Procédures de révision générale du PLU de Saint-Vrain

Note de cadrage règlementi

Diagnostic de synthèse

Juillet 2016

2 Etat Initial de l’Environnement

I. Ressources naturelles et biodiversité ...... 6 1. Sol et sous-sol ...... 6 2. Utilisation des sols ...... 7 3. Biodiversité ...... 10 4. Trame verte et bleue ...... 11 5. Le parc de Saint-Vrain, un secteur à enjeux ...... 12 6. Politique de gestion des espaces naturels ...... 13 7. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 16 II. Ressources en eau ...... 18 1. Ecosystèmes aquatiques et zones humides ...... 18 2. L’eau comme ressource économique ...... 20 3. Développement de la ressource et protection contre les pollutions ...... 20 4. Collecte et traitements des eaux usées et pluviales ...... 21 5. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 24 III. Cadre de vie, paysages et patrimoine naturel et culturel . 25 1. Protection et gestion des espaces naturels, sites et paysages ...... 25 2. Les sites et paysages urbains ...... 27 3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 29 IV. Risques ...... 30 1. Prévention des risques naturels et technologiques ...... 30 2. Sites et sols pollués ...... 33 3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 33 V. Déchets ...... 34 1. Transport, valorisation et recyclage des déchets ...... 34 2. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 35 VI. Bruit ...... 36 1. Prévention et suppression des nuisances sonores ...... 36 2. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 38 VII. Energie et pollutions atmosphériques ...... 39 1. Prévention et suppression des pollutions atmosphériques ...... 39 2. Production et consommation économe de l’énergie ...... 41 3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 43

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Diagnostic territorial

I. Les previsions demographiques ...... 45 1. Un siècle d’évolution démographique ...... 45 2. Structure et évolution de la population Saint-Vrainoise ...... 47 3. Les scenarii démographiques ...... 49 4. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 53 II. Les prévisions économiques ...... 55 1. Les caractéristiques de la population active ...... 55 2. Saint-Vrain dans sa zone d’emploi ...... 57 3. Salaire et niveau de vie ...... 57 4. Diplômes et formation ...... 58 5. Structure de l’emploi ...... 58 6. Les catégories socioprofessionnelles ...... 59 7. L’appareil économique local : une économie portée par le secteur tertiaire ...... 61 8. Les perspectives de développement économique ...... 65 9. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 67 III. Habitat et logements ...... 69 1. Evolution et caractéristiques du parc de logements ...... 69 2. Des besoins spécifiques ...... 73 3. Scénarii : les besoins en logements ...... 73 4. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 75 IV. Organisation territoriale et composition urbaine ...... 77 1. La consommation foncière récente ...... 77 2. Le potentiel de développement dans le tissu bâti ...... 81 3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 86 V. Mobilite, transports et déplacements ...... 88 1. Le réseau routier ...... 88 2. Le réseau de transports en commun ...... 91 3. Modes doux et stationnement ...... 92 4. Intermodalité et multimodalité ...... 94 5. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 95 VI. Equipements et services, analyse et projections ...... 97 1. Répartition des équipements sur la commune ...... 97 2. Analyse de la capacité résiduelle des équipements scolaires ...... 98 3. Hypothèse d’évolution de la demande en équipements scolaires ...... 99 4. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces ...... 100

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PARTIE I : ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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I. RESSOURCES NATURELLES ET BIODIVERSITE

1. Sol et sous-sol

Le département de l’, étalé sur 1804 km² est découpé en quatre grands pôles biogéographiques à forte valeur écologique :

• le Hurepoix ; • la Brie française ; • la Beauce ; • le Gâtinais français.

Source : Département de l’Essonne, IGN, INRA

6 Ø La commune de Saint-Vrain se situe au point de rencontre de trois de ces entités : la Brie, le Hurepoix et le Gâtinais, au cœur de la vallée de l’Essonne.

D’un point de vue géologique, la commune de Saint-Vrain se situe sur le plateau calcaire de Brie, où le sol est essentiellement composé de calcaire de Brie et argile à meulière de Brie. La vallée de la Juine est composée de marnes supra gypseuses, ainsi que d’alluvions récentes en bordure de la rivière.

2. Utilisation des sols

Source : Corine Land Cover 2012 7

1. Les espaces agricoles

Ø Le plateau de Brétigny : un espace agricole de qualité exploité par l’agriculture céréalière : blé, orge ; maïs. Le maintien des surfaces agricoles est un enjeu fort pour la commune. L’étalement urbain est préjudiciable à la pérennité de l’activité : il doit être envisagé avec parcimonie. L’aménagement des zones agricoles doit également permettre de développer l’activité, notamment le passage des engins, le changement d’usage et l’implantation de nouveaux bâtiments,… tout en veillant à leur intégration paysagère et environnementale.

2. Les espaces naturels

Les espaces boisés

Ø Saint-Vrain est couvert par 303 ha d’espaces boisés. La forêt régionale de Saint- Vrain qui s’étend le long de la Juine en est le massif principal. La forêt a une superficie de 1180 ha répartis sur Saint-Vrain (71 ha), Cheptainville (36 ha) et Marolles-en-Hurepoix (11 ha). Les autres boisements sont privés.

Les mesures de protection et de valorisation des espaces boisés à Saint-Vrain :

§ Les espaces naturels sensibles § Le plan d’aménagement de la forêt de Saint-Vrain § La réserve de biosphère Fontainebleau et Gâtinais § Les Zone Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristiques (ZNIEFF) § Les Zones NATURA 2000 (à ) § Site inscrit et site classé : la vallée de la Juine

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Espaces Naturels Sensibles de Saint-Vrain, Conseil Général de l’Essonne

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3. Biodiversité

L’INPN recense 238 espèces sur la commune, dont une en danger critique, et cinq vulnérables : § Espèce en danger critique o Anguille européenne (Anguilla anguilla) § Espèces vulnérables o Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) o Brochet (Esox lucius) o Gobemouche gris (Muscicapa striata)

10 o Pouillot siffleur (Phylloscopus sibilatrix) o Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula)

4. Trame verte et bleue

Les trames

La trame verte se compose en deux sous-trames : les espaces boisés et les espaces ouverts. Les espaces boisés comprennent essentiellement les massifs boisés d’importance, ainsi que les bosquets, alignements d’arbres ou haies, éventuellement les arbres isolés. Les espaces ouverts comprennent les espaces agricoles, les pelouses, prairies,… Ces deux espaces sont des lieux où la faune et la flore évoluent, où les animaux se déplacent. Ils peuvent appartenir à l’un ou l’autre des écosystèmes, éventuellement les deux.

La trame bleue est constituée des cours d’eau et leurs abords immédiats, ainsi que les zones humides. Elle est le lieu de développement de la faune et la flore aquatique. Elle est également un point d’importance pour la faune locale qui cherche les points d’eau.

Les sous-trames de la trame verte et bleue : continuités et les ruptures, Agence ROUSSEAU Urba-tisseurs

Les réservoirs de biodiversité

§ Vallée de la Juine, dont les marais d’Itteville ; § Forêt Régionale de Saint-Vrain ; 11

§ Bois de Feularde ; § Bois de Brateau ; § Vallée de l’Essonne.

Les corridors écologiques

§ Vallée de la Juine ; § La forêt de Saint-Vrain ; § Bosquet et groupements d’arbres.

Menaces et obstacles

§ Les deux entrées de ville ouest et est (depuis Bouray-sur-Juine et depuis Itteville / Vers-le-Petit). § La forêt de Saint-Vrain est une charnière entre la sous-trame des espaces ouverts et la sous-trame des espaces boisés. Sa gestion doit permettre de conserver les continuités des deux sous-trames. § L’urbanisation de Bouray-sur-Juine réduit l’épaisseur du corridor de la vallée de la Juine à la limite sud de la commune. § Les routes départementales à forte circulation.

5. Le parc de Saint-Vrain, un secteur à enjeux

Le parc de Saint-Vrain représente un maillon dans la trame verte et bleue. Aujourd’hui fermé, il est peu soumis aux perturbations anthropiques. C’est un refuge pour la biodiversité. Ses clôtures et aménagements intérieurs peuvent être des éléments de blocage à la circulation de la faune. C’est également un potentiel important de mise en valeur et de protection de la biodiversité par les aménagements spécifiques pour la biodiversité qu’il pourrait contenir, sa fonction d’espace de découverte, de sensibilisation voire d’étude de l’environnement naturel,…

Le projet communal de réouverture du parc doit donc tenir compte des enjeux écologiques qu’il détient pour valoriser au mieux cet espace au cœur d’une zone d’intérêt écologique majeure :

§ Réservoir de biodiversité ; § Corridor écologique ; § Espace de transition entre zone urbaine et naturelle ; § Potentiel de valorisation de la biodiversité ; § Potentiel touristique (économique) ; § Impacts environnementaux (ouverture au public, aménagements).

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Trame verte et bleue : continuités et maintien des réservoirs de biodiversité, Agence ROUSSEAU Urba-tisseurs

6. Politique de gestion des espaces naturels

1. Le Schéma Directeur d’Ile-de-France

Le Schéma Directeur d’Ile-de-France (SDRIF) comporte un chapitre « Préserver et Valoriser » dans ses grandes orientations. Il aborde les points suivants :

• les fronts urbains d’intérêt régionaux ; • les espaces agricoles ; • les espaces boisés et les espaces naturels ; • les espaces verts et les espaces de loisirs ; • les continuités : espace de respiration, liaisons agricoles et forestières, continuités écologiques, liaisons vertes ; • le fleuve et les espaces en eau.

SAINT- VRAIN

Schéma Directeur d’Ile-de-France 2013, Région Ile-de-France

2. Le Schéma de Cohérence Territoriale du Val d’Essonne

Le Schéma de Cohérence Territoriale du Val d’Essonne (SCOT) décline à l’échelle de son territoire les différentes dispositions en matière de gestion durable de l’espace. La continuité des espaces naturels doit être observée. Sur Saint-Vrain, deux ensembles sont identifiées : la vallée de la Juine (espaces boisés et coteaux, parc de Saint-Vrain, bois de Feularde) et la forêt régionale de Saint-Vrain (en continuité avec les espaces naturels à l’ouest). La trame verte à valoriser est identifiée par le SCOT. Sur la commune de Saint-Vrain, elle suit l’axe est-ouest de la route départementale D17, pour se rattacher à la trame verte de la rivière Essonne. 14

Les orientations en matière de préservation et de valorisation du patrimoine naturel, SCOT Val d’Essonne

Le Plan Local d’Urbanisme doit donc inciter à la valorisation économique, culturelle, patrimoniale et écologique de ces espaces tout en garantissant leur protection des impacts de l’urbanisation et des activités anthropiques pouvant nuire à leur conservation ou leur développement.

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7. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ La vallée de la Juine, un secteur à § Les routes qui ont un effet de haute valeur environnementale, fracture des corridors écologiques riche en biodiversité

§ Une diversité des ressources naturelles du sol et du sous-sol, la qualité des sols pour l’agriculture

§ Un positionnement géographique au cœur de la trame verte et bleue locale

Opportunités Menaces

§ Des secteurs clés à valoriser sur le § La qualité et la richesse de la plan économique : la forêt de Saint- biodiversité peut être menacée par Vrain, la vallée de la Juine et surtout l’urbanisation et le développement le parc de Saint-Vrain des activités anthropiques si elles ne sont pas contrôlées (urbanisation, § Le potentiel touristique de la agriculture,…) commune

§ La ressource en eau à valoriser §

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Enjeux

§ Valoriser la biodiversité comme un atout économique et écologique

o Protéger et valoriser les secteurs de haute qualité environnementale

o Aménager l’espace pour faire découvrir la richesse du patrimoine naturel

o Intégrer la valeur environnementale au tourisme local

§ Renforcer les trames vertes et bleues

o Protéger les petits massifs boisés et bosquet dans les plaines agricoles

o Valoriser les réservoirs de biodiversité et développer les corridors écologiques

o Aménager les lisières pour y développer la biodiversité

o Conserver les surfaces agricoles, supports de la trame « jaune »

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II. RESSOURCES EN EAU

1. Ecosystèmes aquatiques et zones humides

1. La vallée de la Juine, une zone humide classée

La commune de Saint-Vrain est traversée par la Juine, un affluent de l’Essonne. Le point de confluence se situe sur la commune riveraine de Vert-le-Petit. Elle prend sa source dans le Loiret, 52 kilomètres en amont. Son bassin versant couvre une superficie de 700 km², lui-même inclus dans le bassin versant de l’Essonne et de la .

La Juine est une rivière de nappe alimentée à 80 % par de l’eau issue des réserves souterraines, dont la principale est la nappe de Beauce. Son débit annuel est régulier ; la rivière ne connaît ni crue ni étiage. Le contrôle du niveau des eaux est primordial pour les cultures de cressons installées sur la Juine qui en dépendent directement. Son débit moyen annuel est de 2,96 m3/s.

Sur le territoire communal de Saint-Vrain, la Juine parcoure 6,6 km, divisés en trois biefs : bief de la Brière (Bouray-sur-Juine à Brière), bief de l’Epine (de la Brière à l’Epine) et bief du Bouchet (de l’Epine au centre du Bouchet). Les berges sont quasiment toutes boisées, et l’urbanisation débute au-delà des coteaux. La vallée de la Juine est protégée depuis sa classification par décret le 18 juillet 2003 en « site classé ».

2. Le Syndicat Mixte pour l’Aménagement et l’Entretien de la Rivière Juine et ses Affluents (SIARJA)

Le SIARJA regroupe l’ensemble des collectivités riveraines de la Juine et de ses affluents (42 communes) et a pour missions l’entretien et l’aménagement du réseau hydrographique, la préservation et l’amélioration de la qualité des eaux. Ces volontés se sont traduites par la rédaction d’un Contrat de Bassin dont les communes membres sont signataires. Le Contrat de Bassin a été signé le 15 janvier 2015 pour un engagement jusqu’en 2018.

Le bilan du Contrat de Bassin précédent (2009-2013) Le Contrat de Bassin reposait sur 5 thématiques principales : • assainissement ; • gestion des eaux pluviales ; • pollution diffuse et phytosanitaire ; • rivière et Zone Humide ;

3. Le SDAGE

La Juine appartient et son bassin versant sont concernés par le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Nappe de Beauce.

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Périmètre du SAGE de la Nappe de Beauce, SAGE 2002

Le SDAGE met en avant les activités susceptibles de dégrader le milieu naturel, pour lesquelles des mesures doivent être prises :

§ L’activité anthropique § Les activités agricoles § Les activités urbaines et domestiques § Les activités industrielles § Les activités touristiques

4. Le SAGE

Le SAGE de la Nappe de Beauce et ses milieux aquatiques a définit quatre enjeux principaux lors de l’établissement du document :

• la gestion quantitative de la ressource pour satisfaire tous les usages ; • la restauration de la qualité des eaux souterraines et superficielles ; • la protection des milieux naturels ; • la prévention et la gestion des risques de ruissellement et d’inondation.

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5. Le SCOT

Les documents supra-communaux identifient les zones humides comme espaces à forte valeur naturelle à protéger et à valoriser. A ce titre, le SDRIF et le SCOT du Val d’Essonne mettent l’accent sur la vallée de la Juine.

Les orientations en matière de préservation et de valorisation des milieux humides, SCOT Val d’Essonne

2. L’eau comme ressource économique

Le SCOT identifie les espaces naturels et de loisirs comme un potentiel pour le tourisme à développer, source d’une économie locale. A ce titre, la vallée de la Juine est mise en avant, grâce à son cadre naturel et paysager, ses boisements et le parc. La valorisation doit être compatible avec la richesse écologique des lieux, notamment en prévoyant une plus grande ouverture au public de ces lieux.

3. Développement de la ressource et protection contre les pollutions

Dans le cadre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), des études sont menées régulièrement pour mesurer la qualité des eaux des rivières et évaluer l’état écologique et l’état chimique des eaux. Les dernières données donnent l’état des cours d’eau en 2013.

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Ø La Juine est classée dans un état écologique « moyen » depuis 2015, alors qu’elle avait un état écologique « bon » en 2015.

Etat écologique des cours d’eau d’Ile-de-France, 2015, DRIEE

Des indicateurs ont été établis pour s’assurer de la bonne progression des objectifs à atteindre. Une liste d’actions a également été définie, regroupées par thématiques. Ø Un des objectifs retenu est d’atteindre le bon état écologique et chimique pour la Juine d’ici 2027.

4. Collecte et traitements des eaux usées et pluviales

1. Eaux usées

Saint-Vrain dépend de trois syndicats compte-tenu de la configuration des zones urbanisées sur son territoire. Le Syndicat Intercommunal d’Assainissement (SIA) de Marolles / Saint-Vrain gère les ouvrages et installations nécessaires au traitement des eaux usées, à l’assainissement collectif et aux eaux pluviales ainsi que l’organisation du service public s’assainissement non collectif. Le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Région de Cheptainville s’occupe de la gestion des eaux pluviales. Le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Lardy, Bouray-sur-Juine et Janville-sur-Juine gère la collecte et le traitement des eaux usées pour le hameau de l’Orme de la prévôté. Il existe une station d’épuration à Saint-Vrain, sur la D17 au lieu-dit de l’Epine. 21

Synoptique des réseaux d’eaux usées de la commune de Saint-Vrain, source : SDA

Synoptique du réseau de collecte des eaux pluviales de la commune de Saint-Vrain, source : SDA

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2. Le Schéma Directeur d’Assainissement

La commune de Saint-Vrain dispose d’un Schéma Directeur d’Assainissement finalisé en 2004. L’atteinte des limites de traitement de la station d’épuration de Marolles / Saint- Vrain, le vieillissement des réseaux et l’ancienneté du document ont poussé la commune à actualiser son Schéma Directeur d’Assainissement. En avril 2016, la phase 1.1 – Inventaire de l’existant et Pré-diagnostic a été finalisée.

La station d’épuration de Saint-Vrain (située au lieu-dit l’Epine) est gérée par le Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Saint-Vrain et Marolles-en-Hurepoix. La station a une capacité nominale de 22 000 équivalent-habitant (EH), et recevait en 2014 des charges entrantes de 22 268 EH. La station n’est donc pas suffisante pour traiter l’ensemble des eaux usées reçues, ce qui explique la non-conformité en performance de la station au 14 décembre 2015. La finalisation de l’étude du Schéma Directeur d’Assainissement permettra la mise en place d’actions pour obtenir la conformité de la station avec les normes en vigueur.

3. Eau potable

L’alimentation en eau potable est assurée par le Syndicat Intercommunal des Eaux entre Rémarde et Ecole (SIERE) via un contrat de délégation de service public avec Véolia Eau. Le syndicat alimente en eau potable 26 communes dont Saint-Vrain. L’eau est puisée à partir de six forages qui récupèrent l’eau de la Juine, de l’Aubin et de l’Essonne. La qualité de l’eau puisée a été évaluée commune bonne.

Le SIERE réalise actuellement son Schéma Directeur d’Adduction en Eau Potable. Aujourd’hui, le SIERE assure pouvoir fournir l’approvisionnement nécessaire pour les futurs besoins de la commune, sous réserve de disposer des réseaux suffisants. Selon les projets envisagés, des études de dimensionnement peuvent être engagées afin de préciser l’éventuel besoin de renforcement des réseaux.

Extrait du plan des réseaux d’eau potable de la commune de Saint-Vrain, source : SIER du Hurepoix

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5. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses § La forte valeur écologique et § L’état « moyen » de la Juine patrimoniale de la vallée de la Juine § La présence sur la Juine d’ouvrages § Le positionnement de la commune hydrauliques infranchissables pour au cœur de la trame bleue locale la faune

§ La saturation de la station d’épuration de l’Epine

Opportunités Menaces

§ Le développement d’activités à § Une extension de l’urbanisation sur vocation économique pour valoriser le secteur de l’Epine risque de créer la ressource eau sur le territoire une coupure de la trame bleue

§ Le parc de Saint-Vrain, au cœur de la § Le développement trop intense zone humide, est un potentiel de d’activités agricoles ou d’une valorisation de la ressource en eau urbanisation peut nuire à la qualité écologique de la zone humide §

Enjeux

§ Valoriser la Juine comme un élément naturel précieux et identitaire du territoire

o Protéger les berges de la rivière et les aménager pour faire découvrir ce patrimoine local

o Limiter les activités et rejets polluants au milieu naturel

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III. CADRE DE VIE, PAYSAGES ET PATRIMOINE NATUREL ET CULTUREL

1. Protection et gestion des espaces naturels, sites et paysages

1. Les grands ensembles paysagers

• Au nord de la commune, le plateau agricole offre un paysage au relief plat, à l’horizon ouvert, ponctué de quelques bosquets au milieu des champs. • Au centre, s’étend d’est en ouest le village de Saint-Vrain, délimité par les massifs boisés du bois de Feularde (à l’est) et la forêt régionale de Saint-Vrain (à l’ouest). A la lisière sud du village se situe le parc de Saint-Vrain, qui renforce le caractère vert et boisé de la commune. Le Petit Saint-Vrain, hameau de la commune opère la transition entre zone habité, zone boisée et zone agricole. • En continuant vers le sud, une nouvelle zone agricole s’étend, avec un paysage similaire à celle du nord. Trois hameaux ponctuent la lisière sud de cette plaine. Enfin, la limite sud de la commune correspond à la Juine. La vallée est boisée, humide et légèrement encaissée par rapport au reste de la commune. Celle-ci remonte sur une partie de la limite est de la commune, jusqu’à rejoindre le bois de Feularde au lieu-dit de l’Epine.

Les entités paysagères de Saint-Vrain, Agence Rousseau Urba-tisseurs

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2. Patrimoine naturel culturel

Le paysage de Saint-Vrain et ses sites naturels sont une identité forte de la commune. Le site le plus emblématique est le parc de Saint-Vrain, rattaché au château de Saint-Vrain, appartenant à la famille de Charles-René de Mortemart, son fondateur.

Le Parc de Saint-Vrain

Le parc est aménagé par Charles-René de Mortemart dans les années 60. Il ouvre au public en 1974 pour proposer au public une attraction nouvelle ; le parc permet de voir des animaux en semi liberté sous forme de safari voiture et de safari bateau. Le parc de 140 ha accueille des félins, des oiseaux exotiques sous une grande volière,… et devient une attraction emblématique de l’Ile-de-France. En 1981, le parc développe une partie dédiée aux dinosaures et à la préhistoire. Le parc connaît un succès majeur qui accueille près de 600 000 visiteurs par an. En 1998, le parc ferme et cherche à se transformer pour s’adapter à la demande touristique. Il ne rouvrira pas, notamment suite au classement de la vallée de la Juine, avec lequel il est jugé incompatible.

Aujourd’hui cet espace privé représente un potentiel important pour la commune, alliant potentiel touristique et valorisation de la biodiversité.

Le propriétaire envisage la réouverture du parc, en menant un projet tourné vers la nature et les loisirs à destination des familles.

Ce projet serait mené pour atteindre les objectifs suivants :

• valorisation du patrimoine régional, par l’exploitation du parc, sa préservation et son ouverture au public ; • création d’un pôle dédié aux loisirs et aux activités de pleine nature, non réservé aux résidents du parc ; • création d’emplois, la plupart locaux ; • maintien de la qualité environnementale et réutilisant les infrastructures existantes et en limitant au maximum l’usage du sol artificialisé ; • création d’un pôle économique local qui permet de développer la filière hébergement et restauration, ainsi que les commerces de proximité. C’est également un moyen de répondre au manque d’hébergements touristiques dans la région.

Le Parc fait l’objet de plusieurs enjeux environnementaux. Ceux-ci sont à prendre en compte dans le projet d’aménagement et de développement durable du PLU de Saint- Vrain. § Protéger les espaces à fort potentiel de biodiversité et renforcer les espaces à potentiel modéré au sein du parc ; § Constituer un réservoir de biodiversité en assurant une gestion sylvicole durable du Parc ;

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§ Assurer la continuité de la trame verte et bleue en favorisant les liaisons écologiques avec les autres réservoirs de biodiversité ; § Valoriser et protéger les espèces remarquables, le paysage constitué et le patrimoine architectural ; § Stopper la dégradation du site engendrée par l’absence de projet sur le Parc ; § Encourager une gestion écologique du site par un mode d’exploitation qui valorise l’environnement ; § Remettre en avant un patrimoine remarquable et renforcer la qualité paysagère du site classé de la Vallée de la Juine et ses abords.

La forêt de Saint-Vrain

Extrait du plan de la forêt de Saint-Vrain, Agence des Espaces Verts

2. Les sites et paysages urbains

1. Le village, ses lotissements et ses hameaux

Le centre ancien et ses lotissements

Le centre ancien se déploie autour de l’église. Les habitations sont mitoyennes et à l’alignement sur la chaussée, comprennent un étage et les combles. Rapidement, les lotissements et le renouvellement du bâti donnent un air plus récent à la commune. Les pavillons se développent aux abords immédiats du centre ancien.

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Les hameaux

Le hameau de l’Orme de la prévôté est un des premiers lotissements (1965). Il est frontalier de la commune de Bouray-sur-Juine. Il se distingue des autres hameaux qui sont beaucoup plus anciens, et s’apparente à une extension de Bouray-sur-Juine. Les hameaux de la Vallée et de Brateau se situent au sud, à la lisière de la vallée de la Juine. On y retrouve du bâti ancien similaire à celui du centre de Saint-Vrain. Un petit lotissement récent à vu le jour à la Vallée.

La ferme des Renouillères, un site à valoriser

La ferme des Renouillères est située à la lisière nord du bourg de Saint-Vrain. Cette ferme comprend plusieurs bâtisses qui sont un potentiel à valoriser sur le plan patrimonial, culturel et touristique. Un projet de valorisation est actuellement en cours de discussion avec le propriétaire.

2. Les châteaux

Il existe trois châteaux à Saint-Vrain, tous privés. Ils sont situés aux abords du village et entourés de parcs verdoyants :

• Le château de Saint-Vrain • Le château de Billy • Le château de la Boissière

3. Site inscrit et site classé

Deux monuments sont inscrits à la liste des monuments historiques sur la commune de Saint-Vrain : l’obélisque et l’église. Un périmètre de protection d’un rayon de 500 m autour des monuments implique une concertation auprès des services de l’Etat (Architecte des Bâtiments de France) pour toute modification des sols ou des bâtiments.

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3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ La diversité des paysages présents à § La monotonie des paysages Saint-Vrain agricoles de plateau

§ La richesse patrimoniale de la § L’apparition de lotissements récents commune (château, parc,…) de moindre qualité architecturale et paysagère § Le caractère rural bien conservé

Opportunités Menaces

§ L’histoire de la commune et du parc § La densification ou l’étalement de est un atout pour la relance nouvelles zones pavillonnaires peut touristique nuire fortement au cadre de vie de Saint-Vrain § La protection des zones à haute valeur patrimoniale assure une pérennité de la qualité paysagère et patrimoniale de la commune

Enjeux

§ Préserver le caractère rural de la commune

o Limiter les extensions urbaines

o Veiller à la qualité architecturale et à l’intégration paysagère des nouvelles constructions

o Intégrer le grand paysage aux aménagements : forêts, champs et rivière

§ Valoriser le patrimoine culturel et architectural

o Introduire les éléments de patrimoine au développement touristique

o Garder une cohérence dans l’aménagement urbain du centre bourg

o Permettre le développement de projet à but touristique et de mise en valeur du territoire communal 29

IV. RISQUES

1. Prévention des risques naturels et technologiques

Le département de l’Essonne a recensé l’ensemble des risques naturels et technologiques sur son territoire. Le Dossier Départemental des Risques Majeurs (2013) fait état des risques suivants pour la commune de Saint-Vrain : retrait-gonflement des argiles, SEVESO seuil haut, et transport de matières dangereuses par canalisation.

1. Risque inondation

Il n’y a pas d’arrêté ni de Plan de Prévention des Risques Inondation qui concerne la commune de Saint-Vrain.

Risque inondation dans les sédiments (remontée de nappe), BRGM

Quelques recommandations sont à prendre : • avant toute projet d’aménagement ou toute construction, une étude à la parcelle doit être faite sur les aléas, notamment en se renseignant sur les crues historiques ; • éviter l’urbanisation des zones fortement exposées ; • préserver la capacité du champ d’extension des crues ; • réduire la vulnérabilité du bâti et des réseaux ; • ne pas aggraver l’aléa sur les zones déjà urbanisées ; • favoriser les recommandations en matière de construction plutôt qu’une interdiction totale ; • solliciter l’aide des services de l’Etat si le risque s’avère important.

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2. Risques naturels

Saint-Vrain est soumis au risque de retrait-gonflement des argiles. La commune est classée en aléa « moyen ». La vallée de la Juine est moins concernée par le phénomène, où l’aléa est « faible ».

Risque retrait gonflement des argiles, BRGM

3. Risques technologiques

Deux établissements installés à Vert-le-Petit sont classés SEVESO en seuil haut, pour lesquels un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) a été mis en place. Il s’agit des sociétés Herakles (stockage d’explosifs) et Isochem (pharmacie). Toute urbanisation est à proscrire dans les périmètres définis par le PPRT.

Saint-Vrain est également concerné par le risque de transport de matières dangereuses, le plus souvent ce sont des hydrocarbures liquides, du gaz sous haute pression et des produits chimiques.

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Périmètre retenu pour le PPRT de Vert-le-Petit, Itteville, Saint-Vrain et Ballancourt-sur-Essonne

Source : IGN géoroute, réalisation : SIDPC 91, 2004

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2. Sites et sols pollués

Deux anciennes activités polluantes ont été référencées sur la commune de Saint-Vrain :

• Décharge d’Ordures Ménagères de Saint-Vrain (activité terminée depuis 1977) ; • TRANSMECA, 5 rue du Petit Saint-Vrain : dépôt de liquides inflammables, stockages de produits chimiques (activité terminée depuis 1974). Aucune pollution du sol (BASOL) n’est référencée sur la commune de Saint-Vrain.

3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses § Les risques sont globalement faibles § Aléa inondation très élevé sur le sur la commune lieu-dit de l’Epine

Opportunités Menaces

§ Absence de plan de prévention en cas d’inondation

§

Enjeux

§ Protéger la commune des risques naturels

o Prendre en compte le risque inondation dans l’aménagement des secteurs à aléa élevé

o Informer et prévenir sur le risque lié au retrait-gonflement des argiles

§

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V. DECHETS

1. Transport, valorisation et recyclage des déchets

1. Collecte

La Communauté de Communes du Val d’Essonne gère l’élimination et la valorisation des déchets ménagers assimilés.

Les déchets sont collectés au porte à porte ou via les bornes d’apport volontaires, et permettent de trier les déchets par catégories : ordures ménagères, Biflux (emballage, papier), verre, papier, déchets végétaux, encombrants, déchets d’équipements électriques et électroniques.

Les ordures ménagères et le Biflux sont collectés une fois par semaine, le verre et le papier sont traités depuis les bornes (et au porte à porte pour le verre), les déchets verts sont collectés 22 fois par an et les encombrants sont enlevés sur rendez-vous. La mairie propose la vente de composteurs pour le traitement des déchets organiques.

2. Traitement

Le traitement de ces déchets se fait via le Syndicat Intercommunal pour le Recyclage et l’Energie par les Déchets et Ordures Ménagères (SIREDOM).

Il gère les 14 déchetteries et la déchèterie mobile sur son territoire d’action. Les plus proches de la commune de Saint-Vrain sont celles de Lardy, Vert-le-Grand et Ballancourt-sur-Essonne.

Trois recycleries sont gérées par le SIREDOM pour donner une seconde vie aux objets. Ces structures fonctionnent avec les déchèteries et directement auprès des particuliers pour collecter et revaloriser le petit électroménager, vélos, meubles, vaisselle,…

Le syndicat propose également des chantiers pour l’enlèvement et le recyclage des dépôts sauvages et de nettoyage pour préserver l’environnement. Ce service est proposé aux jeunes des communes concernées.

Le Centre Intégré des Traitement des Déchets (CITD) de Vert-le-Grand est une structure du syndicat qui regroupe plusieurs entités pour valoriser au mieux les déchets. Il comprend une unité de valorisation énergétique (production d’électricité par incinération des déchets), une plateforme de maturation des mâchefers (production de 40 000 tonnes valorisables de ferrailles), un centre de tri d’une capacité de 43 000 tonnes/an (9 catégories) et une plateforme de transfert du verre.

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Le CITD a été conçu dans le respect de l’environnement. Un système de traitement des fumées est de type semi-humide et génère des rejets très inférieurs aux normes européennes.

2. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Gestion efficace de la collecte et du § Dépôts sauvages d’ordure traitement des déchets § Gestion difficile des déchets § Effort de valorisation par la encombrants d’artisans présence du CITD

§ Mise à disposition de recycleries

Opportunités Menaces

§

Enjeux

§ Penser la gestion des déchets comme un levier d’amélioration du cadre de vie

o Assurer une gestion efficace pour réduire les nuisances générées par les déchets

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VI. BRUIT

1. Prévention et suppression des nuisances sonores

1. Exposition au bruit

La route départementale D8 supporte une circulation dépassant 3 millions de véhicules par an. A ce titre, la carte stratégique du bruit de l’Essonne identifie l’impact qu’elle a sur l’environnement et les zones habitées.

Le département recense un total de 250 personnes affectées par le bruit de la D8.

Carte stratégique du bruit de Type A (Lden), Estimation sur 24h, 2014, Département de l’Essonne

2. Zone Calme

La directive européenne 2002/49/CE relative à la gestion du bruit dans l’environnement prévoit de classer des zones reconnues pour leur intérêt environnemental et patrimonial et bénéficiant d’une ambiance acoustique initiale de qualité en « zone calme ».

Ø A Saint-Vrain, la vallée de la Juine, le parc et les massifs boisés (Bois de Feularde et Forêt Régionale de Saint-Vrain) seraient susceptibles d’être reconnus comme « zone calme ». Les aménagements actuels et à venir doivent donc mesurer leur

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impact sur l’environnement pour maintenir la qualité de l’ambiance sonore qui y règne actuellement.

3. Mesures de réduction du bruit

Le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de l’Essonne prévoit des actions pour réduire les nuisances :

• réduction du bruit à la source : revêtement de la voirie, aménagement de la voirie pour ralentir les véhicules, actions sur la vitesse) ; • isolement de façade des habitations (double vitrage,…). Ces actions lancées à l’échelle départementale peuvent être reprise à l’échelle communale pour réduire les nuisances sonores générées par la D8.

Un projet de déviation sur Saint-Vrain et Itteville a été lancé par les services du département. Cette déviation relierait la D31 à la D8 sans passer par la D17, mais en coupant dans Itteville. Ce projet permettrait de réduire le trafic sur la portion de la D17 reliant Saint-Vrain à Vert-le-Petit, axe fortement fréquenté. Le projet n’est pas à ce jour arrêté, et aucun calendrier n’a été fixé.

Projet de déviation entre Vert-le-petit et Itteville

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2. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Zones naturelles épargnées de la § La D8, à forte circulation, provoque pollution sonore des nuisances sur une partie des riverains

Opportunités Menaces

§ La mise en place « zone calme » § Une densification forte peut dans les zones naturelles intensifier le phénomène de pollution sonore § La mise en place d’un plan de § circulation et de stationnement peut contribuer à réduire le trafic et les nuisances générées

Enjeux

§ Réduire les nuisances sonores liées à la circulation automobile

o Adopter un plan de circulation pour des déplacements fluides

o Réguler la vitesse dans les secteurs sensibles

§ Préserver les secteurs en « zone calme »

o Limiter le développement d’activités bruyantes et ne pas intensifier les déplacements motorisés aux abords de la vallée de la Juine et de la plaine agricole attenante

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VII. ENERGIE ET POLLUTIONS ATMOSPHERIQUES

1. Prévention et suppression des pollutions atmosphériques

Les principaux polluants de l’air sont les oxydes d’azote émis lors de la combustion (chauffage, production d’électricité, moteurs,…), les particules fines issues des combustions, (notamment du transport et de l’agriculture), et l’ozone (produit par rayonnement solaire).

Ø Saint-Vrain se situe au-delà de la frange densément urbanisé de la région et en dehors des grands axes de communication, ce qui lui vaut une qualité de l’air plutôt bonne. Le climat (vent, température, rayonnement solaire,…) joue un rôle primordial dans la diffusion des polluants atmosphérique, ce qui ne permet pas d’avoir une vision fine de la qualité de l’air sur le territoire communal. Le premier secteur générant la pollution atmosphérique est le transport. A l’échelle locale, les actions visant à réduire les impacts de la circulation routière devront être engagées pour atteindre les objectifs de qualité de l’air fixés par la région, jusqu’alors non atteints.

SAINT- VRAIN

Emission d’azote sur l’année 2014, airparif

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SAINT- VRAIN

Emission de particules fines (<2,5 µm) sur l’année 2014, airparif

SAINT- VRAIN

Emission d’ozone sur l’année 2014, airparif

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2. Production et consommation économe de l’énergie

1. Le potentiel en énergie renouvelable

Le département a identifié quatre sources d’énergie renouvelable viables sur le territoire : la géothermie, le solaire, la biomasse et le petit éolien.

La géothermie

Saint-Vrain possède un bon voire très bon potentiel pour l’utilisation de la géothermie comme énergie renouvelable.

Potentiel géothermique de l’Essonne, BRGM

Le solaire

L’Essonne possède un potentiel solaire suffisant pour être exploité. Deux utilisations de l’énergie solaire sont possibles : soit pour la production d’électricité (panneaux photovoltaïques), soit pour la production de chaleur (capteurs solaires thermiques).

La biomasse

L’Essonne possède un potentiel important mais faiblement exploité jusqu’ici. La ressource bois est par exemple bien présente, mais faiblement exploitable en l’état : les forêts sont essentiellement privées est morcelées, ce qui complique leur gestion. Les forêts gérées publiquement sont tournées vers l’accueil du public. 41

Des règlements sur les boisements à l’échelle communale peuvent être édictés pour assurer une meilleure gestion de la ressource. Des études et des plans d’actions (Schéma Régional Biomasse Energie) sont menés en ce sens par la région Ile-de-France.

L’éolien

Le Schéma Régional Eolien a identifié les secteurs susceptibles de développer la production d’énergie par le moyen et grand éolien. La commune de Saint-Vrain est classée comme « zone favorable à forte contrainte ». Le secteur concerné est la partie nord de la commune, à savoir le plateau agricole situé sur le coteau, dégagé de tout obstacle à la circulation du vent.

2. Les actions prioritaires identifiées par le Schéma Régional Climat Air Energie d’Ile-de-France

Les actions retenues par le SRCAE sont principalement destinées aux collectivités ayant l’obligation d’établir un Plan Climat Energie Territorial et aux intercommunalités. Cependant, ces actions doivent être portées à connaissance des communes.

• Bâtiment : assurer un rythme de rénovation suffisant pour l’atteinte des objectifs du SRCAE ; • Energies renouvelables de récupération : développer les EnR selon les objectifs du « 3x20 » ; • Transport : atteindre les objectifs du Plan de Déplacements Urbains de l’Ile-de- France d’ici 2020 ; • Urbanisme : développement du territoire économe en énergie et respectueux de la qualité de l’air ; • Agriculture : accompagner les professionnels pour le développement d’une agriculture durable et favoriser les filières de proximité ; • Adaptation au changement climatique : décliner les mesures régionales dans les documents locaux, sensibiliser aux effets du changement climatique, préserver les continuités écologiques.

3. Le Plan Climat Air Energie Territorial du Val d’Essonne

La communauté de communes a lancé l’élaboration de son Plan Climat Energie Territorial en 2013. Après la validation de la loi de transition énergétique promulguée le 17 août 2015, le plan doit se doter d’un volet « air » pour devenir le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Il est actuellement en cours d’adaptation et sera validé pour la fin d’année 2016.

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3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ La qualité de l’air à Saint-Vrain § La consommation énergétique du bâti ancien ou non rénové § Le potentiel élevé en énergie

renouvelable issue de la géothermie

§ Le potentiel de la ressource biomasse

Opportunités Menaces

§ Engager le développement des § Les impacts potentiels sur énergies renouvelables lors des l’environnement du développement grands projets communaux (parc de d’énergie issue de la géothermie Saint-Vrain) § La vulnérabilité de la ressource en eau §

Enjeux

§ Limiter les pollutions atmosphériques et les nuisances olfactives

o Intégrer les équipements potentiellement nuisibles à la zone urbanisée o Concilier les périodes d’épandage et le respect du cadre de vie en plein air

§ Développer le potentiel en énergie renouvelable de la commune

o Intégrer la géothermie aux projets urbains o Penser à la valorisation de la biomasse o Permettre et encourager l’exploitation de l’énergie solaire

§ Penser le développement communal en limitant la consommation énergétique

o Réduire les émissions en veillant à la qualité du bâti, à la réduction des déplacements et à la consommation économe

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PARTIE I : DIAGNOSTIC TERRITORIAL

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I. LES PREVISIONS DEMOGRAPHIQUES

1. Un siècle d’évolution démographique

Nombre d'habitants à Année de recensement Saint-Vrain 1906 836 1911 875 1921 817 1926 864 1931 886 1936 832 1946 777 1954 826 1962 873 1968 1473 1975 2104 1982 2295 1990 2307 1999 2800 2009 2788 2012 2921

Sources : cassini.ehess.fr de 1896 à 1662 ; INSEE à partir de 1968

Le développement démographique de Saint-Vrain de 1906 à nos jours

3500

3000

2500 Nombre 2000 d'habitants à Saint- 1500 Vrain 1000

500

Sources : INSEE

Ø Une croissance démographique qui reprend depuis 2009 avec un taux de croissance de 0,9%.

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Ø Il est recommandé de comparer l’évolution démographique d’une commune tous les 5 ans (Insee), c’est pourquoi nous maintenons le graphique ci-dessus en l’état. Il est néanmoins possible de constater qu’entre 2012 et 2013, la population municipale de Saint-Vrain (hors population comptée à part : résidences secondaires, etc) a gagné 70 habitants, soit une croissance de 2,4%. En 2013, Saint-Vrain comptabilisait 2 991 habitants.

1. Un solde migratoire positif qui relance la croissance

Indicateurs démographiques

1968 à 1975 à 1982 à 1990 à 1999 à 2007 à 1975 1982 1990 1999 2007 2012 Variation annuelle moyenne de la +5,2 +1,2 +0,1 +2,2 0,0 +0,9 population en % - due au solde naturel +0,6 -0,2 -0,3 0,0 +0,1 +0,1 en % - due au solde apparent des entrées +4,7 +1,5 +0,4 +2,2 -0,2 +0,8 sorties en % Taux de natalité en % 15,8 8,7 7,9 10,4 10,9 10,3 Taux de mortalité en % 9,9 10,9 11,3 10,3 9,7 9,6 Sources : INSEE

Ø Cette reprise est essentiellement due à un solde migratoire positif (+0,8%). La commune a gagné en attractivité par rapport à la période 1999 2007, qui présentait quant à elle un solde migratoire négatif.

2. Le poids démographique de Saint-Vrain dans la Communauté de Communes du Val d’Essonne (CCVE)

En 2012, la population de Saint-Vrain représente 5% du poids démographique de la CCVE. En 2012, la CCVE regroupe 21 communes et rassemble plus de 58 000 habitants. Elle a connu une croissance constante et soutenue entre 1975 et 2007, pour ensuite venir s’essouffler sur la dernière période intercensitaire avec un taux annuel moyen de 0,5%. Cette croissance est uniquement portée par un solde naturel à 0,6%. Un solde migratoire négatif (-0,1%) témoigne de la baisse d’attractivité du territoire. Cette évolution démographique va dans le sens inverse de celle de Saint-Vrain, qui a au contraire connu une croissance plus forte que la période intercensitaire précédente et qui se base sur l’arrivée d’une population nouvelle.

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2. Structure et évolution de la population Saint-Vrainoise

1. Structure des ménages : un profil de commune familiale qui se confirme

Saint-Vrain présente le profil d’une commune familiale avec 72,2% de ménages avec famille, dont 36,3% avec enfants en 2012. C’est la catégorie de ménages la plus représentée sur la commune.

Ménages selon leur composition :

Population des Nombre de ménages ménages 2012 % 2007 % 2012 2007 Ensemble 1 126 100 1 075 100 2 766 2 689 Ménages d'une personne 285 25,3 261 24,3 285 261 hommes seuls 118 10,5 100 9,3 118 100 femmes seules 166 14,8 161 14,9 166 161 Autres ménages sans famille 29 2,6 12 1,1 58 40 Ménages avec famille(s) dont la famille principale est: 813 72,2 803 74,6 2 423 2 388 un couple sans enfant 313 27,8 357 33,2 644 734 un couple avec enfant(s) 409 36,3 381 35,4 1 567 1 469 une famille monoparentale 91 8,1 64 6 212 185 Sources : INSEE

Ø On observe entre 2007 et 2012 une augmentation des ménages composés d’une personne. Ils représentaient en effet 24,3% des ménages en 2007 contre 25,3% en 2012. La proportion des couples sans enfant a connu une baisse au profit des couples avec enfant(s) et des familles monoparentales. Ces phénomènes conjugués ont participé à la stagnation du nombre de personnes par ménages, qui se maintient à 2,5 entre 2007 et 2012.

Evolution de la taille des ménages :

Sources : INSEE

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En dépit de cette stagnation sur la dernière période intercensitaire, la tendance est globalement à la baisse, témoin du phénomène de « décohabitation » ou « desserrement » des ménages, général à l’échelle nationale. Il relève de plusieurs facteurs : vieillissement de la population, moindre cohabitation des personnes âgées avec leurs descendants, indépendance croissante et mise en couple plus tardive des jeunes, baisse du taux de fécondité et accroissement des séparations.

Ceci nous laisse supposer que dans les 10-15 prochaines années, le nombre moyen de personnes par ménages continuera de diminuer, mais probablement dans une moindre mesure qu’à l’échelle nationale. L’INSEE projette un nombre d’occupants par résidence principale qui s’élève à 2,07 en moyenne en 2030 sur le territoire national.

Ce phénomène va de pair avec une hausse du nombre de ménages. Ainsi, la Ville de Saint-Vrain a connu durant la dernière période intercensitaire, une augmentation de 49 ménages.

On ne peut que s’interroger dans le cadre du PLU sur les conséquences de ces évolutions sociétales en termes de planification urbaine, de besoins en logement, de politique sociale, etc.

2. Population par âge et par sexe

Population par sexe et âge en 2012 :

Hommes % Femmes % Ensemble 1 410 100 1 511 100 0 à 14 ans 258 18,3 290 19,2 15 à 29 ans 230 16,3 230 15,2 30 à 44 ans 274 19,4 291 19,3 45 à 59 ans 308 21,8 294 19,5 60 à 74 ans 217 15,4 202 13,4 75 à 89 ans 115 8,2 160 10,6 90 ans ou plus 9 0,6 43 2,8

0 à 19 ans 338 24 364 24,1 20 à 64 ans 808 57,3 806 53,4 65 ans ou plus 264 18,7 340 22,5 Sources : INSEE

Ø La population de Saint-Vrain comporte plus de femmes que d’hommes en 2012, puisqu’elles représentent 51,7% de la population, conséquence d’une durée de vie plus longue. Ø Les tranches d’âge des 30/44 ans et 45/59 ans sont les plus représentées (un peu plus de 40% à elles deux), confirmant le profil familiale de la commune.

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Evolution de la population par grande tranche d’âge entre 2007 et 2012 :

Sources : INSEE

Ø Malgré une augmentation globale de la population Saint-Vrainoise, deux tranches d’âge ont connu une baisse. Il s’agit des 15/29 ans et des 60/74 ans. Ceci peut s’expliquer par un départ plus massif des jeunes étudiants vers les villes universitaires et un départ également plus conséquent chez les personnes retraitées, qui souhaitent généralement se rapprocher des villes centre. Pour les 60/74 ans, la tendance semble s’être inversée puisqu’entre 1999 et 2009, celle-ci était en progression. Ø Les personnes âgées de 75 ans et plus ont vu leur nombre augmenter. Cette évolution met en évidence le phénomène global de vieillissement de la population, qui n’épargne pas la Ville de Saint-Vrain. Ø Ce phénomène implique, dans le cadre de l’élaboration du PLU, une réflexion quant aux dispositifs de maintien à domicile des populations âgées et dépendantes. Cette question est aujourd’hui un enjeu central, impliquant le développement des aides à domiciles et des logements plus adaptés.

3. Les scenarii démographiques

Les projections de population sont un élément essentiel de la réflexion en termes de prospective territoriale. Après analyse de la tendance historique de la démographie, plusieurs scénarii ont ainsi été élaborés afin d’envisager les besoins futurs de la commune. Les dernières données de l’INSEE donnent un nombre d’habitants de 2 921 en 2012, avec une tendance à la hausse depuis 2007 (+0,9%).

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L’horizon 2030 a été choisi pour permettre une meilleure prise en compte des objectifs du SCoT en cours de révision.

§ Les chiffres démographiques de 2007 à 2012 nous laissent entrevoir un premier scenario basé sur une stabilisation de la croissance, soit un taux de croissance de 0,9% jusqu’en 2030, amenant le nombre d’habitants à 3 432 en 2030. § Le deuxième scénario s’accorde avec le schéma directeur de la commune, et qui portait un objectif de croissance annuel à 1,5%. Ce scenario aboutit à une population estimée de 3 819 habitants en 2030, soit environ 900 habitants supplémentaires par rapport à 2012. § Le troisième scénario mise sur une croissance plus soutenue que le précédent, soit une croissance annuelle de 1,9% entre 2012 et 2030 ; on arrive alors à une population de 4 099 habitants en 2030, soit une augmentation d’environ 1 178 habitants par rapport à 2012

SCENARII Année 1990 1999 2007 2012 2018 2025 2030 Stabilisation de la +0,1 +2,2 0 +0,9 0,9 0,9 0,9 croissance 2 307 2 800 2 791 2 921 3 082 3 282 3 432 Variation annuelle (%) Croissance +0,1 +2,2 0 +0,9 1,5 1,5 1,5 Population souhaitée Population estimée 2 307 2 800 2 791 2 921 3 194 3 545 3 819 Croissance +0,1 +2,2 0 +0,9 1,9 1,9 1,9 soutenue 2 307 2 800 2 791 2 921 3 270 3 731 4 099

Scenarii démographiques 4 500

4 000 Population

stabilisation 3 500 de la croissance croissance 3 000 souhaitée

croissance 2 500 soutenue

2 000 1990 1999 2007 2012 2018 2025 2030

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Le scenario retenu par la commune, est le scenario 1, basé sur une stabilisation de la croissance, soit un taux de 0,9% par an en moyenne à l’horizon 2030.

1. Concernant la taille des ménages

En ce qui concerne la taille des ménages, la baisse est globalement continue depuis les années 60 malgré une stabilisation du nombre de personnes par ménage entre 2007 et 2012, et est due à un phénomène sociologique global appelé la décohabitation. En 2012, on dénombrait 2,5 personnes en moyenne par ménage à Saint-Vrain. L’analyse de l’évolution du phénomène et les prévisions de l’INSEE laissent supposer que le phénomène ne se réduira pas de manière significative à court terme, mais connaîtra un essoufflement certain à moyen et long terme. Un scénario plausible serait alors que la taille des ménages diminue à 2,4 personnes par ménage en 2018, 2,3 personnes par ménage en 2025, pour arriver à 2,2 personnes par ménage en 2030.

2. Ce que dit le SCoT

La commune de Saint-Vrain n’est pas couverte par un Programme Local de l’Habitat (PLH). L’unique document de référence et pour lequel le PLU de Saint-Vrain devra être compatible est le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de la Communauté de Communes du Val d’Essonne (CCVE), lui-même soumis aux dispositions du Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF). Le SCoT de la CCVE a été approuvé en 2008 et fait actuellement l’objet d’une révision notamment pour prendre en compte : § L’intégration de 4 nouvelles communes dans l’intercommunalité en février 2010 (Guigneville-sur-Essonne, D’Huison-Longueville, Orveau et Vayres-sur-Essonne), § Le renouvellement de la Charte du PNR (Décret du 1er Ministre du 27/04/2011), § L’intégration des lois Grenelle 1 et 2, § La prise en compte du SDRIF dans sa version actualisée de 2013 § L’arrêt de l’activité militaire de la Base Aérienne 217, § Les nouveaux projets de développement sur le territoire.

Ø Les prévisions démographiques du SCoT en vigueur porte la population de la CCVE à 58800 habitant en 2016. En 2012 et selon l’INSEE, elle accueillait 58 143 habitants. Il est donc possible de dire que ce scenario reste à l’heure actuelle réaliste et en cohérence avec une croissance démographique relativement constante depuis la création de la CCVE.

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3. Ce que dit le SDRIF

Saint-Vrain est identifiée au SDRIF comme une commune faisant partie d’une agglomération des pôles de centralité. A ce titre, le SDRIF fixe à horizon 2030, l’objectif de permettre une augmentation minimale de 10 % de la densité humaine1, ce qui correspond à 3 726 habitants + emplois à l’horizon 2030. En 2012, Saint-Vrain comptabilisait 2 921 habitants et 472 emplois, soit 3 393 au total. C’est alors 333 habitants + emplois que la commune devra accueillir au sein de son espace urbanisé à l’horizon 2030.

1 Rapport entre la somme de la population e de l’emploi en 2011, et la superficie des espaces urbanisés au sens strict en 2012 – Référentiel territorial SDRIF 52

4. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Une reprise de la croissance entre § Un vieillissement de la population qui 2007 et 2012, en partie due à un se caractérise par une augmentation solde migratoire positif. des personnes de 75 ans et plus et donc potentiellement dépendantes.

§ Un profil de commune familial avec § Un départ des personnes entre 60 et une attractivité pour les couples 75 ans, qui souhaitent généralement avec enfants qui se confirme. se rapprocher des services et commodités des grandes villes. § Une représentation globalement homogène de toutes les tranches d’âge.

Opportunités Menaces

§ Ce profil familiale de la comme doit § Un phénomène de vieillissement de la être une opportunité pour population qui entraîne une développer le tourisme culturel, augmentation des personnes venant en partie compenser la dépendantes. Des services de fermeture du parc zoologique. maintien à domicile et une adaptation des logements à cette catégorie de population ont à prévoir.

§ Un phénomène de décohabitation qui est à prendre en compte dans le calcul de besoin en logements.

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Enjeux

§ Affirmer le caractère rural et villageois de Saint-Vrain dans la CCVE tout en permettant un développement en cohérence avec les besoins de la population future, dans un contexte démographique périurbain. § o Maintenir une croissance démographique raisonnable (0,9%), et qui permette de maintenir les équipements publics sans les tendre

o Conserver une dynamique de projet sur la commune

o Favoriser la diversité sociale

§ Anticiper les phénomènes de vieillissement de la population et de décohabitation des ménages

o Développer les services de maintien à domicile pour les personnes âgées

o Prendre en compte le phénomène de décohabitation des ménages

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II. LES PREVISIONS ECONOMIQUES

1. Les caractéristiques de la population active

1. La population en âge de travailler

D’après les données de l’INSEE, la Ville de Saint-Vrain abrite 1 769 personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans) en 2012, contre 1 747 en 2007, soit une augmentation de 22 personnes entre les deux recensements. Le taux d’activité est ainsi passé de 76,2% en 2007 à 81,8% en 2012, et reste bien supérieur à la moyenne métropolitaine (70,7% en 2012) et à celle de la CCVE (78%). L’accroissement de la population active s’est essentiellement opéré au cours des périodes intercensitaires 1975-1982 et 1990-1999, durant lesquelles la croissance démographique fut nettement positive du à l’arrivée de jeunes migrants. En revanche, on distingue les actifs des inactifs selon la répartition ci-dessous. Ces sous- catégories ont connu des évolutions plus notables.

Population de 15 à 64 ans par type d’activité :

2012 2007 Ensemble 1 769 1 747 Actifs en % dont: 81,8 76,2 - actifs ayant un emploi en % 76,9 72,3 - chômeurs en % 4,9 3,9 Inactifs en % 18,2 23,8 - élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés en % 9,3 10,7 - retraités ou préretraités en % 5,6 9,2 - autres inactifs en % 3,3 3,8 Source : INSEE

Ø Le nombre de personnes en âge de travailler reste relativement constant. Avec 22 personnes supplémentaires entre 2007 et 2012, cette évolution ne rejoint que faiblement la hausse démographique qu’a connu la ville sur cette même période. Ø En revanche, à l’intérieur de cette catégorie de population, les actifs ont vu leur part augmenter de façon plus importante puisqu’ils représentaient 81,8% de la population en âge de travailler en 2012, contre 76,2% en 2007, relevant aussi bien du nombre d’actifs ayant un emploi (+ 4,6 points) que du nombre de chômeurs (+ 1 point). Les inactifs sont à l’inverse moins représentés (18,2% en 2012 contre 23,8% en 2007). Ø Dans la catégorie des inactifs, le retraités et préretraités ont vu leur part diminuer.

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2. Un chômage qui touche faiblement la ville

Au sens du Bureau International du Travail (BIT), le taux de chômage en France est passé de 7,5% à 10,2% entre 2008 et 2012, la crise économique qui sévit depuis 2008 ayant eu de lourdes répercussions sur le marché de l’emploi. Cette crise a touché la commune de Saint-Vrain puisqu’au sens de l’INSEE, celui-ci est passé de 5,1% en 2007 à 6% en 2012. Ce taux de chômage reste faible au regard de la moyenne nationale.

Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans :

2012 2007 Nombre de chômeurs 87 68 Taux de chômage en % 6,0 5,1 Taux de chômage des hommes en % 6,2 4,3 Taux de chômage des femmes en % 5,7 6,0 Part des femmes parmi les chômeurs en % 46,7 57,4 Sources : INSEE

NB : La définition d’un chômeur au sens de l ‘INSEE (ou « au sens du recensement ») est une personne qui n’a pas d’emploi et qui en cherche un. Elle diffère de la définition du BIT, plus stricte. Ces différentes notions expliquent l’écart que l’on retrouve dans certaines données de l’INSEE, qui reprend les deux notions.

Ø Le taux de chômage a connu une légère hausse malgré qu’il reste faible au regard de la moyenne nationale. Une analyse par sexe montre des évolutions plus notables. En effet, le taux de chômage des hommes a augmenté (de 4,3 en 2007 à

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6,2 en 2012) tandis que les femmes sont de moins en moins touchées par le chômage (6,0% en 2007 contre 5,7% en 2012). Ø Les chômeurs hommes et femmes ont majoritairement entre 15 et 24 ans (sources INSEE)

2. Saint-Vrain dans sa zone d’emploi

La commune de Saint-Vrain appartient à la zone d’emploi Evry. En 2012, elle regroupait 222 261 personnes en âge de travailler (de 15 à 64 ans) dont 73,7% d’actifs et 9,1% de chômeurs.

Saint-Vrain dans sa zone d’emploi en 2012:

Population actifs Retraités et actifs chômeurs inactifs 15-64 ans occupés préretraités Zone d'emploi 222 261 163 806 143 581 20 226 58 455 13 114 Saint-Vrain 1 769 1 447 1 360 87 322 99 % Saint-Vrain dans sa zone d'emploi 0,8 0,9 0,9 0,4 0,5 0,7 Sources : INSEE

3. Salaire et niveau de vie

Salaire net horaire moyen total (en euros) selon la CS en 2012 :

Ensemble Femmes Hommes Ensemble 16,6 14,7 17,9 Cadres, professions intellectuelles supérieures et chefs d’entreprises salariés 24,7 22,2 25,8 Professions intermédiaires 15,4 13,9 16,4 Employés 11,8 11,6 12,7 Ouvriers 12,0 11,5 12,1 Sources : INSEE

Ø Le salaire net horaire moyen des salariés est de 16,6 € pour la Ville de Saint-Vrain. Il est plus élevé que celui du département (15,8 €) et de la France métropolitaine (13,9 €).

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4. Diplômes et formation

Diplôme le plus élevé de la population non scolarisée de 15 ans ou plus :

Sources : INSEE

Ø d’une hausse générale de l’attractivité des diplômes de l’enseignement supérieur. L’attractivité pour les CAP et BEP reste stable.

5. Structure de l’emploi

1. Evolution du nombre d’emplois

Emplois et activités : L’indicateur de concentration d’emploi est égal au nombre d’emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone.

2012 2007 Nombre d'emplois dans la zone 408 357 Actif ayant un emploi résidant dans la zone 1 375 1 270 Indicateur de concentration d'emploi 29,7 28,1 Taux d'activité parmi les 15 ans ou plus en % 61,7 58,5 Sources : INSEE

Ø En 2012, on dénombre 408 emplois sur Saint-Vrain pour 1 375 actifs occupés y habitant, soit un indicateur de concentration d’emploi relativement bon (1 emploi pour un peu plus de 3 actifs occupés résidant à Saint-Vrain) et montre que la commune n’est pas une commune dortoir, bien que l’on assiste à une 58

externalisation des emplois occupés par les résidants. La commune se situant dans les franges de la grande couronne parisienne, ses actifs font partie du bassin d’emplois du Sud parisien et travaillent majoritairement hors de la commune. Ø Une hausse du nombre d’emplois (+51) mais qui ne suit pas l’augmentation du nombre d’actif occupé résidant sur la commune (+105).

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone :

2012 % 2007 % Ensemble 1 375 100 1 269 100 Travaillent : dans la commune de résidence 145 10,6 134 10,6 dans une autre commune 1 229 89,4 1 135 89,4 - située dans le département de résidence 799 58,2 729 57,5 - situé dans un autre département de la 417 30,4 396 31,2 région de résidence - situé dans une autre région en France 10 0,7 8 0,6 métropolitaine - situé dans une autre région hors de France 3 0,2 1 0,1 métropolitaine (Dom, Com, étranger) Sources : INSEE

Ø La répartition entre les actifs occupés Saint-Vrainois travaillant à Saint-Vrain et en dehors est restée stable entre 2007 et 2012, avec 10,6% de résidants travaillant dans la commune.

Ø La majorité des actifs occupés travaillant hors de la commune (58,2%) ont leur emploi dans l’Essonne et plus particulièrement dans la zone d’emploi d’Evry. Environ 30% travaillent dans un autre département de la région.

Ø Ceci a pour conséquence des migrations alternantes (déplacements des actifs entre leur domicile et leur lieu de travail) qui vont massivement dans le sens d’un départ de la commune. Les flux sortants sont 5 fois plus importants que les flux entrants (263 personnes arrivent d’une autre commune pour travailler à Saint-Vrain ; nombre d’emplois (408) – 145).

6. Les catégories socioprofessionnelles

Emplois par catégorie socio-professionnelle en 2012 :

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Nombre % Ensemble 472 100 Agriculteurs exploitants 5 1,0 Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 33 7,0 Cadres et professions intellectuelles sup. 53 11,2 Professions intermédiaires 92 19,5 Employés 180 38,0 Ouvriers 110 23,3 Sources : INSEE, RP 2012 exploitation complémentaire lieu de travail

Ø En 2012, les professions intermédiaires et les employés représentent près de 58% du nombre d’emplois (au lieu de travail). Les ouvriers (23,3%) y sont plus représentés que les cadres (11,2%) et les professions intermédiaires (19,5%). Ces deux constats expriment la prédominance du secteur tertiaire et une forte représentation de l’industrie. Ø Il convient toutefois de différencier l’analyse de l’emploi au lieu de travail de celle de l’emploi au lieu de résidence. Ø Saint-Vrain compte 5 agriculteurs exploitants.

Evolution des emplois par catégorie socio-professionnelle :

Sources : INSEE, RP 2012 exploitations complémentaires lieu de travail

Ø Entre 2007 et 2012, la proportion des artisans, commerçants, chefs d’entreprise et professions intermédiaires travaillant sur la commune ont vu leur part diminuer au profit des employés, ouvriers et agriculteurs exploitants. Seule la part des cadres et professions intellectuelles supérieures est restée stable.

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Population active de 15 à 64 ans selon la catégorie socio-professionnelle :

Dont actifs Dont actifs 2012 2007 occupés occupés Ensemble 1 439 1 357 1 392 1 332 Dont Agriculteurs exploitants 5 5 0 0 Artisans, commerçants, chefs d’entreprise 72 67 64 60 Cadres et prof. intell. sup. 413 404 325 321 Professions intermédiaires 432 413 490 474 Employés 311 287 309 285 Ouvriers 196 182 201 193 Sources : INSEE, RP 2007 RP 2012 exploitations complémentaires

Ø Alors qu’en matière d’emploi, la commune concentre majoritairement des employés, la population active en âge de travailler résidante à Saint-Vrain se compose majoritairement de cadres, professions intellectuelles supérieures et professions intermédiaires (près de 60% pour les 2 catégories). Ø Le nombre de cadres a fortement augmenté sur la période 2007-2012 (+88), au détriment des professions intermédiaires (-58), ramenant l’équilibre entre ces deux CSP qui se retrouvent en tête et à niveau relativement égal. Les employés n’arrivent qu’en troisième position. Ø Les autres CSP ont connu des évolutions moins notables. La commune a tout de même gagné 5 agriculteurs exploitants. Ø La structure de la population active en terme de CSP a significativement évolué ces 20 dernières années, et a vu la proportion de cadres et professions intellectuelles supérieures fortement augmenter, bien que les professions intermédiaires restent majoritaires.

7. L’appareil économique local : une économie portée par le secteur tertiaire

1. La prédominance de la sphère publique

Emplois selon le secteur d’activité:

2012 2007 Dont salariés Nombre % Nombre % en % Ensemble 472 100 86,1 372 100 61

Agriculture 0 0 nd 0 0 Industrie 0 0 nd 0 0 Construction 92 19,4 89,5 51 13,6 Commerces, transports, services 155 32,8 73,0 132 35,4 divers Administration publique, 226 47,8 93,6 162 43,4 enseignement, santé, action sociale Sources : INSEE

Ø Plus de 80% des emplois sont tertiaires. Ø Le premier employeur est le secteur de l’administration publique, de l’enseignement de la santé et de l’action sociale (47,8% des emplois), devant le secteur du commerce, des transports et services divers (32,8%). Ce secteur d’activité est en progression par rapport à l’année 2007. Ø Les secteurs de l’agriculture et de l’industrie ne concentrent aucun emploi à Saint- Vrain.

2. Les établissements et entreprises : la prédominance des auto- entrepreneurs

Nombre d’entreprises par secteur d’activité au 1er janvier 2014 :

Nombre % Ensemble 113 100 Industrie 6 5,3 Construction 13 11,5 Commerces, transports, services divers 82 72,6 dont commerces et réparation automobile 13 11,5 Administration publique, enseignement, santé, action sociale 12 10,6 Sources : INSEE

Ø Au 1er janvier 2014, l’Insee recense 113 entreprises (pour 121 établissements actifs). Ø Bien que l’administration publique soit le premier employeur sur la commune de Saint-Vrain, le secteur des commerces, transports et services divers est celui qui concentre une grande majorité des entreprises de la ville (72,6%) pour un total de 82 entreprises.

Commerces et sociétés services (sources : Annuaire 2016 des commerces et entreprises du Val d’Essonne ; CCVE) :

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Alimentation : § 1 boucherie § 1 boulangerie Services à la population : § 4 instituts de soins beauté coiffure § 1 fleuriste § 2 auberges/restaurants § 6 sociétés de services § 1 société de paysagisme Electroménager : § 1 société d’électroménager Construction bâtiment, industrie, mécanique : § 1 entreprise de maçonnerie § 1 entreprise de serrurerie métallerie § 2 sociétés de mécanique équipements industriels § 1 société d’informatique Santé : § 2 sophrologues

La commune a pour projet de développer un pôle santé qui viendra renforcer l’offre en services de soins sur Saint-Vrain.

Age des entreprises au 1er janvier 2014 (Champ : activités marchandes hors agriculture)

Sources : INSEE, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene)

Ø Une pérennité des entreprises puisque près de 30% ont 10 ans ou plus.

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Ø Le taux de création des entreprises s’élève à 18,6% en 2014, ce qui témoigne d’une bonne capacité d’ouverture et permet d’assurer le renouvellement des entreprises locales. 16% des entreprises ont moins d’un an au 1er janvier 2014. Ø Le secteur qui se renouvelle le plus est celui de l’industrie, avec un taux de création à 33,3% bien qu’il ne soit que très peu représenté (2 entreprises créées). En nombre, le secteur du commerce, des transports et de l’industrie est celui qui se renouvelle le plus avec 15 nouvelles entreprises pour un taux de création à 18,3%. Ø Le taux de création de la sphère publique s’élève à 25%. Répartition des établissements actifs par tranche d’effectifs salarié au 31 décembre 2013 :

Sources : INSEE, CLAP

Ø Près de 80% des établissements actifs n’emploient aucun salarié ce qui est significatif d’une très forte représentation des statuts d’auto-entrepreneurs.

3. Les zones d’activités

Saint-Vrain accueille deux zones d’activité qui recouvrent 7,55 ha au total. La zone à la sortie de la commune située sur la D8 en direction de Marolles-en-Hurepoix regroupe une activité (société Dubocq, spécialisée dans le secteur d'activités des travaux de maçonnerie générale et gros oeuvre de bâtiment) et est saturée. La zone d’activités sur l’Avenue Charles René de Mortemart, de superficie plus importante, vient d’accueillir 3 nouvelles activités. Il n’y a pour l’instant pas de projet de renouvellement ou d’extension de ces zones.

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8. Les perspectives de développement économique

Le développement économique de la commune doit s’orienter vers le tourisme, les zones d’activités étant limitées et saturées. Le potentiel touristique de la ville est basé sur le parc (130 ha) qui autrefois pouvait accueillir près de 600 000 visiteurs par an. Un projet est à l’étude pour y implanter un parc de loisirs accompagné d’hébergements et qui proposerait également des activités culturelles autour de l’avifaune notamment.

1. Un potentiel touristique à réexploiter

La commune de Saint-Vrain présente un potentiel touristique non négligeable, porté par le parc de Saint-Vrain.

Intégré dans le site classé de la vallée de la Juine, ce qui lui a valu quelques controverses, le parc de Saint-Vrain a depuis 1974 accueilli successivement un parc animalier et un jardin botanique et zoologique. Le « Thoiry de l’Essonne » a connu un grand succès et comptait dans les meilleures années plus de 600 000 visiteurs par an. Fermé au public depuis 1999, il fait aujourd’hui l’objet d’études et de réflexions quant à sa reconversion.

Le tourisme en Essonne reste aujourd’hui avant tout de proximité. Mais l’attractivité du parc dépassait largement les frontières du département.

A savoir que le tourisme en Essonne représente un chiffre d’affaires de plus de 361 millions d’euros (1,4 % du PIB départemental) et un vivier de près de 13 000 emplois

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annuels et saisonniers. On compte plus de 2,2 millions de visiteurs qui sillonnent le territoire du département chaque année, générant 2 080 000 nuitées d'hôtel par an. En termes de valeur ajoutée, le tourisme a en Essonne un poids comparable à celui de l’agriculture (sources Wikipedia).

Malgré son passé touristique, il n’existe à Saint-Vrain aucune structure d’hébergement touristique, hôtels campings ou autre…).

La reconversion d’un ancien corps de ferme (2200 m2 de surface de plancher) en hôtel restaurant est à l’étude. Les terrains attenants seraient transformés en golf.

Ø Il s’agira d’orienter le développement économique vers le tourisme, en développant des structures d’accompagnement (hébergement…). Le Parc de Saint-Vrain prendrait une position centrale, en lui redonnant une attractivité basée sur un projet de reconversion qui mêle tourisme et protection environnementale. Ce projet devra s’inscrire dans le projet global de la ville.

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9. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Un fort taux d’activité avec comme § Un chômage qui touche corollaire un taux de chômage faible majoritairement les jeunes

§ Un salaire net horaire moyen § Une externalisation des emplois qui supérieur à celui du Département et s’accentue de la France métropolitaine § Un déséquilibre en matière de § Un bon indicateur de concentration migrations alternantes d’emploi § Baisse des emplois d’artisans, § Evolution de la population active commerçants, chefs d’entreprise et qui gagne de plus en plus de cadres professions intermédiaires et professions intellectuelles supérieures § Un potentiel touristique sous- exploité § Des établissements pérennes et un bon renouvellement des entreprises

Opportunités Menaces

§ Un fort potentiel touristique basé § La forte représentation de la sphère sur une attractivité à redonner au publique fragilise la structure de parc de Saint-Vrain dans le respect l’emploi en cas de révision des de la valeur écologique du site. politiques publiques

§ Une forte représentation de cadres § La reconversion du parc ne doit pas et professions intellectuelles altérer la valeur environnementale du supérieures à valoriser dans l’offre site. d’emplois sur la commune.

§ Des flux sortants importants en matière de déplacements pendulaires qui doivent s’accompagner d’une offre en transports en commun vers les grands pôles d’emplois.

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Enjeux

§ Orienter le développement économique vers le tourisme o Requalifier le Parc de Saint-Vrain en activités de plain air et hébergements de loisirs o Valoriser les anciennes fermes en permettant leur changement de destination afin qu’elles puissent accueillir des activités touristiques. Leur requalification permettrait d’introduire des solutions d’hébergements touristiques qui font actuellement défaut à Saint-Vrain. Elles seront désignées au PLU comme pouvant faire l’objet d’un changement de destination. § Renforcer et rééquilibrer l’offre d’emplois sur la commune o Attirer les artisans, commerçants, chefs d’entreprise et professions intermédiaires, en recul depuis 2007. o Offrir des emplois aux cadres et professions intellectuelles supérieures qui sont largement représentés parmi les Saint-Vrainois. § Valoriser l’agriculture et les circuits de proximité § Conforter et adapter l’offre commerciale afin d’affirmer la centralité du centre-ville o Renforcer la position des commerces de proximité, en particulier en centre- ville o Maintenir les commerces de bouche et ouvrir l’offre commerciale aux commerces touristiques (Parc et fermes) o Favoriser le commerce itinérant (marché hebdomadaire et thématique promouvant les produits locaux)

§ §

68

III. HABITAT ET LOGEMENTS

1. Evolution et caractéristiques du parc de logements

1. Un parc en augmentation

Evolution de la courbe du nombre de logements et du nombre d’habitants sur Saint-Vrain :

3500 3000 2500 2000 population 1500 logement 1000 500 1990 1999 2007 2012

Sources : INSEE

Ø Durant la dernière période intercensitaire, le parc de logements disponible sur la commune continue d’augmenter et de manière plus proportionnelle à l’évolution de la population par rapport aux décennies précédentes. Ø Malgré une vague d’urbanisation importante conjuguée à une forte croissance démographique entre 1990 et 1999, témoignages de la pression urbaine, la commune a su retrouver un équilibre entre attractivité et construction qui lui a permis de conserver son caractère de village rural.

Evolution du nombre de logements par catégorie :

1975 1982 1990 1999 2007 2012 Ensemble 670 765 890 1 076 1 163 1 236 Résidences principales 604 683 821 999 1 074 1 135 Résidences secondaires et logements occasionnels 35 48 39 37 23 31 Logements vacants 31 34 30 40 65 70 Sources : INSEE, RP1968 à 1990 dénombrements – RP1999 à 2012 exploitations principales

Ø Augmentation de 73 logements soit plus de 6% entre 2007 et 2012 (un rythme de construction de 15 logements par an). La population Saint-Vrainoise sur cette

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même période a gagné 130 habitants supplémentaires, soit 1 logement pour 1,8 personnes, ce qui représente une offre suffisante pour satisfaire aux besoins liés à l’arrivée de cette nouvelle population et au phénomène de desserrement des ménages.

2. Une prédominance des logements individuels

Catégories et types de logements :

2012 % 2007 % Ensemble 1 236 100 1 163 100 Résidences principales 1 135 91,8 1 074 92,4 Résidences secondaires et logements occasionnels 31 2,5 23 2,0 Logements vacants 70 5,7 65 5,6

Maisons 986 79,8 932 80,2 Appartements 248 20,1 227 19,5 Sources : INSEE, RP2007 et RP2012 exploitations principales

Ø Une analyse des catégories et types de logements nous laisse apercevoir que la part des résidences principales a légèrement diminué au profit des résidences secondaires et occasionnelles. Ø Le nombre de maisons reste majoritaire (79,8%) bien que leur par ait sensiblement baissé face aux appartements. Ø La vacance reste stable et représente 5,7% du parc en 2012. Ce taux est satisfaisant et suffisant pour assurer une bonne rotation du parc.

3. Une forte proportion de grands logements

Résidences principales selon le nombre de pièces en 2012 :

5% 10% Saint-Vrain

1 pièce

15% 2 pièces 53% 3 pièces 17% 4 pièces 5 pièces ou +

Sources : INSEE, RP2012 exploitations principales

70

Ø Les logements de 4 pièces et plus représentent 70% du parc, dont 53% comportent au moins 5 pièces.

Résidences principales selon le nombre de pièces :

2012 % 2007 % Ensemble 1 135 100 1 074 100 1 pièce 52 4,6 46 4,3 2 pièces 112 9,8 91 8,5 3 pièces 171 15,1 134 12,5 4 pièces 197 17,4 212 19,7 5 pièces ou plus 603 53,1 591 55,0 Sources : INSEE

Ø Entre 2007 et 2012, la part des petits logements (3 pièces ou moins) a sensiblement augmenté au détriment des grands logements, tendant peu à peu vers une offre plus équilibrée et diversifiée. Ø Cette tendance serait à poursuivre afin de s’adapter aux besoins des ménages dont la composition évolue.

4. Un parc ancien à valoriser

Résidences principales en 2012 selon le type de logement et la période d’achèvement :

Résidences principales construites avant 2010 - Sources : INSEE

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Ø 55% des résidences principales, et en particulier les maisons, ont été construites entre 1946 et 1990. Il s’agit du tissu pavillonnaire construit sous forme de lotissements dans les années 60 et 70. Ø 22% des résidences principales sont très anciennes (avant 1946) et sont à valoriser en tant que patrimoine architectural de la commune. Ø 22% des logements sont récents : construits après 1991.

5. La mobilité résidentielle

Ancienneté d’emménagement des ménages en 2012 :

Ø Près de 53% des ménages ont emménagé à Saint-Vrain il y a au moins 10 ans, dont 23% depuis plus de 30 ans. Ø Seule 9% des ménages s’y sont installés depuis moins de 2 ans. Ø La population Saint-Vrainoise est fidèle à sa commune.

Sources : INSEE

6. Le statut d’occupation

Résidences principales selon le statut d’occupation :

2012 2007 Ancienneté Nombre de moyenne Nombre % Nombre % personnes d’emménagem ent en année(s) Ensemble 1 135 100 2 798 17,0 1 074 100 Propriétaire 909 80,1 2 347 19,4 875 81,4

Locataire 203 17,9 407 6,0 175 16,2 Dont d’un logement HLM loué vide 30 2,6 81 5,9 16 1,5 Logé gratuitement 23 2,0 44 16,0 25 2,3 Sources : INSEE, RP2007 et RP2012 exploitations principales

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Ø Avec plus de 80% de propriétaires installés en moyenne depuis 19 ans environ, la ville assoie son caractère de ville rurale et familiale dans la CCVE, dont 74% des résidences principales sont occupés par des propriétaires et 24% par des locataires (dont 10,4% sont des HLM).

2. Des besoins spécifiques

1. Les personnes âgées :

La commune dispose de 3 établissements d’hébergement pour les personnes âgées, dont 2 EHPAD et 1 foyer. § EHPAD du Moulin de l’Epine (82 lits) § EHPAD de Hautefeuille (62 lits) § La résidence de la Boissière (résidence non médicalisée regroupant 66 logements)

3. Scénarii : les besoins en logements

1. Liés à l’accueil de population supplémentaire

Une fois la population et la taille des ménages estimée, on peut en déduire le besoin en logements lié à l’augmentation du nombre d’habitants en calculant le rapport de ces deux quantités. On arrive ainsi aux besoins estimés suivants :

Scenarii 2018 2025 2030 Total démographiques Nombre de scenario 1 65 80 60 205 logements scenario 2 110 140 110 360 supplémentaires scenario 3 140 185 150 475

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Scenarii des besoins en logements liés à l'accueil de population supplémentaire

500 450 400 350 300 2030 250 2025 200 2018 150 100 50 0 scenario 1 scenario 2 scenario 3

2. Liés au phénomène de décohabitation

En plus de l’évolution de la population, le phénomène de décohabitation doit être pris en compte ; il est lié à des phénomènes sociologiques tels que la baisse de la natalité, l’indépendance croissante des jeunes et le vieillissement de la population. Ainsi, à population égale, il faudra plus de logements pour pallier la baisse de la taille des ménages. On calcule le besoin lié à ce phénomène ainsi :

La population des résidences principales en 2012 est de 2 766 habitants (elle ne comptabilise pas les personnes habitant dans des habitations mobiles, les sans-abris, les personnes vivant en communauté : foyer de travailleurs, maison de retraite), et on estime à 2,3 le nombre de personnes par ménage en 2030. A population égale, il faudrait ainsi 1 202 logements pour loger cette population. En 2012, le nombre de personnes par ménage est de 2,5. Il faudra donc (2 766/2,3) – (2 766/2,5) = 96 logements supplémentaires.

lié à la nouvelle Scenarii Décohabitation TOTAL population Nombre de 1 205 301 logements 2 360 96 456 supplémentaires 3 475 571

La commune a choisi de retenir le scenario 1, impliquant un besoin de 300 logements supplémentaires à l’horizon 2030.

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4. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses § Saint-Vrain assure une offre de § Une offre qui ne permet pas à la logements suffisante pour satisfaire commune d’assurer une fonction aux besoins liés à l’arrivée de d’accueil des jeunes ménages et des populations nouvelles et au populations défavorisées. phénomène de décohabitation § Une offre peu diversifiée, avec une § La commune confirme son forte proportion de grands logements caractère de ville rurale et familiale avec une large majorité de maisons § Un taux de logement social en deçà du seuil minimal de 25% individuelles et de propriétaires installées de longue date

§ Un faible taux de vacance

Opportunités Menaces

§ Un parc ancien et un patrimoine § Une densification du tissu urbain architectural à valoriser, notamment irraisonnée pourrait entraîner une via le règlement du PLU pour les augmentation des conflits de nouvelles constructions voisinage (intimité), des difficultés de stationnements, d’insertion dans le tissu urbain environnant, avec comme corollaire une hausse de la vacance.

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Enjeux

§ Diversifier la typologie de l’offre, qui présente une forte proportion de maisons individuelles et de grands logements, pour plus de mixité sociale et pour favoriser les parcours résidentiels. o Assurer une offre de logements de plus petite taille (F2 et F3), afin d’attirer notamment les jeunes ménages, et qui s’adapte aux phénomènes de desserrement des ménages, o Renforcer l’offre en accession sociale, o Valoriser le parc ancien et le patrimoine architectural local, notamment pour les nouvelles constructions. § Trouver un niveau de production de logements neufs ou rénovés permettant de répondre aux besoins, tout en s’insérant dans une logique de préservation des espaces naturels et agricoles. o Privilégier de façon cohérente la densification du tissu urbain existant, en s’appuyant sur le potentiel de densification et de mutabilité de certains secteurs urbanisés ou à requalifier, en prêtant une attention particulière à la qualité d’insertion dans le tissu bâti environnant, avec les questions de voisinage, d’accessibilité, de stationnement, etc, que cela implique, o Ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation en cohérence avec les besoins en logements ne pouvant être satisfaits par une intégration dans le tissu bâti, tout en impactant le moins possible le niveau et la qualité des activités agricoles, o Maîtriser les opérations d'aménagement d'ensemble cohérentes et privilégiant la notion d'intégration dans l'environnement et respecter la qualité des paysages, o Protéger les espaces naturels classés N, ou les espaces boisés ayant un intérêt écologique particulier, o Prendre en compte le phénomène de décohabitation, qui implique à lui seul un besoin d’environ de 100 logements supplémentaires à l’horizon 2030, et de vieillissement de la population en proposant des services de maintien à domicile. § Maintenir le taux de vacance à un niveau raisonnable. o Prêter une attention particulière aux projets de densification du tissu existant, qui doit se faire de manière cohérente et raisonnée avec le voisinage, le niveau d’accès et de stationnement, le niveau d’équipements proposé, o Maintenir ou promouvoir un parc existant ou futur qualitatif, aussi bien sur les aspects extérieurs qu’intérieurs. 76

IV. ORGANISATION TERRITORIALE ET COMPOSITION URBAINE

1. La consommation foncière récente

Les lois « Grenelle » et ALUR, sont venues rénover le droit de l’urbanisme en renforçant notamment la prise en compte de l’environnement dans les PLU. Le rapport de présentation doit désormais présenter une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers des dix dernières années ou depuis la dernière révision du PLU et justifier les objectifs de modération de la consommation et de lutte contre l'étalement urbain arrêtés dans le projet d'aménagement et de développement durables.

Le PLU de 2007 et son zonage du territoire faisaient état des répartitions par zone des surfaces suivantes :

Zones Surfaces (ha) % Zones urbaines 145 12,5 UA 8,5 0,7 UAa 6,3 0,5 UB 38 3,3 UBa 4,3 0,4 UBb 0,5 0,0 UBc 4,8 0,4 UBd 19,5 1,7 UBe 33,2 2,9 UBf 1,7 0,1 UBg 4,7 0,4 UD 8,1 0,7 UE 4,9 0,4 UEe 10,5 0,9 Zones à urbaniser 7,3 0,6 1AU 6,8 0,6 2AU 0,5 0,0 Zones agricoles 574,3 49,6 A 574,3 49,6 Zones naturelles 430,4 37,2 N 280,7 24,3 N* 15,2 1,3 N** 134,5 11,6 TOTAL 1157 100

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Les zones naturels et agricoles restent conséquentes puisqu’elles représentent au PLU 2007 respectivement 37,2% et 49,6% du territoire communal, alors que les zones urbaines concernent 12,5% du territoire. Les espaces agricoles et naturels occupent la grande majorité de la commune de Saint- Vrain et présentent des enjeux forts en matière de protection. Les zones à urbaniser représentaient une infime portion du territoire à savoir 0,6% soit 7,3 hectares. A noter que le bois de Madame Hue, compris dans cette surface, est un espace boisé classé et donc inconstructible. Il représente une surface d’environ 1,1 ha, ce qui ramène à un peu plus de 6 ha la surface de zone à urbaniser réellement constructible.

1. La consommation foncière de 2005 à 2015 :

Une analyse de la consommation foncière plus récente nous montre que la commune a autorisé entre 2005 et 2015, un total de 98 permis de construire, dont 48 ont été autorisés en zone U et 50 en zone 1AU et qui correspondent à l’aménagement de la ZAC du Bois de Madame Hue.

La construction de maisons individuelles a été largement majoritaire puisqu’elle a concerné 93 permis sur les 98 autorisés. Seuls 4 permis ont été autorisés pour la construction de bâtiments de logements collectifs, ce qui a représenté un total de 22 logements supplémentaires. 1 permis a été affecté à la construction d’un EHPAD de 77 chambres.

C’est donc un total de 115 logements qui ont été créés à Saint-Vrain sur cette période, auxquels s’additionnent les 77 chambres de l’EHPAD.

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C’est un total de 7,15 ha qui ont été consommés et qui sont le fait à la fois :

§ D’une densification du tissu urbain existant, à hauteur de près de 4 ha, par l’intermédiaire d’un investissement des dents creuses et friches urbaines. Les zones urbaines ont donc répondu aux attentes de la loi SRU et notamment la notion de densité, puisque les opérations sont venues, pour partie, combler les espaces vides ou en renouvellement. § D’un investissement des zones ouvertes à l’urbanisation, à hauteur de 3,20 ha, ce qui laisse supposer que les seules zones U ne suffisent pas à absorber tous les besoins en logements. Cette supposition sera à confirmer par l’analyse du potentiel de densification du tissu urbain existant. Sur ces 3,96 ha consommés en zone U entre 2005 et 2015 (0,3 ha par an en moyenne), la majorité (2,44 ha) concerne la zone UB, caractérisée par un tissu pavillonnaire déjà bien constitué.

La densification de la zone UA (centre-ville et son périmètre élargi) repose en grande partie sur l’implantation de l’EHPAD, qui occupe une surface de 1,2 ha sur les 1,5 ha urbanisés. Cette zone présente la densité de construction la plus importante du territoire communal et les espaces « vides » y sont logiquement moins nombreux et de taille plus restreinte.

Le tableau ci avant, présentant les surfaces moyennes urbanisées par zone du PLU, fait pourtant état d’une surface moyenne consommée en zone UA bien plus importante qu’en zone UB. Ce constat s’explique par l’implantation de l’EHPAD, qui occupe une surface de 11700 m2 environ. Sans comptabiliser cette structure, la surface moyenne des parcelles construites en zone UA est de 700 m2.

Les parcelles investies en zone UB présentent une surface moyenne de 550 m2 environ, ce qui est tout à fait raisonnable pour une commune rurale comme Saint-Vrain.

Outre la réalisation de la ZAC du Bois de Madame Hue qui a impliqué la délivrance de nombreux permis de construire sur les années 2009, 2010 et 2011, il convient de mentionner que les années 2014 et 2015 ont fait l’objet d’une densification des zones urbaines plus soutenue, puisque 12 permis de construire y ont été autorisés en 2014 et 8 en 2015, contre 1 autorisation par an en 2012 et 2013.

Cette reprise est certainement le fait de la conjugaison de deux facteurs :

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§ des taux d’intérêt favorables qui ont permis de relancer le marché immobilier et en particulier le marché neuf, § une attractivité qui s’intensifie due à la localisation privilégiée de la Ville, aux portes du Grand et dans un cadre relativement préservé et rural.

Ø Face à ce constat, il s’agira pour la commune de poursuivre la dynamique urbaine engagée et qui repose sur la densification du tissu urbain existant.

Ø Dans un contexte attractif qui repose sur une hausse démographique et une reprise de la construction de logements, il apparaît néanmoins nécessaire d’envisager d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation, ces zones étant en grande majorité déjà urbanisées. L’urbanisation de la zone 1AU du PLU 2007 a d’ailleurs été l’objet de la modification n°2 du PLU (2014), qui est venue reclasser la totalité de la zone 1AU en UB.

Ø L’analyse du potentiel de densification du tissu urbain existant de la commune de Saint-Vrain (ci après), vient étayer cette analyse quant au besoin d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation.

2. Le potentiel de développement dans le tissu bâti

Le scenario de besoins en logements retenu porte un besoin d’environ 300 logements supplémentaires à l’horizon 2030, soit environ 17 logements supplémentaires par an.

Il convient alors d’identifier le potentiel de développement de l’urbanisation dédiée à l’habitat dans le tissu urbain existant, afin d’en estimer la capacité d’accueil résiduelle, pour ensuite ajuster le cas échéant le besoin d’ouverture à l’urbanisation de certains secteurs.

Cette analyse a été faite en collaboration avec la Ville, par le croisement de deux analyses : § Un recensement des dents creuses et des potentialités de divisions parcellaires effectué par photos satellites, § Une étude sur les possibilités de densification du tissu effectuée par la commune de Saint-Vrain, plus exhaustive et précise. Elle se base sur les projections de la ville quant aux sites à requalifier, aux parcelles divisibles à venir ou envisagées, et aux dents creuses, tant au niveau des surfaces cadastrales que du nombre de logement projeté.

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Enveloppe urbaine de Saint-Vrain :

L’enveloppe urbaine de Saint-Vrain est représentative de l’urbanisation en hameaux qu’a connue la commune au fil des siècles. 4 enveloppes se dégagent :

§ Le centre bourg et sa périphérie qui s’étend d’Est en Ouest § Le Petit Saint-Vrain § Le hameau de la Vallée § Le secteur de l’Orme de la Prévôté Chacune des enveloppes présente un caractère continu.

1. Les friches urbaines

Dans le cadre de la lutte contre l'étalement urbain, les emprises libérées au sein de la tâche urbaine sont devenues précieuses car ils constituent des sites mutables. Il n’existe actuellement pas de friches urbaines à Saint-Vrain.

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2. Les sites potentiellement mutables

Plusieurs secteurs sur la commune de Saint-Vrain sont à l’étude pour faire l’objet de requalification, avec intégration de logements supplémentaires. C’est le cas du Parc, mais aussi de la ferme des Renouillères, de la ferme des Portes, du secteur du Moulin de l’Epine et du parking à proximité du Carrefour Expess. Ces projets de réhabilitation/requalification permettraient la construction d’un total de 105 logements selon les projections de la commune.

3. Les parcelles pouvant faire l’objet de division

Cette opération immobilière, de plus en plus courante en milieu urbain, consiste à séparer une parcelle en plusieurs parcelles. Elle s’opère généralement lorsque le propriétaire du terrain souhaite le revendre en totalité ou partiellement, car il est trop étendu et donc difficile à vendre, ou bien parce qu’il est inutilisé. Saint-Vrain présente des potentialités de division parcellaire, situées au niveau de la rue de la Libération, rue Saint-Caprais, rue des Orfèvres, rue du Petit Saint-Vrain, rue Saint- Antoine, et encore rue Neuve. Ces parcelles pouvant faire l’objet de division parcellaire, en projet ou potentielle, représentent un total de 50 logements selon les projections de la commune.

4. Les dents creuses, un enjeu de développement urbain à évaluer

Les dents creuses correspondent aux parcelles interstitielles non construites à l’intérieur des villes. A noter qu’il existe sur la commune des secteurs classés « U », mais soumis au régime du site de la Vallée de la Juine ou bien classé en Espaces Boisés Classés et faisant à ce titre l’objet d’une protection ou de contraintes à l’urbanisation, et qui ne sont donc pas comptabilisés en tant que dent creuse.

Ces espaces représentent aujourd’hui un fort potentiel à réinvestir au travers de projets urbains alliant valorisation et/ou reconstitution de la trame verte et développement de projets urbains de qualité.

Le recensement des dents creuses sur la ville de Saint-Vrain fait état d’une surface totale de 7 ha potentiellement urbanisable, calculés sur les zones U.

Dans l’hypothèse ou toutes les dents creuses ne sont pas constructibles que ce soit par la qualité et la fonction de ces espaces, on estime à 65% la surface de dents creuses réellement constructibles.

Au total, une surface de 4,6 ha est donc disponible dans le tissu urbain existant par l’investissement des dents creuses.

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Avec une prise en compte d’une densité de 17 logements par hectare en moyenne, qui correspond à une densité de quartier périphérique du centre sur Saint-Vrain, la capacité résiduelle de ces espaces s’élève à 75 logements.

Il est donc possible d’introduire : § 75 logements supplémentaires dans le tissu existant par l’investissement des dents creuses, § 105 logements supplémentaires grâce à la requalification de sites mutables, § 50 logements supplémentaires issus de la division de parcelles. Soit un potentiel total de 230 logements potentiellement réalisables grâce à la densification ou la mutabilité du tissu existant.

Le scenario retenu porte un besoin de 300 logements supplémentaires à l’horizon 2030 avec un taux de croissance annuel de 0,9%, soit environ 17 logements supplémentaires par an. Le besoin de 70 logements restants devra donc être satisfait par l’ouverture de zone à l’urbanisation de 3,5 ha selon une densité moyenne de 20 logements/ha.

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Ce que dit le SDRIF :

Le SDRIF donne des objectifs de densification de l’espace et de limitation de la consommation foncière.

À l’échelle régionale, cette ambition de densification devrait se traduire à l’horizon 2030 par une augmentation moyenne de la densité des espaces d’habitats déjà urbanisés qui passerait:

§ de 70 à 79 logements/ha dans les quartiers de gare bien desservis par les réseaux de transports collectifs § de 18 à 21 logements/ha dans les tissus urbains plus diffus

Saint-Vrain est identifiée comme une commune faisant partie d’une agglomération des pôles de centralité. A ce titre, le SDRIF fixe les orientations suivantes à horizon 2030 :

§ Permettre une augmentation minimale de 10 % de la densité humaine § Permettre une augmentation minimale de 10 % de la densité moyenne des espaces d’habitat § Ces orientations sont portées à une augmentation minimale de 15 % pour les quartiers à proximité d’une gare ferroviaire (périmètre de 1000 mètres). § Autoriser une extension de la superficie communale de l’espace urbanisé (au sens strict2) de l’ordre de 5 %, et de 5 % supplémentaire pour les espaces en continuité de l’espace urbanisé existant à proximité des gares ferroviaires, et ce dans un rayon de 2 km. Les possibilités d‘extension de l’espace urbanisé offertes par le SDRIF permettraient à la commune de disposer de 6,9 ha à ouvrir à l’urbanisation pour satisfaire le besoin en logements restant, après avoir densifié le tissu existant (construction des dents creuses, conversion des sites mutables et construction suite à une division parcellaire), et 6,9 ha supplémentaires sur le secteur de l’Orme de la Prévôté, situé dans le périmètre de 2 km autour de la gare ferroviaire de Bouray, et en continuité de l’espace urbanisé existant.

2 Pour le calcul de référence de la superficie des espaces urbanisés à la date d’approbation du SDRIF doivent être exclus, outre les espaces agricoles, boisés naturels et en eau, les espaces à dominante non bâtie de niveau supracommunal, régional ou national : • espaces à dominante imperméabilisée (centrales électriques, usines d’eau potable, installations de production, de raffinage et de stockage d’hydrocarbures, installations radioélectriques, installations aéroportuaires, emprises ferroviaires et autoroutières, etc.) ; • espaces à dominante non imperméabilisée ou « espaces ouverts urbains » (parcs d’attractions, parcs animaliers, grands parcs et jardins, terrains de camping- caravaning, golfs, grands stades, hippodromes, autodromes, etc.) 85

3. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Le PLU de 2007 a fait preuve de § De nouvelles zones seront à ouvrir à réalisme quant aux zones qu’il l’urbanisation dans le cadre de la ouvrait à l’urbanisation (1AU et présente révision du PLU. 2AU). La zone 1AU a en grande majorité été consommée et est § Les logements neufs construits ces 10 aujourd’hui classée UB suite à la dernières années ont concernés une modification n°2 du PLU, large majorité de maisons démontrant ainsi une cohérence individuelles. entre les besoins en termes de logements et les possibilités offertes.

§ Parallèlement, la commune a poursuivi la densification de ses zones urbaines.

§ Les parcelles construites présente une surface moyenne raisonnable et dans le respect du caractère rural et pavillonnaire de la commune.

Opportunités Menaces

§ Le potentiel de densification du § L’ouverture de nouvelles zones à tissu urbain existant devra être l’urbanisation devra être pensée en optimisé, en encourageant par prenant en compte la valeur exemple une densité de agronomique et économique des construction supérieure à la densité espaces cultivés susceptibles d’être moyenne des zones concernées. déclassés.

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Enjeux

§ Affirmer le caractère rural et villageois de Saint-Vrain dans la CCVE tout en permettant un développement en cohérence avec les besoins de la population future, dans un contexte démographique périurbain : § o Maintenir une une croissance démographique raisonnable (0,9%) en adéquation avec les équipements collectifs existants.

o Maintenir des zones ouvertes à l’urbanisation afin de répondre aux besoins en logements futurs, dans la continuité de l’enveloppe urbaine existante, en anticipant les problématiques d’accessibilité, les impacts sur les réseaux, sur le paysage villageois de la commune, etc.

§ Poursuivre les efforts de densification raisonnée du tissu urbain et de diversification du parc de logements :

o Investir les dents creuses recensées.

o Appréhender la densification du tissu urbain existant dans un souci de cohérence, en prêtant une attention particulière à la qualité d’insertion dans le tissu et contexte bâti environnant (accessibilité, paysage, stationnement…), afin notamment de limiter les risques de conflits de voisinage. o Poursuivre la diversification de parc de logements en orientant l’offre vers des logements de plus petite taille, notamment en collectifs.

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V. MOBILITE, TRANSPORTS ET DEPLACEMENTS

1. Le réseau routier

1. Réseau principal

Le réseau routier de Saint-Vrain se présente sous la forme d’un maillage principal composé des voies à grande circulation (D17, D8 et D31) et d’un maillage secondaire qui dessert les zones urbanisées. La D17 traverse la commune d’est en ouest pour relier Ballancourt-sur-Essonne et Bouray-sur-Juine, tandis que la D8 connecte Marolles-en- Hurepoix à Itteville selon un axe nord-ouest sud-est. La D31, en lisière communale, conduit à Vert-le-grand au nord, et à la Francilienne au-delà (N104). La commune de Saint-Vrain s’inscrit dans un réseau plus large qui permet d’accéder facilement à l’A6, ainsi qu’à l’A10 et l’A15 via la Francilienne.

Ø Une forte circulation pose des problèmes en matière de sécurité, de nuisances sonores et de pollution.

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La voiture personnelle est le principal moyen de déplacement. Elle est utilisée essentiellement sur de courtes distances, notamment pour rejoindre les gares RER (Bouray-sur-Juine et Ballancourt-sur-Essonne-sur-Essonne) ou emmener les enfants à l’école.

Ø La multi polarité du territoire engendre un grand nombre de déplacements en étoile au départ du centre de Saint-Vrain.

2. Réseau secondaire

Dans le centre ancien, les rues et ruelles forment un maillage orthogonal assez dense tandis que dans les nouveaux quartiers d’habitat, la trame est plus lâche, avec un tracé curviligne.

3. Entrées de ville

Il existe trois entrées de ville à Saint-Vrain : depuis Bouray-sur-Juine (D17), depuis Marolles-en-Hurepoix (D8) et depuis Vert-le-Petit (D17).

Depuis Bouray-sur-Juine

L’entrée de ville se situe à hauteur du stade. Depuis le paysage de plaine agricole se perçoit l’horizon boisé qui marque le début de l’urbanisation. La lisière entre espace agricole et urbain est nette, seul le stade fait office de transition. La D17 rectiligne se

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rétrécie considérablement : un ralentisseur marque l’entrée de ville.

Depuis Marolles-en-Hurepoix

La départementale est bordée par une haie avant l’entrée sur Saint-Vrain. Le paysage s’ouvre sur la gauche, tandis qu’une chicane et un bâtiment d’activité se sur la droite marquent la transition avec la zone urbaine. La transition se fait progressivement, notamment grâce au massif boisé en arrière plan.

Depuis Vert-le-Petit

La route traverse une longue portion boisée avant que les premières constructions se découvrent sur la gauche, marquant l’entrée de ville. La perspective fuyante de la départementale dissimule l’entrée de l’agglomération, ce qui a pour effet de créer une transition douce, mais pouvant entraîner des risques de circulation à vitesse élevée aux abords des habitations.

4. Les objectifs d’amélioration du réseau intercommunal

Dans son Plan Local de Déplacement, la communauté de communes du Val d’Essonne vise l’amélioration de son réseau à travers quatre enjeux principaux : § la sécurité (sécuriser les déplacements des modes doux autours des pôles communaux), § la fluidité (garantir la bonne circulation des bus sur les secteurs fortement fréquentés), § la préservation du cadre de vie (réduire les nuisances à proximité des zones de vie) § la reconquête du réseau local (favoriser les modes doux et les transports collectifs).

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2. Le réseau de transports en commun

La commune de Saint-Vrain est sous l’aire d’influence de la gare RER de Bouray-sur-Juine (RER C), et en moindre mesure, sous l’influence de la gare de Ballancourt-sur-Essonne (RER D). Le réseau routier principal relie aisément les zones d’habitat de la commune à ces deux pôles, via la route départementale D17. Une ligne de bus régulière dessert matin et soir la gare de Bouray-sur-Juine, et un système de transport à la demande, plus souple, vient compléter l’offre de transport en commun.

Part modale des actifs pour les trajets domicile-travail en 2012

Sources : INSEE

Ø Bien que l’offre existante soit pertinente au regard des besoins en déplacements (domicile-travail notamment), la voiture personnelle reste tout de même le principal moyen de locomotion pour rejoindre les gares et autres pôles.

1. Les lignes de bus régulières

La commune de Saint-Vrain est desservie par une ligne de bus (ligne 205), gérée par Transdev. Elle propose un trajet circulaire reliant les communes de Lardy, Saint-Vrain, Itteville et Bouray-sur-Juine.

Le RER

La ligne C du RER permet de rejoindre les pôles de Saint-Martin-d’Etampes, Juvisy, Ivry puis Paris (gare d’Austerlitz).

La ligne D du RER n’est pas accessible en transport en commun, cependant la gare de Ballancourt-sur-Essonne n’est à quelques kilomètres du centre ville de Saint-Vrain. Cette ligne dessert notamment Evry, Corbeil-Essonnes et Paris (gare de Lyon).

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2. Le transport à la demande

La Communauté de Communes du Val d’Essonne a mis en place un service de transport à la demande, le Mobi’Val Essonne. Ce service est accessible à toute personne résidente ou non de la communauté de communes. Ce service intervient donc en complémentarité de l’offre de transport offerte par la ligne régulière de bus.

3. Le transport scolaire

Le transport scolaire est organisé par la communauté de communes. § Une ligne dessert l’école maternelle et élémentaire de Saint-Vrain, § Un ramassage scolaire est mis à disposition pour le collège de Marolles en Hurepoix § Trois lignes spécifiques desservant les trois lycées au départ de Saint-Vrain.

3. Modes doux et stationnement

1. Circulation douce

Saint-Vrain est doté d’une piste cyclable en site propre le long de la D17, reliant le centre à Bouray. Certaines rues passantes du centre sont dotées d’une voie partagée (piétons et vélos) : Chemin Madame, Avenue Charles-René de Mortemart. Mais le reste du réseau n’est pas encore maillé sur l’ensemble du territoire.

La commune est traversée par plusieurs chemins de petite randonnée (PR) qui maillent le territoire communal.

Ø Saint-Vrain possède globalement un bon réseau de cheminements doux, qui permettent de favoriser le développement des modes alternatifs à la voiture pour les courtes distances au sein de la commune (accès aux écoles, équipements, gare,…) ou la promenade.

Ø Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée de l’Essonne définit certaines portions de voirie dédiées à l’aménagement d’un réseau de circulations piétonnes et équestres à l’échelle du territoire. En utilisant les chemins agricoles et les rues du centre, l’objectif est de mailler les espaces naturels et les communes riveraines.

2. Stationnement

Le stationnement public est concentré dans le centre de Saint-Vrain. Les usages et la fréquentation varient de l’un à l’autre :

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§ 26 places de stationnement place de l’église, les places de stationnement sont très utilisées, ce qui peut poser des problèmes aux heures de pointe, il dispose d’une trentaine de places en zone bleue ; § 26 places de stationnement sur l’espace Brassens ; § 11 places de stationnement rue Croix Blanche ; § 9 places de stationnement rue Noblet ; § 37 places de stationnement au parking rue Desjardins offre une trentaine de places. Il est souvent en sous-utilisation ; Cela représente 109 places de stationnement en parc public. Un projet de réaménagement de la place de l’église et du parking rue Desjardins viendrait modifier cette distribution. La place de l’église ne disposerait plus que de 6 places, rue Croix Blanche de 6 places également. Les places supprimées seraient transférées rue Desjardins, par un aménagement qui créerait 40 places supplémentaires. Ce parking a pour objectif de devenir le lieu principal de stationnement pour le centre de Saint-Vrain. § 51 places de stationnement sur le parking privé du magasin « Shopi » est accessible à tous. Utilisé par les clients, il sert aussi pour déposer les enfants à l’école. Un projet de réaménagement de cet espace viendrait réorganiser le stationnement en mettant à disposition 17 places de stationnement pour le supermarché, et 33 places de stationnement privées pour les résidents. Les places le long de la voirie en stationnement public sont au nombre de 47 : § 15 places rue Saint-Caprais ; § 14 places rue d’Enfer ; § 13 places rue Neuve ; § 5 places rue des Noblets :

Le parking du stade permet le stationnement d’une cinquantaine de véhicule. Il reste régulièrement utilisé, par sa proximité de la forêt régionale de Saint-Vrain. La commune dispose de 6 places réservées au stationnement des personnes handicapées, réparties sur les parkings publics.

Parking place de l’église Parking du supermarché « Shopi »

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Parking rue Saint-Caprais Parking du stade

Des places de stationnement en zone bleue sont aménagées dans les rues du centre. Ce stationnement renforce les problèmes de confrontation des usages, en défaveur des circulations douces. Dans les quartiers périphériques résidentiels, le stationnement en voirie est moins problématique, la plupart des véhicules étant stationnée sur parcelle privée.

La mutualisation des places de stationnement sera repensée lors de l’élaboration du plan de circulation de la ville. Les places fréquemment utilisées par les résidents et pour se stationner aux abords des équipements feront l’objet d’une analyse plus fine, afin de permettre une optimisation de l’espace sur la voirie. Il n’existe pas de parking public à proximité de la zone d’activité, qui aurait pu faire l’objet d’une mutualisation. Le reste de la commune ne dispose pas de parking ayant une configuration pouvant permettre la mutualisation des places de stationnement.

4. Intermodalité et multimodalité

La question de l’intermodalité et de la multimodalité est un enjeu de la communauté de communes du Val d’Essonne. Sur la commune, la voiture individuelle reste incontestablement le moyen le plus simple de se déplacer. Avec le transport à la demande, l’offre est néanmoins diversifiée et adaptée aux besoins : navettes vers la gare RER, les pôles de proximité, les écoles, collège et lycées.

Ø Des solutions sont à envisager : covoiturage, réorganisation du stationnement pour faciliter les déplacements doux dans le centre,…

Carte de synthèse :

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5. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Un réseau principal bien connecté. § Des conflits d’usage dans le centre. § Des maillages doux de qualité sur le § Un maillage doux incomplet au-delà territoire communal et vers la gare des limites communales. RER. § Une prédominance de la voiture et les § Une offre de transport en commun nuisances induites. adapté et diversifiée.

Opportunités Menaces

§ La réorganisation des circulations et § Une hausse de la fréquentation du du stationnement dans le centre pour réseau due à une urbanisation du améliorer le partage des espaces centre. publics. § Une sous utilisation des pistes § Le développement du covoiturage cyclables par manque de connexion pour limiter la part modale de la au-delà de la commune. voiture. § Une mauvaise répartition du stationnement dans le centre.

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Enjeux

§ Réduire les nuisances sonores dues au trafic routier ainsi que les conflits d’usages dans le centre-ville o Par la mise en œuvre du projet de déviation via Itteville permettant de soulager l’avenue Charles René de Mortemart (RD 17) du trafic des poids lourds. o Optimiser les flux de déplacements en centre-ville o Anticiper l’arrivée d’une population nouvelle et son impact sur les réseaux viaires et l’offre en stationnement § Assurer une insertion paysagère de qualité pour les infrastructures de transports existantes et futures. o Valoriser les entrées de villes § Encourager les modes de transport alternatifs et l’intermodalité o Renforcer l’offre de transports collectifs vers les pôles à enjeux (gares, zones d’emplois...), et notamment la ligne D du RER via la gare de Ballancourt-sur- Essonne qui n’est actuellement pas desservie. o Renforcer et connecter le maillage de cheminements doux, dans une réflexion globale à l’échelle intercommunale o Encourager les pratiques de covoiturage pour les déplacements pendulaires notamment. § Renforcer l’offre de stationnement ouverte au public en ayant une réflexion sur les potentialités de mutualisation, et plus particulièrement dans le centre- ville.

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VI. EQUIPEMENTS ET SERVICES, ANALYSE ET PROJECTIONS

1. Répartition des équipements sur la commune

Les équipements sont globalement concentrés dans le cœur de village, marquant la centralité du bourg. Seuls les équipements sportifs sont excentrés.

La liste des équipements communaux de Saint-Vrain rassemble :

§ Une église, l’église Saint Caprais § Une salle paroissiale § Un groupe scolaire regroupant école maternelle, élémentaire, une cantine et un accueil périscolaire § Un ancien groupe scolaire (de l’Orme) aujourd’hui occupé par des associations § Un centre de loisirs

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§ Une maison des jeunes et de la culture (salle J.P. Beltoise) § Une Mairie § Une salle d’activités, la salle Jean-Loup Chrétien § Une bibliothèque, la bibliothèque Georges Brassens et une salle d’activités § Une espace sportif regroupant 2 stades, 3 courts de tennis, et les salles annexes § Un cimetière La commune accueille également une école primaire privée (Ecole de Sainte-Claire).

Une récente restructuration de l’offre :

Une nouvelle salle de restauration à Beltoise de 100 places assises a été réalisée dans le cadre de la restructuration partielle et extension du gymnase Beltoise. Ce nouvel équipement est destiné aux services techniques, aux enfants de l’accueil de loisirs, aux associations et à tous les Saint-Vrainois désireux de louer cette salle.

Suite au transfert des services techniques, le rez-de-chaussée « Jean-Loup Chrétien » et son esplanade seront réaménagés pour être utilisés par les écoles, les associations et l’animation du village.

Face à la saturation du collège de Marolles, les nouveaux élèves de Saint-Vrain seront affectés au collège Robert Doisneau d’Itteville dès la rentrée 2016.

La commune a récemment développé l’offre de soins en permettant à trois professionnels de santé de s’installer dans la maison « Girardeau » acquise par la commune, située face à l’église.

Ø La commune de Saint-Vrain possède un bon niveau d’équipements qui correspond aux besoins de sa state démographique. Ø Les communes avoisinantes (Ballancourt, Arpajon, Brétigny-sur-Orge) complètent l’offre en équipements.

2. Analyse de la capacité résiduelle des équipements scolaires

L’école maternelle compte 4 classes, d’une capacité d’accueil d’une trentaine d’enfants chacune : § En 2015, elle a enregistré 113 inscriptions.

L’école élémentaire compte 7 classes : 98

§ En 2013, 184 enfants y ont été inscrits § En 2014, 197 inscriptions § En 2015, 209 inscriptions § En 2016, 215 inscriptions (soit plus de 30 élèves par classe)

3. Hypothèse d’évolution de la demande en équipements scolaires

Dans le cas de la croissance souhaitée de 0,9 %, et en prenant en compte la répartition de la population par tranche d’âge en 2012 :

En 2018 :

Ø 160 habitants supplémentaires en 2018 sur la commune par rapport à 2012, dont 19 % auront moins de 14 ans, soit 30 enfants. Au moins la moitié de ces enfants est susceptible de devoir/vouloir intégrer les écoles maternelle et élémentaire, soit 15 enfants environ. En 2025 :

Ø 200 habitants supplémentaires par rapport à 2018, dont 38 auront moins de 14 ans. Au moins la moitié de ces enfants est susceptible de devoir/vouloir intégrer les établissements scolaires de la commune, soit 19 enfants. En 2030 :

Ø 150 habitants supplémentaires par rapport à 2025, dont 28 auront moins de 14 ans. Au moins la moitié de ces enfants est susceptible de devoir/vouloir intégrer les établissements scolaires de la commune, soit 14 enfants.

Ø Pour répondre à la demande potentielle en équipements scolaires dans le cas d’une croissance souhaitée à 0,9 % par an et à répartition par tranche d’âge égale à celle de 2012, il est nécessaire de prévoir une vingtaine de places supplémentaires à répartir entre l’école maternelle et l’école élémentaire pour subvenir aux besoins jusqu’en 2030.

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4. Analyse atouts/faiblesses/opportunités/menaces

Atouts Faiblesses

§ Une offre en équipements § Des capacités d’accueil résiduel des satisfaisante. équipements scolaires quasiment nulles.

§ La centralité du bourg est bien marquée par la présence des équipements.

Opportunités Menaces

§ La fermeture du parc zoologique § Attention à adapter l’offre en doit être l’opportunité des mettre en équipements, et notamment les place une offre en équipements qui équipements scolaires, aux besoins démarque la commune et attire les futurs en fonction du scenario populations des communes démographique retenu. D’autant plus avoisinantes. que la commune est attractive pour les jeunes couples avec enfants.

Enjeux

§ Adapter l’offre en équipement aux besoins de la population projetée, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif

o Anticiper la nécessité d’ouvrir de nouvelles classes dans l’école maternelle et élémentaire

o Faciliter l’installation et l’offre en matière de santé et de soins.

o Encourager les échanges et les rencontres via la mise en place d’équipements fédérateurs

§ Conforter le pôle santé

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