PORTER A CONNAISSANCE

SCOT GRAND DOUAISIS

Juillet 2017 Préambule

État d’avancement

• Projet approuvé le 19 décembre 2007 • Modification approuvée le 20 septembre 2011 • Retrait des communautés de communes « Coeur de Pévèle » et « Espace en Pévèle » le 1er janvier 2015, du fait de leur adhésion à la Communauté de Communes de Pévèle- Carembault, emportant leur adhésion au SCOT -Métropole • Analyse des résultats du SCOT le 10 décembre 2013 • Délibération de mise en révision en date du 15 octobre 2015, notification reçue en sous- préfecture de le 13 novembre 2015 • Ateliers thématiques en décembre 2016 et janvier 2017 • Diagnostic achevé en juin 2017 • Porter A Connaissance de l’État mis en ligne le 17 juin 2017 La DDTM du a lancé la consultation des services par courrier en date du 10 février 2016 et a reçu diverses contributions, qu'elle a ensuite organisées selon le schéma qui suit. L'arborescence graphique de ce Porter A Connaissance est ensuite détaillée dans chacune des rubriques pour une navigation plus aidée. Sommaire

I.Cadre législatif et réglementaire...... 6 I.A.Cadre général...... 6 I.A.a. Présentation...... 6 I.A.b.Contenu...... 12 I.A.c.Procédure...... 15 I.B.Dispositions propres au territoire...... 25 I.B.a.Documents opposables au SCOT...... 25 I.B.a.1 - Documents avec lesquels le SCOT doit être compatible :...... 25 SDAGE...... 25 SAGE...... 26 PGRI...... 33 Charte du PNRSE...... 38 SRADDET...... 39 I.B.a.2 - Documents que le SCOT doit prendre en compte :...... 39 Cas du SRCE-TVB...... 40 I.B.b.Documents de référence...... 41 Documents du SRCE-TVB du Nord-Pas-de-Calais...... 41 PRAD...... 55 PPRDF...... 60 I.B.c.Servitudes d’Urbanisme...... 61

II.Thématiques...... 74 II.A.Équilibres territoriaux...... 75 II.B.Gestion économe des sols...... 78 II.B.a.Consommation d'espaces naturels et agricoles...... 78 II.B.b.Agriculture et forêts...... 80 II.C.Milieux naturels et paysages...... 83 II.D.Ressource en eau...... 88 II.E.Risques, pollutions, nuisances...... 92 II.E.a.Présentation des risques...... 93 II.E.b.Risques naturels...... 94 II.E.c.Risques miniers...... 102 II.E.d.Risques technologiques...... 107 II.E.e.Pollutions, nuisances, déchets...... 110 II.E.f.BASIAS – BASOL...... 118 II.F.Habitat et politique de la ville...... 123 II.G.Économie et commerce...... 130 II.H.Mobilité et réseaux...... 133 II.I.Énergie et climat...... 136

III.Contributions écrites...... 140 I. CADRE LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE

I.A. Cadre Général

I.A.a. Présentation

Présentation générale : fondements législatifs (origines), apports du Grenelle de l’Environnement, principes et objectifs, périmètre et place du SCoT dans la hiérarchie des normes.

Les origines du SCOT

Les SCOT ont été instaurés par la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, modifiée par la loi n° 2003-590 du 2 juillet 2003 urbanisme et habitat.

Ces deux lois, qui apportent de substantielles modifications à plusieurs codes, notamment au code de l’urbanisme, ont profondément modifié l’approche et les outils de la planification intercommunale des agglomérations.

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) est ainsi le nouveau document de planification stratégique qui s’est substitué aux anciens Schémas Directeurs. Comme eux, il est élaboré à l'initiative des communes ou de leurs groupements compétents (article L.143-1 – nouveau - du Code de l’Urbanisme).

Il comporte 2 innovations importantes par rapport aux schémas directeurs :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 6 • La vocation du SCOT est de mettre en cohérence et de coordonner les politiques sectorielles des collectivités en matière d’urbanisme, d’habitat, de développement économique, de déplacements, d’implantations commerciales, d’environnement et de prévention des risques et nuisances, et de garantir un développement maîtrisé des territoires qui les composent, dans une perspective de développement durable ; • Pour atteindre cet objectif de cohérence, la réflexion sur la planification ne peut se limiter à la partie la plus dense de l’agglomération mais doit s’élargir aux territoires périphériques qui constituent également le bassin de vie quotidienne des habitants : ainsi, l’échelle de référence préconisée pour l’application de la loi est l’aire urbaine définie par l’INSEE sur la base des déplacements domicile-travail.

Les SCOT se différencient ainsi des schémas directeurs, non seulement par leur objet, mais aussi par leur contenu plus stratégique.

La loi portant Engagement National pour l’Environnement (ENE) du 12 juillet 2010 renforce les objectifs de développement durable des documents d’urbanisme, par une nouvelle écriture de l’article L121-1 du code de l’urbanisme, abrogé le 1er janvier 2016 par l’Ordonnance n° 2015- 1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme (Article 12), codifié désormais en L.101-2. Elle renforce les documents d’urbanisme, en particulier le SCOT par son article 17, pour en faire également des documents de prévention des atteintes globales à l’environnement.

Les apports du Grenelle de l’Environnement sur le SCOT

Prise en application du Grenelle de l’Environnement qui s’est déroulé durant l’été 2007, la loi de programmation du 3 août 2009, dite « Grenelle I », se présente comme une grande loi d’orientation fixant les objectifs de développement durable à prendre désormais en compte, afin de préparer la transition énergétique et la mutation durable de notre société. Elle a constitué une première étape avant la promulgation, le 13 juillet 2010, de la loi portant Engagement National pour l’Environnement, dite « Grenelle II » ou « ENE », qui remanie notamment le contenu des SCoT.

Le Grenelle I a modifié l’ ancien article L. 110 du code de l’urbanisme, qui, suite à l’Ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme (Article 12), est réparti à présent entre les articles L.101-1 et L.101-2 du nouveau Code de l’Urbanisme, relatif aux grands équilibres et principes fondamentaux que doit notamment respecter le SCoT en ajoutant les objectifs suivants :

• Réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire les consommations d’énergie, économiser les ressources fossiles ; • Assurer la préservation de la biodiversité notamment par la conservation, la restauration et la création de continuités écologiques ; • Promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements.

De plus, le rôle des collectivités publiques en matière d’urbanisme dans la lutte contre le changement climatique et l’adaptation à ce changement est affirmée.

La loi ENE renforce les objectifs de développement durable des documents d’urbanisme, par une nouvelle écriture de l’article L. 121-1 du code de l’urbanisme, qui porte désormais (depuis la nouvelle codification, entrée en vigueur le 1er janvier 2016) la référence L.101-2. Les évolutions récentes (Loi ALUR, Loi NOTRE et ordonnance du 23 septembre 2015)

7 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le titre IV de la Loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové (promulguée le 24 mars 2014) vise à moderniser l’urbanisme dans une perspective de transition écologique des territoires.

Concernant les SCOT, les changements apportés portent essentiellement sur 5 points :

- Report du délai de mise en compatibilité : la date butoir avant laquelle les SCOT doivent être rendus compatibles avec la loi ENE est reportée au 1er janvier 2017 (art 17 de la Loi ENE).

- Clarification de la hiérarchie des normes dans les documents d’urbanisme • Le SCOT devient le document unique intégrant les documents de rang supérieur, dans le cadre d’une hiérarchie des normes clarifiée dans un article unique du Code détaillant notamment les rapports de compatibilité (I) et de prise en compte (II), l’ancien article (abrogé) L.111-1-1. Dans le cadre de la réécriture du Code de l’Urbanisation suite à la nouvelle codification consécutive à l’Ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme, cet article abrogé a été réparti en 6 références, dont les deux premières, les articles L.131-1 et L.131-2 correspondent aux I et II de l’ancien article L.111-1-1, régissant les rapports d’opposabilité des documents de norme supérieure. • Lors de l’élaboration d’un PLU, le SCOT est (sauf exceptions), l’unique document à examiner pour assurer le lien juridique entre le PLU et les normes supérieures. • Conformément à l’article L.141-10 du Code de l’Urbanisme (nouveau), correspondant à la deuxième phrase du II l’ancien article L.122-1-5, le DOO doit transposer les dispositions pertinentes des chartes de PNR pour permettre leur déclinaison dans les PLU.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 8 - Sont créés des schémas régionaux des carrières, qui doivent être pris en compte par le SCOT (Cf. article L.131-2 , 5°, précédemment codifié dans le L.111-1 en II-5).

9 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » - Le délai de mise en compatibilité du PLU avec le SCOT est modifié : selon le 1° de l’article L.131-6 (nouveau), qui s’est substitué au IV du L.111-1-1, il est de un an si la mise en compatibilité nécessite une évolution mineure, de trois ans si une révision est nécessaire

- Clarification et renforcement du principe d’urbanisation limitée en l’absence de SCOT : l’article L.122-2 (abrogé par l’ Ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme ) a été modifié en vue : • D’une extension explicite du dispositif aux zones agricoles des PLU (en plus des zones AU et des zones N) et aux zones NC des cartes communales ; • D’une rédaction plus explicite du dispositif applicable aux autorisations d'exploitation commerciale ; • D’une extension de la mesure à toutes les communes non couvertes par un SCOT au 1er janvier 2017 ; • D’un champ d’application des dispositions concernant les procédures d’élaboration et d’évolution des PLU/PLUI et des cartes communales.

L’Ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 relative à la partie législative du livre Ier du code de l'urbanisme a recodifié les alinéas 1 à 6, ainsi que le 8ème dans le nouvel article L.142-4 du Code de l’Urbanisme.

L’article 14 de l’Ordonnance précitée précise en I les modalités d’application (inchangées) L.142-4 avant et après le 31 décembre 2016.

La Loi ALUR a créé l’article L.122-2-1 (en vigueur du 24 mars 2014 au 23 septembre 2015), partiellement remplacé (alinéa 1) par l’article L.142-5 dans le cadre de la nouvelle codification du Code de l’Urbanisme (l’alinéa 2 étant régi par l’article 14 de l’ordonnance et l’alinéa 3 étant transféré en partie réglementaire). Les changements apportés sont les suivants :

– Suppression de la disposition introduite par la loi Urbanisme et Habitat limitant les motifs justifiant le refus de dérogation

– Consultation de la CDCEA (puis CDPENAF) sur les demandes de dérogations (en lieu et place de la CDNPS et de la chambre d'agriculture)

– Précision quant au fait que l'initiative de la demande de dérogation concernant les autorisations d'exploitation commerciale incombe au porteur de projet et non à la commune

– En vertu de l’article L.143-11 (ancien L.122-5, II), pendant un délai de six ans à compter du retrait, l'article L.142-4 (ancien L. 122-2) ne s'applique pas aux communes et EPCI se retirant d'un périmètre de SCOT applicable (conséquences du SDCI) et n'intégrant pas un nouveau périmètre de schéma de cohérence territoriale.

– Évolutions portant sur l’échelle d’élaboration du SCOT

• Le Code de l’Urbanisme permet depuis la Loi ALUR d’élaborer une charte de PNR valant SCOT (Article L.144-1, nouveau, remplaçant le L.122-4-3, abrogé) • La Loi ALUR avait en outre introduit l’obligation d'élaborer un SCOT à l'échelle d'au moins 2 EPCI (modification de l'article L.122-3, IV, dernière phrase) à compter du 01/07/2014, afin d'éviter la superposition des périmètres PLUi et SCOT. Cette disposition a toutefois été supprimée dans le cadre de la recodification de cette partie de l’article au L.143-6.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 10 – Suppression de la possibilité d’élaborer des Schémas de secteur

Pour leur exécution, les schémas de cohérence territoriale pouvaient, avant la Loi ALUR, être complétés en certaines de leurs parties par des schémas de secteur qui en détaillaient et en précisaient le contenu. La Loi ALUR a supprimé cette possibilité et abrogé l’article du Code de l’Urbanisme correspondant ( L. 122-1-14).

D’autre part, par Ordonnance n° 2015-1174 du 23 septembre 2015 , le gouvernement a recodifié de fond en comble le Livre 1er du Code de l’Urbanisme. L’ensemble des références devront donc être revisitées en se référant au tableau de correspondance accessible sur Internet via les liens suivants :

* Concordance ancienne codification ➔ nouvelle codification: http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Codification/Tables-de-concordance/Code-de-l- urbanisme/Partie-legislative-ancienne-nouvelle-reference

* Concordance nouvelle codification ➔ ancienne codification: http://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Codification/Tables-de-concordance/Code-de-l- urbanisme/Partie-legislative-nouvelle-ancienne-reference

Enfin, la LOI n° 2015-991 du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République (Article 10) crée un nouvel article dans le code général de collectivités territoriales, l’article L.4251-3, par lequel le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) est rendu opposable au SCOT, et, à défaut, aux plans locaux d'urbanisme, cartes communales ou documents en tenant lieu, ainsi qu’aux plans de déplacements urbains, aux plans climat-énergie territoriaux et aux chartes des parcs naturels régionaux, dans un rapport de compatibilité, s’agissant des règles générales, de prise en compte, s’agissant des objectifs. Lorsque les documents mentionnés au premier alinéa sont antérieurs à l'approbation du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires, ils prennent en compte les objectifs du schéma et sont mis en compatibilité avec les règles générales du fascicule lors de la première révision qui suit l'approbation du schéma. Cette opposabilité du SRADDET au SCOT est reprise dans les articles L.131-1 et L.131-2 relatifs aux documents de normes supérieurs. Pour simplifier la hiérarchie des normes, le SCOT n’a plus à prendre en compte les plans climat-énergie territoriaux (suppression du II,2 de l’article L.111-1-1 en vigueur jusqu’au 19 août 2015). Les principes généraux des SCOT

Le SCOT est un outil de planification territoriale sur un périmètre proche du Bassin de Vie. Il a pour objet d’y définir une stratégie globale d’aménagement et de développement durable à l’horizon de 20 ans ou plus.

Le SCOT doit respecter les grands principes du Code de l’Urbanisme ainsi que, plus précisément, les dispositions réglementaires qui encadrent leurs objectifs et leur contenu.

Les grands principes du Code de l’Urbanisme sont énoncés dans les articles L.101-1 et L.101-2 du nouveau Code de l’Urbanisme (anciens L.110 et L.121-1 ) :

– L’article L.101-1 met l’accent sur la nécessaire harmonisation entre les collectivités publiques, dans les prévisions et choix d’aménagement (cela vaut pour les choix stratégiques sur le territoire, mais aussi pour ce qui relève de la cohérence inter-territoriale, notamment inter SCOT) : « en vue de la réalisation des objectifs définis à l'article L. 101-2, elles harmonisent

11 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace dans le respect réciproque de leur autonomie »

– L’article L.101-2 fixe les objectifs assignés à l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme

Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme (plus seulement en matière de planification mais de manière générale) vise à atteindre les objectifs définis dans l’article L.101-2 répartis entre 7 items :

1° L'équilibre (zones urbaines et rurales, renouvellement urbain et développement urbain maîtrisé, économie du foncier, sauvegarde du patrimoine bâti, besoins en mobilité)

2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ;

3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes et en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ;

4° La sécurité et la salubrité publiques ;

5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;

6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;

7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

Les articles L.141-1 à L.141-24 du Code de l’Urbanisme (nouvelle codification) définissent les modalités de déclinaison de ces principes dans le SCOT et dans chacun des documents qui le compose (Voir rubrique contenu du SCOT) : Rapport de Présentation, PADD et DOO.

I.A.b. Contenu

Le SCOT comprend un rapport de présentation, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), et le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO).

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 12 Le rapport de présentation

La composition du rapport de présentation est définie par l’article L.141-3 du code de l’urbanisme (article L.122-12 avant recodification).

Il expose le diagnostic, précise l'articulation du schéma avec les autres documents d'urbanisme et les plans ou programmes et explique les choix retenus pour établir le PADD et le DOO en regard des enjeux identifiés et justifiés dans le diagnostic.

Le diagnostic est établi au regard du bilan du précédent schéma (si il y a lieu), des prévisions économiques et démographiques, notamment au regard du vieillissement de la population, et des besoins répertoriés en matière de développement économique, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'agriculture, de préservation du potentiel agronomique, d'équilibre social de l'habitat, de transports, d'équipements et de services.

Il identifie, en prenant en compte la qualité des paysages et du patrimoine architectural, les espaces dans lesquels les plans locaux d'urbanisme doivent analyser les capacités de densification et de mutation en application de l'article L. 151-4.

Il présente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du schéma et justifie les objectifs chiffrés de limitation de cette consommation compris dans le document d'orientation et d'objectifs.

13 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Il décrit l'articulation du schéma avec les documents mentionnés aux articles L. 131-1 et L. 131- 2, avec lesquels il est compatible ou qu'il prend en compte.

Le projet d’aménagement et de développement durable (PADD)

Défini par l’article L.141-4 du code de l’urbanisme, le PADD constitue l’étape centrale du SCOT et le cœur du projet :

• Il fixe les objectifs des politiques publiques (urbanisme, logement, transports et déplacements, implantation commerciale, équipements structurants, développement économique, touristique et culturel, développement des communications électroniques, qualité paysagère, protection et mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers et des paysages, préservation des ressources naturelles, préservation et mise en valeur des ressources naturelles, lutte contre l’étalement urbain, préservation et remise en bon état des continuités écologiques). • En matière de déplacements, ces objectifs intègrent une approche qualitative prenant en compte les temps de déplacement. • Lorsque le périmètre d’un schéma de cohérence territoriale recouvre en tout ou partie celui d’un pays ayant fait l’objet d’une publication par arrêté préfectoral, le projet d’aménagement et de développement durables du schéma de cohérence territoriale prend en compte la charte de développement du pays.

Le document d’orientation et d’objectifs

Défini par l’article L.141-5, le document d’orientation et d’objectifs détermine, dans le respect des orientations définies par le projet d’aménagement et de développement durables :

• Les orientations générales de l'organisation de l'espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers, • Les conditions d’un développement urbain maîtrisé, de restructuration des espaces urbanisés, de revitalisation des centres urbains et ruraux, de mise en valeur des entrées de ville, de valorisation des paysages, et de prévention des risques, • Les conditions d'un développement équilibré dans l'espace rural entre l'habitat, l'activité économique et artisanale, et la préservation des sites naturels, agricoles et forestiers.

Le contenu du DOO comporte des dispositions obligatoires, et d’autres qui sont facultatives. Il est décrit dans les sous-sections 1 à 11, dont il assure la cohérence d’ensemble, comme suit :

• Sous-section 1 : Gestion économe des espaces • Sous-section 2 : Protection d'espaces agricoles, naturels et urbains • Sous-section 3 : Habitat • Sous-section 4 : Transports et déplacements • Sous-section 5 : Équipement commercial et artisanal • Sous-section 6 : Qualité urbaine, architecturale et paysagère • Sous-section 7 : Équipements et services • Sous-section 8 : Infrastructures et réseaux de communications électroniques • Sous-section 9 : Performances environnementales et énergétiques • Sous-section 10 : Zones de montagne

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 14 • Sous-section 11 : Dispositions valant schéma de mise en valeur de la mer

I.A.c. Procédure

De l’organisation et des conditions préalables, en passant par les phases d’élaboration et d’instruction du projet, jusqu’à l’approbation, puis l’évaluation et l’évolution (révision ou modification) des documents, les procédures sont détaillées dans le Chapitre III du titre IV du Livre 1 du Code de l’Urbanisme en vigueur au 1er janvier 2016, des articles L.143-1 au L.143- 50.

Section 1 : Périmètre

o Sous-section 1 : Délimitation du périmètre (Articles L143-1 à L143-9)

o Sous-section 2 : Modification du périmètre (Articles L143-10 à L143-15)

Section 2 : Autorité chargée de la procédure (Article L143-16)

Section 3 : Élaboration du schéma de cohérence territoriale

o Sous-section 1 : Prescription de l'élaboration du schéma de cohérence territoriale (Article L143-17)

o Sous-section 2 : Débat sur les orientations du projet d'aménagement et de développement durables (Article L143-18)

o Sous-section 3 : Arrêt du projet de schéma de cohérence territoriale (Articles L143-19 à L143-21)

o Sous-section 4 : Enquête publique (Article L143-22)

o Sous-section 5 : Approbation du schéma de cohérence territoriale (Article L143-23)

o Sous-section 6 : Caractère exécutoire du schéma de cohérence territoriale (Articles L143-24 à L143-27)

Section 4 : Évaluation du schéma de cohérence territoriale (Article L143-28)

Section 5 : Révision du schéma de cohérence territoriale (Articles L143-29 à L143-31)

Section 6 : Modification du schéma de cohérence territoriale (Articles L143-32 à L143-33)

o Sous-section 1 : Modification de droit commun (Articles L143-34 à L143-36)

o Sous-section 2 : Modification simplifiée (Articles L143-37 à L143-39)

Section 7 : Mise en compatibilité du schéma de cohérence territoriale

o Sous-section 1 : Mise en compatibilité ou prise en compte d'un document supérieur (Articles L143-40 à L143-43)

15 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » o Sous-section 2 : Mise en compatibilité avec une opération d'utilité publique ou d'intérêt général (Articles L143-44 à L143-50)

Les articles L.142-4 et L.142-5 du Code de l’Urbanisme applicable depuis le 1er janvier 2016 (anciens articles L.122-2 et L.122-2-1) traitent du dispositif d’urbanisation limitée en l’absence de ScoT et du régime de dérogations.

Procédure d’élaboration d’un nouveau SCOT

La procédure d’élaboration d’un SCOT se déroule selon 3 grandes phases :

• Une phase d’organisation du territoire qui met en place les conditions préalables nécessaires à l’élaboration d’un SCOT : la délimitation d’un périmètre et la création d’un établissement public qui prendra en charge le SCOT. • La phase d’élaboration proprement dite, qui commence par la délibération lançant la procédure d’élaboration et qui se termine par une délibération d’arrêt du projet lorsque l’établissement public dispose d’un projet de SCOT complet. • La phase d’instruction du projet de SCOT, qui comporte toutes les procédures administratives : avis des personnes publiques, enquête publique

La procédure se termine par une délibération approuvant le SCOT, qui devient exécutoire si, deux mois après sa transmission au préfet, ce dernier n’émet pas d’observations fondamentales et si la procédure de publicité a été respectée.

Élaboration du SCOT

Phase d’organisation du territoire

1) Délimitation du périmètre :

Les Articles L143-1 à L143-9 définissent deux types de critères pour déterminer les périmètres de SCOT :

• des critères objectifs : le périmètre doit être d’un seul tenant et sans enclave,

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 16 • il doit couvrir la totalité des EPCI compétents en SCoT (sauf cas des EPCI qui ne sont pas eux-mêmes d’un seul tenant) ; • des critères appréciatifs : le périmètre doit prendre en compte les besoins de protection des espaces naturels et agricoles et les besoins et usages des habitants en matière d'équipements, de logements, d'espaces verts, de services et d'emplois, ainsi que : les périmètres des groupements de communes, agglomérations, des pays et des parcs naturels, ainsi que des périmètres déjà définis : autres SCoT, PDU, SDC, PLH, chartes intercommunales de développement et aménagement, • les déplacements urbains : domicile-travail, zones de chalandise des commerces, déplacements vers les équipements culturels, sportifs, sociaux, de loisir.

Le projet de périmètre est déterminé par délibération des conseils municipaux ou organes délibérant du ou des EPCI compétents à la majorité qualifiée. Le projet de périmètre est communiqué au Préfet. Ce dernier recueille l’avis du ou des conseils départementaux concernés. Cet avis est réputé positif s’il n’a pas été formulé dans un délai de trois mois. Le préfet publie par arrêté le périmètre du schéma de cohérence territoriale après avoir vérifié que le périmètre retenu permet la mise en cohérence des questions d’urbanisme, d’habitat, de développement économique, de déplacements et d’environnement et répond aux critères précités.

Lorsque le schéma de cohérence territoriale englobe une ou des communes littorales et dans le cas où l’établissement public mentionné à l’article L.143-9 décide d’élaborer un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur de la mer, le préfet est consulté sur la compatibilité du périmètre de ce schéma avec les enjeux d’aménagement, de protection et de mise en valeur du littoral.

2) Création d’un établissement public :

Le schéma de cohérence territoriale est élaboré par un établissement public de coopération intercommunale, par un syndicat mixte constitué exclusivement des communes et établissements publics de coopération intercommunale compétents compris dans le périmètre du schéma, ou par un syndicat mixte si les communes et les établissements publics de coopération intercommunale compétents compris dans le périmètre du schéma de cohérence territoriale ont tous adhéré à ce syndicat mixte et lui ont transféré la compétence en matière de schéma de cohérence territoriale. Dans ce cas, seuls les communes et les établissements publics de coopération intercommunale compris dans le périmètre du schéma de cohérence territoriale prennent part aux délibérations concernant le schéma (Article L143-16). Cet établissement public est également chargé de l’approbation, du suivi et de la révision du schéma de cohérence territoriale. La dissolution de l’établissement public emporte l’abrogation du schéma, sauf si un autre établissement public en assure le suivi.

3) Observation :

Il est à noter que si la procédure de définition du périmètre de SCOT relève de dispositions du code de l’urbanisme, la procédure de création de l’établissement public compétent devant prendre en charge le SCoT relève de dispositions du code général des collectivités territoriales.

Phase d’élaboration du projet

1) Les acteurs impliqués directement ou indirectement à l’élaboration du SCOT :

17 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le SCOT mobilise un certain nombre d’acteurs :

Le président de l’établissement public mentionné à l’Article L143-16 conduit la procédure d’élaboration du schéma de cohérence territoriale (article R.143-2). Il peut s’appuyer sur des organismes techniques pour assurer des prestations d’études, de communication : services techniques (régie) ou maîtrises d’œuvre confiées à l’extérieur.

Le code de l’urbanisme prévoit qu’un certain nombre de personnes publiques sont associées à l’élaboration des SCoT (articles L.132-7 à L.132-11) : État, région, département, Autorités Organisatrices des Transports Urbains, EPCI en charge des PLH, Parc Naturel Régional, chambres consulaires, section régionale de conchyliculture en zone littorale, syndicat mixte de transports, EPCI en charge d’un SCOT limitrophe.

Il prévoit également que certaines personnes soient, ou puissent être consultées au cours de l’élaboration du SCOT :

o Les Personnes Publiques associées listées dans les articles L.132-7 et L.132-8, de manière obligatoire, au moment de l’arrêt de projet, et de manière facultative, tout au long de l’élaboration du SCOT, conformément à l’article L.132-11.

o La CDPENAF (commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers), de manière obligatoire également , au moment de l’arrêt de projet, et à sa demande, conformément à l’article L.132-13.

o Les associations locales d’usagers agréées, les associations de protection de l’environnement agréées et les communes limitrophes, à leur demande (article L.132- 12); les modalités de demande d’agrément sont précisées aux articles R.132-6 et R.132- 7 du Code de l’Urbanisme.

Consultations transfrontalières :

Lorsqu’un document d’urbanisme en cours d’élaboration est susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement d’un autre État membre de la communauté européenne, ou lorsque cet autre État en fait la demande la consultation de cet État doit être effectuée (article R.104-26 du code de l’urbanisme). L’autorité compétente pour élaborer ce document d’urbanisme saisit le préfet qui procède à la transmission d’un exemplaire du dossier sur lequel est consulté le public aux autorités de cet État. Le préfet indique à ces autorités le délai dont elles disposent pour formuler leur avis, qui ne peut dépasser trois mois. Il en informe le ministre des affaires étrangères. Ces dispositions ne font pas obstacle aux consultations transfrontalières prévues par les articles L.131-9 et R.132-5 du code de l’urbanisme, qui disposent que les documents d'urbanisme applicables aux territoires frontaliers prennent en compte l'occupation des sols dans les territoires des États limitrophes, et offrent la possibilité aux communes ou groupements compétents de consulter les collectivités territoriales de ces États ainsi que tout organisme étranger compétent en matière d'habitat, d'urbanisme, de déplacement, d'aménagement et d'environnement.

Des dispositions relatives à la concertation, pendant toute la durée de l'élaboration du projet, des habitants, les associations locales et des autres personnes concernées sont également prévues dans le Code de l’Urbanisme (article L.103-2 du Code de l’Urbanisme), et ce dès la délibération qui prescrit le Schéma (Cf. ci-après).

2) L’élaboration du projet :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 18 L’élaboration du projet constitue la phase la plus longue comprenant le plus d’incertitude sur sa durée (2,5 ans à 3 ans).

Le premier acte déclenchant la procédure est concrétisé par la délibération de l’établissement public prescrivant l’élaboration et fixant les objectifs et les modalités de la concertation.

La délibération précise les modalités de concertation conformément aux articles L.103-4 à L.103-6. Elle est notifiée aux personnes publiques associées visées aux articles L.132-7 et L.132-8 ainsi qu’à la CDPENAF (article L.143-17) et fait l’objet de mesures de publicité.

Les études à conduire dans le cadre de cette phase d’élaboration du projet ont pour objet :

• d’établir un diagnostic du territoire, • d’élaborer un projet et de le formaliser sous forme d’un SCOT.

Pour cela, l’établissement public s’organise librement pour définir sa méthode de travail, conduire les études, choisir un maître d’œuvre, organiser et animer les processus de décision, de concertation et d’association.

Le code de l’urbanisme définit toutefois quelques règles et points d’étape à respecter pour mener cette phase à bien :

• La concertation avec le public (articles L.103-2 à L.103-6) : ses modalités sont librement définies dans la première délibération (réunions, publications, site Internet, ...) mais elle doit se dérouler durant tout le temps de l’élaboration du projet et un bilan doit en être tiré avant l’arrêt du projet (ou en même temps que le projet est arrêté) ; • L’association des personnes publiques aux études (article L.132-11): les modalités d’association sont librement définies avec les personnes publiques associées ; • Les consultations (articles L.132-11 à L.132-13) : elles peuvent être demandées par les personnes en cours d’étude ou à l’initiative du président de l’établissement public ; • La prise en compte dans le projet, et leur à mise à disposition du public (y compris dans le cadre de l’Enquête Publique le cas échéant), des éléments portés à la connaissance de l’EPCI en charge du SCOT par l’État conformément aux articles L.132-1 à L.132-3, et R.132-1 du Code de l’Urbanisme. • Un débat sur les orientations du PADD (article L.143-18) : au plus tard 4 mois avant l’arrêt du projet, un débat doit être organisé au sein de l’organe délibérant de l’établissement public ; il ne donne pas forcément lieu à un vote.

Lorsque les études sont achevées, le projet de SCOT est arrêté par une délibération de l’établissement public : celle-ci doit faire l’objet de mesures de publicité. Le projet de SCOT arrêté est transmis pour avis aux personnes publiques associées (article L.143-20). Ces avis sont réputés favorables s’ils n’interviennent pas dans un délai de trois mois après transmission du projet de schéma (article R.143-4). En outre, conformément à l'article L. 112-3 du code rural et de la pêche maritime, le schéma de cohérence territoriale ne peut être approuvé (dans le cadre d’une élaboration, comme d’une révision ou même d’une modification) qu'après avis de la chambre d'agriculture, de l'Institut national de l'origine et de la qualité dans les zones d'appellation d'origine contrôlée et, le cas échéant, du Centre national de la propriété forestière, lorsqu'il prévoit une réduction des espaces agricoles ou forestiers (article R.143-5 du Code de l’Urbanisme). Ces avis sont rendus dans un délai de deux mois à compter de la saisine. A défaut de réponse dans ce délai, l'avis est réputé favorable. Dans le cas particulier d’un schéma de cohérence territoriale comportant un chapitre individualisé valant schéma de mise en valeur

19 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » de la mer, les avis ou accords du préfet prévus aux articles L. 143-9, L. 143-19 et L. 143-23, sont précédés de la consultation du préfet maritime (article R.143-6 du Code de l’Urbanisme).

3) L’évaluation environnementale :

Le développement durable est une exigence globale du projet de SCOT. L’évaluation de l’incidence environnementale des dispositions prévues par le projet constitue l’un des moyens au service de cette exigence (articles L.104-1 à L.104-8 du Code de l’Urbanisme). Elle s’intègre dans la procédure d’élaboration des SCoT décrite ci-dessus. La partie réglementaire du Code de l’Urbanisme en précise les dispositions générales (articles R.104-1 à R-104-2) et spécifiques à certains territoires (articles R.104-3 à R.104-6, qui ne concernent pas le département du Nord), ainsi que les dispositions propres aux Schémas de Cohérence Territoriale (article R.104- 7). Comme évoqué plus haut, lorsqu’un document d’urbanisme en cours d’élaboration est susceptible d’avoir des incidences notables sur l’environnement d’un autre État membre de la communauté européenne, ou lorsque cet autre État en fait la demande la consultation de cet État doit être effectuée (article R.104-26 du code de l’urbanisme)

Des outils méthodologiques ont été produits pour aider les collectivités en charge des SCOT dans la mise en place des nouvelles dispositions réglementaires de l’évaluation environnementale. Ces références sont accessibles en lien dans l’onglet « environnement » du Porter A Connaissance.

Le document suivant a été élaboré par la DREAL Nord Pas de Calais :

> méthode EE DREAL - format : PDF sauvegarder le fichiersauvegarder le fichier - 0,13 Mb

4) Évaluation des incidences Natura 2000 :

Le décret n° 2010-365 du 9 avril 2010 relatif à l’évaluation des incidences Natura 2000 fixe une liste nationale d’activités, plans, projets ou manifestations qui, depuis le 1er août 2010, font systématiquement l’objet d’une évaluation de leurs effets éventuels sur les sites Natura 2000. Le SCoT est soumis à évaluation environnementale en vertu de l’article L.104-1 du code de l’urbanisme. L’article R. 414-19 du code de l’environnement dispose que le SCoT, étant soumis à évaluation environnementale, doit faire l’objet d’une évaluation des incidences sur un ou plusieurs sites Natura 2000 en application du 1° du III de l’article L. 414-4 du même code.

L’étude d’incidences Natura 2000 doit être une étude proprement dite. Elle peut être intégrée dans l’évaluation environnementale mais doit fait l’objet d’un paragraphe spécifique Natura 2000 et étudier les incidences du SCoT sur les habitats et les espèces pour lesquels les sites Natura 2000 ont été désignés.

– Phase d’instruction du projet

Le projet arrêté est transmis pour avis aux collectivités membres de l’établissement public, aux personnes publiques associées, aux communes et EPCI voisins du SCOT, aux associations agréées qui le demandent (article L.143-20): ces personnes publiques ont 3 mois pour émettre un avis, qui est réputé favorable en cas d’absence de réponse (article R.143-4).

Depuis le décret du 27 mai 2005 sur le rapport environnemental, cette consultation comporte un volet spécifique : le préfet de département, autorité administrative de l’Etat compétente en matière environnementale en vertu de l’article R.104-21 du Code de l’Urbanisme, est désormais consulté sur l’évaluation environnementale contenue dans le rapport de présentation

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 20 et la prise en compte de l’environnement par le projet, il a 3 mois pour émettre un avis. Cet avis est préparé par la DREAL.

Durant cette période de 3 mois, une commune ou un EPCI qui estime que l’un de ses intérêts essentiels est compromis par le projet de SCOT peut saisir le préfet par délibération motivée pour demander des modifications (article L.143-21) : le préfet donne son avis sous 3 mois après consultation de la commission de consultation. Si l’avis du préfet est favorable et que l’établissement public en charge du SCOT n’apporte pas les modifications demandées (et à condition que cet EPCI en charge du SCOT ne soit ni une communauté urbaine, ni une métropole, ni une communauté d'agglomérations, ni une communauté de communes), l’EPCI ou la commune membre de la structure portant le SCOT pourra demander son retrait de l’établissement public (et donc du SCOT) après son approbation (article L.143-15).

Le projet, accompagné des avis émis et, éventuellement, de tout ou partie du porter à connaissance, est ensuite soumis à enquête publique (article L.143-22 et article R.143-9).

Après celle-ci, le projet est éventuellement modifié (sans qu’il soit porté atteinte à son économie générale) puis approuvé par délibération de l’établissement public (article L.143-23). Il est ensuite transmis aux personnes publiques associées et tenu à la disposition du public.

Le SCOT devient opposable deux mois après sa transmission au préfet, à moins que, dans ce délai, le préfet demande des modifications par courrier motivé (seulement dans le cas de problèmes de compatibilité avec des normes supérieures ou d’atteinte grave aux principes définis aux articles L.101-1 et L.101-2 du Code de l’Urbanisme, ou de dispositions du SCOT contraires à un projet d’intérêt général, autorisant une consommation excessive d’espace ou ne prenant pas en compte les enjeux relatifs à la préservation ou la remise en bon état des continuités écologiques). Dans ce cas, le schéma est exécutoire dès publication de la délibération apportant les modifications demandées (article L.143-23).

Suivi et évolution du SCOT

Suivi du SCOT

Conformément à l’article L.143-28, six ans au plus après la délibération portant approbation du schéma de cohérence territoriale, la dernière délibération portant révision complète de ce schéma, ou la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l'établissement public prévu à l'article L. 143-16 procède à une analyse des résultats de l'application du schéma, notamment en matière d'environnement, de transports et de déplacements, de maîtrise de la consommation de l'espace et d'implantations commerciales et délibère sur son maintien en vigueur ou sur sa révision partielle ou complète.

Cette analyse est communiquée au public et à l'autorité administrative compétente en matière d'environnement, mentionnée à l'article L. 104-6.

A défaut d'une telle délibération, le schéma de cohérence territoriale est caduc.

Évolution du SCOT

21 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Les procédures d’évolution des SCOT ont considérablement évolué suite à l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2013, des dispositions de l’ Ordonnance n° 2012-11 du 5 janvier 2012 portant clarification et simplification des procédures d'élaboration, de modification et de révision des documents d'urbanisme. L’article 19 de cette Ordonnance dispose que ces dispositions s’appliquent :

– aux procédures d'élaboration et de révision des SCOT prescrites à compter du 1er janvier 2013 (à contrario, les dispositions antérieures restent valables pour les SCOT prescrits avant cette date) ;

– aux procédures de modification des schémas de cohérence territoriale dont le projet a été notifié aux personnes publiques associées à compter du 1er janvier 2013 ;

L’Ordonnance précitée crée une procédure de modification simplifiée (articles L.143-37 à L.143- 39) et assouplit d’autres dispositions. Ainsi, le SCOT peut évoluer par révision, par modification, par modification simplifiée, ou par mise en compatibilité avec un projet (Déclaration de Projet).

D’après l’article L.143-29 (ancien article L. 122-14 issue de l'ordonnance du 5 janvier 2012), la révision est nécessaire chaque fois que l'EPCI envisage des changements portant sur les orientations du PADD du SCOT, mais aussi lorsque l'établissement public chargé du SCOT décide de changer les dispositions du document d'orientation et d'objectifs relatives :

– à la limitation, telle que chiffrée et ventilée par secteurs géographiques, de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et aux enjeux associés (article L.141-6 du code de l’urbanisme) ainsi qu’à la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers fragiles (article L.141-10) – ou celles relatives à la politique de l'habitat avec pour effet de diminuer l'offre de nouveaux logements neufs prévu à l’article L.141-12.

La procédure de modification est circonscrite aux évolutions portant sur les orientations générales définies par le document d'orientation et d'objectifs (article L.141-5), ainsi qu'à celles relatives à l'habitat, aux transports et déplacements, aux implantations commerciales, à la programmation des équipements publics, aux zones de montagnes, et au schéma de mise en valeur de la mer (dispositions prises en application des articles L. 141-5, L. 141-12, L. 141-13, L. 141-16, L. 141-17, L. 141-20, L. 141-23, L. 141-24 et du premier alinéa de 1'article L. 141- 14);

Si les changements sont autres, le SCOT peut faire l'objet de modifications simplifiées. Cette procédure permet également la rectification d'une erreur matérielle.

Enfin, concernant les Déclarations de Projet, un nouvel article (L.122-16-1) avait été créé par l'Ordonnance du 5 janvier 2012, par substitution au L.122-15-1. Dans le cadre de la recodification du code de l’urbanisme, cet article est désormais ventilé entre 6 articles, portant les références L.143-44 à L.143-49.

1) La révision

Les modalités de révision du SCOT sont précisées dans les articles L.143-29 à L.143-31 du code de l’urbanisme. La procédure est la même que pour l’élaboration, avec cependant la possibilité d’organiser le débat sur les orientations lors de la mise en révision (article L.143-30)

2) La modification de droit commun

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 22 La modification (articles L.143-34 à L.143-36) se déroule en 3 étapes :

• notification du projet de SCOT modifié aux personnes publiques associées et aux communes et EPCI compétents voisins, • enquête publique (dossier comprenant les avis des personnes publiques associées) • approbation après modifications éventuelles suite à l’enquête publique.

Lorsque la modification ne concerne que certaines communes, l'enquête publique peut n'être organisée que sur le territoire de ces communes.

3) La modification simplifiée

La modification simplifiée prévue aux articles L.143-37 à L.143-39 ne requiert qu'une simple mise à disposition du public, durant un mois (projet, exposé de ses motifs et, le cas échéant, des avis émis par les personnes associées mentionnées aux articles L.132-7 à L.132-9 ). A l'issue de la mise à disposition, le président de l'établissement public en présente le bilan devant l'organe délibérant, qui adopte le projet, le cas échéant modifié en fonction des avis et observations.

4) Les mises en compatibilité

Les articles L.143-40 à L.143-43 du Code de l’Urbanisme détaillent les dispositions relatives à la mise en compatibilité du SCOT avec un document de norme supérieure, ou à la prise en compte de ce dernier.

Ces dispositions prévoient que le déclenchement de la mise en compatibilité, à défaut d’être engagé par l’EPCI en charge du SCOT, est initié par l’Etat, qui :

– Informe, à l’expiration du délai requis (3 ans en général), informe l’EPCI en charge du SCOT de cette nécessaire prise en compte / mise en compatibilité ; – Lui adresse un dossier indiquant les motifs pour lesquels il considère que le schéma de cohérence territoriale ne respecte pas les obligations de mise en compatibilité et de prise en compte ; – Lui donne deux mois pour recueillir son positionnement sur cette demande ; – A défaut d’accord dans ce délai de deux mois, lui donne un an pour engager la révision ou la modification du schéma. A défaut, l’État engage et approuve la mise en compatibilité du schéma.

Les articles L.143-44 à L.143-50 exposent les dispositions relatives aux mises en compatibilité avec une opération d'utilité publique ou d'intérêt général :

– Une opération faisant l'objet d'une déclaration d'utilité publique, d'une procédure intégrée en application de l'article L.300-6-1ou, si une déclaration d'utilité publique n'est pas requise, d'une déclaration de projet, et qui n'est pas compatible avec les dispositions d'un schéma de cohérence territorial ne peut intervenir que si l'enquête publique concernant cette opération a porté à la fois sur l'utilité publique ou l'intérêt général de l'opération et sur la mise en compatibilité du schéma qui en est la conséquence, et que si les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité du schéma ont fait l'objet d'un examen conjoint de l'Etat, de l'établissement public prévu à l'article L. 143-16, et des personnes publiques associées mentionnées aux articles L. 132-7 et L. 132-8.

23 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » – Lorsque la mise en compatibilité du schéma est nécessaire pour permettre la création d'une ou plusieurs unités touristiques nouvelles, les dispositions proposées pour assurer la mise en compatibilité du schéma sont soumises aux avis prévus par décret en Conseil d’État. – Le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés, dans le cas d'une déclaration de projet au même titre que dans le cadre d'une révision ou d'une modification du SCOT. – Le projet de mise en compatibilité est soumis à une enquête publique réalisée par l'autorité administrative compétente de l’État dans trois cas, à savoir, lorsqu'une déclaration d'utilité publique est requise ; lorsque la déclaration de projet est adoptée par l’État ou une personne publique autre que l'établissement public prévu à l'article L. 143- 16 ; lorsque la procédure intégrée mentionnée à l'article L.300-6-1 est engagée par l’État ou une personne publique autre que l'établissement public prévu à l'article L. 143-16 . Dans les autres cas, l’enquête publique est réalisée par le président de l’EPCI en charge du SCOT. Lorsque le projet de mise en compatibilité ne concerne que certaines communes, l'enquête publique peut n'être organisée que sur le territoire de ces communes. Le procès-verbal de la réunion d'examen conjoint est joint au dossier de l'enquête publique. – Lorsque la mise en compatibilité est requise pour permettre la déclaration d'utilité publique d'un projet, ou lorsqu'une procédure intégrée mentionnée à l'article L.300-6-1est engagée, le schéma de cohérence territoriale ne peut pas faire l'objet d'une modification ou d'une révision portant sur les dispositions faisant l'objet de la mise en compatibilité entre l'ouverture de l'enquête publique et la décision procédant à la mise en compatibilité. – À l'issue de l'enquête publique, l’EPCI en charge du SCOT émet, dans le délai de 2 mois, un avis en cas de déclaration d'utilité publique requise, ou de projet relevant d’une procédure État. Dans les autres cas, il décide la mise en compatibilité du schéma, laquelle est approuvée, selon les cas, soit par la déclaration d'utilité publique, lorsque celle-ci est requise ; soit par arrêté préfectoral lorsqu'une procédure intégrée mentionnée à l'article L. 300-6-1 est engagée par l’État ; soit par délibération de l’EPCI (dans un délai de deux mois) dans les autres cas.

La mise en compatibilité avec un projet faisant l'objet d'une déclaration de projet, sans DUP, est régie plus précisément par les articles R.143-11 à R.143-13, en dissociant les 3 cas de figure selon qui réalise l’opération ou entend prononcer son intérêt général dans le cadre de la déclaration de projet :

– L’établissement public du SCOT (R.143-11) ; – Une autre personne publique, maître d'ouvrage (R.143-12) ; – L’État (R.143-13)

Ces 3 cas de figure étaient déjà distingués avant l’ Ordonnance n° 2012-11 du 5 janvier 2012 , les modalités respectives à respecter ont cependant été ajustées. Est ajouté un article R.121-19 (qui deviendra l’article L.300-6-1 actuel ) qui dispose que lorsque la Déclaration de projet nécessite à la fois la modification du SCOT et d'un document d'urbanisme de rang inférieur, il est procédé, sauf circonstance particulière, à une enquête publique unique dans le cadre d’une procédure intégrée.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 24 I.B. Dispositions Propres Au Territoire

I.B.a. Documents Opposables Au SCOT

I.B.A.1 - DOCUMENTS AVEC LESQUELS LE SCOT DOIT ÊTRE COMPATIBLE :

SDAGE Le code de l’urbanisme instaure une obligation de compatibilité des SCOT avec le SDAGE.

SAGE Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Il doit être compatible avec le SDAGE.

PGRI Le PGRI est un outil de cadrage à l’échelle du bassin, instauré par la directive inondation. La directive inondation a pour objectif de réduire les conséquences négatives des inondations sur la population, sur l’activité économique et sur le patrimoine environnemental et culturel.

Charte du PNR Escaut Le SCOT doit être compatible avec la charte du Parc Naturel Régional.

SRADDET Le SCOT du Grand Douaisis devra être compatible avec les règles générales du SRADDET et en prendre en compte les objectifs, si le SRADDET est achevé avant le SCOT.

SDAGE

Le code de l’urbanisme instaure une obligation de compatibilité des SCOT avec le SDAGE.

En effet, le SCOT doit être compatible avec les « orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux ».

25 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le SDAGE Artois-Picardie 2016-2021 a été adopté lors du Comité de Bassin du 16 octobre 2015. Il est téléchargeable sur le site Internet de l’Agence de l’Eau, rubrique « Directive cadre du l’eau, SDAGE, Programme de mesures », ou en cliquant sur ce lien : http://www.eau-artois-picardie.fr/Le-SDAGE-adopte-le-16-octobre-2015.html

SAGE

Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Il doit être compatible avec le SDAGE.

Le SAGE est établi par une Commission Locale de l’Eau représentant les divers acteurs du territoire, soumis à enquête publique et approuvé par le préfet. Il est doté d’une portée juridique : le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et les décisions dans le domaine de l’eau doivent être compatibles ou rendues compatibles avec le plan d’aménagement et de gestion durable de la ressource en eau.

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis est concerné par 5 SAGE dont un est opposable au SCOT : le SAGE de Scarpe aval.

Source : SDAGE Artois-Picardie 2016-2021

SAGE Scarpe aval

Le S.A.G.E de Scarpe aval a été adopté à l’unanimité par la Commission Locale de l’Eau le 27 novembre 2008 et approuvé par arrêté préfectoral le 12 mars 2009.

Il couvre le territoire de 76 communes (, Aix, , , , Aubry-du- Hainaut, Auchy-lez-, , , Bersée, Beuvry-la-Forêt, , , , Bruille-lez-, Bruille-Saint-Amand, Château-l’Abbaye, , , Douai, Ecaillon, Emerchicourt, , , , , Flines-les-Râches, , , , Helesmes, Hérin, , , , , , , Marchiennes, , , , , , Mons-en-Pévèle, Montigny-en-Ostrevent, Mortagne-du-Nord, , , , Oisy, Orchies, , Petite-Forêt, Râches, , , , Roost-Warendin, , Roucourt, , Saint-Amand-les-Eaux, Saméon, Sars-et-Rosières, Sin-le-Noble, Somain, Thun-Saint-Amand, Tilloy-lez-Marchiennes, Villers-au-Tertre, , , Wandignies-Hamage, et ), dont 36 dans le périmètre du SCOT du Grand Douaisis :

– 15 dans le territoire de la Communauté d’Agglomération du Douaisis :

Anhiers, Dechy, Douai, Erchin, Faumont, Flines-les-Râches, Guesnain, Lallaing, Râches, Raimbeaucourt, Roost-Warendin, Roucourt, Sin-le-Noble, Villers-au-Tertre, Waziers.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 26 – 21 dans le territoire de la Communauté de Communes du Cœur d’Ostrevent :

Aniche, Auberchicourt, Bruille-lez-Marchiennes, Ecaillon, Emerchicourt, Erre, Fenain, Hornaing, Lewarde, Loffre, Marchiennes, Masny, Monchecourt, Montigny-en-Ostrevent, Pecquencourt, Rieulay, Somain, Tilloy-lez-Marchiennes, Vred, Wandignies-Hamage, Warlaing.

http://www.sage-scarpe-aval.fr/ressources/les-documents-du-site.html

Présentation des enjeux et objectifs du SAGE :

La CLE a identifié 4 grands enjeux sur le territoire de la Scarpe aval :

– gérer la ressource en eau disponible et assurer l’alimentation en eau potable ; – reconquérir la qualité de l’eau, globalement dégradée ; – protéger et restaurer les milieux aquatiques naturels et les zones humides ; – prévenir les inondations, ce qui passe nécessairement par une solidarité entre les collectivités riveraines (amont-aval) et une gestion globale des écoulements.

Ces enjeux se déclinent en orientations stratégiques, réparties dans différents thèmes :

– Thème 1 : Sauvegarde de la ressource en eau – Thème 2 : Lutte contre les pollutions – Thème 3 : Préservation et valorisation des milieux humides et aquatiques – Thème 4 : Maîtrise des écoulements et lutte contre les inondations – Thème 5 : Connaissances, sensibilisation et communication.

Les objectifs du SAGE ont été fixés pour chaque thème :

Thème 1 : Sauvegarde de la ressource en eau • Protéger la ressource en eau actuelle et future en veillant notamment à ce que les volumes prélevés ne soient pas supérieurs à la recharge naturelle des aquifères. L’action portera en priorité sur la nappe de la craie.

Thème 2 : Lutte contre les pollutions • Lutter contre toutes les sources de pollutions, en se concentrant prioritairement sur celles dont les impacts sont les plus négatifs afin d’améliorer la qualité des eaux superficielles et souterraines.

27 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Thème 3 : Préservation et valorisation des milieux humides et aquatiques • Restaurer et gérer de façon pérenne les milieux humides du territoire, et favoriser des activités humaines respectueuses de ces espaces.

Thème 4 : Maîtrise des écoulements et lutte contre les inondations • Protéger les activités, les biens et les personnes en maîtrisant et en limitant les écoulements sur l’ensemble du territoire, le plus en amont possible et en redonnant de l’espace pour l’expansion des crues.

Thème 5 : Connaissances, sensibilisation et communication

• Mobiliser, informer, former, sensibiliser les acteurs, avertis ou non, autour du thème de l’eau.

Ces thèmes sont déclinés en orientations puis en mesures. Un chapitre est consacré à la “mise en œuvre et suivi du SAGE” (stratégie du SAGE).

Le 7 juillet 2010, le PNR Scarpe Escaut a publié, pour répondre en partie à la mesure 5B – M9 du SAGE Scarpe aval (qui prévoit d’accompagner les collectivités dans leur procédure de mise en compatibilité avec les objectifs du SAGE), un document rappelant les enjeux et objectifs du schéma d’aménagement ainsi qu’un extrait des mesures faisant référence aux documents d’urbanisme. Ces éléments sont repris par thématiques dans les tableaux ci-après :

Thème 1 – Sauvegarde de la ressource en eau

Orientation Mesure

1A Promouvoir les économies d’eau

1A – M1 : Les documents d’urbanisme (SCoT, PLU, Cartes communales) contribuent à une meilleure gestion des eaux pluviales, notamment en envisageant, si c’est possible, cette gestion à la parcelle. 1A – M5 : Recommander la mise en place d’équipements destinés à la récupération et la réutilisation des eaux pluviales dans les orientations d’aménagement et le plan d’aménagement et de développement durable des documents d’urbanisme (SCoT, PLU), à appliquer dans les zones urbanisables.

1E Favoriser la recharge des nappes

1E – R1 : les SCoT et les PLU veilleront à limiter l'imperméabilisation des sols dans leur planification et dans tout projet d’urbanisation et de construction.

Thème 2 – Lutte contre les pollutions

2A Maîtriser les pollutions d’origine domestique 2A – R1 : Prendre en compte les zonages d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) dans les parties d’aménagement des documents d’urbanisme.

2B Maîtriser les pollutions d’origine industrielle 2B-M6 : Inciter à la dépollution des sites et sols pollués, issus de l’activité industrielle et minière, les plus préjudiciables à la qualité des eaux et des milieux aquatiques

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 28 Thème 3 – Préservation et valorisation des milieux humides et aquatiques

3A Favoriser le maintien des milieux humides 3A – R1 : Les documents d’urbanisme (cartes communales, POS, PLU) préservent les espaces à enjeux de l’urbanisation. Les espaces définis au cours des inventaires communaux s’ajouteront à la liste des espaces à enjeux approuvés par la CLE et devront reprendre ces objectifs de conservation. 3A – R2 : Les documents d’urbanisme (cartes communales, POS, PLU) préservent les espaces à enjeux prioritaires de l’urbanisation et prévoient des prescriptions particulières (interdiction des affouillements, d’exhaussement du sol, de drainage…) pour permettre de conserver la fonctionnalité des sites. Les espaces définis au cours des inventaires communaux s’ajouteront à la liste des espaces à enjeux prioritaires approuvés par la CLE et devront reprendre ces objectifs de conservation. 3A – R4 : Les documents d’urbanisme prévoient des prescriptions particulières interdisant la création et l’extension de plans d’eau au sein de la plaine basse de la Scarpe (altitude < 17,5 m IGN 69) délimitée par la carte 20 “Objectifs pour la préservation et la valorisation des milieux humides et aquatiques”. 3A – M1 : Les documents d’urbanisme permettent d’assurer la protection des espaces à enjeux et à enjeux prioritaires, par exemple en les classant en espaces naturels à protéger. 3A – M2 : Inciter les documents d’urbanisme à prévoir des prescriptions particulières (interdiction des affouillements, d’exhaussement du sol, de drainage …) pour permettre de conserver la fonctionnalité des espaces à enjeux.

3D Protéger et réhabiliter les cours d’eau et leurs berges 3D – R1 : Veiller dans les PLU à préserver de l’urbanisation les zones bordant les cours d’eau. Dans le cas contraire, le justifier. 3D – M3 : Inciter à la préservation des fossés existants dans la mesure où ils ne nuisent pas à la fonctionnalité des espaces à enjeux et à enjeux prioritaires. 3D – M5 : Ne pas autoriser, hors zones urbanisées, les endiguements et éviter le régalage des boues issues de curage en haut de berges.

3F Améliorer la connaissance 3F – M1 : Compléter par des inventaires communaux la cartographie des espaces à enjeux et à enjeux prioritaires. 3F – M2 : Inciter à définir les enjeux sur les zones à doutes de la carte 20 « Objectifs pour la préservation et la valorisation des milieux humides et aquatiques ». Thème 4 – Maîtrise des écoulements et lutte contre les inondations 4A Gérer les eaux pluviales 4A-M5 : Préserver et restaurer les éléments du paysage (haies, talus…) jugés déterminants dans la réduction du ruissellement.

4C Préserver et rétablir le champ d’expansion des crues 4C – R2 : Intégrer le risque inondation dans le zonage et s’il y a lieu le règlement du document d’urbanisme lors de toute procédure, notamment l’élaboration ou la révision, mais aussi le cas échéant, la modification, la révision simplifiée et la déclaration de projet. À l’occasion de chacune de ces procédures d'urbanisme, prendre en compte la mémoire des inondations (étude SAGE et connaissance locale). Une fois le PPRi approuvé, prendre en compte ses prescriptions. 4C – R3 : Les PLU veilleront à éviter systématiquement toute nouvelle construction dans les zones d’expansion de crues, ainsi que, dès lors que l’on a plus d’un mètre d’eau, dans les parties actuellement urbanisées.

29 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Les services de l’État apprécieront la qualité de l’intégration du SAGE de Scarpe aval en regard de la bonne traduction de ces mesures dans le DOO du SCOT. En l’absence de PLU intercommunal, cette transcription devra être particulièrement rigoureuse.

État d’avancement des autres SAGE

Les autres SAGE sont en cours d’élaboration. Certains éléments en sont repris dans les rubriques «ressource en eau », « risques », « milieux naturels » et « assainissement » du PAC thématique. Si ces SAGE sont approuvés avant l’arrêt de projet, les SCOT devront être compatibles avec les objectifs par eux définis. Dans le cas contraire, le SCOT gagnera à en anticiper les dispositions, sous peine d’une obligation ultérieure de mise en compatibilité.

Outre le SAGE de Scarpe aval, 4 autres SAGE, en cours d’élaboration, chevauchent le territoire du SCOT du Grand Douaisis :

Le SAGE de Scarpe amont

Le périmètre du SAGE Scarpe amont s’étend sur une superficie de 553 km² pour une population d’environ 156 000 habitants. Il s’étend sur 86 communes, dont 6 se trouvent sur le périmètre du SCOT du Grand Douaisis : , Lambres-Lez-Douai, , Férin, Goeulzin et . La CLE ne possédant pas de personnalité juridique, la Communauté Urbaine d’Arras a été désignée pour être la structure porteuse, chargée d’assurer l’animation de la procédure et la maîtrise d’ouvrage des études. L’état des lieux et le diagnostic ont été réalisés en 2015-2016. L’élaboration de la stratégie est en cours.

Pour en savoir plus :

> PLaquette du SAGE Scarpe amont - format : PDF - 0,72 Mb > Périmètre du SAGE Scarpe amont - format : PDF - 0,83 Mb

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 30 Le SAGE de Marque-Deûle

Le territoire concerné comprend 162 communes et s’étend sur 1 120 km², de la frontière belge au nord jusqu’au Douaisis et l’Arrageois au sud. Il s’agit des bassins versants les plus peuplés du bassin Artois-Picardie avec 1,5 millions d’habitants et une densité supérieure à 500 habitants au km² Sur le territoire du SCOT du Grand-Douaisis, 4 communes relèvent de ce SAGE : , Flers-en-Escrebieux, Lauwin-Planque et .

Le SAGE Marque-Deûle est en cours d’achèvement. Son état initial et son diagnostic ont été validés le 23 octobre 2012. Le scénario tendanciel a quant à lui été validé le 24 janvier 2014. La phase des scénarios contrastés a été validée le 20 avril 2015 et la stratégie le 05 septembre 2016. Le SAGE entre alors dans la phase de rédaction de ses documents constitutifs que sont le Règlement et le Plan d’Aménagement et de Gestion Durable (PAGD).

Compte-tenu de son état d’avancement, le SAGE sera probablement adopté avant l’arrêt de projet du SCOT révisé, ce qui plaide en faveur d’une anticipation de ses orientations déjà actées.

Pour en savoir plus : http://sagemarquedeule.fr/

Le SAGE de la Sensée

Le SAGE de la Sensée, dont le périmètre compte 134 communes, dont 37 sont situées dans le département du Nord (97 dans le Pas-de-Calais) a été validé par la CLE le 24 novembre 2016 et, suite à la consultation, devrait être adopté en 2017, avec des objectifs et orientations à intégrer dans le SCOT en révision. Sur ces 134 communes, 11 sont incluses dans le périmètre du SCOT du Grand Douaisis. Il s’agit des communes de :

, Aubigny-Au-Bac, Brunémont, , Estrées, Féchain, , Hamel, Lecluse, Marcq-en-Ostrevent et Monchecourt.

31 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Les documents provisoires du SAGE, tels qu’arrêtés par la CLE, sont téléchargeables via le lien suivant : http://www.sage-sensee.fr/index.php/le-sage-de-la-sensee/documents-du-sage-de-la-sensee

Le SAGE de l’Escaut

Ce SAGE ne concerne sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis que la commune d’Emerchicourt. La CLE, présidée par le Sous-Préfet de , a été installée le 26 Septembre 2011. Le SAGE est depuis en phase d’élaboration.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 32 PGRI

Le PGRI est un outil de cadrage à l’échelle du bassin, instauré par la directive inondation. La directive inondation a pour objectif de réduire les conséquences négatives des inondations sur la population, sur l’activité économique et sur le patrimoine environnemental et culturel.

Il s’agit de construire une vision homogène et partagée des risques permettant de hiérarchiser les actions. Pour atteindre ces objectifs, la directive inondation fixe une méthode de travail et un calendrier que doivent respecter les États membres. Le bassin Artois-Picardie, à l’instar des 5 autres grands bassins hydrographiques français, a d’ores et déjà mis en œuvre les premières étapes.

L’élaboration du Plan de Gestion des Risques Inondation Artois-Picardie (PGRI), initiée en septembre 2013, fut l’étape suivante de mise en œuvre de la directive inondation. Le PGRI définit la vision stratégique des priorités d’actions en matière de prévention des inondations, à l’échelle du bassin Artois-Picardie pour les 6 années à venir (2016-2021). Il formalise des objectifs de gestion des risques inondation et apporte une vision d’ensemble sur le bassin.

Le P.G.R.I. fixe les objectifs relatifs :

– à la gestion des risques d’inondation concernant le bassin ou groupement de bassins ; – aux territoires identifiés comme étant à risque important d’inondation.

Les P.G.R.I. devaient être arrêtés avant le 22 décembre 2015, à l’échelon de chaque bassin ou groupement de bassins pour les territoires identifiés à risque important d’inondation. Ils sont élaborés par les préfets coordinateurs de bassin en associant notamment : les collectivités territoriales (et leurs groupements compétents en matière d’urbanisme et d’aménagement de

33 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » l’espace), le comité de bassin, les établissements publics territoriaux de bassin (C. envir. art. R. 566-11).

Ces objectifs doivent permettre d’atteindre les objectifs définis dans la stratégie nationale. Le SCOT du Grand Douaisis doit être compatible avec le PGRI

Le SCOT du Grand Douaisis doit être rendu compatible avec le plan de gestion des risques inondation (PGRI) approuvé le 19 novembre 2015 et publié au Journal Officiel du 22 décembre 2015, en vertu de l’Article L131-1 du Code de l’Urbanisme.

Sont visés en l’occurrence les objectifs 1 : « Aménager durablement les territoires et réduire la vulnérabilité des enjeux exposés aux inondations » et 2 : « Favoriser le ralentissement des écoulements, en cohérence avec la préservation des milieux aquatiques ») et les orientations fondamentales et dispositions prises en application des paragraphes 1°(orientations fondamentales du SDAGE) et 3° (réduction de la vulnérabilité, comprenant des mesures pour le développement d’un mode durable d’occupation et d’exploitation des sols, notamment des mesures pour la maîtrise de l’urbanisation de l’article L. 566-7 du code de l’environnement).

Deux situations se présentent depuis l’approbation du PGRI :

1. Si le SCOT est approuvé, il doit être rendu compatible aux objectifs et orientations du PGRI dans un délai de 3 ans. Le SCOT est intégrateur depuis la loi « ALUR » n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, et les PLU et cartes communales doivent être compatibles avec les SCOT. 2. En l’absence de SCOT, les PLU et cartes communales doivent être rendus compatibles aux objectifs et orientations du PGRI.

Cette mise en compatibilité s’effectue à l’occasion de l’élaboration ou de la révision des documents d’urbanisme, et au plus tard dans un délai de 3 ans à compter de l’approbation du PGRI.

Un document d’aide à la déclinaison du PGRI dans les documents d’urbanisme a été élaboré pour aider les collectivités :

> Notice SCoT 2016-03-30 - format : PDF - 2,73 Mb

Territoires à risques d’inondation importants

L’identification de Territoires à Risques d’Inondation importants (TRI) obéit à une logique de priorisation des actions et des moyens apportés par l’État dans sa politique de gestion des inondations.

L’élaboration des Stratégies Locales de Gestion du Risque Inondation (SLGRI) est engagée dans les bassins versants à risques autour des TRI. Elles déclinent notamment le PGRI Artois- Picardie au regard des enjeux spécifiques aux différents territoires et nécessiteront un engagement des acteurs locaux dans leur élaboration, s’appuyant notamment sur un partage des responsabilités, le maintien d’une solidarité amont-aval face aux risques, la recherche d’une synergie avec les autres politiques publiques.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 34 À cet effet, les onze TRI sélectionnés dans le bassin Artois-Picardie ont fait l’objet d’une cartographie des surfaces inondables et des risques pour les phénomènes d’inondation caractérisant le territoire. Ces dernières nécessiteront un engagement des acteurs locaux dans leur élaboration, s’appuyant notamment sur un partage des responsabilités, le maintien d’une solidarité amont-aval face aux risques, la recherche d’une synergie avec les autres politiques publiques.

La cartographie des TRI (selon périodes de retour) est accessible sur le site de la DREAL Hauts-de-.

TRI de Douai

23 communes du SCOT (Anhiers, Aniche, Auberchicourt, Bruille-Lez-Marchiennes, Dechy, Douai, Ecaillon, Erre, Fenain, Guesnain, Hornaing, Lallaing, Lewarde, Masny, Montigny-en-Ostrevent, Pecquencourt, Râches, Raimbeaucourt, Rieulay, Roost- Warendin, Sin-Le-Noble, Somain et Waziers) font partie du Territoire à Risque Important d’Inondation (TRI) de Douai.

Sur le site de la DREAL Hauts-de-France, il est possible de télécharger les couches SIG associées. https://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?Cartographie-des-TRI

Le rapport de présentation du TRI de Douai est consultable ci-après : Couv RP PGRI

> Rapport de présentation TRI Douai - format : PDF - 1,14 Mb

Le Porter à Connaissance des cartographies réalisées sur ce TRI transmis aux maires en date du 23 janvier 2015 précise les modalités de prises en compte de ces cartographies.

Ce Porter A Connaissance peut être consulté à partir de la rubrique « prévention des risques naturels, technologiques et miniers » de ce site : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/La-Directive-Inondation/TRI-de-Douai/Le-Porter-A-Connaissance-PAC-des- cartographies

35 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Par arrêté du 10 décembre 2014, le Préfet coordonnateur de bassin a fixé le périmètre d’élaboration de la Stratégie Locale de Gestion du Risque d’Inondation (SLGRI) de la Scarpe aval à mettre en œuvre sur le Territoire à Risques Important d’Inondation (TRI) de Douai, ses délais d’élaboration et ses objectifs. La stratégie locale de gestion du risque d’inondation de la Scarpe aval a été soumise aux consultations des parties prenantes jusqu’au 12 septembre 2016. Pour en savoir plus et télécharger les documents : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/La-Directive-Inondation/TRI-de-Douai/La-Strategie-Locale-de-Gestion-du-Risque-d- Inondation-SLGRI

TRI de Lens

Les communes d’Auby, Ersquerchin et Flers-en-Escrebieux font partie du Territoire à Risque Important d’Inondation (TRI) de Lens.

Le rapport de présentation du TRI de Lens est consultable ci-après :

> Rapport de présentation TRI Lens - format : PDF - 1,03 Mb

Le Porter à Connaissance des cartographies réalisées sur ce TRI a été transmis aux maires en date du 24 décembre 2014.

Le Préfet coordonnateur de bassin a fixé le périmètre d’élaboration de la Stratégie Locale de Gestion du Risque d’Inondation (SLGRI) de la Haute- Deûle à mettre en œuvre sur le Territoire à Risques Important d’Inondation (TRI) de Lens, ses délais d’élaboration et ses objectifs. La stratégie locale de gestion du risque d’inondation de la Haute-Deûle est en cours. Pour en savoir plus, télécharger l’étude produite et suivre les étapes d’élaboration, consulter le site de la Préfecture du Pas-de-Calais : http://www.pas-de-calais.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-majeurs/La- directive-inondation/TRI-de-Lens

TRI de

Une commune, Emerchicourt, fait partie du Territoire à Risque Important d’Inondation (TRI) de Valenciennes.

Le rapport de présentation du TRI de Valenciennes est consultable ci-après :

> Rapport de présentation TRI Valenciennes - format : PDF - 1,17 Mb

Le Porter à Connaissance des cartographies réalisées sur ce TRI a été transmis au maire en date du 18 juillet 2014.

Ce Porter A Connaissance est téléchargeable à partir de la rubrique « prévention des risques naturels, technologiques et miniers » de ce site :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 36 http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/La-Directive-Inondation/TRI-de-Valenciennes/Le-Porter-a-Connaissance-PAC-de-la- cartographie

Par arrêté du 10 décembre 2014, le Préfet coordonnateur de bassin a fixé le périmètre d’élaboration de la Stratégie Locale de Gestion du Risque d’Inondation (SLGRI) de l'Escaut et de la Sensée à mettre en œuvre sur le Territoire à Risques Important d’Inondation (TRI) de Valenciennes, ses délais d’élaboration et ses objectifs. La stratégie locale de gestion du risque d’inondation de l’Escaut et de la Sensée a été soumise aux consultations des parties prenantes jusqu’au 30 novembre 2016. Pour en savoir plus, télécharger les documents et suivre les étapes d’élaboration : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/La-Directive-Inondation/TRI-de-Valenciennes/La-Strategie-de-Gestion-des-Risques-d- Inondation-SLGRI

Principes de prise en compte des solidarités amont-aval

Pour prendre en compte les solidarités amont-aval, la stratégie locale est conduite à une échelle plus vaste que celle des TRI, dans une logique de Bassin Versant (Cf. extrait du PGRI ci-après) :

La prise en compte du risque d’inondation dans le SCOT s’adapte en outre au contexte réglementaire local :

37 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » S’agissant des zones couvertes par un Plan de Prévention des Risques (PPR) approuvé, il conviendra de toute façon de se référer au zonage et au règlement du PPR. Aucune commune du SCOT du Grand Douaisis n’est cependant couverte à ce jour par un PPR inondation approuvé, bien que des PPR aient été prescrits (Cf. rubrique THEMATIQUES).

Pour les zones couvertes par les cartes de la Directive Inondation pour l’événement fréquent (période de retour comprise entre 10 et 30 ans) ou moyen (période de retour comprise entre 100 et 300 ans), la révision du SCOT doit conduire à une démarche de maîtrise de la vulnérabilité des territoires inondables. La prise en compte de l’événement extrême (période de retour supérieure à 1 000 ans) vise la limitation des dommages irréversibles et la préparation à la gestion de crise.

De manière générale, et à défaut de dispositions plus précises (PPR approuvé ou stratégie locale), les territoires exposés à un risque d’inondation mettent en œuvre, sur la base des éléments de connaissance existants, les principes suivants issus de la Stratégie Nationale de Gestion du Risque Inondation :

• La préservation stricte des zones d’expansion des crues (zone inondable en milieu non urbanisé), ou, en cas d’impossibilité, la compensation, dans le respect des principes fixés dans l’objectif 2 du PGRI et dans le SDAGE (principe « Eviter- Réduire-Compenser ») ; • De manière générale, l’interdiction de construire en zone d’aléa fort, sauf exception justifiée (zones d’intérêt stratégique) ; • La limitation des équipements sensibles dans les zones inondables afin de ne pas compliquer exagérément la gestion de crise, et la réduction de la vulnérabilité des équipements sensibles déjà implantés, voire leur relocalisation ; • Lorsque les constructions sont possibles, l’adaptation du risque dans le projet de toutes les nouvelles constructions en zone inondable ; • L’inconstructibilité derrière les digues. Ce principe d’inconstructibilité devra être strictement respecté dans les zones de cuvette et d’extrême danger. En dehors de ces zones, au regard des spécificités topographiques et hydrographiques du bassin Artois Picardie, des exceptions, justifiées (zones physiquement urbanisées ou d’intérêt stratégique), pourront être envisagées ; • L’identification des zones dangereuses pour les vies humaines en y étudiant la mise en sécurité des populations existantes.

CHARTE DU PNRSE

Le SCOT doit être compatible avec la charte du Parc Naturel Régional.

Rappel réglementaire

Conformément à l’article L.141-10 du Code de l’Urbanisme, correspondant à la deuxième phrase du II l’ancien article L.122-1-5, le DOO doit transposer les dispositions pertinentes des chartes de PNR pour permettre leur déclinaison dans les PLU.

La Charte du Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut a été approuvée et est entrée en application en septembre 2010.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 38 Une partie du territoire du SCOT du Grand Douaisis est comprise dans le périmètre du PNR. 14 communes sont classées (Anhiers, Bruille-Lez-Marchiennes, Erre, Fenain, Flines-Lez-Râches, Honaing, Lallaing, Marchiennes, Râches, Raimbeaucourt, Rieulay, Vred, Wandignies-Hamage et Warlaing). La commune de Pécquencourt est ville-porte, celle de Dechy est associée.

La Charte comprend :

• Un diagnostic du territoire ; • Un projet de développement avec les règles du jeu que se donnent les partenaires pour la mise en œuvre de ce projet ; • Un plan qui explicite les orientations de la Charte selon les vocations des différentes zones du Parc naturel régional Scarpe-Escaut ; • Les statuts de l’organisme de gestion du Parc naturel régional Scarpe-Escaut ; • Un programme d’actions précis et chiffré.

Le document est consultable sur le site internet du PNR Scarpe-Escaut : http://www.pnr-scarpe- escaut.fr/contenu-standard/la-charte-un-contrat-collectif Voir aussi la Plaquette de présentation de la Charte du PNRSE http://www.nord.gouv.fr/Media/Files/Plaquette-de-presentation-de-la-Charte-du-PNRSE ainsi que le Plan de parc du PNRSE http://www.nord.gouv.fr/Media/Files/Plan-de-parc-du- PNRSE qui permet de situer le Douaisis dans cet ensemble et d'identifier les secteurs à enjeux.

Décryptage de la charte du Parc

Une étude ayant pour objet d’identifier les dispositions de la charte pouvant être prescriptives pour le SCOT a été réalisée sous maîtrise d’ouvrage État, et menée en partenariat avec le Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut et les SCOT du Valenciennois et du Grand Douaisis.

Consulter ce décryptage :

> Décryptage de la Charte du PNRSE (étude CETE 69) - format : PDF - 1,18 Mb

SRADDET

Le SCOT du Grand Douaisis devra être compatible avec les règles générales du SRADDET et en prendre en compte les objectifs, si le SRADDET est achevé avant le SCOT.

Ci-joint

> Une première contribution de l'Etat au titre du SRADDET - format : PDF - 1,24 Mb

I.B.A.2 - DOCUMENTS QUE LE SCOT DOIT PRENDRE EN COMPTE :

39 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » CAS DU SRCE-TVB

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique – Trame Verte et Bleue vise à identifier, préserver et restaurer les continuités écologiques nécessaires au maintien de la biodiversité pour restaurer une trame verte et bleue sur le territoire régional.

La Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement dite « Grenelle II » a défini la Trame verte et bleue, a décrit ses objectifs, et a établi trois niveaux d’échelles et d’actions emboîtés :

– Le niveau national, avec l’élaboration d’orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques par l’État, en association avec un comité national « Trames verte et bleue » dont les missions, la composition et le fonctionnement sont précisés aux articles D. 371-1 et suivants du code de l’environnement ;

– Le niveau régional, avec la co-élaboration par la Région et l’État du schéma régional de cohérence écologique (SRCE) dans le cadre d’une démarche participative, en association avec un comité régional « Trames verte et bleue », défini aux articles D. 371-7 et suivants du code de l’environnement, présidé conjointement par le président du conseil régional et par le préfet de région ; ce SRCE, soumis à enquête publique, contient notamment une présentation des enjeux régionaux en matière de continuités écologiques, une cartographie de la Trame verte et bleue régionale et les mesures contractuelles mobilisables pour la préservation ou la remise en bon état des continuités écologiques ;

– Le niveau local, avec la prise en compte du SRCE par les documents de planification (SCOT, PLU et cartes communales…) et les projets de l’État, des collectivités territoriales et de leurs groupements, et avec l’intégration de l’objectif de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques par les documents d’urbanisme, en particulier les SCOT et les PLU.

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique – Trame Verte et Bleue vise à identifier, préserver et restaurer les continuités écologiques nécessaires au maintien de la biodiversité pour restaurer une trame verte et bleue sur le territoire régional. Réseau écologiquement cohérent, la Trame verte et bleue permet aux espèces animales et végétales de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer… Le schéma régional de cohérence écologique est élaboré conjointement par l’État et le Conseil régional.

La notion de continuité écologique s’applique d’une part aux espaces importants pour la préservation de la biodiversité (réservoirs de biodiversité richement dotés) et d’autre part à la qualité des espaces situés entre ces réservoirs et qui permettent de favoriser les échanges génétiques entre eux (corridors écologiques).

L’effet juridique majeur du SRCE est une obligation faite aux documents de planification et projets de l’État, des collectivités territoriales et de leurs EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) de prendre en compte le SRCE et de préciser les mesures permettant d’éviter, de réduire et le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que leur mise en œuvre est susceptible d’entraîner (article L371-3 du Code de l’environnement). Les projets d’infrastructures linéaires de l’État sont explicitement visés.

Le SRCE-TVB Nord-Pas-de-Calais

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 40 Le SRCE-TVB Nord-Pas-de Calais, pour sa part, a été adopté le 16 juillet 2014 par le préfet de la région Nord-Pas-de-Calais, après approbation par le Conseil régional le 4 juillet 2014.

Cependant, la fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) du Nord Pas- de-Calais avait attaqué le document devant le tribunal administratif de Lille. Le Tribunal administratif de Lille a fait droit à cette demande, et, dans un jugement du 26 janvier 2017 n°1409305 et 1500282 (jurisprudence du cabinet), a conclu à l’annulation « sèche » de la délibération du Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais approuvant le Schéma Régional de Cohérence Écologique et de l’arrêté portant adoption de ce document.

Le jugement est consultable ci-après :

> jugement du 26 janvier 2017 annulant le SRCE-TVB du Nord-Pas-de-Calais - format : PDF - 0,14 Mb

En conséquence, les documents de planification (dont le SCOT du Grand Douaisis) et les projets de l’État, des collectivités territoriales et de leurs groupements n’ont plus à prendre en compte le SRCE, réputé n’avoir jamais existé.

La prise en compte des continuités écologiques dans les documents d’urbanisme passe donc désormais par les dispositions de droit commun du code de l’urbanisme, notamment son article L.101-2 : "Dans le respect des objectifs du développement durable, l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants :[…] 6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;"

Ainsi, le SRCE, même annulé, demeure une source de connaissance des continuités écologiques (voir rubrique "documents de référence").

I.B.b. Documents De Référence

DOCUMENTS DU SRCE-TVB DU NORD-PAS-DE-CALAIS

Le SRCE - TVB du Nord-Pas-de-Calais, même annulé (Cf. la rubrique sur les documents à prendre en compte), demeure une source de connaissance des continuités écologiques.

Le Tribunal administratif de Lille a, dans un jugement du 26 janvier 2017 n°1409305 et 1500282 (jurisprudence du cabinet), conclu à l’annulation « sèche » de la délibération du Conseil Régional du Nord Pas-de-Calais approuvant le Schéma Régional de Cohérence Écologique et de l’arrêté portant adoption de ce document.

Pour autant, la prise en compte des continuités écologiques dans les documents d’urbanisme passe par les dispositions de droit commun du code de l’urbanisme, notamment son article L.101-2 : "Dans le respect des objectifs du développement durable, l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants :(…) 6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du

41 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;"

Ainsi, le SRCE, même annulé, demeure une source de connaissance des continuités écologiques.

Le SRCE-TVB repose sur l’actualisation du schéma régional d’orientation trame verte et bleue validé en 2006.

En Nord-Pas-de-Calais, le bon état écologique n’est à ce jour atteint pour aucune des continuités écologiques identifiées par le SRCE-TVB. L’enjeu majeur du SRCE-TVB, outre de préserver les continuités, est donc clairement de les remettre en bon état. Les objectifs du SRCE-TVB sont présentés selon une double approche : par milieu et par écopaysage. Parmi ces objectifs, certains sont directement en lien avec l'urbanisme (ex : pour assurer le bon état du milieu forestier, il faut éviter des coupures urbaines dans les massifs forestiers et le développement urbain au contact direct de la lisière forestière)

Une plaquette de présentation du SRCE-TVB peut être téléchargée ci-après :

> Plaquette de présentation du SRCE-TVB - format : PDF - 4,44 Mb

Les différents documents qui composent le SRCE-TVB du Nord-Pas-de-Calais peuvent être téléchargés depuis le site de la DREAL Hauts-de-France : http://www.hauts-de- france.developpement-durable.gouv.fr/Telechargement-du-SRCE-TVB

Éléments de méthode pour la prise en compte de la biodiversité dans le SCOT

Le tableau de synthèse ci-après expose de manière synthétique les attendus du SCOT. Son objectif est de présenter les possibilités offertes par un SCOT pour tendre vers les objectifs du SRCE-TVB, une attention particulière devant être à porter au Document d’Orientations et d’Objectifs. En effet, même non opposable, le SRCE-TVB peut être utilisé comme un document de référence pour la bonne prise en compte des enjeux de maintien et de restauration de la trame verte et bleue dans le SCOT.

Partie du SCoT / Recommandations

Rapport de présentation (diagnostic, justification des choix, évaluation environnementale…)

Diagnostic : Socle du projet de territoire :

· Identification des continuités écologiques d’intérêt régional (sur la base du SRCE-TVB ou d’autres éléments) et d’intérêt local (TVB locale)

· Cartographie de ces continuités écologiques à une échelle appropriée 1/25 000 à 1/50 000 · Identification et cartographie des connexions avec les territoires limitrophes · Délimitation et description des réservoirs de biodiversité et de leurs caractéristiques (fonctionnalité, enjeux, pressions et évolution)

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 42 · Localisation et description des corridors écologiques existants et potentiels et de leurs caractéristiques (fonctionnalité, enjeux, pressions et évolution) · Détermination des objectifs à assigner à ces continuités écologiques. · Croisement des aménagements existants avec les enjeux de trame verte et bleue régionaux et locaux · Identification des points de conflits actuels à résorber entre continuités écologiques et aménagement et infrastructures

Évaluation environnementale

· Croisement des enjeux environnementaux avec le projet de territoire décliné dans le PADD et le DOO · Analyse des incidences susceptibles de se produire par la mise en œuvre du SCoT · Recherche et description des solutions permettant une préservation optimale des continuités écologiques (mesures d’évitement) · Proposition de mesures de réduction et en dernier recours de mesures compensatoires s’il persiste après mesure d’évitement et de réduction des incidences significatives résiduelles

Justification des choix

· s’appuie sur les résultats de l’évaluation environnementale. · porte également sur les éventuels écarts aux objectifs des schémas de trame verte et bleue · explique les raisons pour lesquels les scénarios, orientations, ou mesures ont été écartés, retenus ou améliorés

PADD

· présente la politique environnementale de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques, en cohérence avec les enjeux de continuités écologiques identifiés dans le diagnostic · intègre la trame verte et bleue comme composante à part entière du projet de territoire en montrant que la trame verte et bleue participe au cadre de vie, au paysage, à la santé, aux risques, à l’économie, etc. · produit une carte schématique illustrant les objectifs de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques (fortement recommandé) Si la continuité écologique est fonctionnelle, un objectif de préservation lui sera assigné, si la continuité écologique est non fonctionnelle, un objectif de remise en bon état lui sera alors assigné.

Documents d’Orientation et d’Objectifs

· Détermine les orientations générales de l’organisation de l’espace et les grands équilibres entre les espaces urbains et à urbaniser et les espaces ruraux, naturels, agricoles et forestiers. · Détermine les espaces et sites naturels, agricoles, forestiers ou urbains à protéger · Établis dans une vision globale de territoire, une cartographie délimitant les réservoirs de biodiversité et localisant les corridors écologiques. Elle précise également les grandes orientations, les objectifs et les modalités de préservation et de remise en état de ces continuités écologiques (ceintures vertes, zones tampons, coupures d’urbanisation, sens d’extension d’urbanisation). Cette carte indique les limites administratives pour permettre d’identifier le rôle des communes. · Identifie et localise les secteurs de vigilances. Les fiches de « territorialisation » du SRCE- TVB dans les SCoT sont une aide (facultative suite à l’annulation du SRCE-TVB) pour identifier ces secteurs, sous réserve de leur consistance et approbation.

43 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » · Dans ces secteurs, les réservoirs de biodiversité sont délimités, localement et à la parcelle, et les corridors écologiques sont localisés. Les dispositions et les moyens de préservation et de remise en état des continuités écologiques sont établis (ex : enveloppes urbaines, secteurs d’urbanisation possibles, coupures d’urbanisations, voies vertes, zones tampons, possibilités d’emplacements réservés). Des cartographies sont recommandées pour chaque zone de vigilance · Prescrit au PLU les modalités de protection pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques (ex : prescription d’un zonage N ou A pour les zones naturelles et agricoles et les secteurs qui portent des enjeux de continuités écologiques associé à un règlement adapté). · Prescrit au PLU des objectifs pour favoriser la TVB urbaine dans les zones faisant l’objet d’une ouverture à l’urbanisation (prescription au PLU d'OAP TVB, coefficients de biotope, etc.) · Identifie des secteurs où toute ouverture à l’urbanisation est subordonnée à une obligation de respecter des performances énergétiques et environnementale (éco-conditionnalité des ouvertures et projets).Une cartographie est recommandée. · obligation de réalisation d’une étude d’impact en préalable à toute ouverture à l’urbanisation dans tout secteur comportant des enjeux environnementaux ou naturel ou dans certains secteurs identifiés comme particulièrement sensibles ( ex : secteurs à enjeux). Une cartographie est recommandée.

Présentation du Grand Douaisis: écopaysages et milieux naturels : les particularités de la prise en compte de la trame verte et bleue dans ce SCOT

La [planche de synthèse B1] du SRCE-TVB est celle relative au territoire. L’image ci-dessous en est un extrait, qui zoome sur le territoire du SCOT.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 44 Pour favoriser la déclinaison locale de la trame verte et bleue régionale, le SRCE-TVB Nord- Pas-de-Calais avait défini des « écopaysages » à partir de l’Atlas régional des paysages, selon la cartographie suivante :

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis s’inscrit dans les écopaysages de la Pévèle, de la Plaine de la Scarpe, de l’arc minier de Béthune au Valenciennois, et de l’Artois-Cambrésis.

Milieux naturels

Objectifs pour les milieux naturels présents sur le territoire du SCOT

Les milieux naturels représentés sur le territoire sont les forêts, les prairies ou bocages, les milieux humides, les voies d’eau, et la trame minière.

La fiche de l’observatoire régional de la biodiversité par territoires de SCOT, présentée dans la partie non réglementaire du présent PAC (approches thématiques), apporte une première vision synthétique des enjeux de la biodiversité dans le SCOT du Grand Douaisis

Le SRCE-TVB expose des principes de la séquence éviter – réduire – compenser à mettre en œuvre pour chacun des milieux qui peuvent être repris, voire enrichis, dans le SCOT :

Forêts

En toute logique, au vu de la très faible couverture forestière de la région Nord – Pas-de-Calais, plus aucun espace forestier ne devrait être touché par un aménagement, quel qu’il soit, et en particulier les forêts présentant déjà des phases de maturation significatives. Tout au plus pourrait-on accepter que soient détruits de jeunes gaulis ou perchis dont la « reconstitution » ne demandera que quelques décennies au maximum.

45 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » De même, le fractionnement des systèmes forestiers est à éviter dans toute la mesure du possible. Lorsqu’il est inévitable, les connexions écologiques doivent être rétablies par des ouvrages dénivelés adéquats, établis sur la base de diagnostic visant l’ensemble des êtres vivants, et dont la fonctionnalité doit être évaluée. Les zones préférentielles de passage de la faune sont à identifier aux abords des grandes infrastructures « anciennes » (réseau autoroutier, lignes TGV, etc.) pour rétablir des corridors écologiques supprimés à l’époque de leur construction et jamais rétablis depuis.

Des zones « tampon » à faible pression anthropique doivent être préservées ou restaurées aux abords des forêts. Les objectifs consistent à maintenir la diversité et la fonctionnalité des lisières et de leurs ourlets face aux effets de l’urbanisation, des drainages et de l’agriculture intensive, ceux-ci conduisant à leur banalisation excessive par eutrophisation et rudéralisation de la flore, ces dégradations limitant l’utilisation par la faune spécialisée.

L’absence d’impacts des travaux hydrauliques adjacents aux forêts doit être vérifiée : les cônes de rabattement des drains doivent être sans influence sur les surfaces piézométriques forestières. Dans le même esprit, les ouvrages superficiels d’évacuation ne doivent pas entraîner de perturbations des niveaux d’eau et du fonctionnement hydrologique naturel des cours d’eau intraforestiers.

Les nouveaux chemins d’exploitation, nécessaires à la canalisation des engins d’exploitation, sont à limiter bien qu’ils puissent aussi contribuer à diversifier les milieux. Ils épargnent les stations d’espèces patrimoniales et prennent en compte, dans leur construction, les déplacements de la petite faune (batraciens, notamment).

Les plantations et les replantations peuvent constituer des mesures compensatoires à la destruction de surfaces forestières, celles-ci étant toutefois à concevoir et structurer dans l’espace et dans le temps, avec comme objectif la reconstitution d’un écosystème forestier fonctionnel, avec lisières et milieux connexes associés (voir ce qui caractérise le bon état écologique d’une forêt), et pas celui d’une culture d’arbres.

Ces plantations ou replantations devraient s’inscrire dans la perspective d’une exploitation « durable ».

Les plantations, par contre, ne doivent jamais s’effectuer dans les milieux naturels dits « ouverts » à haute valeur patrimoniale, tels que les milieux dunaires, les landes, les pelouses, les prairies humides mésotrophiles et les bas-marais.

Les essences , dans tous les cas, sont indigènes, variées, le choix des espèces respectant les potentialités écologiques du territoire phytogéographique concerné.

Enfin, la fragmentation des massifs par les infrastructures linéaires, ainsi que les éclairages qui les accompagnent souvent, affectent grandement les continuités internes et celles de l’ensemble du réseau, d’où la nécessité d’une réflexion approfondie en amont de ces aménagements pour limiter ces impacts et réduire leurs effets négatifs selon les espèces de faune concernées.

Zones humides et plans d’eau

Les zones humides ont été des lieux de relégation (marécage insalubre) et portent encore dans certaines perceptions, la marque des concepts hygiénistes (assainir, drainer). Leur préservation

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 46 est aujourd’hui reconnue d’intérêt général par la loi et constitue une orientation forte des politiques et des stratégies nationales et régionales. Les mesures compensatoires des projets pour lesquels une certaine destruction serait autorisée doivent donc être à la hauteur de l’intérêt général.

Les impacts d’un projet sur une zone humide sont généralement causés par son emprise foncière (imperméabilisation, remblaiement, drainage) mais tout abaissement des niveaux d’eau ou toute modification du fonctionnement hydrologique naturel peut provoquer la disparition d’une zone humide.

Éviter l’impact consiste généralement à déplacer le projet ou à le réduire afin d’en limiter l’emprise. La modification des conditions trophiques (rejet de polluants) peut également dégrader fortement un milieu humide, parfois de façon quasi irréversible, en particulier dans les milieux tourbeux alluviaux. Le dérangement induit par ces projets peut également être désastreux pour l’avifaune nicheuse.

Mieux connaître pour mieux protéger : une identification (voire une cartographie) préalable des zones humides et la caractérisation des enjeux biologiques (habitats, communautés végétales, flore, fonge et faune) qu’elles portent localement, sont nécessaires. Leur insertion dans les documents de planification, documents d’urbanisme par exemple, est une condition de leur prise en compte.

L’acceptabilité de la compensation des impacts résiduels dépend des enjeux écologiques des zones humides impactées. La dégradation de certains milieux ne peut pas techniquement être compensée (tourbières par exemple). Les zones humides sont des milieux complexes, dont l’état d’équilibre est lent à se mettre en place. Ces effets de retard incitent à une compensation surfacique supérieure à un ratio 1/1 (une préconisation de 4 pour 1 est souvent faite) pour assurer la compensation des fonctionnalités impactées. La proximité de la compensation et de l’impact rend cette restitution des fonctionnalités plus facile. Toutefois, une compensation qui se ferait plus loin de la zone impactée peut être intéressante s’il existe des opportunités permettant la préservation ou la restauration de zones humides de grand intérêt ou à fortes potentialités écologiques. Les conditions de gestion conservatoire et de pérennité du site de compensation doivent être assurées sur le long terme. Cette démarche est généralement encadrée par une procédure réglementaire (loi sur l’eau, ICPE, espèces protégées, sites Natura 2000, etc.)

Enfin, les zones humides à vocation écologique ne sont généralement pas exclusives d’activités humaines (agriculture, loisirs, etc.). Les pratiques compatibles seront donc valorisées (par exemple, l’élevage avec un pastoralisme extensif selon des charges de pâturage adaptées, les prairies de fauche sans amendements, etc.).

La restauration d’habitats hygrophiles herbacés (roselières, mégaphorbiaies, prairies inondables, voire bas marais), par exploitation de boisements artificiels (plantations de peupliers par exemple) ou plus naturels (jeune saulaies de recolonisation), de faible intérêt écologique et patrimonial ou d’un intérêt moindre que l’habitat restaurable, pourrait également être envisagée comme mesure compensatoire dans bon nombre de cas.

Voies d’eau : cours d’eau, canaux, wateringues et fossés

Les cours d’eau, essentiellement perçus pour leur utilité par le passé dans le Nord – Pas-de- Calais, font également partie du patrimoine naturel. Les objectifs de non dégradation et d’atteinte du bon état ou du bon potentiel imposent des mesures d’amélioration. Aucun projet ne

47 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » devrait donc être autorisé s’il aboutit à une dégradation des milieux aquatiques ou des zones humides associées (pollutions ou conditions hydrogéomorphologiques défavorables).

Le lien entre état (biologie) et continuité écologique ayant été exposé, aucun projet ne devra donc induire de nouvelles discontinuités au sein des voies d’eau, ou entre la voie d’eau et les milieux connexes. Sont particulièrement visés les justifications de digues de protection contre les inondations, les merlons de curage, les curages, les recalibrages, les rectifications du profil en long ou en travers, nécessités par des implantations en berge, des traversées à gué, des busages, etc.

Les activités humaines seront généralement maintenues en haut de berge (pêche, promenade, circulation, pâturage, etc.) mais elles seront parfois à revoir lorsqu’elles sont à l’origine de dysfonctionnements écologiques (piétinement des végétations, eutrophisation, rudéralisation, artificialisation des habitats, etc.).

La compensation des impacts est souvent techniquement possible mais limitée par des disponibilités foncières qui devront donc être anticipées (penser à l’emprise d’une berge lagunée ou d’une pente douce, à un décaissement sur l’autre berge, à la reconnexion hydraulique). Les projets chercheront à reconstituer des fonctionnements naturels du cours d’eau (reméandrage, profils de berges et du lit diversifiés, alternance de zones à courant faible et à courant plus élevé, etc.). L’impact sera replacé dans le contexte de la voie d’eau (quel linéaire ou superficie et espèces impactées) pour une compensation au plus proche des impacts réels. Tous les tronçons de voie d’eau n’ont pas le même intérêt ou potentiel écologique. Toutefois, même dans les cas d’une certaine pauvreté des milieux impactés, des efforts devront être fournis pour améliorer la qualité et la fonctionnalité des milieux aquatiques et des zones humides adjacentes.

Prairies et bocage

La destruction de prairies bocagères ou leur retournement au profit de l’urbanisation, d’infrastructures de transport ou de cultures est dommageable au maintien de la biodiversité régionale et de la fonctionnalité des habitats qui en sont le support. Elle est donc à éviter dans la mesure du possible et à compenser de manière systématique et adaptée.

Les boisements sont déconseillés ou mieux, à éviter, dans les prairies mésotrophiles à oligotrophiles riches en communautés et espèces végétales d’intérêt patrimonial majeur caractéristiques des milieux ouverts, notamment si ces végétations abritent des espèces bénéficiant d’un statut de protection. La réalisation d’un état des lieux précis, préalablement au boisement, est donc à préconiser de manière systématique.

Plus globalement, toute action tendant à eutrophiser les sols ou à modifier la composition floristique naturelle est à éviter (engrais, traitements, semis d’espèces exogènes, etc.). Lorsque le bocage est modifié ou reconstitué, notamment lors de remembrements ou suite au passage d’infrastructures linéaires, il est recommandé que la surface des mailles soit comprise entre 1 et 5 ha. Elles ne doivent pas, faute d’affaiblir sensiblement son fonctionnement écologique, dépasser 10 ha.

Un aspect important touche également à la perturbation significative voire définitive du fonctionnement hydrogéologique superficiel de nombreux systèmes prairiaux de pente et de fonds de vallon alimentés par des résurgences qui peuvent être supprimées par drainage, remaniement des terrains voire enrochements lors de grands travaux d’infrastructures linéaires (autoroutes, TGV, etc.). Cet aspect sera donc primordial dans certains écopaysages comme le

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 48 Boulonnais et l’Avesnois, ainsi que dans toutes les traversées ou aménagements qui affectent des prairies alluviales ou turficoles (vivant dans les milieux tourbeux).

Dans le cas de replantation de haies, de linéaires boisés ou de recréation de prairies bocagères, les espèces arbustives et arborescentes à utiliser seront exclusivement celles potentielles des territoires phytogéographiques concernés. De même, si des espaces herbacés y sont associés (prairies, ourlets, mégaphorbiaies, etc.), leur régénération naturelle sera toujours privilégiée, les modalités d’entretien ultérieures pouvant conditionner de manière importante leur intérêt écologique et patrimonial ainsi que leur fonctionnalité au vu des objectifs affichés.

De nombreux espaces prairiaux relictuels mériteraient une protection forte, et devraient de ce fait être ciblés en priorité lors de l’élaboration de mesures compensatoires, comme cela a pu se faire dans le cadre de grands aménagements.

De même, le maintien des pratiques d’élevage ou de fauche exportatrice sont à développer dans le cadre de mesures agri-environnementales spécifiques ou encore via des chartes ou des contrats de gestion particuliers (mise en œuvre des documents d’objectifs des sites du réseau Natura 2000, gestion conservatoire par les Conservatoires d’espaces naturels régionaux, les départements, le Conservatoire du littoral, les Parcs naturels régionaux, etc.).

Une prophylaxie (mesure de prévention contre les maladies) adaptée pour préserver la microfaune, et en particulier les décomposeurs, ou encore des chargements réduits à l’hectare sont également des mesures importantes de réduction de la perte de biodiversité de ces écosystèmes spécifiques qui ont beaucoup souffert de l’intensification agricole et qui continuent à s’appauvrir, même en zone de Parc naturel régional, du fait des mutations foncières, de la déprise agricole ou encore des évolutions trop fréquentes des systèmes d’exploitation du fait de la politique agricole commune (PAC).

Terrils et autres milieux anthropiques

Pour les terrils, de même que pour certains des autres milieux évoqués (anciennes carrières, dépôt des voies navigables ou bassins de décantation en fin d’exploitation), la disparition pure et simple par l’exploitation ou le changement d’affectation (usage agricole, transformation en décharge, etc.) est la menace la plus évidente et la plus préjudiciable qui pèse sur leur patrimoine naturel. Une protection réglementaire est donc souhaitable en faveur de ceux qui présentent les habitats et les espèces d’intérêt patrimonial les plus typiques et importants. Pour les autres, le fil conducteur de leur gestion ou de leur restauration écologique adaptée s’appuiera sur les enjeux locaux/régionaux et sur les connexions écologiques à favoriser ou recréer, selon le territoire phytogéographique dans lequel ils s’insèrent.

Au-delà de l’exploitation ou de leur transformation radicale, les actions couramment constatées et à éviter à l’avenir (sauf celles liées à des contraintes de sécurité pour les terrils, parfois discutables cependant) sont les suivantes :

• Aménagements paysagers ou d’aménités, entraînant des semis et des plantations exogènes qui éliminent les habitats ouverts (pelouses, landes, ourlets, végétations amphibies, etc.) et les éléments naturels héliophiles alors que des végétations originales et souvent rares avaient spontanément recolonisé les schistes miniers ou les substrats minéraux mis à jour par l’exploitation (avec parfois l’introduction volontaire d’espèces exotiques envahissantes comme le Robinier faux acacia sur les terrils) ou à contrario le

49 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » « bricolage écologique » avec l’apport d’espèces rares et menacées, voire parfois protégées, ceci pour recréer artificiellement certains habitats); • Enrichissement du sol par des dépôts et des régalages de terres végétales ou l’usage d’intrants pour accélérer la revégétalisation artificielle ; • Mises en sécurité par stabilisation et/ou nivellement des pentes, entraînant rapidement la disparition des végétations d’éboulis caractéristiques des terrils et des espèces pionnières associées liées aux sols instables ou encore celle d’oiseaux rares comme l’Hirondelle de rivage nichant dans les fronts de taille des anciennes sablières. • Lorsque ces mises en sécurité sont malgré tout nécessaires, leur adaptation éventuelle est à négocier et il importe de les compenser par des actions de gestion visant le maintien de certains habitats ou de l’ouverture des milieux, en cas de reboisement spontané important, et plus généralement la restauration de végétations rases par fauche exportatrice (fréquence et période dépendant des objectifs et de la dynamique locale de la végétation), celles-ci étant à associer à des végétations plus hautes d’ourlets pour la faune (entomofaune, mollusques). • De même pour les carrières, le maintien des fronts de taille est à privilégier et tout remodelage de la topographie du site après exploitation devra être justifié par la restauration d’habitats spécifiques favorables à certaines espèces ou communautés (îlots réalisés avec des sédiments pour l’avifaune, berges en pente douce pour les végétations et espèces végétales amphibies, etc.) • Utilisation de ces biotopes de substitution d’intérêt écologique et patrimonial pour la chasse, la pêche ou toute autre activité de loisirs (baignade, plaisance, moto-cross) dont les impacts négatifs sur les habitats ou les espèces peuvent être majeurs.

Concernant les autres milieux, notamment les grottes, carrières et blockhaus favorables aux chiroptères, il convient d’éviter tout dérangement, surtout en hiver. La mise en place, aux entrées, d’équipements adaptés empêchant l’accès aux zones de repos et d’hibernation, constitue une mesure efficace de réduction ou de compensation d’impacts sur les populations.

La reconstruction d’abris d’hibernation doit être envisagée à titre de mesure compensatoire, en cas de destruction d’abris existants.

S’agissant enfin des surfaces verticales telles que les murs maçonnés – notamment des infrastructures historiques (remparts, murs d’enceintes paroissiales…), la réalisation d’un état des lieux préalable à tous travaux par un expert compétent est recommandée pour identifier les enjeux locaux. En règle générale, le maintien de zones dépourvues ponctuellement de joints maçonnés, est une mesure apte à réduire l’impact de travaux d’entretien sur de tels ouvrages. L’introduction de matériaux utilisables par les hyménoptères solitaires (infractuosités, trous, etc.) est également importante.

Les incohérences ou contradictions entre protection du patrimoine bâti et protection du patrimoine naturel seront à analyser, selon les situations, afin d’éviter des travaux de restauration architecturale aboutissant à une destruction d’éléments du patrimoine naturel (cas des remparts notamment).

Favoriser l’accueil de la faune rupestre ou anthropique en ville, non seulement en agissant sur les bâtiments mais également sur l’éclairage public ou les espaces verts ou jardins ouvriers bio (zones délaissées, mares temporaires, etc.) est également une mesure d’accompagnement déterminante pour ces espèces. On notera par ailleurs que l’apport à la fonctionnalité de pollinisation doit également se faire au bénéfice des centaines d’espèces sauvages d’hyménoptères, de diptères et lépidoptères et pas uniquement en faveur de l’abeille domestique.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 50 Espaces naturels remarquables ou à enjeux écologiques dans le Grand Douaisis

La fiche de l’Observatoire de la biodiversité relative au SCOT du Grand Douaisis (ancien périmètre) comprend une carte des espaces naturels remarquables et inventorie les principaux espaces à enjeux écologique et patrimonial, si nombreux qu’ils ne figurent pas tous sur la carte. Il est indiqué dans cette fiche (constat à actualiser sur l’actuel périmètre) : « Le territoire du SCoT du Grand Douaisis compte environ 8 979 hectares d’espaces présentant des enjeux écologiques patrimoniaux majeurs ou forts pour la faune, la flore ou les végétations, soit 18,6 % du territoire. » (voir carte correspondante page 10)

> Observatoire de la biodiversité Douaisis - format : PDF - 11,75 Mb

Le tableau ci-après croise ces espaces avec les milieux naturels cartographiés dans le SRCE- TVB, pour une bonne localisation des principaux enjeux (préservation des réservoirs de biodiversité et corridors à maintenir ou restaurer entre ces réservoirs) à décliner dans le cadre de la révision du SCOT du Grand Douaisis :

51 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Plan d’actions stratégique

Le SRCE-TVB comporte un volet « Plan d’actions stratégiques » auquel on pourra se reporter, via une lecture sélective et croisée :

• Sélective : en s’intéressant aux milieux naturels présents (ou à enjeux) sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis (Cf. ci-dessus) et aux 4 écopaysages concernés, et en faisant la part entre les actions qui relèvent de la planification et celles qui ne sont qu’indirectement concernées (l’objectif sera alors de ne pas contrarier la possibilité de leur mise en œuvre) • Croisée : en croisant l’approche « milieux » et l’approche « écopaysages ».

Des tableaux détaillent, par niveau de priorité, et objectifs à atteindre, les opérations susceptibles d’impacts positifs sur les continuités écologiques, et les opérations susceptibles d’atteintes ou d’impacts très négatifs sur les continuités écologiques. Objectifs à atteindre pour les écopaysages Pévèle, Plaine de la Scarpe, arc minier de Béthune au Valenciennois, et Artois-Cambrésis (voir tableaux correspondants)

Pévèle

Niveau I • Protéger et restaurer la fonctionnalité des réservoirs de biodiversité (pollution des eaux, eutrophisation des sols, fréquentation…) • Créer une jonction forestière au sud et implanter des relais boisés ailleurs • Préserver et restaurer les zones humides, notamment en conservant les prairies ou en en recréant et en renforçant le réseau de mares le long des corridors de zones humides • Conserver et restaurer des espaces bocagers au niveau des corridors de prairies et du bocage du Pévèle • Étendre et renforcer la protection des réservoirs de biodiversité

Niveau II • Protéger la ressource en eau via la préservation ou la restauration des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques • Renforcer la protection des cours d’eau principaux par l’instauration de zones tampons et la reconstitution de bandes boisées inondables • Réduire l’effet fragmentant des principales voies de communication coupant les corridors écologiques et notamment l’autoroute A23

Niveau III • Éviter la possibilité de développer des lieux d’attraction entre agglomération lilloise et plaine de la Scarpe • Orienter l’aménagement des nouveaux espaces de loisirs et de nature ou de ceux déjà existants vers la création de boisements naturels adaptés au(x) territoire(s) phytogéographique(s) concerné(s)

Plaine de la Scarpe

Niveau I • Remailler les réservoirs de biodiversité, notamment en préservant ou reconstituant le maillage bocager le long des corridors de zones humides et au niveau des ensembles prairies / bocage

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 52 • Favoriser la continuité forestière entre Marchiennes, le complexe boisé SaintAmand/Raimes/Wallers et les autres massifs forestiers (Flines-les-Mortagne, Bonsecours…) • Restaurer les continuités écologiques boisées en direction de la Belgique • Améliorer la fonctionnalité des corridors fluviaux (pollution extrême de certains cours d’eau, drainage de nombreuses zones humides, recalibrage, curage et busage parfois excessifs) • Éviter la connexion urbaine au Nord et créer une liaison écologique entre Saint-Amand et Amaury • Préserver et restaurer les zones humides, notamment en conservant les prairies et en renforçant le réseau de mares le long des corridors de zones humides • Étendre et renforcer la protection des réservoirs de biodiversité, en particulier ceux de zones humides • Protéger la ressource en eau via la préservation ou la restauration des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques

Niveau II • Réduire l’effet fragmentant des principales voies de communication coupant les corridors écologiques • Améliorer la franchissabilité des canaux par les espèces à déplacement terrestre • Restaurer à moyen et long terme la qualité et la diversité écologique des boisements alluviaux par une sylviculture réorientée vers des feuillus indigènes ou, ad minima, à court et moyen terme, vers des boisements mixtes feuillus indigènes/peupliers

Niveau III • Développer les initiatives permettant des activités compatibles ou renforçant le réseau écologique

Arc minier de Béthune au Valenciennois

Niveau I • Maintenir le réseau des éléments néo-naturels (terrils, cavaliers, affaissements) de l’arc minier et créer des continuités écologiques à travers le tissu urbain • Pérenniser ou restaurer la diversité et la qualité biologique des terrils à vocation nature • Limiter la création de nouvelles continuités urbaines pour favoriser la connexion écologique entre les différentes matrices (Lille/Lens/Arras ; Béthune/Lens/Douai/ - Valenciennes) • Étendre et renforcer la protection des réservoirs de biodiversité, en particulier ceux les plus isolés • Assurer la protection et la gestion des pelouses calaminaires

Niveau II • Instaurer des zones tampons autour des réservoirs de biodiversité à proximité des grandes conurbations • Rétablir un aménagement écologique des cours d’eau en intégrant les spécificités du territoire (affaissements miniers,..) • Remédier à la pollution diffuse • Développer les espaces forestiers relais notamment le long des corridors boisés • Améliorer la franchissabilité des canaux par les espèces à déplacement terrestre • Réduire l’effet fragmentant des principales infrastructures de transport au niveau des corridors

53 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » • Préserver et restaurer les continuités de milieux humides reliant les écopaysages voisins, notamment en conservant les prairies et en renforçant le réseau de mares le long des corridors de zones humides • Adapter la fréquentation des réservoirs de biodiversité principaux à un niveau compatible avec les enjeux biologiques, en offrant notamment des espaces de substitution

Niveau III • Développer de nombreux espaces de nature relais de petites dimensions susceptibles d’apporter des lieux de tranquillité à travers le bassin minier • Développer et orienter l’offre d’activités récréatives en priorité sur les espaces à renaturer

Artois Cambrésis

Niveau I • Restaurer des connexions écologiques entre les espaces naturels de l’Est de la région (Avesnois) et ceux de l’Ouest (Boulonnais, littoral…) : • conforter les noyaux et corridors forestiers en étendant leur superficie et créer de nouveaux espaces relais boisés • préserver les espaces de prairies et de bocage relictuels le long des corridors de cette sous-trame et restaurer de nouveaux espaces de bocage et de prairies • Réduire l’effet fragmentant de la double barrière créée par l’A1 et la LGV • Restaurer la fonctionnalité des corridors fluviaux des principales rivières • Réduire les phénomènes de sédentarisation des habitations légères de loisirs en fond de vallée, et des effets connexes de cette sédentarisation (anthropisation des milieux, pollutions, • extension des plans d’eau de chasse et de loisirs avec installation de caravanes et de bungalows) • Préserver et restaurer les zones humides, notamment en conservant les prairies et en renforçant le réseau de mares le long des corridors de zones humides dans les vallées de la Scarpe, de la Sensée et de l’Escaut • Développer des mesures incitatives pour assurer une meilleure protection des busards dans les plaines céréalières • Éviter ou compenser l’effet fragmentant du canal Seine Nord. • Étendre et renforcer la protection des réservoirs de biodiversité

Niveau II • Restaurer des continuités écologiques boisées avec la Picardie au Sud • Restaurer à moyen et long terme la qualité et la diversité écologique de certains boisements par une sylviculture réorientée vers des feuillus indigènes ou, ad minima, à court et moyen terme, vers des boisements mixtes feuillus indigènes/peupliers • Renforcer le maillage bocager sur la bordure du Haut-Artois et dans le Sud-Est du Cambrésis • Réduire l’effet fragmentant des autres voies de communication importantes coupant les corridors écologiques, notamment l’autoroute A26 • Améliorer la franchissabilité des canaux par les espèces à déplacement terrestre • Renforcer le maillage écologique du territoire en s’appuyant sur le réseau de creuses et les autres éléments géomorphologiques typiques de cet écopaysage (rideaux et talus boisés ou non, vallées sèches notamment)

Niveau III • Restaurer des paysages de pelouse et de prairies calcicoles, notamment à l’Ouest ou au niveau de sites historiques du Cambrésis (Ravin d’ par exemple)

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 54 • Coupler éventuellement la création d’espaces de loisirs et de nature avec la restauration des liens écologiques • Éviter la jonction urbaine Arras/Bassin minier

PRAD

En vertu de l’article R.132-1 du Code de l’Urbanisme, le plan régional de l’agriculture durable (PRAD) est un des documents portés à la connaissance de l’EPCI en charge du SCOT par le Préfet dans le cadre de l’élaboration ou de la révision d’un SCOT.

Le PRAD fait partie des documents de références auquel le Préfet demande au syndicat mixte en charge du SCOT de se référer.

L’élaboration du plan régional de l’agriculture durable (PRAD) Nord – Pas-de-Calais résulte de la Loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche. Son contenu et les modalités d’élaboration du plan sont fixés par le Décret n°2011-531 du 16 mai 2011 relatif au Plan régional de l’agriculture durable.

Le PRAD de la région Nord-Pas-de-Calais a été réalisé en janvier 2013. Il est téléchargeable ci- après :

> PRAD Nord-Pas-de-Calais - format : PDF - 3,41 Mb

Élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs du monde agricole et rural et l’appui de la commission régionale de l’économie agricole et du monde rural (COREAMR), il est valable pour une durée de 7 ans, mais est susceptible d’évoluer en fonction d’autres enjeux émergents.

Le PRAD de la région Nord-Pas-de-Calais établit le constat suivant (Cf. préambule) :

– D’après le recensement agricole de 2010, 66% de la surface de la région est mise en valeur par l’agriculture, ce qui confère à ces espaces, les 2/3 de la surface régionale, à la fois une contribution majeure à l’activité économique mais aussi un rôle déterminant dans le dynamisme, l’équilibre et l’attractivité des territoires et des paysages régionaux.

– Cette importance s’explique notamment par les grandes caractéristiques de l’agriculture et de l’agroalimentaire régional : des productions et des systèmes de production diversifiés, des filières performantes qui reposent sur un contexte pédoclimatique favorable et sur un bon niveau de compétence des acteurs qui les composent.

– L’agriculture régionale fait face et devra répondre dans les prochaines années à des défis majeurs : une demande alimentaire en hausse, plus diversifiée (marquée notamment par un contexte périurbain spécifique) et plus exigeante en qualité, une concurrence internationale accrue et un contexte économique instable, la révision de la PAC, une pression foncière constante et la recherche d’une contribution positive à la préservation des territoires notamment par l’évolution de ses modes de production en alliant sobriété et optimisation des intrants à la recherche de productivité.

55 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le PRAD vise les objectifs suivants :

• Contribuer à placer le monde agricole comme acteur des grands défis d’aujourd’hui et de demain : compétitivité et performance économique, emploi, changement climatique, raréfaction de l’énergie, • Permettre de concourir à l’amélioration du revenu agricole régional et à la performance des filières agricoles et agroalimentaires régionales, • Conforter le poids des entreprises agroalimentaires dans l’économie régionale et leur rôle indispensable pour l’emploi dans les territoires, • Contribuer à la déclinaison régionale de systèmes agro-écologiques adaptés aux territoires et aux exploitations du Nord Pas-de-Calais. L’action de l’État vise notamment à atteindre les objectifs fixés dans le cadre du plan national « Agricultures – Produisons Autrement » : conservation des sols, autonomie fourragère, diversification des assolements, réduction des intrants, économie d’énergie, contribution à la production d’énergies renouvelables, développement de l’agriculture biologique… • Valoriser les efforts déjà entrepris auprès de l’ensemble de la société pour une meilleure compréhension par tous de ce secteur complexe.

Dans cette perspective, le PRAD Nord Pas-de-Calais s’articule autour de 3 axes stratégiques :

• Promouvoir une agriculture diversifiée, source d’emploi et génératrice de revenu pour les agriculteurs et les transformateurs du Nord Pas-de-Calais • Impliquer et faire reconnaître l’agriculture dans les enjeux d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement • Préparer l’avenir par la recherche, l’innovation et la formation Zoom territorial

L’état des lieux du PRAD comporte certains éléments qui permettent d’identifier quelques traits plus spécifiques au territoire du SCOT du Grand Douaisis par rapport à l’ensemble régional, par exemple :

– Le territoire du SCOT du Grand-Douaisis est partagé entre la « petite région agricole » de Douai-Valenciennes, dont le taux de couverture en surfaces agricoles (Surface Agricole Utilisée, ou SAU) est assez faible (40%) et au sud la « petite région agricole » de Cambrai, où elle atteint 76 % ; – La plaine de la Scarpe et la vallée de la Sensée se différencient par la nature de leurs sols, et présentent une mosaïque dessinée par le réseau hydrographique, les parcelles agricoles, prairiales et maraîchères (page 16). En plaine de la Scarpe, les prairies humides côtoient les espaces cultivés et la forêt, l’élevage laitier y est bien présent. – Le PRAD, comme sur le reste du Nord-Pas-de-Calais, relève des forces (conditions pédoclimatiques favorables, poids relatif élevé des espaces agricoles, forte densité d’exploitations agricoles au sein d’un vaste bassin de consommation…), mais aussi des faiblesses et des pressions (page 17) : • Des sensibilités particulières à gérer et maîtriser (ex : climat…) • Une forte pression foncière • Une forte diminution de la SAU (notamment des prairies) • Des évolutions socio-économiques importantes – Il n’y a pas de production sous Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) dans le Douaisis. Par contre, à la date d’approbation du PRAD, l’ail fumé d’Arleux était en cours d’enregistrement communautaire (IGP). – Comme le montre la carte ci-contre (page 28), le Douaisis est un territoire de polyculture et de polyélevage, avec une présence plus marquée des grandes cultures à l’ouest et au sud de

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 56 Douai. A Sin-Le-Noble, l’orientation techno-économique dominante est le maraîchage et l’horticulture. – Le Grand Douaisis compte 2 établissements d’enseignement agricole, à Douai (public) et Pécquencourt (privé). L’établissement de Douai est à l’origine de projets innovants qui peuvent être des ressources pour le monde agricole et rural, par exemple : • Le suivi des enjeux eau et sol • La plate-forme industrie agroalimentaire – La plaine de la Scarpe est identifiée dans le PRAD comme un territoire où la gestion de l’eau est centrale (page 50), et où l’activité agricole a contribué jusqu’à nos jours à l’entretien du réseau de canaux et fossés et à la gestion de l’eau. Elle a fait l’objet d’importants programmes d’aménagement foncier et de drainage qui ont marqué nettement l’évolution des paysages. Elle fait partie des territoires agricoles les plus intéressants du Nord-Pas-de-Calais (prairies humides). – Les sols limoneux du Nord-Pas-de-Calais en général et du Douaisis en particulier (ex : Escrebieux) sont affectés par l’érosion.

Cadre d’action du PRAD

Le PRAD souligne les diverses finalités d’une agriculture durable à partir du schéma ci-après :

57 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le schéma suivant détaille, selon ces finalités, les 3 axes stratégiques et les 12 enjeux opérationnels :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 58 La déclinaison du PRAD dans le SCOT du Grand Douaisis relève plus spécifiquement de l’axe 2, « impliquer et faire reconnaître l’agriculture dans les enjeux d’aménagement du territoire et de préservation de l’environnement ». Cette intégration du secteur agricole et agroalimentaire dans les territoires y est identifié comme un défi majeur, décliné en 4 enjeux opérationnels :

– Allier agriculture et développement territorial o Contribuer à la vitalité des zones rurales par la création d’emplois liés à l’agriculture o Favoriser l’installation et la transmission des exploitations o Impliquer les agriculteurs dans les projets de territoire o Intégrer l’agriculture pour qu’elle contribue à la dynamique des territoires par son caractère multifonctionnel

– Préserver le foncier agricole o Suivre l’évolution du foncier en améliorant la connaissance de l’évolution de ses usages o Promouvoir une politique d’aménagement du territoire et d’urbanisme économe en foncier o Trouver des alternatives aux compensations environnementales sur terrain agricole o Intégrer les préoccupations de l’agriculture en amont des projets d’aménagement et des documents d’urbanisme – La prise en compte de l’agriculture dans les documents d’urbanisme locaux (PLU, SCOT) progresse, mais doit être encore renforcée. En effet, ces documents sont des instruments forts, juridiquement opposables : l’espace agricole et surtout l’activité agricole doivent être davantage considérés dans les choix d’aménagement et de développement des territoires, qui peuvent recourir à des dispositifs forts comme les Zones Agricoles protégées ou les périmètres d’intervention. Ils peuvent aussi énoncer des principes de préservation des sols. – Pour faciliter cette prise en compte, des outils existent et sont déjà mis en œuvre : les diagnostics agricoles. Ces dispositifs doivent être systématisés et améliorés de manière continue. La problématique agricole doit être considérée comme une activité économique à soutenir, car structurante pour le territoire (emploi, tissu social, gestion de l’espace). o Compenser pour l’agriculture la perte de valeur ajoutée induite par la consommation de foncier agricole

– Porter un projet agricole durable adapté à la diversité des exploitations et à leur contexte socio-économique o Diffuser les pratiques et connaissances nouvelles auprès du plus grand nombre o Raisonner et accompagner les adaptations des systèmes de production et des assolements o Encourager le développement de l’agriculture biologique o Prendre en compte les problématiques locales particulières (enjeux environnementaux locaux) o Prendre en compte les contributions positives de l’agriculture à l’environnement (aménagement du territoire, valorisation des boues d’épuration…) o Le secteur agricole, qui met en valeur les 2/3 du territoire régional, contribue à la production o Contribuer à la production d’énergie renouvelables (biomasse, méthanisation…) o Faire avancer la connaissance à travers la recherche, l’expérimentation et le développement pour maîtriser les pratiques et concilier impératifs économiques et environnementaux

– Échanger sur les missions de l’agriculture o Élaborer un plan de communication sur les contributions de l’agriculture à l’environnement, l’économie, la société et l’alimentation o Impliquer le monde agricole dans les espaces de discussion

59 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Chaque action fait l’objet d’une fiche action et d’un suivi sur la base d’indicateurs.

PPRDF

En vertu de l’article R. 121.1 du Code de l’Urbanisme, modifié par l’Ordonnance n°2012-11 du 5 janvier 2012, le plan pluriannuel régional de développement forestier est un des documents portés à la connaissance de l’EPCI en charge du SCOT par le Préfet dans le cadre de l’élaboration ou de la révision d’un SCOT.

Ce document fait partie des documents de références auquel il est recommandé au syndicat mixte en charge du SCOT de se référer.

Il est téléchargeable ci-après :

> Plan forestier Nord-Pas-de-Calais - format : PDF - 23,97 Mb

Le plan pluriannuel régional de développement forestier est élaboré par l’État. Il est institué par La Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010, et a pour objectif d’améliorer la mobilisation du bois dans le respect d’une gestion durable des forêts.

En cohérence avec les documents cadres en vigueur en région, il analyse les raisons d’une insuffisante exploitation de certains massifs, et définit les actions pour y remédier.

Le plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF) Nord-Pas-de-Calais arrêté le 19 avril 2013 identifie des territoires reposant sur les Sylvo-Eco-Régions (SER) créés par l’IFN en 2011, qui sont de vastes zones géographiques (86 au plan national) où les facteurs de production forestière et les types d’habitat sont homogènes et diffèrent de ceux des SER voisines. Le SCOT du Grand Douaisis, dans le diagnostic mobilisant divers indicateurs, est à cheval entre un territoire « Flandres », allant du littoral nord à la moitié nord de la métropole lilloise, et la « plaine picarde ». Ces deux territoires présentent des similitudes quant à leur type de peuplements :

• Taux de boisement nettement inférieur à la moyenne régionale, • Présence très marquée du peuplier, • Quasi absence de la hêtraie.

Les grands massifs sont cependant bien représentés dans la zone « Flandre », avec 44,5 % de surface boisée en massifs de plus de 500 ha, contrairement à la zone « plaine picarde » particulièrement fragmentée. En « Flandre », la propriété se répartit de façon équilibrée entre public et privé, alors que le statut est exclusivement privé en plaine picarde.

Bien que le SCOT du Grand Douaisis soit relativement boisé, il ne comporte aucun massif public de plus de 1000 ha. Alors que les grands massifs font l’objet d’une gestion durable sans capitalisation excessive de bois sur pieds, il n’en est pas de même des petites et très petites unités forestières, que vise plus particulièrement ce plan pluriannuel. Une mobilisation supplémentaire y est donc recherchée.

Le plan débouche sur 14 fiches action :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 60 1 – Conforter le zonage et établir le volume supplémentaire mobilisable 2 – Intensifier le renouvellement des peuplements et dynamiser la sylviculture 3 – Pérenniser la populiculture 4 – Promouvoir et suivre les stratégies locales de développement forestier 5 – Rechercher un bon équilibre forêt gibier 6 – Soutenir les investissements et la formation des entreprises d'exploitation forestière et de travaux forestiers 7 – Étudier les possibilités de récolte du bois énergie à destination des chaufferies 8 – Regrouper la gestion et réduire le morcellement 9 – Améliorer les peuplements en difficulté et remplacer les peuplements atteints par des pathologies compromettant leur avenir 10 – Améliorer la desserte forestière 11 – Accompagner les démarches territoriales (SCOT, PLU, zonages…) 12 – Informer et communiquer sur la forêt et la filière auprès du grand public 13 – Soutenir les investissements des entreprises de la première transformation du bois 14 – Piloter la mise en œuvre du PPRDF

L’action 11 vise l’amélioration de la prise en compte des problématiques forestières dans les documents d’urbanisme, dans le cadre de l’association des services de l’État, via la DDTM et la DRAAF.

L’action 4 est relative aux Stratégies Locales de Développement Forestier. Ces dernières visent à mobiliser davantage le bois, dans le cadre d’une gestion durable, tout en valorisant mieux les services rendus par la forêt, en insérant davantage les forêts dans leur environnement économique, social, et environnemental.

Elles prennent notamment deux formes :

– Les Plans de Développement de Massif, qui permettent de mieux structurer le secteur de la sylviculture et d’améliorer l’approvisionnement des industries de première transformation du bois. Instruments de développement territorial, ils favorisent la création d’activités nouvelles de production et de service et contribuent au soutien de l’emploi en zone rurale.

– Les Chartes Forestières de Territoire, qui constituent des outils d’aménagement et de développement durable des territoires ruraux insérant davantage les forêts dans leur environnement économique, social et environnemental déclinant ainsi au niveau local le rôle multifonctionnel de la forêt. Elles visent à répondre aux attentes spécifiques locales (économiques, écologiques, sociales et culturelles) tout en prenant en compte les objectifs et les contraintes des propriétaires forestiers, publics et privés.

L’objectif est de promouvoir ces outils récemment confortés dans le code forestier, tout en s’assurant qu’ils ne sont pas redondants avec des documents de cadrage existants (Cf. lien avec le SCOT et les démarches de pays).

I.B.c. Servitudes D’Urbanisme

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis est grevé des servitudes d’urbanisme répertoriées ci- après :

Eau

61 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Points de captage en eau potable et périmètres de protection (as1)

De très nombreuses servitudes as1 (points de captages d’eau potable, ou générateurs et leurs périmètres de protection ou assiettes) sont recensées sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis.

– 61 captages sont recensés sur 18 sites différents et sur 19 communes. – 34 communes sont concernées par la servitude as1, que ce soit au titre du générateur (point de captage) et/ou au titre de l’assiette (périmètres de protection immédiats, rapprochés, éloignés).

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 62 La carte et le tableau ci-dessus permettent de situer les sites (captages et assiettes) et d’identifier les communes concernées :

Le tableau par communes se lit de la manière suivante :

– Les colonnes 1 et 2 correspondent aux identifiants géographiques : code INSEE et nom de la commune ; les lignes sont en caractères gras et bleus si la commune est dotée d’au moins un captage d’eau potable, en vert si elle une partie de sa commune recoupe un périmètre d’assiette ou en est limitrophe ; – La colonne 3 liste les sites de captage qui concernent la commune ; si la commune n’est concernée que par l’assiette (et non par le générateur), la référence du site est mise entre parenthèses ; – La colonne 4 liste les forages présents sur le territoire de la commune ; – La colonne 5 indique le nombre de captages ; – Les 3 dernières colonnes indiquent le type de périmètre de protection : PPI (immédiat), PPR (rapproché), PPE (éloigné).

Les caractéristiques de chaque site figurent sur les fiches jointes, établies en juillet 2008, et corrigées manuellement pour tous les arrêtés de DUP postérieurs.

Les données relatives à ces forages sont disponibles sur le site infoterre du BRGM. Le tableau ci-dessous permet d’accéder facilement aux différentes données (fiches par sites et fiches par forage).

63 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Sites Communes N°BSS Ref DUP Date Exploitant 53 WANDIGNIES- HAMAGE 00215X0129 F5 03/09/87 SEF 53 WANDIGNIES- HAMAGE 00216X0116 F3 09/08/00 SEF 53 WANDIGNIES- HAMAGE 00216X0115 F2 09/08/00 SEF 53 WANDIGNIES- HAMAGE 00216X0015 F1 09/08/00 SEF 53 WARLAING 00215X0045 F4 09/08/00 SEF 54 ERRE 00281X0337 F1Bis 24/12/93 SIDEN 54 ERRE 00281X0312 F2Bis 24/12/93 SIDEN 54 ERRE 00281X0007 F1 23/07/82 SIDEN 56 SOMAIN 00281X0327 F3 31/07/13 SADE 57 RIEULAY 00281X0065 F1 07/05/03 SIDEN 58 MARCHIENNES 00215X0044 F2 29/04/86 SIDEN 58 MARCHIENNES 00215X0003 F1 29/04/86 SIDEN 59 ECAILLON 00274X0264 F1 23/12/96 SADE 60 MASNY 00274X0047 F1 22/10/84 SADE 61 DECHY 00274X0262 F1 04/12/97 SADE 61 DECHY 00274X0263 F2 04/12/97 SADE 62 PECQUENCOURT 00274X0220 FN2 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0221 FN3 21/04/94 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0222 FN4 21/04/94 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0223 FN5 21/04/94 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0189 FN6 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0190 FN7 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0191 FN8 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0224 FN9 21/04/94 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0194 F1 20/07/83 SIDEN 62 PECQUENCOURT 00274X0193 F2Bis 20/07/83 SIDEN 62 PECQUENCOURT 00274X0010 FN10 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0011 FN11 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0012 FN12 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0013 FN13 20/07/83 CUDL 62 PECQUENCOURT 00274X0192 F3 20/07/83 SIDEN 62 MARCHIENNES 00274X0188 F1 20/07/83 SIDEN 63 SIN-LE-NOBLE 00273X0038 F1 29/06/99 SADE 64 FERIN 00273X0002 F2 18/06/03 SIDEN 64 FERIN 00273X0003 F3 18/06/03 SIDEN 64 FERIN 00273X0004 F4 18/06/03 SIDEN 64 FERIN 00273X0005 F5 18/06/03 SIDEN 64 FERIN 00273X0006 F6 18/06/03 SIDEN 64 FERIN 00273X0001 F1 18/06/03 SIDEN 65 ESQUERCHIN 00272X0026 F2 20/10/94 SED 65 QUINCY 00272X0025 F1 20/10/94 SED 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0051 F1 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0052 F2 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0053 F3 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0054 F4 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0055 F5 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0056 F6 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0057 F7 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0058 F8 28/08/14 LMCU/CAD 66 FLERS- EN- ESCREBIEUX 00273X0059 F9 28/08/14 LMCU/CAD 67 ESTREES 00277X0034 F1 15/06/93 SIDEN 67 ESTREES 00277X0116 F2 15/06/93 SIDEN 67 ESTREES 00277X0119 F3 15/06/93 SIDEN 67 ESTREES 00277X0120 F4 15/06/93 SIDEN 68 ARLEUX 00277X0011 F1 21/10/03 SIDEN 68 ARLEUX 00277X0137 F2 21/10/03 SIDEN 68 ARLEUX 00277X0138 F3 21/10/03 SIDEN 69 ARLEUX 00277X0140 F4 21/10/03 SIDEN 69 BUGNICOURT 00276X9995 F5 21/10/03 SIDEN 70 BUGNICOURT 00278X0099 F1 08/06/84 SIDEN 70 BUGNICOURT 00278X0004 F2 08/06/84 SIDEN 72 AUBIGNY- AU- BAC 00278X0049 F1 27/10/04 SED

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 64 Les captages de Flers-en-Escrebieux sont des captages prioritaires. Une étude de vulnérabilité de la nappe autour de ces captages classe la vulnérabilité en 5 postes : faible, modérée, élevée, très élevée, totale. Sur l’aire n°66 telle que définie dans l’arrêté du 28/08/2014, la vulnérabilité sur le périmètre du SCOT du Grand-Douaisis est faible à très élevée.

Canaux d’irrigation (a3)

La servitude a3, de passage des engins mécaniques d’entretien et de dépôt des produits de curage et faucardement attachées aux canaux d’irrigation et émissaires d’assainissement, ne concerne aucune commune du territoire du SCOT.

Terrains riverains des cours d’eau (a4)

La servitude a4, concernant les terrains riverains des cours d’eau non domaniaux ou compris dans l’emprise du lit de ces cours d’eau est présente dans de très nombreuses communes du territoire du SCOT notamment sa moitié nord (voir carte). Le tableau récapitulatif joint en fin d’article pointe les communes concernées par cette servitude.

Canalisations publiques d’eau et d’assainissement (a5)

La servitude a5 est celle attachée aux canalisations publiques d’eau et d’assainissement. Un générateur a5 traverse les communes de Pecquencourt, Rieulay, Bruille-Lez-Marchiennes, Somain, Fenain et Erre. Cette servitude introduit des limitations au droit d’utiliser le sol. Ainsi, les propriétaires des terrains concernés ont l’obligation de s’abstenir de tout acte de nature à nuire au bon fonctionnement, à l’entretien et à la conservation de l’ouvrage.

Patrimoine naturel et architectural

Monuments historiques (ac1)

Les servitudes ac1, liées à la présence de monuments historiques inscrits et classés sont nombreuses sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis, en particulier dans les centres historiques et le bassin minier. Le territoire compte 67 générateurs ac1, soit 26 sites classés et 41 inscrits. Cette servitude entraîne des obligations et droits résiduels pour le propriétaire du bien inscrit ou classé ainsi que certaines limitations dans l’usage des sols et la publicité dans le périmètre d’assiette, soit dans un rayon de 500 mètres autour du monument générateur.

Les monuments historiques générateurs de la servitude sont cartographiés ci-après et listés dans le tableau ci-après :

> Servitudes AC1 SCOT Grand Douaisis - format : PDF - 0,05 Mb

65 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Code INSEE Nom de la commune Nom générateur Type 59007 ANHIERS chevalement fosse n°2 Classé ancien collège d'Anchin, 299 rue Pierre Dubois bâtiment dit des salles d'Anchin ou 59178 DOUAI chapelle Bert Classé 59178 DOUAI ancien couvent des Chartreux (musée) Classé 59178 DOUAI collégiale Saint-Pierre Classé 59178 DOUAI église Notre Dame Classé ferme des Templiers (maison notre dame) rue 59178 DOUAI du Temple Classé 59178 DOUAI hôpital général, 77 rue du Canteleu Classé hôtel de la Tramerie : façades et toitures sur 59178 DOUAI rue et sur cour 20 rue des foulons Classé 59178 DOUAI hôtel de ville et beffroi Classé 59178 DOUAI hôtel – dieu, place du docteur Maugin Classé 59178 DOUAI porte Vacqueresse ou de Valenciennes Classé 59178 DOUAI théâtre municipal, 1 rue de la comédie Classé 59185 ECAILLON chapelle Notre Dame de bon secours Classé 59239 FLINES-LEZ-RACHES église Saint-Michel Classé 59280 HAMEL croix de pierre Classé 59280 HAMEL dolmen du bois, parcelle n° 172 Classé 59336 LECLUSE la pierre du diable ou la borne des pierres Classé 59345 LEWARDE centre historique minier de Lewarde Classé 59456 PECQUENCOURT vestiges de l’abbaye d’Anchin Classé 59456 PECQUENCOURT non renseigné Classé

59654 WAZIERS ancien centre médical de la cité notre dame Classé 59654 WAZIERS école Chopin Classé 59654 WAZIERS école Copernic Classé 59654 WAZIERS école Marie Curie Classé 59654 WAZIERS église Notre Dame des Mineurs Classé 59654 WAZIERS presbytère des polonais Classé 59026 AUBIGNY AU BAC La pierre qui pousse Inscrit Parc et son réseau hydraulique de Villers- 59113 BRUILLE-LEZ-MARCHIENNES Campeau Inscrit 10 rue du Gouvernement : façade et toiture 59178 DOUAI sur rue Inscrit

59178 DOUAI 11-13 rue de la Massue : façades et toitures Inscrit 11, rue Jean Bellegambe : façade et toiture sur rue y compris devant le magasin style 59178 DOUAI 1900 Inscrit 17, rue du clocher Saint Pierre : façades et 59178 DOUAI toitures Inscrit 2, 4, rue Merlin de Douai la poule : façades et 59178 DOUAI toitures Inscrit 2, petite place : boutique ouverte au rez de 59178 DOUAI chaussée sur la rue de la massue Inscrit

51, rue d'Esquerchin : façade sur rue, façade 59178 DOUAI latérale à pignon et les versants de la toiture Inscrit 8,10,12, rue de la Cloris la poule : façades et 59178 DOUAI toitures Inscrit 59178 DOUAI ancien hippodrome 280, place Barlet Inscrit ancienne chapelle des Bénédictins anglais 59178 DOUAI 133, rue saint Vaast Inscrit 59178 DOUAI ancienne filature les textiles de Douai Inscrit

59178 DOUAI anciens couvent des Capucins : 8 rue d'Arras Inscrit 59178 DOUAI église st Jacques en totalité Inscrit 59178 DOUAI façade et toiture, 42 rue d'Arras Inscrit 59178 DOUAI hôtel d'Aoust, 14 rue de la comédie, Inscrit hôtel de Warenghien de Flory et son jardin, 40 59178 DOUAI rue Morel Inscrit

59178 DOUAI hôtel du Dauphin : façades, 16 place d'armes Inscrit 59178 DOUAI hôtel Romagnant 4,rue de la fonderie Inscrit 59178 DOUAI palais de justice Inscrit 59178 DOUAI place du marché aux poissons Inscrit 59178 DOUAI porte d'Arras Inscrit motte féodale avec basse cour parcelle 59192 EMERCHICOURT n°708 Inscrit 59224 FECHAIN polissoir parcelle n° 527 Inscrit 59239 FLINES-LEZ-RACHES auberge Saint-Michel Inscrit 59263 GOEULZIN polissoir parcelle n° 527 Inscrit ruines du château de Goeulzin , 201 rue jules 59263 GOEULZIN ferry Inscrit 59327 LALLAING borne au queviron Inscrit 59327 LALLAING porte du château des comtes de Lallaing Inscrit 59345 LEWARDE église Saint-Rémi Inscrit 59375 MARCHIENNES ancienne abbaye, place Gambetta Inscrit 59375 MARCHIENNES église Sainte-Rictrude Inscrit 59390 MASNY église Sain-Martin Inscrit château : bâtiment d'entrée flanqué des deux 59414 MONTIGNY-EN-OSTREVENT tours Inscrit ancien pigeonnier du château, 16 rue 59501 RIEULAY Suzanne Engrand Inscrit 59509 ROOST-WARENDIN château et ferme de Bergnicourt Inscrit 59574 SOMAIN château de Villers-Campeau Inscrit Parc et son réseau hydraulique de Villers- 59574 SOMAIN Campeau Inscrit 59574 SOMAIN ancien prieuré de Beaurepaire Inscrit 59574 SOMAIN motte cadastrale et ses fossés Inscrit Hors SCOT PALLUEL hors SCOT

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 66 Sites classés et inscrits (ac2)

Les servitudes ac2 sont relatives aux sites classés et inscrits. Il s’agit des sites inscrits du Jardin des plantes, du site urbain de Douai, et du Marais de Marchiennes et Bois de Faux, ainsi que des sites classés du square Jemmapes et du Jardin de la Tour des Dames. En outre, la chaîne des terrils du bassin minier du Nord de la France a été classée par Décret Ministériel du 28 décembre 2016.

> Décret Ministériel du 28 décembre 2016 - format : PDF - 0,12 Mb https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/12/28/DEVL1600833D/jo/texte

Sont concernées sur le territoire du SCOT du Grand-Douaisis les communes d’Auberchicourt, Auby, Douai, Flines-Lez-Raches, Lallaing, Marchiennes, Monchecourt, Pecquencourt, Raches, Rieulay, et Roost-Warendin.

Ce classement fait suite à l’inscription des paysages miniers en tant que « paysage culturel évolutif » au patrimoine mondial de l’Unesco en 2012. Il témoigne du récent changement de regard intervenu sur un paysage original, entièrement façonné par l’homme. Les terrils qui constituent cet alignement monumental marquent le territoire, se répondent par un jeu de covisibilité et offrent, depuis leurs sommets, des panoramas grandioses vers la plaine. A leur diversité de nature et de forme, correspondent des usages différents. Certains, colonisés par la végétation, forment des espaces "néo-naturels", tandis qu’à leur pied, des affaissements de mine ont parfois provoqué la création d’étangs. D’autres constituent des espaces de loisir. L’ensemble retenu pour le classement s’organise selon une logique paysagère de chaîne, dont seules les émergences sont proposées pour une protection au titre des sites à ce stade, le socle faisant l’objet d’une réflexion complémentaire. Le classement, protection pérenne et reconnaissance nationale de ce paysage, permettra de préserver la silhouette monumentale des terrils et de les gérer en conciliant l’accueil des visiteurs avec les impératifs de sécurité et de préservation des espaces naturels qui s’y sont développés.

De manière générale, les droits et obligations liés à la servitude ac2 sont assez proches de celles qui régissent les assiettes des servitudes ac1.

Réserves naturelles (ac3)

Le territoire du SCOT compte 4 réserves naturelles (servitudes ac3), qui sont toutes des réserves naturelles régionales :

– La RNR du Pré des Nonettes, à Marchiennes – La RNR de la Tourbière de Vred – La RNR des Annelles – Lain et Pont Pinnet à Roost-Warendin – Le Marais de Wagnonville à Douai et Flers-En-Escrebieux

AVAP (ac4)

Le territoire du SCOT compte une Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP), grevée d’une servitude ac4, à Hamel.

67 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Les AVAP ont remplacé les ZPPAUP :

Les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) avaient été instaurées par les articles 69 à 72 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition de compétences entre les communes, les départements, les régions et l’État. Elles avaient vocation à délimiter des espaces bâtis ou non autour des monuments historiques et dans les quartiers, sites et espaces à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre esthétique, historique ou culturel. À l’intérieur de ces zones, étaient fixées des prescriptions particulières en matière d’architecture et de paysage pour les travaux de construction, de démolition, de déboisement, de transformation et de modification de l'aspect des immeubles.

L’article 28 de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite loi Grenelle II, a instauré le dispositif des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP) qui, sans en remettre en cause les principes fondateurs, se substituent désormais à celui des ZPPAUP. Ce nouveau dispositif a pour ambition de développer une nouvelle approche de la gestion qualitative des territoires en intégrant à l’approche patrimoniale et urbaine de la ZPPAUP les objectifs de développement durable.

Dans les AVAP, les travaux ayant pour objet ou pour effet de transformer ou de modifier l’aspect d’un immeuble, bâti ou non, sont soumis à une autorisation préalable qui peut être assortie de prescriptions particulières.

Énergie

Canalisations de transport de gaz et liquides dangereux (i1Bis, i3 et i5)

Les communes concernées par les servitudes i1Bis, i3 et i5 liées aux canalisations de gaz et liquides dangereux sont pointées dans le tableau récapitulatif joint. Du fait du risque engendré par tout affouillement, aménagement ou autre changement envisagé dans l’usage des sols, les normes sont extrêmement rigoureuses. Les dispositions détaillées par les gestionnaires dans les courriers récents portés à connaissance doivent donc être très scrupuleusement suivies. Dans le cadre de la révision du SCOT du Grand Douaisis, les gestionnaires ont transmis des informations précises sur les implications de la présence de ces linéaires souterrains pour l’urbanisme et la réalisation des projets. Des cartographies fines (à l’échelle des communes) sont jointes à ces courriers. Sur le tableau récapitulatif, les croix apparaissent en rouge lorsque les informations collectées résultent directement de ces courriers, en bleu, lorsque les données sont plus anciennes ou à valider (du fait d’un impact très limité en limite communale par exemple).

Les courriers des gestionnaires sont consultables dans l’onglet « contributions des services » ou en cliquant sur les liens ci-après. Les cartographies précises à la commune sont transmises en format papier ou pdf au syndicat mixte du SCOT, voire aux collectivités locales sur demande écrite.

i1Bis : construction et exploitation de pipelines. Courrier TRAPIL du 19/02/16 i3 : protection des canalisations de transport de gaz. Courrier GRT Gaz du 17/03/16 i5 : Construction et exploitation de canalisations de transports de produits chimiques. Courrier AIR LIQUIDE du 15/02/16

Le territoire est traversé par l’oléoduc de défense commune (ODC) de TRAPIL, pour les tronçons Cambrai-Anvers et Cambrai Dunkerque.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 68 De nombreuses communes sont traversées et / ou impactées par des canalisations de gaz gérées par GRT Gaz.

Certaines communes sont en outre traversées par des canalisations de gaz industriels (AIR LIQUIDE), soumises à l’arrêté du 5 mars 2014, qui abroge et remplace celui du 4 août 2006 :

• Hydrogénoduc DN 100 – PN 100 (Anhiers, Douai, Faumont, Râches, Raimbeaucourt, Sin-Le-Noble et Waziers) • Hydrogénoduc DN 80 – PN 100 (Auby, Esquerchin et Lauwin Planque) • Oxyduc DN 200 – PN 64 (Faumont, Flines-Les-Râches, Hornaing, Marchiennes, Wandignies-Hamage, Warlaing) • Oxyduc DN 80 – PN 64 (Auby) • Azoduc DN 100 – PN 64 (Emerchicourt)

Lignes à haute tension (I4)

De nombreuses communes du SCOT du Grand Douaisis (voir tableau) sont impactées par la servitude I4, qui concerne la protection des lignes à haute tension. RTE (réseau de transport d’électricité). Dans son courrier en date du 16/03/16, consultable via l’onglet « contributions des services », le gestionnaire détaille les obligations liées à l’existence de ces lignes. Il joint au courrier une cartographie fine par commune, remise au SM SCOT et qui peut être transmise aux communes sur demande dans les mêmes conditions que pour les servitudes liées aux canalisations.

Transport et communication

En matière de transport (servitudes t), le territoire du SCOT du Grand-Douaisis est grevé de servitudes t1, relatives aux chemins de fer, de servitudes aéronautiques de dégagement, réglementant la hauteur des constructions (t5), et de servitudes aéronautiques établies à l’extérieur des zones de dégagement relatives à la base aérienne d’Epinoy et à l’aérodrome de . Le tableau joint pointe les communes concernées.

Plan de dégagement des voies ferrées (T1)

29 communes sont concernées par des servitudes t1 liées au plan de dégagement des voies ferrées.

Dégagement aéronautique (T5)

Les servitudes aéronautiques t5 (zone maximale de dégagement) impactent le territoire du SCOT du fait de la proximité relative de l’aérodrome de Valenciennes- à (t5 sur Rieulay, Bruille-Lez-Marchiennes, Somain, Fenain, Erre, Hornaing) et de l’ancienne base aérienne d’Epinoy (t5 sur Aubigny-Au-Bac, et, à la marge, Féchain et Brunemont).

Rayon de protection aéronautique (T7)

Par ailleurs, le territoire du SCOT se trouve en partie à l’intérieur des cercles de 24 km de rayon (servitude de protection T7) centrés sur les aérodromes de Cambrai-Epinoy et Niergnies. Seule

69 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Tilloy-Lez-Marchiennes n’est pas impactée. Ces servitudes sont reprises par le décret du 7 mai 1981 (plan ES1 13c index B) et l’arrêté interministériel du 23 août 1973 (plan ES 113 b index A1). Concernant ces servitudes aéronautiques, il convient de se reporter à l’arrêté du 25 juillet 1990, relatif aux constructions, ouvrages ou installations, situées en dehors des zones de servitudes aéronautiques associées aux aérodromes, et soumis à autorisation du Ministre chargé de l’Aviation Civile et du Ministre des Armées.

Dans son courrier en date du 18 février 2016, la Direction de la sécurité de l’aviation civile Nord précise que la fermeture des infrastructures militaires de l’aérodrome de Cambrai-Epinoy et d’une piste de l’aérodrome de Cambrai-Niergnies devrait réduire les servitudes à l’avenir.

Circulation (EL)

Les servitudes EL concernent le halage (EL3), la visibilité sur les voies publiques (EL5), l’alignement des voies (EL7), le passage sur le littoral (EL9), et interdictions d’accès grevant les propriétés limitrophes des routes express et des déviations d’agglomération (EL11).

Le territoire du SCOT du Grand-Douaisis est concerné par les servitudes EL3, EL5, EL7 et EL11 (voir tableau récapitulatif).

Des servitudes de halage et de marchepied (EL3) sont présentes le long de la voie navigable de la Scarpe sur le territoire des communes de Vred, Pecquencourt et Marchiennes. Cette servitude imposée aux riverains des voies navigables permet de réserver le libre passage des animaux et véhicules assurant la traction des bateaux, ainsi que la circulation et les manœuvres des personnes effectuant des transports par voies d’eau ou assurant la conduite des trains de bois de flottage.

Les servitudes de voie routière (EL5) concernent 9 communes (voir tableau), listées ci-après avec mention des axes concernés :

• Cuincy D120 X D125 • Dechy D25 X D643 • Douai D120 ; D917 ; D120 X D125 • Lambres-Les-Douai D643 X D325 • Lauwin-Planque D643 • Marchiennes D35 • Pecquencourt A21 X D25 • Raches D917 X D938 • Waziers A21 X D917

Cette servitude entraîne l’interdiction absolue de bâtir, de placer des clôtures, de remblayer, de planter et de faire des installations quelconques au-dessus du niveau fixé par le plan de dégagement.

Presque toutes les communes (à l’exception d’Estrées, Hamel et Lécluse) sont concernées par des servitudes EL7, attachées à l’alignement des voies nationales, départementales et communales, qui imposent aux riverains le respect du plan d’alignement (Cf. tableau).

Les servitudes EL11 relatives aux interdictions d’accès grevant les propriétés limitrophes des routes express et des déviations d’agglomération concernent communes du territoire du SCOT, traversées par l’une des grandes voies structurantes suivantes : A21 (rocade minière), D643, D621, D500, soit :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 70 A21 : Auby, Flers-en-Escrebieux, Roost-Warendin, Douai, Waziers, Sin-Le-Noble, Dechy, Lallaing, Montigny-en-Ostrevent, Pecquencourt, Rieulay, Somain, Fenain, Erre D643 : Flers-en-Escrebieux, Lauwin-Planque, Cuincy, Douai, Lambres-Lez-Douai, Sin-Le- Noble, Férin, Goeulzin, Cantin, Bugnicourt, Brunémont, Aubigny-Au-Bac D621 : Auby, Lauwin-Planque, Esquerchin, Cuincy, Lambres-Lez-Douai, Courchelettes, Férin, Goeulzin D500 : Sin-Le-Noble, Dechy

Télécommunications

De nombreuses communes du SCOT du Grand-Douaisis sont grevées de servitudes de télécommunications (PT1, PT2 et PT3). Ces communes sont pointées dans le tableau récapitulatif.

Émetteurs de télécommunications (PT1)

La référence PT1 concerne les servitudes de protection des centres hertziens contre les perturbations électromagnétiques. Les centres hertziens (générateurs de la servitude) sont localisés à Douai (Douai-Canteleu PTT et caserne Corbineau), Bugnicourt et Somain. Les centres hertziens de Douai et Bugnicourt génèrent des assiettes chevauchant d’autres communes : Waziers, Sin-Le-Noble et Lambres-Lez-Douai pour celui de Douai, Erchin, Cantin et Arleux pour celui de Bugnicourt. Les obligations diffèrent selon qu’on se situe en zone de protection, en zone de garde, ou dans le reste de l’assiette. La disposition commune (minimale) concerne l’obligation d’obtenir l’autorisation préalable à la mise en exploitation de toute installation électrique figurant sur une liste interministérielle.

Faisceaux hertziens (PT2)

La référence PT2 concerne les servitudes de protection des faisceaux hertziens contre les obstacles. Les obligations diffèrent selon les zones : zones primaires, zones secondaires, zones spéciales de dégagement.

Les faisceaux hertziens traversant le SCOT concernent les tronçons suivants :

• Marchiennes, Tilloy-Lez-Marchiennes, Warlaing, Wandignies-Hamage • Auby, Flers-en-Escrebieux, Douai • Douai, Lambres-Lez-Douai, Férin, Goeulzin, Cantin, Bugnicourt, Fressain, Aubigny-Au- Bac • Douai, Sin-Le-Noble, Dechy, Goeulzin, Cantin, Bugnicourt

Une zone primaire de dégagement centrée à Bugnicourt chevauche les communes de Cantin, Arleux et Villers-Au-Tertre.

La zone secondaire de dégagement de la base aérienne de Cambrai-Epinoy s’étend jusque Aubigny-Au-Bac et (à la marge) Féchain.

Câbles du Réseau National de France Télécom (PT3)

71 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » La servitude PT3 est relative aux câbles du Réseau National de France Télécom. Elle impose aux propriétaires de ménager le libre passage aux agents de l’administration. Le territoire du ScoT est parcouru par le câble TRN F116 Lille – Reims. La servitude est mise en place sur les communes de Dechy, Erchin, Villers-Au-Tertre, Bugnicourt, Fressain et Féchain.

Cimetières

La servitude INT1, liée aux cimetières, interdit, sans autorisation de l’autorité administrative, d’élever aucune habitation, ni de creuser aucun puits à moins de 100 mètres des nouveaux cimetières transférés ou créés hors des communes. Toutes les communes du SCOT sont concernées. Les cimetières étant facilement repérables et les obligations liées relevant davantage du niveau PLU que du SCoT, le présent PAC ne les liste pas.

Sécurité – risques

Le territoire du SCOT ne comporte pas de servitude PM1 relative aux Plans de Prévention des risques Naturels prévisibles, aux plans de prévention des risques miniers, et aux documents valant PPRN (Voir dans la rubrique risque les communes exposées aux risques naturels et miniers).

En revanche, il est grevé de servitudes PM2 (relatives aux installations classées pour l’environnement), et de servitudes PM3 (plans de prévention des risques technologiques).

Servitudes liées aux installations classées pour l’environnement (PM2)

Ces servitudes sont associées à certains sites Basol (voir rubrique risques). L’assiette correspond à l’emprise du site. Huit communes (Cantin, Courchelettes, Douai, Lewarde, Loffre, Masny, Sin-Le-Noble et Somain) sont concernées pour les sites suivants (voir carte) :

• Ancienne cimenterie de Cantin • Trois sites à Courchelettes : ancien dépôt de gaz BP France de Courchelettes, ancienne raffinerie BP France de Courchelettes – sols, ancienne raffinerie BP France de Courchelettes – eaux • Ancienne usine à boulets de l’Anthracine 54 à Douai • Galva Service Douai à Douai et Sin-Le-Noble • Site de stockage de déchets de Sita Nord chevauchant Loffre, Lewarde et Masny

Servitudes liées aux plans de prévention des risques technologiques

L’emprise des servitudes correspond à l’enveloppe réglementaire (voir rubrique risques). Le SCOT du Grand Douaisis compte 5 PPRT approuvés concernant 9 communes (Anhiers, Arleux, Auby, Cantin, Douai, Flers-en-Escrebieux, Flines-Lez-Raches, Sin-Le-Noble et Waziers). Il s’agit des PPRT suivants :

• PPRT Nitrobickford (Flines-Lez-Raches et Anhiers) approuvé le 12 juillet 2010 • PPRT Sogif Frais Marais (Douai) approuvé le 11 juin 2009 • PPRT Sogif Waziers (Waziers, Douai, et Sin-Le-Noble) approuvé le 23 novembre 2010 • PPRT Nystar (Auby et Flers-en-Escrebieux) approuvé le 3 mai 2012 • PPRT TOTAL Arleux (Arleux et Cantin) approuvé le 27 décembre 2010

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 72 Tableau récapitulatif des servitudes

(hors servitudes INT1 relatives aux cimetières qui concernent toutes les communes)

73 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » II. THÉMATIQUES

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 74 II.A. Équilibres Territoriaux

Pour atteindre l’objectif de cohérence, la stratégie du SCOT doit être construite à la bonne échelle, dans un souci d’équilibre entre développement et protection, et dans le cadre d’une vision prospective.

Pour ce faire, les élus et les techniciens s’appuient non seulement sur des sources thématiques, mais également à des informations générales sur les dynamiques en cours, en faisant varier les échelles de réflexion bien au-delà de leur périmètre strict, afin de contextualiser les problématiques et de prendre en compte les interactions avec les autres territoires.

Présentation du territoire

La DDTM 59 (Délégation Territoriale de Douai-Cambrai) a fait réaliser par une stagiaire IRA un document de présentation :

> Synthèse des problématiques du territoire - format : PDF - 3,33 Mb

Voir aussi un diagnostic territorial réalisé par la Mission Bassin Minier en 2013 :

75 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » https://www.google.fr/url? sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwiJxJ6tooHVAhXMChoKHdgyAWIQFggmMAA&url=http %3A%2F%2Fwww.missionbassinminier.org%2Ffileadmin%2Fuser_upload%2Fressources %2Fetudes_documents_techniques%2FObservation%2Fobservation_sociodemographique %2FDiagnostic_Territorial_du_Bassin_Minier.pdf&usg=AFQjCNHt_uVateMPD-oGGI3Dd9KIeliSqg&cad=rja

Dynamiques locales

Le dossier n°7 de l’INSEE de juin 2015 présente la contribution des différents territoires du Nord-Pas-de-Calais à la dynamique métropolitaine de Lille. Les pages 48 à 55 de ce document concernent le territoire du SCOT du Grand Douaisis (ainsi que celui de Marquion-Osartis): https://www.insee.fr/fr/statistiques/1893975?sommaire=1893981

> Extraits du dossier n°7 - format : PDF - 6,78 Mb

On peut également, pour les deux EPCI du SCOT du Grand Douaisis, se reporter aux « chiffres clefs » du Recensement Général de la Population :

> RGP - CAD - format : PDF - 2,19 Mb

> RGP - CCCO - format : PDF - 2,32 Mb

Au-delà, il est recommandé de suivre l’actualité des publications de l’INSEE en Région Hauts- de-France. https://www.insee.fr/fr/statistiques? debut=0&categorie=2&collection=27+108+81+54&idfacette=5

On pourra consulter, par exemple un diagnostic assez complet des dynamiques de l’espace Hainaut-Sambre, réalisé en 2014. https://www.insee.fr/fr/statistiques/1894199? sommaire=1894204

En outre, il est recommandé de se reporter à l’analyse des dynamiques transfrontalières réalisée dans le cadre de l’édition de 3 tomes du nouvel Atlas transfrontalier : http://www.hauts- de-france.developpement-durable.gouv.fr/?-Les-publications-&theme[]=1061&theme[]=1057

À découvrir également :

• Une analyse de l’évolution démographique en Hauts-de-France entre 1990 et 2012, qui met en évidence les disparités territoriales et permet de situer la situation et la dynamique du Douaisis (zone d’emploi) par rapport aux autres zones d’emploi • Une étude de la fragilité sociale dans les Hauts-de-France, qui situe le Douaisis dans une trajectoire défavorable (accentuée par la crise pour la CAD) • Des analyses tirées des chiffres du recensement de population de 2014, à l’échelle régionale, et à l’échelle départementale.

Prospective

En ce qui concerne l’élaboration des scénarios de développement, l’INSEE élabore des méthodologies rigoureuses, telles le modèle de projection OMPHALE, abréviation de « Outil Méthodologique de Projection d’Habitants, d’Actifs, de Logements et d’Élèves », une application complexe qui comprend un modèle théorique de projection de la population, des bases de

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 76 données démographiques, des techniques d’analyse démographique et des outils de construction de scénarios pour le futur. Les projections Omphale reposent sur la « méthode des composantes », consistant à suivre une pyramide des âges à partir des trois composantes : la natalité, la mortalité et les migrations. Cette méthodologie a permis par exemple d’estimer l’évolution projetée des jeunes de 16 à 29 ans par zones d’emploi du Nord-Pas-de-Calais (dossier de profil n°108 de décembre 2011).

Évaluation environnementale

L’évaluation environnementale, régie par les articles R.104-1 à R-104-2 et R.104-7 du Code de l’Urbanisme (voir partie cadre général / procédure du présent PAC) contribue aux équilibres territoriaux en limitant les impacts du projet sur l’environnement, dans le cadre de la mise en œuvre de la séquence « Éviter – Réduire – Compenser ». Le Commissariat Général au Développement Durable a réalisé en 2011 un guide de l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme pour aider les porteurs de projets dans cette démarche. http://www.environnement-urbanisme.certu.developpement-durable.gouv.fr/guide-sur-l- evaluation-environnementale-des-a116.html

77 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » II.B. Gestion Économe Des Sols

II.B.a. Consommation D'espaces Naturels Et Agricoles

La gestion économe des espaces permet d’assurer un équilibre entre les objectifs de développement et les objectifs de préservation.

Rappel réglementaire

C’est la condition première d’un développement durable des territoires, tel que préconisé depuis la Loi SRU, et réaffirmé par les Lois Grenelle et ALUR. C’est ainsi que l’article L.101-2 du Code de l’Urbanisme, qui fixe les objectifs assignés à l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme, énonce en 1° le principe d’équilibre entre divers objectifs et un petit « c) » qui concerne « une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels».

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 78 Chaque document composant le SCOT doit aborder la problématique de maîtrise de la consommation des espaces naturels et agricoles :

– Le Rapport de Présentation présente une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l’approbation du schéma et justifie les objectifs chiffrés de limitation de cette consommation compris dans le document d’orientation et d’objectifs.

– Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), en vertu de l’article L.141-4 du Code de l’Urbanisme, fixe un certain nombre d’objectifs, dont des objectifs visant à lutter contre l’étalement urbain.

– Le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO), conformément aux articles L.141-6 à L.141- 9 (sous-section 1) du Code de l’Urbanisme détaille les modalités obligatoires et facultatives qui permettent de décliner cet objectif de gestion économe des sols : au minimum, le document d’orientation et d’objectifs doit arrêter, par secteur géographique, des objectifs chiffrés de consommation économe de l'espace et de lutte contre l’étalement urbain et décrire, pour chacun d’eux, les enjeux qui lui sont propres. Il peut aussi :

• Dans des secteurs qu’il délimite en prenant en compte leur desserte par les transports collectifs, l’existence d’équipements collectifs et des protections environnementales ou agricoles, déterminer la valeur au-dessous de laquelle ne peut être fixée la densité maximale de construction résultant de l’application de l’ensemble des règles définies par le plan local d’urbanisme ou du document en tenant lieu ; • Sous réserve d’une justification particulière, définir des secteurs, situés à proximité des transports collectifs existants ou programmés, dans lesquels les plans locaux d’urbanisme doivent imposer une densité minimale de construction ; • En fonction des circonstances locales, imposer préalablement à toute ouverture à l’urbanisation d’un secteur nouveau, l’utilisation de terrains situés en zone urbanisée et desservis par les certains équipements, la réalisation d’une étude d’impact environnemental, la réalisation d’une étude de densification des zones déjà urbanisées.

Mesure de la consommation d’espaces

La qualité du diagnostic est tributaire de celle des sources utilisées, et des méthodologies déployées. Le Commissariat Général au Développement Durable a dressé en 2012 un état des lieux des différentes méthodes et sources de mesure dans « Urbanisation et consommation de l’espace, une question de mesure » : http://www.statistiques.developpement- durable.gouv.fr/publications/p/1969/1532/urbanisation-consommation-lespace-question- mesure.html

Pour sa part, le Ministère de l’Écologie a fortement investi la source fiscale, à savoir les fichiers « Majic », issus d’une application de « mise à jour des informations cadastrales » de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), qui décrivent en particulier l’occupation du sol (dont la nature de culture des subdivisions fiscales) et la nature des propriétés bâties à la parcelle. Cette base de données, mise à disposition des services de l’État depuis 2010, ne se substitue pas à l’apport d’une image « réelle » du territoire, issue de la lecture (interprétée) de photographies aériennes ou satellitaires, mais elle s’avère complémentaire (à condition de ne pas comparer l’incomparable) et permet de qualifier la consommation au-delà d’une simple mesure qualitative. Elle offre 4 axes de mesure :

79 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » – Occupation et usage du sol ; – Évolution de l’urbanisation et de la consommation d’espaces agricoles, naturels et forestiers ; – Efficacité de la consommation d’espaces ; – Qualité des espaces consommés.

Le n°247 de TECHNI.CITÉS du 8 avril 2013 « Des indicateurs et méthodes pour mesurer la consommation d’espaces » présente les méthodologies développées notamment par le CEREMA pour exploiter au mieux et de façon rigoureuse toute la richesse de ce matériau.

> TECHNI.CITÉS du 8 avril 2013 - format : PDF - 0,17 Mb

Notons qu’une étude locale mobilisant les fichiers Majic, réalisés pour la DREAL Nord-Pas-de- Calais et les DDTM du Nord et du Pas-de-Calais par le CEREMA (Lille) concerne le territoire du SCOT du Grand Douaisis et peut être téléchargée, par simple clic, sur le site du CEREMA:

– Indicateurs de consommation d’espaces dans les SCOT du Nord-Pas-de-Calais : http://www.nord-picardie.cerema.fr/suivre-et-qualifier-la-consommation-d-espaces-en-a869.html

Recommandations des services de l’État

Même si le SRCAE n’est plus juridiquement opposable au SCOT, il n’en reste pas moins un document de cadrage très important, dans l’attente du SRADDET en cours d’écriture. On se reportera en particulier aux fiches méthodologiques pour la mise en œuvre de ce document de cadrage. La fiche AT2 (correspondant à l’orientation AT2 du document) est relative à l’objectif « freiner l’étalement urbain en favorisant l'aménagement de la ville sur elle-même ». D’autres fiches méritent d’être consultées en complément dans le cadre de l’élaboration du SCOT, car concernant des objectifs qui participent à une gestion économe des sols :

– Les fiches AT4 et AT4 bis : densifier les centralités urbaines bien desservies par les transports en communale – La fiche AT5 : faire progresser la mixité fonctionnelle dans les tissus urbains existants et dans les projets

La maîtrise de l’étalement urbain passe par des actions volontaristes en matière de renouvellement urbain, notamment via la reconquête des friches urbaines. L’ADEME a réalisé, en 2012, une fiche méthodologique pour aider les collectivités locales « la reconversion des sites et des friches urbaines pollués ».

II.B.b. Agriculture Et Forêts

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis comprend, au recensement agricole de 2010, un total de 343 exploitations.

Agriculture

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 80 Le territoire du SCOT du Grand Douaisis comprend, au recensement agricole de 2010, un total de 343 exploitations pour une SAU (surface agricole utile) de 17671 ha, soit une moyenne de 51,5 ha par exploitant. 78,6 % de la surface agricole utile correspond à des terres prises en location auprès de tiers (fermage).

Les productions dominantes sont les grandes cultures, et la polyculture – élevage. En ce qui concerne l’élevage, le cheptel est diversifié, avec une dominante en bovins (lait et viande). La spécificité du territoire par rapport au département au Nord est faible, avec relativement moins de porcins cependant.

La SAU a diminué de 1150 ha, soit 6 %, entre 2000 et 2010, ce qui correspond à une diminution relative triple de la moyenne départementale. Cette diminution concerne surtout les terres labourables (- 938 ha), et, en valeur relative, les surfaces toujours en herbe (-187 ha soit -8,9% en superficie).

Le nombre d’exploitations diminue à un rythme encore plus rapide qu’en moyenne départementale entre 2000 et 2010 : -26,7 %, contre 22,7 % à l’échelle du département du Nord, ce qui correspond à la disparition de 125 exploitations en 10 ans.

On note l’importance particulière, sur ce territoire, de la commercialisation en circuits courts, à laquelle recourent 41 % des exploitations présentes sur le SCOT du Grand Douaisis, contre 22,8 % en moyenne départementale.

Dans le cadre du Porter A Connaissance, la DRAAF Hauts-de-France a réalisé une fiche récapitulative reprenant les chiffres clefs du RGA 2010 et leur évolution depuis 2000, qui reprend ces éléments :

> Fiche de la DRAAF sur le SCOT Grand Douaisis - format : PDF - 0,57 Mb

La stratégie régionale est déclinée dans le cadre du PRAD (Plan Régional de l’Agriculture Durable), pour le moment à l’échelle du Nord-Pas-de-Calais. On s’y reportera via ce lien vers l’article relatif à ce document de référence.

La fiche correspondant à l’orientation AT 3 du SRCAE Nord-Pas-de-Calais « augmenter quantitativement et qualitativement la surface des espaces boisés et forestiers, pérenniser les surfaces de prairies et préserver les sols agricoles » est une référence qui peut être consultée dans le cadre de l’élaboration du SCOT:

> SRCAE - AT3 - format : PDF - 0,48 Mb

Forêts

S’agissant des forêts, le Centre Régional de la Propriété Forestière Nord-Pas-de-Calais Picardie a édité en collaboration avec ses partenaires (dont le Ministère de l’Agriculture) une brochure de sensibilisation qui s’intitule :

> enjeux forestiers brochure - - 4,16 Mb

Ce document permet une première approche des enjeux, globalement et sur le territoire.

81 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » La stratégie forestière globale est déclinée dans le cadre du plan pluriannuel régional de développement forestier évoqué dans une autre partie du Porter A Connaissance (documents de référence)

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis abrite 4 forêts domaniales : bois de l’Aumône, Chaumière, Lewarde et Marchiennes. Les informations les concernant sont accessibles à partir du site de l'Office National des Forêts : http://www.onf.fr/onf/sommaire/donnees_publiques/donnees_publiques/20100607-151633- 435455/@@index.html

Sur le site de l’ONF, une page spécifique est consacrée à la forêt domaniale de Marchiennes : http://www.onf.fr/enforet/marchiennes

Pour aller plus loin

La DDTM du Nord a réalisé une étude sur le retournement des prairies :

> Etude retournement des prairies - format : PDF - 14,69 Mb

Notons également l’existence d’une « synthèse sur l’état des sols en France » réalisée par le GIS SOL en 2011, qui comporte en outre une présentation des programmes du Gis Sol et de leur état d’avancement : https://www.gissol.fr/publications/rapport-sur-letat-des-sols-de-france- 2-849

Voir en outre le plan d'actions pour la zone agricole polluée par Métaleurop (rubrique sur les risques, pollutions et nuisances), qui concerne les communes de Auby, Flers-en-Escrebieux, Raimbeaucourt et Roost-Warendin, ainsi que les pratiques agricoles recommandées sur les aires d'alimentation des captages, en particulier les plus vulnérables, dans la rubrique consacrée à la ressource en eau.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 82 II.C. Milieux Naturels Et Paysages

Trame verte et bleue et milieux naturels

Le SRCE/TVB du Nord-Pas-de-Calais est présenté dans la rubrique du Porter A Connaissance consacré aux documents de référence (cas particulier du SRCE/TVB du Nord-Pas-de-Calais qui n'est plus opposable), accessible via ce lien. Il convient de le considérer comme un matériau d'étude, et non comme un Schéma à appliquer tel quel (Cf. jugement d'annulation).

L’Observatoire de la biodiversité a publié une plaquette de présentation des milieux naturels sur le territoire du SCOT du Grand-Douaisis (dans son ancienne définition plus large). Cette plaquette est téléchargeable à partir de l'article consacré au SRCE/TVB.

– Les milieux naturels du SCOT du Grand Douaisis

Le Profil Environnemental du Nord-Pas-de-Calais de la DREAL décrit les enjeux environnementaux du territoire et les cartographie : http://www.hauts-de-france.developpement- durable.gouv.fr/-Environnement-en-Nord-Pas-de-Calais-

83 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » L’atlas régional des paysages du Nord-Pas-de-Calais de juin 2008 comprend une préface et des fascicules pour chaque entité paysagère, dont trois recouvrent le territoire du SCOT du Grand Douaisis :

> Paysages des belvédères artésiens et de vaux de Scarpe et de Sensée - format : PDF - 3,41 Mb > Paysages miniers - format : PDF - 15,42 Mb > Paysages de la Pévèle et de la plaine de la Scarpe - 14,81 Mb

Il convient aussi de noter les enjeux environnementaux liés à la voie d’eau, enjeux environnementaux généraux, mais aussi enjeux écologiques. La mise en valeur, la préservation et la gestion écologique de ces sites peuvent contribuer aux objectifs de la trame verte et bleue. Toutefois, l’atteinte de ces objectifs nécessite une traduction dans les documents d’urbanisme et une implication technique et financière de l’ensemble des acteurs locaux. La restauration des berges en technique végétale peut créer des corridors biologiques qui contribuent à l’amélioration de la qualité de l’eau et à la reconstruction d’habitats naturels. L’opportunité de valoriser écologiquement les terrains de dépôts et le domaine public fluvial au sens large pourrait être saisie par le SCOT pour décliner les objectifs de maintien et de restauration des corridors écologiques. La mise en œuvre d’un travail collaboratif entre le SM SCOT et VNF est encouragée dans le cadre de la révision du document.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 84 Protections réglementaires et inventaires

Le territoire comporte des réserves naturelles et des sites inscrits et classés, tous répertoriés dans la partie du P.A.C consacrée aux servitudes.

S’agissant du patrimoine UNESCO, on pourra se reporter au Livret des 100 sites, https://www.google.fr/url? sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwiEk5W4uYHVAhWHWRoKHUOCBG YQFggmMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.bassinminier-patrimoinemondial.org%2Fwp-content %2Fuploads%2F2015%2F03%2FLivret-des-100-sites- UNESCO.pdf&usg=AFQjCNGjaLdo6Y75PW0W4V9PQXjAPPOQQg&cad=rja ainsi qu’à

> un Cahier Technique de la Mission Bassin Minier de 2014 (réédité en janvier 2015) - format : PDF - 10,19 Mb intitulé « Plan Local d’Urbanisme et patrimoine minier inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO ». Ce guide aborde, au-delà des PLU, le sujet de l’inscription d’éléments de l’héritage minier dans les SCOT à travers les exemples récents.

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis recouvre pour partie le périmètre du PNR de Scarpe- Escaut (voir partie réglementaire concernant le rapport de compatibilité, via ce lien). Comme indiqué dans la partie du P.A.C consacrée à la hiérarchie des normes, la nouvelle Charte du Parc, approuvée en décembre 2013 peut être téléchargée sur le site du PNR.

La DREAL, dans sa contribution écrite au Porter A connaissance en date du 5 avril 2016, mentionne l’existence de deux contrats de milieux achevés : Marque (porté par le Syndicat Intercommunal de la Marque), et Sensée (porté par l’Institut Interdépartemental Nord-Pas-de- Calais pour l’aménagement de la vallée de la Sensée).

Il n’y a pas d’arrêtés de protection de biotope sur le territoire, ni de site RAMSAR

Au titre de Natura 2000, le territoire du SCOT du Grand Douaisis compte :

3 sites d’intérêt communautaire (SIC) :

FR3100504 Pelouses métallicoles de la plaine de la Scarpe FR3100506 Bois de Flines-les-Raches et système alluviale du courant des Vanneaux FR3100507 Forêts de Raismes / Saint-Amand / Wallers et Marchiennes et plaine alluviale de la Scarpe

1 zone de protection spéciale (ZPS) :

FR3112005 Vallée de la Scarpe et de l’Escaut

Un simple clic sur le code du site permet de télécharger la cartographie, la fiche et les données du site à partir du site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) :

85 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » La ZPS de la Vallée de la Scarpe et de l’Escaut est une zone d’importance pour la conservation des oiseaux (ZICO). Le DOCOB (diagnostic complet, objectifs, mesures, charte, cartographie) de cette zone peut être téléchargé sur le site de la DREAL : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?DOCOB-de-la-ZPS-Vallee-de-la- Scarpe-et-de-l-Escaut-FR3112005

Il y a 32 ZNIEFF de type 1 répertoriées sur le territoire, ainsi que deux ZNIEFF de type 2. Le tableau suivant en dresse la liste, et un lien cliquable renvoie à la fiche descriptive, à la cartographie et aux données de chacune d’entre elles dans l'Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 86 TYPE ID_DIREN NOM ID_spn 1 5 Terril d’Auberchicourt 310014029 1 9 Bois de Flines-Les-Raches 310013713

1 10 Marais de la tourberie 310013714 1 11 Complexe humide entre Roost-Warendin et 310013260 Raimbaucourt

1 15 Marais de Roost-Warendin 310013265

1 127 Bois de la Garenne, Mont d’Erchin et bois de 310013749 Lewarde

1 135 Ancienne carrière d’Emerchicourt 310013752

1 146 Terril n°136 dit Lains Ouest et marais de Pont 310013763 Pinet à Roost-Warendin

1 147 Pelouses et bois métallicoles d’Auby 310013764

1 163 Vallée de l’Escrebieux, marais de Wagnonville et 310013317 Bois des Anglais

1 203 Carrière de Cantin 310030005 1 205 Parc des Renouelles, marais de Dechy 310030007

1 208 Marais du Bois de Bias à Pecquencourt 310030009

1 70001 Massif forestier de Saint-Amand et ses lisières 310014513

1 70011 Marais de Rieulay 310007248 1 70012 Terril de Germignies-Nord et de Rieulay- 310007229 Pecquencourt, bois de Montigny et marais avoisinants 1 70013 Forêt domaniale de Marchiennes et ses lisières 310013703

1 70014 Marais de Quennebray 310013704

1 70015 Tourbière de Marchiennes 310013705

1 70016 Tourbière de Vred 310013706 1 70017 Marais du Vivier et Prés des Veaux 310013707

1 70018 Marais de Sonneville et complexe humide des 310013708 Pinchelots

1 70019 Complexe humide entre la ferme de la Tourberie, 310013709 le bois de Saint-Amand et la ferme d’Hertain

1 70020 Marais de Fenain 310013710 1 70021 Bois de Bouvignies et prairies humides du 310013255 Cattelet et du Faux Vivier à Flines-Lez-Raches et Marchiennes

1 70022 Prés de Warlaing et Prés de Briolles 310013256

1 70023 Marais de Râches et la Tourbière 310013257

1 70025 Bois de Faux à Marchiennes 310030000

1 120001 Marais de la Sensée entre Aubigny-Au-Bac et 310013264

1 120002 Marais d’Arleux, de Palluel, de Saudemont, 310007251 d’Ecourt-Saint-Quentin, de Rumaucourt et d’Oisy-Le-Verger

1 120004 Marais d’Aubigny et de Brunemont 310013261

1 120007 Marais des Viviers et des Grandes Billes à 310013262 Lécluse

2 70000 Plaine alluviale de la Scarpe entre Flines-Lez- 310013254 Raches et la confluence avec l’Escaut

2 120000 Complexe écologique de la Vallée de la Sensée 310007249

87 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Par ailleurs, l'Inventaire Géologique de la région Haut-de-France recense sur le territoire le terril de Rieulay, ainsi que l’ancienne carrière d’Emerchicourt.

II.D. Ressource En Eau

Documents de cadrage

En matière de ressource en eau, les documents de cadrage (opposables au SCOT du Grand Douaisis dans une relation de compatibilité) sont le SDAGE Artois-Picardie et le SAGE de Scarpe aval, qui s’opposent au SCOT du Grand Douaisis dans une relation de compatibilité. Il conviendra donc de se reporter aux articles du présent Porter A Connaissance consacrés à la hiérarchie des normes :

– SDAGE Artois-Picardie – SAGE de Scarpe aval approuvé et SAGE en cours

Il conviendra de se reporter à la cartographie du SDAGE de 2015, pages 158 et suivantes, ainsi qu’à ses documents, et aux avis ou notes de cadrage des maîtres d’ouvrage de ce SAGE approuvé et des 4 autres en cours d’élaboration (SAGE de Marque-Deûle, SAGE de la Sensée, SAGE de Scarpe amont et SAGE de l’Escaut), pour bien cerner les enjeux et les prendre en compte dans le SCOT.

S’agissant des SAGE de Marque-Deûle et de Sensée, ces derniers sont très avancés et il s’agit d’anticiper leur prochaine approbation. La stratégie du SAGE de Marque-Deûle a été validée le 5 septembre 2016. Les documents provisoires du SAGE arrêté de la Sensée ont été validés par la CLE le 24 novembre 2016.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 88 Présentation des bassin-versants

La carte de l’Agence de l’eau ci-après les caractéristiques générales (relief et hydrographie) du bassin Artois-Picardie :

89 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » La carte suivante présente l’hydrogéologie et les captages d’eau potable. Le Douaisis se caractérise, sur le plan géologique, par la présence de nappes libres dans la craie (sud) ou les sables du tertiaire (nord). Les captages d’eau potable y sont particulièrement nombreux.

Le document:

> L'eau souterraine dans le Bassin Artois-Picardie - format : PDF - 6,75 Mb peut être consulté pour une bonne compréhension de l’hydrogéologie du territoire.

Captages, forages, prélèvements, protection

De très nombreux forages d’eau potable sont présents sur le territoire du SCOT du Douaisis : 61 captages sont recensés sur 18 sites différents et sur 19 communes. Ils sont grevés de servitudes AS1 correspondant aux périmètres de protection des captages en eau potable, et à ce titre, sont détaillés dans l’article en lien consacré aux servitudes. Via cet article, il est possible d’accéder aux données du site d’Infoterre du BRGM sur ces différents forages.

Les captages de Flers-en-Escrebieux sont des captages prioritaires, dits « Grenelle ». Une étude de vulnérabilité de la nappe autour de ces captages classe la vulnérabilité des aires d’alimentation de ces captages en 5 postes : faible, modérée, élevée, très élevée, totale. La vulnérabilité sur le périmètre du SCOT du Grand-Douaisis est faible à très élevée (Cf. carte ci- dessous). L’arrêté du 28/08/2014 détermine les conditions d’exploitation (au bénéfice de LMCU) du site n°66 correspondant à ces captages prioritaires.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 90 Le SCOT du Grand Douaisis dispose donc d’une ressource en eau importante, stratégique (alimentant pour partie la métropole lilloise), mais vulnérable. La responsabilité du territoire en la matière est importante. Il conviendra d’étudier les implications de cette vulnérabilité de la ressource dans le cadre de l’État Initial de l’Environnement et de la prendre en compte dans le projet (PADD et DOO) par une attention très importante à la préservation quantitative et qualitative de la ressource en eau, en particulier dans les zones à enjeu eau potable identifiées dans le SDAGE Artois-Picardie, qui prescrit un usage des sols adapté au degré de vulnérabilité.

S’agissant des aires d’alimentation des captages, les pratiques agricoles sont potentiellement très impactant. Une évolution des pratiques agricoles peut y être recommandée. On pourra se référer en la matière à la plaquette « Développer la production biologique sur les aires d’alimentation des captages » (avril 2010), qui présente des outils et expériences, et à la « grille d’analyse des territoires : comment qualifier des territoires à enjeu eau en fonction de leurs opportunités de développement de l’agriculture biologique » (avril 2010).

Sur le site de l’Agence de l’Eau Artois-Picardie, il est possible de télécharger des données sur les services de l’eau, l’assainissement, et les prélévements en eau : http://www.eau-artois-picardie.fr/qualite-de-leau-donnees-sur-leau/donnees-sur-les-usages-de- leau

Compte-tenu de l’importance de l’enjeu, l’État Initial de l’Environnement devra exploiter ces données, pour prendre la mesure des tensions éventuelles sur les ressources et des potentiels conflits d’usage.

État des cours d’eau

Le tableau 7 page 81 du SDAGE donne les objectifs d’état écologique, chimique (sans substance ubiquiste) et générale de chaque masse d’eau du Bassin.

Il convient de souligner l’importance des enjeux liés aux ressources en eau et aux milieux aquatiques. L’application et l’intégration des objectifs des Directives européennes en matière de protection des ressources en eau (Directive cadre sur l’eau, directive Nitrates, Directive eau potable) est nécessaire dans le cadre du SCOT. VNF, au travers de sa politique de développement durable, participe à l’atteinte de ces objectifs :

– Politique « zéro phyto » depuis 2005, – Politique de substitution des produits dangereux par des produits biodégradables (huiles et solvant bio), – Politique de réduction des apports en matières en suspension (majoration de la taxe hydraulique pour les plus gros rejets), – Plan d’action de réduction des quantités et d’amélioration de la qualité des rejets en matière de suspension, – Gestion hydraulique permettant l’alimentation des milieux aquatiques, – Politique de reconnexion des annexes alluviales favorables à la faune piscicole, – Politique de continuité écologique.

Ainsi, dans le cadre des SCOT, VNF prône la prise en compte de ces enjeux dans la déclinaison opérationnelle du projet. Le sujet des rejets en matière en suspension ponctuels et

91 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » diffus doit être une question centrale à laquelle les SCOT doivent apporter des éléments de réponse en termes d’aménagement du territoire. Un plan d’action limitant les apports aux milieux aquatiques permettra d’améliorer la qualité des ressources en eau (milieux superficiels et souterrains) tout en garantissant la pérennité du transport par voie d’eau (réduction des dépôts de sédiments dans la voie d’eau).

II.E. Risques, Pollutions, Nuisances

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 92 II.E.a. Présentation Des Risques

Le porter à connaissance vise à fournir aux communes ou à leurs groupements les éléments nécessaires à l'exercice de leurs compétences en matière de document d'urbanisme. Il comprend donc un rappel des principes et des règles qui doivent guider la définition de leurs projets tels les SCOT. Il présente également les diverses données contribuant à identifier les risques affectant leur territoire.

L’élaboration d'un SCOT en tant que démarche de définition d'un projet de territoire est un moment fondamental pour :

– Faire un point précis sur les risques auxquels le territoire est exposé

– Définir les stratégies d'aménagement garantissant la sécurité des biens et des personnes

– Arrêter les dispositions réglementaires permettant de prévenir les risques ou d'en limiter les conséquences.

Le Code de l'Urbanisme dispose, en effet, dans son article L.101-2, que dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre 7 objectifs parmi lesquels figure (item 5) "la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature".

Le rapport de présentation et les risques :

Le rapport de présentation du SCOT dit exposer la situation du territoire au regard des risques, et à ce titre, fournir les indications sur l'importance et la fréquence du ou des risques existants, sur les dangers qu'ils représentent. Il doit également justifier les types de mesures édictées dans le règlement et destinées à réduire ou à supprimer les conséquences des risques.

Le rapport de présentation du SCOT expose la méthode retenue par le bureau d'études chargé du SCOT pour définir et qualifier les zones de risques connues ou suspectées (en justifiant le cas échéant les mesures qui lui ont permis d'affiner les données transmises par le présent porter à connaissance).

Dans le cadre de son élaboration, la réalisation d'un inventaire ou sa mise à jour est à porter au-delà de la synthèse des éléments actuellement connus (a minima : enquêtes bibliographiques, reconnaissance de terrain et enquêtes orales) et transmis notamment dans le cadre du porter à connaissance.

Le rapport de présentation motive le parti d'aménagement dans sa composante "prise en compte du risque".

La connaissance de l'existence d'un risque avéré, découvert ou non par une étude, même non encore sanctionnée par un acte réglementaire doit donc être partagée avec le maître d'ouvrage du SCOT dans le cadre du "porter à connaissance". Ce dernier constitue donc un état des connaissances à disposition de l’État en un instant donné. Il n'est pas exhaustif et n'exonère pas la collectivité de le compléter des éléments de connaissance sur les risques en sa possession ou de proposer de les affiner dès lors qu'ils n'ont pas de portée réglementaire en

93 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » tant que servitudes d'utilité publique (PPR, ou servitudes de "sur-inondation" ou de "mobilité" ou PIG).

Compte-tenu de l'état des connaissances à ce jour, les communes du SCOT du Grand Douaisis sont vulnérables aux risques naturels et technologiques détaillés ci-après.

II.E.b. Risques Naturels

Le SCOT du Grand Douaisis est exposé aux risques d'inondations, aux risques de mouvement de terrains et au risque sismique

Inondations

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis est concerné notamment par le phénomène inondation par débordement (Scarpe aval) et par les remontées de nappes. La connaissance des risques naturels par les services de l’État résulte notamment de leur implication dans les dispositifs mis en place dans le cadre de la prévention des risques et du régime d’indemnisation, ainsi que des études liées.

Dispositifs de prévention

– Plan de Gestion des Risques Inondations (PGRI)

Pour rappel, l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais dispose d’un Plan de Gestion des Risques Inondations arrêté par le Préfet le 19 novembre 2015, qui s’oppose au SCOT dans une relation de compatibilité (Cf. lien interne).

– Territoire à Risque Important (TRI)

La plaquette jointe présente la Directive Inondation et sa déclinaison dans le Bassin Artois Picardie

> Plaquette Directive Inondation - format : PDF - 0,61 Mb

TRI de Douai

23 communes du SCOT (Anhiers, Aniche, Auberchicourt, Bruille-Lez-Marchiennes, Dechy, Douai, Ecaillon, Erre, Fenain, Guesnain, Hornaing, Lallaing, Lewarde, Masny, Montigny-En- Ostrevent, Pecquencourt, Râches, Raimbeaucourt, Rieulay, Roost-Warendin, Sin-Le-Noble, Somain et Waziers) font partie du Territoire à Risque Important d’inondation (TRI) de Douai.

Le Porter à Connaissance des cartographies réalisées sur ce TRI transmis aux Municipalités en date du 23 janvier 2015 précise les modalités de prise en compte de ces cartographies. Il est consultable sur : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/La-Directive-Inondation/TRI-de-Douai

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 94 La mise en œuvre de la « Directive Inondation » sur le Territoire à Risque Important (TRI) de Douai a fait l’objet depuis 2013 de nombreuses rencontres et discussions auxquelles les parties prenantes ont participé activement.

Cette concertation a permis à l’ensemble des acteurs du territoire d’élaborer une Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation (SLGRI) dont les principaux objectifs sont d’améliorer la connaissance du risque, de réduire l’aléa inondation, d’aménager le territoire en fonction du risque, de développer la culture du risque et d’optimiser la gestion de crise en cas d’événement majeur.

L’arrêté préfectoral définissant le périmètre de la Stratégie Locale de Scarpe Aval a été signé par le Préfet Coordonnateur de Bassin le 10 décembre 2014. Il concerne toutes les communes du SCOT du Grand Douaisis exceptées Arleux, Brunémont, Bugnicourt, Cantin, Cuincy, Estrées, Fressain, Hornaing et Marcq-en-Ostrevent. Trois communes se trouvent également dans le périmètre de l’Escaut et de la Sensée (Aubigny, Emerchicourt et Fechain) prescrit par arrêté préfectoral le 10 décembre 2014. La commune d’Esquerchin se trouve dans le périmètre de la Haute-Deûle.

Cette stratégie locale a été soumise aux consultations des parties prenantes jusqu’au 12 septembre 2016.

Les documents relatifs à la stratégie locale de gestion du risque d’inondation de la Scarpe aval sont téléchargeables à partir du lien ci-dessus.

La SLGRI de la Scarpe aval comprend deux parties principales :

– le diagnostic, qui a été modifié en tenant compte des contributions des membres du Comité de pilotage lors de la consultation de juin 2015. – les objectifs opérationnels jugés importants d'atteindre en priorité.

TRI de Lens

Les communes de Auby, Esquerchin, et Flers-en-Escrebieux font partie du Territoire à Risque Important d’inondation (TRI) de Lens.

Le Porter à Connaissance des cartographies a été transmis aux Municipalités le 24 décembre 2014. Il est consultable sur : http://www.pas-de-calais.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-majeurs/La- directive-inondation/TRI-de-Lens

Les communes ont intégré la SLGRI de Scarpe Aval (Cf. ci-dessus).

TRI de Valenciennes

La commune d’Emerchicourt fait partie du Territoire à Risque Important d’inondation (TRI) de Valenciennes.

95 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le Porter à Connaissance des cartographies a été transmis à la Municipalité le 18 juillet 2014. Ce Porter à Connaissance, ainsi que les documents relatifs à la Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation, approuvée le 29 décembre 2016 sont consultables sur : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/La-Directive-Inondation/TRI-de-Valenciennes

Aubigny, Emerchicourt et Fechain, comme indiqué plus haut, font partie du périmètre de la Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondation de l’Escaut et de la Sensée.

– Plans de Prévention des Risques d'Inondations (PPRI)

Suite aux inondations récurrentes auxquelles sont soumises les communes du SCOT du Grand Douaisis, un Plan de Prévention des Risques Inondations au titre des Catastrophes Naturelles a été prescrit en date du 13 février 2001 sur 6 communes du territoire (Arleux, Brunémont, Cuincy, Estrées, Goeulzin et Hamel).

Des Plans de Prévention des Risques Inondations remontées de nappes ont été prescrits sur les communes de Fenain (3 hjanvier 2002), Somain (3 janvier 2002) et Lambres-Lez-Douai (1er février 2002) et abrogés le 25 août 2015.

Un Plan de Prévention des Risques Inondations a été prescrit le 21 mai 2002 pour les communes de Courchelettes et Waziers.

Ci-après figure la carte des PPRN du SCOT :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 96 Les PPR approuvés valent servitudes. Dans le cas contraire, les projets d'aménagement devront toutefois anticiper leur application en intégrant les différents éléments connus. Il s'agira d'épargner les secteurs d'expansion de crue notamment afin de ne pas aggraver le risque par ailleurs. Il conviendra également d'apporter une attention toute particulière à l'activité agricole pour éviter de remettre en cause la pérennité des exploitations agricoles.

Retours d’expériences

– Arrêtés de catastrophes naturelles

Au terme des dispositions de l'article 1er de la Loi du 13 juillet 1982 modifiée et codifiée, sont considérés comme les effets des catastrophes naturelles, "les dommages naturels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l’intensité anormale d’un agent naturel, lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n’ont pu empêcher leur survenance ou n’ont pu être prises".

Au terme de l’article L.125-1 du Code des Assurances, "l’état de catastrophe naturelle est constaté par arrêté interministériel qui détermine les zones et les périodes où s’est située la catastrophe ainsi que la nature des dommages résultant de celle-ci".

Lorsque survient un événement calamiteux ayant le caractère de catastrophe naturelle, il appartient aux collectivités de transmettre au préfet l'ensemble des éléments d'information nécessaires et d'adresser un rapport au ministère de l'intérieur, pour être ensuite transmis, pour avis, à une commission interministérielle composée d'un représentant du ministère de l'intérieur, d'un représentant du ministère de l'économie et des finances, d'un représentant du budget, et d'un représentant de l'environnement. La commission émet un avis sur le dossier et propose, le cas échéant, que soit constaté l'état de catastrophe naturelle.

Depuis 1982, date d’entrée en vigueur du texte de loi, jusqu’au 1er mars 2016, les communes du SCOT du Grand-Douaisis sont impliquées 173 fois dans des arrêtés de catastrophe naturelle, notamment pour des inondations, coulées de boue et mouvements de terrain différentiels, phénomènes ayant atteint des biens et jugés d’intensité anormale. Parmi ces arrêtés, celui de 1999 (56) est cependant particulier puisqu’il a été pris à l'échelle nationale après le passage de la tempête sur le sol français. Cet arrêté n’est donc pas révélateur de la vulnérabilité intrinsèque des communes face aux inondations, coulées de boue ni mouvements de terrain du territoire du grand Douaisis.

Les communes et les événements concernés peuvent être retrouvés à partir de la base Gaspar (prim.net) : http://macommune.prim.net/gaspar/acn.php?departement=59 Les arrêtés de catastrophe naturelle peuvent être consultés sur le site de Legifrance.

Ces nombreux arrêtés tendent à montrer que des phénomènes particulièrement importants (d'intensité anormale) ont entraîné des dommages sur des biens couverts par des assurances (habitations et/ou véhicules). Lors des demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle, des constats ont été établis sur les phénomènes et les biens concernés, qu'il convient de reconsidérer dans le cadre de l'urbanisme projeté. Si les éléments ayant conduit à la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle ne devaient plus être disponibles, il n'en demeure pas moins que cette information permet au moins d'attirer l'attention des collectivités sur l'existence potentielle des phénomènes et sur un nécessaire questionnement, dans le cadre du SCOT, sur les conditions de sa survenance (typologie, caractéristiques…).

97 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » – Zones inondées constatées

La DDTM du Nord réalise des recensements des inondations depuis 1993. Contacter la Délégation Territoriale de Douai Cambrai (tel : 03 27 93 56 86) pour plus d’information.

– Cartographie de la susceptibilité au phénomène de remontées de nappes phréatiques

La susceptibilité au phénomène de remontées de nappes phréatiques est, sur le territoire du SCOT, considérée comme très faible à nulle, faible, moyenne, forte, très forte et sub-affleurante selon les secteurs. Une carte des remontées de nappes réalisée par le BRGM est consultable sur : http://www.inondationsnappes.fr/

Voir aussi l'extrait ci-après (échelle du SCOT) :

Cette carte établit, de manière relativement précise, selon les altitudes moyennes de la nappe et la topographie locale du territoire, les susceptibilités variables des secteurs à la remontée de nappes. Les susceptibilités les plus faibles tendent à « garantir » la profondeur de la nappe (et ainsi un minimum d’interactions avec les projets en surface), alors que les plus élevées tendront à délimiter les zones où les remontées de nappes risquent d’être les plus conséquentes (jusqu’à sub-affleurer) et où un certain nombre de prescriptions ou d’orientations d’urbanisme

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 98 pourront limiter les effets sur les projets. On visera par exemple à limiter la construction dans les zones où la nappe est subaffleurante, ou au moins à prévoir des surélévations suffisantes pour limiter les intrusions d’eau dans les bâtis. On réglementera les caves et les sous-sols pour limiter leur inondation. On interdira l’infiltration des eaux pluviales. A défaut d’élément, pour toute nouvelle construction, certaines orientations d’urbanisme pourraient être affichées : réalisation d’une étude piézométrique, éventuellement, mise en place d’une solution technique efficace pour que les parois enterrées ne soient confrontées aux remontées capillaires (surélévation des constructions, pour les caves et sous-sols, cuvelage, imperméabilisation ou revêtement d’étanchéité…). En l’absence d’information précise dans ce domaine, des investigations complémentaires peuvent être réalisées par les communes du SCOT du Grand Douaisis afin d’affiner leur connaissance du risque.

Atlas des zones inondables et études techniques

Les atlas des zones inondables peuvent être consultés en format numérique à l’adresse suivante : https://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?Consulter-l-atlas

Les communes de Erre, Faumont, Fenain, Flines-Les-Râches, Hornaing, Lallaing, Marchiennes, Pecquencourt, Rieulay, Tilloy-Lez-Marchiennes, Vred, Wandignies Hamage et Warlaing font partie du périmètre de l’Atlas des Zones Inondables de la Scarpe Aval approuvé le 31 août 2010.

Les pièces constitutives de cet atlas peuvent être téléchargées à partir du lien suivant : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?Atlas-des-zones-inondables- Scarpe-aval

Ci-joints :

> Le préambule de l’Atlas - format : PDF - 0,22 Mb > Le schéma d’assemblage des cartes - format : PDF - 0,09 Mb

– Les cartes qui concernent le SCOT du Grand Douaisis :

> Carte 1 AZI Scarpe aval - format : PDF - 2,98 Mb > Carte 2 AZI Scarpe aval - format : PDF - 3,16 Mb > Carte 3 AZI Scarpe aval - format : PDF - 2,95 Mb

Mouvements de terrains

À noter sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis la présence de zones exposées au risque d’effondrement des cavités souterraines, Cf. cartographie cavités souterraines sur géorisques : http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/cavites-souterraines/carte#/dpt/59

Les documents d’urbanisme devront en faire état et les situer sur plan. Si les cavités se situent en dehors des secteurs actuellement urbanisés, les dispositions réglementaires affectant leur périmètre devront être examinées au regard des contraintes d’organisation et de construction

99 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » que ces cavités sont susceptibles de générer. Si des projets y sont envisagés, l’opportunité de leur urbanisation sous l’angle de la prévention des risques sera donc à justifier.

Enfin, la proximité de cavités pouvant s’effondrer doit conduire à recommander d’éviter, voire interdire dès lors que la présence de cavités serait avérée, tout principe d’infiltration des eaux sur place (l’effet de l’eau pouvant induire une déstructuration accélérée des cavités).

Si le Syndicat Mixte du SCOT du Grand Douaisis possédait des éléments supplémentaires permettant leurs caractérisations, il conviendrait de les transmettre à la DDTM du Nord, Service Sécurité, Risques et Crises pour enregistrement et prise en compte dans le SCOT (puis les PLU). Dans le cas où le SM SCOT ne disposerait pas via les communes d’éléments concrets (études sur les risques, plans ayant échappé à l’attention de nos services), une attention particulière sur ces phénomènes devra être rappelée au sein des divers documents.

Comme la majeure partie du territoire départemental, le territoire du SCOT est exposé au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux. Il est classé en aléa faible, moyen ou fort selon les secteurs. La carte de susceptibilité au phénomène établie par le BRGM est disponible sur le site géorisques : http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/alea-retrait-gonflement-des- argiles

Nous avons établi la carte de cette susceptibilité à l'échelle du SCOT du Grand Douaisis :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 100 Dans les zones où l’aléa est qualifié de faible, la survenance de sinistres est possible en cas de sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable, avec par exemple des arbres proches ou une hétérogénéité du sous-sol).

Quant aux zones où l’aléa est estimé a priori nul, il s’agit des secteurs où les cartes géologiques actuelles n’indiquent pas la présence de terrain argileux en surface. Il n’est cependant pas exclu que quelques sinistres s’y produisent car il peut s’y trouver localement des placages, des lentilles intercalaires, des amas glissés en pied de pente ou des poches d’altération, de nature argileuse, non identifiés sur les cartes géologiques, mais dont la présence peut suffire à provoquer des désordres ponctuels.

Le phénomène de retrait-gonflement des argiles peut engendrer des désordres importants aux constructions. L’enjeu n’est pas l’inconstructibilité des terrains mais la qualité des constructions et la garantie de ne pas produire trop de facteurs favorables au phénomène.

L’hydratation des sols argileux est sensible à certaines alimentations du sol en eau, infiltration par exemple, ou à la présence d’arbre. Modifier un site peut favoriser le phénomène de retrait- gonflement. Il conviendra donc d’avoir une réflexion globale sur l’assainissement, dans le cadre d’un zonage d’assainissement pluvial par exemple.

Les dispositions préventives généralement prescrites pour construire sur un sol argileux sujet au phénomène de retrait-gonflement obéissent aux quelques principes suivants, sachant que leur mise en application peut se faire selon plusieurs techniques différentes dont le choix reste de la responsabilité du constructeur.

La plaquette d’information jointe (lien PDF) présente quelques-unes de ces bonnes pratiques constructives :

> Bonnes pratiques constructives - format : PDF - 0,74 Mb

Risques sismiques

101 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Il doit être désormais fait application de l’arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal », c’est-à-dire les bâtiments, équipements et installations pour lesquels les conséquences d’un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage immédiat.

L’ensemble des communes du SCOT du Grand Douaisis sont classées en zone de sismicité 2 ou 3 (aléa faible ou modéré) : des mesures préventives, notamment des règles de construction et d’aménagement sont à appliquer aux bâtiments selon leur catégorie d’importance. Ces nouvelles mesures sont à prendre en compte dans l’élaboration des documents d’urbanisme pour s’accorder avec la norme européenne « Eurocode 8 ». Ces techniques constructives peuvent être consultées sur le site http://www.eurocode1.com/fr/eurocode8.html

Par ailleurs, la DREAL a réalisé une plaquette de présentation du plan séisme à l’attention des élus :

> Plaquette plan séisme - format : PDF - 0,42 Mb

Risques d’incendie de forêt

Les forêts étant peu nombreuses sur le territoire du SCOT et le climat y étant océanique, ce risque y est très faible. Nous signalons toutefois l’existence d’une note technique en date du 29 juillet 2015 relative à la prise en compte du risque incendie de forêts dans les documents de prévention et d’aménagement du territoire:

> Note technique du juillet 2015 - format : - 2,12 Mb

II.E.c. Risques Miniers

Le SCOT du Grand Douaisis est soumis à des risques miniers

Rappel : les informations générales sur les risques peuvent être consultées sur http://www.gouvernement.fr/risques

Caractérisation des aléas miniers

Une étude d’aléas, pilotée par la DREAL, a été réalisée par GEODERIS, un groupement d’intérêt public créé spécifiquement pour apporter à l’État un appui scientifique et technique dans le domaine de l’après-mines, qui regroupe des experts en géotechnique et en hydrogéologie issus du BRGM et de l’INÉRIS. La méthodologie appliquée a été la suivante :

• Analyse de toutes les archives, témoignages et études disponibles • Géoréférencement des points encore accessibles (localisation par GPS différentiel) • Zonage de l’aléa selon son type (effondrement, affaissement…) et son importance potentielle (niveau).

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 102 La caractérisation des aléas induits par les exploitations minières a amené la création de cartes d’aléa par commune et par type d’aléa :

Aléas mouvement de terrains liés à l’exploitation proprement dite :

• Effondrements localisés liés à la présence de puits ; • Effondrements localisés liés à la présence de travaux ou galeries proches de la surface ; • Affaissements (le retour d’expérience et les études réalisées sur les différents bassins miniers français et européens indiquent que les affaissements miniers se produisent durant l’exploitation et ne peuvent plus être distingués des mouvements naturels du sol cinq ans après l’arrêt de l’exploitation ; toutefois, pour quelques zones particulières spécifiques au bassin minier, cet aléa a été retenu) ; • Tassements.

Aléas liés aux ouvrages de dépôts (terrils) :

• Glissements de terrain superficiels ; • Glissements de terrain profonds ; • Tassements ; • Échauffements (combustions)

Aléas liés au gaz de mine :

• Émanations de gaz de mine (grisou…)

La fiche « Description des phénomènes d’aléas miniers » décrit les différents phénomènes en jeu.

> Description des phénomènes d’aléas miniers

103 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 104 Sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis, les communes d’Aniche, Auberchicourt, Auby, Dechy, Douai, Flines-Lez-Raches, Lallaing, Marchiennes, Monchecourt, Pecquencourt, Râches, Rieulay, Roost-Warendin, Sin-Le-Noble et Waziers sont concernées par des aléas faibles de tassements, de glissements et d’échauffements. A Rieulay, l’aléa échauffement est localement fort.

Les communes d’Erchin, Fenain, Flers-en-Escrebieux, Guesnain, Helesmes, Masny, Roucourt et Somain sont concernées uniquement par le phénomène de tassements (aléa faible), sans glissement, ni échauffement.

Les communes de Aniche, Auby, Cantin, Dechy, Douai, Erchin, Flines-Lez-Râches, Fressain, Guesnain, Lallaing, Marchiennes, Masny, Monchecourt, Pecquencourt, Roost-Warendin, Roucourt, Sin-Le-Noble, Somain, Villers-Au-Tertre et Waziers sont concernées par un aléa gaz, faible à fort.

Les phénomènes d’effondrement localisé sont présents dans presque toutes les communes minières. L’aléa, faible, moyen, ou fort est présent à Anhiers, Aniche, Auberchicourt, Auby, Cantin, Dechy, Douai, Erchin, Fenain, Flers-en-Escrebieux, Guesnain, Hornaing, Lallaing, Lewarde, Marchiennes, Masny, Monchecourt, Pecquencourt, Roost-Warendin, Roucourt, Sin- Le-Noble, Somain et Waziers.

La contribution écrite de la DREAL Hauts-de-France (en date du 31 mai 2016) recense les aléas miniers du territoire du SCOT par types, niveaux et sites en pages 16 à 20.

Pour plus d’informations sur les aléas miniers et sur l’étude GEODERIS, il conviendra de consulter le site de la DREAL Hauts-de-France au lien suivant : https://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?Historique-des-Aleas-Miniers

Puits de mine

30 communes du SCOT du Grand Douaisis (Anhiers, Aniche, Auberchicourt, Auby, Bruille-Lez- Marchiennes, Cantin, Dechy, Douai, Erchin, Esquerchin, Fenain, Flers-en-Escrebieux, Flines- Lez-Râches, Fressain, Guesnain, Hornaing, Lallaing, Lewarde, Marchiennes, Masny, Monchecourt, Montigny-en-Ostrevent, Râches, Raimbeaucourt, Rieulay, Roucourt, Sin-Le- Noble, Somain, Villers-au-Tertre et Waziers) sont concernées par la présence de puits de mines (Cf. lien vers la cartographie). Ces puits de mines arrêtés ont été traités entre 1752 et 1995 par remblayage. Les puits ont ensuite été couverts d’une dalle de béton armé. Hors pénétration des personnes et émanation du grisou, les risques présentés par les puits abandonnés, même remblayés et couverts d’une dalle consistent en la déstabilisation du terrain autour de l’orifice, avec possibilité de formation d’un cône. Il convient d’interdire toute construction dans la zone d’intervention (rayon de 30 mètres autour du puits) et de mettre en œuvre, éventuellement, un certain nombre de prescriptions constructives dans une zone complémentaire (zone de protection).

Stations de Relèvement des Eaux

S’agissant des Stations de Relèvement des Eaux, l’aléa suppose des événements météorologiques très exceptionnels associés à la défaillance technique d’une station de

105 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » pompage. Sa probabilité est inférieure au seuil de prise en compte des aléas pour les plans de prévention des risques technologiques.

Prise en compte des risques miniers dans les documents d’urbanisme

La DDTM 59 a réalisé une cartographie de l'ensemble des risques miniers :

Les risques miniers dans la zone 5 (Douaisis) sont principalement liés à la présence des terrils, les aléas sont donc le plus souvent situés en zone non urbanisée / non urbanisable, ce qui relativise les enjeux.

Une étude d’opportunité d’un PPRM dans cette zone 5 du bassin minier a été réalisée conjointement par la DDTM du Nord et la DREAL Nord-Pas-de-Calais le 13 octobre 2014. Cette étude est téléchargeable sur ce site de la Préfecture du Nord au lien : http://www.nord.gouv.fr/Politiques-publiques/Prevention-des-risques-naturels-technologiques-et- miniers/Les-risques-miniers-les-Plans-de-Prevention-des-Risques-Miniers-PPRM/Opportunite- de-realiser-un-PPRM-pour-les-communes-du-Nord-de-la-zone-5-du-bassin-minier

Suite à cette étude, deux listes de communes ont pu être établies pour la zone 5 :

• Une liste de 11 communes pouvant prendre en compte le risque minier dans leur document d'urbanisme : ANHIERS, BRUILLE-LES-MARCHIENNES, DECHY,

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 106 ESQUERCHIN, FLINES-LEZ-RACHES, LEWARDE, MONCHECOURT, MONTIGNYEN- OSTREVENT, RACHES, VILLERS-AU-TERTRE, VRED. • Une liste de 18 communes qui nécessitaient une étude plus fine des aléas et des enjeux : ANICHE, AUBERCHICOURT, AUBY, CANTIN, DOUAI, ERCHIN, FLERS-EN- ESCREBIEUX, GUESNAIN, LALLAING, MARCHIENNES, MASNY, PECQUENCOURT, RIEULAY, ROOST-WARENDIN, ROUCOURT, SIN-LE-NOBLE, SOMAIN, WAZIERS. Cette étude approfondie du risque a permis d’évaluer si le PPRM est l’outil de gestion du risque le plus oppor tun. Elle a porté sur 4 classes d'aléas qui impactent les zones urbanisées et destinées à l'urbanisation (U, AU du PLU), et s’est appuyé sur une étude des enjeux (existants et en projet) en concertation avec les communes concernées.

Cette étude a conclu :

• Que la valeur ajoutée d’un PPR minier (PPRM) se concentrerait sur une classe 2 (aléas fontis faibles + aléas affaissement faible + gaz de mine moyens et faibles) et de manière plus marginale sur la classe 3 (aléas tassement) ; • Que dans le Douaisis (zone 5), les surfaces communales concernées par la classe 2 étant faibles, la prise en compte du risque s’opérerait dans le cadre des documents d’urbanisme (sans recours à des PPRM), en complétant avec un recours très ponctuel à l’article R 111-2 du Code de l’Urbanisme, qui dispose que « le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations ».

Il y a donc un enjeu particulier du SCOT, en l’absence de PPR minier à encadrer les PLU concernés par des dispositions générales.

II.E.d. Risques Technologiques

Le SCOT du Grand Douaisis est exposé à des risques technologiques et à d'autres liés au transport de matières dangereuses et aux engins de guerre. Il compte 5 PPRT approuvés

Les informations générales sur les risques peuvent être consultées sur http://www.gouvernement.fr/risques

Une première approche globale et contextualisée en région (pour le moment à l’échelle du Nord-Pas-de-Calais) peut être conduite à partir des informations, souvent cartographiées, issues du rapport de la DREAL « L’industrie en regard de l’Environnement », le dernier datant de 2012. Les différents risques technologiques, nuisances et dispositifs de traitement des déchets sont détaillés ci-après.

Il est à noter que la base de données ARIA, exploitée par le ministère du développement durable, recense essentiellement les événements accidentels qui ont ou qui auraient pu porter atteinte à la santé ou la sécurité publiques, l'agriculture, la nature et l’environnement. Certains concernent le territoire du SCOT du Grand Douaisis.

Transport de matières dangereuses

107 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Le risque de transport de matières dangereuses par canalisation est présent notamment au vu des activités liées aux sites SEVESO de la région et au-delà. Les exploitants suivants (avec leurs SUP) sont également répertoriés : GRT Gaz, TRAPIL et Air liquide (lien vers SUP).

Les communes de Anhiers, Aubigny-Au-Bac, Dechy, Douai, Erchin, Faumont, Flines-Lez- Raches, Fressin, Lallaing, Lewarde , Loffre, Masny, Montigny-En-Ostrevent, Râches, Raimbeaucourt, Sin-Le-Noble et Villers-au-Tertre sont traversées par l’oléoduc TRAPIL qui transporte des hydrocarbures liquides. Il s’agit de la partie française des oléoducs de défense commune de l’OTAN exploitée d’ordre et pour le compte de l’État par la société TRAPIL.

Les risques identifiés sont ceux liés aux canalisations, à l’environnement, à l’activité humaine et à l’exploitation.

Les risques de transport de matière dangereuse par voie fluviale, ferroviaire et/ou routière sont également recensés, notamment via une étude inter-départementale téléchargeable sur le site de la Préfecture du Pas-de-Calais : http://www.pas-de-calais.gouv.fr/Politiques- publiques/Prevention-des-risques-majeurs/Les-etudes/Transport-des-matieres-dangereuses

Toutes les communes du SCOT du Grand Douaisis, exceptées Brunémont, Cuincy, Goeulzin, Guesnin, Hamel, Lecluse, Pecquencourt, Roucourt, Roost-Warendin, Tilloy-Lez-Marchiennes et Warlaing, sont concernées par le risque de transport de matières dangereuses lié aux trafics routier, ferroviaire et fluvial.

Afin d’avoir des informations d’ordre général quant au risque lié au transport de matière dangereuse et aux mesures qu’il est recommandé de prendre dans le cas d’un tel risque, il est possible de consulter le site suivant : http://www.mementodumaire.net/risques- technologiques/rt-3-tmd/

Risque engins de guerre

Le risque engins de guerre est présent sur le territoire du SCOT. Les vestiges de guerre constituent dans le département du Nord, sinon un risque majeur, du moins une menace constante pour les populations susceptibles d’y être exposées. S’il est difficile de proposer une cartographie précise de ce risque dans le Département, les statistiques établies par le Service de Déminage d’Arras révèlent cependant des zones particulièrement sensibles et l’arrondissement de Douai en fait partie. Une attention toute particulière sera apportée face à ce risque lors des aménagements. Il sera nécessaire de prendre toutes les dispositions nécessaires en cas de découverte d’un engin de guerre (voir page 139 du DDRM 2011).

PPRT

Le SCOT du Grand Douaisis compte 5 PPRT approuvés concernant 9 communes (Anhiers, Arleux, Auby, Cantin, Douai, Flers-en-Escrebieux, Flines-Lez-Raches, Sin-Le-Noble et Waziers). Il s’agit des PPRT suivants :

• PPRT Nitrobickford (Flines-Lez-Raches et Anhiers) approuvé le 12 juillet 2010 • PPRT Sogif Frais Marais (Douai) approuvé le 11 juin 2009 • PPRT Sogif Waziers (Waziers, Douai, et Sin-Le-Noble) approuvé le 23 novembre 2010 • PPRT Nystar (Auby et Flers-en-Escrebieux) approuvé le 3 mai 2012 • PPRT TOTAL Arleux (Arleux et Cantin) approuvé le 27 décembre 2010

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 108 Carte 1 des PPRT du Grand Douaisis

Carte 2 des PPRT du Grand Douaisis

109 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Carte 3 des PPRT du Grand Douaisis

À ces PPRT sont associées des servitudes pm3 (voir rubrique servitudes).

Risque nucléaire

Comme le rappelle le Dossier Départemental des Risques Majeurs, le risque nucléaire proprement dit (hors transport de matériaux radioactifs lié) présent sur le département est relatif à la CNPE de . Dans les rayons rapprochés (5 à 10 km), un certain nombre d’actions sont entreprises, tant pour informer les populations, qu’organiser la gestion de crise (voir le DDRM). Les communes du SCOT du Grand Douaisis n’entrent pas dans le périmètre de ces rayons rapprochés.

II.E.e. Pollutions, Nuisances, Déchets

Cet article traite des sites SEVESO, des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement, des déchets, de la reconversion des terres polluées par Metaleurop et des nuisances diverses. Les sites BASOL et BASIAS font l’objet d’un article spécifique.

Sites SEVESO

Le territoire du SCOT comprend 5 sites SEVESO seuil haut :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 110 • Air Liquide à Douai (conditionnement d’hydrogène gazeux et production de protoxyde d’azote) • Air Liquide à Waziers (production de produits de chimie) • EPC France à Flines-Lez-Raches (dépôt d’explosifs) • Nyrstar à Auby (raffinage de zinc et d’indium) • Total Gaz à Arleux (conditionnement et distribution de GPL)

Les informations relatives à ces sites SEVESO seuil haut peuvent être consultées sur le site du S3PI : https://reflexes-seveso.fr/index.php?page=les-sites-seveso

Il y a par ailleurs sur le territoire du SCOT un site SEVESO seuil bas, Kent International SAS basé à Flers-en-Escrebieux.

Les textes relatifs aux origines de la Directive SEVESO peuvent être consultés via le lien :http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/Risques-accidentels.html.

Depuis le 1er juin 2015, la directive 2012/18/UE du 4 juillet 2012 dite directive SEVESO 3, relative aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, est entrée en vigueur en remplacement de la directive SEVESO 2. Cette directive SEVESO 3 adapte en profondeur le champ d’application couvert par la législation communautaire, au nouveau règlement sur la classification, l'étiquetage et l'emballage des substances et des mélanges (règlement CLP). Ainsi, la liste des substances concernées par la directive SEVESO 3 est alignée sur le nouveau système de classification des substances dangereuses du règlement CLP. Ce règlement établit de nouvelles méthodes de classification des substances et crée de nouvelles dénominations de dangers. Le détail de cette directive peut être consulté via le lien suivant : https://seveso3.din.developpement-durable.gouv.fr/

Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

La législation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) contrôle des activités polluantes et dangereuses. Sont concernés les usines, ateliers, dépôts, chantiers et, d’une manière générale, les installations exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients, soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité ou la salubrité publiques, soit pour l’agriculture, soit pour la protection de la nature, de l’environnement et des paysages, soit pour l’utilisation rationnelle de l’énergie, soit pour la conservation des sites et des monuments ainsi que des éléments du patrimoine archéologique. Plusieurs critères de classement sont pris en compte : quantité de produits stockés ou utilisés, puissance installée des machines, capacité de production. En fonction de ces critères, les activités sont soumises à déclaration (lettre D), à enregistrement (lettre E) ou à autorisation (lettre A). Les installations visées par l’autorisation sont soumises à une procédure lourde comprenant une enquête publique.

L’étude de dangers (EDD) est un des documents réglementaires composant le Dossier de Demande d’Autorisation d’Exploiter (DDAE), pour les installations soumises à autorisation simple ou avec servitude, instruit par l’inspection des installations classées qui autorise in fine l’exploitation de la ou des installations dont elle est l’objet. Pour les établissements soumis à autorisation avec servitude, l’EDD doit être révisée tous les 5 ans.

111 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Distances d’isolement et distances d’éloignement applicables aux IPCE :

Des règles d’implantation peuvent être imposées aux installations nouvelles par des arrêtés ministériels de prescriptions en application des articles L. 512-5, L. 512-7 ou L. 512-10 du code de l’environnement. La note de doctrine du 5/09/2012 (lien) présente les principes qui conduisent à fixer des distances d’isolement et d’éloignement pour certains ICPE.

– Les prescriptions des arrêtés ministériels ICPE ne s’imposent qu’aux exploitants des ICPE et pas aux tiers dès lors que ces distances portent sur l’intérieur des sites (distances minimales entre l’installation et les limites de propriété (ou du terrain dont la maîtrise foncière est assurée). Elles sont alors maîtrisables par l’exploitant, et sont exigibles pendant toute la vie de l’installation. Ces distances sont alors qualifiées de « distances d’isolement » .

– En revanche, dès lors qu’elles portent sur l’extérieur du site (obligation d’implanter l’installation à une distance minimale des tiers), elles ne s’appliquent qu’au moment de la création de l’installation et l’exploitant ne peut être responsable du fait qu’un tiers s’installerait ultérieurement à proximité de son installation, à une distance inférieure. Ces distances sont appelées « distances d’éloignement ».

Des distances d’éloignement (externes au site) ou d’isolement (internes au site) ne peuvent être imposées qu’aux installations nouvelles. Il n’est normalement pas envisageable (en tout cas au travers d’arrêtés ministériels ICPE), d’imposer de telles distances à des installations déjà existantes. Toutefois, dès lors que les prescriptions ne conduisent pas à remettre en cause le « gros œuvre », il reste possible d’imposer à des installations existantes d’éloigner certaines parties de l’installation présentant des risques particuliers (par exemple un petit stockage de produits inflammables) des limites de propriété / maîtrise foncière.

Les modifications substantielles (c’est-à-dire des modifications importantes d’installations existantes qui doivent conduire à une nouvelle procédure d’instruction) sont, en droit, soumises aux mêmes règles et procédures que les installations nouvelles, et sauf dispositions particulières explicites, l’ensemble des prescriptions réglementaires s’applique, y compris les éventuelles distances d’isolement ou d’éloignement.

L’implantation d’ICPE doit respecter les règles des documents d’urbanisme, en plus de la réglementation ICPE. Dans une zone déterminée, les documents d’urbanisme peuvent limiter ou interdire tel ou tel type d’activité incompatible avec la vocation de la zone. Des distances d’isolement /d’éloignement peuvent être légitimement imposées :

– soit pour assurer la prévention de risques accidentels (risques d’incendie, d’explosion, de rejets toxiques), – soit pour assurer la prévention de nuisances (nuisances visuelles, bruit, poussières, odeurs…) vis-à-vis du voisinage lorsqu’il n’est pas possible d’assurer par d’autres moyens la prévention du risque accidentel et/ou des nuisances.

D’une manière générale, la réglementation ICPE privilégie des distances d’éloignement lorsqu’il s’agit de nuisances et des distances d’isolement en matière de risques accidentels. Il est a priori moins pertinent d’imposer des mesures d’éloignement pour des raisons de pollution chronique (rejets chroniques de polluants), dans la mesure où il est le plus souvent possible (et évidemment préférable) d’assurer la prévention des risques chroniques à la source.

Pour les installations faisant l’objet d’une étude d’impact, c’est l’un des objets de celle-ci de démontrer que les modalités d’exploitation proposées sont compatibles avec les usages constatés ou explicitement prévus et approuvés aux alentours de l’installation.

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 112 Par ailleurs, la sensibilité particulière du milieu aquatique nécessite un éloignement de certaines activités susceptibles de provoquer des pollutions de sols, cours d’eau ou nappes d’eau souterraines de secteurs sensibles (tels que captages d’eau potable, zones de baignade, piscicultures…)

En matière de risques accidentels, malgré les mesures de prévention prises, le maintien d’une distance minimale entre l’origine du risque et les cibles possibles constitue de manière générale une mesure de prévention nécessaire car l’occurrence de certains accidents peut rarement être considérée comme négligeable.

L’étude de dangers doit justifier que la démarche de réduction des risques à la source a bien été menée à son terme, notamment par la mise en œuvre des bonnes pratiques du secteur d’activités, de façon à garantir (sauf exceptions : cas rares et justifiés) que les zones d’effets létaux sont maintenues à l’intérieur du site.

La note de doctrine susmentionnée présente également les dispositions applicables à des types d’ICPE particuliers (se reporter à cette note s’agissant des ICPE présents sur le territoire du SCOT ou à proximité) : entrepôts, éoliennes, élevages, installations de traitement des déchets.

ICPE Présentes dans le territoire du SCOT

D'après la contribution de la DREAL Hauts-de-France au P.A.C (inventaire au 31/05/2016), le territoire du SCOT du SCOT du Grand Douaisis comporte de très nombreuses Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE). Voir la liste complète dans sa contribution écrite, pages 21 à 30.

L'inventaire complet de ces ICPE, les fiches par établissements, les rapports et Arrêtés Préfectoraux peuvent être établis, commune par commune, à partir du site de l'Inspection des Installations Classées : http://www.installationsclassees.developpement- durable.gouv.fr/rechercheICForm.php

Le Registre français des émissions polluantes de l'INERIS peut également être consulté : http://www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr/IREP/index.php? adr=http://www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr/IREP/ficheEtab.php? idetab=3014&titre=tru Ce site permet une recherche des établissements polluants recensés par cartographie, adaptée à un inventaire effectué sur un territoire spécifique.

Cas des élevages

Le règlement sanitaire départemental (RSD) et la réglementation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) contiennent un ensemble de dispositions directement applicables aux activités agricoles, dont l’objectif principal est la protection de la ressource en eau et du voisinage de ces activités. Les principaux enjeux environnementaux liés à ces activités sont la pollution de l’eau par les effluents produits (que ce soit lors de leur stockage ou de leur épandage), l’atteinte à la biodiversité particulièrement dans les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et dans les zones Natura 2000, et les émissions gazeuses, avec principalement l’ammoniac. Ces activités peuvent également être à l’origine de nuisances sonores ou olfactives pour le voisinage.

113 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Ces prescriptions encadrent plus particulièrement les activités agricoles d’élevage en ce qui concerne les caractéristiques et l’implantation des bâtiments, ainsi que l’épandage des effluents. Le contrôle de l’application des dispositions du RSD 1 est de la compétence de l’Agence régionale de santé (ARS).

À partir de certains seuils (nombre d’animaux présents en général), les sites d’élevages relèvent de la réglementation des installations classées (ICPE). C’est la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui est compétente pour ces installations.

Les principales règles applicables aux élevages soumis à la législation ICPE sont les suivantes :

– Distances d’implantation des locaux

L’implantation de bâtiments d’élevage (locaux d’élevage, aires d’exercice, de repos, d’attente, couloirs de circulation des animaux) et de leurs annexes (bâtiments de stockage de fourrages, silos, installations de stockage des aliments, ouvrages d’évacuation, de stockage et de traitement des effluents, aires d’ensilage, salle de traite, fromagerie) est interdite à moins de :

• 100 mètres de toute habitation ou local habituellement occupé par des tiers, stades, campings agréés et des zones destinées à l’habitation dans un document d’urbanisme opposable aux tiers ; • 35 mètres des berges de cours d’eau, des puits, forages et sources destinées à l’alimentation en eau potable ou à l’arrosage des cultures maraîchères ; • 200 mètres des lieux de baignade (à l’exception des piscines privées).

Les distances d’implantation prévues s’appliquent pour la construction de nouveaux bâtiments d’élevage et la réaffectation d’un bâtiment agricole déjà construit, non utilisé pour l’élevage ou hébergeant une catégorie d’animaux différente. Elles s’appliquent également dans le cas d’une augmentation du cheptel de la catégorie d’animaux présente dans le bâtiment, voire à l’aménagement du bâtiment pour un autre type d’élevage. Ces distances ne s’appliquent pas pour les travaux rendus nécessaires pour la mise en conformité des élevages existants en situation régulière, s’il n’y a pas augmentation des effectifs.

Les préfets ont également la possibilité par ailleurs d’accorder parfois des dérogations au respect de ces règles de distances dans certains cas et sous certaines réserves, notamment l’absence de nuisances supplémentaires vis-à-vis des tiers.

– Aménagement des installations

Les règles d’aménagement des installations concernent principalement :

• l’étanchéité des ouvrages ; • la séparation des réseaux d’eau pluviale et d’eau souillée ; • le stockage des fumiers et des effluents liquides. Dans ce cas, et sous réserve de dispositions plus contraignantes, la surface ou la capacité des ouvrages doit permettre une durée de stockage comprise entre trois mois et demie et huit mois. Tout débordement ou rejet direct dans le milieu naturel est interdit.

– Règles d’exploitation

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 114 Les règles d’exploitation concernent essentiellement la gestion des déchets et des épandages, le traitement éventuel des effluents, la qualité de l’installation électrique, l’entretien des bâtiments, la maîtrise des bruits et des odeurs. Parmi ces différentes règles, nous retiendrons tout particulièrement la gestion de l’épandage des fumiers, lisiers, purins qui doit satisfaire à un certain nombre de prescriptions relatives à la protection de la qualité des eaux et du droit des tiers (instauration de reculs ou interdictions d’épandage par exemple).

– Maîtrise des effluents d’élevage

Depuis son origine, la législation sur les installations classées a imposé des limitations dans la quantité d’effluents agricoles d’origine organique (lisiers notamment) épandables sur les terres. Aujourd’hui, la directive européenne 91/676/ CEE du 12 décembre 1991 dite directive « nitrates » constitue le principal instrument réglementaire repris dans la législation ICPE pour lutter contre les pollutions liées à l’azote provenant de sources agricoles. Ainsi, la totalité de la région Nord – Pas-de-Calais est classée en zone dite « vulnérable » depuis le 20 décembre 2002. Les apports d’effluents d’élevage sont de ce fait limités à 170 kg d’azote par hectare de surface agricole utilisée épandable et par an en moyenne. En parallèle à ce plafond, d’autres règles sont instaurées :

• le respect de l’équilibre entre les besoins des cultures, les apports en fertilisants azotés et les fournitures des sols ; • l’établissement d’un plan de fertilisation et l’enregistrement des apports effectués ; • le respect de périodes d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés, notamment ; • les restrictions d’épandage à proximité des captages d’eaux potables, des eaux de surface, sur sols en forte pente, détrempés, inondés, gelés ou enneigés ; • le respect de durées réglementaires de stockage des effluents d’élevage ; • l’obligation de couverture des sols, si nécessaire, et de maintien enherbé des berges de cours d’eau ; • la prise en compte des vents dominants par rapport aux habitations.

De plus, tout épandage est subordonné à la production d’un plan d’épandage. Ce plan définit, en fonction de leur aptitude à l’épandage et de la proximité des habitations, les parcelles cadastrales qui pourront faire l’objet d’épandage d’effluents organiques. Il doit démontrer que chacune des parcelles réceptrices, y compris celles mises à disposition par des tiers, est apte à permettre la valorisation agronomique des effluents d’une part, et, d’autre part, à limiter au maximum la gêne éventuellement occasionnée aux riverains. Enfin, lors de l’instruction d’une demande d’autorisation, l’avis d’un hydrogéologue agréé est demandé systématiquement pour l’épandage de lisier, type d’effluent le plus concerné par les risques de ruissellement et de lessivage.

– Principe de réciprocité

Dans le cas spécifique des bâtiments agricoles (et notamment des ICPE), les préfets et les maires peuvent également faire appliquer un principe de réciprocité (spécifique aux bâtiments agricoles et inscrit dans le code rural) en matière de distance d’éloignement à l’égard des bâtiments agricoles, afin de « protéger » les élevages existants de constructions de tiers qui souhaiteraient venir s’installer trop près de leur site. L’article L.111-3 du code rural et de la pêche maritime dispose ainsi (Cf. alinéa 2) que des règles différant des dispositions générales énoncées dans le premier alinéa peuvent être fixées par le plan local d’urbanisme, voire par simple délibération du conseil municipal dans les communes non dotées de PLU. Le SCOT peut quant à lui encadrer ces règles, à travers de principes généraux.

115 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Déchets

Le Code de l’environnement (article L.541-1), définit le déchet comme « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». Il ajoute par ailleurs : « Est ultime au sens du présent chapitre un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux ». Il n’y a que les déchets ultimes qui peuvent être éliminés en décharge

Déchets ménagers

Le Porter A Connaissance de la DREAL en date du 31 mai 2016 fait l’inventaire des différentes déchetteries présentes sur le territoire du SCOT. Ce dernier dispose d’un centre de tri de déchets, d’un centre d’enfouissement technique (CET de classe 2), de sept déchetteries et d’une plateforme de compostage.

• Centre de tri de Somain (ONYX Nord Normandie) • Centre d’enfouissement technique de Lewarde (SITA NORD ) • Déchetteries d’Aniche (SIAVED), de Cuincy (CAD) , de Faumont (CAD), de Rieulay (SIAVED), de Roost-Warendin (CAD), d’Erre (SIAVED), de Sin-Le-Noble (CAD) • Plateforme de compostage de Sin-Le-Noble (CAD)

Déchets industriels

Le fascicule « L’Industrie au regard de l’Environnement » de la DREAL (édition 2012) établit la liste des sites de traitement des déchets, la quantité traitée ainsi que les modalités de ce traitement en 2011.

Gestion des sédiments

Le dragage des sédiments issus du dépôt des matières en suspension rejetés vers les voies d’eau est indispensable pour assurer la pérennité du triangle de navigation et assurer la sécurité des biens et des personnes. Dans la mesure où le stockage à terre des sédiments reste, à l’heure actuelle, la seule solution technico-économique et environnementale acceptable, il est donc indispensable, pour VNF, de disposer d’un foncier suffisant pour gérer à terre les sédiments (site de gestion des sédiments) à un horizon de 10 ans. C’est pourquoi VNF a adopté en 2008 un Schéma Directeur des Terrains de Dépôt (SDTD), et dans ce cadre, identifié les terrains pouvant accueillir les sédiments de curage, soit en utilisant les terrains existants possédant une capacité résiduelle, soit en recherchant de nouveaux sites de dépôt. Pour pérenniser l’exploitation de la voie d’eau et assurer le développement économique des territoires, il convient donc au SM SCOT, en concertation avec VNF, d’identifier et préserver ces sites de gestion des sédiments.

Terres polluées du site Metaleurop

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 116 Un arrêté préfectoral du 29 mai 2015 définit 3 zones autour de l’ancien site de Metaleurop en fonction des concentrations en métaux lourds dans les sols. L’activité agricole est interdite dans la première zone, qui inclut le site et la zone urbaine autour de celui-ci. La seconde zone, plus éloignée, compte 40 ha de terres agricoles et la troisième zone plus élargie en compte 560 ha. Au total, ce sont 34 exploitations agricoles qui sont concernées à des degrés divers sur dix communes du Nord et du Pas-de-Calais.

> arrêté préfectoral du 29 mai 2015 – format : PDF - 0,14 Mb

Cet arrêté concerne 4 communes du SCOT du Grand Douaisis : Auby, Flers-en-Escrebieux, Raimbeaucourt, et Roost-Warendin.

Il encadre la mise sur le marché des productions agricoles de l’ensemble de la zone avec un système d’analyses libératoires (mise sur le marché conditionnée à des résultats d’analyse conformes). Les productions non conformes sont détruites et les exploitants sont indemnisés en 2015 et de façon transitoire le temps que des projets de reconversion se mettent en place.

Suite à cet arrêté, un plan d'action a été défini par les services de l’État pour accompagner les agriculteurs par le développement de filières agricoles à débouchés non alimentaires (bioénergie, biomatériaux), avec :

– Un volet économique, pour en savoir plus :

> Diaporama de présentation du projet de territoire pour la zone agricole polluée par Métaleurop - format : PDF - 7,20 Mb

– Un volet foncier, à découvrir sur le site de la SAFER

Autres pollutions et nuisances

Pollutions d’origine industrielle

Le fascicule « L’Industrie au regard de l’Environnement » de la DREAL (édition 2012) aborde la problématique de la pollution de l’air et de l’eau causée par les industries (pages 45- 105) : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?-Grand-Douaisis-

Bruit des infrastructures de transport terrestre

Un arrêté portant sur le classement des infrastructures de transport terrestres (routières et ferroviaires) et l’isolement acoustique des bâtiments d’habitation dans les secteurs affectés par le bruit a été pris le 15 octobre 2001 par le préfet du département du Nord, puis révisé le 26 février 2016, voir cet arrêté. Cet arrêté classe les voies selon le niveau de bruit qu’elles engendrent. Ces infrastructures sont classées en 5 catégories, la catégorie 1 étant la plus bruyante. À chaque catégorie correspond un secteur affecté par le bruit, qui s’étend de part et d’autre de l’infrastructure classée, dans lequel une isolation acoustique renforcée des constructions nouvelles (bâtiment d’habitation, d’enseignement, de santé, de soins…) sera nécessaire. Dans une bande, dont la largeur de part et d’autre de la chaussée est fonction de la catégorie de la voie (la mesure se faisant à partir des bords extérieurs de la chaussée), il conviendra que les bâtiments nouveaux respectent la réglementation en vigueur.

117 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Autres nuisances

La DREAL cartographie dans le "Profil environnemental-enjeux territoriaux", outre les voies bruyantes, d’autres nuisances, à savoir :

– Les antennes relais,

– Les sites et lignes électriques de RTE

Voir la cartographie des ondes (et des voies de transport bruyantes) :

Deux documents de référence sont à consulter :

– Le PRSE 2 : Plan Régional Santé Environnement Nord – Pas-de-Calais 2011 – 2014 (sur le site de la DREAL) : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?-Les- publications-&theme[]=1061 – Le PPA : Plan de Protection de l’Atmosphère en Nord-Pas-de-Calais : http://www.hauts-de- france.developpement-durable.gouv.fr/?-Les-publications-&debut_articles=10&theme[]=1057

II.E.f. BASIAS – BASOL

À l’échelle nationale, il existe deux inventaires des sites sur lesquels ont été exercées des activités potentiellement polluantes : BASIAS et BASOL

Ces deux inventaires sont déclinés à l’échelle régionale par :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 118 • l’inventaire historique régional des sites industriels ou de service, en activité ou non, pollués ou non, inventaire qui a donné naissance à la base de données national BASIAS ; • l’inventaire national des sites et sols pollués qui a donné naissance à la base de données BASOL.

BASIAS

L’inventaire BASIAS a pour objectif de reconstituer le passé industriel d’une région. Les informations des sites ayant accueilli, par le passé, des activités industrielles ou de service sont versées dans une base de données, mise en ligne sur Internet. Sa réalisation, à partir de consultation des archives départementales, sur la période qui s’étend de la fin du XVIIIe siècle à 1970, s’est achevé en 2002 pour la région Nord – Pas-de-Calais. L’inventaire a été actualisé aux sites de moins de trente ans pour les agglomérations de Lens (2005) et Lille (2007). Ce recensement permet de garder la trace du passé et ne préjuge pas d’une éventuelle pollution.

La base de données BASIAS est consultable sur le site "géorisques" à partir du lien suivant : http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/basias/presentation

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis comporte 539 sites BASIAS.

On y trouve une grande diversité de sites : d’anciennes ou actuelles activités agroalimentaires (sucreries, biscuiteries, distilleries, brasseries…), des terrains ayant accueilli des fabriques d’huiles, de peintures, de produits chimiques, de savons, de verreries… des corroieries, menuiseries, imprimeries, briqueteries, fonderies, ateliers de mécanique ou de traitement des métaux, serruriers, usines à gaz… Des garages, 75 stations-service (démantelées ou non), des décharges ou dépôts de vidange… De nombreux sites liés à l’activité minière, notamment 43 terrils ou anciens terrils, une usine d’agglomérés, des cokeries...

Le tableau ci-après recense le nombre de sites par commune du SCOT. Les concentrations les plus importantes sont à Douai (211 sites), Aniche (36), Somain (32), Sin-Le-Noble (29), Flers- en-Escrebieux (17), Flines-Lez-Raches (17), Auby (15), Arleux (14), Lambres-Lez-Douai (13), Marchiennes (13), Auberchicourt (12), Raches (12), Roost-Warendin (12) et Courchelettes (11).

Les fiches BASIAS correspondant à chaque site peuvent être aisément téléchargées sur le site en lien en partant d’une entrée communale (le tableau permet d’éliminer les communes non concernées).

Chaque site est géolocalisé, ce qui permet de le localiser approximativement et de réaliser une cartographie des sites, globalement ou en sélectionnant une activité.

En dernière colonne est indiqué le nombre de sites dont la pollution est avérée. Il s’agit des sites suivants (dont la fiche est accessible par simple clic) :

119 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Pollution Nombre Code INSEE Nom de la commune connue ? 59007 ANHIERS 0 0 59008 ANICHE 36 1 59015 ARLEUX 14 0 59024 AUBERCHICOURT 12 0 59026 AUBIGNY-AU-BAC 6 0 59028 AUBY 15 3 59113 BRUILLE-LEZ-MARCHIENNES 1 0 59115 BRUNEMONT 0 0 59117 BUGNICOURT 1 0 59126 CANTIN 6 1 59156 COURCHELETTES 11 1 59165 CUINCY 7 1 59170 DECHY 8 0 59178 DOUAI 211 2 59185 ECAILLON 2 0 59192 EMERCHICOURT 1 0 59199 ERCHIN 2 0 59203 ERRE 1 0 59211 ESQUERCHIN 0 0 59214 ESTREES 1 0 59222 FAUMONT 1 0 59224 FECHAIN 1 0 59227 FENAIN 6 0 59228 FERIN 4 0 59234 FLERS-EN-ESCREBIEUX 17 1 59239 FLINES-LEZ-RACHES 17 0 59254 FRESSAIN 2 0 59263 GOEULZIN 1 0 59276 GUESNAIN 4 0 59280 HAMEL 0 0 59314 HORNAING 3 0 59327 LALLAING 5 0 59329 LAMBRES-LEZ-DOUAI 13 0 59334 LAUWIN-PLANQUE 2 0 59336 LECLUSE 1 0 59345 LEWARDE 1 0 59354 LOFFRE 0 0 59375 MARCHIENNES 13 0 59379 MARCQ-EN-OSTREVENT 0 0 59390 MASNY 5 0 59409 MONCHECOURT 4 1 59414 MONTIGNY-EN-OSTREVENT 4 1 59456 PECQUENCOURT 3 0 59486 RACHES 12 0 59489 RAIMBEAUCOURT 0 0 59501 RIEULAY 2 0 59509 ROOST-WARENDIN 12 0 59513 ROUCOURT 0 0 59569 SIN-LE-NOBLE 29 0 59574 SOMAIN 32 1 59596 TILLOY-LEZ-MARCHIENNES 0 0 59620 VILLERS-AU-TERTRE 0 0 59629 VRED 1 0 59637 WANDIGNIES-HAMAGE 0 0 59642 WARLAING 0 0 59654 WAZIERS 9 1 SCOT Grand Douaisis 539 14 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 120 Sites BASIAS à pollution avérée

Identifiant Raison(s) sociale(s) de(s) l'entreprise(s) connue(s) Nom(s) usuel(s) Commune principale Type NPC5903134 Charbonnages de France anc. HBNPC Groupe de Douai Usine d'agglomérés SOMAIN Friche polluée NPC5903421 C.D.F. Rivage Gayant DOUAI Friche polluée Société Française de pétrole BP (ex Société générale des NPC5901432 huiles de pétroles) Raffinerie de Pétrole COURCHELETTES Friche polluée Société des Hauts Fourneaux, forges et aciéries de Denain- NPC5902573 dev. USINOR USINOR MONCHECOURT Friche polluée Ancienne Usine LEMPEREUR MONTIGNY-EN- NPC5903424 Société TOLLENS (Filiale LAFARGE COPPEE) (TOLLENS) OSTREVENT Friche polluée Société CALCIA anciennement Ets Poliet-Chausson (de NPC5901414 1939 à 1959 et +) Cimenterie CANTIN Friche polluée

NPC5901373 HBNPC succ. et Cie des Mines de l'Escarpelle Anthracine (anc. cokerie) DOUAI Friche polluée NPC5902472 Charbonnages de France (anciennement HBNPC) Cokerie d'Auby AUBY Friche polluée NPC5902973 Société TELLIEZ-COTTON et Cie puis PROMERAC chantier fluvial ESCREBIEUX Friche polluée NPC5903410 SARL COENMANS FRERES Dépôt de ferrailles ANICHE Friche polluée NPC5903381 FRANCE CASSE AUTO Casse auto AUBY Friche polluée NPC5903371 PREMINES Décharge Prémines CUINCY Friche polluée Usine Air Liquide ex- NPC5903107 HBNPC Groupe d'Aniche cokerie de Gayant WAZIERS Site pollué (en activité) Cie Royale Asturienne des Mines dev. UNION MINIERE NPC5902474 France Usine des Asturies AUBY Site traité (en activité)

BASOL

Il s’agit de l’inventaire des sites pollués ou potentiellement pollués et appelant une action des pouvoirs publics. Il a été mis en place dans le cadre de la politique de gestion des sites et sols pollués (circulaire du 10 décembre 1993). Cette base est disponible sur Internet à l’adresse suivante : http://basol.developpement-durable.gouv.fr/

Cet inventaire permet d’appréhender les actions menées par l’administration et par les responsables de ces sites pour prévenir les risques et les nuisances. Il s’efforce d’être le plus exhaustif possible et a pour vocation à être actualisé en continu. Il est géré par les DREAL, et plus particulièrement par l’Inspection des installations classées (IIC).

La base BASOL, recense 41 sites BASOL sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis.

Le tableau ci-après en détaille leur statut en 2012, à l’image (actualisée au 30 juin 2017) du fascicule « L’industrie en regard de l’Environnement » de la DREAL (le lien renvoie à la fiche correspondante dans la Base de Données BASOL).

Ces sites marquent le paysage du Douaisis puisqu’ils couvrent un minimum de 754 ha (en réalité davantage puisque certaines fiches ne recensent pas la superficie du site). Sur ces 754 ha, 104 ha correspondent à des friches.

Site mis en sécurité et/ou devant faire l'objet d'un diagnostic

Site en cours d'évaluation

Site en cours de travaux

Site traité avec surveillance et/ou restriction d’usage

Site traité et libre de toute restriction

121 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Survei llance des Site eaux Site Site BASOL Responsable Surface souter Site en en ancien et lien Nom commune du site Activité (ha) raines activité friche réutilisé Situation technique J-Sidérurgie, Site traité avec restrictions d'usages, SARL Coenmans Coenmans métallurgie, travaux réalisés, restrictions d'usages ou 59.0095 Frères Aniche Wyllem coke 1,5 oui non oui non servitudes imposées ou en cours D- Chimie, Site libre de toutes restrictions, travaux SA Duhem à parachimie, réalisés, aucune restriction, pas de 59.0104 Duhem Aniche Bailleul pétrole non non oui non surveillance nécessaire

G15- Industrie 59.0141 Site des Navarres Aniche duK5- verre 2,3 non non oui non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit Récupération, SOLUVAL (ex dépôt de Site mis à l'étude, diagnostic prescrit par 59.0572 MACADAM) Aniche ferrailles 2,1 oui oui non non arrêté préfectoral Site en cours de traitement, objectifs de réhabilitation et choix techniques définis ou 59.0577 CET d’Aniche Aniche Déchets inertes 3,4 oui non oui non en cours de mise en oeuvre Site traité avec restrictions d'usages, travaux réalisés, restrictions d'usages ou 59.0602 SICOVER Industries Aniche NR oui non oui non servitudes imposées ou en cours Site traité avec restriction d’usages, travaux Ancienne cokerie Charbonnages réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 59.0055 d’Auby Auby de France F11-HouillèresK5- 30 oui non oui non imposées ou en cours Récupération, dépôt de 59.0074 France Casse-Auto Auby Mr Pierre Bono ferrailles 0,2 non non oui non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit Auby (+ Flers-en- Escrebieux et J35- Autres Site en cours de traitement, objectifs de NYRSTAR (ex Roost- métaux non réhabilitation et choix techniques définis ou 59.0056 UMICORE) Warendin) UMICORE ferreux 200 oui oui non non en cours de mise en œuvre

K22- Site traité avec restriction d’usages, travaux Ancienne cimenterie Regroupement réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 590057 de Cantin Cantin Ciments Calcia d’OM, DIB 30 oui non oui non imposées ou en cours D12-raffinage de pétrole, Site sous surveillance après diagnostic, pas Ancienne raffinerie carburants et de travaux complets de réhabilitation dans 59.0058 BP Courchelettes lubrifiants 20 oui non non oui l'immédiat D13- Dépôts de Site sous surveillance après diagnostic, pas BP ancien dépôt de pétrole, produits de travaux complets de réhabilitation dans 59.0192 gaz Courchelettes BP France dérivés oui oui non non l'immédiat D-Chimie, parachimie, Site mis à l'étude, diagnostic prescrit par 59.0193 SIPC Courchelettes SIPC pétrole oui oui non non arrêté préfectoral D- Chimie, parachimie, Site à connaissance sommaire, diagnostic 59.0470 Axter Courchelettes AXTER pétrole NR non non non non éventuellement nécessaire Site traité avec restriction d’usages, travaux K36-Mise en réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 59.0059 Décharge Prémines Cuincy décharge 3 oui non oui non imposées ou en cours

H13- Traitement 59.0197 AncienneRenault usine Cuincy Renault de surface 350 oui oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit d’agglomération du Site traité avec restriction d’usages, travaux Fort de Scarpe Charbonnages réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 59.0060 Anthracine 54 Douai de France F11-Houillères 14,5 oui non non oui imposées ou en cours Site traité avec surveillance, travaux Charbonnages réalisés, surveillance imposée par AP ou en 59.0061 Rivage Gayant Douai de France F11-Houillères 21 oui non non oui cours

K52-Dépôts de 59.0177 SARL DRT Douai SARL DRT ferraille NR oui non non oui Site mis à l’étude, diagnostic prescrit J53- Travail des métaux, 59.0199 SAPROTEC Douai SAPROTEC chaudronnerie 0,4 non oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit Oxford Oxford Automotive Automotive H13- Traitement 59.0200 (ex Somenor) Douai France de surface NR non oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit Site traité avec surveillance, travaux Arbel Fauvet Rail AFR H1- Mécanique, réalisés, surveillance imposée par AP ou en 59.0279 (AFR TITAGARH)) Douai (TITAGARH) électrique NR oui oui non non cours (projet d'AP présenté au CODERST) Site traité avec restriction d’usages, travaux J1-Cokéfaction, réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 59.0290 Agence EDF/GDF Douai GDF usine à gaz NR non non non oui imposées ou en cours Site sous surveillance après diagnostic, pas Grande D36-Fabrication de travaux complets de réhabilitation dans 59.0405 Grande Paroisse Douai Paroisse des engrais 6,6 oui non oui non l'immédiat Site en cours de traitement, objectifs de L23- détail de réhabilitation et choix techniques définis ou 59.0406 COREDIS 59 Douai BP France carburants 0,5 oui non non oui en cours de mise en oeuvre

BP France (Station L23- détail de 59.0407 service) Douai BP France carburants NR oui oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit J33- Métallurgie du plomb et du 59.0444 SANELEC Douai SONEPAR zinc 0,8 oui oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit Site traité avec restriction d’usages, travaux Galva Douai Groupe France réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 59.0499 services Douai Galva NR non non oui non imposées ou en cours Site sous surveillance après diagnostic, pas Flers-en- H13- Traitement de travaux complets de réhabilitation dans 59.0062 Promerac Escrebieux Promerac de surface 0,5 oui oui non non l'immédiat Anciennes usines du Pont-de-La- Flers-en- Charbonnages 59.0116 Deûle Escrebieux de France F11-Houillères 10 oui oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit D6- Parfumerie, Problanc (ex produits Site mis à l'étude, diagnostic prescrit par 59.0219 Sodichlor) Guesnain Problanc savonniers NR oui oui non non arrêté préfectoral La SNET Centrale I11- Centrales Site sous surveillance après diagnostic, pas thermique électriques de travaux complets de réhabilitation dans 59.0418 d’Hornaing Hornaing SNET thermiques NR oui oui non non l'immédiat J23-Première Site traité avec surveillance, travaux Tréfilerie de transformation réalisés, surveillance imposée par AP ou en 59.0119 Marchiennes (Bail) Marchiennes BAIL Industries de l’acier 3 oui non oui oui cours (projet d'AP présenté au CODERST) J-Sidérurgie, Site traité avec surveillance, travaux Ancienne cokerie métallurgie, réalisés, surveillance imposée par AP ou en 59.0063 SIM BAIL Monchecourt Bail Industrie coke 5 oui non oui oui cours (projet d'AP présenté au CODERST) Site sous surveillance après diagnostic, pas Friche Tollens (ex Montigny-en- Lafarge D42-Fabrication de travaux complets de réhabilitation dans 59.0064 usine Lempereur) Ostrevent Peintures de peintures 3 oui non oui non l'immédiat K21-Décharges Ancienne décharge Montigny-en- d’ordures 59.0410 communale Ostrevent ménagères 0,7 oui non non oui Site mis à l’étude, diagnostic prescrit Oxford Automotive Oxford (ex Somenor- Automotive H13- Traitement 59.0263 Cofimeta) Sin-Le-Noble France de surface 1,1 non oui non non Site mis à l’étude, diagnostic prescrit

Ancienne usine Site traité avec restriction d’usages, travaux d’agglomération de Charbonnages réalisés, restrictions d’usages ou servitudes 59.0072 Somain Somain de France F11-Houillères 16 oui non non oui imposées ou en cours D13-Dépôts de Site en cours de traitement, objectifs de Ancien dépôt Wandignies- pétrole, produits réhabilitation et choix techniques définis ou 59.0092 pétrolier ALTY Hamage NICK SULLY dérivés... 4 non non oui oui en cours de mise en oeuvre Site traité avec surveillance, travaux Ancienne cokerie de Charbonnages réalisés, surveillance imposée par AP ou en 59.0103 Waziers CDF Waziers de France F11- Houillères 12 oui oui non non cours

D- Chimie, Site en cours de traitement, objectifs de Grande parachimie, réhabilitation et choix techniques définis ou 59.0278 Grande Paroisse Waziers Paroisse pétrole 12 oui non oui non en cours de mise en oeuvre DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 122 Une fiche de l’ADEME réalisée en 2012 « la reconversion des sites et des friches urbaines pollués » a vocation à aider les collectivités à construire une stratégie de reconquête des sites pollués. Elle comporte en outre des liens vers des sites utiles :

> La reconversion des sites et des friches urbaines pollués - format : PDF - 0,22 Mb

II.F. Habitat Et Politique De La Ville

Ces dispositions laissent aux rédacteurs du DOO la possibilité de définir des principes relatifs au parc existant que l’on peut considérer comme des normes générales qui encadrent les objectifs plus précis d’amélioration et de réhabilitation du parc. Les principes auxquels ces objectifs sont subordonnés peuvent concerner la mixité sociale, le développement durable, le renouvellement urbain, ou encore la qualité de l’habitat et du cadre de vie… Il joue un rôle d’encadrement des PLH (qui devront être compatibles avec le SCOT) d’autant plus essentiel lorsque l’aire de marché de l’habitat (bassin d’habitat) regroupe plusieurs EPCI, avec plusieurs PLH (ou PLUI-H). Le SCOT joue alors un rôle majeur d’articulation et assure la cohérence inter- territoriale en matière d’habitat.

Documents de cadrage

123 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » En matière d’habitat, il n’y a pas de document opposable au SCOT du Grand Douaisis Pour autant, trois documents de référence encadrent la programmation des logements et l’accueil de personnes spécifiques :

Le Plan Départemental de l’Habitat du Nord

Le Plan Départemental de l’Habitat du Nord (PDH 59) a été approuvé en 2014. https://lenord.fr/jcms/prd2_256208/le-plan-departemental-de-l-habitat

Le diagnostic contient des éléments de caractérisation du SCOT du Grand Douaisis par rapport aux autres territoires du Nord.

Le PDH présente (page 16) un état de la construction de logements en regard des objectifs du SCOT et des simulations effectuées par la DREAL dans une étude d’évaluation des besoins en logements à 20 ans réalisée en 2012 (attention : sur l’ancien périmètre du SCOT, c’est-à-dire avec les anciens EPCI de Cœur de Pévèle et Espace en Pévèle) :

Le Schéma Départemental d’Accueil des Gens du Voyage (SDAGV) pour la période 2012- 2018

Dispositions

La Loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des gens du voyage dispose que les communes de plus de 5 000 habitants figurent obligatoirement au schéma départemental. Dans le Nord, les communes ont majoritairement transféré la compétence de réalisation des aires d’accueil aux EPCI dont elles sont membres. C’est ainsi que les EPCI et les communes concernées ont la possibilité de répartir la réalisation des équipements en aires d’accueil de manière différente à l’échelle d’un territoire cohérent, à condition de respecter globalement le total des places prescrites. Si un EPCI choisit cette option et modifie la répartition des réalisations par rapport à ce qui est prescrit dans le SDAGV, une validation par la commission consultative départementale est obligatoire et donne lieu à un avenant au schéma. Par ailleurs deux EPCI peuvent se mettre d’accord pour s’associer en vue de la réalisation d’un équipement commun sur le territoire de l’une d’entre elles, dans le cadre d’une convention définissant le mode de gouvernance et de gestion, validée par la commission consultative. Les changements de nature d’équipements existants sont possibles (ex : transformation d’une aire d’accueil en terrain familiale) sous réserve de respecter, à des échelles cohérentes (ex : PLH)

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 124 les capacités définies au SDAGV. Le SDAGV prescrit par ailleurs la réalisation, si elle n’existe pas déjà, d’une aire de grand passage par arrondissement.

Déclinaison dans le Douaisis

En ce qui concerne les aires d’accueil, le SDAGV comptabilise 32 places existantes sur le territoire du Douaisis. Il préconise la réalisation de 48 emplacements pour atteindre un objectif de 80 places en 2018.

En ce qui concerne l’offre de grand passage, le SDAGV indique que l’arrondissement de Douai est doté d’une aire de grand passage de 150 caravanes, utilisée régulièrement. Il ne recense pas de besoin en la matière sur ce territoire.

Le Nouveau Programme de Renouvellement Urbain et la géographie prioritaire

La loi de programmation pour la Ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 prévoit, dans son article 5, les modalités de réforme de la géographie prioritaire de la politique de la ville.

Celles-ci sont détaillées, pour la métropole, dans le décret n° 2014-767 du 3 juillet 2014 relatif à la liste nationale des quartiers prioritaires de la politique de la ville et à ses modalités particulières de détermination dans les départements métropolitains.

Les périmètres des quartiers prioritaires de la politique de la ville sont fixés par le décret n° 2014-1750 du 30 décembre 2014 pour la métropole, rectifié par le décret n° 2015-1 138 du 14 septembre 2015.

Ces périmètres se sont substituées aux zones urbaines sensibles (Zus) et aux quartiers en contrat urbain de cohésion sociale (Cucs) à compter du 1er janvier 2015.

Basée sur le critère unique des bas revenus des habitants, la cartographie des nouveaux quartiers prioritaires met en lumière toutes les concentrations urbaines de pauvreté à travers le territoire.

Dans le Douaisis, des communes précédemment accompagnées par la politique de la ville sont sorties de la nouvelle géographie d’intervention : il s’agit de Marchiennes, Lallaing, Dechy, Guesnain, Monchecourt, Bruille-Lez-Marchiennes, Fenain, ainsi que les communes de la vallée de la Sensée : Lecluse, Hamel, Arleux, Brunement, Aubigny-Au-Bac et Féchain. Ces territoires nécessitent toutefois une vigilance de la part des pouvoirs publics et ont vocation à mobiliser le droit commun.

À l’inverse, 13 communes restent dans le dispositif :

• Dans la CAD : Auby, Flers-en-Escrebieux, Douai, Roost-Warendin, Sin-Le-Noble et Waziers ; • Dans la CCCO : Aniche, Auberchicourt, Ecaillon, Masny, Montigny-en-Ostrevent, Pécquencourt et Waziers

PNRU National

1 quartier fait partie du PNRU national :

125 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » • Les Epis (QP059009) à Sin-Le-Noble

PNRU régional

7 quartiers font partie du PNRU régional :

• Asturies-Belleforières (QP059003) à Auby et Roost-Warendin • Flers-En-Escrebieux – Pont-de-La-Deûle – Dorignies (QP059005) à Douai et Flers-en- Escrebieux • Faubourg de Béthune (QP059008) à Douai et Cuincy • Résidence Gayant (QP059004) à Douai et Lambres-lez-Douai • Notre Dame – La Clochette – Le Bivouac (QP059007) à Douai, Sin-Le-Noble et Waziers • Haut terroir – Le Vivier (QP059010) à Waziers • Frais Marais (QP05006) à Douai et Waziers

Quartiers prioritaires hors PNRU

Le SCOT Grand Douaisis compte 9 quartiers prioritaires hors PNRU

• Auby centre (QP059002) à Auby • Quartier prioritaire de Montigny-en-Ostrevent (QP059037) à Montigny-en-Ostrevent • Barrois (QP059038) à Pecquencourt et Montigny-en-Ostrevent • Lemay-Ste-Marie (QP059039) à Pecquencourt • Quartier prioritaire de Somain (QP059040) à Somain • Quartier prioritaire de Masny (QP059036) à Masny • Quartier prioritaire d’Auberchicourt et Ecaillon (QP059035) à Auberchicourt, Ecaillon et Masny • Quartier prioritaire d’Aniche (QP059034) à Aniche et Auberchicourt • Quartier prioritaire de Hornaing (QP059001) à Hornaing

Un Système d’information géographique de la politique de la ville du Commissariat Général à l’Égalité des Territoires permet de retrouver toutes les données utiles relatives à ces quartiers à partir de l’entrée EPCI :

• Données QP de la CAD :https://sig.ville.gouv.fr/Territoire/200044618 • Données QP de la CCCO : https://sig.ville.gouv.fr/Territoire/CV191

Une entrée départementale permet en outre de télécharger les cartes de chaque quartier à partir du lien suivant : https://sig.ville.gouv.fr/Atlas/QP/

Deux PIG « Habiter Mieux »

Le programme « Habiter mieux » consiste à aider les propriétaires occupants leur logement, sous conditions de ressources, à améliorer la performance énergétique de leur logement. Le programme Habiter mieux (HM) élaboré par l’ANAH répond à un enjeu majeur, notamment pour le Nord : la lutte contre la précarité énergétique. Doté d’un parc privé relativement inconfortable, et habité par des ménages dont les ressources sont inférieures aux moyennes nationales, le département est particulièrement impacté par les enjeux d’économie d’énergie. Le dispositif est ambitieux et suppose des évolutions considérables. Hormis de nécessaires articulations entre institutions publiques, il repose sur la réussite de la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 126 (AMO) attribuée aux opérateurs ANAH, associations ou bureaux d’études spécialisés dans l’animation d’opérations programmées.

• Un programme d’intérêt général (PIG) « Habiter mieux » a été contractualisé entre l’ANAH , l’État, la Région et la Communauté d’Agglomération du Douaisis le 13 octobre 2013 pour une durée de 4 ans. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de l’ANAH qui présente de manière synthétique ce PIG Habiter Mieux de la CAD et permet de télécharger la convention : http://www.anah.fr/decideurs-publics/les-operations- programmees/trouver-une-operation-programmee/resultats-de-recherche/fiche- detaillee/programme/pig-ca-du-douaisis-1560/ • Un programme d’intérêt général (PIG) « Habiter mieux » a été contractualisé entre l’ANAH , l’État et la Communauté de Communes Coeur d’Ostrevent le 1er octobre 2013 pour une durée de 5 ans. Cliquer sur le lien pour accéder aux informations relatives à ce PIG Habiter Mieux de la CCCO et pour télécharger la convention : http://www.anah.fr/decideurs-publics/les-operations-programmees/trouver-une-operation- programmee/resultats-de-recherche/fiche-detaillee/programme/pig-cc-coeur-dostrevent- 1562/

Porter A Connaissance « habitat » de l’État

Dans le cadre des Conférences Intercommunales du Logement, la DDTM 59 (Délégation Territoriale de Douai – Cambrai) a réalisé des Porter A Connaissance sur la CAD et la CCCO. Il s’agit d’analyses détaillées et cartographiées, s’appuyant sur des données relativement récentes (01/01/2016 pour les données les plus récentes) :

> PAC CIL de la CAD - format : PDF - 25,07 Mb > PAC CIL de la CCCO - format : PDF - 23,33 Mb

Politique de la Ville

Contacter la DDTM 59 (DDT de Douai - Cambrai ou SAVRU) pour obtenir le bilan du 1er Programme de Renouvellement Urbain.

Systèmes urbains

Bassins de vie

Les bassins de vie définis par l’INSEE en 2012 ont fait l’objet d’une analyse qui peut être téléchargée ici : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1290940 La plus grande partie du territoire du SCOT de Douai est incluse dans le grand bassin de vie de Douai – Lens, qui est le second du Nord-Pas-de-Calais en termes de population (avec 539 068 habitants en 2009). Toutefois, la cartographie de la page 5 du document joint identifie aussi deux petits bassins de vie périurbains, autour de Marchiennes et Flines-Lez-Raches, ainsi qu’un troisième, périurbain également, un peu plus large, autour d’Arleux.

Aires urbaines et systèmes urbains

127 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » La DATAR a réalisé en 2012, dans le cadre d’un diagnostic territorial stratégique, une fiche sur le « fonctionnement urbain du Nord-Pas-de-Calais », qui met en évidence l’appartenance de l’aire urbaine de Douai – Lens au Système Urbain Local de Lille – Bassin minier, qui regroupe 2 250 384 habitants en 2006. Ce système urbain local est impacté par la métropolisation, qui se définit comme le processus par lequel une circulation accélérée au niveau mondial des personnes, des informations et des marchandises s’accompagne d’une concentration des échanges dans un nombre limité de pôles urbains. Lille, Douai-Lens, Arras et Béthune sont ainsi les aires urbaines les plus impactées par le processus de métropolisation. L’aire urbaine de Douai – Lens satisfait ainsi aux 4 critères qui ont été définis :

• Capacité à d’ouvrir à l’international • Capacité à innover • Capacité à accumuler de la ressource • Capacité à être interconnecté au niveau national avec de nombreux territoires

> Fiche DATAR - fonctionnement urbain du Nord-Pas-de-Calais - format : PDF s - 2,57 Mb

Statistiques

Construction de logements et vente de terrains à bâtir

Les données (Sitadel 2) relatives à la construction de logements pour les années 2007 à 2014 et 1990 à 2006 sont accessibles en lignes (par année, communes, et EPCI) sur le site de la DREAL, Cf. construction neuve 2007-2014 et 1990-2006. La moyenne annuelle pour la période 2007-2014 est de 716 logements commencés (CAD : 474 – CCCO : 242), dont plus d’un tiers d’individuels (463 logements individuels par an et 221 logements collectifs). http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?-Donnees-en-ligne-3590-

L’enquête sur le prix des terrains à bâtir (EPTB) concerne l’ensemble des permis délivrés dans l’année pour la construction d’une seule et unique maison individuelle en secteur diffus. Elle est exhaustive sur ce champ. Les questions posées portent sur le terrain, la maison édifiée sur celui-ci et les caractéristiques du ménage. L’enquête est exploitée annuellement.S’agissant des terrains à bâtir pour la construction de logements individuels, une synthèse riche en cartographie des données de 2012 est disponible en ligne sur le site de la DREAL, elle s’intitule « le prix des terrains à bâtir en Nord-Pas-de-Calais en 2012 » : http://www.hauts-de- france.developpement-durable.gouv.fr/?-Donnees-en-ligne-3590-

Logements sociaux

Le répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux (RPLS) a pour objectif de connaître la structure du parc locatif social au 1er janvier de chaque année, ainsi que les modifications intervenues au cours de l’année écoulée : nouvelles constructions, réhabilitation, mouvements… Mis en place au 1er janvier 2011, il est alimenté par les informations transmises par les bailleurs sociaux. Vous pouvez télécharger la fiche du parc locatif social en Nord-Pas- de-Calais au 1er janvier 2015, ainsi que les données en ligne : http://www.hauts-de- france.developpement-durable.gouv.fr/?-Logement-social-3530- La communauté d’agglomération du Douaisis compte 19 459 logements sociaux et la communauté de communes du Coeur de l’Ostrevent, 8 666, soit un total de 28 125 logements sociaux sur le territoire du SCOT.

Ce parc de logements sociaux a les caractéristiques principales suivantes :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 128 • 24 % sont situés en ZUS (zones urbaines sensibles) • 65,7 % sont des logements individuels • 49,3 % ont 4 pièces et plus

Il est plus ancien qu’en moyenne régionale avec plus d’un quart (25,7 %) des logements sociaux achevés avant 1950

Besoins en logements

Le Profil n°135-2013 de l’INSEE issu des travaux de la DREAL détaille la demande potentielle en logements de 2001 à 2030 selon les scénarios de prolongation de tendance et celui de l’attractivité renforcée des centres urbains.

> Profil n°135-2013 de l’INSEE - format : PDF - 1,35 Mb

Liste régionale du foncier public mobilisable pour le logement

La loi du 18 janvier 2013 relative à la mobilisation du foncier public en faveur du logement et au renforcement des obligations de production de logement social, dispose que le préfet de région établit une liste de parcelles du domaine privé de l’État et de certains de ses établissements publics, mise à jour annuellement et ouvrant droit à décote dans le cas de la cession de ces parcelles pour qu’y soient construits des logements sociaux

La loi de janvier 2013 prévoit que le préfet de région mette à jour annuellement la liste régionale des parcelles destinées à la construction de logements, Cf. l’arrêté du 23 décembre 2016 mettant à jour la liste régionale du foncier public téléchargeable sur le site de la DREAL : https://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?Mobilisation-du-foncier-public-en- faveur-du-logement-13611

Cette mise à jour est l’occasion de sortir de la liste les terrains qui ont été cédés dans l’année écoulée, ainsi que d’ajouter un certain nombre de nouveaux terrains. Sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis y figurent :

Dans la liste régionale des parcelles du domaine privé de l’ État mobilisables pour du logement : – Une parcelle à Douai, 163 quai d’Alsace

Dans la liste régionale des parcelles du domaine privé de la SNCF mobilisables pour du logement : – Un site dans le secteur de la gare, à Aniche

Pour aller plus loin

La DREAL Hauts-de-France a réalisé en 2015 un Atlas cartographique de l’habitat en Nord- Pas-de-Calais : http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/?Atlas- cartographique-de-l-habitat-2015-en-Nord-Pas-de-Calais Ce dernier permet de resituer le territoire dans son contexte d’influences multiples, à l’échelle du Nord-Pas-de-Calais.

129 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Dans le cadre du SRCAE du Nord-Pas-de-Calais, des fiches méthodologiques pour sa mise en œuvre portent sur les problématiques de densité (voir fiches AT4 et AT4bis dans la rubrique relative à la consommation d’espaces) ainsi que sur la mixité fonctionnelle :

> Orientation AT5 : Faire progresser la mixité fonctionnelle dans les tissus urbains existants et dans les projets - format : PDF - 0,78 Mb

L’EPF Nord-Pas-de-Calais, avec l’appui de l’IAUL (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille 1), et du bureau d’étude Quelleville? a par ailleurs conduit une réflexion sur la densification autour des gares, auxquelles il peut être intéressant de se reporter.

> Document EPF-IAUL - format : PDF - 6,57 Mb > Document Quelleville? - format : PDF - 5,75 Mb

II.G. Économie Et Commerce

Activités – emplois

La DIRECCTE Hauts-de-France réalise chaque année un dossier régional de conjoncture, dont ce dossier présentant la situation fin décembre 2015 : http://hauts-de- france.direccte.gouv.fr/Elements-de-conjoncture-economique-situation-fin-septembre-2015-en- region-Nord

L’INSEE a pour sa part réalisé un Atlas industriel du Nord-Pas-de-Calais en décembre 2014, avec des focus sur chaque zone d’emploi. Le territoire du SCOT du Grand Douaisis est inclus dans la zone d’emploi de Douai, qui correspond à l’ancien périmètre du SCOT (avec l’Orchésis) :

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 130 > L’industrie dans la zone d’emploi de Douai - format : PDF - 0,92 Mb

Il appartiendra au SM SCOT d’identifier les zones dédiées à l’implantation d’activités utilisatrices de la voie d’eau ainsi que les équipements et aménagements (y compris routiers) liés.

Commerce

Rapport du CGEDD sur la revitalisation commerciale des centre-villes

Le Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable a publié le 20 octobre 2016 un rapport qui établit le triste constat suivant :

« Avec près d’un rideau sur dix baissé, la vacance commerciale s’aggrave et touche les centres des villes moyennes en France. Ce phénomène de dévitalisation des centralités urbaines, bien que contrasté d’un territoire à l’autre, devient préoccupant. Les travaux menés par la mission confirment qu’il ne peut y avoir de vitalité commerciale en centre-ville sans une démographie dynamique et une situation socioéconomique favorable, de bonnes conditions économiques d’exploitation et un environnement urbain adapté, un équilibre à préserver entre périphérie et centralité et une adaptation rapide des acteurs du commerce à l’évolution des modes de consommation et des attentes des clients. Il revient aux élus d’engager et de mettre en œuvre une stratégie globale adaptée à la situation de leur territoire. Pour qu’une inflexion du phénomène de dévitalisation commerciale se produise dans les villes moyennes, la mission préconise le lancement d’un agenda « Commerces en cœur de ville ». L’État pourrait ainsi encourager les projets de requalification commerciale. Les actions pour une reconquête commerciale des centres-villes doivent reposer sur trois dynamiques : celle des commerçants, des collectivités locales et de l’État. L’agenda doit mobiliser les cinq leviers d’action structurels : une incitation à définir des stratégies locales ; une meilleure organisation de l’offre commerciale ; une bonne coordination des acteurs ; un accompagnement des commerçants ; une mobilisation et une gestion du foncier commercial par la puissance publique. L’ambition de l’agenda est aussi de fédérer l’ensemble des acteurs autour d’un label favorisant la mise en réseau. Enfin, il semble pertinent d’engager une négociation à l’échelle européenne pour qualifier la protection des centres-villes comme une raison d’intérêt général. »

Ce rapport est disponible en version numérique sur le site du CGEDD, dans la revitalisation commerciale des centre-villes, juillet 2016 : http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/la- revitalisation-commerciale-des-centres-villes-a2288.html

Les autorisations CDAC dans le territoire du SCOT du Grand Douaisis

24 projets commerciaux ont été autorisés sur le territoire du SCOT entre janvier 2010 et juin 2017, représentant une surface créée de 38 742 m² de surface de vente, soit une moyenne annuelle de 5 166 m². L’impact spatial réel de ces dossiers est cependant plus conséquent, car on compte quelques projets de transferts extension qui laissent parfois des friches sur le site quitté, tel l’ancien Leroy-Merlin de Douai (13 875 m² de surface de vente).

131 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Tourisme

Le 13 février 2014 se sont déroulées des Assises territoriales du tourisme en Nord-Pas-de- Calais. Dans ce cadre, un panorama du tourisme en région a été réalisé.

La carte des servitudes liées à la protection des sites et du patrimoine architectural informe également sur leur richesse dans le territoire du SCOT (Cf. lien vers la rubrique dédiée aux servitudes).

Il convient de souligner les enjeux touristiques liés à la voie d’eau (voir VNF)

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 132 II.H. Mobilité Et Réseaux

Mobilité

La DREAL dispose de nombreuses données qui peuvent être consultées ici : http://www.hauts- de-france.developpement-durable.gouv.fr/?-Deplacements-intermodalite-et-securite-routiere-

Une « Enquête régionale mobilité et déplacements » a été réalisée par la Région en 2009.

Il est à noter l’existence d’une Base régionale sur l’offre de transports en commun, mise en place par la DREAL Hauts-de-France avec l’aide du CEREMA. Cet outil permet, au travers de cartographies, d’analyser la performance des offres disponibles et combinées entre elles, d’appréhender l’accessibilité d’un site, d’estimer des potentiels d’offre de transports ou encore d’évaluer la qualité d’une desserte en un lieu donné. http://www.hauts-de- france.developpement-durable.gouv.fr/?Une-base-de-donnees-regionale-sur-l-offre-de- transports-en-commun

Canalisations et réseaux aériens

La connaissance de ces réseaux peut être appréhendée à partir de la rubrique consacrée aux servitudes.

133 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Transport routier

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis est traversé par des axes à grande circulation du réseau national et départemental : A21, D917, D643, D621

La DREAL Hauts-de-France établit chaque année des cartes de trafic sur les principaux axes routiers (tous véhicules et poids-lourds, échelle Nord-Pas-de-Calais, et zoom sur l’AML). La dernière en date est de 2015. http://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/? Cartes-de-trafics-annuels

L’enquête permanente sur les transports routiers de marchandises (TRM) traite du transport, pour compte d’autrui ou pour compte propre, réalisé par les véhicules utilitaires poids lourds de marchandises immatriculés en France : camions et tracteurs routiers sous certaines limites d’âge et de gabarit. Elle apporte des informations sur l’utilisation des véhicules de transport routier de marchandises, et sur les volumes et la nature des marchandises transportées. Elle concerne le transport effectué sur le territoire national (transport national et partie française de l’international, hors transit). L’enquête est effectuée par sondage. Pour chacun des 80 000 véhicules de l’échantillon, l’interrogation porte sur l’utilisation qui en est faite pendant une semaine de référence. Pour tenir compte de la saisonnalité des transports, l’échantillon de véhicules est réparti sur l’ensemble des semaines de l’année.

Transport ferroviaire

Le lien ci-après permet d’accéder à la carte du réseau au 1er janvier 2016. Le Douaisis est irrigué par un réseau TER performant de lignes à au moins deux voies électrifiées qui relient Douai et les gares secondaires à Lille, Valenciennes, Arras et Lens.

La gare de triage de Somain, autrefois l’une des plus grandes de France pour le traitement des wagons isolés, avait été choisie pour faire partie des 30 plateformes régionales de regroupement des trains et de tri des wagons destinés à alimenter les trois hubs nationaux ferroviaires. Toutefois, l’abandon du wagon isolé au profit de l’ouverture de lignes « multi- lots/multi- clients », la baisse du trafic ferroviaire et le partage du trafic ferroviaire avec les nouveaux entrants, ont entraîné l’abandon du projet. A ce jour, la gare de triage n’est plus qu’un point d’arrêt technique, possible mais non obligatoire, pour des convois transportant des pondéreux et autres produits issus de la sidérurgie, traversant la France au départ de Dunkerque. Une étude avait été lancée en 2013 par la Communauté de communes Cœur d’Ostrevent afin de redynamiser le fret ferroviaire de Somain. Une décision de la direction FRET SNCF a cependant programmé l’arrêt de l’activité du triage sur Somain.

L’État et la SNCF ont signé le 1er décembre 2016 le schéma directeur d’accessibilité des services ferroviaires nationaux de la SNCF, qui concerne 160 gares sur la période 2016-2024. L’objectif du schéma directeur d’accessibilité est de permettre à tous les voyageurs – personne en fauteuil ou malvoyante, parents avec poussette, personne âgée à mobilité réduite, touristes avec bagages, etc. – de pouvoir prendre le train le plus facilement possible et ce, quelle que soit leur difficulté à se déplacer. La gare de Douai fait partie des 160 gares identifiées.

Voies navigables

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis est traversé par les voies d’eau à grand gabarit canal de la Deûle / canal de la Sensée et par la Scarpe inférieure (de petit gabarit).

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 134 La voie d’eau participe au développement durable des territoires dans la mesure où elle contribue au développement économique de ces derniers tout en limitant les incidences sur l’environnement. En effet, le transport par voie d’eau présente les coûts externes les plus faibles en termes d’insécurité, de pollution atmosphérique, d’effet de serre, de congestion et de bruit. De surcroît, la voie d’eau constitue aussi un support pour la biodiversité et répond ainsi aux objectifs du schéma de cohérence écologique – trame verte et bleue et améliore le cadre de vie des habitants de par les activités fluviales et fluvestres qu’elle permet. Il est très attendu des collectivités de décliner les enjeux, les aménagements et les objectifs du Schéma Régional d’Aménagement de la Voie d’Eau en Nord-Pas-de-Calais (SRAVE) définis et mis en œuvre par cet Établissement Public (Cf.http://www.nordpasdecalais.vnf.fr/srave-horizon-2025-a1732.html) sur le territoire du SCOT du Grand Douaisis. Le document en lien (enjeux territorialisés du SRAVE) peut être consulté pour une approche globale de ces enjeux et leur localisation. De plus, l’identification de zones dédiées à l’implantation d’activités utilisatrices de la voie d’eau et l’amélioration des dessertes routières de ces zones ainsi que des équipements fluviaux (ports et quais) actuels et futurs sont fortement recommandées.

Le projet Seine-Nord-Europe constitue une opportunité pour le territoire. Ce projet de grande ampleur permettra de conforter et développer les activités économiques des territoires. Le canal à grand gabarit Seine Nord-Europe envisagé entre Compiègne et Aubencheul-Au-Bac est en effet le maillon central de la liaison Seine Escaut (107 km). Ses caractéristiques techniques correspondent à la classification européenne des voies navigables d’intérêt international dit « classe Vb ». Une enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique avait eu lieu en 2007, le décret du 11 septembre 2008 déclarant l’opération d’utilité publique. Une reconfiguration du projet ayant été validée en 2014, une nouvelle enquête publique a été lancée du 7 octobre au 20 novembre 2015. La mise en œuvre du programme global Seine-Nord- Europe doit pouvoir assurer le développement économique du territoire du SCOT du Grand Douaisis, si toutefois ce dernier accompagne le projet dans le cadre du document. Cela passe notamment par l’identification de zones d’activités dédiées à des établissements utilisateurs de la voie d’eau (Cf. rubrique économie) et à une anticipation des besoins d’équipements et d’accessibilité. Consulter VNF pour connaître les avantages du report modal par voies d’eau pour les entreprises.

Transport aérien

Le territoire du SCOT du Grand Douaisis ne comporte pas d’aérodrome mais se trouve dans un rayon de 24 km de l'aérodrome de Niergnies et non loin de celui de Valenciennes – Denain.

Par ailleurs, le SCOT recense deux hélistations :

• l’hélistation Renault - Douai • l’hélistation du Centre Hospitalier de Douai

Aménagement numérique

Le Nord-Pas-de-Calais a réalisé un Schéma Directeur du Très Haut Débit, qui peut être consulté sur le site de la Préfecture de Région http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de- france/Region-et-institutions/L-action-de-l-Etat-dans-la-region/Amenagement-du-territoire- logement-transport-et-infrastructures/Le-developpement-du-numerique-dans-le-Nord-Pas-de- Calais-Picardie/Infrastructures-de-communication-le-deploiement-du-Tres-haut-debit-dans-le-

135 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Nord-Pas-de-Calais-Picardie/Le-deploiement-du-Tres-Haut-Debit-dans-le-Nord-Pas-de-Calais- Picardie/. La plaquette jointe en synthétise les principaux éléments :

> Plaquette de présentation du Schéma Directeur du Très Haut Débit - format : PDF - 4,97 Mb

Le CEREMA, DT Ouest, a réalisé en septembre 2015 un document qui synthétise les principaux enjeux et modalités de prise en compte de l’aménagement numérique dans les SCOT, avec indication des références, notamment réglementaires:

> CEREMA ANT Enjeux - format : PDF - 0,59 Mb

Voir aussi le guide « aménagement numérique et documents d’urbanisme du Ministère de l’Égalité des Territoires », de juin 2013, accessible à partir de ce site http://www.ant.developpement- durable.gouv.fr/IMG/swf/150915_MAJ_Guide_SCoT_WEB_Nouveau.swf .

II.I. Énergie Et Climat

Loi transition énergétique

Le projet énergétique du SCOT s’inscrit dans le cadre de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015. Des brochures peuvent être téléchargées sur le site du Ministère : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Brochures-sur-la-loi.html

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 136 Par ailleurs le CEREMA de Lyon a publié sur son site des fiches thématiques de décryptage de la loi de transition énergétique sur les sujets suivants :

• Précarité énergétique (fiche 1) • Transports (fiche 2) • Bâtiments (fiche 3) • Énergies renouvelables (fiche 4) • Réseaux de chaleur (fiche 5) • Gouvernance énergie – climat (fiche 6)

Ces fiches sont téléchargeables sur ce lien vers le CEREMA : http://www.certu- catalogue.fr/catalog/product/view/id/1804/?___SID=U&link=4442

Présentation du SRCAE du Nord-Pas-de-Calais

Un Schéma régional du climat de l’air et de l’énergie du Nord-Pas de Calais a été élaboré à l’échelle Nord-Pas-de-Calais en application de la Loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite Loi Grenelle II). Il peut être téléchargé sur le site http://www.srcae-5962.fr/

Le SRCAE est document de référence important pour le SCOT. Il constitue un cadre stratégique régional (à l’échelle du Nord-Pas-de-Calais pour le moment) pour lutter contre le changement climatique et s’y adapter, ainsi que pour prévenir et réduire la pollution de l’air. Il identifie le potentiel régional de développement des énergies renouvelables et de récupération d’énergie. Et à travers l’évaluation et l’analyse des effets probables du changement climatique en région (élévation du niveau de la mer notamment), le SRCAE permet de pointer les nécessaires adaptations à enclencher.

Il comprend un diagnostic, un document d’orientations, et deux annexes, le schéma régional éolien, qui identifie les zones du territoire favorables au développement de l’énergie éolienne et propose une stratégie régionale pour leur implantation, et le schéma régional solaire, qui précise la stratégie régionale d’implantation d’installations de production d’énergie solaire.

Éolien :

Une bonne partie du territoire du Grand Douaisis est estimé favorable à l’implantation d’éoliennes (CAD surtout).

137 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » Pour une première approche de ce schéma, nous conseillons au lecteur de se reporter à la brochure SRCAE L’essentiel.

Par ailleurs, des fiches méthodologiques ont été produites pour faciliter leur mise en œuvre. Deux concernent plus précisément le lien entre sobriété énergétique et aménagement :

• Orientation AT1 : favoriser le développement local des réseaux de chaleur privilégiant les énergies renouvelables et de récupération • Orientation ADAPT 5 : prévenir les phénomènes d’îlots de chaleur urbains dans les projets d'aménagement, notamment en favorisant l’accès de la nature en ville

Plan Climat Territorial du Grand Douaisis

Le Syndicat Mixte du Grand Douaisis a réalisé un Plan Climat qui peut être téléchargé sur ce site : http://www.douaisis-pourleclimat.fr/le-plan-climat-du-grand-douaisis/le-plan-climat- territorial.html

Une étude stratégique et de planification énergétique a été réalisée en 2014 sous maîtrise d'ouvrage du SM du SCOT : http://observatoire.pcet-ademe.fr/action/fiche/436/etude- strategique-et-planification-energetique

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 138 139 DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » III. CONTRIBUTIONS ÉCRITES

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 140 Services & Date gestionnaires de Réponse Observation consultation servitudes DRAC Nord-Pas-de- 10/02/16 Calais

SIRACEDPC Nord 10/02/16

DREAL Nord-Pas-de- 10/02/16 31/05/16 Courrier et inventaire Calais

DRAAF Nord-Pas-de- 10/02/16 01/03/16 Une fiche provisoire non diffusable – Calais / SRISE Demande à être associée

DDTM du Pas-de-Calais 10/02/16

DR Douanes de Lille 10/02/16

DGAC / District aéronautique Nord-Pas- 10/02/16 18/02/16 Courrier joint (servitudes) de-Calais CR de Propriété Forestière Nord-Pas-de- 10/02/16 Calais

DR des Voies Navigables 10/02/16

Direction Inter-Régionale 10/02/16 des Routes

Préfet Délégué pour la 10/02/16 15/02/16 Néant Sécurité Défense

Rectorat de Lille 10/02/16

DD de la Protection des 10/02/16 Populations du Nord DR de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt 10/02/16 du Nord-Pas-de-Calais DIRECCTE Nord-Pas-de- 10/02/16 Calais Groupement de Gendarmerie 10/02/16 Départementale du Nord DRFiP Nord-Pas-de- 10/02/16 Calais et Nord DR de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion 10/02/16 23/05/16 Mail Sociale du Nord-Pas-de- Calais

DDCS du Nord 10/02/16 01/03/16 Pas de remarques

Office National de la Forêt 10/02/16

Agence Régionale de la 10/02/16 Santé SNCF (Délégation Territoriale de l’Immobilier 10/02/16 Nord) FRANCE TELECOM (Réglementation et 10/02/16 foncier)

BRGM 10/02/16

Agence de l’Eau Artois- Courrier et carte – Demande à être 10/02/16 14/03/16 Picardie associée Commission Locale de Courrier informant que le représentant est l’Eau du SAGE Scarpe 10/02/16 28/10/16 Mr Jean-Paul Fontaine Amont SAGE de Scarpe aval / 10/02/16 31/03/16 Transmission d’éléments du SAGE (PAGD) CLE Institution Interdépartementale Nord- Transmissions numériques (SAGE et Pas-de-Calais pour 10/02/16 31/03/16 études) – Association au SCOT via son l’aménagement de la Président Charles Beauchamp vallée de la Sensée RTE Transport Électricité Courrier joint (servitudes), + cartes – 10/02/16 17/03/16 Nord-Est Souhaite être associé

GRT Gaz 10/02/16 17/03/16 Courrier joint (servitudes), + cartes

Courrier joint (servitudes), + fiches, + ODC TRAPIL 10/02/16 19/02/16 annexes cartographiques, souhaite être associé

AIR LIQUIDE 10/02/16 15/02/16 Courrier + cartes

Service d’Incendie et de Courrier (risque incendie) – Demande à 10/02/16 01/04/16 Secours du Nord être associé Magistrat délégué à l’Équipement près la Cour 10/02/16 23/02/16 Néant d’Appel de Douai Conseil Départemental du 10/02/16 Nord

CAUE du Nord 10/02/16

La Fibre Numérique 59/62 10/02/16

DDTM 59 « PAC DU SCOT Grand Douaisis » 145 146 DDTM 59 « Titre du Document » Direction Départementale des Territoires et de la Mer Nord SUCT/ AST [email protected] 62 Bd de Belfort - CS 90007 – 59042 Lille Cedex http://www.nord.gouv.fr/

Rédaction : DDTM59 - SUCT - Anne Talha / Cartographe : SSRC et SUCT/GVD