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Intervention

Chronique de disques Jacques Daigle

Number 13, November 1981

URI: https://id.erudit.org/iderudit/57520ac

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Publisher(s) Intervention

ISSN 0705-1972 (print) 1923-256X (digital)

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Cite this review Daigle, J. (1981). Review of [Chronique de disques]. Intervention, (13), 47–49.

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Résultat: un album où on re­ Dans ce contexte plus rock, Comment ne pas aimer cet trouve aussi bien les climats avec un Nick Mason à la frappe album merveilleusement ten­ éthérovaporeux de Rock Bot­ lente, lourde mais précise, les dre, musclé, moderne et actuel. tom de Wyatt, un rock superbe­ cuivres, en ensemble et surfont Un pied-de-nez à toute forme ment dynamique et intelligent en solo, acquièrent une puis­ de purisme, une trop rare occa­ qui, allié au travail de composi­ sance nouvelle, particulière­ sion de réunification de l'esprit tion de Caria Bley, dégage une ment Gary Windo au saxo ténor électrisant du rock avec la re­ force intense et fait songer grondant, triturant et vrombis­ cherche musicale des arrange­ Le cheval de Troie plus d'une fois à Zappa et mê­ sant, avec une fougue qui rap­ ments à travers les meilleures me Beefheart, et pourquoi pas, pelle les grands crieurs aussi techniques de studio. une certaine dimension majes­ bien que les saxophonistes du Un album du batteur de Pink tueuse proche de Pink Floyd. soul music. Floyd. Rien pour attirer l'atten­ tion de ceux pour qui la musi­ Depuis le temps que Caria Bley Caria Bley, aux claviers, appor­ que du Flamand Rose n'évoque affirme se sentir plus familière te un soutien à la coloration plus que la résurgence des avec les musiciens de rock qu'a­ parfois dramatique, et Chris doux souvenirs anciens et qui vec les jazzmen... Spedding, en plus de s'éclater se méfient de la stature multi­ dans quelques solos énergi­ Bley nationale acquise par le groupe Et Nick Mason dans tout ça? Il ques, constitue un point d'ap­ aujourd'hui. est percussionniste, co-pro- pui important et très présent. Caria Bley/ ducteur avec Caria Bley et édi­ Social Studies Un autre «beau» produit de plus, teur (Nick Mason Overseas ltd). (Watt/ECM) pensais-je négligemment. Il au­ Ami de longue date de Robert La voix de Robert Wyatt consti­ ra fallu l'intervention d'un ami Wyatt, dont il avait produit ma­ tue une des forces majeures bouleversé pour éviter que ne gistralement le chef-d'oeuvre ici. Ton hypnotique dans «I'm a me passe sous le nez ce qui Rock Botton et co-produit plus Mineralist», pièce à l'architec­ constitue en réalité «le» disque tard Hapless Child de Mike ture très travaillée et minimale rock de Caria Bley que j'atten­ Mantler, son rôle est donc prio­ à la fois, proche de Satie pour dais depuis plusieurs années. ritaire ici, bien que toutes les le piano, de Philip Glass pour pièces soient de Caria Bley. les choeurs. Voix aérienne, Le Fictitious Sports est un éthérée, dédoublée dans pseudonyme sous lequel se «Siam»; tendresse dans «Do drape le Caria Bley Band avec Évidemment, il peut paraître Ya», ballade où on reconnaît la d'une part Gary Windo, Gary curieux que dans la présenta­ grande pompe typique à Caria Valente, Howard Johnson et tion du disque, on soit si dis­ Bley, avec la trompette de Man­ l'époux Mike Mantler aux cui­ cret sur le «Caria Bley Band» et tler surplombant ces riches vres, l'éternel bassiste Steve les autres, désignés ici comme arrangements.

Intervention, octobre 81. 47 Une subtilité veloutée exactement comme Roswell n'atteint pas le sommet d'un Rudd. Même quand l'orgue et James Blood. la basse électrique s'infiltrent, Human Arts ce n'est que pour ajouter plus Les trois autres pièces de cet Après avoir exorcisé tout le cô­ de richesse sans rien enlever Ensemble album se révèlent comme une té rock de sa personnalité avec de l'esprit vieillot dépoussiéré rafraîchissante surprise acous­ Nick Mason, la prolifique Caria qui règne. Human Arts tique, une remarquable intégra­ Bley provoque une deuxième Ensemble/P'n/c J'zz tion des musiciens dans un surprise dans le même mois «Otviklingssang»: sous un tel esprit authentiquement afri­ avec la parution du nouvel al­ titre se cache une tendre balla­ (Muse) cain ou, dérobant vers des cou­ bum de son vrai groupe, avec le de qui nous permet de décou­ leurs arabes, des rythmes de retour de D. Sharpe, ex-batteur vrir particulièrement le nou­ calypso, de salsa ou de bop des Modem Lovers. veau saxophoniste ténor Tony libre (apportant une combinai­ Dagradi, qui arrive du grand or­ son soprano-trombone voisine Et voici maintenant que sa chestre de Cbunt Basie. À la des duos de Steve Lacy — Ros­ compagnie Watt Works est af­ puissance crue et joyeusement well Rudd). filiée avec la prestigieuse firme bavarde de son prédécesseur ECM (le «moi du beau»); coïnci­ Gary Windo s'est substitué un Les thèmes suggèrent des dia­ dence ou non, la musique se lyrisme exceptionnel, une so­ logues fluides, joyeux, les veut ici encore plus soignée, norité onctueuse, parfaitement solos de Julius Hemphill s'en­ aux contours plus polis, avec à point. Comme ECM les aime richissent de phrases arabi­ une énergie plus souvent se­ bien. santes, le trombone grince de reine qu'explosive. Heureuse­ tout son métal, caressé par un ment cette apparente sérénité souffle chaud et sauvage. Les n'étouffe aucune initiative, au­ «Valse sinistre» nous ramène à trois instruments à cordes con­ cune subtilité. Cette produc­ l'époque récente de Musique versent avec leurs doigts ou tion de luxe, le plus «parfait» mécanique mais les deux der­ Un titre trompeur, une tissent des filets de tissus album de Caria Bley, dégage un nières pièces se démarquent musique plus belle rythmiques. charme vieillot de grand salon nettement de ce côté doux que encore. d'époque. Tout le velours du nous avons connu jusqu'ici. Abdul Wadud transforme son son ECM entoure les sonorités violoncelle en violon, en gui­ des cuivres jusqu'à la batterie, tare ou en contrebasse. Man­ la basse électrique de Steve «Floater», peut-être la pièce la Temporairement reformé autour tuila utilise la guitare classique Swallow (un virtuose oublié ce­ plus accrocheuse, est nette­ du tromboniste Joseph Bowie de façon fort peu convention­ lui-là) possède un son feutré ment plus moderne et permet à et du batteur Charles Bobo nelle, particulièrement africai­ d'une rare qualité de présence, Steve Swallow de se révéler par Shaw, qui sont en même temps ne, sans rien enlever à la pureté l'orgue de la directrice se fait un travail exceptionnel à la bas­ deux piliers du groupe Defunkt, sonore de son instrument. Cet­ ronronnant et on retrouve avec se électrique. En échangeant le Human Arts Ensemble a tou­ te répétition du thème qui se plaisir ces belles et chaudes son rôle rythmique habituel jours varié sa musique d'un dis­ fond à la rythmique, puis cette sonorités du «Hammond B-3» avec le joueur de tuba, Swallow que à l'autre, tantôt dans une manière de s'en dégager s'ins­ trop rares depuis de nombreu­ conduit sereinement le thème improvisation libre très proche pire du kora, sorte de harpe de ses années. qui lui appartient tout entier. de l'école voisine de l'AACM de Gambie. Rarement bassiste n'a paru Chicago (inspiration des «bruits» aussi lyrique, aucun excès ni Social Studies se présente en de la nature), tantôt dans un Deux sortes de musiques assez tape-à-l'oeil, une sonorité ron­ six tomes tous différents, à tra­ funk teinté d'orientalisme. Pla­ différentes dans ce disque, de, apaisante, bien loin de tou­ vers toutes sortes de styles que tournante d'inspiration et mais l'originalité des instru­ te forme d'exhibitionnisme que musicaux, sorte de voyage géo­ de musiciens aussi. ments et la qualité de ceux qui l'on déploie trop souvent chez graphique et temporel comme les utilisent nous font décou­ d'autres virtuoses de la basse à une série encyclopédique, et Dans P'nk J'zz la formation vrir un afro-américanisme,revi­ bandoulière. qui évite habilement tout cliché comprend également Alex Bla­ sité et plus pur. et toute dentelle inutile. ke (basse acoustique et élec­ trique) et Julius Hemphill, ce «Reactionary Tango» nous ra­ «Walking Batteriewoman: cet­ réputé saxophoniste texan qui mène directement à l'époque te pièce ramène Caria Bley à a, comme ses comparses, dé­ Père Ubu du Libération Music Orchestra ses débuts, son apprentissage, veloppé son jeu dans le Black PèreUbu/7/7e>Arf de , ce sa rencontre avec ce qui allait Artists Group de Saint-Louis. monument où Caria Bley se devenir le grand courant musi­ of Walking taille la part du lion dans les cal free des années '60. Arran­ Deux invités merveilleusement (Rough Trade) compositions. Cette longue gements complexes, acérés, intéressants viennent complé­ pièce en trois parties coule rê­ syncopés, qui chevauchent et ter cette formation: le guitaris­ veusement à travers un passé entrecoupent une sorte de bop te François Nyomo Mantuila qui nous amène dans le luxe des années '50 avec un saxo du Congo (qui avait déjà fait grandiloquent de l'orgueilleuse ténor à la Rollins, un orgue à la des sessions avec Robin Espagne d'antan. Les orches­ Jimmy Smith supportés par Kenyatta ilya longtemps) et le trations paraissent plus feu­ une «walking-bass» de feu. violoncelliste Abdul Wadud, trées sans rien perdre de leur véritable réinventeur de son richesse tout en sachant s'éloi­ instrument. gner de toute douceur exces­ Cet album marque un aboutis­ sivement mielleuse. sement plus «parfait» d'une vi­ Et le punk-jazz, le funk dans site orchestrale familière dans tout cela? Le titre de l'album «Copyright Royalties» nous ra­ le monde de la valse, du tango trompe un peu, car cela se ré­ mène à l'époque de Duke El­ et du jazz traditionnel ou mo­ sume à la première pièce, qui lington, avec ses arrangements derniste. est nettement la moins forte. profonds, soutenus par le tuba Très proche du rock, elle man­ et survoles par la clarinette sur On sait seulement une chose, que un peu de corps, formant Art, rock et humour vieux fond de blues des années son prochain sera encore diffé­ surtout un long échange relâ­ angoissé du fond de la '20. Gary Valente, le trombonis­ rent. ché... interlocutions. Qu'impor­ te, continue toujours de sonner te, le funk est là, même si on grande cuve industrielle

48 _ Intervention, octobre 81 À l'écart de ce qu'on pourrait quelques-uns de ces rocks appeler les «courants cultu­ dansants truffés de courts in­ rels», la région américaine des termèdes électro-acoustiques. Protocole underground/ Grands Lacs, banalement in­ Cette rythmique carrée autour dustrielle, apporte quand même de laquelle évolue la guitare néoromantisme urbain au rock quelques-uns des grou­ acérée et granuleuse du nou­ pes les plus originaux, voire veau venu une performance de Michel Côté, expérimentaux des États-Unis. n'est jamais très loin du Cap- Qu'il suffise de nommer Red tain Beefheart. Thompson, qui le 6 septembre 1981, Montréal. Crayola, Numbers Band, Sty­ habite en Angleterre, est aussi rène Money, Tin Huey et sur­ membre de Red Crayola, sorte tout Père Ubu. de sous-groupe qui présidait souvent les premières parties Ignoré dans sa propre ville, de Père Ubu. Cleveland, où il n'a jamais atti­ ré plus de cinq cents person­ Allen Ravenstine apporte à nes à un concert, le groupe Père Ubu la dimension expé­ Père Ubu souffre également rimentale sonore grâce à son d'une diffusion parcimonieuse utilisation d'un modèle de syn­ et irrégulière. Écrasés par le thétiseur-bruiteur habituelle­ gigantisme des grands trusts ment réservé à l'enseignement de l'industrie du disque aux et aux effets sonores; rien à États-Unis, les groupes qui voir ici avec le synthétiseur osent se démarquer d'une for­ habituellement utilisé comme me d'orthodoxie au goût du clavier. jour doivent trouver de nouvel­ les portes de sortie. Ravenstine serait devenu pein­ tre, n'eut été de cette soudaine Alors Père Ubu doit avant tout passion pour l'électro-acousti- la continuité de son existence que. Il n'est pas exagéré de dire à l'Europe de l'Ouest, où le qu'il peint de véritables cou­ rendez-vous dans le métro (station McGill), 20h.25. je suis arrivé public est nettement plus ré­ leurs sonores qui s'intègrent tôt, mais il y a déjà quelques groupes médusés, je me promène, un ceptif et où la diffusion d'un au texte pour former une sorte type s'approche, moustache, 45 ans, «est-ce qu'il y a une disque se fait mieux. Ainsi, l'a­ de peinture mouvante, avec la performance ici ce soir?» (flic?) «nemtudom», je dis en hongrois vant-dernier album, New Picnic complicité de ses collègues. (Je ne sais pas)... je suis habillé en noir, et maintenant plusieurs Time, est sorti seulement en «Rhapsody In Pink» avec fond individus apparaissent dans le même couloir sombre, il y a déjà Grande-Bretagne, puisque de thème discret jazzifié au pia­ pas mal de monde, «montez» dit un personnage louche, on sort Chrysalis, après avoir édité le no: la palette sonore nous fait sur la rue Maisonneuve, à droite, l'autre côté, je suis un groupe précédent, , en plonger en plein océan avec un Amérique refuse catégorique­ récit nébuleux qui semble s'é­ on arrive près d'une construction, une fille noire nous arrête; ment de poursuivre cette dé­ chapper des bulles du sca­ «soyez discrets et attendez ici»... on entre, une femme-guide marche. phandrier. avec deux lampes portatives nous dirige, il fait froid dans ce labyrinthe, ciment humide, détonations itératives deviennent de Heureusement, le plus récent, Ailleurs on se promène dans plus en plus intenses, daaaaaaagg, daaaaaaanggggg, daaaaaaaaaaaannnnnggggg,... , leur qua­ un manège ensorcelé où on se On va à l'empire des morts?... on s'arrête pour quelques trième album en studio, nous retrouve enfermé dans une minutes dans un propylée, graffiti composés de pénis géants, est parvenu de la petite firme cuve d'énergie inerte. L'orgue daaaaaaaaaaaag, daaaaaaaaaaaaaaaaaang, big dancing/loving, pénis Rough Trade (quel nom bien est lancinant, la batterie-mar­ agrrifs, quelques petites lampes servent de réflecteurs, choisi). Album aux images en­ teau sonne comme une gigan­ core plus variées que précé­ tesque boîte de carton, le syn­ daaaaaaaaaaaaaaaaaang, on descend un escalier, notre guide demment, mais à l'horizon se thétiseur siffle comme une est précise et assurée, j'ai froid et j'ai peur, je me sens détache toujours la silhouette bouilloire ou émet un ronfle­ claustrophobe, les détonations sont énormes et inlassablement menaçante et omniprésente ment paisible presque humain. répétées, on descend aux enfers? d'une centrale nucléaire, et ce Plus loin, une pièce musicale baaaaaaaaaaaaaaannnngggg, on y arrive, mais ce n'est pas l'enfer, n'est pas de la fiction... Le semble complètement avalée groupe reflète ou plutôt peint par le synthétiseur et ressort michel côté s'assoit par terre dans une position yogi, il est cet environnement lourd en y sous forme de parasite sonore. demi-nu, et plus, son pantalon est coupé, on peut voir le pénis, il intégrant une forme de surréa­ fait froid, un type sombre porte des coups violents à un tonneau lisme humoristique, même La musique de Père Ubu est de métal baaaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnngggggggg, dans les moments angoissants. d'un degré expérimental inha­ une lampe portative éclaire le corps de michel, giant shadow on On est aussitôt attiré par la bituel par rapport aux autres the wall, il s'assoit dans un espace triangulaire, l'autre travaille voix d'éléphant apeuré de son groupes rock américains, ce chanteur habituel, David Tho­ bon vieux monument qu'est le fort: baaaaaaaaaaaaaaaaaaangggg, la danse mas, voix qui se retient en un Captain Beefheart mis à part de michel, danse de St-Guy, mouvements choréiques, crasy, mince filet angoissé pour écla­ (le chanteur ne rituel, flagellant, ascétique, schizophrène, fou, une confession et ter plus loin à travers des ryth­ se gêne d'ailleurs pas pour le une défense agressive, danse exorciste, non-civilisée, primitive, mes durs, monolithiques. Si citer comme une influence magie noire, guerre spirituelle, le déchaînement des passion, cet humour surréaliste s'adres­ majeure). se au cerveau, les tempos rocks baaaaaaaaaaaaaaaangggg, un protocole sont souvent sautillants, On pourrait associer Père Ubu underground il s'arrête, il s'assoit, il y a du silence, et joyeux, non sans tendresse aux groupes européens de mu­ puis il recommence à parler, pas facilement, sa voix s'étrangle, optimiste (dans «Go»: My sique industrielle à cause de «je ne sais pas,... j.. je... aaah. j'ai peur tout le temps je me Hands Are Complicated leur son souvent lourd et métal­ lève le matin et je veux faire quelque chose d'extraordinaire, je Thoughts... byt my feet just lique, mais leur musique est vois les gens, tout le monde est contre moi... j'ai peur j.. je ne want to go). Père Ubu aime trop variée et trop colorée, trop sais pas, je veux être extraordinaire....» il se lève et part aussi faire danser. humaine aussi. on sort, dirigés par les guides, ok, no police pas, et maintenant il The Art of Walking contient faut aller où? Jacques Daigle monty cantsin.

Intervention, octobre 81 . 49