Orchestre De Paris

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Orchestre De Paris ORCHESTRE D E PARIS ORCHESTRE PARÍS Directeur Musical Daniel Barenboim Directeur Général Pierre Vozlinsky Salle Pleyel Mercredi 7, Jeudi 8 Juin 1989 - 20h30 Samedi 10 Juin 1989 - 16h30 Violon Solo : Luben Yordanoff VERDI Messa da Requiem Programme réalisé à l'occasion des derniers concerts dirigés par Daniel Barenboim comme Directeur Musical de ¡'Orchestre de Paris. n ORCHESTRE D E PARIS orchestre (te paris ilireelenr ibuiiel Ikiii'iiIio'ìiiI En haut, à gauche : programme du premier concert de Daniel Barenboïm comme Directeur Musical de ¡’Orchestre de Paris. En haut, à droite : affiche du dernier concert. 2 ORCHESTRE D E PARIS 23 décembre 1976 - Palais des Congrès - Mozart: Concerto du Couronnement K.537/ Berlioz: Te Deum un des 736 concerts dirigés par Daniel Barenboim pendant ses 14 saisons avec ¡'Orchestre de Paris. B ORCHESTRE D E PARIS DANIEL BARENBOIM, L'ORCHESTRE ET LE CHOEUR 1- avec Luben Yordanoff 2- avec Bernard Cazauran 3- avec Alain Moglia et Marie-France Pouillot 4- avec Jean Dupouy et Ana Bêla Chaves 5- avec Albert Têtard, cycle de musique de chambre 6- avec Etienne Péclard 7- avec Michel Debost 8- avec Antoine Lagorce et André Chpelitch 9- en répétition avec les choristes ORCHESTRE D E PARIS ORCHESTRE D E PARIS ORCHESTRE D E PARIS 1977-1978... 1981-1982 1- avec Itzhak Perlman, Festival Mozart, juin 1982 2- avec Christa Ludwig, Mahler, "Kinder­ totenlieder", janvier 1978 * 3- avec Henri Dutilleux, "Métaboles", octobre 1978 4- avec Olivier Messiaen, "Quatuor pour la fin des temps", février 1977 5- Berlioz, Te Deum, Notre-Dame de Paris, avril 1981 ORCHESTRE D E PARIS 1983 - 1984 1- avec Sviatoslav Richter, Tours, Fêtes Musicales en Touraine, juin 1983 2- avec Dietrich Fischer-Dieskau, Festival Mozart, juillet 1983 3- avec Arthur Oldham, Julia Varady, Nadine Denize, Luciano Pavarotti et Robert Lloyd, Requiem de Verdi, janvier 1984 4- avec Martha Argerich, septembre 1983 5- avec Claudio Arrau, mars 1983 8 ORCHESTRE D E PARIS 1985-1986 1- avec Jean-Pierre Ponnelle, Festival Mozart, 7 982- 7 986 2- avec Ferruccio Furlanetto, les "Noces de Figaro", Festival Mozart, Mai 7 986 3- avec Jessye Norman, septembre 1985 4- avec Midori et Matt Haimovitz, Carnegie Hall, New York, 1985 5- avec Radu Lupu et Andras Schiff, octobre 1986 6- enregistrement de "La Marseillaise" avec Jessye Norman et le Choeur de /‘Orchestre de Paris pour le Centenaire de la Statue de la Liberté, Place Vendôme, juillet 1986 7- avec Nathan Milstein, mai 1985. « -4 9 ORCHESTRE D E PARIS 1987-1988 1- avec Pierre Boulez, enregistrement de "Notations", 1988 2- avec Leon Fleisher, mars 1987 3- avec Isaac Stem, Dutilleux, "Concerto pour violon", février 1987 4- avec Siegfried /erusalem, "Parsifal", Cycle Wagner, mai 1987 5- avec Pierre Boulez, Strauss, "Burlesque", dans le cadre des Concerts à Deux Orchestres avec ¡'Ensemble Inter- Contemporain, Mai 1987 6- avec Sir Georg Solti, 20e Anniversaire de l'Orchestre de Paris, 14 Novembre 1987 7- avec Peter Diamand, Pierre Boulez, Sir Georg Solti et Zubin Mehta, 1988 8- avec Waltraud Meier, enregistrement des "Kindertotenlieder", Mahler, 1988. 5 10 ORCHESTRE D E PARIS EN TOURNEE 1- Athènes, Théâtre Antique d'Hérode Atticus, juillet 1979 2- Tournée au Japon, mai 1984 3- Festival de Grenade, juillet 1981 4- Concert Promenade, "Proms" au Royal Albert Hall, Londres, septembre 1981 5- Moscou, tournée en URSS, 1986 6- New York, tournée aux Etats-Unis, 1985 7- Munich, dans la nouvelle salle de la Philharmonie, décembre 1985 8- New York, Carnegie Hall, tournée mon­ diale, février-mars 1989 ORCHESTRE D E PARIS Daniel Barenboim, Madrid, mai 1989. Photo Pierre Vozlinsky 12 ORCHESTRE D E PARIS 7,8,10 JUIN 1989 DANIEL BARENBOIM, direction Susan Dunn, soprano Waltraud Meier, mezzo-soprano Gary Lakes, ténor Ferruccio Furlanetto, basse Chœur de I'Orchestre de Paris Arthur Oldham, chef de chœur VERDI MESSA DA REQUIEM 13 ORCHESTRE D E PARIS irconstances. Le Requiem est une proposition de Verdi à la M municipalité de Milan, par l'entremise de son éditeur Ricordi, pour célébrer le premier anniversaire de la mort du grand poète romantique Alessandro Manzoni (le 22 mai 1873), chef de file de la littérature "progressiste" italienne et défenseur de la réunification de l'Italie. A la date du Requiem, 1874, Verdi et Manzoni sont les deux figures intellectuelles du Risorgimento, comme Garibaldi en est la figure militaire. Dans son admiration pour Manzoni, Verdi proposa d'assurer la charge de l'édition du Requiem. Les concerts de La Scala lui permirent de rentrer dans ses fonds et sa tournée européenne lui rapporta un petite fortune, mais ce succès est aussi politique, véritable tournée de propagande pour l'unité italienne toute récente. Composition. Ecrit en moins d'une année, et activement répété dès avril 1874, le Requiem est la seule création de la période de "silen­ Giuseppe ce" de Verdi, entre Aida (1871) et Otello (1887) à l'exception du VERDI Quatuor en mi mineur (1873) et de quelques exercices de style 1813-1901 (inédits). En fait, Verdi avait déjà suggéré une Messe de Requiem MESSA DA REQUIEM pour rendre hommage à Rossini, mort à Passy en 1868 et il avait proposé à son éditeur Ricordi que treize des plus fameux composi­ Repères : Créé le 22 mai 1874, en teurs italiens composent chacun l'un des treize couplets du texte l'Eglise San Marco de Milan, sous la sacré. Verdi se réservait le Libera me, c'est à dire la conclusion, ce direction du compositeur; 110 musi­ qui dans cet "hommage compétitif" n'allait pas de soi. Le plus ciens d'orchestre et 120 chanteurs; grand chef d'orchestre italien de l'époque, élève de Rossini, Angelo solistes : Teresa Stolz, Maria Waldman, Mariani, qui venait de faire triompher Don Carlo à Bologne après le Giuseppe Capponi, Ormando Maini, les protagonistes de l'Aïda de 1872. demi-échec parisien, était associé au projet, mais point en tant que Reprise le 25 mai 1874 à La Scala pour compositeur, ce dont il enrageait. D'autre part son amitié avec trois concerts et un an plus tard dans le Verdi pâtit de "l'admiration" que sa maîtresse, la grande cantatrice cadre d'une tournée européenne : Teresa Stolz, portait au compositeur et Mariani devint par la suite, Londres (15 mai 1875 avec 1200 cho­ spectaculairement, un pro-wagnérien enflammé. Le projet d'un ristes!), Vienne en juin, Cologne en mai 1877...Création à l'Opéra Comique dès Requiem collectif à la mémoire de Rossini fut donc abandonné, juin 1874 avec la même distribution mais Verdi avait déjà écrit, dans l'été 1869, le Libera me. A la mort qu'à Milan. Devant le succès, reprises à de Manzoni, il reprend son projet de Requiem, mais pour lui tout Paris en 1875 et 1876. seul. Il y travaillera fébrilement, particulièrement à Paris pendant 14 ORCHESTRE D E PARIS l'été et l'orchestrera à Gênes, en réutilisant le Libera me du "Rossini/Requiem" avorté. Un chose est sûre aujourd'hui : ce Requiem de Verdi est devenu oeuvre pure, abstraite, dégagée de tout contexte historique, "défense et illustration de l'italianita". La rigueur s'impose. Verdi et la religion. La perspective d'écriture de Verdi dans le Requiem correspond exactement à la pensée religieuse de Manzoni. Converti au catholicisme par sa femme (sous l'influence de Port-Royal), Manzoni avait gardé de ses années de collège reli­ gieux une méfiance de l'apparat catholique, et une certaine liberté vis à vis du dogme. De son côté, bien que croyant, Verdi affichait volontiers des manières d'agnostique, toutes attitudes qu'il faut lier à la situation politique italienne où le Pape Pie IX, après être passé pour un champion libéral du Risorgimento, bascule dans le camp réactionnaire après la Révolution de 1848; les Marches pontificales deviennent le coeur de l'opposition au Royaume d'Italie: Rome n'est prise et annexée qu'en octobre 1870. Botto écrit à un journaliste: "Verdi était chrétien, mais pas catho­ lique". Et de fait, Verdi exigea par testament à ses obsèques "seule­ ment un prêtre, un cierge, une croix". Ce qui fut respecté. Goethe décrivait Manzoni, "ce romantique en Italie" comme "un chrétien sans emphase, un catholique sans bigotterie, un homme zélé sans austérité". Et la très religieuse Giuseppina Strapponi, épouse Verdi, écrit à la Comtesse Maffei en septembre 1872 que tous deux, Manzoni et Verdi, sont un "oscuro problema" et "qu'ils n'observent en fait de principes que ceux de la morale"... Ni Manzoni, ni Verdi n'étaient donc "en odeur de sainteté'" dans les milieux religieux officiels; il n'est pas étonnant que le Requiem ne l'ait pas été non plus. Qu'il y ait été repris tout de suite à La Scala, dès le 25 mai, tient autant à la nécessité de le rentabiliser que de le situer dans son véritable contexte de drame musical. A Paris, il sera joué à l'Opéra Comique, et non aux Invalides. D'après un texte de JEAN LOUIS MARTINOTY 15 ORCHESTRE D E PARIS 1. REQUIEM Oro supplex ex acclinis. Requiem aeternam dona eis, Domine : Cor contritum quasi cinis : et lux perpetua luceat eis, Te decet Cere curam mei finis. hymnus, deus, in Sion, et tibi reddetur votum in Jerusalem: exaudi orationem LACRYMOSA meam, ad te omnis caro veniet. Lacrymosa dies illa, Requiem aeternam dona eis, Domine, Qua resurget ex favilla et lux perpetua luceat eis, Judicandus homo reus. Kyrie, eleison, Huic ergo parce, Deus : Cnriste eleison. Pie Jesu Domine, Kyrie, eleison. Dona eis requiem. Amen. 2. DIES IRAE 3.OFFERTORIUM Dies irae, dies illa Domine Jesu Christe, Rex gloriae, libera Solvet saeclum in favilla : animas omnium fidelium defunctorum Teste David cum Sibylla.
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