Suivi Conjoint De La Situation Alimentaire Et
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REPUBLIQUE DU NIGER Cellule de Coordination du Programme Alimentaire Commission Programme des Nations Système d’Alerte Précoce Mondial Européenne Unies pour l’Enfance SUIVI CONJOINT DE LA SITUATION ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE DANS LES SITES SENTINELLES VULNERABLES (Résultats préliminaires 5ème passage – juin 2009) CONTEXTE : Dans le cadre du renforcement de techniques régionales des structures techniques du la surveillance de la sécurité alimentaire et Comité National de Prévention et Gestion des crises nutritionnelle au Niger, le SAP (Système d’Alerte alimentaires au Niger (CNPGCA) en janvier Précoce) en collaboration avec les partenaires 2008. Des données sur la sécurité alimentaire des techniques et financiers a mis en place un système de ménages et la situation nutritionnelle des enfants de collecte de données auprès des ménages basé sur des moins de 5 ans seront collectées tous les deux mois sites sentinelles. Au total, 7.300 ménages sont à dans ces communes auprès des mêmes ménages et un enquêter dans 405 villages répartis dans 75 bulletin d’information sur la sécurité alimentaire et communes sélectionnées dans les 147 zones nutritionnelle sera produit. vulnérables identifiées à l’issue des rencontres SIMA INTRODUCTION SIMA La collecte des données a été conduite entre le 16 et le 25 juin 2009. Au total, 7.300 ménages devraient faire l’objet d’un suivi régulier de leur situation alimentaire et nutritionnelle. Ils devraient être disséminés dans 405 villages et répartis dans 75 communes sélectionnées parmi les plus vulnérables 0 identifiées en 2008. En terme de réalisation, un total de 6.703 ménages ont été enquêtés, soit 92%. Ces ménages sont répartis dans 71 communes (comme au 3ème, 4ème et 5ème passages) et 375 villages, soit 92%. Par rapport au volet nutritionnel, un total de 8.415 enfants âgés de 6 à 59 mois ont fait l’objet des mesures anthropométriques, soit un taux de réalisation de 96% contre 8.280 enfants en décembre 2008 et 8.603 en avril 2009. Tableau n°1 : Récapitulatif des réalisations au cours des passages d’août, octobre, décembre 2008 et avril 2009 1er passage 2ème passage 3ème passage 4ème passage 5ème passage (août 2008) (octobre 2008) (décembre 2008) (avril 2009) (juin 2009) Nombre Taux Taux Taux Nature total Taux de de Taux de Nom de Nomb de Nomb Nomb prévu réalisatio Nombre réalisa réalisation bre réalisati re réalisati re re n (%) tion (%) on (%) on (%) (%) Communes 75 67 89,3 69 92 71 95 71 95 71 95 Villages 405 345 85,2 355 87,7 374 92 374 92 375 93 Ménages 7300 6156 84,3 6326 86,7 6647 91 6694 92 6703 92 Enfants de 8 760 7702 87,9 8 031 91,7 8280 94,5 8603 98 8415 96 6- 59 mois Les écarts entre la prévision et les réalisations s’expliquent par la réduction de 2 à 1 du nombre de communes enquêtées dans les départements de Doutchi, Loga, Gouré et Maïné-Soroa en raison d’une surcharge de travail (400 ménages répartis dans 20 villages à enquêter par équipe). Ainsi, les communes non enquêtées sont : Dogon Kiria (Doutchi), Loga (Loga), Kellé (Gouré) et Goudoumaria (Maïné Soroa). Par rapport au précédent passage, on constate une légère baisse du taux de réalisation au niveau des mesures anthropométriques des enfants de moins de 5 ans en raison de l’absence de plusieurs ménages partis probablement dans des hameaux de cultures avec le démarrage de la campagne agricole. Ce phénomène a été observé dans presque toutes les régions. SITUATION ALIMENTAIRE DANS LES COMMUNES SENTINELLES L’analyse des résultats du 5ème passage fait ressortir une situation alimentaire globalement inquiétante dans les sites sentinelles (Cf. graphique 1 ci-aprèss). En effet, selon la classification du score de diversité de consommation alimentaire dont la méthodologie est consignée en Annexe A1 : - 26,6% des ménages ont une consommation alimentaire pauvre ; - 29,2% des ménages ont une consommation alimentaire limite ; - 44,2% des ménages ont une consommation alimentaire acceptable. Ces chiffres traduisent une augmentation de l’insécurité alimentaire dans les communes sentinelles en cette période de soudure, consécutivement à une baisse de la consommation, de légumineuses, de fruits, de protéines animales, du lait et dérivés, du sucre et de l’huile par une plus grande proportion de ménages (Cf. graphique 2 ci-après). Le graphique 1 montre le niveau de la diversité du score de consommation alimentaire. Il faut rappeler qu’en avril 2009, 20% et 26% des ménages enquêtés avaient un score de diversité alimentaire respectivement pauvre et limite. Ainsi, l’accessibilité à une alimentation variée et diversifiée se réduit fortement au niveau des ménages, en cette période de soudure. La carte 1 ci-dessous donne la représentation spatiale de la situation alimentaire des communes suivies en avril 2009 1 Carte 1 2 Graphique1 : Graphique 2 En termes d’évolution, la situation comparée des 5 passages successifs est consignée dans le graphique 3 ci-dessous. Graphique 3 Le graphique ci-dessus montre une augmentation graduelle des proportions des ménages à score de consommation alimentaire pauvre et limite au cours des passages d’octobre 2008, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009. On constate qu’en juin 2009, dans les sites sentinelles, la proportion des ménages à score de consommation alimentaire pauvre et limite dépasse celle obtenue en août 2008 qui correspond à une période de pleine soudure. Cette situation traduit entre octobre 2008 et juin 2009, des difficultés de plus en plus croissantes d’accès des ménages à une alimentation diversifiée et équilibrée au fur et à mesure que l’on s’éloigne d’octobre correspondant au démarrage des récoltes des céréales. Cette situation d’appauvrissement de la diète a toujours des conséquences néfastes sur l’état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans, variable selon la durée et l’intensité des restrictions. 3 La répartition des sites sentinelles par région selon leur niveau d’insécurité alimentaire est consignée dans le tableau n°2 ci-dessous. Tableau n°2: Répartition des zones suivies suivant leur niveau d’insécurité alimentaire par région au cours du mois de juin 2009 Nombre Nombre Situation alimentaire REGION zones zones Signe Critique Difficile prévues enquêtées d’alerte Agadez 1 1 1 0 0 Diffa 4 3 1 2 0 Dosso 7 5 4 0 1 Maradi 13 13 5 8 0 Tahoua 15 15 5 8 2 Tillabéri 10 10 9 0 1 Zinder 25 24 5 16 3 Niamey1 0 0 0 0 0 TOTAL 75 71 30 34 7 Le tableau n°2 ci-dessus fait ressortir que 30 communes (42% des communes sentinelles) ont une situation alimentaire critique, c’est-à-dire avec plus de 60% de leurs ménages en insécurité alimentaire. Les communes concernées sont consignées dans le tableau n°3 ci-dessous. Tableau n° 3: Répartition des communes sentinelles en situation alimentaire critique par région et département Régions Départements/Communes Communes Agadez Commune Urbaine Agadez Agadez Diffa Maïné Soroa Foularari Dosso Dosso Sakadamna Boboye Koygolo Doutchi Dan Kassari Loga Falwel Maradi Madarounfa Safo Aguié Aguié ; Tchadoua Dakoro Birnin Lallé Guidan Roumdji Chadakori Mayahi Serkin Haoussa Tahoua Communauté Urbaine Tahoua Tahoua Tahoua Affala Abalak Akoubounou Keita Keita Madaoua Ourno Tillabéri Filingué Abala ; Tondikandia Kollo Nord Karma Ouallam Banibangou ; Simiri ; Tondikiwindi Say Torodi Téra Kokourou ; Dargol 1 Niamey* : La région de la CU Niamey ne fait l’objet de suivi à travers les sites sentinelles 4 Régions Départements/Communes Communes Zinder Mirriah Alberkaram ; Hamdara ; Moa Magaria Sasoumbroum Kantché Ichirnawa. Il est à remarquer que 14 de ces communes (marquées en gras dans le tableau ci-dessus) étaient déjà en situation alimentaire critique en avril 2009. Il s’agit des communes de Sakadamna (Dosso), Koygolo (Boboye), Falwel (Loga), Safo (Madarounfa), Aguié (Aguié), Tchadoua (Aguié), Birnin Lallé (Dakoro), Tahoua, (Tahoua), Abala (Filingué), Nord Karma (Kollo), Tondikiwindi (Ouallam), Torodi (Say), Kokourou (Téra) et Sasoumbroum (Magaria). Parmi ces communes, celles de Aguié (Aguié), Abala (Filingué) et Kokourou (Téra) sont en situation alimentaire critique depuis décembre 2008. Il est à noter que seules 7 zones sur l’ensemble des 71 zones suivies sont actuellement dans un état avec signe d’alerte. Cela signifie que sur l’échantillon, 90% des zones enquêtées sont dans une situation grave, nécessitant une intervention. Sachant que les zones enquêtées représentent l’ensemble des zones vulnérables, cette information montre que la situation des zones vulnérables est globalement mauvaise et nécessite des interventions pour alléger la souffrance des ménages (Cf. tableau n°4 ci-dessous). Tableau n°4: Situation comparée des zones suivant leur niveau d’insécurité alimentaire au cours des passages d’août, octobre, décembre 2008, avril 2009 et juin 2009 Situation Août 2008 Octobre 2008 Décembre 2008 Avril 2009 Juin 2009 alimentaire des ménages Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre dans les zones % zones % zones % zones % zones % zones Critique 19 28 4 6 5 8 22 31 30 42 Difficile 41 61 40 58 41 53 34 48 34 48 Signe d'alerte 7 11 25 36 25 39 15 21 7 10 Total zones 67 100 69 100 71 100 71 100 71 100 enquêtées L’analyse de la situation alimentaire des ménages dans les zones vulnérables suivies montre qu’entre avril 2009 et juin 2009, le nombre de zones en situation alimentaire critique est passé de 22 à 30, celui de zones en situation alimentaire difficile est resté stable et égal à 34 tandis que le nombre de zones en signe d’alerte est passé de 15 à 7. Cela traduit une détérioration de la situation alimentaire des ménages au cours de la période. Cette situation s’expliquerait par une probable raréfaction des stocks paysans conjuguée à des difficultés d’accès aux céréales de base que les ménages éprouvent compte tenu d’une hausse des prix des céréales de base sur les marchés (voir infra) cumulée à un amenuisement de leurs capacités de résilience.