Robert E. HOWARD
1. Le visionnaire de Cross Plains par Javier Martín Lalanda (extrait de Cuando cantan las espadas. La fantasía heroica de Robert E. HOWARD. La biblioteca del laberinto (« Delirio, Ciencia-ficción y fantasía », N°30) ; Madrid ; 2009, 309 p. « Los poètes mineurs chantent de petites choses insignifiantes, Comme il sied à un esprit peu profond Qui ne rêve pas des rois pré-atlantes, Ou ne s’aventure pas sur ce sombre Océan inexploré Qui abrite de sinistres îles et des courants impies, Où nombres de secrets noirs et mystérieux sont tapis. » « Ce qui ne Sera Guère Compris » («Which will scarcely be understood») 0 Robert Ervin Howard est né à Peaster (Texas) le 24 janvier 1906 1. Fils de Isaac Mordecai Howard et de Hester Jane Ervin, il se situait dans la lignée des McHenry, O'Tyrrell, Tennyson et Martin, colons d’ascendance irlandaise et anglaise, et des Walser, des Danois, tous installés comme propriétaires dans le sud des Etats-Unis. Au fil de ses premières années d’existence, le jeune Robert parcourut avec sa famille l’état du Texas (1906 : Dark Valley ; 1908 : Seminole ; 1909 : Bronte ; 1912 : Oran ; 1914 : Bagwell ; 1915 : Cross Cut et Burkett) avant de s’établir définitivement, en septembre 1919, dans le petit village de Cross Plains, qui comptait moins de mille habitants. Il est possible que ce nomadisme de son enfance se soit reflété plus tard dans le caractère inquiet, absolument pas sédentaire, de tous ses personnages. En vivant dans des noyaux urbains peu peuplés, avec un père qui vit à peine à la maison en raison de sa condition de médecin de campagne et avec une mère, malade, qui ne la quitte pratiquement jamais, le jeune Robert s’éprend très tôt de la littérature, d’abord orale, par les histoires légendaires que lui raconte sa mère, généralement sous forme de poèmes, ainsi que par les contes fantastiques que son père a l’habitude de commencer, les rares fois où il se trouve à domicile, pour que lui, Robert, les termine.
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