Projet Agro-Environnemental et climatique Aire d’alimentation des captages de la vallée de la Vanne et du ru de Saint-Ange

En partenariat avec

AAC Vallée de la Vanne PAEC - Eau de Paris

Table des Matières

PARTIE 1 : PRESENTATION GENERALE DU PAEC ...... 3

1.1. Eau de Paris, porteur de projet pour la protection de la ressource en eau depuis 2007 ...... 3

1.2. Contexte, objectif et partenaires du projet ...... 3

PARTIE 2 : DIAGNOSTIC DE TERRITOIRE ...... 5

2.1 Les sources de la vallée de la Vanne et du ru de Saint Ange...... 5

2.2 L’aire d’alimentation des sources ...... 5 1.2.1. Délimitation de l’aire d’alimentation ...... 5 1.2.2. Producteurs d’eau potable concernés par cette aire d’alimentation ...... 5

2.3 Qualité des eaux ...... 5

2.4 Vulnérabilité ...... 6

2.5 Diagnostic du territoire ...... 7 1.2.3. Occupation du sol ...... 7 1.2.4. Communes situées sur l’aire d’alimentation de captages ...... 7 1.2.5. Activités industrielles et artisanales ...... 7 1.1.1. Surfaces agricoles drainées ...... 8 1.1.2. Evolution des assolements ...... 8 1.1.3. Caractéristiques de l’agriculture sur le territoire ...... 9

PARTIE 3 : STRATEGIE, PLAN D’ACTION ET MISE EN ŒUVRE DES MAEC ...... 10

3.1. Stratégie globale ...... 10

3.2. Développement de l’agriculture biologique ...... 10

3.3. Aménagements parcellaires et développement de l’agroforesterie ...... 15

PARTIE 4 : GOUVERNANCE – SUIVI ...... 16 1.1.1. Des actions pilotées par Eau de Paris avec de nombreux partenaires ...... 16 1.1.2. Mise en œuvre et suivi ...... 16 1.1.3. Communication ...... 16

PARTIE 5 : INDICATEURS ET SUIVI DU PAEC ...... 17

PARTIE 6 : BUDGET DU PAEC ...... 18

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PARTIE 1 : Présentation générale du PAEC

1.1. Eau de Paris, porteur de projet pour la protection de la ressource en eau depuis 2007 Eau de Paris est le service public d’alimentation en eau potable de la ville de Paris, en charge de la production, du transport et de la distribution de l’eau à Paris. Dans le cadre de ses missions, Eau de Paris a notamment pour compétence la protection à long terme des masses d’eau souterraines et superficielles disponibles, leur préservation et leur restauration. Au sein de la Direction de la Ressource en Eau et de la Production, le service Protection de la Ressource a pour mission la mise en œuvre et le développement des actions agricoles et non agricoles permettant la protection ou la restauration de la qualité des eaux souterraines sur les aires d’alimentation des captages. Le champ d’action de ce service couvre l’ensemble des aires d’alimentation des captages d’eaux souterraines participant à l’alimentation en eau de Paris, situés dans les départements de l’, de l’Aube, de la Seine-et-Marne, de l‘Eure-et-Loir, de l’Orne et de l’Eure. Eau de Paris est porteur de projet MAET « Eau » depuis 2007, sur 6 départements et 6 régions, pour un total de 8 853ha en 2015 (108 agriculteurs). A ce titre, Eau de Paris bénéficie d’une large expérience en ce domaine, permettant de porter des projets qui accompagnent de manière durable et efficace l’objectif de protection de la ressource en eau. En 2015, Eau de Paris a validé le renouvellement de sa stratégie protection de la ressource en eau pour la période 2016-2020. Celui-ci vise notamment une augmentation sur l’ensemble des aires d’alimentation de captages de surfaces en agriculture biologique (+67%).

1.2. Contexte, objectif et partenaires du projet Les sources de la vallée de la Vanne et du ru de Saint Ange font partie d’un ensemble de trois ressources pilotes autour desquelles Eau de Paris a développé des actions de protection de la ressource auprès des agriculteurs. Les sources de la Voulzie (Seine-et-Marne) et les sources de la Vigne (Eure-et-Loir) font l’objet depuis le début des années 1990 de projets orientés principalement autour du développement d’une agriculture conventionnelle économe en intrants. Des actions autour de l’agriculture biologique y ont été développées, mais sans parvenir pour le moment à dépasser un nombre très restreint d’exploitants. Sur l’aire d’alimentation des sources de la vallée de la Vanne, le projet développé par Eau de Paris à partir de 2008 a été concentré autour du seul objectif de développement de l’agriculture biologique, sans alternatives intermédiaires de modification des systèmes conventionnels. En effet, les expériences menées par Eau de Paris sur d’autres bassins d’alimentation de captage ont montré que les agriculteurs s’engageaient de manière importante dans la réduction d’intrants mais ne s’engageaient pas, ou très peu en agriculture biologique. Eau de Paris a donc choisi d’expérimenter sur ce territoire de nouvelles modalités d’intervention, à savoir travailler avec une part plus faible d’agriculteurs évoluant vers des pratiques exigeantes, plutôt qu’avec un nombre plus important d’agriculteurs sur de plus faibles changements de pratiques. Cette décision est donc avant tout un choix technique appuyé par une forte volonté politique. Ce choix délibéré en fait une action de protection de la ressource en eau unique en , faisant écho au projet porté par la ville de Münich pour protéger son eau potable, ville fréquemment citée comme exemple pour le développement de l’agriculture biologique.

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L’impact positif de l’agriculture biologique sur la qualité de l’eau est avéré. Par ailleurs, ces systèmes sont intéressants techniquement et économiquement pour les agriculteurs, durables et ne remettent pas en cause la vocation agricole et le développement du territoire. Le développement de l’agriculture biologique sur l’aire d’alimentation des sources de la vallée Vanne fait partie des sites pilotes nationaux dans le cadre du dispositif national Eau&Bio de la FNAB. L’expérience et les bons résultats obtenus sur ce bassin sont communiqués et valorisés auprès des autres territoires engagés dans des actions de protection de la ressource en eau. Par ailleurs, ce territoire fait partie des démarches démonstratives ciblées par le Préfet de Bassin. TERRITOIRE L’aire d’alimentation des sources de la vallée de la Vanne et du Ru de Saint Ange concernée par ce projet de développement de l’agriculture biologique a un surface globale de 48 835 ha dont 6000 ha sur le département de l’Aube, la majorité du territoire étant sinon concernée par le département de l’Yonne (Région Bourgogne). La surface agricole du territoire est d’environ 24 300 ha avec une surface de 3500 ha située dans l’Aube. Ce projet de développement de l’agriculture biologique est porté en partenariat avec : PARTENAIRES Lucile BRETIN, animatrice eau du bassin d’alimentation des sources de la vallée de la Vanne et conseillère grandes cultures BIOBOURGOGNE 19, avenue Pierre Larousse BP 382 – 89006 Cedex 03 86 72 92 23 / [email protected] Depuis 2011, cette animation a été renforcée sur la partie auboise du bassin par un partenariat avec la Chambre d’Agriculture de l’Aube. Anthony LE QUEMENER, conseiller agriculture biologique Chambre d’Agriculture de l’Aube 03 25 43 72 72 [email protected]

Le PAEC proposé sur ce territoire en 2017 a pour objectif de poursuivre la dynamique de développement de l’agriculture biologique engagée depuis 2008. Ce projet est réalisé dans le cadre d’un dispositif « site pilote » national dédié au développement de l’agriculture biologique dans l’objectif de protection de la ressource en eau. Ce projet s’inscrit dans une vision territoriale globale, comprenant notamment également les enjeux de filière.

Eau de Paris sollicite l’ouverture de ce PAEC et de la mesure PHYTO 03 uniquement pour l’année 2017

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Partie 2 : Diagnostic de territoire

2.1 Les sources de la vallée de la Vanne et du ru de Saint Ange. Dans la vallée de la Vanne, à la jonction de l’Yonne et l’Aube, la craie constitue un réservoir d’eau souterraine stratégique pour l’eau potable via un ensemble de sources situées en fond de vallée . Depuis 1874, les Sources dites « Hautes » et « Basses » de la vallée de la Vanne participent à l’alimentation en eau de Paris, via l’aqueduc de la Vanne. Les captages de la vallée de la Vanne ne font l’objet d’aucun pompage ; elles sont exploitées naturellement, leur débit de production variant en fonction des hauteurs de la nappe. Elles sont toutes alimentées par la nappe de la craie. Les Sources Hautes sont constituées de 5 captages dont 2 dans l’Aube (Armentières et la Bouillarde) et trois dans l’Yonne (Cérilly, et Gaudin). Les captages situés dans l’Aube représentent 58 % des capacités de l’ensemble des Sources Hautes et 25 % de l’ensemble des Sources de la vallée de la Vanne (Sources Hautes et Basses), objets du présent projet. Les sources d’Armentières et de la Bouillarde (Aube), ainsi que la source de Cérilly (Yonne) sont classées sur la liste des captages prioritaires Grenelle. L’alimentation des sources de la vallée de la Vanne représente 15 à 20% des besoins des parisiens.

2.2 L’aire d’alimentation des sources

1.2.1. Délimitation de l’aire d’alimentation Les aires d’alimentation des captages des Sources Hautes et des Sources Basses forment un ensemble hydrogéologique cohérent d’une surface d’environ 460 km². Toutes ces sources sont alimentées par la nappe de la craie, avec des axes de circulation rapide des eaux superficielles vers les eaux souterraines (aquifère karstifié). Les phénomènes karstiques se traduisent par des écoulements très rapides de la nappe qui ont été mis en évidence par des traçages colorimétriques montrant des vitesses apparentes de l’ordre de 100 à 400 m/h. Les aires d’alimentation de ces captages ont ainsi été obtenues en croisant les informations suivantes : carte piézométrique, traçages positifs et bassins versants superficiels situés en amont des zones d’infiltration mises en évidence par traçage.

1.2.2. Producteurs d’eau potable concernés par cette aire d’alimentation Les sources gérées par Eau de Paris alimentent également des collectivités du territoire : une interconnexion permet d’alimenter la ville de , et la commune de Saint Benoist sur Vanne est alimentée par la source de la Bouillarde. Par ailleurs, les communes de ce bassin sont alimentées par la même ressource provenant de l’aquifère de la craie. Le Syndicat Sens Nord Est gère ainsi l’alimentation d’une majeure partie des communes via des captages situés sur le même territoire. Cf. Annexe : Aires d’alimentation des sources de la vallée de la Vanne et du ru de Saint Ange

2.3 Qualité des eaux Les eaux des captages de la vallée de la Vanne présentent des caractéristiques liées à ces circulations rapides dans les conduits karstiques de l’aquifère de la craie (turbidité souvent associée à des contaminations bactériologiques, présence « fugace » de pesticides à des concentrations parfois supérieures à la limite de qualité), mais également liées à l’écoulement de nappe à travers les pores de la craie (contaminations de fond par les nitrates et certains pesticides).

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En ce qui concerne les nitrates, les eaux captées présentent des niveaux de contamination s’échelonnant entre 25 mg/l et 40 mg/l selon les ressources, mais avec des valeurs toujours inférieures à la limite de qualité de 50 mg/l. Cependant, c’est un enjeu important pour Eau de Paris de conserver une bonne qualité d’eau pour ce paramètre, et de diminuer les concentrations en nitrates des ressources supérieures à 25 mg/l, dans l’esprit du SDAGE et de la DCE. Les pesticides retrouvés sont surtout d’origine agricole et sont majoritairement retrouvés au moment de l’application au champ. Les pollutions sont principalement d’origine diffuse. Les eaux de l’aqueduc de la Vanne bénéficient depuis 2008 d’un traitement des pesticides, de la turbidité et de la bactériologie associée à l’usine de l’Haÿ-les-Roses (charbon actif en poudre et ultrafiltration). Ce traitement a été mis en place dans le cadre d’un schéma de sécurisation de la qualité de l’eau distribuée. L’objectif de la filière « charbon actif » est de retenir l’atrazine et ses produits de dégradation encore rémanentes sur certaines ressources, malgré leur interdiction d’usage. Il est indispensable pour Eau de Paris de poursuivre en amont les actions de protection de la ressource engagées, pour assurer la qualité de l’eau sur le long terme.

2.4 Vulnérabilité La vulnérabilité observée sur l’aire d’alimentation des captages explique les problématiques de qualité aux captages. La vulnérabilité liée aux écoulements de nappe induit des contaminations diffuses de fond de l’aquifère, à dominante saisonnière, en fonction du niveau de saturation en eau des sols et de la hauteur de nappe. Les concentrations en nitrates des eaux dans les sources correspondent à ce profil et ne semblent que très peu fonction des circulations rapides des eaux superficielles vers les eaux souterraines. De la même façon, les pesticides stockés dans les sols tels que l’atrazine et ses produits de dégradation sont plutôt dépendants de ces écoulements de nappe que des circulations via les points d’infiltration préférentielle (en y ajoutant une composante plus complexe liée à la cinétique d’adsorption sur les sols et à la cinétique de dégradation de la molécule). La vulnérabilité liée aux transferts rapides des eaux de surface vers les eaux souterraines combine la localisation des zones d’infiltration préférentielle et la capacité des sols à ruisseler. Les contaminations liées à ces transferts sont des évènements diffus, mais « fugaces » dans le temps. Il s’agit par exemple des pesticides retrouvés dans les sources au moment des périodes d’application. Les bétoires sur les bassins d’alimentation des sources ont été recensées par Eau de Paris. Elles sont plus de 300 et il s’en forme de nouvelles chaque année, par l’action physico-chimique (dissolution) des écoulements des eaux de pluie dans le sous-sol karstique. D’autres bétoires ont été obturées ou des rus isolés à l’aide d’ouvrages maçonnés étanches (interventions de la ville de Paris fin XIXème- début XXème siècle). Une étude sur la localisation des zones de ruissellement sur le bassin des Sources Hautes et des Sources Basses a été réalisée en 2007 à la demande d’Eau de Paris. Cette étude a été complétée en 2013 par un diagnostic territorial réalisé par l’Institut Lasalle Beauvais, qui a cartographié à l’échelle de la parcelle agricole les surfaces sensibles au ruissellement, à l’infiltration et à l’érosion. La vulnérabilité sur le territoire est ainsi complexe à aborder et à analyser pour les raisons suivantes : - selon la problématique considérée (pesticides/nitrates/turbidité), il ne peut être défini la même vulnérabilité parcellaire puisque les modes de transferts sont différents. La vulnérabilité aux nitrates est due aux parcelles plus infiltrantes, tandis que les parcelles ruisselantes vont générer des risques de transferts de pesticides plus importants. - les nombreuses bétoires et vallées sèches infiltrantes sur l’aire d’alimentation des captages génèrent des courts-circuits dans les circulations de l’eau souterraine : la distance aux captages n’est pas liée à une moindre vulnérabilité.

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2.5 Diagnostic du territoire

1.2.3. Occupation du sol La carte d’occupation du sol générée par l’Institut Polytechnique Lasalle Beauvais a permis d’évaluer les surfaces par type d’occupation du sol. A partir de cette carte, les surfaces par type d’occupation du sol peuvent être évaluées. Ces données sont à prendre avec précaution, puisqu’elles sont issues d’interprétations de photos aériennes. Des surfaces importantes ont notamment été classées en herbe alors que ce sont des zones de forêt déboisées dans le cadre d’une exploitation forestière, et donc destinées à être reboisées. Par ailleurs des zones classées en jardin pourraient parfois être assimilées à des prairies.

Aire d’alimentation globale (ha) Classe d’occupation du sol Surface (ha) Pourcentage Forêt, bosquets, jardin boisé 18 526 40% Haies 240 0.5% Zone en herbe, friche, prairie 4969 11% Cultures céréalières, autres cultures 21036 46% Verger, vignoble 52 0.1% Bâti, jardin 893 2% Cours et plan d’eau 29 0.06%

1.2.4. Communes situées sur l’aire d’alimentation de captages AAC Sources Hautes AAC Sources Basses Département Commune Département Commune 89 ARCES-DILO 89 BUSSY-EN-OTHE 89 89 89 BOEURS-EN-OTHE 89 CHIGY 89 CERILLY 89 DIXMONT 89 89 FOISSY-SUR-VANNE 89 FLACY 89 LES BORDES 89 89 LES SIEGES 89 89 89 89 NOE 89 89 PONT-SUR-VANNE 10 Aix en Othe 89 THEIL-SUR-VANNE 10 Bérulle 89 VAREILLES 10 Paisy Cosdon 89 10 Rigny le Ferron 89 VILLECHETIVE 10 Saint Benoit sur Vanne 89 VILLENEUVE/-YONNE 89 VILLIERS-LOUIS

1.2.5. Activités industrielles et artisanales Les activités industrielles et artisanales ont été recensées dans le cadre des études d’environnement des périmètres de protection des captages. Ces activités sont limitées sur l’aire d’alimentation des captages, et concernent les garages, menuiseries, stockage des céréales, stations services, ateliers de réparation des machines agricoles.

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1.1.1. Surfaces agricoles drainées Les surfaces drainées sur ces bassins d’alimentation sont très peu importantes voire inexistantes. Seule la commune de Dixmont en vallée du ru de Saint Ange présente de 5 à 10 % des surfaces drainées, en particulier autour du lieu-dit « La Borde à la Gousse ».

1.1.2. Evolution des assolements Les recensements généraux agricoles de 1979, 1988, 2000 et 2010 permettent de comparer l'évolution de l’agriculture sur cette période. Les tendances sont ici étudiées à partir de la partie icaunaise des aires d’alimentation des captages des Sources Hautes et Basses en vallée de la Vanne, qui représentent la quasi totalité du bassin. En 2010, on observe une forte diminution de 11% de la surface agricole utile sur le territoire par rapport à 2000 (cf. graphique 5). Les exploitations en grandes cultures restent spécialisées sur des rotations colza-blé-orge. Cependant, on observe une diminution du blé dans la rotation, et une augmentation de la proportion d’autres céréales, donc une légère diversification des rotations en grandes cultures. Les surfaces en prairies continuent à diminuer (moins 30% par rapport à 2000). Evolution de l'assolement de 1979 à 2010 sur les communes icaunaises du territoire

Evolution des proportions des cultures majoritaires

Evolution des surfaces de chaque culture (hectares)

Source : Hélène Levieil, SEDARB, Recensements généraux agricoles 1979, 1988, 2000 et 2010

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1.1.3. Caractéristiques de l’agriculture sur le territoire Dans le cadre de l’étude réalisée par l’Institut Lasalle Beauvais, 104 exploitations ont été enquêtées, sur environ 300 exploitations présentes (pour au moins une parcelle) sur l’aire d’alimentation des captages. Quelques données caractéristiques : - La SAU moyenne par exploitation est de 172 ha. - La majeure partie des exploitations sont des systèmes de grandes cultures mais 30% des exploitations enquêtées sont en polyculture élevage. - Les exploitations sont principalement caractérisées par un chiffre d’affaire plutôt faible et un potentiel agro-pédologique limité - 38% des exploitants enquêtés ont une deuxième activité. - Plus de la moitié des exploitations enquêtées sont caractérisées par des sols difficiles et pentus - La majorité des exploitations sont en système de culture simplifiée à rotation courte. Suite à l’analyse des stratégies des exploitants et des enjeux à long terme, 36 % des agriculteurs enquêtés seraient intéressés par l’innovation et des alternatives de changement sur le long terme.

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PARTIE 3 : Stratégie, plan d’action et mise en œuvre des MAEC

3.1. Stratégie globale Les objectifs poursuivis par Eau de Paris dans le cadre des actions de protection de la ressource mises en œuvre sont les suivants : - Efficacité : Les actions doivent être compatibles avec la protection de la ressource en limitant efficacement les risques de pollution aux captages. - Durabilité : Pour sécuriser l’alimentation en eau sur le long terme à l’échelle, il est nécessaire que les actions soient durables et qu’il n’y ait pas de retour en arrière sur les changements obtenus. Cette durabilité est possible si les évolutions sont acceptées par les acteurs concernés et que ces changements ont un intérêt pour eux. - Adaptées : Compte-tenu de la qualité des captages et des vulnérabilités constatées, les actions mises en place doivent être adaptées au contexte hydrogéologique et agro- pédologique. Compte-tenu du contexte et de la vulnérabilité du territoire, la stratégie d’Eau de Paris sur le territoire de l’aire d’alimentation des sources de la vallée de la Vanne est la suivante :

PARTENAIRES :

BIOBOURGOGNE OBJECTIF ET ACTION : Poursuivre le (Région Vulnérabilité Diminution de la pression développement des Bourgogne) globale de la globale en maintenant et surfaces en AB, nappe : Chambre augmentant les surfaces « 0 accompagner les contaminations d’agriculture de intrants/0 pesticides » : conversions en cours et de fond l’Aube (région forêt, zones urbaines 0 les agriculteurs en pesticides et Grand Est) phyto, agriculture agriculture biologique nitrates biologique, herbe. Coopératives bio collectant sur le territoire

Vulnérabilité aux OBJECTIF ET ACTION : circulations Encourager les

rapides : Aménagements parcellaires aménagements parcellaires contaminations durables pour diminuer les et l’agroforesterie sur les fugaces des ruissellements, les surfaces vulnérables à très infiltrations directes et pesticides + vulnérables turbidité favoriser l’épuration naturelle de l’eau avant infiltration

3.2. Développement de l’agriculture biologique Actions mises en place depuis 2008 Les actions pour le développement de l’agriculture biologique sont organisées autour de 4 leviers : le conseil technique, l’appui aux filières, le soutien économique et les acquisitions foncières. Eau de Paris anime ces actions sur l’aire d’alimentation des captages, aidée financièrement par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et appuyée par BIOBOURGOGNE pour l’animation et le conseil technique sur le département de l’Yonne, et par la Chambre d’Agriculture de l’Aube pour le conseil technique sur le département qui la concerne.

- Résultats

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La surface en agriculture biologique ou en conversion sur l’aire d’alimentation de la Vanne en 2016 représente plus de 2600 ha et concerne 31 agriculteurs. Elle correspond à plus de 11% de la SAU du territoire (1% en 2008) et plus de 10% des producteurs. L’action a déjà ainsi permis d’accompagner des changements durables de l’agriculture sur ce territoire, non seulement avec un intérêt à long terme pour la qualité de l’eau, mais également pour le développement local, le sol, la biodiversité et l’environnement en général. Un impact positif sur la qualité de l’eau aux captages commence à être observé (diminution de la fréquence des détections de pesticides supérieure à 0,1µg/l). La stratégie désormais est la suivante : - accompagner efficacement les agriculteurs ayant engagé une conversion à l’agriculture biologique pour mettre en place des systèmes durables, au-delà de l’accompagnement financier, et obtenir une protection durable de la ressource en eau. - Continuer à développer l’agriculture biologique. La réussite des premières conversions conditionne cette poursuite de la dynamique exemplaire engagée sur ce territoire.

AXE 1 : ANIMATION – APPUI TECHNIQUE  Accompagnement technique des agriculteurs de l’AAC en conversion ou en AB : réalisées par des organismes et des conseillers compétents en agriculture biologique (SEDARB, Chambre d’agriculture de l’Aube) o Conseil individuel technico-économique o Démonstration de matériel o Diffusion de fiches et bulletins techniques permettant d’apporter des conseils techniques sur l’agriculture biologique o Organisation de groupes d’échanges techniques et formations techniques o Appui économique via des formations collectives et individuelles (marges brutes, bilans de fin de campagne) o Conduite d’expérimentations adaptées au contexte pédoclimatique chez des agriculteurs du territoire : essais couverts agronomiques et engrais verts, essais soja sur des terres noires nécessitant des rotations spécifiques, essais désherbage mécanique, etc., o Développement et diffusion de références techniques et économiques spécifiques au territoire : suivi de parcelles de référence bio.

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o Analyses de sols et des formations sur les sols pour agir sur l’enjeu clé de connaissance et d’amélioration de la fertilité du sol. Par ailleurs, les agriculteurs biologiques de l’aire d’alimentation des captages se sont constitués en association et ont été reconnu GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental) : GIEE AgriBio Vanne et Othe. Les agriculteurs ont pour objectif de travailler ensemble à l’amélioration de l’autonomie de leur exploitation et la durabilité économique de leur système à long terme, tout en consolidant et valorisation leur intérêt pour la protection de la ressource en eau.  Actions de sensibilisation des agriculteurs de l’AAC à l’AB : o Réunions d’informations présentant l’accompagnement technique et financier proposé, les données techniques et économiques liées à l’AB, les filières existantes… o Visites d’essais o Démonstrations techniques : désherbage mécanique, engrais verts, stockage, diversification des assolements…, o Rencontres individuelles permettant d’engager une réflexion concrète sur la conversion à partir d’éléments technico-économiques de l’exploitation, et d’identifier les freins à la conversion des agriculteurs pour répondre à leurs attentes o Accompagnement à la conversion des agriculteurs intéressés par l’AB, via un diagnostic de conversion et un accompagnement technique. MESURES MISES EN PLACE POUR 2017 L’animation et l’appui technique existant est poursuivi : 1,25 ETP dédié spécifiquement à cette action, pour l’animation et le conseil technique apporté par le SEDARB 0,12 ETP dédié au conseil technique apporté sur la partie auboise de l’aire d’alimentation des captages. Ce temps passé est pris en charge financièrement par Eau de Paris, par l’intermédiaire de conventions signées avec ces structures. L’Agence de l’Eau apporte une subvention à cette animation à hauteur de 80%. Le service protection de la ressource d’Eau de Paris a en charge le pilotage et l’animation globale de l’action.  L’animation du PAEC ne fera donc pas l’objet de demande de financement supplémentaire

AXE 2 : APPUI FINANCIER AUX AGRICULTEURS En sollicitant des mesures autorisées au niveau national (l’outil MAE), Eau de Paris a pu proposer une aide à la conversion plus élevée que l’aide nationale (environ 450€ par ha en 2012, 2013 et 2014 au lieu de 200€ par ha), c’est-à-dire des montants proches de ceux proposés par la ville de Munich. L’appui financier apporté ces dernières années est un facteur explicatif majeur expliquant l’évolution importante de la surface en agriculture biologique. Cette aide incitative vise à lever les freins économiques, sociologiques et psychologiques à la conversion. L’appui technique et les conseils apportés permettent de s’assurer que les stratégies agronomiques et économiques développées sont durables et pérennes au-delà de la période d’engagement dans la MAEt. Cependant, au-delà de la période durant laquelle l’agriculteur bénéficie de l’aide à la conversion (qui est de 5 ans) ; l’aboutissement à un système durable en bio est un processus lent, qui demande une dizaine d’années, le temps de mettre en place une rotation longue adaptée aux sols de l’exploitation, d’acquérir les techniques bio et une bonne gestion du salissement et de la fertilisation… L’aide nationale au maintien de l’agriculture biologique est très inférieure à l’aide (160€/ha pour les cultures) à la conversion (300€/ha) et constitue une transition trop violente et non durable à terme. Pour cela Eau de Paris propose d’ouvrir le TO-PHYTO 03 avec une priorisation pour les agriculteurs 12

AAC Vallée de la Vanne PAEC - Eau de Paris ayant terminé leurs cinq années de conversion. Il est estimé, qu’après cet engagement, les exploitations auront mis en place les évolutions de leur rotation et les investissements nécessaires permettant d’obtenir une exploitation en agriculture biologique durable. L’animation et le conseil technique seront centrés sur cet objectif, et seront appuyés par le GIEE et la dynamique collective actuelle des agriculteurs biologiques sur le territoire.

MESURES SOLLICITEES POUR 2017 - AIDES A LA CONVERSION A L’AB Eau de Paris continuera à porter l’animation orientée sur le développement de l’agriculture biologique, et sur l’aide à la conversion (mesure nationale) qui peut être demandée en plus de l’accompagnement technique spécifique et gratuit proposé sur ce territoire.

- AIDES AU MAINTIEN A L’AB Pour les raisons évoquées ci-dessus, Eau de Paris sollicite l’ouverture de la mesure PHYTO 03. Au vu de la connaissance des agriculteurs qui seraient concernés par cette mesure, cette aide serait nécessaire afin d’éviter la déconversion des agriculteurs engagés en 2012. Les perspectives d’engagements sont ainsi ciblées sur ces cas d’agriculteurs en fin de conversion, correspondant à un surface de 125.31ha.

- AIDES A L’INVESTISSEMENT Un appui particulier sur l’utilisation du matériel de désherbage mécanique est proposé sur l’aire d’alimentation des sources : - Un guide « désherber mécaniquement en pays d’Othe » a été publié (terres du territoire très caillouteuses nécessitant une adaptation des pratiques). - Des essais et démonstrations sont organisés pour aider à l’appropriation de ces outils. Ces actions intéressent également les agriculteurs conventionnels voisins qui participent plus particulièrement à ce type d’animation. - L’accompagnement technique apporté vise à mettre en place, en prévention, les leviers agronomiques évitant le développement d’adventices. Cet accompagnement permet de garantir une utilisation optimale des outils de désherbage mécanique. Les aides à l’investissement incitatives doivent être mobilisées pour accompagner efficacement cette action. Eau de Paris demande à être destinataire des appels à projet PCAE pour pouvoir les relayer sur le territoire, et une bonification cumulée des aides à l’investissement au titre de l’article 18 du règlement européen pour les critères autorisés (Agriculteur en conversion/en AB, Jeune agriculteur, Investissement dans le cadre d’un GIEE sur le territoire).

AXE 3 : APPUI AUX FILIERES Afin de garantir à long terme la transition vers des systèmes en agriculture biologique, Eau de Paris accompagne la structuration et l’organisation des filières en agriculture biologique sur le territoire. Un travail est notamment mené en lien avec les coopératives du secteur. Pour répondre à la demande locale, un silo bio a ainsi été construit par la CAVAP, coopérative conventionnelle, sur l’AAC. Par ailleurs, deux coopératives agricoles historiques spécifiquement dédiées au bio, Cocebi et Biocer, réunies au sein d’Union Bio Semences, ont pu acheter les terrains et bâtiments nécessaires à la mise en place d’une station de semences bio à Maisse (Essonne) grâce à l’appui financier d’Eau de Paris et de l’Agence de l’eau Seine-Normandie. Cette station est la seule en France à être dédiée exclusivement à la production de semences biologiques. Au-delà de l’appui direct à la structuration de la filière, le financement a été conditionné à l’embauche par Union Bio Semences de deux animateurs intervenant sur les AAC des captages gérés par Eau de Paris (vallée de la Vanne, mais aussi sur celles situées dans les régions de Provins, Fontainebleau et Dreux), ainsi que sur l’ensemble 13

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des AAC du bassin Seine-Normandie. L’intérêt de ces profils est de pouvoir apporter une vision globale de la filière et des débouchés économiques, indispensable pour accompagner des producteurs vers une conversion. Si les agriculteurs en grandes cultures n’ont ainsi pour l’instant pas de difficulté pour valoriser leur production céréalière, les filières étant bien implantées et structurées sur ce territoire, la question du débouché de la luzerne reste en revanche cruciale puisque l’élevage est peu développé. Leur valorisation est donc particulièrement étudiée pour trouver une solution qui convienne à chaque agriculteur (production de semences, luzerne déshydratée, production de foin, broyage, coopérations inter-territoire éleveurs-céréaliers, etc.). Pas de demande financière particulière dans le cadre du PAEC

AXE 4 : Appui sur des acquisitions foncières Eau de Paris mène depuis 1995 une politique amiable d’achat des terres sur les zones les plus stratégiques pour la protection de la ressource, en convention avec la SAFER de Bourgogne et avec l’appui financier de l’Agence de l’Eau Seine Normandie. Les parcelles acquises conservent l’usage agricole : elles font l’objet de baux ruraux environnementaux avec des agriculteurs, assortis de clauses adaptées aux enjeux de protection de l’eau, en contrepartie d’un loyer faible. Les parcelles les plus vulnérables (effondrements, zones d’infiltration préférentielles, bordure du périmètre de protection immédiate) sont exclusivement entretenues en herbe. Les autres îlots parcellaires acquis, qui peuvent être situés sur l’ensemble de l’aire d’alimentation des captages visent les conversions ou les installations en agriculture biologique, et participent donc à la dynamique de développement de l’agriculture biologique sur le territoire. Actuellement 7 exploitants bio (126 ha) sont en bail rural environnemental avec Eau de Paris sur l’AAC, sur un total de 228 ha acquis entre 1992 et 2013. Les acquisitions foncières font l’objet de demande de subvention auprès de l’Agence de l’Eau.

L’aire d’alimentation des sources de la Vallée de la Vanne, un site pilote national : Ce territoire fait partie des sites pilotes nationaux de la FNAB sur lesquels il est encouragé et expérimenté des dynamiques et des actions innovantes liées au développement de l’agriculture biologique pour protéger la ressource en eau. Les actions et les bons résultats sur ce territoire sont ainsi suivis et relayés au niveau national, via notamment des fiches expériences. (Cf. www.eauetbio.org) Par ailleurs, ce territoire est aussi engagé dans le projet ABAC de l’Université Pierre et Marie Curie et du CNRS. Ce projet mis en œuvre sur le bassin Seine-Normandie, a pour objectif de suivre sous parcelles à l’aide de bougies poreuses les concentrations en nitrates qui rejoignent ensuite les eaux souterraines. Deux exploitations (une en agriculture biologique et une en agriculture conventionnelle) sur l’AAC font partie du réseau de parcelles suivies. La protection de la ressource en eau par l’agriculture biologique n’est pas visible immédiatement au niveau des sources. Ces suivis de la qualité de l’eau sous parcellaire par bougies poreuses permettent ainsi des mesures intermédiaires de l’impact des pratiques agricoles sur l’eau, et d’améliorer celles-ci pour limiter les fuites d’azote vers les nappes.

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3.3. Aménagements parcellaires et développement de l’agroforesterie L’AAC étant marquée par une vulnérabilité importante au ruissellement, Eau de Paris a initié en 2012 un projet de développement de l’agroforesterie. Les arbres et haies permettent en effet de retenir les écoulements et d’épurer naturellement l’eau avant infiltration, ce qui complète efficacement l’action de développement de l’agriculture biologique, sans lui être préjudiciable. Ce projet d’une durée de 5 ans est mis en œuvre par Agroof et l’Institut Polytechnique Lasalle Beauvais. En 2012-2013, un diagnostic des vulnérabilités du territoire et des enquêtes auprès d’agriculteurs ont été réalisées. (Cf. Rapport de l’Institut Lasalle Beauvais). Cette étude a permis d’identifier : - Les parcelles sur lesquelles il est nécessaire de mettre en place des aménagements. Les parcelles priorisées sont celles qui sont fortement ruisselantes, sur un axe de ruissellement, qui accumulent un flux d’eau amont important, qui sont situées dans un bassin de dépression de bétoires, et/ou qui sont situées dans une vallée sèche. - Les types d’aménagements adaptés par parcelles prioritaires : agroforesterie, haies, aménagement intraparcellaires, aménagements interparcellaires, mise en herbe… Le travail de terrain réalisé par l’Institut Lasalle Beauvais et Agroof a permis également, grâce aux enquêtes, d’identifier les agriculteurs volontaires et intéressés par l’agroforesterie et/ou l’aménagement parcellaire, ainsi que leur profil. 12 projets parcellaires sont en cours de réflexion, dont 5 à un stade avancé. Certains projets présentent également un intérêt pour structurer des projets pilotes, avec des agriculteurs moteurs qui pourraient étendre un projet sur d’autres parcelles ou avec d’autres agriculteurs, et également avec des réflexions sur la création de débouchés (bois d’œuvre et bois de chauffage). Agroof démarre en parallèle des projets d’aménagements collectifs, sur les zones sur lesquelles il est nécessaire de travailler à des aménagements en commun pour répondre efficacement aux problématiques de ruissellement et de protection de la qualité de l’eau. MESURES SOLLICITEES Eau de Paris pourra solliciter pour les agriculteurs, selon les dispositifs régionaux disponibles, de bénéficier d’aides à l’investissement et à la mise en œuvre de ces aménagements parcellaires, dans la mesure où l’intérêt de leur projet pour la protection de la ressource en eau aura été validé auparavant. - Aide à l’installation de systèmes agroforestiers (mesure au titre de l’article 23 du règlement FEADER), pour la conception du projet, la préparation du sol, l’achat des plants, l’implantation des arbres et leur entretien pendant 5 ans. - Aide aux investissements non productifs pour la mise en place d’aménagements parcellaires (mesure au titre de l’article 17 du règlement FEADER). .

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PARTIE 4 : Gouvernance – Suivi

1.1.1. Des actions pilotées par Eau de Paris avec de nombreux partenaires Eau de Paris définit et pilote les actions de protection de la ressource en eau sur l’AAC en tant que gestionnaire de captage responsable de la protection de l’eau destinée à l’eau potable : elle coordonne l’ensemble des actions qui s’y rapportent. Cette implication forte est assurée par le Service Protection de la Ressource d’Eau de Paris, et s’appuie également sur des échanges et une implication des autres syndicats d’eau situés sur le même secteur. Deux partenariats techniques sont mis en place avec BIOBOURGOGNE et la Chambre d’Agriculture de l’Aube pour la mise en place et le financement de l’animation et du conseil technique en agriculture biologique. D’autres partenaires peuvent être sollicités selon les besoins : - UNION BIO SEMENCES - COCEBI - AXEREAL - CER - GAB de L’Yonne - FRAB Champagne Ardenne - SAFER Bourgogne Franche Comté Par ailleurs Eau de Paris agit avec le Syndicat d’Eau Sens Nord Est, qui gère les captages sur le territoire, pour la protection d’une resssource en eau commune.

1.1.2. Mise en œuvre et suivi Les actions sont suivies et mises en œuvre au sein de comités de suivis rassemblant les financeurs et partenaires opérationnels d de l’action : Eau de Paris et l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN), BIOBOURGOGNE, la Chambre d’agriculture de l’Aube, le GAB de l’Yonne, et d’autres partenaires opérationnels qui peuvent s’y impliquer. Le suivi et l’orientation des actions y sont discutés. Ce comité de suivi a lieu deux fois par an.

1.1.3. Communication Eau de Paris communique sur l’ensemble du territoire avec les acteurs concernés par ces enjeux de protection de la ressource en eau. Les objectifs de cette communication sont les suivants : - Faire connaître les enjeux de protection de la ressource en eau, et les objectifs d’Eau de Paris pour y parvenir - Echanger avec les acteurs concernés sur la vulnérabilité du territoire, et les actions appropriées à mettre en œuvre pour y répondre. - Valoriser les initiatives volontaires et concluantes qui permettent de protéger durablement la ressource en eau, et qui s’inscrivent dans le développement du territoire. Eau de Paris communique par l’intermédiaire de bulletins de communication, mais également lors de réunions avec les agriculteurs au cours desquelles sont présentés et discutés les enjeux de qualité d’eau et les actions mises en œuvre.

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PARTIE 5 : Indicateurs et suivi du PAEC

Dans le cadre de l’animation et des actions mises en place sur ce territoire, les indicateurs globaux suivants sont suivis : - Surface en AB et en conversion - Nombre d’agriculteurs en AB et en conversion Chaque année un bilan est rédigé détaillant le bilan de l’animation (animations collectives, suivis individuels, expérimentations…). La participation des agriculteurs, les références acquises, les réussites et les freins y sont explicités. Par ailleurs, les agriculteurs sont suivis individuellement permettant à l’échelle de l’exploitation de recueillir les indicateurs sur les pratiques et sur la rentabilité technico-économique de leur exploitation : cultures réalisées, rendements, marges brutes par culture et à la rotation. Ces indicateurs servent à aider les exploitations dans leurs choix et leurs orientations individuelles, et permettent d’étudier la durabilité des exploitations en AB et les conditions de réussite de ces systèmes dans le contexte pédo-climatique du territoire.

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PARTIE 6 : BUDGET DU PAEC

Montant total en Surface Critère OBJECTIF MESURE MOBILISEE Montant 2017 concernée d’éligibilité (engagement sur 5 ans) AIDE A LA CONVERSION Engager de NATIONALE, FINANCEMENT PAR nouvelles L’AGENCE DE L’EAU à 100% AU 300€/ha surfaces en AB DELA DES PLAFONDS REGIONAUX Appuyer les surfaces récemment Surface Appui au développement durable engagées en AB certifiée en de l’agriculture biologique 252.76€ 125.31 ha 158 367 €a (5ans) pour agriculture PHYTO 03 assurer une biologique pérennité des changements Mettre en place Bonification des leviers demandée agronomiques PCAE Aides à l’investissement au agriculteurs en cohérents et titre de l’article 18 du règlement AB/conversion, adaptés pour FEADE Jeune gérer les Agriculteur, adventices GIEE BUDGET Partenariat avec la Chambre 7500€ ANIMATION d’agriculture de l’Aube

Ce budget ne prend pas en compte les actions et l’animation mise en place par BioBourgogne de manière globale et sur la partie de l’aire d’alimentation des captages situées dans l’Yonne.

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Annexe : Territoire du PAEC

AUBE