RAPPORT D'ENQUÊTES

Rapport de Maître Jean-Pierre TROSSEVIN, désigné en qualité de commissaire-enquêteur pour deux enquêtes :

- La première par arrêté du 22 décembre 2009 de Monsieur le Préfet du Rhône sur la demande d'autorisation présentée par la "SCI 144-116 LAFAYETTE GARIBALDI" en vue d'exploiter des installations de réfrigération-compression dans un immeuble à construire dénommé "Tour Incity" à l'angle du cours Lafayette et de la à 3ème.

- La deuxième par ordonnance N° E09000333/69 du 20 octobre 2009 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Lyon pour la délivrance d'un permis de construire pour un Immeuble de Grande Hauteur (I.G.H.) à l'angle du cours Lafayette et de la rue Garibaldi à Lyon 3ème également présenté par la "SCI 144-116 LAFAYETTE GARIBALDI".

SOMMAIRE DU RAPPORT

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA LEGISLATION...... 2 A- L'enquête publique – Le commissaire enquêteur :...... 2 B- Les installations classées pour la protection de l'environnement (I.C.P.E) :...... 2 C- Le permis de construire relatif aux immeubles de grande hauteur (I.G.H):...... 5

DEUXIEME PARTIE : GENERALITES SUR LE PROJET ENVISAGE...... 6

TROISIEME PARTIE : OBSERVATIONS GENERALES ET PREALABLES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR...... 11 A- Sur les servitudes privées et servitudes publiques relatives au tènement : ...... 11 B- Sur l'organisation du chantier ...... 15 C- Sur la sécurité ...... 21 D- Sur le bruit :...... 25 E- Sur le Milieu Biologique, le Patrimoine Culturel et les Monuments Historiques ...... 27 F- Sur l'impact de la Construction sur l'ensoleillement...... 27 G- Sur le "risque Inondation" ...... 28 H- Sur les vents, la sismicité et l'activité orageuse...... 29 I- Sur la "Consommation d'Eau Potable" ...... 30 J- Sur la "Collecte des Eaux Usées" ...... 31 K- Sur les "Eaux Pluviales"...... 31 L- Sur la "Gestion des déchets"...... 31 M- Sur "l'Electricité" ...... 32 N- Sur les "Transports en commun"...... 33 O- Sur "les Voiries, le Trafic local et le Stationnement et les impacts de la construction de la tour" : ...... 40 P- Sur "la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) du projet et les Impacts Permanents"...... 45 Q- Sur "les diverses utilités offertes" ...... 47

QUATRIEME PARTIE : ENQUETE SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (I.C.P.E)..48 I- Organisation de l'enquête (type Bouchardeau du chapitre I, II et III du Code de l'environnement) :...... 48 II- Déroulement de l'enquête : ...... 54

CINQUIEME PARTIE : ENQUETE AU TITRE DE LA DEMANDE DE PERMIS DE CONSTRUIRE (I.G.H.) ...... 55 I- Organisation de l'enquête (type Bouchardeau du chapitre I, II et III du Code de l'environnement) :...... 55 II- Déroulement de l'enquête au titre du Permis de Construire (IGH) : ...... 64

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA LEGISLATION

A- L'enquête publique – Le commissaire enquêteur :

1- L'enquête publique :

- La définition de l'enquête publique est donnée par la loi N° 83-630 du 12 juillet 1983 "relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l'environnement".

- L'enquête publique a pour objet d'informer le public et de recueillir des appréciations, suggestions et contre propositions afin de permettre à l'autorité compétente de disposer de tous les éléments nécessaires à son information. Cette importante procédure est préalable à la prise de certaines décisions administratives susceptibles de porter atteinte à une liberté ou à un droit fondamental.

- La loi du 12 juillet 1983 assigne un double objectif à l'enquête publique : Informer la population concernée par une opération pour lui permettre de réagir. Eclairer l'administration qui est chargée de prendre une décision, il ne s'agit en aucun cas d'une procédure de co-décision.

L'omission de la procédure d'enquête entache de nullité la décision finale.

2- Le commissaire enquêteur :

- Le commissaire enquêteur est une personne désignée par le Préfet du département, le Maire et la plupart du temps par le Président du Tribunal Administratif du ressort de la commune ou a lieu l'enquête. Sa mission est de diriger l'enquête c'est à dire d'assurer les tâches d'information et de réception du public, de rédiger un rapport d'enquête qui relate le déroulement de l'enquête, analyse les avis du public oraux, écrits ou par lettres et émet un avis personnel sur le projet dans des conclusions séparées du rapport.

- Le commissaire enquêteur est une personne indépendante et neutre, habituellement choisie pour son expérience, ses compétences et son sérieux.

B- Les installations classées pour la protection de l'environnement (I.C.P.E) :

1- Définition :

Les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) se caractérisent par les dangers ou les inconvénients qu'elles peuvent présenter pour le voisinage, la santé, la sécurité et la salubrité publique, la protection de la nature et de l'environnement, l'agriculture, la

Elles sont soumises à une réglementation spécifique prévue par le code de l'environnement.

2

2- Nomenclature :

La nomenclature des installations classées est constituée par la colonne A de l'annexe à l'article R.511-9 du Code de l'environnement. Elle fixe la liste des installations devant faire l'objet d'une demande d'autorisation donc d'une procédure particulière et précise les seuils pour lesquels une installation classée est soumise à déclaration ou à autorisation suivant la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter son exploitation.

Seules les installations classées qui présentent de graves dangers ou inconvénients sont soumises à la procédure d'autorisation et font l'objet d'une enquête publique en application des dispositions des articles R.512-14 à R.512-18 du Code de l'environnement.

Il s'agit d'une procédure spécifique d'enquête qui présente, outre la composition et la technicité du dossier, des similitudes mais aussi des variantes par rapport à la procédure Bouchardeau.

3- Textes :

Code de l'environnement (chapitres V-I-I et V-I-II) : articles L.512-1 et suivants, L.515-1 à L.515-12 et R.512-1 et suivants.

4- Contenu du dossier d'enquête : a- Dispositions Générales (article R.512-3 à R.512-9)

ƒ Identification complète du demandeur.

ƒ Localisation précise de l'installation.

ƒ Présentation du projet : Š Nature et volume des activités avec la mention de la ou des rubriques de la nomenclature. Š Procédés de fabrication, matières utilisées, produits fabriqués afin d'apprécier les dangers ou les inconvénients.

ƒ Garanties financières de l'exploitant avec nature, montant et délais de leur constitution.

ƒ Carte au 1/25000ème ou 1/50000ème et plans au 1/2500ème et au 1/200ème.

ƒ Etude d'impact tenant compte de l'importance de l'installation et de ses incidences prévisibles sur l'environnement (Article R.5l2-8) et comprenant : Š Analyse de l'état initial. Š Analyse des effets de l'installation sur l'environnement et raisons pour lesquelles, de ce point de vue, le projet a été retenu. Š Mesures envisagées pour supprimer, limiter et compenser les inconvénients et l'estimation des dépenses correspondantes. Š Conditions de remise en état du site. Š Résumé non technique.

ƒ Etude de dangers avec un résumé non technique.

ƒ Notice hygiène et sécurité.

3 b- Dispositions Particulières (articles L.5l5-1 et suivants et R.5l5-l et suivants)

Certaines catégories d'ICPE exigent que le dossier comporte des pièces complémentaires notamment :

ƒ Garanties financières.

ƒ Analyse critique d'éléments du dossier pouvant être demandée à tout moment de la procédure par le préfet.

5- Particularités de la procédure d'enquête ICPE (articles R.512-2 à 18) a - Organisation de l'enquête publique :

L'arrêté d'organisation de l'enquête doit préciser :

ƒ La tenue par le commissaire enquêteur d'une permanence de trois heures au minimum par semaine pendant la durée de l'enquête (article R.5l2-14).

ƒ Le périmètre d'affichage de l'avis au public (article R.512-15) qui comprend l'ensemble des communes concernées par les risques et inconvénients du projet. Ce périmètre correspond au minimum au rayon d'affichage fixé dans la nomenclature pour la rubrique dans laquelle l'installation est rangée.

ƒ La présence d'une étude d'impact dans le dossier d'enquête.

ƒ L'identité de l'autorité compétente pour prendre la décision d'autorisation et la nature de celle-ci.

ƒ L'identité de la personne responsable du projet ou l'autorité auprès de laquelle des informations peuvent être demandées.

Conduite de l'enquête :

- Notification des observations au maître d'ouvrage : dans les 8 jours après la clôture de l'enquête, communication est faite au maître d'ouvrage par procès-verbal des observations orales et écrites du public et, éventuellement, des questions du commissaire-enquêteur ou de la commission d'enquête, en l'invitant à produire un mémoire en réponse dans le délai de 12 jours.

-Dépôt du rapport et des conclusions : dans les 15 jours après la réception du mémoire en réponse. b- Publicité :

Le rayon d'affichage de l'avis au public qui figure dans la nomenclature des ICPE est variable selon les types d'activités (dans la commune d'implantation ou les communes environnantes), et doit être indiqué dans l'arrêté préfectoral. L'avis au public est affiché dans chaque commune dont une partie du territoire est touchée par ce périmètre. L'affichage a lieu à la mairie, ainsi que dans le voisinage de l'installation projetée, quinze jours au moins avant l'ouverture de l'enquête publique. Lorsque le périmètre d'affichage touche le territoire de communes situées dans un autre département, le préfet prend l'accord du préfet de ce département pour que ce dernier y fasse assurer la publication de l'avis.

4 Le préfet peut prescrire tous autres procédés de publicité si la nature et l'importance des risques ou inconvénients que le projet est susceptible de présenter le justifient. Le commissaire enquêteur peut faire des propositions en ce sens. Une publication de l'avis est également assurée 15 jours au moins avant l'ouverture de l'enquête dans deux journaux locaux ou régionaux diffusés dans le département ou les départements intéressés. c- Rapport et conclusion:

La notification du procès-verbal des observations et le mémoire en réponse sont cités dans le rapport et annexés à ce document. Le commissaire enquêteur analyse les réponses obtenues du maître d'ouvrage et donne son point de vue sur chacune d'elles. Dans les conclusions, c'est l'avis personnel motivé du commissaire enquêteur qui est donné sur la globalité du projet.

C- Le permis de construire relatif aux immeubles de grande hauteur (I.G.H):

1- Le permis de construire en général :

ƒ En matière d’autorisation d’occupation des sols, au cœur de l’urbanisme, le permis de construire est le plus important.

ƒ Le permis de construire est une décision administrative qui a pour objet d’autoriser une opération déterminée dont il a été vérifié qu’elle s’accordait aux règles d’urbanisme et autres règles d’utilisation de sol.

ƒ L’article de base est l’article L.421-1 du Code de l’urbanisme qui propose le principe que les constructions… doivent être précédées de la délivrance d’un permis de construire. Ce dernier n’a pas à prendre en compte des considérations de droit privé non plus que les règles de droit public extérieures aux réglementations d’utilisation des sols, par contre le permis de construire est toujours délivré sous réserve des droits des tiers.

2- Le permis de construire pour les immeubles de grande hauteur : a- Les immeubles de grande hauteur sont définis par les articles R. 122-2 et R. 122-3 du code de la construction et de l’habitation comme tout corps dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie, soit à 50 m pour les immeubles à usage d’habitation, soit à plus de 28 m pour les autres immeubles. Les éléments porteurs et des sous- sols de l’immeuble font partie intégrante de cet immeuble, sauf en ce qui concerne les parcs de stationnement lorsque certaines conditions sont réunies. Ne sont toutefois pas soumis à ces dispositions les immeubles de grande hauteur dont la destination implique normalement la présence de moins d’une personne par 100 m de surface hors œuvre à chacun des niveaux.

5 b- Le permis de construire tient lieu de l'autorisation de la police de la sécurité, en effet le nouvel article L 425-2 du Code de l'urbanisme précise que lorsque le projet porte sur un immeuble de grande hauteur, le permis de construire tient lieu de l'autorisation prévue par l'article L122-1 du Code de la construction et de l'habitation dès lors que la décision a fait l'objet d'un accord de l'autorité chargée de la police de la sécurité. c- La coordination des procédures entre le code de l'urbanisme et le code de la construction et de l'habitation est désormais assurée par les nouvelles dispositions adaptées par le décret N° 2007-18 du 5 janvier 2007.

La composition du dossier est précisée par le nouvel article R 431-29 du Code de l'urbanisme. La prorogation de délai d'instruction est organisée : les services, autorités ou commission qui n'ont pas fait parvenir à l'autorité compétente leur réponse motivée dans le délai d'un mois à compter de la réception de la demande sont réputés avoir émis un avis favorable (article R 423-59) il comprend des exceptions dont l'une concerne précisément, selon l'article R 423-71, les demandes de permis de construire sur un immeuble de grande hauteur. Dans une telle hypothèse le délai à l'issu duquel le préfet est réputé avoir émis un avis favorable est de trois mois, il est même porté à cinq mois pour les immeubles dont la hauteur est supérieure à cent mètres.

Le recollement des travaux est obligatoire lorsqu'il s'agit de travaux soumis aux dispositions des articles R 122-1 à R 122-29 du Code de la construction et de l'habitation relatifs aux immeubles de grande hauteur (article R 462-7) d- La jonction des deux enquêtes ICPE et permis de construire :

Dans certaines hypothèses le permis de construire se trouve relié à une autre procédure d'autorisation notamment les installations classées par la protection de l'environnement (ICPE), ce qui est le cas pour le dossier de la Tour Incity. Dans ce cas, les textes ne subordonnent pas le dossier de permis de construire à l'obtention de cette autorisation, ils se contentent seulement d'indiquer que les travaux ne pourront commencer avant l'obtention de l'accord au titre de l'ICPE (article L 425-10 du Code de l'urbanisme)

Précision est ici faite que lors d'une réunion entre les services de l'état et la mairie de Lyon le 17/06/2009, le principe d'enquête conjointe a été retenu d'où les deux présentes enquêtes, ce principe a été confirmé à la ville de Lyon par lettre de Monsieur le Préfet du Rhône en date du 22/09/2009.

DEUXIEME PARTIE : GENERALITES SUR LE PROJET ENVISAGE

1- Titre de Propriété :

La société civile immobilière "SCI 114-116 Lafayette Garibaldi" au capital de 1 000 € dont le siège est à Lyon (69006) 139 rue Vendôme, immatriculée au registre du commerce et des sociétés de Lyon sous le numéro 2006002313 est propriétaire d'un ensemble immobilier actuellement construit, dénommé "Tour UAP" édifié sur un terrain cadastré sous le N° 5 de la section AD pour 19 ares 72 centiares, en vertu d'un acte notarié en date du 23/11/2006.

6 2- Désignation du terrain :

Ce terrain est situé dans la partie Nord du 3ème arrondissement de la ville de Lyon en limite du quartier de la Part Dieu, au 114 et 116 cours Lafayette à l'angle de deux axes majeurs la rue Garibaldi et le cours Lafayette, il est confiné par :

ƒ A l'Est par la rue Garibaldi, reliant le 6ème avec le 7ème arrondissement.

ƒ Au Nord par le cours Lafayette, connexion du centre ville de Lyon vers l'Est.

ƒ A l'Ouest par les halles de Lyon.

ƒ Et au sud par le parvis d'entrée des Halles de Lyon.

La Tour Incity s'implante en lieu et place de la "Tour UAP" dans un contexte urbain mixte tant fonctionnel que typologique c'est à dire:

ƒ Deux immeubles d'habitation de 16 étages à l'Ouest.

ƒ En mitoyenneté de l'immeuble des Halles de Lyon de 2 niveaux à l'Ouest.

ƒ Les immeubles d'habitation au Nord et à l'Est de 5 à 6 niveaux.

ƒ Le groupe scolaire Jean Jaurès.

ƒ L'immeuble de parking, au Sud, de 9 niveaux.

L'altitude du site est de 167 mètres NGF environ.

3- Désignation de l'immeuble à construire :

L'immeuble à construire, après démolition de l'existant, sera constitué d'une tour de bureaux d'environ 44 000 m² de superficie hors œuvre nette (SHON).

Il sera composé d'un immeuble de grande hauteur, à usage de bureaux et d'espaces de restauration pour les utilisateurs de la tour. L'aire de livraison au RDC et les locaux techniques en sous-sol complètent l'ensemble. La structure se développera sur 38 niveaux en superstructure dont des terrasses techniques et 2 niveaux de sous-sol en infrastructure. Le projet s'élèvera à une hauteur d'environ :

ƒ 140 m pour les niveaux accueillant les bureaux,

ƒ 144 m pour les locaux techniques,

ƒ 171 m pour la coiffe,

ƒ 200 m au niveau du sol pour le mat.

- Les locaux seront occupés :

- Rez-de-chaussée :

Ce niveau correspondra à l'entrée principale. Il accueillera : ƒ le hall d'entrée en triple hauteur donnant 2 niveaux d'accès aux ascenseurs, ƒ les accès aux cabines d'ascenseurs inférieures, ƒ l'accès par des escalators aux cabines d'ascenseurs supérieures du hall haut R+1, ƒ le poste central de sécurité incendie, ƒ l'aire de livraison et la zone de récupération des déchets, fermées.

7 - Mezzanine :

Ce niveau accueillera uniquement la base de vie du poste central de sécurité incendie.

- Niveau R+1 :

Le premier étage de la tour, dit lobby haut sera équipé des accès aux cabines d'ascenseurs délivrant les étages supérieures de la tour. La cuisine du restaurant inter-entreprises et un plateau de bureaux seront également hébergés à ce niveau.

- Niveau R+2 :

La distribution des repas, au niveau de la salle à manger sera effectuée au niveau 2, ainsi que les opérations de nettoyage des couverts (laverie ). Ce restaurant n'accueillera que les utilisateurs de la Tour et n'est pas un établissement recevant du public.

- Niveau R+3 au niveau R+36 :

Ces différents niveaux seront des étages de bureaux standards.

- Niveau R+14 et R+26 :

Ces 2 niveaux sont des étages de bureaux susceptibles de recevoir des activités d'accueil et de convivialité pouvant accueillir temporairement une surdensité de population limitée à 250 personnes.

- Terrasse technique du R+37 et Machineries des ascenseurs :

Ces étages sont destinés aux locaux techniques. La toiture terrasse d'édicule technique abritera également la grue de nacelle utilisée pour le nettoyage des façades.

- Niveaux techniques R-1 et R-2 :

Ces deux niveaux de sous-sol seront dédiés à l'implantation des locaux techniques communs et privatifs de la tour.

Au niveau des équipements techniques, seront implantés :

- Au niveau -1, les 2 réservoirs enterrés de fuel domestique d'une capacité unitaire de 12 000 Litres, en réservoirs doubles enveloppes,

- Au niveau -2, ƒ les 2 groupes électrogènes, ƒ les installations de production frigorifique, réservées à la climatisation des locaux, ƒ le bassin tampon de rétention des eaux pluviales, d'une capacité de 70 m3.

Les accès au bâtiment seront organisés comme suit :

ƒ L'accès piétons s'effectue au niveau actuel du trottoir depuis le cours Lafayette par l'entrée sur le hall d'accueil, ƒ l'accès au local vélo s'effectue au RDC depuis l'espace extérieur au sud de la tour. Un ascenseur dédié dessert ensuite le grand local situé au R-1, ƒ l'accès livraison s'effectuera au RDC depuis la rue Garibaldi, à l'angle Sud-Est du terrain. ƒ l'accès pompiers s'effectue, quant à lui, au niveau de référence depuis le cours Lafayette et la rue Garibaldi.

8

4- Demande de Permis de Construire :

Le propriétaire a déposé une demande de permis de construire, après avoir obtenu un permis de démolir dont il sera parlé ci après, actuellement en cours d'instruction, permis de construire qui ne pourra être délivré qu'après enquête publique en raison de sa nature : Immeuble de Grande Hauteur (I.G.H).

5- Destination de l'immeuble à construire :

Le propriétaire entend destiner l'immeuble à construire à usage exclusif de bureaux avec restauration inter-entreprises.

6- Information du public :

Le pétitionnaire pour l'information du public a :

ƒ Tenu diverses réunions, à savoir : le 02/07/2009 avec le comité de quartier du 3ème arrondissement de Lyon, le 16/09/2009 avec le conseil de quartier et la commission d'urbanisme du 3ème arrondissement de Lyon, le 21/09/2009 avec les commerçants des halles, le 30/09/2009 une réunion publique et le 10/12/2009 avec les conseils de quartiers des 3ème, 6ème et 7ème arrondissements de Lyon.

ƒ Conçu un petit film de six minutes environ pour expliquer le projet, les phases 1 et 2 de la démolition de la tour existante dénommée "Tour UAP", la prise en compte du voisinage, l'emprise du chantier et les plans de circulation. Ce film a été projeté à la demande du public lors des permanences du commissaire enquêteur.

ƒ Etabli un "press-book" pour la période du 01/07/2009 au 31/12/2009 qui a été joint aux dossiers d'enquête relatifs à la demande de permis de construire.

ƒ Affiché à la date du 25/01/2010 sur la clôture du site divers renseignements pour le public, ces renseignements apposés sur des panneaux concernent actuellement le "phase 1 du curage vert", ils seront actualisés en fonction de l'avancement du chantier.

7- Rencontres du commissaire enquêteur :

Préalablement à l'ouverture des enquêtes et durant ses permanences le commissaire enquêteur :

1- a rencontré Monsieur Gérard PERRAUDIN, Madame Christiane KOBIALKA et Madame SANDRINI du service urbanisme appliqué de la ville de Lyon au 198, avenue Jean Jaurès à Lyon (7ème arrondissement) chargés du dossier de demande de permis de construire au titre des immeubles de grande hauteur, le 24/11/09 de 10h à 11h30 soit pendant 1h30 pour une discussion générale sur le dossier, un échange d'informations et l'organisation de l'enquête au titre du permis de construire (I.G.H.).

9 Il est précisé qu'ensuite le commissaire enquêteur a eu plusieurs conversations téléphoniques concernant le dossier avec Madame KOBIALKA et Madame SANDRINI et les a rencontrées sur place à plusieurs reprises lors de ses permanences.

2- a rencontré Monsieur Marc BALAY, Monsieur Marc DUBIEZ et Monsieur Stéphane JACQUET représentant la société "SCI 114-116 Lafayette Garibaldi" à Lyon 6ème, 139 rue Vendôme, le 04/12/2009 de 8h45 à 10h45, soit pendant deux heures pour une discussion générale sur les dossiers, un échange d'informations, l'organisation des enquêtes et une demande de renseignements complémentaires.

3- a rencontré Monsieur Bernard SIMON du SYTRAL le 18/12/2009 de 11h00 à 12h00, soit pendant environ une heure afin d'examiner les impacts de la construction de la future "Tour Incity" sur les transports en commun au voisinage du site (cf. ci-après l'observation du commissaire enquêteur sur les transports en commun).

4- a visité avec Monsieur Marc BALAY le 21/12/2009 de 14h30 à 15h30 soit pendant une heure, une partie de l'ensemble immobilier "Tour Oxygène", proche de la future tour Incity, construite par le même groupe immobilier et ce afin de se rendre compte sur place d'une construction de grande hauteur.

5- a rencontré le Capitaine Patrick CLERC du Service Départemental d'Incendie et de Secours du Rhône à Lyon 2ème, 17 rue Rabelais, le mardi 29/12/2009, de 8h15 à 10h15 soit pendant deux heures environ (cf. ci-après l'observation du commissaire enquêteur sur la "sécurité").

6- s'est entretenu avec Madame Ghislaine BENSEMHOUN du service environnement de la préfecture du Rhône le 21/12/2009 au sujet de l'organisation de l'enquête I.C.P.E et ensuite à plusieurs reprises.

7- a rencontré Madame Josée PERUSSEL à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon au sujet de l'organisation matérielle de l'enquête prescrite en ce lieu le 22 décembre 2009.

8- s'est rendu le 23/12/2009 auprès du service appliqué de la ville de Lyon, 198 avenue Jean Jaurès, pour obtenir diverses informations sur les prescriptions d'urbanisme afférentes au site.

9- a rencontré à plusieurs reprises Monsieur Stéphane JACQUET de la société "SOGELYM DIXENCE" notamment le 29/01/2010, le 04/02/2010 et le 26/02/2010 lors de ses permanences.

10- et a rencontré, au siège de la société du pétitionnaire, le notaire du pétitionnaire, le 1er mars 2010 pendant une heure environ, au sujet des servitudes privées.

Soit diverses entrevues pendant neuf heures environ.

10

TROISIEME PARTIE : OBSERVATIONS GENERALES ET PREALABLES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Avant de traiter l'organisation et le déroulement des deux enquêtes avec notamment l'analyse des observations et lettres faites par le public, le commissaire enquêteur fait diverses observations :

A- Sur les servitudes privées et servitudes publiques relatives au tènement :

1- Analyse faite du titre de propriété il existe les servitudes privées résultant d'un acte reçu par Maître François JUVENETON, notaire à Vénissieux, le 13 août 1969, dont une copie authentique a été publiée au deuxième bureau de la Conservation des hypothèques de Lyon, le 5 septembre 1969, volume 6162, numéro 9028. Servitudes indiquées au paragraphe "CONDITIONS PARTICULIERES" de l'acte sus-visé, ci littéralement rapporté :

"a- servitudes de passage: il est convenu que les bénéficiaires supporteront les servitudes de passage pour piétons au niveau du rez-de-chaussée, sous les portiques longeant le cours Lafayette et la rue Garibaldi;

b- la SOCIETE D'EQUIPEMENT DE LA REGION DE LYON réalisera les aménagements au sol de la partie vendue ainsi que les amenées des divers réseaux amis les bénéficiaires garderont à leur charge la réalisation complète du ou des transformateurs électriques nécessaires."

Par ailleurs, le commissaire enquêteur relève que, dans cet acte, il a été indiqué que l'immeuble était raccordé au tout à l'égout.

Le commissaire enquêteur a eu une réunion avec le notaire du pétitionnaire au sujet de ces servitudes, l'officier ministériel, après étude, a adressé au commissaire enquêteur le 1er mars 2010 la lettre ci-jointe :

11

12

13

2- Les servitudes publiques affectant le tènement sont :

ƒ Le territoire communal de Lyon dispose d'un Plan Local d'Urbanisme, approuvé par délibération en date du 11 juillet 2005.

ƒ Le secteur occupé par la future construction est situé en zone UAt. Cette zone est inscrite à l'intérieur d'un polygone d'implantation. La hauteur maximale de construction autorisée à ce jour est de 200 m (modification N° 5 du PLU de la Communauté Urbaine de Lyon en date du 29 Avril 2009).

ƒ La modification N° 6 du PLU de la Communauté Urbaine de Lyon a été approuvée par délibération de la COURLY du 11/01/2010 transmis au contrôle de la légalité le 13/01/2010 (suppression pour le 3ème arrondissement de Lyon de toute aire de stationnement lors de la construction d'une nouvelle construction de bureaux).

ƒ De plus le règlement de zone autorise les installations classées n'entraînant pas de périmètre de protection, à condition qu'elles soient compatibles avec le milieu environnant.

L'exploitation de la future tour sera donc compatible avec le Plan Local d'urbanisme de la commune de Lyon.

ƒ La zone où sera implantée la future construction est concernée par des servitudes de différents types, a savoir :

PT1 : Servitude relative aux transmissions radioélectriques concernant la protection des centres de réception contre les perturbations électromagnétiques :

Š Zone de protection Telecom Lyon Tour Lumière.

Š Zone de protection Lyon-Lacassagne.

PT2 : Servitude relative aux transmissions radioélectriques concernant la protection contre les obstacles des centres d'émission et de réception exploités par l'Etat :

Š Zone quartier Général Frères,

Š Zone quartier Osterode Rillieux.

Une servitude de faisceau hertzien traverse le terrain du projet à la hauteur de 85 mètres environ. Cette servitude a été abrogée en date du 14 septembre 2009.

PM1 : Servitude relative au zone submersible du Rhône.

AC1 : Servitude relative à la protection des monuments historiques.

A noter, que le terrain qui sera occupé par la SCI 114-116 est situé dans l'emprise du périmètre de protection de 500 m lié aux monuments historiques suivants :

Š La Bourse du Travail.

Š L'église Saint-Pothin.

L'architecte des Bâtiments de France a, de ce fait, été consulté ainsi qu'il sera dit ci-après.

3- Aucune pollution de sol ou de sous-sol n'a été recensée.

4- Le terrain en cause n'est pas inclus dans l'emprise d'un périmètre de protection de puits de captage en eau potable.

14 B- Sur l'organisation du chantier

S'agissant de la destruction de la tour existante dénommée "Tour UAP" non occupée et non exploitée, le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- Les travaux de démolition et de construction de la tour Incity s'échelonneront sur une durée prévisionnelle maximum de 54 mois soit quatre ans et 6 mois selon le calendrier suivant : ƒ 1ère phase : curage vert : 6 mois ƒ 2ème phase : dépose des façades et déconstruction de la structure : 12 mois ƒ 3ème phase : construction : 36 mois (3ans).

2- La réalisation du projet de déconstruction Incity nécessite une emprise de chantier qui occupe toute la parcelle, ainsi qu'une partie de la trémie Garibaldi (selon le plan ci-dessous). Cette occupation partielle de la rue est indispensable car l'accès au chantier s'effectue par la face du site qui borde cette rue. Cela aura pour conséquence la suppression d'un couloir d'accès de la rue Garibaldi, cependant cette disposition n'aura que peu d'impact négatif sur l'écoulement de la circulation. Ainsi les nuisances et l'attente des camions seront minimisées, et une gestion efficace et optimisée des livraisons pourra être mise en place.

3- Mise à nu intérieure de la structure de la "Tour UAP" : Les façades et les toitures sont laissées en place. Cette phase de chantier aura donc lieu à l'intérieur du bâtiment, protégeant ainsi les riverains des nuisances liées au chantier. Elle consiste en : ƒ La dépose des aménagements intérieurs niveau par niveau (sols, faux plafonds, cloisons, équipements...) avec tri sélectif des déchets. ƒ Le traitement de quelques éléments contenant de l'amiante conformément à la réglementation spécifique. Il convient de noter que, sur la base du Diagnostic Amiante avant Démolition réalisé en juin 2008, la "Tour UAP" ne contient que peu d'amiante en comparaison avec les bâtiments construits à la même époque (5 m3 environ). L'amiante friable présente dans le bâtiment est très ponctuelle et en petite quantité. Les éléments principaux sont des éléments en amiante liée non friable. Les opérations de désamiantage se feront en zone confinée et par du personnel qualifié (Norme NF X 46-010 QUALIBAT 1513 et 1512) selon la réglementation en vigueur et les prescriptions de l'inspection du travail. Les déchets seront placés dans les conditionnements réglementaires et acheminés vers des centres de traitement spécialisés. La qualité de l'air sera régulièrement mesurée pour attester de la non dispersion de fibres d'amiante dans l'air.

Au total, il y aura environ 14000 m3 de déchets à évacuer.

Les impacts seront les suivants : ƒ Pour les piétons : le trottoir Ouest de la rue Garibaldi sera impraticable au droit de la Tour , d'où l'utilisation du trottoir Est. ƒ Pour les voitures : seul le stationnement sur la rue Garibaldi au droit de la Tour est impacté. ƒ Pour les accès commerces : aucun impact sur ces accès n'est à noter; les accès aux halles et aux différents commerces de la rue Garibaldi et du cours Lafayette sont maintenus.

15

16

4- Dépose des façades et déconstruction de la structure par sciage-levage :

- Dépose de la façade de la tour UAP :

Démontage des panneaux de vitrage et des parements extérieurs en pierre depuis une plate- forme élévatrice fixée sur un bimât le long de la façade. Cette plate-forme de travail disposée à la périphérie de la Tour protège des risques de chute. Les façades sont déposées niveau par niveau depuis le haut vers le bas. Les panneaux de vitrage comportant des joints amiantés non friables feront l'objet d'une procédure de dépose spécifique conformément à la réglementation en vigueur.

- Déconstruction de la structure :

Les éléments de structure sont sciés puis levés à la grue, niveau par niveau depuis le haut vers le bas de la Tour, pour être évacués vers les centres de tri appropriés. Le périmètre de survol de la grue est défini par l'enceinte du chantier. Le survol en charge sera interdit au-dessus des Halles et des voies. Les éléments mitoyens avec les Halles de Lyon feront l'objet d'un traitement spécifique afin de protéger les Halles des transmissions de vibrations liées au chantier.

Les impacts seront les suivants :

ƒ Pour les piétons : le trottoir Ouest de la rue Garibaldi sera impraticable au droit de la Tour, d'où l'utilisation du trottoir Est. Le trottoir Sud du cours Lafayette sera impraticable au droit de la Tour. D'où la création d'un passage protégé approprié au droit de ce trottoir.

ƒ Pour les voitures : les places de stationnement Sud du cours Lafayette seront neutralisées au droit de la Tour. Rue Garibaldi au droit de la Tour fermée. Accès au parking LPA maintenu.

ƒ Pour les accès commerces : aucun impact sur les accès n'est à noter; les accès aux halles et aux différents commerces de la rue Garibaldi et du cours Lafayette sont maintenus.

5- Installation du chantier :

Pendant la phase de la construction, la réalisation du projet Incity nécessite une emprise de chantier qui occupe toute la parcelle, ainsi qu'une partie de la trémie Garibaldi.

Cette occupation partielle de la rue est indispensable car l'accès au chantier s'effectue par la face du site qui borde cette rue. Cela aura pour conséquence la suppression d'un couloir d'accès de la rue Garibaldi, cependant cette disposition n'aura que peu d'impact négatif sur l'écoulement de la circulation. Ainsi les nuisances et l'attente des camions seront minimisées, et une gestion efficace et optimisée des livraisons pourra être mise en place.

La réalisation nécessitera la mise en place de : ƒ 2 Grues à tour. ƒ Monte-charges de chantier ƒ Atelier de pompage béton. ƒ 1 000 m² de stockage et ferraillage en pied de tour. ƒ 2 800 m² d'emprise de voiries. ƒ Base arrière logistique.

17

Au vu de l'importance du chantier avec les quantités de matériaux associés, il est prévu la mise en place d'une base arrière. Elle sera située dans un périmètre proche du chantier et servira d'aire de stockage. Cette base arrière jouera le rôle d'une zone tampon qui absorbera les flux de livraison.

Le périmètre de survol de la grue est défini par l'enceinte du chantier. Le survol sera interdit au-dessus des Halles et des voies.

Les éléments mitoyens avec les Halles de Lyon feront l'objet d'un traitement spécifique afin de protéger les Halles des transmissions de vibrations liées au chantier.

Phase 1 : Transition entre la déconstruction et la construction

Une fois la déconstruction de la tour UAP presque achevée, pour terminer la démolition de l'infrastructure, des opérations préalables seront réalisées (durée 8 mois) il s'agit de :

ƒ La mise en sécurité, avant démolition: des niveaux inférieur de la tour UAP. ƒ La création de la nouvelle paroi moulée. ƒ La mise en place des conditions pour pomper l'eau de la nappe et pouvoir travailler à sec dans la fouille. ƒ La démolition totale des niveaux inférieurs de la tour UAP et la construction de la nouvelle infrastructure (fondations, puis le radier et les niveaux enterrés = 17 mois).

Phase 2 : Construction de la superstructure

Une fois atteint le parvis, la construction de la tour démarre :

ƒ Deux grues sont mises en place, dans l'emprise du chantier. ƒ La construction commence avec le noyau en béton. ƒ les planchers des étages suivent avec un léger décalage temporel (une dizaine de jour). Le cycle de réalisation de chaque plancher est d'environ une semaine. ƒ Le plancher est partiellement préfabriqué pour raccourcir les délais et les bruits. ƒ La technologie du plancher permet de minimiser le béton à couler sur place. ƒ Le montage de la façade s'enchaîne avec un décalage d'environ trois mois. ƒ Tous corps d'états suivent, deux mois après la façade. ƒ La construction complète de la superstructure durera environ 24 mois.

Le temps nécessaire pour la construction de la superstructure en béton est d'environ 10 mois, également 10 mois sont nécessaires pour les façades, 16 mois pour tous les corps d'état.

La durée totale du chantier de la déconstruction / construction est de 49 mois.

Impact piétons :

Trottoir Ouest de la rue Garibaldi impraticable au droit de la Tour, utilisation du trottoir Est.

Trottoir Sud du cours Lafayette impraticable au droit de la Tour, les piétons seront renvoyés sur le cheminement piéton coté chantier, aménagé de façon classique et sécurisé, avec tunnel piéton, platelage et éléments de signalisation. Ce passage piéton sera inclus dans l'emprise de chantier proposée.

18 Impact voitures :

Stationnement Sud du cours Lafayette occupé au droit de la Tour. La rue Garibaldi au droit de la Tour est fermée. Dévoiement de la circulation en amont du chantier passant par la rue du Guesclin puis la rue de Bonnel. Accès au parking LPA maintenu.

Impact accès commerces :

Les accès aux Halles et aux différents commerces de la rue Garibaldi et du cours Lafayette sont maintenus.

Concernant la circulation des camions liés au chantier, un plan de circulation général est envisagé avec imposition de l'axe Garibaldi-Berthelot. Chaque approche et chaque mouvement de camion lié au chantier seront réalisés sous la surveillance d'un homme trafic, assurant la sécurité des piétons et des automobilistes.

6- Pour ce qui est des nuisances liées aux chantiers de déconstruction et de construction :

Le chantier respectera les principes de la charte QSE (Qualité: ISO 9001, Sécurité: ISO 18001 et Environnement : ISO 14001).

La gestion des déchets et leur revalorisation suivront les préconisations de la norme ISO 14001. Les déchets seront triés en trois catégories : les déchets inertes, les déchets industriels banals et les déchets industriels spéciaux. Chaque catégorie pourra faire l'objet d'un tri plus exhaustif. A la suite du triage, ils seront acheminés vers des centres adaptés, où ils subiront un traitement adéquat. Un système de traçage sera mis en place afin de s'assurer des destinations des bennes.

Les produits sensibles sont clairement identifiés et ceux susceptibles de créer une quelconque pollution, sont stockés dans des bacs de rétention.

Toutes les mesures sont prises afin de réduire et de respecter la réglementation concernant le bruit : respect des conditions de fonctionnement, mise en place de toutes les précautions pour réduire le bruit, prise en compte du matériel bruyant dans le plan d'installation du chantier.

L'impact sur les riverains en ce qui concerne le bruit, sera atténué par des heures d'ouverture de chantier diurnes, conformément aux réglementations en vigueur.

Les eaux de lavage des bennes et de toupies à béton seront chargées en agrégats et en laitance, ces eaux seront décantées avant d'être rejetées.

Des précautions seront prises afin de limiter les émissions de poussière : arrosage des pistes par temps sec, limitation de la vitesse sur le chantier, stockage de matériaux type ciment à l'abri du vent, etc.

De façon à minimiser au maximum les nuisances acoustiques et les émissions de poussières, les choix retenus par le projet Incity sont résumés ci-après :

19

1- Travailler au maximum à l'intérieur. Déposer les façades le plus tard possible.

2- Mise en place à l'intérieur d'un écran acoustique pour créer une zone tampon entre le chantier et les halles de façon à limiter les transmissions de bruit et de vibration.

3- Création d'une plate-forme de protection mobile sur toute la périphérie au niveau de la zone de travail. Cette plate-forme descend au fur et à mesure de la déconstruction.

4- Mise en place d'un écran de protection pour éviter le dépôt de poussière sur la verrière des halles.

Lors de la préparation du chantier, seront définies et délimitées les différentes zones de chantier :

ƒ Stationnement, ƒ Cantonnement, ƒ Aire de livraison et de stockage des approvisionnements, ƒ Aires de fabrication ou livraison de béton, ƒ Aires de manœuvre des grues, ƒ Aire de tri et stockage des déchets.

Le brûlage des déchets sur le chantier sera formellement interdit.

Dans l'étude d'impact, des plans font apparaître les plans de circulation pour la phase de déconstruction et pour la phase de chantier.

7- Pour ce qui est de la sécurité du personnel et des riverains :

La sécurité des passants sera assurée par la clôture du chantier. Il resteront donc à l'abri de tout risque éventuel inhérent au chantier. La sécurité du personnel se traduit par le respect de la réglementation en vigueur, à savoir :

ƒ Circuits piétons protégés, ƒ Mise en place de la plateforme de protection mobile, ƒ Travail au maximum à l'intérieur de façon à éviter toute chute d'objets et envols de poussières, ƒ Procédé de déconstruction retenue par sciage-levage.

Des dispositions particulières seront prises en vue d'assurer les règles de sécurité nécessaires pour la gestion des grues.

La réalisation de l'opération induira des nuisances pour les riverains et personnes travaillant dans le secteur. Au-delà de l'ensemble des mesures techniques mises en place pour limiter ces nuisances, une information du public sera faite régulièrement par l'intermédiaire de points presse, de visites, de réunions telles les comités de quartier…

Une passerelle de point de vue avec des panneaux de communication sera réalisée :

ƒ Disposition d'une boîte à idée à l'intention des riverains sur la palissade, ƒ Fenêtres offrant des points de vue sur le chantier, ƒ Utilisation des palissades comme support artistique.

Afin de permettre au public de s'informer sur la nature et l'avancement de l'opération, des visites pédagogiques du chantier pourront être organisées.

20

En résumé, en ce qui concerne le chantier global (déconstruction et construction) des mesures seront prises afin de garantir la sécurité du personnel et des riverains et afin de limiter les nuisances sonores et les émissions de poussières. L'installation du chantier sera organisée de telle sorte que les déviations nécessaires puissent assurer la circulation aux abords du site.

L'information des riverains à propos du chantier sera assurée par une passerelle de point de vue équipée de divers panneaux d'information portant sur le projet.

C- Sur la sécurité

1- Compte tenu des risques que représente pour la sécurité des personnes et des biens, la construction d'un immeuble de grande hauteur (I.G.H) le commissaire enquêteur a souhaité compléter les informations contenues dans le dossier d'enquête, celles recueillies auprès du pétitionnaire du permis de construire et celles recueillies auprès de spécialistes, avec les avis du "Service Départemental d'Incendie et de Secours (S.D.I.S) du Rhône, groupement de la prévention des risques".

A cet effet le commissaire enquêteur a sollicité un rendez-vous auprès du capitaine CLERC, responsable de la commission communale de la ville de Lyon, rédacteur du rapport destiné à la sous-commission départementale de sécurité chargée notamment des I.G.H.

Une réunion a eu lieu le 29/12/2009 de 8h15 à 10h15 au 1er étage des locaux du S.D.I.S du Rhône, 19 rue Rabelais à Lyon, pendant 2 heures environ.

2- Préalablement à l'établissement du compte rendu de cette réunion, il est fait quelques rappels : a- Le projet "Incity" est un I.G.H au sens des articles R 122.2 et R 122.3 du code de la construction et de l'habitation, c'est à dire une construction dont le plancher bas du dernier niveau est situé par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins publics de secours et de lutte contre l’incendie, soit à plus de 28 m pour les immeubles autres qu'à usage d’habitation, ce qui est le cas.

Cet immeuble sera classé GH W 2 X (immeuble supérieur à 50 m de haut avec activités de bureau) et représentera une surface de 44 000 m² environ destinée principalement à une activité de bureau outre restauration intérieure destinée aux utilisateurs de la tour.

Il est ici précisé qu'une aire de livraison sera aménagée dans la partie sud-ouest de l'immeuble et que l'immeuble conformément au P.L.U (Plan Local d'Urbanisme) applicable ne comportera aucune place de stationnement.

L'immeuble au sommet de son mât culminera à 200 m environ de haut avec 2 niveaux en sous-sol, 38 niveaux en superstructure dont un niveau partiel, des locaux techniques en terrasse, le niveau du plancher bas de la toiture, terrasse en partie végétalisée se situera à 144 m de haut environ.

21 b- Sur le plan technique la tour sera équipée :

ƒ En moyens d'extinction : Š D'un extincteur par 200 m² de plancher et d'un autre à proximité des locaux à risque notamment près des armoires électriques (extincteurs différents adaptés aux risques), extincteurs contrôlés régulièrement par une société agrée dont chaque intervention est notée sur le registre de sécurité. Š D'un robinet d'incendie, nommé RIA, par niveau à proximité des issues de secours, soit deux par étages puisqu'il y a deux escaliers Š D'une colonne humide pour amener l'eau sous pression dans les différents niveaux avec prise d'eau à chaque niveau et chaque escalier. Š D'un système "Sprinkler" pour la totalité du restaurant entreprise.

ƒ En alimentation électrique : Š De deux armoires électriques destinées à alimenter deux réseaux électriques distincts. Š De deux groupes électrogènes qui permettent d'alimenter l'immeuble pour la sécurité (ces 2 groupes électrogènes situés au 2ème sous-sol sont alimentés par fuel dont les deux cuves d'une capacité unitaire de 12000 m3 sont situées au 1er sous-sol, alimentation par gravité)

ƒ En matière de sécurité incendie : Š D'un système de détection avec fonction compartimentage (fermeture automatique des portes résistant au feu); des issues de secours seront prévues conformément à la législation I.G.H, ces issues de secours pourront être manœuvrées de l'intérieur, les portes s'ouvrant vers l'extérieur seront munies de ferme-portes équipées de barres anti-panique et d'une signalisation spécifique.

ƒ En matière de désenfumage : Š Soit dans les couloirs accédants aux escaliers, des moteurs amenant de l'air frais en partie basse et, en partie haute des moteurs extrayant l'air vicié, les gaz et la fumée. Les conduites de désenfumage seront réalisées en gaine coupe-feu 2heures. La salle de restaurant ainsi que le hall d'accès seront désenfumés mécaniquement.

ƒ En matière d'alarme : Š D'un système d'alarme sonore à tous les niveaux et d'un système d'alarme visuelle pour les handicapés. Systèmes se déclenchant par détection. L'équipe ci-après aura une commande manuelle au PC pour déclencher l'alarme.

ƒ En matière de prévention et d'alerte : Š D'une équipe de 3 personnes, présente 24H/24 et 7J/7, comprenant un chef d'équipe qualifié SSIAP2 et deux équipiers qualifiés SSIAP1. Cette équipe dispose au PC d'une commande manuelle pour déclencher l'alarme. Toutefois en cas de non occupation des locaux l'équipe sera réduite à deux personnes seulement, mais c'est à l'exploitant de définir la notion de non occupation car certains utilisateurs peuvent travailler à des heures tardives ou au milieu de la nuit ou pendant les jours fermés ou autres… Š Un mandataire de sécurité sera obligatoirement désigné, cela sera soit le propriétaire de l'immeuble, soit, s'il n'habite pas le département, un responsable légalement désigné dont la mission principale sera de faire respecter l'application des règles de sécurité pour les I.G.H. Š Dès le commencement du second œuvre, le propriétaire constructeur doit mettre en place le service de sécurité de manière que ce dernier puisse être au courant de la mise en place des équipements techniques de sécurité et leur future utilisation.

22

ƒ Pour ce qui est : Š de l'aire de livraison, il sera mis en place une baie vitrée au poste de sécurité afin que l'équipe puisse la surveiller, précision faite que l'aire sera équipée de portes coupe-feu 2 heures avec robinets d'incendie armés. Š Des ascenseurs, ils seront équipés d'une gaine coupe-feu 2 heures avec portes palières coupe-feu 2 heures avec non-arrêt des ascenseurs au niveau sinistre. Š Des locaux eux-mêmes, d'une double paroi vitrée et ventilée donnant une aération mais évitant tout accident. Š De la terrasse, cette dernière sera constamment inaccessible au public sauf équipes de secours et de sécurité. Š Des sous-sols, ils seront équipés d'une paroi moulée pour éviter les infiltrations d'eau. Š Des moyens de secours supplémentaires, les services de sécurité pourront éventuellement utiliser des échelles de grande hauteur jusqu'à 30 m de haut. De plus des poteaux incendie sont implantés dans le secteur à proximité de la future tour.

3- Lors de la réunion avec le capitaine CLERC, il a été évoqué :

a- L'ensemble des équipements techniques évoqué au deuxième paragraphe. b- Les dispositifs de séparation de la Tour INCITY avec le bâtiment des halles de Lyon par une aire libre d'isolement dans laquelle aucune potentialité calorifique n'est admise (8 mètres de large au minimum). c- Le schéma d'évacuation par niveau de la tour, l'exploitant doit faire régulièrement des exercices mentionnés sur un registre de sécurité. d- Le schéma d'évacuation totale de la tour, l'exploitant doit organiser des exercices d'évacuation mentionnés sur le dit registre de sécurité. e- Le dispositif d'intervention des secours extérieurs et du PC intérieur de sécurité. f- L'établissement disposera d'un règlement intérieur, affiché donc visible du personnel. L'affichage rappellera le chemin d'évacuation et les zones de rassemblement, l'emplacement des moyens de lutte contre l'incendie, les dispositifs de coupe-circuit électrique, les numéros d'appel des secours, les noms et les coordonnées de l'inspecteur et du médecin du travail, la liste nominative des sauveteurs-secouristes du travail par atelier, la liste des équipiers de 1ère et 2ème intervention incendie, les plans d'évacuation des locaux et les règles d'évacuation. g- Les consignes de sécurité seront affichées pour les électriciens et non électriciens, de même que les consignes de sauvetage aux électrisés, les consignes générales d'incendie, l'interdiction de fumer et les dispositions à prendre en cas d'accident ou d'incendie. h- Les installations électriques, le matériel de lutte pour l'incendie et les appareils de levage et de manutention feront l'objet des contrôles périodiques par des organismes agréés, le tout consigné sur des registres mis à la disposition des inspecteurs des installations classées et du travail.

23 De ces divers points il résulte :

ƒ Le système général de sécurité à été envisagé par niveau indépendant.

ƒ Chaque niveau est assimilé à un compartiment isolé des autres niveaux par des dispositifs coupe-feu 2H.

ƒ L'enveloppe de l'IGH (Immeuble de Grande Hauteur) est également coupe-feu 2H ou isolée d'une distance minimale de 8 m de toute autre construction.

ƒ L'ensemble du personnel sera sensibilisé et formé à l'exploitation et à la sécurité des installations, un livret d'accueil leur sera remis. De plus, les salariés ayant des tâches techniques particulières, bénéficient d'une formation spécifique.

ƒ La tour sera munie de 2 escaliers de 2 unités de passage chacun.

ƒ En cas d'incident localisé, le compartiment concerné sera isolé et évacué par les escaliers centraux.

ƒ En cas d'incident global, l'évacuation sera organisée par groupe de compartiments (méthode employée actuellement sur les autres IGH du département et dont les exercices montrent une durée d'évacuation de l'ordre de 30 minutes).

ƒ Les travaux à réaliser par des entreprises extérieures en cours d'exploitation sur le site seront soumis à la procédure "permis de feu" préalablement à leur intervention.

ƒ Interventions des secours par les ascenseurs qui restent dédiés aux secours.

ƒ Tous les escaliers sont maintenus en surpression afin d'éviter l'enfumage.

ƒ Les escaliers sont isolés des zones de bureaux par un sas permettant de maintenir la surpression.

ƒ Les dispositifs de sécurité sont maintenus en état de fonctionnement par un contrat sécurisé de distribution par EDF ainsi que par deux groupes électrogènes de secours.

ƒ Un volume de protection extérieur de 8 m sera respecté autour de l'IGH.

Conformément à la réglementation en vigueur concernant la sécurité incendie des Immeubles de Grande Hauteur, les travaux intégreront la liaison entre les arrivées d'eau afin d'assurer le maillage du réseau d'alimentation en eau potable. Cette opération sera réalisée par une entreprise agréée par la Compagnie Générale des Eaux.

La Compagnie Générale des Eaux réalisera les raccordements, la désinfection, les essais de pression et d'analyse du réseau.

Pour l'ensemble de l'immeuble de grande hauteur, l'ensemble des règles de sécurité, édictées par les nouveaux articles R 122-2 à R 122-11 du code de la construction et de l'habitation, ont été appliquées sans aucune dérogation spécifique pour ce projet.

4- Le rapport destiné à la sous-commission départementale de sécurité pour les I.G.H. a été établi sous le N° 09014491 le 18/11/2009 par le Capitaine CLERC et adressé à Monsieur le Directeur du SIDPC à la préfecture du Rhône. Dans ce rapport il est mentionné en conclusion que cet immeuble ne présente aucune disposition technique non conforme.

La commission dans sa séance du 25/11/2009 a rendu un avis favorable au dossier présenté.

24 D- Sur le bruit :

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- Le site est implanté en pleine zone urbaine, à l'angle de deux axes routiers très fréquentés (Rue Garibaldi et Cours Lafayette). Les nuisances sonores au voisinage du site sont donc directement inhérentes aux infrastructures voisines (circulation routière, bruits de voisinage).

2- L'impact du projet sur l'environnement sonore, à savoir : a- Bruit lié au fonctionnement de l'opération

Le site, objet du projet de construction est déjà occupé par une tour de bureaux. Compte tenu de l'ambiance acoustique du quartier, l'impact du projet sera limité. En effet, la future tour Incity s'implante à l'angle de deux infrastructures routières fréquentées. L'impact sonore du projet concerne quelques plages horaires en semaine, le matin entre 8h et 9h et le soir à partir de 17 h : bruits liés au fonctionnement et à l'exploitation des bureaux, bruit des véhicules particuliers à l'arrêt en entrée ou en sortie des parcs de stationnement publics situés à proximité de la tour, bruit des bus et véhicules de livraisons (poids lourds). Ces bruits sont soumis aux dispositions des textes réglementaires sur les bruits de voisinage. Cet impact direct du projet sera très localisé et sans influence notable sur un espace plus large: l'exploitation de la tour ne devrait pas générer de bruit supérieur à celui des activités avoisinantes (commerces de quartiers, les Halles de Lyon, Monoprix).

Les bruits d'impact ne seront donc pas de nature à perturber l'environnement sonore des riverains et personnes travaillant dans le secteur.

Par ailleurs, un isolement acoustique minimum des façades sera respecté afin de préserver le confort des employés contre les nuisances sonores extérieures générées. b- Bruits liés au fonctionnement des équipements techniques

Les normes d'isolation acoustique prévues pour le bâtiment respecteront la législation en vigueur. Les équipements techniques seront installés au sous-sol du bâtiment et au niveau de la terrasse technique et sur l'édicule, à des niveaux très supérieurs aux bâtiments riverains avoisinants, ce qui limitera de ce fait tout impact sonore au niveau des riverains. L'ensemble des équipements techniques respectera les normes d'isolation phonique. Des systèmes de piège à son limiteront les nuisances sonores du projet sur l'environnement extérieur. Le confort acoustique intérieur est également garanti. c- Bruits liés à l'exploitation du projet

La conception d'ensemble du projet et l'architecture même du bâtiment limiteront l'impact sonore lié aux livraisons. L'aire de livraison des camions peut accueillir les poids lourds de 12 mètres de long. L'accès des camions est assuré depuis la rue Garibaldi entre le volume de la tour et les halles de Lyon. Les locaux de déchets bureaux et restauration se trouvent également à proximité de l'aire de livraison, limitant de ce fait les manipulations de déchets en extérieur. Le déchargement des matières sera réalisé au niveau d'un local fermé en RDC. Ces camions empruntent en sortie le Cours Lafayette.

25 De plus, afin de limiter les nuisances sonores liées à la circulation des camions de livraison, ceux-ci pourront être contraints par un itinéraire et des horaires de livraison spécifiques.

L'accès à l'aire de livraison se fera exclusivement par la rue Garibaldi. La contribution sonore des poids lourds sera faible par rapport au bruit global émis par la circulation sur cette voie. d- Bruit lié à la circulation routière

Une fois l'opération achevée, la fréquentation de la tour engendrera une augmentation de la circulation sur les axes qui desservent le site, suite à l'apport de véhicules légers complémentaires se rendant dans les parkings publics à proximité. En dépit de cette augmentation, les nuisances sonores resteront limitées.

Une étude d'impact sonore Trafic routier a été réalisée et démontre que le projet de construction de la Tour Incity, une fois réalisé, aura un impact sonore négligeable sur le voisinage.

Etant donné le positionnement des équipements techniques, dans des locaux bien isolés et à une hauteur importante par rapport au voisinage, le trafic routier supplémentaire apporté par la tour semble constituer la seule source d'impact sonore au niveau de ce projet.

Cependant, l'étude à montré que les flux de véhicules supplémentaires le matin au moment des arrivées dans les parkings publics et le soir au moment des départs augmenteront les niveaux globaux horaires de seulement 1,2 dB(A) sur la plage 8h00–9h00 et 1,5 dB(A) sur la plage 17h00-18h00. L'émergence globale sur la période diurne sera pratiquement nulle avec 0,2 dB(A) d'augmentation. D'autre part, il n'y aura pas de trafic routier supplémentaire de nuit.

Ces émergences sont bien inférieures aux émergences limites fixées dans l'arrêté ministériel du 23 janvier 1997.

3- Le pétitionnaire au regard des bruits du chantier devra respecter :

ƒ l'arrêté du 22/04/1992 sur les nuisances sonores.

ƒ le décret de 30/05/1996 relatif à la limitation du bruit des aménagements et infrastructures de transport terrestre (circulation routière).

ƒ l'article du 23/01/1997 relatif aux bruits liés aux ICPE soumises à autorisation.

ƒ le décret du 31/08/2006 relatif à la lutte contre les bruits du voisinage.

ƒ et le décret de 31/08/2006 relatif à la lutte contre les bruits de chantier.

En conclusion :

Une attention particulière devra être portée aux nuisances sonores à travers le choix des méthodes de réalisation, les procédés de limitation des sons à la source et le respect des horaires de travail.

Le choix de la méthode de déconstruction (par sciage au lieu d'une méthode traditionnelle type à la pelle et au marteau-piqueur) devrait minimiser les nuisances sonores pour les riverains.

De plus, les travaux bruyants devront être réalisés lors de plages horaires convenables pour les riverains, à savoir en période diurne exclusivement. Une grande attention devra être portée aux choix des procédés utilisés. Les outils ou appareils dont les impacts sont moins importants devront être préférés.

26 E- Sur le Milieu Biologique, le Patrimoine Culturel et les Monuments Historiques

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- Le terrain sur lequel sera édifiée la future construction n'a pas d'influence sur la faune, étant en pleine ville.

2- Concernant la flore, le projet prend la place d'une tour de bureaux existante, la Tour UAP, et n'entraîne de ce fait aucune destruction d'espèces.

3- Le terrain d'emprise du projet est situé hors de l'emprise de zones naturelles protégées notamment les 3 ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique)

4- Aucune Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) n'a été répertoriée sur le territoire de la ville de Lyon ni de zone NATURA 2000.

5- D'autre part, le projet d'implantation de la Tour Incity est situé hors emprise des zones naturelles protégées.

6- Le projet d'implantation de la tour Incity n'aura pas d'impact sur le patrimoine historique et archéologique de la ville de Lyon.

Le projet aura un impact direct sur l'ambiance lumineuse nocturne du quartier. La nuit, la mise en lumière de l'immeuble modifiera l'ambiance lumineuse du quartier, des façades des logements environnants, et plus largement le paysage urbain nocturne de Lyon.

Un projet d'éclairage devrait être ultérieurement réalisé, en adéquation avec le plan Lumière de la Ville de Lyon. Il permettra de répondre aux objectifs de visualisation et de signalisation du projet recherché, sans gêner la vie des habitants du quartier.

7- Le projet est situé dans l'emprise du périmètre de protection de 500 mètres lié à deux monuments historiques : la Bourse du Travail et l'Eglise Saint Pothin, c'est pour cette raison que l'architecte des bâtiments de France a été consulté.

8- La tour sera éventuellement éclairée la nuit pour souligner le bâtiment qui sera emblématique pour la ville de Lyon.

9- Le haut de la tour sera signalé à la navigation aérienne avec balises lumineuses.

F- Sur l'impact de la Construction sur l'ensoleillement

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

Le projet de la tour Incity a été conçu pour tenir compte des caractéristiques naturelles du site et pour limiter l'impact de la construction sur l'ensoleillement des immeubles et des espaces riverains.

Pour mémoire, le site est à ce jour occupé par une tour de 74 m de haut et les impacts complémentaires dus aux étages supplémentaires du projet de la tour Incity, resteront limités.

27 Une étude de l'ombre portée de la future tour sur les quartiers riverains a été réalisée par la société TRANSSOLAR, en comparaison avec les résultats de l'étude de l'ombre portée actuelle avec la tour UAP en place.

De cette étude on peut déduire :

ƒ L'ensoleillement de la façade Est de l'immeuble d'habitation à l'Ouest de la tour n'est pas influencé par la construction de la tour Incity.

ƒ Les bâtiments à l'Est de la tour ne subissent pas de changement d'ensoleillement.

ƒ Le bâtiment au Nord-Est (123, rue Garibaldi) subit une légère dégradation de l'ensoleillement sur la façade Ouest des étages supérieurs, sans que la durée d'ensoleillement direct ne passe en dessous de 2 heures pour le 21 décembre.

ƒ L'ensoleillement du collège Jean Jaurès au Nord-Ouest de la tour ne se dégrade pas, sauf pour une petite partie de la façade Est, où l'ensoleillement direct est actuellement déjà inférieur à une heure pour le 21 décembre.

ƒ Le bâtiment d'habitation au Nord de la tour subit une légère dégradation de l'ensoleillement sur la façade Sud, sans que la durée d'ensoleillement direct ne passe en dessous de 2 heures pour le 21 décembre.

ƒ L'impact le plus important est à noter pour le bâtiment de bureaux au Nord de la tour. 45% des façades Sud et Sud-Est passent de plus de 2 heures d'ensoleillement direct à moins de 2 heures pour le 21 décembre. Comme il ne s'agit pas de logements, la dégradation semble acceptable, d'autant plus que l'éclairage naturel des bureaux se fait favorablement par la lumière diffuse et non par le soleil direct (risques d'éblouissement).

En conclusion, la tour a été conçue et placée de façon à limiter au maximum son impact et optimiser la lumière naturelle comme éclairage naturel à l'intérieur de la tour.

G- Sur le "risque Inondation"

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

Le secteur qui sera occupé par la tour Incity est classé en zone violette, zone à risque Inondation (zone submersible du Rhône). A ce jour, la commune bénéficie d'un Plan des Surfaces Submersibles. approuvé par décret en date du 03.Septembre 1911. Un plan de prévention des risques Inondation (PPI) a été prescrit le 7 Janvier 2004 en vue d'entamer une démarche pour l'amélioration de la prévention et de la protection vis-à-vis des risques Inondation sur le territoire du Grand Lyon. Ce plan a été approuvé le 2 mars 2009.

Le plan d'exposition aux risques Inondation constitue une servitude d'utilité publique qui s'impose au Plan d'Occupation des Sols. Il définit les usages des sols et les mesures de prévention.

Compte tenue de l'implantation de la tour, elle sera protégée par les berges renforcées de l'axe Nord-Sud, le risque peut donc être considéré comme négligeable.

28 H- Sur les vents, la sismicité et l'activité orageuse

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- La direction dominante des vents se fait selon des axes Nord et Sud. Il apparaît selon les mesures de la station météorologiques de Lyon-Bron que la classe des vitesses des vents est la suivante en pourcentage :

ƒ 32% de vents ayant des vitesses inférieures à : 1,5 m/s

ƒ 42,2% de vents ayant des vitesses comprises entre : 1,5 et 4,5 m/s

ƒ 21,1 % de vents ayant des vitesses comprises entre : 4,5 et 8 m/s

ƒ 4,7 % de vents ayant des vitesses supérieures à : 8 m/s

Interrogé par le commissaire enquêteur l'architecte lui adresse le 4 février 2010 une lettre dans ces termes : "Les dimensions de la Tour ne présentent pas de caractère exceptionnel par rapport aux ouvrages de même nature déjà construits. L'ensemble de la conception structurelle et technique est confiée à des bureaux d'études spécialisés, expérimentés et à la compétence reconnue pour ce type d'ouvrage. Le processus d'étude répond à des normes et règlements précis suivant la méthode de l'EUROCODE et son annexe nationale et est par ailleurs soumis à une obligation de contrôle technique par un organisme indépendant. Les calculs et dimensionnement s'intègrent dans un cadre technique réglementaire parfaitement défini et vérifié. En outre, les vérifications de résistance classiques, des critères de flèches horizontale sous charges réglementaires pour éviter toutes nuisances dues aux vibrations en condition de vent normal seront réalisés. La tour fera également l'objet d'une modélisation spécifique et des essais en soufflerie pour vérifier son comportement dans le cadre de conditions extrêmes. Les essais en soufflerie permettront aussi d'évaluer les effets du vent notamment les turbulences descendantes et les effets d'accélération au niveau piéton que la tour tend à créer. Les essais en soufflerie permettront de dimensionner structurellement l'ouvrage en cas de vent extrême et identifier les zones potentiellement concernées au niveau piéton par une accélération des vents. Un cahier de charge a été remis à l'APS pour les essais en soufflerie et les essais sont prévus au début de la phase d'études APD."

De nouveau interrogé par le commissaire enquêteur, l'architecte lui a adressé le 25 février 2010 une lettre en ces termes : "Nous faisons suite à vos interrogations concernant les aspects techniques de la réalisation de la Tour Incity et, notamment, la prise en compte des données réglementaires, les essais en soufflerie, etc… Les études de structure de la tour, ainsi que les études techniques relatives aux différents éléments constitutifs de l'ouvrage sont confiées à des bureaux d'études spécialisés dans chaque domaine : structure béton armé, façades, lot techniques, etc… Les études répondent à des normes et des règlements précis suivant la méthode EUROCODE et son annexe nationale. Par ailleurs, un bureau de contrôle technique, SOCOTEC, vérifie l'ensemble de ces études et calculs. En outre, s'agissant d'une tour, en plus de toutes les vérifications habituelles pour la construction d'un bâtiment, des points particuliers sont étudiés de façon plus fine : - des impositions particulières sur les structures sont à respecter pour éviter toute nuisance de vibration en condition de vent normal, - une modélisation de la tour sera effectuée et des essais en soufflerie auront lieu (au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment à NANTES) pour vérifier les effets de vents extrêmes et ainsi dimensionner structurellement l'ouvrage et apporter les modifications/renforts nécessaires qui seraient mis en exergue lors de ce test."

29 2- La commune de Lyon est située en zone "O" dite à "sismicité négligeable mais non nulle". De plus il n'y a pas de règles applicables aux constructions dans le département du Rhône. Toutefois la future carte donnant la sismicité dans le département du Rhône indiquerait que Lyon serait classée en 1ère zone où la sismicité est la plus faible. Cette future carte a été prise en compte par le pétitionnaire alors que la réglementation ne l'exige pas

3- L'activité orageuse se définit par le nombre de jours par an où l'on entend gronder le tonnerre (niveau kéractique NK), pour la commune de Lyon il est de l'ordre de 16. Toutefois la meilleure représentation de l'activité orageuse n'est pas le niveau NK mais la densité d'arcs (Da) c'est à dire le nombre d'arcs de foudre au sol par Km² et par an, pour la commune de Lyon elle est de 2,29. En ce qui concerne les effets directs de la foudre une protection sera faite en captant le courant de la foudre avec écoulement du courant dans le sol par une mise à la terre de faible impédance (paratonnerre). Pour ce faire il y aura une interconnexion des structures métalliques qui serviront de cage maillée, la mise à la terre des structures et la mise en place ponctuelle de pointes captées.

I- Sur la "Consommation d'Eau Potable"

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- La tour sera raccordée en eau potable au réseau communal.

2- L'eau potable sera utilisée principalement pour : - Les usages domestiques (sanitaires) - La préparation des repas et les opérations de nettoyage (restaurant d'entreprises de la tour de bureaux) - Les appoints en eau des groupes frigorifiques.

Pour mémoire, le site ne bénéficiera d'aucune alimentation en eau de forage.

La Tour Incity n'emploiera aucun aéroréfrigérant évaporatif du type tour aéroréfrigérante ouverte pouvant entraîner des risques d'apparition de légionelles.

3- Le projet n'accueillant pas d'activités polluantes, les risques de pollution éventuelle de l'eau sont principalement liés aux eaux résiduaires générées par l'immeuble de bureaux et le RIE. Les eaux pluviales seront collectées, stockées dans une bâche de rétention d'eau installée au niveau -2 et rejetées dans le réseau à raison d'un débit maximum de 10l/s/ha imperméabilisé. Les eaux de lavage des aires de livraisons seront traitées par des séparateurs à huiles et hydrocarbures avant leur rejet dans le réseau communautaire. Les eaux provenant des sanitaires seront collectées par un réseau séparatif puis rejetées dans le réseau public. Les eaux usées provenant des activités liées à la restauration seront traitées par des séparateurs appropriés avant leur rejet. Le RIE dans la tour sera équipé d'un séparateur à graisse localisé au niveau du sous-sol. Les risques de pollution de la nappe par les hydrocarbures des eaux de lavage des aires de livraisons, sont très limités compte tenu des contraintes d'étanchéité des constructions en sous-sol et des caractéristiques du réseau interne de traitement des eaux usées.

De sorte que le maximum de précautions semble avoir été pris.

30 J- Sur la "Collecte des Eaux Usées"

Le secteur occupé par le projet d'implantation de la tour Incity est situé dans le bassin versant de Saint-Fons. L'exutoire des eaux usées sera dirigé vers la station d'épuration de Saint-Fons. Les eaux usées seront raccordées sur le réseau unitaire communal, au niveau de la rue Garibaldi. Une convention de rejet devra être établie en collaboration avec le Grand Lyon afin de préciser les conditions d'acceptation du rejet dans le réseau collectif.

K- Sur les "Eaux Pluviales"

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- La pluviométrie annuelle de précipitation semble être, d'après les études communiquées de 843 mm environ, elle est assez régulière, la commune de Lyon étant situées en "Région II".

2- Les eaux de toiture et les eaux de voiries seront collectées séparément. Un traitement des eaux pluviales issues des voiries par un séparateur hydrocarbures devra limiter les concentrations des polluants en sortie, à 30 mg/l pour les M.E.S. et à 5 mg/l pour les hydrocarbures. Les eaux pluviales des voiries ainsi traitées rejoindront un ouvrage de rétention, avant rejet en milieu naturel. Cet ouvrage aura une double vocation : rétention des eaux pluviales, pour limiter les impacts dus à l'imperméabilisation, mais aussi traitement par décantation des eaux pluviales.

3- Les eaux pluviales de voiries, aires de circulation et livraison, seront collectées par un réseau enterré propre au site, qui se jettera dans le réseau unitaire collectif après passage par un bassin tampon. Concernant les eaux pluviales de toiture, il est prévu la réinfiltration directement sur la parcelle de la totalité de ces eaux pluviales de toiture.

De sorte que le maximum de précautions semble avoir été pris.

L- Sur la "Gestion des déchets"

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

Les déchets produits par l'ensemble du programme sont des déchets assimilés aux déchets ménagers. Les déchets liés au fonctionnement des éléments du programme sont principalement des déchets secs (emballages carton, plastiques, verre) et des déchets humides provenant des restaurants. L'activité tertiaire est susceptible de produire des déchets informatiques.

Le traitement des déchets se fera dans une zone fermée, intégrée à l'espace de livraison où seront installés des compacteurs et une presse à carton. Une batterie de monte-charges permettra d'acheminer les déchets secs vers l'aire de livraison.

31

L'ensemble des déchets produits par le projet sera collecté, trié et compacté par un service privé de gestion des déchets. Une collecte par jour des déchets est envisagée. Une collecte particulière des cartons et des recyclables sera faite. Les tonnages annuels estimés de déchets ménagers sont de l'ordre de 142 T/an.

Afin de réduire l'impact du projet sur l'environnement, plusieurs locaux techniques permettront le tri des déchets (matériaux informatiques, papiers et autres) afin de pouvoir les valoriser par les filières de traitement adaptées. Les installations prévues permettront d'éviter tout impact en matière d'odeurs et d'hygiène.

De sorte que le maximum de précautions semble avoir été pris.

M- Sur "l'Electricité"

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

1- La tour Incity sera desservie par le réseau EDF en MT-BT, le quartier est en effet desservi par différents postes moyenne tension reliés entre eux par des lignes à haute tension. De plus, le site est desservi à son voisinage par une ligne électrique souterraine de 63 KV.

2- Le site sera en outre alimenté par :

ƒ Deux transformateurs 1250 KVA, à sec, munis de DGPT2 (détecteur gaz, pression, température 2 seuils).

ƒ Deux groupes électrogènes de sécurité, d'une puissance de 1000 KVA afin d'alimenter le site en cas de défaillance électrique, pour assurer l'alimentation des fonctions sécurité de l'établissement, à savoir assurer la puissance nécessaire au démarrage et au fonctionnement simultané :

Š De l'éclairage minimal de sécurité.

Š De tous les ascenseurs et monte-charges avec temporisation pour le démarrage en cascade.

Š Des ventilateurs de désenfumage.

Š L'ouverture des volets de désenfumage.

Š Du secours en eau.

Š De la détection et de l'alarme.

Š De la signalisation de sécurité.

Š Des éventuelles installations de ventilation et de climatisation des locaux nécessaires au bon fonctionnement des équipements de sécurité et ceux mentionnés ci-dessus.

3- Dans le cas d'une implantation de panneaux photovoltaïques sur la coiffe, la tour sera équipée de locaux onduleurs. Toutefois, dans la mesure où l'intégralité du courant sera réinjectée sur le réseau EDF il n'y aura pas de batterie associée.

De sorte que le maximum de précautions semble avoir été pris.

32 N- Sur les "Transports en commun"

Compte tenu de l'importance de ce problème, le commissaire enquêteur a souhaité compléter les informations contenues dans le dossier d'enquête avec les avis spécialisés du SYTRAL. A cet effet, le commissaire enquêteur a sollicité, auprès de Monsieur Bernard SIMON Directeur Général du SYTRAL, un rendez-vous. Une réunion a eu lieu le vendredi 18 décembre 2009 de 11H00 à 12H00 dans les locaux du SYTRAL 21 boulevard Vivier Merle à Lyon (69003).

Préalablement à l'établissement du compte-rendu de cette réunion, il est fait quelques rappels :

1- Un plan matérialisant les différents accès à l'immeuble figure ci-dessous :

2- Les conditions de circulation au droit de la "tour UAP" existante à ce jour sont, comme on peut le voir sur le plan ci-dessous :

ƒ Pour le cours Lafayette, trois voies pour le trafic routier, une voie à contresens pour les transports en commun et une bande de stationnement.

ƒ Pour la rue Garibaldi, deux contre-allées avec une voie chacune pour le trafic (sur une partie seulement pour l'une d'entre-elles), trois voies en trémie pour le trafic routier et une bande de stationnement.

33

34 3- Le site bénéficie d'une très bonne desserte en transports en commun associant bus, métro et tramway. Le réseau de transports urbains, à proximité de la tour est constitué de deux lignes de bus, (lignes 1 et 18) dont une empruntant le cours Lafayette, et d'une ligne de métro (stations Part- Dieu et Place Guichard), le tout convergeant au niveau de la gare TGV Part-Dieu boulevard Vivier Merle, boulevard parallèle à la rue Garibaldi. A noter, à proximité immédiate de la tour Incity, la ligne de tramway T1, la ligne B du métro, station Part-Dieu, et de nombreuses lignes de bus. Une station de taxi est également localisée boulevard Vivier Merle, en face du centre commercial. Le plan ci-contre détaille l'ensemble des lignes de tramway, métro et bus desservant la Part-Dieu.

35

Le site de la Part-Dieu est un lieu stratégique de correspondance du réseau de Transports en Commun Lyonnais (TCL). L'esplanade Vivier Merle est le point de passage d'une douzaine de lignes urbaines desservant la majeure partie de la ville de Lyon.

4- Les conditions de desserte du quartier et du projet par les transports en commun ne devraient pas être modifiées. De sorte que :

ƒ La proximité de l'esplanade Vivier Merle, pôle d'échange du centre ville avec bus, tramway via le métro et la gare TGV de la Part-Dieu est un atout pour l'accessibilité du projet, notamment pour le personnel travaillant dans la tour Incity.

ƒ La présence de la gare TGV est un élément fondamental de la desserte du site et répond aux besoins d'une clientèle d'affaires.

ƒ Les navettes gare de la Part-Dieu / aéroport de Lyon St Exupéry sont également un atout pour l'accessibilité à la tour Incity.

Le SYTRAL, par lettre du 9 février 2010 adressée au commissaire enquêteur, précise :

36

37

38

39 O- Sur "les Voiries, le Trafic local et le Stationnement et les impacts de la construction de la tour" :

I-1- Le projet d'implantation est encadré par deux voies structurales : le cours Lafayette et la rue Garibaldi.

ƒ Cours Lafayette : Š 3 Voies pour le trafic routier Š 1 Voie pour les transports en commun (à contresens) Š 1 Bande de stationnement.

ƒ Rue Garibaldi : Š 2 Contre-allées avec une voie chacune pour le trafic (sur une partie seulement pour l'une d'entre-elles). Š 3 Voies en trémie pour le trafic routier. Š 1 Bande de stationnement.

Une étude très approfondie est en train d'être réalisée par la COURLY en association avec le SYTRAL pour améliorer le trafic viaire.

I-2- Le site de la Part-Dieu bénéficie d'une très bonne desserte en transports en commun associant bus, métro et tramway.

Le site de la Part-Dieu est un lieu de correspondance du réseau des transports en commun et l'esplanade Vivier Merle est le point de passage d'une douzaine de lignes urbaines desservant la majeure partie de la ville de Lyon.

I-3- Une station de taxi est localisée boulevard Vivier Merle en face du centre commercial.

I-4- A proximité de la tour existent plusieurs stations de vélos baptisé "Velo'V", ce qui incite à l'utilisation d'un déplacement en mode doux.

I-5- Les liaisons rapides avec Paris et avec les métropoles régionales ou internationales avec les lignes TGV ou l'aéroport de Lyon St Exupéry, sont un atout majeur pour l'accessibilité à la tour Incity. La gare de la Part-Dieu est à proximité et une navette de bus la relie à l'aéroport de Lyon St Exupéry.

I-6- Une possibilité de location de voiture existe à proximité du complexe des Halles.

II-1- Relativement à l'impact du projet sur le fonctionnement urbain et conformément au PDU (Plan de Déplacement Urbain), l'accent devra être mis sur le choix du mode de déplacement :

Š En transport en commun.

Š En vélo.

Š En voiture.

Incity a fait le choix de favoriser le transport modal en ne réalisant aucune place de parking sur son terrain conformément au PLU de la ville de Lyon.

Ce choix impacte le fonctionnement urbain et l'utilisation du stationnement.

40 II-2- Relativement à l'impact sur la circulation, le trafic complémentaire induit par le besoin des utilisateurs de la tour au niveau des parkings publics de proximité sera en moyenne de l'ordre de 350 véhicules/jour. L'analyse de la situation existante a ciblé les intersections qui pourraient être perturbées par le projet. Il s'agit principalement des carrefours Garibaldi- Lafayette, Garibaldi-Bonnel.

Compte tenu du milieu urbain dense dans lequel se trouve le projet, l'accroissement des niveaux sonores liés à la circulation devrait être modéré.

II-3- Relativement à l'impact sur le réseau viaire, la réalisation du projet ne modifiera pas le fonctionnement urbain du quartier. Les aménagements projetés tiennent compte du trafic à l'heure de pointe du matin (8H-9H) et à l'heure de pointe du soir (17H-19H).

II-4- Relativement à l'impact sur le stationnement, le programme de construction de la tour Incity générera une demande de stationnement liée aux besoins des employés et des visiteurs des bureaux.

Il existe, dans ce cadre, de nombreuses places disponibles dans les parkings publics voisins, à savoir : Š Le parc de la Part-Dieu, d'une capacité de 3209 places. Š Le parc des Cuirassiers, d'une capacité de 750 places. Š Le parc Bonnel-Servient, entrée rue de Bonnel, sortie rue Servient, d'une capacité de 772 places. Š Le parc des Halles, accès depuis la rue Garibaldi, d'une capacité de 470 places.

Ces places pourront répondre sous une forme diverse (abonnements longue durée, tarification horaire pour les visiteurs…) au besoin adapté des futurs utilisateurs de la tour Incity, dans le cadre d'une convention avec le concessionnaire dont il sera parlé ci-après.

Pour répondre à ce besoin, le principe est le suivant : les 200 premiers utilisateurs remplissent le quota horaire dédié à la tour Incity sur le parking des Halles ; les suivant basculent sur le parking Bonnel-Servient pour 500 places et enfin sur le parking du centre commercial de la Part-Dieu pour 500 à 700 places si besoin est.

L'opérateur parking aura par ailleurs la possibilité de faire varier le plafond d'abonnement du parking des halles, notamment en période de fêtes et week-ends, sensibles pour l'activité commerciale. Cette disponibilité est très excédentaire face au besoin réel de places des utilisateurs d'Incity qui devrait se situer entre 250 et 450 places. En résumé, c'est un système très simple qui permettra d'anticiper toutes les situations et de donner la souplesse nécessaire pour l'occupation des différents parkings par rapport à la demande des usagers notamment pour le parking des Halles.

Ces parc de stationnement permettront également le stationnement des deux roues.

II-5- Relativement à l'impact sur les circulations douces, pour répondre à la volonté de privilégier les modes doux de transport et dans le cadre du projet d'aménagement de la rue Garibaldi où un réseau de pistes cyclables est destiné à se développer, la tour Incity se dote, dans son emprise, d'un local vélos réservé aux utilisateurs de la tour.

Le réseau de stations Vélo'V situé dans l'environnement de la tour Incity sera aussi utilisé.

41 II-6- Des discussions sont intervenues entre le pétitionnaire et la Société "Lyon Parc Auto", la proposition du 28/07/2009 de la société "Lyon Parc Auto" est présentement reproduite :

42

43

Cette convention sera favorable à "Lyon Parc Auto" dont certains parkings sont peu occupés, la fréquentation de ces parkings étant en baisse depuis quelques années (source LPA).

44 P- Sur "la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) du projet et les Impacts Permanents"

- Le projet Incity s'inscrit dans une démarche de labellisation HQE avec notamment :

ƒ Une intégration soignée du bâtiment dans son environnement urbain.

ƒ Un chantier pensé pour limiter au minimum les nuisances pour les riverains.

ƒ Une consommation d'énergie inférieure de plus de 30 % à la consommation réglementaire.

ƒ Un apport important de lumière naturelle réduisant le recours à l'éclairage artificiel.

ƒ Une gestion des déchets d'activité facilitant le tri sélectif et réduisant les nuisances de la collecte pour les riverains.

ƒ Une conception facilitant la maintenance des équipements, garante de la pérennité des performances environnementales.

ƒ Un confort hygrométrique très performant.

ƒ Confort et qualité sanitaire des espaces, de l'air et de l'eau potable.

- Le commissaire enquêteur, au regard des impacts permanents liés à l'exploitation du site, fait les remarques suivantes : a- L'eau : l'ensemble des eaux usées susceptibles d'être chargées en graisses et hydrocarbures devra être traité avant rejet dans le réseau public via des séparateurs spécifiquement adaptés, à savoir séparateur d'hydrocarbures pour les eaux pluviales de voirie et bac à graisse et à fécule pour les rejets des restaurants interentreprises et cafétéria.

La démarche HQE du projet prévoit une utilisation économe de l'eau. Les équipements techniques devront être choisis dans cette optique. Par ailleurs, pour limiter la saturation du réseau public, une bâche de rétention d'eaux pluviales devra être installée et dimensionnée en respectant un débit de fuite limité.

Pour mémoire, l'ouvrage de rétention des eaux pluviales devra avoir pour objectifs :

ƒ L'écrêtement des débits de pointe.

ƒ Le traitement pollution chronique, grâce à la décantation des Matières En Suspension (MES).

ƒ Le traitement pollution accidentelle, en confinant cette pollution dans le bassin.

De même, de façon à rendre au milieu naturel les eaux de ruissellement qui lui seront substituées du fait de l'emprise d'une construction plus importante sur la parcelle en question par rapport à la tour actuelle, il devra être prévu une infiltration à la parcelle de la totalité des eaux pluviales de toiture. b- L'environnement sonore : l'aire de livraison en RDC, dans un local fermé, réduit les risques de nuisance. Aucun stationnement des véhicules de livraison n'est prévu en surface.

L'ensemble des équipements techniques devra respecter les normes d'isolation phonique. Des systèmes de piège à son devront limiter les nuisances sonores du projet sur l'environnement extérieur. Le confort acoustique intérieur devra également être garanti.

45

c- Les émissions de poussières :

Au vu des procédés retenus, à savoir :

ƒ Travail au maximum à l'intérieur de façon à éviter toute chute d'objets et envois de poussières.

ƒ Procédé de déconstruction retenu par sciage-levage.

ƒ Circuits piétons protégés.

ƒ Mise en place de la plateforme de protection mobile.

Ces émissions de poussières seront cantonnées dans l'emprise de l'enceinte du chantier.

d- Le fonctionnement urbain, la circulation : afin d'assurer la fluidité de la circulation aux heures de pointe, le Grand Lyon a lancé plusieurs études pour l'aménagement de la voirie : une circulation spécifique sera mise en place pour les VL, piétons et véhicules de chantier.

e- La collecte des déchets : afin de réduire l'impact du projet sur l'environnement, plusieurs locaux techniques devraient permettre le tri des déchets (matériaux informatiques, papier et autres) afin de pouvoir les valoriser par les filières de traitement adéquates.

Les installations prévues devraient permettre d'éviter tout impact en matière d'odeurs et d'hygiène.

- Le commissaire enquêteur ajoute que lors de la visite qu'il a effectuée, le 21/12/2009, à la "tour Oxygène" en cours de construction, et comparable à la tour Incity, il a été frappé principalement par plusieurs points :

ƒ La largeur des circulations et leur conception.

ƒ La lumière naturelle éclairant les locaux et la hauteur sous plafond.

ƒ La vue à 360°.

ƒ La possibilité, grâce à une façade double parois avec stores intégrés, d'aérer l'espace de travail par l'ouverture des fenêtres et de régler les équipements par une simple télécommande. De plus, des vitrages de teinte neutre seront installés.

ƒ La conception flexible des plateaux de travail pour tous types d'organisations.

ƒ La distribution électrique en faux plancher, et faux plafond avec luminaires encastrés.

ƒ Le contrôle et la régulation de la climatisation individualisée par ventilo-convecteurs gérés par télécommande.

ƒ La rapidité de fonctionnement des ascenseurs.

46 Q- Sur "les diverses utilités offertes"

Le commissaire enquêteur fait les constatations suivantes :

Production d'énergie calorifique et frigorifique : les production d'énergie calorifique et frigorifique seront assurées par : Deux refroidisseurs de liquide à condensation par eau, associés à des aérorefroidisseurs en toiture pour la partie eau glacée. Une sous-station raccordée au réseau urbain, pour la production d'eau chaude.

Traitement de l'air : le renouvellement d'air hygiénique des bureaux sera assuré par une installation de type double flux. L'air neuf du hall et de l'espace restauration sera traité par des centrales de traitement d'air double flux spécifiques à ces niveaux.

Stockage des liquides inflammables : les groupes électrogènes seront alimentés par deux cuves de fuel domestique, bétonnées en fosse ensablée avec double enveloppe, d'une capacité unitaire de 12000 litres ; avec détecteur de niveau, détecteur de fuite et alarme. La consommation annuelle de fuel domestique sera limitée aux essais de fonctionnement des groupes électrogènes ou à leur fonctionnement en cas de défaillance électrique.

Chauffage : Aucune installation de chauffage de type chaudière ne sera installée sur le site. La production d'énergie calorifique sera assurée par une sous-station eau chaude raccordée au réseau urbain. Le chauffage des plateaux de bureau sera, en base, réalisé par un ensemble de réseaux hydrauliques disposés dans les dalles béton de chaque niveau.

Restaurant d'entreprise : un restaurant d'entreprise (RIE) sera réservé au personnel travaillant dans l'ensemble immobilier bureaux. Cet espace de restauration sera aménagé au niveau R+2 de la tour. Le nombre de repas envisagé par jour sera d'environ 950. La distribution sera effectuée en libre-service éclaté avec pôle grillade, rôtisserie, pizza. La préparation des repas sera réalisée au niveau R+1, où une cuisine est aménagée.

Poste de Contrôle de Sécurité : un Poste de Contrôle Sécurité (PCS) sera aménagé au niveau rez-de-chaussée de la tour de bureaux et en mezzanine pour sa base vie. Toutes les alarmes seront reportées vers ce PCS où seront présentes 24H/24 et 7J/7 en permanence trois personnes.

Gaines pour réseau téléphonique et haut débit internet : Compte tenu de l'état et de la capacité des réseaux existants, les travaux à réaliser seront peu impactés.

Pour ordre, il est ici précisé que la tour ne sera pas alimentée en gaz et qu'elle sera chauffée par le réseau urbain.

47 QUATRIEME PARTIE : ENQUETE SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT (I.C.P.E)

I- Organisation de l'enquête (type Bouchardeau du chapitre I, II et III du Code de l'environnement) :

A- Demande d'autorisation :

1- Par correspondance du 29/05/2009 le pétitionnaire a informé la préfecture du Rhône de la mise à l'arrêt définitif des installations de chauffage, de climatisation, de l'usage des transformateurs aux PCB et des appareils de détection d'incendie de la "tour UAP". La préfecture en a accusé réception par lettre du 12/06/2009.

2- Une demande d'autorisation d'exploitation d'installations de réfrigération-compression et de groupes électrogènes (activités visées à la rubrique N° 2920-2° de la nomenclature des installations classées) a été déposée par le pétitionnaire auprès du service concerné à la préfecture du Rhône le 02/07/2009 (accusé de réception du même jour) suivi d'une lettre officielle de réception en date du 22/07/2009. Cette demande a été complétée le 21/08/2009, le 14/10/2009 et le 17/12/2009.

B- Désignation du commissaire enquêteur :

Sur la demande présentée le 26/11/2009 par Monsieur le Préfet du Rhône, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Lyon par ordonnance N° E9000382/69 du 27/11/2009 a désigné Maître Jean-Pierre TROSSEVIN en qualité de commissaire enquêteur et ce dans le délai de quinzaine prévu à l'article R.512-14 du Code de l'environnement.

C- Arrêté Préfectoral :

Cet arrêté du 22/12/2009, notifié au pétitionnaire par lettre du 23/12/2009, a notamment indiqué conformément à l'article R.512-4 du Code de l'environnement :

- L'objet de l'enquête et l'identité de la personne responsable à l'article 1 rédigé ainsi qu'il suit "Il sera procédé à une enquête publique, dans les formes prescrites par les textes sus-visés, sur la demande d'autorisation présentée par la SCI 114 116 LAFAYETTE GARIBALDI, personne morale responsable du projet, en vue d'exploiter des installations de réfrigération- compression dans l'immeuble Tour Incity, angle cours Lafayette-rue Garibaldi à Lyon 3ème. Des informations peuvent être sollicitées auprès de la SCI 114 116 LAFAYETTE GARIBALDI, représentée par son gérant la société DIXENCE, 139, rue Vendôme 69477 Lyon cedex 06".

- La date de l'enquête et sa durée à l'article 2 rédigé ainsi qu'il suit : "Cette enquête se déroulera du 25 janvier 2010 au 26 février 2010 inclus".

48

- La possibilité de consulter l'étude d'impact à l'article 3 rédigé ainsi qu'il suit : "Pendant la durée de l'enquête, toute personne intéressée pourra consulter le dossier, comprenant une étude d'impact, à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon aux jours et heures d'ouverture au public".

- Le nom du commissaire enquêteur et ses dates de permanences à l'article 4 rédigé ainsi qu'il suit : "Maître Jean-Pierre TROSSEVIN, notaire retraité, désigné en qualité de commissaire enquêteur, sera présent à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon, les vendredi 29 janvier 2010 de 13H30 à 16H30, lundi 1er février 2010 de 13H30 à 16H30, lundi 8 février 2010 de 9H00 à 12H30, jeudi 18 février 2010 de 13H00 à 16H30 et jeudi 25 février 2010 de 9H00 à 12H00".

- Les possibilités de consigner des observations, à l'article 5 rédigé ainsi qu'il suit : "Les observations formulées devront être consignées sur le registre d'enquête ouvert à cet effet à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon, ou annexées à ce registre si elles sont remises par écrit ou adressées par lettre".

- Le périmètre d'affichage à l'article 6 rédigé ainsi qu'il suit : "Un avis au public, destiné à annoncer l'ouverture de l'enquête, sera affiché, aux frais du demandeur, par les soins du maire du 3ème arrondissement de Lyon, ainsi que des maires des 1er, 2ème, et 6ème arrondissements de Lyon dont le territoire est touché par le périmètre d'affichage.

Cet affichage aura lieu quinze jours au moins avant l'ouverture de l'enquête publique et pendant toute sa durée en mairies précitées ainsi que dans un rayon de 1 km autour de l'établissement concerné.

L'accomplissement de cet affichage sera certifié par les maires susmentionnés.

Cette enquête sera également annoncée quinze jours au moins avant son ouverture par les soins du préfet et aux frais du demandeur, dans deux journaux locaux ou régionaux diffusés dans tout le département".

- L'autorité compétente pour statuer, à l'article 7 rédigé ainsi qu'il suit : "Après la clôture de l'enquête, le commissaire enquêteur convoquera, dans la huitaine, le demandeur et lui communiquera sur place les observations écrites ou orales consignées dans le procès-verbal, en l'invitant à produire, dans un délai de douze jours, un mémoire en réponse.

Le commissaire enquêteur enverra au préfet le dossier de l'enquête comprenant le registre accompagné des observations, ainsi que son rapport et ses conclusions motivées, dans les quinze jours à compter de la réponse du demandeur ou de l'expiration du délai imparti à ce dernier pour donner sa réponse.

Ce dossier sera mis à la disposition du public à la mairie d'implantation de l'installation pendant un an à compter de la clôture de l'enquête.

L'autorité compétente pour statuer sur la demande d'autorisation est le préfet du Rhône".

49 D- Avis de l'Autorité Environnementale :

1- Conformément au décret N° 2009-496 du 30 novembre 2009 (article L.122-1 du Code de l'environnement) suivi d'une circulaire du 03/09/2009 non publiée au Journal Officiel relative à la préparation de l'avis de l'autorité environnementale applicable au 1er juillet 2009, l'autorité environnementale du département du Rhône a le 23/12/2009 émis un avis conclusif (avis communiqué au pétitionnaire par la ville de Lyon par lettre du 04/01/2010) dans ses termes : "en conclusion l'étude d'impact et l'étude de danger sont claires, proportionnées aux enjeux, le projet ayant bien pris en compte les enjeux liés à son installation dans une tour de bureaux en plein centre ville".

L'autorité environnementale, dans son avis, a constaté :

ƒ Le contexte environnemental et les principaux enjeux environnementaux : la tour se trouve en milieu urbain fortement densifié.

ƒ Les principaux risques d'impacts potentiels : le principal risque d'impact potentiel est le bruit. Mais les mesures techniques prises par le pétitionnaire sont à même de réduire la gêne pour le voisinage.

ƒ Le caractère complet de l'étude d'impact et de l'étude de danger, leur qualité et le caractère approprié des analyses et informations qu'elles contiennent : Caractère complet de l'étude d'impact, présence des différents chapitres : l'étude d'impact peut être considérée comme complète et régulière. La qualité et le caractère approprié de l'évaluation environnementale : l'état initial de l'environnement est suffisamment détaillé et les méthodes employées pour le rédiger sont appropriées.

ƒ L'aire d'étude est adaptée à la nature du projet et au contexte environnemental. Les enjeux environnementaux sont identifiés, hiérarchisés et localisés. Tous les impacts permanents directs et indirects sont étudiés. La phase chantier de la tour incity est étudiée dans le dossier Immeuble de Grande Hauteur. L'analyse des impacts du projet est suffisamment détaillée et proportionnée, au vu de l'état initial et de la hiérarchisation des enjeux. Le résumé non technique reprend fidèlement les grands enjeux ; il est lisible et clair pour le grand public.

ƒ La prise en compte de l'environnement dans le dossier de demande d'autorisation : par rapport aux enjeux du territoire et aux enjeux du projet sur l'environnement, le dossier présente une bonne analyse des impacts du projet sur les différentes composantes environnementales.

ƒ Les principales mesures de prévention et de réduction des inconvénients prévues par le pétitionnaire, en particulier pour la préservation de chacun des principaux intérêts environnementaux et des enjeux hiérarchisés identifiés sont : une bonne insonorisation des installations de réfrigération et leur éloignement des habitations.

2- Par lettre du 21/01/2010, le pétitionnaire, à la réception de cet avis, a adressé un mémoire explicatif notamment sur la gestion et la consommation de l'eau (eaux souterraines, eau potable, eaux d'extinction d'incendie), sur la gestion des pollutions et des nuisances (pollution des eaux et des sols, nuisances acoustiques du chantier, gestion des déchets, rejets atmosphériques, intégration paysagère).

3- Aucune réponse de la DREAL (autorité environnementale) n'a été formulée, avant la fin de l'enquête, en réponse au mémoire du pétitionnaire du 21/01/2010.

50 E- Contenu du dossier d'enquête :

Le dossier déposé en mairie du 3ème arrondissement de Lyon était composé conformément à l'article R.512-3 du Code de l'environnement :

- Du registre d'enquête, différent de celui dont il sera parlé ci-après au titre du permis de construire, ouvert par Thierry PHILIP le 12/01/2010, registre contenant 15 feuilles recto- verso.

- De l'arrêté préfectoral du 22/12/2009 relatif à l'organisation de l'enquête, sur 3 feuilles.

- D'un classeur contenant lui-même :

ƒ L'objet de la demande avec le pourquoi d'une demande d'autorisation, les textes applicables, l'identification du demandeur et la localisation de l'installation (étant précisé que la demande d'autorisation d'exploitation au titre des I.C.P.E est justifiée par le projet de climatisation de l'ensemble des niveaux de bureaux et la mise en place de groupes électrogènes fonctionnant au fuel domestique afin d'assurer une alimentation électrique de secours pour la tour), et la présentation du projet sur 2 feuilles recto.

ƒ Le résumé non technique du projet sur 11 feuilles recto pour faciliter la prise de connaissance du dossier par le public.

ƒ Les lettres de demande sur 8 feuilles recto.

ƒ La description des activités avec présentation de la société pétitionnaire (capacités techniques et financières) sur 29 feuilles recto.

ƒ L'étude d'impact, tenant compte de l'importance de l'installation et de ses incidences sur l'environnement, sur 79 feuilles, avec notamment les conditions de remise en état du site après exploitation, l'analyse de l'état initial, l'analyse des effets de l'installation sur l'environnement, les mesures envisagées pour supprimer, limiter et compenser les inconvénients et l'estimation des dépenses correspondant au résumé non technique.

ƒ L'étude des dangers sur 26 feuilles recto avec notamment les moyens mis en œuvre pour éliminer, réduire ou compenser les risques.

ƒ La notice d'hygiène et de sécurité sur 8 feuilles recto.

ƒ La liste des annexes numérotées de 1 à 10 et comprenant : 1- Plan de situation cadastrale du site au 1/2000ème. 2- Plan masse des bâtiments au 1/500ème (une dérogation a été demandée pour la présentation de ce plan à cette échelle : Cf. p. 3 de l'objet de la demande dans l'étude d'impact). 3- Plan du réseau d'assainissement du site au 1/200ème. 4- Extrait du plan de zonage et règlement associé du Plan Local d'Urbanisme de la commune de Lyon. 5- Extrait du plan des servitudes et règlement associé du Plan Local d'Urbanisme de la commune de Lyon. 6- Localisation et descriptif détaillé des zones naturelles protégées. 7- Campagne de mesure de bruit (état 0). 8- Etude d'impact sonore Trafic Routier. 9- Analyse du risque foudre. 10- Récépissé de dépôt du dossier Permis de Construire.

51 ƒ L'avis de l'autorité départementale en date du 23/12/2009 sur une feuille recto-verso.

ƒ Le mémoire en réponse du pétitionnaire en date du 21/01/2010 sur 5 feuilles recto outre la lettre d'envoi.

Soit au total 169 feuillets outre 10 annexes.

Le commissaire enquêteur a paraphé le registre et l'ensemble des pièces y compris les annexes conformément à l'article R.11-14.9 du Code de l'expropriation bien que la procédure I.C.P.E ne l'exige pas pour les pièces et les annexes.

F- Publicité :

1- Conformément à l'article R.512-15 du Code de l'environnement un avis d'enquête publique a été affiché, aux frais du demandeur, sur le site et dans chaque commune du périmètre fixé par l'arrêté préfectoral du 22/12/2009, à savoir les mairies des 1er, 2ème, 3ème et 6ème arrondissement de Lyon (article 6 de l'arrêté préfectoral du 22/12/2009). Cet avis a précisé la nature de l'installation projetée, l'emplacement sur lequel elle doit être réalisée, les dates d'ouverture et de clôture de l'enquête publique, le nom du commissaire enquêteur, les jours et heures où ce dernier recevra les observations des intéressés ainsi que le lieu où pourra être pris connaissance du dossier.

Le commissaire enquêteur s'est assuré personnellement de cet affichage en se rendant sur place en dehors de ses permanences, à savoir :

ƒ A Lyon 1er, le jeudi 07/01/2010 de 10H00 à 10H15, sur les panneaux extérieurs de la mairie.

ƒ A Lyon 2ème, le mardi 19/01/2009 de 14H00 à 14H15, sur les panneaux d'affichage en face de l'accueil à l'intérieur de la mairie.

ƒ A Lyon 3ème, le vendredi 22/01/2010 de 10H00 à 10H30 sur les panneaux d'affichage à l'intérieur de la mairie et sur le site et également lors de ses permanences.

ƒ Et à Lyon 6ème, le lundi 01/02/2010 de 16H00 à 16H15 sur les panneaux extérieurs de la mairie.

Soit au total pendant 1H15 environ.

Il a été adressé au commissaire enquêteur par Messieurs les maires des 1er, 2ème, 3ème et 6ème arrondissements de Lyon un certificat en date respectivement du 01/03/2010 (1er arrondissement de Lyon), 27/02/2010 (2ème arrondissement de Lyon), 26/02/2010 (3ème arrondissement de Lyon) et du 04/03/2010 (6ème arrondissement de Lyon) indiquant que l'affichage en leur mairie respectives a eu lieu du 06/01 au 26/02/2010 (1er arrondissement de Lyon), du 08/01 au 26/02/2010 (2ème arrondissement de Lyon), du 25/01 au 26/02/2010 (3ème arrondissement de Lyon) et du 06/01 au 26/02/2010 (6ème arrondissement de Lyon).

Le pétitionnaire a fait dresser un constat d'huissier par Maître TRONEL à Lyon, ce dernier a constaté l'affichage le 06/01/2010 sur le site et en mairie du 3ème arrondissement, et le 08/01/2010 sur le site et en mairie des 1er, 2ème et 6ème arrondissement de Lyon.

52

2- En matière d'ICPE, ainsi qu'il est dit à la première partie du présent rapport au paragraphe B, la législation prévoit une publicité, dans deux journaux régionaux ou locaux diffusés dans le département, 15 jours au moins avant l'ouverture de l'enquête (article R.512-15 du Code de l'environnement), publicité faite par les soins du préfet aux frais du demandeur, de sorte que la présente enquête au titre de l'ICPE a été annoncée dans le journal "Le tout Lyon en Rhône- Alpes" N° 4872 du 26/12/2009 et dans le journal "Le progrès" édition du 04/01/2010 soit 15 jours avant l'ouverture de l'enquête prévue pour le 25/01/2010.

L'insertion a mentionné que pendant le délai de déroulement de cette enquête ICPE, se déroulera également l'enquête publique relative à la demande de Permis de Construire d'Immeuble de Grande Hauteur (IGH) organisée par la ville de Lyon au titre du Code de l'urbanisme.

G- Visite des lieux :

Avant et pendant l'enquête, le commissaire enquêteur s'est rendu à trois reprises sur le site, en dehors de ses permanences et à des jours et heures différents pour se rendre compte personnellement de la situation des lieux, de l'environnement, de l'activité, de la circulation, de la situation des transports en commun, des possibilités d'utilisation de vélo et des éventuelles nuisances nocturnes et diurnes, soit:

ƒ Le lundi 28/12/2009 de 9H30 à 10H00.

ƒ Le jeudi 14/01/2010 de 15H00 à 15H30.

ƒ Le samedi 30/01/2010 de 22H00 à 23H00.

Soit pendant 2 heures environ.

H- Organisation des lieux de permanences :

Préalablement à l'ouverture de l'enquête le commissaire enquêteur a rencontré Madame Josée PERRUSSEL de la mairie du 3ème arrondissement de Lyon, ainsi qu'il est dit en deuxième partie du présent rapport au paragraphe G, pour l'organisation matérielle de l'enquête, avec possibilité de projection d'un petit film, afin que la réception du public et notamment des handicapés se fasse dans les meilleures conditions.

I- Avis du Service d'Hygiène et de la Santé :

Il est ici précisé que le 16/02/2010 la Direction de l'Ecologie Urbaine de la ville de Lyon (Service d'hygiène et de la Santé) a émis un avis favorable à la demande d'autorisation d'exploitation des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement dans la tour Incity.

53 II- Déroulement de l'enquête :

A- Permanences – Absence d'observations :

1- Le commissaire enquêteur s'est tenu à la disposition du public à la mairie du 3ème arrondissement et a tenu cinq permanences conformément à l'arrêté préfectoral du 22/12/2009 et à l'article 5 du décret N° 77-1133 du 21/09/1977 modifié, à savoir :

ƒ Le vendredi 29/01/2010 de 13H00 à 16H30

ƒ Le lundi 01/02/2010 de 13H00 à 16H30

ƒ Le lundi 08/02/2010 de 08H00 à 12H30

ƒ Le jeudi 18/02/2010 de 12H30 à 16H30

ƒ Le jeudi 25/02/2010 de 08H00 à 12H30

Soit un jour par semaine pendant cinq semaines à raison de 3 heures par semaine soit pendant 15 heures au total, conformément à l'article R.512-14-III-3° du Code de l'environnement, mais en réalité pendant 20 heures au total.

2- Le commissaire enquêteur, lors de ses cinq permanences, n'a reçu aucune personne, ni aucune lettre ou pétition. Il ajoute également n'avoir reçu aucun fax, e-mail ou téléphone.

3- Le commissaire enquêteur a constaté les commodités offertes au public, et notamment pour les handicapés, pour consulter le dossier d'enquête.

B- Clôture du registre :

A la fin de l'enquête, le registre a été clos par le commissaire enquêteur conformément à l'article R.512-17 du Code de l'environnement et par Monsieur Thierry PHILIP maire du 3ème arrondissement le 26/02/2010, et conservé par le commissaire enquêteur pour être remis à la préfecture du Rhône en même temps que son rapport et ses conclusions au titre de l'enquête ICPE. L'original du dossier a été conservé par Monsieur Thierry PHILIP maire du 3ème arrondissement.

Lors de la clôture il a été constaté que le registre n'avait été annoté par aucune personne et qu'il n'avait été annexé aucune lettre ou pétition.

C- Notification au pétitionnaire :

Le commissaire enquêteur a remis au pétitionnaire une lettre le 1er mars 2010 pour lui signifier, conformément à l'article R.512-17 du Code de l'urbanisme soit dans le délai de 12 jours de la fin de l'enquête, que le registre n'avait été annoté par personne et qu'aucune lettre ou pétition n'avait été jointe au dit registre.

Le pétitionnaire a répondu le 01/03/2010 dans ses termes : "Nous accusons réception de votre courrier de ce jour accompagnant une copie du registre d'enquête déposé en mairie du 3ème arrondissement de Lyon et ne comportant aucune observation".

54 CINQUIEME PARTIE : ENQUETE AU TITRE DE LA DEMANDE DE PERMIS DE CONSTRUIRE (I.G.H.)

I- Organisation de l'enquête (type Bouchardeau du chapitre I, II et III du Code de l'environnement) :

A- Permis de démolir :

1- Sur le terrain sus désigné, au paragraphe B de la deuxième partie, il existe une construction à usage de bureaux, inoccupées depuis 1995 dite "tour UAP" de 22 étages et d'une surface de 13000 m² de SHON environ (225 places de stationnement sur 5 niveaux, un restaurant d'entreprise, 17 étages de bureaux, 2 sous-sols et un étage en toiture outre un logement de gardien.

2- Pour développer et construire le nouvel immeuble dénommé "tour Incity" il y a lieu de démolir cette ancienne construction. Pour ce faire, le pétitionnaire a déposé une demande de permis de démolir le 07/07/2009 auprès de la ville de Lyon qui a attribué à cette demande le N° PD 6938309000/33 après avoir délivré un récépissé le 07/07/2009.

3- Ce permis de démolir, après instruction, a été délivré le 31/08/2009 et notifié au pétitionnaire le 03/09/2009 après que toutes les formalités légales aient été remplies notamment la notification à l'état et à divers services dans les conditions prévues aux articles L.213-1-I et 213-I-2 du Code des collectivités locales.

4- Conformément à l'article R.424-15 du Code de l'urbanisme, le permis de démolir a été affiché, par les soins de son bénéficiaire, sur le site d'une manière visible de l'extérieur, il devra l'être pendant toute la durée du chantier sur un panneau réglementé.

Un constat d'huissier constatant l'affichage de ce permis de démolir sur le site et à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon a été établi par Maître TRONEL à Lyon le lundi 09/11/2009.

B- Demande de Permis de Construire : (Construction soumise à l'annexe I de l'article R.123-I du Code de l'environnement § 21°)

- Pour la construction de la future tour Incity, un dossier "Sécurité I.G.H." a été déposé en préfecture du Rhône le 31/07/2009, dossier complété le 21/08/2009, le 14/10/2009, le 17/12/2009 et le 21/01/2010 et un dossier de demande de permis de construire a été déposé à la ville de Lyon le 21/08/2009, dossier complété le 14/10/2009, le 17/12/2009 et le 21/01/2010 ; toutefois après échanges divers entre le pétitionnaire et la Direction de l'Aménagement urbain de la ville de Lyon le dossier a été déclaré complet le 14/10/2009.

- Les différents services ont été consultés ainsi qu'il sera dit au § I du présent 1er chapitre. Toutefois, le permis de construire ne pourra être délivré qu'après que le commissaire enquêteur ait rendu son rapport et ses conclusions.

55

C- Projet de la Tour Incity :

Le projet de la tour Incity s'inscrit dans la continuité des actions conduites par le Grand Lyon et la SERL, pour reconquérir les espaces du quartier de la Par-Dieu : la rénovation du boulevard Vivier Merle, celle à venir de la rue Garibaldi, la bibliothèque de la Part-Dieu, la tour Oxygène…

Le développement durable est au cœur de la démarche architecturale de la nouvelle tour Incity. La conception innovante de la structure et de l'enveloppe et le choix des équipements du bâtiment associeront l'agrément des usagers à une recherche systématique de réduction des consommations d'énergie. Une fois les besoins en énergie de la tour réduits au maximum, des panneaux photovoltaïques pourraient être intégrés sur l'arête de la coiffe exposée au soleil de façon à générer de l'électricité.

La situation géographique de la tour Incity est un enjeu architectural et urbanistique à plusieurs niveaux de perception.

Avec sa taille à l'échelle de la ville et ses proportions allongées et fines, la tour Incity dynamise le skyline de Lyon.

En dépassant de sa coiffe le "Crayon" de la tour Part-Dieu, la tour Incity va devenir le bâtiment le plus haut de Lyon.

Parfaitement visible depuis la colline de Fourvière, la tour Incity restera au dessous du niveau supérieur des tours de la basilique de Notre Dame de Fourvière.

Implantée à l'intérieur du secteur de la Part-Dieu, la tour marque fortement le début d'une nouvelle ère de ce quartier.

En intégrant les lignes de composition du plan Morand, on retrouve une identité nouvelle et des perspectives dégagées depuis et en direction de la tour. Celle-ci devient un repère certain pour la ville.

La tour Incity est une réponse concrète au besoin d'immeuble de bureaux de grande taille comme dans toutes les agglomérations européennes.

Les enjeux de ce projet sont donc les suivants :

ƒ Répondre à un besoin d'immeubles de grande taille.

ƒ Offrir aux entreprises désireuse de se développer sur le territoire un fort niveau d'équipement et une qualité de service.

ƒ Valoriser le dynamisme de la ville de Lyon.

ƒ Valoriser les potentialités du site, abandonné depuis une quinzaine d'années.

ƒ Participer à la mixité du centre ville par l'exploitation d'un territoire remarquable où la verticalité a trouvé sa place.

56

D- Désignation du commissaire enquêteur :

- Par lettre du 09/10/2009 Monsieur le maire de Lyon a sollicité le Tribunal Administratif de Lyon pour la désignation d'un commissaire enquêteur en vue de procéder à une enquête publique ayant pour objet "Le permis de construire pour la construction d'une immeuble de grande hauteur de bureaux à Lyon 3ème 116 cours Lafayette" (Article L.425-2 du Code de l'urbanisme).

- Par ordonnance N° E09000333/69 du 20/10/2009, Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Lyon a désigné Maître Jean-Pierre TROSSEVIN en qualité de commissaire enquêteur.

E- Modification N° 6 du PLU de la ville de Lyon :

Par délibération N° 2010-1253 du Conseil de la COURLY, dans sa séance du 11/01/2010, transmise au contrôle de la légalité le 13/01/2010, la modification N° 6 du PLU de la ville de Lyon a été approuvée, après enquête publique du 04/06/2009 au 06/07/2009, et notamment pour le 3ème arrondissement de Lyon : la suppression de toute aire de stationnement lors de la construction d'une nouvelle construction à usage de bureaux (le minima antérieur était d'une place de stationnement pour 220 m² de bureaux).

F- Arrêté municipal :

Par document en date du 24/11/2009 tenant lieu d'arrêté municipal signé par Monsieur le maire de Lyon, il a été indiqué :

"Les habitants du département du Rhône, ville de Lyon sont informés que sera soumise a une enquête prescrite par arrêté en date du 24 décembre 2009 de Monsieur le Maire de Lyon. Du 25 Janviers 2010 au 26 Février 2010 La demande de permis de construire enregistre sous le n° 69 383 09 00289 concerne la construction d'un immeuble de grande hauteur de bureaux représentant une surface totale de 44145 m² SHON situé au 114-116 cours Lafayette 69003 Lyon.

Le siège de l'enquête publique se tiendra à la Direction de l'Aménagement Urbain, 198 Avenue Jean Jaurès 69007 Lyon.

Les personnes intéressées pourront prendre connaissance du dossier et présenter s'il a lieu, leurs observations sur un registre déposé a cet effet :

- A la mairie de Lyon, Direction de l'Aménagement Urbain, 198 avenue Jean Jaurès 69007 Lyon ; du lundi au vendredi de 08h45 à 12h15 et de 13h45 à 16h45. - A la mairie du 3ème 215, 69003 Lyon, du lundi au vendredi de 08h45 à 16h45 et le samedi de 09h00 à 12h00.

Ou les adresser par écrit à Monsieur le commissaire enquêteur qui les visera et les annexera aux registres aux adresses ci-dessus.

57 Monsieur TROSSEVIN Jean-Pierre est nommé commissaire enquêteur et se tiendra à la disposition du public :

- A la mairie de Lyon, Direction de l'Aménagement Urbain, 198 avenue Jean Jaurès 69007 Lyon ; pendant les horaires suivants : - Vendredi 29 janvier de 9h00 à 12h30; - Jeudi 4 février de 09h00 à 12h30; - Vendredi 26 février de 14h00 à 18h00.

- A la Mairie du 3ème 215, rue Duguesclin 69003 Lyon, pendant les horaires suivants : - Lundi 8 février de 09h00 à 12h30 - Jeudi 18 février de 13h00 à 16h30

A l'issue de l'enquête publique, une copie du rapport et des conclusions du commissaire enquêteur sera déposée à la mairie Lyon et à la mairie du 3ème arrondissement, où elle sera tenue à disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de l'enquête. Toute personne intéressée pourra en obtenir communication en adressant une demande écrite à Monsieur le maire de Lyon…"

G- Contenu du dossier d'enquête :

Le dossier déposé à la mairie du 3ème arrondissement et à la Direction de l'Aménagement Urbain à Lyon (7ème) 198 avenue Jean Jaurès a été mis à la disposition du public du 25/01/2010 au 26/02/2010 soit pendant 33 jours (article R.123-13 du Code de l'environnement).

Ils étaient composés chacun de :

-Un registre d'enquête établi sur 39 feuilles recto-verso, outre la page de garde, différent de celui dont il a été question au titre de l'ICPE, ouvert par Monsieur Gérard CLAISSE adjoint au maire de Lyon le 20/01/2010 pour celui déposé avenue Jean Jaurès ; et également par Monsieur CLAISSE et Monsieur Thierry PHILIP maire du 3ème arrondissement le 25/01/2010 pour celui déposé à la mairie du 3ème arrondissement municipal de Lyon.

- Un formulaire CERFA de demande de Permis de Construire sur 12 feuilles recto.

- La notice décrivant le terrain et présentant le projet sur 16 feuilles recto.

- Le récépissé de dépôt du permis de démolir N° 69 383 09 0033 sur 2 feuilles recto.

- L'attestation d'un contrôleur technique sur 2 feuilles recto.

- Le récépissé de dépôt du dossier I.C.P.E. en préfecture sur 3 feuilles recto.

- Le récépissé de dépôt du dossier I.G.H. en préfecture sur 2 feuilles recto.

- L'étude d'impact sur 190 feuilles recto outre 3 séries d'annexes.

- Plan de situation.

- Plan topographique de l'existant.

- Plan masse.

- Plan de masse/branchement des réseaux.

- Plan du rez-de-chaussée 00.

58 - Carnet de plans :

Š Plan de toiture. Š Plan niveau 37 (terrasse technique). Š Plans des niveaux 14 et 26 (bureaux ou accueil privatif). Š Plans des niveaux 3 à 18, 15 à 25 et 27 à 36. Š Plan du niveau 2 (restaurant inter-entreprises). Š Plan du niveau 1 (cuisine). Š Plan niveau mezzanine. Š Plan niveau R-1 (locaux techniques). Š Plan niveau R-2 (locaux techniques - Livraisons). Š Plan schémas division plateau.

- Plan de toiture.

- Plan façade EST.

- Plan façade NORD.

- Plan façade SUD.

- Plan façade OUEST.

- Plan coupe EST.

- Plan coupe NORD.

- Plan détail pied de la tour.

- Plans coupes bureaux étage courant.

- Photo construction existante sur 2 feuilles recto.

- Détail des matériaux et serrurerie du portail.

- Notice permettant d'apprécier l'insertion du projet, sur 15 feuilles recto.

- Avis de l'autorité environnementale relatif aux installations classées pour l'environnement sur 2 feuilles recto.

- Avis de l'autorité environnementale relatif à la construction d'un immeuble de grande hauteur sur 4 feuilles recto.

- Press book du 01/07/2009 au 31/12/2009 sur 118 feuilles recto.

- Document tenant lieu d'arrêté signé par le maire, sur 2 feuilles recto.

- Mémoire du pétitionnaire en réponse à l'autorité environnementale, sur 6 feuilles recto.

Soit au total 377 feuilles recto outre 27 plans.

Le commissaire enquêteur a, conformément à l'article R.123-17 du Code de l'environnement, authentifié le registre d'enquête et l'ensemble du dossier en numérotant les pages et en apposant son paraphe sur chacune d'elles, y compris les plans, et sa signature sur tous les documents.

59 H- Avis de l'Autorité Environnementale :

1- Conformément au décret N° 2009-496 du 30/04/2009 suivi d'une circulaire du 03/09/2009, non publié au Journal Officiel, relative à la préparation de l'avis de l'autorité environnementale applicable au 01/07/2009 (article L.122-1 du Code de l'Environnement), l'autorité environnementale du département du Rhône a le 18/12/2009, après avoir été saisie le 05/11/2009, émis un avis conclusif (avis communiqué par la ville de Lyon au pétitionnaire par lettre du 04/01/2010) dans ses termes : "l'étude d'impact apparaît satisfaisante eu égard au projet, à son empreinte territoriale malgré tout réduite et à l'ensemble des enjeux du quartier urbain central".

L'autorité environnementale dans son avis a constaté : "En l'espèce, le résumé non technique est trop schématique et sommaire pour répondre aux exigences des textes et nécessite d'être complété afin que sa lecture, seule, permette d'appréhender si 'l'étude d'impact est bien en relation avec l'importance des travaux et des aménagements projetés et avec leurs incidences prévisibles sur l'environnement'. (…) si l'analyse des effets sur l'environnement et les mesures réductrices ou compensatoires sont globalement traitées, un certain nombre de points relatifs à la gestion et à la consommation de l'eau, aux déchets, aux rejets atmosphériques… impliquent quelques compléments et précisions dont le détail figure en annexe". A savoir : a- Gestion et consommation de l'eau (eaux souterraines, eau potable, eaux d'extinction incendie). b- Pollutions et nuisances (sols, bruits, déchets, rejets atmosphériques).

2- Par lettre du 21/01/2010, le pétitionnaire à la réception de cet avis notifié par la ville de Lyon le 11/01/2010, a adressé un mémoire explicatif en réponse notamment sur la gestion et la consommation de l'eau (eaux souterraines, eau potable, eaux d'extinction incendie) et sur la gestion des pollutions et nuisances (pollution des eaux et des sols, nuisances acoustiques du chantier, gestion des déchets, rejets atmosphériques, intégration paysagère).

3- Aucune réponse au mémoire sus énoncé n'a été faite par l'autorité environnementale avant la clôture de l'enquête.

I- Consultation des Services :

Différents services ont été consultés le 22/10/2009 par la "Direction de l'Aménagement Urbain – Service de l'Urbanisme Appliqué" de la ville de Lyon pour une réponse au plus tard le 24/11/2009 (passé ce délai, l'avis est réputé favorable selon l'article R.423-59 du Code de l'urbanisme) à savoir :

- Service Départemental de l'architecture et du Patrimoine du Rhône : réponse du 06/01/2010.

- Grand Lyon (Délégation générale au Développement Urbain – Direction de la Planification et des Politiques d'Agglomération) : réponse du 20/11/2009 sur les renseignement d'urbanisme applicable, l'assainissement, l'eau, la voirie et la propreté.

- Ministère de la défense : réponse du 28/10/2009.

60 - Electricité Réseau de Distribution de France (ERDF) : réponse du 14/10/2009.

- Préfecture du Rhône (Service Régional de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) : réponse du 21/09/2009.

- Réseau de Transport de l'Electricité (RTE) : réponse du 03/09/2009.

- SYTRAL (Syndicat Mixte des Transports pour le Rhône et l'Agglomération Lyonnaise) : réponse du 29/09/2009.

- Préfecture du Rhône (Service des Affaires Sanitaires et Sociales du Rhône) : réponse du 13/10/2009 concernant les eaux souterraines, l'eau potable, le bruit et le sol.

- Ville de Lyon (Direction de l'Aménagement Urbain – Service de l'Urbanisme Appliqué) : trois réponses du 20/10/2009, du 22/10/2009 et du 23/10/2009.

- Ville de Lyon (Direction de la Construction) : réponse du 06/11/2009.

- Télé-Diffusion de France (TDF) : réponse du 17/02/2010.

- Direction des Déplacements Urbains de la ville de Lyon : réponse du 17/03/2010.

Tous les services ont donné un avis favorable, toutefois :

- TDF a renvoyé le pétitionnaire aux dispositions de l'article L.112-12 du Code de la construction qui fait obligation aux constructeurs de rétablir les conditions normales de réception des émissions télévisées dans le cas où l'immeuble dont ils envisagent l'édification créerait une zone d'ombre artificielle dans son voisinage.

- ERDF demande une extension payante pour un raccordement de 30 mètres.

- La Direction de la Construction de la ville de Lyon formule pour les halles de Lyon les observations suivantes :

"En phase chantier, des précisions complémentaires sont à apporter concernant le process de démolition du mur côté verrière Lafayette et l'installation de la zone tampon afin d'éviter au maximum les désagréments liés à l'impact sonore et aux poussières. De même, il est nécessaire de préciser la protection envisagée pour le toit de la verrière des Halles. L'aire de livraison côté Lafayette doit être maintenue. En effet, une seule aire sur Bonnel ne permet pas d'accueillir l'ensemble des flux et ne peut être suffisante. Le maintien optimal des accès des différents usagers (automobiles, piétons…) au secteur est à privilégier durant les différentes phases du chantier. Lors des périodes d'affluence, concernant la gestion de la nouvelle construction et au delà, un accès des commerçants des Halles sur plusieurs parkings alentours est à mettre en place en lien avec l'association des commerçants et le gestionnaire des parkings afin de dédier le parking des halles prioritairement aux clients. L'aménagement qualitatif des espaces publics qui jouxte les Halles côté Lafayette et Garibaldi (afin d'assurer la liaison entre l'Est – secteur auditorium et l'Ouest – secteur tour Incity/Halles) ainsi qu'une bonne transparence aux étages inférieurs de la tour mitoyenne est à travailler. La fermeture des accès livraison apparaît plus pertinente tant en entrée qu'en sortie en alignement de la tour et non en retrait afin d'anticiper les difficultés de gestion future de l'espace. Les modalités de gestion de ces actions sont à prévoir".

61 - Le SYTRAL affirme que "pendant la phase de réalisation de ce projet et notamment pendant celle de la construction, il est indispensable de garantir la circulation des véhicules de la ligne forte C3 par l'affectation d'une voie réservée et dédiée sur le cours Lafayette dans le sens Ouest-Est".

- Le Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine du Rhône précise que "les aménagements urbains de l'emprise seront précisés en coordination avec l'aménagement de la rue Garibaldi. On préférera une pierre proche dans ses couleurs de la pierre de Villebois, utilisée localement pour les sols de Lyon". Et que "des échantillons des matériaux extérieurs et coloration de façades réalisés en place (sur les supports correspondants) seront soumis pour avis à l'architecte des bâtiments de France avant les travaux".

- RTE demande que soit souscrite auprès d'eux une déclaration de commencement des travaux.

- La Direction de la Construction de la ville de Lyon demande par son coloriste une présentation d'échantillon et la mise en œuvre d'essais sur place.

- La Direction des Déplacements Urbains de la ville de Lyon, par fax du 17/03/2010, a indiqué :

"(…) ce projet appelle de la part de la Direction des Déplacements Urbains, les remarques suivantes, en lien avec les divers projets structurants de ce secteur, notamment ATOUBUS (Projet ATOUBUS d'optimisation du réseau de surface, sous Maîtrise d'ouvrage SYTRAL), lignes TC, Plan mode doux, projet de requalification de l'avenue Garibaldi et autres projets et réflexions en cours sur le quartier de la Part-Dieu :

Analyse par modes de déplacement : Compte tenu des choix arrêtés en matière de stationnement VP à l'intérieur de l'édifice, et ceux-ci conformément au PDU, l'offre existante et à venir en transport en commun, en mode doux et en stationnement ont fait l'objet d'une attention toute particulière :

En ce qui concerne les transports en commun, le quartier de la Part-Dieu est l'un des mieux desservis de l'agglomération lyonnaise :

Métro : ligne B, stations Part-Dieu et Guichard Tram : T1 Bus et trolleybus : 2 lignes majeures du réseau desservent le secteur et à terme 4 : - ligne C3 : 1ère ligne du réseau (amplitude : 5h-0h30, fréquence : 5 à 6 mn en journée et 10 mn en soirée, capacité : trolleybus articulé de 100 places), circulant en site propre à contresens, - ligne 18 jusqu'à l' (amplitude : 5h-0h, fréquence : 6-10 mn en journée, capacité : trolleybus standard 60-70 places).

A l'horizon 2011, le projet ATOUBUS prévoit le renforcement de la ligne C3 par la ligne 13 et la montée en puissance de la ligne 99 qui passe sur la rue Servient et la rue de Bonnel.

La réalisation d'un double couloir bus en site propre sur le Cours Lafayette actuellement à l'étude améliorerait de manière significative le fonctionnement de la ligne C3 et de la future ligne 13, et serait la garantie d'une desserte optimisée de la Tour Incity. Ce projet est inscrit au plan de mandat du SYTRAL.

En ce qui concerne les modes doux, deux axes structurants du Plan modes doux du mandat ont été identifiés à proximité de la future Tour : l'avenue Garibaldi et la rue de Bonnel ; elles seront équipées en pistes cyclables, arceaux vélo.

62 La Tour sera équipée d'un local vélo destiné aux usagers de la Tour situé au R-1 et pouvant accueillir 114 vélos, soit un pourcentage de 5,3 % d'usagers potentiel pour ce mode de déplacement, nettement supérieur aux pratiques actuelles et conformes aux objectifs du Plan modes doux à l'horizon 2020. Plusieurs stations Vélo'v se situent également à proximité.

En ce qui concerne le stationnement, l'offre existante à proximité du projet peut absorber les besoins en stationnement liés aux futurs utilisateurs de la Tour estimés entre 250 et 450 places.

On compte environ 7 750 places de stationnement en ouvrage sur le secteur, avec dans certains parcs de nombreuses disponibilités en journée et en semaine : - Parc des Halles : 150 places disponibles. - Parc Centre commercial la Part-Dieu : 1 000 places disponibles. - Parc Bonnel-Servient : 450 places disponibles.

Le quartier de la Part-Dieu compte également 4 800 places de stationnement sur voirie, dont 1 500 places payantes et 3 300 places gratuites. Le taux d'occupation sur voirie est d'environ 90% en journée.

A terme (1er semestre 2010), la Ville de Lyon réalise une extension du stationnement payant qui aura un impact positif en terme de rotation des véhicules (passage de 2 à 6 véhicules/place/jour) et d'optimisation du stationnement existants à proximité de la future Tour Incity : 1 195 places sont concernées dans un rayon de 500 m autour du futur édifice. (…)"

J- Publicité : a- L'article R.123-14 du Code de l'environnement prévoit la publication d'un avis d'enquête publique dans deux journaux locaux diffusés dans le département 15 jours au moins avant l'ouverture de l'enquête avec rappel dans les 8 jours de sorte que l'enquête a été publiée :

- Dans le journal "Le Progrès" édition du 07/01/2010 N° 50360 suivi d'un rectificatif dans l'édition N° 50361 du 08/01/2010.

- Dans le journal "Le Progrès" édition du 27/01/2010.

- Et dans le journal "Le tout Lyon en Rhône-Alpes" N° 4874 du 09/01/2010.

Ces insertions ont mentionné que pendant le déroulement de l'enquête relative au Permis de Construire se déroulera également l'enquête relative aux ICPE organisée par la préfecture du Rhône.

b- L'avis d'enquête a été affiché :

- Aux endroits habituels dans le hall de la mairie du 3ème arrondissement de Lyon du 08/01/2010 au 26/02/2010 ainsi qu'il résulte d'une attestation de Monsieur Thierry PHILIP maire du 3ème arrondissement en date du 26/02/2010.

- Au centre administratif municipal, 198 avenue Jean Jaurès à Lyon 7ème du 15/12/2009 au 26/02/2010 inclus, ainsi qu'il résulte d'une attestation de Monsieur Gérard COLLOMB maire de Lyon en date du 26/02/2010.

Et ce 15 jours avant l'ouverture de l'enquête conformément à l'article R.123-14 du Code de l'environnement.

Il est ici précisé que le commissaire enquêteur, lors de ses permanences, s'est assuré de cet affichage.

63

K- Visite des lieux :

Avant et pendant l'enquête, le commissaire enquêteur s'est rendu sur place, à trois reprises en dehors de ses permanences à des jours et heures différents, pour se rendre personnellement compte de la situation des lieux, de l'environnement, de l'activité, de la circulation routière, piétonne et en vélos, de la situation des transports en commun et des éventuelles nuisances nocturnes, soit :

ƒ Le mardi 29/12/2009 de 09h00 à 10h00.

ƒ Le vendredi 15/01/2010 de 15h00 à 15h30.

ƒ Le lundi 01/02/2010 de 21h00 à 22h00.

Soit pendant 2 heures environ.

II- Déroulement de l'enquête au titre du Permis de Construire (IGH) :

A- Permanences :

1- Le commissaire enquêteur s'est tenu à la disposition du public et a tenu cinq permanences, conformément à l'arrêté municipal du 24/12/2009, à savoir :

ƒ A la mairie de Lyon, Direction de l'Aménagement Urbain 198 avenue Jean Jaurès, 3 permanences : Š Le vendredi 29/01/2010 de 08h30 à 12h30. Š Le jeudi 04/02/2010 de 08h00 à 12h30. Š Le vendredi 26/02/2010 de 13h30 à 18h30. Soit pendant 13H30

ƒ A la mairie du 3ème arrondissement de Lyon, 2 permanences : Š Le lundi 08/02/2010 de 08h00 à 12h30. Š Le jeudi 18/02/2010 de 12h30 à 16h30. Soit pendant 8H30.

Soit au total pendant 22 heures.

2- Le commissaire enquêteur souligne les commodités offertes au public, notamment aux handicapés, dans les deux lieux d'enquête pour consulter le dossier avec possibilité de projeter un petit film sur le projet de la tour Incity à le demande du public. Il ajoute avoir rencontré avant le début de l'enquête Madame SANDRINI, avenue Jean Jaurès, et Madame PERUSSEL, à la mairie du 3ème arrondissement, pour l'organisation matérielle des deux lieux de l'enquête avec possibilité de projection d'un petit film.

3- Le commissaire enquêteur précise que durant ses permanences : ƒ avenue Jean Jaurès il n'a reçu aucune personne. ƒ à la mairie du 3ème arrondissement il a reçu une première fois le 18/02/2010 Monsieur HEBERT et Monsieur GENTIL et le 25/02/2010 une seconde fois Monsieur HEBERT et Monsieur GENTIL accompagnés de Monsieur MAILLOT (bien que ce jour là, le 25/02/2010, sa permanence ne concernait pas le dossier de Permis de Construire mais celui d'ICPE). ƒ il n'a reçu aucune lettre, pétition, fax, e-mail ou téléphone.

64

B- Clôture du registre :

A la fin de l'enquête les registres ont été clos :

ƒ Celui de l'avenue Jean Jaurès par le commissaire enquêteur et Monsieur Gérard CLAISSE adjoint au maire de Lyon.

ƒ Celui du 3ème arrondissement de Lyon par le commissaire enquêteur et Monsieur Thierry PHILIP maire du 3ème arrondissement de Lyon. Le tout, conformément à l'article R.123-22 du Code de l'environnement.

Le commissaire enquêteur a conservé les deux registres pour être remis en son temps à la ville de Lyon avec son rapport et ses conclusions. Il a laissé chaque dossier original d'enquête à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon et au Service de l'Aménagement Urbain avenue Jean Jaurès.

Le commissaire enquêteur a constaté que le registre déposé :

ƒ avenue Jean Jaurès n'avait été annoté par personne.

ƒ à la mairie du 3ème arrondissement de Lyon avait été annoté le 02/02/2010 par Monsieur LAURENT et qu'il avait été annexé le 26/02/2010 un mémoire signé de Madame GERY, Messieurs GAILLARD, GENTIL, HEBERT, MAILLOT et JEAN-FRANÇOIS, soit 6 personnes.

C- Analyse des observations :

- Les observations faites par Monsieur LAURENT, demeurant à Lyon 3ème 172 rue Duguesclin :

(1) Le résumé technique serait très incomplet.

(2) Il serait difficile de se faire une idée sur les (éventuels) futurs reflets que renverra la tour et l'impact sur les habitations environnantes.

(3) Il y aurait un problème pour le stationnement, supprimé par le PLU.

(4) Il n'y aurait pas assez de places pour les vélos.

Le commissaire enquêteur en réponse précise ou rappelle :

1-a- L'avis de l'autorité environnementale, du 18/12/2009 ainsi qu'il a été dit ci-dessus : "l'étude d'impact apparaît satisfaisante eu égard au projet, à son empreinte territoriale malgré tout réduite et à l'ensemble des enjeux du quartier urbain central". b- Que le pétitionnaire a répondu à l'autorité environnementale par lettre du 21/01/2010 et que cette dernière n'a fait, à ce jour, aucun commentaire.

65

2- A l'heure actuelle la "tour UAP" reflète ; pour éviter ce problème la tour Incity sera équipée de vitres semi-réfléchissantes, donc plus performantes que celles de la "tour UAP" qui datent de 1970, et sera décalée vers le Nord par rapport à la "tour UAP", ce qui est bien plus favorable aux riverains qu'actuellement. Mais il y aura forcément des reflets, certes moindre qu'aujourd'hui avec la "tour UAP". Le commissaire enquêteur s'est rendu près de la "tour Oxygène" et d'autres lieux de la COURLY à proximité de pareils bâtiments, il n'a pas été frappé par le phénomène de "reflets".

3- Cette observation sur le stationnement est hors de la compétence de cette enquête, cette remarque aurait du être faite lors de l'enquête publique précédant l'approbation de la modification N° 6 du PLU de Lyon.

4- Il est prévu 114 places de vélos intra-muros dans un local du RdC de la tour pour les employés et les visiteurs avec vélos personnels. En outre il y a à proximité de la tour, dans les parkings publics, des stations pour garer les vélos personnels et plus particulièrement au parking des Halles (300 places environs après la future rénovation, ce qui portera à plus de 400 places le nombre total de places pour garer les vélos). Le commissaire enquêteur ajoute que dans un périmètre de 300 mètres autour de la tour, il y a sept stations Velo'v.

- Mémoire de questions émanant d'un "groupe de riverains de la future tour Incity" et signé de GERY, GAILLARD, GENTIL, HEBERT, MAILLOT et JEAN-FRANÇOIS (6 personnes) en date du 26/02/2010.

En préambule, le mémoire précise que ce dernier a été élaboré à l'issu de deux rencontres avec le commissaire enquêteur qui a déjà fourni des réponses aux nombreuses questions que le groupe se posait ; et que ce mémoire reprenait les questions que se posent encore les membres de ce groupe qui en profitent également pour remercier le commissaire enquêteur de la qualité de son écoute.

Le commissaire enquêteur répond ici aux constats et questions formulés dans ce mémoire :

1- Affichage : comme rappelé ci-dessus, l'affichage a été fait selon les prescriptions légales.

2- Information : Il s'agit d'un projet privé pour lequel aucune publicité ou concertation n'est obligatoire à l'inverse des projets publics (article L.300-2 du Code de l'urbanisme).

Par contre, le promoteur a jugé pertinent de communiquer avec les comités de quartier qui sont les représentants des riverains.

66 Cinq réunions ont été organisées selon le planning ci-dessous :

Dates Réunions Organisateur Lieu Observations

Grand Lyon M FRICHEMENT 2 juillet 2009 (Chef du projet Garibaldi) Mairie du 3ème Comité de quartier Et Mairie Du 3ème F CHEVALLIER

Commission Urbanisme 16 septembre 2009 Mairie du 3ème Mairie du 3ème du Conseil de quartier du 3ème

Grand Lyon 21 septembre 2009 N BERTHOLLIER Mairie du 3ème Commerçants des (Chef du projet "Mission Halles Part-Dieu")

30 septembre 2009 Mairie du 6ème Mairie du 6ème Réunion publique JJ DAVID Salle du Conseil et L CROIZIER

10 décembre 2009 Ville de Lyon Grand Lyon Conseils quartier Gérard COLLOMB Salle du Conseil CIL, associations… 3ème, 6ème et 7ème

Si on reprend les chiffres de Messieurs GERY, GAILLARD, GENTIL, HEBERT, MAILLOT et JEAN-FRANÇOIS, le cumul représente 335 personnes ce qui n'est pas négligeable.

- De plus, Messieurs GENTIL, HEBERT et MAILLOT ont été reçus deux fois par le pétitionnaire avec l'architecte et l'agence de communication afin de répondre longuement à leurs différentes questions et leur produire les documents qu'ils souhaitaient consulter. Une correspondance a été échangée entre Monsieur HEBERT et le pétitionnaire. Il ne semble pas que le blog de Monsieur HEBERT sous le vocable "Quichotte" ait été alimenté, ce qui peut démontrer que le public a trouvé par ailleurs ses informations.

- Aux dires du pétitionnaire, ce dernier a toujours indiqué qu'il était à la disposition de toute personne qui désirerait le rencontrer.

- Le commissaire enquêteur ajoute qu'il a fait photocopier à l'attention du public la note décrivant le terrain et présentant le projet, note qu'il a remise à Messieurs HEBERT et GENTIL. De plus, il a interrogé ces derniers pour savoir s'ils voulaient revoir le petit film préparé, la réponse a été négative.

67

3- Réunion publique : a- Le commissaire enquêteur considère que le faible taux de participation à l'enquête (au total 7 personnes) prouve au contraire que la communication et la concertation en amont ont été bien réalisées : réunions ouvertes à tous, articles de presse, panneaux explicatifs sur les barrières du chantier, film présentant le projet et les modalités de construction… b- Le commissaire enquêteur n'a jamais eu l'intention, ainsi qu'il l'a dit une première fois à Messieurs HEBERT et GENTIL lors de leur première visite du 18/02/2010 après midi et une deuxième fois à Messieurs HEBERT, GENTIL et MAILLOT lors de leur seconde visite du 25/02/2010 matin, d'organiser une réunion publique.

En effet, il y a eu beaucoup d'heures de permanences (22 heures, à l'ordinaire 15 heures) dans deux lieux différents, l'information légale a été correctement faite par l'autorité compétente, le pétitionnaire a participé à plusieurs réunions ouvertes au public, associations, comités de quartier (5 réunions au total), la presse s'est fait largement l'écho de la construction de la future tour Incity (voir press-book joint aux dossiers d'enquête).

De plus, l'organisation matérielle d'une nouvelle réunion publique était pratiquement impossible à faire à compter du 18/02/2010 après-midi, soit pratiquement 6 jours ouvrés avant la fin de l'enquête, à savoir : arrêt des modalités de déroulement de la réunion avec l'autorité compétente outre le maire et le pétitionnaire ; arrêt des mesures à prendre pour l'organisation outre la publicité et la sécurité de la réunion ; la réalisation de panneaux d'exposition ; prévoir la sonorisation et l'enregistrement de la réunion. c- D'autre part, la prolongation de l'enquête de 15 jours (durée légale) était impossible à envisager huit jours avant la fin de l'enquête prévue le 26/02/2010 (la visite de Messieurs HEBERT et GENTIL étant le 18/02/2010 après-midi).

Le commissaire enquêteur rappelle que la présente enquête a durée 33 jours au total et qu'une prolongation d'enquête :

ƒ Ne se justifie qu'en cas de force majeure (par exemple grève de la poste), pour donner au public le temps de faire des contre-propositions ou prendre connaissance du dossier.

ƒ Nécessite de recueillir l'avis écrit de l'autorité compétente et du pétitionnaire.

ƒ Nécessite de faire une publicité à la charge du pétitionnaire.

ƒ Nécessite de faire des permanences complémentaires.

4- Horaires de Chantier :

L'arrêté municipal N° 22-1156 du 22/06/1992 applicable et concernant les nuisance sonores mentionne, à l'article 1 que : "sont autorisés à déroger aux dispositions réglementaires prévues dans l'article 2 de l'arrêté du 22/04/1992, les chantiers publics ou privés qui provoquent une entrave à la libre circulation et au stationnement des véhicules. L'activité de ces chantiers est autorisée de 6 h à 22 h les jours ouvrables et de 7 h à 17 h les samedis durant toute la période du chantier". Et à l'article 2 que : "toutes les dispositions devront être prises pour réduire les activités bruyantes de 6 h à 7 h, de 12 à 14 h et de 20 h à 22 h".

Le commissaire enquêteur demande expressément au pétitionnaire de respecter ces articles.

68

5- Eclairage nocturne : ce n'est pas au commissaire enquêteur de faire la demande à la ville de Lyon pour que les riverains participent à la commission municipale.

6- Chauffage urbain : sans commentaires.

7- Etude d'impact : l'étude d'impact présentée a été faite en respectant les dispositions réglementaires du secteur. En effet le permis de construire et ses annexes doivent être établis et déposés dans le contexte actuel de l'environnement de la future construction.

Toutefois, dans le cas présent, le pétitionnaire a intégré certains objectifs d'aménagement futur du secteur.

8- Modifications du PLU : ces renseignements ont été adressés par fax par le service Aménagement Urbain de la ville de Lyon le 25/02/2010 vers 17 heures.

9- Equipements, aéroréfrigération : des aéroréfrigérants fermés (pas de contact entre le circuit de réfrigération et l'air extérieur) seront placés en toiture, c'est à dire à près de 150 mètres de hauteur de sol.

10- Gaines d'évacuation : l'air vicié (sanitaires et locaux techniques) sera rejeté en toiture c'est à dire à près de 150 m de hauteur de sol, et ce en partie centrale de la toiture. La partie d'air utilisée par les occupants sera rejetée au niveau de chaque bureau par une grille en façade.

Un système de filtration est mis en place à la fois sur l'air soufflé et l'air rejeté, la maintenance sera chargée du renouvellement des filtres.

11- Carte sismique : la structure de la tour sera renforcée avec plus de béton et d'armatures dans les voiles porteurs et les poteaux. De plus, il sera installé plus de pieux dans les fondations spéciales.

Le pétitionnaire a ainsi anticipé l'évolution de la législation, ce qui se traduit par un surcoût.

12- Cloison et nacelles acoustiques : le pétitionnaire donnera aux entreprises, via le cahier des charges, des contraintes de niveaux sonores à respecter. Toutefois le délai des caractéristiques techniques ne sera calculé et connu que lors de la phase d'exécution.

13- Implantation de la tour aux bords des trottoirs :

- L'implantation de l'alignement de l'immeuble a été imposée par l'architecte conseil. Au delà de cette imposition, des trottoirs de cette largeur sont monnaie courante au pieds des tours des plus grands centres urbains (Cf. New York, Shanghai…).

- Le plan piétonnier sur le cours Lafayette ne dépend pas uniquement de la fréquentation de la tour, et il ne pourra être appréhendé que par une étude globale au niveau du quartier dans sa configuration future à l'échéance semble-t-il de 2014.

- Pour ce qui est de la sortie des livraisons sur le cours Lafayette, cet aspect a été imposé par la ville qui souhaitait préserver l'aménagement futur de la voie Garibaldi "voie Noble" dixit.

69

14- Implantation des entrées principales : le commissaire enquêteur a interrogé le pétitionnaire qui lui a confirmé que "il n'y a pas eu de revirement concernant l'implantation des entrées principales, depuis le début du projet elles sont situées sur le cours Lafayette pour le même motif que pour les livraisons".

15- Flux : il est impossible à cet instant d'avoir des chiffres sur les flux (piétons, voitures, vélos, camions de livraison…). Cela ne sera possible que lorsque les études sur le projet Garibaldi et sur la ligne C3 sur le cours Lafayette auront été faites.

Dernière page du rapport sur les deux enquêtes.

70

CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR AU TITRE DE L'ICPE

Le commissaire enquêteur après avoir vu et analysé :

1- La notice d'hygiène et de sécurité relative à l'hygiène du travail et à la sécurité du travail.

2- L'étude des dangers et notamment les risques liés à l'environnement extérieur, les risques liés aux installations et utilités de la tour, l'analyse des risques et les moyens mis en œuvre pour éliminer, réduire ou compenser les risques.

3- L'étude d'impact sur l'environnement, sur la faune et la flore, sur les sites classés, sur les captages d'eau, sur les vents, sur la sismicité, sur l'intensité orageuse, sur la qualité de l'eau, sur le bruit, sur les voies de communication et réseaux.

4- L'étude d'impact sur les effets directs ou indirects, temporaires et permanents des installations et de leur fonctionnement sur l'environnement (eau, air, bruit et vibration, déchets, odeurs, transports et approvisionnements) et les dispositions prises pour supprimer, limiter ou compenser les inconvénients du site sur l'environnement (eau, air, bruit, déchets, santé des riverains).

5- L'étude d'impact sur les conditions de remise en état du site, lors de la cessation d'activité.

6- Les précautions prises pour le rejet des gaz de combustion concernant les groupes électrogènes de secours. Les systèmes de chauffage et leurs extractions spécifiques (hauteur des cheminés d'évacuation).

7- Les précautions prises pour l'exploitation des groupes frigorifiques en utilisant un fluide ne présentant pas de danger pour l'environnement.

8- Les précautions prises pour les systèmes d'extraction de l'air pour le restaurant d'entreprises.

9- Les dispositions prises pour traiter avant rejet les émissions d'odeurs liées aux installations techniques (VMC équipé d'une centrale de traitement de l'air).

10- Les capacités financières du pétitionnaire.

Compte tenu de

1- L'absence d'incidents au cours de l'enquête et son climat "serein" sans participation du public.

2- L'information effective du public (Cf. § F de la deuxième partie).

1

Emet un avis favorable

A la demande formulée par la "SCI 144-116 LAFAYETTE-GARIBALDI" en vue d'utiliser des installations de réfrigération-compression et des groupes électrogènes (activités visées à la rubrique N° 2920-2°-a de la nomenclature des installations classées) après édification de la tour dénommée "Incity" à usage de bureaux.

Le commissaire enquêteur sollicite de Monsieur le préfet du Rhône que lui soit adressée une ampliation de l'arrêté préfectoral découlant du présent rapport suivi de la publicité légale de l'arrêté.

Fait à Villeurbanne, le 19 mars 2010

Maître J.P. TROSSEVIN*

* 2ème et dernière feuille des conclusions sur l'ICPE.

2

CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

AU REGARD DU PERMIS DE CONSTRUIRE

Le commissaire enquêteur :

Après s'être rendu :

1- Auprès du "Service appliqué" de la ville de Lyon 198 avenue Jean Jaurès à Lyon 7ème pour vérifier les servitudes de droit public et la situation du terrain au regard des règles d'urbanisme ainsi qu'il est dit à la deuxième partie du rapport d'enquêtes § G.

2- Sur le site à trois reprises avant et pendant l'ouverture de l'enquête ainsi qu'il est dit en cinquième partie du rapport d'enquêtes chapitre I § K.

Après avoir rencontré ainsi qu'il est dit en deuxième partie du rapport d'enquêtes § G :

1- Le Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS) du Rhône.

2- Le SYTRAL (Syndicat Mixte des Transports pour le Rhône et l'agglomération Lyonnaise).

3- Le notaire du pétitionnaire.

4- A plusieurs reprises le Service de l'Aménagement Urbain de la ville de Lyon chargé de l'instruction du permis de construire.

5- A plusieurs reprises le pétitionnaire la "SCI 114-116 LAFAYETTE-GARIBALDI".

Après avoir vu et analysé :

1- Le titre de propriété du pétitionnaire au regard des servitudes privées.

2- Le permis de démolir octroyé le 03/09/2009 par la ville de Lyon.

3- Le dossier de demande de permis de construire pour un Immeuble de Grande Hauteur et plus particulièrement l'étude d'impact.

4- L'objectif de la modification N° 5 du PLU : "permettre la réalisation d'une tour porteuse d'une image d'innovation et de dynamisme à la hauteurs des ambitions internationales de la ville de Lyon et s'inscrivant dans le projet de développement et de requalification du centre d'affaires de Lyon" avec pour conséquence "l'inscription d'un seul polygone avec une hauteur de 200 mètres sur la parcelle cadastrale AD5" (celle de la tour Incity).

1 5- L'objectif de la modification N° 6 du PLU "suppression du nombre minimal autorisé de places de stationnement pour les bureaux actuellement une place pour 220 m² de SHON" et ce pour limiter "l'effet aspirateur des véhicules particuliers et la pollution automobile favorisant ainsi l'utilisation des transports en commun".

6- Les informations qui ont été diffusées au sujet du projet : cinq réunions dont une publique, articles de presse (voir press-book joint au dossier d'enquêtes) ; correspondances échangées entre le pétitionnaire et certains demandeurs sollicitant des renseignements ; réunion avec des demandeurs, l'architecte et le pétitionnaire ; échanges téléphoniques ; panneaux d'information de chantier.

7-Les précautions prises pour limiter le bruit lié au fonctionnement du site et notamment le confort des utilisateurs par un isolant acoustique des façades.

8- Les précautions prises pour limiter le bruit lié au fonctionnement des équipements du site installés en sous-sol et en terrasse à un niveau supérieur aux bâtiments riverains avoisinants (isolation acoustique des locaux techniques, capotage des équipements, manchons anti- vibration pour les groupes froids et divers équipements "low noise").

9- Les précautions prises pour limiter le bruit lié à l'exploitation par la conception elle-même du bâtiment à édifier et de l'aire de livraison avec déchargement des matières au niveau d'un local fermé au rez-de-chaussée.

10- Les précautions prises pour collecter les eaux pluviales, les stocker et les rejeter au réseau communal avec séparateur d'hydrocarbures : les eaux pluviales seront éventuellement stockées dans une "bâche" de 70 m3 au 2ème sous-sol afin de réguler le débit rejeté dans le réseau évitant ainsi d'éventuelles saturations du réseau local ; de plus les eaux pluviales de toiture seront réinfiltrées sur la parcelle en totalité. Les eaux du restaurant d'entreprise transiteront par un bac à graisses avant rejet dans le réseau.

11- Les précautions prises pour limiter le risque engendré par la foudre avec installation d'un paratonnerre.

12- Les précautions prises en matière de sismicité notamment par application de la future réglementation.

13- Les précautions prises concernant les vents avec essais en soufflerie avant construction.

14- Les précautions prises pour essayer de limiter les risques liés à la malveillance (entrées protégées par contrôle d'accès, poste de contrôle de sécurité, alarme anti-intrusion).

15- Les précautions prises en matière de sécurité pour les personnes travaillant dans la tour et pour les visiteurs (évacuation de la tour ; moyens d'incendie : colonnes humides, surpression incendie, poteaux incendie, système de sécurité incendie, robinets armés, détecteur incendie, alarme incendie ; désenfumage, ascenseurs et cages d'escaliers spécialement étudiés ; contrôle d'accès des accès avec la présence d'un poste de sécurité avec gestion technique centralisée ; alarme anti-intrusion avec report au poste de sécurité occupé jour et nuit ; système de vidéosurveillance de l'aire de livraison couplé au système de sécurité ; consignes spécifiques pour lutter contre l'incendie appliquées par le service de sécurité).

2

Attendu :

1- Que la construction, une fois réalisée, aura un impact sonore négligeable sur le voisinage.

2- Que les risques liés à la circulation aérienne semblent négligeables.

3- Que la réalisation d'un immeuble à vocation de bureaux ne semble pas de nature à avoir un effet néfaste sur la santé des habitants, ne modifiera pas la qualité de l'air de façon significative, n'engendrera pas de nuisances sonores susceptibles de provoquer des troubles de santé chez les riverains et surtout sera construit avec l'aide de matériaux conformes à la législation en vigueur.

4- Que la construction de la tour aura un impact favorable sur le paysage et la structure urbaine du quartier.

5- Que la construction de la tour n'aura pas d'impact sur le patrimoine historique et archéologique de la ville de Lyon.

6- Que la construction de la tour n'aura pas d'impact sur la flore, la faune et les nappes d'eau en sous-sol et à degré moindre sur l'ensoleillement des immeubles voisins.

7- Que toutes les précautions ont été prises pour, en été, limiter les reflets de la tour sur le voisinage (vitres spéciales, implantation plus au nord par rapport à la tour UAP).

8- Que la construction de la tour, après avis de la commission adéquate de la ville de Lyon, aura un impact favorable sur l'ambiance lumineuse nocturne du quartier.

9- Que la consommation d'eau potable ne sera pas significative (sanitaires et usages domestiques, appoints en eau des groupes-froids, préparation des repas, lavage des équipements de cuisine et lutte contre l'incendie) et qu'il n'y aura pas de pompage en nappe.

10- Que le projet sera sans influence sur le climat et l'air.

11- Qu'une paroi moulée satisfera les contraintes mécaniques nécessaires à la construction et assurera l'imperméabilité des niveaux inférieurs du projet (paroi associée à un dispositif de pompage).

12- Que les cuves de fuel, alimentant les groupes électrogènes de secours en électricité, sont à doubles enveloppes et qu'elles sont dotées d'un détecteur de niveau, d'un détecteur de fuite et d'un report d'alarme vers le poste de sécurité.

13- Que les eaux usées, représentant un volume annuel de 38000 m3, seront raccordées sur le réseau unitaire du Grand Lyon via la station d'épuration de St Fons.

14- Qu'il sera éventuellement installé sur la coiffe de la tour des panneaux photovoltaïques avec locaux onduleurs, sans batterie, attendu que le courant sera réinjecté dans le réseau EDF.

3 Compte tenu :

1- Des observations préalables du commissaire enquêteur figurant en 3ème partie du rapport des enquêtes.

2- De l'analyse des observations du public (2) figurant au § C du chapitre II en quatrième partie du rapport d'enquêtes.

3- Du fait que le site n'est limitativement pas concerné par les risques inondation, sismicité, effondrement et éboulement.

4- De l'utilisation rationnelle de l'énergie (utilisation du réseau de chauffage urbain, refroidissement des locaux par mini-centrales d'air sans faux-plafond) et de la conception architecturale de la tour pour faire rentrer au mieux la lumière naturelle.

5- Du fait que le site est en pleine ville et remplacera une tour inoccupée depuis de nombreuses années.

6- De l'absence, aux abords du site, de risques industriels.

7- Des accords pris avec la société "Lyon Parc Auto" pour le stationnement, la présence de parcs publics de stationnements environnants (parc Part-Dieu d'une capacité de 3209 places, parc des Cuirassiers d'une capacité de 750 places, parc Bonnel-Servient d'une capacité de 772 places et le parc des Halles d'une capacité de 470 places, au total plus de 5000 places) et la mise en place d'un système de badges.

8- Du nombre important à proximité du site de stations "Velo'v" (sept stations dans un rayon de 300 mètres), de la création d'un garage à vélos dans la tour pour le personnel (117 places) et de la possibilité de garer les vélos dans les parcs voisins de stationnement sus désignés.

9- Du fait que le site bénéficiera, à proximité de la gare de la Part-Dieu, d'une liaison Lyon- Aéroport St Exupéry.

10- Du fait qu'il existe à proximité de la tour une entreprise de location de voitures.

11- Du fait que le site bénéficiera d'une bonne desserte en transports en commun (bus, métro, tramway) et dans l'avenir proche, d'une future ligne N° 13 et du plan Atoubus.

12- D'une mise en place d'une restauration collective pour le personnel travaillant dans la tour.

13- De la création de deux espaces de convivialité (14ème et 26ème étages) comme lieux d'échange et de communication.

14- Des conclusions favorables du commissaire enquêteur au titre des installations classées (ICPE) pour groupes frigorifiques et électrogènes.

15- Que la construction de la tour sera favorable pour la ville de Lyon et son agglomération au sens large du terme en renforçant le centre d'affaires de la Part-Dieu par la création de 2000 emplois environ.

16- Que le projet respecte en tous points les documents d'urbanisme en vigueur et notamment la modification N° 5 du PLU sur la hauteur et la modification N° 6 sur le stationnement.

4 17- Que le projet tient compte du centre commercial voisin et sera un atout pour ce dernier.

18- Que le projet, au point de vue économique, permettra de mettre sur le marché un nouveau type de bureaux et sera une complémentarité du commerce de proximité.

19- Que le projet n'aura pas d'impact sur les équipements du quartier (écoles, équipements sportifs, cinémas, auditorium).

20- De l'absence d'incidents au cours de l'enquête qui s'est déroulée sereinement sans une grande participation du public.

21- Que le projet renforcera le centre d'affaires de la Part-Dieu, désormais "cœur de la métropole européenne de référence" et sera une justification économique et urbaine en évitant que la ville s'étale à l'infini (préconisation de la loi SRU du 20/12/2000).

22- De l'étude en cours du réaménagement de la rue Garibaldi en 2012 avec reprise d'espaces verts, création de pistes cyclables, voies réservées aux transports en commun afin que la rue Garibaldi soit un axe vert et une "autoroute urbaine" dixit.

23- De la conception architecturale assurant un rafraîchissement naturel du bâtiment, les murs rayonnant le frais en l'été et le chaud en hiver.

24- De la suppression du faisceau hertzien qui reliait le quartier Général Frère au quartier militaire de Rillieux-la-pape.

25- De la déconstruction, non pas foudroyante, mais par découpage étage par étage selon la méthode du "coupe cigare".

26- De la création de près de 21 commerces dans la "tour Oxygène" voisine.

27- Qu'aucun ouvrage aérien ou souterrain, relativement à la distribution de l'électricité n'existe dans le voisinage.

Le commissaire enquêteur émet un avis favorable

A la demande de Permis de Construire d'un Immeuble de Grande Hauteur à usage de bureaux formulée par la "SCI 144-116 LAFAYETTE-GARIBALDI" sur un terrain de 1972 m² de surface sis à Lyon (3ème) à l'angle de la rue Garibaldi et du cours Lafayette.

Le commissaire enquêteur sollicite de l'autorité compétente que lui soit délivrée une ampliation de l'arrêté portant permis de construire.

Fait à Villeurbanne, le 19 mars 2010

Maître J.P. TROSSEVIN*

* 5ème et dernière feuille des conclusions au titre du Permis de Construire (I.G.H).

5