L’ÉTAT ET LE PATRIMOINE ARCHÉOLOGIQUE

Le Ministère de la Culture a pour mission d'inventorier, protéger, LE MUSÉE DU Conduite de étudier et conserver le patrimoine l’opération : archéologique, de programmer et contrôler la Centre culturel Dans l’oppidum : Jean-Luc recherche scientifique, de s'assurer de la “Le Moulin” Collart, conservateur du diffusion des résultats, en application de la loi 2, rue de la Chaussée Patrimoine au Service validée du 27 septembre 1941. La mise en Romaine régional de l’archéologie 02490 Vermand. (DRAC Picardie), avec le œuvre de ces missions est assurée par les Tél : 03 23 64 11 46. concours de l’Association Directions régionales des affaires culturelles Minitel : 3615 MUSEO pour les fouilles (Services régionaux de l'archéologie). Horaires d’ouverture : archéologiques nationales Tout public : mardi, jeudi et (rue des Troupes et LE DÉPARTEMENT dimanche de 14h à 18h. médiathèque). DE L’ ET Pour les groupes : tous les Zac des Lavoirs : Patrick L’ARCHÉOLOGIE. jours sur rendez-vous. Lemaire (Afan), avec une équipe de cinq L’État et le Département ont passé le 27 archéologues, sous le décembre 1999 une convention dont contrôle scientifique du l’objectif est de définir un programme de Service régional de meilleure prise en compte de l’archéologie l’archéologie dans le département de l’Aisne. ARCHÉOLOGIE EN Le programme d’action prévoit l’inventaire PICARDIE et la cartographie du patrimoine Publication de la DRAC archéologique départemental ainsi que Picardie - Service régional l’information du grand public des résultats de l’archéologie des fouilles les plus récentes pour la 5, rue Henri Daussy réalisation d’une série d’expositions et de 80000 Amiens publications didactiques. Tel : 03 22 97 33 00

L’ASSOCIATION POUR LES Textes : FOUILLES Jean-Luc Collart (SRA), ARCHÉOLOGIQUES Patrick Lemaire (Afan) NATIONALES Couverture : Chantier de fouilles de la L'Afan est une association à but non lucratif rue des Troupes qui assure la mise en œuvre et la gestion des BIBLIOGRAPHIE Crédit photographique : moyens matériels et humains propres aux L’opération a fait l’objet de Roger Agache (Culture), rapports déposés au Service opérations d'archéologie préventive. Elle Jean-Luc Collart (SRA), régional de l’archéologie de exerce son activité sur l'ensemble du Marc Damay (SRA), Patrick Picardie à Amiens. territoire national, dans le cadre d'une Lemaire (Afan), Franck Jacques Coquelle, La Defaux (Afan) convention passée avec l'État. Ses personnels mémoire de Vermand, I, scientifiques interviennent sur tout type de Les temps antiques, Dessins : recherche archéologique jusqu'à leur Alençon : Dalmanio, 1985, Jean-Luc Collart (SRA), publication : prospections, évaluations, 476 p. fouilles, études de bâti, études d'archives, Patrick Lemaire (Afan), Myriam Redouane anthropologie, paléoenvironnement, etc. En LES OPÉRATIONS (restitution de la ferme 1998, l'Afan a réalisé plus de 1 500 opérations ARCHÉOLOGIQUES EN picarde) et a employé en moyenne 1 100 personnes. CARRIÈRES Financements Coordination : Oppidum : Ministère de la VILLE DE VERMAND Blandine Dubois (SRA) Culture, avec le concours de la commune de La ville de Vermand a créé le Maquette : Vermand, pour la Musée du Vermandois pour Laurent Jacquy 2000 ARCHÉOLOGIE médiathèque. EN PICARDIE accueillir les collections Zac des Lavoirs : ARCHÉOLOGIE EN PICARDIE Impression : archéologiques issues des fouilles. Elle assure Communauté de I & RG 2000 aussi l’entretien et la mise en valeur des communes du Pays du Diffusion gratuite VERMAND (AISNE) : FERME GAULOISE remparts de l’oppidum. Vermandois Amiens, 2000 ET QUARTIER ROMAIN DANS L’OPPIDUM UN CENTRE RELIGIEUX VIRMANDIS ET POLITIQUE CAPITALE DU VERMANDOIS ?

e territoire de Vermand est très riche Après la conquête de la Gaule par les e L sur le plan historique. La ferme qui Romains (milieu du Ier siècle av. J.-C.), ers le milieu du III siècle, les sépultures de soldats auxiliaires d’origine Vues aériennes des principaux sites vient d’être fouillée dans la ZAC des Vermand est considéré comme le chef-lieu V incursions répétées des Germains germanique, parmi les très nombreuses Lavoirs remonte au milieu du IIIe des jusqu’à la fondation de désolent le nord de la Gaule et suscitent la tombes étudiées à la fin du siècle dernier L’ oppidum, avec ses siècle av. J.-C., époque où les Belges, Saint-Quentin, un peu avant notre ère. mise en place d’un système de défense du et plus récemment. Les dépôts retrouvés territoire en profondeur. Dans ce dans les sépultures, principalement des impressionnantes levées de rameau des peuples celtes, s’installent dans Cependant, la perte de la primauté terre qui forment le rempart. notre région. Vers le même temps ou un politique et administrative n’empêche pas contexte, la protection de la vieille vases de terre et de verre, liés au repas que e forteresse gauloise est de nouveau le défunt était censé prendre dans l’au- peu après (II siècle av. J.-C.), “Le Champ le développement d’une ville relativement Le quartier du “Calvaire”, dont appréciée. delà, indiquent une certaine prospérité, des Noyers” à Marteville, est occupé par étendue dans l’ancienne fortification et au l’organisation n’est pas bien un sanctuaire, révélé par la découverte de “Calvaire”. De plus, le “Champ des Il semblerait même que Vermand notamment chez les soldats auxiliaires. perçue (en bas, à gauche). e dépôts votifs. Noyers” se couvre de temples : c’est un (Viromandis ou Virmandis en latin) ait Le V siècle, apporte de nouveaux L’ oppidum, dont les impressionnantes ensemble très important. Le site a donc repris à Saint-Quentin, l’Augusta des bouleversements, avec la désastreuse Deux vues du quartier religieux levées de terre et les fossés sont encore conservé une place religieuse particulière. Viromandui, sa place de capitale locale. En invasion de 407. Elle scelle le déclin de la du “Champ des Noyers” à Marteville, montrant une bien visibles, date certainement du Ier Plusieurs villae, ces grandes fermes effet à cette période, les chefs-lieux de ville. Le développement du culte des grande esplanade avec ses siècle av. J.-C. C’était la forteresse caractéristiques de la Gaule romaine sont Gaule adoptent le nom du peuple dont ils reliques de saint Quentin, rend à Augusta temples (plan en double carré). centrale des Viromandui, le peuple qui aussi connues dans la proche périphérie. sont le centre. la primauté régionale au début de l’époque e habitait la région. Le rôle stratégique de Vermand au IV mérovingienne. siècle est confirmé par la présence de UNE LONGUE TRADITION LES DÉCOUVERTES RÉCENTES DE FOUILLES

Blocs sculptés provenant de e débat sur la localisation initiale du l’oppidum). Il est classé sur la première ’occupation à l’intérieur de l’oppidum rue des Troupes mais recouverte par à Fondation de craie damée d’un tombeaux retrouvés en 1826. Ils L siège épiscopal du Vermandois à liste des Monuments historiques (1840). L était très mal connue jusqu’à ces peine 30 cm de terre de jardin. Par contre, angle de mur à l’emplacement étaient réutilisés pour former la Vermand ou Saint-Quentin, a été nourri Vers 1852, un cimetière de la fin de dernières années. Les fouilles de la rue des la même année, trois sondages, rues de la future médiathèque (ce fondation d’un puissant mur avec des arguments archéologiques dès le l’époque romaine, à la Ruelle Elleup, Troupes, fin 1997, ont mis au jour un Notre-Dame, des Troupes et Grand Rue type de fondation typique de adossé à la levée de terre. Ce type XVIIe siècle. Les érudits du chapitre détruit par une briqueterie, livre des quartier densément occupé du Ier au début (future médiathèque) ont révélé des l’époque romaine, est bien visible de maçonnerie est caractéristique par prospection aérienne). cathédral de , partisans de objets recueillis par les amateurs. du Ve siècle. Cette première intervention accumulations de strates conséquentes. Il des ouvrages défensifs des IIIe-IVe Vermand, signalent l’abondance des Diverses découvertes sont signalées méthodique a permis de bien appréhender apparaît ainsi que le rempart enserre un siècles. Très belle fibule, appartenant monnaies romaines et autres “débris” ensuite, mais Vermand ne devient célèbre, les caractéristiques des niveaux habitat antique remarquablement sans doute à un officier (IVe s.), Planche illustrant les publications antiques retrouvés dans la forteresse et dans le milieu archéologique, qu’avec les archéologiques antiques, notamment la conservé. découverte dans la nécropole de e e e des nécropoles à la fin du XIXe aux alentours. Au XVIII siècle, les fouilles des nécropoles des III -V siècles, faible épaisseur des dépôts produits par À l’extérieur de l’enceinte, un cimetière Marteville (Musée de Vermand). siècle et figurant les objets Prémontrés de l’abbaye de Vermand entreprises en 1885-1886. Faute de l’occupation humaine (10 à 20 cm, des IVe- Ve siècles a été fouillé à exceptionnels trouvés dans le fouillent un cimetière du haut Moyen réglementation, tout un chacun peut recouverts par une couche d’abandon de Marteville, de 1968 à 1974. D’autres Relevés archéologiques : plans et “tombeau du chef militaire” Âge. fouiller et vendre les objets. Des milliers 30 à 40 cm). En 1999, une seconde tombes et des fours de potiers ont été coupes d’une tranchée de (acquis depuis par le Metropolitan En 1826, la Société académique de Saint- de poteries, verreries, bijoux sont ainsi intervention, limitée à un sondage, sur détruits lors de la construction du CES sondage. Les sondages Museum de New York). Quentin, qui vient tout juste d’être dispersés ! Et ce qui a été acquis par le une parcelle située entre la Grand Rue et (1969). Enfin, une ferme gauloise a été permettent une première fondée, conduit des fouilles dans le “camp Musée de Saint-Quentin disparaît en la rue Notre-Dame, a montré une étudiée en 1998. approche des vestiges, ici dans la perspective d’une construction. romain” (c’est ainsi qu’on nomme alors 1917… occupation antique semblable à celle de la UN VASTE ÉTABLISSEMENT AGRICOLE L’ORGANISATION INTERNE GAULOIS (VERS 250-200 AV. J.-C.) DE LA FERME

Plan interprété de l'installation e projet d’aménagement d'une ZAC L’établissement agricole gaulois est l'intérieur de l'enclos, de À l'arrière des secteurs d'habitat et Essai de restitution d'une partie agricole dans sa phase finale. L est à l'origine des recherches entouré par une palissade à poteaux À nombreuses empreintes de poteaux d'exploitation se trouvent deux zones de de l'établissement agricole : vue archéologiques menées au “Champ des jointifs, associée à des fossés ouverts, localisent et dessinent les plans de quatre stockage enterré disposées en vis-à-vis. Le des secteurs d'habitation, Lavoirs”, sur un replat de versant qui délimitant un enclos ovoïde de 145 m sur bâtiments dont deux habitations et de stockage était effectué dans des silos, d'exploitation et de stockage des denrées alimentaires. surplombe des zones marécageuses 105 m. Haute de plus de 2 m, la palissade quatre greniers à plancher surélevé. cavités en forme de “cloche” creusées L’espace intérieur était alimentées par l'Omignon. Révélé par une était constituée d'au moins 950 poteaux Construits en bois et torchis, ces édifices dans le sol naturel (jusqu'à 2, 50 m de probablement subdivisé par des opération de sondages, le gisement a fait d'un diamètre de 0, 30 m nécessitant sont répartis en trois secteurs distincts : profondeur). Une fermeture hermétique clôtures qui n’ont pas laissé de l'objet d'une importante fouille préventive l’abattage de 450 arbres. Cette barrière est habitation, exploitation et stockage à et une première fermentation des céréales traces. sur près de 3 ha. Elle a permis la interrompue au nord et au sud par deux court terme. Regroupés à proximité de ou des légumineuses supprimaient découverte de vestiges néolithiques, de entrées encadrées par de courts fossés. Ce l'entrée nord, ils s'alignent et font face à l'oxygène et créaient une gangue l’âge du Bronze, du premier âge du Fer et type d’enclos devient fréquent dans les un espace vide d'aménagements, protectrice ; ce procédé permettait une de l’époque romaine. Mais l’intérêt habitats ruraux de nos régions à partir de probablement une cour. L'habitation conservation à long terme des denrées. principal est la reconnaissance intégrale la période évoquée ici, mais l’emprise, principale se distingue par une structure Sur le site, le volume des dix silos d'une ferme gauloise du IIIe siècle avant 1, 3 hectare, est exceptionnellement plus élaborée et une emprise importante découverts varie de 5 m3 à 0, 50 m3. Après notre ère, occupée pendant un demi-siècle importante. (90 m2) alors que la surface des autres abandon, ces cavités ont été généralement environ. constructions ne dépasse pas 15 m2 (moins converties en “poubelles”. de 8 m2 pour les greniers). UNE RÉSIDENCE ARISTOCRATIQUE ? RITES AGRAIRES ET FUNÉRAIRES

Lame de faucille en fer (au tiers a fouille de ces dépotoirs a été très alimentation carnée de qualité (animaux a pratique d'un rite agraire apparaît au Il est plus délicat de préciser la signification Vue partielle du dépôt de sa taille comme les autres L instructive. Les objets recueillis, jeunes, porc abondant, chien, volaille, L travers d'un dépôt d'animaux complets de deux squelettes humains superposés d'animaux sur le fond du silo. objets). essentiellement des fragments de vases, les rareté du cheval et du bœuf). Les ou en partie débités (moutons cornus, découverts dans une fosse isolée. Les deux Détail de 3 des 14 crânes du ossements animaux et restes végétaux éléments de parures retrouvés (deux porcs, bœufs…) disposés, rangés et même défuntes, des femmes âgées, bien Fusaïole en terre cuite (vue de dépôt (2 crânes de moutons (graines carbonisées) donnent des bracelets en lignite, boucle de ceinture en parfois empilés au fond d'un silo. Un qu'inhumées séparément (plusieurs années dessus, de face et de dessous). La cornus et 1 crâne de porc). restitution montre la fonction de informations sur les activités des bronze, fibule de fer) sont plutôt plus abattage massif destiné à une consommation d’écart ?), ont subi un traitement particulier ce poids qui entraîne la rotation occupants, centrées sur l’agriculture et nombreux que d’ordinaire. Enfin, s’il est de type banquet pourrait être à l’origine du similaire. Les corps déposés dans la fosse Squelette d'une femme âgée du fuseau et permet au fil l’élevage, sur leur alimentation et même fréquent de découvrir des vestiges des dépôt. sont restés exposés à l'air libre. On observe dont le crâne a été récupéré. torsadé de s’enrouler autour. sur certains rites religieux. En outre, les activités artisanales domestiques (filage, Ces restes pourraient être liés à un rite des déplacements et des prélèvements, sans Le déplacement de l'humérus indices concordent pour suggérer le tissage, forge), les traces de propitiatoire pour obtenir la bienveillance tranchage, de pièces osseuses (reprise du et de l'ulna révèle des Pelle de foyer en fer : le manche manipulations humaines. La niveau social élevé des habitants. transformations de métaux précieux (deux des divinités souterraines. Le silo apparaît crâne, déplacement de l'humérus et de torsadé limite la propagation de boucle de ceinture indique un Ainsi, les poteries comprennent surtout de creusets en cours d’étude) sont plus rares. comme un passage entre le monde des l'ulna...) sur les corps en état de la chaleur (vue de face et de corps habillé. la vaisselle fine, décorée et variée, et peu Tout cela conforte l’impression que mortels et le monde inférieur. La décomposition avancée. L’interprétation de profil). de vases grossiers. C’est l’inverse de ce qui donnent la taille exceptionnelle de composition du dépôt sert sans doute à ces pratiques est délicate : ce rite funéraire Restitution de la boucle de Vases en céramique fine décorée. est habituellement rencontré dans les l’enclos et la qualité de sa clôture : indiquer les productions dont la protection spécifique pourrait être lié au culte des ceinture en bronze, composée habitats de cette période. De même, les l’habitat d’un groupe privilégié. est demandée. ancêtres. d'une rondelle décorée de Détail d’un décor. restes animaux indiquent une lignes incisées et d'un anneau. Maison 4

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RUE DES TROUPES : UN HABITAT MODESTE UN QUARTIER ROMAIN

Vues des caves “romaines” : en n projet de logements collectifs est voisins. Cela permettait notamment ’organisation de l’habitat des IIe - coffrage de bois, ont été remblayées dans Plan du quartier aux IIe-IVe siècles. haut, celle de la maison 4, avec U à l’origine de l’intervention à la fin l’évacuation des eaux de pluie, d’où une L IVe siècle est plus lisible. Cependant, le derniers tiers du IIIe siècle et au début au fond une banquette creuse et 1997- début 1998. La fouille s’est limitée surface orange très dure. Les poteaux l’occupation s’est traduite par une faible du IVe siècle. Elles ont livré de Restitution d’une maison : la une fosse circulaire pour caler des à l’emprise du parking, les fondations plantés dans le sol matérialisent deux accumulation de strates : une nombreux objets dont un trésor de structure est en charpente et les vases ; en bas, la cave de la parois à pan de bois sont hourdies périphériques des bâtiments n’ayant qu’un bâtiments. Les plans sont incomplets mais dizaine de centimètres en petites monnaies de bronze. maison 5, avec un escalier latéral de torchis. Les poutres au bas des faible impact sur les vestiges. La surface il est facile de reconnaître un double moyenne. De plus, le mobilier, Au IVe siècle, la rue est au même et sol de craie damée. murs reposent sur le sol ou sur de 2 examinée est de 640 m . alignement de trois poteaux. Ces surtout la céramique, qui niveau que l’habitat. Les gros blocs de pierre placés à Essai de restitution du quartier, Si au Moyen Âge, les abords de la rue des constructions étaient édifiées en aide à dater les contextes, caniveaux permettent de intervalle régulier. montrant les maisons allongées Troupes sont habités, cette occupation n’a matériaux périssables, sans doute des murs est rare. L’évolution des discerner une voie centrale et avec leur pignon sur rue. Comme laissé que des fosses d’extractions et une de torchis (mélange de limon et de paille cinq maisons observées des espaces latéraux, sortes de Détail d’un système de lattes la rue, la ruelle et les cours étaient minuscule cave. Par contre, pour l’époque hachée) et du chaume en couverture. Leur n’est donc perçue que de trottoirs. La collecte des eaux destinées à supporter le torchis. légérement creusées dans le sol romaine, la fouille a révélé une rue bordée taille, 12 m2 (4 m sur 3 m) et 14 m2 (4 m façon générale. Ces maisons est assurée par un égout à coffrage naturel. de maisons. sur 3, 5 m), paraît trop réduite pour des sont de forme rectangulaire de planches maintenues par des Toiture romaine avec tuiles plates La première occupation (fin Ier siècle av. habitations ; cependant, leur position sous allongée, d’environ 30 à 40 m2 (8 à piquets. à rebord (tegulae) et semi- Plan de la première occupation J. -C. ou début Ier siècle après J.-C.) est les maisons de l’état postérieur laisse la 10 m de long et 3, 5 à 4, 5 m de L’habitat disparaît au début du cylindriques (imbrices). (fin du Ier siècle av. J.-C.- début représentée par une rue large de 13, 5 m, question ouverte. large) et plusieurs possèdent une cave. Ve siècle et fait place à des jardins. du Ier siècle après J.-C.). Gobelet de la fin du IIIe siècle. établie 0, 30 m plus bas que les terrains Ces caves très simples, avec ou sans