Département du

Communauté de communes Auray Terre Atlantique (CC AQTA) (communes de Saint-Philibert, Crac’h, , Le Bono, Baden et Larmor-Baden)

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE PORTANT SUR : ENQUETE PUBLIQUE - L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE DE REJET DE LA STATION D’EPURATION DE KERRAN PORTANT SUR LES MODIFICATIONS DU TRACE ET DES CARACTERISTIQUES DE LA SERVITUDE DE PASSAGE DES PIETONS LE LONG DU - LA DELIMITATIONET SUR EXACTE LES SUSPENSIONS DES IMMEUBLES DE LA SERVITUDE CONCERNES SUR LA PAR COMMUNE. L’INSTITUTION D’UNE SERVITUDE DE PASSAGE D’UNE CANALISATION D’ASSAINISSEMENT SUR LA COMMUNE DE CRAC’H

du 17 août 2020 au 18 septembre 2020

I - RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

• LA DEMANDE D’EXTENSION DE L’INSTALLATION DE STOCKAGE DE CamilleDECHETS HANROT-LORE NON DANGEREUX DE STANG Arrêté préfectoral HUETE AU du TITRE15 juillet DES 2020 ICPE Commissaire enquêteur Fait le 10 novembre 2020 • LA DEMANDE DE SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 1

Sommaire

PREMIERE PARTIE

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

I - PRESENTATION DU PROJET 4 1.1 - Objet de l’enquête 1.2 - Contexte juridique 1.3 - Concertation préalable 1.4 - Présentation du projet

II - ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE 17 2.1 - Contenu du dossier 2.2 - Publicité de l’enquête 2.3 - Déroulement de l’enquête

III - AVIS ADMINISTRATIFS 21

IV - MEMOIRE EN REPONSE A L’AVIS DE LA MRAE 22

V - REPONSE A LA DEMANDE DE LA COMPLETUDE DE LA DDTM 56 23

VI - VISITE DES LIEUX 24

VII - PROCES-VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC 24

ANNEXE 1 - MEMOIRE EN REPONSE DU MAITRE D’OUVRAGE 73

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 2

DEUXIEME PARTIE APPRECIATIONS ET CONCLUSION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

I - BILAN DE L’ENQUETE PUBLIQUE

II - APPRECIATIONS THEMATIQUES DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 49

III - AVIS ET CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR SUR LE PROJET 63

ANNEXES 67

1 - Localisation des avis d’enquête affichés 2 - Articles parus dans Ouest- et Le Télégramme 3 - Article sur le site internet d’AQTA 4 - Courrier joint au procès-verbal des observations du public 5 - Courriers de report de délai

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 3

PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU PROJET

1.1 - OBJET DE L’ENQUETE La demande présentée par le président de la Communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique, concerne l’ouverture d’une enquête publique unique préalable à : - la demande d’autorisation environnementale relative au rejet de la station d’épuration de Saint- Philibert traitant les effluents des communes de Crac’h, Saint-Philibert et Locmariaquer, - la délimitation exacte des immeubles concernés par l’institution d’une servitude d’utilité publique liée au passage d’une canalisation d’assainissement sur la commune de Crac’h.

Le rejet de la station d’épuration de Saint-Philibert a été mis en service en 2013. L’arrêté préfectoral d’autorisation du 26 juillet 2010 a été annulé par un arrêt de la Cour administrative d’appel de du 13 novembre 2015 au motif que la demande d’autorisation ne décrivait pas les caractéristiques des eaux réceptrices « eaux de l’étier du Roc’h Du », le point de rejet des effluents se situant à plus de 400 m en amont du confluent de cet étier avec la rivière d’Auray. Le Conseil d’Etat dans un arrêt du 24 février 2017 a rejeté ce pourvoi en cassation. Il a confirmé l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant la station d’épuration. L’arrêté préfectoral du 6 juillet 2017 met en demeure Auray Quiberon Terre-Atlantique (AQTA) de régulariser la situation administrative de la station d’épuration.

Par l’arrêté préfectoral du 15 juillet 2020, cette demande a été soumise à enquête publique du 17 août 2020 au 18 septembre 2020.

1.2- CONTEXTE JURIDIQUE

Le projet est soumis à Autorisation environnementale au titre de l’article L. 214.1 à L214-6, R214-1 et suivants (loi sur l’eau) et L.181-1-1° du code de l’environnement. La prolongation de la conduite de rejet dans l’étier de Roch Du nécessite l’institution d’une servitude d’utilité publique par le préfet au titre de l’article L152-1 et R152-1 du code rural. Le projet est soumis à enquête publique unique en application des articles L.181-10-I-1°, L. 123-1 et suivants (notamment L123-6), R. 123-1 et suivants (notamment R123-7) du code de l’environnement.

1.3- PRESENTATION DU PROJET

1.3.1- Description du projet a- Système de collecte des eaux usées La station d’épuration de Kerran traite les effluents des communes de Crac’h, Saint Philibert et Locmariaquer (4 380 branchements raccordés en 2017). Le réseau est de type séparatif sur les 3 communes collectées. Les principales caractéristiques de ce réseau sont les suivantes : 65 km de réseau EU gravitaire, 27 km de conduite de refoulement, 55 postes de refoulement dont 48 postes équipés de télésurveillance (téléalarme).

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 4

La collecte des effluents est organisée ² L’amenée des effluents est réalisée au moyen de 4 conduites distinctes de refoulement. 5 postes de refoulement centralisent le transfert des effluents vers la station d’épuration : PR Bellevue et PR Dolmens pour Locmariaquer ; PR Penester pour Saint Philibert ; PR Braden pour Crac’h ; PR ZI de Kerran pour la zone industrielle au sein de laquelle la station est implantée.

b-Station d’épuration La station d’épuration de Kerran a été construite sur le site des anciennes lagunes d’épuration de Kerran à Saint-Philibert et mise en service en 2013, de même que la canalisation de transfert des eaux épurées dans l’étier de Roch Du. La station d’épuration d’une capacité de 21 500 EH, est conçue pour traiter la de pollution journalière suivante :

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 5

Les objectifs de traitement retenus compte tenu des objectifs de qualité des eaux réceptrices correspondent au niveau de rejet épuré suivant :

Les principales étapes de l’épuration des eaux usées sont les suivantes : • Arrivée des effluents et pré-traitements : dégrillage et dessablage-dégraissage. La zone de pré- traitement et stockage des résidus est totalement confinée et désodorisée. • Comptage et prélèvement des effluents bruts. • Tamisage et bassin tampon : le débit d’alimentation du traitement est limité à un débit de pointe de 200 m3/h par la présence d’un bassin tampon de régulation de 1 200 m3 (autonomie de stockage de 6 heures en moyenne,). Ce bassin tampon est couvert et désodorisé. • Traitement biologique : la filière de traitement est de type bioréacteur à membranes. Le procédé s’apparente à une boue activée classique dans laquelle la séparation de la biomasse et de l’effluent traité n’est pas réalisée par décantation (clarification) mais par filtration sur un matériau poreux. Les surpresseurs d’air nécessaires à l’aération de l’effluent sont confinés. • Elimination physico-chimique du phosphore (précipitation au chlorure ferrique). • Affinage : la mise en œuvre du procédé CARBOPLUS, réacteur à Charbon Actif Fluidisé à renouvellement continu, en traitement tertiaire permet un affinage poussé de l’élimination des substances dangereuses et notamment des micropolluants (résidus médicamenteux et pesticides par exemple). • Comptage et prélèvement des eaux traitées. • Rejet des eaux épurées.

La filière de traitement des boues résiduaires comporte les étapes suivantes : * Déshydration des boues par centrifugation. * Alimentation directe d’une benne pour évacuation des boues déshydratées vers le site de valorisation (compostage produit). * Aire de stockage de 130 m3 soit 2 mois d’autonomie à charge nominale. La centrifugation et le stockage des bennes sont centralisés dans un local désodorisé. Le silo de stockage temporaire des boues pâteuses est également complètement fermé et l’air vicié désodorisé. * Une installation de désodorisation pour : prétraitements, bassin tampon, traitement des boues, stockage boues, stockage déchets. L’air vicié est lavé par aspersion avec une solution chimique. Les polluants sont dégradés chimiquement. c- Canalisation de rejet des eaux épurées Une conduite de transfert des eaux épurées permettant de supprimer les rejets dans l’Etang de Roc’h Du a été mise en œuvre en 2013 entre le site de Kerran et l’étier de Roc’h Du, en aval immédiat de l’étang. Le linéaire de cette conduite (Ø 300 mm) est de 1 800 m, dont moins de 150 m en parcelles privées (implantation en accotement de voirie ou chemin privilégiée).

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 6

Dans le cadre du projet, il est prévu de prolonger cette conduite d’environ 15 m sur la parcelle AH01 de la commune de Locmariaquer et de 25 m sur la parcelle ZX 01 de la commune de Crac’h, par un émissaire enterré de diamètre 300 mm (pose par forage dirigé), afin de positionner l’exutoire sous la laisse des plus basses mers.

1.3.2- Analyse des données d’état initial et identifications des enjeux Le projet n’est pas susceptible d’avoir des effets sur le mieux physique (climat, risques naturels, contexte géologique et pédologique, qualité de l’air) ainsi que sur le patrimoine culturel. Ci-dessous

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 7 sont développés les effets sur le milieu aquatique, eaux réceptrices, le milieu naturel, le milieu humain et biens matériels.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 8

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 9

1.3.3 - Scénario de référence en l’absence du projet La station d’épuration actuelle de Kerran mise en service en 2013 a été construite pour partie sur le site des lagunes d’épuration communales mises en service en 1985. L’évolution probable de l’environnement en l’absence du projet a été estimée selon les données et les connaissances disponibles pour 2 situations :

- Etat de l’environnement antérieur aux lagunes et son évolution si les lagunes n’avaient pas été construites : En l’absence des lagunes, la qualité du ruisseau de Kerran se serait fortement dégradée compte tenu de l’augmentation des apports en matières organiques, nutriments et bactériologie par rapport à la situation réellement observée en 2006 en présence des lagunes.

- Etat de l’environnement postérieur aux lagunes et son évolution si l’actuelle station d’épuration de Kerran n’avait pas été construite (ce qui revient à présenter l’incidence des lagunes de Kerran sur l’environnement).

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 10

En l’absence du projet de l’actuelle station d’épuration de Kerran, des apports réguliers non négligeables en azote et phosphore auraient perduré depuis 2010, continuant à alimenter directement les plans d’eau du Roch Du en nutriments et à contribuer aux risques d’eutrophisation estivale de ces derniers. En absence de projet, l’évolution des terrains sur le tracé de la canalisation de rejet des eaux traitées aurait été similaire à l’état actuel des milieux naturels.

1.3.4 - Compatibilité avec le SDAGE Le projet est compatible avec les objectifs et préconisations du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Loire Bretagne 2016-2021 approuvé le 4 novembre 2015 : - Disposition 8A-3 Préservation des zones humides présentant un Intérêt Environnemental Particulier ; - Disposition 3A-1 Poursuivre la réduction des rejets ponctuels (vis-à-vis des valeurs limites de rejet en phosphore notamment de la station d’épuration) ; - Disposition 3A-2 Renforcer l’autosurveillance des rejets des ouvrages d’épuration ; - Disposition 3C-2 Réduire la pollution des rejets d’eaux usées par temps de pluie (vis-à-vis des déversements de temps de pluie des postes de refoulement situés sur le réseau de collecte des eaux usées notamment) ; - Disposition 10B-3 Etude de solutions alternatives au rejet dans les eaux littorales.

1.3.5 - Synthèse des effets du projet et mesures a - Impacts temporaires et mesures

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 11

b- Impacts permanents et mesures

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 12

c - Bilan des mesures d’Evitement/ Réduction/ Compensation (ERC)

-Mesures de réduction déjà en place : insonorisation des locaux les plus bruyants et désodorisation de l’air vicié des locaux prétraitements et boues.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 13

- Mesures de réduction projetées : construction d’une bâche tampon au PR Port Dun (réduction des déversements de temps de pluie) et construction d’un émissaire enterré principalement par forage dirigé sous l’estran (réduction des impacts temporaires et permanents sur le paysage et le milieu naturel).

1.3.6 - Document d’incidences Natura 2000 Les caractéristiques du projet (rejet d’eau dans la rivière d’Auray) sont susceptibles d’avoir des incidences sur les composantes du site Natura 2000 ZSC « Golfe du Morbihan, côte ouest de Rhuys » et non sur les autres sites Natura 2000 inscrits dans le périmètre de 10 km autour de l’Etang du Roc’h Du.

Habitat 1130-1 : cet habitat est classé en priorité 1 en termes d’enjeu de conservation L’habitat « Slikke en mer à marées » domine largement. L’herbier à zostère naine est toujours présent. Les peuplements benthiques ne présentent pas de perturbation spécifique. Dans les secteurs de l’étang et dans une moindre mesure sur les vasières annexes, on note la présence en quantité non négligeable d’algues vertes. L’eutrophisation de l’étang peut être dû à un relargage d’éléments nutritifs depuis le sédiment, à des apports du bassin versant, à une partie des eaux du rejet épuré, ou encore à des apports de sels nutritifs par la rivière d’Auray.

Habitat 1170-2 : cet habitat est classé en priorité 3 en termes d’enjeu de conservation Il s’agit de la zone de balancement des marées où les espèces végétales sont réparties en ceintures dont la supérieure n’est immergée qu’à l’occasion des pleines mers de vives-eaux. Les fucophycées et l’ensemble des espèces animales de cet habitat sont des organismes robustes qui résistent bien aux agressions variées. Les apports de flux polluants par les eaux douces induisent toutefois une

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 14 modification des ceintures au bénéfice des algues vertes éphémères et réduisent la biodiversité de la zone concernée. L’arrêt du rejet de la station d’épuration dans l’étang en 2013 permet de diminuer le phénomène de dessalure qui existait notamment lors des marées basses. Le déplacement du rejet à la sortie de l’étang permet une plus grande dilution du rejet et donc une diminution des incidences potentielles sur la qualité du milieu. Seuls quelques mètres d’habitats sont concernés par le tracé de l’émissaire et les travaux de pose ne généreront aucune incidence sur l’état de conservation des habitats du site Natura 2000. La pose en ensouillage perturbera de manière temporaire les peuplements benthiques associés aux habitats mais à la suite des travaux, la dynamique naturelle liée au rythme de marées permettra un retour très rapide à l’équilibre.

Analyse des incidences sur les enjeux de conservation des espèces La lamproie marine, observée dans la rivière d’Auray est classée en priorité 2 en termes d’enjeu de conservation. Elle n’est pas inféodée aux vasières estuariennes. Le déplacement du point de rejet dans l’étier n’a pas d’incidence sur ses capacités de déplacements dans la rivière d’Auray. La pose de l’émissaire ne générera aucune incidence sur l’état de conservation de cette espèce.

1.3.7 - Moyens de surveillance, de suivi et d’intervention en cas d’accidents

Moyens de surveillance et de suivi Les collectivités ont des obligations en termes d’auto-surveillance du fonctionnement de leur système de collecte des eaux usées, des stations d’épuration et du milieu récepteur :

-Tous les postes soumis à autosurveillance seront équipés d’un système de détection de surverse. Le trop plein du poste de Penester sera également équipé d’un débit mètre et d’un préleveur en 2019. Ces postes sont sécurisés par un bassin tampon (bâche prévue en 2019 pour le poste de Port Dun) ; - Les eaux brutes et traitées de la station de Kerran font l’objet d’une surveillance a minima mensuelle (en complément de la surveillance de l’exploitant) sur les paramètres physicochimiques réglementaires et les boues ; - Le suivi bactériologique hebdomadaire dans le rejet de la station d’épuration sera maintenu afin de vérifier la conformité du rejet à la norme de 102 E. coli/100 ml. Cette fréquence parait en effet adaptée aux enjeux et suffisante pour détecter les dysfonctionnements éventuels pouvant intervenir sur la STEP ; -Le suivi mensuel microbiologique sur les huîtres en rivière d’Auray (pointe de Kerlevarec) sera maintenu et complété par 2 points supplémentaires davantage situés sous l’influence du panache du rejet de la station de Kerran (selon les résultats des modélisations réalisées en 2018).

La recherche réglementaire des micropolluants dans les eaux brutes et traitées de la station d’épuration de Kerran (2nde campagne RSDE) a été lancée en 2018. Le rapport de synthèse est en cours, donnera lieu le cas échéant à un diagnostic sur le système de collecte afin d’identifier les sources de pollution éventuelles et de mettre en œuvre des mesures de réduction.

Enfin, en complément des dispositifs de surveillance réglementaire, la communauté de communes AQTA propose : - De mettre en place un suivi post-travaux des rejets de la station d’épuration afin de vérifier que les travaux de pose de l’émissaire dans l’étier et le rejet épuré n’auront pas d’impact significatif sur la qualité des eaux de l’étier du Roch Du et les espèces faunistiques et floristiques présentes, - De mener une réflexion globale à l’échelle du bassin versant de l’étang de Roch Du dans le cadre de l’étude AQTA sur la faisabilité de l’entretien et la restauration des cours d’eau alimentant l’étang de Roch Du.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 15

Moyens d’intervention en cas d’accidents ou de catastrophe naturelle La station d’épuration n’est pas située en zone inondable et zone de submersion. Les remontées d’eau marine dans l’émissaire resteront limitées et n’iront pas au-delà du regard de mise en charge. L’exploitant de la station et des réseaux de collecte dispose d’une astreinte de proximité 24h/24 – 7j/7, sur l’ensemble de la région. Les principales installations disposent d’une surveillance en continu et sont télégérées.

1.3.8 - Solutions de substitution et raisons des choix

Le choix du maintien sur site de la station d’épuration de Kerran se justifie : - par la disponibilité foncière considérable du site et son accessibilité, - par sa localisation en zone Uis du PLU de la commune de Saint Philibert, - par l’intérêt d’éviter toute modification sur les infrastructures actuelles d’amenée des eaux usées jusqu’au site de traitement.

La justification des bases de dimensionnement de l’infrastructure de traitement de Kerran s’appuie : - sur le bilan des charges actuelles d’eaux usées collectées et sur leur variabilité saisonnière, - sur les perspectives d’extension des raccordements prévus à long terme, - sur les perspectives de gestion des eaux claires parasites (nappe et pluie) affectant les réseaux : programme de travaux de réhabilitation déjà réalisé et à venir. Le degré de protection des milieux contre tout déversement de temps de pluie avant traitement est élevé (gestion de la pluie semestrielle).

Choix du procédé de traitement et des conditions de rejet étudiés en 2006 Une étude comparative de scénarios possibles de traitement et de rejet a été réalisée en 2006. Le choix définitif de la filière de traitement a été celui de la technologie la plus évoluée et la plus performante. Le choix de la localisation du point de rejet à l’étier de Roc’h Du, bien qu’en propriété privée, a été retenu pour les raisons suivantes : - objectif prioritaire de protection et de sécurisation de la qualité sanitaire des coquillages, - impact limité sur la qualité sanitaire des eaux remontant dans l’étang à pleine mer. Toute hypothèse de rejet hors de cette propriété privée de l’étier aurait nécessité la création d’un émissaire aboutissant dans le chenal de la Rivière d’Auray pour éviter un rejet directement à l’amont des concessions exploitées du secteur du Moustoir. Une telle solution a été : - jugée non acceptable par la profession conchylicole, - difficilement envisageable sans impacter les herbiers à zoostères naines très développés sur le secteur de la Baie de l’Ours (habitat d’intérêt communautaire dont la présence a motivé le classement du Golfe du Morbihan en site Natura 2000).

Déplacement du point de rejet à la pointe du Moustoir étudié en 2018 Le déplacement du point de rejet à la confluence avec la rivière d’Auray n’est pas apparu opportun car il n’apporte pas de gain significatif sur la qualité de l’étier et de l’étang par rapport à la position actuelle du point de rejet.

Phasage du rejet étudié en 2018 Le principe du phasage du rejet à marée descendante n’a pas été retenu compte tenu des contraintes importantes que cette solution engendre (création d’un bassin à marée, mise en œuvre d’un pompage pour le rejet, dépose et repose de la conduite existante gravitaire non compatible avec un rejet en refoulement), et compte tenu de l’absence de gain environnemental apporté par le phasage vis-à-vis de la qualité des eaux de l’étier et de l’étang en amont.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 16

Choix d’un émissaire enterré La pose d’une conduite enterrée a été préférée à une conduite aérienne qui présentait les inconvénients suivants : -Travaux d’ancrage importants dans un milieu soumis à des vitesses de courant importantes et tourbillonnaires (aval immédiat des digues de l’étang de Roch Du) ; - Impact visuel et paysager indéniable dans un site naturel protégé et privé. Le prolongement de l’émissaire par forage dirigé a été privilégié au lieu d’une pose en tranchée ouverte afin de réduire les impacts temporaires sur le milieu naturel de l’estran et de limiter fortement les nuisances environnementales (impacts permanents) et sonores (impacts temporaires en phase chantier) du projet.

DEUXIEME PARTIE : ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

2.1- CONTENU DU DOSSIER Le dossier a été mis à la disposition du public en mairie de Crac’h, Saint-Philibert, Locmariaquer, Bono, Baden, Larmor-Baden sous forme papier et sur un poste informatique Il était également consultable sur le site internet de la Préfecture. Il comprenait les pièces suivantes : 1. Arrêté d'ouverture d'enquête publique du 15 juillet 2020

2. Mémoire en réponse à l’avis de la MRAE n°2019-006920 du 03 mai 2019

3. Réponse à la demande de la DDTM du 06.09.2019

Dossier d’enquête publique unique préalable à l’Autorisation environnementale et à la servitude de passage de canalisation :

4. Pièce N°1 : Contexte du projet et de la procédure d’enquête publique

5. Pièce N°2 : Dossier de demande d’autorisation environnementale

6. Pièce N°3 : Dossier de demande de servitudes de passage de canalisation

7. Pièce N°4 : Résumé non technique de l’étude d’impact

8. Pièce N°5 : Etude d’impact du projet

9. Pièce N°6 : Annexes

Annexe 01 : Avis émis sur le projet : DRAC Bretagne, SAGE Golfe du Morbihan-Ria d’Etel (8 avril et 20 décembre 2019), la MRAe, Annexe 02 : Relevé de propriété de la parcelle AC37 de la STEP de Kerran Annexe 03 Conventions de servitudes de passage de canalisation en terrain privé

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 17

Annexe 04 : Caractéristiques et schéma des de sortie du bassin à marée de Roch Du Annexe 05 : Cartes de classement sanitaires des zones conchylicoles Annexe 06 : Bilan sanitaire du site de pêche à pied des Bouréseaux (ARS) Annexe 07 : Modélisation de la dispersion des rejets de la STEP de Kerran - ACTIMAR Octobre 2018 Annexe 08 : Plans STEP de Kerran Annexe 09 : Plan de la canalisation de rejets des eaux traitées Annexe 10 : Plan et profil du nouvel émissaire des eaux épurées Annexe 11 : Enregistrements acoustiques (SAFEGE 2018) Annexe 12 : Liste des microorganismes pathogènes contenus dans les eaux usées Annexe 13 : Montants des investissements Travaux réseaux de 2002 à 2019 Annexe 14 : Expertise des habitats, de la flore et de la faune (TBM Novembre 2019)

Ce dossier a été réalisé par les organismes et bureaux d’études suivants : - SAFEGE (35761 Saint-Grégoire) pour l’ensemble du dossier. - Agence Régionale de Santé (ARS) pour le bilan sanitaire du site de pêche à pied des Boureseaux. - ACTIMAR au service de la mer (Brest) pour l’étude « Modélisation de la dispersion des rejets de la STEP Kerran » octobre 2018 (annexe 7). - TBM pour l’étude « L’expertise des habitats, de la flore et de la faune » novembre 2019 (annexe 14).

2.2 - PUBLICITE DE L’ENQUETE L’avis d’enquête a été affiché (format A2 couleur jaune) : - à l’entrée des mairies de Crac’h, Saint-Philibert, Locmariaquer, Bono, Baden, Larmor-Baden pour qu’il soit visible de l’extérieur, - dans 26 autres lieux (format A4) dont la station d’épuration, le point de rejet de la station, la Communauté de communes d’AQTA (cf. annexe 1). Il était également publié avec l’arrêté préfectoral, sur le site internet de la Préfecture du Morbihan.

Le commissaire enquêteur a constaté l’affichage lors des différentes permanences. La Société Civile Professionnelle GRAND LAUNAY BARIL, Huissiers de Justice associés, a établi deux procès-verbaux de constat de l’affichage des avis d’enquête du porteur de projet AQTA et du site internet de la Préfecture : d’une part les vendredi 31 juillet et lundi 3 août 2020, d’autre part le lundi 21 septembre 2020. Il était également sur des panneaux d’information de communes comme Saint-Philibert.

L’avis d’enquête a été publié dans les quotidiens « Ouest-France » et « Le Télégramme » le 30 juillet et le 21 août 2020.

Par ailleurs, sont parus les articles suivants : -15-8-2020 et 17-8-2020 : dans les pages régionales des journaux « Le Télégramme » et « Ouest- France » annonçant l’enquête publique (annexe 2).

-17-8-2020 : sur le site internet AQTA annonçant l’enquête publique avec lien en première page et relayant directement au dossier d’enquête du site de la Préfecture (annexe 3).

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 18

2.3 - DEROULEMENT DE L’ENQUETE PUBLIQUE 2.3.1- Préparation de l’enquête publique Désignation du commissaire enquêteur Le commissaire enquêteur, géographe-urbaniste en retraite, a été désigné par le Tribunal Administratif le 05/02/2020 par la décision n° E20000013/35.

Le déroulement de l’enquête a été le suivant :

• 5-6-2020 : - Dossiers et registres paraphés ; - Réunion avec Gilles Roudaut (DDTM) : historique du projet.

• 30-6-2020 : Réunion avec Mme PELLERIN (DDTM), Mme NOBLANC (Eau, assainissement AQTA), Mme MANCEAU (directrice du service eau et assainissement AQTA) : Période de l’enquête publique, nombre de permanences, lieux d’affichage, dossier d’enquête publique, ajouts de cartes lisibles dans le dossier à la demande du commissaire enquêteur le 26-6-20.

• 10-7-2020 : - Réunion avec Mme NOBLANC (Eau, assainissement AQTA) : mise au point de l’organisation, présentation du projet, réponse aux questions. - Visite de la station d’épuration et du point de rejet.

• 6-8-2020 : Réunion avec Mme MANCEAU (directrice du service eau et assainissement AQTA) : détails de l’organisation de l’enquête et contexte du projet.

2.3.2 - L’enquête publique Le dossier d’enquête et le registre étaient tenus à la disposition du public aux heures habituelles d’ouverture des mairies de Saint-Philibert (siège de l’enquête), Crac’h, Locmariaquer, Le Bono, Baden et Larmor-Baden. Le dossier était également consultable sur un poste informatique de ces mairies, sur le site Internet des services de l’Etat du département du Morbihan (www.morbihan.gouv.fr).

L’enquête publique a eu lieu du 17 août 2020 à 9h00 au 18 septembre 2020 à 17h30 inclus, soit une durée de 33 jours. Les permanences du commissaire enquêteur ont eu lieu dans les mairies de : • Saint-Philibert (place des Trois Otages), le lundi 17 août 2020 de 9h00 à 12h00. • Locmariaquer (place de la Mairie), le samedi 29 août 2020 de 9h00 à 12h00. • Baden (place Weilheim), le vendredi 4 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 • Crac’h (place René Le Mené), le jeudi 10 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 • Saint-Philibert (place des Trois Otages), le vendredi 18 septembre 2020 de 14h30 à 17h30.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 19

Les observations du public pouvaient être inscrites sur les registres d’enquête des mairies, par lettre adressée au commissaire enquêteur à la mairie de Saint-Philibert ou par courriel ([email protected]).

Le déroulement de l’enquête a été le suivant : - 26/8/2020 : La Préfecture a modifié l’accès au dossier d’enquête publique en début de matinée (faciliter l’accès).

- 29/8/2020 : visite des lieux à partir de la résidence de Kérisan avec Eric Friès, président de l’APRESKER et Olivier DAMERVAL, président de l’association ASLPRK. Parcours sur les espaces communs de la résidence de Kérisan au Nord et le long de la parcelle ZX01 (Crac’h).

- 10/9/2020 : visite des lieux à partir de la résidence de Kergurset avec Bernard Jacquelin

- 18/9/20 à 18h : Clôture et signature du registre de Saint-Philibert par le commissaire enquêteur.

Conditions de réalisation de l’enquête Le commissaire enquêteur a reçu dans la salle des différentes mairies. Les personnes pouvaient consulter le dossier qui était disponible.

En dehors des permanences du commissaire enquêteur, le dossier était consultable en mairies et sur le site internet de la préfecture et des communes nommées précédemment.

17 personnes sont venues pendant les permanences.

2.3.3 - Après la période d’enquête publique - Le 28-9-2020 : Le commissaire enquêteur a remis le procès-verbal des observations du public ainsi que des questions au maître d’ouvrage.

- Le 6/10/2020 et 9/10/2020 : Le commissaire enquêteur a reçu une lettre par courriel et courrier de Madame Manceau d’AQTA demandant le report de délai de leur mémoire en réponse jusqu’au 26/10/2020.

- Le 7/10/2020 : envoi de la lettre par le commissaire enquêteur au directeur de la DDTM par courriel et courrier sollicitant un report de délai, pour la remise de son rapport et de ses conclusions pour le 16 novembre 2020, conformément aux dispositions de l’article L. 123-15 du code de l’environnement.

- 19/10/2020 et 21/10/2020 : réception par courriel et courrier de la lettre du directeur de la DDTM accordant un délai supplémentaire jusqu’au 16 novembre pour la remise du rapport et des conclusions relatifs à l'enquête publique d'autorisation de rejets de la station d'épuration de Kerran.

- Le 26/10/2020 et 28/10/2020, le commissaire enquêteur a reçu le mémoire en réponse du maître d’ouvrage par courriel et par courrier.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 20

TROISIEME PARTIE : AVIS ADMINISTRATIFS

Les avis des services du dossier d’enquête sont :

3.1 - Avis de l’autorité environnementale (MRAE Bretagne) Un élément manquant au dossier est l’analyse de l’évolution du site et du milieu en l’absence de projet. Cette analyse permettrait d’apprécier l’impact du projet sur son environnement par rapport à un site laissé vierge. L’Ae considère que le milieu naturel a été pris en compte pour la réalisation du projet, mais qu’un suivi- post-travaux des rejets serait pertinent.

L’Ae recommande de : - Fournir un résumé non technique clair et concis, qui permette au lecteur de se faire une idée générale des impacts générés par le projet étudié ; - Compléter l’analyse de l’impact du rejet des eaux épurées de la station d’épuration de Kerran par une comparaison des résultats des modélisations avec les résultats de terrain issus du bilan de fonctionnement de la station depuis 2013 ; - Intégrer les mesures de suivi envisagées suite à l’étude d’impact et les justifier au regard de l’état initial et de l’analyse des impacts du rejet sur les milieux récepteurs.

3.2 - Direction régionale des affaires culturelles (Service régional de l’archéologie) La DRAC ne sollicitera pas la réalisation d’un diagnostic archéologique préalable aux travaux envisagés, sauf si un élément nouveau de localisation d’un site ou indice de site archéologique devait ultérieurement être porté à leur connaissance. Il sera nécessaire d’informer le Service de toute découverte fortuite qui pourrait être effectuée au cours de travaux conformément aux dispositions prévues par les articles L531-14 à L531-16 du Code du patrimoine.

3.3 - SMLS SAGE Golfe du Morbihan et Ria d’Etel - 8 avril 2019 Le dossier déposé est compatible avec le projet de SAGE. Les normes de rejet strictes en azote et phosphore concourent à l’atteinte de l’objectif « poursuivre la réduction des flux d’azote vers le littoral afin de limiter les phénomènes d’eutrophisation et atteindre le bon état des masses d’eau de transition et côtières ».

Suite aux résultats de la seconde campagne RSDE, s’il s’avère qu’un ou plusieurs micropolluants sont retrouvés de manière significative dans les rejets, il conviendra de mettre en œuvre des mesures de réduction à la source.

Afin de respecter les objectifs microbiologiques du SAGE, il est nécessaire que tout soit mis en œuvre pour limiter les débordements du réseau vers les zones à enjeux sanitaires. Il convient donc de rappeler l’objectif de non-déversement fixé par la disposition 3C-2 du SDAGE (pas plus de 2 jours calendaires par an).

- 9 décembre 2019 Le bureau de la CLE estime que les réponses apportées par AQTA permettent de répondre aux observations formulées dans l’avis du bureau de la CLE sur le dossier initial en date du 9 avril 2019 et améliorent le projet. Le bureau maintient donc son avis favorable au projet.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 21

QUATRIEME PARTIE : MEMOIRE EN REPONSE A l’AVIS DE LA MRAE

Réponse de la communauté de communes AQTA le 3 mai 2019 :

Autres éléments complémentaires apportés au dossier d’enquête Le dossier soumis le 6 mars 2019 à l’avis de la MRAE proposait la pose d’un émissaire enterré par tranchée ouverte sur l’estran de l’étier sur une longueur d’environ 11 m depuis le point de rejet actuel sur la parcelle ZX01 de la commune de Crac’h.

Afin de réduire l’impact environnemental de ce projet en particulier en phase travaux, le tracé du nouvel émissaire a été modifié, sans changement du point de rejet qui reste identique à celui indiqué dans le dossier soumis à l’avis de la MRAE.

Ces modifications concernent le tracé et le déroulement des travaux de pose de l’émissaire dans l’étier: - Technique de pose par forage dirigé au lieu d’une tranchée ouverte sur estran ; - Seule la fin des travaux (pose d’un diffuseur au niveau du point de rejet) sera réalisée à l’aide d’une pelle mécanique intervenant sur l’estran à marée basse ;

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 22

- Longueur de canalisation de 15 m et de 25 m respectivement sur les parcelles AH01 et ZX01 depuis un regard situé sur la placette de voirie existante, au lieu des 11 m initialement prévu depuis le point de rejet actuel.

Cette modification, faite dans différents chapitres, est de moindre impact environnemental par rapport à la précédente version (travaux en tranchée ouverte) : - Réduction des nuisances sonores en phase chantier pour les riverains, - Réduction des impacts des travaux sur la faune et la flore de l’estran en zone Natura 2000 en raison de la faiblesse des emprises concernées par des travaux à la pelle mécanique. Ainsi ces modifications ont été faites dans différents chapitres du dossier.

CINQUIEME PARTIE : REPONSE A LA DEMANDE DE COMPLETUDE DE LA DDTM 56

Par courrier du 6 septembre 2019, la DDTM du Morbihan a sollicité la communauté de communes AQTA afin que la collectivité complète le dossier d’enquête publique sur plusieurs points dont certains correspondent également aux remarques de la MRAE. Le dossier a été modifié afin de répondre à cette demande de compléments et notamment aux chapitres suivants :

Autres éléments complémentaires apportés au dossier d’enquête

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 23

Même réponse que le mémoire en réponse de la MRAe.

SIXIEME PARTIE : VISITE DES LIEUX

- 10-7-2020 : Visite de la station d’épuration et de la placette près du point de rejet avec Madame Noblanc (AQTA).

- 29/8/2020 : visite des lieux à partir de la résidence de Kérisan avec Eric Friès, président de l’APRESKER et Olivier Damerval, président de l’association ASLPRK. Parcours sur les espaces communs de la résidence de Kérisan au Nord et le long de la parcelle ZX01 (Crac’h). Le commissaire enquêteur a observé que : * des arbustes et buissons poussent sur la digue séparant l’étang et l’étier Roc’h Du (parcelle ZX 01). *des algues recouvrent une partie de l’étang du Roc’h Du. *l’étier est encaissé par rapport au domaine de la résidence de Kérisan. Une petite anse sert ou servait de plage pour la résidence. Des bateaux sont mouillés à l’Est de la parcelle ZX01. * le point de rejet actuel de la station de l’autre côté de l’étier est protégé par du grillage.

- 10/9/2020 : visite des lieux à partir de la résidence de Kergurset avec Bernard Jacquelin L’espace s’élargit sur la rivière d’Auray après l’étier : *Des algues recouvrent l’estran très plat. *Deux petites plages sont utilisées par les habitants pour se baigner à marée haute.

SEPTIEME PARTIE : PROCES-VERBAL DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 24

Département du Morbihan

Communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique (AQTA) communes de Saint-Philibert, Crac’h, Locmariaquer, Le Bono, Baden et Larmor-Baden

ENQUETE PUBLIQUE UNIQUE PORTANT SUR : ENQUETE PUBLIQUE - L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE DE REJET DE LA STATION D’EPURATION DE KERRAN PORTANT SUR LES MODIFICATIONS DU TRACE - LA DELIMITATION ET DES CARACTERISTIQUES EXACTE DES DE IMMEUBLESLA SERVITUDE CONCERNES DE PASSAGE DES PAR PIETONS L’INSTITUTION LE LONG DUD’UNE SERVITUDE DE PASSAGEET SUR LES D’UNE SUSPENSIONS CANALISATION DE LA SERVITUDE D’ASSAINISSEMENT SUR LA COMMUNE. SUR LA COMMUNE DE CRAC’H

du 17 août 2020 au 18 septembre 2020

PROCES-VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

• LA DEMANDE D’EXTENSION DE L’INSTALLATION DE STOCKAGE DE DECHETS NON DANGEREUX DE STANG HUETE AU TITRE DES ICPE

• LA DEMANDE DE SERVITUDES D’UTILITE PUBLIQUE Camille HANROT-LORE Arrêté préfectoral du 15 juillet 2020 Commissaire enquêteur Fait le 28 septembre 2020

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 25

PROCES-VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC

L’enquête publique a eu lieu du 17 août 2020 à 9h00 au 18 septembre 2020 à 17h30 inclus, soit une durée de 33 jours. Les permanences du commissaire enquêteur se sont tenues dans les mairies de : • Saint-Philibert, le lundi 17 août 2020 de 9h00 à 12h00 ; • Locmariaquer, le samedi 29 août 2020 de 9h00 à 12h00 ; • Baden, le vendredi 4 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 ; • Crac’h, le jeudi 10 septembre 2020 de 14h00 à 17h00 ; • Saint-Philibert, le vendredi 18 septembre 2020 de 14h30 à 17h30.

Cette partie correspond au procès-verbal de synthèse des observations écrites qui est transmis au responsable du projet conformément à l’article R123-18 du code de l’environnement. Le commissaire enquêteur a reçu le public lors de 5 permanences au cours desquelles il a rencontré 17 personnes

De plus, le dossier d’enquête publique présent sur le site internet des services de l'Etat (Préfecture) a été consulté 118 fois entre le 17 août et le 18 septembre 2020.

Les observations pouvaient être recueillies comme suit : •sur les registres d’enquête en version papier disponibles dans les mairies des 5 communes ainsi que Larmor-Baden et Le Bono, •par courrier électronique à : [email protected]; •par observations écrites, ou orales reçues par le commissaire enquêteur lors des permanences ; •par courrier postal adressé au commissaire enquêteur, mairie de Saint-Philibert, place des Trois Otages-56470 Saint-Philibert.

Ce procès-verbal comporte deux parties : - la synthèse des observations du public par thème (page 2), - les questions du commissaire enquêteur (page 41).

1 - OBSERVATIONS DU PUBLIC PAR THEME

47 observations ont été faites par 29 intervenants : • 29 observations ont été faites sur les registres des communes par 15 personnes ou associations différentes : 5 sur le registre de Saint Philibert, 2 sur le registre de Locmariaquer, 2 sur le registre de Baden,

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 26

20 sur celui de Crach mais de 6 personnes ou associations, Aucune observation sur les registres du Bono et de Larmor-Baden. • Une lettre a été reçue. • 17 observations ont été réalisées par courriel. L’observation arrivée par courriel à la commune de Locmariaquer a été enregistrée dans le registre de la commune en LOCR1 avec celle déposée par le même intervenant.

Chaque observation est repérée par référence au registre de la commune dans laquelle elle a été déposée, précédée de la lettre R lorsqu’il s’agit d’une mention au registre, de la lettre L lorsqu’il s’agit d’un courrier, M lorsqu’il s’agit d’un courriel (à l’adresse de [email protected] indiqué dans l’arrêté préfectoral) . Le numéro est un numéro d’ordre dans chaque classement. Les références aux registres des communes qui ont eu des observations, sont : SP pour Saint-Philibert, C pour Crac’h, LOC pour Locmariaquer, BAD pour Baden.

Les intervenants concernent : - des particuliers principalement situés à proximité du rejet envisagé ; - 7 associations dont 3 associations (les 3 dernières citées) dont les membres habitent à proximité du rejet : • UMIVEM Patrimoine et paysage (M12) • Collectif « Alors on s’bouge » (Crac’h)(M2) • Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président (M4, LOCR2) • DASSON Sant Filiber (Saint-Philibert) (M11- L1) • Association pour la préservation du site de Kérisan et du Roc’h Du (APRESKER Kerisan), Eric Fries Président (SPR2, M17) • Association des propriétaires de la résidence de Kergurzet, Bernanrd Jacquelin, président (SPR1, CR02 à CR 14) • Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérizan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président (M7)

- Syndicat et comité de la conchyliculture : * Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray (M3) * Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président (M14)

Les observations ont été regroupées par thème pour favoriser l’exploitation.

Thèmes des observations I - Avis (p4) II - Historique du contentieux de la STEP (p7) III - Station d’épuration (p11) 3.1 - Capacité de la station d’épuration 3.2 - Traitement avant évacuation-Polluants 3.3 - Maintenance préventive 3.4 - Renvoi des EU de Locmariaquer à la STEP IV- Rejet de la station d’épuration dans l’étier (p17) 4.1- Dans un environnement sensible : Natura 2000, Ramsar 4.2 - Impacts sur le secteur A - nuisances olfactives des rejets et rejets non épurés

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 27

B - Autres problématiques (p23) C - Conséquences sanitaires et baignades D - Des mesures à prendre E - Que des simulations F - Prolongement de 50 m V - Autres alternatives pour le rejet (p26) 5.1 - Différentes alternatives 5.2 - Dans l’étier au jusant 5.3 - Rivière d’Auray 5.4 - Kerpenhir VI - Assainissement individuel et réseaux poreux de l’assainissement collectif (P32) 6.1 - Assainissement individuel 6.2 - Assainissement individuel et collectif 6.3 - Réseau des eaux usées poreux et débordements 6.4 - Réseau d’eaux pluviales 6.5 - Curage de bassins de station d’épuration VII - Bassin versant de l’étang du Roch Du (p34) VIII - Evaluation économique et environnementale du projet (p36) IX- Domaine maritime privé et servitude d’utilité publique (p38) X - Dossier, concertation, avis d’enquête (p39) XI - Autres (p40)

Les observations sont reproduites ci-après en conservant autant que possible leur forme rédactionnelle.

I - AVIS

BAD R1 – M et Mme GIRARD- LE FLOCH (Saint-Philibert) La capacité de la station d’épuration pour la population existante et future et la réhabilitation des réseaux d’eaux usées (infiltration d’eaux pluviales) paraissent plus importantes que les problèmes de rejets de la station d’épuration.

LOCR1 – Pierre- FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) Il serait irrationnel de donner une autorisation environnementale au rejet de la station d’épuration de Kerran, tant au minimum, que le réseau n’aura pas été complètement réhabilité. Il est grand temps d’avoir enfin une vision à long terme sur l’assainissement de la rivière d’Auray et de reprendre courageusement le projet en entier. La salubrité des eaux littorales et conchylicoles ne passe que par : - une maîtrise de l’urbanisation via des PLU raisonnables ; - un développement de l’assainissement individuel et du petit collectif (y compris pour des lotissements), seuls systèmes sans rejets microbiens à la mer ; - un rejet de l’assainissement collectif à Kerpenhir (au jusant évidemment avec son bassin de rétention dimensionné ad hoc) comme cela avait été proposé il y a 40 ans ; voire même y raccorder un jour Auray, le Bono…

CR 17 - M ou Mme DURANSON « Le rejet de la station d’épuration de Kerran dans l’étier du Roch Du est un cas d’école risible s’il n’était pas réel ! » :

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 28

- Rejet dans une propriété privée sans concertation, sans autorisation administrative pour des motifs purement financier, - Système tellement sollicité en été qu’il dégage des odeurs insupportables, sans parler des eaux non épurées rejetées de nuit, - Dans le parc naturel du Golfe du Morbihan très sensible au niveau écologique.

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Les solutions : - Déplacer le rejet à Kerpenhir, - Traitement des eaux pluviales de la commune de Crach et du lotissement du Boceno, - Traitement UV des eaux de rejets afin de faciliter le travail des ostréiculteurs.

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) Le rejet en aval de Locmariaquer, dans le courant de jusant de Kerpenhir à la sortie du golfe du Morbihan est la solution « écologiquement la plus supportable ». C’est d’ailleurs LA solution préconisée par différentes expertises depuis l’origine du projet de station il y a près de 40 ans.

En pratique, cela demande le déplacement du rejet vers la pleine mer afin de pouvoir emporter (gratuitement grâce aux marées) les effluents au-delà de Méaban pour une dispersion efficace.

L’étude du traitement des eaux pluviales d’une partie du bourg de Crach, et notamment de la zone d’activités de Mane Lenn (Crach) et du nouveau lotissement du Bocéno, est également à mener. Ces eaux ne font l’objet à ce jour d’aucun traitement et se déversent dans l’étang du Roch Du à proximité de l’actuel zone de rejet de la station d’assainissement : c’est la double peine.

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 – Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président « En conclusion, le Syndicat et CRC demandent l’augmentation des capacités de stockage des eaux usées en amont de la station ainsi qu’une sécurisation du réseau de collecte conformément à l’objectif de non-déversement fixé par le SDAGE, un traitement UV supplémentaire en sortie de station pour limiter l’impact des virus sur les concessions conchylicoles ainsi qu’un suivi Norovirus sur l’ensemble de la rivière réceptrice et réitère sa demande constante d’un rejet par un émissaire en mer.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Il ressort qu’AQTA a devant elle trois grands chantiers : -Assainir les ruisseaux du Roch Du et de manière générale dépolluer le bassin versant du Roch Du. -Assainir la rivière d’Auray pour mettre fin à la contamination des huîtres. - Réhabiliter le réseau de canalisations de la STEP de Kerran et aussi des autres stations.

Ne pas rejeter les eaux traitées par un émissaire en mer, c’est laisser en permanence exister une menace sur un milieu fragile. Donner aujourd’hui une autorisation environnementale à cette station c’est admettre qu’elle peut fonctionner avec un réseau en mauvais état, qu’elle peut à tout moment créer de graves pollutions. Il conviendrait de surseoir à cette autorisation tant que le réseau ne sera pas remis en état. Le réseau des autres stations a aussi besoin d’être réhabilité. Les autorités publiques sont parfaitement au courant de cette situation et le fait de proposer cette enquête montre le peu de cas qui est fait de l’opinion des citoyens. Enfin l’examen minutieux qui est fait en ce moment même par AQTA des assainissements non collectifs est mal vécu par ceux qui le subissent car ils savent que cette collectivité a gravement failli dans sa mission d’épurer les eaux par un assainissement collectif.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 29

M7 - Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérisan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président En conclusion, le déplacement du rejet de la station de Kerran n’est qu’un artifice pour régulariser une situation qui dure depuis des années, les études et documents présentés n’évoquent pas la seule alternative qui permettrait de préserver cette partie du golfe du Morbihan : un émissaire en mer. Cet émissaire pourrait même être conçu de manière à amener au large de Méaban les rejets qui se déversent tout le long de la rivière d’Auray supprimant ainsi toute source de pollution dans ce site classé Natura 2000.

M8-M9 - Serge DIGNE La pose d’un émissaire en mer est demandée depuis des années, les ostréiculteurs viennent encore de redire que c’est la solution. Cette solution a été obstinément refusée. Rejeter en amont d’une zone Ramsar et Natura 2000 c’est prendre un risque considérable …Il adhère au document d’ADSEL.

M10 - Michel LE MAUFF ( Ingénieur TPE à la retraite Ancien responsable de la cellule pollution à la DDE 56 Ancien membre du comité de bassin Loire Bretagne Membre du CODERST) • Alternative à mettre en œuvre Comme cela fut débattu à l’origine de toute cette affaire, la réponse technique à la plupart des points signalés ci-dessus eut été de déplacer (seulement déplacer) le point de rejet des eaux traitées en utilisant l’opportunité de la présence à Locmariaquer à la pointe de Kerpenhir où un émissaire peut être posé en direction de l’île de Méaban pour permettre d’y diluer dans les centaines de milliers de m3 y transitant à chaque jusant les eaux traitées. A cet égard, une étude courantologique réalisée dans les années 1980 attestait cette possibilité.

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président Le rejet doit s’effectuer dans la baie de Quiberon, afin d’obtenir un réel brassage avec les eaux environnantes. Ainsi les bactéries, virus, inévitables dans de tels rejets, seront dispersés et filtrés par la mer et ne risqueront pas de polluer les parcs ostréicoles de la rivière d’Auray, de polluer les plages comme cet été, la faune aquatique...En conclusion, Dasson émet un avis négatif sur le projet et demande instamment qu’un émissaire soit enfin construit pour rejeter directement en baie de Quiberon.

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente Au vu de ces éléments, l’UMIVEM estime qu’au regard du dossier de demande fourni, qui comprend de nombreuses insuffisances, et du choix de maintenir l’émissaire de la station de KERRAN à proximité de l’Etang du Roch Du, le projet ne permet pas de répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires du Golfe du MORBIHAN, et recommande l’émission d’un avis défavorable dans le cadre de la présente enquête publique.

M15 - M. GOUZERH (Kérizan, Crach) « En conclusion : Je constate que la situation des étangs du Roch Du se dégrade de jour en jour : eutrophisation sévère de plus en plus fréquente. Sans doute le rejet n'est pas seul responsable, mais il y contribue indiscutablement. Les étangs du Roch Du constituent un milieu très très riche en biodiversité et extrêmement fragile. Il est de notre intérêt collectif de le protéger. Aussi, je demande à la collectivité de prendre en compte l'intérêt général en renonçant à ce point de rejet et au-delà de s'interroger sur le devenir des étangs à travers l'obligation de remise en état sous-tendue par l'arrêté de juillet 2010. L'environnement, la biodiversité, le changement climatique, le développement durable … sont au cœur des préoccupations et des politiques publiques ».

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 30

M16 - Mme DIGNE via Mme Chauvat Au terme de ces observations, il faut souligner que dans son arrêté du 6 juillet 2017, le Préfet du Morbihan a autorisé le maintien du rejet de la station dans les conditions de prévues par l'arrêté annulé en invoquant "le motif d'intérêt général tiré des graves conséquences d'ordre environnemental et sanitaire qui résulteraient d'une interruption dans le fonctionnement de la station en service", le Préfet va autoriser le maintien du rejet dans les conditions prévues par l'arrêt annulé.

Sur 35 années d'existence, la station de Kerran aura donc fonctionné légalement pendant 5 ans seulement et cela dans une zone littorale naturelle bénéficiant (théoriquement) de classements protecteurs.

On ne peut que regretter que jamais un "motif d'intérêt général tiré des graves conséquences d'ordre environnemental et sanitaire" n'ait été invoqué pour mettre fin à cette situation mais uniquement pour la maintenir.

M17 – SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Le projet proposé n’apporte aucun élément réellement nouveau par rapport à l’ancienne enquête publique. De plus, il ne tient pas compte des récents évènements climatiques durement ressentis dans le Golfe du Morbihan en général, et dans le secteur du Roc’h Du en particulier. L’ensemble des textes proposés à la lecture du public est devenu un volume aussi complexe qu’illisible, comportant des erreurs et des manques.

La commissaire enquêtrice ne pourra pas laisser ajouter aux catastrophes sanitaires récurrentes du Golfe la catastrophe supplémentaire du Roc’h Du. Nous lui demandons de méditer en particulier le propos de la page 223 § 7.4.3. que l’on pourrait résumer de la manière suivante : un peu plus ou un peu moins de rejets, cela ne changera rien pour le Roc’h Du ni pour les zones conchylicoles de la rivière d'Auray. Au moment où le thème de la reconquête écologique est devenu une priorité nationale, l’association APRESKER demande à la commissaire enquêtrice de se prononcer de manière défavorable au projet proposé.

II – HISTORIQUE DU CONTENTIEUX DE LA STEP

LOCR1 – Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) La station d’épuration de Kerran a été construite il y a 40 ans, lorsque l’écologie était vue par nos élus « comme une empêcheuse de tourner en rond. » Ceci explique que le choix a été fait au moindre coût, mais sans aucune vision à long terme. Il a été réalisé en amont d’une zone naturelle sensible, « protégée » par des classements Ramsar, Natura 2000 en amont des parcs ostréicoles. Cela a été préféré à un rejet au large à la pointe de Kerpenhir pourtant plus pertinent (et recommandé par le commissaire enquêteur, la DDE, l’Ifremer et d’autres). Depuis on va « de palliatif en palliatif, que ce soit juridique (illégalité du lieu de rejet, passe-passe sur le nombre d’équivalents-habitants) ou technique (multiplication des kilomètres de réseau et des postes de relèvement) ».

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Mise en ordre juridique du fonctionnement de la station : De 1984 à 2010 la STEP a fonctionné sans autorisation, l’arrêté préfectoral ayant été annulé en 1984. Un sursis à exécution a ensuite été décidé par le tribunal administratif mais il n’en a été tenu aucun

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 31 compte. En 2010 un nouvel arrêté a autorisé le fonctionnement, mais il a été annulé en 2015 par la cour administrative d’appel de Nantes. Cette annulation a été confirmée par le conseil d’Etat en 2017. Le motif retenu par le conseil d’Etat : l’étude d’impact n’était pas assez précise. Le pourvoi en cassation venait de AQTA, mais aussi de la ministre de l’écologie en fonction à l’époque, Mme Royal. Etonnant ! En 2017 le préfet avait délivré à AQTA une injonction d’avoir à remettre en ordre le dossier juridique dans le délai d’un an. Le préfet n’a pas réagi devant l’inaction d’AQTA. Aujourd’hui il est question de déplacer de 40 mètres le point de rejet. Quel est l’intérêt de cette proposition. Le rejet se fera encore sur une propriété privée. Sur le plan de l’environnement cela ne change rien. A-t-on le droit d’imposer à un propriétaire de recevoir les eaux d’une station d’épuration ? Une chose est sûre ; ce propriétaire est opposé à ce rejet sur son terrain.

M7 - Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérisan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président Du 25 février au 14 mars 1980, une enquête d’utilité publique a été menée, l’avant-projet prévoyait l’implantation d’une STEP à PONT-ER-LENN près du village de Kerran avec un point de rejet des effluents dans les étangs du Roch’Du. Le cabinet Saunier chargé de l’étude technique prévoyait en conclusion une eutrophisation sévère des étangs du Roch’Du d’où une notice additive de l’ingénieur conseil Guitton du 14 janvier 1980 proposant deux autres points de rejet : - L’anse du Moustoir - La pointe de Kerpenhir. La pointe de Kerpenhir était préconisée comme point de rejet dès le début du projet par l’Agence de Bassin et les services de la DDE. Au vu de ces observations, le commissaire enquêteur donne un avis défavorable, tout en proposant un rejet en mer à Kerpenhir. Les autorités passent outre l’avis du commissaire enquêteur et malgré la constitution et la saisine d’associations opposées au projet les travaux débutent en mai 1981. Le 26 mai 1982, un arrêté préfectoral prescrit une deuxième enquête du 7 au 25 Juin 1982. L’arrêté préfectoral de fonctionnement est annulé en 1984.

S’ensuivent différents projets et autorisations préfectorales motivés par une forte opposition au projet, pour aboutir en Juin 2013 à la mise en service de la station de Kerran avec un rejet en aval des étangs du Roch’Du. Entre temps, l’ancienne station a fait partie du top des sites les plus polluants de France et le gouvernement de l’époque a subi les foudres de Bruxelles qui exigeait son remplacement sous menace d’astreintes exorbitantes. En 2015, l’arrêté préfectoral de la nouvelle station est annulé par la cour administrative d’appel de Nantes, annulation confirmée par le conseil d’Etat en 2017. En août 2020, une nouvelle enquête est ouverte. Il s’agit de régulariser la situation administrative de la STEP de Kerran qui fonctionne sans autorisation depuis 5 années.

M8-M9 Serge DIGNE Depuis 1984 et jusqu’à 2010 la station a fonctionné sans autorisation er de nouveau depuis 2015. Une station est une installation soumise à un certain nombre de prescriptions qui ont pour objet de s’assurer qu’elle ne crée pas de dommages. Le Conseil d’Etat en confirmant l’annulation de l’arrêté de 2010 s’est fondé sur l’insuffisance de l’étude d’impact. En agissant ainsi le conseil d’Etat énonce un principe, qui est dans la loi, pour autoriser une station, il faut s’assurer qu’elle ne risque pas de polluer. Aujourd’hui, on propose d’autoriser le rejet mais ce qui pose problème, ce n’est pas le rejet mais la collecte des eaux usées et leur transport jusqu’à la station.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 32

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente La nouvelle station d’épuration de Kerran, exploitée par la Communauté de Communes AQTA, est en fonction depuis 2013, en application d’un arrêté préfectoral d’autorisation du 26 janvier 2010. Cette station d’épuration a une capacité de 21 500 équivalents habitants, et traite les eaux usées des Communes de SAINT-PHILIBERT, LOCMARIAQUER et CRAC’H. La station a un émissaire (point de rejet) qui est actuellement situé au niveau de l’Etier du Roch Du, affluent de la rivière d’Auray, et qui aboutit au rejet des eaux épurées en rivière d’Auray, intégrée au site Natura 2000 du Golfe du Morbihan : Historique Par un arrêt n° 395994 (Pièce n°1), le Conseil d’Etat a confirmé le 24 février 2017 l’annulation de l’arrêté d’exploitation de cette station du fait d’une insuffisance majeure de l’étude d’impact liée à l’absence d’analyse de l’incidence des rejets d’eaux usées épurées sur le milieu récepteur, confirmant l’arrêt du 13 novembre 2015 de la CAA de NANTES (Pièce n°2). La Cour administrative d’appel avait, en effet, considéré que le dossier ne comprenait pas toutes les informations exigées par la règlementation sur ce point, ce qui avait vicié l’information du public et celle de l’autorité administrative pour encadrer convenablement l’exploitation en cause. À la suite de cet arrêt, le 25 août 2017, le Préfet de la région Bretagne, agissant en tant qu’autorité environnementale, a soumis le projet de régularisation portée par AQTA à la réalisation d’une étude d’impact, en prenant notamment en compte le fait que la capacité de la station était « relativement importante au regard de la sensibilité du milieu récepteur et du point de vue des usages et des milieux naturels » (Pièce n°3). Le Préfet remarquait également à cette occasion que, bien qu’intervenant sur des conditions de forme, l’annulation de l’autorisation impliquait une réflexion sur « la modification éventuelle des conditions de rejet, et plus largement, du système d’assainissement, […], à étudier au regard des alternatives envisageables, vis à notamment des incidences sur l’environnement et la santé humaine ». L’autorité environnementale a rappelé la qualité importante dudit milieu et l’enjeu majeur constitué par le lieu de situation de l’émissaire dans le cadre du processus de régularisation de la station de Kerran le 3 mai 2019, soumis à la présente enquête publique : « la préservation du milieu aquatique récepteur final du rejet des eaux épurées de la station, composé de la rivière d’Auray et du Golfe du Morbihan, est un enjeu fort, car il présente des usages sensibles, en particulier un usage conchylicole important, qu’il convient de préserver ».

Très concrètement, les positionnements successifs des juridictions administratives et de la MRAE sur cette problématique spécifique ont mis en lumière la nécessité : - sur la forme, d’intégrer un niveau d’exigence important dans la construction des dossiers d’implantation de STEP dans le Golfe du Morbihan, notamment dans l’analyse des impacts et des alternatives au projet envisagé, en particulier s’agissant de la localisation du point de rejet ; - sur le fond, d’adopter une approche ambitieuse en matière de préservation de la qualité de l’eau et des milieux naturels sur le secteur, compte tenu de sa sensibilité, en évitant de générer des risques complémentaires de pollution organique. Or, le dossier de demande réalisé par AQTA, et le projet validé in fine, ne tiennent aucunement compte de ces appréciations dans les choix effectués pour la régularisation de la station de KERRAN.

M16 - Mme DIGNE via Mme. Chauvat Contexte du projet et de la procédure d'enquête Historique de la station de Kerran. Par arrêté du 2 octobre 1982, le préfet du Morbihan autorise la création d'une station d'épuration d'une capacité de 9.400 EH avec un système de rejet par aéro-dispersion en milieu agricole. Cette autorisation a fait l'objet d'un recours et par jugement en date du 23 mars 1983, le Tribunal Administratif de décide que "jusqu'à ce que le Tribunal ait statué sur les arrêtés du Préfet, Commissaire de la République du Morbihan des 2 octobre 1982 portant déclaration d'utilité publique du projet de traitement des eaux usées de Crac'h, Saint Philibert et Locmariaquer et autorisation de rejet des eaux par épandage agricole par aéro-dispersion et du 10 novembre 1982 accordant deux permis de construire au SIVOM de la Région d'Auray, il sera sursis à l'exécution de ces arrêtés".

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 33

Par jugement du 24 mai 1984, le tribunal administratif de Rennes annule l’arrêté d’autorisation de rejet de la station. Contrairement à ce qui est indiqué dans le document 1, cette annulation n’a rien à voir avec le "non- respect des réserves émises lors de la construction", mais sur la salubrité publique du procédé d’ aérodispersion. Une station par lagunage sera mise en service avec un rejet des eaux épurées dans le ruisseau alimentant les étangs du Roch Du en toute illégalité. Puis la capacité est portée à 14 950 EH.

La Directive Européenne n°91-271 relative au traitement résiduaire des eaux urbaines, ne provoquera aucune réaction quant à la situation de cette station. Lorsque la France a été condamnée pour ses manquements à cette directive, la station de Kerran faisait partie des stations d'épuration pointées pour leur dysfonctionnement. Il faudra attendre plus de 20 années pour que, par arrêté du 6 avril 2006, le Préfet mette en demeure le syndicat mixte de la région Auray Belz Quiberon "de présenter sous neuf mois un dossier administratif d'autorisation d'exploitation de la station d'épuration de Kerran à Saint Philibert". Un dossier sera enfin déposé en août 2007, la demande portant toutefois non pas sur une autorisation comme demandé dans la mise en demeure mais sur "l'extension de la station d'épuration de Kerran" …. A l'issue de l'enquête publique, le commissaire enquêteur rendra un avis favorable mais en recommandant "de revoir le point de rejet dans l'étier de l'étang du Roc'h Du" et de "se pencher vers la proposition du rejet à Kerpenhir", soulignant à cet égard que le point de rejet a été "choisi en priorité pour une question d'urgence et de financement". Dans son historique, AQTA évoque l'expertise de l'AFSSET mais omet de préciser que cet organisme avait rendu un premier avis défavorable en indiquant notamment que "le déplacement du point de rejet semble une solution plus opportune (voire plus sécurisante) dans la mesure où le niveau de fiabilité de la technologie employée n’est pas démontré (sélectivité des germes, risque de by-pass des effluents)". Cet avis étant corrigé le 9 février 2010 par un avis favorable, le Préfet autorisait la station par arrêté du 26 juillet 2010.

Le 7 février 2014, le tribunal administratif de Rennes rejetait la requête en annulation présentée par Madame DIGNE. Celle-ci a interjeté appel de la décision et par arrêt en date du 13 novembre 2015, la cour administrative d'appel de Nantes a annulé le jugement du tribunal administratif de Rennes et l'autorisation de rejet au regard d'une l'insuffisance de l'étude d'impact.

Pour la seconde fois, une décision de justice exécutoire ne sera suivie d'aucun effet puisque la station continuera à fonctionner en toute illégalité à compter de cette date. Le 8 janvier 2016, AQTA a formé un pourvoi à l'encontre de cette décision suivie le 14 janvier d'un pourvoi du Ministère de l'Ecologie. En avril 2016, AQTA sollicitait un sursis à exécution de l'arrêt de la cour administrative d'appel de Nantes. Par arrêt en date du 24 février 2017, le Conseil d'Etat a rejeté les pourvois du Ministère de l'Ecologie et de AQTA et partant la demande de sursis à exécution. La réaction à cette 3 e décision de justice consacrant l'illégalité de la station sera un arrêté préfectoral du 6 juillet 2017 mettant en demeure AQTA de présenter une nouvelle demande d'autorisation dans un délai de 1 an et autorisant durant ce délai le maintien du rejet dans les conditions prévues par l'arrêté annulé… Pas plus que les décisions de justice, cette décision administrative ne sera respectée puisque le dossier de demande d'autorisation ne sera déposé que fin 2019, la station continuant de fonctionner bien au- delà du délai d'un an octroyé par le Préfet. Au terme d'un historique revisité et épuré, AQTA indique que "le présent dossier constitue la demande d'autorisation environnementale pour le rejet de la station d'épuration de Kerran, mis en service en 2013, après annulation de son arrêté préfectoral d'autorisation du 26 juillet 2010." A plusieurs reprises dans le dossier, il est fait état de "la station mise en service en 2013", comme s'il n'y avait eu aucune station auparavant. Tout comme en 2007, on était passé à une autorisation

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 34 d'extension sans jamais avoir sollicité ni obtenu d'autorisation d'exploitation ; il semble qu'aujourd'hui AQTA préfère oublier que la mise en service a eu lieu en 1985 et qu'entre 2010 et 2013, il y a simplement eu une modification du système de traitement et du point de rejet. L'existence de la station, son positionnement à Kerran, le point de rejet et qui sont présentés comme autant d'évidences constituent en fait autant d'illégalités. Ainsi avant même que l'enquête ne se déroule, AQTA est déjà en mesure d'affirmer que la décision prise sera une autorisation.

III- STATION D’EPURATION

3.1 - Dimensionnement de la station d’épuration :

A – En temps normal BAD R1 – M et Mme GIRARD- LE FLOCH (Saint-Philibert) Quelle est la capacité de la station d’épuration de Kerran à recevoir de nouveaux programmes d’habitations et des zones artisanales sur les communes de Crac’h, Saint-Philibert et Locmariaquer ?

LOCR1 – Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) La salubrité des eaux littorales et conchylicoles ne passe que par une maîtrise de l’urbanisation via des PLU raisonnables.

M1 - Gilles SCAËR (Kergurzet, Crac’h) « Toutes les améliorations qui seront apportées pour améliorer son fonctionnement ne seront jamais suffisantes face à l’urbanisation galopante qui est pratiquée dans nos communes (lotissement de plus de 100 lots), et les conséquences que cela entraine ».

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 – Comité Régional de la Conchiliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président En outre, le Syndicat et le CRC s’inquiètent de l’évolution démographique de la population avec le nombre croissant de construction et la capacité de collecte et de traitement de la station.

M6 - Philippe GUERIN (Kerizan, Crach) La station de Kerran est sous dimensionnée.

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président Il y a des programmes ambitieux de constructions de maisons soit 375 qui vont imperméabiliser de nouvelles surfaces et donc augmenter le ruissellement des eaux pluviales vers Kerran.

M16 – Mme DIGNE par l’intermédiaire de Mme. Chauvat En ce qui concerne le dimensionnement de la station et alors même que la DREAL a dû rappeler que le dossier devait présenter "l'actualisation des charges à traiter et leur variabilité en tenant compte des projets de développement territorial des trois communes concernées", il est fait état d'un bilan des raccordements existants datant de ….2010 !

M17 – SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président De nombreux nouveaux établissements qui se sont installés sur la zone d’activité de Crac’h ces dernières années. La forte pression démographique dont bénéficient les trois communes concernées devrait pourtant inciter à la plus grande vigilance sur ce point. Sommes-nous certains que le dimensionnement de la SETP pour 20.000 eq.ha. ne sera pas occasionnellement dépassé ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 35

B- En période de pluie CR01 -SPR4- M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) Par ailleurs, l’incidence des déversements d’eaux usées non traitées est minimisé (en particulier quand la STEP est en surcharge hydraulique).

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) BADR2 – M ou Mme X Points à améliorer : Insuffisance des capacités de stockage en amont de la station, inondation…

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 - Comité Régional de la conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président La pluviométrie abondante de cet hiver conduisant à la surcharge du réseau publique de collecte et à des déversements dans le milieu, ceux-ci coïncidant avec un pic épidémique de gastroentérique, ont conduit à une des plus graves crises sanitaires qu’ait connu la profession ces dernières années. L’ensemble des zones de production sur la zone géographique d’AQTA a été fermée, la plus impactée étant sur la zone 56.12.3 à proximité de la station de Kerran avec 71 jours de fermeture (18 décembre 2019 au 27 février 2020) et un déclassement sanitaire à partir du 4 décembre. Le Syndicat a constaté une insuffisance des capacités de stockage des eaux usées en amont de la station (bassin-tampon) ; une augmentation de ces capacités semble primordiale. Le changement climatique provoque d’intenses épisodes pluvieux suivi de périodes sèches. Un système permettant l’augmentation des capacités de stockage des eaux usées avant traitement l’hiver et, par un système de vannes, de stocker les eaux traitées par la station en période sèche, pourrait combler le manque d’eau de l’agriculture, couvrir les besoins en eau non potable des collectivités, réduire le risque des apports dans le milieu récepteur et adapterait la station aux conditions environnementales futures.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Les fortes pluies du 15 août 2020 ont provoqué des pollutions, d’où des arrêtés préfectoraux interdisant le ramassage des coquillages, une plage interdite à la baignade par la municipalité (arrêtés préfectoraux du 24 août 2020). La station elle-même n’aurait-elle pas débordé ? Les déversements des eaux usées ne peuvent dépasser deux jours par an selon le SDAGE. Mais le bassin tampon installé près de la station, contrairement à ce qui est affirmé n’a pas une très grande capacité de stockage ; il ne peut recueillir qu’un volume d’effluents de trois heures d’alimentation en période de pointe. En revanche, ce bassin est assez étendu et peut lui-même recevoir beaucoup d’eau de pluie. Il aurait été utile de disposer d’informations sur ce qui s’est passé dans la station pendant les fortes pluies de l’automne 2019 et l’hiver 2020.

M10 - Michel LE MAUFF (Meucon Ingénieur TPE à la retraite Ancien responsable de la cellule pollution à la DDE 56 Ancien membre du comité de bassin Loire Bretagne Membre du CODERST) • L’état de la collecte des eaux résiduaires Dans de nombreux secteurs les réseaux sont en mauvais état. Lors des épisodes de fortes pluies, la station de Kerran reçoit jusqu’à 3 à 8 fois en volume entrant que ce que sa capacité nominale lui permet de traiter. Cette situation conduit donc à des départs intempestifs de boues et de flux d’effluents non traités ou insuffisamment traités, et qui impactent sévèrement la qualité des eaux réceptrices.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 36

3.2 - Polluants-Traitement avant évacuation

A - Polluants CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Points à améliorer : Aucune analyse affichée, malgré des demandes depuis 2018.

M16 - Mme DIGNE via Mme. Chauvat Par ailleurs, le dossier d'enquête évoque à de nombreuses reprises la qualité des performances de la station de Kerran dont les résultats des différentes procédures de contrôle (notamment les auto- contrôle de l'exploitant) ne sont toutefois pas communiqués ni accessibles au public. Or, sur le site du ministère de l'Ecologie, on peut lire que la station est conforme en équipement mais non en performances. (cf http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/) AQTA a soigneusement passé sous silence ces données qui émanent d'un site officiel.

SPR5 – J.J. TANTER (océanographe en retraite) L’eau de vidange de l’émissaire est de l’eau douce qui ne se mélange pas avec de l’eau de mer et constitue une pellicule en surface. A marée descendante, cette pellicule est en contact avec les organismes benthiques (animaux algues). A Locmariaquer depuis 2003 : disparition du fucus, ascophyllum, laminaire sur Kerpenhir et disparition de Laurencia Pinnatifida comestible sur la balise du Rolais en 7 mois en 2020. Il conviendra de détecter l’agent létal des algues laminaires et de traiter l’eau avant évacuation par l’émissaire.

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Qu’en est-il des polluants suivants : norovirus, métaux lourds, médicaments…qu’est-il prévu pour compléter la filtration ?

LOCR1 – Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) « Même épurés en lagune ou par réacteur membranaire (nouvelle technologie présentée dans le dossier), les rejets restent très chargés en bactéries et virus qui ne sont réellement détruits qu’au bout d’un long séjour en mer, milieu froid et hostile pour des microorganismes parasites du corps humain ».

M5 - Marie-Claude NOZIERE (Kerguzet, Crach) « Quelques remarques importantes : Filtrer les Escherichia coli est insuffisant ; bien d'autres polluants ne sont pas traités, notamment les médicaments hormonaux qui passent par les urines.

M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Substances dangereuses Le dossier ne mentionne pas les substances dangereuses rejetées par la STEP de Kerran. Pourtant, il existe plusieurs études sur les substances dangereuses qui échappent au filtrage de toutes les stations d’épuration, y compris celle de Kerran ; par exemple le clotrimazole, qui a fait l’objet d’une étude spécifique par IFREMER.

B - Coli CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Kerran est indiqué fonctionner correctement pour filtrer les Escherichia Coli. De quels relevés dispose- t-on pour étayer cette affirmation en particulier en été et en période de grosses pluies ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 37

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Mauvaise qualité des eaux en rivière d’Auray. Il est aussi expliqué qu’en rivière d’Auray, les huîtres montraient une teneur en coliformes très élevée, à la limite. La station de Kerran ne serait pas à l’origine de la présence de ces coliformes ; EColi et Entérocoques. Ce sont les autres stations qui pourraient être à l’origine, celles d’Auray et du Bono. Mais les effluents qui parviennent directement dans la rivière soit à cause des habitations ou des entreprises, soit à cause des eaux pluviales, peuvent aussi être à l’origine de cette teneur élevée. Si la situation des huîtres en rivière d’Auray, mauvaise, ne doit rien à la station de Kerran, ce dont on peut douter ne serait-ce qu’à cause des canalisations, elle montre que AQTA a encore du travail pour améliorer la situation des eaux dans cette rivière. A propos de la rivière d’Auray, il faut citer les développements de l’étude d’impact, pages 212 et suivantes de la pièce n°5. Pour les eaux de baignade, selon les critères définis par l’Afsset, les valeurs en Ecoli, mesurées dans la rivière d’Auray en amont et en aval du Roch Du sont toutes inférieures au seuil de 1000 ufc /100 ml, ce qui indique à priori un risque acceptable. En fait les valeurs constatées sont inférieures à ce seuil mais sont assez élevées. Par ailleurs il faut noter que les 19 et 20 août dernier, à Locmariaquer, l’ARS, agence régionale de santé qui publie le résultat d’analyses, a relevé sur deux plages, La Falaise et Saint-Pierre des teneurs en entérocoques et Ecoli supérieures à 500 pour les premiers et 1000 pour les seconds. Ce même document pièce n°5, page 213, expose les performances pour les Ecoli. En sortie des anciennes lagunes la concentration en Ecoli est de 1200 Ecoli /100ml (moyenne géométrique), en sortie du système membranaire, le taux est très bas. Pour le norovirus les résultats avant 2013 étaient mauvais. Depuis 2013 ils sont bons sauf le 14 avril 2014 ; le dossier précise « lors du traitement par réacteur membranaire la porosité des membranes est néanmoins supérieure à la taille des virus et ceux-ci sont probablement bloqués par la présence de biofilms se formant à la surface des membranes ». Pour les coquillages l’étude Ifremer de mai 2015, pages 216 à 220, montre sur 6 points de prélèvement, qu’avant et après 2013, la teneur dans les coquillages, en Ecoli est élevée et peu satisfaisante (700 à 900). Pour le Norovirus, pour 100 grammes de CLI, chair et liquide intervalvaire, avant et après 2013, le taux constaté est trop élevé. Le dossier Ifremer montre que la nouvelle station n’a pas amélioré la situation des huîtres tant pour les coliformes que pour le Norovirus. L’étude conclut page 222, que ces chiffres témoignent d’une contamination générale du secteur. Le dossier de l’Ifremer date de 2015, des chiffres plus récents auraient dû être fournis. Le dossier contient la recommandation suivante « les gains obtenus en réduisant les Ecoli et le Norovirus avec la filière membranaire ne doivent pas dispenser de l’amélioration du point de vue microbiologique de l’ensemble des émissaires littoraux de cette zone conchylicole afin de préserver à plus long terme sa qualité sanitaire. Un travail de connaissance et de réduction des autres sources de contamination microbiologique est en cours par le syndicat mixte du Loch et du Sal ». Il aurait été utile de disposer de quelques informations sur ce travail. Le fonctionnement de la station doit, en permanence, être parfait.

M 13 - Philippe d'Acremont (Kergurzet Crac'h) Dans la pièce 5 Etude d’impact du projet, on lit (page 170/257), concernant E.coli : En été, l’extension du panache du rejet est très limitée. Elle est plus importante en période hivernale et de vive-eau. Dans l’étier du Roch Du, les concentrations maximales sont alors comprises entre 50 et 100 ufc/100 ml. Toutefois, ces valeurs peuvent largement être dépassées dans l’étang du Roch Du à proximité de l’arrivée des ruisseaux qui l’alimente. Le rejet des eaux épurées dans l’étier n’a donc pas d’impact significatif sur la qualité des eaux de l’étang. Cette dernière phrase semble en contradiction complète avec la phrase précédente.

M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Exposition microbiologique

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 38

En page 65 de l’étude d’impact, on peut lire que « E. Coli : on observe une nette baisse du nombre de bactéries entre le point le plus en amont et les 2 suivants. », les mesures étant rassemblées sur le tableau 3 (en fait deux tableaux) en page 67. Ce tableau mentionne des mesures des taux d’E.coli et d’entérocoques intestinaux effectuées entre 2010 et 2017 en plusieurs points de la rivière d’Auray et du Golfe du Morbihan. Outre le fait que cette étude est bien trop ancienne (comme précisé en bas de la page 65) on reste perplexe à la lecture du second tableau :

Y-a-t-il une incohérence ou un défaut d’information ? Ces données sont pourtant très importantes pour éclairer le jugement du public sur l’état sanitaire des eaux en rivière d’Auray et dans le Golfe du Morbihan. Et il est absolument impossible que les mesures minimales, maximales, moyennes et de percentiles des entérocoques ressortent toutes égales à la seule valeur de 38 NPP/100 ml en des points G530, G540 et G550 éloignés de plusieurs kilomètres les uns des autres. De plus la colonne des Colis Totaux présente des sommes intégralement fausses à 30 NPP/100 ml. Atteint-on la limite basse de détection pour les entérocoques ? Si tel était le cas il eut fallu le dire. Et cela parait peu plausible puisque la frontière entre les classes 1 et 2 de qualité sanitaire pour les pathogènes en question est fixée à 15 NPP comme rappelé page 69 … Dès lors on ne sait si ces mesures concernant les bactéries pathogènes ont été sérieusement réalisées et traitées, ou s’il s’agit d’une erreur de report de données. En tout état de cause il devient impossible au lecteur de l’étude d’apprécier la situation sur les points cités. Cela jette un doute sur l’ensemble de la rigueur du dossier. Pourquoi l’étude ne mentionne-t-elle pas des mesures de bactéries pathogènes effectuées dans le chenal du Roc’h Du en périodes de pointe ? Elles seraient pourtant beaucoup plus pertinentes pour l’étude d’impact que des relevés effectués à plusieurs kilomètres du point d’intérêt et retraitées par des simulations dont on connait l’importante marge d’erreur.

C- Norovirus

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Points à améliorer : Présence de norovirus pendant 4 mois.

LOCR1 – Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) Il faut arrêter de tout raccorder à l’assainissement collectif qui est la cause de la pollution hivernale. Aujourd’hui, « on arrive dans le mur avec des pollutions virales chroniques tous les hivers, mettant en péril des zones conchylicoles et par-là des entreprises elles-mêmes ». La salubrité des eaux littorales et conchylicoles passe par un développement de l’assainissement individuel et du petit collectif (y compris pour des lotissements), seuls systèmes sans rejets microbiens à la mer.

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 39

M14 – Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président Le Syndicat et le CRC constatent que le norovirus est peu pris en compte dans cette enquête, l’étude Ifremer sur ce sujet date de fin 2014 ; les conditions de cette étude ont considérablement évolué depuis. L’impact sanitaire mesuré se base sur des appels à SOS médecin, ce système déclaratif parait peu approprié. Par précaution, un traitement UV en sortie de station devrait être mis en place pour un résultat plus efficace sur les virus. Dans la pièce 4 p7, ce risque n’est pas identifié comme un élément contaminant les zones de production conchylicole à proximité, les contraintes se limitent au niveau bactériologique. Ce n’est pas suffisant pour la profession. Dans l’étude d’impact, les concentrations de rejets ne sont pas observées depuis 2017. Aucun suivi du virus n’a été réalisé, ce qui n’est pas recevable pour la profession conchylicole suite à la crise de cet hiver et les fermetures de zones régulières depuis 5 ans sur le secteur d’AQTA.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Les stations n’épurent pas tout. Une station même performante ne traite pas complètement les eaux usées. Le rapport explique que les norovirus passent à travers la membrane, car ils sont très petits et qu’au moment des mesures ils étaient arrêtés par un film sensible qui s’est formé sur la membrane. Cette explication rend perplexe. Un jour où l’on procédait à des mesures, le 14 avril 2014, les norovirus sont passés dans les eaux rejetées. Mais il n’y a pas seulement le norovirus qui passe au travers de l’épuration.

M7 - Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérisan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président La grave crise épidémiologique de la fin 2019 n’est pas prise en compte, cette crise a souligné l’exposition du milieu naturel et de la profession ostréicole à la virulence des norovirus présents dans les déjections humaines. Cette crise a aussi montré l’importance des rejets non traités et l’état catastrophique du réseau d’eaux usées sous la responsabilité d’AQTA.

D - Boues résiduelles

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 - Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président Le traitement des boues résiduelles est peu étudié, la solution est provisoire d’évacuation vers le site de Saint-Jean de Brévelay permettant d’écarter le problème de neutralisation de ces boues (problème mis en avant pendant la crise Covid).

E - Rejets non domestiques, établissements polluants

M16 - Mme DIGNE via Mme CHAUVAT Un flou entoure la nature des rejets à traiter, la question des rejets non domestiques étant quasiment passée sous silence alors même que dans l'étude d'impact (page 119/257 pièce 5), de nombreuses entreprises susceptibles de rejeter des substances polluantes dans le réseau sont citées (notamment ateliers de mécanique, peinture, entreprise de bâtiment…)

Dans une délibération du 28 septembre 2018, AQTA relative à l'autorisation et convention de déversement au réseau public d'assainissement (n°2018DC/120), AQTA rappelle que "contrairement aux idées reçues, les eaux non domestiques ne sont pas seulement des eaux industrielles. Il s'agit de toutes les eaux qui ne proviennent pas des particuliers". Bien que la question soit parfaitement connue d'AQTA, elle n'est pas traitée dans le dossier de demande d'autorisation où il est simplement indiqué qu'il n'y a pas de convention signée. Or, il n'est pas besoin de convention pour pouvoir lister les rejets "qui ne proviennent pas des particuliers".

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 40

M17 – SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Etablissements polluants Le dossier d’enquête ne recense pas synthétiquement les établissements polluants à proximité du Roc’h Du. Pourtant, certains rejettent directement ou indirectement (via la STEP dans ce dernier cas) dans le chenal en aval de la digue du Roc’h Du. Concernant La Trinitaine, l’information du dossier est confuse. Pour rappel, selon son arrêté préfectoral d’autorisation ICPE en date du 15 avril 2009, la biscuiterie La Trinitaine située à Saint- Philibert n’effectue aucun rejet de ses eaux de process dans le réseau collectif et donc vers la station de Kerran ».

3.3 - Maintenance préventive

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Les stations d’épuration dépendent entre autres de la maintenance préventive. L’étude d’impact ne traite pas correctement cette question. Qu’en est-il ?

3.4 - Renvoi des eaux usées de Locmariaquer et de Saint-Philibert à la STEP

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Pourquoi collecter les eaux usées de Saint-Philibert et Locmariaquer qui sont en façade de la baie de Quiberon pour les renvoyer dans un milieu confiné dans la rivière d’Auray via la station de Kerran ?

M 13 - Philippe d'Acremont (Kergurzet Crac'h) Globalement sur le projet, il nous semble d'abord très étrange, au lieu de déverser logiquement les eaux usées en aval dans l'océan, de les déverser en amont, pour polluer le golfe du Morbihan et un étang, qui, de plus, est une propriété privée. Tant que ces eaux seront déversées dans la petite rivière en aval de l'étang du Roch Du, il est évident qu'à marée montante, une partie des rejets polluera la baie, l'étier et remontera dans l'étang pour continuer à le polluer. Ce sera d'autant plus le cas s'il y a des problèmes de fonctionnement de la station, ce que l'étude du passé de la station ne peut mesurer.

IV- REJET DE LA STATION D’EPURATION DANS L’ETIER

4.1- Un environnement sensible : Natura 2000, Ramsar, parc naturel régional

CR01 -SPR4- M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) Déverser les rejets épurés ou non d’une station d’épuration au cœur du PNR du Golfe du Morbihan, dans un site classé Natura 2000, RAMSAR, et qui est en plein milieu d’une pièce d’eau privée constitue une aberration et même pire un scandale écologique.

CR 17 - M ou Mme DURANSON Le rejet de la station est réalisé dans le parc naturel du Golfe du Morbihan très sensible au niveau écologique.

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Points à améliorer : les rejets de la station sont dans une zone Natura 2000, Ramsar.

M1 - Gilles SCAËR (Kergurzet, Crac’h) « Qui peut s’imaginer que cette station d’épuration ne contribue pas à l’eutrophisation du milieu aquatique de la rivière d’Auray et plus globalement du Golfe du Morbihan. Ce ne sont pas les mesures de sauvegarde et les précautions qui accompagnent le projet, qui pourront nous rassurer. Comment

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 41 ne pas se rendre à l’évidence que les ostréiculteurs de ce secteur sont condamnés à terme à disparaitre ? Ce seront les premiers touchés mais, malheureusement, ils ne seront pas les seuls à subir ces atteintes écologiques ».

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) La station de Kerran, souffre de trois points faibles supplémentaires : - elle se déverse dans une crique où la mer est peu brassée, il faut 2,5 à 5 jours en moyenne pour que l’eau y soit renouvelée totalement (source : PLU Crac’h), et très peu profonde, d’où des températures plus élevées qu’au large. Des conditions idéales pour offrir un bouillon de culture aux virus. C’est en raison des problèmes liés au choix du site retenu pour le rejet que cette station fonctionne depuis 1985 sans autorisation préfectorale, décision confirmée par le conseil d’Etat le 24/02/2017. Il est temps d’en tenir compte. - Elle affecte le milieu naturel sur la zone du rejet, en bordure de l’étang du Roch Du (zone sensible classée Natura 2000 et Ramsar) à deux titres : en raison des contaminants dispersés lors des débordements et des substances non mesurées par les analyses microbiologiques d’une part (les traitements ne suppriment jamais l’ensemble des polluants), et d’autre part de l’eutrophisation liée à l’arrivée massive d’eau douce dans de l’eau de mer, ce qui perturbe la biodiversité localement. - Nous notons qu’aucune étude comparant la faune et la flore à l’endroit du rejet avant et après l’installation de la station d’épuration n’est fournie dans les documents de l’enquête actuelle. Nous le regrettons. Les riverains observent eux de grands changements : crustacés, palourdes, anguilles, bars, bigorneaux, huitres, ont disparu des étangs, et le phénomène s’accélère. Il y avait encore des tonnes de mulets au pied de la digue il y a quelques années, il n’en reste presque plus. Les oiseaux, qui trouvaient refuge dans cet endroit préservé des bruits et lumières de la ville, ont moins à manger et sont de moins en moins nombreux.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Le point de rejet est en amont d’une zone fragile. La station est située en amont d’une propriété privée. Avant 2013, les eaux sortant de la station s’écoulaient dans un ruisseau qui alimente l’étang à marée du Roch Du ; le point de rejet était en amont d’un d’étang à marée. Cet étang a subi les conséquences du rejet d’eaux mal épurées pendant de très longues années. Aujourd’hui, le rejet s’effectue en aval de ces étangs mais dans un étier qui est toujours privé. Il est envisagé de déplacer ce point de rejet de 40 mètres en aval du point actuel, dans l’étier du Roch Du, mais le rejet se fera toujours dans l’étier et donc toujours sur une propriété privée, la même que celle des étangs.

La station est située en amont d’une zone fragile : zone naturelle sensible, protégée par un classement Ramsar et Natura 2000, baignade, chantiers ostréicoles et conchylicoles. La rivière d’Auray est elle- même un milieu fragile, car peu brassé par la marée. Le dossier indique que l’on aurait pu revenir au point de rejet d’avant 2013, ce qui est stupéfiant. Il est précisé qu’il n’y a pas de baignade en aval du point de rejet. Or les résidents des lotissements de Kérizan et Kergurzet qui sont en bordure, se baignent dans l’étier. Le maire de Crach a interdit la baignade et le propriétaire de l’étier aussi, mais la baignade continue. Pour conclure, le rapport indique que les rejets sont inoffensifs aujourd’hui que la station traite les eaux comme il le faut, donc les rejets respectent les normes, et les résultats obtenus sont bien meilleurs que ce qui est exigé par la règlementation.

Un point cependant complètement passé sous silence ; le déversement dans l’étier d’une très grande quantité d’eau douce modifie la qualité de l’eau dans l’étier et impacte la faune et la flore ; et ce d’autant plus que le rejet en phase avec la marée n’a pas été mis en œuvre. Il eut été bien meilleur que l’eau soit rejetée à marée descendante. A marée montante, les eaux de la station remontent dans l’étang à marée. Le dossier explique même page 158 de la pièce 5, qu’il n’y a aucune dessalure, ce qui est invraisemblable avec 1245 m3 jour de rejet en 2017, année peu pluvieuse (441 000 m3 en 2017,

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 42 mais 718 000 en 2001). Il est aussi affirmé que les rejets ne gênent en rien le déplacement de la lamproie marine ; aucune démonstration. Les rejets avant 2013 n’ont finalement pas créé beaucoup de dommages à l’étang du Roch Du. Comment peut-on écrire de telles affirmations, alors que les eaux mal épurées ont été rejetées pendant des années, alors que la teneur moyenne en EColi des rejets sont d’après le rapport supérieures à 1200 par 100 ml (objectif aujourd’hui de 100), que les rejets contenaient de l’azote et du phosphore dans des proportions beaucoup trop élevées ?

Situer le point de rejet à l’endroit qui a été choisi, c’est prendre un pari risqué. A cause de la fragilité du milieu en aval et parce qu’une station peut à un moment moins bien traiter les eaux, pour des raisons techniques, par défaillance humaine, par défaut d’entretien.

M7 - Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérisan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président Le déplacement de quelques mètres du point de rejet, ne peut avoir d’impact écologique important et surtout il évite de poser la question d’un point de rejet alternatif, pourtant les éléments des différentes études soulignent les problèmes d’un rejet dans les eaux du golfe du Morbihan. L’étude d’impact Natura 2000 (chap 9 pièce 5), confirme que le rejet se fait au cœur du site du golfe du Morbihan, à quelques mètres de deux zones d’herbiers à zoosters très utiles pour l’hébergement et la reproduction des espèces.

Cette présence est confirmée par le schéma de mise en valeur de la mer : « " Le Golfe du Morbihan abrite le plus vaste herbier de Zostères de France après celui du bassin d’Arcachon...De tels ensembles sont rares et à préserver."

Cette étude prend acte de la pollution de l’étang du Roch’Du soulignant la présence non négligeable d’algues vertes et son système fortement atrophe de l’étang, comme prévu par MR Guitton il y a 40 ans, ces indicateurs de pollution sont liés aux rejets de la station à marée montante.

La date de l’étude (rapport d’octobre 2018), ne permet de voir la forte présence d’algues vertes sur la vasière, ni l’évolution temporelle que nous constatons en tant que riverains.

Pourtant, cet habitat est classé en priorité 1 en termes d’enjeux de conservation (pages 14 et 15). Le rapport reconnait que le déplacement du point de rejet n’a pas eu d’impact négatif, cependant les bienfaits d’un point de rejet en dehors du golfe ne sont pas évoqués.

L’étude Actimar (annexe 7), met en évidence la très faible bathymétrie du site (figure 2-4 page 15), il souligne la présence d’E-Coli, de phosphore et d’azote dans l’étang et l’étier du Roch’Du. Les modèles de diffusion et de bathymétrie reposent sur l’ouverture des neuf vannes de l’étang (Fig 2-3), il apparait ainsi que les faibles courants sont produits par la rétention de ces vannes prenant pour acquis que ces vannes resteront toujours ouvertes.

En amont du point de rejet un élevage de poissons est en activité au Berly, l’étude ne fait aucune mention de cet élevage pourtant lui aussi très exposé à la pollution de l’eau.

La station de Kerran rejette entre 460 000 et 700 000 m3 d’eau par an (pièce 2 dossier de demande) ; pourtant le dossier ne mesure pas l’impact du rejet d’eau douce dans un milieu très sensible aux variations de salinité, ni l’impact des différences de température liées à ces rejets. En 2017, il a été utilisé : - Acide chlorhydrique 4 388 kg - Charbon actif en poudre 5 150 kg - Chlorure ferrique 28 043 kg

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 43

- Eau de javel 21 279 kg - Eau Soude 6 384 kg Autant de produits très toxiques pour la plupart qui ne peuvent être sans influence quand ils sont utilisés dans un milieu sensible à la bathymétrie faible.

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président Prolonger un émissaire de 40 m pour que les rejets soient sous le niveau de la mer, même en basses eaux, peut paraître une amélioration. Mais le rejet est effectué sur un terrain privé (étier). Actuellement, les rejets se déversent dans le même étier mais après ruissellement sur la berge. Ce ruissellement à l’air libre, à la vue des riverains, c’est aussi un moyen de vérifier grossièrement la qualité du rejet et de prévenir en cas de problème de la station. Ce rejet est fait dans la rivière d’Auray, sans grand brassage, dans une zone classée Natura 2000 et Ramsar. Le rejet de la centrale de Kerran qui ne filtre pas tous les virus et bactéries, ne profite pas d’un réel échange avec de gros volumes d’eau. Au contraire, les rejets vont traverser des zones ostréicoles dans la rivière et dans l’embouchure du golfe avant de parvenir jusqu’au milieu de la baie de Quiberon, seul lieu, ou la dissémination du rejet serait acceptable. La station fonctionne depuis plusieurs années, et il n’y a pas de mesure, mais des simulations.

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente L’insuffisance de l’analyse Natura 2000 sur certains types d’habitats L’étude d’incidences Natura 2000 versée au soutien du dossier de demande d’autorisation n’analyse pas correctement les incidences du projet sur les habitats compris au sein du site Natura 2000 du Golfe du Morbihan. A ce titre, le cas de l’habitat « Slikke en mer à marées » est particulièrement problématique au sein du dossier. La précision liminaire des rédacteurs affirmant qu’il « n’est pas réalisé d’évaluation des incidences à proprement parler mais une analyse des résultats issus des inventaires » (page 15), s’éloigne ainsi des exigences réglementaires en la matière. Ainsi, si l’étude précise que « le déplacement dans le chenal à la sortie de l’étang permet une plus grande dilution du rejet et donc une diminution des incidences potentielles sur la qualité du milieu », cette incidence n’est aucunement analysée précisément dans ses implications. Pourtant, le document d’objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 précise que la dégradation de la qualité des eaux est le principal impact qui affecte l’habitat « Slikke en mer à marées », habitat classé en priorité 1 au titre de l’enjeu de conservation ZSC : « Menaces potentielles La dynamique naturelle des eaux estuariennes est aujourd’hui très modifiée. La qualité des eaux est menacée par la surcharge en matière organique venant des bassins-versants, les apports des émissaires urbains, les menaces d’anoxie… » […] h(Pièce n°5, pages 53 et 54)

L’impact sur cet habitat est ainsi uniquement abordé en phase travaux pour l’installation de l’émissaire, mais aucunement en phase exploitation en prenant en compte les implications liées au choix de situer l’émissaire à cet endroit précis concernant la pollution du milieu. Cela est parfaitement incohérent avec le fait que l’arrêté du Préfet du MORBIHAN « cas par cas » de 2017 rappelait que la capacité de la station était « importante au regard de la sensibilité du milieu récepteur et du point de vue des usages et des milieux naturels », justifiant une attention particulière du pétitionnaire sur ce point (Pièce n°3). En outre, même si le dossier affirme que le déplacement de l’émissaire a abouti à une diminution des incidences, l’eutrophisation importante de l’étang se constate encore ces dernières années, comme en témoignent les photos jointes prises le 9 Août 2020, à la présence contribution, suggérant la persistance d’un impact.

L’étude d’incidences n’est donc pas complète et ne permet pas d’analyser fidèlement les impacts du projet sur le Golfe du Morbihan.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 44

Nous regrettons que le dossier soumis en l’enquête publique par le maitre d’ouvrage AQTA ne soit innovant en aucun point, et ne réponde à des objectifs et mesures du Parc National Régional, malgré l’exigence juridique de cohérence imposée à l’Etat et aux collectivités adhérentes du Parc, et en dépit de l’existence d’une solution d’implantation d’un émissaire en mer qui présentait manifestement le caractère d’une innovation durable pour traiter la problématique de la préservation de la qualité des eaux du Golfe. L’UMS Patrinat, service scientifique du MNHN, en charge de l’évaluation de la stratégie Aires protégées 2012/2019 a pourtant évalué que « 75% de nos habitats marins et côtiers sont en très mauvais état de conservation ». Les habitats du Golfe sous protection européenne Natura 2000 et Label International RAMSAR, doivent donc répondre clairement à un objectif de reconquête rapide au profit de tous dans un esprit d’Utilité Publique tout aussi important.

Nous remarquons que depuis presque 40 ans, l’Etat et les collectivités concernées par cette station et leur développement touristique au motif d’« utilité publique », ont saccagé un environnement précieux pour les activités primaires et les ressources naturelles du Golfe du Morbihan, que d’un autre côté, plus récemment, elles ont pourtant voulu protéger au sein d’un PNR. Ce label PNR serait-il un label en chocolat ? L’UMIVEM estime qu’au regard du dossier de demande fourni, qui comprend de nombreuses insuffisances, et du choix de maintenir l’émissaire de la station de KERRAN à proximité de l’Etang du Roch Du, le projet ne permet pas de répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires du Golfe du MORBIHAN, et recommande l’émission d’un avis défavorable dans le cadre de la présente enquête publique.

M 13 - Philippe d'Acremont (Kergurzet Crac'h) En tant que voisin de l'étang du Roch Du depuis 40 ans, le nombre d'oiseaux dans cet étang diminue nettement. Or les sites Natura 2000 ont été spécifiquement désignés pour protéger des zones essentielles pour un sous-ensemble d’espèces ou de types d’habitats énumérés dans les directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ils sont considérés comme revêtant une importance pour l’Union européenne parce qu’ils sont menacés, vulnérables, rares ou endémiques ou parce qu'ils présentent des exemples exceptionnels de caractéristiques typiques de l’une ou plusieurs des neuf régions biogéographiques de l’Europe. Au total, il existe environ 2 000 espèces et 230 types d’habitats pour lesquels des sites majeurs doivent être désignés comme sites Natura 2000.

4.2 - Impacts sur le secteur

A – Nuisances olfactives et rejets non épurés

CR01 – M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) Comment se fait-il que des odeurs et nuisances olfactives très importantes classées au niveau maximum 9 sur l’échelle de classification de l’odeur de Zvoodermarker : « œuf pourri », matières fécales, soient régulièrement perceptibles, toujours la nuit, entre 1h et 5h du matin ? Il ne peut pas s’agir de l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues vertes car dans ce cas on sentirait également ces odeurs de jour. Ces odeurs sont donc bien liées à des déversements d’eaux usées non traitées effectués « en catimini » la nuit. Cette pollution atmosphérique au sens de l’article L220-2 du code de l’environnement est complètement passée sous silence dans l’étude d’impact. Par ailleurs, l’incidence des déversements d’eaux usées non traitées est minimisée (en particulier quand la STEP est en surcharge hydraulique).

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 45

CR 17 - M ou Mme DURANSON CR18 -19- M ou Mme HEBEL et X (Kerizan Crach) La station est tellement sollicitée en été que le rejet dégage des odeurs insupportables, sans parler des eaux non épurées rejetées de nuit tous les matins entre 3h et 7h (œufs pourris, matières fécales).

M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Qualité de l’air Aucune analyse actuelle de la qualité de l’air sur le site du Roc’h Du n’a été réalisée. Elle aurait pourtant pu mettre en évidence le taux élevé d’hydrogène sulfuré que les riverains constatent presque quotidiennement depuis plusieurs années. Durant l’été 2020, la présence de ce gaz a été régulièrement remarquée par les riverains du Roc’h Du tant la puanteur était insupportable durant certaines périodes. L’étude d’impact mentionne en page 39 que « Le sulfure d''hydrogène est un gaz particulièrement dangereux qui peut provoquer des intoxications aiguës graves voire mortelles à très forte concentration. Il est ainsi à l'origine de plusieurs morts d'animaux à proximité d'amas d'algues en putréfaction. » Si les rédacteurs de l’étude étaient à ce point conscients de la dangerosité de la chose, pourquoi l’étude d’impact ne comporte-t-elle pas d’analyse précise des émanations que chacun peut constater sur place au Roc’h Du ou à Kérizan et qui empirent chaque année ?

B – Autres problématiques

M8-M9- Serge DIGNE La rivière d’Auray est en très mauvais état, cf l’étude Ifremer de 2015, dont personne n’a tenu compte.

M16 - Mme DIGNE via Mme CHAUVAT Pièce n°5 : Etude d'impact. Il ne s'agit pas ici de se livrer à une étude exhaustive de l'étude d'impact mais de relever quelques points parmi ceux qui retiennent particulièrement l'attention. En tout premier lieu, il faut citer le chapitre 3 de l'étude, à savoir le "Scénario de référence en l'absence de projet". A ce titre, AQTA présente "L’évolution probable de l’environnement en l’absence du projet a été estimée selon les données et les connaissances disponibles pour 2 situations : - Etat de l’environnement antérieur aux lagunes et son évolution si les lagunes n’avaient pas été construites ; - Etat de l’environnement postérieur aux lagunes et son évolution si l’actuelle station d’épuration de Kerran n’avait pas été construite (ce qui revient à présenter l’incidence des lagunes de Kerran sur l’environnement)." Une situation fait cruellement défaut : Etat de l'environnement antérieur aux lagunes et son évolution si la décision du tribunal administratif de Rennes avait été respectée et si, au lieu de la mise en service illégale des lagunes, un émissaire en mer avait été mis en place conformément aux conclusions de l'enquête publique et des études d'impact.

Quand on connaît les obligations des collectivités en matière de traitement des eaux usées (notamment depuis la directive de 1991), ainsi que l'historique de la station de Kerran, il est particulièrement choquant de voir justifier le projet actuel en indiquant "qu'en l'absence d'un système de traitement, le ruisseau de Kerran aurait continué à recevoir les eaux usées non traitées d'environ 70% du bourg de Crach, soit en 2006 (!)…" (page 10/24 pièce 4) Un tel argument relève de la désinformation.

Dans l'étude d'impact, le fonctionnement des vannages du Roch Du est évoqué. Il s'agit en effet d'un système qui permet au propriétaire des lieux de gérer les flux d'eau douce et d'eau salée.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 46

Les études concernant la dispersion du rejet ont été établies en considérant que les vannes de l'étang d'eau de mer seraient toujours ouvertes. Là encore, l'information donnée est insuffisante dès lors que l'hypothèse d'une fermeture totale ou partielle des vannes n'a pas été envisagée alors qu'elle ne peut être écartée. Un rejet en mer ne serait soumis à aucun aléa de ce type.

Dans le tableau de synthèse des effets permanents et mesures (page 17/24, pièce 4), il est indiqué que "le rejet des eaux épurées de la STEP de Kerran ne contribue pas à lui seul à une augmentation des paramètres phosphorés et azotés dans l'étang en été (apport amont des ruisseaux)" A plusieurs reprises, le rôle des ruisseaux qui alimente le Roch Du est pointé en ce qui concerne la pollution du site. A cet égard, AQTA propose à titre de mesure d'accompagnement "une réflexion globale à l'échelle du bassin versant …sur la faisabilité de l'entretien et de la restauration des cours d'eau alimentant l'étang du Roch Du". Si l'utilité et l'intérêt d'une telle mesure ne sont pas contestables, la première "réflexion globale" qui vient à l'esprit dès lors qu'il est admis que le rejet contribue (au moins pour partie) à la pollution, c'est que l'on peut déplacer le rejet alors que l'on ne peut pas déplacer les ruisseaux…. S'agissant de ruisseau, rien dans l'étude d'impact ou dans son résumé non technique ne permet au public de prendre conscience que le rejet produit un écoulement d'eau douce équivalant à celui d'un des ruisseaux qui alimentent les étangs. Ce "ruisseau/rejet" présente la particularité d'un débit qui ne suit pas les saisons et il ne connait jamais la sécheresse. Il est difficile de comprendre comment un tel apport parasite pourrait ne rien modifier au milieu récepteur. A aucun moment l'incidence de cet apport massif et permanent d'eau douce sur la salinité de l'étier n'est évoquée dans l'étude d'impact que souffre là encore d'un déficit d'information.

M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric FRIES Président Dans un contexte général de prolifération des algues vertes constaté particulièrement en 2019 et 2020 il est incompréhensible que l’étude ne comporte pas une analyse actualisée du phénomène. La prolifération des algues dans le chenal depuis deux ans surprend tous les habitués du site. On ne fera croire à personne qu’un apport d’eau douce à plus de 24°C en été et pouvant atteindre 120 m3 /mn n’a aucun impact sur cette prolifération. Il n’est que d’observer l’amas d’algues à quelques mètres de l’actuel point de rejet pour constater les dégâts qui s’étendent à tout le chenal et à l’étang du Roc’h Du.

Point de rejet Ces derniers vont d’ailleurs artificiellement augmenter sur le Roc’h Du puisque les eaux de pluies tombant sur les hectares de la zone du Boceno désormais bétonnées dans le cadre d’un projet immobilier ne seront plus absorbées sur place.

Le positionnement proposé du point de rejet va donc s’ajouter à une augmentation non quantifiée par l’étude d’apport d’eaux douces sur le Roc’h Du.

En page 223, on relève que « L’étude IFREMER de mars 2015 montre que le rejet de la station d’épuration de Kerran est négligeable par rapport aux autres apports de la rivière d’Auray ». Cette remarque ne peut que choquer les riverains du point de rejet. Elle revient à leur dire qu’un peu plus ou un peu moins de pollutions ne changera rien à l’état du milieu récepteur. De plus, l’étude d’IFREMER se réfère à une période bien trop éloignée pour que l’on en tire des enseignements sérieux dans le cadre de l’étude. Nous sommes en 2020 et la situation de l’environnement récepteur s’est considérablement dégradée en cinq ans. Notamment aucune évaluation de l’impact du rejet n’a été effectuée en période de crise comme celle expérimentée à l’automne 2019 et cet hiver avec des pluies

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 47 exceptionnelles ayant entrainé l’engorgement du réseau de collecte amont et des interdictions sanitaires sur les coquillages.

CR01 – M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) L’étude d’impact de la SAFEGE se caractérise par une approche macroscopique des données environnementales liées à la STEP de Kerran mais en ce qui concerne l’écosystème sur le territoire précis des étangs du Roch Du et de l’étier les reliant à la rivière d’Auray les données chiffrées sur l’état écologique (faune, flore aquatique) et chimique des eaux (température, bilan de l’oxygène, concentration en nutriments-azote, phosphore, matières en suspension MES, métaux lourds) sont insuffisantes et ne permettent pas d’étayer les affirmations péremptoires de l’étude d’impact selon lesquelles « le rejet des eaux épurées de la station d’épuration n’a pas d’impact significatif sur la qualité des eaux de l’étang et de l’étier du Roch Du ». En outre aucune démonstration scientifique ne vient indiquer que les rejets ne contribuent pas à la sur-eutrophisation des étangs du Roch Du. Par ailleurs, l’incidence des déversements d’eaux usées non traitées est minimisée (en particulier quand la STEP est en surcharge hydraulique).

M6 - Philippe GUERIN (Kerizan, Crach) - La prolongation du point de rejet dans l'étier du Roch Du ne diminuerait pas ce risque : à marée montante les étangs du Roch Du, propriété privée, seraient pollués et à marée descendante la Rivière d'Auray et les zones fragiles en amont le seraient également avec conséquences graves sur des zones naturelles fragiles et pour l'économie locale (ostréiculture et conchyliculture) - Déséquilibre de la faune et de la flore des étangs et de l'étier par un trop plein d'eau douce insuffisamment filtrée (voir toutes les mesures qui montrent des taux élevés de contaminants même si inférieurs aux seuils limites).

C - Conséquences sanitaires et baignades

SPR4 - M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) Les conséquences sanitaires de ces rejets ne sont pas abordées véritablement dans l’étude d’impact. Parmi les riverains de l’étier du Roch Du, plusieurs cas de maladies du sang ont été constatés. En l’état actuel, il n’y a pas de lien de cause à effet établi avec les rejets de la station d’épuration mais cela reste à surveiller.

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Crac’h est classée « zone à enjeu sanitaire », comment cela est-il pris en compte ?

M7 - Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérisan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président La baignade est repoussée en mer à plus de 3 kms du site de rejet ; cependant, si un arrêté municipal l’interdit sur toute la commune de Crach, elle est autorisée sur Locmariaquer, la limite entre les deux communes se situe au milieu de l’étier. Durant la période estivale, de nombreuses personnes se baignent donc dans l’étier et aux environs.

M16 - Mme DIGNE via Mme CHAUVAT Parmi les insuffisances du dossier, on peut relever que les usages du milieu sont méconnus. Ainsi la baignade n'est envisagée que pour les zones où elle est réglementée. Or, les activités de baignades ne se limitent pas à ces zones et l'étier constitue un lieu privilégié pour cette activité. Là encore, il est faux de dire que cet usage n'existe pas dans l'étier.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 48

M17 – SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Points de baignade On peut lire dans l’étude d’impact en page 59 que « Aucune zone de baignade n’est présente à l’aval immédiat du futur point de rejet. ». Lors de l’assemblée générale de l’association le 1er août 2015, au sujet des baignades, le maire a indiqué aux vingt-sept propriétaires réunis qu’en cas d’incident, les riverains seraient prévenus par les appels sur haut-parleur d’un employé municipal, que les lieux concernés seraient signalés comme interdits d’accès, et que la commune de Crac’h était organisée pour ce type d’intervention ; un arrêté municipal d’interdiction de baignade avait été pris afin de disposer du temps nécessaire pour évaluer les conséquences de cet état de fait. Enfin le maire a ajouté qu’il ne diligenterait pas la police municipale afin de vérifier si les résidents de Kérizan respectaient l’arrêté. Ce à quoi il lui a été répondu que la résidence de Kérizan et le chenal du Roc’h Du (qui est en dehors du DPM) étant privés, non accessibles au public, et clos de barrière, nous n’étions pas concernés par un tel arrêté. L’existence à Kerizan d’un point de baignade hors du DPM et non concerné par l’arrêté d’interdiction ne fait aucun doute, contrairement à ce qu’affirme le rapport d’enquête. Les panneaux d’interdiction que l’on peut trouver ne concernent pas ce point, qui s’étend d’ailleurs sur les 250 mètres du chenal, de la digue à la plage. Le vrai motif est la présence du point de rejet dans le chenal du Roc’h Du et les craintes du maire à ce sujet. On pourra également citer la baignade sur la plage de Kergurzet, située 200 mètres plus loin environ, le long du DPM. L’enquête ne peut donc ignorer que des centaines de baignades se pratiquent annuellement sur la commune de Crac’h, ni les inquiétudes des riverains à ce sujet.

Des riverains de Kerizan qui se baignent dans le chenal du Roc’h Du ont régulièrement manifesté leur préoccupation notamment au sujet des perturbateurs endocriniens qui ne sont pas filtrés par les STEP. L’étude ne rappelle pas que les STEP, aussi perfectionnées soient-elles, ne filtrent tous les virus ou substances dangereuses. Au moins un accident grave de type septicémie aigue a été rapporté sur la zone rivière d’Auray cet été suite à des baignades.

Le dossier ne propose aucune mesure compensatoire alors que l’aboutissement du projet rendra définitif notamment le préjudice sur la baignade imposé aux riverains dont la motivation d’achat est largement l’accès à la baignade. De plus, on voit mal un futur acte notarié de vente d’habitation ne pas mentionner la présence à proximité d’un point de rejet de la STEP de Kerran devenue enfin légale.

D- Des mesures à prendre

CR 15-16 M. GONDE Est-il possible de faire des mesures en continu physico-chimiques et bactériologiques sur les rejets ? L’idée d’enfouir l’émissaire a-t-il aussi pour finalité de « cacher » les rejets normaux et accidentels ?

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Les solutions : Traitement UV des eaux de rejets afin de faciliter le travail des ostréiculteurs.

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 – Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président Ils demandent un traitement UV supplémentaire en sortie de station pour limiter l’impact du virus sur les concessions conchylicoles ainsi qu’un suivi Norovirus sur l’ensemble de la rivière réceptrice.

E - Que des simulations

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 49

L’impact des rejets est évalué à travers des calculs de simulation. Or la station fonctionne et rejette depuis plusieurs années. Des campagnes de mesures bien choisies permettraient d’objectiver le débat. Le point actuel de mesure ne permet pas de se faire une idée de la dispersion du rejet.

F - Prolongement de 50m

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) Régulariser la station en prolongeant le rejet de 50 mètres environ jusqu’à la laisse de basse mer n’améliorerait malheureusement pas la situation. 50 mètres plus loin, l’eau n’est pas plus brassée. Et l’apport en eau douce continuerait à perturber le milieu naturel à l’endroit actuel du rejet.

M15 - M. Gouzerh (Kérizan, Crach) Les quelques modifications techniques ne changeront pas le fond. En effet, les rejets se situent toujours dans l'étier et donc soumis aux mêmes effets c'est-à-dire le rejet dans les étangs du Roch-Du. AQTA semble se positionner sur une démarche purement de régularisation administrative.

V - AUTRES ALTERNATIVES POUR LE REJET

5.1 – Différentes alternatives

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente L’insuffisance d’analyse des alternatives au projet s’agissant du point de rejet de l’installation L’étude d’impact comprend une partie relative aux solutions de substitution raisonnables examinées pour remplir les objectifs du projet (pages 243 à 254). Cependant, la manière dont le choix de l’émissaire a été effectué ne répond pas aux exigences réglementaires en la matière.

En premier lieu, le raisonnement adopté par le pétitionnaire s’agissant de la protection de la zone Natura 2000 du Golfe du Morbihan est infondé sur le plan écologique. Il est nécessaire de rappeler que le 7° du II. de l’article R. 122-5 du Code de l’environnement exige : « Une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par le maître d'ouvrage, en fonction du projet proposé et de ses caractéristiques spécifiques, et une indication des principales raisons du choix effectué, notamment une comparaison des incidences sur l'environnement et la santé humaine ». En l’espèce, la seule donnée environnementale présentée comme une contrainte pour discriminer l’option tenant à un rejet en mer réside dans le fait que l’émissaire serait à créer en « zone littorale riche classée Natura 2000 ». Or, il est constant que l’option 2A prévoyant le rejet au sein de l’étier du Roch Du est également située en zone Natura 2000, et présente donc des enjeux environnementaux non négligeables qui devaient être mis sur le même plan, et ne pouvait donc être considérés comme une contrainte discriminante pour le projet de rejet en mer.

En deuxième lieu, il convient de rappeler que l’exigence d’examen des solutions de substitution raisonnables doit être interprétée, en l’espèce, par le prisme du passif juridictionnel du dossier (cf. 1°) et, plus largement, de la problématique de la qualité des eaux dans le Golfe du Morbihan, liée au traitement des eaux usées. A ce titre, il est important de se souvenir que la Cour de justice de l’Union européenne a, le 23 septembre 2004 (arrêt C-280/02), condamné l’Etat français pour manquement à la directive 91/271 du 21 mai 1991 relative au traitement des eaux urbaines résiduaires, en enjoignant l’Etat français de « soumettre à un traitement plus rigoureux les rejets d’eaux urbaines résiduaires provenant des agglomérations » vers plusieurs zones sensibles, y incluant le Golfe du Morbihan. Il est dès lors incompréhensible que ce contexte n’ait pas amené à aborder l’analyse des alternatives, en exigeant une justification renforcée des choix effectuées concernant la situation du point de rejet, la mise en

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 50 avant du seul critère économique ne pouvant suffire à satisfaire la règlementation compte tenu du passif du dossier.

M15 - M. Gouzerh (Kérizan, Crach) L'étude d'impact du cabinet SAUNIER de 1979 qui indiquait : « Le point de rejet par le maître d’ouvrage, dans le ruisseau alimentant les étangs périphériques du Roch Du, s’il n’y a pas d’impact négatif sur la qualité bactériologique des eaux de ces étangs, sauf en situation future, entrainera une eutrophisation sévère de ces plans d’eau. La protection de la qualité des eaux de ces étangs exige qu’un autre point de rejet soit recherché. »

Malgré les recommandations de l'époque (cabinet Saunier, Agence de l'eau, Équipement…) et les nombreuses observations à l'enquête publique, les autres points de rejet à savoir : l'anse du Moustoir et la pointe de Kerpenhir n'ont pas été pris en compte. Lors de la mise aux normes (nouvelle station) : la même problématique du point de rejet s'est posée. Cette fois le point de rejet a été placé en amont, dans l'étier (bras de la rivière d'Auray) qui alimente les étangs. Le lieu de rejet se situe au pied des écluses qui autrefois régulaient la gestion des étangs. Les vannes sont quasi inexistantes, elles n'exercent plus leur rôle. Et selon le sens des marées, l'eau s'engouffre avec une très très grande force. Aussi, ce point de rejet ne change rien puisque les eaux sont toujours ramenées dans les étangs.

M16 - Mme DIGNE via Mme. Chauvat S'agissant des zones de rejet, AQTA rappelle que trois zones potentielles ont été évoquées en 2006 : - Rejet en aval immédiat du Roch Du, - Rejet direct au chenal de la Rivière d'Auray - Rejet en façade maritime ouverte, au large de la pointe de Kerpenhir.

Pour une synthèse de l'analyse comparative des scénarios envisageables, la pièce 3 renvoie "au Tableau 16" dont on ignore où le trouver mais il est dans le tableau 25 joint à l'étude d'impact (pièce 5). Ce tableau révèle que le seul scénario où l'impact sur le milieu est NON PERCEPTIBLE est le rejet en façade maritime ouverte avec un traitement membranaire. Ainsi, en 2006, les études aboutissaient à la même conclusion que celles menées 25 ans plus tôt. Lors de la première enquête d’utilité publique du 25 février au 14 mars 1980, prescrite par Arrêté Préfectoral du 1er février 1980, le point de rejet des effluents traités était : Les étangs du Roch-Dû en la commune de CRACH. L’étude Saunier ayant précisé que "la qualite des eaux de ces étangs EXIGE qu’un autre point de rejet soit recherché", le commissaire Enquêteur donnait un avis défavorable, tout en proposant un rejet en mer à Kerpenhir.

Ainsi, au terme de son rapport, Monsieur MORVAN, rappelait que la DDE et la DASS "soulignent le risque qu'il y aurait à déverser les effluents du système d'assainissement soumis à l'enquête au niveau du Roc'h Du ou du Moustoir". L'étude d'impact menée alors avait également abouti à cette conclusion. Le commissaire enquêteur indiquait que "la majorité des réclamations est opposées aux rejets des effluents soit dans les lagunes du Roc'h Du, soit dans l'anse du Moustoir" et que "l'ensemble des observations serait favorable à un rejet en mer à la pointe de Kerpenhir".

In fine, Monsieur MORVAN concluait que "on peut retenir la solution de rejet proposée à Kerpenhir…". L'étude de la variante "Rejet à Kerpenhir" menée en 1980 par le CIPOM faisait apparaître que "les effluents…pourraient être rejetés à la mer à la pointe de Kerpenhir sans porter atteinte à l'écologie et aux usages de la mer à cet endroit". Il y était précisé que "la limitation du rejet au jusant, pendant une durée d'environ 4 heures présente toute garantie vis-à-vis de la pénétration des effluents dans le golfe du Morbihan, milieu semi-fermé fragile".

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 51

En janvier 2008, après avoir relevé que "quels qu'ils soient tous les intervenants sont contre le rejet dans l'étier", le commissaire enquêteur, s'il donnait un avis favorable "à l'extension" de la station de Kerran, recommandait néanmoins "de revoir le point de rejet dans l'étier de l'étang du Roc'h Du" et de "se pencher vers la proposition du rejet à Kerpenhir".

Cela fait donc des années que la solution d'un rejet au large fait consensus. En ce qui concerne les contraintes liées au point de rejet, il est noté dans le tableau de synthèse pour le rejet en façade maritime ouverte qu'il y aurait "un émissaire long à créer en zone littorale riche classée Natura 2000".

Or tant la rivière d'Auray que l'étier du Roch Du sont également classés en zone Natura 2000 et dans l'étude d'impact ou son résumé non technique (page 7/24) AQTA indique que le point de rejet dans l'étier entraine des "contraintes relatives à la préservation des espèces et habitats communautaires de la zone Natura 2000 dont font partie l'étang et l'étier du Roch Du".

Curieusement cette contrainte Natura 2000 n'est plus évoquée lorsqu'il s'agit de comparer les scénarios…. Bien que présenté comme offrant "une dispersion maximale et un transfert limité" (cf page 4 pièce 3) ainsi qu'un impact minimal pleinement acceptable pour l'activité conchylicole (page 5 pièce 3), le rejet au chenal de la rivière d'Auray n'a pas été retenu en raison de sa non-acceptation par "la profession conchylicole". Sur ce point également, on ne peut que constater l'incomplétude du dossier où l'on cherche en vain une trace des échanges avec "la profession conchylicole" dont on ignore d'ailleurs qui en serait le porte-parole légitime. Au regard de la crise importante à laquelle "la profession conchylicole" a dû faire face cet hiver, on peut penser que cette dernière est favorable à un rejet en mer et c'est d'ailleurs en ce sens que vont les observations qui vous ont été transmises par le Syndicat Ostréicole de Locmariaquer Rivière d'Auray. Au demeurant, l'étier du Roch Du est également une zone conchylicole et on ne voit pas pourquoi le rejet y serait plus "acceptable". L'activité ostréicole sur des concessions publiques mériterait-elle plus d'égards que dans un étier privé ? En fait c'est uniquement "le bilan des investissements" qui "a conduit à éliminer les scénarios de rejet en façade maritime ouverte". (p 5 pièce 3) Entre l'évocation du jugement défavorable de la profession conchylicole et de la maitrise des coûts d'investissement, on comprend que l'objectif est avant tout de faire au moins cher avec le moins de contestation possible et qu'à cet égard le rejet dans l'étier est la solution idéale, particulièrement lorsque l'on envisage de l'imposer au moyen d'une simple servitude.

5.2 - Dans l’étier au jusant

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Les heures de déversement ne sont pas phasées avec la marée. L’étude s’appuie sur des simulations pour justifier ce choix. Il parait de bon sens que les déversements au pic de la marée descendante favoriseraient la plupart du temps leur évacuation hors de la rivière d’Auray. Le phasage peut-il être envisagé ?

M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Le volume des rejets dans le chenal du Roc’h Du est trop important pour être écoulé durant le seul jusant : il faut aussi rejeter durant le flot. Cela souligne l’incohérence du positionnement du point de

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 52 rejet dans le chenal, condamné à rejeter six heures par jour dans un étang déjà bien malmené par les autres apports d’eaux douces. Ces derniers vont d’ailleurs artificiellement augmenter sur le Roc’h Du puisque les eaux de pluies tombant sur les hectares de la zone du Boceno désormais bétonnées dans le cadre d’un projet immobilier ne seront plus absorbées sur place.

Le positionnement proposé du point de rejet va donc s’ajouter à une augmentation non quantifiée par l’étude d’apport d’eaux douces sur le Roc’h Du.

5.3 - Dans la rivière d’Auray

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Le rejet dans la rivière d’Auray, même si il ne vaut pas la solution de Kerpenhir, aurait le mérite d’épargner le site de Roch Du remarquable pour sa faune et flore.

M5 - Marie-Claude NOZIERE (Kerguzet, Crach) « Rejeter dans la Rivière d'Auray, c'est polluer les oiseaux, les coquillages (qui deviendront non consommables), la pêche, faire prendre des risques aux baigneurs. Les jours de rejet dans cette rivière, on observe déjà une qualité d'eau assez étrange ».

M 13 - Philippe d'Acremont (Kergurzet Crac'h) En conséquence, le minimum, si on ne peut déverser dans l'océan pour une raison de coût, serait donc de prolonger l'émissaire, jusqu'au flot principal de la rivière d'Auray, et à une profondeur suffisante pour éviter de polluer en particulier les parcs à huîtres.

Un rejet déplacé (annexe 7 p 25/85), en face du lotissement Kérizan, à un endroit où la rivière n'atteint que 2 à 3 m de profondeur, ce qui ne change pas grand-chose par rapport au rejet actuel. A partir du rejet actuel au barrage du Roch Du, il conviendrait de poser une conduite sur environ 800m dans le fond de la rivière du Roch Du jusqu'à son croisement avec la rivière d'Auray, à environ 12 m de profondeur où il y a des bateaux au mouillage (entre les parcs à huitres 2, 3 et 4 de la page 56/82). Ou alors on peut revenir au tracé de la solution 2, mais là aussi avec un rejet en profondeur à 12 ou 15m dans la rivière d’Auray, et non pas au niveau des marées basses, ce qui nuit aux parcs des huîtres.

5.4 - A Kerpenhir

CR01 – M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) Dans les solutions de substitution, l’étude d’impact se garde bien de rappeler les conclusions du rapport de l’IFREMER de juin 2007 « Seul un émissaire long partant de la pointe de Kerpenhir couplé à un traitement tertiaire permettrait d’obtenir un panache bactériologique résiduel quasi-inexistant ». En toute logique, les effluents devraient être rejetés en pleine mer du côté de Méaban au dire de certains spécialistes. Cette solution est certes plus coûteuse que le cache misère envisagé, mais c’est la seule qui permettrait de mettre fin à ce scandale écologique.

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) CR20 - Didier RENAUX (Kergurzet, Crach) Souhait de se rallier aux avis des scientifiques et des habitants pour un émissaire en mer car il est incompréhensible de concentrer les polluants non traités (antibiotiques, pesticides…) dans un Parc naturel Régional/ Natura 2000, où les activités (palourdes, huitres.) et la biodiversité (herbiers de zoostère, coquillages, oiseaux, hippocampes, poissons…) sont les plus fragiles.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 53

LOCR1 - Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) La salubrité des eaux littorales et conchylicoles ne passe que par notamment : - un rejet de l’assainissement collectif à Kerpenhir (au jusant évidemment avec son bassin de rétention dimensionné ad hoc) comme cela avait été proposé il y a 40 ans ; - voire même y raccorder un jour Auray, le Bono…

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) Le rejet en aval de Locmariaquer, dans le courant de jusant de Kerpenhir à la sortie du golfe du Morbihan est la solution « écologiquement la plus supportable ». C’est d’ailleurs la solution préconisée par différentes expertises depuis l’origine du projet de station il y a près de 40 ans.

En pratique, cela demande le déplacement du rejet vers la pleine mer afin de pouvoir emporter (gratuitement grâce aux marées) les effluents au-delà de Méaban pour une dispersion efficace.

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 – Comité Régional de la conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président La demande constante d’un rejet par un émissaire en mer est écartée sans inclure l’impact du Norovirus, le rejet actuel dans une zone Natura 2000, à proximité de zones conchylicoles fortement impactées cet hiver mérite une nouvelle réflexion. Celle-ci avait été avant tout écartée pour des raisons financières.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Tous ceux qui se sont intéressés au Roch Du, à la qualité des eaux dans le golfe et sur la côte qui va de Port Navalo à Quiberon, ont demandé que cette station évacue les eaux qu’elle traite par un émissaire en mer. L’Ifremer avait recommandé cette solution. Pendant la première enquête publique du 25 février au 15 mars 1980, un cabinet mandaté par les pouvoirs publics, le cabinet Saunier avait conclu que la qualité des eaux de l’étang du Roch Du exigeait qu’un autre point de rejet soit recherché et le commissaire enquêteur avait donné un avis défavorable. Le commissaire enquêteur, la direction départementale de l’équipement avaient recommandé un émissaire en mer au large de Kerpenhir. Le juge administratif qui par un arrêt du 28 mai 1984, a annulé l’arrêté préfectoral autorisant la station. A l’endroit où elle est située la station exige un réseau très étendu de canalisations, un grand nombre de postes de relevage, et l’expérience montre que l’entretien n’est pas facile et qu’il est mal fait aujourd’hui.

M5 - Marie-Claude NOZIERE (Kerguzet, Crach) La seule solution est de rejeter en mer, au large.

M6 - Philippe GUERIN (Kerizan, Crach) Ne pas rejeter les eaux traitées par un émissaire en mer, c’est laisser en permanence exister une menace sur un milieu fragile ».

M7 - Association syndicale libre des propriétaires de la résidence de Kérisan (ALSPKR)- Olivier DAMERVAL Président et Arnault MULLER ancien président Le déplacement du rejet de la station de Kerran n’est qu’un artifice pour régulariser une situation qui dure depuis des années, les études et documents présentés n’évoquent pas la seule alternative qui permettrait de préserver cette partie du golfe du Morbihan : un émissaire en mer. Cet émissaire pourrait même être conçu de manière à amener au large de Méaban les rejets qui se déversent tout le long de la rivière d’Auray supprimant ainsi toute source de pollution dans ce site classé Natura 2000. un émissaire en mer.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 54

M8-M9 Serge DIGNE La pose d’un émissaire en mer est demandée depuis des années, les ostréiculteurs viennent encore de redire que c’est la solution. Cette solution a été obstinément refusée. Rejeter en amont d’une zone Ramsar et Natura 2000 c’est prendre un risque considérable …

M10 - Michel LE MAUFF (Meucon Ingénieur TPE à la retraite Ancien responsable de la cellule pollution à la DDE 56 Ancien membre du comité de bassin Loire Bretagne Membre du CODERST Alternative à mettre en œuvre Comme cela fut débattu à l’origine de toute cette affaire, la réponse technique à la plupart des points signalés ci-dessus eut été de déplacer (seulement déplacer) le point de rejet des eaux traitées en utilisant l’opportunité de la présence à Locmariaquer à la pointe de Kerpenhir où un émissaire peut être posé en direction de l’île de Méaban pour permettre d’y diluer dans les centaines de milliers de m3 y transitant à chaque jusant les eaux traitées. A cet égard, une étude courantologique réalisée dans les années 1980 attestait cette possibilité.

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président Le rejet doit s’effectuer dans la baie de Quiberon, afin d’obtenir un réel brassage avec les eaux environnantes. Ainsi les bactéries, virus, inévitables dans de tels rejets, seront dispersés et filtrés par la mer et ne risqueront pas de polluer les parcs ostréicoles de la rivière d’Auray, de polluer les plages comme cet été, la faune aquatique...En conclusion, Dasson émet un avis négatif sur le projet et demande instamment qu’un émissaire soit enfin construit pour rejeter directement en baie de Quiberon.

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente La MRAE a rappelé dans son avis sur le dossier de demande d’AQTA que « la préservation du milieu aquatique récepteur final du rejet des eaux épurées de la station, composé de la rivière d’Auray et du Golfe du Morbihan, est un enjeu fort ». Dès lors, la seule solution pour répondre aux très forts enjeux environnementaux et sanitaires en présence, notamment rappelés par le SAGE et la MRAE, et au vu de l’emplacement de la station d’épuration, était de valider la réalisation d’un émissaire en mer, seule à même de permettre une dilution des rejets suffisante, et non impactante pour le milieu. Le principe de prévention, consacré à l’article L.110-1 du Code de l’environnement, affirme ainsi l’exigence impérative de limitation « par priorité à la source » des atteintes à l'environnement, impliquant de retenir l’option la moins impactante pour le milieu lorsque celui-ci fait l’objet d’une protection présentant un caractère stratégique ou fait l’objet d’une saturation particulièrement importante.

M15 - M. Gouzerh (Kérizan, Crach) La collectivité n'a, semble-t-il, pas pris en compte la mesure de la situation, malgré les prises de position de particuliers, d'associations, de professionnels et même d'organismes publics qui demandent que le point de rejet soit situé au large de Kerpenhir en Locmariaquer. Il aurait fallu avoir une approche plus globale et prospective.

VI – ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL ET RESEAUX POREUX DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF

6.1 – Assainissement individuel

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 55

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président L’argument financier est oublié quand il s’agit de demander aux particuliers de mettre aux normes leur assainissement individuel. L’impact des assainissements individuels est minime par rapport à celui du collectif (collecte et rejets).

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Enfin l’examen minutieux qui est fait en ce moment même par AQTA des assainissements non collectifs est mal vécu par ceux qui le subissent car ils savent que cette collectivité a gravement failli dans sa mission d’épurer les eaux par un assainissement collectif. M8-M9 Serge DIGNE En ce moment, les particuliers qui ont un assainissement non collectif, reçoivent des lettres de AQTA qui demandent de laisser les contrôleurs d’AQTA inspecter leurs installations. Les particuliers doivent respecter la loi.

6.2 - Assainissement individuel et collectif

LOCR1 – Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) Le vrai problème ce n’est pas l’assainissement individuel en bord de mer dont les rejets sont principalement l’été, au contraire des pollutions virales qui ont lieu l’hiver, mais c’est l’assainissement collectif dont le président a reconnu à l’assemblée du 7 février 2020 que les réseaux d’assainissement étaient très poreux (débordement des nombreux postes de relèvement...) générant des pollutions importantes sur les zones conchylicoles en cas de pluie (pluies plus abondantes en hiver). Il faut donc arrêter de tout raccorder au tout à l’égout qui conduit : - A créer des kilomètres de tuyaux (65km) et de nombreux postes de relèvements (55), sources potentielles de pollution des zones conchylicoles notamment par leurs débordements lors des pluies hivernales ; - à des coûts d’entretien des réseaux de plus en plus faramineux réalisés par AQTA ; - à remonter toute la pollution de Locmariaquer vers Kerran pour un rejet en rivière d’Auray sur les zones conchylicoles et en amont du bourg.

6.3- Réseau des eaux usées poreux et débordements

A - Episode pluvieux et changements climatiques

M16 - Mme DIGNE via Mme CHAUVAT In fine, le dossier évoque la vulnérabilité du projet face au changement climatique dans une approche très théorique qui conclut à l'absence d'incidence des variations climatiques sur le projet. Là encore, on ne peut que regretter que les épisodes de pluie très importants qui ont eu lieu n'aient pas été évoqués dès lors qu'ils ont provoqués de débordements multiples sur les postes de refoulement faisant ressortir une vulnérabilité manifeste d'un réseau qui en compte un nombre particulièrement élevé.

B - Réseau poreux

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 – Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président Suite à une des plus graves crises sanitaires qu’ait connu la profession ces dernières années ; l’ensemble des zones de production sur la zone géographique d’AQTA a été fermée, la plus impactée

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 56

étant sur la zone 56.12.3 à proximité de la station de Kerran avec 71 jours de fermeture (18 décembre 2019 au 27 février 2020) et un déclassement sanitaire à partir du 4 décembre. Le Syndicat a constaté des défaillances du réseau.

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président BAD R1 – M et Mme GIRARD- LE FLOCH (Saint-Philibert) CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Le réseau de Saint-Philibert et Crac’h est vétuste et mal dimensionné ce qui entraine dans les périodes de grosses pluies des débordements fréquents et longs au niveau des postes de relevage. Qu’est-il prévu pour y remédier ? Points à améliorer : Présence de 56 pompes de relevage sur 3 communes. Entre le point bas et le point haut il y a 5m de dénivellation, n’est-il pas possible de favoriser les écoulements par gravitation pour éviter les problèmes d’entretien ? Aucun entretien du réseau d’eaux usées avec un grand nombre de km de tuyau à changer.

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) La mauvaise qualité bactériologique de l’eau de mer à proximité des côtes de Crac’h et des communes voisines est régulièrement pointée par les analyses officielles, et a été spectaculairement mise en évidence à plusieurs reprises cette année, conduisant à l’interdiction de vente des huitres durant l’hiver 2020, puis à l’interdiction de baignade et de ramasser les coquillages par arrêté préfectoral le 24 août 2020. La responsabilité du circuit de traitement des eaux usées est désormais acquise : - Elle est liée aux débordements du réseau en période de fortes pluies. Force est de constater que ces fortes pluies sont de plus en plus fréquentes et intenses au fil des années. - Vétusté du réseau, chiffré à 500 kms les canalisations vétustes. La station de Kerran nécessite pour fonctionner un nombre inédit de 54 postes de relevage (selon le rapport d’activité AQTA 2017 : 18 à Crac’h, 22 à Locmariaquer, 14 à St Philibert), qui sont autant de sources possibles de pannes et de débordements. La seule station de Kerran comporte 65 kms de réseau, plus 27 kms de conduites de refoulement, 55 postes de refoulement. AQTA aurait à entretenir 800 kms de canalisation, celles de Kerran viennent donc en concurrence avec beaucoup d’autres.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président M6 - Philippe GUERIN (Kerizan, Crach) Mauvais entretien des canalisations de la station de Kerran et Débordement en cas de fortes pluies et pollution des rivières de Crac'h et d'Auray avec les conséquences avérées sur les producteurs d'huîtres et coquillages en amont. Il ressort qu’AQTA doit réhabiliter le réseau de canalisations de la STEP de Kerran et aussi les autres stations des eaux usées d'Auray, du Bono et de Kerran.

M8-M9 Serge DIGNE Cet été, le 15 août, des débordements ont conduit à des interdictions de baignade et de ramassage des coquillages. Les canalisations d’eaux usées gérées par AQTA, étaient à réhabiliter sur des kilomètres (500 km). Comment se fait-il que l’on découvre aujourd’hui l’ampleur des travaux à mener ? La rivière d’Auray est en très mauvais état, cf l’étude Ifremer de 2015, dont personne n’a tenu compte. Bien entendu, aucune sanction n’a été appliquée ; La loi sur la biodiversité punit les atteintes à l’environnement ; ici ceux sont les ostréiculteurs, les propriétaires qui sont proches des stations, les consommateurs, les baigneurs qui sont punis

.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 57

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président AQTA convient que le réseau est poreux, des travaux sont en cours, mais les stations de pompage semblent plus défectueuses et n’offrent pas la sécurité d’une double pompe pour faire face à toute panne. Valider le projet soumis à enquête reviendrait à valider tout le système des eaux usées.

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente non-respect du SAGE et du principe de prévention par le projet validé par AQTA L’arrêté d’autorisation environnementale doit permettre de garantir la préservation des intérêts visés à l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, au titre desquels une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau, et en particulier « la préservation des écosystèmes aquatiques » et « la protection des eaux et la lutte contre toute pollution par déversements, écoulements, rejets ».

En outre, le schéma d’aménagement et de gestion des eaux du Golfe du Morbihan (SAGE GMRE), avec lequel l’autorisation à intervenir doit être compatible (art. L. 212-5-2 du Code de l’environnement), a été validé par un arrêté préfectoral en date du 24 avril 2020. Le plan d’aménagement et de gestion durable (PAGD) du SAGE affirme que « compte tenu de sa large façade littorale, la qualité microbiologique des eaux constitue un enjeu majeur du territoire » (Pièce n°7, PAGD, page 47), en précisant que « l’amélioration de la qualité microbiologique demande d’agir auprès de l’ensemble des sources potentielles de contamination », au titre desquelles est mentionné en premier « l’assainissement des eaux usées ». Cet enjeu est le seul qualifié de « majeur » au sein du SAGE.

A minima, il faudrait conditionner la validation de l’émissaire proposé par AQTA à la mise en œuvre d’un programme de réhabilitation des réseaux existants et à une augmentation des capacités de collecte, afin de limiter les effets négatifs les pollutions récurrentes et importantes de ces dernières années. L’épisode de pluviométrie importante de cet hiver (décembre, janvier et février 2020) a ainsi abouti à des débordements des dispositifs de collecte et à des déversements dans le milieu qui ont pu être constatés par notre association : Pièce n°8 La disposition H3 du SAGE prévoit d’ailleurs que les collectivités locales doivent veiller à « réaliser les travaux nécessaires pour limiter les surverses (réhabilitation des branchements et des réseaux de collecte) » (pager 92).

A défaut d’une telle réserve, il conviendra de considérer que la différence de coût économique entre l’option conservant un émissaire à proximité de l’étang du Roch Du et celle validant un émissaire en mer sera, nécessairement, supportée au final par l’environnement. Les coûts seraient alors exposés indirectement par les pouvoirs publics, ou les associations œuvrant en matière de protection de l’environnement, par la mise en œuvre de programmes d’action complémentaires visant à assurer le maintien de la qualité de l’eau et la préservation des milieux naturels du Golfe. Ce coût serait également supporté par la filière conchylicole…

Seule une telle solution, qui constitue malgré tout un pis-aller par rapport au déplacement de l’émissaire en mer, serait à même d’approcher l’objectif la préservation des intérêts visés à l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, d’assurer la compatibilité de l’autorisation à intervenir avec le SAGE GMRE, et une prise en compte du principe de prévention.

L’UMIVEM ajoute que ces collectivités réunies au sein de AQTA, qui dépendent toutes de la qualité de l’eau pour leur survie économique vont être bénéficiaires, dans le Plan de relance et si elles en font la demande, des fonds demandés par les associations de protection de la nature au profit d’une meilleure prise en charge de la rénovation des réseaux d’eaux usées, mais aussi des eaux pluviales. En l’état actuel ce point de gestion des eaux pluviales est un des points très faibles des PLUs des communes concernées par cette enquête toutes trois membres du PNR.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 58

M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Le réseau de collecte amenant vers la station les eaux à traiter est en très mauvais état. Des travaux vont être entrepris mais, en l’état actuel, son impact sur le fonctionnement de la station est un sujet de préoccupation pour tous et pour AQTA en premier chef. Aucune analyse n’est présentée dans l’étude d’impact concernant les derniers épisodes pluvieux ayant causé des débordements du réseau de collecte et une importante pollution dans le Golfe du Morbihan. Pourtant, si les débordements du réseau de collecte impactent directement l’environnement, ils influent aussi sur le fonctionnement de la centrale et aucune analyse de ce phénomène n’est proposée.

6.4 - Réseau d’eaux pluviales

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) L’étude du traitement des eaux pluviales d’une partie du bourg de Crach, et notamment de la zone d’activités de Mane Lenn (Crach) et du nouveau lotissement du Bocéno, est également à mener. Ces eaux ne font l’objet à ce jour d’aucun traitement et se déversent dans l’étang du Roch Du à proximité de l’actuel zone de rejet de la station d’assainissement : c’est la double peine.

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président Il y a des programmes ambitieux de constructions de maisons soit 375 qui vont imperméabiliser de nouvelles surfaces et donc augmenter le ruissellement des eaux pluviales vers Kerran.

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente Ce phénomène de saturation est, en outre, directement lié à l’importante artificialisation des sols sur les Communes de CRAC’H, SAINT-PHILIBERT et LOCMARIAQUER, qui génère une augmentation du ruissellement des eaux pluviales (exemple flagrant du lotissement Bocéno à CRAC’H).

M8-M9 - Serge DIGNE Cet été, le 15 août, des débordements ont conduit à des interdictions de baignade et de ramassage des coquillages.

6.5 - Curage de bassins de station d’épuration

M8-M9 - Serge DIGNE Cet hiver un curage malencontreux par AQTA d’anciens bassins, des fuites et des débordements a provoqué une épidémie de Norovirus qui a dramatiquement affecté la profession ostréicole et nuit à l’image de toute la région.

VII- BASSIN VERSANT DE L’ETANG DU ROCH DU

CR01 – M. François DEVAUX (Résidence de Kérizan-Crach) Aucune démonstration scientifique ne vient indiquer que les rejets ne contribuent pas à la sur- eutrophisation des étangs du Roch Du.

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Les étangs du Roch Du sont situés dans un bassin versant pollué par des débordements de collecte, qu’est-il prévu ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 59

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) L’étude du traitement des eaux pluviales d’une partie du bourg de Crach, et notamment de la zone d’activités de Mane Lenn (Crach) et du nouveau lotissement du Bocéno, ne font l’objet à ce jour d’aucun traitement et se déversent dans l’étang du Roch Du à proximité de l’actuel zone de rejet de la station d’assainissement.

M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président Le bassin versant du Roch Du, à travers 4 ruisseaux, recueille la plupart des eaux de Crach. Or à travers ce bassin versant se déverse dans l’étang à marée une pollution importante bien examinée par le rapport, pièce n°5 dans les pages 55, 56, 165 et 166. Comment a-t-on pu laisser se développer une telle nuisance ? A Crach, le schéma d’assainissement des eaux pluviales, soumis à enquête publique n’a jamais été adopté, ce qui n’a pas empêché le PLU de l’être. Le commissaire enquêteur avait donné un avis défavorable à ce schéma. Or le PLU autorise une forte urbanisation, le lotissement géant du Bocéno, en cours d’aménagement, en témoigne. La zone d’activité de Mann Lenn a contribué à une imperméabilisation des sols sur de très grandes surfaces. L’absence de traitement des eaux pluviales, les débordements sur le réseau, plus l’absence de raccordements expliquent sans doute la mauvaise qualité des ruisseaux du Roch Du. Le dossier désigne une autre tâche : assainir les eaux qui viennent du bassin versant du Roch Du. Ces eaux sont probablement décantées par l’étang, mais elles le dégradent. Elles atteignent ensuite l’étier, et si la pollution de ces eaux se poursuit et s’accentue elles atteindront les zones fragiles en aval de l’étier. « La communauté de communes AQTA, propose de mener une réflexion globale à l’échelle du bassin versant du Roch Du dans le cadre de l’étude de l’étang sur la faisabilité de l’entretien et de la restauration des cours d’eau alimentant l’étang du Roch Du ».

Il ressort qu’AQTA a devant elle deux grands chantiers : -Assainir les ruisseaux du Roch Du et de manière générale dépolluer le bassin versant du Roch Du. -Assainir la rivière d’Auray pour mettre fin à la contamination des huîtres.

M6 - Philippe GUERIN (Kerizan, Crach) Pourquoi n'est-il pas proposé de traiter la pollution des ruisseaux du bassin versant des étangs du Roch Du ?

M8-M9 Serge DIGNE La station d’épuration a considérablement pollué la propriété de ma mère. En 2006, le préfet a enjoint au syndicat mixte qui la gère une remise aux normes. En 2013, une nouvelle usine de traitement a été mise en service, qui rejette des eaux mieux traitées. Mais le bassin versant du Roch Du est aujourd’hui encore pollué par les ruisseaux qui alimentent l’étang à marée.

M10 - Michel LE MAUFF (Meucon Ingénieur TPE à la retraite Ancien responsable de la cellule pollution à la DDE 56 Ancien membre du comité de bassin Loire Bretagne Membre du CODERST) Le projet, bien qu’en place depuis de nombreuses années en complète illégalité, conduit aux remarques suivantes : • Marais récepteur Le rejet actuel de l’installation de traitement située à Kerran, est effectué à l’aval du marais du Roch’Du qui est un des nombreux marais rétro-littoraux dont les potentialités et richesses trophiques sont considérables et donc à protéger. Il est actuellement complètement eutrophisé en raison des afflux de sels nutritifs dont il est victime. C’est pourtant dans ce type de milieu sensible qu’est fabriqué la plupart du matériel (zooplancton, larves, etc…) à partir desquels sera engagée toute la chaine halieutique et conchylicole (l’étang du Roch’Du était au 19è 20è une zone de production conchylicole).

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 60

• La rivière d’Auray et le golfe du Morbihan récepteurs actuels D’après le classement réalisé par l’agence de l’eau, ces milieux sont à risque d’eutrophisation (on mesure mal ce que serait le golfe du Morbihan recouvert d’ulves comme dans d’autres secteurs littoraux de Bretagne). De surcroit, l’installation de traitements des eaux usées, même récemment rénovés, ne comporte aucun dispositif s’attaquant à la faune bactérienne et virale qui est donc rejetée vers les zones de production conchylicoles.

M15 - M. GOUZERH (Kérizan, Crach) La situation des étangs du Roch Du se dégrade de jour en jour : eutrophisation sévère de plus en plus fréquente. Sans doute le rejet n'est pas seul responsable, mais il y contribue indiscutablement. Les étangs du Roch Du constituent un milieu très très riche en biodiversité et extrêmement fragile. Il est de notre intérêt collectif de le protéger. Pour l'avenir, il souhaite qu'AQTA prenne en compte la remise en état des étangs (voir à ce propos l'arrêté du Préfet de juillet 2010 : ..."sous réserve de l'accord des propriétaires, une expertise technique d'opportunité et de faisabilité de la réhabilitation des étangs et des fossés de circulation sera réalisée dans le respect du document d'objectif du site Natura 2000 « Golfe du Morbihan »).

VIII - EVALUATION ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente L’émissaire actuel « a été choisi à l’époque car il était moins cher. Ceci est relatif puisque les ostréiculteurs et la biodiversité en ont payé le prix fort, et que si on additionne des aides à l’ostréiculture locale depuis des années pour perte d’exploitation, et la perte des services écosystémiques, liée à la qualité perdue des habitats marins du Golfe, nous aurons sans doute des surprises sur l’équilibrage du coût ainsi mentionné ».

…Le Préfet remarquait également à cette occasion que, bien qu’intervenant sur des conditions de forme, l’annulation de l’autorisation impliquait une réflexion sur « la modification éventuelle des conditions de rejet, et plus largement, du système d’assainissement, […], à étudier au regard des alternatives envisageables, vis à notamment des incidences sur l’environnement et la santé humaine».

M2 - Collectif « Alors on s’bouge » (AOSB de Crac’h) Autant d’éléments source d’inquiétude, pour nous crac’hois, qui souhaitons préserver la qualité environnementale et socio-économique et sommes attachés à l’emploi notamment ostréicole sur notre commune.

IX - DOMAINE MARITIME PRIVE ET SERVITUDE D’UTILITE PUBLIQUE

CR02 à CR 14 - SPR1- Association syndicale des résidents de Kergurzet, M. JACQUELIN, président Pourquoi rejeter dans une propriété privée et pas dans le domaine public maritime ? « Le rejet de la station d’épuration de Kerran dans l’étier du Roch Du est dans une propriété privée. Il est fait sans concertation, sans autorisation administrative pour des motifs purement financier.

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Points à améliorer : les rejets de la station sont dans une propriété privée.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 61

M 12 - L’association UMIVEM Patrimoine et paysage, Elodie Martinie-Cousty, présidente Nous regrettons que l’on nous demande d’avaliser une expropriation pour rallonger un émissaire qui est illégal, au motif que ce serait la seule solution.

M16 - Mme DIGNE via Mme CHAUVAT Pièce n°3 : Dossier de demande de servitude pour l'établissement d'une canalisation d'assainissement. Après avoir rejeté sans autorisation les eaux de la station dans un des ruisseaux alimentant les étangs du Roch Du, puis après avoir installé le point de rejet en aval des étangs en le laissant se déverser sur la propriété de Madame DIGNE (qui n'a bien évidemment jamais donné son accord pour recevoir ces eaux), AQTA envisage désormais d'enfouir ses illégalités et de contraindre Madame DIGNE à subir le rejet via l'instauration d'une servitude. En tout premier lieu, Madame DIGNE souhaiterait qu'il soit demandé à AQTA de désigner une station d'épuration dont le rejet se fait sur la propriété d'une personne privée et de donner toutes les précisions sur les conditions de mise en œuvre techniques et juridiques de ce rejet. En ce qui concerne la solution technique, à savoir technologie de traitement classique ou technologie de type bio-réacteur à membranes, le choix opéré n'appelle pas d'observation particulière.

L'objectif est avant tout de faire au moins cher avec le moins de contestation possible et qu'à cet égard le rejet dans l'étier est la solution idéale, particulièrement lorsque l'on envisage de l'imposer au moyen d'une simple servitude. Cependant, il apparaît utile de souligner que les dispositions de l'article L.152-1 du code rural sont inapplicables en l'espèce. En effet, ce texte vise "les terrains privés non bâtis, excepté les cours et jardins attenant aux habitations." Les dispositions réglementaires du code rural relatives à cette servitude évoquent le fait que "la servitude donne à son bénéficiaire le droit :…; 2° D'essarter, dans la bande de terrain.." (article R.152-2) ou le cas dans lequel "le rejet d'une demande de permis de construire a pour motif l'exercice du droit de servitude dans la parcelle considérée…" (article R.152-15). Ainsi, il ressort de ces diverses dispositions que la servitude de canalisation n'a vocation à être instaurée que sur le domaine terrestre. De même, il y a une différence notable entre faire simplement passer une canalisation sur un terrain et y installer une canalisation ouverte qui va déverser des milliers de m3 d'eau. Lorsque le code rural prévoit que "Sauf dispositions contraires de l'arrêté préfectoral prévu à l'article R. 152-10 décidant, dans l'intérêt de l'exploitation de la parcelle que traverse la canalisation, que la servitude n'entraîne pas certains des effets énumérés au présent article…" (article R.152-2), il est clair que la servitude que l'on entend instaurer est une simple servitude de passage qui n'autorise pas de déversement d'eaux. Or, contrairement à la situation des autres parcelles pour lesquelles des conventions ont été conclues, il est prévu que la canalisation s'interrompe sur la propriété de Madame DIGNE afin d'y créer un rejet. Le rejet quant à lui doit répondre aux prescriptions de l'article 8 du décret du 21 juillet 2015 qui n'envisage la possibilité d'un rejet que sur le domaine PUBLIC maritime. S'il n'est pas contesté que la situation de l'étier, domaine maritime privé, est une situation très rare, elle doit néanmoins être respectée et, il résulte des dispositions claires et précises du décret susvisé que le rejet de la station ne peut légalement être maintenu dans sa position actuelle, ni installé au débouché d'une canalisation installée dans l'étier. L'information donnée, qui laisse penser au public qu'une simple création de servitude suffirait à régulariser la situation du rejet est donc erronée. Tout aussi erronée est l'indication selon laquelle "le cas échéant…l'établissement de la servitude peut ouvrir droit à indemnité" Le texte indique expressément que "L'établissement de cette servitude ouvre droit à indemnité…". Ce droit n'a aucun caractère conditionnel.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 62

M17 – SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président Il est écrit en page 154 que « la canalisation de rejet des eaux traitées et le nouvel émissaire traversent des terrains privés ». Cela est pour l’étude un critère d’analyse des enjeux. Or ici il ne peut s’appliquer au projet présenté puisque la canalisation et point de rejet ne traversent pas un terrain privé, mais la canalisation s’y arrête et l’eau s’y déverse. Ce critère aurait été acceptable si le projet avait consisté à prolonger un tuyau jusqu’au DPM à la sortie du chenal, ce qui n’est pas le cas du projet.

X – DOSSIER, CONCERTATION, AVIS D’ENQUÊTE

10.1 – Concertation

CR18 -19- M ou Mme HEBEL (Kerizan Crach) Points à améliorer : Pas de concertation avec la mairie et AQTA.

M3 - Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray, Frédéric Coudon, Président M14 - Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud, Frédéric Coudon, Vice-Président Le syndicat et le Comité Régional de la conchyliculture de Bretagne Sud (CRC) regrettent que : - Le CRC n’ait pas été consulté en amont de la procédure en tant que personnes publique associée, - La crise sanitaire subie par la profession conchylicole cet hiver ne soit pas abordée.

10.2 - Dossier volumineux et données anciennes

LOCR1 – Pierre-Gildas FLEURY (ancien responsable du laboratoire Ifremer environnement du Morbihan dans les années 1980) (Locmariaquer) M4 - Association pour la défense du site de l’environnement de Locmariaquer (ADSEL) Alain le GREZAUSE, président M6 - Philippe GUERIN (Kerizan, Crach) M17 – SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric FRIES Président Le projet proposé n’apporte aucun élément réellement nouveau par rapport à l’ancienne enquête publique. Les données ne sont pas récentes. La lecture de ce dossier, très long, est souvent très difficile, voire illisible.

M11 - L1 - Association DASSON Sant Filiber, Etienne SEMICHON président Le projet technique en enquête publique ne doit pas être une solution pour valider un dossier juridique toujours incomplet.

M16 – Mme DIGNE par l’intermédiaire de Mme CHAUVAT En premier lieu, je ne peux que faire mienne l'observation de la MRAE sur la qualité formelle du dossier lorsqu'elle note que : "Le dossier fourni à l’appui du projet comprend 7 documents, dont l’étude d’impact et son résumé non technique, ainsi que 8 annexes. Les données sont bien illustrées par des cartographies ou des tableaux appropriés amenant à comprendre les motivations et les choix techniques adoptés. Cependant, le volume important du dossier (plus de 1000 pages) et la dispersion des données dans les différents documents ne permettent pas une lisibilité rapide du projet et de ses impacts." La pièce n°2 est en date de décembre 2019. L'enquête publique devait être réalisée plus tôt mais la période d'urgence sanitaire a imposé son report. Des mises à jour documentaires auraient pu être réalisés.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 63

Il est donc anormal que les informations fournies sur la zone desservie par le système de collecte portent sur des données de 2017 dans la mesure où chaque année le délégataire fournit un rapport à AQTA. De même, AQTA s'est vu déléguer la compétence des communes en matière d'assainissement collectif et il lui appartient à ce titre, de satisfaire aux prescriptions de l'article L.2224-8 du CGCT, qui prévoit que "Les communes sont compétentes en matière d'assainissement des eaux usées. Dans ce cadre, elles établissent un schéma d'assainissement collectif comprenant, avant la fin de l'année 2013, un descriptif détaillé des ouvrages de collecte et de transport des eaux usées. Ce descriptif est mis à jour selon une périodicité fixée par décret afin de prendre en compte les travaux réalisés sur ces ouvrages ». Or en page 15, il est fait état pour les trois communes de zonage des eaux usées datant de 1998 !...

Or, la STEP et le réseau ne font qu'un, ils ne peuvent fonctionner l'un sans l'autre et c'est bien pour cette raison que l'arrêté ministériel du 21 juillet 2015 (NOR DEVL1429608A, art. 4) demande de concevoir les systèmes d'assainissement comme un ensemble technique cohérent. Il manque indiscutablement des informations au dossier soumis à enquête. S'agissant toujours du réseau, on peut lire en page 23/67 que "l’étude diagnostic des réseaux d’assainissement réalisée par SOGREAH (Mai 2011) et complétée par ARTELIA (Mai 2013) permet une connaissance plus approfondie du fonctionnement du réseau." Cette étude est antérieure de 9 ans à la présente enquête et elle a été réalisée avant la mise en service du nouveau système d'épuration dont on peut légitimement penser qu'il a modifié le fonctionnement du réseau. Il est également incompréhensible qu'en ce qui concerne le bilan des travaux réalisés, un document de décembre 2019 n'évoque que l'année 2017 et que l'on puisse y lire que la fin des travaux est prévu en 2019pour le trop plein du PR de Pen er Ster…. Lors d'une enquête publique se déroulant en août et septembre 2020, le public devrait savoir si ces travaux ont été effectués ou non. Enfin, en ce qui concerne le bilan de fonctionnement de la STEP depuis 2013, une fois encore les informations fournies datent de 2017 alors même que l'exploitant fournit à AQTA un rapport annuel. Notamment, le dossier est totalement muet sur les multiples incidents qui ont eu lieu en fin d'années 2019 mettant en évidence la dégradation du réseau et qui ont provoqué une crise sanitaire.

10.3 – Avis d’enquête

L1 – Association DASSON LOCR1 – P-G. FLEURY L’avis d’enquête ou le lien avec le dossier d’enquête n’était pas sur les sites internet de Saint-Philibert, Crach et Locmariaquer. C’est dommageable.

XI - AUTRES

SP R3 - M et Mme HERVE Demandent de nouveau le rattachement de leur maison (12 Er Congr) à l’assainissement collectif.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 64

2 - QUESTIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR AU MAITRE D’OUVRAGE

I - AVIS

II - HISTORIQUE

III- STATION D’EPURATION

3.1 - Dimensionnement de la station d’épuration 3.1.1 - (p37-38 pièce 2) : La station d’épuration est dimensionnée pour 21 500 équivalents habitants. Actuellement, 15 500 habitants sont raccordés en pointe estivale (4 500 hors saison). A l’avenir, le nombre d’équivalents habitants est estimé à 25 920 du : - d’une part, à l’augmentation de la population (9 000 habitants en pointe estivale dont 5 100 habitants de résidents permanents, - Et d’autre part, au développement de zones d’activités correspondant à une charge de 1420 équivalents-habitants. Ainsi, la capacité de la station d’épuration en période estivale sera dépassée. Qu’est-il prévu pour y remédier ? Les capacités d’urbanisation des 3 communes seront-elles réexaminées et diminuées ?

3.1.2 - (pièce 2 p15) : Un tableau récapitule les études générales et les documents administratifs relatifs au système de collecte sur les 3 communes. Ce tableau est-il à jour ?

3.1.3 - (M10) « Lors des épisodes de fortes pluies, la station de Kerran reçoit jusqu’à 3 à 8 fois en volume entrant ce que sa capacité nominale lui permet de traiter. Cette situation conduit donc à des départs intempestifs de boues et de flux d’effluents non traités ou insuffisamment traités, et qui impactent sévèrement la qualité des eaux réceptrices ». Comment la station d’épuration a-t-elle pu gérer la période pluvieuse de l’hiver 2019-2020 ? A-t-elle dû rejeter des boues et des effluents non traités ou insuffisamment traités dans l’étier ? Est-il prévu une augmentation des capacités de stockage des eaux usées en amont de la station (bassin-tampon) avant traitement ?

3.1.4 - (M3-14) Un système de vannes pour stocker les eaux traitées par la station en période sèche pourrait combler le manque d’eau de l’agriculture, couvrir les besoins en eau non potable des collectivités… Est-ce envisagé ?

3.2 - Polluants-Traitement avant évacuation

3.2.1 - (M16, CR18) Les analyses des rejets de la station d’épuration n’ont pas été communiquées depuis 2027-2018. Est-il possible de communiquer au public le suivi mensuel de la surveillance des eaux brutes et traitées de la STEP, le suivi bactériologique hebdomadaire ainsi que le suivi mensuel microbiologique sur les huitres ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 65

Le rapport de synthèse des micropolluants dans les eaux brutes et traitées de la station d’épuration est-il disponible ? Un diagnostic du système de collecte portant sur les sources de pollution éventuelles ainsi que des mesures de réduction sont-ils nécessaires ?

3.2.2 - (M16) Par ailleurs, le ministère de la transition écologique (portail d’information - assainissement communal) indique que, en 2018, la station d’épuration Kerran est conforme en équipement et pour la collecte par temps sec, mais pas pour la performance. Qu’en est-il ? Pouvez-vous l’expliquer ?

3.2.3 - (SPR5) Quel est l’agent létal des algues laminaires avant évacuation des rejets par l’émissaire ? Peut-il être traité ?

3.2.4 - (LOCR1) « Même épurés en lagune ou par réacteur membranaire (nouvelle technologie présentée dans le dossier), les rejets restent très chargés en bactéries et virus qui ne sont réellement détruits qu’au bout d’un long séjour en mer, milieu froid et hostile pour des microorganismes parasites du corps humain ». Qu’en est-il ?

3.2.5 - (M17) Reste-t-il des substances dangereuses qui échappent au filtrage de la station d’épuration?

3.2.6 - (M4) « L’étude Ifremer de mai 2015, pages 216 à 220, montre sur 6 points de prélèvement, qu’avant et après 2013, la teneur dans les coquillages, en Ecoli est élevée et peu satisfaisante (700 à 900). Pour le Norovirus, pour 100 grammes de CLI, chair et liquide intervalvaire, avant et après 2013, le taux constaté est trop élevé. Le dossier Ifremer montre que la nouvelle station n’a pas amélioré la situation des huîtres tant pour les coliformes que pour le Norovirus. L’étude conclut page 222, que ces chiffres témoignent d’une contamination générale du secteur ». Le dossier de l’Ifremer date de 2015, des chiffres plus récents peuvent-ils être fournis ainsi qu’une analyse ?

3.2.7 - Quelles sont les réponses à apporter aux questions de l’observation sur l’exposition microbiologique (M17 - SPR2 - Association pour la préservation du site de Kérizan et du Roc’Du (APRESKER), Eric Fries Président) ?

3.2.8 - (M3-14) Le Syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray et le Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne sud constatent que le norovirus est peu pris en compte dans le dossier d’enquête publique, l’étude Ifremer sur ce sujet date de fin 2014. Aucun suivi du virus n’a été réalisé, ce qui n’est pas recevable pour la profession conchylicole suite à la crise de cet hiver (2019-2020) et les fermetures de zones régulières depuis 5 ans sur le secteur d’AQTA. Un suivi Norovirus peut-il être mis en place sur l’ensemble de la rivière réceptrice ? Un traitement UV en sortie de station peut-il être envisagé pour un résultat plus efficace sur les virus et pour limiter leur impact sur les concessions conchylicoles ?

3.2.9 - (M3-M14) Le traitement des boues résiduelles est peu étudié dans le dossier. La solution d’évacuation vers le site de Saint-Jean de Brevelay est-elle définitive ou provisoire ? Qu’est- il prévu à terme ? Comment sont-elles et vont-elles être traitées ?

3.2.10 -(M16-M17) Quels sont les rejets non domestiques qui sont acheminés vers la station d’épuration ?

3.2.11 -(CR02 à CR 14) Comment est réalisée la maintenance de la station d’épuration ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 66

3.2.12 -(CR02 à CR 14-M13) Pourquoi collecter les eaux usées de Saint-Philibert et Locmariaquer, communes situées en façade de la baie de Quiberon, pour les renvoyer à la station d’épuration de Kerran puis, être rejetées dans un milieu confiné de la rivière d’Auray ?

IV- REJET DE LA STATION D’EPURATION DANS L’ETIER

4.1- Un environnement sensible : Natura 2000, Ramsar, PNR

4.1.1 - (M2) « Les riverains observent de grands changements : les crustacés, palourdes, anguilles, bars, bigorneaux, huitres, ont disparu des étangs, et le phénomène s’accélère. Il y avait encore des tonnes de mulets au pied de la digue il y a quelques années, il n’en reste presque plus. Les oiseaux, qui trouvaient refuge dans cet endroit préservé des bruits et lumières de la ville, ont moins à manger et sont de moins en moins nombreux ». Un inventaire partiel a été réalisé en août-septembre 2019 ainsi qu’une étude sur les habitats, la faune et la flore par le bureau d’études TBM le long de la conduite de rejet (50 m de part et d’autre), la STEP, et la zone de rejet au niveau de l’exutoire de l’étang de Roc’h Du. Quelles sont les évolutions constatées depuis environ 2013 ?

4.1.2 - (M7) En amont du point de rejet (rivière d’Auray), un élevage de poissons situé au Berly, est en activité. Pourquoi n’est-il pas mentionné ?

4.1.3 - (M11-L1) Pourquoi localiser le rejet de la station d’épuration dans un espace peu brassé, classé Natura 2000, Ramsar et à proximité des étangs du Roch Du et de zones ostréicoles ? Sa localisation permet-elle de répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires du Golfe du MORBIHAN ?

4.1.4 - (M7) En 2017, il a été utilisé dans la station d’épuration : - Acide chlorhydrique : 4 388 kg - Charbon actif en poudre : 5 150 kg - Chlorure ferrique : 28 043 kg - Eau de javel : 21 279 kg - Eau Soude : 6 384 kg Autant de produits très toxiques pour la plupart ne peuvent être sans influence quand ils sont utilisés dans un milieu sensible à la bathymétrie faible. Qu’en est-il ?

4.1.5 - (pièce 2 dossier de demande). La station de Kerran a rejeté entre 450 000 et 700 000 m3 d’eau par an entre 2014 et 2017. Quel est l’impact de ce rejet d’eau douce dans l’étier et dans les étangs du Roch Du (salinité, température) ? Quelle est la quantité d’eau rejetée par les ruisseaux dans l’étang ? Quelle relation peut-on faire entre ces deux apports sur le milieu ?

4.1.6 – (M12) Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’évaluation des incidences sur l’habitat 1130-1 « slikke en mer à marées », mais seulement une analyse des résultats des inventaires (M12) ? Le rejet de la station d’épuration ne va-t-il pas affecter cet habitat ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 67

4.2 - Autres impacts sur le secteur

A - Nuisances olfactives des rejets et rejets non épurés

4.2.1 - Il est indiqué dans l’étude d’impact que l’émissaire dans l’étier et le rejet d’eau traitée ne sont pas sources d’émissions atmosphériques ou d’odeurs. Trois observations de riverains et une d’association (M17) font part d’odeurs d’ « œuf pourri », de matières fécales, régulièrement perceptibles « au niveau maximum 9 sur l’échelle de classification de l’odeur de Zvoodermarker » toujours la nuit, entre 1h (3h) et 5h (7h) du matin. Est-ce du sulfure d'hydrogène ? Y a-t-il eu des analyses de la qualité de l’air pour vérifier que des gaz tel le sulfure d’hydrogène particulièrement dangereux, ne se dégage pas ?

4.2.2 - (CR17-18) Deux particuliers indiquent que des rejets d’eaux non épurées ont lieu toutes les nuits. Qu’en est-il ?

B - Autres problématiques

4.2.3 - (M16) « L'hypothèse d'une fermeture totale ou partielle des vannes n'a pas été envisagée alors qu'elle ne peut être écartée ». Pourquoi dans l'étude d'impact, les études concernant la dispersion du rejet ont été établies en considérant que les vannes de l'étang d'eau de mer seraient toujours ouvertes ?

4.2.4 - (M16) Le rejet de la STEP produit-il un rejet d'eau douce équivalent à celui d'un des ruisseaux qui alimentent les étangs ? Ce « ruisseau/rejet" présente la particularité d'un débit qui ne suit pas les saisons et il ne connait jamais la sécheresse ». « Comment un tel apport parasite ne pourrait en rien modifier le milieu récepteur ? » L'incidence de cet apport massif et permanent d'eau douce sur la salinité de l'étier est-elle évoquée dans l'étude d'impact ?

4.2.5 -(M17) Malgré la prolifération des algues vertes constatée particulièrement en 2019 et 2020, l’étude ne comporte pas aucune analyse actualisée du phénomène. La prolifération des algues dans le chenal et dans l’étang depuis deux ans surprend tous les habitués du site, en particulier à proximité du point de rejet actuel Un apport d’eau douce à plus de 24°C en été et pouvant atteindre 120 m3 /mn (rejet de la STEP) a-t-il un impact sur cette prolifération ?

4.2.6 - (M17) La situation environnementale s’est dégradée depuis l’étude d’Ifremer en 2015. Y a-t-il eu une étude sur l’impact du rejet de la STEP dans l’étang et l’étier du Roch Du en période de crise (automne 2019 et cet hiver 2020) avec des pluies exceptionnelles ayant entrainé l’engorgement du réseau de collecte amont et des interdictions sanitaires sur les coquillages ? Les rejets contribuent-ils à la sur-eutrophisation des étangs du Roch Du ?

4.2.7 - (CR1) « En ce qui concerne l’écosystème sur le territoire précis des étangs du Roch Du et de l’étier les reliant à la rivière d’Auray les données chiffrées sur l’état écologique (faune, flore aquatique) et chimique des eaux (température, bilan de l’oxygène, concentration en nutriments-azote, phosphore, matières en suspension MES, métaux lourds) dans l’étude d’impact sont insuffisantes et ne permettent pas d’étayer les affirmations péremptoires de l’étude d’impact selon lesquelles « le rejet des eaux épurées de la station d’épuration n’a pas d’impact significatif sur la qualité des eaux de

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 68 l’étang et de l’étier du Roch Du ». En outre aucune démonstration scientifique ne vient indiquer que les rejets ne contribuent pas à la sur-eutrophisation des étangs du Roch Du ». Qu’en est-il ?

4.2.8 - Dans le tableau (p16/24) du résumé non technique, le rejet est indiqué comme négligeable par rapport aux autres apports de la rivière d’Auray. Quels sont les conséquences sanitaires de ce rejet additionné aux autres apports ?

4.2.9 - La commune de Crac’h est classée zone à enjeu sanitaire. Comment cela est-il pris en compte ?

4.2.10 - La baignade est interdite sur la commune de Crac’h (arrêté municipal) alors qu’elle est autorisée sur celle de Locmariaquer. Or, la limite entre ces deux communes se situe au milieu de l’étier où se baignent des personnes pendant la période estivale. D’autres se baignent à proximité. Le rejet et la baignade constatée à proximité sont-ils compatibles ?

4.2.11 -(CR15-16) Est-il possible de faire des mesures en continu physico-chimiques et bactériologiques sur les rejets ?

4.2.12 - (CR15-16) L’idée d’enfouir l’émissaire a-t-il aussi pour finalité de « cacher » les rejets normaux et accidentels ?

4.2.13 - (M3, M14, CR18-19) Est-il possible de faire un traitement UV supplémentaire en sortie de station pour limiter l’impact du virus sur les concessions conchylicoles ainsi qu’un suivi Norovirus sur l’ensemble de la rivière ?

4.2.14 - (CR2 à 14) Pourquoi l’impact des rejets a-t’il été évalué à travers des calculs de simulations et non par des campagnes de mesures ?

4.2.15 - Prolonger le rejet de 50 mètres environ jusqu’à la laisse de basse mer de l’étier n’améliorerait malheureusement pas la situation. L’eau n’est pas plus brassée et l’apport en eau douce continuera à perturber le milieu naturel à l’endroit actuel du rejet et les étangs du Roch Du. Le projet ne correspond-il pas à une régularisation administrative ?

4.2.16 - Quel est le coût des travaux nécessaires pour prolonger par une canalisation enterrée l’émissaire existant dans l’étier (domaine privé) ?

V - AUTRES ALTERNATIVES POUR LE REJET (p26)

5.1 - Différentes alternatives 5.1.1 - (M12) Quelle est l’analyse des différentes alternatives, avec justification renforcée des choix effectués concernant la situation du point de rejet, notamment une comparaison des incidences sur l'environnement et la santé humaine ? Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque solution de rejet ?

5.1.2 - (M15) L'étude d'impact du cabinet SAUNIER de 1979 qui indiquait : « Le point de rejet par le maître d’ouvrage, dans le ruisseau alimentant les étangs périphériques du Roch Du, s’il n’y a pas d’impact négatif sur la qualité bactériologique des eaux de ces étangs, sauf en situation future entrainera une eutrophisation sévère de ces plans d’eau. La protection de la qualité des eaux de ces étangs exige qu’un autre point de rejet soit recherché. »

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 69

Comment évolue l’eutrophisation des étangs périphériques des étangs du Roch Du ? Le rejet de la station a-t-il une influence sur l’eutrophisation ? Si oui, des mesures sont-elles possibles ?

5.1.3 - (M15) « Le lieu de rejet se situe au pied des écluses qui autrefois régulaient la gestion des étangs. Les vannes sont quasi inexistantes, elles n'exercent plus leur rôle. Et selon le sens des marées, l'eau s'engouffre avec une très grande force. Aussi, ce point de rejet ne change rien puisque les eaux sont toujours ramenées dans les étangs. » En quoi le prolongement de l’émissaire limité à 50 m modifierait cette situation ?

5.1.4 - Quelles sont les conclusions de l’étude de la « modélisation de la dispersion des rejets de la station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert » réalisé par le bureau d’études Actimar ?

5.2 - Dans l’étier au jusant (marée descendante)

5.2.1 - (CR 12) "Les heures de déversement ne sont pas phasées avec la marée. L’étude s’appuie sur des simulations pour justifier ce choix. Il parait de bon sens que les déversements au pic de la marée descendante favoriseraient la plupart du temps leur évacuation hors de la rivière d’Auray. Le phasage peut-il être envisagé ? » Une étude a-t ’elle été réalisée ?

5.2.2 - (M17) Le volume des rejets dans le chenal du Roc’h Du est-il trop important pour être écoulé durant le seul jusant ?

5.3-Rivière d’Auray

5.3.1- (M13) « Un rejet déplacé (annexe 7 p 25/85), en face du lotissement Kérizan, à un endroit où la rivière n'atteint que 2 à 3 m de profondeur, ce qui ne change pas grand-chose par rapport au rejet actuel. A partir du rejet actuel au barrage du Roch Du, il conviendrait de poser une conduite sur environ 800m dans le fond de la rivière du Roch Du jusqu'à son croisement avec la rivière d'Auray, à environ 12 m de profondeur où il y a des bateaux au mouillage (entre les parcs à huitres 2, 3 et 4 de la page 56/82). Ou alors on peut revenir au tracé de la solution 2, mais là aussi avec un rejet en profondeur à 12 ou 15m dans la rivière d’Auray, et non pas au niveau des marées basses, ce qui nuit aux parcs des huîtres. » Qu’en pensez-vous ?

5.4 – Kerpenhir

5.4.1 - (M10) L’étude courantologique réalisée dans les années 1980 à la pointe de Kerpenhir est-elle disponible ? Peut-elle être communiquée ?

5.4.2 - (LOCR1) Un rejet de l’assainissement collectif à Kerpenhir (au jusant avec son bassin de rétention dimensionné ad hoc) comme cela avait été proposé il y a 40 ans, est-il envisageable, et voire même y raccorder un jour Auray, le Bono ?

VI - ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL ET RESEAUX POREUX DE L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF (P31)

6.1 – Assainissement individuel (conformité)

6.1.1 - (p19/67 pièce 2) Quelle est la part d’assainissement individuel par rapport à l’assainissement collectif en amont du bassin versant de l’étang du Roc’h Du et de l’étier ? Les assainissements individuels de ce bassin versant sont-ils tous conformes ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 70

6.1.2 – Quelle est la part de l’assainissement individuel par rapport à l’assainissement collectif en amont du bassin versant de l’étang du Roc’h Du et de l’étier ? Les assainissements individuels de ce bassin versant sont-ils tous conformes ?

6.2 - Assainissement individuel et collectif

6.2.1 - (LOCR1) Est-il envisagé de limiter la part de l’assainissement collectif et de développer l’assainissement individuel et du petit collectif (y compris pour des lotissements), seuls systèmes sans rejets microbiens à la mer ?

6.3 - Réseau des eaux usées poreux et débordements

6.3.1 - Episodes pluvieux récents (automne-hiver 2019/2020 et orage du 15 août 2020) : les débordements du réseau de collecte et la pollution dans le Golfe du Morbihan ont-ils été analysés ?

6.3.2 - Des défaillances du réseau d’eaux usées sont indiquées dans le dossier. Les travaux prévus pour 2021 (Saint-Philibert), 2022 (Locmariaquer), 2023 (Crac’h) auraient-ils permis de faire face aux épisodes pluvieux mentionnés ci-dessus ?

Postes de refoulement 6.3.3 – (P23 et p36 pièce 2) : Le poste de refoulement de Port Dun à Saint Philibert qui présente le plus grand nombre de déversements devait être réhabilité et équipé d’une bâche tampon et d’une déviation de son refoulement au premier trimestre 2019. Le trop plein du poste de refoulement de Pen er Ster (Saint-Philibert) devait également être équipé d’une mesure de débit et d’un préleveur d’échantillon fin 2019. Ces travaux sont-ils réalisés ?

6.3.4 - Le site de « Les Presses » a fait l’objet de fermeture en 2016 et 2019. Les 3 postes de refoulement situés à proximité ne sont pas des points d’autosurveillance règlementaire, mais sont équipés d’alarme comme tous les postes du réseau (sauf celui de la pointe de Kernevest). La construction d’une bâche tampon prévue en 2019 pour chacun des trois postes a-elle été réalisée (SAGE) ?

6.3.5 – (P24/67 pièce 2) : 5 postes de refoulement ont une capacité de refoulement insuffisante par rapport au débit transféré : - 2 (Braden et Les Ecoles) pour une pluie de fréquence mensuelle, - 3 (Dariorigium, Lann er March, Bellevue) pour une pluie de fréquence semestrielle. Des aménagements ont-ils été réalisés ou sont-ils prévus ?

6.3.6 - Des fermetures administratives de zones conchylicoles réceptrices ont été observées depuis plusieurs années. Quelques exemples : - En décembre 2019, la rivière d’Auray a été fermée en raison du norovirus. - L’arrêté communal du 21 août 2020 par la commune de Locmariaquer a été pris, suite aux préconisations de l’Agence Régionale de la Santé qui a interdit la baignade et la pêche à pied (22 et 23 août 2020). - L’arrêté préfectoral du 24 août 2020 a interdit la pêche maritime professionnelle et le ramassage en vue de la consommation ainsi que l’expédition et la commercialisation des coques et des palourdes en provenance de la rivière de Saint-Philibert à compter du 21 août 2020.

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 71

Quels sont les aménagements nécessaires pour éviter ces mesures administratives et leurs impacts (économiques, sanitaires, écologiques, ..) ? Les rejets de la station d’épuration de Kerran sont-ils en cause ? Tous les rejets de la station d’épuration en temps de pluie sont-ils traités ?

6.3.7 - La disposition 3C-2 du SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 indique : « pour ces systèmes d’assainissement supérieurs ou égaux à 2 000 eh, si le respect des objectifs environnementaux ou sanitaires le nécessite, et pour les systèmes d’assainissement contribuant significativement à la dégradation, les objectifs de non-déversement par temps de pluie sont renforcés : tronçons de réseau séparatifs eaux usées : les déversements doivent rester exceptionnels et, en tout état de cause, ne dépassent pas 2 jours calendaires par an » Le système d’assainissement répond-il à ses objectifs ? Quelle est l’efficacité du réseau lorsqu’il est sujet à des surcharges ponctuelles (nappes et pluies) ? Les réhabilitations de réseaux prévues devraient-elles limiter les déversements et pouvoir respecter la disposition 3C-2 du SDAGE ? Une sécurisation du réseau de collecte de la station et du bassin versant conformément à l’objectif de non-déversement fixé par le SDAGE est-il envisageable ?

6.3.8 - Ne faudrait-il pas réhabiliter le réseau plus rapidement que de continuer à l’étendre ?

6.3.9 - (P19/67 pièce 2) : Suite à la synthèse des contrôles des raccordements au réseau (2017), certains branchements ne sont pas conformes. Qu’en est-il actuellement ? Quelle est l’évolution ?

6.4 - Réseau d’eaux pluviales

6.4.1 - « L’étude du traitement des eaux pluviales d’une partie du bourg de Crach, et notamment de la zone d’activités de Mane Lenn (Crach) et du nouveau lotissement du Bocéno est également à mener. Ces eaux ne font l’objet à ce jour d’aucun traitement et se déversent dans l’étang du Roch Du à proximité de l’actuel zone de rejet de la station d’assainissement ». Est-ce le cas ?

6.4.2 - Ne faut-il pas limiter les surfaces imperméabilisées des communes de Crac’h, Saint-Philibert et Locmariaquer ?

6.5- Curage de bassins de station d’épuration

6.5.1 - La collectivité AQTA a t’-elle procédé à des curages de bassins qui auraient participé à l’épidémie de Norovirus ?

VII- BASSIN VERSANT DE L’ETANG DU ROCH DU (p35)

7.1 - (M10) La station d’épuration des eaux usées comporte elle un dispositif s’attaquant à la faune bactérienne et virale qui est rejetée vers les zones de production conchylicoles ?

7.2 – « Une réflexion globale à l’échelle du bassin versant de l’étang de Roch Du dans le cadre de l’étude AQTA est proposé sur la faisabilité de l’entretien et la restauration des cours d’eau alimentant l’étang de Roch Du ». Les études ont-elles commencé ? Quels sont les travaux qui pourraient améliorer la qualité des eaux de l’étang et de l’étier du Roc’h Du ? Quand sont-ils prévus ?

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 72

7.3 - Une eutrophisation gagne les étangs (présence d’algues vertes). Cet état concerne t-il l’ensemble du golfe? Le rejet de la station a-t-il une influence sur l’eutrophisation ? Si oui, des mesures sont-elles possibles ?

VIII - EVALUATION ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE DU PROJET

8.1 - (M12) Quelles ont été les indemnités versées aux ostréiculteurs dans la rivière d’Auray suite à la crise du Norovirus de l’hiver 2019-2020 ?

8.2 - (M12) L’évaluation du projet d’émissaire doit-elle prendre en compte ses externalités économiques négatives telles que pourraient être les aides apportées aux ostréiculteurs pour perte d’exploitation, la dégradation de l’image de marque (tourisme et loisirs de proximité) mais aussi environnementales telle que la dégradation des écosystèmes et donc des services écosystémiques (cf. notamment : La notion de « budgétisation environnementale » dans le cadre de la Loi de Finances 2019 qui découle des récents engagements de la France) ?

IX - DOMAINE MARITIME PRIVE ET SERVITUDE (p37)

9.1 - L’article 8 du décret du 21 juillet 2015 n'envisage la possibilité d'un rejet que sur le domaine public maritime. Or, le rejet actuel de la station est localisé dans une parcelle privée, laquelle est située dans le domaine maritime (et non terrestre) ; il en sera de même avec le projet avec la réalisation d’une servitude de passage pour la prolongation de l’émissaire. Pour information, le statut foncier de parcelle privée située sur le domaine maritime est rare. Comment apprécier la légalité de cette situation ?

X – DOSSIER, CONCERTATION, AVIS D’ENQUÊTE (p38)

10.1 - (M3-M14) Le syndicat ostréicole de Locmariaquer-rivière d’Auray et le Comité Régional de la Conchyliculture de Bretagne Sud regrettent que : - Le CRC n’ait pas été consulté en amont de la procédure en tant que personne - publique associée, - La crise sanitaire subie par la profession conchylicole cet hiver ne soit pas abordée. Quelle est la réponse leur apporter ?

10.2 - Plusieurs intervenants indiquent que les données sont anciennes. Pourquoi sont-elles anciennes ? Serait-il possible de les actualiser ?

Camille HANROT-LORE

Commissaire enquêteur

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 73

ANNEXE 1 : MEMOIRE EN REPONSE DU MAITRE D’OUVRAGE, CC AQTA

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 74

Enquête publique station d’épuration de Kerran à Saint-Philibert n°20000013/35 75