Inventaire thématique du patrimoine bâti : Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge

LE VILLAGE DE TERRAUBE

Vue générale depuis le sud

Conservation Départementale du Patrimoine et des Musées Abbaye de Flaran 32310 Valence-sur-Baïse [email protected]

SOMMAIRE

Introduction

1. Historique a. Seigneurie et communauté b. Quelques données historiques sur le village c. Une place forte d. Les édifices religieux e. Une place marchande

2. Inventaire du patrimoine bâti a. La morphologie générale du village b. L’architecture militaire c. L’architecture civile d. L’architecture religieuse e. L’architecture publique

3. Dynamiques morphologiques a. Avant la fin du XIII e siècle b. La fondation du castelnau et son développement rapide à la fin du XIII e siècle c. L’amélioration de la fortification et la disparition des barris au début du XIV e siècle d. La construction de nouveaux édifices à la fin du Moyen Âge e. Les transformations des Époques moderne et contemporaine

Bibliographie et sources

Annexes : - 14-13-PL-01 : Le village de Terraube en 1824. - 14-13-PL-02 : Le village de Terraube en 1824, détail. - 14-13-PL-03 : Le village de Terraube en 2010, détail. - 14-13-PL-04 : Les fortifications. - 14-13-PL-05 : Les mutations internes.

Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 2

La commune de Terraube se trouve au sud du canton de et à seulement huit kilomètres au sud-ouest de cette ville. Le village 1 est implanté au cœur de la commune, au sommet d’une colline dominant les coteaux environnants. Le paysage est vallonné et arrosé par de nombreux ruisseaux et lacs collinaires. L’altitude de la commune varie entre 210 m de part et d’autre du village, vers le nord et le sud, et 90 m en bordure de la rivière Lauze à l’est. Le sol est principalement composé de boulbènes et de terres argilo-calcaires fertiles. L’unique pôle d’habitat groupé de la commune est le village de Terraube. L’habitat est principalement dispersé dans la campagne environnante.

Extrait de la carte IGN au 25 000 e. © IGN 2009 –SCAN25® - Licence N°2009/CISO-21-167.

1. HISTORIQUE

Quelques rares vestiges gallo-romains ont été découverts sur le territoire communal. Parmi ceux-ci, une villa et une nécropole sont à signaler à environ 1,8 km au sud-est du village 2. Au Moyen Âge, le territoire de l’actuelle commune de Terraube dépendait d’une seigneurie éponyme importante et appartenant à la vicomté de Lomagne. De très nombreuses archives concernant la seigneurie de Terraube et la famille de Galard sont conservées en divers dépôts. Bon nombre de ces documents ont été publiés par Joseph à la fin du XIX e siècle 3.

1 Voir annexes 14-13-PL-01 : Le village de Terraube en 1824, 14-13-PL-02 : Le village de Terraube en 1824, détail, 14- 13-PL-03 : Le village de Terraube en 2010, détail. 2 LAPART, Jacques et PETIT, Catherine (dir.), Carte archéologique de la Gaule, Le , Académie des Inscriptions et Belles lettres, Ministère de la Culture, Paris, 1993, p. 232. 3 NOULENS, Joseph, Documents historiques sur la maison de Galard , Imprimerie de J. Claye, Paris, 1871. Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 3 a. Seigneurie et communauté

La seigneurie de Terraube a appartenu à la famille de Galard du XIII e siècle à la Révolution française. Le château de ce village est encore aujourd’hui habité par des descendants de cette famille. En 1271, le roi de , Philippe le Hardi, concède la haute, la moyenne et la basse justice dans la seigneurie de Terraube à Géraud, Bertrand et Gaission de Galard 4. Pour la période qui nous intéresse, la famille de Galard est une famille importante en Lomagne. En 1304, une enquête est diligentée par le roi d’Angleterre, Edouard I er , au sujet d’usurpations de droits en Lomagne 5. Dans cette enquête sont notamment mis en cause les seigneurs de Terraube pour plusieurs usurpations de droits dans cette ville. Cet acte est doublement intéressant. Il nous indique qu’au début du XIV e siècle la Lomagne fait partie des possessions du roi d’Angleterre en France. Il nous apprend aussi qu’à cette date les seigneurs de Terraube n’hésitent pas à usurper des droits à leur suzerain pour élargir leur domination. Quelques années plus tard, des litiges les opposent aux seigneurs voisins de Fimarcon et de Doazan au sujet de plusieurs terres limitrophes avec leurs territoires 6. À la fin du Moyen Âge, la seigneurie de Terraube devient une baronnie. Celle-ci est érigée en marquisat en 1683. En 1285, des coutumes sont octroyées aux habitants de Terraube. Le texte original est daté du 25 février 1285. Ce document ainsi que deux copies du XIV e et du XV e siècle sont conservés au château de Terraube. Celui de 1285 a été publié par Célestin Douais à la fin du XIX e siècle 7. Comme souvent, la plupart des articles concernent la justice et les différentes peines encourues en fonction des délits. Quelques items apportent tout de même des informations utiles à notre sujet. Le village est appelé le « casted » et il est question dans quelques articles des « barris ». L’agglomération est donc composée, à cette date, d’un village castral et de faubourgs. Il existe aussi dans ce village un « mazel », une boucherie sur laquelle le seigneur perçoit des droits, et des « forns », des fours qui appartiennent tous au seigneur. Dans ce texte, la communauté apparaît derrière plusieurs termes. Le plus usité est les « habitans » mais elle est aussi nommée la « universitat » et la « comunaltad ». Il semble que quatre personnes représentent la communauté, ils sont appelés les « cosselhs » dans le préambule mais on ne les retrouve pas dans les différents articles édictés. En 1308, les représentants de la communauté sont au nombre de trois et sont appelés consuls : « Petrus de Via Forcada, Bernardus deu Colomer, Raymundus deu Compts, consules de Tarrauba in Leomania 8. »

b. Quelques données historiques sur le village

Dans l’acte de 1271 cité précédemment, il n’est question que du « loci de Tarraubia » sans autre précision concernant la présence d’un éventuel habitat groupé auprès du château 9. Cependant, cela n’indique pas non plus l’absence d’une agglomération. Le terme « loc » commence en effet à être utilisé en Gascogne pour désigner les villages à partir du XIII e siècle 10 . L’emploi de ce terme se généralise aux XIV e et XV e siècles. Une quinzaine d’années plus tard, en 1285, les coutumes font état d’un véritable village constitué possédant même des faubourgs 11 . Il semble que cette agglomération se soit mise en place avant les années 1270. En effet, il paraît peu probable qu’un village et des faubourgs aient eu le temps de se constituer en l’espace de quinze ans entre 1271 et 1285. Dans un acte de 1308 sur lequel nous reviendrons plus loin, il est question du « castrum et villam de Tarrauba 12 ». Il n’est pas possible de déterminer avec certitude dans ce texte si cette expression renvoie à une agglomération d’un seul tenant ou à une agglomération constituée de deux pôles distincts, si ce n’est topographiquement au moins dans l’esprit des contemporains.

4 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 1, p. 70-71. 5 CUTTINO, George Peddy et TRABUT-CUSSAC, J.-P., Gascon Register A (Series of 1318-1319) , Oxford University Press, Londres, 1975, vol. 1, n° 46, p. 267. 6 DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques - Terraube, Galard, Fimarcon », Revue de Gascogne , 1900, p. 369-378. 7 Ibidem . 8 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 1, p. 113-118. 9 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 1, p. 70-71. 10 LOUBES, Gilbert, « Un étrange nom de lieu : le Loc, le lieu au sens de village », BSAG , 1972, p. 263-269. 11 DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques … », op. cit. , 1898, p. 427-440. 12 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 1, p. 113-118. Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 4 Dans le second cas, les faubourgs cités en 1285 pourraient avoir été englobés dans l’agglomération et ne plus se différencier en tant qu’espaces extérieurs à un espace clos, le casted , mais comme une extension devenue alors le cœur de l’agglomération. Les livres terriers de l’Époque moderne apportent des informations précieuses quant à la topographie et aux habitants du village 13 . Ceux-ci ont été étudiés par Patrice Ricaud-Taste. Nous nous appuyons donc ici sur les résultats de ses travaux 14 . Dans le terrier de 1599 sont déclarées soixante-et-une maisons dans le village et cinquante-et-une dans la campagne environnante. La proportion entre habitat groupé et habitat dispersé est donc à peu près équivalente. Le terrier de 1732 permet de connaître quels sont les biens de la communauté. Parmi ceux-ci se trouvent la halle, une place, le presbytère, une taverne et une boucherie. Dans le village prend place alors aussi le four banal qui appartient au seigneur et où les habitants doivent aller faire cuire leur pain. Parmi les métiers représentés, hormis ceux liés au travail de la terre, figurent de nombreux artisans. L’artisanat textile semble particulièrement développé. Dans l’enclos du village se regroupe une grande hétérogénéité sociale. Les institutions religieuses et seigneuriales y coexistent.

c. Une place forte

Un acte essentiel pour connaître le système défensif du village de Terraube est conservé. Il a été publié à la fin du XIX e siècle par Joseph Noulens 15 . Il s’agit de l’autorisation donnée par Ayssin de Galard aux habitants de Terraube d’entourer le village de remparts en 1308. Il y est question du mode de financement. Les remparts doivent être construits par la communauté sur ses fonds propres :

videlicet quod hac clausura erit facta communibus sumptibus seu expensis hominum et universitatis dicti loci de Tarrauba 16 .

Ce texte est extrêmement précis quant à la manière dont doivent être édifiées l’enceinte et les tours-portes. De manière générale, il est prévu que le village soit entouré de remparts en pierre montés à la chaux et de fossés profonds :

firmare ac vallare vallatis profundis et bonis muris lapideis confectis de bonis lapidibus cum calce et arena 17

Plus loin, ce texte précise les dimensions des remparts et les différents dispositifs de couverture et de défense prévus :

bonis muris lapideis scisis, confectis ut dictum est de calce et arena, habentibus de altitudine supra terram novem rasas de massis et ultra hoc lampicis et perpuntella seu denteils supra dictos muros et dicti muri debent habere de spissitudine usque ad dictos ampices tres rasas et in qualibet platea unam arqueriam crozatam 18 .

Nous apprenons ainsi que le mur doit être édifié en pierre de taille ( lapideis scisis ) et monté à la chaux et au sable ( calce et arena ). Il doit comporter un crénelage dans sa partie supérieure (lampicis et perpuntella seu denteils ) et chaque merlon doit être percé d’une meurtrière en croix

13 AD Gers, E suppl. 3789, Terrier, 1599 ; E suppl. 3790, Terrier, 1662 ; E suppl. 3791, Terrier, 1732. 14 RICAUD-TASTE, Patrice, Terraube à l'Époque moderne, Terre, hommes et seigneurie , mémoire de maîtrise sous la direction de Francis Brumont, UTM, Toulouse, 2003. 15 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 1, p. 113-118. 16 Ibidem , p. 115. Traduction : « à savoir que cette clôture soit faite sur les frais et dépenses communs des hommes et de la communauté dudit lieu de Terraube. » 17 Ibidem , p. 115. Traduction : « fermer et fossoyer de fossés profonds et de bons murs en pierre faits de bonnes pierres avec chaux et sable. » 18 Ibidem , p. 115. Traduction : « bons murs de pierres de taille, réalisés comme cela est dit de chaux et de sable, ayant une hauteur au-dessus du sol de neuf razes en tout et au-delà de ceux-ci les lampicis et perpuntella ou merlons au- dessus desdits murs doivent avoir trois razes d’épaisseur jusqu’aux dits ampices et en chacun de ces emplacements une meurtrière en croix. » Les termes lampicis /ampices et perpuntella n’ont pu être traduits. Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 5 (arqueriam crozatam ). Le rempart doit mesurer neuf razes de haut plus les trois razes du couvrement. L’équivalence de la raze en système métrique est malheureusement inconnue 19 .

Enfin, il est aussi question des portes :

Item tria portalia, videlicet duo portalia in dictis castris et tertium in dicta villa cum portis coladicis bene formatis, et supra quolibet portali debent habere et construere turrim de tres carras quamlibet habentem altitudinis supra portalia octo razas et de spissitudine ad cognitionem Lathomorum 20 .

Les portes sont au nombre de trois. Deux doivent être implantées près des châteaux du seigneur et l’autre dans le village. Il existait en effet deux châteaux, ou du moins deux demeures appartenant au seigneur, à chacune des extrémités de la rue principale du village. Cela est attesté par un document de 1482 dans lequel le seigneur donne le « Castet Debat » aux frères de la Sainte-Trinité pour l’édification de leur couvent 21 . Cette disposition est assez semblable à celle de la ville toute proche de Lectoure où se trouvait à chaque extrémité un château. La localisation de la troisième porte reste incertaine. Toutes les portes sont surmontées de tours et munies de herses ( portis coladicis ). Ces tours sont ouvertes à la gorge. En effet, il n’est question que de trois faces pour ces édifices ( tres carras ). Les tours doivent mesurer huit razes au-dessus des portes. L’épaisseur des murs est laissée au jugement des tailleurs de pierre.

Dans sa thèse, Benoît Cursente indique « qu’il s’agit là d’un perfectionnement qui n’a en rien modifié l’organisation de ce castrum 22 . » Il semble en effet que le village de Terraube était déjà fortifié au moment de la rédaction des coutumes, en 1285 23 . Il y est question du portier à l’article 24 et de l’opposition entre casted et barris aux articles 28 et 29 notamment. Le village était donc muni d’au moins une porte, et deux espaces distincts le composaient, un espace fortifié, le casted , et des faubourgs, les barris . Ces faubourgs ne sont plus cités dans le texte de 1308. Ils ont peut-être alors disparu ou bien ils sont tout simplement absents de ce texte car non concernés par la mise en fortification de l’agglomération. Il semble donc que le texte de 1308 ne soit pas réellement une autorisation de fortification, mais plutôt une autorisation d’amélioration des fortifications existantes par la réalisation d’un système défensif en pierre. Les fortifications antérieures étaient peut-être construites en matériaux périssables, terre et bois.

d. Les édifices religieux

Un document daté du 12 mars 1482 nous apprend dans quelles conditions le couvent de la Sainte Trinité a été fondé à Terraube 24 . Cette fondation résulte de la volonté d’Archieu de Galard, seigneur de Terraube. Pour ce faire, plusieurs maisons et terres sont données par le seigneur, et notamment la maison où doit être construit le couvent :

Archiu de Golart [...] dona per donation feyta enter los vius [...] tota aquera sua mayson de peyra descoberta et destruyta, ab la terra et plassa on es fondada, situada didens la clausura deudit loc de Tarraubia, aperada lo Castet-Debat 25 .

19 Voir à ce sujet notamment : LOPPE, Frédéric, Construire en terre pendant la guerre de Cent Ans : les fortifications de Castelnaudary (Aude) vers 1355-vers 1450 , Archéologie du Midi Médiéval, supplément n°7 , CAML, Carcassonne, 2010, p. 249. 20 Ibidem , p. 115. Traduction : « Item trois portails, à savoir deux portails dans les dits châteaux et le troisième dans ladite ville avec portes et herses bien faites, et au-dessus desdits portails doivent avoir et construire tours de trois faces et ayant au moins une hauteur au-dessus du portail de huit razes et d’épaisseur à la connaissance des tailleurs de pierre. » 21 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 2, p. 574-584. 22 CURSENTE Benoît, Les castelnaux de la Gascogne médiévale, Gascogne gersoise , CNRS, Bordeaux, 1980, p. 80. 23 DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques … », op. cit. , 1898, p. 427-440. 24 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 2, p. 574-584. 25 Ibidem , p. 576. Traduction : « Archieu de Galard […] donne par donation faite entre vivants […] toute sa maison de pierres découverte et détruite, à la terre et place où est fondée, située dans la clôture dudit lieu de Terraube, appelée le Castet-Debat . » Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 6 La fondation du couvent dans ce secteur du village a entraîné une restructuration forte du parcellaire et du bâti. En effet, cet acte mentionne aussi d’autres maisons données par des habitants de Terraube pour la construction du couvent :

Item plus dona [...] unas plassas de hostau vaccantas, las quoals son enter la dita mayson desus donada et una plassa de hostau de Margarida de Spanha, enclusa una plassa de hostau de Johan de Ferret a donada a la dita relegion per hedifficar las claustras deudit convent 26 .

Enfin, cet acte apporte aussi des indications sur la fortification de l’agglomération. En effet, le couvent doit être implanté dans un angle du village et confronte donc de deux côtés le mur d’enceinte. Les frères ont donc l’interdiction de pratiquer des ouvertures dans ces murs sauf s’ils les munissent de barreaux :

los frays deudit conbent no puscan fer feynestras sur las muralhas deudit loc en la clausura sino que sian reyadas de grandas barras de fer 27 .

Au Moyen Âge, l’église paroissiale se trouve hors du village fortifié, à faible distance au nord-ouest de celui-ci, à l’emplacement de l’actuel cimetière. Cette église isolée semble avoir été détruite en 1562 par les troupes protestantes. C’est du moins l’argument avancé par la communauté lors de la demande de l’union de la cure de Terraube au couvent des Trinitaires en 1617 28 . L’actuelle église paroissiale, située dans le village, près du château, a été édifiée par la famille de Galard dans les années 1770-1780. Ce n’est qu’à partir de cette date que l’église du couvent ne fait plus office d’église paroissiale. Les deux tours de l’église ont été ajoutées au XIX e siècle.

e. Une place marchande

Au Moyen Âge, Terraube est avant tout un village fortifié. Cependant, plusieurs articles des coutumes de 1285 concernent la vente de diverses marchandises liées aux productions agricoles : blé, vin et viande 29 . Il est aussi question dans ce texte de la boucherie, le mazel . Dans la première moitié du XVI e siècle, les seigneurs cherchent à institutionnaliser la vente de ces denrées et à faire de Terraube une place marchande. Ainsi, en 1549, Gilles de Galard obtient du roi de France, Henri II, l’autorisation de créer un marché hebdomadaire et une foire annuelle :

avons créé, ordonné et estably et par ces presentes ordonnons et establissons ladicte foire l'an et un marché par chacune sebmaine, c'est assavoir ladicte foire le XIV e jour d'octobre et ledict marché au jour de jeudy 30 .

Cet acte mentionne aussi la possibilité de construire une halle et d’établir des bancs et étals. Malheureusement, il n’a pas été publié dans sa totalité et ce passage manque. En 1551, un accord est passé entre les habitants de Terraube et Gilles de Galard au sujet de la construction de la halle 31 . Ce dernier baille le bois et les tuiles nécessaires au bâtiment en échange de terrains communaux. D’autres documents du début du XVI e siècle concernent la boucherie et la taverne de Terraube 32 . Une sentence rendue par le juge du présidial d’Agen précise, en 1518, que le seigneur perçoit la moitié des droits de boucherie et de taverne.

26 Ibidem , p. 576. Traduction : « Item plus il donne […] des places de maisons vacantes, lesquelles sont entre la dite maison donnée précédemment et une place de maison de Marguerite d’Espagne, incluant une place de maison que Jean de Ferret a donnée à ladite religion pour édifier le cloître dudit couvent. » 27 Ibidem , p. 579. Traduction : « Les frères dudit couvent ne peuvent faire des fenêtres sur les murailles dudit lieu en la clôture à moins qu’elles soient barrées de grandes barres de fer. » 28 DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques … », op. cit. , 1900, p. 242-254. 29 DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques … », op. cit. , 1898, p. 427-440. 30 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 2, p. 735-736. 31 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 2, p. 737. 32 DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques … », op. cit. , 1899, p. 244-256 et 484-499. Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 7

2. INVENTAIRE DU PATRIMOINE BÂTI

Concernant les constructions de la fin du Moyen Âge, le principal intérêt du patrimoine bâti de Terraube réside dans la topographie générale du site et dans ses fortifications. Il faut aussi signaler le château bien que celui-ci ne fasse pas partie des thématiques traitées ici. Le site constitué par le château, l’église et la garenne, est inscrit depuis 1943. En 1986, ont été inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques la salle à manger du rez-de- chaussée du château ainsi que les façades et toitures des communs du château. Deux ans plus tard, les façades, les toitures, la cage d’escalier et la fontaine du château ont été classés Monument Historique.

a. La morphologie générale du village

La morphologie générale du castelnau est relativement bien conservée bien que certains édifices aient été construits à l’intérieur des murs à l’emplacement d’anciennes maisons. Il se développe tout en longueur de part et d’autre d’une rue principale doublée dans la moitié sud par deux ruelles secondaires. À l’extrémité sud se trouve le château et à l’extrémité nord les vestiges du couvent des Trinitaires qui a pris la place d’un autre bâtiment seigneurial. La halle est implantée au centre du castelnau. Le village est fortifié d’une enceinte doublée de fossés encore discernables dans le paysage actuel par la différence de niveau existante entre l’intérieur du village et la route qui passe à l’est bien en contrebas.

b. L’architecture militaire 33

D’après l’acte de 1308 étudié plus haut 34 , le village de Terraube devait être protégé par une enceinte doublée d’un fossé et percée de trois tours-portes. Le sommet de l’enceinte devait être crénelé et comporter des meurtrières en croix. Les portes devaient être protégées par des herses. Il est possible de distinguer sur le terrain presque tous les éléments décrits dans ce texte. L’élément le plus remarquable est sans conteste la tour-porte conservée au sud-est du village. Celle-ci permet aujourd’hui d’accéder à la cour des communs du château mais elle constituait à l’origine l’un des accès au village. En effet, de nombreux actes des années 1680 mentionnent des achats de maisons dans ce secteur par le seigneur afin d’y agrandir son château 35 . Cela est confirmé par le chronogramme « 1690 » qui se trouve sur l’un de ces bâtiments. La porte en arc brisé ne présente pas de chanfrein. Elle est surmontée de l’écu de la famille de Galard. Le couloir est couvert d’une voûte en plein-cintre. La défense était assurée par une herse doublée de vantaux. Le passage de herse est encore bien visible ainsi que le système de blocage des vantaux. La tour était à l’origine ouverte à la gorge comme en témoigne la mise en œuvre beaucoup moins soignée de la face interne entre deux têtes de murs identiques au reste de l’édifice. La porte est construite de moellons de calcaire équarris et calibrés montés à joints fins. Elle est en saillie par rapport au mur d’enceinte.

33 Voir annexe 14-13-PL-04 : Les fortifications de Terraube. 34 NOULENS, Joseph, Documents historiques…, op. cit. , 1871, t. 1, p. 113-118. 35 Ces documents sont cités par Patrice Ricaud-Taste : RICAUD-TASTE, Patrice, Terraube à l'Époque moderne…, op. cit. , 2003, p. 26. Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 8

Porte sud, parcelle AV 109, vue depuis le sud-est. Porte, détail du passage de herse et du système Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012. de fermeture. Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012.

Le texte de 1308 fait état de trois portes à Terraube. D’autres portes secondaires ont probablement été ouvertes postérieurement à l’extrémité de ruelles de moindre importance augmentant le nombre de portes à cinq. La seule porte médiévale conservée est celle aujourd’hui accolée au château et dont nous venons de parler. Les autres portes monumentales observables dans le village ont été construites à l’Époque moderne.

Porte est, vue depuis le sud-ouest. Porte nord, vue depuis le sud. Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012. Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012.

Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 9 L’enceinte est particulièrement bien conservée au sud-est du village, dans la continuité de la porte. Ailleurs il est possible d’en suivre le tracé grâce à quelques vestiges de pans de murs. La partie conservée présente quelques différences avec le texte de 1308. Celui-ci précise que le mur doit être crénelé. Il ne subsiste aucun créneau visible hormis sur une partie de l’enceinte reconstruite bien après le Moyen Âge, sans doute au XIX e siècle. Il n’est donc pas possible de vérifier si les merlons étaient dotés de meurtrières en croix. En revanche, deux meurtrières de ce type sont bien conservées sur le pan d’enceinte sud-est. Elles se trouvent à mi niveau, entre rez- de-chaussée et premier étage.

Reconstruction contemporaine d’une partie de l’enceinte, vue depuis le sud-est. Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012

Aux abords de la porte nord, du côté du couvent, se trouve une tour. Elle semble avoir été bâtie en même temps que le mur d’enceinte, très légèrement en saillie par rapport à celui-ci. Elle a probablement servi d’ouvrage défensif ou du moins de tour de guet. La partie sommitale est trop remaniée pour déterminer sur combien de niveaux elle s’élevait et si des dispositifs de défense, comme des meurtrières par exemple, s’y trouvaient.

Tour nord, parcelle AV 144, vue depuis le nord. Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012.

Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 10 c. L’architecture civile

Aucune des maisons de Terraube ne présente de caractère réellement médiéval. Toutes ont été remaniées ou reconstruites aux XVIII e et XIX e siècles. Seul un pan de mur situé sur l’élévation nord de la maison de la parcelle AV 151 conserve une mise en œuvre attribuable au Moyen Âge. La partie inférieure de ce mur est similaire au mur d’enceinte du village. Elle peut donc dater du début du XIV e siècle.

Vestiges d’un mur médiéval, maison parcelle AV 151, vue depuis le nord. Cliché : Anaïs Comet, juillet 2012.

d. L’architecture religieuse

À Terraube, il ne subsiste aucun édifice paroissial de la fin du Moyen Âge en élévation. Les vestiges médiévaux du couvent des Trinitaires et l’église du XVIII e siècle n’ont donc pas été étudiés dans le cadre de cet inventaire thématique.

e. L’architecture publique

Comme nous l’avons vu précédemment, la présence d’une boucherie à Terraube est attestée depuis la fin du Moyen Âge. Cependant, aucun vestige de cet édifice ne subsiste en élévation. Sa localisation précise n’est pas connue avant l’Époque moderne. À ce moment là, la boucherie est située sur la parcelle limitrophe à la halle, au cœur du village 36 . Cette disposition est assez courante et se retrouve, par exemple, à Saint-Clar à la même période. L’emplacement de la halle construite au milieu du XVI e siècle n’est pas connu. Il est probable qu’elle se trouvait au même emplacement qu’aujourd’hui sans qu’il soit possible de l’affirmer. Cette halle était probablement bâtie en bois comme le laisse imaginer l’acte par lequel le seigneur baille aux habitants le bois et les tuiles nécessaires à sa construction. L’actuelle halle, à l’étage de laquelle se trouve la mairie, a été bâtie au XIX e siècle.

36 RICAUD-TASTE, Patrice, Terraube à l'Époque moderne…, op. cit. , 2003, p. 19. Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 11

3. DYNAMIQUES MORPHOLOGIQUES

Le village de Terraube s’est développé en plusieurs étapes entre le XIII e siècle et la fin du Moyen Âge. Il ne s’agit pas tant de transformations morphologiques, extension ou rétraction, que de mutations internes au village avec l’amélioration du système défensif et la construction de nouveaux édifices.

a. Avant la fin du XIII e siècle

Avant le XIII e siècle, il n’est question que du « lieu de Terraube ». Il n’est donc pas aisé de savoir à quoi ressemblait l’endroit avant la fondation du castelnau. Il semble qu’il y ait eu une motte castrale à faible distance de l’actuel village, vers le nord-ouest. Au pied de celle-ci se serait implanté l’église et le cimetière. Seuls ces deux derniers éléments auraient subsisté à cet emplacement jusqu’à l’Époque moderne, et même jusqu’à aujourd’hui pour ce qui est du cimetière.

b. La fondation du castelnau et son développement rapide à la fin du XIII e siècle

Le castelnau a été fondé dans les années 1270 par la famille de Galard, seigneur de Terraube. En 1285, il est déjà question de faubourgs à côté du castelnau de Terraube. L’opposition entre casted et barris dans la charte de coutumes de 1285 indique bien qu’on est en présence de deux espaces distincts dont l’un est un espace clos. La fortification de ce casted est probablement faite de matériaux périssables. Cela indique aussi un développement rapide du village. En effet, une dizaine ou quinzaine d’années après sa fondation, l’espace prévu pour le castelnau est déjà trop restreint et des faubourgs se sont développés alentour. La charte de coutumes démontre la volonté du seigneur de Terraube d’attirer des hommes dans son castelnau en leur accordant des privilèges. Il faut aussi rappeler le contexte de la fin du XIII e siècle dans cette région qui pousse probablement les populations à venir se regrouper dans des villages fortifiés. En 1279, par le traité d’Amiens, le Condomois et l’Agenais passent entre les mains du roi d’Angleterre. Vers 1289, c’est le comte d’Armagnac et de Fezensac qui rend hommage à Édouard I er . À la fin du XIII e siècle, la seigneurie de Terraube se retrouve donc au cœur du conflit latent qui éclatera quelques années plus tard avec la guerre de Cent Ans. Il est par ailleurs intéressant de souligner que les coutumes de 1285 mentionnent les deux rois, Philippe le Hardi et Édouard I er . Nous sommes donc bien là à un moment charnière. En 1308, dans le texte autorisant la fortification, il n’est déjà plus question que du roi d’Angleterre, Édouard II.

c. L’amélioration de la fortification et la disparition des barris au début du XIV e siècle

Par cet acte de 1308, le seigneur de Terraube autorise les villageois à améliorer la fortification collective. Cela doit se faire aux frais de la communauté. Les travaux prévoient l’édification d’une enceinte en pierre montée à la chaux et percée de trois tours-portes. Cette enceinte doit être doublée de profonds fossés. Nous ne reviendrons pas ici sur les nombreuses précisions contenues dans cet acte concernant la manière dont doit être faite la fortification, ni sur le contexte local qui a présidé à la réalisation de ces travaux, nous avons déjà longuement exposé ces deux points. Il est cependant nécessaire de revenir sur la question des faubourgs. Ceux-ci sont mentionnés dans la charte de coutumes de 1285 mais ne sont pas cités dans l’acte de 1308 autorisant la fortification en pierre. Nous avons déjà exposé les deux hypothèses possibles pour expliquer cela, disparition des faubourgs entre ces deux dates ou bien inutilité de les citer dans un acte concernant la fortification du village. La première hypothèse semble la plus plausible. En effet, si les faubourgs avaient pris suffisamment d’ampleur entre la fin du XIII e siècle et le début du XIV e siècle, ils auraient soit été englobés avec le reste de l’agglomération dans la fortification, soit été cités dans l’acte autorisant la fortification pour bien différencier l’espace à enclore de l’espace laissé ouvert.

Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 12 d. La construction de nouveaux édifices à la fin du Moyen Âge 37

Les principales transformations ayant été opérées à Terraube du milieu du XV e au milieu du XVIe siècle résident dans la construction de nouveaux édifices. Il s’agit dans un premier temps de l’établissement du couvent des Trinitaires vers 1482. Celui-ci est construit à l’extrémité nord-ouest du village à l’emplacement d’un ancien bâtiment seigneurial ruiné et de maisons données aux religieux. La construction de ce couvent a nécessairement entraîné de profonds remaniements dans ce secteur du village. Des maisons ont du être démolies pour laisser place à l’église, au cloître et aux autres bâtiments conventuels. Quelques décennies plus tard, vers 1550, la construction d’une halle a du, elle aussi, entrainer des remaniements à l’intérieur du village. Celle-ci a probablement été construite au même emplacement que celle aujourd’hui visible. Cela a du entrainer la démolition de quelques maisons.

e. Les transformations des Époques moderne et contemporaine 38

Aux siècles suivants, la construction de nouveaux édifices se poursuit provoquant à nouveau la destruction de plusieurs maisons du village et des remaniements parcellaires. C’est le cas à la fin du XVII e siècle avec l’édification des communs du château au nord-est de ce dernier et de l’une des portes du village. Un siècle plus tard, toujours près du château mais au nord-ouest de celui-ci, est édifiée une nouvelle église. Celle-ci a probablement aussi pris la place de quelques maisons du village tout en débordant les fortifications collectives vers le sud-est. Enfin, il faut attendre le XIX e siècle pour que le village s’agrandisse hors de son enceinte médiévale par l’établissement du faubourg à l’est et au sud-est le long de la route. À cette période, la plupart des maisons situées du côté oriental du village s’agrandissent par la construction de terrasses sur une partie des anciens fossés. Ce n’est qu’à partir du XX e siècle que des lotissements sont créés au nord du village.

37 Voir annexe 14-13-PL-05 : Les mutations internes. 38 Ibidem . Inventaire du patrimoine bâti de Terraube – étude thématique – Anaïs Comet, Octobre 2012 – IA00038932. 13 SOURCES

*AD Gers :

- DAR Lectoure/13, Dossier archéologique Polge, XX e s. - E suppl. 3788, Terrier, 1594. - E suppl. 3789, Terrier, 1599 (non consulté). - E suppl. 3790, Terrier, 1662 (non consulté). - E suppl. 3791, Terrier, 1732 (non consulté). - 3 P Terraube/6, Plan cadastral dit napoléonien, 1824.

*Sources publiées et ouvrages anciens :

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- DOUAIS, Célestin, « Glanures historiques - Terraube, Galard, Fimarcon », Revue de Gascogne : o 1898, p. 427-440, Coutumes, 1285. o 1899, p. 244-256 et p. 484-499, Rapports avec la communauté de Terraube, 1518. o 1900, p. 242-254, Union de la cure de Terraube au couvent des Trinitaires, 1617. o 1900, p. 369-378, Liens entre le Fimarcon et la seigneurie de Terraube, 1335-1336. o 1900, p. 475-480, Biens de la famille de Galard.

- NOULENS, Joseph, Documents historiques sur la maison de Galard , Imprimerie de J. Claye, Paris, 1871, 5 vol. : o vol. 1, p. 70-71, Concession par Philippe le Hardi de la haute et basse justice de Terraube en faveur de Géraud, Bertrand et Gaission de Galard, 6 août 1271. o vol. 1, p. 113-118, Ayssin de Galard accorde aux habitants de Terraube la permission d’entourer leur ville de remparts, 1308. o vol. 2, p. 574-584, Archieu de Galard fonde le couvent de la Trinité au lieu de Terraube, 12 mars 1482. o vol. 2, p.735-737, Henri II, à la demande de Gilles de Galard, crée un marché hebdomadaire et une foire annuelle, septembre 1549. o vol. 2, p. 737, Accord entre les syndics et habitants de Terraube et Gilles de Galard au sujet de la construction de la halle, 16 mars 1551.

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Anaïs Comet, doctorante, chargée de l’inventaire du patrimoine, Conseil Général du Gers Octobre 2012 © Conseil Général du Gers ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées

Crédits photographiques : © Conseil Général du Gers ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées Photographies : Anaïs Comet, 2012

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