Enquête n° E17000201 / 69

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

DEMANDE D’AUTORISATION AU TITRE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

création de la nouvelle station d’épuration de l’agglomération d’

Commissaire enquêteur : Mireille JOURGET

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Sommaire

1. Objet de l’enquête

1.1 Contexte du dossier 1.2 Initiative du projet

1.3 Désignation du commissaire enquêteur

2. Contenu du dossier Liste des pièces du dossier

2.1 Les indications administratives et juridiques - sur les intervenants

- sur les procédures à mettre en œuvre

2.2 Présentation du système d’assainissement actuel 2.3 Présentation du projet retenu

2.4 Les effets du projet et les mesures pour éviter, réduire et compenser ces effets 2.5 La compatibilité du projet avec les plans et schémas cadre

3. Modalités et déroulement de l’enquête

3.1 Publication et affichage

3.2 Modalités de l’enquête 3.3 Réunions préalables et visite du site

3.4 Déroulement de l’enquête publique

4. Analyse de la procédure

4.1 La procédure 4.2 Le dossier mis à l’enquête

4.3 La publicité 4.4 Le registre papier

4.5 Les courriers papier 4.6 Les courriers électroniques

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5. Analyse des observations émises :

5.1 Par les services de l’État, la CLE du SAGE et collectivités 5.2 Par les particuliers et La Frapna 07

5.3 Observations du commissaire enquêteur

6. Les réponses du syndicat et de la mairie d’Aubenas, de la DDT07 et avis du commissaire enquêteur sur les observations émises

7. Conclusions du rapport

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1. Objet de l’enquête

1.1 Contexte du dossier

Situées dans le département de l’Ardèche, la commune d’Aubenas et les quatre communes voisines de Saint Didier sous Aubenas, Mercuer, Saint Étienne de Fontbellon et Saint Sernin ont leurs eaux usées traitées par deux stations d’épuration (STEP) : celle de Tartary à Aubenas datant de 1977, dont la capacité de traitement est de 5 500 équivalents habitant (EH) et celle du Bourdary à Saint Étienne de Fontbellon datant de 1989, dont la capacité de traitement est de 24 000 EH.

En raison de la vétusté et du sous dimensionnement de ces deux ouvrages, un programme de travaux est envisagé : les deux stations seront déconstruites au profit d’une nouvelle station de traitement située sur le site du Bourdary, pouvant recevoir une charge plus importante comprise entre 39 000 et 47 100 EH. Le projet d’assainissement comprend aussi notamment la création d’un bassin de stockage sur le site de Tartary, l’équipement des déversoirs d’orage et des postes de refoulement et la création d’une canalisation de rejet entre la STEP nouvelle et la rivière Ardèche, canalisation qui aboutit sur la commune de Vogüé.

La rivière Ardèche, qui s’écoule dans la partie sud du département de l’Ardèche, est le milieu récepteur des rejets. Elle fait l’objet d’un SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux) approuvé en 2012 et d’un contrat de rivière. Elle contribue largement au développement touristique et économique du sud du département de par les activités qu’elle permet : baignade, pèche, canoë, agriculture ... Les milieux naturels liés à la rivière présentent une réelle biodiversité, des mesures de gestion et de protection ont été définies sur ce cours d’eau (arrêté de protection de biotope, sites Natura 2000).

Ce projet de travaux de mise en conformité du système d’assainissement fait l’objet de la présente enquête publique.

1.2 Initiative du dossier

Le dossier est une demande d’autorisation en application des articles L.214-1 à L214-3 du code de l’environnement pour l’extension et la mise aux normes européennes de la station d’épuration intercommunale du Bourdary, pour les travaux associés concernant les réseaux, déversoirs d’orage et bassins de rétention et pour le rejet des eaux traitées vers le milieu naturel.

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Deux maîtres d’ouvrage sont concernés :

- le syndicat mixte du Bourdary, représenté par son président adresse : 4, place de l’hôtel de ville BP 50128 07200 Aubenas cedex 2 Il comprend les communes d’Aubenas, Mercuer, St Didier sous Aubenas, St Étienne de Fontbellon, St Sernin, le syndicat intercommunal (SI) d’assainissement et d’eau de St Étienne de Fontbellon - St Sernin. Il est le demandeur d’autorisation pour les travaux relatifs à la station de traitement de Bourdary, à la canalisation de rejet des eaux traitées et au diagnostic permanent du réseau. Le montant de ces travaux est estimé à 15 Millions € HT.

- la mairie d’Aubenas, représentée par son maire adresse : 4, place de l’hôtel de ville BP 50128 07202 Aubenas cedex 2 Elle sera en charge de la demande concernant la démolition de la station de traitement de Tartary, de la mise en place du bassin de stockage, de la création de canalisation de transfert des eaux usées entre Tartary et Bourdary et de l’équipement de déversoirs d’orage. Le montant de ces travaux est estimé à 3 Millions € HT.

1.3 Désignation du commissaire enquêteur

Suite à la demande du préfet de l’Ardèche, enregistrée le 14 août 2017, le président du tribunal administratif de Lyon désigne le 14 septembre 2017 madame Mireille JOURGET en qualité de commissaire enquêteur, en vue de procéder à une enquête publique ayant pour objet l’autorisation sollicitée au titre de la loi sur l’eau par le syndicat mixte du Bourdary et la commune d’Aubenas, pour l’agrandissement de la station d’épuration de l’agglomération d’Aubenas. Le dossier a la référence E17000201 / 69.

2. Contenu du dossier Le document mis à l’enquête comprend :

- le dossier dit « loi sur l’eau » rédigé par le cabinet d’études Naldeo, domicilié à Besançon (25) et fourni conjointement par les deux demandeurs. Il compte 209 pages numérotées et 8 documents annexés.

Le corps du texte contient 12 parties : 1/ un résumé non technique de 18 pages 2/ la description succincte du projet 3/ l’identité des demandeurs

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4/ l’aspect réglementaire 5/ l’état initial du site 6/ la justification du choix du projet et les alternatives étudiées 7/ la présentation du projet 8/ les effets du projet 9/ les mesures prises afin d’éviter, réduire ou compenser les effets du projet 10/ la compatibilité du projet avec les plans et schémas cadre 11/ les coûts du projet 12/ les moyens de surveillance

Les 8 documents annexés au dossier loi sur l’eau sont les suivants : - études hydrauliques des cours d’eau Ardèche et Bourdary - études de la faune et de la flore - plan actuel du réseau - plan de masse STEP du Bourdary - plan de masse STEP de Tartary - plan de masse de la canalisation de transfert Tartary à Bourdary - plan de la canalisation de rejet (solution 3) - tableau récapitulatif des industriels soumis à conventions

Cinq avis émis sur le dossier décrit ci-dessus : - le rapport préalable à l’enquête publique rédigé par la Direction Départementale des Territoires (DDT) de l’Ardèche, chargée de la police de l’eau. - l’avis de la commission locale de l’eau (CLE) du SAGE du bassin versant de l’Ardèche - l’avis de l’agence régionale de santé (ARS) - l’avis de l’agence française pour la biodiversité - l’avis de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC)

On peut noter l’absence d’avis de l’Autorité Environnementale, ce qui signifie un avis tacite réputé sans observations.

L’analyse de ces pièces permet de dégager les principaux éléments décrits ci-après.

2.1 Les indications administratives et juridiques

- Sur les intervenants Comme cela a été indiqué précédemment il y a deux intervenants dans la maîtrise d’ouvrage des travaux projetés : le syndicat du Bourdary et la commune d’Aubenas. On peut signaler aussi que les communes adhérentes au syndicat restent compétentes pour les travaux sur leurs réseaux. Il convient de noter que le syndicat du Bourdary et la mairie d’Aubenas sont étroitement liés puisque le service chargé de l’assainissement de la ville d’Aubenas est mis à la disposition du

Enquête publique sur la station d’épuration de l’agglomération d’Aubenas Page 6 / 33 Enquête n° E17000201 / 69 syndicat. Les deux stations sont gérées en régie par le personnel commun à ces deux collectivités . De plus le maire actuel d’Aubenas, M. Jean-Pierre Constant, est aussi président du syndicat. Le dossier ne comporte pas d’éléments précis sur les statuts du syndicat et sur les relations conventionnelles entre ces deux structures.

- Sur les procédures à mettre en œuvre Le projet est concerné par 5 rubriques de la nomenclature de l’article R 214-1 du code de l’environnement : - rubrique 2.1.1.0 : création d’une station d’épuration devant traiter une charge brute de pollution organique supérieure à 600 kg/jour de DBO5 - régime d’autorisation - rubrique 2.1.2.0 : réalisation de 21 déversoirs d’orage ou trop plein de postes situés sur un système de collecte d’eaux usées destiné à collecter un flux polluant supérieur à 600 kg/jour de DBO5 - régime d’autorisation pour 3 déversoirs - déclaration pour les autres. - rubrique 1.2.1.0 : pompage dans la nappe alluviale de l’Ardèche pour épuisement de fouilles lors des travaux avec un débit estimé entre 400 m³/h et 1 000 m³/h - régime de déclaration - rubrique 3.1.5.0 : traversée du ruisseau de Font Rome pour le passage de la canalisation de rejet concernant une surface inférieure à 20 m² - régime de déclaration - rubrique 3.2.2.0 : installation de la station d’épuration et de ses équipements dans le lit majeur du cours d’eau-surface soustraite de 3870 m² - régime de déclaration

2.2 Description du système d’assainissement actuel

La station actuelle de Bourdary : Elle est située sur la commune de St Étienne de Fontbellon à proximité de l’Ardèche, en zone inondable. Elle traite les eaux usées collectées sur les communes d’Aubenas (centre, sud et sud-est), St Étienne de Fontbellon, St Sernin, St Didier sous Aubenas et une petite partie de Vogüé. Elle est de type boues activées en aération prolongée. Elle comprend aussi des bassins d’infiltration tertiaire qui assurent le traitement bactériologique de mai à septembre, un dispositif de réception des matières de vidange, des équipements de stockage et déshydratation des boues. Elle n’a pas de traitement spécifique pour le phosphore et fonctionne depuis 28 ans . 18 000 habitants environ sont raccordés ainsi que diverses industries agro-alimentaires, des établissements de santé et scolaires. Les réseaux (145 kms sur les 5 communes) sont perturbés par les eaux parasites de temps sec et de temps de pluie entraînant de nombreux dépassements de la charge hydraulique de référence et de nombreux fonctionnements des déversoirs d’orage. Ces constats ont conduit les services de l’État à déclarer ce système d’assainissement non conforme au titre de la directive européenne ERU (eaux résiduaires urbaines) pour les années 2015 et 2016.

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Par ailleurs des dépassements importants de la capacité nominale de traitement au niveau organique sont constatés, ayant pour origine notamment les fluctuations de certains rejets industriels. La station de Bourdary apparaît sous-dimensionnée et fait face à des problèmes de gestion en période de pluie.

La station actuelle de Tartary : Elle est située sur la commune d’Aubenas, dans un secteur urbanisé, à proximité de l’Ardèche en zone inondable de celle-ci. Elle traite les eaux usées collectées sur les communes d’Aubenas (nord et nord ouest) et de Mercuer. 990 abonnés domestiques, une blanchisserie ainsi qu’une importante cité scolaire (lycée et collège) y sont raccordés, soit 5 500 EH . Le rejet des eaux traitées s’effectue dans la rivière Ardèche, au droit de la station et à 8 kms à l’amont du rejet de la station de Bourdary. La filière de traitement comprend des prétraitements, un traitement secondaire de type boues activées et des dispositifs d’autosurveillance. Cette station ne traite ni le phosphore, ni la bactériologie. Compte tenu de son ancienneté (une quarantaine d’années) et de sa conception, elle est confrontée à des difficultés de fonctionnement depuis plusieurs années. Par ailleurs elle se situe en zone inondable d’aléa fort. Il est donc difficilement envisageable de faire de nouveaux investissements sur ce site.

Le système de collecte : Les réseaux d’assainissement raccordés aux 2 stations concernent les réseaux des 5 communes : Aubenas ,Mercuer, St Didier sous Aubenas, St Sernin, St Étienne de Fontbellon. Le cabinet d’études Naldeo a réalisé en 2016 les schémas directeurs d’assainissement de ces communes. Les réseaux sont majoritairement séparatifs. On trouve des réseaux unitaires sur Aubenas centre et sur St Didier. Ces schémas directeurs ont mis en évidence des secteurs présentant des dysfonctionnements tels que des infiltrations d’eaux claires parasites (ECP), avec distinction entre temps sec et temps de pluie et des déversements dans le milieu naturel. Ils concluent à la nécessité de la mise en place d’un plan d’actions visant à réduire les ECP et les déversements.

2.3 Présentation du projet retenu Il comprend les 6 volets suivants :

1 - Déconstruction de la station d’épuration de Tartary et transfert des effluents sur la (nouvelle) station de Bourdary. La STEP de Tartary n’est pas maintenue dans le projet, les effluents qui y convergent sont transférés vers la STEP de Bourdary qui sera reconstruite et agrandie.

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Compte tenu de la topographie un pompage est nécessaire ; il transférera les effluents jusqu’à 90 m³/h par une conduite en charge ; de là un réseau gravitaire rejoint le système de collecte général vers la STEP de Bourdary. Le réseau devra être réhabilité en aval en raison de son sous dimensionnement, puis un tronçon de 140 ml devra être nettoyé pour rétablir la capacité du collecteur au niveau du chemin de Font Rome.

2 - Construction d’un bassin de stockage restitution sur le site de Tartary d’une capacité de 1 250 m³ afin de réduire les apports sur la STEP de Bourdary en période de pluie.

3 - Réhabilitation de la STEP de Bourdary : reconstruction d’une nouvelle station avec démantèlement des ouvrages existants. La station retenue est de type boues activées avec un traitement primaire. Elle est dimensionnée pour accueillir 24 000 EH de pollution domestique, 2 600 EH correspondant aux matières de vidange et 20 000 EH pour la pollution industrielle et le centre hospitalier. Un effort important a été fait par les maîtres d’ouvrage pour établir des conventions de rejet avec les principaux industriels.

La charge de référence de la STEP se situe entre 39 000 EH par temps sec et 47 000 EH par temps de pluie (sur la base de la DBO). Le traitement du phosphore et de l’azote est prévu, ainsi qu’un traitement tertiaire de désinfection aux ultras violets, compte tenu de la présence de baignades le long de la rivière.

L’aire de dépotage des matières de vidange sera réhabilitée. Pour retenir les eaux de pluie un bassin d’orage de 1 700 m³ sera construit sur le site de la station.

Cette dernière sera construite sur des parcelles voisines de la station existante.

Dans une logique de développement durable, une filière de traitement des boues est envisagée par la méthanisation des boues et autres produits, tous issus du traitement des eaux usées (graisses..). Ce procédé permettra de réduire les transports de boues hors du département de l’Ardèche depuis l’agglomération d’Aubenas. Le méthane ainsi produit sera injecté dans le réseau public et vendu à GRDF.

4 - Modification du rejet dans l’Ardèche Le traitement tertiaire existant, bien en aval de la station actuelle, de type filtres à sable extensifs, fonctionnant durant la période touristique, ne sera pas conservé pour des raisons techniques et financières. Un traitement par UV le remplacera sur le site même de la nouvelle station. Le rejet depuis la STEP se fera par une canalisation de 800 ml qui passera sous le ruisseau de Font Rome à l’aval de la confluence des 2 ruisseaux de Font Rome et Bourdary, un fossé final sera réalisé avant rejet dans la rivière Ardèche sur la commune de Vogüé.

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5 - Modification des déversoirs d’orage Les 3 déversoirs d’orage dits « la gare », « le cimetière », « Lidl » seront modifiés et surveillés.

6 - Modification et amélioration du système de télésurveillance des réseaux du système d’assainissement du Bourdary

2.4 Les effets du projet et les mesures pour éviter, réduire et compenser ces effets

- Qualité de la masse d’eau. Le projet a pour objectif d’améliorer le fonctionnement global du système d’assainissement, en réduisant les déversements directs dans le milieu hydraulique superficiel et en améliorant la qualité des eaux après traitement. La masse d’eau de l’Ardèche, déjà classée actuellement en bon état écologique, devrait atteindre le très bon état écologique, sauf en ce qui concerne la teneur en phosphore pour laquelle le seuil fixé par le SAGE a été retenu pour la période d’étiage, soit 2 mg/l. L’impact du projet sera positif sur la qualité de la masse d’eau. Il convient de souligner que la STEP de Bourdary actuelle fonctionnera pendant les travaux, la nouvelle station étant prévue sur des parcelles attenantes à celle-ci. Les travaux ne devraient pas générer une dégradation de la qualité des eaux.

- Biodiversité et préservation des milieux. L’emprise du projet est située « à proximité » du site Natura 2000 « Moyenne vallée de l’Ardèche » et celui ci a fait l’objet d’une évaluation des incidences. Compte tenu de l’absence de zones de reproduction des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire et de la faible surface impactée, l’étude conclut que l’on peut considérer que le projet n’a aucune incidence sur les espèces et habitats d’intérêt communautaire. L’impact du projet sur la faune est jugé nul à faible mais on relève un enjeu réglementaire avec la présence de plusieurs espèces protégées (odonates, lézards, hérissons, oiseaux) qui nécessite la mise en place de mesures de réduction des effets. Ainsi les travaux de coupe d’arbres et de décapage seront réalisés pendant la période automnale. Les inventaires floristiques ont permis d’identifier des zones humides seulement au niveau des ruisseaux de Bourdary et Font Rome, ce dernier étant traversé par la canalisation de rejet de la STEP. Afin de réduire les impacts lors des travaux de traversée du Font-Rome par la canalisation de rejet, le fond du lit et les berges du ruisseau seront reconstitués à l’identique. La canalisation sera étanchéifiée par des bouchons d’argile afin d’éviter l’effet de drainage de la zone humide. Les espèces végétales invasives (renouée du Japon ,..) sont un problème sur cette zone, des mesures seront à prendre lors des travaux pour éviter leur propagation.

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- Prélèvements d’eau. Le projet prévoit des prélèvements en eau. En phase travaux il s’agit de rabattre la nappe pour réaliser les fondations des ouvrages. L’effet sera temporaire et faible, l’eau sera rejetée dans l’Ardèche après décantation. En phase d’exploitation, les eaux seront prélevées sur le site de Bourdary (débit nécessaire de 90 m³/h) pour les besoins de l’exploitation de la station. Ce pompage pourrait remplacer l’utilisation d’eau potable.

- Effet sur la population, le cadre de vie et la santé. Le projet se situe sur le site de la STEP actuelle qui est isolé des habitations. Il ne contribue pas à une aggravation des effets en matière de perception paysagère, bruit, odeur, vibration et de gîtes à moustiques. Le principe d’un traitement tertiaire sera maintenu, avec un traitement des eaux issues de la STEP par les UV, pour permettre la baignade à l’aval au niveau de la commune de Vogüé. Le risque de pollution lors des épisodes pluvieux sera diminué compte tenu des travaux faits sur les bassins d’orage, de l’augmentation de la capacité hydraulique de la station et du renforcement des dispositifs d’alerte et de surveillance. Aucun captage d’eau potable n’est susceptible d’être impacté.

- Incidences du projet sur le risque inondation. Les 2 sites de Tartary et Bourdary sont situés en zone inondable. Il a paru difficile aux maîtres d’ouvrage d’éviter la zone inondable pour l’implantation de la STEP pour les raisons suivantes : - l’ensemble des réseaux de collecte arrive en zone inondable de l’Ardèche - la zone inondable est très étendue et en sortir signifie se rapprocher des zones urbanisées, or une distance de 100 m doit être respectée vis à vis des habitations.

Des études hydrauliques ont été réalisées sur le site de Bourdary avec comme crue de référence la crue tri-centennale de la rivière Ardèche et la crue centennale du Bourdary. La cote des ouvrages sera calée de façon à ce que ceux-ci soient hors d’eau pour ces crues de référence. Le projet d’agrandissement de la station de Bourdary entraînera ainsi la soustraction d’un volume de zone inondable de 2 590 m3 ( terrassements, bâtiments, cuves ). Cependant aucune compensation n’a été exigée car le projet ne modifiera pas la cote de crue et réduira la vulnérabilité de la STEP par rapport à l’inondation.

2.5 La compatibilité avec les plans et schémas cadre

1 - Compatibilité avec le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhône- Méditerranée.

Le SDAGE Rhône-Méditerranée (2016-2020), prévu par l’article L.212-1 du code de l’environnement, est entré en vigueur en décembre 2015.

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Il fixe pour une période de 6 ans les grandes orientations de préservation et mise en valeur des milieux aquatiques ainsi que les objectifs de qualité des eaux à atteindre d’ici 2020. Le projet du Syndicat du Bourdary et de la commune d’ Aubenas répond à deux orientations fondamentales du SDAGE : - privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité, en ce qui concerne les actions envisagées sur les réseaux. - lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les substances dangereuses et la protection de la santé.

Le projet apparaît compatible avec les objectifs du SDAGE Rhône- Méditerranée.

2 - Compatibilité avec le SAGE de la rivière Ardèche approuvé en octobre 2012.

Le SAGE Ardèche a identifié un certain nombre d’enjeux à prendre en compte dans les travaux et actions conduites par les maîtres d’ouvrage.

- Le risque inondation La vulnérabilité de la future STEP de Bourdary sera réduite car certains de ses ouvrages seront non submersibles par la crue de référence et les équipements sensibles seront calés au dessus de la cote de la crue de référence. L’incidence de l’occupation du lit majeur par le nouveau projet ne provoque pas de remontée de ligne d’eau au droit des zones urbanisées.

- Qualité de l’eau Un traitement de l’azote et du phosphore est prévu dans la future STEP. Les concentrations en phosphore total ne dépasseront pas 2 mg/l en moyenne annuelle en sortie de station. Les normes de rejets directs ont été définies afin de garantir le maintien du très bon état de l’Ardèche (bon état pour le phosphore total) y compris avec un débit quinquennal sec.

- Organisation et optimisation des usages Afin de maintenir la qualité de l’eau vis à vis de la baignade, un traitement tertiaire avec traitement bactériologique est mis en place lors de la période touristique (au moins de juin à septembre).

- Unité d’accueil et de traitement des matières de vidange La station sera pourvue d’une telle unité, conformément aux exigences du SAGE.

Le projet apparaît comme compatible avec les objectifs du SAGE de l’ Ardèche.

3 - Compatibilité du projet avec les PPRI (plan de prévention du risque inondation).

Deux PPRI sont concernés et pris en compte : - le PPRI de l’Ardèche, réalisé par SOGREAH et approuvé en octobre 2005, à prendre en compte pour la commune d’Aubenas.

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- le PPRI de la commune de ST Étienne de Fontbellon, réalisé par SAFEGE en 2007, à prendre en compte pour St Étienne de Fontbellon. Une révision de ce PPRI a été prescrite par le préfet de l’Ardèche en janvier 2017. Les équipements sensibles futurs seront hors d’eau pour la crue tri-centennale de l’Ardèche. Le projet n’aura aucun effet sur la ligne d’eau.

4 - Compatibilité avec les documents d’urbanisme. La station du Bourdary et sa future extension sont sur le territoire de la commune de ST Étienne de Fontbellon, qui dispose d’un plan local d’urbanisme (PLU) approuvé en octobre 2009, en cours de modification. Le projet se situe en zone agricole, zone A/ A2 (zone 1 du PPRI), dans laquelle les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif sont autorisées.

5 - Compatibilité du projet avec le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) Le SRCE est un document cadre à l’échelle régionale pour la mise en œuvre de la trame verte et bleue. Il a été adopté par arrêté préfectoral du 16 juillet 2014 pour la région Rhône-Alpes.

Quatre types de sous trames peuvent être impactés par le projet : la sous trame aquatique (rivière Ardèche et ses affluents), la sous trame humide (ripisylve, fossés, dépressions humides, roselières, prairies humides), la sous trame ouverte (milieux herbacés et embuissonnés), la sous trame forestière. La continuité écologique des cours d’eau ne sera pas impactée puisque la seule intervention physique en cours d’eau est la traversée du Font Rome par la canalisation de rejet. L’impact sera temporaire et de courte durée. La continuité écologique de la trame humide ne sera pas impactée, car la seule intervention physique est la traversée du Font Rome par la canalisation de rejet et la pose de cette canalisation à travers la ripisylve. Cet impact sera temporaire et de courte durée. La sous trame ouverte n’est pratiquement pas touchée par le projet. La sous trame forestière sera impactée, en effet des déboisements seront nécessaires pour la construction de la station d’épuration. Toutefois le maintien d’une lisière boisée au sud de la parcelle est prévu.

Dans ces conditions le projet apparaît compatible avec le SRCE Rhône-Alpes.

3. Modalités et déroulement de l’enquête

L’enquête publique a été prescrite par l’arrêté préfectoral du 25 octobre 2017 qui a les références suivantes : n° DDT/SUT/25102017/76 .

Le siège de l’enquête est en mairie de St Étienne de Fontbellon, lieu d’implantation de la future STEP.

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Par ailleurs un registre d’enquête est prévu ainsi qu’un avis annonçant l’enquête publique dans les 5 autres mairies des communes d’Aubenas, Mercuer, St Didier sous Aubenas, St Sernin, Vogüé. Les permanences du commissaire enquêteur ont eu lieu sur 2 communes : St Étienne de Fontbellon et Aubenas. L’ enquête a eu lieu du 22 novembre au 22 décembre (à 12 h 30) 2017 inclus.

3.1 Publication et affichage

Un avis d’enquête a été affiché dans les six mairies et sur les sites de Tartary (une grand affiche jaune sur le portail de la station) et Bourdary (2 affiches, l’une sur le portail, l’autre en amont sur le pont routier franchissant le ruisseau Bourdary à quelques dizaines de mètres). Ces deux derniers sites sont peu fréquentés, isolés des lieux d’habitation. La mairie de St Étienne de Fontbellon a affiché aussi l’avis sur un panneau situé près de l’église et sur un panneau accroché aux murs du SIAE au centre du village. La mairie de Vogue a publié l’avis sur son site internet. La mairie de St Didier sous Aubenas a fait une information sur son site internet. La mairie d’Aubenas a affiché un avis visible couleur jaune sur son ascenseur, en plus de l’affichage légal très peu visible. J’ai demandé aux services techniques un affichage par le site internet de la mairie, pour améliorer l’information du public. Cette information par le site internet de la mairie d’Aubenas a été faite à partir du lundi 4 décembre 2017. J‘ai pu vérifier l’affichage lors de mes permanences. Le maires ont signé également un certificat d’affichage ci-annexé. Deux extraits, ci-annexés, de l’arrêté du 25 octobre 2017 ont été publiés dans 2 journaux locaux à large diffusion : - Le Dauphiné libéré les 2 et 23 novembre 2017 (avec un correctif le 20 novembre 2017). - L’Hebdo de l’Ardèche les 2 et 23 novembre 2017.

L’enquête publique a aussi été annoncée sur le site internet de la préfecture de l’Ardèche www.ardeche.gouv.fr à la rubrique enquête publique. Le dossier technique du bureau d’études y est consultable ainsi que les avis émis.

3.2 Modalités de l’enquête

Un exemplaire du dossier est consultable sur un poste informatique dans les locaux de la direction départementale des territoires de l’Ardèche à , aux jours et heures habituels d’ouverture du public. Le dossier d’enquête et le registre d’enquête coté et paraphé par moi même ont été mis à la disposition du public dans les 6 mairies citées ci-dessus pendant les heures d’ouverture de celles- ci au public. Les intéressés ont pu aussi faire part de leurs observations, soit par courrier adressé au commissaire-enquêteur en mairie de St Étienne de Fontbellon, soit par la messagerie électronique

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à l’adresse suivante [email protected], ouverte par le service de l’État (DDT07) en charge de l’enquête. J’ai réalisé trois permanences, dont deux permanences le mercredi 22 novembre 2017 de 9 h 30 à 12 h 30 et le vendredi 22 décembre 2017 de 9 h 30 à 12 h 30 en mairie de St Étienne de Fontbellon et une permanence le mercredi 13 décembre 2017 de 14h 30 à 17h 30 en mairie d’Aubenas.

3.3 Réunions préalables et visite des sites

Le 11 octobre 2017, j’ai rencontré M. Mathieu MOREAU, chef du bureau procédures à la direction départementale des territoires de l’Ardèche à Privas. Nous avons défini les dates et modalités de l’enquête publique et j’ai récupéré un exemplaire du dossier. Le mème jour j’ai rencontré M. Jean-Marc HAON du service police des eaux à la DDT07 à Privas qui est le technicien chargé de ce dossier ; il m’a expliqué les particularités techniques de cette affaire. J’ai également rencontré Mme Nathalie LANDAIS, chef du pole eau à la DDT07.

Le 27 novembre 2017 en matinée, j’ai visité le site de TARTARY . Ce même jour, à 14 h en présence de M. André LOYET, adjoint au maire d’Aubenas et membre du syndicat du BOURDARY et Damien ESTEVE, responsable de l’assainissement au syndicat du Bourdary et à la mairie d’Aubenas, j’ai visité le site de Bourdary et nous avons eu une réunion de travail sur le projet.

3.4 Déroulement de l’enquête publique

- La première permanence a eu lieu le mercredi 22 novembre 2017 de 9 h 30 à 12 h 30, en mairie de St Étienne de Fontbellon. Seul M MATHON, adjoint au maire de St Étienne, est venu me rencontrer . Il m’a indiqué que le conseil municipal allait délibérer prochainement sur le projet qui concerne fortement la commune puisque la station nouvelle y sera installée. Il m’a expliqué que des enjeux importants concernent le territoire communal car l’agglomération d’Aubenas ne peut se développer que sur les communes de la plaine, dont la commune de St Étienne de Fontbellon. Or ce territoire est contraint car il y a de nombreuses zones inondables par la rivière Ardèche, le Bourdary, le Font Rome et d’autres cours d’eau. Le PLU est en cours de modification et le préfet a prescrit en janvier 2017 la révision du PPRI de 2009, notamment pour prendre en compte les cours d’eau affluents de l’Ardèche. Enfin il m’informe que les 6 communes concernés par le projet font désormais partie de la même communauté de communes : celle du bassin d’Aubenas, mise en place le 1er janvier 2017.

A l’issue de cette première permanence je suis allée ouvrir les 5 autres registres d’enquête à Mercuer, St Didier sous Aubenas, St Sernin, Vogüé, Aubenas.

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- La deuxième permanence a eu lieu le mercredi 13 décembre de 14 h 30 à 17 h 30 en mairie d’Aubenas. Un particulier s’est présenté, M Gilbert Doize, pour le compte de son fils Michel DOIZE, propriétaire d’une parcelle agricole attenante au terrain de la station de Bourdary, la parcelle D2449. Il demande que cette parcelle ne soit pas impactée par les travaux à venir et qu’il puisse y accéder pendant le chantier et après la fin ce celui-ci. Il dispose d’une servitude de passage établie par un notaire. Il souhaiterait également vendre le terrain à un agriculteur pour faire de l’agriculture biologique, il se demande si la proximité d’une station d’épuration n’est pas un obstacle. M Doize a fait des observations sur le registre situé à la mairie d’Aubenas en ma présence, il a aussi fait des observations antérieurement sur le registre situé en mairie de St Étienne de Fontbellon.

La troisième permanence a eu lieu le 22 décembre 2017 de 9 h 30 à 12 h 30 en mairie de St Étienne de Fontbellon. J’ai rencontré 5 personnes, dont 3 ont fait des observations sur le registre d’enquête. Il s’agit de : - M. Abeillon, maire de St Étienne de Fontbellon et son adjoint M.Mathon m’ont remis la délibération du conseil municipal et m’ont indiqué que le permis de construire de la station d’épuration venait d’être déposé en mairie. - M. Doize Gilbert est venu pour signer les observations qu’il avait faites précédemment sur le registre et pour s’informer sur la suite qui sera réservée à celles-ci. - M. Ladet Alain, conseiller technique de la Frapna 07 (fédération Rhône-Alpes de protection de la nature/section Ardèche) est venu m’expliquer le rapport qu’il venait d’envoyer via la messagerie dédiée à cette enquête. - M. Durieu Jean-marie, président du SIAE et conseiller municipal de St Étienne de Fontbellon, est venu également commenter les observations qu’il avait faites sur le registre.

A l’issue de cette dernière permanence, je suis allée clore et récupérer 4 registres d’enquête. La mairie de St Didier sous Aubenas m’a transmis le registre par courrier .

4. Analyse de la procédure

4.1 La procédure

Rappelons que la présente enquête publique a uniquement pour objet une demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau déposée par le syndicat du Bourdary et la commune d’Aubenas en vue de la construction d’une nouvelle station d’épuration. Il s’agit d’une enquête publique définie par le code de l’environnement, notamment ses articles L123-1 et suivants et R 123-1 et suivants.

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Les travaux sur les réseaux d’assainissement étant de la compétences des communes, ils ne pourront pas entrer dans le champ de la présente autorisation (sauf ceux prévus par la ville d’ Aubenas).

L’unité de méthanisation n’est pas soumise à la législation sur les installations classées car elle traitera les seuls produits issus de la station du Bourdary.

Aucune autorisation concernant le défrichement de la ripisylve d’une part, la destruction d’espèces protégées d’autre part, n’est nécessaire.

D’autres procédures seront à mener : - des autorisations au titre du code de l’urbanisme sont nécessaires pour permettre les constructions nouvelles et déconstructions des installations existantes. - la création de nouvelles canalisations nécessitera l’autorisation de passage des propriétaires concernés et/ou l’établissement de servitudes de passage. - par ailleurs les travaux prévus dans le périmètre de l’arrêté de protection de biotope de 1994 et de la zone Natura 2000 « moyenne vallée de l’Ardèche » devront être soumis à validation préfectorale.

Signalons que compte tenu de l’existence de 2 procédures à mener relatives à la loi sur l’eau et à la réglementation sur Natura 2000, les services de l’État auraient pu mener la procédure d’autorisation environnementale telle que prévue par le décret n°2017-82 du 26 janvier 2017. Le dossier n’explique pas pourquoi seule la procédure loi sur l’eau est prise en compte dans cette procédure d’autorisation .

4.2 Le dossier mis à l’enquête

Il est décrit ci-avant, il comporte 200 pages environ numérotées et des annexes. Le dossier est constitué conformément au code de l’environnement, il comprend notamment une étude d’impact ainsi que les avis requis en application dudit code. L’Autorité environnementale a donné un avis tacite en date du 4 septembre 2017.

Il s’agit d’un dossier décrivant le projet, très technique, un peu théorique abordant très sommairement le contexte local et ses contraintes sur le plan des acteurs (maîtrise d’ouvrage, autres structures intervenant sur la gestion de l’eau, gestion de la rivière.. ), des perspectives démographiques et d’aménagement du territoire. Les aspects financiers ne sont pas traités. La genèse du dossier et les hypothèses éventuellement étudiées ne sont pas décrites non plus. De plus il ne comporte aucune demande officielle de procédure loi sur l’eau des 2 maîtres d’ouvrage (elles ont toutefois été déposées auprès de la DDT). Les autres procédures réglementaires à conduire ne sont pas abordées.

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4.3 La publicité

Elle a été assurée conformément à la réglementation par la voie de l’insertion de 2 publications dans 2 journaux locaux et régionaux (Dauphiné Libéré et L’Hebdo de l’Ardèche) dans les délais prévus . Un avis d’enquête publique a aussi été affiché dans les 6 mairies et sur les 2 sites de Tartary et Bourdary. Le site internet de la préfecture de l’Ardèche a signalé aussi cette enquête et a publié le dossier technique. 3 mairies ont prévenu la population via leur site internet.

4.4 Le registre papier

Il y a 6 registres papier. Chaque registre comprend 15 pages cotées et paraphées par mes soins. Ils ont été ouverts par moi même le 22 novembre 2017 et clos le 22 décembre 2017.

- Sur le registre de St Étienne de Fontbellon : les 3 observations sont celles de M.Doise, de M. Durieu et celles de la Frapna 07 (agrafées au registre car envoyées par la messagerie). - Sur le registre de St Sernin : 1 observation, celle de M Devos. - Sur le registre de St Didier sous Aubenas : 0 observation. - Sur le registre de Vogüé : 1 observation, celle du maire. - Sur le registre de Mercuer : 0 observation. - Sur le registre d’Aubenas : 1 observation, celle de M.Doise.

Au total 6 observations ont été faites sur les registres.

4.5 Les courriers papier

Aucun courrier n est parvenu en mairie concernant cette enquête

4.6 Les courriers électroniques 3 courriels concernent cette enquête. - La mairie de Mercuer a transmis le 8 décembre la délibération du 27 novembre 2017 de son conseil municipal donnant un avis favorable au projet. - La mairie de St Didier sous Aubenas a transmis la délibération du 18 décembre 2017 de son conseil municipal qui émet un avis favorable. - La Frapna 07 a transmis un rapport sur le projet le 21 décembre 2017 et émet un avis favorable avec réserves.

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5 Analyse des observations émises

5 . 1 Par les services de l’État, la CLE du SAGE Ardèche et les Collectivités

Les services de l’État, la CLE du SAGE Ardèche et les collectivités émettent un avis favorable à ce projet ou ne formulent pas d’observations contraires.

1 - La direction départementale de l’ARS de l’Ardèche émet un avis favorable le 3 août 2017.

2 - La direction régionale Auvergne-Rhône-Alpes des affaires culturelles n’émet aucune observation le 25 juillet 2017.

3 - L’Autorité environnementale n’a émis aucun avis, il est donc tacite sans observations.

4 - L’Agence française pour la biodiversité/ service départemental de l’Ardèche émet un avis favorable le 10 août 2017 avec une demande concernant la prolongation du traitement du phosphore jusqu’à 6 mois au lieu de 5 prévus dans le dossier (de mai à septembre) ou tant que le débit d’étiage de l’Ardèche reste inférieur à 2,3 m³/s. Elle souligne les efforts prévus pour traiter les pollutions industrielles et domestiques et note que le traitement de l’azote et du phosphore est envisagé, même si le paramètre phosphore ne permettra pas toujours d’atteindre le niveau de qualité « très bon état écologique ».

5 - Le Bureau de la commission locale de l’eau du SAGE Ardèche, par son avis 2017-02 du 7 septembre 2017 : - reconnaît que ce projet est indispensable et urgent pour pallier les dysfonctionnements des systèmes d’assainissement de Tartary et Bourdary.

- constate les efforts faits avec la mise en place d’un procédé de traitement du phosphore, d’un traitement bactériologique en période estivale, d’une zone de dépotage des matières de vidange, d’une unité de méthanisation des boues, conformément aux préconisations du SAGE.

- demande, conformément à la disposition 8-03 du SDAGE, relative aux remblais en zone inondable, que le projet prévoit la compensation en volume de 100 % du volume prélevé sur la zone d’expansion pour la crue de référence.

- encourage le syndicat et la ville d’Aubenas à réaliser les travaux préconisés par les études de diagnostic des réseaux d’assainissement, à remettre à l’état naturel les anciens lits d’infiltration dans le cadre du contrat de rivière Ardèche 2017-2021, à mettre en place une

Enquête publique sur la station d’épuration de l’agglomération d’Aubenas Page 19 / 33 Enquête n° E17000201 / 69 gestion conservatoire des zones humides situées sur les terrains du syndicat proches de la station, à alerter en temps réel la commune de Vogüé, gestionnaire du site de baignade situé à l’aval, d’éventuels dysfonctionnements des installations d’assainissement.

Sur ces bases, le bureau de la commission locale de l’eau (CLE) du SAGE Ardèche émet un avis favorable.

La CLE du SAGE insiste particulièrement sur la nécessité de réduire les eaux claires parasites et note que les travaux prévus par le schéma de 2008 n’ont pas encore été réalisés.

Elle souligne que le phosphore sera traité par une filière spécifique qui n’existait pas jusqu’à présent, ce qui constitue une amélioration pour la qualité des rejets, ce dernier aura en débit d’étiage de la rivière (QMNA5) une concentration maximale de 2 mg/l de phosphore total. Le traitement du phosphore est prévu sur 5 mois de l’année, la période reste à préciser suite à des demandes de la DDT07 et de l’Agence pour la Biodiversité. La CLE relève qu’une autosurveillance de l’azote et du phosphore sera faite avec une fréquence bimensuelle, ce qui va au-delà des préconisations du SAGE.

Concernant l’usage baignade, la CLE considère que le traitement des rejets par UV devra améliorer la situation à Vogüé. De plus la suppression de la station de Tartary et de son rejet amènera une nette amélioration de la qualité des eaux au niveau de la « plage du poisson » à .

Du point de vue de la biodiversité, la CLE note qu’il y a un enjeu, notamment la dissémination des espèces invasives. Des mesures de réduction des impacts seront aussi à prévoir lors des travaux de réalisation de la canalisation de rejet de la station dans la rivière Ardèche (coupe des arbres et décapage des terrains à réaliser en automne, reconstitution du lit et des berges du Font Rome au niveau du passage de la canalisation).

6 - Le service de la police de l’eau à la DDT07 émet un avis favorable à ce projet . Il souligne qu’il doit permette la mise en conformité du système d’assainissement de Bourdary vis à vis de la directive européenne eaux résiduaires urbaines (ERU), celle- ci étant remise en cause depuis 2 ans suite à des déversements d’effluents non traités. L’équipement physico-chimique permettra aussi de répondre aux exigences du SAGE sur le traitement du phosphore. La directive cadre sur l’eau (DCE), le SDAGE et les normes sur la baignade seront respectées. En outre la DDT07 souligne qu’une réelle dynamique de mise en commun des moyens se met en place pour une meilleure gestion du système d’assainissement.

Par ailleurs elle indique, sur les points relevés par la CLE du SAGE, qu’une compensation des volumes (2590 m³) soustrait à la zone inondable ne lui paraît pas nécessaire vu la part relative de ce volume par rapport au volume d’inondation. Enfin elle précise qu’après expertise, on peut considérer que la parcelle d’implantation de la nouvelle station d’épuration n’est pas une zone humide.

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7 - Le conseil municipal de Mercuer donne un avis favorable au projet dans sa délibération du 27 novembre 2017.

8 - Le conseil municipal de St Didier sous Aubenas émet un avis favorable au projet dans sa délibération du 18 décembre 2017.

9 - Le conseil municipal de St Sernin,par délibération du 19 décembre 2017, émet un avis favorable au projet et précise qu’il pense pertinent,dans le cadre du schéma de cohérence territoriale (SCOT), que les communes de La Chapelle sous Aubenas et Fons soient sollicitées pour que leurs eaux usées soient traitées par la nouvelle station.

10 - Le conseil municipal de Vogüé, par délibération du 15 décembre 2017, donne un avis favorable à la création de la nouvelle station d’épuration, tout en demandant : - en matière d’eaux parasites, que celles- ci soient traitées et qu’il n’ait aucun rejet dans la rivière Ardèche à hauteur du site de baignade de Vogüé. - que la qualité des eaux soit optimale pour l’usage baignade au « pont vert ». - qu’ en cas de dysfonctionnement du système d’assainissement, la mairie de Vogüé soit rapidement prévenue . Le conseil municipal mandate Mme le maire pour inscrire ces observations sur le registre d’enquête de Vogüé.

11 - Mme le maire de Vogüé insiste sur les arrivées d’eaux polluées lors des orages en été qui sont pénalisantes pour la baignade. Elle souhaite des améliorations sur ce point.

12 - Le conseil municipal de St Étienne de Fontbellon, par délibération du 21 décembre 2017, émet un avis favorable au projet.

13 - Le conseil municipal d’Aubenas, par délibération du 21 décembre 2017, émet un avis favorable à ce projet.

5 . 2 Par les particuliers et la Frapna 07

1 - M. Gilbert Doize a formulé des observations sur les deux registres situés en mairies de St Étienne de Fontbellon et Aubenas. Il intervient pour le compte de son fils Michel DOIZE, propriétaire de la parcelle D 2449 sur la commune de St Étienne de Fontbellon. Cette parcelle est attenante au terrain sur lequel se situe la station actuelle du Bourdary. Il détient une servitude de passage notariée sur le chemin d’accès à la station. Il demande que la parcelle ne soit pas impactée par les travaux, qu’il puisse y accéder en permanence (pendant et après les travaux) ; il indique que si des dommages à sa parcelle se produisent, il appartient au syndicat de remettre lui même les lieux en l’état et non pas lui imposer cette remise en état, même si elle est indemnisée.

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Enfin il souhaite que la parcelle puisse accueillir de l’agriculture biologique et se demande si la proximité de la station d’épuration le permet.

2 - M. Jean Marie Durieu a fait des observations sur le registre de St Étienne de Fontbellon. Il est conseiller municipal et président du SIAE. Il est venu me rencontrer le 22 décembre lors de ma permanence. Il note que la future station pourra traiter jusqu’à 47100 EH en période de pluie, en les comparant aux capacités actuelles de Tartary (5500) et Bourdary (24000), il souligne qu’Aubenas et St Didier ont encore des réseaux unitaires. Il s’interroge sur les déversoirs et trop pleins (page 35), lesquels sont soumis à autorisation ou à déclaration. Il relève que les déversoirs d’orage de St Didier, Aubenas et Mercuer ne sont pas conformes à l’arrêté ministériel de juillet 2015, que les plans d’action pour réduire les eaux claires parasites ne sont pas précisés dans le dossier. Il s’interroge sur les mesures prises pour l’amélioration de la qualité des eaux à Vogüé pour la baignade. Il précise que la lecture du PLU de St Étienne permet de savoir pourquoi un emplacement réservé numéro 21 a été prévu en 2009 à proximité de la station actuelle (c’était pour l’extension de la station d’épuration). Il est surprenant que le bureau d’études ne fasse pas état de ce terrain disponible pour le projet.

3 - M. Benoît Devos a fait des observations sur le registre déposé à St Sernin. Il est adjoint au maire de la commune de St Sernin. Il fait part de son inquiétude quant à l’inondabilité du terrain de la future station, il évoque un risque de submersion de l’ouvrage et des équipements pour une crue de référence. Il propose la création d’un enrochement le long du ruisseau du Bourdary en amont de la future station.

4 - La Frapna 07 (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature /section Ardèche, domiciliée à Largentière) Elle a transmis le 21 décembre 2017 ses remarques et 2 documents annexés, via la messagerie ouverte pour l’enquête publique. Les 2 documents sont : - le rapport intitulé « les zones humides de la plaine alluviale d’Aubenas à Vogüé » - la fiche de projet de restauration hydromorphologique prévu dans le cadre du contrat de rivière Ardèche claire 2017-2021.

La Frapna, par l’intermédiaire de son conseiller scientifique Alain Ladet, émet un avis favorable au projet avec des réserves sur 3 points.

- 1 ère réserve : L’étude d’impact est incomplète car les prospections de terrain n’ont pas couvert un cycle annuel complet. Les lacunes observées auraient pu être comblées si le bureau d’études avait

Enquête publique sur la station d’épuration de l’agglomération d’Aubenas Page 22 / 33 Enquête n° E17000201 / 69 consulté la bibliographie existante et les structures locales détenant les données sur le milieu naturel.

- 2 ème réserve : La Frapna conteste le fait que le terrain sur lequel sera construite la future station n’est pas une zone humide, au moins en partie. Selon elle les études et visites de terrain montrent bien qu’ il y a une zone humide sur le futur site de la station. Les cartes du SDAGE publiées par la DREAL en témoignent. Elle demande, si cette zone est détruite, qu’il y ait compensation à 200 %, conformément aux préconisations du SDAGE.

- 3 ème réserve : La Frapna note que le dossier mis à l’enquête propose une solution de rejet des eaux traitées dans la rivière Ardèche, tout en évoquant l’étude de 5 scenarii. Ces derniers ne sont pas présentés dans le dossier et il est impossible de juger de la pertinence du scénario retenu par rapport aux autres solutions envisagées. La Frapna relève que le choix fait présente beaucoup d’inconvénients : il impacte la ripisylve dans un secteur classé au titre de la directive Natura 2000 et situé dans le périmètre de l’arrêté de protection de biotope de 1994 ; le rejet arrivera dans la rivière dans un tronçon fortement incisé, dans lequel la rivière coule sur la dalle , ce qui rendra difficile l’auto-épuration. Enfin le choix de ce site rendra impossible la restauration hydromorphologique envisagée dans ce secteur par le syndicat Ardèche Claire. Elle émet un avis défavorable au choix de ce site de rejet des eaux traitées et propose que le tracé existant de la conduite de rejet soit retenu (en évitant les bassins d’infiltration actuels).

5 . 3 Observations du commissaire enquêteur

1 - La maîtrise d’ouvrage est fragmentée et ne contrôle pas la totalité du système d’assainissement de l’agglomération d’Aubenas. Le projet est porté par 2 collectivités : - le syndicat du Bourdary qui est compétent pour la construction, l’exploitation de la station d’épuration intercommunale de Bourdary et pour le collecteur de rejet des eaux usées. - la mairie d’Aubenas qui est compétente pour son réseau d’assainissement et pour le collecteur de transfert des eaux usées du site de Tartary (ancienne station d’épuration d’Aubenas) jusqu’à la nouvelle station de Bourdary.

Ces 2 collectivités ont vocation à assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux prévus dans le dossier. Or le dossier insiste particulièrement sur la nécessité d’intervenir sur tous les réseaux d’assainissement, un plan d’action est décrit pour réduire les eaux claires parasites et les déversements d’eaux usées dans l’ensemble des communes. Ces 2 collectivités n’ont pas la compétence juridique pour intervenir sur les réseaux des communes et ainsi ne maîtrisent pas l’intégralité du système d’assainissement.

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Parallèlement on peut noter que les éléments du calcul du prix de l’eau par les usagers sont dispersés entre les diverses collectivités associées au projet. Ainsi le dossier n’aborde pas l’aspect financier du projet et son incidence pour les usagers sur le prix de l’eau qui va probablement augmenter même si l’exploitation de la nouvelle station ne devrait pas être plus coûteuse que celle existante.

Il est donc souhaitable de connaître les intentions des collectivités pour améliorer cette situation qui fragilise l’action du syndicat du Bourdary.

2 - La demande d’autorisation au titre de la loi sur l’eau aurait pu être une demande d’autorisation environnementale conformément à l’ordonnance du 26 janvier 2017 et au décret 2017-81 du 26 janvier 2017. Cette nouvelle procédure aurait pu permettre d’intégrer les mesures à prendre au titre du site Natura 2000 et de l’arrêté de protection de biotope. Le syndicat a demandé une dérogation pour limiter la procédure à la loi sur l’eau, ce qui a été accepté par la DDT07. Il appartient donc au syndicat du Bourdary de préparer une nouvelle demande d’autorisation au titre de la protection du biotope selon l’article 7 de l’arrête du 7 juillet 1994 et du site Natura 2000 moyenne vallée de l’Ardèche, afin de s’assurer que le tracé de la canalisation de rejet dans la rivière Ardèche sera accepté par les services de l’État.

3 - Inondabilité des terrains de la future station d’épuration Le projet de la future station, qui sera construite à coté de l’actuelle, est en zone inondable du ruisseau le Bourdary et de la rivière Ardèche. Le PPRI actuel, approuvé en 2009, de la commune de St Étienne de Fontbellon permet la construction d’installations d’intérêt public dans ce secteur et par conséquent de la future station d’épuration. Toutefois le PPRI de St Étienne de Fontbellon est en cours de révision depuis janvier 2017 par décision du préfet, pour mieux tenir compte des crues des petits affluents de l’Ardèche tels le Bourdary, le Font Rome ... D’après la DDT07, il devrait être approuvé fin 2018 et devrait intégrer la possibilité de construire une installation comme celle de la station de Bourdary. Il appartient au syndicat de s’assurer de la constructibilité des terrains au moment du dépôt du permis de construire, celle-ci pouvant évoluer en fonction de l’avancement du PPRI et notamment de la nouvelle carte des aléas. Par ailleurs pour répondre aux observations de M. Devos, le syndicat peut indiquer s’il compte faire des travaux pour protéger le terrain de la future station des crues type enrochement, fossés ..

4 - Traitement du phosphore Visiblement le traitement du phosphore est un élément nouveau et important dans ce projet, mais il n’est prévu qu’une partie de l’année. La CLE du SAGE et l’agence de la Biodiversité ont fait des remarques sur ce point. Il revient au syndicat de définir un protocole intégrant divers paramètres (débit, températures, usages...) pour fixer les périodes de traitement entre mai et octobre.

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5 - Devenir des terrains « abandonnés » Le dossier ne précise pas le devenir des terrains tels que les 2 sites des stations actuelles de Tartary et Bourdary et également des bassins d’infiltration situés en aval sur lequel le traitement bactériologique est assuré. Le syndicat pourrait indiquer ses projets pour ces 3 sites. .

6 - Choix du terrain d’implantation de la station et zones humides La carte des zones humides du SDAGE (page 80 du rapport) montre que le terrain retenu est une zone humide au moins en partie. Des photos communiquées par la Frapna 07 signalent la présence de phragmites et d’aulnaie sur une partie du terrain. Il me semble difficile de conclure à l’absence de zones humides sur ce terrain sans éléments supplémentaires. L’affirmation de la DDT07 à ce sujet ne me paraît pas justifiée par son rapport. Il me semble par contre qu’il pourrait y avoir une évaluation contradictoire de la surface réellement en zone humide par le syndicat et la Frapna. Le syndicat et/ou la mairie pourrait alors, sur la base d’un accord, proposer une compensation sur 200 % de celle-ci à partir de terrains à identifier collectivement. A priori les surfaces concernées ne seront pas importantes (entre 1 et 2 ha maximum ?).

7 - Choix du tracé de la conduite de rejet des eaux traitées vers la rivière Ardèche Ce choix n’est pas expliqué dans le dossier mis à l’enquête, on y indique que 5 solutions ont été étudiées sans les décrire ni donner les raisons de leur abandon à ce stade du dossier. La proposition de la Frapna 07 de reprendre le tracé de la conduite actuelle en évitant les bassins de traitement bactériologique paraît intéressante car elle utilise les terrains déjà perturbés par le rejet de la station d’épuration sans créer de nuisances nouvelles. Si le tracé actuellement présenté dans le dossier est finalement retenu, il convient de le justifier car il aura un impact environnemental et il semble remettre en cause un projet de restauration du lit de la rivière Ardèche porté par le syndicat Ardèche Claire.

8 - Amélioration de la qualité des eaux pour la baignade à Vogüé Une des questions posées concerne les mesures prises pour améliorer la qualité des eaux de baignade à Vogüé, notamment en cas d’orages . Il serait pertinent d’expliquer en quoi les travaux prévus pourront améliorer la situation et dans quelle mesure ils seront efficaces. C’est la demande de la mairie de Vogüé qui paraît légitime, car le dossier n’est pas totalement explicite sur ce point. Un dispositif est à définir pour que le syndicat avertisse la mairie de Vogüé si des problèmes sont rencontrés dans le fonctionnement de la station.

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6. Les réponses du syndicat et de la mairie d’Aubenas, de la DDT07 et avis du commissaire enquêteur sur les observations émises

La mairie d’Aubenas et le syndicat du Bourdary ont été sollicités par mes soins par le procés- verbal de synthèse des observations transmis le 28 décembre 2017 et lors de réunions téléphoniques (avec M. Esteve le 28 décembre après midi). Je leur ai transmis aussi le rapport de la Frapna et ses annexes. Le PV de synthèse m’a été retourné le 10 janvier 2018, annoté et signé, après un échange téléphonique le 9 janvier 2018. J’ai également transmis à la DDT07 (pôle police de l’eau et pôle Nature) les observations et les documents envoyés par la FRAPNA pour avis sur les points qui la concernent et sur lesquels elle a pris des positions dans son rapport joint au dossier. J’ai obtenu les informations par un message de M.Haon de la DDT07 du 8 janvier 2018.

6.1 Concernant les avis des services de l’État, de la CLE du SAGE et des collectivités

Les points suivants sont ressortis :

1- La nécessité d’un plan d’actions pour mettre aux normes et améliorer le fonctionnement les réseaux d’eaux usées des communes adhérentes au syndicat.

Réponse des maitres d’ouvrage : Les élus ont conscience des améliorations à apporter au réseau de collecte des eaux usées, la plupart des communes (dont Aubenas) ont déjà engagé des travaux depuis plusieurs années. Il n’existe pas de calendrier détaillé sur les études et les travaux à mener sur les réseaux. Il n’y a pas de projet et de volonté pour modifier les compétences actuelles en matière d’assainissement.

Avis du commissaire-enquêteur :

il est dommage, même si toutes ces collectivités « s’entendent bien », que le système d’assainissement de l’agglomération ne soit pas géré par une seule entité. A défaut de gestion unique pour le moment, il pourrait être envisagé, tout de suite, d’autres solutions plus « acceptables » pour ces collectivités. Par exemple, un plan d’action sur les travaux et actions à mener sur les réseaux pourrait être précisé dans un document qui lierait chaque commune au syndicat, afin

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de formaliser son contenu, son échéancier et le responsable de la mise en œuvre des diverses opérations à mener. Le syndicat pourrait ainsi prendre en charge conventionnellement le diagnostic permanent du système d’assainissement de l’agglomération d’Aubenas, ce qui permettrait une conformité avec l’arrêté ministériel du 21 juillet 2015.

On ne peut toutefois que conseiller à ces collectivités d’engager dès à présent une réflexion sur l’optimisation de la gestion de leur système d’assainissement dans l’objectif d’un service plus efficace et performant pour l’usager. De plus l’intégration de nouvelles communes telles que Fons, La Chapelle sous Aubenas pourrait être étudiée à moyen terme, si la capacité de la station d’épuration le permet et si ces communes sont candidates, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

2 - L’intérêt d’adapter le traitement du phosphore à des conditions précises quant aux usages pratiqués et au débit de la rivière.

Réponse du syndicat Le syndicat est favorable à cette proposition si les services de l’État l’approuvent. Apparemment la DDT07 serait réticente pour des questions de vérification de la conformité de la station d’épuration.

Avis du commissaire enquêteur :

Un traitement systématique du phosphore entre mai et octobre chaque année, qui ne tient pas compte des conditions environnantes, paraît injustifié. Le traitement du phosphore pourrait faire l’objet d’un protocole définissant les conditions de sa mise en place entre mai et octobre de chaque année. Les usages, essentiellement la baignade et les loisirs liés à l’eau, et le débit d’étiage (quinquennal sec) de la rivière seraient à prendre en compte notamment pour déclencher ce traitement. On peut suggérer que ce protocole soit prévu dans l’arrêté d’autorisation du préfet et soit annexé à celui-ci. Il pourrait faire l’objet d’une évaluation et d’une réactualisation si nécessaire.

3 - La nécessité de réduire les eaux parasites, d’améliorer le traitement bactériologique des eaux pour permettre l’usage baignade en aval sur la commune de Vogüé et également de prévoir un dispositif pour avertir la mairie de Vogüé en cas de problèmes.

Réponse des maîtres d’ouvrage Le dossier a été fait avec cet objectif, avec les travaux prévus sur les déversoirs d’orage, les nouveaux bassins de rétention à Tartary et Boudary, l’augmentation de la capacité de traitement de la station, la suppression des bassins d’infiltration et un traitement par les UV.

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Un suivi sera à faire dans le temps pour améliorer le fonctionnement de ce dispositif. La mairie de Vogüé sera prévenu des dysfonctionnements, mais en cas de pluie le syndicat constate qu ‘il y a d’autres sources de pollution bactériologique que le système d’assainissement de l’agglomération d’Aubenas et qu’ il ne les maîtrise pas .

Avis du commissaire-enquêteur :

Le syndicat a tout intérêt à bien communiquer et travailler avec la mairie de Vogüé pour que ses efforts soient compris et qu’un bon suivi dans le temps soit possible. Les relations entre le syndicat et la mairie de Vogüé pourraient être formalisées à la fois pour prévenir des dysfonctionnements potentiels du système d’assainissement et pour avoir un suivi de la qualité des eaux de baignade.

4 - La nécessité de prendre en compte le caractère inondable du terrain sur lequel sera construite la future station.

Réponse du syndicat ; La station actuelle est déjà en zone inondable, sans qu’il y ait eu trop de dommages liés aux inondations dans le passé (elle a une trentaine d’années). Le site de construction est attenant à la station actuelle, les conditions sont les mêmes. Une étude hydraulique récente du ruisseau du Bourdary et de l’Ardèche ont permis de caler des cotes de construction qui sécurisent davantage les installations. La construction des nouveaux équipements avec la démolition des anciens expliquent la non aggravation sur les lignes d’eau lors des crues de référence. Il n’y aura pas de travaux nouveaux type enrochements pour protéger les terrains de la station du Bourdary.

Avis du commissaire-enquêteur :

Bien qu’inondable par le ruisseau du Bourdary et la rivière Ardèche, le site de Bourdary n’a pas été remis en question par le syndicat. L’étude hydraulique du site conduit à prévoir des positionnements et des cotes pour les constructions et installations qui amélioreront la sécurité si on se réfère à la situation actuelle. La nouvelle installation n’aura quasiment aucun impact sur la ligne d’eau lors des crues. Une compensation en volume n’est donc pas utile comme l’indique la DDT07. De même des travaux de protection de la nouvelle station ne se justifient pas .

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Le PPRI de St Étienne de Fontbellon, en cours de révision, devra tenir compte de l’étude hydraulique faite et devra intégrer la possibilité de construire et agrandir une station d’épuration en zones inondables de l’Ardèche et du ruisseau du Bourdary. La constructibilité actuelle du terrain du syndicat devra être vérifié compte tenu de la révision du PPRI .

5 - La nécessité pour le syndicat de définir le devenir des bassins d’infiltration et le mode de gestion conservatoire des zones humides proches de la station du Bourdary.

Réponse du syndicat Les bassins d’infiltration ne seront plus utilisés pour le traitement bactériologique. Leur devenir reste à déterminer, en relation avec le syndicat Ardèche Claire, plus particulièrement dans le cadre de l’étude de la restauration hydromorphologique de la rivière. Quant aux zones humides le syndicat n’en détruit pas dans le cadre de ce projet. Une étude du cabinet Naldéo a été produite dans l’été et conclut dans ce sens.

Avis du commissaire-enquêteur :

Les bassins d’infiltration qui vont être abandonnés pourraient faire l’objet d’une restauration pour devenir des zones naturelles (voire humides) afin de compenser la surface, en landes boisées et prairies, prise par le syndicat pour ce nouveau projet. En effet les 2 sites actuels de Tartary et Bourdary verront seulement leurs installations démontées, seront aménagés mais ne redeviendront pas des espaces naturels (ou agricoles). La politique de conservation de zones naturelles ou humides de la part du syndicat et de la mairie d’Aubenas n’apparaît pas dans ce dossier. Une consommation d’espaces naturels sans compensation semble ressortir du dossier.

6.2 Concernant les avis des particuliers et de la FRAPNA 07

1 - Observations de M Doize qui intervient en tant que propriétaire riverain de la station.

Réponse du syndicat : Les observations de M. Doize sont bien notées. Sa parcelle ne sera pas impactée par les travaux, son accès restera possible pendant et après le chantier. La station future n’engendrera aucun rejet sur les parcelles attenantes, il n’y a aucune raison pour que l’agriculture biologique n’y soit pas possible. La situation de cette parcelle sera plus favorable, après travaux, qu’à l’heure actuelle.

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Avis du commissaire-enquêteur :

Le syndicat répond ainsi aux inquiétudes de M. Doize.

M. Doize est le seul propriétaire qui s’est manifesté auprès du commissaire-enquêteur, mais les maîtres d’ouvrage m’ont indiqué que les propriétaires étaient souvent réticents à donner les autorisations de passage ou d’occupation temporaire, ils essayent de négocier des indemnités qui sont généralement disproportionnées par rapport aux contraintes subies lors du chantier et ultérieurement. Des barèmes utilisés par d’autres syndicats locaux peuvent servir de références pour des tractations amiables. Une procédure administrative d’établissement de servitudes peut être demandée auprès du préfet si besoin en cas d’échec des négociations.

2 - Observations de M. Durieu qui intervient en tant que président du SIAE (sans indiquer s’il a mandat de son conseil).

Réponse des maîtres d’ouvrage : Effectivement il existe encore des réseaux unitaires, notamment au centre historique d’Aubenas. Des travaux sur les réseaux sont encore à faire, le problème des eaux pluviales n’est pas encore totalement résolu. Le dossier vise à la mise aux normes du système d’assainissement.

Avis du commissaire-enquêteur :

M. Durieu insiste légitimement sur la mise en conformité des réseaux dans chaque commune et notamment sur la réduction des eaux claires. La formalisation et la mise en œuvre d’un plan d’actions entre le syndicat et chaque commune peuvent contribuer à répondre à son souhait.

3 - Observations de M. Devos qui est adjoint au maire de St Sernin.

Réponse du syndicat Le site de la nouvelle station est effectivement en zone inondable de l’Ardèche mais les cotes des nouvelles installations permettront une mise en sécurité supérieure à celle de la station actuelle. Aucun ouvrage nouveau de protection de la future station n’est prévu.

Avis du commissaire-enquêteur :

Je n’ai pas de remarques supplémentaires à formuler sur ce point.

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4 - Observations de la Frapna 07 La Frapna émet un avis favorable au projet avec 3 réserves - L’étude d’impact n’est pas complète, on peut la compléter avec la bibliographie existante. - Le terrain retenu pour construire la station est une zone humide inventoriée et cartographiée. - Le tracé de la canalisation de rejet dans l’Ardèche n’est pas justifié, il pourrait remettre en cause les objectifs du syndicat Ardèche Claire en matière de restauration hydromorphologique du lit de la rivière ; réutiliser le tracé actuel serait une solution plus acceptable.

Réponse des maîtres d’ouvrage et de la DDT07 : . Le dossier d’impact sur la faune et la flore a été jugé suffisant par la DDT07 compte tenu des faibles surfaces concernées par le projet. Le syndicat du Bourdary signale, qu’après vérification avec les études fournies par la Frapna, deux lépidoptères n’ont pas été recensés : le Damier de la Sucisse et la Diane.

. Le futur site de la station est en zone humide, identifiée par le SDAGE et la DREAL : Ce point avait été soulevé par le syndicat Ardèche Claire, ce qui a conduit la DDT07 et le syndicat du Bourdary à demander une note complémentaire au cabinet Naldéo dès l’été 2017. Celle ci a été produite en juillet 2017, sans être jointe au dossier d’enquête publique. Elle m’a été transmise par la DDT07 le 8 janvier 2018. Naldéo y présente des éléments d’inventaires réalisés en 2016 sur la végétation en place et en 2015 sur la nature des sols (5 coupes pédologiques prises en compte) permettant de considérer que le terrain n‘est pas une zone humide conformément aux articles L.214-7-1 et R.211-08 du code de l’environnement et à l’arrêté ministériel du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009.

. Le tracé de la canalisation de rejet a fait l’objet de 5 scenarii qui n’ont pas été présentés lors de l’enquête mais seulement évoqués. Le tracé actuel présente de nombreux inconvénients, c’est pourquoi il n’est pas retenu. La conduite actuelle n’est pas réutilisable car sous-dimensionnée. Elle a des points de débordement en cas de pluie et le profil du terrain ne permet pas de créer un collecteur gravitaire. De plus le trajet est long et le rejet est plus proche des baignades de Vogüé.

Le point de rejet doit être dans un lit de la rivière bien alimenté pour favoriser la dilution. Une visite de terrain avec la DDT, l’Agence de l’eau, le syndicat Ardèche Claire a permis de retenir le tracé et le point de rejet ; ce dernier se fera dans un fossé aménagé. Il est compatible avec le projet de restauration hydromorphologique du lit de la rivière, d’après le syndicat du Bourdary.

Avis du commissaire-enquêteur :

- Le caractère incomplet de l’étude d’impact est reconnu par les maîtres d’ouvrage et la DDT07. La Frapna 07 souligne que l’insuffisance des inventaires de terrain peut être

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compensée par une abondante bibliographie consultable facilement. Elle m’a indiqué oralement que les conclusions de l’étude d’impact sont malgré tout cohérentes. Cette étude d’impact est utilisée pour réglementer les travaux en zone Natura 2000 et de protection de biotope. On peut conseiller au pôle Nature de la DDT07 de prescrire les mesures pour éviter, réduire, compenser les impacts des travaux sur la biodiversité et ses habitats, en zone Natura 2000 et de protection de biotope, à partir de l’étude d’impact fournie dans le dossier et des documents disponibles cités par la FRAPNA dans son rapport. Je précise que j’ai transmis fin décembre 2017 le rapport et les documents annexés envoyés par la Frapna à la DDT07 (pôle Eau et pôle Nature).

- Le terrain choisi pour construire la nouvelle station n’est pas une zone humide selon le complément d’étude Naldéo de juillet 2017 demandée par la DDT07 et le syndicat du Bourdary . Ce complément n’a pas été mis dans le dossier d’ enquête publique, ce qui est dommage, la Frapna n’en n’avait pas connaissance apparemment. On peut proposer de retenir cette conclusion à condition que la DDT07 entame des démarches pour faire rectifier l’inventaire et la cartographie des zones humides sur ce terrain au lieu dit « la Voute » auprès des organismes compétents (DREAL, Agence de l’eau, Agence de la Biodiversité..) afin d’éviter des problèmes ou des contentieux pour le syndicat, propriétaire des lieux.

- Le choix du tracé de la conduite de rejet des eaux traitées vers la rivière et du point de rejet doit être justifié dans la décision préfectorale. Il doit respecter les objectifs du contrat de rivière signé fin 2017. En effet, il existe déjà une zone de rejet aménagée à proximité des bassins de traitement tertiaire. Faut-il en recréer une autre, en zone Natura 2000 et de protection de biotope ? Que deviendra la zone de rejet actuelle ? Il n’y a pas de réponses à ces questions . Le dossier mis à l’enquête ne présente pas les 5 scenarii étudiés et les raisons du choix du maître d’ouvrage. Si le tracé et le point de rejet proposés dans le dossier sont finalement retenus, ils doivent être justifiés dans l’arrêté du préfet et doivent respecter les objectifs de restauration du lit du cours d’eau tels que prévus dans le contrat de rivière.

7. Conclusions du rapport

L’enquête publique s’ est déroulée sans difficultés particulières. Elle a concerné 6 communes qui se sont mobilisées pour une bonne gestion administrative de l’enquête. Trois d’entre elles ont mis l’avis d’enquête sur leur site internet.

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Elle a concerné aussi 2 maîtres d’ouvrage : un syndicat et une mairie qui sont très liés et 5 autres communes, 4 qui sont partie prenante du projet et la 5ème commune, située à l’aval, qui est directement impactée par le projet. Le dossier, très technique, n’a pas mobilisé le « grand public », seuls des initiés se sont exprimés lors de l’enquête. Les deux maîtres d’ouvrage ont été représentés par M. Damien Esteve, responsable de l’assainissement pour les 2 structures, et M. André Loyet, adjoint à la mairie d’Aubenas et représentant du syndicat, qui ont été mes interlocuteurs tout au long de l’enquête. La DDT07, en la personne de M. Jean-Marc Haon, a répondu à mes nombreuses sollicitations de manière précise tant sur le plan réglementaire que technique. Je le remercie tout particulièrement. Je remercie également la mairie de St Étienne de Fontbellon pour la qualité de son accueil.

Lyas, le 16 janvier 2018

Mireille JOURGET commissaire enquêteur

Liste des pièces jointes :

- Arrêté préfectoral du 25 octobre 2017 portant ouverture de l’enquête publique. - Copies des annonces d’avis d’enquête publique parues dans le Dauphiné Libéré et l’Hebdo de l’Ardèche, les 2 et 23 novembre 2017 (et correctif du Dauphiné Libéré du 20 novembre 2017) - L’avis d’enquête publique publié et affiché dans les communes. - Les 6 certificats d’affichage signés des maires ou leurs représentants - Copies des 6 délibérations des conseils municipaux qui m’ont été remises pendant la durée de l’enquête. - PV de synthèse des observations et réponses du syndicat du Bourdary.

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