Exposé De La Situation Générale Des Territoires Du Sud De L'algérie, Présenté Par M. C Jonnart, Gouverneur Général. Année
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Exposé de la situation générale des territoires du sud de l'Algérie, présenté par M. C Jonnart, gouverneur général. Année.... 1930. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE L'ALGERIE Commissariat Général du Centenaire LES TERRITOIRES DU SUD DE L'ALGÉRIE CINQUIÈME PARTIE Programme d'Action Économique pour une période de dix années à partir de 1930 , ALGER P. & G. 50UBIRON 12, J\ue JJuinoiit-cl UrviJle 1930 /UNION LES TERRITOIRES DU SUD DE L'ALGÉRIE GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE L'ALGÉRIE Direction des Territoires du Sud LES TERRITOIRES DU SUD DE L'ALGÉRIE Programme d'Action Economique pour une période de dix années à partir de 1950 ALGER IMPRIMERIE ALGÉRIENNE 2, Rue Bourlon, 2 1930 NOTE INTRODUCTIVE PAR M. LE GÉNÉRAL MEYNIER DIRECTEUR DES TERRITOIRES DU SUD- NOTE INTRODUCTIVE au PROGRAMME D'ACTION ÉCONOMIQUE POUR UNE PÉRIODE DE DIX ANNÉES Vingt-cinq années ont passé depuis que l'organisme des Territoires du Sud est entré en fonctionnement. Vingt- cinq années fructueuses durant lesquelles tous, fonction- naires et officiers, guidés par un égal amour de leur pays et agissant dans des cadres et d'après des règles judicieuse- ment arrêtées, ont transformé, au point de les rendre mé- connaissables, les solitudes désertiques du Sud. On se souvient de l'origine de cette création : l'Algérie du Nord qui, de 1850 à 1880, n'était guère sortie des li- mites reconnues dès l'abord par ses premiers conquérants, s'était sentie gagnée, dans cette période des années 1880 à 1900, par le grand prurit colonial qui devait amener le partage du Continent Noir et qui est à l'origine de la création de l'Afrique Française. Son organisation du moment (division en trois dépar- tements civils prolongés chacun vers le sud par des terri- toires de commandement dont le préfet était le général de division...) si elle se prêtait mal à des programmes d'en- semble et à des vues lointaines, permettait du moins, sous le couvert de règles administratives compliquées, aux initiatives parfois dangereuses de se manifester. C'est ainsi que dans cette période, l'occupation militaire, peu ou prou voulue par l'autorité centrale de la Métropole, s'étendit peu à peu sur Ouargla, Ghardaïa, Djenan-ed- Dar, tandis que des postes avancés dans lesquels s'accu- mulaient des troupes et des approvisionnements étaient — 6 construits loin en avant dans le désert vers Fort Berreçof, Fort Laïlemand, Inifel, El-Goléa, Fort Miribel et Djenan- ed-Dar. t] En 1898-1900, moment capital dans, notre expansion coloniale en Afrique, la pression exercée sur la ceinture factice de ces postes avancés, la fit sauter d'un seul coup : à la suite de Foureau et Lamy, le Capitaine PEIN vint occuper Temassinine. Deux ans plus tard, sous le couvert d'une mission géologique, le même capitaine PEIN péné- trait dans In-Salah. Il devenait désormais impossible de s'arrêter en si beau chemin. Le Touat et le Gourara, après le Tidikelt, étaient occupés en 1902 par des troupes de la division d'Alger, que vinrent rejoindre en partant d'Oran, des colonnes venues du Sud Oranais. En deux ans, la France se trouva presque malgré elle, nantie d'un immense domaine saharien, qu'elle convoitait depuis de si nombreuses années, sans oser en décider la conquête. Chose grave, ces opérations faites sans plan d'ensemble et sans aucune idée d'économie, entraînèrent des dépenses considérables dont le Parlement s'émut, au point de décider le principe d'une réorganisation totale des nouvelles conquêtes dans le Sud. Entre temps, le mouvement entamé ne se ralentissait pas ; dès 1902, au combat de Tit, le lieutenant COTTENEST décapitait d'un seul coup la résistance des Touareg- Hoggar et vengeait le désastre de Flatters ; le Commandant LAPERKINE arrivait au Sahara, dont immédiatement il allait réaliser l'occupation militaire, tout en « apprivoi- sant » selon son expression, les populations touareg. 1 Les grandes lignes posées par la loi de 1902, créant les Territoires du Sud, s'étaient précisées en décrets, règle- ments et arrêtés d'application qui parurent entre 1902 et 1905. Dès 1904, le budget propre de la colonie du Sud commençait de fonctionner ; la machine se mettait en —7 — branle et depuis, sauf des modifications de détail, elle a conservé les mêmes organes moteurs, les mêmes rouages ; elle a donné la mesure de sa valeur et il n'est pas osé de prétendre, avec l'un des anciens directeurs des Territoires du Sud, que, par sa forte organisation centrale, d'où par- tent directives et programmes, comme par sa décentra- lisation bien comprise, qui remet entre les mains d'offi- ciers, qualifiés la direction des affaires politiques et militaires — et le contrôle de l'administration — elle peut servir de modèle à bien d'autres possessions françaises I L'OEUVRE D'HIER Dans les Territoires du Sud tels qu'ils résultent de l'organisation de 1902, l'impulsion du Gouverneur général de l'Algérie se traduit d'une façon permanente et très visible dans toutes les matières qui exigent des vues d'en- semble et un plan général. C'est ainsi que les études et les reconnaissances concer- nant le milieu saharien émanent d'Alger où le Gouverneur Général rencontre les compétences et dispose des organes les plus qualifiés pour entreprendre ces réalisations. La mission que le service géographique de l'armée déta- che auprès du général commandant le 19e Corps, prête aux Territoires du Sud son organisation et ses moyens d'action remarquables, de telle sorte que la cartographie du Sahara progresse à pas de géant, dans un sens toujours objectif : détermination des tracés de routes et de chemins de fer, mise en valeur des oasis, tracé des canaux d'irri- gation et d'assainissement, etc. De son côté, l'Université d'Alger, à laquelle la colonie du Sud ne saurait être assez reconnaissante, lui donne son concours scientifique le plus entier et le plus désintéressé. 8 — On sait que M. E. F. GAUTIER, professeur à la Faculté d'Alger, est le géographe « qui connaît le mieux le Sahara ». A côté de lui des géologues, et, parmi eux, M. SAVORNIN, dont les études méthodiques et approfondies, servies par un esprit clair et une intuition perçante, découvrent les mystères du sol et du sous-sol saharien, recueillent peu à peu les éléments d'une carte géologique du Sahara chaque jour mieux informée. Le Service météorologique de l'Algérie apporte de son côté une attention toute spéciale au développement de ses organes dans le Sahara. Outre les renseignements et documents qu'il compte en retirer du point du vue scien- tifique le plus général, il poursuit ses études et la réalisa- tion des postes de météorologie dans le dessein de faciliter l'oeuvre des colons et des agriculteurs. Enfin, M. REYGASSE, dont les travaux ethnographiques sont bien connus, et qui poursuit notamment en plein Sahara, depuis plusieurs années, des recherches approfon- dies concernant le passé préhistorique, veut bien guider les travaux des nombreux officiers et fonctionnaires du Sud qu'intéresse la préhistoire de régions parsemées de monuments de la plus haute antiquité. C'est sur ces fondements scientifiques de haute valeur que se poursuit simultanément la grande oeuvre objective du progrès matériel et moral des populations sahariennes, jusqu'à ce jour si misérables et si farouches. Tout un personnel d'élite, emprunté au corps médical militaire, travaille, sous la direction éclairée d'un service central institué à Alger, à la conservation et à l'améliora- tion du capital humain saharien.