Présentation Du Canton De Bléré
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Présentation du canton de Bléré Références du dossier Numéro de dossier : IA37005199 Date de l'enquête initiale : 2009 Date(s) de rédaction : 2010 Cadre de l'étude : inventaire topographique Canton de Bléré Désignation Aires d'études : Canton de Bléré Historique En 1790, le canton de Bléré est rattaché au district d’Amboise et comprend alors neuf communes : Bléré, Chisseaux, Chenonceaux, Civray, La Croix , Dierre, Athée, Cigogné et Courçay. Le canton de Luzillé appartenait également au district d’Amboise et comprenait cinq communes : Céré, Luzillé, Francueil, Epeigné-les-Bois, Sublaines. Ce canton disparut en 1801 et ses communes furent rattachées à celui de Bléré. Azay-sur-Cher est intégrée au canton de Bléré en 1801 et Saint- Martin-le-Beau en 1916. Jusqu’en 2014, le canton de Bléré totalisait seize communes ; la loi du 13 mai 2013 et ses décrets d’application portant délimitation des cantons ont eu pour effet de le porter à dix-sept communes en y adjoignant Cormery. La population du territoire correspondant au canton était d’environ 13 250 habitants en 1790 et totalise près de 24 400 habitants en 2016. Bléré, chef-lieu de canton, est la commune le plus peuplée avec 5 230 habitants. Description Les seize communes étudiées couvrent un territoire de 350 km2 traversé d’est en ouest par le Cher et se situent à la rencontre de trois régions naturelles : le pays d’Amboise, plateau calcaire aux coteaux creusés de caves dont font partie les communes de Saint-Martin-le-Beau, Dierre, La Croix-en-Touraine, Civray-de-Touraine, Chenonceaux, Chisseaux et Francueil. Au sud et à l’ouest du territoire cantonal, entre le Cher et l’Indre, s’étend le plateau de la Champeigne tourangelle, caractérisé par un très faible relief, l’absence de cours d’eau pérenne et une forte activité agricole (céréales et oléoprotéagineux). Azay-sur-Cher, Athée-sur-Cher, Bléré, Sublaines, Cigogné et Courçay en font partie. A l’est, les vallons boisés de Céré-la-Ronde et d’Epeigné-les-Bois, parcourus de ruisseaux, avec la partie est de la commune de Luzillé, constituent la limite nord de la Gâtine de Montrésor. La présence d’épaisses poches d’argile à Céré-la-Ronde permet le stockage du gaz. Le point culminant du département se situe sur cette commune : 186 mètres au signal de la Ronde. La forêt, présente sur la ligne de partage des eaux, a servi de limite entre Turons et Carnutes. Ces limites ont perduré avec la création du département. Présentation Aspects géographiques : Les seize communes étudiées couvrent un territoire de 350 km2 traversé d’est en ouest par le Cher et se situent à la rencontre de trois régions naturelles. Francueil : paysage des bords du Cher, en aval du château de Chenonceau. 1 octobre 2021 Page 1 Présentation du canton de Bléré IA37005199 La rivière, qui traverse neuf communes, constitue la limite sud du pays d’Amboise, plateau crayeux dont les coteaux sont creusés de multiples caves. L’habitat s’est développé en rive droite, sur les terres issues du défrichement de la forêt d’Amboise dès le Moyen Âge. Saint-Martin-le-Beau, Dierre, La Croix-en-Touraine, Civray-de-Touraine, Chenonceaux, Chisseaux et Francueil appartiennent au Pays d’Amboise. Au sud et à l’ouest du territoire cantonal, entre le Cher et l’Indre, s’étend la Champeigne tourangelle, Paysage du plateau agricole de la Champeigne, dans le sud de la commune de Sublaines. vaste plateau calcaire aux sols fertiles, favorables à la culture des céréales depuis le Néolithique. C’est une région de très faible relief, à forte dominante agricole. Azay-sur-Cher, Athée-sur-Cher, Bléré, Sublaines, Cigogné et Courçay en font partie. C’est l’un des pays tourangeaux les mieux caractérisés ; sur ce vaste plateau sans relief, la vue n’est pas arrêtée, à part, de temps en temps, par quelques zones boisées résiduelles. Les paysages agricoles ressemblent parfois à ceux de la Beauce. Jusque vers 1945, c’était un domaine de polyculture-élevage où la diversité était un atout. Le remembrement s’est effectué rapidement après 1945 et a augmenté considérablement la taille des parcelles. Les géographes ont relevé que l’unité de la Champeigne est très forte, tant au plan pédologique (minces sols fertiles) que climatique et hydrologique ; on y constate l’absence de cours d’eau pérenne. Au plan géologique, le sous-sol est constitué de calcaires lacustres parfois siliceux du Turonien, recouverts d’une faible épaisseur de limon quaternaire. On y observe l’absence d’argile. A l’est, les vallons boisés de Céré-la-Ronde et d’Epeigné-les-Bois, parcourus de ruisseaux, avec la partie est de la commune de Luzillé, constituent la limite nord de la Gâtine de Montrésor, zone de plateaux et de forêts où se situe le point culminant du département : 186 mètres au signal de la Ronde. La présence d’épaisses poches d’argile à Céré-la-Ronde permet le stockage du gaz. La Gâtine de Montrésor se caractérise par une pluviosité plus marquée due au relief. La forêt, présente sur la ligne de partage des eaux, a servi de limite entre Turons et Carnutes. Ces limites ont perduré avec la création du département. La vigne dont la culture s’est considérablement développée au cours du XVIIIe siècle, s’étendant autrefois sur la quasi- totalité du territoire cantonal comme l’attestent les plans par masses de culture, n’est plus omniprésente. Elle reste cependant cultivée sous les AOC Touraine, Touraine-Chenonceaux et Montlouis. Les principaux cépages sont le cabernet franc, le gamay, le cot (Touraine) et le chenin blanc (Montlouis). Vue du vignoble de l'AOC Touraine-Chenonceau à Civray-de-Touraine à l'automne. Bien que touché un peu plus tardivement que d’autres secteurs du département par le phylloxéra, le canton est atteint entre 1885 et 1888 et il faut attendre les années 1900 pour que le vignoble soit progressivement reconstitué. Les premières caves coopératives du département sont créées à Bléré et à Francueil en 1925 puis en 1931 à La Croix-en-Touraine. Zones protégées : Territoire ouvert, faiblement industrialisé et essentiellement rural, le canton de Bléré est riche d’un patrimoine naturel incluant la vallée du Cher et son vignoble, ainsi que la zone désignée sous l’appellation « site Natura 2000 Champeigne » couvrant une partie des communes de Bléré, Athée-sur-Cher, Cigogné, Courçay et Sublaines , et s’étendant au-delà des limites du canton. Bléré possède également un espace naturel remarquable avec ses pelouses calcicoles au lieu-dit « Les Grandes Fontaines ». Le canton de Bléré comprend deux sites classés : le parc du château de Montpoupon à Céré-la-Ronde, qui couvre 93 ha (classement du 24/01/1944) et le site des étangs de Brosse à Luzillé qui couvre 44,4 ha (classement du 14 septembre 1981). Suite à une modification mineure du périmètre "Val de Loire, patrimoine mondial" le château et le parc de Chenonceau sont inscrit depuis 2017 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. 1 octobre 2021 Page 2 Présentation du canton de Bléré IA37005199 Château de Chenonceau ; vue prise depuis le jardin de Catherine. La formation du canton de Bléré : Créés en 1790, les cantons sont regroupés au sein de territoires administratifs plus vastes : les districts. Le canton de Bléré est rattaché au district d’Amboise et comprend alors neuf communes : Bléré, Chisseaux, Chenonceaux, Civray (devient Civray-de-Touraine le 20 décembre 1954), La Croix (devient La Croix-en- Touraine le 14 février 1938), Dierre, Athée (devient Athée-sur-Cher le 13 août 1920), Cigogné et Courçay. Le canton de Luzillé appartenait également au district d’Amboise et comprenait alors cinq communes : Céré (devient Céré-la-Ronde le 3 décembre 1936), Luzillé, Francueil, Epeigné-les-Bois, Sublaines. Ce canton disparut en 1801 et ses communes furent rattachées à celui de Bléré. En 1790, Azay-sur-Cher faisait partie du canton de Montlouis (district de Tours) mais cette commune en fut distraite et intégrée à celui de Bléré en 1801. Saint-Martin-le-Beau appartenait au canton d’Amboise et fut rattachée au canton de Bléré le 2 décembre 1916.Jusqu’en 2014, le canton de Bléré totalisait seize communes ; la loi du 13 mai 2013 et ses décrets d’application portant délimitation des cantons ont eu pour effet de le porter à dix- sept communes en y adjoignant Cormery. La présente étude, commencée avant le redécoupage, ne concerne pas cette dernière commune. Par commodité, à chaque fois qu’il sera fait référence au canton de Bléré, il faut comprendre les seize communes d’avant 2014. La population du territoire correspondant au canton était d’environ 13 250 habitants en 1790. Elle a presque doublé de nos jours, totalisant environ 24 400 habitants. Une forte disparité dans sa répartition s’observe : si Bléré, chef-lieu de canton, est la plus importante commune avec 5 230 habitants, les communes traversées par la vallée du Cher sont globalement davantage peuplées que celles du plateau de Champeigne et de la Gâtine de Montrésor. Ainsi, Athée-sur-Cher, Civray- de-Touraine, La Croix-en-Touraine et Saint-Martin-le Beau comptent entre 1 800 et 3 200 habitants tandis que Cigogné, Sublaines, Epeigné-les-Bois et Céré-la-Ronde ont moins de 500 habitants. Luzillé et Francueil accueillent respectivement 900 et 1 300 habitants.Cette différence peut s’expliquer à la fois par la présence des voies de communication qui bordent le Cher mais aussi, dans la partie ouest du canton, par la relative proximité de la ville de Tours à laquelle l’accès est facilité par ligne SNCF Vierzon-Tours. Le développement des zones pavillonnaires est plus marqué à Athée-sur-Cher et à Azay-sur-Cher (à l’ouest) que sur le plateau, malgré la mise en service en 2007 de l’autoroute A 85 et la présence d’un échangeur à Sublaines (qui permet l’accès à Tours en vingt minutes).