N° : d’ORDRE : 59/2012-M/ST

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTER DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Des Sciences Et De La Technologie HOUARI BOUMEDIENE

Faculté Des Sciences De La Terre, Géographie Et De L’aménagement Du Territoire

MEMOIRE

Présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTER

En : Science de la terre

Spécialité : développement rural durable

PAR : DAHMANE Souad

Sujet Les mutations agricoles dans les zones périurbaines Cas de la daïra d’ ; Wilaya d’

Soutenue publiquement le 01/07/2012, devant le Jury composé de :

M.BOUDER.Abd El Madjid Maitre de conférence/A àl’U.S.T.H.B Président M.CHADLI.Mohamed Maitre de conférence/A à l’U.S.T.H.B Directeur de mémoire M.LACHHAB.Amar Maitre de conférence/A à l’U.S.T.H.B Examinateur M.ZIANE.Mahfoud Maitre de conférence/A à l’U.S.T.H.B Examinateur

REMERCIEMENT

Que toutes les personnes m’ayant accueilli, aidé, enseigné, écouté, Conseillé, guidé et suivi se sentent personnellement et sincèrement remerciées.

Tout d’abord, je tiens à remercie le professeur CHADLI Mohamed de m’avoir accordé sa confiance tout au long de la réalisation de cette thèse, pour le partage de ses connaissances et la richesse de ses renseignements.

A cette occasion je tiens aussi à remercier Mme MIDOUN Fatiha pour la genèse initiale de cette thèse à l’A.F.A.C d’Oran et de leurs soutiens et suivi essentiel depuis l’ingéniorat ainsi que le staff de la direction de l’agriculture de la Wilaya d’Oran pour les moyens mis à ma disposition durant mes déplacements.

Une partie de mon travail s’est déroulé au centre des techniques spatiales d’ et je tiens à remercier tous le personnel de C.T.S à leur têtes Mr Le Directeur ; Mr Yousfi, Mme Diaf Attaouia et Mme Bentkhici Nadjla pour leurs accueils, leurs sympathies ainsi que leurs idées constructives.

Mes remerciements vont aussi à mes collègues, pour leurs échanges tout au long de ma carrière professionnelle.

Je tiens à remercier très sincèrement l’ensemble des membres du jury qui me font le grand honneur d’avoir accepter de juger mon travail.

Mes remerciements à ma famille à leur tête ma mère pour sa patience et son aide tout au long de ce travail, mes sœurs et frères qui sans leurs encouragements et leurs soutiens ce travail n’aurait pas pu voir le jour.

Enfin, mes remerciements les plus sincères à toutes les personnes qui auront contribué de prés ou de loin à l’élaboration de cette thèse.

DAHMANE souad TABLE DES MATIERES

N° Titre Page Introduction générale. 01 Problématique. 02 Objectif et méthodes d’approche. 02 Méthodologie de recherche. 03 Conception de l’étude. 05 Choix de terrain et échantillon de l’étude. 05 Les problèmes rencontrés. 06 Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la zone d’étude. Introduction. 7 1 Contexte géographique. 7 1.1 La situation géographique. 7 1.2 L’aspect morphologique. 8 1.3 L’aspect pédologique. 11 1.4 Réseau hydrographique. 12 2 Les caractéristiques climatiques. 13 2.1 Le régime Thermique. 14 2.2 Variation des précipitations. 14 2.2.1 Variation annuelle des précipitations. 15 2.2.2 Variation mensuelle des précipitations. 17 2.3 Diagramme ombrothermique. 18 2.4 Les vents dominants. 18 2.5 Ensoleillement. 20 2.6 Le bilan hydrique. 20 Conclusion. 23 Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles. Introduction. 24 1 L'évolution démographique. 24 1.1 La densité de la population. 27 1.2 La répartition de la population par strate. 27 1.3 La population active. 29 La population agricole. 29 2 Les potentialités agricoles de la Daïra d’Es Sénia. 31 2.1 L’agriculture péri urbaine. 31 2.2 Répartition générales des terres agricoles. 32 2.3 L’évolution de la production agricole. 34 2.4 Matériel agricole. 37 2.5 L’Elevage et la production animale. 37 3 Les potentialités industrielles. 38 3.1 Type de l’industrie. 40 4 Le Réseau routier. 41 Conclusion 44 Chapitre III : les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia. Introduction. 45 1 Historique de la pression urbaine sur les terres agricoles. 46 1.1 L’occupation du sol 1830. 46 1.2 L’occupation du sol 1960. 46

1.3 L’occupation du sol 1996. 47 1.4 L’occupation du sol 2010. 47 2 Les mutations de la structure foncière. 50 2.1 En 1963. 50 2.2 En 1983. 51 2.3 En 1987. 51 2.4 En 1990. 51 2.5 Situation actuelle du foncier agricole. 51 3 La situation actuelle de l’agriculture péri –urbaine dans la zone d’étude. 52 3.1 Etat du foncier agricole dans la zone enquêtée. 54 3.1.1 Les ex DAS de la zone enquêtée. 55 3.2 L’occupation du sol. 56 Situation des exploitations au niveau de la zone enquêtée. 57 3.3 Les productions agricoles les plus importantes de la zone enquêtée. 59 3.3.1 Les cultures maraîchères. 59 3.3.2 L’arboriculture et la Viticulture. 60 3.3.3 La céréaliculture. 62 4 L’irrigation dans la zone enquêtée. 63 4.1 Ressources d’irrigation au niveau de la zone d’étude. 64 5 Le matériel agricole et Elevage. 65 6 La population agricole. 66 6.1 L’origine de la population agricole. 67 6.2 Répartition des exploitants dans la zone enquêtée par tranches d’âge. 68 6.3 Répartition des exploitants selon leur lieu de résidence. 69 6.4 Emploi agricole. 69 6.5 La répartition des travailleurs selon leur situation. 70 Conclusion. 72 Chapitre IV : Un espace agricole profondément perturbé. Introduction. 73 1 Le mitage des terrains agricole dans la Daïra d’Es Sénia. 73 1.1 Régression des terres agricole. 74 1.1.1 Visualisation de NDVI en tous de gris en 1984. 75 1.1.2 Visualisation de NDVI en tous de gris en 2002. 75 1.1.3 Combinaison des deux indices de végétation. 76 1.1.4 Résultats et discussion. 77 1.2 Détection de la croissance urbaine. 77 1.2.1 Application de l'indice de cuirasse sur l'image ETM+2002. 78 1.2.2 Composition colorée des deux indices de cuirasse. 79 1.3 Validation des résultats. 80 1.4 Les extensions récentes de l’espace urbain 81 2 L’extension de l’habitat agricole. 84 3 Prolifération des bidonvilles dans la Daïra d’Es Sénia. 86 4 La pollution industrielle. 88 5 Les problèmes de salinité des sols et des eaux. 90 Conclusion. 95 Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat. Introduction. 95 1 Actions juridiques. 95 2 Actions techniques. 96 2.1 Valorisation de l’espace agricole dans le cadre de PNDA. 96 2.1.1 Développement d’irrigation agricole. 98 2.1.2 Oléiculture. 99

2.1.3 La viticulture. 99 2.1.4 L’arboriculture fruitière. 99 2.1.5 Agrumiculture. 99 2.1.6 La céréaliculture et cultures fourragères. 99 2.1.7 Les produits laitiers. 99 2.1.8 Elevage. 100 2.2 Valorisation de l’espace agricole dans le cadre de FNDIA. 100 2.2.1 La décision 480 du 12 Octobre 2009. 100 2.2.2 La décision 2023 du 15 Décembre 2009. 101 2.2.3 La décision 160 du 7 Avril 2010. 102 2.2.4 La décision 161 du 7 Avril 2010. 102 2.3 Traitement des eaux usées urbaines et industrielles. 103 2.4 L’éradication des bidonvilles. 104 3 la sensibilisation et l'information. 105 3.1 La sensibilisation à travers les moyens propres du secteur. 105 3.2 La vulgarisation agricole. 105 3.3 Sensibilisation par le mouvement associatif. 106 3.4 Sensibilisation par les média. 106 3.5 La formation. 107 Recommandations et propositions. 108 Conclusion. 112 Conclusion générale. 113 Bibliographie 115 Annexes 119 Abréviations 126 Liste Des Tableaux 127 Liste Des Figures 128 Liste Des Organigrammes 128 Liste Des Graphes 129 Liste Des Photos 129

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Introduction générale

Introduction générale : Dans de nombreux pays du sud de la méditerranée, le décalage entre la production et la consommation alimentaire est une réalité de tous les jours, ce déficit tend à se creuser encore d’avantage dans les pays à forte croissance démographique et aux ressources naturelles limitées, ce qui est le cas de l’Algérie.

L’agriculture, en effet, n’arrive plus à satisfaire la demande en produits alimentaires d’une population en croissance continue, ce qui a pour effet d’aggraver la sécurité alimentaire de ce pays du fait de leur situation économique générale.

Les raisons de cette situation sont nombreuses, il s’agit des problèmes posés par les modèles de développement mis en place et aux politiques agricoles adoptées.

L’agriculture algérienne a connu au cours de son histoire des restructurations continuelles et transformations qui ont toujours occupées une place de choix dans l’économie de l’Algérie, l’objectif principal de ces transformations et d’assurer à l’Algérie l’autosuffisance alimentaire au sens le plus large.

Pour une superficie totale de 238 million d’hectares, l’Algérie ne dispose que de 40 million d’hectares de terres pouvant supporter des cultures ou offrir une couverture végétale, sur ce total la superficie agricole utile (SAU) se réduit quant à elle à 7,5 million d’hectares(1). Ce patrimoine foncier modeste et par ailleurs gravement menacé, aussi bien les activités rurales elles même que par son insuffisante protection vis-à-vis des agressions proprement naturelles, ou liées à l’urbanisation et aux activités humaines qui touchent notamment les zones littorales tel que la Wilaya d’Oran.

L’année 2000 a vu la mise en œuvre d’une politique cohérente visant à faire coïncider explicitement les objectifs d’amélioration de la productivité des ressources naturelles avec ceux de leurs utilisation durable, la plan national de développement agricole lancé la même année, a permis d’initier une approche globale novatrice du développement agricole, cette approche vise pour atteindre les objectifs explicites des PNDA, il s’agit notamment de l’intensification de la production et l’extension de la SAU, un développement durable reposant sur une exploitation rationnelle des

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(1) Rapport sur l’état de l’environnement en Algérie, 2002 ; Ministère de l’aménagement de territoire et de l’environnement. ‐ 1 ‐

Introduction générale ressources naturelles et ménageant donc un renouvellement des capacités de la production pour que l’agriculture nationale puisse faire face aux besoins des générations futures.

Dans cette situation, la nouvelle politique agricole appliquée en Algérie peut-elle apporter des solutions de nature à réduire le déficit alimentaire et par la même, d’améliorer la sécurité alimentaire ? Si oui de quelles manières et à quelles conditions peut-elle concrètement le faire ? C’est ce que nous allons tenter d’examiner en nous appuyant sur un cas de référence, en l’occurrence celui de la daïra d’Es Sénia (Wilaya d’Oran), où l’espace agricole périurbain de cette dernière a subit plusieurs changement est en pleine mutation elle peut être considérée comme échantillon représentatif d’un certain nombre de communes qui ont subit des mutations agricoles.

Problématique : Afin d’aboutir à une situation réelle de l’espace agricole périurbain de la daïra d’Es Sénia, nous allons essayer de répondre aux questions suivantes :

• Quelles sont les potentialités agricoles de la daïra d’Es Sénia qui méritent d’être gérer, intensifier et améliorer ? • Quelles sont les conditions qui faire limiter et gêner l’amélioration du secteur agricole au niveau de cette daïra, et quelles sont les actions entreprises par l’Etat pour faire face à cette situation ? • Les nouveaux programmes de développement agricole peuvent-ils apporter des solutions concrètes au secteur agricole de cette daïra ? • La situation actuelle de l’agriculture au niveau de la daïra d’Es Sénia peut- elle assurer une agriculture durable qui nécessite à la fois d’être maintenir et protéger ?

Objectif et méthodes d’approche : L’Etat représente l’agent principal de toute dynamique du secteur agricole en particulier ces dernières années, et ce à travers le lancement et l’exécution de différents plans de développement agricole et rurale. Cette intervention vise la promotion de l’agriculture et la réhabilitation de sa vocation zonale. Malheureusement les espaces agricoles situés dans les zones périurbaines sont plus exposés et /ou menacés par des mutations qui agit négativement sur ces espaces.

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Introduction générale

L’objectif de l’étude est de mettre l’accent sur les mutations récentes qui touchent principalement ces espaces agricoles ce qui est le cas de La Daïra d’Es Sénia notre périmètre d’étude. Parmi tant d’autres nous retenons principalement :

• Les potentialités naturelles et humaines de la Daïra d’Es Sénia pour savoir si elles sont aptes à développer l’agriculture ; • La situation actuelle des espaces agricoles périurbains ; • Les différents facteurs naturels et anthropiques qui pèsent lourdement sur les espaces agricoles et participent à leurs dégradations ; • Les actions entreprises par l’Etat pour faire face à ces mutations et protéger les espaces agricoles de la Daïra. Globalement ; l’objectif de notre étude est de décrire, d’étudier, et analyser l’ensemble des phénomènes qui sont à l’origine de la situation actuelle de l’espace agricole périurbain ainsi que ses différentes implications tel que l’espace agricole de la Daïra d’Es Sénia.

Méthodologie de recherche : Notre étude intitulée : « les mutations de l’espace agricole dans les zones périurbaines, cas de la Daïra d’Es Sénia », et pour mieux orienter notre réflexion nous avons suivi les étapes suivantes :

• L’étude théorique axée sur la recherche bibliographique : Notre recherche bibliographique est fondée essentiellement sur la consultation des différents ouvrages, articles et mémoires de fin d’études qui ont une relation avec le thème de recherche.

• l’enquête et entretiens auprès des différents services administratifs de la wilaya d’Oran : La collecte des données statistiques s’est faite, auprès des services concernées par le développement agricole et rural, il s’agit notamment de la direction des services agricoles (DSA), la direction de la planification de l’aménagement du territoire (DPAT), la direction de l’environnement, les Assemblées populaires communales (d’Es –Sénia, et El Kerma), La subdivision de l’agriculture de la Daïra d’ES Sénia, La direction de l’urbanisme de la Wilaya, direction des travaux publiques, L’office nationale de Météorologie (O.N.M ), L’office nationale des statistiques (O.N.S), l’Agence nationale des ressources hydraulique (A.N.R.H).

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Introduction générale

™ Enquête au niveau des exploitations agricoles : Du fait de la non disponibilité des données relative à la main d’œuvre agricoles, la production et les rendements des exploitations agricoles de la Daïra , nous avons effectué une enquête de terrains auprès des agriculteurs, pour s’informer aussi sur l’exploitation agricole et l’investissement dans les nouveaux programmes de développement agricole. L’ enquête’ a touché 35% des exploitations au niveau des deux communes (Es Sénia et Sidi Chahmi), après avoir élaboré un questionnaire ; où nous avons rempli 120 questionnaires, 60 pour chaque commune.

™ L’application de la télédétection et traitement des images satellites : Nous avons approfondi notre initiation par l’application de la télédétection et le traitement des images satellitaires comme outil géographique, qui nous a aidé à cerner spatialement les différentes mutations qu’à connues l’espace agricole et rural. Toutes les images satellites utilisées dans notre étude sont fournies par le centre des techniques spatiales d’Arzew, C.T.S.

™ Levés directs sur 03 sites de la daïra de la Sénia (les exploitations agricoles des 03 communes El Kerma, Sidi Chami, Es Senia). Les levés sur les sites de la daïra étaient obligatoires pour confirmer ou affirmer, compléter et corriger nos défaillances à l’interprétation des images satellitaires mais aussi pour actualiser les images qui datent de ( Landsat TM 1984, Landsat ETM +2002, Spot 2005).

™ Traitement et interprétations des informations recueillies : En dernier lieu nous avons fait le traitement des informations recueillies sur le terrain et auprès des administrations et les services concernés par la conception des figures, tableaux et graphes qui ont servi à l’illustration de notre analyse et qui ont facilité la lecture de notre travail, nous l’avons réalisé grâce aux Logiciels suivants :

™ Map-info version 7.5 et Excel, ™ le Map-info version 4.5 qui possède l’utilitaire Vertical Mapper pour la réalisation du modèle numérique de terrain MNT. ™ Les traitements des images satellitaires et l’application des indices sont effectués à l’aide d’un logiciel ENVI 4.5, dont la réalisation de quelques cartes nécessite l’utilisation de ces 03 logiciels à la fois.

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Introduction générale

Conception de l’étude : Notre étude est composée de cinq chapitres sont répartis comme suit : Le premier chapitre : intitulé « les caractéristiques physiques de la zone d’étude », porte sur l’étude du milieu physique d’une manière générale.

Le deuxième chapitre : intitulé « les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles » traite l’aspect socio-économique pour bien déterminer les possibilités de développement agricole dans la Daïra d’Es Sénia.

Le troisième chapitre : intitulé « les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia » où nous avons abordé la situation actuelle de l’espace agricole après une brève représentation de cet espace durant la période 1995-2005.

Le quatrième chapitre : intitulé « un espace agricole profondément perturbé » illustre les facteurs qui perturbent l’espace agricole au niveau de la Daïra.

Le cinquième chapitre : intitulé « perspectives et interventions de l’Etat» porte sur l’étude des plans de développement exécutés au niveau de la Daïra d’Es Sénia et ayant un impact sur l’espace agricole.

A travers chaque chapitre, nous avons essayé de mettre en valeur les critères indispensables à la compréhension de l’autre chapitre, puis nous finalisons notre étude par une conclusion générale.

Choix de terrain et échantillon de l’étude : Notre étude porte sur l’espace agricole de la Daïra d’Es Sénia qui s’étend sur 11414 Ha qui représente 62,20 % du territoire de la Daïra. Le choix de cette daïra n’est pas fortuit, il représente un échantillon très représentatif de l’impact de la conurbation oranaise sur les espaces agricoles limitrophes.

On peut aussi justifier le choix de ce terrain par le manque d’études récentes concernant le secteur agricole dans cette Daïra qui été d’origine agricole mais malheureusement menacée par plusieurs facteurs de dégradation, d’autant plus elle représente un exemple de l’exécution de la nouvelle politique agricole menée dans les zone périurbaines.

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Introduction générale

Pour bien démontrer les facteurs qui participent à la dégradation des terres agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia, nous avons sélectionné des zones pilotes selon leurs implications sur notre espace :

• La commune d’Es Sénia comme zone pilote n°1 pour la détection de la régression des terres agricoles et l’extension urbaine au détriment des terres agricole de bonne valeur. • La commune d’El Kerma zone pilote n°2, comme un échantillon représentatif de danger réel engendré par l’existence des décharge, la pollution des eaux souterraines et les problèmes de la salinité ; • La commune de Sidi Chahmi comme zone pilote n°3 qui est connu par l’étalement des bidonvilles sur des terrains agricoles ;

Les problèmes rencontrés : Il apparait à première vu que certains points de notre étude ont été traités d’une façon incomplète, ceci est du au refus de quelques administrations de nous fournir les informations nécessaires et au manque des données à d’autres niveaux.

Concernant notre enquête de terrain, les problèmes résident dans l’absence des agriculteurs au niveau de leurs exploitations, l’éloignement de ces dernières des agglomérations ainsi que la difficulté d’accès aux exploitations.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la zone d’étude

Introduction :

Le but de ce chapitre, est de mettre l’accent sur les composantes de l’espace agricole et son organisation à travers l’analyse des facteurs géographiques. Il s’agit d’étudier les caractéristiques topographiques, pédologiques, géologiques, hydrographiques et climatiques à l’échelle de toute la daïra d’es-Sénia. L’étude du milieu physique de la Daïra permet de déterminer les potentialités et les contraintes que peut constituer le climat, comme les précipitations pour l’agriculture, voir si elles sont suffisantes, ainsi voir les températures, sans oublier la nature des vents, leurs orientations, et leurs intensités. On s’est intéressé par la suite aux types des sols dont dispose la Daïra, voir les cultures qui sont compatibles, nous avons aussi étudié les ressources en eaux qui sont disponibles dans la Daïra entre ressources superficielles et souterraines.

1 - Contexte géographique 1 – 1 la situation géographique : La zone d’étude la Daïra d’Es Sénia située au centre de la wilaya d’Oran, elle englobe 03 communes : Es Sénia, El Kerma, Sidi Chahmi, sa superficie est estimée à 183,5 Km2 et ne représente que 8,53 % de la superficie totale de la wilaya. Elle est limitée au Nord par la commune d’Oran, et , à l’Est par la commune de , , et Oued Tlelat à l’Ouest par la commune de , au Sud par la Commune de . (Voir Figure n°1). La Daïra d’Es Sénia compte actuellement selon les résultats des travaux du recensement 10 agglomérations secondaires réparties par commune comme suit : Tableau 1 : Répartitions des agglomérations secondaires par commune (RGPH) : Communes Superficie Nbr agglomérations Secondaires (ACL) (Km2) D’agglomération Secondaire Es Sénia 50,5 03 Cité Stade LOFA - Cité des 4 chemins Chérif Ben Yahia- Ain Beida El Kerma 64,1 03 Hamoul-Zone industrielle- Cité Amel Sidi Chami 68,9 04 Nedjma- Sidi Maàrouf- Emir AEK -El Mouahidine Total Daïra 183,5 10 / Total Wilaya 2144 59 / Source : DPAT 2011

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Figure 1 : Situation géographique de la Daïra d’Es Sénia.

Source: d’après la carte de découpage administratif de l’Algérie, Conception : DAHMANE. S.2011.

Compte tenu du rythme élevé du croît démographique et surtout l’augmentation du nombre de constructions, de nouvelles agglomérations secondaires ont émergé; on dénombre ainsi Trois (03) nouvelles A.S tel qu’El Mouahidine et Cité Amel, Cité stade LOFA.

1 – 2 L’aspect morphologique : La partie sud d’Oran où s’installe notre zone d’étude est formée par des plaines et des dépressions, présentant une topographie effacée, aux altitudes maximales qui n’atteignent pas les 200 mètres. Dans le détail cette topographie est plus nuancée. Des secteurs distincts peuvent être schématiquement différenciés : la partie ouest qui correspond grossièrement à la commune d’Es Sénia et l’est de la commune de Sidi Chahmi ; constitue une unité continue d’ouest en est. Elle s’étend dans sa partie sud en bordure de la Sebkha depuis le pied du Murdadjo jusqu’aux collines d’El Braya sur une longueur environ 15 km. C’est la zone la plus large du nord au sud s’allonge sur 10 Km depuis la dépression du petit lac à la sebkha et sa largeur ne dépasse pas les 5 Km. Ces sous –unités topographiques sont à distinguer dans la partie ouest de la zone d’étude. Les bas de versants qui soulignent le tracé du plateau de Ain El Beida, bien marqués dans le paysage entre Messerghine et l’agglomération d’Es Sénia, au nord la Plaine d’Es Sénia est marquée par la large et peu profond aux plus bas points du la zone d’étude du moindre drain, et se confond souvent avec les

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude. bords de la Sebkha, et la grande dépression de Dayet El Morcly, constitue une unité topographique remarquable à plus d’un titre. Figure 2 : Situation géographique de la Daïra d’Es Sénia au niveau régional.

Source : P.A.W, conception S.Dahmane

Pour bien montrer les unités topographiques de la Daïra, nous avons appliqué un MNT sur toute la région d’Oran .Un MNT, comme son nom l’indique, est une représentation numérique du terrain en termes d’altitude. Il fournit des renseignements non seulement sur les formes du relief mais également sur leur position (1).

ƒ Le Modèle Numérique de Terrain (MNT) permet de connaître l’altitude en chaque point du site d’étude. Cette dimension permet une représentation du terrain en trois dimensions. ƒ Il permet aussi de déterminer des attributs topographiques (élévation, orientations, pente, surface et courbures).

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(1) Thèse : Diaf.A ; 2004 : Détection et qualification des extensions urbaines, Applications à la ville de Sidi Bel Abbés CNTS.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Figure 3: Représentation numérique des formes du relief de la région d'Oran en 3D

Source : Conception S.Dahmane2011. Il existe trois unités topographiques : La plaine de Sidi Chahmi : située à l’Est de la commune de Sidi Chahmi, elle est plus hétérogène moins continue. Ce sont de très larges dépressions et peu encaissées. Elle s’étale jusqu’aux collines d’El Braya au sud et le plateau de Bir El Djir au Nord. Les altitudes relatives restent modestes 100- 160 mètres. La plaine du Figuier : fait partie d’une large unité qui correspond à la plaine littorale d’Oran - Arzew. Cette plaine est insérée entre les monts du MURDJADJO au Nord et la sebkha d’Oran au Sud, elle s’ouvre vers l’Est et couvre les communes d’El Kerma, El Braya, Sidi Chami, avec des altitudes ne dépassant pas les 100mètres et des pentes faibles. La zone du coteau : situé à l’Est de la commune d’el Kerma, cette unité commence au lieu dit El Hammar, avec une altitude de 210 mètres et descend en pente douce vers l’ACL d’El Kerma et la sebkha d’Oran dont les altitudes varient entre 90 et 100 mètres. Une zone effondrée où apparaît les daiyets à l’image de daiyet El Bagrat et les lagunes salées situées au Sud de la commune d’El Kerma au lieu dit El Hammoul. La Daira d’Es Sénia est caractérisée par un milieu naturel homogène, composée principalement par les plaines permettent l’intensification et la mécanisation de l’agriculture sans aucune contrainte. Cette diversité des composantes naturelles donne une aptitude agricole variée et une nature d’occupation de sol multiple (céréale, maraîchères et arboriculture sont aussi en relation avec le climat et le type de sol)

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

1 – 3 L’aspect pédologique : L’étude pédologique étant un phénomène lié à la géomorphologie, nous a permis de dégager deux type de sol au niveau de la zone d’étude , d’après les matrices cadastrales et des informations (1) recueillis au niveau de Bureau d’étude BNEDER . Il y a des sols rouges, c’est des alluvions, se sont des sols fersiallitiques à réserves calsique et le plus souvent peu lessivés de couleur rouge dans l’ensemble du profil ; une texture limoneux- argileuse à argileuse, elle varie selon la profondeur. On utilise ces sols pour la culture des céréales en sec. Comme elle peuvent être recommandées pour les cultures suivantes : les cultures fruitières, maraichères et les cultures industrielles. Ses sols dans la partie Nord-Ouest et le centre de la commune d’Es Senia et dans la partie Nord-Ouest, le Sud et le centre de la commune de Sidi Chahmi. Figure 4 : Carte lithologique de la région d’Oran

Source: d’après la carte géologique de la région d’Oran, Conception : S. DAHMANE.2011.

Pour les sols calcaires ont une épaisseur de 10-25 cm, de structure fine. La porosité est faible à moyenne et la composition granulométrique est sablo-argileuse.

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2 (1) BNEDER: Bureau National Des Etudes De Développement Des Espaces Ruraux.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Il y a des débris de croute calcaire et peu de matière organique. On utilise ses sols seulement pour les céréales, l’olivier, la vigne en sec, ses sols se trouve dans le sud de la commune d’Es Sénia et dans la partie Est de la commune de Sidi Chahmi.

- La plaine de figuier qui couvre la commune d’El Kerma est formée d’alluvions avec cependant quelques formations des carapaces au Nord Est de l’ACL autour du Hassi El Biod ; - La zone du coteau située à l’Est de la commune d’El Kerma formée par des carapaces et de terres végétales plus au moins encroûtées ; - Juste au Sud de l’ACL de la commune d’El Kerma, une zone de dépression inondée composée d’amas éoliens avec gypse ; - Au Sud de la commune d’Es Sénia et d’El Kerma, aux abords de la grande sebkha, les terrains sont composés d’alluvions salées d’ancienne sebkha, alors qu’au niveau des coteaux d’El Hamoul, le sol est composé de limons salés. - Daiet El Bagrat (zone humide) est formée sur des bas fonds salés sans végétation, inondés en hiver. En général, les sols sont rouges et fertiles dans l’ensemble qui ont de bonne potentialité agro- pédologique, favorables pour tous les types de cultures si les conditions d’irrigation sont disponibles.

1 – 4 Le Réseau hydrographique : Le réseau hydrographique de la région est indigent, son rôle hydrologique est très limité. La genèse et l’organisation du relief en sont les causes principales. Les différents aquifères profonds ou phréatiques sont importants comme réservoirs potentiels. Mais leur alimentation par des formes diverses de pollution anthropique ou naturelles perturbent son rôle.

Les ressources en eau souterraines dans la région sont constituées de nappes phréatiques profondes plus ou moins étendues. Les plus remarquables sont les suivantes : à l’Ouest, les nappes alimentées par les versants de Murdjudjou, vers le sud au niveau de Boutlilis, Brédéah, Messerghine, Ras El Ain ; au Sud , la nappe de ; Tafraoui, et de M’lata, à l’Est la nappe des trois Hassi et au centre celle d’Es Senia. L’exploitation de ces nappes a toujours existé, par le captage des ressources, le fonçage de puits ou forages.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Figure 5 : Réseau hydrographique de la région oranaise

Source: d’après de l’image satellite TM de Landsat de la région d’Oran, Conception : S. DAHMANE.2011.

La Daïra d’Es Sénia est très pauvre en eau superficielle, les plus remarquables, l’irrigation se fait à partir des eaux souterraines (puits et forages). La capacité de la nappe régresse elle est influencée par les conditions climatiques qui dominent la région.

2 - Les caractéristiques climatiques :

Le climat est un facteur important qui agit directement par ses différents paramètres (Température, pluviométrie et vent) sur le milieu physique. Les conditions climatiques jouent un rôle essentiel dans le comportement hydrique des cours d’eau et de la production agricole ainsi que son rendement, l’Algérie du Nord est caractérisée par un climat doux et pluvieux en hiver et chaud et sec en été. Notre étude de climat fondée sur des données climatiques fournit par les deux stations météorologiques d’Es Sénia et port d’Oran. Tableau 2 : Caractéristiques des stations météorologiques CODE LOCALISATION COORDONNEE LAMBERT ALTITUDE (M) X Y 040420 Es Sénia 39°35 38°00 90 040438 Port d’Oran 198°700 198°700 - Source : ONM, 2011

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

2 – 1 Le régime Thermique : Les températures jouent un rôle important dans le comportement végétal, la vie humaine, et plus essentiellement dans la définition du type de climat. Tableau 3 : Températures moyennes mensuelles entre 1998-2008, Station d’Es Sénia et port d’Oran

STATIONS TC° J F M A M J J A S O N D Es Senia Max C° 16.8 18 20.2 21.7 24.4 27.8 30.6 32.1 29 24.9 20 17.5 (1998-2008) Min C° 5.39 6.4 8.65 10.2 14.2 17.2 19.8 20.7 18 14.2 11 6.7 T moy C° 10.6 11.8 13.9 15.6 18.8 22.2 24.8 25.8 23.1 19 15 11.6 Port d’Oran Max C° 17.2 17.2 18 19.5 21.2 23.9 26.3 27.7 25.3 23 20 18.1 (1998-2008) Min C° 10.6 10.9 12.8 14.4 17.1 20.2 22.5 23.7 21.1 18.1 14 11.6 T moy C° 13.7 14 15.4 16.4 18.1 21.8 24 25.3 23 20.3 17 14.6 Source : ONM, 2011 D’après le tableau à dessus, on peut dire que les températures hivernales les plus basse sont de 5.3° C et les températures estivales avoisinent 32.1°C , la moyenne annuelle est située entre 17,4° C et 19°C , dont les gelées sont très rares. L’analyse des moyennes mensuelles montre que Janvier est le mois le plus froid avec une température de 10,6°C et Août est le mois le plus chaud 25,8°C.

Graphe 1 : Variation des températures moyennes mensuelles entre (1998-2008), station d’Es Sénia

2 – 2 Variation des précipitations : La connaissance du régime des pluies est nécessaire pour l’agriculture et la prévision des risques naturels, elle permet de différencier les mois secs, où les précipitations sont faibles ou nulles et des mois pluvieux.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Figure 6: Carte des précipitations en (mm) de l’Ouest Algérien durant la période 1913-1963

Source : PAQUIN et CHAUMANT ; 1975

Le volume des précipitations et assez modeste pour la plupart des stations de Nord de l’Algérie, la précipitation des pluies varie selon, la latitude et la longitude. Ce volume augmente avec l’altitude selon un gradient de 40 mm/100 mètres(1) 3d’Ouest en Est, et diminue au contraire au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la mer.

2 – 2 – 1 Variation annuelle des précipitations: Les variations interannuelles jouent un rôle très important dans l’écoulement de surface et souterrain ainsi que les rendements agricoles, la période de sècheresse à des effets négatifs sur le plan humain et végétal.

L’étude des variations des précipitations dans le temps met en évidence deux périodes pluviométriques différentes, il s’agit d’une période relativement humide enregistrée durant les périodes suivantes (1937-1943) (1947-1960) (1967-1977) et d’une période relativement sèche enregistré en ( 1944-1946) (1957-1966) ( 1978-2000), ces périodes ont une durée inégale et la variation intra- annuelle des précipitations est plus élevée en saisons humides qu’en saisons sèches.

3 (1) : selon P.SETZER 1984 ; Météorologue

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Tableau 4 : Variation inter annuelle des précipitations entre 1937-2000, Station d’Es Sénia.

ANNEES MOYEN ANNEES MOYEN ANNEES MOYEN P (MM) P (MM) P (MM) 1937 577,4 1958 497,1 1980 359,6 1938 305,6 1959 287,2 1981 199,6 1939 603,4 1960 319,4 1982 320,7 1940 546,2 1961 265,4 1983 171,7 1941 379,4 1962 419,5 1984 408,8 1942 354,7 1963 480,1 1985 256,5 1943 586,4 1964 461,7 1986 393,5 1944 167,3 1965 332 1987 322 1945 224,4 1966 252,1 1988 263,4 1946 384 1967 517,6 1989 271,7 1946 260,6 1968 314,7 1990 257,1 1947 469,9 1969 631,1 1991 350,8 1948 429,3 1970 240,9 1992 339,4 1949 525,5 1971 609 1993 318,4 1950 409 1972 439,1 1994 227,4 1951 369,5 1973 445,4 1995 402 1952 369,7 1974 445,4 1996 346 1953 352,8 1975 456,5 1997 279 1954 250,5 1976 432,9 1998 235 1955 481 1977 317,2 1999 240 1956 497,1 1978 263,3 2000 260 1957 287,2 1979 429,5 - - Source : ONM, 2011 Notre zone d’étude est caractérisée par une pluviométrie irrégulière avec une moyenne annuelle assez faible de l’ordre de 366mm.

Graphe 2 : Variation des précipitations intra-annuelles (1937 – 2000)

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

La répartition annuelle de cette pluviométrie, met en évidence que Mars est le mois le plus pluvieux et la plus faible faveur est enregistrée au mois d’Août. La période de Mars est marquée par les pluies torrentielles assez fréquentes, les pluies occultent sous forme de brumes et brouillards sont importantes, elles compensent le déficit en pluies, la grêle et la neige sont très rares.

2 – 2 – 2 Variation mensuelle des précipitations Pour mieux comprendre le phénomène, nous avons choisi les dernières années de (1998-2008) pour les deux stations (Es Senia, ORAN port). On remarque dans cette période (1998-2008) que l’intensité des pluies est élevée durant la période qui s’étale entre Octobre et Avril. Tableau 5 : Répartition des précipitations moyennes selon les mois P (MM) J F M A M J J A S O N D Stations Es Senia 48.6 45.9 41.1 30.7 22.8 3.68 0.79 1.9 16.1 25.9 62.2 55.2 (1998-2008) Port d’Oran 30.8 39.6 21 16.4 12 0.6 0.25 1.26 12.4 20.5 51.1 32.1 (1998-2008) Source : ONM, 2011 On remarque qu’il y a un rapprochement des valeurs des moyennes des précipitations malgré les différences entre les périodes enregistrées, on distingue deux saisons, la première sèche allant de Juin, Juillet et Août, elle est caractérisée par un déficit pluviométrique, la deuxième période pluvieuse et humide allant de Septembre à Avril, mais elle est marquée par une succession de mois humides et de mois relativement secs. Graphe 3 : Variation des moyennes mensuelles des précipitations (1998-2008)

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

2 – 3 Diagramme ombrothermique : C’est un diagramme qui permet d’avoir une idée sur les périodes sèches et humides d’une région donnée, un mois sec, lorsque sa pluviométrie total en (mm) est égale ou inférieure au double de sa température moyenne en C° (1). Graphe 4 : Diagramme ombrothermique de la station d’Es Sénia (1998-2008)

Le diagramme Ombrothermique montre la présence de deux saisons, une saison sèche qui s’étale du mois de Mars jusqu’au mois d’Octobre et une saison humide qui regroupe le reste des 5 mois. Nous avons constaté qu’au cours de l’année, la Daïra d’Es Sénia est soumise à une période humide de 4 à 5 mois de Novembre jusqu’au mois de Mai.

2 - 4 - Les vents dominants : Les vents dans la zone d’étude sont très fréquents, surtout durant la saison hivernale, leurs directions dominantes sont de Sud- Ouest (SW) à 27% et de nord (N) à 20,6% avec cependant des fréquences secondaires, Ouest (17,9%) et de Nord – Est (16,3%).

Tableau 6 : Fréquence suivant la direction des vents (%), station Es Sénia (2005 à 2008) direction N NE E SE S SW W NW Fréquence en (%) 20,6 16,3 5,5 1,2 5,2 27,5 17,9 6,2

Source: O.N.M .201 4

4 (1) : d’après : Gaussen Bagnouls, Météorologue.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

La faible vitesse des vents est une potentialité favorable à l’agriculture, ce qui leur donne la particularité d’être humide donc bénéfique à l’agriculture mais aussi à la végétation existante. Ces données ont permis de représenter la rose des vents.

Figure 7 : Rose des vents de la station Es Sénia (2005-2008)

Selon la configuration de la rose des vents, nous ne distinguons que les vents dominants viennent du sud ouest. Les vents participent dans le processus de pollinisation ce qui permet la multiplication des espèces végétale et leur diversité et crée une biodiversité de la flore, mais aussi ils améliorent la circulation de l’air frais et minimise les effets de la pollution de l’air. Par contre on observe des vents chaud siroco venant du sud.ces vents chauds et secs soufflant du Sahara vers le bassin méditerranéen. Ils sont nuisibles à la végétation et à l’agriculture car ils dessèchent les feuilles des arbustes et des plantes et accélère le phénomène de l’évapotranspiration, ce qui augmente la pression osmotique de la végétation existante et ainsi, incite la végétation à puiser l’eau des réserves souterraines et intensifier le manque hydrique que connait la région en période sèche. Ces vents surviennent en été avec une moyenne de 10 jours /an répartis entre Juin, Juillet et Août. Le siroco présente une contrainte au développement de la végétation naturelle ainsi qu’à l’agriculture.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

2 – 5 Ensoleillement : L’enregistrement de l’ensoleillement selon la station météorologique d’Es Sénia a permis de montrer que pour la période qui s’étale d’Avril à Septembre, la durée maximale est de 11 h/j au mois de Juillet et les plus faibles sont de 7 heures en moyenne, pour les autres mois de l’année.

2 – 6 Le bilan hydrique : Le bilan hydrique à pour but de connaitre la répartition et la quantité d’eau, qui tombe sur le sol et son cycle. "Il permet aussi de cerner encore plus précisément la notion de sécheresses qui peut être reconnue de façon très approximative lorsque les précipitations et les réserves d’eau capitalisées dans le sol, ne compensent pas, la capacité évaporatoire du sol et les besoins de la végétation, qui représentent l’évapotranspiration potentielle, le bilan hydrique est alors négatif et du même coup un arrêt de la végétation (1)." Nous avons calculé le bilan hydrique de la station d’Es Sénia pour la moyenne de 15 ans (1990- 2005). On dispose peu d’élément pour apprécier l’évapotranspiration potentielle, pour cela nous avons suivi la méthode de THORNTHWAITH (1948), ces éléments sont : - T(C°) : Température moyenne mensuelle. - P (mm) : précipitation moyenne mensuelle. - I : Indice pour calculer l’évapotranspiration. - EP : Evapotranspiration. - K : Coefficient. - ETP : Indique les besoins en eau de la plante imposés par les conditions climatiques (évapotranspiration potentielle). - CUM : Cumule des résultats négatifs du P-ETP en valeur absolue. - RU : Réserve utiles où le sol devient saturé en eau au maximum (100mm). - dRU : soustraction de RU entre le mois concerné et le mois précèdent. - ETR : Quantité d’eau réellement évaporée. ETR = ETP Si P > ETP ETR = P + IdRUI Si P < ETP

5

5(1) : MUTIN 1977 ; Météorologue.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

L’estimation du bilan hydrique se fait par la méthode graphique, il faut le porter sur le même graphe les courbes de précipitation, évapotranspiration potentielle, évapotranspiration réelle, d’après les courbes on trouve les cas suivants :

a) Si P < ETP : toute la pluie est reprise par l’évapotranspiration ETR = P + dRU. b) Si P > ETP : alors ETP= ETR mais la réserve utile RU est saturée et P-ETR va s’infiltrer où s’écouler, c’est l’excédent du bilan hydrique. c) P est très inférieure à ETP lorsque les RU seront épuisées ETP ne pouvait se réaliser que sur la pluie, il y aura un déficit du bilan égale à ETP – ETR. L’établissement du bilan hydrologique d’une région donnée consiste à répartir les précipitations (P) en évapotranspiration ( E) , ruissellement (R ) et infiltration (I) ; elle s’écrit : P= E + I + R Selon les conditions géomorphologiques et pédologiques de la zone étudiée :

R = 0 : P = E + I. L’année hydrologique a débuté par le mois de novembre, c’est la raison pour laquelle nous commencerons les calculs à partir de ce mois. Les paramètres du bilan hydrique selon la méthode de Thornthwaite sont regroupés dans le tableau suivant : Tableau 7 : Bilan hydrique de la station d’Es Sénia pour la moyenne de 15 ans (1990-2005)

J F M A M J J A S O N D TOT

T(C°) 10 ,96 12,03 14,31 15,9 18,76 22,78 25,49 26,46 23,62 19,88 15,7 12,21

P (mm) 43,87 45,93 39,75 33,37 25,31 3,62 0,62 2,5 13 24,88 66,06 40,43 333,7

I 3,27 3,76 4,89 5,74 7,36 9,87 11,7 12,37 10,43 8,04 5,29 3,85 86,6

EP 24,98 29,74 41,24 50,34 68,76 99,15 122,41 131,45 106,15 76,68 45,51 30,59 827,04

K 0,87 0,85 1,03 1,09 1,21 1,21 1,23 1,16 1,03 0,97 0,8 0,85 /

ETP 21,73 25,28 42,48 54,87 83,2 119,97 150,5 152,48 109,34 74,38 36,41 26 896,74

P-ETP 22,14 20,65 -2,73 -21,5 -57,9 -116,3 -149,9 -149,9 -96,34 - 29,64 14,4 / 50,19 CUM / / 2,73 24,2 82,12 198,4 348,3 498,2 594,56 644,7 / / /

RU 100 100 97 78 41,5 15 4 0 0 0 100 100 /

DRU 0 0 -3 -19 -36,5 -26,5 -11 -4 0 0 100 0 /

ETR 21,73 25,28 42,75 52,37 61,6 30,12 11,62 6,5 13 24,18 36,41 26 351,56

P-ETR 22,15 20,66 -3 -19 -36,3 -26,5 -11 -4 0 0 29,65 14,4 -12,89

Source : ONM, 2011+ calculs de l’étudiante

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

En vertu des résultats de tableau n° : 7, nous pouvons retenir que : ƒ La zone étudiée est soumise à un climat de type semi-aride et les températures sont relativement élevées, la moyenne annuelle est comprise entre 17,4° C et 19°C avec une pluviométrie moyenne annuelle est de 366mm, la période humide est de 4 à 5 mois par an, du mois de novembre au mois de mai. ƒ L’évapotranspiration réelle est très importante, soit 98,8% de la pluviométrie moyenne annuelle366mm.

Graphe 5 : Bilan hydrique de la station d’Es Sénia pour la moyenne de 15ans (1990-2005)

180 70 160 60 140

R 50 120 100 40 80 30 60

P, ETP, ET 20 40 20 10 0 0 JFMAMJJASOND Mois

P (mm) ETP ETR

Ces résultats du descriptif climatologique indiquent que cette zone accuse un déficit hydrique inquiétant, une pluviométrie de plus en plus faible et une température assez élevée, ces facteurs favorisent donc le non renouvellement de la nappe.

Selon l'analyse du régime climatique exposé dans cette étude nous pouvons remarquer un contraste de deux saisons à savoir : ƒ Une saison froide et plus au moins humide ; ƒ Une saison chaude et sèche avec parfois des orages d’été.

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Chapitre I : Les caractéristiques physiques de la Zone d’étude.

Conclusion : La Daïra d’Es Sénia est située au centre de La wilaya d’Oran, sa superficie est estimée à 183,5 Km2, elle est caractérisée par un milieu naturel plus homogène, composé principalement par les plaines, qui ont une bonne qualité agronomique car elles sont aptes pour tous type d’agriculture comme la plaine d’Es Sénia et la plaine de figuier où l’altitude est comprise entre 100 à 160 mètres. Les sols sont rouges et fertiles dans l’ensemble. Dans ces milieux, l’intensification de l’agriculture se fait sans contrainte à la mécanisation.

Au Fait, la Daïra d’Es Sénia est très pauvre en eau superficielle, les plus remarquables, l’irrigation se fait à partir des eaux souterraines (puits et forages). La capacité de la nappe régresse elle est influencée par la période de déficit en eau pluviale, par les températures élevée qui entrainent une forte évaporation et évapotranspiration, mais aussi par les pratiques anarchiques de l’urbanisation et les agriculteurs eux même.

Néanmoins, la Daïra d’Es Sénia se caractérise par un climat méditerranéen, qui varie d’aride à semi aride, il compte deux saisons, une saison froide qui dure 5 mois et une saison chaude qui s’étale de Mars à Novembre. La période sèche où l’on enregistre un grand déficit hydrique, va de mars à octobre elle représente un obstacle pour l’agriculture et plus spécialement pour l’arboriculture, et le maraichage. Ces cultures ne peuvent se pratiquer sans apport d’eau d’irrigation pendant toute la période sèche ce qui n’est pas toujours possible. Notre zone d’étude a connu une perturbation et une irrégularité de pluviométrie, ce qui donne une variation de la période sèche et humide, la période la plus pluvieuse et humide se situe entre le mois de Septembre à Avril, la période la plus sèche entre Juin, Juillet et Août.

Globalement, la Daïra d’Es Sénia possède des ressources naturelles particulièrement favorables pour le maintien et le développement de l’espace agricole qui rétrécit continuellement face à une croissance démographique accélérée, et aux mutations économiques, ces éléments vont faire l’objet d’une analyse dans le chapitre suivant.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles. Introduction : L’étude de la population à un rôle primordiale dans les études d’aménagement, de mise en valeur, de requalification... car, la population est la base de toute activité économique. Dans la wilaya d’Oran où se trouve la Daïra d’Es Sénia, l’économie était essentiellement agricole durant les premières années de l’indépendance, mais elle a connu des mutations profondes à la suite des investissements étatiques conséquents pour promouvoir l’activité industrielle et de services au point de devenir les principaux secteurs de l’économie urbaine. Dans ce contexte, nous allons étudier dans le présent chapitre, la situation socio économique de la Daïra d’Es Sénia dans ses aspects démographiques, il s’agit de la répartition de la population et de l’emploi, dans un premier temps et ce, pour mettre en évidence le nombre de personnes en action et celles inactives. En second lieu, nous allons voir l’activité économique des secteurs agricoles, d’industries, des services et la répartition des emplois dans chaque secteur, dans le but de donner un aperçu globale sur les potentialités socio-économiques et agricoles que possède notre zone d’étude.

1. L'évolution démographique : La population de la Daïra d’Es Sénia à évolué dans les différents recensements mais selon une croissance contrastée que nous allons étudier à partir de l’exploitation des données des quatre derniers recensements (1977-1987- 1998 -2008).

Tableau 8 : Evolution de la population de la Daïra d’Es Sénia entre 1977 et 2008.

Taux Taux Taux Communes Pop.1977 Pop.198787 d’accroissement Pop.1998 d’accroissement Pop.2008 d’accroissement % (77/87) % (87/98) % (98/2008) Es Senia 22 600 33 785 4,02 64 797 6,96 96 928 4,2 Sidi Chami 6 500 17 247 10,1 58 857 11,53 104 498 6 El Kerma 7 600 9 686 2,4 13 637 3,09 23 163 5,5 Total Daïra 36 700 60 718 5,5 137 7,1 224589 5,2 291 Total 682560 924160 3,05 1213839 2,45 1 453 152 1,9 Wilaya

Source : O.N.S, 2011 La population de la Daïra d’Es Sénia concentre actuellement une population de 224589 Habitants, ce qui représente 15,45 % de la population totale de la Wilaya par rapport à 1977, la Daïra a enregistré un apport de population de 187 889 habitants en 2008, il s’agit d’une augmentation

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles remarquable qui s’est faite selon des indices de croissances contrastées par périodes intercensitaires.

Graphe 6 : Evolution de la population de la Daïra d’Es Sénia entre 1977 et 2008.

L’analyse de ces résultats nous montre que l’évolution de la population est progressive, cependant la première décennie (77-87) se caractérise par un gain de population de l’ordre de 24018 Habitants avec un taux d’accroissement de 5,5% (élevée par rapport a la moyenne nationale qui est de 3.12%). ce fort croit de la population s’explique par la réalisation de nouveaux lotissements qu’ a connus les trois communes de la Daïra d’Es Sénia, cela après la promulgation de l’ordonnance portant la création des réserves foncières communales (R.E.C) en 1974 et son application à partir du début des années quatre vingt, ainsi que l’apparition de loi portant les modalités de délivrance de permis de construire en 1982, chose qui a poussé plusieurs populations à s’ installer à la Daïra d’Es Sénia vu la disponibilité de lots terrains à bon marché.

La population de la commune d’El Kerma a connue une croissance néanmoins constante durant toute la période 1977-2008. La population de notre zone d’étude se concentre beaucoup plus dans la commune de Sidi Chahmi notamment qui a enregistré un taux de croissance le plus élevé 11,53% et la commune d’Es Sénia avec une population estimée à 64 797Habitants durant la période 87/98.

Par contre, durant la période intercensitaire 1998/2008 ces communes ont enregistré des taux qui sont en baisse par rapport à la période précédente, mais qui demeurent élevés au niveau national. Cette évolution remarquable et continue s’explique par le desserrement qu’a connu Oran du fait de la saturation de ses capacités d’accueil et le report de sa croissance urbaine vers les communes périphériques tel que (Sidi Chami, Bir el Djir, Es Senia).

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Tableau 9 : Répartition de la population par agglomération. Communes Agglomérations Type Population Population Population Population Population R.G.P.H 66 R.G.P.H 77 R.G.P.H 87 R.G.P.H 98 R.G.P.H 08 Es Senia Es Senia A.C.L 8478 14347 15721 29831 44767

Ain Beida A.S 1946 2683 10447 26893 40358

Commandant A.S / / 1758 2653 3981 Chérif Ben Yahia Cité Des 4 A.S / / 1594 2650 3977 Chemins Z.E / / 1548 2770 4157 Total 10424 17030 31068 64797 96 928 Sidi Chami Sidi Chami A.C.L 2375 3585 5257 14413 27165 En Nedjma A.S / / 4316 33130 62443 Sidi Maarouf A.S / 838 3692 4929 9290 Emir Abdedkader A.S / 2100 / 2921 5505 Mouahidine A.S / / / 225 424 Z.E / / / 3239 6106 Total 2376 6523 13265 58857 104 498 El Kerma El Karma A.C.L 4286 5440 7606 9441 11957 Cité El Amal A.S / / / 1544 1955 Hamoul A.S / / / 1118 1416 Zone industrielle A.S / / / 138 175 Z.E 944 2160 2678 1396 1768 Total 5230 7 600 10284 13637 23 163 Total / / 18030 31153 54617 137291 224589 Daïra Total / / 1213839 1 453 152 Wilaya Source : R.G.P.S, 2008 L’une des principales caractéristiques de la population est son évolution continue mais qui est variable selon les périodes la concentration de la population dans les agglomérations secondaires qui constituent le territoire de la Daïra.

C’est vrai que la majorité de la population s’est concentrée dans les agglomérations chef lieu A.C.L, mais il existe aussi des agglomérations secondaires qui sont très denses tels que Ain El Beida et Nedjma, cette dernière qui a marqué un nombre exceptionnel estimé à 62443 habitants avec lequel a dépassé l’agglomération chef lieu de Sidi Chahmi elle même. La plus part des populations bénéficières de lots terrains ne sont pas originaires de la Daïra d’Es Sénia mais ils sont venus de l’agglomération Oranaise ou de la périphérie et même des wilayas limitrophes. Cette croissance démographique en fin de compte, le résultat de plusieurs facteurs conjugués. Après le dégel des transactions foncières et l’application de l’ordonnance portant la création des R.F.C (réserves foncières communales), les communes de la Daïra ont vu son cadre bâti se métamorphoser par la réalisation de quelques projets d’habitat collectif, chose qui a attiré encore

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles plusieurs nouveaux arrivants enquête d’une nouvelle résidence pour fuir la congestion dont souffre le centre de la capitale de L’ouest Algérien. Cette importante augmentation de la population enregistrée dans la Daïra d’Es Sénia mais aussi à l’échelle wilaya, revient principalement à l’exode rural et une migration croissante, qui ont frappé la zone d’étude notamment durant les années 90 (la décennie noir). De cette tendance, il a été noté que les besoins exprimés à long terme en matière d’équipements socio-éducatifs et emplois seront très importants ; nécessitent une prise en charge adéquate où la prospective en matière d’investissements productifs doit jouer pleinement son rôle, notamment que la population au niveau de la Daïra d’Es Sénia peut atteindre 394901 habitants selon les estimations prévus en 2020 (1).

1. 1 La densité de la population : La densité de la population est variée d’une commune à une autre, mais globalement elle est très élevée dans toutes les communes de la Daïra par rapport à celle enregistrée au niveau de wilaya. Ce déséquilibre dans la répartition de la population est du essentiellement à la concentration des activités socioéconomiques au niveau de la Daïra.

Tableau 10 : Répartition de la densité dans la zone d’étude.

Communes Superficie cadastrée (Km2) Densité Habitant/Km2 Es Sénia 48,51 1927 Sidi Chahmi 69,50 1520 El Kerma 63,55 2651 Total Daïra 181,56 2032 Total Wilaya 2114 728 Source : R.G.P.S, 2008

1. 2 La répartition de la population par strate : Le taux d’urbanisation est très élevé au niveau de toutes les commune de la zone d’étude, ce qui explique, que la quasi-totalité de l’espace est exploité et ou saturé et ce, notamment durant la période 1998-2008.

1

(1) 1Selon les estimations de la population effectuées en 2008 par O.N.S.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Tableau 11: Répartition de la population résidente totale selon la strate Communes Population urbaine Population rurale Taux d’urbanisation % Es Sénia 81851 11649 88 Sidi Chahmi 85341 20309 81 El Kerma 11665 5185 69 Total Daïra 178857 37143 79 Total Wilaya 1381114 156836 99

Sour Source : R.G.P.S, 2008

Cette phase coïncide avec l’adoption de nouveaux plans directeurs d’urbanisme en l’occurrence le plan d’urbanisme directeur (P.U.D) et le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (P.D.A.U), ces deux derniers qui ont désigné la partie Est et Sud Est d’Oran comme zone d’extension de l’agglomération oranaise, ainsi, notre zone d’étude figure parmi les communes destinées à accueillir le surplus de la population oranaise.

Graphe 7 : Répartition de la population résidente totale selon la strate et le taux d’urbanisation au niveau de la Daïra d’Es Sénia.

Ces extensions sont effectuées sur les terres à fort potentiels agricoles (Sols et eau). Le plus logique aurait été, que les terres soient préservées pour l’agriculture très intensive et favorisé un développement agricole et pas le contraire (extension urbaine, implantation des zones industrielles et zones d’activité sans parler de l’expansion anarchique), et pourtant ces communes sont classées par les outils d’aménagement « communes agricoles » de Sidi Chami et El Kerma.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

La population rurale au niveau de la zone d’étude représente une proportion de 17,20% de la population totale de la Daïra, ce qui est plus élevé par rapport à celle enregistrée à l’échelle wilaya, et qui est estimé à 10,20%.

A l’issue de l’analyse obtenue auprès des données démographiques collectées on peut dire que la Daïra d’Es Sénia possède une population rurale aussi importante qui peut jouer un rôle primordiale dans la participation à la relance des activités rurales au niveau locale. A cet effet, nous avons trouvé utile de mettre en relief la répartition de la population active qui est la plus concernée par le secteur économique.

1. 3 La population active :

Le développement des pays est en relation directe avec la bonne exploitation des ressources humaines et naturelles. La population active au niveau de la Daïra d’ Es Sénia ne représente que 15 % de la population active totale de la Wilaya.

Tableau 12 : Répartition de la population active au niveau de la Daïra d’Es Sénia en 2008. commune Pop active Pop occupée Taux d’activité Nbr de % chômeurs Es Sénia 32 276 14 782 45,8 1 345 Sidi Chahmi 34 221 15 981 46,7 2 324 El Kerma 7 725 3 684 47,7 422 Total Daïra 74 222 34 447 46,7 4 091 Total Wilaya 495 082 469181 46,4 25 647 Source : R.G.P.S, 2008

Le taux d’activité enregistré au niveau de la zone d’étude estimé a 46,7 % de la population active, qui est l’équivalent de 34447 effectifs repartis sur les trois secteurs majeurs, aussi le nombre des chômeurs est remarquable qui atteint 4091chomeurs.

1 .4 La population agricole :

La main d’œuvre est le facteur d’évaluation économique, elle est répartie selon 03 secteurs : ƒ Le secteur primaire (l’agriculture) ; ƒ Le secteur secondaire (industrie, bâtiment et travaux publiques /BTP) ; ƒ Le secteur tertiaire (service, hydro énergie et le secteur d’administration).

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Tableau 13: La répartition de population occupée par secteur 1987/1998 commune Pop. Occupée Pop. agricole Pop. occupée Pop. agricole Pop. occupée Pop. agricole 1987 1987 1998 1998 2008 2008

Es Sénia 7 023 471 11 712 535 27 063 1 124 Sidi Chami 3 411 582 9 271 543 6 499 2 476 El Kerma 2 105 268 2 355 201 28 300 1 553 Total Daïra 10 539 1 321 23 338 1 279 61 862 5 153 Source : R.G.P.S, 2008

Il ressort de ce tableau que ; la répartition de la population par secteurs économiques se caractérise par une dominance du secteur secondaire et tertiaire (l’industrie et services). L’agriculture est pratiquement absente, les actifs de secteur primaire ne représentent que 8,32% de la population occupée soit 5153actif et le reste travaille dans le secondaire et le tertiaire avec un total de 61862 actif. Sachant que durant la période 1987-1998 le taux de la population d’activité agricole a chuté de 12,5 % en 1987 à 5,5 % en 1998. Cette période est difficile l’Algérie est en crise sociale, politique et économique. L’exode « bas son plein », la main d’œuvre agricole continue à abandonner le secteur agricole de plein grès ou forcée, s’installe dans les agglomérations sécurisées, et cherche un travail salarié dans d’autres secteurs du bâtiment, travaux publiques, hydro- énergie, du commerce et d’autres secteurs informels propres aux grandes villes, lorsqu’elles sont gonflées par les différents exodes et où le chômage augmente.

Graphe 8 : Répartition de la population active par secteur durant la période 1987-2008

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Durant la période 1998 - 2008 : le taux de la population d’activité agricole est en progression, il est passé de 5,5% en 1998 à 8,32% en 2008. Il fallait attendre l’année 2000 qui concerne la relance de l’agriculture pour enregistrer une légère hausse, cela revient aux efforts entrepris par l’Etat pour renforcer le secteur agricole notamment avec l’application du plan national de développement agricole P.N.D.A, mais ce nombre reste faible face aux besoins du secteur en main d’œuvre agricole qualifiée, par rapport à la population totale enregistrée en 2008 et au nombre d’emplois offert par une industrie défaillante à l’exception des hydrocarbures.

On peut conclure qu’il y a une régression de la main d’œuvre agricole dans la Daïra d’Es Sénia, par apport aux d’autres secteurs économiques. Le secteur des services et du commerce offre un travail plus rentable et moins fatiguant, l’évolution des moyens culturaux a remplacé la main d’œuvre, de plus la nature des cultures ne nécessite pas une grande main d’œuvre, culture extensive (blé), la céréaliculture qui a remplacé la vigne qui nécessitait plus de la main d’œuvre. La population agricole notamment celle qualifiée, joue un rôle primordial dans le développement agricole s’il existe vraiment des potentialités agricoles considérables.

2. Les potentialités agricole de la Daïra d’Es Sénia Les potentialités agricoles d’une zone ne se limitent pas à sa superficie agricole totale ou utile mais il s’agit aussi des activités liées à l’agriculture telle que l’élevage et la production agricole sans oublier la disponibilité du matériel agricole qui est un facteur limitant le rendement de la production agricole.

2. 1 L’agriculture péri urbaine Au sens étymologique, l’agriculture périurbaine se trouve à la périphérie de la ville quelle- que soit la nature de ses systèmes de production. Elle devient par conséquent urbaine et fait partie des espaces cultivés et bâtis qui contribuent au processus d’urbanisation et forment le territoire urbain dans ses différentes échelles. Tableau 14: Potentiel de l’agriculture péri urbaine. Communes Surface agricole utile Surface irriguée (Ha) % S.A.T (Ha) Es Sénia 2492 557 22 ,35 Sidi Chahmi 4135 693 17,75 El Kerma 4787 185 3,86 Total Daïra 11414 1435 12,57 Bir El Djir 2222 302 13,6 Mers El Kebir 110 20 18,18 Total espace périurbain 13746 1757 12,8 de la Wilaya Source: DSA.2011 - 31 -

Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

La Daïra d’Es Sénia avant qu’elle soit un pole important connu par ses services, son commerce son industrie, et ses universités, elle était être aussi une région agricole qui répondait à une bonne partie des besoins de sa population. Surtout si l’on prend en considération les terres situées dans l’espace périurbain et celui sur lesquels s’étendent toutes les agglomérations de la Daïra. D’après le tableau n°14, on constate que la surface irriguée représente 12,57% de l’ensemble des terres agricoles de la Daïra d’Es Sénia d’une part et d’autre part, elle représente 81,67% de la superficie irriguée totale de l’espace périurbain de la wilaya. La superficie agricole utile la plus importante est de 4787 Ha enregistrée au niveau de la commune d’El Kerma par contre la plus importante en irriguée est celle enregistré au niveau de la commune de Sidi Chahmi avec 693 Ha, elle est occupée principalement par les maraîchages et l’arboriculture car ces derniers représentent les types de cultures les plus demandeurs d’eau.

L’agriculture qui se développait dans des agglomérations était constituée dans sa grande majorité par des terrains qui relèvent du domaine privé de l’Etat qui ont fait l’objet d’urbanisation à travers la réalisation de programmes de logements et des équipements collectifs.

Malheureusement une grande partie de ces terres ont été urbanisés, une situation qui explique les menaces qui pèsent sur l’activité agricole du fait de la fréquence du mitage qui a diminué fortement la surface agricole de grande valeur agronomique et qui explique du reste le recul de cette activité en dépit de son importance économique.

2. 2 Répartition générales des terres agricoles Il ressort de tableau n°15 que la surface agricole utile (SAU) représente 85,21% de l’ensemble des terres agricoles totale (SAT) d’une part et d’autre part, elle représente 12,64% de la superficie agricole utile de la wilaya.

Tableau 15 : Répartition générales des terres agricoles. Communes S.A.U dont S.A.T Forets Parcours Terres S.A.I S.A.U en improductives Sec Es Sénia 2492 557 1935 3332 715 0 685 Sidi Chahmi 4135 693 3442 4675 115 0 440 El Kerma 4787 185 4602 5387 140 0 400 Total Daïra 11414 1435 9979 13394 970 0 1525 Total Wilaya 90271 6365 83906 99243 40122 2173 5610 Source : subdivision d’Es Sénia; 2011

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

La superficie agricole utile la plus importante est de 47870Ha enregistrée au niveau de la commune d’El Kerma, pour la superficie agricole en irrigué représente que12, 57% de la SAU où la plus importante est enregistrée au niveau de la commune de Sidi Chahmi par 693Ha elle est occupée principalement par les maraîchages et l’arboriculture car ces derniers représentent les types de cultures les plus demandeurs d’eau. Ces dernières années le programme de développement agricole participe à la diminution des problèmes d’irrigation avec des subventions tels que les matériels d’irrigation, des bassins de stockage…etc. Photo n°1 : Potentialité agricole dans la zone d’étude; Mars 2011

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

La superficie agricole utile en sèches occupe la plus importante superficie de la SAU par 83906Ha soit 87,42 % de la SAU, qui est occupée par les céréales, les fourrages et les légumes secs. La grande part est de 4602Ha enregistrée au niveau de la commune d’El Kerma.

lGraphe 9: Répartition des terres agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia.

Les forets occupent une superficie de40120Ha sont localisées principalement au niveau de commune d’Es Sénia. Les parcours sont pratiquement absents et pour les terres improductives occupent une superficie de1525Ha sont concentrées au niveau des commune d’Es Sénia.

2.3 L’évolution de la production agricole : D’après le tableau n°16, on remarque que la production viticole a considérablement baissé. La surface de cette culture est la plus petite par rapport aux autres cultures. Cette baisse provient du mauvais état des vignes d’une part et d’autre part elle est liée également aux maladies qui affectent le vignoble. En plus la reconversion du vignoble. Sa superficie dans les 02 communes, augmente ces dernières années par le bien de programme de développement agricoles FNDRA elle est actuellement de 51,5 Ha dans la commune d’Es Senia et 116,75 Ha dans la commune de Sidi Chahmi. La production agricole céréalière varie d’une année à une autre en fonction des aléas climatiques. Durant les dernières campagnes la production est relativement meilleure, varie entre 8800 Qx, 7400Qx dans la commune d’Es Senia et 27000Qx, 21700Qx dans la commune de Sidi Chahmi.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Tableau 16 : L’évolution de la production agricole, (communes d’Es Sénia et Sidi Chahmi). commune Es Senia campagnes céréaliculture plantation viticulture maraichère Sup.Ha Prod.Qx Sup.Ha Prod.Qx Sup.Ha Prod.Qx Sup.Ha Prod.Qx 94/95 710 200 102,9 512 / / 218 3200 95/96 730 9410 91,9 430 / / 32 633 96/97 1091 / 89,9 485 / / 85 2947 97/98 488 / 99,9 480 / / 100,5 8490 98/99 760 4130 26,5 694 12 / 73 2602 99/2000 720 700 27,5 250 2 / 69 2716 2000/2001 580 4300 65,75 160 8 / 60 3270 2001/2002 1000 8800 83 480 28 320 93 7120 2002/2003 950 7400 103,5 475 48 360 54 3074 2003/2004 940 5110 303 870 51,5 200 49,53 7227 commune Sidi Chahmi campagnes céréaliculture plantation viticulture maraichère Sup.Ha Prod.Qx Sup.Ha Prod.Qx Sup.Ha Prod.Qx Sup.Ha Prod.Qx 94/95 1500 410 111,3 300 33 1500 134 5880 95/96 1027 11100 111,3 870 20 15 12 286 96/97 2220 / 10 40 / / 77 2970 97/98 3220 / 10 40 / / 115,5 9820 98/99 2280 12600 15 150 / / 80 2940 99/2000 4530 1065 19 130 / / 88 6510 2000/2001 3900 31000 60 250 13 / 88 4090 2001/2002 3550 3250 104 310 69 100 77 4770 2002/2003 3550 27000 149 245 104 240 46 2793 2003/2004 3400 21700 322,6 1120 116,75 250 1168,8 16601 Source : D.S.A d’Oran ; 2011. Graphe 10 : production céréalière et maraichère entre 1994 et 2004, commune de Sidi Chahmi

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

L’accroissement des surfaces du blé sélectionné répond à deux objectifs : d’abord il permet d’augmenter la production et le rendement céréalier, ensuite face au phénomène croissant d’urbanisation parce qu’elle occupe des champs ouvert, hors des agglomérations.

Graphe 11 : Evolution de la production de la viticulture et durant la période 1994/2004 au niveau de la commune de Sidi Chahmi

Le développement des cultures fruitières est très récent surtout avec le programme de développement agricole (FNRDA), elles occupent une superficie importante 300 à 350 Ha dans les 02 communes avec une production de 870Qx pour la campagne 2003/2004 ; toujours d’après le tableau n°16. En plus il y a la production maraichère qui comporte des cultures légumineuses destinées aux marchés de consommation, mais il faut tenir compte du problème de l’autoconsommation qui affecte ce produit. La meilleure compagne pour cette culture 1997/1998 au niveau des 02 communes avec une production de 8490 Qx à 9820 Qx.

En générale le secteur agricole au niveau de la Daïra assure une production agricole non négligeable qui participe à l’autosuffisance au niveau local basé essentiellement sur la céréaliculture et les produits maraichers.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

2. 4 Matériel agricole : La production agricole est liée aussi par une bonne assurance de matériel agricole au point de vue qualité et quantité, pour avoir un bon rendement agricole.

Tableau 17 : Matériel agricole. Communes Tracteurs Moissonneuses Es Sénia 60 2 Sidi Chahmi 71 2 El Kerma 75 5 Total Daïra 206 9 Total Wilaya 1358 55 Source : DSA d’Oran ; 2011 La Daïra d’Es Sénia possède 09 moissonneuses et 206 tracteurs agricoles répartis sur les 03 communes de la Daïra .D’après le responsable de la subdivision agricole de la Daïra, le matériel utilisé n’est pas rentable car une partie est vétuste dont des pannes fréquentes entrainent de longues immobilisations d’où des couts de réparation très élevés, et l’autre partie a été vendue par les attributaires des E.A.C et E.A.I après leur abondons de l’activité agricole.

2 – 5 L’Elevage et la production animale : Le secteur agricole ne se limite pas à la production et au rendement agricole, mais aussi à l’élevage. Tableau 18: Effectifs du cheptel par espèces. Communes Espèce bovine Espèce ovine Espèce caprine Espèce chevaline Es Sénia 318 990 122 0 Sidi Chahmi 488 5500 210 10 El Kerma 371 2590 93 47 Total Daïra 1177 9080 425 57 Source : DSA d’Oran ; 2011

On remarque que le gros élevage que se soit bovin, caprin ou ovin, est présent au niveau de toutes les communes de la Daïra surtout celle de Sidi Chahmi. L’effectif du cheptel est réparti entre 1177 tètes bovins, 9080 ovins, et 425 caprins. Ces dernières années les fellahs s’intéressent à l’élevage bovin qui assure à la fois la production de la viande rouge et les produits laitiers. Les étables et hangars sont éparpillé dans tout le territoire de la Daïra, mais prés de 60% de ces étables sont situées à proximité des agglomérations (espace périurbain), et ce pour faciliter la commercialisation de la production animale (lait, viandes, œufs, laine et du miel).

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Pour mieux contrôler la santé des animaux élevés contre tout type de maladie, il existe 11 vétérinaires répartis dans la zone d’étude (1). 2 Tableau 19 : Répartition de la production animale par espèce. Communes Lait en Litre Œufs Miel Laine Peaux et cuirs De vache De chèvre De Total 103unités (Kg) (Kg) (Qx) brebis Es Sénia 443520 70 - 443590 3000 450 565 0 Sidi Chahmi 768600 120 - 768720 3000 300 3140 0 El Kerma 680400 100 - 680500 6960 200 1610 0 Total Daïra 1892520 290 - 1892810 12960 950 5315 0 Total Wilaya 12897630 310540 310540 14691170 72936 5390 116545 435

Source : DSA d’Oran ; 2011

La Daïra d’Es Sénia assure une production animale appréciable qui participe à l’autosuffisance alimentaire au niveau local, elle est basée principalement par les produits laitiers avec 1892520 Litre /an, sans oublier la production des œufs qui est remarquable, aussi le miel et la laine qui représentent une production non négligeable, à l’exception de la production des peaux et cuirs qui enregistre une absence totale. Cet absence de ce type de production est justifiée par l’existence d’autres produits industriels, notamment que la zone d’étude compte des potentialités industrielles importantes.

3 - Les potentialités industrielles

L’économie de la Daïra d’Es Sénia était essentiellement agricole durant les premières années de l’indépendance, mais qui a connu des mutations profondes à la suite des investissements conséquents qui ont été réalisés par l’Etat pour promouvoir l’activité industrielle au point de devenir le principal secteur de l’économie urbaine. La Daïra d’Es Sénia compte actuellement un nombre de 10 zones spécialisées destinées à l’implantation d’établissement d’activités tertiaires et/ou d’unités de production dont 03 zones industrielles et 07 zone d’activités, ces espaces de concentration d’activité constituent une partie importante du tissu périurbain de la Daïra occupant 488 Ha, soit 15,36% de la superficie globale réservées à ces zones spécialisées en’ industrie à l’échelle wilaya.

2 (1) Selon les statistiques de la subdivision de l’agriculture de la Daïra d’Es Sénia ; Mars 2011.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Les zones industrielles d’Es Sénia se situent au Sud Est de la ville d’Oran dans les commune d’Es Sénia et El Kerma sur un site d’une capacité de 293 Ha dont 278 Ha sont utilisables, elle est limitée au nord par 03 périphériques, à l’Est par la voies ferrées Oran/Alger, à l’ouest R.N n° : A2 (Oran –Alger), au sud par la zone dépôt d’El Kerma. 3 Tableau 20 : Espaces industriels au niveau de la Daïra d’Es Sénia. Type de zones Localisation Superficie Taux Lots d’attribution Ha. Viabilisation %

Industrielle 01 Es Sénia 88 95 185 Industrielle 02 Es Sénia 157 - - Industrielle 03 Es Sénia 48 - D’activité Sidi Chahmi 14 97 137 De dépôt Nedjma 93 80 152 De dépôt El Kerma 19 90 163 De dépôt El Kerma I 7 100 55 De dépôt El Kerma II 2 95 27 De dépôt El Kerma (1ere tranche) 18 70 81

De dépôt El Kerma (2e tranche) 42 80 30

Total Daïra / 488 88 830 Total Wilaya 3 zones industrielles et 17 3177 88 16000 zones d’activités Source : DPAT 2011

Les plus importantes zones d’activités de la Daïra sont : ƒ La zone d’activité de Nedjma : est le plus important et le plus ancien lotissement à usage industriel projeté par le PUD, située dans la commune de Sidi Chami, cette zone dite CHTAIBO a fait l’objet d’un arrêté de création n° 1195 le 08/11/1983, la zone occupe 93 Ha dont seulement 80% sont occupées.

ƒ La zone d’activité de Sidi Chami : située sur les terrains de l’agence foncière d’Es Sénia et plus exactement dans l’agglomération de chef lieu de Sidi Chahmi, cette zone occupe une superficie de 14 Ha dont 87% sont utilisées.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

3 – 1 Type de l’industrie La zone industrielle d’Es Sénia compte environ 300 petites et moyennes entreprises toutes classées dangereuses, insalubres ou incommodes rejetant leurs déchets dans la daya Morsly, aujourd’hui totalement polluée, ces entreprises travaillent dans les domaines suivants : ƒ Agro – alimentaire (limonaderie, biscuiterie, conserverie, minoterie, fromagerie, huilerie) ; ƒ Ameublement ; ƒ Bateaux, rasoirs bics ; ƒ Cosmétique, colle, peinture ; ƒ Cuirs et chaussures ; ƒ Papier carton ; ƒ Plaque de mousse, pneumatique; ƒ Textile ; ƒ Transformation de plastique ; ƒ Verre.

Sur cette base nous avons établi une carte de répartition spatiale des différentes industries existant dans notre zone d’étude la Daïra Es Sénia. L’interprétation de figure n° 8 traduit l’existence des unités industrielles considérées dangereuses selon leurs type de déchet, sont réparties sur les 03 zones industrielles d’Es Sénia, ceci peut entrepris à une forte pollution organique suite à un rejet liquide évacué sans aucun traitement.

Figure 8: Répartition spatiales des unités industrielles situées dans les 3 zones industrielles d’Es Sénia

Source : Image satellite ETM+ 2002 ;Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

La Daïra d’Es Sénia dispose un tissu industriel dense réalisé durant la période socialisante du pays, au-delà de l’appréciation que l’on peut émettre sur sa situation actuelle, force est de constater que ce secteur a contribué dans une grande mesure au boom économique de la région oranaise et à l’affirmation de la métropole, ce qui demande un réseau routier important qui assure la relance économique.

4 – Le Réseau routier La Daïra d’Es Sénia dispose d’un réseau routier et ferroviaire appréciable mais son utilisation est foncièrement contrastée, qui est réparti comme suit :

Tableau 21 : Consistance du réseau routier. Unité: Km Routes nationales Chemin Wilaya Chemin Communal commune Revêtu Total Revêtu Non Total Revêtu Non Total revêt revêt Es Sénia 5.220 5.220 24.546 - 24.546 7.5 - 7.5 El Kerma 15.046 15.046 22.435 - 22.435 11.800 - 11.800 S.Chami 1.100 1.100 31.204 - 31.204 18.200 - 18.200 Total Daïra 21,366 21,366 78,185 - 78,185 37,500 - 37,500

Source: DTP ; 2011.

Il s’agit d’un réseau routier dense qui permet de relier la Daïra d’Es Sénia au niveau local, régional et national et dont les axes les plus significatifs sont indiqués ci après:

A l’intérieur de la Daïra d’Es Sénia, on trouve un réseau routier dense qui dessert l’ensemble des agglomérations, mais dans des conditions difficiles compte tenu de l’état de dégradation de certains tronçons routiers.

Il s’agit d’un maillage routier ancien qui a été mis en place pour assurer les liaisons entre la Daïra d’Es Sénia et les communes limitrophes.

Il est à relever que ce maillage routier n’est pas homogène, il est plus dense au Nord en direction de A.C.L d’Es Sénia et a joué un rôle déterminant dans les premières extensions périphérique de la ville d’Oran. La partie Sud compte un axe important, le CW35 qui relie Oran aux agglomérations de Sidi Chami et Bouamama, le CW33 longe la Sebkha d’Oran entre Oran et Misserghin, la RN2 relie Oran à Es Senia et ses zones industrielles.

La Daïra d’Es Sénia a bénéficié récemment de la réalisation de 02 boulevards périphériques n°3 et n°4 qui joue actuellement le rôle de desserte des agglomérations et de son contournement connaît des embouteillages fréquents.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Photo n° 2: 4èmme boulevard périphérique ; Mars 2011

4 Figure 9: Réseau routier au niveau de la Daira d’Es Sénia.

Source : S.D.A.M d’Oran (1), 2009.

4 ((1) S.D.A.M : Schéma Directeur de l’Air Métropolitaine d’Oran. - 42 -

Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

La Daïra d’Es Sénia est desservi par un réseau ferroviaire qui comprend les lignes suivantes:

ƒ La ligne Oran - Alger qui est une voie large et entretenue qui dessert également Es Sénia, l’université et les zones industrielle ;

ƒ La voie étroite Oran - Beni Saf - Ain Temouchent qui dessert aussi la commune d’Es Sénia ;

5 La voie Oran - Arzew d’une longueur de 37 Km qui dessert les communes de Sidi Chami, Hassi Bounif, , Arzew, .

Ce réseau routier fait de la Daïra d’Es Sénia et même de la métropole oranaise le principal point de convergence, alors que d’autres nœuds s’ouvrent sur différents couloirs tels qu’Es Sénia, Sidi Chami, Sidi Maarouf, et Hassi Bounif, qui connaissent un trafic important en direction d’Oran.

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Chapitre II : Les caractéristiques socioéconomiques et les potentialités agricoles

Conclusion : La Daïra d’Es Sénia a connu à travers le temps des transformations socioéconomiques considérables. L’évolution démographique a été particulièrement remarquable dans l’ensemble de la zone d’étude, elle atteint 224589 habitants en 2008.La majorité de la population s’est concentrée dans les agglomérations chef lieu A.C.L, a l’exception de 02 agglomérations secondaires qui sont très peuplées tels que Ain El Beida et Nedjma. La répartition de la population par strate est caractérisée par la dominance de la population urbaine, par contre la population rurale ne représente que 17,20 % de la population totale de la Daïra.

Le taux d’urbanisation est très élevé au niveau de toutes les communes de la zone d’étude, ce qu’explique que la quasi-totalité de l’espace est exploité notamment durant la période 1998-2008. D’une autre part la population active a enregistré un taux d’activité de 46,7 % qui est l’équivalent de 74222 effectifs repartis sur les trois secteurs majeurs. Malgré le taux important de la population occupée dans la zone d’étude, la population agricole n’est que faiblement représentée par rapport aux autres secteurs.

La Daïra d’Es Sénia compte actuellement un potentiel industriel important représenté par un nombre de 10 zones spécialisées destinées à l’implantation d’établissement d’activités tertiaires et/ou d’unités de production dont 03 zones industrielles et 07 zone d’activités, aussi elle dispose un réseau routier et ferroviaire appréciable ce qui facilite la relance du secteur industriel au niveau de la Daïra.

A l’issue de cette analyse, il ressort que la Daïra d’Es Sénia possède des ressources humaines considérables et un potentiel agricole particulièrement favorable pour le maintien et le développement de l’espace agricole, qui ne demandent qu’à être intensifiées, gérées et protégées, mais pour arriver à une bonne protection des espaces agricoles, il faut tout d’abord connaitre sa situation actuelle qui est bien détaillée dans le chapitre suivant.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Chapitre III : les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia.

Introduction Le contexte spatial de l’étude est un contexte essentiellement péri- urbain. A ce titre, l’approche du secteur agricole est liée à une problématique péri -urbaine et c’est l’activité agricole qui importe dans cet espace qu’il faut étudier de manière plus précise. L’objectif de ce chapitre étant de cerner les conséquences de deux éléments essentiels:

Dans une première étape une analyse qui consiste à montrer les facteurs qui sont à l’origine de la situation actuelle de l’espace agricole, comme les réformes agraires qu’a connu le secteur agricole depuis l’indépendance jusqu’à nos jours se sont traduites par des changements des systèmes de production et de la structure foncière de la terre. Afin de présenter la consistance globale du potentiel foncier agricole (étendue de la SAU, caractéristiques, statut juridique, nombre et superficie des exploitations, répartition spatiale etc.) et de mesurer son importance locale.

Dans une seconde étape ; Il importe également de cerner les tendances actuelles de l’évolution d’occupation des sols, des spéculations agricoles, des rendements et des capacités de création d’emploi et de couverture des besoins locaux.

De montrer aussi l’importance de l’activité agricole périurbaine: production, emploi, valeur ajoutée, filières (maraîchage, fruits, élevage...), à partir des données recueillies auprès des services concernés ou les enquêtes effectuées sur le terrain.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

1. Historique de la pression urbaine sur les terres agricoles Une analyse chronologique de l’occupation du sol durant la période 1830 à 2010 permet de donner un aperçu global sur les différentes mutations qui ont subit les espaces agricoles situées dans le groupement d’Oran qui englobe les trois Daïra (Oran, Es Sénia, Bir El Djir). 1- 1 L’occupation du sol 1830 L’examen de la carte de la croissance spatiale de la ville d’Oran, nous indique que l’espace urbain occupait uniquement 200 hectares. Cette constatation nous conduit à affirmer que l’agriculture constituait l’activité substantielle de la population d’Oran .L’ ampleur de l’espace agricole confirme cette constatation.

La production agricole était axée sur les cultures maraîchères et les cultures annuelles. La localisation des cultures maraîchères se situait surtout à l’Est et au Sud de la ville .la culture annuelle se localisait essentiellement à l‘Ouest et dans le Sud-Est .

L’arboriculture n’a pas bénéficié de la spécialisation de l’espace agricole, qu’on retrouvait partout, surtout autours du périmètre urbain Elle occupait des parcellaires de dimensions variées ; cette arboriculture était à majorité composée d’olivier.

1 – 2 L’occupation du sol 1960 Les colons ont introduit dans la région, la culture de vignobles qui était localisée à l’Est et au Sud et quelques parcelles à l’Ouest de la ville.

En général l’occupation agricole était très importante, on assiste en cette période coloniale à un surplus agricole cumulable, la superficie totale était constituée de grandes exploitations agricoles. Nous constatons qu’il y a une étendue de la ville surtout sur le périurbain qui représente en valeur absolue 2100 ha éliminant ainsi 1900 ha d’espace agricole

Les exploitations les plus touchées sont celles du maraîchère et à degré moindre celles de l’arboriculture que se trouvent à l’Est et au Sud de la ville. (D’après ; MAACHOU. H.M).

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Nous constatons aussi la disparition de certaines cultures comme la vigne qui a été remplacée soit par la culture maraîchère soit par la culture annuelle.

1 – 3 L’occupation du sol 1996 Dans la période de 1960 à 1996, nous constatons qu’il y a une extension urbaine considérable sur les terres agricoles .la superficie de la ville d’Oran calculée d’après des différents documents est 6454 ha. C’est donc la surface agricole utile SAU qui est la grande victime de cette évolution. D’autant plus que les superficies agricoles utiles SAU en Algérie ne représentent que 3 % de la surface totale. La valeur agro pédologique de ces superficies (6454 ha au total) peut être estimée comme suit : aptitudes bonne : 2362 ha, aptitudes moyennes : 2512 ha, aptitudes médiocres au nulles : 1580 ha. (D’après MAACHOU .H.M).

L’extension vers l’Est retenue par le plan directeur d’aménagement et d’urbanisme d’Oran aura, donc pour conséquences : la disparition presque totale du domaine des martyrs d’Es Sénia qui constitue la quasi- totalité de la zone maraîchère périurbaine ; la disparition de la zone maraîchère et arboricole de Bir El Djir , et à terme la disparition du domaine Khemisti .

1 – 4 L’occupation du sol 2010 Sur le plan foncier, la structure des exploitations est dominée par les exploitations agricoles collectives EAC et des exploitations agricoles individuelles EAI issues de la réorganisation des terres du domaine national (restructuration des DAS) mise en œuvre par la loi 87.

Ces sols ont été substitués à leur utilisation première sans aucune compréhension possible, c’est le patrimoine le plus important qu’on ne peut remplacer, restitué ou renouvelé ; l’urbanisation a complètement empiété sur ces territoires.

L’importance de ces imputations s’explique parfois par la saturation du site à l’intérieur du périmètre de la commune d’Oran. Les grandes surfaces occupées dans les communes limitrophes d’Oran sont de bonnes terres pour l’agriculture (d ‘après ; BELEZGAA .Z ,2004).

En cette dernière décennie, l’extension s’est faite au détriment des terres agricoles ; en effet de nombreux exploitation des EAC et des EAI se sont adonnées à des pratiques contraires dans la commune d’Es Sénia , ces

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

ainsi que des exploitations entières ,sinon partielles ont fait l’objet de désistement a des tierces personnes en vue d’investir dans l’immobilier .(d’après ; KAZBIR . R 2000).

En effet, dans cette période, les terrains qui sont destinées à l’agriculture sont lotis. Les exemples sont nombreux : nous pouvons citer la commune d’Es-Senia sur les terrains des ex domaines autogérés de Bahi Amar.

Après 1997 l’urbanisation a, non seulement rattaché Hai Es-Sabah, et Emir Abd El Kader aux autres .mais aussi à dépassé le 4 ème boulevard périphérique, et la voie ferre « Es-Senia -Arzew » cette extension a occupé tout le sol situé le long de CW 74 en descendant vers le Sud pour rejoindre le CW 32.

L’espace agricole périurbain d’aujourd’hui avant d’être à ce qui est maintenant il été un espace agricole avec le vrai sens du mot, néanmoins il était influencé par plusieurs facteurs comme l’extension urbaine, l’évolution de la population et ces impactes, développement de l’industrie…...etc.

Photo 3: L’extension de la ville d’Oran vers l’Est Hai Es-Sabah (Ex DAS Si Djaouane )

; Nord de Sidi Chahmi.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011 ‐ 48 ‐

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Photo 4 : extension urbaine dans la zone enquêtée.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011

Figure 10 : Etapes de développement spatial de groupement d’Oran.

Source : PAW d’Oran, conception DAHMANE.S ; 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Avec cette tendance d’extension urbaine, l’espace agricole périurbain d’aujourd’hui va surement devenir un espace urbain en postériorité, notamment avec l’absence d’une gestion foncière adéquate, solide et stable qui peut jouer son rôle dans la protection des terres agricoles.

2. Les mutations de la structure foncière

L’agriculture algérienne a connu au cours de son histoire, des restructurations continuelles et des transformations qui ont toujours occupé une place de choix dans l’économie de l’Algérie.

L’objectif principal de ces transformations est d’assurer à l’Algérie, l’autosuffisance alimentaire au sens le plus large, les terres agricoles de notre zone d’étude ont effectivement subi les mêmes mutations.

Nous voulons donner, un aperçu historique sur la structure agricole algérienne qui s’est manifestée en quatre grandes périodes :

2 – 1 En 1963 : L’émergence de l’autogestion et marginalisation du secteur privé : au lendemain de l’indépendance, l’Algérie a hérité de la colonisation de nombreuses fermes, où la majorité des terres étaient réservées au vignoble appartenaient aux colons, l’appropriation des terres coloniales constituait un enjeu entre les gros propriétaires fonciers et la classe au pouvoir émerger la propriété de l’Etat sur ces terres.

La récupération des terres, qui constitue en fait la nationalisation de l’ancien secteur colon, va donner naissance au secteur autogéré communément appelé (autogestion).

L’agriculture algérienne a connu depuis 1973 des changements importants qui se sont traduits par des modifications significatives des structures agraires.

C’est ainsi que les mesures de nationalisation et de limitation de la propriété, engagées dans le cadre de la révolution agraire durant les années 1970, ont donné naissance à environ 6 000 coopératives agricoles au niveau national.

La restructuration, en 1981, des terres du domaine national – réparties alors en 2 000 domaines autogérés a entraîné une réduction de leurs superficies et une intégration à leur patrimoine de 6 000 coopératives, portant ainsi le nombre des domaines autogérés à 3 400. ‐ 50 ‐

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2 – 2 En 1983, la Loi 83-12 du 13 août 1983, portant accession à la propriété foncière agricole par la mise en valeur, a donné naissance à de nouvelles exploitations. Les dispositions de cette loi ont également libéré les transactions foncières sur les terres de statut privé, suspendues depuis la mise en œuvre de la révolution agraire, modifiant ainsi la consistance et le parcellaire de nombreuses propriétés.

2 – 3 En 1987, la Loi 87-19 du 8 décembre 1987 a conduit au démantèlement des 3 400 domaines autogérés et à la mise en place d’un nouveau mode de gestion des terres du domaine national, à travers la création de 3 000 exploitations agricoles collectives (EAC) et 60 000 exploitations agricoles individuelles (EAI).

2 – 4 En 1990, la restitution des terres nationalisées par la révolution agraire à leurs anciens propriétaires, opérée dans le cadre de la Loi 90-25 du 18 novembre 1990, a donné naissance à de nouvelles exploitations de statut privé, réduisant ainsi la superficie des terres relevant du domaine national.

2 – 5 Situation actuelle du foncier agricole La réorganisation des domaines publics a subi un changement ; quelques exploitations agricoles collectives EAC transférés en exploitations agricole individuelle EAI et d’autres exploitations ont été crées dans le cadre de la mise en valeur des terres (APFA).

Tableau 22 : Répartitions des superficies cadastrées des exploitations agricoles.

Communes Exploitations Nombre Superficie Nbr d’acte Nbr d’attributaires (Ha) EAC 38 1162,81 21 227 Es Sénia EAI 409 799,17 144 209 PRIVEE 10 51 - - APFA - - - - Sidi EAC 46 2096,43 12 232 Chahmi EAI 424 2412,95 278 424 PRIVEE 104 649 - - APFA 18 72 - - El Kerma EAC 26 3664,71 15 148 EAI 56 751,73 45 56 Total Daïra EAC 110 6923,96 48 607 EAI 889 3963,87 467 689 PRIVEE 114 700 - - APFA 18 72 - - Source : subdivision d’Es Sénia; 2011 ‐ 51 ‐

Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Il ressort de ce tableau que, les exploitations agricoles individuelles EAI occupent une place importante dans les 03 communes avec 889 exploitations ; ensuite les exploitations agricoles collectives EAC avec 110 exploitations, et ce qui concerne les exploitations qui ont été créées dans le cadre de la mise en valeur des terres (APFA) ; seule la commune de Sidi Chahmi a bénéficié de ce programme avec 18 exploitations concernant les anciens combattants et les fils des martyrs.

Graphe 12 : Répartition des exploitations agricoles selon le nombre et la superficie.

Toutes ces restructurations agraires et territoriales ont souvent déstabilisé le secteur agricole et la profession dans son ensemble, Outre ces modifications des structures agraires, il faut ajouter les nombreuses terres agricoles abandonnées au profit de l’urbanisation.

3. La situation actuelle de l’agriculture péri –urbaine dans la zone d’étude

Compte tenu du manque des données et/ou de publications se rapportant aux types de cultures pratiqués dans les exploitations agricoles et à l’origine de la population agricole et sa répartition selon les tranches d’âge d’une manière générale, il n'a pas été possible d’accéder à certaines informations. Donc il a été nécessaire d’effectuer une enquête sur terrain au niveau des exploitations agricoles de la daïra d’Es Sénia notre zone d’étude.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Comme l’espace agricole est très vaste, nous avons pris seulement une partie pour laquelle nous avons fait l’occupation du sol. La délimitation de la zone enquêtée et faite sur la base d’un découpage cadastrale qui partage les communes de la Daïra en section, notre enquête a touché des exploitations au niveau de 10 sections couvrant la partie Nord centre de la daïra qui englobe à la fois la commune de Sidi Chahmi et la commune d’Es Sénia. Cette zone reflète la réalité de toute la Daïra du point de vue relief, investissement et cultures pratiquées.

Le nombre d’exploitations enquêtées représente 35 % des exploitations au niveau des deux communes concernées. Donc notre enquête a touché 60 exploitations qui sont répartie d’une façon égale sur une superficie de 435Ha.

Figure 11 : Localisation des sections enquêtées au niveau de la commune de Sidi Chahmi.

Source : Le Cadastre d’Oran ; 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Figure 12 : Localisation des sections enquêtées au niveau de la commune d’Es Sénia.

Source : Le Cadastre d’Oran ; 2011

3 – 1 Etat du foncier agricole dans la zone enquêtée

La structure des exploitations est dominée par les exploitations agricoles collectives EAC et des exploitations individuelles EAI, issues de la réorganisation des terres du domaine nationale (restructuration des DAS) mise en œuvre par la loi 87.

Tableau 23: la structure foncière de la zone enquêtée.

Communes EAC Nombre d’exploitant EAI Nombre d’exploitant Es Sénia 12 45 18 18 Sidi Chahmi 15 79 15 15 Total 27 124 33 33 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

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Le nombre des exploitations agricoles individuelles EAI représente 55% par rapport au nombre des exploitations agricoles collectives EAC qui représente 45% dans ces derniers, on remarque que les exploitants ont des actes de EAC ; mais en réalité dans quelques exploitations chaque exploitant travail individuellement une partie de la terre.

3 – 1 – 1 Les ex DAS de la zone enquêtée

Le tableau n°23 ; montre que les exploitations étudiées portent d’aujourd’hui les noms des domaines agricoles autogérés socialistes (ex DAS).

Figure 13 : Les EX DAS dans la zone enquêtée.

Source : Le Cadastre d’Oran ; 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Tableau 24 : les ex DAS dans la zone enquêtée.

Commune DAS Nombre Superficie (Ha) Taux (%) d’exploitants Es Sénia Bahi Ammar 8 59,5 13,33 Djaider 7 53,5 11,66 Si Redouane 10 33 16,60 Boumdel Slimane 5 44,5 8,30 Sidi Chahmi Si Djaouane 7 32 11,70 Les Martyrs 5 20 8,30 Emir Abd El Kader 7 98 11,70 Kacha Tazi 11 94,5 18,30 Total 60 435 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

Les EAC et les EAI sont crées à partir de grandes domaines autogérés socialistes qui ont subi un changement dans le cadre de la restructuration et la réorganisation par la mise en œuvre de la loi 87.d’après l’enquête de terrain les noms des exploitations portent toujours les noms des DAS par exemple : EAI Bahi Amar, EAC Kacha Tazi…

L’évolution du foncier agricole laisse apparaître une situation de blocage avec une multitude de conflits (détournement de vocation agricole, développement de cultures spéculatives, extension de pratiques illégales ou douteuse telles que la vente des terres, divisions foncières). En outre, les facilités de transfert du foncier agricole vers les besoins urbains compliquent encore plus sa situation. La planification urbaine, décidée par les seuls élus, reste peu efficace en matière de protection de ce patrimoine ; paradoxalement, les dispositifs juridiques de protection existent mais ne sont pas respectés.

3 – 2 L’occupation du sol

L’occupation du sol montre nettement la vocation agricole réelle de la zone enquêtée, la prédominance de certaines cultures sur d’autres, la création de nouvelles agglomérations. D’après la carte d’occupation du sol au niveau de la zone enquêtée qui représente une ceinture autour de la ville d’Oran avec les agglomérations périphériques, on remarque une présence importante de l’agriculture, celles les cultures maraichères, l’arboriculture, et la céréaliculture ; et on constate la

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia

consommation des terrains agricoles par l’extension des agglomérations et le développement du réseau routiers (Voir la figure n°14).

3 – 2 – 1 Situation des exploitations au niveau de la zone enquêtée

La superficie totale des exploitations agricoles de la zone enquêtée égale à 436,5 Ha, le découpage de la superficie agricole provoque l’apparition des petites exploitations avec une taille moins de 2 Ha et la grande exploitation plus de 12 Ha.

Tableau 25 : structure des exploitations agricoles selon la taille dans la zone enquêtée.

Taille en Ha Nombre Nombre d’exploitation Total Taux (%) d’exploitation Sidi Chahmi Es Sénia < 2 3 2 5 8,30 2 à 4 13 10 23 38,3 4 à 6 1 8 9 15 6 à 8 2 2 4 6,3 8 à 10 4 1 5 8,3 10 à 12 2 0 2 3,3 > 12 5 7 12 20,5 Total 30 30 60 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

D’après le tableau n°24 on remarque que la taille la plus remarquable, c’est de 2 à 4 Ha pour les 02 communes avec un taux de 38,3%, cette vision nous montre que ces petites exploitations pratiquent les cultures irriguées, ce qui demande un travail continu de la terre. En générale, la taille des exploitations agricoles est comprise entre 2 à 12 Ha.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Figure 14 : Carte d’Occupation du sol dans la zone enquêtée (commune d’Es Sénia et Sidi Chahmi).

Source : enquête de terrain (Mars 2011)

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Graphe 13 : Répartition des exploitations selon leurs tailles dans la zone enquêtée.

3 – 3 Les productions agricoles les plus importantes de la zone enquêtée 3 – 3 – 1 Les cultures maraîchères

Tableau 26 : La répartition des cultures maraichères dans la zone enquêtée.

Production Superficie (Ha) Superficie en (Ha) Total Taux (%) maraichère Es Sénia Sidi Chahmi Pomme de terre 10 12 22 27,67 Tomate 1 22,5 23,5 29,55 Fève 7,5 10,5 18 22,64 Betterave / 3,5 3,5 1,88 Courgette / 1,5 1,5 4,44 Artichaut 1 7 8 10,06 Persil 1,5 0,5 2 2,51 Haricot vert 1 / 1 1,25 Total 22 57,5 79,5 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Photo 05 : cultures maraichères dans la zone enquêtée.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011

D’après le tableau n°25 on remarque que la culture de tomate occupe une superficie importante estimée à 23,5 Ha avec un taux de 29,55% mais cette culture est dominante seulement dans la commune de Sidi Chahmi, en utilisant la plasticulture. (Les serres) au niveau des exploitations qui ont bénéficiées des subventions de l’Etat (programme F.N.R.D.A), ensuite la culture de la pomme de terre voit la deuxième position avec 22 Ha soit 27,67% de la superficie de la zone enquêtée, sans oubli la fève qui occupe une superficie de 18Ha.

Les autres produits tels que : betterave, courgette, représentent 6,64% avec 5 Ha et le reste des produits tels que : l’artichaut, persil, haricot vert, occupent des superficies faibles 11 Ha soit 13,83%.

Enfin, les cultures maraichères en totale représentent 22,20% de la superficie agricole utile de la zone enquêtée.

3 – 3 – 2 L’arboriculture et la Viticulture L’arboriculture représente 140,5 Ha soit 39,24% de la superficie agricole utile de la zone enquêtée d’après le tableau n°26, dont l’olivier en masse ou en isolé occupe la plus grande et la plus importante superficie qui représente 54,8% avec 77 Ha ; cette culture augmente avec le temps d’une compagne à une autre grâce à sa rentabilité et son adaptation avec le milieu (climat, sol, salinité…etc.).

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Photo 6 : les cultures arboricoles au niveau de la zone enquêtée.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011

Ensuite le poirier occupe 13Ha soit 9,25% surtout dans la commune d’Es Sénia avec 11 Ha. Le reste des arbres fruitiers est diversifié entre 2 et 9 Ha pour chaque produit.

Tableau 27 : La répartition de la superficie arboricole dans la zone enquêtée par espèces.

Production Superficie (Ha) Superficie en (Ha) Total Taux (%) arboricole Es Sénia Sidi Chahmi Abricotier 7,5 3,5 11 7,82 Pêcher 4,5 1,5 6 4,27 Poirier 11 2 13 9,25 Prunier 8,5 0,5 9 6,40 Grenadier 7 2 9 6,40 Pommier 1 1 2 1,42 Amandier 2 0 2 1,42 Figuier 3 1 4 2,84 Olivier en masse 20,5 35,5 56 39,85 Olivier en isolé 10 11 21 14,94 Agrume 4 2 6 4,27 Pépinière 1,5 0 1,5 1,06 Total 80,5 60 140,5 100 Production Superficie (Ha) Superficie en (Ha) Total Taux (%) viticole Es Sénia Sidi Chahmi Total 16,5 12,5 29 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Graphe 14 : superficie agricole selon les types de culture au niveau de la zone enquêtée.

La plantation viticole représente 8,10% de la superficie agricole utile de la zone enquêtée. Elle est assez importante pour les 02 communes avec 29 Ha, mais quelques paysans ont une faible rentabilité de cette culture à cause des maladies surtout dans la commune d’Es Sénia.

3 – 3 – 3 La céréaliculture

La céréaliculture occupe 110,5 Ha soit 30,86% de la superficie agricole utile de la zone enquêtée, surtout dans la commune de Sidi Chahmi où les champs de céréale sont ouverts et qui occupent 65 Ha soit 58,82% de total.

Tableau 28: la répartition de la céréaliculture dans la zone enquêtée.

Production Superficie (Ha) Superficie en (Ha) Total Taux (%) Es Sénia Sidi Chahmi Céréale 39,5 61 100,5 90,95 Fourrage 6 4 10 9,05 Total 45,5 65 110,5 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

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Photos 7 : Céréaliculture (culture annuelle), ex DAS Djaider.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011

4. L’irrigation dans la zone enquêtée

D’après l’enquête de terrain qui a touché 60 exploitations agricoles pour les 02 communes, la méthode d’irrigation la plus utilisées c’est le système de goutte à goutte, puis en deuxième position la méthode traditionnelle « gravité », et par la suite l’aspersion.

Les exploitants utilisent le réseau de goutte à goutte pour les cultures arboricoles, et le système de gravité pour les cultures maraichère et viticoles.

Tableau 29: Structure des exploitations agricoles irriguées selon la taille dans la zone enquêtée.

Taille en Ha Nombre Nombre d’exploitant Sidi Total Taux (%) d’exploitation Es Chahmi Sénia 0 2 1 3 5 < 2 3 1 4 6,70 2 à 4 15 17 32 53,30 4 à 6 6 3 9 15 6 à 8 1 2 3 5 8 à 10 2 2 4 6,70 10 à 12 0 1 1 1,70 > 12 1 3 4 6,70 Total 30 30 60 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Photo 8 : systèmes d’irrigation dans la zone enquêtée.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011

La superficie agricole irriguée représente 69,13% avec 247,5 Ha de la superficie agricole utile de la zone enquêtée, elle varie d’une exploitation à une autre, de moins de 2 Ha à plus de 12 Ha, d’après le tableau n°35, on remarque qu’il y a 32 exploitations occupent des surface de 2 à 4 Ha avec un taux de 53,3%.

4 – 1 Les ressources d’irrigation au niveau de la zone d’étude

Les terres agricoles sont irriguées dans la zone enquêtée à partir des puits qui sont aux nombre de 81 puis où chaque exploitation possède un puits ; sauf deux exploitations au niveau de la commune de Sidi Chahmi. D’après l’enquête de terrain, la majorité des puis ont été réhabilités après l’aide de l’Etat (équipement de puits, fonçage, curage…).

Les bassins de stockage dans la zone enquêtée sont au nombre de 34 avec une variation dans la capacité, Aujourd’hui la construction des bassins est une nécessité pour le stockage de l’eau dans le but d’assurer une bonne irrigation.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Tableau 30: la répartition des puis et les bassins de stockage dans la zone enquêtée.

Nombre des puits Nombre Nombre d’exploitations Total Taux % d’exploitations Sidi Chami Es Sénia 0 2 0 2 3 1 23 25 48 80 2 2 3 5 8,3 3 1 0 1 2 4 0 1 1 2 5 2 0 2 3,3 6 0 1 1 1,7 Total 30 30 60 100 Capacité (m3) Nombre de bassin Nombre de bassin Total Taux % Es Sénia Es Sidi Chami 50 3 1 4 11,76 100 10 18 28 82,35 200 0 2 2 5,88 Total 13 21 34 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

D’après le tableau n°31 les bassins de capacité de 100 m3 sont les plus nombreux et cela se fait grâce à l’application du programme F.N.D.R.A.

5. Le matériel agricole et Elevage

Le matériel agricole représente le plus important moyen de la mise en valeur agricole et un facteur d’accroissement de la production. D’après l’enquête de terrain, on trouve une absence de matériel, 53 exploitations ne possèdent aucun matériel et que 6 d’exploitations possèdent des tracteurs. La majorité des exploitations travaillent avec la location du matériel agricole au niveau de la zone enquêtée.

D’après l’enquête effectuée, 9 exploitations pratiquent l’élevage ovins, représentent 15% avec 270 têtes, et 7 exploitations pratiquent l’élevage bovins, représentent 11,66% avec 79 têtes.

Dans la zone enquêtée, on remarque que les superficies sont limitées, l’absence des hangars et les espaces de parcours, pour cela que l’activité d’élevage est faible.

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Photo 9: L’élevage dans la zone enquêtée.

Cliché : Dahmane.S. Mars 2011

Concernant le petit élevage, on a constaté la présence des bâtiments d’élevage pour l’aviculture qu’est remarquable dans la commune de Sidi Chahmi, avec 8 bâtiments, en général dans les 02 communes se trouve des poules fondeuses avec une capacité instantanée de 58000 unités et poules de chaire avec 25680 unités.

On remarque aussi au niveau des deux communes la présence d’apiculture d’une façon décente avec des colonies modernes et traditionnelles sur un total de 185 colonies.

6. La population agricole Il y a une relation solide entre les paysans et la terre porte l’amour, la patience et le respect dont certains agriculteurs considèrent la terre comme une mère où ils ne peuvent pas supporter leurs vie sans travailler à la terre, mais il sera vraiment très important si cette relation consolider par la qualification et le savoir faire pour arriver à une utilisation rationnelle des terres agricoles et d’assurer par la suite un rendement agricole important.

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6 – 1 L’origine de la population agricole

Suite à notre enquête effectuée sur le terrain nous avons pu collecter des données relatives à la population agricole et par la suite élaborer les tableaux ci-dessous :

Tableau 31: La répartition des fellahs de la zone enquêtée selon leur origine géographique.

Origine géographique Nombre d’exploitants Total Taux (%) Es Sénia Sidi Chahmi Ora 8 3 11 18,33 Sidi Chahmi 1 3 4 6,66 El Kerma 1 / 1 1,66 Messeghine 1 / 1 1,66 El Braya 1 / 1 1,66 Sidi Maarouf / 1 1 1,66 Relizane 4 6 10 16,66 Mascara 3 4 7 11,66 Tiaret 1 3 4 6,66 Mostaganem 1 3 4 6,66 Tlemcen 2 2 4 6,66 Ain Témouchent 1 2 3 5 Sidi Bel Abbes 3 / 3 5 Saida 2 / 2 3,33 Mecheria / 1 1 1,66 Ain Safra / 1 1 1,66 Bouira / 1 1 1,66 Tizi Ouzou 1 / 1 1,66 Total 30 30 60 100 Source : enquête de terrain (Mars 2011)

Selon l’enquête de terrain, nous avons remarqué que l’origine des fellahs au niveau de la zone enquêtée diffère d’une exploitation à une autre. Mais globalement sont originaire des Wilayas limitrophes tel que : Mascara, Sidi Bel Abbes, Relizane, Tiaret et Ain Témouchent et ce à raison de 64,95% des exploitants enquêtés. (Voire la figure n°15).

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Figure 15 : L’origine géographique des exploitants au niveau de la zone enquêtée.

Source : enquête de terrain (Mars 2011).

6 – 2 Répartition des exploitants dans la zone enquêtée par tranches d’âge

D’après l’enquête de terrain, le secteur agricole regroupe la main d’œuvre jeune de 20 à 40 ans, avec un taux de 53,52% représentent 32,94%.

Tableau 32 : la répartition des exploitants par tranche d’âge.

Tranche d’âge Nombre d’exploitant Nombre d’exploitant Total Taux (%) Es Sénia Sidi Chahmi < 20 ans 12 13 25 7,35 20 à 40 80 102 182 53,52 40 à 60 43 69 112 32,94 > 60 ans 14 7 21 6,17 Total 149 191 340 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

La tranche d’âge < 20 ans représente les enfants qui travaillent pendant les vacances.

La tranche d’âge < 60 ans représente des ouvriers retraités 6,17% et qui ont une expérience sur le secteur agricole.

On constate d’après ce qui vient d’être exposé que la plus grande tranche d’âge qui assure le travaille de la terre au niveau des exploitations agricoles c’est celle des jeunes. ‐ 68 ‐

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6 – 3 Répartition des exploitants selon leur lieu de résidence Lieu de résidence des exploitants de la zone enquêtée est également différent d’une exploitation à une autre, si on fait un assemblage entre la ville d’Oran et ses agglomérations, on remarque que 71,66% représentes les exploitants qui résident au niveau des agglomérations oranaises et 28,33% résident à la ville d’Oran.

Tableau 33 : Le lieu de résidence des exploitants enquêtés.

Commune : Es Sénia Commune : Sidi Chahmi Lieu de Nombre Taux (%) Lieu de Nombre Taux (%) résidence d’exploitation résidence d’exploitation Oran 12 40 Emir AEK 12 40 Es Sénia 12 40 Oran 5 16,66 Ain El Beida 3 10 En Nedjma 4 13,33 El Kerma 1 3,33 Sidi Maarouf 4 13,33 Karra 1 3,33 Sidi Chahmi 3 10 200 1 3,33 Hassi Bounif 2 6,66 Logements Total 30 100 Total 30 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

6 – 4 Emploi agricole Selon l’enquête menée au niveau des exploitations, la répartition des travailleurs dans les exploitations agricoles se fait d’une façon inégale moins de 2 ouvriers à plus de 12 ouvriers. Un nombre de 22 exploitations possède entre 2 à 4ouvriers, ce qui limite l’emploi agricole d’une part et d’autre part selon les moyens des fellahs. Le nombre total de la main d’œuvre agricole au niveau de la zone enquêtée est de l’ordre de 340 ouvriers.

Tableau 34 : la répartition des travailleurs selon les exploitations de la zone enquêtée.

Nombre de Nombre d’exploitant Nombre d’exploitant Sidi Total Taux (%) travailleurs Es Sénia Chahmi 0 1 0 1 1,60 2 0 1 1 1,60 2 à 4 14 8 22 36,70 4 à 6 5 8 13 21,70 6 à 8 6 3 9 15 8 à 10 2 2 4 6,70 10 à 12 0 3 3 5 > 12 2 5 7 11,70 Total 30 30 60 100 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

6 – 5 La répartition des travailleurs selon leur situation

La main d’œuvre agricole représente 56,17% dans la commune de Sidi Chahmi et de 48,82% pour la Sénia. Le nombre de la main d’œuvre agricole saisonnière 64,23%, est plus important par rapport à la main d’œuvre permanente qui représente que 36,76% d’après l’enquête de terrain, la main d’œuvre permanente est à prédominance familiale.

Tableau 35 : la répartition des travailleurs selon leur situation dans la zone enquêtée.

Commune Permanents Saisonniers Total Taux (%) Nombre Taux (%) Nombre Taux (%) Es Sénia 63 50,40 86 40 149 43, 82 Sidi Chahmi 62 49,60 129 60 191 56,17 Total 125 100 215 100 340 100 36,76 63,23 Source : enquête de terrain ; Mars 2011

Graphe 15 : la répartition des travailleurs selon leur situation dans la zone enquêtée.

Permanants Saisoniers

La rémunération de la main d’œuvre (les ouvriers) varie entre 500 DA à 800 DA par jour, et 15000 DA par mois, suivant l’enquête de terrain, les exploitants et les ouvriers n’ont aucune formation agricole à l’exception d’un ingénieur et quatre techniciens supérieurs en Agronomie.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Malgré que l’Etat à engager des efforts énormes pour renforcer le secteur agricole au niveau de la zone d’étude, mais les résultats restent loin à ce qui ‘est souhaitable, lors de notre enquête de terrain nous avons constaté les problèmes qui limitent le développement de l’agriculture dans les zone périurbaine, il s’agit notamment de :

• Les effets de l’urbanisation : L’espace cultivé souffre des difficultés liées au comportement des citadins, responsables de nuisances. On peut citer principalement : le vol dans les cultures : le pois chiche en souffre beaucoup avant sa récolte, ce qui se traduit par une perte de production et la nécessité de la présence prolongée de l’agriculteur sur les parcelles pour la surveillance. Ainsi, certains agriculteurs sont réticents à cultiver les maraichages sur des parcelles proches des cités d’habitation à cause des vols et préfèrent cultiver les céréales en remplacement ; • Les conflits de voisinage propres à toute société urbaine et le vandalisme (dégradation de matériels, circulation de véhicules, piétinement de parcelles, etc.) ; • Les difficultés de conduite des petits troupeaux itinérants de quelques têtes qui appartiennent à des citadins sans terre, surtout sur les pâturages proches des habitations ; La pression foncière : L’obstacle principal est bien entendu le détournement des terres agricoles de leur vocation initiale ; le changement de classification foncière d’agricole en urbaine est très peu maîtrisé, ce qui permet l’utilisation de nombreuses parcelles de terre agricole à d’autres usages non agricoles et l’implantation sans contrôle de projets économiques (unités de fabrication de matériaux de construction, commerce,etc.) ; • Les terres les plus concernées par l’urbanisation sont surtout celles du domaine privé de l’État, exploitées par les EAC et EAI ; • La défaillance enregistrée dans l’application des projets de développement agricole ; • L’absence presque totale de la main d’œuvre qualifiée, aussi une insuffisance remarquable de la main d’œuvre saisonnière ; • Une déplaisance enregistrée auprès des agriculteurs en ce qu’il concerne la difficulté des procédures administratives pour avoir un aide et la répartition inégale des projets.

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Chapitre III : Les mutations récentes de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia

Conclusion

La production agricole de la Daïra d’Es Sénia est basée principalement sur la céréaliculture avec une surface de 49817Ha et rendement 611930Qx, de l’arboriculture (surface 2403Ha et rendement 265875Qx) et très peu de cultures maraîchères (surface 15765Ha et rendement110334Qx) en 2007. La surface utilisée par l’agriculture dans les communes : Sidi Chahmi et Es Sénia s’étend sur 8856Ha, la réorganisation des domaines publics a subi un changement, quelques exploitations collectives EAC ont été transférées en exploitations agricoles individuelles EAI et d’autres ont été crées dans le cadre de la mise en valeur des terres (APFA) l’accession à la propriété foncière agricole. Les communes étudiées comptent 87 EAC et 831 EAI, 114 privés et 18 attributaires d’APFA dans la commune de Sidi Chahmi uniquement. L’activité agricole est marquée par la présence des cultures agricoles telles que, la céréaliculture qui constitue également une ressource agricole très importante, les cultures maraichère, ensuite l’arboriculture et le retour de la viticulture avec le programme national de développement agricole PNDA, et à l’élevage. L’enquête de terrain montre que les céréales, la plantation et les cultures maraichères sont trois cultures dominantes dans la zone d’étude. L’arboriculture représente 39,08%, la céréaliculture 30,73% et les cultures maraichères 22,11%. Alors que les cultures viticoles 8,06%, les terres agricole dans la zone d’étude sont irriguée à partir des puits. L’aide de l’Etat avec le lancement du programme nationale de développement agricole participe avec une grande part dans la relance du secteur agricole, les subventions ont touché la plantation et la petite hydraulique. Le volume de la main d’œuvre agricole permanent et saisonnier au niveau des 02 commune représente 3600 emplois, dominé par une main d’œuvre jeune 20 à 40 ans, les ouvriers résident dans les agglomérations les plus proches aux exploitations.

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Chapitre IV : Un espace agricole profondément perturbé. Introduction L’espace agricole périurbain a toujours été un terrain fortement exposé aux risques qui le perturbent , dans ce chapitre nous avons essayé de démontrer les différents facteurs qui affectent l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia, il s’agit notamment de l’étalement urbaine qui se fait au dépens des terres agricoles , a cela s’ajoute les déversements des rejets industriels qui représentent un risque réel par leur composantes toxiques, il y a aussi la prolifération des décharges sauvages et des bidonvilles ; les risques naturels sont représentés principalement par la salinité. Pour suivre les changements effectués sur notre espace, la disponibilité de l’information récente est indispensable pour une meilleure gestion de l’espace. Cela a favorisé le recours aux données de télédétection spatiale. La possibilité d’acquérir des séries temporelles d’images, couvrant une même région fait apparaître cette technique comme un outil adapté au suivi d’une zone et à l’étude des changements notables.

1. Le mitage des terrains agricole dans la Daïra d’Es Sénia La détection et l’identification des mutations de l’espace agricole au niveau de la Daïra d’Es Sénia, s’appuient sur une utilisation combinée des données. Elle intègre des procédures de traitement d’images satellitaires , de l’interprétation visuelle, des calculs statistiques et des exploitations des données cartographiques réalisés à l’aide d’un système d’information géographique. Ce qui nécessite: • Une sélection d’image multi spectrales multi date ; • Choix de l’image de référence ; • Méthode de détection de changement. Méthode I: indice de végétation ;

Méthode II : indice de cuirasse ;

Méthode III : validation de nos résultats par la comparaison entre les deux indices.

Dans notre application, plusieurs méthodes ont été utilisées pour l’identification des changements de l’espace agricole à savoir la régression des terres agricoles et l’extension urbaine au niveau de la commune d’Es Sénia. Nous avons choisi cette dernière comme un échantillon représentative de toute la Daïra (zone pilote 1) et ce pour bien démontrer les différentes mutations qu’a connu les espaces agricoles. La méthodologie suivie dans cette approche est illustrée par l’organigramme suivant :

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Organigramme 1 : Méthodologie de travail.

Source : Conception S.DAHMANE. 2011

1 – 1 Régression des terres agricole Nous avons utilisé la méthode de l’NDVI qui met en évidence les changements des espaces agricoles, dans la commune d’Es Sénia entre la période de 1984 et 2002 afin de détecter la nature du sol sur lequel a été faite l’évolution spatiale de notre zone pilote. Figure 16 : Application de l’indice NDVI sur la commune d’Es Sénia en1984.

Source : Image TM 1984, Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Pour chaque scène des images TM et ETM+, un indice de végétation est établi après avoir corrigé les images géométriquement. La caractérisation de l’évolution de l’espace agricole a été réalisée en effectuant une superposition de deux images d’indices de végétation. 1 – 1 – 1 Visualisation de NDVI en tous de gris en 1984 Le résultat de l’application d’NDVI sur l’image TM 1984 , indique la présence des espaces agricoles en irrigation extensives durant cette période, l'irrigation extensive est montrée par la couleur blanche sur l’image NDVI , ces espaces irrigués sont caractérisés par une forte activités chlorophyllienne , la couleur noir indique les surfaces en forte minéralisation et une absence totale du couvert végétal ainsi que les plans d’eau , les nuances de gris représentent les surfaces agricoles en faible rendement et non irriguées ainsi les terres labourées , les herbacés , et les affleurements rocheux. Figure 17 : Application de l’indice NDVI sur la commune d’Es Sénia en2002.

Source : Image ETM+ 2002, Conception S.DAHMANE. 2011 1 – 1 – 2 Visualisation de NDVI en tous de gris en 2002 L’interprétation de l’image de l’NDVI en 2002 révèle les résultats suivants :

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

• Diminution des parcelles irriguées. • Disparition de l’espace occupé par la végétation notamment au niveau des terrains agricoles situés à proximité des agglomérations urbaines. 1 – 1 – 3 Combinaison des deux indices de végétation La caractérisation de l’évolution de l’espace agricole a été réalisée en effectuant une superposition de deux images d’indices de végétation et un canal test (une image vide contienne les même dimensions que les autres images), Cette superposition a permis en affectant une couleur distincte à chacune d’elle, une couleur rouge à l’indice de 1984, une couleur verte à l’indice du 2002 et une couleur bleu au canal test, de réaliser une synthèse additive pouvant nous renseigner sur les différents changements.

Figure 18 : Combinaison des deux indices de végétation.

Source : Image TM 1984, ETM+ 2002, Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

1 – 1 – 4 Résultats et discussion Le résultat donne une bonne illustration sur l’évolution de l’espace agricole dans la commune d’Es Sénia, l’image réalisée a permis de citer la synthèse suivante : • La dominance de la couleur rouge ou verte, traduit l’existence de l’activité chlorophyllienne pour l’année à laquelle correspond cette couleur. • L’apparition de la couleur jaune (rouge +vert), et la couleur noir indique l’espace qui n’a pas subi un changement de l’occupation.

Toutefois nous remarquons que la couleur rouge traduit la présence significative de la végétation en 1984 ; tandis que la couleur verte nous informe sur le changement en 2002, qui est dû à l’intensification et l’accroissement des cultures irriguées au niveau de la commune d’Es Sénia. La carte des changements de végétation nous montre qu’il y a une diminution des parcelles agricoles durant la période 1984/2002. Nous pouvons souligner qu’une étude multi – temporelle permet de gérer l’espace agricole et de contrôler le rendement agricole et les systèmes d’irrigation, elle aide aussi à dresser des scénarios prospectifs pour l’aménagement du territoire rural.

1 – 2 Détection de la croissance urbaine La deuxième méthode qui consiste à l’application d’un indice de cuirasse a donné un très bon résultat sur le tissu urbain, en nous permettant de discriminer l’enveloppe urbaine. On affectant une couleur rouge à l’indice de 2002, et la couleur verte à l’indice de 1984, leur superposition ou la composition colorée, faite à partir de ces derniers (indices) a permis de suivre l’évolution urbaine entre les deux périodes; le tissus urbain existant apparaît en jaune, tandis que l’expansion apparaisse en rouge. On tient à signaler que cet indice est le plus significatif dans les études urbaines et le suivi de leur évolution spatiale.

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Figure 19 : Application de l’indice Cuirasse sur la commune d’Es Sénia en1984.

Source : Image TM 1984, Conception S.DAHMANE. 2011 1 – 2 – 1 Application de l'indice de cuirasse sur l'image ETM+2002 Nous avons pu extraire une fenêtre de la scène Landsat ETM+ prise en 2002 qui correspond à la même dimension de la fenêtre TM 1984, sur cette fenêtre nous avons appliqué l'indice de cuirasse, le résultat est dans l'image suivante: Figure 20 : Application de l’indice NDVI sur la commune d’Es Sénia en1984.

Source : Image ETM+ 2002, Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

1 – 2 – 2 Composition colorée des deux indices de cuirasse L’application de l’indice de cuirasse a donné un très bon résultat sur le tissu urbain, en nous permettant de discriminer l’enveloppe urbaine. On affectant une couleur rouge à l’indice de 2002, et la couleur verte à l’indice de 1984, leur superposition ou la composition colorée, faite à partir de ces derniers (indices) a permis de suivre l’évolution urbaine entre les deux périodes; le tissus urbain existant apparaît en jaune, tandis que l’expansion apparaisse en rouge.

Nous tenons à signaler que cette méthode est fiable pour la détection du phénomène urbain, mais suite à une analyse de la composition colorée faite à partir des deux indices de Cuirasse, et un canal test avec le plan d’Es Sénia, on a pu déterminer que les extensions urbaines ont été faites sur des terrains agricoles situées à proximité des agglomérations urbaines.

Figure 21: Méthode d'élaboration de la composition colorée des deux indices de Cuirasse.

Source : Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Figure 22 : Détection de la croissance urbaine.

Source : Image TM 1984, ETM+ 2002, Conception S.DAHMANE. 2011. 1 – 3 Validation des résultats Nous avons validé nos résultats de changement par la comparaison entre la composition colorée des NDVI 1984 /2002 et l’image Spot 2005. Figure 23 : Détection de la croissance urbaine dans l’Est de la ville d’Es Sénia.

Composition des deux indice de cuirasse 1984-2002

Source : Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Figure 24 : Mutation de l’espace agricole par la perdition des terrains agricoles et l’extension urbaine.

Source : Conception S.DAHMANE. 2011 Nous sommes arrivés à démontrer dans 02 sites différents que les extensions urbaines ont été faites sur des terrains agricoles. Ces extensions démesurées n’ont pas touché uniquement l’habitat urbain mais aussi l’habitat agricole.

1 – 4 Les extensions récentes de l’espace urbain "Dans presque toutes les villes du monde, l’agriculture périurbaine subit la pression de la croissance urbaine en termes non seulement de consommation d’espace mais aussi de perte de sa propre cohérence agricole" (1). La lecture du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme (P.D.A.U) d’Oran nous a permis de faire un bilan de l’extension urbaine de la zone d’étude. Le village de la Sénia (Es-Sénia après 1962 selon la prononciation locale) fut crée sur le territoire civil d’Oran le 10 juillet 1844, avec l’installation de 48 familles de colons, pour lesquelles on a construit 46 maisons. Le territoire communal était en 1844 de 635 ha .le village fut annexé à la commune d’Oran. Le 31 décembre 1856, la Sénia fut considérées comme le premier village de colonisation crée en Oranie. Elle fut déclarée commune de plein exercice en 1874. 1 A l’origine, une partie du territoire de la commune relevait avant 1830 de la grande propriété dite « El-beyed » appartenant aux membres de la famille beylicale .la consultation du dénombrement de 1901, fait ressortir les agglomération secondaires rattachées à la Sénia comme

(1 ) L’agriculture périurbaine à Sétif (Algérie) : quel avenir face à la croissance urbaine ? Abdelmale Boudjenouia, Université de Sétif ; 2004. - 81 -

Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé suit :-les quatre chemins, -quartier Ain El Beida , - douar Ain El Beida . En dehors de sa richesse agricole, constituée principalement de vignoble, la commune doit sa réputation et son importance économique au terrain d’aviation qui était installé au lendemain de la première guerre. En effet, l’aviation militaire en premier, a attiré au village, certain nombre de familles militaires pour lesquelles on a construit les premiers lotissements, constitués en chalets en 1927. par la suite, la création de l’aéroport d’Es Sénia , a favorisé la naissance de nouveaux lotissements , comme par exemple de Clair Soleil constitué de 82 villas en 1960. Dés le début du siècle des unités industrielles ont été implantées à Es-Sénia (industrie chimique, usines, entrepôts, et cité ouvrière) sur un espace de 50 ha. Cette zone d’activités devait s’étendre vers le Nord en direction des faubourgs de Victor Hugo et de Delmonte pour former avec eux un faubourg industriel des plus importants en 1913 .depuis 1942, quelques grandes entreprises ont opté pour la commune d’Es-Sénia afin d’y implanter leurs unités industrielles tells que la SAGAM, les verreries de l’Afrique du Nord. Il va sans dire, que ces implantations industrielles avaient suffisamment motivé la commune d’Es- Sénia, pour se doter d’un plan d’extension du quartier industriel.

Photo 10 : extension urbaine ; Domaine Kacha Tazi,Commune de Sidi Chahmi.

Cliché : Dahmane. S Mai 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

En 1959, la commune d’Es-Sénia fut intégrée au PUD de l’agglomération oranaise, dans le cadre de ce PUD, il fut question de la création d’une zone industrielle d’ Es-Sénia. La CADAT était chargée de la création de cette zone industrielle sur une superficie de plus de 80 ha. Concernant l’actuel territoire de la Sidi Chahmi est situé sur les anciennes terres données en usufruit par les beys aux serviteurs de beylik le toponyme de Sidi Chahmi , et non Sidi Chami , comme l’avait mal transcrit les Français , tire son origine du Saint Sidi Chahmi , venu s’installer au pays , en venant de Saguia El- Hamra , selon la tradition , comme le fut aussi le Saint de Sidi Maarouf , on peut donc dire que tous deux étaient d’origine chérifienne . La colonisation créa en 1845, au lieu dit Sidi Chahmi , un village du même non (Sidi Chahmi) , il fut érigé en commune de pleine exercice en 1856 , à la quelle fut rattachée le village d’Hrcole ( Bir El Djir ) d’une superficie de 5606 ha. Parmi les grands équipements consommateurs d’espace, on peut citer l’hôpital psychiatrique, qui fut construit après la deuxième guerre sur l’emplacement d’un champ militaire américain. En 1956, la commune fut, dans le cadre du plan de Constantine, intégrée au PUD de l’agglomération oranaise, ce dernier institué en vertu de l’arrêté du 04/09/1943. La zone de la commune qui pose un grand problème d’aménagement est incontestable « Chteibo » embryon de zone d’activité au début de l ‘indépendance ; elle est en passe de se transformer aujourd’hui en une véritable zone industrielle.

Tableau 36: les superficies agricoles cédées à l’urbanisation pour l’agglomération oranaise (ha). Années Oran Es-Senia Bir El Djir 1970 - 1975 285 ,66 919,58 550,3 1975 - 1980 18,34 180,09 85,13 1980 - 1985 23,94 592,88 388 1985 - 1990 3,4 217,5 162,7 1990 - 1996 0,05 180,8 208,15 Total 331,39 2090,85 1394,28 Source : D.S.A d’Oran 2011 Il ressort de ce tableau que prés de 55% des superficies agricoles cédées à l’urbanisation pour l’agglomération oranaise sont localisées au niveau de la daïra d’Es Sénia, donc cette dernière a connu une importante extension urbaine au détriment des terrains agricoles notamment durant la Période 1970 - 1975 soit une extension urbaine de 2090 ha sur une période de 26 ans, ce qui occasionne une consommation moyenne de l'ordre de 80 ha/an. Les superficies consommées ont des terrains agricoles, en outre, On peut se demander pourquoi les demandeurs de logement sont-ils installés sur les terres agricoles. Et bien tout simplement parce que la ville n'a pas pu absorber cette migration massive, et le prix au m2 dans les terres agricoles revenait de loin moins cher que celui

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé des zones aménagées spécialement pour la construction. En générale, on peut dire que la zone d’étude a connu une extension démesurée sur des terres agricoles de bonne valeur depuis la période coloniale, mais actuellement ces extensions n’ont pas touché uniquement l’habitat urbain mais aussi l’habitat agricole.

2 - L’extension de l’habitat agricole L’extension de l’habitat agricole est devenue plus dangereuse que l’extension urbaine, car ce phénomène se fait au niveau de l’exploitation agricole elle-même, cette situation est le résultat de plusieurs facteurs, il s’agit en premier temps de la disponibilité de l’électrification proche de l’exploitation agricole, chose qui conduit l’agriculteur à exploiter cet énergie pour assurer l’eau d’irrigation par le creusement des puits et forage qui nécessite le groupe électrogène.

Photo 11: L’électrification illicite dans la zone d’étude.

Cliché : Dahmane. S Mai 2011

L’existence de l’eau dans l’exploitation encourage l’agriculteur à changer les types de cultures comme les maraichages et l’arboriculture qui demandent un travail permanent de la terre à la place de la céréaliculture, à cet effet l’installation de l’agriculteur avec sa famille au niveau de l’exploitation agricole proche de son travail est un fait évident.

Cet installation a favorisé l’émergence de plusieurs actions au sein de l’exploitation agricole répondent aux besoins de l’agriculteur et sa famille d’une part et des champs cultivés d’une autre part, ces actions semblent clairement par l’implantation d’une étable qui confirme l’activité de l’élevage (bovin, ovin, aviculture…etc.) au niveau de l’exploitation agricole, la construction d’un garage pour l’entretien et protection des matériels agricoles ( tracteur)et d’un hangar destiné à la

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé protection des produits récoltés, aussi la construction d’un bassin qui assure le stockage de l’eau d’irrigation. Ces constructions vont évidemment répondre aux besoins de l’agriculteur mais au détriment des terrains agricoles, ces changements qui ont subit la quasi-totalité des exploitations agricoles de la daïra a engendré une consommation réelle de l’espace agricole notamment celle situé au niveau des espaces périurbains. Une situation qui nécessite l’intervention urgente de l’Etat afin d’arrêter ces extensions dans les brèves délais.

Figure 25: schéma de l’extension de l’habitat agricole.

Source : Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Photo 12: Extension de l’habitat agricole ; Domaine Amir A.E.K. Commune de Sidi Chahmi.

Cliché : Dahmane. S Mai 2011 L’extension de l’habitat agricole parmi les facteurs qui menacent les espaces agricoles par la consommation de leurs terrains, mais il existe un phénomène qui est plus dangereux, il s’agit de l’étalement des bidonvilles sur les terrains agricoles.

3 - Prolifération des bidonvilles dans la Daïra d’Es Sénia L’augmentation inquiétante de la population qu’a connue la wilaya d’Oran et même la Daïra d’Es Sénia, aussi le non disponibilité de logements suffisants pour tous les citoyens de la wilaya, a engendré la prolifération des bidonvilles qui ont favorisé un étalement urbain informel, qu’on trouve dans la périphérie de la ville d’Oran où s’installent la plupart des agglomérations secondaires annexes à la Daïra d’Es Sénia. Ceci a un impact très négatif sur les terrains agricoles et la santé des citoyens , car les habitants des bidonvilles vivaient dans un environnement nuisible ,non seulement ils consomment l’espace agricole mais ils permettent par leur installation la prolifération des décharges non contrôler , les déversements des eaux usées avec l’absence des fosses septiques même si elles existent ne répondent pas aux normes , tous ces facteurs de dégradation participent à la contamination des nappes superficielles ou souterraines , ces dernières constituent la source principale de l’irrigation à l’échelle de la Daïra.

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Photo 13 : Les bidonvilles au niveau de la commune de Sidi Chami.

Cliché : Dahmane. S Mai 2011.

Selon le bilan établi par les services de l’urbanisme, la Daïra d’Es Sénia abrite 2630 constructions dans lesquelles vivent 5160 familles et dont la répartition est indiquée ci après.

Tableau 37 : Recensement des bidonvilles au niveau de la Daïra d’Es Sénia.

Nombres De Superficie Total Nombre De Nombre De Communes Sites Totale Des Construction Ménage Famille Sites (Ha) Es Sénia 12 - 915 696 97 773 Sidi Chami 37 - 1410 1153 104 549 El Kerma 05 - 305 309 23 379 Total Daïra 54 27,66 2630 4504 5160 Total 149 105 9987 10569 11652 Wilaya

Source : DUCH d’Oran, 2011 D’après le tableau ci-dessus, on remarque que le phénomène de la prolifération des bidonvilles a touché toutes les communes de la daïra avec une superficie totale estimée à 27,66 Ha, réparties sur 54 sites. Le nombre le plus important est celle enregistré au niveau de la commune de Sidi Chahmi avec 37 sites englobent 1410 constructions dans lesquelles vivent 104549familles.

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Photo 14: Les bidonvilles entre les champs de cultures.

Cliché : Dahmane. S Mai 2011. La prolifération des bidonvilles a connu une grande ampleur durant les années 90 (la décennie noire) plus précisément dans les poches vides, à proximité des zone humides et sur les terrains agricoles en jachères, les bidonvilles sont devenus par la suite des sites de prédilection pour ces nouveaux habitants à la recherche d’un abri, et dont une grande partie exerce d’une manière ou d’une autre dans la zone péri urbaine d’Oran, mais ce problème reste en dépit de la volonté des pouvoirs publics pour l’éradiquer.

4 - La pollution industrielle L’implantation des nouvelles zones et d’activités industrielles qui a été enregistré à travers tout le territoire de la daïra d’Es Sénia a laissé des impacts négatifs sur l’espace agricole, il s’agit notamment de la pollution industrielle engendrée par les déversements des rejets industriels qui représentent un risque réel par ces composantes toxiques. De nombreuses industries de ce secteur rejettent des eaux contenant des quantités appréciables de graisses (H et S), de phosphore (P) , d’azote ( NTK) et de chlorure et de sodium.

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Tableau 38 : Localisations des points de rejets industriels au niveau de la daïra d’Es Sénia. Z .I Nbr Des Volume Des Lieu De X Y Degré De Unités Eaux Usées Rejet Pollution Polluantes M3/J Es Sénia 2 100 Milieu 196755.88 266201.17 2 1 - naturel 3 2 39 4 3 0.25 5 El Kerma 1 0.85 Fosse 205198.44 260666.60 5 2 1.38 septique 3 Sidi Chami 4 1756.6 mer 208740.51 266021.57 2 3 4.3 Fosse 3 4 5.2 septique 5 Source : Direction de l4environnement d’Oran ; 2011

Figure 26 : Localisation des points de rejets industriels au niveau de la daïra d’Es Sénia.

Source : Conception S.DAHMANE. 2011

Ces unités évacuent leurs rejets liquides très toxiques en majeur partie sans aucun traitement, même s’il exerce un traitement reste très superficiel, le cheminement de ces rejets traverse les terres agricoles pour arriver à leur milieu récepteur (Daya de Morcly, Sebkha) comme le confirme la figure 26.

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Figure 27 : Localisation des points de rejets industriels au niveau de la commune d’El Kerma.

Source : extrait de l’image Spot 2005 La figure 27 montre clairement le débit important de rejet industriel qui déversent directement vers la grande sebkha en traversant les terres agricoles situées à proximité de la sebkha et aussi prés de la décharge publique d’El Kerma, les terres agricoles apparaître en rouge sur l’image Spot sont des terres de très bonne activité chlorophyllienne et de bon rendement ces terres non seulement sont menacées par la pollution industrielle mais aussi par l’existence de la décharge. Cette figure illustre clairement les points de rejets industriels qui sont à proximité des terres agricoles de bonne activité chlorophyllienne, ces rejets agit négativement sur la qualité du sol et participent à la pollution de la nappe phréatique la source principale de l’irrigation dans la Daïra d’Es Sénia , par l’augmentation du taux de salinité.

5 - Les problèmes de salinité des sols et des eaux L'augmentation du taux de salinité due à un sol mal drainé, Le plus grave problème causé par l'irrigation continue est qu'elle contribue à l'accumulation de sel dans les couches supérieures du sol, ce qui retarde ou empêche le développement des végétaux. Toutes les eaux d'irrigation, quelle que soit leur source, contiennent du sel qui s'infiltre dans les nappes phréatiques. Lorsque l'écoulement est médiocre et que la nappe phréatique est proche du niveau des racines, la concentration en sel empêche la croissance des plantes. On sait aujourd'hui qu'un bon système de drainage qui maintient le niveau de la nappe phréatique bien en dessous du niveau des racines et permet à l'eau d'évacuer le

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé sel de la couche arable est une composante essentielle de tout système d'irrigation efficace. En conséquence, l'irrigation est devenue un domaine très technique nécessitant la compilation de nombreuses données sur les ressources globales, la qualité du sol et l'état des nappes phréatiques, une tâche qui dépasse souvent les moyens d'une exploitation agricole privée. Un des grands domaines de recherche aujourd'hui est le développement de techniques qui préservent les terres déjà irriguées. Il n’y a pas que l’irrigation qui provoque la salinité des sols et des eaux souterraine , il existe aussi la pollution industrielle , pour mieux montrer la dégradation de la qualité des eaux souterraines , nous avons basé sur les résultats des analyses physico-chimiques effectuées au niveau des eaux des puits situés à proximité de la décharge d’El Kerma et la Sebkha d’Oran ,ces analyses révèlent les résultats suivant : Tableau 39 : Résultat des analyses physico-chimiques. Puits P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 Les Normes paramètres Selon OMS Conductivité 4,5 3,9 4 4,2 1,9 6,1 6,9 3,2 7,5 4,6 1 (mS/cm) (mS/cm) pH 7,5 6,7 7,5 7,4 6,8 6,7 8,1 7,8 8,3 6.9 6,5 - 9 Turbidité 0,6 0,8 0,9 1,3 0,6 2,8 1,7 1,4 1,6 2,2 - (NTU) DCO ( mg/l) 980 890 990 120 90 900 620 910 610 550 120 ( mg/l)

DBO5 ( mg/l) 13 8,5 10,3 12 8,2 22,1 21,9 8,6 8,4 7.6 < 15 ( mg/l) - NO 2 ( mg/l) 2,6 2,1 1,6 1,8 1,7 1,6 1,3 0,9 2,1 1.2 0,1( mg/l) - NO 3 ( mg/l) 15, 11,7 11,1 10,2 11,9 12,8 9,1 7,2 3,8 12,1 0,1( mg/l) 8 Cl- ( mg/l) 540 600 500 850 460 1600 1000 430 420 510 600 ( mg/l) 0 Fe2+ ( mg/l) 7,9 19,3 13,8 13,5 4,2 14,7 10,5 8,5 4,6 5,8 0,3 ( mg/l) Source: TEHAMI.M et SAIDI. K.2007(1)2

Nous avons choisi la conductivité pour la représentation cartographique sur l’image satellite car elle représente l’indicateur le plus représentatif de la salinité des eaux par rapport à d’autres paramètres.

D’après une brève interprétation des résultats d’analyses on constate que, toutes les valeurs de la conductivité sont en dehors de la norme et elle dépasse les normes fixée par l’OMS (1mS/cm) dont la valeur maximale est enregistrée dans le puits P9 situé à proximité de la décharge d’El Kerma.

2 (1) : les analyse effectuées par les étudiants en génie chimie TEHAMI Mustapha et SAIDI Khaled dans le cadre de la préparation de leurs projet de fin d’étude intitulé (Etude d’impact de la décharge d’El Kerma sur les eaux souterraines).

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Figure 28 : Concentration de la conductivité au niveau des eaux de puits situés à proximité d’Es Sebkha.

Source : Conception S.DAHMANE. 2011 3 Les résultats d’analyse révèlent une pollution excessive des eaux souterraines, donc ces puits sont qualifiés polluées selon les normes algériennes mais malheureusement sont exploités pour l’irrigation.

(1) : les analyse effectuées par les étudiants en génie chimie TEHAMI Mustapha et SAIDI Khaled dans le cadre de la préparation de leurs projet de fin d’étude intitulé (Etude d’impact de la décharge d’El Kerma sur les eaux souterraines).

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

La synergie de tous ces facteurs résulte un espace agricole profondément perturbé caractérisé par la consommation continue de leur espace et la dégradation du sol, la diminution de production agricole et la dégradation de leur qualité, les facteurs de dégradation de l’espace agricoles sont illustrées dans l’organigramme suivant :

Organigramme 2: Les facteurs de dégradation de l’espace agricole.

Les facteurs de dégradation de l’espace agricole

Le sécheresse, l’érosion, Extension urbaine Implantation des Utilisation intensive la salinisation zones industrielles des engrais

Implantation des Absorption de la main bidonvilles d’œuvre agricole

Prolifération des Déversement des Dégradation de la décharges et les rejets industriels qualité du sol rejets urbains

Contamination des nappes souterraines

Consommation de Dégradation de la qualité l’espace agricole de la production agricole

Diminution de la production agricole

Source : Conception S.DAHMANE. 2011

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Chapitre IV : un espace agricole profondément perturbé

Conclusion Tous ces facteurs que nous avons traité dans ce chapitre participent de prés ou de loin à la dégradation des sols notamment quant ‘il s’agit des terres agricoles :

• La forte urbanisation qui menace particulièrement les ressources naturelles (terres agricoles), s’est d’ailleurs généralisée depuis les années 80 à presque toutes les agglomérations chef-lieu des communes de la Daïra en multipliant les contraintes qu’impliquent tant ses rythmes que ses formes anarchiques, parallèlement, la plupart des agglomérations secondaires de la Daïra tel que Nedjma, Ain El Beida et Hai Nour ont littéralement explosé, sans aucun respect pour les espaces agricoles et l’environnement naturel de leurs sites respectifs, outre le gaspillage de terres agricoles de valeur qu’implique l’étalement démesuré des villes , cette urbanisation immodérée et mal contrôlée crée d’autres gaspillages de ressources ( eau, atteintes diverse que causent les pollution urbains…) et implique par ailleurs, la multiplication des problèmes qu’affrontent les villes elles-mêmes. • La complication de la crise de l’habitat et la prolifération des constructions informelles installées illicitement sur des terrains agricoles. • La dégradation par pollution du sol correspond à l’accumulation de composés toxiques : produits chimiques, sels, matières radioactives ou agents pathogènes qui, tous, ont des effets nocifs sur la croissance des plantes et la santé des animaux, et cela semble clairement dans le volume des rejets industrielles estimé à 4 213 602,97m3/j rejetées vers les milieux naturels et forcément un volume important sur des terres agricoles. • La salinisation est un phénomène de dégradation qui touche principalement les plaines agricoles irriguées où certains sols totalement stérilisés ont atteint des niveaux de dégradation irréversibles, notamment dans les zones situées à proximité de la grande sebkha d’Oran tel que la plaine d’El Kerma et la plaine de M’leta, ce phénomène est lié à l’irrigation incontrôlée, et au manque d’entretien des réseaux de drainage mais aussi par l’effet de rejets industriels et l’existence de décharge, qui ont provoqué la remontée de la nappe phréatique ainsi que l’accroissement et l’extension de la salinité.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat.

Introduction Le développement de l’espace agricole situé dans les zones périurbaines doit être envisagé comme un objectif principal de l’Etat. Pour cela, il est urgent de poser les fondements d’une stratégie opérationnelle et active de l’espace agricole, capable de rationaliser l’exploitation des richesses et de prévenir, autant que possible, les déséquilibres spatiaux qui risquent de s’aggraver ou d’apparaître dans l’avenir. Face à la situation préoccupante de l’espace agricole notamment l’espace agricole périurbain et dans le cadre de sa protection, plusieurs actions ont été entreprises par l’Etat pour son développement et la lutte contre sa dégradation. A l’instar de toutes les wilayas d’Algérie, La Wilaya d’Oran a bénéficié de plusieurs projets relatifs à la préservation de cet espace .Ces actions ont touché également la Daïra d’Es Sénia, qui est notre zone d’étude. A cet effet, nous avons essayé d’examiner dans le présent chapitre ces actions de protection à savoir : • Les actions juridiques ; • Les actions techniques ; • Les actions sociales plus spécialement la sensibilisation et l'information.

1. Actions juridiques Consciente de la gravité de la perte des ressources en sol, le Ministère de l'Agriculture et le développement rural a mis au point des lois de protection des terres agricoles, et ce là pour assurer un développement réel des espaces agricoles et faciliter la tache aux services techniques , donc plusieurs lois ont été promulguées : A – Dans le cadre de la protection des terres agricole ƒ La loi n° 90 – 25 du 18 novembre 1990 portant l’orientation foncière ; ƒ La loi n° 90 – 30 du 1 décembre 1990 portant la loi domaniale ; ƒ Loi n° 08 – 16 du 03 Aout 2008 portant l’orientation agricole, c’est une nouvelle loi qui gère les biens et le foncier tel que les terres agricoles. B – Dans le cadre environnemental en générale ƒ La loi n° 83 – 03 du 5 février 1983 relative à la protection de l’environnement ; ƒ La loi n° 83 – 17 du 16 juillet 1983 code des eaux ; ƒ La loi n° 90 – 29 du 1 décembre 1990 relative à l’aménagement et l’urbanisme ;

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

ƒ La loi n° 01 – 19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets ; Pour engager, promouvoir et coordonner les divers axes que suppose cette valorisation globale de l’espace agricole qui participe de prés ou de loin à la préservation de ce dernier, le rôle de l’Etat sera évidemment primordial car il devra établir et organiser le cadre légal indispensable, renforcer l’administration et envisager les instruments, les structures et les outils notamment financiers qui permettront d’orienter toutes les actions techniques.

2. Actions techniques 2.1 Valorisation de l’espace agricole dans le cadre de PNDA Ces dernières années, les pouvoirs publics s’intéressent à la promotion de l’activité agricole, en planifiant divers programmes de développement et de soutiens aux agriculteurs d’une manière générale. La situation résultante des réformes agraires des années 1994-1999, a conduit l’Etat à élaborer un programme national de développement agricole (PNDA) à partir de 2000, les orientations contenues dans ce programme visent à des impératifs socio-économiques et techniques tel que : • Amélioration la compétitivité agricole de l’Algérie ; • Accroître les productions et les rendements. • Les principales opérations définies visent des objectifs suivants : • La reconstruction du territoire agricole ; • La protection des écosystèmes fragiles ; • La mise en œuvre des terres à vocation agricole ; • La nécessité de reconfigurer le territoire agricole hérité de la colonisation- qui opérait une discrimination entre une Algérie agricole utile et le reste du territoire ; • Améliorer les revenus des agriculteurs via des soutiens financiers (à la culture des blés, à l’irrigation, aux actions de plantations, à la mise en valeur, à l’utilisation des biens favorisant l’intensification…..). Ce programme est financé par le fonds national de régulation et de développement agricole (FNRDA), en 2001, ce fond a investi prés de 40 milliards de DA, soit 4 fois plus que la moyenne d’investissement au cours des années 1995 / 1998 et 10 fois plus qu’au cours de la compagne agricole 1993 / 1994. La mise en œuvre de ce PNDA présuppose la poursuite sur la longue durée du processus d’investissement ;

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

ƒ Un tissu institutionnel (privé, public et coopératif) de qualité ; ƒ Une meilleure mobilisation des cadres technique. Les programmes ayant un impact direct sur l’espace agricole dans la Daïra d’Es Sénia sont : Le programme d’adaptation des systèmes de production : soutenu par le FNRDA et fondé sur un développement des potentialités du secteur agricole et les contraintes qu’il rencontre, particulièrement agro - climatique, intégrant la nécessité de valoriser le potentiel existant et de préserver les ressources naturelles, ce programme vise aussi : ƒ L’utilisation rationnelle et la valorisation des potentialités naturelles (sol et eau) ; ƒ L’intensification et la diversification de la production agricole dans les zones favorables et l’adaptation des systèmes de production aux vocations des sols et aux conditions climatiques ; ƒ La promotion des produits agricoles ; ƒ La promotion d’emploi, au regard des potentialités existantes et de leur meilleure valorisation ; ƒ Réhabilitation de la vocation naturelle des terres agricoles ; ƒ Amélioration des revenus des agriculteurs ; Photo 15 : Un bassin réalisé dans le cadre de P.N.D.A au niveau de la commune de Sidi Chami

Cliché. Dahmane. S Mai 2011

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

Le programme FNRDA accordé par la commission technique de la wilaya (CTW) arrêté au 31/12/2005 se compose de différents projets touchant quasi totalité des exploitations pour un montant d’investissement de 706682467,66 DA dont 365449497,78DA de soutien soit 51,71% de total d’investissement. Pour donner un nouveau souffle au développement de l’espace agricole plusieurs actions ont été effectuées durant la période 2000/20006 dans le cadre de l’application de F.N.R.D.A(Le Fond National de la Régularisation de Développement Agricole). A cet effet plusieurs activités ont été considérées prioritaires au niveau de la Daïra d’Es Sénia, il s’agit principalement des actions suivantes : 2.1.1 Développement d’irrigation agricole, qui occupe la première classe par un montant d’investissement estimé à 397 403 616,3DA dont le FNRDA a participé par un montant de 263 977 852 DA soit 66,43% de taux d’investissement, les exploitations agricoles ont bénéficié de : • Réalisation, et/ou équipement des forages et des puits ; • 176 stations de tête et de 59 Kits de 24 asperseurs par tranche de 1 à 5 Ha au maximum 3 Kits par exploitation ; • Prés de 589 Ha Dotés par le réseau d’irrigation (goutte à goutte).

Tableau 40 : Les actions effectuées dans le cadre de FNRDA durant la période 2000-2006 Au niveau de la subdivision d’Es Sénia Activités Unité Quantité Investissement dont FNRDA % (DA) (DA) Soutien Céréales Ha 7588,65 21 686 014,15 12 232 816,3 56,41 Cultures fourragères 345 000 210 000 60,87 Oléiculture 4 051 729,3 2 790 350 68,87 Viticulture 14 483 008,98 12 230 686,3 84,45 Arboriculture fruitières 14 765 486,85 8 754 865,13 59,29 Pomme de terre (Serre tunnel) U 5 1 350 040 360 000 26,67 Pépinières production plants arboricoles et 12 118 155,4 5 286 000 43,62 viticoles Développement irrigation agricole 397 403 616,3 263 977 852 66,43 Production laitières 79 293 436,09 14 203 599 17,91 Aviculture 912 509,15 479 115,64 52,51 Apiculture 3 132 519,63 2 661 649,81 84,97 Elevage équin et camelin U 63 1 260 000 1 260 000 100,00 Agrumiculture 1 017 684,68 384 487,57 37,78 Développement des capacités de froid m3 5530,8 111 517 735,6 12 000 000 10,76 Total 706682467,66 365449497,78 51,71 Source : DSA ; Septembre 2011.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

2.1.2 Oléiculture : Pour développer cette filière il a été nécessaire de basé sur les actions suivantes : • Dotation de 582 ,84 ha par les engrais de fond - Pk ; • Aide à l’acquisition de 92477 plants en motte et d’une huilerie; • L’ouverture de 6375 trou ; • Le défoncement de 638,84 Ha.

2.1.3 La viticulture : Le retour à cette filière parait clairement dans ce programme après une large reconversion qu’a connu ce type de culture qui a été hérité de la colonisation, las actions menées pour le développement de cette culture traduit par : • Dotation de 102 ha par les engrais de fond ; • Acquisition de 6000 plants greffes soudes, vigne cuve et raisin et de 366104 plants racines ; • Le défoncement de 183 Ha. 2.1.4 L’arboriculture fruitière : pour avoir un bon rendement de l’arboriculture fruitière, il a été enregistré les actions suivantes : • La fumure de fond par la réalisation de 30082 trous ; • Aide à l’acquisition de plants tel que : 43424 Rosacées à pépins, 23429,5 Rosacées à noyau et 3500 plats de figuier ; • Le défoncement de 1475,47 Ha. 2.1.5 Agrumiculture : les actions engagées par l’Etat pour développer cette filière représentées par : • Dotation de 8 ha par les engrais de fond - PK ; • Acquisition de 3300 plants ; • Le défoncement de 10,50 Ha. 2.1.6 La céréaliculture et cultures fourragères : ces types de cultures ont bénéficiés de plusieurs actions de développement non négligeable tel que : • Dotation de 2292 Ha par les engrais, 2248 Ha des herbicides et 5198 Ha de semences pour les céréales ; • L’acquisition de 30 exploitations par une ensileuse et 30 Ha par les semences pour les cultures fourragères. 2.1.7 Les produits laitiers : dans le but d’assurer une autosuffisance alimentaire locale en produits laitiers ce dernier a bénéficié de :

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

• Une aide à l’acquisition de 8 cuve de réfrigération, 6 chariots trayeur et une citerne réfrigérante ou isotherme spécifique au transport du lait ; • Acquisition de matériels spécialisés en pasteurisation et transformation.

2.1.8 Elevage : l’activité de l’élevage est pratiquement liée à l’agriculture, on outre les conditions climatiques sont très favorable à pratiquer tous type d’élevage au niveau de notre zone d’étude la Daïra d’Es Sénia. A cet effet plusieurs efforts ont été engagés par l’Etat afin de promouvoir cette activité il s’agit principalement de l’aviculture et l’apiculture qui ont bénéficié de : • Une aide à l’acquisition de 100 poules pondeuses et des équipements d’élevage ; • Acquisition de 7000 poussins de chair et du matériel d’élevage ; • Acquisition de 51 unités de module de 10 ruches pleines pour développer la filière ; • Acquisition de 35 unités de 02 modules de 10 ruches pleines dans le programme de la reconversion ; • Acquisition de 240 ruches vides. 2.2 Valorisation de l’espace agricole dans le cadre de FNDIA A travers toutes ces actions, l’Etat voudrait améliorer, développer et maintenir l’activité agricole et l’élevage au niveau de la zone d’étude. Pour avoir une bonne gestion des espaces agricoles d’une façon globales et faciliter l’application des actions de développement sur le terrain, et consolider le programme de PNDA afin d’obtenir des résultats plus efficaces que celles enregistrés par le FNRDA, il a été décidé à partir de l’année 2006 de distinguer et différencier entre les actions de développement qui encourage beaucoup plus l’investissement dans le secteur agricole avec l’intervention des agriculteurs et des éleveurs comme participants actifs. D’appliquer un nouveau programme financé par le FNDIA (Fond National de Développement et d’Investissement Agricole), et ce par la mise en œuvre des décisions citées en dessous par ordre chronologique et selon les structures d’actions : 2.2.1 La décision 480 du 12 Octobre 2009 : axé sur le développement de l’irrigation

Tableau 41 : les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 480. structure d'action Unité Nombre Physique Investissement Soutien % Irrigation par aspersion Unité 4 3 1235 408 33 Goutte à goutte Ha 3 12 5120 1717 33,53 Equipement d'irrigation Unité 2 2 1583 475 30

Source : DSA ; Septembre 2011.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

2.2.2. La décision 2023 du 15 Décembre 2009 : touche principalement le développement de l’agriculture en irriguée, l’élevage et la production laitière.

Tableau 42 : les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 2023.

structure d'action Unité Nombre Physique Investissement Soutien % Arboriculture Plantation pépins Ha 1 1 80 48 60 Plantation rustiques Ha 1 1 12 7 58,33 Oléiculture + Plasticulture

Création de verger semi intensif Ha 3 7 460 192 41,73 Création de huilererie Unité 2 2 26666 8000 30 Autres / 1 1 399 120 30 Plasticulture (Serres sous tunnel) Unité 11 47 7050 2115 30 Economie de l'eau

Goutte à goutte Ha 1 3 1300 390 30 unité en 100 Bassin m3 7 7 3400 1020 30 Forages ml 1 170 1139 340 30 Puits ml 4 4 2200 600 28 Equipement de puits d'irrigation unité 1 1 600 180 30 Production laitières

Acquisition de génisses pleines ou vaches laitières pleines Tête 4 75 17187 3900 22,7 Cuve de réfrigération de 250 à 6000 litres unités 7 7 5979 1792 30 Chariot trayeur unité 8 8 2073 622 30 autres équipements (abreuvoirs, équipements salle de traite) / 6 6 786 230 29,3 Aménagement réfection étable / 4 4 8168 1950 23,9 Superficie fourragère pour le lait Ha 3 11 144 64 44,44 Silo unité 1 1 333 100 30 Ensileuse / 1 1 133 40 30 Autres (brises vents et SIA) / 6 7749 823,2 448,2 55,44 Apiculture

Acquisition ruches pleines / 7 190 3167 950 30 Equipement de récolte / 7 7 2333 701 30 Autres / 7 7 / 7354,3 /

Source : DSA ; Septembre 2011.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

2.2.3 La décision 160 du 7 Avril 2010 : elle concerne le développement l’arboriculture fruitière

Tableau 43 : les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 160.

structure d'action Unité Nombre Physique Investissement Soutien % création de verger en intensif Ha 1 5 500 150 30 création de verger semi intensif Ha 6 21 2100 630 30 Autres (vibreur et filet de récolte) / / / 420 126 30

Source : DSA ; Septembre 2011.

2.2.4 La décision 161 du 7 Avril 2010 : basé sur le développement de l’irrigation

Tableau 44 : les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 161. structure d'action Unité Nombre Physique Investissement Soutien % Goutte à goutte Ha 6 30 9047 4 524 50 Equipement d'irrigation Unité 6 6 1500 600 40 Source : DSA ; Septembre 2011.

L’application de nouveau programme FNDIA dans la Daïra d’Es Sénia a permis de réalisées les actions indiquées dans le tableau 53.

Tableau 45 : Les actions effectuées dans le cadre de FNDIA durant la période 2006- 03/10/ 2011 Au niveau de la subdivision d’Es Sénia.

% Activité unité Quantité Investissement dont FNDIA Soutien Oléiculture: nouvelles plantations (plantation en masse 84864 36459,20 42,96 Développement irrigation agricole 1090643,10 185800,00 17,03 Lait U 70,00 882360,00 395279,00 44,79 Elevage Equin et camelin U 2,00 40000 40000,00 100 Infrastructure: pépinières production de plants arboricoles viticoles 14601879 1440000 9,86 Développement irrigation agricole: Equipe de pompage U 2,00 377060 108520,00 28,78 Développement irrigation agricole Equipe d'irrigation localisée 459866,16 137959,84 30 Total 17536672 2344018 13,36 Source : DSA ; Septembre 2011. Avec un taux d’investissement estimé à 17536672 DA dont le FNDIA a participé pour 2344018 soit 13,36% de taux d’investissement, Ce programme donne beaucoup d’importance au développement de l’irrigation agricole Suite à la rareté de l’eau et les ressources hydriques au niveau de la zone d’étude notamment les eaux destinées à l’irrigation, l’Etat a pris en considération, afin de résoudre ce problème et renforcer ce secteur par le creusement des puits , la réalisation des forages et la dotation des exploitations agricoles par le réseau d’irrigation goutte à goutte qui permet l’utilisation

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat rationnelle de l’eau et éviter de gaspiller cette source précieuse . Des actions ont été enregistré dans le cadre de développer l’oléiculture aussi la réalisation de pépinière spécialisée à la production de plants arboricoles et viticoles, sans oublier l’élevage Equin et camelin qui est financé à 100%.

Photo 16 : Une plaque de signalisation pour la protection des terres agricoles.

Cliché. Dahmane. S Mai 2011

2.3 Traitement des eaux usées urbaines et industrielles Le secteur de l’assainissement nécessite de manière générale une sérieuse reconsidération des politiques qui lui ont été consacrées jusque-là, il s’agit ; en effet ; de réhabiliter, d’étendre les capacités et de développer le réseau ; et surtout, d’intégrer la politique de l’assainissement à celles de l’économie de l’eau et de la protection de l’environnement dans ce cadre la Daïra d’Es Sénia a bénéficié de ces projets : • Elaboration d’un schéma d’assainissement pour la ville d’Es Sénia ; • Réhabilitation de réseau d’assainissement ancien et vétusté ; • Réalisation de nouvelle station d’épuration au niveau de la commune d’El Kerma; • Achèvement de la réalisation du Schéma Directeur d’Assainissement de la métropole d’Oran en vue de la préservation des milieux naturels (littoral – Sebkha et Daya Morsli) ; • Etude et travaux d’aménagement de la zone humide Daya Morsli comme bassin de régulation et d’agrément dans le cadre du drainage des eaux pluviales ; • Etude technico-économique de l’épuration des eaux usées des centres de l’aire métropolitaine à des fins écologiques et agricoles.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etaat

2.4 L’éradication des bidonvilles Dans ce cadre l’Etat a pris en charge les impacts négatifs dus à la prolifération et l’étalement des bidonvilles ou les habitations informels, et cela par la distribution des logements, a cet effet, plusieurs sites on été libérés et d’autres projetés. Tableau 46 : Les sites libérés de Juin à Juillet 2007. Les Sites Libérés Nombre De Ménage Bénéficie Bouamama 156 Cheklaoua 144 Sidi Kheir à Es Senia 21 Gare Es senia 10 Total 291 Source : DUCCH ; 2011

Figure 29 : Localisation des bidonvilles éradiqués à travers le groupemment d’Oran.

Source : DUCH d’Oran ; 2011

Pour minimiser l’extension de l’habitat agricole, l’Etat à assurer le projet de l’habitat rural où chaque agriculteur a bénéficié de 700 000,00DA dont la superficie de l’habitat se limite à 40 m2 pour chaque Ha, aussi la construction ne dépasse pas un seul étage avec un plan d’architecture exigé.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

3. la sensibilisation et l'information La volonté politique en matière de protection de l’environnement d’une façon générale et plus particulièrement l’espace agricole et leur mise en œuvre à travers les mécanismes institutionnels ou autres, ne sauraient êtres isolées de la nécessité première qui consiste à former, éduquer, et sensibiliser les différentes composantes de la société, du simple citoyen au décideur. Dans cet objectif, il est nécessaire que toute action dans n’importe quel domaine sans la participation des véritables acteurs soit vouée à l’échec. A ce titre le secteur agricole de la Daïra d’Es Sénia sous l’encadrement de la direction des services agricoles de la Wilaya d’Oran est alerté à réaliser un programme ambitieux autour les axes suivants : 3.1 La sensibilisation à travers les moyens propres du secteur L’encadrement est l’un des buts essentiels du plan national de développement agricole P.N.D.A pour pouvoir réaliser tous les autres objectifs du P.N.D.A, l’agriculteur est encadré par : • La direction de l’agriculture D.S.A qui se fait sur deux plans administratif et technique, le premier se permet au l’agriculteur de connaître toutes les démarches administratives qu’il doit suivre, le deuxième consiste à encadrer l’agriculteur pour l’élaboration du projet du développement ainsi que la réalisation de ces projets. • La chambre d’agriculture de wilaya où les agriculteurs se sont regroupés sous formes d’association selon leur activité à Oran, il y ‘a 7 associations : association du céréaliculteur, du viticulteur, des producteurs du lait, de maraîchères, d’éleveurs ovin, de l’arboriculteur, de l’aviculteur. Ces associations représentent les agriculteurs au niveau de la chambre d’agriculture, leur rôle est d’encadrer les agriculteurs aussi bien sur le plan technique que sur le plan administratif, l’agriculteur expose ses problèmes au niveau de son association qui à son tour cherche une solution et expose tous les problèmes des agriculteurs au niveau de la chambre d’agriculture de la wilaya. • Les associations activant dans le domaine de l’agriculture d’avèrent être un relais privilégié entre l’administration et l’agriculteur. 3.2 La vulgarisation agricole Les activités de vulgarisation agricoles de proximité de l’année 2009 se sont traduites par la réalisation de 38 séances de démonstration, 154 journées d’études et 231 visites ou conseils, les thèmes traités pour les trois méthodes d’interventions ont porté essentiellement sur l’arboriculture, la céréaliculture et l’élevage bovin, le nombre d’agriculteurs qui ont participé à ces séances de vulgarisation est de l’ordre de 1608 dont l’objectif recherché à travers ces actions de développement est de permettre aux producteurs d’améliorer et maîtriser les techniques de productions et par la voie de conséquences accroître le niveau de rendement des différents productions. - 105 -

Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

3.3 Sensibilisation par le mouvement associatif Encourager le mouvement associatif pour une sensibilisation d’envergure, on ne peut concevoir une politique de sensibilisation en matière de la protection de l’espace agricole et de l’environnement sans associer le mouvement associatif à cette difficile tâche. Dans ce cadre le secteur agricole accorde une place privilégiée au mouvement associatif à travers des actions de promotion, de soutien, de reboisement, de nettoyage, de l’éradication des points noirs de décharges……etc. Aussi la participation à la célébration des journées mondiale tel que : la journée mondiale de l’arbre, de l’environnement, de l’eau, de la ville. 3.4 Sensibilisation par les média Les médias jouent un rôle essentiel dans l’encrage de la culture de protection agricole chez l’agriculteur et le citoyen, ceci à travers, soit leur information au sujet des différentes pratiques et technique agricoles, ou en éclaircissant à leurs yeux les grands axes tracés en vue de la protection de l’espace agricole (la dose d’engrais utilisée, la lutte contre les différents maladies qui touchent la production agricole, les types de semences à utiliser…….etc.). Pour cela, et vu l’importance de ce moyen de communication, il ne se passe pas une semaine sans qu’aucune émission, un article, un documentaire, une interview n’apparaissent à la télévision, à la radio (national ou local) ou sur un journal sans parler sur la nécessité de la protection de l’espace agricole. L’intéressement à l’activité liée à la protection de l’espace agricole apparaît clairement à travers la presse écrite (les articles de presse) et les moyens audio-visuels (les émissions et les publicités), a titre d’exemple, nous donnerons, dans le tableau suivant, les différentes émissions en cours de diffusion :

Tableau 47 : La sensibilisation par les moyens audio-visuels. Medias Titre De L’émission Horaire De Diffusion Télévision Irchadate filahia, sabah el kheir. Quotidiennement à 08h:30 Afaq filahia.(perspectives de Hebdomadaire. l’agriculture). L’homme et l’environnement. Hebdomadaire.

Radio chaine 1 Irchadat filahia. Quotidiennement L’environnement. Hebdomadaire.

Radio El Bahia Avec l’environnement. Hebdomadaire. Source : D.S.A 2011

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

3.5 La formation

La formation doit être qualitative et en adéquation avec les besoins du secteur agricole, les actions de formation à entreprendre concernent à la fois les cadres du secteur et les cadres hors secteur impliqué dans les questions de l’agriculture.

C’est dans cette optique que l’Etat a entrepris la réalisation d’un important programme de formation et qu’il prévoit des perspectives encore plus larges pour ce type d’interventions notamment en matière de formation des formateurs.

Il envisage aussi une dynamisation particulière de la coopération internationale, de mise à profit en relation avec le programme de formation afin de bénéficier de l’expérience internationale dans le domaine.

Tableau 48: Programme prévisionnel de formation des cadres et des agriculteurs.

Filière Thème De Interven Lieu De Durée De Dates Nombre Total Prévu Formation ants Formation La Prévues Cadres Agriculteurs Formation oléiculture Taille de ITAF ITMAS Ain 2 jours janvier 4 5 l’olivier Témouchent février agrumiculture Taille des ITAF ITMAS Ain 2 jours février 4 5 agrumes Témouchent mars Arboriculture R. à Taille du ITAF ITMAS Ain 2jours janvier 4 5 noyaux pécher et Témouchent février abricotier céréaliculture Réglage m. ITGC ITMAS Ain 2jours avril 4 5 batteuse Témouchent mai Maraichage Mildiou de la ITCMI ITMAS Ain 2 jours Février 4 3 -Pomme de terre pomme de Témouchent septembre - Tomate terre Culture de la La mineuse de ATCMI ITMAS Ain 2 jours Aout 2011 4 4 tomate la tomate Témouchent Mars 2012 Elevage bovin Alimentation ITELV ITMAS Ain 2 jours mai 5 3 des bovins Témouchent jain aviculture Lutte contre ITELV ITMAS Ain 2 jours mai 5 3 l’effet de la Témouchent chaleur apiculture Essaimage ITELV ITMAS Ain 2 jours avril 5 5 artificiel Témouchent Cultures Avantage de la ITCMI ITMAS Ain 2 jours novembre 5 3 protégées serre Témouchent multichapelle Total 44 41 81 Source : DSA Oran campagne 2011-2012

Il y a lieu donc de noter que le programme de formation, de recyclage et de mise à niveau se base sur une approche en deux directions :

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

• La prise en charge des cadres du secteur agricole au niveau central et des structures décentralisées. • La dynamisation d’un processus de prise en charge de cadres des secteurs sensibles par l’organisation de formation de courte durée.

Recommandations et propositions

Les terres agricoles ont connu une importante régression ces dernières années, cette régression constitue une grave atteinte sur le milieu naturel en premier lieu, mais aussi un grand danger pour l’économie locale au niveau de la Daïra d’Es Sénia. La terre agricole a mis des millions années pour devenir ce qu’elle est maintenant (fertile) c’est une ressource naturelle épuisable, vu que les conditions de fertilité qu’offre la terre agricole à l’état naturel pour les cultures ne peuvent jamais être égalées artificiellement. Cette terre est une richesse, mais hélas, elle subit au fil des années, des atteintes qui mènent à sa destruction, vu qu’elle est convoitée par l’habitat et la construction. Avec une vitesse de régression des terres agricoles estimée à 24% durant ces 26 dernières années (1), cette terre ne verra jamais l’aube du 22éme siècle, car à ce rythme, moins d’un siècle au plus tard, suffit pour la destruction de ce qui reste en terres agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia. L’extension du bâti aggravera d’avantage la situation économique du pays, vu que l’économie nationale est basée sur une richesse épuisable (les hydrocarbures) et seule l’agriculture et le tourisme s’avèrent des secteurs porteurs pour éviter un échec économique annoncé. Pour éviter toutes complications graves, le secteur agricole doit être encouragé et soutenu à toutes épreuves, ce qui implique en ce qui concerne notre sujet, des mesures et des recommandations à prendre en considération pour protéger les terres agricoles de la zone d’étude , malgré qu’ une grande partie de ces proposition ont été mise en considération:

La protection des terres agricoles • Instaurer un statut juridique spécial et unique pour les terres agricoles, c'est-à-dire que ces terres doivent bénéficier d’un statut indiscutable qui leur procure la préservation et l’immunité contre toute tentatives d’urbanisation ou d’implantation d’habitat, ainsi, ce statut donne droit total à la justice de saisir tout contrevenant et atteintes à leurs vocations. 1

(1) Source : D.S.A, Direction des services agricole de la wilaya d’Oran. - 108 -

Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

• Sensibiliser les populations sur les bénéfices que génèrent ces terres agricoles, à l’état naturel ainsi que les dangers que peuvent représentées dans le cas de leurs urbanisations, comme pollutions et impacts sur la santé de la population (maladies, stress et autres nuisances).2 • Interdire et combattre toute forme de pollution causée par l’industrie, ainsi que celle liée aux déchets ménagères et ce, en recyclant toute matière chimique dangereuse, qu’elle soit liquide, solide ou gazeuse. • Instaurer et appliquer des lois non discutables à toutes atteindre à l’environnement et ou aux terres agricoles (précisément) et ainsi, veiller à l’application des lois afin de protéger au mieux la terre agricole, en interdisant toutes atteintes directes et ou indirectes à leurs égards (punir tout contrevenant sans exception). • Revoir la politique d’organisation de la ville : les villes ne devront plus se développer sur les terres agricoles ou à proximité de ces dernières. Faire appel aux nouveautés techniques et aux progrès technologique dans le développement futur des villes en matière de construction (le progrès peut adapter les constructions futures à toutes les situations et état de terrain à bâtir). • Réactualiser les plans des villes, favorise puis inciter l’extension verticale plutôt qu’horizontale de la ville, en densifiant le tissu urbain existant ce qui évitera tout empiètement des espaces agricoles et ou naturels avoisinant. • Réfléchir à développer d’avantage le sud du pays et les hauts plateaux, vu que la superficie en nord est saturée (tout programme de délocalisation doit viser une création d’emplois et de logements pour minimiser l’intensité exercée sur le nord du pays), ainsi mieux repartir les richesses naturelles du pays, afin d’éviter tout enclavement ou • disparités. • Interdire toute planification future pour les terres agricoles disponibles, à moyen et long terme, elles doivent maintenir leurs vocations agricoles le plus longtemps possible. • Lutter ou minimiser l’exode rural en s’investissant d’avantage dans les zones intérieures du pays, pour favoriser leur développement et ainsi minimiser les écarts et les disparités en offrant les mêmes opportunités qui se présentent au nord. • Contrôler les exploitations agricoles, pour ce qui est respect des règles liées à l’environnement et assurer un suivi de ces exploitations pour ce qui est de la sensibilisation des agriculteurs, orientations des productions et choix du type de cultures et

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

des méthodes à utiliser…etc. • Octroyer davantage d’aides et de subventions pour l’agriculture, pour favoriser son développement ainsi, qu’offrir tous les moyens nécessaires à l’envol de la production agricole comme les fertilisants, engrais...Etc.

Eradication des bidonvilles • Régulariser la situation des constructions illicites en infligeant des pénalités à payer annuellement jusqu’à nouvel ordre, autrement dit, dans le cas échant (refus par la population) saisir tout bien immobilier construit de manière illégale. • Instaurer un statut particulier des constructions illicites où l’état détiendra un certain pourcentage sur la valeur économique de la construction. • Punir sévèrement toute nouvelle atteinte sur les terres agricoles. • Trouver une solution au bidonville, car c’est une source de problème de tous les fléaux sociaux, en essayant de trouver un accord avec les communes avoisinantes pour loger dignement ses habitants en les intégrants et incitant à participer pour sortir de la situation dans laquelle ils se trouvent. • Interdire toute implantation nouvelle de bidonville dès les premiers signes de leurs établissements. • Créer de nouvelles villes dans le cadre du programme des hauts plateaux pour désengorger le nord du pays et arrêter les atteintes sur les terres agricoles du nord, car ces terres agricoles s’avèrent les seules terres agricoles fertiles prête à être cultiver, elles ne nécessitent pas de grands travaux de mise en valeur comparativement à celles qui se trouvent à l’intérieur du pays.

L’environnement et la préservation du milieu naturel dans la Daïra d’Es Sénia • Engager et encourager les opérations de reboisement et de préservation du milieu naturel. • Introduire la culture du tri sélectif surtout concernant les produits chimiques et électriques, pour recyclage et traitement spécial. • Effectuer des opérations de sensibilisation pour la population sur les dangers qui pèsent sur l’environnement et les simples gestes qu’ils peuvent faire pour contribuer à sa préservation.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

Préservation de la nappe phréatique • Réduire l’utilisation des pesticides et engrais pour l’agriculture en utilisant les nouvelles techniques en matière de prévention contre les maladies et augmentation des rendements. • Recycler les déchets managers et industriels liquides et solides. • Interdire et poursuivre en justice toutes industries incriminées dans la pollution directe de l’environnement, suite aux déversements de déchets chimiques dans la nature. • Obliger les industries à recycler leurs différents types de déchets. • Réalisation de stations d’épurations des eaux usées pour leurs réutilisations dans l’irrigation. • Contrôler les volumes épuisés annuellement des nappes phréatiques en réduisant le nombre de forage et effectuant des contrôles fréquents pour vérifier les débits et puissances des pompes utilisées pour puiser l’eau afin de maintenir et favoriser le renouvellement de la nappe.

Pollution des sols et de dégradation du couvert végétale • Planter continuellement des arbres et des plantes afin de maintenir un couvert végétal permanant et créer une biodiversité des espèces. • Recycler papiers, sacs plastiques et autres pour maintenir la propreté du milieu naturel. • Réduire l’utilisation des pesticides pour l’agriculture.

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Chapitre V : Perspectives et interventions de l’Etat

Conclusion En conclusion et suite aux différents projets d’aménagement lancée au niveau de la Daïra d’Es Sénia qui participe de prés ou de loin au développement de l’espace agricole notamment durant cette dernière décennie, on peut dire qu’avec l’application de touts ces projets dans des brève délais montre que l’Algérie est à la croisée des chemins, elle constitue un grand chantier pour faire face à la dégradation de l’espace agricole, ce chantier ne concerne pas que l’espaces agricoles mais d’après les opérations lancées on trouve que touts les secteurs sont appelés à améliorer leur situation. L’amélioration commence touts d’abord par la création des nouvelles lois qui permet à résoudre les problèmes de l’espace agricole d’une part, et à une gestion rationnelle de cet espace d’un autre part, notamment avec la création de la nouvelle Loi n° 08 – 16 du 03 Aout 2008 portant l’orientation agricole.

Parmi les actions techniques les plus importantes qui ont touché l’espace agricoles c’est l’application du programme national de développement agricole P.N.D.A qui a laissé une trace positive au niveau de la Daïra d’Es Sénia, néanmoins ; la production agricole a connu une augmentation (arboriculture et culture maraîchères) par rapport aux années antérieures. En plus, il existe plusieurs efforts ont été engagé dans le cadre d’élimination des déchets et leur gestion rationnelle et le contrôles des industries, ces deux facteurs qui représentent la source principale de la dégradation des espaces agricoles, ces actions sont accompagnées par des opérations d’éradication des bidonvilles et les décharges sauvage et l’aménagement de la décharge d’El Kerma. Donc ces actions de protection peuvent cerner tous les risques qui participent de prés ou de loin à la dégradation de l’espace agricoles, sauf le risque de l’urbanisation reste non maîtrisable et incontrôlé et malheureusement continu, cette situation doit être prise en considération dans le plus tôt possibles par la révision de P.D.A.U et le P.O.S. La sensibilisation et la formation sont des instruments de même valeur que la réglementation ou les outils économiques, qui sont utilisées pour faire face aux problèmes de l’espace agricole, a cet effet il est temps de généraliser la vulgarisation et la préparation des agriculteurs à la mobilisation et l’adhérence de l’Algérie a l’O.M.C.

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Conclusion générale

Conclusion Générale :

La zone d’étude possède des potentialités agricoles importantes qui ne demandent qu’à êtres intensifiées, gérées et protégées.

Le mitage des terres agricoles a commencé depuis la période de la colonisation et se poursuit jusqu’à ces dernières années. En effet, toutes les zones périurbaines ont connu des pertes énormes de terres agricoles fertiles.

Toutefois, sur ces terres s’étale la ville, s’implantent les zones industrielles et les zones d’activités, prolifèrent les décharges, les bidonvilles, se déversent les eaux usées domestiques et industriels……..cette extension anarchique , consomme le patrimoine agricole.

Plusieurs efforts ont été engagés par l’Etat pour faire face à cette situation pour améliorer le secteur agricole périurbain par l’application du P.N.D.A, mais les résultats des projets de protection restent loin à atteindre les objectifs souhaitables.

L’étude de cette zone a permet d’élaborer une banque de données indispensables pour toute étude d’aménagement de territoire, elle donne une flexibilité de manipulation de traitement de différents strates d’information géographique

Conclusion générale

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage :

• BILLAZ.R, DUFUMIER.M (1981) : Recherche et développement en agriculture. M. D’édition ; P.U.F Presse universitaires de France (P. 188). • CHAULET. C (1995) : la terre ; les frères et l’argent. M . D’édition ; Office des publications universitaires- Alger (P. 350). • COTE. M (1983) : L’espace Algérien, les prémices d’un aménagement. M. D’édition ; Office des publications universitaires- Alger (P. 423). • GENDRON.C : Vous avez dit développement durable ? • GRENON. M (1998) : Le plan bleu – Avenirs du Méditerranéen (P. 437). • GUIGOU.J.L : Théorie économique et transformation de l’espace agricole, Méthodologie et analyse. • HALIMI. A (1974) : L’ATLAS BLIDIEN , Climat et étages végétaux. M. D’édition ; Office des publications universitaires- Alger (P. 523). • MAURET. E (1974) : Pour un équilibre des villes et des compagnes. M. D’édition ; Dunod, collection aspects de l’urbanisme (P. 242). • TOULAIT .H (1988) : L’agriculture algérienne, les causes de l’échec. M. D’édition ; Office des publications universitaires- Alger (P. 510). • VEYRET.Y : Développement durable, approche plurielles.

Thèses :

• ABDELMALE .B (2004) : L’agriculture périurbaine à Sétif (Algérie) : quel avenir face à la croissance urbaine ? Université de Sétif. • BELAZGAA. Z (2004) : Dynamiques urbaines en périphérie oriental de la wilaya d’Oran ; analyse et mesures par l’outil S.I.G ; • Diaf.A (2003): Détection et qualification des extensions urbaines, Applications à la ville de Sidi Bel Abbés CNTS (P. 250). Thèse de magistère ; université d’Oran (P. 198). • MAACHOU. HM (1999) : Consommation des terres agricoles en Algérie, le cas de l’Oranie ; thèse de doctorat ; université de Valence (P. 333).

- 115 - • MIDOUN. F : Contraintes à l’intensification dans un périmètre irrigué Algérien, Le cas du Sig wilaya de Mascara ; Thèse de magistère, université d’Es Senia d’Oran. • ZIANI.M ET LADOURI.H : Potentialités et contraintes agricoles dans la commune de Taadmit, Wilaya De Djelfa, Université Houari Boumediène.

Mémoires :

• BEKHIRA .I et ZOUIRA .Z (2007) : Cartographie de vulnérabilité et d’évaluation des risques de pollution de l’aquifère de la zone de la décharge publique d’El Kerma (Oran) Mémoire d’ingénieur D’Etat en chimie industrielle, Option : génie de l’environnement ; université de l’U.S.T.O (P.87). • BENOMAR .Z (2006) : Développement agricole dans la wilaya d’Oran, Mémoire d’ingénieur ; université d’Oran (P.251). • DAHMANE. S (2002) : Les problèmes environnementaux dans la wilaya d’Oran Mémoire D.E.U.A en cartographie thématique ; université d’Oran (P. 70). • DJEBAR .A (2003): Analyse de l’évolution urbaine de la ville d’Oran par la télédétection, Mémoire d’ingénieur d’Etat en sciences géodésiques et travaux topographiques CNTS. • HASSAINE. S (2007) : Approche cartographique de la petite irrigation dans la wilaya d’Oran, Mémoire d’ingénieur ; université d’Oran (P.120). • REZKALLAH. H (2006) : L’agriculture périurbaine, cas des communes de Sidi Chami et Es Senia , Wilaya d’Oran, Mémoire d’ingénieur ; université d’Oran (P.114). • TEHAMI. M et SAIDI. K (2006) : Etude d’impact de la décharge d’El Kerma sur les eaux souterraines ; Mémoire d’ingénieur D’Etat en chimie industrielle, Option : génie de l’environnement ; université de l’U.S.T.O (P.115).

Revues :

• Algérie Environnement N° 1 et 2 ; 1999 ; Secrétariat d’Etat chargé de l’environnement (P. 28). • Aménager l’Algérie de 2020, 2004 ; Ministère de l’aménagement du territoire de l’environnement et du tourisme (P. 181).

- 116 - • Indexe des produits phytosanitaires ; 1981 ; Institut national de protection des végétaux, (P. 165). • Rapport sur l’état et l’avenir de l’environnement ; 2002 ; Office de coopération allemand (P. 117).

Rapport : • Audit de l’environnement de la wilaya d’Oran ; Septembre 1993 ; Bureau d’étude DRAFT. (P.79). • Plan d’aménagement côtier de la wilaya d’Oran ; 2003 ;(P.51). • Rapport de stage de fin d’étude, 2008 ; Application sur la télédétection et S..I.G à fin de résoudre les problèmes environnementaux ; Par AISSAOUI. H et AMARI. N (P. 48). • Rapport de stage de fin d’étude, 2008 ; Mutation de l’espace agricole à partir des images satellitaires ; Par El BACHIR. S (P. 47). • Réhabilitation de la décharge d’El Kerma ; Mars 2008 ; Bureau d’étude STUDI International ; (P.22). • Rapport de stage de fin d’étude, 2009 ; Mutation de l’espace agricole par la télédétection ; étude de cas : la commune d’Es Senia ; DAHMANE.S et SAIDOU .A (P. 35).

اﻟﻤﺮاﺟﻊ ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ اﻟﻌﺮﺑﻴﺔ

• اﻟﻨﻤﻮ اﻟﺤﻀﺮي و اﻧﻌﻜﺎﺳﺎﺗﻪ ﻋﻠﻰ اﻷراﺿﻲ اﻟﻔﻼﺣﻴﺔ ﺣﺎﻟﺔ ﺑﻠﺪﻳﺔ ﺑﺌﺮ اﻟﺠﻴﺮ(2000) ﻣﺬآﺮة ﻣﻬﻨﺪس دوﻟﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ وهﺮان ( 96 ﺻﻔﺤﺔ)

• دوآﺎرة اﻟﻌﺮﺑﻲ اﺑﻮ ﺑﻚ (2004) اﻻﺳﺘﻐﻼل اﻟﺰراﻋﻲ ﺑﺒﻠﺪﻳﺔ ﺳﻴﺪي اﻟﺸﺤﻤﻲ ﻣﺬآﺮة ﻣﻬﻨﺪس دوﻟﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ وهﺮان ( 101 ﺻﻔﺤﺔ).

• رﻳﻐﻲ ﻓﺘﻴﺤﺔ (2002) اﻟﺘﻮﺳﻊ اﻟﻌﻤﺮاﻧﻲ وأﺛﺮﻩ ﻋﻠﻰ اﻟﺒﻴﺌﺔ ﺣﺎﻟﺔ ﻣﺪﻳﻨﺔ اﻟﺴﺎﻧﻴﺎ ﻣﺬآﺮة ﻣﻬﻨﺪس دوﻟﺔ ﺟﺎﻣﻌﺔ وهﺮان ( 199 ﺻﻔﺤﺔ)

- 117 - ANNEXES

Maquette d’enquête

Date : Enquêteur : N° :

Propriété

La nature juridique, le propriétaire, Accession…….

1. Nom du propriétaire.

2. Prénom du propriétaire.

3. Nature juridique.

EAC EAI PRIVE AUTRES

4. Accession.

EAI Issue DAS EAC Issue DAS

EAI Révolution agraire Héritage

Achat Autres

5. Mode d’exploitation

Directe Indirecte

6. Nombre des associés

Surface agricole

Les types d’occupation du sol 12. Culture 3

7. Surface agricole total 13. Culture 4

8. Surface agricole utile 14. Culture 5

9. Surface agricole irriguée 15. Culture 6

10. Culture 1 16. Surface en jachère

11. Culture 2

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ANNEXES

Infrastructure, Hydraulique et Matériel agricole

Les infrastructures qui existent au niveau de la parcelle, Matériel agricole et hydraulique.

17. Chemins d’exploitations 22. Energie utilisé

Sentier Chemin Routes Autres Gravité Pompe électrique Pompe diésel

Citerne Autres

18. Habitat

Maison en béton En Toub Autres 23. Volume bassin d’eau

19. Habitat destiné pour l’élevage 24. Méthode d’irrigation

Ecurie Etable Zeriba Autres Aspersion Gravité Goute à Goute Autres

20. Autres Infrastructure 25. Type de matériel

Manuel Animaux Mécaniques Autres

21. source 26. Propriété du matériel

Puits Forages Source Propriétaire Location Autres

Oued Retenue collinaires Autres 27.Etat du matériel

Dégradé Moyen Bon état Autres

Elevage

Elevage pratiqué dans la zone

28. Type d’élevage 29. Destination de l’élevage

Bovin Ovin Caprin Aviculture Autoconsommation commercialisation

Apiculture Autres Autres

Main d’œuvre agricole

La main d’œuvre qui travaille la terre

30. Nombre de la main d’œuvre 31. L’origine géographique du propriétaire

32. Nature de la main d’œuvre

Permanente Saisonnière Familiale Autres

Vous pouvez cocher plusieurs cases ( 2 au maximum).

33. Résidence du propriétaire

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ANNEXES

Les décrets exécutifs promulgués dans le cadre de la protection des terres agricoles A – Dans le cadre de la protection des terres agricole : ƒ Décret exécutif n° 96 – 87 du 24 Février 1996 portant la création de l’offre national des terres agricole ; ƒ Décret exécutif n° 97 – 484 du 15 Décembre 1997 fixant la composition de l’organe ad-choc ainsi que la procédure de la mise en œuvre de la constatation du non exploitation des terres agricoles ; ƒ Décret exécutif n° 91 – 25 du 27 Juillet 1991 fixant les modalités d’établissement et de la délivrance du certificat de possession institué par l’article 39 de la loi 90 – 25 du 18 novembre 1990 portant l’orientation foncière ; ƒ Décret exécutif n° 97 - 490 du 20 Décembre 1997 fixant les conditions de morcellement des terres agricoles ; ƒ Décret exécutif n° 97 - 483 du 20 Décembre 1997 fixant les modalités, charges et conditions de la concession de parcelles de terres du domaine privé de l’état dans les périmètres de mise en valeur ; ƒ Décret exécutif n° 03 – 313 du 16 Septembre 2003 fixant les conditions de reprise des terres agricoles du domaine national intégrés dans un secteur urbanisable ; ƒ Ordonnance n° 95 – 26 du 25 Septembre 1995 modifiant et complétant la loi n° 90 – 25 du 18 novembre 1990 portant l’orientation foncière. B – Dans le cadre environnemental en générale : ƒ Décret exécutif n° 84 – 378 fixant les conditions de nettoiement d’enlèvement et de traitement des déchets solides urbain ; ƒ Décret présidentiel n° 05 – 90 portant les zones à protéger dite Z.A.P ; ƒ Décret exécutif n° 90 – 78 du 27 février 1990 relative aux études d’impact sur l’environnement ; ƒ Décret exécutif n° 93 – 160 du 10 juillet 1993 réglementant les rejets d’influent liquide et industriel ; ƒ Décret exécutif n ° 93 – 163 du 10 juillet 1993 portant l’institution d’un inventaire de degré de pollution des eaux superficielles.

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ANNEXES

Les textes juridiques relatives 0 la protection des terres agricoles d’après la loi n° : 02/52 du 02/12/1990. Chapitre 2 : les règles générales d’aménagement et d’urbanisme. Article 4 : Seules sont constructible, les parcelles : Qui respectent l’économie urbaine lorsqu’elles situées à l’intérieurs des parties urbanisées de la commune. Dans les limites compatible avec la viabilité des exploitations agricoles lorsqu’elles situées sur des terres agricoles. Dans les limites compatibles avec les objectifs de sauvegarde des équilibres écologiques lorsqu’elles situées sur les sites naturels. Article 7 : Toute construction à usage d’habitation doit justifier d’un point d’alimentation en eau potable, elle doit en autre être équipées d’un système d’assainissement évitant le rejet direct dans des effluents en surface. Article 8 : Les installations en construction à usage professionnel et industriel doivent êtres conçues de façon à éviter tout rejet d’effluents polluants et toute nuisance au-delà des seuils réglementaires. Chapitre 3 : les instruments d’aménagement et d’urbanisme. Article 15 : Les associations locales d’usager, les chambres de commerce et d’agriculture et les organisations professionnellement doivent être consultées lors de l’élaboration du plan directeur d’aménagement et d’urbanisme et du plan d’occupation des sols. Article 49 : Les terres agricoles à potentialités élevées ou bonnes. En absence de plan d’occupation des sols approuvé et après consultation du ministère chargé de l’agriculture peuvent être autorisées. Les constructions et installation nécessaires à l’hydraulique et à l’exploitation agricole. Les constructions et installations d’intérêt national ou nécessaires à l’équipement collectives. Les modifications de constructions existantes.

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ANNEXES

Fiche technique de la zone humide la grande sebkha d’Oran

• Wilaya : Oran. • Daïra : SENIA • Commune : Senia et El kerma. • Nom du bassin versant : Mont de Tessala (surface est de 4 561 km2). • Nom du sous bassin versant :

• Nom de la zone humide : La Grande Sebkha d’Oran.

• Type de la zone humide : Sebkha (continental) • Coordonnées géographiques : latitude 35°22’N, longitude 00°48’ W. Altitude moyenne – 80 à + 110 mètre. • Superficie : 56.870 ha. • Classement sur site ramsar: Elle est classée. ƒ Année de classement: 2001. ƒ Prévue pour classement. • Site protégé : ou.i • Caractéristiques écologiques : la Sebkha est formée par une mince pellicule d’eau dont l’intérieur est dépourvu de végétation .Autour de la Sebka subsiste une végétation halophile. On note aussi la présence de Flamants rose dont l’effectif de ces espèces dépasse souvent le 1% international, les limicoles et les grues. • La Sebkha s’Oran sembles être le site privilégié de ses oiseaux. • Les principales espèces floristiques et faunistiques : Autour de la sebkha subsiste une végétation halophile composée de Suéda sp, Juncus sp et de petite touffes de Chamaerops humilis, quelques rares spécimens de tamaris se trouve prés des rives. • Caractéristiques physiques de l’eau : Eau Salée. Profondeur du plan d’eau (mine et max) : varie selon la saison, en été le bassin est à sec, dominé par la présence des sels en hiver elle est de faible profondeur environ 50cm max.

• Rôle hydrologique : le drainage du bassin se fait par un réseau hydrographique fortement influencé par une géologie riche en sels en amont de la plaine (Mont de Tessala).

• Activités exercées sur le site : l’agriculture (culture maraîchères et arboricole). Pressions exercées et /ou dégradation affectant le site : (Localisation par apport au plan d’eau) : - Les rives de la Sebkha sont utilisées comme décharge (décharge public de la ville d’Oran, commune de Kerma). - la zone industrielle de Senia(rejets des eaux industrielles). ƒ Urbanisation (rejets des eaux usées). ƒ Activité agricole. ƒ Envasement. • Prise en charge des pressions : réhabilitation de la SEBKHA par le BET SOGREAH, maître d’ouvrage la direction de l’hydraulique de la Wilaya d’Oran. La conservation des forêts :-La gestion de la faune et la flore. -Le dénombrement international hivernal des oiseaux d'eau, chaque année.

• L’intervention des autres structures pour la protection de la zone :

• Recherche scientifiques et sensibilisation vis-à-vis du site : Mémoire de fin d’étude université IGMO Senia. • Association oeuvrant pour la protection du site : association Onde verte.

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ANNEXES

Fiche technique de la zone humide Dayet Morcly

• Wilaya : Oran. • Daïra : Es Senia. • Commune : Es Senia. • Nom du bassin versant : Mont de Tessala. • Nom du sous bassin versant : • Nom de la zone humide : Dayet Morsli. • Type de la zone humide : lac. • Coordonnées géographiques : ƒ X1 : 200,5 Y1 : 267,3. ƒ X2 : 201,8 Y2 : 269.

• Superficie : 150 ha. • Classement sur site ramsar: inscrite dans la liste de Ramsar. • Prévue pour classement : oui. • Site protégé : oui. • Caractéristiques écologiques : niche écologique pour plusieurs espèces faunistiques (avifaune, aquatique). • Les principales espèces floristiques et faunistiques : les principales espèces migratrices qu’on trouvé dans cette Daya sont : Canard Colvert, Canard Souchet, Tadorne de Belon, Foulques Macroule ,Echasse Blanche ,Flamant Rose, Héron Cendré ,Goeland Argenté ,Héron garde de bœuf. On a constaté la disparition totale de ces espèces ces dernières années a cause de la pollution des eaux de cette dernière par les rejets industrielles et urbains. • Caractéristiques physiques de l’eau : Eau très polluée. • Profondeur du plan d’eau (mine et max) : / • Rôle hydrologique : régime d’écoulement endoréique, les eaux de ruissellement aboutissent dans la dépression fermées SEBKHA, rôle de réservoir alimentant la nappe phréatique. • Activités exercées sur le site :Agriculture et élevage. • Pressions exercées et /ou dégradation affectant le site. (Localisation par apport au plan d’eau) : ƒ rejets des eaux usées des agglomération de petit lac, Senia , kerma ƒ rejets des eaux polluées de la zone industrielle Senia ƒ Urbanisation. ƒ Envasement. ƒ Prise en charge des pressions : ƒ L’intervention de la direction de l’environnement : inscription d’une étude pour évaluer l’état de pollution de la Daya. ƒ L’intervention des autres structures pour la protection de la zone : POS de la Daya(maître d’ouvrage la direction de l’urbanisme d’Oran) pour l’aménagement d’un site de détente et de loisir toute autour de la Daya.

• La conservation des forêts : ƒ La gestion de la faune et la flore. ƒ Le dénombrement international hivernal des oiseaux d'eau, chaque année.

• Recherche scientifiques et sensibilisation vis-à-vis du site: / • Histoire et publication concernant le site: / • Association oeuvrant pour la protection de site: / - 121 -

ANNEXES

Fiche technique de la zone humide Dayet Bagra

• Wilaya : Oran. • Daïra : Senia. • Commune : Sidi Chahmi. • Nom du bassin versant : Mont de Tessala. • Nom du sous bassin versant : Sebkha.

• Nom de la zone humide : Dayet Bagra. • Type de la zone humide : Daya. • Coordonnées géographiques : / • Superficie : 200 ha. • Classement sur site ramsar: non classée. • Site protégé : oui. • Caractéristiques écologiques : elle joue un rôle dans l’hivernage et le stationnement en passage de migration des oiseaux. • Les principales espèces floristiques : le site est caractérisé par une végétation naturelle composée de plantes herbacées adaptées à la salinité du milieu.

• Les principales espèces faunistiques migratrices: Tadorne de Belon (870), Flamant Rose (200), Echasse blanche, Canard plus de 1594 individus.

• Caractéristiques physiques de l’eau : Eau saumâtre. • Profondeur du plan d’eau (mine et max) : • Rôle hydrologique : • Activités exercées sur le site : Agriculture et élevage. • Pressions exercées et /ou dégradation affectant le site. • (Localisation par apport au plan d’eau) : Eau usée. Urbanisation. Activité agricole.

• Prise en charge des pressions : • L’intervention de la direction de l’environnement : / • L’intervention des autres structures pour la protection de la zone : / • La conservation des forêts : • La gestion de la faune et la flore. • Le dénombrement international hivernal des oiseaux d'eau, chaque année.

• Recherche scientifiques et sensibilisation vis-à-vis du site : néant. • Histoire et publication concernant le site : néant. • Association œuvrant pour la protection de site : néant.

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ANNEXES

Tableau 49 : Les caractéristiques des images Landsat. LANDSAT 7 Bandes spectrales Domaine spectral Résolution spatiale 1. [0,45 - 0,51 µm] Bleu 30 x 30 mètres 2. [0,52 - 0,60 µm] Vert 30 x 30 mètres 3. [0,63 - 0,69 µm] Rouge 30 x 30 mètres 4. [0,75 - 0,90 µm] Proche infrarouge 30 x 30 mètres 5. [1,55 - 1,75 µm] Infrarouge moyen 30 x 30 mètres 6. [10,40 - 12,50 µm] Infrarouge thermique 60 x 60 mètres 7. [2,09 - 2,35 µm] Infrarouge lointain 30 x 30 mètres P. [0,52 - 0,90 µm] Panchromatique 15 x 15 m Date de lancement avril 1999 Altitude 705 km Fréquence de passage 16 jours Stéréoscopie Non Taille d'une scène 183 x 170 km Capteurs ETM+ (Ehanced Thematic Mapper Plus) Type : radiomètre à balayage Source : C.T.S.

Tableau 50 : Les caractéristiques des images SPOT. SPOT 4 Bandes spectrales Domaine spectral Résolution spatiale 1. [0,50 - 0,59 µm] Vert 20 x 20 mètres 2. [0,61 - 0,68 µm] Rouge 20 x 20 mètres 3. [0,79 - 0,89 µm] Proche infrarouge 20 x 20 mètres 4. [1,58 - 1,75 µm] Moyen infrarouge 20 x 20 mètres P. [0,61 - 0,68 µm] Panchromatique 10 x 10 mètres Date de lancement depuis mars 1998 Altitude 822 km Fréquence de passage 3 à 26 jours Stéréoscopie oui Taille d'une scène 60 x 60 km Capteurs HRVIR (Haute Résolution Visible et Infrarouge) Type : radiomètre à barrette Source : C.T.S.

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LES ABREVIATIONS

SAU Superficie agricole utile. (mm) Millimètre. SAT Superficie agricole total. Pop Population. SAI Superficie agricole irriguée. R.E.C Réserves foncières communales. PNDA Plan national de développement Hab Habitants. agricole. DSA Direction des services agricole. P.U.D : Plan d’urbanisme directeur. DPAT Direction de planification et de PDAU Plan directeur de l’aménagement et l’aménagement du territoire. de l’urbanisme. ONM Office national de la météorologie. B.T.M Bâtiments et travaux publiques. ONS Office national des statistiques Ha Hectares. A.N.R.H agence nationale des ressources FNRDA Le fonds national de régulation et de hydrauliques. développement agricole. CTS Centre des techniques spatiales. Qx Quintaux. E.N.V.I 4.5 logiciel qui traite les images Sup Superficie. satellites. RGPH Recensement général de la Prod Production. population et d’habitat. A.C.L Agglomération chef lieu. Kg Kilogramme. Km2 Kilomètre carré. R.N Route nationale. PAW Plan d’aménagement wilayale. C.W Chemin wilayale. M.N.T Modèle numérique de terrain. C.C Chemin communale. 3D Trois dimensions. D.T.P Direction des travaux publics. B.N.E.D.E.R Bureau national des études de SDAM Schéma d’aménagement de l’air développement des espaces ruraux. métropolitain.

M Mètre. EAC Exploitation agricole collective. T C° Température. EAI Exploitation agricole individuelle. D.A.S Domaines agricoles socialistes. DA Dinard Algérien. A.P.F.A Accession à la propriété foncière DUCH Direction de l’urbanisme. agricole. NDVI Normalized différence végétation C.E.T Centre d’enfouissement technique index (Indice de végétation normalisé). M3/j Mètre cube par jour. P1 Puits 1 MES Matières en suspension. CTW La commission technique de la wilaya. DCO Demande chimique en oxygène. DBO5 Demande biologique en oxygène dans 5 jours - - No3 Nitrates. No2 Nitrites - Cl Clorures. O2 Oxygène OMS Organisation mondiale de la santé. OMC Organisation mondiale du commerce.

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LISTE DES TABLEAUX

N° Tableau Titre Page Tableau 1 Répartitions des agglomérations secondaires par commune (RGPH). 7 Tableau 2 Caractéristiques des stations météorologiques. 13 Tableau 3 Températures moyennes mensuelles entre 1998-2008, Station d’Es Sénia et port d’Oran. 14 Tableau 4 Variation inter annuelle des précipitations entre 1937-2000, Station d’Es Sénia. 16 Tableau 5 Répartition des précipitations moyennes selon les mois. 17 Tableau 6 Fréquence suivant la direction des vents (%), station Es Sénia (2005 à 2008). 18 Tableau 7 Bilan hydrique de la station d’Es Sénia pour la moyenne de 15 ans (1990-2005). 21 Tableau 8 Evolution de la population de la Daïra d’Es Sénia entre 1977 et 2008. 24 Tableau 9 Répartition de la population par agglomération. 26 Tableau 10 Répartition de la densité dans la zone d’étude. 27 Tableau 11 Répartition de la population résidente totale selon la strate. 28 Tableau 12 Répartition de la population active au niveau de la Daïra d’Es Sénia en 2008. 29 Tableau 13 La répartition de population occupée par secteur 1987/1998. 30 Tableau 14 Potentiel de l’agriculture péri urbaine. 31 Tableau 15 Répartition générales des terres agricoles. 32 Tableau 16 L’évolution de la production agricole, (communes d’Es Sénia et Sidi Chahmi). 35 Tableau 17 Matériel agricole. 37 Tableau 18 Effectifs du cheptel par espèces. 37 Tableau 19 Répartition de la production animale par espèce. 38 Tableau 20 Espaces industriels au niveau de la Daïra d’Es Sénia. 39 Tableau 21 Consistance du réseau routier. Unité: Km. 41 Tableau 22 Répartitions des superficies cadastrées des exploitations agricoles. 51 Tableau 23 La structure foncière de la zone enquêtée. 54 Tableau 24 Les ex DAS dans la zone enquêtée. 56 Tableau 25 Structure des exploitations agricoles selon la taille dans la zone enquêtée. 57 Tableau 26 La répartition des cultures maraichères dans la zone enquêtée. 59 Tableau 27 La répartition de la superficie arboricole dans la zone enquêtée par espèces. 61 Tableau 28 La répartition de la céréaliculture dans la zone enquêtée. 62 Tableau 29 Structure des exploitations agricoles irriguées selon la taille dans la zone enquêtée. 63 Tableau 30 La répartition des puis et les bassins de stockage dans la zone enquêtée. 65 Tableau 31 La répartition des fellahs de la zone enquêtée selon leur origine géographique. 67 Tableau 32 la répartition des exploitants par tranche d’âge. 68 Tableau 33 Le lieu de résidence des exploitants enquêtés. 69 Tableau 34 La répartition des travailleurs selon les exploitations de la zone enquêtée. 69 Tableau 35 La répartition des travailleurs selon leur situation dans la zone enquêtée. 70 Tableau 36 Les superficies agricoles cédées à l’urbanisation pour l’agglomération oranaise (ha) 83 Tableau 37 Recensement des bidonvilles au niveau de la Daïra d’Es Sénia. 87 Tableau 38 Localisations des points de rejets industriels au niveau de la daïra d’Es Sénia. 89 Tableau 39 Résultat des analyses physico-chimiques. 91 Tableau 40 Les actions effectuées dans le cadre de FNRDA durant la période 2000-2006. 98 Tableau 41 Les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 480. 100 Tableau 42 Les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 2023. 101 Tableau 43 Les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 160. 102 Tableau 44 Les actions entreprises dans le cadre de la mise en œuvre de la décision 161. 102 Tableau 45 Les actions effectuées dans le cadre de FNDIA durant la période 2006- 03/10/ 2011. 102 Tableau 46 Les sites libérés de Juin à Juillet 2007. 104 Tableau 47 La sensibilisation par les moyens audio-visuels. 106 Tableau 48 Programme prévisionnel de formation des cadres et des agriculteurs. 107 Tableau 49 Les caractéristiques des images Landsat. 123 Tableau 50 Les caractéristiques des images SPOT. 123

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LISTE DES FIGURES

N° FIGURE Titre Page Figure 1 Situation géographique de la Daïra d’Es Sénia. 8 Figure 2 Situation géographique de la Daïra d’Es Sénia au niveau régional. 9 Figure 3 Représentation numérique des formes du relief de la région d'Oran en 3D. 10 Figure 4 Carte lithologique de la région d’Oran. 11 Figure 5 Réseau hydrographique de la région oranaise. 13 Figure 6 Carte des précipitations en (mm) de l’Ouest Algérien durant la période 1913-1963. 15 Figure 7 Rose des vents de la station Es Sénia (2005-2008). 19 Figure 8 Répartition spatiales des unités industrielles situées dans les 3 zones industrielles d’Es 40 Sénia. Figure 9 Réseau routier au niveau de la Daira d’Es Sénia. 42 Figure 10 Etapes de développement spatial de groupement d’Oran. 49 Figure 11 Localisation des sections enquêtées au niveau de la commune de Sidi Chahmi. 53 Figure 12 Localisation des sections enquêtées au niveau de la commune d’Es Sénia. 54 Figure 13 Les EX DAS dans la zone enquêté. 55 Figure 14 Carte d’Occupation du sol dans la zone enquêtée (commune d’Es Sénia et Sidi Chahmi). 58 Figure 15 L’origine géographique des exploitants au niveau de la zone enquêtée. 68 Figure 16 Application de l’indice NDVI sur la commune d’Es Sénia en1984. 74 Figure 17 Application de l’indice NDVI sur la commune d’Es Sénia en2002. 75 Figure 18 Combinaison des deux indices de végétation. 76 Figure 19 Application de l’indice Cuirasse sur la commune d’Es Sénia en1984. 78 Figure 20 Application de l’indice NDVI sur la commune d’Es Sénia en1984. 78 Figure 21 Méthode d'élaboration de la composition colorée des deux indices de Cuirasse. 79 Figure 22 Détection de la croissance urbaine. 80 Figure 23 Détection de la croissance urbaine dans l’Est de la ville d’Es Sénia. 80 Figure 24 Mutation de l’espace agricole par la perdition des terrains agricoles et l’extension 81 urbaine. Figure 25 Schéma de l’extension de l’habitat agricole 85 Figure 26 Localisation des points de rejets industriels au niveau de la daïra d’Es Sénia 89 Figure 27 Localisation des points de rejets industriels au niveau de la commune d’El Kerma. 90 Figure 28 Concentration de la conductivité au niveau des eaux de puits situés à proximité d’Es 92 Sebkha. Figure 29 Localisation des bidonvilles éradiqués à travers le groupement d’Oran. 104

LISTE DES ORGANIGRAMMES

N° ORGANIGRAMME Titre Page Organigramme 1 Méthodologie de travail. 74 Organigramme 2 Les facteurs de dégradation de l’espace agricole. 93

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LISTE DES GRAPHES

N° Graphe Titre Page Graphe 1 Variation des températures moyennes mensuelles entre (1998-2008), station d’Es Sénia 14 Graphe 2 Variation des précipitations intra-annuelles (1937 – 2000) 16 Graphe 3 Variation des moyennes mensuelles des précipitations (1998-2008) 17 Graphe 4 Diagramme ombrothermique de la station d’Es Sénia (1998-2008) 18 Graphe 5 Bilan hydrique de la station d’Es Sénia pour la moyenne de 15ans (1990-2005) 22 Graphe 6 25 Evolution de la population de la Daïra d’Es Sénia entre 1977 et 2008. Graphe 7 Répartition de la population résidente totale selon la strate et le taux d’urbanisation au 28 niveau de la Daïra d’Es Sénia. Graphe 8 Répartition de la population active par secteur durant la période 1987-2008 30 Graphe 9 Répartition des terres agricoles au niveau de la Daïra d’Es Sénia. 34 Graphe 10 Production céréalière et maraichère entre 1994 et 2004, commune de Sidi Chahmi 35 Graphe 11 Evolution de la production de la viticulture et durant la période 1994/2004 au niveau de 36 la commune de Sidi Chahmi Graphe 12 Répartition des exploitations agricoles selon le nombre et la superficie. 52 Graphe 13 Répartition des exploitations selon leurs tailles dans la zone enquêtée. 59 Graphe 14 Superficie agricole selon les types de culture au niveau de la zone enquêtée. 62 Graphe 15 La répartition des travailleurs selon leur situation dans la zone enquêtée. 70

LISTE DES PHOTOS

N° Graphe Titre Page Photo 1 Potentialité agricole dans la zone d’étude. 33 Photo 2 4èmme boulevard périphérique. 42 Photo 3 L’extension de la ville d’Oran vers l’Est Hai Es-Sabah (Ex DAS Si Djaouane ) 48 ; Nord de Sidi Chahmi. Photo 4 Extension urbaine dans la zone enquêtée. 49 Photo 5 Cultures maraichères dans la zone enquêtée. 59 Photo 6 60 Les cultures arboricoles au niveau de la zone enquêtée. Photo 7 Céréaliculture (culture annuelle), ex DAS Djaider. 63 Photo 8 Systèmes d’irrigation dans la zone enquêtée. 64 Photo 9 L’élevage dans la zone enquêtée. 66 Photo 10 Extension urbaine ; Domaine Kacha Tazi,Commune de Sidi Chahmi. 82 Photo 11 L’électrification illicite dans la zone d’étude. 84 Photo 12 Extension de l’habitat agricole ; Domaine Amir A.E.K. Commune de Sidi Chahmi. 86 Photo 13 Les bidonvilles au niveau de la commune de Sidi Chami. 87 Photo 14 Les bidonvilles entre les champs de cultures. 88 Photo 15 Un bassin réalisé dans le cadre de P.N.D.A au niveau de la commune de Sidi Chami. 97 Photo 16 Une plaque de signalisation pour la protection des terres agricoles. 103

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