Mai 2004

études & rapports

Plan de Gestion d’Etiage du bassin - Dronne

protocole du PGE ANNEXES

Photo : Syndicat du Pays Ribéracois

EPIDOR Etablissement Public Territorial de Bassin

PGE ISLE DRONNE

PROTOCOLE PGE

ANNEXES

ANNEXE 1

PRESENTATION DE LA DEMARCHE

UN PGE C’EST :

Le S.D.A.G.E. du bassin Adour-Garonne fixe le cadre d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et des écosystèmes aquatiques à l’échelle du bassin. En matière de gestion quantitative, la mesure C5 prévoit la mise en œuvre des Plans de Gestion d’Étiages (P.G.E.). Le P.G.E. est l’occasion pour l’ensemble des partenaires de travailler sur le rééquilibrage de la ressource en eau entre les différents usages et vis-à-vis du fonctionnement des écosystèmes aqua- tiques. Le PGE fixe les règles de partage de la ressource en eau en situation normale et en “ situation de crise ”, ainsi que les moyens de son contrôle. Le PGE explicite les valeurs : ¾ de Débit Objectif d’Étiage (DOE) et de Débit de CRise (DCR) au niveau des points no- daux : sur la Dronne à Bonnes DOE 2,3 m3/s / DCR 2 m3/s et sur l’Isle à Bénévent DOE 5 m3/s / DCR 1,8 m3/s, ¾ les volumes plafonds de prélèvement, ¾ leur répartition en fonction des zones et des usages, ¾ l’échéancier de mise en service de nouvelles ressources.

Ce document prévoit : ¾ les conditions de limitation progressives des prélèvements et des rejets en "situation de crise", ¾ les conditions d’utilisation des grands réservoirs et ouvrages de transfert.

LES PHASES D’UN PGE

L’élaboration d’un PGE comporte différentes phases : ¾ Phase de recueil des données et élaboration d’un modèle descriptif du bassin, ¾ Phase de propositions des différents scénarios de gestion, ¾ Phase de choix du scénario, ¾ Phase de rédaction du protocole. Après une validation par le Comité de Bassin, le PGE est ensuite approuvé par l’Etat. Il peut évo- luer dans ses préconisations sous l’égide du Comité de suivi.

LES ACTEURS DU PGE

Le Plan de Gestion des Étiages a été engagé à l’initiative du Préfet du département de la Dordogne qui est le Préfet coordinateur du bassin de la rivière Dordogne. La maîtrise d’ouvrage de l'étude et de l'animation a été assurée par EPIDOR (Établissement Public Interdépartemental DORdogne). Cet Établissement Public Territorial de Bassin (EPTB) a pour mission de favoriser une gestion coordonnée de l’eau et de l’environnement à l’échelle du bassin Dordogne en application des orientations de la Charte Vallée-Dordogne et du SDAGE Adour-Garonne. On remarque que les départements de , Charente Maritime et Haute Vienne ne sont pas membres d’EPIDOR.

Le comité d’élaboration

La composition du comité d’élaboration est calquée sur celle des Commissions Locales de l’Eau (C.L.E.). Le comité d’élaboration comprend trois collèges : ¾ collectivités locales et leurs établissements publics, ¾ usagers, associations et organisations professionnelles, ¾ Etat, représenté par ses services départementaux et régionaux et ses établissements publics.

Les missions du comité d’élaboration sont de : ¾ lancer la démarche d'élaboration, ¾ valider les résultats présentés par le Groupe Technique d’élaboration, ¾ choisir les orientations retenues (notamment en termes de scénario), ¾ approuver le projet de P.G.E.

Son rôle est fondamental dans la mesure où le P.G.E. n’est pas une étude technique de connais- sance de l’Isle et de la Dronne mais un outil de gestion et de planification devant conduire à la mise en œuvre de dispositions concrètes de gestion avec une implication réglementaire. Le comité d’élaboration est présidé par le Préfet de sous bassin. Le Comité d’élaboration du PGE Isle Dronne devient, dès adoption du PGE, Comité de concerta- tion et de suivi du PGE et assure sa mise en œuvre. Cette commission définira et renseignera des indicateurs de suivi et d’évaluation.

Le groupe de travail

Le Groupe de travail comprend 13 membres institutionnels : ¾ le Conseil Régional de Poitou-, ¾ les Conseils Généraux de Charente, Dordogne et , ¾ EPIDOR, ¾ l’Agence de l’Eau, ¾ la D.I.R.E.N. Aquitaine, ¾ le Conseil Supérieur de la Pêche : direction régionale de Toulouse, ¾ les Chambres d’Agriculture de Charente et de Dordogne, ¾ les M.I.S.E.(s) des départements de Dordogne, Charente et Gironde, ¾ les bureaux d’étude qui assument la constitution des rapports techniques nécessaires à l’avancement des travaux, ¾ et des personnes associées ou des personnes invitées en fonction du thème traité.

Ce Groupe de travail possède quatre missions fondamentales :

¾ la mise au point de la méthodologie homogène d’analyse de l’état des lieux sur l'aire géographique du P.G.E., ¾ la synthèse à l’échelle du bassin des données et informations relatives à l’état des lieux, ¾ la définition et l’étude comparative de scénarios cohérents, ¾ la mise en forme du projet de P.G.E. de l’Isle et de la Dronne.

Une cellule opérationnelle

La cellule opérationnelle est composée de quatre membres : - EPIDOR, - le Conseil Général de la Dordogne, - la MISE 24, - l’Agence de l’eau.

Elle assume le rôle de secrétariat et en partenariat avec le bureau d’études le rôle d’animation du groupe de travail.

Les groupes départementaux

La constitution de groupes départementaux a eu pour but d’informer et de mobiliser les partenai- res concernés afin d’établir un recensement des données à transmettre au groupe technique.

Les Groupes Thématiques

La mise en place de Groupes Thématiques s’est avérée nécessaire afin de recueillir des données synthétiques ou techniques particulières. Elle doit également conduire les acteurs de chaque filière à s’inscrire dans une démarche à l’échelle du bassin.

Agriculture Ce groupe thématique travaille en particulier sur la définition des besoins en eaux des cultures irriguées et la gestion des ouvrages collinaires.

Loisirs nautiques Ce groupe thématique travaille sur les implantations des loisirs nautiques sur le bassin, les objec- tifs de développement de ceux-ci et sur les besoins en eau de ces activités à l’étiage. Ce groupe est constitué des représentants de la navigation fluviale et des activités sportives et familiales.

Milieux aquatiques et Pêche Ce groupe thématique travaille notamment sur la définition des enjeux piscicoles du bassin. On relève en particulier les enjeux migrateurs, pérennité et qualité des habitats piscicoles et des mi- lieux aquatiques. L’activité de pêche professionnelle et de loisir est intégrée à ce groupe.

Alimentation en Eau Potable, Industries et Force motrice Ce groupe s’intéresse aux contraintes spécifiques de prélèvement en AEP et industrielles ainsi qu’aux activités utilisant la force motrice en raison des implications potentielles sur le régime de l’eau. LE COMITÉ D’ÉLABORATION DU PGE ISLE DRONNE COMITÉ D’ÉLABORATION 3 Collèges

État, services départementaux et ré-

gionaux (15) : Collectivités locales et leurs • Le préfet de a Dordogne établissements publics (17) : • La DIREN de Bassin • 3 régions • 3 DIREN • 6 départements • 6 MISE • 6 représentants des Maires • 1 Direction de la Jeunesse et des • EPIDOR Sports • Le Parc Naturel Périgord Li- • L’Agence de l’Eau mousin • 1 Direction régionale du CSP • (DR Toulouse) • La DRIRE Aquitaine

Usagers, associations et organisations professionnelles (17)

1 Chambre de Commerce et d’industrie (Périgueux) 6 Chambres d’Agriculture 3 Fédération départementale de la Pêche (16, 24, 33) 3 Associations de défense de l’environnement (SEPANSO, Poitou-Charentes Na- ture, Limousin Nature Environnement) 1 Section départementale de Canoë Kayak (24) 1 représentant des propriétaires riverains (Syndicat de la propriété Agricole de Dordogne) 1 représentant des producteurs d'hydroélectricité (Electricité Autonome de )

LE GROUPE DE TRAVAIL DU PGE ISLE DRONNE

Membres permanents

8 1 Conseil régional (Poitou-Charentes) 8 3 Conseils Généraux de Charente, Gironde, Dor- dogne, Membres asso- 8 EPIDOR, 8 1 DIREN (Aquitaine), ciés 8 L’Agence de l’Eau, 8 Conseil Supérieur de la Pêche (D.R. de Toulouse) 8 2 Chambres d’Agricultures (Charente et Dordo- GROUPE gne) 8 3 MISE(s) : Charente, Gironde et Dordogne DE TRAVAIL

Cellule opérationnelle

Fonction de Secrétariat et d’animation 8 EPIDOR 8 Conseil Général de la Dordogne 8 MISE 24

Schéma 2 : Structure du comité d’élaboration et du groupe de travail

Présidence : Préfet coordonnateur du bassin de la Dordogne

COMITÉ D’ÉLABORATION

8 Validation des résultats 8 Choix des orientations des scénarios 8 Approbation du PGE

Maîtrise d’ouvrage : EPIDOR

BUREAU GROUPE DE CELLULE D’ÉTUDES OPÉRATIONNELLE TRAVAIL

Groupes départe- Groupes Sous

mentaux thématiques Bassins

Le Schéma 3 présente les relations entre les structures d’élaboration du PGE

Principales réunions et échéance

Suivi et validation des phases d'élaboration du PGE : - 3 réunions du comité d’élaboration - 9 réunions du groupe de travail

Lancement de la procédure : - 4 réunions départementales et interdépartementales - Haute Vienne – Corrèze - Dordogne - Charente - Charente Maritime – Gironde

Elaboration de l'état des lieux : - 4 réunions thématiques à l’échelle du bassin : agriculture, loisirs nauti- ques et tourisme, pêche et milieux, industrie et force motrice

Information auprès des acteurs de terrain : - 6 réunions en Dordogne avec les irrigants (Chambre d’Agriculture) - 1 présentation à l'assemblée générale des irrigants de Charente - 1 présentation en session Rivière Partage de l'Eau sur l'Isle à - 1 présentation en session Rivière Partage de l'Eau sur la Dronne à Ver- teillac

ORGANISATION SPATIALE

La réalisation du Plan de Gestion des Étiages nécessite une organisation spatiale particu- lière pour atteindre les objectifs du PGE. Cette organisation spatiale découpe le bassin initial en une dizaine de sous bassins ver- sants. Ce découpage tient compte du réseau hydrographique, des stations de jaugeages existantes, des différents paramètres hydrauliques, de la pédologie et des principales zones karstiques et intègre les programmes publics d’aménagement des cours d’eau (axes migrateurs priori- taires, plans interdépartementaux des loisirs nautiques…). On note que la majorité des sous bassins versants est interdépartementale. Les zones ainsi définies sont nécessaires en premier lieu pour organiser l’information et construire les simulations hydrologiques dans la phase des scénarios. Ce découpage peut servir de base à la définition des modalités d’organisation et/ou de contraintes particulières issues du PGE afin que soit garantis les objectifs globaux. Ce découpage préliminaire qui décline l’approche globale à l’échelle du bassin n’exclue pas la définition d’autres « espaces de responsabilités et solidarités » et donc de gestion sur des sujets concernés par les étiages comme la gestion piscicole ou les loisirs nautiques. Chaque secteur doit ainsi assumer sa part de responsabilité dans le fonctionnement hydro- logique global à l’étiage et ne peut en aucun cas être traité comme une entité autonome.

Projet de rédaction du protocole PGE

ANNEXE 2

ETAT DES LIEUX

- 1- Projet de rédaction du protocole PGE

Sommaire

1 ZONE D’APPLICATION DU P.G.E...... 3 2 GENERALITES DU BASSIN DE L’ISLE DRONNE...... 4 2.1 Géologie, géomorphologie et hydrographie...... 4 2.2 Climatologie ...... 4 2.3 Démographie ...... 4 2.4 Classification juridique...... 4 3 ANALYSE DE LA RESSOURCE...... 5 3.1 Hydrologie...... 5 3.1.1 Analyse Hydrologique ...... 5 3.2 Nappes d’eau souterraine ...... 7 3.3 Ressource stockée, distribution géographique ...... 8 3.3.1 Les collinaires...... 8 3.3.2 Le réservoir de soutien d’étiage de Miallet ...... 9 4 USAGES PRELEVEURS EN PERIODE D’ETIAGE ...... 10 4.1 Eau potable...... 10 4.2 Industrie ...... 10 4.3 Agriculture ...... 10 a) L’hémorragie démographique ...... 10 b) Evolution de l’assolement...... 11 c) Les prélèvements d’irrigation...... 13 d) Conclusions sur les usages préleveurs...... 17 5 REJETS ET QUALITES DES EAUX ...... 19 5.1 Usages non consommateurs et activités de détente et de loisirs...... 22 5.1.1 Les seuils et les moulins ...... 22 5.1.2 Les activités de sport et de détente en milieu naturel...... 23 5.1.3 Canoë Kayak...... 23 5.1.4 La navigation commerciale et de loisir...... 23 5.1.5 La pêche...... 23 6 ANALYSE DES FONCTIONS ET DES USAGES NON PRELEVEURS ...... 24 6.1 Le peuplement piscicole...... 24 6.2 Protection et Réglementation ...... 25

- 2- Projet de rédaction du protocole PGE

1 ZONE D’APPLICATION DU P.G.E.

L’Isle est avec la Vézère le principal affluent de la rive droite de la Dordogne. L’Isle prend sa source sur la bordure sud du Limousin à une altitude de 380 m, elle s’écoule dans un axe nord- ouest sud-ouest. Elle traverse ensuite le Périgord vert et central avant de dérouler ses méandres dans la plaine alluviale séparant le Blayais du Libournais. Enfin, elle se jette après un parcours total de 255 km, dans la Dordogne à Libourne représentant 30% en superficie de ce bassin. La rivière est grossie en amont de Périgueux (12% du bassin total) par les eaux de l’Auvézère et de la Dronne à Coutras (37% du bassin total). L’aire géographique du P.G.E. Isle Dronne concerne trois régions (Aquitaine, Limousin, Poitou- Charentes), six départements (Charente, Charente Maritime, Corrèze, Dordogne, Gironde, Haute Vienne) et 442 communes. Le territoire de 7 510 km2 est décomposé en 133 sous bassins hydrologiques.

- 3- Projet de rédaction du protocole PGE

2 GENERALITES DU BASSIN DE L’ISLE DRONNE

2.1 Géologie, géomorphologie et hydrographie La géologie du bassin versant de l’Isle et de la Dronne est induite par sa position de nord-est en sud-ouest dans le bassin sédimentaire Aquitain. L’aire du PGE est caractérisée par trois grands ensembles géomorphologiques. Les formations géologiques affleurantes sont de plus en plus ré- centes de l’amont vers l’aval : ¾ le socle granitique et métamorphique du . On peut considérer que cette zone étant la plus arrosée, constitue le principal bassin d’alimentation en moyenne annuelle. L’imperméabilité du sous sol est favorable aux écoulements de surface d’où un chevelu hy- drographique dense. ¾ les terrains sédimentaires secondaires (Jurassique et Crétacé) en partie médiane, précédés par une bande étroite de Jurassique faillé. Les formations jurassiques sont souvent karstifiées. Le réseau hydrographique de surface du bassin médian est peu dense en raison de l’infiltration des eaux dans les calcaires karstifiés. ¾ les formations tertiaires composées de l’Éocène moyen et l’Oligocène jusqu’à Monségur. À l’aval, l’Éocène supérieur et l’Oligocène sont recouverts d’alluvions en vallée. Les reliefs sont eux, recouverts de dépôts fluviatiles ou lacustres du Tertiaire en discordance sur les ter- rains Crétacé. Ces dépôts souvent molassiques de type sablo-argileux présentent souvent des niveaux calcaires en marche d’escalier qui donnent aux coteaux un aspect de reliefs arrondis où les barres de calcaires alternent. Le réseau hydrographique du bassin aval est donc impor- tant, venant se superposer aux placages argileux du secteur.

2.2 Climatologie Le bassin de L’Isle Dronne est sous l’influence d’un climat de type océanique dégradé dans sa partie aval tandis que le bassin amont plus montagneux est sous l’influence d’un climat continen- tal avec des hivers froids et humides et des étés chauds et secs. Les températures moyennes men- suelles du bassin aval varient entre 7°C et 21 °C et pour le bassin amont entre 5°C et 23 °C. La pluviomètrie annuelle sur le bassin est comprise entre 700 mm et 1200 mm ; les précipitations sont croissantes d’est en ouest suivant le relief.

2.3 Démographie Le bassin versant du l’Isle Dronne s’étend sur 7 564 km2 pour une population totale de 355 000 habitants. La densité moyenne de population est de 42 hab/km2 sur le bassin de l’Isle en 1999 et de 24 hab/km2 sur le bassin de la Dronne (moyenne nationale : 100 hab/km2). L’impact touristique serait plus développé sur la partie amont du bassin et sur l’axe du cours d’eau de la Dronne.

2.4 Classification juridique Tous les affluents de l’Isle et de la Dronne sont en domaine privé. ¾ l’Isle de sa source à Périgueux est classée en domaine privé. ¾ De Périgueux à la confluence avec la Dordogne, elle est domaniale. Elle était autrefois navigable, cependant elle est rayée des voies navigables de Périgueux à l’écluse de Laubardemont par le dé- cret du 27 juillet 1957, mais maintenue dans le domaine public fluvial.

- 4- Projet de rédaction du protocole PGE

L’organisation de la Police de l’eau suit le schéma suivant pour l’Isle : Confluence Garonne Isle : 255 km Source Gironde Dordogne Haute-Vienne Corrèze Laubardemont Périgueux Pont de Barris SMNG DDE 24 DDAF 24 DDAF 87 DDAF 19 Domaine public Domaine privé Affluents : Domaine privé La Dronne fait partie du domaine public en aval du barrage de Coutras jusqu’au confluent avec l’Isle ; en amont la rivière appartient au Domaine privé. Confluence Isle Dronne : 200 km Source

Charente Mari- Haute- Gironde Charente Dordogne time Vienne

Barrage de Coutras DDAF DDAF SMNG DDAF 17 DDAF 16 DDAF 24 33 87 Domaine public Affluent: Domaine privé Domaine privé

3 ANALYSE DE LA RESSOURCE

L’Isle et la Dronne sont classées en rivières déficitaires par le SDAGE.

3.1 Hydrologie L’analyse hydrologique se fonde sur des mesures et sur un modèle hydrologique présenté dans une annexe spécifique. 3.1.1 Analyse Hydrologique

• Le réseau hydrométrique Les stations hydrométriques de la banque HYDRO (ministère de l’environnement) constituent les références « officielles » disponibles sur les débits à l’étiage sur la période historique (1970- 2000). Les principales sont localisées sur la carte en page 3. Une analyse de la fiabilité des données de chacune des 23 stations hydrométriques existantes a été réalisée par la DIREN Aquitaine, coordinatrice des autres DIREN, afin d’établir un choix des sta- tions pouvant décrire au mieux l’hydrologie du bassin Isle Dronne. La fiabilisation du réseau à l’étiage est un enjeu majeur du PGE.

- 5- Projet de rédaction du protocole PGE

Surface Période des données Bassin Station Banque Hydro DIREN affectation BV amont disponible Dronne Saint Pardoux la Rivière 140 km2 1990-2000 DIREN Aquitaine Dronne 1100 km2 1987-2000 DIREN Aquitaine Dronne Mareuil 40 km2 1972-2000 DIREN Aquitaine Dronne Saint Séverin 640 km2 1985-2000 DIREN Aquitaine Dronne Bonnes 1 935 km2 1971-2000 DIREN Midi Pyrénées DIREN Dronne Médillac 318 km2 1969-200 Poitou Charentes Isle Corgnac 432 km2 1965-2000 DIREN Midi Pyrénées Isle Saint Médard d’Excideuil 198 km2 1966-2000 DIREN Midi Pyrénées 1980, 1984, Isle Escoire 906 km2 DIREN Midi Pyrénées 1988-2000 Isle Benayes 23,4 km2 1986-2000 DIREN Limousin Isle Bassilac 1 863 km2 1968-2000 DIREN Midi Pyrénées Isle Saint Laurent sur Manoire 198 km2 1967-2000 DIREN Midi Pyrénées Isle Saint Laurent des Hommes 3 350 km2 1932-2000 DIREN Midi Pyrénées Isle Abzac 3 752 km2 1972-2000 DIREN Midi Pyrénées

Le réseau des stations hydrométriques de la Dronne est assez bien réparti sur l’ensemble de son bassin. A contrario, on note l’absence de station de mesure des débits en sortie du bassin de la Dronne et en aval d’Abzac pouvant décrire l’Isle aval.

• Valeurs d’étiage de référence Les deux valeurs caractéristiques du régime étudiées ici, sont le module qui traduit l’abondance hydrologique en moyenne interannuelle et le VCN 10 d’étiage qui est un bon indicateur de la sé- vérité des étiages annuels. On constate que le module spécifique des cours d’eau (abondance hydrologique ramenée au km2 de bassin versant), augmente avec l’altitude. Le haut bassin de l’Isle et de la Dronne sont ainsi deux fois plus productifs (environ 15 l/s/km2 de bassin versant) que les bassins de la ou de la Tude (environ 8 l/s/km2 de bassin versant). Le cours aval de l’Isle et de la Dronne bénéfi- cient de ces deux influences et d’une abondance moyenne (10 l/s/ km2). Pour le VCN 10 de fréquence quinquennale on retrouve ce découpage du territoire. Dans l’ensemble les valeurs d’étiages sont faibles (inférieures à 2 l/s/km2) à très faibles (< 1l/s/km2) avec parfois des situations d’étiage absolu, c’est à dire un débit nul (la Tude).

- 6- Projet de rédaction du protocole PGE

• Influence de l’Isle maritime L’Isle en aval de Laubardemont soit 31 km de linéaire est soumise à l’influence des marées et connaît une dynamique active. Les variations produites par la marée se font sentir jusqu’à Laubar- demont (0,5 à 1 m de marnage). Cette influence qui varie au cours de l’année en fonction du coef- ficient de marée détermine significativement les hauteurs d’eau indépendamment du débit du cours d’eau. Par ailleurs, le front d’inversion du flot et du jusant appelé « mascaret » touche l’Isle aval jus- qu’au seuil naturel de Chantecaille (commune de Savignac) à l’aval de Galgon.

3.2 Nappes d’eau souterraine Les eaux souterraines proviennent de l’infiltration d'une fraction des précipitations. Cette infiltra- tion renouvelle les réservoirs souterrains et entretient un débit d'écoulement qui alimente les ré- surgences, les sources et les cours d'eau. Un classement fonctionnel sépare les nappes d’« eaux souterraines » selon leur degré de relation avec les eaux superficielles (notion de nappe d'accompagnement). À défaut d’information précise, toutes les nappes constituées dans des matériaux alluvionnaires dans les vallées de l’Isle et de la Dronne sont considérées dans les diagnostics, comme nappes d'accompagnement. Les trois ensembles géologiques qui recouvrent le territoire du bassin Isle Dronne recoupent transversalement les vallées et constituent des ensembles globalement homogènes du point de vue des potentialités en eaux souterraines : • en amont, les formations granitiques et métamorphiques ont engendré des aquifères indivi- dualisés aux potentialités limitées. Les étiages sont particulièrement sévères et très sensibles à la gestion des microréservoirs souterrains. • dans la partie médiane, les formations secondaires (Lias, Jurassique moyen et inférieur, Crétacé). Les formations du Jurassique sont le siège d’aquifères aux potentialités importan- tes. Dans la région du Causse, les calcaires ont subi une karstification très importante. Le dé- veloppement vertical du réseau fissural favorise l’infiltration rapide d’eau vers 100 à 150 m de profondeur. La réalimentation du réservoir s’effectue à partir de la pluie, mais aussi des cours d’eau. L’Aquifère Crétacé a des potentialités plus hétérogènes, mais peut avoir une productivité importante lorsqu’il est en présence de fissurations. L’Aquifère Crétacé est principalement constitué de nappes libres. Les échanges dans cette zone entre aquifères et rivières, quoique non exactement quantifiés, semblent considérables en raison de la présence de nombreuses zones karstifiées. • en aval, les formations tertiaires offrent des aquifères aux potentialités variables selon les faciès, elles sont souvent exploitées. En effet, l’Aquifère Éocène possède une nappe très étendue qui se présente sous des faciès tantôt sableux et tantôt calcaires qui sont souvent su- perposés. L’aquifère Éocène est en relation avec les aquifères sus et sous jacents (Oligocène et Crétacé). Des résurgences de nappes profondes captives peuvent utiliser des fractures ouvertes pour remon- ter en surface (sur la Dronne : sources artésiennes à Gurat ; Trou du Gabarre à Salles-Lavalette ; Moulin de Mainon). Le développement du réseau karstique affectant le Turonien et le Jurassique permet des circula- tions d’eaux souterraines se jouant des bassins versants (pertes du Trincou au profit de la Dronne ou pertes de l’Auvézère à Cubjac au profit de l’Isle) ou transformant tout ou partie des écoule- ments superficiels en écoulements souterrains (pertes de la Côle à Saint Pierre et réapparition à la Chapelle Faucher).

- 7- Projet de rédaction du protocole PGE

Les nappes du Crétacé et de l’Éocène représentent aujourd’hui un enjeu stratégique pour les dé- partements de Gironde et de Dordogne. Le bassin de l’Isle médian et aval et le bassin de la Dronne constituent une zone de recharge. Le département de la Gironde confronté à une baisse régulière des niveaux piézomètriques dans l’Éocène et à des problèmes localisés sur l’Oligocène et le Crétacé, a établi un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) des nappes profondes sur l’ensemble de son dé- partement. Le bassin de l’Isle est particulièrement concerné sur la région de Coutras et de Li- bourne.

3.3 Ressource stockée, distribution géographique Les stockages artificiels permettent un transfert de volume d’une période à une autre. 3.3.1 Les collinaires La synthèse des données transmises par les différentes administrations recense 1697 retenues et plans d’eau. La capacité totale de stockage est estimée à 17,2 Mm3. On observe une forte concen- tration de réservoirs ou d’étangs en amont du bassin dans la zone du socle granitique et en bassin médian dans les terrains. Deux bassins versants, le Vern et l’amont de l’Auvézère ont une densité très importante de réser- voirs, autant par le nombre que par leur capacité de stockage. Pour le bassin du Vern, cette situation s’explique par un contexte de rareté de la ressource natu- relle de surface (région karstique). Sur le bassin de l’Auvézère, les réservoirs sont majoritairement des étangs caractéristiques du Li- mousin, situation qui se retrouve aussi dans la Double et le Landais Les collinaires sont le plus souvent remplis passivement par captage d’un petit bassin versant. Le bassin capté n’est pas renseigné précisément sur le bassin Isle Dronne. Cependant, on estime que pour l’ensemble du bassin de l’Isle et de la Dronne, la surface de bassin versant capté serait com- prise entre 344 et 464 km2 (5 à 6% du BV total). L’impact de ces stockages sur l’hydrologie, en été, est sensible puisque toutes les pluies ruisselantes seront inefficaces pour le cours d’eau tant que les réservoirs ne déversent pas.

Evolution de la capacité cumulée des réservoirs sur le bassin de Isle Dronne en Dordogne 8 000 000 L’évolution de la construction de

7 000 000 ces réservoirs a pu être établi en Dordogne. On remarque que le 6 000 000 cumul des volumes des ouvrages a 5 000 000 été en progression régulière entre 4 000 000 1970 et 1990, date à partir de la-

3 000 000 quelle le volume total est globale- ment stabilisé. 2 000 000

1 000 000

0 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 année de création

- 8- Projet de rédaction du protocole PGE

Répartition des collinaires en fonction de classes de capacité de stockage 500 450

400 350 300 250 Une grande majorité des collinaires 200 ont une capacité de stockage infé- 150 rieure à 15 000 m3. Seuls 19 collinai- 100 50 res ont une capacité de stockage su- 3 0 périeure à 100 000 m

capacité m3

3.3.2 Le réservoir de soutien d’étiage de Miallet Le maître d’ouvrage de cette retenue est le Conseil Général de la Dordogne. La gestion du barrage a été confiée à la SOGEDO en 1996.

Le réservoir de soutien d’étiage de Miallet a un double rôle : ¾ il participe au maintien d'un débit minimum dans La Côle et la Dronne pour en assurer la salubrité et maintenir la vie aquatique, ¾ il satisfait des objectifs agricoles par compensation des prélèvements d’irrigation sur le bassin aval. Il a été mis en eau de 1992 à 1993 et se situe sur les communes de Miallet et de La Coquille à 45 km au nord de Périgueux. Le barrage réalimente la Côle affluent de la Dronne. Le volume de stockage maximal est de 5 Mm3, la capacité utile est de 4,8 Mm3 pour une surface noyée de 77 ha. La superficie totale du bassin versant capté par la retenue est de 17,02 km2. La zone d’influence du barrage comprend le ruisseau de la Côle puis la Dronne jusqu’à Villetoureix et les compensations des prélèvements d’irrigation effectués sur les communes en aval du dépar- tement de la Dordogne. La Côle de la retenue de Miallet jusqu’à la Dronne, puis la Dronne jusqu’à l’Isle sont considérés comme des axes réalimentés.

- 9- Projet de rédaction du protocole PGE

4 USAGES PRELEVEURS EN PERIODE D’ETIAGE

4.1 Eau potable La démarche suivie a été de comptabiliser d’une part les volumes prélevés dans les sources et en eaux superficielles (valeurs mesurées) et d’autre part les volumes restitués aux cours d’eau via les stations d’épuration (valeurs estimées). Les volumes prélevés La somme de ces prélèvements, à l’étiage, sur le bassin Isle Dronne représente en 1998 un volume de 12,3 Mm3. Les prélèvements réalisés en nappes profondes 35% du volume total (4,3 Mm3) ne pèsent pas sur la ressource en eaux superficielles mais au contraire, constituent après épuration, un apport au système ; ils participent donc au soutien d’étiage. Les prélèvements en nappes d’accompagnement (544 740 m3 : 4%) et les prélèvements directs en cours d’eau et issus des sources (7,4 Mm3 : 61%) affectent eux, directement les eaux dites superficielles et sont localisés dans le bassin mé- dian (agglomération de Périgueux) et amont. Les volumes restitués Après usage, une part de l’eau distribuée retourne au milieu par la voie de l’épuration soit par un assainissement collectif et par le biais des stations d’épuration. Les volumes restitués au milieu, à l’étiage, sont estimés pour les 183 stations d’épuration du bas- sin à 5,8 Mm3. Ce volume représente 48% des volumes prélevés pour l’eau potable. Ce taux un peu faible s’explique en région rurale par l’importance de l’assainissement autonome sans retour aux rivières.

4.2 Industrie L’activité industrielle du bassin de l’Isle et de la Dronne concerne 166 établissements. Ces indus- tries font majoritairement partie du secteur agroalimentaire 52% (sous secteur vinification) et se localisent en Gironde, dans l’agglomération de Périgueux et de Saint Yrieix la Perche. Elles dé- pendent essentiellement de la distribution d’eau potable publique pour des raisons sanitaires. L'Agence de l'Eau recense 66 prélèvements pour l'industrie pour un volume prélevé total de 3,2 Mm3. Les volumes prélevés sont évalués par estimation forfaitaire et sont répartis en 38 prélè- vements en eaux superficielles (2,2 Mm3), 16 prélèvements en nappe d’accompagnement (0,53 Mm3), 12 prélèvements en nappe hors nappe d’accompagnement (0,45 Mm3).

4.3 Agriculture a) L’hémorragie démographique Entre 1970 et 2000, le bassin versant a vu le nombre d’exploitations agricoles passé de 25000 à 11000. Cette érosion se poursuit aujourd’hui malgré la faible densité agricole au rythme d’une exploitation par jour qui disparaît sur le bassin. Cette évolution s’est traduite dans le même temps par un quasi doublement de la surface de chaque exploitation.

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b) Evolution de l’assolement L’analyse des données du RGA (1970, 1979, 1988, 2000) via AGRESTE sur l’ensemble du bassin permet de le découper en quatre régions agricoles : - la partie nord-est du bassin constitue une zone où l’élevage domine avec de nombreuses superficies toujours en herbe et une culture de fourrages importante. - la partie nord-ouest où la culture des céréales est prépondérante mais où l’élevage est aussi conséquent. - la partie sud où aucune culture ne domine, elle peut être assimilée à une zone agricole mixte. - l’extrême sud-ouest, en aval de la confluence entre l’Isle et la Dronne en Gironde est une zone où la culture de la vigne et l’élevage sont majoritaires. La SAU sur le bassin Isle Évolution de la Surface Agricole Utilisée, des Terres Dronne est en décroissance labourables et STH

En ha constante entre 1970 et 450 000 2000. La vigne en particu- 400 000 lier voit sa surface réduite 350 000 de près de la moitié de 1970 Superficie agricole utilisée à 1988, date à laquelle elle 300 000 herbe Superficie toujours en herbe se stabilise (22000 ha en 250 000 Terres labourables 2000). 200 000 On note la prédominance 150 000 des prairies permanentes et 100 000 de la culture des céréales 50 000 (102000 ha en 2000).

0 Année Le maïs représente 47000 ha 1970 1979 1988 2000 sur le bassin, soit 15 % de la SAU.

Evolution des pratiques liées à l'irrigation Le rapport entre SAU et sur- En ha 35000 face départementale est en Superficie drainée par drains enterrés* moyenne égal à 0,5 ; la moi- 30000 Superficie irrigable* Superficie irriguée* tié du territoire du PGE serait 25000 donc consacrée à l’agriculture 20000 avec seulement 20% en terres 15000 labourables. L’impact hydro-

10000 logique de cette organisation

5000 et de son évolution récente est difficile à apprécier. En 0 Année 1970 1979 1988 2000 revanche la réduction, mar- quée entre 1988 et 2000, des surfaces toujours en herbes est une évolution dont les conséquences écologiques peuvent être sensibles et qui accompagne l’augmentation des surfaces drainées et irriguées.

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La carte illustre l’historique des surfaces irriguées en période d’étiage par canton

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c) Les prélèvements d’irrigation Les prélèvements en eau pour l’irrigation sur la période d’étiage représentent 68% des prélève- ments directs sur cette période avec environ 33 Mm3 depuis la ressource naturelle. Les prélèvements en eaux superficielles (cours d’eau) : 77% de la ressource naturelle L’irrigation depuis les eaux superficielles représente sur le bassin de l’Isle et de la Dronne 758 prélèvements autorisés qui irriguent 10 489 hectares pour un volume autorisé en rivière de 25,6 Mm3. Le bassin de la Dronne reste le plus irrigué à partir de cette ressource notamment les bassins de la Tude et de la Nizonne, mais aussi l’axe Dronne sécurisé par la réalimentation depuis Miallet. Une prise d’eau dans l’Isle au niveau de la commune de Galgon permet l’acheminement de la res- source à quatre ASAH pour un volume total de 743 346 m3 (591 ha) et à la centrale nucléaire du Blayais pour un volume de 341 398 m3. Seuls deux ASAH sur les quatre sont dans l’aire du PGE, elles représentent un volume de prélè- vement de 410 306 m3 soit 261 ha souscrits. Les prélèvements en nappes d’accompagnement : 2% de la ressource Les prélèvements en nappe d’accompagnement servant à l’irrigation sont au nombre de 26. Ils représentent une surface irriguée totale de 361 ha pour un volume autorisé de 0,9 millions de m3 et sont uniformément répartis sur le bassin. Les prélèvements en eaux souterraines, hors nappe d’accompagnement : 21% de la ressource Les 76 prélèvements pour l’irrigation en eaux souterraines, hors nappes d’accompagnement repré- sentent une surface irriguée de 2 883 ha pour un volume de 6,5 Mm3 et sont localisés sur le bassin de la Dronne. Ainsi, les prélèvements effectués pour l’irrigation, toutes ressources confondues, hormis les prélèvements réalisés à partir des collinaires, représentent une surface irriguée de 13 994 ha et un volume autorisé de 33,3 Mm3.

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Les valeurs de référence par zones hydrologiques sont les suivantes : Tableau des surfaces irriguées de référence en ha BV1 BV2 BV3 BV4 BV5 BV6 BV7 BV8 BV9 Dépt. Isle Auvézère Isle Dronne Dronne Nizonne Tude Dronne Bassin Total amont moyenne amont moyenne aval versant

Ressource aval

Cours 16 36 1 207 412 890 147 2 692 d'eau

Cours 69 85 154 d'eau

Nappe 17 11 16 27 d'accomp

Somme 80 101 180 17

Cours 19 21 2 d'eau

Cours 792 530 1 910 96 2 263 971 401 6 964 d'eau

Nappe 24 11 69 127 127 334 d'accomp

Somme 792 541 1 979 96 2 390 1 098 401 7 298 24

Cours 33 467 183 8 658 d'eau

Total 792 562 2 446 96 2 426 2 305 412 1 554 256 10 850

Ratio moyen appliqué pour le volume annuel maximum autorisé par hectare irrigué (m3/ha) BV1 BV2 BV3 BV4 BV5 BV6 BV7 BV8 BV9 Dépt. Isle Auvézère Isle Dronne Dronne Nizonne Tude Dronne Bassin moyenne amont moyenne amont moyenne aval versant aval

16 2500 2500 2500 2500 2500 2500

17 2000 2007 2004

19 981 981

24 2500 2500 2500 2500 2500 2500 2500 2500

33 1563 2034 1613 1695

Moyenne 2500 2443 2359 2500 2500 2500 2500 2367 2054 2440

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Variabilité saisonnière Rappelons que le prélèvement pour l’irrigation change en fonction des variables climatiques, des sols et des cultures et aussi des arrêtés de restriction. Le modèle hydrologique explicite ce point qui se traduit par une variabilité interannuelle qui peut aller du simple au double. Les valeurs ci- dessus représentent des maximas.

Estimation des surfaces irriguées par les réservoirs Les surfaces irriguées et/ou équipées à partir des réservoirs ont été transmises par les MISE(s) Gironde, Charente ainsi que l’AEAG. Pour les autres départements (Charente Maritime, Dordogne et Corrèze), nous avons appliqué un ratio de 2 400 m3 stockés par hectare irrigué ; il s’agit du ra- tio moyen calculé sur les données envoyées par l’AEAG. Ainsi on obtient une surface irriguée potentielle totale de 6 892 ha. irrigation théorique utilisant une fois par an l’intégralité de la ressource en eau de chacun des collinaires. Le cumul des prélèvements potentiels pour l’irrigation s’élèverait donc à 50,5 Mm3 pour 20 886 ha irrigués.

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d) Conclusions sur les usages préleveurs

Bilan des prélèvements en millions 3 de m par ressource tout usage La proportion totale des volumes prélevés par confondu Nappes d'eau usage est de 68% pour l’agriculture (irrigation), souterraines 25% pour l’Alimentation en Eau Potable et 7% pour l’industrie. Les usages préleveurs prélèvent tous majoritairement dans la ressource superfi- 11 cielle (cours d’eau) : 77% pour l’agriculture, 61% pour l’AEP et Rivière 69% pour l’industrie. 38

Bilan des prélèvements en millions Les sous bassins où les prélèvements sont les plus de m 3 par usage toute ressource importants tous usages confondus sont P72, P71, confondue P73 sur la Dronne et P64, P66 sur l’Isle. 3 Industrie Les bassins P71, P72, P73 et P66, où les prélève- ments agricoles dominent, correspondent à la Alimentation en grande zone céréalière tandis les prélèvements dans eau potable le bassin P64 servent principalement pour 12 Agriculture l’alimentation en eau potable de l’agglomération de 33 Périgueux.

- 17- Projet de rédaction du protocole PGE

Le tableau montre la répartition des volumes prélevés par usages, des hectares irrigués par sous bassins versants et par ressource.

Eau potable ***************************************** Industriel *********************

NOM du sous bassin Volume VI-NappProf VI- VP-Source/ VP- restitué étiage Bilan AEP pour VI-Surf à à l'étiage NappeAccomp Rivière VP-NappeProf NappeAccomp STEP eau de surface Nb l'étiage m3 m3 à l'étiage m3 BV1 Isle amont 842 409 94 709 0 540 954 -301 455 12 62 900 0 178 329 BV2 Auvézère 924 353 295 804 0 528 131 -396 222 2 119 243 0 0 BV3 Isle moyenne 3 945 906 1 088 082 67 762 2 623 867 -1 389 801 16 593 300 331 457 242 612 BV4 Dronne amont 96 309 102 046 0 58 487 -37 823 1 15 829 0 0 BV5 Dronne moyenne 992 796 109 969 208 950 863 460 -338 286 6 142 957 6 960 70 714 BV6 Nizonne 80 777 660 597 0 126 844 46 066 4 66 914 24 607 0 BV7 Tude 0 20 788 130 544 153 578 23 034 0 0 0 0 BV8 Dronne aval 184 394 592 651 75 188 250 551 -9 030 3 447 885 0 0 BV9 Bassin versant aval 375 038 1 352 636 62 297 704 052 266 718 22 798 625 94 548 43 445

Total PGE 7 441 983 4 317 282 544 740 5 849 923 -2 136 800 66 2 247 653 457 572 535 100

Agricole***************************************************************** VA Souterrain- NOM du sous bassin VA-Surf VA-retenues Hors Nappe VA- (1999) VA-Galgon Surf (1999) VA-NappeAcc acc Collinaires VA-TotalPGE BV1 Isle amont 1 980 775 0 0 0 872 500 1 444 960 4 298 235 BV2 Auvézère 1 347 200 0 0 26 350 78 750 2 007 235 3 459 535 BV3 Isle moyenne 5 505 199 0 0 172 500 668 622 5 406 401 11 752 722 BV4 Dronne amont 238 950 0 0 0 0 113 046 351 996 BV5 Dronne moyenne 5 748 000 0 0 318 000 0 1 433 739 7 499 739 BV6 Nizonne 5 443 950 0 0 318 250 2 980 000 2 146 266 10 888 466 BV7 Tude 1 030 000 0 0 0 890 000 1 564 701 3 484 701 BV8 Dronne aval 3 738 920 0 0 21 000 599 320 1 397 550 5 756 790 BV9 Bassin versant aval 546 096 410 306 0 37 000 319 600 1 677 179 2 990 181

Total PGE 25 579 090 410 306 0 893 100 6 408 792 17 191 078 50 482 366

- 18- Projet de rédaction du protocole PGE

5 REJETS ET QUALITES DES EAUX

On dénombre sur le bassin de l’Isle et de la Dronne 13 stations de mesures de la qualité des eaux qui appartiennent au Réseau National de Bassin (RNB) ou au Réseau Complémentaire de l’Agence (RCA). La DCE devrait apporter un diagnostic complet de la situation du bassin par rapport aux objectifs de bon état. On peut cependant retenir les points suivants : Par rapport aux objectifs de qualité à atteindre fixés par le SDAGE. La qualité des eaux est bonne (1B sur une grande partie du bassin). Trois points noirs sont à re- marquer : ¾ l’Isle à l’aval de la commune de Périgueux, qualité médiocre (pollution par les métaux). ¾ la confluence entre la Tude et la Dronne (nitrate, matière oxydables) montre une qualité moyenne des eaux résultant de la forte activité agricole (zone céréalière et d’élevage) du bassin de la Tude. ¾ la Dronne amont en raison des rejets domestiques de la STEP défaillante de Saint Pardoux. Le SEQ-eau est un nouvel outil qui évalue la qualité physico-chimique et bactériologique de l’eau et son aptitude à satisfaire les fonctions naturelles des milieux aquatiques et les usages de l’eau. Cette méthode d’évaluation de la qualité des eaux met en évidence quatre autres secteurs : ¾ la confluence entre la Saye et l’Isle et la confluence entre la Nizonne et la Dronne (paramè- tre limitant : nitrate) ont une qualité passable en raison de l’activité agricole ; elle se situe dans la zone agricole céréalière. ¾ Le bassin amont de l’Auvézère et l’Isle amont (paramètre limitant : minéralisation) possède une qualité passable en raison de l’activité industrielle sur les communes de Lubersac et de de Saint Yrieix la Perche. L’Isle est une rivière sensible à l’eutrophisation entre la confluence avec l’Auvézère et la confluence avec la Dronne au sens de la directive européenne du 21 mai 1991 et de l’arrêté minis- tériel du 23 novembre 1994. La seule collectivité de plus de 10 000 EH comprise dans cette zone (Z7 définie par le SDAGE) est le SIVOM de Périgueux Boulazac.

- 19- Projet de rédaction du protocole PGE

Les flux des pollutions ponctuelles urbaines et industrielles ont été agrégés par sous bassin versant pour évaluer leur rôle dans la qualité des rivières.

Flux rejeté Objectif Flux rejeté Flux rejeté Cours Station Nbre STEP BV qualité STEP cumulé STEP cumulé d'eau AEAG STEP cumulé AEAG MA kg/j MO kg/j MP kg/j

P60 Isle Corgnac 1B 10 7 22 63

P60 à P64 Isle Razac 1B 68 189 920 4 992

P60 à P65 Isle Bénevent 1B 76 196 951 5 130

P70 à P74 Dronne Coutras 1B 60 60 268 1 750

P70 Dronne Valeuil 1B 12 20 100 888

P70 à P71 Dronne Epeluche 1B 25 35 173 1 317

P72 Dronne Marchais 1B 18 6 20 92

P73 Dronne Chalais 1B 10 12 42 192

Cependant, le niveau de dilution des rejets ponctuels des stations d’épurations urbaines ou indus- trielles qui est favorisé par un débit élevé, n’explique pas à lui seul la qualité résultante des riviè- res. D’autres sources de pollutions ou de nutriment doivent être prises en compte comme les ap- ports diffus d’origine notamment agricole et via les sols. Les processus d’autoépuration, d’eutrophisation ou sédimentation, sont quant à eux favorisés par un ralentissement de l’eau qui augmente les temps de séjour. Même si l’on comprend que le débit est un facteur clé pour la qualité des eaux et qu’un débit mi- nimum est une sécurité pour l’écosystème, il n’a pas été possible de proposer une relation simple, reliant le débit minimum et la qualité des eaux résultantes.

- 20- Projet de rédaction du protocole PGE

OBJECTIF DE QUALITÉ ET OBJECTIF DE QUANTITÉ

AUTO STATION ÉPURATION FLUX CIRCULANT : D’ÉPURATION Concentration x débit ) Q

STATION DE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ RNB FLUX DIFFUS

Objectif de qualité Objectif de (concentration Flux de rejet ad- quantité et maximale admissible missible (kg/j) (débit l/s) mg/l)

SDAGE DOE ou DOC ? Politique PGE d’assainissement

Quand le DOE augmente, le flux polluant maximal admissible par le milieu augmente

CHOIX : AGIR SUR LES REJETS OU AGIR SUR LA QUANTITÉ

Enfin, la zone d’influence de la marée provoque la fluctuation des matières en suspension (MES) des eaux de l’Isle et donc la formation d’un bouchon vaseux dont la teneur en MES est supérieure à 1g/l. Lors des marées exceptionnelles cumulées à des étiages exceptionnels comme en 1990 et 1991, le bouchon vaseux est remonté jusqu’à Guîtres. Le bassin versant de l’Isle participe à l’alimentation en eau douce de l’estuaire. A l’étiage, l’Isle apporte environ 10 m3/s sur un débit d’étiage total de 150 m3/s. Par ailleurs, la dynamique du bou- chon vaseux et les équilibres salins à l’étiage sont complexes et mal connus. On ne peut en tirer d’objectif clair si ce n’est que la préservation d’un débit d’eau douce à l’étiage est un enjeu qui s’analyse spécifiquement pour chaque domaine fluvio-estuaire (Garonne, Dordogne, Isle) et glo- balement pour l’estuaire de la Gironde.

- 21- Projet de rédaction du protocole PGE

5.1 Usages non consommateurs et activités de détente et de loisirs 5.1.1 Les seuils et les moulins Sur les 318 seuils, 73 seuils sont consacrés aux usages de la force hydraulique (53) et de l’hydroélectricité (32). Ces activités ne sont pas consommatrices d’eau, et peuvent produire une énergie renouvelable. L’état de ces seuils est le suivant :

MAUVAIS FONCTION PRINCIPALE BON ETAT DEGRADE ETAT RUINE NR Total ACTUELLE FORCE HYDRAULIQUE 5 2 1 / 13 21 HYDROELECTRICITE 21 14 4 / 13 52 LOISIRS 1 / / 1 14 16 NAVIGATION / / / / 1 1 PRELEVEMENT D'EAU 4 / 3 / 8 15 SANS UTILISATION APPARENTE 18 11 24 19 28 100 NR 4 5 7 / 97 113 Total 53 32 39 20 174 318

NR : non renseigné

L’activité des micro-centrales est souvent interrompue sur toute la période d’étiage en raison de l’insuffisance de la ressource. Il semble que tous les sites pouvant être exploités et rentables pour cette activité sur le bassin sont actuellement occupés. La principale conséquence du fonctionnement discontinu (voire anarchique) des vannes et des prélèvements est une modification permanente des débits instantanés restitués à l’aval des ouvra- ges. Les oscillations s’observent sur les enregistrements limnigraphiques estivaux et perturbent très fortement l’écosystème et la gestion des rivières. La gestion et l’entretien de ce patrimoine hydraulique est devenu un enjeu fort du régime des eaux. Ces variations le plus souvent involontaires, créent des perturbations non négligeables à plusieurs niveaux : ¾ perturbations de la vie piscicole et aquatique, ¾ trouble de la pratique des sports nautiques et de baignade,

¾ variation des hauteurs d’eau dans les zones de pompage pour l’irrigation. La gestion et l’entretien de ce patrimoine hydraulique est devenu un enjeu fort du régime des eaux.

- 22- Projet de rédaction du protocole PGE

5.1.2 Les activités de sport et de détente en milieu naturel Les bases nautiques sont principalement présentes sur la Dronne avec une densité plus forte dans le secteur amont, (6 bases nautiques : Champagnac de Belair en cessation d’activité, Brantôme, Bourdeilles, Tocane, Grand Brassac, Ribérac, Aubeterre, Saint Aulaye) et dans une moindre im- portance sur l’Auvézère (1 base nautique : parcours nautique dans les gorges hors étiage). L’Isle moins « courante » est aussi moins attractive (6 bases nautiques dont 3 aux alentours de Péri- gueux). La qualité des eaux de baignade sur le bassin Isle Dronne est de Catégorie A « Eaux de bonnes qualité » ou B « Eaux de qualité moyenne » 5.1.3 Canoë Kayak A l’étiage, la pratique du canoë kayak est impossible sur le bassin amont de l’Auvézère et sur la Dronne amont en raison d’un tirant d’eau insuffisant. La pratique de ce sport est très importante sur l’ensemble du bassin de l’Isle et de la Dronne (9400 journées de pratique en 1999). Les prati- quants subissent les étiages naturels des cours d’eau. Les biefs artificiels maintiennent en été une ligne d’eau compatible avec une pratique familiale. Les problèmes à l’étiage sont le franchisse- ment des seuils (passes à canoë) et les secteurs ou le débit réservé est trop faible pour permettre de naviguer. Globalement les enjeux sont plus liés à l’aménagement physique de la rivière qu’au débit d’étiage. 5.1.4 La navigation commerciale et de loisir Autrefois importante la navigation commerciale est aujourd’hui inexistante. La navigation de loi- sir s’effectue sur la basse l’Isle principalement à l’aval de l’écluse de Laubardemont et à marée haute. La zone amont est constituée de biefs successifs qui sont parfois navigués. Trois bateaux de promenades se partagent la trentaine de kilomètre praticable ; les tirants d’eau sont de l’ordre de 60 cm. Le Schéma Interdépartemental des loisirs nautiques du bassin de la Dordogne a pour objectif de rendre à nouveau navigable l’Isle de Libourne à Périgueux avec les aménagements que cela impli- que. Une structure interdépartementale (Dordogne, Gironde) soutient ce projet sur l’Isle aval ca- nalisée et maritime. Les relations entre débit d’étiage et navigabilité restent à établir. L’étude bathymétrique de l’Isle est un élément utile à cette démonstration. 5.1.5 La pêche Les rivières du bassin de l’Isle Dronne possèdent une qualité piscicole indéniable. Cette richesse a permis le développement en Gironde d’un tourisme pêche qui s’appuie sur un programme d’action et de développement ; un parcours de deux kilomètres existe à Coutras. En Charente, des efforts d’information sont faits pour sensibiliser les pratiquants. On dénombre sur le bassin versant de l’Isle Dronne 60 A.A.P.P.M.A. (Association Agrée Pour la Pêche et la Protection des Milieux

Aquatiques). Les préoccupations des pêcheurs sont les suivantes : • La baisse de la population de truites. • La qualité des eaux qui tend à baisser .

- 23- Projet de rédaction du protocole PGE

6 ANALYSE DES FONCTIONS ET DES USAGES NON PRELEVEURS

6.1 Le peuplement piscicole Le peuplement piscicole est diversifié avec 47 espèces qui se répartissent géographiquement selon leurs exigences biologiques. On compte douze espèces migratrices : alose vraie, alose feinte, anguille, esturgeon (?), flet, lamproie marine et fluviatile, muge, lamproie de rivière, mulet, sau- mon atlantique (?), truite de mer. Les poissons migrateurs ne sont présents que jusqu’à la limite amont du barrage de Laubardemont en raison du caractère quasi infranchissable de cet obstacle. Seule l’anguille est retrouvée jusqu’à la limite du département de la Gironde. L’anguille et le mulet sont en régression. La Dronne pos- sède le peuplement piscicole le plus important du fait de l’existence de zones à graviers et d’un lit peu aménagé. Ce sont les petits affluents qui représentent le plus fort intérêt piscicole. Le principal désordre identifié sur le bassin à l’étiage est l’augmentation régulière des tempéra- tures maximales (26°C observé sur la petite Loue, cours d’eau de première catégorie). Ceci a pour conséquence de modifier le type de peuplement piscicole au sein des cours d’eau.

Une partie du chevelu hydrographique subit des assèchements récurrents ou permanents à l’étiage. L’assèchement à l’étiage des cours d’eau a pu être augmenté par le recali- brage du lit des rivières (exemple de la Tude), par des prélèvements en ri- vière et par des prélève- ments dans les nappes d’alimentation des cours d’eau.

L’étiage a un impact sur la qualité des habitats piscicoles, plus sensibles en parcours naturel que sur les biefs en amont des seuils. Cependant, la structure artificielle en marche d’escalier de l’Isle et surtout de la Dronne (moulins, seuils) entrave la circulation des poissons (un moulin tous les kilomètres sur le Lary Palais). Les manœuvres des vannes des moulins provoquent des pertur- bations non négligeables pour l’écosystème aquatique par des variations subites des débits et des hauteurs d’eau (phénomène d’éclusées). Dans le cadre des axes migrateurs prioritaires (axes bleus), définis par le plan état-région, l’Isle est classée en « axes à restaurer en priorité (extension du programme) ».

- 24- Projet de rédaction du protocole PGE

6.2 Protection et Réglementation A coté du Parc Naturel Régional Périgord Limousin qui couvre toutes les têtes de bassin versant cristallin, de nombreux dispositifs de protection qui existent ou se mettent en place concernent souvent des zones humides, des cours d’eau ou des paysages liés à l’eau. LES Z.N.I.E.F.F. (Zone Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) On dénombre sur le bassin 124 ZNIEFF. Parmi ces ZNIEFF on peut noter que l’ensemble du cours de la Dronne est classé en ZNIEFF. Les étangs du Limousin abritent une importante végétation aquatique submergée (potamont, myriophylle…) et flottante (nénuphars, renouée amphibie, alisma nageant, utriculaire…). LES ZONES NATURA 2000 L’inventaire des sites Natura 2000 est en cours de définition au titre de la Directive Européenne du 31 mai 1992. Sur le bassin de l’Isle Dronne, trois sites semblent susceptibles d’être retenus, il s’agit de : • l’ensemble du cours de la Lizonne en raison notamment du marais bas et d’espèces rares de papillons, • la Dronne de Brantôme à Coutras avec pour intérêt la présence de poissons migrateurs et du vison d’Europe, • l’Isle de Périgueux à Libourne, présence du vison d’Europe et de libellules. SITES CLASSÉS ET SITES INSCRITS (Gironde et Dordogne) Ils sont définis par la loi du 2 mai 1930, et correspondent à deux niveaux de protection du patri- moine naturel. Le bassin versant de l’Isle Dronne comporte deux sites classés : la vallée de la Dronne à Brantôme et Valeuil, et le moulin à eau, bief et les abords du moulin à Sainte Eulalie d’Ans. Le site inscrit est une protection instituée par arrêté du Ministre. Une quinzaine de sites sont ins- crits en liaison avec les cours d’eaux et notamment la Dronne. RIVIÈRE RÉSERVÉE (hydroélectricité) Le bassin Isle Dronne est en partie réservé (loi 15 juillet 1980 et loi du 29 juin 1984 et leurs dé- crets d’application). Aucune autorisation ou concession ne peut être donnée pour des entreprises hydrauliques nouvelles : • Pour le bassin de l’Isle : la Valouze, la Loue aval, l’Isle de sa source jusqu’en amont de Péri- gueux, l’Auvézère de sa source à la confluence avec le Puy Roudeaux, le Vern, l’Isle en amont d’Abzac jusqu’à la confluence avec la Dordogne. • L’ensemble du bassin de la Dronne sauf sur un tronçon entre la confluence avec la Tude jus- qu’en amont de Coutras. RIVIÈRE CLASSÉE (poissons migrateurs) L’Isle et la Dronne sont des cours d’eau classés avec publication de la liste des espèces migratri- ces sur les tronçons suivants : • Pour le bassin de l’Isle : la Loue est un cours d’eau classé, tous les autres affluents de l’Isle sont des cours d’eau classés avec espèces migratrices. • La Dronne et ses affluents sont des cours d’eau classés avec espèces migratrices exceptés la Lizonne et la Dronne de sa source au Manet qui sont des cours d’eau classés.

- 25- ANNEXE 3

OPTIMISER LA GESTION COLLECTIVE DU BARRAGE DE MIALLET

1 PRINCIPES DE LA GESTION ACTUELLE

Les besoins en eau sont satisfaits depuis la Dronne par les «débits excédentaires » prélevables sur la ressource naturelle et lorsque les débits de la rivière sont inférieurs au DOE par un appel à des réserves (notion de stock). La retenue de Miallet est le plus gros ouvrage du bassin. Il a une capacité maximale de 5 Mm3 soit 4,5 Mm3 de capacité utile (exceptionnellement de 4,7 Mm3). La gestion est encadrée par un arrêté préfectoral et un plan d’exploitation établi par le conseil général de la Dordogne. Cet ouvrage ré- alimente la Côle puis la Dronne et a deux objectifs : ⇒ Tenir un débit de 2 m3/s à Villetoureix 8 années sur dix. ⇒ Compenser les prélèvements en eau de 2450 ha irrigués dans le département de la Dordogne sur la base de 1800 m3/ha prélevés du 01 juillet au 20 août.

Depuis 1996, l’approbation du SDAGE a précisé certains enjeux de bassin.

2 NOUVEAU PLAN D’EXPLOITATION

Le plan d’exploitation de 1995 n’est pas figé et prévoit une révision dans le cadre du SDAGE. La révision établie par le PGE précise la vocation de l’ouvrage de Miallet.

• Miallet participe à la compensation de tous les prélèvements sur le cours de la Dronne jusqu’à l’Isle, quelque soit le département et à la satisfaction des DOE à Villetoureix et à Bonnes. Dans ce cas, la gestion est cohérente sur le bassin et une surface irriguée totale maximale peut être proposée (avec un objectif quinquennal garanti pour le niveau de prélèvement actuel). L’objectif de débit à Bonnes est réévalué à la hausse. • Une simulation sur 30 ans basée sur les surfaces irriguées actuelles et sur un DOE de 2,6 m3/s à Bonnes montre que la demande quinquennale serait de 1,3 Hm3, et la demande décennale de 6,3 Hm3. Sur 30 ans, la ressource aurait été insuffisante 4 années, 1976, 1989, 1990 et 1991. Notons que si l’on suppose que tous les prélèvements situés sur la Nizonne (DOC de St Seve- rin) sont substitués en période d’étiage sévère, le déficit décennal est ramené à 3,8 Hm3, soit pour une efficience des lâchers de 80%, un déstockage de 4,7 Hm3et pour une efficience des lâchers de 85%, un déstockage de 4,5 Hm3 soit la capacité utile de Miallet.

Axe réalimenté : Déficits caractéristiques en Hm3 avant soutien d’étiage

Fréquence 50% 80% 90% 95% Villetoureix 2m3/s 0,00 0,42 1,21 1,67 Surfaces irriguées actuelles Bonnes 2,3 m3/s 0,00 0,71 4,25 5,38

Bonnes 2,6 m3/s 0,04 1,28 6,25 7,68 Avec substitution sur la Lizonne Bonnes 2,3 m3/s 0,00 0,29 2,00 2,54

Bonnes 2,6 m3/s 0,00 0,65 3,78 4,89

Exemple : pour un DOE à 2,6 m3/s, le déficit une année sur 5 (80%), serait pour la surface irri- guée actuelle de 1,28 Hm3, et donc facilement compensable par Miallet. Avec un programme de restauration hydrologique de la Lizonne, son déficit se réduit à 0,65 Hm3. Ce nouveau plan prévoit : - La mise en œuvre de règles collectives d’attribution des autorisations de prélèvement dans la Dronne dans tous les départements riverains. - Les conventions de restitutions sont sensées être établies avec le maître d’ouvrage de la ressource, c’est à dire le CG 24. Ces conventions peuvent permettre la mise en place d’une tarification sur la base des volumes et débits souscrits et prélevés, couvrant par exemple une part des coûts de fonctionnement de la réalimentation. - Cette participation financière peut être recherchée auprès des préleveurs de tous les dé- partements concernés. - Les disponibilités en volume affectées au soutien d’étiage permettent la satisfaction d’objectifs plus élevés en débit au point nodal de Bonnes ou de la Dronne aval. Il y a donc aussi un intérêt collectif qui peut être pris en charge financièrement par une parti- cipation publique au fonctionnement. - Le plan d’exploitation est révisé (cf. projet en annexe).

3 LA GESTION DU REMPLISSAGE DE LA RETENUE DE MIALLET Le remplissage de la retenue n’a jamais posé de difficulté particulière depuis la création de l’ouvrage. L’apport moyen annuel est de l’ordre de 10 millions m3. L’hypothèse d’une vidange plus systématique au profit des étiages de la Dronne pourrait être en- visagée sous réserve que des stocks interannuels ne soient pas nécessaires à la garantie du rem- plissage. Les apports de l’hiver 2001/2002 pourrait servir de référence (analyse en cours). Sur 6 années consécutives, les apports (nets de l’évaporation), de juillet à septembre sont d’environ 900 000 m3 soit environ 7 l/s/km2 de bassin versant. Même si les contrastes sont forts entre années sèches et humides, il est intéressant de noter que les prévisions initiales pour la gestion de Miallet étaient pessimistes puisqu’elles ne prévoient aucun entrant exploitable sur cette période.

4 AMELIORER L’EFFICIENCE DU SOUTIEN D’ETIAGE L’efficience peut être comprise comme le rapport entre les volumes lâchés et les volumes néces- saires à la stricte satisfaction des objectifs. Le gestionnaire du barrage de Miallet doit optimiser ses lâchers (besoins en eau d’irrigation, débit naturel, ajustement en cours de saison…). L’incertitude de la prévision peut être réduite soit par une optimisation du réseau de mesure des débits et des précipitations, soit d’une meilleure antici- pation des besoins en eau d’irrigation, soit d’une meilleure stratégie de placement des volumes. Sur la retenue de Miallet, nous n’avons pas de statistiques sur l’efficience de la gestion. Le PGE préconise l’analyse critique de ce critère sachant qu’un « gisement » d’économie d’eau est probable dans ce domaine. Les simulations partent sur une efficience hydrologique de 0,8.

5 PROJET DE NOUVEAU PLAN D'EXPLOITATION DU BARRAGE DE MIALLET

Réservoir de Miallet (Dordogne) Volume total de la retenue : 5 000 000 m3 Volume utile : 4 500 000 m3 Volume prélevable : 4 500 000 m3 (exceptionnellement 4 700 000 m3)

Zone d'influence : Ruisseau de la Côle puis Dronne jusqu'à Villetoureix (besoins d'irrigation et DOC) et compensa- tion des prélèvements d'irrigation effectués sur les communes d'aval du département de la Dordo- gne, de la Charente, de la Charente Maritime et de la Gironde.

Communes bénéficiaires (de l'amont vers l'aval) : Toutes les communes riveraines de la Côle et de la Dronne, de Miallet jusqu’au confluent de l’Isle.

• Prélèvements Le taux de satisfaction escompté est de 8 années sur 10 en moyenne. Des restrictions progressives fixées par arrêté interdépartemental sont enclenchées pour les années les plus sèches. • Irrigation - Normes et quotas d'irrigation : 0,60 I/s/ha (décade quinquennale) - 1 800 m3/ha entre le 1er juillet et le 20 août correspondant à une sécheresse quinquennale. - Surfaces souscriptibles :

Surfaces souscrip- Département Proportion tibles (ha) Charente 640 19% Charente Maritime 70 2% Dordogne 2 500 74% Gironde 190 6% Total 3 400 100%

- Souscription obligatoire pour tous les prélèvements d’irrigation (base : prélèvements existants et prélèvements collectifs existants au 01/07/2002) :

Miallet et la réalimentation de la Dronne : répartition des surfaces irriguées par départe- ment en 2000 (ha)

BV 16 17 24 33 Total Côle réalimen- P707 56,1 56,1 tée P710 341,3 341,3 Dronne réali- p712 83,0 83,0 secteur menté couvert par P714 86,0 86,0 le nouveau P715 602,5 602,5 plan P716 36,0 1018,5 1054,5 d'exploitation P730 4,0 4,0 P731 477,0 122,8 599,8 P733 3,1 3,1 Bonnes P734 128,0 88,1 216,1 P740 89,0 89,0 P743 46,7 46,7 P744 22,4 22,4 P746 183,0 183,0 Total 641,0 69,1 2494,4 183,0 3387,4

• Autres prélèvements éventuels

- Syndicat d'adduction d'eau potable de Tocane Saint-Apre. - Ville de Ribérac. - Syndicat d'adduction d'eau potable de Saint-Privat (prise d'eau sur le territoire de la com- mune de Saint-Antoine de Cumond).

• Objectif salubrité . Point de contrôle : Villetoureix (1 100 km2) - Débit d'objectif Complémentaire : 2,0 m3/s du 10 juillet au 31 septembre - Débit d'alerte : 1,6 m3/s. . Point de suivi aval à Bonnes - DOE (débit d’objectif) : 2,6 m3/s. - DCR (débit de crise) : 1,8 m3/s.

• Consignes de débit . Débit réservé pied de barrage : - en janvier et février : 60 l/s. - les autres mois : 31 l/s. Le débit restitué pourra être majoré selon les conditions de remplissage (suivi de courbes prévisionnelles de remplissage). . Débit normal des lâchures de réalimentation : 0 à 1 300l/s. Les variations de débit seront réalisées de manière progressive.

• Autres ouvrages structurants dans le bassin Le PGE prévoit l’organisation de compensation sur les bassins de la Lizonne et de la Tude. Ces compensations sont nécessaires à la sécurisation de l’objectif de 2,6 m3/s à Bonnes.

5.1 Mode de gestion des ouvrages . Dispositif -Télémesure des niveaux de la retenue. -Télécommande des lâchures (vannes motorisées). -Télémesure des débits lâchers en pied de barrage. Par le ges- et des débits s'écoulant aux stations de suivi de Valade tionnaire Pont d'Ambon, Petit Bersac et Villetoureix (à côté de la station gérée par la DIREN.) -Suivi de la qualité de l'eau au barrage ainsi qu'aux stations de Va!ade et de Pont d'Ambon.

. Contrôles La passation de conventions de restitution individuelles conditionnant les autorisations de pompage, pourra être envisagée pour la campagne 2003. - Contrôle des prélèvements par compteurs volumétriques - Contrôle des installations (débit d'équipement) ……..……..… par le gestionnaire - Police des eaux …………………………………………………DDAF Dordogne - Contrôle annuel sur la sécurité du barrage …………………….DDAF Dordogne

. Tarification - La tarification prévoit un terme forfaitaire fixe dépendant du volume souscrit et un terme variable dépendant du volume consommé, - des pénalités en cas de dépassement, - la fonction de soutien d’étiage représentée par l’objectif de Bonne, point nodal du SDAGE, est d’intérêt collectif et peut bénéficier de financement public.

.Gestion des eaux en cas de crise (non remplissage total, étiage précoce, besoins d'irri- gation exceptionnels).

En période de tension sur la ressource à Miallet = courbe de vidange trop rapide par rapport au risque quinquennal premier seuil Seuil d'alerte DOE Crise d'alerte renforcée Débit cible à Bonne 2,6 2,3 2,1 <1,8 m3/s Compensation des prélèvements à Gestion Miallet au mieux des réserves hauteur du respect du Débit cible Restriction irrigation 0% 25% 50% 100%

-Concertation préalable à la campagne (courant mai) pour définition des volumes utilisables. -Diminution des quotas. -Concertation en cours de campagne si la vitesse de vidange du barrage laisse pré- voir une pénurie d'eau (selon courbes de déstockage limites).

. Conditions particulières - Compte tenu des équipements d'arrosage détenus par les agriculteurs, il est admis la possibilité d'autoriser des prélèvements instantanés supérieurs à la norme de 0,6 I/s ha (débit fictif continu sur la décade de pointe plafonné à 0,7 l/s ha pour les su- perficies supérieures à 5 ha) sous réserve du contrôle des volumes prélevés. - Il est précisé que le volume d'irrigation de 1 800 m3/ha est une moyenne.

Ce plan d'exploitation pourra être revu le cas échéant dans le cadre de l’évolution du PGE Isle Dronne. ANNEXE 4

LES RESSOURSES DE SUBSTITUTION

1 DIMENSIONNEMENT ET OPPORTUNITE

1.1 Définition

La substitution est le transfert de ressource exploitée en période d’étiage. Pour le PGE Isle Dronne, ce transfert préserve en été les écoulements superficiels (rivière et nappe d’accompagnement) en basculant les pompages vers des réservoirs remplis en période d’abondance des cours d’eau ou à partir des ruissellements de petits bassins versants (ces réservoirs sont alors appelés collinaires). En 2000 on estime le volume des 1700 réservoirs existants à 17 millions de m3. Tous n’ont pas nécessairement un rôle dans l’irrigation. La substitution est envisagée lorsque l’étiage d’un cours d’eau a pour origine un excès de prélèvement et qu’aucun soutien d’étiage ne peut corriger cet excès.

En cas de substitution sur un sous-bassin versant, trois cas de figure sont envisagés : 1. Tous les prélèvements sont substitués et une interdiction totale de prélèvement estival depuis les rivières et leurs nappes est imposée sur le bassin. 2. Une partie des prélèvements est totalement substituée. Les autres se maintiennent à partir de la ressource naturelle. 3. Des prélèvements sont temporairement substitués. Le début de campagne s’appuie sur la ressource naturelle puis une interdiction totale de prélèvement est imposée dès que le débit de la rivière passe en dessous d’une valeur seuil (par exemple 100% du DOC).

1.2 Substitution totale

Si la totalité des volumes prélevés en rivière bascule sur des ressources de substitution remplies avant l’été, la substitution est dite totale ; cela représente des volumes de stockage très importants et donc coûteux. Cette solution crée une indépendance entre usage et ressource en période d’étiage. Si cette solution n’est appliquée qu’à une partie des préleveurs d’un bassin versant, les autres moins nombreux sur la ressource naturelle sont aussi sécurisés. Ils restent cependant potentiellement soumis à restriction en période d’étiage.

1.3 Substitution temporaire

Si le stock de substitution ne vise qu’à sécuriser les périodes de déficit hydraulique, il peut être dimensionné sur la base du déficit lié au prélèvement. L’analyse des données hydrologiques montre que le déficit mesuré aux stations de contrôle, représente en année quinquennale sèche environ 30 % du volume prélevé sur l’ensemble de la campagne. Cela signifie que 70% environ peut être satisfait par la ressource naturelle. L’efficience de ce type de gestion vis-à-vis de la réduction des déficits des cours d’eau est moindre que celle d’un soutien d’étiage (moins de souplesse dans la gestion).

Un coefficient multiplicateur de 1,5 (valeur à débattre en fonction du contexte hydrologique local) est proposé pour dimensionner les substitutions partielles. Cette valeur ne vise qu’à dimensionner les masses financières prévisionnelles. Elle sera précisée et argumentée au cas par cas par le maître d’ouvrage de l’opération.

1.4 Nécessité d’une gestion collective

Si la substitution procure des avantages évidents aux bénéficiaires directs, elles doit cependant être encadrée car en dégageant de la ressource « naturelle » elle profite aussi aux autres usagers de cette ressource, y compris ceux qui n’investissent pas dans cette solution. Cette prime au dernier investisseur, n’est pas favorable à une prise en charge des équipements par les professionnels. La gestion collective proposée par le PGE s’appuie sur les principes suivants : • Décliner les plans de crises au niveau du sous bassin pour garantir l’amélioration du régime hydrologique de la rivière à l’étiage. • Fixer un objectif de débit et l’outil de contrôle pour chaque sous bassin versant • Maintenir le même niveau de précarité pour ceux qui n’ont pas consenti aux efforts d’équipements. • Garantir que les solutions ne créent pas de nouveaux problèmes.

Le tableau suivant présente pour différents états du cours d’eau les diverses actions et conséquences envisageables lorsqu’une substitution est engagée sur le bassin versant.

Pendant un étiage Point de vue Avant l’étiage En étiage sévère normal Sécurité a priori et Pour le optimisation de Non concerné par les Vidange complète du prélèvement l’assolement par rapport à restrictions réservoir substitué la ressource. Pour les Partage de la ressource à prélèvements non moins nombreux mais Recul de la date et de la Restriction d’usage substitués sur le volume limité par fréquence des avec le même niveau de même bassin l’autorisation au même restrictions précarité versant niveau qu’avant. Transfert d’une part des Recul de la date, de prélèvements avant Moins de prélèvements Pour la rivière l’intensité et de la l’étiage. Risque d’impact en période sensible. fréquence des étiages cumulatif. Réduction des volumes Maintien des Encadrement Réduction de la maxima autorisés pour restrictions aux réglementaire fréquence des arrêtés maintenir mêmes seuils

SUBSTITUTION COMPLETE

Situation actuelle Situation future

été

Remplissage : hiver seulement

Prélèvements irrigation Prélèvements irrigation

SUBSTITUTION TEMPORAIRE

Situation actuelle Situation future

Remplissage : hiver + été tant que la

ressource est suffisante

Prélèvements irrigation Prélèvements irrigation

2 VALORISATION ECONOMIQUE Les coûts de mise en œuvre des ressources de substitution, sont établis sur la base d’un coût unitaire de 3€/m3 stocké. Ce coût n’intègre pas les dispositifs d’amenée d’eau, nécessaires dans le cas d’une déconnexion physique avec le cours d’eau principal. Le financement des ressources de substitution bien maîtrisées, doit être encouragé sur les secteurs déficitaires. Leur fonctionnement doit être assumé par le ou les bénéficiaires de la ressource. Pour un sous bassin, on peut considérer que c’est l’ensemble des bénéficiaires directs et indirects de la politique de substitution qui participent au financement des dispositifs d’amélioration de la ressource. La production agricole sécurisée, s’évalue sur l’ensemble du sous-bassin versant qui bénéficie de la mesure. Rappelons que : Pour 11 400 hectares dépendants de la ressource en eau superficielle, et en supposant une production centrée sur le maïs grain avec : - Un gain de rendement de l’ordre de 40 à 50q/ha permis par l’irrigation, - Un chiffre d’affaire de 10€/q de maïs, L’irrigation permet un gain de chiffre d’affaire direct pour l’agriculture de l’ordre de 5millions d’euros par an. La sécurisation permet en théorie une optimisation du placement de l’eau et donc de meilleur rendement théorique pour une même dose apportée à l’hectare. Les conséquences économiques peuvent être approchées par une relation rendement dose à l’hectare. Pour du maïs, dans le domaine voisin de l’optimum, on obtient un ratio théorique moyen compris entre 1,2 et 3 2,7 kg/m . En année sèche, Réduction de la dose d'irrigation (m3/ha) cet écart est plus important, et peut atteindre 3 kg par -3500 -3000 -2500 -2000 -1500 -1000 -500 0 0 hectare. En gestion en avenir incertain, et donc -20 non optimisée, ces chiffres Terre de Champagne sont à majorer. Terre de Groie -40 Sur les secteurs les plus déficitaires, la valorisation -60 du volume de substitution disponible est quasi acquise -80 chaque année. La Perte de rendement valorisation peut être -100 estimée sur la base de (Qtx/ha) 0,25€/m3/an net des charges variables d’irrigation -120 (pompage).

Les autres bénéfices environnementaux La restauration de débit d’étiage dégradé, produit des bénéfices environnementaux liés à la qualité des eaux et des milieux, à la qualité des écosystèmes et à des valorisations par l’activité humaine de ce potentiel (pêche, tourisme, qualité de vie). Comme l’écrit C. Lévêque, « l’environnement à une valeur mais pas de prix », l’eau facteur de production peut procurer des bénéfices que les économistes déclinent en valeur d’usage (exemple des fonctions récréatives) et en valeur de non usage (valeur de préservation du patrimoine naturel). Parmi les limites de ces études, on relève les difficultés méthodologiques pour l’appréciation scientifique des valeurs, l’estimation du public concerné et au final le peu d’étude de référence en France. Sur la Garonne une étude visant à mesurer la valeur environnementale à partir du consentement à payer des ménages des communes riveraines pour sa préservation et pour financer les actions de maintien de la biodiversité, aboutie à une valeur de 21, 95 € par ménage et par an pendant cinq ans. Le bureau d’étude JLR applique à la Garonne cette donnée en considérant que le non respect répété du DOE se traduit par une « perte » équivalente à 21,95 €/ménage pour une défaillance plus que quinquennale, et environ 11€ pour une défaillance décennale. Ce calcul est appliqué au bassin versant de l’Isle. Sur les 355 000 habitants du bassin versant, 276 000 habitent dans une commune riveraine d’un cours d’eau dont 263 000 au bord d’un axe hydrographique important. Cette population représente environ 110 000 ménages. Le bénéfice d’une gestion de l’eau réussie peut donc être estimé à 2,4 millions d’euros/ans.

3 PROGRAMMATION

Les tableaux ci-après identifient les secteurs et les moyens à mettre en œuvre pour une restauration des débits d’étiages sur les sous bassins les plus fortement sollicités. La substitution ayant des impacts sur le milieu, sa mise en œuvre doit être envisagée sur les secteurs les plus critiques. Les prélèvements effectués depuis les axes Isle (peu déficitaire) et Dronne (soutenu par Miallet) ne sont donc pas concernés par ce programme. Les volumes de ressources nouvelles devront être ajustés en fonction des besoins des cultures qui sont très variables selon la nature des sols et les sous bassins (de 1800 à 2500 m3/ha). Pour estimer l’enjeu financier d’une stratégie de substitution totale, trois valeurs de référence sont proposées : 2500, 2000 et 1800 m3/ha. Pour les substitutions temporaires, c’est la ressource qui détermine la part de volume « optimal » à substituer ». Des étiages tardifs permettent des stocks de substitutions plus faible que pour des rivières à étiage précoce. Le déficit calculé par rapport au DOC dont la part de déficit ayant pour origine les prélèvements agricoles, permet de proposer un volume. Ce volume est affecté d’un coefficient multiplicateur pour prendre en compte les aléas de gestion. Ce coefficient dépend en fait de l’hydrologie particulière de chaque sous bassin et doit être fixé après étude du contexte local. Pour les simulations de programmation, nous l’avons fixé forfaitairement à 1,5.

Déficit quinquennal ZH1 L'Isle Amont total dont agricole Escoire Isle DOC :2400 l/s 160 000 140 000 St Médard ExcideLoue DOC : 250 l/s 50 000 19 000

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Isle, 466 59% 979 430 m3 l'(rivière) Loue, 292 37% 728 945 m3 583 156 m3 524 840 m3 77 256 m3 398 030 m3 la (rivière) Valouse, 35 4% 87 500 m3 70 000 m3 63 000 m3 9 274 m3 67 500 m3 la (ruisseau) Total 793 100% 816 445 m3 653 156 m3 587 840 m3 86 530 m3 1 444 960 m3

Coût en euros 2 449 335€ 1 959 468€ 1 763 521€ 259 589€ Isle 21% Enjeu de bassin Estuaire 7%

Déficit quinquennal ZH2 Auvézère total dont agricole Change [Aubarède] DOC : 380 l/s 560 000 340 000

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Auvézère 551 98% 1 378 075 m3 1 102 460 m3 992 214 m3 499 853 m3 1 789 436 m3 Blâme, 11 2% 27 975 m3 22 380 m3 20 142 m3 10 147 m3 139 513 m3 le (ruisseau) Total 562 100% 1 406 050 m3 1 124 840 m3 1 012 356 m3 510 000 m3 1 928 949 m3

Coût en euros 4 218 150€ 3 374 520€ 3 037 068€ 1 530 000€ Isle 15% Enjeu de bassin Estuaire 5%

La particularité de ce bassin vient des pertes karstiques qui limitent localement les débits d’écoulement superficiel. Le poids de l’irrigation peut être jugé modeste par rapport au bassin versant drainé mais des assèchements locaux sont à craindre. Par rapport au bilan de bassin ce secteur n’est pas prioritaire.

Une analyse plus fine du fonctionnement de cours d’eau à l’étiage permettra de mieux ajuster les seuils de débits proposés ou éventuellement de déplacer le point de contrôle hydrologique. Un projet de réservoir de substitution sur l’Auvézère amont par le SIAEP de l’Auvézère amont est à l’étude, le site restant encore indéterminé.

Déficit quinquennal ZH3 L'Isle moyenne total dont agricole

Abzac (hors BV amont) DOC : 5600 l/s 1 130 000 740 000

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Isle, 1 960 80% 1 708 264 m3 l'(rivière) Vern, 140 6% 349 480 m3 279 584 m3 251 626 m3 63 437 m3 1 953 061 m3 le (rivière) Crempse, 129 5% 321 675 m3 257 340 m3 231 606 m3 58 390 m3 397 572 m3 la (rivière) Beauronne, 121 5% 303 075 m3 242 460 m3 218 214 m3 55 014 m3 164 740 m3 la (ruisseau) Fayoulet, 50 2% 124 269 m3 99 415 m3 89 474 m3 22 557 m3 154 000 m3 de (ruisseau) Manoire, 32 1% 80 540 m3 64 432 m3 57 989 m3 14 619 m3 409 000 m3 le (ruisseau) Duche, 7 0% 17 500 m3 14 000 m3 12 600 m3 3 177 m3 68 500 m3 la (ruisseau) Petite Duche, 7 0% 17 500 m3 14 000 m3 12 600 m3 3 177 m3 60 500 m3 la (ruisseau)

Total 2 446 100% 1 214 039 m3 971 231 m3 874 108 m3 220 370 m3 4 915 637 m3

Coût en euros 3 642 117€ 2 913 694€ 2 622 324€ 661 109€ Isle 64% Enjeu de bassin Isle Maritime 23%

Le tableau montre bien la diversité des situations par sous bassin. L’axe principal constitue la principale ressource exploitée. Ces prélèvements ne sont pas à substituer en priorité. En cohérence avec la gestion de l’ensemble du bassin, ces prélèvements devront être soumis à des autorisations annuelles. En revanche, la situation des petits affluents est sans doute plus contrastée et leur suivi hydrologique doit être renforcé notamment pour les Beauronnes, la Crempse et le Vern. Ces bassins sont en effet sujets à des ruptures d’écoulement estival. L’importance des ressources de substitution qui existent déjà sur ces bassins impose une vision cumulative de l’impact de ces ouvrages notamment en période d’étiage.

Nota : Prélèvement hivernal sur le Manoire pour remplissage des 15 réserves complétées l’été par un forage au jurassique.

ZH 5 et 8 Déficit quinquennal affluents de l'axe réalimenté total dont agricole

Pas de station sur affluents ??

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Euche, 87 39% 216 775 m3 173 420 m3 156 078 m3 279 200 m3 l'(ruisseau) Boulou, 40 18% 100 125 m3 80 100 m3 72 090 m3 79 700 m3 le (ruisseau) Rizonne, 98 43% 243 850 m3 195 080 m3 175 572 m3 416 150 m3 la (ruisseau)

Total 224 100% 560 750 m3 448 600 m3 403 740 m3 775 050 m3

Coût en euros 1 682 250€ 1 345 800€ 1 211 220€ -€ BV/BV Dronne 3% Enjeu de bassin BV/BV Estuaire 2%

Projet identifié : SUBSTITUTION des prélèvements agricoles sur la Rizonne (BV Dronne).

Un projet d’un réservoir de stockage de substitution de 0,64 Mm3 pourrait voir le jour sur le bassin de la Rizonne (affluent rive gauche de la Dronne) : 0,24 Mm3 substituant des prélèvements actuels + 0,4 Mm3 prélèvements futurs).

Ces trois bassins ne bénéficient pas de station d’hydrométrie générale. Le suivi et l’archivage de l’information permettront de préciser les potentialités réelles de ces sous bassins. Le dimensionnement des retenues imposera des études spécifiques si l’on souhaite organiser une substitution partielle. Déficit quinquennal ZH6 Nizonne total dont agricole

Saint-Sèverin [Le Marchais] DOC : 620 l/s 1 160 000 1 149 698

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Nizonne 1 853 80% 4 633 350 m3 3 706 680 m3 3 336 012 m3 1 386 698 m3 1 360 476 m3 la (rivière) Pude, 315 14% 786 350 m3 629 080 m3 566 172 m3 235 344 m3 594 600 m3 la (ruisseau) Sauvanie, 137 6% 342 500 m3 274 000 m3 246 600 m3 102 506 m3 191 190 m3 la (ruisseau) Total 2 305 100% 5 762 200 m3 4 609 760 m3 4 148 784 m3 1 724 547 m3 2 146 266 m3 Coût en euros 17 286 600€ 13 829 280€ 12 446 352€ 5 173 640€ BV/BV Dronne 34% Enjeu de bassin BV/BV Estuaire 21%

Projet identifié : Substitution des prélèvements agricoles sur le bassin de la Lizonne

Le bassin versant de la Lizonne subit une forte contrainte agricole par le biais de l’irrigation. Certains des sous-bassins connaissent systématiquement à l’étiage des périodes de crise. C’est pourquoi un projet de réservoir agricole de substitution a été envisagé sur la Pude (1,06 Mm3 : 0,72 Mm3 substituant des prélèvements actuels + 0,34 Mm3 prélèvements futurs) et la Sauvanie (0,67 Mm3 : 0,51 Mm3 substituant des prélèvements actuels + 0,16 Mm3 prélèvements futurs).

ZH7 Tude Déficit quinquennal total dont agricole Médillac [Pont de Corps] DOC : 400 l/s 3 252 621 296 000

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Tude, 379 92% 947 500 m3 758 000 m3 682 200 m3 408 437 m3 1 549 701 m3 la (rivière) Viveronne, 33 8% 82 500 m3 66 000 m3 59 400 m3 35 563 m3 15 000 m3 la (ruisseau) Total 412 100% 1 030 000 m3 824 000 m3 741 600 m3 444 000 m3 1 564 701 m3 Coût en euros 3 090 000€ 2 472 000€ 2 224 800€ 1 332 000€ BV/BV Dronne 6% Enjeu de bassin BV/BV Estuaire 4% Ce sous bassin est entièrement dans le département de la Charente. Il fait l’objet d’une gestion volumétrique. Les valeurs seuils sont élevées par rapport au débit naturel d’étiage, mais équilibrées par rapport au module. Le cours d’eau est soumis à des assecs fréquents, y compris après la période d’irrigation. Le déficit lié à l’irrigation est donc proportionnellement limité.

La substitution permettrait surtout de sécuriser les prélèvements existants. Compte tenu de son régime hydrologique très sévère certaines années, la substitution totale pourrait être la seule garantie de sécurisation des prélèvements. Le bénéfice pour le milieu naturel serait de réduire la période d’assec. Sur ces bassins, l’encadrement des prélèvements doit aussi concerner les prélèvements en nappe (356 hectares) qui sont susceptibles d’accentuer le tarissement des cours d’eau. Les études adaptées (piézométrie et analyse hydrogéologique) à ce problème doivent être engagées.

ZH 9 Isle aval Déficit quinquennal affluents de l'axe réalimenté total dont agricole

Pas de station sur affluents ??

Hypothèses de substitution Totale Temporaire 150% du Volume des Surface Part du sous Nom drain 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha bassin agricole actuels Palais, 177 72% 443 025 m3 354 420 m3 318 978 m3 672 050 m3 le (rivière) Lary, 71 3% 176 250 m3 141 000 m3 126 900 m3 613 381 m3 le (ruisseau) Total 248 10% 619 275 m3 495 420 m3 445 878 m3 1 285 431 m3

Coût en euros 1 857 825€ 1 486 260€ 1 337 634€ -€

Enjeu de bassin Estuaire 2%

Ce bassin est caractérisé par l’absence d’information hydrologique permettant de caractériser les facteurs du régime et donc l’étiage. Leurs positions très en aval dans le bassin versant leur confèrent un statut écologique sans doute spécifique. Ils semblent encore peu sollicités, mais l’établissement d’une station de référence pour la gestion des étiages est nécessaire.

Tous bassins versants confondus

150% du Volume des Surface SI/SI Total 2500 m3/ha 2000 m3/ha 1800 m3/ha déficit collinaires irriguée en ha agricole actuels ZH1 L'Isle Amont 327 41% 816 445 m3 653 156 m3 587 840 m3 86 530 m3 465 530 m3 ZH2 Auvézère 562 5% 1 406 050 m3 1 124 840 m3 1 012 356 m3 510 000 m3 1 928 949 m3

L'Isle Moyenne ZH3 486 4% 1 214 039 m3 971 231 m3 874 108 m3 220 370 m3 3 207 373 m3 (hors axe) Affluents de la ZH Dronne 224 2% 560 750 m3 448 600 m3 403 740 m3 201 870 m3 ? 775 050 m3 5 et 8 réalimentée ZH6 Nizonne 2 305 20% 5 762 200 m3 4 609 760 m3 4 148 784 m3 1 724 547 m3 2 146 266 m3 ZH7 Tude 412 4% 1 030 000 m3 824 000 m3 741 600 m3 444 000 m3 1 564 701 m3 Affluents de ZH9 248 2% 619 275 m3 495 420 m3 445 878 m3 222 939 m3 ? 1 285 431 m3 l'Isle aval Total 4 564 40% 11 408 759 m3 9 127 007 m3 8 214 306 m3 3 410 255 m3 11 373 300 m3

Sur les ZH 1 et ZH4 aucune substitution ne paraît nécessaire aujourd’hui Sur les ZH5, 8 et 9 où nous manquons de donnée hydrologique, nous pouvons appliquer pour la substitution partielle et en première approximation un ratio de 0,5 x SI x 1800 m3/ha. Le volume total s’élèverait donc à 3,4 millions de m3, soit une augmentation de 30 % de la ressource stockée en retenue sur ces sous-bassins versants. La traduction financière de ce plan de restauration des débits et de sécurisation des prélèvements est la nécessité de mobiliser prioritairement des crédits d’investissement compris entre 10 et 30 millions d’euros environ selon les stratégies retenues (substitution partielle ou totale). Cet investissement participerait à la sécurisation de plus de 4 200 ha irrigués. La répartition départementale de cet effort se traduit par des fourchettes hautes et basses :

Département 16 17 19 24 33 Total

Substitution totale 13 587 k€ 679 k€ 164 k€ 17 347 k€ 0 k€ 31 777 k€

Substitution partielle 4 545 k€ 245 k€ 59 k€ 5 211 k€ 0 k€ 10 061 k€

ANNEXE 5

LA GESTION DE CRISE

Le PGE vise à réduire la fréquence et l’intensité des situations de crise. Il fournit un cadre cohérent à l’échelle interdépartementale pour faciliter et améliorer l’efficacité des plans dont les MISE(s) ont la charge sous l’autorité du Préfet.

L’État garde en effet la maîtrise des mesures de réquisition et d’interdiction. Pour le bassin Adour Garonne, le cadre général des arrêtés sécheresse parfois appelé plans de crise est fixé pour garantir un minimum de cohérence interdépartementale même en l’absence de PGE. Ces mesures se basent sur les DOE et DCR des points nodaux. Les seuils de restriction sont les suivants :

Seuils de débit Mesures Prélèvements concernés Enclenchement de la première DOE Irrigation mesure de restriction Interdiction de 50% des 1/3(DOE-DCR) + DCR Irrigation prélèvements Irrigation et usages DCR Interdiction totale domestiques

La traduction opérationnelle peut être résumé par le schéma suivant.

USAGES GESTION ACTEURS Débit

EPIDOR Conseil État Compensation d’usages Général24 Surveillance des indicateurs Vigilance Action P Soutien d’étiage G E DOE Planification, information débit C Compensation d’usages Action R 80% DOE et soutien d’étiage Q = Alerte Pré-crise I A S Activation des cellules sécheresse E Restrictions préventives d’usages DCR + 1/3 (DOE-DCR) Soutien d’étiage sur réquisition QAR = Alerte renforcée Restriction renforcée (-50%) DCR Réquisitions et interdictions QCR = Seuil de crise

Interdictions et réquisitions

Deux arrêtés cadre interdépartementaux de définition des seuils d’alerte et des mesures à prendre en cas de sécheresse sur les cours d’eau non réalimentés, ont été pris pour le bassin de la Dronne et le bassin de l’Isle. Ces arrêtés incluent l’ensemble des départements compris dans l’aire du Plan de Gestion des Étiages Isle Dronne. D’autre part, cinq arrêtés départementaux sécheresse existent sur cinq sous-bassins : Pude, Sauvanie, Voultron, Tude et Crempse.

Le PGE reprend les principaux acquis de ces arrêtés, démultiplie les points de contrôle et propose des seuils de restriction homogénéisés sur le bassin.

ANNEXE 6

MODELISATION HYDROLOGIQUE

Le principe général du modèle de simulation consiste à effectuer des calculs (chroniques de débits et déficits) sur l’hydrologie de plusieurs points clefs (une quinzaine) pour la gestion du bassin.

La base de données sur laquelle s’appuient les calculs est constituée de :

¾ l’hydrologie mesurée successivement sur les stations hydrométriques de référence. ¾ l’inventaire des usages consommateurs d’eau ainsi que des compensations effectuées par les réservoirs.

Cet inventaire est réalisé à l’échelle de chaque sous-bassin versant hydrologique. Chaque usage et son évolution historique sont ainsi attachés à l’un des sous-bassins versants qui composent l’aire du PGE.

1. Reconstitution des débits naturels : La reconstitution comprend alors plusieurs étapes. La reconstitution du débit « naturel » (CN) est effectuée à partir de la chronique des débits mesurés (CM et de l’inventaire, sur cette même période, des influences humaines (usages consommateurs d’eau (C) et soutien d’étiage (SE) affectant la totalité des sous-bassins versants situés en amont).

CN=CM+C-SE

Consommations Soutien Débits mesurés (1970/1999) d’étiage Compensations + Consommations

− Soutien d’étiage Débit mesuré

= Débits « naturels » reconstitués (1970/1999)

™ Influences humaines prises en compte dans le calcul des débits naturels a) Consommation industrielle (= prélèvement brut – restitution = 7% du prélèvement). Nous n’avons pas intégré d’évolution sur la période de référence. b) Consommation pour l’eau potable (= prélèvement brut – restitution par les stations d’épurations). L’évolution est une croissance de l’ordre de 20 % entre 1970 et 1980 puis d’une stabilité jusqu’en 2000. c) Consommation de la conduite de Galgon (EDF + irrigation) sur la période 1982 à 2000 (données annuelles reconstituées au pas de temps journalier). d) Consommation de l’irrigation en rivière (= prélèvements simulés). Les bases de données sont fondées sur l’enquête du PGE (2000) et les RGA de 1988 et 1979. Les surfaces irriguées sont supposées négligeables en 1970. Entre chaque recensement la progression est supposée linéaire et les proportions entre type de ressource équivalente à celle identifiée dans le PGE.

La carte montre le découpage agronomique, pédologique et climatologique.

- Chaque hectare irrigué consomme un volume plafonné par les autorisations entre 1300 et environ 2500 m3/ha durant la saison d’irrigation. Ce volume est réparti inégalement sur les quatre mois d’étiage et d’une année à l’autre. Le mode de calcul rattache donc la consommation d’eau par l’irrigation à l’ÉvapoTranspiration Maximale (ETM) exprimant le besoin total des cultures. On distingue trois zones géographiques pour l’affectation des ETP mesurées sur Bordeaux et Cognac. Le calcul est complété par la prise en compte de la pluie à partir des postes pluviométriques de Mareuil, Brantome et de Guitre. Le calcul fait en outre l’hypothèse que les irrigations cessent lorsque la réserve facilement utilisable du sol est reconstituée. La Réserve Facilement Utilisable est fixée selon les secteurs à 20, 40 et 60 mm. - Une hypothèse importante consiste à retenir un niveau de consommation global, inférieur au produit du besoin des plantes (optimum agronomique) par la surface irriguée. On considère en accord avec les constats de consommation et la profession agricole que l’irrigation n’apporte pas la totalité du besoin des cultures (ETM) mais seulement 75 % du besoin total. - L’assolement des parcelles irriguées est connu pour les seules cultures primables par le biais des recensements PAC. En pratique le maïs est toujours la culture dominante. Dans ces conditions, l’impact de l’assolement sur les résultats des simulations est globalement faible et ne justifie pas une analyse complémentaire.

™ Consommation de l’irrigation en nappe d’accompagnement

Nous ne disposons pas d’étude approfondie relative à l’impact des prélèvements d’eau en nappe d’accompagnement voire dans le réseau karstique sur le débit du cours d’eau. Dans le modèle de simulation, nous avons considéré que cet impact n’est pas nul : tout prélèvement en nappe d’accompagnement est identifié comme un prélèvement en eau superficielle auquel on associe un coefficient pondérateur compris entre 0 et 1. Nous avons affecté a priori la valeur 0,5 à ce coefficient. Il reste paramétrable dans le modèle de calcul ; les surfaces concernées représentent moins de 5% des prélèvements en eaux superficielles.

™ Soutien d’étiage et compensations

Il s’agit des chroniques historiques des lâchers du seul barrage de Miallet transmises par la SOGEDO au pas de temps journalier, et complétées sur la base des rapports annuels de gestion. Les données ne sont connues que sur la période 1997/2000.

Dans le calcul, le débit instantané lâché est affecté d’un coefficient d’efficience de 80% pour tenir compte des diverses pertes inévitables compte tenu des problèmes hydrauliques.

™ Les prélèvements agricoles en lacs collinaires

Les prélèvements agricoles en lacs sont considérés comme sans impact sur le régime d’étiage.

2. Structure logique et Synoptique L’arborescence de calcul du modèle est rattachée à la structure hydrographique du bassin sur l’aire du PGE : ¾ les arcs sont les cours d’eau, ¾ les nœuds sont les stations hydrométriques ou des points particuliers pour lesquels sont calculées des chroniques de débits journaliers naturels et influencés.

Le calcul permet donc de rétablir des débits « naturels » sur les stations connues.

Les chroniques de débits naturels reconstitués servent alors de base aux simulations qui seront étudiés dans les scénarios.

3. Grandeurs de référence et déficits À partir de ces séries chronologiques, on peut reconstituer en tout point du bassin les conséquences de tel ou tel scénario. L’analyse consiste à calculer les valeurs de débit d’étiage et les déséquilibres en volume (DM, DS) par rapport aux débits seuils de référence : - DOE, - 80% DOE, - DCR+1/3 (DOE-DCR), - DCR. Ces calculs ne peuvent être conduits que sur des points où a été fixée une valeur seuil (deux points sur l’Isle et la Dronne). Le PGE pourra proposer d’élargir cette analyse à d’autres points de contrôle.

4. Traitement statistique Les valeurs de grandeurs de références ainsi obtenues sur les 30 années de référence font l’objet d’un traitement statistique par régression selon des lois statistiques classiques. Cependant sur certains bassins mal renseignés en terme de chronique d’autres approches peuvent être nécessaires (exemple : choix d’une année particulière) pour décrire une situation de sécheresse.

Trois fréquences de retour sont calculées : • médiane (1an/2), • quinquennale (1an/5), • décennale (1an/10). Sensibilité hydrologique des rivières au niveau de prélèvement

BV 6 BV 4 BV 5 BV 1 BV 2 Nizonne Dronne amont Côle - Dronne moyenne Isle amont Auvézère

6.1 Mareuil • • 2.1 Bénayes DOC : 20 Miallet : 4,5 Mm3 DOC : 40 BV 7 Déficit : 0,03 Pude et Sauvanie Déficit : 0,05 La Tude 4.1 St Pardoux 6.2 St Severin • DOC : 240 • DOC : 620 Déficit : 0,01 1.1 Corgnac • Déficit : 1,16 DOC : 660 Déficit : 0,19 • ••• 1.2 St Médard 5.3 Villetoureix 5.2 5.1 Côle Axe réalimenté DOC : 250 DOC : 2000 Déficit : 0,05 • Déficit : 0,42 8.1 Bonnes DOE : 2600 • Déficit : 1,3 BV 8 Dronne aval

7. 1 Médillac 1.3 Escoire

DOC : 400 DOC : 2380 Déficit : 3,2 Déficit : 0,16 ••2.2 Change DOC : 380 3.1 Bassilac Déficit : 0,56 8.2 Fictive Coutras DOC : 3370 • BV9 aval 3200 • Déficit : 0,96 2,23 ••• Légende DOE ou DOC : VCN10 nat 1/5 3.4 Abzac 3.3 Bénévent 3.2 St Laurent manoire en l/s DOC : 5580 DOE : 5000 DOC : 130 Déficit : 1/5 9.1 Fictive • Déficit : 1,45 Déficit : 0,62 Déficit : 0,06 en Mm 3 et avant réalimentation pour la Dronne

Axe réalimenté Dordogne BV 3 Isle moyenne Adéquation, Quelques déséquilibres Excès d'usage Axe réalimenté Aval bassin : problèmes hérités

ANNEXE 7

JUSTIFICATION DES OBJECTIFS QUANTITATIFS DU PGE

1 DOE DCR

1.1 Quels points nodaux pour la gestion ?

Le SDAGE n’impose que deux points de contrôle : Bonnes et Bénévent.

Les valeurs de DOE – DCR sur ces points nodaux du SDAGE sont la base "réglementaire" du dispositif puisque c'est sur elles, conformément au SDAGE, que s'appuient la définition des volumes disponibles ou à mobiliser, la fixation des seuils pour la gestion de crise, etc…

Le Plan de Gestion des Étiages doit fixer les objectifs quantitatifs à respecter afin de protéger les milieux aquatiques (SDAGE, mesure C5). La création de nouveaux points de contrôle est nécessaire afin de garantir un bilan hydrologique équilibré tout au long du cours d’eau et de responsabiliser l’ensemble des acteurs du bassin versant.

Les points de contrôle complémentaires proposés sont des stations hydrologiques choisies dans l’état des lieux. Les objectifs en débit sont appelés DOC (Débit Objectif Complémentaire). Chacune des 9 zones hydrologiques est contrôlée par au moins un point.

1.1.1 Pourquoi viser un débit minimum ?

Le choix de ces différentes valeurs de débit doit prendre en compte des enjeux variés :

¾ Des enjeux écologiques (habitat) – En l’absence de donnée objective issue de travaux de terrain, l’analyse peut se référer à un cycle hydrologique naturel en faisant l’hypothèse que le PGE doit viser à préserver au mieux ce potentiel, c’est-à-dire réduire la fréquence et l’intensité des situations d’étiage « artificielles ». ¾ Des enjeux qualitatifs (dilution, eutrophisation) – Analyse limitée à des calculs de dilution peu performant à cette échelle. En revanche, les DOC peuvent déterminer des objectifs de dimensionnement des politiques d’assainissement. Ils seront à rapprocher des objectifs qualitatifs de la DCE. ¾ Des enjeux d’usages non-consommateurs (baignade, canoë, navigation, hydroélectricité). Les besoins se résolvent soit par des aménagements du lit et des obstacles physiques, soit selon des principes équivalents à ceux des enjeux écologiques. ¾ Des enjeux de gestion – Analyse de la fréquence des situations de restrictions d’usages.

1.1.2 Étiage et qualité des eaux

La qualité des eaux est dépendante du flux circulant (concentration x débit), elle est mesurée par le réseau de stations de contrôle de l’Agence de l’eau. Le flux circulant résulte (cf. schéma) :

¾ du flux rejeté par les stations d’épuration, ¾ du flux diffus du milieu (assainissement autonome, rejet agricole), ¾ de la faculté d’auto-épuration du cours d’eau. La dose polluante admissible par le milieu devra à long terme (2015) être compatible avec la directive cadre européenne. La qualité résultante à l’étiage sera en partie, fonction de l’objectif de quantité fixé à l’étiage (DOE ou DOC) et du flux de rejet autorisé (politique d’assainissement). Le schéma de principe illustre les principales interactions entre le milieu naturel et les rejets. Deux choix paraissent possibles pour atteindre les objectifs de qualité : agir sur la quantité et / ou agir sur les rejets.

Cette approche simplificatrice qui n’intègre pas les processus d’auto-épuration, a été testée sur le bassin Isle Dronne.

On constate :

¾ au travers du rapport entre flux rejeté et flux moyen mesuré sur les cours d’eau, l’écart entre un calcul simple (dilution stricte) et la complexité des mécanismes en jeu. ¾ que la qualité générale ne fait pas apparaître de flux de pollution massifs susceptibles d’être traités par la dilution. ¾ que le phosphore est le facteur limitant le plus fréquent, là où il est mesuré. ¾ que pour ce paramètre, les débits nécessaires sont hors de proportion avec les enjeux du PGE.

Les simulations effectuées sur la qualité des eaux et les paramètres de sensibilité du milieu aquatique ne permettent pas de proposer des valeurs de DOC objectives.

1.1.3 Comment proposer des valeurs ?

Différentes méthodes ou valeurs ont été étudiées par le groupe de travail pour le choix des DOC :

¾ Les débits correspondent à la diffusion des deux DOE choisis par le SDAGE (Bonnes sur la Dronne et Bénévent sur l’Isle) sur chaque kilomètre carré de bassin versant, ¾ 10 % du module des cours d’eau correspondant au plancher de la Loi pêche. Module : Moyenne annuelle des débits journaliers, ¾ les VCN10 calculés statistiquement à partir du modèle hydrologique réalisé lors de l’état des lieux du PGE. L’intérêt de ce paramètre est qu’il sert au constat des situations de déficit ou non au sens du SDAGE. VCN10 : Moyenne des débits les plus bas pendant 10 j consécutifs ¾ les QMNA5 mesurés (valeurs de référence des cartes d’objectifs de qualité et repris par la DCE) QMNA5 : Débit mensuel le plus bas sur une année de fréquence quinquennale

En règle générale sur le bassin, les valeurs de VCN 10 naturels sont supérieurs au VCN 10 mesurés. Le QMNA mesuré est proche du VCN 10 naturel sur les bassins influencés à période d’analyse récente et supérieur de l’ordre de 20% sur les bassins peu influencés ou bénéficiant d’un historique important. Dans ce cas le QMNA mesuré se rapproche d’un QMNA naturel. Enfin dans la plupart des cas, le VCN 10 naturel est compris entre 10 et 15% du module (12% en moyenne).

Les différentes valeurs de débits objectifs simulées ont mis en évidence les deux cas de figure suivants :

Lorsque l’on prend une valeur de débit objectif élevée : ¾ on se met en condition de défaillance plus fréquente, ¾ les débits en eau à compenser sont plus importants, ¾ les contraintes pour les usagers sont plus importantes, ¾ les moyens à mettre en œuvre sont plus importants.

Lorsque l’on prend une valeur de débit objectif plus faible : ¾ on prend un risque par rapport au fonctionnement des écosystèmes, ¾ on contraint moins les usages consommateurs d’eau mais plus les autres usages.

La valeur de référence proposée par le groupe de travail et retenu par le Comité d’élaboration est le VCN10 naturel de fréquence quinquennale. En effet, les simulations effectuées sur la qualité des eaux et les paramètres de sensibilité du milieu aquatique ne permettent pas de proposer des valeurs de DOC objectives. On considère en effet que les biocénoses des cours d'eau du bassin Isle Dronne sont inféodées et donc adaptées à ces niveaux et fréquences naturels d'étiage.

Le fonctionnement hydrologique à l’étiage est contrasté sur le bassin en fonction du climat et surtout de la géologie. Les valeurs fixées pour chaque zone hydrologique restituent cette diversité naturelle de la ressource. Elles peuvent être déclinées à l’intérieur de chaque zone hydrologique.

2 RESULTATS

QMNA 5 QMNA 5 mesuré Bque HYDRO20 03

1,63 2,10

l/s/km2

1/5

1,79 0,75 VCN10 VCN10 naturel

1,69 1,72 1,28 0,50 1,46 2,45 1,45 1,27 1,13 1,17 0,34 0,92 1,64 0,83 0,06 l/s/km2 3,37 1,81 5,58 4,60 1,49 5,20 0,04 1,71 0,05 0,020 0,50 0,025 0,66 2,38 1,53 1,00 2,63 2,80 5,41 1,61 6,40 2,58 3,19 1,33 3,20 1,13 2,00 ? 0,25 1,26 0,38 0,33 0,13 0,43 0,63 1,33 0,24 0,12 1,71 0,62 0,32 0,020 0,97 0,69 0,06 0,024

é

1/5 3,2 4,9 3,2 0,3 0,5 0,63 2,22 1,86 2,46 0,23 0,09 0,23 0,02 0,030 0,020 mesur 1,31 VCN10

Période 1970 1999 1972 1999 4,92 1970 1999 1980 1999 1970 1999 1988 1999 1970 1999 1972 1999 1970 1999 1987 1999 1980 1999 1970 1999 1970 1999 1972 1999 1986 1999 1971 1997

) 1,36 2,30 DCR (m3/s

) 2,00 1,40 2,60 2,00 3,20 2,30 0,66 0,26 2,40 0,96 5,00 2,30 0,25 0,10 0,04 0,38 0,15 0,13 0,24 0,10 0,02 0,62 0,25 0,40 0,16 ou DOE DOE DOC DOC (m3/s Module (l/s/km2) spécifique 2,950,33 14,91 8,51 13,93 0,73 9,63 7,48 2,310,32 16,50 4,97 7,93 2,58 7,76 8,13 25,95 13,95 3,40 38,4511,20 10,25 5,60 10,18 20,2427,30 10,44 9,69 Module (m3/s)

23 98 40 BV 198 884 140 640 318 Sfce 1 860 3 750 1 100 1 940 2 816 (km2) Cours Cours d'eau L'IsleLa Loue L'IsleAuvezere 432 L'Auvézère 6,14Isle 906 ManoireLe 13,84 14,21 IsleIsle 15,27 La Dronne 3 350La Dronne Belle La 34,42La Lizonne La Dronne 10,28 La Tude La Dronne ] Nom Corgnac-sur-l'Isle [Corgnac] Corgnac-sur-l'Isle Méda [Saint Saint-Médard-d'Excideuil Escoire [Escoire] Benayes [Aubarède] Change au L'Auvézère Bassilac [Branchet] Saint-Laurent-sur-Manoire [Bénévent Saint-Laurent-des-Hommes Abzac Manet] [Le Saint-Pardoux-la-Rivière Villetoureix Mareuil [Le Marchais] Saint-Sèverin [Bonnes] Bonnes Corps] de [Pont Médillac Coutras(fictif reconstitué] Code HYDRO P84625-- P6081510 P6134010 P6161520 P6202510 P6382510 P7001510 P7034010 P7181510 P7261510 P8012510 P8162520 P8215010 P8284010 P8312520 P8394310 2.1 Points nodaux du SDAGE (2 stations)

Les valeurs actuelles des DOE / DCR traduisent les faits suivants :

√ L’écart entre la valeur du DOE de Bonnes et celle de Bénévent traduit un fonctionnement hydrologique plus tendu à l’étiage pour la Dronne que pour l’Isle. En effet, si l’on ramène la valeur des DOE à chaque km2 de bassin versant on obtient les valeurs suivantes : 0,82 l/s/km2 pour la Dronne et 1,27 l/s/km2 pour l’Isle alors que le module est dans les deux cas voisins de 10l/s/km2. √ L’écart entre DOE et DCR est trop faible pour la Dronne où cette situation pose des difficultés d’application des plans d’action sécheresse (DCR > 80 % DOE).

Stations DOE DCR 80 % DOE m3/s m3/s m3/s Bonnes (Dronne) 2,3 2,0 1,8 Bénévent (Isle) 5,0 1,8 4,0

A priori, bien que légèrement inférieures au VCN 10 naturel, et compte tenu des simulations hydrologiques, les valeurs de Bénévent semblent adaptées au bassin Isle.

Les valeurs de Bénévent du SDAGE sont confirmées par le PGE.

L’'écart entre DOE et DCR à Bonnes est insuffisant pour assurer la gestion de crise. Le soutien d'étiage de Miallet permet d'envisager de relever le DOE au niveau du VCN 10 soit 2,6 m3/s

Le DOE de Bonne sera relevé à 2,6 m3/s.

2.2 Stations complémentaires existantes (10 stations)

Le tableau ci-après présente les valeurs d’objectif calculées sur la base du VCN10 quinquennal sur les stations existantes.

Débit DOE spécifique Dép. Stations Cours d’eau ou DOC en l/s l/s/km2 24 Bonnes Dronne 2 600 1,34 24 Bénévent Isle 5 000 1,49 24 Saint Médard Loue 2500 1.26 24 Change Auvézère 380 0,43 24 Corgnac Isle 660 1,53 24 Escoire Isle 2400 2,65 24 Bassilac Isle 3400 1,83 33 Abzac Isle 5600 1,49 24 St Pardoux Dronne 240 1,71 24 Villetoureix Dronne 2000 1,81 16 St Séverin Lizonne 620 0,97 16 Médillac Tude 400 1,26

Notons que certaines situations comme Aubarède sur l’Auvézère traduisent un contexte hydrogéologique particulier avec des pertes karstiques importantes qui profitent à l’Isle à Escoire. La station de Bassilac en amont de Périgueux, pourrait être le meilleur indicateur global de l ‘ensemble du bassin Isle/Auvézère.

Le cas le plus extrême est celui de la Tude qui s’assèche naturellement. Pour ce bassin versant exclusivement Charentais, il est proposé de substituer à la valeur d’étiage naturel, les objectifs retenus dans le plan de gestion sécheresse déjà négocié au niveau local soit 400 l/s.

2.3 Stations complémentaires à créer (3 stations)

Coutras permet le contrôle de la Dronne dans son ensemble. Nous avons créé une chronique de débit fictive à Coutras (la station existante n’est pas fiable à l’étiage) reprenant en débit naturel la somme des débits naturels de Bonnes sur la Dronne et Médillac sur la Tude. Le bassin versant de 2820 km2 environ est ainsi décrit à 80 %. Le bassin versant complémentaire représente environ 570 km2. Les débits naturels à Coutras ont été estimés sur la base des débits naturels reconstitués Médillac+Bonnes. Les apports naturels du bassin versant aval étant estimés par pondération du débit spécifique. Un point de contrôle fictif est proposé pour l’Isle maritime. En effet, il faut prendre en compte les difficultés de mesures des débits en raison de l’influence de la marée, il est proposé que la somme des débits de l'Isle à Abzac et de la Dronne à Coutras serve de référence pour la gestion future des débits de l'Isle maritime et de l'estuaire. Le bassin du Palais ne bénéficie d’aucune station de contrôle. Le faciès particulier du bassin versant rend les extrapolations hydrologiques hasardeuses. Une valeur d’étiage provisoire sera proposée par la DIREN. La station de Périssac (Moulin de Grimaud) créée sur la Saye en 2002 offrira une référence locale. D’autres stations hydrométriques d’intérêt local peuvent être proposées dans le cadre du PGE, sans que des tarages soient nécessaires. (Echelles limnimétriques et petits bassins versants).

2.4 Les débits de Crise.

Leur fonction décrite par le SDAGE est de garantir l’alimentation en eau potable (usage peu répandu sur le bassin Isle Dronne) et la survie des « espèces » présentes dans le milieu. La qualité des écosystèmes étant le plus souvent soumise à des dégradations insidieuses et non spectaculaires, la relation entre le DCR et la survie de la faune ou la flore est rarement facile à mettre en évidence. Le PGE prévoit donc un suivi spécifique des périodes de très basses eaux. Cependant pour l’application des plans de crise, une valeur de DCR est proposée sur la base de 40% environ du DOC. Cet écart permet une application progressive des limitations d’usage. Le moindre écart entre DOE et DCR à Bonnes (DCR actuel = 70% du DOE futur) impose pour une application cohérente des mesures sur la Dronne un ajustement particulier des valeurs de DCR à Villetoureix et à Coutras.

2.5 Transmettre les données hydrométriques

La DIREN organise sur le bassin Adour Garonne la transmission sur Internet au pas de temps journalier des débits de plus d’une centaine de stations hydrométriques (111 à l’été 2002). Ce service appelé « Serveur producteur » concerne aujourd’hui 11 stations du bassin.

Station Référence Cours

CORGNAC P6081510 ISLE MAYAC P6161510 ISLE ESCOIRE P6161520 ISLE TOUTOIRAC P6362510 AUVEZERE AUBAREDE P6382510 AUVEZERE CHARRIERAS P7001510 ISLE MUSSIDAN P7121510 ISLE LA FILOLIE P7181520 ISLE ABZAC P7261510 ISLE PONT DES ROCHES P8102510 DRONNE BONNES P8312520 DRONNE

Sur le bassin, ce principe peut être élargi aux stations de référence du PGE non concernées à ce jour (Opérateur : DIREN et Tableau de Bord du PGE).

L’hydrométrie est une science appliquée sujette par nature à des incertitudes. La fiabilisation des données est cependant vitale pour la gestion car elle crédibilise tout l’édifice des PGE et détermine les actions de la Police de l’eau. Le PGE doit donc veiller à l’entretien de ces stations dont le suivi conduira peut être à des évolutions des DOC et DCR proposés en 2002 avant la révision du SDAGE.

Le tableau ci-après présente les valeurs d’objectif et de crise calculées sur la base du VCN10 quinquennal sur les stations existantes.

DOE DCR/ Stations Cours d’eau ou DOC DCR compl Bonnes Dronne 2 600 1800 Bénévent Isle 5000 2300 Change Auvézère 380 150 Corgnac Isle 660 260 St Médard d’Excideuil Loue 250 100 Escoire Isle 2400 960 Bassilac Isle 3400 1360 Abzac Isle 5600 2300 St Pardoux Dronne 240 100 Villetoureix Dronne 2000 1400

St Séverin Lizonne 620 250 Médillac Tude 400 160 Coutras Dronne 3200 2300 A créer Palais A fixer A fixer Isle aval fictif Isle 9000 4600

• Les valeurs de DOC proposées reposent sur une analyse statistique des débits d’étiages naturels reconstitués. Les consommations en eau et les lâchers de soutien d’étiage doivent être mesurés (et répartis au mieux sur la saison) pour pouvoir désinfluencer les chroniques de débits mesurés.

• D’ici 2009, un suivi annuel de l’hydrologie du bassin et des bilans de consommation doivent améliorer la connaissance de la ressource et enrichir l’information patrimoniale (Tableau de Bord). Le bilan présenté devant le Comité d’élaboration permettra le cas échéant de réajuster les DOC.

• Ces suivis hydrologiques pourront être complétés par des constats écologiques pour vérifier l’état des cours d’eau dans les situations de référence retenues par le plan de Crise.

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