La Petite Encyclopédie De Frontignan La Peyrade
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La petite Encyclopédie de Frontignan la Peyrade 2 3 La collection Frontignan Patrimoine est née de la volonté de la Ville de Frontignan la Peyrade de partager son patrimoine et son histoire pour mieux construire son avenir. Dans le même esprit, la collection Frontignan Tradition propose plus particulièrement un regard en images sur les lieux, les traditions, la vie de la cité muscatière et la collection Les cahiers du patrimoine s’attache à montrer, sous forme de visite guidée, l’intérêt d’un monument, d’un lieu, d’un paysage. Toutes trois complètent un cycle d‘expositions et de conférences proposé par les archives municipales. Déjà paru dans la collection Frontignan Patrimoine : - Le soufre 1888-1989, une histoire frontignanaise, Jean-Michel Le Gourrierec (2011) - Mémoire du salin de Frontignan, Ondine Vièque (2010) - Anatole-France 1925-2005, une école dans la ville, Jean-Michel Le Gourrierec (2009) - Petite encyclopédie de Frontignan la Peyrade, André Cablat, René Michel, Maurice Nougaret et Jean Valette (1998, épuisé / rééd. 2015) Déjà paru dans la collection Frontignan Tradition : - Lieux de Frontignan, La Peyrade d’hier à aujourd’hui, Ville de Frontignan la Peyrade (2013) - Lieux de Frontignan, d’hier à aujourd’hui, Ville de Frontignan la Peyrade (2011) - Histoire des joutes à Frontignan, tournoi du 14 juillet 1881-2010, Alain Mauran (2010) - Dis papou… raconte-nous ton Frontignan, Guy Forestier (2010) - Costumes, chapeaux et coiffures de Frontignan du temps jadis, Guy Forestier (2007) Déjà paru dans la collection Les cahiers du patrimoine : - Les ponts de La Peyrade, Ville de Frontignan la Peyrade (2013) - L’Hôtel de Ville de Frontignan la Peyrade, Ville de Frontignan la Peyrade (2012) 4 5 a petite Encyclopédie de Frontignan la Peyrade, d’André Cablat, LMaurice Nougaret et Jean Valette, n’est pas seulement un véritable dictionnaire historique, indispensable aux amateurs comme aux passionnés d’histoire locale. Elle est aussi un manuel précieux et pédagogique de compréhension de notre passé, de notre ville, de notre territoire et, bien sûr, de nos ancêtres, que l’on feuillette avec plaisir et curiosité. Fruit d’un long travail de recherches et du partage des connaissances de ses auteurs, qui comptaient aussi parmi eux René Michel, décédé en 2012, la première version de l’ouvrage, édité en 1998 par la Ville, avait rencontré un tel succès, qu’il était rapidement devenu difficile de se le procurer. Une réédition s’imposait donc dans la collection Frontignan Patrimoine. Mais, avec trente-six rubriques supplémentaires, des textes remaniés et une nouvelle iconographie, pour enrichir et actualiser l’ensemble des connaissances, les encyclopédistes de notre commune ne se sont pas contentés du plaisir légitime de voir leur œuvre rééditée par la Ville. Passionnés comme jamais par leur cité et son terroir, ils se sont retrouvés pour la retravailler durant plus d’une année. Avec les publications de ses trois collections dédiées à l’histoire de la commune, que complètent des expositions et des conférences, la Ville explore et dévoile son patrimoine et la vie de ses habitants à travers les siècles, dans l’intimité de leur quotidien ou lors des grands événements, comme le révèle encore cette petite encyclopédie qui a si bien grandi, véritable passeport pour les nouvelles générations et les nouveaux habitants. Alors merci à ses auteurs de perpétuer le souvenir de celles et ceux qui ont construit le monde dans lequel nous vivons, depuis les plus petits chemins de notre histoire jusqu’à ses grands boulevards, sur lesquels ils nous conduisent avec tant d’application. Pierre Bouldoire Maire de Frontignan la Peyrade 1er vice-président du Conseil départemental de l’Hérault Vice-président de Thau agglo 4 5 6 7 Sommaire Introduction ............................................................................... p.9 Frontignan la Peyrade de A à Z ................................................. p.11 Bibliographie .......................................................................... p.153 Index alphabétique ................................................................. p.155 6 7 8 9 Introduction n 1998, quatre passionnés d’histoire de notre ville, ayant Ede profondes racines au coeur du terroir, se sont réunis pour mettre en commun le fruit de leurs recherches, ce qui les a amenés à écrire la Petite Encyclopédie de Frontignan la Peyrade. En 2012 l’un des auteurs, René Michel, est décédé des suites d’une longue maladie. Cependant en 2013 la réécriture de cet ouvrage est lancée, tout en conservant les mêmes thèmes (politique locale, noms de rues, muscat etc.). Cette formule a pour but d’apporter rapidement, selon le mot ou le thème choisi, des réponses nouvelles aux questions sur l’histoire ancienne et contemporaine de notre cité. Depuis plus d’un siècle, plusieurs écrits méritoires et fort savants ont paru sur le passé de notre ville. La richesse de ces archives, la mémoire collective et l’apport de nouveaux documents nous ont incités à réactualiser cet ouvrage. Le lecteur pourra parcourir rubrique après rubrique, la vie et les événements qui, siècle après siècle, année après année, ont été vécus par les Frontignanais. Il pourra ainsi trouver réponse à ses interrogations. L’enseignement du passé peut, en bien des cas, éclairer le présent. A tous ceux, présents ou disparus, qui ont aimé leur petite patrie, nous dédions de tout cœur cet ouvrage. 8 9 10 11 A Abbaye Guillaume Pélicier, en 1536, le siège épiscopal Située dans le canton de Frontignan, l’abbaye fut transféré à Montpellier. En 1633, Richelieu de Maguelone, construite sur une île basaltique fit démanteler ses remparts et son système couronnée de pins, fut durant tout le Moyen défensif pour enrayer le retour des protestants Âge, l’autorité religieuse et temporelle qui à Maguelone. Frontignan dut y contribuer et dirigea notre région. Cet évêché, fondé au VIe Maguelone retourna peu à peu au silence et siècle, vit son évêque Boétius assister au concile à la méditation. de Tolède, capitale du royaume Wisigoth dont la Septimanie (notre bas Languedoc) Abat-sons faisait partie. Chef-lieu d’un « pagus » (pays) Si l’on regarde le haut du clocher de l’église qui correspondait à un diocèse, cette abbaye Saint-Paul*, on peut voir que les ouvertures eut un remarquable destin. Classée deuxième sont munies d’éléments en ciment, en forme église du monde, après Rome, par le Pape de petites tablettes inclinées de l’intérieur vers Urbain II, elle fascine les humains depuis l’extérieur, qui permettent de renvoyer les sons plus d’un millénaire. des cloches vers le sol mais aussi de protéger Les écrits de toutes sortes dont le Cartulaire, ces dernières des intempéries. laissés par l’abbaye, donnent aux historiens des renseignements bien précieux sur la vie Abattoir ou égorgeoir des siècles passés. Sous son dernier évêque, Au XVIIe siècle, il porte le nom occitan d’assucadou das bious. Nous le trouvons sous cette appellation, à propos du meunier Etienne Pégurier qui possède un jardin à l’assucadou das bious, confronte fossé et chemin carral. Un document Les abattoirs vers 1939 daté de 1884, où 10 11 il est question de la pose d’un réverbère, la bataille de Muret le 12 septembre 1213. le situe à l’angle du boulevard Gambetta Jacques Ier le Conquérant est né à Montpellier et du boulevard de la Gare (boulevard de le 2 février 1208, il est le fils de Pierre er1 et de la République), à la place d’une partie de Marie de Montpellier et devient roi d’Aragon rempart. Avant sa construction, les bouchers en 1213. En 1221, alors qu’il avait à peine abattaient et vidaient les animaux sur le devant 13 ans, il épousa Eléonore, sœur de Blanche de leurs boutiques. de Castille (il devenait ainsi beau-frère du La municipalité ayant passé contrat avec futur Louis VIII, et de ce fait l’oncle de saint la Société des Abattoirs de France, ceux- Louis). Conquérant, il le fut réellement, il ci furent installés sur les lieux de l’actuel annexa les royaumes de Valence, Murcia et n° 21 de l’avenue de la Résistance. Lors de des Baléares. Au traité de Corbeil en 1258, l’inauguration, le 16 juillet 1893, la Société il obtint de saint Louis la renonciation aux cycliste frontignanaise organisa une course comtés de Barcelone et de Roussillon, tandis vélocipédique remportée par Paul Bècle. Le 1er que lui-même renonçait à toute prétention janvier 1926, la mairie reprend, par contrat, au-delà des Pyrénées, excepté sur le comté de les abattoirs au prix de 2 800 francs l’an, avec Montpellier. Il laissa deux fils, l’un régna sur un bail de 18 ans. Enfin le 15 décembre 1965, l’Aragon, sous le nom de Pierre III, l’autre fut la décision de fermeture est prise, les bouchers roi de Majorque sous le nom de Jacques Ier. devront se servir aux abattoirs de Sète. Il mourut à Valence le 27 juillet 1276. Jacques Ier de Majorque, né en 1243, est roi Amirauté en 1276. Son royaume était constitué des En 1630, Frontignan devint un des quatre îles Baléares, du comté de Roussillon, de la principaux sièges d’Amirauté du Languedoc. Cerdagne et de la seigneurie de Montpellier. La juridiction de son tribunal maritime Il fut continuellement en guerre contre son s’étendait des rochers de La Peyrade jusqu’à frère, Pierre III d’Aragon, qui contestait son la roubine de Lunel. Elle subsista jusqu’en héritage. A la mort de celui-ci, cette guerre 1692 où elle fut transférée de Frontignan à se poursuivit sous les règnes d’Alphonse III Cette (Sète). Le siège d’amirauté était installé et de Jacques II d’Aragon, fils du précédent. à l’emplacement de l’immeuble du n°12 de Il mourut à Majorque en 1311. la rue Lucien-Salette. Une plaque de marbre, Sanche Ier, roi de Majorque à la mort de située côté esplanade, signale le bâtiment.