Commune de Sully-sur-Loire Déclaration de projet emportant mise en compatibilité du POS pour le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la Brosse

6. ARTICULATION DE CETTE MISE EN COMPATIBILITE AVEC D’AUTRES PLANS

6.1. SCHEMA DE COHERENCE TERRITORIALE (SCOT)

La commune de Sully-sur-Loire n’est concernée par aucun SCoT.

6.2. SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES (SDC)

Le est pourvu d’un Schéma Départemental des Carrières (SDC), approuvé le 17 janvier 2000. C’est un outil de développement durable qui vise à définir les conditions d’implantation des carrières et constitue un guide de référence.

Le Schéma Départemental des Carrières, actuellement en cours de révision, comprend 4 orientations principales : • Promouvoir une utilisation économe et rationnelle des matériaux : o réduire chaque année les extractions en lit majeur, o garantir l’approvisionnement du territoire en matériaux « nobles » et les réserver pour la production de béton, o encourager la progression du recyclage de granulats, dont le taux, dans le Loiret, est déjà supérieur à la moyenne nationale.

• Assurer un accès aux gisements, dans des conditions environnementales favorables : o gisements situés hors des zones à fort enjeux environnemental, o gisement techniquement et économiquement viable pour la satisfaction des besoins du territoire,

• Favoriser le transport local et les modes propres,

• Optimiser le réaménagement des carrières en mettant en place des modalités de réaménagement adaptées aux enjeux du territoire.

Les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS sont compatibles avec l’exploitation de carrière en continuité d’un zonage existant et répondent aux objectifs du SDC car : • Ils se situent hors du lit majeur de la Loire et en dehors du périmètre d’exclusion des carrières sur le domaine karstique du Val de Loire, • Les alluvions de terrasses exploitées sont des matériaux nobles qui seront réservés à la production des bétons. Pour tout autre usage, ils seront mélangés à des calcaires, • Le gisement est situé hors des zones à fort enjeu environnemental, dans une zone dite de niveau 3. D’après le SDC, le projet doit donc prendre en compte la compatibilité avec l'état de conservation du site UNESCO du Val de la Loire, • La carrière se situe au Sud de la RD 951 et à proximité de la RD 948, considérées comme des zones d’accès privilégiées aux gisements, • Le projet de réaménagement de la carrière a été réfléchi pour favoriser un retour à l’état initial et une augmentation de la biodiversité.

La mise en compatibilité du POS est compatible avec les objectifs définis dans le SDC.

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6.3. SDAGE LOIRE BRETAGNE

Le SDAGE de Loire-Bretagne version 2010-2015, a été approuvé le 18 novembre 2009 et le SDAGE version 2016-2021 est en cours d’élaboration.

6.3.1. SDAGE 2010-2015 EN VIGUEUR

Les orientations suivantes sont à prendre en compte pour le projet de mise en compatibilité du POS au niveau de la carrière de la Brosse :

Orientations du SDAGE Commentaires 1 – Repenser les aménagements de cours d’eau La mise en compatibilité du POS permettra la poursuite de Disposition 1A : Empêcher toute nouvelle l’exploitation de la carrière de la Brosse sur les parcelles 186 et 270. Cette exploitation ne sera pas de nature à détériorer les milieux dégradation des milieux. aquatiques puisque le système de gestion des eaux efficace de la carrière sera maintenu. Disposition 1B : Restaurer la qualité Aucun cours d’eau ne traverse les terrains concernés par la mise en physique et fonctionnelle des cours compatibilité du POS et aucun rejet aqueux ne sera effectué dans des d’eau. cours d’eau. La carrière et les terrains concernés par la mise en compatibilité du Disposition 1C : Limiter et encadrer la POS seront réaménagés en plans d’eau. Cependant, les dispositions création de plans d’eau. spécifiques à cette orientation ne concernent pas « les plans d’eau de remise en état de carrières ». Disposition 1D : Limiter et encadrer les La carrière et les terrains concernés par la mise en compatibilité du extractions de granulats alluvionnaires en POS se situent en dehors du lit majeur de la Loire. lit majeur. Disposition 1E : Contrôler les espèces Le suivi écologique réalisé sur la carrière permet de contrôler la envahissantes. présence de ces espèces et d’intervenir en conséquence. 7 Maitriser les prélèvements d’eau Disposition 7A : Assurer l’équilibre entre la La poursuite de l’exploitation n’engendrera pas de diminution des ressource et les besoins eaux souterraines, puisque le système de gestion des eaux de la carrière sera maintenu. Le prélèvement dans la nappe sera identique au prélèvement actuel qui est négligeable compte tenu de la Disposition 7B : Economiser l’eau ressource disponible. De plus, les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS sont en dehors de toute zone inondable. 8 – Préserver les zones humides Disposition 8A : Préserver les zones humides. Disposition 8B : Recréer des zones humides disparues, restaurer les zones Les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS n’abritent humides dégradées pour contribuer à pas d’habitat humide. l’atteinte du bon état des masses d’eau de cours d’eau associé (2 fois la surface détruite).

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6.3.2. SDAGE 2016-2021 A VENIR

Ce projet de SDAGE élaboré par le comité de bassin prend en compte l’évolution de l’état des eaux, les évolutions de contexte (réglementaires, économiques…) et les remarques formulées lors de la consultation sur les questions importantes en 2012/2013. Son élaboration s’est faite en différentes étapes : • La consultation du public 2014-2015 sur le projet de SDAGE 2016-2021 ; • Le projet de SDAGE a été élaboré au cours de l’année 2014. Ce projet ainsi que son programme de mesures associé est soumis à la consultation du public et des assemblées du 19 décembre 2014 au 18 juin 2015.

Suite à la consultation, l’ensemble des avis seront analysés par le comité de bassin qui établira avant la fin 2015, la version définitive du SDAGE. Les orientations suivantes sont à prendre en compte pour le projet de mise en compatibilité du POS au niveau de la carrière de la Brosse :

Orientations du SDAGE Commentaires 1 – Repenser les aménagements de cours d’eau Cf. disposition 1A du SDAGE 2010- Disposition 1A : Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux. 2015 Les terrains concernés par la mise Disposition 1B : Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi en compatibilité du POS sont que les zones d’expansion des crues et des submersions marines situés en dehors de toute zone inondable. Disposition 1C : Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des Cf. disposition 1B du SDAGE 2010- cours d’eau, des zones estuariennes et des annexes hydrauliques* 2015 Disposition 1D : Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau Non concerné.

Cf. disposition 1C du SDAGE 2010- Disposition 1E : Limiter et encadrer la création de plans d’eau 2015 Disposition 1F : Limiter et encadrer les extractions de granulats Cf. disposition 1D du SDAGE 2010- alluvionnaires en lit majeur 2015 7 – Maitriser les prélèvements d’eau 7A - Anticiper les effets du changement climatique par une gestion équilibrée et économe de la ressource en eau Cf. disposition 7A et 7B du SDAGE 2010-2015 7B - Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage 8 – Préserver les zones humides 8B - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités Disposition 8B-1 : Recréation ou la restauration de zones humides Cf. disposition 8A et 8B du SDAGE dans le bassin versant de la masse d’eau équivalente sur le plan 2010-2015 fonctionnel et sur le plan de la qualité de la biodiversité OU sur une surface égale à au moins 200 % de la surface supprimée.

La mise en compatibilité du POS est donc compatible avec les orientations du SDAGE Loire-Bretagne.

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6.4. SAGE DU VAL DHUY LOIRET

Le SAGE du Val Dhuy Loiret a été approuvé par Arrêté Préfectoral le 15 décembre 2011. Le périmètre de ce SAGE s’étend sur une surface de 330 km², correspondant au bassin hydrographique du Loiret et se répartissant sur 21 communes au Sud de la Loire dont la commune de Sully-sur-Loire. L’objectif global du SAGE est l’atteinte du bon potentiel en 2027 pour le Loiret et le Dhuy.

La mise en compatibilité du POS est donc compatible avec les orientations du SAGE du Val Dhuy Loiret puisqu’elle n’induira aucun impact sur la qualité des eaux du Loiret et du Dhuy (situés respectivement à 20 et 15 km de la carrière de la Brosse).

6.5. PLAN LOIRE GRANDEUR NATURE (PLGN)

La phase 3 du plan Loire Grandeur Nature concerne l’intégralité du bassin versant hydrographique de la Loire, depuis les secteurs des sources jusqu’à l’Océan.

La 3e phase du PLGN (2007-2013) comporte 4 enjeux prioritaires qui sont développés ci-dessous.

• Vivre durablement dans les vallées inondables de la Loire et de ses principaux affluents. Les vallées de la Loire et de ses affluents sont fortement exposées au risque d’inondation. L’objectif du PLGN est de limiter, voire réduire, l’occupation des sites par des activités non compatibles avec ce risque. Les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS sont hors zone inondable de la Loire.

• Préserver le bien commun que sont la ressource en eau, les espaces naturels et les espèces patrimoniales. Le bassin de la Loire accueille des espèces patrimoniales végétales et animales, notamment de poissons dits grands migrateurs telles que le saumon, les aloses, les lamproies, l’anguille et la truite de mer. Aucune de ces espèces n’a été identifiée sur les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS. De plus, l’exploitation de la carrière de la Brosse, permise par la mise en compatibilité du POS n’aura pas d’impact sur la qualité des eaux de la Loire. En effet, l’exploitation actuelle ne présente aucun impact sur la qualité des eaux de la Loire. De plus, l’application de la réglementation environnementale spécifique à l’exploitation des carrières vise à préserver la qualité et la ressource en eau.

• Mettre en valeur le patrimoine naturel, culturel, touristique et paysager de la Loire et de ses principaux affluents pour un développement durable. Le Plan Loire Grandeur Nature accorde depuis 1999 une place particulière à la mise en valeur du patrimoine naturel, culturel et paysager. Cet engagement a mené à l’inscription du « Val de Loire » sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Des mesures ont été prises par EQIOM en application de la réglementation environnementale spécifique à l’exploitation des carrières, pour minimiser ses impacts sur les milieux naturels et sur le paysage.

• Développer et partager une connaissance globale, fondamentale et opérationnelle du fleuve et de son écosystème. Le Plan Loire Grandeur Nature a contribué, depuis 1994, au développement de la connaissance dans le domaine de la prévention des inondations et de la vie écologique du fleuve et de ses affluents. Les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS sont hors zone inondable de la Loire.

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La mise en compatibilité du POS est donc compatible avec les orientations du PLGN puisque les enjeux prioritaires du PGLN (ressource en eau, milieux naturels et paysage) ont été pris en compte par la carrière de la Brosse dont l’exploitation s’accompagne de mesures permettant de préserver l’intégration paysagère, les milieux naturels et la ressource en eau.

6.6. PLAN LOCAL DE L’HABITAT (PLH)

La commune de Sully-sur-Loire n’est concernée par aucun PLH.

6.7. PLAN CLIMAT ENERGIE (PCE)

La commune de Sully-sur-Loire n’est concernée par aucun PCE.

6.8. SCHEMA REGIONAL DE COHERENCE ECOLOGIQUE (SRCE)

A l’échelle régionale, la trame verte et bleue se concrétise par l’élaboration d’un Schéma Régional de Cohérence Écologique prenant en compte les orientations nationales (cf. article L.271-3 du Code de l’environnement), co-piloté par l'État et la Région. Ce Schéma doit ensuite être pris en compte au plan infrarégional, dans les documents d’urbanisme (SCoT et POS) et dans les divers projets d’aménagement. Il doit également permettre la prise en compte des continuités écologiques grâce à la mobilisation d'outils, en particulier de type contractuels.

En Centre-Val de Loire, ce plan a été approuvé par la région le 16 janvier 2015, donc postérieurement au POS en vigueur. Les enjeux régionaux liés aux continuités écologiques n’ont donc pas été identifiés dans le POS actuel.

D’après les données cartographiques du SRCE, les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS sont situés à proximité de la sous trame « cours d’eau » du Bec d’Able et du fossé du Leu Est et dans une zone de corridors diffus liée à la sous-trame « terrestre », à préciser localement.

L’aire d'étude est traversée de manière relativement diffuse, sans obstacle particulier, par les trois grands types de continuum définis dans le SRCE : le continuum aquatique, boisé et herbacé (Cf. Annexe 2).

Le boisement de la parcelle AW 270 est enclavé dans une matrice de bassins de carrière, mais reste connecté au massif solognot par le Sud. Les espèces de la sous-trame herbacée peuvent longer les lisières ou traverser le boisement, ceux-ci étant globalement clairsemés, avec un couvert herbacé bien développé. La mare située au centre du boisement peut constituer un point d’étape dans le déplacement des espèces de la sous-trame bleue.

De plus, la poursuite de l’activité extractive, permise par la mise en compatibilité du POS, ne sera pas de nature à dégrader la sous trame « cours d’eau » car elle ne recoupe pas les terrains concernés.

La mise en compatibilité du POS est donc compatible avec les enjeux du SRCE Centre-Val de Loire.

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6.9. PLAN DE DEPLACEMENT URBAIN (PDU)

La commune de Sully-sur-Loire ne possède pas de PDU mais le thème de l’adaptation des transports et des déplacements est abordé dans le Projet d’Aménagement de Développement Durable (PADD) du PLU en cours d’élaboration. Les principaux objectifs de ce projet en matière de déplacement sont les suivants : • Dévier du centre-ville les circulations des poids lourds de passage, afin de soulager le centre historique, • Permettre une meilleure qualité de vie (limitation des nuisances, renforcement de la sécurité routière, aménagement pour la circulation des piétons), • Soutenir le développement d'une intermodalité en termes de transports, • Renforcement du réseau existant, pour valoriser et rendre accessibles les espaces naturels périurbains favorisant un usage de loisirs et touristique.

La circulation des poids-lourds de la carrière de la Brosse s’effectue à 30% en direction de (Ouest) et à 70% vers Sully-sur-Loire (Est).

La mise en compatibilité du POS n’induira pas de modification du trajet actuel de ces camions. La localisation de la carrière à proximité de la Loire et la répartition des ouvrages permettant de la traverser implique le passage des poids-lourds dans la ville de Sully-sur-Loire.

La commune de Sully-sur-Loire n’est concernée par aucun plan de déplacement urbain.

6.10. PLAN DE PREVENTION DU BRUIT DANS L’ENVIRONNEMENT (PPBE)

La Directive Européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement a pour vocation de définir une approche visant à éviter, prévenir ou réduire les effets nuisibles de l'exposition au bruit dans l'environnement. Cette approche est basée sur une cartographie du bruit, la mise en œuvre de Plans de Prévention du Bruit dans l'Environnement au niveau local ainsi qu'une information du public.

Les articles L572-1 à L572-11 et R572-1 à R572-11 du Code de l'Environnement définissent les autorités compétentes pour arrêter les cartes de bruit et les PPBE.

Les cartes de bruit permettent une représentation des niveaux de bruit, mais également le dénombrement de la population exposée et la quantification des nuisances. Les infrastructures concernées par la première échéance sont : • Les voies routières empruntées par plus de 6 millions de véhicules par an (16 400 véhicules/jour) ; • Les voies ferrées comptant plus de 60 000 passages de train par an (164 trains/jour).

Le département du Loiret n'est pas concerné par la cartographie des agglomérations dont la population est supérieure à 250 000 habitants.

Dans le département du Loiret, les cartes de bruit, approuvées par le Préfet par arrêté du 13 juillet 2012, concernent les infrastructures de transports suivantes : • autoroute A10 : section / ; • autoroute A71 : section Ingré/La Ferté-Saint-Aubin ; • autoroute A6 : section Chevry-sous-Le-Bignon/Saint-Hilaire-Les-Andrésis ; • voie ferrée 570000 : section /Fleury-Les-Aubrais.

Le projet n’est donc pas concerné par le PPBE.

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7. EVALUATION ENVIRONNEMENTALE DE LA MISE EN COMPATIBILITE

7.1. RAPPEL SUCCINCT DU PROJET

La zone concernée par la mise en compatibilité du POS est localisée au Nord-Ouest de la commune de Sully- sur-Loire, au niveau de la carrière de la Brosse. En effet, la carrière actuelle, d’une surface de 92 ha, se situe majoritairement sur des terrains classés en espace carrière au POS (zonage NCc3) mais une partie des terrains autorisés dépasse ce zonage réservé à l’industrie extractive (Cf. Figure 2) : • La parcelle 102, située en zone NC4, occupée par le plan d’eau de la Grande Pièce de la Brosse réaménagé et servant aujourd’hui de bassin d’eau claire, • La parcelle 269, située en zone NC, en cours d’extraction, • Une partie de la parcelle 263, située en zone NC, • La parcelle 186, situé en Espace Boisé Classé (EBC), partiellement utilisée pour le stockage de matériaux.

De plus, une extension de la carrière de la Brosse est envisagée sur la parcelle 270 qui se situe également en espace boisée classé (EBC) mais qui ne comprend à l’heure actuelle plus aucun boisement.

La mise en compatibilité du POS concerne donc la modification des zonages NC et EBC en zonage NCc pour les parcelles 102, 186, 269, 263 pour partie et 270 (Cf. Figure 2).

Les conséquences de la mise en compatibilité du POS sont centrées uniquement sur les parcelles 270 et 186. En effet, les autres parcelles ont déjà été exploitées conformément à l’Arrêté Préfectoral d’autorisation de la carrière de la Brosse. La mise en compatibilité du POS n’induira donc aucun changement sur l’état des parcelles 102, 263 pp et 269.

7.2. ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES SUR L’ENVIRONNEMENT, MESURES D’EVITEMENT, DE REDUCTION ET DE COMPENSATION ET INDICATEURS DE SUIVI DE CES MESURES

7.2.1. RESSOURCE NATURELLE (SOL ET SOUS-SOL)

Evaluation de l’impact : La modification du POS permettra l’exploitation future des parcelles 270 et 186 et pourra donc être à l’origine d’une consommation de 6 ha de sol et de 425 000 m3 de matériaux alluvionnaires (en considérant une hauteur de gisement de 7 mètres), soit un impact potentiel fort.

Néanmoins, il n’y aura aucune consommation d’espace agricole ni d’espace dédié à l’étalement urbain, ce qui est donc conforme aux orientations du POS.

3 Le secteur NCc est réservé à l’exploitation de carrière. 4 La zone NC est constituée par des parties du territoire communal situées en dehors de la zone inondable de la Loire principalement affectées aux exploitations agricoles, forestières et de carrières. [...] Sont interdites dans l’espace NC, la création de carrière en dehors du secteur NCc.

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De plus, l’ouverture à l’espace carrière de ces deux parcelles va dans le sens du développement de l’économie locale, enjeu du POS de Sully-sur-Loire. En effet, il est indiqué dans le rapport de présentation du POS, que le maintien des activités de carrière et leur extension sont à prévoir, dans une certaine mesure, au regard notamment des habitations ou des lotissements voisins, des espaces agricoles et forestiers et de leur impact paysager depuis la RD951 notamment.

L’impact sera donc faible.

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Les mesures d’évitement correspondent à des mesures de modification, suppression ou déplacement d’une orientation pour en supprimer totalement les incidences. C’est donc l’étude des différentes alternatives au projet initial, en comparant les incidences potentielles, qui conduit à éviter les incidences d’une solution moins favorable en matière d’environnement. Cette étude est présentée dans le Chapitre 5. Aucune mesure d’évitement ne sera proposée dans ce chapitre.

Au niveau des parcelles 186 et 270, le nouveau zonage carrière intègrera une préconisation de reconstitution des sols à l’identique.

Indicateurs de suivi des mesures : Un suivi des espaces carrières de la commune sera réalisé afin de pouvoir maintenir l’activité extractive à Sully-sur-Loire en minimisant la consommation d’espaces agricoles et forestiers.

7.2.2. MILIEUX NATURELS, FLORE ET FAUNE

Evaluation de l’impact : La modification du POS aura pour principal effet de permettre l’exploitation de terrains situés en Espace Boisé Classé (EBC) et par conséquent de détruire les habitats naturels des parcelles 186 et 270. Cependant, comme indiqué précédemment, la parcelle 186 a déjà été partiellement déboisée, conformément à l’Arrêté Préfectoral d’autorisation de la carrière de la Brosse, pour mettre en place les stocks de la carrière et la parcelle 270 a été complètement déboisée par le propriétaire des terrains. Ainsi, seule une très faible partie de la parcelle 186 (0,6 ha), située en EBC, est concernée par des boisements. L’ouverture à l’espace carrière des parcelles 186 et 270 impliquera la destruction de 6 ha d’EBC dont seulement 0,6 ha sont réellement encore boisés. Cet impact est faible au regard de la surface d’EBC présents sur la commune qui s’élève à 700 ha, soit moins de 1% de la surface en EBC de la commune.

De plus, l’ouverture en espace carrière des parcelles 186 et 270 implique un risque de destruction d’espèces floristiques, notamment les stations végétales intéressantes de la parcelle 270 (sauf si le déboisement réalisé à l’initiative du propriétaire de la parcelle les a détruites), à savoir l’Eufragie visqueuse. Compte tenu de la diversité floristique relativement faible des parcelles 186 et 270, cet impact est négligeable à l’échelle de la commune.

Concernant la faune, pour l’ensemble des espèces se reproduisant au niveau des parcelles 186 et 270, il existe un risque de destruction directe des individus, en particulier pour les espèces peu mobiles. Néanmoins, ces parcelles sont peu utilisées comme aire de reproduction et au regard des milieux de report en présence à proximité immédiate, l’impact peut être considéré comme négligeable à l’échelle de la commune.

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Les parcelles concernées par l’ouverture à l’espace carrière participent très partiellement à la trame boisée puisque seule une partie de la parcelle 186 reste boisée aujourd’hui. L’impact de la modification du POS sur les continuités écologiques sera négligeable d’autant qu’il existe des boisements contigus aux parcelles 186 et 270.

Enfin, Ecosphère a réalisé une notice d’incidence Natura 2000 pour évaluer les effets de la mise en compatibilité du POS de Sully-sur-Loire. Elle est présentée en Annexe 4 de ce dossier. A l’issue de l’analyse, pour l’ensemble des habitats et des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation des sites Natura 2000, les impacts prévisibles sont soit négligeables, soit positifs. L’étude conclut que le projet de mise en compatibilité du POS de Sully-sur-Loire n’est donc pas en mesure de générer un impact significatif sur les proches sites Natura 2000 riverains.

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C)

La modification du POS précisera que les limites parcellaires en contact avec les zones EBC devront faire l’objet d’un traitement arboré avec des essences locales de boisements.

Indicateurs de suivi des mesures : Un suivi biodiversité et des espaces boisés classés sera réalisé sur la commune tous les 5 ans.

7.2.3. RESSOURCE EN EAU

Evaluation de l’impact : L’ouverture à l’espace carrière des parcelles 186 et 270 n’impliquera aucune destruction ou dégradation de zone humide.

De même la ressource en eau ne sera pas compromise car le pompage de la nappe alluviale par la carrière de la Brosse est négligeable et le restera.

La faible augmentation des plans d’eau existants (environ 6 ha) constituera un impact négligeable. En effet, le coefficient d’évapotranspiration sera pratiquement similaire après mise à nu de la nappe. Vu la faible profondeur de la nappe, l’augmentation de sa recharge par les pluies et l’augmentation de l’évaporation correspondra plus ou moins à la consommation d’eau actuelle par la végétation.

Enfin, le retrait du couvert végétal impliquera la mise à nu de la nappe qui sera donc plus exposée aux pollutions. Néanmoins, la protection de la ressource en eau contre toute pollution sera assurée par l’Arrêté Ministériel de 22 septembre 1994 et l’Arrêté Préfectoral de la carrière de la Brosse pour l’exploitation de la parcelle 186 et par la nécessité de déposer un dossier de demande d’autorisation d’exploiter pour la parcelle 270. En effet, ces dispositions permettent de s’assurer que toutes les mesures seront prises pour préserver la qualité des eaux de la commune.

Le projet de mise en compatibilité du POS aura donc un impact très faible sur la ressource en eau et négligeable à l’échelle de la commune.

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Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Aucune mesure à mettre en place.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

7.2.4. CADRE DE VIE

Evaluation de l’impact : Le projet de mise en compatibilité du POS ne se situe pas sur des zones visées pour développer l’étalement urbain. La vocation du POS de prévoir des possibilités d’urbanisation n’est donc pas compromise par le projet. De même, le projet n’aura aucune incidence sur la circulation ou le transport sur la commune .

De plus, le projet répond parfaitement à la vocation du POS de développer l’économie locale en préservant les espaces agricoles et forestiers. En effet, la mise en compatibilité du POS implique de déclasser les parcelles 186 et 270, situées en EBC, pour les rendre extractibles. Ce déclassement n’aura aucun impact sur les autres activités du secteur puisque la vocation de la parcelle 186 restera inchangée (elle était déjà autorisée dans le périmètre de la carrière de la Brosse) et puisque la parcelle 270 n’est pas exploitée par l’agriculture (elle appartient à un propriétaire privé).

Par contre, le projet permettra la poursuite de l’activité extractive qui aura un impact brut positif sur l'économie du secteur par : • Le maintien de l’alimentation du marché local et régional en granulats de bonne qualité (alluvions réservées aux usages nobles tels que la fabrication du Béton Prêt à l’Emploi (BPE)) ; • Le maintien de l’emploi de 5 personnes sur le site et 2 sous-traitants (extraction à la pelle et reprise du tout-venant à la chargeuse) ; • Le maintien des emplois indirects, notamment sur la commune. On admet généralement qu'un emploi dans l'industrie génère 4 emplois indirects de proximité (atelier de terrassement, transporteurs, géomètre, restauration, carburants, artisans du BTP).

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Aucune mesure à mettre en place.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

7.2.5. PAYSAGE ET PATRIMOINE CULTUREL

Evaluation de l’impact : Le projet n’aura aucune incidence sur le patrimoine d’intérêt ou le patrimoine bâti remarquable de la commune de Sully puisqu’il n’existe aucune co-visibilité entre les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS et l’agglomération de Sully concentrant les Monuments Historiques et sites inscrits à préserver.

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Une des orientations du POS de Sully est de préserver l’intérêt paysager de la commune. Les valeurs paysagères clés de Sully sont le château au bord de la Loire, le linéaire de la levée de la Loire au niveau du centre-ville et le pont qui permet d’accéder à la ville.

Le projet n’est pas concerné par les espaces précédemment cités mais par les bords du méandre de la Loire, marqués par l’alternance de boisements et de cultures (Source : Identification des paysages emblématiques du val de Loire dans le périmètre mondial de l’UNESCO, avril 2009). De plus, le projet se trouve au sein de la zone tampon, écrin de protection du périmètre UNESCO du Val de Loire.

La mise en compatibilité du POS implique de déclasser les parcelles 186 et 270, situées en EBC, pour les rendre extractibles. Le projet va donc conduire à la suppression de 6 ha de boisements. Cet impact est faible au regard des espaces boisés classés présents sur la commune (700 ha) et ne remet pas en cause la vocation paysagère globale du Val de Loire au niveau de Sully.

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) La modification du POS précisera que le réaménagement des parcelles 186 et 270 devra faire l’objet d’un reboisement au moins partiel pour faciliter la transition paysagère avec les parcelles limitrophes et permettre une bonne intégration paysagère dans la zone tampon du val de Loire.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

7.2.6. RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

Evaluation de l’impact : Le projet n’est concerné par aucun risque naturel ou technologique.

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Aucune mesure à mettre en place.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

7.2.7. DECHETS

Evaluation de l’impact : Le projet de mise en compatibilité permettra la poursuite de l’exploitation de la carrière de la Brosse et donc la poursuite de la faible production de déchets associée, gérée conformément à la réglementation nationale pour l’exploitation de carrière et contrôlée par la DREAL. Aucun équipement supplémentaire n’est à prévoir pour la gestion de ces déchets.

GéoPlusEnvironnement N°R1506601B 52 Commune de Sully-sur-Loire Déclaration de projet emportant mise en compatibilité du POS pour le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la Brosse

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Aucune mesure à mettre en place.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

7.2.8. BRUIT

Evaluation de l’impact : Le projet impliquera la poursuite possible de l’activité extractive, la population exposée aux nuisances sonores restera donc identique. La mise en compatibilité du POS n’aura donc aucune incidence sur le bruit de la commune.

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Aucune mesure à mettre en place.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

7.2.9. ENERGIE ET POLLUTION ATMOSPHERIQUE

Evaluation de l’impact : Le projet ne concerne pas des parcelles exploitées pour l’énergie renouvelable, il n’aura donc aucune incidence sur ce volet.

De plus, comme pour le bruit, la mise en compatibilité du POS n’aura aucune incidence sur la pollution atmosphérique puisque la population exposée à cette nuisance restera identique.

Mesures d’évitement (E), de réduction (R) ou de compensation (C) Aucune mesure à mettre en place.

Indicateurs de suivi des mesures : Aucun suivi à mettre en place.

GéoPlusEnvironnement N°R1506601B 53 Commune de Sully-sur-Loire Déclaration de projet emportant mise en compatibilité du POS pour le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la Brosse

7.3. SYNTHESE DES IMPACTS ET MESURES

Légende Sensibilité

+ Favorable

0 Indifférent

 Faible

 Moyenne

 Forte

Thématique Sensibilité Impact Mesure envisagée Suivi Consommation de 6 ha de sol. Consommation de 425 000 m3 de gisement alluvionnaire. Pas de consommation d’espaces Reconstitution des sols à Ressource naturelle + - agricole ou urbain. l’identique. Développement de l’économie locale par le maintien de l’industrie extractive sur la commune. Destruction de 6 ha d’EBC dont seulement 0,6 ha réellement boisé. Destruction négligeable d’espèces floristiques et faunistiques à l’échelle Traitement arboré des limites Milieux naturels, de la commune. Biodiversité  parcellaires en contact avec flore et faune Destruction de 0,6 ha de sous-trame tous les 5 ans. des EBC. boisée bien représentée à proximité du projet. Absence d’incidence sur le réseau Natura 2000. Absence d’incidence à l’échelle de la Ressource en eau  - - commune. Aucune incidence sur le développement urbain. Aucune incidence sur la circulation et le transport sur la commune. Cadre de vie  - - Aucune incidence sur l’agriculture. Participation au développement économique de la commune par le maintien de l’industrie extractive. Aucune incidence sur le patrimoine d’intérêt ou le patrimoine bâti remarquable de la commune. Suppression de 6 ha de boisements Reboisement au moins Paysage et  dans la zone tampon du périmètre partiel des parcelles 186 et - patrimoine culturel UNESCO du Val de Loire. 270 après exploitation. Pas de remise en cause de la vocation paysagère des abords de la Loire sur la commune. Risques naturels et Absence d’incidence à l’échelle de la 0 - - technologiques commune. Absence d’incidence à l’échelle de la Déchets 0 - - commune. Absence d’incidence à l’échelle de la Bruit  - - commune. Energie et pollution Absence d’incidence à l’échelle de la  - - atmosphérique commune.

GéoPlusEnvironnement N°R1506601B 54 Commune de Sully-sur-Loire Evaluation environnementale de la mise en compatibilité du POS pour le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de la Brosse

7.4. ANALYSE DES METHODES UTILISEES, DIFFICULTES RENCONTREES ET REDACTEURS

7.4.1. METHODE UTILISEE

Les méthodes et les sources utilisées pour évaluer l'état initial du site et les effets du projet sur le milieu sont les suivantes :

 URBANISME

• POS de Sully-sur-Loire

 CONTEXTE CLIMATIQUE

• Météo

 MILIEUX NATURELS

• Expertise écologique réalisée par Ecosphère  Cf. Annexe 2 pour les méthodes employées et la bibliographie correspondante (novembre 2015), • Notice Incidence Natura 2000 réalisée par Ecosphère  Cf. Annexe 4 pour les méthodes employées et la bibliographie correspondante (juin 2015).

 CONTEXTE GEOLOGIQUE

• Analyse des données cartographiques géologiques du BRGM (cartes géologique au 1/50 000 de Châteauneuf-sur-Loire (n°399). • Analyse des données extraites de la base BSS. • Sondages de reconnaissance de gisement réalisés par EQIOM (novembre 2011).

 FONCTIONNEMENT HYDROGEOLOGIQUE

• DREAL Centre Val de Loire, • Base de données (ADES). • Bases de données sur internet du portail Infoterre. • Site Internet de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne.

 FONCTIONNEMENT HYDRAULIQUE

• DREAL Centre Val de Loire, • Suivi de la qualité et carte des objectifs de qualité des eaux superficielles de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne. • Schéma Directeur d’Aménagement et des Gestion des eaux, 2009, Agence de l’Eau Loire- Bretagne. • Plan Loire Grandeur Nature. • Atlas des zones inondables – Vallée de la Loire.

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 USAGE DU SOL

• Visites de terrain • Cartes IGN • Photo aérienne IGN

 PAYSAGE

• POS de Sully-sur-Loire • Identification des paysages emblématiques du val de Loire dans le périmètre mondial de l’UNESCO, avril 2009 • Visites de terrain.

7.4.2. DIFFICULTES RENCONTREES

La rédaction de cette évaluation environnementale de la mise en compatibilité du POS de la ville de Sully-sur-Loire en faveur de la carrière de la Brosse n’a pas présenté de difficultés particulières hormis le déboisement de la parcelle 270 qui a eu lieu après les inventaires écologiques.

7.4.3. REDACTEURS DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

• Rédacteurs : A. LERMITE (Ingénieur Chimiste, diplômée de CPE Lyon. (Chimie Physique Electronique) – 69), GéoPlusEnvironnement, Agence Ouest, 5 rue de la Rôme, 49 123 Champtocé sur Loire, 02 41 34 35 82) : chargée d’études en environnement. • Chef de projet et contrôle qualité : A. LEYMARIE (Ingénieur, diplômée de l’E.N.S.A.T. (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse) - 31, GéoPlusEnvironnement, Agence Ouest, 5 rue de la Rôme, 49 123 Champtocé sur Loire, 02 41 34 35 82) : responsable Agence Ouest. • Faune/Flore : Ecosphère, 112 rue du Nécotin, ZAC des Châtelliers 45000 Orléans, 02 38 42 12 90 ; • Encadrement du dossier : C.LIGOT, Technicien Foncier EQIOM, RN2, 60330 Silly-le-Long (60) / France, 03 44 88 39 57.

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7.5. CONCLUSION DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

La mise en compatibilité du POS en faveur de la carrière de la Brosse répond à un besoin de la commune de Sully-sur-Loire de régulariser le POS vis-à-vis de l’Arrêté Préfectoral d’autorisation d’exploiter transmis à la société EQIOM le 20 décembre 2004.

La mise en compatibilité du POS de la ville de Sully-sur-Loire consiste à ouvrir à l’espace carrière les parcelles 102, 186, 269 et 263 incluses dans le périmètre de la carrière de la Brosse et en partie exploitées et la parcelle 270 située en Espace Boisé Classé pour permettre l’extension future de la carrière de la Brosse.

La commune de Sully-sur-Loire souhaite ainsi permettre le maintien de l’activité extractive sur la commune et des emplois associés sans remettre en cause la vocation majoritairement agricole et boisée du secteur de la carrière.

L’évaluation environnementale de cette mise en compatibilité est rendu nécessaire du fait du déclassement d’espaces boisés classés (parcelle 186 et 270). Cependant, ce déclassement ne génère pas d’impact négatif sur l’environnement car les EBC actuels ne recoupent qu’une très faible superficie de boisements et que la superficie détruite est négligeable au regard de la superficie totale d’EBC de la commune.

Il ressort de cette évaluation environnementale que la mise en compatibilité du POS, en faveur de la carrière de la Brosse, ne génère aucun impact négatif significatif sur l’environnement en prenant bien en compte les principaux enjeux environnementaux du territoire que sont notamment la préservation de l’intérêt paysager et touristique de la commune, la prise en compte du risque inondation et le développement de l’économie locale.

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8. RESUME NON TECHNIQUE DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

8.1. OBJET DE LA MISE EN COMPATIBILITE

La zone concernée par la mise en compatibilité du POS est localisée au Nord-Ouest de la commune de Sully-sur-Loire, au niveau de la carrière de la Brosse. En effet, la carrière actuelle, d’une surface de 92 ha, se situe majoritairement sur des terrains classés en espace carrière au POS (zonage NCc5) mais une partie des terrains autorisés dépasse ce zonage réservé à l’industrie extractive : • La parcelle 102, située en zone NC, occupée par le plan d’eau de la Grande Pièce de la Brosse réaménagé et servant aujourd’hui de bassin d’eau claire, • La parcelle 269, située en zone NC, en cours d’extraction, • Une partie de la parcelle 263, située en zone NC, • La parcelle 186, situé en Espace Boisé Classé (EBC), partiellement utilisée pour le stockage de matériaux.

De plus, une extension de la carrière de la Brosse est envisagée sur la parcelle 270 qui se situe également en espace boisée classé (EBC).

La mise en compatibilité du POS concerne donc la modification des zonages NC et EBC en zonage NCc pour les parcelles 102, 186, 269, 263 pour partie et 270.

8.2. ANALYSE SYNTHETIQUE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

8.2.1. RESSOURCE NATURELLE (SOL ET SOUS-SOL)

Enjeux : Stabilité des terrains, pollution des sols, aptitude agricole et gestion de la ressource minérale.

La zone de mise en compatibilité est établie dans les alluvions anciennes de la Loire (Fx), composées de sables et graviers exploitables et séparées des calcaires de Beauce par une épaisse couche d’argiles. Ce gisement, par sa qualité, est une alternative très intéressante aux alluvions des lits majeurs. Les sols non remaniés du projet de mise en compatibilité du POS seraient compatibles avec une mise en culture, mais ils ont été utilisés pour mettre en place des boisements.

8.2.2. MILIEUX NATURELS, FLORE ET FAUNE

Enjeux : Préserver la biodiversité et les continuités écologiques.

Le périmètre de mise en compatibilité du POS n’intercepte aucun zonage officiel des milieux naturels et ne font donc l’objet que d’un seul continuum boisé localisé sur la parcelle 270. Néanmoins, cette parcelle a été déboisée par son propriétaire, la continuité écologique est donc obsolète.

5 Le secteur NCc est réservé à l’exploitation de carrière.

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9 habitats ont été identifiés sur la zone de mise en compatibilité du POS dont aucun ne correspond à des milieux d’intérêt communautaire. Les milieux présents correspondent à des habitats perturbés et remaniés par l’activité humaine qui ne comprennent pas une importante diversité floristique ni faunistique hormis pour les chiroptères en faibles effectifs.

8.2.1. RESSOURCE EN EAU

Enjeux : Préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques. Garantir l’AEP et une juste répartition de la ressource. Restaurer la qualité des eaux.

Les eaux souterraines au droit du projet de mise en compatibilité du POS sont représentées par la nappe alluviale (située entre 1 et 5,5 mètres de profondeur par rapport au sol) sensible aux pollutions de surface et par la nappe de Beauce, isolée de la nappe alluviale par un écran hydrogéologique, qui la rend insensible aux pollutions de surface.

Le réseau hydrographique est assez développé à proximité de la carrière mais le secteur concerné par la mise en compatibilité du POS est en dehors du lit majeur de la Loire et n’est pas concerné par le risque d’inondation.

La nappe alluviale de la Loire n’est captée qu’en amont hydraulique du projet pour l’alimentation en eau potable (captage de Pisseloup). Le projet se situe hors de tout Périmètre de Protection de captage pour l’eau potable (Immédiat, Rapproché ou Eloigné).

8.2.1. CADRE DE VIE

Enjeux : Disparition de terres agricoles, nuisances des riverains, maintien de l’emploi.

La ville de Sully-sur-Loire connaît une stabilisation de sa population. L’attrait économique de la commune est réel puisque la majorité des sullylois travaille dans la commune pour des employeurs privés notamment dans le tertiaire et l’industrie. L'activité agricole est assez présente et plutôt tournée vers les cultures céréalières et le tourisme est bien développé dans le centre de la ville.

Les terrains concernés par la mise en compatibilité du POS ne se situent pas sur des terres agricoles mais se trouvent relativement proches de plusieurs habitations.

8.2.2. PAYSAGE ET PATRIMOINE CULTUREL

Enjeux : Intégration paysagère de la carrière au sein de la zone tampon du site UNESCO du Val de Loire et requalification des EBC. Conservation du patrimoine archéologique et architectural.

Le paysage de la carrière est principalement marqué par les boisements et les zones de cultures. Le projet de mise en compatibilité du POS se situe à l’intérieur de la zone tampon du Val de Loire, site inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO et des espaces boisés classés (EBC) se situent à l’intérieur de la zone d’étude même s’ils ont été majoritairement déboisés.

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La zone concernée par la mise en compatibilité n’est concernée par aucune contrainte au titre du patrimoine archéologique et ne se trouve pas dans le périmètre de protection de Monuments Historiques. De plus, il n’existe aucune co-visibilité entre les monuments les plus proches et la zone d’étude.

8.2.1. RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES

Enjeux : Assurer la prévention des risques naturels, industriels et technologiques.

Sully-sur-Loire possède uniquement un Plan de Prévention des Risques Inondation et est également concernée par le risque de transport de matières dangereuses sur la RD 958. Néanmoins, les terrains concernés par la zone de mise en compatibilité du POS se situent hors zone inondable et ne sont pas à proximité de la RD 958.

8.2.1. DECHETS

Enjeux : Gérer la production de déchets et les valoriser en priorité par réemploi ou recyclage.

La zone concernée par la mise en compatibilité du POS n’est pas à l’origine d’une source importante de déchets. Ceux-ci sont déjà quasiment intégralement pris en compte dans le système de gestion des déchets de la carrière.

8.2.1. BRUIT

Enjeux : Prévenir ou limiter les nuisances sonores.

Les niveaux sonores de la zone concernée par la mise en compatibilité du POS sont influencés par la carrière de la Brosse et les routes départementales du secteur. Les niveaux sonores sont donc relativement élevés mais ils diminuent rapidement dès que l’on s’éloigne de la carrière.

8.2.2. ENERGIE ET POLLUTION ATMOSPHERIQUE

Enjeux : Participation au changement climatique par l’émission de gaz à effet de serres, maintien de la bonne qualité de l’air.

Les énergies renouvelables ne sont pas développées sur la commune de Sully-sur-Loire et la pollution atmosphérique est limitée. Au niveau du projet de mise en compatibilité du POS, seule la parcelle 270 contribue à la production de bois de chauffage. Les nuisances olfactives sont nulles à proximité du projet et la pollution atmosphérique faible.

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8.3. ANALYSE SYNTHETIQUE DES INCIDENCES ET MESURES ASSOCIEES

Légende Sensibilité

+ Favorable

0 Indifférent

 Faible

 Moyenne

 Forte

Thématique Sensibilité Impact Mesure envisagée Suivi Consommation de 6 ha de sol. Consommation de 425 000 m3 de gisement alluvionnaire. Pas de consommation d’espaces agricole Reconstitution des sols à Ressource naturelle + - ou urbain. l’identique. Développement de l’économie locale par le maintien de l’industrie extractive sur la commune. Destruction de 6ha d’EBC dont seulement 0,6 ha réellement boisé. Destruction négligeable d’espèces floristiques et faunistiques à l’échelle de Traitement arboré des limites Milieux naturels, la commune. Biodiversité  parcellaires en contact avec des flore et faune Destruction de 0,6 ha de sous-trame tous les 5 ans. EBC. boisée bien représentée à proximité du projet. Absence d’incidence sur le réseau Natura 2000. Absence d’incidence à l’échelle de la Ressource en eau  - - commune. Aucune incidence sur le développement urbain. Aucune incidence sur la circulation et le transport sur la commune. Cadre de vie  - - Aucune incidence sur l’agriculture. Participation au développement économique de la commune par le maintien de l’industrie extractive. Aucune incidence sur le patrimoine d’intérêt ou le patrimoine bâti remarquable de la commune. Suppression de 6 ha de boisements dans Reboisement au moins partiel Paysage et  la zone tampon du périmètre UNESCO des parcelles 186 et 270 après - patrimoine culturel du Val de Loire. exploitation. Pas de remise en cause de la vocation paysagère des abords de la Loire sur la commune. Risques naturels et Absence d’incidence à l’échelle de la 0 - - technologiques commune. Absence d’incidence à l’échelle de la Déchets 0 - - commune. Absence d’incidence à l’échelle de la Bruit  - - commune. Energie et pollution Absence d’incidence à l’échelle de la  - - atmosphérique commune.

GéoPlusEnvironnement N°R1506601B 61 Réalisé par : GéoPlusEnvironnement

Agence Ouest : 5 rue de la Rôme 49 123 CHAMPTOCE-SUR-LOIRE Tél : 02 41 34 35 82 - Fax : 02 41 34 37 95

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Siège Social / Agence Sud : Le Château Agence Sud-Est : 31 290 GARDOUCH Quartier Les Sables Tél : 05 34 66 43 42 - Fax : 05 61 81 62 80 26 380 PEYRINS e-mail : [email protected] Tél : 04 75 72 80 00 - Fax : 04 75 72 80 05 e-mail : [email protected]

Agence Centre et Est : 2 rue Joseph Leber Agence Est : 45 530 VITRY AUX LOGES 7 rue du Breuil Tél : 02 38 59 37 19 - Fax : 02 38 59 38 14 88 200 REMIREMONT e-mail : [email protected] Tél : 03 29 22 12 68 – Fax : 09 70 06 74 23 e-mail : [email protected]

Antenne PACA : St Anne 84190 GIGONDAS Tél : 06 88 16 76 78 - Fax : 05 61 81 62 80

Site Internet : www.geoplusenvironnement.com EQIOM Granulats – Sully-sur-Loire (45) Demande de renouvellement partiel et d’extension d’autorisation de la carrière de sables et graviers de La Brosse Étude d’Impact

An nex e n°13

Extraits du Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Loiret

Source : DDRM du Loiret

Synthèse : ? tous les risques, toutes les communes     Risques Naturels Technologiques

Communes Mouvement de Risque Risque Inondation TMD rc s terrain industriel nucléaire (page 24) (page 54) (page 40) (page 48) (page 60)

Code Nom de la commune PPI PPI PPR Type Type Type Axe* PPRI

INSEE PPRT Zone In Cat Nat Cat Nat DICRIM Centrale Arrondissement

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Nbre d'arrêtés cat denat la commune                        Dossier Départemental des Risques Majeurs - Préfecture du Loiret - Janvier 2012 64   Risques Naturels Technologiques Mouvement Risque Communes Risque Inondation s de TMD nuclé- rc s industriel (page 24) terrain (page 54) aire (page 48) (page 40) (p 60)

Code Nom de la commune PPI PPI PPR Type Type Type Axe* PPRI

INSEE PPRT Zone In Cat Nat Cat Nat Centrale DICRIM Arrondissement

45297 O Saint-Père-sur-Loire r L A 1 1 AC RG D958 45298 O Saint-Pryvé-Saint-Mesmin r L A 2 1 AC 4 R A71 45299 O Saint-Sigismond 1 1 AC 2 R D955 45300 O r L A 1 1 AC 3 45301 P 1 1 AC R A19-2152 AC p 45302 O Saran 1 1 6 H11 RGF A10-D2020 v 45303 M Sceaux-du-Gâtinais 1 1 AC 45305 O Seichebrières 1 1 AC 45306 M La Selle-en-Hermoy 3 1 AC 3 R R2060 45307 M La Selle-sur-le-Bied 2 1 AC 1 RG A19 AC H5, B A P 45308 O Semoy ec 1 1 6 TG H4 A P 45309 O 1 1 AC 2 45310 P 1 1 AC B R D921 45311 O L A 1 1 AC 2 45312 M 1 1 AC R D2007 45313 O 2 1 AC R A10 45314 O Sully-la-Chapelle 1 1 AC 2 45315 O Sully-sur-Loire r L A 4 1 AC RG D958 45316 O Sury-aux-Bois 1 1 AC 1 R D2060 45317 O Tavers r L A 3 1 AC 1 RTGF X L 45320 P 1 1 AC 45321 M 1 1 AC 4 G 45322 M 2 1 AC 3 R D2060 45323 M Thou r 2 1 AC 2 R A77 X B 45324 O Tigy r L A 1 1 AC 45325 P 1 1 A 1 F 45326 O 1 1 AC R D955 45327 O Traînou 2 1 AC 4 G 45328 M Treilles-en-Gâtinais 1 1 AC RG A77-A19 45329 M Triguères o A 2 1 AC 3 45330 O 1 1 AC 1 RG A19 45331 O Vannes-sur-Cosson 1 1 AC 45332 M Varennes-Changy 1 1 AC 4 R A77 45333 O Vennecy 2 1 AC 1 G 45334 M Vieilles-Maisons-sur-Joudry 1 1 AC 45335 O Vienne-en-Val r L A 2 1 AC 6 45336 O 1 1 AC 45337 O 1 1 AC R D955 45338 M r l A 1 1 AC 6 R A77-D2060-D961 45339 M 2 1 AC 3 45340 O r 1 1 AC G 45341 O Villeneuve-sur-Conie 1 1 AC 45342 O Villereau 1 1 AC G 45343 M 1 1 A 1 45344 O r 1 1 AC RT A19 X L 45345 M 1 1 AC 1 R A77 45346 O Vitry-aux-Loges 1 1 AC 5 R D2060 45347 P Vrigny 1 1 AC 45348 P Yèvre-la-Ville 1 1 AC RG D950

Dossier Départemental des Risques Majeurs - Préfecture du Loiret - Janvier 2012 71 EQIOM Granulats – Sully-sur-Loire (45) Demande de renouvellement partiel et d’extension d’autorisation de la carrière de sables et graviers de La Brosse Étude d’Impact

An nex e n°14

Suivi faunistique et floristique 2015 de la carrière de La Brosse

Source : LNE

CCaarrrriièèrree ddee llaa BBrroossssee Suivis faunistiques

et floristiques

Eqiom Bilan 2015

Loiret Nature Environnement

64, route d’Olivet 45100 Orléans loiret.natureenvironn [email protected]

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Photos de couverture :

© K. Bouthémy 1. Hoplie bleue, Hoplia coerulaea. 2. Grand bassin. © Marie-des-Neiges de Bellefroid, LNE 3. Sésamoïde pourpré. © Antonin Jourdas, LNE 4. Damier athalie, Melitaea athalia © Bogdan, Wikimedia Commons 5. Lisière forestière au sud du site. © Marie -des-Neiges de Bellefroid, LNE

2 SOMMAIRE

A. Introduction ...... 4 B. Méthodes ...... 4 1. Secteurs et groupes d’espèces étudiés ...... 4 2. Inventaire de la flore ...... 4 3. Inventaire des insectes ...... 6 4. Inventaire des amphibiens ...... 6 5. Inventaire des reptiles ...... 7 6. Inventaire des oiseaux ...... 7 C. Résultats des inventaires ...... 8 1. Inventaire de la flore ...... 8 2. Inventaire des insectes ...... 11 3. Inventaire des amphibiens ...... 12 4. Inventaire des reptiles ...... 14 5. Inventaire des oiseaux ...... 14 D. Enjeux et préconisations ...... 15 E. Conclusion et perspectives ...... 18 ANNEXES ...... 20

3 CARRIERE DE LA BROSSE (Sully-sur-Loire) Suivis faunistiques et floristiques Bilan 2015

A. Introduction

La Société Holcim (devenue Eqiom en 2015) s’est rapprochée de Loiret Nature Environnement en 2013 pour mettre en œuvre un suivi pluriannuel de la biodiversité sur l’emprise de la carrière de La Brosse à Sully-sur-Loire. Les premiers inventaires ont été réalisés en 2014.

Ce document présente les résultats des prospections menées en 2015. Leur analyse, en lien avec les données recueillies en 2014, a permis d’affiner et de prioriser les actions de gestion à mettre en œuvre sur le site au regard de l’évolution de la végétation. Les inventaires réalisés cette année améliorent également notre connaissance de la biodiversité du site.

B. Méthodes

1. Secteurs et groupes d’espèces étudiés

La zone d’étude est limitée aux surfaces réaménagées ou remblayées. Les secteurs en exploitation ne sont pas concernés par les inventaires.

Cinq groupes d'espèces avaient été choisis pour leur caractère indicateur : la flore, les insectes, les amphibiens, les reptiles et les oiseaux. L’inventaire entomologique a été confié au Laboratoire d’Eco-entomologie d’Orléans. Les autres inventaires ont été pris en charge par Loiret Nature Environnement.

Les points d’observations (points d’écoute, placettes…) sont les mêmes qu’en 2014, afin d’assurer sur la carrière un suivi cohérent et standardisé de la biodiversité.

2. Inventaire de la flore

Seule la flore vasculaire (plantes à fleurs) a été inventoriée. Les relevés n’incluent donc pas les mousses et les lichens. Les végétaux sont à la base de toutes les chaînes alimentaires et sont la composante principale des milieux naturels. En conséquence, la protection de l'environnement passe nécessairement par la connaissance et la préservation de la diversité floristique.

Les inventaires floristiques ont été réalisés le 03 juin 2015. La méthode de prospection adoptée consiste à inventorier des placettes et des transects (symbolisés sur le terrain par un piquet) représentatifs des différents écosystèmes présents sur le site (cf.

4 photographies n°1, 2 et 3). Les plantes indéterminables sur place sont identifiées en laboratoire au retour.

Les placettes et les transects positionnés en 2014 ont été prospectés en 2015. Deux nouvelles zones localisées au sud de la carrière (points n°10 et 11) ont également été inventoriées. L’ensemble des points de relevé a été cartographié (cf. Annexe n°1)

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Photographies n°1, 2 et 3 : Un échantillon des milieux inventoriés par placettes : une berge de plan d’eau mise à nu (1), un fossé en cours de végétalisation (2) et une friche (3).

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Pour chaque espèce végétale observée, le statut « patrimonial » et le degré de rareté ont été précisés. Le premier est extrait de la liste des espèces déterminantes pour la création de zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) en région Centre, ainsi que des listes nationales et régionales d’espèces végétales protégées.

Quant au degré de rareté, il est extrait de l'Atlas de la flore sauvage du département du Loiret, publié par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP) en 2007.

Enfin, la liste des espèces végétales invasives de la région Centre, élaborée également par le CBNBP, a permis d'attribuer un statut à chaque espèce exotique envahissante observée sur le site.

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3. Inventaire des insectes

Les milieux semi-naturels du site étant dominés par les plans d’eau, il avait été décidé en 2014 d’axer l’inventaire entomologique sur les libellules. Les autres espèces, sans être spécifiquement recherchées, étaient également notées. Le même suivi a été réalisé cette année.

Le protocole s’est donc articulé autour de la réalisation de 5 transects « Odonates » à deux périodes différentes (les 04/06 et 21/08/2014) et d’observations diverses (Lépidoptères, Coléoptères, Hyménoptères,…) lors des deux déplacements sur le terrain.

4. Inventaire des amphibiens

Les plans d’eau et les fossés favorables à la reproduction des amphibiens ont été prospectés les 13-14 mars (pose et relevé de nasses ; écoute nocturne) et le 30 mai (écoute nocturne).

 les sites sont visités à la nuit tombée pour écouter les grenouilles et les crapauds, chaque espèce possédant un chant spécifique.

 des nasses sont placées dans l'eau, pendant une nuit, pour capturer les tritons, qui sont relâchés une fois déterminés.

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Photographies n°4, 5 et 6 : Deux méthodes permettent d’inventorier les zones humides (4) : pose de nasses pour les tritons (5), écoute nocturne pour les grenouilles et les crapauds (6).

6 6 5. Inventaire des reptiles

Afin de faciliter les inventaires et le repérage des espèces, sept plaques noires (morceaux carrés de caoutchouc noir) avaient été disposées sur la zone d’étude, en bordure de fourrés ou en lisière de boisements. Ces plaques sont utiles aux reptiles pour se réchauffer lorsque l’air sous la plaque est plus chaud que l’air ambiant (cf. photographies n°7, 8 et 9).

Leur contrôle régulier a été poursuivi cette année, lors de la réalisation des autres inventaires.

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Photographies n°7, 8 et 9 : Les plaques noires sont mises en place dans des milieux favorables aux reptiles (7-8), puis relevées régulièrement (9).

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6. Inventaire des oiseaux

Comme en 2014, les inventaires ont été réalisés sur base des Indices Ponctuels d’Abondance (IPA). L’observateur stationne en un endroit donné et note toutes les espèces d’oiseaux vues ou entendues pendant 20 minutes.

Pour inventorier la carrière de manière optimale, 5 « points d’écoute » ont été positionnés sur carte, de façon à couvrir un éventail de milieux le plus large possible (lisière forestière, friches, plans d’eau, haies…). La cartographie de ces points d'écoute figure en annexe (cf. Annexe n°2).

7 Les sessions d’écoute sont réalisées entre le lever du soleil et 10 heures du matin et le protocole prévoit minimum deux passages : un pour les nicheurs précoces (les oiseaux qui chantent plutôt au début du printemps) et l’autre pour les nicheurs tardifs (principalement des migrateurs qui n’arrivent qu’en avril-mai). La date charnière est le 8 mai.

Grâce à l’appui d’un bénévole de l’association, qui habite non loin de la carrière de La Brosse, quatre passages ont pu être réalisés : les 10 et 26 avril ainsi que les 17 et 30 mai. Plusieurs prospections aléatoires sont venues compléter les IPA. En effet, certaines espèces sont difficilement détectées en 20’ d’écoute (rapaces par ex.) et les prospections complémentaires donnent un aperçu plus complet du peuplement ornithologique.

C. Résultats des inventaires

1. Inventaire de la flore

Au cours de nos prospections, 152 espèces végétales ont été recensées, contre 146 en 2014. Parmi elles, 36 ont été observées pour la première fois sur le site. Une part non négligeable des espèces recensées en 2014 n’a en effet pu être contactée en raison de la réalisation précoce de l’inventaire (Crépide à soies, Cirse des marais…). D’autres plantes au développement plus printanier ont en revanche pu être observées.

Le détail des inventaires par placette ou transect figure en annexe (cf. Annexe n°3).

 La flore patrimoniale :

Les inventaires révèlent la présence de 8 espèces dont la rareté dans le département et/ou le statut patrimonial justifie(nt) la préservation (cf. tableau n°1) :

 4 espèces déterminantes ZNIEFF, dont une « en danger de disparition » en région Centre et deux « quasi-menacées » ;

 4 espèces assez rares à rares dans le Loiret (sans statut patrimonial particulier), dont une « vulnérable » en région Centre.

Espèces Statut patrimonial Degré de rareté Bartsie visqueuse Déterminante ZNIEFF / LRR : NT Rare Gnaphale des bois Déterminante ZNIEFF / LRR : EN Rare Hélianthème tâché Déterminante ZNIEFF Assez commune Sésamoïde pourpré Déterminante ZNIEFF / LRR : NT Assez commune Moutarde Giroflée - Rare Orobanche du genêt - Rare Porcelle glabre - Rare Scirpe sétacé - Assez rare

Tableau n°1 : Espèces végétales protégées, déterminantes ZNIEFF et/ou rares dans le Loiret et statut(s) associé(s) (LRR = Liste Rouge régionale ; EN : En danger ; NT : Quasi-menacée)

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Photographies n°10, 11 et 12 : Trois nouvelles espèces patrimoniales observées sur la carrière : l’Orobanche de genêt (10), la Porcelle glabre (11) et la Moutarde giroflée (12).

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Trois nouvelles espèces rares dans le Loiret ont été recensées en 2015 au sud de la carrière : l’Orobanche de genêt, la Moutarde giroflée et la Porcelle glabre et (cf. photographies n°10, 11 et 12). Les deux premières ont été observées sur le merlon sableux et pionnier récemment créé en lisière sud de la zone en exploitation (relevé n°11). La Porcelle glabre a quant à elle été découverte sur le chemin sableux remaniée située à proximité (relevé n°10), en compagnie de plusieurs autres espèces patrimoniales (Sésamoïde poupré, Hélianthème tâché, Corynéphore blanchâtre…).

Toutes les autres plantes remarquables mises en évidence sur le site en 2014 ont également été observées cette année, à l’exception du Lotier grêle. Un unique pied de cette espèce rare avait été découvert dans un lambeau de pelouse sèche (relevé n°1). L’évolution du milieu vers la lande à Genêt à balais depuis plusieurs années contribue à la fermeture progressive de cette pelouse et à la disparition des espèces patrimoniales qui lui sont associées (Lotier grêle, Sésamoïdes poupré, Hélianthème tâché).

Pour rappel, l’ensemble de ces espèces est caractéristique des milieux ouverts sableux et acides. A l’exception de l’Orobanche du genêt (lié aux landes à Genêt à balais, dont elle parasite les racines), ce sont également des espèces dites pionnières, se développant sur des sols récemment remis à neuf, décapés ou régulièrement remaniés (pour exemple, la berge du relevé n°3 existe depuis 2010). Leur présence sur le site est donc intimement liée à l’exploitation de matériaux. Deux espèces, la Bartsie visqueuse et le

9 Scirpe sétacé, sont également associées à la présence de zones humides sur la carrière, leur développement nécessitant la présence d’eau durant une partie prolongée de l’année.

Trois autres espèces considérées rares dans le Loiret ont été observées sur la carrière : la Flouve aristée, la Glycérie dentée et l’Alchémille oubliée (cf. photographie n°13). Leur répartition et leur fréquence dans le département restent néanmoins à préciser en raison de leur identification délicate et de nombreuses confusions avec des espèces proches. Ces espèces ne sont donc pas considérées comme patrimoniales en l’état actuel de nos 13 connaissances.

Toutes ces espèces ont été localisées précisément puis cartographiés (cf. Annexe n°4). Elles ont été observées dans six relevés (n°1/3/4/9/10/11). Leur présence devra être prise en compte dans la gestion du site.

 La flore invasive :

A l’inverse, 2 espèces ont été répertoriées comme invasives et sont à surveiller voire à limiter : la vergerette annuelle et la vergerette du Canada (cf. photographies n°14 et 15).

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Photographies n°14 et 15 : Deux espèces invasives observées sur la carrière : la Vergerette

annuelle (14) et la Vergerette du Canada (15).

Ces plantes, déjà observées en 2014, sont exotiques et envahissantes dans les milieux naturels perturbés par l’Homme. Ces milieux accueillant également une flore patrimoniale, l’impact de ces espèces sur la biodiversité indigène peut être négatif sur certains secteurs (relevés n°1 et 3 en particulier) .

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2. Inventaire des insectes

332 individus, appartenant à 70 espèces, ont été comptabilisés (cf. Annexe n°5). La diversité recensée cette année est supérieure à celle de l’année passée, à pression d’observation équivalente (54 espèces en 2014). Globalement, les relevés entomologiques à vue ont été relativement décevants cette année, notamment à cause des conditions météorologiques (sécheresse durant les mois de juillet et août). Les mois de mai et juin ont été de loin les plus intéressants en termes de relevés entomologiques.

Les observations lors des transects et lors des déplacements sur le site ont permis de recenser 10 espèces d’Odonates. Comme l’année précédente, toutes les espèces présentes sur le site sont des espèces dites « classiques » de la faune odonatologique des étangs et des lacs de plaines. Parmi les Odonates, nous avons détecté la Libellule fauve (Libellula fulva). Elle est déterminante des ZNIEFF et a été observée en juin au niveau de la grande pièce d’eau. De plus, la présence de l’Anax napolitain (Anax parthenope) est à commenter. En effet, cette grande libellule est une espèce méridionale que l’on observe régulièrement depuis quelques années dans le département du Loiret. Elle présente donc un intérêt biogéographique. Elle a été observée en juin et août sur le plus grand des plans d’eau.

Le nombre de 10 espèces recensées est assez faible au regard de la superficie du site et des habitats présents. Pour expliquer ce résultat, nous pouvons avancer deux raisons : soit la météorologie, et particulièrement la chaleur, a eu un impact important sur les Odonates, soit le milieu héberge réellement peu d’espèces. Nous avions fait le même constat l’année précédente. Cependant, l’année 2015 a été atypique et nous ne pouvons nous prononcer sur les raisons de cette pauvreté apparente.

Toutefois, nous signalons que la coupe franche de la parcelle boisée au Sud de la carrière a très probablement eu un impact négatif sur les Odonates. Le boisement permettait à plusieurs espèces, qui ne sont pas exclusivement hygrophiles, de s’abriter et de chasser. De plus, en lisière de cette parcelle, nous avions recensé 7 espèces le long d’un fossé en eau. Celui-ci, sans ombre cette année, était en partie à sec et nous n’avons recensé que 3 espèces à cet endroit.

En ce qui concerne les Lépidoptères, nous avons contacté une espèce déterminante des ZNIEFF : le Damier Athalie (Melitaea athalia). Sa chenille est polyphage : elle consomme Melampyrum pratense, Plantago sp., Veronica sp…. Nous avons détecté plusieurs individus au mois de juin en lisière de bois.

Parmi les Coléoptères, nous avons relevé la présence de l’Hoplie bleue (Hoplia coerulea), une espèce déterminante des ZNIEFF (photo 19, ci-dessous). En limite d’aire de répartition septentrionale, l’Hoplie bleue est ici typique des zones sableuses du Val de Loire. Elle a été observée début juin sur le site.

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16 17

18 19

Photographies n°16, 17, 18 et 19 : quatre espèces d’insectes observées sur la carrière : la Libellule fauve (16), l’Anax napolitain (17), le Damier Athalie (18) et l’Hoplie bleue (19).

Enfin, nous signalons la présence d’Isodontia mexicana, une guêpe d’origine américaine. Cette espèce est devenue commune dans le département du Loiret. L’adulte butine les fleurs et chasse les Orthoptères (principalement grillons et sauterelles) pour nourrir ses larves. Cette guêpe construit des nids dans des tiges creuses ou dans des feuilles enroulées de diverses 20 plantes. Son impact réel dans le milieu naturel est méconnu.

3. Inventaire des amphibiens

Six espèces avaient été recensées lors des prospections 2014 : le crapaud calamite, le crapaud commun, la grenouille agile, la grenouille verte, la rainette verte et le triton palmé.

Les inventaires 2015 ont été moins productifs, peut-être à cause d’un printemps très froid et sec, peu propice aux chants des amphibiens. Les crapauds calamite et commun n’ont pu être décelés, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont absents ! Les deux espèces sont

12 certainement encore présentes sur la carrière. Par rapport à 2014, la grenouille rieuse est venue s’ajouter à la liste. La rainette verte et le triton palmé ont été confirmés sur les mêmes sites que l’année précédente.

Espèces Statut(s) de protection Grenouille rieuse Espèce protégée dont l’exploitation est réglementée Grenouille verte Espèce protégée dont l’exploitation est réglementée Rainette verte Protection nationale / Annexe IV de la Directive « Habitats-Faune-Flore » Triton palmé Protection nationale

Tableau n°2 : Espèces d’amphibiens observées en 2015 et statut(s) de protection associé(s) (LRR : Liste Rouge Régionale)

Pour la reproduction des amphibiens, il est important que les milieux aquatiques soient pauvres en poissons carnassiers (prédateurs de têtards) et riches en végétation (protection des jeunes individus, support des œufs…). Les grands plans d’eau étant empoissonnés, ils sont moins propices aux amphibiens et n’abritent que des espèces communes.

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Photographies n°21, 22 et 23 : Trois espèces d’amphibiens observées sur la carrière : la Rainette verte (21), la Grenouille rieuse (22) et le Triton palmé (23).

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La capacité d’accueil des zones humides pourrait être augmentée par une gestion adéquate du peuplement piscicole, l’aménagement des berges, la restauration de la végétation aquatique et l’entretien des fossés.

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4. Inventaire des reptiles

Le contrôle régulier des plaques noires a permis d'observer 1 seul reptile, le Lézard vert (cf. photographies n°24). Cette espèce, déjà recensée sur le site en 2014, semble bien présente et a été observée en 24 lisière de la lande à Genêt à balais, au sud de la carrière (cf. Annexe n°7). Elle est protégée à l’échelle nationale mais n’est pas menacée en région Centre.

Bien que le site soit favorable aux reptiles (présence de zones ensauvagées, de broussailles et de proies), peu d’individus et une seule espèce ont été observés en deux ans. Ce constat tendrait à démontrer que les milieux composant la carrière abritent naturellement une faible diversité de reptiles.

Il est important de préciser néanmoins que certaines plaques ont été déplacées voire enlevées à notre insu, limitant l’inventaire des reptiles en 2015. De nouvelles plaques seront disposées sur le site début 2016 pour pouvoir poursuivre le suivi de ces espèces sur l’ensemble de la carrière.

5. Inventaire des oiseaux

En 2015, 78 espèces ont été recensées en période de reproduction, dont 54 nicheuses. Les autres sont des espèces qui n’étaient que de passage sur le site, soit en prospections alimentaires (hérons, sternes, hirondelles…), soit en migration (bécassines, chevaliers, canards…). La liste complète figure en annexe de ce rapport. De plus 28 espèces ont été recensées en dehors de la période de nidification (migration, passage), portant le nombre d’espèces d’oiseaux observées sur le site à 106. Parmi elles :

 11 espèces figurent à l’Annexe I de la directive « Oiseaux », c’est à dire que leurs habitats de reproduction doivent faire l’objet de mesures de protection spéciale ; ce sont des espèces relativement rares et fragiles. La majorité des espèces de l’Annexe I sont liées à l’eau : Aigrette garzette, Balbuzard pêcheur, Grand cormoran, Guifette noire, Sterne pierregarin, ainsi que le rarissime Pygargue à queue blanche, grand rapace qui hiverne régulièrement dans le Loiret. D’autres sont liées aux boisements. La seule espèce de l’Annexe I vraiment liée aux milieux ouverts créés par l’exploitation de granulats est l’Œdicnème criard, espèce originellement inféodée aux steppes.

 10 espèces sont « menacées ». C’est à dire qu’elles sont « vulnérables », « en danger » ou même « en danger critique », comme la Guifette noire, observée de passage sur les plans d’eau. A ces espèces s’ajoutent 7 autres « quasi menacées ». Il s’agit principalement d’oiseaux d’eau : Canard chipeau, Canard souchet, Mouette

14 rieuse, Chevalier guignette, Vanneau huppé… mais aussi de passereaux autrefois abondants dans nos campagnes mais victimes de l’intensification agricole, tels l’Alouette des champs, le Bruant jaune ou la Linotte mélodieuse. Il serait intéressant de pouvoir adapter la gestion des milieux semi-naturels périphériques à la zone d’extraction (bords des chemins, haies, lisières forestières, prairies…) pour continuer à leur offrir des milieux de vie favorables.

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Photographies n°25, 26 et 27 :

Une observation exceptionnelle sur le site : un Pygargue à queue blanche, de passage fin avril (25) ; l’Œdicnème criard affectionne les milieux secs et caillouteux (26) ; une colonie d’une trentaine de couples d’Hirondelle de rivage (27) est installée sur 27 le site.

Le tableau figurant à l’annexe présente le statut de toutes les espèces observées (nicheur ou de passage, degré de menace, protection nationale ou européenne).

Quant aux oiseaux hivernants, 17 espèces fréquentant les bassins et leurs abords de novembre à février ont été recensées mi-janvier (liste en annexe). L’hiver exceptionnellement doux n’a pas été favorable aux grands rassemblements d’oiseaux d’eau mais il semble toutefois que les bassins continuent à être attractifs pour les hivernants.

15 D. Enjeux et préconisations

Les enjeux écologiques révélés par les inventaires confirment le grand intérêt de la carrière de la Brosse pour la préservation de la biodiversité végétale, entomologique et ornithologique. L’analyse des résultats, en lien avec les données recueillies en 2014, nous permet d’affiner et de prioriser nos préconisations de gestion sur différentes zones (cf. cartographie n°1). Les mesures proposées ci-dessous prennent en compte la présence des plantes patrimoniales et l’évolution de la biodiversité sur ces zones :

Zone d’action n°1 : ce secteur abritait en 2014 plusieurs plantes patrimoniales caractéristiques des pelouses acides et sèches décapées ou régulièrement remaniées. L’envahissement progressif de la zone par la lande à Genêts à balais a conduit en une année à la disparition/raréfaction de ces espèces (fermeture et stabilisation du milieu, enrichissement du milieu en azote). On observe également en parallèle une diminution drastique de la diversité floristique de ce milieu (- 38 % par rapport à 2014). Les conditions climatiques exceptionnellement sèches du printemps 2015 sont également en cause.

La gestion de cette zone est considérée comme prioritaire pour préserver l’intérêt floristique de la carrière. Un gyrobroyage, tous les deux ans, d’une 27 partie de la lande à genêts serait nécessaire pour ré-ouvrir le milieu et créer des zones de sol nu. Un griffage superficiel du sol permettrait ensuite de remanier le milieu pour favoriser le développement des espèces patrimoniales observées. 28

Une partie de la lande à genêts devra néanmoins être conservée. Elle abrite en effet plusieurs animaux et plantes remarquables (Lézard vert, Orobanche du genêt...) et constitue un refuge pour de nombreuses autres espèces.

Le chemin situé à proximité immédiate de cette zone d’action présente également un intérêt floristique majeur. Sa gestion est actuellement favorable à la biodiversité végétale. Il conviendra donc de poursuivre l’entretien pratiqué.

Le merlon sableux (relevé n°10) en lisière sud de la carrière en exploitation ne nécessite aucune gestion particulière en l’état.

Zone d’action n°2 : la diversité floristique mise en évidence est également plus faible qu’en 2014 (- 27 %). Cette tendance, à confirmer en 2016, est probablement liée à la stabilisation du substrat et à la localisation approximative de la placette inventoriée (le piquet positionné en 2014 ayant été enlevé à notre insu). Deux des trois espèces patrimoniales observées l’an dernier (Gnaphale des bois, Scirpe sétacé) ont été observées dans des proportions similaires. La Bartsie visqueuse n’a, en revanche, pas été contactée cette année, sans raison particulière.

16 Aucune action ciblée sur les espèces patrimoniales ne semble nécessaire dans l’immédiat. Il conviendra néanmoins de surveiller dans les années à venir leur expansion, ou leur raréfaction, et de prendre le cas échéant les mesures de gestion qui s’imposent.

Le plan d’eau présente également des berges très abruptes, ce qui est défavorable au développement de la végétation aquatique et à l’accueil des amphibiens et des insectes. Un éventuel reprofilage des berges serait judicieux, afin d’en adoucir la pente.

Zone d’action n°3 : La végétation aquatique (rivulaire et émergée) et prairiale entourant les bassins est systématiquement broyée et coupée. Or, elle est essentielle à la réalisation du cycle de vie de certains amphibiens et libellules. La tonte ou le broyage entre mars et octobre est particulièrement défavorable à la biodiversité (période de reproduction de la majeure partie des espèces végétales et animales). On observe également une diminution de la diversité floristique de ces milieux (jusqu’à - 46 % par rapport à 2014). Les actions de fauchage répétées et réalisées sans exportation des déchets verts conduisent en effet à une homogénéisation de la flore (dominée par quelques espèces telles que la Houlque laineuse, le Brome mou et le Fromental élevé) et donc à une disparition des espèces compagnes.

Il serait donc pertinent de préserver, le long des berges au bord de l’eau, une bande de végétation d’au moins 5 m, fauchée moins régulièrement, soit tous les deux ans. Le reste des zones de prairies pourrait être fauché annuellement, en conservant des zones de fourrés. Toute mesure permettant de diversifier et de développer la végétation aquatique se révèlerait très utile.

Plusieurs pieds de Bartsie visqueuse, seule espèce végétale remarquable observée sur cette zone, avait été recensés dans le relevé n°4 en 2014. Un seul individu y a été observé en 2015. Or, l’espèce a été découverte cette année en abondance à proximité et dans le relevé n°9. La Bartsie visqueuse semble privilégier pour son développement les friches pionnières sur sol récemment mis à nu et délaisser les milieux plus évolués. Sa préservation passe donc par le maintien de ces milieux liés à l’exploitation récente. Si c’était possible, il serait intéressant de décaper le sol en superficie sur une bande d’environ 5 m de largeur à partir de l’eau sur certaines zones localisées, afin de préserver 29 l’espèce sur cette station.

Zone d’action n°4 : la diversité floristique du fossé est relativement constante, même si le milieu tend progressivement à se refermer (colonisation des ligneux et raréfaction de certaines espèces pionnières, telles l’Agrostide capillaire, par ex.). Un dysfonctionnement du régime hydraulique du fossé (manque d’eau prolongé durant une grande partie de l’année), aggravé en 2015 par des conditions de sécheresse précoces et prolongées, explique la faible proportion d’espèces aquatiques observées.

17 Un gyrobroyage, voire un arrachage des arbustes par tronçons permettrait de ré-ouvrir le milieu et de favoriser ainsi la biodiversité aquatique. Il serait également intéressant de réfléchir à des mesures permettant de rehausser durablement le niveau d’eau du fossé.

En ordre général, les actions de fauche, d’arrachage ou de gyrobroyage doivent être réalisées en automne ou en hiver, hors de la période de reproduction des espèces. Les déchets verts issus de ces travaux doivent, quant à eux, être exportés hors du milieu naturel pour éviter son enrichissement en matière organique.

La présence de poissons dans les plans d’eau est déconseillée. Ces espèces exercent une pression de prédation importante sur la faune (amphibiens et libellules principalement) et la flore aquatiques (végétation immergée). Ils contribuent également à la turbidité et à l’enrichissement de l’eau en matière organique. Il serait intéressant de se rapprocher de spécialistes pour gérer le peuplement piscicole.

Par ailleurs, comme cela avait été évoqué en 2014, il pourrait être intéressant de créer une série de petites mares, pour augmenter la capacité d’accueil du site aux amphibiens.

Enfin, l’utilisation de pesticides est également à exclure sur la carrière. Dangereux pour la santé humaine, ils le sont également pour la faune et la flore. La législation sur l’eau interdit de plus leur utilisation à proximité des zones humides.

E. Conclusion et perspectives

Avec 152 espèces de plantes, 70 d’insectes, 5 d’amphibiens et 106 espèces d’oiseaux, l’intérêt écologique de la carrière de La Brosse est confirmé. Les inventaires menés en 2015 ont permis d’améliorer les connaissances de la biodiversité. Dans tous les groupes, quelques nouvelles espèces ont été recensées, d’autres n’ont pas été observées.

Le diagnostic écologique établi en 2014 avait permis de proposer les premières orientations de gestion, qui avaient été discutées sur le site en mai 2015. Les inventaires de 2015 ont confirmé l’intérêt, voire l’urgence, des mesures préconisées. Une nouvelle réunion serait à prévoir pour discuter de leur mise en oeuvre.

En ce qui concerne les insectes, lors des déplacements sur le terrain, une grande richesse en Hyménoptères a été notée. Il s’agit aussi bien de guêpes que d’abeilles solitaires. Les habitats sableux apparaissent particulièrement intéressants pour la nidification des Hyménoptères Sphécides. Au regard de nos observations, il pourrait se révéler judicieux de réaliser des relevés complémentaires sur divers ordre (Coléoptères, Diptères Syrphidés, Hétéroptères,…) et plus particulièrement concernant les Hyménoptères, afin de dresser un inventaire plus complet de l’entomofaune. Ces observations apporteraient probablement des données inédites sur des espèces patrimoniales ou indicatrices, qu’il s’agisse d’espèces xérothermophiles ou hygrophiles.

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19 ANNEXES

ANNEXE 1 : Localisation des placettes et des transects flore

ANNEXE 2 : Localisation des points d’écoute oiseaux

ANNEXE 3 : Liste des espèces végétales observées par relevé en 2015

ANNEXE 4 : Localisation des espèces végétales d’intérêt patrimonial

ANNEXE 5 : Liste des espèces d’insectes observées en 2015

ANNEXE 6 : Localisation des espèces de reptiles

ANNEXE 7 : Liste des espèces d’oiseaux observés par points d’écoute en 2015

ANNEXE 8 : Oiseaux hivernants observés au cours de l’hiver 2015-2016

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22 ANNEXE 3 : Liste des espèces végétales observées par relevé en 2015

Nom de l'espèce Rareté Statut(s) P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 Hors point Achillée millefeuille Très commune + 1 1 Aigremoine eupatoire Très commune x Agrostide capillaire Très commune 1 3 1 2 3 2 2 x x Agrostide stolonifère Très commune x Canche caryophyllée Commune + i x x Canche précoce Assez commune + Plantain-d'eau lancéolé Assez commune i x Andryale à feuilles entières Très commune + i 1 Flouve aristée Très rare + Flouve odorante Très commune + 1 à 2 1 x Fromental élevé Très commune + 2 2 1 Bouleau verruqueux Très commune + i i Brome mou Très commune 2 + + Campanule raiponce Très commune i 1 + Carex des lièvres Commune x Centaurée jacée Très commune + Érythrée petite-centaurée Très commune i i + i x x Céraiste à pétales courts Commune + Céraiste des fontaines Très commune + 1 1 + x Cirse des champs Très commune + i + x Cirse des marais Très commune x Cirse commun Très commune + i + x Liseron des champs Très commune i x Crépis capillaire Très commune 1 x

23 Nom de l'espèce Rareté Statut(s) P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 Hors point Crépide à soies Très commune + 1 à 2 1 + + + x x Genêt à balais Très commune 2 i 1 1 x Carotte sauvage Très commune + + + + x x Œillet velu Commune i + Digitaire sanguine Très commune + + x Vipérine commune Très commune i Chiendent des champs Très commune + 1 1 Épilobe à petites fleurs Commune + x Épilobe à quatre angles Très commune 1 1 + x Érigéron annuel Très commune Invasive (rang 3) i Vergerette du Canada Très commune Invasive (rang 3) 2 + + x Bec-de-grue à feuilles de ciguë Très commune + Fétuque rouge Très commune i x Cotonnière commune Commune 1 + 1 4 Gaillet mollugine Très commune + Gaillet des marais Très commune 1 x Géranium colombin Très commune 1 Géranium découpé Très commune + Géranium mou Très commune i Géranium fluet Très commune + + Glycérie dentée Très rare x Gnaphale des marais Très commune x Gypsolphile des murs Assez commune + Berce sphondyle Très commune x Houlque laineuse Très commune 1 + 1 3 + + x x x Houlque molle Commune + 1 x Millepertuis perforé Très commune 1 2 + + + x x

24 Nom de l'espèce Rareté Statut(s) P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 Hors point Porcelle enracinée Très commune + + x Scirpe sétacé Assez rare + Jasione des montagnes Commune i Jonc à fruits luisants Commune + x x Jonc des crapauds Commune 1 + Jonc bulbeux Commune + Jonc diffus Très commune 2 à 3 1 x Jonc grêle Très commune i + Laitue scariole Très commune x Laitue vireuse Commune i x Linaire rampante Commune i Cotonnière naine Assez commune + Ivraie vivace Très commune 1 x Chèvrefeuille des bois Très commune + Lotier grêle Rare LRR : VU i Lotier corniculé Très commune 1 2 à 3 + 1 1 x Lotier des marais Commune x Lycope d'Europe Très commune 1 x Mouron rouge Très commune + i + + + x Salicaire commune Très commune x Mauve musquée Commune + x Matricaire chamomille Très commune + Matricaire discoïde Très commune i Luzerne lupuline Très commune + 1 Minuartie intermédiaire Assez commune + Myosotis des champs Très commune x

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