1 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

État initial de l’environnement

VOLET GEOGRAPHIE ET CONSOMMATION FONCIERE

Version provisoire – mars 2016

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SOMMAIRE

I / LES DONNEES GEOGRAPHIQUES 4 A. Le sol et le sous-sol 4 B. Le climat 4 II / LES EVOLUTIONS MAJEURES DE L’OCCUPATION DES SOLS (EVOLUTION DES ESPACES AGRICOLES, NATURELS ET URBAINS) 7 A. Méthodologie 7 B. Les résultats 7 III / ELEMENTS DE SYNTHESE (ATOUTS/FAIBLESSES/ENJEUX) 23

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I / Les données géographiques

A. Le sol et le sous-sol

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras est situé sur un plateau à substrat crayeux d’âge secondaire dont le relief offre de nombreuses ondulations ; son altitude moyenne s’établit à une centaine de mètres. Il est entaillé selon une direction ouest–est par les vallées de la Scarpe et de son principal affluent le Gy, dont l’altitude d’environ 80 m à l’Ouest s’abaisse à 50 m à l’extrémité Est du territoire. L’ensemble des ondulations est marquée par une orientation générale sud-ouest / nord-est, correspondant probablement à l’orientation dominante du réseau de fractures qui affecte le substrat crayeux. Ce plateau est parsemé de buttes témoins d’âge tertiaire, sables et argiles, marquant les principaux reliefs du territoire (belvédère artésien) : Mont-Saint-Eloi au nord-ouest, forêt de au nord-est culminant à environ 150 m. Hormis sur les versant à pente marquée, exposés au sud-ouest et les buttes tertiaires, la quasi-totalité du plateau est recouvert d’une épaisseur de limon quaternaire, qui confère au territoire une grande qualité agronomique.

B. Le climat

Le climat du Nord-Pas-de- connait globalement un climat tempéré d’influence océanique, c’est-à-dire des températures clémentes et des précipitations régulières. Les amplitudes thermiques sont faibles et les hivers doux. Le temps est dit « variable » mais la mer protège souvent de tout excès climatique. La moyenne annuelle des températures est d'environ 10°C.

Il existe des contrastes climatiques importants au sein de la région : le caractère océanique étant plus marqué sur les côtes que dans les terres et les reliefs étant plus arrosés par les précipitations. En s'éloignant des côtes, le climat devient un peu plus continental, moins venté, avec des écarts de température plus marqués et des jours de neige plus nombreux.

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Température en Température en été Précipitation Ensoleillement Nombre de hiver en °C en °C par an en par an en jours de Min Max Min Max mm heures neige /an Cambrai 0,6 6,3 11,6 21,5 642,0 - 21 Lille 1,5 6,9 12,3 21,8 723,1 1 617 19 Boulogne 3,7 7,8 14,2 19,7 595,8 1 650 12 Source : climat Nord – Pas de Calais sur Wikipédia

La Région Nord - Pas de Calais est dotée d'un Observatoire Climat, lancé en janvier 2012 dans le cadre de la Dynamique Climat. Portée en coopération par la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), l’Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME), le Conseil Régional, les Départements du Pas-de-Calais et du Nord, cette dynamique a vocation à orienter, inciter, mettre en œuvre et explorer toute démarche visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à adapter nos territoires aux changements futurs.

Les premiers indicateurs suivis par l'observatoire visent à constater et à qualifier le changement climatique en Région.

L'augmentation de la température annuelle et du cumul des précipitations, qui sont deux indicateurs clés des évolutions climatiques en Nord - Pas de Calais, sont repris dans les graphiques ci-après.

Source : Premières données de l'Observatoire Climat - Edition 2012

Comme le démontrent les graphiques ci-avant, ces deux indicateurs ont une tendance significative à la hausse. La température moyenne annuelle est l’un des indicateurs les plus fiables pour suivre l’évolution du climat car elle est étroitement liée à la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère.

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Les variations liées au changement climatique sont également visibles sur la fréquence des jours chauds, très parlants pour leurs conséquences sur les sociétés humaines. En effet, les vagues de chaleur sont associées à une élévation de la mortalité dans la population. Les effets sanitaires associés à la chaleur sont divers et peuvent être directs (coups de chaleur, potentiellement amplifiés par la prise de certains médicaments) et indirects (déclenchement ou aggravation de maladies déjà installées, notamment cardiovasculaires et respiratoires). A titre d’exemple, la canicule d'août 2003 a eu des conséquences sanitaires très sévères en , avec une surmortalité touchant essentiellement les personnes âgées.

Cette fréquence des jours chauds est complémentaire aux températures moyennes annuelles pour observer l’évolution du climat. Le nombre de jours dits « chauds », qui correspond en région à une température de 30°C ou plus en journée, a nettement augmenté ; l’occurrence moyenne des jours chauds sur 1955 - 2010 est de 4,5 jours/an à Lille. L’évolution est significative avec + 115% sur les 56 dernières années ; autrement dit, le nombre de jours chauds a plus que doublé.

Les vents dominants de la région Nord - Pas-de-Calais sont en premier lieu de secteur sud –ouest. Dans le détroit du Pas-de-Calais, les vents proviennent majoritairement de l’Atlantique et de la Mer du Nord. La région est ensuite marquée par des vents de secteur nord-est. Globalement, le littoral présente des vents plus violents que ceux observés dans les terres.

En période estivale, les vents sont généralement inférieurs à 10 m/s et les vents faibles (moins de 5m/s) du sud-ouest prédominent. En hiver, les vents modérés et forts (plus de 8m/s) sont prédominants. La carte ci-après donne un aperçu de la vitesse des vents qui peuvent souffler dans notre région (plus la couleur de la zone est foncée, plus la vitesse des vents peut être importante).

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II / Les évolutions majeures de l’occupation des sols (évolution des espaces agricoles, naturels et urbains)

A. Méthodologie

L’ensemble des données proviennent de la base SIGALE (Systèmes d'Information Géographique et d'Analyse de L'Environnement) qui est le Système d’Information Géographique du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais. L’analyse de l’évolution des principales composantes spatiales du territoire a été réalisée à partir de la photo-interprétation des campagnes de photographies aériennes prises en 1998, 2005 et 2009 sur les 39 communes composant le territoire. En l’absence de relevés directs sur le terrain, le principe retenu par la Région reste sujet à interprétations, et donc source d’erreurs. Il ne faut donc pas tenir compte précisément des chiffres donnés mais y voir des évolutions sur les périodes intercensitaires.

B. Les résultats

1. LA REPARTITION TERRITORIALE EN 1998

En 1998, les espaces artificialisés représentaient environ 17,7% du territoire communautaire (soit 4 650 ha) dont : - 2 700 ha d’habitat - 75 ha d’emprises commerciales - 600 ha d’emprise industrielle. Les terres agricoles représentaient environ 73% du territoire (19 222 ha) et 5,5% du territoire était composé de prairies (1 434 ha). Enfin les espaces naturels représentaient près de 3,7% du territoire (soit 995 ha) composé de 879 ha de boisements et 116 ha d’espaces humides.

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Carte occupation des sols en 1998

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2. LA REPARTITION TERRITORIALE EN 2009

En 2009, les espaces artificialisés représentaient environ 19,7% du territoire communautaire (soit 5 173 ha) dont : - 2 976 ha d’habitat - 92 ha d’emprises commerciales - 804 ha d’emprise industrielle. Les terres agricoles représentaient environ 71,5% du territoire (18 821 ha) et 4,85% du territoire était composé de prairies (1 277 ha). Enfin les espaces naturels représentaient près de 3,9% du territoire (soit 2028 ha) composé de 8915 ha de boisements et 113 ha d’espaces humides.

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Carte occupation des sols en 2009

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3. L’EVOLUTION DE LA REPARTITION TERRITORIALE ENTRE 1998 ET 2009

a. Données générales

Commune Superficie Superficie Superficie % Surface % de la d’espaces d’espaces d'espaces d’espaces communal surface naturels naturels naturels naturels et e communale (boisements, (boisements, et agricoles (en ha) consommée prairies, prairies, agricoles consommés entre 1998 espaces espaces consommé entre 1998 et 2009 humides) et humides) et e entre et 2009 agricoles en agricoles en 1998 et 1998 2009 2009 (en ha) 312,2 297,0 -15,2 4,9 580,0 -2,6 Acq 444,4 434,5 -9,8 2,2 484,5 -2,0 534,6 528,3 -6,3 1,2 609,2 -1,0 Anzin- 329,2 306,4 -22,8 6,9 510,6 -4,5 Saint-Aubin Arras 148,5 99,8 -48,7 32,8 1180,6 -4,1 Athies 366,0 337,8 -28,3 7,7 431,8 -6,5 Bailleul- 842,4 834,3 -8,1 1,0 930,6 -0,9 Sire- Berthoult Beaumetz- 433,7 425,7 -8,0 1,8 495,2 -1,6 lès-Loges Beaurains 405,5 374,8 -30,7 7,6 598,0 -5,1 Boiry- 425,5 423,4 -2,1 0,5 459,0 -0,5 Becquerell e Boisleux- 423,7 417,9 -5,8 1,4 473,0 -1,2 au-Mont Boisleux- 325,2 323,3 -1,9 0,6 338,7 -0,6 Saint-Marc 395,7 391,8 -3,9 1,0 412,8 -0,9 853,5 807,6 -45,9 5,4 1123,9 -4,1 Ecurie 272,8 268,9 -3,9 1,4 299,6 -1,3 Etrun 203,1 200,9 -2,2 1,1 224,3 -1,0 768,9 763,7 -5,2 0,7 858,1 -0,6 312,3 309,9 -2,4 0,8 351,1 -0,7 460,6 448,5 -12,1 2,6 545,4 -2,2 792,6 782,2 -10,4 1,3 901,2 -1,2 Guémappe 423,8 422,3 -1,6 0,4 447,8 -0,4 Hénin-sur- 627,3 623,8 -3,6 0,6 540,0 -0,7 Cojeul Héninel 511,9 510,9 -3,6 0,2 652,9 -0,5 Maroeuil 1051,5 1033,0 -18,5 1,8 1179,3 -1,6 529,7 523,4 -6,3 1,2 572,9 -1,1 Monchy-le- 811,3 790,4 -20,8 2,6 935,2 -2,2 Preux

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Mont-Saint- 1480,5 1476,5 -3,9 0,3 1582,4 -0,2 Eloi Neuville- 1108,2 1097,0 -11,2 1,0 1254,3 -0,9 Saint-Vaast Neuville- 659,4 655,7 -3,7 0,6 697,3 -0,5 Vitasse 507,2 502,1 -5,1 1,0 592,2 -0,9 Saint- 666,9 612,2 -54,7 8,2 449,5 -12,2 Laurent- Blangy Saint- 301,7 300,8 -0,9 0,3 301,9 -0,3 Martin-sur- Cojeul Saint- 165,4 163,1 -2,3 1,4 420,5 -0,6 Nicolas-lez- Arras Sainte- 263,4 228,3 -35,1 13,3 911,1 -3,9 Catherine Thélus 803,1 778,2 -24,9 3,1 895,8 -2,8 Tilloy-lès- 619,4 613,0 -6,3 1,0 769,2 -0,8 Mofflaines 906,2 897,5 -8,7 1,0 971,1 -0,9 794,7 753,9 -40,8 5,1 888,9 -4,6 368,2 366,3 -2,0 0,5 406,8 -0,5 TOTAL 21650,3 21125,2 -525,2 2,4 26298,8 -2,0

Entre 1998 et 2009, environ 525 ha d’espaces naturels agricoles et forestiers ont été consommés sur le territoire, représentant 2,4 % de la superficie de ces milieux. Les 39 communes de la CUA ont ainsi artificialisées 2,0 % du territoire intercommunal, essentiellement des espaces agricoles.

En 11 ans, la consommation représente : – Plus de 30 % du total des espaces naturels, agricoles et forestiers identifiés en 1998 sur la commune d’Arras, – Entre 10 et 15 % du total des espaces naturels, agricoles et forestiers identifiés en 1998 de la commune de Sainte Catherine, – Entre 5 et 10 % du total des espaces naturels, agricoles et forestiers identifiés en 1998 de communes de Beaurains, Athies, Anzin Saint Aubin et Saint-Laurent-Blangy, Wancourt, Dainville, Achicourt.

Les communes sur lesquelles la consommation est la plus importante en valeur absolue sont Saint Laurent Blangy (54,7 ha), Arras (48,7 ha), Dainville (45,9 ha) et Wancourt (40,8 ha). Si l’aménagement des zones d’activités explique en partie ces surfaces élevées, l’urbanisation y est également pour beaucoup (même si l’on doit pondérer ces chiffres avec la création de grands parcs urbains comme à Dainville ou Saint Laurent (repris pourtant en tant qu’espaces artificialisés).

Au total, l’artificialisation s’est étendue sur 525 ha en 11 ans. En moyenne, 47,72 ha ont ainsi été consommés chaque année (à titre de comparaison, cela correspond à la création d’un nouveau village de la taille de Mercatel tous les ans !).

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b. L’évolution des espaces artificialisés

Surface des espaces artificialisés Evolution des espaces artificialisés en ha et en ha en %

1998 2005 2009 1998-2005 2005-2009 1998-2009 377 149 525 CUA 4 649 5 025 5 174 (8,10%) (2,96%) (11,30%)

L’augmentation des espaces artificialisés (habitats, activités, équipements et infrastructures) a progressé, entre 1998 et 2009, d’environ 525 ha (soit 11,30%), soit près de 50 ha par an. On peut noter toutefois une nette diminution de la consommation foncière estimée à environ 148 ha entre 2005 et 2009 contre près de 376,52 ha entre 1998 et 2005. Cet écart s’explique par l’urbanisation de grandes emprises entre 1998 et 2005 comme par exemple : - Le développement d’Artoipole à Feuchy et Wancourt (41,8 ha) - Le développement d’Actiparc à Saint Laurent Blangy et Athies (30,7 ha) - L’aménagement d’un lotissement à Dainville (13,3 ha) - Le développement de plusieurs zones industrielles sur Arras ou Saint Laurent Blangy (9,3 ha) - La multiplication des zones commerciales - Etc.

Néanmoins le développement la période 2005-2009 a vu également : - La poursuite de l’aménagement d’Artoipole (14,7 ha) et d’Actiparc (19,6 ha) - L’aménagement du contournement de Vimy (14,2 ha) - L’aménagement d’équipements publics à Dainville (8,7 ha) - Etc.

Ces évolutions s’expliquent par plusieurs phénomènes : d’une part, le « desserrement1 » de la population (cf. Volet Habitat) avec un nombre de ménages de plus en plus nombreux (à population constante) et la diminution du nombre de personnes par foyer, d’autre part, un modèle de croissance urbaine principalement basé sur la maison individuelle ; et enfin, un développement économique particulièrement consommateur d’espaces, notamment en lien avec l’importance de l’activité logistique.

Si l’habitat représente près de la moitié de la croissance urbaine (276 ha soit environ la moitié des terrains nouvellement artificialisés), les surfaces dédiées aux activités économiques ont progressées de 22,5% et les emprises industrielles de 33,7%.

La poursuite des tendances les plus récentes de consommation d’espaces (29,7 ha/ans soit une consommation identique à la période 2005-2009) conduirait à des surfaces artificialisées estimées à environ 5 856 ha soit près de 22% du territoire à l’échéance du PLUi en 2032.

1 Le desserrement des ménages est un phénomène national qui se traduit, à population constante, à une augmentation du nombre des ménages et à un accroissement des besoins en logements. Ce phénomène est alimenté par le nombre de plus en plus important de divorces, de familles monoparentales, des jeunes quittant le domicile parental, du vieillissement de la population...

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Carte évolution des espaces artificialisés

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c. L’évolution des terres cultivées

Surfaces des espaces cultivés en ha Evolution des espaces cultivés en ha et en % 1998 2005 2009 1998-2005 2005-2009 1998-2009 -336 -65 -400 19 222 18 886 18 821 CUA (-1,75%) (-0,34%) (-2,08%)

L’augmentation des espaces artificialisés a énormément contribué à la réduction importante des terres cultivées, estimée à environ 400 ha entre 1998 et 2009. On retrouve en effet les grands projets d’aménagement évoqués dans le chapitre précédent (Création d’Artoipole et d’Actiparc, le contournement de Vimy, l’aménagement du nord-ouest de la ville d’Arras…) et l’ensemble des petites zones d’urbanisation (habitat, équipements, industrielle ou commerciale) qui grignote lentement mais surement la plaine agricole. On note, en lien évidemment avec le développement des grands projets d’aménagement évoqués dans la partie « artificialisation des terres ») un net ralentissement de la consommation foncière estimée à 65 ha entre 2005 et 2009 (-64,7 ha) contre les 335,6 ha consommés entre 1998 et 2005.

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Carte évolution des espaces agricoles entre 1998 et 2009

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d. L’évolution des prairies

Surface des prairies en ha Evolution des prairies en ha et en % 1998 2005 2009 1998-2005 2005-2009 1998-2009 -82 -75 -157 1 434 1 352 1 277 CUA (-5,73%) (-5,57%) (-10,99%)

A l’instar des espaces cultivés, les prairies ont également été largement supprimées entre 1998 et 2009 avec au total près de 157,5 ha de prairies retournées au total. Le rythme de destruction est constant entre 1998 et 2005 et entre 2005 et 2009.

Entre 1998 et 2009, 77,6 ha de prairies ont pourtant été créées, essentiellement sur des terres agricoles (+70,3 ha) et plus confidentiellement sur d’anciens boisements (4,9 ha) ou sur des terrains anciennement artificialisés (2,4ha). Mais sur la même période, 234,81 ha de prairies ont par ailleurs été retournées. Cette disparition s’est faite en premier lieu au profit des terres cultivées (-115,25 ha), un chiffre à rapprocher des 70,3 ha de prairies créées sur des terrains agricoles. La perméabilité entre ces deux types d’occupation des sols apparait manifeste. La première cause de disparition des prairies est naturellement l’artificialisation croissante du territoire (-94,8 ha). Cette vulnérabilité s’explique par leur situation en bordure immédiate des zones urbanisées. En cas de projets d’aménagement, elles sont donc directement impactées. Le boisement du territoire a également contribué à détruire environ 20 ha de prairies (24,8 ha détruits mais 4,9ha de boisements transformés en prairies).

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Insertion carte évolution des prairies entre 2008 et 2009

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e. L’évolution des forêts et milieux ouverts

Evolution des forêts et milieux ouverts Surface des forêts et milieux ouverts en ha en ha et en % 1998 2005 2009 1998-2005 2005-2009 1998-2009 36 -1,5 34,5 879 915 914 CUA (4,15%) (-0,16%) (3,98%)

Avec près de 35 ha supplémentaires entre 1998 et 2009, la superficie des boisements enregistrent une augmentation sensible sur la période. L’artificialisation est responsable des ¾ des destructions de boisements (-12,9 ha) tandis que les boisements ont été créés à proportion presque égale sur des parcelles agricoles (+28,4 ha) et sur des prairies (+24,8 ha).

La période 2010-2014 doit confirmer cette tendance du fait du plan reboisement de la CUA (8 sites plantés répartis sur 7 communes pour 29,7 ha supplémentaires).

Extrait de l’étude « Création et restauration de boisements dans le cadre de la Trame verte et bleue de l’Arrageois » réalisée en 2011.

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f. L’évolution des milieux humides et des surfaces en eau

Surface des milieux humides et Evolution des milieux humides et des surfaces surfaces en eau en ha en eau en ha et en % 1998 2005 2009 1998-2005 2005-2009 1998-2009 -2 -1 -3 116 114 113 CUA (-1,88%) (-0,07%) (-1,95%)

Concernant les surfaces en eau, leur superficie est restée globalement stable. Outre la création d’une mare à Mont Saint Eloi (+0.3 ha), la destruction de milieux humides à Wancourt (-2,6 ha) est fortement à nuancer puisque la photo-interprétation du site en question par la base SIGALE entre 2005 et 2009 classe désormais en espace artificialisé (équipement) ce milieu humide malgré des aménagements limités.

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Carte Evolution des espaces naturels

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Synthèse des superficies de référence Synthèse des superficies de référence

Superficies globales Superficie totale des 39 communes 26299 ha environ Superficie des Espaces naturels et agricole en 1998 21650 ha (19,7 % du territoire) Superficie des Espaces naturels et agricole en 2009 21125 ha (18,0 % du territoire)

Superficies des consommations d’espaces naturels (boisements, prairies, espaces humides) et agricoles relevés entre 1998 et 2009 Consommations par l'artificialisation 525 ha (soit 47,72 ha par an),

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III / Eléments de synthèse (atouts/faiblesses/enjeux)

Atouts Faiblesses

- Existence de documents supra - Une consommation d’espaces naturels et communautaire qui encadre la agricoles de 47,72 ha par an entre 1998 et consommation foncière 2009 ; - Après avoir progressé de manière - Une dynamique importante de significative entre 1998 et 2005, retournement de prairies participant à la l’artificialisation a beaucoup ralentie régression continue de ces espaces ; - Les espaces naturels (zones humides - Un développement urbain qui s’effectue notamment) ont une surface stable depuis largement au détriment des espaces 20 ans tandis que les surfaces boisés cultivés ; progressent - Un développement économique très consommateur d’espace; -

Enjeux

- Concilier les besoins de développement urbain avec les impératifs de préservation de l’activité agricole et de protection/restauration du patrimoine naturel

- Maîtriser la consommation d’espace : o En priorisant la mobilisation des potentiels fonciers en renouvellement urbain o En limitant les projets en extension o En densifiant les nouveaux projets d’habitat mais également économiques

- Poursuivre les dynamiques de renaturation du territoire comme levier de l’amélioration du cadre de vie, facteur essentiel de l’attractivité du territoire

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