La Gazette Du Pont De La Fonderie
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
Aposte.net Que La Gazette du pont de la Fonderie Janvier 2021 N° 10 Bonjour à toutes et à tous, Malgré la crise sanitaire, les acteurs de notre vie communale de Gonneville-Le Theil ne sont pas restés inactifs, comme vous pourrez le découvrir au fil des pages de notre « Gazette ». Sommaire Les agents ont assuré la continuité du service public, les écoles et les Pages cantines sont restées en activité, les associations ne se sont pas 2-3 : Un peu d’histoire démobilisées, même si elles n’ont pas pu réaliser tous leurs projets ; des travaux ont été finalisés et d’autres engagés, un support de 4-9 : Informations communication avec les habitants a été mis en place… 10-11 : Les travaux Bref, par les efforts des agents, des professeurs, des ATSEM, des 12-13 : Services communaux membres du conseil municipal la vie a continué, qu’ils en soient 14 : Instances départementales remerciés. et communautaires 15-18 : Vie communale Je profite de cet espace pour vous adresser, au nom de la municipalité, mes meilleurs vœux pour 2021, avec un souhait particulier 19-22 : Les écoles de voir disparaître ce vilain virus. 23-27 : Les associations Prenez soin de vous. Jean-Robert Lamarre 28 : Infos pratiques Inauguration de la rue Varin le 20 Octobre dernier : Jean-Robert LAMARRE Un peu d’histoire 2 1944 : Marie-Louise GUERARD secrétaire de Mairie à Gonneville et résistante Durant la seconde guerre mondiale, notre département a subi de plein fouet l’occupation allemande. L’ennemi occupe le littoral normand, interdit la circulation le long des côtes. Les trois quarts de la péninsule du Cotentin sont placés sous le contrôle de la 216ème division allemande. En même temps, à Londres, les Forces Françaises Libres réfugiées attendent des résistants manchois le maximum de renseignements, à savoir le mouvement des troupes d’occupation, leur identification, leur provenance, leur moral. Londres est également intéressée par tous les travaux défensifs des Allemands sur la côte Nord et Est de la presqu’île. Il faut aussi savoir quels sont les terrains propices aux atterrissages clandestins... et pour toutes ces missions, on peut faire confiance aux femmes... D’ailleurs, à 15 Kms de Cherbourg, sur la commune de Maupertus, se trouve un terrain d’aviation indispensable pour des vols clandestins. Précisons qu’il est le seul de la région. Tout renseignement sur cette zone stratégique est donc d’importance et nous conduit à rendre compte d’un premier témoignage, celui de Marie Guérard rapporté dans le livre de Jean-Jacques Beauruel et Thierry Bonhomme qui a pour titre « les Carnets de Tourlaville ». Nous sommes le 29 janvier 1944 et à 11 h30, Marie-Louise Coupey qui habite Gonneville va épouser Henri Guérard. A 9 h 15, deux hommes de la Gestapo pénètrent dans la cour de la ferme et l’arrêtent. Elle a deux minutes pour tenter de rassurer son futur mari qui ne comprend rien à cette arrestation. Il ne sait pas que Marie-Louise fait partie du réseau Delbo-Phénix 1. La règle de base de toute l’organisation est le silence absolu sur toutes les activités. En quoi consistent-elles ? C’est avant tout du renseignement. Or Marie-Louise, secrétaire de mairie à Gonneville, est non seulement chargée de distribuer des cartes de ravitaillement mais elle a aussi accès au cadastre et aux registres d’identité. Avec discrétion, elle collecte le maximum de renseignements sur les activités de l’armée allemande entre Gonneville et Le Mesnil au Val. (mouvements de troupes, chantiers présents et futurs, types d’armements). Ce secteur est particulièrement important à cause de l’aéroport, de la construction des rampes de lancement au Mesnil au Val et de tous les chantiers du Mur de l’Atlantique. De plus, en 1940, le commandement de l’armée allemande est basé au château de Gonneville, ce qui montre la position stratégique du lieu. Marie-Louise, en toute innocence, questionne les ouvriers requis par l’organisation Todt, vérifie et améliore les informations, établit des plans, des notices et complète les cartes. Elle choisit comme lieu de promenade, en compagnie de son fiancé, des sites interdits pour s’assurer de l’authenticité des renseignements qu’elle confie à Paul Talluau, pharmacien à Cherbourg et chef du réseau Delbo Phénix. Il transmet les informations à Londres via Paris et la Belgique. Mais l’avion belge est abattu et les renseignements saisis par les Allemands. Ils remontent la filière, Paul Talluau est arrêté le 6 janvier 1944. Trois semaines plus tard, c’est tout le réseau qui se retrouve à la sous-préfecture de Cherbourg devenue le siège de la Gestapo. Interrogés, tous se tairont et se retrouveront à Fresnes. 1 Réseau franco-belge chargé du renseignement et de l'exfiltration d'aviateurs alliés. Un peu d’histoire 3 Marie-Louise partage sa cellule avec deux autres femmes : Henriette qui disparaît très vite (elle est officiellement envoyée en Sibérie) et Céline, résistante, mère de trois enfants. Les deux femmes se lient d’une amitié indéfectible qui leur permettra de survivre dans des conditions matérielles et morales épouvantables. Marie-Louise sera interrogée une première fois le 9 février 1944 et s’en sortira sans dommages physiques. La deuxième fois, le 23 février, on veut avant tout l’intimider. On lui fait croiser Paul Talluau, incapable de marcher. Il n’est plus que plaies, bosses et contusions. Ils ne se disent pas un mot. Marie- Louise n’est pas sûre qu’il l’ait reconnue tant son état de souffrance est terrible. Marie attend son troisième interrogatoire qui signifie passage à tabac et tout un cortège de sévices corporels. Or, le 10 mars, quand elle s’attend au pire, elle est mise à la rue sans explications, et tous les membres du réseau avec elle. Libérée du joug de la Gestapo, Marie-Louise retrouvera son père et son fiancé au train de Cherbourg. Le mariage aura lieu le 15 avril 1944 dans le bistrot de Gonneville, la mairie ayant déménagé. Après la guerre, Marie-Louise recherchera activement Céline et ses trois enfants. Un de ses voisins les retrouvera par Internet. Ils viendront à Gonneville et elle apprendra que Céline a été envoyée à Ravensbruck. Elle y avait contracté une tuberculose et elle finira ses jours en 1945 dans un sanatorium en Suisse. Marie-Louise verra très régulièrement les trois enfants de Céline qu’elle considérera toujours comme ses propres enfants. Songeons aujourd’hui à ce très bel exemple de patriotisme quand nous nous rendons au cimetière de Gonneville où Marie-Louise et Henri reposent en paix pour l’éternité. Quelques informations 4 Le moustique tigre sous surveillance dans notre région ! Le moustique Aedes albopictus est originaire d’Asie, il est également appelé moustique tigre en raison des zébrures noires et blanches qui parcourent son corps effilé et d'une ligne blanche sur le thorax. Même si à ce jour, il a été que ponctuellement observé en Normandie, il n’est pas considéré comme implanté dans notre région. Cependant, afin de surveiller son implantation et son expansion sur le territoire Français depuis les années 2000 et plus particulièrement pour prévenir d'éventuelles épidémies de maladies vectorielles véhiculées par celui-ci (dengue, chikungunya...), l'Agence Régionale de Santé Normandie (ARS) a retenu notre commune pour poser des pièges, qui seront relevés à intervalles réguliers et leur contenu analysés par la FREDON (Fédération RÉgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles), organisme habilité. Comment le reconnaitre ? Quelques caractéristiques permettent d’indiquer s’il peut s’agir d’un Aedes albopictus : • Il est très petit (environ 5mm, soit plus petit qu'une pièce de 1 centime) ; • Il a des rayures noires et blanches (pas de jaune), sur le corps et les pattes ; • Il pond dans petites collections d’eaux stagnantes (soucoupes, vases, bidons, gouttières etc.), autour des habitations et se déplace peu. Pour éviter son développement, il est recommandé d’éliminer les zones où l’eau peut stagner. • Il vit et pique le jour, principalement tôt le matin et au coucher du soleil (ce n'est pas lui qui vous empêche de dormir) ; • Sa piqûre est plus douloureuse que celle d’un moustique « commun ». Vous pensez avoir observé un moustique tigre ? Vous souhaitez le signaler ? Rendez-vous sur le site https://signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus/ où un questionnaire vous permettra de vérifier rapidement s’il s’agit bien d’un moustique tigre. L’identification d’un moustique tigre nécessite à minima une photographie que vous pourrez ajouter à votre signalement. Vous pouvez également expédier le moustique (dans un état permettant l’identification et correctement conservé dans un petit contenant ou scotché sur une feuille de papier par exemple) sous enveloppe timbrée à l’adresse suivante : FREDON Normandie, 1 rue Léopold Sédar Senghor - 14 460 COLOMBELLES Pour plus de renseignements : https://www.normandie.ars.sante.fr/le-moustique-tigre-aedes-albopictus Quelques informations 5 Risques sanitaires, réglementation et alternatives au brûlage à l’air libre des déchets verts (et autres déchets ménagers) par les particuliers Tontes de pelouse, branchages, feuilles mortes, etc. Chaque Français génère environ 160 kg de déchets verts par an. Alors que pour les particuliers il est interdit de les brûler, 9 à 10 % continuent de s’en débarrasser ainsi. Pourtant d’autres solutions existent. Brûler des déchets verts, ça pollue ! Enflammer des végétaux, surtout s’ils sont humides, dégage des substances toxiques pour les êtres humains et l’environnement, telles que des particules (PM), des oxydes d’azote (NOx) des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), du monoxyde de carbone (CO), des composés organiques volatils (COV), ou encore des dioxines. La toxicité des émissions est encore augmentée lorsque ces déchets verts proviennent d’essences végétales à feuillage persistant (thuya, laurier palme…) ou s’ils sont brûlés avec d’autres déchets (plastiques, bois traités).