Préfecture des Alpes Maritimes Carrière de Gourdon/Le Bar sur Loup Dossier n° E 15000017 / 06
PREFECTURE DES ALPES MARITIMES DEPARTEMENT DES ALPES MARITIMES
COMMUNES DE GOURDON et Le BAR SUR LOUP
ENQUETE PUBLIQUE RELATIVE à la demande d’autorisation - pour le renouvellement de l’exploitation de carrière de calcaire située sur le territoire des communes de Gourdon et Le Bar sur Loup ,pour une durée de 30 ans, et son extension sur des terrains attenants- l’augmentation de la puissance des installations de traitement des matériaux -une station de transit des produits minéraux et déchets inertes destinés à la remise en état du site
Prescrite par arrêté préfectoral du 29 mai 2015
Enquête publique effectuée du lundi 29 juin au vendredi 31 juillet 2015 inclus
RAPPORT
DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR
François GARDET
François GARDET Commissaire enquêteur 31, rue Smolett 06300 NICE
Nice, le 18 août 2015
Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 1 sur 66
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SOMMAIRE
Déclaration préalable Page 6
I – CADRE GENERAL DE L’ENQUETE Pages 7 à12
1.1 Préambule 1.2 Objet de l’enquête 1.3 Cadre législatif et réglementaire 1.4 Composition du dossier
II – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE Pages 13 à 20
2.1 Désignation du commissaire enquêteur 2.2. Prescription de l’enquête 2.3. Organisation de l’enquête 2.4 Publicité et information du public 2.5. Consultation des organismes, services publics et collectivités (synthèse) 2.6. Etude du dossier, entretiens, visites des lieux 2.7. Observations du public ; bilan comptable de la participation (synthèse) 2.8. Clôture de l’enquête Procès verbal de synthèse des observations
III – ANALYSE DU DOSSIER D’ENQUETE, DES AVIS ET OBSERVATIONS RECUEILLIES Pages 21 à 66
3.1 Dossier d’enquête publique Pages 21 à 48 Nature de la demande, identification du demandeur, localisation du projet Cadre réglementaire, Composition du dossier Nature des activités, mode d’exploitation Descriptif détaillé des installations de traitement Situation foncière Impacts du projet sur l’environnement La remise en état du site après exploitation Justifications du projet
3.2 Avis exprimés et observations recueillies Pages 48/63 Modalités de traitement des observations 3.2.1 Avis exprimés par les services publics et collectivités consultés 3.2.2 Observations formulées par le public et réponses du commissaire enquêteur 3.2.2.1. Analyse des observations consignées dans les registres 3.2.2.2. Analyse des observations formulées par lettres
Mémoire du maitre d’ouvrage en réponse au PV du commissaire enquêteur Pages 63/66
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Les conclusions et avis motivés du commissaire enquêteur sur la demande d’autorisation de renouvellement de l’exploitation de la carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, et son extension, sont exprimés ci-après, dans un document séparé.
CONCLUSION ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR
ANNEXES
Annexe 1. Décision du TA de Nice du 27 mars 2015, désignant le commissaire enquêteur titulaire et son suppléant. Annexe 2. Arrêté préfectoral du 29 mai 2015, portant organisation de l’enquête publique. Annexe 3. Avis d’enquête publique. Annexe 4. Affichage avis sur site et en mairies de Gourdon de Bar sur Loup (Constats du commissaire enquêteur) Annexe 5. Certificats d’affichage. Annexe 6. Procédure réglementaire de demande d’autorisation de carrière au titre des ICPE Annexe 7. PV de synthèse du commissaire enquêteur Annexe 8. Mémoire du maitre d’ouvrage en réponse au PV de synthèse Annexe 9 : Comptage routier au PR 21+080, effectué du 12 au 19 mai 2009 Annexe 10 : Comptage routier au PR 26+070, effectué du 12 au 19 mai 2009
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Liste des sigles
AE : Autorité Environnementale BET : Bureau d’Etudes Techniques CASA : Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis CAUE : Conseil d'Architecture, d'Urbanisme et d'Environnement CE : Code de l’Environnement CETE : Centre d’Etudes techniques de l’Equipement CU : Code de l’Urbanisme DCM : Délibération du Conseil Municipal DCS : Délibération du Conseil Syndical DDRM : Dossier Départemental des Risques Majeurs DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DDPP : Direction Départementale de la protection des Populations DFCI : Défense de la Forêt Contre les Incendies DGS : Directeur général des Services DREAL : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement DTA : Directive Territoriale d’Aménagement des Alpes-Maritimes EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale EPL : Etablissement Public local GNR : Gazole Non Routier ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement MEDDTL : Ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement NGF : Nivellement Général de la France ONF : Office National des Forêts PACA (Région) : Provence-Alpes-Côte d'Azur PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable. PDEDMA : Plan départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés POS : Plan d’Occupation des Sols PLU : Plan Local d’urbanisme PNR : Parc Naturel Régional PPRN : Plan de Prévention des Risques Naturels SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SDC : Schéma Départemental des Carrières SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SEC : Société d’Exploitation de Carrières SRCE : Schéma Régional de Cohérence Ecologique SRU : Loi Solidarité et Renouvellement Urbain TA : Tribunal administratif UNICEM : Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de construction VRD : Voirie et Réseaux Divers
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Site de la carrière
Site de la carrière
Plan de situation de la carrière de Gourdon/ Bar sur Loup (Département des Alpes Maritimes)
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DECLARATION SUR L’HONNEUR
Je soussigné : Monsieur GARDET François, demeurant 31, rue Smolett, NICE (06300), désigné pour l’enquête publique suivante : -demande d’autorisation –pour le renouvellement de l’exploitation de carrière de calcaire situé aux lieudits « le Défends », « Bois de Gourdon »,et « les Souquettes »,sur le territoire des communes de Gourdon et de Bar sur Loup, pour une durée de 30 ans et son extension sur des terrains attenants – l’augmentation de la puissance des installations de traitement de matériaux, - une station de transit de produits minéraux et déchets inertes destinés à la remise en état final par remblaiement partiel du site, sans limitation de durée. déclare sur l’honneur ne pas être intéressé à l’opération à titre personnel ou en raison de mes fonctions ,notamment au sein de la collectivité, de l’organisme ou du service qui assure la maitrise d’ouvrage, la maitrise d’œuvre ou le contrôle de l’opération soumis à enquête au sens des dispositions de l’article L.123-5 du code de l’environnement.
Fait à Nice le 18 août 2015
François GARDET
Commissaire enquêteur
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I – CADRE GENERAL DE L’ENQUETE
1.1. PREAMBULE
La carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup qui est exploitée par la Société d’exploitation des carrières (SEC) est localisée sur les communes de Gourdon et de Bar sur Loup, dans le département des Alpes Maritimes, à environ 2,5 km au sud ouest du village de Gourdon, à environ 2,5 km à l’ouest du village de Bar sur Loup et à environ 6 km de Grasse.
Gourdon est un village médiéval, bâti sur un socle rocheux, à 760 mètres d’altitude, dominant la vallée du Loup, situé à environ 13 km de Grasse et 40 km de Nice. Son territoire d'environ 2253 h hectares - qui comprend le lieudit « Pont du Loup », est limitrophe : -à l'Ouest : de Caussols et de Le Bar sur Loup, - au Nord : de Cipières, -à l'Est : de Courmes et de Tourrettes sur Loup -au Sud: de Le Bar sur Loup Gourdon fait partie de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis qui regroupe 16 communes. C’est une commune du parc naturel régional des Préalpes d'Azur La population de Gourdon était en 2007 de 452 habitants (source INSEE)
Le village de Bar sur Loup est bâti sur un éperon rocheux, à 320 mètres d’altitude. Entourée par les communes de Gourdon, Châteauneuf de Grasse et Le Rouret, Le Bar-sur- Loup est située à 3 km au nord-est de Châteauneuf de Grasse. Le Bar-sur-Loup est également une commune du parc naturel régional des Préalpes d'Azur et fait également partie de la communauté d’agglomération Sophia Antipolis La population de la commune était en 2012 de 2 926 habitants (source INSEE).
Les carrières de Gourdon et de Bar-sur-Loup sont contigües, exploitées pour la première au sud du territoire de la commune de Gourdon, et pour la seconde au centre nord du territoire de la commune du Bar-sur-Loup. Les unités de l’installation de traitement sont, situées au sud de cet ensemble de carrières dénommé, « carrière de Gourdon/Bar sur Loup ». Le projet se situe plus précisément: - à environ 2,5 km au sud-ouest du bourg de Gourdon et à environ 2,5 km à l’ouest de celui du Bar-sur-Loup ; - aux lieux-dits « Le défends », « Bois de Gourdon », « Les Souquettes » ; - à proximité de la RD 3, qui relie Gourdon à Châteauneuf de Grasse. La route desservant le site, depuis le nord ou le sud, est la route reliant Gourdon à Châteauneuf de Grasse (RD3).
Les activités de la carrière sont actuellement autorisées par deux arrêtés préfectoraux en date du 12 février 2002, précisant les dispositions d’exploitation des arrêtés préfectoraux initiaux du 31 décembre 1985 et du 31 mai 1988. Ces autorisations d’exploiter couvrent une surface de 51 ha 48 a 65 ca, et arrivent à terme respectivement en décembre 2015 et en juin 2018.
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Ces arrêtés présentent les caractéristiques suivantes: Pour la carrière de Gourdon : - Superficie totale de 30 ha 08 a 25 ca, - Profondeur maximale autorisée à 660 m NGF, - Hauteur de front maximale de 15 m, - Extraction de 800 000 T/an en place, - Durée de l’autorisation 30 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2015. Pour la carrière de Bar-sur-Loup : - Superficie totale de 21 ha 40 a 40 ca, - Profondeur maximale autorisée à 690 m NGF, - Hauteur de front maximale de 15 m, - Extraction de 350 000 T/an en place, - Durée de l’autorisation 30 ans, soit jusqu’au 6 juin 2018. L’installation de traitement et ses annexes sont également autorisées par l’arrêté préfectoral du 12 février 2002, précisant les dispositions de l’arrêté préfectoral initial en date du 10 novembre 1981. Ce dernier autorise l’activité de traitement de matériaux pour une puissance installée de 1927,5 kW, sans limitation de durée. Par lettre en date du 18 mars 2015, la Société d’exploitation des carrières (SEC) a déposé, auprès de la préfecture des Alpes Maritimes, une demande de renouvellement de l’autorisation et d’extension au titre des ICPE, comportant : - une demande de renouvellement des deux autorisations de carrières pour une superficie totale de 51 ha 48 a 65 ca, pour une durée de 30 ans, - une demande d’autorisation d’extension du périmètre d’exploitation de cette carrière sur une superficie supplémentaire de 15 ha 23 a 00 ca (et approfondissement à 660 m NGF sur l’ensemble du site), (rubriques 2510 et 2517), - une demande d’augmentation de la puissance électrique installée (2 800 kW) pour l’installation de traitement du tout venant issu de la carrière de Gourdon-Bar/sur/Loup, une demande de remblaiement partiel du site par apport d’inertes extérieurs.
La demande formulée par la Société d’exploitation des carrières (SEC) ayant été déclarée recevable par les services de la préfecture, le préfet des Alpes Maritimes a sollicité de la part du tribunal administratif de Nice, par lettre en date du 20 mars 2015, la désignation d’un commissaire enquêteur pour l’enquête publique relative à la demande d’autorisation déposée par la SEC.
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N
Carrière de Gourdon/ Le bar sur Loup : vue aérienne (année 2013) /Source : SEC
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1.2. OBJET DE L’ENQUÊTE
L’enquête publique se rapporte à la demande d’autorisation –pour le renouvellement de l’exploitation de carrière de calcaire situé aux lieudits « le Défends », « Bois de Gourdon »,et « les Souquettes »,sur le territoire des communes de Gourdon et de Bar sur Loup, pour une 30 ans et son extension sur des terrains attenants – pour l’augmentation de la puissance des installations de traitement de matériaux, -pour une station de transit de produits minéraux et déchets inertes destinés à la remise en état final par remblaiement partiel du site, sans limitation de durée.
Le maitre d’ouvrage de ce projet de demande d’autorisation est la Société d’Exploitation de Carrières (SEC), dont le siège est à Le Bar sur Loup (06620). Cette enquête a été prescrite par arrêté préfectoral en date du 29 mai 20151.
1.3. CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE
Cette enquête publique est régie principalement par les textes suivants : La loi n° 83.630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection de l'environnement, La loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement. La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010, portant engagement national pour l’environnement.
1 Voir annexe N° 2. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 10 sur 66
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Le décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011, portant réforme de l’enquête publique.
Le code de l’environnement, et notamment o Les articles relatifs aux études d’impact : . articles L122-1 à 3, . articles R. 122-1 à R 122-6, o Les articles visant les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et, en particulier, les carrières : . articles L.511-1 et 2 ; . articles L.512-1 à 6 relatifs aux installations soumises à autorisations ; . articles L.512- 14 à 20 (dispositions communes à toutes les ICPE). o articles visant les enquêtes publiques : . articles L.123‐1 et suivants . articles R.123‐1 et suivants. . article R.512‐14 De plus, le projet de l’entreprise SEC pour la carrière de Gourdon/ le Bar sur Loup, est soumis : o à autorisation au titre de l’annexe à l’article R.511-9 (et son annexe) et R 511- 10, du code de l’environnement : nomenclature des IPCE, o à étude d’impact (articles L.122-1 et R.512-6 ainsi que les articles R.122-5 et R.512-8) du code de l’environnement, o à étude de dangers, article R.512-1 et R.512-9 du code de l’environnement ; L’enquête publique est rendue obligatoire dans la mesure où une étude d’impact a elle même été nécessaire (article L.123-2 du code de l’environnement).
1.4. COMPOSITION DU DOSSIER
Le dossier soumis à enquête publique est composé des pièces suivantes :
Documents constituant la demande relative au projet (datés d’octobre 2014) Les pièces constituant le projet comportent 7 documents, intitulés « tome …», numérotés de 1 à 6, et établis par les BET GeoPlusEnvironnement, CERA Environnement et JP Durand paysage, à savoir : - Tome 0 : Résumés non techniques de l’étude d’impact et de l’étude de dangers. - Tome 1 : Document administratif. - Tome 2 : Mémoire technique. - Tome 3 : Etude d’impact. - Tome 3: Etude d’impact annexes. - Tome 4: Etude de dangers. - Tome 5 : Notice d’hygiène et sécurité. - Tome 6 : Notice d’évaluation des incidences Natura 2000.
Documents complémentaires L’arrêté préfectoral du 29 mai 2015, prescrivant l’enquête publique. L’avis de l’autorité environnementale (AE) du 21 mai 2015. Le dossier de la SEC (en date du 17 juin 2015) en réponse à l’avis de l’AE du 21 mai 2015. L’avis d'enquête publique.
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Les certificats d'affichage. Les publications dans les journaux (copie) Les observations du public, reçues par courrier (jointes aux registres)
Ainsi que les deux registres d’enquête mis à la disposition du public, respectivement, en mairies de Gourdon (registre n°1) et de Bar sur Loup (registre n°2).
(Voir composition détaillée du dossier, infra, Chapitre III)
Commentaires du commissaire enquêteur. Le contenu du dossier d’enquête publique correspond aux dispositions réglementaires prescrites.
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II – ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE
2.1 DESIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR
Par courrier en date du 20 mars 2015, M. le préfet des Alpes Maritimes a saisi madame la Présidente du Tribunal Administratif de Nice en vue de désigner un commissaire enquêteur ainsi qu’un suppléant - pour une enquête publique relative à : « la demande d’autorisation - pour le renouvellement de l’exploitation de carrière de calcaire située sur le territoire des communes de Gourdon et Le Bar sur Loup ,pour une durée de 30 ans, et son extension sur des terrains attenants- l’augmentation de la puissance des installations de traitement des matériaux -une station de transit des produits minéraux et déchets inertes destinés à la remise en état du site » présentée par la Société d’exploitation des carrières (SEC), maître d’ouvrage.
Par décision en date du 27 mars 20152, monsieur le Président du Tribunal administratif de Nice a désigné : - Monsieur François GARDET en qualité de commissaire enquêteur titulaire, - Monsieur André PLENET, en qualité de commissaire enquêteur suppléant.
2.2. PRESCRIPTION DE L’ENQUETE
Par arrêté en date du 29 mai 2015, le Préfet des Alpes Maritimes a prescrit l’organisation d’une enquête publique relative à la demande d’autorisation formulée par la SEC. L’enquête publique est prescrite du lundi 29 juin au vendredi 31 juillet 2015 inclus.
2.3 ORGANISATION DE L’ENQUETE
Le calendrier de l’enquête ainsi que les permanences du commissaire enquêteur ont été préparés en accord avec les services de la Direction Départementale de la protection des Populations des Alpes Maritimes (DDPP) ainsi qu’avec l’accord du commissaire enquêteur suppléant.
Les permanences ont été fixées en mairie de Gourdon et en mairie de Le bar sur Loup, la carrière étant située sur le territoire des deux communes. Elles ont été arrêtées en fonction des jours et heures d’ouverture au public des mairies de Gourdon et de Bar sur Loup, et selon les disponibilités des commissaires enquêteurs.
Afin de recevoir le public, j’ai assuré 4 permanences, aux jours et heures ci-après : ▪ à la mairie de Gourdon : - le mercredi 1er juillet 2015 de 9h à 12h et de 13h30 à 17h, - le vendredi 31 juillet 2015 de 9h à 12h et de 13h30 à 16h.
2 Voir annexe N°1 Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 13 sur 66
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▪ à la mairie de Bar-sur-Loup : - le mardi 7 juillet 2015 de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30, - le lundi 20 juillet 2015 de 9h à 12h
Les pièces du dossier, ainsi qu’un registre d’enquête à feuillets non mobiles, côtés et paraphés par mes soins, ont été déposés : - à la mairie de Gourdon, - à la mairie de Bar-sur-Loup,
Le public pouvait également consulter le dossier sur le site internet de la préfecture : (http : //www.alpes- maritimes.gouv.fr – Accueil - onglets Publications/Enquêtes publiques/Installations classées pour la protection de l’environnement).
Pendant toute la durée de l'enquête, le public pouvait consigner ses observations, propositions et contre-propositions sur les registres d'enquête, tenus à sa disposition, respectivement à la mairie de Gourdon et à la mairie de Bar-sur-Loup.
Les observations, propositions et contre-propositions peuvent également être adressées par correspondance au commissaire enquêteur sous enveloppe fermée, au siège de l’enquête, désigné à la mairie de Gourdon, ou adressées par voie électronique à l’adresse suivante : [email protected] pendant toute la durée de l’enquête.
Lors de mon entretien avec les maires de Gourdon et de Bar sur Loup, j’ai remis aux services municipaux, un aide mémoire établi par mes soins, qui apporte quelques précisions utiles, concernant l’organisation de l’enquête : Réception du public : l’agent des services municipaux qui réceptionne le public enregistre l’ensemble des personnes qui souhaite consulter le dossier d’enquête publique, y compris celles qui ne souhaitent pas déposer une observation sur le registre. Réception des lettres : les lettres transmises à l’attention du commissaire enquêteur, sont reçues en mairie et enregistrées dès leur arrivée par les services municipaux, qui en font une copie mise à la disposition du public. Observations consignées sur les registres : elles font l’objet, ainsi que les lettres, d’un « scan » quotidien, transmis régulièrement au commissaire enquêteur.
Commentaires du commissaire enquêteur. Les résumés non techniques de l’étude d’impact et de dangers, mentionnés aux articles R 512- 8 et R 512- 9 du CE ont été publiés sur le site internet de la préfecture, conformément aux textes en vigueur. Cette publication comportait en outre: - L’avis d’enquête publique, - L’avis de l’autorité environnementale (AE), l’avis de l’INAO, - Des extraits du dossier de demande d’autorisation déposé par la SEC, - Le dossier complémentaire déposé par la SEC en réponse à l’avis de l’AE. Le public pouvait également formuler ses observations par mail à la préfecture des Alpes Maritimes. Les locaux mis à la disposition du commissaire enquêteur à Gourdon et à Bar sur Loup, pour la réception du public ont été adaptés à l’enquête publique.
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2.4 PUBLICITE ET INFORMATION DU PUBLIC
L’avis d’enquête 3a été publié quinze jours avant le début de l’enquête et pendant toute sa durée par voie d’affichage sur les panneaux d’affichage communaux, en mairie de Gourdon et de Bar sur Loup, et dans les huit communes concernées par le projet, conformément à l’article R 123- 11 du code de l’environnement. La publicité dans la presse a été faite dans deux journaux locaux, quinze jours avant le début de l’enquête et rappelé dans les huit premiers jours de l’enquête et à savoir :
Nice-Matin : du 12 juin et du 03 juillet 2015. La Tribune de Côte d’Azur : du 12 juin et du 03 juillet 2015.
La publicité sur le site de la carrière (et à proximité immédiate) a été effectuée par le demandeur, par l’affichage de l’avis en quatre lieux différents. Des certificats d’affichage ont été produits par les maires des communes concernées. Le demandeur (la SEC) a par ailleurs procédé à un constat d’huissier (daté du 15 juin 2015) pour l’ensemble des affichages effectués. L’avis d’enquête a également été publié sur le site internet de la préfecture des Alpes Maritimes, autorité compétente pour ouvrir et organiser l’enquête. Cet avis d’enquête a également été publié sur le site internet de la commune de Gourdon. Des contrôles réguliers de cet affichage ont été réalisés par mes soins, sur le site de la carrière et sur le territoire des communes de Gourdon et de Bar sur Loup, afin de m’assurer de la réalité de cet affichage lors de visites périodiques.
En outre des attestations d’affichage de l’avis d’enquête, ont été établies par :
le maire de la commune de Bar sur Loup, en date du 15 juin 201, le maire de la commune de Gourdon, en date du 12 juin 2015, le maire de la commune de Grasse, en date du 19 juin 2015, le maire de la commune de Le Rouret, en date du 12 juin 2015, le maire de la commune de Saint Vallier de Thiey, en date du 11 juin 2015, le maire de la commune de Tourrettes sur Loup, en date du 10 juin 2015,
Par ailleurs, les maires des communes de Gourdon et de Bar sur Loup ont établi un certificat attestant l’affichage pendant toute la durée de l’enquête, respectivement datés du 31 juillet et du 3 août 20154. Une attestation d’affichage de l’avis pendant toute la durée de l’enquête a également été produite par la SEC, en date du 31 juillet 2015. Il est à noter que le format de l’avis d’enquête a été réalisée conformément aux nouvelles dispositions résultant de la reforme de l’enquête publique (format A2).
Commentaires du commissaire enquêteur. La publicité de l’enquête a été effectuée conformément à ce qui est prévu par les textes. Il faut noter que le maire de Gourdon a distribué à l’ensemble de ses administrés, en début
3 Voir annexe N°3. 4 Voir annexe N°5. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 15 sur 66
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d’enquête, une copie de l’avis d’enquête publique. Cette mesure d’information exceptionnelle, à l’attention du public, mérite d’être soulignée.
2.5. CONSULTATION DES ORGANISMES, SERVICES PUBLICS ET COLLECTIVITES (SYNTHESE).
Un rapport du 7 mars 2015 de l’inspection des IPCE a déclaré que le dossier de demande d’autorisation présenté par la Société d’exploitation des carrières (SEC), a été estimé complet et régulier. Par ailleurs, conformément aux articles L.122-1 et R.122-2 du CE, le dossier a été soumis à l’avis du préfet de région, autorité environnementale. Selon les informations émanant de la Direction départementale pour la Protection des Populations (DDPP), ont été consultés également :
- le Préfet de Région – DRAC – Service régional de l’Archéologie,
- le Directeur de l’Institut National de l’Appellation d’Origine et de la Qualité,
- la DDTM – STO (Service Territorial Ouest),
- la DDTM – Service Eaux et Risques,
- la DDTM - Service Forêts Espaces Naturels,
- l’UT DREAL pour saisine de l’ARS et du service Biodiversité et Paysages,
- le Service territorial de l’Architecture et du Patrimoine,
- le Syndicat Mixte du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.
L’autorité environnementale compétente en matière d’environnement a rendu son avis en date du 21 mai 2015, cet avis ayant été publié sur le site internet de la préfecture des Alpes maritimes. Cet avis est relatif aux demandes d’autorisation d’exploitation de la carrière de Gourdon- Le bar sur Loup, et de défrichement.
Le directeur de l’INAO a par ailleurs émis son avis le 21 avril 2015, sur la demande formulée par la Société d’exploitation des carrières (SEC).
Par ailleurs, conformément aux dispositions de l’article R 512-20 du code de l’environnement, la préfecture des Alpes maritimes a transmis, le 4 juin 2015, pour avis, la demande d’autorisation déposée par la SEC, aux huit communes concernées par le projet. Cet avis devant être exprimé dans les quinze jours suivant la clôture de l’enquête.
Commentaires du commissaire enquêteur. Les consultations effectuées par les services de l’Etat sont conformes aux textes réglementaires. Il est à noter que l’avis de l’autorité environnementale a fait l’objet d’une réponse du demandeur (la SEC), qui a été jointe au dossier d’enquête publique. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 16 sur 66
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L’analyse détaillée des observations formulées par les services publics et collectivités, figure en infra, au chapitre 3.2.1.
2.6. ETUDE DU DOSSIER, ENTRETIENS, VISITES DES LIEUX.
Pendant la phase préparatoire et au cours de l’enquête, j’ai participé aux réunions et visites suivantes :
o Une première réunion préparatoire s’est tenue mardi 7 avril 2015, dans les locaux de la direction départementale de la protection des populations des Alpes Maritimes (DDPP), en préfecture des Alpes Maritimes, autorité organisatrice de l’enquête publique (adresse : CADAM) avec madame BLONDEAU représentant la DDPP pour ce projet. Au cours de cette réunion, le dossier de demande d’autorisation pour le renouvellement et l’extension de la carrière de Gourdon/ Le bar sur Loup m’a été remis (sous forme papier et sous forme numérique).
o Mardi 28 avril 2015 : Entretien à la DEAL, unité territoriale des Alpes Maritimes, à Nice, avec : o M.MULLER, chef de l’unité territoriale o M. REY, chef de la subdivision Ont été évoqué : le contenu du projet, les principaux enjeux, les aspects réglementaires de la demande, les aspects fonciers, l’étude d’impact, les incidences du projet sur l’environnement (flore et faune), le défrichement.
o Lundi 11 mai 2015 : Entretien dans les locaux de la SEC (à Villeneuve Loubet) avec : o M.PANAIVA, directeur de la SEC, o M. ALLEMAND, directeur adjoint chargé d’exploitation Cet entretien avait pour objet la présentation du projet par son exploitant (la SEC) : l’historique du projet, son contenu, sa justification, examen de la concurrence, les aspects fonciers, le point sur les autorisations actuelles et celles faisant l’objet de la présente demande. Ont été évoqué également, les activités de la SEC, les relations de la SEC avec les collectivités locales, avec l’administration et les services de l’Etat, avec la population locale. Cet entretien a été suivi d’une visite de la carrière de Gourdon/ Le bar sur Loup accompagné par MM. Panaiva et Allemand.
o Jeudi 28 mai 2015. Entretien, dans les locaux de la DDPP(en préfecture des Alpes-Maritimes) avec Mme BLONDEAU, représentant la DDPP, avec la participation de M.PLENET, commissaire enquêteur suppléant. Cette réunion avait pour objet principal l’organisation de l’enquête publique. Ainsi ont été arrêtés en particulier : le calendrier de l’enquête et les dates de permanence du commissaire enquêteur en mairies de Gourdon/ Le bar sur Loup, en accord avec les personnes présentes. Ont également été évoqué : le contenu du dossier soumis à l’enquête publique, l’avis de l’autorité environnementale, le projet d’arrêté préfectoral portant organisation de l’enquête,
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les mesures de publicisé, d’affichage de l’avis d’enquête, les modalités de transmission des dossiers d’enquête aux communes concernées.
o Lundi 1er juin 2015. Rendez vous à la DDPP, en préfecture des Alpes maritimes avec Mme BLONDEAU. Après vérification du contenu du dossier d’enquête publique, j’ai procédé à la signature et paraphe des pièces du dossier soumis à l’enquête publique ainsi qu’au paraphe et à la cotation des 2 registres d’enquête ,déposés respectivement ,en mairie de Gourdon et en mairie de Le bar sur Loup. A la suite de cette séance de signature, j’ai eu un bref entretien avec Mme BERANGER- CHERVET, directrice de la DDPP.
o Mardi 2 juin 2015. Entretien en mairie de Bar sur Loup, avec M.RIBERO, maire de la commune, en présence de M. MASSY, directeur général des services municipaux. Au cours de cet entretien, ont été évoqué les principaux enjeux du projet de la carrière, les aspects fonciers du site de la carrière, le projet d’aménagement de la zone d’activités de la Sarrée, le POS de la commune, le projet d’inscription des sites des plateaux de Caussols, Calern et de Cavillore. Un contact rapide a été pris avec Mme LACASSAGNE, du service urbanisme et foncier, concernant les modalités pratiques d’organisation de l’enquête.
o Vendredi 5 juin 2015. Entretien en mairie de Gourdon, avec M.MELE, maire de la commune. Ont été abordé les sujets suivants : - Les enjeux du projet pour la commune de Gourdon, - La situation foncière, le contrat de foretage, - Le POS de Gourdon, - La remise en état du site après exploitation, - Les relations de la commune avec l’exploitant, la SEC (la commission locale d’information). - Modalités pratiques d’organisation de l’enquête et de réception du public.
o Mardi 9 juin 2015 Entretien dans les locaux de la SEC (à Villeneuve Loubet) avec : o M.PANAIVA, directeur de la SEC, o M. ALLEMAND, directeur adjoint chargé d’exploitation Cet entretien a porté essentiellement sur le contenu de la réponse prévue par la SEC aux observations formulées par l’autorité environnementale. Ont été évoqué également les modalités d’affichage de l’avis au public, sur le site du projet et dans les communes concernées. Des précisions ont été apportées par la SEC suite à mes différentes questions sur le contenu du dossier (le vocabulaire utilisé en particulier, et les spécificités du métier de carriériste). Cet entretien a été suivi d’une visite des installations de la carrière, accompagné par M. BONINO, directeur technique des travaux.
o Jeudi 11 juin 2015 Entretien dans les locaux de la SEC (à Villeneuve Loubet) avec : o M.PANAIVA, directeur de la SEC,
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o M. ALLEMAND, directeur adjoint chargé d’exploitation Cet entretien a porté essentiellement sur le contenu de la réponse apportée par la SEC aux observations formulées par l’autorité environnementale, et qui concernent : le paysage, la compatibilité du projet avec le POS de Gourdon, les chiroptères, etc. La SEC prévoit ainsi d’effectuer des campagnes d’investigations complémentaires (chiroptères) ; un projet de convention tripartite entre la SEC, l’ONF et la commune de Gourdon sera intégré au projet (mesures compensatoires, gestion du site Natura 2000). Des précisions ont par ailleurs été apportées concernant certains aspects de l’exploitation. (Station de transit, stock « pile », rejet des eaux pluviales, etc.)
o Lundi 22 juin 2015 Entretien dans les locaux de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA) avec M. BIBET, directeur de l’aménagement à la CASA. Cet entretien a porté sur les sujets suivants : - Compatibilité du projet de carrière avec le SCOT de la CASA, - Le plan des déplacements urbains (PDU) de la CASA, et les dispositions envisagées concernant les axes routiers en relation avec les activités de la carrière de Gourdon, - La remise en état du site et l’accueil d’activités économiques, - Le projet de la zone de la Sarrée (en phase de concertation fin 2015).
o Mercredi 1er juillet 2015 Entretien dans les locaux de la SEC (à Villeneuve Loubet) avec : o M.PANAIVA, directeur de la SEC, Au cours de cet entretien, M.PANAIVA m’a remis une copie du constat d’huissier (en date du 15 juin 2015) concernant l’affichage de l’avis d’enquête effectué, tant par la SEC que par les communes concernées par le projet. Une copie de la publication de l’avis dans les journaux, m’a également été remise.
Les visites effectuées. Afin d’appréhender le projet, mais également afin de répondre aux interrogations et observations du public, j’ai effectué un certaine nombre de visites, préalablement, pendant et postérieurement à l’enquête publique. Ces visites se résument ainsi : Lundi 11 mai 2015 : visite de la carrière, accompagné par M.PANAIVA et M.ALLEMAND, directeurs à la SEC. Mardi 9 juin 2015 : visite de la carrière, accompagné par M.PANAIVA, M.ALLEMAND, directeurs à la SEC et de M.BONINO, directeur technique. Mercredi 1er juillet 2015 : visite de la carrière, accompagné par M.ALLEMAND, directeur à la SEC. Mardi 7 juillet 2015 : visite des abords de la propriété de M.VONK (RD3). Jeudi 30 juillet 2015 : visite de la propriété de M.HUGUES (parcelle N°228), accompagné par la propriétaire. Mercredi 5 août : visite des installations de recyclage de Cloteirol, et de la carrière de Gourdon (site de remblaiement) accompagné par M.ALLEMAND et M.BONINO.
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2.7. OBSERVATIONS DU PUBLIC. BILAN COMPTABLE DE LA PARTICIPATION (SYNTHESE)
L’enquête publique a permis au public de s’exprimer dans des conditions satisfaisantes, le dossier de demande de renouvellement et d’extension de la carrière étant toutefois volumineux et restant difficilement compréhensible pour le public.
Les deux registres d’enquête, récupérés vendredi 31 juillet 2015 font apparaitre le bilan suivant :
- 5 observations ont été consignées sur le registre N°2 (Bar sur Loup) et aucune sur le registre N°1 (Gourdon), - 3 lettres ont été enregistrées : 2 lettres reçues à Gourdon, et 1 lettre déposée à Bar sur Loup. - 2 mails ont été enregistrés sur la messagerie ouverte sur le site de la préfecture des Alpes Maritimes. A ce chiffre, il convient d’ajouter les avis transmis par les organismes et services publics et collectivités locales consultés, qui ont également fait l’objet d’une analyse et d’un avis de ma part. Aucun incident n’a été signalé, et toutes les personnes présentes qui souhaitaient rencontrer le commissaire enquêteur ont pu le faire.
2.8. CLÔTURE DE L’ENQUETE PUBLIQUE
L’enquête publique, ouverte lundi 29 juin 2015 a été clôturée vendredi 31 juillet 2015, à 16h00, par mes soins, en mairie de Gourdon.
A l’issue de l’enquête, j’ai récupéré les deux registres d’enquête, les deux dossiers d’enquête publique (déposés en mairie de Gourdon et de Bar sur Loup) ainsi que les lettres et documents remis par la population à l’appui des requêtes formulées, afin d’assurer leur traitement.
Procès verbal de synthèse des observations recueillies lors de l’enquête publique.
Conformément à l’article R 123-18 du code de l’urbanisme, j’ai établi un procès verbal de synthèse des observations formulées lors de l’enquête publique, comportant également mes observations et questions à l’attention du maitre d’ouvrage, la Société d’exploitation des carrières (SEC). Ce document5 a été remis, et commenté par mes soins, mercredi 5 août 2015, aux représentants de la SEC (monsieur PANAIVA directeur et monsieur ALLEMAND, directeur adjoint de la SEC), au cours d’une réunion, qui s’est tenue dans les locaux de la société , au Cloteirol à Villeneuve Loubet.
5 Voir annexe N°7. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 20 sur 66
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Par lettre datée du 12 août 2015, (reçue par mail le 12 août), la SEC m’a transmis un mémoire en réponse aux questions figurant dans le PV de synthèse, et comportant les observations recueillis en cours d’enquête6.
III – ANALYSE DU DOSSIER D’ENQUETE, DES AVIS ET OBSERVATIONS RECUEILLIES
3.1. DOSSIER D’ENQUETE PUBLIQUE
3.1.1. NATURE DE LA DEMANDE. IDENTIFICATION DU DEMANDEUR. LOCALISATION DU PROJET.
La Société d’Exploitation des Carrières (SEC) exploite deux carrières limitrophes de calcaire sur les territoires des communes de Gourdon et de Bar-sur-Loup, dans le département des Alpes-Maritimes (06). Ces exploitations sont aujourd’hui autorisées, respectivement, par l’arrêté préfectoral du 12 février 2002 (précisant l’arrêté préfectoral de 1985), et par l’arrêté préfectoral du 12 février 2002 (précisant l’arrêté préfectoral de 1988). Ces autorisations couvrent une surface de respectivement 30 ha 08 a 25 ca sur Gourdon et de 21 ha 40 a 40 ca sur Bar-sur-Loup, et arrivent à terme respectivement en décembre 2015 et en mai 2018.
Tableau de synthèse des autorisations actuelles
Désignation des Volumes des activités et des Rubrique Régime installations stockages Production totale : 1 150 000 Exploitation de T/an 2510 Autorisation carrières Surface totale : 51 ha 48 a 65 ca Durée : 30 ans Installation de broyage, concassage, Puissance électrique autorisée : criblage de produits 2510 Autorisation 1 927,5 kW minéraux naturels. Source : SEC, demande d’autorisation, tome 1
Face à ces échéances proches, la SEC souhaite procéder à une demande de renouvellement et d’extension de ces carrières. La demande de renouvellement de la carrière de Gourdon porte sur la totalité de sa surface actuellement autorisée, soit 30 ha 08 a 25 ca. La demande d’extension (commune de Gourdon) concerne une surface supplémentaire d’environ 15 ha 23 a 00 ca. La demande de renouvellement et d’extension de carrière de Gourdon concerne ainsi au total une superficie de 45 ha 31 a 25 ca, pour une durée d’exploitation de 30 ans.
6 Voir annexe N°8. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 21 sur 66
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La demande de renouvellement de la carrière de Bar-sur-Loup porte sur la totalité de sa surface actuellement autorisée, soit 21 ha 40 a 40 ca, pour une durée d’exploitation de 30 ans complétée par une demande d’approfondissement (extraction jusqu’à la cote 660 m NGF). Le site comporte par ailleurs des installations de traitement (concassage, broyage et criblage), sur une superficie de 11ha 49 a 15ca, autorisée par arrêté préfectoral du 12 février 2002, pour une puissance électrique installée de 1927,5 kW. Afin d’optimiser le traitement, la puissance de l’installation sera portée à 2 800kW ; cette augmentation de puissance est incluse dans la présente demande. La demande porte également sur la poursuite de remblaiement partiel du site par apport d’inertes extérieurs.
En résumé, la demande formulée par la SEC comporte plusieurs composantes : une demande de renouvellement de 2 autorisations de carrières pour une superficie totale de 51 ha 48 a 65 ca, pour une durée de 30 ans ; une demande d’autorisation d’extension du périmètre d’exploitation de cette carrière (rubriques 2510 -1) sur une superficie supplémentaire de 15 ha 23 a 00 ca (et approfondissement à 660 m NGF sur l’ensemble du site) ; une demande d’augmentation de la puissance électrique installée (2 800 kW) pour l’installation de traitement des matériaux issus de la carrière de Gourdon-Le Bar/sur/Loup, sans limitation de durée (rubrique 2515-1) ; la création d’une station de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes (rubrique 2517)
Enfin, une demande d’autorisation de défrichement, concernant une superficie de 11 ha 76 a, pour une durée de 20 ans, a été déposée le 23 juillet 2014 (demande incluse dans le dossier d’enquête publique).
La carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup est localisée sur les communes de Gourdon et de Bar sur Loup, dans le département des Alpes Maritimes, à environ 2,5 km au sud ouest du village de Gourdon, à environ 2,5 km à l’ouest du village de Bar sur Loup et à environ 6 km de Grasse. On peut noter la présence à la limite sud de la carrière, de l’usine d’aromes alimentaires V. Mane Fils et de plusieurs entreprises à 1 km au sud au sein de la zone d’activités de la Sarrée. La création de la zone d’activités de la Sarrée sur la commune de Bar-sur-Loup date de 1995, avec l’installation, sur une ancienne carrière, de l’usine de produits aromatiques Mane. Cette zone de 25 ha est aujourd’hui en plein développement et constitue un pôle à dominante aromatique avec l’installation d’entreprises spécialisées. Une zone d’activités de loisirs s’est également développée derrière le parc d’activités industrielles avec une piste de karting, une zone d’aéromodélisme, un terrain de Paint Ball, un ancien stand de tir. Hormis une activité de pâturage encore active au nord du projet, aucune activité agricole n’existe à proximité.
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Site de la carrière
Plan de situation de la carrière de Gourdon / Le Bar sur Loup (Alpes Maritimes)
La Société d’Exploitation de Carrières (SEC) a été créée en 1973 par la SOMAT. Reprise ensuite par NICOLETTI (Sté Niçoise des Carrières), la SEC existe sous sa forme actuelle depuis 1994 par la reprise des anciennes carrières du groupe Jean SPADA.
Depuis 1995, la SEC a repris l’exploitation des installations suivantes : carrière de Gourdon, anciennement exploitée par la société SPADA ; carrière de Bar-sur-Loup, précédemment exploitée par la Société Niçoise des Carrières (SNC) ; installation de traitement de Gourdon/Bar-sur-Loup, précédemment exploitée par la société SPADA. La desserte du site est assurée par la seule route dénommée RD3 reliant Gourdon à Châteauneuf de Grasse.
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L’actionnariat de la SEC est réparti entre EUROVIA (à 50% et filiale de VINCI) et CEMEX France (à 50 % et filiale de CEMEX).
Les activités de la SEC se repartissent aujourd’hui sur 7 sites géographiques dans le département des Alpes Maritimes : - Les carrières : Cloteirol (Villeneuve Loubet), Gourdon/ Le bar sur Loup, St André de la Roche, et ballastière du Var (Nice), - Usine de recyclage d’inertes : Cloteirol, - Accueil et stockage ultimes d’inertes : Gourdon, St André de la Roche, Malaussénoise de valorisation, - Dépôts négoces : Grasse, la Roquette sur Siagne.
Sur le site de Gourdon/le Bar sur Loup, 24 salariés permanents travaillent, dont 16 sont employés par la SEC. Le capital social de la société est de 6,72 millions d’euros, le chiffre d’affaires de la SEC, pour les 5 dernières années étant de l’ordre de 31 à 35 millions d’euros.
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3.1.2. CADRE REGLEMENTAIRE. Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont définies par l’article L 511-1 du code de l’environnement. Les installations classées sont répertoriées dans une nomenclature selon différents critères, soumettant ces installations au régime de l’autorisation, de l’enregistrement ou de la déclaration. Cette nomenclature qui classe les ICPE est annexée à l’article R 511-9 du code de l’environnement : compte tenu de ses caractéristiques, le présent projet est classe en catégorie « A » et soumis au régime de l’autorisation et donne lieu à enquête publique. De plus, la nomenclature précise, pour chaque activité soumise à autorisation, le rayon d’affichage.
Synthèse des autorisations demandées
Seuils Taille de Rayon Rubrique Activité Classement réglementaires l’installation d’affichage 1 150 000 T/an Produites maximum Emprise Exploitation de 2510-1 Sans objet totale : A 3 km carrières 66 ha71 a65 ca Cote du fond de fouille : 660 NGF Installations de broyage, concassage, criblage, etc Mélange de Puissance pierres, Puissance installée de cailloux, électrique l’ensemble des 2515-1 minerais et installée A 2 km machines fixes : autre produits totale : A >550 kW minéraux 2 800 kW
naturels ou artificiels ou de déchets non dangereux inertes Station de transit de Surface de produits Surface : stockage : 2517 minéraux ou de 66 000 m2 A 3 km A > 30 000 m2 déchets non
dangereux inertes A= déclaration
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De plus les activités concernées relèvent des rubriques suivantes de la nomenclature définie à l’article R 214-1 du code de l’environnement Taille de Rubrique Opération concernée Seuil Régime l’activité Rejet d’eaux pluviales A ≥ 20 ha 2.1.5.0 dans les eaux douces 78 ha 20 a 80 ca A 1 ha < D < 20 ha superficielles… Barrage de retenue ou digue de canaux Bassins de A : de classe A, Classe A : hauteur H ≥ décantation= 3.2.5.0 B ou C D 20 m « barrages » de D : classe D … hauteur < 5 m Classe D : H ≥ 2 m A = autorisation ; D= déclaration
NB : Il est rappelé que le dossier ICPE vaut dossier pour la loi sur l’eau.
Communes comprises dans le rayon d’affichage. Les communes dans lesquelles il est procédé à l’affichage de l’avis au public, prévu au I de l’article R 123-11 du code de l’environnement, sont celles concernées par les risques et inconvénients dont le projet peut être la source et au moins ,celles dont une partie du territoire est située à une distance prise à partir du périmètre de l’installation, inferieure au rayon d’affichage fixe dans la nomenclature dont relève l’installation. Pour le présent projet, le rayon d’affichage est de 2 kilomètres pour les installations de traitement et de 3 kilomètres pour l’exploitation de carrière et la station de transit. Les communes concernées par le rayon d’affichage de 3 kilomètres sont les suivantes : - Gourdon, Le Bar sur Loup, le Rouret, Châteauneuf de Grasse, Grasse, Saint Vallier de Thiey, Caussols, Tourrettes sur Loup.
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3.1.3. COMPOSITION DU DOSSIER D’ENQUETE PUBLIQUE Le dossier soumis à enquête publique est composé des pièces suivantes :
Documents constituant la demande relative au projet (datés d’octobre 2014) Les pièces constituant le projet comportent 7 documents, intitulés « tome », numérotés de 1 à 6, et établis par les BET GeoPlusEnvironnement, CERA Environnement et JP Durand paysage, à savoir :
Tome 0 : Résumés non techniques de l’étude d’impact et de l’étude de dangers. Ce document comporte 43 pages, daté d’octobre 2014, et 6 figures (ou documents graphiques). Il comprend : - La présentation du projet (pages 5 à 15), y compris les figures n°1(localisation du site) et n°2 (plan de phasage), - Le résumé non technique de l’étude d’impact (pages 17 à 32), y compris les figures n°3 (présentation du projet de remise en état), n°4 (plans conceptuels des aménagements), n° 5 (vues en 3D du projet de remise en état), - Le résumé non technique de l’étude de dangers (pages 33 à 43, y compris les figures n°6 (rayonnements thermiques et seuils de surpression).
Tome 1 : Document administratif. Ce document comporte 45 pages, 5 figures (documents graphiques) et 10 annexes. Il comprend : - La liste des auteurs de l’étude, - La lettre de demande d’autorisation, - La présentation du demandeur, - L’emplacement du projet, - La réglementation des ICPE, - Les capacités techniques et financières de l’entreprise, - Les servitudes et contraintes affectant le site, - La remise en état du site. Ainsi que les figures suivantes : - Figure 1 : Procédure réglementaire de demande d’autorisation de carrière au titre du Code de l’Environnement (ICPE) - Figure 2 : Localisation du site - Figure 3 : Plan des communes et rayon d’affichage des 3 km (échelle 1/ 27 500) - Figure 4 : Plan cadastral et des abords (échelle 1/ 2 500) - Figure 5 : Plan d’ensemble de la carrière au 1/1 500 (Exemple en phase 3). Ainsi que des annexes numérotées de 1 à 10. Annexe 1 : CV des principaux intervenants Annexe 2 : Extrait Kbis Annexe 3 : Attestation de maitrise foncière Annexe 4 : Arrêtés préfectoraux de la carrière de Gourdon Annexe 5 : Arrêtés préfectoraux de la carrière de Bar sur Loup Annexe 6 : Projet d’arrêté préfectoral relatif aux émissions de poussière Annexe 7 : Récépissé de la demande d’autorisation de défrichement Annexe 8 : Avis des maires de Gourdon et de Bar sur Loup Annexe 9 : Avis du CHSCT Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 27 sur 66
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Annexe 10 : Récépissés de changement d’exploitant
Tome 2 : Mémoire technique. Ce document comporte 68 pages, 20 figures et 6 annexes. Il décrit essentiellement : - L’état actuel du site, - Le principe général du projet d’exploitation du site dans son ensemble, - La méthode d’exploitation détaillée de la carrière, - Le descriptif de l’installation de traitement - Les installations et équipements annexes, - La gestion des matériaux inertes dans le cadre de la remise en état du site, - La gestion des eaux du site, - Le calcul des garanties financières, - Le tableau récapitulatif des données essentielles du projet. Le mémoire est complété par 20 figures et 6 annexes. Tome 3 : Etude d’impact. Ce document comporte 338 pages et 69 figures. Il comprend essentiellement : - La description du projet, - L’analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet, - L’analyse des effets négatifs et positifs prévisibles, directs et indirects, temporaires et permanents, à court et moyen terme du projet sur l’environnement, - L’analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus, - L’esquisse des principales solutions alternatives et motivations du projet retenu, - La compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme et les divers plans et programmes, - Les mesures pour éviter, réduire, et/ou compenser les effets négatifs notables du projet, - La remise en état finale du site, - Les effets du projet sur la santé publique, - Les méthodes et sources utilisées pour évaluer les effets du projet sur l’environnement, - Les difficultés éventuelles rencontrées de nature technique ou scientifique, - Les auteurs de l’étude d’impact - La conclusion de l’étude d’impact. L’étude est complétée par 69 figures et plans divers.
Tome 3: Etude d’impact, annexes. Ce document comporte 31 annexes, liées à l’étude d’impact.
Tome 4: Etude de dangers. Ce document comporte 65 pages, 10 figures et 9 annexes. Il comprend essentiellement : - Les risques externes à la carrière et mesures préventives, - Les risques liés à l’exploitation de la carrière et mesures préventives, - Le récapitulatif des moyens d’intervention et de secours disponibles sur le site et à l’extérieur, - L’accidentologie, effets dominos, scenario d’accident possible et conséquences prévisibles,
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L’étude est complétée par 10 figures et 9 annexes.
Tome 5 : Notice d’hygiène et sécurité. Ce document comporte 36 pages, 2 figures et 6 annexes. Il décrit essentiellement : - La politique qualité, sécurité et environnement de la SEC, - La réglementation applicable, - Les mesures prises en application de ces textes, - Les contrôles et vérifications, - Le récapitulatif. Ce document est complété par 2 figures et 6 annexes.
Tome 6 : Notice d’évaluation des incidences Natura 2000. Ce document comporte 65 pages, 8 figures et 4 annexes. Il comprend essentiellement : - La présentation du projet, - L’analyse des incidences, - Les mesures de suppression, de réduction, de compensation et d’accompagnement, - Conclusion, - Méthodologie et difficultés. Cette notice est complétée par 8 figures et 4 annexes.
Enfin, une demande d’autorisation de défrichement, concernant une superficie de 11 ha 76 a, pour une durée de 20 ans, a été déposée le 23 juillet 2014 (demande incluse dans le dossier d’enquête publique).
Autres pièces du dossier mis à l’enquête L’arrêté préfectoral du 29 mai 2015, prescrivant l’enquête publique. L’avis de l’autorité environnementale (AE) du 21 mai 2015. Le dossier de la SEC (en date du 17 juin 2015) en réponse à l’avis de l’AE du 21 mai 2015. L’avis d'enquête publique. Les certificats d'affichage. Les publications dans les journaux (copie) Les observations du public, reçues par courrier Ainsi que les registres d’enquête mis à la disposition du public, en mairies de Gourdon et de Le Bar sur Loup.
3.1.4. NATURE DES ACTIVITES. MODE D’EXPLOITATION. L’extraction est effectuée à ciel ouvert, le gisement exploité par tirs de mines. Cette exploitation sera réalisée en quatre grandes étapes, le détail en est donné dans le tome 2 : Mémoire Technique (Cf. Figure 2)
Cette exploitation sera basée sur quatre types d’activités : Le défrichement et de décapage : Au préalable, un défrichement sera réalisé sur une surface d’environ 11 ha 76 a dans le périmètre de l’extension projetée sur Gourdon.
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Puis un décapage des terres végétales réalisé à l’avancement de l’exploitation, (sur 0,3 m en moyenne) et sur les stériles de découverte (sur 0,7 m en moyenne. Les matériaux de découverte seront évacués pour être soit réutilisés dans le cadre de la remise en état, et stockés en vue du de la remise en état finale de la carrière
Le chantier d’extraction : Après décapage, l’extraction du calcaire se fera par abattage des fronts de taille par des tirs de mines. Le traitement des matériaux : Une fois extrait, le gisement passera par l’installation de traitement fixe actuelle. Le tout- venant d’abattage (± 0/1000 mm) y sera concassé et criblé pour aboutir aux granulométries marchandes. Ce traitement, consiste uniquement en une réduction et un tri physique, et ne nécessite pas de lavage aqueux ni aucun recours à un quelconque produit chimique à l’exception d’une unité de chaulage mise en place pour une économie de la matière première.
La production sera de 1 150 000 tonnes par an au maximum. Les stériles de production et aléas géologiques représentent environ 10% du gisement.
La remise en état : La remise en état des secteurs déjà extraits de la carrière sera engagée dès l’autorisation délivrée : Les matériaux de découverte, la fraction non valorisable issue de l’extraction et les inertes extérieurs issus du BTP seront utilisés pour la remise en état de la carrière de Gourdon/Bar sur Loup (remblaiement partiel, à la cote de 690 m NGF), la fouille étant remblayée sur approximativement 1/6 de sa profondeur. L’objectif de cette remise en état sera la création d’une surface brute (carreau remblayé des zones en renouvellement), et la restitution du reste de la surface d’exploitation à sa vocation originelle de zone naturelle (périmètre d’extension et parties hautes des zones en renouvellement).
Les installations de traitement des granulats. Les installations de traitement sont situés à la fois sur le territoire de la commune de Gourdon (traitement primaire) et sur celui de Bar-sur-Loup (traitement secondaire), sur une plate- forme d’une superficie totale de 11 ha 49 a 15 ca. Le roulage des matériaux abattus est réalisé à l’aide de dumpers qui alimentent directement l’installation de traitement comprenant : - un poste primaire, permettant le concassage des matériaux et le traitement à la chaux de la fraction 0/50 ou 0/100, relié directement au pré stock, - un stock pile, ou pré stock, permettant de recevoir et de stocker les matériaux avant traitement secondaire par l’intermédiaire d’un convoyeur à bande de liaison, - une installation principale dite secondaire, permettant l’élaboration des matériaux aux granulométries commercialisables, - des unités annexes, nécessaires à l’entretien et au bon fonctionnement de l’ensemble des installations. La capacité horaire de cette installation est de l’ordre de 700 T/h au primaire et de 450 T/h au secondaire. Elle est dimensionnée pour répondre au rythme de traitement d’exploitation demandé dans le présent dossier.
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Enfin, il est à noter qu’aucun lavage n’existe sur cette installation. Rythme et horaires des activités La carrière est en activité dans la période 6 h / 17 h, exceptionnellement, la carrière fonctionne jusqu’à 22 h. L’installation est entretenue de 17h à minuit. Sauf exception (le samedi), aucune activité n’a lieu les week-ends et jours fériés
Les accès et la sécurité publique Les principales dispositions actuelles (et futures) concernant la desserte routière du site et la sécurité publique sont les suivantes : - aménagement routier sur la RD 3 pour faciliter l’accès et la sortie de la carrière, ( cet aménagement a d’ailleurs été validé et autorisé par le Conseil général des Alpes Maritimes), - existence d’un plan de circulation à l’intérieur du site, avec signalisation adaptée (vitesse limitée, pistes internes, etc.), - emprise actuelle autorisée clôturée et bornée, avec existence de panneaux « dangers » en périphérie du site, pour en interdire son accès, - accès au site maintenu fermée (barrière) en dehors des heures d’ouverture, - l’accès au site est interdit au public (portails et panneaux d’interdiction).
3.1.5. DESCRIPTIF DETAILLE DES INSTALLATIONS DE TRAITEMENT. Les grands ensembles de traitement sont ordonnés de la façon suivante : - Roulage en carrière (produits entrants) > poste de traitement primaire > stock pile (ou pré stock) > convoyeur de liaison > poste de traitement secondaire > stockage en trémie et / ou stockage au sol.
Le poste de traitement primaire. L’installation est constituée principalement du matériel suivant : - Un tablier alimentateur, - Scalpeur, broyeur, - Unité de chaulage, - Cribles vibrant, concasseur, - Transporteurs à bande, dépoussiéreur.
Poste de pré stockage. Alimenté par le poste primaire, il permet un stockage « tampon » des produits 0/ 150 destinés au broyage et au criblage dans l’installation secondaire.
Poste de traitement secondaire. L’installation qui fonctionne également « en voie sèche », comporte principalement : - Crible, trémies, broyeurs, - Transporteurs à bande, - Trémies de stockage, - Extracteurs, dépoussiéreur. Au total, l’installation de traitement actuelle représente une puissance installée de 2 567 kW.
Mode de traitement des poussières. Le traitement des poussières est effectué de deux façons :
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- Par voie humide : par pulvérisation d’eau sur les matériaux générateurs de poussières (aux postes primaire et secondaire), la consommation journalière d’eau représentant 10,5 m3 environ. - Par captation et filtration à sec : les poussières sont captées et filtrées avant rejet dans l’atmosphère (également aux postes primaire et secondaire).
Par ailleurs, des goulottes télescopiques qui guident la chute des matériaux sur les stocks, évitent aussi l’envol des poussières. Les équipements annexes. Ils sont situés principalement au niveau de la plate forme de traitement et comprennent : les plate- forme de stockage des matériaux, un atelier mécanique, le stockage des GNR ( 40m3), les cuves d’eau pour l’arrosage des pistes et le traitement des poussières, un bassin de décantation (pour les eaux pluviales), un laveur de roues ( avant sortie des camions). Le matériel (sur site). La SEC dispose d’un matériel adapté à l’activité, soit : chargeurs, dumpers, pelle mécanique, bulldozer, foreuse, etc.
Les produits finis. En entrée d’installation, les matériaux calcaires présentent une granulométrie approximative, de 0 / 100 (mm). Les granulats produits sont les suivants : 0/2, 0/4, 0/6, 0/14, 0/20, 0/100 ; 2/4, 2/6, 4/6, 6/14, 6/20, 10/20, 20/40, et 40/80 Ces granulats calcaires sont utilisé en travaux publics (routes, béton, remblais) et en bâtiment (béton).
Entrée carrière
Sortie carrière
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Installations de traitement (Primaire)
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Installations de traitement (secondaire)
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3.1.6. SITUATION FONCIERE.
La superficie totale de la demande est de 78 ha 20 a 80 ca (dont 50 ha 11 a exploitables) sur les communes de Gourdon et de Bar sur Loup, se répartissant de la façon suivante :
Commune Section Nombre de Surface en ha parcelles Renouvellement Gourdon C, D 4 30 ha 08 a 25 ca Renouvellement Le Bar sur Loup A 2 21 ha 40 a 40 ca Extension Gourdon C 3 15 ha 23 a 00 ca Installations de Gourdon et 9 traitement et A, B, C, D 11 ha 49 a 15 ca Le Bar sur Loup annexes 78 ha 20 a 80 ca Total
La maitrise foncière. L’exploitant détient la maitrise foncière du site, selon les dispositions suivantes : - Secteur en « renouvellement » : contrat de foretage avec la commune de Gourdon et contrat de foretage avec la SCI « les Souquettes » (parcelles A 100 et A 101). - Secteur en « extension » : contrat de foretage avec la commune de Gourdon, et promesse de vente entre la SEC et indivis Sicard (parcelle C 224). - Installations de traitement et annexes : contrat de foretage avec la commune de Gourdon et bail avec la commune de Le Bar sur Loup.
(Voir infra, plan parcellaire)
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Source : demande de renouvellement et d’extension de carrière (SEC)
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3.1.7. IMPACT DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT Le dossier d’étude d’impact et celui des dangers détaillent de façon complète et précise chacun des points susceptibles d’être touches par le projet, et / ou présentant des dangers, ainsi que les mesures prises pour éviter, réduire ou compenser les effets négatifs notables du projet sur l’environnement. Seuls les points susceptibles d’être impactés, même faiblement, sont abordés dans ce chapitre. Par défaut, les points non cites ici sont à considérer comme non impacté et / ou satisfaisant. Seront abordés successivement : l’environnement naturel, l’environnement humain, les contraintes et servitudes ainsi que l’analyse des solutions alternatives examinées par la SEC.
1. L’environnement naturel. La géologie. Le site est composé de calcaire du jurassique, parfois karstique et souvent fracturés, comportant des cavités souterraines. La sensibilité du site vis-à-vis du projet est considéré comme faible. Toutefois, des mesures sont prises par l’exploitant pour la stabilité des terrains et fronts de taille (largeur, inclinaison) et des talutages.
Les eaux souterraines. Les calcaires du site sont potentiellement aquifères ; cependant aucun aquifère n’a été identifié sur le site. Toutefois , un risque de pollution des eaux souterraines et des eaux de surface dus aux engins de chantier, aux stockages d'hydrocarbures et d'huiles, aux activités de concassage et de criblage, au lavage, n’est pas à exclure. Les mesures envisagées sont les suivantes : aires étanches pour le gazole non routier (GNR), gestion des eaux de ruissellement, kits de dépollution sur le site, procédures pour le personnel.
Les eaux de surface L’unique cours d’eau traversant le site est un ruisseau temporaire (vallon de la Combe). Les eaux de ruissellement s’infiltrent directement au point bas de la carrière, (fossés périphériques ou bassin de décantation). Le projet ne génère pas d’eau résiduaire de lavage ou d’eau de process. Les seules eaux susceptibles de rejoindre les vallons par temps d’orage sont celles de ruissellement. Les eaux ruisselant sur les pistes et les installations de traitement sont dirigées vers des bassins de décantation, avant rejet vers le milieu naturel. Les eaux sanitaires produites au niveau des bureaux sont collectées et traitées par un dispositif d’assainissement individuel (fosse septique).
Milieux naturels Plusieurs espèces et habitats remarquables sont identifies sur le site, protégées et / ou patrimoniales, avec contact avec un site Natura 2000. Le projet est par ailleurs inclus dans le périmètre du parc naturel des Préalpes d’Azur (le règlement du parc n’étant toutefois pas prescriptif). Les mesures prises sont les suivantes : protection du faux chêne-liège (Quercus Crenata), abandon de la partie nord du périmètre actuellement autorisé sur Gourdon,, restriction du périmètre d’extraction sur le territoire de Le bar sur Loup, suivi écologique en cours et post exploitation, reboisement, etc. Il est à noter que le projet fait l’objet d’une demande de défrichement de 11 hectares environ
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Des mesures de compensation pour la faune et la flore seront prises, notamment dans le projet de remise en état.
Paysage, visibilité. Afin de limiter l’impact visuel de la carrière, les périmètres d’extraction ont été limités. La variante choisie préserve toute visibilité du site depuis le village de Gourdon. Le phasage devrait permettre une remise en état rapide des fronts de taille supérieurs, qui sont visibles depuis le littoral
2. L’environnement humain. L’économie, le tourisme. Le projet parait adapté au marché et à la demande en particulier. La poursuite de l’activité constitue un acte important pour l’économie, l’emploi et les finances locales.
De nombreuses activités touristiques sont présentes dans le secteur de la carrière, marquées par le village de Gourdon (classé parmi les plus beaux villages de France), et par la ville de Grasse (parfumerie) : parapente, chemins de randonnée, escalade, etc. Le projet ne comporte pas d’impacts significatifs sur le tourisme local.
Les transports. La carrière est desservie par le RD 3 situé en bordure du site. Le site est fermé en dehors des horaires de travail, une signalétique appropriée a été mise en place à l’entrée et sur le site lui- même (plan de circulation) ; un aménagement routier existe sur la route RD 3 pour l’accès et la sortie des véhicules.
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L’activité de la carrière génère toutefois un trafic important de poids lourds sur la RD 3 et des autres voies en direction du littoral, mais le projet (dont le rythme de production sera inchangé) n’entrainera pas d’augmentation de trafic.
La destination des matériaux se répartie actuellement ainsi7 : - 50 % vers Grasse, - 30 % vers Antibes et Cannes, - 17 % vers Villeneuve-Loubet, - 3 % vers Gourdon. Un comptage routier effectué sur la RD3 en 2009, au PR 21 + 80 8(du 12 au 19 mai 2009) par une station de comptage temporaire9, a fourni un trafic moyen journalier de 3 420 véhicules / jour, dont 351 poids lourds (ce qui représente un pourcentage de poids lourds de 10,3 %environ). Il est à noter que ce trafic poids lourds comprend également celui généré par l’activité de l’usine « Mane Fils ». Le secteur de Châteauneuf de Grasse se caractérise par la présence d’axes routiers est- ouest de niveau départemental: la RD 2085, entre Villeneuve-Loubet et Grasse et la RD 2210 reliant, notamment Vence à Grasse. Ces axes se rejoignent au carrefour de Pré du Lac, sur la commune de Châteauneuf de Grasse, où débouche également la route d’accès (RD 3) au plateau de la Sarrée et aux carrières de Gourdon. Le devenir de ce carrefour est un enjeu majeur pour le moyen pays de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA). Ainsi, le SCOT considère qu’en matière de transport de marchandises, l’itinéraire existant à partir des carrières de Gourdon et Le Bar sur Loup doit être amélioré, notamment pour la desserte du sud-ouest du département : le «principe de liaison structurante» contournant le carrefour actuel de Pré du lac, est inscrit dans les objectifs du SCOT ; cet objectif nécessite toutefois une coordination entre le département et les collectivités territoriales concernées.
Santé des riverains, qualité de l’air (poussières, rejets atmosphériques, odeurs), le bruit. L’air ambiant étant qualifié de bonne qualité, des mesures sont prévues pour préserver cette qualité : pistes revêtues, bac laveur de roues, consigne de bâchage, arrosage des pistes et des stocks de granulats, campagnes régulières de mesures. Par ailleurs, il n’exista pas d’habitations proches, ni d’équipements publics à proximité (école, soins, etc.).L’impact sonore peut être considéré comme négligeable (exploitation « en creux », barrières naturelles).
Mes commentaires. Les retombées financières de l’exploitation de la carrière sont les suivantes 10(année 2014): - Commune de Gourdon : environ 50% des recettes de fonctionnement de la commune provienne de l’activité de la carrière (contrat de foretage, comportant une redevance sur le tonnage de matériaux extrait et sur le volume des matériaux remblayés). - Commune de Bar sur Loup : l’activité de la carrière génère environ 8 % des recettes de fonctionnement de la commune (loyer des terrains communaux).
7 Etude d’impact, tome 3, page 19. 8 Point situé légèrement en aval des établissements « Mane Fils ». 9 Source : Conseil général des Alpes Maritimes, centre d’information et de gestion du trafic. 10 Source : Services municipaux de Gourdon et de Bar sur Loup Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 39 sur 66
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3. Les contraintes et servitudes.
Le Schéma de Cohérence territoriale de la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis (SCOT de la CASA). Le document d’orientations générales du SCOT de la CASA (approuvé le 5 mai 2008), précise : la production de matériaux pour les activités liées au BTP, provenant des carrières de Gourdon et Le Bar sur Loup qui constituent une ressource naturelle qu’il convient de préserver. Ce document indique par ailleurs : les principales nuisances dues à l’extraction de granulats sont liées à leur acheminement par la route ; garantir l’autosuffisance de la production de granulats dans le périmètre de la CASA évite d’’accentuer les nuisances routières.
Les documents d’urbanisme. Les communes de Gourdon et de Le bar sur Loup disposent d’un POS approuvé. Ces documents classent le site de la carrière en zone NCc (zone de protection de gisement de matériaux). Le règlement de ces zones précise que « seuls les carrières et installations classées sont autorisées à occuper et à utiliser le sol ». Le projet est « qualifié » compatible avec les POS en vigueur. Toutefois, dans sa partie sud-est, l’extension projetée n’est pas entièrement comprise dans la zone NCc autorisée par le POS de Gourdon, pour les exploitations de carrières : il conviendra de rendre compatible le projet d’extension avec le POS de Gourdon.
Les projets de PLU.
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Le PLU de Gourdon est actuellement à l’état de projet. Ce projet comporte un PADD qui inclut la carrière et son évolution (en cohérence avec la demande déposée par la SEC). Le projet de PADD précise11 : « prévoir l’évolution de la carrière, en permettant le maintien de la carrière avec un déplacement des activités d’extraction vers les autres secteurs moins perceptibles visuellement 12». Le PLU de Bar sur Loup Le projet de PLU de Bar sur Loup intègre l’activité de la carrière, en classant ce secteur en zone Nr (zone à dominante naturelle), un secteur Ncr étant identifié pour la carrière elle- même. Les constructions autorisées dans ce secteur Ncr étant « celles strictement nécessaires à l’exploitation du sol et du sous sol 13». Le code forestier. Le projet comportant le défrichement d’un secteur de 11 hectares environ, est soumis à autorisation au titre du code forestier (superficie défrichée supérieure à 4 ha). Le projet fait donc l’objet d’une demande de défrichement simultanément au dossier de demande au titre des ICPE. Ce défrichement, qui fait par ailleurs l’objet de mesures compensatoires (en particulier lors de la remise en état), est considéré comme ayant un impact faible et temporaire sur les continuités écologiques (Schéma Régional de Cohérence Ecologique, SRCE).
Le schéma départemental des carrières (SDC). Le projet présenté respecte les préconisations du SDC en ce qui concerne l’essentiel.
Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) L’ensemble des préconisations visées par le SDAGE Rhône –Méditerranée sont mises en œuvre dans le cadre du présent projet.
Les risques majeurs. Le risque sismique : le projet se situe en zone 3 et en catégorie « risque normal » ; les mesures réglementaires seront appliquées.
Le risque de mouvement de terrain. Par arrêté en date du 22 mai 2014, le préfet des Alpes Maritimes a prescrit l’établissement d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles de mouvements de terrain sur la commune de Gourdon; toutefois le périmètre mis à l’étude ne concerne par la carrière (ne concerne que le secteur de « Pont du Loup »). La commune de Bar sur Loup dispose d’un PPRN prévisible « mouvements de terrain », approuvé le 22 novembre 2006.Ce document classe le site de la carrière, en partie ,en zone bleue (c'est-à-dire exposée à un risque « moyen »), et en partie en zone NE (zone non exposée).
Le risque « incendie de forêt ». La commune de Gourdon ne dispose pas de PPRN « incendie de forêt ». La commune de Bar sur Loup dispose d’un PPRN prévisible « incendie de forêt »(PPRNIF) , approuvé le 12 avril 2007.Ce document classe le site de la carrière, en partie ,en zone B1a (c'est-à-dire « zone de danger modéré », soumise à prescriptions particulières ) et en partie en
11 Voir extrait en annexe N°9 12 Présentation du PADD en réunion publique du 26/09/2013. 13 Source : services municipaux de Bar sur Loup, août 2015. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 41 sur 66
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zone R (« zone rouge », zone de fort danger, pour ce qui concerne une partie de la parcelle N° 100). Toutefois, l’exploitation de la carrière a bénéficié d’une autorisation par arrêté préfectoral du 12 février 2002, qui est antérieure au PPRIF approuvé, cette carrière constituant par ailleurs un coupe feu notable.
Le risque de tempête : il est difficilement quantifiable, et a été estimé comme improbable.
4. Solutions alternatives examinées par la SEC. Conformément à la réglementation s’appliquant aux études d’impact, la SEC a étudié plusieurs variantes, et dans le cadre de la variante retenue, plusieurs scénarii. Les variantes examinées sont les suivantes : Abandon du projet (à la fin de l’autorisation actuelle). Extraction dans le cadre de l’autorisation actuelle. Sur le site, examen d’autres possibilités (en dehors de l’autorisation actuelle). Délocalisation du projet : à proximité, à l’est du département, et dans les départements voisins. Au vu des contraintes et inconvénients relevés14, la SEC a retenu l’option de conserver le site existant, plutôt que d’en ouvrir un autre ailleurs. Dans le cadre de la variante retenue, 4 scenarii ont été étudiés : - Scénario n°1 : extension en direction du nord-est (sur 15ha23a). - Scénario n°2 : extension au nord (sur 3ha50a). - Scénario n°3 : extension vers le vallon de la Combe, au nord-ouest (sur 18ha). - Scénario n°4 : poursuite de l’exploitation sur les terrains autorisés.
L’analyse comparative de ces quatre scenarii a été réalisée selon quatre critères, considérés comme significatifs, à savoir : technique, foncier, paysager, milieu naturel, économique, stockage des inertes ; une note (de 0 à 6) a été attribuée à chacune des variantes en fonction du respect des critères. Il ressort de cette analyse que la solution n° 1 satisfait au plus grand nombre de critères. Toutefois, on peut s’interroger sur le mode de cotation effectué (de 0 à 6) et sur la note finale qui résulte de la multiplication des différentes notes attribuées ? Ces quatre solutions différent essentiellement sur les critères suivants : - Capacité du gisement et économie des projets. - Maitrise foncière, compatibilité avec les documents d’urbanisme. - Possibilités d’accueil des déchets inertes.
Il est à noter que la solution finale a été retenue en concertation, en particulier, avec les collectivités locales concernées par l’activité de carrière.
3.1.8. LA REMISE EN ETAT DU SITE APRES EXPLOITATION
Le projet de remise en etat a pour objectif principal de limiter l’impact écologique et visuel du site apres exploitation, de mettre en œuvre les mesures compensatoires éventuelles,d’aménager des espaces naturels et de repondre au souhait des communes de reserver un secteur à vocation artisanale et / ou d’activités economiques.
14 Des possibilités d’extraction ont été rapidement examinées en dehors du secteur de Gourdon, et écartés pour des raisons économiques et environnementales.
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Le projet comporte ainsi les composantes suivantes : mise en sécurité du site, végétalisation du site et création d’une plate forme pour l’accueil d’activités économiques. La mise en sécurité du site s’effectuera par la purge des fronts de taille et des talus et par la végétalisation de ces fronts. L’aménagement de zones talutées permettra, à terme, la réimplantation d’une végétalisation naturelle. Une zone à vocation naturelle sera créée en secteur est (zone d’extension sur Gourdon) à une altitude de 705 NGF, sur les zones remblayées, par un aménagement en pelouses et plantations de bois de chênes. La création d’une mare temporaire (recueil des eaux pluviales) est également prévue dans cette zone. Selon le souhait des municipalités, la zone centrale, remblayée à une cote de 690 NGF, sera destinée à l’accueil d’activités économiques, sur une superficie de 11 hectares. Un secteur à dominante d’activités est inscrit – par la SCOT de la CASA- sur le site de la carrière de Gourdon qui sera réservé, au terme de l’exploitation de la carrière, à l’accueil d’activités artisanales liées, notamment, au pôle parfumerie qui s’est développé sur le plateau de la Sarrée.
L’exploitation de la carrière s’effectuant jusqu’à une altitude de 660 NGF, des remblaiements sont prévus pour la création de la zone d’activité (prévue à la cote de 690 NGF) et du site à vocation naturelle (prévu à la cote de 705 NGF). Les remblais sont issus des stériles de découverte et d’extraction, des apports d’inertes extérieurs et des stériles de production. Cette remise en état finales s’effectuera essentiellement pendant les derniers 24 mois de la période d’exploitation. Il est à noté que le projet de remise en état du site a reçu l’avis favorable des maires de Gourdon et de Le Bar sur Loup (respectivement en décembre 2013 et juillet 2013).
Gestion des matériaux inertes. Les matériaux inertes seront utilisés dans le cadre de la remise en état du site, pour remblayer la carrière. Ces matériaux provenant des chantiers de BTP, seront acheminés sur le site par camions, selon une procédure d’admission réglementaire, avec un contrôle de leur qualité. Le remblaiement de la carrière par des inertes extérieurs apporte une solution à la remise en état du site, en répondant aux besoins des entreprises locales et aux préconisations du Schéma Départemental des Carrières des Alpes Maritimes.
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Aménagement en zone naturelle
705 NGF
690 NGF
Plate forme à vocation d’activités économiques
Projet de remise en état de la carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup
3.1.9. JUSTIFICATION DU PROJET. La demande de renouvellement d’autorisation d’exploiter avec extension est basée sur un certain nombre de critères d’ordre économique, technique, réglementaire, et environnementaux.
Contexte économique. Le granulat est la ressource naturelle la plus consommée après l’eau (moyenne de 6 tonnes / an / habitant en 2012), qui est (actuellement) indispensable pour entreprendre toute construction et infrastructures.15 Les besoins pour le département des Alpes maritimes sont estimés à 3,8 millions de tonnes, ces besoins étant couverts à hauteur de 2,2 millions de tonnes, soit un déficit de 1,5 millions de tonnes (estimation 2013). La répartition des besoins pour les chantiers (bâtiments et VRD) est la suivante :16 - Agglomération de Nice : 56% - Secteur Cannes/ Grasse/ Antibes : 31% - Menton / Monaco : 13%
15 Source : Etude d’impact, tome 3, annexe N° 28. 16 Source : SDC/ Schéma départemental des carrières des Alpes maritimes. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 44 sur 66
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Les importations ayant un effet négatif sur l’environnement, il est considéré comme essentiel de maintenir les lieux de production au plus près des lieux de consommation (objectif du SDC des Alpes Maritimes). Le projet de Gourdon/ Le Bar sur Loup est d’ailleurs considéré comme compatible avec le SDC des Alpes Maritimes. Le présent projet permet également de pérenniser sur 30 ans l’activité ainsi que les emplois directs et indirects qui lui sont liés (24 emplois directs sur le site). L’examen de la concurrence montre qu’il n’existe pas de gisement de proximité capable de subvenir - de façon équivalente - aux besoins locaux.
Le choix du site. L’emplacement de la carrière est caractérisé par : Une géologie favorable, Sa facilite d’accès, Sa position géographique favorable, vis-à-vis du marché, La compatibilité avec les documents d’urbanisme, La maitrise foncière, « acquise » par l’exploitant, L’absence de constructions sensibles à proximité (habitat, équipements publics).
L’environnement naturel et humain. L’exploitation du gisement se fera sur une profondeur importante (de 150 mètres par rapport au terrain naturel) afin de minimiser l’impact au sol et les visibilités lointaines. Le projet nécessite le déboisement de 11 hectares environ, des mesures compensatoires étant toutefois prévues (notamment l’abandon de la partie nord actuellement autorisée, un suivi écologique, la création d’une zone naturelle lors de la remise en état, etc. L’environnement humain. Le secteur environnant la carrière ne comporte pas d’habitations (la plus proche est située à 1km environ) ; les activités touristiques sont toutefois nombreuses : parapente, randonnée, stand de tir,… ; les monuments historiques répertoriés sont situés dans les villages de Gourdon et de Bar sur Loup (situés à plus de 2 km) ; les activités économiques sont présentes dans le secteur de la Sarrée (parfumerie, logistique).
Les compétences et les moyens de l’exploitant. La société d’exploitation de carrières (SEC) qui exploite depuis 1995 le site de Gourdon/ Le Bar sur Loup dispose de la connaissance et de la maitrise de l’exploitation en carrière de roches massives. Son appartenance aux sociétés Eurovia/ Vinci et Cemex, apporte une assurance quant à la mise en œuvre des moyens nécessaires à l’exploitation. Se trouvent par ailleurs regroupés sur le site : L’accueil et les services commerciaux de la SEC, Les installations de traitement des matériaux, Le stockage et les ateliers de maintenance des installations et des engins, Les locaux techniques (pour le personnel). Le site de Gourdon/ Le Bar sur Loup emploi 24 salariés permanents, se répartissant ainsi : - 16 sont salariés de la SEC (établissement Gourdon : 3 ; établissement Le Bar sur Loup : 13)17, - Sous traitance minage, chargement, transport : 7
17 Source : DADS 2014 de la SEC Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 45 sur 66
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- Intérimaire : 1
Les chiffres d’affaires de la SEC pour les années 2013 et 2014 sont les suivants : Année 2014 : CA total de 34 millions d’euros (dont 27,1 millions d’euros pour la branche matériaux) Année 2013 : CA total de 31,7 millions d’euros (dont 25,1 millions d’euros pour la branche matériaux).
Démarches environnementales et de voisinage de la SEC La SEC adhère à la charte environnement des industries de carrières élaborée sous l’égide de l’UNICEM (Union Nationale des Industries de Carrières et matériaux de construction). Cette charte repose sur la mise en place d’outils et de référentiels de bonnes pratiques que l’entreprise s’engage à mettre en œuvre pour respecter le cadre de vie des riverains et des écosystèmes. La SEC a par ailleurs institué une Commission Locale d’Information (CLI), qui permet l’échange avec les populations locales et de prendre en compte leur avis dans une démarche constructive de progrès. Les principaux membres de cette CLI sont : les collectivités locales, l’administration, les riverains, l’usine MANE, l’ONF, les associations de riverains.
En outre, la SEC, en tant que filiale d’EUROVIA fait partie du réseau « Granulat+ » qui regroupe tous les sites de production de la région méditerranée du groupe (carrières et matériaux). Ce réseau comporte l’engagement du groupe à produire des matériaux de qualité dans le respect de l’environnement et du développement durable.
Enfin, par convention avec la commune de Gourdon, propriétaire du bois public où est situé la carrière, et avec l’ONF, gestionnaire de ce bois et opérateur du site Natura 2000, la SEC s’engage à procéder à des travaux préparatoires et de gestion des parcelles communales à l’intérieur et en périphérie de la zone d’extraction ( un projet de convention tripartie est joint à la demande d’autorisation déposée par la SEC).
Les garanties financières. Compte tenu de l’activité projetée, la SEC a fourni, dans sa demande de renouvellement et d’extension de l’exploitation de la carrière, le montant et le calendrier de constitution des garanties financières, conformément à l’article L 516-1 du code de l’environnement. Ces garanties financières applicables aux ICPE sont censées couvrir (la dépollution) et la remise en état du site après exploitation ; elles s’effectueront sous la forme d’une caution bancaire.
Commentaires du commissaire enquêteur sur le dossier. Sur la forme Le dossier est complet et conforme aux prescriptions réglementaires. Le dossier qui est très volumineux 18(plus de 20 heures pour une lecture complète), et souvent redondant, reste difficile d’accès pour un public non averti(les résumés non techniques de
18 Le dossier de demande d’autorisation, qui est également celui soumis à l’enquête publique, comporte 6 tomes, totalisant 691 pages + annexes + figures !!! Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 46 sur 66
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l’étude d’impact et de dangers, permettent cependant au public d’appréhender le projet à condition d’y consacrer une bonne heure19). Ce dossier s’inscrit dans la tendance actuelle de dérive du volume des dossiers soumis à l’instruction technico-administrative et à l’avis du public. Quelques exemples illustrant mon propos : - le préambule, la description du projet, les cartes et croquis, etc. sont reproduits dans les différents documents : tome 0, tome 1, tome 2 et tome 3. - la plupart des cartes produites (voir en particulier, les documents cartographiques illustrant l’étude d’impact, le plan des communes et du rayon d’affichage) comporte un (trop) grand nombre d’informations, qui en se superposant, rendent la lecture difficile, et ne permettent pas d’identifier simplement l’objet principal de la carte (superposition de périmètres, fond de plan topo, code des couleurs, typographie,..). - le CV de monsieur MANGAN (tome 1) qui comporte 10 pages mériterait d’être réduit à l’essentiel. - le rédacteur utilise un certain nombre de sigles ou abréviations, qui sont spécifiques (ou non ) à l’activité d’exploitant de carrière : un glossaire aurait été nécessaire pour assurer une bonne compréhension du dossier. - les données chiffrées qui sont souvent anciennes, mériteraient d’être actualisées et justifiées en citant les sources notamment (tome 3, chapitre 5, notamment). Par ailleurs, le dossier doit comporte – en particulier- (R 512-3 à R 512-9 du CE) : - « Un plan d’ensemble à l’échelle du 1/ 200e indiquant les dispositions projetées de l’installation… » Or, dans sa demande, la SEC a sollicité une dérogation à cette obligation, en fournissant un plan à l’échelle 1/1 500e ; le document fourni étant suffisamment renseigné et exploitable, la dérogation demandée me parait devoir être acceptée (position adoptée également par l’inspection des installations classées, qui a jugé le dossier recevable).
Sur le fond On peut souligner les points suivants : - Le projet concerne un site déjà en exploitation : il parait logique de demander le renouvellement de l’autorisation d’exploiter un site en activité et qui comporte des potentialités, tant en qualité qu’en quantité. - Le projet répond aux besoins locaux en matériaux calcaires, les gisements de qualité exploitables étant rares, compte tenu des contraintes d’environnement, en particulier. - La carrière est située à proximité des lieux de consommation, cette situation lui donnant un intérêt certain. - L’impact sur l’environnement humain est faible, compte tenu de l’éloignement des populations, le trafic poids lourds généré par l’activité constituant toutefois un problème à prendre en compte. - Dans sa partie sud-est, l’extension projetée n’est pas entièrement comprise dans la zone NCc autorisée, par le POS de Gourdon: il conviendra de rendre compatible le projet d’extension avec le POS de Gourdon. - L’impact sur l’environnement naturel se traduit essentiellement par le déboisement de secteur de l’extension sur Gourdon ; cet impact négatif fait toutefois l’objet de mesures compensatoires de la part du demandeur. - L’étude d’impact (338 pages) est (presque) entièrement consacré à l’environnement naturel (flore et faune), l’économie ne faisant l’objet que de quelques pages d’analyse,
19 Des liaisons entre résumés non techniques et le reste du dossier auraient amélioré la compréhension du dossier. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 47 sur 66
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les retombées sur projet sur l’économie locale (fiscalité, finances communales,…) ainsi que sur l’emploi étant (très) sommairement abordées. - La société SEC, qui dispose une expérience et des moyens adaptés à la réalisation du projet (humains, financiers, matériels) fait par ailleurs partie (via la société Eurovia) du groupe Vinci ; cette « filialisation » est de nature à offrir une garantie quant aux engagements pris par le demandeur.
3.2. AVIS EXPRIMES PAR LES SERVICES PUBLICS, COLLECTIVITES ET OBSERVATIONS RECUEILLIES PAR LE PUBLIC.
Les modalités de traitement des observations. Les observations recueilles (dans les délais prescrits) se repartissent en : - 5 observations ont été consignées sur le registre N°2 (Bar sur Loup) et aucune sur le registre N°1 (Gourdon), - 3 lettres ont été enregistrées : 2 lettres reçues à Gourdon, et 1 lettre déposée à Bar sur Loup. - 2 mails ont été enregistrés sur la messagerie ouverte sur le site de la préfecture des Alpes Maritimes. A ce chiffre, il convient d’ajouter les avis transmis par les organismes et services publics ou consultés, qui ont également fait l’objet d’une analyse et d’un avis de la part du commissaire enquêteur.
Les observations du public ont été numérotées dans l’ordre chronologique de leur dépôt, pour chacun des registres, en séparant : Celles consignées sur les registres, répertoriées (R1, R2, R3, …) Celles effectuées par lettre : répertoriées (L1, L2, L3,…). Les mails reçus sur la messagerie ouverte sur le site de la préfecture des Alpes Maritimes ont été répertoriés : M1,M2.
On peut noter d’ailleurs qu’une personne ayant consigné des observations dans un registre, a également formulé ces mêmes observations par lettre. Le commissaire enquêteur a choisi de traiter d’une façon exhaustive toutes les observations.
3.2.1. AVIS EXPRIMES PAR LES SERVICES PUBLICS ET COLLECTIVITES CONSULTES.
Conformément aux articles L.122-1 et R.122-2 du CE, le dossier a été soumis à l’avis du préfet de région, autorité environnementale. Selon les informations émanant de la Direction départementale pour la Protection des Populations (DDPP), ont été consultés également : - le Préfet de Région – DRAC – Service régional de l’Archéologie, - le Directeur de l’Institut National de l’Appellation d’Origine et de la Qualité (INAO), - la DDTM – STO (Service Territorial Ouest), - la DDTM – Service Eaux et Risques, - la DDTM - Service Forêts Espaces Naturels, - l’UT DREAL pour saisine de l’ARS et du service Biodiversité et Paysages, - le Service territorial de l’Architecture et du Patrimoine, - le Syndicat Mixte du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur.
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L’autorité environnementale compétente en matière d’environnement a rendu son avis en date du 21 mai 2015, cet avis ayant été publié sur le site internet de la préfecture des Alpes maritimes. Cet avis est relatif aux demandes d’autorisation d’exploitation de la carrière de Gourdon- Le bar sur Loup, et de demande d’autorisation de défrichement.
Le directeur de l’INAO a par ailleurs émis son avis le 21 avril 2015, sur la demande formulée par la Société d’exploitation des carrières (SEC).
Enfin, les conseils municipaux des communes où se situent le projet, ainsi que ceux des communes atteintes par le rayon d’affichage, ont été appelés à exprimer leurs avis, au plus tard dans les 15 jours suivant la clôture de l’enquête.
Avis de l’autorité environnementale (AE)
Par lettre en date du 21 mai 2015, la DREAL de Provence –Alpes –côte d’Azur, autorité environnementale compétente en matière d’environnement, a formulé les principales observations suivantes : Concernant la forme, l’étude d’impact comporte le contenu exigé par les textes. Sur le fond, le projet identifie correctement les principaux enjeux environnementaux. Toutefois, l’AE invite le demandeur à compléter l’étude d’impact relative aux chiroptères. L’AE note que le projet ne parait pas compatible avec les documents d’urbanisme, en limite sud-est. L’AE souhaiterait que l’étude des dangers soit complétée (incidences sur les populations à l’extérieur du site). L’avis de l’AE a fait l’objet, de la part du demandeur, la SEC, d’un dossier en réponse aux observations et réserves formulées dans cet avis. Ce dossier, daté du 17 juin 2015, a été transmis à la DDPP en préfecture des Alpes Maritimes, et joint au dossier d’enquête publique.
Mémoire de la SEC en réponse aux observations de l’autorité environnementale. Ce dossier comporte 20 pages de texte, accompagné par six pièces jointes : - PJ 1 : Complément de perception (mai 2015) - PJ 2 : Convention tripartite mairie de Gourdon/ ONF / SEC - PJ 3 : Devis CERA pour enregistrement des chiroptères - PJ 4 : Article de presse relatif à la réunion publique du 7 décembre 2012 - PJ 5 : Nouvel avis de la DDTM (du 16 juin 2015) - PJ 6 : Atlas cartographique. Les réponses apportées par la SEC aux observations de l’autorité environnementale, sont, pour l’essentiel, les suivantes : Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme : le périmètre de la zone d’extraction sera réduit afin de le rendre compatible avec le POS de Gourdon. Dérogation spécifique à la réglementation de protection des richesses naturelles : le demandeur apporte des précisions relatives au volet « chiroptères », escargot de Nice, engoulevents d’Europe etc. prenant en compte les remarques de l’autorité environnementale. Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) : la SEC apporte des compléments d’information concernant la prise en compte dans le projet, des Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 49 sur 66
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orientations stratégiques 1,2 et 3, ainsi que les trames vertes et bleues illustrées dans l’atlas cartographique. La pièce jointe n° 1 (PJ 1) illustre le chapitre des perceptions visuelles. Les pièces jointes n° é à 6 apportent des compléments d’information et / ou des précisions qui me paraissent répondre aux demandes de l’autorité environnementale. La réponse apportée par la SEC, relative aux documents d’urbanisme, a ainsi conduit la DDTM à formuler un avis favorable au projet, en date du 5 juin 2015 (sous réserve).
Avis de l’INAO
Le directeur de l’INAO a émis son avis le 21 avril 2015, sur la demande formulée par la Société d’exploitation des carrières (SEC) : l’INAO n’a pas de remarque à formuler sur la demande d’autorisation formulée par la SEC.
Avis de la commune de Saint Vallier de Thiey
Par délibération en date du 25 juin 2015, le conseil municipal de Saint Vallier de Thiey a décidé d’approuver la demande de renouvellement de l’exploitation de la carrière et à son extension.
Avis de la commune de Gourdon
Par délibération en date du 28 juillet 2015, le conseil municipal de Gourdon formule un avis favorable, à la demande de renouvellement de l’exploitation de la carrière et à son extension.
Avis de la commune de Châteauneuf
Par délibération en date du 30 juillet 2015, le conseil municipal de Châteauneuf formule un avis favorable, à la demande de renouvellement de l’exploitation de la carrière et à son extension, sous réserve que le flux des poids lourds qui transite par le carrefour de Pré du Lac ne soit pas augmenté.
Avis de la commune de Bar sur Loup
Par délibération en date du 11 août 2015, le conseil municipal de Bar sur Loup formule un avis favorable, à la demande de renouvellement de l’exploitation de la carrière et à son extension.
Mes commentaires
A la date du 17 août, je n’ai pas eu connaissance des avis des autres communes concernées par le projet.
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3.2.2 OBSERVATIONS FORMULEES PAR LE PUBLIC ET REPONSES DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR.
3.2.2.1. Analyse des observations consignées dans les registres.
Registre N°1 (mairie de Gourdon)
Ce registre ne comporte aucune observation.
Registre N° 2 (mairie de Bar sur Loup)
Les observations du public consignées sur les registres ont été numérotées dans l’ordre chronologique de leur dépôt, et répertoriées : R1, R2, R3,….
Mardi 7 juillet 2015(et permanence du commissaire enquêteur)
- Observation R1 (registre de Bar sur Loup): M. CARROSI André et M.PORRE Bernard, association LOUP RAVI à Bar sur Loup. Ces deux personnes ont consulté le dossier d’enquête publique, en demandant quelques précisions sur le contenu du projet et son impact sur l’environnement : - L’avis de la DREAL a-t-il été fourni ? - Justification de la demande d’augmentation de la puissance électrique installée ? - Le trafic des poids lourds et ses incidences sur, la sécurité des riverains, la traversée de Pré du Lac ? - L’accueil des matériaux inertes sur le site et ses conséquences sur le trafic routier ? - Le contenu du projet d’aménagement de la Sarrée ?
Mes réponses aux questions posées. L’avis de la DREAL est inclus dans le dossier d’enquête publique, et également mis en ligne sur le site internet de la préfecture (onglet : publications) ; cet avis a fait l’objet d’une réponse de la part de la SEC, qui est incluse également dans le dossier d’enquête publique. La demande d’augmentation de la puissance électrique installée constitue une régularisation administrative de la puissance actuellement installée. Le projet ne comporte pas d’augmentation annuelle de la production actuelle. Le trafic des poids lourds reste effectivement une préoccupation, notamment en traversée du quartier de « Pré du lac » ; cette question fait toutefois intervenir de multiples acteurs (privés et publics). En conclusion, l’étude d’impact considère d’ailleurs, que les transports externes liés à l’activité de la SEC sur ce site génèrent et génèreront un impact brut moyen, direct et temporaire sur le trafic routier local, avec un risque d’accident potentiel lié à l’emprunt du réseau routier. Il faut noter que le projet (dont le rythme de production sera inchangé) ne devrait pas entrainer une augmentation de trafic, l’accueil de matériaux inertes s’effectuant actuellement sur le site de la carrière et généralement avec un retour de granulats produits en carrière. Un comptage routier effectué sur la RD3 en 2009, au PR 21 + 80 20(du 12 au 19 mai 2009) par une station de comptage temporaire21, a fourni un trafic moyen journalier de 3 420
20 Point situé légèrement en aval des établissements « Mane Fils ». 21 Source : Conseil général des Alpes Maritimes, centre d’information et de gestion du trafic.
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véhicules / jour, dont 351 poids lourds (ce qui représente un pourcentage de poids lourds de 10,3 %environ). Il est à noter que ce trafic poids lourds comprend également celui généré par l’activité de l’usine « Mane Fils ». Par ailleurs, il faut noter que la circulation des poids lourds est réglementée sur le RD 3 (50km/h en direction de Pré du Lac, et 70 km /h en direction de Gourdon). En ce qui concerne l’accueil des matériaux inertes, et pour des raisons économiques, les transporteurs routiers auront certainement intérêt à privilégier un double fret routier (moins de voyage à vide des camions). Un projet de réaménagement du site de la Sarrée (voisin de la carrière) est effectivement à l’étude par la CASA.
- Observation R2 (registre de Bar sur Loup): Mme et M.VONK, 233 route de Gourdon à Bar sur Loup. Considèrent que le trafic routier en général (poids lourds et véhicules légers) sur la RD 3 génère des nuisances sonores importantes dues à la fois : à l’état des poids lourds (vétuste), à l’état de la route (revêtement défectueux, mauvaise qualité du revêtement, etc.), à la vitesse excessive (90 km / h pour véhicules légers) et à l’intensité du trafic. Dans ce secteur urbanisé, demandent également une vitesse réduite pour les poids lourds, car la visibilité limitée (virages) entraine des difficultés de desserte pour les riverains. Mon avis J’ai effectué une visite des lieux le 7 juillet 2015, accompagné par M.VONK. La préoccupation de Mme et M.VONK doit être prise en compte, et les nuisances générées par le trafic des poids lourds en site urbain (Pré du Lac) et semi-urbanisé doit être examiné, en particulier par les collectivités territoriales. Le trafic des poids lourds sur la RD 3 est évalué à environ 10% du trafic total22, dont une part provient de l’activité de la carrière. Actuellement la vitesse sur la RD 3 est réglementée de la façon suivante :23 - Du PR 19+560 au PR 20+860 : sens croissant, limitation à 70 km/h pour les poids lourds, - Du PR 19+560 au PR 20+800 : sens décroissant, 50 km/h pour les poids lourds. Dans le secteur à urbanisation diffuse, comportant des riverains du RD 3, et compte tenu d’une visibilité réduite, il serait souhaitable : - D’effectuer un contrôle périodique des vitesses dans cette portion de RD 3 en amont de Pré du Lac, voire de mettre en place un dispositif incitant à la réduction des vitesses, - De limiter le cas échéant la vitesse des véhicules particuliers (70 km/h ?), cette limitation des vitesses étant de nature à réduire les nuisances sonores et à améliorer la sécurité des riverains.
22 Trafic moyen journalier (2009), voir supra, observation R1. 23 Arrêté du conseil général des Alpes maritimes N° 2012-02-36 du 24 avril 2012. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 52 sur 66
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Voir également, en encadré, ci-après, les informations communiquées par les services du Conseil général des Alpes Maritimes le 14 août 2015, concernant la RD 3.
Lundi 20 juillet 2015(et permanence du commissaire enquêteur) - Observation R3 (registre de Bar sur Loup): Mme CHATELAIN Myriam, 1022 route de Grasse à Gourdon (Pont du Loup). Observations sur les déchets inertes : quelles sont les vérifications effectuées concernant la qualité de ces matériaux inertes ? Le personnel chargé de ces vérifications est adapté à l’accueil de ces matériaux sur les sites de production et de stockage ? Souligne que les poids lourds constituent une dangerosité pour la circulation routière, et que la cohabitation avec les cyclistes est problématique ; constate que la vitesse de tous les véhicules est excessive sur le réseau routier ; s’interroge sur la mise en œuvre de mesures réduisant les nuisances sonores et la sécurité des usagers. Mme CHATELAIN s’interroge par ailleurs, sur l’établissement de compte rendu des réunions organisées par la mairie de Gourdon à Pont du Loup, concernant ce projet de carrière.
Mon avis Le dépôt de matériaux inertes fait l’objet d’une réglementation24 et d’un contrôle de la part de l’exploitant. Dans son projet, la SEC s’engage à respecter la procédure d’admission réglementaire : contrôle visuel tenue d’un registre d’admission, refus des matériaux non conformes. Les déchets qualifiés « d’inertes » sont les suivants : déchets de construction et de démolition (bétons, briques, tuiles, céramiques), le verre, pierres et terres, les mélanges bitumineux (uniquement après réalisation d’un test in situ, permettant de s’assurer de l’absence de goudron)25 La mise en œuvre de déchets inertes s’inscrit dans le cadre de la remise en état de la carrière, et correspond également aux objectifs du plan de prévention et de gestion des déchets du BTP des Alpes maritimes. Dans son courrier en date du 4 octobre 201026, le conseil général des Alpes Maritimes souligne « le pourcentage élevé de poids lourds sur ce secteur, (10% contre 5% en moyenne départementale) pose des problèmes. » Ce trafic des poids lourds sur la RD3 fait donc l’objet de préoccupations légitimes. L’activité de la carrière n’est toutefois pas seule en cause dans cette problématique. La vitesse est déjà réglementée sur la RD 3 ; les nuisances sonores sont effectivement liées à la vitesse des véhicules, leur état et à la qualité du revêtement routier. La création d’une piste cyclable sur la RD 3 est à mon avis du ressort des collectivités territoriales (il faut noter que la carrière n’est pas en activité le weekend- sauf très exceptionnellement, le samedi). La réglementation de la circulation et l’état des routes dans ce secteur sont également du ressort des collectivités territoriales. En mesure préventive, la SEC s'assure auprès des transporteurs et chauffeurs des points suivants : Respect du poids total en charge des camions, chargement équilibré des bennes, absence de matériaux sur les ridelles, bâchage de la semi-remorque si besoin.
24 Voir l’article R.541-8 du Code de l’environnement 25 Voir l’Annexe 1 de l’Arrêté Ministériel du 22/09/1994 et la note d’instruction aux DREAL n°BSSS/2011-35/TL du 22/03/2011 de la Direction générale de la prévention des risques du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement . 26 Lettre du 10/10/2010 de la direction des routes et de l’action territoriale, adressée à Géoplusenvironnement,et relative aux comptages routiers effectués sur la RD3 (lettre joint en annexe 14 de l’étude d’impact). Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 53 sur 66
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Selon la mairie de Gourdon, les réunions organisées en mairie annexe de Pont du Loup, relatives à ce projet d’extension et de renouvellement de carrière, n’ont pas fait l’objet de compte rendu. Voir également, en encadré, ci-après, les informations communiquées par les services du Conseil général des Alpes Maritimes, le 14 août 2015, concernant la RD 3.
Voir également –supra- mon avis concernant les observations R1 et R2.
Jeudi 23 juillet 2015 - Observation R 4 (registre de Bar sur Loup): M. Bernard PORRE, association LOUP RAVI Concerne les thèmes suivants : - Trafic routier sur la RD3 - Quels sont les risques liés à la présence de l’usine MANE Fils. Mon avis Le trafic routier a fait l’objet d’éléments de réponse de ma part (voir observations R1, R2, R3) En ce qui concerne les risques liés à l’existence de l’usine MANE Fils (située à environ 600 mètres de la carrière), il faut noter que cette usine est classée SEVESO niveau haut, le PPRT (plan de prévention des risques technologiques)27n’étant pas finalisé à ce jour. La probabilité qu’un accident survienne à l’usine MANE Fils peut être considérée comme faible, et ses conséquences sur le site de la carrière, comme modéré.
Vendredi 24 juillet 2015 - Observation R5 (registre de Bar sur Loup) : M. André CAROSI, représentant l’association LOUP RAVI. Les observations formulées par M.CAROSI sont les suivantes : - Absence d’informations sur le suivi des déchets inertes, - Absence d’informations sur la méthode de suivi et de contrôle de ces déchets, - Quelles sont les conditions de dépôt de ces déchets : gratuité des dépôts ? quels sont les « clients « potentiels et autorisés à déposer des matériaux (entreprises du BTP, particuliers ?) ; l’origine géographique des dépôts est elle réglementée voire, limitée ? - Absence d’information sur les flux routiers lies à l’activité de la carrière (flux montant, descendant, véhicules vides et / ou chargés ?) - Absence d’information sur les retombées financières de l’exploitation sur les finances locales communales (Gourdon et Le bar sur Loup). Mon avis L’appréhension de l’ensemble des composantes du projet est certes, relativement ardue, mais le dossier comporte néanmoins l’essentiel des informations souhaitées par M.CAROSI. Les déchets inertes. La gestion des matériaux inertes, dans le cadre de la remise en état du site et provenant de l’extérieur de la carrière, figure notamment, au tome 2(mémoire technique, chapitre 6, pages 56 à 60), et au chapitre 3 (3.5 et 3.6) pour ce qui concerne les déchets inertes produits par la carrière. Un plan de gestion des terres non polluées et déchets inertes, figure en annexe 2 de ce tome 2, ainsi qu’une procédure de remblaiement en annexe 3. La détermination du caractère inerte des déchets est fixée par arrêté ministériel et autres textes réglementaires.28
27 Information donnée par le service de la police des ICPE de la préfecture des Alpes Maritimes. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 54 sur 66
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La procédure de gestion de ces matériaux est décrite en 3.6.2.3 du tome 2 de la présente demande (admission, stockage) L’étude d’impact comporte également (tome 3) les dispositions envisagées par la SEC pour l’accueil de ces matériaux.
Pour l’essentiel, l’exploitant tient à jour un registre des admissions et des refus, qui comporte pour chaque dépôt d’inertes 29: - La date de réception, la date de délivrance de l'accusé de réception des déchets délivré au producteur et, si elle est différente, la date de leur stockage ; - L'origine et la nature des déchets ; - Le volume (ou la masse) des déchets ; - L’emplacement du dépôt sur le site ; - Le résultat du contrôle visuel et, le cas échéant, de la vérification des documents d'accompagnement ; - Le cas échéant, le motif de refus d'admission. Pour les matériaux refusés ou douteux qui auraient échappé aux premiers contrôles, des bennes sont disposées sur le site afin de pouvoir trier et évacuer les déchets interdits. Les déchets refusés sont repris par le client et orientés vers une installation agréée. Les dépôts de matériaux inertes sur la carrière font l’objet d’une redevance payée par le client. Seules les grandes quantités de matériaux sont admises, la clientèle étant constituée d’entreprises du BTP (les particuliers n’ayant pas accès à ce service). Les retombées financières de l’exploitation de la carrière sont les suivantes : - Commune de Gourdon : environ 50% des recettes de fonctionnement de la commune provienne de l’activité de la carrière (contrat de foretage, comportant une redevance sur le tonnage de matériaux extrait et sur le volume des matériaux remblayés). - Commune de Bar sur Loup : l’activité de la carrière génère environ 8 % des recettes de fonctionnement de la commune (loyer des terrains communaux).
3.2.2.2. Analyse des observations formulées par lettre au cours de l’enquête publique. Les observations du public effectuées par lettre ont été numérotées dans l’ordre chronologique de leur dépôt, et répertoriées : L1, L2, L3,…, celles effectuées par mail ont été répertoriées : M1, M2,…
Registre N°1 (Gourdon). Lettre du 30 juin 2015 (L1) de M. Gilbert HUGUES, demeurant à Caussols Concerne la parcelle n° 228 (section C), située dans le bois de Gourdon, supportant une ancienne bergerie ainsi qu’une borie (selon les termes de la lettre de M.HUGUES). M.HUGUES conteste les conclusions de l’étude d’impact, qui qualifie les vibrations engendrées par l’exploitation de la carrière de « légèrement négatifs ». Il considère que ces vibrations ont altérées la solidité des bâtiments existant sur la parcelle, occasionnant de plus un risque de chutes de pierres et accidents, tant pour le propriétaire que pour les promeneurs. M.HUGUES demande en conséquence à l’exploitant de la carrière :la restauration des constructions au titre de la protection du patrimoine environnant la carrière. De plus ,il demande à la SEC d’effectuer ,par des mesures appropriées, l’impact de l’activité de la carrière sur sa parcelle bâtie.
28 Voir mon avis en R3. 29 Tome 2, mémoire technique, page 57. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 55 sur 66
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Mon avis. Les vibrations causées par la carrière sont majoritairement dues aux tirs de mines. Des mesures de vibrations ont été effectuées en 2012 sur le site de la carrière30, relatifs aux tirs de mine du 12 janvier 2012, 16 mai 2012 et 17 octobre 2012. Les niveaux de vibration enregistrée sont conformes aux directives françaises en matière de nuisance vibratoire générées par une activité de minage en carrière31. La fréquence des tirs de mines sur le secteur de carrière de « Gourdon » est d’environ un tir par semaine et 40 par an. Le nombre de tirs est de 2 par mois et de 15 par an sur le secteur de « Brar sur Loup », soit un total de 55 tirs par an. Il est à signaler qu’aucune plainte de riverains, ni d’entreprises voisines n’a jamais été déposée au sujet de perturbations causées par les tirs de mines. Pour me permettre d’appréhender la demande de M.HUGUES, je me suis rendu sur la parcelle N° 228, jeudi 30 juillet, vers 10 heures, accompagné par la propriétaire des lieux. J’ai constaté que la borie est dans un « bon » état, le dôme étant toutefois affaissé en partie. Il n’en est pas de même pour ce qui concerne les restes de la construction, nommée par son propriétaire « la bergerie ».Il subsiste en effet, quelques murs de pierres sèches, témoins d’une ancienne construction, et quelques tas de pierres, au milieu d’une végétation arbustives et de chênes verts, qui atteste manifestement une absence d’entretien des lieux depuis de nombreuses années. Ces quelques vestiges témoignent vraisemblablement d’une ancienne construction, qui est à l’abandon, qui est desservie par une piste en terre. M.HUGUES, contacté par téléphone, au cours de ma visite des lieux, m’a précisé que cette parcelle lui revenait d’un héritage familial, mais qu’il ne pouvait me produire des photos ou autres documents attestant d’un état antérieur des constructions, et qu’il n’avait pas formulé , à ce jour, de requête auprès de la SEC. La demande formulée ne s’appuie sur aucune étude ou justification permettant de prendre la en compte. Dans sa réponse au PV de synthèse du commissaire enquêteur, la SEC confirme d’ailleurs, qu’elle n’a reçu, à ce jour, aucune plainte de la parte des riverains, les mesures effectuées sur le site étant très en deçà des seuils réglementaires.
Compte tenu de ces éléments, je formule un avis défavorable à la demande formulée par M.HUGUES, celle-ci n’étant pas justifiée. Je recommande toutefois à la SEC d’effectuer une mesure de vibrations sur la parcelle N° 228.
30 Voir tome 3 du dossier, annexe 24. 31 Article 22.2 de l’arrêté du 22 septembre 1994 : « les tirs de mines ne doivent pas être à l’origine de vibrations susceptibles d’engendrer dans les constructions avoisinantes, des vitesses particulaires pondérées supérieures à 10 mm/s, mesurées dans les 3 axes de construction. On entend par « constructions avoisinantes », les immeubles occupés ou habités par des tiers ou affectées à toute autre activité humaine, ou bâtiments… » Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 56 sur 66
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Lettre du 21 juillet 2015 (L2) de M. Philippe GAUTIER, président de la fédération du BTP des Alpes Maritimes. (Lettre également reçue par mail le 22 juillet sur la messagerie dédiée à l’enquête publique). M.GAUTIER fait état d’une situation de pénurie de matériaux calcaire dans le département des Alpes Maritimes et en particulier, à l’ouest du département. Il souligne que le projet répond également à un besoin d’accueil des déchets inertes issus du BTP, et satisfait aux objectifs du plan de prévention et de gestion des déchets du BTP des Alpes maritimes. Il formule un avis favorable à la demande formulée par la SEC, objet de la présente enquête publique. Mon avis Je prends acte de l’avis favorable du président de la fédération du BTP et de ses justifications.
Registre N°2 (Le Bar sur Loup). Lettre de 4 pages (L1) datée du 31 juillet 2015, de M. André CAROSI, représentant l’association LOUP RAVI. Les principales observations formulées dans cette note sont les suivantes : . L’analyse de l’impact de l’exploitation de la carrière sur le trafic routier est très sommaire, les données fournies devant être actualisées ; quelles sont les caractéristiques des flux de circulation engendrés par la carrière (flux montant, descendant,…). . Les projets d’aménagement dans le voisinage de la carrière (la Sarrée, quartier du pré du Lac à Châteauneuf de Grasse) seront de nature à augmenter le trafic routier dans ce secteur. . M.CAROSI fait état des observations du conseil général des Alpes maritimes concernant le trafic routier.32 . L’activité d’accueil des inertes générera un trafic des poids lourds supplémentaire. . Les routes desservant le secteur ne sont plus calibrées pour supporter le trafic actuel et futur. Par ailleurs, M.CAROSI note que certains impacts sont peu ou pas identifiés ; il en est ainsi pour les communes : - De Gourdon : quel est l’impact financier de la carrière sur les finances communales, - De Bar sur Loup : impact financier, impact paysager ( ?), nuisances diverses, - De Châteauneuf de Grasse : impact sur le trafic routier (ainsi que pour les communes du Rouret, Roquefort les Pins, Oppio et Grasse). En outre, cette note formule certaines demandes concernant l’accueil d’inertes sur la carrière : contenu des registres/ documents de mise en dépôt ? Quels sont les clients autorisés pour cette mise en dépôt de matériaux ? Quelle est la redevance perçue pour cette mise en dépôt ?quelle est la procédure de traçabilité et de rejet des matériaux non conformes ? Autres questions : quelles sont les dispositions prises par l’exploitant et cas d’orage centennal ? La charte du BTP n’est pas annexée à la demande formulée. Mon avis. Les observations et questions étant émises avant la clôture de l’enquête, sont donc recevables. Le dossier de demande de renouvellement et d’extension de la carrière est certes, volumineux, et le lecteur doit y consacrer un minimum de temps pour appréhender ses principales composantes.
32 Lettre du 4/10/2010 de la direction des routes du Conseil général des AM (annexe 14 du tome 3, étude d’impact) Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 58 sur 66
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Ainsi, le dossier comporte l’essentiel des informations souhaitées par M.CAROSI. Les observations et questions émises dans cette lettre sont, pour l’essentiel, identiques à celles formulées par ses soins, sur le registre de Bar sur Loup, le 24 juillet (R5) et se rapportent au trafic routier et à la gestion des matériaux inertes sur la carrière. L’impact de l’activité de la carrière sur le trafic routier du secteur est indéniable. Le transport est d’ailleurs considéré, à l’issue de l’étude d’impact, comme un des enjeux majeurs du projet.33Il faut toutefois rappeler que l’activité de la carrière restera identique (en volume de production) à celle existante actuellement. L’autorisation d’utiliser des camions de 44 tonnes depuis 2013 (au lieu de 40 tonnes précédemment) est de nature à réduire le trafic routier correspondant. La SEC a par ailleurs participé aux réflexions menées par la CASA lors de l’élaboration du plan de déplacements urbains (PDU) de la CASA. La réalisation des projets d’aménagement dans ce secteur (La Sarrée,…) occasionnera certainement une augmentation du trafic des poids lourds sur la RD 3 en particulier. La problématique posée par le trafic routier en général – et de poids lourds en particulier-dans ce secteur du Pré du Lac, sort largement du cadre de ce projet, et concerne principalement les collectivités territoriales et le conseil général des Alpes Maritimes en premier chef. Voir en encadré, ci-après, les informations communiquées, à ma demande, par les services du Conseil général des Alpes Maritimes ,le 14 août 2015, concernant la RD 3. (Voir également mon avis en R1, R2 et R 3) En ce qui concerne la gestion des matériaux inertes sur le site, les conditions de mise en dépôt (registre, traçabilité, etc.) figurent, en particulier, au tome 2 (mémoire technique). Les matériaux inertes non conformes sont, soit repris par le client lors du constat effectué sur le site, soit – pour des petites quantités- mis en dépôt dans des bennes prévues à cet effet sur le site, et évacués vers des installations appropriées et agréées. (Voir également mon avis en R 5) Les retombées financières de l’exploitation de la carrière sont les suivantes 34(année 2014): - Commune de Gourdon : environ 50% des recettes de fonctionnement de la commune provienne de l’activité de la carrière (contrat de foretage, comportant une redevance sur le tonnage de matériaux extrait et sur le volume des matériaux remblayés). - Commune de Bar sur Loup : l’activité de la carrière génère environ 8 % des recettes de fonctionnement de la commune (loyer des terrains communaux). La prise en compte des orages dans le projet : le secteur de la carrière bénéficie d’un climat méditerranéen, caractérisé par des étés secs et des automnes orageux. Les eaux pluviales recueillies dans la zone d’exploitation sont dirigées gravitairement vers le fond de fouille ou elles s’infiltrent soit, naturellement, soit vers les 3 bassins d’orage situés de part et d’autre du vallon de la Combe. Un bassin de décantation est par ailleurs prévu pour collecter les eaux pluviales de la plate forme technique. Le long du site de la SEC, le vallon de la Combe permet de gérer largement le débit de la crue centennale.35 Chartes et bonnes pratiques : La SEC adhère à la charte « environnement des industries de carrières » élaborée sous l’égide de l’UNICEM, avec l’atteinte du niveau 4 (niveau d’excellence).A ce titre elle s’engage à maitriser les impacts environnementaux, à
33 Etude d’impact, tome 3, chapitre 3.5 34 Source : Services municipaux de Gourdon et de Bar sur Loup 35 Source :Etude d’impact, page 46. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 59 sur 66
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mettre en ouvre une concertation constructive et à développer une compétence environnementale. Par ailleurs, la SEC a établi avec les transporteurs, une charte des bonnes pratiques. Information et concertation : La SEC a institué une Commission Locale d’Information (CLI), qui permet l’échange avec les populations locales et de prendre en compte leur avis dans une démarche constructive de progrès. Les principaux membres de cette CLI sont : les collectivités locales, l’administration, les riverains, l’usine MANE, l’ONF, les associations de riverains. L’association « LOUP RAVI » pourrait utilement se rapprocher de la SEC afin de participer à cette CLI.
Informations communiquées par les services du Conseil général des Alpes Maritimes le 14 août 2015, concernant la RD 3.
Accidentologie constatée sur le RD3 (période du 1er janvier 2008 au 31 juillet 2015 : Les services du Conseil général font remarquer que la section de la RD3, aux environs de Pré du Lac, est peu accidentogène. - 2 accidents recensés depuis 2008, n’impliquant pas de poids lourds. (au PR 23+330 et au PR 23+930, en amont de Pré du lac). Ces 2 accidents se sont produits en amont de la carrière.
Comptages routiers (effectués du 12 au 19 mai 2009)36 RD3 au PR 21+080, (situé en aval de la carrière) sens croissant et décroissant : Débit moyen journalier de 3 420 véhicules, dont 351 poids lourds. Vitesses moyennes relevées, sens croissant Véhicules légers : 47,5 km/h Poids lourds : 40,9 km/h Vitesses moyennes relevées, sens décroissant : Véhicules légers : 50,2 km/h Poids lourds : 41,2 km/h (NB : vitesse maxi autorisée : 90 km/h) RD3 au PR 26+070, (situé en amont de la carrière) sens croissant et décroissant : Débit moyen journalier de 1 890 véhicules, dont 65 poids lourds. Vitesses moyennes relevées, sens croissant Véhicules légers : 54,9 km/h Poids lourds : 46,4 km/h Vitesses moyennes relevées, sens décroissant : Véhicules légers : 49,3 km/h Poids lourds : 40,4 km/h (NB : vitesse maxi autorisée : 90 km/h)
Projets d’aménagements routiers du Conseil général. Dans le cadre de la prochaine révision du PLU de Châteauneuf, le Conseil général envisage de demander: Le maintien des emplacements réservés : -DV2, concernant la création d’une allée de freinage d’urgence destinée aux poids lourds, dans le bas de la route de Gourdon et l’aménagement à 10 mètres d’emprise de la
36 Voir en annexes 9 et 10 le détail des comptages effectués et le plan de repérage de ces comptages sur la RD 3. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 60 sur 66
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RD3, de la limite de la commune de Châteauneuf jusqu’au rond point de Pré du lac (longueur de 550metres), -et DV3concernant l’aménagement à 10 mètres d’emprise de la plate forme de la DR 2210 de pré du lac à la limite de commune avec Bar sur Loup. L’abandon de l’emplacement réservé (DV1) concernant le projet de déviation de la RD3 et de la RD 2085, l’étude de faisabilité montrant qu’aucune des variantes de contournement ne répondant à la problématique « poids lourds » en traversée de pré du Lac. Les services du Conseil général précisent, que 80 % des emprises nécessaires à la réalisation du « lit d’arrêt d’urgence » sont acquis par le Conseil général.
Les informations transmises par les services du Conseil général, sont de nature à répondre à certaines observations formulées, notamment pour ce qui concerne : - la vitesse des véhicules (et des poids lourds en particulier), qui est « perçue »excessive par certaines personnes, alors que les mesures effectuées montrent un respect de la réglementation, - la sécurité des usagers sur la RD3,avec les aménagements projetés près du carrefour de pré du Lac.
Analyse des observations formulées par mail
Conformément à l’arrêté préfectoral portant organisation de l’enquête, « les observations peuvent être adressées, pendant toute la durée de l’enquête, soit jusqu’au 31 juillet 2015, par voie électronique à l’adresse suivante » : [email protected]
Mail du 21 juillet 2015 (M1) de M. Philippe GAUTIER, président de la fédération du BTP des Alpes Maritimes (mail reçu le 22 juillet sur la messagerie de la DDPP de la préfecture, dédiée à l’enquête publique). Le contenu de mail a également été transmis par lettre, datée du 21 juillet, et reçue en mairie de Gourdon le 23 juillet 2015. Mon avis : voir, supra, L 2, registre de Gourdon.
Mail du 31 juillet 2015 (M2) de maitre ZAGO (avocat au barreau de Nice), intervenant pour le compte de la SCI « domaine de Gourdon » et de M.NEGRO. Les observations émises, qui font référence au château de Gourdon (propriété de la SCI « domaine de Gourdon », et à certains terrains sur la commune de Gourdon (propriété de M.NEGRO) sont les suivantes : Le projet d’extension de la carrière vers l’Est, est contesté, au regard de son impact, considéré comme négatif, sur la faune et la flore et concernant la perte de milieux boisés. Les autres scenarii ne sont pas suffisamment étudiés. Les études sont insuffisantes au regard des ressources en eau du secteur (nombreuses sources). Les capacités du site actuel devraient être épuisées avant d’envisager une extension du périmètre de la carrière. En conclusion, maitre ZAGO considère que le projet est une mauvaise solution, au regard de son impact sur l’environnement et de son intérêt économique.
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Mon avis. Ce mail a été reçu sur la messagerie de la DDPP le 31 juillet 2015 (à 15h37 ?) et m’a été transmis, par mail, par la DDPP, le 4 août 2015. Il émane de maitre AONZO, avocat et signé par maitre ZAGO, avocat (messagerie : [email protected]). Le mail étant reçu avant la clôture de l’enquête, peut donc être pris en compte. La richesse des milieux naturels a nécessité, de la part du pétitionnaire, l’étude de différentes variantes et scenarii, pour aboutir au projet retenu : conservation du vallon, abandon de l’extraction d’une partie autorisée (environ 4,30 hectares), conservation de l’espèce « Quercus Crenata », notamment. Conformément à la réglementation s’appliquant aux études d’impact, la SEC a étudié plusieurs variantes, et dans le cadre de la variant retenue, plusieurs scénarii. Les variantes examinées sont les suivantes : Abandon du projet (à la fin de l’autorisation actuelle). Extraction dans le cadre de l’autorisation actuelle. Sur le site, examen d’autres possibilités (en dehors de l’autorisation actuelle). Délocalisation du projet : à proximité, à l’est du département, et dans les départements voisins. En conclusion de cet examen, et au vu des contraintes et inconvénients relavés, la SEC a retenu l’option de conserver le site existant, plutôt que d’en ouvrir un autre ailleurs. Dans le cadre de la variante retenue, 4 scenarii ont été étudiés : Scenario N° 1 : Extension vers le nord-est (sur environ 3,5 hectares). Scenario N° 2 : Extension au nord de la fosse actuelle (sur environ 15 hectares). Scenario N° 3 : Extension vers le vallon de la Combe, au nord-ouest (sur environ 18 hectares). Scenario N° 4 : Poursuite de l’exploitation sur les terrains actuellement autorisés. L’analyse comparative de ces 4 scénarii a été réalisée, sur la base de 6 critères considérés comme majeurs, avec une cotation appropriée. Ces critères correspondent aux domaines suivants : technique, foncier, paysager, milieux naturels, économie, accueil d’inertes. La méthode utilisée me parait tout à fait adaptée à la problématique particulière et au choix du « meilleur » projet de carrière. La multiplication des notes attribuées pour chacun des scénarii peut paraitre curieuse, mais l’addition de ces notes ne changerait pas le résultat. La poursuite de l’exploitation sur le périmètre actuellement autorisé a été examiné (scénario N °4) et a été écarté par l’application de la méthode utilisée. Ce scénario comporte comme faiblesses principales : une durée d’exploitation relativement courte et un gisement exploitable relativement faible. Dans son avis du 22 mai 2015, l’autorité environnementale note que « l’étude d’impact comprend les divers aspects de la démarche d’évaluation environnementale définie aux articles L 122-1, R 122-5 et R 122- 8 du code de l’environnement ». L’article R 122-5 stipule : « l’étude d’impact comporte : …une esquisse des principales solutions de substitution examinées par le pétitionnaire ou le maitre d’ouvrage, et les raisons pour lesquelles, eu égard aux effets sur l’environnement ou sur la santé humaine, le projet présenté a été retenu ». L’étude de solutions alternatives a été effectuée conformément aux textes en vigueur, intégrant, en particulier, la prise en compte de leurs effets sur l’environnement. Par ailleurs, le projet respecte les prescriptions du SDAGE Rhône Méditerranée.
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Les sondages effectués sur la carrière ont montré qu’il n’existe pas d’aquifère au droit du site, l’extraction des matériaux a lieu hors eau et ne recoupe aucun écoulement souterrain ou superficiel au droit du site. Les zones d’extraction sont situées en dehors de toute zone de protection de captage souterrain (en particulier celui de Gourdon). Par ailleurs le mode de remise en état du site peut être considéré comme une garantie de non pollution du sol et du sous sol, en n’entreposant que des matériaux inertes et des déblais issus de chantiers de BTP L’étude hydrogéologique du projet a été réalisée par le cabinet d’études MANGAN, et il ressort de cette étude, que la carrière n’a pas de relation avec une formation géologique aquifère fournissant une ressource en eau utilisable à des fins d’alimentation en eau potable ou agricole. M.MANGAN qui est docteur en géologie et hydrogéologie, expert auprès des tribunaux, a donc toute capacité pour évaluer et analyser les effets du projet sur les eaux souterraines. Son étude37 conclut « que l’extraction (sur l’extension du projet sur Gourdon, 11 hectares) n’induit pas de risques significatifs pour les captages périphériques utilisés pour l’alimentation en eau potable ». En résumé, le pétitionnaire a réalisé les études nécessaires ayant conduit au choix d’un projet, en respectant les textes réglementaires et en faisant appel aux compétences adaptées à ces études. Le cabinet d’avocat n’apporte par ailleurs aucune justification à son propos qui ne constitue qu’une somme de simples déclarations. Je formule en conséquence un avis défavorable à la requête formulée par la SCI DOMAINE DE GOURDON et par M.NEGRO, représentés par la société d’avocats LLC& Associés.
Le mémoire du maitre d’ouvrage en réponse au PV de synthèse du commissaire enquêteur.38
Le mémoire de la SEC (datée du 12 aout 2015) au PV de synthèse remis le 5 août 2015, comporte des réponses aux demandes et interrogations du public ainsi que celles formulées par le commissaire enquêteur. Mes commentaires sur ce mémoire sont les suivants : En rappelant largement le contenu du dossier d’enquête publique, la réponse de la SEC est construite autour des quatre thèmes abordés dans le PV de synthèse et en dissociant les observations du public et celles du commissaire enquêteur.
1. Les observations du public. Le trafic routier, et en particulier celui des poids lourds. La SEC confirme que le trafic routier induit par la carrière sera identique au trafic actuel (production inchangée) voire, inferieur, compte tenu du passage autorisé de camions à 44 tonnes, à compter de 2013 (au lieu de 40 tonnes).
37 Etude de 2001, actualisée en 2012 : diagnostic géologique et hydrogéologique. 38 PV de synthèse et mémoire en réponse du maitre d’ouvrage figurent dans les pièces annexes du rapport. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 63 sur 66
Préfecture des Alpes Maritimes Carrière de Gourdon/Le Bar sur Loup Dossier n° E 15000017 / 06
La SEC rappelle également les dispositions mises en œuvre concernant la sécurité routière (aménagements de voierie, protocole d’accord avec les transporteurs, nuisances limitées par application des normes européennes, horaire d’activité, etc.) Les flux montant et descendant sont considérés comme identiques, le matériel roulant étant de moins en moins « polluant » et faisant l’objet de contrôle fréquents (police, gendarmerie) relatifs à l’application des normes en vigueur. L’accueil des inertes n’entrainera pas d’augmentation du trafic, car 90% des camions qui alimentent le site en inertes, redescendent en charge, ce double fret étant considéré comme une nécessité économique. La SEC rappelle en outre, qu’il n’exista pas d’alternative actuelle au mode de transport des matériaux de la carrière, par voie routière.
L’accueil des inertes sur la carrière. La réponse de la SEC constitue également un rappel du contenu du dossier d’enquête publique et de la réglementation en vigueur. La SEC rappelle le contenu de la procédure d’accueil des matériaux inertes et de leur mise en remblais (tenue d’un registre, contrôle des matériaux, traçabilité, procédure de rejet, etc.) La SEC précise que la redevance perçue par la commune (Gourdon) représente 20% du total des redevances perçues pour la mise en remblai des inertes. L’impact du projet sur l’environnement. La SEC précise que le choix de l’extension vers l’est permet d’eviter3/4 de l’impact du projet sur la faune et la flore répertoriée dans la zone environnant la carrière. Un rappel des mesures de réduction et de compensation des impacts est effectué. Les mesures de protection de la biodiversité environnante sont par ailleurs garanties par l’application de la convention signée entre la SEC, l’ONF et la commune de Gourdon. La perte des milieux boisés est compensée par les engagements de la SEC de reconstitution forestière, à ses frais, selon les modalités définies par l’ONF (voir les clauses de la convention). L’ONF a par ailleurs donné un avis favorable- sous réserves- à la demande de défrichement déposée par la SEC.39 En ce qui concerne l’étude d’autres scénarii, il faut noter que l’autorité environnementale rejoint l’analyse du pétitionnaire quant au choix de l’extension est, qui présente le moindre impact.40 La SEC rappelle que l’étude hydrogéologique a été effectuée par un expert compétent et expérimenté. Le choix retenu pour le projet, permet une exploitation rationnelle du site, tout en permettant une valorisation de ce site après remise en état. Autres observations. La SEC précise que les retombées sur les finances communales sont importantes, tant pendant la phase d’exploitation qu’à l’issue de la remise en état de la carrière (avec création d’une plate forme d’accueil pour activités économiques). En ce qui concerne la proximité de l’usine MANE Fils (classée SEVESO, niveau haut), la SEC considère que cette usine ne constitue pas un facteur de risque pour la carrière (le PPRT lié à cette usine n’étant toutefois pas finalisé à ce jour).
39 Avis du 22 octobre 2014, joint en annexe du mémoire en réponse de la SEC. 40 Avis de l’AE du 21 mai 2015,joint en annexe du rapport d’enquête. Carrière de Gourdon/ Le Bar sur Loup, enquête publique du 29 juin au 31 juillet 2015 Rapport du commissaire enquêteur, F. Gardet. Août 2015 Page 64 sur 66
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Quant aux vibrations occasionnées par la carrière, les mesures effectuées montrent que les niveaux enregistres restent en deçà des seuils réglementaires, la SEC confirmant qu’aucune plainte de riverains n’a été déposée à ce sujet à ce jour. La compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme est confirmé par la SEC, par ailleurs le SCOT de la Casa prenant également en compte le projet. La SEC confirme que l’orage « centennal »est bien pris en compte dans l’étude du projet. Enfin, la SEC précise que la société n’est pas rattachée à la fédération du BTP, mais à celle de l’UNICEM et à sa charte. 2. Les observations et questions du commissaire enquêteur. La SEC apporte les précisions suivantes : - Les informations sur le trafic des poids lourds sont issues des données du conseil général des Alpes Maritimes, et datées de 2008 (des chiffres plus récents ne sont apparemment pas disponibles). - Les remarques relatives aux accidents sur le parcours routier sont issues « de la mémoire des salariés de l’entreprise SEC ». - Les prescriptions issues du PPRN « incendie de foret » de Bar sur Loup, sont considérées comme respectées, les défrichements liés à l’extraction ( et l’extraction elle-même de matériaux) étant de nature à améliore la protection du site vis-à-vis des incendies de foret. - La méthode d’analyse utilisée pour comparer les différentes solutions n’est qu’une des méthodes pouvant être utilisée. Une méthode sensiblement différente aurait par ailleurs abouti au même résultat. - La sécurité du site, en dehors des heures d’ouverture, est assurée par différents dispositif (statiques), le risque d’intrusion ne pouvant résulter que d’une infraction.
En résumé, la SEC dans sa réponse, renvoi largement au dossier d’enquête publique, qui comporte effectivement la majeure partie des réponses aux questions posées par le public. Les réponses apportées dans ce document me semblent satisfaisantes, en répondant aux préoccupations formulées. Ce mémoire en réponse comporte, par ailleurs, en annexe : La délibération du bureau du syndicat mixte du PNR « les Préalpes d’azur », datée du 26 mai 2015, qui émet un avis favorable au projet, L’avis de l’ONF du 22 octobre 2014, qui comporte un avis favorable (sous réserves) à la demande de défrichement de la parcelle C 237 (extension du projet sur Gourdon).
L’enquête publique a permis au public de s’exprimer dans des conditions satisfaisantes, le dossier de demande de renouvellement et d’extension de la carrière étant toutefois volumineux et restant difficilement compréhensible pour le public. L’essentiel des observations formulées porte sur l’impact de la carrière sur le trafic des poids lourds de la RD 3 et dans le secteur environnant, ainsi que sur la gestion de matériaux inertes. Les informations transmises, à ma demande, par les services du Conseil général, sont par ailleurs de nature à répondre à certaines interrogations émises par la population locale.
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L’existence de la carrière et son exploitation depuis de nombreuses années sans incident notable, ainsi que les bonnes relations entretenues par l’exploitant avec les municipalités concernées, ont semble t il peu mobilisé la population. Un seul intervenant rejette le projet soumis à l’enquête publique en l’état.
Mes permanences ont été assurées selon le calendrier prévisionnel et aucun incident par ailleurs n’a été enregistré aussi bien pendant mes permanences qu’en dehors de celles-ci.
Le commissaire enquêteur tient à remercier les services municipaux de Gourdon pour leur aide apportée au cours de l’enquête.
Je dois signaler également que les relations avec le pétitionnaire a été d’une grande qualité, ce dernier ayant répondu avec une grand réactivité et transparence à mes différentes demandes, s’étant impliqué et intéressé à l’ensemble de la procédure.
Les conclusions et avis motivés du commissaire enquêteur sur le projet de renouvellement et d’extension de la carrière de Gourdon/ Bar sur Loup, sont exprimés ci-après, dans un document séparé.
Nice le 18 août 2015 Le commissaire enquêteur
François GARDET
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