COMMUNAUTE DE COMMUNES COMTAL LOT ET TRUYERE

EEXXTTEENNSSIIOONN DDEE LLAA ZZOONNEE DD’’AACCTTIIVVIITTEESS DDEE DDEEVVEEZZEE GGRRAANNDDEE

SSUURR LLAA CCOOMMMMUUNNEE DDEE LLAA LLOOUUBBIIEERREE

Dossier de demande de dérogation aux mesures de protection des espèces de faune et de flore sauvages

Juillet 2017

Communauté de communes Comtal Lot et Truyère BKM Extension de la zone d’activités de Devèze Grande sur la commune de la Loubière Juillet 2017

-- 3 -- I.2.2. Les mesures en phase d’exploitation ...... - 69 - II. LES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION SUR LES ESPECES DE FAUNE PROTEGEE ...... - 70 - Sommaire II.1. Les mesures d’évitement ...... - 70 - II.2. Les mesures de réduction ...... - 70 - CHAPITRE 1. PRESENTATION ET JUSTIFICATION DU PROJET ...... - 8 - III. LES IMPACTS RESIDUELS ...... - 73 -

I. OBJET DE LA DEMANDE ...... - 9 - CHAPITRE 5 : EVALUATION DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS ...... - 74 - II. JUSTIFICATION ET PRESENTATION DU PROJET ...... - 15 - I. PRESENTATION DES PROJETS DONT LES EFFETS PEUVENT SE CUMULER AVEC CEUX DE LA ZONE D’ACTIVITES « DEVEZE GRANDE » ...... - 75 - II.1. Localisation du projet ...... - 15 - I.1. Les projets ayant fait l’objet d’une étude d’impact avec avis de l’Autorité environnementale ...... - 75 - II.2. Contexte du projet d’extension de la zone d’activités Devèze Grande ...... - 15 - I.2. Le projet d’aménagement de la RN88 entre et le Causse Comtal ...... - 76 - II.3. Le choix du site du point de vue économique ...... - 16 - I.2.1. La consommation d’habitats favorables ...... - 76 - II.4. Le choix du site du point de vue environnemental ...... - 16 - I.2.2. Les effets sur les continuité écologiques ...... - 76 - II.5. Description du projet ...... - 19 - I.3. Identification et localisation des projets dont les effets sont susceptibles de se cumuler avec ceux du projet « Devèze II.6. Le programme de travaux ...... - 19 - Grande »...... - 76 - II.7. Le planning des travaux ...... - 19 - II. EVALUATION DES EFFETS CUMULES SUR LES ESPECES PROTEGEES ...... - 79 - II.8. Autres procédures administratives relatives à l’environnement auxquelles le projet est soumis ...... - 19 - III. FINALITE DE LA DEROGATION ...... - 21 - CHAPITRE 6. LES MESURES COMPENSATOIRES ET D’ACCOMPAGNEMENT ...... - 80 - CHAPITRE 2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ...... - 22 - I. LES MESURES COMPENSATOIRES SUR LA FLORE PROTEGEE ...... - 81 - I.1. Recherche de parcelles de compensation ...... - 81 - I. CONTEXTE ECOLOGIQUE...... - 23 - I.2. Dimensionnement de la mesure compensatoire ...... - 81 - I.1. Contexte écologique local ...... - 23 - I.3. Présentation de la zone de compensation ...... - 82 - I.2. Zonages du patrimoine naturel ...... - 23 - I.3.1. Situation géographique ...... - 82 - II. INVENTAIRES BIOLOGIQUES...... - 25 - I.3.2. Inventaires patrimoniaux et zonages règlementaires ...... - 82 - II.1. Méthodologie ...... - 25 - I.3.4. Les habitats naturels du site de compensation ...... - 82 - II.1.1. Aires d’étude ...... - 25 - I.3.5. La flore du site de compensation ...... - 84 - II.1.2. Recueil des données existantes ...... - 25 - I.3.6. Etat de conservation des habitats et de la flore ...... - 84 - II.1.3. Planning des prospections terrain et intervenants ...... - 26 - I.4. Mise en œuvre des mesures compensatoires ...... - 84 - II.1.4. Méthodologie des inventaires ...... - 26 - I.4.1. Maîtrise foncière du site ...... - 84 - II.1.5. Analyse patrimoniale ...... - 28 - I.4.2. Zonage du PLU ...... - 84 - II.2. Résultats ...... - 30 - I.4.3. Modalités de gestion ...... - 85 - II.2.1. Description des habitats naturels ...... - 30 - I.4.3. Durée de la gestion ...... - 85 - II.2.2. Description de la flore protégée ...... - 34 - I.4.4. Efficacité attendue de la mesure à l’égard des espèces protégées ...... - 85 - II.2.3. Description de la faune ...... - 36 - I.5.3. Amélioration de la gestion des parcelles d’évitement ...... - 85 - II.3. Fonctionnement écologique du territoire ...... - 55 - I.5.4. Durée de l’action ...... - 85 - II.3.1. Principe et définitions ...... - 55 - I.5.5. Maîtrise d’ouvrage de la mesure d’accompagnement ...... - 85 - II.3.2. Trame verte et bleue et SRCE...... - 55 - II. LES MESURES COMPENSATOIRES SUR LES ESPECES ANIMALES PROTEGEES ...... - 86 - II.3.3. Continuités écologiques locales ...... - 57 - II.1 Localisation des surfaces de compensation ...... - 86 - II.2. Ratio et surface de compensation ...... - 86 - 3. LES IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES...... - 59 - II.3. Statut foncier des zones de compensation ...... - 86 - I. METHODOLOGIE ...... - 60 - II.4. Etat de conservation des habitats et de la faune ...... - 87 - II. LES INCIDENCES SUR LES ZONAGES DU PATRIMOINE NATUREL ...... - 60 - II.5. Modalités de gestion ...... - 87 - III. LES IMPACTS SUR LES ESPECES PROTEGEES ...... - 61 - II.6. Durée de la compensation ...... - 87 - III.1. Les impacts permanents directs ...... - 61 - II.7. Efficacité attendue de la mesure à l’égard des espèces protégées ...... - 87 - III.1.1. Emprise sur la flore protégée ...... - 61 - III. LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ...... - 88 - III.1.2. Emprise sur les habitats d’espèces animales protégées ...... - 61 - III.1. Amélioration de la gestion des habitats sur les parcelles d’évitement ...... - 88 - III.2. Les impacts permanents indirects ...... - 63 - III.1.1. Etat de conservation des parcelles ...... - 88 - III.2.1. Les impacts sur les habitats naturels et la flore ...... - 63 - III.1.2. Elaboration d’un plan de gestion ...... - 88 - III.2.2. Les impacts sur la faune ...... - 63 - III.2. Prescriptions relatives aux espèces protégées dans les actes de vente ...... - 88 - III.2.3. Les impacts liés aux dispositifs pris dans le cadre du dossier d’incidences au titre de la police de l’eau ...... - 63 - IV. MESURES DE SUIVI ...... - 89 - III.3. Les incidences temporaires pendant les travaux ...... - 63 - V. PHASAGE DES TRAVAUX ...... - 89 - III.3.1. Les effets sur la flore protégée ...... - 63 - VI. COUT DES MESURES EN FAVEUR DES ESPECES PROTEGEES ...... - 90 - III.3.2. Les effets sur la faune ...... - 64 - CHAPITRE 5. BILAN DES ATTEINTES PORTEES AUX ESPECES PROTEGEES ...... - 91 - CHAPITRE 4. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS BRUTS, EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS - 65 - I. TABLEAU RECAPITULATIF DES IMPACTS DU PROJET ET DES MESURES DE SUPPRESSION / REDUCTION / COMPENSATION / SUIVI ...... - 92 - I. LES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION SUR LA FLORE PROTEGEE ...... - 66 - II. CONCLUSION ...... - 94 - I.1. Les mesures d’évitement ...... - 66 - I.1.1. Modification de l’emprise du projet ...... - 66 - ANNEXES...... - 95 - I.1.2. Les mesures spécifiques en phase chantier ...... - 66 - I.1.3. Les mesures en phase d’exploitation ...... - 66 - I. ANNEXE 1 : PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES A PLUS FORT ENJEU POUR LESQUELLES LA DEROGATION EST DEMANDEE ...... - 96 - I.2. Les mesures de réduction ...... - 68 - II. ANNEXE 2 : RELEVES FLORISTIQUES ...... - 102 - I.2.1. Les mesures spécifiques en phase de chantier ...... - 68 - III. ANNEXE 3 : RELEVES FAUNISTIQUES ...... - 106 -

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-- 5 -- L’objet du présent dossier est la constitution d’une demande de dérogation aux mesures de protection des • Analyse de l’état initial et impacts sur les espèces protégées, espèces de faune et de flore sauvages. • Mesures d’évitement, de réduction ou de compensation, Il concerne le projet d’extension de la zone d’activités économiques de Devèze Grande sur la commune de la Loubière (département de l’). La zone accueillera des activités de type commerces, industries, activités • Conclusion sur le maintien de l’état de conservation des populations d’espèces concernées par le projet. tertiaires, sur une superficie vendable estimée à environ 5 hectares. Le projet est porté par la Communauté de Communes -Comtal.

Ce projet a fait l’objet :

• d’une étude des milieux naturels (2015) visant à rechercher et localiser les habitats naturels et semi- naturels d’intérêt patrimonial et les espèces végétales et animales protégées et / ou d’intérêt patrimonial au droit du projet et au sein d’une zone d’étude « élargie ».

• d’une étude d’impact (2016) qui évalue notamment les incidences du projet sur les habitats naturels, la flore et la faune, et propose des mesures pour éviter, réduire, ou compenser les incidences négatives.

Le dossier de demande de dérogation aux mesures de protection des espèces de faune et de flore sauvage constitue donc une pièce complémentaire aux documents cités ci-dessus. Il est réalisé conformément à l’arrêté du 19 février 2007 et à la circulaire DNP n°2008-01 du 21 janvier 2008, modifiés par le décret n°2015-1201 du 29 septembre 2015 relatif aux dérogations aux mesures de protection des espèces protégées. Le régime de protection et la liste des espèces de faune et de flore protégées sont fixés par les articles L411-1 et L411-2 du Code de l’Environnement. On entend par « espèces protégées » toutes les espèces visées par les arrêtés ministériels de protection. Ceux-ci interdisent en règle générale :

• L’atteinte aux spécimens : la destruction, la mutilation, la capture, ou l’enlèvement, des animaux quel que soit leur stade de développement, et de tout ou partie des plantes ;

• La dégradation des habitats, et en particulier les éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée ;

• La détention, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l’achat, l’utilisation commerciale ou non, des spécimens prélevés dans le milieu naturel.

En complément de ces articles, et afin de mettre en conformité les textes de protection avec les directives européennes, l’arrêté du 19 février 2007 prévoit :

• L’ajout de la perturbation intentionnelle ;

• La protection des sites de reproduction et des aires de repos dans les zones de présence de l’espèce ;

• Le raisonnement à l’échelle de la population et non plus du seul individu pour caractériser les dérogations possibles.

Le présent dossier se compose des parties suivantes :

• Justification, présentation du projet et finalité de la dérogation,

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CHAPITRE 1. PRESENTATION ET JUSTIFICATION DU PROJET

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I. OBJET DE LA DEMANDE

L’objet du présent dossier est une demande de dérogation pour : N° 13617*01 DEMANDE DE DEROGATION POUR  LA COUPE • L’arrachage de spécimens de deux espèces végétales protégées,  L’ARRACHAGE  LA CUEILLETTE • La destruction, l’altération ou la dégradation d’habitats d’espèces animales protégées (sites de  L’ENLEVEMENT reproduction et /ou aires de repos), DE SPECIMENS D'ESPECES VEGETALES PROTEGEES

• La destruction de spécimens d’espèces animales protégées, Titre I du livre IV du code de l’environnement Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations • La perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées, définies au 4° de l'article L.411-2 du code de l'environnement portant sur des espèces de faune et de flore sauvage protégées

Cette dérogation est demandée pour des raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature A. VOTRE IDENTITE sociale ou économique. Nom et Prénom : ou Dénomination (pour les personnes morales) : Communauté de communes Comtal Lot et Truyère Les imprimés CERFA sont présentés ci-après : Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : Adresse : 18bis, avenue Marcel Lautard Commune : Code postal : 12500 Nature des activités : EPCI Qualification : SIRET

B. QUELS SONT LES SPECIMENS CONCERNES PAR L'OPERATION Nom scientifique Quantité (1) Description (2) Nom commun B1 : Senecio ruthenensis (1)2 pieds Spécimens entiers Séneçon de Rodez

B2 : Pulsatilla rubra 82 pieds Spécimens entiers Pulsatille rouge tardive

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-- 9 -- Réimplantation des spécimens enlevés  Mesure de protections réglementaires  (1) poids en grammes ou nombre de spécimens Renforcement des populations de l'espèce  Mesures contractuelles de gestion de l'espace  (2) Préciser la partie de la plante récoltée Préciser éventuellement à l'aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l'espèce concernée : voir dossier ci-après. Suite sur papier libre C. QUELLE EST LA FINALITE DE L'OPERATION * Protection de la faune ou de la flore  Prévention de dommages aux cultures 

Sauvetage de spécimens  Prévention de dommages aux forêts  I. COMMENT SERA ETABLI LE COMPTE-RENDU DE L'OPERATION Conservation des habitats  Prévention de dommage aux eaux  Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) : Inventaire de population  Prévention de dommages à la propriété  ………………………………………………… Etude écoéthologique  Protection de la santé publique  Etude génétique ou biométrique  Protection de la sécurité publique  Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Opérations de suivi décrites dans le dossier ci-après Etude scientifique autre  Motif d'intérêt public majeur  ……………………………… Prévention de dommages à l'élevage  Détention en petites quantités  * cocher les cases correspondantes Prévention de dommages aux pêcheries  Autres  La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à Fait à Préciser l'action générale dans lequel s’inscrit la demande, l’objectif, les méthodes, les résultats attendus, la l’informatique, aux fichiers et aux libertés le portée locale, régionale ou nationale : ……………………… s’applique aux données nominatives portées dans Votre signature ……………………………………………………. ce formulaire. Elle garantit un droit d’accès et de rectification pour ces données auprès des services préfectoraux. D. QUELLE EST LA PERIODE OU LA DATE DE L'OPERATION Préciser la période : Courant de l’année 2017 ……… ou la date : ………

E. QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REALISATION DE L’OPERATION* Arrachage ou enlèvement définitif  Préciser la destination des spécimens arrachés ou enlevés : ………………………………… Arrachage ou enlèvement temporaire  Avec réimplantation sur place  Avec réimplantation différée  Préciser les conditions de conservation des spécimens avant réimplantation : …......

Préciser la date, le lieu et les conditions de réimplantation : …......

E. QUELLES SONT LES TECHNIQUES DE COUPE, D’ARRACHAGE, DE CUEILLETTE OU D’ENLEVEMENT Préciser les techniques : Arrachage à l’occasion de travaux de nivellement du terrain

F. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES CHARGEES DE L'OPERATION * Formation initiale en biologie végétale  Préciser : Formation continue en biologie végétale  Préciser : Autre formation  Préciser : Métiers des Travaux Publics

G. QUELS SONT LES LIEUX DE L'OPERATION Régions administratives : Départements : Aveyron Cantons : Commune : La Loubière

H - EN ACCOMPAGNEMENT DE L'OPERATION, QUELLES SONT LES MESURES PREVUES POUR LE MAINTIEN DE L'ESPECE CONCERNEE DANS UN ETAT DE CONSERVATION FAVORABLE

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-- 10 -- Sylvia communis Destruction de sites de reproduction et de repos : 2 600 m2 de fourrés

N° 13614*01 DEMANDE DE DEROGATION Fauvette grisette POUR LA DESTRUCTION, l'ALTERATION, OU LA DEGRADATION Serinus serinus Destruction de sites de reproduction et de repos : 2 600 m2 de fourrés DE SITES DE REPRODUCTION OU D'AIRES DE REPOS D'ANIMAUX D'ESPECES ANIMALES PROTEGEES Serin cini Titre I du livre IV du code de l’environnement Muscicapa striata Destruction de 900 m2 de feuillus Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations définies au 4° de l'article L.411-2 du code de l'environnement portant sur des espèces de faune et de flore Gobemouche gris sauvage protégées Dendrocopos minor Destruction de 900 m2 de feuillus Pic épeichette

Jynx tordilla Destruction de 900 m2 de feuillus

A. VOTRE IDENTITE Torcol foumillier 2 Nom et Prénom : Coccothroustes coccothroustes Destruction de 900 m de feuillus ou Dénomination (pour les personnes morales) : Communauté de communes Comtal Lot et Truyère Gros-bec cassenoyaux Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : Upupa epops Destruction de 900 m2 de feuillus Adresse : 18bis, avenue Marcel Lautard Huppe fasciée Commune : ESPALION Code postal : 12500 Phoenicurus phoenicurus Destruction de 900 m2 de feuillus Nature des activités : EPCI Rouge-queue à front blanc Qualification : SIRET Carduelis chloris Destruction de 900 m2 de feuillus

Verdier d’Europe ESPECE ANIMALE CONCERNEE Description (1) Nom scientifique Coronella austriaca Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 600 m2 de friches, Nom commun Coronelle lisse pelouses sèches, lisières et haies

Sylvia hortensis Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 000 m2 de pelouses Coronella girondica Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 600 m2 de friches, Fauvette orphée sèches et friches Coronelle girondine pelouses sèches, lisières et haies

Burhinus oedicnemus Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 000 m2 de pelouses Hierophis viridiflavus Destruction de sites de reproduction et de repos : 73 600 m2 de friches, Oedicnème criard sèches et friches Couleuvre verte et jaune pelouses sèches, prairies, lisières, et haies

Lanius collurio Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 000 m2 de pelouses Podarcis muralis Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 600 m2 de friches, Pie-grièche écorcheur sèches et friches Lézard des murailles pelouses sèches, lisières et haies Anthus compestris Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 000 m2 de pelouses Lacerta bilineata Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 600 m2 de friches, Pipit rousseline sèches et friches Lézard vert occidental pelouses sèches, lisières et haies Lullula arborea Destruction de sites de reproduction et de repos : 71 000 m2 de friches, (1) préciser les éléments physiques et biologiques des sites de reproduction et aires de repos auxquels il est Alouette lulu pelouses sèches, fourrés et prairies porté atteinte

Linaria cannabina Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 000 m2 de pelouses C. QUELLE EST LA FINALITE DE LA DESTRUCTION, DE L'ALTERATION OU DE LA DEGRADATION * Linotte mélodieuse sèches et friches Protection de la faune ou de la flore  Prévention de dommages aux cultures  2 Oenanthe oenanthe Destruction de sites de reproduction et de repos : 32 000 m de pelouses Sauvetage de spécimens  Prévention de dommages aux forêts  Traquet motteux sèches et friches Conservation des habitats  Prévention de dommage aux eaux    Emberiza citrinella Destruction de sites de reproduction et de repos : 2 600 m2 de fourrés Inventaire de population Prévention de dommages à la propriété Etude écoéthologique  Protection de la santé publique 

Bruant jaune Etude génétique ou biométrique  Protection de la sécurité publique  Carduelis carduelis Destruction de sites de reproduction et de repos : 2 600 m2 de fourrés Etude scientifique autre  Motif d'intérêt public majeur  Chardonneret élégant Prévention de dommages à l'élevage  Détention en petites quantités  Prévention de dommages aux pêcheries  Autres  2 Athene noctua Destruction de sites de reproduction et de repos : 2 600 m de fourrés Préciser l'action générale dans lequel s’inscrit la demande, l’objectif, les méthodes, les résultats attendus, la portée Chevêche d’Athéna locale, régionale ou nationale :

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-- 11 -- La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, Fait à aux fichiers et aux libertés s’applique aux données le D. QUELLES SONT LA NATURE ET LES MODALITES DE DESTRUCTION, DALTERATION OU DE DEGRADATION * nominatives portées dans ce formulaire. Elle garantit un Votre signature Destruction  Préciser : Suppression d’habitats de reproduction ou de repos droit d’accès et de rectification pour ces données auprès des Altération  Préciser : Fragmentation du domaine vital services préfectoraux.

Dégradation  Préciser :

……Cf. dossier de demande de dérogation au titre de l’Article L. 411-2 du Code de l’Environnement

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNELS ENCADRANT L'OPERATION * Formation initiale en biologie animale Préciser : Formation continue en biologie animale  Préciser : Autre formation  Préciser : Ingénieurs environnementalistes et écologues

F. QUELLE EST LA PERIODE OU LA DATE DE DESTRUCTION, DALTERATION OU DE DEGRADATION Préciser la période : Période de démarrage des travaux - La destruction des habitats se fera en dehors des périodes de plus forte sensibilité de la faune. ou la date : G. QUELS SONT LES LIEUX DE DE DESTRUCTION, D’ALTERATION OU DE DEGRADATION Régions administratives : Occitanie Départements : Aveyron Cantons : Commune : La Loubière

H - EN ACCOMPAGNEMENT DE LA DESTRUCTION, DE L'ALTERATION OU DE LA DEGRADATION, QUELLES SONT LES MESURES PREVUES POUR LE MAINTIEN DE L'ESPECE CONCERNEE DANS UN ETAT DE CONSERVATION FAVORABLE Reconstitution de sites de reproduction et aires de repos  Mesures de protection réglementaires  Mesures contractuelles de gestion de l'espace  Renforcement des populations de l'espèce  Autres mesures  Préciser :

Préciser éventuellement à l'aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l'espèce concernée :

Cf. dossier de demande de dérogation au titre de l’Article L. 411-2 du Code de l’Environnement

I. COMMENT SERA ETABLI LE COMPTE-RENDU DE L'OPERATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) :

Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Rapports de suivis scientifiques des espèces considérées ……………………………… * cocher les cases correspondantes

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-- 12 -- Sylvia communis Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et individus juvéniles en phase travaux N° 13616*01 DEMANDE DE DEROGATION Fauvette grisette POUR LA CAPTURE OU L'ENLEVEMENT Serinus serinus Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et  LA DESTRUCTION Serin cini individus juvéniles en phase travaux  LA PERTURBATION INTENTIONNELLE Muscicapa striata Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et DE SPECIMENS D'ESPECES ANIMALES PROTEGEES individus juvéniles en phase travaux Titre I du livre IV du code de l’environnement Gobemouche gris Arrêté du 19 février 2007 fixant les conditions de demande et d’instruction des dérogations Dendrocopos minor Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et définies au 4° de l'article L.411-2 du code de l'environnement portant sur des espèces de faune et de flore Pic épeichette individus juvéniles en phase travaux sauvage protégées Jynx tordilla Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et

individus juvéniles en phase travaux A. VOTRE IDENTITE Torcol foumillier Nom et Prénom : Coccothroustes coccothroustes Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et ou Dénomination (pour les personnes morales) : Communauté de communes Comtal Lot et Truyère Gros-bec cassenoyaux individus juvéniles en phase travaux Nom et Prénom du mandataire (le cas échéant) : Upupa epops Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et Adresse : 18bis, rue Marcel Lautard Huppe fasciée individus juvéniles en phase travaux Commune : ESPALION Code postal : 12500 Phoenicurus phoenicurus Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et Nature des activités : EPCI Rouge-queue à front blanc individus juvéniles en phase travaux Qualification : SIRET Carduelis chloris Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et

Verdier d’Europe individus juvéniles en phase travaux B. QUELS SONT LES SPECIMENS CONCERNES PAR L'OPERATION Nom scientifique Quantité Description (1) Coronella austriaca Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et Nom commun Coronelle lisse individus juvéniles en phase travaux Sylvia hortensis Quelques Destruction accidentelle d’œufs et adultes en phase travaux Coronella girondica Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et individus Fauvette orphée Coronelle girondine individus juvéniles en phase travaux Burhinus oedicnemus Quelques Destruction accidentelle et dérangement en phase travaux Hierophis viridiflavus Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et individus Oedicnème criard Couleuvre verte et jaune individus juvéniles en phase travaux Lanius collurio Quelques Destruction accidentelle et dérangement en phase travaux Podarcis muralis Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et individus Pie-grièche écorcheur Lézard des murailles individus juvéniles en phase travaux Anthus compestris Quelques Destruction accidentelle et dérangement en phase travaux Lacerta bilineata Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et individus Pipit rousseline Lézard vert occidental individus juvéniles en phase travaux Lullula arborea Quelques Destruction accidentelle et dérangement en phase travaux Bufo bufo spinosus Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et individus Alouette lulu Crapaud épineux individus juvéniles en phase travaux Linaria cannabina Quelques Destruction accidentelle et dérangement en phase travaux (1) nature des spécimens, sexe, signes particuliers Linotte mélodieuse individus Oenanthe oenanthe Quelques Destruction accidentelle et dérangement en phase travaux C. QUELLE EST LA FINALITE DE L'OPERATION * Traquet motteux individus Protection de la faune ou de la flore  Prévention de dommages aux cultures  Sauvetage de spécimens  Prévention de dommages aux forêts  Emberiza citrinella Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et Conservation des habitats  Prévention de dommage aux eaux  individus juvéniles en phase travaux Bruant jaune Inventaire de population  Prévention de dommages à la propriété  Carduelis carduelis Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et Etude écoéthologique  Protection de la santé publique    Chardonneret élégant individus juvéniles en phase travaux Etude génétique ou biométrique Protection de la sécurité publique Etude scientifique autre  Motif d'intérêt public majeur  Athene noctua Quelques Destruction accidentelle et dérangement d’adultes et Prévention de dommages à l'élevage  Détention en petites quantités  Chevêche d’Athéna individus juvéniles en phase travaux Prévention de dommages aux pêcheries  Autres  Préciser l'action générale dans lequel s’inscrit la demande, l’objectif, les méthodes, les résultats attendus, la portée

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-- 13 -- locale, régionale ou nationale - G. QUELS SONT LES LIEUX DE L'OPERATION Régions administratives : Occitanie D. QUELLES SONT LES MODALITES ET LES TECHNIQUES DE L'OPERATION Départements : Aveyron (renseigner l'une des rubriques suivante en fonction de l'opération considérée) Cantons : D1. CAPTURE OU ENLEVEMENT Commune : La Loubière Capture définitive  Préciser la destination des animaux capturés : H - EN ACCOMPAGNEMENT DE L'OPERATION, QUELLES SONT LES MESURES PREVUES POUR LE MAINTIEN DE Capture temporaire  avec relâcher sur place  avec relâcher différé  L'ESPECE CONCERNEE DANS UN ETAT DE CONSERVATION FAVORABLE S'il y a lieu, préciser les conditions de conservation des animaux avant le relâcher : Voir dossier de dérogation Relâcher des animaux capturés  Mesures de protection réglementaires  Renforcement des populations de l'espèce  Mesures contractuelles de gestion de l'espace  S'il y a lieu, préciser la date, le lieu et les conditions de relâcher : Préciser éventuellement à l'aide de cartes ou de plans les mesures prises pour éviter tout impact défavorable sur la population de l'espèce concernée : Capture manuelle  Capture au filet  Suite sur papier libre Capture avec épuisette Pièges  Préciser : Autres moyens de capture  Préciser : I. COMMENT SERA ETABLI LE COMPTE-RENDU DE L'OPERATION Bilan d’opérations antérieures (s’il y a lieu) : Utilisation de sources lumineuses  Préciser : ………………………………………………… Utilisation d’émissions sonores  Préciser : Modalités de compte rendu des opérations à réaliser : Rapports de suivis scientifiques des espèces considérées Modalités de marquage des animaux (description et justification) : ……………………………… . * cocher les cases correspondantes Suite sur papier libre La loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, Fait à D2. DESTRUCTION* aux fichiers et aux libertés s’applique aux données le Destruction des nids  Préciser : accidentelle, en période de travaux, nominatives portées dans ce formulaire. Elle garantit un Votre signature Destruction des oeufs  Préciser : accidentelle, en période de travaux … droit d’accès et de rectification pour ces données auprès Destruction des animaux  Par animaux prédateurs  Préciser : des services préfectoraux. Par pièges létaux  Préciser :

Par capture et euthanasie  Préciser : Par armes de chasse  Préciser : Autres moyens de destruction  Préciser : accidentelle, en période de travaux, ou en phase d’exploitation, si des animaux pénètrent sur le site.

D3 PERTURBATION INTENTIONNELLE* Utilisation d'animaux sauvages prédateurs  Préciser : Utilisation d'animaux domestiques  Préciser : Utilisation de sources lumineuses  Préciser : Utilisation d'émissions sonores  Préciser : Utilisation de moyens pyrotechniques  Préciser : Utilisation d'armes de tir  Préciser : Utilisation d'autres moyens de perturbation intentionnelle  Préciser :

Suite sur papier libre

E. QUELLE EST LA QUALIFICATION DES PERSONNES CHARGEES DE L'OPERATION * Formation initiale en biologie animale  Préciser : Formation continue en biologie animale  Préciser : Autre formation  Préciser : Ingénieurs

F. QUELLE EST LA PERIODE OU LA DATE DE L'OPERATION Préciser la période : Démarrage des travaux et en phase d’exploitation du site ……… ou la date : ………

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II. JUSTIFICATION ET PRESENTATION DU PROJET

II.1. Localisation du projet

Le projet se situe sur la commune de La Loubière (Communauté de Communes Comtal Lot et Truyère), en sortie nord du hameau Lioujas, au lieu-dit « Devèze Grande ». Le site se trouve en limite sud du Causse Comtal, à 5 km des portes de Rodez. Le hameau Lioujas est traversé par la RD 988, axe d’importance régionale reliant Rodez au nord du département, et au-delà à Aurillac (Cantal).

Le projet se situe dans le prolongement de deux zones d’activités déjà existantes à Devèze Grande, appelées Lioujas 1 (en fonctionnement), et Lioujas 2 (en cours de construction).

II.2. Contexte du projet d’extension de la zone d’activités Devèze Grande

La Communauté de Communes Bozouls Comtal a été créée en 2002. Les élus communautaires ont souhaité développer la compétence Economie sur leur territoire composé à l’origine de 5 communes (La Loubière, Bozouls, , et Gabriac). En effet, en agissant ainsi, un cercle vertueux se crée : offres d’emplois, attractivité, augmentation de la population, dynamisation du territoire.

Les communes de La Loubière et de Bozouls possédaient des zones d’activités communales. Les élus communautaires ont décidé de développer ces zones déjà existantes.

En 2007, 28 lots ont été viabilisés (Lioujas I) sur la commune de La Loubière. Malgré un contexte économique difficile, l’ensemble des lots a été vendu rapidement.

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-- 15 -- En 2014, 10 lots supplémentaires (Lioujas II) ont été créés dans le prolongement de Lioujas I ; tous les - Le classement des terrains en zone UX (Zone à vocation d’activités économiques) dans le Plan Local lots ont été rapidement réservés puis vendus sans qu’aucune communication n’ait été réalisée. d’Urbanisme de la commune de La Loubière, témoigne d’une volonté partagée par les collectivités de développer l’activité économique sur cet espace. Dès 2015, les élus ont souhaité poursuivre l’agrandissement de cette zone d’activités afin de répondre - aux besoins croissants en termes de terrains. Un bureau d’études a été missionné afin de mener à Il est apparu raisonnable d’étendre la zone d’activités sur un site propice, sollicité par les entreprises et connecté à l’intégralité des réseaux nécessaires à l’implantation des entreprises : route, électricité, bien les études environnementales nécessaires avant tout agrandissement. assainissement, eau potable, numérique, etc.

En juin 2017, durant cette phase d’études, sans communication sur ce projet de part de la Communauté de communes (devenue au 1er janvier Communauté de communes Comtal Lot et Truyère), plus 80% de la surface disponible à la vente était déjà réservée par une dizaine II.4. Le choix du site du point de vue environnemental d’entreprises, créant dans un futur proche, de nombreux emplois. Du point de vue environnemental, l’extension de la ZA actuelle, est également apparue la solution la plus A ce titre, la présente demande de dérogation est justifiée par « des raisons impératives d’intérêt public pertinente : majeur, y compris de nature sociale ou économique » (voir plus loin). - Les autres espaces de la Communauté de communes proches de la RD988 présentent une concentration d’enjeux écologiques élevés, que reflète la présence de nombreux périmètres règlementaires et

d’inventaires du patrimoine naturel. L’aménagement d’une zone d’activités dans ces espaces aurait très

vraisemblablement entraîné des impacts sur la biodiversité et les espèces protégées beaucoup plus II.3. Le choix du site du point de vue économique importants que ceux du projet étudié.

En effet, outre la ZNIEFF type II « Causse Comtal », qui occupe une grande étendue, on trouve en effet à L’emplacement privilégié de la zone d’activités de Lioujas, limitrophe à l’agglomération ruthénoise, et proximité : située le long d’un axe structurant, la RD988 qui relie Rodez au département du Cantal et qui sera o Une ZNIEFF type 1 « Pech Hiver, bois de la Cayrousse, pech de Triou » au nord de la RD 988 ; cet prochainement doublée par la déviation de la RN88 entre Rodez et le Causse Comtal, contribue à la forte espace est également une réserve départementale de chasse, ainsi qu’un Espace Naturel Sensible attractivité de la zone. du Département de l’Aveyron o La ZNIEFF type 1 « Causse Comtal, bois de la Vaysette, et bois du Triou » au sud, Un prix de vente des terrains attractif ainsi que, dans la mesure du possible, le découpage des terrains o Le site Natura 2000 éclaté « Causse Comtal », en fonction de la demande des entrepreneurs, et la qualité esthétique de la zone renforcent cette o Le site Natura 2000 éclaté « Vieux arbres de la Haute vallée de l’Aveyron et des abords du Causse attractivité. Comtal ». o Deux autres espaces naturels sensibles du Département à l’est de la zone du projet. De plus, le territoire est classé en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR). Les entreprises remplissant certaines conditions peuvent être exonérées de taxes (Impôt sur les bénéfices, Cotisation Foncière des Ces espaces sont présentés page suivante. Entreprises,). - L’extension de la ZA actuelle limite l’effet de « mitage » de l’espace qu’aurait inévitablement créé la recherche d’un autre site plus ou moins éloigné de Devèze Grande ; Des données issues du diagnostic du SCoT à laquelle a participé la Communauté de Communes

Bozouls Comtal confirme cette attractivité. - La « concentration » des activités sur un même site, à proximité d’un axe routier majeur, permet de limiter Entre 2007 et 2012, 140 emplois ont été créés sur la CC Bozouls Comtal (population : 7 125 habitants les flux et ainsi les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques ; en 2014). Malgré la conjoncture économique sur la période de 2009 à 2014, le territoire a gagné 14 établissements, soit une évolution de 8% sur cette même période. - L’aménagement progressif d’une seule zone d’activités plutôt que plusieurs disséminées permet de limiter les effets négatifs sur le paysage particulièrement sensible dans ces franges du Causse Comtal. Compte tenu de ce qui vient d’être exposé, le choix des terrains à aménager, qui font l’objet de la présente demande de dérogation, se justifie au regard d’une logique évidente d’aménagement : Par ailleurs, signalons que les élus ont été attentifs à la qualité des constructions des bâtiments, à la finition des - Il s’agit de la continuité de la zone d’activités créée à la fin des années 2000 et développée au cours des abords, des clôtures homogènes (fournies par la Collectivité pour un meilleur rendu esthétique) pour avoir des années 2010. La CDC fait le choix d’aménager un site pertinent au regard de son emplacement et des zones d’activités de grande qualité. infrastructures environnantes, évitant tout risque de mitage.

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-- 18 -- II.5. Description du projet - la préparation du fond de forme - la fourniture et la mise en œuvre de GNT 0/100 en couche de forme La Communauté de Communes Comtal Lot et Truyère envisage d’étendre la zone d’activités de Lioujas au lieu- - la fourniture et la mise en œuvre de GNT 0/20 en couche de fondation dit Devèze Grande, dans le prolongement de l’actuelle zone d’activités. - la fourniture et la mise en œuvre de GB 0/14 en couche de base L’opération projetée envisage la création de 3 ilots en découpe à la demande, à vocation d’activités. Environ 6- - la fourniture et la mise en œuvre de GE 0/10 en couche de base 7 lots maximum pourront être découpés. Il en résultera un ensemble de bâtiments à usage d’activités et de - la fourniture et la mise en œuvre de béton bitumineux pour couche de roulement stockage. - la fourniture et la mise en œuvre de bicouche calcaire sur les trottoirs, La surface vendable est estimée à 49 835 m², et la surface non vendable (voirie, espaces verts, tranchées - la fourniture et la mise en œuvre de bordures bétons préfabriquées ou coulées en place, drainantes, poste électrique…) à 18 305 m² dont près de 12000 m² pour les espaces naturels exclus. La surface - l'ouverture des tranchées en terrain de toute nature pour la pose des réseaux humides des îlots varie de 8 000 m² à 22 448 m². (assainissement eaux usées et pluviales), réseaux secs (Telecom, Câble, Electricité, Eclairage), Eau Deux zones de protection des espèces faunistiques et floristiques sensibles sont identifiées (voir plus loin). Ces potable et Défense incendie, zones seront intégrées au sein d’un « espace naturel » afin de limiter l’impact de la zone d’activités. Ces - les étaiements et épuisements nécessaires quel que soit le débit et la provenance des eaux espaces seront connectés aux milieux naturels environnants. Ils ne feront pas l’objet de plantations ni d’un - la construction des regards et puisards, fourniture et mise en place des appareillages (tampon, engazonnement, les milieux en place et la végétation naturelle seront maintenus. Ces espaces feront l’objet avaloir, chambre, grille) d’une protection durant la période de travaux. - le raccordement aux réseaux existants ou à construire Dans l’acte de vente des lots, seront spécifiées les mesures environnementales à respecter, indiquées dans - la réalisation d’ouvrages de rétention/infiltration d’eaux pluviales l’arrêté préfectoral au titre des espèces protégées. - la fourniture des plans de recollement Les eaux pluviales issues des voiries seront collectées avant d’être dirigées vers un ouvrage de rétention - la signalisation temporaire de chantier étanche permettant un confinement en cas de pollution accidentelle, puis un bassin d’infiltration. Ces - les essais de réception. ouvrages, situées à l’intérieur de l’emprise du projet, ne généreront pas d’impact supplémentaire sur les espèces protégées.

Le projet sera en assainissement autonome, cette zone étant inscrite au schéma d’assainissement communal II.7. Le planning des travaux en zone d’assainissement autonome. Idéalement (protection des espèces, conditions météorologiques), les travaux pourraient débuter en Le plan du projet est présenté page suivante. octobre/novembre 2017. Sinon, ils pourraient commencer en novembre/décembre 2017. II.6. Le programme de travaux La durée des travaux est de 3 mois maximum.

Les travaux de viabilisation de la zone d’activités consistent à faire : II.8. Autres procédures administratives relatives à l’environnement - le piquetage principal et les piquetages secondaires (coffrets électriques) auxquelles le projet est soumis - le décapage sur toutes les emprises

- l'enlèvement et la mise en dépôt des terres végétales excédentaires situées sur ces emprises, aux Ce projet fait l’objet : lieux indiques par le maitre d’ouvrage - la préparation du terrain sous les remblais • D’une étude d’impact, établie conformément au code de l’environnement (articles L.122-1 à L.122-3-5 relatifs aux études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages et d’aménagements) ; - l'exécution des remblais compacts - l'exécution éventuelle des drainages d'eaux souterraines ou de surface qui pourraient apparaitre • D’un dossier loi sur l’eau, au titre des articles L.214-1 à L214-6 du code de l’environnement. nécessaires a l'exécution

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III. FINALITE DE LA DEROGATION

L’article L411-2 du code de l’environnement précise que :

Les conditions dans lesquelles sont fixées :

« 4° La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1°, 2°, 3° de l’article L411-1, à condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle : a) Dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ; b) Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ; c) Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour des raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ; d) A des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes ; e) Pour permettre dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains spécimens. ».

L’extension de la zone d’activités de Devèze Grande a pour objectifs :

- de répondre au besoin de foncier à vocation d’activités dans le secteur ;

- de favoriser le développement économique et la création d’emplois sur la commune de La Loubière.

La présente demande de dérogation se situe donc dans le cas c) cité plus haut « dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour des raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique ».

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CHAPITRE 2. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL

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-- 22 -- Type d’inventaire Sites concernés Distance minimale à l’aire d’étude rapprochée I. CONTEXTE ECOLOGIQUE - Agrosystème de Bertholene 10,8 km - Agrosystème de Grioudas 6,3 km - Cadayrac et Causse de Lanhac 5,1 km I.1. Contexte écologique local - Causse Comtal, bois des Vaysettes et de la Cayrousse 600 mètres - Coteaux et vallon du Créneau et du Cruou 13,1 km Le site étudié se trouve au nord-est de la commune de La Loubière, à proximité de la RD988. ZNIEFF de type I1 - Devèze de floyrac et prairie de Fontange 7 km Le paysage alentour est typiquement caussenard : forte présence de la pierre sous toutes ses formes (murets (zone naturelle d’intérêt écologique, - Falaises et Causse à Salles-la-Source 8,5 km floristique et faunistique) en pierre sèche, dalles rocheuses affleurantes, bâtisses en pierre maçonnées…), hydrographie karstique avec la - Pech hiver, bois de la Cayrousse et pech de Triou 100 mètres présence de dolines et de sources, végétation de type subméditerranéen-atlantique dominée par les pelouses - Pelouse de la combe 3,7 km sèches, les chênaies pubescentes ou les fourrés de Genévrier... - Vallée du dourdou à Bozouls 7,3 km - Vallée du dourdou à Rodelle 7,5 km L’aire d’étude se localise sur les plateaux calcaires du Causse Comtal qui constituent un ensemble bien nivelé - Zones humides de la forêt des Palanges 5,5 km s’inclinant régulièrement vers l’Ouest. - Zone humide du Gardies 13,6 km

Au sein du projet, le terrain dispose d’une orientation générale sud-est et se caractérise par la présence d’une ZNIEFF de type II2 - Causse Comtal Aire d’étude incluse doline au centre, occupant tous les versants du terrain. Les points bas de la doline oscillent entre 610,21 m et - Vallée de l’Aveyron 3 km 610,93 m d’altitude. Une amorce d’une seconde doline se présente également sur le point bas au sud du Type de protection Sites concernés Distance minimale à l’aire terrain. Ces deux dolines étant à proximité l’une de l’autre, un col se dessine entre elles, variant aux alentours d’étude rapprochée de 611 m d’altitude. Le site montre des altitudes variant entre en moyenne 608 m minimum et 622 m Protections réglementaires maximum. Arrêté préfectoral de protection de - Causse du Puech hiver 7,4 km biotope Le causse Comtal est l'un des grands causses du sud du Massif central, et il présente des milieux très Natura 2000 : ZSC de la Directive Habitats - Causse comtal 1,7 km caractéristiques, qu'ils soient ouverts (prairies steppiques, arènes dolomitiques ou dalles rocheuses) ou semi- - Vieux arbres de la Haute vallée de l’Aveyron et des 1,6 km (Zone Spéciale de Conservation) ouverts (matorrals arborescents à genévriers ou landes épineuses). Ces habitats déterminants présentent une abords du Causse Comtal flore très riche et typique. Il en est de même pour la faune, caractéristique des zones ouvertes ou steppiques. D'autres milieux sont très intéressants comme les boisements et haies de caducifoliés qui comportent des Protections foncières cortèges de coléoptères saproxyliques rares et menacés, ainsi que les falaises calcaires qui offrent des habitats - Réserve de chasse du Causse Comtal 100 mètres propices à la reproduction des oiseaux rupestres et des chiroptères. Espace Naturel Sensible - La Devèze Grande 300 mètres I.2. Zonages du patrimoine naturel - Devèzes de Cayssac, La Cayrouse et Fonteilles 1 km Liste des périmètres réglementaires et inventaires situés à proximité de l’aire d’étude Le projet « Devèze Grande » est entièrement situé sur la commune de La Loubière. Un zonage d’inventaire des milieux naturels est concerné par le projet. Il s’agit d’une ZNIEFF de type II « Causse Cette commune est concernée par des zonages d’inventaire du patrimoine naturel ou de protection des milieux Comtal ». naturels. Le tableau ci-dessous récapitule les inventaires et zonages les plus proches de la zone d’implantation du projet : Les ZNIEFF sont des zones dont l’intérêt biologique repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence de plantes ou d’animaux rares et menacés. Bien que n’ayant pas de portée réglementaire directe, les ZNIEFF ont le caractère d’un inventaire scientifique et constituent un élément d’expertise à prendre en compte. Elles abritent obligatoirement une ou des espèces dites « déterminantes », définies parmi les plus

1 ZNIEFF de type I : Zone à très fort enjeu de préservation, lié à la présence d’habitats et/ou d’espèces rares. 2 ZNIEFF de type II : Ensemble naturel étendu et peu transformé dont les équilibres généraux doivent être préservés.

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-- 23 -- remarquables et les plus menacées du territoire régional, dont la présence justifie l’intérêt écologique de la zone.

La ZNIEFF de type II « Causse Comtal » présente un intérêt floristique remarquable avec près de 900 espèces recensées dont des orchidées très rares (Orchis coriophora ssp fragans) et des espèces protégées au niveau national (Arenaria controversa, Senecio ruthenensis). L’intérêt faunistique est également très important avec la présence de l’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) et probablement de l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax).

D’autres périmètres d’inventaires et de protection sont situés à moins de 1 km de l’aire d’étude rapprochée :

La ZNIEFF de type I « Pech Hiver, Bois de la Cayrousse et Pech de Triou » est intégrée a sein de la ZNIEFF de type II « Causse Comtal ». Ce site est caractérisé par la présence de zones dénudées favorables à l’installation d’un habitat constitué de plantes annuelles. Cet habitat rare est prioritaire au titre de la directive Habitats. Les espèces caractéristiques du site vont être la Sabline des Chaumes (Arenaria controversa), l’Orchis punaise (Anacamptis coriophora coriphora), le Séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis), le cortège des oiseaux dits d’agrosystèmes, le Nacré de la filipendules pour les papillons, le Pique-prune pour les coléoptères, …

La ZNIEFF de type I « Causse Comtal, bois de Vaysettes et de la Cayrousse » est également intégrée a sein de la ZNIEFF de type II « Causse Comtal ». Il s’agit d’un site essentiellement composé de pelouses sèches plus ou moins en cours d’enfrichement. Il est parsemé de bosquets de Chêne pubescent. La flore présente regroupe les espèces remarquables citées précédemment. Ce site est également un territoire de chasse privilégié pour les rapaces (Circaète Jean-le-Blanc, Busard Saint-Martin, Milan noir).

Trois ENS sont présents à proximité du projet. Le premier « La Devèze Grande » a été acquis par le département de l’Aveyron. Les deux autres « Réserve de chasse du Causse Comtal » et « Devèzes de Cayssac, La Cayrouse et Fonteilles » font l’objet d’un appel à projets.

Ces espaces sont cartographiés au chapitre 1 (voir plus haut).

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-- 24 -- II. INVENTAIRES BIOLOGIQUES II.1.2. Recueil des données existantes Afin de constituer un état des lieux des données disponibles dans le secteur d’étude, il a été réalisé : II.1. Méthodologie - le recensement des espaces et espèces figurant dans les inventaires patrimoniaux ainsi que ceux bénéficiant de protection réglementaire ; II.1.1. Aires d’étude - la consultation des études déjà réalisées sur le territoire visé ; Deux aires d’étude ont été définies dans le cadre du projet afin d’évaluer au mieux les effets de ce dernier : - la réalisation d’enquêtes auprès des détenteurs d’informations (administrations, services de l’état, • Une aire d’étude rapprochée qui correspond à l’emprise de la première phase d’extension de la zone associations, experts locaux). d’activités (en cours d’aménagement lors des prospections) et de la deuxième phase d’extension, objet du présent dossier. Les données recueillies sont issues de différentes sources :

• Une aire d’étude élargie sur laquelle peuvent être évalués les effets indirects ou induits du projet. - RN88 – Aménagement entre Rodez et le Causse Comtal – Etude des milieux naturels – Analyse de l’état initial. Cette aire d’étude permet ainsi d’inventorier des espèces qui ne se reproduisent pas forcément dans BKM . 2011. l’aire d’étude rapprochée, mais qui peuvent l’utiliser pour leur alimentation, repos ou lors de - Causse Comtal FR7300868 – Document d’objectifs. BIOTOPE. 2004. déplacements. Elle permet aussi d’évaluer les impacts indirects sur les habitats et les espèces situés à proximité du projet. Dans le cas présent, nous avons pris à une zone tampon d’environ 200 mètres En outre, des bases de données en ligne permettent d’obtenir des données sur la faune locale : autour de l’aire d’étude rapprochée, distance au-delà de laquelle, du fait des espèces en présence, le projet ne devrait plus avoir d’effet indirect. - CARMEN (CARtographie du Ministère de l’ENvironnement) est une application dédiée aux producteurs de données souhaitant partager leurs données à travers web. Elle permet l’accès au catalogue de cartes proposées par les différents adhérents. Parmi ces adhérents est présent l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) proposant des données récentes sur les petits mammifères sauvages. Les données sont présentées sous forme de mailles de 10x10km.

- BazNAt est un portail collaboratif sur la biodiversité régionale.

- l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) permet d’accéder aux fiches des différents sites réglementaires et sites d’inventaires du patrimoine naturel (ZNIEFF, Sites Natura 2000…).

Une consultation d’experts naturalistes, potentiellement détenteurs de données a également été effectué. Les organismes sollicités ont été les suivants :

Organismes Réponses apportées Conservatoire Botanique des Pyrénées et Midi-Pyrénées Pas de nouvelles données depuis celles transmises en 2011 Conservatoire Régional des Espaces Naturel de Midi-Pyrénées Envoi d’une note de synthèse sur les enjeux naturalistes Ligue pour la Protection des Oiseaux Absence de réponse Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage Absence de réponse Conseil Général de l’Aveyron Données sur ENS OPIE Midi-Pyrénées Absence de réponse Nature Midi-Pyrénées Absence de réponse

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-- 25 -- II.1.3. Planning des prospections terrain et intervenants Qualification des observateurs :

Outre les données bibliographiques, les données biologiques sont issues des inventaires faune / flore réalisés Elise MINOT : Chargée d’études spécialiste flore-habitats, titulaire d’un BTS GPN et d’un Master Evaluation en 2015 par BKM. Les visites de terrain se sont déroulées selon le planning et avec les intervenants suivants : environnementale des projets d’urbanisme et de territoire.

Audrey JOUSSET : Chargée d’études spécialiste faune, titulaire d’un Master Génie écologique parcours

Dates Observateur Commentaires aménagement des espaces naturels. 12-13/05/ 2015 E.MINOT Identification et délimitation des habitats naturels ; identification de la flore

9- 10- 11/06/ 2015 E.MINOT Identification et délimitation des habitats naturels ; identification de la flore Marie BENETEAU : Assistante, Master 2 Génie écologique à l’université de Poitiers. 21- 22/07/2015 E.MINOT Identification et délimitation des habitats naturels ; identification de la flore

Prospections sur le terrain flore-habitats II.1.4. Méthodologie des inventaires Conditions Dates Observateurs Période Groupes étudiés météorologiques II.1.4.1 Habitats naturels et semi-naturels A. JOUSSET ; M. 09/04/2015 Ensoleillé, vent fort, 15°C Diurne Oiseaux nicheurs (IPA) BENETEAU Les grandes entités végétales de la zone d’étude ont été identifiées à partir de photographies aériennes par A. JOUSSET ; M. Ensoleillé, vent modéré, Amphibiens, Lépidoptères, Odonates, Mammifères, 09/04/2015 Diurne photo-interprétation. BENETEAU 21°C Reptiles A. JOUSSET ; M. Lors des passages sur le terrain des relevés floristiques et des prises de vue ont été réalisés pour les entités de 09/04/2015 Dégagé, vent fort, 11°C Nocturne Amphibiens, Mammifères, Oiseaux nocturnes BENETEAU végétation homogènes prédéfinies et pour les nouvelles identifiées sur place. Ont été déterminés : le type de formation végétale, la structure de la végétation, son état général, son stade d’évolution. Les espèces A. JOUSSET ; M. Ensoleillé, vent faible, Amphibiens, Lépidoptères, Odonates, Mammifères, 12/05/2015 Diurne floristiques présentes ont été recensées sur une surface dépendant de la formation végétale et de son BENETEAU 29°C Reptiles accessibilité (prairies : environ 20 m², landes : environ 100 m², boisements : environ 300 m²). A. JOUSSET ; M. 12/05/2015 Dégagé, vent faible, 17°C Nocturne Amphibiens, Mammifères, Oiseaux nocturnes BENETEAU La structure de la végétation et la nature des espèces floristiques qui composent chaque entité ont permis de déterminer l’habitat naturel concerné. Les habitats ont été rattachés à la nomenclature CORINE Biotopes aussi A. JOUSSET ; M. Nuageux, vent modéré, 13/05/2015 Diurne Oiseaux nicheurs (IPA) précisément que possible, ainsi qu’à la nomenclature Natura 2000 pour les habitats d’intérêt communautaire. BENETEAU 24°C

A. JOUSSET ; M. Lépidoptères, Odonates, Coléoptères, Mammifères, II.1.4.2 Flore remarquable 09/06/2015 Eclaircies, vent fort, 27°C Diurne BENETEAU Reptiles Les espèces végétales présentant un intérêt patrimonial ont été recherchées. Des inventaires floristiques ont A. JOUSSET ; M. Chiroptères, Coléoptères, Mammifères, Oiseaux 09/06/2015 Nuageux, vent faible, 19°C Nocturne été réalisés lors de chaque passage (voir tableaux des relevés floristiques en annexe). BENETEAU nocturnes

A. JOUSSET ; M. Lépidoptères, Odonates, Coléoptères, Mammifères, 10/06/2015 Nuageux, vent fort, 18°C Diurne BENETEAU Reptiles II.1.4.3 Faune

A. JOUSSET ;M. Ensoleillé, vent modéré, Lépidoptères, Odonates, Coléoptères, Orthoptères, 21/07/2015 Diurne BENETEAU 33°C Mammifères Mammifères terrestres et semi-aquatiques

A. JOUSSET ; M. Chiroptères, Coléoptères, Mammifères, Oiseaux 21/07/2015 Orageux, vent fort, 25°C Nocturne Etant donné qu’il est difficile de procéder à une étude exhaustive des mammifères terrestres sans mettre en BENETEAU nocturnes œuvre des moyens extrêmement lourds, l’inventaire se base essentiellement sur la bibliographie et sur la A. JOUSSET ;M. Nuageux, vent modéré, Lépidoptères, Odonates, Coléoptères, Orthoptères, 22/07/2015 Diurne recherche d’indices de présence (fèces, empreintes, reliefs de repas, coulées et recherche des gîtes). BENETEAU 26°C Mammifères L’ensemble du site est donc parcouru à pied et les indices de présence sont relevés, en accordant plus A. JOUSSET ; M. d’attention aux endroits spécifiques de marquage de territoire tels que les troncs d’arbres couchés ou endroits 07/10/2015 Nuageux, vent faible, 15°C Diurne Orthoptères, Mammifères BENETEAU surélevés. Les coulées sont également observées de près afin d’y détecter la présence d’empreintes caractéristiques. 17/02/2016 A. JOUSSET Nuageux, vent faible, 3°C Diurne Oiseaux hivernants Les micro-mammifères sont quant à eux inventoriés grâce à l’analyse de pelotes de rejection de rapaces nocturnes trouvées dans, ou à proximité de l’aire d’étude. Pour cela, une analyse morphométrique des restes

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-- 26 -- dentaires d’individus morts présents dans les pelotes est effectuée. L’enjeu dans ce secteur concernant ce - Le rythme d’approche : rythme montrant une augmentation progressive de la récurrence au sein d’un groupe groupe étant relativement faible, la pose de piège n’est pas indispensable. de signaux, faisant suite à un rythme de croisière. Cette modification de la récurrence indique une variation de la distance entre le chiroptère émetteur et un objet situé dans son horizon acoustique. Chiroptères - Le rythme de capture : rythme montrant une augmentation progressive de la récurrence au sein d’un groupe L’ensemble de la zone d’étude est prospecté de jour afin de localiser les sites favorables aux chiroptères et de signaux, faisant suite à un rythme d’approche. En phase finale de capture, le rythme est très élevé. Elle rechercher les gîtes éventuels. indique une action de chasse certaine.

• gîtes avérés connus et potentiels d’hivernage, de mise-bas, de transit ; Oiseaux

• corridors écologiques utilisés comme routes de vols entre les gîtes et les zones d’alimentation : haies, L’étude des oiseaux nicheurs est effectuée selon la méthode des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA) à partir lisières, cours d’eau et végétation rivulaire, de points d’écoute de 15 minutes répartis dans l’aire d’étude et réalisés dans les 5 heures suivant le lever du soleil. Les points sont répartis de manière à visiter le maximum d’habitats présents (boisements, prairies, • sites de chasse. cultures, bocages, friches, pelouses…) et doivent être suffisamment espacés afin d’éviter de double comptage d’espèces. L’étude est réalisée en saison de nidification des oiseaux soit un premier en avril et un second en La prospection de nuit à pour objectif de rechercher des chiroptères en action de chasse : circuits à pied et mai. Ces données sont complétées lors des prospections terrain concernant les autres groupes faunistiques. Les points d’écoute. Des points d’écoute d’une durée de 10 minutes sont réalisés dans les habitats potentiellement oiseaux nocturnes sont quant à eux inventoriés lors des prospections nocturnes amphibiens et chiroptères. favorables aux chiroptères. Des transects peuvent également être réalisés selon les milieux étudiés. Un détecteur de type Pettersson D240X possédant un système hétérodyne et expansion de temps est utilisé pour Un statut de nidification est attribué à chaque espèce en fonction des observations : capter les ultrasons. Les signaux captés sont numérisés et enregistrés en expansion de temps (10 X) sur un enregistreur numérique EDIROL R-09HR. Les enregistrements sont par la suite analysés sur le logiciel Batsound - Nicheur possible : espèce observée durant la saison de reproduction dans un habitat favorable à la 3.10, selon la méthode de Michel Barataud. nidification, mâle chanteur (ou cris de nidification) en période de reproduction,

- Nicheur probable : couple observé dans un habitat favorable durant la saison de reproduction, territoire permanent présumé en fonction de l’observation de comportements territoriaux ou de l’observation à 8 jours

d’intervalle au moins d’un individu au même endroit, parades nuptiales, fréquentation d’un site de nid

potentiel, construction d’un nid ou creusement d’une cavité, plaque incubatrice sur un oiseau tenu en main,

signes ou cris d’inquiétude d’un individu adulte,

- Nicheur certain : adulte feignant une blessure ou cherchant à détourner l’attention, nid utilisé récemment ou coquille vide (œuf pondu pendant l’enquête), jeunes fraîchement envolés (nidicoles) ou poussins (nidifuges), Détecteur ultrasonore et enregistreur (à gauche) et exemple d’analyse sur le logiciel Batsound 3.10 (à droite) adultes entrant ou quittant un site de nid laissant supposer un nid occupé (incluant les nids trop haut ou les (A.JOUSSET - Atelier BKM,2015) cavités et nichoirs dont le contenu n’a pas pu être examiné) ou adulte en train de couver, nid avec jeune(s) (vu ou entendu), nid avec œuf(s), adulte transportant des sacs fécaux ou de la nourriture pour les jeunes. Appréciation du type d’activité des espèces

Le type d’activité des espèces est déterminé. Il peut se définir selon 3 grands types de rythmes : La période internuptiale, comprend la migration d'automne, l’hiver, et la migration de printemps. Des points - Le rythme de croisière : rythme ne montrant aucune augmentation ou diminution progressive de la d’observation aux jumelles sont réalisés dans des habitats favorables afin de repérer des groupes en haltes récurrence au sein d’un groupe de signaux. a) lent et régulier : il indique un « transit actif », c'est-à-dire que la migratoires dans les prairies ou champs ainsi que les individus en migration dans des habitats plus boisés. Ces présence d’obstacles ou de proies potentielles est considérée comme probable par l’animal (transit = données sont complétées par la consultation de bases de données bibliographiques. déplacement d’amplitude indéterminée entre deux secteurs) ; b) lent et irrégulier : il indique un « transit passif », l’animal s’économise car le milieu traversé à cet instant précis ne requiert pas une collecte élevée d’informations ; c) rapide et régulier : il indique une action active de recherche de proies ou d’obstacles ;

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-- 27 -- Amphibiens détermination. Les captures s’effectuent au fur et à mesure des prospections, en privilégiant les habitats les plus favorables (prairies humides, berges boisées, grandes herbes, eau courante et stagnante). Au cours de leur cycle de vie, les Amphibiens utilisent trois types de milieux différents : une zone de reproduction, une zone d’estivage et une zone d’hivernage. C’est lors de la période de reproduction (mars à Orthoptères mai) qu’ils sont le plus visibles. L’inventaire de ce groupe est réalisé selon plusieurs méthodes : Habituellement, dans chaque secteur favorable, inclus dans les zones de prospection, il s’agit de : - identification à vue - Le jour, rechercher des contacts visuels par observation directe, capture au filet (suivi de relâcher) : adultes d’urodèles et d’anoures, larves, pontes. Les lieux pouvant servir de refuge en phase terrestre sont également - identification au chant inspectés (pierres, tôles, bois..). Mise en évidence des voies de migration par des observations visuelles - identification au détecteur ultrasonore nocturnes à la lampe le long d’itinéraires prédéfinis entre un site de ponte et des sites d’hivernage et de gagnage potentiels. L’identification à vue s’effectue par la capture d’individus en période favorable (août-septembre) et par la prise de photographies. Certains critères étant parfois difficiles à observer à l’œil nu, il est possible de collecter - La nuit, réaliser des écoutes d’anoures, et des observations visuelles directes (utilisation d’une lampe torche). l’individu pour l’observer sous loupe binoculaire. Un relevé d’espèces est effectué à chaque nouvel habitat Elles permettent de compléter ou confirmer les observations réalisées le jour, et assurent la vérification de la présent dans l’aire d’étude. Les milieux ouverts sont privilégiés. reproduction sur place des espèces contactées. L’identification au chant est réalisée en période diurne et nocturne, avec enregistrement si nécessaire. Concernant la cartographie des habitats terrestres des amphibiens, deux groupes d’espèces sont distingués. Pour les espèces s’éloignant peu de leur site de reproduction (Salamandre, tritons, petits crapauds) l’ensemble L’identification au détecteur ultrasonore est intéressante pour les espèces ayant un chant inaudible à l’oreille des habitats d’hivernage et d’estivage les plus susceptibles d’être fréquentés par les espèces dans un rayon humaine. Elle permet notamment de détecter les sauterelles ayant une activité nocturne. d’environ 200m est cartographié. Le rayon est augmenté à 1km pour les espèces ayant un grand pouvoir de dispersion (rainettes, grenouilles, grands crapauds). Bien qu’ils ne fassent pas partie de la famille des orthoptères, les Mantes et les Phasmes seront également recherchés. Tous font cependant partie du super-ordre des Orthoptéroïdes. Reptiles Coléoptères xylophages L’inventaire des reptiles est réalisé grâce à des observations directes des animaux, lors des prospections générales du site, diurnes et nocturnes, et à la recherche d’indices de présence (mues notamment). Une La recherche des coléoptères xylophages passe par la recherche d’imagos et par l’inspection des arbres âgés et attention plus particulière est accordée aux endroits les plus exposés au soleil et aux lieux permettant aux creux afin de détecter toute trace d’activité : reptiles de garder la chaleur tels que les planches de bois au sol, les tas de pierres etc. Les résultats sont complétés par des données bibliographiques éventuelles. - Repérage des arbres et qualification de leur aptitude d’hôte potentiel,

Lépidoptères rhopalocères - Repérage des traces d’activité potentielle sur l’arbre hôte (cavités, trous de sortie…),

L’inventaire des lépidoptères est réalisé par collecte des adultes et des larves. Leur capture est nécessaire grâce Inspection des détritus en pied d’arbre et recherche de téguments, crottes, et carcasses de coléoptères. à un filet à papillons puis l’identification se fait à vue ou sur la base de photographies en cas de doute sur l’identification. Les individus sont par la suite tous relâchés. Chaque habitat du site est prospecté, en accordant Ce groupe étant principalement crépusculaire, la recherche d’individus est également réalisée lors des plus d’importance aux habitats les plus favorables. Les larves (chenilles) sont également étudiées bien que leur prospections chiroptérologiques. découverte reste cependant assez difficile et aléatoire. Leur recherche peut être utile pour inventorier des lépidoptères qui se trouvent en faibles effectifs à l’état adulte, mais en nombre important au stade larvaire. II.1.5. Analyse patrimoniale Odonates II.1.5.1 Habitats naturels et semi-naturels L’inventaire des odonates (libellules et demoiselles) repose sur la collecte d’exuvies (dépouilles larvaires) par prospection de la végétation rivulaire et par la capture des adultes avec un filet à papillons. Les individus sont La bioévaluation permet d’estimer le niveau d’intérêt des habitats suivant divers critères, et de leur attribuer par la suite soit identifiés sur place, soit pris en photo pour identification ultérieure à l’aide de clés de ainsi un niveau d’enjeu écologique qui va permettre leur hiérarchisation. Les critères utilisés ici sont les suivants :

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-- 28 -- - appartenance à l’annexe I de la directive Habitats –Faune-Flore (directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai Fort – Espèce de l‘annexe II ou IV de la Directive Habitats ou espèce protégée au niveau national, régional ou 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages), départemental, ou espèce inscrite en liste rouge (espèce vulnérable –VU-) ou espèce rare dans la région/ le département - rareté de l’habitat au niveau national ou régional (à dire d’expert car il n’existe pas encore de document listant les habitats et leur statut à l’échelle nationale ou régionale) Moyen – Espèce inscrite en liste rouge (espèce quasi-menacée –NT-) ou assez rare dans la région/ le - rôle fonctionnel de l’habitat (corridor écologique, zone humide…) département, pouvant être déterminante ZNIEFF

- diversité structurale et spécifique de l’habitat (accueil d’une faune et d’une flore variées). Faible – Espèce peu commune à assez commune pouvant être déterminante ZNIEFF

Le niveau d’enjeu écologique des habitats de l’aire d’étude élargie est défini en utilisant la méthodologie suivante : II.1.5.3 Faune

3 Très fort – Habitat prioritaire de l’annexe I de la Directive Habitats ou habitat très rare ou très menacé en La bioévaluation permet d’estimer le niveau d’intérêt que présentent les espèces suivant des critères ou dans la région ou habitat d’intérêt fonctionnel très important. réglementaires mais également non réglementaires, afin de les hiérarchiser selon leur importance en terme Fort – Habitat de l’annexe I de la Directive Habitats ou habitat rare ou menacé en France ou dans la région ou habitat à intérêt fonctionnel fort. d’enjeu écologique. Moyen – Habitat peu commun au niveau national ou régional, habitat à bonne diversité structurale et spécifique ou jouant un ou plusieurs rôles significatifs dans la fonctionnalité écologique (corridor écologique, 7 critères sont pris en compte dans cette évaluation, dans l’ordre suivant : zone humide…). Faible – Habitat naturel assez commun à commun ayant une diversité végétale structurale et spécifique - L’inscription aux annexes II et IV de la Directive Habitats Faune Flore ou à l’annexe I de la Directive Oiseaux moyenne, avec éventuellement un rôle dans le fonctionnement écologique. - L’inscription aux arrêtés de protection au niveau national Ce niveau d’enjeu peut être augmenté ou diminué suivant l’état de conservation de l’habitat (état exceptionnel ou au contraire dégradation) et suivant l’importance de leur répartition au niveau régional. - L’inscription à une liste rouge nationale ou régionale

Les habitats naturels communs et peu diversifiés sont considérés comme sans enjeu écologique particulier, - La prise en compte des plans nationaux ou régionaux d’actions en faveur des espèces même s’ils peuvent jouer un rôle dans l’accueil de la biodiversité ordinaire. - Le niveau de rareté national pour les groupes ne disposant pas de liste rouge nationale

II.1.5.2 Flore - Le classement en espèce déterminante ZNIEFF au niveau régional

Les critères utilisés pour la bioévaluation des espèces végétales sont les suivants : - Le niveau de rareté régionale ou départementale (si disponible, issu de la bibliographie ou avis d’expert)

- appartenance à une des listes rouges des espèces menacées en France (1- UICN France, FCBN & MNHN, 2012. Le niveau d’enjeu écologique de chaque espèce animale de l’aire d’étude est défini en utilisant la méthodologie La Liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre Flore vasculaire de France métropolitaine : premiers suivante : résultats pour 1000 espèces, sous-espèces et variétés. 2- UICN France, FCBN & MNHN, SFO, 2010. Liste rouge des espèces menacées en France. Orchidées de France métropolitaine) Très fort – Espèces des annexes II ou IV prioritaires de la Directive Habitats Faune Flore ou espèces inscrites à la liste rouge de la faune menacée de France ou liste rouge nationale ou régionale (espèces en danger critique - rareté dans la région ou le département, d’extinction ou espèces en danger) ou espèces très rares au niveau local.

- espèce déterminante de ZNIEFF. Fort – Espèces des annexes II ou IV non prioritaires de la Directive Habitats Faune Flore ou espèces de l’annexe I de la Directive Oiseaux ou espèces inscrites à la liste rouge de la faune menacée de France ou liste régionale Le niveau d’enjeu écologique de chaque espèce végétale patrimoniale de l’aire d’étude élargie est défini en (espèces vulnérables) ou espèces rares au niveau local. utilisant la méthodologie suivante :

Très fort – Espèce prioritaire de l’annexe II de la Directive Habitats ou espèce inscrite dans une des listes rouges 4 UICN France, FCBN & MNHN (2012). La Liste rouge des espèces menacées en France – Chapitre Flore vasculaire de France des espèces menacées en France4 (espèces en danger critique – CR - ou en danger – EN ) ou espèce très rare métropolitaine : premiers résultats pour 1000 espèces, sous-espèces et variétés. Dossier électronique. dans la région/ le département UICN France, FCBN, MNHN, SFO (2010). Liste rouge des espèces menacées en France. Orchidées de France métropolitaine-

Paris, France, Dossier électronique. 3 Directive 92/43/CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages

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-- 29 -- Moyen – Espèces inscrites à la liste rouge de la faune menacée de France ou liste régionale (espèces quasi- Milieux secs menacées) ou espèces déterminantes ZNIEFF assez rares ou espèces bénéficiant d’un plan national d’actions ou d’un plan régional d’actions. Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonement sur calcaire Faible –Espèces protégées au niveau national ou espèces déterminantes ZNIEFF assez communes ou communes Pelouse sèche ou espèces assez rares ou sans statut mais présentant un enjeu local. Code Corine Biotope : 34.322 x 34.332 semi-naturelle et Code Natura 2000 : 6210 faciès Le niveau peut cependant être abaissé dans le cas où le statut de l’espèce au niveau local est considéré comme d’embuissonement assez commun à commun. Les statuts de chaque espèce sont présentés en annexe. sur calcaire

La localisation des données est mentionnée pour toutes les espèces patrimoniales. De plus, une description des espèces est réalisée pour celles possédant au minimum un enjeu moyen ou fort. Description générale Ces pelouses sèches s’installent sur des substrats calcaires et s’inscrivent au sein de paysages pelousaires calcicoles complexes associant pelouses pionnières,

ourlets, fourrés et pré-bois. L’ensemble de cette mosaïque est à prendre en II.2. Résultats compte dans le cadre de la directive Habitats (code 6210). Sur le site Devèze Grande, les pentes sont plutôt marquées. Les formations II.2.1. Description des habitats naturels observées représentent une mosaïque de formations semi-sèches et xérophiles. Espèces principales Brome dressé (Bromus erectus), Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), Coronille naine (Coronilla minima), Piloselle (Hieracium pilosella), Panicaut des Les relevés floristiques ayant permis la caractérisation des habitats naturels de l’aire d’étude sont présentés en champs (Eryngium campestre), Hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa), annexe. Filipendule vulgaire (Filipendula vulgaris)… La richesse floristique des habitats présents est très importante avec plusieurs Le site Devèze Grande est composé d’une surface importante de prairies mésophiles. Toutefois, il comprend espèces d’orchidées et de nombreuses stations de deux espèces végétales également des pelouses sèches semi-naturelles calcaires et des pelouses semi-arides ainsi que des fourrés remarquables : la Pulsatille rouge tardive (Pulsatilla rubra subsp. rubra var. médio-européens. Une friche est également présente au sud du site ainsi que des bosquets de feuillus. serotina) et le Séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis). Des sites d’orchidées remarquables ou présentant une richesse exceptionnelle en espèces n’ont Code Corine Code Natura Aire d’étude Habitats observés sur le site toutefois pas été observés au sein de l’aire d’étude (condition pour que l’habitat Biotopes 2000 soit considéré comme prioritaire). Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embuissonement sur Rapprochée - Elargie Localisation Sur une partie du site Devèze Grande au sud. calcaire : mosaïque de formations calcicoles subatlantiques semi-sèches et xérophiles 34.322 x 34.332 6210 Etat de conservation Moyen : absence d’entretien de cet habitat par pâturage extensif, densification Rapprochée et extension progressive des formations arbustives aux dépens des pelouses. Pelouses semi-arides médio-européennes dominées par le Brachypode 34.323 6210 Tendance d’évolution et -L’abandon des pratiques pastorales provoquant à terme, la reconstitution de Fourrés médio-européens sur sols fertiles 31.81 - Rapprochée menaces boisements. Rapprochée - Elargie Prairie de fauche mésophile / Prairie de fauche à Dactyle 38.2 - Enjeu écologique Fort Bosquet de feuillus 84.3 - Rapprochée - Elargie Chênaie blanche occidentale 41.71 - Elargie Haies 84.1 - Rapprochée - Elargie Cultures / Champs de luzerne 82 - Elargie Zones rudérales/Talus/Friches 87 - Rapprochée - Elargie

Les différents habitats naturels et semi-naturels de l’aire d’étude sont présentés dans les tableaux suivants.

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-- 30 -- Pelouses semi-arides médio-européennes Pelouse semi-aride médio-européenne dominée par Description générale Il s’agit de fourrés dominés par l’Aubépine (Crataegus monogyna), la Spirée dominées par le Brachypode le Brachypode d’Espagne (Spiraea hypericifolia obovata) et le Prunellier (Prunus spinosa). Ils traduisent un enfrichement progressif de la pelouse sèche. Toutefois, ils Code Corine Biotope : 34.323 participent à la mosaïque de milieux présentant un intérêt pour la faune. Code Natura 2000 : 6210 Espèces principales Aubépine (Crataegus monogyna), Spirée d’Espagne (Spiraea hypericifolia obovata), Prunellier (Prunus spinosa)

Localisation En bordure et en accompagnement des pelouses sèches calcicoles sur le site Devèze Grande. Etat de conservation Bon : aucun facteur de dégradation n’a été observé sur cet habitat. Tendance d’évolution et Les fruticées sont vouées à évoluer naturellement vers la chênaie. menaces

Description générale Il s’agit de formations hautes ou ourlets dominées par les Brachypodes du Enjeu écologique Faible groupe pinnatum et s’inscrivant dans un contexte de déprise agricole. En effet,

l’arrêt de la pression de pâturage facilite le développement d’espèces ayant un Formation herbacées et bocagères fort potentiel de propagation végétative. La présence de ces formations tant

qu’elles ne sont pas dominantes, participe à la mosaïque de milieux favorable à Prairies de fauche mésophiles et Prairies de fauche à Dactyle (38.2) une grande diversité biologique. Cet habitat est en conséquent intégré au sein du Il s’agit de prairies qui ont été plus ou moins ensemencées et paysage pelousaire calcicole complexe pris en compte dans le cadre de la fertilisées. La prairie présente au nord du site de Devèze Grande directive Habitats. est une prairie ensemencée à Dactyle aggloméré (Dactylis Espèces principales Brachypode penné (Brachypodium pinnatum), Vesce de Cracovie (Vicia cracca), glomerata) régulièrement fauchée. L’autre présente plus au sud, Cirse acaule (Cirsium acaule), Bugrane rampante (Ononis spinosa subsp. dispose d’une diversité végétale plus importante et apparaît maritima)… abandonnée car n’est plus fauchée. Ces prairies présentent un Localisation Ces formations ont été observées ponctuellement au sein du site Devèze Grande. faible intérêt floristique dans le sens où la diversité végétale y est faible. Elles sont essentiellement dominées par des Etat de conservation Moyen : colonisation progressive par des arbustes (Spirée d’Espagne, graminées comme le Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata), le Prunelliers…) Brome stérile (Bromus sterilis) et des légumineuses (Trèfle, Tendance d’évolution et -L’abandon des pratiques pastorales provoquant à terme, la reconstitution de Luzerne). Elles peuvent toutefois présenter un intérêt pour la menaces boisements. faune en tant que zone d’abri ou de repos. Prairie de fauche mésophile

Enjeu écologique Fort Enjeu écologique : Faible

Chênaie blanche occidentale (41.71)

Un boisement de feuillus est présent au sein de l’aire d’étude élargie du site Devèze Grande. Il s’agit d’une Fourrés médio-européens sur sols fertiles Chênaie blanche occidentale. La strate arborée est dominée par le Chêne pubescent (Quercus pubescens). Les strates buissonnante et herbacée sont constituées essentiellement d’espèces forestières : Aubépine monogyne Code Corine Biotope : 31.81 (Crataegus monogyna), Erable champêtre (Acer campestre), Viorne lantane (Viburnum lantana), Code Natura 2000 : / Fourrés médio- Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum), Primevère officinale (Primula veris)…etc. européens sur sols fertiles Enjeu écologique : Faible

Haies et Bosquets de feuillus (84.1 et 84.3) Des haies sont présentes sur le site Devèze Grande. Même si elles ne disposent pas d’une bonne fonctionnalité écologique (strates végétales peu développées, haies discontinues, peu larges), elles participent au paysage bocager qui associe haies, bosquets et prairies. Enjeu écologique : Faible Haie de feuillus discontinue sur Devèze Grande

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-- 31 -- Des bosquets ont également été observés. Ils sont essentiellement composés de Chênes pubescents (Quercus pubescens). La strate buissonnante et herbacée est composée d’un mélange d’espèces forestières : Noisetier (Corylus avellana), Troène commun (Ligustrum vulgare), Mercuriale vivace (Mercurialis perennis), Brachypode des bois (Brachypodium sylvaticum), et d’espèces présentes au sein du complexe pelousaire adjacent : Spirée d'Espagne (Spiraea hypericifolia), Groseillier des Alpes (Ribes alpinum), Brome dressé (Bromus erectus), Filipendule vulgaire (Filipendula vulgaris). Ces bosquets jouent un rôle important au sein du complexe pelousaire des Causses en participant à la diversité écologique du site.

Enjeu écologique : Faible

Zone rudérale/Talus/Friche (87) Il s’agit d’espaces remaniés, interstitiels sur des sols perturbés. Ils sont colonisés par de nombreuses plantes pionnières introduites ou nitrophiles (Molène Bouillon blanc, Vergerette du Canada, Grande Bardane…) mais également par des espèces présentes au sein du complexe pelousaire adjacent (Serpolet de l'Ouest, Gaillet à feuilles d'asperge, Hélianthème des Apennins…). Ils fournissent parfois des habitats qui peuvent être utilisés par des animaux d'espaces ouverts.

Enjeu écologique : Très faible

Zone en friche sur le site Devèze Grande

Cultures / Champs de luzerne (82) Des zones de cultures sont présentes au sein de l’aire d’étude élargie du site Devèze Grande. Elles ne présentent que peu d’intérêt écologique, si ce n’est pour la faune en tant que zone d’abri ou de repos.

Enjeu écologique : Très faible.

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-- 33 -- II.2.2. Description de la flore protégée Pulsatille rouge tardive (Pulsatilla rubra)

Au total, sept espèces végétales patrimoniales ont été recensées au sein de l’aire d’étude. Parmi ces espèces, C’est une espèce endémique du centre de la France. La variété serotina présente sur le site est quant à elle deux sont protégées. Une détient un enjeu écologique très fort puisque protégée au niveau national et inscrite endémique des Grands Causses. Elle est commune au sein des pelouses sèches calcaires et dolomitiques des au Livre Rouge de la Flore menacée de France. La seconde détient un niveau d’enjeu fort car elle est protégée Causses. C’est une espèce protégée au niveau régional en Midi-Pyrénées. en Midi-Pyrénées. Plusieurs stations ont été observées sur le site. Niveau Nom français Nom latin DH PN PR P12 LR DZ LRR Rareté d’enjeu écologique Senecio ruthenensis Mazuc & X Très fort Séneçon de Rodez x x x R Timb.-Lagr. EN Fort Pulsatilla rubra Delarbre subsp. Pulsatille rouge tardive rubra var. serotina (H.J. Coste) x x x C Aichele &Schwegler

DH : Directive Habitats - II : Annexe II – IV : Annexe IV PN : Protection Nationale – PR : Protection Régionale en Midi-Pyrénées – P12 : Protection en Aveyron LR : Liste rouge de la Flore menacée de France, EN : en danger Pulsatille rouge DZ : espèce déterminante ZNIEFF en Midi-Pyrénées sur le territoire Massif Central LRR : espèce inscrite sur la liste rouge régionale de Midi-Pyrénées sur le territoire Massif Central Rareté : statut de rareté des espèces au niveau des Causses d’après Bernard5, 2009. R = rare ; AR = assez rare ; AC = assez commun ; C = commun

Séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis) Importante station de Pulsatille rouge présente sur le site Devèze Grande Il s’agit d’une espèce endémique localisée au niveau du Causse Comtal en Aveyron comptant des centaines de pieds et de l’Aunis en Charente-Maritime (trois stations pour cette dernière localisation). C’est une espèce calcicole présente au niveau des pelouses sèches ou des lisières et clairières de chênaie pubescente. Elle est protégée au niveau national et inscrite sur le Liste Rouge de la Flore menacée de France. Un programme de conservation la concernant est en cours. Il a été mis en place en 2009 par le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées et l’O.N.C.F.S sous l’égide de la DREAL Midi-Pyrénées et de la DDT Aveyron.

Plusieurs stations ont été observées sur le site. Séneçon de Rodez

5 BERNARD, 2009. Petite Flore portative des Causses. Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest. Nouvelle série. Numéro spécial 32. 443 p.

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II.2.3. Description de la faune - Les espèces des milieux boisés et fourrés : le Chevreuil européen, l’Ecureuil roux, la Genette commune, la Martre des pins ; le Mulot à collier, le Mulot sylvestre. II.2.3.1 Les mammifères

Mammifères terrestres • Les espèces réglementaires

Les potentialités du milieu Parmi ces espèces, 3 sont protégées au niveau national d’après l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire national (Article 2 : Protection des individus et de La zone d’étude présente des milieux relativement favorables aux mammifères terrestres, en particulier les leurs habitats (de reproduction et de repos) : petits mammifères. La présence de pelouses sèches, boisements et de buissons offre un habitat propice à l’alimentation et au refuge. La présence de la ZA à proximité immédiate et l’absence de point d’eau constituent Nom vernaculaire Nom scientifique Présence Enjeu écologique* cependant des facteurs défavorables. De même, la présence de la route RD988 à l’ouest du site, au trafic élevé, peut constituer une barrière pour certaines espèces et présenter un risque accru de collisions. Ecureuil roux Sciurus vulgaris Potentielle Faible Genette commune Genetta genetta Potentielle Faible Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus Potentielle Faible *cf. annexes pour voir les statuts réglementaires de chaque espèce et le calcul de l’enjeu écologique

Fourrés et prairie, habitat favorable aux mammifères (E. MINOT - Atelier BKM, 2015) Martre des pins (à gauche) et Ecureuil roux (à droite) (source : www.iucnredlist.org)

Les espèces présentes Localisation des espèces protégées

24 espèces de mammifères terrestres peuvent être considérées comme potentiellement présentes dans la L’Ecureuil roux zone du projet d’après les données issues de la bibliographie (cf. partie « bibliographie et personnes L’espèce a été inventoriée dans l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM en 2011 et est signalée ressources ») : 4 espèces de moyens et grands mammifères, 8 espèces de petits mammifères et 12 espèces de dans la base de données en Ligne BazNat. Elle n’a cependant pas été inventoriée durant les prospections de micromammifères. 2015. Cette espèce est donc potentiellement présente au niveau de l’aire d’étude élargie.

Les prospections terrain effectuée par BKM ont permis de confirmer la présence de 6 de ces espèces dans l’aire La Genette commune d’étude, par reconnaissance d’indices de présence ou à vue (espèces soulignées). La Genette commune est signalée comme présente au niveau de la commune de La Loubière d’après la base de Ces espèces peuvent se répartir en trois cortèges distincts : données en ligne CARMEN. Aucun indice de présence n’a cependant été détecté par BKM lors des prospections terrain. Cette espèce est donc potentiellement présente au niveau de l’aire d’étude élargie. - Les espèces des milieux ouverts, bocages, prairies et cultures : la Belette d’Europe, le Blaireau européen, le Campagnol agreste, le Campagnol des champs, le Campagnol roussâtre, le Campagnol terrestre, la Crocidure Le Hérisson d’Europe musette, la Fouine, l’Hermine, le Hérisson d’Europe, le Lapin de garenne, le Lièvre d’Europe, le Loir gris, la Le Hérisson d’Europe est signalé dans les données bibliographiques de la LPO obtenues dans le cadre de l’étude Musaraigne carrelet, la Musaraigne couronnée, la Musaraigne pygmée, le Renard roux, la Souris grise, d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM en 2011. Elle est également signalée dans la base de données en Ligne BazNat. Elle n’a cependant pas été inventoriée durant les prospections de 2015. Cette espèce est donc potentiellement présente au niveau de l’aire d’étude élargie.

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Les espèces bénéficiant de plans d’actions • Chiroptères

Les plans nationaux d’actions sont des programmes visant à s’assurer du bon état de conservation de l’espèce ou des espèces menacées auxquelles ils s’intéressent, par la mise en œuvre d’actions visant les populations et Les potentialités du milieu leurs milieux. Ils ont également pour objectif de faciliter l’intégration de la protection de l’espèce dans les La zone d’étude présente des habitats favorables à ce groupe d’espèces. En effet, la présence de zones boisées politiques sectorielles. La déclinaison régionale de ces plans d’actions est pilotée par les DREAL, de façon à en périphérie constitue des habitats propices aux gîtes des espèces arboricoles, cependant l’absence de milieux appliquer localement les actions les plus pertinentes et adaptées à la région. 8 espèces (ou groupe d’espèces) aquatiques et humides (zones humides, mare, ruisseaux) principalement utilisés par ce groupe comme de mammifères bénéficient d’un plan national d’actions cependant aucune n’a été recensée dans l’aire territoire de chasse et d’abreuvement, rendent le milieu moins accueillant pour les espèces de ce groupe... Les d’étude concernée par le projet. habitats présents dans l’aire d’étude rapprochée sont moins favorables, les chiroptères étant généralement peu attirés par les milieux ouverts. Les lisières de bosquets peuvent cependant être utilisées comme corridors Fonctionnement écologique de déplacement au sein de la zone d’étude.

Les différents habitats présents dans l’aire d’étude sont favorables à l’accueil des mammifères terrestres pour qu’ils puissent y assurer l’ensemble de leurs besoins vitaux. L’aire d’étude élargie sert donc de zone de refuge, de reproduction et d’alimentation pour les espèces terrestres de ce groupe.

La présence de milieux plus isolés en périphérie du site est attrayante pour ce groupe mais l’absence de point d’eau lui est cependant défavorable.

Les haies et lisières de boisements constituent des corridors écologiques pour ces espèces. La RD988 peut en outre constituer une barrière écologique.

Bosquet et haie, habitats favorables aux chiroptères (A. JOUSSET – BKM, 2015) Les enjeux

La sensibilité de ces espèces à l’égard du projet concerne essentiellement le risque de destruction d’habitats Les espèces présentes favorables, l’augmentation du risque de collisions ainsi que le risque de dérangement lors des travaux. 8 espèces de chiroptères peuvent être considérées comme potentiellement présentes à proximité du projet d’après les données issues de la bibliographie (cf. partie « bibliographie et personnes ressources »). Les prospections terrain effectuées par BKM ont permis de confirmer la présence de 2 de ces espèces dans l’aire d’étude (espèces soulignées), par détection ultrasonores au niveau de 6 points d’écoute répartis dans l’aire d’étude (cf. carte). Les autres espèces issues de la bibliographie peuvent être cependant considérées comme potentiellement présentes dans l’aire d’étude. Ces écoutes ont par ailleurs permis de recenser 1 espèce supplémentaire non signalée dans les données bibliographiques, la Sérotine commune.

Au total, 9 espèces peuvent donc être considérées comme présentes dans l’aire d’étude élargie. En fonction de leurs affinités écologiques, trois cortèges peuvent être mis en évidence :

- celui des espèces des milieux anthropiques : Oreillard gris, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Sérotine commune ;

- celui des espèces des milieux arboricoles : Barbastelle d’Europe, Murin de Daubenton, Oreillard roux, Pipistrelle pygmée ;

- celui des espèces des milieux rupestres : Minioptère de Schreibers.

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Recherche de gîtes projet. Il s’agit de deux mines abritant notamment des Petits et Grands rhinolophes. Il est cependant peu probable que les espèces de ces sites fréquentent l’aire d’étude du projet. Les chauves-souris occupent 3 grands types de gîtes : les cavités arboricoles, les cavités souterraines et le bâti. Aucune donnée bibliographique ne mentionne la présence de gîtes au sein de la zone d’étude ou aux alentours - le bâti de celle-ci. Les chauves-souris peuvent utiliser des bâtis abandonnés ou non comme gîte. En effet, elles s’installent dans les - Les cavités arboricoles greniers obscurs, les granges ou hangars qu’elles peuvent coloniser grâce à de petites ouvertures. Toutes les espèces recensées hormis le Minioptère de Schreibers peuvent établir un gîte de mise bas dans des combles. Certaines chauves-souris utilisent les arbres comme gîte. Elles vont alors s’installer dans les cavités, les fissures, Ces espèces peuvent également utiliser ces cavités uniquement comme gîte de transit pour se reposer. En écorces décollées ou même des trous de pics. Toutes les espèces recensées ou potentielles, hormis le outre, seules la Pipistrelle commune et la Sérotine commune peuvent y hiberner. Minioptère de Schreibers, peuvent établir un gîte de mise bas dans une cavité arboricole. Ces espèces peuvent également utiliser ces cavités uniquement comme gîte de transit pour se reposer. En outre, toutes, hormis la Lors des prospections de terrains réalisées par BKM, la recherche de ce type de bâtis a été effectuée dans la Pipistrelle commune et le Minioptère de Schreibers peuvent y hiberner. zone d’étude. Cependant, les bâtis les plus proches se situent au niveau du lieu-dit « Lioujas », soit donc zone du projet. Il est cependant possible que des chauves-souris ayant des gîtes dans ces bâtiments fréquentent Une recherche de ces arbres favorables a été effectuée lors des prospections terrain réalisées par BKM en l’aire d’étude du projet pour s’alimenter. 2015, cependant, étant donné qu’il est difficile voire quasiment impossible de confirmer la présence d’individus occupant ces gîtes sans mettre en place de lourds moyens, le terme de « gîte arboricole » reste à l’état de potentialité. Aucun arbre présent dans les bosquets de l’aire d’étude rapprochée n’a été identifié comme Les espèces protégées étant favorable à l’accueil des espèces de ce groupe. Toutes ces espèces sont protégées au niveau national d’après l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des - Les cavités souterraines mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire national (Art. 2 – Protection des individus et des habitats et notamment des lieux de reproduction, désignés par arrêté préfectoral). Aucune cavité souterraine n’est recensée dans l’aire d’étude élargie d’après le BRGM, mais de nombreuses cavités se trouvent dans un périmètre plus ou moins éloigné de l’aire d’étude. Ces espèces sont par ailleurs protégées au niveau européen au titre de la directive 92/43/CEE concernant la protection des habitats naturels ainsi que des espèces de faune. Une d’entre elles est inscrite à l’annexe II (justifiant la désignation de sites Natura 2000) : la Barbastelle d’Europe, et toutes sont inscrites à l’annexe IV (protection de leurs habitats).

Les niveaux d’enjeu sont présentés dans le tableau suivant :

Nom vernaculaire Nom scientifique Présence Enjeu écologique* Zone du projet Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Potentielle Fort Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus Potentielle Fort Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus Potentielle Moyen Murin de Daubenton Myotis daubentonii Potentielle Moyen Oreillard gris Plecotus austriacus Potentielle Moyen

Oreillard roux Plecotus auritus Potentielle Moyen RODEZ Pipistrelle commune Pipistrelle commune Avérée Moyen

Pipistrelle de Kuhl Pipistrelle de Kuhl Avérée Moyen Sérotine commune Eptesicus serotinus Avérée Moyen *cf. annexes pour voir les statuts réglementaires de chaque espèce et le calcul de l’enjeu écologique

Cavités souterraines autour du secteur d’étude (BRGM, 2015)

D’après le plan de restauration des chiroptères en Midi-Pyrénées, 4 sites à chiroptères sont protégés en Aveyron. Les plus proches se situent sur la commune de , à 17 km au nord-ouest de l’aire d’étude du

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Localisation des espèces protégées moyenne et grande taille tels que diptères, coléoptères, hannetons, orthoptères, punaises… l’Oreillard gris est principalement menacé par les réaménagements des combles, les traitements chimiques des charpentes, la Le Minioptère de Schreibers est de taille moyenne et possède un front bombé caractéristique. Ses ailes sont prédation par les chats ou encore les collisions routières. longues et étroites. C’est une espèce strictement cavernicole (grottes naturelles, carrières, mines, caves, tunnels désaffectés…), intimement liée aux zones karstiques. Ses terrains de chasse sont très divers, pourvu L’Oreillard roux est une chauve-souris de taille moyenne, caractérisée par ses immenses oreilles qui lui valent qu’ils comportent un grand nombre d’insectes : agglomérations, boisements de feuillus ou encore zones son nom. Il fréquente essentiellement les milieux forestiers, les vallées alluviales mais aussi les parcs et jardins. industrielles ; et ils peuvent se situer jusqu’à 35 km du gîte. Le dérangement des colonies et la destruction des Son gîte hivernal est principalement cavernicole (mines, grottes, caves…) mais il peut également hiberner dans cavités semblent constituer les principales menaces pour la survie de cette espèce, qui dépend par ailleurs des arbres si le tronc est suffisamment épais. Ses gîtes de mise-bas sont arboricoles mais également dans les quasi-exclusivement des populations de lépidoptères nocturnes. charpentes des bâtiments. Les principales menaces pesant sur cette espèce sont une mauvaise gestion forestière supprimant les arbres morts ou sénescents, le trafic routier et la prédation par le chat. Cette espèce est recensée dans la base de données du CEN Midi-Pyrénées sur la commune de la Loubière. Ces cinq espèces ont été inventoriées en 2011 à proximité du site dans le cadre de l’étude d’aménagement de la La Pipistrelle pygmée est la plus petite des chauves-souris d’Europe. Elle affectionne les zones boisées qui RN88 réalisée par BKM. Elles n’ont en revanche pas été détectées en 2015 lors des prospections réalisées par jouxtent les grandes rivières, les lacs ou les étangs. Une partie importante des populations est soupçonnée BKM. Ces espèces fréquentent donc potentiellement le site d’étude. d’utiliser les cavités arboricoles pour hiberner. Les gîtes estivaux se trouvent généralement proches des milieux boisés, surtout des ripisylves. Néanmoins c’est aussi une espèce anthropophile. Son territoire de chasse La Pipistrelle commune s’installe dans tous les milieux et c’est l’une des dernières chauves-souris à survivre au correspond à des milieux boisés, toujours à proximité de l’eau justifiant son régime alimentaire se composant cœur des capitales européennes. Elle gîte dans les habitations (combles, faux-plafonds dans les pavillons, joints essentiellement de diptères aquatiques. La destruction des haies et l’arasement des ripisylves sont les de dilatation, rebord de fenêtres) et dans les cavités des arbres. Elle se nourrit de micro-lépidoptères et de principales menaces pesant sur cette espèce. diptères et chasse principalement dans les zones humides (rivières, étangs, lacs). C’est une espèce sédentaire, qui s’éloigne rarement de son domaine vital. Elle est largement répandue en France et est commune dans toute La Barbastelle d’Europe ne peut être confondue avec aucune autre chauve-souris en Europe occidentale de par l’Europe. Plusieurs facteurs menacent la Pipistrelle commune, notamment les éoliennes, qui ont une incidence ses grandes oreilles presque carrées et sa face plate noir anthracite. Elle fréquente les milieux forestiers assez localement forte, également les collisions routières, la prédation par les chats domestiques et les vagues de ouverts et les bocages. Ses gîtes estivaux sont localisés principalement en forêt et tout particulièrement sous froid. les écorces de chênes morts. Elle fréquente également les bâtiments, le plus souvent agricoles mais toujours contre du bois. En hiver, elle hiberne dans des caves voutées, des souterrains… Son régime alimentaire est l’un La Pipistrelle commune a été recensée à plusieurs reprises dans l’aire d’étude. En effet, elle a été contactée en des plus spécialisés des chauves-souris d’Europe. Elle s’alimente en effet quasi exclusivement de petits ou de juin et juillet au niveau des points d’écoute 1, 2, 5 et 6, parfois en chasse active. Elle a également été inventoriée micro-lépidoptères. Les principales menaces pensant sur cette espèce sont l’élimination des arbres morts ou en 2011 à proximité du site dans le cadre de l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM. sénescents, l’éclaircissement des sous-bois, l’hyperspécialisation de son régime alimentaire, les collisions routières et la prédation par les chats et la chouette effraie. La Pipistrelle de Kuhl est considérée comme l’une des chauves-souris les plus anthropophiles du continent. Elle est commune en milieu urbain et près des plans d'eau. Elle hiberne dans tout type de bâtiment en s’insinuant Le Murin de Daubenton est une espèce forestière rarement éloignée des zones humides. Son gîte hivernal est dans les anfractuosités des murs, les disjointements autour des huisseries et affectionne les grands édifices situé dans des caves, grottes, carrières, mines et tout autre gîte souterrain de petite ou grande dimension. Le comme les églises. Les gîtes estivaux sont également situés dans des bâtiments, derrière les charpentes, volets, gîte d’été est situé dans les cavités arboricoles de feuillus. Il chasse principalement au-dessus des eaux calmes, entre les poutres… Cette espèce est menacée par la perturbation des gîtes de mise-bas par l’Homme, par les les milieux boisés riverains, les lisières et les allées de sous-bois. Il se nourrit principalement de chironomes, collisions automobiles, par les prédateurs tels que chats et la Chouette effraie et par les vagues de froid nématocères et diptères typiques des eaux calmes. Il est considéré comme une espèce sédentaire et ses rigoureux. déplacements entre ses gîtes d’été et d’hiver n’excèdent pas 50 km. Cette espèce est menacée par la gestion et l’exploitation des ponts sans prise en compte de l’espèce, par l’assèchement des zones humides au La Pipistrelle de Kuhl est l’espèce qui a été la plus recensée dans l’aire d’étude. En effet, elle a été contactée en profit de l’irrigation, par les collisions routières, la prédation par les chats et les rapaces nocturnes et par la juin et juillet au niveau des points d’écoute 1, 2, 4, 5 et 6, parfois en chasse active. Elle a également été mauvaise gestion forestière qui ne tient pas compte des vieux arbres à large cavité. inventoriée en 2011 à proximité du site dans le cadre de l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM.

L’Oreillard gris est commun dans les milieux agricoles traditionnels, les villages mais aussi dans les zones La Sérotine commune est une grande chauve-souris robuste à forte mâchoire. C’est une espèce anthropophile urbanisées riches en espaces verts. C’est une espèce anthropophile dont les gîtes estivaux sont essentiellement qui gîte l’été dans les toitures, les joints de dilatation et dans les disjointements de construction. Elle hiberne situés dans les combles des bâtiments. Il peut utiliser le même gîte en hiver et utilise également fréquemment dans les bâtiments (greniers, caves) ou en milieu souterrain, bien que ceci soit beaucoup plus rare. Son régime les fissures de falaises. Cette espèce chasse principalement dans les milieux ouverts et ne pénètre que alimentaire est constitué de coléoptères, lépidoptères, diptères, hyménoptères et trichoptères. C’est une rarement dans les massifs de feuillus. C’est un spécialiste des petites proies volantes et des insectes de espèce sédentaire dont le déplacement entre les sites d’hivernage et d’estivage est de l’ordre de 50km. Les populations européennes semblent stables. Les menaces pesant sur cette espèce sont la rénovation de

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bâtiments, l’expulsion voire l’élimination de colonies par les humains, la rage, les collisions automobiles et la Routes de vol prédation par les chats domestiques, rapaces, couleuvre d’Esculape. Les chiroptères présents sur le site suivent les corridors écologiques naturels existants. Ainsi, les principales routes de vol sont les lisières et haies. Une Sérotine commune a été contactée au niveau du point d’écoute n° 4 le 21 juillet 2015 par BKM en transit actif6. Les enjeux

Les espèces bénéficiant de plans d’actions Les enjeux liés au projet sont principalement le risque de destruction d’habitat d’alimentation et de repos. Toutes les espèces de chauves-souris bénéficient d’un plan national de restauration. Ce plan est décliné au niveau régional en Midi-Pyrénées (2008-2012).

Les enjeux du Plan régional d’actions des chiroptères de MIdi-Pyrénées : 2008-2012 La synthèse des données concernant les espèces de mammifères protégés est cartographiée page suivante. Les enjeux sont déclinés en actions prioritaires :

- Concevoir des solutions à long terme pour la conservation des chiroptères - Répondre aux obligations européennes et internationales de conservation des chiroptères - Protéger un réseau de gîtes favorables aux chiroptères - Préserver les terrains de chasse et les corridors de déplacement des chiroptères - Réduire les facteurs de mortalité directe des chiroptères - Soutenir le fonctionnement des réseaux de conservation des chiroptères - Améliorer la connaissance des populations d’espèces - Centraliser, partager et diffuser les connaissances existantes - Encourager la participation active à la conservation des chiroptères.

Fonctionnement écologique

Gîtes Aucun gîte n’a été recensé dans l’aire d’étude rapprochée et dans l’aire d’étude élargie.

Territoires de chasse Les chauves-souris chassent dans les milieux les plus abondants en insectes. Par conséquent, les bosquets, haies et lisières de l’aire d’étude sont favorables pour la chasse. Certains individus détectés étaient en chasse active. Les vastes milieux ouverts sont généralement peu fréquentés par les chauves-souris.

6 Transit actif = la présence d’obstacles ou de proies potentielles est considérée comme probable par l’animal (cf. partie méthodologie)

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II.2.3.2 Les oiseaux Les espèces réglementaires

Toutes ces espèces hormis la Grive litorne et la Grive mauvis sont protégées au niveau national d’après l’arrêté o Les oiseaux hivernants et migrateurs du 29 octobre 2009 fixant la liste des espèces d’oiseaux protégées sur l'ensemble du territoire national : Art. 3 – Protection des individus et des habitats de repos, perturbation des individus interdite pour autant Les potentialités du milieu qu’elle remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée. Lors de la période hivernale, les individus nichant plus au nord de l’Europe migrent vers le sud et cohabitent 3 de ces espèces sont protégées au niveau européen au titre de la directive 2009/147/CE dite « Directive alors avec les espèces sédentaires. L’aire d’étude élargie peut donc constituer une zone d’accueil pour les Oiseaux ». Elles sont inscrites à l’annexe I présentant les espèces protégées nécessitant la mise en place de espèces typiquement hivernantes qui y trouveront repos et alimentation nécessaires avant de migrer vers le Zones de Protection Spéciales (ZPS). Il s’agit de : Faucon crécerellette, Faucon émerillon, Faucon kobez. nord pour se reproduire. Elle peut également accueillir lors des périodes migratoires de printemps et d’automne des espèces qui feront alors des haltes migratoires plus ou moins longues selon les espèces. Parmi ces espèces, quatre présentent un enjeu écologique, les autres étant considérées comme communes à très communes dans la région :

Nom vernaculaire Nom scientifique Présence Enjeu écologique*

Faucon crécerellette Falco naumanni (Fleischer, 1818) Potentielle Fort Faucon émerillon Falco columbarius (Linné, 1758) Potentielle Fort Faucon kobez Falco vespertinus (Linné, 1766) Potentielle Fort Grand corbeau Corvus corax (Linné, 1758) Certaine Faible *cf. annexes pour voir les statuts réglementaires de chaque espèce et le calcul de l’enjeu écologique

Milieux ouverts de l’aire d’étude élargie, habitats favorables à l’accueil des oiseaux en hivernage (A. JOUSSET – BKM, 2016)

Les espèces présentes

Seules sont traitées dans cette partie les espèces typiquement hivernantes ou migratrices. Les espèces sédentaires sont abordées dans la partie « oiseaux nicheurs ».

14 espèces d’oiseaux typiquement hivernantes ou migratrices peuvent être considérées comme présentes ou Grive mauvis (à gauche) et faucon émerillon (à droite) (source : oiseaux.net) potentiellement présentes dans l’aire d’étude élargie d’après la prospection hivernale réalise par BKM et les données issues de la bibliographie (cf. partie « bibliographie et personnes ressources »). Localisation des espèces patrimoniales

Ces espèces peuvent se répartir en plusieurs cortèges : Faucon crécerellette - Les espèces des milieux boisés : Gobemouche noir, Grive litorne, Pinson du Nord, Pouillot fitis ; Ce rapace se reproduit au Portugal, en Espagne et dans 3 départements français : les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, et l’Aude. Depuis quelques années, des dortoirs post-nuptiaux ont été découverts en Lozère, - Les espèces des milieux ouverts (cultures et pelouses) : Bergeronnette printanière, Faucon crécerellette, Aveyron, Tarn, Ardèche.. Dans ce contexte, un dortoir de 27 Faucons crécerellettes a été découvert en août Faucon kobez, Grand corbeau, Moineau friquet, Pipit farlouse, Tarier des prés ; 2006 sur un pylône électrique au sud de Sébazac. Cette espèce fréquente donc potentiellement le site du projet en migration. - Les espèces des milieux bocagers et haies : Faucon émerillon, Grive mauvis, Tarin des aulnes

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Faucon émerillon o Les oiseaux nicheurs Ce petit rapace se reproduisant en Europe du Nord est présent en France en période hivernale et lors des migrations. C’est dans ce contexte qu’une femelle a été observée en chasse sur ce secteur en avril 2011. Il s’agit Les potentialités du milieu d’une espèce hivernante et migratrice peu commune en Aveyron. Cette espèce fréquente donc le site du projet potentiellement en migration. Les pelouses sèches du site s’inscrivent dans un contexte agricole plus ou moins extensif. Elles sont intégrées au sein de paysages pelousaires calcicoles complexes associant pelouses pionnières, ourlets, fourrés et pré-bois. Faucon kobez Ces milieux secs offrent des biotopes particuliers à certaines espèces d’oiseaux appréciant ces milieux ainsi qu’à Ce faucon se reproduit dans les pays de l’Europe de l’Est et il est observé en France lors de ses migrations. C’est de nombreux rapaces pouvant s’alimenter dans ces habitats riches en insectes. L’aire d’étude offre également dans ce contexte qu’un mâle est présent en halte migratoire pendant une semaine au printemps 2010 sur le d’autres habitats favorables : prairies, cultures, haies, bosquets… . Cependant, la présence de la ZA à proximité causse de Lioujas. Il s’agit d’un migrateur rare en Aveyron. Cette espèce fréquente donc le site du projet peut être une source de perturbation pour certaines espèces sensibles. potentiellement en migration.

Grand corbeau Plusieurs individus ont été observés en vol ou stationnant dans l’aire d’étude lors de la prospection hivernale réalisée par BKM en février 2016. Ces regroupements en hiver ont souvent lieu près de sources de nourriture attractives et concernent essentiellement des immatures issus de populations du Massif central. Des couples locaux, généralement sédentaires, peuvent se joindre à ces groupes. (Source : Atlas des oiseaux nicheurs de

Midi-Pyrénées).

Les espèces bénéficiant de plans d’actions

Prairie et pelouse sèche, habitats favorables à l’accueil des oiseaux nicheurs Plan national d’actions du Faucon crécerellette en France (2010-2014) (E. MINOT – BKM, 2015)

- Objectif I : Etudier la dynamique des populations - Objectif II : Favoriser la croissance des populations existantes Les espèces contactées Objectifs - Objectif III : Favoriser l’installation de nouvelles populations - Objectif IV : Favoriser la conservation en migration et en hivernage 68 espèces d’oiseaux peuvent être considérées comme potentiellement présentes dans l’aire d’étude élargie - Objectif V : Sensibiliser et informer d’après les données issues de la bibliographie (cf. partie « bibliographie et personnes ressources »).

Les prospections terrain effectuée par BKM en 2015 et 2016 ont permis de confirmer la présence de 39 de ces Fonctionnement écologique espèces dans l’aire d’étude (espèces soulignées). Les autres espèces issues de la bibliographie peuvent être L’aire d’étude présente des habitats peu diversifiés et essentiellement urbanisés ou cultivés. L’absence de cependant considérées comme potentiellement présentes dans l’aire d’étude. En outre, les prospections ont points d’eau appauvrit d’autant plus l’attrait de ce site pour ce groupe. Cependant, des espèces peuvent s’y permis de recenser 1 espèce supplémentaire non signalée dans les données bibliographiques. arrêter en halte migratoire ou hiverner dans cette zone. La présence d’urbanisation à proximité diminue les Au total, 70 espèces peuvent donc être considérées comme présentes dans l’aire d’étude élargie. En fonction potentialités d’hivernage ou d’halte migratoire de certaines espèces sensibles au dérangement. de leurs affinités écologiques, plusieurs cortèges peuvent être mis en évidence :

Les enjeux - Les espèces des milieux bocagers et haies : Bergeronnette grise, Bruant jaune, Bruant zizi, Busard Saint- Martin, Chardonneret élégant, Chevêche d'Athéna, Corneille noire, Effraie des clochers, Epervier d'Europe, Les enjeux liés au projet sont le risque de destruction d’habitat de repos. Faucon crécerelle, Fauvette grisette, Fauvette orphée, Geai des chênes, Grive musicienne, Huppe fasciée, Hypolaïs polyglotte, Linotte mélodieuse, Merle noir, Mésange à longue queue, Milan noir, Milan royal, Moineau

domestique, Pic vert, Pie-grièche écorcheur, Pigeon ramier, Pouillot véloce, Rossignol philomèle, Rougegorge familier, Serin cini, Sittelle torchepot, Torcol fourmilier,

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- Les espèces des milieux boisés : Accenteur mouchet, Aiglé botté, Bondrée apivore, Buse variable, Chouette Aigle botté Aquila pennata (Gmelin, 1788) Potentielle Moyen hulotte, Coucou gris, Fauvette à tête noire, Gobemouche gris, Grive draine ,Grosbec casse-noyaux, Hibou Alouette lulu Lullula arborea (Linné, 1758) Avérée Moyen moyen-duc, Mésange bleue, Mésange charbonnière, Mésange nonnette, Pic épeiche, Pic épeichette, Pinson Bondrée apivore Pernis apivorus (Linné, 1758) Potentielle Moyen des arbres, Pouillot de Bonelli, Roitelet à triple bandeau, Troglodyte mignon, Verdier d'Europe ; Bruant jaune Emberiza citrinella (Linné, 1758) Potentielle Moyen Chardonneret élégant Carduelis carduelis (Linné, 1758) Avérée Moyen - Les espèces des pelouses : Alouette des champs, Alouette lulu, Grand-duc d'Europe, Œdicnème criard , Pipit Chevêche d'Athéna Athene noctua (Scopoli, 1769) Avérée Moyen rousseline, Traquet motteux ; Epervier d'Europe Accipiter nisus (Linné, 1758) Potentielle Moyen Gobemouche gris Muscicapa striata (Pallas, 1764) Potentielle Moyen - Les espèces des milieux cultivés : Busard cendré, Etourneau sansonnet, Perdrix grise, Tarier pâtre ; Linotte mélodieuse Carduelis cannabina (Linné, 1758) Avérée Moyen Milan noir Milvus migrans (Boddaert, 1783) Avérée Moyen - Les espèces des milieux urbains : Choucas des tours, Faucon pèlerin, Grand Corbeau, Hirondelle rustique, Pic épeichette Dendrocopos minor (Linné, 1758) Potentielle Moyen Tourterelle turque, Pie bavarde, Rougequeue à front blanc, Rougequeue noir ; Serin cini Serinus serinus (Linné, 1766) Potentielle Moyen Torcol fourmilier Jynx torquilla (Linné, 1758) Avérée Moyen Traquet motteux Oenanthe oenanthe (Linné, 1758) Avérée Moyen Les espèces réglementaires Verdier d'Europe Carduelis chloris (Linné, 1758) Avérée Moyen Alouette des champs Alauda arvensis (Linné, 1758) Avérée Faible Parmi ces espèces, 59 sont protégées au niveau national d’après l’arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des Faucon crécerelle Falco tinnunculus (Linné, 1758) Avérée Faible espèces d’oiseaux protégées sur l'ensemble du territoire national : Fauvette grisette Sylvia communis (Latham, 1787) Potentielle Faible Grand corbeau Corvus corax (Linné, 1758) Potentielle Faible Art. 3 – Protection des individus et des habitats de repos, perturbation des individus interdite pour autant Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes (Linné, 1758) Potentielle Faible qu’elle remette en cause le bon accomplissement des cycles biologiques de l'espèce considérée. Hibou moyen-duc Asio otus (Linné, 1758) Potentielle Faible 8 d’entre elles sont par ailleurs particulièrement remarquables au regard des critères de conservation des Hirondelle rustique Hirundo rustica (Linné, 1758) Avérée Faible espèces : l’Aigle botté, le Busard cendré, le Gobemouche gris, le Milan royal, la Linotte mélodieuse, classés Huppe fasciée Upupa epops (Linné, 1758) Avérée Faible comme espèce « Vulnérables » sur la liste rouge nationale des oiseaux nicheurs ; l’Œdicnème criard, le Torcol Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus (Linné, 1758) Avérée Faible fourmilier, le Traquet motteux, le Bruant jaune, la Fauvette grisette, classés comme espèces « quasi-menacés ». Tarier pâtre Saxicola torquatus (Linné, 1758) Avérée Faible *cf. annexes pour voir les statuts réglementaires de chaque espèce et le calcul de l’enjeu écologique En outre, 12 de ces espèces sont également protégées au niveau européen au titre de la directive 2009/147/CE dite « Directive Oiseaux ». Elles sont inscrites à l’annexe I présentant les espèces protégées nécessitant la mise en place de Zones de Protection Spéciales (ZPS). Il s’agit de : Busard cendré, Busard Saint-Martin, Faucon pèlerin, Grand-duc d'Europe, Milan royal, Œdicnème criard, Pie-grièche écorcheur, Pipit rousseline, Alouette lulu, Bondrée apivore, Epervier d'Europe, Milan noir.

Les espèces protégées présentant un intérêt patrimonial (au nombre de 34) sont rassemblées dans le tableau suivant : Traquet motteux (à gauche) et Œdicnème criard (à droite) (source : oiseaux.net)

Nom vernaculaire Nom scientifique Présence Enjeu écologique*

Busard cendré Circus pygargus (Linné, 1758) Potentielle Fort Localisation des espèces protégées à présence avérée Busard Saint-Martin Circus cyaneus (Linné, 1758) Potentielle Fort Faucon pèlerin Falco peregrinus (Tunstall, 1771) Potentielle Fort L’Œdicnème criard est un limicole au plumage brun clair strié de noir sur le dos. C’est principalement une Fauvette orphée Sylvia hortensis (Gmelin, 1789) Potentielle Fort espèce des milieux chauds et secs, fréquentant les terrains calcaires caillouteux ensoleillés occupés par des Grand-duc d'Europe Bubo bubo (Linné, 1758) Potentielle Fort landes, des prairies sèches, des cultures basses ou des friches. Il niche au sol en terrain dégagé afin de repérer Milan royal Milvus milvus (Linné, 1758) Potentielle Fort les prédateurs. Son régime alimentaire est constitué d’insectes terrestres et de larves notamment de Oedicnème criard Burhinus oedicnemus (Linné, 1758) Avérée Fort sauterelles, criquets, mouches, chenilles… Sa population nicheuse nationale est estimée entre 7 000 et 10 000 Pie-grièche écorcheur Lanius collurio (Linné, 1758) Potentielle Fort Pipit rousseline Anthus campestris (Linné, 1758) Potentielle Fort couples dans les années 2000. Son aire de répartition et ses effectifs hivernaux ont subi une forte réduction ces

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dernières années suite aux modifications des pratiques agricoles (mise en irrigation, diminution du pâturage) marquée de ces effectifs depuis la fin des années 1980. Cette diminution est due aux modifications des ainsi que la chasse et les dérangements. paysages liées à l’évolution des techniques agricoles et aux changements climatiques en cours.

Des individus ont été observés à chaque visite sur le site, suggérant une nidification d’un couple. 3 individus ont La Linotte mélodieuse a été observée par BKM à de nombreuses reprises sur l’ensemble de l’aire d’étude élargie été observés en même temps sur le site le 9 avril 2015 par BKM. La plupart du temps lors des autres visites, seuls d’avril à juillet 2015. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie. 2 individus étaient présents. Des individus ont également été observés survolant le site. Deux zones ont principalement été occupées par cette espèce, la pelouse sèche située au nord de la friche présente dans l’aire Le Milan noir occupe les boisements, à proximité de zones humides (cours d’eau, marais, lacs). Il installe son d’étude rapprochée ainsi que le nord-ouest du champ de Luzerne. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire nid dans de grands arbres près des étangs et des cours d’eau où il trouve l’essentiel de son alimentation. En d’étude élargie. effet, 75 à 90% de son régime alimentaire est constitué de poissons malades ou morts flottants à la surface de l’eau. Il fréquente également régulièrement les décharges et les dépôts d’ordures. C’est un migrateur qui arrive L’Alouette lulu est un passereau qui occupe les boisements clairs avec secteurs sablonneux ou pierreux et se dans nos régions en mars et y reste jusqu’à septembre. Nicheur peu commun, la population nicheuse est plaît également dans les coupes et les landes à bruyères. Elle niche au sol, à l’abri d’une plante ou d’un jeune estimée entre 20 000 et 25 000 couples au milieu des années 2000. Les principales menaces qui pèsent sur arbuste. Elle se nourrit principalement d’insectes et d’araignées en période de reproduction, et de graines et cette espèce sont la modification des pratiques agro-pastorales, l’électrocution sur les lignes électriques et les semences lors de la période hivernale. C’est une espèce sédentaire, potentiellement nicheuse sur le site collisions routières. d’étude. Cette espèce est principalement menacée par la modification de son habitat due notamment à l’agriculture intensive et au reboisement. L’espèce a été observée survolant le site le 9 avril 2015 et les 9 et 10 juin 2015. Cette espèce est non nicheuse dans l’aire d’étude élargie, qu’elle utilise comme territoire de chasse. L’Alouette lulu a été entendue par BKM à plusieurs reprises en avril et mai 2015, principalement sur la partie est de l’aire d’étude élargie au niveau des prairies de fauches et du champ de luzerne. Un individu a également été Le Torcol fourmilier est un picidé au dos piqueté de brun et de gris. Migrateur, il occupe les régions cultivées entendu le 7 octobre 2015 en vol stationnaire au-dessus du champ de luzerne. Cette espèce est nicheuse avec vergers, prés, bois clairs entrecoupés de champs, bosquets de feuillus. Il ne fore pas sa loge contrairement probable dans l’aire d’étude élargie. à d’autres pics, il occupe plutôt des cavités d’arbres ou des nichoirs. Il se nourrit essentiellement de fourmis.sa population nationale est estimée entre 10 000 et 20 000 couples dans les années 2000. Sa population a Le Chardonneret élégant est un passereau gracieux au plumage bariolé. Le Chardonneret élégant occupe les tendance à diminuer, elle est en effet décimée lors de son hivernage en Afrique. vergers, jardins, parcs, régions cultivées et limites de villes avec des arbres fruitiers. Il recherche les chardons en automne et en hiver dans les friches et au bord des routes. Le chardonneret se nourrit de graines de Un Torcol fourmilier a été entendu à plusieurs reprises le 13 mai 2015 au niveau du bosquet de feuillus présent composées et autres plantes (chardon, artichaut, salade...), de semences et éventuellement d'insectes. dans l’aire d’étude rapprochée. il a de nouveau été entendu le 9 juin au même endroit. Cette espèce est nicheuse Sédentaire ou migrateur partiel en France. Les chardonnerets se dirigent vers le sud de la France et vers possible dans l’aire d’étude élargie. l'Espagne en hiver. Le Traquet motteux est un passereau fréquentant les milieux ouverts et pierreux avec des zones herbeuses, L’espèce a été observée à plusieurs reprises sur le site en groupe plus ou moins importants au cours des friches, jachères ensoleillées, champs sablonneux… Il niche dans des endroits très éclectiques : tas de cailloux, différentes prospections réalisées par BKM, notamment en avril et en mai au niveau des IPA 4 et 5. L’espèce est crevasse de muret bordant les routes, trou dans la terre ou entre les racines d’arbustes. Son régime alimentaire donc nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie et rapprochée. est constitué principalement d’invertébrés : petits escargots, mille-pattes, chenilles, coléoptères, mouches, sauterelles, grillons et araignées. Il peut également manger des baies et des graines. Sa population nicheuse La Chevêche d’Athéna est une petite chouette mesurant moins de 30 cm de hauteur. Elle fréquente les régions nationale est estimée entre 15 000 et 30 000 couples dans les années 2000. Depuis le 19è siècle, toutes les ouvertes avec champs, les prairies pâturées, bosquets, bocage avec haies et murets. C’est une espèce populations de plaine ont subi un déclin catastrophique et nombre de noyaux de peuplement sont au bord de partiellement diurne qui se nourrit d’insectes, de petits oiseaux, de batraciens et de reptiles. Fidèle à son nid l’extinction ou déjà éteints. Malgré une stabilité des populations lors des années 70, la baisse semble reprendre chaque année, il peut être situé sur le sol dans un terrier, dans un trou dans un arbre, dans la roche ou dans un depuis les années 90. Les causes sont multiples : modifications des pratiques culturales, urbanisation bâtiment. Les populations de cette espèce sont relativement stables, après avoir longtemps déclinées à cause croissante, fluctuation des populations de lapins (dont les anciens terriers sont utilisés par l’espèce)… de l’usage de pesticides. Des individus ont été observés à chaque visite sur le site, suggérant une nidification d’un couple. Deux zones ont Un individu a été entendu le 12 mai 2015 par BKM au niveau de la ZA lors d’une sortie nocturne. Cette espèce principalement été occupées par cette espèce, la zone nouvellement aménagée à l’ouest de l’aire d’étude est nicheuse possible dans l’aire d’étude élargie. rapprochée, et la pelouse sèche située au sud de l’aire d’étude rapprochée. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie. La Linotte mélodieuse occupe les milieux semi-ouverts, steppe ou lande buissonnante. Elle installe son nid dans un arbuste à moins d’un mètre cinquante de hauteur. Son régime alimentaire est constitu essentiellement de Le Verdier d’Europe est un oiseau trapu avec un corps rondelet. Le verdier vit aux lisières des forêts, dans les graines mais elle peut parfois consommer des insectes en été. La population nicheuse a connu une baisse très broussailles, les taillis, les grandes haies, les parcs et les jardins. Cette espèce est résidente dans son habitat,

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mais les populations nordiques peuvent migrer vers le sud en hiver, et se disperser dans des habitats variés. Le Des individus ont été observés par BKM lors de la session IPA d’avril 2015 au niveau des IPA 2 et 6. Un individu nid du verdier peut être situé en divers endroits, tels que les petits arbres, le lierre grimpant le long d'un mur a également été observé sur le site en juillet. L’espèce est donc nicheuse possible dans l’aire d’étude élargie. ou les arbustes toujours verts dans les parcs et les jardins. Le nid est souvent dans une fourche ou très près du tronc. Le verdier se nourrit principalement de graines variées, d'insectes, de petits fruits et de baies. Les Par ailleurs, toutes ces espèces ont également été observées par BKM lors des inventaires de 2011 dans le populations de verdiers ont décliné dans les zones agricoles, à cause des changements dans les méthodes cadre de l’aménagement de la RN88. Elles sont également mentionnées dans les données bibliographiques d'agriculture. Cependant, cette espèce s'est adaptée et fréquente les mangeoires dans les jardins en hiver, mais issues de la LPO. un nombre croissant d'échec de nidification a été observé ces 20 dernières années.

Des individus ont été observés à chaque visite sur le site, suggérant une nidification d’un couple. 3 individus ont Espèces protégées à présence potentielle été observés en même temps sur le site le 9 avril 2015 par BKM. La plupart du temps lors des autres visites, seuls Ces espèces n’ont pas été observées lors des prospections réalisées par BKM en 2015, elles sont cependant 2 individus étaient présents. Des individus ont également été observés survolant le site. Deux zones ont mentionnées dans les données bibliographiques. principalement été occupées par cette espèce, la pelouse sèche située au nord de la friche présente dans l’aire d’étude rapprochée ainsi que le nord ouest du champ de Luzerne. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire Nom vernaculaire Nom scientifique Source(s) Utilisation du site d’étude élargie. Aigle botté Aquila pennata (Gmelin, 1788) LPO (2011) Alimentation Busard cendré Circus pygargus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Busard Saint-Martin Circus cyaneus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Alouette des champs Engoulevent d'Europe Caprimulgus europaeus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Falco peregrinus (Tunstall, 1771) LPO (2011) Alimentation L’espèce a été inventoriée dans l’aire d’étude lors des deux sessions IPA d’avril et de mai en plusieurs endroits Faucon pèlerin Sylvia hortensis (Gmelin, 1789) LPO (2011) Nidification possible du site. L’espèce est donc nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie et rapprochée. Fauvette orphée Gobemouche gris Muscicapa striata (Pallas, 1764) BKM (2011) Nidification possible Faucon crécerelle Grand-duc d'Europe Bubo bubo (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Milan royal Milvus milvus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Plusieurs individus ont été observés en train de chasser sur les prairies de l’aire d’étude lors des différentes Pic épeichette Dendrocopos minor (Linné, 1758) LPO (2011) Nidification possible prospections terrain de BKM. Cependant, aucun nid n’a été détecté lors des différentes prospections. L’espèce Pie-grièche écorcheur Lanius collurio (Linné, 1758) LPO (2011) Nidification possible est donc non nicheuse dans l’aire d’étude élargie, qu’elle utilise uniquement comme zone d’alimentation et de Pipit rousseline Anthus campestris (Linné, 1758) LPO (2011) Nidification possible repos. Bondrée apivore Pernis apivorus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Epervier d’Europe Accipiter nisus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Hirondelle rustique Bruant jaune Emberiza citrinella (Linné, 1758) BKM (2011) Nidification possible Sylvia communis (Latham, 1787) BKM (2011) Nidification possible Des individus ont été observés en train de s’alimenter sur les prairies de l’aire d’étude en mai 2015 par BKM. Fauvette grisette Coccothraustes coccothraustes (Linné, Grosbec casse-noyaux LPO (2011) Nidification possible Cependant, aucun nid n’a été détecté lors des différentes prospections. L’espèce est donc non nicheuse dans 1758) l’aire d’étude élargie, qu’elle utilise uniquement comme zone d’alimentation et de repos. Hibou moyen-duc Asio otus (Linné, 1758) LPO (2011) Alimentation Serin cini Serinus serinus (Linné, 1766) BKM (2011) Nidification possible Huppe fasciée

Un individu a été entendu le 13 mai 2015 par BKM au niveau du bosquet situé dans l’aire d’étude rapprochée. Les espèces bénéficiant de plans d’actions Cette espèce est nicheuse possible dans l’aire d’étude élargie.

Plan national de restauration de la Chouette chevêche (2000-2006) Rougequeue à front blanc

- Objectif I : protection et gestion adaptée des habitats typiques Un individu a été entendu le 9 avril 2015 par BKM au niveau de la ZAC. Cette espèce est nicheuse possible dans Objectifs l’aire d’étude élargie. - Objectif II : mesures de gestion globale des campagnes profitables également à d'autres espèces

Plan national de restauration du Milan royal (2002-2006) Tarier pâtre

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- Objectif I : Mettre en place des mesures favorables à la population nicheuse. - Objectif II : Mettre en place des mesures favorables aux migrateurs. - Objectif III : Permettre aux populations d’hiverner en France et anticiper sur la fermeture des Objectifs décharges et leurs conséquences - Objectif IV : Mettre en place un réseau français de connaissance et de conservation. - Objectif V : Mettre en place un réseau européen de connaissance et de conservation.

Fonctionnement écologique

L’aire d’étude présente des habitats assez diversifiés. L’absence de points d’eau appauvrit cependant l’attrait du site pour ce groupe. Les espèces trouvent cependant dans ces milieux le nécessaire pour pouvoir y assurer l’ensemble de leurs fonctions vitales. Ces habitats servent à la fois de refuge, de zone d’alimentation, ou bien de reproduction. La présence d’urbanisation à proximité diminue les potentialités de reproduction de certaines espèces sensibles au dérangement.

Les enjeux Les enjeux liés au projet sont principalement le risque de destruction d’habitat de reproduction et de repos.

La synthèse des données concernant les espèces patrimoniales de ce groupe est cartographiée page suivante.

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II.2.3.3 Les amphibiens et reptiles

• Amphibiens Nom vernaculaire Nom scientifique Présence Enjeu écologique*

Crapaud épineux Bufo spinosus Avérée Faible *cf. annexes pour voir les statuts réglementaires de chaque espèce et le calcul de l’enjeu écologique Les potentialités du milieu

De par l’absence de point d’eau, le site n’est pas favorable à la reproduction des amphibiens. Certaines espèces au pouvoir de dispersion important telles que les grenouilles ou les grands crapauds peuvent cependant utiliser le site comme habitat terrestre dans le cas où leur habitat de reproduction se trouve à moins d’1 km.

Crapaud épineux observé dans l’aire d’étude élargie (A. JOUSSET – BKM, 2015)

Localisation de l’espèces patrimoniales

Le Crapaud épineux a une taille d’environ 10 cm. Il a un aspect plutôt ramassé et se caractérise par un iris cuivré ou orange. C’est une espèce très répandue sur le territoire national. Il affectionne les milieux frais et Prairie et fourré, habitats favorables aux amphibiens boisés composés de feuillus ou mixtes. Ses habitats de reproduction sont principalement composés de plans (E. MINOT – BKM, 2015) d’eau permanents souvent riches en poissons : lacs, étangs, bras morts, mares, rivières, ruisseaux, marécages, tourbières… C’est l’un des rares amphibiens dont les têtards sont protégés des poissons par la sécrétion de Les espèces présentes substances répulsives. Cette espèce est principalement menacée par la circulation routière lors de ses migrations. Aucune donnée bibliographique ne permet d’attester de la présence d’amphibiens sur cette zone. Deux espèces ont été recensées lors des prospections réalisées par BKM en 2015, le Crapaud épineux et le complexe Un individu a été observé le 10 juin 2015 sur le chemin menant au site lors d’une sortie nocturne. des grenouilles vertes.

A noter que depuis début 2014, le Crapaud commun est devenu le Crapaud épineux. « Le Crapaud commun Les espèces bénéficiant de plans d’actions était représenté en France par deux sous-espèces : la sous-espèce nominal Bufo bufo bufo, et la sous-espèce dite 3 espèces d’amphibiens bénéficient d’un plan national d’actions. Cependant le Crapaud épineux ne fait pas « épineuse » Bufo bufo spinosus. Une étude phylogénétique publiée récemment (Arntzen et al., 2013) prescrit partie de ces espèces. l’élévation au rang d’espèce du Crapaud épineux, Bufo spinosus (Daudin, 1803). La zone de contact identifiée pour ces deux espèces est une diagonale française allant de Basse-Normandie en Rhône-Alpes (Geniez & Cheylan, 2012 ; Arntzen et al., 2013). Au nord de cette ligne serait présent le Crapaud commun (Bufo bufo), au Fonctionnement écologique sud, le Crapaud épineux, Bufo spinosus. ». L'espèce Crapaud commun, Bufo bufo devrait donc s'effacer pour laisser place à la nouvelle espèce établie, le Crapaud épineux, Bufo spinosus. Les milieux de l’aire d’étude sont relativement peu favorables aux amphibiens. Le site est principalement utilisé comme habitat terrestre par des espèces. Les bords de chemins et haies constituent alors des corridors de déplacement. La présence de la RD988 à l’ouest de l’aire d’étude constitue une barrière écologique importante L’espèce protégée pour ce groupe.

Cette espèce est protégée au niveau national d’après l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire national (Article 3 - Protection des individus uniquement : Crapaud épineux).

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Les enjeux Les espèces réglementaires

La principale sensibilité des amphibiens à l’égard du projet concerne les risques de destruction d’habitat Toutes ces espèces sont protégées au niveau national d’après l’arrêté du 19 novembre 2007 fixant la liste des terrestre et de mortalité d’individus en phase travaux et d’exploitation. amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire national :

Article 2 - Protection des individus et de leurs habitats (de reproduction et de repos) : Coronelle lisse, Couleuvre verte et jaune, Lézard des murailles, Lézard vert occidental ; • Les reptiles Article 3 - Protection des individus uniquement : Coronelle girondine Les potentialités du milieu Article 4 - Mutilation des individus interdite : Vipère aspic. L’aire d’étude élargie offre des habitats favorables à plusieurs espèces de reptiles : pelouses sèches, friches, Par ailleurs, 4 de ces espèces sont protégées au niveau européen au titre de la directive 92/43/CEE concernant zones herbacées denses, bosquets... L’absence de milieux humides ne permet cependant pas de varier les la protection des habitats naturels ainsi que des espèces de faune. Elles sont inscrites à l’annexe IV, protégeant cortèges d’espèces présents.. ainsi leurs habitats : Coronelle lisse, Couleuvre verte et jaune, Lézard des murailles, Lézard vert occidental

L’enjeu écologique de ces espèces est présenté dans le tableau suivant :

Nom vernaculaire Nom scientifique Présence Enjeu écologique*

Coronelle lisse Coronella austriaca Potentielle Fort Coronelle girondine Coronella girondica Potentielle Moyen

Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus Avérée Moyen Potentielle Lézard vert occidental Lacerta bilineata Moyen Lézard des murailles Podarcis muralis Avérée fAIBLE Vipère aspic Vipera aspis aspis Potentielle Faible Prairie et friche, habitats favorables aux reptiles *cf. annexes pour voir les statuts réglementaires de chaque espèce et le calcul de l’enjeu écologique (E. MINOT - BKM, 2015)

Les espèces présentes

6 espèces de reptiles peuvent être considérées comme potentiellement présentes dans l’aire d’étude élargie d’après les données issues de la bibliographie (cf. partie « bibliographie et personnes ressources »).

Les prospections terrain effectuées par BKM ont permis de confirmer la présence de 2 de ces espèces, par prospection à pied et observation des placettes de thermorégulation (espèces soulignées). Lézard vert occidental (à gauche) et Couleuvre verte et jaune (à droite) (A. JOUSSET– BKM, photos prises hors site) Ces espèces peuvent se répartir en plusieurs cortèges distincts :

- Espèce(s) des milieux secs et ensoleillés à végétation rase : Lézard des murailles ; Description des espèces protégées La Coronelle lisse est une petite couleuvre dépassant rarement 70 cm de long et de coloration variable d’un - Espèce(s) des milieux ensoleillés à végétation dense : Coronelle girondine, Coronelle lisse, Couleuvre verte et individu à l’autre. Elle apprécie les terrains broussailleux et rocailleux, les bords de chemins, lisières de bois jaune, Lézard vert occidental, Vipère aspic. etc… Elle est présente partout en France sauf dans le nord et le sud-ouest. Elle se nourrit à 70% d’autres reptiles (lézards, orvets…), les jeunes spécimens se nourrissant parfois de sauterelles et autres insectes.

La Coronelle girondine occupe un grand nombre d’habitats naturels de couverture arborée faible à moyenne (bois clairs, garrigues, landes, pelouses…). Les zones fréquentées sont généralement sèches et très ouvertes

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dans le nord de son aire de répartition, parfois forestières et modérément ensoleillées dans le sud. Pendant les Les espèces bénéficiant de plans d’actions périodes chaudes, elle développe une activité principalement crépusculaire et nocturne. 8 espèces de reptiles bénéficient d’un plan national d’actions cependant aucune de ces espèces ne se trouve Le Lézard vert occidental est un gros lézard mesurant en moyenne entre 30 à 40 cm avec la queue. Il dépend dans l’aire d’étude du projet. des habitats à végétation dense avec un milieu ouvert pour pouvoir se chauffer au soleil. Il affectionne également les endroits humides et les points d’eau. Il se nourrit principalement d’insectes (arthropodes, Fonctionnement écologique coléoptères, orthoptères…) mais peut à l’occasion consommer de petits mammifères comme des souris. Les principales menaces pesant sur cette espèce sont les activités agricoles, la perte et la dégradation de son L’ensemble des habitats ensoleillés de l’aire d’étude élargie constitue des habitats d’alimentation, de repos et habitat et les pollutions chimiques. de reproduction pour les différentes espèces présentes et potentielles. En effet, les milieux ensoleillés à végétation rase sont principalement utilisés par le Lézard des murailles. Les milieux à végétation plus dense La Vipère aspic est un serpent d’aspect trapu dont la longueur varie entre 50 et 85 cm. Elle fréquente divers constituent l’habitat des autres espèces. Les lisières des bosquets sont principalement utilisées par ce groupe milieux comme les terrains accidentés, les broussailles, les friches, les coteaux boisés mais elle affectionne tout comme habitat de repos et de déplacement, en particulier les lisières bien ensoleillées. La présence d’une particulièrement les milieux bocagers. On peut également la trouver dans les milieux humides comme les route très fréquentée (RD988) peut constituer une barrière pour certaines espèces et augmenter tourbières. La Vipère aspic se nourrit essentiellement de micromammifères tels que les campagnols mais considérablement les risques d’écrasement, notamment pour les espèces les plus mobiles telles que la également d’oiseaux, de reptiles et plus rarement d’amphibiens. Si la principale menace pesant sur cette Couleuvre verte et jaune. espèce est la dégradation de son habitat notamment par la destruction massive de haies, la fermeture des milieux qu’elle fréquente influe aussi sur le maintien des populations. Les enjeux Ces espèces sont signalées dans les données bibliographiques issues de la LPO de l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM en 2011. Elles n’ont pas été observées lors des prospections terrain, cependant les Le principal impact du projet pour ce groupe est le risque d’emprise sur les habitats de reproduction et de habitats leurs étant favorables, ces espèces restent potentielles dans l’aire d’étude élargie. repos des lézards et serpents, ainsi que le risque de mortalité d’individus en phase travaux.

La Couleuvre verte et jaune est un grand serpent pouvant atteindre 1,50m. Sa période d’activité débute en mars et se poursuit jusqu’à novembre. Elle apprécie les endroits secs, ensoleillés, broussailleux et rocheux mais peut également fréquenter des biotopes humides. Elle est exclusivement diurne et chasse ses proies à vue : La synthèse des données concernant les espèces protégées d’amphibien et reptiles est cartographiée page micromammifères, lézards, serpents, oiseaux et parfois amphibiens. Elle est principalement menacée par la suivante. destruction routière.

Un individu a été observé le 22 juillet 2015 par BKM au centre de l’aire d’étude élargie. L’espèce est également signalée dans l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM en 2011.

Le Lézard des murailles est un petit lacertidé à teinte dominante grise ou marron. Très ubiquiste, il occupe tous les endroits ensoleillés, secs (murs en pierres, rochers, lisières de bois, béton…) ou humides avec cependant des supports plus secs. Il est fréquent en milieu urbain et apprécie les jardins, murs fissurés, cimetières... Son régime alimentaire est constitué d’arthropodes (insectes, arachnides, crustacés, myriapodes). Il hiverne uniquement dans le nord de son aire de répartition dès la fin octobre. Localement, la population peut régresser face à une trop forte prédation, notamment par les chats domestiques, mais également par l’utilisation excessive de pesticides qui raréfie ses proies, ainsi que la destruction de vieux murs.

Plusieurs individus ont été observés dans l’aire d’étude lors des prospections, dans différents types d’habitats : en bordure des chemins, le long des lisières ensoleillées, sur les tas de pierres etc. L’espèce est également signalée dans l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée par BKM en 2011.

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II.2.3.4 Les insectes Les espèces protégées

Aucune des espèces inventoriées n’est protégée au niveau national d’après l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la • Les Lépidoptères liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national.

Les potentialités du milieu

Le site est composé de pelouses sèches, fourrés, bosquets, prairies, friches et cultures, le milieu est donc • Les Odonates particulièrement propice aux espèces des milieux ouverts et celles de lisières. La diversité des milieux permet de diversifier les cortèges présents. Cependant l’absence de milieux plus humides diminue les potentialités de Les potentialités du milieu présence des espèces qui leurs sont inféodées. L’aire d’étude élargie ne dispose d’aucune zone humide, de fossés, de ruisseau ou de mare, ce qui la rend peu attractive pour ce groupe faunistique qui se reproduit en milieu aquatique. Certaines espèces à pouvoir de dispersion important pourraient cependant utiliser l’aire d’étude comme zone de chasse si leur habitat de

reproduction n’est pas trop éloigné.

Friche et Pelouse sèche, habitats favorables aux lépidoptères (A. JOUSSET – BKM, 2015)

Les espèces contactées

17 espèces de lépidoptères ont été recensées dans l’aire d’étude élargie d’après les données issues de la Milieux ouverts et secs, habitats peu favorables aux odonates (E. MINOT - BKM, 2015) bibliographie (cf. partie « bibliographie et personnes ressources »). Les prospections terrain effectuée par BKM ont permis de confirmer la présence de 8 de ces espèces (espèces soulignées). En outre, ces prospections ont Les espèces contactées permis de recenser 25 nouvelles espèces qui n’étaient pas présentes dans la bibliographie. 42 espèces au total peuvent donc être considérées comme présentes dans l’aire d’étude élargie. Aucune espèce n’a été inventoriée par BKM lors des prospections réalisées en 2015 :

Ces espèces peuvent se répartir en trois cortèges distincts :

- Les espèces de pelouses : Agreste, Argus bleu-nacré, Bel-Argus, Demi-deuil, Fluoré, Hermite, Hespérie de • Les Orthoptères l’alchémille, Mélitée du plantain, Mercure, Misis, Myrtil ;

- Les espèces de lisières : Amaryllis, Argus brun, Argus vert, Aurore, Azuré des nerpruns, Céphale, Chiffre, Les potentialités du milieu Citron, Gazé, Mélitée du mélampyre, Nacré de la filipendule, Petite Violette, Piéride de la moutarde, Robert-le- Selon les espèces, les orthoptères présententt des préférences écologiques diverses. Certaines sont sélectives diable, Silène, Sylvain azuré, Sylvaine, Tabac d'Espagne, Tircis, Vulcain ; et ne peuvent survivre que dans un milieu très spécialisé. D’autres s’accommodent de conditions très variées et Les espèces des milieux ouverts et friches : Azuré commun, Belle-dame, Flambé, Machaon, Mégère, Paon-du- peuvent coloniser une foule de milieux différents. L’aire d’étude élargie présente des habitats diversifiés : jour, Petite Tortue, Piéride de la rave, Piéride du chou, Procris, Souci ; Pelouse sèche, friche, prairie, culture, lisière, bosquet… permettant d’offrir à ce groupe de nombreux biotopes. L’aire d’étude sera donc principalement favorable aux espèces des milieux ouverts et secs mais peut également être favorable aux espèces des milieux plus fermés (boisements, lisières). L’absence de points d’eau et zones humides diminue cependant la diversité en biotopes et les cortèges potentiels présents.

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Friche et pelouse sèche, habitats favorables aux orthoptères ( A. JOUSSET –BKM, 2015) Arbres isolés et milieu boisé, habitat favorable aux coléoptères (A. JOUSSET - Atelier BKM, 2015)

Les espèces présentes Les espèces contactées

Les données bibliographiques fournies par le CEN Midi-Pyrénées font état de la présence de 4 espèces sue les Seule une espèce a été inventoriée dans l’aire d’étude élargie, le Lucane cerf-volant. zones d’étude. Les prospections terrain effectuée par BKM ont permis de recenser 12 espèces supplémentaires dans l’ensemble de l’aire d’étude élargie (espèces soulignées). 16 espèces au total peuvent donc être considérées comme présentes dans l’aire d’étude élargie.

- Espèces des milieux xérophiles : Aïolope automnale, Caloptène italien, Criquet blafard, Criquet des grouettes, Criquet duettiste, Criquet mélodieux, Criquet noir-ébène, Decticelle carroyée, Decticelle chagrinée, Dectique verrucivore, Dectique des brandes, Sténobothre bourdonneur ;

Grande Sauterelle verte, Mante religieuse, Oedipode turquoise ;

- Espèces des lisières et boisements : Leptophye ponctuée.

Restes d’individus de Lucane cerf-volant à droite (A. JOUSSET - BKM, 2015) Les espèces protégées

Aucune de ces espèces n’est protégée au niveau national d’après l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des Les espèces protégées insectes protégés sur l’ensemble du territoire national. Cette espèce n’est pas protégée au niveau national d’après l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national (Article 2 - Protection des individus et de leurs habitats (de • Les Coléoptères reproduction et de repos).

Les potentialités du milieu Elle figure en annexe II de la Directive européenne dite « Habitats-faune-flore » : espèce susceptible de désigner des sites Natura 2000. La présence de bosquets de feuillus et de haies est favorable à l’accueil des insectes xylophages et saproxyliques. Ces arbres semblent cependant relativement peu âgés et ne présentent pas de caractéristiques favorables à l’accueil de ce groupe (fissures, blessures, cavités, bois mort). En conclusion, aucune espèce d’insecte contactée sur le site ou signalée en bibliographie ne présente de statut de protection.

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II.3.2. Trame verte et bleue et SRCE II.3. Fonctionnement écologique du territoire La Trame Verte et Bleue est une mesure phare du Grenelle de l’Environnement pour enrayer » le déclin de la biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux II.3.1. Principe et définitions continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural “ (loi Grenelle du 12 juillet 2010). Le principe est de mettre en évidence le fonctionnement écologique d’un espace à partir de la lecture de l’organisation du territoire et notamment de la répartition spatiale des formations végétales. La Trame Verte et Bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE), ainsi que par les documents de l’Etat, des collectivités L’approche consiste à identifier : locales et de leurs groupements auxquels des dispositions législatives reconnaissent cette compétence et, le cas échéant, celle de délimiter ou de localiser ces continuités (article R. 371-16 de code de l’environnement). • Les taches ou réservoirs de biodiversité : espaces dans lesquels résident le plus grand nombre Les documents de planification des collectivités prennent en compte le Schéma Régional de Cohérence d’espèces animales et végétales, certaines pouvant présenter un intérêt patrimonial. Ils comprennent Ecologique. des milieux naturels couverts par des inventaires ou des protections, des milieux naturels non fragmentés, etc. Le SRCE Midi-Pyrénées, issu d’un travail technique et scientifique et d’une co-construction réalisée en association avec de nombreux acteurs régionaux, a été approuvé le 27 mars 2015. • Les continuités écologiques ou les zones de connexion : ce sont les voies de déplacement de la faune et de la flore, plus ou moins larges, continues ou non, qui relient les réservoirs de biodiversité entre eux et Le projet comporte un atlas cartographique localisant les objectifs assignés : permettent les migrations et dispersions des espèces. Les continuités écologiques sont représentées - aux réservoirs de biodiversité, espaces où la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée, par des corridors linéaires (haies, chemins, cours d’eau, etc.), par des structures en « pas japonais » comprenant les milieux naturels couverts par des inventaires ou des protections, les milieux naturels (ponctuation d’éléments relais ou d’îlots refuges) mais aussi par des structures surfaciques (ensemble peu fragmentés…, de prairies gérées de manière extensive). Leur efficacité dépend des distances entre les taches et de la - aux corridors écologiques, voies de déplacement de la faune et de la flore, plus ou moins larges, complexité de la structure végétale au sein de la zone de connexion. continues ou non, qui relient les réservoirs de biodiversité entre eux et permettent les migrations et dispersions des espèces : ils peuvent être de forme linéaire (haies), en « pas japonais » (succession • Les barrières naturelles ou artificielles qui gênent les déplacements. de petits bosquets proches les uns des autres), ou de type « paysager » (zones homogènes perméables aux déplacements). Les différents éléments utilisés dans cette approche sont schématisés dans le document ci-après. Le SRCE identifie au sein du secteur d’étude plusieurs éléments (cf carte suivante) : - Des réservoirs de biodiversité à préserver : des milieux ouverts et semi-ouverts de plaine, des multi- trames (milieux ouverts et semi-ouverts et milieux boisés de plaine), - Des corridors à préserver : des milieux boisés de plaine en limite Est, des cours d’eau au sud (Ruisseau de Pailhoriez), - Des obstacles aux continuités : points de conflit linéaires (RN88) et surfaciques (zones urbanisées).

Structure du paysage en matrice, tâches et corridors (d’après Pain, 1996)

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Le SRCE définit par ailleurs neuf objectifs stratégiques : cinq concernent l’ensemble de la région Midi-Pyrénées, • Les cours d’eau pour les espèces aquatiques notamment. et quatre sont spatialisés par grand ensemble paysager. Les barrières artificielles : Les cinq objectifs régionaux sont : - La préservation des réservoirs de biodiversité, • Le réseau des routes irriguant le territoire, en particulier la D988, au cœur de la zone d’étude, qui limite - La préservation des zones humides, milieux de la Trame Verte et Bleue menacés et difficiles à protéger, le déplacement des espèces présentes. - La préservation et la remise en bon état des continuités latérales des cours d’eau (appelées « zones de mobilité » ou « espaces de liberté ») entre lit mineur et lit majeur et milieux annexes, • La voie ferrée présente au sud-est du territoire. - La préservation des continuités longitudinales des cours d’eau de la liste 1 pour assurer la libre circulation des espèces biologiques : les cours d’eau de la liste 1 sont les cours d’eau en très bon état • Les zones urbaines qui limitent également le déplacement des espèces. écologique, ou considérés comme des réservoirs biologiques, ou prioritaires pour la préservation ou la restauration des poissons migrateurs amphihalins, Le secteur du projet comprend plusieurs - La remise en bon état des continuités longitudinales des cours d’eau prioritaires de la liste 2, pour réservoirs de biodiversité d’importance locale. assurer la libre circulation des espèces biologiques. D’une part, les boisements de feuillus majoritairement présents à l’est de l’aire Le secteur d’étude appartient à l’ensemble paysager « Les Causses Est ». Elle possède un objectif spatialisé : d’étude. Ils se trouvent en continuité entre eux - Préserver les continuités écologiques au sein des Causses. grâce à la présence d’un réseau bocager dense constitué de petits bosquets, haies et prairies Le Plan d’Actions Stratégiques propose 24 actions, classées en 7 thèmes : qui permet le déplacement de la faune d’un - L’amélioration des connaissances, espace forestier à un autre. - L’intégration de la TVB aux différentes échelles de la planification du territoire, - L’amélioration de la perméabilité des obstacles aux continuités écologiques, - La conciliation entre activités économiques et TVB, - Le soutien des acteurs et des territoires dans la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, - Le partage de la connaissance sur la TVB, Réseau bocager dense présent sur le secteur - Le dispositif de suivi et d’évaluation.

Le secteur dispose également d’un réservoir important concernant les milieux ouverts et semi-ouverts. Il s’agit II.3.3. Continuités écologiques locales d’un ensemble de pelouses sèches et de fourrés de genévriers correspondant aux Causses. Ce réservoir est majoritairement présent au nord-ouest de l’aire d’étude. L'application de la démarche présentée au paragraphe précédent sur le territoire étudié permet d'identifier les caractéristiques suivantes : Ainsi, de nombreuses continuités écologiques (ensemble de réservoirs et de corridors) sont recensées à proximité du site du projet. Les continuités boisées parcourent le secteur principalement d’ouest en est. Une Les taches ou réservoirs de biodiversités qui représentent les milieux où les espèces assurent l’ensemble de importante continuité écologique des milieux ouverts et semi-ouverts traverse également le territoire d’ouest leurs besoins vitaux, les taches sont de différents types en fonction des affinités écologiques des espèces : en est.

• Les boisements de feuillus forment le réseau forestier, milieu d’accueil des populations animales à Toutefois, plusieurs éléments de fragmentation mettent à mal ces continuités. Il s’agit principalement affinité sylvicole : mammifères terrestres, oiseaux forestiers, reptiles dans les lisières, insectes d’infrastructures routières, en particulier la D988 qui traverse le site. Des points de conflits sont alors identifiés forestiers, etc. sur le territoire. Ils correspondent à la rencontre d’une continuité avec un obstacle (routes, voie ferrée).

• Les espaces naturels ouverts et semi-ouverts sont représentés majoritairement par les Causses qui comprennent des pelouses sèches calcicoles et des formations de genévriers. Ces milieux accueillent de nombreux insectes, oiseaux, mais aussi reptiles, chiroptères et des espèces végétales patrimoniales.

Les corridors écologiques qui s’intègrent dans la matrice agricole :

• Le réseau bocager représenté par un ensemble de bosquets, haies et prairies forme un maillage pouvant permettre le déplacement de nombreuses espèces animales.

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3. LES IMPACTS BRUTS DU PROJET SUR LES ESPECES PROTEGEES

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I. METHODOLOGIE

Les incidences du projet sur les espèces protégées ont été évaluées en distinguant : Niveau d'enjeu écologique Intensité de l’effet • Les effets directs dus à la destruction d’habitats d’espèces et de mortalité d’individus, liée à l’emprise Très fort Fort Moyen Faible Très faible du projet ; Très Forte TRES FORT TRES FORT FORT MOYEN FAIBLE

• Les effets indirects liés à la modification des conditions écologiques du milieu induits par le projet ; Forte TRES FORT FORT MOYEN MOYEN FAIBLE Moyenne FORT MOYEN MOYEN FAIBLE Très faible • Les effets spécifiques en période de travaux : risque de pollution accidentelle, apports de matières en suspension, dérangements dus à la présence humaine… Faible MOYEN MOYEN FAIBLE FAIBLE Très faible Très faible FAIBLE FAIBLE Très faible Très faible Très faible Le niveau d’impact dépend à la fois du niveau d’enjeu écologique de l’espèce et de l’intensité de l’effet attendu.

Cinq niveaux d’effets sont définis :

Très Fort : destruction ou altération de façon significative de l’état de conservation d’une espèce entraînant un II. LES INCIDENCES SUR LES ZONAGES DU changement important de sa répartition ou entraînant son déclin localement et dans la zone d’étude, PATRIMOINE NATUREL Fort : destruction ou altération dans une proportion moindre de l’état de conservation d’une espèce entraînant un changement modéré de sa répartition localement et dans la zone d’étude, L’emprise du projet est incluse au sein de la ZNIEFF de type II « Causse Comtal ». Bien que n’ayant pas de portée réglementaire directe, les ZNIEFF ont le caractère d’un inventaire scientifique et constituent un élément Moyen : destruction ou altération de façon faible de l’état de conservation d’une espèce entraînant un d’expertise à prendre en compte. Les ZNIEFF de type II correspondent à des grands ensembles naturels riches changement faible de sa répartition localement et dans la zone d’étude, ou peu modifiés, ou offrant des potentialités biologiques importantes. De par leur superficie, ces ZNIEFF Faible : pas de destruction ou altération de façon très faible de l’état de conservation d’une espèce couvrent bien souvent des zones urbanisées. n’entraînant pas de changement de sa répartition localement et dans la zone d’étude, ou présence d’habitats Les incidences directes, indirectes, permanentes et temporaires du projet sur cette ZNIEFF seront mesurées à de substitution en périphérie du site. travers l’évaluation des différentes incidences du projet sur les habitats naturels, la flore et la faune. Très faible : pas de destruction ni d’altération de l’état de conservation d’une espèce n’entraînant pas de Deux sites Natura 2000 se situent à plus de 1,5 km du projet : le site « Causse Comtal » et le site « Vieux arbres changement de sa répartition localement et dans la zone d’étude, ou présence d’une surface importante de la Haute vallée de l’Aveyron et des abords du Causse Comtal ». Le projet n’aura donc pas d’incidences d’habitats de substitution en périphérie du site. directes sur ces sites. Etant donné la distance entre le projet et ces sites et l’absence de lien physique Les niveaux d’impacts sont directement proportionnels à l’intensité des effets et aux niveaux d’enjeux (hydraulique notamment) entre eux, le projet n’est pas non plus de nature à avoir des incidences indirectes écologiques selon le principe suivant : significatives sur ces sites.

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III. LES IMPACTS SUR LES ESPECES PROTEGEES III.1.2. Emprise sur les habitats d’espèces animales protégées Le projet fera disparaître des habitats naturels qui servent actuellement de zones d’abri, de reproduction ou III.1. Les impacts permanents directs d’alimentation pour la faune. En fonction de l’intérêt patrimonial des espèces concernées, le niveau de l’impact sera plus ou moins fort.

III.1.1. Emprise sur la flore protégée  Les mammifères terrestres Au droit de l’emprise du projet, deux espèces végétales protégées vont voir leur habitat détruit. Le projet entrainera la disparition d’habitats utilisés par des mammifères protégés présents dans l’aire Le tableau suivant récapitule, pour chaque espèce végétale patrimoniale, son niveau d’enjeu et les surfaces ou d’étude : Hérisson d’Europe, Genette commune, Ecureuil roux. le nombre de pieds prélevés. Le Hérisson d’Europe Enjeu Surface d’habitat favorable Nombre de pieds prélevés Espèce végétale Les habitats fréquentés par cette espèce sont essentiellement des habitats ouverts et semi-ouverts (prairies, prélevée 2 2 pelouses sèches, friches). La superficie d’habitat favorable prélevée par le projet est d’environ 73 600 m . Séneçon de Rodez Très fort 22 000 m de pelouse sèche Environ 220 pieds 2 Pulsatille rouge tardive Fort 22 000 m de pelouse sèche Environ 490 pieds Des milieux de même nature sont présents en périphérie en abondance. Le Hérisson ayant un pouvoir de dispersion assez important, il pourra les utiliser comme habitats de substitution. L’intensité de l’effet du projet

sera donc faible. Compte-tenu du niveau d’enjeu de l’espèce, l’impact brut du projet peut être considéré comme faible. Le Séneçon de Rodez L’espèce est bien représentée sous forme de stations disséminées, sur le Causse Comtal ainsi que dans ces espaces périphériques où subsistent des pelouses sèches, comme sur l’aire du projet. Elle est présente à proximité des buissons, dans les zones de parcours pâturés ou abandonnés. On peut considérer que La Genette commune et l’Ecureuil roux l’ensemble des habitats de pelouses sèches avec faciès d’embuissonnement et voiles de Genévrier commun, Ces deux espèces fréquentent les milieux arborés, qui sont peu présents dans l’aire d’étude. ). La superficie constituent des milieux favorables à l’espèce. d’habitat favorable prélevée par le projet est d’environ 2 000 m2. Le projet entraînera la destruction d’environ 220 pieds de Séneçon de Rodez, espèce à enjeu très fort, sur une Des milieux de même nature sont présents en périphérie. La Genette commune et l’Ecureuil roux ayant un superficie d’habitat favorable (pelouse sèche et facies d’embuissonnement sur calcaire) de 22 000 m2. L’espèce pouvoir de dispersion important, ils pourront les utiliser comme habitats de substitution. L’intensité de l’effet est bien représentée sur l’ensemble du Causse Comtal et sa périphérie, qui occupent une superficie d’au moins du projet sera donc faible. Compte-tenu du niveau d’enjeu de ces deux espèces, l’impact brut du projet peut 13 500 ha (Superficie de la ZNIEFF type 2 « Causse Comtal). être considéré comme faible. La superficie d’habitat favorable prélevée apparait donc relativement modeste par rapport à la surface totale, d’où un effet moyen. Du fait du niveau d’enjeu de l’espèce, l’impact brut peut être considéré comme fort.  Les chiroptères

Emprise sur les gites de reproduction/hivernage/transit

La Pulsatille rouge tardive Le site du projet ne comporte aucun gîte favorable à la reproduction, l’hivernage, ou le transit des chiroptères, La Pulsatille rouge tardive présente des affinités écologiques voisines de celles du Séneçon de Rodez. Ainsi est- L’impact est donc négligeable. elle observée principalement sur le Causse Comtal et ses marges, au niveau des pelouses présentant des faciès d’embuissonnement. Emprise sur les territoires de chasse

Le projet entraînera la destruction d’environ 490 pieds de Pulsatille, espèce à enjeu fort, sur une superficie La plupart des habitats qui composent l’aire du projet peuvent être utilisés comme territoires de chasse. d’habitat favorable (pelouse sèche et facies d’embuissonnement sur calcaire) de 22 000 m2. Comme le Séneçon Cependant, la surface comprise dans l’emprise est très faible par rapport aux autres territoires de chasse de Rodez, l’espèce est bien représentée sur l’ensemble du Causse Comtal et sa périphérie. présents sur la commune, et au-delà sur le Causse Comtal (les chiroptères ont un territoire de dispersion de plusieurs kilomètres à partir de leur gîte pour la recherche de nourriture). Par conséquent, le niveau d’intensité La superficie d’habitat favorable prélevée apparait donc relativement modeste par rapport à la surface totale, de l’effet peut être considéré comme très faible. d’où un effet moyen. Du fait du niveau d’enjeu de l’espèce, l’impact brut peut être considéré comme moyen.

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L’impact sur la destruction de territoires de chasse des chauves-souris est donc faible à très faible. - Fort pour la Fauvette orphée, l’Oedicnème criard, la Pie-grièche écorcheur, le Pipit rousseline,

Moyen pour l’Alouette lulu, le Bruant jaune, le Chardonneret élégant, la Chevêche d’Athéna, la Linotte  Les oiseaux mélodieuse, le Serin cini, le Traquet motteux,

Emprise sur les habitats de reproduction - Faible pour la Fauvette grisette, le Gonemouche gris, le Gros-Bec cassenoyaux, la Huppe fasciée, le Pic épeichette, le Rouge-queue à front blanc, le Torcol fourmillier, le Verdier d’Europe. Les oiseaux nicheurs seront affectés par la suppression de leur habitat de reproduction. Les impacts diffèrent suivant les affinités écologiques des espèces :

Quatorze espèces à enjeu sont concernées par la suppression de leur habitat de reproduction : Emprise sur les habitats de repos hivernaux et de halte migratoire

Quatre espèces protégées à enjeu patrimonial fréquentent l’aire du projet en hivernage ou en période migratoire de manière certaine ou potentielle. Le niveau d’enjeu est fort pour trois d’entre elles et faible pour Espèce Enjeu Habitats de reproduction dans l’aire du projet Surface prélevée 2 la dernière. Elles fréquentent les milieux ouverts. Fauvette orphée Fort Pelouses sèches et friches 32 600 m 2 La réalisation de la zone d’activités entraîne la suppression d’un habitat de repos. Oedicnème criard Fort Pelouses sèches et friches 32 600 m

2 Pie-grièche écorcheur Fort Pelouses sèches et friches 32 600 m Cependant, ces espèces possèdent un pouvoir de dispersion très important et elles pourront facilement

2 trouver des milieux de substitution à proximité. Pipit rousseline Fort Pelouses sèches et friches 32 600 m

2 Alouette lulu Moyen Friches, pelouses sèches, prairies 71 000 m L’impact est faible.

2 Bruant jaune Moyen Fourrés 2 600 m

2 Chardonneret élégant Moyen Fourrés 2 600 m  Les amphibiens

2 Chevêche d’Athéna Moyen Fourrés 2 600 m Une seule espèce d’amphibien est présente dans l’aire d’étude : le Crapaud épineux. Cependant, son statut de

2 protection concerne les individus et non les habitats de repos et de reproduction. Gobemouche gris Moyen Bosquets de feuillus 900 m

2 Linotte mélodieuse Moyen Pelouses sèches et friches 32 600 m

2  Les reptiles Pic épeichette Moyen Bosquets de feuillus 900 m

2 Torcol fourmillier Moyen Bosquets de feuillus 900 m Les friches et pelouses sèches sont des espaces particulièrement favorables aux six espèces de reptiles dont la présence est potentielle ou avérée sur le site. La superficie d’habitats prélevée est de 32 600 m2. En outre, la Friches, pelouses sèches 32 600 m2 Traquet motteux Moyen Couleuvre verte et jaune peut également fréquenter les prairies (superficie d’habitats supprimée pour cette 2 2 Serin cini Moyen Fourrés 2 600 m espèce : 73 600 m ).

2 Fauvette grisette Faible Fourrés, pelouses sèches 32 600 m Des milieux de même nature sont présents en abondance près du site du projet, notamment au nord de la Bosquets de feuillus 900 m2 RD988, mais cette voie à trafic élevé ainsi que la zone d’activités en cours de construction constituent des Gros-bec casse-nyaux Faible obstacles aux possibilités de dispersion des espèces. On peut donc considérer que le niveau d’effet est fort. 2 Huppe fasciée Faible Bosquets de feuillus 900 m Compte-tenu du niveau d’enjeu des espèces, l’impact est fort sur la Coronelle lisse, faible pour le Lézard des Bosquets de feuillus 900 m2 Rouge-queue à front blanc Faible murailles, et moyen sur les autres espèces. 2 Verdier d’Europe Faible Bosquets de feuillus 900 m

 Les insectes On observe que la surface d’habitat prélevée est faible pour les espèces des milieux boisés et des haies. Elle est en revanche plus notable pour les autres. Aucune espèce protégée n’a été détectée et n’est signalée dans l’aire d’étude. Les oiseaux ont un pouvoir de dispersion élevé et ils pourront trouver des habitats de même nature en abondance dans les environs du projet. On peut donc considérer que le niveau d’effet du projet est moyen.

Compte-tenu du niveau d’enjeu des espèces l’impact sera :

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III.2. Les impacts permanents indirects III.2.3. Les impacts liés aux dispositifs pris dans le cadre du dossier d’incidences au titre de la police de l’eau

III.2.1. Les impacts sur les habitats naturels et la flore Le projet a fait l’objet d’un dossier d’incidences au titre de la police de l’eau. Celui-ci prévoit, en tant que dispositifs de protection de l’eau : ➢ Risque de pollutions - Une collecte des eaux pluviales le long de la voirie, Une fois la zone d’activités mise en service, il est prévu la récupération et le traitement des eaux de ruissellement issues des surfaces imperméabilisées de la ZA par le biais de différentes installations : bas-côtés - Leur transit dans un ouvrage de rétention étanche permettant un confinement en cas de pollution drainants, création d’une noue au sud de la voie principale... Les risques de pollution des habitats et de la flore accidentelle, maintenus sur place semblent donc peu probables. De plus, aucun habitat aquatique ou humide, particulièrement sensible à ces pollutions, n’est présent au sein de l’aire d’étude. L’impact est faible. - Puis leur passage à travers un bassin d’infiltration.

Ces dispositifs sont situés à l’intérieur de l’emprise du projet. Ils ne génèrent donc pas d’impact supplémentaire par rapport à ceux décrits plus haut. III.2.2. Les impacts sur la faune

➢ Effet de dérangement III.3. Les incidences temporaires pendant les travaux L’installation et la fréquentation du site peuvent créer des effets de perturbation et d’effarouchement pour certaines espèces sensibles. Il peut en résulter des pertes de zones de reproduction ou de repos dans les secteurs situés à proximité de l’emprise du projet. III.3.1. Les effets sur la flore protégée

Les espaces en périphérie immédiate étant essentiellement constitués de milieux artificialisés (zone d’activités, ➢ Risque de dégradation d’habitats de la flore en périphérie du site cultures intensives, prairies), les potentialités d’accueil pour la faune restent limitées, sauf pour certaines Les travaux d’arrachage de la végétation en place, de terrassement, et d’aménagement du site pourront porter espèces d’oiseaux qui fréquentent ces types de milieu. Cependant ces espèces pourront facilement trouver des milieux de substitution à proximité si l’effet de dérangement s’avérait élevé. atteinte aux habitats naturels et à la végétation en limite d’emprise, en provoquant dans les boisements blessures de troncs et de racines, arrachage de branches, et dans tous les habitats écrasement de la végétation L’impact peut être considéré comme faible. en place, tassement du sol. Le stockage et le stationnement des engins de chantier, des matériaux de construction, et des lieux de vie du personnel peuvent également dégrader les habitats et la flore en présence.

➢ Fragmentation du domaine vital, coupure des corridors de déplacement En limite sud-ouest du projet, existent des espaces de pelouses sèches qui abritent des stations de Séneçon de Rodez et Pulsatille rouge tardive, identifiées dans l’analyse de l’état initial. Des risques d’atteinte à ces stations L’artificialisation de la zone peut engendre un effet de fragmentation du domaine vital et de coupure de sont possibles pendant le chantier. corridors de déplacement. Des précautions seront donc à prendre pendant les travaux pour que ceux-ci n’endommagent pas les Du fait de la situation du projet en prolongement de zones d’activités existantes et en cours de construction, il habitats naturels et la flore patrimoniale limitrophes. n’est pas attendu d’effet de fragmentation (ou morcellement) des habitats d’espèces. ➢ Risque d’introduction d’espèces invasives Un effet de coupure de corridor de déplacement est en revanche à craindre pour les chiroptères, qui effectuent de nombreux déplacements, pour la recherche de nourriture, Les travaux de terrassement et d’aménagement du site peuvent être à l’origine de l’introduction d’espèces végétales invasives par l’importation involontaire de graines, en cas d’apport de remblais de provenance Les corridors de déplacement des chiroptères sont localisés au niveau des lisières boisées et des haies. On note extérieure. En outre, des sols perturbés par le chantier constituent un terrain propice à l’invasion d’espèces que les lisières boisées et les haies identifiées dans l’aire d’étude élargie sont situées pour la plupart hors zone exotiques à fort pouvoir colonisateur. Elles pourraient trouver des milieux favorables à leur maintien et leur du projet. Le linéaire de haies supprimé est modeste : 164 ml. extension. La végétation locale aurait dans ce cas des difficultés pour se régénérer et se maintenir dans le temps. Une espèce végétale invasive est déjà présente au sein de l’aire d’étude rapprochée du projet L’impact peut être considéré comme faible. (Vergerette du Canada), il faudra donc veiller à ne pas favoriser sa dissémination.

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Afin d’éviter ce phénomène, des précautions seront à prendre dès la phase chantier, ainsi que lors de L’impact brut sera plus ou moins élevé selon le niveau d’enjeu écologique de l’espèce. l’entretien des espaces verts du site. Ces mesures sont décrites plus loin dans le chapitre « Mesures envisagées pour éviter, réduire, compenser les effets du projet ». ➢ Risque de pollution des eaux L’impact est moyen. Pendant le chantier, la mise à nu du sol le rend sensible à l’érosion par ruissellement des eaux de pluie. Ceci ➢ Risque de pollutions entraîne des particules fines des sols remaniés. Toutefois, il n’existe pas de milieu aquatique accueillant des espèces animales inféodées à ce type d’habitat, dans ou en aval de l’aire du projet. Les travaux peuvent provoquer des pollutions : matières en suspension (installations de chantier, trafic des L’impact est donc négligeable. véhicules, terrassement), huiles et hydrocarbures (entretien des engins de chantier).

Ces polluants peuvent rejoindre directement les habitats naturels riverains du projet si aucune précaution n’est prise. Aucun habitat aquatique ou humide, particulièrement sensible à ces pollutions, n’est présent au sein de l’aire d’étude. Toutefois, les autres types d’habitats peuvent également y être sensibles. En effet, l’impact d’un trop grand apport de matières en suspension peut être la réduction d’espèces floristiques d’intérêt des pelouses. Certaines espèces peuvent aussi être sensibles à des apports d’huiles ou d’hydrocarbures.

La circulation des engins et les travaux d’aménagement génèrent également des émissions atmosphériques et de poussières. La végétation herbacée et les arbres situés à proximité immédiate des travaux risquent d’être impactés par la présence régulière de poussière sur les feuilles.

Tous les habitats naturels situés en bordure de la zone de travaux risquent d’être affectés par cet impact. Toutefois, cet impact s’estompera progressivement une fois le chantier achevé.

Du fait de son caractère temporaire, l’impact peut être qualifié de moyen.

III.3.2. Les effets sur la faune

➢ Risque de mortalité d’individus

Les travaux de défrichement et nivellement peuvent provoquer la destruction directe d’une partie de la petite faune du site, selon la période à laquelle ils ont lieu : destruction, d’œufs et de nichées d’oiseaux sur le sol, mortalité de reptiles et amphibiens hivernants sur le site en période froide (sous terre, sous des abris artificiels, dans les lisères des boisements par exemple). Le niveau d’intensité de l’effet sera moyen à très fort en fonction du degré de probabilité de présence de l’espèce sur le site en reproduction ou hivernage. L’impact brut sera plus ou moins élevé selon le niveau d’enjeu écologique de l’espèce.

➢ Risque de dégradation d’habitat d’espèces animales patrimoniales proche de l’emprise du projet

Les travaux de défrichement de la végétation en place et de nivellement des terrains pourront porter atteinte aux habitats situés en limite d’emprise favorables à certaines espèces patrimoniales si les engins débordent de l’emprise chantier. Le niveau d’intensité de l’effet quant au risque de destruction d’espèces en phase de travaux sera fort sur les espèces concernées. Le niveau d’enjeu reste faible à moyen les habitats en périphérie présentant des enjeux modérés pour les espèces patrimoniales.

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CHAPITRE 4. MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION DES IMPACTS BRUTS, EVALUATION DES IMPACTS RESIDUELS

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Avant le démarrage du chantier, l’ingénieur écologue sera également missionné pour inventorier les stations I. LES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION SUR d’espèces végétales patrimoniales (notamment le Séneçon de Rodez et la Pulsatille rouge) pouvant être LA FLORE PROTEGEE localisées en bordure immédiate des emprises travaux (moins de 50 m). Les pieds seront repérés au moyen d’un piquetage, et un filet orange (ou rubalise) sera édifié sur un périmètre élargi.

I.1. Les mesures d’évitement ❖ Communication auprès des entreprises du chantier Des panneaux seront installés à titre d’information au niveau des zones sensibles. L’entreprise chargée des I.1.1. Modification de l’emprise du projet travaux et son personnel seront informés de la présence d’espèces végétales patrimoniales afin de veiller à leur maintien. ➢ Mesures visant à éviter la destruction d’espèces végétales patrimoniales Les mesures préconisées seront reprises dans le cahier des charges du dossier de consultation des entreprises ; Espèces ciblées : Séneçon de Rodez, Pulsatille rouge. ces mesures seront explicitées lors des réunions de préparation du chantier avec l’entreprise(s) retenue(s.

Les résultats des investigations écologiques ont mis en évidence la présence d’espèces végétales protégées à forts enjeux sur le site : le Séneçon de Rodez (enjeu très fort), et la Pulsatille rouge (enjeu fort). Suite à cette découverte, la maîtrise d’ouvrage a décidé de revoir son projet de façon à éviter au maximum les zones de I.1.3. Les mesures en phase d’exploitation forte concentration de ces espèces. Deux zones d’évitement ont ainsi été proposées comme le montre la carte page suivante. Ces deux zones correspondent aux secteurs de plus forte concentration du Séneçon de Rodez et ➢ Mise en défens des zones d’évitement en phase d’exploitation de la Pulsatille rouge. Dès la fin des travaux, avant la mise en exploitation de la zone d’activités, des clôtures seront installées afin Le projet a donc été modifié de façon à prendre en compte ces deux espèces végétales patrimoniales et éviter d’empêcher toute pénétration humaine dans les zones d’évitement (en dehors de celles prévues pour le suivi la destruction d’un maximum de stations. L’évitement des habitats favorables à ces deux espèces protégées écologique). porte une surface totale de 6 700 m2. Elles sont représentées sur la carte page suivante.

On constate que l’une de ces deux zones présente un caractère quelque peu « enclavé » du fait de sa non continuité avec des milieux de même nature. De ce fait, on ne peut prédire le devenir des deux espèces sur le long terme. Néanmoins un suivi des populations est prévu sur au moins 30 ans (voir plus loin) et des mesures adaptées pourront être prises le cas échéant.

I.1.2. Les mesures spécifiques en phase chantier

➢ Mesures visant à éviter le risque de dégradation d’habitat et d’espèces protégées dans les zones d’évitement et dans les espaces en périphérie du projet

❖ Localisation des installations de chantier en dehors des zones sensibles Le stationnement des engins de chantier, le stockage des matériaux de construction et les lieux de vie du personnel peuvent impacter la faune, les habitats naturels, et la flore patrimoniale. La localisation des installations de chantier se fera en dehors des zones d’évitement (voir ci-dessus) et des zones de pelouses sèches localisées en limite sud-ouest du projet, qui accueillent des stations de flore protégée et des habitats de faune protégée (sites de reproduction d’oiseaux notamment).

❖ Balisage et mise en défens des zones sensibles Les habitats sensibles à préserver seront délimitées avant le démarrage du chantier par un ingénieur écologue, au moyen d’un filet orange (ou rubalise) maintenu par des piquets régulièrement disposés. Toute circulation et/ou dépôt de matériaux seront à proscrire dans ces zones.

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I.2. Les mesures de réduction Le décapage se fera sur les sols ressuyés, mais en aucun cas sur des sols mouillés ou en période pluvieuse. En effet, une terre mouillée, malléable et fragile, peut se compacter de manière durable, et compromettre la reprise végétale pour de nombreuses années après la reconstitution. I.2.1. Les mesures spécifiques en phase de chantier Conditions de stockage : ➢ Mesures pour limiter la prolifération des espèces végétales invasives La couche de terre végétale, à cause de la vie qu’elle contient, sera stockée en tas n’excédant pas 1,5 m lors de la mise en dépôt pour éviter le compactage sous son propre poids. Les machines ne circuleront pas sur les Afin d’éviter le développement de plantes invasives, plusieurs mesures seront prises : dépôts puisque cela provoquerait des compactages et une destruction de la porosité. Les dépôts ne seront pas ❖ Surveillance des apports de matériaux aplanis ou lissés. Il est recommandé d’éviter l’apport de matériaux extérieurs (pour des routes de chantier ou la couverture du En cas de durée de stockage supérieure à six mois, les tas seront ensemencés (par exemple avec des sol). Si toutefois un apport extérieur se révélait nécessaire, il faudra utiliser des substrats non pollués, pauvres légumineuses) pour éviter qu’ils ne soient colonisés par des espèces envahissantes. en substances nutritives, et appropriés aux conditions pédologiques du site. ➢ Mesures visant à réduire les risques de pollution ❖ Nettoyage et gestion du matériel Durant la période des travaux, les mesures nécessaires seront prises par les entreprises pour respecter la Le nettoyage des outils et des engins mécaniques sera réalisé à chaque entrée et sortie du site. Le chantier sera sensibilité du site. doté de facilités pour le nettoyage des instruments sur le site (génératrice portable, pompe à eau portable, ou nettoyeur haute pression portable). Les risques de pollution proviennent essentiellement des points suivants :

❖ Conduite à tenir en cas d’apparition d’espèces envahissantes - Installation de chantier (ruissellement des eaux provenant du lessivage sur le site d’installation du chantier) : L’enlèvement se fera manuellement ou avec des outils similaires pour dessoucher en évitant les outils matières en suspension ; tranchants. Il faut tirer doucement sur les plantes sur la plus grande longueur possible sans casser le rhizome. - Trafic des engins de chantier : matières en suspension ; Pour finir, il convient d’enlever les restes de rhizomes dans la terre et nettoyer la zone pour éviter le - Entretien et maintenance des engins de chantiers : pollution accidentelle par les hydrocarbures ; bouturage. - Terrassements : risque de mise en suspension de particules, ❖ Gestion des plants arrachés et destruction des déchets - Construction : laitance de béton et autres rejets. Les plants arrachés seront immédiatement mis en sac, sans dépôt sur le site. Les sacs seront ensuite Afin de minimiser les risques de pollution, les précautions suivantes seront prises : transportés en centre d’enfouissement technique. L’entreprise chargée du transport prendra toutes les - Les aires de lavage, de stationnement et d’entretien des engins, les stockages divers (matériaux, dispositions nécessaires pour empêcher toute dispersion. hydrocarbures…) et les installations nécessitées par le chantier seront situées en dehors des zones sensibles et éloignées des zones de collecte des eaux pluviales. ❖ Récupération et stockage de la terre végétale - La zone de parking des engins sera étanchéifiée par une membrane géotextile (enlevée en fin de chantier). La terre végétale sera systématiquement mise de côté lors des travaux de terrassement, puis étalée en surface - Les vidanges, nettoyages, entretien et ravitaillement des engins seront réalisés sur des emplacements après travaux, afin de maintenir en place une banque de semences adaptée au site. Cela évitera l’évacuation et spécifiques : plate-forme étanche avec recueil des eaux. Les produits de vidange seront recueillis et évacués en le transport de matériaux et réduira le risque d’apport de graines exogènes. fûts fermés vers des décharges agréées. La récupération et le stockage de la terre végétale seront effectués sur le site de manière à lui garder sa - Les produits dangereux (produits d’entretien des engins) seront stockés sur des rétentions couvertes, qui fertilité (ne pas l’enfouir sous de la terre moins riche ou contenant des gravats) et à pouvoir la réutiliser après seront fermées en dehors des heures de fonctionnement du chantier pour éviter tout risque d’intrusion et de la période de chantier. Cette terre, contenant une banque de semences importante, sera réutilisée afin de pollution suite à un acte de malveillance. Les zones de chantier seront par ailleurs interdites au public. faciliter la recolonisation du site par des espèces initialement présentes, et limiter l’introduction d’espèces - Les effluents sanitaires seront traités avant rejet. envahissantes. - Les outils de coffrage seront nettoyés sur un emplacement spécifique sans rejet dans le milieu naturel.

Conditions de récupération : - Les dépôts de béton seront évacués. - En cas de déversement de polluant accidentel, les terres souillées devront être récupérées immédiatement et La récupération de la terre végétale se fera sur les premiers centimètres au niveau de la zone de chantier, au évacuées vers des décharges agréées. Lors des terrassements, l’entreprise prendra les dispositions nécessaires début des travaux. pour éviter les départs massifs de fines, terre, sable.

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- Les activités de construction doivent être en séquence pour réduire au minimum la surface affectée à tout périodes de floraison et fructification des espèces). Une gestion conservatoire sera mise suite à l’élaboration moment. Le surfaçage final, le nettoyage et la restauration doivent être terminés dès que possible après la fin d’un plan de gestion pluri-annuel défini au titre des mesures d’accompagnement (voir plus loin). de la construction. - Les pistes de chantier seront arrosées lors des épisodes sans pluie afin d’éviter l’envol des poussières. Cette spécification s’applique à toutes les zones du site, y compris les zones de stockage et de dépôt, les chemins d’accès. La base vie sera réalisée dans un secteur non sensible du site. Un écologue pourra éventuellement donner son avis sur le site choisi.

Une carte des contraintes environnementales sera jointe dans le cahier des charges du dossier de consultation des entreprises pour localiser les zones interdites pour le stockage et les dépôts.

Le cahier des charges spécifiera que les aires de lavage, d’entretien, réparation et ravitaillement et stationnement des engins de chantier devront se faire sur des aires spécialement aménagées et munies d’un système de rétention et de traitement de pollutions générées sur l’aire.

➢ Suivi du chantier par un écologue

Le suivi du chantier visera à assurer le respect de l’intégralité des mesures prévues dans les dossiers règlementaires, notamment par : - Un contrôle externe (visites de chantier) afin de vérifier le respect des engagements des entreprises, - Une sensibilisation et une formation des entreprises réalisant les travaux, - Un suivi des différentes mesures de protection environnementales à mettre en place durant les travaux.

I.2.2. Les mesures en phase d’exploitation

➢ Mesures visant à réduire le risque de modification des habitats naturels et de la flore protégée à proximité du projet

❖ Maintien des conditions du milieu favorable au Séneçon de Rodez Afin de ne pas impacter le Séneçon de Rodez, espèce protégée à enjeu très fort, il faudra veiller à ce que le projet n’influence pas les conditions du milieu au niveau des deux secteurs préservés où se trouvent les stations les plus importantes de l’espèce. Pour cela, la haie arbustive présente sur le secteur préservé au nord et les bosquets présents au sud devront être conservés. En effet, l’espèce affectionne les milieux ouverts avec présence de lisières. Ces éléments à préserver sont localisés sur la carte ci-contre.

❖ Surveillance et gestion de la flore invasive dans les zones d’évitement Une surveillance de la fore invasive sera effectuée dans les zones d’évitement afin qu’elle ne vienne pas concurrencer la flore indigène, notamment les deux espèces protégées. Un passage annuel d’un écologue sera prévu, suivi d’un arrachage des éventuels spécimens identifiés, selon les modalités décrites dans le § « Mesures en phase de travaux ».

❖ Mettre en place une gestion conservatoire de la flore et des habitats L’entretien des zones d’évitement devra être compatible avec une gestion conservatoire des espèces et des habitats (absence de produits phytosanitaires et de fauches répétées de la végétation notamment aux

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II. LES MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION SUR LES ESPECES DE FAUNE PROTEGEE

II.1. Les mesures d’évitement

Les zones d’évitement prévues pour la flore abritent aujourd’hui des habitats favorables aux espèces de faune protégée (oiseaux et reptiles). Barrière de protection pour amphibiens Néanmoins, pour la quasi-totalité d’entre elles, la préservation de ces deux zones ne peut être considérée comme une mesure d’évitement, dans la mesure où les espaces évités sont : Une fois le filet installé, on procèdera à une capture d’individus, qui seront relâchés, hors zone de chantier, - De petite taille par rapport au domaine vital de certaines espèces (Oedicnème criard notamment), dans des habitats favorables.

- De leur caractère fragmenté, Cette mesure réduira les risques de mortalité d’individus.

- De leur isolement par rapport à d’autres milieux favorables, Deux zones de relâchés peuvent être envisagées pour les amphibiens :

- De la présence future de la zone d’activités qui occasionnera bruit et dérangement, susceptibles - Une mare située dans l’Espace Naturel Sensible du Département, à 700 mètres au sud du projet ; d’empêcher le maintien des espèces dans ces zones. - Une mare située à 1,3 km à l’ouest du projet. Une exception concerne : Le Crapaud épineux étant assez peu exigeant en termes d’habitat, ces deux milieux lui sont favorables. - Le Lézard des murailles, espèce à petit territoire, et adapté à la présence humaine,

- Les oiseaux des milieux boisés, présents dans la zone d’évitement au sud-ouest de l’aire d’étude rapprochée, au niveau de bosquets de feuillus qui seront préservés, et situés en continuité de bosquets hors zone de projet.

II.2. Les mesures de réduction

➢ Déplacements d’individus et installation d’un filet de protection

Espèces concernées : Reptiles, Crapaud épineux

Avant le démarrage des travaux un filet de protection temporaire en geotextile sera installé autour de la zone de chantier afin d’empêcher la pénétration des amphibiens et reptiles dans celle-ci. Il doit présenter une hauteur de 30 cm minimum. La base sera retournée vers l’extérieur de la zone du projet et étanchéifiée par un bourrelet de terre. La bonne installation et le bon entretien du filet seront vérifiés par un écologue. Ce filet sera installé côté ouest des bassins. Le linéaire de filet à mettre en place dès la phase de travaux sera d’environ 300 m.

Localisation des zones de relâché envisagées

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➢ Adaptation du planning du chantier au calendrier biologique des espèces animales

Espèces concernées : toutes

Les travaux de terrassement et de défrichement sont susceptibles de détruire des nids d’oiseaux,, ou de détruire des individus en hibernation (reptiles). Le bruit et la présence humaine peuvent aussi entraîner le dérangement des oiseaux pendant les nichées et faire échouer la reproduction.

Chaque groupe faunistique possède des périodes de sensibilités qui lui sont propres.

Afin d’éviter ce risque, les travaux de défrichement et décapage du sol débuteront en dehors de la saison de

reproduction des espèces de faune d’intérêt patrimonial, soit donc en dehors de la période comprise entre mi- février et août. Cependant, afin de limiter le risque de destruction d’amphibiens et reptiles susceptibles d’hiberner sur le site, ces travaux commenceront avant la période d’hibernation de ceux-ci, soit avant fin Mare de l’ENS (à gauche) et mare à l’ouest (à droite) novembre – début-décembre. Les vibrations des engins sur le site devraient suffire à les éloigner et à leur permettre de trouver des gîtes hivernaux en dehors de l’emprise du projet. La période de moindre impact Les reptiles seront quant à eux relâchés en périphérie du site, de l’autre côté du filet de protection temporaire, pour le début des travaux est donc comprise entre mi-septembre et mi-novembre. dans une zone favorable à l’espèce capturée et assez éloignée des routes. Le secteur nord-est du site semble favorable pour ce groupe.

➢ Suivi du chantier par un écologue

Espèces concernées : Toutes

Le suivi du chantier visera à assurer le respect de l’intégralité des mesures prévues dans les dossiers

règlementaires, notamment par :

- Un contrôle externe (visites de chantier) afin de vérifier le respect des engagements des entreprises,

- Une sensibilisation et une formation des entreprises réalisant les travaux,

- Un suivi des différentes mesures de protection environnementales à mettre en place durant les

travaux.

Zone de relâché des reptiles

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2 2 Traquet motteux Moyen Suppression de 32 600 m Moyen Suppression de 32 600 m Moyen d’habitat d’habitat 2 2 III. LES IMPACTS RESIDUELS Fauvette grisette Faible Suppression de 32 600 m Faible Suppression de 32 600 m Faible d’habitat d’habitat 2 Gros-bec cassenoyaux Faible Suppression de 900 m Faible - Négligeable Les mesures d’évitement ainsi que les mesures de réduction des impacts, y compris en phase de d’habitat 2 Huppe fasciée Faible Suppression de 900 m Faible - Négligeable travaux, permettront de réduire notablement les impacts sur l’état de conservation de la flore et de la faune d’habitat protégées. Rouge-queue à front Faible Suppression de 900 m2 Faible - Négligeable blanc d’habitat Faible Suppression de 900 m2 Faible - Négligeable Plusieurs impacts résiduels significatifs subsistent néanmoins : Verdier d’Europe d’habitat

❖ Impacts résiduels sur la flore protégée : - Suppression d’habitats de repos et de reproduction de plusieurs espèces de reptiles protégés : Suppression de plusieurs pieds et d’habitats favorables à deux espèces protégées :

Enjeu Impact brut Niveau Impact résiduel Niveau d’impact Espèce Enjeu Impact brut Niveau Impact résiduel Niveau d’impact brut résiduel Espèce d’Impact d’Impact Suppression de 32 600 m2 Fort Suppression de 32 600 m2 Fort brut résiduel Coronelle lisse Fort d’habitat d’habitat 2 2 Suppression de 22 000 m Suppression de 15 300 m 2 2 Coronelle girondine Moyen Suppression de 32 600 m Moyen Suppression de 32 600 m Moyen Séneçon de Rodez Très Fort d’habitat / 220 pieds Fort d’habitat / 2 pieds Moyen d’habitat d’habitat 2 2 Couleuvre verte et jaune Moyen Suppression de 73 600 m Moyen Suppression de 61 900 m Moyen Suppression de 22 000 m2 Suppression de 15 300 m2 d’habitat d’habitat Pulsatille rouge tardive Fort 2 2 d’habitat/490 pieds Moyen d’habitat / 82 pieds Faible Lézard vert occidental Moyen Suppression de 32 600 m Moyen Suppression de 27 700 m Moyen d’habitat d’habitat Arrachage d’environ 490 2 2 Lézard des murailles Faible Suppression de 32 600 m Faible Suppression de 27 700 m Faible pieds d’habitat d’habitat ❖ Impacts résiduels sur les habitats de repos et de reproduction de la faune protégée : La persistance d’impacts potentiels conduit à proposer des mesures de compensation, qui - Suppression d’habitats de reproduction et de repos de plusieurs espèces d’oiseaux protégés : permettront d’obtenir un bilan final de l’opération pour les espèces protégées, nul, voire positif

Enjeu Impact brut Niveau Impact résiduel Niveau Espèce d’impact brut d’impact résiduel 2 2 Fauvette orphée Fort Suppression de 24 000 m Fort Suppression de 24 000 m Fort d’habitat d’habitat 2 2 Oedicnème criard Fort Suppression de 24 000 m Fort Suppression de 24 000 m Fort d’habitat d’habitat 2 2 Pie-grièche écorcheur Fort Suppression de 24 000 m Fort Suppression de 24 000 m Fort d’habitat d’habitat 2 2 Pipit rousseline Fort Suppression de 24 000 m Fort Suppression de 24 000 m Fort d’habitat d’habitat 2 2 Alouette lulu Moyen Suppression de 71 000 m Moyen Suppression de 71 000 m Moyen d’habitat d’habitat 2 2 Bruant jaune Moyen Suppression de 2 600 m Moyen Suppression de 2 600 m Moyen d’habitat d’habitat 2 2 Chardonneret élégant Moyen Suppression de 2 600 m Moyen Suppression de 2 600 m Moyen d’habitat d’habitat 2 2 Chevêche d’Athéna Moyen Suppression de 2 600 m Moyen Suppression de 2 600 m Moyen d’habitat d’habitat 2 Gobemouche gris Moyen Suppression de 900 m Faible - Négligeable d’habitat 2 2 Linotte mélodieuse Moyen Suppression de 32 600 m Moyen Suppression de 32 600 m Moyen d’habitat d’habitat 2 Pic épeichette Moyen Suppression de 900 m Faible - Négligeable d’habitat 2 2 Serin cini Moyen Suppression de 2 600 m Moyen Suppression de 2 600 m Moyen d’habitat d’habitat 2 Torcol fourmilller Moyen Suppression de 900 m Faible - Négligeable d’habitat

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CHAPITRE 5 : EVALUATION DES EFFETS CUMULES AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS

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Modification du dossier de 3 km Aucun habitat naturel patrimonial n’a été recensé tout comme réalisation de la ZAC "Estréniol" aucune station de flore protégée. situé sur les communes de Sébazac- Pas d’enjeu insectes et chiroptères. I. PRESENTATION DES PROJETS DONT LES EFFETS Concourès et Onet-le-château Plusieurs espèces d’amphibiens présentent un enjeu qualifié de fort : Crapaud calamite, Crapaud accoucheur, Pélodyte ponctué. PEUVENT SE CUMULER AVEC CEUX DE LA ZONE Aucune de ces espèces n’est présente sur le site « Devèze Grande » : pas d’impact cumulé. D’ACTIVITES « DEVEZE GRANDE » Trois espèces de reptiles à enjeu moyen, également présentes sur le site de « Devèze Grande » ont été recensées : Couleuvre verte et jaune, Lézard vert occidental, Lézard des murailles. Les mesures proposées à leur égard devraient limiter les impacts à un niveau I.1. Les projets ayant fait l’objet d’une étude d’impact avec avis de l’Autorité modéré : reconstitution de haies, de murets en pierre sèche, capture et remise en liberté de la Couleuvre verte et jaune, environnementale adaptation des périodes de travaux : Un effet cumulé sur les reptiles est à attendre. Il a été recherché les projets ayant fait l’objet d’une étude d’impact avec avis de l’autorité environnementale Il est fait état de l’identification de 45 espèces d’oiseaux, dont l’Alouette lulu, également présente à « Devèze Grande ». Un site de sur la commune de La Loubière et les communes limitrophes, soit sur une distance jusqu’à environ 10 km regroupement de l’Oedicnème criard est signalé à proximité du autour du projet : Sébazac-Concourès, Rodelle, Onet-le- Château, Montrozier, Bozouls, Sainte-Radegonde. projet. L’enjeu moyen est qualifié de moyen. L’étude d’impact propose, au titre des mesures compensatoires, la restauration de Cette distance correspond aux limites de la ZNIEFF de type 2 « Causse Comtal » et aux espaces mixtes (bocages pelouses sèches sur le site proche du Tindoul de la Vayssière. Un effet cumulé sur l’Alouette lulu est à attendre. et pelouses sèches), en périphérie sud du causse, où les milieux, de par leur nature, sont susceptibles Les effets sur les continuités écologiques sont estimés très d’accueillir les mêmes, espèces végétales et animales protégées que celles concernées par le projet. modérées. Construction d'une centrale 5 km Le projet se situe à l’intérieur de la ZNIEFF de type 2 « Causse A partir des avis de l’Autorité environnementale, il a été recherché si les projets provoquent des effets sur les photovoltaïque d'une puissance de Comtal ». espèces protégées objet du présent dossier, et si les effets sont susceptibles de se cumuler avec ceux de ce 7,25 MWc -Lieux-dits "des Trois L’aire d’étude comporte plusieurs stations de l’espèce végétale Moulins" et "des Teulières" - protégée Séneçon de Rodez. L’impact sera évité par l’implantation dernier. Après consultation du site internet de la DREAL Occitanie, il apparait que 6 projets ont fait l'objet Commune de Montrozier de la centrale photovoltaïque en dehors de ces stations et des d'une étude d’impact avec avis de l'autorité environnementale. Aucun de ces projets n’a fait l’objet d’un habitats favorables à l’espèce : Pas d’effet cumulé. dossier de demande de dérogation au titre de la législation sur les espèces protégées. Sur le plan de la faune, l’étude d’impact signale la présence de plusieurs espèces protégées à enjeu, également présents sur à « Devèze Grande » : reptiles (Couleuvre verte et jaune, Lézard vert occidental, Lézard des murailles) et oiseaux (Alouette lulu, Bruant jaune, Fauvette grisette, Linotte mélodieuse, Oedicnème criard, Pie- Nature du projet Distance Effet cumulé avec le projet grièche écorcheur, Pipit rousseline, Traquet motteux). au projet Les mesures proposées à l’égard des reptiles reposent sur Construction d'un poste de 7 km Concernant le milieu naturel, le projet est localisé dans la ZNIEFF de l’adaptation des périodes de travaux, l’aménagement d’abris en transformation 63 kV/20kV sur la type 2 « Causse Comtal ». L’Autorité environnementale juge les période de repos, et les capacités d’adaptation des espèces (fuite), commune de Bozouls, lieu-dit « les inventaires biologiques, l’évaluation des impacts et la description en période d’activité : Pas d’effet cumulé. Costes » des mesures en faveur du milieu naturel sommaires. La perturbation des oiseaux sera réduite par la sauvegarde des Elle préconise que l’incidence soit évitée et réduite par zones de nidification, le maintien des haies et couloirs de l’organisation du chantier (suivi par un écologue, adaptation des déplacement, la réalisation des travaux en dehors de la période de périodes de défrichement, piquetage et protection des secteurs nidification. Les mesures sont jugées satisfaisantes par l’Autorité sensibles), une emprise permettant de limiter la destruction des environnementale. Pas d’effet cumulé. formatons végétales favorables aux espèces, et par la mise en Syndicat Intercommunal des Eaux de 7 km Le projet est situé en dehors des réseaux Natura 2000 et ZNIEFF. œuvre de mesures d’accompagnement limitant les perturbations -Rignac - Travaux de Il s’étend sur des milieux naturels différents de ceux observés sur le physiques et fonctionnelles. renforcement de réseaux sur la projet d’extension de la ZA (parcelles agricoles). Les espèces Moyennant respect de ces dispositions, il ne devrait pas y avoir commune d'Onet-le-Château protégées de la zone « Devèze Grande » ne sont pas signalées ici : d’effet cumulé avec le projet « Devèze Grande ». pas d’effet cumulé. Autorisation d'exploiter une unité de 5 km Aucun enjeu naturaliste n’est identifié sur site et l’étude conclut à Construction d’une centrale 5 km Le projet est situé en dehors du réseau Natura 2000 et du réseau méthanisation à Sébazac-Concourès un impact faible sur les milieux naturels. photovoltaïque au sol au lieu-dit ZNIEFF. Le site présente un caractère fortement anthropisé. L’autorité environnementale indique que les enjeux naturalistes et « Pessens » sur la commune de La Sur le plan floristique aucune espèce protégée n’est mise en les impacts du projet sont traités de manière très succinte, mais Loubière évidence : pas d’effet cumulé. proportionnée aux enjeux de la zone d’étude qui est fortement Les espèces animales inventoriées sont différentes de celles du site artificialisée avec une activité agricole déjà existante. de « Devèze Grande » : pas d’effet cumulé. On peut conclure à l’absence d’impact cumulé avec le projet « Devèze Grande ».

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I.2. Le projet d’aménagement de la RN88 entre Rodez et le Causse Comtal En plus des effets d’emprise sur les habitats favorables aux espèces protégées, un projet routier entraîne des effets notables sur les continuités écologiques, et ainsi sur les déplacements des espèces.

L’aménagement de la RN88 entre Rodez et le Causse Comtal, opération sous maîtrise d’ouvrage du D’après le dossier CNPN du projet (2015) , les effets sur les continuités écologiques sont évalués comme suit : Département de l’Aveyron, n’a pas fait l’objet d’une étude d’impact avec avis de l’Autorité environnementale. Toutefois, un dossier de demande dérogation à la législation sur les espèces protégées a été établi. Il a été suivi Espèces Impacts bruts Mesures d’évitement et de Impacts résiduels Mesures d’un arrêté préfectoral d’autorisation de dérogation après avis du Conseil National de Protection de la Nature réduction compensatoires (CNPN), en date du 2 mars 2015. FLORE Séneçon de Faible - - - Ce projet concerne certaines espèces protégées également affectées par le projet d’extension de la zone Rodez, Pulsatille d’activités. Les effets et les mesures relatifs à ces espèces sont présentés dans les tableaux suivants. rouge tardive FAUNE Oiseaux des Moyen sur Moyen sur - I.2.1. La consommation d’habitats favorables milieux ouverts : l’Oedicnème l’Oedicnème criard Alouette lulu, criard (oiseau se Moyen sur les Linotte déplacement autres espèces Espèces Impacts bruts Mesures d’évitement et de Impacts résiduels Mesures mélodieuse, essentiellement réduction compensatoires Oedicnème criard, au sol) FLORE Pie-grièche Faible sur les Séneçon de Rodez Consommation Mise en défens des stations en Consommation Maîtrise foncière et écorcheur, Pipit autres espèces d’environ 6,9 ha périphérie du projet. d’environ 6,6 ha gestion conservatoire rousseline, d’habitat Optimisation du projet au niveau d’habitat favorable de parcelles favorables Traquet motteux favorable d’un giratoire. à l’espèce sur une Reptiles : Fragmentation Mise en place de passages petite Modéré pour Gestion des espèces superficie de 21,92 ha, Coronelle lisse, du territoire faune (spécifiques ou mixtes) toutes les espèces. envahissantes. sur le Causse Comtal. Coronelle évalué à faible dans les remblais, à raison de 1 Suivis par un écologue. girondine, pour le Lézard tous les 300 mètres. Pulsatille rouge Consommation Mise en défens des stations en Consommation Maîtrise foncière et Couleuvre verte des murailles et tardive d’environ 8,2 ha périphérie du projet. d’environ 7,9 ha gestion conservatoire et jaune, Lézard moyen pour les d’habitat Optimisation du projet au niveau d’habitat favorable de parcelles favorables vert occidental, autres espèces favorable d’un giratoire. à l’espèce sur une Lézard des Gestion des espèces superficie de 21,92 ha, murailles envahissantes. sur le Causse Comtal. Suivis par un écologue. FAUNE Oiseaux des Consommation Déplacement des périodes de Consommation Maîtrise foncière et I.3. Identification et localisation des projets dont les effets sont susceptibles milieux ouverts : d’environ 10,69 travaux, d’environ 10,39 ha gestion conservatoire Alouette lulu, ha d’habitats Optimisation du projet au niveau d’habitats de parcelles favorables de se cumuler avec ceux du projet « Devèze Grande » Linotte favorables d’un giratoire, favorables aux espèces sur une mélodieuse, Plantations d’arbres de haut jet superficie de 24 ha, sur L’analyse des éléments ci-dessus montre que deux projets sont susceptibles d’engendrer des effets sur les Oedicnème criard, en bordure d’emprise le Causse Comtal. mêmes espèces protégées que celles concernées par la zone d’activités « Devèze Grande » : Pie-grièche

écorcheur, Pipit rousseline, - Modification du dossier de réalisation de la ZAC "Estréniol" située sur les communes de Sébazac- Traquet motteux Concourès et Onet-le-Château, Reptiles : Consommation Déplacement des périodes de Consommation Création de gîtes - Aménagement de la RN88 entre Rodez et le Causse Comtal. Coronelle lisse, d’environ 10,69 travaux, d’environ 10,69 ha artificiels de repos et Coronelle ha d’habitats Passages petite faune dans les d’habitats de ponte. Des effets cumulés sont donc attendre avec ceux du projet « Devèze Grande ». girondine, favorables pour zones en remblai, favorables pour les Aménagement Couleuvre verte les couleuvres, et couleuvres, et 35 d’hibernaculums. Le tableau suivant présente les espèces protégées communes avec le projet « Devèze Grande ». et jaune, Lézard 35 ha pour les ha pour les lézards vert occidental, lézards Lézard des murailles

I.2.2. Les effets sur les continuité écologiques

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Projet Espèces floristiques protégées Espèces faunistiques protégées également concernées par le projet également concernées par le projet « Devèze Grande » « Devèze Grande » ZAC Estréniol Aucune Oiseaux des milieux ouverts : Alouette lulu. Reptiles : Couleuvre verte et jaune, Lézard vert occidental, Lézard des murailles. RN 88 entre Rodez et le Causse Séneçon de Rodez, Pulsatille rouge Oiseaux des milieux ouverts : Alouette Comtal tardive. lulu, Linotte mélodieuse, Oedicnème criard, Pie-grièche écorcheur, Pipit rousseline, Traquet motteux. Reptiles : Coronelle lisse, Coronelle girondine, Couleuvre verte et jaune, Lézard vert occidental, Lézard des murailles.

La carte page suivante présente la localisation de ces projets, ainsi que la localisation des mesures de compensation prévues.

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❖ Impacts cumulés sur les continuités écologiques II. EVALUATION DES EFFETS CUMULES SUR LES ESPECES PROTEGEES Espèces Impacts résiduels du Impacts résiduels du Impacts résiduels Impacts cumulés projet Devèze Grande projet RN88 du projet ZAC Estréniol Oedicnème criard Faible Fort - Fort Les tableaux suivants évaluent les effets cumulés sur les espèces protégées, une fois les mesures d’évitement Autres oiseaux Faible Modéré Faible Modéré et de réduction pour chaque projet mises en œuvre. des milieux ouverts Reptiles Faible Modéré Faible Modéré ❖ Impacts cumulés sur les habitats de la flore protégée

Espèces Impacts résiduels du Impacts résiduels du Impacts résiduels Impacts cumulés projet Devèze Grande projet RN88 du projet ZAC Estréniol Séneçon de Rodez Consommation Consommation - Consommation d’environ 1,53 ha d’environ 6,9 ha d’environ 8,43 ha d’habitat favorable d’habitat favorable d’habitat favorable Pulsatille rouge Consommation Consommation - Consommation tardive d’environ 1,53 ha d’environ 8,2 ha d’environ 9,73 ha d’habitat favorable d’habitat favorable d’habitat favorable

❖ Impacts cumulés sur les habitats de la faune protégée

Espèces Impacts résiduels du Impacts résiduels du Impacts résiduels Impacts cumulés projet Devèze Grande projet RN88 du projet ZAC Estréniol Oiseaux des Consommation Consommation - Consommation milieux ouverts : d’environ 2,4 ha d’environ 10,39 ha d’environ 12,79 ha Alouette lulu, d’habitats favorables d’habitats favorables d’habitats favorables Oedicnème criard, Pie-grièche écorcheur, Pipit rousseline, Oiseaux des Consommation Consommation Superficie prélevée Consommation d’au milieux prairiaux : d’environ 7,1 ha d’environ 10,39 ha non précisée moins 17,41 ha Alouette lulu d’habitats favorables d’habitats favorables d’habitats favorables Oiseaux des Consommation Consommation - Consommation milieux semi- d’environ 3,6 ha d’environ 10,39 ha d’environ 13,99 ha ouverts : Linotte d’habitats favorables d’habitats favorables d’habitats favorables mélodieuse, Traquet motteux Reptiles : Consommation Consommation Suppression de 1 Consommation de Coronelle lisse, d’environ 3,6 ha à 7,6 d’environ 10,69 ha 740 m de haies et 14,29 ha (couleuvres) à Coronelle ha (pour la couleuvre d’habitats favorables 300 m de murets 38,6 ha (lézards) girondine, verte et jaune) pour les couleuvres, et de pierre sèches d’habitats favorables Couleuvre verte d’habitats favorables. 35 ha pour les lézards et jaune, Lézard vert occidental, Lézard des murailles

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CHAPITRE 6. LES MESURES COMPENSATOIRES ET D’ACCOMPAGNEMENT

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I. LES MESURES COMPENSATOIRES SUR LA FLORE PROTEGEE

Rappel des impacts résiduels : Suppression de 15 300 m2 d’habitat favorable à deux espèces végétales protégées (Séneçon de Rodez, Pulsatille rouge tardive).

I.1. Recherche de parcelles de compensation

Il a été recherché des parcelles sur lesquelles des mesures peuvent être mises en œuvre pour compenser la perte d’habitats favorables aux deux espèces protégées : Séneçon de Rodez et Pulsatille rouge tardive.

Le choix s’est porté sur le secteur du Causse Comtal, situé au nord de la zone du projet, qui présente des conditions écologiques favorables, et où les deux espèces sont bien représentées.

Un premier site a été retenu sur un ensemble de parcelles d’un seul tenant, près du lieu-dit « le Comtal », propriétés de la commune de Montrozier. L’intérêt de ce site est d’être :

- sous maîtrise foncière communale, ce qui facilite la mise en œuvre de mesures de gestion,

- et constitué de milieux de même nature que ceux détruits par le projet.

Toutefois, le site présente l’inconvénient d’être séparé de la zone de compensation du projet d’aménagement de la RN88 entre Rodez et le Causse Comtal par le projet de prolongement de la mise à 2x2 voies de la RN88 jusqu’à l’A75 (voir plan ci-dessous).

Après consultation du Conservatoire Botanique National Pyrénées et Midi-Pyrénées (CBNPMP, il a été retenu une zone en prolongement de celle prévue pour compenser les effets du projet « RN88 entre Rodez et le Causse Comtal », ce qui permettra au final d’obtenir une zone de compensation d’un seul tenant, constituant une entité écologique cohérente. Pour rappel, la zone de compensation pour la RN88 présente une superficie de 21,92 ha, en limite ouest de l’actuelle RD988.

I.2. Dimensionnement de la mesure compensatoire

La mesure compensatoire doit être au moins équivalente à la perte écologique subie. L’équivalence s’apprécie à partir des critères tels que : - L’enjeu écologique de l’espèce impactée, - L’importance de l’impact résiduel, - Les conditions écologiques de la zone de compensation, - Le niveau de pression ou de dérangement (piétinement, circulation d’engins tout terrain…) dans la zone de compensation, et autres perturbations indésirables potentielles,

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- L’efficacité attendue d’une mesure de gestion (méthodes de gestion proposées déjà éprouvées et Elle est située en périphérie sud du Causse Comtal, à environ 1 km au nord du projet. efficaces), - L’équivalence temporelle (possibilité de mise en place de la compensation avant ou de façon simultanée Elle est entièrement occupée par des espaces de causse, plateau aride constitué de pelouses sèches autrefois aux travaux), pâturées par les ovins, aujourd’hui plus ou moins colonisées par le Genévrier commun selon les endroits. - L’équivalence géographique (proximité de la zone impactée), - L’équivalence écologique (compensation de l’ensemble des impacts du projet). La superficie totale proposée est de 156 000 m2. Le ratio de compensation est donc porté à 10.

Les caractéristiques de la zone de compensation par rapport à ces critères sont présentées dans le tableau ci- Au final, les deux zones de compensation (RN 88 et ZA Devèze Grande) constitueront un ensemble d’un seul après : tenant de 375 520 m2 (37,52 ha). Enjeu écologique des espèces Séneçon de Rodez : très fort

Pulsatile rouge tardive : fort I.3.2. Inventaires patrimoniaux et zonages règlementaires Importance de l’impact résiduel Pour les deux espèces, perte de 15 300 m2 d’habitat favorable, soit près de 70% de la surface initiale. La zone de compensation appartient à la ZNIEFF de type I « Causse Comtal, bois de Vaysettes et de la Cayrousse » et à la ZNIEFF de type II « Causse Comtal ». Conditions écologiques de la Favorables (voir plus bas) zone de compensation La ZNIEFF de type II « Causse Comtal » présente un intérêt floristique remarquable avec près de 900 espèces recensées dont des orchidées très rares (Orchis coriophora ssp fragans) et des espèces protégées au niveau Perturbations La zone subit actuellement une dynamique de la végétation national (Arenaria controversa, Senecio ruthenensis). L’intérêt faunistique est également très important avec la défavorable aux deux espèces ainsi que quelques perturbations présence de l’Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus) et probablement de l’Outarde canepetière (Tetrax anthropiques. tetrax).

Efficacité attendue d’une Elevée La ZNIEFF de type I « Causse Comtal, bois de Vaysettes et de la Cayrousse » est intégrée au sein de la ZNIEFF mesure de gestion de type II « Causse Comtal ». Il s’agit d’un site essentiellement composé de pelouses sèches plus ou moins en cours d’enfrichement. Il est parsemé de bosquets de Chêne pubescent. La flore regroupe les espèces Equivalence temporelle Oui remarquables citées précédemment. Ce site est également un territoire de chasse privilégié pour les rapaces (Circaète Jean-le-Blanc, Busard Saint-Martin, Milan noir). Proximité géographique Oui

Equivalence écologique Oui I.3.4. Les habitats naturels du site de compensation Compte-tenu des enjeux des espèces, et des conditions jugées favorables de la compensation, un ratio de compensation de 5 est proposé (5 ha compensés pour 1 ha perdu). Le site de compensation présente essentiellement trois types d’habitats naturels qui s’entremêlent Toutefois, les espèces étant également impactées par le projet de RN88 entre Rodez et le Causse Comtal, étroitement. Ils sont décrits ci-dessous. engendrant un impact cumulé (voir chapitre précédent), qu’une des mesures d’évitement (zone enclavée) est de bénéfice incertain, il est proposé d’augmenter ce ratio à 7. En conséquence la superficie de la zone de compensation doit au moins être égale à 107 100 m2.

I.3. Présentation de la zone de compensation

I.3.1. Situation géographique

La zone compensation est située sur la commune de Montrozier, qui fait partie la Communauté de communes Comtal, Lot, et Truyère, maître d’ouvrage du projet.

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Pelouses sèches semi-naturelles et faciès Pelouses semi-arides médio-européennes d’embuissonement sur calcaire dominées par le Brachypode

Code Corine Biotope : 34.322 x 34.332 Code Corine Biotope : 34.323 Code Natura 2000 : 6210 Code Natura 2000 : 6210

Description générale Il s’agit de formations hautes ou ourlets dominées par les Brachypodes du groupe Description générale Ces pelouses sèches s’installent sur des substrats calcaires et s’inscrivent au sein pinnatum et s’inscrivant dans un contexte de déprise agricole. En effet, l’arrêt de de paysages pelousaires calcicoles complexes associant pelouses pionnières, la pression de pâturage facilite le développement d’espèces ayant un fort ourlets, fourrés et pré-bois. L’ensemble de cette mosaïque est à prendre en potentiel de propagation végétative. La présence de ces formations tant qu’elles compte dans le cadre de la directive Habitats (code 6210). ne sont pas dominantes, participe à la mosaïque de milieux favorable à une grande diversité biologique. Cet habitat est en conséquent intégré au sein du Au niveau du Causse Comtal Sud, ces pelouses se développent sur un contexte de paysage pelousaire calcicole complexe pris en compte dans le cadre de la plateau. directive Habitats. Les formations observées représentent une mosaïque de formations semi-sèches Espèces principales Brachypode penné (Brachypodium pinnatum), Vesce de Cracovie (Vicia cracca), et xérophiles. Cirse acaule (Cirsium acaule), Bugrane rampante (Ononis spinosa subsp. Espèces principales Brome dressé (Bromus erectus), Anthyllide vulnéraire (Anthyllis vulneraria), maritima)… Coronille naine (Coronilla minima), Piloselle (Hieracium pilosella), Panicaut des Localisation Ces formations ont été observées au sein de certaines dépressions disséminées champs (Eryngium campestre), Hippocrépide à toupet (Hippocrepis comosa), sur le Causse Comtal Filipendule vulgaire (Filipendula vulgaris)… Etat de conservation Moyen : colonisation progressive par des arbustes (Spirée d’Espagne, La richesse floristique des habitats présents est très importante avec plusieurs Prunelliers…) espèces d’orchidées et de nombreuses stations de deux espèces végétales Tendance d’évolution et L’abandon des pratiques pastorales provoquant à terme, la reconstitution de remarquables : la Pulsatille rouge tardive (Pulsatilla rubra subsp. rubra var. menaces boisements. serotina) et le Séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis). Des sites d’orchidées remarquables ou présentant une richesse exceptionnelle en espèces n’ont toutefois pas été observés au sein de l’aire d’étude (condition pour que l’habitat soit considéré comme prioritaire). Voile de Genévrier commun Localisation Sur l’ensemble du Causse Comtal Sud Code Corine Biotope : 31.88 Etat de conservation Moyen : absence d’entretien de cet habitat par pâturage extensif, densification et Code Natura 2000 : 5130-2 extension progressive du Genévrier aux dépens des pelouses. Tendance d’évolution et L’abandon des pratiques pastorales provoquant à terme, la reconstitution de menaces boisements.

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Description générale Les Genévriers communs (Juniperus communis) forment un voile plus ou moins - de la commune de Montrozier, pour la partie à l’ouest : parcelles B106, B5, B512, et B517, sur une dense au niveau des pelouses sèches sur le Causse Comtal Sud. La mosaïque superficie de 93 500 m2. formée est également intégrée au sein du paysage pelousaire calcicole complexe pris en compte dans le cadre de la directive Habitats. Il s’agit d’un stade - d’un propriétaire privé (Monsieur Castanier Michel, sur la partie à l’est : parcelle B12, sur une superficie de intermédiaire avant le développement de formations forestières. Cet habitat et 62 500 m2. son association avec les pelouses sèches et les bosquets arborés est très favorable à la présence du Sénéçon de Rodez (Senecio ruthenensis). La commune de Montrozier est également propriétaire des parcelles de la zone de compensation de la RN88, Espèces principales Les Genévriers sont accompagnés d’autres espèces arbustives telles que la ce qui facilitera une gestion cohérente des deux zones. Spirée d’Espagne (Spiraea hypericifolia obovata), le Prunellier (Prunus spinosa) ou le Groseillier sauvage (Ribes alpinum). Le principe sera de mettre en place une convention de gestion entre le maître d’ouvrage et ces deux Localisation En mosaïque avec les formations de pelouses sèches calcicoles sur le Causse Comtal. propriétaires. Etat de conservation Bon : toutefois en l’absence d’entretien par pâturage extensif il peut se densifier et s’étendre. Tendance d’évolution et -L’abandon des activités pastorales provoquant la densification du recouvrement menaces par le Genévrier commun et à terme un passage à un stade forestier. -Les risques d’incendies en conditions sèches.

I.3.5. La flore du site de compensation

Les deux espèces végétales protégées au niveau national et régional, objet du présent dossier de dérogation, ont été observées sur la zone par le Conservatoire Botanique Pyrénées et Midi-Pyrénées, ainsi que par nos soins (2015, et 2011 à l’occasion des études relatives au projet RN88 entre Rodez et le Causse Comtal).

Une autre espèce végétale protégée au niveau national a aussi été observée lors de prospections réalisées en 2011 : la Sabline des Chaumes (Arenaria controversa).

I.3.6. Etat de conservation des habitats et de la flore

Le Causse Comtal est marqué par la présence de deux types d’habitats typiques favorables aux espèces des milieux ouverts : les pelouses sèches et les fourrés à genévriers. Les pelouses sèches sont les plus riches sur le plan écologique car elles permettent le développement de nombreuses plantes patrimoniales inféodées aux milieux calcaires secs, ainsi qu’à de nombreuses espèces animales : oiseaux, reptiles, insectes. Ces pelouses sont longtemps restées en un bon état de conservation grâce à leur entretien par le pâturage ovin extensif. L’abandon progressif de celui-ci a conduit à une rupture de l’équilibre pelouses/fourrés de genévriers au détriment des premières. Cette dynamique est défavorable à l’état de conservation de la flore typique des pelouses, dont le Séneçon et la Pulsatile. Ainsi, une optimisation de la gestion du milieu pourrait contribuer à améliorer l’état de conservation des espèces.

I.4. Mise en œuvre des mesures compensatoires I.4.2. Zonage du PLU

I.4.1. Maîtrise foncière du site Cette zone est entièrement située en zone N dans le Plan Local d’Urbanisme de la commune de Montrozier : zone naturelle destinée à la préservation du patrimoine naturel et paysager. Les parcelles sont la propriété :

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- Gestion conservatoire des espèces via l’élaboration d’un plan de gestion I.4.3. Modalités de gestion Afin de préserver et d’améliorer l’état de conservation des stations de Séneçon de Rodez et de Pulsatille rouge, une gestion conservatoire des espèces sera mise en place au sein des zones d’évitement. Cette gestion sera Sur la base d’une analyse de l’état initial de la zone, un plan de gestion sera rédigé par un écologue afin de basée sur deux opérations principales : définir les modalités de gestion propres à améliorer l’état de conservation de l’habitat du Séneçon de Rodez et ❖ Entretenir les pelouses sèches de façon à limiter le développement des espèces ligneuses : le de la Pulsatille rouge tardive. Il sera validé par le Conservatoire Botanique National Pyrénées et Midi- pâturage extensif est un moyen d’entretien traditionnel et efficace des pelouses sèches. Toutefois, Pyrénées.et la DREAL Occitanie. il apparait peu envisageable étant donné la fragmentation des parcelles. Une fauche annuelle ou bisannuelle apparaît plus judicieuse. Des actions de débroussaillage peuvent également être La zone de compensation étant située en continuité de celle prévue pour l’aménagement de la RN88 entre envisagées afin de ré-ouvrir le milieu dans les endroits où il tend à se refermer. Rodez et le Causse Comtal, on réalisera un plan de gestion global sur l’ensemble des deux zones, afin d’assurer ❖ une cohérence d’ensemble. Surveillance et gestion des espèces exotiques envahissantes : Il sera procédé à un passage annuel dans les zones de compensation ; si des espèces exotiques envahissantes sont repérées, les Le mode de gestion préconisé est un pâturage extensif par des ovins, mode de gestion traditionnel sur le individus seront arrachés manuellement et exportés. Causse., le plus approprié pour maintenir des milieux ouverts. Rappelons que des deux zones d’évitement seront clôturées pour éviter toute pénétration humaine Le plan de gestion s’appuiera sur les principes suivants, à détailler et à localiser dans le plan de gestion : susceptible de dégrader la flore.

- La première année : réouverture partielle du milieu par arrachage d’arbustes (genévriers, prunelliers…), là où ils sont les plus abondants, tout en maintenant des lisières favorables au Séneçon de Rodez ; action à I.5.4. Durée de l’action réaliser entre octobre à janvier, avec évacuation des déchets verts, interdiction d’utiliser des herbicides. La gestion conservatoire des zones d’évitement sera réalisée sur une durée minimale de 30 ans. - Les années suivantes : entretien du milieu par mise en place d’un pâturage ovin extensif, avec un

chargement variable en fonction de la dynamique végétale ; pose clôtures et possibilité d’interventions I.5.5. Maîtrise d’ouvrage de la mesure d’accompagnement mécaniques sur des ligneux par coupe sélective avec exportation.

La commune de Montrozier partage pleinement cette proposition de mesure compensatoire et a donné son La mesure d’accompagnement sera réalisée sous la responsabilité du maître d’ouvrage du maître d’ouvrage, la accord pour la signature d’une convention de gestion. Communauté de communes Comtal Lot et Truyère.

Plusieurs exploitants agricoles pratiquent l’élevage ovin sur le Causse, à proximité de la zone prévue pour la compensation. Des contacts seront pris avec eux pour mettre en place ce pâturage.

De même, contact sera pris avec le propriétaire privé pour une mise en œuvre du même type.

I.4.3. Durée de la gestion

La gestion des parcelles de compensation sera réalisée sur une période minimale de 30 ans.

I.4.4. Efficacité attendue de la mesure à l’égard des espèces protégées

La mise en place d’un pâturage extensif par des ovins devrait permettre d’améliorer l’état de conservation des habitats du causse en stoppant la progression des ligneux et en permettant localement l’ouverture de la végétation. Cette évolution de la dynamique de la végétation sera bénéfique aux deux espèces protégées dont l’abondance et le recouvrement diminuent lorsque les strates herbacée et arbustive deviennent trop denses.

I.5.3. Amélioration de la gestion des parcelles d’évitement

- Maîtrise foncière : Les parcelles appartiennent à la Communauté de communes Comtal Lot et Truyère.

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II. LES MESURES COMPENSATOIRES SUR LES II.3. Statut foncier des zones de compensation ESPECES ANIMALES PROTEGEES Les parcelles sont la propriété :

- de la commune de Montrozier, pour la partie à l’ouest : parcelles B106, B5, B512, et B517, sur une Plusieurs espèces d’oiseaux et reptiles protégées, inféodées aux pelouses sèches, friches, et prairies sèches superficie de 93 500 m2. vont perdre une partie de leur habitat de repos et de reproduction du fait du projet.

- d’un propriétaire privé (Monsieur Castanier Michel, sur la partie à l’est : parcelle B12, sur une superficie de Le principe de la compensation consistera à garantir sur le long terme une amélioration de la gestion actuelle 62 500 m2. d’habitats de même nature, accueillant ces espèces, et permettant d’améliorer leur état de conservation.

La commune de Montrozier est également propriétaire des parcelles de la zone de compensation de la RN88, ce qui facilitera une gestion cohérente des deux zones. II.1 Localisation des surfaces de compensation Le principe sera de mettre en place une convention de gestion entre le maître d’ouvrage et ces deux Les zones de compensation seront localisées sur le Causse Comtal, occupé par des milieux ouverts secs propriétaires. (pelouses sèches et fourrés médio-européens), qui sont particulièrement favorables aux espèces d’oiseaux et reptiles concernées.

Le choix du secteur de compensation s’est porté sur la même zone que celle prévue pour la compensation de la flore (voir ci-dessus). Ce choix est justifié par le fait que les espèces de faune protégée ont une écologie très proche de celle des deux espèces de plantes protégées.

Par ailleurs, cette zone est suffisamment vaste pour intégrer plusieurs faciès de végétation, favorables aux différentes espèces d’oiseaux protégés : - espaces ouverts, favorables à l’Oedicnème, le Pipit rousseline, l’Alouette lulu, le Traquet motteux, - espaces ouverts, ponctués de buissons, favorables à la Fauvette orphée, la Pie-grièche écorcheur, la Linotte mélodieuse. Ces types de milieux sont également favorables à l’ensemble des espèces de reptiles concernées.

Sa situation en continuité de la zone de compensation prévue pour l’aménagement de la RN88 permettra de constituer une unité de gestion écologique cohérente sur une entité spatiale conséquence. Cela répondra à l’objectif de lutter contre la fermeture du milieu par la végétation arbustive, et ainsi favoriser l’ensemble des espèces objet de la dérogation.

II.2. Ratio et surface de compensation

Le ratio de compensation est défini à partir de l’espèce à plus fort enjeu et dont les surfaces d’habitat favorable sont les plus élevées.

Les espèces à plus fort enjeu et dont la surface d’habitat perdue à cause du projet est la plus élevée sont : - pour les oiseaux : Fauvette orphée, Oedicnème criard, Pie-grièche écorcheur, Pipit rousseline (surface d’habitat perdue : 32 600 m2) : - pour les reptiles : Coronelle lisse (surface d’habitat perdue : 32 600 m2).

La surface de la zone de compensation, étant de 156 000 m2, le ratio de compensation pour les espèces animales est donc d’environ 4,7, ce qui parait bien adapté au niveau d’enjeu local des espèces.

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II.7. Efficacité attendue de la mesure à l’égard des espèces protégées II.4. Etat de conservation des habitats et de la faune L’application des mesures décrites ci-dessus devraient permettre d’améliorer l’état de conservation des deux espèces protégées par le frein de la progression des ligneux, l’ouverture de la végétation, et l’interdiction de Le Causse Comtal est marqué par la présence d’habitats typiques favorables aux espèces des milieux ouverts : pratique des sports mécanisés. les pelouses sèches et les fourrés à genévriers. Les pelouses sèches sont les plus riches car elles offrent le plus d’habitats de reproduction et de repos aux oiseaux et reptiles. Ce bilan, favorable pour l’espèce à enjeu fort, le sera également celles d’enjeu moyen ou faible : Coronelle Ces pelouses sont longtemps restées en un bon état de conservation grâce à leur entretien par le pâturage girondine, Couleuvre verte et jaune, Lézard vert occidental, Lézard des murailles. ovin extensif. L’abandon progressif de celui-ci a conduit à une rupture de l’équilibre pelouses/fourrés aux détriments des premières. La progression du genévrier est défavorable aux espèces des milieux dégagés, en particulier l’Oedicnème criard. Ainsi, une optimisation de la gestion du milieu pourrait contribuer à améliorer l’état de conservation des espèces.

II.5. Modalités de gestion

Les opérations seront étudiées et détaillées au sein d’un plan de gestion pluri-annuel rédigé par un écologue et qui sera soumis à l’avis de la DREAL Occitanie et du Conservatoire des Espaces Naturels. Ce plan de gestion présentera en premier lieu les objectifs de gestion définis à la lumière du diagnostic écologique et des enjeux identifiés. Ce travail sera complété par la définition d’un programme d’actions visant à atteindre les objectifs de conservation et de restauration qui auront été fixés.

La gestion consistera donc en une restauration de l’état de conservation des pelouses sèches. Elle obéira aux principes suivants ; - Restauration des pelouses par élimination d’une partie des arbustes par coupe ou dessouchage : au sein de la zone de compensation, on constituera des zones très ouvertes favorables à l’Odicnème, et dans d’autres secteur, une partie des arbustes sera conservée car ils constituent un habitat pour d’autres espèces (Pie-grièche écorcheur, Fauvette orphée). - Entretien pérenne des pelouses sèches de façon à limiter le développement des espèces ligneuses : pâturage ovin extensif.

La commune de Montrozier partage pleinement cette proposition de mesure compensatoire et a donné son accord pour la signature d’une convention de gestion.

Plusieurs exploitants agricoles pratiquent l’élevage ovin sur le Causse, à proximité de la zone prévue pour la compensation. Des contacts seront pris avec eux pour mettre en place ce pâturage.

De même, contact sera pris avec le propriétaire privé pour une mise en œuvre du même type.

II.6. Durée de la compensation

La gestion conservatoire des zones de compensation sera réalisée sur une durée minimale de 30 ans.

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L’arrêté préfectoral sera communiqué à chaque entreprise s’installant sur la zone. III. LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT

III.1. Amélioration de la gestion des habitats sur les parcelles d’évitement

III.1.1. Etat de conservation des parcelles

Sur les parcelles d’évitement au droit du projet (voir chapitre 4), le Séneçon de Rodez et la Pulsatille rouge sont des espèces qui se développent au sein des pelouses sèches. Le Séneçon affectionne également les lisières et clairières de chênaie pubescente. Sur les deux zones de compensation, ces espèces sont menacées par l’abandon des pratiques agricoles extensives (pâturage notamment) qui induisent une fermeture progressive du milieu. Un processus de densification et d’extension des formations arbustives aux dépends des pelouses se développe alors. Cette dynamique s’observe particulièrement dans la zone d’évitement au sud, où la présence de plusieurs fourrés, constitués d’Aubépine et de Spirée d’Espagne, traduit un enfrichement progressif des pelouses sèches. Aucun individu de Séneçon de Rodez ou de Pulsatille rouge n’a été observé au sein de ces fourrés.

De plus, un second facteur menace ces espèces, il s’agit de la conversion de pelouses en prairies temporaires. En effet, les deux secteurs comportent des zones de prairies de fauche qui ont probablement été gagnées sur d’anciennes pelouses. Plusieurs individus de Séneçon de Rodez et de Pulsatille rouge ont été observés en bordure immédiate de ces prairies. On peut donc supposer que les populations de Séneçon de Rodez et de Pulsatille rouge étaient auparavant plus importantes car elles pouvaient s’étendre sur ces zones actuellement en prairies de fauche.

III.1.2. Elaboration d’un plan de gestion

Un plan de gestion pluri-annuel sera élaboré sur les deux zones d’évitement. Il sera soumis à l’avis de la DREAL Occitanie et du Conservatoire Botanique National Pyrénées Midi-Pyrénées. Ce plan de gestion présentera en premier lieu les objectifs de gestion à la lumière du diagnostic écologique et des enjeux identifiés. Ce travail sera complété par la définition d’un programme d’actions visant à atteindre les objectifs de conservation et de restauration qui auront été fixés.

III.2. Prescriptions relatives aux espèces protégées dans les actes de vente

Les actes de vente aux entreprises qui s’installeront sur la zone d’activités comprendront des clauses environnementales à respecter relatives aux espèces protégées, durant la période de chantier à l’intérieur des parcelles, puis en phase d’activité des entreprises.

Ces clauses comprendront les prescriptions définies dans l’arrêté préfectoral de dérogation espèces protégées, concernant notamment la préservation des zones d’évitement.

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IV. MESURES DE SUIVI V. PHASAGE DES TRAVAUX

Afin de s’assurer de la réalisation effective des mesures établies ci-dessus, de leur efficacité et de leur Les travaux d’aménagement de ZA devraient débuter à l’automne 2017.Les travaux de viabilisation devraient pertinence, un programme de suivi est proposé. Celui-ci visera à analyser les points mentionnés ci-dessous. durer 3 mois. Idéalement pour l’entreprise qui souhaite s’installer rapidement, ils devraient commencer avant fin- Un rapport détaillé sera établi à partir des observations faites sur place et en comparaison avec les effets novembre 2017. attendus des mesures d’évitement, de réduction, et de compensation sur les habitats naturels et les espèces. Ce rapport sera transmis à la DREAL Occitanie.

Cette mission sera confiée à un prestataire écologue, compétent en la matière.

Suivi du chantier

Le suivi du chantier par un expert écologue permettra d’optimiser la mise en œuvre des mesures, de vérifier qu’elles sont bien respectées et d’intervenir rapidement en cas d’impact.

Suivi des populations des espèces végétales protégées

Un suivi floristique des parcelles d’évitement et de compensation sera réalisé afin de vérifier l’efficacité des mesures gestion sur l’état de conservation du Séneçon de Rodez et de la Pulsatile rouge tardive.

Le suivi des populations d’espèces végétales protégées sera mis en place sur la base d’un passage annuel sur une période de 5 ans après la fin des travaux et d’un passage complémentaire 10 ans, puis 20 et 30 après les travaux.

Un protocole de suivi précis et prenant en considération les particularités de chacune des espèces ciblées, en particulier leur période de floraison, sera mis en place. Ce protocole devra faire l’objet d’une validation par la DREAL et le CBNPMP.

Les résultats des suivis annuels seront adressés à la DREAL.

Suivi faunistique

Un suivi faunistique du site par un écologue permettra de vérifier l’efficacité des mesures proposées. Cette mission sera réalisée sur la base d’un passage annuel pendant 5 ans après la fin des travaux, puis à 10, 20, et 30 ans.

Le suivi faunistique portera sur les parcelles d’évitement et de compensation. Il consistera en une évaluation de l’état de conservation des espèces visées (oiseaux et reptiles). Un protocole de suivi précis et prenant en considération les particularités de chacune des espèces sera établi et proposé au CEN Midi-Pyrénées et à la DREAL pour validation.

Sur la base des résultats des suivis, la gestion conservatoire pourra être modifiée.

Les résultats des suivis seront transmis à la DREAL, au CEN Midi-Pyrénées.

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VI. COÛT DES MESURES EN FAVEUR DES ESPÈCES PROTÉGÉES

Le coût des mesures en faveur des espèces protégées est évalué comme suit :

Désignation Quantité Pris unitaire Montant TTC Mesures d’évitement et de réduction Mise en place d’un filet de protection 1 450 ml 5 €/ml 7 250 € autour de la zone de chantier

Capture et relâché d’amphibiens et 5 jours 660 €/jour 3 300 € reptiles Mise en place d’une clôture pérenne 435 ml 40€/ml 17 400 € autour des zones d’évitement TOTAL MESURES D’EVITEMENT ET DE REDUCTION 27 950 € Mesures de compensation et d’accompagnement Plan de gestion des zones de 15 jours 660 € 9 900 € compensation comprenant l’analyse de

l’état initial et la définition des actions Restauration partielle des pelouses 15,6 ha 3 000 €/ha 46 800 € sèches par élimination d’une partie des ligneux Mise en place d’une clôture 920 ml 30 €/ml 27 600 € Plan de gestion des zones d’évitement 8 jours 660 € 5 280 € Gestion pendant 30 ans des zones 4 jours/an 1 440 €/an 43 200 € d’évitement TOTAL MESURES DE COMPENSATION ET D’ACCOMPAGNEMENT 132 780 € Mesures de suivi Suivi du chantier 8 jours 660 € 5 280 €

Suivi floristique des zones de 16 jours 660 € 10 560 € compensation (1 fois par an pendant 5 ans, puis à 10, 20, et 30 ans) Suivi de l’avifaune dans les zones de 16 jours 660 € 10 560 € compensation (1 fois par an pendant 5 ans, puis à 10, 20, et 30 ans) Suivi herpétologique des zones de 16 jours 660 € 10 560 € compensation (1 fois par an pendant 5 ans, puis à 10, 20, et 30 ans) TOTAL MESURES DE SUIVI 36 960 € TOTAL DES MESURES ERCA ET DE SUIVI 197 690 €

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CHAPITRE 5. BILAN DES ATTEINTES PORTEES AUX ESPECES PROTEGEES

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I. TABLEAU RÉCAPITULATIF DES IMPACTS DU PROJET ET DES MESURES DE SUPPRESSION / RÉDUCTION / COMPENSATION / SUIVI PAR ESPÈCE OU GROUPES D’ESPÈCES

Niveau impact résiduel Mesures de suppression et Période Période Impact après Période Espèces Niveau d’enjeu Milieux concernés Nature de l’impact d’impact avant Mesure compensatoire Mesures de suivi réduction d’intervention d’intervention compensation d’intervention brut compensation Evitement de zones de pelouses sèches sur 6 700 m2 Pendant les Mise en défens des zones Gestion écologique de Suivi des populations travaux A réaliser avant et TRES FORT Suppression de 22 000 m2 d’évitement parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année Séneçon de Rodez Milieux ouverts secs FORT pendant les MOYEN NEGLIGEABLE d’habitat favorable Précautions en période de sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans travaux chantier ans compensation 10 ans après Gestion des espèces les travaux envahissantes Evitement de zones de pelouses sèches sur 6 700 m2 Pendant les FORT Mise en défens des zones Gestion écologique de Suivi des populations travaux A réaliser avant et Pulsatille rouge Suppression de 22 000 m2 d’évitement parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année Milieux ouverts secs MOYEN pendant les FAIBLE NEGLIGEABLE tardive d’habitat favorable Précautions en période de sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans travaux chantier ans compensation 10 ans après Gestion des espèces les travaux envahissantes Suppression de 32 600 m2 Pendant les Fauvette orphée, d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux Odicnème criard, Destruction d’œufs et de Pelouses sèches et Pendant le parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année Pie-grièche FORT juvéniles en période de FORT Décalage des périodes de chantier FORT NEGLIGEABLE friches chantier sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans écorcheur, chantier, an compensation 10 ans après Pipit rousseline Dérangement en période les travaux de chantier Suppression de 71 000 m2 Pendant les d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux Pelouses sèches, Destruction d’œufs et de Pendant le parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année Alouette lulu MOYEN friches, fourrés, et juvéniles en période de MOYEN Décalage des périodes de chantier MOYEN FAIBLE chantier sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans prairies chantier, ans compensation 10 ans après Dérangement en période les travaux de chantier Suppression de 32 600 m2 Pendant les d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux Destruction d’œufs et de Linotte mélodieuse Pelouses sèches, Pendant le parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année MOYEN juvéniles en période de MOYEN Décalage des périodes de chantier MOYEN NEGLIGEABLE Traquet motteux friches chantier sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans chantier, ans compensation 10 ans après Dérangement en période les travaux de chantier Suppression de 2 600 m2 Pendant les d’habitat favorable Bruant jaune, Gestion écologique de Suivi des populations travaux Destruction d’œufs et de Chardonneret Pendant le parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année MOYEN Fourrés juvéniles en période de MOYEN Décalage des périodes de chantier MOYEN NEGLIGEABLE élégant, Chevêche chantier sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans chantier, d’Athéna, Serin cini ans compensation 10 ans après Dérangement en période les travaux de chantier Suppression de 900 m2 d’habitat favorable Gobemouche gris, Destruction d’œufs et de Evitement des 900 m2 de bosquet Bosquets de feuillus, Avant et pendant Pic épeichette, MOYEN juvéniles en période de FAIBLE de feuillus NEGLIGEABLE haies le chantier Torcol fourmillier chantier, Décalage des périodes de travaux Dérangement en période de chantier

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Niveau impact résiduel Mesures de suppression et Période Période Impact après Période Espèces Niveau d’enjeu Milieux concernés Nature de l’impact d’impact avant Mesure compensatoire Mesures de suivi réduction d’intervention d’intervention compensation d’intervention brut compensation Suppression de 900 m2 Gros Bec d’habitat favorable cassenoyaux, Destruction d’œufs et de Evitement des 900 m2 de bosquet Huppe fasciée, Avant et pendant FAIBLE Bosquets de feuillus juvéniles en période de FAIBLE de feuillus NEGLIGEABLE Rouge-queue à le chantier chantier, Décalage des périodes de travaux front blanc, Verdier Dérangement en période d’Europe de chantier Suppression de 32 600 m2 Pendant les d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux FORT Pelouses sèches, Destruction d’individus en Déplacement d’individus parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année Coronelle lisse FORT Avant le chantier MOYEN NEGLIGEABLE friches, lisières, haies période de chantier, Décalage des périodes de travaux sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans Dérangement en période ans compensation 10 ans après de chantier les travaux Suppression de 73 600 m2 Pendant les d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux Pelouses sèches, Couleuvre verte et Destruction d’individus en Déplacement d’individus parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année friches, lisières, MOYEN Avant le chantier FIAIBLE FAIBLE jaune MOYEN période de chantier, Décalage des périodes de travaux sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans haies, prairies Dérangement en période ans compensation 10 ans après de chantier les travaux Suppression de 32 600 m2 Pendant les d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux Coronelle Pelouses sèches, Destruction d’individus en Déplacement d’individus parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année girondine, Lézard MOYEN Avant le chantier FAIBLE NEGLIGEABLE MOYEN friches, lisières, haies période de chantier, Décalage des périodes de travaux sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans vert occidental Dérangement en période ans compensation 10 ans après de chantier les travaux Suppression de 32 600 m2 Pendant les d’habitat favorable Gestion écologique de Suivi des populations travaux Lézard des Pelouses sèches, Destruction d’individus en parcelles compensatoires Avant le début dans les parcelles Chaque année FAIBLE Décalage des périodes de travaux Avant le chantier FAIBLE NEGLIGEABLE murailles FAIBLE friches, lisières, haies période de chantier, sur 156 000 m2 pendant 30 des travaux d’évitement et de sur 5 ans Dérangement en période ans compensation 10 ans après de chantier les travaux FAIBLE Destruction d’individus en Pelouses sèches, Décalage des périodes de travaux période de chantier, Crapaud épineux friches, lisières, FAIBLE Mise en place de filets de Avant le chantier NEGLIGEABLE Dérangement en période haies, prairies protection de chantier

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II. CONCLUSION

Grâce aux mesures d’évitement mises en place, notamment vis-à-vis des espèces végétales, le projet entraîne une suppression restreinte d’habitats favorables aux espèces protégées au regard de ce qui est préservé localement, et a fortiori, au niveau régional. La mortalité portée sur les espèces sera limitée au maximum grâce aux précautions prises pendant les travaux (mise en défens, période de travaux respectant la période de reproduction de la faune, …). Des zones de compensation pour la flore et la faune sont prévues visant à améliorer la gestion des habitats favorables aux espèces subissant des impacts résiduels, destinées à conforter leur état de conservation. Ainsi, le projet : - permettra le maintien d’une superficie importante d’habitats favorables à la faune (au regard de la faible part détruite), - engendrera a priori, un faible prélèvement d’individus sur les populations de faune, - ne devrait pas induire de modifications fonctionnelles du milieu propres à diminuer les populations et la qualité des espèces et des habitats d’espèces, - prendra les mesures permettant de réduire et de compenser les impacts négatifs sur la flore et la faune, les portants à un niveau résiduel négligeable.

En conclusion, et en l’état actuel des connaissances, le projet devrait permettre de maintenir les espèces protégées concernées dans un état de conservation favorable, dans la mesure où les mesures d’évitement, de réduction, et de compensation, détaillées plus haut sont respectées.

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ANNEXES

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I. ANNEXE 1 : PRESENTATION DES ESPECES PROTEGEES A PLUS FORT ENJEU POUR LESQUELLES LA DEROGATION EST DEMANDEE

Les espèces qui font l’objet de la demande dérogation, et qui présentent un enjeu très fort à moyen, sont présentées sous forme de fiches ci-après :

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Séneçon de Rodez Senecio ruthenensis Mazuc & Timb.-Lagr. Pulsatilla rubra Delarbre subsp. rubra var. serotina (H.J. Pulsatille rouge tardive Coste) Aichele & Schwegler Famille : Asteraceae Rareté : Rare au niveau des Causses Statuts nationaux : Famille : Ranunculaceae - Protection nationale Rareté : Commune au niveau des Causses - Inscrit sur le livre rouge de la flore menacée de France, Tome 1 : espèces Statuts locaux : prioritaire - Protection régionale en Midi-Pyrénées Statuts locaux : - Déterminante de ZNIEFF en Midi-Pyrénées - Déterminante de ZNIEFF en Midi-Pyrénées, - Inscrite sur la liste rouge régionale de Midi-Pyrénées - Inscrite sur la liste rouge régionale de Midi-Pyrénées - Plan régional d’actions pour sa conservation Description générale Description générale Il s’agit d’une plante vivace aux feuilles lacérées, velues pouvant atteindre 45 cm de haut. Les fleurs sont solitaires, de Il s’agit d’une plante herbacée assez robuste pouvant atteindre jusqu’à 80 cm de haut. L’inflorescence est composée de couleur brun-violet, entrouvertes et penchées, velues à l’extérieur. La floraison a lieu entre les mois d’avril et juillet. plusieurs capitules solitaires (généralement 3 à 7) de couleur jaune. La floraison a lieu entre les mois de juin et juillet. Caractères écologiques et habitats favorables Caractères écologiques et habitats favorables La variété serotina fréquente les pelouses sèches calcaires et dolomitiques des C’est une espèce calcicole présente au niveau des pelouses sèches ou des causses. lisières et clairières de chênaie pubescente. Répartition géographique

La Pulsatile rouge est endémique du centre de la France. La variété serotina est Répartition géographique quant à elle endémique des Grands Causses. Il s’agit d’une espèce endémique de la France. Elle est uniquement localisée au niveau du Causse Comtal en Aveyron et de l’Aunis en Charente-Maritime (trois stations pour cette dernière localisation). Etat des populations et menaces potentielles Cette espèce peut être abondante au niveau de certaines stations. Les menaces Etat des populations et menaces potentielles la concernant sont liées à : Carte de répartition de la Pulsatille rouge en Midi-Pyrénées (d’après CBNPMP, Les populations de Séneçon de Rodez sont considérées comme en fort déclin - l’abandon des pratiques agricoles extensives induisant une fermeture du 20101) en Charente-Maritime et comme étant stable en Aveyron (Gire et al., 20107). milieu, Carte de répartition du Séneçon de Rodez Les principales menaces recensées susceptibles d’altérer l’état des en Midi-Pyrénées (d’après CBNPMP, - la destruction directe de station : urbanisation, cueillette, … 1 populations de l’espèce sont : la pression de l’urbanisme, le développement 2010 ) des réseaux routiers et les modifications des pratiques culturales. Situation dans l’aire d’étude La Pulsatille rouge tardive présente des affinités écologiques voisines de celles du Séneçon de Rodez. Ainsi a-t-elle été Situation dans l’aire d’étude observée sur les mêmes secteurs. Toutefois, elle est présente de façon plus disséminée au sein des pelouses présentant L’espèce est présente au sein de deux principaux secteurs : un au sud de l’aire d’étude à proximité d’un bosquet de des faciès d’embuissonnement. L’espèce est particulièrement abondante au sein des pelouses rocailleuses. feuillus, et un second au nord de l’aire d’étude en bordure d’une haie arbustive. Quelques pieds sont également présents Au total, les prospections de 2015 ont permis de repérer environ 746 pieds au sein de l’aire d’étude rapprochée et à en dehors de ces deux secteurs au sein des pelouses sèches. L’espèce est particulièrement abondante à proximité des proximité immédiate. Les stations sont localisées sur la carte « Flore patrimoniale protégée – Pulsatille rouge et Sénéçon buissons et des lisières de haies et bois. Au total, les prospections de 2015 ont permis de repérer environ 334 pieds au de Rodez », où sont indiquées les densités de pieds. sein de l’aire d’étude rapprochée et à proximité immédiate. Les stations sont localisées sur la carte « Flore patrimoniale protégée – Pulsatille rouge et Sénéçon de Rodez », où sont indiquées les densités de pieds.

7 GIRE L., GOMEZ R., CAMBECEDES J., PIN-BIRLINGER A. 2010. Mise en œuvre partenariale d’un plan de conservation du Séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis Mazuc & Timb.-Lagr.) sur la Causse Comtal en Aveyron. Actes du colloque « Premières rencontres végétales du Massif Central ». 4 p.

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L'Oedicnème criard est surtout un oiseau des milieux chauds et secs. En France, il habite les terrains calcaires FAUVETTE ORPHÉE (SYLVIA HORTENSIS, GMELIN, 1789) caillouteux ensoleillés occupés par des landes ou des prairies sèches, des cultures basses ou des friches. On le rencontre aussi sur d'anciennes gravières ou sablières, mais il a presque disparu des zones de dunes littorales.  Biologie

Espèce migratrice transsaharienne, à l'opposé de la plupart des autres  Distribution fauvettes, l'orphée cherche sa nourriture assez haut dans la végétation. Celle- . ci lui offre le couvert nécessaire à ses moeurs discrètes La Fauvette orphée L'œdicnème criard se rencontre partout en Europe, en Afrique du Nord et en Asie du Sud-Ouest. Il migre pour fréquente les milieux semi-ouverts thermophiles, riches en buissons et arbres, l'été dans les régions européennes et asiatiques plus tempérées de son habitat et hiverne en Afrique. qui se déclinent en région méditerranéenne en oliveraies, jardins, landes buissonneuses...  Etat de conservation de la population © oiseaux.net Sa population nicheuse nationale est estimée entre 7 000 et 10 000 couples dans les années 2000. Son aire

de répartition et ses effectifs hivernaux ont subi une forte réduction ces dernières années suite aux  Distribution modifications des pratiques agricoles (mise en irrigation, diminution du pâturage) ainsi que la chasse et les dérangements. L’espèce est présente dans tout l’arc méditerranéen, jusque dans les départements du Sud-Ouest de la France.

 Situation dans l’aire d’étude  Etat de conservation de la population Des individus ont été observés à chaque visite sur le site, suggérant une nidification d’un couple. 3 individus ont été observés en même temps sur le site le 9 avril 2015 par BKM. La plupart du temps lors des Statut à préciser en France. On note cependant une régression nette de l'aire de répartition qui se concentre à autres visites, seuls 2 individus étaient présents. Des individus ont également été observés survolant le site. présent sur la bordure méditerranéenne. Ce phénomène s'expliquerait par une modification des milieux Deux zones ont principalement été occupées par cette espèce, la pelouse sèche située au nord de la friche induite par l'abandon de pratiques agricoles traditionnelles (parcours à ovins et caprins) présente dans l’aire d’étude rapprochée ainsi que le nord-ouest du champ de Luzerne. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie.

 Situation dans l’aire d’étude  Valeur patrimoniale : FORTE L’espèce est signalée sur la commune de la Loubière dans la base de données de la LPO Aveyron, mais n’a pas été contactée par BKM. Elle est considérée comme potentielle.

PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR (LANIUS COLLURIO LINNÉ, 1758)  Valeur patrimoniale : FORTE  Biologie

La Pie-grièche écorcheur est un oiseau typiquement migrateur, qui ne passe que OEDICNEME CRIARD (BURHINUS OEDICNEMUS, LINNE, 1758) quatre à cinq mois sur son aire de nidification, de mai à août-septembre. Elle fréquente les milieux ouverts et secs à végétation buissonnante, les landes  Biologie plantées d’arbustes épineux. Elle peut s’installer dans de nombreux milieux pour peu qu’elle y trouve un unique petit buisson. Son nid est © oiseaux.net Bien camouflé sur les terrains pierreux dégagés grâce à son plumage tacheté et situé entre 1 et 3 mètres du sol dans des buissons épineux. Son régime alimentaire rayé, de brun, de noir, de chamois et de blanc, il passe l'essentiel de la journée est constitué de coléoptères et d’autres insectes, mais également de petits oiseaux tapi au sol. Ce comportement et l'habitude de se figer en cas de danger le et de lézards. rendent difficile à repérer. La plupart des oedicnèmes qui nichent dans le nord et l'est de l'Europe migrent vers le sud à l'automne. Sous les climats plus doux d'Espagne, d'Afrique du Nord et d'Inde, la majorité de ces oiseaux sont  Distribution sédentaires. A mi-août, après la nidification, les oedicnèmes se rassemblent en bandes sur des sites pré-migratoires. Jusqu'à 200 ou 250 individus ont ainsi parfois été notés, mais les bandes L’Aveyron offre une grande variété d’habitats habitat de prédilection pour l’espèce dans les zones où sont d'ordinaire bien plus modestes. Ces oedicnèmes restent parfois assez longtemps sur place et ne partent subsistent des espaces bocagers exploités de manière extensive et du pâturage traditionnel, ainsi que sur les pour leurs quartiers d'hivernage qu'en Octobre. Causses.

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 Etat de conservation de la population ALOUETTE LULU (LULLULA ARBOREA LINNÉ, 1758)

L’espèce semble en augmentation au niveau national depuis les années 2000. Cette espèce est menacée par la  Biologie modification et la disparition de son habitat suite à la modernisation de l’agriculture, l’usage des insecticides et les reboisements. L’Alouette lulu est un passereau qui occupe les boisements clairs avec secteurs sablonneux ou pierreux et se plaît également dans les coupes et les landes à bruyères et les prairies. Elle niche au sol, à l’abri d’une plante ou d’un jeune arbuste.  Situation dans l’aire d’étude Elle se nourrit principalement d’insectes et d’araignées en période de reproduction, et de graines et semences lors de la période hivernale. L’espèce est signalée sur la commune de la Loubière dans la base de données de la LPO Aveyron, mais n’a © oiseaux.net pas été contactée par BKM. Elle est considérée comme potentielle.  Distribution

 Valeur patrimoniale : FORTE Au cours du XXe siècle, l'Alouette lulu a niché au moins temporairement dans tous les départements ruraux de France mais avec des effectifs très différents Elle est plus localisée dans le bassin parisien et le quart nord-est du pays semble plus faiblement occupé. L’espèce est présente sur tout le territoire de l’Aveyron avec des variations locales liées à la présence ou non de son biotope. PIPIT ROUSSELINE (ANTUS CAMPESTRIS, LINNE, 1758)

 Biologie  Etat de conservation de la population Le Pipit rousseline habite les zones buissonneuses, les terrains vagues, les prairies sèches, les terres cultivées, les dunes sablonneuses, les rives sableuses des cours Les populations mondiales semblent stables et l’espèce est peu menacée au niveau national (classée d'eau, les plateaux semi-arides, les versants de montagne, les terrains en friche, les « préoccupation mineure » sur la liste rouge nationale). Cette espèce est principalement menacée par la landes de bruyère. modification de son habitat due notamment à l’agriculture intensive et au reboisement. Les effectifs des nicheurs Français accusent une baisse nette au nord et se situeraient entre 50 000 et 500 000 couples et leur statut est considéré "à surveiller". L’espèce est considérée comme assez commune en Aveyron.

 Distribution On le rencontre dans la moitié Nord de l'Afrique, en Asie ainsi qu'en Europe, où il se trouve dans la péninsule  Situation dans l’aire d’étude ibérique, dans le midi de la France, dans la péninsule italienne, et Grèce et en Turquie et dans les steppes du sud de l'Ukraine et de la Russie européenne. Il est rare sur les bords de la Baltique et fort rare dans les Îles L’Alouette lulu a été contactée par l’BKM à plusieurs reprises en avril et mai 2015, principalement dans la britanniques. Il fréquente les steppes, landes et garrigues où il se nourrit d'insectes. partie est de l’aire d’étude élargie, au niveau des prairies de fauche et du champ de luzerne. Un individu a également été entendu le 7 octobre 2015 en vol stationnaire au-dessus du champ de luzerne. Cette espèce est  Etat de conservation de la population considérée comme nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie.

L'espèce est menacée par suite à la disparition et à la modification des habitats, dues notamment aux reboisements, à l'agriculture intensive et à l'abandon des terres. Dans quelques zones, les causes ne sont pas  Valeur patrimoniale : MOYENNE claires, on signale l'usage des insecticides, le changement climatique, etc.

 Situation dans l’aire d’étude LINOTTE MELODIEUSE (CARDUALIS CANNABINNA LINNÉ, 1758) L’espèce est signalée sur la commune de la Loubière dans la base de données de la LPO Aveyron,  Biologie mais n’a pas été contactée par BKM. Elle est considérée comme potentielle.

Les couples s'installent volontiers en petites colonies lâches dans des milieux semi-ouverts. Le biotope préférentiel de l'espèce est la steppe ou  Valeur patrimoniale : FORTE la lande buissonnante. Le nid y est construit dans un arbuste à moins d'un mètre cinquante de hauteur.

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 Distribution  Situation dans l’aire d’étude Des individus ont été observés à chaque visite sur le site, suggérant une nidification d’un couple. Deux L’espèce est présente dans toute l’Europe. zones ont principalement été occupées par cette espèce, la zone nouvellement aménagée à l’ouest de l’aire d’étude rapprochée, et la pelouse sèche située au sud de l’aire d’étude rapprochée. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie.  Etat de conservation de la population

La population nicheuse a connu une baisse très marquée de ces effectifs depuis la fin des années 1980. Cette diminution est due aux modifications des paysages liées à l’évolution des techniques agricoles et aux  Valeur patrimoniale : MOYENNE changements climatiques en cours.

CORONELLE LISSE (CORONELLA AUSTRIACA)  Situation dans l’aire d’étude

La Linotte mélodieuse a été observée par BKM à de nombreuses reprises sur l’ensemble de l’aire d’étude  Biologie élargie d’avril à juillet 2015. Cette espèce est nicheuse probable dans l’aire d’étude élargie. La Coronelle lisse peut fréquenter différents milieux avec néanmoins une préférence pour les secteurs secs et chauds : landes, pelouses, broussailles, haies, milieux rocheux (anciennes carrières notamment). Elle se nourrit

principalement de lézards, de plus petits serpents, mais aussi de petits mammifères. La période d'activité de la  Valeur patrimoniale : MOYENNE Coronelle lisse s'étend de la mi-mars à fin octobre, époque à laquelle elle se retire pour hiberner. L'accouplement a lieu en avril-mai.

 Distribution TRAQUET MOTTEUX (OENANTHE OENANTHE, LINNÉ, 1758) En plaine, la Coronelle lisse est largement répandue dans la majeure partie du pays, mais elle manque dans la région méditerranéenne ainsi que dans le Sud-Ouest. Dans la  Biologie moitié nord de la France, la Coronelle lisse peut être, localement, assez abondante. Mais le plus souvent, l’espèce, bien que présente, est très rare. Quoique le Traquet motteux soit plutôt un habitant typique de la montagne, on le rencontre également souvent à de plus basses altitudes, dans les champs sablonneux et pierreux, les friches et jachères ensoleillées, les sablières et briqueteries, les talus de chemin de fer ou de Source : Biotope, MNHN chaussée et sur toute surface envahie d'herbes folles. C'est un globe- trotter qui habite en un cercle de largeur variable : Europe, Asie, Afrique  Domaine vital / densité de population du Nord, Amérique du Nord et même Groenland. Son domaine vital est compris entre 0,6 et 3 ha. Habituellement, les déplacements annuels des adultes ne © oiseaux.net dépassent pas quelques centaines de mètres et atteignent exceptionnellement cinq à six kilomètres.

 Distribution  Situation dans l’aire d’étude D’après la LPO de l’Aveyron, l’espèce est présente au sein de l’aire d’étude. Elle n’a pas été observée par BKM Le Traquet motteux se reproduit dans les milieux ouverts rocailleux en Europe et en Asie. Il est également en 2015. présent à l'est du Canada et au Groenland. Tous les Traquets motteux passent l'hiver en Afrique ce qui fait des individus de la sous-espèce leucorhea des migrateurs longue distance remarquables.  Valeur patrimoniale : FORTE

 Etat de conservation de la population

Sa population nicheuse nationale est estimée entre 15 000 et 30 000 couples dans les années 2000. Depuis le 19è siècle, toutes les populations de plaine ont subi un déclin catastrophique et nombre de noyaux de peuplement sont au bord de l’extinction ou déjà éteints. Malgré une stabilité des populations lors des années 70, la baisse semble reprendre depuis les années 90. Les causes sont multiples : modifications des pratiques culturales, urbanisation croissante, fluctuation des populations de lapins (dont les anciens terriers sont utilisés par l’espèce)…

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CORONELLE GIRONDINE (CORONELLA GIRONDICA)  Situation dans l’aire d’étude Un individu a été observé le 22 juillet 2015par BKMau centre de l’aire d’étude élargie. L’espèce est également signalée dans l’étude d’aménagement de la RN88 réalisée en 2011. La présence de l’espèce est donc avérée.  Biologie

La Coronelle girondine occupe un grand nombre d’habitats naturels de couverture arborée faible à moyenne (bois clairs, garrigues, landes, pelouses…). Les zones fréquentées sont généralement sèches et très ouvertes  Valeur patrimoniale : MOYENNE dans le nord de son aire de répartition, parfois forestière et modérément ensoleillées dans le sud. Pendant les périodes chaudes, elle développe une activité principalement crépusculaire et nocturne.

EZARD VERT OCCIDENTAL ACERTA BILINEATA  Distribution L (L ) En France, sa distribution est continue sur l’ensemble du pourtour méditerranéen. Dans le quart sud-ouest du pays, elle est localisée aux paysages ouverts plus ou moins secs. Elle atteint sa limite nord absolue sur l’ile d’Oléron.  Biologie Le Lézard vert vit de préférence dans les endroits à végétation buissonnante, bien exposés au soleil : pieds de haies, lisières de forêts, clairières, prairies et  Domaine vital / densité de population talus. Une femelle peut pondre 2 fois au cours de la saison. La première ponte a lieu généralement vers la fin mai et la seconde vers la fin juin. Données non disponibles. Source : Biotope, MNHN Il se nourrit surtout de petits animaux : insectes, larves, araignées, vers de terre et mange parfois de petits fruits ainsi que des œufs et de jeunes oiseaux.  Situation dans l’aire d’étude © UICN D’après la LPO de l’Aveyron, l’espèce est présente au sein de l’aire d’étude. Elle n’a pas été observée par  Distribution BKM en 2015. Le Lézard vert est bien représenté dans tous les départements au sud d’une ligne reliant Rouen – Soissons – Mulhouse, excepté dans le Midi où il est remplacé par le

Lézard ocellé.  Valeur patrimoniale : MOYENNE

 Domaine vital / densité de population ULEUVRE VERTE ET JAUNE IEROPHIS VIRIDIFLAVUS C0 (H ) Données non disponibles. Source : Biotope, MNHN

 Biologie La Couleuvre verte et jaune fréquente différents milieux : lisières, haies, murets, jardins, prairies de marais, prairies sèches, talus de canaux et de chemins, …  Situation dans l’aire d’étude Elle semble subir de gros dommages lors du fauchage des bords de routes. Elle paye également un lourd tribut à la circulation routière. D’après la LPO de l’Aveyron, l’espèce est présente au sein de l’aire d’étude. Elle n’a pas été observée par Les mois de mai et juin coïncident avec les premières sorties et avec les accouplements. Leur régime évolue BKM en 2015. avec leur croissance. Les jeunes se contentent d'insectes, de petits lézards, tandis que les adultes chassent activement souris, rats, lézards, oiseaux et parfois d'autres serpents.  Valeur patrimoniale : MOYENNE

 Distribution En France, cette espèce se trouve au sud d’une ligne Nantes – Strasbourg, bien qu’absente dans la partie nord de la Vendée et en région méditerranéenne.

 Domaine vital / densité de population Données non disponibles. Source : Biotope, MNHN

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Althaea hirsuta x II. ANNEXE 2 : RELEVES FLORISTIQUES Anacamptis morio x Anthericum ramosum x Anthyllis vulneraria x Relevés par milieux/habitats - Devèze Grande RM1 RM2 RM3 RM4 AquilegiaRM5 vulgaris RM6 RM7 x Date 2015 2015 2015 2015 Arctium2015 lappa 2015 2015 Observateur E.M. E.M. E.M. E.M. AsperulaE.M. cynanchicaE.M. E.M. x 34.322 x Astragalus glycyphyllos Code Corine Biotope 34.332 34.323 84.3 84.1 Brachypodium38.2 pinnatum38.2 87 x x x 31.81 Briza media x Code Cahiers d'habitats 6210 6210 Bromus erectus x Bromus hordeaceus x Pelouse semi- Bromus sterilis Intitulé Habitat Pelouse sèche aride Bosquet de Haie de feuillus Prairie de fauche Prairie de fauche Friche Bryonia dioica Fourré feuillus mésophile à Dactyle Carduncellus mitissimus x médio-européen Carduus nutans Strate arborée Carduus tenuiflorus

Carex caryophyllea x Acer campestre x Carex flacca x x Acer pseudoplatanus x Carlina vulgaris Fraxinus excelsior x Centaurea jacea x Quercus pubescens x Centaurea nigra x Ulmus minor x Chenopodium album

Cichorium intybus Strate arbustive Cirsium acaule x

Convolvulus arvensis Acer campestre x Conyza canadensis x Artemisia vulgaris x x Dactylis glomerata x x Cornus mas x x x Daucus carota Corylus avellana x x Dianthus hyssopifolius subsp hyssopifolius x Crataegus monogyna x x x Dipsacus fullonum Euonymus europaeus x Echium vulgare x x Fraxinus excelsior x Eryngium campestre x Juglans regia x Euphorbia duvalii x x Juniperus communis x x Euphorbia peplus Ligustrum vulgare x x Filipendula vulgaris x x x x Populus tremula x Fragaria vesca x Prunus mahaleb x Gaillardia sp Prunus spinosa x x x Galium corrudifolium x Quercus pubescens x Galium verum x x Ribes alpinum x Genista sagittalis x x Rosa canina x x x x x Geranium robertianum Sambucus ebulus x x Geranium sanguineum x x x Sambucus nigra x Geum urbanum x Spiraea hypericifolia x x x Globularia bisnagarica x Thalictrum minus x x Hedera helix x Ulmus minor x Helianthemum apenninum x Viburnum lantana x x Helianthemum nummularium x x x

Helleborus foetidus x Strate herbacée Hieracium pilosella x

Himantoglossum hircinum x Ajuga reptans x Hippocrepis comosa x x Allium sphaerocephalon x x x Holcus lanatus x

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Hypericum perforatum x Trigonellax altissima x Inula conyza x Urtica dioica x x x Knautia arvensis x Valerianax officinalis subsp. tenuifolia x Lactuca serriola x Verbascumx thapsus x x x x Linum tenuifolium x x Verbena officinalis x x Lysimachia arvensis Veronica arvensis x Malva sylvestris Veronicax austriaca x x x Matricaria chamomilla Vicia cracca x x Medicago sativa Vicia xsativa x x Melica ciliata x Vicia tetrasperma x Melittis melissophyllum x Vincetoxicum hirundinaria x Mentha spicata x Mercurialis perennis x RM : relevé milieu / RP : relevé ponctuel Myosotis arvensis Relevéx floristique : x : présence d’une espèce végétale Myosotis ramosissima x Narcissus poeticus x En rouge : espèce végétale invasive Onobrychis viciifolia Coefficients d’abondancex / dominance : Orchis mascula x 5 : > 75 % de la surface ; 4 : 50 à 75 % de la surface ; 3 : 25 à 50 % de la surface ; 2 : 5 à 25 % de la Ornithogalum umbellatum x x surfacex ; 1 : 1 à 5% de la surface ; + : < 1 % de la surface (très peu abondant) ; r : très peu abondant Orobanche alba x (1 à 3 ind.) Papaver rhoeas x x x Pastinaca sativa Relevés ponctuels - Devèze Grande x RP1 RP2 RP3 RP4 Phleum phleoides x Date 09/06/2015 09/06/2015 22/07/2015 09/06/2015 Phyteuma orbiculare subsp. tenerum x Observateur E.M. E.M. E.M. E.M. Pimpinella saxifraga x 34.322 x 34.322 x 34.322 x Plantago lanceolata Codex Corine Biotope x 34.332 34.332 34.332 34.323 Polygala calcarea x Polygonatum odoratum x Code Cahiers d'habitats 6210 6210 6210 6210 Potentilla reptans x Pelouse semi- Primula veris x x x Intituléx Habitat Pelouse sèche Pelouse sèche Pelouse sèche aride Pulsatilla rubra x Ranunculus gramineus x Reseda luteola Strate arborée x Rubus fruticosus x x x x x Rumex crispus Acer xcampestre x x Salvia pratensis x Acer pseudoplatanus Sanguisorba minor x Fraxinus excelsior Saponaria officinalis Quercus pubescens x Scabiosa columbaria x Ulmusx minor Scrophularia canina x Sedum acre Strate arbustive x Sedum sediforme x Senecio jacobaea Acer xcampestre x Senecio ruthenensis x Artemisia vulgaris Silene latifolia Cornusx mas x Silene nutans Corylusx avellana x Sinapsis arvensis Crataegus monogynax x Stachys recta x Euonymusx europaeusx Teucrium chamaedrys x Fraxinusx excelsior Teucrium montanum x Juglans regia Thymus polytrichus subsp. britannicus x Juniperus communis x Trifolium ochroleucon x Ligustrum vulgare Trifolium rubens x Populus tremula

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Prunus mahaleb Gaillardia sp Prunus spinosa Galium 1corrudifolium 2 + Quercus pubescens Galium verum Ribes alpinum Genista sagittalis Rosa canina Geranium+ robertianum Sambucus ebulus Geranium sanguineum + 2 Sambucus nigra Geum urbanum Spiraea hypericifolia 2 2 2 1 Globularia bisnagarica Thalictrum minus Hedera helix Ulmus minor Helianthemum apenninum Viburnum lantana Helianthemum nummularium + Helleborus foetidus Strate herbacée Hieracium pilosella 1 2 Himanto glossum hircinum Ajuga reptans Hippocrepis comosa 1 2 Allium sphaerocephalon Holcus lanatus Althaea hirsuta Hypericum perforatum Anacamptis morio Inula conyza Anthericum ramosum Knautia arvensis Anthyllis vulneraria + Lactuca serriola Aquilegia vulgaris Linum tenuifolium + + Arctium lappa Lysimachia arvensis Asperula cynanchica 1 Malva sylvestris Astragalus glycyphyllos Matricaria chamomilla Brachypodium pinnatum 5 Medicago5 sativa Briza media Melica ciliata Bromus erectus 3 4 4 Melittis melissophyllum Bromus hordeaceus Mentha spicata 2 Bromus sterilis Mercurialis perennis Bryonia dioica Myosotis arvensis 1 Carduncellus mitissimus + Myosotis ramosissima Carduus nutans Narcissus poeticus Carduus tenuiflorus Onobrychis viciifolia Carex caryophyllea Orchis mascula Carex flacca Ornithogalum umbellatum Carlina vulgaris Orobanche alba Centaurea jacea Papaver rhoeas Centaurea nigra Pastinaca sativa Chenopodium album Phleum phleoides Cichorium intybus Phyteuma orbiculare subsp. tenerum Cirsium acaule Pimpinella saxifraga Convolvulus arvensis Plantago lanceolata Conyza canadensis Polygala calcarea + 2 Dactylis glomerata Polygonatum odoratum+ 3 5 Daucus carota Potentilla reptans Dianthus hyssopifolius subsp hyssopifolius Primula+ veris + Dipsacus fullonum Pulsatilla rubra r Echium vulgare 1 2 Ranunculus gramineus + 2 Eryngium campestre Reseda luteola Euphorbia duvalii + 2 1 Rubus fruticosus Euphorbia peplus Rumex crispus Filipendula vulgaris + 1 2 Salvia pratensis 2 2 Fragaria vesca Sanguisorba minor

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Saponaria officinalis Scabiosa columbaria Scrophularia canina Sedum acre Sedum sediforme Senecio jacobaea Senecio ruthenensis Silene latifolia Silene nutans + Sinapsis arvensis Stachys recta 1 Teucrium chamaedrys 1 1 Teucrium montanum Thymus polytrichus subsp. britannicus + 1 Trifolium ochroleucon Trifolium rubens Trigonella altissima Urtica dioica 3 Valeriana officinalis subsp. tenuifolia Verbascum thapsus 1 Verbena officinalis Veronica arvensis Veronica austriaca Vicia cracca + Vicia sativa Vicia tetrasperma Vincetoxicum hirundinaria

RM : relevé milieu / RP : relevé ponctuel Relevé floristique : x : présence d’une espèce végétale

En rouge : espèce végétale invasive

Coefficients d’abondance / dominance : 5 : > 75 % de la surface ; 4 : 50 à 75 % de la surface ; 3 : 25 à 50 % de la surface ; 2 : 5 à 25 % de la surface ; 1 : 1 à 5% de la surface ; + : < 1 % de la surface (très peu abondant) ; r : très peu abondant (1 à 3 ind.)

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Relevés mammalogiques III. ANNEXE 3 : RELEVES FAUNISTIQUES National Enjeu Statut Nom vernaculaire Nom scientifique BKM DHFF DZNIEFF local Références bibliographiques des documents utilisés pour les statuts des espèces sur l’ensemble des groupes : écologique PN LRN

Hermine Mustela erminea Moyen x - - LC x AR BKM : Espèce inventoriée dans le cadre des prospections réalisées par le bureau d’études BKM en 2015 (le Belette d'Europe Mustela nivalis - - LC - AC reste des données étant issue de la bibliographie). Blaireau européen Meles meles x - - LC - C Campagnol agreste Microtus agrestis - - LC - C DHFF : Directive Habitats Faune Flore, annexe 2 (DH II) ou 4 (DH IV) ; (DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 Campagnol des champs Microtus arvalis - - LC - C mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages) Campagnol roussâtre Clethrionomys glareolus - - LC - C Campagnol terrestre Arvicola terrestris - - DD - C DO : Directive Oiseaux, annexe 1 (DO I) ; (DIRECTIVE 79/409/CEE DU CONSEIL du 2 avril 1979 concernant la Chevreuil européen Capreolus capreolus - - LC - C conservation des oiseaux sauvages) Crocidure musette Crocidura russula - - LC - C Ecureuil roux Sciurus vulgaris Faible - art. 2 LC - AC

PN : Protection des espèces au niveau du territoire national : Mammifères (Arrêté ministériel du 23 avril 2007 Fouine Martes foina - - LC - C fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur Genette commune Genetta genetta Faible - art. 2 LC - AR Hérisson d'Europe Erinaceus europaeus Faible - art. 2 LC - AC protection (J.O du 10/05/2007) – art. 2 : Protection des individus et de leurs habitats) ; Oiseaux (Arrêté Lapin de garenne Oryctolagus cuniculus Faible x - - NT - C ministériel du 17 avril 1981 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire (J.O 19/05/1981) Lièvre d'Europe Lepus europaeus x - - LC - C modifié par l'arrêté du 03/05/2007 (J.O 16/05/2007)) – art. 3 : Protection des individus et de leurs habitats); Loir gris Glis glis - - LC - C Amphibiens et reptiles (Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés Martre des pins Martes martes Moyen x - - LC x AR sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (J.O du 18/12/2007) – art. 2 : Protection des Mulot à collier Apodemus flavicollis - - LC - C individus et de leurs habitats - art. 3 : Protection des individus uniquement) ; Insectes (Arrêté ministériel du 23 Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus - - LC - C Musaraigne carrelet Sorex araneus Faib le - - DD x C avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection (J.O Musaraigne couronnée Sorex coronatus - - LC - C du 06/05/2007) – art. 2 : Protection des individus et de leurs habitats - art. 3 : Protection des individus Musaraigne pygmée Sorex minutus - - LC - C uniquement)). Putois d'Europe Mustela putorius Faible - - LC - AR Renard roux Vulpes vulpes x - - LC - C LRN : Liste Rouge Nationale (Reptiles et amphibiens de métropole (mars 2008) ; Mammifères de métropole Souris grise Mus musculus - - LC - C (février 2009) ; Oiseaux de métropole (mai 2011) ; Papillons de jour de métropole (mars 2012)). Relevés chiroptérologiques Acronymes utilisés : CR : En danger critique d’extinction ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée ; LC : Préoccupation mineure ; DD : Données insuffisantes National Enjeu Statut Nom vernaculaire Nom scientifique BKM DHFF DZNIEFF local DZNIEFF : Liste des espèces déterminante au titre des ZNIEFF au niveau régional. Listes existantes en écologique PN LRN Midi-Pyrénées : Oiseaux nicheurs, oiseaux hivernants, mammifères, amphibiens, reptiles, odonates, Barbastelle d'Europe Barbastella barbastellus Moyen DH (II et IV) X LC x AC coléoptères) (source, DREAL) Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Fort DH (II et IV) x VU x AR Murin de daubenton Myotis daubentonii Moyen DH (IV) x LC - C Statut local : statut de rareté au niveau régional, départemental ou local (issu de la bibliographie, atlas, avis Oreillard gris Plecotus austriacus Moyen DH (IV) x LC - AC d’expert). Oreillard roux Plecotus auritus Moyen DH (IV) x LC - AC

Pipistrelle commune Pipistrelle commune Moyen x DH (IV) x LC - C Pipistrelle de Kuhl Pipistrelle de Kuhl Moyen x DH (IV) x LC - AC Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus Fort DH (IV) x LC x R

Sérotine commune Eptesicus serotinus Moyen x DH (IV) x LC - AC

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Résultats des deux sessions d’écoutes ultrasonores

Points d’écoute Date Espèces Total général 1 2 3 4 5 6

Pipistrelle de Kuhl - Pipistrelle de Kuhl 3 2 5 Pipistrelle commune - Pipistrelle commune 1 1 09/06/2015

Complexe Kuhl/Nathusius - Complexe Kuhl/Nathusius 1 1

- - - 0 0

Pipistrelle de Kuhl - Pipistrelle de Kuhl 4 1 5 10/06/2015 - - Pipistrelle de Kuhl 1 1

Pipistrelle de Kuhl - Pipistrellus kuhlii 2 1 2 5 21/07/2015 Pipistrelle commune - Pipistrellus pipistrellus 3 1 1 5

Sérotine commune - Eptesicus serotinus 1 1

Total général 4 7 1 2 7 3 24

Relevés ornithologiques

National Statut Nom vernaculaire Nom scientifique Bioévaluation BKM Statut sur le site DO (I) DZNIEFF local PN LRN

Accenteur mouchet Prunella modularis (Linné, 1758) Nicheur possible - art. 3 LC LC - Aigle botté Aquila pennata (Gmelin, 1788) Moyen Nicheur possible - art. 3 VU NT x Alouette des champs Alauda arvensis (Linné, 1758) Faible x Nicheur probable - - LC NT - Alouette lulu Lullula arborea (Linné, 1758) Moyen x Nicheur probable DO (I) art. 3 LC LC ©2 Bergeronnette grise Motacilla alba (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Bondrée apivore Pernis apivorus (Linné, 1758) Moyen Nicheur possible DO (I) art. 3 LC LC Bruant jaune Emberiza citrinella (Linné, 1758) Moyen Nicheur possible - art. 3 NT VU - Bruant zizi Emberiza cirlus (Linné, 1766) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Busard cendré Circus pygargus (Linné, 1758) Fort Nicheur possible DO (I) art. 3 VU NT x Busard saint-Martin Circus cyaneus (Linné, 1758) Fort Nicheur possible DO (I) art. 3 LC LC x Buse variable Buteo buteo (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Chardonneret élégant Carduelis carduelis (Linné, 1758) Moyen x Nicheur probable - art. 3 LC VU - Chevêche d'Athéna Athene noctua (Scopoli, 1769) Moyen x Nicheur possible - art. 3 LC LC ©2 Choucas des tours Corvus monedula (Linné, 1758) Nicheur possible - art. 3 LC LC - Chouette hulotte Strix aluco (Linné, 1758) Nicheur possible - art. 3 LC LC Corneille noire Corvus corone (Linné, 1758) x Nicheur probable - - LC LC - Coucou gris Cuculus canorus (Linné, 1758) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Effraie des clochers Tyto alba (Scopoli, 1769) Nicheur possible - art. 3 LC LC Epervier d'Europe Accipiter nisus (Linné, 1758) Moyen Nicheur possible DO (I) art. 3 LC LC Faucon crécerelle Falco tinnunculus (Linné, 1758) Faible x Nicheur probable - art. 3 LC NT - Faucon pèlerin Falco peregrinus (Tunstall, 1771) Fort Nicheur possible DO (I) art. 3 LC LC x Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Fauvette grisette Sylvia communis (Latham, 1787) Faible Nicheur possible - art. 3 NT LC - Fauvette orphée Sylvia hortensis (Gmelin, 1789) Fort Nicheur certain - art. 3 LC LC x Geai des chênes Garrulus glandarius (Linné, 1758) x Nicheur possible - - LC LC - Gobemouche gris Muscicapa striata (Pallas, 1764) Moyen Nicheur possible - art. 3 VU NT -

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Grand corbeau Corvus corax (Linné, 1758) Faible Nicheur certain - art. 3 LC LC Grand-duc d'Europe Bubo bubo (Linné, 1758) Fort Nicheur possible DO (I) art. 3 LC LC Grive draine Turdus viscivorus (Linné, 1758) Nicheur possible - - LC LC Grive musicienne Turdus philomelos (Brehm, 1831) Nicheur possible - - LC LC - Grosbec casse-noyaux Coccothraustes coccothraustes (Linné, 1758) Faible Nicheur possible - art. 3 LC LC Hibou moyen-duc Asio otus (Linné, 1758) Faible Nicheur certain - art. 3 LC LC Hirondelle rustique Hirundo rustica (Linné, 1758) Faible x Nicheur possible - art. 3 LC NT - Huppe fasciée Upupa epops (Linné, 1758) Faible x Nicheur possible - art. 3 LC LC ©2 Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Linotte mélodieuse Carduelis cannabina (Linné, 1758) Moyen x Nicheur probable - art. 3 VU VU - Merle noir Turdus merula (Linné, 1758) x Nicheur probable - - LC LC - Mésange à longue queue Aegithalos caudatus (Linné, 1758) Nicheur possible - art. 3 LC LC - Mésange bleue Cyanistes caeruleus (Linné, 1758) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Mésange charbonnière Parus major (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Mésange nonnette Poecile palustris (Linné, 1758) Nicheur possible - art. 3 LC LC Milan noir Milvus migrans (Boddaert, 1783) Moyen x Nicheur possible DO (I) art. 3 LC LC 0 Milan royal Milvus milvus (Linné, 1758) Fort Nicheur possible DO (I) art. 3 VU VU Moineau domestique Passer domesticus (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Oedicnème criard Burhinus oedicnemus (Linné, 1758) Fort x Nicheur probable DO (I) art. 3 NT LC x /©2 Perdrix grise Perdix perdix (Linné, 1758) x Nicheur possible - - LC LC - Pic épeiche Dendrocopos major (Linné, 1758) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Pic épeichette Dendrocopos minor (Linné, 1758) Moyen Nicheur possible - art. 3 LC VU Pic vert Picus viridis (LLinné, 1758) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Pie bavarde Pica pica (Linné, 1758) x Nicheur probable - - LC LC - Pie-grièche écorcheur Lanius collurio (Linné, 1758) Fort Nicheur certain DO (I) art. 3 LC NT ©2 Pigeon ramier Columba palumbus (Linné, 1758) x Nicheur possible - - LC LC - Pinson des arbres Fringilla coelebs (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Pipit rousseline Anthus campestris (Linné, 1758) Fort Nicheur probable DO (I) art. 3 LC LC ©2 Pouillot de bonelli Phylloscopus bonelli (Vieillot, 1819) Nicheur possible - art. 3 LC LC - Pouillot véloce Phylloscopus collybita (Vieillot, 1887) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Roitelet à triple bandeau Regulus ignicapilla (Temminck, 1820) Nicheur possible - art. 3 LC LC - Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos (C. L. Brehm) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Rougegorge familier Erithacus rubecula (Linné, 1758) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Rougequeue à front blanc Phoenicurus phoenicurus (Linné, 1758) Faible x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Rougequeue noir Phoenicurus ochruros (S. G. Gmelin, 1774) x Nicheur probable - art. 3 LC LC - Serin cini Serinus serinus (Linné, 1766) Moyen Nicheur possible - art. 3 LC VU - Sittelle torchepot Sitta europaea (Linné, 1758) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Tarier pâtre Saxicola torquatus (Linné, 1758) Faible x Nicheur probable - art. 3 LC NT - Torcol fourmilier Jynx torquilla (Linné, 1758) Moyen x Nicheur possible - art. 3 NT LC ©2 Tourterelle turque Streptopelia decaocto (Frivaldszky) Nicheur possible - - LC LC - Traquet motteux Oenanthe oenanthe (Linné, 1758) Moyen x Nicheur probable - art. 3 NT NT ©2 Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes (Linné, 1758) x Nicheur possible - art. 3 LC LC - Verdier d'Europe Carduelis chloris (Linné, 1758) Moyen x Nicheur possible - art. 3 LC VU -

- oiseaux hivernants et migrateurs

NATIONALE Statut Nom vernaculaire Nom latin Bioévaluation BKM Statut sur le site DO (I) DZNIEFF PN LRN local Bergeronnette printanière Motacilla flava (Linné, 1758) migrateur - art. 3 DD - AC Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula (Linné, 1758) Faible passage - art. 3 - - AR Faucon crécerellette Falco naumanni (Fleischer, 1818) Fort migrateur DO (I) art. 3 NA - AR

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Faucon émerillon Falco columbarius (Linné, 1758) Fort migrateur DO (I) art. 3 NA - R Faucon kobez Falco vespertinus (Linné, 1766) Fort migrateur DO (I) art. 3 NA - R fauvette des jardins Sylvia borin (Boddaert, 1783) Faible migrateur - art. 3 DD - AR Gobemouche noir Ficedula hypoleuca (Pallas, 1764) migrateur - art. 3 DD - AC Grive litorne Turdus pilaris (Linné, 1758) Faible hivernant - - LC - AR Grive mauvis Turdus iliacus (Linné, 1758) Faible hivernant - - LC - AR Moineau friquet Passer montanus (Linné, 1758) hivernant - art. 3 - - - Pinson du nord Fringilla montifringilla (Linné, 1758) hivernant - art. 3 DD - AC Pipit farlouse Anthus pratensis (Linné, 1758) hivernant - art. 3 DD - AC Pouillot fitis Phylloscopus trochilus (Linné, 1758) migrateur - art. 3 DD - AC Roitelet huppé Regulus regulus (Linné, 1758) Faible hivernant - art. 3 NA - AR Tarier des prés Saxicola rubetra (Linné, 1758) migrateur - art. 3 DD - AC Tarin des aulnes Carduelis spinus (Linné, 1758) hivernant - art. 3 DD - AC

Traquet motteux - Oenanthe oenanthe (Linné, 1758) 1 1 Résultats des deux sessions IPA 13/05/2015 11 9 5 8 8 4 45

Alouette des champs - Alauda arvensis (Linné, 1758) 1 1 1 1 1 1 6 N° IPA Espèces Total général Bergeronnette grise - Motacilla alba (Linné, 1758) 1 1

IPA1 IPA2 IPA2a IPA3 IPA4 IPA5 IPA6 Buse variable - Buteo buteo (Linné, 1758) 1 1

09/04/2015 8 5 4 11 16 5 4 53 Corneille noire - Corvus corone (Linné, 1758) 1 1 2

Alouette des champs - Alauda arvensis (Linné, 1758) 1 1 1 1 1 5 Coucou gris - Cuculus canorus (Linné, 1758) 1 1

Alouette lulu - Lullula arborea (Linné, 1758) 1 1 Faucon crécerelle - Falco tinnunculus (Linné, 1758) 1 1

Bergeronnette grise - Motacilla alba (Linné, 1758) 1 1 Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla (Linné, 1758) 1 1 1 3

Bruant zizi - Emberiza cirlus (Linné, 1766) 1 1 Huppe fasciée - Upupa epops (Linné, 1758) 1 1

Buse variable - Buteo buteo (Linné, 1758) 1 1 2 Hypolaïs polyglotte - Hippolais polyglotta (Vieillot, 1817) 1 1

Chardonneret élégant - Carduelis carduelis (Linné, 1758) 1 1 2 Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina (Linné, 1758) 1 1

Corneille noire - Corvus corone (Linné, 1758) 1 1 1 1 4 Merle noir - Turdus merula (Linné, 1758) 1 1

Faucon crécerelle - Falco tinnunculus (Linné, 1758) 1 1 2 Mésange charbonnière - Parus major (Linné, 1758) 1 1

Fauvette à tête noire - Sylvia atricapilla (Linné, 1758) 1 1 1 3 Moineau domestique - Passer domesticus (Linné, 1758) 2 2

Geai des chênes - Garrulus glandarius (Linné, 1758) 1 1 2 Oedicnème criard - Burhinus oedicnemus (Linné, 1758) 1 1

Linotte mélodieuse - Carduelis cannabina (Linné, 1758) 1 1 1 1 1 5 Perdrix grise - Perdix perdix (Linné, 1758) 1 1

Merle noir - Turdus merula (Linné, 1758) 1 1 2 Pic vert - Picus viridis (LLinné, 1758) 1 1

Mésange bleue - Cyanistes caeruleus (Linné, 1758) 1 1 2 Pie bavarde - Pica pica (Linné, 1758) 1 1

Mésange charbonnière - Parus major (Linné, 1758) 1 1 Pigeon ramier - Columba palumbus (Linné, 1758) 1 1

Milan noir - Milvus migrans (Boddaert, 1783) 1 1 1 1 4 Pinson des arbres - Fringilla coelebs (Linné, 1758) 1 1 1 3

Moineau domestique - Passer domesticus (Linné, 1758) 1 1 2 Pouillot véloce - Phylloscopus collybita (Vieillot, 1887) 1 1

Oedicnème criard - Burhinus oedicnemus (Linné, 1758) 1 1 Rossignol philomèle - Luscinia megarhynchos (C. L. Brehm) 1 1 1 1 1 1 6

Pie bavarde - Pica pica (Linné, 1758) 1 1 2 Rougequeue noir - Phoenicurus ochruros (S. G. Gmelin, 1774) 1 1

Pinson des arbres - Fringilla coelebs (Linné, 1758) 1 1 2 Torcol fourmilier - Jynx torquilla (Linné, 1758) 1 1 1 1 4

Pouillot véloce - Phylloscopus collybita (Vieillot, 1887) 1 1 Traquet motteux - Oenanthe oenanthe (Linné, 1758) 1 1

Rougegorge familier - Erithacus rubecula (Linné, 1758) 1 1 2 Verdier d'Europe - Carduelis chloris (Linné, 1758) 1 1 2

Rougequeue noir - Phoenicurus ochruros (S. G. Gmelin, 1774) 1 1 2 Total général 19 14 4 16 24 13 8 98 Sittelle torchepot - Sitta europaea (Linné, 1758) 1 1

Tarier pâtre - Saxicola torquatus (Linné, 1758) 1 1 2

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Machaon Papilio machaon x - - LC - C Mégère Lasiommata megera x - - LC - C

Relevés herpétologiques Mélitée du mélampyre Mellicta athalia x - - LC - C Mélitée du plantain Melitaea cinxia x - - LC - C Myrtil Maniola jurtina x - - LC - C Amphibiens Nacré de la filipendule Brenthis hecate Faible x - - LC x AC National Statut Paon-du-jour Inachis io x - - LC - C Nom vernaculaire Nom scientifique Bioévaluation BKM DHFF DZNIEFF PN LRN local Petite tortue Aglais urticae x - - LC - C

Complexe Grenouilles vertes Pelophylax sp. x - - - - C Petite violette Clossiana dia x - - LC - C Piéride de la moutarde Leptidea sinapis x - - LC - C Crapaud épineux Bufo spinosus Faible x - art. 3 LC - C

Piéride de la rave Pieris rapae x - - LC - C Piéride du chou Pieris brassicae x - - LC - C Reptiles Procris Coenonympha pamphilus x - - LC - C Robert-le-diable Polygonia c-album x - - LC - C

National Statut Silène Brintesia circe - - LC - C Nom vernaculaire Nom scientifique Bioévaluation BKM DHFF DZNIEFF PN LRN local Souci Colias crocea x - - LC - C

Coronelle girondine Coronella girondica Moyen - art. 3 LC x AR Sylvain azuré Limenitis reducta x - - LC - C

Coronelle lisse Coronella austriaca Fort DH (IV) art. 2 LC x R Sylvaine Ochlodes venatus - - LC - C Tabac d'Espagne Argynnis paphia x - - LC - C Couleuvre verte et jaune Hierophis viridiflavus Moyen x DH (IV) art. 2 LC - C Tircis Pararge aegeria x - - LC - C Lézard des murailles Podarcis muralis Moyen X DH (IV) art. 2 LC - C Vulcain Vanessa atalanta x - - LC - C Lézard vert occidental Lacerta bilineata Moyen DH (IV) art. 2 LC - C

Vipère aspic ssp aspis Vipera aspis aspis Faible - art. 4 LC - C

Orthoptères

Relevés entomologiques Statut Nom vernaculaire Nom scientifique Bioévaluation BKM DHFF National DZNIEFF Lépidoptères PN LRN local Aïolope automnale Aiolopus strepens X - - Non menacée - C X National Statut Caloptène italien Calliptamus italicus - - Non menacée - C Nom vernaculaire Nom scientifique Bioévaluation BKM DHFF DZNIEFF PN LRN local Criquet blafard Euchorthippus elegantulus X - - Non menacée - C - Hermite Chazara briseis Fort x - - VU x AR Criquet des grouettes Omocestus petraeus - - Non menacée Criquet duettiste Chorthippus brunneus brunneus X - - Non menacée - C Agreste Hipparchia semele Moyen - - LC x AR X Criquet mélodieux Chorthippus biguttulus biguttulus - - Non menacée - C Amaryllis Pyronia tithonus x - - LC - C X Criquet noir-ébène Omocestus rufipes - - Non menacée - C Argus bleu-nacré Lysandra coridon x - - LC - C Decticelle carroyée Platycleis tessellata X - - Non menacée - C

Argus brun Aricia agestis x - - LC - C Decticelle chagrinée Platycleis albopunctata albopunctata X - - Non menacée - C

Argus vert Callophrys rubi - - LC - C Dectique verrucivore Decticus verrucivorus verrucivorus - Non menacée - - Aurore Anthocharis cardamines - - LC - C Dectique des brandes Gampsocleis glabra Fortement menacée - Grande Sauterelle verte Tettigonia viridissima X - - Non menacée - C Azuré commun Polyommatus icarus x - - LC - C X Leptophye ponctuée Leptophyes punctatissima - - Non menacée - C Azuré des nerpruns Celastrina argiolus x - - LC - C X Mante religieuse Mantis religiosa - - Non menacée - C Bel-Argus Polyommatus bellargus x - - LC - C Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens caerulescens X - - Non menacée - C

Belle-dame Vanessa cardui x - - LC - C Sténobothre bourdonneur Stenobothrus nigromaculatus nigromaculatus - - - Non menacée

Céphale Coenonympha arcania x - - LC - C

Chiffre Argynnis niobe Faible x - - NT - AC Citron Gonepteryx rhamni - - LC - C Coléoptères

Demi-deuil Melanargia galathea x - - LC - C Flambé Iphiclides podalirius x - - LC - C NATIONALE Statut Fluoré Colias alfacariensis x - - LC - C Nom vernaculaire Nom scientifique Bioévaluation BKM DHFF DZNIEFF PN LRN local

Gazé Aporia crataegi x - - LC - C Lucane cerf-volant Lucanus cervus Moyen x DH (II) - NE - AC Hespérie de l’alchémille Pyrgus serratulae - - LC - AC

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