Institut Français d’Urbanisme Atelier : Collectivités et Développement Territorial Responsable de l’atelier : Gérard BARRIERE

Diagnostic territorial de la communauté de communes des Sources de l’Yerres dans le cadre élargi de l’Association pour le Développement de la Brie Centrale

Gaétan ALARY, Pulchérie DASSE, Emilie DERETZ, Noureddine DOGHMI, Sabine CALLE, Paul CUGNET, Sabria FERNANE, Charlotte GAYET, Clémence GOUY, Sophie HERVIEU, Céline LEUENBERGER, Fabrice LOGERAIS, Willy MERLET, Romain MONDINE, Hélène MORINEAU, Mélanie RICHARD, Aline SAHUT, Stéphane TURPIN

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Cette étude a été réalisée pour le compte de la communauté de communes des Sources de l’Yerres par les étudiants du DESS d’Aménagement et d’Urbanisme de l’Institut Français d’Urbanisme - Université de Vincennes VIII avec le soutien du CAUE de Seine-et-Marne, représenté par M. Dominique Bonini, et l’aide du Conseil Général de Seine-et-Marne, en la personne de Mme Laurence Caille.

Pour tout renseignement sur ce document, veuillez contacter le secrétariat de l’IFU au 01.64.68.91.92, il vous orientera vers les personnes concernées.

Mars 2005 2 Institut Français d'Urbanisme 3 SOMMAIRE c. Les équipements médico-sociaux ...... 38 d. Les équipements sportifs...... 39 e. Les équipements culturels et de loisir...... 39 INTRODUCTION...... 4 f. Les équipements commerciaux...... 40 I. Cadre paysager et bâti...... 6 3. Les pôles urbains structurants...... 40 1. La Brie francilienne...... 6 4. Conclusion ...... 41 a. Un territoire entre la Seine et la Marne ...... 6 b. Les différentes régions de la Brie ...... 8 IV. Economie...... 43 c. Les grandes caractéristiques paysagères...... 9 1. Un espace économique de transition...... 43 2. L’Association pour le Développement de la Brie Centrale...... 10 a. Tissu économique: les établissements présents sur le territoire...... 43 a. Les grands traits de l’Association...... 10 b. Les dynamiques territoriales...... 43 b. Les grandes entités paysagères ...... 11 c. Le nombre d’emplois ...... 44 c. Le paysage bâti : une opposition Nord / Sud...... 13 d. Le taux d’emploi ...... 45 e. Les secteurs économiques...... 45 3. La communauté de communes des Sources de l’Yerres ...... 14 a. Organisation spatiale ...... 14 2. Zones d'activités: l'enjeu du redéploiement économique le long de la RN4...... 48 b. Qualité architecturale...... 14 a. La porte Ouest de la Brie Centrale : un territoire aux influences croissantes en terme de c. Les villages de la communauté de communes...... 15 développement économique...... 49 d. Eléments d’analyse paysagère ...... 16 b. L'Association pour le Développement de la Brie Centrale : l'enjeu d'un positionnement entre e. Le patrimoine des villages...... 18 déploiement économique et identité rurale ...... 50 c. Un espace de transition vers un territoire encore vierge…...... 52 4. Conclusion ...... 20 3. Ruralité et attrait touristique...... 53 II. Socio-démographie et Habitat...... 22 a. L'offre touristique...... 53 1. La démographie ...... 22 b. La demande...... 53 a. Population et densité dans les communes de l’Association...... 22 c. Les capacités d’accueil ...... 53 b. L’évolution de la population de l’Association de ces 30 dernières années ...... 22 d. L’hébergement hôtelier...... 53 c. La structuration de la population ...... 23 e. L’hébergement en milieu rural...... 54 2. Les données socio-démographiques ...... 25 4. Conclusion ...... 55 a. La structure socio-professionnelle...... 25 CONCLUSION GENERALE ...... 56 b. Les taux d'activité ...... 25 c. Le taux de chômage...... 26 d. Les diplômés d'études supérieures...... 26 3. L’habitat ...... 26 a. La répartition des logements...... 26 b. La date d’emménagement des particuliers ...... 27 c. Le statut d’occupation des logements...... 27 d. Les types de logement ...... 28 4. Le Foncier...... 30 a. Tendances en Seine-et-Marne...... 30 b. Aspects locaux...... 30 5. Conclusion ...... 31 III. Infrastructures et équipements...... 33 1. Les transports...... 33 a. Le réseau de transports en commun : bus, RER et trains...... 33 b. Le réseau routier ...... 35 2. Les équipements...... 37 a. Les équipements administratifs ...... 37 b. Les équipements scolaires et de jeunesse ...... 37

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INTRODUCTION

La communauté de communes des Sources de l’Yerres, née le 1er janvier 2004, compte Les trois autres communautés de communes appartenant à l’Association sont : sept communes : Bernay-Vilbert, La-Chapelle-Iger, Courpalay, Lumigny-Nesles-Ormeaux, Le-Plessis-Feu-Aussoux, Rozay-en-Brie et Voinsles. - La communauté de communes de la Brie Boisée et ses 6 communes : Pontcarré, Situées au cœur du département de Seine-et-Marne en Ile-de-, ces sept communes Ferrières-en-Brie, Favières, Villeneuve-Saint-Denis, Villeneuve-le-Comte, Damartin-sur- appartiennent au canton de Rozay-en-Brie. Elles totalisent 6 982 habitants sur une superficie Tigeaux, rassemblant 7 496 habitants sur une superficie de 80 km2. de 114 km2. Rozay-en-Brie est la commune la plus importante avec 2 613 habitants en 1999. - La communauté de communes du Val Bréon dont les 9 communes sont Neufmoutiers-en- Brie, Crèvecœur-en-Brie, La-Houssaye-en-Brie, Les-Chapelles-Bourbon, Marles-en-Brie, Depuis l’automne 2004, la communauté de communes des Sources de l’Yerres fait partie, avec Fontenay-Trésigny, Châtres, Liverdy-en-Brie, Presles-en-Brie (ces trois dernières communes trois autres EPCI, de l’Association pour le Développement de la Brie Centrale. Présidée ne sont pas adhérentes à l’Association). Les 9 communes totalisent 12 947 habitants sur une par M. Barbaux, Conseiller Général du canton de Rozay-en-Brie, cette association s’inscrit superficie de 122 km2. dans le cadre d’un contrat CLAIR (Contrat Local d’Aménagement Intercommunal et Rural). Elle s’allonge sur une quarantaine de kilomètres entre l’autoroute A4 et la ville de Provins. - La communauté de communes de La Visandre rassemblant les 3 communes de Vaudoy- en-Brie, Jouy-le-Châtel et Pécy rassemblant 2 744 habitants sur une superficie de 87 km2.

Les communes de Pézarches (267 habitants) et Hautefeuille (207 habitants) appartiennent également au périmètre de l'Association.

Au total, l’Association couvre une superficie de 421 km2 et compte 30 643 habitants.

L’objet de la présente étude, réalisée pour le compte du CAUE, consiste à établir un diagnostic territorial de l’Association pour le Développement de la Brie Centrale. Cette étude a pour but de replacer la communauté de communes des Sources de l’Yerres dans le périmètre de l’Association. Quelles sont ses spécificités ? Comment s’inscrit-elle dans l’Association ?

Pour y répondre, nous avons étudié le territoire à travers quatre thèmes :

- le cadre paysager et bâti - les données socio-démographiques et l'habitat - les infrastructures et les équipements - l'activité économique.

Ces éléments nous permettrons de dégager les atouts et les faiblesses du territoire de l’Association et de préciser les perspectives de développement que ce périmètre élargi offre à la communauté de communes des Sources de l’Yerres. Des projets précis seront proposés à la suite de ce diagnostic afin d’exploiter ces potentialités.

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Cadre paysager et bâti

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I. Cadre paysager et bâti

1. La Brie francilienne a. Un territoire entre la Seine et la Marne

Le département de Seine-et-Marne est le plus grand département de l’Ile-de-France, dont il occupe la moitié orientale. Il est occupé dans sa plus grande partie par une entité géographique bien délimitée, la Brie.

Limitée par les cours de la Seine et de la Marne, la Brie est l’une des quatre grandes plates-formes structurales de la région Ile-de-France.

Source : Le paysage dans les espaces agricoles franciliens, IAURIF, 2002.

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Vaste plateau calcaire se développant en arc de cercle autour de Paris, la Brie est parcourue par un important réseau hydrographique.

Orientées d’Est en Ouest, les vallées du Petit Morin, du Grand Morin et de l’Yerres, affluents de la Marne et de la Seine, rompent la monotonie du plateau, contribuant à diversifier les paysages.

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b. Les différentes régions de la Brie

L'épaisseur de la couverture de limon et la profondeur à laquelle se trouve la couche imperméable permettent de différencier des régions aux potentiels agricoles différents. La Brie Laitière, la Brie Boisée, la Brie Centrale, la Brie de Provins, la Brie Humide, le Montois se succèdent au gré des potentialités.

Les différentes Bries composent une mosaïque paysagère, associant des plateaux de grandes cultures céréalières et de vastes étendues boisées. Au Nord-Ouest, la Brie Boisée est le domaine des forêts domaniales de Notre-Dame, d’Armainvilliers, de Crécy, de Coubert. Plus au Sud, les bois de Hautefeuille, de Lumigny, de Vilbert, assurent la transition avec la Brie Centrale. Les vastes paysages ouverts de plateau alternent donc avec les paysages fermés, plus intimes des forêts. Les clairières de Marles-en-Brie et de Rozay-en-Brie ajoutent à la diversité paysagère.

L’étendue des forêts, des bois et la nature des exploitations agricoles permet d’identifier quatre sous-ensembles paysagers :

- Au Nord, la Brie Boisée qui, comme son nom l’indique, se caractérise par l’importance des massifs forestiers.

- Au Sud-Ouest, la Brie Bocagère, la Brie Humide, le Montois, très marqués par l’étendue de leurs espaces boisés et qui se placent dans le prolongement du massif forestier de Fontainebleau.

- Entre ces deux ensembles boisés, un immense plateau ouvert qui traverse de part en part la Brie Francilienne et correspond à la Brie Française, à la Brie Centrale et à la Brie de Provins. Il s’agit d’un paysage de grande culture céréalière.

- Au Nord-Est, la Brie Laitière, marquée par l’élevage bovin.

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c. Les grandes caractéristiques paysagères

Une grande diversité de paysages

Le vaste périmètre de l’Association permet d’englober des territoires et des entités paysagères très différents (grands plateaux de cultures et massifs boisés). Cette diversité apporte un grand potentiel de découverte et de loisirs.

Un caractère périurbain à l’Ouest

Organisés de façon radioconcentrique autour de Paris, les paysages franciliens opèrent une transition depuis les paysages urbains de centre-ville vers les paysages ruraux agricoles. L’Ouest de la Brie correspond ainsi à un paysage périurbain caractérisé par une densité du bâti et des axes de transports, mais aussi par une faible proportion d’espaces « naturels ».

Un territoire qui se découvre par ses vallées

La Brie Francilienne est traversée par de nombreux sentiers de randonnée et peut ainsi se découvrir à pied : - Le GR 11 qui fait le tour de la région Ile-de-France, - le GR 1, - et de nombreux GRP (GR de pays) qui longent les vallées. C’est l’exemple du GRP « Vallées et forêts briardes » qui borde toute la vallée de l’Yerres. La plupart de ces sentiers longent les vallées de la Brie.

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2. L’Association pour le Développement de la Brie Centrale

a. Les grands traits de l’Association

• Situation géographique

Le périmètre actuel de l’Association occupe une bande de territoire étirée sur 40 Km de long suivant un axe oblique Nord-Ouest / Sud-Est qui commence à environ 20 Km de Paris et s’avance vers la Brie Centrale. L’Association couvre une superficie de 421 Km².

Cette configuration détermine des rapports de proximité avec les pôles urbains voisins très distincts selon la position au sein du territoire de l’Association. Ainsi, la partie Nord-Ouest de l’Association est en contact immédiat avec Marne-la-Vallée. Le Parc Disneyland Paris n’est par exemple distant que de 8 Km du bourg de Villeneuve-le- Comte. A l’inverse, les villages du Centre et du Sud-Est de l’Association sont davantage isolés, avec une distance moyenne de 20 Km des agglomérations de Provins, Coulommiers, et, pour les plus septentrionaux, de Marne-la-Vallée.

• Les particularités de ce territoire

Malgré la proximité et l’influence de Marne-la-Vallée, ce territoire a conservé un paysage rural : les bois et les cultures représentent 93% du territoire. C’est un site de plateau (altitudes comprises entre 100 et 150 m), entaillé faiblement par la vallée de l’Yerres, orientée Nord-Est / Sud-Ouest, et qui marque la transition entre la Brie Boisée et la Brie Centrale. Le périmètre de l’Association offre une diversité de paysages, avec l’alternance entre cultures et boisements, paysages fermés et paysages ouverts.

Source : carte IGN modifiée.

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• La Brie Boisée au Nord-Ouest b. Les grandes entités paysagères Le plateau boisé s’étend sur les communautés de communes de la Brie Boisée, du Val Bréon et sur une partie de la communauté de communes des Sources de l’Yerres, soit sur environ

60% du territoire de l’Association.

Le paysage de la Brie Boisée se présente, dans sa partie Nord, comme un plateau largement occupé par des forêts domaniales d’un seul tenant, telles que les forêts domaniales de Crécy et de Malvoisine ou le Bois de Hautefeuille. Dans la partie Sud, les espaces boisés sont plus petits. Ils sont enserrés dans des terrains agricoles fragmentés en parcelles de taille limitée.

Ce plateau est traversé par des axes routiers rectilignes mais qui offrent des perspectives visuelles souvent limitées du fait de la fermeture imposée par les forêts. Ce paysage réserve La forêt de Crécy vue de l’obélisque de la D 231. ainsi des surprises lorsqu’on le parcourt, la découverte des villages s’effectuant parfois au dernier moment.

• La Brie Centrale au Sud-Est

La Brie Centrale s’étend essentiellement sur le territoire de la communauté de communes de la Visandre mais elle s’annonce dès la communauté de communes des Sources de l’Yerres. Le paysage s’assimile à un vaste plateau agricole faiblement ondulé, tout à fait adapté à la grande culture intensive, notamment de type céréalier. Ce sont des espaces ouverts, aux étendues et aux horizons lointains. Ces paysages renvoient une impression d’infini, d’immensité et mettent en valeur les éléments verticaux : les villages avec leurs clochers et leurs silos.

Environs de Bernay-Vilbert • La vallée de l’Yerres comme espace de transition

La partie centrale de l’Association est constituée d’un espace atypique, au caractère

pittoresque. Ce territoire correspond à la plus grande partie de la communauté de communes

des Sources de l’Yerres.

Le paysage porte la marque des deux cours d’eau qui le traversent du Nord au Sud : l’Yerres et l’Yvron. Une nette différence oppose toutefois la frange Nord-Ouest de cet espace et sa partie méridionale. Au Nord-Ouest de la vallée de l’Yerres, le territoire de la commune de Lumigny-Nesles- Ormeaux s’inscrit dans la continuité de la Brie Boisée avec toutefois des bois plus dispersés et plus clairsemés. Cet espace constitue une transition vers la Brie Centrale. Dans la partie Sud de la vallée, le paysage adopte une morphologie relativement vallonnée, accentuée visuellement par le boisement des crêtes de collines. L’ensemble offre une réelle Bernay-Vilbert diversité d’ambiances ponctuées de nombreux points d’eau comme les étangs de Guerlande et de Nesles. Les terres agricoles, divisées en parcelles de taille moyenne, sont majoritaires par rapport aux bois. Le paysage offre ainsi une impression de ruralité forte.

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Une lecture sensible du territoire de la communauté de communes des Sources de l’Yerres peut suivre le cours de l’Yerres dans le sens Nord / Sud : - Au sortir de la forêt domaniale de Crécy, la présence de l’eau se manifeste par les étangs de Guerlande (1), - L’Yerres pénètre le territoire de la communauté de communes des Sources de l’Yerres au niveau de Pézarches dans un paysage qui reflète encore les caractéristiques du plateau de la Brie Boisée. (2) - Aux abords de Rozay-en-Brie, l’Yerres marque davantage le paysage en s’enfonçant dans le plateau de la Brie et en créant des méandres. Dans ces espaces, se trouvent d’autres étangs, comme les étangs de Nesles (3) et l’étang fédéral de pêche (4). - Au sud de Rozay-en-Brie, la vallée de l’Yerres s’accentue encore. Visuellement renforcé par le boisement des crêtes de colline, ce vallonnement structure le paysage comme ici à Bernay. (5)

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c. Le paysage bâti : une opposition Nord / Sud

• La frange urbaine

Les quelques poumons verts représentés par les forêts de la Brie Boisée cachent une urbanisation galopante. Cet espace est tourné vers le développement parisien, il correspond à une zone dynamique, de part la proximité de Marne-la-Vallée.

Les nombreuses communes qui occupent cet espace relativement dense se divisent en de gros bourgs comme Villeneuve-le-Comte, Marles-en-Brie ou Fontenay-Trésigny et de petits villages. Les bourgs présentent des caractères urbains marqués avec la présence de nombreux commerces de proximité, mais également une offre de services plus spécialisés comme des agences immobilières, des salons de coiffure, des agents automobiles et des banques. Ce caractère urbain résulte de l’unité volumétrique du bâti : les maisons, toutes individuelles, présentent des gabarits identiques et sont alignées dans les centres des bourgs. La place centrale de Villeneuve-le-Comte : un espace vaste et carré Le style architectural de ces bourgs est diversifié, ce qui signifie notamment qu’il ne présente pas des caractéristiques «briardes» nettement perceptibles.

• La frange rurale

Le Centre et le Sud de l’Association offrent une architecture plus préservée. Le caractère rural des villages est protégé et conservé.

Il convient toutefois de distinguer le territoire de la communauté de communes de

Rozay-en-Brie.

Les villages occupant cette zone de transition sont à la fois nombreux et de dimensions restreintes. Ils s’organisent en cercle autour de Rozay-en-Brie, un bourg à l’indéniable cachet architectural offrant l’image d’une petite cité historique.

Plus au Sud, sur le territoire de la communauté de communes de la Visandre, les villages sont distants, mais de taille importante : la communauté de communes de la Visandre ne compte que trois villages, Vaudoy-en-Brie, Jouy-le-Châtel et Pécy. La lecture des cartes historiques fait apparaître Vaudoy-en-Brie et Jouy-le-Châtel comme des points de cristallisation de la population sur l’axe occupé aujourd’hui par la D231, ancienne route de pèlerinage reliant Paris à Rome. Le bourg principal de Jouy-le-Châtel offre un visage très rural : davantage resserré sur lui- même par rapport aux bourgs de la Brie Boisée, donnant une impression générale d’isolement La-Chapelle-Iger et de faible dynamisme.

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• Rozay-en-Brie 3. La communauté de communes des Sources de l’Yerres Le bourg de Rozay-en-Brie présente des caractéristiques urbaines dans sa morphologie : un bâti compact et une organisation autour d’un centre identifiable, ainsi que des a. Organisation spatiale extensions par lotissements et quelques bâtiments d’habitat collectif. Au centre, ce secteur d’urbanisation ancienne

présente des constructions implantées à l’alignement sur les voies, tandis que les secteurs de développement plus récent (après les années 1950) sont constitués de constructions individuelles implantées le plus souvent au centre des parcelles.

b. Qualité architecturale

Le territoire de la communauté de communes se caractérise entre autres par un effort de préservation de l’architecture traditionnelle et de son patrimoine en général.

• Le patrimoine bâti

Le territoire est très riche en termes de patrimoine bâti et de « petit patrimoine ».

Rozay-en-Brie : La morphologie de la commune est fortement marquée par les remparts datant du XIIIe siècle, qui entourent le centre ancien. Ceux-ci, remarquablement conservés sur la quasi- totalité de leur longueur, comptent deux portes classées monuments historiques.

L’espace intercommunal s’inscrit dans une structure polarisée par Rozay-en-Brie.

En effet, le territoire est situé dans la « clairière de Rozay », qui est un vaste espace dont le déboisement s’est effectué de manière circulaire autour de la ville. De plus, le bourg de

Rozay-en-Brie est, de par sa taille et sa situation géographique, un centre structurant.

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Porte de Gironde : En dehors de l’église, également classée, la commune offre un bâti à l’architecture remarquable : quelques maisons médiévales à pans de bois et de nombreux immeubles et maisons du 18e siècle. Un ancien lavoir, situé à la porte sud des remparts, complète le charme • Les villages au Nord de Rozay-en-Brie de ce bourg historique. Au Nord de Rozay-en-Brie, nous trouvons des villages présentant des caractéristiques communes : Le-Plessis-Feu-Aussoux, Lumigny-Nesles-Ormeaux. Ces villages présentent un tissu urbain plus aéré, les maisons sont souvent positionnées en retrait par rapport à la voirie ou fermées autour d’une cour. Les constructions sont anciennes dans le centre, l’urbanisation s’est développée à l’entrée des villages.

Maison à pans de bois Le Plessis-Feu-Aussoux présente un traitement de l’espace public marqué par une volonté de sobriété. Le mobilier urbain se limite au minimum. Le village conserve un aspect très rural et • La Charte qualité village traditionnel en son centre.

Depuis 1995 une réflexion est menée sur un périmètre un peu plus large que la communauté de communes (exceptée la commune de Rozay-en-Brie) pour favoriser le maintien d’une architecture traditionnelle et le maintien d’une certaine identité briarde rurale. La vocation de cette charte est de « sensibiliser, de conseiller et d’orienter les habitants et les professionnels pour la construction et la réhabilitation d’habitations et d’espaces extérieurs ».

• La ZPPAUP de Rozay-en-Brie

La commune est en cours de classement en ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Comme les autres villages, Pézarches a une forme urbaine assez compacte. Le clocher et le Architectural, Urbain et Paysager). Celui-ci devrait être effectif en 2007. Le projet concerne silo sont les deux éléments les plus visibles en vue lointaine. Ici, l’église est adossée aux plus particulièrement les zones Est et Sud de la commune. Il vise à mettre en valeur le champs. patrimoine datant du 18e siècle.

c. Les villages de la communauté de communes

L’étude des différents bourgs et villages la communauté de communes permet de réaliser une première typologie sommaire. On peut distinguer deux types d’entités urbaines : - les villages de la clairière de Rozay-en-Brie, au Nord - les villages de crête, situés au sud de la clairière de Rozay-en-Brie.

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La halle a été restaurée avec application. On n’a pas cherché à lui trouver à tout prix un usage spécifique. Les bancs sont en bois et respectent parfaitement l’identité des lieux. Les lampadaires sont de style traditionnel et leur couleur vert foncé rappelle la tonalité de la végétation environnante. Le mobilier urbain s’intègre dans la place et ne se distingue pas particulièrement des autres éléments qui la composent.

La-Chapelle-Iger s’organise autour d’un espace central regroupant une église, une chapelle, une halle et un lavoir.

Les ruelles sont en pente, les maisons donnent sur la rue. L’habitat est assez traditionnel comme cette petite maison A Lumigny, l’église joue encore un rôle de repère central construite en moellons avec chaîne d’angle en pierre de puisqu’elle est visible en de nombreux points du village. taille.

d. Eléments d’analyse paysagère • Les villages de crêtes, au Sud de Rozay-en-Brie

L’observation des villages situés à proximité de Rozay-en- Brie permet de faire certains constats. On peut s’étonner du soin apporté au traitement des espaces publics centraux, qui contraste avec les lacunes en matière d’intégration des nouvelles constructions en entrée de village. Les municipalités sont donc soucieuses de la qualité de l’espace public communal, mais semblent plus en difficulté lorsqu’il s’agit de fixer les règles pour la construction privée.

Les abords de l’église de Bernay sont traités de façon sobre • Le traitement des centres de villages et simple. Les espaces qui l’entourent ont simplement été végétalisés. Aucun mobilier urbain ‘inutile’ n’est présent. La barrière en bois au premier plan est une marque de l’attention portée à l’intégration, à travers l’utilisation de matériaux traditionnels. Courpalay est dominé par son église, située en ligne de crête. La rue qui y mène est l’axe structurant du village. Là encore, le traitement des espaces publics est soigné. La présence de maisons bourgeoises est probablement la marque d’un statut antérieur plus important que celui de simple village agricole.

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traditionnelles. Plus généralement, le lien entre le pavillon et l’esprit du village se pose. Il s’agit d’un objet architectural ‘générique’ que l’on retrouve partout en France, mais qui n’est finalement rattaché à aucun espace en particulier.

Les jardinières ont ici pour but d’empêcher l’accès des voitures à l’allée. Elles sont en moellons jointoyés, comme les murs des maisons qu’elles jouxtent. Les mêmes pierres ont été utilisées. L’intégration n’en est que plus réussie.

• Intégration des nouvelles constructions Ici, une maison de ville ancienne a été réhabilitée de façon intéressante. Les peintures utilisées pour la façade la font La qualité de l’intégration des nouvelles constructions est ressortir clairement dans le paysage urbain que constitue la discutable, notamment en entrée de village. Le respect de la rue. Que l’on juge cette intervention de façon positive ou morphologie, de l’architecture et du positionnement des négative, il faut admettre qu’elle a le mérite de mettre en éléments bâtis semble parfois avoir été négligé. Si la relief la modénature de l’habitation et notamment les nécessité de laisser sa place à l’architecture moderne et de pilastres et la corniche. Les volets du rez-de-chaussée ont ne pas tomber dans une répétition stérile du passé semble été peints en bleu, couleur que l’on retrouve (avec le marron) évidente, il apparaît pourtant que la question du lien des pour les boiseries des autres maisons. Le traitement de cette nouvelles constructions avec le territoire mérite d’être posée. habitation apparaît intéressant car il fait ressortir les détails Un meilleur équilibre entre les exigences actuelles de de l’architecture d’une façon plutôt moderne : des couleurs l’habitat, la nécessité pour l’architecture de se renouveler et vives. Il s’agit d’un bon exemple de jeu de composition entre le respect de l’identité des lieux doit certainement être patrimoine ancien et traitement plus contemporain. trouvé. La Charte Qualité Village présente en effet des La volumétrie du pavillon est sans comparaison avec celle recommandations mais n’a pas de valeur réglementaire. Il des constructions traditionnelles briardes. Des dissonances serait utile de s’en servir pour mieux définir les règles en flagrantes apparaissent. La maison traditionnelle briarde à matière de construction. En effet, la mise en place d’une Pézarches n’a pas ses combles éclairées par une lucarne ; réglementation pertinente est difficile lorsque l’on ne dispose les couleurs de la façade du pavillon ne s’inscrivent en rien pas d’études concernant la typologie bâtie. dans la gamme chromatique du village ; le garage en rez-de- chaussée, réponse architecturale à une exigence moderne, n’a pas non plus de lien avec l’identité locale. La clôture peut aussi faire l’objet de certaines remarques. Le marquage de l’espace se fait traditionnellement avec un muret ou une haie plutôt qu’avec un grillage surmontant un soubassement en béton. Quant à la tuile plate industrielle, elle rompt avec les tons que l’on retrouve pour la couverture des habitations

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valeur d’une façon qui peut être jugée satisfaisante au sens où il ne fait pas l’objet d’un traitement contre nature. La Cette ferme à cour carrée à Pézarches n’a pas subi de fonction originelle du patrimoine bâti a été respectée et il est réhabilitation lourde. La tradition est encore fortement souvent un élément marquant du territoire communal. Le sensible. S’il n’apparaît pas souhaitable de bloquer les véritable défi consiste à intégrer ce patrimoine à la vie initiatives des propriétaires à travers une réglementation trop communale d’aujourd’hui et éviter qu’il ne devienne un stricte, il est certainement nécessaire de réfléchir à la façon simple décor, sans fonction autre qu’ornementale et dont les éléments remarquables du territoire communal décorative. peuvent faire l’objet d’interventions permettant de renouveler le langage architectural vernaculaire.

Le développement des constructions récentes en entrée du village du Plessis-Feu-Aussoux pose la question du mitage. De plus, il apparaît clairement que le lien au territoire s’affaiblit. En quoi cette entrée marque-t-elle un lien au territoire local ? Il pourrait s’agir de l’arrivée sur n’importe quel village. La diversité des pentes des toitures, des éléments de clôture et autres affirment le sentiment d’une certaine hétérogénéité qui n’est, semble-t-il, pas une des caractéristiques du village ancien.

On trouve sur le territoire de la communauté de communes e. Le patrimoine des villages Le lavoir de La-Chapelle-Iger n’a pas fait l’objet d’une mise des Sources de l’Yerres un certain nombre de murets en en valeur particulière. Le mot d’ordre reste la simplicité et la pierres remarquables, tel celui-ci, à La-Chapelle-Iger. Les

sobriété. Il s’agit probablement d’un choix pertinent au sens éléments de clôture sont très présents sur le périmètre

où ces notions sont rattachées dans l’esprit collectif à l’idée étudié. Leur lien avec l’histoire mérite d’être étudié de Les villages de la communauté de communes des Sources de ruralité. manière approfondie dans le cadre de leur entretien et de l’Yerres disposent d’un patrimoine d’une assez grande éventuellement de leur mise en valeur afin que l’intervention richesse. Ces éléments sont le témoignage du passé des ne mène pas à traitement contre nature. lieux. Il appartient aux municipalités de réfléchir à la façon dont elles souhaitent les intégrer au développement futur de leur commune. La notion de patrimoine ne prend son sens • Le patrimoine naturel que dans la mesure où elle exprime un passé commun, partagé par tous. Il est donc nécessaire que le patrimoine ne se limite pas aux éléments remarquables protégés par une Le patrimoine naturel des villages aux alentours de Rozay- réglementation. C’est aux habitants de définir ce qu’ils en-Brie se compose essentiellement de larges vues sur la considèrent comme leur identité. campagne, qui doivent être recensées. Certaines méritent peut-être d’être protégées lors de la révision des Plans d’Occupation des Sols. Il serait intéressant également • Le patrimoine bâti d’étudier les essences végétales locales et leur lien avec l’histoire du territoire. Cela permettrait par exemple d’éviter

une implantation inappropriée de certaines espèces, Eglises de style gothique primitif, lavoirs, chapelles, fermes notamment au Nord, où la pression foncière semble la plus et habitations traditionnelles, le patrimoine bâti est d’une forte. En effet, l’habitat pavillonnaire s’accompagne souvent grande diversité. D’une manière générale, il a été mis en

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d’une végétation exogène, sans lien avec le territoire et pouvant avoir un impact négatif sur l’identité locale.

Le lavoir de Vilbert est mis en scène de façon intéressante par la végétation qui l’entoure et notamment par les alignements d’arbres qui ferment la parcelle. S’il s’agit d’un espace public, alors il offre un potentiel important puisqu’un espace simplement végétalisé, par définition, est à même de répondre à différents usages. Il pourrait donc être utilisé autrement que comme un simple décor. Cette vue sur l’Yerres et la campagne à Bernay-en-Brie est remarquable, elle mérite

certainement d’être conservée.

L’étang de Guerlande, offre un panorama mais il n’est pas visible depuis la route et sa signalisation fait défaut. La notion de paysage implique qu’il puisse être perçu par tous. Il est donc autant nécessaire de travailler sur le potentiel intrinsèque du patrimoine naturel que sur la façon dont celui-ci va pouvoir être mis à disposition du public.

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4. Conclusion

Les caractéristiques paysagères du territoire de l’Association font apparaître une nette Territoire de l’Association pour Territoire de la communauté de dichotomie entre ses deux parties Nord-Ouest et Sud-Est, séparées au centre par le territoire spécifique de la vallée de l’Yerres : le Développement de la Brie communes des Sources de Centrale l’Yerres - Au Nord-Ouest du périmètre de l’Association, le plateau de la Brie Boisée offre une alternance de forêts et de cultures parsemées de nombreux villages ou de bourgs en pleine - Position centrale dans la Brie, à - Cachet historique de Rozay-en- expansion. La proximité géographique et l’accessibilité du pôle d’activité de Marne-la-Vallée se proximité de Paris Brie : maisons anciennes, église traduisent par le caractère nettement périurbain de cette partie de l’Association. classée, remparts. - Paysage rural : prédominance - Au Sud-Est, le plateau de la Brie Centrale constitue un territoire relativement isolé des des espaces « naturels » - Importance du patrimoine principales agglomérations voisines. Ses grandes terres agricoles consacrées à la culture (cultures et forêts), absence vernaculaire : fermes et maisons céréalière et ses rares villages regroupés autour de leurs églises, ou de leurs silos à blé, d’agglomérations urbaines (petits briardes, lavoirs, etc. composent un paysage très rural malgré la construction de nombreux pavillons modernes aux villages regroupés, habitat entrées de village. essentiellement individuel), - Sobriété et qualité des actions de Atouts présence discrète des activités restauration du patrimoine : respect - Entre ses deux espaces distincts, la clairière de Rozay-en-Brie constitue une courte rupture économiques des matériaux, des fonctions et de paysagère, modelée par la vallée de l’Yerres. Le vallonnement creusé par le cours d’eau est l’environnement modeste au Nord de la clairière, mais il s’accentue dans sa partie méridionale. Il ménage de - Animation apportée par la nombreux petits étangs. diversité des paysages - Richesse du patrimoine naturel : Autre spécificité, le bourg de Rozay-en-Brie et sa couronne de villages offrent, respectivement, vallées et forêts, étangs, cours un centre historique et un bâti vernaculaire de qualité qui, font l’objet de protections malgré une d’eau forte poussée pavillonnaire. - Position centrale de Rozay-en- Ces observations conduisent à reconnaître au territoire un caractère périurbain graduel : très Brie au cœur de l’Association marqué à l’Ouest, le caractère périurbain s’amenuise vers l’Est pour laisser la place à un environnement encore très rural.

La préservation et la valorisation des paysages représentent un enjeu fort pour la population en - Aspect général peu attractif des - mauvaise intégration des termes de cadre de vie, de loisirs et de détente. bourgs du Sud-Est de nouvelles constructions aux l’Association entrées de villages

- Intérêt inégal du patrimoine - absence de mise en valeur du Faiblesses architectural en dehors de la patrimoine bâti dans les villages communauté de communes de Rozay-en-Brie -difficulté dans la gestion des nouvelles constructions - Absence de centralité au niveau de l’ensemble du territoire

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Socio-démographie et Habitat

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II. Socio-démographie et Habitat

L’ensemble des données statistiques est issu du recensement 1999 de l’INSEE.

1. La démographie

a. Population et densité dans les communes de l’Association

L’Association comptait, en 1999, 30 643 habitants, répartis de façon inégale sur le territoire. Deux grandes communes concentrent plus de 23 % de la population : Rozay-en-Brie avec 2613 habitants en 1999, et Fontenay-Trésigny avec b. L’évolution de la population de l’Association de 4620 habitants la même année. • De 1990 à 1999 ces 30 dernières années Pour l’ensemble de l’Association, on trouve un écart de population de 1 à 30, de La-Chapelle-Iger à Fontenay- Il est également nécessaire de s’intéresser aux évolutions Trésigny. plus récentes pour se rendre compte des mouvements et Pour la C.C. des Sources de l’Yerres, un écart de 1 à 17 • De 1975 à 1999 structures de populations tels qu’ils se présentent est à noter, entre La-Chapelle-Iger et Rozay-en-Brie. aujourd’hui. Les communes les plus densément peuplées (plus de 20 En plus de trente ans, la population de la Seine-et-Marne a La Seine-et-Marne a connu une augmentation de 10,70% habitants par km²) sont Pontcarré, Villeneuve-le-Comte, augmenté en moyenne de 58 % sur l’ensemble de ce de sa population depuis 1990. Liverdy-en-Brie, Fontenay-Trésigny, Marles-en-Brie, territoire. Deux communes se distinguent ici, voisines l’une de Rozay-en-Brie et Courpalay. 75 % des communes de l’Association ont vu leur population l’autre et appartenant à la C.C. du Val Bréon : Les- A l’opposé de celles-ci on trouve Voinsles et Vaudoy-en- augmenter de plus de moitié entre 1975 et 1999. Chapelles-Bourbon (55,1 %) et La-Houssaye-en-Brie Brie, à l’Est du territoire de l’Association. Néanmoins de fortes disparités sont remarquables entre les (40,3 %). On notera que Les-Chapelles-Bourbon a vu sa On peut chercher à comparer Pécy à Vaudoy-en-Brie, communes. Certaines ont vu leur population plus que population se multiplier par plus de trois entre 1975 et voisines l’une de l’autre mais la première présente une doubler – Le-Plessis-Feu-Aussoux (266 % d’augmentation), 1999 (passant de 95 à 332 habitants) et qu’elle continue densité de population supérieure (16 habitants au km² Les-Chapelles-Bourbon (249 %), ou encore Pécy (105 %) – sa forte évolution aujourd’hui encore. contre 9 à Vaudoy-en-Brie) ; elles ont une superficie, un tandis que des communes comme Presles-en-Brie, A l’extrême opposé on trouve la commune de Hautefeuille nombre d’habitants et une proportion d’espace urbain Hautefeuille et Crèvecoeur-en-Brie ont connu de plus faibles qui a perdu des habitants entre 1990 et 1999 : la comparables, pour une surface urbaine sensiblement plus augmentations de population avec respectivement 11,5 %, population y a chuté de 5,9 %. Ces chiffres sont bien élevée à Vaudoy-en-Brie (environ 110 ha contre 63 ha). 25,5 et 27,2 %. entendu à relativiser compte tenu du nombre d’habitants La faible densité de cette dernière commune semblerait Parmi les communes de la C.C. des Sources de l’Yerres, restreint de certaines de ces communes et notamment alors s’expliquer par une plus grande part de population Rozay-en-Brie connaît la plus faible des évolutions de Hautefeuille qui comptait, en 1999, 217 habitants. A noter agricole et/ou vivant de façon isolée des regroupements population, soit une croissance de 47,8 % entre 1975 et également que Hautefeuille avait connu une des plus de population sur le territoire. 1999. faibles évolutions entre 1975 et 1999 pour aujourd’hui connaître cette décroissance de population. Entre ces deux réalités opposées, se trouvent quelques communes ayant des taux de croissance de population très bas et se situant nettement au-dessous de celui du département (10,7 %) : Châtres (4,7 %), Pontcarré (3,9%),

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Presles-en-Brie (3,7 %), Fontenay-Trésigny (2,3 %), ou Chapelles-Bourbon (39,4%), Neufmoutiers-en-Brie (36,9%) A l’inverse, les communes des Les-Chapelles-Bourbon, encore Jouy-le-Châtel (2%). et Courpalay (35 %). Hautefeuille et Le-Plessis-Feu-Aussoux comptent une plus On retrouve Hautefeuille à l’autre bout du spectre constitué faible part de personnes âgées. Ce sont également des Pour la majorité des communes, c’est bien le solde avec 17,9 % dans sa population de jeunes de moins de 20 communes dans lesquelles on trouve un nombre plus migratoire qui entraîne cette évolution plus que le solde ans. restreint d’habitants. naturel de population. En moyenne, le solde migratoire Un écart de plus de 20 points est à noter entre la part des On remarquera que Les-Chapelles-Bourbon compte dans annuel affiche une hausse de 0,9 %, contre 0,63 % pour le moins de 20 ans à Hautefeuille et à Les-Chapelles-Bourbon. les plus forts taux de population jeune (moins de 20 ans), solde naturel, dans la C.C. des Sources de l’Yerres, entre La plupart des autres communes de l’Association ainsi qu’une des plus fortes parts de ménages de plus 5 1990 et 1999. connaissent une part dans leur population de jeunes de personnes, tout comme Hautefeuille, comme nous le Seule la commune de Courpalay se trouve dans la moins de 20 ans comprise entre 28,2 et 34,2%, soit à un verrons ultérieurement. situation inverse. niveau égal ou légèrement supérieur à celui de Seine-et- Les soldes migratoires de Voinsles et Le-Plessis-Feu- Marne. Entre 1990 et 1999, la part des plus de 60 ans n’a Aussoux s’élèvent respectivement à 1,43 % et 1,10 %. On notera néanmoins que Favières et Villeneuve-Saint- augmenté que pour la moitié des communes, l’autre moitié Denis se situent significativement à 5 points en dessous de voyant s’affaiblir ou rester stable cette proportion. En complément, on retrouve dans l’ensemble des la moyenne départementale (23,8 % et 24 %). Dans le département, les plus de 60 ans passent de communes considérées le fait qu’en 1999, environ la 13,5% à 14,6 % de la population. moitié des habitants résidait dans la même commune On remarquera que la commune de Les-Chapelles- qu’en 1990. Bourbon connaît une décroissance de la part des personnes âgées, connaissant déjà un des plus faibles taux de l’Association en 1999.

La part des plus de 60 ans dans la population totale

La population âgée de plus de 60 ans correspond à 14,6 % de la population totale du département. Cet indicateur s’approche de celui des retraités et l’on c. La structuration de la population retrouve une répartition quasi-identique. La part des plus de 75 ans dans la population totale Les communes qui se distinguent sont Villeneuve-Saint- • La structure par âge Denis, avec 22,5 % de personnes âgées de plus de 60 ans En Seine-et-Marne, la part de la population très âgée dans sa population et Rozay-en-Brie où l’on trouve un taux correspond en moyenne à 5 % de la population totale. La part des moins de 20 ans dans la population totale de 18,2 %. Dans le périmètre de l’Association, ce sont les communes On peut remarquer par ailleurs que les communes de Villeneuve-Saint-Denis (11 %), Dammartin-sur-Tigeaux Celle-ci s’élève à 28,8 % en moyenne sur l’ensemble du connaissant un taux correspondant ou supérieur à celui du (7,3 %), Pézarches (7,9 %) et pour la C.C. des Sources de département de Seine-et-Marne. département se situent sur la partie centrale de la RN4, au l’Yerres, Rozay-en-Brie (7,8 %) et La-Chapelle-Iger Trois des communes de l’Association connaissent des sein de l’Association : Fontenay-Trésigny (16 %), Bernay- (7,2%), qui connaissent une concentration bien supérieure taux bien supérieurs à celui du département : Les- Vilbert (16,6 %), Rozay-en-Brie (18,2 %) ou encore Voinsles au département de personnes très âgées (entre 7 et (14 %). 11%).

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A l’inverse, on remarquera que nombre de communes Il est possible de chercher une corrélation (celle-ci restant localisées à Hautefeuille (25 %), Les-Chapelles-Bourbon présentant un faible voire très faible taux d’habitants très non certaine) entre cette part élevée de ménages composés (24,2 %), Rozay-en-Brie (19,2 %) et Vaudoy-en-Brie âgés sont regroupées dans la C.C. du Val Bréon ainsi d’une personne seule et la part de personnes très âgées (19,6%). qu’au Plessis-Feu-Aussoux (2,7 %) pour la C.C. des (plus de 75 ans) : on y retrouve Villeneuve-Saint-Denis et On observe la tendance opposée (moins de 9 %) Sources de l’Yerres : Presles-en-Brie (2,4 %), Châtres Dammartin-sur-Tigeaux, auxquelles viennent s’ajouter notamment dans tout l’Ouest de l’Association ainsi qu’à (2,7 %), Les-Chapelles-Bourbon (0,9 %, qui présentait Favières et Rozay-en-Brie si l’on s’attache à l’indicateur Pézarches, de façon isolée : Ferrières-en-Brie (5,9 %), également une faible part de personnes de plus de 60 présentant la part des habitants de plus de 60 ans au sein de Pontcarré (6,6 %), Favières (8,8 %) et Villeneuve-Saint- ans) et Crèvecoeur-en-Brie (2,7 %). ces communes. Denis (7,6 %), correspondant à la partie Ouest de la C.C. On ne trouve pas de démarcation entre l’Est et l’Ouest. de la Brie Boisée, et Presles-en-Brie (8,8 %) et Liverdy- A l’inverse, de plus faibles taux (inférieurs à 15 %) existent en-Brie (7,8 %), correspondant à la partie Ouest de la dans 5 des 9 communes de la C.C. du Val Bréon et dans C.C. du Val Bréon. trois communes de la C.C. des Sources de l’Yerres, Ces communes, par ailleurs proches de l’agglomération entourant les communes centrales à taux moyens (entre 15 parisienne et des grands pôles d’attraction, ne sont pas et 20 %) comme l’indique la carte correspondante. composées de façon élevée par des familles nombreuses.

On remarquera que Les-Chapelles-Bourbon et Rozay-en- Brie, présentant une forte part de familles nombreuses, témoignent également d’une forte part de jeunes de moins de 20 ans, permettant de soumettre à la réflexion une corrélation. A l’inverse, Favières et Villeneuve-Saint-Denis, présentant elles un nombre plus limité de ménages de plus de 5 personnes, ont également un fort taux d’habitants de moins de 20 ans. On peut alors penser que des familles sont plus restreintes dans ces communes (moins de 3 enfants).

• La taille des ménages dans les communes

La part des ménages d’une personne au sein de l’Association La part des ménages de plus de 5 personnes au sein de Il est difficile de dire quelle est la composition de ces l’Association ménages d’une seule personne. Ils semblent correspondre néanmoins à des jeunes en première phase La part des ménages de plus de 5 personnes permet de décohabitation, des célibataires ou encore des d’appréhender la localisation plus ou moins forte des familles personnes âgées veuves ou seules. avec enfants sur le territoire. On considérera que ces ménages correspondent de façon majoritaire à des familles La moyenne du département s’élève à 22,9 % ; celle de nombreuses (deux adultes et un nombre d’enfants égal ou l’Association se situe en deçà, avec 18,8 % de la supérieur à trois). population constituant un ménage d’une personne. L’Association et le département de Seine-et-Marne présentent une même part de ménages de plus de 5 De forts taux (supérieurs ou égaux à 20 % de la personnes : 11,1 %. population) de cette catégorie sont observables dans tout On notera que la C.C. de la Visandre présente une part de le Nord-Ouest (C.C. de la Brie Boisée) et dans tout le Sud- ménages comportant plus de 5 personnes supérieure à Est (C.C. de la Visandre). Viennent s’y ajouter deux 11,1%, avec 15,2 %. communes : Rozay-en-Brie (23,5 %) et Pézarches (20 %). Les fortes parts de ménages de plus de 5 personnes (supérieures à 19 % de la population de la commune) sont

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2. Les données socio-démographiques l’Association le plus éloigné du bassin parisien, que l'on b. Les taux d'activité rencontre le plus d'ouvriers.

a. La structure socio-professionnelle La Chapelle Iger a un pourcentage significativement plus Des taux d’activité relativement homogènes élevé d'habitants appartenant à la catégorie des professions

intermédiaires (42,9%), contrairement à Vaudoyen Brie L'activité du territoire de l'Association sera déterminée par (12,7%). 1 Un Est plus ouvrier 4 indicateurs: actifs avec emploi, actifs sans emploi , 2 retraités et autres . Dammartin-sur-Tigeaux (17,9 %) et Favières (17,2%) ont le Le territoire de l'Association a une structure socio- L’Association a des taux d'activité relativement plus de cadres et de professions intellectuelles contrairement professionnelle assez proche de celle de la Seine-et- homogènes par rapport à la Seine et Marne ; cependant, à La Chapelle Iger (0%), Pécy (2,4%) et Courpalay (2,9%). Marne. Ainsi, tout comme dans le département, les comparés à la moyenne nationale, son taux de retraités se habitants de l'Association sont majoritairement des distingue puisqu'il est de 16 % pour l'Association, alors Certaines communes telles que Liverdy-en-Brie (13,9 %), employés (29,1 %) et des personnes appartenant à la que la moyenne française atteint les 22 %. Le-Plessis-Feu-Aussoux (13,6 %) et Bernay-Vilbert (13,5 catégorie des professions intermédiaires (26,3 %). Si au %) ont un taux relativement important d'artisans, niveau national les ouvriers occupent la deuxième place, il Les communautés de communes ont en moyenne des commerçants et chefs d'entreprises comparé à la moyenne est à noter qu'ils viennent en troisième position (22,7 %) taux d'activités quasi homogènes. départementale (5,5 %) et aux communes de Favières (2,6 sur le territoire de l'Association comme pour le %), Hautefeuille(2,6 %) et Pézarches (2,9 %). département. Les cadres et professions intellectuelles Même si les taux sont pour la plupart homogènes, sont légèrement moins représentés dans les communes quelques communes se distinguent des autres, telle C'est au Sud-Est de l'Association, secteur le plus éloigné de de l'Association (10,9 %) que dans l’ensemble de la Seine Hautefeuille qui a un taux d'actifs avec emploi nettement Paris, que l'on trouve le plus d'agriculteurs, alors que, plus et Marne. Les artisans, commerçants et chefs plus élevé que les autres communes (85 %). On peut l’on se rapproche de Paris (Nord-Ouest), plus la proportion d'entreprises (7,5 %) et les agriculteurs et exploitants (2,1 également observer que certaines communes sont d'agriculteurs diminue. Ainsi, Pézarches se démarque par %) sont les catégories les moins représentées. On hétérogènes au niveau de la répartition des retraités, son taux d'agriculteurs exploitants élevé (11,8 %), suivie par observe que le territoire de l'Association est légèrement ainsi, Villeneuve-Saint-Denis est la commune avec le La Chapelle Iger (9,5 %) , Voinsles (9,1 %) et Vaudoy-en- plus agricole que la Seine et Marne qui comporte, dans pourcentage de retraités le plus élevé (26 %), suivie par Brie (7,6 %). Ferrières-en-Brie, Pontcarré, Villeneuve-le- son ensemble, seulement 0,7 % d'agriculteurs. Rozay-en-Brie et Dammartin-sur-Tigeaux (21 %) alors que Comte, Villeneuve-Saint-Denis, Presles-en-Brie et Liverdy- Marles-en-Brie a un taux de retraités très faible (3 %), en-Brie, se caractérisent pour leur part par la quasi-absence Certaines disparités entre les communautés de Hautefeuille atteint les 9 % et Lumigny-Nesles-Ormeaux, d'agriculteurs (autour de 0 %). communes peuvent être constatées. Ainsi, la communauté Le-Plessis-Feu-Aussoux et Châtres 11%. de communes de La Visandre a le plus fort pourcentage d'ouvriers (30,4 %) et d'agriculteurs et exploitants (6,4 %). Tandis que la Brie Boisée est peu ouvrière (19,4 %) mais comporte le plus de professions intermédiaires (31,3 %) et de cadres et professions intellectuelles (15,2 %) Elle est également la communauté de communes la moins agricole (0,6 %). Quant aux communautés de communes des Sources de l'Yerres et du Val Bréon, elles sont proches des taux départementaux, mis à part le taux d'agriculteurs et d'exploitants des Sources de l'Yerres (2,7 %) qui diffère.

Quelques communes se démarquent des autres dans leur composition socio-professionnelle.

Hautefeuille est très nettement la commune la plus ouvrière (59%), suivie par Jouy-le-Châtel (32,2%) et Fontenay-Trésigny (30,3%), tandis que Ferrières-en-Brie (12,1%), Dammartin-sur-Tigeaux (16,7%) et Villeneuve-le- Comte (17,4 %) apparaissent beaucoup moins ouvrières. 1Chômeurs et militaires du contingent C'est dans le Sud-Est, c’est à dire dans le secteur de 2Etudiants et personnes sans activité professionnelle

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c. Le taux de chômage d. Les diplômés d'études supérieures 3. L’habitat

Un taux de chômage faible Un Ouest plus diplômé a. La répartition des logements

Le territoire de l'Association se caractérise par un faible Les diplômés de niveau supérieur correspondent aux taux de chômage (8 %) comparé à la moyenne nationale personnes ayant obtenus un diplôme dépassant le niveau Sur le périmètre de l’Association, on peut dénombrer 10 (12,8 %) et départementale (10,2 %). Bac +2. Le taux relevé ici correspond au pourcentage de 482 logements, soit 0,04% du nombre total de logements diplômés supérieurs sur la population totale. en France et 2.42% de l’ensemble des habitations en Les communautés de communes sont homogènes de par Seine-et-Marne. leur taux de chômage (autour de 8 %) ; seule La Visandre Le territoire de l'Association a un taux de diplômés de niveau se distingue avec un taux élevé (13,6 %). supérieur relativement faible (5,5 %) par rapport à la 40% des logements situés sur le périmètre de C'est la partie Sud-Est de l'Association qui comporte le moyenne départementale (7 %) et nationale (9,1 %). l’Association se localisent dans la communauté de plus de chômeurs en valeur relative, les communes de communes du Val Bréon, 26 ,1% dans la communauté de Jouy-le-Châtel (12,6 %) et Fontenay-Trésigny (10,1 %) Si l'on compare les communautés de communes, la Brie communes de la Brie Boisée, 23,3% dans les Sources de ont le taux de chômage le plus élevé. Tandis que le côté Boisée comporte le plus de diplômés du supérieur (7 %) et l’Yerres et 9,1% dans le regroupement communal de la Nord-Ouest de l'Association possède des taux de La Visandre se distingue par le taux le plus faible (3,8 %). Visandre. chômage très faibles, ainsi pour certaines communes Notons que le Nord-Ouest du territoire dans son ensemble Les communes de Fontenay-Trésigny et de Rozay-en-Brie telles que Hautefeuille, Neufmoutiers-en-Brie, Châtres, possède le plus d'habitants ayant obtenu un diplôme totalisent à elles deux ¼ des logements érigés sur le Pézarches et Les Chapelles-Bourbon, les taux se situent supérieur. périmètre de l’Association. Ce sont les communes qui entre 3,5 et 5 %. possèdent le plus grand nombre de logements. En ce qui concerne les communes observées Les communes de La-Chapelle-Iger et de Hautefeuille, Les jeunes de 15-24 ans habitant sur le territoire de individuellement, on peut constater quelques disparités telles quant à elles, ne représentent que 1% du nombre total de l'Association sont relativement peu touchés par le que Hautefeuille qui se démarque largement des autres logements identifiables sur le périmètre de l’Association. chômage (avec un taux de 16,4 %) si l'on compare ce communes avec 47,3 %, suivie au loin par Villeneuve-le- On observe ainsi une répartition inégale des logements taux avec celui de la France (25,6 %) et de la Seine et Comte (8,2 %), Villeneuve-Saint-Denis (7,4%) et sur ce secteur, tant sur le plan des intercommunalités que Marne (20,1 %). Cependant, on peut noter que certaines Crèvecoeur-en-Brie (7,3 %). Tandis que Marles-en-Brie, des communes. communes font défaut à ce constat positif avec un taux de Vaudoy-en-Brie, Pécy et Fontenay-Trésigny n'ont que peu chômage des jeunes de 15-24 ans relativement élevé: La de diplômés de niveau supérieur dans leur population, leurs Houssaye-en-Brie, Dammartin-sur-Tigeaux et Crêvecoeur taux se situant entre 2,2 et 3,4 %. enBrie ont des taux se situant entre 30 et 33 %.

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b. La date d’emménagement des particuliers c. Le statut d’occupation des logements CC du Val Bréon : époque d'achèvement des constructions

Des emménagements par vagues irrégulières • Statut d’occupation en fonction des résidences

21% 21% avant 1915 principales Environ 1/3 des logements situés sur le périmètre de 1915/1948 6% l’Association ont été construits avant 1915, 12% entre 1949/1974 Une proportion élevée de propriétaires

1915 et 1948 et près de la moitié ont été érigés après la 27% 1975/1989 25% seconde guerre mondiale, sachant que 15% du parc de après 1990 Comparativement à la moyenne française ou à la logements actuel a été bâti après 1990. moyenne départementale de Seine-et-Marne, la proportion de propriétaires est plus élevée sur le périmètre Des périodes de forte construction différentes selon de l’Association. Sur l’ensemble de ces communes, les les regroupements intercommunaux faisant partie de CC de la Brie Boisée : époque d'achèvement ménages sont propriétaires de leur logement à 76,5% des constructions l’Association (contre 61% en Seine-et-Marne et 54,7% en France). Au sein de l’Association, on observe une certaine Les périodes d’achèvement des constructions sont assez homogénéité du taux de propriété. Malgré cela, la semblables si l’on prend en considération les avant 1915 Chapelle- Iger et Le-Plessis-Feu-Aussoux se distinguent 17% regroupements communaux constituant l’Association. 30% 1915/1948 de par leur pourcentage de propriétaires relativement plus Toutefois, la communauté de commune de la Visandre élevé que la moyenne (90,4% et 88,4%). Les communes diffère sensiblement des autres E.P.C.I. de par une 1949/1974 25% de Fontenay-Trésigny, Hautefeuille et Rozay-en-Brie certaine ancienneté de ses constructions. En effet, 7% 1975/1989 21% après 1990 (65,6%, 66% et 60%), quant à elles, s’identifient par une presque la moitié des logements y ont été construits avant proportion de propriétaires un peu plus faible que la la première guerre mondiale. La communauté de moyenne relevée sur l’Association. communes du Val Bréon, quant à elle, se distingue par la relative « jeunesse » de ses constructions. Ainsi 1/6 des constructions actuelles a vu le jour après 1990. CC des Sources de l'Yerres : époque d'achèvement des constructions En ce qui concerne les communes prises de façon individuelle, La-Chapelle-Iger, Jouy-le-Châtel et Voinsles se caractérisent par l’ancienneté de leurs constructions. 11% avant 1915 Plus de la moitié des bâtiments de ces communes ont été 38% 1915/1948 montées avant 1915. 1949/1974 30% Les communes de La Houssaye-en-Brie et Les Chapelles- 1975/1989 Bourbon se caractérisent par des constructions récentes : 14% 7% après 1990 1/3 d’entre elles sont postérieures à 1990. A l’inverse, les communes de La-Chapelle-Iger, Jouy-le-Châtel et Hautefeuille ont vu peu de constructions se dresser sur leur territoire depuis 1990. En effet, seulement 3.5 % du CC de la Visandre : époque d'achèvement des total des constructions présentes à l’heure actuelle sur constructions ces communes ont été érigées depuis 1990.

10% avant 1915

1915/1948 24% 45% 1949/1974

1975/1989 12% 9% après 1990

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Un faible pourcentage de logements HLM 1999. Cette variation croissante de propriétaires est plus élevée sur le périmètre de l’Association comparée à Le pourcentage moyen de logements HLM est inférieur l’évolution des propriétaires en France (+11,2 %) ou sur le sur le périmètre de l’Association comparé au pourcentage département de la Seine-et-Marne (+23,1 %). moyen en France et en Seine-et-Marne. Sur l’ensemble Sur ce territoire, certaines disparités apparaissent en ce qui des communes appartenant à l’Association, les ménages concerne la variation de cet indicateur. En effet, la sont locataires d’un logement HLM à 1,3% (contre 3,7% communauté de communes du Val Bréon enregistre une en Seine-et-Marne et 4.6% en France). croissance de son nombre de propriétaires de 43,2 % tandis Une certaine homogénéité de la proportion de logements que l’augmentation est de 15,3 % sur le secteur de la Brie HLM au sein de l’Association peut s’entrevoir. Boisée. Rozay-en-Brie, Ferrières-en-Brie, Villeneuve-Saint-Denis A l’intérieur des intercommunalités ce sont les communes de et Fontenay-Trésigny sont les communes qui présentent la Chapelle- Iger et de La-Houssaye-en-Brie qui montrent les le plus fort pourcentage de logements HLM (entre 8,5 et taux de croissance des propriétaires les plus élevés (+38,2 15,6 %). % et +44,3 %) les communes de Ferrières-en-Brie et On note l’absence de logements sociaux sur 13 des 25 Pontcarré présentent les taux de variation de propriétaires communes qui composent l’Association à savoir la les plus faibles (+8,3 % et +6,5 %). Chapelle- Iger, Courpalay, Lumigny-Nesles-Ormeaux, Le- Plessis-Feu-Aussoux, Voinsles, Pecy, Vaudoy-en-Brie, Dammmartin-sur-Tigeaux, Favières, la Chapelle Bourbon, … malgré une moyenne de logements secondaires Crèvecoeur-en-Brie, Marles-en-Brie ainsi que Pézarches supérieure à la moyenne départementale et Hautefeuille. On peut remarquer que les résidences secondaires sont, en proportion, relativement plus importantes sur le périmètre de l’Association (8.66 %), comparativement à la moyenne du département de la Seine-et-Marne (3,8 %). Prises individuellement, ce sont les communes de Pécy (25,2 %) et de La-Chapelle-Iger (23,5 %) qui enregistrent les taux de résidences secondaires les plus élevés.

Une part de logements vacants faible, comparable à celle du département de la Seine-et-Marne et de la France

6.37 % des logements sur le périmètre de l’Association sont considérés comme des logements vacants. Cette proportion s’élève à 6,9 % en France et à 6,6 % dans le d. Les types de logement département de la Seine-et-Marne. On peut noter une homogénéité en terme de proportion de logements vacants au sein des communes qui composent Une large prédominance des résidences principales … l’Association. Seule la commune de Neufmoutiers-en-Brie enregistre un taux relativement élevé de logements Sur les 25 communes de l’Association, 84,6 % des vacants (22,3 %). logements sont des résidences principales. On perçoit une • Evolution du statut d’occupation entre 1990 et 1999 certaine homogénéité de la proportion de résidences Un habitat individuel largement prédominant principales sur l’ensemble des communautés de communes. Une augmentation de la proportion de propriétaires C’est dans le nord-ouest (c’est à dire dans le secteur de Sur le périmètre de l’Association, 87% des logements sont l’Association le plus proche du bassin parisien) que les taux des logements individuels et 12,2 % des logements sur le périmètre de l’Association de résidences principales sont les plus élevés en 1999. collectifs. Le logement collectif est ainsi sous-représenté Le nombre de propriétaires a connu une augmentation de sur le territoire de l’Association, comparé au département 25,5 % sur le périmètre de l’Association entre 1990 et de la Seine-et-Marne et à la France où les proportions de

Mars 2005 28 Institut Français d’Urbanisme Atelier CDT logements collectifs atteignent respectivement 37,4 % et Chapelles-Bourbon (+44,1 %) et de Villeneuve-le-Comte %) entre 1990 et 1999. Toutefois, à l’intérieur du 43,2 %. La proportion de logements individuels est (+35,3 %) qui inscrivent la plus forte progression de regroupement, les communes de Courpalay et de Rozay- homogène sur le périmètre de l’Association. résidences principales. en-Brie ont enregistré une hausse de leur logements vacants entre 1990 et 1999 (respectivement +24,1% et Les communes de La-Chapelle-Iger, Crèvecoeur-en-Brie Une variation hétérogène des résidences secondaires +79,5 %). C’est la commune de La-Chapelle-Iger qui a et Pézarches ne présentent aucun logement de type connu la plus forte diminution du nombre de ses collectif. Du point de vue des résidences secondaires, on distingue logements vacants entre 1990 et 1999, à savoir –100 %. Ce sont les communes de Rozay-en-Brie (28,4 %), une certaine hétérogénéité de leur évolution sur le territoire Fontenay-Trésigny (26,5 %), Pécy (24,5 %), Villeneuve- de l’Association. Seule une communauté de communes a vu Des logements collectifs en forte augmentation Saint-Denis (20,7 %) et Hautefeuille (20 %) qui son nombre de résidences secondaires augmenté : il s’agit enregistrent les taux de logement collectifs les plus de la C.C. de La Visandre (+24,2 %). La communauté de Les logements collectifs ont connu une très forte élevés. Néanmoins, ces taux restent moins importants que communes des Sources de l’Yerres note une diminution de augmentation entre 1990 et 1999 sur le périmètre de ceux relevés sur le territoire français ou sur le 26,1 % de son nombre de résidences secondaires entre l’Association comparativement à l’évolution de ce type département de la Seine-et-Marne. 1990 et 1999. d’habitat en Seine-et-Marne (+25,7 %) ou en France Les communes de Pécy et de Ferrières-en-Brie ont vu (+10,8 %). Tous les E.P.C.I. de l’Association ont doubler leur nombre de résidences secondaires entre 1990 enregistré une augmentation de leur nombre de et 1999 et inscrivent ainsi la plus grande augmentation en logements collectifs. Cependant, ce sont les terme de résidences secondaires. Une forte diminution des communautés de communes de la Visandre et de la Brie habitations à caractère secondaire peut être observée sur les Boisée qui ont été marquées par la plus forte communes de Pontcarré (-72,7 %), Favières (-71,4 %) et de augmentation de leurs habitats collectifs. Les Chapelles-Bourbon (-62,5 %). Les communes de Pécy (+523 %), Villeneuve-le-Comte (+425%), Pontcarré (+312,9 %), Favières (+271,4 %), Dammartin-sur-Tigeaux (+150 %), Voinsles (+128,6 %) et Marles-en-Brie (+112,5 %) se distinguent particulièrement des autres communes de par leur très forte augmentation en logements collectifs entre 1990 et 1999. Cette forte augmentation peut s’expliquer par la quasi-inexistence de ce type d’habitat avant les années 1990.

• Evolution du type de logements entre 1990 et 1999

Des résidences principales en progression

Les résidences principales sont en progression (+16,8 %) tandis que les résidences secondaires sont en régression sur le périmètre de l’Association (-19,6 %). Ces variations suivent approximativement l’évolution des résidences principales et secondaires identifiable sur le département Un nombre de logements vacants croissant de la Seine-et-Marne. C’est à l’intérieur de la communauté de communes du Val Les logements vacants ont connu une croissance importante Bréon que les résidences principales ont le plus fortement sur le territoire de l’Association (+51,7 %) comparativement à augmenté entre 1990 et 1999 (+28,1 %). Sur les Sources l’évolution de ces derniers en Seine-et-Marne (+39,3 %) ou de l’Yerres, les résidences principales ont connu une en France (+5 %). augmentation de 20%. Au niveau communal, ce sont les Seule la communauté de communes des sources de l’Yerres communes de La-Houssaye-en-Brie (+46,3 %), de Les a connu une baisse du nombre de logements vacants (-34,2

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4. Le Foncier Mais il semble que la tendance aujourd’hui soit à davantage d’homogénéité au niveau de la valeur des maisons entre les communes citées précédemment et celles de l’Association.

a. Tendances en Seine-et-Marne Un autre constat à souligner est que le prix des maisons est fortement dépendant de la distance à Paris, même si la tendance est à la décroissance. Les prix des maisons sur le territoire de l’Association sont donc relativement bas. Cependant, il La Seine-et-Marne est caractérisée par un marché du logement individuel bien portant. Les existe un potentiel important en termes d’environnement, de patrimoine et de cadre de vie qui ventes de logements individuels représentent 36 % de parts de marché en 2004, avec une pourraient être les vecteurs d’une valorisation foncière gérée. progression de 4 % par rapport à l’année 2003, alors que le logement collectif a enregistré un net repli (- 22 %) en un an. On assiste au retour d’une clientèle plus familiale : 29 % des ventes totales représentent des logements de 4 et 5 pièces, contre 16 % il y a un an. Mais les mises en vente se tarissent (- 55 • Observation du taux de vacance des logements % en un an). L’essentiel du marché de l’immobilier neuf se focalise sur les villes nouvelles (Marne-la-Vallée). Bien souvent, la vacance des logements permet d’apprécier l’état du marché. Les taux de vacance des communes de l’Ouest de l’Association, assez élevés, sont toutefois en baisse. En 1962, la proportion de logements vacants était très faible à Rozay-en-Brie (4 à 6 %), b. Aspects locaux comme à Lumigny (2 à 4 %) ; en revanche, elle était déjà très forte à dans Ouest de l’Association ( environ 10 % ). Depuis, on peut constater un renversement de situation. Rozay- en-Brie présente désormais un fort taux de vacance (7 à 8 % en 1999) ; et on assiste • Valeurs de l’immobilier parallèlement à un report des faibles valeurs de vacance (2 à 4%) vers les communes environnantes de Rozay-en-Brie, telle Lumigny-Nesles-Ormeaux. Ce processus pourrait s’expliquer par un phénomène de délaissement des centres, à l’exemple de Provins.

• Caractéristiques de la construction

Les communes des Sources de l’Yerres (Rozay-en-Brie mise à part) sont constituées de maisons individuelles à près de 100 %. En outre, on remarque qu’entre 36 % et 50 % des maisons ont 5 pièces ou plus, 20 % à 30 % des logements ont au moins 4 pièces, et les 20 % de logements restants comportent au minimum 3 pièces. On peut donc dire que l’habitat individuel (pavillon ou maison traditionnelle) dans ces communes est la règle, et que le parc immobilier est dominé par de grands logements.

Prix moyen en KiloFrancs des maisons vendues neuves et de seconde main en 2000 dans l’Association et ses communes contiguës – Source : IAURIF

Concernant les valeurs de l’immobilier sur le territoire de l’Association, il est possible de faire le constat suivant : en 2000, les maisons les plus chères se situaient sur les communes périphériques de l’Association : à l’Ouest, à proximité de Marne-la-Vallée, mais aussi au Sud (Chaumes, Tournan), à proximité de la ligne de chemin de fer et au Nord (Montcerf, Voulangis, Saint-Augustin).

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5. Conclusion

Le territoire de l’Association est essentiellement composé de communes faiblement peuplées. Deux communes se distinguent de ce constat : Rozay-en-Brie et Fontenay-Trésigny. Elles totalisent à elles deux 23 % de la population et ¼ des logements de l’Association. Une différence entre l’Est, frange rurale, et l’Ouest, frange périurbaine davantage reliée et influencée par l’agglomération parisienne, peut être observée au regard de données statistiques, avec toutefois l’existence d’un espace de transition entre ces deux entités géographiques. Le tableau suivant aidera à mieux visualiser la synthèse des résultats. Les appréciations y sont faites en valeur relative de la population, à l’exception de celles où sera spécifiée sa valeur en chiffre absolu (par exemple pour le nombre de logements). Les données concernant l’Ouest et l’Est de l’Association sont à examiner en rapport l’une avec l’autre. Les spécificités de la C.C. des Sources de l’Yerres étant plus indépendantes.

Ouest de l'Association CC des Sources de l'Yerres Est de l'Association

Territoire périurbain résultant de l'extension de l'agglomération parisienne Territoire périurbain: Rozay-en-Brie, entourée d'une couronne plus rurale Monde rural en évolution

Densité de population plus forte Densité de population forte à Rozay-en-Brie et Courpalay, faible à Voinsles Densité de population plus faible Panorama Plus de logements (en chiffre absolu) Concentration de logements à Rozay-en-Brie (2ème commune de l'Association en Moins de logements (en chiffre absolu) général terme de logements) Plus de constructions récentes Plus de constructions anciennes Plus de professions intermédiaires, cadres et professions Population plus agricole et ouvrière intellectuelles supérieures Plus de diplômés de niveau supérieur Moins de diplômés de niveau supérieur Moins de ménages de plus de 5 personnes Ménages de plus de 5 personnes : forte proportion à Rozay-en-Brie Plus de ménages de plus de 5 personnes faible à l'Est de la C.C.

Augmentation significative de la population depuis 1975

Population Forte augmentation de la population depuis 1990 dans les communes de Forte augmentation de population depuis 1975 au Plessis-Feu-Aussoux Les-Chapelles-Bourbon et La-Houssaye-en-Brie Faible augmentation de population depuis 1975 à Rozay-en-Brie

Disparités territoriales en terme de structure par âge Forte proportion des jeunes de moins de 20 ans à Courpalay Part importante de retraités et des plus de 60 ans à Rozay-en-Brie

Vacance des logements plus faible et hausse des prix dues à la proximité de l’agglomération parisienne Baisse du nombre de logements vacants Vacance des logements plus forte l Part élevée de résidences principales (en évolution depuis 1990)

Habitat Plus de résidences principales Augmentation des résidences secondaires (C.C. de la Visandre) Part de propriétaires plus élevée à La-Chapelle-Iger et au Plessis-Feu-Aussoux Plus de propriétaires que la moyenne de l’Association l Propriétaires en forte augmentation Concentration de logements HLM à Rozay-en-Brie Taux de chômage plus faibles que dans le département Emploi Plus de chômage Taux d'activité relativement homogènes

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Infrastructures et équipements

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III. Infrastructures et équipements

Les infrastructures de transport, les déplacements, les équipements se font le reflet du territoire et de son organisation. L’étude de ces éléments permet de constater les déséquilibres existants et les polarités de l’Association.

1. Les transports

a. Le réseau de transports en commun : bus, RER et trains.

• Le réseau ferroviaire

Au delà de cette ligne traversant le territoire, d’autres lignes viennent l’encadrer ; plusieurs gares et stations sont ainsi situées aux portes du périmètre d’étude :

- au Nord, les gares de Mortcerf et Guérard complètent, pour les communes situées plus au Nord de l’Association, la desserte offerte par Marles-en-Brie vers Paris.

- au Nord-Ouest, les stations de Bussy-Saint-Georges, Val d’Europe ou encore Torcy, de la ligne A du RER viennent jouxter les communes de la Brie Boisée. Il est important de noter que

cette ligne implique un accès vers des destinations non négligeables telles que : la gare TGV Chessy (Lille, Lyon, Valence, Marseille, Montpellier...), Disneyland Resort Paris, le centre commercial Val d’Europe, la gare de Lyon et Paris. Une seule gare est située au sein de l’Association ; celle de Marles-en-Brie correspondant à la ligne SNCF Paris / La-Ferté-Gaucher via Coulommiers. Elle permet de desservir Tournan-en- - à l’Ouest, la ligne E du RER, doublée de la ligne SNCF Paris / Troyes offre à partir de Brie et Paris-Gare de l’Est vers l’Ouest et le pôle local de Coulommiers vers l’Est. Tournan une desserte de Pontault-Combault, Paris, la gare de l’Est et la gare du Nord.

- au Sud, les gares de Verneuil-l’étang et Mormant permettent d’emprunter la ligne SNCF vers Paris ou dans l’autre sens, vers Nangis, Provins et Troyes. - Mars 2005 33 Institut Français d’Urbanisme Atelier CDT

• Le réseau de bus local Parmi les lignes ayant vocation de transport scolaire (ligne 1 : Tournan - Fontenay-Trésigny - Bernay-Vilbert (13 A/R) et ligne 3 : Pécy - Jouy-le-Châtel - Coulommiers), il est intéressant de Quatre sociétés de transports se partagent le territoire : voir que la ligne 1 vient compléter, pour les communes de Rozay-en-Brie et de Fontenay- Trésigny, la desserte vers la gare de Marles-en-Brie en heure creuse, mais ce, uniquement en - AMV (Autocars de Marne-la-Vallée) période scolaire. Bussy St Georges Val d’Europe Torcy desservant principalement les Marne la Vall ée Cette desserte reste donc infime (quelques bus par jour, parfois sur une seule demi-journée) et Faremoutiers ne peut constituer un service satisfaisant aux personnes à mobilité réduite telles les personnes communes de la Brie Boisée vers les Coulommiers âgées et les jeunes. stations du RER A. SME 1 - Autocars Darche-Gros desservant Pézarches et Fontenay-Trésigny vers Tournan Coulommiers et Melun, les communes Marles Deux lignes express permettent de gagner directement les pôles locaux, la ligne Seine-et- du Nord des Sources de l’ Yerres vers Marne Express n° 50 (SME 50), non scolaire, reliant MLV Chessy à Provins via Vaudoy-en- la gare de Marles-en-Brie et celles du Brie et Jouy-le-Chatel et la ligne Seine-et-Marne Express n°1 (SME 1) offrant une desserte directe vers Coulommiers et Melun pour Fontenay-Trésigny et Rigny (entre Lumigny et Sud vers Melun. SME 50 - Cars Bizières desservant l’Est des Pézarches). Melun Provins Sources de l’Yerres et le Sud du Val Nangis Bréon vers les gares de Tournan et A noter que les lignes circulant les week-end sont très rares et avec des horaires très limités. Marles-en-Brie. - Procars desservant notamment Rozay-en-Brie vers Marne-la-Vallée et les communes Les réseaux de bus Bussy St Georges Val d’Europe de la Visandre vers Coulommiers, Provins et Marne-la-Vallée. Torcy Marne la Vallée Faremoutiers

Il s’agit donc d’un réseau basé sur les dessertes des gares pour les actifs et sur le Coulommiers transport scolaire. Concernant le transport des actifs, il s’agit soit de lignes ayant cette seule vocation soit de SME 1 lignes mixtes ayant également une vocation de desserte scolaire.

N° 13 N° 26F Les lignes destinées aux actifs sont : N° 32 N° 17 Tournan - la ligne 32 : Villeneuve-le-Comte - Villeneuve-Saint-Denis - Ferrières - Val d’Europe, N° 13 Marles N° 50 - la ligne 17 : Fontenay-Trésigny - La-Houssaye-en-Brie - Marne-la-Vallée, N° 3 - et la ligne 3 : Pontcarré - Roissy-en-Brie. N° 23 N° 3 N° 21 N° 9 Elles profitent donc essentiellement aux communes de la Brie Boisée (13 A/R journaliers) et N° 2 dans une moindre mesure à celle de Fontenay-Trésigny et La-Houssaye-en-Brie. N° 1 N° 3 N° 1 N° 33 Les lignes destinées aux scolaires ainsi qu’aux actifs sont : N° 10 SME 50 N° 24 - la ligne 3 : Presles-en-Brie - Tournan (8 A/R), N° 5 - la ligne 10 : Marles-en-Brie - Bernay-Vilbert - Rozay-en-Brie - Courpalay (4 A/R), N° 14 Melun - la ligne 9 : Tournan - Favières - Neufmoutiers-en-Brie - La-Houssaye-en-Brie - Provins Crèvecoeur-en-Brie - Les-Chapelles-Bourbon. (5A/R), Nangis - la ligne 26F: Ferrières-en-Brie - Bussy-St-Georges (24 A/R), - et la ligne 13 : Ozoir-la-Ferrière - Pontcarré - Torcy (37 A/R). Ce réseau se caractérise globalement par une faiblesse des dessertes et par une grande Ces dessertes profitent donc principalement à trois communes des Sources de l’ Yerres (vers désorganisation : plusieurs lignes ont des portions de trajet communes, et chaque commune, la gare de Tournan ou vers celle de Marles-en-Brie), mais avec des horaires très limités. Elles ou groupement de quelques communes, tente de se raccorder indépendamment des autres profitent aussi aux communes du Val Bréon. aux centralités constituées par les grandes villes ou aux grandes infrastructures de transports A noter que les lignes les plus régulières concernent la desserte des communes de la Brie (Tournan, Marles-en-Brie, les stations de la ligne A du RER notamment MLV Chessy…). Boisée vers les stations du RER A. Cela illustre l’absence d’une desserte globale et cohérente à l’échelle de ce territoire.

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b. Le réseau routier Des axes secondaires importants traversent également le périmètre :

- la D402, offrant aux communes une liaison directe vers Melun via la RN36, et Coulommiers • Le réseau au Nord-est.

Ce périmètre d’étude est encadré par la branche Sud-Est du réseau parisien : au Nord et au - et la D231 qui relie la partie Est de l’Association à l’autoroute A4. Cette dernière, reliant Sud, les radiales A4 et A5, à l’Ouest, la Francilienne. A ce système viennent s’intégrer la N34 Marne-la-Vallée à Provins, irrigue le territoire par un jeu de départementales croisées au Nord et la N19 au Sud, complétant la desserte vers Nancy et Troyes. (d’orientation Nord-Ouest / Sud-Est) ; puis chaque communauté de communes dispoet de sa départementale : D21 (Brie Boisée), D216 (Val Bréon), D402 (Sources de l’Yerres), D215 Deux axes majeurs traversent le territoire : (Visandre). Cet axe pourrait donc jouer un rôle structurant pour le territoire.

- d’Est en Ouest, la RN4 (Paris - Nord Est) est l’axe structurant de ce territoire qu’il traverse dans la plus grande partie de sa longueur. Elle offre un accès aisé vers l’Est de la capitale Le réseau routier via la D104. - la RN36 est une sorte de troisième rocade autour de Paris. Elle coupe le périmètre dans le sens Nord-Sud, le reliant à l’autoroute A4 qui longe les bords septentrionaux de l’Association et à l’autoroute A5, à hauteur de Melun

Un constat s’impose : ces nombreux axes bénéficient différemment aux villages de l’Association et il est possible de distinguer à nouveau deux espaces au sein de l’Association.

En effet, la partie Nord-Ouest de l’Association, correspondant à la Brie Boisée, bénéficie de la plupart des axes principaux (RN 36, RN4 et A4) qui sillonnent le périmètre. De leur côté, le Centre et le Sud-Est de l’Association ne disposent que de la RN4 en terme d’axe principal et dépendent du réseau des départementales pour leurs liaisons avec les agglomérations voisines.

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Cette différence entre les espaces bien desservis par les axes majeurs et ceux qui le sont • Trafic moins, recouvre assez précisément la différence entre espaces situés à proximité de Marne-la- Vallée et ceux qui apparaissent plus isolés. Sur le schéma ci-dessous figure le trafic moyen journalier annuel (circulation motorisée, 2000- 2001). Chaque tronçon est proportionnel au trafic. On voit bien l’intensité du trafic sur la A4, la RN4, la RN36 mais aussi la D231. Ce constat renforce la perception d’une dichotomie entre un territoire Nord-Est qui serait lié à la zone de développement de Marne-la-Vallée et un territoire Sud-Est plus isolé ou plus « protégé ».

• Déplacements domicile – travail

L’analyse des chiffres de l’INSEE RGP 1999 sur les déplacements domicile-travail fait ressortir qu’environ 70 % des actifs composant le périmètre de l’Association ne travaillent pas dans leur commune de résidence. De plus, près de 50% d’entre eux exercent dans une zone d’emploi éloignée de leur canton (soit dans le département ou dans un autre département d’Ile-de-France), d’où un recours important à la voiture particulière. Le caractère périurbain et même rural du territoire favorise ce mode de transport ainsi que le réseau de bus inadapté et aux horaires plus qu’insuffisants.

% actifs travaillant Dans une Dans une Total actifs autre autre zone Dans un autre Canton Dans la même ayant un commune de d’emploi de département commune emploi la même zone Seine-et- de IDF d’emploi Marne Tournan- 11 182 21 % 29 % 8 % 41 % en-Brie Rozay- 10 310 20 % 26 % 18 % 35 % en-Brie

Nangis 6 291 32 % 28 % 19 % 20 % Projets :

Mise à 2×2 voies du tronçon Prévers - Montceau-les-Provins de la RN4. Mise à 2×2 voies du tronçon - Melun de la RN36.

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2. Les équipements scolaires, à l’exception de la communauté de commune du Val Bréon où chaque commune possède une école.

Dans chaque communauté de communes, on trouve un bourg-centre qui accueille la majorité Pour les Sources de l’Yerres, Lumigny-Nesles-Ormeaux possède son école ; puis l’on compte des équipements et qui constitue donc une centralité dans le groupement intercommunal. trois regroupements pédagogiques : Il s’agit de Rozay-en-Brie pour les Sources de l’Yerres, de Fontenay-Trésigny pour le Val - Courpalay / La-Chapelle-Iger, Bréon, de Villeneuve-le-Comte pour la Brie Boisée et de Jouy-le-Châtel pour La Visandre. - Voinsles / Le-Plessis-Feu-Aussoux, Cependant, certains services sociaux, départementaux mais aussi culturels ne sont pas - Bernay-Vilbert / Courtemer (commune ne faisant pas partie de la communauté de représentés sur le territoire de l’Association et sont situés à Coulommiers, Provins, Tournan ou communes) Val d’Europe.

• Les collèges a. Les équipements administratifs Deux collèges existent sur le périmètre de l’Association : celui de Rozay-en-Brie et celui de Fontenay-Trésigny. • Les mairies Le collège de Rozay-en-Brie accueille les élèves des 7 communes des Sources de l’Yerres Chaque commune possède sa mairie. ainsi que ceux de 4 autres communes appartenant à l’Association : Pézarches, Vaudoy-en- Le siège de la communauté de communes des Sources de l’Yerres se trouve en mairie Brie, Hautefeuille et Pécy. Enfin les enfants de Touquin, Gâstins, Quiers et Clos Fontaine d’Ormeaux. rejoignent également cet établissement.

Les élèves de Jouy-le-Châtel sont rattachés au collège de Provins. Les jeunes de Favières, • Les services publics et sociaux Villeneuve-le-Comte et Villeneuve-Saint-Denis fréquentent respectivement les établissements de Tournan, Bussy-Saint-Georges ou Serris.

Les bourgs-centre jouent un rôle de pôle local en regroupant un certain nombre de services publics. • Le lycée Ainsi, Rozay-en-Brie possède : - la Poste, - une gendarmerie, Seule la commune de Rozay-en-Brie est équipée d’un lycée. Celui-ci accueille les élèves de - le centre d’impôts, quatre collèges : - une caserne de sapeurs-pompiers. - le collège de Rozay-en-Brie, - le collège de Fontenay-Trésigny, Fontenay-Trésigny, Villeneuve-le-Comte et Jouy-le-Châtel sont également équipées des - le collège de Nangis, services cités ci-dessus. - Et celui de Faremoutiers.

La mairie de Rozay-en-Brie accueille une antenne de l’ANPE trois jours par semaine ainsi Le lycée constitue un élément structurant majeur du territoire des Sources de l’Yerres, du Val qu’une mission locale, une permanence pour les Rmistes, une assistante sociale et une Bron et de la Visandre. Il engendre des flux de personnes importants et génère également le permanence juridique à raison d’une demi-journée par semaine. développement de nombreuses activités : clubs de sport, associations… Le lycée participe Les services de la CAF sont à Pontault-Combault. Des antennes des ASSEDIC et de l’ANPE donc fortement au dynamisme de Rozay-en-Brie sont situées à Coulommiers. Les élèves de la communauté de communes de la Brie Boisée sont rattachés au lycée de Bussy-Saint-Georges. b. Les équipements scolaires et de jeunesse

• Les structures d’accueil périscolaire • Les écoles On trouve une garderie, accueillant les enfants avant et après l’école dans les communes de Les bourgs-centre possèdent chacun une école maternelle ainsi qu’une école élémentaire. De Rozay-en-Brie et Fontenay-Trésigny. De plus, chaque regroupement pédagogique des façon générale, les autres communes se sont organisées pour réaliser des regroupements Sources de l’Yerres propose un accueil périscolaire de ce type.

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Rozay-en-Brie et Fontenay-Trésigny possèdent chacun un centre de loisirs pouvant accueillir Il faut également noter que la commune de Courpalay accueille un médecin et une pharmacie, 100 à 200 enfants. A Rozay-en-Brie, cette structure est composée d’un centre pour les enfants et celle de Bernay-Vilbert un médecin. de 3 à 6 ans (« Les Oursons ») et d’un centre pour les 7 à 14 ans (« Les Dauphins »).

Courpalay, Marles-en-Brie et La-Houssaye-en-Brie sont également équipées d’un centre de loisirs d’une capacité de 50 à 100 places. Enfin, Lumigny-Nesles-Ormeaux bénéficie d’une structure de ce type accueillant les enfants uniquement le mercredi.

• Les crèches

Une crèche cantonale est implantée à Rozay-en-Brie. Elle permet aujourd’hui d’accueillir 75 enfants. Mais cette structure n’est pas suffisante pour accueillir tous les enfants qui le souhaitent, et on remarque également un manque d’assistantes maternelles.

Dans le reste de l’Association, les crèches sont absentes. Le système repose essentiellement sur les assistantes maternelles.

Il y a donc un besoin à combler au niveau de l’accueil de la petite enfance d’autant plus que l’on constate dans le même temps une augmentation de la population, et notamment des ménages jeunes, sur le territoire des Sources de l’Yerres.

• Les structures pour adolescents

Seule la commune de Marles-en-Brie, dans le Val Bréon, a mis un local à la disposition des adolescents pour qu’ils puissent se retrouver en dehors des heures de cours et des activités sportives et de loisirs des différentes associations.

Cependant, un projet d’embauche par l’Association d’un animateur afin de proposer des activités à ce public là est aujourd’hui en cours. • Les maisons de retraite

La commune de Rozay-en-Brie possède une maison de retraite. Parallèlement, un projet communautaire de réalisation d’une maison pour personnes âgées (MARPA) est en cours. c. Les équipements médico-sociaux Cette MARPA se situera aussi à Rozay-en-Brie.

Dans les autres communautés de communes, Villeneuve-le-Comte possède une maison de Comme pour les autres équipements, les services médico-sociaux sont de façon générale retraite ; et une structure privée de ce type existe également à Jouy-le-Châtel. concentrés dans les bourgs-centre de chaque communauté de communes. De plus, les services d’aide à domicile se développent dans différentes communes afin Ainsi, Rozay-en-Brie compte : d’assurer le maintien des personnes âgées dans leur domicile. - 1 médecin, - 3 infirmiers ou infirmières, - 1 pharmacie, • Les centres pour personnes handicapées - 1 centre de radiologie

- 5 spécialistes (deux kinésithérapeutes, un dentiste, un podologue et un psychomotricien), On compte deux centres d’accueil pour personnes handicapées, tous deux sur le territoire des - 1 SAMU, Sources de l’Yerres, plus précisément dans les communes de Rozay-en-Brie et Bernay-Vilbert. - et la Croix Rouge

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d. Les équipements sportifs e. Les équipements culturels et de loisir

Chaque commune possède des équipements de ce type. De plus, certaines communes • Les salles polyvalentes utilisent leur salle polyvalente pour des activités sportives. Les communes possèdent quasiment toutes au moins une salle des fêtes polyvalente, de taille Dans les communautés de communes des Sources de l’Yerres et de la Visandre, ce sont plutôt et de qualité différentes. des équipements de loisirs dans la mesure où la plupart des terrains existants ne sont pas homologués. En revanche dans le Val Bréon et la Brie Boisée, de nombreuses communes possèdent des • Les bibliothèques équipements permettant d’accueillir des compétitions départementales. Dans toute l’Association, seules les communes de Rozay-en-Brie et de Fontenay-Trésigny Rozay-en-Brie bénéficie d’une situation particulière par rapport aux autres communes. possèdent une bibliothèque. Celle de Rozay-en-Brie est située dans le même bâtiment En effet, de part ses équipements scolaires de second cycle, elle possède un bon niveau communal que la crèche ou encore le service d’aide à domicile. d’équipements sportifs. Cette commune bénéficie ainsi de deux gymnases permettant d’accueillir différents sports Le Conseil général a, de son côté, mis en place un service original de bibliothèque : il s’agit collectifs et d’autres activités comme le tennis de table, la danse, la gymnastique ou le judo. d’un bibliobus qui se déplace dans les différentes communes, des Sources de l’Yerres Rozay-en-Brie possède également 4 terrains de tennis et un stade. notamment.

Il faut noter, sur le territoire de l’Association, la présence de trois centres équestres à On trouve également dans certaines communes de petites structures servant de bibliothèques, Fontenay-Trésigny, Presles-en-Brie et Hautefeuille. fonctionnant au sein de la mairie, dans un espace réservé, ou dans une salle de classe. Les On peut aussi recenser une piscine ouverte l’été à Courpalay et une piscine couverte à horaires d’ouverture sont en général adaptés aux horaires scolaires. Ces petites structures Fontenay-Trésigny. peinent à rassembler un fond important.

Bernay-Vilbert possède également une ludothèque qui compte une cinquantaine d’enfants- adhérents.

• Les salles de spectacle

Aucune commune de l’Association ne possède d’équipement culturel structurant.

Cependant, Act’Art, l’association du Conseil Général chargée de mettre en œuvre des projets artistiques et culturels en Seine-et-Marne, propose des spectacles deux à trois fois par an dans 4 communes : Rozay-en-Brie, Neufmoutiers-en-Brie, Marles-en-Brie et Villeneuve-le-Comte.

L’offre culturelle reste faible sur ces territoires, il y a un réel manque de salle de spectacle, voire de musées, et surtout de cinéma.

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f. Les équipements commerciaux

Les communes bourgs-centre sont celles qui sont le plus équipées : 53 commerces pour Fontenay-Trésigny et 33 pour Rozay-en-Brie. Tous les types de commerces y sont concentrés (alimentation, habillement, esthétique, presse). On compte également l’enseigne Intermarché à Fontenay-Trésigny et Atac à Rozay-en-Brie.

Hormis La-Chapelle-Iger et Hautefeuille où aucun équipement commercial n’a été recensé, les autres communes bénéficient de commerces de proximité comme une boulangerie ou une charcuterie. Certaines communes ont un niveau d’équipements commerciaux légèrement supérieur comme Villeneuve-le-Comte ou Presles-en-Brie, où l’on peut noter par exemple la présence d’épiceries ou de coiffeurs.

Aussi, pour des besoins plus spécifiques ou plus conséquents, les habitants sortent du périmètre de l’Association pour se rendre dans des villes plus grandes, notamment Coulommiers (Leclerc ), Provins (Intermarché, Monoprix et Leclerc), Pontault Combault (Carrefour) ou Val d’Europe (Auchan) qui devient un pôle de plus en plus attractif.

3. Les pôles urbains structurants

Quatre pôles urbains attirent les habitants des communes de l’Association. Il s’agit de Coulommiers, Tournan-en-Brie, Provins (selon la proximité des différentes communes) et également Val d’Europe.

Coulommiers représente un centre structurant pour le territoire de l’Association dans la mesure où il possède des antennes des ASSEDIC et de l’ANPE, ainsi que l’hôpital auquel est rattachée la plus grande partie des communes de l’Association. Son marché est aussi un élément attractif.

Provins possède également un hôpital. Ce sont plutôt les habitants des communes de la Visandre qui se tournent vers ce centre urbain, tant pour les courses alimentaires, que pour leurs activités, notamment culturelles.

Tournan aussi est un pôle important pour le territoire de l’Association, d’une part pour sa clinique, mais surtout pour sa gare RER vers Paris. Beaucoup d’habitants, notamment des Sources de l’Yerres travaillent à Paris et utilisent le RER au départ de Tournan. Source : Seine-et-Marne Développement Enfin, Val d’Europe apparaît comme un nouveau pôle structurant. La très grande offre en équipements commerciaux et de loisirs de ce centre attire de plus en plus la population de l’Association. Cela est particulièrement vrai pour le cinéma par exemple.

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4. Conclusion Equipements administratifs - Rozay-en-Brie constitue - Seules trois autres sociaux une centralité forte communes concentrent scolaires ces équipements : médicaux - Le seul lycée de Fontenay-Trésigny, Le recensement des infrastructures et des équipements du territoire de l’Association l’Association se situe à Villeneuve-le-Comte et souligne l’organisation de chaque communauté de communes autour d’un bourg-centre Rozay-en-Brie . Il génère : Jouy-le-Châtel équipé dans tous les domaines et bien desservi par le réseau routier. flux de population et Ce constat est surtout vrai pour les Sources de l’Yerres et le Val Bréon. développement d’activités de loisirs En revanche, la communauté de communes de la Brie Boisée ne suit pas tout à fait ce schéma. En effet, elle est composée de communes périurbaines plutôt orientées vers Marne- la-Vallée et la banlieue parisienne de façon générale. Equipements sportifs - Rozay-en-Brie bien - Nord et Ouest du territoire : équipée, notamment grâce bien équipé (équipements La Visandre constitue quant à elle un ensemble plus rural, qui possède un niveau à la présence du lycée d’envergure d’équipements plus faible, et qui s’appuie plutôt sur Provins. départementale et bien - Piscine extérieure à répartis entre les Courpalay communes)

- Centre et Est de territoire (hormis Rozay-en-Brie) : moins bien équipé (plutôt loisir)

C.C. des Sources de l’Yerres Association - Trois centres équestres : Fontenay, Hautefeuille et Presles-en-Brie Réseau routier - Traversée par les deux - Bordure par autoroutes A4 axes majeurs : RN4, RN36 et A5 - Axes structurants : RN4 et Equipements culturels - Un manque flagrant - Un manque flagrant D231 (Lagny-Provins)

Equipements commerciaux - Concentration à Rozay-en- - Concentration des Réseau de transports en - Des rabattements en bus - Ouest : très bien positionné Brie commerces dans les commun vers la gare SNCF de par rapport aux RER et bourgs-centre Marles-en-Brie trains de banlieue

- Un service de bus - Un réseau de bus plus essentiellement scolaire fourni, mais aux déstructuré et très faible fréquences limitées La situation périurbaine des Sources de l’Yerres et des communes environnantes, son étendue - Manque de cohérence sur et sa faible urbanisation sont des limites évidentes à la desserte en transports en commun et l’ensemble du territoire favorisent les déplacements individuels motorisés. Certaines catégories non motorisées de la population, notamment les jeunes mais aussi les plus âgés éprouvent alors des difficultés de - Chaque communauté de déplacements, alors même que tous les équipements se trouvent concentrés dans les bourgs- communes oriente son centre. réseau vers la station ferroviaire la plus proche

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Economie

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IV. Economie Pour chaque regroupement intercommunal, une commune domine économiquement : la commune de Fontenay-Trésigny représente 38 % des établissements de la C.C. du Val Bréon, Jouy-le-Châtel compte à elle seule plus de la moitié des établissements de la C.C. de la 1. Un espace économique de transition. Visandre. On retrouve aussi cette forte polarisation dans le cas des Sources de l’Yerres : Rozay-en-Brie compte près de 40 % des établissements de son regroupement intercommunal.

a. Tissu économique: les établissements présents sur le territoire Ainsi, les communautés de communes se caractérisent par la prédominance d’une commune, qui joue le rôle de pôle économique structurant du regroupement intercommunal.

En 2002, l’Association comptait 1888 établissements sur son territoire, soit 3% des établissements du département. Leur répartition est représentée sur la carte suivante : b. Les dynamiques territoriales

L’étude de l’évolution du tissu économique permet de voir les territoires attractifs au sein de l’Association. Pour cela nous allons distinguer les créations / défaillances d’entreprises, et les migrations d’entreprises, à l’échelon cantonal.

• Les créations et défaillances d’entreprises

Entre 1999 et 2002, 1 754 entreprises ont été créées dans les 5 cantons concernés par l’Association. Dans le même temps, il y a eu 1 298 cessations et défaillances d’entreprises.

Créations d'entreprises par Canton Cessations e t défaillan ces d'entreprises par Canton 160 140 140 120 120 1999 100 100 1999 2000 80 80 2000 2001 60 60 2001 2002 40 40 2002 20 20 0 0

y e y e rc ie ie ri is rc ie ie i is o r r g o r r g -B -B -B n -B -B -Br n T n n n a T n n n a -e -e -e N -e -e -e N y n y y n y s a za s a za is rn o is rn o o u o u R o R R o R T T

Le canton de Torcy représente à lui seul 30 % des créations, et celui de Roissy 25 %. Le La communauté de communes du Val Bréon représente à elle seule près de 40 % des canton de Rozay-en-Brie compte 325 créations d’entreprises en 4 ans, soit 18 % des établissements de l’Association (723 établissements recensés). La communauté de créations dans les 5 cantons, ce qui place Rozay-en-Brie devant les cantons de Tournan communes des Sources de l’Yerres compte 463 établissements, soit un peu plus de (289 créations) et Nangis (180 créations). 25% des établissements de l’Association.

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Tournan et Rozay-en-Brie présentent des dynamiques assez comparables en termes Par conséquent, le secteur de Rozay-en-Brie reste attractif en termes de créations et d’importance et d’évolution des créations d’entreprises. Néanmoins, les créations ont fortement d’emménagements d’entreprises. Mais dès que ces entreprises grandissent et comptent plus baissé en 2002 à Rozay-en-Brie (de 99 en 2001 à 68 en 2002), alors que le canton de Tournan de 2 ou 3 salariés, elles ont tendance à quitter le canton pour se rapprocher de Marne-la-Vallée n’a cessé de progresser depuis 1999. ou Paris, qui leur offrent des locaux et des moyens de transports plus adaptés. Dès que la composante « salariés » devient importante pour une entreprise, elle n’hésite pas à En ce qui concerne les défaillances et cessations d’activités, celles-ci suivent les dynamiques déménager. Cette composante est souvent le premier facteur de déménagement pour les des créations, en réduisant les écarts entre les canton s: 11 % d’entre elles ont lieu dans le entreprises en Ile-de-France. canton de Nangis et 23 % à Torcy. Rozay-en-Brie compte 19 % des défaillances d’entreprises parmi les 5 cantons, ce qui lui confère un solde largement positif : entre 1999 et 2003, le solde de créations d’entreprises reste positif dans ce canton avec 75 nouvelles entreprises en 4 ans. c. Le nombre d’emplois

• Les migrations d’entreprises En 1999, on comptait 7 809 emplois dans l’Association, soit 2 % des emplois départementaux. Les migrations des entreprises sont un autre moyen d’étudier les dynamiques territoriales. Pour La localisation des emplois suit celle des établissements, mais renforce les écarts. Alors que le cela, nous allons étudier les migrations d’entreprises à l’échelle cantonale. Celle-ci parait en Val Bréon compte 40 % des établissements de l’Association, elle représente 45 % des emplois. effet, la plus pertinente pour une étude dynamique du territoire de l’association. Au contraire, la C .C. de la Visandre compte 12 % des établissements de l’Association, mais seulement 7 % des emplois. Rozay-en-Brie subit cette même tendance : elle compte 25 % des établissements, mais 21 % des emplois seulement.

Migrations d'entreprises par Canton Cela s’explique par la petite taille des entreprises présentes sur le territoire de l’Association :

50 40 Torc y Taille des établissements par communautés de communes

30 Roissy-en-Brie + 50 Eff aucun 20 1-2 3-5 5-10 10-49 salariés . Tournan-en- salari 10 Brie salariés salariés salariés salariés Inc Rozay-en-Brie é 0 . Sources de 9 Nangi s 54 % 19% 7 % 5 % 4 % 1 % -10 l'Yerres % 1999 2000 2001 2002 -20 Val Bréon 47 % 23 % 10 % 7 % 6 % 2 % 5%

Brie Boisée 44 % 26 % 12 % 4 % 7 % 4 % 5% Visandre 57 % 18 % 9 % 6 % 5 % 0 % 5% Les migrations sont extrêmement fluctuantes d’une année à l’autre. Rozay-en-Brie est le seul canton ayant un solde positif durant les 4 années consécutives (1999-2002) étudiées. A contrario, il est en 2002, l’un des cantons les moins attractifs du secteur, avec 32 arrivées La C.C. des Sources de l’Yerres se caractérise par l’importance des entreprises pour 31 départs. unipersonnelles et confirme la tendance observée par les migrations des entreprises.

La taille des entreprises a aussi une influence sur les déménagements : alors que le solde de migrations d’entreprises était positif dans le canton de Rozay-en-Brie en 2002, les migrations d’emplois, elles, étaient négatives : Rozay-en-Brie a perdu 67 emplois dûs aux déménagements d’entreprises hors du canton. Ainsi, les entreprises qui sont parties de Rozay-en-Brie en 2002, avaient en moyenne 8 salariés, alors que celles qui arrivaient en avaient 2 seulement.

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d. Le taux d’emploi

Les taux d’emploi dans l’Association montrent des écarts entre les différentes communautés de communes. Ainsi la moyenne de l’Association est de 0,61, en deçà de la moyenne départementale (0,66).

Taux d’emploi par communautés de communes nombre nombre Taux

d'actifs d'emplois d'emploi Sources de l'Yerres 3 430 1 667 0,49 Val Bréon 4 205 3 514 0,84 Brie Boisée 3 918 1 749 0,45 Visandre 917 551 0,6

Association 12 751 7 809 0,61 Département 587 686 388 947 0,66

Le taux du Val Bréon est très largement supérieur à la moyenne départementale : 84 emplois pour 100 actifs. Ce chiffre est dû en particulier à Fontenay-Trésigny, commune qui compte 128 emplois pour 100 actifs. Mais si on enlève cette commune du calcul du taux d’emploi du Val Bréon, le taux reste quand même supérieur aux autres communautés de communes : 0,66.

Le faible taux de la Brie Boisée s’explique par l’influence de Marne-la-Vallée : en effet, quand on prend l’ensemble du canton de Torcy, le taux passe à 0,91. Beaucoup d’actifs habitant cette communauté de communes travaillent dans la Ville Nouvelle. En revanche, le taux de Rozay-en-Brie est plus difficilement explicable : un taux relativement faible par rapport aux communauté de communes voisines, ce qui crée un fort déséquilibre emplois / actifs (seulement 49 emplois pour 100 actifs). La C.C. Val Bréon tend a se rapprocher de la Brie Boisée : 14 % des établissements mais seulement 3,4 % des emplois appartiennent au secteur agricole. Quant à la C.C. des Sources de l’Yerres, elle a une situation intermédiaire : 17 % des e. Les secteurs économiques établissements et 8,1% des emplois correspondent au secteur agricole.

• Le secteur industriel marqué par de grandes entreprises • Un secteur agricole important Ce secteur est assez faiblement représenté au sein de l’association : 3,3% des entreprises Le secteur agricole est beaucoup plus important que la moyenne départementale. Alors qu’au seulement font partie de ce secteur. Cependant, la part des emplois d’ouvriers sur niveau de la Seine-et-Marne, il ne représente que 6 % des établissements et 1,6 % des l'ensemble des emplois de l'association est important : emplois, ce chiffre atteint 7,2 % des établissements et 5,7 % des emplois de l’Association. Mais - CC Brie Boisée : 30,7% des emplois les écarts entre les communes sont importants. - CC La Visandre : 30,1% des emplois - CC Val Bréon : 34,7% des emplois Le secteur de l’agriculture ne représente que 6,8 % des établissements et n’occupe que 3% - CC Sources de l’Yerres : 22,6% des emplois dans la C.C. de la Brie Boisée. Plus on se rapproche de l’Est, plus les taux montent : La C.C. de la Visandre, présente elle des chiffres largement supérieurs qu’à l’Ouest : Ces forts taux s’expliquent par la présence de nombreuses grandes entreprises industrielles 31 % des établissements et 20 % des emplois sont agricoles. Il s’agit donc du secteur sur le territoire de l’association : Par exemple, parmi les 10 plus grandes entreprises présentes économique dominant au sein de ce regroupement. dans la CC du Val Bréon, 3 sont dans les secteur industriel. Seul la CC des Sources de l'Yerres présentent un taux d'ouvriers plus faible que la moyenne de l'Association. Enfin, beaucoup d’emplois d’ouvriers sont aussi dans le secteur des transports.

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• Le secteur des transports et de la logistique en développement

Ce secteur, comme le secteur industriel se caractérise par la présence de très grandes entreprises :

Toutes les communes qui comptent moins de 10 entreprises dans ce secteur n’ont pas été répertoriées. La carte nous montre une concentration très forte de ce secteur.

On peut voir que ce secteur représente 30 % des entreprises de la Brie Boisée. Le Val Bréon présente aussi une part importante de ce secteur : 25 % des entreprises. Enfin, Les Sources 78 entreprises de transports sont recensées au sein de l’Association, soit moins de 3 % des de l’Yerres présente une part moindre : 21% des entreprises sont dans ce secteur. A elle entreprises de transports de la Seine-et-Marne. Ces entreprises sont surtout situées sur deux seule, la commune de Rozay-en-Brie représente 41 % des entreprises de services de la communauté de communes : communauté de communes, alors que ce secteur ne représente que 22 % de son tissu - La C.C. de la Brie Boisée, avec 25 entreprises (présence de l’A4 et de la Francilienne), économique. Or il s’agit d’un secteur qui est appelé à fortement se développer dans les années - la C..C du Val Bréon avec 31 entreprises (présence de la RN4 et la RN 36), à venir. Il est donc important de pouvoir répondre aux besoins des entreprises, notamment en - la C.C. des Sources de l’Yerres, avec 16 entreprises, constitue un pôle secondaire, terme d’offres de locaux : mais qui s'est fortement développé ces dernières années (75 000 m² de locaux construits entre 1999 et 2003 dans le Canton de Rozay-en-Brie). L’offre en locaux de bureaux suit la même tendance que les entreprises de services : une concentration des locaux au Nord-Ouest de l’Association. Cette offre devient beaucoup moins importante vers l’Est, et reste relativement faible à Rozay-en-Brie : 2 558 m² SHON, contre 6 • Les services aux entreprises et aux particuliers faiblement représentés dans la C.C. des 715 m² SHON pour Fontenay-Trésigny ; ou encore 9 236 m² pour Ferrières. Ces communes Sources de l’Yerres sont les pôles économiques structurants de chaque communauté de communes. Quant à Rozay-en-Brie, ce pôle structurant tertiaire est moins visible. Son manque d’offre se Il s’agit du secteur le plus fortement représenté au niveau national, régional, mais aussi au sein constate aussi dans les constructions récentes : entre 1999 et 2003, 1 114 m² SHON ont de l’Association : 26,6 % des entreprises appartiennent à ce secteur, soit un chiffre proche de été construits dans le canton de Rozay-en-Brie, contre plus de 2 000 m² dans le canton la moyenne départementale. de Tournan et 2 500m² dans le canton de Roissy-en-Brie

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• Le secteur commercial concentré à Rozay-en-Brie et Fontenay-Trésigny.

Le secteur du commerce représente 17 % des établissements de l’Association, ce qui reste inférieur à la moyenne départementale (21 % des établissements).

Deux communes concentrent 30 % des commerces de l’Association : Rozay-en-Brie (33 commerces) et Fontenay-Trésigny (53 commerces). Il s’agit d’un secteur qui reste faible en terme d’emplois : les emplois salariés dans le commerce représentent près de 4 % des emplois départementaux, ce chiffre atteint tout juste 1,5 % à l’échelle de l’Association. Il s’agit de petits commerçants et artisans qui remplissent une mission de proximité.

La C.C. des Sources de l’Yerres est donc un territoire de transition : ce territoire est dynamique en terme de créations d’entreprises. En revanche, son tissu économique se caractérise par une part importante de l’agriculture, de très petites entreprises, mais aussi par un faible taux d’entreprises de services marchands (hors commerce).

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2. Zones d'activités: l'enjeu du redéploiement économique le long de la RN4

La création de la communauté de communes des Sources de l'Yerres, de par la compétence économique qu'elle exerce, constitue une étape clef pour structurer le projet économique de la zone centrale du département. Sur le plan géographique, cet acteur émergent semble devoir inscrire son action dans une séquence territoriale structurée par la RN4.

Sur cette base, l'analyse de l'implantation spatiale des zones d'activités sera essentiellement centrée sur l'influence de la nationale dans l'implantation des activités.

La Seine-et-Marne est globalement attractive pour les fonctions logistiques et de stockage. Il s'agit pour les entreprises de se rapprocher du marché francilien, et d'autre part de renforcer l'accessibilité au reste de la France. Cette attractivité globale du département s'explique en partie par l'effet irriguant de la RN4, en particulier sur le secteur central correspondant au périmètre de l'Association. Le trafic sur la RN4 est intense -notamment le trafic de camions- à ce titre le calibre de la voie en terme de capacité peut être considéré comme satisfaisant jusqu'à Prévers (2X2 voies). La partie centrale et Est du département est encore une zone largement rurale, quasiment vierge en terme de développement économique. A l'image de l'émergence récente de communauté de communes des Sources de l'Yerres et de l'Association pour le Développement de la Brie Centrale il s'agit d'un aspect en devenir du territoire s'inscrivant dans une optique "projet" qui lui donne une dimension prospective primordiale.

Le devenir économique des Sources de l'Yerres doit à cet égard être replacé dans une perspective élargie, celui de l'Association pour le développement de la Brie Centrale. Un territoire "vide" mais à très haut potentiel.

De part son inscription spatiale, l'Association peut jouer ici un rôle de structure fédératrice intercalée entre un pôle Ouest de développement (Tournan-en–Brie, Pontault-Combault, Gretz-Armainvilliers, Roissy-en-Brie, Ozoir-la-Ferrière), une partie centrale correspondant principalement à la communauté de communes des Sources de l'Yerres et du Val Bréon, et une partie Est du département moins développée. Cette voie structure fortement le paysage puisqu'elle scinde le territoire de l'Association en deux. Sont directement concernées, les communautés de communes du Val Bréon, des Sources de l'Yerres, de la Vissandre et plus à l'Est de l'Association, la communauté de commune du Provinois.

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paysager, le site jouit d'une image dégradée. Des études sont cependant en cours pour la a. La porte Ouest de la Brie Centrale : un territoire aux influences croissantes en requalification du site. terme de développement économique. La commune de Tournan-en-Brie. La commune se caractérise par la présence de sites logistiques pour des groupes Les territoires situés le long de la RN4 bénéficient d'une entrée sur la Francilienne et internationaux et la continuité des installations sur le site. Une extension est planifiée à l'autoroute A4, pour l'accès au marché francilien. De fait ils jouissent d'une attractivité forte l'horizon 2007. Cette activité majoritairement logistique peine à se requalifier dans les pour l'implantation d'activités économiques. entreprises manufacturières et les services du fait d'une offre locative de bureaux insuffisante. Sur le plan des zones d'activités, les principaux atouts de la zone repose sur:

- une taille des lots adaptées aux activités de stockage

- un prix du terrain compétitif

- la présence d'embranchements "fer"

Les communes de Pontault-Combault, Roissy-en-Brie, Gretz-Armainvilliers et Ozoir-la-Ferrière sont contiguës au périmètre de l'Association et sont soumises à des enjeux en terme de développement des zones d'activité ayant une influence directe sur le devenir de la Brie- Centrale.3 Cette zone constitue la "porte Ouest" de l'Association sur la RN4, elle est donc partie liée au devenir de la Brie centrale.

La commune de Pontault-Combault Elle se caractérise par la présence de grands établissements commerciaux et industriels. On y trouve des enseignes telles Carrefour, Décathlon, Graphic Brochage, Giaccomini. Cette forte activité globale génératrice d'emplois a cependant des implications plus négatives: un trafic routier important, la présence d'activités à faible valeur ajoutée et consommatrice d'espace. La commune connaît un déficit d'offre foncière sur des localisations bien connectées à la RN4.

La commune de Roissy-en-Brie Elle jouit d'un contact moins direct avec la RN4, les activités sur le territoire étant plus dispersées. Elle se caractérise par la présence de plusieurs grossistes et a choisi la mise en place d'un site logistique embranché.

La commune de Gretz-Armainvilliers La commune constitue une zone de développement économique importante notamment dans le secteur de l'agro-alimentaire et dans l'industrie automobile. Les possibilités d'extension ne concernent que les entreprises déjà présentes sur le territoire et ne permet pas d'envisager de nouvelles implantations. Une extension de 15 ha pourrait être envisagée sur la commune de Presles-en-Brie, mais celle-ci ne pourrait offrir qu'une desserte limitée.

La commune d'Ozoir-la-Ferrière Ozoir-la-Ferrière est une zone plus enclavée mais en voie de qualification. En effet, le site est L'espace fortement marqué par les activités économiques se situe aux portes de l'Association. mal desservi et peu lisible, les terrains sont sous dimensionnés pour la demande. La zone Les lotissements d'industrie, les activités d'entreposages dominent. De fait, le territoire de reste peu attractive : les locaux sont mal intégrés à l'ensemble tant sur la plan urbanistique que l'Association peut jouer deux rôles: une attractivité certaine aux abords de la RN4 mais avec les risques d'un déploiement non maîtrisé de ce type d'activité, ou le portage d'un projet de

3 rationalisation de l'espace ouvert aux activités économiques à l'exemple de zones d'activités Conseil Général de Seine-et-Marne. Etude sur les perspectives et les stratégies de développement le long de la RN4. Juillet 2004. Algoe Consultants. Référence: M11028/BGU-A187R-TR. phasées, et maîtrisées.

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b. L'Association pour le Développement de la Brie Centrale : l'enjeu d'un positionnement entre déploiement économique et identité rurale

Deux sous espaces appartenant au périmètre de l'Association jouent un rôle central en terme de positionnement économique.

La communauté de communes de Val-Bréon.

La communauté de communes du Val Bréon se trouve positionnée à l'intersection stratégique de la RN4, de la RN36 et d'un embranchement fer. Avec une surface projetée de 120 ha dédiée aux activités économiques, elle constitue une des grandes surfaces disponibles à l'échelle de l'Ile de France. La demande en grandes surfaces logistiques (plus de 30 000 m2) est forte.

En articulation avec cette zone située sur la commune de Châtres, la commune de Fontenay- Trésigny dispose d'un site en développement qui correspond à l'extension d'un espace existant de 30 ha qui sera donc porté à 45 ha. Le positionnement de la zone d'activité peut être qualifié de mixte ; la commercialisation étant destinée à des PME-TPE et à des entreprises logistiques.

Les deux communes de Rozay-en-Brie et de Fontenay-Trésigny étant contiguës, la mise en place de la zone d'activité intercommunale des Sources de l'Yerres pourrait être pensée en complémentarité avec la zone de Fontenay-Trésigny.

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La communauté de communes des Sources de l'Yerres.

Il existe une zone d'activité sur Rozay-en-Brie au sud de la RN4 de compétence communale et un projet de développement d'une nouvelle zone d'activité intercommunale (ZAE) plus au Nord en limite avec la commune de Lumigny-Nesles-Ormeaux. Cette zone de 29 ha a été revue à la baisse (initialement 50 ha).

Afin de créer les conditions favorables à la création d'une zone d'activité économique complémentaire des implantations à l'Ouest, et de qualité, il apparaît nécessaire de mener une réflexion globale qui intégrera :

- le positionnement économique départemental dans le cadre d'un redéploiement de TPE-PME et des activités traditionnelles

- la visibilité et la desserte du site

- le fonctionnement interne de la zone en contrepoint aux contraintes qui pèsent sur les zones d'activités de l'Ouest. Le découpage des lots, l'aménagement paysager, l'architecture du bâti.

Tout l'enjeu réside donc dans le juste équilibre entre nécessité de commercialisation et définition d'un produit soutenable sur le plan paysager.

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c. Un espace de transition vers un territoire encore vierge…..

La mise en place prochaine d'une zone d'activité économique sur le territoire intercommunal Au regard des documents d'urbanisme sur la zone, l'Association se situe en charnière entre des Sources de l'Yerres peut se faire au regard de cette tension entre développement des stratégies graduelles de développement économique. économique à l'Ouest et espace préservé à l'Est du périmètre de l'Association. Cependant les prétentions des territoires de l'Est peuvent faire office de porte d'entrée économique de la Seine-et-Marne. Le secteur Gretz-Armainvilliers-Tournan-en-Brie-Fontenay-Trésigny 230 ha pour les activités économiques dont : Le positionnement des Sources de l'Yerres devra intégrer les ambitions des territoires - 120 ha pour la ZA intercommunale du Val-Bréon, situés à l'Est afin de définir en commun la notion de "porte d'entrée économique". - 50 ha sur Fontenay-Tresigny (extension Est le long de la RN4) - 20 ha sur Gretz-Arlainvilliers (extension Sud) sur RN4 et RD 32 - 12 ha pour une zone artisanale sur la commune de Presles-en-Brie - 35 ha pour le secteur Est le long de la RN4 en continuité de la zone existante du Closeau (entre RD 216 et voie de chemin de fer).

Le secteur de Yerres-Bréon Les grandes orientations du schéma directeur prévoient de « protéger et mettre en valeur l'environnement, de maîtriser la croissance démographique, de favoriser la création d'emplois, et de redonner vie au milieu rural ». Il met à jour la volonté de « favoriser la création d'emplois à proximité » avec + 2 400 emplois sur place, l’enjeu étant de créer des petites zones d'activités à proximité des zones d'habitation et des axes routiers.

Le secteur Almont-Brie Centrale Le schéma directeur envisage la création de 5 800 emplois supplémentaires sur 240 ha de ZA tout en intégrant la volonté de développement des activités touristiques. Vaudoy-en-Brie et Jouy-le-Châtel constituent une zone rurale attractive cependant en vue du doublement de la RN4 au-delà du carrefour de Prévers (inscrit au SDRIF) la planification d'une zone d'activité dans le secteur pourrait venir concurrencer la zone d'activité de Rozay-en-Brie pour l'attraction d'activités de qualité.

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3. Ruralité et attrait touristique b. La demande

hôtes a. L'offre touristique Les publics concernés sont assez variés. Le caractère fortement rural des bourgs et villages de l’Association est toutefois plus adapté au tourisme culturel et /ou vert. Communes C’est avant tout le patrimoine historique et naturel qui prime Restaurants Hôtels Campings Centre de vacances Nb chbres d' Nb places Gîtes ruraux Nb places Gîtes d'étape La communauté de communes des Sources de l’Yerres ainsi Rozay-en-Brie 1 2 1 que l’Association ont une situation centrale par rapport aux dans l’association et ses environs. Les offres d’accueil Lumigny-Nesles-Ormeaux 1 2 8 1 5 principaux sites touristiques de Seine-et-Marne. Elles sont en existantes s’adressent d’ailleurs plutôt à ce public. Le Plessis-Feu-Aussoux 1 effet à mi-chemin entre des lieux touristiques dont la Mal reliées par les transports en commun, les communes de Bernay-Vilbert renommée est internationale : le parc d’attraction l’Association attirent une population motorisée qui recherche Courpalay 1 4 12 Disneyland, ainsi que la cité médiévale de Provins et le un lieu d’hébergement plus calme et reposant qu’à proximité La Chapelle-Iger château de Fontainebleau, tous deux classés patrimoine immédiate des grands sites. Voinsles 1 3 6 mondial de l’humanité par l’UNESCO ; et des sites Vaudoy-en-Brie 2 5 7 47 patrimoniaux d’une attractivité nationale voire régionale. Les deux types de tourisme les plus fréquents sur le territoire Jouy-le-Châtel 1 4 25 C’est le cas du château de Vaux-Le-Vicomte, qui a inspiré le sont un tourisme culturel, plutôt à la journée ou pour un Pécy 1 Palais de Versailles, et du château de Blandy-les-Tours. week-end, et un tourisme « vert » attiré entre autres par le Fontenay-Trésigny 6 3 Marles-en-Brie 2 6 GR1 qui traverse l’Association et le GR11 qui passe à Crèvecoeur-en-Brie 1 proximité. Ces deux formes de tourisme se combinent La Houssaye-en-Brie 1 1 2 également entre elles. Neufmoutiers-en-Brie 1 5 Les touristes sont avant tout des franciliens séduits par Les Chapelles Bourbon 1 1 2 le caractère rural du territoire, perçu comme l’« arrière- Châtres 4 15 pays de Paris », comme un espace naturel encore Liverdy-en-Brie 1 2 5 relativement épargné par la périurbanisation. Presles-en-Brie 1 4 Ferrières-en-Brie 1 1 1 Pontcarré 3 1 Favières 4 10 2 13 c. Les capacités d’accueil Villeneuve-St-Denis 1 Villeneuve-le-Comte 5 2 25 Dammartin-sur-Tigeaux 1 Hautefeuille On trouve deux types d’hébergement : Pézarches 1 2

- L’accueil classique en hôtel - L’accueil en milieu rural dans les gîtes et chambres d’hôtes + les campings d. L’hébergement hôtelier En outre il existe deux centres de vacances : à Ferrières-en- Brie et Villeneuve-Saint-Denis, le premier étant un centre aéré de la ville de Paris. Les hôtels se situent dans les bourgs les plus importants : Rozay-en-Brie mais aussi Fontenay-Trésigny, Ferrières-en- Le tableau suivant n’est pas exhaustif mais il montre les Brie, Pontcarré. On trouve également des établissements grandes orientations de l’offre de logements disponible pour dans des lieux plus isolés comme Le-Plessis-Feu-Aussoux et les vacanciers. Crèveoeur-en-Brie.

On peut toutefois constater qu’en milieu rural ce n’est pas un L’Association et les principaux sites touristiques mode d’hébergement qui possède une forte capacité de développement. Il correspond plus à un mode de logement urbain.

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e. L’hébergement en milieu rural

On constate que l’offre est de deux sortes :

- Ce sont, d’une part, dans la frange Ouest de l’Association des hébergements clairement destinés à un tourisme urbain intéressé par Paris et Eurodisney.

- D’autre part, l’Est de l’Association connaît un tourisme clairement plus attiré par le monde rural. La proximité des GR1 et GR11 permet la randonnée, principale activité s'adressant au tourisme vert. Voinsles, Vaudoy-en-Brie et Jouy-le-Châtel notamment, avec plus de 15 lits chacun, possède une certaine vocation touristique.

L’offre touristique est donc principalement axée sur le caractère rural de l’Association. Sa situation en fait le lieu idéal pour un hébergement touristique de qualité au sein de la Seine-et-Marne, 2ème département touristique de France en terme de flux. L’offre n’est pas destinée à un tourisme de masse ; l’environnement rural est au contraire un atout de poids pour un tourisme haut de gamme.

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4. Conclusion

L’Association se caractérise par une diversité de son tissu économique : on est ici dans un espace de transition entre l’Ouest de l’Association où domine une économie basée sur des entreprises de services, et l’Est encore profondément rural où 30 % des actifs occupés travaillent dans l’agriculture. Le tissu économique reste faible mais le potentiel de développement est très important, notamment pour l’aménagement de ZA.

CC des Sources de l’Yerres Association

- Dynamisme des créations d’entreprises - Diversité du tissu économique -Tissu commercial à préserver et à valoriser - Taux d’emplois dans la moyenne du département -Diversité des emplois : la majorité des emplois de l’Association sont des emplois d’ouvriers - Secteur de la logistique qui se développe fortement, présence d’axes structurants : A4, Francilienne, RN4 La C.C. des Sources de l’Yerres est la seule C.C. où les emplois d’employés sont majoritaires et RN36 - Agriculture importante dans l’Est de l’Association. - Les Sources de l'Yerres peuvent proposer une offre alternative de zones d'activités économiques intégrant les désagréments fonctionnels (sécurité, circulation, signalétique..) que - Le périmètre de l'Association regroupant le Val Bréon, les Sources de l'Yerres, la Visandre, la Brie Boisée connaissent les communes de Tournan-en-Brie, de Ozoir-la-Ferrière, Gretz-Armainvilliers, et apparaît particulièrement pertinent de part sa position géographique intercalée entre les communes Pontault-Combault fortement dotées en zones d'activités économiques de l'Ouest et l'Est du département (communauté de communes du Provinois) - Possibilité de penser la notion de "porte d'entrée économique de la Seine-et-Marne" en partenariat avec la communauté de communes de la Visandre. - Face aux contraintes foncières qui pèsent sur les communes de Tournan-en-Brie, de Ozoir-la-Ferrière, Gretz-Armainvilliers, et Pontault-Combault, l'Association peut mettre à disposition des entreprises des zones d'activités bien connectées avec la RN4 autour de Châtres (120 ha) de Fontenay-Trésigny (extension de 15 ha), de Rozay-en-Brie (30 ha)

- Diversité de l’offre touristique en terme d’hébergements : chambre d’hôte, hôtel, gîtes… - Situation géographique exceptionnelle : entre un centre touristique d’envergure européen (Disney) et l’Est plus rural où se développe le tourisme vert, le tourisme de week-end…

- Taux d’emploi faible - Seulement 3 % des établissements et 2 % des emplois du département (alors que l’Association - Entreprises unipersonnelles largement majoritaires représente 9% du territoire départemental) - Manque d’entreprises de services marchands : manque de locaux adaptés (petites surfaces de bureaux) - Concentration de l’offre commerciale dans deux communes proches l’une de l’autre. - Départs des entreprises qui comptent plus de deux salariés. -Pas de cohérence intercommunale pour le développement touristique. Opportunité pour la mise en place - Très grande proximité avec la zone de Fontenay-Trésigny. Concurrences éventuelles dans la d’un schéma de cohérence ou de développement, plus adéquat à l’échelle de l’Association. fonction à assigner aux deux zones. Risque de produire une zone mixte (stockage et autres fonctions plus valorisées: bureaux, activités manufacturières, artisanat) sans réelle identité. -Deux zones touristiques distinctes : au Nord (Disney), puis au Sud (tourisme vert). Faiblesse de l’offre en hébergement dans le Val Bréon et l’Ouest des Sources de l’Yerres. -Vaudoy et Jouy-le-Châtel constituent une zone rurale attractive notamment en vue du doublement de la RN4 au-delà du carrefour de Prévers. Le schéma directeur secteur Almont- Brie Centrale envisage à cet effet la création de 5 800 emplois supplémentaires sur 240 ha de ZA + planification d'une zone d'activité intercommunale qui pourrait venir concurrencer la zone d'activité de Rozay-en-Brie pour l'attraction d'activités de qualité.

- Faiblesse de l’Ouest de la C.C. en offre d’hébergement touristique. Pas de mise en valeur de l’offre touristique : commerces, restaurants, chambres d’hôtes…

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CONCLUSION GENERALE

L’analyse du territoire de l’Association pour le Développement de la Brie Centrale a permis de souligner une réelle opposition entre l’Ouest et l’Est. Ce constat est valable pour la quasi-totalité des thèmes étudiés. En effet il est particulièrement vrai pour les paysages mais aussi pour les données socio-démographiques et économiques. Les infrastructures de transports viennent également compléter cette opposition. En revanche, au niveau des autres équipements, l’observation n’est pas de même nature : il s’agit plutôt d’une opposition entre la commune centrale de chaque communauté de communes et les villages environnants.

Les principaux enseignements :

Paysage :

• Inscription du territoire dans la Brie Francilienne avec toutefois trois espaces paysagers distincts : - la plateau de la Brie Boisée, alternant forêt et culture, avec un maillage étroit de villages et de bourgs, - le plateau rural de la Brie Centrale, terre agricole plus faiblement bâtie, - la Clairière de Brie au patrimoine naturel et architectural diversifié et qualitatif, organisée autour du bourg historique de Rozay-en-Brie.

• Important phénomène de périurbanisation, manifestant une forte pression pavillonnaire nuisible aux caractères du paysage et des villages.

• Un cadre de vie de qualité représentant un potentiel touristique à exploiter.

Socio-Démo :

• Opposition Ouest - Est en terme de densité de population, de proportion des diplômés de niveau supérieur, de proportion de CSP supérieures, et de part des ménages de plus de 5 personnes pour lesquels l’Ouest affiche des valeurs supérieures à l’Est.

• Opposition Ouest - Est en terme de tendances sur le statut de l’habitat : à l’Ouest, le nombre de résidences principales est proportionnellement fort, même si celles-ci sont en augmentation sur l’ensemble du territoire. A l’Est, une augmentation des résidences secondaires est davantage remarquée.

Infrastructures :

• Opposition entre l’Ouest et l’Est de l’Association en terme d’offre d’infrastructures et de transports en commun, Réel manque en terme de transports collectifs dans le Centre et l’Est de l’Association, et notamment dans la communauté de communes des Sources de l’Yerres.

• Concentration de tous les équipements administratifs, sociaux, médicaux, commerciaux dans la commune centre de chaque communauté de communes.

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• Manque notable dans la communauté de communes des Sources de l’Yerres, mais également sur l’ensemble de l’Association, d’équipements pour la petite enfance et d’équipements culturels.

Economie :

• Opposition Ouest - Est : les deux C.C. de l’Ouest concentrent 70 % des entreprises en majorité dans le secteur des services marchands ; et les C.C. de l’Est montrent une prédominance des secteurs agricole et ouvrier.

• 3 % des entreprises du département et 2 % des emplois sont recensés au sein de l’Association ; 50% des entreprises sont unipersonnelles.

• Tendance des entreprises de plus de 2 salariés à quitter l’Est de l’Association pour se concentrer vers les secteurs urbains plus à l’Ouest qui leur offrent des locaux plus adaptés et une meilleure accessibilité.

• Implantation des activités sur le périmètre de l’Association le long de la RN4 selon trois séquences territoriales : - La porte Ouest intégrant les communes de Tournan-en-Brie, Gretz-Armainvilliers, Ozoir-la-Ferrière et Pontault-Combault à dominante logistique. - Un secteur central (Châtres, Fontenay-Trésigny et Rozay-en-Brie) en cours de positionnement. - Une porte Est de l’Association encore largement rurale.

• Deux pôles touristiques au sein de l’Association : l’un situé au Nord-Ouest (C.C. la Brie Boisée) dépendant d’Eurodisney, et l’autre au Sud-Est (C.C de la Visandre) beaucoup plus rural, offrant un tourisme vert et plutôt de week-end. Au niveau du Val Bréon et des Sources de l’Yerres, l’offre est beaucoup plus restreinte. Il faut donc relever cette incohérence à l’échelle de l’Association.

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Dès lors que ces grandes tendances ont été dégagées, nous pouvons avancer quelques propositions. Certaines nous semblent plus pertinentes à l’échelle de l’Association, d’autres sont envisageables à partir de la C.C. des Sources de l’Yerres. Ainsi, une activité touristique pourrait se développer à partir de la C.C. des Sources de l’Yerres et se déployer sur le territoire plus large de l’Association. Par le développement touristique, les Sources de l’Yerres deviendrait l’élément fédérateur de l’Association pour le Développement de la Brie Centrale.

Pertinence de l’Association pour certains projets :

- Développer la mise en valeur touristique par différents moyens : chemins de randonnée, signalétique identifiant le patrimoine, développement d’une offre de gîtes et chambres d’hôtes, mise en valeur du patrimoine historique, mise en place d’une structure de coordination touristique.

- Créer un réseau de bus sur l’ensemble du territoire qui pourrait s’organiser à partir des infrastructures existantes dans l’Ouest de l’Association.

- Développer une offre de logements collectifs intégrant une part de logements sociaux pour maintenir sur place la population la plus jeune de l’Association.

- Repenser l’offre des zones d’activités économiques (stockage, logistique) et le redéploiement des TPE-PME d’activités plus traditionnelles.

Pertinence de la C.C. des Sources de l’Yerres pour d’autres projets :

- S’appuyer sur la position centrale et la richesse du patrimoine de Rozay-en-Brie pour en faire le moteur du développement touristique de l’Association. L’idée serait de donner une position centrale à Rozay-en-Brie pour conforter son rôle de chef-lieu de canton : création d’une maison du tourisme, mise en valeur des étangs de Nesles (base de loisir, croisement des chemins de randonnée, ère de camping), mise en valeur des Remparts (chemin touristique, musée historique).

- Optimiser le contenu de la Charte Qualité Village et renforcer son application en vue de respecter davantage l’esprit de l’architecture briarde et la morphologie des villages.

- Créer un équipement culturel à Rozay-en-Brie, la population de 7 000 habitants dans la communauté de communes le permettant aujourd’hui.

- Réfléchir à des solutions pour la prise en charge de la petite enfance : amélioration des infrastructures existantes, création d’une nouvelle crèche, organiser un réseau d’assistantes maternelles.

- Pérenniser la présence des petites entreprises de 2 à 10 salariés par la création de locaux mixtes mêlant bureaux, laboratoires… pouvant s’intégrer dans la zone d’activité HQE. Insister sur la flexibilité de ces locaux : divisibilité, bonne accessibilité, qualité architecturale pour accueillir un public d’artisans qui voudraient se développer, mais aussi des relocalisations de PME déjà présentes sur l’axe de la RN4

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