Conclusions Du Commissaire Enquêteur SOLEIA35 Questembert Projet Photovoltaïque
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DEPARTEMENT DU MORBIHAN =-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-= Commune de QUESTEMBERT Enquête publique (12 décembre 2017 au 12 janvier 2018) Demande de permis de construire pour une centrale photovoltaïque au sol SAS SOLEIA 35 à QUESTEMBERT(56) Dossier n° : E 17000317/35 Arrêté préfectoral du 17 novembre 2017 Conclusions et avis du commissaire enquêteur Jean-Yves MORIN commissaire-enquêteur 1- Rappel de l’objet de l’enquête L’enquête porte sur la demande de permis de construire pour l’implantation d’un parc solaire photovoltaïque au sol au lieudit l’Epine sur la commune de Questembert. En application du Code de l’Urbanisme, les centrales photovoltaïques au sol d’une puissance supérieure à 250 KW sont désormais soumises à permis de construire délivré par le Préfet. Le Code de l’Environnement a également été modifié et soumet les travaux d'installation des parcs solaires répondant à ce même seuil, aux procédures d’étude d’impact et d’enquête publique 2- Le porteur du projet Le projet est porté la Société JP ENERGIE ENVIRONNEMENT (JPEE), filiale du Groupe NASS EXPANSION. Cette société est spécialisée dans le développement et l’exploitation de centrales d’énergies renouvelables. D’abord spécialisée en éolien, cette société s’est diversifiée en 2016 pour s’orienter sur le solaire photovoltaïque. Pour participer au financement de ses projets, la spécificité de JPEE est de faire appel, par le biais d’une ses filiales, à un réseau d’investisseurs privés. Par nécessité administrative et afin de pouvoir candidater aux appels d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), JPEE a créé une filiale -la SAS SOLEIA 35- pour assurer juridiquement la maîtrise d’ouvrage du projet présenté à l’enquête. 3- La présentation du projet 3-1- Sa localisation Le site d’implantation retenu pour le projet se situe au lieudit l’Epine sur le territoire de la commune de Questembert et de Limerzel. Ce site correspond à une ancienne décharge de déchets non dangereux appartenant à Questembert Communauté qui en assure le suivi. Elle s’étend sur environ 3, 4 ha chevauchant le territoire des communes de Questembert et de Limerzel. Cette décharge a été exploitée pour l’enfouissement des déchets de 1978 à 1994. Utilisée ensuite comme déchetterie sommaire et centre de transfert des ordures ménagères, elle a été définitivement fermée en 2004. A noter que la demande de permis de construire ne porte que sur le secteur de Questembert pour une emprise d’environ 2,2 ha. Bien que le dossier d’étude concerne l’ensemble du site, le porteur du projet a en effet retiré sa demande de PC sur Limerzel, le zonage du PLU de cette commune n’autorisant pas l’implantation d’un tel projet. 3.2- Ses caractéristiques Le réseau d’accès et de desserte du site Pour l’accès au site, le projet prévoit de conserver la voie centrale existante. Cette voie bitumée sépare les 2 secteurs d’enfouissement des déchets et se situe donc hors emprise des ces zones critiques. Dossier n° E 17000317/35- Centrale photovoltaïque de Questembert 1 En périphérie du site et entre les rangées de tables, des chemins seront aménagés pour la circulation de véhicules légers. Vue aérienne du secteur de l’Epine Voie centrale d’accès Limite l’ancienne décharge (Site du projet) ISDI Poste de livraison (prévision) Poste de transformation (Prévision) Les structures porteuses Elles sont constituées de support-rails métalliques qui reposeront sur des fondations non intrusives de façon à préserver le confinement des déchets enfouis. Disposées en rangées et en plan incliné vers le sud, ces tables auront une hauteur maximale de l’ordre de 3,3 m et 0,40 m à la base. Les panneaux photovoltaïques. Il s’agira soit de panneaux en silicium cristallin, les plus courants, soit de panneaux en couche mince. Le choix des modules technologiques interviendra avant la construction après analyse technico-économique des coûts et selon le cahier des charges des appels d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Le linéaire des structures porteuses prévoit l’installation de 12000 m2 de modules photovoltaïques pour une production d’électricité attendue se situant entre 1 et 3 MW crête. Les locaux techniques - Le poste de transformation prévu est de type conteneur métallique. Il sera posé sur une plaque de fondation en bordure la voie centrale desserte du site. Ce poste abrite les équipements pour convertir le courant alternatif en courant continu et élever la tension avant injection sur le réseau public. - Le poste de livraison sera également de structure légère de même type. Il sera placé à la sortie du site de l’ancienne décharge. Ce poste abrite l’ensemble des dispositifs de protection et de gestion de la centrale avec en particulier les compteurs d’énergie produite. Les réseaux électriques Dans l’emprise du projet, seuls les câbles reliant les panneaux entre eux seront aériens et disposés sous les panneaux mêmes. Dossier n° E 17000317/35- Centrale photovoltaïque de Questembert 2 Les autres câbles seront enfouis sur environ 20 cm dans la terre végétale de couverture du site. La liaison du transformateur au poste de livraison passera en bordure de la voie centrale dans une tranchée de 20 à 80 cm de profondeur, hors emprise de la zone de stockage des déchets. En sortie du site, le raccordement au réseau public se fera en souterrain sous maîtrise d’ouvrage d’ENEDIS. Il n’est pas défini à ce stade du projet, mais il sera vraisemblablement réalisé par piquetage sur une ligne HTA proche du site. Les autres aménagements Le site sera protégé par une clôture grillagée de 2 m de hauteur avec un système d’alarme et d’anti-intrusion sur toute la périphérie. L’ensemble des installations et du dispositif de sécurité sera relié à la plateforme informatique du groupe. Commentaires du commissaire enquêteur Il apparaît clairement que le choix du site d’implantation de ce parc solaire a été guidé par l’objectif de valoriser un secteur dégradé et artificialisé par l’enfouissement des déchets tout en économisant l’espace agricole. Ce choix est d’autant plus pertinent que le site, par sa topographie et son exposition, est plutôt propice à ce type d’installation et permet d’en optimiser son rendement électrique. Je note également que dans sa conception, ce projet prévoit des équipements et des aménagements adaptés au site avec des structures légères et des terrassements superficiels afin de ne pas altérer les zones de confinement des déchets. Enfin, sa situation en limite de la nouvelle Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI), constitue un atout certain dans la gestion plus générale de ce secteur d’activités. 4- Le dossier d’enquête Il comprend les pièces et documents suivants : - Le dossier de demande de permis de construire déposé en mairie de Questembert le 16 décembre 2016 avec les formulaires dûment renseignés, les plans et une notice descriptive du projet. - Le dossier de présentation du projet avec l’étude d’impact établie par ERC Environnement. Ce dossier expose et traite les points suivants : - Le contexte général de l’énergie photovoltaïque, - Le porteur du projet, - Une analyse de l’état initial, - Les impacts et effets du projet, - Les incidences sur le réseau Natura 2000, - Les raisons du choix du projet, - La compatibilité avec les plans et programmes, - Les mesures préventives, réductrices ou compensatoires, - Une analyse des méthodes utilisées. - Le résumé non technique - L’avis de l’Autorité Environnementale - Les avis des services et organismes consultés au titre de ce projet Dossier n° E 17000317/35- Centrale photovoltaïque de Questembert 3 Commentaires du commissaire enquêteur La première partie du dossier consacre un long développement au contexte de l’énergie solaire sur la planète et expose avec précision le cadre réglementaire applicable à ce secteur d’activité. Il en est de même pour la présentation du projet, du maître d’ouvrage et de ses réalisations dans le domaine des énergies renouvelables. Dans la description du projet, de nombreuses illustrations accompagnent les textes et permettent de bien cerner le projet dans toutes ses composantes. Le résumé non technique, donne rapidement un aperçu très concret du projet par une synthèse méthodique de l’ensemble des paramètres. La demande de permis de construire est probablement conforme au Code de l’Urbanisme, mais les plans annexés n’ont pas été modifiés par rapport au projet initial et portent donc sur l’ensemble du site de l’ancienne décharge, comme d’ailleurs l’étude d’impact. Cette présentation a été quelque peu perturbante et m’a conduit à solliciter à plusieurs reprises le pétitionnaire pour des précisions sur le projet réellement retenu au titre de cette enquête. 5- L’étude d’impact Pour l’étude d’impact de la centrale solaire de l’Epine, 3 aires d’études ont été définies par bureau ECR Environnement afin de prendre en compte les incidences potentielles du projet au-delà du site d’implantation. De cette étude, il ressort que le projet se situe hors zone d’inventaires ou de protection particulière. Par ailleurs, aucun habitat communautaire, ni aucune espèce floristique protégée n’a été détecté. Seul un risque de prolifération d’espèces invasives (renouée du Japon et brome purgatif), est à craindre. Au plan paysager, les photomontages montrent que centrale sera discrète au vu de la topographie des lieux et d’une végétation arbustive assez dense en périphérie du site. Selon l’étude, la phase chantier pourrait être la plus impactante, notamment pour la faune qui sera dérangée. Commentaires du commissaire enquêteur La définition de 3 aires d’études me paraît judicieuse et parfaitement appropriée pour ce type d’installation. Pour caractériser l’état initial, les études sont très complètes, en particulier dans l’inventaire de la faune et de la flore avec le descriptif détaillé des méthodes de prospection utilisées.