PLAN LOCAL D’URBANISME (35)

I. Rapport de Présentation 2. Etat initial de l’environnement

VERSION DE TRAVAIL DU 25 JANVIER 2021

Projet arrêté en date du :

Enquête publique du au

Vu pour être annexé à la délibération d’approbation en date du :

Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Sommaire

Rappel des objectifs de la révision ...... 4 Un PLU c’est quoi ? ...... 4 L’état initial de l’environnement, une partie du Rapport de Présentation (Article L151-4 du code de l’urbanisme) ...... 4 L’état initial de l’environnement, une partie de l’Evaluation environnementale (Article R104-18 du code de l’urbanisme) ...... 4

Rappel des documents cadres sur la protection de l’environnement...... 5 Au niveau Régional ...... 6 Le SRCE ...... 6 Le SRCAE ...... 6 Le SRADDET ...... 7 Echelle intercommunale ...... 7 Le SAGE Rance Frémur et Baie de Baussais ...... 7 La préfiguration du Parc Naturel Régional Vallée de la Rance – Côte d’émeraude ...... 10 Le SCoT ...... 11 Localisation géographique ...... 12

Données physiques du territoire ...... 13 Milieu physique ...... 14 Un faible relief...... 14 La géologie ...... 15 Un climat océanique ...... 15 Synthèse et enjeux ...... 18

Les ressources hydrologiques et leur gestion ...... 19 Hydrographie du territoire ...... 20 Deux bassins versants ...... 20 Plusieurs surfaces d’eau ...... 21 La gestion des eaux ...... 26 Captages ...... 26 Le réseau d’adduction ...... 26 Description de la station de la Richardais ...... 27 Assainissement des eaux usées ...... 27 Assainissement des eaux pluviales ...... 30 Synthèse et enjeux ...... 31

Ressources hydrologiques ...... 31 Biodiversité ...... 32 Les réservoirs de biodiversités ...... 33 Plusieurs zones de protection et d’inventaire du patrimoine naturel ...... 33 Un territoire moyennement boisé et bocager ...... 38 Un chapelet de zones humides ...... 40 Trame verte et bleue ...... 44 Principes des continuités écologiques ...... 44 Synthèse et enjeux ...... 52

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 2 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Biodiversité ...... 52 Dynamiques de milieux et de paysages ...... 53 Paysage littoral ...... 53 Le paysage d’eau douce ...... 54 Le paysage boisé ...... 55 Le paysage agricole ...... 55 Le paysage habité ...... 56 Le paysage d’activités économiques et d’équipements ...... 57 Le paysage électrique ...... 57 Synthèse et enjeux ...... 58

Dynamiques de milieux et paysages ...... 58 Volet sanitaire et énergétique ...... 59 Gestion de l’énergie ...... 60 Réseaux, antennes et autres servitudes...... 61 Nuisances et risques ...... 66 Gestion des déchets ...... 68 Collectes ...... 68 Synthèse et enjeux ...... 69

Annexes ...... 70 Objectifs fixés par le SCoT en réponse au SDAGE et SAGE Rance Frémur et Baie de Baussais ...... 71

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 3 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Rappel des objectifs de la révision

Les motifs qui justifient la mise en révision du Plan Local d’Urbanisme ont été détaillés dans la prescription de révision du PLU. Délibération de prescription de la révision du PLU de la commune : N°20-02-02 du 6 février 2020

Un PLU c’est quoi ? Le Plan Local d’Urbanisme est un document d'urbanisme qui Le PLU se compose de plusieurs pièces : permet de gérer et de réglementer le droit du sol et de la construction sur la commune. C’est à partir de lui que sont instruites - Le Rapport de Présentation les demandes d’autorisations d’urbanisme (permis de construire, composé du diagnostic du déclaration préalable, permis d’aménager…). Document juridique territoire, de l’Etat Initial de opposable aux tiers, ses dispositions s'imposent à tous (y compris l’Environnement ainsi que de la pour des travaux non soumis à autorisation). justification des choix. - Un Projet d’Aménagement et de développement Durables (PADD), L’état initial de l’environnement, une partie du Rapport de document clé qui expose les Présentation (Article L151-4 du code de l’urbanisme) orientation politique de la commune en termes Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le d’aménagement. projet d'aménagement et de développement durables, les - Le projet est traduit orientations d'aménagement et de programmation et le règlement. graphiquement par un zonage et un L'état initial de l'environnement décrit, comme son nom l’indique, les caractéristiques environnementales du territoire avant la mise en règlement écrit qui définit les règles œuvre du PLU. Il expose la manière dont le plan prend en compte d’urbanisation. le souci de la préservation et de la mise en valeur de l'environnement ainsi que les effets et incidences attendus de sa - Les Orientations d’Aménagement et mise en œuvre sur celui-ci. de Programmation (OAP) viennent schématiser les principes d’aménagement de certains L’état initial de l’environnement, une partie de l’Evaluation secteurs spécifiques. environnementale (Article R104-18 du code de l’urbanisme) La réalisation des différentes pièces du PLU est un processus itératif : chacune vient nourrir les autres et leur En raison du caractère littoral de la commune, le PLU de La finalisation requiert un consensus Richardais doit faire automatiquement l’objet d’une évaluation auprès des acteurs associés à la environnementale. procédure. L’évaluation environnementale est un processus visant à intégrer l’environnement dans l’élaboration d’un projet, ou d’un document de planification, et ce dès les phases amont de réflexions. A ce titre, l’évaluation environnementale doit contenir une analyse de l'état initial de l'environnement et des perspectives de son évolution en exposant notamment les caractéristiques des zones susceptibles d'être touchées de manière notable par la mise en œuvre du document.

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Rappel des documents cadres sur la protection de l’environnement

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Au niveau Régional

Le SRCE

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est un outil de mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue. Il est élaboré et suivi par le Conseil régional et l’Etat (Préfet de région) en association avec un comité régional Trame Verte et Bleue. Il prend en compte les besoins de déplacement des espèces animales et végétales pour s’alimenter, se reproduire, se reposer, etc. Il s’intéresse à la biodiversité remarquable mais aussi ordinaire, présente dans notre environnement quotidien. Il favorise le bon fonctionnement des écosystèmes et la qualité des services rendus à l’Homme. Il vise une meilleure intégration de la biodiversité dans les activités humaines et constitue un outil d’aménagement des territoires, dépassant la logique de protection d’espaces naturels. Le SRCE de Bretagne a été adopté le 2 novembre 2015. Les documents de planification de l’État, des collectivités territoriales et de leurs groupements notamment les documents d’urbanisme (PLU, PLUi, SCoT) doivent prendre en compte le SRCE, sachant que les PLU doivent être compatibles avec les SCoT. Lorsque le SRCE est approuvé après son adoption, le SCoT ou le PLU doit le prendre en compte dans un délai de trois ans. Le SCoT du Pays de Saint Malo a été approuvé en décembre 2017. Sa compatibilité avec le SRCE est donc actée. À son tour, le PLU de se doit d’être donc en compatibilité avec le SCoT et donc le SRCE. Le SRCE est désormais intégré au futur SRADDET.

Le SRCAE

Le cadre du Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie a été défini par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement (dite Loi Grenelle 2). Ce schéma vise à définir des objectifs et des orientations régionales aux horizons 2020 et 2050 en matière : • D’amélioration de la qualité de l’air, • De Maîtrise de la demande énergétique, • De Développement des énergies renouvelables, • De Réduction des émissions de gaz à effet de serre, • D’Adaptation au changement climatique. Il comporte, en annexe, un volet spécifique : le Schéma Régional Éolien (SRE) qui fixe des objectifs quantitatifs et des recommandations guidant le développement de l’éolien terrestre dans les zones favorables identifiées.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 6 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Le SRCAE de Bretagne constitue un maillon charnière de l’action publique. L’échelle régionale le positionne entre les grandes décisions internationales et nationales qui fixent les cadres généraux de l’action de lutte contre le changement climatique, et les actions opérationnelles dans les territoires. Le SRCAE joue le rôle de courroie de transmission entre les échelles de décision et d’action. Le SRCAE est désormais intégré au futur SRADDET.

Le SRADDET

Le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires a été créé par la loi NOTRe de 2015. Actuellement en cours d’élaboration, le document devrait être adopté en 2020 ou 2021. Unique et transversal, ce « schéma des schémas » intègre cinq documents régionaux préexistants portant sur les déchets, le climat-l’air-l’énergie, la biodiversité, les transports et l’intermodalité : • Le Plan régional de prévention et de gestion des déchets ; • Le Schéma régional climat, air et énergie ; • Le Schéma régional de cohérence écologique ; • Le Schéma régional des infrastructures et des transports et le schéma régional de l’intermodalité, qui, en Bretagne ont pris la forme du schéma régional multimodal des déplacements et des transports. C’est avant tout un document prescriptif qui reste opposable aux plans et schémas d’urbanisme locaux (SCoT, PLUi, PCAET, PDU…). À défaut de SCoT, le PLU doit se rendre compatible au SRADDET. Dans le cas de La Richardais, l’existence du SCoT du Pays de Saint- Malo n’impose donc pas au PLU d’être directement compatible.

Echelle intercommunale

Le SAGE Rance Frémur et Baie de Baussais

Le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est l’application du SDAGE à un niveau local. Cet outil de planification locale dont les prescriptions doivent pouvoir s’appliquer à un horizon de 10 ans. Il se traduit par un arrêté préfectoral qui identifie les mesures de protection des milieux aquatiques, fixe des objectifs de qualité à atteindre, définit des règles de partage de la ressource en eau, détermine les actions à engager pour lutter contre les crues à l’échelle d’un territoire hydrographique pertinent. L’initiative du SAGE revient aux responsables de terrains, élus, associations, acteurs économiques, aménageurs, usagers de l’eau qui ont un projet commun pour l’eau. Depuis la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) de 2006, la portée juridique du SAGE est

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 7 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement renforcée : les documents d’urbanisme, et notamment le PLU doit être compatible avec ses dispositions. Mais il est aussi désormais directement opposable aux tiers, publics ou privés, pour tout ce qui touche aux ouvrages définis dans la nomenclature eau.

La commune de La Richardais est concernée par le SAGE Rance Frémur et Baie de Baussais.

SAGE Rance Fremur et Baie de Baussais

Le SAGE Rance Fremur et Baie de Baussais

Le SAGE Rance Frémur baie de Beaussais a été approuvé par les Préfets des Côtes d'Armor et d'Ille-et-Vilaine le 9 décembre 2013. La géographie du bassin versant est représentative des « petits côtiers bretons ». Le réseau hydrographique compris dans le périmètre du SAGE est composé de plus de 1100km de cours d'eau. Il concerne un territoire de 1330 km², répartis sur les départements des Côtes d'Armor et de l'Ille-et-Vilaine Le périmètre du SAGE est découpé en 106 communes. La totalité du territoire communal est concernée par le SAGE Rance Frémur et Baie de Baussais.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 8 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Le bassin versant sur le territoire de la Richardais est caractérisé par des milieux naturels diversifiés : • le littoral qui se caractérise d'une part par l’Anse des grandes-rivières et la présence du barrage marémotrice • le bocage où alternent cultures et espaces forestiers linéaires et zones urbanisées où circulent des cours d'eau drainant les plateaux présents dans ce territoire ; • les vallées entre plaine et mer, sillonnés par les réseaux d’étangs marqués par leur richesse écologique et leur intérêt paysager ;

Le SCoT du Pays de Saint-Malo est compatible avec les objectifs fixés par le SAGE Rance Fermur et Baie de Baussais et les réflexions concernant le projet communal doivent être compatibles avec ces objectifs, notamment : Inventorier et protéger les cours d’eau : « Les cours d’eau recensés sont délimités en tant que sites et secteurs à préserver pour des motifs d'ordre écologique. Leur préservation est assurée par une bande de recul inconstructible dont la largeur sera déterminée en fonction du contexte local » (Extrait SCoT Pays de Saint-Malo)

Protéger les éléments bocagers en tant que dispositif antiérosif : « les autorités compétentes en matière de document d’urbanisme local identifient et protègent les éléments bocagers considérés comme stratégiques pour la protection et/ou la restauration de la qualité de l’eau (ex : haies en rupture de pente jouant un rôle antiérosif). » (Extrait SCoT Pays de Saint-Malo)

Assurer une bonne gestion du cycle de l’eau : « les autorités compétentes en matière de document d’urbanisme local prévoient leur potentiel de développement en adéquation avec leur capacité réelle de collecte et traitement des eaux usées et des eaux pluviales. » (secteur littoral = vigilance accrue car secteur) « la mise en œuvre de techniques alternatives au réseau de collecte traditionnel, comme la rétention à la parcelle, les noues végétalisées, les bassins d’infiltrations est étudiée, tant dans le cadre des documents d’urbanisme locaux que dans les opérations de plus de 5000 m². » (Extrait SCoT Pays de Saint-Malo)

Gérer les pollutions induites par la plaisance et le tourisme : « Il est rappelé l’interdiction réglementaire de procéder au carénage des bateaux sur grève ou sur les cales de mise à l’eau non équipées. La mise en place d’infrastructures (aire de carénage, pompes de récupération des eaux usées) au niveau des principaux sites d’accueil de bateaux est à encourager. » (Extrait SCoT Pays de Saint- Malo).

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 9 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La préfiguration du Parc Naturel Régional Vallée de la Rance – Côte d’émeraude

Un projet de création du Parc Naturel Régional Vallée de la Rance – Côte d’Emeraude est actuellement en cours d’élaboration. Il ne s’agit pas d’une nouvelle strate administrative ni d’un document opposable. C’est un territoire habité, reconnu pour la forte valeur ajoutée de son patrimoine et de ses paysages, qui s’organise autour d’un projet concerté de développement durable entre acteurs publics et privés. Les objectifs sont multiples : Promotion et valorisation du La création du Parc Naturel Régional patrimoine naturel et culturel mais aussi traduction de ces richesses Vallée de la Rance-Cœur d’émeraude en source de développement économique et social pour tous ses habitants tout en impulsant des projets innovants pour le est prévue pour 2022. développement durable. La charte est en cours de finalisation. Le Parc est géré par l’association « Cœur Émeraude » qui va établir des objectifs et des actions à mener dans une Charte qui sera la feuille de route du Parc pendant 15 ans. Choisi par les collectivités, c’est un outil – à leur disposition – de conseil et d’accompagnement dans leurs initiatives. Il permet la coordination d’actions, l’impulsion de nouveaux projets à l’échelle du territoire du Parc et la mobilisation de nouveaux financements. Actuellement, le projet de Parc Régional regroupe 74 communes pour près de 140 000 habitants. Il s’étend sur une superficie de 100 000 hectares.

Carte du futur Parc Régional Vallée de Rance – Côte d’émeraude Sources : pnr-rance-emeraude.fr

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 10 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Le SCoT

Le Schéma de Cohérence Territoriale est l’outil de conception et de mise en œuvre d’une planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un large bassin de vie ou d’une aire urbaine, dans le cadre d’un projet d’aménagement et de développement durables (PADD). Il définit de grandes orientations sur des thématiques aussi diverses que l’habitat, le développement économique, les transports, etc. Le SCoT est chargé d’intégrer les documents de planification supérieurs (SDAGE, SAGE, SRCE, SRADDET) et devient ainsi le document pivot : on parle de SCoT intégrateur, ce qui permet au PLU de ne se référer juridiquement qu’à lui. La Richardais dépend du SCoT du Pays de Saint-Malo, approuvé le 8 décembre 2017 et exécutoire depuis le 28 mars 2018.

La Trame verte et bleue Le SCoT du Pays de Saint-Malo approuvé en décembre 2017, consacre un volet entier intitulé « composer un développement favorable à la biodiversité » qui assure la mise en place de la trame verte et bleue en respect des principes du SAGE et du SRCE. Carte des continuités écologiques Ainsi, les objectifs 86 à 94 du DOO, viennent poser les bases de du SCoT protection, de restauration et de mise en valeur des corridors Source : SCoT écologiques sur le territoire du SCoT. Les éléments cartographiques détaillés déterminent, à l’échelle du pays de Saint-Malo, les éléments constitutifs de la trame verte et bleue du territoire. Afin d’assurer le maintien de la biodiversité du pays, les autorités compétentes en matière de document d’urbanisme local définissent et localisent ces éléments, dans leur règlement graphique, par une délimitation à la parcelle. Le PLU a donc pour but d’entériner ces objectifs par des mesures concrètes dans son projet réglementaire.

La gestion des ressources naturelles Parmi les autres objectifs du DOO, la thématique de la gestion des ressources naturelles s’inscrit en continuité du volet « biodiversité ». En écho aux orientations du SDAGE Loire-Bretagne et des quatre SAGE qui chevauchent le périmètre du SCoT, le maintien des conditions de préservation de la ressource en eau s’affiche comme l’une des priorités auxquelles le PLU doit aussi prendre part. Enfin, les objectifs de transition énergétique défendus par le SCoT sont eux aussi applicables à l’échelle du PLU avec, par exemple, les aspects d’efficience énergétique des bâtiments où de leur conception bioclimatique.

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Localisation géographique

La Richardais est une commune située au nord-ouest du département d’Ille-et-Vilaine. En amont de l’embouchure de la Rance, La Richardais se trouve sur la rive gauche de l'estuaire de la Rance qui dessine sa limite à l’est. Appartenant à l’aire urbaine de , qui trace la limite administrative au nord de la commune, La Richardais est fortement urbanisé malgré sa petite superficie (3,14 km²). La commune comptait 2 295 habitants en 2017. La commune est également limitrophe de , accessible par la RD 3266, limite à l’ouest de la commune. Ensemble, elles sont membre de la communauté de communes de la Côte d’émeraude qui regroupe 9 communes d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor.

Situation géographique de la commune Source : IGN SCAN 25

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Données physiques du territoire

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Milieu physique

Un faible relief

La commune de La Richardais se caractérise par un relief relativement plat. C’est un paysage de plateau marqué par une bordure littorale à l’Est. Limitée au Sud par la rivière « l’Etanchet » la commune connaît un relief relativement doux avec une inclinaison selon un axe Nord- Ouest / Sud-Est. A l’Ouest du territoire le ruisseau des Villes Billy, affluent de l’Etanchet, a creusé une vallée investie par un boisement impénétrable qui fait rupture entre la zone d’activité de l’Hermitage (et la Ville Rucette) et le reste de la commune. L’amplitude de variation de l’altitude est faible puisque le point le plus bas de la commune se trouve à 0 m NGF contre 53 m NGF pour le point le plus haut. L’altitude moyenne de la commune est de 40 mètres. La faible amplitude topographique, la végétation et l’urbanisation ne permettent pas de dégager de véritable panorama La présence de vallons et vallées sont les seuls accidents topographiques qui émergent du plateau. Mais ces décaissements sont largement boisés ce qui ne permet pas leur lisibilité.

Bloc diagramme avec une exagération altimétrique x10 Source : production La boite de l’espace

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La géologie

Le territoire communal repose sur des terrains très anciens. Au Nord d'une ligne allant du hameau de la Motte à l'Anse des Grandes Rivières, le sol de La Richardais est composé de granulite feuilletée. Au Sud, la commune repose sur un banc de micaschistes et de gneiss granulitiques formant l'essentiel du sous-sol de la proche commune du Minihic-sur-Rance. Un climat océanique

La climatologie de La Richardais, est appréciée à partir des données issues de la station météorologique de Dinard. L’analyse des données météorologiques présentées ci-après révèle un climat de type océanique dégradé. Les températures sont douces et les pluies Carte géologique fines et abondantes tout au long de l’année. La proximité de la Source : BRGM Manche limite les amplitudes thermiques. Abritée des vents du Sud- Ouest mais exposée aux pluies du Nord-Est et Nord-Ouest.

Les caractéristiques climatiques générales Les températures Sur les trente dernières années, la température moyenne annuelle est de 12°C. La moyenne des températures maximales est de 15,5°C, tandis qu’elle est de 8 °C pour les températures minimales. Les mois de janvier et de février sont les mois les plus froids (6°C en moyenne) et juillet et août les mois les plus chauds (16°C en moyenne).

Les précipitations En 2019, total annuel de 803,7 mm, moyenne de 758,7 mm. Régulières sur toute l’année mais pluviométrie plus accrue en automne et en hiver. Octobre novembre mois les plus pluvieux. Le territoire présente une hauteur moyenne des précipitations de 758,7 millimètres par an, ce qui est un peu plus faible à la moyenne nationale (867 mm). Les pluies sont régulières sur toute l’année mais les précipitations sont plus accrues en automne et en hiver. Octobre et novembre sont les mois les plus pluvieux. De juin à aout, les pluies sont plus faibles.

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Diagramme des précipitations annuelles moyennes et des températures à la station de Dinard sur la période 1985-2017 Source : Meteoblue

Les vents La Rose des Vents montre combien d'heures par an le vent souffle dans la direction indiquée. Le territoire est soumis à des vents de sud-ouest et de nord-ouest dominants modérés Il existe également une différence significative entre les saisons, les vents les plus forts sont le plus souvent en hiver, en provenance de l’Ouest.

Le changement climatique Rose des vents – Dinard Sur le territoire du Pays de Saint-Malo, un diagnostic de vulnérabilité Source : Meteoblue du territoire face aux effets du changement a été réalisé dans le SCoT et 2 types de scenarii sont envisageables à l’avenir : S’il reste encore beaucoup • Scenario 1 : Maintien de l’augmentation des émissions d’incertitudes sur l’ampleur du mondiales de GES changement climatique dans la région, Il est estimé que : l’évolution récente de la température et • Les températures moyennes annuelles vont augmenter de du niveau de la mer le rendent d’ores et +/- 2°C par rapport à la température moyenne de référence. Cette différence sera plus conséquente en été, avec un déjà tangible. écart jusqu’à 4,8°C par rapport à la valeur de référence. • Les précipitations vont diminuer d’environ 30% et les Le climat local est aujourd’hui très épisodes de sécheresse vont augmenter. Ainsi, il y aurait variable d’une année sur l’autre et n’est diminution globale des réserves d’eau dans le sol de 6 à 8% pas exempt de phénomènes • Le rayonnement solaire aurait tendance à augmenter exceptionnels comme les vagues de

froid, de chaleur, les sécheresses, les

tempêtes, ou les orages entrainant des • Scenario 2 : Réduction des émissions mondiales de GES inondations. • Il est estimé que :

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 16 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

• Les températures moyennes annuelles vont augmenter de +/- 2,5°C par rapport à la température moyenne de référence. Cette différence sera plus conséquente en été, avec un écart jusqu’à 2,6°C par rapport à la valeur de référence. • Les précipitations pourraient augmenter de 12% en 2050 puis vont diminuer de moitié en 2100. Les épisodes de sécheresse vont augmenter. Ainsi, il y aurait diminution globale des réserves d’eau dans le sol de 6% • Le rayonnement solaire pourrait légèrement diminuer en 2050 puis augmenter en 2100.

Le réchauffement climatique est également en marche sur le territoire et constitue aujourd’hui une préoccupation locale. Les risques à l’échelle de La Richardais sont principalement de deux ordres : l’intensité de la chaleur urbaine (de 1 à 2°C en fonction des saisons) et l’accroissement des phénomènes de tempêtes et d’inondation. Le climat reste tout de même plus agréable que dans certaines régions de . Le littoral breton a été une destination privilégiée lors de l’évènement caniculaire 2019.

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Synthèse et enjeux

Données physiques du territoire

Les composantes physiques constituent des invariants qui vont influer sur les conditions d’aménagement.

Un climat tempéré dont l’influence océanique est caractérisée par des étés Les faibles reliefs, la faible amplitude topographique, la végétation et plutôt frais et des hivers doux. Ils apportent des masses d’air humides induisant l’urbanisation ne permettent pas de dégager de véritable panorama régulièrement des précipitations sur le territoire.

Le faibleLes influencesrelief est caractérisé océaniques par permettent de légères une dépressions pluviométrie au niveau favorisant des valléesle et vallons.renouvellement La côte est des le seulréserves relief d’eaux conséquent superficielles avec un et gain des deaquifères. 30 m d’altitude. Une modification du climat à moyen et long terme est un paramètre préoccupant La composition des sols estpour conditionnée les ressources par locales.l’histoire géologique du territoire. C’est un socle très ancien qui a subi de nombreuses altérations au cours du Enfin, la composition des solstemps. peut aussi influer sur la question de l’assainissement individuel avec notamment leur capacité à absorber des eaux épurées dans le milieu naturel.

Les composantes physiques constituent des invariants qui vont influer sur les conditions d’aménagement.

Le relief surplombant la Rance génère des points de vue lointains sur la vallée. Ils vont aussi faciliter la domestication d’un territoire dont la part « sauvage » reste relativement réduite.

Les influences océaniques permettent une pluviométrie favorisant le renouvellement des réserves d’eaux superficielles et des aquifères. Une modification du climat à moyen et long terme est un paramètre préoccupant pour les ressources locales

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 18 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Les ressources hydrologiques et leur gestion

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Hydrographie du territoire

Deux bassins versants

Le réseau hydrographique est une composante importante de l’environnement de la commune de la Richardais puisque celle-ci est en façade littorale. L’eau est un élément structurant qui joue un rôle majeur au niveau des continuités écologiques puisque quatre sous-bassins versants composent le territoire hydrographique de la commune : - un premier lié au petit cours d’eau côtier de la vallée Hourdel (nommé le Pontimaron) qui se jette dans la Rance au niveau de l’Anse des Grandes Rivières ; - un second lié au cours d’eau l’Etanchet, qui se jette dans la Rance au niveau de l’Anse de Cancaval après être passé par l’étang de la Garde, et à son affluent le ruisseau de la Motte. Ce cours d’eau est classé catégorie 1 ; - un troisième, lié directement à la Rance, qui correspond à une bonne partie du bourg ; - un dernier lié au cours d’eau du Crévelin au nord-ouest dont la zone d’activité de l’Hermitage fait partie.

Bloc diagramme avec une exagération x10 illustrant les micro-bassins versants Source : SAGE RFBB, production La boite de l’espace

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 20 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La commune compte environ 3,5 km de cours d’eau. Elle possède un réseau hydrographique d’une densité plutôt faible à moyenne.

L’Etanchet marque partiellement les limites communales mais son territoire est à appréhender à plus large échelle. L’Etanchet prend ses sources dans différentes communes qui drainent un bassin versant d’environ 750 hectares.

Réseau hydrographique des bassins versants de l’Etanchet Source : SAGE RFBB

Plusieurs surfaces d’eau

Etat écologique de l’Etanchet sur la commune de la Richardais Une étude a été effectuée en février 2017 par CŒUR Emeraude (opérateur Contrat Territorial Rance Aval Faluns Guinefort) pour établir un diagnostic de l’Etanchet sur la commune de la Richardais. Il en ressort que le secteur aval est en bon état, quelques actions sont à mener sur les berges des anciens étangs. Le secteur amont sur le tronçon de l’affluent principal présente une continuité mais de nombreuses dégradations sont recensées sur le lit mineur. Le secteur amont sur le tronçon de la zone de l’Hermitage présente un lit très endommagé et encaissé et les zones humides adjacentes

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 21 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement sont aussi dégradées mais elles présentent un fort potentiel en restauration et en biodiversité.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 22 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Le barrage Ces sédiments vont avoir des conséquences sur la qualité des eaux (eutrophisation, stockage de matières organiques, cyanobactéries….). Ces volumes stockés importants (et les sédiments associés) seront à prendre en compte dans les stratégies de reconquête de la qualité des eaux et peuvent d’ores et déjà être perçus comme un réel obstacle au « bon potentiel écologique des eaux » visé en 2015. Dans la Rance fluviomaritime, un volume de sédiments excessif conduit localement à interrompre le caractère navigable de cette rivière. » (Extrait SAGE tome 1).

Les plans d’eau et leur état écologique La commune compte également quelques plans d’eau, deux étangs privés, à la Ville Mahé et à la Roncière et deux étangs appartenant à la commune : l’étang de la Garde et l’étang de l’Hermitage.

Bassin de l’Hermitage

Etang de la ville Mahé

Etang de la Roncière

Etang de la Garde

L’étang de la Garde L’étang de la Garde s’étend sur 1,8 hectares. Il se trouve à l’embouchure de l’Etanchet. Alimenté par le cours d’eau dont le débit dépend de la pluie mais peut également être altéré par la Rance en fonction du niveau des marées. Anciennement un bassin de captage d’eau potable c’est aujourd’hui c’est un lieu ouvert à la pêche.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 23 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

L’étang n’ayant plus d’intérêt pour l’eau potable, le coût d’entretien de la digue ainsi que le faible intérêt écologique ont amené la commune à commander une étude pour le devenir de cet étang. Une étude a été menée en 2016 pour étudier la possibilité d’arasement de la digue. Il en ressort que l’étang ne présente pas d’intérêt ni de potentiel pour la flore, les habitats et la faune. Il a un intérêt limité pour les chiroptères et les oiseaux d’eau ainsi que pour la faune piscicole. Les raisons de ce constat sont la présence de la végétation dense qui offre un ombrage marqué et des apports organiques en berge, un enrichissement lié à l’envasement, une faible exondation et une faible présence de végétation aquatique. Scénario 1 : conservation du plan d’eau – curage et réfection de la digue, intérêts et inconvénients • •Possibilité de bouclage piéton avec un remblai partiel du coursier • •Pas de continuité écologique rétablie • •Problématique de l’envasement récurrent avec un entretien décennal à prévoir • •Problématique du risque de rupture de la digue et risque sur RD114 toujours présent • •Problématique de la disponibilité de parcelles pour accueillir 15 000 m3 de vases dans le cadre du curage partiel (besoin a minima de 4,5 ha) • •Vidange partielle ou totale – récupération du poisson pour réempoissonnement • •Intérêt halieutique conservé • •Paysage du plan d’eau conservé – bouclage du site envisageable (sentier des pêcheurs) • •Intérêt biologique et écologique mineur Scénario 2 : suppression du plan d’eau, intrusion des eaux de mer et création d’une vasière en lieu et place du plan d’eau, intérêts et inconvénients • •Possibilité de bouclage piéton avec un pont cadre • •Continuité écologique rétablie • •Problématique de l’envasement récurrent réglée • •Problématique du risque de rupture de la digue et risque sur RD114 réglée • •Possibilité de gérer l’épandage des vases à moins de 5 km • •Suppression de l’usage halieutique • •Intérêt biologique et écologique optimisé Photomontage avant / après suppression du plan d’eau Source : étude Ouest am’ Les étangs de la Ville Mahé et de la Roncière D’une superficie respective de 4 095 m² et de 4 951 m², ces étangs privés ne faisaient qu’un selon la carte de l’état-major.

L’étang de l’Hermitage

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 24 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

D’une superficie de 3 500m², ce bassin est le reliquat des étangs qui dessinaient le bras nord de l’Etanchet. Il a été créé entre 1980 et 1986. D’une superficie d’environ 3500m², il est alimenté par des buses au nord-ouest. Il ne s’agit pas d’un bassin d’orage. Il est plutôt riche écologiquement (étude « Contexte technique et réglementaire », IAO, juin 2016)

Ces plans d’eau étaient des linéaires selon la carte de Cassini.

L’intérêt de préserver et de restaurer les surfaces d’eau : Les cours d’eau et plans d’eau constituent des réservoirs pour la biodiversité qui abritent des cortèges d’espèces spécifiques aux milieux aquatiques (avifaune, mammifères, entomofaune, faune piscicole, amphibiens, flore hygrophile ou amphibie…). Les cours d’eau peuvent être à la fois des corridors écologiques et des habitats, mais également des barrières écologiques pour certaines espèces (petits mammifères terrestres, insectes non volants…). Les plans d’eau dépendent du régime pluviométrique or les épisodes de sécheresse sont de plus en plus récurrents. L’Etanchet et les plans d’eau sont utilisés pour l’irrigation. Le dérèglement climatique pourrait à court ou moyen terme rendre ces épisodes encore plus fréquents et créer une tension sur ces habitats et sur la ressource.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 25 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La gestion des eaux

Captages

L’estimation des prélèvements en eau souterraine sur le bassin versant de la Rance, dont la Richardais fait partie, est de presque 3 560 000 m3 par an. Les prélèvements anthropiques d’eau souterraine déclarés représentent 1,9 % de la lame d’eau présente dans le cours d’eau. En période d’étiage, ils peuvent constituer jusqu’à 55 % de la lame d’eau écoulée. D’autre part, les prélèvements souterrains correspondent à 5 % de la pluie infiltrée annuellement sur le bassin versant.

Source : BRGM Bretagne Environ 20 millions de m3 d’eau sont prélevés annuellement dans le périmètre du SAGE. 94% sont destinés à la production d’eau potable, 5 % à l’industrie et 1% à l’activité agricole. Toutefois, les prélèvements destinés aux usages industriels et agricoles sont sans doute sous-estimés d’après le rapport du SAGE. L’étude du SAGE estime les prélèvements en eaux souterraines entre 5 et 7,5 millions de m3/ an. Les volumes prélevés pour l’alimentation en eau potable sont majoritairement issus des eaux superficielles. Il n’existe pas de prélèvement d’eau souterraine sur La Richardais. La commune n’est pas concernée par les périmètres de protection lié à l’alimentation en eau potable. Le réseau d’adduction

La commune de la Richardais bénéficie d’un réseau d’eau potable qui est assuré par le SIERG (Syndicat de la Rive Gauche de la Rance). Le syndicat assure la mission de distribution d’eau potable. Depuis le 1er juillet 2014, le syndicat a pris ces compétences sur l’ensemble

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 26 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

du territoire. Les collectivités adhérentes conservent uniquement la distribution de l’eau potable. Eau du Pays de Saint Malo (ex : SMPEPCE) assure quant à lui les missions de production et de transfert d’eau potable. Le mode d’exploitation choisi est une Délégation de Service Public passée avec la Saur pour une durée de 8 ans depuis le 1er janvier 2018. (source : http://www.services.eaufrance.fr/donnees/commune/35241/2019)

Une usine de potabilisation de l’eau est installée à la retenue d’eau du Bois-Joli, sur la commune de Pleurtuit. Elle assure une production suffisante pour le territoire même en période d’afflux estival. La capacité de production de la retenue de Bois-Joli de ce site est de 750 m3 d’eau potable par heure, représentant un prélèvement de 3 000 000 m3 par an. Le syndicat regroupe les communes de le Minihic-sur-Rance, Pleurtuit, Saint-Briac-sur-Mer et la Richardais. En 2018, les 12 600 abonnés domestiques, dont 1546 à La Richardais, ont consommé 652 476 m3 Une augmentation de la demande d’eau potable peut être assurée par les équipements existants.

Assainissement des eaux usées Description de la station de la Richardais Nom de la station : LA RICHARDAIS 2 Le Syndicat lntercommunal d'Assainissement de Pleurtuit - le Code de la station : 0435241S0001 Nature de la station : Urbain Minihic/Rance - Langrolay/Rance - La Richardais (SIAPLLL) gère Réglementation : Eau l’ensemble du réseau d’assainissement collectif (c’est-à-dire le tout Région : BRETAGNE Département : 35 à l’égout) sur le territoire des communes. Date de mise en service : 01/11/2005 Service instructeur : DDTM 35 Deux ouvrages permettent d’effectuer le traitement : Maitre d'ouvrage : SIA de PLEURTUIT-LE MINIHIC SUR • une station d’épuration à Pleurtuit avec une capacité Exploitant : SAUR - PLUDUNO 9 600 EH qui rejette dans le ruisseau de la Roche, un Commune d'implantation : RICHARDAIS Capacité nominale : 6000 EH affluent de la Rance. Manuel d'autosurveillance validé : Oui • une station d’épuration à la Richardais avec une capacité de Traitement requis par l'arrêté national du 21/07/2015 : 6 000 EH dont les rejets sont effectués dans la Rance. - Traitement secondaire - Filières de traitement : Eau - Boue activée La commune de la Richardais n’est concernée que par la station forte charge / Boue – Centrifugation

située sur sa commune. L’essentiel de la commune est raccordé au (Source : réseau d’assainissement collectif associé. http://assainissement.developpement- durable.gouv.fr/ consulté juin 2020) Chiffres clefs de la Station d’épuration de la Richardais en 2018 (Source : http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/) Charge maximale en entrée : 2700 EH Milieu récepteur Respect de la réglementation nationale en 2018 Débit arrivant à la station : Bassin hydrographique : Conforme en équipement au 31/12/2018 : Oui Valeur moyenne : 682 m3/j LOIRE-BRETAGNE Date de mise en conformité : 21/07/2004 Percentile95 : 1218 m3/j Type : Eau douce de surface Abattement DBO5 atteint : Oui Débit de référence retenu : 1218 m3/j Nom : Rejet LA RICHARDAIS 2 Abattement DCO atteint : Oui Production de boues : 56.30 tMS/an Nom du bassin versant : Rance Abattement Ngl atteint : Sans objet Destinations des boues en 2018 (en Zone Sensible : CM - La Rance Abattement Pt atteint : Sans objet tonnes de matières sèches par an) : Sensibilité azote : Oui (Ar. du Conforme en performance en 2018 : Oui 45 tonnes en épandage 22/02/2006) Réseau de collecte conforme (temps sec) : Oui Sensibilité phosphore : Oui (Ar. du Date de mise en conformité : 10/12/2005 31/08/1999)

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 27 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

A noter qu’une partie du secteur de la Vicomté situé sur la commune de Dinard est également raccordé à la station de la Richardais. La connexion s’effectue par le poste de relevage de Pissot situé à la limite entre les deux communes. Les principales données concernant le volume reçu de Dinard présentées ci-après sont issues du schéma directeur d’assainissement des eaux usées de la commune de Dinard ; Répartition des volumes annuels consommés sur la commune de Dinard raccordé à la STEP de La Richardais

Estimation des volumes d’eaux usées collectées et transférées par période

Répartition des populations suivant leur type d’hébergement (hab)

Charge organique Les dernières données de qualité en sortie sont conformes aux exigences. Mise en service en 2005, la station d’épuration de la Richardais a reçu, en 2018, un débit moyen de 682 m3/j (56% du débit de référence retenu -1218 m3/j pour la capacité de la station) et a produit 56,3 tMS/an (Tonnes de matières sèches). La commune dispose donc d’une capacité d’accueil démographique et économique importante par rapport à l’usage actuel. A noter que l’arrivée sur le territoire du collège correspond à un peu plus de 180 équivalents habitants (ratio 1 élève = 0,3 équivalent habitant appliqué sur une jauge de 600 élèves). Les charges polluantes de pointes représentent 49 % de la charge nominale en mi-juillet (2916 EH). Ce qui ne représente pas d’enjeux à l’accueil de nouveaux habitants

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 28 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Charge hydraulique Le réseau d’assainissement de la commune de la Richardais est sensible aux eaux parasites avec une sensibilité particulière aux intrusions d’eaux parasites d’infiltration. Cela s’explique par un niveau de nappe plus élevé. La station reçoit en moyenne journalière 681 m3/j soit 57% du débit de référence. La SAUR relève 52 dépassements du débit de référence. Le débit maximal représente 178% du volume de référence. 55 passages au trop plein du poste de relèvement liés à la pluviométrie. Des travaux sont prescrits par la SAUR dans le bilan annuel de fonctionnement du système d’assainissement 2019 pour limiter les arrivées d’eau parasite sur la station d’épuration qui elle aussi est sujette à des passages en trop-plein lors d’épisodes pluvieux.

Zonage du réseau d’assainissement de la commune.

Assainissement non collectif La compétence d’assainissement non-collectif est aujourd’hui géré par la communauté de communes de la Côte d’Emeraude. Il a été créé le 1er janvier 2006. Sur la commune, l’assainissement non- collectif concerne seulement 36 logements (donnée 2020 fournie par la communauté de communes de la Côte d’Emeraude).

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 29 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Assainissement des eaux pluviales

Le bourg déverse ses eaux pluviales sur trois bassins versants de l’Etanchet et de la Rance. La configuration en hauteur de l’agglomération et les faibles reliefs facilite la gestion des écoulements pluviaux sous forme de réseau gravitaire. Plusieurs bassins d’orage sont présents dans la commune. Les fortes pluies provoquent des dépassements de débit de référence de la station d’épuration.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 30 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Synthèse et enjeux Ressources hydrologiques

Le fonctionnement hydrologique du territoire dépasse largement les limites communales.

Les principaux cours d’eau de la commune prennent leur source en amont de la commune. Leurs parcours est soumis à de nombreuses pressions anthropiques à l’image de l’agriculture ou de l’urbanisation. Elles influent sur le bon écoulement des eaux mais aussi sur la qualité de la ressource à travers les pollutions diverses (rejets, usages phytosanitaires) qui peuvent se retrouver dans les réserves souterraines des aquifères.

Une réflexion est menée sur le devenir de l’étang de la garde et son endiguement. Cette opération aurait une incidence positive sur la faune, la flore et les habitats mais proposerait un tout autre paysage.

Le réseau d’assainissement collectif dessert la quasi-totalité des ménages de la commune. Seuls une trentaine de ménages restent équipés de systèmes d’assainissement individuel. Les rapports du prestataire d’affermage indiquent un bon état du réseau.

Le réseau de collecte des eaux pluviales permet d’évacuation optimale vers les exutoires.

S’accordant sur les objectifs du SAGE et du SCoT, le maintien des conditions de préservation de la qualité de l’eau est un enjeu majeur sur la commune. Il se traduit par la protection des zones humides et de leurs abords.

Une augmentation de la demande d’eau potable peut être assurée par les équipements existants.

Le système de traitement des eaux usées peut accueillir de nouveaux habitants mais la qualité de l’eau en sortie n’est pas à négliger pour préserver les milieux naturels réceptacles.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 31 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Biodiversité

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 32 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Les réservoirs de biodiversités

Plusieurs zones de protection et d’inventaire du patrimoine naturel

La protection de la nature porte depuis la loi du 10 juillet 1976, sur la protection des espèces de la faune et de la flore et s’est ensuite étendue à la conservation de la diversité biologique. Outre la législation, la prise en compte de la biodiversité est de plus en plus prise en compte dans la gestion des territoires. Cela ne concerne pas que les espaces dits « naturels » mais également les espaces anthropisés qui peuvent être propices à la faune et la flore. Plusieurs outils réglementaires spécifiques de protection de la flore et de la faune ont été mis en place. Les différents statuts de protection des espaces peuvent être dissociés en trois grandes catégories : La protection par voie contractuelle ou conventionnelle • Natura 2000 (ZSC et ZPS) • Zones humides RAMSAR, • Parc Naturel Régional La protection réglementaire • Réserve Naturelle Nationale, • Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope, La Richardais compte plusieurs zones • Réserve biologique, de protection ou d’inventaires selon • Sites Classés, • Sites Inscrits, l’INPN au niveau de la vallée de la • Réserves de chasse et de faune sauvage, Rance. • Réserves de pêche La protection par la maîtrise foncière • Sites du Conservatoire du Littoral, • Sites du Conservatoire d’Espaces Naturels, • Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Outres les zones de protection, des zones d’inventaires ont également été élaborées et constituent des outils de connaissance de la diversité d’habitats et d’espèces. Ces périmètres d’inventaire n’ont pas de valeur juridique directe mais incitent les porteurs de projets à une meilleure prise en compte du patrimoine naturel. • Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 et 2

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 33 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Natura 2000 Le réseau Natura 2000 s’inscrit au cœur de la politique de conservation de la nature de l’Union européenne et est un élément clé de l’objectif visant à enrayer l’érosion de la biodiversité. La réglementation européenne repose essentiellement sur le Réseau Natura 2000 qui regroupe la Directive Oiseaux (du 2 avril 1979) et la Directive Habitats-Faune-Flore (du 21 mai 1992), transposées en droit français. Leur but est de préserver, maintenir ou rétablir, dans un état de conservation favorable, des habitats naturels et des espèces de faune et de flore sauvages d'intérêt communautaire. • La Directive « Oiseaux » (CE 79/409) désigne un certain nombre d’espèces d’oiseaux dont la conservation est jugée prioritaire au plan européen. Au niveau français, l’inventaire des Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) sert de base à la délimitation de sites appelés Zones de Protection Spéciale (ZPS) à l’intérieur desquels sont contenues les unités fonctionnelles écologiques nécessaires au développement harmonieux de leurs populations : les « habitats d’espèces ». Ces habitats permettent d'assurer la survie et la reproduction des oiseaux sauvages menacés de disparition, vulnérables à certaines modifications de leurs habitats ou considérés comme rares. • La Directive « Habitats » (CE 92/43) concerne le reste de la faune et de la flore. Elle repose sur une prise en compte non seulement d’espèces mais également de milieux naturels (les « habitats naturels », les éléments de paysage qui, de par leur structure linéaire et continue ou leur rôle de relais, sont essentiels à la migration, à la distribution géographique et à l'échange génétique d'espèces sauvages.), dont une liste figure en annexe I de la Directive. Suite à la proposition de Site d’Importance Communautaire (SIC) transmise par la France à l’U.E., elle conduit à l’établissement des Sites d’Importance Communautaire (SIC) qui permettent la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). C’est seulement par arrêté ministériel que ce SIC devient ZSC, lorsque le Document d’Objectifs (DOCOB), équivalent du plan de gestion pour un site Natura 2000) est terminé et approuvé.

La commune de La Richardais comprend une zone Natura 2000 sur l’anse des rivières (zone FR5300061 - ESTUAIRE DE LA RANCE). Elle s’étend sur l’ensemble de la vallée de la Rance. Description : Ensemble de côtes rocheuses et de coteaux boisés bordant une ancienne ria très large et découpée, avec présence d'importantes vasières localement colonisées par des schorres parcourus de nombreux chenaux. Le secteur retenu présente une portion maritime à régime hydraulique contrôlé par l'usine Cartographie de la zone Natura 2000 marémotrice de la Rance ainsi qu'une portion dulcicole en amont Estuaire de la Rance de l'écluse du châtelier 15 km au sud. Source : INPM Vulnérabilité : L'envasement du lit de la Rance ainsi que l'altération de la qualité de l'eau par des pollutions, d'origine agricole

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 34 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement notamment, ainsi que le dérangement de l'avifaune nicheuse ou hivernante par les activités de chasse et la navigation fluviale constituent les principales menaces pour le patrimoine faunistique et floristique d'intérêt communautaire de la Rance.

(source : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) ZNIEFF L’inventaire des ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) est un inventaire national établi à l’initiative et sous le contrôle du Ministère en charge de l’Environnement. Il est mis en œuvre dans chaque région par les Directions Régionales de l’Environnement. On distingue deux types de ZNIEFF : • les ZNIEFF de type I, d’une superficie généralement limitée, sont définies par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional ; - • les ZNIEFF de type II sont des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes. Les zones de type II peuvent inclure une ou plusieurs zones de type I. La commune répertorie deux ZNIEFF. (source : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index)

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 35 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La ZNIEFF de type 1 : Anse de la Richardais (530014342) Superficie : 89 hectares Milieux : Les habitats sont composés de vasières, de prés salés, de côtes rocheuses et de boisements. Caractéristique : L'anse de la Richardais joue un rôle particulièrement important au niveau de l'estuaire de la Rance, puisqu'elle constitue l'une des principales zones d'alimentation pour le grand gravelot, le bécasseau variable et le chevalier gambette en période inter-nuptiale, époque durant laquelle l'estuaire de la Rance est d'intérêt national pour ces trois espèces. Dynamiques : Menaces par Rejets de substances polluantes dans les eaux, Sports et loisirs de plein-air, Chasse A défaut d’être un outil de protection, la La ZNIEFF de type 2 : Estuaire de la Rance (530014724) Superficie : 3696 hectares ZNIEFF est un moyen de reconnaissance de la valeur écologique d’un espace. Il peut Milieux : L'estuaire de la Rance regroupe de nombreux milieux, principalement des vasières, des prés salés, marais, falaises néanmoins initier une démarche de rocheuses et limoneuses, pelouses, landes, fourrés et boisements. protection. De nombreux habitats présents sur l'estuaire de la Rance sont d'intérêt européen. Mentionnons notamment les lagunes saumâtres liées à d'anciens moulins à marée et une dune fixée au niveau de la Ville-Ger, deux habitats prioritaires pour lesquels l'Europe porte une responsabilité particulière en matière de conservation. Caractéristique : L'estuaire de la Rance est une zone de frai et de nourricerie importante. La ria abrite plusieurs espèces d'oiseaux d'un intérêt patrimonial élevé en période de nidification et d'hivernage. C'est également un site de halte migratoire important pour l'avifaune aquatique. En ce qui concerne les mammifères, les rives boisées de l‘estuaire sont très attractives pour plusieurs espèces. Dynamiques : Menaces par Rejets de substances polluantes dans les eaux, Plusieurs menaces importantes pèsent sur la richesse biologique de l'estuaire de la Rance, et en premier lieu les aménagements et l'accroissement de la pression touristique

Localisation des ZNIEFF de La Richardais

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 36 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Les sites classés et inscrits La loi du 2 mai 1930 des sites classés et sites inscrits organise la protection des monuments naturels et des sites ayant un caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Les parties naturelles du site classé : « Estuaire de la Rance » Les sites classés dont la valeur patrimoniale justifie une politique rigoureuse de préservation. Toute modification de leur aspect nécessite une autorisation préalable du Ministre de l’Environnement ou du Préfet de Département après avis de la DREAL, de l’Architecte des Bâtiments de France et, le plus souvent de la Commission Départementale des Sites Les parties naturelles des sites inscrits : « Pointe de la Brebis » et « Littoral de l’estuaire de la Rance » Les sites inscrits dont le maintien de la qualité appelle une certaine surveillance. Les travaux y sont soumis à l’examen de l’Architecte des Bâtiments de France qui dispose d’un avis simple sauf pour les permis de démolir où l’avis est conforme.

Localisation des sites classés et inscrits de La Richardais

(source : https://inpn.mnhn.fr/accueil/index) Zone humide Ramsar Un site Ramsar est une zone humide d’importance internationale, c’est donc un vaste espace d’importance et de qualité A retenir : exceptionnelles en matière de biodiversité. La convention de Ramsar (Iran) sur les zones humides est un traité international entré La commune ne possède aucune en vigueur en 1975 dans le but de protéger les zones humides zone humide Ramsar. d’importance internationale. La France compte aujourd’hui 50 sites Le site Ramsar le plus proche est la RAMSAR couvrant 3,6 millions d’hectares. « La désignation de sites zone baie du Mont-Sain-Michel au titre de la Convention de Ramsar constitue un label international qui récompense et valorise les actions de gestion durable des ces zones et encourage ceux qui les mettent en œuvre. » Source : ministère de l’écologie.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 37 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Un territoire moyennement boisé et bocager

Les boisements Le couvert de boisement sur la commune représente de l’ordre de 62 hectares soit près de 20 % du territoire. Les boisements se répartissent : 62 ha de boisements • autour des cours d’eau et des zones humides (forêt fermée de feuillus) ; 20 % du territoire • sur le littoral (forêt fermée de feuillus, haies et bois) ; • le long de la RD 168 (forêts fermées de feuillus, haies, bois) ; Les peuplements et les essences présentes sont diversifiés. On Somme de retrouve essentiellement des boisements fermés de feuillus. Ces Typologie surface (en hectares) boisements constituent des habitats et des lieux de passage Bois 9,3 privilégiés pour les espèces liées aux milieux boisés recensées sur le Forêt fermée de 47,0 territoire. Par ailleurs, les lisières de ces forêts constituent également feuillus des milieux particuliers abritant une biodiversité spécifique. Forêt ouverte 1,7 Lande ligneuse 1,9 Cartographie des boisements sur La Richardais Peupleraie 2,6 Source : BD Topo 35 Total boisements 62,5

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 38 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

L’intérêt de préserver les boisements Les boisements de tailles variables, ont un rôle indispensable dans la diversité de la flore, de la faune, dans la préservation des équilibres naturels, dans la variété des paysages. Ils présentent en particulier un intérêt non négligeable pour la biodiversité, en abritant ou en permettant les déplacements de nombreuses espèces (mammifères, avifaune, insectes, amphibiens, reptiles…). Le maintien des milieux boisés est une garantie de la richesse des espaces naturels de la commune. Le réseau bocager Le maillage bocager recouvre 22 hectares sur la commune de la Richardais soit 7% de la superficie communale. Dans l’ensemble, du fait de la forte part d’urbanisation de la commune, le maillage bocager est assez décousu, sans interrelation, sans réelle continuité mais il est interconnecté via les boisements.

Cartographie des haies sur La Richardais Source : BD Topo 35

22 ha de haies soit 7% de la totalité de la superficie communale

Le maillage bocager se caractérise par des essences locales (chêne pédonculé, frêne, châtaignier, aulne, noisetier, acacias, houx, …). La répartition des haies et leur qualité est globalement assez homogène sur le territoire. Le réseau bocager permet une mise en connexion des espaces boisés et constitue également en lui-même un milieu abritant une

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 39 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement riche biodiversité. Ce patrimoine bocager est un atout à maintenir, en lien avec les exploitants agricoles du secteur car il contribue à limiter l’érosion des sols. Il joue également un rôle de brise vent et peut être utilisé pour la production de bois. Depuis 2010, la plantation de haies bocagères a été menée via le programme « Breizh Bocage » qui bénéficie de financements européens. Un premier programme a été mis en place entre 2007 et 2013 qui a été renouvelé sur la période 2015-2020. Un chapelet de zones humides

Les zones humides sur La Richardais

La mare

La Villais

Vallée de la Hourdel

La motte

Vallée de l’étanchet

La commune est recouverte par une surface de 31 ha de zones humides, ce qui représente 9 % de la superficie communale. 31 ha de zones humides Les principaux types de zones humides rencontrés sont des prairies humides, les forêts alluviales, les mares et étangs et les zones 9 % du territoire humides littorales. Site de « la Mare » Ce site est déconnecté du réseau hydrographique de la commune. Il s’agit de parcelles isolées, au Nord de la RD168 (Nord de la commune). Ces parcelles ont un usage de pâturage pour équidés et présentent les marques d’une exploitation agricole selon la méthode traditionnelle des planches bombées qui permettaient un drainage des sols. Site de « la Villais » Situé au Sud de la RD168, ce site est également isolé de tout cours d’eau. Il s’agit d’une peupleraie et de bords de culture.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 40 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Site de la vallée de l’Hourdel Ce site est situé au Nord Est de la commune et est lié au cours d’eau de l’Hourdel. Ce cours d’eau de faible longueur traverse des reliquats de boisements alluviaux. Ces zones humides, de part et d’autre du cours d’eau, sont peu représentées et surtout anthropisées par l’utilisation ludique et jardinière de cette vallée. Le cours d’eau se jette dans la Rance au niveau de l’Anse des Grandes Rivières. Site de la vallée de l’Etanchet Ce site se trouve à l’extrême Sud de la Richardais et est lié au cours de l’Etanchet. Il se situe à cheval entre Pleurtuit et la Richardais. Il s’agit d’une vallée plus ou moins encaissée alternant prairies humides à usage de pâturage et saulaies d’une grande richesse. Une forêt alluviale est présente en aval et quelques peupleraies sont « disséminées » le long du cours d’eau. Côté la Richardais, deux étangs privés se trouvent en bordure de cours d’eau (et sont alimentés) et un autre sert d’exutoire au ruisseau de l’Etanchet avant de se jeter dans la Rance. Site de « La Motte » Situé à l’Ouest de la commune de la Richardais, ce site comprend les zones humides le long du cours d’eau de la Motte. Ce site débute au niveau du bassin tampon, à proximité du collège. Ensuite, le cours d’eau principal ainsi que ses quelques affluents cheminent au travers de prairies humides et forêts alluviales de type saulaie. A en voir les nombreuses parcelles remblayées et l’état morphologique du cours d’eau, ce site a été beaucoup perturbé d’un point de vue hydraulique. Malgré tout, l’intérêt écologique de ce secteur est manifeste. Une réflexion à l’échelle du bassin versant a été menée pour définir des secteurs où la protection, la gestion et la restauration des zones humides sont prioritaires. Des « enveloppes à zones humides prioritaires pour la gestion » ont ainsi été délimitées selon une méthodologie, notamment à partir des critères suivants : • Qualité de l’eau : nitrates [valeur seuil est l’objectif du SAGE révisé : 25 mg/L de Nitrates] et tête de bassin versant Les enveloppes dites « zones humides [définition de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne] ; prioritaires » identifient les zones • Soutien d’étiage et zones d’expansion des crues : zone humides au sein de ces enveloppes humide de bordure de cours d’eau et fond de vallée ; • Erosion : pente du bassin versant et phosphore total [valeur comme prioritaires dans la réalisation seuil est l’objectif du SAGE révisé : 0,2 mg/L de Pt] Toutes d’un plan de gestion spécifique. les zones humides situées à l’intérieur de ces « enveloppes Le PLU n’a toutefois pas d’impact sur les à zones humides prioritaires pour la gestion », identifiées sur la carte n°33 ci-après sont « des zones humides prioritaires plans de gestion. pour la gestion ». Les zones humides de l’Hermitage situées au nord-ouest de la commune appartiennent à ce périmètre identifié et sont donc considérées comme zones humides prioritaires pour la gestion dans le SAGE Rance Fremur et Baie de Baussais. C’est un quartier stratégique pour le développement de la commune de la Richardais.

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Cartographie illustrant les zones humides appartenant au périmètre prioritaire de gestion du SAGE Source : SAGE

Ces zones humides peuvent être menacées par des dépôts sauvages ou le remblaiement, le surcreusement des cours d’eau qui perdent alors leur caractère humide et l’anthropisation qui se traduit par une imperméabilisation.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 42 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Espaces Naturels Sensibles (ENS)

Les Espaces Naturels Sensibles constituent le cœur de l’action environnementale des Conseils Départementaux. Il s’agit d’espaces naturels présentant une richesse écologique menacée et qui nécessitent une protection effective. Le Conseil Départemental dispose de deux méthodes d’application : • soit par acquisition foncière, • soit par signature d’une convention avec le propriétaire sur site. Bien que ces espaces soient réglementés, l’ouverture au public fait partie des objectifs des ENS. 4 zones de préemption sont situées sur la commune :

SURF_H Numéro de la zone COMMUNE SITES ARR_PREF DEL_CG35 BENEFICE A zone_preemption Département La Richardais Le Barrage 17/04/1981 28/05/1977 9.71 ens_35.12 d'Ille-et-Vilaine zone_preemption Département La Richardais Suet 17/04/1981 28/05/1977 0.607 ens_35.13 d'Ille-et-Vilaine zone_preemption Département La Richardais La Cale 17/04/1981 28/05/1977 0.676 ens_35.14 d'Ille-et-Vilaine zone_preemption Département La Richardais La Villais 17/04/1981 28/05/1977 2.885 ens_35.15 d'Ille-et-Vilaine Source :CD Ille et Vilaine

A retenir : La politique ENS est une compétence donnée aux Départements et définie par le Code de l’Urbanisme pour protéger les espaces naturels et les ouvrir au public. « Afin de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels (…) et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels, le Département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture du public des espaces naturels sensibles, boisés ou non » (Art. L 142.1 du code de l’urbanisme).

Source :CD Ille et Vilaine

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 43 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Trame verte et bleue

Principes des continuités écologiques

Face au processus d’érosion de la biodiversité, la trame verte et bleue s’apparente à un outil visant à réhabiliter à réhabiliter le bon fonctionnement et la continuité d’habitats et des parcours de la faune et la flore. Son instauration, dans le cadre du 1er Grenelle de l’Environnement, fait suite au constat récurrent d’une perte de la biodiversité liée à la fragmentation des habitats. Elle constitue le moyen d’identifier, de préserver et éventuellement de développer certaines composantes « naturelles » d’un territoire donné.

Selon l’article R. 371-16 du Code de l’Environnement, « La trame verte et bleue est un réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les schémas régionaux de cohérence écologique les schémas régionaux d'aménagement qui en tiennent lieu ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de leurs groupements auxquels des dispositions législatives reconnaissent cette compétence et, le cas échéant, celle de délimiter ou de localiser ces continuités. Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire. »

Une approche à différentes échelles Cet outil s’appréhende à différentes échelles : • Au niveau régional qui s’illustre dans le Schéma Régional des Continuités Ecologiques (SRCE) ; • Au niveau local, où le SRCE est traduit par des mesures d’application dans le SCoT, ici dans le SCoT du Pays de Saint-Malo. Les principes peuvent être pris en compte dans les espaces naturels mais aussi dans les espaces agricoles ou dans les espaces urbains.

Extrait de la cartographie de la trame verte et bleue du SCoT Source : Scot Pays de Saint-Malo

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 44 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Le rôle du PLU Les outils du Plan Local d’Urbanisme dans la préservation et la valorisation de la TVB sont multiples. Dans un premier temps, l’Etat Initial de l’Environnement identifie les différentes composantes environnementales du territoire et vient préciser les enjeux associés à la traduction locale de la TVB du SCoT. Dans un second temps, le PADD exprime les ambitions de préservation pour ensuite être appliqué au niveau du zonage réglementaire. Son expression ne se restreint pas aux zones N mais bien à l’ensemble des zones du PLU. Le règlement peut, au sein de chaque zone, inscrire des règles favorisant la place de la nature à l’instar du coefficient de biotope. De plus, des prescriptions peuvent venir renforcer les impératifs du règlement : protection des linéaires bocagers, arbres remarquables, zones humides, espaces boisés peuvent faire l’objet de protections spécifiques. Enfin, les OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) et leur schéma de principe peuvent aussi imposer des aménagements favorisants, entre autres, la plantation d’arbres où l’aménagement d’espaces naturels.

Différents réservoirs de biodiversité On distingue plusieurs niveaux de réservoirs de biodiversité : • Les réservoirs de biodiversité principaux, qui sont des zones plus affirmées de par leurs caractéristiques ou statut de protection (ZNIEFF, zone Natura 2000, espaces boisés, zones humides). Ce qui correspond à la Richardais à : o L’anse des rivières ; o L’ensemble des zones humides (abord de l’Etanchet, vallon de la Hourdel) ; o … • Les réservoirs complémentaires. Ce qui correspond à la Richardais à : o L’ensemble des boisements le long de la RD 168 o Les bois et forêt littoraux ; o Les bois et forêt résultant de l’enfrichement sous les lignes à haute tension.

Les cours d’eau, réservoirs et corridors L’Etanchet constitue à la fois un des réservoirs de biodiversité mais aussi un des corridors principaux de par sa continuité. Le SAGE ayant classé une grande part des parcelles constituant le vallon, il les inscrit dans la réservation de ces corridors. Le maillage des haies constitue également la trame des corridors écologiques.

Le maillage secondaire Sur les secteurs agricoles, les haies fragmentées font partie des composantes du maillage secondaire. Les opérations menées dans

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 45 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement le cadre de Breizh bocage pourront en faire de véritables corridors et habitats qui part leur bon fonctionnement joueront également un rôle sur un rayon pus large (rôle dans la limitation de l’érosion des sols et du ruissellement…). Ponctuellement des espèces peuvent s’appuyer sur les zones humides, les bois ou les abords des cours d’eau qui ne sont pas leur corridor le plus facile. Ils constituent alors un maillage secondaire. Les zones agricoles sont également partie intégrante du maillage secondaire. Dans les milieux urbains, les multiples jardins privés, espaces naturels, parcs, friches ou même les massifs plantés intègrent les logiques de TVB. Ils constituent des niches de biodiversité et jouent un rôle dans la gestion qualitative et quantitative de l’eau (ruissellement, infiltration). Le SCoT préconise de favoriser cette « nature en ville ». C’est à l’échelle du PLU que le choix d’aménagements et les règles d’urbanisme jouent un rôle majeur dans les possibilités de circulation des espèces.

Contexte et données extra-communales : la trame verte et Bleue dans les communes limitrophes

Cartographie d’harmonisation des données jouant un rôle dans la Trame Verte et Bleue des PLU voisins Source : traitement la boite de l’espace

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 46 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Cartographie des zones de continuités régionales essentielles aux mammifères Source : traitement la boite de l’espace, données groupe mammologique breton

Les trames vertes et bleues ont été identifiées dans les PLU des communes voisines mais aussi à l’échelle régionale, notamment pour les mammifères. Ces données cartographiques seront à prendre en compte à l’échelle parcellaire dans le PLU.

Cartographie schématisant les connexions stratégiques de la trame verte et bleue des communes limitrophes Source : traitement la boite de l’espace

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Carte des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques sur La Richardais Source : traitement la boite de l’espace

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Etat initial des composantes relatives à la Trame Verte et Bleue

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Les principaux enjeux liés aux zones de protection et Les principaux enjeux liés aux cours d’eau et plans d’inventaires sont : d’eau sont : • Considérer ces espaces comme des réservoirs de • Protéger les cours d’eau et leur espace de biodiversité. fonctionnement. • Protéger ces zones de protection et d’inventaires • Protéger les zones de sources des cours d’eau. dans le PLU (zonage adapté) • Protéger les rives des cours d’eau par une marge de recul dont la largeur sera adaptée au contexte local. Ces périmètres, hors bâti existant, peuvent rester inconstructibles pour maintenir une dynamique naturelle quant aux Les principaux enjeux liés aux corridors écologiques divagations et aux méandres du cours d’eau et sont : favorise l’aménagement de liaisons douces. • • Ne pas aggraver / créer des nouveaux points de Réduire les ruissellements d’eaux pluviales et rupture des corridors écologiques. les apports de polluants dans les cours d’eau, en augmentant l’infiltration de l’eau dans le sol. • Préserver les zones humides, les boisements et les • haies situés au sein d’un corridor, en tenant Préserver les haies ayant un rôle pour la qualité compte des activités et usages de ces espaces. de l’eau (ayant une action anti-érosive potentielle). • Développer la nature dans les espaces urbanisés • (cheminements doux végétalisés, alignements Préserver ou restaurer les continuités d’arbres, nouvelles plantations, nouveaux espaces aquatiques en encourageant l’effacement verts…) et la connecter avec les espaces de nature d’ouvrages non-entretenus ou abandonnés. situés en campagne. • Favoriser l’entretien et la restauration des cours d’eau. • Interdire la création de nouveaux plans d’eau

• Protéger et utiliser de façon économe la

ressource en eau potable Les principaux enjeux liés aux boisements et au maillage bocager sont : • Mettre en place des mesures réglementaires permettant la préservation et la restauration de cette trame boisée et bocagère (règlement écrit et graphique du PLU) : L113-1 du CU (EBC) et/ou L151-23 du CU. Des mesures compensatoires Les principaux enjeux liés aux zones humides sont peuvent être inscrites comme par exemple des • Intégrer les zones humides inventoriées dans le replantations à proximité sur un linéaire identique fonctionnement de la trame verte et bleue. ou supérieur aux destructions. • Vérifier s’il y a présence de zones humides sur • Entretenir les boisements et les haies existantes. les futures zones à urbaniser répondant aux • Poursuivre la création et la replantation de haies critères « police de l’eau » (R.214-1 code de bocagères. l’environnement), et le cas échéant assurer leur • Gérer et valoriser de façon durable ce potentiel préservation. (exemple de débouchées économiques : bois • Protéger et gérer les zones humides et leurs d’œuvre, bois de chauffage/filière bois-énergie)., abords au sein des parties réglementaires du PLU (règlement écrit et zonage) conformément au SDAGE et SAGE. • Préserver la ressource en eau et les espèces caractéristiques des zones humides, • Sensibiliser les acteurs (élus, populations, Les principaux enjeux liés à la nature en ville sont : agriculteurs, etc.) sur l’intérêt de la préservation • Maintenir et développer la trame verte et bleue des zones humides. « urbaine » (espaces verts, alignements d’arbres). • Aménager des liaisons douces végétalisées.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 50 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Autres enjeux liés à la TVB La circulation de la faune Les aménagements urbains peuvent avoir des effets néfastes à la circulation de la faune. La RD168 par exemple est un axe de fragmentation majeur créant une coupure brutale entrainant des collisions d’animaux sauvages.

La trame noire et pollution lumineuse La trame noire est l’ensemble des corridors écologiques caractérisés par une certaine obscurité et emprunter par les espèces nocturnes. L’éclairage nocturne peut avoir un pouvoir d’attraction ou de répulsion de certaines espèces. La lumière artificielle la nuit perturbe les déplacements de certaines espèces jusqu’à parfois constituer des barrières infranchissables pour certains animaux. Elle peut également désynchroniser les horloges biologiques chez la faune et la flore. La Richardais est très touchée par la pollution lumineuse. Or, la commune se trouve en zone de potentialité hautement probable concernant de présence des colonies de mise-bas de Grand rhinolophe, une espèce d’intérêt patrimonial et protégée. Cartographie de la pollution lumineuse Cartographie prédictive des colonies de mise-bas de Grand rhinolophe à rechercher en (les espaces cyan permettent d’apercevoir Bretagne jusqu’à 1800 étoiles dans le ciel, en jaune Source : Observatoire des chauves-souris de Bretagne - BDD GMB, Bretagne jusqu’à 500 étoiles et en orange jusqu’à Vivante, IGN / Réalisation : DUBOST – GMB, 7/11/2016 250 étoiles). Source : avex-asso.org

Des solutions techniques alternatives dans la gestion de ses espaces verts. Depuis le 1er janvier 2017, la « loi labbé » interdit les collectivités territoriales, les établissements publics et l’Etat à utiliser ou faire utiliser des pesticides pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles ou ouverts au public et relevant de leur domaine public ou privé. La commune de La Richardais s’est engagée dans la démarche « zéro phyto » dès 2016.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 51 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Synthèse et enjeux

Biodiversité

De nombreux espaces d’intérêt pour la faune et flore sont présents sur la commune : l’Etanchet qui traverse la commune et ses abords boisés, les prairies, bois et haies, l’anse des rivières reconnue comme Natura 2000 et ZNIEFF.

La présence des lignes HT limite certains projets. Des parcelles alors tendent à se fermer et s’enfricher.

Les aménagements anthropiques viennent parfois contraindre le

fonctionnement écologique du territoire : urbanisation, voirie, aménagements agricoles, luminaires sont autant d’éléments à réinterroger pour une bonne prise en compte de la biodiversité.

L’application des principes de trame verte et bleue doit assurer une protection optimale des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques existants et à créer. Cela devra être mené à travers la traduction dans les différents outils règlementaires du PLU.

Leur application ne se fait pas uniquement sur les espaces naturels mais bien sur l’ensemble du territoire.

En milieu urbain, les leviers d’actions envers la biodiversité sont nombreux : règles d’implantions du bâti mais aussi des limites séparatives, emprise au sol, incitation à la plantation d’arbres, maintien d’un coefficient de biotope, connexion avec les franges agricoles et naturelles. Il s’agira de trouver un équilibre entre développement urbain et développement de la biodiversité.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 52 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Dynamiques de milieux et de paysages

Le « paysage » désigne une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels (tel que la topographie, la nature des sols, le climat, la végétation) et/ou de facteurs humains et de leurs interrelations. La dynamique des paysages considère ces phénomènes dans leur évolution et s’intéresse donc à l’évolution des paysages dans le temps et dans l’espace, en fonction des pressions tant humaines (urbanisation, agriculture, etc.) que naturel (érosion, envasement, etc.). Le « milieu » renvoi au milieu « Naturel » désignant l’ensemble des conditions naturelles dans un écosystème donné. En Bretagne les milieux sont par exemple : les bocages, les rivières et les ruisseaux, les prairies, etc. Les préoccupations relatives au milieu prennent en compte les relations verticales qui s’établissent entre les données physiques et biogéographiques d’un lieu et le groupe social qui y vit. La projection dans l’avenir des enjeux d’aménagement, composante du développement durable, invite donc à ménager le milieu. La présente étude propose une analyse croisée entre les milieux et les paysages. En effet, au-delà de la description de l’état des composantes de l’environnement, le diagnostic de la situation environnementale doit être dynamique et systémique. A la Richardais, les paysages principaux sont les suivants : • Le paysage littoral • Le paysage d’eau douce, • Le paysage boisé • Le paysage agricole • Le paysage habité • Le paysage électrique • Le paysage d’activités économiques

L'étude des dynamiques paysagères (dynamiques constatées et pressenties) permet donc d'identifier les enjeux du territoire dans la durée. Il s’agit d’identifier les menaces ou les opportunités potentiels pour un paysage (ex : fermeture du paysage, mitage, urbanisation des lignes de crête…) et de décider de les prévenir, de les contrer ou encore de les accompagner. Paysage littoral

Caractéristiques : Le cordon littoral dessine la limite Est de la commune. L’anse des grandes-rivières créé une sensation d’écrin sur l’estuaire de la Rance. Lorsque l’estran se découvre au rythme des marais, l’eau turquoise laisse place à une surface vaseuse propice à la présence d’avifaune, des plages sableuses et des rochers. Le patrimoine portuaire, les formes architecturales et les Anse des grandes-rivières essences végétales caractéristiques comme le pin dessinent une

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 53 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement faible épaisseur de ce cordon littoral puisqu’au final, les fenêtres sur l’espace « maritime » se font rares. Ce sont quelques rues perpendiculaires qui donnent accès à la mer et qui sont inattendues qui font la singularité de la commune. Occupations : Outre l’économie autour de la construction navale qui s’est installée et y a prospérée jusqu’à la fin des années 1930, les paysages ont attiré les touristes. L’architecture témoigne et contribue aujourd’hui au charme du littoral. En effet, on peut trouver des maisons de capitaine ou des maisons de villégiatures typique du 19e et 20e siècle. C’est ensuite une urbanisation pavillonnaire peu dense qui a conquis le littoral. La forte présence végétale et la relativement faible densité urbaine font que l’occupation est peu visible depuis la rive opposée. Un accès pédestre sur tout le linéaire côtier est possible. Enjeux et évolutions prévisibles : La construction du barrage de l'usine marémotrice de la Rance dans les années 1960 a modifiée l'aspect maritime de la commune, aujourd'hui coupée du front de mer. Un phénomène de sédimentation pourrait remplacer l’écosystème de pré-salé par une végétation terrestre. La Rance observe à la fois un phénomène d’érosion et d’envasement. Ruelle du Pontimarron en direction C’est aussi un lieu apprécié des plaisanciers qui a participé à du Port profondément modifier le paysage dont le bateau de plaisance est un élément désormais significatif, bien au-delà des Doris, bateaux à fonds plats typiques de la Rance. La fréquentation pédestre peut également impacter sur la présence d’une avifaune particulière à ce milieu. Enfin, l’Etanchet qui se jette dans la Rance n’est pas sous réserve de menacer ce milieu en rejetant des polluants. L’affluence croissante des touristes attirés par ces paysages remarquables pose aussi la capacité d’accueil. Le paysage d’eau douce

Caractéristiques : L’Etanchet est un lien entre terre et mer. Son transect se caractérise par une diversité et une richesse de milieux. La motte, le cours d’eau affluent caché sous un boisement épais n’est pas visible sur son ensemble mais il marque une véritable limite sur la partie ouest de la commune. Au sud l’Etanchet se découvre par son chapelet d’étangs qui laissent présager de la proximité avec l’estuaire. Quelques reliques comme le moulin à marée, Moulin Neuf, situé rive droite sur la commune de Pleurtuit, témoignent de l’usage et de l’importance de l’Etanchet. Il existe d’autres vallées et Vue sur le Moulin Neuf (situé sur la zones humides. La vallée Hourdel, qui vient marquer la limite nord commune de Pleurtuit) à partir de la Richardais. du bourg. Occupations : Les abords du cours d’eau sont boisés sur une certaine épaisseur, il n’y a jamais de proximité directe avec celui-ci mais l’artificialisation des sols et la gestion des eaux pluviales sur les espaces à proximité indirects ont en revanche un impact direct. Quelques chemins donnent accès au cours d’eau mais il n’existe pas de sentier continu le long des berges. De l’ancien moulin à marée de la Garde, il ne subsiste que quelques vestiges. Son bassin de retenue sert aujourd’hui d’étang. L’étang de la Garde accueille aussi bien les amateurs de pêche que les promeneurs.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 54 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Enjeux et évolutions prévisibles : Le régime du cours d’eau dépend largement de l’imperméabilisation des sols et de la récolte des eaux pluviales. Une urbanisation à venir aura un impact sur le bon fonctionnement et l’état écologique de ces cours d’eau et milieux humides. Les berges de l’Etanchet sont fragiles et de nombreux obstacles ont un impact sur le bon écoulement du cours d’eau. A terme, un risque de surcreusement ou un remblaiement du lit mineur. Cela aura un impact sur l’alimentation des zones humides. Le paysage boisé

Caractéristiques : Les boisements forment une ceinture et un horizon autour de la commune. Depuis la rive opposée de la Rance, cet écrin boisé camoufle l’urbanisation de la commune. Mais parfois ils obstruent la visibilité sur d’autres paysages intéressants comme ceux de l’Etanchet. Les bois de la commune sont constitués principalement de ronces, châtaigniers, chênes, hêtres, frênes, lierres, nombrils de Vénus, arums…

Occupations : Ces boisements ne sont pas, ou peu, accessibles. Ils Boisement dans le Vallon de forment alors des refuges et corridors privilégiés pour la faune. l’Etanchet Enjeux et évolutions prévisibles : Une coupe bien conduite est une opération sylvicole visant à améliorer ou à régénérer un peuplement forestier. L’ouverture de sentier n’aurait pas beaucoup d’incidence sur le milieu si la fréquentation n’est pas excessive. Le maintien de l’état boisé assuré par une régénération naturelle ne présente pas d’enjeux sur le milieu et sur l’efficacité des fonctions des zones humides mais cela peut entraîner une homogénéisation des milieux et donc une perte de la biodiversité. Ce sont les perceptions et les représentations qui peuvent être négatives. Le paysage agricole

Caractéristiques : Quelques poches de terres sont encore cultivées. Les vergers ont laissé place à de la culture céréalière et de la prairie de fauche. Les parcelles ont été remembrées mais certaines parcelles aux limites bocagères persistent. Le linéaire bocager n’est plus aussi continu mais quelques interrelations existent en prolongement des boisements. La limite entre plateau agricole et espace habité n’est pas lisible. Des espaces cultivés demeurent parmi l’habitat diffus. Ils offrent des respirations qui peuvent donner une logique de hameaux. Les surfaces agricoles sont aussi propices Plateau agricole entre L’Hermitage et à l’installation des pylônes électriques à haute tension. la Théaudais Occupations : Les parcelles sont cultivées pour produire du foin ou des céréales. Il n’y a plus de siège d’exploitation sur la commune ce qui ne laisse pas présager une polyculture ou de l’élevage. Enjeux et évolutions prévisibles : Sans maitrise de l’urbanisation, les respirations paysagères mais aussi les fonctions des espaces agricoles peuvent être largement mitées. La destination des cultures et les pratiques peut jouer un rôle dans la qualité des milieux écologiques.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 55 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Evolution du paysage agricole - source géoportail Le paysage habité

Caractéristiques : La frange nord, en continuité de l’aire urbaine de Dinard a rapidement connu une extension pavillonnaire après- guerre. La construction d’une première route le long de la côte à l’Est du village a permis l’extension du bourg et l’implantation de nombreuses maisons de villégiatures près du rivage au début du 20ème siècle. Les hameaux constitués d’habitats de pêcheurs groupés en bande, en alignement sur rue et le cœur de bourg se sont étendus dans les années 70-80. Certaines opérations proposent des constructions d’ensembles pavillonnaires en continu Habitations dans le lotissement de la ou semi-continuité avec un recul de la voie. Motte La commune comporte de nombreuses opérations de lotissement offrant des lots libres à la construction. L’habitation individuelle pavillonnaire est la typologie architecturale marquant le territoire de la commune. Les habitations sont de diverses compositions généralement en rez- de-chaussée et combles. Elles témoignent d’une volonté d’accession à la propriété. Certaines opérations présentent des espaces publics de jeux ou de stationnement. Le bâti est implanté en recul de la voie sur des parcelles de 400 à 700 m². Occupations : Le centre s’est progressivement consolidé autour des activités du port. Les hameaux de la Théaudais et de la Villais, sont liés au centre-bourg par de nombreux lotissements récents. Le hameau de la Gougeonnais est en continuité de l’urbanisation de Dinard. Enjeux et évolutions prévisibles : Avec une surface communale restreinte et des enjeux environnementaux important, les possibilités d’extension de l’urbanisation sont limitées. Un développement des opérations de densification, mutation et renouvellement urbain est à accompagner sur le territoire. La maitrise des incidences paysagères

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 56 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement et environnementales est un enjeu majeur pour conserver la qualité de vie présente sur la commune. Le paysage d’activités économiques et d’équipements

Caractéristiques : La frange nord-ouest s’est trouvé être un lieu privilégié pour l’installation d’entreprises, de commerces et d’espaces de stockage : un accès direct à la RD168, en continuité de l’aire urbaine de Dinard et facilement accessible depuis Pleurtuit. La zone de l’Hermitage, par la présence nouvelle du collège et du cinéma, est un secteur attractif au sein de la Richardais ayant une attractivité dans un rayon intercommunale. Les constructions sont implantées sur de grandes parcelles enrobées pour faciliter l’accès aux véhicules et la gestion des espaces. Dans la zone d’activités, des cheminements piétons en stabilisé bordés de massifs ont été aménagées. L’arrivée du collège donne une nouvelle dimension à la mobilité douce sur la zone. Occupations : Installée le long d’axe routier, l’implantation est réfléchie pour sa fonctionnalité. Les zones d’activités ont un fonctionnement pendulaire. Elles sont occupées la journée et très peu active la nuit. Ce sont des lieux principalement traversés en véhicules motorisés. Enjeux et évolutions prévisibles : La zone d’activité de l’Hermitage va, par l’installation du collège et potentielle d’un lycée, devenir un secteur tertiaire. Des aménagements à destination des mobilités douces et des loisirs laissent envisager une évolution positive sur la place du végétal, la gestion des surfaces perméables et le traitement paysager des limites. Les fonds de parcelles très souvent clôturés n’étant pas utilisées pourraient être l’objet d’une réflexion pour proposer des outils favorisant les continuités écologiques tout en ayant un impact paysager positif. Le paysage électrique

Caractéristiques : La construction du barrage de l'usine marémotrice de la Rance dans les années 1960 a caractérisé le paysage avec une omniprésence de pylônes Haute Tension. D’autres ouvrages rappellent la présence d’une usine de production d’électricité : le barrage, des champs de pylônes et de transformateurs, l’usine en bord de route. Occupations : Les champs de pylônes ne sont pas accessibles et se trouve dans un quartier résidentiel. Sous les lignes à Haute Tension, les parcelles ne sont pas constructibles et souvent laissées à l’abandon. Soit, elles s’enfrichent, soit les « terrains vagues » servent à la promenade ou de raccourci pour les piétons. Peu de projets aboutissent sur les parcelles en dessous des lignes THT. De plus, si des pylônes sont présents, des servitudes sont à envisager pour assurer un entretien par RTE. Enjeux et évolutions prévisibles : Sans gestion, outre celles effectuée par la RTE, et sans occupation, les parcelles sous les lignes peuvent s’enfricher.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 57 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Synthèse et enjeux Dynamiques de milieux et paysages

Le paysage littoral est intrinsèque à l’identité de la commune.

Les infrastructures électriques sont également caractéristiques de la commune. Elles créent des respirations au sol malgré les pylônes très marquants. L’absence de qualification de ces espaces tend majoritairement à une banalisation par l’enfrichement impactant la perception des lieux.

Les franges, entre les espaces agricoles et les secteurs urbanisés, sont marquées par l’urbanisation récente.

Les paysages d’eau douce et boisés sont liés. Ils sont peu accessibles mais participent à la qualité paysagère et de vie de la commune

Le paysage est une thématique transversale qui peut contribuer à l’amélioration du cadre de vie. Il peut mettre en valeur le patrimoine mais peut aussi être un levier dans le choix des orientations et formes des implantations. Ces orientations pourront viser à conserver, à accompagner les évolutions, ou au contraire à générer des transformations des paysages.

L’ouverture d’un cheminement sur les abords de l’Etanchet est une plus-value pour la découverte de la commune et le maintien d’une diversité des milieux écologiques.

Le traitement des franges entre les espaces agricoles et les secteurs urbanisés est un enjeu paysager important du PLU.

La qualification des espaces et des milieux sous les infrastructures électriques est une problématique qui peut devenir un levier dans la qualité environnementale, paysagère et sociale de la commune.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 58 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Volet sanitaire et énergétique

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 59 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Gestion de l’énergie

L’énergie est une thématique transversale qui aborde la nécessité de transition dans nos modes de vie vis-à-vis de la raréfaction des énergies fossiles couplée au nombre croissant d’habitants sur la planète. L’énergie vient de fait toucher d’autres thèmes déjà abordés dans le diagnostic à l’image de la mobilité qui est un poste de consommation majeur. L’énergie doit être appréhendée au travers de ses moyens de production d’une part, et de ses postes de consommation d’autre part.

Production d’énergie sur le territoire Le territoire de la Richardais bénéficie d’une infrastructure majeure de production d’énergie renouvelable : l’usine marémotrice qui est la plus grande usine du type en France, et l’une de plus grandes du monde. Mise en service en 1966, elle produit l’équivalent d’une consommation de 225 000 habitants. (source : EDF)

Sur la commune, 4 installations solaires photovoltaïques sont Barrage de la Rance dénombrées en 2014. Cela représente une production de 7,55 kW. En 2014, il est recensé 16 m² de surface d’installation solaire thermique. (source : OREGES, observatoire de l’environnement en Bretagne). La commune est hors secteur favorable du Schéma Régional Eolien.

SCoT : quelles perspectives de gestion de l’énergie ? Le SCoT du Pays de Saint-Malo consacre un volet de son DOO aux questions énergétiques. L’objectif 101 inscrit la nécessité d’une meilleure efficience énergétique des bâtiments par : « la mise en œuvre (…) de solutions énergétiques sobres et efficaces (isolation par l’extérieur, ossature bois, toiture végétalisée, éco matériaux, bioclimatisme, récupération des eaux de pluie...), afin de permettre la généralisation des bâtiments économes en énergie sur le pays de Saint-Malo. » L’objectif 102 et 103 sont consacrés aux modes de production d’énergie renouvelable en favorisant : « les zones jugées adéquates à leur implantation au regard des critères liés à l’environnement, au cadre de vie, aux paysages, au patrimoine et à l’agriculture, la construction d’équipements (…) ». L’encouragement de la filière photovoltaïque doit se faire prioritairement « sur les friches industrielles, les sites d’enfouissement des déchets, les carrières en fin d’exploitation, ainsi que les toitures et parkings couverts. Ces installations ne contraignent pas la production agricole, et n’entrent pas en concurrence avec les espaces forestiers et les milieux naturels. »

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 60 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Réseaux, antennes et autres servitudes

Réseau électrique et lignes à haute tension

Cartographie illustrant le réseau des lignes THT et HT à la Richardais Source : BDTopo 35

La présence du barrage conditionne l’implantation de ligne à Très Haute Tension (THT) et Haute Tension (HT) sur la commune. Trois lignes THT (225 kV) scindent la commune sur un axe nord-est / sud. Des lignes HT traversent la commune sur deux axes est-ouest et nord-sud. Outre le manque de données précise sur l’impact sanitaire, ces lignes ont un impact visuel très important dans le paysage.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 61 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La politique n’est pas très précise quant à l’urbanisation à proximité des lignes THT. En application de l'article R.123-11.b du code de l'urbanisme, les documents graphiques du règlement permettent Les règles quant à l’usage du sol sous de délimiter l'espace affecté au couloir de passage des lignes les couloirs de passage des lignes aériennes à très haute tension du réseau public de transport aériennes THT n’étant pas très précises, d'électricité. Naturellement, cette réservation n'interdit nullement d'autres affectations du sol dès lors qu'elles sont compatibles avec la traduction dans le PLU se fera par des l’exploitation des ouvrages électriques et qu’elles ne remettent pas préconisations en cause l'implantation des ouvrages et la sûreté du système électrique. En effet, il convient de souligner que les terrains surplombés par des lignes, s'ils doivent respecter certaines conditions spéciales d'utilisation du sol, n'ont pas cependant à recevoir une affectation exclusive. Dans une instruction du 15 avril 2013, la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, recommande aux gestionnaires d’établissements Relevés des champs magnétiques de trois et aux autorités compétentes en matière d’urbanisme « d’éviter dans la mesure du possible, de décider ou d’autoriser l’implantation pylônes THT à la Richardais : de nouveaux établissements sensibles (hôpitaux, maternités, N° de pylônes: 284-285 225kV établissements accueillant des enfants tels que crèches, Valeur maximale mesurée : 0.7 μT N° de pylônes: 79-80 225kV maternelles, écoles primaires, etc.) dans les zones qui, situées à Valeur maximale mesurée : 1,53 μT proximité d’ouvrages très haute tension, haute tension, lignes N° de pylônes: 160-161 225kV aériennes, câbles souterrains et postes de transformation ou jeux de Valeur maximale mesurée : 1,44 μT barres, sont exposées à un champ magnétique de plus de 1 μT. Dans la pratique, il est ainsi possible d’envisager l’implantation d’un tel Valeur limite recommandée à 50 Hz : 100 μT bâtiment aux abords d’une ligne à haute tension, dans un rayon de 30 mètres, dans la mesure où le champ magnétique est inférieur ou égal à 1 μT. (source : http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2013/04/cir_36823.pdf)

Présentation de règles spéciales préconisées par la DRIEE Ile de France (source : http://www.driee.ile-de-france.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/2015-09-23_Fiche2_Regles-speciales.pdf)

Couloir de passage des lignes aériennes à très haute tension en zone urbaine : Préconisation : • interdiction d'implanter toute nouvelle construction ou d'aménager une aire d'accueil des gens du voyage ; • pour les constructions déjà édifiées et susceptibles d'être modifiées, seuls peuvent être autorisés les travaux d'adaptation, de réfection ou d'extension qui garantissent l’intégrité des lignes existantes. En tout état de cause, le projet ne devra pas dépasser 8 mètres de haut ; • les dépôts, affouillements et exhaussements des sols sont interdits ; • les plantations sont autorisées à la condition que celles-ci maintiennent en toutes circonstances les distances de sécurité avec la ligne aérienne définies à l’article 26 de l’arrêté technique du 17 mai 2001 modifié.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 62 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Couloir de passage des lignes aériennes à très haute tension en zone à urbanisé : Constats : Il arrive fréquemment que les opérations d'aménagement d'ensemble conduisent à créer des parcs d’activités à proximité des lignes qui se traduisent, à terme, par une densification des constructions sous les lignes, ce qui va à l'encontre de la préservation du réseau stratégique. En effet, en cas d’incendie, les contraintes fortes liées à la présence des lignes (interdiction de se servir de jets canons ; obligation de mettre hors tension les lignes avant toute intervention) constitueront un frein à une intervention rapide des services chargés de l'organisation des secours et donc une menace plus élevée pour la sûreté du système électrique. Préconisation : interdire les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols. Couloir de passage des lignes aériennes à très haute tension en zone agricole : Constats : Les règles de sécurité fixées par l'arrêté du 17 mai 2001 ne sont toutefois pas suffisantes pour permettre sans précaution, au voisinage de la ligne, certaines opérations telles que la manipulation de tuyaux d'irrigation métalliques, le chargement ou le déchargement de véhicules et encore moins la manœuvre d'engins de levage. L’accident le plus commun a lieu par contact direct d’une partie de machine, en cours de déplacement, avec un câble. Un autre type d’accident est l’amorçage d’un arc électrique entre le même genre de matériel en mouvement et la ligne électrique proche. Ces accidents surviennent avec des équipements agricoles généralement de grande hauteur et le plus souvent près de lignes HTA. Le risque d'endommagement d'une ligne du réseau stratégique réside aussi dans la construction de bâtiments agricoles sous les lignes. Les dispositions du code de l'environnement n'écartent pas totalement les risques en cas d'incendie (cas des silos de stockage des produits agricoles ou des produits nécessaires à l'agriculture). Enfin, des exhaussements de sols (type merlon anti- bruit) peuvent induire une surélévation excessive des pylônes afin de maintenir les distances d'éloignement des conducteurs et inversement des affouillements (création d’étang, de bassin d’eaux pluviales, ...) peuvent fragiliser les fondations des pylônes donc remettre en cause leur établissement à demeure et par la même l'existence de la servitude. Préconisation : • interdiction d'implanter toute nouvelle construction ; • le changement de destination d'un bâtiment en vue de son affectation à usage d'habitation n'est pas autorisé ; • les dépôts, affouillements et exhaussements des sols sont interdits ; • les plantations et cultures de type vergers, pépinières, etc. sont autorisées à la condition que celles-ci maintiennent en toutes circonstances les distances de sécurité avec les lignes aériennes du couloir telles que définies à l’article 26 de l’arrêté technique du 17 mai 2001 modifié.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 63 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Couloir de passage des lignes aériennes à très haute tension en zone naturelle et forestière : Constats : Le passage d'une ligne aérienne en forêt crée une tranchée forestière pour permettre de faciliter la maintenance de la ligne et d'éviter tout contact avec la végétation. L'ouverture d'une tranchée nécessite le déboisement sur une largeur plus ou moins importante selon la tension de la ligne et les essences composant la zone forestière traversée. La tranchée n'interdit pas pour autant toute plantation ou culture, à la condition que celle-ci maintienne en toutes circonstances les distances de sécurité avec la ligne aérienne. La non-maîtrise de la végétation au voisinage de la ligne peut conduire à un phénomène d'amorçage direct et la chute d'arbre ou de branches sur les conducteurs peut occasionner des courts-circuits ou des avaries. Les conséquences sont le risque électrique, le risque d'incendie, la perte électrique de l'ouvrage voire la destruction physique de composants de la ligne. Il est impératif de préserver le réseau stratégique de tous arbres et branches d'arbres qui pourraient, par leur mouvement ou leur chute, occasionner des courts-circuits ou des avaries aux lignes. Si la tranchée forestière n'interdit pas pour autant toute plantation, il convient de rappeler qu'une plantation réalisée postérieurement à la construction de la ligne aérienne qui viendrait à l'endommager, engagera la responsabilité du propriétaire (ou du locataire), en tant que « gardien de l'arbre » (article 1384 du code civil). En pratique, au regard du coût de la remise en état de l'ouvrage et pour éviter toute mise en cause de la responsabilité civile du propriétaire, toute nouvelle plantation devrait faire l'objet d'un plan de gestion de la végétation validé par RTE (plan définissant les conditions d'exploitation de la plantation). Préconisation : les dépôts, affouillements et exhaussements des sols sont interdits ; le secteur réservé au couloir de passage de lignes ne doit pas faire l'objet d'un classement même partiel comme espaces boisés à protéger au titre de l'article L.130-1 du code de l'urbanisme.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 64 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Antenne relais Trois opérateurs sont implantés sur la commune : Bouygues, Orange et SFR qui ont chacun leurs infrastructures d’émission. Orange a sur la commune ses propres antennes tandis que SFR et Bouygues ont une antenne commune.

Cartographie des antennes relais à la Richardais Source : BDTopo 35

Cartographie de recouvrement internet à la Richardais Source : ariase.fr

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 65 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Nuisances et risques

Le classement de sonore des voies En Ille-et-Vilaine, des arrêtés préfectoraux établissent un classement sonore des réseaux de transports, ils sont imposés par les articles L 571-10 et R 571-32 et suivants du code de l’environnement. Sur la Richardais, plusieurs voies sont concernées : • Le tronçon de la RD 168 entre les échangeurs, classé en catégorie 2 pour laquelle la zone affectée par le bruit Des préconisations de disposition s’étend à 250m de part et d’autre de la voie. Une partie des zones habitées de la Gougeonnais et de la Ville Biais sont générale seront mises en place dans concernées. le PLU pour les servitudes des • Le tronçon de la RD 114 qui traverse la Gougeonnais, classé en catégorie 3 pour laquelle la zone affectée par le bruit nuisances s’étend à 100m de part et d’autre de la voie. Une partie des zones habitées de la Gougeonnais est concernée. • Le tronçon de la RD 3266, la route de Dinard à Pleurtuit classée en catégorie 3 pour laquelle la zone affectée par le bruit s’étend à 100m de part et d’autre de la voie. Une partie des zones habitées de la Ville Rucette est concernée.

Cartographie des périmètres de servitude des nuisances à la Richardais Source : Ministère de la Transition Écologique et Solidaire / Ministère de la Cohésion des Territoires

Sites et sols pollués

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 66 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La base des anciens sites industriels et d’activités de service (BASIAS) identifie 4 site :

Site Etat Code Site en Identifiant Raison sociale Adresse Libellé activité réaménag occupation activité friche é GRIMAUD 8 rue paix Activité V89.03Z Dépôt de liquides inflammables (D.L.I.) Oui Non BRE Auguste / (de la) terminée 3502004 ROUSSEAU Marcel , DLI SCI Emeraude, Zone Activité C27.20Z,G Fabrication, réparation et recharge de piles et Oui Non garage , atelier artisanale terminée 45.21B,G4 d'accumulateurs électriques, Carrosserie, d'application de hermitag 5.21A atelier d'application de peinture sur métaux, BRE peinture & e (de l') PVC, résines, platiques (toutes pièces de 3503252 charge carénage, internes ou externes, pour d'accumulateurs véhicules...),Garages, ateliers, mécanique et soudure ABRI NAVAL - rue haut En activité C20.52Z,C Fabrication et/ou stockage de colles, Non Non SERVICE chemin 20.16Z gélatines, résines synthétiques, gomme, BRE PLASTIQUE , (du) mastic,,Fabrication, transformation et/ou 3503841 emploi de résine dépôt de matières plastiques de base (PVC, et polyester polystyrène,...) COINTREL Activité G47.30Z Commerce de gros, de détail, de désserte de Oui Non BRE Michel, station- terminée carburants en magasin spécialisé (station 3504533 service service de toute capacité de stockage) La base des Sites pollués ou potentiellement pollués (BASOL) ne recense aucun site sur la commune. Il n’existe qu’une seule installation industrielle ayant des effets sur l’environnement classée au titre des ICPE dans un rayon de 1 km.

Risques naturels La commune n’est pas identifiée comme exposée au phénomène d’inondation ou au phénomène de submersion marine dans le dossier départemental des risques majeurs (2015). Mais dans son dossier de transmission de l’information au maire au sujet des risques majeurs et des obligations communales d’information préventive (version de février 2019), les servies de l’Etat soulignent que la commune « est concernée par un risque d’inondation par submersion marine. Les zones exposées au risque d’inondation sont recensées et cartographiées dans le porter à connaissance des zones basses ».

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 67 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

La commune est concernée par un aléa faible à moyen de retrait- gonflement des argiles.

La commune, comme le reste de la Bretagne est classée en zone sismique de niveau 2 (faible). Bien que faible, le risque de séisme existe et ce classement doit être pris en compte dans les constructions, notamment au titre des articles R563-3 du Code de l’Environnement et R111-38 du Code de la Construction et de l’Habitation.

Risque de rupture de barrage L’installation de retenue d’eau du pont de la Garde, située sur la commune, constitue un risque technologique dans le cadre du dossier départemental des risques majeurs (2015). Ce barrage représente en effet un risque de rupture et donc d’inondation et de submersion. Le territoire de La Richardais est classé en vulnérabilité moyenne sur ce type de risque.

Gestion des déchets

Collectes

La communauté de communes Côte d’Emeraude gère la collecte des déchets ménagers de la Richardais. La fréquence des ramassages est hebdomadaire en basse saison et a lieu deux fois par semaine en haute saison. Le tri sélectif a été mis en place sur l’agglomération. 20 points d’apport volontaire sont répartis sur la commune pour le verre, les déchets recyclables, le papier et les ordures ménagères. Les déchetteries les plus proches sont à Dinard et à Pleslin-Trigavou.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 68 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Synthèse et enjeux Santé et énergie

Avec l’usine marémotrice, la commune dispose d’un système de production significatif d’énergie renouvelable, dont la portée est largement supérieure à l’échelle communale. Les autres productions, notamment photovoltaïque demeurent marginales.

Le déploiement des différents réseaux sur le territoire n’est pas sans impact :

le réseau électrique, par exemple, a un impact visuel très important et contraint tout type d’installation et d’utilisation sous les lignes à très haute tension.

La communauté de communes Côte d'Emeraude bénéficie de la compétence de gestion des déchets. Les infrastructures en place permettent une gestion des différents types de détritus (centre de traitement, déchèteries).

Les choix engagés dans le PLU peuvent participer à la transition énergétique sur des aspects de production mais aussi de consommation.

En termes de production, le PLU peut favoriser la production d’énergies renouvelables.

En termes de consommation, les choix engagés pour favoriser la mobilité douce et les transports en commun peuvent permettre de réduire la consommation d’énergies fossiles.

La configuration des quartiers, leur densité mais aussi leur exposition et les choix des matériaux de construction sont autant de paramètres qui peuvent réduire de manière directe et indirecte l’impact environnemental et améliorer l’efficience énergétique du territoire.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 69 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Annexes

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 70 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Objectifs fixés par le SCoT en réponse au SDAGE et SAGE Rance Frémur et Baie de Baussais

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 1 – REPENSER LES AMENAGEMENTS DES COURS D’EAU 1A - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux 1B - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines 1C - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones estuariennes et des annexes hydrauliques 1D - Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau 1E - Limiter et encadrer la création de plans d’eau 1F - Limiter et encadrer les extractions de granulats alluvionnaires en lit majeur 1G - Favoriser la prise de conscience 1H - Améliorer la connaissance

TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision)

Disposition n°1 : Inventorier les cours d’eau Disposition n°2 : Protéger les cours d’eau dans les documents d’urbanisme Disposition n°12 : Aménager l’abreuvement du bétail en bordure de cours d’eau Cf. REGLEMENT Article n°1 : Interdire l’accès libre du bétail aux cours d’eau Cf. REGLEMENT Article n°2 : Interdire toute création de plan d’eau REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO L’objectif n°96 du SCoT demande explicitement aux documents d’urbanisme locaux de procéder à un inventaire des cours d’eau présents sur leur territoire. Par ailleurs, ces cours d’eau ainsi que leurs abords sont intégrés au sein de la Trame Verte et Bleue du territoire, permettant d’assurer leur protection (voir Chapitre « Préserver les cours d’eau en tant que réservoirs et corridors aquatiques » du DOO). Des rappels réglementaires liés à l’interdiction de nouvel ouvrage, aux travaux et activités soumis à dossier réglementaire et à l’entretien des cours d’eau contribuant au « bon état écologique » sont réalisés. Le SCoT encourage aussi les actions de restauration de leur continuité écologique. Pour terminer, le SCoT rappelle que la création des plans d’eau, comme l’accès libre du bétail au cours d’eau, est encadré par les SAGE. Concernant la lutte contre le risque d’inondation, le SCoT a mis en œuvre des prescriptions spécifiques issues du PGRI au sein de ses objectifs n°105 et 106, l’une des finalités portant sur la préservation

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 71 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement des capacités d’écoulement des crues et la préservation des zones inondables.

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 3 – RÉDUIRE LA POLLUTION ORGANIQUE ET BACTÉRIOLOGIQUE 3A - Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore 3B - Prévenir les apports de phosphore diffus 3C - Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents 3D - Maîtriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée 3E - Réhabiliter les installations d’assainissement non collectif non conformes TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision) Orientation de gestion n°12 Disposition n°23 : Inventorier les dispositifs anti-érosifs (haies, talus, boisements, etc.) Disposition n°24 : Protéger les dispositifs anti-érosifs (haies, talus, boisements, etc.) dans les documents d’urbanisme Disposition n°25 : Lutter contre les surfaces imperméabilisées et développer des techniques alternatives à la gestion des eaux pluviales Disposition n°26 : Intégrer les capacités d’assainissement, l’alimentation en eau potable et la gestion des eaux pluviales en amont des projets d’urbanisme Disposition n°27 : Diagnostiquer et améliorer les ouvrages de collecte et de transport des eaux usées sur les territoires des masses d’eau littorales et estuariennes Disposition n°28 : Lutter contre les pollutions domestiques liées aux rejets des systèmes d’assainissement collectifs Disposition n°29 : Identifier et réhabiliter les dispositifs d’assainissement non collectif impactants REGLEMENT Article n°4 : Interdire les rejets en milieux hydrauliques superficiels pour les nouveaux dispositifs assainissement non collectif (ANC) REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO Le SCoT demande, au travers de son objectif n°98, un équilibre entre potentiel de développement et capacité des réseaux d’assainissement et d’eaux pluviales. Diverses autres mesures issues des SAGE et visant la bonne performance des systèmes d’assainissement sont par ailleurs rappelées (voir chapitre « Assurer une bonne gestion du cycle de l’eau » du DOO).

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 72 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

L’objectif n°99 du SCoT impose quant à lui l’étude de techniques alternatives au réseau de collecte traditionnel des eaux pluviales.

Au travers de sa politique de protection de la Trame Verte et Bleue, et notamment des zones humides, des cours d’eau et de leurs abords ainsi que des zones bocagères, le SCoT favorise le maintien d’espaces contribuant à l’épuration naturelle des eaux de surface. L’objectif n°97 du SCoT visant à protéger les haies stratégiques pour la protection et/ou la restauration de la qualité des eaux est une mesure complémentaire visant à favoriser la lutte contre le ruissellement et le transfert de polluants vers les cours d’eau. SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 6 – PROTÉGER LA SANTÉ EN PROTÉGEANT LA RESSOURCE EN EAU 6A - Améliorer l’information sur les ressources et équipements utilisés pour l’alimentation en eau potable 6B - Finaliser la mise en place des arrêtés de périmètres de protection sur les captages 6C - Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des captages 6D - Mettre en place des schémas d’alerte pour les captages 6E - Réserver certaines ressources à l’eau potable 6F - Maintenir et/ou améliorer la qualité des eaux de baignade et autres usages sensibles en eaux continentales et littorales 6G - Mieux connaître les rejets, le comportement dans l’environnement et l’impact sanitaire des micropolluants

TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision)* / REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO L’objectif n° 100 du SCoT rappelle que l’occupation des sols doit être en adéquation avec la nécessité de protection de la ressource dans les périmètres de protection des captages.

Par ailleurs, les objectifs et orientations détaillées précédemment en faveur de la réduction des polluants de diverses natures (amélioration de l’assainissement, meilleure gestion des eaux pluviales, protection du bocage…) sont autant de leviers d’action du SCoT en faveur de l’amélioration de la qualité des eaux superficielles et littorales, permettant ainsi leurs usages multiples (baignade, conchyliculture…).

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 7 – MAITRISER LES PRELEVEMENTS D’EAU 7A - Anticiper les effets du changement climatique par une gestion équilibrée et économe de la ressource en eau

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 73 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

7B - Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage - 7C - Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux et dans le bassin concerné par la disposition 7B-4 7D - Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements, par stockage hivernal 7E - Gérer la crise

TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision) Orientation de gestion n°28 Orientation de gestion n°29 Orientation de gestion n°30 Disposition n°26 : Intégrer les capacités d’assainissement, l’alimentation en eau potable et la gestion des eaux pluviales en amont des projets d’urbanisme

REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO L’objectif n°79 du SCoT précise la nécessité de s’assurer, dans les Programmes Locaux de l’Habitat (PLH) et les documents d’urbanisme locaux, que les capacités d’alimentation en eau potable permettent de répondre aux futurs besoins induits par l’arrivée de nouveaux habitants.

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 8 – PRESERVER LES ZONES HUMIDES 8A - Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités 8B - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités 8C - Préserver les grands marais littoraux 8D - Favoriser la prise de conscience

TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision) Disposition n°17 : Inventorier les zones humides Disposition n°19 : Protéger les zones humides dans les documents d’urbanisme Cf. REGLEMENT Article n°3 : Interdire la destruction des zones humides Disposition n°20 : Fixer une gestion adaptée des peupleraies et des boisements d’épicéa de Sitka en zones humides et au bord des cours d’eau

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 74 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 9 – PRESERVER LA BIODIVERSITE AQUATIQUE 9A - Restaurer le fonctionnement des circuits de migration 9B - Assurer une gestion équilibrée des espèces patrimoniales inféodées aux milieux aquatiques et de leurs habitats 9C - Mettre en valeur le patrimoine halieutique 9D - Contrôler les espèces envahissantes

TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision) / REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO Le SCoT attire l’attention des collectivités sur la problématique des espèces invasives au travers de son chapitre « Diffuser la biodiversité sur l’ensemble du territoire ». Ainsi la recommandation d’une meilleure prise en compte de cette problématique via les documents d’urbanisme locaux (liste des végétaux autorisés) est formulée.

Concernant la continuité écologique du réseau hydrographique, comme précisé précédemment, les cours d’eau ainsi que leurs abords et zones humides riveraines ont été intégrés dans la constitution de la Trame Verte et Bleue locale permettant ainsi leur protection contre la fragmentation. Le SCoT se prononce également en faveur des actions de restauration de la continuité écologique des cours d’eau.

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE 10 – PRESERVER LE LITTORAL 10A - Réduire significativement l’eutrophisation des eaux côtières et de transition 10B - Limiter ou supprimer certains rejets en mer 10C - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux de baignade et de pêche à pied professionnelle 10E - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones de pêche à pied de loisir 10F - Aménager le littoral en prenant en compte l’environnement 10G - Améliorer la connaissance des milieux littoraux 10H - Contribuer à la protection des écosystèmes littoraux 10I - Préciser les conditions d’extraction de certains matériaux marins TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision)

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 75 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Disposition n°27 : Diagnostiquer et améliorer les ouvrages de collecte et de transport des eaux usées sur les territoires des masses d’eau littorales et estuariennes Disposition n°28 : Lutter contre les pollutions domestiques liées aux rejets des systèmes d’assainissement collectifs Disposition n°29 : Identifier et réhabiliter les dispositifs d’assainissement non collectif impactants Disposition n°30 : Réduire les flux de nitrates contributeurs à l’eutrophisation des eaux littorales et des vasières REGLEMENT Article n°4 : Interdire les rejets en milieux hydrauliques superficiels pour les nouveaux dispositifs assainissement non collectif (ANC) REGLEMENT Article n°5 : Interdire le carénage sur la grève et les cales de mise à l’eau non équipées REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO De par ses actions en faveur de l’amélioration de la qualité des eaux continentales détaillées précédemment, le SCoT favorise l’amélioration de la qualité des eaux côtières support de multiples usages. Il rappelle aussi l’interdiction de carénage « sauvage », conformément à la réglementation, et encourage la mise en place d’infrastructures spécifiques au niveau des principaux sites d’accueil de bateaux. Il convient aussi de rappeler que le SCoT a porté une vigilance particulière sur l’aménagement de son littoral, en s’appuyant sur la Loi Littoral permettant notamment la protection des espaces naturels d’intérêt. Des coupures d’urbanisation ont notamment été déployées afin d’éviter la création d’un front bâti continu et la rupture du lien Terre-Mer.

SDAGE LOIRE BRETAGNE 2016-2021 : CHAPITRE CHAPITRE 11 – PRESERVER LES TETES DE BASSIN VERSANT 11A - Restaurer et préserver les têtes de bassin versant 11B - Favoriser la prise de conscience et la valorisation des têtes de bassin versant

TRADUCTION ACTUELLE DANS LE SAGE RANCE FREMUR ET BAIE DE LA BAUSSAIE Approuvé le 09/12/2013 (1ère révision) / REPONSE APPORTEE PAR LE SCoT DES COMMUNAUTES DU PAYS DE SAINT MALO Le chevelu hydrographique, incluant les petits cours d’eau constitutifs des têtes de bassins versants, a été intégré comme élément de la Trame Verte et Bleue du SCoT en tant que réservoir et corridor. Par ailleurs, d’autres éléments pouvant constitués ces espaces ont été intégrés à la TVB, il s’agit notamment des zones humides riveraines ainsi que des zones bocagères denses.

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 76 Rapport de présentation – Etat initial de l’environnement

Liste non exhaustive des organismes contactés

Organisme Référence associée Sage Rance Frémur Données inventaires et qualité de l’eau Communauté de communes de la Côte SPANC d’émeraude Pays Saint-Malo Fichiers SIG et suivi SCoT Cœur émeraude Données environnementales études réalisées SAUR (délégation service public pour l’exploitation Assainissement collectif de la STEP) Breizh bocage - feader Inventaires et missions de replantation du bocage

PLU DE LA RICHARDAIS (35) – Version de travail 77