Eglise Saint-Révérien de martyrisés et décapités, en 273, sous l’empereur Intérieur Aurélien, sans doute dans l’actuel diocèse de Seul l’intérieur du chœur constitué par Nevers ; leur tombeau attira les pèlerins ; Le style italien de l’église Saint-Révérien de l’ancienne chapelle castrale avec sa voûte sur quelques moines fondèrent un petit monastère et Savianges est une particularité historique et croisée d’ogives est conservé. Tout le reste est une église pour abriter les reliques du saint. A cet architecturale en Bourgogne. refait suivant un style italien entre 1883 et emplacement fut fondée au XIIème siècle la très 1886, visible dans le plafond à l’italienne en Savianges doit son nom à une villa gallo-romaine belle église prieurale Saint Révérien, dans la caissons de terre cuite. Les corbeaux soutenant qui s’est développée en village, au cours du Nièvre. Moyen-Age. C’est un paysage de pâturages, le plafond sont ornés des besants, armoirie des traversé par la , du nord au sud, et dominé Médicis. L’architecte Dulac appliquait avec zèle la doctrine de son maître Viollet-le-Duc par la colline du Bois Rougeon. A l’église de Savianges, on observe quatre en matière de réhabilitation de patrimoine : époques : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le 1/ A la fin du XIIème siècle , Savianges, réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état rattachée à la paroisse de , du diocèse complet qui peut n’avoir jamais existé à un de Chalon, comprenait un bourg et un château, moment donné. » Un siècle plus tard, en 1999, avec une chapelle. Le chœur de l’église actuelle, une remise en état respecta scrupuleusement qui était la chapelle seigneuriale primitive, l’esprit de la restauration. pourrait être daté du XVème siècle, sur des fondements plus anciens. Dès 1508, une nef lui A remarquer fut adjointe, comme l’indique la date, en Le regard est d’abord attiré par la verrière axiale caractères gothiques, figurant sur la fresque qui en (verre peint) du chœur , dans le style dit marque la consécration (visible au grenier). Catherine de Médicis, divisée en deux compartiments par un trumeau, représentant l’un, 2/ Au milieu du XVIIème siècle , devant la Vierge à l’Enfant (robe rouge, manteau bleu l’accroissement de la population, l’évêque, Jean bordé d’or) , l’autre, Saint Jean l’Evangéliste de Maupéou constitue Savianges en paroisse à (robe verte et manteau rouge) , classée en 1903. part entière. La chapelle castrale devint alors église paroissiale. Son donateur, Jean II de Damas, chevalier du roi et seigneur de Savianges, Ligueur, est représenté 3/ Dans les années 1880 , François Dulac (1834- sous les traits de son saint patron. 1901), architecte et sénateur-maire de Savianges, républicain convaincu de la IIIème République, Le haut du fenestrage (lancettes en forme de connu pour ses nombreuses constructions cornes d’abondance) est un remploi du vitrail d’édifices scolaires et de mairies en Saône-et- précédent du XVème siècle. On lit en bas de Loire, entreprend de restaurer l’église de 1883 à cette verrière l’inscription «Dominus fortitudo» 1886 : le chœur est remis en état, la nef (« le Seigneur est ma force »), à compléter par reconstruite. « mea et salus mea » (« et mon salut ») et la date L’église paroissiale de Savianges porte le de 1606, attestée en 1843. 4/ Travaux entrepris par le maire, M.Dury, entre vocable de Saint Révérien , fêté le 1 er juin. Au Au-dessus des deux figures, apparaît la 1997 et 1999 : réfection du toit du chœur, IIIème siècle, le pape Félix Ier envoya Reverianus représentation de la lune sous les traits d’une traitement des murs extérieurs, peinture des murs (évêque d’ ?), et dix compagnons vieille femme, et du soleil, sous ceux d’un jeune intérieurs, éclairage aux normes. évangéliser les confins du pays éduen, qui homme. Lune et soleil sont les attributs de la dépendait de la IVème Lyonnaise. Ils y furent Vierge. Devant cette verrière, une statue en bois de Saint « Bien-aimés, dès maintenant, nous Révérien , saint patron, du début du XVIIème siècle , a été scellée. L’autel blanc se détache des sommes enfants de Dieu, et ce que stalles de bois et de la clôture de chœur du nous serons n’a pas encore été XVIIIème-XIXème siècle en fer forgé , qui a été manifesté. » classée en 1982. Les murs de couleur ocre du ère chœur s’harmonisent avec le bleu ciel de la voûte 1 Epître de Saint-Jean 3,2. gothique sur croisée d’ogives. Quatre écussons sur les culs-de-four ont été repeints d’une croix en 1999, sans armoirie. L’église de Savianges est rattachée à la Dans la nef , sur l’autel latéral gauche, Pietà du paroisse entre et Guye , qui compte XVIIème siècle en pierre polychrome, classée en 30 villages autour de Saint-Gengoux-le- 1981, autrefois placée dans le chœur. Un Christ National, soit environ 6.000 habitants. en Croix , un Chemin de Croix et la statue d’un ange surplombent la liste des soldats morts à la guerre. En face, tableau de « l’Education du Paroisse Saint Louis entre Grosne et Guye : Christ » d’après Raphaël par Dulac. Route de Extérieur 71460 Saint Gengoux le National Tel : 03.85.92.60.08 La toiture de l’église est en tuiles Bossot. Le Mail : [email protected] clocher, de style italien, fut ajouté par Dulac vers

1880. Ses cloches, changées en 1886, encore actionnées à la main, ne sonnent plus que les Bissy-sur-, Bresse-sur-Grosne, , , mariages ou les enterrements. Isolée du bourg, Chenôves, Collonge-en-Charollais, Culles-les-Roches, SAVIANGES étroitement enserrée au milieu des tombes du Curtil-sous-Burnand, Fley, Rimont, Genouilly, cimetière, l’église semble loin de la vie du village. Germagny, Joncy, , Saint-Huruge, Saint-Boil, A proximité Saint-Micaud, Saint-Privé, Saint-Ythaire, Santilly, Eglise Saint-Révérien Tombeau de Dulac : mausolée au nord du Saules, Savianges, Savigny-sur-Grosne, , Sigy-le- cimetière. Moulin de Dame Huguette sur la Guye. Châtel, St Clément-sur-Guye, St Gengoux-le-National, Sur une butte dominant la vallée de la Guye, St Martin-du-Tartre, St Martin-la-Patrouille, château de Savianges du XIIIème siècle, remanié St Maurice-des-Champs, Vaux-en-Pré. au XVIème et au XIXème. Domaine de Quintry.

Bibliographie Article de presse du 10 avril 1999 sur la Pastorale du Tourisme et des Loisirs cérémonie d’inauguration de l’église après les Diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon travaux de restauration, par Monseigneur Séguy, www.pastourisme71.com alors évêque d’Autun. Brochure de Jean Pirou. Edition : novembre 2011