Du Conseil Ex~Cutif S~Ance Du 30 Novembre 1994 Premier
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
M~MOIRE DES D~LIB~RATIONS DU CONSEIL EX~CUTIF S~ANCE DU 30 NOVEMBRE 1994 A 16 H 30 SOUS LA PR~SIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR JACQUES PARIZEAU Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Jacques Parizeau, Premier ministre Madame Louise Beaudoin, Ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes Monsieur Paul Bégin, Ministre de la Justice et ministre responsable de l'application des lois professionnelles Madame Jeanne Blackburn, Ministre de la Sécurité du revenu et ministre responsable de la Condition féminine Monsieur Jacques Brassard, Ministre de l'Environnement et de la Faune Monsieur Jean Campeau, Ministre des Finances et ministre du Revenu Monsieur Guy Chevrette, Ministre d'État au Développement des régions, ministre des Affaires municipales, Leader parlementaire du gouvernement et ministre responsable de la réforme électorale Madame Rita Dionne-Marsolais, Ministre déléguée au Tourisme, ministre responsable de la Régie des installa tions olympiques, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de l'application de la Charte de la langue française Monsieur Jean Garon, Ministre de l'Éducation Monsieur François Gendron, Ministre des Ressources naturelles Madame Louise Harel, Ministre d'État à la Concertation et ministre de l'Emploi Monsieur Jean-Pierre Jolivet, Whip en chef du gouvernement Monsieur Bernard Landry, Vice-premier ministre, ministre des Affaires internationales, de 1 'Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la Francophonie Monsieur Marcel Landry, Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation Monsieur Richard Le Hir, Ministre délégué à la Restructuration Monsieur Jacques Léonard, Ministre des Transports Madame Pauline Marois, Ministre déléguée à l'Administration et à la Fonction publique, présidente du Conseil du trésor et ministre responsable de la Famille Monsieur Serge Ménard, Ministre de la Sécurité publique Monsieur Daniel Paillé, Ministre de l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie Monsieur Jean Rochon, Ministre de la Santé et des Services sociaux Certains renseignements ont été caviardés dans ce document, et ce, en vertu des dispositions de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (RLRQ, chapitre A-21). Les articles pertinents apparaissent aux endroits concernés. MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 30 NOVEMBRE 1994 LOI MODIFIANT LA LOI SUR LES RELATIONS DU TRAVAIL. LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET LA GESTION DE LA MAiN-D’OEUVRE DANS L’INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION ET MODIFIANT D’AUTRES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES (RÉF.: 4-0251) Le ministre de l’Emploi et ministre d’État à la Concertation soumet un mémoire daté du 2$ novembre 1994 et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’oeuvre dans l’industrie de la construction et modifiant d’autres dispositions législatives, ainsi qu’un mémoire complémentaire daté du 30 novembre 1994 et portant sur le même sujet. Ce mémoire propose l’adoption d’un projet de loi modifiant la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’oeuvre dans l’industrie de la construction et modifiant d’autres dispositions législatives afin de réviser certains éléments de la Loi modifiant la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’oeuvre dans l’industrie de la construction et modifiant d’autres dispositions législatives, adoptée et sanctionnée le 14 décembre 1993, de manière à rétablir les droits des travailleurs de la construction et créer un climat propice à la négociation de conventions collectives de travail. Madame Harel explique à ses collègues que l’application du Code du travail sur les chantiers de construction de courte durée n’est pas praticable. C’est la raison pour laquelle le Législateur a adopté en 1968 la Loi sur les relations de travail dans l’industrie de la construction. La Loi 142, adoptée sous le précédent gouvernement, venait court-circuiter les conclusions du Sommet de la construction. De plus, cette loi n’a pas eu pour effet de faire diminuer le prix des maisons. C’est pourquoi elle propose un nouveau régime de négociation qui retourne à la réalité des différents marchés du secteur de la construction: le secteur des grands travaux, le secteur industriel, le secteur commercial et le secteur résidentiel. C’était d’ailleurs là le voeu exprimé par les principales associations patronales. L’Association des entrepreneurs en construction, qui est en quelque sorte une structure technocratique qui perçoit des cotisations des entrepreneurs, est très peu paralysée actuellement, puisque les associations patronales sont favorables à l’instauration d’un nouveau régime. Cependant, on maintient sous la juridiction de 1’AECQ un tronc commun de sujets de négociation comme celui du choix des arbitres. On prévoit aussi des conventions sectorielles qui pourront être conclues par les associations sectorielles. Elle souligne que le réassujeffissement du secteur résidentiel n’est pas total. Ainsi, les secteurs de la domotique, de l’aménagement paysager, des immeubles patrimoniaux et de l’installation d’aspirateurs centraux ne seront pas assujettis. De plus, l’application de la loi est limitée au secteur de la construction. Ainsi, la rénovation résidentielle effectuée par un propriétaire de même que l’autoconstruction ne sont pas assujetties. C’est la construction de maisons neuves qui est visée. Dans le secteur résidentiel, on introduit un ratio d’un compagnon pour un apprenti. II n’y a pas d’obligation pour le compagnon de se faire accompagner d’un apprenti. Les ratios sont différents dans les autres secteurs de la construction. On favorise ainsi l’entrée des jeunes dans ce secteur du travail et on ratifie l’entrée de ceux qui ont commencé à y oeuvrer depuis l’entrée en vigueur de la Loi 142, à condition qu’ils aient fourni 300 heures de travail en 1994. Ceux-ci devront suivre des cours dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail et devront être assurés d’un nombre d’heures de travail additionnel de 150 heures. Ils seront invités à régulariser leur situation. Après cela, l’application de la loi sera très sévère. La Commission de la construction du Québec pourra suspendre les activités sur un chantier lorsque du travail au noir y est exécuté. Il s’agit là d’une réclamation de l’ensemble de l’industrie qui ne souhaite pas la concurrence de mauvais joueurs. En outre, le ministère des Affaires municipales concevra un mécanisme selon 2 lequel les demandes de permis de construction adressées aux municipalités seront transmises à la Régie du bâtiment. Les travailleurs qui n'auront pas déclaré leurs heures travaillées seront considérés comme des travailleurs au noir. De telles mesures favoriseront les jeunes, surtout ceux des communautés ethniques. Lors du Sommet de la construction, on souhaitait également pouvoir favoriser le travail des femmes dans ce secteur. La Commission de la construction du Québec adoptera des règles en ce sens. Pour ce qui est de la machinerie de production, l'ancien gouvernement avait promis que cette activité serait introduite dans le décret de la construction. La Loi 142 comportait cependant une disposition ambivalente à cet égard. L'ancien gouvernement avait indiqué que cette disposition entrerait en vigueur lorsque toutes les clauses improductives du décret de la construction auraient été retirées. L'inclusion de la machinerie de production aurait rendu très coûteux les travaux d'installation. Elle propose que cette disposition ne soit pas promulguée tant que l'Association des manufacturiers du Québec, qui représente les donneurs d'ouvrage, ne sera pas satisfaite. Quant à la question de la mobilité-des travailleurs, une rencontre avec des représentants du gouvernement de l'Ontario aura lieu cet après-midi. À cette occasion, nous leur ferons part de nos intentions. L'entente avec cette province prévoit que des dépliants seront disponibles pour les travailleurs et entrepreneurs ontariens. Ces dépliants expliquent la façon de s'y prendre pour venir travailler au Québec. En Ontario, seuls les métiers mécaniques ont fait l'objet d'une syndicalisation et il s'agit, dans ce cas, d'un atelier fermé, tandis qu'au Québec notre régime est pluraliste, puisqu'il comporte la présence de plusieurs syndicats. Dans le cas des métiers généraux, 4 000 Québécois peuvent aller travailler en Ontario. Le présent projet de loi ne modifie en rien cette entente avec l'Ontario. Les entrepreneurs ontariens ne sont plus tenus d'obtenir une licence d'entrepreneur du Québec et les travailleurs ne sont plus obligés d'avoir leur résidence au Québec. Cependant, notre législation exige que les entrepreneurs ontariens aient un fondé de pouvoir au Québec et il s'agit là pour eux d'un irritant. On se montrera ouvert sur ces questions. On offrira une véritable exemption qui permettra aux travailleurs ontariens de venir travailler au Québec. Jusqu'à présent, seulement 111 travailleurs ontariens ont pu obtenir leur carte de compétence du Québec. On offrira aux travailleurs ontariens qui n'ont pas de carte de compétence la possibilité de se la procurer à l'intérieur d'un délai d'un an et ce, sans être obligés d'avoir travaillé durant 300 heures. Elle ajoute qu'il n'est pas nécessaire d'introduire dans la loi une disposition conférant une préséance de l'entente avec l'Ontario par rapport à la loi. Quant à la construction du Casino de l'Outaouais, on avait prévu de ne pas inclure les travaux de construction des sociétés d'État dans cette entente. L'Association professionnelle des constructeurs d'habitation du Québec pourra se considérer perdante avec les modifications législatives proposées, puisque ses membres se retrouvent dans le secteur résidentiel. Cependant, elle ne fera pas de levée de boucliers si elle obtient le pouvoir de négocier elle-même pour son secteur d'activité.