Dossier Départemental des Risques Majeurs

PRÉFECTURE DE LA HAUTE-SAÔNE DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

Éditorial

Des événements récents ont montré que la , Haute-Saône, mais à porter à la connaissance de la comme les autres nations, pouvait être touchée par population, ainsi que des responsables publics et pri- des catastrophes majeures. Parce qu’il est impossible vés, ceux d’entre eux qui sont des risques majeurs. de prétendre maîtriser les aléas de la nature et parce Afin d’intégrer les données nouvelles collectées que le risque zéro n’existe pas en matière indus- régulièrement par les services et les nouvelles tech- trielle, la législation, notamment par des dispositions nologies permettant des recherches plus poussées, du code de l’environnement, a renforcé les obliga- ce document est régulièrement mis à jour. tions de l’administration en matière d’information sur les risques. Le DDRM doit aussi permettre à chaque maire d’é- laborer un document d’information communal sur 1 La loi de 2004 de modernisation de la sécurité civile les risques majeurs (DICRIM) auquel répond le plan impose le recensement des risques majeurs du communal de sauvegarde, dispositif opérationnel département connus des services de l’État. Il est en destiné à organiser la gestion de crise au niveau com- effet primordial que les risques majeurs deviennent munal. la préoccupation de chacun, l’État ne pouvant pas maîtriser seul les conséquences des événements. La connaissance des risques est un élément essentiel Ainsi, le dossier départemental sur les risques de leur prévention et le préalable nécessaire à la pla- majeurs (DDRM) doit-il permettre aux citoyens, aux nification des mesures propres à en limiter les effets. collectivités territoriales, aux services, aux organis- mes privés et aux entreprises de prendre la mesure Le préfet de la Haute-Saône, des risques et de leurs conséquences possibles qui pèsent sur la population, les biens et l’environne- ment, afin de réduire leur vulnérabilité.

Dépourvu de caractère réglementaire, non opposa- ble aux tiers, le DDRM n’a pas vocation à constituer un inventaire exhaustif des risques existant en Francis Lamy DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

SOMMAIRE

Le risque majeur ...... 5

L’information préventive ...... 7

L’alerte ...... 11

LES RISQUES NATURELS

Le risque inondation ...... 17

Le risque sismique ...... 25

Le risque mouvement de terrain ...... 29 2 Le risque météo ...... 33 3

LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

Le risque industriel ...... 37

Le risque radiologique ...... 43

Le risque rupture de barrage ...... 45

Le risque transport des matières dangereuses ...... 51

LES ANNEXES

Les textes de références ...... 57

L’affichage réglementaire ...... 58

Sigles et abréviations ...... 59

Synthèse des risques par communes ...... 63 DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MAJEUR

QU’EST-CE QU’UN RISQUE MAJEUR ? être d'autant plus enclins à l'ignorer que les cata- Fig. 1 strophes sont peu fréquentes ; Les différents types de risques auxquels chacun de • une énorme gravité : nombreuses victimes, domma- nous peut être exposé sont regroupés en 5 grandes ges importants aux biens et à l'environnement. familles : • les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inonda- Un événement potentiellement dangereux ALÉA (voir tion, mouvement de terrain, cyclone, tempête, séisme fig. l) n'est un RISQUE MAJEUR (voir fig.3) que s'il et éruption volcanique ; s'applique à une zone où des ENJEUX humains, éco- • les risques technologiques : d'origine anthropique, ils nomiques ou environnementaux (voir fig.2) existent. 4 Fig. 2 regroupent les risques industriel, nucléaire, biologique, rupture de barrage… ; D'une manière générale, le risque majeur se caractérise 5 par de nombreuses victimes, un coût important de • les risques de transports collectifs (personnes, matiè- dégâts matériels, des impacts sur l'environnement : la res dangereuses) sont des risques technologiques. On VULNÉRABILITÉ mesure ces conséquences. Le risque en fait cependant un cas particulier car les enjeux majeur est donc la confrontation d'un aléa avec des varient en fonction de l'endroit où se développe l'acci- enjeux. Un aléa sismique en plein désert n'est pas un dent ; risque. Un séisme à SAN FRANCISCO : voilà le risque • les risques de la vie quotidienne (accidents domes- Fig. 3 majeur. tiques, accidents de la route…) ; • les risques liés aux conflits. "La définition que je donne du risque majeur, c'est la menace sur l'homme et son environnement Seules les trois premières catégories font partie de ce direct, sur ses installations, la menace dont la qu'on appelle le risque majeur. gravité est telle que la société se trouve absolument Deux critères caractérisent dépassée par l'immensité du désastre". le risque majeur Haroun TAZIEFF • une faible fréquence : l'homme et la société peuvent Ainsi la société comme l'individu doivent s'organiser pour y faire face. Le présent document expose l'état actuel de la connaissance du risque dans le département. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

L'INFORMATION PREVENTIVE SUR LES RISQUES MAJEURS

Un certain nombre de communes du département 2.1. Le préfet sont concernées dans le cadre de cette information à Dans chaque département, le préfet établit les premiers destination des populations. Dans ce cas, des obliga- documents permettant la mise en œuvre de l'informa- tions incombent à différentes autorités. tion préventive sur les risques majeurs. Ces documents 1. Les communes concernées en Haute-Saône sont de deux ordres : une synthèse départementale L’article 2 du décret n° 90-918 du 11 octobre 1990 rela- nommée Dossier Départemental des Risques Majeurs tif à l’exercice du droit à l’information sur les risques (DDRM) ainsi qu'une transmission au maire des infor- L'information préventive sur les risques naturels et majeurs précise les communes soumises à l'obligation mations nécessaires à l'élaboration du Document technologiques majeurs est une condition essentielle 6 d'information des populations. Ces communes sont cel- d'Information Communal sur les Risques Majeurs pour que la population acquière un comportement les incluses dans le périmètre : (DICRIM). Cette transmission d'informations se substitue responsable et développe une véritable culture du au Document Communal Synthétique (DCS), prévu 7 - d'un plan particulier d'intervention (PPI BA116), risque. Elle consiste à informer le citoyen sur les risques initialement et permettra aux maires de réaliser le plan majeurs auxquels il est exposé sur ses lieux de vie, de - d'un plan de prévention des risques technologiques communal de sauvegarde (PCS). Celui-ci définit l'organi- travail et de vacances, afin d'être préparé au mieux à un (PPRT) ou naturels prévisibles (PPRN : PPR inondation sation prévue par la commune pour assurer l'alerte, éventuel événement. pour la Haute-Saône), l'information, la protection et le soutien de la population - celles situées dans les zones à risque sismique (tel que au regard des risques connus. Il est adapté aux moyens Au terme de l’article L.125-2 du code de défini dans le décret n° 91-461 du 14 mai 1991) ainsi que de la commune. l’environnement, les citoyens ont un droit à celles désignées par arrêté préfectoral en raison de leur l’information sur les risques majeurs auxquels ✔ Le Dossier Départemental ils sont soumis dans certaines zones du territoire exposition à un risque majeur particulier. des Risques Majeurs (DDRM) qui regroupe : et sur les mesures de sauvegarde qui les concer- nent. Ce droit s’applique aux risques 2. Les autorités et les personnes destinataires • les informations détenues par les services de l'Etat en technologiques et aux risques naturels prévisibles. de l'information matière de risques naturels et technologiques, dans le L'information préventive concerne trois niveaux de cadre du département (description des risques et de http://www.prim.net responsabilité : le préfet, le maire et le propriétaire (en leurs conséquences prévisibles pour les personnes, les tant que gestionnaire, vendeur ou bailleur). biens et l'environnement) ; • la liste des communes soumises à un risque majeur, DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

L'INFORMATION PREVENTIVE SUR LES RISQUES MAJEURS

arrêtée par le préfet, mise à jour chaque année et publiée ✔ La transmission des informations • la liste des documents auxquels le vendeur ou le au recueil des actes administratifs de l'Etat ; aux maires bailleur peut se référer pour établir un "état des risques" ; • les mesures générales de prévention, de protection et Les services de la Préfecture doivent transmettre les élé- • en annexe, un dossier comprenant un ou plusieurs de sauvegarde prévues par les autorités publiques, et ments suivants aux communes intéressées : extraits des documents de références (extraits cartogra- éventuellement les consignes de sécurité que doit • les informations concernant les risques susceptibles de phiques) et une fiche synthétique permettant de préciser connaître la population en cas d'événement ; survenir sur le territoire de chaque commune ; la nature des risques, et dans la mesure du possible, leur caractéristique et leur intensité. • la chronologie des événements significatifs connus • les cartographies existantes délimitant les risques sur les dans le département, ce qui constitue une mémoire du zones exposées ; risque. • la liste des arrêtés portant constatation de l'état de cata- En Haute-Saône, ces arrêtés préfectoraux ont été pris le Le DDRM, mis à jour tous les 5 ans minimum, est trans- strophe naturelle, lorsqu'il en existe. 20 janvier 2006. mis à chaque maire concerné. Il a valeur de document La transmission d'informations sur les risques majeurs, Une copie de ces arrêtés est adressée aux maires des d'information et de sensibilisation et n'est donc pas oppo- d'un historique des principaux événements survenus sur communes intéressées et à la chambre départementale sable aux tiers. Pour faciliter sa consultation, il doit être la commune et d'un zonage des aléas, s'il existe, doit per- des notaires, est affichée dans les mairies et est publiée mis en ligne sur Internet à partir du site de la préfecture. mettre aux maires de réaliser un DICRIM exhaustif. au recueil des actes administratifs de l'Etat dans le dépar- tement. www.haute-saone.pref.gouv.fr/sections/ ✔ L'information des acquéreurs securite/securite_civile et des locataires de biens immobiliers 2.2 Les maires

Le préfet arrête : ✔ Le Document d'Information Communal • la liste des communes concernées (communes, en tout sur les Risques Majeurs (DICRIM) ou en partie, couvertes par un PPRT ou un PPRN pres- A partir de ses connaissances et des éléments transmis crit ou approuvé, et dans les zones de sismicité) ; par le préfet, il appartient au maire d'établir le Document • la liste des risques naturels et technologiques auxquels d'Information Communal sur les RIsques Majeurs chaque commune est exposée ; (DICRIM), dont il définit la forme. Il peut être assisté des services de l’Etat pour la réalisation de ce document. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

L'INFORMATION PREVENTIVE SUR LES RISQUES MAJEURS

Le DICRIM doit comporter : exploitants ou propriétaires (listés au paragraphe 2.3) ✔ Les repères de crues affichent ces consignes à l'entrée de leurs établissements, • la description des risques, présents sur le territoire de la Pour le risque d'inondation, le maire procède, avec l'as- lorsqu'ils sont exposés à un ou plusieurs risques. commune, et de leurs conséquences prévisibles , issues sistance des services de l'Etat compétents, à l'inventaire du DDRM ; ✔ Les campagnes d'information des repères de crues existants sur la commune et établit • les mesures de prévention, de protection et de sauve- les repères correspondant aux plus hautes crues Des campagnes d'information doivent être mises en garde prévues par la commune pour limiter ces risques connues. Ces repères doivent être répartis sur l'ensem- place, la forme variant en fonction de la taille de la com- et leurs effets ; ble du territoire communal exposé aux crues et doivent mune et de l'importance des risques. Le maire d'une être visibles depuis la voie publique. Leur implantation • les consignes de sécurité devant être appliquées en cas commune soumise à un plan de prévention des risques s'effectue prioritairement dans les espaces publics les 8 d'événement ; naturels, prescrit ou approuvé, ou d'une commune sou- plus fréquentés. Leur existence doit être mentionnée mise à un plan particulier d'intervention approuvé, doit • s'il en existe, la liste des repères de crues et la carte com- dans le DICRIM. 9 munale de leur implantation ; informer la population sur les risques encourus, les moyens d'alerte et les conduites à tenir, par des réunions • éventuellement, les règles d'urbanisme dans le cadre 2.3. Les propriétaires (gestionnaires, publiques ou tout autre moyen approprié, tel que : vendeurs ou bailleurs) du plan local d'urbanisme (PLU) ou du plan d'occupation • des brochures et affiches, en dehors des endroits pré- des sols (POS). ✔ L'affichage des consignes de sécurité vus par la réglementation ; Lorsque la nature du risque ou la répartition de la popu- • des plaquettes d'information, facilement distribuables à L'existence de ce document doit être signalée par avis lation l'exige, l'affichage des consignes de sécurité est la population ; affiché à la mairie, pendant une période minimale de 2 imposé dans les locaux et terrains suivants : mois. • un article dans le bulletin municipal, excellent vecteur • les établissements recevant du public lorsque l'effectif d'information, très souvent lu et gardé par la population Le décret du 11 octobre 1990, relatif à l'exercice du droit du public et du personnel est supérieur à 50 personnes ; ; à l'information sur les risques, prévoit également de por- ter à la connaissance du public par voie d'affiches les • des réunions publiques qui peuvent être envisagées à consignes de sécurité figurant dans le DICRIM. Il l'occasion, ou lors d'une réunion d'accueil des nouveaux incombe au maire d'organiser les modalités d'affichage arrivés dans la commune, par exemple. dans sa commune. Il doit également veiller à ce que les DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

L'INFORMATION PREVENTIVE SUR LES RISQUES MAJEURS

• les immeubles destinés à l'exercice d'une activité • d'autre part, la liste des sinistres subis par le bien Les maires peuvent trouver auprès des services de industrielle, commerciale, agricole ou de service, (ayant donné lieu à une indemnisation au titre des l'Etat une assistance technique dans la formalisation lorsque le nombre d'occupants est supérieur à 50 per- effets d'une catastrophe technologique ou naturelle) des ces informations. sonnes ; avec leurs conséquences, pendant la période où le vendeur ou le bailleur ont été propriétaires ou dont ils • les terrains aménagés permanents pour l'accueil des En conséquence, l’information de la population doit ont été eux-mêmes informés. campeurs et le stationnement des caravanes lorsque être réalisée dans un esprit de coopération mutuelle leur capacité est supérieure soit à 50 campeurs sous entre les services de l’Etat et les collectivités locales, afin tente, soit à 15 tentes ou caravanes à la fois ; A ce jour, 350 communes du département entrent d'assurer une prévision efficace des risques majeurs. • les locaux à usage d'habitation regroupant plus de 15 dans le champ d’application de ce décret, il apparaît logements. donc nécessaire de fluidifier l’information entre le pré- La sécurité est l’affaire de tous. Les affiches sont mises en place et entretenues par l'ex- fet, les maires et les populations pour optimiser la ploitant ou le propriétaire, à l'entrée de chaque prévention et la gestion des risques.

2 bâtiment, ou tous les 5000 m pour les terrains men-

ème tionnés au 3 point cité ci-dessus. Afin d’être en mesure d’informer le plus largement et ✔ Transactions immobilières le plus complètement possible la population sur les risques majeurs auxquels elle peut être soumise, il est Lors de transactions immobilières, chaque vendeur ou important que chacun des acteurs remplisse pleine- bailleur d'un bien immobilier situé dans une zone à ment son rôle. risque d'une commune, dont le préfet aura arrêté la liste, devra annexer au contrat de vente ou de location : Dans cette perspective, les maires représentent un • d'une part, un « état des risques », datant de moins relais de proximité incontournable pour la transmission de 6 mois, dont le modèle sera défini par arrêté du des connaissances détenues par l’Etat à la population, ministre chargé de la prévention des risques majeurs. qu'ils complètent par leur mémoire du terrain. Il se référera pour cela aux documents consultables à la mairie du lieu où se trouve le bien ; DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES SYSTEMES D’ALERTE

En cas de phénomène naturel ou technologique majeur, Lorsque le signal d'alerte est diffusé, il est impératif que la population doit être avertie par un signal d'alerte, iden- la population se mette à l'écoute de la radio sur laquelle tique pour tous les risques (sauf en cas de rupture de seront communiquées les premières informations sur la barrage) et pour toute partie du territoire national. Ce catastrophe et les consignes à adopter. Dans le cas d'une signal consiste en trois émissions successives d'une évacuation décidée par les autorités, la population en minute et 41 secondes et séparées par des intervalles de sera avertie par la radio. cinq secondes, d'un son modulé en amplitude ou en fré- quence. Des essais ont lieu le premier mercredi de Dans certaines situations, des messages d'alerte sont dif- fusés. Ils contiennent des informations relatives à chaque mois à midi. 10 l'étendue du phénomène (tout ou partie du territoire Le signal est diffusé par tous les moyens disponibles et national) et indiquent la conduite à tenir. Ils sont diffusés 11 notamment par le réseau national d'alerte et les équipe- par les radios et les télévisions, ments des collectivités territoriales. Il est relayé par les sirènes des établissements industriels (lorsqu'il s'agit Lorsque tout risque est écarté pour les populations, le d'une alerte Seveso), les dispositifs d'alarme et d'avertis- signal de fin d'alerte est déclenché. Ce signal consiste en sement dont sont dotés les établissements recevant du une émission continue d'une durée de trente secondes En Haute-Saône, d'un son à fréquence fixe. les radios s'inscrivant dans le partenariat sont : public et les dispositifs d'alarme et de détection dont sont dotés les immeubles de grande hauteur. > France Bleu Besançon : 101.4 FM La fin de l'alerte est annoncée sous la forme de messa- ges diffusés par les radios et les télévisions, dans les > RCF Besançon : 88 FM Dans le cas particulier des ruptures de barrage, le signal d'alerte est émis par des sirènes pneumatiques de type mêmes conditions que pour la diffusion des messages > Fréquence Amitié : 91.3 FM " corne de brume ", installées par l'exploitant. Il comporte d'alerte. Si le signal national d'alerte n'a été suivi d'aucun > Radio Star : 100.7 FM un cycle d'une durée minimum de deux minutes, com- message, la fin de l'alerte est signifiée à l'aide du même support que celui ayant servi à émettre ce signal. > Chérie FM : 94.7 FM posé d'émissions sonores de deux secondes séparées par un intervalle de trois secondes. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007 DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

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LE RISQUE INONDATION

1. Qu’est-ce qu’une inondation ? Lorsque ces barrages cèdent, ils libèrent une vague très dangereuse. Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone habituellement hors d’eau, avec des Les crues torrentielles sont violentes et causent régu- hauteurs d’eau, des vitesses et des durées de submersion lièrement des pertes de vie humaine et des dégâts variables. matériels importants mais localisés. • Le ruissellement pluvial. 2. Comment se manifeste-t-elle ? Lors d’orages exceptionnels, les quantités d’eau déver- On distingue trois types d’inondations : sées saturent les sols et dépassent les capacités 16 • Les crues lentes en région de plaine. d’évacuation des eaux. En secteur urbain, on peut obs- Après des épisodes pluvieux généralisés, les cours erver le refoulement du réseau d’assainissement des 17 d’eau débordent pour occuper un espace pouvant eaux pluviales. Il en résulte des écoulements plus ou couvrir tout le fond de la vallée. Ces événements sont moins importants qui se concentrent dans les rues et accompagnés simultanément d’une remontée de la entre les bâtiments. L’imperméabilisation du sol accen- nappe phréatique et provoquent l’inondation des ter- tue le ruissellement. rains formant des points bas et des caves. Dans certaines régions, comme à Nîmes, le ruissellement Les crues lentes sont rarement la cause de décès pluvial a mis en péril la vie humaine et provoqué des • Dans les Vosges saônoises, des crues torrentielles directs mais ont des conséquences lourdes sur les dégâts économiques importants. La dangerosité du phé- sont observées régulièrement. nomène est liée directement à la pente du terrain, biens, les activités économiques et les infrastructures. • Dans les plaines, les rivières sortent de leur lit pendant l’intensité de l’orage et aux possibilités d’étalement de la • Les crues torrentielles en région montagneuse. des périodes qui peuvent être relativement longues lame d’eau. Lorsque des précipitations intenses tombent sur l’a- (jusqu'à 4 ou 5 jours dans les parties les plus en aval). mont d’un bassin versant, les eaux ruissellent, se 3. Quels sont les risques d’inondations En général, les premiers débordements ont lieu après concentrent rapidement dans le cours d'eau et forment dans le département ? un cumul de précipitation de l’ordre de 30 mm sur 24 des crues brutales. Le cours d’eau charrie alors diffé- Avec près de 3500 km de rivière, le risque d’inondation heures. Ce phénomène peut être accentué par la fonte rents matériaux comme des pièces de bois qui apparaît comme important dans le département : du manteau neigeux. Les crues de plaines sont accom- peuvent former des barrages, appelés embâcles. pagnées par la remontée de la nappe phréatique dans DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INONDATION

le fond des vallées alluviales. 4. Historique des principales inondations Crues importantes recensées sur l’Ognon : C’est à ce type de crues qu’appartiennent les inonda- dans le département 1910, 1913, juin 1953. tions de la Saône, de l’Ognon à la sortie des reliefs Les premiers témoignages en Haute-Saône datent de Par ailleurs, en octobre, novembre et décembre 1982, la vosgiens, et du Durgeon sur l’agglomération de 1558, lorsque, pendant les guerres de religions, les assié- Haute-Saône a été touchée par les inondations générali- Vesoul. geants de Vesoul furent chassés par les inondations du sées pour lesquelles plus de 185 communes ont • Compte tenu de la topographie du département, des Durgeon. demandé la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. phénomènes de ruissellement sont aussi régulière- Dernières crues importantes recensées sur le Durgeon : ment enregistrés. Cependant, ils restent très localisés. 1930, 1953. Les années 1999 et 2001 ont été également marquées par des inondations importantes, notamment sur le bas- Crues historiques sur la Saône : sin de la Semouse et la Combeauté. Cote à l’échelle Date aval de l’écluse de Gray 5. Quelles sont les mesures de prévention Novembre 1840 5,04 dans le département ?

Mai 1856 4,47 • La connaissance du risque Une cartographie des zones inondables existe pour les Janvier 1910 4,36 bassins de la Saône, de l’Ognon, du Durgeon, de la Octobre 1930 4,60 Lanterne et de la Semouse.

Novembre 1944 4,18 • La prévision des crues Dans le département de la Haute-Saône, les services de Janvier 1955 4,29 l'Etat assure une prévision des crues sur les bassins de Février 1970 4,23 l'Ognon et de la Saône.

Décembre 1981 4,01 Chaque bassin est divisé en 2 tronçons. A chaque tron- çon est affecté le niveau de vigilance requis compte tenu Décembre 1982 4,48 des conditions hydrologiques prévues pour les 24 heu- Mars 1983 4,42 res à venir. www.vigicrues.ecologie.gouv.fr DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INONDATION

Le niveau de vigilance est caractérisé par une échelle de sur le site www.vigicrues.ecologie.gouv.fr et représente en tête de bassin, élagage, recépage de la végétation, enlè- couleur comprenant quatre niveaux, par analogie avec la temps réel les hauteurs et débits d'eau sur les bassins de vement des embâcles et des débris…). vigilance météorologique : l'Ognon et de la Saône. Ces travaux peuvent être réalisés par des associations Sur la base de ces prévisions, le cas échéant, le préfet syndicales regroupant les propriétaires, des syndicats  VERT : pas de risque de crue. décide de l'alerte des services concernés et des maires, intercommunaux ou des établissements publics territo- qui sont eux-mêmes chargés de relayer l'information à riaux de bassin créés par la loi du 30 juillet 2003 relative  JAUNE : leurs administrés. Par ailleurs, un communiqué de presse à la prévention des risques naturels et technologiques. risque de crue sans dommages significatifs mais nécessitant une vigilance particulière dans le cas d'activités du préfet permet une diffusion plus large de ces infor- • Les mesures individuelles saisonnières et/ou exposées. mations. 18 Ces mesures concernent essentiellement l'adaptation des  ORANGE : L'objectif poursuivi par la procédure vigilance constructions au risque d'inondation : risque de crues importantes. crues est triple : 19 > amarrage des cuves, Situation de crues, prévisible ou constatée génératrice de > donner aux préfets, aux services déconcentrés et aux débordements susceptibles d'avoir un impact significatif sur maires les outils de prévision permettant de préparer et > installation de clapets anti-retour sur le réseau d'assai- les personnes et les biens. Phénomène inhabituel. gérer une crise due aux crues ; nissement, ROUGE :  > choix des équipements et techniques de construction risque de crues exceptionnelles ou majeures. > assurer simultanément l'information la plus large des Situation de crues, prévisible ou constatée, avec des médias et des populations en donnant des consignes de en fonction du risque (matériaux imputrescibles), conséquences importantes pour la sécurité des personnes comportement adaptées à la situation ; > mise hors d’eau du tableau électrique, des installations et des biens. Phénomène rare et catastrophique. > responsabiliser les citoyens les plus exposés au risque de chauffage, des centrales de ventilation et de climatisa- tion, Outre la carte de vigilance crues, des bulletins d'infor- inondation (gérants de camping, chefs d'établissements mations nationaux et locaux sont diffusés par les services ou de sociétés situés près des cours d'eau, habitants). > création d’un réseau électrique descendant ou sépara- de l'Etat à compter du niveau jaune afin d'apporter des • Les mesures collectives tif pour les pièces inondables, précisions sur la nature, l'intensité, la localisation et la Il s'agit principalement de l'entretien des cours d’eau > création de balcon ou d'ouvrant de toiture pour facili- chronologie des phénomènes observés et prévus, et de pour limiter tout obstacle au libre écoulement des eaux ter l'évacuation des personnes. leurs conséquences. (curage régulier, entretien des rives et des ouvrages, • La prise en compte du risque dans l’aménagement La carte de vigilance est accessible par tous via Internet renaturation et gestion des ruissellements en priorité en du territoire DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INONDATION

Le code de l'urbanisme impose la prise en compte des 6. Quelles sont les mesures de sauvegarde et vée des secours. risques dans les documents d'urbanisme. La délivrance de secours dans le département ? • Les mesures de sauvegarde individuelles des permis de construire doit s'opérer dans le respect des • Les mesures de sauvegarde collectives > Identifier ou créer une zone refuge pour faciliter la mise règles de servitude instituées par les PPR. > Dans le département, lorsque plusieurs communes hors d’eau des personnes et l’attente des secours. Le plan de prévention des risques naturels prévisibles sont concernées par une catastrophe, les dispositions du > Si nécessaire, créer un ouvrant de toiture, poser des (PPR) d’inondation, établi par l'État, définit des zones plan Orsec sont mises en œuvre. Elaboré par les services anneaux d’amarrage afin de faciliter l’évacuation des per- d'interdiction et des zones constructibles avec prescrip- de l'Etat, ce plan fixe l’organisation de la direction des sonnes. tion. L'objectif est double : le contrôle du développement secours et permet la mobilisation des moyens publics et en zone inondable jusqu'au niveau de la crue de réfé- > Matérialiser les emprises des piscines et des bassins par privés nécessaires à l’intervention. Il est mis en œuvre par rence, et la préservation des champs d'expansion des un dispositif visible au-dessus du niveau de l'eau, pour le préfet qui devient directeur des opérations de secours. crues. éviter les chutes et le risque de noyade. En cas de nécessité, le préfet peut faire appel à des Le PPR s'appuie sur deux cartes : moyens zonaux ou nationaux. 7. Consignes individuelles de sécurité la carte des aléas et la carte de zonage réglementaire. AVANT : Cette dernière définit deux zones : > Dans la commune, le maire, autorité de police, a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les Prévoir les mesures conservatoires : > la zone rouge où, d'une manière générale, toute conditions fixées par le code général des collectivités ter- • mettre au sec les meubles, objets, matières et produits construction est interdite, soit en raison d'un risque ritoriales. À cette fin, le maire élabore un plan communal • couper l'électricité et le gaz trop fort, soit pour favoriser le laminage de la crue ; de sauvegarde obligatoire pour les communes concer- • obturer les entrées d'eau : portes, soupiraux, évents > la zone bleue où l'on autorise les constructions nées par un PPR approuvé ou un plan particulier • amarrer les cuves, etc. sous réserve de respecter certaines prescriptions, par d'intervention (PPI). Ce plan définit un dispositif opéra- • mettre hors d’eau les produits polluants exemple une cote de plancher située au-dessus du tionnel permettant d'organiser par anticipation la • garer les véhicules hors zone inondable niveau de la crue de référence. réponse à une situation de crise. S’il rencontre des diffi- • faire une réserve d'eau potable et de produits cultés à appliquer les mesures de sauvegarde et de alimentaires secours, le maire peut faire appel au préfet. PENDANT : > Pour les établissements recevant du public, l'exploitant Mettre en place les mesures conservatoires ci-dessus. doit veiller à la sécurité des personnes en attendant l’arri- DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INONDATION

En outre : • ne pas s'engager sur une route inondée (à pied ou en 8. Pour en savoir plus voiture) : lors des inondations du sud-est des dix derniè- • s'informer de la montée des eaux par radio ou auprès Pour en savoir plus sur le risque inondation, consultez le de la mairie res années, plus du tiers des victimes étaient des automobilistes surpris par la crue. site du ministère de l’Ecologie et du Développement • aller sur les points hauts préalablement repérés (étages des maisons…) APRÈS : Durable : • écouter la radio pour connaître les consignes à suivre > aérer les locaux • Le risque inondation : (prévoir un transistor à piles) > désinfecter à l'eau de javel http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_maje • ne pas tenter de rejoindre ses proches > chauffer les locaux dès que possible ur/21_4_risq_inondation.html • ne pas téléphoner : libérer les lignes pour les secours • Ma commune face au risque : 20 • n'entreprendre une évacuation que si vous en recevez > ne rétablir le courant électrique que si l'installation l'ordre des autorités ou si vous êtes forcés par la crue. est sèche. http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/ 21 macommune/23_face_au_risque.html • Les hauteurs d'eau en direct : http://www.vigicrues.ecologie.gouv.fr • Le risque inondation : conséquence hydrologique de la pluie http://www.meteofrance.com

9. Contacts Préfecture de Haute-Saône : 03-84-77-70-00 SIDPC : 03-84-77-70-30 DDSIS : 03-84-96-76-00 DDE : 03-84-68-27-00 DIREN : 03-81-61-53-33 DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INONDATION

10. Communes les plus exposées • LOULANS-VERCHAMP – PPR prescrit sur le bassin au titre du risque inondation de l'Ognon et sur le secteur • ARC-LES-GRAY – PPR approuvé sur le bassin de la • LURE – PPR prescrit sur le bassin de l'Ognon Saône • MAILLERONCOURT-CHARRETTE – PPR approuvé • – PPR prescrit sur le bassin de la Saône sur le bassin du Durgeon • AUTREY-LE-VAY – PPR prescrit sur le bassin de • MELISEY – PPR prescrit sur le bassin de l'Ognon l'Ognon • PONCEY – PPR approuvé sur le bassin du Durgeon • – PPR prescrit sur le bassin de • PORT-SUR-SAONE – PPR prescrit sur le bassin de la l'Ognon Saône • -LES-LUXEUIL – PPR prescrit sur le bas- • QUINCEY – PPR approuvé sur le bassin du Durgeon sin Saône-Lanterne • ROYE – PPR prescrit sur le bassin de l'Ognon • COLOMBIER – PPR approuvé sur le bassin du • SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE – PPR approuvé sur le Durgeon bassin Saône-Lanterne • - PPR approuvé sur le bassin Saône- • SCEY-SUR-SAONE – PPR prescrit sur le bassin de la Lanterne Saône • - PPR prescrit sur les bassins Saône- • SERVANCE – PPR prescrit sur le bassin de l'Ognon Lanterne et Saône • SOING – PPR prescrit sur le bassin de la Saône • – PPR prescrit sur le bassin de l'Ognon • SORNAY – PPR approuvé sur le bassin de l'Ognon • FROTEY-LES-VESOUL – PPR approuvé sur le bassin du Durgeon • TERNUAY-MELAY ET SAINT-HILAIRE - PPR - pres- crit sur le bassin de l'Ognon • GRAY – PPR approuvé sur le bassin de la Saône • VESOUL – PPR approuvé sur le bassin du Durgeon • GRAY-LA-VILLE – PPR approuvé sur le bassin de la Saône DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INONDATION

11. Cartographie des communes concernées par le risque inondation

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23 DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE SISMIQUE

1. Qu’est-ce qu’un séisme ? importante. • La fréquence et la durée des vibrations : ces deux paramètres ont une incidence fondamentale sur les effets Un séisme est une vibration du sol causée par une frac- • Sa magnitude : elle traduit l’énergie libérée par le en surface. ture brutale des roches en profondeur créant des failles séisme. dans le sol et parfois en surface. • Son intensité : elle mesure les effets et les dommages • La faille provoquée (verticale ou inclinée) : elle peut se propager en surface. Les séismes constituent, avec le volcanisme, l'une des du séisme en un lieu donné. Ce n'est pas une mesure manifestations de la tectonique des plaques. L'activité sis- objective, mais une appréciation de la manière dont le Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la mique est concentrée le long de failles, en général à séisme se traduit en surface et dont il est perçu. On uti- dégradation ou la ruine des bâtiments, des décalages de proximité des frontières entre ces plaques. Lorsque les lise habituellement l'échelle MSK, qui comporte douze la surface du sol de part et d'autre des failles, mais peut 24 frottements au niveau d'une de ces failles sont impor- degrés. Le premier degré correspond à un séisme non également provoquer des phénomènes annexes tels que tants, le mouvement entre les deux plaques est bloqué. perceptible, le douzième à un changement total du pay- des glissements de terrain, des chutes de blocs, des ava- 25 De l'énergie est alors stockée le long de la faille. La libé- sage. L'intensité n'est donc pas, contrairement à la lanches ... ration brutale de cette énergie permet de rattraper le magnitude, fonction uniquement du séisme, mais égale- retard du mouvement des plaques. Le déplacement ment du lieu où la mesure est prise. instantané qui en résulte est la cause des séismes. Après la secousse principale, il y a des répliques, parfois meur- trières, qui correspondent à des petits réajustements des blocs au voisinage de la faille.

2. Comment se manifeste-t-il ? Un séisme est caractérisé par : • Son foyer (ou hypocentre) : c’est la région de la faille où se produit la rupture et d’où partent les ondes sis- miques. • Son épicentre : il s'agit du point situé à la surface ter- restre à la verticale du foyer et où l’intensité est la plus DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE SISMIQUE

3. Quels sont les risques • le second survenu le 23 février 2004 avait pour épi- Les grands principes parasismiques sont : dans le département ? centre Besançon et une magnitude de 5,1 sur l’échelle de • Fondations reliées entre elles Richter. L'analyse de la sismicité historique (récurrence des séis- • Liaisonnement fondations-bâtiments mes), de la sismicité instrumentale et l'identification des 5. Quelles sont les mesures • Chaînages verticaux et horizontaux failles actives, permet de définir l'aléa sismique d'une pour réduire les risques ? avec liaison continue région, c'est-à-dire la probabilité qu'un séisme survienne. Parmi les mesures prises ou à prendre pour réduire la Un zonage sismique de la France selon cinq zones a ainsi • Encadrement des ouvertures (portes, fenêtres) vulnérabilité on peut citer : été élaboré à partir de l'étude de 7 600 séismes (décret • Murs de réfend > La construction parasismique du 14 mai 1991). Ce classement est réalisé à l'échelle du • Panneaux rigides canton. Le zonage sismique de la France impose l'application de • Fixation de la charpente aux chaînages zone 0 : sismicité négligeable règles parasismiques pour les constructions neuves. Ces règles sont définies dans la norme Afnor PS 92, qui a • Triangulation de la charpente zone Ia : sismicité très faible pour but d'assurer la protection des personnes et des • Chaînage sur les rampants zone Ib : sismicité faible biens contre les effets des secousses sismiques. Elles défi- • Toiture rigide zone II : sismicité moyenne nissent les conditions auxquelles doivent satisfaire les > L’adaptation des équipements de la maison constructions nouvelles pour atteindre ce but. zone III : sismicité forte au séisme En cas de secousse "nominale", c'est-à-dire avec une Dans le nord et l’est du département, certains cantons Exemples de mesures simples pour protéger sa maison intensité théorique maximale fixée selon chaque zone, la sont situés dans les zones Ia ou Ib. et ses biens : construction peut subir des dommages irréparables, mais 4. Les séismes historiques du département elle ne doit pas s'effondrer sur ses occupants. • renforcer l’accroche de la cheminée et l’antenne Les deux derniers séismes ressentis en Haute-Saône En cas de secousse plus modérée, l'application des dispo- de télévision sur la toiture, sont : sitions définies dans les règles parasismiques doit aussi • accrocher les meubles lourds et volumineux aux murs, permettre de limiter les destructions et, ainsi, les pertes • le premier survenu le 22 février 2003 avait pour épi- • accrocher solidement miroirs, tableaux, etc., centre Saint-Dié et une magnitude de 5,4 sur l’échelle de économiques. Ces règles sont applicables depuis 1997 à • empêcher de glisser ou tomber du bureau les équipe- Richter. tout type de construction. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE SISMIQUE

ments lourds (ordinateurs, TV, hifi, imprimante…), APRÈS • Ma commune face au risque : • ancrer solidement tout l’équipement de la cuisine, Après la première secousse, des répliques sont possibles http://www.prim.net/cgi_bin/citoyen/macommune/ • accrocher solidement le chauffe-eau, • Ne pas prendre les ascenseurs pour quitter un immeu- 23_face_au_risque.html ble • enterrer au maximum ou accrocher solidement les • Vérifier l'eau, l'électricité : en cas de fuite ouvrir les fenê- 8. Contacts canalisations de gaz, cuves ou réserves, tres et les portes, s’éloigner et prévenir les autorités Préfecture de Haute-Saône : 03-84-77-70-00 • installer, pour le raccordement de la construction, des • Si l’on est bloqué sous des décombres, garder son calme et signaler sa présence en frappant sur l’objet le SIDPC : 03-84-77-70-30 flexibles assurant la jonction des conduites d’arrivée plus approprié (table, poutre, canalisation…) d’eau et de gaz ou d’évacuation. DDE : 03-84-68-27-00 26 7. Pour en savoir plus DIREN : 03-81-61-53-33 6. Consignes individuelles de sécurité Pour en savoir plus sur le risque sismique, consultez le 27 En cas de séisme : site du ministère de l’Ecologie et du Développement AVANT Durable : • Repérer les points de coupure du gaz, eau, électricité • Le risque sismique : • Fixer les appareils et les meubles lourds PENDANT http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/ Rester où l'on est : 21_7_risq_sismique.html • à l'intérieur : se mettre près d'un mur, une colonne por- • Le zonage sismique en France : teuse ou sous des meubles solides, s'éloigner des fenêtres, ne pas prendre d’ascenseur http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/ • à l'extérieur : ne pas rester sous des fils électriques ou zonage_sismique_france/home.htm sous ce qui peut s'effondrer (ponts, corniches, toitures...) • De nombreuses informations sur le risque • en voiture : s'arrêter et ne pas descendre avant la fin des sismique, la carte des aléas et la réglementation secousses en vigueur : Se protéger la tête avec les bras http://www.planseisme.fr Ne pas allumer de flamme DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE SISMIQUE

9. Cantons concernés par le risque sismique Les cantons suivants sont classés en zone Ia (sismicité très faible) : • CHAMPAGNEY • LURE • LUXEUIL-LES-BAINS • MELISEY • SAINT-LOUP-SUR-SEMOUSE • SAINT-SAUVEUR • Les cantons suivants sont classés en zone Ib (sismicité faible) • FAUCOGNEY • HERICOURT

10. Cartographie des communes concernées par le risque sismique DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

1. Qu’est-ce qu’un mouvement de terrain ? 3. Quels sont les risques Le mouvement de terrain est un déplacement, plus ou dans le département ? moins brutal, du sol ou du sous-sol, d'origine naturelle ou Le département peut être concerné par plusieurs types anthropique. Les volumes en jeux sont compris entre de mouvement de terrain : quelques mètres cubes et quelques millions de mètres Le retrait-gonflement des argiles cubes. Le déplacement peut être lent (quelques millimè- tres par an) ou très rapide (quelques centaines de mètres Les variations de la quantité d'eau dans certains terrains par jour). argileux produisent des gonflements (périodes humides) et des tassements (périodes sèches) et peuvent avoir des 28 2. Comment se manifeste-t-il ? conséquences importantes sur les bâtiments à fondations superficielles. On différencie : 29 Les effondrements de cavités souterraines Les mouvements lents et continus L'évolution des cavités souterraines naturelles ou Le retrait-gonflement des argiles, artificielles (carrières ou mines) peut entraîner l'effondre- Les glissements de terrain le long d’une pente. ment du toit de la cavité et provoquer en surface une Les mouvements rapides et discontinus dépression. Les effondrements de cavités souterraines naturelles Même si en raison de sa structure géologique, le dépar- ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains), tement peut connaître d’autres types de mouvements de Les écroulements et les chutes de blocs, terrain, les éléments connus ne permettent pas de consi- dérer que ces autres phénomènes constituent des Les coulées boueuses, risques majeurs. Les effondrements de berge. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MOUVEMENTS DE TERRAIN

4. Historique des principaux mouvements AVANT 6. Pour en savoir plus • S’informer des risques encourus et des consignes de de terrain du département Pour en savoir plus sur le risque mouvements de terrain, sauvegarde En 2003, le bureau de recherches géologiques et miniè- consultez le site du ministère de l’Ecologie et du PENDANT res a réalisé, au moyen d'une enquête auprès des Développement Durable : • Fuir latéralement, ne pas revenir sur ses pas communes, un inventaire des mouvements de terrain • le risque de mouvement de terrain : connus, hors phénomène de retrait et gonflement des • Gagner un point en hauteur, ne pas entrer dans un bâti- ment endommagé http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_majeur/ sols argileux. • Dans un bâtiment, s’abriter sous un meuble solide en 21_5_risq_mouvement.html Cette enquête a permis de recenser 191 mouvements de s’éloignant des fenêtres • ma commune face au risque : terrains répartis sur 108 communes : APRÈS http://www.prim.net/cgi_bin/citoyenmacommune/ • 85 effondrements de cavités • Evaluer les dégâts et les dangers 23_face_au_risque.html • 67 érosions de berge • Informer les autorités • base de données sur les mouvements de terrain : • 30 glissements, pour la majorité liés à des talus En cas d’effondrement du sol : http:/www.bdmvt.net/ artificiels AVANT • base de données sur les cavités souterraines : • 7 chutes de blocs • S’informer des risques encourus et des consignes de http:/www.bdcavite.net • 2 coulées boueuses sauvegarde Par ailleurs, après la sécheresse de 2003, 68 communes PENDANT 7. Contacts ont demandé un classement en catastrophe naturelle en A l’intérieur : Préfecture de Haute-Saône : 03-84-77-70-00 invoquant des phénomènes de retrait-gonflement liés à • Dès les premiers signes, évacuer les bâtiments et ne pas SIDPC : 03-84-77-70-30 la présence d’argile. y retourner, ne pas prendre l’ascenseur DDE : 03-84-68-27-00 5. Consignes individuelles de sécurité A l’extérieur : DIREN : 03-81-61-53-33 En cas d’éboulement, de chutes de pierre ou de glisse- • S’éloigner de la zone dangereuse ment de terrain : • Respecter les consignes des autorités DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MOUVEMENTS DE TERRAIN

8. Communes concernées par le risque mouvement de terrain Compte tenu du nombre de constructions touchées et du coût global des dégâts, seules les communes ayant obtenu la reconnaissance de l'état de cata- strophe naturelle pour le retrait-gonflement des sols argileux ont été retenues au titre du risque majeur "mouvement de terrain". Néanmoins, d'autres com- munes du département peuvent faire l'objet de mouvements de terrain sans que ceux-ci puissent être considérés comme un risque naturel majeur en rai- son de leur caractère ponctuel. 30

Aillevillers-et-Lyaumont Faverney Saint-Gand 31 Saulx Sauvigney-les-Gray Broye-les-Loups-et- Frotey-lès-Vesoul Verfontaine Gray Vaivre-et-Montoille Bussières Gray-la-Ville Vesoul Héricourt Vitrey-sur-Mance Chalonvillars Lure Vyans-le Val Charmoille Châtenois Pusy-et-Epenoux Dampierre-sur-Linotte Echenoz-la-Méline DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MOUVEMENTS DE TERRAIN

10. Cartographie des communes concernées par le risque mouvement de terrain DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MÉTÉOROLOGIQUE

1. Le risque météorologique les pentes raides du massif des Vosges saônoises. Si une zone est en orange ou en rouge, un bulletin de suivi sur le phénomène est consultable ainsi qu’un texte de avec des exemples récents • une période de canicule (été 2003, +41,5° C relevé à conseils de comportement élaboré par les pouvoirs publics. • les vents violents des tempêtes de décembre 1999 ont tou- Vesoul, ce qui constitue un record) ou une vague de froid ché la Haute-Saône avec une pointe à 137 km/h relevée par (par exemple à la fin janvier 2005). L’émission de la carte de vigilance est, le cas échéant, accom- la station automatique de Frotey. De fortes rafales peuvent pagné par un renvoi vers le dispositif de vigilance crues, 2. La carte de vigilance météorologique aussi se produire localement sous un orage violent. www.vigicrues.ecologie.gouv.fr. C’est une carte définissant pour les 24 heures à venir le dan- • les précipitations continues et excédentaires peuvent 3. Les quatre niveaux de vigilance ger météorologique potentiel avec quatre niveaux de entraîner des inondations (des cumuls exceptionnels, de 80 vigilance associés chacun à une couleur (vert, jaune, orange Vert (niveau 1) : Pas de vigilance particulière. à 90 mm le long d’un axe –Vesoul–Aillevillers sont 32 et rouge) pour tous les départements de métropole. notés durant l’épisode de pluie continue du 12 au 14 Jaune (niveau 2) : Soyez attentif si vous pratiquez des acti- novembre 2000 suivi de crues et d’inondations : déborde- Elle est mise deux fois par jour à disposition des services vités sensibles au risque météorologique ; des phénomènes 33 ment du Durgeon à Vesoul par exemple). institutionnels (nationaux, zonaux, départementaux, habituels dans la région mais occasionnellement dangereux locaux), des médias et du grand public, à 6 heures et à 16 (ex. : orage d’été) sont prévus ; tenez-vous au courant de • les orages violents, accompagnés notamment de grêle, heures. l’évolution météorologique. voire de rafales de vent ou de fortes précipitations, se pro- duisent chaque année surtout pendant l’été (le 16 juillet Les phénomènes météorologiques concernés sont : Orange (niveau 3) : Soyez très vigilant ; des phénomènes météorologiques et/ou hydrologiques dangereux sont pré- 2005 par exemple). • vent violent, vus ; tenez-vous au courant de l’évolution météorologique • les chutes de neige concernent chaque année la Haute- • pluie-inondation, et suivez les conseils émis par les pouvoirs publics. Saône, comme l’épisode du 4 au 5 mars 2006 avec 20 à • orages violents, 40 cm en plaine, voire localement 50 à 60 cm sous l’effet Rouge (niveau 4) : Une vigilance absolue s’impose ; des du vent. La pluie verglaçante peut aggraver la situation et • neige-verglas, phénomènes météorologiques et/ou hydrologiques dange- reux d’intensité exceptionnelle sont prévus et peuvent notamment la viabilité routière comme lors de l’épisode nei- • avalanches (pour les zones de montagne), geux du 30 janvier 2005. D’importantes chutes de neige en conduire à des dégâts catastrophiques ; tenez-vous réguliè- • canicule montagne peuvent occasionner des coulées de neige dans rement au courant de l’évolution météorologique et • grand froid. conformez-vous aux conseils ou consignes émis par les pouvoirs publics. Site internet de Météo-France : www.meteofrance.com Pour plus d’informations, répondeur de Météo-France : tél. : 32.50 ou 08.92.68.02.70 Minitel : 3615 Météo DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE MÉTÉOROLOGIQUE

EXEMPLE DE CARTE MÉTÉOROLOGIQUE

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LE RISQUE INDUSTRIEL

1. Qu’est-ce que le risque industriel ? produit inflammable ou à une explosion ; majeur peut altérer l'outil économique d'une zone. Les entreprises, les routes ou les voies de chemin de fer voi- Un risque industriel majeur est un événement accidentel • les effets mécaniques sont liés à une surpression, sines du lieu de l'accident peuvent être détruites ou se produisant sur un site industriel et entraînant des résultant d'une onde de choc (déflagration ou détona- gravement endommagées. Dans ce cas, les conséquen- conséquences immédiates graves pour le personnel, les tion), provoquée par une explosion. Celle-ci peut être ces économiques peuvent être désastreuses. populations avoisinantes, les biens et/ou l'environne- issue d'un explosif, d'une réaction chimique violente, • Les enjeux environnementaux : un accident industriel ment. d'une combustion violente (combustion d'un gaz), d'une décompression brutale d'un gaz sous pression majeur peut avoir des répercussions importantes sur les Les générateurs de risques sont regroupés en deux (explosion d'une bouteille d'air comprimé par exem- écosystèmes. On peut assister à une destruction de la familles : ple) ou de l'inflammation d'un nuage de poussières faune et de la flore, mais les conséquences d'un accident 36 • les industries chimiques produisent des produits chi- combustibles. Afin de déterminer les effets associés peuvent également avoir un impact sanitaire (pollution miques de base, des produits destinés à (lésions aux tympans, poumons, etc.), les spécialistes d'une nappe phréatique par exemple). 37 l'agroalimentaire (notamment les engrais), les produits calculent la surpression engendrée par l'explosion ; 4. Quelles sont les mesures pharmaceutiques et de consommation courante (eau • les effets toxiques résultent de l'inhalation d'une sub- de réduction des risques ? de javel, etc.) stance chimique toxique (chlore, ammoniac, La prévention des pollutions et des risques relève de la • les industries pétrochimiques produisent l'ensemble phosgène, etc.), suite à une fuite sur une installation. responsabilité première des exploitants industriels. Le des produits dérivés du pétrole (essences, goudrons, Une telle inhalation peut provoquer, par exemple, un contrôle de ces derniers est assuré, en France, par les ser- gaz de pétrole liquéfié) ; œdème du poumon ou porter une atteinte au système vices de l'Etat qui élabore une politique de maîtrise des Tous ces établissements sont des établissements fixes qui nerveux. risques et des nuisances. produisent, utilisent ou stockent des produits répertoriés 3. Quels sont les enjeux exposés ? Ainsi, la loi du 19 juillet 1976 sur les installations classées dans une nomenclature spécifique. • Les enjeux humains : il s'agit des personnes physiques pour la protection de l'environnement (ICPE) et la direc- 2. Comment se manifeste-t-il ? directement ou indirectement exposées aux conséquen- tive européenne n° 96/82/CE dite SEVESO II du 9 novembre 1996 imposent aux établissements indus- Les principales manifestations du risque industriel sont ces de l'accident. Du lieu où se trouve l'impliqué (lieu triels des mesures de prévention et de maîtrise des regroupées sous trois typologies d’effets : public, domicile, lieu de travail, etc.) dépend le type et la gravité de la blessure. dangers liés aux accidents majeurs impliquant des sub- • les effets thermiques sont liés à une combustion d'un • Les enjeux économiques : un accident industriel stances dangereuses. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INDUSTRIEL

La classification comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de tra- installations classées de la Direction régionale de l’in- Les ICPE sont soumis soit à un régime de déclaration, soit vail (CHSCT). dustrie, de la recherche et de l’environnement à un régime d'autorisation : Formation des salariés pour leur permettre de partici- (DRIRE). • La déclaration concerne les activités peu polluantes ou per plus activement à l’élaboration et à la mise en La maîtrise de l’urbanisme dangereuses. L'entreprise fait connaître au préfet son œuvre de la politique de prévention des risques de l’é- Autour des établissements SEVESO AS, la loi impose l’é- projet d'activité et s'engage à respecter des dispositions tablissement. laboration et la mise en œuvre de plan de prévention des réglementaires générales ; Réunion publique obligatoire, si le maire en fait la risques technologiques (PPRT). • L'autorisation concerne les installations qui présentent demande, lors de l’enquête publique portant sur l’au- Ces plans délimitent un périmètre d’exposition aux les risques, pollutions ou nuisances les plus importants. torisation d’installation d’établissement SEVESO AS. risques dans lequel : • Une étude d’impact Des prescriptions adaptées à chaque projet sont édictées • toute nouvelle construction est interdite ou subor- préalablement à la mise en exploitation par le préfet, à elle est imposée à l’industriel afin de réduire au maxi- donnée au respect de certaines prescriptions, l'issue d'une procédure comprenant une enquête mum les nuisances causées par le fonctionnement • les communes peuvent instaurer le droit de préemp- publique et la consultation des élus et des services normal de son installation. tion urbain ou un droit de délaissement des bâtiments, concernés. • Une étude de danger • l’Etat peut déclarer d’utilité publique l’expropriation La directive SEVESO II prend en compte la quantité de Dans cette étude, l’industriel identifie de façon précise d’immeubles en raison de leur exposition à des risques substances dangereuses présente dans l'établissement et les accidents les plus dangereux pouvant survenir dans importants à cinétique rapide présentant un danger prévoit deux seuils de classement : seuil bas et seuil haut son établissement et leurs conséquences ; cette étude très grave pour la vie humaine. ou AS (avec servitude d'utilité publique). conduit l’industriel à identifier les risques résiduels, à L’information et l’éducation sur les risques Les mesures de prévention prendre les mesures de prévention nécessaires et à • L’information préventive • La concertation rédiger le plan particulier d'intervention, obligatoire pour les établissements SEVESO seuil haut. Pour les En complément du DDRM, pour les communes Création de comités locaux d’information et de concer- établissements SEVESO seuil haut, l'étude de danger concernées par l’application du décret, le préfet trans- tation autour des établissements SEVESO AS pour doit être réexaminée tous les 5 ans. met au maire les éléments d’information concernant permettre au public d’être mieux informé et d’émettre • Un contrôle les risques de sa commune, au moyen de cartes au des observations. Renforcement des pouvoirs des e 1/25000 et décrit la nature des risques, les événe Un contrôle régulier est effectué par le service des DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INDUSTRIEL

ments historiques, ainsi que les mesures d'État mises d’une reconnaissance de catastrophe technologique. ploitant à partir des scénarii d'accidents analysés dans en place. • L’éducation-formation sur les risques l'étude de danger. Le maire élabore un document d'information commu- Information-formation des professionnels du bâti- Le plan particulier d'intervention (PPI) : il est élaboré nal sur les risques majeurs (DICRIM). Ce document ment, de l’immobilier, des notaires, des géomètres, sous l'autorité du préfet pour faire face à un sinistre reprend les informations transmises par le préfet et des maires …, dépassant les limites d'établissement classé SEVESO présente les mesures de prévention et les mesures spé- seuil haut. Il vise à organiser l'intervention des services Actions menées par le ministère de l’éducation natio- cifiques incluses dans le plan communal de de secours et la protection de la population riveraine nale dans le cadre de la loi de modernisation de la sauvegarde élaboré par le maire. de l'établissement en cas de sinistre. sécurité civile. Ainsi la prévention des risques majeurs 38 Le maire définit les modalités d’affichage du risque est une obligation dans le cadre de l’éducation à l’en- Par ailleurs, les dispositions du plan ORSEC départe- industriel et des consignes individuelles de sécurité. Il vironnement pour un développement durable et à la mental peuvent, le cas échéant, être mises en œuvre 39 organise des actions de communication au moins tous sécurité civile (loi du 13 août 2004 de modernisation par le préfet (secours à de nombreuses victimes les deux ans en cas de PPR naturel prescrit ou de la sécurité civile). notamment). approuvé. 5. Quelles sont les mesures de sauvegarde Le plan communal de sauvegarde : le maire, autorité Par ailleurs, les populations riveraines des sites classés et de secours prises ou à prendre de police, a la charge d'assurer la sécurité de la popu- Seveso AS doivent recevoir tous les cinq ans une infor- dans le département ? lation dans les conditions fixées par le code général des mation spécifique financée par les exploitants, sous collectivités territoriales. À cette fin, le maire élabore un contrôle du préfet. Cette campagne, généralement Les mesures collectives plan communal de sauvegarde obligatoire pour les appelée "campagne PPI", doit notamment porter sur • L’organisation des secours communes concernées par un PPR approuvé ou un la nature du risque, les moyens de prévention mis en Le plan d'opération interne (POI) : il définit l'organi- plan particulier d'intervention (PPI). Ce plan définit un place, ainsi que sur les consignes à adopter. sation des secours et de l'intervention en cas d'accident dispositif opérationnel permettant d'organiser par anti- • L’information des acquéreurs ou locataires ne nécessitant pas la mise en œuvre du plan particu- cipation la réponse à une situation de crise. S’il rencontre des difficultés à appliquer les mesures de L’information sur l’état des risques lors des transactions lier d'intervention et des moyens externes. Il vise à sauvegarde et de secours, le maire peut faire appel au immobilières à la charge des vendeurs ou bailleurs est protéger les personnels et l'environnement immédiat préfet. une double obligation pour les biens situés dans un de l'installation et à remettre celle-ci dans un état de périmètre de PPR technologique ou ayant fait l’objet sûreté le moins dégradé possible. Il est établi par l'ex- DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INDUSTRIEL

Pour les établissements recevant du public, le ges- mise à l’abri (confinement) complètera ce dispositif. Le • Ecouter la radio tionnaire doit veiller à la sécurité des personnes en site prim.net donne des indications pour aider chaque • Respecter les consignes attendant l’arrivée des secours. famille à réaliser ce plan. En cas de risque industriel, les consignes générales s’ap- Pour les établissements scolaires, les directeurs d’é- 6. Quels sont les risques industriels pliquent et sont complétés par un certain nombre de cole et chefs d’établissements sont chargés d’élaborer dans le département ? consignes spécifiques. un plan particulier de mise en sûreté qui définit le En Haute-Saône, 2 établissements sont classés SEVESO AVANT dispositif de secours des enfants et du personnel en à seuil bas : repérant notamment les itinéraires et lieux de mise à • S'informer sur l'existence ou non d'un risque (car l’abri (confinement ou évacuation à la demande des • La distillerie PEUREUX à Fougerolles chaque citoyen a le devoir de s'informer) autorités). • L’usine FAURECIA à Magny-Vernois • Évaluer sa vulnérabilité par rapport au risque (dis- • L’alerte En outre, 201 installations classées pour la protection tance par rapport à l'installation, nature des risques) En cas d’événement majeur, la population est avertie de l'environnement (ICPE) soumises à autorisation • Bien connaître le signal national d'alerte pour le au moyen du signal national d’alerte, diffusé par les sont présentes sur le territoire de la Haute-Saône. reconnaître le jour de la crise sirènes présentes sur les sites industriels classés Au cas par cas, le préfet, sur les conseils de la DRIRE, PENDANT SEVESO AS. peut classer d’autres établissements s’ils génèrent des • Si vous êtes témoin d'un accident, donner l'alerte : 18 • Les mesures individuelles risques pour la population riveraine. (pompiers), 15 (SAMU), 17 (police), 112 (numéro d'ap- Un plan familial de mise en sûreté : afin d’éviter la http://aria.ecologie.gouv.fr/index2html pel unique depuis un portable) en précisant si possible panique lors d’un accident industriel, un tel plan, pré- En outre, un historique des accidents industriels sur le le lieu exact, la nature du sinistre (feu, fuite, nuage, paré et testé en famille, permet de mieux s'organiser territoire français est accessible sur le site Internet du explosion, etc.), le nombre de victimes en attendant les secours. Ceci comprend la prépara- bureau d’analyse des risques et des pollutions indus- • S'il y a des victimes, ne pas les déplacer (sauf incen- tion d'un kit, composé d'une radio avec ses piles de trielles (Barpi), service d’Etat chargé de recenser ce type die) rechange, de rouleaux de papier collant, d'une lampe d'événements dans la base de données Aria. de poche, d'eau potable, des médicaments urgents, • Si un nuage toxique vient vers vous, fuir selon un axe 7. Consignes indivisuelles de sécurité des papiers importants, de vêtements de rechange et perpendiculaire au vent pour trouver un local où se de couvertures. Une réflexion préalable sur les lieux de • Se mettre à l’abri confiner DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE INDUSTRIEL

• Ne pas aller chercher les enfants à l’école 11. Cartographie des communes concernées par le risque industriel 8. Pour en savoir plus Pour en savoir plus sur le risque industriel, consultez le site du ministère de l’Ecologie et du Développement Durable : • Le risque industriel : http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_ majeur/21_10_risq_industriel.html 40 • Ma commune face au risque : 41 http://www.prim.net/cgi_bin/ citoyenmacommune/23_face_au_risque.html

9. Contacts > Préfecture de Haute-Saône : 03-84-77-70-00 > SIDPC : 03-84-77-70-30 > DDSIS : 03-84-96-76-00 > DDE : 03-84-97-13-30 > DIREN : 03-81-61-53-33 10. Communes concernées par le risque industriel • Fougerolles • Magny-Vernois DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RADIOLOGIQUE DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RADIOLOGIQUE

1. Qu’est-ce que le risque radiologique ? mesures visant à assurer la protection des populations des brochures à destination des populations concer- voisines de la base aérienne de Luxeuil-Saint-Sauveur nées par le PPI. Ces documents, mis à la disposition Le risque radiologique est lié à un rejet accidentel d'élé- pouvant être soumises aux conséquences d'un accident des maires, porte à la connaissance de la population ments radioactifs issus des conteneurs et enceintes éventuel sur le site. l'existence et la nature du risque, ses conséquences prévus pour les contenir. L'approbation du PPI pour la BA 116 a conduit à l'appli- prévisibles, les mesures d'alerte, de protection et de 2. Quels sont les risques radiologiques cation de deux obligations réglementaires : secours. Elles précisent les consignes de sécurité à dans le département adopter en cas d'urgence. • La création d'une commission d'information (CI) : elle Dans le département, la base aérienne de Luxeuil-Saint- est présidée par le préfet et réunit l'ensemble des 5. Consignes individuelles de sécurité Sauveur possède des sources à caractère radiologique. 42 acteurs concernés (représentants des collectivités terri- Se conformer aux plaquettes d'informations concernant En raison des mesures de sécurité exigées, de la sensibi- toriales, des administrations civiles et militaires, des la BA116 distribuée par la préfecture aux communes lisation et de la formation des personnels spécialisés, la 43 intérêts économiques et sociaux, des associations de avoisinantes. probabilité d’un accident de type radiologique est quasi- protection de l'environnement). La CI se réunit annuel- ment nulle. Si vous entendez la sirène, il faut agir sans délai : lement pour recevoir du ministère de la défense les 3. Comment se manifesterait-il ? éléments nécessaires à sa mission d'information du A FAIRE La manifestation d’un tel accident se traduirait pour les public sur l'impact des activités nucléaires sur la santé • ENTREZ dans le bâtiment le plus proche populations voisines par des effets radiologiques poten- et l'environnement, dans le respect des dispositions • FERMEZ portes et fenêtres. COUPEZ la ventilation relatives aux secrets militaires protégés par la loi. tiellement dangereux, essentiellement sous la forme • ECOUTEZ la radio (France inter, France Bleu d’une contamination interne par ingestion ou inhalation, > le serveur minitel 3614 code MAGNUC, Besançon) le risque d’irradiation étant négligeable. Les mesures de > le site internet de l'Institut de radioprotection et de • LAISSEZ vos enfants à l'école protection contre ce risque sont simples et efficaces. sûreté nucléaire : http://irsn.org, • AGISSEZ conformément aux consignes données par 4. Quelles sont les mesures de sauvegarde > le site internet de l’Autorité de sûreté nucléaire : les autorités et de secours prises ou à prendre http://www.asn.gouv.fr. dans le département ? A NE PAS FAIRE • La diffusion de documents d'information : en liaison • manger Un plan particulier d'intervention (PPI) définit les condi- avec le ministère de la défense, le préfet a fait établir tions d'intervention des moyens civils ainsi que les DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RADIOLOGIQUE

• boire 7. Communes concernées • fumer par le risque radiologique • prendre votre véhicule (pour éviter d'encombre les • routes, de ralentir les secours et d'échapper au recen- • sement de la population impliquée) • BREUCHES • ne pas téléphoner (les secours ont besoin de toutes • BROTTE-LES-LUXEUIL les lignes téléphoniques possibles) • EHUNS 6. Pour en savoir plus • CHAPELLE-LES-LUXEUIL Pour en savoir plus sur le risque nucléaire, consultez le • LUXEUIL site du ministère de l'Ecologie et du Développement Durable : • • Le risque nucléaire : • SAINT-SAUVEUR http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_ • SAINTE-MARIE-EN-CHAUX majeur/21_19_risq_nucléaire.html • VILLERS-LES-LUXEUIL 9. Contacts Préfecture de Haute-Saône : 03-84-77-70-00 SIDPC : 03-84-77-70-30 DDE : 03-84-68-27-00 DDSIS : 03-84-96-76-00 DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RUPTURE DE BARRAGE

1. Qu’est-ce qu’un barrage ? 2. Comment se produirait la rupture ? Une rupture de barrage entraîne la formation d'une onde de submersion se traduisant par une élévation bru- Un barrage est un ouvrage artificiel ou naturel (résultant Le phénomène de rupture de barrage correspond à une tale du niveau de l'eau à l'aval. de l'accumulation de matériaux à la suite de mouve- destruction partielle ou totale d'un barrage. ments de terrain), établi en travers du lit d'un cours d'eau, Les causes de rupture peuvent être diverses : 3. Quels sont les risques de rupture retenant ou pouvant retenir de l'eau. Les barrages ont de barrage dans le département ? • techniques : défaut de fonctionnement des vannes plusieurs fonctions, qui peuvent s'associer : la régulation permettant l'évacuation des eaux, vices de conception, Au titre de précaution, le barrage de Champagney a été de cours d'eau (écrêteur de crue en période de crue, de construction ou de matériaux, vieillissement des retenu de par sa situation en zone sismique (bien que de maintien d'un niveau minimum des eaux en période de installations ; faible intensité) alors que l’ouvrage se trouve en dessous sécheresse), l'irrigation des cultures, l'alimentation en eau des critères exigés par la réglementation sur les grands 44 des villes, la production d'énergie électrique, la retenue • naturelles : séismes, crues exceptionnelles, glisse- barrages (20 mètres de hauteur de digue et 15 millions de rejets de mines ou de chantiers, le tourisme et les loi- ments de terrain (soit de l'ouvrage lui-même, soit des 3 de m ). 45 sirs, la lutte contre les incendies… terrains entourant la retenue et provoquant un déver- Le barrage de Champagney, dont la première mise en sement sur le barrage) ; On distingue deux types de barrages selon eau date de 1932, fait l’objet de mesures quotidiennes de leur principe de stabilité : • humaines : insuffisance des études préalables et du surveillance (piézomètres – collecteurs de fuites – pen- contrôle d'exécution, erreurs d'exploitation, de sur- • le barrage poids, résistant à la poussée de l'eau par dules de type EDF – mesures géodésiques – verniers et veillance et d'entretien, malveillance. son seul poids. De profil triangulaire, il peut être en plots) et de deux visites annuelles à niveau plein et à remblais (matériaux meubles ou semi-rigides) ou en niveau bas. Le phénomène de rupture de barrage dépend des béton ; caractéristiques propres du barrage. Ainsi, la rupture 4. Quels sont les enjeux exposés ? • le barrage voûte dans lequel la plus grande partie de peut être : D’une façon générale les enjeux sont de trois ordres : la poussée de l'eau est reportée sur les rives par des humains, économiques et environnementaux. L'onde de • progressive dans le cas des barrages en remblais, par effets d'arc. De courbure convexe tournée vers l'a- submersion ainsi que l'inondation et les matériaux érosion régressive, suite à une submersion de l'ou- mont, il est constitué exclusivement de béton. Un transportés, issus du barrage et de l'érosion intense de la vrage ou à une fuite à travers celui-ci (phénomène de barrage béton est découpé en plusieurs tranches verti- vallée, peuvent occasionner des dommages considéra- "renard") ; cales, appelées plots. bles : • brutale dans le cas des barrages en béton, par ren- versement ou par glissement d'un ou plusieurs plots. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RUPTURE DE BARRAGE

• sur les hommes : noyade, ensevelissement, person- nes blessées, isolées ou déplacées ; • sur les biens : destructions et détériorations aux habi- tations, aux entreprises, aux ouvrages (ponts, routes, etc.), au bétail, aux cultures ; paralysie des services publics, etc. ; • sur l'environnement : endommagement, destruction de la flore et de la faune, disparition du sol cultivable, pollutions diverses, dépôts de déchets, boues, débris, etc., voire accidents technologiques dus à l'implanta- tion d'industries dans la vallée (déchets toxiques, explosions par réaction avec l'eau, etc.). 5. Quelles sont les mesures de prévention prises ou à prendre dans le département ? > L’examen préventif des projets de barrage L'examen préventif des projets de barrages est réalisé par le service de l'État en charge de la police de l'eau et par le Comité technique permanent des barrages (CTPB). Le contrôle concerne toutes les mesures de sûreté prises de la conception à la réalisation du projet. > La carte du risque La carte du risque représente les zones menacées par l'onde de submersion qui résulterait d'une rupture totale de l'ouvrage. Obligatoire pour les grands barrages, cette DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RUPTURE DE BARRAGE

carte détermine, dès le projet de construction, quelles DDAF, services spécialisés de la navigation) et par l'inter- des risques lors des transactions immobilières à la seront les caractéristiques de l'onde de submersion en médiaire des directions régionales de l'industrie, de la charge des vendeurs ou bailleurs est une double obli- tout point de la vallée : hauteur et vitesse de l'eau, délai recherche et de l'environnement (DRIRE) pour les bar- gation pour les biens situés dans un périmètre de PPR de passage de l'onde, etc. Les enjeux et les points sensi- rages faisant l'objet de concessions hydroélectriques. technologique ou ayant fait l’objet d’une reconnais- bles (hôpitaux, écoles, etc.) y figurent ainsi que tous les > L’information et l’éducation sur les risques sance de catastrophe technologique. renseignements indispensables à l’établissement des • L’information préventive • Enfin, Électricité-de-France réalise des campagnes plans de secours et d’alerte. d'information en bordure des cours d'eau, afin de sen- En complément du DDRM, pour les communes > La surveillance sibiliser les usagers (pêcheurs, promeneurs, baigneurs concernées par l’application du décret, le préfet trans- et pratiquants de sports d'eaux vives) au risque de 46 La surveillance constante du barrage s'effectue aussi bien met au maire les éléments d’information concernant montée brutale des eaux ; cette montée brutale peut pendant la période de mise en eau qu'au cours de la les risques de sa commune, au moyen de cartes au être occasionnée par des lâchures de barrage (ou 47 période d'exploitation. Elle s'appuie sur de fréquentes 1/25000 et décrit la nature des risques, les événe- lâchers d’eau) rendues nécessaires lors de crues ou inspections visuelles et des mesures sur le barrage et ses ments historiques, ainsi que les mesures d'État mises d’intempéries importantes ou lorsque le barrage pré- appuis (mesures de déplacement, de fissuration, de tas- en place. sement, de pression d'eau et de débit de fuite, etc.). sente des signes de faiblesse, afin de réguler le niveau Le maire élabore un document d'information commu- Toutes les informations recueillies par la surveillance per- d’eau dans la retenue. nal sur les risques majeurs (DICRIM). Ce document mettent une analyse et une synthèse rendant compte de • L’éducation-formation sur les risques reprend les informations transmises par le préfet et l'état du barrage, ainsi que l'établissement, tout au long • Information-formation des professionnels du bâti- présente les mesures de prévention et les mesures spé- de son existence, d'un "diagnostic de santé" permanent. ment, de l’immobilier, des notaires, des géomètres, cifiques incluses dans le plan communal de des maires…, Si cela apparaît nécessaire, des travaux d'amélioration ou sauvegarde élaboré par le maire. • Actions menées par le ministère de l’éducation de confortement sont réalisés. Pendant toute la durée de Par ailleurs, une campagne d'information, générale- nationale dans le cadre de la loi de modernisation de vie de l'ouvrage, la surveillance et les travaux d'entretien ment appelée "campagne PPI", doit être organisée la sécurité civile. Ainsi la prévention des risques incombent à l'exploitant du barrage. dans les communes concernées par un plan particulier majeurs est une obligation dans le cadre de l’éduca- tion à l’environnement pour un développement L'État assure le contrôle de cette surveillance, sous l'auto- d'intervention, au moins tous les cinq ans. rité des préfets, par l'intermédiaire des services chargés durable et à la sécurité civile (loi du 13 août 2004 de • L’information des acquéreurs ou locataires sur l’état de la police de l'eau et des milieux aquatiques (DDE, modernisation de la sécurité civile). DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RUPTURE DE BARRAGE

6. Quelles sont les mesures de sauvegarde mental peuvent, le cas échéant, être mises en œuvre corne de brume mises en place par l'exploitant. Plus et de secours prises ou à prendre par le préfet (secours à de nombreuses victimes à l'aval du barrage, il appartient aux autorités locales dans le département ? notamment). de définir et de mettre en œuvre les moyens d'alerte et les mesures à prendre pour assurer la sauvegarde > L'organisation des mesures collectives de secours • Les niveaux d'alerte des populations. • Au niveau départemental • l'état de vigilance renforcée : phase pendant • Enfin, pour marquer la fin de l'alerte, par exemple laquelle l'exploitant doit exercer une surveillance per- Chaque grand barrage (plus de 20 m de hauteur et si les paramètres redeviennent normaux, un signal 3 manente de l'ouvrage et rester en liaison avec les capacité supérieure à 15 millions de m ) fait l'objet d'un sonore continu de trente secondes est émis. autorités. plan particulier d'intervention qui précise les mesures > Les mesures individuelles • Le niveau d'alerte n° 1 : il est atteint si des préoc- destinées à donner l'alerte aux autorités et aux popu- cupations sérieuses subsistent (cote maximale • Un plan familial de mise en sûreté : afin d’éviter la lations, l'organisation des secours et la mise en place de atteinte, faits anormaux compromettants, etc.). panique lors d’un accident industriel, un tel plan, pré- plans d'évacuation. Ce plan s'appuie sur la carte du L'exploitant alerte alors les autorités désignées par le paré et testé en famille, permet de mieux s'organiser risque et sur des dispositifs techniques de surveillance plan et les tient informées de l'évolution de la situa- en attendant les secours. Ceci comprend la prépara- et d'alerte. tion, afin que celles-ci soient en mesure d'organiser si tion d'un kit, composé d'une radio avec ses piles de Ce plan découpe la zone située en aval d'un barrage nécessaire le déclenchement du plan (déclenche- rechange, de rouleaux de papier collant, d'une lampe en trois zones suivant l'intensité de l'aléa : ment effectué par le préfet). de poche, d'eau potable, des médicaments urgents, • La zone de proximité immédiate peut être submer- • Le niveau d'alerte n° 2 : il est atteint lorsque le dan- des papiers importants, de vêtements de rechange et gée dans un délai ne permettant qu'une alerte ger devient imminent (cote de la retenue supérieure de couvertures. Une réflexion préalable sur les lieux de directe ; la population doit l'évacuer dès l'alerte don- à la cote maximale ou rupture constatée, partielle ou mise à l’abri (confinement) complètera ce dispositif. Le née. totale.). L'évacuation est immédiate. En plus de l'alerte site prim.net donne des indications pour aider chaque • Dans la zone d'inondation spécifique, la submersion aux autorités, l'exploitant alerte directement les popu- famille à réaliser ce plan. est plus importante que celle de la plus grande crue lations situées dans la « zone de proximité 7. Consignes individuelles de sécurité connue. immédiate » et prend lui-même les mesures de sau- • Se mettre à l’abri • Dans la zone d'inondation, la submersion est géné- vegarde prévues aux abords de l'ouvrage, sous le ralement moins importante. contrôle de l'autorité de police. L'alerte aux popula- • Ecouter la radio Par ailleurs, les dispositions du plan ORSEC départe- tions s'effectue par sirènes pneumatiques du type • Respecter les consignes DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE RUPTURE DE BARRAGE

En cas de rupture de barrage : 8. Pour en savoir plus 10. Communes concernées AVANT Pour en savoir plus sur le risque de rupture de barrage, par le risque rupture de barrage • Connaître le système spécifique d'alerte pour la consultez le site du ministère de l’Ecologie et du • BUSSUREL "zone de proximité immédiate" : il s'agit d'une corne Développement Durable : • de brume émettant un signal intermittent pendant au • Le risque de rupture de barrage : moins 2 minutes, avec des émissions de 2 secondes • CHAMPAGNEY http://www.prim.net/citoyen/definition_risque_ séparées d'interruptions de 3 secondes • majeur/21_9_risq_barrage.html • Connaître les points hauts sur lesquels se réfugier • • (collines, étages élevés des immeubles résistants), les Ma commune face au risque : 48 • ECHAVANNE moyens et itinéraires d'évacuation (voir le PPI) http://www.prim.net/cgi_bin/ citoyenmacommune/23_face_au_risque.html • FRAHIER 49 PENDANT • • Évacuer et gagner le plus rapidement possible les 9. Contacts HERICOURT points hauts les plus proches cités dans le PPI ou, à • Préfecture de Haute-Saône : 03-84-77-70-00 LUZE défaut, les étages supérieurs d'un immeuble élevé et solide SIDPC : 03-84-77-70-30 • Ne pas prendre l'ascenseur DDSIS : 03-84-96-76-00 • Ne pas revenir sur ses pas DDE : 03-84-97-13-30 APRÈS DIREN : 03-81-61-53-33 • Aérer et désinfecter les pièces • Ne rétablir l'électricité que sur une installation sèche • Chauffer dès que possible DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

11. Cartographie des communes concernées par le risque rupture de barrage DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

1. Qu’est-ce que le risque êtres associés : du sinistre et jusque dans un rayon de plusieurs cen- transport de matières dangereuses ? • une explosion peut être provoquée par un choc avec taines de mètres ; Le risque de transport de matières dangereuses, ou production d'étincelles (notamment pour les citernes • un incendie peut être causé par l'échauffement anor- risque TMD, est consécutif à un accident se produisant de gaz inflammables), par l'échauffement d'une mal d'un organe du véhicule, un choc contre un lors du transport de ces matières par voie routière, ferro- de produit volatile ou comprimé, par le mélange de obstacle (avec production d'étincelles), l'inflammation viaire, voie d'eau ou canalisations. plusieurs produits ou par l'allumage inopiné d'artifices accidentelle d'une fuite, une explosion au voisinage ou de munitions. L'explosion peut avoir des effets à la immédiat du véhicule, voire un sabotage. 60 % des 2. Comment se manifesterait-il ? fois thermiques et mécaniques (effet de surpression dû accidents de TMD concernent des liquides inflamma- On peut observer trois types d'effets, qui peuvent à l'onde de choc). Ces effets sont ressentis à proximité bles. Un incendie de produits inflammables solides, 50 liquides ou gazeux engendre des effets thermiques (brûlures), qui peuvent être aggravés par des problè- 51 mes d'asphyxie et d'intoxication, liés à l'émission de fumées toxiques ; • un dégagement de nuage toxique peut provenir d'une fuite de produit toxique ou résulter d'une com- bustion (même d'un produit non toxique). En se propageant dans l'air, l'eau et/ou le sol, les matières dangereuses peuvent être toxiques par inhalation, par ingestion directe ou indirecte, par la consommation de produits contaminés, par contact. Selon la concentra- tion des produits et la durée d'exposition, les symptômes varient d'une simple irritation de la peau ou d'une sensation de picotements de la gorge, à des atteintes graves (asphyxies, œdèmes pulmonaires). Ces effets peuvent être ressentis jusqu'à quelques kilo- mètres du lieu du sinistre. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

2. Comment se manifesterait-il ? • le transport par canalisation fait l'objet de différentes • Une plaque orange réfléchissante, rectangulaire réglementations qui permettent notamment d'intégrer (40x30 cm) placée à l’avant et à l’arrière ou sur les Compte tenu de la diversité des produits, des moyens de les zones de passage des canalisations dans les docu- côtés de l’unité de transport. Cette plaque indique en transports et des destinations, un accident de TMD peut ments d'urbanisme des communes traversées (afin de haut le code danger (permettant d’identifier le danger), survenir pratiquement n’importe où dans le départe- limiter les risques en cas de travaux). et en bas le code matière (permettant d’identifier la ment. matière transportée).

Les deux premières réglementations ont en commun Cependant, certains axes présentent une potentialité d'exiger une signalisation du danger, la présence à plus forte du fait de l’importance du trafic : les RN 19 et bord du train ou du véhicule de documents décrivant 57 pour la Haute-Saône. la composition de la cargaison et les risques générés 5. Quelles sont les mesures de prévention par les matières transportées, la formation du conduc- prises ou à prendre dans le département ? teur ou du mécanicien, des prescriptions techniques > La réglementation en vigueur pour la construction des véhicules et des wagons. Afin d'éviter la survenue d'accident lors du transport de • L’étude de danger matières dangereuses, plusieurs législations ont été mises La loi du 30 juillet 2003 impose à l'exploitant une en place : étude de dangers lorsque le stationnement, le charge- • le transport par route est régi par le règlement euro- ment ou le déchargement de véhicules contenant des péen ADR du 5 décembre 1996, transcrit par l'arrêté matières dangereuses, l'exploitation d'un ouvrage d'in-

er français du 1 juillet 2001. Ce règlement concerne aussi frastructure de transport, peuvent présenter de graves la signalisation des véhicules, les opérations de charge- dangers. ment et de déchargement des marchandises. Il impose > La signalisation également des prescriptions techniques d'emballage, Une signalisation spécifique s'applique à tous les moyens de contrôle et de construction des véhicules ; de transport : camion, wagon SNCF, container. • le transport par voie ferrée est régi de la même façon Il existe deux types de signalisation : par le règlement international RID ; DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

• Le code danger

er ème ème N° 1 chiffre : 2 ou 3 chiffre : danger principal dangers subsidiaires absence de 0 danger secondaire risque d'émanation 2 gaz comprimé de gaz 3 liquide inflammable inflammable

4 solide inflammable - 52 comburant 5 ou peroxyde comburant 6 matière toxique toxique 53

7 matière radioactive -

8 matière corrosive corrosif danger de réaction 9 dangers divers violente spontanée

A un chiffre donné correspond toujours la même signification. En principe, 2 chiffres suffisent pour déterminer le danger le plus fréquent d'une matière. Un 3ème chiffre peut cependant être nécessaire pour une matière présentant un triple risque, ou pour intensifier un risque. Le numéro d'identification du danger ainsi constitué permet de déterminer immédiatement le danger principal (1 er chiffre) et le, ou les, dangers subsidiaires de la matière (2ème et 3ème chiffre). DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LE RISQUE TRANSPORT DE MATIERES DANGEREUSES

Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5 Classe 6 Classe 7 Classe 8 et 9

5.1

5.2

Matières et objets Gaz Liquides 4.1 Solides 5.1 Matières 6.1 Matières toxiques 7 Matières 8 Matières corrosives explosibles inflammables inflammables comburantes 6.2 Matières radioactives 9 Matières et objets 4.2 Matières sujettes à 5.2 Peroxydes infectieuses dangereux divers inflammation organiques spontanée 4.3 Matières qui, au contact de l’eau, dégagent des gaz inflammables

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LES ANNEXES

LES TEXTES DE RÉFÉRENCE

56

> Code de l’environnement, notamment ses articles > Décret n° 2005-134 du 15 février 2005 57 L. 125-2, L. 125-5, R. 125-9 à 27 ; relatif à l’information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers sur les risques naturels et technologiques majeurs ; > Loi n° 2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels, > Décret n° 2005-1156 du 13 septembre 2005 et à la réparation des dommages, et ses décrets d’application ; relatif au plan communal de sauvegarde ;

> Décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995 > Décret n° 2005-1157 du 13 septembre 2005 modifié relatif aux plans de prévention des risques naturels relatif au plan communal de sauvegarde ; prévisibles ; > Décret n° 2005-1269 du 12 octobre 2005 > Décret n° 2004-374 du 29 avril 2004 relatif au code d’alerte national et aux obligations des services relatif aux pouvoirs des préfets, à l’organisation et à l’action de radio télévision et des détenteurs de tout autre moyen des services de l’État dans les régions et départements ; de communication. DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

L’AFFICHAGE RÉGLEMENTAIRE DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

TABLE DES SIGLES RELATIFS A L’ENVIRONNEMENT ET AUX RISQUES MAJEURS

AASQUA : Association Agréée de Surveillance de la Qualité de l’Air BD Topo : Banque de Données Topographiques de l’IGN Adelfa : Association de défense de l’environnement du littoral Flandres Artois BRAM : Bulletin Régional d’Alerte Météorologique ADEME : Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie BRGM : Bureau des Recherches Géologiques et Minières AFPCN : Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles CDIA : Centre de Documentation et d’Information de l’Assurance AFPS : Association Française du génie ParaSismique CDIG/CNIG : Comité Départemental de l’Information Géographique/Comité National de l’Information Géographique AFPS : Attestation de Formation aux Premiers Secours CEA : Commissariat à l’Energie Atomique AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé 58 CEMAGREF : Centre d’Etudes sur le Machinisme Agricole, de Génie Rural, AFSSE : Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale les Eaux et les Forêts AIEA : Agence Internationale de l’Energie Atomique 59 CEMEC : Centre Européen de Médecine des Catastrophes ANENA : Association Nationale pour l’Etude de la Neige et des Avalanches CERTU : Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, ANCMRTM : Association Nationale des Communes pour la Maîtrise l’Urbanisme et les constructions publiques des Risques Technologiques Majeurs CETE : Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales APPE : Association de Protection et de Prévention de l’Environnement CHS : Commission d’Hygiène et de Sécurité APSAD : Assemblée Plénière des Sociétés d’Assurances Dommages CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail BARPI : Bureau d’Analyse des Risques et des Pollutions Industrielles CIPR : Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements ionisants BASOL : Base de données sur les sites et sols pollués appelant une action CLIC : Comité Local d’Information et de Communication des pouvoirs publics à titre préventif ou curatif CLPA : Carte de Localisation Probable des Avalanches BD ALTI : Banque de Données ALTImétriques numériques de l’IGN CME : Centre Médical d’Evacuation BD Carto : Banque de Données Cartographiques de l’IGN CMIC : Cellule Mobile d’Intervention Chimique BD MARS : Base de Données Major Accident Reporting System DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

TABLE DES SIGLES RELATIFS A L’ENVIRONNEMENT ET AUX RISQUES MAJEURS

CMIR : Cellule Mobile d’Intervention Radiologique DDASS : Direction Départementale d’Action Sanitaire et Sociale CNRM : Centre National de Recherches Météorologiques DDE : Direction Départementale de l’Equipement CODAMU : Comité Départemental d’Aide Médicale d’Urgence DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeurs COD : Centre Opérationnel de Défense DDSC : Direction de la Défense et de la Sécurité Civiles CODIS : Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours DICRIM : Dossier d’Information Communal sur les RIsques Majeurs COGIC : Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises DIREN : DIrection Régionale de l’Environnement COPG : Commandant des Opérations de Police ou de Gendarmerie DGSNR : Direction Générale de la Sûreté Nucléaire et de la Radioprotection COS : Commandant des Opérations de Secours DOS : Directeur des Opérations de Secours COZ : Centre Opérationnel Zonal DPPR : Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques CPCO : Centre de Préparation et de Conduite des Opérations DRIRE : Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement CRII-RAD : Commission de Recherche et d’Information Indépendante DRM : Délégation aux Risques Majeurs sur la RADioactivité DSM : Directeur des Secours Médicaux CSERV : Comité Supérieur d’Evaluation du Risque Volcanique DSND : Délégation à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection CSHPF : Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France pour les activités et les installations intéressant la Défense CSIC : Conseil Supérieur des Installations Classées DUP : Déclaration d’Utilité Publique CUMP : Cellule d’Urgence Médico-Psychologique ETS : ETablissement de Santé CYPRES : Centre d’information du public pour la prévention EPCI : Etablissement Public de Coopération Communale de risques industriels et la protection de l’environnement FNSAGA : Fédération Nationale des Syndicats d’Agents Généraux d’Assurance DCS : Dossier Communal Synthétique GPS : Global Positionning System (Système de positionnement par satellite) DDAF/DRAF : Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt/ GSIEN : Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Energie Nucléaire Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

TABLE DES SIGLES RELATIFS A L’ENVIRONNEMENT ET AUX RISQUES MAJEURS

IAURIF : Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France PIG : Plan d’Intérêt Général ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement Plan ORSEC : Plan d’ORganisation de la réponse de sécurité civile IGE : Inspection Général de l’Environnement PLU : Plan Local d’Urbanisme (ex POS) IGN : Institut Géographique National PMA : Poste Médical Avancé INB : Installation Nucléaire de Base POI : Plan d’Opération Interne INERIS : Institut National de l’Environnement industriel et des RISque PPA : Plan de Protection de l’Atmosphère

InVS : Institut national de Veille Sanitaire PPI : Plan Particulier d’Intervention 60 IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire PPMS : Plan Particulier de Mise en Sûreté face aux risques majeurs MEDD : Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable PRQA : Plan Régional de la Qualité de l’Air 61 NRBC : Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques PPR : Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles OMM : Organisation Météorologique Mondiale PPRi : Plan de Prévention des Risques d’inondation ONF : Office National des Forêts PPRIF : Plan de Prévention des Risques relatifs aux Incendies de Forêt OPECST : Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques et Technologiques PRE : Point de Répartition des Evacuations OPERA : Observatoire PErmanent de la Radioactivité de l’environnement Programme ARAMIS : Accidental Risk Assessement Methodology for Industries

PAZ : Plan d’Aménagement de Zone ème PSM2 : Poste Sanitaire Mobile de 2 niveau PCI : Plan Cadastral Informatisé PSS : Plan de Surfaces Submersibles PCO : Poste de Commandement Opérationnel PUI : Plan d’Urgence Interne PER : Plan d’Exposition aux Risques PZEA : Plan de Zones Exposées aux Avalanches PIDA : Plan d’Intervention pour le Déclenchement des Avalanches PZSIF : Plan de Zones Sensibles aux Incendies de Forêt DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

TABLE DES SIGLES RELATIFS A L’ENVIRONNEMENT ET AUX RISQUES MAJEURS

RENASS : REseau NAtional de Surveillance Sismique SIPC/ISDR : Stratégie Internationale de Prévention des Catastrophes/International Strategy for Disasters Reduction REP : Réacteur à Eau sous Pression SIRACEDPC : Service Interministériel Régional des Affaires Civiles Réseau IMPEL : Réseau de l’Union européenne pour l’application et Economiques de Défense et de Protection Civiles et le respect du droit de l’environnement SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation RFS : Règle Fondamentale de Sûreté SNIP : Syndicat National des Industries Pharmaceutiques RNR : Réacteur à Neutrons Rapides SPPPI : Secrétariat Permanent pour les Problèmes de Pollution Industrielle RPE : Résonance Paramagnétique Electronique SST : Sauveteur Secouriste du Travail RTM : Restauration des Terrains de Montagne STU : Service Technique de l’Urbanisme SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SUP : Servitudes d’Utilité Publique SAMU : Service d’Aide Médicale Urgente TMD : Transport de Matières Dangereuses SAU : Service d’Accueil des Urgences TOC : Garantie Tempête-Ouragan-Cyclone SCOT : Schéma de Cohérence d’Organisation Territoriale UIC : Union des Industries Chimiques SDACR : Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques UFIP : Union Française des Industries Pétrolières SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours UPATU : Unité de Proximité d’Accueil et de Traitement des Urgences SFEN : Société Française d’Energie Nucléaire ZAC : Zone d’Aménagement Concerté SGCISN : Secrétariat Général du Comité Interministériel de la Sécurité Nucléaire ZERMOS : Zone Exposées aux Risques de MOuvements des Sols SIDPC : Service Interministériel de Défense et de Protection Civile SIG : Système d’Information Géographique DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

SYNTHÈSE DES RISQUES PAR COMMUNES Nota : risques météo et transport de matières dangereuses sont des risques diffus susceptibles de concerner l’ensemble du département sans distinctions.

Abelcourt BARRAGE Aboncourt-Gesincourt Apremont Bard-les-Pesmes Barges Adelans-et-le-Val-de-Bithaine Arc-lès-Gray Barre (La) Argillières Basse Vaivre (La) INDUSTRIEL Aillevillers-et-Lyaumont Ailloncourt Bâties (Les) 62 Ainvelle

Alaincourt Athesans-Etroitefontaine Baudoncourt 63 INONDATION Aisey-et-Richecourt Amage Bay Amance Aulx-lès- Beaujeu-St-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur Ambiévillers Autet Beaumotte-Aubertans MOUVEMENT DE TERRAIN Amblans-et-Velotte Beaumotte-lès-Pin Amont-et-Effreney Autrey-le-Vay Belmont Anchenoncourt Autrey-les-Cerre Belonchamp RADIOLOGIQUE Autrey-les-Gray Auvet-et-la-Chapelotte Auxon Betaucourt Avrigney-Virey Betoncourt-lès-Brotte SEISME Angirey Aynans (Les) Betoncourt-Saint-Pancras DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

Betoncourt-sur-Mance Beulotte-saint-Laurent Cendrecourt Breuches Cerre-les-Noroy Chagey Breurey-lès-Faverney Châlonvillars Bonnevent-Velloreille Chambornay-lès-Bellevaux Borey Briaucourt Chambornay-lès-Pin Brotte-lès-Luxeuil Champagney Brotte-les-Ray Bouhans-et-Feurg Broye-Aubigney-Montseugny Bouhans-les-Lure Broye-les-Loups-et-Verfontaine Bouhans-lès- Champvans Bruyère (La) Bucey-lès-Gy Boult Bucey-lès-Traves Chapelle-lès-Luxeuil (La) Bourbévelle Buffignécourt Chapelle-Saint-Quillain (La) Bourguignon-les-Conflans Bussières Bourguignon-les-la-Charité Buthiers Chargey-les-Gray Bourguignon-les-Morey Chargey-les-Port Boursières DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

Charmes-saint-Valbert Côte (La) Charmoille Chassey-lès-Montbozon Clans Courchaton Chassey-lès-Scey Cognières Châteney Courmont Châtenois Colombe-lès-Vesoul Courtesoult-et-Gatey Colombier Couthenans Chauvirey-le-Chatel 64 Chauvirey-le-Vieil Creuse (La) Chaux-la-Lotière Crevans-et-la-Chapelle-lès-Granges 65 Chaux-lès-Port Conflans-sur-Lanterne Cromary Chemilly Cubry-lès-Faverney Chenebier Contréglise Chenevrey-et-Morogne Corbenay Cult Corbière (La) Cuve (Le) Dambenoît-lès-Colombe Dampierre-les-Conflans Dampierre-sur-Linotte Dampierre-sur-Salon DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

Dampvalley-lès-Colombe Etobon Fontenois-lès-Montbozon Dampvalley-Saint-Pancras Erelles-et-le-Monbleuse Fouchécourt Delain Etuz Fougerolles Fahy-les-Autrey Fouvent-Saint-Andoche Demie (La) Fallon Frahier-et-Chatebier Denèvre Faucogney-et-la-Mer Echavanne Faverney Echenans-sous-Mont-Vaudois Echenoz-la-Méline Fédry Francourt Echenoz-le-Sec Ferrières-lès-Ray Frasne-le-Château Ecromagny Ferrières-lès-Scey Frédéric-Fontaine Ecuelle Fessey (Les) Fresne-Saint-Mamés Ehuns Filain Equevilley Flagy Fretigney-et-Velloreille Fleurey-lès-Faverney Froideconche Esboz-Brest Fleurey-les- Froideterre Esmoulières Fleurey-lès-Saint-Loup Frotey-lès-Lure Frotey-lès-Vesoul Fontaine-lès-Luxeuil Essertenne-et-Cecey Fontenois-la-Ville DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

LES ANNEXES

Georfans Héricourt Germigney Gevigney-et-Mercey Longine (La) Gézier-et-Fontenelay Loulans-Verchamp Igny Lure Luxeuil Luze Grammont 66 Grande-Résie (La) 67 Grandvelle-et-le-Perrenot Lanterne-et-les-Armonts (La) Magnoray (Le) Granges-la-Ville Larians-et-Munans Magny (Les) Granges-le-Bourg Magny-Danigon Magny-Jobert Gray Lavoncourt Magny-les-Jussey Gray-la-Ville Magny-Vernois Greucourt Mailleroncourt-Charrette Gy Liévans Mailleroncourt-Saint-Pancras Haut-du-Them-Château-Lambert Mailley-et-Chazelot Loeuilley Maizières DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

Malachère (La) Moffans-et-Vacheresse Montureux-lès-Baulay Malans Motey-Besuche Molay Motey-sur-Saône Mont-le-Vernois Navenne Mont-saint-Léger Neurey-en-vaux Montagne (La) Neurey-les-la-Demie Marnay Neuvelle-lès-Cromary Montarlot-lès- Neuvelle-les-la-Charité Mélecey Neuvelle-lès-Lure (La) Montbozon Neuvelle-les-Scey (La) Melincourt Noidans-le-Ferroux Mélisey Noidans-lès-Vesoul Montdoré Noroy-le-Bourg Mercey-sur-Saône Montigny-lès-Cherlieu Mersuay Montigny-lès-Vesoul Oiselay-et-Grachaux Montjustin-et-Velotte Miellin Montot Montureux-et-Prantigny DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

Ormenans Pont-de-Planche (Le) Raze Ormoiche Pont-du-Bois Recologne-les-Ray Ormoy Pont-sur-l'Ognon Recologne-les-Rioz Port-sur-Saône Résie-Saint-Martin (La) Oyrières Passavant-la-Rochère Proiselière-et-Langle Rioz 68 Pennesières Provenchère Roche-et-Raucourt Percey-le-Grand Roche-Morey (La) 69 Pusey Roche-sur-Linotte-et-Sorans-les-Cordiers Pesmes Pusy-et-Epenoux Rochelle (la) Pierrecourt Quarte (La) Pin Quenoche Rosey Pisseure (La) Rosière (la) Quincey Rosières-sur-Mance Plancher-bas Raddon-et-Chapendu Roye Plancher-les-Mines Ruhans Polaincourt-et-Clairefontaine Rupt-sur-Saône Ray-sur-Saône Saint-Barthélemy DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

Saint-Bresson Tincey-et-Pontrebeau Saint-Broing Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin Traitiéfontaine Saint-Ferjeux Traves Saint-Gand Tremblois (Le) Saint-Germain Selles Trémoins Saint-Loup-Nantouard Trésilley Saint-Loup-sur-Semouse Senargent-Mignafans Saint-Marcel Senoncourt Vadans Saint-Rémy Servance Saint-Sauveur Vaivre (La) Saint-Sulpice Seveux Vaivre-et-Montoille Saint-Valbert Soing-Cubry-Charentenay Val-de-Gouhenans (Le) Sainte-Marie-en-Chanois Sorans-lès-Breurey Val-Saint-Eloi (Le) Sainte-Marie-en-Chaux Sornay Sainte-Reine Tartécourt Vallerois-le-Bois Vallerois-Lorioz Ternuay-Melay-et-Saint-Hilaire Saulx Sauvigney-les-Gray Vantoux-et-Longevelle Sauvigney-les-Pesmes Thiénans DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

Vars Villers-Pater Villers-sur-Port Vauconcourt-Nervezain Vergenne (La) Villers-sur-Saulnot Vauvillers Villers-Vaudey Vaux-le-Moncelot Vernois-sur-Mance Villersexel Velesmes-et-Echevanne Vernotte (La) Vesoul Vellechevreux-et-Courbenans Vezet Vitrey-sur-Mance 70 Velle-le-Châtel Voivre (La) 71 Villars-le-Pautel Voray-sur-l'Ognon Vellefrey-et-Vellefrange Villedieu-en-Fontenette (La) Vougécourt Velleguindry-et-Levrecey Villeneuve-Bellenoye-et-la-Maize (La) Vy-le-Ferroux Villers-Bouton Vy-lès-Filain Vellexon-Queutrey-et-Vaudey Villers-Chemin-et-Mont-les-Etrelles Vy-lès-Lure Velloreille-les-Choye Villers-la-Ville Vy-lès-Rupt Villers-le-Sec Vyans-le Val Venère Villers-lès-Luxeuil DOSSIER DÉPARTEMENTAL DES RISQUES MAJEURS 2007

Ce document a été élaboré par le Service interministériel de défense et de protection civiles de la Préfecture de la Haute-Saône.

Remerciements à tous ceux qui ont collaboré à la réalisation de ce document, et plus particulièrement :

• La Direction départementale de l'équipement

• Le Service départemental d'incendie et de secours

• Le Bureau de la recherche géologique et minière

• Le Service de la navigation de Strasbourg

Avril 2008 - imprimé en 2000 exemplaires.

CONCEPTION - RÉALISATION : NOIR SUR BLANC, BESANÇON PRÉFECTURE DE LA HAUTE-SAÔNE BP 429 - 70013 VESOUL CEDEX Tél. 03 84 77 70 00