Etude de préservation et de

valorisation de hameaux

Le Chassin

Commune de TRANZAULT

Janvier 2014

Marion DUBOIS, Charles LE-ROUX, Mathilde OLIVIER, Julie PANCHEVRE, Alexandra VALERY

Sommaire

I - ANALYSE PAYSAGERE ...... 3 I - 1. Ambiance paysagère ...... 3 I - 2. Caractéristiques générales de l’entité ...... 3 I - 2.1. Topographie / hydrographie ...... 4 I - 2.2. Géologie / pédologie ...... 5 I - 2.3. Végétation...... 6 I - 3. Occupation des sols ...... 8 I - 3.1. Bocage ...... 8 I - 3.2. Agriculture ...... 9 I - 4. Organisation du bâti ...... 9

II - ANALYSE DES FORMES ARCHITECTURALES DU HAMEAU ...... 10 II - 1. Architecture du bâti ...... 10 II - 1.1. Bâtiments à vocation agricole ...... 10 II - 1.2. Habitations ...... 12 II - 1.3. Etat de conservation du patrimoine bâti ...... 15 II - 2. Patrimoine historique et culturel du hameau ...... 16

III - SYNTHESE...... 17

IV - PROPOSITIONS DE VALORISATION DU HAMEAU ...... 17 IV - 1. Aménagement de la place ...... 17 IV - 1.1. Choix de l’aménagement paysager ...... 17 IV - 1.1.1. Améliorer la qualité de vie ...... 17 IV - 1.1.2. Améliorer l’image et l’accueil ...... 18 IV - 1.1.3. Développer l’économie locale ...... 18 IV - 1.1.4. Agir en faveur de l’écologie ...... 18 IV - 1.2. Curage de l’ancien abreuvoir communal, fleurissement et restructuration du carroie 19 IV - 1.2.1. Curage ...... 19 IV - 1.2.2. Fleurissement ...... 19 IV - 1.2.3. Restructuration du carroie ...... 25 IV - 1.3. Aménagement d’une aire de repos ...... 25 IV - 1.3.1. Espace de détente ...... 25 IV - 1.3.2. Panneau d’information ...... 28 IV - 1.4. Conclusion ...... 29 IV - 1.5. Budget prévisionnel ...... 30 IV - 2. Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat ...... 32 IV - 2.1. Les OPAH ...... 32 IV - 2.2. Les OPAH-RR ...... 32 IV - 2.2.1. L'OPAH-RR de 2006-2011 ...... 33 IV - 2.2.2. L'OPAH de 2012-2017 ...... 33 IV - 2.3. Une OPAH pour 2017-2022 ...... 34 IV - 2.3.1. Une convention sous forme de charte paysagère et architecturale en parallèle de l'OPAH-RR 34 IV - 2.3.2. Mise en place ...... 35 IV - 2.4. Conclusion ...... 35

I - ANALYSE PAYSAGERE

I - 1. Ambiance paysagère

Le paysage de ce hameau s’inscrit dans l’unité paysagère du Boischaut Sud. Ce paysage se trouve être sur un plateau surplombant une vallée fluviale très profonde et un paysage de plus en plus faible en relief et en vallonnement en allant au Nord et à l’Est. Dans la vallée on se retrouve dans un paysage plutôt cloisonné, fermé à notre vue. Néanmoins lorsqu’on se trouve au sommet du plateau, le paysage est très ouvert et offre un magnifique point de vue sur quelques kilomètres. Pour ce qui est de notre ressenti de l’ambiance du site nous avons relevé au sein du hameau :  Calme, paisible  Propre  « Pauvre » : manque de fleurissement, bande enherbé abîmée  Animé, vivant  Hétérogène (différents types de maison)  Mélange de différents styles architecturaux

 Odeur : odeur de la route, de l'eau et de la végétation  Son : une circulation peu dense mais régulière.  Touché : Doux, familial  Vue : le point de vue remarquable en haut du plateau.

I - 2. Caractéristiques générales de l’entité

Source : Boischautnord.over-blog.com

Le hameau du Chassin est localisé au Nord de l’entité géographique du Boischaut Sud. C’est une des entités géographiques de la région Centre situé au Sud de la Champagne Berrichonne, au Sud-Est de la Brenne dans le département de l’ et une partie du Cher.

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Source : atlas des paysages 2012, IGN, géoportail, PLU C’est un vaste plateau en pente douce vers le Nord qui passe d’environ 500 m d’altitude à 200 m et conduit au Nord aux terrains sédimentaires du Bassin Parisien. Il se compose de différents types de paysages. Au Nord de La Châtre le paysage est légèrement vallonné, bocager, c’est une zone de polyculture et d’élevage bovin. En allant vers le Sud en revanche, on trouve un réseau dense de haie, une zone herbagère servant aux pâturages des bovins et un relief plus vallonné et élevé qui nous emmène au contrefort du socle granitique du Massif Central. Dans le cas présent nous allons nous intéresser au Boischaut Sud à travers le hameau du Chassin pour pouvoir découvrir les principales caractéristiques de l’entité géographique dont fait parti ce hameau.

I - 2.1. Topographie / hydrographie

Carte topographique du Chassin – source : IGN/ géoportail, PLU Le hameau se situe sur un plateau à 238 m d’altitude avec à l’Ouest une rivière encaissée à 180 m d’altitude (le Gourdon). Les courbes de niveaux à l’Ouest du hameau sont très rapprochées, révèlent une pente très forte et un relief extrêmement vallonné entaillé par une profonde vallée. Cette dépression géographique nommé vallée a été façonnée dans le relief par le cours d’eau qui au fil du temps a creusé celui-ci élargissant peu à peu la vallée et en créant via des dépôts de sédiments issus de l’érosion, une plaine d’inondation. Ce phénomène correspondrait donc à une vallée dite fluviale. D’un point de vue géomorphologique cet ensemble en basse altitude (environ 180 m) à l’Ouest du Chassin est ce qu’on appelle un talweg.

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Profil topographique du Chassin – source : Julie Panchèvre A l’Est du hameau les courbes de niveaux sont très éloignés les unes des autres et traduisent donc une pente faible puisque sur environ 600 m on passe d’une altitude de 238 m à 225 m.

I - 2.2. Géologie / pédologie

Carte des sols source : PLU (Voir annexe 1) Le hameau du Chassin est situé le plus au Nord du Boischaut Sud, à la limite Sud du Bassin Parisien d’où la présence d’un sous-sol constitué de roches sédimentaires qui datent du Jurassique inférieur. Une roche sédimentaire est une roche qui se forme sur la surface de la Terre ou dans les mers. Le processus est possible via l’accumulation de matériaux, cependant suivant la nature de la roche sédimentaire (meubles, friables, solubles …) son origine de sédimentation diffère. Comme on peut le constater sur la carte le plateau du Chassin, les habitations sont présentent dans la couleur jaune. Ce substrat géologique correspond aux sables d’. Ce type de matériaux est une roche meuble et

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perméable. Ce type de substrat est d’origine détritique, cela signifie qu’elles résultent de l’accumulation de matériaux issus de l’érosion continentale. Ce sable est également hydromorphe, il se sature régulièrement en eau. De plus il est assez spécial puisqu’il est de couleur rouge et granuleux. Il était autrefois très utilisé pour les constructions des maisons, leur donnant ainsi une teinte rosée, malheureusement sa teneur trop forte en salpêtre fait qu’il ne peut plus être utilisé pour cela. A l’Ouest du Chassin sur le versant, le substrat géologique de couleur verte correspond à un sol calcaire - les marnes du Lias. C’est une roche friable qui constitue l’étage inférieur du Jurassique, composé à 35% de calcaire et à 65% d’argile. Ce type de substrat est d’origine biochimique et résulte de l’accumulation de fossiles. Elles sont d’ailleurs moins résistantes à l’érosion que le calcaire. C’est un substrat moyennement humide qui a un bon potentiel agronomique, c’est d’ailleurs l’un des meilleurs du Boischaut Sud ou l’on y pratique les cultures de céréales notamment. Le long du Gourdon en fond de vallée, à l’Ouest du Chassin, nous trouvons également des alluvions et des colluvions. Les alluvions sont des dépôts provenant des cours d’eau, de tailles et natures variables (sable, vase, argile, galets, etc.) qui ont été transportés et s’accumulent. Ce matériau est un sol hydromorphe voir très hydromorphe, comme pour les sables d’Ardentes le potentiel agronomique est moyen. A l’Est du Hameau, sur les terres cultivables nous sommes en présence de dépôts limoneux. Le limon est une formation sédimentaire de dépôts éoliens de loess, c’est une roche sédimentaire détritique, qui comme pour les sables d’Ardentes, résultent de l’accumulation de particules issues de l’érosion continentale. C’est un sol de bonne qualité pour l’agriculture.

I - 2.3. Végétation

Le Boischaut Sud est un paysage boisé où l’on y trouve une omniprésence de l’arbre dans les bosquets, les haies ou dans des espaces isolés (au Nord de la carte et au sud), c’est ce que l’on peut remarquer au Chassin sur la carte ci-dessous. Au Sud et à l’Est, sur la partie en pente douce du plateau, la trame bocagère est lâche et diffuse. Les parcelles sont grandes et de nombreuses haies ont été arrachées détruisant ce paysage bocager mais offrant en revanche un paysage ouvert. A l’Ouest le paysage est vallonné, avec de fortes pentes, les pentes sont boisées, le bocage y est plus présent et offre un magnifique paysage lorsque l’on est en haut du plateau. Sur tout le territoire nous sommes en présence de feuillus, donc des arbres à feuilles, ceux ayant un feuillage décidus, comme les chênes décidus, ont un feuillage qu’ils perdent en automne. Même si la majorité des feuillus ont un feuillage décidus, d’autres en revanche ont un feuillage tenace : le laurier, le chêne vert. L’occupation du sol, notamment les espaces boisés, est une l’une des conséquences de l’aménagement du territoire par les hommes.

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Sources : "Politique de valorisation du patrimoine naturel de la région Centre, Réflexion sur le patrimoine naturel du Boischaut Sud, S. Montagner, novembre 2006" Atlas du 21ème siècle, Jacques Charlier et préface d'Yves Lacoste, édition Nathan, 2012

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"Paysages de bocages boisés, 8-1 Bocage boisé du Boischaut sud, deux sites de densification du bocage" Cours de géomorphologie, géologie et pétrographie de Licence de Géographie Larousse 2011 www.geoportail.gouv.fr www.onf.fr www.universalis.fr www.jeanduperrex.ch/Site/Roche_sedimentaire.html http://www.groupes.polymtl.ca/glq1100/Sables/identification_sable.html http://www.semnon.fr/definition-d-un-bassin-versant.htm PLU POS

I - 3. Occupation des sols

I - 3.1. Bocage

A l'instar de l'ensemble du Boischaut Sud, le bocage constitue l'élément le plus caractéristique du paysage du hameau. On retrouve cette « forêt linéaire » sur l'ensemble du territoire communal et surtout au sud-ouest du hameau (Cf point n°1 carte ci-dessous) même si le maillage de haies varie en fonction de la topographie et du mode de mise en valeur agricole qui est de plus en plus céréalière.

Le hameau compte de nombreux bosquets, dont certains issus de friches de boisement dans les espaces délaissés par l'agriculture.

Le bocage est parcouru par de nombreux chemins au caractère pittoresque. Certains sont dits chemins verts qui sont la plupart du temps des chemins d'exploitation et quelques chemins creux (Cf point n°2) qui relient les parcelles agricoles au hameau.

La régression de l'élevage se traduit par une substitution des milieux prairiaux par de grandes cultures (Cf point n°3), des friches de boisements et par l'arrachement massif de haies (Cf point n°3). La déprise du bocage est visible où les prairies cèdent progressivement la place aux labours qui s'établissent en maille d'exploitation généralement plus large (Cf point n°4). Certaines parcelles au sud du Chassin, s'étendent sur des superficies supérieures à 10 hectares. La trame bocagère, figure néanmoins comme l'une des plus denses du Boischaut Sud.

Le bocage se compose d'éléments imbriqués les uns dans les autres : haies de différentes compositions (arborées, arbustives, buissonnantes, herbacées), prairies, bois et labours. Ces haies, outre un aspect fonctionnel (délimiter les parcelles) servent à atténuer l'érosion des sols en réduisant le ruissellement des eaux et abritent de nombreuses espèces animales et végétales. Elles concourent également à cacher la présence du bâti et constituent une fonction de brise-vent.

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Les prairies font partie intégrante du système bocager et occupent la majeure partie du territoire. Elles sont un habitat pour de nombreuses espèces et jouent un rôle dans la biodiversité. Toutefois, ces milieux prairiaux sont remplacés par des labours, où les haies ont été arrachées pour étendre les cultures ce qui a pour effet de diminuer cette biodiversité.

I - 3.2. Agriculture

Autrefois, les vignes étaient très présentes sur le territoire, comme l'atteste le parcellaire en lanière notamment à l'ouest du Chassin. Le secteur agricole se caractérise par la prédominance de la polyculture et de l'élevage traduit par le bocage et le parcellaire morcelé. Les parcelles sont d’environ 10 hectares alors qu'elles étaient plus petites il y a quelques années. Au Sud-Est néanmoins, le paysage est plus ouvert car la trame bocagère est beaucoup plus lâche et ce par la progression de la céréaliculture car pour avoir de plus grands champs, les haies au milieu des nouvelles parcelles ont été arrachées (Cf point n°3 et 4 sur la carte ci- dessous). Ces nouveaux espaces ouverts contrastent avec les petites parcelles par leur grandeur et leur modernisation. Nous pouvons observer une augmentation de la production de blé tendre, d'orge et d'escourgeon.

I - 4. Organisation du bâti

Nous allons procéder ici à une analyse de l’organisation du bâti dans le hameau. Il s’agit de mettre en avant les caractéristiques urbaines, qui participent à une analyse plus globale des lieux, afin de pouvoir proposer des solutions adaptées aux particularismes locaux.

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Tout d’abord le hameau du Chassin est traversé du nord au sud par la RD19 qui le relie au nord avec Tranzaut et au sud avec la route départementale 917 allant à La Châtre. Le hameau est assez concentré puisqu’il à été construit autour de deux grande propriétés agricoles avec leurs deux maisons bourgeoises, leurs fermes et les logements d’ouvriers agricoles. On peut ainsi voir le premier ensemble de ce type le long de la D19 au sud du hameau et le second ensemble au nord de celui-ci au croisement de la D19 et de l’Allée Jean Ameye qui porte le nom des propriétaires de cet ensemble. Par ailleurs le hameau s’organise autour d’une place centrale qui est celle de l’ancien abreuvoir communal, appelé « La Fosse ». On peut voir que nombre d’habitations et de corps de ferme ont un accès presque direct à ce centre, on peut l’expliquer par l’usage originel de cette mare qui était un abreuvoir pour les animaux d’élevage et donc au cœur de l’activité agricole. On peut voir aussi la construction de logements le long de la D19 vers le sud ainsi que de fermes et autres logements à l’est du hameau le long du Chemin des Brandons. Au nord la D19 nous amène vers le hameau du Grand Village qui est parfois considéré par les habitants comme partie prenante du Chassin même si il y à une discontinuité du bâti entre les deux hameaux. L’organisation du bâti au Chassin est donc concentrée autour de la place de l’abreuvoir, entourée par deux grands ensembles agricoles et leurs maisons bourgeoises. On remarque l’importance de la D19 qui traverse le hameau comme axe de communication majeur structurant l’implantation du bâti.

II - ANALYSE DES FORMES ARCHITECTURALES DU HAMEAU

II - 1. Architecture du bâti

L’architecture d’un lieu reflète l’histoire des activités humaines au fil du temps, ainsi que leurs habitudes, leurs coutumes et de ce fait son identité est reflétée par le bâti. Le style architectural est propre à un pays, à un territoire, à une aire donnée et à ses habitants. En ce qui concerne Le Chassin, le bâti est hétérogène, reflétant la vie rurale du XIXe siècle, avec son leitmotiv de l’époque, l’exploitation de la terre et toute la culture agricole qui en découle. Sur le hameau, on peut noter la présence de bâtiments agricoles, d’habitations et de maisons bourgeoises, correspondant à l’organisation sociale antérieure : les bourgeois, les exploitants agricoles et leurs ouvriers.

II - 1.1. Bâtiments à vocation agricole

Les « granges à porteaux », également appelées « granges à auvent » ou « granges avancées », apparaissent dans les campagnes à la fin du XVIIIe siècle et sont un élément emblématique du patrimoine architectural du Boischaut Sud.

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Elles possèdent un « avant-corps » sur murs porteurs, qui peut être considéré comme un signe de sécurité, voire de prospérité, permettant de décharger la récolte à l’abri des intempéries, de la stocker et de garder le matériel utilisé au champ. Ces bâtiments remplissaient plusieurs fonctions : l’aire de battage (pour le blé, le foin et les différentes céréales) sous l’auvent, l’aire de stockage et/ou séchage dans le grenier et les étables sur les cotés. Ces bâtiments nous permettent de nous faire une idée sur la polyculture caractéristique des exploitations du territoire. Les granges sont en calcaire pour les murs, de bois pour les éléments de structure et de tuiles plates du pays pour la toiture. Certaines d'entre elles ont conservé un fronton recouvert de bordeaux de bois de châtaignier.

Exemple de grange à porteaux Autre exemple de grange à porteaux Pour la toiture, le couvreur utilisait la tuile plate, dite de type « berrichon ». La « terracotta » patinée, se caractérise par des tonalités plus sombres que celles de la tuile romaine, donnant encore plus de caractère et de chaleur chromatique aux structures. On retrouve également la tuile à emboîtement, toujours en terracotta, qui est plus moderne, plus légère et plus facile à poser. Ces tuiles à emboîtement ont toutefois un aspect relativement uniforme qui n’est pas toujours en corrélation avec le style traditionnel. Les façades sont réalisées en pierre calcaire de couleur ocre et la plupart d’entre elles sont recouvertes d'enduit de couleur claire composé de chaux agricole et de sables locaux. La structure des bâtiments était réalisée via des poutraisons en bois de chêne ou châtaignier, en utilisant le torchis comme matériau de remplissage, pour isoler ou pour construire des murs. Les jambages et les linteaux des ouvertures sont souvent réalisés en bois ou en pierre.

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Nouvelles structures agricoles Autre exemple de structure agricole A coté de l’architecture traditionnelle, on voit apparaître des structures métalliques utilisées par les exploitations agricoles, notamment pour entreposer le matériel agricole et les ballots de foin, qui n’ont pas les mêmes dimensions qu’autrefois. Ces structures ne concordent pas avec l’architecture traditionnelle, du fait de leur squelette métallique et leur couverture de tôle, mais reflète bien les besoins essentiels de l’activité agricole d’aujourd’hui.

II - 1.2. Habitations

En ce qui concerne les habitations trois types prédominent : - les habitations des «journaliers» (ou des ouvriers) - les corps de ferme / les maisons des anciens exploitants - les maisons bourgeoises

L’habitation apporte un élément supplémentaire à l’architecture de base : la lucarne, qui est une baie verticale placée en saillie sur la pente d’une toiture. La lucarne à fenêtre permettait d’éclairer et de ventiler l’étage de comble. Elle est composée d'une façade verticale, de deux côtés (appelés « joues » ou « jouées ») et d'une couverture généralement à 2 ou 3 pentes (croupe) formant des noues avec le pan de toiture principal. Pour les façades des habitations on utilise la pierre de calcaire ou la brique (ex : les maisons bourgeoises). Les jambages et les linteaux sont réalisés en pierre. Dans le cas des maisons d’ouvriers on privilégie la fonctionnalité, les ouvertures sont simples et se succèdent pour permettre une luminosité et une ventilation suffisantes.

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Corps de ferme qui servait Part de la même ferme, avec d’habitation au fermier la grange à porteaux

Habitation des ouvriers agricoles Domaine agricole avec grange et habitations

La toiture des habitations sont soit en tuiles plates, à emboîtement ou parfois en ardoise. Les deux maisons bourgeoises présentent sur Le Chassin, disposent d’une entrée somptueuse, avec un beau jardin, flanqué par deux piliers qui soutiennent un portail en fer forgé. Ces éléments marquent bien une certaine opulence et aisance économique de leurs propriétaires. Les deux bâtiments sont réalisés en brique avec une toiture en ardoise. On retrouve certains éléments architecturaux, précédemment évoqués, comme le jambage et les linteaux en pierre, ainsi que la lucarne.

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L’entrée d’une des maisons bourgeoise L’entrée de la deuxième maison bourgeoise

Maison bourgeoise laissée à l’abandon Maison bourgeoise habitée et entretenue On peut observer la richesse de certains éléments présents sur l’une de ces deux maisons, comme par exemple un arc à décharge, une terrasse au deuxième étage et entrée avec escalier en fer à cheval. Le bâtiment garde une certaine sobriété architecturale, qui nous rappelle le style traditionnel, avec ses ouvertures rectangulaires et ses lucarnes à l’étage supérieur. A l’architecture locale, viennent se rajouter de nouvelles structures qui répondent aux besoins de nouveaux habitants, avec des matériaux de construction qui sont étudiés pour l’économie d’énergie et le confort de leurs propriétaires (le parpaing, le double vitrage etc.). Ces matériaux sont très communs et gomment ainsi l’esprit identitaire de l’architecture locale du Chassin. La différence entre l’ancien et le contemporain marque ainsi une hétérogénéité du paysage.

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Nouvelles habitations locales

II - 1.3. Etat de conservation du patrimoine bâti

Le cadastre nous permet de savoir que le hameau appartenait au fief situé autour d’un château qui dépendait de la Baronnerie de Chateauroux. Malheureusement, aujourd’hui le site ne garde plus aucun vestige et on suppose que les pierres de l’ancien château ont été réutilisées pour la construction de nouveaux bâtiments. Concernant les constructions encore existantes (habitations, corps de ferme, etc.), certaines sont laissées à l’abandon par leurs propriétaires et sont en très mauvais état de conservation. Ces bâtiments nécessitent des travaux de restauration rapidement afin de ne pas s’écrouler.

Maison laissée à l’abandon Autre maison laissée à l’abandon La plupart des habitations sont habitées et ont subis des travaux de rénovation ou de restauration, comptant quelques chantiers réussis. La majorité des habitants du hameau sont très sensibles à leur patrimoine local qui est reconnu comme un symbole identitaire fort. Les éléments vernaculaires sont très peu présents sur le hameau, mais grâce à l’entretien régulier de la commune et l’implication des habitants, sont en état de conservation très satisfaisant.

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Exemple de restauration réussie II - 2. Patrimoine historique et culturel du hameau

On trouve sur le hameau du Chassin, deux sites archéologiques inventoriés à la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Un château détruit à la guerre de Cent Ans, mais reconstruit en 1819, il est mis par la suite mis en vente (à cause des difficultés liées à la Révolution Française) et tombe finalement en ruine. Georges Sand y fait référence dans son roman « Les maîtres sonneurs ». Aujourd'hui il ne subsiste aucune trace de ce château mais certaines pierres ont permis de bâtir les maisons bourgeoise présentes au Chassin. Les deux maisons bourgeoises du hameau sont les témoins de la vie agricole riche qui régnait au Chassin, elles possèdent des volumes massifs et toitures à plus de deux pans. Le deuxième site archéologique est une chapelle moderne. On trouve également de nombreuses granges dites à porteaux et pour la plupart sont encore très bien entretenues (photo ci-contre).

Les chemins de la commune de Tranzault sont marqués par la présence d'un calvaire. Au Chassin, la croix est en pierre et son aspect est imposant (photo ci-contre). Le hameau est lié à l'activité rurale et de ce fait sont implantation et son bâti ont conditionné l'implantation de l'habitat traditionnel. Cette identité est à préserver et à mettre en valeur comme témoin culturel.

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III - SYNTHESE

Forces Faiblesses Menaces Opportunités Sur un axe de passage à égale Situation Accentuer la distance de la territoriale visibilité du site Châtre et de Chateauroux Installation de Population qui Démographie nouvelles familles reste vieillissante et d'un artisan Beaucoup de Bien entretenu vacances et de Risque de Mettre l'accent sur Bâti avec quelques résidences dégradation. les éléments de éléments typiques secondaires. Peu identitaire caractère. Hétérogène Beaucoup d'éléments (abreuvoir, Mettre plus en maisons Pas de mise en Patrimoine avant ces bourgeoises, valeur éléments grange à porteaux, croix de calvaire) Beaucoup de ces Arrachage massif haies sont sur des pour Présence d'une chemins Environnement l'agrandissement trame bocagère communaux et des parcelles donc de passage agricoles de marcheurs Chemin de Tourisme Georges Sand

IV - PROPOSITIONS DE VALORISATION DU HAMEAU

IV - 1. Aménagement de la place

IV - 1.1. Choix de l’aménagement paysager

IV - 1.1.1. Améliorer la qualité de vie La qualité de vie devient un objectif prépondérant dans les politiques actuelles. Cette notion fait référence à la qualité de l’environnement dans sa signification la plus globale, à la fois urbaine, esthétique, écologique, sanitaire ou naturelle. Ces approches sont toutes associées lorsque le public perçoit la qualité de son environnement. Il s’agit ici d’apporter, aux habitants ainsi qu’aux visiteurs, les conditions favorables à leur

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bien-être. De plus, outre le lien affectif déjà présent, confirmé lors de nos enquêtes auprès des habitants, l'aménagement pourrait engendrer un sentiment de fierté. Cet aménagement et ce fleurissement sont des pistes émergeantes directement de notre étude sur le terrain, du sondage de la population ainsi que des volontés des élus.

IV - 1.1.2. Améliorer l’image et l’accueil L'aménagement de la place centrale du Chassin constitue un outil au service de l’accueil en mettant l’accent sur son image, dans le respect de son identité. Améliorer l’image véhiculée par le hameau consiste à faire évoluer les regards du public sur le territoire, que celui-ci soit résidant ou visiteur. Les espaces publics constituent ainsi une “vitrine” du territoire car la qualité et la cohérence de leurs aménagements impactent, consciemment ou inconsciemment sur la perception des personnes qui les fréquentent. Les impressions qui se dégagent de ces espaces ont une influence durable sur leur opinion à l’égard d’un territoire. Tout cela en garantissant une qualité environnementale globale, qu’il s’agisse du fleurissement et des différents éléments qui composeront cet espace (restructuration du carroie, mobilier de détente, propreté…). La démarche d'aménagement agit ainsi sur la perception des individus et influence leur désir de se rendre sur le hameau, d’y revenir ou de s’y installer. L'abreuvoir devient un atout qu'il convient d'utiliser dans une stratégie de valorisation comme élément de spécificité et ce, sans entrer dans de la banalisation.

IV - 1.1.3. Développer l’économie locale Apporter une amélioration du cadre paysager de l'abreuvoir du hameau du Chassin, peut également être source d'attractivité touristique et par ce biais favoriser le développement économique du territoire. Chaque territoire doit s’interroger sur sa capacité à définir des politiques d’attractivité, adaptées à son identité, à son contexte et à ses projets. La définition d’une offre touristique spécifique et la qualité du cadre de vie et de l’environnement représentent des ressources essentielles pour construire un projet de développement économique d’un territoire. L'aménagement d'un aire de repos et de pique-nique inscrit dans une dynamique de tourisme vert est un outil de valorisation qui peut être utilisé auprès de différentes cibles, tels que des touristes, ou même de futurs habitants. Il structurerait l'espace et améliorerait la visibilité du hameau notamment en se positionnant sur le territoire par l'insertion dans les projets d'itinérances douces (randonnée pédestre, équestre, vélo...).

IV - 1.1.4. Agir en faveur de l’écologie Ce terme considère le milieu urbanisé (place centrale du hameau) comme un écosystème qui vise une cohabitation harmonieuse entre l’homme et son environnement. Il s’agit ainsi de trouver un équilibre entre les modes de vie et le maintien de la qualité des ressources naturelles. C’est la raison pour laquelle nos choix se sont orientés à travers un fleurissement par des vivaces. Celles-ci sont ainsi adaptées au type de sol et de climat présents au Chassin.

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IV - 1.2. Curage de l’ancien abreuvoir communal, fleurissement et restructuration du carroie

IV - 1.2.1. Curage En ce qui concerne le curage de l’ancien abreuvoir communal, deux options sont possibles :

 1ère option :

L’utilisation d’une méthode chimique visant à développer les bactéries responsables de la dégradation de la vase est envisageable. Il s’agit d’une méthode longue pouvant prendre plusieurs mois, de préférence durant l’automne ou le printemps. Il suffit d’appliquer une poudre blanche uniformément dans l’eau, celle-ci se déposera sur le fond de la fosse. Les fournisseurs vendent un dissolvant de vase qui respecte les plantes et les poissons (son utilisation et notamment conseillée dans le domaine de la pêche). Plusieurs fournisseurs proposent ce produit, comme par exemple « Aqualympi vase » ou « Euro-Zeolithe » modèle « Zéofond » pour un cout variant entre 40 et 200 € en fonction de la surface à traiter.

 2nde option :

Le curage sera effectué par les employés communaux de la commune de Tranzaut. Celui-ci sera réalisé via un curage mécanique, à l’aide d’une pompe et d’un tractopelle. Le curage pourra être effectué en été, lorsque la fosse est partiellement vide et permettra ainsi de ne pas pomper uniquement de l’eau. Cette option est celle souhaitée par le Maire de la commune.

IV - 1.2.2. Fleurissement Le fleurissement est un véritable atout, mais il ne faut pas en abuser. L’embellissement passe d’abord par la valorisation du patrimoine existant du hameau du Chassin, soit l'abreuvoir. L’idée est d’agrémenter et d’accompagner l’existant, mais pas de le surcharger. Il faut donc veiller à rester sobre. Un espace herbacé suffit parfois à attirer le regard vers un élément patrimonial plus singulier. C'est pourquoi, la recherche de l’efficacité dans le domaine du fleurissement doit impérativement passer par une analyse et une bonne compréhension du contexte. Cette approche nécessite de travailler le fleurissement à partir de l’espace. Sur le hameau, l'espace concerné est ouvert et structuré par la place centrale et rectangulaire que tient l'ancien abreuvoir. Le choix s'est porté sur des compositions intégrées adaptées au lieu avec une cohérence chromatique et un fleurissement efficace, durable. Ceci dans un objectif d'attractivité à long terme, pour une action pérenne et donc de qualité (économique, écologique et cadre de vie). Cette continuité du fleurissement est essentiellement assurée par le choix et la combinaison des variétés végétales.

La meilleure façon de fleurir durablement est de sélectionner les plantes de telle sorte qu’elles prospèrent dans leur environnement. Ces plantes ont alors un meilleur taux de reprise et nécessitent moins d’arrosage et moins d’entretien. Ainsi, ont été sélectionnées des vivaces, de type robuste afin de s'adapter à tout sol et supportant des températures descendants jusqu'à -15 degrés. Elles ont également été 19

choisies selon l'endroit où elles seront plantées et donc par rapport à leur exposition au soleil, et si elles sont proches de l'abreuvoir ou non. De plus les vivaces permettent de moins utiliser de désherbage chimique, elles sont moins consommatrices d'eau et elles sont plus attractives en terme de biodiversité. Les plantes ont un fleurissement dit « mixte », c'est à dire que leur floraison se situe surtout en période estivale mais leur feuillage de différentes formes, tailles, couleurs persiste toute l'année pour éviter une période « vide » l'hiver. Tout cela dans le but de n'intervenir que si cela est nécessaire.

Quatre groupes de fleurissement seront ainsi mis en place :

 Sur la longueur de l'abreuvoir côté route :

Phlox en coussin rose blanc :

Plante vivace en coussinet, à feuillage persistant. En début d'été, très nombreuses fleurs étoilées rose soutenu. Vigoureuse et florifère.

Exposition au soleil. Sol léger, pauvre, même calcaire, plutôt sec. Rustique, au moins jusqu'à - 15°C. Feuillage persistant. Port En coussin. Intérêt printanier. Couvre-sol.

Ipheon Uniflorum :

Les fleurs de cette vivace bulbeuse sont étoilées, bleu très pâle et parfumées.

Exposition au soleil. Sol léger, pas trop sec à frais. Feuillage caduc. Port Hérissé. Intérêt printanier.

Gazon d'Espagne rose clair :

Exposition au soleil. Sol léger, pauvre, pas trop sec à frais. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage persistant. Port Etalé. Intérêt estival. Couvre-sol.

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 Massif buissonnant à l'angle de l'abreuvoir et à côté des poubelles :

Phlox subulata Calvides White :

Exposition au soleil ou à mi-ombre. Sol léger, pauvre, même calcaire, plutôt sec. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage persistant. Port En coussin. Intérêt printanier. Couvre-sol.

Deutzia « mont rose » :

Arbuste touffu. Il se couvre de fleurs parfumées, étoilées, rose, à anthères jaune d'or, regroupées en courtes grappes.

Exposition au soleil ou à mi-ombre. Sol ordinaire, pas trop sec à frais. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage caduc. Port Ouvert. Intérêt estival.

Abelia « Edward Goucher » :

Arbuste à branches arquées. Fleurs en trompette, lilas-rose. Jeunes feuilles bronze, puis vert sombre.

Exposition au soleil. Sol léger, sec à modérément humide. Assez rustique, jusqu'à environ -7°C.

Feuillage semi-persistant. Port Etalé bas. Intérêt estival.

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 Largeur de l'abreuvoir :

Arancus sylverster :

Plante touffue. Sur de hautes tiges, grandes feuilles à folioles lancéolées. Au-dessus, à la mi- été, inflorescences ramifiées, plumeuses, de minuscules fleurs. Les inflorescences mâles sont blanc crème, les femelles sont blanc vert et plus pendantes.

Exposition au soleil ou à mi-ombre. Sol ordinaire, humifère, sans trop de calcaire, frais à humide. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage caduc. Port Buissonnant. Intérêt estival.

Stipa gigantea :

Graminée en touffe compacte à longues feuilles linéaires. De grandes tiges portent des épillets barbus, argentés, vert pourpré, tournant à l'or à maturité, groupés en panicules, rappelant la floraison de l'avoine.

Exposition au soleil. Sol ordinaire, pauvre, même calcaire, sec à modérément humide. Rustique, au moins jusqu'à -15°C. Feuillage semi-persistant. Port Hérissé. Intérêt estival.

Filipendula rubra « venusta » :

Cette plante vigoureuse, dressée forme une touffe de grandes feuilles à bord déchiqueté. À la mi-été, sur de longues tiges ramifiées, des inflorescences plumeuses de fleurs minuscules rose profond apparaissent. Elles pâlissent avec l'âge. Exposition au soleil ou à mi-ombre. Sol léger, humifère, sans trop de calcaire, humide à trempé. Rustique, au moins jusqu'à -15°C. Feuillage caduc. Port Buissonnant. Intérêt estival.

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Menyanthes trifoliata :

Le trèfle d'eau est une vivace vigoureuse, qui garnit facilement les rives. Ses feuilles caduques, vert moyen, ont 3 folioles. Ce feuillage assez commun est éclipsé au printemps par d'étonnantes fleurs blanc rosé à pétales frangés.

Exposition au soleil. Sol ordinaire, humifère, sans trop de calcaire, immergé jusqu'à -20 cm. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage caduc. Port Etalé. Intérêt printanier. Plante de bassin.

Glycéria maxima « variegata » :

Graminée, au feuillage vert panaché de crème, pour les bords de tout bassin bien intégré dans le paysage. Feuillage clair.

Exposition au soleil. Sol ordinaire, marécageux à immergé à -10 cm. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage caduc. Port Hérissé. Intérêt estival. Feuilles panachées, plante de bassin.

 Massif fleuri « espace repos » :

Véronique à longue feuille « blauriesin » :

Vivace produisant des épis dressés et compacts de petites fleurs bleu intense.

Exposition au soleil. Sol léger, même calcaire, sec à modérément humide. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage caduc. Port Buissonnant. Intérêt estival.

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Chataire musssinii :

Vivace rampante à feuilles cordiformes, duveteuses dessous. Fleurs lilas à violet en épis légers.

Exposition au soleil ou à mi-ombre. Sol léger, pauvre, plutôt sec. Rustique, au moins jusqu'à - 15°C.

Feuillage caduc. Port Etalé. Intérêt printanier, estival.

Géranium vivace « Johnson's blue » :

Géranium avec des fleurs bleu roi, feuillage découpé.

Exposition au soleil ou à mi-ombre. Sol ordinaire, pas trop sec à frais. Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage semi-persistant. Port Etalé. Intérêt estival.

Armoise arborescente :

Ce sous-arbrisseau à feuilles persistantes porte d'abondantes feuilles gris-argent, finement découpées et aromatiques.

Exposition au soleil. Sol léger, sans trop de calcaire, sec à modérément humide. Assez rustique, jusqu'à environ -7°C.

Feuillage semi-persistant. Port Globuleux.

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Ail ornement géant :

Sphères massives de fleurs roses violacées sur de hautes tiges. Large feuillage gris bleuté au printemps.

Exposition au soleil. Sol léger, pas trop sec à frais.

Rustique, au moins jusqu'à -15°C.

Feuillage caduc. Port Hérissé. Intérêt estival. Fleurs à couper.

(Voir schéma de fleurissement en annexe 2)

IV - 1.2.3. Restructuration du carroie Le carroie situé devant l'abreuvoir a été mis à mal par la circulation routière. Complément effacé et déstructuré il n'indique plus correctement les sens de circulation. En replantant du gazon dit « renforcé » et en lui redonnant sa forme originelle, le passage des véhicules serait plus contrôlé, en délimitant les espaces de circulation et en donnant une meilleure visibilité. De plus, il permettrait de restructurer l'espace, et mettrait en avant les aménagements fait sur la place. Un gazon renforcé, avec une base en mélange terre-pierre assure une plus grande stabilité, et surtout évite un compactage de la terre, et donc des racines. Les espaces traités de cette manière acceptent donc un passage fréquent et sont plus résistants.

Il présente comme avantages d'avoir une mise en œuvre facile, une bonne infiltration des eaux pluviales, une bonne adhérence. Ce gazon est aussi facile d'entretien avec un aspect naturel et durable.

IV - 1.3. Aménagement d’une aire de repos

IV - 1.3.1. Espace de détente Le hameau du Chassin fait parti d'un territoire rural au sein duquel tourisme vert et activités de plein air sont les principaux attraits. La randonnée fait partie des activités les plus appréciées par les touristes venant sur le territoire et notamment les chemins à thèmes comme le fameux « Sur les pas de Georges Sand » passant sur le hameau. La fréquentation du site est donc en hausse et offrir un service du type « aire de repos/pique-nique » permettrait de rajouter de la visibilité au hameau dans les offres touristiques.

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La place centrale du chassin offre un cadre agréable avec un espace ombragé et paysager qui serait mieux apprécié par les passants s’ils pouvaient s'y arrêter.

Pour cela, il conviendrait d'installer le mobilier en respectant une certaine cohérence esthétique et paysagère avec le lieu tout en gardant un budget raisonnable. C'est pourquoi, les équipements seront peu nombreux et simples.

Nous avons choisi un mobilier à titre indicatif, enfin de donner une vision d'ensemble et un budget approximatif. Une table de pique-nique :

Table de pique-nique « Dominique » Très robuste grâce à sa construction en rondins de pin massifs, cette table de pique-nique d’aspect rustique s’adaptera à tout environnement naturel. Fabriquée en pin traité en autoclave classe IV sans chrome ni arsenic. Garantie 10 ans fongicide, insecticide et anti-termites. Quincaillerie en inox, shérardisée ou galvanisée à chaud. Dims (cm) extérieures 200 X 156 H = 75. Dims (cm) plateau 200 X 75,5. Poids 141 kg.

un garage à vélo :

Range vélo « Mimizan », permet d’accueillir 11 vélos en face à face, Rack en acier galvanisé à chaud + traitement anticorrosion et visserie inox, poteau en pin traité autoclave diamètre 12,5 cm, Longueur totale 228 cm. A sceller.

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Un banc :

Banquette « kerguelen », Une banquette à sceller rustique et très robuste grâce à sa conception massive. Pin maritime classe IV traité autoclave sous vide et sous pression, garantissant une durée de vie de plus de 10 ans. Quincaillerie en inox, shérardisée ou galvanisée à chaud. Dims (cm) : 200 X 30, H = 45 , Poids : 59 kg.

Cache container :

Cache container « Vancouver », convient pour stocker 2 conteneurs (aires de repos, hôtels…), Cache conteneur en bois traité. Poteaux 9 x 9 cm hauteur 150 cm livrés avec platines métal pour fixation au sol. Panneaux réalisés avec des lames de 6,8 x 2cm d'épaisseur. Fixation de ces panneaux sur poteaux par équerre métal fournies.

Deux panneaux signalétiques :

discrets indiquant les poubelles et le point d'eau. Point d'eau : polypropylène, 30 x 10 cm Point poubelle : polypropylène 45 x 63 cm

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IV - 1.3.2. Panneau d’information La création d'une aire de pique-nique et de repos permettra donc l'accueil des pratiquants de loisirs verts. Sur le temps d'arrêt le visiteur pourra lire un panneau d'information situé sur l'espace dédié à la détente. De plus, la nature et le patrimoine sont les premiers vecteurs d'identités cités dans la région. Ainsi la création de ce genre d'élément, en plus de la randonnée et de l'espace de repos, répond à une demande de découverte du patrimoine le long de sa découverte du territoire. Ce panneau d'information, dévoilera l'âme du site au travers de ses éléments les plus représentatifs. Il évoquera, les richesses culturelles, historiques, humaines et naturelles présentes au Chassin afin que l'usager connaisse le lieu qu'il traverse et découvre un patrimoine différent de celui dans lequel il vit habituellement. Grâce à ce panneau, le visiteur pourra découvrir, apprendre mais surtout se souvenir du site sur lequel il se sera arrêté et qu'il n'aura pas juste traversé. Le visiteur sera interpellé sur la signification et la valeur du patrimoine et de ce fait il prendra conscience de sa place dans le paysage l’environnent.

Le panneau d'information sera considéré comme un élément complémentaire au dispositif d'accueil touristique et il permettra d'attirer des populations nouvelles, intéressées par l'écotourisme ou la découverte du patrimoine.

Description du panneau :

Localisation : Sur l'espace détente, face à l'abreuvoir Thème : Les éléments spécifiques du hameau du Chassin Objectifs/intérêts : Accueil des visiteurs et localisation Découverte de cinq éléments liés au hameau Public : Touristes, usagers des chemins de randonnées. Grand Public. Support : Table de lecture inclinée, pyrogravée en bois de chataignier, de 90 cm de longueur et 70 cm de largeur recouverte d'une plaque de plexiglas de même grandeur. Le tout posé sur un pied de pierres. Contenu : Titre : « Chassin qui es-tu ? » Phrase introductive Plan dessiné du hameau Dessin d'une grange à porteaux et phrase explicative Dessin d'un rocher « fête des brandons » et phrase explicative : La fête des Brandons marque la fin de l'hiver et la douce arrivée du printemps, les habitants allument un grand feu, dansent sur la place et se restaurent de plats chauds Dessin d'une maison bourgeoise et phrase explicative Dessin de l'abreuvoir et phrase explicative. Phrase de conclusion parlant du bocage : Arrêtez-vous un instant dans ce Chassin plein de charme, profitez de sa douceur, de son calme et de sa beauté si discrète et pourtant si présente et quand vous reprendrez votre route, n'oubliez pas de regarder autour de vous, le paysage vous offre de merveilleuses images dont le bocage avec ces haies ou ces rangées d'arbres qui délimitent les parcelles qui ont tant de valeur.

Scénario : Je suis un promeneur avec ma famille, nous nous arrêtons afin d'admirer

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l'abreuvoir et de manger sur la table mise à disposition. En se reposant, on s'approche et lit le panneau qui me montre les éléments caractéristiques du hameau. Atouts : - Endroit de détente - Panneau visible - Localisation claire Contraintes : - taille du panneau

La réalisation de cette aire de détente et d'information devra faire l'objet d'une communication. D'autant plus que les aires de pique-nique et les points d'eau sont relativement rares sur les chemins de randonnées présents. C'est pourquoi, il faudrait intégrer ce nouvel espace dans les plaquettes existantes de communication des chemins pédestres et ce en passant par l'Office de Tourisme afin que la place du Chassin soit référencée et intégrée aux guides et plans relatifs à ce genre d'équipement.

Créer cet espace de sorte qu'il soit attrayant, plaisant et qui propose une aire de repos, de « pique-nique » et d'information permettrait avec peu d'efforts de créer un lieu de convivialité autant pour les habitants que pour les passants. Cet aménagement a l'avantage d'être consensuel, fédérateur et placé sur un lieu de passage (Chemins de randonnées, routes menant tant à La Châtre qu'à Châteauroux), d'autant plus que sa mise en œuvre reste techniquement et financièrement très abordable au regard de son effet.

Sources : http://www.jardindupicvert.com http://www.declic.fr http://www.signalitique.biz http://www.signalitique-securite.com http://www.direct-collectivites.com

Conception et aménagement de jardin, 40 plans et modèles, Tim Newbury Plantes vivaces, Didier Willery

IV - 1.4. Conclusion

Le hameau du Chassin est un lieu de passage important, chemins communaux, sentiers de randonnée, point de passage de roulottes, de motos et aussi axe de circulation afin de rejoindre les villes. L'espace central du hameau composé d'espace vert et d'un ancien abreuvoir qui en fait un endroit attractif. La mare, naturellement attractive permet de créer un espace de détente ouvert ou dit de « respiration » qui participe à la qualité paysagère et à la création d'un endroit convivial et agréable. Lors des entretiens semi-directifs, l'abreuvoir s'est révélé être le point principal du lien d'attachement entre les habitants et le hameau. C'est un lieu d'histoire, on y amenait les bêtes boire, les enfants y pêchaient c'est également un lieu de rencontre et de convivialité puisque dans le passé cet espace central se trouvait à côté du café où s'arrêtaient les agriculteurs après le travail pour se retrouver. Aujourd'hui encore cet endroit appelé la 29

« fosse » est un lieu de réunion puisque chaque année lors de la fête des Brandons où le repas et les danses se font sur cet espace.

Le parti pris du projet est de travailler sur l'accroche au sol de cet abreuvoir pour le mettre en valeur en renforçant ses atouts naturels. La proposition consiste à ancrer ce point d'eau dans un espace de détente afin d'améliorer sa visibilité en tant qu'élément fédérateur du hameau, et facteur de vie. On s'appuiera donc sur la composition existante pour la remettre en scène afin de la mettre en valeur grâce à une composition paysagère discrète et intégrée. Tant par les plantes choisies que par les équipements (table de pique nique, banc, garage à vélo, fontaine à eau, banc...) qui sauront rester discrets pour laisser la place à la mare, aux jeux de lumières et de couleurs.

C'est pour cela que s'engager dans une démarche de valorisation paysagère du hameau constitue un véritable projet au service de la qualité de vie des habitants et des visiteurs. Plaisant tant pour les habitants qui en plus d'un lien affectif, cette action engendrerait un sentiment de fierté. Il structurerait de plus l'espace et améliorerait la visibilité du hameau notamment en se positionnant sur le territoire par l'insertion dans les projets d'itinérances douces (randonnée pédestre, équestre, vélo...).

IV - 1.5. Budget prévisionnel

(Voir page suivante)

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Désignation Quantité Prix unitaire Prix total HT Fleurissement Longueur de l'abreuvoir Pholx en coussin rose blanc 22 pieds 2,85 € 62,70 € Gazon d'Espagne rose clair 30 pieds 2,85 € 85,50 € Ipheon Uniflorum 22 pieds 2,85 € 62,70 € Massifs près des poubelles Phlox subulata Calvides White 3 pieds 4,90 € 14,70 € Deutzia "mont rose" 3 pieds 11,50 € 34,50 € Abelia "Edward Goucher" 3 pieds 18,00 € 54,00 € Largeur de l'abreuvoir Arancus sylverster 4 pieds 5,35 € 21,40 € Stopa gigantea 5 pieds 6,85 € 34,25 € Filipendula rubra "venusta" 15 pieds 7,80 € 117,00 € Menyanthes trifoliata 10 pieds 5,80 € 58,00 € Glycéria maxima "variegata" 3 pieds 5,80 € 17,40 € Massif fleurs Veronique à longe feuille 2 pieds 5,80 € 11,60 € Chataire mussinii 2 pieds 5,35 € 10,70 € Géranium vivace "Johnson's blue" 2 pieds 6,85 € 13,70 € Armoise arborescente 2 pieds 6,85 € 13,70 € Ail ornement géant 10 pieds 6,90 € 69,00 € Carroie Gazon renforcé 7 m² 30,00 € 210,00 € Sous-Total 1 890,85 € Mobilier d'aménagement Table de pique-nique 1 971,00 € 971,00 € Banc 1 297,00 € 297,00 € Range Vélo 1 675,00 € 675,00 € Cache container 1 438,00 € 438,00 € Signalétique "Point d'eau" 1 5,50 € 5,50 € Signalétique "Poubelle" 1 4,90 € 4,90 € Sous-Total 2 2 391,40 € Panneau d'interprétation Illustration

dessins + carte par pyrogravure 5 440,00 € 88,00 € Fabrication et coordination Panneau de chataîgner 90*70cm 1 Plaque de plexiglas 90*70 cm 1 1 000,00 € 1 000,00 € Colonne en pierre 70*45 cm 1 Pose sur le site 1 150,00 € 150,00 € Coordination 1 200,00 € 200,00 € Sous-Total 3 1 790,00 € TOTAL HT 1+2+3 5 072,25 € TVA 10 % 89,09 € TVA 20 % 836,28 TOTAL TTC 5 997,62 € 31

IV - 2. Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat

Au regard des éléments recueillis dans le diagnostic et lors des entretiens, nous avons pris connaissance de l’existence d’une OPAH sur le territoire du Pays de la Châtre en Berry. Il nous apparaît donc qu’une OPAH-RR multi-sites à volet patrimonial semble être le dispositif le plus adapté pour répondre aux diverses problématiques que nous avons relevé et qui sont liées au bâti présent dans les hameaux. Les hameaux du Fragne et du Chassin, sont confrontés à une baisse de leur population, un vieillissement de la population, une forte hausse des logements vacants ou ayant le statut de résidence secondaire. Pour permettre la revitalisation et relancer l’attractivité de ces territoires il faut mettre en place des projets de développement local (économique, social, culturel, touristique, etc.) qui passent aussi par une amélioration de l'habitat. De ce fait, mettre en place une OPAH-RR multi-sites, permettra une action conjointe, à la fois d'amélioration de l'habitat ainsi que de valorisation de la qualité architecturale et patrimoniale. Ce volet patrimonial pourrait prendre la forme par exemple d'une aide de financement couvrant les surcoûts relatifs aux prescriptions techniques et architecturales.

IV - 2.1. Les OPAH

Les OPAH (Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat), créées en 1977 sont l'outil principal dans la réhabilitation des centres urbains et des bourgs ruraux. Les OPAH peuvent se décliner suivant les spécificités du territoire : rurale, urbaine, copropriétés dégradées. Des programmes tels que le PIG (Programme d'Intérêt Général) et le PST (Programme Social Thématique) peuvent également apporter des réponses pour l'amélioration de l'habitat. Il faut savoir que l'efficacité de ces dispositifs est due surtout au partenariat entre les collectivités territoriales, l'Etat et l'ANAH (Agence Nationale de l'Habitat). Les opérations programmées d'amélioration de l'habitat sont définies dans la circulaire du 8 novembre 2002. Via ce programme, il s'agit de remédier à des situations de vacances, de dégradations, d'insuffisance qualitative et quantitative. Elles sont mises en place pour une durée de cinq ans avec un programme d'action et des engagements entre les différents partenaires. Elles sont caractérisées par la mise en place de dispositifs ouverts aux propriétaires privés afin qu'ils réalisent des travaux dans les immeubles d'habitation et les logements. Elles visent également à un engagement des collectivités territoriales pour l'amélioration du cadre de vie. Pour qu'elles soient mises en place, les OPAH doivent s'intégrer avec les documents d'urbanisme existant et surtout avec les PLU (Plan Local d'Urbanisme) et PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable). Elles doivent également s'articuler avec les documents relatifs à la protection et à la mise en valeur du patrimoine.

IV - 2.2. Les OPAH-RR

Les OPAH-RR (de Revitalisation Rurale) sont mises en place sur des territoires ruraux confrontés aux problématiques de baisse et vieillissement de la population ainsi que de vacance des logements. Elles permettent que des interventions dans les domaines l'habitat

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et du cadre de vie soient effectives. Tout en s'insérant dans un projet de développement local plus global. Ce projet est porté par les collectivités territoriales, aidées par l'Etat et ce, dans le cadre d'un pays ou d'un intercommunalité formalisée. Ce sont les communes situées dans les espaces à dominante rurale (d'après l'INSEE) qui sont concernées par les OPAH-RR. Le Pays de la Chatre en Berry a d’ailleurs mené deux OPAH-RR sur son territoire dont une est encore en cours.

IV - 2.2.1. L'OPAH-RR de 2006-2011 L’Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat de Revitalisation Rurale lancée le 1er juillet 2006 par le Pays de La Châtre en Berry, avait pour but de lutter contre les habitats indignes. Cette OPAH avait plusieurs objectifs qui étaient de favoriser le maintien des populations vieillissantes et handicapées à leur domicile, d'offrir des logements aux nouvelles populations. Ces objectifs sont réalisables en remettant par exemple des logements vacants sur le marché et en remettant en état des logements anciens et dégradés. Tout ceci dans le but de lutter contre les problématiques liées à certaines de ces communes rurales. L’OPAH a également un autre but, qui est de favoriser les projets économes en énergie, ainsi que de développer l'usage des énergies renouvelables et de limiter la pollution de l'eau. De plus, l'OPAH permet d'avoir un réel impact sur l'économie locale grâce au rôle des entreprises du bâtiment. Un des objectifs du Pays de la Châtre en Berry est également la valorisation et la préservation du patrimoine bâti et de ce fait, les projets de réhabilitation respectueux de la qualité architecturale des bâtiments ont été encouragés.  Bilan pour la commune de Pouligny-Notre-Dame (hameau du Fragne) o Total des aides ANAH attribuée : 45 593€ o Total des logements aidés : 8 o Total des travaux engendrée : 96 534€  Bilan pour la commune de Tranzault (hameau du Chassin) o Total des aides ANAH attribuée : 43 111€ o Total des logements aidés : 6 o Total des travaux engendrés : 177 375€

IV - 2.2.2. L'OPAH de 2012-2017 L'opération est actuellement en cours, elle touche les propriétaires occupants en résidence principale et les propriétaires bailleurs. Elle vise à améliorer la performance thermique des logements et lutter contre la précarité énergétique : en plus de faire un diagnostic sur les capacités thermiques du bâtiment, l’OPAH doit servir à amener une discussion avec les propriétaires occupants pour envisager la réalisation de travaux. Ceux-ci devront se traduire soit par une diminution de la consommation énergétique, soit par une amélioration sensible du confort thermique et dans l’idéal les deux aspects. L’OPAH permet la mise en place d’une expertise technique et financière, doublée d’une approche sociale. Cette OPAH a pour but de lutter contre le logement indigne, dans un premier temps, un diagnostic des performances énergétiques doit être effectué et permet de répondre à la mise en place d’interventions efficaces. Ensuite, notamment par la recherche de partenariats financiers et l’accompagnement des ménages, l’OPAH doit favoriser la mise en œuvre de

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travaux d’amélioration de l’habitat ceux-ci pour permettre aux ménages concernés de sortir de conditions indignes d’habitat. Enfin elle a pour but de favoriser l’adaptation au handicap et/ou au vieillissement en réalisant des travaux durables de maintien à domicile. En effet, le diagnostic technique mis en place permet d’engager une discussion avec les propriétaires afin de proposer des solutions techniques et d’aménagement pérennes. En complément de cette OPAH est également lancé le programme « Habiter mieux ».

IV - 2.3. Une OPAH pour 2017-2022

Créer une OPAH-RR spécifique aux villages et hameaux permettrait donc de réhabiliter, rénover et embellir le patrimoine bâti des hameaux du Fragne et du Chassin en offrant aux propriétaires des aides pour leur bien immobilier. Cette opération viserait à améliorer l'offre de logements privés de qualité, adaptés et accessibles tout en préservant l'identité et le caractère patrimonial des hameaux.

IV - 2.3.1. Une convention sous forme de charte paysagère et architecturale en parallèle de l'OPAH-RR D’autre part, il serait intéressant de mettre en place une convention spécifique prévue sur le périmètre et la durée de l'OPAH permettant l'attribution d'un label. Cela ayant pour but de faire bénéficier aux propriétaires recevables, mais sans condition de ressource, d'une défiscalisation sur les travaux de valorisation du patrimoine validés par les Architectes des Bâtiments de . Ce dispositif permettrait de compléter l'OPAH-RR en s'adressant à un plus grand nombre de propriétaires attachés à leur patrimoine, uniquement en fonction de l'intérêt patrimonial du bâtiment et de la qualité du projet de restauration. Seront concernés, les logements habitables les plus caractéristiques du patrimoine rural situé dans le périmètre de l'OPAH, qu'ils soient loués ou occupés à titre de résidence principale ou secondaire. Il serait également intéressant de prendre en considération que certains bâtiments non habitables mais typique du patrimoine, notamment agricole ou témoin de la vie passée. Néanmoins la labellisation sera faite sous la condition d'une signature d’un contrat avec la commune concernée afin qu'elle s'engage à verser 1% du financement correspondant aux travaux. Il est évident que sur ce genre de bâtiment seul les travaux réalisés sur l'extérieur du bâtiment seront pris en compte (couverture, façades, menuiserie extérieures...) Les hameaux pourraient également faire l’objet d’une Charte paysagère et architecturale qui proposerait des orientations et des préconisations pour une meilleure gestion de la qualité du cadre de vie en se référant aux documents d'urbanisme communaux et de ce fait représenter un véritable outil mis à disposition des élus. Le diagnostic paysager et du bâti des hameaux s’oriente sur une valorisation du patrimoine bâti par le biais d’un cahier des prescriptions techniques et architecturales respectant les caractéristiques du bâti ancien. Il listera et illustrera les prescriptions que les habitants devront suivre dans leur projet de modification ou de requalification du bâti.

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IV - 2.3.2. Mise en place Comme dans les OPAH précédentes, il faudra mettre en place une communication en amont, pendant et en aval du projet grâce à des publications dans les journaux locaux, des bulletins d'information aux communes et également sur le site internet du Pays de la Châtre en Berry. La création d'une plaquette reste encore un atout non négligeable et sa large diffusion permet de toucher plus de potentiels intéressés. En outre les subventions spécifiques à ces dispositifs, il faudrait mettre en place des équipes d'animation pour sensibiliser les élus souvent peu au fait de ce genre d'action, ils ont parfois beaucoup de mal à comprendre le processus même quant il est déjà mis en place. Une sensibilisation des habitants doit également être faite, car ils n’ont pas toujours connaissance des outils mis à leur disposition pour les aider à réhabiliter et rénover leur logement. Ainsi, des réunions publiques régulières devront être organisées, animées par des techniciens compétents, ainsi que dans l’idéal par des élus formés par ces techniciens, car ceux-ci serviront de référents auprès des habitants. Cela permettra de créer des dynamiques positives autour d'un projet commun et permettre une meilleure compréhension de la part de tous les acteurs locaux. Ces réunions donneraient des informations sur les aides auxquelles les habitants peuvent prétendre, des conseils techniques et patrimoniaux pourraient y être dispensés et elles permettraient également de prendre des contacts afin de réaliser une pré-étude ainsi qu’une estimation, tout cela dans le but de monter un dossier de demande d'aides.

IV - 2.4. Conclusion

Cette proposition de création d'une OPAH-RR multi-site pour 2018 serait commune au hameau du Chassin et du Fragne. Elle permettrait de produire une offre de logements accessibles et de qualité grâce à la mobilisation du parc vacant et à l'utilisation des maisons secondaires pour en faire des logements locatifs, mais aussi elle serait un outil efficace pour lutter contre les situations d'indécences et d'insalubrité. De plus, face à un vieillissement de la population, commun aux deux hameaux la mise en place de cette OPAH-RR offrirait des solutions pour maintenir les personnes âgées ou celle en situation d'handicap chez elles, en créant des logements adaptés. Les logements ainsi restaurés pourront offrir une amélioration énergétique non négligeable et notamment grâce à des énergies alternatives.

Cependant c'est le volet patrimoine qui rend cette opération intéressante, grâce à la mise en place d'aides pour réhabiliter le bâti avec des matériaux et des techniques adapté. Ces subventions permettront de restaurer les maisons de la façon la plus traditionnelle et typique qu'il soit. Le but est de stimuler l'envie des propriétaires afin qu'ils restaurent leur bien en les sensibilisants grâce aux réunions publiques sur l'OPAH-RR et en leur donnant les moyens de mettre en place de tels chantiers. Tout cela afin de créer un lien durable entre les habitants et les hameaux, en conservant des éléments qui le singularisent.

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ANNEXE 1

ANNEXE 1

ANNEXE 2

Schéma de fleurissement de l’abreuvoir – Source : Julie PANCHEVRE