numéro 47 février 2010

QuelQuel aveniravenir pourpour l’agriculturel’agriculture àà LoctudyLoctudy ??

ET AUSSI… LA COMMUNE LA FUTURE LE CLAPAGE LES VŒUX DISTINGUÉE SALLE OMNISPORTS DES VASES EN MER DU MAIRE FAIT DÉBAT L ESTRAN EDITO BT

Mes chers concitoyens,

epuis des décennies, la Bretagne consomme allègrement près de 80 000 hectares par an de terres agricoles pour créer du lo- gement et des zones d’activité. CesD prélèvements massifs fragilisent l’activité des agriculteurs en rendant en couverture, Scène de labourage à de plus en plus aléatoire l’intégrité des exploitations. Les rencontres du «Grenelle de l’Environnement» ont été l’occasion d’une SOMMAIRE prise de conscience des conséquences négatives de ce phénomène. Seules L’ACTION MUNICIPALE p1 des dispositions législatives permettront la mise en œuvre de mesures cor- CONSEILS ET COMMISSIONS (1), VŒUX (3), AM- MENAGEMENT DU TERRITOIRE (4), URBANISME rectives efficaces. (7), JEUNESSE ET SPORTS (8), COMMUNICA- Sans attendre l’intervention du législateur, la commune de Loctudy en- TION (11), ENVIRONNEMENT (13), AFFAIRES SOCIALES (14), PORT ET LITTORAL (15) tend participer activement à l’indispensable défense du potentiel agricole de son territoire, il n’est pas trop tard ! ACTUALITÉS MUNICIPALES p16 CALVAIRE (16), Autrement plus difficile sera de trouver le moyen de maintenir un niveau significatif de l’activité pêche tant les lieux de décision nous échappent. ACTUALITÉS COMMUNAUTAIRES p17 L’Europe régente les quotas, les flottilles, les secteurs de pêche. La désaffec- tion de nos jeunes pour exercer cette profession difficile est une évidence. POINTS DE VUE p18 Malgré tout, il ne faut pas baisser les bras et saisir toute occasion de VIE DES ASSOCIATIONS p19 conforter les fondations de cette activité historique du Pays . LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES C’est dans ce contexte que nous attendons de voir les résultats de la ré- CHRONIQUES LOCTUDISTES p21 forme des finances publiques. RENCONTRE AVEC… (21), PORTRAIT (22) La commune de Loctudy est bien préparée à affronter les chocs de la sup- pression de la taxe professionnelle et de la nouvelle organisation territo- LAC (25), CULTURE (26), HISTOIRE riale qui se mettra en place en 2014. LOCALE (28), NOUVEAUX PROFES- SIONNELS (32) Nous aurons à cœur d’œuvrer au quotidien pour le bien-être des loctu- distes fidèles à notre devise «Vivre ensemble, vivre solidaires». En ce début d’année, je souhaite à chacun d’entre vous, à vos familles, à tous ceux qui vous sont chers, mes meilleurs vœux de santé, de prospérité et de réussite dans vos projets. n°47 Bonne année, Mairie de Loctudy Bloavez Mad d’an holl, Place des Anciens Combattants Blwyddyn Newydd Dda, 29750 LOCTUDY Tél. 02 98 87 40 02 Happy New Year, Directeur de la publication : Feliz ano Nuevo, Joël PIÉTÉ Alles Gute zum Neuen Jahr. Coordinateur de la rédaction Jean LAOUENAN Maquette et mise en page : Thierry LOUARN Créations Graphiques 06 65 22 95 85 Impression : Imprimerie de l’Atlantique 02 98 60 70 41 ISSN 1283 5609. Ont participé à ce numéro : J. Balanec, T. Balanec, J. le Bec, M.A. Buannic, M. Chaffron, J. le Dour, L. le Dréau, Joël Piété G. Jourdren, J. Laouenan, J. Mariel, Maire de Loctudy P. Méhu, J. Piété, A. Ramon, M. le Roy, M. Toque, S. le Tinnier Crédits photographiques : Mairie de Loctudy (sauf mentions particulières) www.loctudy.fr ESTRAN : Portion du littoral entre les plus hautes et les plus basses mers. «An aod veo» (breton) : la grève vivante. routière». Son rôle consiste principalement à dif- fuser la culture «sécurité routière» dans la com- L’ACTION MUNICIPALE mune, animer une politique de sécurité routière au niveau de la commune, mobiliser les acteurs lo- caux, participer au réseau des élus référents «sé- curité routière». Le Conseil désigne Loïc Le Dreau, TRAVAUX DE VOIRIE Adjoint au Maire, comme correspondant «sécurité CONSEILS MUNICIPAUX Signature d’un marché de travaux, dans le cadre de routière». (RÉSUMÉS) l’aménagement des rues de Kareck-Hir, de Kérafédé, de Pennalan, de Ezer et de l’Océan, avec la société COMMUNICATIONS DIVERSES ETDE de , pour le lot n° 3 : éclairage public, Décisions prises par le Maire dans le cadre de la pour un montant de 126 724,00 euros H.T. délégation du Conseil Municipal CONSEIL MUNICIPAL -Actions en justice dans le domaine de l’urba- REPRESENTATION DE LA nisme DU 16 OCTOBRE 2009 COMMUNE DANS LES ACTIONS -Marchés publics EN JUSTICE Missions complémentaires avec Jacky Grimault, FINANCES Autorisation du maire à intenter au nom de la architecte à Guingamp, pour la construction de la Commune les actions en justice en matière de mar- salle de sports, dans le cadre d’un forfait global de BUDGET PRINCIPAL chés publics et de travaux publics et à fixer les frais rémunération de 150 000 euros HT. DE LA COMMUNE et honoraires des avocats et auxiliaires de justice. Signature avec la société SBM Motoculture de la Modification budgétaire de 50 000 euros à la sec- Forêt- d’un marché d’un montant de tion d’investissement pour permettre l’acquisition AVENANTS A DIVERSES CONVENTIONS 17 500,00 euros H.T. pour la fourniture d’une ton- de nouveaux matériels. deuse autoportée. SIGNATURE AVEC LA COMMUNE DE Signature avec la société Qualiconsult de Saint- BUDGET ANNEXE PONT-L’ABBE D’UN AVENANT N° 2 A LA Grégoire d’un marché d’un montant de 2 910,00 DU PORT DE PLAISANCE CONVENTION CONCERNANT LE CENTRE euros H.T. pour une mission de coordination en Les services administratifs de la Mairie et les ser- DE LOISIRS MUNICIPAL SANS HEBER- matière de sécurité et de protection de la santé des vices techniques communaux réalisent divers tra- GEMENT travailleurs pour la réalisation des travaux de vaux et fournissent diverses prestations néces- Par cette convention, les familles de la commune construction de la salle de sports. saires au bon fonctionnement du port de plaisance de Loctudy bénéficient des tarifs appliqués aux fa- Signature avec la société Bureau Veritas de Brest (travaux de secrétariat, de comptabilité, d’entre- milles de Pont-L’abbé, tarifs qui tiennent compte de d’un marché d’un montant de 5 260,00 euros H.T. tien,...). Aussi, il est proposé de fixer à la somme la participation communale. En contrepartie, la pour une mission de contrôle technique dans le de 39 000 euros le montant dû par le port de plai- commune s’engage à participer financièrement au projet de salle omnisports (solidité des ouvrages et sance à la Commune en remboursement des frais déficit du Centre de loisirs. Du fait de l’absence de des éléments d’équipement, sécurité des per- de personnel. terme dans la convention susvisée, l’avenant pré- sonnes, accessibilité aux personnes handicapées). voit une prorogation de 3 ans à compter du SUBVENTION 01 01 2010. EXERCICE 2009 Attribution d’une subvention d’un montant de SIGNATURE D’UN AVENANT A LA 117,00 euros à l’association agréée de pêche et de CONVENTION DE FOURRIERE ANIMALE CONSEIL MUNICIPAL protection des milieux aquatiques du Pays Bigou- AVEC LA S.P.A. den (AAPPMA du Pays Bigouden). Avenant à la convention ayant pour objet de por- DU 20 NOVEMBRE 2009 ter à la somme de 1 097,70 euros le montant de la ARBRE DE NOEL DES ECOLES redevance annuelle (3 659 habitants x 0,30 euros). TRAVAUX COMMUNAUX Participation à l’Arbre de Noël des écoles pour un montant de 10,70 euros par enfant des classes ma- INVENTAIRE CARTOGRAPHIQUE TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT, ternelles et primaires des écoles publiques et pri- COMMUNAL DES COURS Programme 2009 – 2010 vée de la Commune. La Direction Départementale de l’Equipement et de Signature d’un marché au titre du programme l’Agriculture du Finistère soumet à l’avis du conseil 2009-2010 de travaux d’assainissement, des tra- REVISION DES TARIFS la carte des cours d’eau sur la commune de Loc- vaux d’extension du réseau communal d’eaux COMMUNAUX POUR 2010 tudy résultant de l’inventaire réalisé par un groupe usées dans les impasses de Kareck-Hir et de Pen- Les nouveaux tarifs seront applicables à compter de travail représentant les usagers et animé par la nalan et dans les secteurs de Kergoff, Kerbernès, du 1er janvier 2010. Ils sont réévalués d’environ Chambre d’Agriculture du Finistère. Cet inventaire Kérillan, pour un montant de 501 203 euros HT. 2%. Ils sont disponibles sur le site internet de la a pour objectif de contribuer à une meilleure pré- commune www.loctudy.fr à la rubrique servation et gestion des milieux naturels et à assu- SIGNATURE D’UNE CONVENTION AVEC mairie/conseil municipal/délibérations. rer une sécurisation juridique de tout acteur (col- TELECOM POUR LA MISE EN lectivité, particulier, entreprise, agriculteur…) SOUTERRAIN DES RESEAUX AERIENS DE SERVICE INCENDIE : susceptible d’intervenir sur le réseau hydrogra- COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES. Allocation de vétérance, année 2009. phique. Il pourra être validé par arrêté préfectoral, La Commune de Loctudy a décidé, dans le cadre Versement aux anciens sapeurs-pompiers non et aura vocation à servir de référence pour l’exer- du programme de réfection de la rue du Phare, de professionnels de la commune la part forfaitaire de cice de la police de l’eau ainsi que pour l’applica- procéder parallèlement à l’enfouissement des ré- l’allocation de vétérance fixée à la somme de tion des règles fixées dans le cadre de la politique seaux électriques et téléphoniques. Pour la réalisa- 322,10 euros au titre de l’année 2009. agricole commune. Le Conseil demande que le tion des travaux de mise en souterrain des réseaux cours d’eau busé situé à Ezer et rejetant à la mer en téléphoniques, une convention est conclue entre la COMMUNAUTE DE COMMUNES passant sous la parcelle cadastrée section AR n° Commune et la société France Télécom DU PAYS BIGOUDEN SUD : 271 soit porté à l’inventaire cartographique des Versement à la Communauté de Communes du cours d’eau de la Commune. PROJET DE CONSTRUCTION Pays Bigouden Sud, au titre du programme d’élec- D’UNE SALLE DE SPORTS trification 2008, d’un fonds de concours d’un mon- DESIGNATION La commune a en projet la construction d’une tant maximum de 116 888,93 euros correspondant D’UN CORRESPONDANT salle de sports sur la partie Nord du terrain de foot- à divers travaux d’électrification, à savoir : travaux SECURITE ROUTIERE ball de Kérandouret. d’effacement des réseaux basse tension et d’éclai- À l’instar des autres communes sur le territoire La mission de maîtrise d’œuvre est confiée à rage public dans les rues de Tréguido, de Penna- national, Loctudy est appelée à désigner en son l’équipe de concepteurs composé de M. Grimault lan et d’Ezer, de Kareck-Hir et de Kérafédé. sein un élu qui sera le correspondant «sécurité Jacky de Guingamp, architecte mandataire, de la

L’ESTRAN AN AOD VEO 1 L’ACTION MUNICIPALE Sarl Bati.S de Langueux, bureau d’études struc- l’année 2010 dans la limite d’un crédit de 2 500,00 SIGNATURE AVEC tures, de la société Ecodiag Ingénierie de Saint- euros, d’un crédit de 5 000,00 euros et d’un crédit ELECTRICITE RESEAU Malo, bureau d’études fluides, et de la Sarl Acous- de 250 000,00 euros, jusqu’à l’adoption du budget DISTRIBUTION FRANCE tibel de Chavagne, bureau d’études acoustique. primitif 2010 ou jusqu’au 31 mars 2010. D’UNE CONVENTION Le projet proposé prévoit la construction d’une INSTITUANT UNE SERVITUDE salle de sports d’une surface hors œuvre de 2 612 TARIFS DE D’OCCUPATION D’UN mètres carrés comprenant notamment une grande LA CANTINE SCOLAIRE TERRAIN. salle de sports multi usages de 1 447,50 m2, une La Commission Municipale des Finances et des Signature d’une convention par laquelle la com- salle d’arts martiaux de 276,60 m2 et une salle d’ac- Affaires Immobilières, réunie le 9 novembre 2009, mune accorde à Electricité Réseau Distribution tivités sportives de 245,34 m2. propose de fixer comme suit les tarifs de la cantine France une servitude réelle d’une surface de 11 Le montant des travaux (hors honoraires de maî- scolaire à compter du 1er janvier 2010 : m2 sur un terrain situé rue des Ajoncs d’or, pour trise d’œuvre, …) est estimé à la somme totale de - prix du repas enfant : 2,85 euros l’installation d’un transformateur. 2 060 000,00 euros H.T., se décomposant comme - prix du repas adulte : 4,70 euros suit : COMMUNICATIONS DIVERSES salle de sports : 1 800 000,00 euros H.T. TARIFS DES Signature avec la société ETHIS de Lorient d’un vestiaires football : 75 000,00 euros H.T. GARDERIES MUNICIPALES marché pour la réalisation d’une étude de faisa- équipements sportifs, sonorisation, Tarifs 2010 dans les garderies municipales des bilité biomasse pour le chauffage du groupe contrôle d’accès : 95 000,00 euros H.T. écoles publiques de la Commune : scolaire Jules Ferry et de la future salle de sports parkings, VRD Le matin, de 7h30 au début des classes : 1,37 (montant des honoraires : 2 800,00 euros H.T) et espaces verts : 90 000,00 euros H.T. euro par enfant Signature avec le Cabinet Le Doare, géomètre Le Conseil Municipal, décide à l’unanimité : Le soir, de la fin des classes à 17 h 30 : 1,37 euro expert à Pont-L’Abbé, d’un marché de maîtrise - d’adopter le projet de construction d’une salle de par enfant d’œuvre partielle pour la réalisation de travaux sports établi par l’équipe de maîtrise d’œuvre ; de la fin des classes à 18 h 30 : 2,74 euros par d’aménagement de la voie communale n° 5 - de solliciter l’aide financière de l’Etat, du CNDS, enfant (montant des honoraires : 8 200,00 euros H.T.). de la Région, du Département et de l’ADEME. ou forfait de 5,10 euros le soir pour les familles Signature avec la société Garage Robert Le Du ayant 2 enfants ou plus. Renault de Quimper d’un marché d’un montant FINANCES Toute heure commencée est due. de 42 730,50 euros H.T. pour la fourniture d’un BUDGET PRINCIPAL DE LA COMMUNE véhicule utilitaire. Modifications budgétaires FIXATION Action en justice au nom de la Commune de- Modifications budgétaires, à la section d’investis- DES DROITS DE PLACE vant le Tribunal Administratif de Rennes dans sement, pour restitution de cautions à des loca- A compter du 1er janvier 2010, tarifs des droits de l’instance engagée par la société MCMR taires de logements communaux (1 000 euros), place : Constructions Jeffroy. pour permettre la passation d’écritures comptables - Forfait annuel : Action en justice au nom de la Commune de- afférentes aux opérations patrimoniales au titre des 30 euros pour un étal d’une longueur inférieure vant le Tribunal Administratif de Rennes dans frais d’études et frais de publicité engagés par la ou égale à 5 mètres ; une instance aux fins d’annulation d’un certificat Commune pour la conclusion de marchés publics 45 euros pour un étal d’une longueur supérieure d’urbanisme délivré par le maire. (6 000,00 euros). à 5 mètres ; Subvention – Exercice 2009 - Ou, pour chaque mardi (jour de marché) pour la QUESTION ORALE Subvention d’un montant de 1 050,86 euros à l’as- période du 1er juin au 30 septembre : 1 euro le Interrogé par les élus de «La Gauche de Pro- sociation Loctudy Art et Culture (LAC). mètre linéaire. grès» sur la suppression de la Taxe Profession- Ouverture de crédits nelle et la réforme des collectivités territoriales, d’investissement pour 2010 le maire se dit : Autorisation du Maire à engager, liquider et man- AFFAIRES IMMOBILIERES -tout à fait favorable à la suppression de cet im- dater des dépenses d’investissement au titre de pôt anti-économique dont l’assiette comportait l’année 2010 dans la limite d’un crédit de 50 000 CONCLUSION D’UN CONTRAT tellement d’injustices que le gouvernement de euros, d’un crédit de 40 000 euros et d’un crédit de DE BAIL AVEC LA POSTE Lionel Jospin avait décidé en 1999 de le priver 370 000,00 euros, jusqu’à l’adoption du budget A la suite du départ du Receveur, la Poste a décidé de sa base principale : les salaires. primitif 2010 ou jusqu’au 31 mars 2010. de restituer à la Commune le logement d’habitation -pour le maintien de la clause générale de com- qui lui était loué. Cela conduit à la conclusion d’un pétence des communes et plutôt d’accord pour BUDGET ANNEXE nouveau bail pour les locaux occupés par la Poste le confinement des compétences des départe- DU SERVICE (bail de 9 ans pour un loyer annuel hors charges ments et régions à celles qui leur sont dévolues DE L’ASSAINISSEMENT : de 5 299,03 euros). par la constitution. Ouverture de crédits d’investissement pour 2010 Autorisation du Maire à engager, liquider et man- dater des dépenses d’investissement au titre de l’année 2010 dans la limite d’un crédit de 7 000,00 euros, d’un crédit de 350 000,00 euros et d’un cré- dit de 60 000,00 euros jusqu’à l’adoption du bud- get primitif 2010 ou jusqu’au 31 mars 2010.

BUDGET ANNEXE DU PORT DE PLAISANCE Dotation aux provisions pour travaux de grosses réparations Constitution d’une provision de 100 000 euros pour travaux de grosses réparations au port de plaisance afin de permettre la réalisation de travaux de rétablissement des profondeurs dans le bassin du port de plaisance, lequel est soumis à un enva- sement régulier. Ouverture de crédits d’investissement pour 2010 Autorisation du Maire à engager, liquider et man- dater des dépenses d’investissement au titre de Une tondeuse autotractée, nouvel investissement de la commune

2 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE conséquences de la réforme de la taxe profes- sionnelle et du projet de réorganisation des LES VOEUX 2010 collectivités territoriales. Le Maire pense que l’impact du remplace- ment de la taxe professionnelle par la cotisa- tion économique territoriale (CET) ne devrait pas pénaliser les ressources de la Commu- nauté de Communes du Pays Bigouden Sud, dont fait partie Loctudy. Par ailleurs, le dispo- sitif prévu de «revoyure» avec l’Etat est de na- ture à garantir durablement ce niveau de res- sources. Le projet de réforme territoriale fait l’objet de vifs débats dans notre pays, mais tout le monde s’accorde à constater qu’il y a trop d’échelons administratifs. En tout état de cause, il n’est pas question de remettre en cause l’existence des communes qui selon les propos du Président du Sénat sont «les cel- lules de bases de la nation». Quant aux com- pétences des différents échelons, le sujet ne sera traité qu’en 2011 et, dit le Maire, «il semble acquis que les régions et les départe- ments pourront continuer à financer les pro- jets communaux». - Des projets nombreux Le Maire entouré de ses adjoints et d'une partie de ses conseillers. et importants •Elaboration d’un plan de mise en accessi- Vœux 2010 Dans le domaine de la vie scolaire et de la bilité de la voirie, des équipements recevant synthèse culture, on peut citer les travaux réalisés dans du public et des plages. de l’intervention du Maire les écoles, la réouverture longtemps attendue •Extension importante du réseau d’assainis- de la bibliothèque qui dispose d’une offre re- sement collectif dans les secteurs de Kerillan, nouvelée et enrichie (DVD) et d’équipements Kerbernes et Kervelegan. Après les traditionnels souhaits de modernes et la convention passée avec le •Démarrage des travaux de la salle omni- bienvenue et d’intégration aux Conseil Général pour l’enseignement du bre- sports. nouveaux arrivants sur la commune, ton dans les deux écoles publiques. •Poursuite des travaux d’effacement de le Maire dresse une rétrospective Enfin et sans être exhaustif, la municipalité réseaux. de l’année écoulée et évoque les s’est attachée à engager de nombreuses ac- •Restauration de la chapelle Pors bihan. principales perspectives pour 2010. tions destinées à préserver la qualité de notre •Extension de la capacité d’accueil de la environnement : extension du réseau collectif Maison de retraite (SIVOM Plobannalec-Les- RETROSPECTIVE 2009 d’assainissement, étude sur la qualité des conil/Loctudy). eaux littorales, étude «courantologique» sur •Qualité des eaux de baignade : préparation - Le contexte les impacts des rejets en mer de la station de l’entrée en application des directives euro- Au dernier recensement, la population de la d’épuration, élaboration au sein des instances péennes sur la qualité des eaux de baignade. commune s’établit à 4 101 habitants, soit une intercommunales du schéma d’aménagement progression de 12% que l’on doit à l’installa- et de gestion des eaux. tion de nombreuses familles sans doute atti- La commune a été distinguée pour la qualité Conclusion rées par la qualité de notre cadre de vie. de plusieurs de ses réalisations : prix régional Le maire assure que la Commune restera, L’activité économique se ressent des effets de Ecofaur pour la qualité environnementale de quelles que soient les décisions définitives la crise mondiale. Le marché immobilier s’est l’aménagement de Langoz, 2ème fleur au sur l’organisation territoriale, «le lieu de retourné, avec plus de 50% de chute du concours des «villes et villages fleuris», label proximité accessible où nos concitoyens trou- nombre de permis de construire de 2007 à national «ville internet» pour sa contribution vent une écoute attentive». Il adresse ensuite 2009. Le tonnage débarqué au port de pêche au développement d’un Internet citoyen. ses vœux les plus chaleureux aux bénévoles est passé en deçà des 5 000 tonnes avec une des associations, aux pompiers volontaires, à valeur en baisse de 25%. Le tourisme a rela- l’équipage du Margodig de la SNSM, à l’en- tivement bien «tiré son épingle du jeu», mal- PERSPECTIVES 2010 semble des acteurs du monde économique, gré les mauvaises conditions météo de l’été, - Un environnement aux personnels communaux, aux élus du sans doute grâce à la fidélité de nos estivants vraisemblablement tendu Conseil municipal et enfin à tous les citoyens et à la qualité de nos animations. Le bilan La crise continuera à faire sentir ses effets sur de Loctudy. d’activité du port de plaisance est quant à lui l’activité économique, sur l’emploi et sur les En concluant la cérémonie des voeux le supérieur à celui de l’an passé, en termes de rentrées fiscales des collectivités locales. A maire, comme chaque année, soumet une ci- fréquentation. cela s’ajoutent les interrogations sur les tation à la réflexion de chacun : - La vie et l’action municipales Le conseil municipal s’est réuni 6 fois et a pris plus de 100 décisions, dans les différents domaines de l’action municipale. le plus haut degré de la sagesse humaine est de savoir Dans le domaine de la voirie, le grand projet de 2009 a été celui du réaménagement du plier son caractère aux circonstances et quartier de Kerafede, réalisé après une étroite concertation avec les habitants. de se faire un intérieur calme Le conseil municipal a adopté à l’unanimité en dépit des orages extérieurs» le projet de construction d’une salle omni- sports et une piste de skate a été mise à la dis- (Daniel DEFÖE 1650-1731 dans Robinson Crusoë) position des jeunes de la commune. Diaporama de la rétrospective 2009 et vidéo de la cérémonie disponibles sur www.loctudy.fr

L’ESTRAN AN AOD VEO 3 L’ACTION MUNICIPALE quelques sièges d’exploitation à Loctudy : les plus significatives sont quatre exploi- AMENAGEMENT DU TERRITOIRE tations maraîchères (Peron, Le Douce, la Ferme de Kerambourg, Carval), un éle- vage laitier (Sparfel) et deux exploitations orientées vers la céréaliculture (Marechal et Tirilly). Toutefois, si l’on inclut plus d’une dizaine d’exploitations, dont le siège est hors du territoire communal, et qui cultivent des terres sur Loctudy (cé- réales et fourrages), ce sont plus de 300 ha qui sont encore en production. On peut distinguer deux zones : une zone littorale, au sud-est de la commune, caractérisée par la prédominance des cultures maraî- chères et le mitage urbain et une zone in- térieure à l’ouest moins morcelée et en- core occupée par de plus grandes cultures (céréales, pommes de terre). Qui se tourne vers de nouveaux modes de production et de distribution L’agriculture de Loctudy est soumise à plusieurs contraintes, dont la baisse de la rentabilité qui touche toutes les activités servé en effet plus de 36% de son terri- agricoles et la nécessité plus qu’ailleurs, Quel avenir toire à cette destination, afin de le préser- Loctudy étant une commune littorale, de ver d’une pression trop forte de l’urbani- préserver l’environnement. Les maraî- pour l’agriculture ? sation. Ce pourcentage classe Loctudy chers pratiquent l’agriculture raisonnée aux premiers rangs des communes «ru- ou se sont reconvertis en agriculture bio- Comme dans bien d’autres communes rales» de la Communauté de Communes logique certifiée. Marc Sparfel a décidé littorales, il n’existe plus à Loctudy qu’une du Pays Bigouden Sud. Bien évidemment, également la reconversion de son élevage agriculture résiduelle. Et pourtant, il y a à seule une partie de cette surface est utili- laitier à la production bio. Une partie im- peine un siècle, Loctudy était essentielle- sée pour l’agriculture, mais elle a juridi- portante des productions maraîchères est ment un pays d’agriculteurs, la mer n’ap- quement vocation à être destinée à cet commercialisée sur les marchés locaux portant qu’un complément de ressources usage. C’est le sens de la convention pas- ou en direct sur l’exploitation. Ce nouveau ou de l’engrais pour les cultures. L’activité sée entre la Commune, le Conservatoire type d’agriculture, dont la pratique est très agricole connaît un point culminant avec du littoral et la SBAFER pour la protection exigeante, rencontre un succès grandis- le développement de la culture de la des zones naturelles et à vocation agricole sant auprès des consommateurs, par son pomme de terre exportée depuis le port (voir Estran N° 43). positionnement écologique, une offre de Loctudy vers l’Angleterre et l’Afrique dont le rapport qualité/prix est attractif et du Nord. Après la seconde guerre mon- Une agriculture résiduelle enfin par sa contribution au maintien du diale, le déclin amorcé dans les années 30 Après la seconde guerre mondiale, il y a lien social. Mais un développement plus s’accélère. Les quatre dernières décennies à Loctudy près de 150 exploitations entre important de cette filière dépend de l’or- caractérisées par le développement de la 5 et 20 ha, avec une moyenne de 10 ha. ganisation de la distribution qui trouverait pêche et du tourisme et l’évolution de Ces exploitations employaient une main rapidement ses limites sur le seul marché l’agriculture auront raison de cette activité d’œuvre salariée importante. En 1970, il local. sur Loctudy qui ne compte plus que subsiste encore 80 exploitations. Aujour- Par ailleurs, on peut imaginer le déve- quelques exploitations. Aujourd’hui, la d’hui, dans un Pays Bigouden, dont l’agri- loppement d’activités, certes marginales, question du devenir de l’agriculture est culture orientée principalement vers l’éle- telles que la production de bois de chauf- moins anecdotique qu’il n’y paraît : dans vage reste dynamique, il ne reste plus que fage (plantation de saules sur des zones un contexte tout à fait nouveau d’aména- gement et de gestion du territoire et alors que l’on assiste malheureusement à un déclin des activités de pêche, l’agriculture n’a-t-elle pas son rôle à jouer dans l’ave- nir de la commune ?

Loctudy, une commune maritime et rurale La commune est connue pour ses ports, ses plages et ses activités touristiques. On sait moins qu’une partie importante de son territoire est classée en terres agri- coles. Le plan d’occupation des sols a ré-

4 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE humides) ou le ramassage des algues 2008. Cette politique devrait favoriser les de commercialisation : en direct aux pour l’amendement des terres agricoles. opérations de cession ou de fermage des consommateurs, sur place, dans le maga- terres agricoles sur le territoire de la sin aménagé à cet effet sur le bord de la Une agriculture nécessaire commune, pour permettre aux exploita- VC 5 ou sur le marché de Loctudy et par à l’équilibre du territoire tions existantes de se maintenir ou de des grossistes qui approvisionnent des L’avenir de notre commune doit reposer s’agrandir, voire d’installer de jeunes magasins spécialisés bio. La période de sur un socle d’activités diversifiées. Le agriculteurs qui ne trouvent pas de fon- Pâques à la Toussaint est la plus propice tourisme et la plaisance sont appelés vrai- cier dans les secteurs agricoles conven- à la vente en direct (volume et diversité semblablement à se développer. Mais ce tionnels. des productions et fréquentation touris- développement ne se conçoit durable- tique). Mais, toute l’année, le magasin ment que sur un territoire occupé et propose une gamme étendue de fruits et animé toute l’année par d’autres activités légumes, en complétant sa production par économiques : la pêche, l’agriculture, le l’achat à l’extérieur de produits (40% en- commerce et l’artisanat. Si l’agriculture ne viron). peut générer directement beaucoup d’em- TÉMOIGNAGES Pour Béatrice le Douce et Luc Larnicol, plois sur la commune, elle constitue par l’agriculture bio et la vente en direct ré- contre un élément important de l’aména- pondent aux attentes de plus en plus gement du territoire, de préservation et fortes des consommateurs, constituent d’entretien des paysages et du patrimoine D’AGRICULTEURS une solution pour sortir des probléma- rural. Le maintien de zones «tampon» tiques de rémunération des producteurs entretenues et cultivées entre le centre et représentent la seule agriculture pos- bourg et les quartiers périphériques peut, sible dans la frange littorale d’une com- lorsqu’il y a une cohérence économique et mune comme Loctudy soumise aux urbanistique, contribuer à la qualité et à normes environnementales de plus en l’harmonie du cadre de vie. Plus proche plus contraignantes. Cette voie est pro- de la nature et des populations, élément metteuse, mais pour Béatrice et Luc elle structurant et qualifiant du territoire, doit encore s’affranchir des incertitudes l’agriculture à un rôle certain à jouer pour qui pèsent encore sur le sort des terres renforcer l’attractivité de la commune. En- agricoles et qui «gèlent» les opérations fin, ne faut il pas rappeler, puisqu’on a foncières. tendance à l’oublier, la mission basique mais éminente des agriculteurs d’alimenta- tion de la population. Chaque territoire ne L’Exploitation SPARFEL se doit-il pas, dans la mesure de ses pos- sibilités, de contribuer à cette mission ? Qu’entend soutenir la politique foncière communale Pendant près de quatre décennies, le ter- ritoire communal a vécu la période un peu débridée des créations de lotissements et des constructions principales et secon- daires. Ce développement a été cependant encadré à la fin des années 1980 par l’éla- Beatrice le Douce dans son magasin boration des Plans d’Occupation des Sols qui ont permis la préservation des es- La SCEA LE DOUCE paces naturels et agricoles. Une nouvelle phase s’est ouverte avec la «loi littoral», éatrice le Douce et Luc Larnicol ex- les schémas de cohérence territoriale qui Bploitent 13 ha, dans le cadre d’une Marc Sparfel (à droite) en compagnie d’un stagiaire s’imposeront aux plans d’urbanismes lo- SCEA créée en 2004, 10 ha sur Loc- caux (voir Estran N°46) et les disposi- tudy et 3 ha sur Plobannalec - Lesconil. tions du «Grenelle de l’environnement». Cette exploitation est spécialisée dans les arc Sparfel s’est installé en 2000 en Pour des raisons bien connues et ad- cultures maraîchères. Les principaux pro- MEARL, à la suite de Désirée et Alain mises aujourd’hui (protection de l’eau, du duits sont les tomates, les poivrons, les Cochou ; son épouse Florence littoral, du milieu naturel, de l’identité des courgettes, les potimarrons, les pommes Ollivier l’a rejoint dans l’exploitation, par paysages ; frein à l’extension des réseaux de terre, les oignons, les carottes et les sa propre installation, en 2003. L’exploi- très consommateurs de ressources), les fraises. Les productions sont réalisées tation est spécialisée dans la production collectivités locales seront plus regar- dans 10 000 m2 de serres et tunnels. La laitière sur 90 ha, dont 60 ha à Loctudy dantes sur l’affectation du foncier. Dans ce SCEA a entrepris sa conversion à l’agri- loués à L’institut de France également cadre, les orientations relatives à l’agri- culture biologique depuis 1997 : plus propriétaire du manoir de Kerazan et 20 à culture sont claires et précises : freiner le d’utilisation de pesticides ni d’engrais divers propriétaires. Le cheptel est com- grignotage des terres agricoles (entre chimiques, rotation des terres, emploi posé de 70 vaches laitières et 70 génisses 1984 et 2005, les zones urbanisées ont d’engrais organique et de compost vert, et produit 440 000 litres de lait par an pratiquement doublé dans le Finistère et lutte biologique contre les insectes. La vendus à Coopagri. Marc et Florence ont ont consommé près de 1 000 ha par an). SCEA est certifiée AB (agriculture biolo- décidé de convertir leur exploitation à la L’équipe municipale l’a dit explicitement gique) par l’organisme ECOCERT. La production bio : alimentation fourragère dans ses engagements de campagne en vente se fait de deux façons par une SARL produite localement sans engrais chi-

L’ESTRAN AN AOD VEO 5 L’ACTION MUNICIPALE miques, soins du cheptel à base d’ho- La «Ferme» méopathie et d’aromathérapie. Dans deux de Kerambourg ans, une fois les conditions réunies, la vente de la production se fera à une co- e Panier de la Mer, association d’in- opérative laitière bio, la laiterie «Bio d’Ar- Lsertion professionnelle pour les per- mor», qui distribue ses produits laitiers sonnes éloignées de sous le label AB. l’emploi, créée en 1997 Pour Marc et Florence, l’agriculture bio dans la filière du mareyage, est une forme de meilleure reconnais- a développé en parallèle sance du travail et de la place de l’agri- une activité de maraîchage biologique culteur dans la cité. Il entrevoit peu de dé- (certifiée AB) à Loctudy, à la Ferme de veloppement des activités agricoles, parce Kerambourg. La Ferme de Kerambourg que la qualité des terres ne le permet pas qui a le statut associatif (non affiliée toujours et aussi en raison des freins à Amexa) adhère au réseau COCAGNE qui l’accès au foncier (perspectives de lui apporte support logistique et forma- constructibilité et mitage urbain). tion. Elle exploite 1 ha de terre loué à l’Institut de France et 2 300 m2 de tunnels. Hélene Rocher Les principales productions sont : les to- L’exploitation PERON mates, haricots, radis, épinards, auber- Jean-François Péron gines, poivrons, poireaux, potirons, ail, oignons, fraises et également les anciens légumes revenus à la mode (rutabaga, to- pinambour). La ferme de Kerambourg ac- cueille 30 stagiaires par an en stage d’in- sertion professionnelle qui sont en majorité originaires de Loctudy et de Pont-L’Abbé. La commercialisation se fait principalement auprès des adhérents par la mise à disposition d’un «panier» par semaine. La ferme de Kerambourg, nous dit Hélène Rocher, la directrice, serait in- téressée par 2 ha supplémentaires de terre qu’elle ne trouve pas.

ean-François Péron, loctudiste de- Patrick Tanguy, Jpuis cinq générations, est installé sur Elu de la Chambre d’Agriculture une exploitation de 23 ha situés uni- quement sur la commune de Loctudy vec son associé Pierre le Floch, disponibles, environnement, cohabita- (10 en propriété). 14 ha sont consacrés APatrick Tanguy, éleveur à Saint- tion avec les zones habitées, protection à la production de céréales (blé et orge). Jean-Trolimon exploite quelques indispensable des zones humides). Ce Sur le reste de la superficie, sont culti- hectares à Loctudy, dans le secteur du développement peut se réaliser dans vés des légumes de plein champ (dont Ster Kerdour. D’emblée, il salue l’ini- l’agriculture biologique ou raisonnée, pommes de terre) et des légumes sous tiative de la commune de consacrer un créneau plus rentable et plus compa- tunnel (5000 m2) : tomates, aubergines, article de son journal municipal à ses tible avec les caractéristiques littorales poivrons, salades, betteraves, piments, agriculteurs. Le maintien des exploi- de Loctudy. La commune a une res- plantes aromatiques. Les légumes qui tations actuelles lui paraît un ponsabilité à assumer dans l’évolu- représentent 80% du chiffre d’affaires de minimum, car il en va de tion de son agriculture par une po- l’exploitation sont vendus en direct sur l’équilibre du territoire de la litique foncière claire et ambitieuse les marchés locaux : Loctudy, Pont- commune de Loctudy. Patrick qui permettrait de libérer des sur- l’Abbé, Saint-Guénolé. Betty Péron a été Tanguy pense possible et faces. Une installation de jeune le premier opérateur du marché d’hiver souhaitable un développe- agriculteur dans le maraîchage bio, de Loctudy. ment de l’agriculture à Loctudy, sur une superficie de 5 ha lui paraît L’exploitation Péron pratique depuis de même s’il ne peut être que li- tout à fait réalisable. longues années une agriculture raisonnée mité (terres de qualité faisant peu appel aux intrants chimiques. Une transmission familiale est envisagée. Pour Jean-François Péron, le développe- ment de l’agriculture sur Loctudy reste li- mité, parce qu’il est difficile de trouver de la terre et aussi parce que les terres dis- ponibles ne se prêtent pas toutes à une Patrick Tanguy production agricole dans de bonnes conditions (qualité des terres, contraintes environnementales).

6 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE URBANISME Le L'étude se déroulera en trois phases : PAVE diagnostic de l'existant durant les mois de janvier et février, élaboration du plan d'ac- Mais quel est ce nouvel tion au mois de mars puis approbation du acronyme qui agite plan par le Conseil municipal. Un groupe les collectivités de travail élargi aux personnes en situa- ces derniers mois ? tion de handicap ou travaillant auprès de personnes à mobilité réduite ou vulné- Le Plan de mise en Accessibilité de la rables sera mis en place, afin de partici- Voirie et des Espaces publics (PAVE) ré- per à la réflexion et aux propositions sulte des textes de la loi n° 2005-102 du d'aménagement. 11 février 2005 pour l’égalité des droits et Des actions de sensibilisation feront par- des chances, la participation et la ci- tie de ce plan qui ne doit pas se résumer toyenneté des personnes handicapées et à de simples dispositions techniques, des décrets n°2006-1657 relatifs à l’ac- mais à un véritable projet d'amélioration cessibilité de la voirie et des espaces pu- du cadre de vie pour tous. Il ne trouvera blics et n°2006-1658 du 21 décembre son véritable sens qu'accompagné d'une 2006, complétés par un arrêté du 15 jan- démarche collective des citoyens. vier 2007 (JO du 03.02.2007). Depuis le 1er juillet 2007, de nouvelles dispositions prévoyant les caractéris- tiques techniques concernant l’accessibi- lité de la voirie et des espaces publics sont entrées en vigueur. Les aménage- ments doivent être réalisés de manière à permettre l’accessibilité aux personnes handicapées ou à mobilité réduite avec la plus grande autonomie possible. Cela concerne : Pour des espaces publics - en agglomération, les espaces publics plus accessibles et l’ensemble de la voirie ouverte à la cir- culation publique - hors agglomération, les zones de sta- tionnement, les emplacements d’arrêt des véhicules de transport en commun et les Les textes postes d’appel d’urgence. Article 45 de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 Cette nouvelle réglementation est Décret du 21 décembre 2006 applicable à l’occasion : n° 2006-1657 - de la réalisation de voies nouvelles, L'arrêté du 15 janvier 2007 d’aménagements ou de travaux ayant pour (JO du 03.02.2007) effet de modifier la structure des voies ou d’en changer l’assiette - de travaux de réaménagement, de réha- bilitation ou de réfection des voies, des cheminements existants ou des espaces publics, que ceux-ci soient ou non réali- sés dans le cadre d’un projet de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics. http://www.finistere.equipement.gouv.fr/ Les récents travaux de voirie réalisés à article.php3?id_article=255 Langoz, rue du Port, ou à Kerafede ré- pondent à ces nouvelles normes. Suite à un appel à candidatures et à l'au- dition de plusieurs candidats, la com- mune de Loctudy a choisi de confier l'éla- boration de ce plan au Cabinet Roux-Jankowski, géomètre-expert à Photos non prises à Loctudy .

L’ESTRAN AN AOD VEO 7 L’ACTION MUNICIPALE L’Estran : Quelle va être l’offre sportive ? JEUNESSE & SPORTS Philippe Méhu : Nous allons avoir une offre sportive multi disciplines. Afin de concrétiser notre projet sportif, notre La future salle de sports occupera une surface correspondant aux normes en vigueur pour les compétitions départementales salle de sports Projet majeur de l’équipe municipale et régionales (aires de jeux, gradins de «Ensemble maintenons le cap», la 270 places…). Elle regroupera une salle de Loctudy est réalisation d’une salle omnisports à multisports, une salle d’arts martiaux et Loctudy est sur les rails. L’Estran a une salle d’activités sportives. Ce projet sur les rails rencontré Philippe Méhu, Adjoint au répond à notre volonté de participer au Maire en charge des associations, plan de relance des équipements spor- animation, jeunesse et sports pour tifs prônés dans les nouvelles disposi- en savoir plus… tions du CNDS (Centre National du Dé- veloppement du Sport) pour 2010. L’Estran : Quels sont les objectifs - La salle multisports généraux du projet de la salle de Les sports collectifs, décrits ci-après sports ? qui pourront y être pratiqués (y compris Philippe Méhu : Afin de compléter l’en- les activités handisports), à savoir le semble des infrastructures sportives de handball, le basket-ball, le volley-ball, le plein air de la commune (terrains de foot- badminton, le foot en salle… ball, tennis, pétanque, palets, skate- - La salle d’arts martiaux board, etc…), la ville de Loctudy lance le Cette salle dotée d’une surface permet- programme de construction d’une salle tant les compétitions régionales dispo- de sports, créant ainsi un véritable pôle sera d’un tatami de 169 m2 (13 m x 13 m) d’animation au cœur de notre cité, forte avec protections murales. Elle répond de plus de 4 100 habitants à l’année et ainsi aux besoins de notre club de judo, portée à environ 15 000 à 16 000 per- fort d’une centaine de licenciés domici- sonnes durant la saison estivale. Situé à liés sur notre ville ou les communes li- Kerandouret, cet outil permettra le déve- mitrophes. Cet outil favorisera une pro- L’interview de loppement sportif de nos clubs et asso- gression des résultats du club compte ciations, mais aussi pourra répondre aux tenu de la qualité de ses encadrants. Philippe Méhu attentes des jeunes de nos écoles et de - La salle d’activités sportives nos adolescents scolarisés dans les col- D’usage polyvalent, cette salle pourra lèges et lycées proches. Cet équipement accueillir la pratique du tennis de table, s’adressera aussi à nos concitoyens qui de la danse, du yoga, de la gymnastique envisagent un sport de compétition ou etc… en réponse aux demandes de la une activité de sport-loisir et s'intégrera population «senior» en progression parfaitement dans un pôle d’animation en dans notre ville. synergie avec les activités déjà exis- tantes, telles que le football, le tennis, la gymnastique, le judo.

Une implantation face au Centre culturel LAC

8 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE

Le plan de la future salle omnisports L’Estran : Est-ce un projet sportif fé- regroupent la quasi-totalité des licenciés dérateur pour la population locale ? du club sortira renforcée avec la nou- Philippe Méhu : Cet équipement per- velle salle d’arts martiaux. mettra de mutualiser les moyens entre Le club de judo, disposant d’un équipe- les villes limitrophes et ce projet va ré- ment adapté, pourra continuer à se dé- pondre aux demandes du Comité Dé- velopper en accueillant de nouvelles partemental de Handball du Finistère de tranches d’âge. Une nouvelle associa- constituer un ancrage fort de ce sport, tion de sport de combat (jiu-jitsu brési- en pointe en Cornouaille, afin d’équili- lien) vient d’ailleurs de se créer récem- brer ainsi la carte sportive dans le dé- ment sur la commune. partement pour cette discipline. La re- En conclusion, notre projet s'intégrera «…un lance du volley-ball qui n’a pas de club parfaitement sur le territoire du Pays Bi- sur le secteur, la pratique du basket-ball gouden Sud, secteur de plus de 35 000 véritable et les nombreux adeptes du badminton habitants, fort de trois collèges avec en- viendront compléter notre offre sportive, viron 2 000 élèves et de deux lycées tout en n’oubliant pas le foot en salle. avec environ 1 500 élèves. pôle Pour le dojo, là aussi, la collaboration Cet investissement important pour entre les deux communes voisines de notre commune s’inscrit dans la volonté d’animation Loctudy et de Plobannalec-Lesconil qui de participer au développement des au cœur de notre cité…»

L’ESTRAN AN AOD VEO 9 L’ACTION MUNICIPALE sports collectifs et des arts martiaux sur le secteur sud du département, en contribuant notamment à réduire un dé- ficit notoire d’équipements, mais aussi de répondre à une demande croissante de la population pour la pratique des sports-loisirs.

L’Estran : le calendrier de démar- rage des travaux est-il établi ? Philippe Méhu : La demande de per- mis de construire, après délibération unanime au dernier conseil municipal de 2009 adoptant l’ensemble du projet, a été déposée en fin d’année. Le démar- rage du chantier se fera au début du mois d’avril prochain pour s’achever en mars 2011. Une année sera donc né- cessaire pour la réalisation de cette salle de sports.

10 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE COMMUNIC@TION

Le label ville Internet epuis plusieurs années, la commune Dde Loctudy a beaucoup investi dans le domaine des nouvelles technolo- gies de la communication et de l’informa- tion. Le premier site web de la commune Le journal municipal a été ouvert en 2004 et très profondément disponible sur CD reconfiguré en 2009, puisque les inter- à la médiathèque nautes peuvent désormais accéder à un ou en ligne portail ouvrant sur quatre sites : site mu- sur le site internet Le Télégramme du 31/12/09 nicipal, site du port de plaisance, site de de la commune DANS LA PRESSE l’Office de tourisme et site de la média- thèque. La politique de la commune en ce do- (fibre optique), afin de permettre aux loc- Forte de ces réalisations, la commune de maine ne se mesure pas seulement à ses tudistes dans les prochaines années, Loctudy a participé à l’édition 2009 des sites internet. De nombreuses actions ont d’accéder dans de bonnes conditions aux «villes internet», organisé par l’Associa- été engagées pour accompagner les loc- services disponibles par internet (TV tion des Maires de France, le secrétariat tudistes sur le chemin des nouvelles tech- haute définition, vidéo à la demande, d’Etat à l’Economie numérique et la nologies de communication : financement transfert à grande vitesse…). Ce dossier Caisse des Dépôts et Consignations. Sa d’ordinateurs et de connexion internet stratégique est soutenu par la Région Bre- candidature a été retenue et elle se voit dans les écoles de la commune et au tagne, au travers du Pays de Cornouaille décerner le label ville internet qu’elle Centre culturel ; mise en place par le et pourrait trouver un nouvel élan, dans le pourra utiliser dans sa communication. Centre culturel de cours d’initiation à l’in- cadre des priorités retenues par le grand formatique et à internet ; hot spot wifi au emprunt national. port de plaisance permettant aux usagers de se connecter gratuitement à internet ; poste d’accès internet en libre service à l’Office de tourisme. Tout récemment, la commune de Loctudy a pris une initia- tive originale : la possibilité d’écouter ou de télécharger sur son site le maga- zine municipal l’Estran en version au- dio. Une initiative afin de ne laisser per- sonne sur le bord du chemin, mais que les fans de l’internet mobile pourront également apprécier. Ces actions de sensibilisation et d’ac- compagnement aux usages d’internet se- ront poursuivies. Par ailleurs, la com- mune est très impliquée, au sein de la Communauté de Communes du Pays Bi- gouden Sud, sur le dossier des réseaux à très haut débit

«…Loctudy à beaucoup investi dans le domaine des nouvelles technolo- gies de la communication et de l’information…»

L’ESTRAN AN AOD VEO 11 L’ACTION MUNICIPALE voir.» Les travaux de voirie sont nombreux et relever aujourd’hui par les loctudistes qui ne accompagnent cette expansion économique et manquent pas, comme hier, de volonté, d’ima- le développement du tourisme et de la gination et de ressources. Dans un contexte construction résidentielle : création de des- nouveau, les propos d’un des rédacteurs de serte des nouveaux lotissements de Langoz, 1970 gardent leur actualité : «Loctudistes, Coadigou, Kerandouret, Kergall, Manceau, des votre pays, votre commune bouge… Loctudy Genêts… ; refonte de voies de circulation bouge parce que ses habitants sentent confu- telles la route de Poulpeye, celle de Kerfriant à sément que dans une société en pleine muta- Kerizur ou de la Palue du Cosquer. tion, ne pas avancer, c’est reculer». Ensuite, pour ce qui concerne les perspec- Le magazine municipal, après ce numéro tives de développement, l’horizon en cette an- «encyclopédique» paraîtra de façon épiso- née 1970 est dégagé, ce qui autorise le Maire dique en 1987, 1991 et 1996. Ce n’est qu’en à affirmer sans réserves «sa pleine et entière 1997 que sera publiée la formule actuelle confiance en l’avenir économique, touristique «l’Estran», avec la périodicité qu’on lui et démographique de la commune». connaît aujourd’hui. Le magazine fait état de nombreux projets de Vous pouvez vous procurer le magazine de construction qui traduisent l’intérêt des in- 1970 en le téléchargeant sur le site Internet de vestisseurs pour Loctudy : 128 lots à Ezer, la commune www.loctudy.fr/magazine munici- 78 lots à Kervilzic, 75 bungalows au do- pal/archives maine du Dourdy et aussi «un village de va- cances à la Palue du Cosquer». Le port de pêche connaît également sa phase d’ex- pansion. En 1969, 5 546 tonnes de pois- son ont été débarquées à Loctudy. Le Maire, rédacteur de l’article, s’interroge toutefois : «les résultats de l’année 1969 Une nouvelle constituent-ils un plafond ou y a-t-il encore enveloppe Poste des possibilités de développement ? La ré- de Loctudy ponse appartient en premier lieu aux pêcheurs eux-mêmes… nombreux sont encore les ba- a Poste met à la disposition de ses teaux qui, périodiquement, vendent leur Lclients des enveloppes personnalisées pêche à et Douarnenez ; il serait de différentes communes. C’est le cas pourtant souhaitable, dans l’intérêt général, pour Loctudy depuis un certain nombre Le bulletin municipal que Loctudy devienne pour l’ensemble de d’années. Avec la Poste, nous avons décidé de Loctudy fête nos équipages, le port unique de vente». de revoir le visuel de l’enveloppe pour En ces années des «30 glorieuses», on est mieux exprimer la personnalité de notre ses 40 ans bien loin, on le voit, des problématiques ac- commune. C’est une composition gra- tuelles que sont l’équilibre des territoires, la phique nouvelle qui est proposée et qui ’est à l’initiative de Sébastien Guiziou que protection de l’environnement, le développe- évoque plusieurs visages de Loctudy : la Cparaît à l’automne 1970, le premier bulle- ment durable, les quotas de pêche et les plans pêche, le littoral et les plages, la rivière et tin municipal de Loctudy, financé par des de casse des chalutiers. Des défis différents à le port de plaisance. C’est aussi l’opportu- annonces publicitaires. Un document de près nité de communiquer sur l’adresse internet de 50 pages qui propose une présentation à de la commune www.loctudy.fr. peu près complète de la commune : histoire, Cette enveloppe est disponible au bureau activités économiques, démographie, fi- de la Poste et dans les magasins de presse. nances, associations, sports et loisirs… Ce document rédigé en partie par le Maire lui- même et quelques contributeurs bénévoles constitue aujourd’hui une source intéressante d’informations. Que peut-on retenir, à la lecture de ces quelques pages, des préoccupations qui étaient celles de nos prédécesseurs ? Tout d’abord, comme c’est le cas aujourd’hui, l’ad- ministration et la gestion de la commune. Sur le plan budgétaire, l’équipe d’alors, comme celle d’aujourd’hui, met l’accent sur la nécessité de limiter les dépenses et de conte- nir la pression fiscale : «à la demande de M. le Maire, une étude a été effectuée par les ser- vices préfectoraux sur la situation financière de la commune. Il ressort de cette étude que le nombre des centimes imposés se situe légère- ment en dessous de la moyenne par rapport aux autres communes du département. Cette Présentation constatation est d’autant plus rassurante que de la nouvelle enveloppe en compagnie Loctudy connaît depuis quelques années une des représentants de la Poste expansion économique qui dépasse tout ce que les gens les plus avertis avaient pu pré-

12 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE ENVIRONNEMENT/CADRE DE VIE Présentation de la deuxième fleur à l’atelier municipal

roulée à la fin de l’an dernier au Conseil Régional à Rennes. Au cours de cette cé- rémonie, le jury a félicité les élus et le personnel communal pour les efforts en- gagés afin d’embellir le patrimoine pay- sager de Loctudy. L’obtention du prix dépasse le simple cadre du fleurisse- ment. Il recouvre une vingtaine de cri- Une deuxième tères répartis en thèmes majeurs, parmi

DR lesquels le développement durable et la fleur pour valorisation touristique. Le jury prend en la commune compte également les efforts faits par la commune pour enrichir la qualité de son cadre de vie par des actions en faveur de l’environnement, la propreté, la maîtrise près une première fleur obtenue en de l’affichage publicitaire et le patrimoine A2006, la commune de Loctudy en a mobilier. Ce label est un atout pour le reçu une seconde lors de la remise développement touristique de Loctudy. des prix au concours régional des C’est aussi un gage de qualité de vie «villes et villages fleuris» qui s’est dé- pour ses habitants et ses visiteurs.

Concours des Catégorie jardins visibles Jardins fleuris de la rue, le jury a félicité : Madame Hesry, impasse de Poulpeye ; e jury a visité les jardins privés de la Monsieur et Madame Chézaud ; Ma- Lcommune au mois de juin dernier. Il dame Sylvie Pochic ; Madame Christine a eu fort à faire pour départager les Rabiller ; Madame Claude Vaillant ; Mon- Les lauréats candidats car les réalisations étaient de sieur et Madame Queffelec ; Madame qualité. Le fleurissement est un critère im- Daniel Pierrette ; Monsieur et Madame portant évidemment, cependant le jury Brunier. prend également en compte les efforts faits par les jardiniers pour préserver l’en- Catégorie jardins non visibles de la vironnement et la nature. C’est ainsi que rue : Monsieur Gérard Quéméner ; l’utilisation des produits phytosanitaires Monsieur et Madame De Massol. et des désherbants est proscrite. L’arro- sage doit être effectué avec l’eau de pluie Catégorie terrasses et jardinières : qui est recueillie et le compost doit servir Monsieur et Madame Durand à Larvor. pour l’engrais. Les efforts faits par les habitants contri- Catégorie gîte labellisé : La remise des prix buent très concrètement à l’embellissement Monsieur et Madame Perrin. aux lauréats de la commune. Et la participation au label A noter que Monsieur et Madame Per- ville fleurie est un évènement qui incite à rin ont également reçu le deuxième toujours améliorer la qualité du fleurisse- prix départemental pour leur très beau ment des maisons et des commerces vi- jardin. sibles de la rue.

L’ESTRAN AN AOD VEO 13 L’ACTION MUNICIPALE Le repas AFFAIRES SOCIALES des aînés imanche 11 octobre s'est tenue, au DDomaine du Dourdy, la traditionnelle rencontre des aînés organisée par la Commune. Le repas qui est servi est l'oc- casion de chaleureuses retrouvailles et de rencontrer le Maire et une partie de ses conseillers. Une après-midi qui se dé- roule dans un site remarquable et dans une très grande convivialité, les talents ne faisant pas défaut pour les chansons en français comme en breton. Un grand merci aux bénévoles qui ont per- mis le succès de cette ren- contre. Les photos sont téléchargeables sur www.loctudy.fr

Un grand moment de convivialité partagé par tous

Collecte de la banque alimentaire à Loctudy

e CCAS (Centre Communal d'Ac- commune qui connais- Ltion Sociale) de la commune a or- sent des difficultés, ganisé la collecte des denrées le après examen de leur si- dernier week-end de novembre dans tuation. La banque alimentaire un grand magasin de la ville. Cette col- de Quimper fournit également au CCAS lecte faite sous l'égide de la banque des produits provenant des surplus eu- alimentaire du Finistère a été un suc- ropéens ainsi que des produits frais. cès : Plus d’une tonne de produits a été récoltée. Cette collecte est légèrement Composition du CCAS : Marie-Ange supérieure à celle de l’an dernier, en Buannic, Madeleine Le Reun, Anne volume comme en qualité. Tous les Bernard, Loic Botrel, Hélène Lapos- produits collectés ont été triés, rangés tolle, Léon Chevrier, Nicole Moulinier, et déposés dans un local approprié à Jacqueline Le Bleis, Armelle Péoc'h, Une équipe dévouée au service l’atelier municipal. Ils seront distribués Marie-Paule Donniou. des plus démunis deux fois par mois aux personnes de la

14 L’ESTRAN AN AOD VEO L’ACTION MUNICIPALE Les élus des communes concer- nées (José le Bec et Loïc Le Dréau PORT & LITTORAL de Loctudy, notamment) ont ex- primé une fois encore leur incom- préhension et leur mécontente- ment face à ce dossier qui traîne depuis plus de 10 ans et à la si- tuation d'envasement des ports qui met en péril leur bon fonctionne- ment et l'avenir des activités qui leur sont liées. La position des professionnels de la pêche, dont ils partagent par ailleurs les préoc- Le clapage cupations sur l'avenir de la filière, ne leur semble pas recevable : il y en mer a urgence ; toutes les précautions fait débat pour limiter les impacts sont prises ; on a tenu compte de leurs observations en repoussant plus au large la zone de rejet ; sur les côtes françaises il est procédé ré- gulièrement à des opérations de Les sites d’immersion projetés désenvasement et de rejet en mer bien plus volumineux et sans que undi 7 décembre 2009, à la mairie de Plo- encore au large (au delà de 30 milles nau- cela pose autant de problèmes. Enfin, on ne -Lesconil, s'est déroulée, à l'ini- tiques) et, sur ce point, il ne comprend pas le peut demander à la collectivité de supporter Ltiative du Conseil Général une réunion surcoût invoqué par le Conseil Général. une charge plus lourde. Toute dépense sup- d'information sur les opérations de dragage Le Conseil Général rappelle que les plémentaire se ferait au détriment d'autres in- des ports de Loctudy et de Lesconil. Partici- études réalisées ne font pas apparaître d'effets vestissements, pour le secteur de la pêche, paient à cette réunion, les élus des deux dommageables sur le milieu naturel, compte mais aussi pour d'autres secteurs qui en ont conseils municipaux ainsi que des représen- tenu de la nature des sédiments (non pollués), eux aussi légitimement besoin. Ils en appellent tants du Comité local des pêches. Le Conseil de la profondeur du site retenu (> 90m) et de donc à la responsabilité des professionnels de Général, par la voix de Michaël Quernez, vice- la méthode d'immersion qui n'occasionne la pêche et à leur solidarité. Ils rappellent que président et Xavier Rasseneur, a fait le point qu'un dépôt inférieur à 1 mm. Le Conseil Gé- les retards à gérer le dossier ont entraîné une sur l'avancement du dossier, dont il avait été néral précise également que, par précaution, accumulation à la fois des vases et des coûts. débattu à Loctudy cet été. Une présentation des mesures des impacts seront réalisées jus- Raynald Tanter, conseiller général, des études complémentaires demandées par qu'à 2 ans après les rejets (analyses sédi- est également intervenu pour rappeler le sou- les services de l'Etat qui a donné lieu a un dé- ments, données vidéo). Enfin, il écarte toute tien constant du Conseil Général du Finistère bat animé sur la question de la localisation du solution de rejet des vases plus au large, car au secteur de la pêche. En témoignent les in- «clapage» en mer. elle entraîne des coûts trois fois supérieurs en vestissements importants qui ont été récem- Les analyses complémen- raison des contraintes de transport tout à fait ment financés sur les ports du et de taires réalisées à la demande de l'Etat por- différentes (règlementation), ce que la collec- Saint-Guénolé. On ne peut donc faire de pro- tent notamment sur la qualité des vases (phy- tivité et les contribuables ne peuvent suppor- cès d'intention au Département dans ce dos- sico-chimique, bactériologique) et sur les ter. Est rappelé le budget de la solution pro- sier qui est instruit avec tout le sérieux et la impacts et incidences du rejet en mer sur l'en- posée par le Conseil Général qui est chiffrée à concertation nécessaires. Il attend donc des vironnement et les activités de pêche. Elles dé- près de 5,5 millions d'euros. Une dispersion professionnels une attitude plus positive. Pre- montrent la faible pollution des vases et l'ab- plus au large triplerait ce budget. nant acte du désaccord exprimé par les pro- sence de salmonelles mises en évidence lors fessionnels, Michaël Quernez a d'une analyse antérieure. Par ailleurs, pour te- conclu en disant que la procé- nir compte des objections des pêcheurs et dure d'autorisation adminis- pour minimiser l'impact environnemental, il trative contenant l'enquête pu- est proposé d'abandonner le site projeté de blique démarrera comme Kareg Kreiz et de repousser la zone de rejet de prévu en janvier 2010, après plusieurs milles au large sur des fonds de arrêté du Préfet, et qu'il sera 90m. Le volume de rejet est estimé à possible pour toutes les par- 165 000m3. ties concernées de présenter Le Comité local des pêches a leurs arguments au commis- dit son désaccord sur cette proposition. Le saire enquêteur et d'exercer site retenu se situe en zone «Natura 2000», d'éventuels recours. Le début dont les pêcheurs participent à la gestion, et des travaux est prévu en 2011. sur des sites de frayères. Il est difficile de faire accepter aux pêcheurs le déversement de vases, dont l'innocuité sur le milieu et les ressources n'est pas prouvée, alors que par ailleurs on leur demande -ce qu'ils font- de Réunion en mairie de participer à la protection de l'environnement. Plobannalec-Lesconil Il souhaite que la dispersion se fasse plus

L’ESTRAN AN AOD VEO 15 ACTUALITÉS MUNICIPALES ACTUALITÉS MUNICIPALES

«…un hasard extraordinaire…»

Le calvaire de Kerhervant

Le calvaire commune par le préfet. Un marché de tra- de Kerhervant vaux est en cours d’établissement pour les a retrouvé remettre en place. ses statues Tout est bien qui finit bien. Le patrimoine de Loctudy s’est enrichi miraculeusement. e calvaire, situé aujourd’hui sur la Croute de Plonivel qui reliait cette an- cienne paroisse à Pont-l’Abbé en tra- versant la paroisse de Loctudy, constituait Toponymie vraisemblablement une marque jalonnant le trajet. ’Office de la Langue Bretonne a publié Le terrain sur lequel il était implanté (à Lune étude sur le patrimoine topony- gauche de la route) fit l’objet d’un conten- mique de l’Ouest Cornouaille. Cet ou- tieux en 1996 entre la commune et la pro- vrage, initié par la commission «langue et priétaire du terrain en cause. Après des culture» de l’Association Ouest Cor- instances devant le Tribunal administratif nouaille Développement (AOCD) est sou- de Rennes et du Conseil d’état, la com- tenu par les quatre Communautés de mune eut gain de cause et récupéra le Communes concernées et a été financé monument. A la suite de cette décision le par l’Europe (programme Leader). calvaire a été déplacé. Mais il manquait L’étude normative des toponymies de les deux statues qui avaient disparu en Loctudy, qui a été réalisée par un membre 1971. C’est Auguste Volant, adjoint de de l’Office, a bénéficié du concours de Louis Guiziou qui s’est fortement investi Jacques Mariel (cf. ses articles de topo- pour que la commune récupère son bien nymie dans le magazine municipal «l’Es- (qui était à l’origine un commun de quar- tran») et des bénévoles de la commune tier - en Breton «douar boutin») et lui re- connaissant les noms des lieux et leur donne son lustre. Selon la description de prononciation locale en langue bretonne. Castel, il date de 1607 et comporte un Une procédure de validation sera enga- socle à pan, un écu ou calice, un fût à pan, gée, par la désignation d’un élu référent et deux anges recueillant le sang, sainte face une délibération du conseil municipal. au revers- croix, crucifix, vierge à l’enfant. Mais, dès à présent, l’ouvrage peut être Par un hasard extraordinaire, les deux consulté à la Bibliothèque municipale ou statues manquantes ont été retrouvées sur le site internet de la commune. dans le garage souterrain de la préfecture. Elles ont été identifiées par l’architecte des http://www.loctudy.fr/loctudy/ville_de_loctudy/menu_principal/decouvrir/histoire_et_patrimoine monuments de France et rendues à la

16 L’ESTRAN AN AOD VEO ACTUALITÉS MUNICIPALES Actualités communautaires ACTUALITÉS COMMUNAUTAIRES (2ème semestre 2009) CCPBS (Communauté de Communes Le projet du Pays Bigouden Sud) - Commercialisation de la zone d’activi- de véloroute tés de Toul Car Bras - Nouveau dispositif de redevance de collecte de déchets pour les profes- sionnels - Lancement de la phase 2 du projet de mise aux normes de l’usine de traitement d’ordures ménagères de Lézinadou. Lan- cement du marché pour conteneurs semi- enterrés. Projet d’extension du site d’en- fouissement des déchets de Tréméoc. - Action de protection du bassin versant (eau potable) en concertation avec les agriculteurs - Subvention pour le financement de l’installation d’un élévateur à bateaux à Léchiagat. - Lancement de l’étude de faisabilité d’une véloroute - Adhésion à l’Agence de développe- ment économique de Quimper Cor- nouaille. - Lancement de l’élaboration du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) par la mise en place de la Com- mission Locale de l’Eau (CLE) http://www.cc-pays-bigouden-sud.fr/conseil.htm AOCD -Lancement de la programmation des projets «leader plus» (convention si- gnée avec l’Etat le 13 07 09) pour favo- riser les dynamiques d’un territoire ru- DR ral et littoral en valorisant durablement les ressources locales. es Communes du cune des communes, à Action 1 : Gérer et valoriser Pays Bigouden Sud valider le tracé, appréhen- le patrimoine naturel L Action 2 : Faire vivre le patrimoine viennent d'engager une der les besoins en aménage- étude de faisabilité d'aménage- ments et jalonnements, estimer culturel les coûts induits par le projet. Action 3 : Développer ment d'une véloroute sur leur terri- un tourisme durable toire. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Le parcours projeté doit être attractif et Action 4 : Optimiser les ressources schéma directeur vélo du Conseil Général quadriller l'ensemble du territoire (le litto- Action 5 : Garder une agriculture du Finistère de 2002. Les objectifs sont ral et les liaisons intérieures). Il doit ré- diversifiée les suivants : la mise en place d’une nou- pondre aux attentes d'un large public : Action 6 : Soutenir les activités velle offre allongeant la saison et les sé- touristes à vélos (courts séjours, sorties culturelles jours et augmentant la valeur ajoutée tou- à vélo à la journée), cyclistes utilitaires, Action 7 : Améliorer l’accès aux services de proximité. ristique, la contribution au développement personnes handicapées, etc… et desser- Action 8 : Coopération des déplacements doux, la valorisation du vir les sites incontournables, les services patrimoine. Ce schéma prévoit à terme de proximité, les grands et petits patri- -l’AOCD a été nommée lauréate dans la l'aménagement de 1 400 km de voies, dont moines, les points de vue remarquables. catégorie «Destination et Territoires» 150 de voies vertes et 700 km de vélo- S’agissant de la définition du tracé, diffé- des Trophées organisés par l'agence rentes pistes s’esquissent sur la base du «Voyages-sncf.com». route. Il faut distinguer la voie verte qui http://www.ouest-cornouaille.com/ est un itinéraire en «site propre», à l'écart schéma vélo du Conseil Général. Outre de la circulation motorisée, de la vélo- «la littorale» qui va de Tréguennec à SIOCA (Syndicat Intercommunau- route qui est un itinéraire à moyenne ou -Sainte-Marine en passant par le taire Ouest Cornouaille Aménagement) longue distance qui emprunte tous types bord de mer et en empruntant à une pé- - recherche d’un bureau d’étude pour ré- de voies, sécurisé, continu et jalonné re- riode de l’année, les bacs entre l’île daction du SCOT (Schéma de COhé- liant les régions entre elles et traversant Tudy/Loctudy et Sainte-Marine/Bénodet, rence Territoriale) - Etude relative à la logistique de trans- les agglomérations dans de bonnes d'autres tracés seront à étudier : la valorisa- ports pour les entreprises agro-alimen- conditions. Une étude de faisabilité est en tion du tracé de l'ancien train Birinik (Pont- taires cours de réalisation (en partenariat avec l'Abbé/Saint-Guénolé), l’amélioration de la -Ouverture du site internet www.sioca.fr le Conseil général) par une chargée de voie verte Pont l'Abbé/Quimper, des liai- mission spécialisée dans le développe- sons locales St-Jean-Trolimon/Pont-l'Abbé SIVOM LOCTUDY ment local et qui a réalisé un travail simi- et Tréguennec/Tréméoc via Plonéour en PLOBANNALEC LESCONIL laire pour le Cap . Cette phase suivant à certains endroits le tracé du train. - Extension de la capacité d’accueil de la d’étude consiste, en concertation avec cha- maison de retraite de Pen Alle

L’ESTRAN AN AOD VEO 17 Permettre à tous de circuler en sécurité en site propre pour les piétons et les cyclistes ? L’aménagement des voies de circulation ne doit pas Durant ces dernières décennies, le développement se traduire par une lutte du plus fort. de l’urbanisation et de la motorisation s’est généra- Des cheminements spécifiques doivent être imagi- lement fait au détriment des besoins des cyclistes et nés dans l’aménagement global de Loctudy tel que piétons. des chemins de randonnée pédestre et des voies cy- Les déplacements à pied ou à vélo constituent pour- clables, voire mixtes. tant un moyen de circulation important sur le terri- toire de notre commune aussi bien pour les loisirs Cette volonté de développer les cheminements doux que pour la vie de tous les jours. doit également favoriser les liaisons entre les com- Ils sont économiques, silencieux et préservent l’en- munes et passe nécessairement par un plan ambi- vironnement et peuvent concerner un grand nombre tieux au niveau de la communauté des communes. d’entre nous. L’exercice physique qu’ils impliquent a un impact po- En conclusion, nous ne manquerons pas de souhai- sitif sur la santé de la population mais le piéton ou le ter à nos concitoyens une bonne et heureuse année cycliste ne doit pas être exposé à diverses influences 2010. ou risques dans ses déplacements. Bloavez Mad L’urbanisation de notre commune doit se faire de pair avec une réflexion sur le développement des voies cyclistes et piétonnes, ainsi ne serait-il pas ur- Les élus de la Gauche Socialiste et Républicaine gent aujourd’hui d’identifier les possibilités de voies Thierry LE REUN, Maryannick RAPHALEN, Hélène LAPOSTOLLE

MONTREZ MOI VOS PAPIERS tières au nom de l’intérêt national ? Curieusement elle devient ET JE VOUS DIRAI QUI VOUS ÊTES anonyme dans les paradis fiscaux. Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Quelle «Je pense, donc je suis». En 1637 pour René Descartes, dans le est l’identité de celui qui dénonce, anonymement, bien sûr ? «Discours de la Méthode» notre identité existe simplement : on Pourquoi écoute t-on trop souvent les plaintes dont les auteurs pense, donc on est. Aujourd’hui, notre identité est liée, tantôt sont en mal d’identité ? La délation, bien connue à Bercy, a une au lieu où l’on naît, (droit du sol), tantôt aux gènes que l’on a odeur, elle est nauséabonde. Elle rappelle une époque où l’iden- (droit du sang), tantôt encore à ceux que l’on hait (droit com- tité nationale passait par Vichy. munautaire), apparemment plus à ce que l’on est (droit de Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. Les ha- l’homme). bitants de Larvor sont heureux de l’apprendre. Leur carte Notre identité serait nationale, inscrite sur notre carte… d’iden- d’identité dit qu’ils vivent à Loctudy. Certes ils ont les mêmes de- tité et justifierait un débat. A notre naissance, l’Administration voirs, en particulier de payer leurs impôts, mais pas les mêmes nous a déjà donné un numéro national d’identité, identique à droits. Faute de véritable politique économique assurant le celui de la Sécurité Sociale. Pour garantir notre identité nous maintien ou l’implantation de commerces, ils augmentent leur sommes fichés. taxe carbone. Les parents d’élèves paient une partie des trans- Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. C’est ports pour la voile scolaire, la bibliothèque, le LAC et bientôt la bien de l’identité de l’individu dont on parle lorsqu’on supprime salle omnisport. son travail, détruit son bateau, refuse d’acheter sa récolte à un Tous les hommes naissent libres et égaux. Honnêtement, cer- juste prix, pollue son environnement ? Son identité est-elle res- tains sont plus libres et plus égaux que d’autres. pectée lorsqu’il n’a plus de toît, de moyen de se soigner ou d’of- frir à ses enfants l’éducation à laquelle ils ont droit ? Les élus de La Gauche de Progrès : Chacun les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs. L’ar- Margot Dorval, Gérard Garreau, Loïc Guichaoua. gent n’a pas d’odeur ; a-t-il une identité nationale quand l’In- Site: www.gauche-progres-loctudy.org ternationale des spéculateurs franchit allègrement les fron- contact: [email protected] Tel: 09 61 03 42 14

Protéger la santé en protégeant l’environnement Au regard de ces nouvelles normes, la qualité des eaux de baignade de la commune serait considérée comme

POINTS DE VUE En termes de santé, l’eau joue un rôle particulièrement im- «EXCELLENTE» (cf. compte rendu de la Préfecture du portant : c’est naturellement vrai pour l’eau destinée à la 14 janvier 2010). potabilisation mais tout autant pour les eaux de baignade et les zones et eaux conchylicoles. Mais il ne faut pas baisser la garde, aussi la municipalité continuera à mettre en œuvre des programmes annuels Au cours de la campagne de surveillance du printemps à d’extension et de rénovation du réseau d’assainissement l’automne 2009, 45 prélèvements ont fait l’objet de collectif pendant que seront mis en demeure d’améliorer contrôles par la DDASS sur les plages de la commune. leurs dispositifs les titulaires d’assainissement individuel défaillant. Pour la première fois depuis de nombreuses années, toutes les plages sont classées en A : bonne qualité. L’effort de chacun garantira la santé de tous

Le décret du 18 septembre 2008 fixe de nouvelles normes plus sévères qui seront applicables à la fin de la saison bal- néaire 2013 sur la base des analyses enregistrées en 2010, 2011, 2012 et 2013. Les élus de La Majorité Les assemblées VIE DES ASSOCIATIONS générales u cours du dernier trimestre de 2009, Ase sont tenues la plupart des assem- blées générales des associations loc- tudistes. A noter quatre faits majeurs : un échange avec une commune du Bade- Wurtemberg (Allemagne) est envisagé par le Comité de jumelage, les organisateurs de la Fête bretonne souhaitent rééditer le fest-noz (il n’a pas eu lieu ces deux der- niers étés), le Comité des Fêtes FAR tra- vaille sur une nouvelle fête autour de la traditionnelle Fête nautique du 14 août et le CNL (Cercle Nautique de Loctudy) est présidé par Alain Féchant qui succède à Georges Cannic.

L’assemblée Générale du FAR APPEL À TÉMOINS

ans le cadre d’une future Dexposition retraçant l’his- toire de l’école de Larvor, l’APE (Association des Parents d’Elèves) est à la recherche de photos, de souvenirs et d’anecdotes sur cet établisse- ment. Les documents seront scannés lors de réunions dont les dates paraissent dans la presse locale. L’assemblée Générale de la Fête Bretonne Pour tous renseignements : Monique Gouzien, présidente de l’APE, L’assemblée Générale du Comité de Jumelage [email protected] Une nouvelle association : Randos et loisirs de Loctudy «Le but de notre association, qui compte déjà 26 familles adhérentes, est de réunir des personnes pour faire toutes sortes d’activités en commun, dans un climat de détente et de bonne humeur. Sont organi- sées : des randonnées, des sorties, des soirées rencontre sur l’utilisation des logi- ciels, des échanges de recettes de cuisine ou des dégustations entre amis, des ré- unions d'initiation aux danses» a déclaré Jean-Claude Cottard, président de cette nouvelle association loctudiste. «Nous avons déjà à notre actif deux sorties : la première à Jersey en décembre, puis une autre en janvier à Port-la-Forêt. Nous éla- borons actuellement notre calendrier de rencontres-informatique qui aura pour but d’échanger et communiquer nos différentes Pour tous Une partie du groupe qui a participé à la connaissances dans cette matière. Une pe- renseignements : sortie de décembre au pied du château tite enquête nous permet d’entrevoir un in- Randos et loisirs de Loctudy, Mont-Orgueil à Gorey (Jersey). térêt certain pour cette activité. D’autres ac- 9 rue de Poulpeye. tivités sont en cours d’étude de réalisation Tél. 09 65 18 44 02 ou 06 98 89 89 12 et nous sommes ouverts à toutes sugges- Mail : [email protected], tions» a-t-il rajouté. Cotisation annuelle : 6 euros par famille.

L’ESTRAN AN AOD VEO 19 VIE DES ASSOCIATIONS 8ème Challenge Bigouden de cyclo-cross Gros succès sportif devant un maigre public local a 1ère étape du 8ème Challenge Bi- gouden de cyclo-cross, organisée par Lle comité des fêtes F.A.R. le 7 novembre dernier sur un parcours tracé autour du L.A.C., a connu un indéniable succès spor- tif. Sur une boucle remodelée et fort ap- préciée par les coureurs, les 70 partici- pants, répartis par catégories d’âge, ont offert un spectacle sportif de qualité aussi bien dans les épreuves des écoles de cy- clisme que lors de la course des «As» remportée pour la seconde année consé- cutive par Yann le Quéau, l’un des grands espoirs bretons de la discipline. Mais dans ce bilan encourageant pointe également pour le comité des fêtes un pe- tit regret que cet évènement, qui nécessite Généalogie : une dizaine La généalogie, entre autre la participation de nombreux de personnes inscrites un retour vers le passé des familles. bénévoles pour la sécurité, n’ait réuni qu’un public local très clairsemé. ’Amicale laïque de Loctudy, créée en soldat de Napoléon mort en captivité en L2002, est actuellement présidée par Angleterre. Ces recherches nous remé- Jacqueline Frin. L’association compte morent l’histoire de France ! La plupart plus d’une centaine d’adhérents. Parmi les des adhérents étant originaires du Pays nombreuses activités proposées, les ré- Bigouden se retrouvent très rapidement unions de généalogie rassemblent chaque des ancêtres communs. A Loctudy, nous mois depuis trois ans une dizaine de par- remontons jusqu’à l’année 1669» a dé- ticipants animés par le désir de connaître claré Jeannine Philippe, animatrice du leur histoire. L’objectif de ces rencontres club. Les réunions ont lieu un jeudi soir est d’aider les gens intéressés par la gé- par mois à la Maison des Associations néalogie à démarrer leurs recherches per- dans une ambiance conviviale. sonnelles. «La très grande majorité de Contact, tél. 02.98.66.50.84. La vidéo de la compétition est visible sur nos ancêtres étaient des laboureurs de A noter que cette année l’Amicale laïque le site internet de la commune terre, journaliers, domaniers... mais, par- a également mis en place deux nouvelles http://www.loctudy.fr/loctudy/ville_de_l fois, un métier retient l'attention : ici un activités : la couture familiale le samedi octudy/menu_principal/la_mairie/maga- Notaire Royal, là un maître boucher ou un matin et le chant détente le mercredi soir. zine_municipal/videotheque Jacques Guiziou : 30 ans au service du Tennis et des jeunes. un net regain d’intérêt pour le tennis, no- Tsonga, Simon, Monfils et autre Gas- Une assiduité officiellement tamment chez les jeunes». Alors à quoi quet… C’est fort possible, analyse récompensée. cela est-il dû ? «Bien difficile d’en cerner Jacques, avant d’ajouter : elles tiennent toutes les raisons, reconnaît Jacques. aussi, pour une part importante, à la près avoir été décoré en 2004 (voir Elles peuvent être nationales compte tenu bonne notoriété du Club Loctudiste et de AEstran N° 29, page 9 et Estran N° 31, des bons résultats enregistrés par nos la bonne humeur qui y règne». page 11), de la médaille de la Jeu- leaders de l’hexagone que sont les nesse et des Sports pour l’ensemble de sa carrière sportive, que ce soit en athlé- tisme, au football ou au tennis, Jacques Guiziou vient de se voir décerner la mé- daille de bronze de la Fédération Fran- çaise de Tennis (F.F.T.). Cette distinction vient récompenser ses 30 ans d’éducateur bénévole au service du Club et de son école de tennis, qui possède un effectif en Remise de la décoration constante progression. «Effectivement, à Jacques Guiziou, à souligne Jacques, cette année, avec 73 li- gauche sur la photo cenciés contre 56 l’an passé, nous avons une nette progression dans la catégorie des jeunes. A vrai dire, ce n’est pas une grosse surprise, dans la mesure où, de- puis un peu plus de deux ans, on constate

20 L’ESTRAN AN AOD VEO CHRONIQUES LOCTUDISTES tée par les autorités. Sachant que c’est le document officiel qui sera la référence en RENCONTRE AVEC… cas de contrôle, une bonne expérience est indispensable. Le retour au port Le dernier jour de mer, le panneau de cale est définitivement fermé jusqu’au port d’attache, les hommes profitent de la «route terre» pour prendre une bonne douche après avoir effectué les répara- tions du bord puis la «potasse» (net- toyage du bateau). Depuis le Quai Nord, les familles des marins attendent le Connemara. Une fois amarré, le moteur est coupé et chacun débarque ses affaires et sa «godaille» (part de la pêche desti- née à l’équipage) en se donnant rendez- vous le lendemain matin pour faire le point de la marée qui se termine. Le débarquement et la vente Le soir même, un ou quelques hommes d’équipage aidés de dockers sont réquisi- tionnés pour vider le bateau afin que la Patrice le Garrec, Bernard Durand, Christophe Andro, pêche soit vendue dès 6 heures le lende- A bord Olivier Péron, Hervé Firmin, Serge Riou main. La présentation des poissons et des du Connemara langoustines est très importante pour gique en fonction des tâches à accomplir. convaincre les mareyeurs et ainsi assurer Les cinq hommes d’équipage vont vivre 14 Le Connemara est un chalutier hauturier un bon chiffre d’affaires. Cette opération jours ensemble, 24 h sur 24, autant dire dure une bonne partie de la nuit. de 20,50 m qui fêtera ses 18 ans en avril que la bonne entente est primordiale ! Du- prochain. Il fait partie de la dernière gé- A Loctudy, une vingtaine de bateaux tra- rant cette période, la vie sera rythmée par vaillent à la pêche hauturière. «Nous nération des chalutiers construits à cette la pêche, les chaluts étant virés (remon- taille. Il est équipé d’un moteur de 550 avons été jusqu’à 43 hauturiers dans le tés) toutes les trois heures en journée et port. Les plans de casse ont fait beaucoup CV. A bord du navire : Serge Riou, le pa- toutes les quatre heures la nuit «pour per- tron, Patrice le Garrec, le second, Chris- de torts au métier. L’année 2009, la pêche mettre aux hommes de se reposer quand a été bonne et tout particulièrement en tophe Andro, le mécanicien, Hervé Fir- même de temps en temps» ironise le pa- min, le second mécanicien et retraité langoustines, malheureusement les cours tron. Ces périodes de pêche s’appellent n’ont pas suivi» a conclu Serge Riou. depuis la dernière marée de 2009, Ber- des «traits». Les opérations de «virer» et nard Durand et Olivier Péron, les boscos. «filer» (remettre les chaluts à l’eau) durent A chaque marée, cinq marins sont embar- environ 20 minutes «si tout va bien !» qués et un reste à terre, assurant ainsi un précise Serge. En effet, en cas d’avarie sur retour des congés tous les trois mois et un chalut, il sera nécessaire de le ramen- demi pour chaque homme. Au cours de der. Dès que la «pochée» (contenu du l’année dernière, le bateau est sorti 17 fois chalut) est étalée sur le pont, commencent pour des marées de 14 jours au large des le tri, l’étripage et le lavage des captures côtes anglaises et irlandaises, traquant les avant la mise en cale dans la glace. Les cabillauds, lottes, merlans et langoustines quatre hommes d’équipage sont affectés à et un peu de saint-pierre l’hiver. Le ces tâches. Ces manœuvres sont entre- Connemara pêche avec un chalut gréé «à coupées par des périodes de repos et par fourches», un matériel adapté au travail les repas qui sont importants pour le mo- sur les fonds durs. ral des troupes. A bord du Connemara, à Le départ pour une marée la cuisine, chacun met la main à la pâte. A quelques heures du départ pour une La pêche, des règles strictes nouvelle marée, la vie s’active autour du L’océan est subdivisé en zones. Le patron Connemara : les différents fournisseurs du chalutier choisit son parcours afin viennent faire le chargement de glace pour d’assurer une bonne pêche et ainsi de conserver la pêche en cale, le plein de bonnes rémunérations, tout en jonglant gas-oil, la livraison des vivres pour la entre les zones interdites, pour cause de quinzaine et les dernières petites mises au repos biologique (pas de pêche de cer- point du matériel de pêche et de naviga- taines espèces lors des périodes de frai) tion. Le temps de trajet pour rejoindre les qui sont indispensables à la pérennité du zones de pêche sera de 15 à 24 heures de métier. Autre contrainte, le patron doit route au cours desquelles l’équipage va remplir quotidiennement le «logbook». retrouver ses marques à bord. Sur ce «logbook» est listée la pêche trait La vie à bord par trait et espèce par espèce, en précisant Dès que le bateau quitte son port d’at- l’heure et la zone de capture. Une erreur tache, la vie à bord s’organise de façon lo- d’évaluation de maximum 8 % est accep- Une belle pochée

L’ESTRAN AN AOD VEO 21 CHRONIQUES LOCTUDISTES J : C’était en novembre 1994 au manoir de Estran : Jeanne, je voudrais maintenant Kérazan. aborder avec toi un épisode, relativement récent, de ta vie, moment que j’appellerais E : A ce moment-là, vous avez découvert bien la «Saga Tipiak». Car cet ensemble de la grande «machine» de l’enregistrement réalisations télévisuelles, pleines de charme avec les différents métiers et les personnes PORTRAIT et d’authenticité, t’a fait découvrir le monde qui gravitent autour d’une telle réalisation… du film publicitaire et, avec tes autres co- J : Oh oui. Ils étaient 21 ou 22 personnes pines «actrices», t’a désormais rendue cé- de la production ainsi que quelques res- Jeanne, lèbre dans les foyers français. Car qui ne ponsables de chez Tipiak. Il y avait les ca- connaît pas cette phrase «culte» : Ils ont meramen, les preneurs de son, les décora- volé notre recette, Pirates ! Alors, Jeanne, teurs qui meublaient à leur goût toute la La «Pirate comment est née cette «affaire» ? cuisine où se déroulait le tournage. Il y avait Jeanne : L’idée est venue après le rassem- également les maquilleuses, car il ne fallait de Tipiak» blement des Bigoudènes qui s’est déroulé à pas avoir de points noirs sur la figure ! Pont-l’Abbé le dimanche 11 Juin 1993. Je Pour cette première, le producteur en chef, voudrais rappeler que ce jour-là quelques Jean Becker n’était pas présent. On ne fera 500 bigoudènes, dans leurs plus beaux sa connaissance que lors des réalisations atours, ont répondu présentes à l’invitation suivantes. En tous les cas, je dois dire que des organisateurs de l’opération. Ainsi, la tous étaient très gentils avec nous et très journée a débuté par une messe à l’église avenants à notre égard. Notre Dame des Carmes, puis une photo de E : Comment se déroulait la mise en scène ? groupe a été prise sur les marches du J : On commençait par nous remettre un théâtre de verdure au bord de la rivière avant document sur lequel figurait, en couleur, un de regagner la salle du Triskell pour un suc- dessin montrant chaque pose à filmer avec, culent déjeuner en commun. La télévision, en dessous, le texte que la personne en comme la presse locale mais aussi natio- scène devait dire. Avec sa bonhomie coutumière, Jeanne, 88 nale, ont largement diffusé des images de ce E : Quel était le thème de ce premier spot ans le 25 avril prochain, nous a accueillis rassemblement et à partir de là, est née publicitaire ? chez elle dans sa maison de Hent Croas. Au l’idée d’une possible «utilisation» de J : C’était la coquille avec des noix de Saint travers d’un interview pleine de sincérité et l’image de la bigoudène en promotion pu- Jacques. Mais je ne me souviens plus du de simplicité, nous avons fait avec elle un blicitaire. texte : 3 noix par coquille ou 3 coquilles par large tour d’horizon de sa famille, de ses di- E : Qui a été le coordinateur de cette opé- noix… je ne sais plus très bien… C’était verses activités ainsi que des évolutions iné- ration? Berthe qui commençait et qui avait le plus luctables dans les modes de vie… La totalité J : C’est Marcel le Roux de Pont-l’Abbé, de texte à dire. Moi, pour ma part, je ne di- de cet interview peut être consultée sur : qui est décédé il y a quelque temps. Il nous sais pas grand-chose dans ce premier tour- www.loctudy.fr. Pour le présent numéro de a contactées et nous a demandé si on vou- nage. J’étais la «dame de corvée» : sortir l’Estran, nous avons voulu centrer notre en- lait faire quelque chose. Je suppose qu’il le plat du four, le remettre dans le four… tretien sur la présence de Jeanne dans les était alors déjà en relation avec un produc- c’est une «gymnastique» que j’ai faite à plu- différents supports publicitaires. teur et sans doute avec Jean Becker, le réa- sieurs reprises. lisateur de tous nos spots publicitaires Ti- E : Et dès cette première réalisation vous piak. De même, je ne sais pas comment la avez prononcé la phrase qui a beaucoup Maison «Tipiak» s’est intéressée à nous. A marqué cette publicité Tipiak : «On nous a Jeanne au pardon vrai dire, je n’ai jamais vraiment su com- volé notre recette, pirates !» ? de la Treminou 2006 ment cela s’est monté. Je voudrais dire éga- J : Oui, je me rappelle que c’est Augustine lement que Jean Becker, grand metteur en qui, seule, disait : Pirates ! Il fallait qu’elle scène notamment avec «l’Eté Meurtrier», le dise d’un air méchant. Or, Augustine était m’a aussi par la suite sollicitée pour figurer une personne très souriante. Alors, à force de dans le film «Elisa» où j’ai tourné avec Gé- le répéter sans pouvoir y mettre assez de mé- rard Depardieu et Vanessa Paradis. chanceté, Marcel le Roux lui a dit à la fin : E : C’était donc lui Marcel le Roux, votre «tu dis ça méchamment, comme s’il fallait interlocuteur ? dire M….». L’enregistrement a été validé à J : Absolument. Il nous téléphonait et il ve- la 17ème reprise ! nait nous voir pour nous expliquer com- E : Cette première réalisation n’a pas été ment cela se passait. Il nous a demandé si trop fatigante ? on voulait bien le faire. Jusque là, nous J : Même si on n’avait pas grand-chose à n’avions eu aucun contact avec d’autres per- dire, ça a pris du temps quand même. Ce sonnes que l’on a découvertes qu’après. n’est peut-être pas trop fatigant, mais il faut E : Alors, vous avez donné votre accord ? avoir de la patience… répéter, toujours ré- J : Oui. Nous étions à 5 bigoudènes pour péter… Ainsi, pour ce premier enregistre- le lancement de cette opération. Il y avait 3 ment, je me rappelle que nous avons fait Pont-l’Abbistes, à savoir Marie Maréchal- deux à trois pauses pour prendre l’air, pour Pavec, Augustine Béchennec, Marcelle Ca- récupérer et nous décontracter. riou et 2 Loctudistes, Berthe Jaouen et moi- E : Un enregistrement prenait donc toute même Jeanne Guéguen. une journée ? E : Quand et où a eu lieu le tournage du J : En quelque sorte, oui. Ainsi, on venait premier spot publicitaire Tipiak ? nous prendre en voiture pour se rendre à

22 L’ESTRAN AN AOD VEO CHRONIQUES LOCTUDISTES l’endroit du tournage. A midi, on déjeunait E : Tu évoques la dernière réalisation, Où détaillé sur une feuille où étaient dessinés avec l’équipe de la réalisation. C’était sou- et quand a-t-elle été tournée ? les différents plans à filmer et mentionné le vent des traiteurs qui livraient les repas sur J : C’était en 2006 au manoir de Kérazan. texte à prononcer pour chaque séquence. Et place. Cela nous permettait de travailler plus Comme c’est la plus récente, je m’en sou- là, on nous a, une nouvelle fois, dit de gar- longtemps. viens mieux que des autres. der, comme dans les autres réalisations, notre accent. E : Te souviens-tu d’un repas plus parti- E : Alors, peux-tu me détailler l’ensemble culièrement ? de la réalisation de ce dernier enregistre- E : Si tu veux bien, détaillons les diffé- J : Pas spécialement. C’était toujours de ment publicitaire Tipiak ? rentes phases du film et tu pourras ajouter bons repas. S’agissant de repas spécial, je J : Oui, Nous étions trois bigoudènes. Il y des commentaires sur chaque plan. D’ac- me souviens de celui qu’on avait pris à avait Maria le Maréchal, Alexia Caoudal et cord ? Fouesnant lors d’une visite de l’usine Tipiak. moi-même Jeanne Guéguen. Car, au fil des J : Oui, dans la mesure où je me rappelle Nous avions déjeuné dans une crêperie. ans, certaines, présentes au départ en 1994, quelques anecdotes... E : Donc vous avez eu l’occasion de visi- ont, pour diverses raisons, arrêté de figurer E : Alors, commençons… ter l’entreprise Tipiak… dans les réalisations. Comme d’habitude, 1er plan : Maria vient de la cuisine et pose J : Oui, nous avons visité l’usine de on est venu nous chercher à domicile pour son chaudron sur la table de la salle où ar- Fouesnant, celle de Nantes… C’est très im- nous conduire au manoir de Kérazan où a rivent Jeanne et Alexia qui porte à son bras pressionnant. Dernièrement, j’ai visité, avec été fait l’enregistrement. C’était dans la cui- un panier rempli de légumes. Elle dit d’un Maria, celle qui se trouve près de Bordeaux. sine qui avait été entièrement meublée et dé- air jovial : «surprise !» Nous avons toujours été bien reçues. Et corée par une décoratrice professionnelle de 2ème plan : Maria soulève le couvercle du bien évidemment, à chaque fois, nous met- l’équipe de tournage. Elle avait même créé à chaudron, laissant apparaître le contenu. tions notre costume de Bigoudène. l’extérieur un jardin artificiel que l’on voyait «Ces plans ont nécessité une vingtaine de E : Revenons aux enregistrements des dans le film au travers de la fenêtre. Ensuite prises de vue. Et c’est la première fois que spots publicitaires. Après le décès de Mar- a été faite la présentation du scénario. Il était cela arrivait à Maria. Car, en général, elle cel le Roux de Pont-l’Abbé, qui a pris le re- lais pour vous contacter ? J : C’était l’équipe de tournage qu’on avait Berthe et Jeanne, alors eu l’occasion de bien connaître. Elle les deux «Tipiak» loctudistes intervenait via la Maison du Tourisme du Pays Bigouden, qui était déjà un relais au- paravant. E : Les tournages se faisaient-ils toujours au même endroit ? J : Non. Je me rappelle qu’on en a réalisé trois au manoir de Kérazan, trois également dans une ferme à Combrit à la sortie du bourg en direction de la route de Quimper, un aussi à Tréguennec devant une chau- mière… On a dû tourner sept ou huit fois… Je ne me souviens plus très bien, de même que je ne me rappelle pas non plus tous les thèmes qui ont été présentés. Je me sou- viens de quelques uns, comme celui de la coquille Saint Jacques, des légumes aux cé- réales, ainsi que des crêpes…. E : Je crois que tous les enregistrements se terminaient par : «Ils ont volé notre re- cette, pirates»… J : Oui, Je sais que c’est une phrase que les gens ont bien retenue, car on m’en parle souvent. E : En général, qui prononçait cette phrase? J : Alors, «Ils ont volé notre recette» : tant qu’elle a participé aux réalisations, c’était Berthe, la Loctudiste, qui prononçait à chaque fois cette phrase. Puis, elle a été re- layée par Maria le Maréchal, la Pont-l’Ab- biste. Pour ce qui est de «pirates», au dé- but, comme je l’ai déjà évoqué, ce mot était prononcé par Augustine Béchennec toute seule. Puis la réalisation a souhaité que «pi- rates» soit, comme dans la dernière réalisa- tion, prononcé en chœur par toutes les par- ticipantes.

L’ESTRAN AN AOD VEO 23 CHRONIQUES LOCTUDISTES faisait bien au bout de 3 à 4 fois ce qu’on lui à , madame le Pape. Le dernier re- tés par l’Office de Tourisme de Loctudy et demandait de faire. Car Maria, à 98 ans, est passage, c’est Michel Bolzer de , même fière de représenter ainsi ma com- encore très dynamique. Mais là, comme en un autre spécialiste, qui me l’a fait. mune. plus de se diriger vers la table et de parler, E : La diffusion des enregistrements à la E : Jeanne, il y a enfin une question que je on l’ a fait travailler avec ses mains, avec une télévision a fait, c’est certain, mieux ne peux pas ne pas te poser. Car je sais, pour façon très précise de soulever le couvercle connaître les produits Tipiak, mais elle a l’avoir parfois entendu, que certains pensent du chaudron, cela a été plus compliqué aussi fait de vous des «vedettes» du pe- qu’avec ces tournages publicitaires pour Ti- pour elle.» tit écran. Comment se matérialise cette piak, vous gagnez des mille et des cents, ce 3ème plan : Gros plan sur la préparation. notoriété ? qui n’est sans doute pas la réalité. Alors, fi- «Jolies couleurs !» s’exclame Alexia en J : Oui, sans parler de «vedette», il y a de nancièrement ça rapporte combien ? énumérant les possibles condiments de la temps en temps des gens qui me recon- J : C’est sûr que c’est une question qui recette : Blé, orge carottes…» naissent et lorsqu’ils me parlent, c’est tou- parfois intrigue. Aussi, je vais répondre de 4ème plan : Alexia, en plein écran donne jours de façon positive pour me dire que façon très simple. On fait un travail, donc ça son avis sur la recette : Céréales aux lé- notre prestation leur plaisait beaucoup. mérite récompense. Ensuite, même en étant gumes». «vedette», comme on dit parfois, on est 5ème plan : A son tour, Jeanne énumère E : As-tu été sollicitée pour d’autres pu- blicités ? bien loin, sans doute, des cachets des les condiments qu’elle repère dans la pré- «stars». Alors à chaque enregistrement paration : Lentilles, pois, avoine… J : Oui, l’an passé, un photographe de Pa- ris m’a contactée pour figurer sur une pu- ainsi que lors de la diffusion, je perçois en- 6ème plan : Jeanne en plein écran, donne, viron mille euros. à son tour, son avis sur la recette : «Non, blicité «Breizh Cola», diffusée sur support légumes aux céréales !» papier uniquement. Ainsi, Alexia, Maria et E : Je te remercie d’avoir répondu si ouver- «Ces plans 3, 4, 5 et 6 ont nécessité beau- moi-même, nous avons posé avec, chacune tement à ma question, ce qui évitera peut-être coup de prises de vues, car l’énumération dans la main un panneau, 22, 29 et 56 ma- certains dires parfois bien jaloux. Avant de des condiments était assez longue» térialisant ainsi les trois départements de clore notre entretien, souhaites-tu ajouter 7ème plan : Alexia : «Mais tu as mis tout diffusion du produit. Et même parfois, mon autre chose ? le potager !» image est utilisée sans que je le sache…Par J : Ma foi, non. Je suis heureuse autour de «A ce moment là, on entrevoit également, exemple, l’autre jour, une dame m’a remis la ma famille et je prends la vie du bon côté. par la fenêtre, le jardin potager qui a été spé- publicité d’une crêperie «La Thalasso, im- C’est mon tempérament, et côté loisir, je cialement aménagé dehors.» passe du port à Carnac», qui a repris ma passe beaucoup de mon temps à écouter la 8ème plan : «Penses-tu, c’est Tipiak», ré- photo sur sa carte de visite. Et en me la re- télévision et à faire les mots «Pêle-mêle», plique Maria, d’un air convaincant mettant, cette dame m’a dit d’un air admira- ça m’amuse et ça m’oblige à chercher… 9ème plan : Le paquet Tipiak est déposé tif : «mais on vous voit partout !» C’est ce E : Jeanne, je te remercie de m’avoir ac- sur la table. On aperçoit sur le paquet les que pourraient également dire ceux qui me cordé cet interview. doigts de Maria qui dit : «Mais où vont-ils reconnaissent sur les cartes postales chercher tout ça ?». «Jos». Enfin, je voudrais dire que je suis «Ce plan a nécessité également plusieurs heureuse de figurer sur les documents édi- prises de vue, car il fallait qu’elle dépose le paquet de façon très précise. Par ailleurs, la position des doigts sur le paquet était très importante» 10ème plan : Gros plan sur le paquet Ti- piak, avec la voix off qui donne l’appellation du produit : «Méli-Mélo Gourmand.». 11ème et dernier plan : «pirates !» «C’est le final traditionnel des différents tournages que l’on a fait pour Tipiak, avec la variante que là, on devait être bien synchro- nisées toutes les trois, Maria, Alexia et moi- même. Alors, on a crié ce mot «pirates» à plusieurs reprises et le réalisateur, je me rappelle, nous disait : Encore, encore, en- core… Sur le nombre, il a réussi à trouver une bonne prise de vue.» E : Voila détaillé le dernier enregistrement que tu as fait pour Tipiak. Y aura-t-il d’autres productions ? J : Ah, je ne le sais pas. Moi, ça m’éton- nerait que je puisse le faire. En plus ça ne me dit plus rien de mettre ma coiffe. C’est trop fatigant pour moi. E : Combien de temps pour mettre ta coiffe ? J : Avec l’habitude, environ 20 minutes… et avec 22 épingles ! E : L’entretien de la coiffe se fait comment ? J : Eh bien, je la lave et ensuite je l’envoie à repasser. Je connais une dame repasseuse

24 L’ESTRAN AN AOD VEO CULTURE

LOCTUDY ART & CULTURE

L’ESTRAN AN AOD VEO 25 CULTURE LA MEDIATHEQUE

L’exposition «Cabotages entre Bretagne et Pays de Galles»

La médiathèque après réouverture ès sa réouverture, les lecteurs ont re- Dtrouvé le chemin de la bibliothèque avec enthousiasme et un plaisir par- tagé. Progressivement, ils ont repris leurs habitudes en se réappropriant les locaux. Locaux réhabilités à l’identique, certes, mais désormais équipés de nouveaux moyens technologiques. Grâce à un logi- La médiathèque ciel de gestion convivial, le prêt d’ouvrage en chiffres est informatisé, plus performant et plus rapide. La recherche documentaire et les réservations en bibliothèque sur deux postes de travail (ou sur internet) sont fa- cilitées ainsi que le suivi de la circulation des ouvrages. L’offre s’est enrichie en proposant aux René, «Champion» et abonnés le prêt de DVD. Le fonds, pro- presque «Super Champion» ! grammé pour 2007, a été constitué au mois d’octobre 2009, et offre un choix de près avoir été à la «Une» du jeu té- René n’a pas manqué de vanter les films tous publics dans le cadre de la po- Alévisé «Des chiffres et des lettres» charmes de sa bonne ville de Loctudy. litique d’acquisition «jeunesse et public» (voir Estran N°45), René Morvan «René nous vient de Loctudy, charmant familiale de la bibliothèque et son parte- s’est distingué à nouveau, fin octobre port du Sud Finistère», a souligné l’ani- nariat avec la Bibliothèque Départemen- dernier, dans «Questions pour un mateur, avant que René n’ajoute «la pe- tale du Finistère dont le catalogue est champion», l’émission animée par Ju- tite Côte d’Azur de la Bretagne !» consultable à l’adresse suivante : lien Lepers sur France 3. http : //biblio-finistere cg29.fr Après avoir triomphé dans la phase «Champion», René a accédé à l’échelon La bibliothèque remplit à nouveau son «Super Champion». A l’issue d’une rôle d’acteur culturel comme lieu joute qualifiée de «Finale de rêve» par d’échanges, d’informations et de ren- l’animateur, il a finalement dû s’incliner contres, par le biais des animations, des face à Jacques, très brillant candidat expositions («Adolescences», «La pomme venu de Belgique. de terre», «Cabotage entre Bretagne et Comme à son habitude, lors de l’inter- Pays de Galles»), l’accueil régulier et le tra- view de présentation des candidats, vail suivi avec tous les scolaires de la com- mune et les partenariats ponctuels (LAC). Présentation des 2 candidats «su- per champion» par Julien Lepers.

26 L’ESTRAN AN AOD VEO NOTES DE LECTURES La composition Française, NOTES retour sur une enfance DE bretonne LECTURE ARTICLE BILINGUE

a salle du Triskell à Pont-l’Abbé était Leun chouk e oa sal an Triskell e Pont'n Lcomble le 24 novembre pour écouter Abad d'ar 24 a viz du evit selaou Mona Mona Ozouf invitée de l’UTL pour Ozouf pedet gant an UTL evit komz parler de son livre récemment paru, «La deus he levr embannet nevez zo, «La Composition Française, retour sur une Composition Française, retour sur une enfance bretonne». enfance bretonne». Née en 1931, Mona Sohier Ozouf est la Ganet e 1931, Mona Ozouf a zo merc'h fille d’un instituteur, Yann Sohier, fonda- ur mestr skol, Yann Sohier, krouet gan- teur d’Ar Falz, une association créée pour tañ Ar Falz, ur gevredigezh evit reiñ e promouvoir le breton dans les écoles pu- blas d'ar brezhoneg er skolloù laik d'ur bliques, à une époque où l’on se moquait mare ma veze graet goap deus ar re ne des enfants qui ne parlaient pas français gomzent ket galleg, gant «ar vuoc'h» is- avec «la vache» suspendue au cou ou tribilhet deus o goug pe ur vezhekadenn toute autre humiliation. Il apprenait le all. Deskiñ rae ar galleg d'e skolidi Plou- français à ses élèves à partir du breton, ce rivo dre ar brezhoneg, ar pezh ne blije qui ne plaisait pas aux inspecteurs. Prati- ket d'an ensellourien. Evitañ ne oa ket ur quer le breton, pour lui, ce n’était pas une vezh ober gant ar brezhoneg met ur bin- honte mais une richesse. Savoir deux vidigezh. Gouzout diw yezh a zo gwel- langues était deux fois mieux que de n’en loc'h eget gouzout unan. Anad eo. Se ne savoir qu’une. C’est évident. Mais pas oa ket e penn an dud d'ar mare-se. dans les mentalités à cette époque. Brezhonegerez a vihanig e tigouezas Bretonnante dès l’enfance, une rupture un troc'h kriz e buhez Mona d'he fevar cruelle survint dans la vie de Mona à bloaz pa varvas he zad e 1935. Savet eo quatre ans, quand son père mou- bet gant he mamm mestrez skol rut en 1935. Elle a été élevée laik hag he mamm-gozh leo- Louis-Jacques Begin par sa mère, institutrice nad kristeniez, e Plouha carabin de l’empire laïque et sa grand-mère da gentañ, goude e léonarde et chrétienne, Sant-Brieg ha kaset da aurice Cren, ancien mé- à Plouha d’abord, puis studiañ da Roazhon Mdecin militaire qui pos- elle a poursuivi ses ha da b/Paris pa 'z eo sède une résidence se- études à Saint Brieuc, bet degemeret er condaire à Loctudy où il passe Rennes et Paris quand Skol Normal Uhel. Ta- ses vacances depuis 1947, se elle a été admise à pet ganti he skolveu- livre pendant sa retraite aux l’Ecole Normale Supé- riezh - an agregasion - joies de l’écriture. Passionné rieure. war ar prederouriezh - ar par l’histoire de la médecine, il Elle est devenue agrégée DR filozofi -, eo deuet da ve- vient de publier un livre aux de philosophie et historienne zañ istorourez ispisialourez éditions Glyphe intitulé spécialiste de la Révolution Fran- war an Dispar Bras ha skrivet «Louis-Jacques Begin, carabin de l’Em- çaise, auteur de plusieurs ouvrages. ganti meur a levr. pire» (1793 – 1859) dont le nom a été Dans le dernier elle conte son enfance en En hini diwezhañ e kont he bugaleaj e donné à un hôpital militaire de Paris. Bretagne dans une première partie, entre Breizh er pennad kentañ, etre ar skol L’intérêt de l’ouvrage axé sur la méde- l’école française, son foyer breton et sa c'hallek, an tiegezh breizhek hag an iliz cine est aussi historique car le héros de grand-mère chrétienne. La seconde partie katolik dre he mamm-gozh. An eil pen- l’ouvrage, chirurgien éminent, a traversé est une réflexion sur l’identité. Ce n’est nad a zo gouetlet da brederiañ war an les périodes de l’Empire, de la Restaura- pas simple : on peut être français et bre- identitelezh. N'eo ket ken simpl se: tu zo tion, des révolutions de 1830 et 1848 et ton à la fois. da vezañ gall ha breton war un dro. a participé aux campagnes d’Algérie et Avoir été éduquée en breton n’a pas em- Bezañ bet savet e brezhoneg n'en deus de Crimée. pêché Mona Sohier Ozouf de faire des ket harzet Mona Sohier Ozouf da ober Très attaché à la Bretagne, pays de son hautes études et d’être devenue une his- studioù uhel ha da vezañ deuet istorou- épouse, il est décédé à . torienne et philosophe renommée, direc- rez ha prederourez brudet, renerez stu- teur d'études au CNRS. dioù er CNRS.

L’ESTRAN AN AOD VEO 27 ils étaient embarqués de gré ou de force, sur les navires de la flotte ducale pen- HISTOIRE LOCALE dant les guerres maritimes. A l’évidence cette organisation subissait des boule- versements lors de renversements d’al- Série de heaumes liance. La Bretagne était alors convoitée du Duc de Bretagne par la France et l’Angleterre, de plus, les grands féodaux bretons s’alliaient épiso- diquement au Roi de France pour com- battre le duc. Les conflits qui sévirent durant la pé- riode ducale furent nombreux. Les bre- tons affrontèrent successivement les Vi- kings, les Francs, les Anglais et les Espagnols. Ils se battirent entre eux lors de la douloureuse guerre de succession (1341-1365) qui mit aux prises les par- tisans de Charles de Blois et de Jean de Monfort. Ce dernier avait de nombreux partisans dans le Pays Bigouden dont le Baron du Pont ; selon certains historiens leurs descendants portent de nos jours le nom de Monfort… En Bretagne où la tradition orale est très forte les combats donnèrent lieu à des chants populaires. Ainsi la participation DR des bretons à la conquête de l’Angleterre en 1066 par Guillaume le Conquérant duc régaliennes, il disposait d’une armée et de Normandie a fait l’objet de la gwerz d’une marine. Leur organisation reposait (complainte) «An distro euz ar Vro Zaoz», Les Bretons sur le système féodal qui stipulait que les le retour du pays des saxons. A cette oc- seigneurs devaient assurer la protection casion un jeune homme de et le service de leurs vassaux. Sur ces bases s’était bâ- quitta sa fiancée éplorée qu’il ne revit ja- des armes tie une pyramide faite de la cavalerie mais. La complainte «Seizen Eured» (la noble, «l’arrière ban», qui était passée ceinture de noces) retrace l’aide apportée périodiquement en revue, lors des en 1405 aux Gallois révoltés contre les «montres» et des corps roturiers. Ces Anglais par leurs cousins d’Armorique. derniers comprenaient : «les francs ar- La dernière bataille que livra l’armée bre- chers» créés par le Duc Jean IV ; ils tonne à l’armée française eut lieu à Saint- étaient recrutés dans les paroisses qui de- Aubin-du-Cormier près de Rennes en vaient fournir selon leur importance de 1488. Le Baron du Pont, Pierre de Ros- Le 14 janvier 2003, la professionnalisa- trois à six hommes, et les «bons corps» trenen perdit la vie au cours de cette dé- tion des armées a entraîné la suppression à la charge des évêchés et dont le nombre faite bretonne qui entraîna l’annexion du de la conscription. En effet, le service mi- pouvait atteindre 15 000 hommes. A ceux Duché au Royaume de France en 1532. litaire obligatoire concernait depuis 1905 là s‘ajoutèrent sur décision du Duc Fran- les jeunes hommes reconnus aptes au çois II les milices garde-côtes «consti- La Bretagne port des armes. Cette importante réforme tuées de mariniers et autres demeurans et province française a fondamentalement modifié les rapports habitans sur et environ la côte et la mer qui existaient entre les français et leur ar- de notre pays» ; Outre le service du guet Aux termes de l’acte d’Union, la Bretagne mée. L’objet de cet article est de retracer et les forts littoraux (cf : l’article sur perdit son indépendance mais conserva les modes de recrutement qui ont été ap- «Loctudy et la Défense maritime» parus ses privilèges, dont la disposition sui- pliqués en Bretagne au cours de son his- dans les numéros 40 et 41 de cette revue), vante : «il ne peut être exigé des bretons toire. A ce titre quatre périodes ont été re- tenues : - Au temps du Duché (845-1532) - Pendant la monarchie absolue (1532-1789) - Sous la révolution et le premier empire

- Au cours de régimes qui se sont DR succédés de 1815 à nos jours. Au temps du duché de Bretagne (845-1532) Le Duc quoique redevable du simple hommage au roi de France était un véri- table souverain ; parmi ses attributions

28 L’ESTRAN AN AOD VEO HISTOIRE LOCALE aucun service armé hors de la province». Parmi les officiers de marine originaires Sources : Cette disposition n’empêcha pas les rotu- de la paroisse, on relève les noms de - Histoire de Bretagne et des Bretons, riers de s’engager volontairement dans Jean-François-Marie de Penfentenyo de Joël cornette (Editions du Seuil) l’armée de terre et ne concerna pas les Kervereguen (1761-1813). Les guerres - Revue Cap Caval marins soumis aux régimes des classes. furent nombreuses durant la période pro- - Quand les Bigoudens peuplaient les mers, Le système de défense de la France re- vinciale : elles mirent aux prises aux Serge Duigou (Edition Ressac) posait sur les troupes de ligne, faites frontières les armées de Louis XII, Louis - Pont-l’Abbé et son port, Yves Tanneau d’engagés et de mercenaires et encadrés XIV, Louis XV. Sur le territoire de la Bre- (Imprimerie du Télégramme) par des officiers nobles. La réserve était tagne, il fallut faire face aux incursions - Histoire de la conscription en France constituée, selon le règlement pris par britanniques (cf. : l’article précité). (Ministère de la Défense) Louvois en 1488 par les milices provin- Le système global de recrutement de ciales : par tirage au sort chaque pa- l’Ancien Régime faisait l’objet de nom- Remerciements à : roisse devait fournir un roturier âgé de breuses critiques qui s’exprimèrent sur le - Vincent le Floc’h, 20 à 40 ans. S’y ajoutaient pour les lo- cahier de doléances de la paroisse le historien. Plonivel calités côtières, comme au temps du du- 7 avril 1789 : «que personne ne soit plus - Jeannine Philippe, ché, les gardes-côtes, les guetteurs et les assujetti pour le matelotage, garde-côtes Club de généalogie canonniers. et milice provinciale qui seront fournis de l’amicale laïque de Loctudy Dans le cadre de l’entraînement de ses par des hommes libres et de bonne vo- - Jacques Mariel, habitants à la pratique des armes le baron lonté entretenus par la Nation». Association histoire du Pont, Charles de Quelennec reçut par En mettant fin aux privilèges, la Révolu- et patrimoine de Loctudy lettre patente du roi Henri II en 1454, le tion va bouleverser la situation des ar- droit d’organiser des jeux de papegaut ou mées et introduire de nouveaux modes de papegay «ayant égard que le dit lieu de recrutement. Pont-l’Abbé est situé sur le bord et rivage de la mer et habité de grand nombre de G J personnes, tant nobles que autres parties, tant pour eux, instruire à l’art militaire que autrement prendre récréation honneste se sont par cy-devant donnés et appliqués à tirer aux jeux de l’arquebuse arc et arba- lète, chose de grand exercice, fort notable convenable et nécessaire pour la défense du pays». Lors des guerres, ces réservistes étaient encadrés par des officiers appartenant à la noblesse comme Morice de Penfentenyo Une de Kervereguen vétéran de la bataille de caravelle Fontenoy (1745) et Louis Ange le Gentil de Rosmorduc qui partit en émigration en 1790 et participa à la chouannerie. Par contre, Loctudy, faute de marins (hor- mis quelques matelots paysans répertoriés dans l’anse de la Forêt en 1740), fut peu concernée par le système des classes créé par l’ordonnance de Colbert de 1681. Il re- posait sur le principe suivant : tout homme ayant un métier maritime était en- rôlé en cas de guerre sur les vaisseaux du Roi et de la Compagnie des Indes. En contrepartie, il percevait des avantages fi- nanciers (solde, pension d’invalidité ou de retraite). Mais les contraintes étaient lourdes : répondre rapidement aux réqui- sitions royales, effectuer des embarque- ments très longs, faire face aux risques de blessures et de maladie. Nos voisins de l’Ile-Tudy ne pouvant y échapper, payè- DR rent un lourd tribut notamment pendant la guerre d’indépendance américaine. Par contre les marins paysans de Lesconil se cataloguant «terriens» n’étaient pas ré- quisitionnables. Presque tous les inscrits maritimes Bre- tons ne dépassaient pas le grade de ma- telot. Une exception : Martin Cariou de Loctudy était en 1690 Maître canonnier sur les vaisseaux du Roi.

L’ESTRAN AN AOD VEO 29 HISTOIRE LOCALE Hiver 2009-2010. Les mois longuets sont gime à notre époque, pouvaient facile- là. Pourquoi ne pas en profiter pour, entre ment se comprendre en termes de autres activités, se livrer, pendant ses mo- «sous». L’incontournable «sol» (autre ments de loisirs, à une sorte de gymnas- appellation) qui, appelé «gwenneg», gé- tique mentale comme, par exemple, ap- rait les besoins journaliers des familles : prendre à compter en breton ? Un exercice marchés, foires, épiceries multi-ser- qui en vaut bien un autre. Et puis le breton, vices… ce n’est pas si compliqué ! Enfin, un peu Nota : Les prestigieuses pièces ducales difficile quand même au départ ! ou celles qui les précédèrent (gallo-ro- Séduit par ce rameau des langues britto- maines ou de type celtique) ne seront pas niques, Dom le Pelletier, manceau d’origine, ici prises en compte. moine bénédictin de son état et breton de cœur, préfaçait ainsi en 1716, et dans un Monnaies et leurs conversions – Tableaux français un peu fleuri, son monumental dic- tionnaire breton-français : «J’ai trouvé la langue armoricaine si respectable par son ComptageComptageComptage Conversions antiquité, si belle par sa simplicité, si douce Breton Français / Valeurs à l’oreille et si sonnante par l’accent et la dé- Skoed Ecu 3 Lur licatesse de sa prononciation, et surtout si Lur Livre 4 Real (Réaux) noble par son origine et ses alliances, que 20 Gwenneg (Sous) j’ai continué mon travail avec plaisir, autant 1 Franc pour assurer à notre France une mère- langue si ancienne et si étendue, que pour Real Real 1/4 de de Lur répondre aux vœux des savants, leur frayer (25 centimes) le chemin aux découvertes, et leur faciliter 5 Gwenneg (5 Sous) le travail…» - Dom louis le Pelletier - Gwenneg Sou 1/5 de Real Abbé de Landevennec. Que dire de plus ? ou Sol (5 centimes) Pourquoi cet article ? De temps à 12 Deniers autre il nous arrive de surprendre des Liard Liard 1/4 de Gwenneg bouts de conversation du style : «… pe 3 deniers oad teus, Yann Paoiou-berr ? – Ma, pao- kez Jakez, ar bloaz-man, am mo 46 ans» Diner Denier 1/12 de Gwenneg (Quel âge as-tu, Jean courtes pattes ? – Ah, mon pauvre Jacques, cette année j’au- Monnaies «de nécessité» rais 46 ans). Pourquoi ne pas simplement Origines étrangères / Echanges Bretagne - Espagne dire «c’hwec’h vloaz ha daou-ugent» (46 Comptage Comptage Conversions ans). Il faut choisir, parler breton ou fran- Breton Espagnol / Valeurs çais ! Le britto-français ou le franco-bre- Skoed Escudo 3 Pesetas ton n’ont pas d’avenir et ne pourraient se justifier que dans des moments de sur- Lur Peseta 1 Livre prise ou d’émotions fortes, non contrô- Real Real 1/4 de Peseta lables. Cette pratique se généraliserait de 34 Maravedis Compter plus en plus, signe consternant d’un tou- jours possible déclin à long terme de la Gwenneg Marave- langue, à moins de vouloir et savoir se Toull dis en Breton ressaisir : personnes motivées, écoles (sou percé) bilingues, médias… Diner Dinero 1ère partie Les nombreux exemples bilingues ras- Diner Denier 1/12 de Gwenneg semblés dans cette mini étude ont surtout pour objectif, en dépit de leur aspect faus- sement répétitif, de mieux vous rapprocher Quelques exemples, du breton tel qu’on le parle à la campagne, Commentaires soit, si l’on veut, un petit guide. Les premières monnaies apparaissent en Pour qui cet article ? Cet écrit ne Bretagne aux alentours du 3ème siècle s’adresse pas particulièrement aux breton- avant JC. Le second mariage de la du- nants d’origine mais aussi et surtout à tous chesse Anne, en 1499, sonne le glas de la ceux qui souhaitent mieux connaître la monnaie bretonne. Cependant les her- langue, qu’ils soient bigoudens depuis mines continueront à figurer sur la mon- «l’âge du fer» ou natifs de Montélimar. naie royale émise en Bretagne jusque vers 1540. Par la suite, plus rien ne les diffé- Economie «ménagère» renciera des autres monnaies émises en ou micro-économie France. La fermeture de l’atelier monétaire DR Comme le montre le tableau ci- de Nantes, dans les années 1830, avec ses dessous, tous les types de valeurs pièces identifiées par un «T», scellera dé- utilisées, depuis l’écu jusqu’au denier, finitivement deux millénaires de tradition. pendant la période allant de l’Ancien Ré- Les pièces françaises les plus utilisées se-

30 L’ESTRAN AN AOD VEO HISTOIRE LOCALE ront toujours, et jusqu’à notre époque, dé- -Cinq cents livres : «pemp kant lur» régionalisme fut retiré de la circulation fin signées au singulier, par leur nom breton -Six cents livres : «daou c’hant skoed» 1950, nous remettant en mémoire la fa- (Skoed, Lur, Real et Gwenneg). (deux cents écus) meuse tirade de Cyrano (ou peut-être les -Mille livres : «mil lur» trois mousquetaires) «car il n’est bon bec a) «Ur Skoed» (un écu) -Deux mille livres : «daou vil lur» que de Paris». Pièce à l’écu d’or puis d’argent. Monnaie -Trois mille livres : «mil skoed» Ces deux magnifiques gouaches de Jonas, française portant sur l’une de ses faces, des Notre avis : Inutile de se servir de peintre officiel de la Banque de France et armoiries. «livres» quand on peut compter en bien connu, nous changent quelque peu des insipides productions des billetteries trop b) «Al Lur» (la livre) «reaux» puis en «écus», à part, peut-être, l’exception cornouaillaise. instrumentalisées d’aujourd’hui ; le techno- Unité de compte du duché. Monnaie an- crate remplace de nos jours le poète ! Le cienne de la valeur d’un franc soit en bre- Rappels : calvaire représenté est une vue d’artiste car ton «pevar real» (4 real ou reaux). Le mot -La «livre tournois» est une livre ordinaire ne faisant pas partie des vingt-deux monu- «livre» (monnaie) est masculin, à ne pas valant vingt sous, frappée à Tours au ments de ce type recensés à Penmarc’h. On confondre avec «livre» (poids) qui est fé- 13ème siècle, Abbaye Saint Martin. appréciera la jeune bigoudène avec son en- minin : «prenet a m’eus diou lur fourmaj» -Une «livre-monnaie» contient vingt- fant dans les bras, le tout sur fond local : du (j’ai acheté deux livres de fromage). quatre sous (ul lur moneiz a zo pemp real jamais vu au Cap-Caval ! Ce billet sera -Une livre et cinq sous : «pemp real» nemed ur gwenneg) soit donc cinq réaux remplacé par une pièce de vingt francs en -Une livre et neuf sous : «c’hwec’h real moins un sou. bronze d’aluminium. nemed ur gwenneg» (six real moins un -Une «livre parisis» comprend vingt-cinq gwenneg) sous (ul lur parisis a zo (dal) pemp real). Légendes du billet : -Une livre et dix sous : «c’hwec’h real» Cette valeur correspond au poids d’une Recto : Pêcheur en suroît rouge relevant -Deux livres : «eizh real» ou «daou lur» livre d’argent. ses filets ou ses casiers. Au fond le port de -Trois livres : «Daouzeg real» ou «ur Concarneau avec son horloge (récupérée skoed». C'est-à-dire un écu. L’écu, qui va- Remarque : Chaque région ne traite pas au château de Pont-l’Abbé ?) lait trois francs, a cessé d’avoir cours en de manière identique les pièces encore Verso : Deux bretonnes (Quimper à 1836. connues, mais si peu, aujourd’hui : les gauche et bigoudène à l’enfant à droite), -Cinq livres : «ugent real» «skoed, lur, real et gwenneg». Des va- sur un fond inspiré de Penmarc’h, sans ou- -Six livres : «daou skoed» riantes régionales pour ne pas dire canto- blier les fruits du pays. En filigrane : la Du- -Neuf livres et quinze sous : «naw (nao) nales peuvent exprimer une même somme. chesse Anne. real ha tregont» Avant l’adoption du système métrique, la c)«Ur réal» (un réal) -Dix livres : «dek lur» ou «tri skoed ha France, très divisée sur le plan des régions Les bretonnants utilisent le «gwenneg» pevar real» (trois écus et quatre réaux). et à plus grande échelle, connut également de 1 à 19 mais emploient le «real» à par- C’est aussi la valeur d’une pistole «ur pis- de semblables variations d’appellations. tir de vingt (pevar real) et ce jusqu’à vingt- tol», terme très ancien. Par ailleurs, nous vous recommandons de trois real. Par la suite, les subdivisions -Onze livres : «tri skoed hag eizh real» ne pas employer, lors de conversions ou s’expriment en «gwenneg» : «ugent real (trois écus et huit réaux) de discussions, des nombres difficiles à nemet unan (gwenneg)», ce dernier mot -Douze livres : «pevar skoed» saisir, du moins dans toute la mesure du n’étant pas ici exprimé. -Douze livres dix sous : «pevar skoed possible. Le «real», pièce royale frappée par le roi ou ha daou real» ou «… ha dek gwenneg» Petite histoire : Le mot «lur» viendrait de type et de valeur similaires, a cours en -Douze livres quinze sous : «pevar skoed de «illure», son appellation médiévale. Espagne et fut probablement introduite par ha pemzeg gwennec» L’origine de ce terme proviendrait-elle de des bâtiments de commerce bretons, dans -Douze livres dix huit sous : «pevar «iluro», nom gaulois (les Osquidate) de la notre pays, au temps de la ligue (XVIème skoed ha pevar real nemed daou wennek» ville d’Oléron ? siècle). Alors que la France lui donne la va- -Dix-huit livres : «c’hwec’h skoed» leur de cinq sous, en Espagne, son pays -Dix-neuf livres : «c’hwec’h skoed ha Le Franc d’origine, elle vaut sept sous et demi. pevar real» Le «Franc germinal», stabilisé par Napo- -Vingt livres : «c’hwec’h skoed hag eizh léon en 1803 (par sa valeur-or) était en fait Echanges : real» ou «seizh skoed nemed pevar real» la livre de 1795 légèrement dévaluée et sa - «An dra-se a dal eun hanter real» (cela teneur-or ne changera théoriquement pas vaut un demi real ou deux sous et demi) (six écus et huit réaux ou sept écus moins jusqu’en 1926. quatre réaux) - «Roit din (dign) pevar real» (vous me Nota : Selon le Gonidec (grammairien donnerez vingt sous ou un franc) -Cent livres : «kant lur» ou aussi «tri skoed connu), le Franc valait au départ 20 sous. ha tregont ha pevar real», mot à mot : trente- - «Ugent real a roin deoc’h, ha mat pell Puis cette pièce remplacera la «livre tour- zo !» (je vous en donnerais vingt reaux trois écus et quatre réaux. Attention ! «kant nois» et vaudra alors une livre trois de- ou cinq francs, ça va comme cela ?) lur bennak» signifie «environ cent livres». niers. Cette manière de compter en reaux peut De même «war-dro kant lur» signifie «aux Par ailleurs, sous l’Ancien Régime et bien donner à penser qu’il a existé en Bretagne, alentours de cent livres». que l’unité monétaire fût la «livre tour- comme il existe encore aujourd’hui et pré- -Deux cents livres : «daou c’hant lur» ou nois», on donnait aussi, au pluriel et pour cisément sous le même nom en Espagne, «c’hwec’h skoed ha eizh ha tri-ugent hag des sommes rondes, le nom de «franc» à ce type de pièce. Mais il n’en est rien, le eizh real» (soixante-six écus et huit réaux) la dite livre. «real» n’a jamais été en Bretagne qu’une -Trois cents livres : «kant skoed» (cent monnaie fictive, pour faciliter les écus) ou «tri c’hant lur» Entracte (soufflons un peu) comptes. -Trois cent soixante livres : «c’hwec’h Le billet de vingt francs présenté ci-contre, ugent skoed» (cent vingt écus) émis en 1942 puis pour des raisons obs- -Quatre cent dix livres : «pevar c’hant lur» cures liées probablement à un certain anti- Deuxième partie dans l’estran 48 de juin 2010 Histoire Locale et Patrimoine – Jacques Mariel

L’ESTRAN AN AOD VEO 31 LOCTUDY

NOUVEAUX PROFESSIONNELS Travaux premier Ty Soaz semestre 2010

Michèle Guichaoua, originaire de Loctudy, a créé son com- merce à l’enseigne «Ty Soaz» au début de l’été dernier. Elle propose de nombreux produits issus de l’artisanat local, épi- cerie fine (miels, confitures, biscuits, conserves, alcools, thés et infusions en vrac…) ou produits régionaux. A noter que des dégustations sont possibles. Les visiteurs y trouvent également de nombreuses idées cadeaux, articles de créa- teurs tels que les objets décorés de Rose Goardet, les lampes de Paty Vilo, Le linge de table de chez Le Minor, les sacs en toile de voile de Janick Breton. Michèle propose également de confectionner des paniers garnis sur commande, elle sou- haite s’adapter aux attentes des clients. Le magasin est ou- vert toute l’année, les assortiments sont revus au fil des sai- sons. A noter l’originalité de la présentation des produits : ils sont disposés dans les anciennes armoires des grands- mères.

Pratique : «Ty Soaz» se trouve au 66 rue Sébastien Guiziou, square de Poulavillec. Le magasin est ouvert de 9 h à 12 h 15 et de 15 h à 19h sauf le mercredi et dimanche (ouverture le dimanche matin durant les petites vacances scolaires). En saison estivale, ouverture tous les jours. Tél. 02.98.87.57.49.

Un nouveau menuisier

Yann Corcuff, loctudiste de 23 ans et employé depuis 2002 dans l'entreprise de Jean-Luc Peillet à Lesconil s’est installé depuis le mois d’octobre en tant que menuisier à Loctudy. - rue de Kernizan : effacement ré- Titulaire d'un BEP et d'un BP de menuiserie, il a en effet dé- cidé de devenir indépendant et de créer son auto-entreprise. seaux , rénovation de la voirie Yann Corcuff propose ses services dans la pose de parquets, lambris, terrasse en bois, portails, de même que dans l'agen- - quartier de Kerafede-Pennalan, cement de placards ou de dressings où il est «à l'écoute de ses clients pour leur proposer des idées permettant de va- rue de l'océan : effacement ré- loriser les petits espaces». Il intervient aussi bien pour le seaux, rénovation de la voirie neuf que pour la restauration. - rue du phare : effacement des ré- Contact : seaux, extension réseau des eaux Yann Corcuff, pluviales, rénovation de la voirie 8, résidence de Stang ar Goff, 29750 Loctudy. Tél. 06.67.84.67.57 - rues de Poulpeye et de Kerpaul : effacement des réseaux et rénova- tion de la voirie

- secteur de Kergoff-Kerbernes-Ke- rilan-Kervelegan-Kerdual : extension du réseau d'assainisse- ment collectif.

32 L’ESTRAN AN AOD VEO PRATIQUE HIVER NAISSANCES

25.09.2009 Hayden CAMPION 13.10.2009 Pierre OLLIVIER 03.12.2009 Aélia LE BEC COLLECTE DES ORDURES MENAGERES 16.12.2009 Nolan CHALULEAU 21.12.2009 Loeiza MANDRILLON (02 98 87 80 58) Le mercredi sur toute la commune Sacs jaunes : Le mercredi MARIAGES sur toute la commune 19.12.2009 Eric GUEGUINIAT et Caroline RÉGNIER DECES

CONTENEURS SPECIALISES 16.09.2009 Rosalie KERVIEL veuve PELLUAU – 92 ans En centre ville et divers quartiers, verre, journaux. 17.09.2009 Jean POIGNONEC époux MARC – 75 ans Les piles électriques sont à déposer en mairie, dans 24.09.2009 Corentin GARREC époux LE ROUX – 82 ans les commerces ou dans les déchetteries. 23.10.2009 Pierre BERNADET époux CESCHIN – 78 ans 01.11.2009 Marie FONTAINE veuve GRONDIN – 94 ans 02.11.2009 Hortense MONOT – 84 ans 04.11.2009 Suzanne BACHELET veuve JEGOU – 90 ans 22.11.2009 Maurice GUIGUE époux LE BERRE – 85 ans 04.12.2009 Léonie LUCAS – 98 ans DECHETTERIES 13.12.2009 Jean Louis AUTRET époux GUIZIOU – 86 ans Municipale, à Kéruno seulement les déchets de jar- 26.12.2009 Guy SCUILLER époux LE PAPE – 86 ans din, lundi, mercredi et samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h 28.12.2009 Marie COSSEC veuve DANIEL – 96 ans Dépôt de tous autres matériaux selon horaires va- 07.01.2010 Léon, Edouard LE GUIRRIEC – 97 ans riables : Combrit 02 98 51 31 42 Plobannalec 02 98 82 26 76 02 98 82 10 33

HORAIRES DE LA DECHETTERIE DE PLOBANNALEC Du lundi au vendredi, de 08 h 30 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00 le samedi, de 09 h 00 à 12 h 00 et de 14 h 00 à 18 h 00 Les déchets verts et encombrants ne sont plus ra- massés, sauf cas particuliers dans le cadre de l’aide sociale. (inscription en mairie)

Si vous souhaitez recevoir l'Es- tran par voie postale ou si vous avez changé d'adresse, nous vous remercions de vous adresser à : Maison des associations, 9 rue de Poulpeye 29750 LOCTUDY. Tél. 02.98.87.91.44. [email protected] L’ÉTAT Par ailleurs, la revue municipale est té- CIVIL léchargeable sur www.loctudy.fr 2009/10 www.loctudy.fr Imprimé sur PEFC (Papier issu de forêts à gestion durable)