Barrage d’

I NSTALLATION DE GROUPES DE TURBINAGE DU DEBIT RESERVE

Mémoire technique

JUILLET 2013

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SOMMAIRE

1. CONTEXTE ET PRESENTATION GENERALE DU PROJET 4 1.1 LOCALISATION 4 1.2 PRESENTATION DE L ’AMENAGEMENT D ’H AUTEFAGE 4 1.3 CONTEXTE 4 1.4 IMPLANTATION GENERALE DU PROJET 5

2. DESCRIPTIF DU PROJET 5 2.1 DESCRIPTION GENERALE 5 2.2 DESCRIPTION DE L ’OUVRAGE DE PRISE D ’EAU ET D ’AMENEE 7 2.2.1 By-pass de restitution du débit réservé 7 2.2.2 Modification des conduits de fond existants – Piquage du nouveau groupe 9 2.2.3 Ouvrage de protection des vannes de vidange de fond 10 2.2.4 Vanne de tête 15 2.2.5 Conduite forcée 15 2.3 CARACTERISTIQUES ET DESCRIPTION DU GROUPE 19 2.3.1 Hauteur de chute, débit exploitable 19 2.3.2 Caractéristiques générales du groupe de restitution 19 2.3.3 Description du groupe de production 20 2.4 DESCRIPTION DES EQUIPEMENTS SITUES A L ’INTERIEUR DU BATIMENT D ’EXPLOITATION 21 2.4.1 Centrale oléo-hydraulique 21 2.4.2 Evacuation de l’énergie électrique 21 2.4.3 Contrôle-commande 21 2.5 DESCRIPTION DU BATIMENT D ’EXPLOITATION 22 2.5.1 Caractéristiques générales 22 2.5.2 Toiture 22 2.5.3 Exhaure 22 2.5.4 Moyens de manutention 23 2.5.5 Accès en exploitation 23 2.5.6 Canal de fuite 23

3. REALISATION DES TRAVAUX 25 3.1 ACCES ET INSTALLATIONS DE CHANTIER 25 3.2 PHASAGE ET DUREE DES TRAVAUX 25 3.2.1 Travaux préparatoires de 2013 26 3.2.2 Travaux principaux de 2014 26

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3.3 RESTITUTION DU DEBIT RESERVE EN PHASE CHANTIER 27 3.4 MODES OPERATOIRES SPECIFIQUES 29 3.4.1 Démontage/Remontage des vannes de fond 29 3.4.2 Blindage de la conduite forcée 30 3.4.3 Réalisation du bâtiment-usine 30

4. MONTANT ESTIMATIF DES TRAVAUX 30

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1. CONTEXTE ET PRESENTATION GENERALE D U P R O J E T

1.1 LOCALISATION Le barrage de Hautefage, mis en eau en 1958, est construit dans la vallée aux pentes abruptes de la , l’un des principaux affluents rive gauche de la qu’elle rejoint un peu à l’aval d’. Il est destiné à la production d’énergie hydroélectrique et se situe en aval des installations de St Geniez ô Merle et Enchanet.

Figure 1 : Localisation de l’aménagement

1.2 PRESENTATION DE L’AMENAGEMENT D’HAUTEFAGE L’aménagement d’Hautefage est la dernière usine sur la Maronne avant sa confluence avec la Dordogne. Le module à cet endroit est de 19,5 m3/s. L’usine est alimentée en eau depuis le barrage par une galerie de 1 733 m de longueur. Ses caractéristiques principales sont les suivantes : • Débit d’équipement : 45 m 3/s • Chute nette pour ce débit : 61 m • Puissance : 23,4 MW • Productible annuel moyen : 78 GWh Elle est équipée de 2 groupes identiques, Francis à axe vertical datant de 1957. Le débit réservé actuel est théoriquement de 485 l/s soit 1/40 ème du module mais le débit restitué a été revu successivement à la hausse ces dernières années, notamment dans le cadre de la convention éclusées Dordogne.

1.3 CONTEXTE A partir du 1er Janvier 2014, la nouvelle valeur réglementaire restituée à l’aval du barrage d’Hautefage sera égale au débit minimum biologique soit 4m 3/s du 15 novembre au 15 juin puis 2m 3/s le reste de l’année. Le projet en question a donc pour objectif de valoriser la nouvelle valeur réglementaire de débit réservé.

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Le débit d’équipement des nouveau x groupes seront donc compatibles avec ces nouvelles valeurs à venir :

• Restituer un minimum de 2 m 3/s à l’aval du barrage; • Restituer entre le 15 novembre et le 15 juin un débit de 4 à 5 m3/s.

1 . 4 I MPLANTATION GENERALE DU PROJET L’implantation de la nouvelle centrale hydroélectrique se situe à l’aval du barrage sur la plateforme en remblai situé en rive droite en bordure de la vasque aval. La prise d’eau s’effectue par piquage sur la conduite de fond rive droite.

Emprise du projet

Nouvelle centrale

Figure 2 : Zone d’implantation du groupe de restitution Les ouvrages à réaliser, inscrits dans le contour jaune ci -dessus sont décrits dans les paragraphes suivants.

2 . D ESCRIPTIF D U P R O J E T

2 . 1 DESCRIPTION GENERALE Le nouvel aménagement se compose de l’amont vers l’aval (Figure 3) : -d’un piquage sur le conduit de vidange de fond existant (coté rive droite), -d’un ouvrage en génie civil pour protéger les vannes de vidange de fond du barra ge, -d’une conduite forcée cheminant le long du bajoyer rive droite, -d’un bâtiment d’exploitation, -d’un canal de fuite restituant l’eau turbinée dans la vasque aval existante

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Conduite provisoire de restitution

La Maronne ->

Seuil de vasque

Vasque aval

Dalle de protection

Canal de fuite Conduite forcée des groupes

Usine

Figure 3 : Implantation générale du projet

Les travaux prévus nécessitent une vidange de la vasque tout en garantissant une continuité de restitution du débit réservé. Pour cela, une conduite forcée provisoire sera donc installée spécifiquement pour répondre à cette contrainte. Cette conduite cheminera depuis le local des vannes de fond jusqu’au seuil de la vasque en contournant la vasque par la rive gauche (Figure 4).

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Zone de dissipation

Figure 4 : Ouvrage provisoire de restitution du débit réservé

2.2 DESCRIPTION DE L’OUVRAGE DE PRISE D’EAU ET D’AMENEE

2 . 2 . 1 B Y - PASS DE RESTITUTION DU DEBIT RESERVE

Etat actuel Le débit réservé est assuré par chacun des deux piquages de diamètre 500mm sur les deux conduites de vidange de fond, lesquels sont prolongés par des conduits de diamètre 350mm (Figure 5, Figure 6).

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Figure 5 : Etat existant de la chambre aval – Vue en plan éch.1/150

Vannes de restitution

Conduites de restitution 350mm

Figure 6 : Photographie de l’intérieur actuel de la chambre aval

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Nouvelle configuration En cas d’arrêt des groupes, il faudra prévoir de restituer le débit réservé ( jusqu’à 4 m3/s) à l’aval de ce by-pass. Cela nécessite de porter le diamètre des conduites actuelles de 350 à 500 mm. Afin de garantir la continuité du débit réservé, la restitution par les deux piquages sur les conduites de vidange de fond doit automatiquement prendre le relais sur le turbinage en cas de déclenchement des groupe s. Cela impliqu e donc l’installation de deux vannes reliées et commandées par un automate. Chaque branche sera équipée d’u ne vanne de garde raccordée directement à la sortie du piquage du conduit de fond, et d’une vanne de régulation reliée à l’automate de la centrale et dont l’ouverture est asservie à la cote de la retenue. Un tel dispositif permet ainsi de réguler le débit réservé suivant la période de l’année afin de restituer la valeur requise (2 ou 4 m 3/s). Le nouvel aménagement ne modifiera pas les débits délivrés e n aval du barrage de Hautefage et modifiera les écoulements de manière très locale au niveau du pied du barrage (l’eau turbinée étant restituée dans la vasque).

2 . 2 . 2 M ODIFICATION DES COND UITS DE FOND EXISTAN T S – P IQUAGE DU NOUVEAU GROUPE L’alimentation du nouv eau groupe s’effectue par interposition d’une manchette entre le conduit de fond RD (rive droite) et sa vanne jet creux. Ce piquage constitue l a prise d’eau du nouveau g roupe et sera équipée d’une vanne de tête. La vanne à jet creux en rive gauche sera éga lement avancée par interposition d’une manchette Ø1400 de 1,7 m de long . La Figure 7 illustre ces modifications.

Manchettes Ø1400

Embranchem ent Ø1000

Vanne de tête

Vannes à jet creux déplacée vers l’aval

Figure 7 : Vue en plan du piquage

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2 . 2 . 3 O UVRAGE DE PROTECTION DES VANNES DE VIDANGE DE FOND

La mise en place de la manchette de prise d’eau implique un déplacement vers l’aval de 3,7 mètres des vannes à jet creux existantes. Les organes de vidange se retrouvent alors à 2 mètres environ en retrait de l’aplomb de crête du barrage (Figure 8). Il est donc prévu par sécurité de réaliser un ouvrage de protection en béton armé surplombant les conduits et vannes de fond, en l’occurrence une dalle-casquette en appui sur des consoles, ces dernières étant ancrées au barrage.

Env. 5 m

Figure 8 : Vue en coupe du barrage au niveau de la chambre aval

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Dans cette configuration, les vannes resteront toujours à l’abri de la lame déversante. En effet, pour une crue de 200 m3/s, le point d’impact de la lame d’eau se situerait à 9 m (approche théorique) de l’extrémité de la vanne. Une structure en caillebotis protégera les vannes de fond de la remontée d’éventuels embâcles charriés par le remous présent lors des périodes de déversement. L’ouvrage envisagé est représenté en Figure 9.

Dalle de protection

Protection en caillebotis métallique

Consoles support

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Protection en caillebotis métallique

Figure 9 : Vues en élévation et en coupe de l’ouvrage de protection des organes de vidange Une première estimation de la zone d’impact du jet à plein débit a été réalisée par calcul balistique d’un écoulement à 45° sans frottement en sortie de la vanne (Figure 10). Dans ce cas enveloppe, le terrain de la nouvelle zone d’impact estimée n’est pas sensible à un risque d’érosion.

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Impacts jets creux (simulation sans frottement) Aplomb de crête

Zone d’impact déversement à 200m 3/s

Figure 10 : Estimation de la zone d’impact des jets creux à plein débit

Par ailleurs, les vannes de vidange se situent sous le local de commande des vannes amont, ce qui rend en théorie impossible la chute d’eau ou de corps sur ces organes. La Figure 11 donne la vue en plan des ouvrages projetés.

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Figure 11 : Etat projeté de la chambre aval – Vue en plan

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2 . 2 . 4 V ANNE DE TETE La vanne de tête aura les caractéristiques suivantes: • DN 1000 • PN 10 • Vanne à brides • Fermeture sur perte d’énergie • Fermeture sur débit gueule bée • Position fermée au repos : mécanisme de fermeture par palette de survitesse et contre-poids, l’énergie oléo-hydraulique maintient l’ouverture La vanne de tête reposera sur la traverse en béton armé soutenant les nouvelles installations sous le local de vidange.

2 . 2 . 5 C ONDUITE FORCEE

2.2.5.1 DESCRIPTION DU LINEAIRE Le tracé de la conduite forcée a une longueur de 56 ml environ et composé de tronçons soumis à des sollicitations externes différentes : Tronçon de CF Sollicitations externes Moyens de protections aux sollicitations externes (voir Figure 12)

Tronçon 1 : Chute éventuelle d’un bloc. Prolongation de la dalle de protection jusqu’au massif Depuis la vanne de tête jusqu’au Tronçon non soumis à la premier massif lame déversante en cas de crue Tronçon 2 : Tronçon soumis à la lame de Reprofilage du tapis de déversante pouvant entrainer réception et enrobage par du Longe le tapis de réception des embâcles (tronc d’arbre) béton fibré renforcé de profilés depuis le premier massif sous la métalliques (voir § 2.2.5.2) zone de déversement Tronçon 3 : Tronçon indirectement Enrobage par du béton fibré exposée à l’eau déversée lors (voir § 2.2.5.2) Longe le bajoyer en rive droite en des crues sur le tronçon qui dehors de la zone de longe le pied du barrage déversement (embruns). Chute éventuelle d’un bloc.

Tronçon 4 : Tronçon exposé à d’éventuels Remblaiement et enrochement embâcles présents au niveau sur la conduite Tronçon entre la partie enrobée de la vasque (charriés par le de béton et l’usine remous) Tableau 1 : Sollicitations externe de la conduite et modes de protection

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Le matériau de la conduite sera donc en PRV à l’exception du premier tronçon qui sera en acier. En effet compte-tenu que la partie à l’amont de la vanne de tête joue un rôle de sûreté en tant que prolongement des conduites de vidange de fond, cette partie sera en acier et respectera les Règles de Réalisation et de Contrôle des Matériels Hydrauliques (RRC-MH). La vanne de tête répondra également à ces mêmes exigences. Les reprises d’efforts de la conduite seront assurées par deux massifs, l’un au niveau du coude 106°, l’autre au niveau de l’usine en amont d u collecteur.

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Figure 12 : Protection de la CF

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2.2.5.2 PROTECTION DE LA CONDUITE • Protection contre la lame d’eau du tapis de réception Afin de faire passer la lame d’eau de la gouttière du tapis de réception au-dessus de la conduite forcée, il est nécessaire de reprofiler le bas du tapis de réception. Le nouveau profil devra faire en sorte que l’eau ne puisse pas taper directement le béton de l’enrobage de protection (Figure 13). Le profil existant sera conservé dans le prolongement afin d’éviter toute perturbation de l’écoulement prévu à la conception du barrage.

Prolongation de la gouttière

Enrobage de protection

Figure 13 : Prolongation de la gouttière profilée • Protection contre les chutes directes d’eau et d’embâcles En période de crue, la conduite forcée traverse la zone d’impact de la lame déversante. Elle doit donc être protégée contre les embâcles charriés par la lame. Pour cette raison, il est prévu de blinder la conduite forcée sur cette partie en plaçant tous les 46 cm environ des profilés métalliques en guise d’arceaux, puis en coulant un béton armé et fibré comme illustré sur la vue en coupe Figure 14.

• Figure 14 : Vue en coupe de la CF et de son blindage

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2.2.5.3 MISE HORS GEL La fonction hors gel de la conduite forcée sera assurée par le maintien d’un débit de fuite dans la conduite forcée mais aussi dans les deux extrémités des conduits de vidange de fond. Le dispositif se compose de deux parties : • Un piquage sur chaque branche du collecteur à l’intérieur de l’usine , alimentant un conduit vanné débouchant dans le canal de fuite. L’ouverture de la vanne sera asservie à un capteur de température en cas de non fonctionnement des groupes. • Un piquage sur chaque manchette DN1400 placée à l’amont immédiat des jets creux avec des vannes motorisée qui s’ouvriront automatiquement lorsque la température devient négative. Le débit hors gel sera donc restitué directement dans la vasque.

2.3 CARACTERISTIQUES ET DESCRIPTION DU G R O U P E

2 . 3 . 1 H AUTEUR DE CHUTE , DEBIT EXPLOITABLE Le dimensionnement des groupes de restitution est basé sur les débits minimums requis de restitution. Les débits turbinés par les groupes seront donc de : -5 m3/s entre le 15 novembre et le 15 juin -2 m3/s le restant de l’année. Le tableau ci-dessous donne les principales caractéristiques de la chute prises en compte dans le dimensionnement des groupes.

Cote moyenne d’exploitation (1995-2009) 243,24 mNGF Altitude restitution 196,05 mNGF Hauteur de chute brute à RN 50,45 m Hauteur de chute brute moyenne 47,2 m Débit turbiné maximum 5,0 m3/s Débit turbiné minimum 2,0 m3/s Pertes de charges totales pour Q = 5 m3/s 3,32 m Pertes de charges totales pour Q = 2 m 3/s 0,54 m Hauteur de chute nette moyenne pour 43,9 m Q = 5 m3/s Hauteur de chute nette moyenne pour 46,5 m Q = 2 m3/s Tableau 2 : Récapitulatif des caractéristiques de la chute

2 . 3 . 2 C ARACTERISTIQUES GENERALES DES GROUPES DE RESTITUTIO N Les caractéristiques des groupes sont précisées ci-après, sachant que selon les constructeurs, les caractéristiques des machines sont susceptibles d’évoluer. Il est néanmoins envisagé, à ce stade de l’étude, l’installation de deux turbines de type Francis simple roue à axe horizontal.

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En effet étant donné l’écart important de débit à turbiner suivant la période de l’année et compte tenu des limites techniques de fonctionnement des turbines de type Francis, il est préférable d’installer deux groupes ayant chacun un débit d’équipement de 2,5m3/s.

Débit turbiné 5 m 3/s 2 m 3/s Chute brute maximale 50,45 m 50,45 m Puissance Maximale Brute (PMB) 2 475 kW / Pertes de charge (*) 4,10 m 0,92 m Chute nette correspondante pour ce débit 46,3 m 49,5 m Rendements turbines (**) 90 % 90 % Rendements alternateurs (**) 95 % 95 % Rendement transformateur (**) 99 % 99 % Puissance électrique délivrée sur le réseau 1 922 kW 822 kW Production moyenne annuelle estimée 11,5 GWh (suivant cotes de retenues mesurées de 1995 à 2009) (*) à confirmer selon conduite d’amenée ; (**) données prévisionnelles à confirmer lors du choix du constructeur Tableau 3 : Récapitulatif des caractéristiques du groupe

2 . 3 . 3 D ESCRIPTION DES GROUPES DE PRODUCTION Les groupes envisagés à ce stade de l’étude comportent chacun : • Une vanne de pied (avec by-pass) commandée par une centrale à huile, laquelle sera secourue par l’alimentation de secours provenant du barrage en cas de perte de l’alimentation des auxiliaires ; • Une turbine Francis à axe horizontal, avec distributeur réglable ; • Un alternateur synchrone en prise directe. Chaque groupe a les caractéristiques suivantes : • Débit d’équipement : 2,5 m3/s • Diamètre de roue turbine : 660 mm • Vitesse de rotation turbine : 750 tr/min • Vitesse de rotation alternateur : 750 tr/min • Tension sortie alternateur : 5,65 kV • Altitude axe roue : 198,10 mNGF • Altitude sortie de l’aspirateur : 194,50 mNGF env.

2 . 3 . 4 D ISPOSITIF D ’ INJECTION D ’ A I R

De manière ponctuelle, en été les taux d’oxygène peuvent être faibles au fond de la retenue. Les jets creux utilisés actuellement contribuent à une forte réoxygénation de l’eau issue des conduits de fond du barrage ; ce phénomène sera fortement atténué par l’utilisation des futurs groupes de débit réservé.

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Ainsi, un dispositif d'injection d'air au niveau de l'aspirateur du groupe de restitution sera installé. Ce dispositif sera dimensionné suite aux essais qui seront réalisés prochainement sur le groupe de restitution de Val Beneyte. Le dispositif définitivement mis en œuvre prendra en compte le retour d’expérience de Val Beneyte.

2.4 DESCRIPTION DES EQUIPEMENTS SITUES A L’INTERIEUR DU BATIMENT D’EXPLOITATION

2 . 4 . 1 C ENTRALE OLEO - HYDRAULIQUE L’énergie oléo-hydraulique est fournie par une centrale haute pression installée dans le bâtiment et permettra : -la commande et le maintien en ouverture de la vanne de garde -la commande du cercle de vannage de la turbine La centrale est alimentée électriquement par un transformateur de soutirage auxiliaire. Elle sera également équipée d’accumulateurs sous pression permettant de fermer le cercle de vannage dans toutes les situations de perte d’alimentation électrique.

2 . 4 . 2 E VACUATION DE L ’ ENERGIE ELECTRIQUE Compte tenu de la puissance de l’installation, il est indispensable de débiter en HTA. La tension de production sera la même qu’à l’usine d’Hautefage, soit 5,65 kV. La tension du réseau de distribution est de 15kV. Le transformateur de puissance aura donc pour tensions primaire, respectivement secondaire, 5,65 kV et 15 kV, pour une puissance minimale de 2 000 kVA. Le poste HTA comprend : • Le transformateur de puissance 5,65 kV/15 kV et les disjoncteurs 5,65 kV de couplage des groupes ; • Un transformateur 15 kV/400 V pour l’alimentation des auxiliaires des groupes ; • Le comptage et les protections conformément aux normes en vigueurs. Les câbles HTA chemineront pénètreront dans l’usine par des traversées de câbles situées au-dessus du niveau de crue projet de 202 mNGF.

2 . 4 . 3 C ONTROLE - COMMANDE Le bâtiment d’exploitation abritera les armoires de contrôle-commande devant assurer les fonctions de conduite et de sécurité au niveau des groupes, ainsi que les fonctions non autonomes des services généraux: • la gestion de l'interface de dialogue homme/machine (IHM) ; • la régulation de débit ; • au niveau du groupe : - le séquentiel de démarrage et d'arrêt, - le traitement des protections, - la commande des actionneurs ;

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• au niveau des services généraux : - la gestion de la vanne de tête, - les vannes de régulation du by-pass de l’usine, - la gestion du poste d'évacuation de l'énergie ;

Cet automate gèrera également les échanges d'informations avec l'automate de télégestion et avec l’usine principale d’Hautefage via le réseau fibre optique existant.

2.5 DESCRIPTION DU BATIMENT D’EXPLOITATION

2 . 5 . 1 C ARACTERISTIQUES GENERALES Les dimensions du bâtiment répondent à quatre contraintes principales : • L’axe de la conduite forcée arrive dans l’usine à la cote 197,20 mNGF ; • la cote du sol de l’usine est de 197,30 mNGF ; • L’axe de la turbine doit être inférieur à la cote 199,74 mNGF (à priori placé à 198,10 mNGF). • Le cuvelage étanche de l’usine doit être assuré jusqu’à la cote 202 mNGF (niveau de crue centennale) ; • Le niveau aval se situe à 196,05 mNGF, donc le linteau de l’ouverture vers le canal de fuite doit être plus élevé que cette cote pour que l’écoulement ne soit pas en charge. On conservera donc 30 cm de tirant d’air au minimum. Les dimensions de la fondation sont d’environ 15 x 10 m. Les fondations seront ancrées en profondeur dans le substratum rocheux révélé à environ 7 mètres de profondeur par sondages géotechniques. Le bâtiment sera réalisé en béton prévu pour être immergé et étanche. Par conception, aucune ouverture n’est prévue au-dessous de 202 mNGF. Les chapitres suivants décrivent les fonctionnalités du bâtiment d’exploitation. Ce dernier fera l’objet d’un permis de construire et sera donc sujet à des évolutions de conception.

2 . 5 . 2 T OI T U R E La toiture comportera des parties amovibles permettant notamment de manutentionner les groupes. Le toit sera également équipé d’une potence permettant également les manutentions du matériel pour l’exploitation et la maintenance courante. La ventilation sera installée sur le toit et sera dimensionnée afin d’évacuer la chaleur produite par les équipements et renouveler l’air du bâtiment.

2 . 5 . 3 E XH A U R E Une bâche d’exhaure est prévue. Elle se confond avec les fosses des vannes de pied. L’eau sera évacuée dans le canal de fuite par deux électropompes submersibles redondantes. Ces pompes, seront pilotées automatiquement suivant le niveau mesuré dans les fosses.

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Le système sera alimenté par la tension secourue en provenance du barrage en cas de perte d’alimentation. Chaque file d’exhaure sera équipée d’une vanne d’isolement et d’un clapet anti-retour afin d’éviter toute remontée d’eau. Un déshuileur avec obturation automatique sera installé au refoulement des pompes et permettra d’éviter tout rejet accidentel d’hydrocarbure dans le canal de fuite.

2 . 5 . 4 M OYENS DE MANUTENTION L’usine sera équipée d’un pont roulant permettant les manutentions relatives à l’exploitation et à la maintenance courante.

2 . 5 . 5 A CCES EN EXPLOITATION L’accès à l’usine se fait au dessus de la cote de crue projet (centennale) de 202 mNGF afin d’éviter tout risque d’inondation du bâtiment. Aucune ouverture ne sera réalisée dans le bâtiment en dessous de cette cote. L’évacuation de secours de l’usine se fait par une échelle à crinoline débouchant directement sur le toit par l’intermédiaire de la partie amovible.

2 . 5 . 6 C ANAL DE FUITE Le canal de fuite de l’usine sera constitué d’un assemblage de caniveaux en béton préfabriqués de section interne l x H : 250x150cm sur une longueur de 25m environ. Ces cadres seront posés dans une tranchée creusée jusqu’à la cote 194,85 mNGF, entre le bâtiment d’exploitation et la vasque. Les abords de l’usine et de la vasque sont accessibles au public, le canal sera donc protégé en partie supérieure par des grilles afin d’éviter toute présence lors d’un démarrage automatique du groupe. Une vanne batardeau sera placée au départ du canal de fuite. Sa fermeture sera asservie à la cote du canal de fuite afin d’éviter toute remontée d’eau dans les groupes en période de crue et lors des maintenances. L’accès à la vanne sera protégé du public par un grillage. La Figure 15 montre une vue d’ensemble du bâtiment d’exploitation envisagé.

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Figure 15 : Vues d’ensemble de l’usine

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3 . REALISATION DES TRAV A U X

3 . 1 ACCES ET INSTALLATIO NS DE CHANTIER

Installations de chantier

Accès

Figure 16 : Zone d’installation générale L’accès au chantier se fait par la D35 puis par le che min qui mène en rive droite du barrage. La Figure 16 visualise la zone facilement accessible qui pourra servir pour les installations de chantier des différentes entreprises. Les installations de chantier se trouvent ainsi hors de portée des déversements. Une expertise du rocher en rive droite surplombant le chantier et le cas échéant une sécurisation de ce terrain naturel seront réalisé es préalablement à l’installation du chantier. Les réseaux électriques, téléphonique et d’eau p otable ne sont pas accessibles. Les entreprises devront être autonomes sur leurs sources d’énergie et d’eau potable.

3 . 2 PHASAGE ET DUREE DES T R A V A U X

Compte tenu de l’emplacement d es ouvrages à l’aplomb de la retenue , la contrainte première est d’éviter un dé versement en période de travaux. Au vu de l’hydrologie de la Maronne, la période la plus favorable se situera donc entre Juin et Octobre. Néanmoins cette période ne permet pas une durée suffisante pour réaliser l’ensemble des travaux. Ces derniers sero nt d onc étalés sur deux années dont les jalons prévisionnels sont :

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• Début des travaux préparatoires : Avril 2014 • Fin des travaux préparatoires : Juillet – Août 2014 • Début des travaux principaux : Avril 2015 • Fin des travaux de génie-civil : Décembre 2015 • Mise en service industrielle du groupe : Juillet 2016

3 . 2 . 1 T RAVAUX PREPARATOIRES DE 2 0 1 4 Ces travaux consistent à adapter les lignes de restitution actuelles du débit réservé à la nouvelle valeur applicable au 1 er janvier 2014 ; ainsi qu’à installer la conduite de restitution provisoire (Figure 4). Durée estimée : 4 à 5 mois à compter d’avril 2014. Les travaux sur la file de restitution en rive gauche (ETAPE 1) impliqueront une restitution de 1m 3/s seulement pendant une période estimée à 1 mois au maximum (période en orange ci-dessous). Un essai de mise en service de cette conduite provisoire de restitution, ainsi qu’une mesure de débit seront alors effectués. Le phasage des travaux préparatoires à réaliser en 2014 est donné ci-dessous : avr-14 mai-14 juin-14 juil-14 août-14 sept-14 oct-14 nov-14 déc-14 Travaux préparatoires

Période de restitution à 1m3/s

Installation de chantier travaux préparatoires Remblaiement pour accès au radier RD Installation des moyens de manutention

Installation conduite provisoire PEHD Réaménagement des accès

Indisponibilité conduit de fond rive droite Remplacement de la file DN350 en DN500 en RD et mise en service Indisponibilité conduit de fond rive gauche Remplacement de la file DN350 en DN500 en RG, raccordement conduite provisoire

Remontage et requalification des équipements Mise en eau et essai de la conduite provisoire Repli de chantier

Tableau 4 : Phasage des travaux préparatoires

3 . 2 . 2 T RAVAUX PRINCIPAUX DE 2 0 1 5 Durée estimée des travaux (hors installation et mise en service du groupe) : 9 mois à compter d’avril 2015. Le phasage des travaux prévus à partir de 2015 est donné ci-après. Pendant ces travaux, la mise en service de la conduite provisoire de restitution installée en 2014 permettra une continuité de débit réservé à une valeur de 2 m3/s. Cette conduite provisoire pourra être retirée et la vasque remise en eau à la fin des travaux de génie-civil (estimée à décembre 2015). A partir de là, le débit réservé sera restitué par les conduites de la chambre aval jusqu’à mise en service du groupe.

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mai-15 juin-15 juil-15 août-15 sept-15 oct-15 nov-15 déc-15 janv-16 févr-16 mars-16 avr-16 mai-16 juin-16 juil-16 août-16 Travaux principaux - GC / CF / Vantellerie Installation et MES Groupe et CC/IEG

Période de restitution à 2m3/s par la conduite provisoire (vasque vidangée)

Installation de chantier travaux principaux Remise en service de la conduite de restitution provisoire et vidange de la vasque Dépose jet creux RD et modification conduit de fond RD Repose vanne jet creux RD Modification conduite de fond RG - (avancée vanne jet creux)

Construction consoles support de la dalle de protection Construction dalle de protection des vannes de fond

Installation de la conduite forcée Réalisation massifs et blindage de la CF Prolongation profil du tapis de réception Aménagement des accès

Terrassement et béton 1ère phase de l'usine Béton 2eme et 3eme phase usine Réalisation du canal de fuite Aménagement toit-terrasse et installation équipements auxiliaires usine

Installation groupe dans le bâtiment d'exploitation Raccordement réseau et essais de mise en service Tableau 5 : Phasage des travaux principaux 2015-2016

3.3 RESTITUTION DU DEBIT RESERVE EN PHASE C H A N T I E R La problématique de restitution du débit réservé à l’aval du chantier est complexe puisque d’une part les travaux portent sur les organes normalement censés assurer la restitution, et d’autre part, la nécessaire vidange de la vasque aval empêche toute alternative simple à la fonction « débit réservé ». Les opérations suivantes seront donc réalisées en 2014 afin de permettre une vidange de la vasque tout en garantissant une continuité du débit réservé et la disponibilité permanente d’au moins une vidange de fond (voir Figure 17). ETAPE 1 : - Consignation de la conduite de fond rive droite. - Démontage de la branche rive droite Ø350 et remplacement par des pièces en Ø500. - Installation de la vanne de by-pass rive gauche / rive droite (voir Figure 18). ETAPE 2 : - Remise en eau de la conduite de fond rive droite et restitution de 2m 3/s dans la vasque via la ligne Ø500 nouvellement installée. - Consignation de la conduite de fond rive gauche. - Démontage de la branche rive gauche Ø350 et remplacement par des pièces en Ø500 avec interconnexion à la file Ø500 rive gauche via le by-pass. - Installation et raccordement de la conduite provisoire le long du chemin de ronde et de la rive gauche. ETAPE 3 : - Restitution du débit réservé de 2m 3/s par la conduite provisoire. - Consignation des files Ø500 de restitution de la chambre aval. - Vidange de la vasque (pour les travaux de 2014 uniquement). Le cheminement de cette conduite pour contourner la vasque doit éviter la zone de travaux pour des considérations planning et sécurité. En effet un encombrement du radier en rive

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droite repousse le début de l’installation de la conduite forcée définitive, et la présence d’une conduite provisoire en pression dans la zone de manœuvre des engins de chantier présente un risque pour le personnel.

En prenant en compte l’ensemble de ces contraintes, la conduite provisoire de restitution sera installée sur le chemin de ronde du pied de barrage jusqu’en rive gauche, puis suivra le tapis de réception en rive gauche jusqu’à l’aval de la vasque. La Figure 4 illustre cette installation.

Remplacement RD par diam.500

1 m3/s

 Remplacement RG par diam.500 et installation de la CF provisoire Conduit 500mm provisoire

2 m3/s 2 m3/s

Vasque aval vidangée

 

Zone de dissipation Figure 17 : Les différentes étapes de la restitution du débit réservé

A partir de là, un ouvrage de restitution provisoire du débit réservé est ainsi installé et permet une restitution continue de 2m 3/s en sélectionnant l’un ou l’autre des conduits de fond en fonction des phases du chantier. La conduite provisoire en PEHD sera de diamètre DN500 au minimum compte-tenu du débit de 2m3/s à restituer. Cette conduite provisoire sera piquée sur les conduites de restitution dans le local des vannes de fond. La Figure 18 illustre le principe de raccordement.

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Le poids de la conduite sera repris directement par le chemin de ronde (conduite fixée dans le béton du chemin de ronde) pour le premier tronçon. La traversée du tapis de réception nécessitera l’installation d’ancrages en travaux acrobatiques pour la reprise du poids. Les manutentions nécessaires à l’installation de cette conduite provisoire seront réalisées à l’aide d’une grue automotrice depuis la berge en bordure de vasque.

Figure 18 : Vue 3D du dispositif de restitution dans la chambre aval (partie provisoire en rouge)

3.4 MODES OPERATOIRES SPECIFIQUES Les différentes phases du chantier et leur enchainement sont spécifiés au §3.2. Les points singuliers identifiés sur ce chantier sont précisés dans les paragraphes suivants.

3 . 4 . 1 D EMONTAGE / R EMONTAGE DES VANNES DE FOND Le démontage des vannes de fond pour y intercaler les manchettes et l’embranchement prévus débute lorsque la première vanne de garde à l’amont est condamnée fermée et la vasque est vidangée. Chaque vanne sera descendue sur berceau de transport positionné directement à l’aplomb. Pour cette manutention, la charge sera reprise par le génie civil de la chambre aval. La vanne, ainsi dégagée de son logement sous la chambre sera évacuée de la vasque par engin de chantier. Ces opérations de manutention nécessiteront un aménagement du sol fond de la vasque. La repose des vannes se fera « par-dessus » avant construction de la dalle de protection, rendant ainsi la manutention au remontage plus facile. Pour les déposes ultérieures en maintenance, la dalle sera équipée et dimensionnée pour reprendre le poids des vannes et permettre une manutention par-dessous.

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3 . 4 . 2 B LINDAGE DE LA CONDUITE FORCEE Le blindage de la conduite forcée fait appel à un béton à forte résistance à la compression (>50 MPa). La technique des bétons fibrés est adaptée. Avant de couler le béton, la conduite sera maintenue à l’aide de cales perdues entre les profilés métalliques et la conduite, pour ne pas qu’elle remonte sous l’effet de la poussée d’Archimède. L’espace entre la conduite et le bajoyer du tapis de réception étant faible, des dispositifs seront prévus pour garantir l’écoulement du béton à cette interface.

3 . 4 . 3 R EALISATION DU BATIMENT D ’ EXPLOITATION La construction du bâtiment d’exploitation se fera dès le début du chantier, en parallèle des travaux préparatifs pour le détournement du débit réservé. Ce bâtiment sera réalisé selon les règles de l’art pour être complètement étanche jusqu’à la cote 202m NGF. L’équipement du bâtiment se fera dans la continuité de cette étape.

4. MONTANT ESTIMATIF DES TRAVAUX

Le montant estimatif des différents travaux de génie civil et de fourniture et installations des équipements, études diverses et frais de maîtrise d'ouvrage et de maîtrise d'œuvre est le suivant : • Conduite provisoire de restitution; piquage et conduite forcée; bâtiment usine et canal de fuite 2200 k€ • Groupe de production et ses équipements connexes; installations mécaniques générales centrale 1400 k€ • Equipements électriques et contrôle-commande, poste, raccordement au réseau 900 k€ • Aménagements des abords; insertion paysagère; études diverses et maîtrise d'œuvre 550 k€

Total général montant des investissements 5 050 k€

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Barrage d’Hautefage

I NSTALLATION D ’ UN GROUPE DE TURBINAGE DU DEBIT RESERVE

Notice d’incidence

JUILLET 2013

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SOMMAIRE

0 RESUME NON TECHNIQUE ...... 4

0.1 DESCRIPTION DE L ’AMENAGEMENT ...... 4 0.2 L’ AMENAGEMENT ET SON ENVIRONNEMENT ...... 4 0.3 LES RAISONS DU CHOIX DU PROJET ...... 5 0.4 IMPACTS ET PROPOSITIONS DE MESURES COMPENSATOIRES ...... 5 0.5 ANALYSE DES METHODES UTILISEES ...... 6

1 DESCRIPTION DE L’AMENAGEMENT ...... 7

1.1 AMENAGEMENT EXISTANT DE HAUTEFAGE ...... 7 1.2 LE PROJET ...... 9 1.2.1 CARACTERISTIQUES GENERALES ...... 9 1.2.2 EVACUATION DE L ’ENERGIE ...... 10 1.2.3 INTEGRATION DU GROUPE DE DEBIT RESERVE DANS L ’AMENAGEMENT DE HAUTEFAGE ...... 10 1.2.4 ACCES AU SITE ...... 11 1.3 MODALITES DE REALISATION DU CHANTIER ...... 11

2 L’AMENAGEMENT ET SON ENVIRONNEMENT ...... 13

2.1 DEFINITION DE L ’AIRE D ’ETUDE ET DES STATIONS D ’OBSERVATIONS ...... 13 2.2 LE MILIEU : CONSTAT DE L ’EXISTANT ...... 14 2.2.1 LE MILIEU PHYSIQUE ...... 14 2.2.2 LE COURS D ’EAU ...... 16 2.2.3 LA RETENUE ...... 24 2.2.4 FAUNE ET FLORE LIEES AUX MILIEUX AQUATIQUES ...... 26 2.2.5 STATUTS REGLEMENTAIRES DES ESPACES NATURELS ...... 27 2.2.6 PAYSAGE ET PATRIMOINE ...... 29 2.2.7 SOCIO -ECONOMIE ...... 30 2.2.8 LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES ET DOCUMENTS DE GESTION ET D ’ORIENTATION ...... 32

3 LES RAISONS DU CHOIX DU PROJET ...... 34

3.1 CONTEXTE GENERAL : LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES ...... 34 3.2 AVANTAGES DU PROJET D ’INSTALLATION D ’UN GROUPE DE RESTITUTION ...... 34

4 BILAN DES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 36

4.1 EVALUATION DE L ’IMPACT A TERME DE L’AMENAGEMENT PROJETE ...... 36 4.1.1 IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE ...... 36 4.1.2 IMPACTS SUR LE COURS D’EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES ...... 36 4.1.3 IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE TERRESTRES ...... 37 4.1.4 IMPACTS SUR LA SOCIO -ECONOMIE LOCALE ...... 37 4.2 EVALUATION DE L ’IMPACT DU CHANTIER EN CONSTRUCTION ...... 40 4.2.1 IMPACTS DE LA PHASE DE CHANTIER SUR LE MILIEU PHYSIQUE ...... 40 4.2.2 IMPACTS DE LA PHASE DE CHANTIER SUR LE COURS D ’EAU ET LES MILIEUX AQUATIQUES ...... 40

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4.2.3 IMPACTS DE LA PHASE DE CHANTIER SUR LA FAUNE ET LA FLORE TERRESTRES ...... 41 4.2.4 IMPACTS DE LA PHASE DE CHANTIER SUR LA SOCIO -ECONOMIE LOCALE ...... 41 4.3 COMPATIBILITE AVEC LES DOCUMENTS D ’ORIENTATION ...... 42 4.3.1 VIS -A-VIS DES OBJECTIFS DU SDAGE ...... 42 4.3.2 VIS -A-VIS DU PLAN DE GESTION DES ETIAGES DORDOGNE -VEZERE ...... 43 4.3.3 VIS -A-VIS DE NATURA 2000 ...... 43 4.4 MESURES DE SUPPRESSION, REDUCTION ET DE COMPENSATION DES IMPACTS ...... 43

5 ANALYSES DES METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DE L’AMENAGEMENT SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES DIFFICULTES EVENTUELLES RENCONTREES ...... 44

5.1 DEMARCHE METHODOLOGIQUE ...... 44 5.2 METHODE D ’EVALUATION ...... 44 5.3 METHODE UTILISEE DANS LA PRESENTE ETUDE ...... 44 5.4 AUTEURS DE L ’ETUDE ...... 44

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0 Résumé non technique

0.1 Description de l’aménagement L’aménagement de Hautefage est situé dans le Massif Central, sur la Maronne, affluent de la Dordogne. Il fait partie de la chaîne hydroélectrique de la Maronne et se situe dans le département de la Corrèze. L’aménagement est constitué par le barrage de Hautefage (ou de la Broquerie), qui crée une retenue de 115 ha et 27 hm 3 à la cote de retenue normale et par la centrale de Hautefage, dont le débit d’équipement est de 46,4 m 3/s et qui restitue les eaux dans la Maronne, 3,2 km en aval.

Le projet consiste en l’aménagement d’un nouveau groupe de restitution au niveau du barrage de Hautefage, afin de pouvoir turbiner le débit délivré dans le tronçon court-circuité, dont la valeur a fait l’objet d’augmentations depuis plusieurs années, ces augmentations entraînant des pertes d’énergie au niveau de l’aménagement. Le groupe de restitution pourra turbiner des débits compris entre 2 et 5 m3/s, pour une puissance installée de 2 000 kW environ. L’aménagement sera constitué d’un nouveau piquage sur le conduit de fond rive droite du barrage de Hautefage, d’une conduite forcée de 60 m de long environ et de deux groupes Francis installés dans un bâtiment submersible et d’un canal de fuite de 25 m de long environ restituant les eaux en pied de barrage de Hautefage. L’énergie sera évacuée vers le réseau 15 kV existant par une ligne de 2500 mètres environ qui sera enterrée le long de la route N120 en direction d’Argentat.

Des travaux préparatoires (adaptation des conduits de débit réservé actuels) seront réalisés d’avril à juillet 2014, le chantier de construction de la nouvelle centrale elle-même s’étalant sur 1 an environ à partir d’avril 2015.

0.2 L’aménagement et son environnement Le régime hydrologique de la Maronne à Hautefage, de type pluvial, comporte des basses eaux en août et des hautes eaux de l’automne au début du printemps. Le débit moyen interannuel de la Maronne est d’environ 19,5 m3/s.

La morphologie de la Maronne , dans son tronçon court-circuité, alterne entre des écoulements rapides et de longs secteurs lents. Les fonds sont à dominante minérale grossière (blocs) avec des zones de dépôts de sédiments plus fins (sables, limons, vases). Sur tout son cours, la rivière est bordée d’une belle ripisylve et coule dans un environnement naturel (forêts). Le transport solide naturel de la Maronne est bloqué dans les retenues amont d’Enchanet et du Gour Noir.

La qualité physico-chimique de l’eau est globalement bonne, et signale un fond enrichi en nitrates sur l’ensemble du bassin. Des contaminations bactériologiques sont relevées. Les eaux de la Maronne sont toujours fraîches et subissent peu de variations jour-nuit en aval du barrage de Hautefage.

La qualité biologique globale a été évaluée grâce à la mise en œuvre d’indices biologiques basés sur l’analyse des microalgues fixées (diatomées) et des macroinvertébrés benthiques 1. La qualité, analysée au travers de l’indice diatomique, est bonne dans le tronçon court-circuité de la Maronne. La faune invertébrée est également indicatrice d’une bonne qualité. La végétation aquatique autre que les diatomées est diversifiée avec la présence d’herbiers.

En ce qui concerne les peuplements piscicoles , le peuplement du tronçon court-circuité d’Hautefage correspond à une typologie salmonicole, avec de nombreux chabots. La population de truite est déstructurée, avec peu d’individus adultes, mais de nombreux alevins de l’année, traduisant l’efficacité de la reproduction.

Les sédiments de la retenue de Hautefage sont riches en matières organiques, phosphore et azote. Ils présentent un fond de contamination d’origine naturelle par différents métaux (arsenic

1 vivant dans ou sur le fond de la rivière.

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essentiellement). Une sorte de micro-polluant organique (HAP) est également présente (sans lien avec l’activité hydroélectrique) ; il n’a pas été mesuré de pesticides ni de PCB.

Les eaux de la retenue de Hautefage sont peu transparentes (2 à 3,5 m), peu minéralisées, neutres et fraîches toute l’année avec une stratification thermique qui permet d’individualiser une couche de surface plus chaude en été (27°c) ; les eaux profon des peuvent subir une désoxygénation pendant l’été. Dans cette retenue, les analyses chimiques montrent une concentration en nitrates un peu élevée (comme dans la majeure partie des cours d’eau de la région) et ponctuellement, des teneurs élevées en nitrites au fond. Les concentrations en pigments chlorophylliens sont faibles à moyennes (en été).

La retenue d’Hautefage est le siège de développements algaux en été. Les peuplements sont peu abondants et peu diversifiés, dominés par les chrysophycées, cryptophycées et diatomées. Les cyanobactéries sont absentes. La retenue de Hautefage peut être classée comme oligo-mésotrophe.

Le peuplement piscicole de la retenue de Hautefage est dominé par les gardons, perches et sandres.

Les écosystèmes strictement aquatiques mais aussi les écosystèmes terrestres en bordure de cours d’eau participent à l’intérêt écologique de la zone d’étude. La Maronne est bordée le plus souvent d’une ripisylve diversifiée (aulne, frêne, hêtre, chêne, saules, noisetier,…) qui offre un bon ombrage au lit en eau et participe à la diversité des habitats tout en stabilisant les berges.

Parmi les espèces à forte valeur patrimoniale, la loutre est présente aux abords de l’ensemble de la Maronne. La diversité des espaces (plateaux où alternent parcelles agricoles et espaces forestiers, secteurs de gorges aux versants abruptes, rivières, …) et la faible pression anthropique (zone rurale peu urbanisée) sont propices à l’accueil d’une avifaune particulièrement riche et intéressante. Sur la zone du projet toutefois, déjà anthropisée, la richesse avifaunistique est plus retreinte. La région aux alentours de l’aménagement de Hautefage, riche en habitats naturels et en espèces remarquables fait l’objet de nombreuses démarches d’inventaires scientifiques (ZNIEFF, ZICO) et de mesures de protection et de gestion (démarche Natura 2000). Pour deux sites concernés, un DOCOB a été validé et l’autre n’est pas encore finalisé.

Les activités socio-économiques de la zone d’étude sont tournées vers l’agriculture (élevage bovin en particulier) et le tourisme vert. L’industrie est représentée par la production hydroélectrique de l’ensemble des chaînes d’aménagements de la Maronne et de la Dordogne, qui sont d’importance nationale. La retenue, peu accessible, ne fait l’objet que d’une activité limitée de pêche. Le seul usage dont fait l’objet le tronçon court-circuité est la pêche.

0.3 Les raisons du choix du projet Ce projet permettra de produire 11 millions de KWh d’énergie renouvelable par an, qui viendront compenser en partie les pertes de production de l’aménagement de Hautefage dues au relèvement du débit réservé et du débit délivré en aval de la centrale. Cette production correspondra à 944 Tonnes Equivalent Pétrole, soit à la consommation de 4 500 habitants environ, soit l’équivalent des populations des communes de Hautefage, Argentat, La Chapelle Saint Géraud, , Mercoeur, St Geniez Ô Merle et St Bonnet les Tours de Merle.

0.4 Impacts et propositions de mesures compensatoires

Le nouvel aménagement ne modifiera pas les débits délivrés en aval du barrage de Hautefage et modifiera les écoulements de manière très locale au niveau du pied du barrage. Le piquage pour l’alimentation des groupes de restitution se faisant au niveau des vannes de fond du barrage, la qualité physico-chimique des eaux dans le tronçon court-circuité de la Maronne demeurera inchangée, sauf en ce qui concerne l'oxygénation. En effet, le passage de l'eau dans la turbine ne provoque pas de réoxygénation de l'eau, contrairement au jet creux utilisé actuellement ; et les taux d'oxygène peuvent être faibles au fond de la retenue de Hautefage de manière ponctuelle en été.

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Ainsi, un dispositif d'injection d'air au niveau des aspirateurs des groupes de restitution sera installé. Ce dispositif sera dimensionné suite aux essais qui seront réalisés prochainement sur le groupe de restitution de Val Beynete.

Au cas où ce type de dispositif ne serait pas suffisant, d’autres solutions de réoxygénation pourront le compléter (restitution par le by-pass d’une fraction du débit…) afin de pouvoir garantir en permanence une eau de qualité compatible avec le maintien de la vie piscicole dans le tronçon court-circuité. Le dispositif définitivement mis en œuvre prendra en compte le retour d’expérience de Val Beneyte.

Le projet se situe dans un secteur totalement isolé qui n’est visible d’aucune route ni chemin de randonnée, sans habitation à proximité. Ainsi son impact visuel ne sera pas sensible et il n’aura pas d’impact sonore.

L’emprise du projet, limitée, se situe sur une zone déjà artificialisée qui ne nécessitera pas de défrichement. Le projet n’aura donc pas d’incidence sur la faune et la flore terrestre, il ne portera pas atteinte au bon état de conservations des zones Natura 2000 concernées. La compatibilité avec le SDAGE Adour-Garonne a également été établie.

De nombreuses mesures de prévention et de protection seront prises durant la construction de l’aménagement afin d’éviter tout risque de pollution et tout dommage à l’environnement. L’impact le plus important du chantier sera l’obligation de réduire le débit réservé délivré habituellement en aval du barrage à 1 m 3/s au lieu de 2 m 3/s : cette réduction de débit sera toutefois de durée limitée (1 mois environ et après la phase d’émergence) et fera l’objet de mesures d’accompagnement comme des pêches de sauvetage.

0.5 Analyse des méthodes utilisées Les méthodes mises en œuvre pour caractériser l’état initial de l’environnement sont normalisées et/ou correspondent aux règles de l’état de l’art : aucune difficulté particulière n’a été rencontrée pour évaluer l’impact du projet.

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1 Description de l’aménagement

1.1 Aménagement existant de Hautefage

L’aménagement d’Hautefage est situé dans le Massif Central, sur la Maronne, affluent de la Dordogne. Il fait partie de la chaîne hydroélectrique de la Maronne et est exploité par l’Unité de Production Centre d’EDF. Il intéresse 6 communes dans le département de la Corrèze, soit environ 1 200 habitants.

L’aménagement, situé en aval immédiat de celui de Saint Geniez Ô Merle, est constitué par le barrage de Hautefage (ou de la Broquerie), qui crée une retenue de 115 ha et 27 hm 3 à la cote de retenue normale et par la centrale de Hautefage, dont le débit d’équipement est de 46,4 m 3/s et qui restitue les eaux dans la Maronne, 3,2 km en aval.

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1.2 Le projet

1.2.1 Caractéristiques générales Le projet consiste en l’implantation de deux groupes de turbinage du débit réservé du barrage de Hautefage (= groupes de restitution) en rive droite en aval du barrage.

Ils permettront de turbiner un débit réservé compris entre 2 et 5 m3/s, chaque groupe ayant un débit d’équipement de 2,5 m3/s.

Le débit réservé réglementaire actuel est de 485 l/s, ce débit ayant été porté de façon volontaire par EDF à 1 m 3/s depuis 2005, puis 2 m 3/s depuis 2010. Dans la cadre de l’application de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (2006), le nouveau débit réservé applicable au 1 er janvier 2014 a été fixé à 4 m3/s du 15 novembre au 15 juin, et 2 m 3/s le reste de l’année.

Les caractéristiques des groupes de restitution projetés sont les suivantes :

Débit turbiné 5 m3/s (2 groupes ES) 2 m3/s Niveau amont (RN) 246,50 NGF 246,50 NGF Niveau aval de la restitution 196,05 NGF 196,05 NGF Chute brute 50,45 m 50,45 m Chute nette correspondante pour ce débit 46,30 m 49,50 m Puissance Maximale Brute (PMB) 2 470 kW Puissance installée 1 922 kW 822 kW

L’aménagement est constitué : • d’un nouveau piquage sur le conduit de fond rive droite du barrage de Hautefage, • d’une conduite forcée de 56 ml environ, longeant le pied du barrage jusqu’à la rive droite puis longeant la rive droite jusqu’à la centrale, • d’un collecteur distribuant répartissant le débit vers les deux groupes, • de groupes à turbines de type FRANCIS à axe horizontal, • d’un canal de fuite de 25 m environ, orienté vers l’amont, permettant de restituer les eaux en pied de barrage de Hautefage.

NB : selon les constructeurs, le type de turbine et les rendements des matériels sont susceptibles d’évoluer. Il est néanmoins envisagé à ce stade de l’étude, l’installation de turbines de type Francis simple roue à axe horizontal.

Le plan page suivante présente la disposition de l’aménagement projeté.

Le groupe de débit réservé (2 groupes) sera intégré dans un bâtiment pourvu d’un cuvelage étanche (L=16m, l=10m, H=7m) qui pourra être submergé en partie lors de déversements au barrage. L’accès à ce local se fera au-dessus de la cote de crue centennale donnée en aval du barrage (202mNGF). Aucune ouverture ou traversée ne sera réalisée dans le bâtiment en dessous de cette cote de crue.

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Conduite provisoire de restitution

La Maronne ->

Seuil de vasque

Vasque aval Vasque aval

Dalle de protection

Canal de fuite Conduite forcée des groupes

Usine

1.2.2 Evacuation de l’énergie L’évacuation de l’énergie se fera au travers d’un transformateur de groupe 5,75 kV/15 kV. Le raccordement au réseau électrique de distribution se fera sur une ligne 15 kV, par extension du réseau HTA qui nécessitera l’installation d’une ligne enterrée de 2500m environ.

1.2.3 Intégration du groupe de débit réservé dans l’aménagement de Hautefage Le projet est intégré dans le fonctionnement de l’aménagement de Hautefage et le groupement d’usines de Chastang.

Une liaison de contrôle-commande entre la centrale de turbinage du débit réservé et la centrale de Chastang via la centrale d’Hautefage sera mise en place. Elle pourra permettre d’une part de piloter les groupes de restitution projetés depuis Chastang ; et d’autre part de transmettre les informations de l’état des groupes de restitution projetés vers Chastang. Une liaison de contrôle-commande entre la centrale de turbinage du débit réservé et l’automate du barrage permettra le basculement de la fonction débit réservé entre les groupes et les vannes de restitution implantées au barrage, en cas de déclenchement de l’usine ou d’opération de maintenance programmée.

La nouvelle installation ne modifiera pas le fonctionnement de l’aménagement existant de Hautefage.

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1.2.4 Accès au site L’aménagement projeté est situé en pied du barrage de Hautefage, auquel un chemin permet déjà d’accéder. L’accès au site ne nécessite donc pas la construction de nouvelle infrastructure.

1.3 Modalités de réalisation du chantier

Les différentes phases du chantier sont les suivantes :

1. Travaux préparatoires au niveau du piquage sur les vannes de fond du barrage : a. Adaptation des files de restitution au nouveau débit réservé (passage en diamètre 500mm) b. Installation d’une conduite forcée provisoire de restitution. Contournement de la vasque par la rive gauche.

2. Au niveau du piquage sur les vannes de fond du barrage : a. Dérivation du débit réservé dans la conduite provisoire b. Vidange de la vasque aval par pompage c. Insertion de la pièce d’embranchement de la conduite forcée et avancée des deux vannes à jet creux d. Construction de la conduite forcée et des ouvrages de génie civil destinés à la protéger e. Remise en eau de la vasque aval

3. Au niveau de la centrale : a. Construction du bâtiment d’exploitation b. Installation des équipements, construction du canal de fuite c. Essais et mise en service de la centrale

L’étape 1 sera réalisée en tant que travaux préparatoires à partir d’avril 2014. La durée totale prévue des 2 autres étapes est d’environ 1 an, à partir de mai 2015.

Il n’y aura pas d’intervention d’engins dans le lit en eau de la Maronne. Les engins n’interviendront que dans la vasque en aval immédiat du barrage, après assèchement de celle-ci.

Des mesures de réduction des impacts du chantier ont été intégrées aux modalités de réalisation. Il s’agit des mesures suivantes :

Gestion du débit réservé Pour la période précédant le début des travaux (janvier à avril 2014), le débit réservé réglementaire applicable serait de 4 m 3/s ; la restitution d’un tel débit par l’aménagement actuel ne peut se faire que par ouverture partielle des vannes de fond, créant beaucoup d’embruns et rendant l’accès au pied de barrage difficile notamment pour les mesures d’auscultation. Ainsi il est proposé de modifier de façon temporaire pendant la phase des travaux (conformément à ce que prévoit l’article 3 de l’arrêté préfectoral du 15 janvier 2013) le débit réservé restitué à l’aval du barrage et de le réduire à 2 m 3/s durant cette période (voir § 4.2.3.2)

Durant la phase 1 a) du chantier décrite ci-dessus, il ne sera pas possible de délivrer un débit supérieur à 1 m 3/s en aval du barrage. La durée de cette phase est estimée à 1 mois environ à partir de mai 2014.Le mode opératoire des travaux a également été adapté pour limiter au maximum la durée de délivrance de ce débit réservé moindre et des pêches de sauvetage seront organisées sur l’ensemble du linéaire concerné par cette diminution de débit afin d’éviter toute mortalité piscicole.

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Durant tout le reste de la durée des travaux, le débit minimum restitué à l’aval du barrage sera maintenu à 2 m3/s pour limiter les perturbations au niveau du chantier (cf utilisation vanne à jets creux et vitesses d’écoulement élevées dans les conduits provisoires), Gestion du chantier: • Le maître d’ouvrage veillera à exercer une surveillance sur le site, à éloigner autant que possible du lit de La Maronne les éventuels stocks d’hydrocarbures, de béton ou de peinture, afin d’éliminer les risques de pollution accidentelle ou chronique (fuites des conteneurs de stockage… ).

• Des mesures de confinement des pollutions accidentelles (barrage flottant présent sur le site, vérification du bon état du matériel) et la mise en place d’un système d’alerte, avec une personne formée aux procédures à suivre seront mises en œuvre lors des interventions d’engins dans le lit mineur.

• Afin de réduire les circonstances pénalisantes pour l’équilibre biologique du cours d’eau, le travail des engins depuis la berge sera privilégié autant que possible par rapport à un travail dans le lit du cours d’eau.

• Les principaux travaux seront réalisés hors d’eau après vidange de la vasque limitant ainsi au maximum les mises en suspension ou une pollution accidentelle du cours d’eau.

• Une remise en état du site sera réalisée après la période de chantier, notamment aux abords proches de l’aménagement.

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2 L’aménagement et son environnement

2.1 Définition de l’aire d’étude et des stations d’observations Le futur groupe de restitution se situe sur la commune corrézienne de Hautefage, en limite de la commune de Sexcles qui est concernée par la rive gauche de la Maronne. Il est localisé en rive droite de la Maronne, au pied du barrage de Hautefage (aussi appelé parfois barrage de la Broquerie).

Le projet des groupes de restitution ne modifie pas le barrage existant sur ce site, ni les conditions d’exploitation de la centrale de Hautefage. Il modifie localement les conditions terrestres, au droit de la zone de construction (soit une centaine de m2).

Vis-à-vis du milieu aquatique, il ne concerne « que » les conditions de restitution du débit réservé, pouvant ainsi potentiellement impacter les caractéristiques de qualité d’eau (et donc les biocénoses), et ce, au niveau du tronçon court-circuité uniquement. Les valeurs modulées du débit réservé, au-delà du futur débit plancher réglementaire, vont influencer positivement les biocénoses du tronçon court- circuité et de l’aval de la centrale de Hautefage (quand celle-ci ne turbine pas) jusqu’à la confluence avec la Dordogne.

De ce fait, et pour adapter l’aire d’étude à l’importance du projet et à ses incidences prévisibles, elle s’étend : - Pour les milieux aquatiques : de la retenue de Hautefage à l’amont et jusqu’à la confluence avec la Dordogne, à l’aval, - Pour les milieux terrestres : à l’environnement proche du barrage et des versants de la Maronne. - Pour le milieu humain : au territoire des communes concernées de Hautefage et Sexcles.

La caractérisation de l’état initial du site a été réalisée à partir des données existantes dans la littérature, complétées par des investigations de terrain réalisées dans le cadre de la rédaction de la pièce 11 du dossier de fin de concession de l’aménagement de Hautefage en 2009 et 2010. On a utilisé les méthodes et protocoles normalisés suivants (seuls les paramètres pertinents dans le cadre de la présente évaluation des impacts ont été repris) :

- En rivière :

• Physico-chimie et bactériologie : prélèvements d’eau réalisés lors de 4 campagnes selon la norme AFNOR NF T 90-100 et analyses réalisées par un laboratoire agréé COFRAC. Les interprétations ont été réalisées selon le SEQ eau V2.

• Suivis thermiques en continu entre décembre 2009 et septembre 2010.

• Diatomées : protocole IBD selon la norme AFNOR NF T 90-354 – décembre 2007 (1 campagne en été).

• Macrophytes : observations qualitatives de la végétation aquatique présente au niveau des stations de suivi hydrobiologique.

• Invertébrés : IBG complété à 12 habitats conformément au protocole du réseau de contrôle de surveillance des Agences de l’Eau (1 campagne).

• Poissons : la méthode employée est celle des « échantillonnages par ambiance », les caractéristiques hydrauliques des stations (trous d’eau, largeur importante) ne permettant pas d’employer une méthode de pêche complète.

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- En retenue : Les prélèvements ont été réalisés au point de plus grande profondeur de la retenue de Hautefage :

• Physico-chimie (4 campagnes) : profils verticaux de température, oxygène et pH et prélèvements intégrés sur la couche euphotique et au fond ; analyses par un laboratoire agréé COFRAC. Interprétation selon le SEQ Plan d’eau.

• Sédiments : prélèvements à la benne et analyses par un laboratoire agréé COFRAC Interprétation selon le SEQ Plan d’eau.

• Phytoplancton : 4 campagnes de prélèvements d’eau brute réalisés sur la tranche d’eau correspondant à la couche euphotique et mesure des concentrations en Chlorophylle a et Phéopigments. Détermination des espèces sur les 2 échantillons les plus concentrés.

L’annexe 1 présente un tableau et une carte des stations d’études. Les investigations de terrain ont été réalisées par le bureau d’études AQUASCOP, 1 avenue du Bois l’Abbé 49070 Beaucouzé.

2.2 Le milieu : constat de l’existant

2.2.1 Le milieu physique

2.2.1.1 Caractéristiques générales du secteur d’études La Maronne s’écoule vers l’Ouest depuis les contreforts ouest du Massif Central dans le département du , entre des zones de plateaux agricoles entre 500 et 700 m d’altitude, avant de s’encaisser au niveau des retenues hydroélectriques de d’Enchanet, St Geniez puis Hautefage, et rejoindre la Dordogne. D’un point de vue géologique, la vallée traverse un substratum composé de roches métamorphiques anciennes (schistes, micaschistes et gneiss) et de granit. Les plateaux environnants sont plutôt de nature granitique. Les reliefs vallonnés ont formé des dépressions aujourd’hui occupées par des dépôts sédimentaires humides (zones d’étangs et de tourbières).

Le climat est de type continental caractérisé par des hivers froids et secs et des étés tempérés.

Le réseau hydrographique dans le secteur d’étude est relativement restreint : - La Maronne, elle-même, est une rivière de 93 km qui prend sa source à plus de 1400 mètres d’altitude dans les Monts du Cantal sur les pentes septentrionales du Roc des Ombres. Elle coule dans une direction Est/Ouest. - Elle reçoit : • Au niveau de la retenue de Hautefage : la Glane de Malesse (17 km – rive droite). • En aval du barrage de Hautefage : ruisseau de la Pagésie (9 km – rive gauche), ruisseau du Peyret (7 km – rive gauche).

2.2.1.2 Hydrologie La Maronne, au barrage de Hautefage, est influencée par le fonctionnement des aménagements hydroélectriques situés en amont, Enchanet et Saint Geniez. Les apports naturels à Hautefage (755 km 2) ont donc été reconstitués ; les débits caractéristiques (module, étiage, crues) ont été évalués par EDF-DTG sur 40 années (1969-2008).

Qmoy m 3/s J F M A M J J A S O N D An Hautefage 2 30,5 32,4 26,8 25,5 21,1 13,6 7,4 4,5 7,8 15,9 21,5 28,3 19,5 755 km

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Le débit de référence d’étiage est : QMNA5 = 1,75 m3/s. Le débit de crue moyen journalier décennal est de 213 m 3/s.

L’aménagement de Hautefage influence l’hydrologie de la Maronne à l’aval du barrage et de la centrale par son fonctionnement en éclusées.

Le débit réservé réglementaire à délivrer au barrage est de 485 l/s. Dans le cadre de la convention de réduction des impacts des éclusées, ce débit a été porté par EDF en 2005 à 1 m3/s, puis 2 m3/s en 2010. Depuis 2005, ce débit est complété par un débit minimal de 3 m3/s (correspondant au fonctionnement d’un groupe en « marche à vide ») au niveau de la centrale, du 15 novembre au 15 juin.

A ce débit réservé s’ajoutent des débits relâchés ou turbinés au niveau de la centrale, à environ 3,2 km en aval du barrage. La centrale de Hautefage est équipée de 2 turbines d’un débit nominal de 22 m3/s. Elle turbine par éclusées en période de forte demande d’électricité les eaux stockées en période de moindre demande dans la retenue.

2.2.1.3 Caractéristiques locales La zone d’implantation des futurs groupes de restitution consiste en une plateforme en remblai inondable, située à l’ouest de la vasque principale de pied de barrage de Hautefage.

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2.2.2 Le cours d’eau

2.2.2.1 Morphologie du tronçon court-circuité

La reconnaissance a concerné le tronçon de la centrale électrique de Hautefage au barrage de Hautefage. Le linéaire étudié (de l’aval vers l’amont) a été découpé en 2 tronçons.

Tronçon 1 : du seuil de la centrale électrique de Hautefage au pont de la N120 - lieu-dit « La Broquerie »

- Longueur du tronçon : 2 km - Pente : 2,8‰ - Caractéristiques : bonne alternance d’ambiances lotiques et lentiques, substrats grossiers et sableux colmatés (radier) et dépôts vaso-limoneux (secteurs lents et profonds), secteur large (supérieur à 30 m), ripisylve quasi continue et dense mais peu d’abris en berge, quelques zones d’embâcles, affluent connectif majeur en rive gauche (ruisseau du Peyret), quelques petits affluents non connectifs (ruisseau de Bertrand, ruisseau du Laufier). - Lit majeur : prairies, environnement naturel (bois, falaises), D120 en rive droite, zone d’habitation et scierie en aval du pont de la Broquerie, présence d’une protection de berge en rive droite (ancien merlon) - Obstacles : pas d’obstacle infranchissable - Caractéristiques des faciès :

% de substrat vitesse Profondeur largeur linéaire faciès dominant moyenne moyenne en moyenne colmatage habitat poisson du et secondaire en m/s cm en m tronçon Radier Sable Anfractuosité 20% 0,5 à > 1 20 à 25 18 à 30 faible blocs / dalle des blocs Anfractuosité plat Blocs 55% 0 à 0,3 30 15 algues des blocs / lotique pierres/ galets embâcles plat 25 % Vaso-limoneux 0 à 0,3 40 à >100 De 30 à 35 Non visible embâcles lentique

Ce premier tronçon débute à l’aval par un seuil au droit de la centrale de Hautefage. Ce seuil est équipé d’une passe à poissons (voir photo ci-après). Ce tronçon large et quasi rectiligne propose une bonne alternance de faciès d’écoulement mais peu de zones d’abris pour les poissons et de zones de frai pour les salmonidés. La zone amont du tronçon présente, au niveau de la confluence avec le ruisseau du Peyret, un secteur d’îles végétalisées où subsistent les ruines d’un ancien aménagement. Les substrats dans les zones lotiques sont essentiellement composés de matériaux grossiers colmatés et de petites zones d’affleurement de roche mère.

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Seuil au droit de la centrale de Hautefage Passe à poissons sur ce même seuil

Alternance de faciès d’écoulement Zone de plat lentique

Tronçon 2 : du pont de la N120 - lieu-dit « La Broquerie » au barrage d’Hautefage - Longueur du tronçon : 1,2 km - Pente : 2,8‰ - Caractéristiques : tronçon principalement lotique, substrats grossiers et sableux colmatés (radier), moins large que le tronçon précédant, zone d’influence du pont, ripisylve quasi continue et dense mais peu d’abris en berge, plusieurs zones d’embâcles, affluent non connectif en rive gauche (cascade du ruisseau de la Pagésie). - Lit majeur : gorges ; environnement naturel (bois, falaises), D75 en rive droite, usine électrique et gué d’accès, camping et zone d’habitation en aval rive droite. - Obstacles : la route d’accès à l’usine électrique de la Pagésie (RG) peut être un obstacle à la libre circulation piscicole en période de basses eaux. - Caractéristiques des faciès :

% de substrat vitesse Profondeur largeur linéaire faciès dominant moyenne moyenne moyenne colmatage habitat poisson du et secondaire en m/s en cm en m tronçon Radier Blocs Anfractuosité des 35% 0,5 à 1 0 à 50 12 à 16 faible Galets / sable blocs plat 15 % Vaso-limoneux 0 à 0,3 40 à >100 20 organique embâcles lentique plat Galets Anfractuosité des 50% 0,2 à 0,6 50 à 100 12 à 16 organique lotique Sable / blocs blocs / embâcles

Débutant par la zone d’influence du pont de la N120 (zone large, lentique et profonde), ce tronçon situé en zone de gorges est principalement constitué de zones lotiques. On note la présence d’îles végétalisées, de nombreux bras morts et d’embâcles offrant des abris intéressants pour la faune pisciaire. La granulométrie est néanmoins encore trop importante pour présenter un intérêt pour le frai des salmonidés. La route/gué d’accès à l’usine électrique de la Pagésie (au niveau du débouché du ruisseau du même nom) présente un problème de franchissabilité en cas de débit faible (buses à faible section et niveau d’eau insuffisant sur la route).

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Pont de la N120 Alternance radier / plat lotique

Accès à l’usine électrique de la Pagésie Barrage de Hautefage

2.2.2.2 Caractéristiques morphologiques du Tronçon « aval usine d’Hautefage ». La reconnaissance du tronçon de l’aval de la centrale d’Hautefage jusqu’à la confluence avec la Dordogne (soit 6,4 km environ), faite au débit réservé (environ 2 m 3/s), a permis de déterminer la proportion de faciès suivante : • Mouilles : 30 % • Plats lentiques : 14 % • Plats lotiques : 37 % • Radiers : 9 % • Rapides : 10 %

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Sur le premier kilomètre, le cours d’eau est fortement chenalisé (chenalisation lors de la construction de la centrale afin de servir de canal de fuite). Par la suite, la Maronne présente une succession de longs faciès de mouilles, plats lentiques et plats lotiques, entrecoupés de courts radiers ou rapides, principalement au niveau des courbes de la rivière. Au niveau des hameaux de Basteyroux et de l’Hospital se situent deux secteurs présentant plusieurs bras dans lesquels les écoulements se répartissent. Les observations suivantes ont pu être faites : • Les classes granulométriques correspondant aux graviers et petits galets sont rares ; elles sont présentes sur les bords du cours d’eau et/ou derrière des abris hydrauliques ; • De nombreux bras secondaires sont présents ; ceux-ci sont fixés ;

• Les bancs de galets grossiers en bordure du chenal d’écoulement se végétalisent et se fixent ; les bois durs se développent à proximité du chenal d’étiage du cours d’eau.

Le tronçon est surtout caractérisé par la présence d’annexes du cours d’eau particulièrement sensibles aux variations de débit, et qui sont de 3 types (Lascaux et al, 2008) 2 : les bancs de galets végétalisés, les complexes de petits chenaux dans la ripisylve et les bras secondaires.

90 % des frayères de grands salmonidés du bassin versant de la Maronne se situent sur ce tronçon. Le tronçon est également favorable au frai des ombres et autres lithophiles au printemps.

Maronne chenalisée à l’aval de la centrale de Hautefage Radier bordé par un banc de galets

Amont pont de l’Hospital Banc de galets végétalisé

2 Lascaux et al, juillet 2008. Cartographie des zones d’échouages-piégeages de la Maronne à l’aval de l’usine hydroélectrique de Hautefage et essai d’estimation totale d’alevins dans le cours d’eau.

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Petit chenal en amont du pont de Basteyroux Plage de galets à la confluence Dordogne - Maronne

2.2.2.3 Sédiments et transport solide

Maronne : Le transport solide naturel de la Maronne et de ses affluents n’est pas quantifié ; il est bloqué en amont de la retenue de Hautefage dans les retenues d’Enchanet et du Gour Noir.

Affluents du TCC de Hautefage Les principaux affluents du TCC, les ruisseaux de la Pagésie et du Peyret, contribuent aux apports solides dans le tronçon court-circuité à hauteur de la taille de leur bassin versant, qui est limitée. On note toutefois la présence d’accumulations de graviers en aval immédiat de la confluence du ruisseau du Peyret.

2.2.2.4 Physico-chimie des eaux

Les eaux dont la qualité a été évaluée au niveau des stations MA4 et MA5, dans le tronçon court- circuité de la Maronne et en aval de la centrale de Hautefage, sont faiblement minéralisées, bien oxygénées et fraîches en été. Les tableaux complets de résultats sont présentés en annexe 2.

Qualité organique et nutritionnelle La qualité globale 2009-2010 vis-à-vis des matières oxydables et des éléments nutritifs (azote et phosphore) indique que la situation est « bonne » pour tous les points de prélèvements. Sur toutes les campagnes, le déclassement de « très bon » à « bon » est dû à des valeurs élevées en nitrates. D’autres paramètres entraînent ponctuellement ce déclassement de qualité « très bonne » à « bonne » : teneurs élevées en phosphates et phosphore total ainsi que DBO5 et COD élevés en été (MA4), teneurs élevées en nitrites au printemps (MA4 et MA5).

Qualité bactériologique La qualité bactériologique globale de l’année 2009-2010 est « mauvaise », à cause d’une contamination significative des eaux par les Escherichia coli et plus ponctuellement les entérocoques (en été). Le déclassement en qualité « mauvaise » n’a lieu que durant la campagne estivale. Sinon, la qualité est « moyenne » (MA4), voire « bonne » (MA5).

Suivis thermiques en continu La température des eaux du tronçon court-circuité et de l’aval de la centrale de Hautefage a été enregistrée de janvier à septembre 2010 au pas de temps horaire.

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Le graphique suivant présente les températures moyennes et maximales journalières enregistrées.

Relevé du thermographe de la station MA4

18 16 14 12

10 Tmoy

T°C 8 Tmax 6 4 2 0 2/1 1/2 3/3 2/4 2/5 1/6 1/7 9/9 12/1 22/1 11/2 21/2 13/3 23/3 12/4 22/4 12/5 22/5 11/6 21/6 11/7 21/7 31/7 10/8 20/8 30/8 19/9 29/9 9/10 19/10 29/10

Evolution des températures - station MA5

20 18 16 Tmoy 14 Tmax 12 10 T°C 8 6 4 2 0 2/1 1/2 3/3 2/4 2/5 1/6 1/7 9/9 11/2 11/6 11/7 12/1 22/1 21/2 13/3 23/3 12/4 22/4 12/5 22/5 21/6 21/7 31/7 10/8 20/8 30/8 19/9 29/9 9/10 19/10 29/10

Les températures en aval du barrage de Hautefage sont fraîches toute l’année puisqu’elles ne dépassent pas 15 °C en moyenne journalière, le maxi mum étant atteint en fin d’été.

L’analyse des cycles nycthéméraux montre qu’en aval du barrage de Hautefage, les variations infra- journalières sont inférieures à 0,5°C ; le réchauff ement saisonnier est très progressif.

En aval de la centrale, les variations d’un jour sur l’autre restent limitées ; en été, les amplitudes journalières sont un peu plus importantes que dans le tronçon court-circuité. Les températures maximales atteintes restent faibles, de l’ordre de 17 °C.

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2.2.2.5 Végétation aquatique

Indice de qualité Les investigations menées en 2010 ont permis d’évaluer la qualité des eaux au travers de l’indice diatomique (note IBD/20). Les listes floristiques correspondantes sont présentées en annexe 3.

La qualité des eaux analysée au travers de l’indice IBD est « bonne » dans le tronçon court-circuité de Hautefage (note de 16,7/20). Le peuplement est diversifié et bien équilibré, comportant des espèces indicatrices d’une eau de bonne à très bonne qualité et un milieu bien oxygéné ; il comporte également des espèces indicatrices d’eaux eutrophes, ce qui explique la baisse de la note. Plus en aval, la qualité est qualifiée de « très bonne » (note de 19,2/20) ;le peuplement est riche et dominé par les espèces indicatrices d’eau de très bonne qualité et bien oxygénée.

Macrophytes Le tableau en annexe 4 présente de façon synthétique les relevés. La végétation aquatique est diversifiée et relativement dense avec des taux de recouvrement par les algues et les Bryophytes de 10 et 7% respectivement. Puis, en aval de la centrale de Hautefage, les herbiers de renoncules ( Ranunculus fluitans ) se développent et deviennent assez étendus. Cette phanérogame ainsi que les bryophytes, sont surtout présentes dans les secteurs rapides (radiers). On observe également un développement assez important du périphyton sur les blocs du lit en aval de Hautefage (station MA5).

2.2.2.6 Macro-invertébrés benthiques Les listes faunistiques sont en annexe 5. Le tableau suivant récapitule l’indice IBGN de la station MA4 en 2010 (et son code couleur correspondant) et la classe de qualité rapportée aux grilles des Hydro-Eco-Régions (le site d’études étant inclus dans l’HER « Massif Central Sud ») :

Stations MA4 MA5 IBGN 16 17 GFI 7 8 Diversité 35 35 Qualité Bonne Bonne biologique

La qualité est « bonne » pour les deux stations : le taxon indicateur traduit un fond enrichi en matières organiques ; la diversité faunistique est modérée, ces deux facteurs explicitant la qualité sub-optimale de l’indice.

2.2.2.7 Peuplements piscicoles Les résultats des pêches électriques (tableaux des effectifs et biomasses) sont récapitulés ci-après. Les données brutes sont présentées en annexe 6.

Les pêches effectuées avec le protocole de pêche par ambiance ne sont pas exhaustives. Pour l’analyse, on donne les pourcentages de présence pour les différentes espèces par rapport à l’ensemble des captures, et une estimation de la densité et de la biomasse totale.

Le peuplement du tronçon court-circuité comporte 5 espèces piscicoles et une espèce d’écrevisse introduite :

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Effectif (individus) Biomasse (g) Observé % Observée % Chabot 71 29,3 288 26,8 Loche franche 1 0,4 5 0,5 Maronne aval barrage Lamproie de Planer 72 29,8 204 19,0 Hautefage Truite fario 59 24,4 431 40,1 (MA4) Vairon 36 14,9 117 10,9 Ecrevisse signal 3 1,2 29 2,7

On trouve des espèces de zone apicale comme la truite et l’ensemble des principales espèces accompagnatrices. La population de loche franche est marginale puisque un seul individu a été capturé. La lamproie de Planer est présente en quantité importante. Le Chabot est bien représenté. On note la présence de l’écrevisse signal (espèce nuisible), mais sa population semble peu développée. Les densités (340 ind./10 ares) et biomasses totales (14,9 kg/ha) sont très faibles.

La structure du peuplement de truite est assez déséquilibrée. La quasi-totalité de la population est composée de truite de l’année (0+). En revanche, les truites nées les années précédentes sont rares.

Classe de taille des truites communes de la station MA4

30

25

20

15

10 Effectif (en nb d'ind.) nb (en Effectif

5

0

0 0 0 0 10 2 30 40 5 60 7 80 90 00 20 30 50 70 80 00 20 30 50 70 80 1 110 1 1 140 1 160 1 1 190 2 210 2 2 240 2 260 2 2 290 Tailles (classe en mm)

En aval de la centrale , le peuplement comporte 9 espèces piscicoles. On retrouve de nouveau les espèces caractéristiques des zones apicales avec la truite (dominante en effectif), le chabot, la lamproie de Planer, le vairon et la loche franche. Des espèces typiques de zones piscicoles plus lentiques comme la vandoise sont présentes. On note par ailleurs la présence du barbeau fluviatile, dont plusieurs individus ont été observés lors de la pêche mais non capturés. La perche est également présente. Enfin, il est important de signaler la capture de deux espèces de poissons migrateurs, à savoir l’anguille et le saumon, ce dernier dominant le peuplement en termes de biomasse.

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2.2.3 La retenue

2.2.3.1 Morphologie de la retenue de Hautefage La retenue s’étend sur 10,5 km. Elle a une forme sinueuse, épousant le lit de la Maronne ; la largeur moyenne en eau est de 130 à 180 m, la profondeur maximale de 45 m.

Les berges sont verticales et composées principalement de roches et de blocs, à l’exception de la zone de plage de Laval où le substrat est plus fin. La végétation aquatique fixée ne se développe pas dans cette retenue.

Les versants de la retenue sont forestiers. L’environnement proche est naturel, seuls les plateaux étant occupés par l’agriculture et les bourgs et fermes. Dans la zone du barrage, une route départementale surplombe la retenue sur quelques centaines de mètres en rive droite. On note un hameau en bordure de retenue, au lieu-dit « Laval » en queue de retenue (rive droite) et une zone de mise à l’eau pour les bateaux vers le hameau de Chabanes.

2.2.3.2 Fonctionnement hydrologique de la retenue Le temps de renouvellement moyen des eaux dans la retenue de Hautefage est d’environ 16 jours. Le marnage de la retenue peut atteindre une hauteur maximale de 10 m entre les cotes 236,5 et 246,5 NGF. La capacité utile de la retenue est utilisée pour démoduler les débits provenant des centrales amont avant restitution dans la Dordogne à l’aval. La gestion de la cote de la retenue de Hautefage n’obéit à aucune règle particulière, le niveau d’eau pouvant varier à la hausse ou à la baisse à n’importe quel moment en fonction des turbinages de la centrale amont de Saint Geniez, des besoins de production de la centrale de Hautefage et des contraintes concernant la variation des débits à l’aval.

2.2.3.3 Sédiments On ne dispose pas de données concernant la sédimentation. Compte tenu de la présence d’autres retenues en amont, et de la forme de celle de Hautefage, le volume de sédiments stockés est négligeable en regard de celui de la masse d’eau.

Les résultats des analyses des sédiments réalisées sont présentés en annexe 7.

Les sédiments, majoritairement composés de limons (accompagnés de sables) sont moyennement riches en azote et en matières organiques et très riches en phosphore. La teneur en ammonium dans les eaux interstitielles est élevée.

Le dosage des traces de métaux lourds signale une forte concentration en arsenic (qualité médiocre) et la présence aussi de nickel, chrome, plomb et zinc (qualité moyenne).

La recherche de micropolluants organiques dans les sédiments signale la présence d’un composé d’hydrocarbure HAP (supérieur aux limites de quantification : le fluoranthène). Sa provenance peut être naturelle (feux), mais l’origine anthropique est considérée comme la source majeure de ce type de molécule ; sa présence dans la retenue peut s’expliquer par des rejets sur le bassin versant, mais plus probablement par les précipitations atmosphériques et le lessivage des sols. Une teneur assez forte de DEHP 3 est également relevée. Les autres molécules recherchées (pesticides, PCB,…) sont non détectables (inférieures aux seuils de quantification).

3 le DEHP fait partie des phtalates, substances de synthèse entrant notamment dans la composition des matières plastiques

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2.2.3.4 Qualité des eaux de la retenue Les résultats détaillés des analyses des eaux de la retenue de Hautefage et les profils correspondants sont présentés en annexe 8.

Mesures in situ - profils verticaux : L’analyse des profils des deux premières campagnes montre que la masse d’eau du barrage de Hautefage est homogène en mars 2010, puis il y a mise en place d’une légère stratification thermique et d’une diminution progressive des teneurs en oxygène avec la profondeur à partir de mai 2010. Lors de la campagne estivale (juillet 2010), la thermocline est très proche de la surface (27°C en surface et 17°C à -5 m), les eaux superficielles étant bien oxygénées (120% à -2 m). De -8m à -40m, la teneur en oxygène est stable (7 mg/l ; 65% saturation) puis elle diminue à proximité du fond (4,7 mg/l). En septembre, le refroidissement de la masse d’eau a commencé et il n’y a plus de thermocline proche de la surface mais un gradient assez peu marqué (20,7°C en surface et 14,8°C au fond). Les eaux sont moins riches en oxygène en surface (teneurs proches de 7 mg O 2/l (80%) jusqu’à 5m) et on relève ensuite une chute spectaculaire de l’oxygène entre -5 et -6 m (baisse de 5 mg/l). En dessous, le manque d’oxygène concerne toute la masse d’eau (1 à 3 mg/l seulement, soit 20 à 30% de saturation). Lors de cette campagne, le pH est bas (maximum mesuré de 6,8).

Analyses chimiques 4 : En plus de la désoxygénation des eaux profondes, quelques signes de dégradation de la qualité des eaux sont perceptibles lors des campagnes de printemps et d’été : teneurs élevées en matières organiques en surface en été, enrichissement permanent en nitrates, et ponctuellement des teneurs élevées en nitrites dans les eaux du fond.

2.2.3.5 Phytoplancton La transparence des eaux est moyenne voire médiocre en mars 2010 malgré une très faible biomasse phytoplanctonique à la même date.

Maronne - Hautefage 09/03/2010 04/05/2010 06/07/2010 14/09/2010 transparence Secchi (m) 1,9 2,5 2,5 3,5 zone euphotique 5 (m) 4,7 6,2 6,2 8,7 chlorophylle a (µg/l) 0,8 7,5 10,6 3,7 phépopigments (µg/l) 0,4 0,3 1,5 0,5 chloro a + phéopigts (µg/l) 1,2 7,8 12,1 4,2 Couleur pour le paramètre « transparence –Secchi : guide état écologique des plans d’eau, annexe 7 Couleur pour le paramètre « chlorophylle a + phéopigments » : SEQ plan d’eau (moyenne estivale)

Le peuplement phytoplanctonique est assez peu diversifié (10 à 14 taxons) et moyennement abondant (2000 ind/ml) ; il est dominé par différentes algues selon la saison (voir listes floristique complètes en annexe 9). L’analyse de ces peuplements permet de caractériser l’état trophique de la retenue de Hautefage comme plutôt oligotrophe (IPL 6 de 15) à légèrement mésotrophe (IPL de 24 en juillet). Aucune cyanophycée n’a été observée lors des deux campagnes.

2.2.3.6 Poissons Des inventaires piscicoles de la retenue de Hautefage ont été réalisés en septembre 2011 par l’ONEMA.

12 espèces de poissons et 1 espèce d’écrevisse ont été capturées dans la retenue. Le peuplement est dominé par 3 espèces aussi bien en termes d’effectif (88% des captures) que de

4 Les paramètres transparence et pigments chlorophylliens permettant de caractériser l’état de la retenue vis-à- vis de l’eutrophisation, sont commentés dans le chapitre « phytoplancton ». 5 zone euphotique = 2,5 fois la transparence mesurée au disque de Secchi. 6 IPL : Indice Phytoplancton lacustre.

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biomasse (83%) : le gardon, le perche commune et le sandre . Ensuite viennent la brème commune, la brème bordelière, le chevesne et l’ablette. Les cinq autres espèces présentes sont peu abondantes : le brochet, la grémille, le goujon, la perche soleil et le rotengle.

2.2.4 Faune et flore liées aux milieux aquatiques

2.2.4.1 Flore rivulaire La Maronne en aval du barrage d’Hautefage est le plus souvent bordée d’une ripisylve qui offre un bon ombrage au lit en eau et participe (par les racines, les souches, …) à la diversité des habitats tout en stabilisant les berges.

Les principales espèces arbustives de la ripisylve et du lit majeur sont : le chêne, l’aulne glutineux, le frêne, le hêtre, les saules, le sapin, le noisetier, le tilleul, l’orme, l’érable, le bouleau, le tremble. Parmi les espèces arbustives, on peut citer le houx, le cornouiller, l’aubépine, la bourdaine, la viorne,…

La zone concernée par les travaux et la future centrale est actuellement recouverte d’herbe, en partie artificialisée, et ne présente pas de sensibilité écologique particulière.

2.2.4.2 Faune Mammifères Les berges des rivières sont régulièrement fréquentées par la loutre, la musaraigne aquatique, le putois, le furet, le rat musqué, la genette, le ragondin…

La loutre, depuis sa protection légale en 1972, recolonise les milieux. D’après des données fournies par le bureau d’études Catiche dans le cadre des inventaires « Natura 2000 Dordogne », la présence de la loutre (entre 2006 et 2010) est continue sur l’ensemble du linéaire de la Maronne dans le secteur d’études.

D’autres mammifères fréquentent les espaces forestiers et bocagers mais ne sont pas liés à l’eau : fouine, martre, blaireau, genette, chevreuil, cerf, sanglier, renard, …

Oiseaux L’avifaune de ces milieux variés (vallées boisées, plateaux ouverts, étendues d’eau) et sauvages (faible anthropisation) est très riche. Les gorges offrent des falaises et escarpements favorables à la reproduction des rapaces (Aigle botté, Circaëte Jean-Le-Banc, Busard cendré, Busard Saint-Martin, Milan noir, Milan royal,…). On trouve

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aussi des oiseaux rupestres (Faucon pèlerin, grand Corbeau, Grand-Duc d’Europe, Epervier d’Europe,….) et des migrateurs (Grue cendrée, Cigogne blanche, Oie cendrée,…). Parmi les oiseaux emblématiques des cours d’eau et des boisements rivulaires, sont aussi présents : le martin-pêcheur, le cincle plongeur, le geai, la bergeronnette… Elles peuvent être rencontrées sur la Maronne dans le secteur d’études, mais aucune n’est nicheuse sur le site d’implantation de la future centrale, compte tenu de son caractère artificiel et de sa faible attractivité.

2.2.5 Statuts réglementaires des espaces naturels Le réseau hydrique de la Maronne et son cadre naturel ont conservé une forte valeur biologique et écologique. Ces enjeux sont principalement liés : • aux peuplements des cours d’eau (poissons, invertébrés, loutre) • aux peuplements des berges et forêts alluviales (ripisylves, avifaune) • aux groupements de versants (forêts mésophiles, formations xérophiles, zones rupestres…)

2.2.5.1 Inventaire ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) Une seule ZNIEFF concerne, à la marge, le périmètre d’étude. Elle est intitulée « Vallée de la Maronne » (code : 740006116) et concerne une partie de la commune de Hautefage. C’est une ZNIEFF de type 2 d’une superficie de 1501 ha, qui n’est pas concernée par le projet.

2.2.5.2 Natura 2000 Dans la zone d’étude, plusieurs sites ont été inclus dans le réseau Natura 2000 (voir aussi carte jointe en annexe) :

En application de la directive « Habitats », zone spéciale de conservation (ZSC) :  la vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son cours et affluents (FR7401103) ; 7620 ha ; dans la zone d’étude, ce site comprend le lit de la Maronne entre le barrage de Hautefage et la confluence avec la Dordogne.

Ce site englobe la vallée de la Dordogne et quelques-uns de ses affluents sur un linéaire de 105 km ; les habitats présents sont les habitats aquatiques ainsi que les habitats des gorges des cours d’eau (forêts de pentes, habitats rocheux sur substrats métamorphiques et basaltiques). Les espèces

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présentes ayant conduit à la désignation du site sont des chiroptères, des insectes et le saumon (importance moyenne).

Le Document d’objectif (DOCOB) n’est pas encore élaboré.

En application de la directive « Oiseaux », zones de protection spéciale (ZPS) :  Les gorges de la Dordogne (FR7412001) ; 46037 ha ; date arrêté ministériel du 03/03/2006 ; le document d’objectif n’est pas encore élaboré ; ce site ne concerne pas directement la zone d’étude, il englobe la vallée de la Maronne, sur la partie amont de la retenue de Hautefage.

Le site est composé des forêts de ravins bordant la Dordogne, zone de quiétude pour les rapaces, et des rebords du plateau à vocation agricole extensive. La vallée de la Dordogne est constituée de gorges offrant de fortes pentes et constituant les zones de reproduction privilégiées pour les rapaces. Les espaces agricoles présents constituent les territoires de chasse de ces oiseaux. 44 espèces d’oiseaux, dont la moitié d’oiseaux migrateurs, ont conduit à la désignation de ce site.

Le Document d’objectif (DOCOB) a été validé en septembre 2011. L’opérateur de ce site est un groupement de la SEPOL (société pour l’étude et la protection des oiseaux en Limousin) et de la LPO (ligue pour la protection des oiseaux) – délégation Auvergne.

Les principaux enjeux identifiés par le DOCOB sur ce site concernent les habitats forestiers. Les Objectifs de Développement Durable définis dans le DOCOB sont les suivants :

• Intégrer les besoins écologiques de l’avifaune d’intérêt communautaire dans l’activité sylvicole

• Accompagner et valoriser une agriculture respectueuse de l’environnement

• Maintenir et restaurer des zones de landes par un retour de certaines activités humaines

• Intégrer les besoins écologique de l’avifaune d’intérêt communautaire dans l’aménagement du territoire.

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2.2.6 Paysage et patrimoine

2.2.6.1 Environnement paysager

Grands ensembles paysagers La Maronne a creusé son lit dans une zone de plateau granitique, la Xaintrie, dont le relief avoisine 600 m d’altitude. Zones agricoles et zones boisées entremêlées créent des paysages ouverts et variés (variété des formes et des couleurs). Les horizons sont étirés, souvent assouplis en longues courbes élégantes. Le paysage est plus ouvert que sur le plateau corrézien. Le caractère montagnard et rural est bien marqué. L’habitat, souvent en pierre et toits de lauze, est dispersé dans ces vastes espaces (hameaux et villages resserrés autour de leur église).

Ce plateau est profondément entaillé par la Maronne qui offre un paysage sauvage et austère, avec ses pentes raides entièrement boisées où pointent çà et là des rochers, un lit encaissé peu accessible, une eau, colorée et sombre, qui coule, rapide, entre les blocs. La vallée de la Maronne n’est pratiquement pas peuplée (quelques hameaux ou fermes isolées).

Vallée de la Maronne La Maronne partie aval (amont confluence Dordogne)

Site du projet Le site d’implantation du chantier et de la future centrale, en pied de barrage n’est visible qu’à proximité immédiate en arrivant par le chemin qui y conduit. Le site n’est visible depuis aucune route, aucune habitation et aucun chemin de randonnée.

2.2.6.2 Patrimoine architectural et paysager ; protection des sites

On ne recense qu’un seul site inscrit sur le périmètre de l’aire d’étude : - Vallée de la Maronne ; 2500 ha ; inscrit le 14/06/1977 ; concerne toutes les communes corréziennes de l’aire d’étude ; ensemble de la vallée depuis la limite départementale de la Corrèze.

Il n’y a pas de site classé.

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2.2.7 Socio-économie

2.2.7.1 Eléments de démographie et habitat L’aménagement se trouve dans un environnement rural peu peuplé. La population permanente pour les communes concernées par le projet avoisine 550 habitants (données INSEE 2005 à 2010) ; la commune la plus peuplée étant celle d’Hautefage.

communes département Nombre d’habitants permanents (1) Hautefage 19 315 Sexcles 19 223 (1) Source INSEE – recensements 2005 à 2010

2.2.7.2 Infrastructures

La route départementale D 75 longe la partie aval de la retenue (sur sa rive droite) et permet d’accéder au barrage de Hautefage. Depuis cette route, un chemin d’accès de 500 m environ, en impasse, permet d’accéder au pied du barrage.

2.2.7.3 Principales activités économiques Le bassin versant de la Maronne est voué à l’agriculture sur les plateaux et à la forêt sur les zones pentues telles que les versants des cours d’eau. Zones ouvertes (parcelles cultivées) et zones boisées s’enchevêtrent formant une mosaïque ponctuée de nombreux bourgs. Dans toute la région, l’élevage bovin domine à la fois pour le lait (fromages) et la viande.

L’activité industrielle est peu développée. Ce sont surtout des industries de la filière agro-alimentaire ainsi que des structures artisanales et de services.

Avec notamment les usines hydroélectriques de la Maronne, la Dordogne a, avec ses affluents, une importance nationale dans la production d’électricité. D’autres usines sont implantées dans cette région (voir paragraphe « usages » ci-après).

Le département de la Corrèze a tourné son accueil touristique vers une clientèle de randonneurs, de pêcheurs et de façon plus large vers tous les amateurs de nature et de grands espaces. Les principaux attraits touristiques sont liés aux vallées verdoyantes (gorges de la Maronne, cascades, cours d’eau rapides), aux plateaux et forêts, à l’architecture (villages aux murs de pierre et toits de lauze, nombreux châteaux). Les Tours de Merle (vestiges d’une citadelle féodale des XIIème et XVème siècles), qui se situent en bordure de la Maronne en amont de la retenue de Hautefage, constituent une attraction touristique importante de la région.

2.2.7.4 Les usages

Pompages et rejets Les ressources en eaux pour l’alimentation de la population sont surtout d’origine souterraine (sources et captages). Il n’y a pas de pompage important en eau superficielle dans la zone d’étude.

L’agriculture orientée vers l’élevage extensif bovin ne nécessite pas d’apport en eau par pompage dans cette région de plateaux qui bénéficient de précipitations abondantes.

Les cours d’eau servent de milieux récepteurs des effluents en sortie de stations d’épuration. La plupart des communes ou hameaux sont équipées de système collectif de traitement des eaux usées (à l’exception de Saint Geniez).

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Hydroélectricité L’aménagement d’Hautefage s’insère dans la chaîne d’aménagements hydroélectriques de la Maronne. La chaîne hydraulique de la Maronne est constituée de 3 aménagements, qui sont les suivants, de l’amont vers l’aval : Enchanet, Saint Geniez Ô Merle, Hautefage.

La démodulation des débits d’éclusées de toutes ces centrales est assurée en aval de la chaîne, essentiellement par l’aménagement de Hautefage.

Pêche de loisirs et gestion halieutique La gestion halieutique de la Maronne est assurée par la fédération de pêche de la Corrèze. Son rôle est de favoriser le tourisme halieutique et de contribuer à la mise en valeur du domaine piscicole. Les fédérations ont pour mission de coordonner les plans d’action et de gestion (PDPG) à mettre en place.

Le PDPG de la Corrèze indique que le pourcentage de perte de fonctionnalité (100 % moins le pourcentage de la population réelle de l’espèce repère, en l’occurrence la truite fario, par rapport à sa population théorique) est de 67 % en aval du barrage de Hautefage. Le principal facteur limitant identifié est la présence du barrage.

La Maronne dans le secteur d’étude est classée en première catégorie piscicole (salmonidés dominants). Le plan d’eau de Hautefage est classé en seconde catégorie piscicole. La fédération de pêche préconise une gestion patrimoniale (pas de déversement de poissons) depuis une dizaine d’années.

La gestion halieutique est assurée par : - l’association de pêche de St Privat pour la Maronne entre les retenues du Gour Noir et de Hautefage (y compris ces 2 retenues), - l’association de pêche d’Argentat pour la Maronne en aval de Hautefage.

Les données collectées concernant la pression de pêche et la gestion halieutique pratiquée sont les suivantes :

L’AAPPMA 7 de St Privat : l’association compte 290 cartes annuelles et une centaine de cartes saisonnières (chiffres de 2010). Cependant, on dénombre peu de pêcheurs réguliers pour les cours d’eau concernés. La gestion des cours d’eau est patrimoniale ; aucun déversement n’est effectué. Les carnassiers (brochets, sandres et perches) sont les poissons les plus recherchés dans les retenues. Celle de Hautefage est ouverte à la navigation avec trois points de mise à l’eau possibles à Laval, Lesturgie et aux Chabannes. Les berges sont peu accessibles pour pêcher depuis la rive. Environ 150 kg de brochet sont apportés chaque année dans la retenue de Hautefage.

L’AAPPMA d’Argentat : l’association regroupe 820 8 membres (carte annuelle) ; environ 190 cartes « journalières » et 265 à 300 cartes « vacances ». Les tailles et le nombre de capture des salmonidés sont limités à 10 individus de 20 cm pour la Maronne en amont de l’usine hydroélectrique de Hautefage et ses affluents et à 5 individus de 25 cm dont un maximum de 2 ombres de 30 cm pour la Maronne en aval de l’usine jusqu’à sa confluence avec la Dordogne. Une réserve de pêche est située sur la Maronne entre le pont de l’Hospital et la digue en amont. Depuis 2000, la gestion halieutique est patrimoniale (aucun alevinage, ni empoissonnement). Toutefois des petits ombres ont été mis dans la Dordogne en 2001, 2002, 2003 et 2008 pour pallier un déficit de fonctionnalité des frayères.

7 Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. 8 nombre en légère augmentation

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Loisirs aquatiques Le plan d’eau de Hautefage n’a pas d’équipement touristique ou de loisir hormis une petite zone de mouillage en rive droite vers le lieu-dit « les Chabannes ». Il n’y a pas de zone de baignade contrôlée. Le plan d’eau est fréquenté principalement par des pêcheurs (voir ci-dessus).

Hormis la pêche, la Maronne en aval de la centrale de Hautefage fait l’objet d’une activité ponctuelle de canoë-kayak (des compétitions sont notamment organisées sur lâchers d’eau conventionnés avec EDF). Le parcours entre la centrale de Hautefage et la confluence avec la Dordogne est classé en niveau de difficulté II (moyennement difficile).

2.2.7.5 Environnement sonore Aucune habitation n’étant à proximité de la centrale de Hautefage, aucune investigation spécifique sur le compartiment sonore n’a été menée.

2.2.8 Les contraintes réglementaires et documents de gestion et d’orientation

2.2.8.1 Directive Cadre Européenne sur l’eau La Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE) a été adoptée par le Conseil et le Parlement Européen le 23 octobre 2000 et transposé en par la loi du 21 avril 2004. Ce texte établit un cadre juridique et réglementaire pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Deux types de milieux aquatiques sont distingués : - les milieux « naturels » qui devront présenter un « bon état » écologique et chimique d’ici l’horizon 2015 ; - les milieux « artificialisés » qui devront présenter un « bon potentiel » d’ici 2015.

Les étapes de ces objectifs sont fixées et concernent tous les milieux aquatiques (cours d’eau, lacs, eaux souterraines, eaux littorales). Au niveau du bassin Adour-Garonne, le SDAGE 2010-2015 (voir ci-dessous) et le programme de mesures associé servent de document de planification pour l’atteinte des objectifs de la DCE.

2.2.8.2 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau

Le SDAGE Adour Garonne fixe les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau et des objectifs de qualité et de quantité des eaux. Il s’agit de :

- Créer des conditions favorables à une bonne gouvernance ;

- Réduire l’impact des activités sur le milieu aquatique ;

- Gérer durablement les eaux souterraines, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides.

- Assurer une eau de qualité pour des activités et des usages respectueux des milieux aquatiques ;

- Maitriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique ;

- Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement du territoire.

L’objectif du SDAGE concernant les cours d’eaux est d’atteindre le bon état écologique pour 60% des masses d’eau superficielles du bassin Adour Garonne en 2015.

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La Maronne en aval du barrage de Hautefage est concernée par la masse d’eau FRFR83A « la Maronne du barrage de Hautefage à la confluence avec la Dordogne ». L’évaluation menée en 2006- 07 indique une qualité écologique « moyenne » et une « bonne » qualité chimique. L’objectif est d’obtenir pour cette masse d’eau un « bon état » en 2015.

Le projet objet de la présente étude est principalement concerné par l’orientation B du SDAGE : « réduire l’impact des activités humaines sur les milieux aquatiques » et les dispositions suivantes : - Justifier techniquement et économiquement les projets d’aménagements (B38) - Cadre de cohérence entre la production hydroélectrique et la préservation des milieux aquatiques (B39) - Suivre et évaluer les débits minima (B42)

2.2.8.3 Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau A l’heure actuelle, le SAGE « Dordogne amont » est cours de constitution.

2.2.8.4 Contrat de rivière Aucun contrat de rivière n’a été défini sur le secteur d’étude.

2.2.8.5 Le plan de gestion des étiages Dordogne-Vézère Le SDAGE Adour-Garonne fixe sur les cours d’eau du bassin des valeurs de Débits Objectif d’Etiage (DOE) et de Débits de Crise (DCR), qui doivent être respectées soit par des mesures de limitation des consommations, soit par des opérations de soutien d’étiage. Ces mesures doivent être engagées dans le cadre des Plans de Gestion d'Etiage. La Maronne n’est pas concernée par le PGE « Dordogne-Vézère ».

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3 Les raisons du choix du projet

3.1 Contexte général : le développement des énergies renouvelables La Commission Européenne se préoccupe des problèmes de réchauffement de la planète et d’accroissement de l’effet de serre. Face à l’augmentation des besoins énergétiques mondiaux, le recours aux énergies renouvelables est un des outils retenus pour la limitation des émissions de gaz à effet de serre (GES), en complément des économies d’énergie et de la recherche de son utilisation plus efficace.

La directive 2001/77/CE du Parlement Européen et du Conseil du 27 septembre 2001 relative à la promotion de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables (SER) sur le marché intérieur de l’électricité fixe, pour la France, l’objectif de passer de 15% (année 1997) à 21% (année 2010) la part de l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables dans la consommation brute d’électricité. La loi N° 2005-781 du 13 juillet 2005 relative aux orientations de la politique énergétique vise la réduction par quatre de nos émissions de gaz d’ici 2050.

L’hydroélectricité, qui constitue la première source d’énergie renouvelable pour l’électricité, doit donc apporter sa contribution dans la réalisation de cet objectif ambitieux ce qui suppose à la fois la création de nouveaux ouvrages et le maintien du productible du parc actuel. Même si cet accroissement des énergies renouvelables ne peut être que progressif, les politiques communautaires de l’Union Européenne et de la France mettent l’accent sur cet effort important qui se concrétise dans le domaine électrique en particulier par le mécanisme des obligations d’achats ou des appels d’offres concernant les énergies renouvelables. L’ensemble de ces surcoûts est réparti entre les consommateurs au travers d’un Fond de Compensation (CSPE). Cette contribution demandée aux consommateurs représente des charges significatives qui montrent bien l’effort financier coûteux consenti par la collectivité pour la mise en œuvre de cette politique.

L’utilisation de l’énergie hydraulique permet de produire de l’électricité sans brûler de combustibles; or c’est la combustion de combustibles fossiles (charbon, fioul, gaz naturel, …) qui est responsable de la plus grande partie de la pollution atmosphérique de la planète.

Ainsi, l’hydroélectricité constitue une des meilleures techniques disponibles pour une production d’énergie renouvelable sans impacts sur les évolutions climatiques.

3.2 Avantages du projet d’installation d’un groupe de restitution La production d’hydroélectricité doit tenir compte des enjeux environnementaux, et ceux-ci sont particulièrement forts sur le site de Hautefage ; ils ont justifié les augmentations successives du débit réservé délivré au barrage depuis 10 ans, notamment avec le passage à 5 m3/s durant une période de l’année.

Ces hausses de débit réservé, ainsi que les débits délivrés tous les ans à la centrale en « marche à vide » c'est-à-dire sans production d’énergie, ont provoqué des pertes énergétiques. L’installation du groupe de restitution permettra de compenser en grande partie ces pertes d’énergie pour le futur. Par rapport à la situation antérieure (années 1990) la production de pointe sera diminuée, mais la production totale sera proche (en restant toutefois inférieure, la hauteur de chute au niveau du barrage étant plus faible que la hauteur de chute au niveau de la centrale).

Ainsi, le projet de groupe de restitution de Hautefage s’inscrit donc dans le cadre de la politique européenne de promotion de la production d’énergie électrique à base d’énergie renouvelable.

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En elle-même, la production future espérée 9 (11 millions de kWh) de ces groupes de restitution permet d’économiser 944 TEP (Tonne Equivalent Pétrole).

Pour une centrale fonctionnant au fil de l’eau, les modes de production thermiques alternatifs à considérer sont le cycle combiné à gaz et le charbon. Ainsi, la production annuelle permettra d’éviter l’émission de :

• 711 Tonnes de CO2 en considérant le cycle combiné à gaz ; • 10 430 Tonnes de CO2 en considérant le charbon.

Par ailleurs cette production correspond à la consommation résidentielle (hors industrie et hors tertiaire) de 4 500 habitants, soit la somme des populations des communes de Hautefage, Argentat, La Chapelle Saint Géraud, Sexcles, Mercoeur, St Geniez Ô Merle et St Bonnet les Tours de Merle..

9 En prenant en compte l’hypothèse de délivrance d’un débit réservé de 5 m 3/s du 15 novembre au 15 juin et de 2 m 3/s le reste de l’année

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4 Bilan des effets du projet sur l’environnement

4.1 Evaluation de l’impact à terme de l’aménagement projeté

4.1.1 Impacts sur le milieu physique

4.1.1.1 Géologie et hydrogéologie Le projet des groupes de restitution tel qu’il est envisagé n’aura aucune incidence sur la géologie et l’hydrogéologie du secteur.

4.1.1.2 Climatologie La réalisation du futur aménagement n’est pas de nature à modifier les caractéristiques climatiques locales.

4.1.1.3 Hydrologie Il faut distinguer d’une part l’effet de l’augmentation des débits réservés dans le tronçon court-circuité et l’effet de son turbinage. L’augmentation des débits dans le tronçon court-circuité sera positive car elle permettra d’augmenter les surfaces mouillées et les surfaces potentiellement utilisables pour le frai des poissons dans ce tronçon. Cette modification ne concernera pas le secteur en aval de l’usine qui bénéficie déjà à l’heure actuelle d’une restitution de ce débit modulé par la marche à vide d’un des groupes de l’usine (cette dernière sera arrêtée avec la mise en place du groupe au barrage). Le turbinage du débit réservé ne modifiera pas l’hydrologie, notamment en lien avec les dispositifs de contrôle-commande permettant de « basculer » la restitution de ce débit par une vanne du barrage ou un conduit de restitution en cas d’arrêt de la centrale de turbinage.

4.1.2 Impacts sur le cours d’eau et les milieux aquatiques

4.1.2.1 Morphologie, sédiments et transport solide La morphologie du site ne sera pas modifiée par le projet, hormis très localement au droit de la zone de construction du groupe de restitution. L’augmentation du débit réservé permettra d’augmenter les surfaces mouillées et le caractère lotique des écoulements dans le tronçon court-circuité.

Le projet n’a pas d’impact sur le transport solide. Les conditions d’écoulement au niveau des vannes de fond ne seront pas modifiées car le piquage de la conduite forcée se fait en amont de ces vannes. En périodes de crues, moment lors duquel le transit solide est le plus élevé, les écoulements au niveau du barrage ne seront pas modifiés (déversements au-dessus de la crête du barrage lorsque le débit d’équipement de la centrale de Hautefage est dépassé).

4.1.2.2 Physico-chimie des eaux

En phase d’exploitation des groupes de restitution, le piquage de l’eau dans la retenue de Hautefage se fera au même endroit qu’actuellement (au niveau des conduits de fond). La qualité physico- chimique des eaux dans le tronçon court-circuité de la Maronne demeurera donc inchangée, sauf en ce qui concerne l'oxygénation. En effet, le passage de l'eau dans la turbine ne provoque pas de réoxygénation de l'eau, contrairement aux jets creux utilisés actuellement ; et les taux d'oxygène peuvent être faibles au fond de la retenue de Hautefage de manière ponctuelle en été.

Ainsi, un dispositif d'injection d'air au niveau des aspirateurs des groupes de restitution sera installé. Ce dispositif sera dimensionné suite aux essais qui seront réalisés prochainement sur le groupe de restitution de Val Beynete.

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Au cas où ce type de dispositif ne serait pas suffisant, d’autres solutions de réoxygénation pourront le compléter (restitution par le by-pass d’une fraction du débit…) afin de pouvoir garantir en permanence une eau de qualité compatible avec le maintien de la vie piscicole dans le tronçon court-circuité. Le dispositif définitivement mis en œuvre prendra en compte le retour d’expérience de Val Beneyte.

4.1.2.3 Faune piscicole et habitats

La prise d’eau pour les groupes de restitution du débit réservé se situera au niveau des conduits de fond de la retenue, dans une zone qui n’est pas fréquentée par les poissons (les pêches réalisées dans des retenues similaires du même secteur ont montré qu’il n’y avait quasiment pas de poisson en dessous d’une profondeur de 12 m). Ainsi il n’y aura pas de risque d’entraînement des poissons vers la turbine du groupe de restitution.

En aval du barrage, aucune intervention dans le lit de la Maronne n’aura lieu par rapport à l’implantation du groupe de restitution. L’augmentation du débit réservé favorisera l’habitat piscicole et l’ensemble des biocénoses.

4.1.3 Impacts sur la faune et la flore terrestres Les répercutions sur la faune sont limitées, le territoire concerné par l’aménagement étant faible et concernant une zone déjà artificialisée (aucun déboisement n’est prévu). Aucune modification de la végétation des abords du site d’étude n’est prévue dans le cadre du projet.

L’emplacement de la future centrale se situe sur une zone déjà anthropisée présentant une sensibilité écologique plutôt faible. Le projet, particulièrement modeste en terme d’emprise n’aura pas de conséquences notables sur son environnement naturel.

4.1.4 Impacts sur la socio-économie locale L’aménagement n’est pas de nature à modifier les éléments de démographie et d’habitat, ni le contexte économique de la commune de Hautefage.

4.1.4.1 Infrastructures Les infrastructures existantes ne seront pas modifiées par le projet. Aucun chemin supplémentaire ne sera créé.

4.1.4.2 Retombées fiscales Le projet aura des retombées économiques non négligeables pour la commune de Hautefage, le département et la région, au travers des taxes générées par les investissements.

4.1.4.3 Paysage et patrimoine L’impact paysager sera localisé aux abords directs du barrage de Hautefage. Il sera essentiellement dû à la présence de la nouvelle conduite et du bâtiment accueillant le groupe de restitution. Toutefois, ces équipements ne seront visibles qu’à proximité immédiate, dans un secteur qui est totalement isolé au pied du barrage. Les équipements ne seront visibles depuis aucune voirie.

La figure ci-dessous illustre l’architecture de l’usine. Cette dernière fera l’objet d’un permis de construire et sera donc sujette à évolutions.

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Vue d’ensemble du bâtiment d’exploitation

4.1.4.4 Impacts sonores Les risques éventuels de nuisances sonores proviendront du fonctionnement inhérent des groupes de restitution. Les machines seront entièrement incluses dans le bâtiment en béton. De ce fait, les bruits émis à l’extérieur seront fortement atténués. Le bruit émis par le nouvel aménagement ne sera pas supérieur au bruit actuel de la restitution de l’eau au niveau du barrage.

Le site étant totalement isolé, aucune habitation n’est située à proximité et n’est susceptible d’être gênée par le bruit de la future centrale. Les retombées sur le voisinage ne seront donc pas sensibles.

4.1.4.5 Santé

Le projet n’est pas de nature à avoir un impact sur la santé humaine (absence de modification des caractéristiques du milieu susceptibles de perturber ces dernières d’un point de vue sanitaire).

4.1.4.6 Sécurité des tiers L’accès à la centrale et au toit sera condamné pour les personnes non munies de clés spécifiques. L’accès à la vanne murale du canal de fuite sera protégé par un grillage et l’accès au canal de fuite sera sécurisé par des barreaux métalliques afin d’éviter toute présence lors d’un démarrage du groupe.

Les variations de débits dans la Maronne à l’aval du barrage de Hautefage ne seront pas modifiées par rapport à la situation actuelle, il n’y aura donc pas de risque supplémentaire.

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4.1.4.7 Impacts sur les usages Les usages ne seront pas modifiés par la présence des nouveaux groupes de restitution.

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4.2 Evaluation de l’impact du chantier en construction

Les impacts dus au chantier sont, par nature, provisoires.

4.2.1 Impacts de la phase de chantier sur le milieu physique

4.2.1.1 Géologie et hydrogéologie La phase de chantier n’aura pas d’effet sur la géologie et l’hydrogéologie du secteur.

4.2.1.2 Hydrologie

La réalisation du chantier entraînera une baisse momentanée du débit réservé en aval du barrage, qui ne pourra pas être évitée (voir §1.3 ci-avant). Le débit réservé sera ainsi porté à 1 m 3/s pendant 1 mois environ. Elle entraînera également une (très) légère augmentation temporaire de ce débit, lors de la vidange de la vasque aval (qui se fera par pompage).

Durant tout le reste du chantier, le régime hydrologique de la Maronne en aval du barrage de Hautefage ne sera pas modifié.

4.2.2 Impacts de la phase de chantier sur le cours d’eau et les milieux aquatiques

4.2.2.1 Morphologie, sédiments et transport solide La morphologie globale du tronçon court-circuité de la Maronne à l’aval du barrage ne sera pas affectée au cours de la phase de chantier. La vidange, par pompage de la vasque aval du barrage, n’entraine pas de risque particulier vis-à-vis du transport solide ou des sédiments.

Durant les travaux l’aménagement déjà en place de Hautefage continuera de fonctionner comme actuellement et les travaux n’auront pas d’impact sur le transit des sédiments.

4.2.2.2 Physico-chimie des eaux Les travaux dans le cours d’eau se feront entièrement à sec, une fois la vasque située en aval immédiat du barrage vidangée, les eaux transitant directement par une dérivation provisoire vers l’aval de cette vasque. La seule phase sensible vis-à-vis de la qualité des eaux sera donc la remise en eau de cette vasque aval lors de laquelle une augmentation très ponctuelle des matières en suspension pourra être observée pendant quelques heures au maximum.

4.2.2.3 Faune piscicole et habitats La présence d’engins dans le lit de la Maronne ou à proximité, la mise en œuvre de béton, ciment et peintures peuvent potentiellement être préjudiciables pour la faune et les milieux aquatiques car ils représentent des risques de pollution. Les risques liés au fonctionnement des engins (fuites de carburant, d’huiles, … ) et à l’utilisation de matériaux ou de produits polluants (ciments, peintures, enduits, … ) seront réduits au maximum par l’application des mesures préventives citées au §1.3.

Le fait de ne pas augmenter le débit réservé à la valeur de 4 m 3/s au 1 er janvier 2014 (maintien à 2 m3/s) ne créera pas de préjudice pour le frai des poissons car d’une part le potentiel du tronçon court-circuité en zones de frai est actuellement très limité (très peu de granulométrie favorable), et

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d’autre part l’aménagement de nouvelles zones de frai prévu à l’automne 2013 sera fonctionnel avec ce débit de 2 m 3/s.

La diminution temporaire (4 semaines environ) du débit réservé à l’aval du barrage à 1 m 3/s provoquera une diminution des habitats piscicoles, voire des possibilités de piégeage des poissons. Les pêches de sauvegarde permettront d’éviter tout piégeage, alors que la diminution des habitats ne sera que temporaire (1 mois). La date de cette diminution de débit, prévue à partir de fin avril 2014, pourra être adaptée en fonction de l’émergence des alevins (qui sera observée par le bureau d’études chargé des suivis biologiques sur la Maronne et la Dordogne).

Durant la période concernée par des valeurs dérogatoires de débit réservé (soit du 1 er janvier 2014 à la mise en service du groupe de restitution un débit complémentaire minimal de 3 m 3/s sera délivré au niveau de la centrale de Hautefage pendant la phase hivernale et printanière (cf convention éclusée), afin d’assurer sur le secteur aval de la Maronne un débit minimal de 5 m 3/s (4 m 3/s pendant la période temporaire de passage du débit réservé à 1 m 3/s au niveau du barrage).

4.2.3 Impacts de la phase de chantier sur la faune et la flore terrestres La faune locale, dérangée par les bruits des engins de chantier, pourra trouver refuge aux alentours de la zone de chantier, qui reste une zone naturelle peu anthropisée. Les dégradations occasionnées sur la flore seront très locales (cf emprise du chantier), permanentes pour l’emprise du bâtiment (160 m2), et réversibles pour les emprises de l’installation du chantier. Cette phase de travaux ne perturbera donc que de façon locale et temporaire une zone présentant une sensibilité écologique plutôt faible du fait de son caractère déjà artificialisé et soumis aux déversements du barrage en crue. L’impact de la phase de chantier sera donc sans effet notable sur la faune et la flore terrestres du site.

4.2.4 Impacts de la phase de chantier sur la socio-économie locale La phase de chantier n’est pas de nature à modifier les éléments de démographie et d’habitat, ni le contexte économique de la commune de Hautefage et des communes voisines.

4.2.4.1 Infrastructures La RD 75 ainsi que le chemin d’accès au pied du barrage seront davantage sollicités pour le passage des engins de chantier. Cet accroissement temporaire du trafic, sans conséquences notables sur l’état de ces axes routiers, pourra perturber le trafic de manière très locale.

4.2.4.2 Paysage et patrimoine L’impact paysager durant la phase de chantier sera localisé aux abords directs du pied du barrage de Hautefage. Cette zone n’est visible depuis aucune voie de circulation, ni depuis aucune habitation.

4.2.4.3 Retombées économiques L’activité générée par le chantier aura des retombées économiques positives pour les entreprises et les commerces de la région.

4.2.4.4 Ambiance sonore La phase de chantier causera probablement des augmentations de niveau sonore mais aucune habitation n’étant située dans un rayon de 1 km autour de la zone de chantier, il n’y aura pas de désagrément pour les riverains.

4.2.4.5 Santé des tiers • Qualité de l’air

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La phase de chantier sera la plus susceptible de modifier localement la qualité de l’air, en provoquant, à proximité de l’aire de chantier et sur les axes de transit des camions et engins de chantier, une mise en suspension des poussières dans l’air.

• Qualité des eaux Les risques de pollution des eaux durant le chantier seront limités (mesures de prévention des pollutions, mise en place de sanitaires provisoires…)

4.2.4.6 Sécurité des tiers Le chantier sera interdit au public.

Les débits de la Maronne à l’aval du barrage de Hautefage ne seront pas modifiés durant les travaux et les risques sur la Maronne au niveau du tronçon court-circuité comme en aval de la centrale seront inchangés.

4.3 Compatibilité avec les documents d’orientation

4.3.1 Vis-à-vis des objectifs du SDAGE L’analyse de la compatibilité du projet est faite vis-à-vis du SDAGE approuvé par le Comité de Bassin, et plus particulière avec les mesures du SDAGE citées au § 2.2.8.2, en tenant compte des actions intégrées par conception dans le projet :  Mesure B38 : Justifier techniquement et économiquement les projets.  Cette justification est apportée dans le chapitre 3 de la présente étude.

 Mesure B39 : cadre de cohérence entre le développement de la production hydroélectrique et la préservation des milieux aquatiques, avec « pour de nouveaux ouvrages, ceux présentant l’optimum énergétique et environnemental, évalués entre autres, en prenant en compte notamment les impacts cumulés. »  Le projet des groupes de restitution ne nécessitant pas la construction d’un nouveau barrage, il permet de limiter les impacts cumulés à l’échelle du bassin versant.

 Mesure B42 : suivre et évaluer les débits minima  Le projet s’inscrit dans la cadre d’une augmentation sensible du débit réservé à l’aval du barrage de Hautefage depuis plusieurs années et qui fait l’objet de suivis par ailleurs.

Le projet des groupes de restitution est également compatible avec les 6 grandes orientations du SDAGE :

A • Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance EDF s’implique activement dans tous les processus de gestion concertée à l’échelle des bassins versants (convention Eclusées en particulier dans la zone du projet…).

B • Réduire l’impact des activités sur les milieux aquatiques Voir analyse ci-dessus par rapport aux mesures B38, B39 et B42 (en début de paragraphe).

C • Gérer durablement les eaux souterraines et préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides L’étude d’impact a montré que le projet sera sans incidence sur les eaux souterraines ou les zones humides situées dans le secteur (pas d’influence sur une zone humide remarquable répertoriée), ni sur les poissons migrateurs amphihalins.

D • Assurer une eau de qualité pour assurer activités et usages

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L’aménagement n’aura aucun impact sur la qualité des eaux ; de plus les usages les plus impactés par les modifications de qualité des eaux (eau potable et baignade) ne sont pas présents dans l’aire d’étude.

E • Maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique Le projet étant sans influence sur les débits restitués à l’aval de l’aménagement, il n’impacte pas cet objectif.

F • Privilégier une approche territoriale et placer l’eau au coeur de l’aménagement du territoire Le projet n’est pas concerné directement par cet objectif.

Au vu de l’ensemble de ces éléments, le projet des groupes de restitution au barrage de Hautefage se montre compatible avec le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015.

4.3.2 Vis-à-vis du plan de gestion des étiages Dordogne-Vézère Les groupes de restitution projetés ne modifieront pas les débits transitant au niveau du barrage, sauf pendant une durée limitée pendant la période de chantier, durée pendant laquelle les débits habituellement délivrés côté Maronne pourront être compensés par une augmentation des débits délivrés côté Dordogne (aménagement d’Argentat) si les objectifs du PGE sont menacés. L’aménagement n’aura ainsi aucune conséquence sur l’atteinte des objectifs du plan de gestion des étiages Dordogne-Vézère.

4.3.3 Vis-à-vis de Natura 2000 L’aménagement projeté n’ayant aucune incidence sur la qualité des eaux, ne modifiant pas la morphologie de la Maronne à l’aval et n’impactant pas de milieux naturels terrestres (construction sur une emprise de taille restreinte à l’aval du barrage de Hautefage, déjà artificialisée, sans défrichement), il n’aura aucune incidence sur les sites Natura 2000 «vallée de la Dordogne sur l’ensemble de son cours et affluents » (FR7401103) et « gorges de la Dordogne » (FR7412001),que ce soit lors des travaux ou lors de sa mise en fonctionnement.

4.4 Mesures de suppression, réduction et de compensation des impacts De nombreuses mesures de réduction des impacts ont été intégrées dans le projet dès sa conception (voir 1.3) : - Adaptation du phasage et des modalités du chantier pour pouvoir délivrer en permanence un débit minimal de 1 m 3/s, limitation de la durée de la période durant laquelle un débit inférieur à 2 m 3/s sera délivré ; - Mesures de prévention des pollutions pouvant être générées par le chantier.

Une pêche de sauvetage sera également réalisée dans la vasque aval du barrage au moment de sa vidange, les poissons récupérés étant remis dans le cours d’eau à l’aval.

Compte tenu de ces mesures réductrices des impacts et l’absence d’impact résiduel sensible du chantier, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des mesures compensatoires.

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5 Analyses des méthodes utilisées pour évaluer les effets de l’aménagement sur l’environnement et les difficultés éventuelles rencontrées

5.1 Démarche méthodologique La description de l’état existant suppose de faire un état des lieux de tous les volets abordés dans la présente étude. Cela comprend donc les différents compartiments du milieu naturel, mais également les aspects humains, ainsi que les aménagements existants actuellement sur le secteur d’étude concernés par le projet.

5.2 Méthode d’évaluation Les effets identifiés et potentiels sont systématiquement évalués lors de la phase de travaux de construction du projet et lors de la phase d’exploitation de l’aménagement. Dans le cas de cet aménagement des groupes de restitution, petit aménagement hydroélectrique, des points particuliers sont susceptibles de subir les effets du nouvel aménagement et de s’en trouver modifiés. Il s’agit donc de cerner précisément les effets du futur aménagement sur ces points particuliers et à plus grande échelle sur les milieux aquatiques et terrestres.

5.3 Méthode utilisée dans la présente étude. Nous avons procédé, pour chacun des volets abordés dans cette étude d’impact, par un premier recueil de données. Ces données nous ont permis de compléter les éléments bibliographiques disponibles. Des enquêtes portant sur des points particuliers ont achevé de compléter notre base de données (réglementations, usages, …). Pour chaque compartiment, les impacts sont évalués selon des méthodes systématiquement précisées au cours de l’étude, et selon des sources bibliographiques, également détaillées.

5.4 Auteurs de l’étude Cette étude a été rédigée par : EDF - Centre Ingénierie Hydraulique – Service Environnement (Savoie Technolac 73373 Le Bourget du Lac)

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Annexe 1

Localisation et carte des différents points de mesure

X Y Code station Cours d’eau Type (lamb II ét.) (lamb II ét.) MA4 Maronne rivière 572 563 2 006 410 MA5 Maronne rivière 569 390 2 009 140 R-HA1 Retenue de Hautefage lac 573 399 2 007 552

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Annexe 2

Physico-chimie de la Maronne

ETUDE ENVIRONNEMENTALE MARONNE ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DES COURS D'EAU - 2009 - 2010 Prélèvements et mesures in situ : AQUASCOP ; analyses : Laboratoire Départemental de Corrèze Station Date Heure Débit l/s Température °C pH Conductivité µS/cm dissous Oxygène mg/l dissous Oxygène % saturation DBO5 mg O2/l COD mg C/l MES mg/l Ammonium mg NH4/l Kjeldahl Azote mg N/l Nitrites mg NO2/l Nitrates mg NO3/l Phosphates mg PO4/l Phosphore total mg P/l entérocoques / ml 100 coli escherichia / ml 100 MA4 14/12/2009 16h00 nm 7,5 7,7 68 11,8 101 <0,5 2,6 3 0,05 0,4 0,03 3,9 <0,05 <0,04 <15 110 MA4 01/02/2010 15h45 nm 4,0 6,7 66 10,9 103 1,0 2,2 <2 <0,05 <0,4 <0,02 5,4 <0,05 <0,04 <15 15 MA4 03/05/2010 15h30 nm 9,2 7,5 65 12,0 107 <0,5 2,3 2,4 <0,05 0,6 0,10 4,3 <0,05 <0,04 77 289 MA4 16/08/2010 15h45 nm 14,8 7,2 70 10,6 106 3,3 5,2 20,0 0,07 1,0 0,02 3,7 <0,05 0,08 461 61 MA5 14/12/2009 15h30 nm 8,4 7,6 70 10,6 96 <0,5 2,6 <2 <0,05 <0,4 0,03 3,7 <0,05 <0,04 15 <15 MA5 01/02/2010 15h00 nm 4,3 6,9 67 10,1 96 <0,5 2,0 <2 <0,05 <0,4 0,02 5,3 <0,05 <0,04 <15 <15 MA5 03/05/2010 15h00 nm 10,8 7,4 63 11,6 107 1,3 2,1 2,2 <0,05 0,5 0,05 4,2 <0,05 <0,04 15 46 MA5 16/08/2010 15h00 nm 16,6 7,4 59 10,4 102 1,5 3,6 15,0 <0,05 0,7 0,02 3,8 0,09 0,05 606 109

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Annexe 3

Flore aquatique de la Maronne

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COMPOSITION DU PEUPLEMENT DE DIATOMEES DU SECTEUR "MARONNE" Code station MA4 MA5 Aulacoseira ambigua (Grunow) Simonsen * - - Achnanthes bioretii Germain(=Psammothidium) * - - Achnanthidium atomoides Monnier, Lange-Bertalot & Ector - - Achnanthes daonensis Lange-Bertalot * - - Achnanthes daui Foged var. daui * - - Achnanthidium sp. - - Achnanthidium eutrophilum (Lange-Bertalot)Lange-Bertalot * - - Achnanthidium minutissimum (Kützing) Czarnecki * 211 158 Achnanthidium minutissimum (Kütz.) Czarnecki abnormal form * - - Achnanthidium pyrenaicum (Hustedt) Kobayasi * - - Achnanthidium rivulare Potapova & Ponader * 133 535 Achnanthidium rivulare Potapova &Ponader abnormal form * - 5 Achnanthidium subatomus (Hustedt) Lange-Bertalot * - 8 Achnanthes elliptica Cl.Euler var.exigua Cleve-Euler - - Asterionella formosa Hassall * 13 3 Amphora inariensis Krammer * - - Achnanthes lapidosa Krasske var.lapidosa Krasske * - - Achnanthes lanceolata ssp. rostrata (Oestrup) Lange-Bertalot * - - Achnanthes oblongella Oestrup * 3 - Amphora pediculus (Kützing) Grunow * 5 - Achnanthes subatomoides (Hustedt) Lange-Bertalot et Archibald * 5 3 Achnanthes subhudsonis Hustedt * - 3 Aulacoseira distans (Ehr.)Simonsen * - - Aulacoseira granulata (Ehr.) Simonsen * - - Cymbella excisa Kützing var. excisa * 5 - Cyclotella atomus var. gracilis Genkal & Kiss * - - Cyclotella comta (Ehr.)Kützing - - Cyclostephanos dubius (Fricke) Round * 8 - Cocconeis euglypta Ehrenberg * - - Cyclostephanos invisitatus(Hohn & Hellerman)Theriot Stoermer & Hakans* - 3 Cyclotella meneghiniana Kützing * - - Cymbella mesiana Cholnoky (Encyonema) * 13 - Cocconeis placentula Ehrenberg var. placentula * 13 20 Cocconeis placentula Ehrenberg var.lineata (Ehr.)Van Heurck * - 10 Cocconeis placentula Ehrenberg var. pseudolineata Geitler * - - Cyclotella pseudostelligera Hustedt * 5 3 Cyclotella stelligera Cleve et Grun (in Van Heurck) * 3 10 Cymbella tumida (Brebisson)Van Heurck * - - Diadesmis confervacea Kützing var. confervacea * - - Diadesmis contenta (Grunow ex V. Heurck) Mann * - 5 Diadesmis gallica var. perpusilla (Grunow) Lange-Bertalot * 3 - Diatoma moniliformis Kützing * - 3 Diatoma problematica Lange-Bertalot * 28 5 Eunotia bilunaris (Ehr.) Mills var. bilunaris * - - Eunotia exigua (Breb.) Rabenhorst var.tenella (Grunow) Nörpel et Alle * - - Eunotia exigua (Brebisson ex Kützing) Rabenhorst * 3 - Eunotia minor (Kützing) Grunow in Van Heurck * - - Encyonema lange-bertalotii Krammer morphotype 1 * 10 - Encyonema minutum (Hilse in Rabh.) D.G. Mann * 20 3 Encyonema ventricosum (Agardh) Grunow * 83 - Eolimna minima(Grunow) Lange-Bertalot * 5 - Eolimna subminuscula (Manguin) Moser Lange-Bertalot & Metzeltin * - - Encyonema silesiacum (Bleisch in Rabh.) D.G. Mann * - 50 Fragilaria arcus (Ehrenberg) Cleve var. arcus * 10 - Fragilaria capucina Desmazieres var.capucina * 15 3 Fragilaria crotonensis Kitton * 8 3 Fragilaria capucina Desmazieres var. rumpens (Kützing) Lange-Bertalot* 5 20 Fragilaria capucina Desmazieres var.vaucheriae(Kützing)Lange-Bertalot* 50 - Fragilaria pinnata Ehrenberg var. pinnata * - - Fragilaria parasitica (W.Sm.) Grun. var. subconstricta Grunow * - - Frustulia rhomboides(Ehr.)De Toni var.amphipleuroides(Grunow)De Toni* - - Fragilaria virescens Ralfs * - -

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COMPOSITION DU PEUPLEMENT DE DIATOMEES DU SECTEUR "MARONNE" Code station MA4 MA5 Gomphonema clevei Fricke * - 10 Gomphonema micropus Kützing var. micropus * - - Gomphoneis minuta (Stone) Kociolek & Stoermer var.minuta * 15 - Gomphonema olivaceum var.olivaceoides (Hustedt) Lange-Bertalot * - 3 Gomphonema parvulum (Kützing) Kützing var. parvulum f. parvulum * 110 13 Gomphonema pumilum var. rigidum Reichardt & Lange-Bertalot * 28 60 Gomphonema tergestinum Fricke * - - Hippodonta capitata (Ehr.)Lange-Bert.Metzeltin & Witkowski * - - Karayevia clevei(Grunow) Bukhtiyarova * - - Karayevia oblongella (Oestrup) M. Aboal * - - Mayamaea atomus var. permitis (Hustedt) Lange-Bertalot * 3 - Meridion circulare (Greville) Agardh var.constrictum (Ralfs) Van Heur * - - Melosira varians Agardh * 65 - Nitzschia acidoclinata Lange-Bertalot * - - Navicula agrestis Hustedt * - - Navicula antonii Lange-Bertalot * - - Navicula arvensis Hustedt * - 5 Navicula sp. - - Nitzschia capitellata Hustedt in A.Schmidt & al. * - - Navicula capitatoradiata Germain * - - Navicula cryptocephala Kützing * 5 - Navicula cryptotenella Lange-Bertalot * 13 3 Navicula difficillima Hustedt * - - Nitzschia dissipata(Kützing)Grunow var.dissipata * 55 8 Nitzschia fonticola Grunow in Cleve et Möller * - - Navicula gregaria Donkin * - 18 Navicula helensis Schulz * - 3 Navicula ignota Krasske var.acceptata (Hustedt) Lange-Bertalot * - - Nitzschia inconspicua Grunow * 3 3 Nitzschia intermedia Hantzsch ex Cleve & Grunow * 3 - Nitzschia valdestriata Aleem & Hustedt * - - Navicula lanceolata (Agardh) Ehrenberg * 3 - Navicula minuscula Grunow in Van Heurck 1880 * - - Navicula molestiformis Hustedt * - - Navicula oppugnata Hustedt * - 10 Nitzschia paleacea (Grunow) Grunow in van Heurck * 15 - Nitzschia palea (Kützing) W.Smith * 3 - Navicula radiosa Kützing * - 3 Navicula reichardtiana Lange-Bertalot var. reichardtiana * 8 - Nitzschia recta Hantzsch in Rabenhorst * - - Navicula rhynchocephala Kützing * 3 - Navicula saprophila Lange-Bertalot & Bonik * - - Navicula seminulum Grunow * - - Nitzschia sociabilis Hustedt * - - Navicula tripunctata (O.F.Müller) Bory * - - Navicula viridula var.germainii (Wallace) Lange-Bertalot * - - Planothidium frequentissimum(Lange-Bertalot)Lange-Bertalot * 3 - Planothidium lanceolatum(Brebisson ex Kützing) Lange-Bertalot * - - Rhoicosphenia abbreviata (C.Agardh) Lange-Bertalot * - 10 Reimeria sinuata (Gregory) Kociolek & Stoermer * - - Reimeria uniseriata Sala Guerrero & Ferrario * - - Surirella angusta Kützing * - - Surirella brebissonii Krammer & Lange-Bertalot var.brebissonii * 3 - Staurosira elliptica (Schumann) Williams & Round * - - Stephanodiscus hantzschii fo.tenuis(Hustedt)Hakansson et Stoermer * 10 - Sellaphora pupula (Kützing) Mereschkowksy * - - Tabellaria flocculosa(Roth)Kützing * - - Thalassiosira pseudonana Hasle et Heimdal * - - Ulnaria ulna (Nitzsch.) Compère * - 8 Diatomée non identifiée vue connective 5 - TOTAL 1000 1000 Richesse taxonomique 43 34 Diversité 4,13 2,72 Equitabilité 0,76 0,53 Note IBD 16,7 19,2

* : espèce retenue pour le calcul de l'IBD

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Annexe 4

Liste des macrophytes

code station importance du recouvrement principaux taxons et date du relevé végétal (% du lit en eau) MARONNE recouvrement moyen surtout par les Bryophytes : Brachythecium rivulare, MA4 algues (10 %) et les bryophytes Chiloscyphus polyanthos, Fissidens cf 22/07/2010 (7%) crassipes, Fontinalis squamosa hydrophytes (<1%) Algues : Microspora, Ulothrix, + diatomées hélophytes (1-2%) benthiques Hydrophytes : Ranunculus fluitans Hélophytes : Phalaris arundinacea, Iris pseudacorus, Carex sp. MARONNE recouvrement important par les Bryophytes : Chiloscyphus polyanthos, MA5 hydrophytes (20%) et les bryophytes Fontinalis antipyretica, Amblystegium 22/07/2010 (10%) riparium, Riccardia chamaedryfolia algues (3%) Hydrophytes : Ranunculus fluitans, Callitriche hamulata hélophytes (<1%) Algues : Oedogonium, Ulothrix

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Annexe 5

Macro-invertébrés de la Maronne

COURS D'EAU MARONNE COURS D'EAU MARONNE STATION MA4 STATION MA5 DATE 22/07/2010 DATE 22/07/2010

TAXONS BOCAUX TAXONS BOCAUX FAMILLES GENRES B1 B2 B3 FAMILLES GENRES B1 B2 B3 (ou individus indéterminés) (ou individus indéterminés) Leuctridae Euleuctra 3 39 15 Leuctridae Euleuctra 2 4 13 Leuctridae Leuctra 8 2 Leuctridae Leuctra 31 19 3 Leuctridae Leuctridae 2 17 10 Leuctridae Leuctridae 35 47 28 Nemouridae Protonemura 30 9 Nemouridae Protonemura 2 5 Nemouridae Nemoura 20 1 1 Nemouridae Nemouridae 1 Perlodidae Isoperla 3 Perlidae Dinocras 1 Perlodidae Perlodidae 1 Perlodidae Isoperla 1 2 Brachycentridae Micrasema 1 Perlodidae Perlodidae 1 Goeridae Silo 1 Brachycentridae Brachycentrus 3 Goeridae Goeridae 23 1 Brachycentridae Micrasema 4 108 32 Hydropsychidae Hydropsyche 1 13 43 Glossosomatidae Glossosoma 8 Leptoceridae Mystacides 4 Hydropsychidae Hydropsyche 1 44 28 Limnephilidae Limnephilinae 41 12 3 Leptoceridae Athripsodes 1 Polycentropodidae Polycentropus 18 2 Limnephilidae Limnephilinae 1 1 Rhyacophilidae Rhyacophila 1 19 18 Polycentropodidae Polycentropus 16 21 Sericostomatidae Sericostoma 2 10 8 Polycentropodidae Polycentropodidae 2 Baetidae Baetis 41 63 73 Rhyacophilidae Rhyacophila 6 13 9 Baetidae Cloeon 1 Sericostomatidae Sericostoma 15 18 10 Baetidae Baetidae 3 1 2 Baetidae Baetis 12 85 27 Ephemerellidae Ephemerella 53 120 102 Baetidae Baetidae 2 20 7 Ephemeridae Ephemera 1 2 1 Ephemerellidae Ephemerella 105 153 123 Heptageniidae Ecdyonurus 1 Heptageniidae Ecdyonurus 5 3 3 Heptageniidae Epeorus 1 Heptageniidae Epeorus 1 Corixidae Micronecta 3 Heptageniidae Heptageniidae 1 3 1 Dytiscidae Colymbetinae 3 Leptophlebiidae Habrophlebia 1 Dytiscidae Hydroporinae 9 Leptophlebiidae Leptophlebiidae 1 1 Elmidae Elmis 2 2 15 Elmidae Dupophilus 1 4 1 Elmidae Limnius 1 Elmidae Elmis 11 60 14 Elmidae Oulimnius 1 Elmidae Esolus 6 2 Elmidae Elmidae 1 1 Elmidae Limnius 13 12 6 Scirtidae Elodes 1 Elmidae Oulimnius 2 2 Hydrophilidae Hydrophilinae 1 Scirtidae Elodes 1 Athericidae Athericidae 1 Hydrophilidae Hydrophilinae 1 Chironomidae Chironomidae 456 567 1414 Athericidae Athericidae 1 1 Empididae Empididae 1 2 Ceratopogonidae Ceratopogonidae 2 2 Simuliidae Simuliidae 1 8 2 Chironomidae Chironomidae 638 497 404 Tabanidae Tabanidae 2 2 Empididae Empididae 1 7 1 Sialidae Sialis 33 Rhagionidae Rhagionidae 1 Gammaridae Gammarus 5 17 Scatophagidae Scatophagidae 1 Gammaridae Gammaridae 1 18 12 Simuliidae Simuliidae 1 12 Asellidae Asellidae 47 Tabanidae Tabanidae 1 Cladocères Cladocères 10 Cordulegasteridae Cordulegaster 1 Sphaeriidae Pisidium 254 1 3 Gammaridae Gammarus 3 Sphaeriidae Sphaerium 10 Gammaridae Gammaridae 6 3 Sphaeriidae Sphaeriidae 1 Asellidae Asellidae 1 Ancylidae Ancylus 2 1 2 Sphaeriidae Pisidium 1 2 Lymnaeidae Radix 21 1 1 Sphaeriidae Sphaerium 1 Lymnaeidae Lymnaeidae 1 Sphaeriidae Sphaeriidae 1 4 4 Planorbidae Planorbidae 2 Ancylidae Ancylus 10 14 40 Hirudinae Erpobdellidae 8 10 Hirudinae Erpobdellidae 10 7 Hirudinae Glossiphoniidae 3 3 Turbellaria Planariidae 1 2 Turbellaria Planariidae 5 Oligochaeta 182 39 3 Oligochaeta 123 134 53 Nematoda 2 Nematoda 10 3 Hydracarina 3 4 4 Hydracarina 10 1 Hydrozoa 10 4 1 Hydrozoa 10 10 EFFECTIF TOTAL 1112 1225 822 EFFECTIF TOTAL 1175 1152 1842

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Annexe 6

Données brutes peuplement piscicole de la Maronne

*2 ambiances de la station MA5 ont été re-échantillonnées en Caractéristiques MA4 MA5 * septembre afin de lever des doutes concernant la 04/08/10 détermination des juvéniles de truites et de saumons. Les Date de la pêche 03/08/10 anciens résultats obtenus ont été remplacés. 14/09/10 Longueur 245 m 495 m Largeur moyenne 22,0 m 29,0 m Surface échantillonnée 702 m² 1093 m² Méthode Ambiance Ambiance

MARONNE Station MA4 03-août-10

Description des ambiances

Ambiance Prof (cm) Vit (cm/s) Subst Surf (m²) Durée (min) Dom/Acc Faciès Végét Position % Station estimé % Station Pêché A4 15 0,5 B+P+C+G 15 2,25 A RR 0 RG 4% 2% A1 30 1,5 B 32 3 A RR 0 C 4% A5 10 0,5 B+PG 50 10,2 A PC Renonc+Emb RG 4% 6% A17 20 0,1 S+Lim+Lit 16 2,5 A PC Emb RG 2% A15 25 0,1 P+Lim 12 4 A PC Emb RD 1% A10 10 0 Lim+B 25 8,6 A PC 0 RG 8% 3% A9 35 0,2 B+Lim+Emb 30 5,9 A PC 0 RG 4% A7 40 0,2 B+Lim 21 5 A PC 0 RD 3% A2 20 1,5 B 30 3,5 D RR 0 RD 6% 4% A3 25 1 B 50 7,75 D RR 0 RG 6% A11 20 1 B+PG 30 6,5 D Rad Renonc C+RG 20% 4% A19 40 1 B+PG 70 4,3 D Rad Renonc C 9% A20 15 0,75 B+PG 40 5 D Rad Renonc C 5% A13 30 0,75 B+PG 24 6,25 D PC Renonc C 58% 3% A18 65 0,5 B+P+S 50 4 D PC Renonc C 6% A12 30 1,5 B+P 32 8 D PC Renonc C 4% A6 60 0,5 B 65 7,8 D PC Renonc C 8% A8 65 0,8 B 60 5 D PC Renonc C 7% A16 65 0,5 P+S 90 6,5 D PC 0 C 11% A14 50 0,5 B+PG 70 13 D PC 0 C 9% Total 812 Total 100% 100%

MARONNE Station MA5 04-août-10

Description des ambiances

Ambiance Prof (cm) Vit (cm/s) Subst Surf (m²) Durée (min) Dom/Acc Faciès Végét Position % Station estimé % Station Pêché A7 130 0,2 PG+B 28 3,5 A PL Emb RD 8% 2% A1 20 0,1 PG 35 3,5 A PL Emb RG 3% A4 160 0,2 PG 55 3,5 A PL Emb RD 5% A9 30 0,2 PG+Lim 60 2,6 A PL 0 RD 6% 5% A11 10 0 PG+Lim 35 3 A PL 0 RD 3% A3 40 0,2 PG 30 2,5 A PL 0 RD 2% A6 20 0 PG 40 3 A PL 0 RG 3% A17 30 1,2 P+C 70 8,2 A Rad Renonc C BD 8% 6% A19 30 1,2 P+C 70 8,2 A Rad Renonc C BD 6% A16 20 1 P 45 7,4 A Rad 0 C BG 8% 4% A18 20 1 P 45 7,4 A Rad 0 C BG 4% A15 50 0,4 PG 60 7 D PC Renonc RG BG 30% 5% A13 50 0,5 PG 90 2,2 D PC Myrio C 7% A14 30 0,3 PG 110 9,4 D PC 0 RG BD 9% A10 30 0 PG+Lim 85 6,4 D PL 0 RD 40% 7% A8 220 0,4 PG+B 120 3 D PL 0 C 10% A2 120 0,3 PG 60 2 D PL 0 C 5% A5 220 0,3 PG 90 2,5 D PL 0 C 7% A12 140 0,2 PG 80 3,5 D PL 0 C 7% Total 1208 Total 100% 100%

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MARONNE Station MA4 MARONNE Station MA4

1/4 2/4 Ambiance Espece Taille Poids Nombre Ambiance Espece Taille Poids Nombre 20 CHA 89 8 1 20 CHA 52 2 1 11 CHA 82 8 1 11 CHA 47 2 1 11 CHA 81 7 1 11 CHA 47 2 1 12 CHA 78 6 1 12 CHA 47 2 1 5 CHA 77 7 1 5 CHA 46 1 1 8 CHA 77 7 1 3 CHA 44 2 1 11 CHA 76 6 1 2 CHA 43 2 1 20 CHA 76 5 1 13 CHA 43 2 1 3 CHA 74 7 1 20 CHA 43 1 1 3 CHA 74 7 1 20 CHA 42 1 1 1 CHA 74 6 1 15 LOF 76 5 1 5 CHA 74 6 1 4 LPP 148 6 1 13 CHA 74 5 1 5 LPP 139 5 1 2 CHA 73 6 1 10 LPP 139 4 1 3 CHA 73 5 1 10 LPP 136 4 1 5 CHA 72 7 1 17 LPP 136 4 1 12 CHA 72 6 1 10 LPP 130 4 1 5 CHA 70 6 1 9 LPP 130 3 1 12 CHA 70 6 1 10 LPP 128 4 1 12 CHA 70 4 1 17 LPP 127 4 1 11 CHA 69 4 1 9 LPP 127 3 1 2 CHA 68 5 1 5 LPP 126 5 1 3 CHA 68 5 1 9 LPP 125 5 1 6 CHA 68 5 1 17 LPP 125 4 1 11 CHA 68 4 1 7 LPP 124 4 1 13 CHA 68 4 1 10 LPP 124 4 1 5 CHA 68 3 1 9 LPP 122 4 1 20 CHA 67 5 1 10 LPP 122 3 1 8 CHA 67 4 1 5 LPP 121 4 1 11 CHA 67 4 1 10 LPP 121 3 1 12 CHA 67 4 1 15 LPP 120 3 1 10 CHA 66 4 1 5 LPP 119 3 1 20 CHA 65 6 1 5 LPP 118 3 1 6 CHA 65 4 1 9 LPP 116 4 1 7 CHA 65 3 1 10 LPP 116 3 1 12 CHA 64 6 1 9 LPP 115 3 1 6 CHA 64 4 1 17 LPP 115 3 1 3 CHA 64 3 1 5 LPP 114 3 1 13 CHA 64 3 1 17 LPP 114 3 1 20 CHA 63 5 1 5 LPP 113 4 1 5 CHA 63 3 1 9 LPP 113 2 1 10 CHA 62 4 1 9 LPP 111 4 1 11 CHA 62 4 1 9 LPP 110 3 1 7 CHA 61 3 1 7 LPP 109 3 1 7 CHA 60 2 1 5 LPP 106 3 1 20 CHA 60 2 1 7 LPP 106 3 1 20 CHA 59 4 1 5 LPP 104 3 1 5 CHA 59 3 1 17 LPP 104 3 1 11 CHA 58 3 1 5 LPP 104 2 1 20 CHA 58 3 1 9 LPP 103 2 1 5 CHA 57 3 1 10 LPP 100 3 1 12 CHA 56 4 1 15 LPP 100 3 1 5 CHA 56 3 1 17 LPP 100 3 1 20 CHA 56 3 1 5 LPP 97 3 1 20 CHA 56 3 1 10 LPP 97 2 1 12 CHA 56 2 1 9 LPP 95 3 1 11 CHA 54 3 1 7 LPP 94 2 1 5 CHA 54 2 1 10 LPP 92 3 1 7 CHA 53 2 1 10 LPP 92 2 1 10 CHA 52 3 1 5 LPP 91 2 1 20 CHA 52 2 1 7 LPP 91 2 1

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MARONNE Station MA4 MARONNE Station MA4

3/4 4/4 Ambiance Espece Taille Poids Nombre Ambiance Espece Taille Poids Nombre 9 LPP 91 2 1 20 TRF 57 2 1 7 LPP 89 2 1 20 TRF 56 2 1 9 LPP 86 3 1 7 TRF 55 2 1 5 LPP 86 2 1 10 TRF 54 2 1 7 LPP 86 2 1 12 TRF 54 2 1 15 LPP 86 2 1 20 TRF 54 2 1 17 LPP 86 2 1 20 TRF 54 2 1 17 LPP 85 2 1 3 TRF 53 2 1 15 LPP 83 2 1 15 TRF 53 2 1 15 LPP 83 1 1 10 TRF 52 3 1 7 LPP 82 2 1 11 TRF 52 2 1 15 LPP 82 1 1 20 TRF 52 1 1 7 LPP 81 2 1 10 TRF 51 2 1 10 LPP 80 2 1 11 TRF 51 2 1 5 LPP 79 1 1 10 TRF 50 3 1 10 LPP 78 2 1 5 TRF 50 2 1 17 LPP 75 2 1 10 TRF 50 2 1 17 LPP 75 1 1 10 TRF 48 2 1 17 LPP 74 2 1 10 TRF 47 2 1 7 LPP 73 1 1 10 TRF 47 2 1 10 LPP 72 2 1 17 TRF 47 1 1 9 LPP 58 1 1 10 TRF 44 2 1 10 PFL 81 12 1 19 TRF 41 1 1 5 PFL 73 11 1 17 VAI 78 4 1 15 PFL 57 6 1 20 VAI 77 5 1 11 TRF 226 116 1 9 VAI 71 5 1 4 TRF 202 95 1 20 VAI 69 3 1 12 TRF 160 50 1 9 VAI 68 5 1 19 TRF 130 20 1 10 VAI 68 2 1 3 TRF 81 7 1 20 VAI 66 4 1 3 TRF 81 7 1 9 VAI 65 4 1 3 TRF 77 5 1 9 VAI 64 4 1 20 TRF 76 5 1 9 VAI 64 4 1 17 TRF 73 4 1 9 VAI 64 4 1 20 TRF 72 5 1 17 VAI 64 3 1 3 TRF 72 4 1 20 VAI 64 3 1 19 TRF 70 4 1 9 VAI 63 3 1 3 TRF 69 3 1 10 VAI 62 1 1 3 TRF 68 5 1 9 VAI 60 4 1 10 TRF 64 3 1 20 VAI 60 2 1 11 TRF 64 3 1 20 VAI 60 2 1 3 TRF 63 3 1 9 VAI 59 26 1 2 TRF 63 2 1 15 VAI 59 2 1 3 TRF 62 4 1 9 VAI 58 3 1 2 TRF 62 2 1 15 VAI 58 2 1 11 TRF 62 2 1 9 VAI 57 2 1 20 TRF 62 2 1 20 VAI 57 2 1 20 TRF 61 2 1 9 VAI 55 3 1 20 TRF 61 2 1 5 VAI 54 4 1 10 TRF 60 3 1 9 VAI 54 2 1 17 TRF 60 3 1 9 VAI 53 2 1 20 TRF 60 3 1 9 VAI 53 2 1 3 TRF 59 3 1 20 VAI 47 1 1 10 TRF 59 3 1 10 VAI 40 1 1 2 TRF 59 2 1 17 VAI 38 1 1 5 TRF 59 2 1 10 VAI 36 1 1 11 TRF 59 2 1 9 VAI 32 0,5 1 10 TRF 58 2 1 9 VAI 26 0,2 1 14 TRF 58 2 1 9 VAI 25 0,2 1 20 TRF 58 2 1 20 TRF 57 4 1

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MARONNE Station MA4 MARONNE Station MA4

1/4 2/4 Ambiance Espece Taille Poids Nombre Ambiance Espece Taille Poids Nombre 20 CHA 89 8 1 20 CHA 52 2 1 11 CHA 82 8 1 11 CHA 47 2 1 11 CHA 81 7 1 11 CHA 47 2 1 12 CHA 78 6 1 12 CHA 47 2 1 5 CHA 77 7 1 5 CHA 46 1 1 8 CHA 77 7 1 3 CHA 44 2 1 11 CHA 76 6 1 2 CHA 43 2 1 20 CHA 76 5 1 13 CHA 43 2 1 3 CHA 74 7 1 20 CHA 43 1 1 3 CHA 74 7 1 20 CHA 42 1 1 1 CHA 74 6 1 15 LOF 76 5 1 5 CHA 74 6 1 4 LPP 148 6 1 13 CHA 74 5 1 5 LPP 139 5 1 2 CHA 73 6 1 10 LPP 139 4 1 3 CHA 73 5 1 10 LPP 136 4 1 5 CHA 72 7 1 17 LPP 136 4 1 12 CHA 72 6 1 10 LPP 130 4 1 5 CHA 70 6 1 9 LPP 130 3 1 12 CHA 70 6 1 10 LPP 128 4 1 12 CHA 70 4 1 17 LPP 127 4 1 11 CHA 69 4 1 9 LPP 127 3 1 2 CHA 68 5 1 5 LPP 126 5 1 3 CHA 68 5 1 9 LPP 125 5 1 6 CHA 68 5 1 17 LPP 125 4 1 11 CHA 68 4 1 7 LPP 124 4 1 13 CHA 68 4 1 10 LPP 124 4 1 5 CHA 68 3 1 9 LPP 122 4 1 20 CHA 67 5 1 10 LPP 122 3 1 8 CHA 67 4 1 5 LPP 121 4 1 11 CHA 67 4 1 10 LPP 121 3 1 12 CHA 67 4 1 15 LPP 120 3 1 10 CHA 66 4 1 5 LPP 119 3 1 20 CHA 65 6 1 5 LPP 118 3 1 6 CHA 65 4 1 9 LPP 116 4 1 7 CHA 65 3 1 10 LPP 116 3 1 12 CHA 64 6 1 9 LPP 115 3 1 6 CHA 64 4 1 17 LPP 115 3 1 3 CHA 64 3 1 5 LPP 114 3 1 13 CHA 64 3 1 17 LPP 114 3 1 20 CHA 63 5 1 5 LPP 113 4 1 5 CHA 63 3 1 9 LPP 113 2 1 10 CHA 62 4 1 9 LPP 111 4 1 11 CHA 62 4 1 9 LPP 110 3 1 7 CHA 61 3 1 7 LPP 109 3 1 7 CHA 60 2 1 5 LPP 106 3 1 20 CHA 60 2 1 7 LPP 106 3 1 20 CHA 59 4 1 5 LPP 104 3 1 5 CHA 59 3 1 17 LPP 104 3 1 11 CHA 58 3 1 5 LPP 104 2 1 20 CHA 58 3 1 9 LPP 103 2 1 5 CHA 57 3 1 10 LPP 100 3 1 12 CHA 56 4 1 15 LPP 100 3 1 5 CHA 56 3 1 17 LPP 100 3 1 20 CHA 56 3 1 5 LPP 97 3 1 20 CHA 56 3 1 10 LPP 97 2 1 12 CHA 56 2 1 9 LPP 95 3 1 11 CHA 54 3 1 7 LPP 94 2 1 5 CHA 54 2 1 10 LPP 92 3 1 7 CHA 53 2 1 10 LPP 92 2 1 10 CHA 52 3 1 5 LPP 91 2 1 20 CHA 52 2 1 7 LPP 91 2 1

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MARONNE Station MA4 MARONNE Station MA4

3/4 4/4 Ambiance Espece Taille Poids Nombre Ambiance Espece Taille Poids Nombre 9 LPP 91 2 1 20 TRF 57 2 1 7 LPP 89 2 1 20 TRF 56 2 1 9 LPP 86 3 1 7 TRF 55 2 1 5 LPP 86 2 1 10 TRF 54 2 1 7 LPP 86 2 1 12 TRF 54 2 1 15 LPP 86 2 1 20 TRF 54 2 1 17 LPP 86 2 1 20 TRF 54 2 1 17 LPP 85 2 1 3 TRF 53 2 1 15 LPP 83 2 1 15 TRF 53 2 1 15 LPP 83 1 1 10 TRF 52 3 1 7 LPP 82 2 1 11 TRF 52 2 1 15 LPP 82 1 1 20 TRF 52 1 1 7 LPP 81 2 1 10 TRF 51 2 1 10 LPP 80 2 1 11 TRF 51 2 1 5 LPP 79 1 1 10 TRF 50 3 1 10 LPP 78 2 1 5 TRF 50 2 1 17 LPP 75 2 1 10 TRF 50 2 1 17 LPP 75 1 1 10 TRF 48 2 1 17 LPP 74 2 1 10 TRF 47 2 1 7 LPP 73 1 1 10 TRF 47 2 1 10 LPP 72 2 1 17 TRF 47 1 1 9 LPP 58 1 1 10 TRF 44 2 1 10 PFL 81 12 1 19 TRF 41 1 1 5 PFL 73 11 1 17 VAI 78 4 1 15 PFL 57 6 1 20 VAI 77 5 1 11 TRF 226 116 1 9 VAI 71 5 1 4 TRF 202 95 1 20 VAI 69 3 1 12 TRF 160 50 1 9 VAI 68 5 1 19 TRF 130 20 1 10 VAI 68 2 1 3 TRF 81 7 1 20 VAI 66 4 1 3 TRF 81 7 1 9 VAI 65 4 1 3 TRF 77 5 1 9 VAI 64 4 1 20 TRF 76 5 1 9 VAI 64 4 1 17 TRF 73 4 1 9 VAI 64 4 1 20 TRF 72 5 1 17 VAI 64 3 1 3 TRF 72 4 1 20 VAI 64 3 1 19 TRF 70 4 1 9 VAI 63 3 1 3 TRF 69 3 1 10 VAI 62 1 1 3 TRF 68 5 1 9 VAI 60 4 1 10 TRF 64 3 1 20 VAI 60 2 1 11 TRF 64 3 1 20 VAI 60 2 1 3 TRF 63 3 1 9 VAI 59 26 1 2 TRF 63 2 1 15 VAI 59 2 1 3 TRF 62 4 1 9 VAI 58 3 1 2 TRF 62 2 1 15 VAI 58 2 1 11 TRF 62 2 1 9 VAI 57 2 1 20 TRF 62 2 1 20 VAI 57 2 1 20 TRF 61 2 1 9 VAI 55 3 1 20 TRF 61 2 1 5 VAI 54 4 1 10 TRF 60 3 1 9 VAI 54 2 1 17 TRF 60 3 1 9 VAI 53 2 1 20 TRF 60 3 1 9 VAI 53 2 1 3 TRF 59 3 1 20 VAI 47 1 1 10 TRF 59 3 1 10 VAI 40 1 1 2 TRF 59 2 1 17 VAI 38 1 1 5 TRF 59 2 1 10 VAI 36 1 1 11 TRF 59 2 1 9 VAI 32 0,5 1 10 TRF 58 2 1 9 VAI 26 0,2 1 14 TRF 58 2 1 9 VAI 25 0,2 1 20 TRF 58 2 1 20 TRF 57 4 1

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MARONNE Station MA5 MARONNE Station MA5

1/3 2/3 Ambiance Espece Taille Poids Nombre Ambiance Espece Taille Poids Nombre 11 ANG 505 209 1 18 TRF 84 11 1 10 ANG 392 90 1 19 TRF 84 9 1 18 CHA 114 23 1 18 TRF 81 8 1 1 CHA 97 15 1 18 TRF 81 8 1 18 CHA 94 11 1 18 TRF 80 7 1 18 CHA 90 12 1 19 TRF 80 6 1 15 CHA 89 12 1 18 TRF 79 6 1 18 CHA 85 9 1 15 TRF 76 5 1 18 CHA 84 11 1 18 TRF 76 6 1 18 CHA 84 10 1 14 TRF 74 5 1 18 CHA 81 8 1 13 TRF 72 5 1 19 CHA 80 15 1 15 TRF 71 4 1 15 CHA 74 7 1 1 TRF 69 3 1 18 CHA 74 7 1 18 TRF 69 5 1 1 LOF 107 11 1 6 TRF 68 4 1 1 LOF 105 9 1 14 TRF 68 5 1 13 LOF 94 6 1 6 TRF 67 3 1 13 LOF 93 6 1 15 TRF 67 3 1 11 LPP 145 5 1 1 TRF 66 4 1 10 LPP 141 7 1 6 TRF 62 3 1 10 LPP 126 6 1 6 TRF 61 3 1 9 LPP 116 5 1 1 TRF 60 3 1 10 LPP 96 4 1 1 TRF 59 3 1 14 LPP 93 4 1 14 TRF 56 3 1 9 LPP 81 1 1 6 TRF 55 3 1 9 PER 135 37 1 6 TRF 50 2 1 10 PER 79 7 1 6 TRF 43 1 1 13 SAT 184 90 1 11 VAI 56+ 23 1 18 SAT 165 60 1 1 VAI 70 4 1 19 SAT 164 76 1 1 VAI 68 3 1 19 SAT 163 74 1 1 VAI 67 3 1 18 SAT 160 55 1 1 VAI 67 2 1 18 SAT 155 51 1 14 VAI 67 3 1 18 SAT 155 56 1 1 VAI 66 3 1 19 SAT 154 51 1 1 VAI 65 3 1 19 SAT 154 50 1 1 VAI 65 3 1 13 SAT 151 43 1 6 VAI 65 3 1 18 SAT 151 51 1 15 VAI 65 3 1 13 SAT 148 42 1 1 VAI 64 3 1 18 SAT 146 44 1 1 VAI 63 3 1 19 SAT 146 48 1 1 VAI 62 2 1 18 SAT 143 53 1 1 VAI 60 3 1 19 TRF 186 79 1 1 VAI 60 2 1 18 TRF 184 69 1 13 VAI 57 2 1 18 TRF 176 62 1 1 VAI 56 2 1 18 TRF 175 64 1 1 VAI 56 2 1 19 TRF 164 57 1 15 VAI 53 2 1 19 TRF 161 59 1 14 VAI 52 1 1 18 TRF 155 42 1 14 VAI 47 1 1 18 TRF 151 43 1 1 VAI 46 1 1 18 TRF 145 48 1 1 VAI 45 1 1 18 TRF 139 37 1 1 VAI 38 1 1 18 TRF 110 16 1 14 VAI 37 0,5 1 18 TRF 106 12 1 14 VAI 37 0,5 1 18 TRF 99 13 1 11 VAI 32 0,4 1 18 TRF 94 11 1 11 VAI 31 0,4 1 19 TRF 94 11 1 11 VAI 28 0,4 1 18 TRF 89 9 1 11 VAI 27 0,4 1 19 TRF 89 8 1 11 VAI 27 0,4 1 18 TRF 88 11 1 11 VAI 25 0,4 1 19 TRF 88 5 1 11 VAI 25 0,4 1 6 TRF 85 8 1 11 VAI 24 0,4 1 18 TRF 84 7 1 11 VAI 23 0,4 1 18 TRF 84 7 1 11 VAI 23 0,4 1 18 TRF 84 8 1 12 VAN 298 310 1 18 TRF 84 7 1 12 VAN 233 190 1

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MARONNE Station MA5

3/3 Ambiance Espece Taille Poids Nombre 16 CHA 98 14 1 16 CHA 91 13 1 16 CHA 83 11 1 16 CHA 83 8 1 16 CHA 76 7 1 16 CHA 73 10 1 16 CHA 66 6 1 16 CHA 64 4 1 16 CHA 62 4 1 16 SAT 139 36 1 16 SAT 136 34 1 16 TRF 87 8 1 16 TRF 79 5 1 16 TRF 77 7 1 16 TRF 76 6 1 16 TRF 73 6 1 16 TRF 70 5 1 16 TRF 66 4 1 16 TRF 65 4 1 16 TRF 65 3 1 16 TRF 62 2 1 16 TRF 61 4 1 17 CHA 80 8 1 17 CHA 78 7 1 17 SAT 152 44 1 17 TRF 73 5 1

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Annexe 7

Physico-chimie des sédiments de la retenue

Page 60/65 19 – Hautefage – Groupe de turbinage du débit réservé – Notice d’incidence Juillet 2013 ETUDE ENVIRONNEMENTALE MARONNE ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DES SEDIMENTS DES RETENUES- SEPTEMBRE 2010 Prélèvements et mesures in situ : AQUASCOP ; analyses : Laboratoire Départemental de la Drôme

ANALYSES DES SEDIMENTS rivière Maronne prise d'eau Hautefage date 14/09/2010 matières sèches totales % (105°) 28 matières sèches minérales % des MS 81 matières sèches organiques % des MS (505°) 19,3 azote Kjeldahl gN/kg de MS 7,3 phosphore total g/kg de MS 2,67 mercure mg/kg de MS 0,04 nickel mg/kg de MS 43,5 plomb mg/kg de MS 51,4 zinc mg/kg de MS 151,8 arsenic mg/kg de MS 151,3 cadmium mg/kg 0,6 chrome total mg/kg de MS 71,7 cuivre mg/kg de MS 30,6 cyanures totaux mg/kg de MS <0,2 manganèse g/kg de MS 1,02 fer total g/kg de MS 62,5 Hexachlorobutadiène (µg/kg MS) <10 Trichlorobenzène 1,2,3 (µg/kg MS) <10 Trichlorobenzène 1,2,4 (µg/kg MS) <10 Trichlorobenzène 1,3,5 (µg/kg MS) <10 Hexaclhorobenzène (µg/kg MS) <10 Pentachlorobenzène (µg/kg MS) <5 4 nonylphénols ramifiés (µg/kg MS) <10 Nonylphénols (µg/kg MS) <10 4-n-nonylphénol (µg/kg MS) <10 Octylphénol (µg/kg MS) <10 Para-tert-octylphénolv (µg/kg MS) <10 4 ter-buthylphénol <10 Chloroalcanes C10-C13 (µg/kg MS) <100 Décabromodiphényléther (µg/kg MS) <200 Octabromodiphényléther (µg/kg MS) <20 Pentabromodiphényléther (µg/kg MS) <20 BDE 28 <10 BDE 47 <20 BDE 99 <20 BDE 100 <20 BDE 138 <20 BDE 153 <20 BDE 154 <20 BDE 183 <20 Tributilétain cation (µg/kg MS) <10 PCB 28 (µg/kg MS) <5 PCB 52 (µg/kg MS) <5 PCB 101 (µg/kg MS) <5 PCB 118 (µg/kg MS) <5 PCB 138 (µg/kg MS) <5 PCB 153 (µg/kg MS) <5 PCB 180 (µg/kg MS) <5 Di2 éthylexylphtalate DEHP (µg/kg MS) 589 Anthracène (µg/kg MS) <20 Benzo (a) pyrène (µg/kg MS) <10 Benzo (b) fluoranthène (µg/kg MS) <10 Benzo (k) fluoranthène (µg/kg MS) <10 Benzo (ghi) pérylène (µg/kg MS) <10 Fluoranthène (µg/kg MS) 167 Indéno (1,2,3-cd) pyrène (µg/kg MS) <10 Naphtalène (µg/kg MS) <25 Alachlore (µg/kg MS) <20 Aldrine (µg/kg MS) <10 Atrazine (µg/kg MS) <20 Chlorfenvinphos (µg/kg MS) <10 Chlorpyriphos éthyl (µg/kg MS) <10 DDT-2.4 (µg/kg MS) <5 DDT-4.4 (µg/kg MS) <5 Dieldrine (µg/kg MS) <5 Diuron (µg/kg MS) <50 Endosulfan Alpha (µg/kg Ms) <5 Endosulfan Beta (µg/kg Ms) <5 Endrine (µg/kg MS) <10 HCH Gamma (Lindanne) (µg/kg MS) <5 HCH Alpha (µg/kg MS) <5 HCH Beta (µg/kg MS) <5 HCH Delta (µg/kg MS) <5 Isodrine (µg/kg MS) <10 Trifluraline (µg/kg MS) <5

ANALYSES DES EAUX INTERSTITIELLES ammonium mg NH4/l 16,1 phosphore total µg P/l 120

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Annexe 8 Qualité physico-chimique des eaux de la retenue Profils physico-chimiques et analyses

ETUDE ENVIRONNEMENTALE MARONNE ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DE L'EAU DES RETENUES Prélèvements et mesures in situ : AQUASCOP ; analyses : Laboratoire Départemental de Corrèze

Hautefage Hautefage Hautefage Hautefage code intégré fond intégré fond intégré fond intégré fond date 09/03/2010 04/05/2010 06/07/2010 14/09/2010 heure 15h00 15h00 17h00 13h30 cote retenue NGF 240,12 240,44 243,16 241,78 température °C 5,4 5,0 14,4 7,1 19,1 14,8 pH unité pH 7,4 7,3 8,4 7,4 7,2 6,4 6,7 6,3 conductivité µS/cm 68 68 60 65 49,1 63 55 52 oxygène dissous mg/l 12,4 12,1 11,0 7,5 7,6 4,7 4,6 2,5 oxygène dissous % 98 96 111 64 93,6 44 47 25 DBO5 mg O2/l <0,5 <0,5 1,8 0,9 2,3 <0,5 0,6 <0,5 COD mg C/l 2 1,9 2,7 2 5,5 2,9 3,5 3,7 MES mg/l 3 4,2 2,2 2,6 <2 3 2,2 2,0 ammonium mg NH4/l <0,05 <0,05 <0,05 0,07 <0,05 0,06 <0,05 <0,05 azote Kjeldahl mg N/l <0,4 <0,4 0,5 0,4 <0,4 <0,4 0,4 <0,4 nitrites mg NO2/l 0,02 0,03 0,04 0,12 0,05 <0,02 <0,02 <0,02 nitrates mg NO3/l 5,5 5,4 3,5 4,0 3,3 3,6 2,6 3,4 phosphates mg PO4/l <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 phosphore total mg P/l <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 <0,04 chlorophylle a µg/l 0,8 7,5 10,6 3,7 phéopigments µg/l 0,4 0,3 1,5 0,5 secchi m 1,9 2,5 2,5 3,5

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PROFILS VERTICAUX DANS LA RETENUE DE HAUTEFAGE - mesures in situ - AQUASCOP

Température (°C) pH 0 5 10 15 20 25 30 6 7 8 9 10 0 0 5 5 10 10 15 15 20 20 25 25

Profondeur Profondeur (m) 30 30 Profondeur Profondeur (m) 35 35 40 40 45 45

mars-10 mai-10 juillet-10 sept-10 mars-10 mai-10 juil-10 sept-10

Oxygène dissous (mg/l) Oxygène dissous (% de saturation) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 0 20 40 60 80 100 120 0 0 5 5 10 10 15 15 20 20 25 25 Profondeur (m) Profondeur 30 (m) Profondeur 30 35 35 40 40 45 45

mars-10 mai-10 juil-10 sept-10 mars-10 mai-10 juil-10 sept-10

Conductivité (µS/cm) 40 60 80 100 0 5 10 15 20 25 30 Profondeur (m) Profondeur 35 40 45

mars-10 mai-10 juil-10 sept-10

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Annexe 9

Phytoplancton retenue de Hautefage

Composition du phytoplancton

Résultats exprimés en nombre d'individus/ml Hautefage Hautefage R-HA1 R-HA1 Date 04/05/2010 06/07/2010 CHROMOPHYTES Chrysophycées Chrysococcus sp 5 Mallomonas sp 15 indéterminées 1 373 Diatomées Asterionella formosa 1 636 Cyclotella sp 11 Fragilaria crotonensis 114 Fragilaria sp 21 CHLOROPHYTES Volvocales Chlamydomonas sp 1 petit 11 Sphaerellopsis sp 6 Chlorococcales Ankyra lanceolata 24 Chlorotetraedron incus 6 Eutetramorus sp 19 Monoraphidium arcuatum 6 Monoraphidium contortum 110 Monoraphidium griffithii 11 Pediastrum tetras 6 Ulothricophycées Elakatothrix sp 10 Desmidiales Staurastrum sp 66 PYRRHOPHYTES Cryptophycées Cryptomonas sp 1 (petit) 21 10 Cryptomonas sp 2 (moyen) 78 Rhodomonas minuta 401 AUTRES Indéterminés 5

Nombre de taxons 14 10 Nombre d'individus 2 077 1 904

Page 64/65 19 – Hautefage – Groupe de turbinage du débit réservé – Notice d’incidence Juillet 2013

Hautefage R-HA1 nb individus/ml 04/05/2010 06/07/2010 CYANOPHYTES 0 0 CHROMOPHYTES 1373 20 Diatomées 32 1750 CHLOROPHYTES 172 119 EUGLENOPHYTES 0 0 PYRRHOPHYTES 500 10 Indéterminées 0 5 Total 2077 1904

Hautefage R-HA1 nb cellules/ml 04/05/2010 06/07/2010 CYANOPHYTES 0 0 CHROMOPHYTES 1 373 20 Diatomées 32 1 750 CHLOROPHYTES 244 345 EUGLENOPHYTES 0 0 PYRRHOPHYTES 500 10 Indéterminées 0 5 Total 2 149 2 130

Hautefage R-HA1 biomasse mg/mL 04/05/2010 06/07/2010 Total biomasse (mg/L) 0,7 1,3 Total Carbone (mg C/L) 0,5 0,9

Page 65/65 B MODIF. Turbinage Qr - Piquage DN 1000 UP CENTRE / GEH DORDOGNE HY Chute de Hautefage Plan d'ensemble $YDQW3URMHW'pWDLOOp APD GC 01 B Ⱦ 196,90 198,45

n Ⱦ

198,45 n

n Ⱦ 198,80 197,85

n

2,50 198,40

Ⱦ 2,00 198,40

2,50