Ornements De Plumes De Guyane : Des Objets En Situation Muséale Originaires Des Communautés Amérindiennes
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Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique Option Art, Mention Conservation-Restauration Ornements de plumes de Guyane : des objets en situation muséale originaires des communautés amérindiennes. Comment concevoir les échanges culturels dans le cadre de la conservation-restauration ? Mémoire de fin d’étude Benecchi Camille École Supérieure d’Art d’Avignon - session 2012 Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique Option Art, Mention Conservation-Restauration Ornements de plumes de Guyane : des objets en situation muséale originaires des communautés amérindiennes. Comment concevoir les échanges culturels dans le cadre de la conservation-restauration ? Direction de recherche : Stéphanie Elarbi Méthodologie de la recherche : Jean-Pierre Cometti Coordination des projets : Marc Maire Accompagnement de la rédaction : Sylvie Nayral Mémoire de fin d’étude Benecchi Camille École Supérieure d’Art d’Avignon - session 2012 Remerciements Je souhaite remercier tout particulièrementStéphanie Elarbi, conservateur-restaurateur, chargée de la restauration au musée du Quai Branly, pour son suivi en tant que directeur de recherche, ses conseils avisés, et sa contribution au travail réalisé. Je tiens à adresser mes remerciements aux personnes ayant soutenu, accompagné et aidé à la réalisation de ce mémoire de fin d’étude : Marie-Paule Imberti, chargée des collections Amérique, Musée des Confluences, Lyon, André Delpuech, Conservateur en chef du Patrimoine, responsable de l’unité patrimoniale Amérique, Musée du Quai Branly, Paris, Katia Kukawka, Conservateur du Patrimoine, Musée des Cultures Guyanaises, Cayenne, Céline Frémaux, Conservateur régional de l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel, Guyane, Thomas Mouzard, chargé de mission patrimoine de la commune de Awala-Yalimapo, Marion Trannoy, chargée de mission Sciences Humaines et Politique Culturelle, Parc amazonien de Guyane. Merci à toutes les personnes ayant partagé leurs connaissances et contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail : Les interlocuteurs et acteurs du voyage d’étude en Guyane : Jean-Paul Fereira et Felix Tiouka, Maire et Adjoint au Maire d’Awala-Yalimapo, Michèle Thérèse, chef coutumier d’Awala, Samia Augute et Rosiane Tiouka, agents de l’inventaire du patrimoine d’Awala-Yalimapo, Fransisca Yampa, fabriquante d’ornements de plumes, Raymond Malajuwara, agent de l’inventaire du patrimoine d’Awala-Yalimapo, Patrick Lacaisse, plasticien et fondateur de l’association Chercheur d’Art, Renée Blaise, L’association Worian Uwaponaka, Galibi, Amaïkouti, Gran Man de Twenke, Barbosa, chef coutumier d’Antecume Pata, André Cognat, fondateur du village d’Antecume Pata, Les agents du Parc Amazonien de Guyane, antennes de Taluen et Antecume Pata, La maison Yépé, Antecume Pata, Marie-Paule Jean-Louis, conservateur territorial du patrimoine, chef d’établissement, Musée des Cultures Guyanaises, Cayenne, Lydie Joanny, chargée de mission coordination projet, Musée d’Amazonie en réseau, Musée des Cultures Guyanaises, Cayenne, David Carita, attaché de conservation du patrimoine, responsable du Musée Départemental Franconie, Cayenne, Denis Roche, Directeur Adjoint DRAC Guyane. 7 Les interlocuteurs spécialisés : Daniel Schoepf, Conservateur émérite, Musée d’ethnographie, Genève, Andreas Schlothauer, Jacques Cuisin, responsable collection au Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, Angèle Martin, chargée des archives, scientifiques, inventaires et documentation des collections, Musée du Quai Branly, Paris, Cloé Fraigneau. Le corps enseignant et les intervenants de l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon, en particulier : Sylvie Nayral, historienne de l’art, Jean-Pierre Cometti, philosophe, traducteur et éditeur, Marc Maire, conservateur-restaurateur, Jacques Defert, anthropologue, Véronique Monier, conservateur-restaurateur de textiles et consultante en conservation préventive, Mylène Malberti, photographe, Cathy Vieillescases et Céline Joliot, Professeurs à l’Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, Laboratoire de Chimie appliquée à l’Art et à l’Archéologie, Enfin je tiens à remercier : Jacqueline Benecchi, pour son soutien et ses relectures avisées, Cécile Benecchi, pour son accompagnement et son aide audio-visuelle, Ainsi que : Naïma Tomasi, Fatia Bouras. Merci à mes camarades de promotion et à ma famille. 8 SOMMAIRE Introduction 11 PARTIE I Approche historique : Quels statuts des objets dans les collections ? 19 I. Les objets dans les collections 21 1. Présentation 2. Historique des objets dans les collections françaises II. Les ornements de plumes amazoniens : valeurs et fonctions en contexte d’origine 29 1. La métamorphose des corps 2. La plume, un matériau d’ordre, de distinction, d’identité III. Les parures de plumes amazoniennes : quelle histoire occidentale ? L’emmêlement des cultures 33 IV. Quel statut pour les parures de plumes au sein des institutions aujourd’hui ? L’exemple du Quai Branly 43 Partie II Constat D’état 47 I. Étude technologique 49 1. Structure des objets 2. L’utilisation de la plume Tableau récapitulatif II. Étude de conservation 79 1. Le relevé des altérations en vue du traitement de conservation- restauration 2. Diagnostic III. Synthèse de l’étude de conservation et réflexion sur la question de l’échange avec les communautés d’origine 97 Partie III Voyage D’éTUDE EN guyane : quelles expériences pour la conservation ? 101 I. La circulation de l’information 104 II. Apprendre, mieux comprendre les objets et leur contexte, recueillir des témoignages 105 1. Awala-Yalimapo, village Kali’na 2. Les villages Wayana 3. Le Musée des Cultures Guyanaises III. Réfléchir à la conservation-restauration en collaboration avec les représentants des communautés 111 Partie IV ORIGINE ET fonctions des objets 115 I. Des objets d’origine Wayana ? 119 II. Le rituel du maraké 125 III. La coiffe-masque olok 127 IV. Fonctions et valeurs des ornements de plume dans le contexte d’origine: de la coiffe-masque olok au pompoma 133 Partie V Proposition DE TRAITEMENT 137 I. Réflexion sur les possibilités de traitement matériel 141 1. Le nettoyage 2. Les consolidations 3. La réorganisation 4. Choix du traitement II. Réflexion sur la conservation préventive 153 1. Les conditions environnementales 2. Conditionnement/manipulations III. Réflexion sur l’exposition 159 IV. Proposition pour un travail collaboratif 163 Conclusion 167 Bibliographique ANNEXES Introduction La conservation-restauration d’objets Article 11 ethnographiques de communautés extra- 1. Les peuples autochtones ont le droit d’observer européennes non occidentales pose des questions et de revivifier leurs traditions culturelles et leurs spécifiques, faisant l’objet de nombreuses coutumes. Ils ont notamment le droit de conserver, considérations à travers le monde, et, dans le cas de protéger et de développer les manifestations présenté ici, elle s’inscrit plus particulièrement passées, présentes et futures de leur culture, dans le contexte des réflexions sur le patrimoine telles que les sites archéologiques et historiques, des peuples autochtones.1 L’adoption de la l’artisanat, les dessins et modèles, les rites, les Déclaration des Droits des Peuples Autochtones techniques, les arts visuels et du spectacle et la par l’Assemblée Générale des Nations Unis en 2007 littérature. implique directement le monde du patrimoine et 2. Les états doivent accorder réparation par le des musées à travers les articles 11 et 12 : biais de mécanismes efficaces – qui peuvent comprendre la restitution – mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes. Article 12 1. Les peuples autochtones ont le droit de manifester, de pratiquer, de promouvoir et d’enseigner leurs traditions, coutumes et rites 1. « La première caractéristique de cette catégorie religieux et spirituels ; le droit d’entretenir et de politique est de n’être pas définie en soi mais en regard de protéger leurs sites religieux et culturels et d’y configurations légales, sociologiques et politiques. » avoir accès en privé ; le droit d’utiliser leurs objets « Une approche analytique multicritère a été mise en rituels et d’en disposer ; et le droit au rapatriement place, à l’initiative du Groupe de travail sur les populations de leurs restes humains. autochtones de la Sous-commission des droits de l’homme 2. Les états veillent à permettre l’accès aux des Nations Unies sur la prévention de la discrimination et objets de culte et aux restes humains en leur la protection des minorités depuis 1982. » possession et/ou leur rapatriement, par le biais « “Peuple Autochtone” - Programme de recherche SOGIP : de mécanismes justes, transparents et efficaces échelles de gouvernance et droits des Peuples autochtones », mis au point en concertation avec les peuples s. d., http://www.sogip.ehess.fr/spip.php?article58. autochtones concernés. 11 71.1878.14.7, ©Musée du Quai Branly 71.1878.14.10, ©Musée du Quai Branly Ornements de plumes de Guyane de plumes Ornements 12 D’autre part, le Code de déontologie de l’ICOM formes et couleurs et attachée sur un réseau de pour les musées, révisé en 2006, indique que : fils qui forment des rangées reliées entre elles et « Les musées travaillent en étroite coopération superposées. avec les communautés d'où proviennent les L’ensemble d’objets considérés présente une collections, ainsi qu'avec les communautés