Commune de Ludres Rapport de présentation

JUIN 2007

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Commune de Ludres Rapport de présentation SOMMAIRE

I. L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT...... 6 A. LE TERRITOIRE DANS SON ENSEMBLE : PRESENTATION ET CARACTERISTIQUES PHYSIQUES ...... 6 1. Situation géographique...... 6 2. Climatologie...... 7 3. Topographie ...... 8 4. Géologie ...... 9 5. Nature des sols ...... 10 6. Hydrologie...... 11 a) Eaux souterraines ...... 11 b) Eaux superficielles ...... 12 B. PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGES...... 13 1. Patrimoine naturel...... 13 a) Les coteaux ...... 15 b) La forêt du plateau de Brabois...... 16 c) Les espaces verts aménagés ...... 17 d) La faune et la flore...... 17 2. Paysages naturels ...... 17 a) Les paysages à l’échelle de l’agglomération ...... 17 b) Les paysages de coteaux à Ludres ...... 18 c) Le plateau de Brabois...... 19 C. RISQUES ET QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 20 1. Les risques ...... 20 a) Les risques naturels...... 20 b) Les risques industriels et technologiques...... 23 2. Qualité environnementale ...... 25 a) Qualité de l’air...... 26 b) Nuisances sonores ...... 27

II. DIAGNOSTIC TERRITORIAL...... 30 A. FONCTIONNEMENT URBAIN...... 30 1. Historique et morphologie urbaine ...... 30 a) Historique du développement urbain...... 30 b) Sites remarquables ...... 32 c) Structure de l’urbanisation...... 33 2. Les grands équipements ...... 34 3. Déplacements et accessibilité ...... 35 a) Réseaux routiers...... 36 b) Voies ferrées ...... 37 c) Les transports en commun...... 37 d) Les pistes cyclables...... 37 e) Les parcours de randonnées pédestres ...... 38 4. Le fonctionnement des infrastructures sanitaires...... 38 a) Déchets...... 38 b) Eau potable...... 39 c) Assainissement ...... 40 B. LES PROJETS URBAINS ...... 41

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C. HABITAT ET POPULATION...... 42 1. Population ...... 42 a) Évolution du nombre d’habitants ...... 42 b) Structure par âge de la population ...... 43 c) Taille des ménages ...... 45 2. Caractéristiques du parc de logements...... 46 a) Ancienneté du parc de logements ...... 46 b) Type et statut d’occupation ...... 46 c) Évolution de l’immobilier ...... 47 D. EMPLOI, SITE D'ACTIVITE...... 48 1. Activité des résidents à Ludres...... 48 2. L’offre d’emploi sur Ludres...... 49 3. Les zones d’activités...... 50

III. JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS DU PLU...... 52 A. JUSTIFICATION AU REGARD DU PARTI D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME...... 52 1. Favoriser le renouvellement de la population et prendre en compte son vieillissement ...... 52 a) Permettre l’évolution du bâti dans les lotissements anciens...... 53 b) Poursuivre la réalisation de logements locatifs aidés ...... 54 c) Favoriser le développement d’une offre de logements et de services non spécialisés, adaptés aux personnes âgées...... 55 2. Valoriser la qualité de vie et les atouts environnementaux ...... 55 a) Maîtriser l’urbanisation des coteaux et permettre leur valorisation paysagère ...... 56 b) Permettre l’évolution des espaces ludiques du plateau ...... 56 c) Améliorer les déplacements et diversifier les modes de transports ...... 58

3. Permettre la poursuite du dynamisme économique communal ...... 59 4. Permettre l’extension du Dynapôle ...... 60 5. Préserver l’attractivité des zones d’activités ...... 60

B. PRISE EN COMPTE DES NORMES SUPRA-COMMUNALES ...... 61 1. Le plan de déplacements urbains du Grand Nancy...... 61 2. Le programme local de l’habitat...... 62 3. Le schéma de cohérence territoriale...... 62 4. Les principes de l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme...... 62 5. Les annexes et les servitudes d’utilité publique ...... 63

C. LA DELIMITATION DES ZONES ET DES REGLES QUI Y SONT APPLICABLES AINSI QUE LES CHANGEMENTS APPORTES PAR LA REVISION...... 64 1. Délimitation des zones et justification des principales règles...... 64 a) Les zones urbaines « zones U »...... 64 b) Les zones à urbaniser « zones AU » ...... 67 c) Les zones agricoles « zones A »...... 68 d) Les zones naturelles et forestières « zones N »...... 68

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2. L’évolution des emplacements réservés ...... 68 3. L’intégration des zones d’aménagement concerté (Z.A.C.) disposant d’un plan d’aménagement de zone (P.A.Z.) ...... 69

IV. LES INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA PRISE EN COMPTE DE LA PRESERVATION ET DE LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT...... 70 1. Les mesures prises pour la protection des espaces naturels...... 70 2. Les mesures prises pour la protection des espaces urbains ...... 71 3. Les incidences du PLU sur la qualité de l’air ...... 72 4. Les incidences du PLU sur la qualité de l’eau ...... 72 5. Les incidences du PLU sur la réduction des nuisances sonores...... 72 6. Les incidences du PLU sur la prévention des risques naturels prévisibles.. 72

SOMMAIRE DES ILLUSTRATIONS CARTOGRAPHIQUES ET DES TABLEAUX

Schéma de localisation de la commune dans l'agglomération ...... 9 Relief topographique de l'agglomération ...... 10 Profils géologiques constatés sur l'agglomération...... 12 Caractéristiques hydrologiques du Grand Nancy...... 14 Les grandes entités naturelle de l'agglomération...... 16 Les composantes naturelles de la commune ...... 32 Taille des ménages...... 43 Evolution des CSP ...... 47

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I. L'ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT

A. LE TERRITOIRE DANS SON ENSEMBLE : PRESENTATION ET CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

Figure n°1 : Situation de Ludres le Grand Nancy

1. Situation géographique

Forte de 256 000 habitants, l’agglomération nancéienne s’est construite au croisement de deux couloirs d’échange que sont l’A31, permettant de relier la mer du Nord à la Méditerranée, tandis que l’axe est-ouest, matérialisé par la Nationale 4, relie Paris à Strasbourg.

Le département de Meurthe-et-Moselle, d’une superficie de 5 246 km², prend place au cœur de la Lorraine, et est bordé par les départements de la Moselle à l’est, de la Meuse à l’ouest et des Vosges au sud. La ville de Nancy, qui en est le chef lieu, se situe plus précisément le long de la Meurthe en amont de sa confluence avec la Moselle.

Depuis 1959, les communes proches de Nancy se sont organisées en un District urbain devenu Communauté Urbaine du Grand Nancy en 1995. Cet établissement de coopération intercommunale regroupe 20 territoires ayant des caractéristiques géographiques et physiques communes.

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Ludres fait partie de cet ensemble de communes et se situe plus précisément à l’extrémité sud de l’agglomération. Son territoire couvre une superficie de 8,2 km² soit 6 % du territoire communautaire.

Au nord et à l’est, cette commune de seconde couronne est limitrophe de deux communes du Grand Nancy ( et Fléville). A l’ouest et au sud, elle borde le territoire de la Communauté de Communes de Moselle et Madon (Chavigny, et Richardménil) ainsi que celui du Saintois et du Vermois ( et Ville-en-Vermois).

2. Climatologie

Le climat lorrain est un climat océanique à influence continentale. Il est caractérisé par des étés chauds et humides et des hivers froids. La température moyenne à Nancy est relativement basse (9,6° C) et le nombre de jours de gel est de l'ordre de 80. La pluviosité assez abondante se situe entre 700 et 800 mm et se répartit équitablement sur l'année. Les brouillards fréquents (70 jours par an) contribuent à une humidité atmosphérique significative.

La configuration du relief de côte que l’on trouve dans l’agglomération nancéienne met en évidence des différences climatiques en fonction de l’exposition des revers de côtes. Les pentes bien ensoleillées, chaudes et relativement sèches, orientées est et sud bénéficient d’un climat d’abri propice à l’implantation de vergers. Les pentes tournées vers le nord sont nettement moins ensoleillées, plus fraîches et plus humides, conditions moins propices à la mise en culture et à l’urbanisation. Sur l’agglomération, les fronts de côtes sont majoritairement orientés est et sud.

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3. Topographie

Implantée au contact de la dépression centrale Lorraine (plaines agricoles du Vermois, du Xaulnois et du Xaintois) et des côtes de Moselle couronnées par le massif de la forêt de Haye (12 000 hectares), le Grand Nancy occupe un site caractérisé par la percée de la Meurthe à travers l’obstacle naturel du relief. D’une altitude variant de 200 mètres au niveau de la Meurthe à 400 mètres sur le plateau, son relief est marqué par un front de côte qui forme un amphithéâtre ouvert en direction du sud/sud-est.

Le site primitif de Nancy s’est plus précisément inscrit entre le lit de la Meurthe et la ligne d’escarpement des « côtes de Moselle » qui surplombe le site urbain du fait d’un important dénivelé. Cette implantation permet de distinguer trois entités topographiques :

- le plateau calcaire de la forêt de Haye à l’ouest dont l’altitude varie entre 350 et 450 mètres. Au nord-est, le plateau de Malzéville, qui s’élève au maximum à 380 mètres, émerge par ailleurs comme butte témoin du massif du Grand Couronné,

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- les coteaux à l’ouest et au nord-est qui effectuent la transition entre la vallée de la Meurthe et le plateau. Le front de côte y est plus abrupt que le talus en raison de la nature des roches calcaires,

- la vallée de la Meurthe qui prend place au pied des côtes de Moselle. Peu encaissée en amont, elle traverse de larges plaines au sud-est de l’agglomération puis se rétrécie vers le nord entre les secteurs de coteaux des communes de Maxéville et de Malzéville. Son altitude varie entre 200 et 250 mètres.

Implanté au Sud de Nancy, le territoire ludréen est structuré par ces trois mêmes composantes topographiques et bénéficie des amplitudes de relief les plus importantes de l’agglomération :

- le plateau de Brabois d’une altitude variant entre 395 et 420 mètres,

- le coteau, partiellement urbanisé malgré une forte pente (altitude variant de 275 m au niveau de la voie ferrée à 395 m au sommet du coteau),

- la plaine, d’une hauteur comprise entre 245 et 295 mètres, où se sont développées les grandes zones industrielles et les derniers quartiers d’habitation.

Cette topographie pourtant marquée n’a pas constitué un frein au développement de la commune. Au contraire, si l’orientation sud-ouest du relief ludréen a déterminé la vocation agricole de l’occupation des sols durant des siècles, elle conditionne désormais la pression foncière de la commune. En effet, le relief se révèle être un atout en terme de paysage et de cadre de vie.

4. Géologie

Chaque composante topographique dispose de caractéristiques géologiques distinctes :

- concernant la vallée de la Meurthe, le fond de vallée est constitué d’alluvions qui reposent sur des formations gréseuses et marneuses alors que les plaines du sud- est et de l’est de l’agglomération nancéienne sont de nature principalement argileuse,

- le coteau est formé de différentes couches qui se superposent : les argiles constituent sa base et sont surmontées d’une couche ferrugineuse qui se situe elle- même sous une couche calcaire,

- le plateau est recouvert d’une épaisse couche de calcaires variant de 100 mètres à plus de 130 mètres selon les endroits.

La vallée, composée d’une couche de grès argileux, est ainsi recouverte par des alluvions (sable, graviers et galets) charriées et déposées par la Meurthe. On trouve également quelques formations de schistes carton qui peuvent être problématiques pour les bâtiments de grandes tailles.

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Le piedmont du coteau est composé par une couche géologique marneuse relativement meuble que l’on retrouve dans la plaine. Celle-ci est surmontée par une couche de minerai de fer qui a permis la création de mines à flanc de coteaux.

Enfin, le plateau et sa corniche sont constitués par une couche calcaire, roche sédimentaire dure qui est confrontée aux problèmes de formation de karst, phénomène entraînant la genèse de cavités superficielles ou souterraines résultant de la dissolution du calcaire par l’eau de pluie.

5. Nature des sols

L’agglomération nancéienne est un espace essentiellement urbain où peu de terrains ont encore des profils pédologiques « naturels ». La nature de ces sols varie principalement en fonction de la composition des sous-sols et des conditions topo climatiques.

On distingue ainsi quatre types de sols « naturels » sur l’agglomération :

- les sols du plateau calcaire du massif forestier de Haye qui sont recouverts d’une formation superficielle d’argile appelée Terra Fusca. Ils sont propices à l’exploitation forestière,

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- les sols humides du talus des coteaux qui sont composés d’un sous-sol argileux et recouverts par une quantité de colluvions calcaires plus ou moins importante (dépôt de bas de pente, relativement fin formé d'éléments arrachés aux versants). Ils sont riches et par conséquent, très favorables à l’exploitation arboricole,

- les sols des plaines du sud et sud-ouest de nature plus ou moins argileuses. Il s’agit de terrains offrant des potentialités agricoles notables propices aux cultures céréalières et prairiales.

Ludres est une commune relativement peu urbanisée (moins de 50 % de la superficie du territoire communal) et conserve donc de nombreux terrains non bâtis. Ceux-ci correspondent principalement au plateau calcaire de la forêt de Haye qui couvre 1/5ième du territoire communal ainsi qu’aux coteaux argileux occupés par des vergers ou de jardins de particuliers.

Dans la plaine, subsistent quelques prairies dont une partie est toutefois concernée par les projets d’extension du Dynapôle.

6. Hydrologie

a) Eaux souterraines

Trois aquifères (nappes phréatiques) sont constatés sur le territoire de l’agglomération nancéienne. Parmi eux, deux sont soumis à une vulnérabilité notable face aux pollutions engendrées par l’activité humaine :

- l’aquifère des calcaires du Dogger, situé au niveau du plateau calcaire de l’ouest de l’agglomération, est le plus sensible aux problèmes de pollution. Ce phénomène s’explique par l’absence de filtration des eaux par le calcaire,

- la vallée renferme l’aquifère des alluvions de la Meurthe. Sa composition en sable et graviers, le rend perméable et donc vulnérable.

Le troisième aquifère est celui des grès du trias inférieur. Il se situe sur les territoires de plaines, principalement à l’est et au sud de l’agglomération. Cette nappe phréatique est captive (c’est-à-dire isolée de la surface du sol par une formation géologique imperméable) et très profonde, ce qui la rend moins sensible à d’éventuelles pollutions.

Concernant le territoire de Ludres, le plateau de Brabois est situé sur l’aquifère (nappe phréatique) calcaire du Dogger qui, comme tous les aquifères karstiques, est très vulnérable aux pollutions du fait de l'extrême rapidité de circulation des eaux et de l'absence de filtration.

La vulnérabilité de la nappe du Dogger implique de prendre des mesures de protection et de gestion de la ressource en eau qui sont définies dans le SDAGE (Schéma Directeur d’Assainissement et de Gestion des Eaux) du bassin Rhin-Meuse. Dans le cas du plateau de Brabois, il est ainsi préconisé :

- d’inciter au maintien du couvert végétal afin de préserver des relations équilibrées entre les eaux souterraines et superficielles,

- d’éviter la contamination de la nappe par les points d’accès (forage, puits d’aération et de mines, carrières, gouffres…),

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- d’inscrire parmi les priorités d’une politique d’assainissement, les secteurs géographiques où les eaux usées risquent de s’infiltrer dans la nappe et envisager d’étanchéifier les réseaux de collecte des eaux usées correspondantes,

- d’éviter l’infiltration des eaux pluviales provenant des zones imperméabilisées, surtout si elles présentent des risques significatifs de contamination (zones de transport de matières dangereuses…) de la nappe vulnérable.

b) Eaux superficielles

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L’agglomération nancéienne fait partie du bassin hydraulique de la région Rhin-Meuse. La Meurthe constitue son patrimoine hydrologique principal, de même que le canal de la Marne au Rhin, ouvrage artificiel mais structurant de son territoire.

Depuis les années 1980, la rivière a fait l’objet, dans sa traversée de l’agglomération, d’importants travaux d’aménagement et de recalibrage visant à maîtriser les risques d’inondation. La première tranche des travaux réalisée avant les inondations de décembre 1988, a permis de constater une diminution du niveau de la crue de plus d’un mètre et de sauvegarder les quartiers voisins.

Outre ces grands cours d’eau, la topographie de l’agglomération, encerclée d’un relief de côte, justifiait, avant l’extension de la tache urbaine, la présence de nombreux ruisseaux qui descendaient les dénivelés principalement à l’ouest et au nord-est. Aujourd’hui, la plupart a disparu, busé et confondu avec les canalisations.

Le ruissellement de surface est par ailleurs, quasiment absent puisque l’eau s’écoule depuis le haut des plateaux par infiltration et réapparaît sur la pente à la faveur d’une couche imperméable mêlant marnes et argile.

Le ban communal ludréen est parcouru à l’est par le ruisseau de l’Embanie qui forme un petit vallon dans la zone industrielle.

Il est également traversé par le canal de jonction qui relie le canal de la Marne au Rhin (vallée de la Meurthe) au canal de l’Est (vallée de la Moselle) en longeant la périphérie sud- est de l’agglomération nancéienne (à travers les communes de Laneuveville, Fléville, Ludres, puis de Richardménil et de Messein). Bordé par une piste cyclable et un cordon végétal, il offre un cadre très agréable pour les promeneurs.

Au niveau des coteaux et plus précisément au nord-ouest de la commune, de nombreuses sources sont recensées. La présence d’une couche géologique marneuse sous le calcaire du plateau de Brabois permet de situer ces sources à la base du front de côte. Plusieurs lavoirs et fontaines dans le vieux village témoignent encore de leur présence et de leur utilisation passée.

B. PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGES

1. Patrimoine naturel

La communauté urbaine du Grand Nancy dispose d’un patrimoine naturel important résultant de sa situation topographique comme des facteurs historiques qui ont guidé son développement.

Quatre grandes entités naturelles peuvent être plus particulièrement distinguées :

- les zones naturelles de coteaux situées à l’ouest et au nord-est de l’agglomération. Composés de vergers, de jardins ou en l’état de friche, ces secteurs font l’objet d’une politique de valorisation au niveau communautaire en réponse à l’un des objectifs de la Charte d’Environnement signée en 1997 (la protection et la valorisation de la trame verte de l’agglomération),

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- le massif de la forêt de Haye prenant place sur les territoires de l’ouest nancéien. Cette forêt domaniale gérée par l’ONF couvre plus de 2 000 ha du territoire communautaire (10 000 ha au total) répartis sur les communes de Maxéville, , Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy et Ludres,

- les étendues naturelles, principalement agricoles, des territoires de l’est de l’agglomération (, , Saulxures et Art-sur-Meurthe),

- le secteur des berges « naturelles » constituant au sud-est de l’agglomération de vastes zones d’expansion des crues.

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Le territoire Ludréen est relativement peu urbanisé et dispose d’espaces naturels importants. La majeure partie correspond au massif forestier du plateau de Brabois (Bois de Convers, Chêne le Loup, Vaches) qui couvre 1/5ième du territoire communal.

Les coteaux, plantés de vergers et de jardins, participent également au patrimoine vert de la commune, de même que les terres agricoles.

Enfin, de nombreux espaces verts insérés dans le tissu urbain permettent de marquer la présence de la nature dans les différents quartiers de Ludres.

a) Les coteaux

Le territoire de l’agglomération nancéienne est composé, à l’ouest et au nord-est, de coteaux dont la morphologie des pentes les plus fortes (20 à 30 %) présente un important boisement. Le piedmont, partie sous jacente au coteau, offre en revanche des pentes moins fortes favorables à l’exploitation agricole (vergers et vignes) et a été le plus souvent urbanisé.

Ainsi, d’une manière générale, sur ces communes, la forêt domine en haut des coteaux et, sur la pente, des vergers et jardins potagers assurent une transition avec les zones urbanisées. Leur présence résulte en général du défrichage de la forêt.

Concernant la commune de Ludres, l’étude coteaux réalisée par l’ADUAN en 2000 indique que 50 % de la surface des coteaux est occupée par des vergers, 24 % par des terres agricoles (élevage, culture) et 16 % par de la forêt.

Les vergers et jardins témoignent de l'occupation traditionnelle du sol. En raison de leur orientation au sud, les coteaux de Ludres étaient plus particulièrement tournés vers l’activité viticole. Toutefois, les maladies, la faible rentabilité et le développement de la sidérurgie ont incité à l’abandon de cette activité. Les terrains ont alors été utilisés pour la plantation de vergers ainsi que pour l’agriculture.

Toutefois depuis une vingtaine d’années, une partie de ces vergers ne sont plus entretenus. L’étude coteaux met ainsi en évidence le fait que certaines parcelles (environ la moitié), sont la proie du désintérêt de leur propriétaire, notamment en raison d’un problème d’accessibilité et du morcellement foncier. Cet abandon conduit à un enfrichement des terrains. Les essences de végétaux ligneux que l’on rencontre sur ces parcelles en friches, sont différentes suivant la durée de l’abandon :

- Pour les parcelles dont la friche est peu évoluée (10 à 20 ans), on retrouve des arbres fruitiers présents dans les vergers (noyer, mirabellier, quetschier, pommier, poirier) ainsi que des espèces végétales arbustives colonisatrices (mûrier, églantier, prunellier, aubépine) ;

- Pour les parcelles dont la friche est évoluée (> 20 ans), les végétaux ligneux héliophiles (ayant une forte exigence en lumière pour se développer) colonisent le milieu (frêne, érable). Ces végétaux qui ombragent la surface du sol, provoquent la disparition des arbustes que l’on trouvait dans la friche peu évoluée et l’apparition d’espèces végétales sciaphilles (ayant besoin d’ombre pour se germer et/ou se développer) tel que le chêne, le hêtre pour les espèces ligneuses et le troène, le fusain, le cornouiller mâle et sanguin, le lierre, le chèvrefeuille, le sureau pour les espèces arbustives.

Aujourd’hui, la progression de ces friches apparaît peu compatible avec la proximité de la ville dans le sens où le citadin apprécie plutôt les espaces verts « entretenus » et remplissant un rôle déterminé (protection contre les nuisances urbaines, structuration de

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Pour pallier à cet état d’abandon, le Grand Nancy a mis en place des OPAV (Opération Programmée d’Amélioration des Vergers) destinées à limiter l’enfrichement.

Par ailleurs, il est à noter que les coteaux de Ludres sont ponctués d'éléments de patrimoine qui incitent à leur découverte :

- le patrimoine lithique c'est-à-dire les ouvrages en pierres sèches tels que les murets et la fontaine, - le lavoir dans la rue du Mont, - les vieux vergers entretenus à l’extrémité Est, - les vieux arbres isolés constituant des points de repère (noyers, cerisiers, chênes), - les alignements de vergers aux silhouettes particulières, - certains points de vue en direction du village et de l'agglomération nancéienne.

b) La forêt du plateau de Brabois

La forêt occupe la partie nord du territoire communal et correspond en grande partie au massif de la forêt de Haye qui s’étend sur le plateau.

Elle englobe les bois du Four, Convers, Chêne le Loup et des Vaches, appartenant au biotope du massif de Haye. Ces bois sont de propriétés communales ou domaniales et sont soumis au régime forestier.

Un grand nombre d'espèces arborescentes y sont représentées :

- le hêtre qui est l'essence la plus adaptée aux conditions naturelles du plateau de Haye, - le chêne sessile favorisé par les traitements passés (taillis et taillis sous futaie), les grands érables qui affectionnent les vallons froids, - le frêne qui atteint son parfait développement dans les fonds à humides épais, - les fruitiers (merisier, alisier torminal, alisier blanc, cormier, poirier, pommier) dont certains ont une grande valeur marchande, - des feuillus divers comme le charme, l'orme et le tilleul à grandes feuilles. Des essences résineuses ont été introduites sur le massif. Les principales sont le pin noir d'Autriche, l'épicéa, le sapin pectiné, et le sapin de Nordmann ainsi que le mélèze d'Europe.

Par ailleurs, deux espaces à vocation sportive sont implantés sur le plateau : le parc de loisirs du plateau et le club équestre « l’étrier de Lorraine ».

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c) Les espaces verts aménagés

La commune dispose d’espaces verts de proximité très soignés. Elle accorde en effet beaucoup d'attention au fleurissement et à l'entretien de ses nombreux squares, espaces verts, places et espaces publics. Parmi ces espaces, trois parcs jouent un rôle particulièrement important :

- le parc de Génobois situé au cœur de la zone d’habitation de Ludres Sud, - le parc du Bon Curé localisé derrière la salle Marie Marvingt, - le parc Sainte-Thérèse (réalisé en 2004) situé à l’entrée du vieux village face de la ferme fortifiée.

Par ailleurs, de nombreux axes de communication sont plantés d’arbres renforçant la qualité de la trame verte de la commune. Ainsi, près de 64 hectares d’espaces verts agrémentent le cadre de vie des Ludréens.

d) La faune et la flore

La présence de la forêt de Haye sur une partie du territoire communal explique la présence de gibiers et de petits mammifères vivant dans les bois.

De la même manière, la biodiversité constatée sur les coteaux est propice à la présence d’espèces faunistiques et notamment de nombreuses espèces d’oiseaux.

En effet, ces espaces sont constitués de plusieurs sortes de milieux qui accueillent chacun une faune spécifique* : - sur les zones habitées, les bâtiments et leurs anfractuosités permettent à certaines espèces d’y construire leur nid (Bergeronnette Grise, Choucas, Chouette effraie, Faucon crécerelle, Hirondelles, etc.) - les zones de prairies forment des milieux ouverts propices à l’alimentation de certaines espèces et notamment des rapaces (la Buse variable, le Faucon crécerelle ou encore le Milan Noir) - les vergers ainsi que les haies et les buissons lorsqu’ils sont entretenus hébergent une multitude d’oiseaux insectivores dont certains sont rares ou en déclin (Le Rouge- Queue, le Torcol fourmilier, le bruant zizi, etc.).

En dehors de ces deux sites, Ludres n’est toutefois pas caractérisée par des données faunistiques et floristiques particulièrement remarquables. On ne recense sur son territoire aucune espèce justifiant d’une protection spécifique.

2. Paysages naturels

a) Les paysages à l’échelle de l’agglomération

La diversité du relief, de l’occupation des sols et de l’utilisation de l’espace sont des facteurs naturels et anthropiques qui concourent à la variété et à la richesse des paysages sur l’agglomération.

* Source : Ligue de Protection des Oiseaux de Meurthe et Moselle suite à des sorties découvertes organisées en 2007 (note du 28 avril 2007)

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La situation topographique de l’agglomération, s’apparentant à un amphithéâtre, permet de distinguer plusieurs grandes entités paysagères caractérisant souvent des ensembles de communes. D’ouest en est, le Grand Nancy offre ainsi une succession de grands paysages.

Tout d’abord, le plateau couvert par la forêt de Haye (plus de 10 000 hectares) offre un paysage à dominante naturelle et boisée. Il s’étend sur les communes de Maxéville, Laxou, Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy, Houdemont et Ludres et forme, lorsque l’on vient de , un épais écrin vert autour de l’agglomération.

Par la suite, le plateau laisse place aux dénivelés des communes de coteaux, à l’ouest du territoire communautaire. Comme explicité dans la partie précédente (B.1a), ces pentes sont occupées par le triptyque traditionnel et fonctionnel lorrain (espaces boisés, jardins ou vergers et pacages) qui s’organise autour des villages anciens. Cette composition favorise des paysages communs, à dominante naturelle et arbustive, sur les communes de Laxou, Villers-lès-Nancy, Vandœuvre-lès-Nancy et Ludres. Au nord-est, la commune de Malzéville est également constituée d’importants secteurs de coteaux qui offrent des paysages similaires.

La vallée de la Meurthe est également un élément de structuration qui unit fortement les territoires du Grand Nancy mais qui, en même temps, offre des paysages différenciés, marqués par des séquences urbaines ou sauvages. Toutefois, la commune de Ludres n’est pas concernée par le passage de la rivière.

Enfin, les territoires du sud et de l’est de l’agglomération sont caractérisés par des paysages agricoles même si certaines communes connaissent, depuis quelques années, une progression significative de leurs espaces urbanisés. Ces terres agricoles qui assurent la continuité de la ceinture verte de l’agglomération sont ponctuées de petits espaces boisés interstitiels.

L’ensemble et la diversité des espaces verts de l’agglomération contribuent ainsi à structurer son territoire grâce au maintien d’un développement équilibré entre les espaces construits et les espaces naturels. Le maintien de cet équilibre est l’un des objectifs du plan paysage en cours d’élaboration à l’échelle communautaire.

La commune de Ludres présente également des paysages naturels variés et de qualité. Ceux-ci concernent principalement les hauteurs de la commune puisque la plaine est en majeure partie urbanisée.

b) Les paysages de coteaux à Ludres

Ces paysages sont composés du village ainsi que des zones de vergers et de jardins s’étalant de part et d’autre de celui-ci.

Le village de Ludres présente une organisation typique des villages traditionnels lorrains implantés à flanc de coteaux. Il épouse une structure viaire sinueuse guidée par le relief. L’impression de densité y prédomine en raison de la présence de maisons mitoyennes construites à l’alignement de la voie publique. Par ailleurs, des anciennes bâtisses et des constructions basses (R+1 à R+2) permettent aux rues de préserver leur aspect traditionnel. Au sein de cet ensemble, le clocher et l’imposante ferme fortifiée constituent des éléments de repères principaux.

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Une ceinture de vergers entoure encore aujourd'hui ce tissu urbain ancien. Celle-ci s'intercale entre deux franges urbanisées : les zones d’habitat situées au bas des coteaux et celles, implantées au milieu, où la topographie est la moins accentuée. Cet ensemble se découvre en partie depuis la plaine, notamment depuis le lieu dit de Maurépré.

c) Le plateau de Brabois

La forêt de Haye est essentiellement présente sur le secteur du plateau. Il s’agit de manière générale, d’un espace relativement plan qui, en limite, offre plusieurs points de vue remarquables sur le reste de l’agglomération et les territoires du sud.

Approbation : juin 2007 19

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C. RISQUES ET QUALITE DE L’ENVIRONNEMENT

1. Les risques

a) Les risques naturels

LES DIFFERENTS RISQUES NATURELS SUR L’AGGLOMERATION

La diversité des sols et sous-sols composant l’agglomération expose la population à divers risques naturels :

la présence de coteaux calcaires à l'ouest de l'agglomération et au niveau du plateau de Malzéville pose des problèmes de glissements de terrains, de chutes de pierre, de coulées de boues et d'effondrements ou d'affaissements pouvant avoir des conséquences matérielles ou humaines. Ce phénomène d'instabilité des sols est aggravé par la présence d'anciennes exploitations minières à flanc de coteaux.

la composition argileuse des sols constatée à la base du talus du coteau, sur la vallée de la Meurthe et les plaines du sud-ouest de l'agglomération génère des risques de retrait- gonflement sous l'effet de l'eau ou de la sécheresse. Dans les deux cas, ce phénomène peut avoir des conséquences pour les constructions.

le passage de la Meurthe implique des risques d’inondation de la vallée favorisés par l’urbanisation importante de son lit mineur et majeur. De grands travaux d’aménagement et de recalibrage ont toutefois été entrepris pour limiter au maximum cette inondabilité.

de manière plus ponctuelle et localisée, l’imperméabilisation des sols (bâtiments, voiries, parkings, etc.) peut limiter l'infiltration des pluies et accentuer le ruissellement, ce qui occasionne la saturation et le refoulement du réseau d'assainissement des eaux pluviales.

LES RISQUES DE MOUVEMENTS DE TERRAIN SUR LA COMMUNE DE LUDRES

La commune de Ludres est confrontée à des risques de mouvements de terrain qui concernent les coteaux de Moselle de Flavigny à Sexey aux Forges. Ceux-ci sont de plusieurs types :

les éboulements rocheux caractérisés par des chutes de blocs de calcaires. Ce sont des mouvements rapides, discontinus et brutaux,

les glissements de terrain marqués par des mouvements de masse qui se développent dans des matériaux meubles et en général fins. Ces glissements se différencient en trois types distincts :

- les glissements profonds circulaires sont des mouvements caractérisés en général par l'existence d'une zone de départ nette et par un bourrelet frontal plus ou moins marqué. Il se produit en particulier en terrains meubles, dans les roches homogènes à faible cohésion ou très divisées ;

- les mouvements de reptation sont caractérisés par un moutonnement de faible amplitude, relativement serré et par l’absence de surface de rupture nette. C’est un glissement lent de faible profondeur ;

Approbation : juin 2007 20

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- les glissements superficiels sont caractérisés par un bourrelet de pied, des formes moutonnées ou des terrassettes en surface, une surface de rupture nette et une géométrie relativement plane.

Les versants actuels se sont naturellement façonnés tout au long de l'ère géologique du quaternaire. Mais les aménagements urbains, la régression de la couverture agricole et forestière, se conjuguent aujourd’hui aux excès climatiques pour provoquer de nouveaux mouvements.

Historique des arrêtés de catastrophe naturelle sur la commune

La commune de Ludres a été confrontée par le passé à divers problèmes de mouvements de terrain. Six arrêtés de catastrophes naturelles sont recensés sur le territoire communal (voir tableau ci-dessous).

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du

Inondation - Par une crue 30/05/1989 30/05/1989 05/12/1989 13/12/1989 (débordement de cours d’eau) Inondation - Par ruissellement 30/05/1989 30/05/1989 05/12/1989 13/12/1989 et coulée de boue Mouvement de terrain - 01/08/1989 31/12/1991 24/12/1992 16/01/1993 Tassements différentiels Mouvement de terrain - 01/08/1992 30/09/1993 08/09/1994 25/09/1994 Tassements différentiels Mouvement de terrain - 01/10/1993 31/12/1996 09/04/1998 23/04/1998 Tassements différentiels Mouvement de terrain - 01/01/1997 30/11/1998 19/03/1999 03/04/1999 Tassements différentiels Mouvement de terrain 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 Inondation - Par une crue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 (débordement de cours d’eau) Inondation - Par ruissellement 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 et coulée de boue Mouvement de terrain - 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 Tassements différentiels Source : Prim.net site thématique dédié à la prévention des risques majeurs

Les catastrophes naturelles publiées aux JO les 16/01/1993, 25/09/1994, 23/04/1998, 03/04/1999, 26/08/2004 ont trait au phénomène de retrait-gonflement des sols suite à une période de sécheresse.

Les trois arrêtés de catastrophe naturelle publiés au JO en décembre 1999 sont quant à eux liés à la tempête.

La commune de Ludres s’est dotée d’un Plan de Prévention des Risques “Mouvements de terrain”, approuvé le 23 Septembre 1999. Il définit 3 zones :

- Zones I : où s’applique l’interdiction générale de principe, - Zones II : où seules les extensions de l’existant sont possibles, dans un cadre réglementé,

Approbation : juin 2007 21

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- Zones III : où le développement nouveau pourra être autorisé mais sous certaines conditions.

Leur détermination résulte d’une confrontation entre les enjeux (personnes, biens, activités,... susceptibles d’être affectés par un phénomène naturel) et les aléas (phénomène naturel de prédisposition d’occurrence et d’intensité donné).

Principe de l’aléa mouvements de terrain

La méthode de définition de l’aléa consiste à réaliser une synthèse des données recueillies sur le secteur (anciens mouvements, géologie, hydrogéologie, topographie, végétation...) et à définir les secteurs pour lesquels les différents paramètres sont propices au déclenchement d’un glissement de terrain ou pourraient le devenir. Ensuite, la définition de l’aléa se réalise en référence aux mouvements naturels observés dans la région. Cinq niveaux d’aléa sont retenus :

- l’aléa très fort, - l’aléa fort, - l’aléa , - l’aléa faible, - et l’aléa présumé nul.

Ainsi, la zone I, dite de préservation, résulte de la présence d’aléas forts à moyens (mouvements actifs,nou anciens ré-activables) ainsi que d’enjeux de préservation. La zone II, dite de protection, présente un aléa moyen (zone d’extension potentielle des mouvements actifs ou ré-activables) et d’enjeu de conservation de l’équilibre actuel. La zone III, dite de prévention, conjugue des aléas moyens à faibles (mouvements anciens stabilisés et zones présentant des critères de risques modérés) et des enjeux de respect de la stabilité naturelle.

LES RISQUES D’INONDATION SUR LA COMMUNE DE LUDRES

Depuis 1989, la commune de Ludres a fait l’objet de 4 arrêtés de catastrophes naturelles liés aux inondations (par débordement de cours d’eau et par ruissellement et coulée de boue). Les évènements de 1989 sont dus à des orages. Ceux-ci ont engendré le débordement du ruisseau de « l’Embanie » engendrant 3 sinistres. Le ruissellement des eaux (notamment collectées) en a également engendré 3.

Approbation : juin 2007 22

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b) Les risques industriels et technologiques

PEU DE RISQUES INDUSTRIELS SUR LA COMMUNAUTE URBAINE

L'absence de complexe industriel chimique ou pétrochimique de type Seveso 1 et 2 limite le risque majeur industriel sur la Communauté urbaine.

En revanche, le Grand Nancy compte un certain nombre d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Par définition, celles-ci sont des installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité du voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments. Dans le but de minimiser les risques relatifs à ces installations, la loi 76-663 du 19 juillet 1976 définit des procédures relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement suivant la gravité des dangers ou des inconvénients que peut présenter l'exploitation de ces installations.

Ainsi, une installation peut être :

- non classée, - classée et soumise à déclaration en Préfecture, - classée et soumise à autorisation en Préfecture.

Sur le territoire de la Communauté urbaine, sont notamment soumis au régime des ICPE le CHU de Brabois, les centres de recherche, les stations services, les établissements stockant en quantité notable des produits inflammables, etc.

Par ailleurs, l'approvisionnement en produits courants indispensables au fonctionnement d'entreprises du Grand Nancy ou hors de l'agglomération (carburant, gaz...) nécessite d'être transité à l'intérieur du tissu urbain nancéien. Ce transit s’effectue par le réseau routier (A31, A330...), ferré (ligne Paris-Strasbourg) ou fluvial (canal de la Marne au Rhin). Le risque de transport de matières dangereuses, ou risque TMD, est consécutif à un accident se produisant lors du transport de ces matières.

LES RISQUES INDUSTRIELS ET TECHNOLOGIQUES SUR LA COMMUNE DE LUDRES

Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

On recense un certain nombre d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement sur le territoire communal Ludréen (une quinzaine). Diverses activités sont concernées, notamment celles liées aux ordures ménagères et traitements des déchets urbains (3), aux matières plastiques (3)…

Les établissements classés SEVESO

Une entreprise classée en SEVESO 2 SEUIL HAUT est recensée sur le ban communal. Il s’agit de Multi Appros, établissement de stockage en gros de produits chimiques, implantée au Sud de la commune, au Pré la Dame, rue Paul Sabatier.

Approbation : juin 2007 23

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L'exploitant d'une entreprise classée SEVESO 2 SEUIL HAUT doit, au titre de la réglementation, élaborer un plan d'urgence interne lui permettant d'intervenir le plus rapidement et efficacement possible sur tout incident ou accident afin d'éviter qu'il dégénère en accident majeur. Il doit également mettre en place un système de gestion de la sécurité de telle sorte que son organisation même contribue à la réduction des risques. Il doit enfin revoir régulièrement ses études de dangers en fonction des modifications de son usine.

Par ailleurs, deux zones ont été définies par l’Etat autour de l’entrepôt (rayons respectifs de 50 et 100 mètres) avec chacune une réglementation qui s’applique :

- Une zone dite de protection rapprochée (ZPR) dans laquelle seules les installations industrielles ayant peu d'employés, possédant une culture de sécurité proche de celle de l'installation qui crée le risque et étant non susceptibles d'aggraver celui-ci, peuvent être autorisées.

- Une zone dite de protection éloignée (ZPE) dans laquelle seules quelques constructions sans densification significative de l'occupation peuvent être autorisées.

Dans les deux zones, les établissements recevant du public (ERP) et les lieux de grande concentration humaine sont interdits.

Dans le cas de la société Multi Appros, l’industriel a acquis les terrains situés dans ces périmètres.

Approbation : juin 2007 24

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Les risques miniers

Par ailleurs, il est à noter que le territoire communal de Ludres comporte deux concessions minières (Ludres et Chavigny Vandoeuvre), aujourd’hui renoncées. Il en résulte des risques d’affaissement minier, défini par une carte d’aléa diffusée par les services de l’Etat en 2005.

La ruine d’édifices miniers souterrains peut en effet provoquer, en surface, plusieurs types d’effets. La commune de Ludres est soumise à ce que l’on appelle des fontis (sur puits, sur dépilage, hors bâti et infrastructure, sous bâti et infrastructure). Il s’agit de l’apparition soudaine d’un entonnoir de quelques mètres de rayon et de profondeur. Il fait suite à la dégradation progressive de la voûte d’une galerie. Les zones dans lesquelles les travaux miniers ont été détectés à moins de 50 m de la surface ont été classées dans cette catégorie. Il s’agit principalement du secteur du plateau. Quelques habitations sont touchées par ce type de risque.

2. Qualité environnementale

Lutter contre les nuisances et les atteintes à la santé constitue l’un des 12 axes de progrès définis dans le cadre de l’élaboration de l’Agenda 21 du Grand Nancy. Comme toute agglomération de taille moyenne, les nuisances et pollutions constatées sur le territoire communautaire résultent des inconvénients de l’urbain et de l’évolution des modes de vie.

Approbation : juin 2007 25

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a) Qualité de l’air

La qualité de l’air sur le territoire du Grand Nancy est mesurée par l’association AIRLOR qui effectue des relevés en milieux urbains et périurbains. L’indice ATMO qui mesure la pollution atmosphérique moyenne quotidienne, permet de disposer d’une information synthétique sur la qualité de l’air 1. D’après le rapport d’activité 2003 d’AIRLOR, l’étude de cet indice fait ressortir que la qualité de l’air est plutôt bonne sur l’agglomération (la qualité de l’air s’est révélée bonne à très bonne sur 66 % des jours en 2003) mais a connu, ces dernières années, une légère tendance à la dégradation (80 % des jours de qualité bonne à très bonne pour l’année 2002).

On ne dénombre pas d’industrie occasionnant des rejets atmosphériques polluants majeurs dans l’atmosphère sur l’agglomération nancéienne. La pollution constatée sur le territoire communautaire est causée principalement par la circulation automobile et les installations de chauffage des bâtiments.

De manière générale, la qualité de l’air doit être appréhendée sur la base des indicateurs de deux grands types de pollution : la pollution issue des sources et des sources mobiles (quasi exclusivement le trafic automobile).

Les effets sur la santé des diverses formes de pollution dépendent essentiellement de l’exposition des citadins. L’exposition la plus importante au plan sanitaire est celle liée au niveau de pollution «de fond» auxquels les habitants sont exposés pendant de longues durées. Cependant, la pollution la plus mal ressentie est liée à l’exposition (surtout de courte durée) de proximité du trafic, où les teneurs en indicateurs de pollution d’origine automobile sont plus élevées.

Evolution de l'indice ATMO sur l'agglomération nancéienne

80 70

60 2000

50 2001 % 40 2002

30 2003

20

10 Qualité de l'air 0 Très bon Bon Moyen à Mauvais Très Pas médiocre mauvais d'indice

1 Qualification (très bon, bon, médiocre, etc.) de la qualité de l’air sur l’année, exprimée en pourcentage de jours concernés.

Approbation : juin 2007 26

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La commune de Ludres est exposée à ce type de pollution, puisqu’elle est traversée par un certain nombre de voiries très circulantes :

- inter-agglomération : les autoroutes A33 et A330 qui supportent un trafic journalier de 30 000 véhicules/jour chacune, - d’agglomération : la RD570 qui traverse la commune du Nord au Sud et permet de faire le lien entre l’agglomération nancéienne et le Saintois, - intercommunales : la rue Pasteur empruntée chaque jour par 9000 véhicules qui entrent et sortent de la zone industrielle et la route de Fléville (RD 73).

La circulation sur ces axes routiers peut entraîner des pics de pollution ponctuels.

b) Nuisances sonores

La lutte contre les nuisances sonores fait partie des objectifs fixés par la communauté urbaine dans le cadre de sa mission développement durable. Celle-ci doit conduire à l’élaboration, pour le 30 juin 2007, d’une carte de bruit rassemblant les données qui permettront d’évaluer les expositions au bruit et de prévoir leur évolution. Pour mi 2008, un plan de prévention du bruit dans l’environnement définissant les objectifs de prévention ainsi que les mesures prévues pour prévenir ou réduire les nuisances sonores, devra être élaboré en complément.

Par ailleurs, la commune de Ludres est concernée par l’arrêté préfectoral du 31 août 1998 relatif au classement sonore des infrastructures routières de transports terrestres et à l’isolement acoustique des bâtiments affectés par le bruit.

Lors de la construction de bâtiments nouveaux à proximité des voies existantes, des prescriptions d’isolement acoustique doivent être respectées par les constructeurs.

Niveau sonore au point de référence, Niveau sonore au point de référence, Catégorie en période diurne dB (A) en période nocturne dB (A) 1 83 78

2 79 74

3 73 68

4 68 63

5 63 58

La classe 1 prévoit une bande de protection de 300 mètres de chaque côté de la voie, la classe 2, une bande de 250 mètres, la classe 3, une bande de protection de 100 mètres de chaque côté de la voie, la classe 4, une protection de 30 mètres de chaque côté de la voie et la classe 5, une bande de 10 mètres.

Approbation : juin 2007 27

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Sur la commune de Ludres, les infrastructures listées ci-dessous sont concernées par le classement sonore des infrastructures terrestres.

Catégories Tronçons d’infrastructures classés A33 Classe 1 A330

Echangeur A33 - A 330 : bretelles Nancy-Lunéville-Metz-Epinal et Lunéville-Nancy Echangeur A 330 de Ludres ZI, bretelles Ludres-Nancy et Nancy-Ludres Classe 3 RD 570 Rue Pasteur

Echangeur A33 - A330 : bretelles Nancy-Metz et Epinal-Metz Avenue de Génobois Rue Denis Papin Classe 4 Rue Lavoisier Rue Fresnel Rue Gustave Eiffel

Les voiries les plus bruyantes classées dans la catégorie 1 correspondent aux deux autoroutes qui traversent le territoire communal. Sur la commune de Ludres, ces deux axes sont relativement loin des zones habitables mais traversent le Dynapôle.

En ce qui concerne les voiries nécessitant des isolations phoniques moyennes (catégorie 3), la RD570 longe plusieurs zones d’habitation (ZAC Chaudeau, Ludres Sud,…)

Enfin pour ce qui est des voiries occasionnant des contraintes d’isolation phoniques faibles (catégorie 4), les rues Papin, Lavoisier, Eiffel et Fresnel sont dans la zone industrielle. Seule l’avenue de Génobois traverse une zone d’habitation.

Approbation : juin 2007 28

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EN RESUME

L’état initial de l’environnement met en évidence la présence de nombreux espaces verts à travers l’ensemble du territoire communal qui participent à la qualité des paysages et du cadre de vie :

- sur la partie haute de la commune, les deux grandes entités naturelles, que sont les coteaux et le plateau de Brabois, présentent un intérêt environnemental et paysager majeur,

- au sein du tissu urbain, de nombreux espaces verts de qualité ont été systématiquement préservés ou créés, dans l’ensemble des zones d’habitat mais également dans la zone industrielle.

Toutefois, la commune ne présente pas de données environnementales ou écologiques remarquables.

Les paysages urbains sont caractérisés par des éléments de patrimoine qui sont concentrés dans le village implanté à flanc de coteaux.

Ils traduisent par ailleurs le développement important qu’a connu la commune et qui s’est effectué sous forme de zones pavillonnaires d’envergure sur la partie basse des coteaux et dans la plaine.

Si le relief contraint du territoire de Ludres constitue un atout en terme de paysage et de cadre de vie, il implique l’existence de risques de mouvements de terrain à prendre en compte dans la réglementation de l’occupation et de l’utilisation des sols. La commune est également concernée par des risques d’effondrements miniers liés à la présence d’anciennes concessions.

Outre les risques naturels, le territoire de Ludres est soumis à certaines nuisances liées à son environnement urbain (nuisances sonores liées au passage de grandes infrastructure routière, possible pollution selon l’intensité des flux de circulation, etc.) .

Approbation : juin 2007 29

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II. DIAGNOSTIC TERRITORIAL

A. FONCTIONNEMENT URBAIN

1. Historique et morphologie urbaine

Ludres est située à une dizaine de kilomètres au sud de Nancy, au carrefour de grandes liaisons :

- le faisceau d'infrastructures routières : A330, A33, RD 570. - la voie de chemin de fer Nancy-Merrey, - le canal de jonction qui borde la zone industrielle au sud.

Ces grandes infrastructures expliquent pour partie le développement important qu’a connu la commune et notamment la réalisation d’une des plus performantes zones industrielles de l'est de la qui regroupe, avec la commune de Fléville, près de 270 entreprises, soit plus de 8000 salariés sur un espace de 300 hectares.

a) Historique du développement urbain

LES GRANDES ETAPES DU DEVELOPPEMENT DE L’AGGLOMERATION NANCEIENNE

La ville de Nancy a connu sa première grande phase d'expansion planifiée avec la réalisation de la Ville Neuve au début du XVIIe siècle. À cette époque, Nancy comptait 18 000 habitants et les communes alentours n'étaient que de petits villages pour la plupart de moins de 80 habitants.

Il faudra ensuite attendre la fin du XIXe siècle pour que la ville connaisse à nouveau une période de forte croissance, à la fois démographique (création de quartiers résidentiels à l’ouest) et économique (développement des industries entre Meurthe et canal).

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une première vague d’urbanisation va atteindre les communes périphériques de la première couronne. De grands ensembles s’implantent dans les espaces nancéiens encore disponibles, mais également dans les banlieues (Les Provinces à Laxou, la Californie à Jarville, la ZUP à Vandœuvre-lès-Nancy...). Ces opérations doivent alors permettre de répondre à la pression urbaine générée par l’exode rural massif et la reprise démographique. En complément, des actions de rénovation urbaine sont initiées sur le centre (Saint-Sébastien, place Thiers) en vue de pallier à l'obsolescence d'un cadre bâti vieillissant.

A cette première phase d'urbanisation des banlieues a succédé, dès la fin des années 1960, une forte activité de construction de pavillons (Clairieu à Villers-lès-Nancy, les Ensanges à , le Nid à Malzéville, etc.). De nombreux lotissements vont ainsi se développer dans les communes de périphérie. Progressivement, cette forme d’urbanisme va prendre de l'ampleur et s'étendre aux communes de deuxième couronne (Seichamps, Pulnoy, Ludres, etc.).

Approbation : juin 2007 30

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A partir des années 1980, la tendance commence à s’inverser. La baisse démographique et la récession économique conduisent à un retour au centre ville. Le parc de logements y est réhabilité alors que, parallèlement, le tissu économique, en reconversion, s'implante davantage en marge de l'agglomération sur les pôles technologiques de Brabois et de Maxéville/Saint-Jacques. On assiste ainsi aux prémisses d’une spécialisation de l’espace, où les activités s’implantent en périphérie à proximité des grands axes routiers.

L’HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE LUDRES

Comme la plupart des communes de l’agglomération, le village de Ludres s’est à l’origine implanté à flanc de coteaux. Cette implantation initiale s’est faite pour des raisons pratiques telles que la proximité avec des points d’eau et la possibilité de mettre en culture les pentes raides des coteaux. Progressivement, son tissu urbain s’est étendu vers la plaine ainsi que sur les parties supérieures des coteaux.

Marqué par la trame ancienne des villages en K et constitué d'un habitat individuel de type maisons lorraines, il accueille aujourd’hui des équipements de qualité (mairie, médiathèque, place Ferri de Ludre, et la ferme fortifiée).

Ludres est restée une commune rurale jusqu’à la fin des années 60. Puis, l’urbanisation intensive va débuter avec la réalisations successives de ZAC et de lotissements :

- 1966 : lancement de la zone industrielle, - 1971 : début de la ZAC Ludres-Chaudeau, - 1972 : début de la ZAC Ludres SUD, - 1973 : lotissements du Chauffour et du Zodiac, - 1975 : construction des immeubles Orphée et Eurydice, - 1980 : permis de lotir de Saint-Blaine, - 1991 : construction du quartier Fontenelle, - 1998 : construction des logements de la ZAC de la Jaufaite, - 2002 : réalisation des cottages de Ludres, - 2003 : réalisation du « Pré Village », - 2006 : construction de 34 logements aidés.

Entre 1968 et 1999, plus de 2000 logements ont été réalisés.

Ces opérations proposent principalement un habitat individuel homogène et dominant avec toutefois quelques immeubles collectifs (bâtiments Eurydice et Orphée). Par ailleurs, ce développement n'a pas exclu la réalisation d'entités urbaines aux identités fortes, telles que les quartiers de Saint-Blaine, de Ludres sud, de Maurepré, et plus récemment de Fontenelle et de la Jaufaite.

Avec près de 6900 habitants en 1999, Ludres se place au 11ème rang des communes les plus peuplées de la communauté urbaine, mais demeure l’une des moins urbanisée.

Approbation : juin 2007 31

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b) Sites remarquables

Sont distinguées trois sortes de sites dits remarquables :

- les sites archéologiques, - les sites classés à l’inventaire des Monuments Historiques, - le patrimoine d’intérêt local de recensement plus subjectif.

SITES ARCHEOLOGIQUES

Actuellement, sur le territoire ludréen, plus de 40 sites archéologiques ont été recensés. En tant que site archéologique, ces zones sont soumises à la réglementation suivante :

- les travaux d’aménagement y sont soumis à avis de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, qui peut accorder ou non le permis de construire, en fonction de la propension des constructions à compromettre la conservation ou la mise en valeur d’un de ces sites (art. R. 111-3-2. du code de l’urbanisme) - toute découverte fortuite sur ces sites doit être signalée immédiatement au service régional de l’archéologie - il est possible d’ouvrir une instance de classement aux termes du paragraphe 3 de l’article 1 de la loi du 31 décembre 1913

La plupart des sites recensés à Ludres est localisée à proximité du vieux village. Cependant, les zones à contraintes archéologiques définies ne sont pas exhaustives et tout site ou vestige archéologique non encore recensé qui viendrait à être découvert est soumis à la réglementation précitée.

SITES INSCRITS A L’INVENTAIRE DES MONUMENTS HISTORIQUES

La commune ne comprend aucun site ou monument inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques. Elle présente cependant des éléments architecturaux remarquables : la place Ferri de Ludres est structurée par des bâtiments de qualité ; la ferme fortifiée datant du XIIe siècle caractérise le vieux village, elle en est le repère majeur avec les bâtiments publics récemment réalisés que sont la mairie et la médiathèque.

LE PATRIMOINE D’INTERET LOCAL

La commune de Ludres comprend un patrimoine bâti ancien intéressant :

- le village lorrain de Ludres construit durant le XVIIe et XVIIIe siècles, - l’église Saint-Epvre dont plusieurs éléments ou objets sont classés (verrières, calice, tableau), - l’importante ferme fortifiée à l’entrée du vieux village.

Approbation : juin 2007 32

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c) Structure de l’urbanisation

Comme conséquence des faits historiques et physiques ayant guidé son développement, Ludres présente aujourd’hui un tissu urbain diversifié, marqué par plusieurs coupures urbaines ainsi que par de grandes emprises.

Ainsi, trois grandes entités peuvent être dissociées dans la composition du territoire communal :

Le Dynapôle, zone industrielle de rayonnement d'agglomération qui occupe plus d'un quart du territoire au sud-est du ban communal.

Cette zone est constituée de plusieurs opérations : la zone industrielle de Ludres et celle de Ludres-Fléville spécialisées dans le commerce de gros et les transports, les Franclos qui accueille majoritairement des activités commerciales de détail ou de gros, des lotissements privés comme Pré la Dame, Bois de Chauvemont et les Grandes Raies, le boulevard des Technologies dédié principalement aux activités tertiaires, et le lotissement du canal.

Un tissu à dominante d’habitat essentiellement constitué de secteurs pavillonnaires importants qui se sont développés au pied des coteaux et sur une large partie de la plaine.

Au sein de cet ensemble, Ludres conserve un village aux caractéristiques traditionnelles qui est situé sur les coteaux et dans la continuité duquel ont été réalisées des zones d’habitat plus récentes. Aujourd’hui, chacune de ces grandes opérations pavillonnaires forme un quartier doté de caractéristiques propres. Les plus marqués sont ceux de Saint Blaine, de Ludres-Sud, de la ZAC Chaudeau mais également le quartier de Fontenelle et de la Jaufaite au sud-ouest du village. L’armature viaire permet une bonne liaison entre ces différents quartiers et assure également la desserte des différents équipements répartis sur la commune (les parcs, équipements publics, sportifs et culturel localisés dans le village, au nord du quartier de Ludres Sud ou encore sur le boulevard des Technologies). Par ailleurs, de nombreuses liaisons piétonnes parcourent l’ensemble de ces zones d’habitat.

Un site naturel correspondant principalement au plateau de la forêt de Haye, et aux coteaux situés dans sa continuité, couvrant 1/5ème du territoire communal.

Au sein de cet ensemble, Ludres dispose encore de plusieurs espaces libres pouvant permettre une extension de l’urbanisation : - sur les coteaux pour la réalisation d’opération d’habitat, - dans la continuité du Dynapôle pour l’implantation de nouvelles activités.

Toutefois, une partie de ces zones étant située sur le coteau, elles font l'objet d’une réflexion particulière visant à concilier développement urbain et nécessité de préserver les paysages.

Par ailleurs, au-delà de cette organisation générale, il est à noter que le territoire de Ludres est marqué par des coupures physiques liées au relief mais également aux axes de communication. Des coupures urbaines sont ainsi formées par :

- les axes autoroutiers que constituent l’A33 et l’A330. Si l’A 33 marque la limite de la commune avec le territoire de Fléville, l’A 330 vient en revanche franchement séparer le territoire ludréen en deux, avec à l’est la plus grande partie du Dynapole et, à l’ouest, l’ensemble des secteurs d’habitat de commune ;

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- la RD 570 qui constitue également un axe routier important. Celle-ci passe à l’ouest de l’A 330 et isole la zone industrielle des Franclos ;

- la voie ferrée Nancy-Merrey qui sépare différents quartiers d’habitat de la commune et forme plus précisément une limite entre les parties urbanisées du bas des coteaux et les secteurs d’habitat de la plaine.

D'autres coupures marquent encore le territoire communal :

- le canal de jonction qui borde la zone industrielle au sud, - la topographie accidentée qui forme une coupure plus particulièrement marquée entre le vieux village et le site de loisirs du plateau.

2. Les grands équipements

Le territoire de Ludres comprend plusieurs grands équipements.

EQUIPEMENTS SPORTIFS ET DE LOISIRS

Une zone de loisirs d'importance

Le plateau de Ludres comprend un secteur de loisirs de renommé, constitué de diverses aires de sports et notamment : deux terrains de football, un club de tennis disposant de 7 terrains dont deux terrains de tennis couverts (salle Lenglen) appartenant à la commune, un club house, une carrière pour concours hippiques, une maison du temps libre, un pas de tir à l'arc extérieur, des jeux pour enfants et le départ d'un parcours de santé qui vient de faire l'objet d'une requalification. Cette zone de loisirs est difficilement accessible.

La salle Marie Marvingt

La salle Marie Marvingt accueille de nombreuses pratiques sportives (clubs de sports collectifs tels que le club de volley, de basket, etc .) ainsi que des pratiques d'autres associations telles que « Famille rurale ». Elle fait également l’objet d’une fréquentation des scolaires et est le lieu d’activités festives. Cet équipement dont la fonction première est le sport, ne présente plus suffisamment de plages horaires disponibles pour répondre aux besoins croissants des Ludréens et à l'évolution de certaines pratiques. L’espace Chaudeau récemment réalisé devra permettre de satisfaire à une partie de ces besoins.

L’espace Chaudeau

Inauguré le 1er octobre 2006, ce complexe multifonctions améliore les services offerts aux habitants et développe un pôle culturel d'envergure avec la réalisation d'une salle de spectacles de 1 000 places assises boulevard des Technologies. Une partie est réservée à la pratique d'activités associatives culturelles et sportives (tir à l'arc, arts martiaux, danse) rassemblées sur plusieurs niveaux de bâtiments et distinctes du volume réservé à la grande salle et tous les locaux constituant l'espace de représentation.

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La présence d'un manège communautaire à l'Etrier de Lorraine

Situé sur le plateau de Ludres, en bordure de la forêt de Haye, le centre équestre de l'Etrier de Lorraine offre un cadre agréable et propice à l'exercice de toutes activités équestres. Il dispose de trois manèges dont un communautaire de niveau Olympique (70 x 90 m) et de deux carrières. Le manège communautaire n'a pas été conçu pour l'accueil du public, si ce n’est une galerie haute, accessible au public. Le site comprend également une carrière de dressage de 70m par 30m et un parcours de cross naturel.

EQUIPEMENTS SCOLAIRES

Il existe sur la commune deux groupes scolaires :

- Jacques Prévert : qui comprend une maternelle de 4 classes et une primaire de 9 classes, - Pierre Loti : qui comporte une maternelle de 5 classes et une primaire de 10 classes

Les effectifs des écoles varient fortement au gré des opérations d’aménagement et du renouvellement de la population. Cependant, le rythme de construction de la commune s’étant ralenti ces dernières années et l’habitat individuel privé favorisant peu le renouvellement des populations, les effectifs scolaires ne cessent de diminuer. Ainsi, en juillet 2005, l’école Maternelle Charcot a été fermée.

La commune dispose également d’un collège, Jacques Monod, dont les premiers élèves ont été accueillis en 1987. Il compte désormais 560 élèves dont 94 % sont ludréens.

3. Déplacements et accessibilité

La Communauté Urbaine du Grand Nancy a élaboré un premier Plan de Déplacements Urbains (PDU) en 2000. Ce document a été récemment révisé et approuvé le 06 octobre 2006. Il définit sur le long terme, l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement sur tout le territoire du Grand Nancy.

L’un de ses principaux objectifs est de limiter les nuisances liées à l’utilisation de la voiture en ville. Pour ce faire, il vise notamment à permettre la mise en cohérence des différents modes de déplacements.

Ainsi, dans le cadre de chaque projet urbain, pour l'ouverture à l'urbanisation de nouvelles zones, une notice explicitant la prise en compte de la desserte multimodale sera demandée. Elle décrira l'accessibilité par les différents modes de déplacement : piétons, cycle, transport en commun et automobile.

De manière plus générale, ce document vise à satisfaire à 5 priorités définies par la communauté urbaine :

- répondre à l’augmentation de la demande en déplacement, - favoriser les modes de déplacements alternatifs, - réaménager l’espace public pour les piétons, - développer l’offre en transport en commun, - intégrer les livraisons au fonctionnement du centre-ville pour favoriser de développement économique, commercial et culturel.

Approbation : juin 2007 35

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a) Réseaux routiers

La commune de Ludres est traversée par de véritables artères routières d’inter agglomération et d’agglomération :

- l’A33 borde le nord de la commune et marque la limite de l’urbanisation. Un important échangeur autoroutier se situe au niveau des Ronces. Cet accès est donc considéré comme une entrée d’agglomération pour tous les travailleurs de l’Ouest de l’agglomération (Saintois, Lunévillois). - l’A330 qui coupe le territoire communal selon un axe Nord-Sud est un axe autoroutier de pénétration du sud de l’agglomération nancéienne. - la D570

Concernant ces axes, plusieurs dysfonctionnements sont constatés en terme de circulation.

L'étude sur les sites d'activités de l'agglomération nancéienne réalisée par l'ADUAN en 2003, met notamment en exergue la saturation des bretelles d'accès et de sortie de la zone du Dynapôle aux heures de pointe, ce qui entraîne des bouchons depuis l'autoroute A 330. Une des solutions envisagée consisterait en la réalisation d’un accès à l’autoroute au sud de la zone qui permettrait davantage de fluidité et une meilleure répartition de la circulation au sein de celle-ci.

Par ailleurs, Ludres étant située à une porte de l’agglomération, l’extension des communes alentours a un impact sur les flux de circulation qui transitent par son territoire en direction de l’agglomération nancéienne. Notamment, une opération d’habitat en cours sur la commune de Messein (environ 83 logements) est susceptible d’accroître significativement les flux de circulation sur la rue Marie Marvingt et le boulevard des Technologies.

De manière plus générale, la croissance régulière des circulations ainsi que la présence d’importantes zones d’habitat expliquent que plusieurs carrefours soient problématiques sur le territoire communal et devront être améliorés :

- le carrefour des Baraques (route de Fléville RD 73 / RD 570) : l'importance du trafic routier sur la RD 570 engendre en effet des problèmes de sécurité au niveau de cet intersection. - le carrefour (RD 570 et avenue de Génobois) au sortir du quartier de Ludres-sud, - le carrefour rue Marie Marvingt / avenue du Bon Curé, - le carrefour route de Fléville / avenue de Chaudeau.

Enfin, le village caractérisé une armature viaire étroite et sinueuse connaît également des difficultés de circulation. La création de zones d’habitat, venues se greffer dans la continuité du centre ancien, s’est en effet accompagnée d’une hausse significative du trafic que les rues du village ont des difficultés à absorber, surtout aux heures de pointes.

A terme, un schéma de voirie envisagé sur les coteaux parallèlement à leur urbanisation devra permettre de détourner une partie de ces flux

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b) Voies ferrées

La desserte par le réseau ferré à destination de Nancy est très satisfaisante. Quatorze minutes suffisent pour rejoindre le centre de Nancy. Par ailleurs, la fréquence des passage est de l'ordre d'un passage toutes les trente à quarante minutes aux heures de pointe. On dénombre ainsi, 17 allers-retours par jour ouvrable et 140 usagers. La gare de Ludres est ainsi la seconde gare la plus fréquentée de l’agglomération après Nancy.

Le gain de temps est certain pour les trajets domicile-travail. Néanmoins, aujourd'hui se pose le problème du stationnement devant la gare de Ludres, compte tenu du nombre croissant de personnes qui empruntent ce mode de transport. La réalisation d’un nouveau parking à proximité de la gare pourrait permettre de pallier à ce déficit.

La zone industrielle de Ludres bénéficie également d’un embranchement fer, dont l’activité a beaucoup baissé. Cette voie pourrait voir sa fréquentation croître dans les années à venir en raison de l’augmentation des coûts de transport routiers et de ses impacts sur l’environnement.

c) Les transports en commun

La commune de Ludres est desservie par le réseau de bus du Service de Transport de l’Agglomération Nancéienne. Trois lignes la desservent :

- la ligne 115 : elle relie le quartier Saint-Blaine de Ludres, le vieux village, le quartier d’habitat collectif ainsi que le boulevard des technologies, au lycée Stanislas de Villers, en passant par Houdemont et Vandoeuvre, - la ligne 139 : part du centre-ville de Nancy et dessert Vandoeuvre, puis Houdemont et enfin Ludres (zone industrielle, et principales zones d’habitation),

- la ligne 131 : elle relie la zone industrielle de Fléville, en passant par le centre-ville de Nancy, et Maxéville.

d) Les pistes cyclables

L’agglomération nancéienne s’est dotée d’un plan vélo en 1997 grâce auquel il existe aujourd’hui plus de 100 km de pistes cyclables sur le territoire communautaire. Une partie de ces pistes permet d’assurer le maillage et la circulation des vélos dans l’hyper centre de Nancy.

La Charte de l’Environnement, signée en 1997 entre le Grand Nancy et le Ministère de l’Environnement, a notamment pour objectif de développer le réseau deux roues en vue de faire découvrir des sites urbains et naturels et de relier les différents itinéraires existants. Cet objectif a été repris par l’Agenda 21, ainsi que par le PDU qui vise à favoriser les modes de déplacements doux.

La principale piste cyclable de Ludres est celle se situant le long du canal de jonction rejoignant à l'est la commune de Laneuveville et à l'ouest, le parcours de Maron et des boucles de la Moselle. Une seconde piste traverse la commune du nord au sud, longeant la RN 570 depuis Vandoeuvre et en direction de Messein. Des projets d’itinéraires cyclables concernent la gare de Ludres.

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e) Les parcours de randonnées pédestres

Le développement des modes transports plus écologiques, comme le vélo et la marche à pied par le réaménagement des espaces publics est l’un des objectifs énoncés par le PDU.

Par ailleurs, dans le cadre de sa politique de mise en valeur de la trame verte de l’agglomération, le Grand Nancy a mis en place près de 160 km de chemins et de sentiers répartis en 27 itinéraires. Le balisage de ces circuits permet de découvrir ces différents sites urbains ou paysages remarquables.

Un réseau de cheminements piétonniers est bien développé sur l'ensemble du territoire ludréen tant en tissu urbain que le long des coteaux et dans la forêt de Haye.

Trois des itinéraires de randonnées du Grand Nancy parcourent en partie de la commune (grande randonnée de Pays autour de Nancy, grande randonnée de pays Stanislas Kléber). A ceux-ci, s'ajoutent les nombreux cheminements existants dans les coteaux, sur le plateau ainsi que dans le tissu urbain, garantissant une qualité du cadre de vie des habitants.

4. Le fonctionnement des infrastructures sanitaires

a) Déchets

Un plan départemental d’élimination des déchets a été mis à l’enquête publique et approuvé en 2001 par arrêté préfectoral. Ce plan est opposable aux personnes morales de droit public.

Il permet de fixer les grands objectifs de la gestion des déchets de Meurthe-et-Moselle pour les années à venir : - la réduction des déchets à la source (limitation des usages des sacs plastiques, etc.), - le développement des déchetteries, - la résorption des décharges sauvages, - la collecte des déchets ménagers spéciaux (collectes spécifiques, déchetteries…).

Sur le territoire communautaire, la collecte et le traitement des déchets sont assurés par le Grand Nancy qui a conclu des contrats d’exploitation et de concession avec la Rimma et Nancy Energie. 100 000 tonnes de déchets sont ainsi collectés et traités chaque année.

La collecte des déchets recyclables auprès des particuliers (carton, emballage, conserves, etc.) est organisée grâce à la distribution d’écosacs qui sont ensuite traités au centre de tri de Ludres ouvert en 2001. Après avoir été conditionnés, ces déchets sont pris en charge par les repreneurs désignés par Eco Emballages (société agréée par l'Etat et chargée de percevoir une taxe auprès des industriels et d'aider ainsi les collectivités locales).

Les déchets non valorisables sont incinérés à l’usine de Ludres ouverte en 1995. L’incinération des ordures ménagères permet alors le chauffage de 4 000 logements grâce à un système de récupération de chaleur.

Approbation : juin 2007 38

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L'incinération de ces déchets engendre ensuite deux sous-produits :

- les mâchefers (environ 30 % du poids des ordures ménagères entrants) qui sont valorisables et directement réutilisables (confortement de carrières souterraines, sous couche routière…), - les résidus d'épuration des fumées d'incinération d'ordures ménagères (2,6 % du tonnage entrants) qui concentrent la majeure partie de la pollution contenue dans les déchets. Ces résidus sont transportés jusqu'à un centre d’enfouissement technique.

Les filières d'élimination des déchets recyclage CET 13% 21 %

com postage 3%

in cin é ra tio n Source : rapport annuel sur le prix et la qualité du service public 63%d’élimination des déchets (exercice 2003).

En ce qui concerne le tri sélectif par apport volontaire aux conteneurs, le verre est acheminé à l'usine de Gironcourt où, après élimination des indésirables (métal, porcelaine, ...), il est utilisé pour la fabrication de canettes. Le papier est transporté à Laneuveville où sont triées les différentes sortes de papier et carton avant envoi en papeterie, principalement à Golbey et Kaysersberg.

Pour les déchets encombrants (mobilier, gravats, déchets verts, bois, huiles, piles, ferraille…), neuf déchetteries ont été aménagées et réparties sur l’ensemble du territoire de la Communauté urbaine.

b) Eau potable

L’eau potable distribuée sur tout le territoire de la Communauté Urbaine du Grand Nancy est prélevée dans la Moselle à hauteur de Méréville. Chaque jour, 120 000 m³ y sont puisés pour satisfaire les besoins de l’agglomération.

Par ailleurs, une réserve de 3,5 millions m³ a été aménagée à Richardménil pour pallier l’insuffisance éventuelle du débit de la Moselle et prévenir le cas échéant les risques de pollution.

L’eau est ensuite acheminée par aqueduc vers l’usine E. Imbeaux de Vandœuvre-lès-Nancy où elle subit de multiples traitements.

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La Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS), qui effectue plus de 800 analyses annuelles tout au long du parcours effectué par l’eau, a mis en évidence que sur l’année 2003, l’eau était de bonne qualité bactériologique. A ces analyses, il faut ajouter les prélèvements faits par le Grand Nancy qui réalise plus de 200 analyses supplémentaires.

Par ailleurs, un schéma directeur eau potable est en cours d’élaboration et sera mis en œuvre dès la fin 2006.

c) Assainissement

La communauté Uubaine du Grand Nancy possède un réseau d’assainissement traitant séparément les eaux usées issues de l’activité humaine et les eaux pluviales résultant de l’imperméabilisation des sols.

Les eaux usées des communes de l’agglomération nancéienne sont acheminées vers les stations d’épurations de Maxéville grâce à 750 km de collecteurs (égouts).

Un schéma directeur relatif à l’assainissement des eaux usées et pluviales sera pour sa part achevé d’ici 2007.

EN RESUME :

L’urbanisation extensive de Ludres, sous forme d’opérations de grande envergure, a fait naître des quartiers aux identités fortes. Alors que ce mode d’aménagement aurait pu engendrer une perte de liens entre les différents quartiers, ceux-ci sont bien reliés entre eux grâce à de nombreuses liaisons piétonnes et à une structure viaire cohérente.

Une des conséquences de ce développement urbain est néanmoins une forte homogénéité des formes urbaines issues d’une large prédominance de l’habitat pavillonnaire individuel.

Après un développement très rapide qui s’est effectué des années 60 jusqu’à aujourd’hui, Ludres dispose encore d’importantes disponibilités foncières :

- à vocation économique, en continuité du Dynapôle - à vocation résidentielle, sur les coteaux.

La présence de réserves foncières sur les coteaux implique une réflexion particulière visant à promouvoir un urbanisme maîtrisé afin de préserver la qualité de ces paysages.

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B. LES PROJETS URBAINS

Evolution et requalification du dynapôle

La zone industrielle de Ludres a été créée en 1967. Dite « de première génération », elle constitue l’une des plus anciennes zones de l’agglomération. Mais, aujourd’hui, malgré son dynamisme et son rayonnement, elle souffre de dysfonctionnements liés à son ancienneté. La commune doit donc permettre son évolution afin de garantir le maintien de son attractivité économique.

Par ailleurs, le site fait l’objet de nombreuses demandes d’implantation qui illustrent son rayonnement et son attractivité. Pour les satisfaire, trois sites ont été identifiés dans la continuité de la zone existante pour permettre son extension et s’assurer du maintien de son dynamisme économique.

Parallèlement, sur l’ensemble de ces zones industrielles, la commune souhaite permettre la mise en œuvre d’actions (sur le bâti, les espaces publics, les voiries existantes, etc.) qui viseraient à optimiser leur fonctionnement. Cela nécessite notamment de prendre en compte la procédure ATP (une Association, un Territoire, un Projet) qui a pour objectif de soutenir les projets d’investissements d’intérêt général visant à l’amélioration de l’environnement des entreprises ou à la promotion des sites d’activités portées par des associations d’entreprises.

Les zones d’urbanisation future

Le vieillissement pressenti de la population ludréenne nécessite l’accueil de nouveaux habitants. Cela peut passer par un renouvellement du parc ou par la construction de nouveaux logements. Notamment, la réalisation de logements locatifs et(ou) aidés est susceptible d’attirer des populations plus jeunes.

Les principales zones d’urbanisation future que possèdent la commune sont situées sur les coteaux et sont définies au POS depuis 1978. Elles constituent une capacité de développement dans la continuité du tissu urbain existant. Toutefois, après une importante phase de développement, la commune souhaite rationaliser leur urbanisation et promouvoir la qualité avant la quantité. L’objectif est alors de prévoir une urbanisation maîtrisée qui garantit le maintien de la qualité paysagère et environnementale des coteaux.

En complément, la commune a identifié d’autres espaces libres ou mutables insérés dans son tissu urbains et susceptibles de faire l’objet d’opérations d’habitat.

Que ce soit sur les coteaux ou sur ces espaces interstitiels, la commune de Ludres souhaite notamment favoriser la réalisation de logements aidés afin de satisfaire aux exigences de la loi SRU, qui impose 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3500 habitants. Pour atteindre ce seuil, environ 70 logements sociaux doivent être réalisés sur le territoire communal (chiffres de janvier 2005). Cet objectif s’inscrit également en conformité avec les orientations du Programme Local de l’Habitat défini sur le Grand Nancy qui prévoit une territorialisation de l’offre locative sociale.

Approbation : juin 2007 41

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C. HABITAT ET POPULATION

1. Population

Au recensement de 1999, l’agglomération nancéienne comptait 258 268 habitants.

De 253 067 habitants en 1962, la Communauté Urbaine a ainsi gagné en moyenne 1 % par an jusqu’en 1999. Au cours de cette période, trois grandes étapes peuvent être plus particulièrement distinguées :

- 1962-1975 correspond à une période d’exode urbain nancéien au profit des banlieues. La dépopulation de Nancy amorcée en 1962 est alors plus que compensée par l’expansion des communes périphériques de première couronne. - 1975-1982 correspond à une période de stabilisation globale de la population où les gains de la périphérie (communes de deuxième couronne de l’Est et du Sud) compensent tout juste la perte de population de la ville centre. Pour la commune de Ludres, il s’agit alors d’une période de fort développement. - 1982-1999 est une période marquée par une reprise du dynamisme démographique de Nancy et par une croissance modérée mais régulière de l’ensemble de l’agglomération.

Des études prospectives à l’horizon 2020 mettent néanmoins en évidence que le Grand Nancy pourrait connaître une érosion progressive de sa population (- 300 habitants par an en moyenne entre 1999 et 2020). Ce repli, même limité, trouverait son origine principale dans l’impact du vieillissement de la population sur sa dynamique démographique ainsi que dans la poursuite probable de la périurbanisation.

Pourtant, aujourd’hui la structure par âge du Grand Nancy présente toutes les caractéristiques propres aux villes étudiantes avec une sur-représentation des classes d’âge de 16 à 29 ans. Avec ses 46 000 étudiants, l’agglomération nancéienne est le 5e pôle universitaire français, intégrant 10% des élèves ingénieurs formés en France.

Toutefois, le vieillissement de la population du Grand Nancy s’est déjà traduit entre 1990 et 1999 par une réduction de la part de la population des jeunes enfants et de la population des 30-45 ans au profit de la population de plus de 45 ans.

a) Évolution du nombre d’habitants

Ludres compte 6821 habitants (population sans double compte) au recensement général de la population de 1999, ce qui fait d’elle la dixième ville du Grand Nancy (sa population représente 2,6 % de la population de la Communauté Urbaine).

Approbation : juin 2007 42

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1962 1968 1975 1982 1990 1999 1 132 1 239 1 582 5 376 6 236 6 821 Ludres 9,5% 27,7% 239,8% 16% 9,4% 207 770 231 933 252 292 250 951 256 371 258 268 Grand Nancy 11,6% 8,8% -0,5% 2,2% 0,7%

678 247 705 554 722 693 716 964 711 943 713 779 Meurthe et Moselle 4,0% 2,4% -0,8% -0,7% 0,3% 2 194 151 2 274 441 2 330 822 2 319 905 2 305 726 2 310 376 Lorraine 3,7% 2,5% -0,5% -0,6% 0,2%

Globalement la commune de Ludres s’est inscrite dans la dynamique positive que l’agglomération a connu à partir des années 60 puisque sa population n’a cessé d’augmenter depuis, passant de 1132 habitants en 1962 à 6821 en 1999.

La commune, longtemps restée rurale, s’est tout d’abord développée avec la création de la zone industrielle en 1967. Dès lors, une urbanisation extensive est mise en place : les premiers lotissements ont été édifiés sous les noms de Ludres Sud, Chauffour, ou encore Zodiac. Des opérations de collectifs ont également été réalisées avec la construction des immeubles Orphée, Eurydice en 1977 et 1979.

La population augmente alors de 240 % entre 1975 et 1982, ce qui représente près de 3800 nouveaux habitants. Pendant cette période, Ludres est la commune de l'agglomération qui bénéficie du plus fort taux d'accroissement annuel (+ 19 % contre 0,03 % en moyenne).

Dans les années 80, puis 90, l’urbanisation se poursuit avec la création des ZAC de Fontenelle et de la Jaufaite. La population augmente alors de façon moins spectaculaire (27 % entre 1982 et 1999) mais à un rythme tout de même supérieur aux évolutions communautaires (+3 %).

Après une première tentative de création par la commune de la ZAC chaudeau en 1971 (programme sur 45 ha : stade de 30 000 places, commerces, loisirs, hôtels, 600 à 700 logements ), le projet a connu de multiples modifications. Finalement, ce sont 630 logements qui furent construits dont la dernière opération « les cottages » fût réalisée en 2001.

b) Structure par âge de la population

L’urbanisation de Ludres sous forme d’opérations urbaines d’envergures et successives engendre aujourd’hui une structure de population particulière. Les classes d’âges des 40-55 ans ainsi que celle des 5-20 ans sont prédominantes. Leur part témoigne de l’arrivée massive de couples ayant accédé à la propriété lors de la construction des premiers lotissements ainsi que leurs enfants.

Actuellement, la population communale est relativement jeune comparativement à d’autres communes de l’agglomération dont le processus de développement s’est arrêté plus tôt : 30 % des Ludréens ont moins de 20 ans. Cependant, le vieillissement se fait tout de même ressentir sur la part des enfants âgés de 0 à 4 ans qui a diminué de près de 20 % entre 1990 et 1999. En effet, la commune n’accueille plus assez de jeunes couples.

Approbation : juin 2007 43

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Evolution de l'âge de la population entre 1990 et 1999

300 Nombre de personnes pour 10 000 habitants 250

200 Recensement 1999

150

100

50 Recensement 1990

0 0 5101520253035404550556065707580859095 et source Insee Recensements 1990 1999 plus

De manière générale, l’évolution de la structure par âge met donc en évidence une tendance au vieillissement de la population ludréenne qui se renforcera dans les années à venir.

D’après l’extrapolation réalisée par l’ADUAN dans le cadre de la démarche prospective Nancy 2020 selon un modèle applicable aux communes résidentielles de l’agglomération, l’évolution de la population de Ludres en nombre d’habitants pourrait être la suivante :

2010 2015 2020 6 785 6 711 6 599 Nombre d’habitants - 36 habitants - 110 habitants - 222 habitants

Il faut noter que ces chiffres ne sont pas une prévision mais une extrapolation de la tendance qui a été constatée entre 1990 et 1999. Ils ne tiennent donc pas compte des initiatives de la communauté urbaine et de la communes destinées à renverser la tendance, telles que la réalisation d’opérations d’aménagement qui permettraient d’attirer de nouvelles populations.

Approbation : juin 2007 44

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c) Taille des ménages

Evolution du nombre de ménages entre 1990 et 1999

700 1 990 1 999 600

500

400

300

200

100

0 1 personne 2 3 4 5 6 personnes personnes personnes personnes personnes ou plus

Taille moyenne des ménages Grand Ludres Nancy

1990 3,2 2,4 1999 3,0 2,2

Deux types d’évolutions sont à mettre en évidence ; d’une part, l’augmentation du nombre de ménages entre 1990 et 1999 (+352 ménages pour un gain de 585 personnes), et, d’autre part, la réduction de leur taille (entre 1990 et 1999 le nombre de ménages composés de 1 à 2 personnes a augmenté de 8 % alors que celui des ménages composé de plus de 5 personnes a diminué de 4 % ).

La diminution de la taille moyenne des ménages (3,2 en moyenne en 1990 et 3,0 en 1999) et l’augmentation du nombre de ménages illustre à la fois un phénomène de décohabitation de plus en plus significatif (augmentation de la proportion des familles monoparentales et des personnes isolées) ainsi que le processus de vieillissement des résidents : les enfants des personnes ayant accédé à la propriété dans les lotissements les plus anciens partent du domicile parental ce qui réduit d’autant la taille des ménages.

Toutefois, en raison de la réalisation encore récente de zones d’habitat, les ménages ludréens, restent globalement plus jeunes et de plus grande taille que ceux de l’ensemble de la communauté urbaine.

Approbation : juin 2007 45

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2. Caractéristiques du parc de logements

a) Ancienneté du parc de logements

Epoque d'achèvement des logements 100 398 296 avant 1915

de 1915 à 1974 349 de 1975 à 1981

de 1982 à 1989 1 226 à partir de 1990

Le développement de Ludres s’est opéré par étapes successives d’urbanisation. Les logements construits avant 1915 correspondent au tissu du centre ancien.

La construction des 296 logements achevés entre 1915 et 1974 correspond à l’extension du centre urbain, l’urbanisation du site des Terrasses, du Clos Cécile, des Blanches Vignes, du Zodiac.

Entre 1975 et 1981, plusieurs opérations d’envergures sont mises en place : construction des immeubles collectifs Orphée et Eurydice et achèvement de la ZAC de Ludres Sud. Durant cette période, le parc de logements de la commune a été multiplié par trois, accueillant 1226 nouveaux logements. Aujourd’hui, les constructions achevées à cette époque représentent plus de 50 % du parc communal.

Le parc de la commune est donc relativement récent puisque 80 % des logements ont été construits durant les 30 dernières années.

b) Type et statut d’occupation Type de logements en 1999

Statut d'occupation en 1999 (%) 390 habitat individuel 8,4 Propriétaires 176 16,3 habitat collectif Locataires HLM (2 à 9 lgts) 1797 Locataires non habitat collectif HLM 73,1 (+ de 10 lgts)

Approbation : juin 2007 46

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Le parc de logements ludréen présente une forte homogénéité :

- 97 % sont des résidences principales, - plus de 75 % sont des maisons individuelles, - 73 % de la population est propriétaire, - près de 80 % des logements ont 4 pièces ou plus.

Ces chiffres illustrent le mode d’urbanisation de la commune, par opérations de lotissements successives, le plus souvent composés d’un seul type d’habitat.

La prédominance de l’habitat individuel et du statut de propriétaire a pour corollaire un renouvellement insuffisant de la population.

Sur les 27 % de locataires que compte la commune, 16,3 % occupent un habitation à loyer modéré. La Loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains fixe un objectif de 20 % de logements sociaux. La commune de Ludres se rapproche de cet objectif (17 % en 2004) et construit actuellement 34 logements aidés sur le dernier terrain de la ZAC Chaudeau. Au 01 janvier 2005, 78 logements aidés devaient être encore construits pour atteindre les 20 %.

c) Évolution de l’immobilier

LE MARCHE DE L’ANCIEN

L’ensemble des communes du Grand Nancy a connu une diminution des transactions de logements individuels anciens de l’ordre de 15 % entre 2002 et 2003. Cette perte de vitesse fait suite à une progression constante du nombre de transactions depuis 1998.

En revanche, le nombre de transactions de logements collectifs anciens dans le bassin de vie a augmenté de 13 % entre 2002 et 2003. Cette augmentation, bien que générale, a été plus forte sur Nancy (+15 %) que sur le reste de l’agglomération (+10 %).

Les prix de ces transactions n’ont cessé de croître lors des 10 dernières années (logement individuel ancien : +50 %, logement collectif ancien : +32 %). Aujourd’hui, un logement collectif ancien de type T4 qui se trouve à Nancy s’échange à une valeur de 95 000 €uros tandis que le même logement situé dans le Grand Nancy hors ville centre sera vendu 83 000 €uros.

A contrario, le prix moyen d’une maison individuelle de type T4 est de 110 000 €uros dans Nancy, contre 124 000 €uros à l’extérieur de Nancy.

En terme de marché, sur la commune de Ludres, on note que 54 % des transactions sont des logements de type T5 à un prix moyen de 142 449 €. Le taux de revente est de 3,9 % alors que celui du Grand Nancy est de 3,1 %. Ceci prouve un renouvellement des ménages dans l'habitat ancien et notamment dans les grands logements.

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L’ACTIVITE DE CONSTRUCTIONS NEUVES

Grâce à la réalisation d’opérations groupées, le nombre de transactions sur le marché des logements neufs a augmenté de 5 % entre 2002 et 2003 sur l’ensemble de la communauté urbaine.

En 2002, le prix moyen relevé sur le territoire du Grand Nancy pour un appartement de 2,7 pièces s’élève à 59 500 €uros soit 11 % de plus qu’en 2001. A cette même période, le prix des maisons individuelles était de 143 000 €uros pour un 5,1 pièces.

A Ludres, après l’urbanisation intensive des années 1975-1980, le rythme de construction s’est nettement ralenti. La construction neuve reste encore relativement soutenue jusqu'en 2002 et tend désormais à diminuer.

Avec une moyenne annuelle de 31 ventes pour un total de 124 ventes réalisées entre 1999 et 2002, la commune de Ludres se situe dans la moyenne du Grand Nancy. Ce nombre correspond en partie aux programmes d'habitat de Maurepré (Espace et Habitat) et à la réalisation du programme de logements réalisé par Eiffage immobilier sur la ZAC Chaudeau (45 logements).

Toutefois, la ZAC Chaudeau est en voie d'achèvement : il ne reste qu'un programme de 34 logements à réaliser par Espace & Habitat.

D. EMPLOI, SITE D'ACTIVITE

En 1999, 126 900 emplois étaient offerts sur le territoire du Grand Nancy pour 114 900 actifs. 85 % des emplois sont offerts par le secteur tertiaire. Les secteurs d’activités à dominante publique (éducation, Santé et action sociale, Administration publique) et le commerce de détail sont les principaux pourvoyeurs d’emplois. Par ailleurs, le poids important des emplois dans le secteur des services à la population illustre le développement d’une « économie résidentielle » assise sur la création de revenus et la consommation.

Le Grand Nancy est donc un pôle d'emploi dont l'aire urbaine s'étend et rayonne de plus en plus. On assiste ainsi à un accroissement des flux de migrations domicile-travail de la périphérie vers l’agglomération centre.

Ces dernières années, la croissance de l’emploi a profité principalement aux communes de la première couronne nancéienne alors que le mouvement de repli de l’emploi dans la ville centre amorcé à partir de 1975 s’est progressivement ralenti dans les années 90.

1. Activité des résidents à Ludres

3 438 actifs, dont 3 214 ayant un emploi, sont dénombrés en 1999 sur la commune de Ludres.

Ces chiffres sont en constante augmentation : entre 1990 et 1999, la commune a gagné 372 actifs, soit une augmentation de 12 %. Cette tendance est à mettre en relation avec l’augmentation générale de la population. Parallèlement, le nombre de chômeurs a augmenté de 11 % sur cette même période (186 en 1990 et 210 en 1999).

Le profil socio-professionnel des actifs ludréens dénote une qualification supérieure à celle de la communauté urbaine. Les professions intermédiaires ainsi que les cadres représentent à Ludres 44 % de la population contre 30 % dans la communauté urbaine.

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La différence la plus importante se situe au niveau des personnes sans activités professionnelles qui représentent 18 % des actifs du Grand Nancy et seulement 3 % à Ludres.

D’autre part, la relative jeunesse de la commune mise en évidence précédemment, implique une faible représentation des retraités (18 %) contre 23 % pour le territoire communautaire.

Catégories socio-professionnelles en 1999

Ludres 30,0

Grand Nancy25,0

20,0

15,0

10,0 % des actifs

5,0

0,0 A g ric u lte u rs O uvriers Professions Retraités exploitants in te rm é d ia ire s

2. L’offre d’emploi sur Ludres

Avec plus de 5 300 emplois pour 3 400 actifs, l'offre d'emploi de la commune est en 1999 largement excédentaire. Mais le profil des habitants ayant un travail, principalement des cadres et des professions intermédiaires, se distingue assez nettement de la nature des postes proposés par les entreprises : les ouvriers y représentent près d'un emploi sur deux.

Un marché du travail ouvert

Cette situation explique en grande partie l'extrême ouverture du marché local du travail. Seuls 20 % des Ludréens travaillent dans une entreprise de la commune et ils ne représentent que 12 % de l'emploi total. Nancy (29 %) et Vandoeuvre-lès-Nancy (12 %) sont les deux autres lieux de travail privilégiés par les habitants.

Le bassin de main-d'oeuvre des entreprises de Ludres s'étend d'ailleurs de manière significative au-delà du Grand Nancy, sur les bassins industriels de Neuves-Maisons, Saint- Nicolas-de-Port- Dombasle et Pompey-.

Une plate-forme logistique et industrielle

L'industrie et la logistique (transport et commerce de gros) sont les deux activités qui, au sein du Grand Nancy, caractérisent le mieux l'économie de Ludres. La structure en est très équilibrée : industrie, commerces, activité de la construction, services aux particuliers et aux entreprises y sont également représentés. Le poids des grands établissements lui confère en terme d'emplois un profil et un positionnement spécifique. A la vocation industrielle de ces sites d'activités est venue en effet se greffer une fonction logistique de première importance en Lorraine. Elle est liée à la qualité des infrastructures routières qui irriguent la commune.

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Il convient toutefois de noter que l'actuelle offre foncière à vocation d'activités (40 ha) contient les potentialités de développement dans des limites plus étroites que celles des précédentes décennies.

3. Les zones d’activités

Ludres dispose d’une zone d’activités d’importance, le Dynapôle constitué, de plusieurs opérations d’aménagement.

La zone industrielle de Ludres Crée en 1967, le site de 138 ha accueille tout type d’activités. La majorité de la centaine d’entreprises présente ont des activités industrielles de commerce de gros et de transports. 76 % des 3 800 emplois estimés sont offerts par ces secteurs d’activités.

Ludres-Fléville Ce site de 79 ha créé en 1973 constitue un important pôle logistique avec une forte présence de sociétés spécialisées (Transports Michel, Mory, FM logistic,…) ou de commerces de gros (Stanlev, Coca Cola,…). Ces deux secteurs représentent 58 % des entreprises et 72 % des emplois (estimés à 1 500 emplois).

Les Franclos Créée en 1980, elle se compose de 3 lotissements privés. Ce site de 15 ha, accueille près de 60 entreprises, ayant majoritairement des activités commerciales de détail ou de gros (53 %). Il regroupe près de 830 emplois.

Pré la Dame, Bois de Chauvemont, Grandes Raies Ces lotissements privés ont permis dans le milieu des années 1990 de renforcer l’offre foncière pour l’accueil d’activités industrielles. Ils représentent actuellement un potentiel commercialisable de 7,5 ha.

Le boulevard des technologies Crée en 1991, et dédié à l’accueil d’activités tertiaires, ce site de 7 ha s’est renforcé avec l’implantation de l’UGC, de l’Espace Chaudeau (salle de spectacle et locaux associatifs) et du centre médical et tertiaire.

Le lotissement du canal Ce site de 6,5 ha dispose encore de réserves foncières (5.4 ha en Juillet 2006).

Le site du Dynapôle fait l’objet d’une démarche ATP. Le Grand Nancy a initié cette démarche innovante dénommée : une Association, un Territoire, un Projet, approuvée en conseil de communauté le 10 juillet 2003. Elle vise à favoriser le dialogue et mieux prendre en compte les besoins des entreprises. Structurées au sein d’une association sur des zones d’activités identifiées de l’agglomération, elles traduisent une mobilisation forte de leurs dirigeants en faveur d’un projet. 3 sites parmi les 8 composant le Dynapôle ont été sélectionnés, il s‘agit des plus anciens : les Franclos, Ludres, et Ludres-Fléville.

Les divers problématiques posées sur ce site ont fait l’objet d’un recensement :

- accessibilité et liens avec l’environnement urbain : dysfonctionnement de jalonnement - fonctionnement interne : dysfonctionnement circulatoire et insuffisance de stationnement pour les poids lourds

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- espace public : mauvais état de la chaussée

Des actions ont été programmées pour remédier à ces dysfonctionnements, et certaines ont déjà été réalisées.

EN RESUME

Ludres enregistre ces dernières années une augmentation de sa population mais qui tend à se ralentir du fait de la baisse du rythme de construction.

La prédominance de l’habitat individuel et la stabilité des accédants à la propriété induit un vieillissement de la population qui pourrait s’amplifier dans les années à venir.

En terme d’attractivité économique, Ludres apparaît comme un bassin d’emploi important au-delà de l’échelle communautaire, présentant des potentialités d’extension significatives .

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III. JUSTIFICATIONS DES DISPOSITIONS DU PLU

Le plan de zonage du P.L.U., accompagné de son règlement d’urbanisme, fait application des orientations générales d’aménagement et d’urbanisme du P.A.D.D. La réglementation est aussi adaptée pour tenir compte des changements législatifs et réglementaires survenus depuis la dernière révision. Les paragraphes suivants exposent les divers changements apportés au document d’urbanisme antérieur.

A. JUSTIFICATION AU REGARD DU PARTI D’AMENAGEMENT ET D’URBANISME

Le projet d'aménagement et de développement durable est décliné en trois orientations principales, permettant de faire face aux enjeux de développement identifiés sur la commune de Ludres :

- la recherche de l’amélioration de la qualité urbaine et de la mixité, - la recherche d’un équilibre entre une nouvelle urbanisation et la préservation de la qualité paysagère, - l’évolution et la requalification du Dynapôle.

Ce chapitre présente la justification de chacune des orientations selon deux dimensions :

- la réponse au diagnostic, - la réponse réglementaire.

1. Favoriser le renouvellement de la population et prendre en compte son vieillissement

LES ELEMENTS DE DIAGNOSTIC :

Ludres est une commune qui a connu un développement particulièrement rapide et important des années 70 jusqu’aux années 1990. Ainsi, entre 1975 et 1990, sa population a été multipliée par 4, passant de 1582 à 6382 habitants.

Depuis, la ville continue à gagner des habitants mais à un rythme moins soutenu.

L’arrivée de cette part importante de population dans les années 70-80, qui a accédé à la propriété lors de la construction de différents lotissements, engendre aujourd’hui un processus de vieillissement en raison d’un glissement de la pyramide des âges. Ce phénomène est toutefois moins significatif à Ludres que dans d’autres communes de l’agglomération dont le développement urbain et démographique a connu un ralentissement plus précoce.

Approbation : juin 2007 52

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Pour l’instant, il se traduit donc principalement par une baisse de la part des enfants en bas âge (moins 20 % entre 1990 et 1999). Néanmoins, la prédominance actuelle des populations âgées entre 40 et 55 ans et leur stabilité résidentielle laisse présager une amplification du vieillissement dans les années à venir. La commune de Ludres doit donc dès aujourd’hui anticiper ces évolutions ; d’une part, en mettant en œuvre des actions favorisant le renouvellement de la population et, d’autre part, en apportant des réponses aux besoins des populations plus âgées.

a) Permettre l’évolution du bâti dans les lotissements anciens

LA REPONSE AU DIAGNOSTIC :

Pour attirer des populations nouvelles, la commune doit maintenir son attractivité résidentielle. Pour cela, elle doit tout d’abord veiller au maintien de la qualité de ses zones d’habitat les plus anciennes. Cet objectif répond à la fois à la nécessité de préserver la qualité de vie des populations actuellement résidentes mais également à la volonté de maintenir une offre d’habitat attractive pour de futures populations.

En effet, les zones pavillonnaires les plus anciennes (Ludres Sud, Saint Blaine, les lotissements Logeco, etc.) sont concernées par des règles qui ont le plus souvent été définies au moment de leur édification et qui, aujourd’hui, ne permettent plus de répondre aux besoins des habitants.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

L’élaboration du P.L.U. a donc permis d’assouplir certaines règles d’urbanisme qui s’appliquaient aux zones d’habitat pavillonnaire.

Notamment, le POS définissait sur ces zones des règles d’emprise et de hauteur limitées ainsi que des COS qui s’opposent à des adaptations du bâti telles des extensions ou adjonctions, même mineures.

Aujourd’hui, l’évolution des besoins des résidents ne justifient plus le maintien de telles contraintes. Afin de régulariser certaines situations et permettre des adaptations sur les constructions existantes, le PLU a donc assoupli, pour les zones d’habitat pavillonnaire classées en UC, les règles suivantes :

- les emprises au sol ont été augmentées de 30 à 40 % pour les lotissements de Ludres Sud, de Saint Blaine et pour les zones d’habitat de la ZAC Chaudeau. Ce maximum de 40 % vaut de manière plus générale pour l’ensemble de la zone UC et ses secteurs. Seul le secteur UCd (second quartier de Saint Blaine) ainsi que le lotissement de la rue Gruber se voient attribuer une emprise au sol supérieure (de 60 % au lieu de 40 % au POS) afin de tenir compte de leur plus forte densité.

- la hauteur maximale pour l’ensemble des zones a été fixée à 9 mètres au faîtage (sur certains lotissements, le POS définissait une hauteur maximale de 7 mètres au faîtage qui n’était pas toujours respectée).

Approbation : juin 2007 53

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- les COS sont supprimés au profit d’une plus grande attention portée à d’autres règles assurant une maîtrise de la forme urbaine des constructions (règles de recul, de hauteur relative, d’emprise au sol).

b) Poursuivre la réalisation de logements locatifs aidés

LA REPONSE AU DIAGNOSTIC :

La réalisation de logements aidés répond à la nécessité de diversifier l’offre de logements de la commune qui correspond aujourd’hui, en grande partie, à de l’habitat individuel occupé par des propriétaires.

La prédominance de ce type d’habitat s’accompagne d’une forte stabilité des résidents ce qui participe au phénomène de vieillissement démographique. En revanche, une nouvelle offre de logements sociaux et de manière plus générale, de logements locatifs est susceptible d’attirer des populations plus jeunes.

En outre, cet objectif permettra de satisfaire aux obligations de la loi SRU qui impose 20 % de logements sociaux pour les communes de plus de 3 500 habitants. En effet, Ludres s’est écartée de ce pourcentage lors de la revente d’un certain nombre de logements sociaux au secteur privé (cas d’une partie des logements des immeubles Orphée et Eurydice). Au 01 janvier 2005, la commune devait ainsi réaliser 78 logements sociaux d’ici 2010.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Le règlement du PLU ne peut dissocier les logements du secteur privé et les logements sociaux. Toutefois, certains choix ont été effectués afin de favoriser la réalisation de logements collectifs et (ou) aidés.

Notamment, deux secteurs de la commune font l’objet d’une servitude pour le logement social qui est un dispositif créé en application de la loi ENL (Engagement National pour le Logement) du 13 juillet 2006.

L’un de ces secteurs est situé dans la zone des Franclos à l’est de la RD 570 et au sud de la RD 73, au lieudit « Les baraques ». Le choix d’implantation de ce site se justifie par la proximité de commerces et par une bonne desserte en transports en commun. La servitude impose que toute opération réalisée sur ce secteur comprenne 100 % de logements sociaux, soit environ une trentaine.

En outre, cet espace fait l’objet d’un secteur de zone UD (UDb) dont le règlement (règles de hauteur, de reculs, etc.), élaboré lors d’une modification du POS de septembre 2005, permet la réalisation de logements sous la forme d’un ou plusieurs petits collectifs. Par ailleurs, il y est également tenu compte des contraintes que représentent la RD 570 et la proximité de zones d’activités. Une marge de recul de 10 mètres est notamment imposée par rapport à l’alignement de la RD 570 et de la rue Pascal.

Le second secteur se situe rue Marvingt, en continuité de zones d’habitat existantes, à l’ouest du lotissement « Bellevue » de Ludres Sud, le long de la voie ferrée. L’opération envisagée sur cet espace devra également comprendre 100 % de logements aidés.

Approbation : juin 2007 54

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Aucun projet n’est aujourd’hui précisément défini sur cet espace. Il a donc été fait le choix de le classer en UDa qui permet la réalisation de diverses formes urbaines, de l’habitat individuel aux logements collectifs.

Par ailleurs, les zones réservées à l’urbanisation future identifiées sur les coteaux pourront également être le support d’opérations de logements aidés au moment de leur ouverture à l’urbanisation et en fonction des obligations résiduelles émanant de la loi SRU.

c) Favoriser le développement d’une offre de logements et de services non spécialisés, adaptés aux personnes âgées

LA REPONSE AU DIAGNOSTIC :

Cette orientation répond à la nécessité d’apporter une réponse aux besoins des populations âgées dont la part va très probablement croître dans les années à venir. Ces besoins s’expriment en terme de logements adaptés, d’équipements et de services.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Le PLU ne peut apporter une réponse directe à ces besoins. Toutefois, il est à noter que les réserves à l’urbanisation future identifiées sur la commune peuvent être le support de la réalisation de projets visant à la satisfaction des besoins des personnes âgées.

2. Valoriser la qualité de vie et les atouts environnementaux

LES ELEMENTS DE DIAGNOSTIC :

La commune de Ludres dispose de nombreux atouts en terme de qualité de vie ce qui explique son attractivité résidentielle.

Tout d’abord, elle bénéficie d’un cadre de vie de qualité favorisé par un site d’implantation marqué par la présence du plateau de la forêt de Haye et des coteaux.

La qualité du tissu urbain est tout aussi remarquable et illustre la volonté qu’a eu la commune, tout au long de son processus de développement, de préserver un maximum d’espaces verts et de plantations et de favoriser la réalisation d’un urbanisme aéré.

Par ailleurs, en complément de la qualité de son cadre de vie, Ludres réunit d’autres atouts importants :

- la présence d’un pôle d’emploi particulièrement important (6180 emplois offerts sur la zone du Dynapôle), - une offre de logements résidentiels, - de nombreux équipements et services, - une desserte de qualité.

Approbation : juin 2007 55

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La commune de Ludres doit s’attacher à préserver ces différents éléments qui fondent son attractivité. Elle doit également veiller aux moyens de limiter les nuisances qui résultent de son environnement urbain et notamment, les difficultés de circulation qui constituent un problème quotidien.

a) Maîtriser l’urbanisation des coteaux et permettre leur valorisation paysagère

LA REPONSE AU DIAGNOSTIC :

Les zones d’urbanisation futures situées sur les coteaux et inscrites au POS depuis 1978 constituent l’une des dernières possibilités de développement de la commune de Ludres.

Toutefois, les objectifs de préservation des paysages et d’équilibre entre les espaces urbains et naturels incitent plus que jamais à une maîtrise de leur urbanisation. Les coteaux sont en effet une composante naturelle forte au niveau de la commune mais également à l’échelle de l’agglomération et constituent un élément de l’identité des territoires.

L’objectif est donc de favoriser une urbanisation maîtrisée de ce site afin de garantir le maintien de sa qualité paysagère et environnementale. Pour ce faire, la commune souhaite y préserver une part importante d’espaces naturels et favoriser l’urbanisation des parties ayant le moins d’impact au niveau paysager.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

En terme de zonage, le PLU définit une zone à urbaniser (2 AU) sur les coteaux, qui reprend les mêmes limites que la zone 3 NA définie au POS depuis 1978. Cette zone n’est pas réglementée ce qui signifie que la mise en œuvre de tout projet d’urbanisation nécessitera au préalable une modification du P.L.U. pour intégrer précisément le parti d’aménagement retenu. La volonté est de privilégier sur ces secteurs une urbanisation en phases successives en commençant si possible par Saint Blaine afin de poursuivre une structuration logique et cohérente du tissu urbain. Dans le cas de contraintes foncières ou techniques qui s’opposeraient au montage d’une opération dans la continuité de cette zone d’habitat, un projet urbain dont les études confirmeraient qu’il répond également aux exigences de valorisation des coteaux pourrait être envisagé sur d’autres parties classées en 2 AU.

Toujours dans l’objectif de garantir une cohérence des aménagements et d’éviter le mitage des espaces, il est à noter que la commune souhaite que l’urbanisation ne soit autorisée que dans le cadre d’opérations d’aménagement d’ensemble d’une superficie minimum d’un hectare.

Un schéma d’intention indiquant les modalités souhaitées de l’urbanisation des coteaux a également été inséré dans le PADD afin de faire part des grands principes d’aménagement qui seront privilégiés et plus particulièrement :

- la volonté de profiter des effets de relief pour urbaniser les sites les moins visibles, - un aménagement des coteaux qui préserve l’équilibre entre espaces naturels et espaces urbains, - le respect d’un schéma de voirie qui à terme doit permettre de desservir l’ensemble de la zone et devra soulager les axes de circulation du village.

Approbation : juin 2007 56

Commune de Ludres Rapport de présentation Il est à noter que ce dernier point fait l’objet d’une attention particulière grâce à la définition de principes de liaisons reportés au plan de zonage.

Par ailleurs, l’article 13 de la zone 2 AU a été renseigné afin d’informer d’ores et déjà sur la volonté de maintenir une part significative d’espaces verts sur le site. Celui-ci impose en effet que chaque opération devra comprendre un minimum de 50 % de sa superficie en espaces verts dont 50 % au moins d’un seul tenant. En cas d’impossibilité, des compensations pourront être autorisées en dehors du périmètre de l’opération. Outre un avantage paysager, cette règle est destinée à limiter le mitage qui pourrait résulter de la réalisation de plusieurs opérations successives.

Il est à noter que cette disposition a déjà été appliquée sur les opérations d’aménagement réalisées sur les coteaux et plus précisément les ZAC de Fontenelle et de Jaufaite. Les espaces verts ainsi préservés ont été reclassés en zone naturelle au PLU (environ 6 ha).

b) Permettre l’évolution des espaces ludiques du plateau

LES REPONSES AU DIAGNOSTIC :

Le plateau de la forêt de Haye couvre 1/5ème du territoire communal. Avec les coteaux, il constitue l’autre composante naturelle majeure de la commune de Ludres. Outre de larges étendues forestières, il accueille, sur une partie, un parc de loisirs ainsi que divers aménagements sportifs largement fréquentés par les ludréens et par les habitants des communes voisines.

L’objectif de la commune est de maintenir l’attractivité de ce site et de permettre en cas de besoin son évolution au sein de son emprise actuelle.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Le PLU assure la protection du massif de la forêt de Haye par son classement en zone naturelle.

En complément, la majeure partie est protégée par un espace boisé classé. Toutefois, cette protection est supprimée sur une partie communale du bois. En effet, le classement en EBC impose de lourdes contraintes et s’oppose, à tout aménagement, même léger (élargissement de chemin par exemple) que pourrait envisager la commune. En contrepartie, le classement en zone naturelle où les possibilités de construire sont très limitées est une garantie suffisante de la préservation du plateau et de ses boisements.

La partie du plateau accueillant les aménagements sportifs et de loisirs est classée en zone UEa. Il s’agit d’un secteur de la zone UE, à vocation d’équipement, exclusivement réservé à des activités de sports et de loisirs.

La définition de ce secteur permet de limiter les constructions à celles liées à des activités sportives ou de loisirs. Les habitations sont par ailleurs autorisées à condition d’être destinées aux personnes dont la présence permanente est nécessaire sur le site en raison des activités autorisées.

Approbation : juin 2007 57

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c) Améliorer les déplacements et diversifier les modes de transports

LES REPONSES AU DIAGNOSTIC :

Ludres se situe en entrée sud de l’agglomération nancéienne. Elle est traversée par des axes routiers majeurs (les autoroutes A33 et l’A 330, la RD 570) et accueille à la fois d’importantes zones d’emplois et plusieurs équipements attractifs (salle Chaudeau, UGC Ciné Cité, etc.). Son territoire est donc soumis à d’importants flux de circulation.

Les axes secondaires de la commune sont également concernés par des difficultés de circulation résultant de l’étroitesse des certaines voies et de l’augmentation des flux automobiles, notamment dans le village et dans certaines zones pavillonnaires.

Face à ces difficultés, la commune a le souci d’intégrer et de promouvoir toutes solutions qui permettraient une amélioration de la circulation.

La volonté de favoriser les modes de déplacements par voie ferrée, notamment sur la ligne Nancy-Merrey ou encore au sein de la zone industrielle va également dans le sens de cet objectif.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Plusieurs dispositions du P.L.U. ont été définies en vue de permettre la réalisation de projets de voirie destinés à améliorer la circulation.

Concernant les axes principaux :

- un emplacement réservé (n° 2) a été défini au carrefour « des Baraques » entre la RD 570 et la RD 73 afin de permettre l’aménagement de cette intersection, - un emplacement réservé (n°1) est également prévu par l’Etat pour l’élargissement de l’autoroute A 33 au nord du Dynapôle, - un principe de liaison a été représenté au sud du Dynapôle pour indiquer la possibilité de réaliser une nouvelle desserte de cette zone à partir de l’autoroute, au niveau du site appelé « le Mauvais Lieu ».

Concernant la circulation sur les axes secondaires, les dispositions du PLU visent à permettre la réalisation du schéma de voirie prévu sur les coteaux parallèlement à leur urbanisation. Ce schéma de voirie, qui apparaît sur le schéma d’intention relatif à la zone 1AU figurant dans le PADD, doit permettre à terme de soulager les rues du village en détournant une partie des flux de circulation. Pour assurer sa réalisation, deux mesures ont été prises :

- les emplacements réservés n° 3 et 7 ont été déterminés pour la réalisation de dessertes,

- des principes de liaisons ont été reportés au plan de zonage et devront être respectés lors de la mise en œuvre d’opérations d’aménagement sur les coteaux.

Approbation : juin 2007 58

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d) Paysager l’entrée sud de l’agglomération

LES REPONSES AU DIAGNOSTIC :

Située en entrée d’agglomération, la commune de Ludres occupe une position stratégique puisque son territoire constitue pour beaucoup d’automobilistes une première perception de l’agglomération nancéienne.

Partant du constat d’un manque de traitement des deux grands axes routiers que sont l’A 33 et l’A 330, la commune souhaite alors intégrer les moyens d’améliorer les paysages offerts par l’entrée sud de l’agglomération.

Le règlement local de publicité élaboré à l’échelle de la commune participe déjà à cet objectif. Par ailleurs, à l’échelle communautaire, le Plan paysage, en cours d’élaboration lors de l’élaboration du PLU, devra définir des actions en vue de l’amélioration de la qualité des entrées d’agglomération.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Dans le sens de cette orientation, le PLU conserve les autoroutes A 33 et A330 en zone naturelle afin de permettre un traitement paysager de ses abords.

Par ailleurs, un espace boisé classé a été conservé au niveau du site du Mauvais Lieu afin de garantir le maintien de ce boisement visible depuis l’autoroute (A 330) et la RD 570.

3. Permettre la poursuite du dynamisme économique communal

LES ELEMENTS DU DIAGNOSTIC :

Ludres dispose d’une zone d’activités d’envergure, le Dynapôle, qui exerce un rayonnement à l’échelle régionale.

Cette zone est constituée de plusieurs opérations : la zone industrielle de Ludres et celle de Ludres- Fléville spécialisées dans le commerce de gros et les transports, les Franclos qui accueille majoritairement des activités commerciales de détail ou de gros, des lotissements privés comme Pré la Dame, Bois de Chauvemont et les Grandes Raies, le boulevard des Technologies dédié principalement aux activités tertiaires, et le lotissement du canal.

Au total, ce sont quelques 6180 emplois qui sont offerts sur le territoire communal, dans des activités diversifiées.

Le Dynapôle propose d’importants avantages, notamment en terme d’aménagement urbain, de desserte et d’accessibilité. Toutefois, le site connaît également des dysfonctionnements, résultant le plus souvent de l’ancienneté de certaines opérations comme la zone Industrielle de Ludres ou celle de Ludres-Fléville.

En conséquence, la commune souhaite réunir les conditions qui permettront de maintenir leur dynamisme et leur attractivité.

Approbation : juin 2007 59

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4. Permettre l’extension du Dynapôle

LES REPONSES AU DIAGNOSTIC :

L’objectif est de permettre l’extension du Dynapôle afin d’accueillir les nombreuses entreprises qui souhaitent encore s’implanter sur ce site.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Le P.L.U. identifie trois sites situés dans la continuité du Dynapôle afin de permettre son extension :

- le Haut des Ronces : 18 ha, - le Mauvais Lieu : 8 ha, - Bedon : 10 ha.

Ces sites font l’objet d’un classement en zone 1 AUx. Dans cette zone à vocation économique, les constructions ne sont autorisées que dans le cadre d’opérations portant sur un minimum d’1,5 ha afin de s’assurer d’une cohérence des aménagements. Le règlement est par ailleurs identique à celui de la zone UX afin que les extensions à venir soient en total adéquation avec l’urbanisme de la zone industrielle actuelle.

5. Préserver l’attractivité des zones d’activités

LES REPONSES AU DIAGNOSTIC :

Afin de préserver l’attractivité de ses zones d’activités, la commune souhaite favoriser la mise en œuvre d’actions (sur le bâti, les espaces publics, les voiries existantes, etc.) qui viseraient à l’optimisation de leur fonctionnement. Il s’agit notamment pour la commune de prendre en compte la procédure ATP (un Association, un Territoire, un Projet) en cours sur la zone industrielle et qui a pour objectif de soutenir les projets d’investissements d’intérêt général visant à l’amélioration de l’environnement des entreprises ou à la promotion des sites d’activités.

Par ailleurs, la commune qui porte une attention particulière aux modes de transports alternatifs à la route souhaite garantir la pérennité de l’utilisation de la voie ferrée qui traverse la zone industrielle.

LES REPONSES REGLEMENTAIRES :

Le P.L.U. conserve les règles du POS qui s’appliquaient aux zones d’activités de la commune (zone UX). Celles-ci participent en effet à la qualité de la zone en terme de fonctionnement et de cadre urbain.

En terme de fonctionnement :

- la largeur minimale de plate forme des voies principales, fixée à 14 mètres pour la zone industrielle et à 9 mètres pour le boulevard des Technologies, satisfait aux conditions d’une bonne circulation (article 3.2.). Dans la zone industrielle, certains dérogations sont rendues possibles pour des cas particuliers.

Approbation : juin 2007 60

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- une emprise spécifique est prévue pour les parkings couverts afin de ne pas empêcher les entreprises qui le souhaitent de protéger leur véhicule (article 9), - les normes de stationnement pour les constructions à usage de commerces, d’artisanat et d’industrie sont supérieures à celles définies sur d’autres parties de la commune considérant qu’un nombre d’emplacements suffisant doit être réalisé sur cette zone qui est peu desservie par les transports en commun (article 11), - une marge de recul de 5 mètres par rapport à la limite de la plate forme ferroviaire garantit le maintien de celle-ci (article 6).

En terme de qualité urbaine :

- les dépôts ou aires de stockage doivent être le moins visible possible à partir du domaine public (article 11), - les règles d’implantation garantissent une bonne distance entre les entreprises, - les marges de recul par rapport aux voies doivent être systématiquement plantées dès lors que la parcelle accueille une construction ou une installation (article 13), - 10 à 20 % de la superficie des terrains doivent être aménagés en espaces verts (article 13).

B. PRISE EN COMPTE DES NORMES SUPRA-COMMUNALES

1. Le plan de déplacements urbains du Grand Nancy

Le plan de déplacements urbains du Grand Nancy a été approuvé le 6 octobre 2006. Ses prescriptions trouvent plusieurs applications dans le PLU de Ludres :

- redéfinition des normes de stationnement automobiles applicables aux bâtiments à usages de bureaux en fonction de l’objectif de réduction du recours à la voiture pour les déplacements pendulaires (la norme est abaissée et passe de 1 emplacement pour 20 m² de SHON à 1 emplacement pour 40 m²),

- définition de normes pour le stationnement des vélos pour l’ensemble des constructions,

- pérennisation de l’emprise des voies ferrées (ligne Nancy-Merrey et celle de la zone industrielle) pour inciter à l’utilisation des transports collectifs et de marchandises, moins polluants que la route.

Par ailleurs, une notice explicitant la prise en compte de la desserte multimodale pour l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones sera demandée dans le cadre de chaque projet urbain. Elle décrira l'accessibilité par les différents modes de déplacement : piétons, cycle, transport en commun et automobile.

Approbation : juin 2007 61

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2. Le programme local de l’habitat

Au 01 janvier 2005, Ludres accueillait 16,9 % de logements sociaux. Au titre des obligations de la loi SRU, elle doit réaliser, d’ici 20 ans, 78 nouveaux logements aidés (l’obligation triennale est de 23 logements à réaliser avant 2010). En complément, il est à noter que le 5e programme local de l’habitat de la Communauté Urbaine du Grand Nancy a été territorialisé pour chacune des 20 communes. La commune de Ludres a donc des obligations qui émanent du plan de cohésion sociale. A ce titre, elle doit réaliser 80 logements supplémentaires d’ici 2010.

La réalisation de logements aidés est l’un des objectifs de la commune et est énoncé à travers le PADD. Ainsi, en 2006, une opération de 34 logements a d’ores et déjà été lancée. En complément, le PLU définit deux servitudes de logements sociaux qui imposent que les opérations réalisées sur les sites identifiés comprennent 100 % de logements aidés : sur l’un des sites, la réalisation d’une trentaine de logements est envisagée. Pour le second; le chiffre précis de logements pouvant être édifiés n’est pas encore connu au jour de la révision du P.L.U.

3. Le schéma de cohérence territoriale

Il n’existe pas à la date d’approbation du PLU, de syndicat mixte en charge de l’élaboration du SCOT. Le préfet de département est donc compétent pour se prononcer sur les demandes de dérogation pour l’ouverture à l’urbanisation de zones de richesse naturelle. Sont soumises à dérogation, les ouvertures à l’urbanisation, c’est-à-dire le classement en zone urbaine (U) ou à urbaniser (AU) de terrains classés en zone naturelle (ND ou NC) dans le document d‘urbanisme antérieur. La commune de Ludres n’est toutefois pas soumise à ce contexte.

4. Les principes de l’article L.121-1 du Code de l’urbanisme

La révision du PLU de Ludres a été conduite dans le souci d’une compatibilité avec les principes généraux édictés par l’article L.121-1 du code de l’urbanisme en matière de gestion équilibrée de l’espace entre les zones naturelles dans le respect des objectifs du développement durable, tenant compte de la diversité des fonctions urbaines et de la mixité sociale, de l’utilisation économe des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux.

En particulier, le document de planification permet :

- de maîtriser l’ouverture à l’urbanisation de nouvelles zones afin de garantir l’équilibre entre zones naturelles et zones urbaines, - de protéger les sites et paysages naturels par un classement en zone naturelle des secteurs concernés ou par la définition de règles de constructibilité limitée, - de prendre en compte la diversité des occupations urbaines du territoire grâce à des zonages différenciés.

Approbation : juin 2007 62

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5. Les annexes et les servitudes d’utilité publique

Les articles R.123-13 et R.123-14 du Code de l’urbanisme précisent le contenu des annexes du PLU.

Liste des informations contenues dans les annexes :

Le périmètre des zones d’aménagement concerté (Z.A.C.) existantes sur le territoire de la commune.

Les périmètres à l’intérieur desquels s’applique le droit de préemption urbain.

Les périmètres des secteurs situés au voisinage des infrastructures de transports terrestres, dans lesquels des prescriptions d’isolement acoustiques ont été édictées.

Les annexes sanitaires, c’est-à-dire les schémas des réseaux d’eau et d’assainissement et des systèmes d’élimination des déchets, existants ou en cours de réalisation, en précisant les emplacements retenus pour le captage, le traitement et le stockage des eaux destinées à la consommation, les stations d’épurations des eaux usées et le stockage et le traitement des déchets.

Les périmètres des secteurs desservis par un transport en commun en site propre auxquels s’applique une minoration des normes de stationnement.

La liste et les plans des servitudes d’utilité publique

A1 : Protection des bois et forêts soumis au régime forestier

Les bois et forêts soumis au régime forestier correspondent à la forêt domaniale de Haye et à la forêt communale de Ludres. Ils sont classés en zone naturelle dans le PLU et une partie est protégée par un classement en espace boisé classé.

AC 1 : Servitude de protection des monuments historiques

Le site de hauteur fortifié protohistorique appelé "Camp d’Afrique" est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

AS 1 : Périmètre de protection rapprochée des eaux potable et minérale

Cette protection concerne le captage d’eau de la mine de la Faille.

I3 : Les canalisations de transports et de distribution de gaz

Cette servitude concerne le gazoduc de transport Laneuveville –Messein (Ø 300) et celui de Lupcourt-Messein (Ø 100).

I4 : Les canalisations de transport d’énergie électrique

Cette servitude concerne 2 lignes électriques 63 kv (Laneuveville-Ludres- et Laneuveville-Neuves-Maisons-Ludres).

PM1.B : Plan de prévention des risques naturels prévisibles

Le PPR arrêté par le préfet le 23 septembre 1999 concerne les mouvements de terrains des coteaux de la Moselle entre Flavigny et Sexey aux Forges.

Approbation : juin 2007 63

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PT 1 : Servitude de protection contre les perturbations électromagnétiques

Cette servitude concerne le centre de Ludres.

PT 2 : Les télécommunications et le centre de réception contre les obstacles

Cette servitude concerne :

- le centre radioélectrique de Ludres et le faisceau hertzien Laxou UERN –Ludres, - la liaison hertzienne Laneuveville devant NancyEDF / Ludres, - la liaison hertzienne Nancy-Malzéville / Vittel-Thuillères, - le centre radio-électrique de Nancy-Ludres,

T1 : Servitude applicable aux propriétés riveraines de zone ferroviaire.

Cette servitude concerne la voie ferrée Jarville-Mirecourt.

T4 : Servitude de dégagement pour les relations aériennes

Il s’agit d’une servitude aéronautique de balisage.

T 5 : Servitude de dégagement pour les relations aériennes

Cette servitude concerne l’aérodrome Nancy-Essey.

T 7 : Servitude de dégagement pour les relations aériennes

Cette servitude s’applique à l’aérodrome Toul-Rosières et à l’aérodrome Nancy-.

C. LA DELIMITATION DES ZONES ET DES REGLES QUI Y SONT APPLICABLES AINSI QUE LES CHANGEMENTS APPORTES PAR LA REVISION

1. Délimitation des zones et justification des principales règles

Le territoire couvert par le présent plan local d'urbanisme est entièrement divisé en zones urbaines « U », à urbaniser « AU », en zones agricoles « A » et en zones naturelles et forestières « N ».

a) Les zones urbaines « zones U »

5 zones urbaines sont distinguées sur la commune en fonction de leur vocation principale.

Approbation : juin 2007 64

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la zone UA :

Cette zone correspond au village de Ludres implanté sur les coteaux. Le règlement qui est associé à ce zonage vise à garantir les caractéristiques urbaines de ce tissu urbain ancien :

- interdiction de construire (à l’exception des bâtiments de moins de 50 m² d’emprise et de 3, 50 mètres de hauteur) au-delà d’une bande de 25 mètres comptée à partir de l’alignement dans l’objectif de préserver les jardins et vergers situés en arrière de la construction, - implantation des constructions de limite à limite lorsqu’elles sont en bord de rue (article 7), - hauteur maximale fixée à 12 mètres au faîtage pour éviter la construction de bâtiment d’une hauteur démesurée par rapport à l’existant et qui serait susceptible de menacer l’harmonie des paysages sur ce secteur, - normes de stationnement tenant compte de la présence de logements de taille plus réduite. On impose ainsi un emplacement jusqu’à 50 m² de SHON et 2 emplacements au delà, alors que dans les autres zones la norme est de 1 emplacement pour 70 m² de SHON.

La zone UC :

Cette zone englobe les secteurs d’extension de la commune correspondant principalement à des zones d’habitat pavillonnaire. Elle comprend cinq secteurs :

- UCa qui regroupe les quartiers résidentiels de Ludres sud et sur lesquels la réglementation d’urbanisme a été simplifiée et harmonisée (fusion des secteurs UCa, UCb et UCc du POS), - UCb qui englobe la gare de Ludres, - UCc et UCd qui font référence au quartier Saint Blaine, - UCe qui s’applique aux secteurs d’habitat situés de part et d’autres du boulevard des Technologies et qui font partie de la ZAC Chaudeau intégrée au P.L.U.

La zone UC qui s’étend de part et d’autres du village est dotée d’une vocation plus large que ses secteurs qui correspondent principalement à des lotissements ou des opérations groupées et qui sont essentiellement voués à de l’habitat.

Par ailleurs, un secteur (UCb) a été maintenu sur la gare afin de tenir compte du projet de sa reconversion. Aucun objectif précis n’étant affiché sur cet espace au jour de l’élaboration du P.L.U., le règlement lui confère une vocation assez large de manière à pouvoir envisager la réalisation de divers projets (habitat, activités, etc.).

Conformément à l’orientation n°1 du PADD, le règlement qui est associé à la zone UC et à ses secteurs doit permettre de préserver les formes urbaines existantes tout en autorisant des évolutions.

Certaines règles sont toutefois différenciées selon les quartiers pour tenir compte de leurs caractéristiques différentes. Les règles de recul (articles 6 et 7), d’emprise au sol et de hauteur ont ainsi été définies de manière à maintenir la diversité des quartiers, notamment par rapport à leur densité et aux formes urbaines des constructions (Cf. : justification du parti d’aménagement Orientation n°1- a)). De même, les dispositions de l’article 13 pérennisent des aspects architecturaux légèrement variables selon les secteurs, notamment concernant les toitures.

Approbation : juin 2007 65

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Par ailleurs, il est à noter que pour l’ensemble de la zone UC, les normes de stationnement pour les constructions à usage artisanal sont plus élevées que dans les autres zones de la commune pour tenir compte de bâtiments d’habitation servant pour partie à des activités artisanales suite à une évolution de destination. En effet, ces activités engendrent des besoins de stationnement particuliers que la conception initiale des zones d’habitat n’avait pas prévu en terme de parking.

La zone UD :

Cette zone s’applique aux quartiers où domine l’habitat collectif. Elle comprend deux secteurs : - le secteur UDa qui englobe des terrains situés le long de la Marvingt et en partie adossés au lotissement « Bellevue » de Ludres Sud » ; - le secteur UDb matérialisé sur le lieudit « Les Baraques » et faisant également l’objet d’une servitude pour le logement social.

De manière générale, la différence des règles d’urbanisme entre la zone UD et ses secteurs se justifie par la forme urbaine des constructions : la zone UD autorise des immeubles de forme plus importante que ses secteurs qui privilégient davantage la réalisation de « petits collectifs ». Ainsi, le règlement des secteurs UDa et UDb définit notamment une hauteur inférieures (12 mètres) à celle autorisée en UD (22 mètres)

Par ailleurs, le secteur UDb est réglementé par des dispositions spécifiques pour tenir compte d’un projet de logements aidés. Ces règles visent également à obtenir une bonne intégration de l’opération dans son environnement (Cf. : justification du parti d’aménagement Orientation n°1-b)).

Enfin, une emprise au sol maximale de 40 % est fixée sur l’ensemble de la zone, y compris ses secteurs afin de garantir le maintien d’espaces libres suffisants. Cette emprise a été calculée de manière à autoriser, tout de même, certaines adaptations du bâti existant.

La zone UE :

Cette zone correspond aux secteurs accueillant des grands équipements. Elle comprend un secteur UEa destiné essentiellement à des équipements sportifs et de loisirs, qui s’applique aux espaces ludiques du plateau, au centre équestre implanté au bout de la rue de Coulomheu ainsi qu’aux terrains de sports situés au sud de l’avenue du Bon Curé.

Une emprise au sol maximale de 50 % est définie pour l’ensemble de la zone afin de fixer une limite à l’extension de l’urbanisation sur ces espaces qui sont pour la plupart de grande emprise. Toutefois, cette limite autorise des évolutions qui pourraient un jour s’avérer nécessaires au fonctionnement et à l’attractivité de certains équipements existants.

La zone UX :

Cette zone englobe les secteurs de la commune à vocation principale d’activités. Elle comprend deux secteurs : le secteur UXa qui concerne l’usine d’incinération et le secteur UXb qui s’applique au boulevard des Technologies.

Le secteur UXa a été créé principalement pour tenir compte de la hauteur plus élevée de l’usine d’incinération mais également afin d’identifier clairement cet équipement d’échelle d’agglomération.

Le secteur UXb a été créé pour permettre l’intégration de la partie activité de la ZAC Chaudeau. Des règles spécifiques y sont maintenues afin de tenir compte de la situation de cette zone dans un tissu urbain mixte et de la proximité de zones d’habitat.

Approbation : juin 2007 66

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Notamment, l’ensemble des marges de recul qui figuraient au PAZ a été conservé. En effet, celles-ci ont été définies strictement en fonction de la situation des parcelles, par rapport à chaque voie et en fonction de leur importance (voirie principale, voirie secondaire, etc.) Aucun élément ne justifie aujourd’hui leur suppression. Par ailleurs, certaines marges de recul imposent des distances d’implantation plus grandes entre les activités et les logements afin d’éviter toutes nuisances ou conflits d’usage.

Les autres règles (largeur de voirie, hauteur, prospects) assurent une cohérence du tissu urbain avec les quartiers environnants.

De manière générale, le règlement de la zone UX n’a pas évolué par rapport aux POS car il définit des règles qui justifient de la qualité de la zone en terme de fonctionnement et de cadre urbain (Cf. : justification du parti d’aménagement orientation n°3-b). Il a été étendu à la ZAC industrielle de Fléville-Sud qui est intégrée au PLU.

Il est à noter qu’une exception est faite aux marges de recul sur une parcelle située entre la voie ferrée et l’impasse Palissy grâce à l’inscription d’un repère d’implantation à l’alignement au plan de zonage. En effet, l’application des règles de prospect de la zone UX rendrait cette parcelle inconstructible du fait de sa configuration particulière.

b) Les zones à urbaniser « zones AU »

La zone 1AU x :

Cette zone englobe les secteurs de la commune réservés à l’implantation d’activités économiques et concerne les espaces situés dans le prolongement du Dynapôle. Le règlement défini est identique à celui de la zone industrielle existante (zone UX) afin de garantir une continuité et une homogénéité des aménagements.

Par ailleurs, un principe de liaison représenté au sud permet d’envisager la réalisation future d’une nouvelle desserte vers l’autoroute.

La zone 2AU :

Cette zone englobe les secteurs de la commune réservés à la réalisation d’opérations d’aménagement à dominante habitat. Elle s’applique majoritairement aux espaces de coteaux ainsi qu’à une petite zone insérée dans le tissu urbain du village.

Cette zone n’est pas réglementée si bien que son urbanisation nécessite que le PLU soit au préalable modifié pour tenir compte d’un parti d’aménagement. Toutefois, les grands principes d’aménagement souhaités pour la zone sont d’ores et déjà illustrés par l’intermédiaire d’un schéma d’intention figurant dans le PADD. En complément, il est à noter que l’ouverture à l’urbanisation ne se fera que pour des opérations d’aménagement d’ensemble d’une superficie minimum d’un hectare afin de garantir des extensions urbaines cohérentes, faisant greffe avec le tissu urbain existant, et éviter le mitage. En outre, l’urbanisation devra si possible commencer par les espaces situés dans la continuité du lotissement de Saint Blaine.

Par ailleurs, tout projet d’urbanisation devra nécessairement respecter les principes de liaisons inscrits au plan de zonage ainsi que la règle des 50 % d’espaces verts définie dans l’article 13 (Cf. : Justification du parti d’aménagement Orientation n°2-a)).

Enfin, lors de l’ouverture à l’urbanisation de la zone par une modification du PLU, un pourcentage minimal de logements sociaux à réaliser pourra être imposer en fonction des

Approbation : juin 2007 67

Commune de Ludres Rapport de présentation besoins.

c) Les zones agricoles « zones A »

Les zones agricoles représentent 23 hectares du territoire communal.

d) Les zones naturelles et forestières « zones N »

Cette zone correspond aux espaces boisés du plateau et à la partie des coteaux à protéger. Y ont été ajouté les espaces naturels qui ont été préservés, grâce à la règle des 50 % (Cf. : Justification du parti d’aménagement Orientation n°2-a)), dans les opérations d’aménagement réalisés sur les coteaux.

Elle comprend un secteur Na qui identifie les parcs et espaces verts de proximité à protéger.

Les possibilités de construire sont très limitées dans cette zone. Ne sont autorisées que les transformations, extensions et adjonctions d’habitations existantes ainsi que les constructions à usage agricole et, dans le secteur Na, les constructions liées à une activité de sports et de loisirs. De plus, une emprise maximale de 5 % encadre encore ses possibilités.

2. L’évolution des emplacements réservés

Numéro Superficie Destination, destinataire et devenir N°1 0 ha 94 Elargissement de l’autoroute A 33 au bénéfice de l’Etat. Cet ER est maintenu N°2 0 ha 76 Réalisation du carrefour des Baraques au bénéfice du département : Cet ER est maintenu N°3 1 ha 20 Extension des équipements publics existants et réalisation de nouveaux équipements au bénéfice de la commune : Cet ER supprimé puisque le projet n’est plus d’actualité. N°4 0 ha 05 Réalisation d’une place et d’un marché public au bénéfice de la commune : Cet ER est supprimé car le projet a été réalisé. N°5 devient 0 ha 02 Réalisation d’une desserte routière de la zone 1 AU depuis la RD N°3 73 : Cet ER est maintenu. N°6 devient 0 ha 37 Réalisation d’un parking et d’un square à proximité de l’église au N°4 bénéfice de la commune : Cet ER est maintenu. N°7 devient 0 ha 12 Réalisation d’une liaison routière entre la rue J. Pretot et la rue de N°5 l’Eglise au bénéfice de la commune : Cet ER est maintenu. N°8 devient 0 ha 04 Elargissement de la rue du Mont et réalisation de son N° 6 et N°7 prolongement destiné à la desserte de la zone 1 AU : Cet ER est maintenu mais est scindé en 2 emplacements distincts pour tenir compte de bénéficiaires différents pour l’élargissement de la rue du Mont (Grand Nancy) et pour la desserte de la zone 1 AU (la commune) N°9 0 ha 40 Création d’un espace vert public et aménagement de la rue du Mont au bénéfice de la commune: Cet ER est supprimé car les terrains ont été acquis. N°10 0 ha 45 Opération de réalisation d’un programme de logement social : Cet Er est supprimé car il est remplacé par une servitude pour le logement social.

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Deux emplacements réservés sont créés :

- l’un destiné à la réalisation d’un nouveau parking à proximité de la gare. Il s’agit de l’emplacement réservé N° 8 au bénéfice de la commune, - l’autre pour l’aménagement d’un cheminement piéton ou cyclable (ER n°9 au bénéfice de la commune).

3. L’intégration des zones d’aménagement concerté (Z.A.C.) disposant d’un plan d’aménagement de zone (P.A.Z.) :

Depuis la réforme du Code de l’urbanisme par les lois n° 2000-1208 du 13 décembre 2000, dite S.R.U., et n° 2003-590 du 2 juillet 2003, dite U.H., les P.L.U. ont vocation, par principe, à être les uniques documents d’urbanisme réglementaire couvrant la totalité du territoire de la commune. La conséquence immédiate de ce principe est que les P.A.Z. des Z.A.C. doivent être intégrés dans le règlement du P.L.U. (règlement d’urbanisme et plans de zonages).

Le P.L.U. de Ludres intègre par conséquent les règles d’urbanisme de cinq ZAC. Leurs périmètres sont reportés sur les documents graphiques annexes. Il s’agit de :

- La zone industrielle de Fléville-Sud créée en juillet 1973 qui a été intégré dans le PLU grâce à son classement en zone UX.

- la ZAC Sud créée en juillet 1973 qui était déjà intégrée au PLU.

- la ZAC Chaudeau créée en août 1980. Cette ZAC comprend à la fois des zones d’habitat pavillonnaires et une zone d’activités correspondant au boulevard des Technologies. Du fait d’un achèvement relativement récent de cette opération, pour laquelle avaient été définies des dispositions d’urbanisme bien spécifiques, la plupart des règles applicables dans cette ZAC ont été maintenues. Ainsi, les zones d’habitat ont été intégrées grâce à la création d’un secteur particulier de la zone UC (secteur UCe) qui reprend presque l’ensemble des règles définies par le RAZ. De même, le boulevard des Technologies fait l’objet d’un secteur de la zone UX (UXb). De manière générale, l’ensemble des marges de recul figurant au PAZ ont été reportées au plan de zonage.

- la ZAC Fontenelle créée en janvier 1991;

- la ZAC de la Jaufaite créée en mars 1996 ;

- la ZAC Grand Chemin créée en Juin 1998 ;

Ces trois dernières ZAC correspondant chacune à des zones d’habitat pavillonnaire ont été intégrées au P.L.U. par leur classement en zone UC dont les règles étaient quasi identiques. Il est à noter que ces trois opérations étaient déjà concernées par la règle des 50 % d’espaces verts qui est aujourd’hui maintenue et reprécisée pour les zones 1AU du PLU. Les espaces verts ainsi générés ont donc été reclassés en zone naturelle afin d’assurer leur préservation.

Approbation : juin 2007 69

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IV. LES INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA PRISE EN COMPTE DE LA PRESERVATION ET DE LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT

Le décret n° 2001-260 du 27 mars 2001 relatif à la Loi Solidarité et Renouvellement Urbains modifiant le Code de l’urbanisme dispose que le rapport de présentation « analyse l’état initial de l’environnement,(…) évalue les incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur (art. R-123.2 code de l’urbanisme) ».

Par ailleurs, la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (art. L.121-1) donne pour objectif au plan local d’urbanisme de déterminer les conditions devant assurer « l’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable ».

1. Les mesures prises pour la protection des espaces naturels

La majeure partie des espaces naturels de la commune de Ludres correspond au plateau de la forêt de Haye ainsi qu’aux coteaux occupés par des jardins et vergers. Le P.L.U. comprend plusieurs types de mesures visant à la préservation de ces espaces.

Concernant le plateau de Haye :

- les espaces naturels du plateau sont classés en zone N où les constructions sont interdites à l’exception des extensions ou transformations de bâtiments existants ainsi que des constructions à usage agricole. Cette partie de la commune étant occupée par le massif de la forêt de Haye, une protection supplémentaire en espace boisé classé a été défini en complément (130 ha concernés).

- la zone de loisirs du plateau qui s’étend sur 35 ha a été classée en UEa. Dans ce secteur, les constructions sont limitées à l’unique vocation de sports et de loisirs. Par ailleurs, une emprise au sol maximale est déterminée (50 %). L’objectif est de confirmer le rôle d’équipement de cet espace mais de conserver son caractère naturel dominant.

Concernant les coteaux :

- certains parties des coteaux, les plus hautes et en limite de Messein et de Houdemont, sont classées en zone naturelle pour tenir compte soit des zones naturelles définies sur les communes voisines, soit de la présence de risques de mouvements de terrains (zone rouge du PPR).

- certaines parties basses des coteaux sont encore classées en zone naturelle car elles correspondent aux espaces qui ont été préservés grâce à la règle des 50 % d’espaces verts appliquée dans les opérations d’urbanisme.

Approbation : juin 2007 70

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- le reste des espaces de coteaux qui s’étendent de part et d’autre du village sont identifiés en zone d’urbanisation future (environ 60 ha). Ce choix correspond à la volonté de la commune d’assurer la poursuite de son processus de développement tel qu’il a toujours été défini à travers les documents d’urbanisme depuis 1978. Toutefois, l’importance de ces espaces de coteaux en terme de paysage mais également en terme d’identité à l’échelle de l’agglomération incite à une large maîtrise de leur urbanisation. Les dispositions du P.L.U. qui définit une zone 2AU sur ce secteur, garantissent alors le maintien d’au moins 50 % de ces espaces naturels. Le schéma d’intention du PADD concernant l’urbanisation des coteaux témoigne par ailleurs de la volonté de favoriser la réalisation d’opérations dans les secteurs où elles auront le moins d’impact au niveau paysager et en commençant si possible par le bas des coteaux, dans la continuité du lotissement de Saint Blaine.

Sur le reste de la commune qui présente un caractère plus urbain, le PLU édicte des dispositions destinées à préserver un nombre conséquent d’espaces verts. En effet, la préservation de l’ensemble des espaces verts urbains de la commune est assurée grâce à leur classement en secteur Na où seules sont autorisées les constructions liées à une activité de sports et de loisirs à condition d’être de faible emprise et de ne pas entraîner de déboisement. 11 ha sont concernés.

Par ailleurs, la réglementation des zones urbaines de la commune, à vocation d’habitat ou à vocation d’activités, comprend systématiquement des obligations visant à la plantation et au traitement paysager des espaces libres de construction (article 13). Toutefois, ces dispositions correspondent davantage au souci de garantir la qualité du cadre de vie qu’à des objectifs strictement environnementaux.

Enfin, le PLU assure également la protection de 23 ha d’espaces agricoles grâce à leur classement en zone A exclusivement dédiée à cette activité. Ces espaces sont localisés principalement sur le plateau, en limite de Houdemont. Une zone est également définie dans la plaine, au sud de la RD 73 et de la RD 570.

2. Les mesures prises pour la protection des espaces urbains

Le P.L.U. assure la protection des espaces urbains grâce à un zonage différencié selon les caractéristiques du tissu urbain.

Ainsi, le village ancien fait l’objet d’une zone UA dont le règlement vise à maintenir ses caractéristiques de village traditionnel lorrain. Certaines évolutions ont toutefois été consenties au niveau de l’architecture afin de satisfaire à des objectifs de développement durable (autorisation panneaux solaires et des techniques alternatives de gestion des eaux pluviales).

Les zones d’habitat pavillonnaires sont classées en zone UC. Plusieurs secteurs sont différenciés pour tenir compte de leurs caractéristiques différentes. La commune a en effet souhaité préserver des règles adaptées à chaque quartier car elles justifient leur qualité. Cela permet en outre de garantir une certaine diversité de ces zones pavillonnaires qui sont de densité variable.

La qualité des espaces urbains est également un objectif fort pour les zones d’activités. Plusieurs dispositions du règlement de la zone UX participent à cet objectif (Cf. : justification du parti d’aménagement- Orientation 3- b).

Approbation : juin 2007 71

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3. Les incidences du PLU sur la qualité de l’air

Aucun impact sur la qualité de l’air n’est prévisible considérant que le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune.

4. Les incidences du PLU sur la qualité de l’eau

Aucun impact sur la qualité de l’eau n’est prévisible considérant que le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune. Il ne génère pas non plus de prescriptions susceptibles d’affecter la qualité des eaux superficielles ou souterraines.

Le PLU a pour seule incidence d’autoriser le recours aux techniques alternatives de gestion des eaux pluviales, dans le respect de la réglementation en vigueur, ce qui permet de mieux respecter le cycle naturel de l’eau.

5. Les incidences du PLU sur la réduction des nuisances sonores

Aucun impact sur le niveau des nuisances sonores n’est prévisible considérant que le PLU ne modifie pas profondément l’urbanisme de la commune.

6. Les incidences du PLU sur la prévention des risques naturels prévisibles

La commune de Ludres est concernée par des risques de mouvements de terrains ainsi que par des risques d’effondrement miniers.

Les risques de mouvements de terrains concernent principalement les coteaux entre Flavigny et Sexey aux Forges. Un PPR a été arrêté le 23 septembre 1999 par le préfet. Il délimite 3 types de zones auxquels se réfèrent des interdictions, autorisations et prescriptions particulières.

Ce document est annexé au PLU. Par ailleurs, il est fait mention de la présence de ces risques dans le rapport de présentation ainsi que dans le chapeau de zone des secteurs concernés.

Concernant les risques d’effondrements miniers, l’information se fait par l’intermédiaire des dernières cartes transmises par les services de l’Etat. Des études complémentaires seront effectuées sur les secteurs urbains concernés par ces risques.

LE P.L.U. informe de leur présence dans le rapport de présentation et par une mention dans le chapeau des zones concernées.

Approbation : juin 2007 72

Commune de Ludres Rapport de présentation

TABLEAU DE SUPERFICIES

DENOMINATION DE ZONE SUPERFICIE (en hectares) Zone UA 7 ha Zone UC 147,4 ha Dont le secteur UCa 56,9 ha Dont le secteur UCb 0,1 ha Dont le secteur UCc 23,3 ha Dont le secteur UCd 1,7 ha Dont le secteur UCe 25, 2 ha Zone UD 11,6 ha Dont le secteur UDa 6,4 ha Dont le secteur UDb 0,5 ha Zone UE 43,2 ha Dont le secteur UEa 34,8 ha Zone UX 234,7 ha Dont le secteur UXa 4,9 ha Dont le secteur UXb 14,9 ha Zone 1AU 59,3 ha Zone 2AU 57,2 ha Zone A 23 ha Zone N 244 ha Dont secteur Na 11,4 ha Superficie de la commune 827 ha Dont espaces boisés classés 129,7 ha

Approbation : juin 2007 73

Commune de Ludres Rapport de présentation

INDEX DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ABF : Architecte des bâtiments de France

ADUAN : Agence d’urbanisme et de développement de l’aire urbaine nancéienne

AIRLOR : Association pour la surveillance et l’étude de la pollution atmosphérique en Lorraine

CUGN : Communauté urbaine du Grand Nancy

EPCI : Etablissement public de coopération intercommunale

ICPE : Installations classées pour la protection de l’environnement

OPAH : Opération programmée d’amélioration de l’habitat

OPAV : Opération programmée d’amélioration des vergers

PDU : Plan des déplacements urbains

PLH : Programme local de l’habitat

PLU : Plan local d’urbanisme

POS : Plan d’occupation des sols

PPR : Plan de prévention des risques naturels

PPRI : Plan de prévention des risques naturels d’inondations

SAGE : Schéma d’aménagement et de gestion des eaux

SDAGE : Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux

SCOT : Schéma de cohérence territoriale

SDAU : Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme

SRU : Solidarité et renouvellement urbains (loi du 13 décembre 2000)

UH : Urbanisme et habitat (loi du 2 juillet 2003)

ZAC : Zone d’aménagement concerté

Approbation : juin 2007 74