Synthèse Des Opinions Vesoul Ouest Vesoul
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Direction régionale de l'Équipement de Franche-Comté Projet d'aménagement de la RN19 entre Langres (A31) et Vesoul Est Bilan de la concertation recommandée par la Commission nationale du débat public Franchissement de Vesoul 2.2.2 LA SYNTHÈSE DES OPINIONS ET DES CONTRIBUTIONS DU PUBLIC 01 avril 2008 2 Avant-propos Cette note a pour objectif de synthétiser les enseignements de la concertation relative au projet d’aménagement de la RN19 entre Vesoul Ouest et Vesoul Ouest. Elle s’appuie sur le compte- rendu de la réunion de pré-information du 28 septembre, les interventions des deux réunions publiques du 12 octobre et du 14 décembre 2007, ainsi que sur les 119 contributions recueillies (2/3 par courrier, 1/3 par courriel via le site Internet) à la date du 31 décembre 2007, y compris les contributions de la Ville de Vesoul et de la communauté de communes de l’agglomération de Vesoul (CCAV), ainsi que celle du Conseil général de la Haute-Saône, jointes au dossier de concertation. Elle prend également en compte les retombées presse de la concertation (cf. note d’analyse de la presse). Le matériau récolté permet d’apprécier la mobilisation des acteurs locaux1 : une vingtaine de personnes ont assisté à la réunion de pré-information de Frotey destinée aux élus et aux acteurs économiques ; respectivement 220 (nombre minimum, correspondant aux personnes qui se sont inscrites sur le registre d'entrée) et 140 personnes ont participé aux réunions de concertation d’octobre et de décembre 2007. Une caractéristique notable de cette concertation, que nous retrouvons à la fois dans la participation aux réunions et dans l’origine des contributions adressées au maître d'ouvrage et au garant, est une forte mobilisation directe des citoyens. En effet, nombreuses sont les personnes qui se sont informées, qui se sont déplacées aux réunions publiques, qui ont pris la peine de contribuer à la réflexion collective ( 89 contributeurs issus de la population), parfois succinctement, mais aussi parfois avec une argumentation développée. La presse s’est d’ailleurs fait l’écho de cette mobilisation : « Le public concerné par le contournement de l’agglomération vésulienne s’est largement exprimé sur les trois scénarii proposés. Hier soir, la salle du théâtre Edwige-Feuillère refusait du monde. Pour dire que le sujet présenté par la Direction régionale de l’équipement concernant les trois possibilités de contournement de la région vésulienne représentait la préoccupation majeure pour tous. Sachant que la solution arrêtée engagerait pour les générations futures. » (L’Est Républicain – Débat sur trois aménagements – 14/10/07). On peut en déduire que le sujet porté à la concertation était particulièrement prégnant dans l’esprit des gens, avec d’ailleurs un esprit d’écoute réciproque, chacun ayant davantage à cœur de défendre son point de vue que d’attaquer celui de l’autre. Un autre indicateur de cet état d’esprit : le très petit nombre de questions posées dans les contributions, l’essentiel consistant en prises de positions. Plusieurs collectivités ont également apporté leur pierre à l’édifice : Le Conseil régional Franche- Comté, le Conseil général de la Haute-Saône, la Ville de Vesoul et la Communauté de communes 1 La première période de la concertation (qui faisait suite à la réunion publique de lancement du 12 octobre) n’ayant pas permis de recueillir un grand nombre de contributions, , il a été décidé de procéder à une relance du public avant la réunion du 14 décembre, avec une nouvelle campagne d’information dans les médias (presse et radio) et la diffusion d’un courrier signé du garant de la concertation, d’un tract d’information et d’une enveloppe T à tous les foyers de l’agglomération vésulienne. Environ la moitié des contributions courrier nous sont parvenues sous cette forme 3 de l’agglomération vésulienne (CCAV), ainsi que plusieurs communes : Echenoz-la-Méline, Dampvalley-lès-Colombe, Coulevon, Frotey-lès-Vesoul, Villeparois. Ont également contribué des acteurs socio-économiques (Chambre de commerce et d’industrie de la Haute-Saône, Chambre d’agriculture de la Haute-Saône, Fédération nationale des transporteurs routiers, Ets Dormoy Frères), des associations (Alternative municipale Ensemble pour Echenoz, Association des habitants du Sabot, Fédération Haute-Saône Nature Environnement, Association IDEE Est), ainsi que les Verts de Haute-Saône. Une autre caractéristique de cette concertation, particulièrement au regard des échanges et des contributions associées à la section A31-Vesoul, c’est la grande technicité des échanges : les personnes et institutions ont apporté au débat une « expertise d’usage », tout particulièrement sur le fonctionnement routier à l’intérieur et à l’extérieur de l’agglomération. Signalons enfin que la partie « trafics » et « enjeux » telle que développée dans le dossier de concertation n’a pas été discutée, tout au moins par le grand public : la majeure partie des avis va directement à la solution. On pourrait en déduire que la problématique particulière des trafics au droit de l'agglomération, et les enjeux du projet sont largement intégrés. Néanmoins, les questions et les positions prises permettent de s'interroger. Elles ont amené le maître d'ouvrage à souligner dans ses réponses les spécificités de l'agglomération auxquelles devaient répondre le projet. Il faut relever cependant, particulièrement de la part des associations, les commentaires critiques sur les hypothèses présentées par le maître d'ouvrage, en particulier les évolutions de trafic, notamment au regard des orientations récemment fixées par le Grenelle de l’Environnement. 1 Une grande divergence d’opinions Le premier enseignement de cette concertation, c’est qu’aucun des trois scénarios présentés par le maître d'ouvrage ne recueille l’assentiment général. Au contraire, chacun possède ses partisans et ses détracteurs, avec des arguments pour et des arguments contre. A cela s’ajoutent les avis de ceux qui ne soutiennent aucun de ces scénarios, quelques-uns prônant un contournement encore plus au nord que le contournement long. Cette divergence se retrouve chez tous les types d’acteurs : collectivités, associations, acteurs socio-économiques, habitants eux-mêmes. Sans prétendre à une quelconque représentativité statistique, relevons que sur les 75 points de vue individuels qui se sont clairement exprimés en faveur de l’une ou l’autre option, 24% sont pour l’aménagement sur place, 36% pour le contournement court, 23% pour le contournement long et 17% pour un contournement « très long ». Il est à noter que plusieurs particuliers ont conscience que chacun défend le point de vue qui sert au mieux ses propres intérêts, sans prendre le recul nécessaire pour avoir un avis sur l’avenir de l’agglomération et de la Haute-Saône, et en reportant sur la collectivité des coûts qui ne servent que des avantages personnels. C’est évidemment le cas des riverains de l’actuelle RN19 qui militent pour un contournement ou le cas des personnes vivant sur le tracé des contournements qui militent pour un ASP. 4 Cette divergence se traduit dans les propos de M. Bernabe (Montmarin) : « Ce qui est désolant, c’est que ça fait 20 ou 30 ans que nous parlons de ces sujets-là et, au jour d’aujourd’hui, nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord. » 1.1 Le scénario aménagement sur place Au niveau des collectivités, ce scénario est défendu par le Conseil régional et le Conseil général, toutes deux collectivités co-financeurs du projet d’aménagement de la RN19 : − Pour le Conseil régional, cette option répond aux enjeux de franchissement de Vesoul, tandis que les options de contournement représentent un surcoût élevé avec un fort impact environnemental et écologique sur une zone protégée et inondable. En outre, les options de contournement ne dispensent pas d’effectuer les travaux de réaménagement et de requalification de l’actuelle RN19. − Le Conseil général considère que cette option s’inscrit dans le droit fil des aménagements réalisés depuis une vingtaine d’années (desserte par la rocade Ouest des pôles industriels de l’agglomération, desserte par le boulevard Kennedy de la partie Est de l’agglomération), notamment dans le cadre de la convention de financement signée en 2000. Il rejette les options de contournement pour des raisons de topographie et de contraintes naturelles, avec des surcoûts importants. En outre, les allongements d’itinéraire seraient de nature à faire persister un trafic élevé sur l’actuelle RN19. Enfin, il faudrait de toutes façons procéder à des travaux de réaménagement de l’actuelle RN19, dont il n’est pas certain qu’ils pourront être financés dans les mêmes conditions que le contournement. Spécialement, le département souhaite ne pas « hériter » de ces problèmes et n’envisage aucunement de supporter financièrement les travaux qui s’avèreront nécessaires. Le département apprécie le projet « remarquable » proposé par les services de l’Etat pour l’aménagement de la traverse, notamment la tranchée couverte qui permet de traiter la problématique des nuisances dans le secteur du Grand Grésil, mais regrette que cette problématique soit moins bien traitée dans le secteur de Frotey. Ce point de vue est corroboré par Alain Joyandet, qui considère difficile de traiter différemment les habitants de Vesoul et ceux de Frotey : « Pourquoi voulez-vous qu’on dise aux populations de Vesoul qu’on passe en dessous alors que pour la population de Frotey on met une simple casquette ? Il y a urgence de réintégrer ce passage enterré à hauteur de Frotey. Ce n’est qu’à cette condition que nous