Document d’Objectifs Natura 2000 Zone de Protection Spéciale « Forêts de Thiérache et Saint-Michel » FR 2212004

Version validée en comité de pilotage du 02/12/2015

I.

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Sommaire I. Présentation du réseau Natura 2000 ...... 9 I. 1. Objectifs de Natura 2000...... 9 I. 2. Démarche française : comité de pilotage et document d’objectifs ...... 9 Comité de pilotage ...... 10 Document d’objectifs ...... 10 I. 3. Gestion contractuelle et volontaire ...... 11 Contrat Natura 2000 ...... 11 Charte Natura 2000 ...... 12 I. 4. Evaluation des incidences ...... 13 Objectifs de l'évaluation des incidences ...... 13 Dispositif d'évaluation des incidences en ...... 13 II. Présentation du site ...... 15 II. 1. Désignation ...... 15 II. 2. Historique ...... 15 II. 3. Descriptif général ...... 15 II. 4. Comité de pilotage ...... 16 II. 5. Localisation, superficie et périmètre ...... 17 II. 6. Divisions administratives ...... 18 II. 7. Propriété ...... 18 Statut foncier des parcelles concernées par le site ...... 18 II. 8. Zones d’inventaires écologiques sur le site ...... 19 III. Analyse du contexte et des activités économiques et sociales...... 22 III. 1. Contexte démographique ...... 22 III. 2. Eléments économiques ...... 23 III. 3. Urbanisme ...... 23 III. 4. Politique de l’eau ...... 23 III. 5. Enjeux inondations ...... 24 III. 6. Synthèse des données administratives ...... 25 III. 7. Données biogéographiques ...... 26 Géologie ...... 26 Topographie ...... 26 Influences climatiques ...... 28 Hydrographie ...... 28 Pédologie ...... 29 III. 8. Activités sylvicoles ...... 33 Généralités ...... 33 Facteurs de production forestière ...... 34

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Structure de la propriété forestière ...... 37 Gestion des forêts publiques ...... 38 Économie du bois ...... 48 III. 9. Activités agricoles ...... 49 La Thiérache ...... 49 Méthodologie de l’étude de terrain sur la ZPS ...... 50 Présentation générale de l’activité agricole sur la ZPS ...... 51 L’exploitation des prairies ...... 54 Les cultures ...... 56 Les éléments fixes du passage ...... 57 Conclusion sur les activités agricoles ...... 59 III. 10. Activités cynégétiques ...... 60 Gestion du territoire de chasse...... 60 Pratiques de chasse et territoire...... 60 Espèces chassées ...... 61 La gestion des espèces ...... 62 La gestion des espaces ...... 63 III. 11. Activités piscicoles ...... 63 Politique locale ...... 63 Les associations de pêche ...... 63 La politique départementale ...... 64 III. 12. Activités sportives et de randonnée ...... 65 Circuits balisés...... 65 III. 13. Activités touristiques et sportives ...... 65 III. 14. Gestion environnementale ...... 66 III. 15. Autres activités ...... 68 III. 16. Synthèse ...... 69 IV. Diagnostic des espèces d’oiseaux visées sur le site ...... 71 IV. 1. Méthodologie de travail sur les espèces ...... 71 Concernant les espèces ...... 71 Concernant la cartographie des habitats d’espèces ...... 73 Evaluation de l’état de conservation ...... 75 IV. 2. Présentation des espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire sur le site ...... 78 Balbuzard pêcheur ...... 78 Bondrée apivore ...... 83 Busard Saint-Martin ...... 88 Cigogne blanche ...... 93 Cigogne noire ...... 98

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Engoulevent d’Europe ...... 103 Gélinotte des bois ...... 108 Martin pêcheur d’Europe...... 113 Pic mar ...... 119 Pic noir ...... 124 Pie grièche écorcheur ...... 129 Autour des palombes ...... 134 Cincle plongeur ...... 139 Epervier d’Europe ...... 144 Glossaire des fiches espèces ...... 149 Autres espèces de l’annexe 1 de la Directive oiseaux observées sur le site ...... 150 IV. 3. Priorisation des enjeux espèces sur le site : ...... 152 IV. 4. Synthèse : ...... 153 V. Objectifs de développement durable et objectifs opérationnels : ...... 158 V. 1. Objectifs opérationnels par espèce déclinant l’objectif de développement durable n°1 : Mener des actions de restauration et/ou de gestion des espèces justifiant la désignation du site et de leurs habitats...... 158 V. 2. Objectifs opérationnels déclinant l’objectif de développement durable n°2 : Suivre l’évolution des espèces et/ou habitats ayant justifié la désignation du site...... 160 V. 3. Objectifs opérationnels déclinant l’objectif de développement durable n°3 : Sensibiliser et/ou communiquer sur la démarche Natura 2000 et les enjeux de biodiversité associés. 160 VI. Mesures de gestion contractuelles...... 166 VI. 1. Mesures de gestion agricoles ...... 166 VI. 2. Mesures de gestion forestières ...... 166 VI. 3. Mesures de gestion des milieux ni agricole ni forestiers ...... 167 VII. Charte Natura 2000, proposition commune aux site ZSC et ZPS ...... 169 VIII. Annexes cartographiques ...... Erreur ! Signet non défini.

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Table des illustrations Tableaux Tableau 1 : Liste des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (1er alinéa) du code de l’environnement (annexe I de la directive Oiseaux) ...... 16 Tableau 2 : Liste des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (2ème alinéa) du code de l’environnement (autres espèces d’oiseaux migrateurs) ...... 16 Tableau 3 : Présentation du site ...... 17 Tableau 4 : Communes du site ...... 18 Tableau 5 : Statut foncier des parcelles du site ...... 18 Tableau 6 : Nombre d’habitants sur les communes du site. Source : INSEE 2009 ...... 23 Tableau 7 : Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010 ...... 23 Tableau 8 : Données administratives ...... 25 Tableau 9 : Classe de pentes par commune ...... 26 Tableau 10 : Données abiotiques générales...... 32 Tableau 11 : Généralités concernant les forêts au sein de la ZPS ...... 33 Tableau 12 : Organisation foncière de la forêt privée Source GSA...... 37 Tableau 13 : Choix des essences ...... 39 Tableau 14 : Décisions relatives au choix des critères d’exploitabilité ...... 41 Tableau 15 : Localisation et surface de la forêt domaniale de Saint-Michel ...... 42 Tableau 16 : Répartition des divers types de peuplement ...... 42 Tableau 17 : Peuplements forestiers en forêt communale de Saint-Michel ...... 44 Tableau 18 : Types de peuplements en forêt communale de Saint-Michel ...... 45 Tableau 19 : Objectifs forestiers en forêt communale de Saint-Michel ...... 46 Tableau 20 : Répartition des types de peuplement en forêt communale d’Hirson (données 2006) ...... 46 Tableau 21 : Objectifs forestiers en forêt communale d’Hirson...... 47 Tableau 22 : Evolution de l’occupation du sol ...... 49 Tableau 23 : Quantification des exploitations enquêtées et engagées en MAE-T ...... 51 Tableau 24 : Systèmes de production des exploitations étudiées (12 enquêtées et 11 en MAE- T(grisé)) ...... 52 Tableau 25 : Types d’engagements MAE ...... 53 Tableau 26 : Mode d’utilisation des prairies ...... 54 Tableau 27 : Type de fertilisant utilisé ...... 55 Tableau 28 : Agriculteurs concernés par les cultures ...... 56 Tableau 29 : Quantités d’azote disponible apportées ...... 57 Tableau 30 : Comparaison des éléments topographiques entre 2006 et 2010 par observation des photos aériennes ...... 57 Tableau 31 : Linéaires de haies selon leur situation ...... 58 Tableau 32 : Les mares du site ...... 59 Tableau 33 : Objectifs de gestion des espèces de grand gibier ...... 62 Tableau 34 : Prélèvements des espèces de grands gibiers ...... 62 Tableau 35 : Prélèvements des espèces de petits gibiers ...... 62 Tableau 36 : Données sur les activités humaines et l'occupation du sol ...... 69 Tableau 37 : Description des zones de distribution ...... 74 Tableau 38 : Statuts de protection et de conservation du Balbuzard pêcheur ...... 78 Tableau 39 : Critères d’évaluation de conservation du Balbuzard pêcheur ...... 81 Tableau 40 : Sources et données de répartition du Balbuzard pêcheur ...... 82 Tableau 41 : Statuts de protection et de conservation de la Bondrée apivore ...... 83 Tableau 42 : Critères d’évaluation de conservation de la Bondrée apivore ...... 86 Tableau 43 : Sources et données de la répartition de la Bondrée apivore au sein de la ZPS ...... 87

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Tableau 44 : Statut de protection et de conservation du Busard Saint-Martin ...... 88 Tableau 45 : Critères d’évaluation de conservation du Busard Saint-Martin ...... 91 Tableau 46 : Sources et données de répartition du Busard Saint-Martin au sein de la ZPS...... 92 Tableau 47 : Statuts de protection et de conservation de la Cigogne blanche ...... 93 Tableau 48 : Critères d’évaluation de conservation de la Cigogne blanche ...... 96 Tableau 49 : Sources et données de la répartition de la Cigogne Blanche ...... 97 Tableau 50 : Statuts de protection et de conservation de la Cigogne noire ...... 98 Tableau 51 : Critères d’évaluation de conservation de la Cigogne noire ...... 100 Tableau 52 : Sources et données de la répartition de la Cigogne noire ...... 101 Tableau 53 : Statuts de protection et de conservation de l’Engoulevent d’Europe ...... 103 Tableau 54 : Critères d’évaluation de conservation de l’Engoulevent d’Europe...... 106 Tableau 55 : Sources et données de répartition de l’Engoulevent d’Europe ...... 107 Tableau 56 : Statuts de protection et de conservation de la Gélinotte des bois ...... 108 Tableau 57 : Critères d’évaluation de conservation de la Gélinotte des bois ...... 111 Tableau 58 : Sources et données de répartition de la Gélinotte des bois sur le site ...... 112 Tableau 59 : Statuts de protection et de conservation du Martin pêcheur d’Europe ...... 113 Tableau 60 : Critères d’évaluation de conservation du Martin pêcheur d’Europe ...... 116 Tableau 61 : Sources et données de répartition du Martin pêcheur d’Europe sur le site ...... 117 Tableau 62 : Statuts de protection et de conservation du Pic mar ...... 119 Tableau 63 : Critères d’évaluation de conservation du Pic mar ...... 122 Tableau 64 : Sources et données de répartition du Pic mar sur le site ...... 123 Tableau 65 : Statuts de protection et de conservation du Pic noir ...... 124 Tableau 66 : Critères d’évaluation de conservation du Pic noir ...... 127 Tableau 67 : Sources et données de répartition du Pic noir sur le site ...... 128 Tableau 68 : Statuts de protection et de conservation de la Pie grièche écorcheur ...... 129 Tableau 69 : Critères d’évaluation de conservation de la Pie grièche écorcheur ...... 132 Tableau 70 : Sources et données de répartition de la Pie grièche écorcheur ...... 132 Tableau 71 : Statuts de protection et de conservation de l’Autour des palombes ...... 134 Tableau 72 : Critères d’évaluation de conservation des populations d’Autour des palombes .... 137 Tableau 73 : Sources et données de répartition de l’Autour des palombes ...... 138 Tableau 74 : Statuts de protection et de conservation du Cincle plongeur ...... 139 Tableau 75 : Critères d’évaluation de conservation du Cincle plongeur ...... 143 Tableau 76 : Statuts de protection et de conservation de l’Epervier d’Europe ...... 144 Tableau 77 : Critères d’évaluation de conservation de l’Epervier d’Europe ...... 147 Tableau 78 : Sources et données de répartition de l’Epervier d’Europe sur le site ...... 148 Tableau 79 : Priorisation des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (1er alinéa) du code de l’environnement (annexe I de la directive Oiseaux) ...... 152 Tableau 80 : Priorisation des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (2ème alinéa) du code de l’environnement (autres espèces d’oiseaux migrateurs) ...... 152 Tableau 81 : Grands milieux ...... 153 Tableau 82: Habitats naturels et espèces d’intérêt patrimonial (autres que habitats et espèces ayant justifié la designation du site) ...... 155 Tableau 83 : Espèces d’oiseaux de l'annexe I de la directive 2009/147/CE ciblées sur le site ..... 156 Tableau 84 : Autres espèces d’oiseaux ciblées sur le site...... 157 Tableau 85 : Actions par espèce pour les objectifs opérationnels de restauration et/ou de gestion des espèces ...... 158 Tableau 86 : Actions par objectifs opérationnels de restauration et/ou de gestion des espèces 161 Tableau 87 : Mesures de gestion agricole ...... 166 Tableau 88 : Mesures de gestion forestière ...... 167 Tableau 89 : Mesures de gestion des milieux ni agricole ni forestiers ...... 168

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Cartes Carte 1 : Localisation du site ...... 15 Carte 2 : Carte de Cassini, 1780 ...... 19 Carte 3 : Vue aérienne ...... 19 Carte 4 : Zonages naturels non réglementaires ...... 20 Carte 5 : Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux ...... 21 Carte 6 : Espaces Naturels Sensibles « Site Naturel » ...... 21 Carte 7 : Espaces Naturels Sensibles « Grand territoire » ...... 22 Carte 8 : Classement des cours d’eau en application de la Directive Cadre sur l’Eau ...... 24 Carte 9 : Carte des classes de pente. Source : GSA ...... 27 Carte 10 : Carte géologique de la zone, BRGM ...... 29 Carte 11 : Carte de sensibilité des sols forestiers ZPS d’Hirson. Source GSA ...... 30 Carte 12 : Carte correspondante aux statuts des propriétés. Source : GSA...... 33 Carte 13 : Big Map/ortophoto ...... 35 Carte 14 : Dessertes en forêt ...... 35 Carte 15 : Carte du parcellaire forestier sur la forêt domaniale ...... 44 Carte 16 : Exemple de parcellaire agricole des exploitations ...... 50 Carte 17: Niveaux de fertilisation des prairies ...... 56 Carte 18 : Localisation des haies (exemple du secteur de ) ...... 58 Carte 19 : Cartographie des territoires de chasse ...... 61 Carte 20 : Cartographie des tronçons de cous d’eau par société de pêche ...... 64 Carte 21 : Grille kilomètrique des observations ornithologiques ...... 72 Carte 22 : Localisation des points d’écoute et d’observations de SEPRONAT et de l’inventaire complémentaire de 2014 ...... 73 Carte 23 : Etat des populations de Balbuzard pêcheur dans le monde ...... 79 Carte 24 : Etat des populations de Balbuzard pêcheur en France ...... 79 Carte 25 : Répartition du Balbuzard pêcheur au sein de la ZPS avant et après 2005 ...... 81 Carte 26 : Zones de Distribution du Balbuzard pêcheur au sein de la ZPS ...... 82 Carte 27 : Etat des population de la Bondrée apivore dans le monde ...... 84 Carte 28 : Etat des populations de la Bondrée apivore en France ...... 85 Carte 29 : Répartition de la Bondrée apivore avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 86 Carte 30 : Zones de distribution de la Bondrée apivore au sein de la ZPS ...... 87 Carte 31 : Etat des populations de Busard Saint-Martin dans le monde ...... 89 Carte 32 : Etat des populations de Busard Saint-Martin en France...... 89 Carte 33 : Répartition des populations de Busard Saint-Martin avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 91 Carte 34 : Zones de Distribution du Busard Saint-Martin au sein de la ZPS ...... 92 Carte 35 : Etat des populations de Cigogne blanche dans le monde ...... 94 Carte 36 : Etat des populations de Cigogne blanche en France ...... 94 Carte 37 : Répartition de la Cigogne blanche avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 96 Carte 38 : Zones de Distribution de la Cigogne blanche au sein de la ZPS ...... 97 Carte 39 : Etat des populations de la Cigogne noire dans le monde ...... 99 Carte 40 : Etat des populations de la Cigogne noire en France ...... 99 Carte 41 : Répartition de la Cigogne noire avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 101 Carte 42 : Zones de Distribution de la Cigogne noire au sein de la ZPS ...... 102 Carte 43 : Etat des populations d’Engoulevent d’Europe dans le monde ...... 104 Carte 44 : Etat des populations d’Engoulevent d’Europe en France ...... 104 Carte 45 : Répartition de l’Engoulevent d’Europe avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 106 Carte 46 : Zone de Distribution de l’Engoulevent d’Europe au sein de la ZPS ...... 107 Carte 47 : Etat des populations de Gélinotte des bois dans le monde ...... 109

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Carte 48 : Etat des populations de Gélinotte des bois en France ...... 109 Carte 49 : Répartition de la Gélinotte des bois avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 111 Carte 50 : Zones de Distribution de la Gélinotte des bois au sein de la ZPS ...... 112 Carte 51 : Etat des populations de Martin pêcheur d’Europe dans le monde ...... 114 Carte 52 : Etat des populations de Martin pêcheur d’Europe en France ...... 114 Carte 53 : Répartition du Martin pêcheur d’Europe avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 116 Carte 54 : Zones de Distribution du Martin pêcheur d’Europe au sein de la ZPS...... 118 Carte 55 : Etat des populations de Pic mar dans le monde ...... 120 Carte 56 : Etat des populations de Pic mar en France ...... 121 Carte 57 : Répartition du Pic mar avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 122 Carte 58 : Zones de Distribution du Pic mar au sein de la ZPS ...... 123 Carte 59 : Etat des populations du Pic noir dans le monde ...... 125 Carte 60 : Etat des population du Pic noir en France ...... 125 Carte 61 : Répartition du Pic noir avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 127 Carte 62 : Zones de Distribution du Pic noir au sein de la ZPS ...... 128 Carte 63 : Etat des populations de Pie grièche écorcheur dans le monde ...... 130 Carte 64 : Etat des populations de Pie grièche écorcheur en France ...... 130 Carte 65 : Répartition de la Pie grièche écorcheur avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 132 Carte 66 : Zones de Distribution de la Pie grièche écorcheur au sein de la ZPS ...... 133 Carte 67 : Etat des populations d’Autour des palombes dans le monde ...... 135 Carte 68 : Etat des populations d’Autour des palombes en France ...... 136 Carte 69 : Répartition de l’Autour des palombes avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 137 Carte 70 : Zones de Distribution de l’Autour des palombes au sein de la ZPS ...... 138 Carte 71 : Etat des populations du Cincle plongeur dans le monde ...... 141 Carte 72 : Etat des populations du Cincle plongeur en France ...... 141 Carte 73 : Zones de distribution du Cincle plongeur au sein de la ZPS ...... 143 Carte 74 : Etat des populations de l’Epervier d’Europe dans le monde ...... 146 Carte 75 : Etat des populations d’Epervier d’Europe en France ...... 146 Carte 76 : Répartition de l’Epervier d’Europe avant et après 2005 au sein de la ZPS ...... 147 Carte 77 : Zones de distribution de l’Epervier d’Europe au sein de la ZPS ...... 148

Figures Figure 1 : Nombre de propriétaires par catégorie de surface en propriété ...... 18 Figure 2 : Représentation graphique des classes de pentes. Source : GSA ...... 27 Figure 3 : Extrait de la carte des sols et légende. Source : Chambre d’Agriculture ...... 29 Figure 4 : Les sols forestiers les plus représentés. Source : S.R.G.S. Hainaut et Thiérache 2006, C.R.P.F. – Pas de Calais – Picardie ...... 30 Figure 5 : Distance vis-à-vis d’une route empierrée des surfaces boisées. Source GSA...... 36 Figure 6 : Salariés de la filière bois en Nord Pas de Calais et Picardie ...... 48 Figure 7 : Indices de Fréquence des Traitements ...... 56 Figure 8 – Nombre de prospections par mois réalisées par SEPRONAT ...... 71 Figure 9 : Modèle conceptuel de la cartographie des habitats d’espèce Natura 2000 ...... 74

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I. Présentation du réseau Natura 2000

I. 1. Objectifs de Natura 2000 Avec la constitution du réseau Natura 2000, l’Union Européenne s’est lancée dans la constitution d’un ambitieux réseau de sites écologiques dont les deux objectifs sont : préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine naturel de nos territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels. En la matière, les deux textes de l’Union Européenne les plus importants sont les directives « Oiseaux » (1979) et « Habitats faune flore » (1992). Elles établissent la base réglementaire du grand réseau écologique européen. Les sites désignés au titre de ces deux directives forment le réseau Natura 2000. La directive « Oiseaux » vise la conservation à long terme des espèces d’oiseaux sauvages de l’Union européenne en ciblant 181 espèces et sous-espèces menacées qui nécessitent une attention particulière. Plus de 4 600 sites ont été classés par les Etats de l’Union en tant que Zones de Protection spéciales (ZPS). La directive « Habitats faune flore » établit un cadre pour les actions communautaires de conservation d’habits naturels, d’espèces de faune et de flore sauvages ainsi que de leur habitat. Cette directive répertorie plus de 200 types d’habitats naturels, 200 espèces animales et 500 espèces végétales présentant un intérêt communautaire et nécessitant une protection. Les Sites d’Importance Communautaire (SIC) et Zones Spéciales de Conservation (ZSC), actuellement plus de 20 000 pour 12% du territoire européen, permettent une protection de ces habitats et espèces menacées. Une section particulière aux sites Natura 2000 dans le Code de l’environnement précise le cadre général de la désignation et de la gestion des sites Natura 2000 en France (art L. 414.1 à L. 414.7 et R414-1 à R414-24 du Code de l’Environnement). L’Union Européenne a choisi d’agir pour la conservation de la biodiversité. Un des outils proposé par la Directive Habitats, est la création d’un réseau cohérent d’espaces désignés pour leur richesse particulière. Ce réseau, Natura 2000, abrite des habitats naturels d’intérêt communautaire ou habitats d’espèces animales ou végétales participant à la richesse biologique du continent européen. Les procédures de désignation des sites Natura 2000 s’appuient sur la garantie scientifique que représentent les inventaires des habitats et espèces selon une procédure validée, en France, par le Museum National d’Histoire Naturelle (MNHN).

I. 2. Démarche française : comité de pilotage et document d’objectifs Dans ce cadre, la concertation avec les usagers de ces territoires est primordiale : elle permet de tenir compte des spécificités et problématiques locales. La désignation du périmètre d’un site est la première phase où interviennent les acteurs locaux. La définition des objectifs du site par le comité de pilotage du site marque l’intégration d’une zone dans le réseau Natura 2000. La concertation avec les acteurs a pour objectif de définir les objectifs du site qui concourront au maintien ou à l’amélioration de l’état de conservation des habitats d’espèces et des espèces pour lesquels ce site est désigné. Cette concertation, dans le cadre du Comité de pilotage (COPIL) et au sein des réunions d’élaboration du Document d’objectifs (DOCOB) a pour objectif de prendre en compte l’ensemble des aspirations des parties prenantes, qu’elles soient écologiques, économiques, culturelles ou sociales. Cette participation effective permet d’envisager les solutions et mesures concrètes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de concertation.

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Comité de pilotage Le comité de pilotage (COPIL) est l’organe privilégié d’échanges et de concertation. Le COPIL conduit l’élaboration du document d’objectifs (DOCOB) d’un site Natura 2000. Il organise ensuite la gestion du site et le suivi de la mise en œuvre des actions décidées dans le DOCOB. Dans la mesure où le COPIL est dépourvu de toute capacité juridique, une collectivité territoriale ou un groupement de collectivités territoriales, membre du COPIL, est désigné pour assurer, pour le compte du COPIL, les tâches administratives, techniques et financières afférentes à l’élaboration du DOCOB. Cette collectivité territoriale peut assumer ces tâches en régie ou faire appel à un organisme ou structure tiers que l’on appelle « opérateur ». En l’absence de candidature d’une collectivité territoriale ou d’un groupement de collectivité, c’est l’Etat qui assure les différentes missions inhérentes à la réalisation du DOCOB. L’Etat porte également l’élaboration du DOCOB pour des sites dont le DOCOB a débuté avant l’application de la loi sur le développement des territoires ruraux. Le comité de pilotage comprend des membres de droit et des personnes de droit public ou de droit privé pouvant y être intégrées par le préfet. Il est présidé par des élus ou, à défaut, par le Préfet. Les membres de droit sont les représentants des collectivités territoriales et des propriétaires et exploitants de biens ruraux compris dans le site ainsi que l’Etat à titre consultatif. Lorsque le site Natura 2000 inclut pour partie des terrains relevant du ministère de la défense, le commandant de la région terre est membre de droit du comité. Lorsque le site Natura 2000 est entièrement inclus dans un terrain relevant du ministère de la défense, le commandant de la région terre préside le copil. Le comité peut être complété par des personnes de droit public ou de droit privé, notamment par des représentants des concessionnaires d’ouvrages publics, des gestionnaires d’infrastructures, des organismes consulaires, des organisations professionnelles agricoles et sylvicoles, des organismes exerçant leurs activités dans les domaines de la chasse, de la pêche, du sport et du tourisme et des associations de protection de la nature.

Document d’objectifs Acte administratif unilatéral approuvé par le seul préfet, le document d’objectifs (DOCOB) n’en est pas moins issu d’un processus de concertation et relevant ainsi d’un droit administratif « négocié » plus que d’une procédure unilatérale classique. Le document d’objectifs est à la fois un document de diagnostic et un document d’orientation pour la gestion des sites Natura 2000. Il fixe des objectifs de protection de la nature conformément à des textes dont la protection et la gestion des milieux naturels est la fonction principale. Il peut également proposer des objectifs destinés à assurer la « sauvegarde des activités économiques, sociales et culturelles qui s’exercent sur le site » conformément à l’esprit de la directive « Habitats faune flore » -et seulement en ce sens- qui précise que certaines activités humaines sont nécessaires à la conservation de la biodiversité.

Le DOCOB comprend : Une analyse décrivant l’état initial de conservation et la localisation des habitats naturels et des espèces qui ont justifié la désignation du site, les mesures réglementaires de protection qui y sont le cas échéant applicables, les activités humaines exercées sur le site, notamment les pratiques agricoles et forestières ; Les objectifs de développement durable du site destinés à assurer la conservation et s’il y a lieu, la restauration des habitats naturels et des espèces ainsi que la sauvegarde des activités économiques, sociales et culturelles qui s’exercent sur le site et qui sont bénéfiques pour le maintien de ces habitats et de ces espèces ; des propositions de mesures de toute nature permettant d’atteindre ces objectifs comprenant un ou plusieurs cahiers des charges-types applicables aux contrats Natura 2000, précisant notamment les bonnes pratiques à respecter et les engagements donnant lieu à contrepartie financière ;

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l’indication des dispositifs en particulier financiers destinés à faciliter la réalisation des objectifs ; les procédures de suivi et d’évaluation des mesures proposées et de l’état de conservation des habitats naturels et des espèces.

L'arrêté d'approbation du DOCOB est soumis à consultation du public au titre du L120-1 du code de l'environnement. L’opérateur est désigné par le porteur de l’élaboration du DOCOB (collectivité ou Etat). Dans le cadre de sa mission d’élaboration du DOCOB, il entreprend la rédaction, les actions d’animation, le recours à des expertises scientifiques, la conduite d’études préalables et d’inventaires qui complètent le cas échéant les études déjà disponibles.

Une procédure de suivi du document est prévue par l’article R. 414-8-5 du Code de l’Environnement. Elle est conduite périodiquement par le préfet, en association avec le Comité de pilotage. La révision du document est conduite dans les mêmes conditions que celles conduisant à la première élaboration.

I. 3. Gestion contractuelle et volontaire Après validation du DOCOB, une structure animatrice, responsable du suivi, de l’animation et de la mise en œuvre du DOCOB est désignée par les élus du comité de pilotage. La structure animatrice a aussi pour rôle de recenser et de démarcher les bénéficiaires qui sont prêts à mettre en œuvre des mesures contractuelles via des contrats Natura 2000. Elle assure l’animation, l’information, la sensibilisation, l’assistance technique à l’élaboration des projets et au montage des dossiers. Afin de prendre en compte l’ensemble des problématiques d’un site et de s’entourer des compétences et acteurs spécialisés, la structure animatrice peut travailler en partenariat. Si la structure animatrice est également éligible à un contrat Natura 2000, ses attributions et actions devront être clairement distinguées. C’est généralement une collectivité territoriale, une association (CREN, fédération de pêche ou de chasse,...), ou un établissement public (ONF, CRPF,...).

Au sein du réseau européen Natura 2000, la France a fait le choix d’une gestion contractuelle et volontaire des sites, en offrant la possibilité aux propriétaires et ayant droit de s’investir dans leur gestion par la signature de contrats de gestion et de la charte Natura 2000. Cette politique ambitieuse de la France marque sa volonté d’une prise en compte par les collectivités locales et permet une adhésion réelle et effective des citoyens aux objectifs de Natura 2000. Dans le cadre de cette politique contractuelle, le COPIL joue un rôle important par la planification des actions de gestion du site. Ses réunions régulières sont l’occasion d’envisager et de mettre en discussion les futures actions de conservation de la biodiversité et de valorisation des territoires. La politique contractuelle mise en œuvre ne fait pas table rase du levier réglementaire. L’Etat peut intervenir pour réglementer l’accès à certaines zones ou la pratique de certaines activités (sportives, industrielles, etc.). La réunion des outils contractuels et réglementaires forme une politique originale qui favorise l’investissement de chacun dans un cadre cohérent et contrôlé. Les dispositions contractuelles sont largement privilégiées par rapport aux dispositions réglementaires.

Contrat Natura 2000 Le code de l’environnement met à la disposition des propriétaires et ayant droits de sites Natura 2000 un instrument contractuel.

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Cette disposition prévoit que pour l’application du document d’objectifs, les titulaires de droits réels et personnels portant sur les terrains inclus dans le site peuvent conclure avec l’autorité administrative des contrats, dénommés "contrats Natura 2000". Le contrat Natura 2000 comporte un ensemble d’engagements sur des moyens, qui, conformément aux orientations définies par le document d’objectifs, doivent assurer la conservation et, le cas échéant, le rétablissement des habitats naturels et des espèces qui ont justifié la création du site Natura 2000. Le contrat définit la nature et les modalités des aides de l’Etat et les prestations à fournir en contrepartie par le bénéficiaire. Le contrat est signé entre le préfet et le titulaire de droits réels ou personnels conférant la jouissance des parcelles concernées. Dans le respect du cahier des charges inclus au DOCOB, le contrat comporte : Le descriptif et la délimitation spatiale des opérations à effectuer, l’indication des travaux et prestations d’entretien ou de restauration des habitats naturels, des espèces et de leurs habitats ; Le descriptif des engagements qui donnent lieu au versement d’une contrepartie financière ainsi que le montant, la durée et les modalités de versement de cette contrepartie ; Le descriptif des mesures d’accompagnement qui ne donnent pas lieu à contrepartie financière ; Les points de contrôle et les justificatifs à produire permettant de vérifier le respect des engagements. Les aides financières accordées au titre des contrats Natura 2000 sont versées par l’Agence de Service et de Paiements (ASP). Le préfet s’assure du respect des engagements souscrits dans le cadre des contrats Natura 2000. A cet effet, des contrôles sur pièces sont menés par les services déconcentrés de l’Etat ou l’ASP. Ceux-ci peuvent, après en avoir avisé au préalable le titulaire du contrat, vérifier sur place le respect des engagements souscrits. Lorsque le titulaire d’un contrat Natura 2000 s’oppose à un contrôle ou lorsqu’il ne se conforme pas à l’un des engagements souscrits ou s’il fait une fausse déclaration, le préfet suspend, réduit ou supprime en tout ou partie l’attribution des aides prévues au contrat. Le préfet peut, en outre, résilier le contrat.

Charte Natura 2000 La charte Natura 2000 d’un site est un outil d’adhésion aux objectifs de conservation ou de rétablissement des habitats naturels et des espèces poursuivis sur le site et définis dans le DOCOB. La charte Natura 2000 d’un site contient des engagements de gestion courante et durable des terrains et espaces et renvoie à des pratiques sportives ou de loisirs respectueuses des habitats naturels et des espèces. Toute personne physique ou morale, publique ou privée, titulaire de droits réels ou personnels sur des terrains inclus dans le site peut adhérer à la charte Natura 2000 du site. L’adhérent s’engage pour une durée de 5 ans. L’adhésion à la charte Natura 2000 du site n’implique pas le versement d’une contrepartie financière. Cependant, elle ouvre droit au bénéfice de l’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties et permet également d’accéder à certaines aides publiques (notamment en matière forestière où l’adhésion à la charte Natura 2000 constitue des garanties de gestion durable des bois et forêts situés dans le site). L’adhésion à la charte Natura 2000 du site n’empêche pas de signer un contrat Natura 2000 et inversement. De la même façon, un adhérent à la charte Natura 2000 du site n’est pas obligé de signer un contrat Natura 2000 et inversement.

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I. 4. Evaluation des incidences

Objectifs de l'évaluation des incidences Le régime d’évaluation des incidences vise à prévenir les atteintes éventuelles de plans, projets, programmes, activités ou manifestations sur les habitats naturels et espèces d’intérêt communautaire présents dans les sites Natura 2000.

La démarche de l’évaluation se déroule pendant l’élaboration du projet et a pour objectif d’optimiser ce dernier vis-à-vis des enjeux liés à Natura 2000 en amenant le pétitionnaire à s'interroger en amont sur les conséquences de ses choix sur les sites Natura 2000.

Le principe de l’évaluation des incidences est fondé sur l’article 6 de la directive «Habitats» qui précise que « tout plan ou projet non directement lié ou nécessaire à la gestion du site mais susceptible d’affecter ce site de manière significative, individuellement ou en conjugaison avec d’autres plans et projets, fait l’objet d’une évaluation appropriée de ses incidences sur le site eu égard aux objectifs de conservation de ce site ».

Dispositif d'évaluation des incidences en France En France, le régime d’évaluation des incidences, modifié récemment, s’articule autour de listes de projets soumis ou non.

Le champ d’application du régime d’évaluation d’incidences est régi au travers des lois du 1er août 2008 relative à la responsabilité environnementale et du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement dite loi «Grenelle II» et leurs décrets d’application. Les modalités d’application du régime d’évaluation des incidences sont définies à l’article L414-4 du code de l’environnement et précisées par les décrets n°2010-365 du 9 avril 2010 et 2011-966 du 16 août 2011:

 L’Article R414-19 du code de l’environnement définit la liste nationale des documents de planification, programmes ou projets, ainsi que les manifestations et interventions soumis à autorisation, déclaration ou approbation, etc... qui doivent faire l’objet d’une évaluation de leurs incidences sur un ou plusieurs sites Natura 2000.  L’Article R414-20, quant à lui, précise les modalités d’élaboration des listes locales complémentaires à la liste nationale. Elles sont arrêtées par le préfet de département ou le préfet maritime après une phase de concertation auprès des acteurs du territoire, consultation de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites réunie en formation «nature» (CDNPS) et avis du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN).

Ces deux listes concernent des plans, projets,… qui font déjà l’objet d’un encadrement administratif (autorisation, déclaration, approbation). Pour ces projets, l’évaluation des incidences s’inscrit dans les procédures existantes.

L’Article L414-4-IV du code de l’environnement précise les modalités d’élaboration d’une deuxième liste nationale : le décret n° 2011-966 du 16 aout 2011 relatif au régime d'autorisation propre à Natura 2000 vient établir une liste de référence d’activités ne relevant actuellement d’aucun régime d’encadrement, c’est-à-dire d’activités non soumises à autorisation, approbation ou déclaration mais susceptibles d’affecter de façon notable un ou plusieurs sites Natura 2000 (institution d’un « régime propre » à Natura 2000). Dans chaque département, une liste locale sera établie par le Préfet à partir de cette liste de référence.

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Enfin, intégrée dans le paragraphe IV bis de l’article L414-4 du code de l’environnement par la loi «Grenelle II», la mesure « filet » permet à l’autorité administrative de soumettre à évaluation d’incidences un plan, projet, programme... qui ne figurerait pas sur une des trois listes mais qui serait tout de même susceptible de porter atteinte aux objectifs de conservation d’un ou plusieurs sites Natura 2000.

Les listes de projets soumis en Picardie ainsi que des documents d’aide à la réalisation des évaluations sont disponibles sur le site internet Natura 2000 en Picardie : http://www.natura2000- picardie.fr/evaluation.html

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II. Présentation du site

II. 1. Désignation Nom du site : « Forêts de Thiérache : Hirson et Saint-Michel » Code du site : FR 2212004

II. 2. Historique La désignation du site a été validée par arrêté ministériel du 06 avril 2006.

II. 3. Descriptif général La Zone de Protection Spéciale « Forêts de Thiérache : Hirson et Saint-Michel » (ZPS) est située au nord du département de l’Aisne (02), en Thiérache et plus précisément à l’intérieur des limites administratives du canton d’Hirson et d’. Sa superficie est de 7 393 ha. Cette zone se recoupe avec la Zone Spéciale de Conservation « Massif Forestier d’Hirson » (FR2200386) dont le document d’objectifs a été réalisé par l’Office National des Forêts en 2008.

Carte 1 : Localisation du site

Les principales caractéristiques de la ZPS sont décrites ci-dessous (extrait de la fiche descriptive officielle de la ZPS sur le site inpn.mnhn.fr) : « Le site est situé à la limite du territoire de la Picardie et fait partie d'un vaste massif qui se prolonge dans le département du Nord et en Belgique. Le massif d'Hirson et de Saint- Michel est localisé sur 2 domaines biogéographiques : domaine atlantique et continental ; il constitue le système forestier de type ardennais le plus occidental et l'unique exemple en Picardie de ces potentialités médioeuropéennes submontagnardes. L'ensemble est exemplaire et

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représentatif avec une forte diversité de situations géomorphologiques, géologiques et édaphiques favorables aux gradients d'hydromorphie et de pH. Ce massif est également très original par ses paysages de montagne et ses biotopes, notamment ceux des ruisselets d'eau vive fréquentés par le Cincle plongeur. Les intérêts spécifiques de ce massif, intégrant ces particularités montagnardes et ardennaises aux nombreux biotopes forestiers et intraforestiers, sont en conséquence élevés pour l'avifaune, avec notamment la présence du Cincle plongeur, de la Gélinotte des bois, de la Cigogne noire, du Pic mar, du Martin pêcheur et de nombreux rapaces. La dégradation de la qualité des eaux de l' constitue la principale ombre à la bonne conservation générale des qualités biologiques du massif, qui s'est appauvri depuis le début du XXème siècle, en tout cas sur le plan floristique ; sur le plan ornithologique, les potentialités restent relativement préservées car la gestion forestière des peuplements feuillus et résineux reste favorable à de nombreux oiseaux.»

Les oiseaux justifiant la désignation du site appartiennent à deux listes différentes. En effet, selon l’arrêté ministériel, deux types d’espèces d’oiseaux peuvent être prises en comptes lors de la désignation de ZPS. Les espèces nicheuses listées à l’Annexe I de la Directive Oiseaux (au titre de l’article L.414-1-II 1er alinéa) et les autres espèces migratrices (au titre de l’article L.414-1-II 2ème alinéa).

Tableau 1 : Liste des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (1er alinéa) du code de l’environnement (annexe I de la directive Oiseaux) Nom des espèces d’oiseaux d'intérêt Code européen Natura 2000 de l’espèce communautaire identifiées dans le Formulaire Standard de Données Balbuzard pêcheur - Pandion haliaetus A094 Bondrée apivore- Pernis apivorus A072 Busard Saint-Martin – Circus cyaneus A082 Cigogne blanche – Ciconia ciconia A031 Cigogne noire – Ciconia nigra A030 Engoulevent d'Europe – Caprimulgus europaeus A224 Gélinotte des bois – Bonasa bonasia A104 Martin-pêcheur d'Europe – Alcedo atthis A229 Pic mar – Dendrocopos medius A238 Pic noir – Dryocopus matius A236 Pie-grièche écorcheur – Lanius collurio A338

Tableau 2 : Liste des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (2ème alinéa) du code de l’environnement (autres espèces d’oiseaux migrateurs) Nom des espèces d’oiseaux d'intérêt Code européen Natura 2000 de l’espèce communautaire identifiées dans le Formulaire Standard de Données Autour des palombes – Accipiter gentilis A085 Epervier d’Europe – Accipiter nisus A086 Cincle plongeur – Cinclus cinclus A264

II. 4. Comité de pilotage La composition du comité de pilotage du site Natura 2000 « Forêts de Thiérache : Hirson et Saint- Michel » est arrêtée par arrêté préfectoral du 26 juin 2008.

Sa composition est la suivante :

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 Les représentants de l’Etat siégeant à titre consultatif : - Monsieur le Préfet de l’Aisne, - Monsieur le Directeur Régional de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement de Picardie, - Monsieur le Directeur Territorial de l’Aisne,

 Les collectivités territoriales et groupements concernés : - Monsieur le Président du Conseil Régional de Picardie, - Monsieur le Président du Conseil Général de l’Aisne, - Monsieur le Maire d’Hirson, - Monsieur le Maire de Mondrepuis, - Monsieur le Maire de Saint-Michel, - Monsieur le Maire de , - Monsieur le Président de la Communauté de communes « des Trois Rivières », - Monsieur le Président du Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Bassin de l’Oise Amont,

 Propriétaires, usagers et leurs représentants : - Monsieur le Directeur de l’Agence Régionale de l’Office National des forêts, - Monsieur le Directeur de l’Agence de l’Eau Seine Normandie, direction des vallées d’Oise, - Monsieur le Chef du Service Départemental de l’Aisne de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, - Monsieur le Président du Centre Régional de la Propriété Forestière, - Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture de l’Aisne, - Monsieur le Président de la Fédération Départementale des Chasseurs de l’Aisne, - Monsieur le Président du Syndicat des Propriétaires Forestiers de l’Aisne, - Monsieur le Président du Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie, - Monsieur le Président du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement de l’Aisne, - Monsieur le Président de la Fédération des Associations pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques de l’Aisne, - Monsieur le Président de l’Office du Tourisme et Syndicat d’Initiative, - Monsieur le Président de l’association Thiérache Sports Nature, - Monsieur le Président de l’association SEPRONAT, - Le Chef d’Agence de la Société Forestière de la Caisse des Dépôts et Consignations.

Le comité de pilotage est présidé par Monsieur le Président de la Communauté de communes « des Trois Rivières ». Le portage du document d’objectifs reste assuré par la Communauté de communes « des Trois Rivières ». L’opérateur pour la rédaction du document d’objectifs est l’EURL naturAgora Développement.

II. 5. Localisation, superficie et périmètre

Tableau 3 : Présentation du site Région Picardie Département Aisne Superficie 7 393 ha Altitude minimale 180 m Altitude maximale 285 m Région biogéographique Atlantique 2% Continentale 98%

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II. 6. Divisions administratives Le site est situé dans le département de l’Aisne. Quatre communes sont concernées par le site (Hirson, Mondrepuis, Saint-Michel, Watigny). Le site est situé sur le périmètre de la Communauté de communes des « Trois Rivières » et du PETR du Pays de Thiérache. Tableau 4 : Communes du site Communes Canton Structures intercommunales Département Hirson Mondrepuis Hirson Communauté de communes Pays de Thiérache Aisne Saint-Michel des « Trois Rivières » Watigny

II. 7. Propriété 2 871 parcelles cadastrales sont concernées totalement ou partiellement par le site. Ces parcelles appartiennent à 525 propriétaires différents qui disposent chacun de 1 à 543 parcelles. 42% des propriétaires disposent d’une seule parcelle. Les superficies par propriétaire sur le site varient de 8 m2 à 2 928 ha. 60% des propriétaires disposent de moins d’un hectare.

Figure 1 : Nombre de propriétaires par catégorie de surface en propriété

Il est à noter que les cinq principaux propriétaires possèdent 75% du site (Forêt domaniale, Groupement Forestier d’Hirson, Commune d’Hirson, Commune de Saint-Michel, Etat – Ministère de la défense). La majorité du site est gérée par l’Office National des Forêts.

Statut foncier des parcelles concernées par le site Le statut a été relevé sur la base des données du cadastre. Il prend en compte la parcelle entière même si elle n’est que partiellement incluse dans le périmètre Natura 2000. Tableau 5 : Statut foncier des parcelles du site nb de parcelles surface % Commune d’Hirson 92 462 ha 6% Commune de Mondrepuis 15 10 ha 0% Commune de Saint-Michel 90 323 ha 4% Commune de Watigny 11 3 ha 0% Forêt Domaniale 543 2 928 ha 38%

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Etat (ministère de la défense) 31 111 ha 1% Société forestière de la caisse des dépôts (groupement forestier d’Hirson) 192 1 827 ha 24% Propriétaires privés 1 868 1 936 ha 25%

Historique de la zone La carte de Cassini permet d’appréhender l’occupation ancienne du territoire. Comme nous pouvons le constater, il y a une excellente adéquation entre l’occupation ancienne et actuelle des sols.

Carte 2 : Carte de Cassini, 1780

Carte 3 : Vue aérienne

II. 8. Zones d’inventaires écologiques sur le site

Le site ne bénéficie pas de statut de protection réglementaire.

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Plusieurs Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) sont inventoriées sur le site : ZNIEFF de type I : Forêts d’Hirson et de Saint-Michel – n° 02ARD103 ZNIEFF de type I : Vallée du Petit Gland– n° 02THI105 ZNIEFF de type II : Bocage et Forêts de Thiérache – n° 02THI201 Une partie du site est inventoriée en Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO PE 11/NC06 : Forêt de Thiérache : Trélon, Fourmies, Hirson, Saint-Michel). Cinq ENS « Site Naturel » sont compris dans le périmètre de la ZPS :  Prairies humides de la vallée du Gland à Watigny  Site de Blangy Forêt d’Hirson  Bois d’Hirson  Forêt domaniale de Saint-Michel  Bois du Hauty Et le site fait partie de trois ENS « Grand Territoire » :  Bocage de Thiérache  Forêt domaniale de Saint-Michel, site de Blangy, forêt d’Hirson et leur cours d’eau  Vallée de l’Oise amont et du Gland (et de petits affluents)

Carte 4 : Zonages naturels non réglementaires

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Carte 5 : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux

Carte 6 : Espaces Naturels Sensibles « Site Naturel »

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Carte 7 : Espaces Naturels Sensibles « Grand territoire »

III. Analyse du contexte et des activités économiques et sociales L’analyse des activités économiques et sociales doit permettre d’évaluer l’impact négatif ou positif de ces activités sur l’état de conservation des espèces et des habitats d’espèces. Pour cela, des contacts ont été pris avec les différents acteurs locaux pour comprendre et prendre en compte les différentes logiques économiques, de gestion, de production ou de développement local (économique et social). Ces contacts ont permis d’identifier les différentes activités exercées sur le site, d’analyser les enjeux directs et indirects de ces activités et de recueillir les préoccupations et attentes de chacun. Le Groupement Sylvicole Axonais et l’Office National des Forêts ont réalisé le diagnostic sylvicole du site. La Chambre d’Agriculture de l’Aisne a, quant à elle, réalisé le diagnostic agricole. Le diagnostic cynégétique a été confié à la Fédération des chasseurs de l’Aisne. L’analyse des activités socio-économiques est réalisée à l’échelle des communes concernées par le site Natura 2000. Ces communes sont au nombre de quatre : Hirson, Saint-Michel, Mondrepuis et Watigny. Soulignons que les zones urbanisées ont été exclues du site.

III. 1. Contexte démographique

Le nombre d’habitants sur les communes du site est plutôt en baisse sauf sur la commune de Mondrepuis qui semble bénéficier de sa proximité immédiate avec le département du Nord.

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Tableau 6 : Nombre d’habitants sur les communes du site. Source : INSEE 2009 Nombre Tendance sur la d'habitants période 1999 - 2009 Hirson 9 463 -0,9 % Mondrepuis 1 018 +0,8 % Saint-Michel 3 522 -0,4 % Watigny 367 -0,1 %

III. 2. Eléments économiques L’économie locale est influencée par le contexte agricole avec une forte différence pour la ville d’Hirson. Tableau 7 : Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010 Saint- Hirson Mondrepuis Watigny Michel Agriculture, sylviculture et pêche 22 27 32 13 Industrie 41 5 13 1 Construction 18 4 18 2 Commerce, transports et services divers 355 19 56 2 Administration publique, enseignement, santé, action sociale 104 4 33 2

III. 3. Urbanisme L’ensemble des zones urbanisées a été exclu du site. La commune d’Hirson dispose d’un plan local d’urbanisme révisé récemment en prenant en considération le périmètre de la Zone de Protection Spéciale. Celle de Mondrepuis dispose d’un plan d’occupation des sols. Il n’y a pas de documents d’urbanisme sur les communes de Watigny et de Saint- Michel. La commune de Mondrepuis connait une vraie dynamique d’extension avec 85 constructions neuves en 5 ans. Du coté des activités industrielles pouvant avoir un impact, sont signalées notamment la laiterie de Mondrepuis sur la qualité de l’eau et la scierie de Mondrepuis avec l’artificialisation du milieu (plateforme de stockage). Les activités industrielles passées (forges, fonderies, etc…) marquent encore fortement le paysage (barrage) et sont probablement la cause de pollutions diffuses encore présentes. Concernant l’assainissement, des travaux ont été effectués sur Saint-Michel avec le transfert des eaux usées vers la station d’épuration d’Hirson. La STEP de Saint-Michel a été démantelée et ne se rejette donc plus dans le Gland. L’assainissement de la commune de Mondrepuis semble plus problématique avec une détérioration de la qualité de l’eau de la Marnoise.

III. 4. Politique de l’eau Dans le cadre de l’application de la Directive Cadre sur l’Eau, les cours d’eau du site sont classés en deux catégories :

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Carte 8 : Classement des cours d’eau en application de la Directive Cadre sur l’Eau

La liste 1 (tous les principaux cours d’eau du site sauf une partie du Gland) est classée avec un objectif de préservation : cours d’eau sur lesquels aucune autorisation ou concession ne peut être accordée pour la construction de nouveaux ouvrages s’ils constituent un obstacle à la continuité écologique.

La liste 2 est classée avec un objectif de restauration : cours d’eau sur lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Tout ouvrage doit y être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l’autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant au plus tard dans les 5 ans après publication de la liste.

Des projets d’effacements d’obstacles à la continuité écologique sont en cours notamment le barrage de Sougland et celui du Pas Bayard. La commune d’Hirson doit aménager le barrage de Blangy pour favoriser la continuité écologique.

III. 5. Enjeux inondations Les communes d’Hirson, Saint-Michel et Watigny sont concernées par un Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) intitulé « Vallée de l’Oise entre Bernot et Logny lès Aubenton ». Le PPRI de la commune de Mondrepuis intitulé « Vallée de l’Oise entre Aisonville et Mondrepuis » est en cours de validation. Pour partie, certaines zones boisées sont comprises dans la zone dite rouge du PPRI, correspondant aux zones les plus exposées, où les inondations exceptionnelles sont redoutables en raison de l’intensité de certains paramètres physiques (hauteur d’eau, durée de submersion).

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III. 6. Synthèse des données administratives

Tableau 8 : Données administratives Origine des données Données administratives Quantification Qualification Enjeux par rapport à Natura 2000 Structures ressources Région Picardie Département Aisne Communes 4 communes Hirson, Mondrepuis, Saint-Michel, Watigny Habitants 14 370 INSEE 2009 Espaces Naturels Sensibles 3 ENS Grands Territoires - Bocage de Thiérache (Th 103) ; Site ENS departement de - Forêt Domaniale de Saint-Michel, site de l’Aisne Blangy, forêt d’Hirson et leur cours d’eau (Th 104); - Vallée de l’Oise Amont et du Gland (et de petits affluents) (Th 107). 5 ENS Espaces Naturels - Prairies humides de la vallée du Gland à Watigny (Th 05) ; - Site de Blangy, forêt d’Hirson (Th 026) ; - Bois d’Hirson (Th 027) ; - Forêt domaniale de Saint-Michel (Th 028) ; - Bois du Hauty (Th 037). Réserve biologique intégrale 1 projet en cours Classement de l’Artoise Complémentaire Natura 2000 Office National des Forêts Zone importante pour les 1 ZICO Forêts de Thiérache Trélon, Fourmies, Hirson et Interdépartementale Nord-Aisne DREAL oiseaux Saint-Michel SAGE, SDAGE 1 SDAGE, pas de SAGE SDAGE Seine Normandie Agence de l’Eau Seine- Normandie

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III. 7. Données biogéographiques Ce massif est le plus occidental des systèmes forestiers et bocagers de type ardennais et l'unique exemple de ces potentialités médioeuropéennes submontagnardes en Picardie. L'ensemble est particulièrement exemplaire et représentatif avec une remarquable diversité de situations géomorphologiques, géologiques et édaphiques favorables aux gradients d'hydromorphie et de pH. Les habitats forestiers les plus typiques sont : les forêts rivulaires des petits ruisselets torrentueux associés à des zoocoenoses aquatiques oligo-mésotrophes exceptionnelles en Picardie ; les forêts de pente de type hêtraie-chênaie médioeuropéenne acidiphile à Luzule ; les boulaies à sphaignes des plateaux inclinés tourbeux hydromorphes. Deux unités lacustres de grand intérêt écologique présentent de façon exemplaire les dernières séquences de ceintures amphibies mésotrophes acidiclines du nord de la France. Le site est localisé à la frontière de deux domaines biogéographiques: le domaine atlantique et le domaine continental.

Géologie Depuis sa formation, il y a environ 395 millions d'années (limite Silurien-Dévonien : phase orogénique calédonienne), le massif ardennais, par sa masse et son altitude, a toujours constitué un obstacle à l'extension vers le nord-est des mers du Bassin parisien. Ce phénomène se traduit aujourd’hui par l’absence de terrains sédimentaires superposés au socle primaire et par l’accumulation de ces mêmes sédiments au pied du massif ardennais, au niveau duquel se sont succédés les rivages des différentes mers. Sur le territoire de Saint-Michel, seuls les terrains jurassiques et crétacés inférieurs affleurent aujourd’hui. A la fin du Crétacé, des mouvements tectoniques firent se soulever davantage le massif ardennais et se répercutèrent sur toute la longueur d'un ancien anticlinal, dirigé du sud-est vers le nord-ouest (anticlinal de l'Artois). Le Quaternaire a achevé de donner à la Thiérache sa physionomie actuelle, d'une part par le creusement des vallées et d'autre part par les dépôts de limons.

Topographie La topographie générale est représentative du paysage de Thiérache. Ce massif repose principalement sur de longs couloirs du Nord au Sud aux pentes pratiquement nulles et entrecoupées de différents ruisseaux où le relief y est plus prononcé. Ce différentiel de niveau favorise les écoulements des eaux en direction de petites rivières affluents directs à l’origine de la rivière «L’Oise». Pour ce massif, 61% de la surface est comprise dans la classe de pente de 0 à 4 %, 26 % dans la classe de pente de 5 à 9 %, 8 % dans la classe 10 à 14 %, 4% dans la classe 15 à 14 % et 1% dans la classe de 25 à 49 %. 95 % de la surface est comprise dans une classe de pente comprise de 0 à 14 %. Tableau 9 : Classe de pentes par commune

Surface (ha) Classe de pentes Communes < 5% 5 à 9 % 10 à 14 % 15 à 24 % 25 à 49 % >50 % Total Hirson 1363 446 157 82 16 0 2064 Mondrepuis 408 119 14 9 0 0 550 Saint-Michel 1301 680 265 142 24 1 2413 Watigny 639 324 48 18 0 0 1029 Total général 3711 1569 484 251 40 1 6056 Pourcentage 61% 26% 8% 4% 1% 0% 100%

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Carte 9 : Carte des classes de pente. Source : GSA

Toutes les expositions sont représentées.

Répartition des surfaces par classes de pente 4000

3500

3000

2500

2000 Surface 1500

1000

500

0 0 à 4% 5 à 9 % 10 à 14% 15 à 24 % 25 à 49% Plus de 50% Pente

Hirson Mondrepuis Saint-Michel Watigny Total général

Figure 2 : Représentation graphique des classes de pentes. Source : GSA

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Sans regroupement, nous pouvons constater que la majorité des points (4 549 points) ont une valeur de pente comprise entre 2 et 8 %. En effet, 4 549 points ont une valeur de 2%, 1 221 de 4%, 540 de 6%.

La valeur la plus haute est de 52 % situé sur la commune de Saint-Michel sur une rive boisée du Gland.

Influences climatiques Le climat est proche de celui de l’Ardenne primaire. La Thiérache, a un climat qui est sans doute le plus froid et le plus humide de la Picardie. En effet, cette petite région naturelle est celle qui possède les plus grands écarts de température, les précipitations les plus abondantes, l'insolation la plus faible et la durée du gel la plus longue au sein de la région Picardie. La pluviométrie annuelle varie entre 800 mm et 1 000mm. Les pluies sont fréquentes et bien réparties tout au long de l’année. Les mois les plus pluvieux étant juin et novembre, les plus secs ceux d'avril et de septembre. La moitié des jours de l'année sont des jours pluvieux. Enfin, les précipitations neigeuses représentent plus de 15 jours par an, essentiellement en hiver, de décembre à mars.

Soumis à une influence continentale, les températures extrêmes sont assez marquées. La température annuelle est de 9,5° C. Les gelées tardives peuvent être fréquentes, notamment en fond de vallon. Les écarts thermiques sont importants et marquent l'influence continentale en dépassant 15°C. La température moyenne du mois le plus froid avoisine les 2°C, ce qui s'oppose à la présence d'espèces végétales « méridionales ». La température moyenne du mois le plus chaud ne dépasse pas 17°C. Le gel s'étend sur une période assez longue, comprise entre 70 et 80 jours par an, étalés de la fin du mois d'octobre jusqu'au début du mois de mai. Ce climat est favorable aux essences feuillues indigènes.

Hydrographie Le réseau hydrographique de la Thiérache est de très loin le plus dense et le plus ramifié de la Picardie administrative. Les cours d'eau qui le composent sont soumis au régime pluvio-évaporal océanique, avec des hautes eaux en fin d'hiver (nappes rechargées, sol saturé en eau et évaporation minimale) et des basses eaux en fin d'été (nappes souterraines au plus bas niveau, évaporation élevée). Les écarts entre hautes eaux et basses eaux, comme entre crues et étiages, sont particulièrement élevés. Ce comportement hydrologique est sans aucun doute en rapport avec l'importance du ruissellement sur le substratum imperméable de la Thiérache, qu'il s'agisse de la roche argilo-calcaire ou de la roche schisto-gréseuse. La Thiérache pré-ardennaise se distingue, là aussi, par ses eaux vives qui jaillissent littéralement des pentes schisteuses pour parcourir nerveusement les massifs forestiers d'Hirson et de Saint-Michel au fond de vallées encaissées. Les cours d'eau traversant le massif de Saint-Michel et d’Hirson appartiennent au bassin de l'Oise. La qualité des cours d’eau est un facteur déterminant pour de nombreux habitats et espèces animales présents sur le site. Des mesures d’indices biologiques (tel que l’Indice Biologique Global Normalisé, mesures physicochimiques…), sont effectuées afin d’évaluer la qualité des cours d’eau. Les résultats actuels témoignent d’une altération d’amont en aval sur la Marnoise avec plusieurs sources de pollution (rejets des eaux usées de la commune, rejets et épandages de la laiterie et autres pollutions plus en amont). Sur l’Artoise, une pollution azotée est mise en évidence dont l’origine en amont de la frontière avec la Belgique reste à préciser. L’Artoise présente néanmoins une bonne qualité hydrobiologique. Une partie du linéaire de l’Artoise est préservée du fait de sa localisation en forêt. L’Oise en amont d’Hirson est caractérisée par une bonne qualité d’eau en général mais reçoit des apports de nitrates pendant la période hivernale. Ces apports sont dus aux lessivages des sols en

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amont. La préservation de la faune et de la flore, liées au système hydrique, passe obligatoirement par un maintien et/ou une amélioration de la qualité de ces cours d’eau.

Pédologie

Caractéristiques géologiques de la zone Ce secteur de la région de Thiérache est formé de limons de plateau quaternaires (beige clair) et de schistes, schistes calcaires (gris) et grès du dévonien largement recouvert de limons.

Carte 10 : Carte géologique de la zone, BRGM

Les types de sols Le sol de texture relativement homogène est constitué d’un limon moyen reposant sur un limon argileux entre 60 et 80 cm de profondeur : Sol lessivé acide tacheté de limons - Sol brun légèrement acide - Sol brun calcique. Nous sommes en présence de sols à drainage interne modéré avec phénomène de gleyification faiblement marqué n’apparaissant que profondément. Ces sols d’anciennes prairies et terres agricoles sont riches en éléments minéraux, profonds. Ils présentent une bonne réserve utile mais ils peuvent être sensibles au tassement

 Exemple sur la commune d’Hirson :

Figure 3 : Extrait de la carte des sols et légende. Source : Chambre d’Agriculture Aisne

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 c.f. Catalogue des stations forestières de l’Avesnois et Schéma Régional de Gestion Sylvicole.

Figure 4 : Les sols forestiers les plus représentés. Source : S.R.G.S. Hainaut et Thiérache 2006, C.R.P.F. Nord – Pas de Calais – Picardie

Sensibilité au tassement Pour mesurer la sensibilité des sols forestiers au tassement, un modèle est proposé selon la méthode suivante. Plusieurs critères sont pris en compte pour caractériser la sensibilité du sol au tassement tel que : - la texture (limon, sable, argile), - l’hydromorphie (sol sain, frais, humide, engorgé), - le drainage du sol (drainage rapide, modéré, imparfait, faible). En fonction de ces critères, une clé de sensibilité peut être définie pour mesurer la sensibilité au tassement. Pour exemple, un limon moyen (LM) avec un sol à drainage imparfait, hydromorphie marquée apparaissant à profondeur moyenne (pseudo-gley débutant entre 40 et 80cm), apparait selon cette méthode supposé sensible au tassement.

Sol non sensible au tassement

Sol supposé moyennement sensible au tassement Carte 11 : Carte de sensibilité des sols Sol supposé sensible au tassement forestiers ZPS d’Hirson. Source GSA Sol impraticable sauf conditions particulières

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Les surfaces de couleur rose correspondent à des zones remaniées.

Le résultat de cette méthode est présenté ci-dessus. Une carte des zones boisées accompagnée de la thématique de sensibilité du sol nous permet visuellement de définir la sensibilité des sols. L’ensemble du massif est représenté d’une couleur jaune ou rouge correspondant à des sols supposés moyennement sensibles (jaune) ou supposé sensibles au tassement (rouge).

D’après cette analyse, près de 4 270 ha présentent des sols supposés sensibles aux tassements.

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Tableau 10 : Données abiotiques générales Données abiotiques Quantification Qualification Origine des données/ générales Structures ressources Géologie 2 assises géologiques affleurentes Terrains Jurassiques et terrains du Crétacé inférieur DOCOB ZSC

Hydrologie 3 entités suivies Altération d’amont en aval sur la Marnoise AESN, CC3R expertise Bonne qualité sur l’Artoise malgré une pollution en nitrates hydrobiologique 2012 provenant de l’Amont. Bonne qualité sur l’Oise mais apports de nitrates et désoxygénation de l’eau en été. Climat Climat océanique dégradé La pluviométrie annuelle varie entre 800 mm et 1 000 mm. météo France La moitié des jours de l'année sont des jours pluvieux. La température annuelle est de 9,5° C. Pédologie Limon moyen reposant sur un limon argileux entre 60 et 80 cm BRGM de profondeur : Sol lessivé acide tacheté de limons - Sol brun légèrement acide - Sol brun calcique. Près de 4 270 ha de sols supposés sensibles au tassement. Topographie Le point culminant est situé à 285 mètres au-dessus du niveau IGN de la mer. L'altitude la plus basse est de 157 mètres au-dessus du niveau de la mer

Hydrographie 6 rivières et plusieurs rus ou fossés L’Oise est la rivière la plus importante du site. Nous y trouvons Cartes IGN aussi la Marnoise, Le Gland, Le Petit Gland, l’Artoise, Le Grand Riaux. A ces rivières s’ajoutent les ruisseaux des Mal Assises et de Brugnon ainsi que les fossés du Moulin Husson et du Bois de Catelet.

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III. 8. Activités sylvicoles

Généralités

Tableau 11 : Généralités concernant les forêts au sein de la ZPS Statuts des forêts Communale, Domaniale et Privée Nombre de propriétaires privés 5 propriétaires forestiers privés recensés sur le site recensés Nombre de propriétés publiques 3 : Forêt domaniale de Saint-Michel, Forêt communale recensés d’Hirson, Forêt communale de Saint-Michel

Carte 12 : Carte correspondante aux statuts des propriétés. Source : GSA. Privée Privée gérée par la Société Forestière de la Caisse des Dépôts et Consignations Publique (communale ou domaniale)

Situation Nom d’usage: Forêt Domaniale de Saint-Michel / Forêt communale d’Hirson / Forêt particulière d’Hirson / Bois du Hauty / Bois de Saint-Michel / Bois du Catelet / Bois de Milourd

Historique des forêts publiques : Au IXème siècle, la majeure partie de la contrée, de l’Artois à la Flandre jusqu’à l’Allemagne, appartient au Comte de Vermandois. En 945, l’épouse du Comte de Vermandois fait construire un monastère qu’elle dote de 21 000 arpents de bois qui s’étendent des bois de Chimay (actuelle Belgique) au nord, à Watigny à l’est et au château d’Hirson à l’Ouest. En 1183, sur les 21 000 arpents, seuls 7 219 (environ 2 500 ha) n’ont pas été défrichés et sont partagés en indivis avec les habitants de Saint-Michel par traité de l’abbé de Saint-Michel avec Jacques d’Avesnes. - La forêt subit ensuite diverses vicissitudes jusqu’à la révolution française : Les abbés du prieuré d’Hirson fondé en 1224 se voient offrir de prendre leur bois de chauffage librement en forêt,

- En 1300, le comte de Blois, sire d’Avesnes et les religieux de Saint-Michel accordent, aux habitants d’Hirson, les droits de pâturage et d’usage. - En 1304, l’abbé de Saint-Michel cède une partie des bois aux habitants de Saint-Michel pour leurs usages. Aucune archive, permettant de retracer l’histoire la forêt du XIVème au XIXème siècle, n’a été trouvée. A la révolution française, la forêt est aliénée. L’abbaye et les dépendances sont vendues à des particuliers. En 1814, une partie de la forêt est vendue à la famille de Condé. En 1830, une autre partie revient au Comte de Paris formant l’actuelle forêt privée d’Hirson. A la fin du XIXème siècle, les usages acquis par la commune font l’objet d’un « cantonnement de droits d’usage » qui a pour effet de céder une partie de la forêt domaniale usagère de Saint-Michel à la commune du même nom, l’autre partie revenant à la forêt domaniale.

Dans la phase de reconstitution des cinquante dernières années, la forêt domaniale de Saint- Michel a fait l'objet d'aménagements forestiers de conversion en futaie régulière. Les parcelles les plus ruinées ont été enrésinées dans une première période (entre 1960 et 1975). Les régénérations du dernier quart de siècle ont été faites avec des plantations feuillues, principalement de chêne et de hêtre. Les fonds de vallons n’ont quasiment pas fait l’objet d’exploitation au cours des 25 dernières années, mais ont parfois été affectés par les enrésinements des parcelles dans les années 60-70. Des exploitations plus conséquentes ont dû être réalisées par le passé avec coupe à blanc, puisque la majorité des peuplements sont assez jeunes (environ une quarantaine d’années). En revanche des travaux de gestion et d’entretien de la ripisylve ont été réalisés dans le cadre d’action d’insertion ou de travaux menés en partenariat avec le syndicat de rivière. Ces dernières années des actions de restauration des milieux tourbeux ont également été réalisées par l’ONF avec l’aide de la DRAF et d’un chantier d’insertion porté par le CCAS d’Hirson en partenariat avec l’ONF.

Facteurs de production forestière

Climat, sols, pentes Le climat local est favorable aux essences feuillues indigènes. Les sols d’anciennes prairies et terres agricoles sont riches en éléments minéraux, profonds. Ils présentent une bonne réserve utile mais ils peuvent être sensibles au tassement. Le sol étant le capital de la forêt, une attention particulière est indispensable concernant le passage d’engins sur ce massif. Les professionnels du bois connaissent parfaitement ces contraintes relatives à l’exploitation des bois et œuvrent au quotidien pour limiter l’impact des interventions sur les sols forestiers. La topographie peut provoquer des problèmes d’accessibilités sur certaines parcelles.

Qualité de la desserte

Voies publiques Les massifs d’Hirson et de Saint-Michel sont traversés par différents réseaux d’infrastructures : routes nationale, départementale, voie ferrée et routes communales. La route principale est la « Route Charlemagne » permettant la liaison entre Hirson et la Belgique.

La voie ferrée entre Hirson et Fourmies traverse également le massif du Nord au Sud.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 34

Carte 13 : Big Map/ortophoto

Voies privées Pour appréhender la notion d’accessibilité, il est proposé la méthode suivante : Les points représentent les surfaces boisées, la couche d’infrastructure est alors calquée sur ces surfaces. Cette couche est composée de routes et routes empierrées. Pour chacune des classes d’infrastructures, des zones tampon de 100 à 500 mètres sont appliquées. La récupération de la donnée dans le point permet d’identifier les zones boisées bien desservies et celles non desservies.

Carte 14 : Dessertes en forêt Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 35

Ce modèle permet de visualiser les surfaces forestières desservies par des routes ou routes empierrées. Le nombre de points correspondant aux surfaces boisées est de 6 056 points. L’analyse de ces données montre que près de 2 026 points sont situés dans une zone de 100 mètres par rapport à une route une chaussée ou route empierrée. 1 671 points dans une zone de 200 mètres, 1 212 points dans une zone de 300 mètres, 643 points dans une zone de 400 mètres, 314 dans une zone de 500 mètres et 190 dans une zone supérieure à 500 mètres.

Figure 5 : Distance vis-à-vis d’une route empierrée des surfaces boisées. Source GSA

Considérant qu’une surface boisée doit se situer à une distance inférieure à 500 mètres d’une route ou route empierrée pour être bien desservie, nous pouvons considérer que l’ensemble du massif est très bien desservi, avec plus de 97 % des points situés à moins de 500 mètres d’une route.

Ce réseau d’infrastructures peut également être complété par un réseau de chemin d’exploitation.

Conclusions sur les facteurs de production forestière Au cours des dernières années, l’intrusion de motos et de vélos tous terrains est en constante augmentation occasionnant quelques dégâts et le dérangement de la faune.  Les conditions stationnelles (climat, nature des sols…) sont favorables à la production forestière et font de ce secteur forestier un ensemble offrant de bonnes capacités de production, une diversité d’essences forestières importantes et une qualité des bois reconnue.  Le relief est marqué, mais la quasi-totalité des parcelles forestières est accessible à l’exploitation dans de bonnes conditions.  La sensibilité des sols au tassement est un facteur majeur à prendre en compte pour préserver durablement le capital sol.  Le niveau d’équipement de la desserte forestière est à améliorer, mais permet déjà de bien desservir le massif.  Les enjeux environnementaux sont forts, nécessitant une prise en compte dans la gestion forestière pour maintenir la biodiversité et préserver la qualité et fonctionnalité des milieux (zones humides notamment).  Les enjeux sociaux sont modérés, parfois forts mais localisés sur quelques sites aménagés. On peut considérer que l’organisation de l’accueil du public est suffisamment structurée pour

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répondre aux besoins locaux, tout en permettant de maintenir un bon niveau de quiétude et en compatibilité avec la fonction de production de la forêt.

Le massif forestier de Thiérache constitue donc un ensemble d’une surface boisée importante, présentant un bon potentiel de production forestière. Il a donc un rôle économique passé et actuel très important au niveau local et régional.

Structure de la propriété forestière

Organisation de la forêt publique La zone Natura 2000 classée en ZPS recoupe plusieurs forêts publiques: - la forêt domaniale de Saint-Michel – 2 934,66 ha - la forêt communale de Saint-Michel – 313 ha - la forêt communale d’Hirson – 499 ha

L’ensemble de ces forêts est géré par l’Office National des Forêts :  Niveau de direction : Direction Territoriale Ile de France - Nord-Ouest  Niveau de gestion : Agence Régionale Picardie  Niveau de terrain : Unité Territoriale de Thiérache

Les agents forestiers de terrain de l’Unité Territoriale de Thiérache, encadrés par leur responsable, ont la charge de la gestion courante de la forêt domaniale de Saint-Michel et des forêts communales de Saint-Michel et d’Hirson. Ils mettent en œuvre les aménagements de ces forêts qui sont assimilables à des plans de gestion. Les aménagements sont réalisés au niveau de l’Agence Régionale de Picardie, en cohérence avec les orientations données au niveau de la Direction Territoriale et les Directives Régionales d’Aménagement (DRA) pour les forêts domaniales et les Schémas Régionaux d’Aménagement (SRA) pour les forêts des collectivités.

Organisation de la forêt privée Plusieurs paramètres sont à prendre en compte pour définir la structuration foncière de la forêt privée.

Pour les quatre communes concernées : Tableau 12 : Organisation foncière de la forêt privée Source GSA Surface Surface de la Surface boisée Nb Parcelles moyenne Commune Nb Propriétaire commune privée (ha) cadastrales détenue par (ha) propriétaire (ha) ST MICHEL 4217,78 49,34 39 76 1,27 WATIGNY 2130,35 18,66 17 23 1,10 MONDREPUIS 2017,67 556,04 43 159 12,93 HIRSON 3380,37 1573,30 48 316 32,78

Les données ci-dessus indiquent les surfaces de la commune et les surfaces boisées privées. Nous constatons que le nombre de propriétaires forestiers privés est de 147 pour un total de surface boisée de 2 197 ha. Les surfaces détenues par propriétaires vont de 1,27 ha pour la commune de Saint-Michel à 32,78 ha pour la commune d’Hirson.

Ces massifs (Hirson et Saint-Michel) sont donc très bien structurés avec une surface moyenne par propriétaire de près de 15 ha. La moyenne du département de l’Aisne se situe aux alentours de 2 ha. Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 37

Concernant le morcellement foncier, la moyenne sur les 4 communes est de 3,8 ha par parcelle contre 0,46 ha par parcelle forestière pour le département de l’Aisne. La contenance des parcelles est donc 8 fois plus importante que la moyenne départementale. Cela permet de mettre en évidence que la forêt privée est bien structurée, réduisant ainsi les effets du morcellement sur la gestion courante des forêts.

Sur le site classé en Natura 2000, seulement 5 propriétaires forestiers sont recensés dont la forêt particulière d’Hirson qui est gérée par la Société Forestière de la Caisse des Dépôts et Consignations.

Conclusion sur la structure de la propriété foncière forestière Les propriétés forestières sont bien structurées, avec des documents de gestion durable : aménagements forestiers, plan simples de gestion, permettant de mettre en œuvre la politique forestière nationale et régionale et de contribuer à l’alimentation de la filière bois.

Gestion des forêts publiques

Présentation des cadres régionaux d’application des aménagements Le système de planification de la gestion des forêts relevant du régime forestier est fondé sur : 1) la Loi d’Orientation Forestière (LOF) du 9 juillet 2001 avec son décret n° 2003-941 du 30 septembre 2003 et sa circulaire C 2005-5018 du 3 mai 2005. 2) Les Orientations Régionales Forestières (ORF). 3) Les Directives et Schémas Régionaux d’Aménagement (DRA-SRA). 4) Les Aménagements Forestiers (AF).

Les DRA et SRA donnent des recommandations relatives : - à l’intégration des forêts dans l’aménagement du territoire (exploitation du bois, gestion foncière, risques naturels, accueil du public, paysages, eau et milieux aquatiques, desserte,…) ; - aux essences (choix des essences, choix des provenances, dynamique des essences) ; - aux traitements sylvicoles et aux peuplements (choix des traitements sylvicoles, recommandations sylvicoles) ; - au renouvellement des peuplements (régénération naturelle et artificielle) ; - aux choix des équilibres d’aménagement (futaie régulière et irrégulière) ; - au choix des critères d’exploitabilité ; - à la conservation de la biodiversité (gestion courante, maintien de la biodiversité, gestion spéciale) ; - à l’équilibre sylvo-cynégétique (suivi de l’équilibre sylvo-cynégétique, protection des régénérations, schémas départementaux de gestion cynégétique); - à la santé des forêts.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 38

Principes de gestion sylvicole

Choix des essences Les enjeux de production sont de manière générale élevés en Picardie. Il convient donc d’accorder une place importante à la réflexion sur le choix des essences en fonction des stations. Cela nécessite de se référer aux catalogues quand ils existent ou aux études stationnelles ponctuelles. Il est important d’avoir une approche des réserves utiles des sols dans le cadre de risques dus aux changements climatiques. La reconnaissance des stations est donc fondamentale pour établir le choix des essences- objectifs qui déterminent la sylviculture. Tableau 13 : Choix des essences

Conformément aux orientations nationales, les feuillus sont préférés aux résineux là où ils peuvent produire du bois de qualité. Entre les essences feuillues pour une station donnée, il convient en plantation de choisir l’essence la plus résistante au stress hydrique dans le cadre des changements climatiques (Chêne sessile plutôt que Hêtre) et, en régénération naturelle, il convient de favoriser les arbres feuillus dont plus particulièrement les précieux et semi-précieux, dans le mélange d’essences et les techniques sylvicoles permettant de lutter contre le stress hydrique (contrôle des concurrences herbacées). En application de ces principes, l’ONF prévoit d’augmenter la place du Chêne sessile sur une période d’aménagement, correspondant à une vingtaine d’années.

En fonction des stations identifiées en Picardie, une série de douze essences constitue la gamme d’essences principales possibles. Les essences indiquées par station sont donc conseillées. Certaines stations riches sur le plan écologique ont une gamme d’essences large. On peut en choisir une comme essence principale et recommander d’avoir plusieurs essences d’accompagnement.

Choix des traitements sylvicoles La grande majorité des peuplements forestiers est équienne dans la région et le traitement régulier par parcelle ou unité de gestion reste la règle générale. Le traitement en irrégulier peut être utilisé dans un certain nombre de cas indépendants de l’objectif fixé à la série d’aménagement.

Le recours au taillis simple est possible dans le cas du châtaignier. Dans les séries d’accueil du public, le principe est bien de donner priorité à la régénération naturelle en conservant l’essence en place, en

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 39 choisissant l’essence à durée de vie la plus élevée et en procédant par petites surfaces rapidement menées au moment du renouvellement.

Décisions relatives au choix des critères d’exploitabilité Le diamètre optimal est le diamètre qui permet la meilleure valorisation économique d’un bois de qualité pour l’essence considérée. L’âge optimal est celui qui permet d’atteindre ce diamètre par application de la sylviculture idéale sur toute la durée de vie du peuplement. L’âge maximal d’exploitabilité sert à fixer une valeur limite à ne pas dépasser par rapport à des critères conjugués de qualité du bois et d’état sanitaire. Le diamètre minimum sert à fixer une valeur plancher pour éviter tout sacrifice d’exploitabilité. Ces différents critères s’appliquent à la futaie régulière. Le diamètre d’exploitabilité (en dehors de l’âge d’exploitabilité) s’applique à la futaie irrégulière avec d’autres critères liés aux autres arbres formant le peuplement. Les valeurs indiquées en optimum dans le tableau figurant page suivante s’appliquent à une série de production sur des peuplements ayant reçu une sylviculture adéquate et un potentiel de bois élevé. Pour les peuplements « en rattrapage » ou bien à potentiel de bois moins élevé ou à potentiel de bois faible, il convient d’utiliser les critères d’exploitabilité minimum sur un nombre minimum de tiges (50 tiges/ha pour les feuillus et 80 tiges/ha pour les résineux).

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 40

Tableau 14 : Décisions relatives au choix des critères d’exploitabilité

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Bilan des documents d’aménagement et description des peuplements forestiers situés sur les sites Natura 2000 Les principales données issues des aménagements sont résumées ci-dessous, pour chaque forêt. Un tableau de description des peuplements et des unités de gestion a été transmis à la communauté de communes des Trois Rivières.

Forêt domaniale de Saint-Michel – Aménagement forestier 2006 - 2020 Localisation : Située à la limite Nord-Est du département de l’Aisne, elle occupe la situation suivante : Tableau 15 : Localisation et surface de la forêt domaniale de Saint-Michel Département AISNE Surface Arrondissement Canton Hirson Territoire communal Hirson 4 ha 31 a 75 ca Saint-Michel 1 903 ha 63 a 49 ca Watigny 1 026 ha 67 a 55 ca

Description des peuplements forestiers Les peuplements feuillus sont essentiellement d’anciens taillis sous futaie à réserve de Chêne pédonculé évoluant vers une futaie plus ou moins régulière. La forêt ayant été surexploitée au cours de la guerre de 1914/18 présente un déséquilibre important au profit des classes d’âge moyen (peuplement d’environ 80 ans). La hauteur et le diamètre des sujets de l’étage dominant témoignent d’excellentes potentialités de croissance.

Bien qu’il s’agisse d’anciens taillis sous futaie, c’est la structure de futaie qui a été retenue pour définir les peuplements compte tenu de leur allure actuelle. Chaque type de peuplement est ainsi caractérisé par l’essence prépondérante (qui détermine la sylviculture) et la catégorie de diamètre moyen. Répartition des divers types de peuplement (données 2006) : Tableau 16 : Répartition des divers types de peuplement

Surface (ha) / catégorie de diamêtre Essence Jeune Bois Très Gros Petits Bois Gros Bois Total % prépondérante peuplement Moyens Bois (70 (20-25) (50-65) (0-15) (30-45) et +) Aulne 2 24 90 115 4% Chêne 280 305 1 432 23 2 039 70% Hêtre 45 25 59 129 4% Epicéa (+Douglas) 3 402 231 7 643 22% Autres feuillus 3 1 4 0% TOTAL 333 426 651 1 498 23 2 931 100% % 11% 15% 22% 51% 1%

Potentiel de production Les potentialités des stations de la forêt de Saint-Michel permettent la production de bois d’œuvre d’essences feuillus de qualité, chêne et feuillus précieux.

Les données de l’Inventaire Forestier National (chiffre des primaires, inventaire de 1996) indiquent :

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- Pour les résineux, une production de volume total de 15,7 m3/ha/an. - Pour les feuillus, la production moyenne est estimée à 6,5 m3/ha/an par l’IFN et l’accroissement courant à 7,5 m3/ha/an. Mise en marché En forêt de Saint-Michel, la vente de produits façonnés s’est généralisée pour les gros bois de chêne et feuillus précieux. Les autres produits sont vendus en bloc et sur pied. La production de bois d’industrie provient des coupes d’amélioration des jeunes futaies, des coupes à blanc de taillis pour la mise en régénération et des houppiers des plus gros bois. La réalisation de bois de chauffage par des particuliers, bien que plus ponctuelle, n’est pas à négliger : elle permet de réaliser des coupes de première éclaircie non commercialisables auprès des exploitants. Définition des objectifs principaux - Division de la forêt en séries Les objectifs principaux de la forêt sont ainsi définis : 1- Produire du bois d’œuvre de qualité en particulier de feuillus (chêne sessile) mais également résineux. 2- Assurer la conservation et l’amélioration des habitats et des espèces visées par les directives européennes sans négliger une amélioration générale de la biodiversité sur tout le massif. Ces objectifs sont assurés par : - le maintien d’arbres morts, arbres creux et d’îlots de vieillissement bien répartis. - le maintien des qualités physico-chimiques et biologiques exceptionnelles des cours d’eau en réduisant les risques de perturbation du cours d’eau lors de l’exploitation des coupes et en façonnant une large gamme de niveaux d’éclairement en gérant la forêt alluviale en futaie irrégulière. - le projet de création d’une Réserve Biologique Intégrale (RBI). 3- Préserver les sols par : - la mise en place de cloisonnement d’exploitation, - des méthodes d’exploitation adaptées le long des cours d’eau et des rus, - l’allongement des rotations sur les sols humides ainsi que la diminution de la taille des unités de gestion.

Bien que ces objectifs s’appliquent à l’ensemble du massif, il a été nécessaire d’optimiser une fonction par rapport à une autre sur une portion de territoire, c’est pourquoi la forêt est divisée en trois séries en fonction des critères suivants : - les parcelles situées sur des stations présentant une bonne potentialité et une valeur écologique ordinaire sont classées en série de production, - les parcelles présentant une valeur patrimoniale exceptionnelle et/ou nécessitant une gestion adaptée notamment à cause de l’hydromorphie permanente sont classées en série d'intérêt écologique particulière. - les parcelles représentatives d'un habitat de forêt alluviale et forêt de ravin (habitat typique de la forêt de Saint-Michel) et présentant un intérêt scientifique pour suivre son évolution naturelle sont classées en série d'intérêt écologique générale.

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Carte 15 : Carte du parcellaire forestier sur la forêt domaniale

Forêt communale de Saint-Michel – Aménagement forestier 2009 - 2028 La forêt est propriété de la commune de Saint-Michel et provient de cantonnement de droits d’usage vers la fin du XIXème siècle. Elle est entièrement située sur le territoire communal de St Michel. Description des peuplements forestiers (données 2009) Le tableau ci-après indique la répartition globale des différents types de peuplement sur la forêt. Chaque type de peuplement est défini par l’essence prépondérante et la catégorie de diamètre moyen.

Essence Classe de Jeune Petits bois Bois moyens Gros bois Très gros bois total prépondérante diamètre peuplement surface (ha) 45,22 158,01 53,39 256,62 Chêne % 14,4% 50,5% 17,1% 82,0% surface (ha) 6,81 6,81 Hêtre % 2,2% 2,2% surface (ha) 1,85 8,73 10,58 Autres feuillus % 0,6% 2,8% 3,4% surface (ha) 45,22 1,85 166,74 53,39 6,81 274,01 Total feuillus % 14,4% 0,6% 53,3% 17,1% 2,2% 87,5% surface (ha) 23,50 15,50 39,00 Epicéa % 7,5% 5,0% 12,5% Total surface surface (ha) 45,22 25,35 182,24 53,39 6,81 313,01 boisée % 14,4% 8,1% 58,2% 17,1% 2,2% 100,0% Tableau 17 : Peuplements forestiers en forêt communale de Saint-Michel

On notera l’important déséquilibre en faveur des bois moyens et le déficit en petits bois et très gros bois.

Ces peuplements se présentent essentiellement sous deux types de structure :

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- La futaie : issue de conversion par plantation, elle est surtout représentée par les jeunes peuplements de chêne (45,22ha) et les peuplements résineux (39 ha). - Les taillis sous futaie (228,79 ha) : ils évoluent nettement vers la futaie par vieillissement et appauvrissement du taillis.

Tableau 18 : Types de peuplements en forêt communale de Saint-Michel Type de peuplement Surface (ha) % Jeune peuplement de chêne 45.22 14% Taillis sous futaie Chêne - Bois moyens 158.01 50% Taillis sous futaie Chêne - Gros bois 53.39 17% Taillis sous futaie Hêtre - Très gros bois. 6.81 2% Taillis sous futaie autres feuillus - Petits bois 1.85 1% Taillis sous futaie autres feuillus - Bois Moyens 8.73 3% Futaie d'épicéa - Petits bois 23.50 8% Futaie d'épicéa - Bois moyens 15.50 5% Total 313.01 100%

Les exploitations abusives réalisées dans le massif pendant la guerre de 1914-1918, et qui ont conduit à un rajeunissement quasi-total de la forêt, ont eu deux conséquences majeures sur l’état actuel des peuplements : - une grande homogénéité des peuplements du point de vue des classes d’âge et de diamètre (la majorité des chênes de la forêt ont au plus 90 ans et sont de la catégorie « bois moyens ») - la pauvreté des taillis sous-futaie en réserves d’essences nobles, les vides laissés par l’extraction des réserves ayant été en grande partie comblés par des essences pionnières (bouleau, notamment) : actuellement, on note pour le chêne des surfaces terrières par parcelle allant de 5 à 12 m2/ha avec une moyenne se situant à 8 m2/ha.

Les plantations résineuses réalisées dans les années 1970 ont eu pour effet de gommer une partie des peuplements pauvres et malvenant. Mais elles n’ont pas réduit le déséquilibre des classes d’âge : l’âge d’exploitabilité des peuplements résineux correspondant à la durée de survie d’une grande partie des peuplements feuillus. Offre de bois Les potentialités des stations de la forêt communale de Saint-Michel permettent la production de bois d’œuvre d’essences feuillus de qualité, chêne et feuillus précieux. Les données de l’Inventaire Forestier National (chiffre des Ardennes primaires) indiquent : - Pour les feuillus, une production moyenne estimée à 6.5 m3/ha/an. - Pour les résineux, une production moyenne de 15.7 m3/ha/an. Mise en marché En forêt communale de Saint-Michel, la vente de produits façonnés s’est généralisée pour toutes les grumes de feuillus. Les autres produits sont vendus en bloc et sur pied. Les produits provenant des coupes à blanc de taillis pour la mise en régénération et des nettoiements et dépressages dans les jeunes peuplements sont délivrés en bois de chauffage aux habitants de la commune. Accueil du public Malgré la proximité immédiate des agglomérations de Saint-Michel et Hirson, la fréquentation touristique est relativement diluée sur l’ensemble du massif incluant la forêt communale (et dont la forêt domaniale de St Michel représente la majeure partie).

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Les équipements d’accueil du public de la forêt communale se limitent à quelques tables-bancs et un sentier de découverte balisé, dit « Axe vert de la Thiérache », qui traverse une partie de la forêt. On constate cependant, une augmentation sensible de la fréquentation en période estivale. Définition des objectifs principaux - Division de la forêt en séries La gestion forestière tient compte de toutes les fonctions de la forêt : économique, sociale et écologique. Il a été toutefois nécessaire d’optimiser une fonction par rapport à une autre sur une portion du territoire, c’est pourquoi deux séries d’aménagement ont été définies en fonction des critères suivants : - les parcelles situées sur des stations présentant une bonne potentialité et sans valeur exceptionnelle du point de vue du paysage, sont classées en série de production. - les parcelles pour lesquelles des enjeux paysagers importants ont été identifiés (pentes reliant le plateau du Pironsard à la vallée du Gland) nécessitent une gestion adaptée et sont classées en série de protection des paysages. - Les objectifs prioritaires définis pour ces deux séries n’excluent pas les mesures à prendre pour l’accueil du public et la protection des milieux.

Tableau 19 : Objectifs forestiers en forêt communale de Saint-Michel

Objectifs Série Surface Déterminant la Type de série Type de traitement Associés sylviculture Accueil du public, Série de 1 277,54 Production protection des milieux Futaie régulière production et des paysages Accueil du public et Série de Futaie irrégulière par 2 35,47 Paysage protection des milieux, protection des bouquets production paysages Total 313,01 Forêt communale d’Hirson – Aménagement forestier 2006 - 2020 La forêt communale d’Hirson est majoritairement assise sur un plateau légèrement incliné NE/SE profondément entaillé par la vallée de l’Oise. Le versant ouest dominant l’Oise à Blangy est abrupt et parcouru de petites parois rocheuses. Le ruisseau de la Marquette, semi-permanent, a également creusé une vallée de plus en plus marquée entre la route du Pas Bayard et son confluent avec l’Oise. La présence du réseau hydrographique crée des alternances topographiques multipliant ainsi les ambiances forestières et les habitats forestiers. Les différents types de peuplement sont les suivants:

Tableau 20 : Répartition des types de peuplement en ha en forêt communale d’Hirson (données 2006) Mélange Mélange Type de peuplement Chêne Hêtre Aulne Epicéa TOTAL Chêne/Erable/Frêne Feuillus/Résineux Jeune peuplement 25,6 10,6 0,8 2,5 39,5 Futaie Petit Bois 44,9 44,9 Taillis sous futaie 26,0 26,0 Petit Bois Taillis sous futaie Bois 144,5 36,9 181,4 moyen Taillis sous futaie 184,2 184,2 Gros Bois Taillis sous futaie 18,8 18,8 Très gros Bois TOTAL 399,1 10,6 36,9 0,8 2,5 44,9 494,8

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Les peuplements forestiers sont constitués d’anciens taillis sous futaie de Chêne appauvris pendant les deux Guerres (la proportion de grume de Chêne est faible). Ces peuplements sont fortement mélangés avec principalement du Chêne pédonculé, Frêne, Erables, Charme et Bouleau. Le Merisier, l’Aulne, le Tilleul et les autres feuillus viennent en association selon la station. Ces essences présentent des âges d’exploitabilité différents et sont réparties en parquets, bouquets ou par pieds d’arbre au sein des parcelles. Les potentialités forestières des sols permettent de produire des grumes de qualité pour toutes les essences feuillues susceptibles d'y croître. Ces sols limoneux sont également fragiles et très sensibles aux tassements. Le merisier, l’érable sycomore, le hêtre et l'aulne produisent actuellement des billes de qualité recherchées par les acheteurs. Mise en marché En forêt communale d’Hirson, la vente de produits façonnés s’est généralisée pour les gros bois de chêne et feuillus précieux. Les autres produits sont vendus en bloc et sur pied. Définition des objectifs principaux - Division de la forêt en séries La forêt communale a comme objectifs : - L’accueil du public et la préservation et valorisation du paysage, - La production de bois d’œuvre d’essences feuillus mélangées en évitant tout sacrifice d’exploitabilité et en valorisant au mieux les parquets de peuplements homogènes, - La préservation des sites d’intérêt écologique. La chasse est un objectif associé en veillant à concilier le niveau de population et le devenir des jeunes peuplements.

La règle générale est la multifonctionnalité en tout point de la forêt. Toutefois, il a été nécessaire d’optimiser une fonction par rapport à une autre, c’est pourquoi la forêt est divisée en trois séries selon les critères suivants : - Série de production tout en assurant la protection générale des milieux et des paysages, sur les parcelles situées sur les stations présentant une bonne potentialité et sans forte fréquentation et valeur écologique exceptionnelle. - Série d’accueil du public et de protection des paysages pour les parcelles situées sur des sites très fréquentés et sur les coteaux perceptibles de loin. - Série d’intérêt écologique particulière pour les parcelles présentant une valeur écologique exceptionnelle. Tableau 21 : Objectifs forestiers en forêt communale d’Hirson Série Type de série Objectifs Surface (ha) Traitement 1 Production Produire des ligneux d’essences et 391,64 Futaie irrégulière de bois de qualité adaptées tout en par bouquets ou d’œuvre assurant la protection générale des parquets milieux et des paysages 2 Accueil du Accueillir le public et préserver les 81,50 Futaie irrégulière public paysages par bouquets 3 Intérêt Protéger et conserver les richesses 26,81 Futaie irrégulière écologique écologiques rares en gérant de par bouquets particulier façon spécifique ces milieux particuliers TOTAL 499,95

Conclusion sur les principaux axes à retenir de la gestion en forêt publique Les âges d’exploitabilité sont fixés à : - Age d’exploitabilité du Chêne sessile : 170 ans (diamètre objectif de 70-75 cm)

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- Age d’exploitabilité du Chêne pédonculé : 120 ans - Douglas : 60 ans A long terme les changements climatiques risquent d’être défavorables au Hêtre, les renouvellements par plantation s’effectuent prioritairement au profit du Chêne sessile.

La production biologique sur le massif est importante et les bois sont en grande majorité des feuillus de qualité. L’objectif est de récolter l’accroissement biologique. La recherche de l’équilibre des classes d’âge sur le long terme est visée.

Les secteurs à enjeux d’accueil du public ou à forts enjeux environnementaux sont gérés de manière différenciée.

Économie du bois

Chiffres clés de la filière bois o La Picardie était en 2010 la 10ème région française sur le plan du volume de bois récolté o Volume de bois d’œuvre : 560 000 m3 (47,6% de la récolte) o Volume de bois d’industrie : 397 000 m3 (33,8% de la récolte) o Volume de bois énergie : 217 100 m3 (18,6% de la récolte) o En Picardie, la filière bois regroupe plus de 3 300 entreprises, représentant près de 15 000 salariés

Figure 6 : Salariés de la filière bois en Nord Pas de Calais et Picardie

Toute la récolte commercialisée de grumes n’est pas transformée chez les scieurs français. D’une part, la récolte de grumes de feuillus est largement exportée. D’autre part, le secteur du meuble, qui est le principal utilisateur de ces bois nobles, enregistre une baisse d’activité depuis plusieurs années. Depuis l’année 2000, les volumes de feuillus sciés reculent régulièrement. En revanche, les sciages de résineux sont très sollicités en raison de l’augmentation de la construction neuve depuis 2003. Le bois est reconnu comme un matériau écologique et une ressource renouvelable. Les politiques publiques tendent à valoriser l’utilisation de ce matériau tant en bois d’œuvre qu’en ressource énergétique. Depuis quelques années, la demande en bois énergie (bois bûche, plaquettes forestières) est en nette augmentation.

La politique régionale Un contrat de développement de filière a été signé en février 2010 avec les régions Picardie et Nord Pas de calais pour le développement de la filière bois. Il vise notamment à : – mieux connaître et maîtriser l’utilisation de la ressource mobilisable à l’échelle du territoire ; – améliorer la durabilité de la gestion forestière, la disponibilité en bois local et la qualité de l’exploitation des bois aujourd’hui et demain ;

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– accompagner la création et le développement d’entreprises régionales en vue de la structuration de filières courtes (bois énergie et bois dans la construction) ; – favoriser l’évolution des emplois, des métiers et le développement des compétences ; – développer des solutions techniques et technologiques innovantes et fiables.

La filière locale Plusieurs entreprises spécialisées dans le bois sont présentes dans un rayon de 10-15 km autour du site. On compte un peu moins d’une dizaine d’entreprises de transformation du bois telle que négociant, transformateurs, bucheronnage… à proximité des grandes forêts de Thiérache.

Liste des différents établissements à proximité immédiate de ce massif forestier :

- Etablissement DELACHAMBRE situé à Landouzy La Ville (Exploitation forestière et négoce) - Etablissement LOTTIN à Aubenton (Exploitation forestière) - Etablissement ALLIOT à Watigny (Scierie et exploitation forestière) - Etablissement Scierie Moderne de la Thiérache à Hirson (Scierie) - SARL Minucci à Mondrepuis (Bois de chauffage) - SEGUIN Bernard à Mondrepuis (Bois de chauffage) - Etablissement Morisaux à Wignehies (Scierie)

La proximité des grandes forêts de Thiérache mais aussi des forêts ardennaises ont permis la création et le maintien d’une économie locale. Les bois de ces forêts fournissent les professionnels de la filière tel que les scieries, fabricant de meubles, usines à papier ou encore usines à panneau. La filière bois énergie est également en fort développement sur ce secteur. Des échanges existent aussi avec la Belgique.

III. 9. Activités agricoles

La Thiérache

Occupation du sol L’occupation des terres en Thiérache a subi une mutation depuis les trente dernières années, avec une orientation vers les terres labourables au détriment des prairies.

Tableau 22 : Evolution de l’occupation du sol Années 1979 1988 2000 Terres labourables 45% 52% 60%

Surface Toujours en Herbe 55% 48% 40%

La ZPS n’est pas une zone représentative de l’ensemble de la Thiérache : l’occupation de son sol est essentiellement forestière. La surface agricole est presque exclusivement en prairie, les terres labourables sont anecdotiques (données 2007).

De moins en moins d’exploitants Entre 1979 et 2000, le nombre d’agriculteurs en Thiérache a chuté de 22% (5 550 à 4 318). Sur le canton d’Hirson, il y avait 379 agriculteurs en 1979 contre 221 en 2000, soit une diminution de 41%. Douze installations ont eu lieu entre 2005 et 2010. Plus de 60% des exploitations agricoles en Thiérache sont gérés individuellement. L’emploi de salariés agricoles est peu courant en Thiérache : il concerne 18% des exploitations. Sur le canton

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d’Hirson, l’emploi est encore plus faible avec 15% des exploitations qui ont au moins un salarié. Il n’y a qu’exceptionnellement des embauches de travailleurs occasionnels.

La production phare : le lait Les activités des exploitants agricoles en Thiérache sont majoritairement dirigées vers l’élevage. On observe toutefois un gradient du Nord-Est au Sud-Ouest : plus on descend vers le Sud-Ouest, plus on rencontre des exploitations de grandes cultures. Au contraire, plus on se dirige vers le Nord-Est, cantons d’Hirson, et Nouvion-en-Thiérache, plus on trouve des exploitations spécialisées en élevage. Sur Hirson ont ainsi été recensés 47 éleveurs, 40 polyculteurs-éleveurs1 et 3 cultivateurs. La ZPS est concernée par deux filières géographiquement protégées : l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC2) Maroilles et l’Indication Géographique Protégée (IGP) Volailles de Champagne.

Méthodologie de l’étude de terrain sur la ZPS Soixante-trois agriculteurs ont été identifiés sur la ZPS cultivant une surface agricole utile (SAU) de 1 286ha, soit 17% de la ZPS. Sur les cartes, sont répertoriés les parcellaires de chaque exploitation, un numéro étant attribué à chaque exploitant.

Carte 16 : Exemple de parcellaire agricole des exploitations Dans le cadre de l’élaboration du DOCOB, douze exploitations ont été enquêtées. Elles ont été sélectionnées selon les critères suivants : - L’importance de la SAU (Surface Agricole Utile) concernée par la ZPS,

1 Différence entre éleveur et polyculteur-éleveur : elle se situe dans la vente de production végétale. Un agriculteur produisant uniquement des cultures fourragères telles que du maïs ensilage est considéré comme éleveur, alors qu’un agriculteur produisant des céréales à paille et vendant le grain est considéré comme polyculteur-éleveur. 2 AOC : Label officiel français, reconnu comme faisant partie des Appellations d’origine protégée (AOP) européenne, lié à l’origine géographique du produit et à certaines caractéristiques de fabrication (notions de terroir et savoir-faire).

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- L’emplacement de leur SAU en fonction de zones de vie des oiseaux protégés (ces dernières ont été précisées par NaturAgora Développement). Trois d’entre elles sont engagées en MAE-T (Mesures Agro-Environnementales Territoriales). (Les MAE-T sont des contrats de 5 ans, relevant du volontariat. Les exploitants s’engagent à respecter des cahiers des charges visant à extensifier les pratiques sur les prairies, et/ou à entretenir les éléments paysagers suivant des modalités bien définies, moyennant quoi, ils perçoivent une compensation financière pour les frais supplémentaires ou la baisse de production liés à cet engagement.)

Par ailleurs, l’étude a bénéficié, avec l’accord des exploitants, des données connues pour 11 exploitations qui se sont engagées en MAE-T mais qui n’ont pas été enquêtées dans le cadre de l’élaboration du DOCOB : Tableau 23 : Quantification des exploitations enquêtées et engagées en MAE-T Nombre Superficies totales Superficies sur ZPS d'exploitations SAU STH SAU STH Exploitations enquêtées 12 979 841 456 432 Exploitations engagées 11 1551 841 325 219 en MAE-T non enquêtées Total des exploitations 63 1289 1228 concernées par la ZPS

A partir de l’échantillon enquêté et des exploitations engagées en MAE-T non enquêtées, la superficie étudiée est ainsi de 781 ha, soient 60% de la ZPS en terre agricole.

Présentation générale de l’activité agricole sur la ZPS

Caractéristiques générales des 23 exploitations étudiées

Systèmes de production des exploitations La superficie moyenne des exploitations étudiées est de 109 ha dont 67ha de Surface Toujours en Herbe. Le système de production le plus courant est herbagé avec 13 exploitations sans aucune culture. Sept exploitations produisent du maïs et 3 produisent par ailleurs des céréales. On compte 18 exploitations productrices de lait. Le troupeau laitier moyen est de 73 vaches laitières. Sept exploitations produisent de la viande avec un troupeau moyen de 40 vaches allaitantes. Il existe par ailleurs deux élevages ovins et un élevage de chevaux.

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Nombre de Nombre Autre N° Superficies totales Superficies sur ZPS %SAU sur %STH sur Système de Atelier MAE-T Vaches Vaches prod. Effectif exploitation ZPS ZPS production engraissement (sur la carte) SAU STH SAU STH Laitières allaitantes Animale Polyculture- 7 MAE-T 132,26 48,97 6,34 nc 4,8 nc 80 élevage 8 140 111 64 64 45,7 57,7 Elevage 80 oui 13 47 47 36 36 76,6 76,6 Herbager 30 oui 14 MAE-T 113,63 102,63 24,13 12 21,2 11,7 Elevage 99 non 16 MAE-T 128,94 117,44 77,44 77,44 60,1 65,9 Elevage 68 oui 20 17 MAE-T 89,9 70 26,85 nc 29,9 nc Elevage 60 nc 18 MAE-T 49,51 29,28 43,56 26,68 88,0 91,1 Elevage 35 nc 28 35 35 35 35 100,0 100,0 Herbager 25 29 MAE-T 82,69 69,03 3,77 3,77 4,6 5,5 Elevage 50 oui 33 MAE-T 19,84 19,84 18,59 18,59 93,7 93,7 Herbager 13 ovin 200 mères Polyculture- 35 MAE-T 236 69 5,77 nc 2,4 nc 65 oui élevage 36 MAE-T 175,9 143,84 2,06 nc 1,2 nc Elevage 110 nc 30 Polyculture- 41 MAE-T 388,86 30,89 55,87 nc 14,4 nc 80 nc 80 élevage 42 MAE-T 64,61 61,24 20,19 nc 31,2 nc Elevage 40 oui 43 98 75 10 10 10,2 13,3 Elevage 80 oui 44 125 90 33,8 33,8 27,0 37,6 Elevage 90 oui 45 82,38 67,38 57,65 57,65 70,0 85,6 Elevage 60 oui 51 MAE-T 139 11 64 54 46,0 490,9 Elevage 80 oui 54 70 70 41 41 58,6 58,6 Herbager ovin 270 mères 31 chevaux 58 15 15 9 9 60,0 60,0 Herbager équin et poneys 59 MAE-T 108,38 108,38 2,98 2,96 2,7 2,7 Herbager 65 nc 35 62 94 80 62,7 61,4 66,7 76,8 Elevage 90 non 63 MAE-T 73,79 73,55 17,76 nc 24,1 nc Herbager 130 non TOTAL 2509,7 1545,5 718,6 Moyenne 109,1 67,2 31,2 34,0 40,8 83,0 73 40 Tableau 24 : Systèmes de production des exploitations étudiées (12 enquêtées et 11 en MAE-T(grisé))

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Engagement dans des contrats environnementaux MAE-T Quatorze exploitations (3 enquêtées et 11 non enquêtées) dont une partie de la SAU est située sur la ZPS se sont engagées en MAE-T Thiérache entre 2008 et 2012. Ces exploitations représentent 22% de celles identifiées sur la ZPS. Ces 14 exploitations totalisent une SAU de 1 803ha, dont 378ha (21%) sont situés sur la ZPS. Pour certaines exploitations, seul 1% de la superficie est concerné, pour d’autres la part de la superficie concernée peut aller jusqu’à 88% sur la ZPS.

Le détail des engagements MAE-T pris par les exploitants est indiqué dans le tableau suivant : Tableau 25 : Types d’engagements MAE Code Type de MAE-T Engagement MAE- 2008-2012 T HA1 Entretien de haies de manière pertinente d'un côté 20 408 m HA2 Entretien de haies de manière pertinente des deux côtés 15 070 m HE2 Création et entretien d'un couvert enherbé - fertilisation< 60 unités N 6,34 ha HE3 Création et entretien d'un couvert enherbé - fertilisation = 0 N 25,56 ha HE5 Limitation de la fertilisation minérale et organique sur prairie à 60 UN 33,7 ha HE6 Aucune fertilisation minérale et organique sur prairie 7,75 ha PE1 Restauration et / ou entretien de plans d'eau 19 mares FO1 Entretien des fossés et rigoles de drainage et d'irrigation, des fossés et canaux en marais 149 m RI 2 Entretien des ripisylves 316 m

D’après le questionnaire préalable à l’engagement en MAE-T, les trois principales motivations des agriculteurs à la souscription de contrats MAE-T sont les suivantes : - Valoriser économiquement son action environnementale, - Préserver la faune et la flore, - Préserver la ressource en eau.

Réceptivité des exploitants à Natura 2000 Pour appréhender la dynamique des exploitations et la réceptivité des exploitants au projet Natura 2000, une typologie basée sur les motivations professionnelles des 12 exploitants enquêtés, la perception de leur métier, et la place qu’ils peuvent laisser à l’agro-écologie a été réalisée. Trois types de raisonnement ont été définis dans l’échantillon enquêté : Type 1 - « Entreprise agricole » – 4 exploitations Le métier d’agriculteur est vu avant tout sous un angle économique et répond à des exigences d’ordre financier. Les agriculteurs ont pourtant souvent des pratiques extensives, mais dans une logique économique. Ils sont conscients des nouvelles problématiques liées au respect de la nature mais elles ne constituent pas le problème essentiel. Le site Natura 2000 n’entraîne pas de remise en cause de la maîtrise économique de leur exploitation. Au contraire, elle pourrait leur permettre une plus-value sur des parcelles peu productives.

Type 2 - « Travail de la terre » – 5 exploitations Ces exploitants ont une vision multiple du travail d’agriculteur, mais toujours centrée sur la terre. Ils sont souvent à la recherche de la sécurisation de leur système de production. Les choix faits ou à faire sont centrés sur la terre sans minimiser la notion de « service public » pour nourrir la population. Ils souhaitent mieux communiquer sur leurs pratiques vis-à-vis des non-agricoles qui ont sur eux un regard souvent accusateur.

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Ils parlent de leurs terres comme faisant partie d’un terroir particulier dont il faut respecter les caractéristiques. Ils sont partants dans la démarche Natura 2000 mais insistent sur le fait de ne pas introduire de contraintes supplémentaires sur leur système parfois fragile. Ils évoquent l’intérêt d’une rémunération incitative qui aiderait à sécuriser une partie de leur système.

Type 3- « Tradition avant production » – 2 exploitations Ce type concerne des exploitants avec de faible moyens de production. Le métier d’éleveur est davantage lié à la tradition qu'à un choix économique. Ils n'ont pas su/pu se développer au fil des années. Le métier d'agriculteur s'impose en raison de l'absence d'autres opportunités. On remarque une certaine passivité par rapport à leur activité professionnelle. Ces exploitants considèrent Natura 2000 comme un moyen d’améliorer quelque peu leur trésorerie, mais si leurs pratiques ne sont pas bousculées.

Cas particulier – « Pro-environnemental » – 1 exploitation Ce cas particulier concerne une exploitation diversifiée avec notamment l’exploitation d’un gite et une structure de randonnée équestre. La qualité de l'environnement est ainsi primordiale pour la réussite du projet économique. Plus la biodiversité sera forte et apparente, plus l'exploitation pourrait avoir de retombées économiques. Au-delà de l’inscription dans le projet Natura 2000, ce couple d’exploitants serait prêt à participer à sa promotion.

L’exploitation des prairies Ce paragraphe sur les prairies a été élaboré sur les parcelles enquêtées se trouvant uniquement sur la ZPS.

Mode d’utilisation des prairies Les prairies peuvent être fauchées, pâturées ou les deux : Tableau 26 : Mode d’utilisation des prairies (surface en ha) Surface Nombre Surface moyenne d'exploitations totale des parcelles Prairies uniquement fauchées 5 25 5,0 Prairies uniquement pâturées 10 269 24,5 Prairies fauchées et pâturées 8 139 15,5

Les prairies uniquement fauchées sont généralement de petite superficie et isolées du reste de l’exploitation. Les dates et le nombre de fauches varient selon les conditions climatiques. On compte en moyenne deux fauches par an qui peuvent avoir lieu en juin et septembre.

Les prairies uniquement pâturées sont au contraire de grande dimension et se situent aux abords des bâtiments d’élevage. Le plus souvent on y retrouve les vaches laitières mais aussi d’autres types d’animaux.

Les prairies à double mode d’utilisation sont généralement fauchées en juin. On y met par la suite les animaux pour valoriser l’herbe sur pied.

Traitement phytosanitaire des prairies Au dire des éleveurs enquêtés, les prairies se situant sur la ZPS exploitées ne reçoivent aucun intrant phytosanitaire, ni en généralisé, ni en localisé.

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Fertilisation des prairies La fertilisation des pâtures a été évaluée sur 25 parcelles représentant 438 ha. Tableau 27 : Type de fertilisant utilisé Fertilisation Zéro Fertilisation organique et fertilisant organique seule minérale Nombre de parcelles 5 14 6 Nombre d’hectares 62 295 81

Pour cinq d’entre elles (62 ha) il n’y a aucune fertilisation Pour six d’entre elles (80,54 ha), il y a un apport de fertilisant minéral toujours accompagné d’un fertilisant organique (fumier et/ou lisier et/ou compost) Pour les 14 exploitations restantes représentant près de 300 ha, ce sont seulement des fertilisants organiques qui sont apportés L’estimation des engrais organiques est complexe : la fraction azotée disponible pour le peuplement végétal dépend de différents critères tels que la durée de stockage, la date d’épandage, la fréquence d’épandage, le type de sol, les conditions de pluviométrie. La méthode de calcul utilisée pour évaluer la quantité d’azote total (part organique) est celle établie par le GREN Picardie 2012. L’azote total apporté l’année d’épandage est mis à disposition de la plante inégalement sur plusieurs années. Pour le fumier, on estime à 40% d’azote libéré la première année, et 10% les années suivantes. Pour le lisier, on a retenu 70% d’azote mis à disposition du peuplement végétal la première année et 10% les années suivantes (source : Institut de l’Elevage 2001).

Niveaux de fertilisation (localisation annexe A7) On distingue différents niveaux de fertilisation : - Absence d’apports d’éléments fertilisants - Fertilisation de 0 à 60 unités d’azote - Fertilisation supérieure à 60 unités d’azote Six exploitants n’apportent aucun fertilisant sur leurs prairies (souvent des parties de parcelles) situées sur la ZPS. La zone concernée représente 62.3 ha. Quinze parcelles reçoivent entre 6 et 55 unités d’azote disponible représentant un peu plus de la moitié des parcelles étudiées. Six parcelles reçoivent plus de 60 unités d’azote disponible avec un seuil maximum de 88 unités. Aucune parcelle ne reçoit plus de 100 unités d’azote disponible par an.

Sur les exploitations herbagères à faible surface ou à faible surface en culture se pose le problème de la disponibilité en surface d’épandage.

Quand les surfaces non épandables sont rétirées (bords de cours d’eau, proximité d’habitation, pentes), les exploitants ne peuvent pas toujours réduire la fertilisation sur ce qu’il leur reste comme parcelles épandables. En effet, ils doivent pouvoir assurer l’épandage de la totalité des fumiers-lisiers- composts produits par leur élevage et s’ils ne peuvent récupérer des parcelles épandables mises à leur disposition sur une autre exploitation (dans le cadre d’un échange paille-fumier par exemple), ils ne peuvent pas réduire la fertilisation sur leurs parcelles.

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Carte 17: Niveaux de fertilisation des prairies

Les cultures Sur les 12 enquêtes, seules 2 ont des terres cultivées sur la ZPS : Tableau 28 : Agriculteurs concernés par les cultures 14 Monoculture de maïs ensilage 11,6 ha 62 Monoculture de maïs ensilage 1,3 ha

Traitements phytosanitaires

1,8 Le calcul des IFT – Indices 1,6 de Fréquence des 1,4 Traitements – permet de 1,2 constater que les 1 traitements phytosanitaires Référence 0,8 appliqués sur les deux IFT Herbicides parcelles concernées sont 0,6 inférieurs à 1,6, valeur de 0,4 l’IFT de référence régionale 0,2 herbicide maïs. 0 14 62

Figure 7 : Indices de Fréquence des Traitements

Fertilisation

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Les 2 exploitants apportent sur le maïs ensilage des engrais minéraux (amonitrate) et organiques (fumier de bovin). Les quantités d’azote disponible apportées sont les suivantes :

Tableau 29 : Quantités d’azote disponible apportées N° Minéral Organique TOTAL (kg N/ha) 14 45 44 89 62 81 33 114

Les éléments fixes du passage En Thiérache, la proportion de la Surface Toujours en Herbe a régressé de 15% entre 1979 et 2000, souvent accompagnée de l’arrachage de haies et arbres.

La comparaison des photos aériennes entre 2006 et 2010 (tableau suivant) permet de constater que la ZPS a été peu touchée entre ces quatre années. C’est à Mondrepuis qu’il y a eu davantage de modifications : on y observe un léger recul du maillage agricole avec moins de haies (certaines pouvant néanmoins être recépées, donc peu visibles), d’arbres isolés et la reconversion de près de 5 hectares de pâture en zone artisanale ou urbaine. On note par ailleurs sur Hirson près de 5 hectares de déboisement.

Tableau 30 : Comparaison des éléments topographiques entre 2006 et 2010 par observation des photos aériennes Haies Arbres isolés Autre Mondrepuis 1 150 m + 280 m 20 arbres Reconversion de pâtures en zone urbanisée : 3,37ha en zone artisanale 1,13ha en lotissement 39 ares en bâtiment et accès Pas Bayard Hirson Déboisement : 4,9ha Saint-Michel 2 arbres Reboisement : 0,29ha Montorieux 170 m 4 arbres Watigny 1 arbre Reconversion de pâtures en zone urbanisée : 32 ares en bâtiment et accès TOTAL apparent 1 600 m 27 arbres Reconversion de pâtures en zone urbanisée : 5,21ha Déboisement : 4,6ha

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Carte 18 : Localisation des haies (exemple du secteur de Mondrepuis)

Les haies sur les exploitations enquêtées Les haies sont des éléments essentiels du paysage sur la ZPS. Elles ont ici été différenciées par leur situation sur le parcellaire des exploitants (haie mitoyenne ou non). Les longueurs observées sur la superficie des exploitations enquêtées sont les suivantes :

Tableau 31 : Linéaires de haies selon leur situation Haies non Haies TOTAL (m) mitoyennes (m) mitoyennes (m) 48 140 20 329 68 469

Elles peuvent être différenciées par leur taille : Haies basses : constituées principalement de charmes et d’épines  37% L’entretien est réalisé tous les ans ou tous les deux ans pendant l’hiver au broyeur.

Haies hautes : constituées souvent de charmes têtards, mais aussi de frênes, hêtres, aulnes, saules, ronces  63% Les haies hautes sont alors entretenues tous les 15 à 20 ans à la tronçonneuse pour du bois de chauffe. Les haies sont appréciées des exploitants car elles servent de clôture, elles abritent les animaux et permettent également de diminuer le ruissellement. Elles représentent toutefois un coût d’entretien non négligeable (pour 11 exploitants sur 12 en temps de travail, et pour 1 exploitant en coût prestation de services). L’ensemble des exploitants est favorable au maintien des haies.

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Les mares Le ressenti des éleveurs par rapport aux mares est plus mitigé : Si leur rôle de « drain » est plutôt reconnu, leur utilisation pour l’abreuvement des animaux est beaucoup plus limité. Les problèmes sanitaires, le salissement et la remise en état nécessaire des abords suite au piétinement par les animaux sont des soucis souvent évoqués. De ce fait, la plupart des mares dans les parcelles pâturées sont clôturées, empêchant l’accès direct aux berges par les animaux. L’eau peut être mise à disposition des bêtes dans une cuve alimentée par la mare (ou d’un ru) par gravité, ou avec le système de pompe à museau (plus rare). Tableau 32 : Les mares du site Total mares Non clôturées Clôturées Dont en MAE localisées 49 9 40 24

Les mares en MAE-T doivent être clôturées (totalement ou partiellement).

Nous constatons que, en MAE-T ou non, la majorité des mares sont clôturées, même si, au dire des exploitants, cela ne facilite pas l’entretien de la végétation sur les bords et l’accès lors des curages.

Conclusion sur les activités agricoles Le bocage est encore relativement préservé sur la ZPS : comparativement aux régions voisines, l’arrachage des haies et le retournement des prairies ont été limités. La faible superficie en terres labourables sur la ZPS ne joue pas un rôle décisif sur l’évolution de la biodiversité dans la mesure où ces terres ne sont pas situées sur des zones sensibles. Actuellement, hormis les exploitations pouvant bénéficier de dérogation (cessation partielle ou totale de l’activité laitière, installation d’un jeune agriculteur...), les éleveurs sont tenus de conserver leur surface en prairie permanente et 50% des prairies temporaires qu’ils détenaient à la PAC 2010, donc de maintenir leur activité d’élevage, ou à défaut, la vente de foin ou d’herbe.

Sur ce secteur, le maintien de l’élevage à l’herbe dans des conditions économiques acceptables est primordial pour l’avenir du bocage.

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III. 10. Activités cynégétiques La chasse, principalement familiale et traditionnelle, est une activité de loisir très présente sur le site. Elle draine un public nombreux et actif, et représente une importante activité économique.

Gestion du territoire de chasse La chasse est représentée par la Fédération départementale des chasseurs de l’Aisne, qui fédère 16 521 chasseurs dans le département. En 2009, le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique de l’Aisne a été validé par le Préfet (pour une période de 6 ans, second SDGC pour le département). Celui- ci amène les chasseurs vers trois grandes orientations (investissement dans la connaissance de la faune sauvage, investissement dans la gestion des espaces et des espèces, intégration dans leur environnement social) en utilisant comme outil la gestion bonifiée (les chasseurs faisant des efforts sur leurs territoires peuvent bénéficier d’attributions supérieures à ceux qui ne font rien). Le site est situé sur deux unités de gestion des espèces (le Thon et la Haute Vallée de l’Oise). Sur ces deux unités de gestion, des associations nommées Groupements d’Intérêts Cynégétique (GIC) assurent le regroupement des chasseurs et servent d’organe décentralisé de la Fédération départementale en coordonnant ses actions (comptages, piégeages…). Sur chaque unité de gestion, 5 responsables sont élus par l’ensemble des détenteurs de droits de chasse et ont en charge la gestion des espèces de grand gibier. Sur chaque commune, un responsable de plan de chasse est élu par l’ensemble des détenteurs de droits de chasse et a en charge la gestion des espèces de petits gibier. Ces responsables sont l’interface entre les demandeurs de plan de chasse, les GIC et la Fédération départementale des chasseurs. La pratique de la chasse s’effectue sur des terrains privés et publics. Parfois, des propriétaires de parcelles contiguës se regroupent pour chasser sur leurs parcelles. D’autres fois, les chasseurs peuvent louer des lots de chasse à des communes ou des propriétaires privés. L’Office National des Forêts (ONF) met également ses lots de forêts domaniales en location.

Pratiques de chasse et territoire La chasse est une activité de loisirs très développée sur le site. Principalement locale, familiale et traditionnelle elle peut aussi être pratiquée par des chasseurs venant d’horizons extérieurs. Si le nombre de chasseurs baisse légèrement sur le département de l’Aisne, l’activité cynégétique est plutôt stable et de mieux en mieux structurée. Les territoires de chasse concernés par le site sont peu nombreux (23) ce qui montre leur surface unitaire importante et en fait des interlocuteurs potentiels facilement mobilisables pour le lancement d’opérations de gestion.

La chasse se pratique sur l’ensemble des types de territoires du site. Schématiquement, les milieux de bocage sont plutôt utilisés pour la recherche du petit gibier sédentaire (lièvres communs, perdrix grises), les lisières pour celle des faisans et lapins, les milieux forestiers pour celle du grand gibier (chevreuil et sanglier) mais aussi de la bécasse des bois et des pigeons ; enfin les vallées humides et marais sont des lieux propices pour les anatidés et les limicoles. Deux huttes immatriculées pour la chasse au gibier d’eau de nuit sont situées dans le site Natura 2000 (n° 38195001 et 138100002) situées sur les étangs du Pas Bayard et de la Neuve Forge.

Le plus souvent l’activité cynégétique nécessite de nombreux aménagements. Nous noterons en bocage, la mise en place d’alimentation subsidiaire au petit gibier en période hivernale, le maintien ou la création de haies ou de bandes enherbées, dans les marais, la lutte contre le boisement et le maintien de platières, dans les bois, l’entretien de layons de chasse. L’agrainage du sanglier, pratiqué dans le secteur, est désormais encadré par un arrêté préfectoral. Ce dernier impose une déclaration d’agrainage, un agrainage dispersé et interdit la pratique à moins de 100 mètres des lisières forestières, des parcelles agricoles et des voies ouvertes à la circulation routière ainsi qu’à moins de 20 mètres des cours d’eau et des mares forestières. Plusieurs déclarations d’agrainage ont été déposées auprès de la fédération.

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Concernant les relations des chasseurs avec les autres utilisateurs des milieux naturels, il n’existe pas de conflits réels dans le secteur.

Carte 19 : Cartographie des territoires de chasse

Espèces chassées Sur le site les seules espèces de grand gibier présentes régulièrement sont le chevreuil et le sanglier. Le Cerf élaphe peut être observé de façon épisodique. Ces espèces sont essentiellement chassées en battues, parfois à l’approche ou à l’affut.

La chasse au petit gibier est très pratiquée sur le site. La perdrix grise est peu présente eu égard au boisement et à l’aspect bocager du site. Le lièvre est présent mais en densité assez faible de même que le faisan (de façon plus récente). A noter que ces trois espèces font l’objet d’un plan de chasse préfectoral qui encadre leurs prélèvements. Ces espèces sont essentiellement chassées en battues ou de façon individuelle avec des chiens. Le Pigeon ramier est une espèce très recherchée (le département de l’Aisne est situé sur un des principaux axes de migrations pour cette espèce). Il est souvent chassé à poste fixe, parfois à l’aide de miradors (deux miradors déclarés sur Mondrepuis). D’autres espèces sont chassées plus occasionnellement (alouette, grives, tourterelles…).

Concernant le gibier d’eau, les zones marécageuses accueillent certains limicoles comme la bécassine des marais, chassée à la botte avec chiens, ou les différentes espèces de canards chassées à la passée et à la hutte. L’une des deux huttes présentes sur le site est chassée régulièrement (plus de 100 nuits au cours de la saison 2012/2013 pour un prélèvement de 92 pièces), l’autre n’a pas été chassée depuis 2004. Le Canard colvert est l’espèce prélevée principalement sur ces installations mais la diversité des espèces vues montre qu’elles sont situées sur un couloir de migration.

En 2013, les espèces classées nuisibles sur le site sont : le sanglier, le renard, la fouine, le raton laveur, le rat musqué, le ragondin, la corneille noire, l’étourneau sansonnet, la martre, le lapin de

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garenne, la pie bavarde, le vison d’Amérique et le chien viverin. Ces espèces peuvent faire objet de battues de destructions (par les lieutenants de louveterie), de piégeage ou de régulations à tir selon les cas. Parmi ces espèces, le raton laveur (aperçu récemment dans le secteur), le rat musqué, le ragondin et le chien viverin, qui sont des espèces exogènes, peuvent causer de gros dommages à la faune et à la flore sauvage prises en compte par la directive habitats.

La gestion des espèces La gestion des espèces de grand gibier sur le site est encadrée par un contrat agro-sylvo- cynégétique validé par des représentants de la chasse, de la forêt, de l’agriculture et des naturalistes. Ce contrat oriente la gestion des espèces pour une période de trois ans et prévoit les attributions nécessaires pour parvenir à cette gestion. Sur le site, les objectifs pour la période 2011-2014 sont : stabilisation des populations de sanglier, maintien du développement des populations de chevreuil et de cerf élaphe. Ces trois espèces sont en plan de chasse avec une attribution triennale.

Tableau 33 : Objectifs de gestion des espèces de grand gibier CERF SANGLIER CHEVREUIL prélèvements max annuels prélèvements max annuels prélèvements max annuels Nom pour l'UG pour l'UG pour l'UG Haute vallée de maintien du 100 stabilité 150 l'Oise développement développement maintien du Thon 2 282 stabilité 677 de population développement

Tableau 34 : Prélèvements des espèces de grands gibiers CERF SANGLIER CHEVREUIL Nom 2010/2011 2011/2012 2010/2011 2011/2012 2010/2011 2011/2012 HIRSON 0 0 71 74 177 153 MONDREPUIS 0 0 7 10 47 36 SAINT-MICHEL 0 0 91 95 113 85 WATIGNY 0 0 46 54 53 42

La gestion des espèces de petit gibier sédentaire est réalisée dans le cadre d’un plan de gestion. Celui-ci est basé sur les résultats d’opérations de recensements réalisées chaque année (comptage indiciaire du lièvre en fin d’hiver, comptage des couples de perdrix au printemps, comptage des coqs faisans au printemps et analyse de la reproduction de la perdrix en fin d’été). En fonction des résultats de comptage, des attributions sont définies par détenteur de plan de chasse. Sur l’unité de gestion du Thon, une opération d’implantation du faisan commun a été réalisée avec interdiction de prélèvements pendant 3 ans. Tableau 35 : Prélèvements des espèces de petits gibiers Prélèvements Lièvres Prélèvements faisans Prélèvements Perdrix Nom 2010/2011 2011/2012 2010/2011 2011/2012 2010/2011 2011/2012 HIRSON 74 87 0 0 58 64 MONDREPUIS 81 80 3 0 6 0 SAINT-MICHEL 163 318 0 0 86 156 WATIGNY 87 98 0 0 79 43 Haute vallée de l'Oise 1131 1468 414 434 443 935 Thon 1824 2161 0 0 1229 1400 La gestion de la Bécasse des bois est assurée par un prélèvement maximal autorisé (PMA) de 3 bécasses par jour et 30 par an depuis la saison 2006/2007. Celle des autres migrateurs est essentiellement assurée par des prélèvements maximum journaliers par espèce.

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La gestion des espèces d’oiseaux d’eau est basée sur un prélèvement maximum autorisé de 25 oiseaux par jour et par territoire.

La gestion des espaces La gestion des espaces pour la chasse est essentiellement réalisée pour répondre à trois motivations : - la simplification et la sécurisation de la pratique de la chasse, qui impose la création et l’entretien de layons, de postes de tirs ou de miradors. - la recherche d’une présence des animaux, qui fait appel à l’entretien de milieux propices aux espèces recherchées (platières pour les bécassines, mares pour les anatidés, fourrés pour le grand gibier…) ou à l’apport de compléments alimentaires en cas de nécessité ; - la bonification prévue par le schéma départemental de gestion cynégétique qui demande aux chasseurs de s’investir dans la gestion de leurs territoires pour bénéficier d’attributions complémentaires (maintien ou implantation de haies, création de bandes enherbées…). - La loi prévoit que les zones attenantes aux huttes de chasse immatriculées pour la chasse de nuit soient gérées de façon conforme avec les préconisations du schéma départemental de gestion cynégétique. Celui-ci stipule que la gestion est encadrée par un contrat liant le gestionnaire à la Fédération des chasseurs, ce contrat étant précédé par un diagnostic.

III. 11. Activités piscicoles

Politique locale

Sur le site, la pêche est pratiquée quasi exclusivement en eaux libres (peu d’eau closes suffisamment importantes pour cette activité). Il existe des cours d’eau de 1ère catégorie à vocation salmonicole (Le Gland, l’Artoise, La Marnoise, ect…) et un cours d’eau de 2ème catégorie, l’Oise qui est un cours d’eau « intermédiaire », c’est-à-dire qui abrite une grande diversité d’espèces à la fois représentatives des cours d’eau salmonicoles (Truite fario, Ombre commun et espèces accompagnatrices – Chabot, Loche franche, Vairon, Lamproie de planer) et éso-cyprinicoles (Brochet, Perche et espèces accompagnatrices – Barbeau , Gardon, Chevesne, Vandoise, Carpe…). Plusieurs plans d’eau connectés aux cours d’eau permettent aussi le développement de cette activité.

L’organisation de la pêche dépend du choix des propriétaires riverains. Ainsi, il existe trois associations agréées pour la pêche et la protection des milieux aquatiques qui disposent de zones de pêche identifiées via des accords avec les propriétaires. Ailleurs, le droit de pêche appartient aux riverains.

Les associations de pêche Trois Associations Agréées pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques (AAPPMA) pratiquent leur activité sur une partie du site.

La Marnoise de Mondrepuis : cette association détient des droits de pêche sur La Marnoise, de la forêt de Mondrepuis à la route Nationale Hirson-La Capelle. La Marnoise est classée en première catégorie piscicole. La pêche est autorisée uniquement les dimanches et jours fériés avec un réempoissonnement par an. La société de pêche est en forte perte d’adhérents.

Le Goujon Hirsonnais : cette association détient les droits de pêche sur la Rivière Oise, classée en deuxième catégorie piscicole, de Blangy jusqu’à la limite de Neuve Maison ainsi que sur deux étangs

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du site, dont l’étang de Blangy en barrage sur l’Oise et l’étang de Navarry. L’association détient aussi le droit de pêche sur le Gland (1ère catégorie piscicole), de Saint-Michel à Hirson. L’association comptabilise un peu plus de 250 adhérents. L’autorisation de prélèvements est de 5 truites/jour/pêcheur sur Blangy, sur l’Oise en aval de Blangy et sur le Gland. Par contre, une seule truite par jour et par pêcheur est autorisée en amont de Blangy.

La truite Saint-Michelloise : cette association détient les droits de pêche sur le Gland et l’Artoise (classées 1ère catégorie). Les parties de ces rivières situées en forêt domaniale sont proposées lors d’adjudications organisées par l’Office National des Forêts. Ces adjudications ont eu lieu en 2006 pour une période de 12 ans. L’intégralité des lots de pêche de l’AAPPMA situés en forêt domaniale est placée en réserve active intégrale (parcours No-kill réglementé par arrêté préfectoral). Elle détient aussi des droits de pêche sur le Petit Gland (première catégorie) ainsi que sur l’étang de Sougland (2ème catégorie).

Carte 20 : Cartographie des tronçons de cous d’eau par société de pêche

La politique départementale Le Plan Départemental pour la Protection du Milieu Aquatique et la Gestion des Ressources Piscicoles du Département de l’Aisne a été mis à jour en mai 2012. Il classe les contextes salmonicoles du site en deux catégories : nord (cours d’eau du nord du département sauf le Gland) et Gland (substrat schisteux, très faiblement minéralisé, croissance des truites très lente). La rivière Oise est classée en contexte intermédiaire (salmonicole et ésocicole). L’état fonctionnel du contexte du Gland est jugé conforme. Sa capacité de production pourrait encore être améliorée si les petits affluents étaient mieux connectés. Celui du reste du site est jugé non conforme, avec un gradient de conformité de 40 à 60%. Il est proposé de travailler en priorité sur la réhabilitation des ruisseaux pépinières et sur l’amélioration de la qualité de l’eau. Le travail sur la continuité écologique doit être effectué en fonction des opportunités d’interventions. A surveiller aussi, la modification de l’occupation des sols avec une tendance à la mise en culture des zones de

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prairies, ce qui n’est pas sans conséquences pour les cours d’eau (colmatage, pollution organique et produits phytosanitaires).

III. 12. Activités sportives et de randonnée La Thiérache, terre de forêt et de bocage, offre un paysage de ruisseaux et de rivières pour le plus grand plaisir des amoureux de la nature. Elle propose des activités touristiques diversifiées. En ce qui concerne le site, il est majoritairement forestier et les activités sportives à pratiquer en forêt sont multiples.

Circuits balisés Il existe un circuit de randonnée balisé sur le site : Le gratte-pierre (13,5 km) en suivant les cours d'eau qui traversent la forêt de Saint-Michel. Cette balade forestière se déroule entre chênes, charmes et épicéas, sur des laies moussues, franchit les ruisseaux à gué puis regagne paisiblement la source de la Fontaine à l'Argent. Il existe un circuit VVT recensé de 45 km en forêt de Saint-Michel. Celui-ci avait été emprunté par le raid des Trois Rivières en 2000. Le comité du tourisme dans l’Aisne propose un circuit nommé « L'Aisne à vélo : entre l'Oise et le Thon » qui passe dans la partie sud est du site.

A côté de ces circuits identifiés par les structures départementales, les collectivités locales et l’Office National des Forêts ont fait procéder au balisage d’un important réseau de circuits de promenades. Nous pouvons citer pour exemple : - Le circuit autour du plan d’eau de Blangy ; - 22 km de chemins balisés sur Mondrepuis ; - Le circuit de l’Abbaye de Saint-Michel ; - Circuit de la ligne Maginot.

Différentes associations exercent des activités sur le site :

L’Amicale Cyclotouristique Hirsonnaise (A.C.H.) propose deux sorties VTT par an dont les tracés traversent le site. La première sortie prévue en avril regroupe environ 250 à 300 personnes et la deuxième (fin août) totalise entre 500 et 600 personnes.

L’Association Randonnées, Nature et Culture (ARNC) organise 2 à 3 sorties par an sur le site, sur les communes d’Hirson et de Saint-Michel. L’organisation de ces randonnées est assurée par les résidents locaux.

L’Amicale des Randonneurs des Sentiers de Thiérache organise une à deux randonnées par an sur la commune de Saint-Michel. Ces randonnées réunissent 20 à 30 personnes et n’utilisent pas nécessairement les circuits balisés.

III. 13. Activités touristiques et sportives Thiérache Sports Nature est une association basée à Blangy qui organise des activités de séjours et sports de pleine nature (canoë-kayak, randonnée, course d’orientation, vtt, tir à l’arc, escalade, géocaching).

Les activités sont essentiellement estivales (d’avril à fin septembre). Elles concernent les scolaires et les centres aérés (90%) en semaine autour d’activités diverses et variées ainsi que les familles le weekend et en particulier pour la pratique du canoë.

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Deux grosses manifestations sont organisées annuellement : le Rallye des contes et légendes (en mai) et le Raid aventure (à la Toussaint). Chacune rassemble respectivement environ 900 et 80 personnes.

Les zones les plus fréquentées de la ZPS par l’association se situent principalement autour de la Base de Blangy (siège social et départ de nombreuses activités et/ou manifestations). Les différentes activités prennent place sur une surface importante (cf. carte) : - VTT : sur la forêt domaniale excepté les secteurs Nord et Nord-Est ; - canoë-kayak : sur l’Oise de l’aval d’Hirson à l’aval de Neuve-Maison ; - Tir à l’arc : sur le site de Blangy ; - Escalade : sur le site du Pas Bayard ; - Course d’orientation et Géocaching : autour de la base de Blangy et des plans d’eau du Mépas.

L’association est omniprésente sur le site avec une hausse continue des effectifs accueillis et par conséquent de la fréquentation. Tous les types de milieux (chemins, bois, ruisseaux, …) sont utilisés pour l’une ou l’autre des pratiques proposées. La fréquentation ne semble cependant pas être, aux yeux de la structure, un problème majeur pour la préservation des espèces dans la mesure où elle conserve une certaine retenue concernant les espèces sensibles (respect des consignes édictées par l’ONF pour la nidification des Cigognes noires, discrétion quant à la localisation exacte des nids de Cincle plongeur ou de Martin pêcheur).

En parallèle de ces activités, l’association TSN organise des nettoyages sur l’Oise et le Ton (enlèvement d’embâcles, ramassage de détritus) ainsi que des ramassages de déchets en forêt. Des chantiers nature étaient auparavant menés mais semblent avoir périclité.

La préservation des espèces peut être selon l’association compatible avec le maintien des activités mais une phase de sensibilisation est indispensable notamment sur la démarche Natura 2000 en général et les espèces en particulier. Une certaine appréhension est perceptible en particulier vis-à-vis d’une possible interdiction de fréquenter certaines zones du site et ce sur une surface importante. Un tel classement parait pourtant être un possible avantage aux yeux de l’interviewé puisqu’il apporte un certain « prestige » à cette zone.

L’association Vervins Orientation est un club proposant des courses d’orientation, tant pour les débutants, que pour les professionnels. Les sorties sont organisées environ une fois par mois en collaboration avec l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et en relation avec les chasseurs.

Les communes ont un véritable souhait de développement de l’activité de tourisme vert sur le secteur (accrobranche à Blangy, circuits de promenades, site de l’Abbaye de Saint-Michel, pêche…).

En conclusion, la pression touristique est faible en forêt privée, limitée à la population locale. Elle est plus importante en forêt publique, notamment en forêt communale d’Hirson et en forêt domaniale de Saint-Michel. Plusieurs aires d’accueil sont aménagées et un réseau de sentiers de randonnées et de découvertes a été mis en place en partenariat avec les collectivités locales et le Département de l’Aisne. Ce massif a un rôle important pour la population locale et le développement du tourisme nature et d’histoire.

III. 14. Gestion environnementale

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La politique des espaces naturels sensibles du département de l’Aisne identifie sur le site deux types d’Espaces Naturels Sensibles différents :  les Espaces Naturels Sensibles « grands territoires » - Bocage de Thiérache (Th 103) ; - Forêt Domaniale de Saint-Michel, site de Blangy, forêt d’Hirson et leur cours d’eau (Th 104) ; - Vallée de l’Oise amont et du Gland (et de petits affluents) (Th 107).  les Espaces Naturels Sensibles « espaces naturels » : - Vallée de l'Oise de à (Th 03) ; - Méandre de l’Oise au Moulin Husson (Th 04) ; - Prairies humides de la vallée du Gland à Watigny (Th 05) ; - Site de Blangy, forêt d’Hirson (Th 026) ; - Bois d’Hirson (Th 027) ; - Forêt domaniale de Saint-Michel (Th 028) ; - Bois du Hauty (Th 037). Ces classements permettent d’activer des financements provenant de la Taxe d’Aménagement.

Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie est engagé dans un partenariat avec la commune d’Hirson pour la gestion des falaises et îlots autour du site de Blangy. Plusieurs secteurs se distinguent sur le site: - la Falaise, située à proximité de la cascade, composée de parois schisteuses. Elle abrite une des deux stations de Lastrée du Hêtre du site (fougère exceptionnelle en Picardie et menacée d'extinction). - l'étang de Blangy, d'origine anthropique, fréquenté par la Cordulie métallique, libellule rare dans la Région. Les berges et îlots de l'étang, ainsi que les berges de l'Oise en amont de l'étang, avec leurs dépôts de vase, leurs banquettes alluviales et leurs zones humides, hébergent des populations de Scirpe épingle (petite espèce ressemblant à une graminée, menacée d'extinction dans la région) et de Dorine à feuilles alternes (protégée en Picardie). - la forêt, entourant l'étang et l'Oise, est composée de boisements acidiphiles (Chênaie-Frênaie et Hêtraie) avec des espèces typiques telles que la Fétuque élevée et la Luzule blanchâtre (graminées). Certains secteurs, présentant des parois schisteuses suintantes, ont un intérêt particulièrement élevé pour les fougères et les mousses. - les Rochers d'escalade du Pas Bayard (schistes, grès et poudingue) sont remarquables de par leurs populations de mousses. Une étude spécifique sur la bryoflore a mis en évidence l’originalité des cortèges et un panneau de sensibilisation a été réalisé par le Conservatoire pour sensibiliser les pratiquants de l’escalade à la prise en compte de ce patrimoine dans leurs activités. Des chantiers nature sont régulièrement organisés par la commune et le Conservatoire pour maintenir des berges pionnières favorables aux végétations amphibies d’intérêt communautaire à Scirpe épingle, ou encore pour dégager des parois schisteuses en faveur des Bryophytes. Un panneau du Conservatoire permettant de découvrir les richesses de la Thiérache a été inauguré au printemps 2009 à l'entrée du site, et un sentier de découverte agrémenté de panneaux a été réalisé par la Commune, en partenariat avec le Conservatoire, l'Office National des Forêts, les pêcheurs et la SEPRONAT (association naturaliste locale).

L’instauration d’une réserve biologique intégrale est en instruction le long de l’Artoise en forêt domaniale. Ce projet est piloté par l’Office National des Forêts et couvre une surface de 75,5 ha L’objectif des réserves biologiques intégrales est de laisser libre cours à la dynamique spontanée des habitats, aux fins : - d'étude et de connaissance des processus impliqués, - de conservation ou développement de la biodiversité associée (entomofaune saproxylique, bryophytes, champignons...). Le projet concerne une portion de la vallée de l’Artoise, depuis la forêt alluviale jusqu’aux pentes et rebords du plateau incisé par la rivière.

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Pour l’Office National des Forêts, la protection de l’environnement est à la fois sujet et objet de son activité. Sujet, parce qu’il intervient dans le milieu naturel et qu’il veille à ce que ses méthodes d’intervention soient le moins pénalisantes possible pour l’environnement. Objet, parce qu’il intervient dans le milieu naturel apportant à l’environnement un savoir-faire reconnu et qui dépasse aujourd’hui les lisières de la forêt. La politique environnementale est établie autour de 4 axes thématiques majeurs, avec une double ambition de préservation et de valorisation, une gestion forestière durable adaptée contribuant à renforcer la qualité des milieux concernés : la biodiversité, l'eau, le sol, le paysage 1. Contribuer au maintien et à la valorisation de la biodiversité 2. Contribuer à la qualité de l’eau, des zones humides et habitats associés 3. Maintenir un état des sols favorable au milieu forestier 4. Préserver et valoriser les paysages 5. Autres engagements Cette politique environnementale a des conséquences directes sur le site (création d’une réserve biologique, préservation d’arbres morts…).

L’association Rivières Sauvages mène actuellement un travail de préfiguration pour la labellisation de l’Artoise et de ses affluents en tant que rivière sauvage.

Il est aussi à noter que le site Natura 2000 « Forêts de Thiérache Hirson et Saint-Michel » est situé au centre d’un ensemble d’autres sites Natura 2000 forestiers, français et belges. Une coordination de la gestion sur ces sites est à rechercher.

III. 15. Autres activités Il est signalé sur le site la présence d’activités motorisées souvent non cadrées et non autorisées. Cela pose des problèmes aux communes du site même en présence d’arrêtés d’interdiction et de barrières. Deux types d’utilisateurs motorisés sont signalés : - Les utilisateurs locaux, qui, à l’aide de quads ou de voitures utilisent des chemins pour se promener.Les utilisateurs extérieurs, intervenant en randonnée organisées et parfois en nombre conséquent (plus de 40 quads) mais sans démarche préalable d’autorisation.

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III. 16. Synthèse

Tableau 36 : Données sur les activités humaines et l'occupation du sol Activités humaines et Origine des données Code FSD des activités Quantification Qualification occupation du sol Structures ressources (1) Agriculture A01 : mise en culture ; Soixante-trois agriculteurs ont été Deux filières géographiquement protégées. Chambre d’agriculture A02 : modification des pratiques identifiés sur la ZPS cultivant une surface La superficie moyenne des exploitations de l’Aisne culturales ; agricole utile (SAU) de 1.286ha, soit 17% étudiées est de 109 ha dont 67ha de STH. A03 : fauche/coupe ; de la ZPS Le système de production le plus courant est A07 : épandage de pesticides herbagé avec 13 exploitations sans aucune A08 : fertilisation culture. Sept exploitations produisent du maïs et A04 : pâturage 3 produisent par ailleurs de céréales A04.03 : abandon de systèmes pastoraux A10: remembrement A10.01 : élimination des haies et boquetaux ; A05.01 : élevage du bétail Activité sylvicole B02 : gestion forestière 6 065 ha boisés soit 82% de la ZPS Politique forestière encadrée dans les cadres Office National des B01 : plantation forestière - 3 propriétés forestières publiques (forêt réglementaires (orientations forestières, plans Forêts et Groupement B01.02 : artificialisation des domaniale de Saint-Michel, forêt de gestion…) Sylvicole Axonien peuplements communale d’Hirson et forêt communale B02.01 : replantation forestière de Saint-Michel) B02.02 : éclaircissage -5 propriétés forestières privées Urbanisation E01.01 : zones urbanisées, habitats 1 Plan Local d’Urbanisme validé sur Hirson. Les zones urbanisées sont exclues du site mais humains Plan d’occupation des sols ancien sur se trouvent parfois en périphérie immédiate E01.03 : habitat dispersé Mondrepuis. (Hirson, Saint-Michel, Watigny) ou en enclaves H01 et H02 : pollution de l’eau Plusieurs routes traversent le site dans le site (Mondrepuis, Blangy, fermes en forêt d’Hirson). Une pollution de l’eau est signalée sur la rivière Marnois, lié à la commune de Mondrepuis. Activité F03.01 : chasse 23 territoires de chasse Fédération des cynégétique 2 huttes immatriculées pour la chasse de chasseurs de l’Aisne nuit

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Pêche F02.03 : pêche de loisirs 3 associations de pêche et des parcours Fédération des privés AAPPMA et AAPPMA locales Tourisme, sports G02.08 : camping, caravane La base de Blangy, constitue le pôle La base de Blangy, qui accueille Thiérache Associations locales de nature G01 : sports et loisirs de nature ; touristique du site Sports Nature et de nouvelles installations G01.02 : randonnée, équitation et Plusieurs kilomètres de chemins de locatives accueille annuellement un nombre de véhicules non motorisés randonnée balisés touristes et de sportifs de nature conséquents. G01.03 : véhicules motorisés Des activités motorisées non encadrées posent G02 : équipements sportifs et de problème ponctuellement (dégradation loisirs d’habitats naturels…) D01.01 : sentier, chemins, piste cyclable Projets Autre activité

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IV. Diagnostic des espèces d’oiseaux visées sur le site

IV. 1. Méthodologie de travail sur les espèces

Concernant les espèces

Le recensement préalable des connaissances scientifiques existantes sur le site a été réalisé avec l’association naturaliste SEPRONAT qui dispose de nombreuses données sur l’avifaune du site. Les données bibliographiques issues d’inventaires récents (depuis 2005) ont été considérées comme d’actualité et réutilisées pour définir l’état initial. Les données issues de SEPRONAT ont été acquises selon plusieurs méthodologies d’inventaires, réalisées essentiellement par Laurent Larzillière, Didier Gachet et Guénaël Hallart : - L’inventaire de l’atlas des oiseaux nicheurs qui a donné lieu soit à des recherches quasi systématiques sur les secteurs favorables (Gélinotte des bois (prospection avec repasse sur les milieux favorables), Engoulevent d’Europe (recherche spécifique de plusieurs soirées)), soit à des échantillonnages (Pic mar, Pic noir,…) ; - Les sorties bénévoles qui ne s’appuient pas sur des programmes particuliers mais répondent à des normes telles qu’exigées dans la base de Picardie Nature. Ces données ont été analysées au vu des connaissances des experts locaux (L. Larzillière, G. Hallart) et discutées en groupe de travail spécifique.

Au total, ce sont 159 dates de prospections étalées de janvier 2008 à décembre 2012 qui ont pu être collectées.

Figure 8 – Nombre de prospections par mois réalisées par SEPRONAT

Ce suivi sur 5 ans permet de s’affranchir des variations interannuelles et donne une vision précise des populations sur le secteur sauf pour le Pic mar dont l’échantillonnage réalisé donne des résultats supérieurs aux estimations réalisées précédemment par L. Larzillière.

Pour compléter les données existantes, la base de Picardie nature a été consultée. Des cartes spécifiques au format de cette base ont été ajoutées à l’analyse. Elles renseignent sur l’observation des espèces par année et par carré de 1 km sur 1 km selon le maillage suivant.

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Carte 21 : Grille kilomètrique des observations ornithologiques

De plus, un suivi complémentaire a été réalisé en 2014 essentiellement sur les parties privées du site. Ainsi, 70 points d’écoute ont été inventoriés 2 fois en utilisant la méthode des IPA. Enfin, en 2015 des compléments spécifiques concernant la Gélinotte des bois ont été réalisés au sein de milieux favorables.

Ces inventaires complémentaires ont permis d’assurer une bonne couverture du site mais d’autres compléments resteront à apporter sur les Pics, la Gélinotte et l’Engoulevent. Cette couverture est représentée sur la carte jointe, différenciant les points sur lesquels des observations ont été signalées (origine SEPRONAT) des points sur lesquels des écoutes ont été réalisées dans le cadre du protocole complémentaire.

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Carte 22 : Localisation des points d’écoute et d’observations de SEPRONAT et de l’inventaire complémentaire de 2014

Afin de ne conserver que les données pertinentes pour la gestion, seules les données concernant les périodes de reproduction ont été conservées. C’est-à-dire l’ensemble des données couvrant la période allant du choix du territoire de reproduction à la date probable de dispersion des jeunes. Ces périodes ont été définies espèce par espèce suivant les acquis de la bibliographie.

Les données hors périodes de reproduction ont toutefois été examinées pour voir si le site ne joue pas éventuellement de rôle majeur au moment de l’hivernage ou des haltes migratoires.

Concernant la cartographie des habitats d’espèces

L’échelle de cartographie des habitats d’espèces retenue est le 1/25 000.

HABITAT D’ESPECE Un habitat d’espèce correspond au milieu de vie d’une espèce donnée : zone d’alimentation + zone de reproduction + zone de chasse + zone de transit + zone de repos. Il peut comprendre plusieurs habitats naturels.

La connaissance de l’effectif local d’une espèce n’est pas suffisante et pas toujours nécessaire non plus pour orienter les mesures de gestion qui doivent être mises en œuvre sur le site. Il s’avère important de connaître de quelle manière l’espèce utilise le site pour accomplir son cycle biologique, afin de cibler les zones d’importance majeure (ex : zone de reproduction) et les zones de moindre sensibilité (ex : zone de transit, d’estivage, etc.). Chaque type de zone peut, en effet, faire l’objet d’une gestion particulière selon son utilisation par l’espèce (ex. zone de tranquillité autour d’un site de reproduction, défrichement sur une zone d’alimentation, etc.).

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La notion d’« habitat d’espèce », désigne la « zone de distribution » avérée ou potentielle de l’espèce, c’est-à-dire la zone fréquentée par l’espèce pour accomplir tout ou partie de son cycle biologique. Sa fréquentation est permanente ou saisonnière, régulière ou irrégulière. Elle peut correspondre à un habitat particulier ou bien, englober plusieurs types de milieux. L’ensemble des zones utilisées constitue le domaine vital de l’individu, du couple ou du groupe d’individus :  territoire de reproduction ;  zone d’alimentation ;  zone de repos ;  site de déplacements.

Pour traduire ces différents zonages, des cartes de répartition ont été élaborées pour les espèces. A cet effet, le modèle conceptuel élaboré par la DIREN PACA a été appliqué :

Figure 9 : Modèle conceptuel de la cartographie des habitats d’espèce Natura 2000

Tableau 37 : Description des zones de distribution ZDA ≤ ZDP ≤ ZDT ZDA - Zone de distribution avérée Stations ponctuelles ou surfaciques, où la présence de l’espèce est avérée (point d’observation, donnée précise référencée). ZDP - Zone de distribution potentielle (optionnel) Ensemble des secteurs ou milieux les plus propices à l’espèce sur le site (= présence potentielle moyenne à forte) à partir des zones de distribution avérées. Il s’agit donc des secteurs les plus pertinents pour mettre en œuvre d’éventuelles mesures de gestion pour cette espèce. Obtenue à dire d’expert, par interprétation puis extrapolation des données existantes notamment de la cartographie des habitats. ZDT - Zone de distribution théorique = habitat d’espèce Ensemble des milieux théoriquement favorables à l’espèce, mais pas forcément fréquentés sur le site compte tenu des particularités locales (milieu trop dégradé, de trop faible surface, trop proche des habitations, coupure de corridors, etc.). Obtenu à partir de la cartographie des habitats, en ne retenant que les habitats cités pour l’espèce

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Cette méthode permet de définir un tableau de zonage pour chaque espèce. La cartographie des habitats d’espèces fait figurer au minimum les ZDA et les ZDT. La ZDP n’est pas toujours nécessaire, sauf si l’espèce semble menacée et requiert la mise en place de mesures de gestion spécifiques. Les cartes d’espèces correspondent à un état des lieux des espèces à un instant donné, au regard des connaissances actuelles, c’est-à-dire en acceptant une certaine marge d’erreur induite par les lacunes de connaissance. Pour traduire les interrelations entre habitats et espèces, une matrice de croisement s’appuyant sur des données de caractérisation d’habitats a été basée sur les éléments suivants :  BD Carto  Corine Land Cover  Données ONF des peuplements  Photo interpretation

La cartographie de l’habitat d’espèce théorique à partir de la matrice apporte une première indication des zones potentiellement favorables à l’espèce, compte tenu de ses exigences écologiques. Le zonage ainsi obtenu est souvent vaste et comprend des secteurs que l’on sait peu propices en réalité, sur lesquels des efforts de conservation seraient vains (ex. pelouse coincée entre une autoroute et une voie ferrée, donc fragmentée et très perturbée). L’analyse a donc été poursuivie en localisant les zones réellement propices à l’espèce. Pour ce faire, de multiples critères implicites tels que : la dynamique de l’espèce sur le site, sa capacité de dissémination, sa résilience, l’état du biotope, les contraintes environnementales (obstacles infranchissables, altitude, microclimat, etc.), la répartition de l’espèce (répartition uniforme/agrégative, en colonies), les corridors écologiques, etc. ont été pris en compte. Les données existantes sont interprétées puis extrapolées sur l’ensemble du site, en acceptant une certaine marge d’incertitude inhérente à ce type d’exercice. Cette interprétation a été réalisée en groupe de travail spécifique associant les détenteurs de connaissances locales. Ainsi, en localisant approximativement les secteurs les moins favorables à l’espèce (= ZDT - ZDP), les autres secteurs pouvant par différence être considérés comme pertinents pour la gestion ont pu être défini. Les données sur les peuplements provenant de l’Office National des Forêts (forêts communales et domaniale) elles ont permis de caractériser non seulement les essences présentes (feuillus / résineux, chênaie / hêtraie…) mais aussi l’état du peuplement (régénération, peuplement âgé/jeune, taille moyenne des arbres…). Ces données ont été utilisées lorsque cela s’avérait nécessaire pour certaines espèces (ex : caractérisation des zones de distribution pour le Pic mar). Lorsque la donnée sur les peuplements n’était pas disponible (propriété privée, ancienne zone militaire) nous avons procédé par photo interprétation et comparaison visuelle entre les peuplements à identifier et les peuplements déjà déterminés sur la partie domaniale. Des visites de terrain et contacts avec les acteurs locaux (notamment responsable de la forêt particulière d’Hirson) ont permis de fiabiliser la donnée et d’expliquer certains peuplements particuliers (alignements en alternance de résineux et de feuillus…).

Evaluation de l’état de conservation

Suite à la récolte des données, nous avons effectué l’analyse de l’état de conservation des espèces d’intérêt communautaire sur le site. Celle-ci comporte :

 L’évaluation de la population de l’espèce sur le site Ce critère correspond à la taille et densité de la population de l’espèce présente sur le site par rapport aux populations présentes sur le territoire national.

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Nous proposerons pour chaque espèce une estimation du rapport entre la population sur le site et la population sur le territoire national, selon un modèle progressif : A : 100% => p > 15 % B : 15 % => p > 2 % C : 2% => p > 0 % D : espèce rarement observée sur le site (seuls spécimen errants signalés…).

 La dynamique de la population La dynamique est notée par rapport à la rapidité d’évolution de l’espèce sur le site et à son caractère régressif, progressif ou fluctuant. Evolution dans le temps et foyers biologiques actuels. Cette synthèse basée notamment sur les données acquises nous permettra de connaitre l’évolution des espèces sur le site. Les facteurs évolutifs seront renseignés. Ce sont les éléments, d’origine naturelle ou anthropique, qui jouent un rôle important dans la dynamique évolutive et peuvent conditionner l’avenir de l’espèce sur le site. Il peut s’agir de facteurs favorables ou défavorables.

 L’analyse de l’état de conservation des habitats de l’espèce Etat de conservation des espèces, richesse et fonctionnalité du site. L’évaluation de l’état de conservation des espèces est un critère fondamental de la démarche Natura 2000. Il est apprécié au travers des critères précédents et d’autres critères tels : - Le degré de conservation des éléments de l’habitat importants pour l’espèce concernée et les possibilités de restauration. Celui–ci sera apprécié via deux sous critères. Le degré de conservation sera basé sur une évaluation globale des éléments de l’habitat au regard des besoins biologiques de l’espèce, sur la base du « meilleur jugement des experts ». L’évaluation distinguera trois catégories : . Eléments en excellent état ; . Eléments bien conservés ; . Eléments en état moyen ou partiellement dégradés. La possibilité de restauration n’est prise en compte que pour les habitats en état moyen ou partiellement dégradés. Le classement sera alors le suivant : . Restauration facile ; . Restauration possible avec un effort moyen ; . Restauration difficile ou impossible Ces deux sous critères seront alors synthétisés pour obtenir un classement de type : . A : Conservation excellente ; . B : Conservation bonne ; . C : Conservation moyenne ou réduite.

 Une description de la fonctionnalité du site : Correspond à la description des interdépendances entre habitats et espèces, corridors écologiques, interrelation entre habitats/espèces et facteurs naturels, interrelation entre habitats/espèces et activités humaines, basée essentiellement sur les réflexions du comité technique.  Une analyse de la fonctionnalité écologique du site au sein du réseau Natura 2000 en relation notamment avec les sites voisins ayant identifié les mêmes espèces. Elle se base sur deux sous critères : - L’isolement Il s’agit du degré d’isolement de la population présente sur le site par rapport à l’aire de répartition naturelle de l’espèce sur le territoire national. Ce critère peut être interprété comme une mesure approximative de la contribution d’une population donnée à la biodiversité, d’une part, et de la fragilité de cette population spécifique, d’autre part. Il aboutit au classement suivant : . A : Population (presque) isolée ;

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. B : Population non isolée, mais en marge de son aire de répartition ; . C : Population non isolée dans son aire de répartition élargie.

- L’évaluation globale Ce critère correspond à une évaluation de la valeur relative du site pour l’espèce concernée. En plus des critères biologiques traités ci-avant, d'autres aspects anthropiques peuvent être considérés afin d'évaluer globalement leur influence positive ou négative sur cette valeur. Ils peuvent inclure les activités humaines qui sont susceptibles d'influencer le statut de conservation de l'élément (dans le site ou dans les zones voisines), le régime foncier, la protection statutaire du site, les relations écologiques entre les différents types d'habitats et d’espèces, etc. Cette évaluation sera réalisée au meilleur jugement des experts au moyen du système de classement suivant : . Favorable ; . Défavorable ; . Inadéquat ; . Sans enjeu sur le site.

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IV. 2. Présentation des espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire sur le site

Espèces listées au sein de l’Annexe I de la Directive Oiseaux

Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET CONSERVATION

Tableau 38 : Statuts de protection et de conservation du Balbuzard pêcheur Statuts de protection Balbuzard pêcheur adulte

Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn Annexe II Le Balbuzard pêcheur est un rapace de grande Convention de Annexe A taille au plumage brun sombre dessus et blanc Washington dessous. Sa silhouette est typique et aisément Statuts de conservation reconnaissable à ses ailes étroites et sa queue Statut de conservation SPEC 3 courte au bout droit finement barrée. Posé le en Europe (Birdlife, bandeau noire reliant l’arrière de la tête à l’œil 2004) permet sans peine de l’identifier. Eunis S (non menacé) Liste rouge UICN LC Les deux sexes portent toute l’année le même Liste rouge nationale Nicheur : VU plumage, la femelle a cependant un plastron Migrateur : LC brun plus marqué et est plus corpulente que le Hivernant : NA mâle (1,2 à 1,6 kg pour le mâle contre 1,6 à Liste rouge régionale NE 2 kg pour la femelle). Les juvéniles présente jusqu’à leur première mue hivernale un plumage

à l’aspect écailleux et des teintes à dominante PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE roussâtre sur la nuque et le haut de la poitrine. Comportement Le Balbuzard pêcheur est une espèce diurne. Les individus adultes atteignent 55 à 60 cm et En migration et hivernage l’espèce a plutôt des vivent rarement en France au-delà de 13 ans. mœurs solitaire, une concentration d’individus est cependant observable dans les secteurs riches en proies. Les couples sont généralement isolés, Habitat défendant activement le territoire situé à proximité Le Balbuzard occupe une large gamme immédiate du nid, des petites « colonies lâches » d’habitats qui doivent cependant conjuguer un site sont aussi parfois observées, avec des distances favorable à la reproduction et des zones de pêche. entre les nids de l’ordre de quelques centaines de En France il s’établit dans les grands massifs mètres. La défense territoriale est cependant forestiers composés de pins âgés. Les milieux inexistante sur les zones de pêche. humides qu’il s’agisse d’eaux courantes ou En action de pêche, le Balbuzard utilise le vol stagnantes douces ou salées constituent leur zones stationnaire puis plonge pattes en avant. de chasse et de nourrissage. En règle générale il évite la proximité de l’homme.

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Régime alimentaire Etat des populations Le Balbuzard pêcheur se nourrit exclusivement de poissons capturés vivants dans les eaux peu profondes ou parmi les espèces qui vivent en surface. Il recherche en priorité des poissons de tailles moyennes (15 à 45 cm) dont il mange de l’ordre de 300g par jour. En période de nourrissage des jeunes, il peut pêcher jusqu’à 7 poissons quotidiennement dans un rayon de 15km autour du site de nidification. Lors de conditions climatiques exceptionnelles empêchant l’accès à la ressource piscicole, le Balbuzard peut se contenter d’autres types de proies (amphibiens, oiseaux aquatiques, petits mammifères, crustacés et même tortues).

Carte 23 : Etat des populations de Balbuzard pêcheur dans le Cycles biologique et phénologique monde Reproduction L’espèce est généralement monogame et les individus semblent fidèles d’une part à leur partenaire d’autre part à leur site de reproduction. Le statut de conservation de l’espèce est 3 L’aire est construite d’amas de branches, elle est défavorable en Europe où seuls 7 600 à 11 000 bien exposée au sommet d’un pin, sur un piton couples nicheurs sont recensés. rocheux voire dans une falaise. La femelle fait une ponte unique en avril de 1 à 3 œufs. Après environ 37 jours d’incubation les poussins nidicoles4 naissent de façon asynchrone. Le mâle ravitaille d’abord la femelle puis cette dernière et toute la nichée durant la majorité de l’élevage des jeunes. Leur envol a lieu vers l’âge de 8 semaines (souvent première semaine de juillet) mais ils ne prennent leur indépendance qu’au mois d’août. Ils attendront trois ans avant de se reproduire à leur tour. Les sites de reproduction sont fréquentés de la fin de l’hiver au milieu de l’été.

Migration et dispersion

Le Balbuzard pêcheur est un migrateur strict. Carte 24 : Etat des populations de Balbuzard pêcheur en Les individus se reproduisant, ou estivant (jeunes France non matures, individus non appariés) en France partent pour les sites d’hivernage (Afrique sub- saharienne) à partir de la mi-juillet et jusqu’à mi- En France le Balbuzard est considéré comme octobre. Les autres individus, en provenance des vulnérable. La population française comprend pays Scandinaves notamment, traversent la France environ une cinquantaine de couples, dont la d’août à octobre. moitié niche sur le continent, et semble être en La migration prénuptiale débute au mois de phase d’expansion. mars et se concentre généralement au mois d’avril. Sur la ZPS, l’espèce était jusqu’à présent Les individus traversent ainsi la France en longeant migratrice. Cependant, de plus en plus de contacts les axes fluviaux et les côtes. estivaux laissent penser qu’elle pourrait être MENACE ET CONSERVATION

3 Nid de certains rapaces.

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nicheuse plus en aval du site. Elle semble utiliser essentiellement l’est du site (cf Carte 25 et 25).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Zones en eau dans un rayon de 100m autour des points d’observation

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : -

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Plans d’eau

Menaces Les principales menaces semblant peser sur l’espèce concernent d’une part les travaux forestiers durant la saison de reproduction et d’autre part les électrocutions sur les réseaux de transport d’énergie qui semblent être la principale cause de mortalité. Enfin la contamination des proies par les polluants et la possible dégradation à leur accès peuvent être source de limitation de l’espèce.

Mesures de conservation Surveillance des sites de nidification Sensibilisation du public Installation d’aires artificielles Suspension des activités dans un rayon de 300 m autour des nids entre le 1er mars et le 31 août Maitriser les activités de loisirs nature

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EVALUATION

Tableau 39 : Critères d’évaluation de conservation du Balbuzard pêcheur Critère Evaluation Population Non nicheur sur le site Critère D Habitat Caractéristique de Habitat favorable l’habitat Eléments bien conservés mais limités sur le site Possibilités de Sans objet restauration Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Sans objet Facteurs évolutifs Semble être en expansion globale Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Inadéquat : Site peu favorable pour la nidification de l’espèce, notamment au vu de la suppression probable des plans d’eau sur l’Oise

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 25 : Répartition du Balbuzard pêcheur au sein de la ZPS avant et après 2005

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Tableau 40 : Sources et données de répartition du Balbuzard pêcheur Année Espèce Carrés Source 2005 Balbuzard pêcheur K16 SEPRONAT 2010 Balbuzard pêcheur G16 SEPRONAT 2013 Balbuzard pêcheur E9 PICNAT

Carte 26 : Zones de Distribution du Balbuzard pêcheur au sein de la ZPS

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Bondrée apivore Pernis apivorus (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 41 : Statuts de protection et de conservation de la Bondrée apivore Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn Annexe II Convention de Annexe A Washington Statuts de conservation Bondrée apivore adulte Statut de conservation Non spécifié en Europe (Birdlife, 2004) Ce rapace de taille moyenne, 52 à 60cm de Eunis S long et 113 à 150cm d’envergure, présente des Liste rouge UICN LC critères morphologiques proches de ceux de la Liste rouge nationale LC Buse variable. En effet, les teintes et les dessins Liste rouge régionale LC du plumage sont aussi variables pour les deux espèces allant de l’individu très clair à l’individu très foncé. Toutefois, sa petite tête, grise pour PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE le mâle et brune pour la femelle, son iris jaune

ou orangé, son bec sombre et ses pattes jaunes Comportement Présente pendant environ 4 mois en France le permettent de la distinguer de la Buse. temps de sa nidification, la Bondrée apivore est un Elle présente également des points noirs assez rapace diurne migrateur. Durant la migration, elle symétriques sur le dessous du corps et des ailes a un comportement grégaire mais une fois dans les ainsi que trois barres sombres bien marquées sur quartiers d’été, elle vit en couple. Les deux adultes la queue (celle à l’extrémité étant plus large que se chargeront de défendre leur territoire qui s’étale en moyenne sur 10km², avec des extrêmes de 2 à les deux autres plus proches du corps). 20km². Les juvéniles sont bien plus difficiles à L’espèce est relativement discrète et passe déterminer puisque tous les critères cités inaperçue d’autant plus qu’elle est en France à la précédemment permettant de distinguer la période où la végétation s’est déjà développée. Bondrée de la Buse se développent plus tardivement. Le bagage a permis d’observer une longévité maximale de 29 ans.

Habitat L’espèce affectionne les milieux présentant à la fois des zones dégagées ou semi-boisées pour s’alimenter et de vastes massifs boisés, résineux ou

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feuillus, pour nicher. Ces massifs, pour abriter la du sol (en moyenne 9m), situés en lisière, en forêt Bondrée apivore, doivent inclure des arbres d’un ou dans une haie. «Construit» n’est pas tout à fait diamètre suffisamment important pour supporter le terme approprié puisque la Bondrée utilise le nid. Par ailleurs, l’espèce a une préférence pour généralement d’anciennes aires ou alors des nids les essences de feuillus. Les zones d’alimentation d’autres espèces (rapaces ou corvidés) qu’elle peuvent être aussi bien des prairies, des friches, réaménage à l’aide de branches et de verdure. des marais que des lisières, des coupes ou des L’aire abritera en moyenne deux œufs très clairières. Les zones humides, cours d’eau ou plan colorés au mois de juin ou juillet, selon les régions. d’eau complètent souvent la palette de milieux Les deux parents se chargent de l’incubation présents sur le territoire de la Bondrée. durant 35 jours. Puis, il faudra attendre 40 jours Régime alimentaire pour le premier vol des jeunes qui reviendront au Ce rapace présente la particularité de se nid pour être nourris pendant encore deux nourrir d’insectes. Son régime alimentaire est semaines. Suite à cela, les jeunes, âgés de 8 composé principalement d’hyménoptères : les semaines (mi-août environ) quittent le nid et leur guêpes et les bourdons sont appréciés. Pour les migration a lieu rapidement. repérer, l’oiseau les guette depuis le sol, un arbre, un monticule ou bien en volant à faible hauteur. Dans le cas de nids enterrés, il creuse avec son bec MENACE ET CONSERVATION et ses pattes à la recherche des galeries, et ce sous les attaques des insectes. Il a une préférence pour Etat des populations les œufs, les larves et les nymphes, logés dans leurs cellules. Malgré son nom, la Bondrée apivore se nourrit que très rarement d’abeilles. Lors de périodes pluvieuses ou froides durant lesquels ces proies sont moins nombreuses, la Bondrée complètera son régime avec d’autres insectes tels que des coléoptères, des orthoptères, des fourmis ou des chenilles. Des araignées, des lombrics, des amphibiens, des reptiles, des micromammifères ou encore de jeunes oiseaux au nid ou ne pouvant pas voler sont parfois ajoutés au menu.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion Carte 27 : Etat des population de la Bondrée apivore dans le monde Ce rapace est un grand migrateur qui reste peu de temps sur le territoire français. En effet, il arrive d’Afrique au mois de mai (avril pour les plus précoces) et quatre mois lui suffiront pour nicher L’espèce étant discrète, l’estimation des avant de repartir entre août et septembre. Lors de effectifs est rendue difficile. Toutefois, il semblerait sa migration, l’espèce est grégaire et de grandes que plus de 110 000 couples soient présents en densités d’oiseaux sont observées près des détroits Europe. Les populations sont considérées stables et des cols. Toutefois, quelques individus volent également en France où il y aurait entre 11 000 et seuls. Durant le trajet, l’espèce peut survoler de 15 000 couples. grands territoires comme des mers, des océans et des déserts. Reproduction L’espèce est monogame et les couples sont fidèles à vie. Formés dès le retour de migration, les deux futurs parents se livrent rapidement à la parade nuptiale. Il s’agit de jeux aériens effectués près du nid, appelé aussi aire. D’ailleurs, ce nid est construit dans de grands arbres, à plusieurs mètres

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Mesures de conservation Comme pour beaucoup d’autres espèces, les mesures de conservation pour maintenir les populations de Bondrée apivore concernent son habitat et la disponibilité des ressources alimentaires. Ainsi, le maintien du bocage, des haies et des milieux favorables comme les clairières, les friches, les mares et marais dans un bon état de conservation est une action bénéfique pour la Bondrée, qui apprécie l’alternance de milieux ouverts et de milieux forestiers (cf. la partie Habitat). Par ailleurs, dans les zones boisées, la Carte 28 : Etat des populations de la Bondrée apivore en France diversification des essences est à privilégier et les feuillus sont à préserver. L’usage raisonné des pesticides, voire la non-utilisation, est également à Quatre à cinq couples sont régulièrement promouvoir. observés en période de nidification sur le site. Enfin, le dérangement, potentielle source L’espèce occupe la totalité du site avec une densité d’échec des pontes, peut être diminué en évitant d’observation plus importante cependant à l’est (cf les travaux forestiers entre le 1er mai et le 1er Carte 29 et Carte 30). septembre.

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Peuplements de feuillus et de résineux dans un rayon de 800m autour des points d’observations nuptiales Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : Peuplements de feuillus et de résineux entrecoupés de zones ouvertes (coupes, clairières) dans un rayon de 1800m autour des points d’observation Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Peuplements de feuillus et de résineux entrecoupés de zones ouvertes (coupes, clairières)

Menaces La principale menace qui pourrait peser sur la Bondrée apivore à plus ou moins long terme est liée à son alimentation. En effet, bien qu’elle reste peu de temps en France, la Bondrée, avec un régime alimentaire très spécialisé, est dépendante des populations d’insectes. Par conséquent, l’utilisation intensive d’insecticides pourrait lui nuire. De même, il est nécessaire que son habitat de nidification soit préservé, notamment le bocage. Enfin, il semblerait que les tirs et l’empoisonnement soient encore des causes de mortalité malgré le statut de protection de

l’espèce.

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EVALUATION

Tableau 42 : Critères d’évaluation de conservation de la Bondrée apivore Critère Evaluation Population - 4 à 5 couples sur le site soit un couple pour 1200 à 1500 ha de forêt (biblio, 1000 ha en moyenne (maximum 2000, minimum 200)) - 0,05% de la population nationale Critère C Habitat Caractéristique de Zone de distribution théorique importante l’habitat (ensemble du site) Eléments bien conservés Possibilités de Non concerné, habitat en bon état de restauration conservation pour l’espèce Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Néant Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 29 : Répartition de la Bondrée apivore avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 43 : Sources et données de la répartition de la Bondrée apivore au sein de la ZPS Année Espèce Carrés Source 1990 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNAT 1991 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNAT 1992 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNAT 1993 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNA 1994 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNAT 1995 Bondrée apivore K13, J7, J17, I12 PICNAT 1996 Bondrée apivore K13, J17, I12, G14 PICNAT 1997 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNAT 1998 Bondrée apivore K13, J17, I12 PICNAT 2002 Bondrée apivore L16, J7 PICNAT 2008 Bondrée apivore K15, F4 SEPRONAT 2009 Bondrée apivore J8, G8, G16 PICNAT, SEPRONAT 2010 Bondrée apivore I9, G13, E8 PICNAT, SEPRONAT 2011 Bondrée apivore I11, G13, F16 PICNAT, SEPRONAT 2012 Bondrée apivore F18, F16, F15 SEPRONAT 2013 Bondrée apivore J16, I14, H17, G13, F14, E15 PICNAT 2014 Bondrée apivore J10, G10, F10, E9, D11 NAD

Carte 30 : Zones de distribution de la Bondrée apivore au sein de la ZPS

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Busard Saint-Martin Circus cyaneus (Linnaeus 1766)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 44 : Statut de protection et de conservation du Busard Saint-Martin Statuts de protection Mâle de Busard Saint-Martin Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Le Busard Saint-Martin possède un fort Convention de Bonn Annexe II dimorphisme sexuel, autant en matière de Convention de Annexe A coloration de plumage que de taille. Le mâle est Washington gris sur le dessus et blanc sur le dessous avec la Statuts de conservation poitrine et la tête nettement gris bleuté. La Statut de conservation SPEC 3 femelle et les juvéniles sont à dominante brune, en Europe (Birdlife, avec le ventre blanc rayé de brun. 2004) Eunis V Sa silhouette est svelte grâce à une queue et des Liste rouge UICN LC ailes longues. Ces dernières sont souvent relevées Liste rouge nationale Nicheur : LC en forme de V aigu lors des vols planés. Migrateur et hivernant : NA Mâles, femelles et juvéniles possèdent une tâche Liste rouge régionale NT blanche au niveau du croupion et une cinquième

rémige primaire longue qui permettent de les PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE différencier du Busard cendré (Circus pygargus) lors de la cohabitation des deux espèces. Comportement Le Busard Saint-Martin est une espèce Les individus adultes atteignent 42 à 55 cm de essentiellement diurne. Il vole bas et lentement, à un ou deux mètres du sol et épouse le relief de la long pour 97 à 125 cm d’envergure. Les femelles végétation. Il scrute sans cesse le sol comme s’il sont nettement plus imposantes avec entre 400 cherchait quelque chose. et 600g contre 300 à 400g pour les mâles. La L’espèce est très territoriale en période de longévité maximale observée est de 17 ans. reproduction, l’hiver au contraire les individus se rassemblent en dortoirs collectifs. Les Busards migrateurs ou hivernants se Habitat déplacent isolément le jour et se regroupent le soir Le Busard Saint-Martin fréquente tous les en dortoir collectifs dans les landes, les friches ou milieux ouverts à végétation peu élevée. Des les zones humides. variations apparaissent cependant qu’il s’agisse de son terrain de chasse (préférence des prairies et friches basses) ou de son site de nidification (préférence des landes, friches et coupes forestières). Sur le site de la ZPS « Forêts de Thiérache : Hirson – Saint-Michel », les habitats de Landes sèches européennes constituent des habitats susceptibles d’être fréquentés par l’espèce.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 88

Régime alimentaire Le Busard Saint-Martin est un prédateur opportuniste. Grâce à sa taille, il est capable de capturer des proies aussi variées que des passereaux, des amphibiens et reptiles, des jeunes limicoles, gallinacées et rallidés ou des insectes. Les micromammifères et en particulier les Campagnols constituent cependant sa principale alimentation. Les femelles, compte tenu de la différence de taille, chassent souvent les proies les plus grosses.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion Le Busard Saint-Martin est un migrateur Carte 31 : Etat des populations de Busard Saint-Martin dans partiel, les populations les plus nordiques étant le monde contraintes à la migration par manque de nourriture dès les mois d’août septembre.

Les mouvements migratoires sont observables en France entre septembre et octobre, les individus En Europe les effectifs de Busard Saint-Martin hivernant en France arrivent jusqu’en novembre. sont estimés entre 22 000 et 31 000 couples et ces Les premiers passages migratoires prénuptiaux effectifs semblent stables voir en léger déclin. sont quant à eux visibles à partir du mois de février et s’échelonnent jusqu’au mois de mai. Reproduction Le Busard Saint-Martin niche au sol. Il utilise une grande variété de biotopes, cultures (céréales, colza, luzerne), landes à bruyères et à ajoncs, jeunes plantations de résineux, coupes forestières, taillis de feuillus et friches ainsi que de façon plus anecdotique des zones de marais. A partir de mi-mars et jusqu’à fin avril, on peut voir les adultes parader et défendre leur territoire. Ils construisent un nid caché dans la végétation haute (de 1 à 2 m). La femelle dépose dans ce nid 2 à 7 œufs, plus généralement entre 4 et 6, entre la première décade d’avril et début juin. Carte 32 : Etat des populations de Busard Saint-Martin en Les œufs éclosent un mois plus tard (28 à 31 France jours d’incubation), les jeunes sont ensuite nourrit et protéger jusqu’à leur envol 30 à 35 jours après éclosion. Leur émancipation arrive rapidement En France, le nombre de couples nicheurs est puisque les premiers quittent le giron parental dès estimé entre 7 000 et 11 000 ce qui représente la mi-juin. environ 35% de la population européenne nicheuse. 10 000 à 15 000 individus sont quant à eux comptabilisés sur le territoire en période hivernale. Cette population française semble présenter un bilan positif depuis les années 1980 Sur la ZPS, l’espèce n’a pas été observée en période de nidification depuis 2003 quelques individus ont cependant été observés à l’hivernage, tout particulièrement sur les zones de culture (cf MENACE ET CONSERVATION Carte 33 et Carte 34)

Etat des populations Zone de Distribution Avérée (ZDA) :

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Aucune (pas d’observation récente)

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) :

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Zones ouvertes dans et à proximité du massif forestier (prairies, coupes en régénération, landes, cultures)

Menaces Les habitats naturels fréquentés par le Busard Saint-Martin sont en constante régression notamment les landes (reboisement, fermeture naturelle ou mise en culture) et les friches. Paradoxalement, la mise en culture offre des milieux de substitution qui malheureusement occasionnent des pertes importantes au niveau des nichées (fauche de jeunes au nid mais aussi d’adultes en train de couver). Enfin la diminution des ressources alimentaires en particulier en milieux cultivés est cause de régressions locales.

Mesures de conservation Maintien des surfaces de landes à éricacées et des friches herbacées Modification des pratiques de gestion forestière des jeunes plantations de résineux Encadrement des opérations de débroussaillage (hors périodes de reproduction) Sensibilisation et implication des agriculteurs dans la conservation de l’espèce.

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EVALUATION

Tableau 45 : Critères d’évaluation de conservation du Busard Saint-Martin Critère Evaluation Population Pas de nidification Critère D Habitat Caractéristique de Zone de distribution théorique réduite pour la l’habitat nidification, limitée aux coupes forestières (préfère les cultures) Eléments bien conservés mais en surface limité Possibilités de Possibilité de recréation de landes ouvertes restauration Restauration possible avec un effort moyen Synthèse habitat Critère C : Conservation moyenne ou réduite Dynamique A disparu depuis quelques années (en tant que nicheur) Facteurs évolutifs Disparition des landes Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Défavorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 33 : Répartition des populations de Busard Saint-Martin avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 46 : Sources et données de répartition du Busard Saint-Martin au sein de la ZPS Année Espèce Carrés Source 1990 Busard Saint-Martin J16 PICNAT 1992 Busard Saint-Martin J16 PICNAT 1996 Busard Saint-Martin E5 PICNAT 2002 Busard Saint-Martin L16, J7 PICNAT 2005 Busard Saint-Martin L16 PICNAT 2008 Busard Saint-Martin H6 PICNAT 2011 Busard Saint-Martin K9 PICNAT 2012 Busard Saint-Martin O12 PICNAT

Carte 34 : Zones de Distribution du Busard Saint-Martin au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 92

progressivement développée à l’ouest également. Cigogne blanche

Ciconia ciconia (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 47 : Statuts de protection et de conservation de la Cigogne blanche Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn Annexe II Convention de Washington - Statuts de conservation

Statut de conservation en Non spécifié Cigogne blanche adulte Europe (Birdlife, 2004) La Cigogne blanche est un grand oiseau d’environ Eunis S 2m d’envergure qui a, comme son nom l’indique, Liste rouge UICN LC un plumage entièrement blanc excepté les rémiges Liste rouge nationale Nicheur : LC primaires et secondaires qui sont noires. Le long Migrateur et bec affuté et les grandes pattes de l’échassier se hivernant : NA distinguent par leur couleur rouge. Liste rouge régionale Le mâle et la femelle se ressemblent beaucoup. Le PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE critère morphologique permettant de définir le Comportement sexe est la longueur du bec, plus importante pour La Cigogne blanche est fréquemment observée le mâle. Tandis que le juvénile, d’une apparence au sol, se déplaçant lentement et proche de ses parents, présente des pattes plus majestueusement à la recherche de nourriture, foncées et un bec noirâtre devenant rouge avec la dans la végétation des prairies ou dans l’eau de pointe noire. faible profondeur. En vol, elle a souvent une attitude proche de celle des rapaces : elle plane en La longévité maximale observée est de 39ans. profitant des courants thermiques. Elle est reconnaissable à son cou et ses pattes allongés ainsi qu’à la couleur des rémiges qui se distinguent Habitat parfaitement du reste du plumage. L’espèce est observée dans les milieux ouverts En revanche, elle est peu identifiable par son qui se trouvent en basse altitude et dans lesquels chant. En effet, il n’y a qu’en cas d’excitation (alerte la présence d’eau est avérée. Elle affectionne donc ou autre comportement) qu’elle émettra des petits les vallées fluviales, les marais ouverts doux ou sifflements. Plus fréquemment, elle se manifeste saumâtres et également les zones bocagères par des claquements de bec assez bruyants. humides présentant divers habitats (prairies de La nidification peut varier au sein de l’aire de fauches, prairies pâturées et cultures) liés à une répartition. A l’est de la France, l’espèce est assez exploitation extensive. grégaire et niche en colonie sur les bâtiments. Alors Parmi les habitats que le massif forestier qu’à l’ouest, sur la façade atlantique, les couples d’Hirson renferme les prairies humides sont sont plus isolés et les nichoirs souvent des plates- susceptibles d’être un habitat favorable pour la formes artificielles. Toutefois, il semblerait qu’une Cigogne blanche. tendance à la formation de colonies soit

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Régime alimentaire petit, ils quittent le nid. En moyenne, 2-2,5 jeunes Il s’agit d’un oiseau dont le régime alimentaire par nid/couple atteignent le stade de l’envol. est composé d’un grand nombre de proies différentes. La Cigogne apprécie aussi bien les MENACE ET CONSERVATION vertébrés que les invertébrés. Les micromammifères et les grenouilles sont des mets Etat des populations courants ainsi que les lézards, les serpents et parfois les poissons, les œufs, les poussins et même les cadavres. Parmi les invertébrés, l’espèce recherche principalement les insectes tels que les coléoptères et les orthoptères ainsi que les mollusques, limaces, escargots et lombrics.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion La Cigogne blanche arrive d’Afrique tropicale, ou depuis quelques temps d’Espagne et du Maroc, dès la fin du mois de janvier pour rejoindre les sites de reproduction en France. Elle effectue sa migration de jour avec de nombreux autres Carte 35 : Etat des populations de Cigogne blanche dans le individus. Puis après la période de reproduction, monde elle quitte le pays dès le mois d’août pour regagner les quartiers d’hivernage. Les derniers individus s’envoleront à la mi-septembre. Les quartiers d’hivernage voient leur distribution évoluer, comme indiqué plus haut avec des individus observés en Espagne et au Maroc. En France également, plusieurs centaines d’oiseaux restent durant la mauvaise saison, les sites d’hivernage se trouvant dans le sud du pays (Bassins d’Arcachon, Etangs montpelliérains, etc.). Reproduction Dès l’arrivée au mois de janvier des mâles, qui sont les premiers à revenir de la migration, l’appropriation du territoire et l’installation dans le nid débutent. Les couples vont se former jusqu’en avril, voire mai pour les retardataires qui sont fréquemment des individus immatures. La maturité sexuelle de la Cigogne blanche est atteinte au bout de trois à quatre ans. Les deux partenaires travaillent durant quelques jours à construire ou restaurer le nid. Puis Carte 36 : Etat des populations de Cigogne blanche en France dès le mois de mars pour les premiers couples, et jusqu’en mai pour les derniers, le nid accueille une Après une période sensible, les effectifs ponte de 4 à 5 œufs. La femelle pond en moyenne européens, estimés à 120 000-150 000 couples, ne un œuf tous les deux jours. Comme pour le nid puis semblent plus menacés. Par ailleurs, le continent le nourrissage des jeunes par la suite, la couvaison accueillerait 90% de la population mondiale. En est assurée par les deux parents, et ce pendant 31 France, l’espèce a atteint un seuil critique dans les à 35 jours. Après l’éclosion qui s’étale sur une années 70 avec la présence d’une petite dizaine de dizaine de jours, les jeunes sont sous la surveillance couples nicheurs sur l’ensemble du territoire des parents pendant trois semaines. Au bout de national. Classé ainsi nicheur rare, la Cigogne sept semaines, ils se tiennent debout dans le nid et blanche a toutefois connu une nette augmentation trois semaines plus tard, ils peuvent voler. Petit à depuis cette période puisqu’en 2000, on

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comptabilisait jusque 650 couples. Elle colonise de l’espèce permettrait de réduire le taux de nouvelles régions comme les marais de la Basse- mortalité. D’autres actions devraient être menées Normandie et la façade atlantique où les succès de également sur les sites de passage et d’hivernage reproduction sont importants, mais il est évident de l’espèce afin de réaliser une démarche de que le foyer principal et aussi le plus connu reste préservation cohérente et complète. l’Alsace. Sur la ZPS, l’espèce n’est à l’heure actuelle pas nicheuse, elle a cependant été observé lors d’haltes migratoires sur les marges du site et en particulier à l’ouest (cf Carte 37 et Carte 38).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Aucune (pas de données localisées)

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : Zones ouvertes et dégagées de cultures, prairies humides et moins humides dans un rayon de 400m le long des cours d’eau et plans d’eau Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Zones ouvertes et dégagées (cultures, prairies…) à l’exception des espaces totalement anthropisés (zones urbaines, zones d’activités, etc.)

Menaces La régression des zones humides, notamment par leur mise en culture et l’utilisation de produits chimiques sont des menaces pour la Cigogne, et d’autres espèces inféodées à ce type de milieux. Il ne faut pas non plus négliger l’important taux de mortalité dû à la collision avec les lignes électriques. Il y a une autre cause de mortalité, spécifique à l’Afrique. Il s’agit du braconnage qui pourrait, certaines années, toucher jusqu’à 700 oiseaux. En France, une autre action de l’Homme, affectant elle aussi directement les effectifs, est malheureusement à déplorer sur certains sites de reproduction : il s’agit de la destruction plates- formes artificielles accueillant les nids.

Mesures de conservation Comme beaucoup d’espèces, le maintien des populations de Cigogne blanche est lié à la préservation de son habitat de prédilection. Il est donc primordial de conserver en France les zones humides, milieux indispensables à son alimentation, et veiller à la capacité d’accueil des lieux de nidification grâce au maintien de nichoirs naturels et éventuellement la disposition de nouvelles plates-formes artificielles quand cela s’impose. L’installation plus systématique de dispositifs anticollision et anti-électrocution des lignes électriques dans les zones à risques pour

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EVALUATION

Tableau 48 : Critères d’évaluation de conservation de la Cigogne blanche Critère Evaluation Population Pas de nidification Critère D Habitat Caractéristique de Zone de distribution théorique réduite pour la l’habitat nidification, prairies à proximité de zones humides Eléments bien conservés mais en surface limité Possibilités de Assurer le maintien des prairies restauration Restauration possible avec un effort moyen Synthèse habitat Critère C : Conservation moyenne ou réduite Dynamique Des populations sont installées à proximité du site depuis quelques années Facteurs évolutifs Maintien des prairies humides Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 37 : Répartition de la Cigogne blanche avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 49 : Sources et données de la répartition de la Cigogne Blanche Année Espèce Carrés Source 1998 Cigogne blanche L16 PICNAT 2005 Cigogne blanche H16 PICNAT 2013 Cigogne blanche J8 PICNAT

Carte 38 : Zones de Distribution de la Cigogne blanche au sein de la ZPS

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Cigogne noire Ciconia nigra (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET CONSERVATION

Tableau 50 : Statuts de protection et de conservation de la Cigogne noire Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Cigognes noires adultes Convention de Bonn Annexe II Convention de Annexe A La Cigogne noire est un échassier de grande taille Washington seule représentante avec sa cousine blanche (Ciconia Statuts de conservation ciconia) de la famille des Ciconiidés. Les adultes Statut de conservation SPEC 2 mâles et femelles sont aisément reconnaissables en Europe (Birdlife, posés à leur couleur dominante noire parsemé de 2004) reflets irisés vert, violet voire pourpre. Seul le ventre Eunis R et le dessous de la queue sont blancs. Les pattes et Liste rouge UICN LC l’œil prennent une teinte rouge. Les juvéniles Liste rouge nationale Nicheur : EN n’acquièrent ce plumage qu’à partir de leur seconde Migrateur : VU année auparavant il est d’abord gris noir puis brun, Hivernant : NA le bec et les pattes passent peu à peu du gris- Liste rouge régionale CR jaunâtre au orange puis au rouge.

Les adultes atteignent à maturité environ 1m de PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE long pour 3kg et une envergure de 180 à 200cm.

Comportement La longévité maximale contrôlée est d’une vingtaine La Cigogne noire est un oiseau très discret et d’années. particulièrement sensible au dérangement. C’est une espèce diurne et solitaire.

Son vol est caractéristique avec le cou et les pattes tendues (à l’inverse des hérons par exemple Habitat qui volent cou plié). Ses ailes sont larges et La Cigogne noire installe généralement son nid arrondies et elle produit des battements amples et dans les grandes zones boisées à proximité des silencieux. zones humides. La Cigogne noire utilise les ascendances Sur le site de la ZPS « Forêts de Thiérache : thermiques lors de ses déplacements, limitant ainsi Hirson - Saint-Michel », six habitats sont ses dépenses énergétiques. potentiellement favorables à la Cigogne noire. Les Les vocalises de la Cigogne noire sont très peu eaux stagnantes à végétation vivace oligotrophique fréquentes, et se traduisent généralement par et mésotrophique ainsi que les mégaphorbiaies et quelques cris rauques, des sifflements ou des ourlets intraforestiers constituent des zones qui claquements de bec à proximité du nid ou en cas peuvent être appréciées par l‘espèce pour se de compétition sur les zones de pêche. nourrir. Les Hêtraies, Chênaie-Hêtraies et Chênaie- Des regroupements d’individus sont Frênaies du site constituent quant à elles des zones observables à l’occasion des migrations (pré ou idéales pour la création des nids. post nuptiales).

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Régime alimentaire MENACE ET CONSERVATION Le régime alimentaire de la Cigogne noire semble diversifié mais constitué en majorité de Etat des populations proies aquatiques. Elle est avant tout piscivore (poissons de 4 à 28cm) mais semble aussi se nourrir d’amphibiens et dans une moindre mesure de reptiles, insectes et petits mammifères. Elle capture ses proies en se déplaçant dans les eaux peu profondes. Les adultes peuvent étendre leur rayon de recherche jusqu’à une vingtaine de kilomètres du nid pendant l’élevage des jeunes.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion Les premiers déplacements postnuptiaux sont observés dès le mois de juillet. Le pic a cependant lieu entre mi-septembre et fin octobre. Ce voyage Carte 39 : Etat des populations de la Cigogne noire dans le entraine les Cigognes noires jusqu’en Afrique (de monde l’Ouest ou de l’Est selon leur provenance) en traversant la France en deux couloirs majeurs du Nord Est aux Pyrénées. Une fois sur leur site d’hivernage les oiseaux deviennent grégaires et se rassemblent en particulier la nuit en dortoir dans La Cigogne noire fréquente l’Europe durant sa les arbres. période de reproduction. Le statut de conservation La migration prénuptiale est plus discrète, Les de l’espèce est considéré défavorable en Europe oiseaux reproducteurs sont de retour en France pour laquelle la population est estimée entre 6 500 dès février, les immatures quant à eux n’arrivent et 10 000 couples. Les populations d’Europe de qu’au mois de mai. l’Est auraient tendance à décliner au profit des Reproduction populations d’Europe de l’Ouest qui ont tendance La Cigogne noire est une espèce monogame à augmenter. (mais pas nécessairement fidèle d’une année sur l’autre), qui ne commence à se reproduire que dans sa troisième année. Elle construit, ou répare, son nid à partir du mois de mars. Une même aire peut ainsi être utilisée plusieurs années pour la nidification. Le nid volumineux, (sa taille peut atteindre 2m de diamètre pour 1,5m d’épaisseur) est généralement fixé sur une branche latérale à quelques mètres du tronc à environ une douzaine de mètres du sol. Il est le plus souvent observé dans des chênes. Il est façonné avec des branchettes et garnie de mousse. La femelle pond 1 à 5 œufs entre fin mars et mai. L’incubation dure ensuite 32 à 38 jours durant lesquels les deux adultes se relaient pour couver. Après l’éclosion, qui arrive entre fin avril et début juin selon la date de ponte, les jeunes Carte 40 : Etat des populations de la Cigogne noire en France restent au nid environ 65 à 70 jours pendant lesquels les parents les nourrissent à raison de 4 à En France l’espèce se reproduit principalement 5 ravitaillements par jour. La productivité s’élève à dans le quart Nord Est du territoire. Les effectifs environ 3,34 jeunes par nichée. semblent stables depuis une dizaine d’années cependant que la zone de nidification parait s’élargir à de nouveaux départements. La

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population française est estimée d’au moins 60 forestiers ou le passage répété à proximité des nids couples à l’heure actuelle. sont source de désertion et d’abandon des couvées Le site de la ZPS Forêts de Thiérache : Hirson – ou nichées. Parallèlement, l’espèce est fortement Saint-Michel », accueille 3 à 4 couples de Cigogne soumise à la dégradation des zones humides par noire en nidification. D’autres ont été observés à drainage, mise en culture, utilisation des proximité (Aubenton de 0 à 1 couple, le Nouvion en pesticides, mauvaise qualité d’eau, qui impacte la Thiérache de 2 à 3 couples). Ils occupent les zones ressource trophique. les plus reculées de la forêt, limitant ainsi leur L’assèchement des zones de nourrissage et la dérangement (cf Carte 41 et Carte 42). mortalité par l’homme impacte de plus fortement l’espèce lors de son escale africaine. Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Mesures de conservation Tout le massif forestier, excepté les zones Les mesures de conservation pour cette espèce fortement anthropisées (zones urbaines, zones se doivent de prendre en compte à la fois ses sites d’activités) de nidification et son domaine vital lors de la Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : reproduction mais aussi ses sites étape de (non calculé) migration et ses zones d’hivernage. Sur les sites de reproduction il apparait Zone de Distribution Théorique (ZDT) : important de préserver la quiétude des individus Tous les milieux (exceptés les milieux urbains et nicheurs en évitant tout dérangement de mars à les cultures) à proximité d’un boisement et d’un juillet (en repoussant les travaux hors période de cours d’eau ou d’un plan d’eau dans un rayon reproduction, voire en laissant une zone de 20km permanente sans exploitation). Il est de plus indispensable de préserver les arbres porteurs de Menaces nids et d’éviter les modifications du paysage Les principales menaces pesant sur la Cigogne forestier environnant le nid. La conversion des noire sont liées à la fréquentation humaine des prairies naturelles à proximité en culture est à zones de nidification. La réalisation de travaux bannir.

EVALUATION Tableau 51 : Critères d’évaluation de conservation de la Cigogne noire

Critère Evaluation Population 3 à 4 couples nicheurs sur le site soit un couple pour 1500 à 2000 ha. (30 à 60 couples en France) 5 à 13% de la population nationale Critère B Habitat Caractéristique de l’habitat Habitat favorable Eléments bien conservés Possibilités de restauration Sans objet

Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable sur le site Facteurs évolutifs Dynamique globale favorable. Maintien de vieux arbres et de tranquillité. Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

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CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 41 : Répartition de la Cigogne noire avant et après 2005 au sein de la ZPS

Tableau 52 : Sources et données de la répartition de la Cigogne noire Année Espèce Carrés Source 2004 Cigogne noire G14 SEPRONAT 2005 Cigogne noire H17 SEPRONAT 2007 Cigogne noire G16 SEPRONAT 2008 Cigogne noire G6 PICNAT 2009 Cigogne noire G16 SEPRONAT 2010 Cigogne noire M13, I9, G16 PICNAT, SEPRONAT 2011 Cigogne noire M13, I6, G16, F6, E15 PICNAT, SEPRONAT, PICNAT 2012 Cigogne noire H16 SEPRONAT 2013 Cigogne noire M13, K16, K15, G13, F16, E14 PICNAT, 2014 Cigogne noire K15, K15, E5 PICNAT, NAD

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Carte 42 : Zones de Distribution de la Cigogne noire au sein de la ZPS

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Engoulevent d’Europe Caprimulgus europaeus (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 53 : Statuts de protection et de conservation de l’Engoulevent d’Europe Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn Annexe II

Convention de Annexe B Engoulevent adulte Washington Statuts de conservation Cet oiseau, difficile à apercevoir car son plumage Statut de conservation SPEC 2 mimétique lui confère un aspect d’écorce de bois en Europe (Birdlife, mort, présente des teintes brunes, grises et beiges. 2004) Son corps est élancé, sa tête large et aplatie, ses Eunis D pattes courtes et sa queue longue. D’une longueur Liste rouge UICN LC de 26 à 28cm, il pèse entre 50 et 110g.

Liste rouge nationale Nicheur : LC Un dimorphisme sexuel permet de distinguer la Migrateur : NA femelle du mâle. Ce dernier présente deux taches Liste rouge régionale VU blanches sur la gorge, deux sur la pointe des ailes et deux sur la queue tandis que la femelle en a

uniquement deux jaunâtres peu visibles sur la gorge. PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE Quant au juvénile, il est plus pâle que la femelle. Comportement La longévité maximale de cette espèce est de 12ans. De mœurs nocturnes, cette espèce est repérable à son chant correspondant à un ronronnement sourd. Son vol est silencieux, de basse altitude et les trajectoires sont irrégulières. Habitat En plus d’un vol discret la nuit, son plumage et son L’Engoulevent a une préférence pour les comportement immobile lui permettent un bon milieux de végétation basse hétérogène parsemés camouflage le jour. de surfaces nues et pour un sol chaud et drainant. L’Engoulevent va chasser à plusieurs On retrouve ainsi l’espèce dans les friches, les kilomètres de son site de nidification. landes, les dunes avec une végétation, les coupes L’espèce est peu territoriale, elle ne défend forestières, les terrils, les coupes rases des forêts donc pas vraiment son territoire. Au contraire, les de plaine traitées en futaie régulière, dans les territoires de plusieurs individus peuvent se parcelles feuillues et résineuses en régénération chevaucher. qui présentent des arbres servant de poste de chant. Autrement dit, l’espèce apprécie les milieux semi-ouverts, semi-boisés présentant une alternance de zones buissonnantes et de sol nu.

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Régime alimentaire MENACE ET CONSERVATION Les études ont montré que l’espèce est spécialisée dans la chasse aux insectes volants. Les Etat des populations lépidoptères hétérocères et les coléoptères sont inscrits à son menu. Elle chasse en vol, parfois très proche du sol et ce, durant 1 à 3h. L’activité de l’Engoulevent peut être fortement ralentie en cas d’intempéries diminuant les effectifs d’insectes.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion Etant nocturne, la migration de l’Engoulevent est peu observée et donc peu renseignée. Toutefois, les périodes d’arrivée et de départ en France sont connues : les adultes arrivent de mi- avril à fin avril, puis le départ des jeunes des premières couvées vers l’Afrique tropicale et orientale a lieu vers la fin du mois de juillet. De fin- aout jusqu’à octobre, ce sera le tour des adultes. Carte 43 : Etat des populations d’Engoulevent d’Europe dans Reproduction le monde Dès le retour des quartiers d’hivernage, le mâle lance les premiers chants et continue la parade en relevant puis baissant à plusieurs reprises les ailes. Le chant et les claquements d’ailes permettent de reconnaitre les couples. Le nid, choisi par le mâle, correspond à une cuvette, dans le sol nu, où sont disposés des feuilles, du bois mort et de la mousse. Une première ponte de deux œufs a lieu à partir de fin mai. La femelle se charge de l’incubation durant 17- 18 jours. Elle fera de même avec une seconde ponte de deux œufs également à la fin du mois de juin. Les jeunes quittent le nid au bout de 16-17 jours et restent alors avec le mâle tandis que la femelle s’occupe de la seconde nichée. Carte 44 : Etat des populations d’Engoulevent d’Europe en France

Peu prolifique et sujette à la prédation (surtout les nichées car elles sont au sol), l’espèce a des difficultés à maintenir ses effectifs. La population européenne est par ailleurs en déclin. En France, nichent entre 50 000 et 100 000 couples. Globalement cette population reste stable mais localement, des diminutions peuvent être notées lorsque les habitats de prédilection de l’espèce sont modifiés ou dégradés ou bien lorsque les ressources alimentaires ne sont plus disponibles. Cinq couples étaient recensés dans les années 2000 sur la ZPS. Depuis 10 ans, aucun individu n’a

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été recensé malgré des prospections spécifiques, en raison d’une part d’une difficile détection et d’autre part d’une importante régression globale de la population (cf Carte 45 et Carte 46).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Aucune (pas de données récentes)

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : Zones ouvertes, landes, coupes forestières, taillis dans un rayon de 2000m autour des derniers points d’observation Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Zones ouvertes, landes, coupes forestières, taillis

Menaces Les menaces qui pèsent sur l’espèce sont de plusieurs sortes : La destruction ou la fragmentation de ses habitats La modification des pratiques agricoles (utilisation des pesticides, régression des prairies, intensification des élevages, etc…) qui intervient sur la disponibilité des ressources La mécanisation des travaux forestiers dans les régénérations à une période sensible (reproduction) qui détruit les pontes ou tue les poussins ce qui entraine un taux d’échec des nichées plus important.

Mesures de conservation Les mesures à adopter pour préserver l’espèce concernent donc le maintien d’habitats ouverts favorables c'est-à-dire qui n’ont pas subi de mise en valeur économique (exploitation ou urbanisation). Ces habitats doivent également être entretenus hors période de reproduction.

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EVALUATION Tableau 54 : Critères d’évaluation de conservation de l’Engoulevent d’Europe Critère Evaluation Population Pas de nidification, disparue sur le site Critère D Habitat Caractéristique de Zone de distribution théorique réduite pour la l’habitat nidification, landes et coupes forestières Eléments en état moyen ou partiellement dégradés et en surface limité Possibilités de Réouverture de landes. restauration Restauration possible avec un effort moyen Synthèse habitat Critère C : Conservation moyenne ou réduite Dynamique Populations en baisse à l’échelle de l’aire de reproduction Facteurs évolutifs Dynamique globale de l’espèce en forte baisse Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Défavorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 45 : Répartition de l’Engoulevent d’Europe avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 55 : Sources et données de répartition de l’Engoulevent d’Europe Année Espèce Carrés Source 1992 Engoulevent d'Europe J16 PICNAT 1993 Engoulevent d'Europe J16 PICNAT 1994 Engoulevent d'Europe J16, I14, G16 PICNAT 1995 Engoulevent d'Europe J16, I14, G16 PICNAT 1996 Engoulevent d'Europe L16, J16, I14, G16 PICNAT 1997 Engoulevent d'Europe J16, I14, G16 PICNAT 1998 Engoulevent d'Europe J16, I14, G16 PICNAT

Carte 46 : Zone de Distribution de l’Engoulevent d’Europe au sein de la ZPS

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Gélinotte des bois Bonasa bonasia (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET CONSERVATION

Tableau 56 : Statuts de protection et de conservation de la Gélinotte des bois Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I et II

Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn - Gélinotte des bois adulte Convention de - Washington La Gélinotte des bois est le plus petit représentant Statuts de conservation de la sous-famille des Tétraonidés européens. Elle Statut de conservation Non-SPEC se confond à merveille avec son environnement en Europe (Birdlife, grâce à son plumage brun gris ponctué de roux, de 2004) blanc et de noir. Les mâles se différencient des Eunis D femelles par une teinte générale plus contrastée, Liste rouge UICN LC une huppe érectile et une gorge noire bordée de Liste rouge nationale VU blanc. Le dessus de sa queue est barré d’une large Liste rouge régionale CR bande noire bordée de blanc. Les juvéniles ne peuvent se distinguer des adultes que dans les 3 premiers mois. PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE Le corps de la Gélinotte est massif et atteint Comportement environ 40cm. Ses ailes sont courtes et arrondies. La Gélinotte des bois est très sédentaire et fortement territoriale. Le domaine vital des couples Elle atteint 400g à l’automne. s’étend sur quelques hectares défendu assidument par des chants et des battements d’ailes du mâle. La longévité maximale observée est de 7 ans.

Habitat La Gélinotte est exclusivement forestière et ne quitte que rarement le couvert des arbres. Elle occupe des milieux variés depuis les Aulnaies-Frênaies de plaine jusqu’aux pessières subalpines en passant par les taillis de chênes à buis, les friches, les anciennes parcelles agricoles recolonisées par les noisetiers et aubépines ou les tourbières en cours de boisement. Le plus important pour la présence de la Gélinotte semble être la structure et la composition du peuplement : abondance d’arbuste à chatons (noisetier, saule, aulne, bouleau) et à fruits charnus (sorbiers, alisiers, aubépine) ; présence d’un recouvrement important de cette strate.

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Régime alimentaire MENACE ET CONSERVATION Les poussins sont quasi exclusivement insectivores durant leurs deux premières semaines. Etat des populations Leur régime alimentaire évolue au fur et à mesure (jusqu’à l’âge de 3 mois) vers un régime sensiblement identique à celui des adultes. Ce dernier est composé en grande part d’éléments végétaux (graine de carex et de graminées, bourgeons ou chatons en hiver et au printemps) et de fruits charnus en automne (sureau rouge, sorbiers, aubépine, framboisier,…) récoltés au sol.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion La Gelinotte des bois est sédentaire dans son aire de répartition française. Carte 47 : Etat des populations de Gélinotte des bois dans le Reproduction monde La Gélinotte est monogame, s’appariant à l’automne pour toute la saison de reproduction de l’année suivante. Le statut de conservation de l’espèce en Les Gélinottes sont matures dès leur première Europe est favorable malgré une diminution année. L’accouplement a lieu entre la fin mars et la observée des effectifs depuis le moyen âge. A mi-mai. La femelle pond à même le sol dans une l’heure actuelle, les effectifs sont estimés entre 2,5 dépression de 6 à 9 œufs. La couvaison dure entre et 3,1 millions de couples. 22 et 25 jours et est assurée par la seule femelle. Les poussins nidifuges5 sont capables de voler dès l’âge de 10 jours ce qui leur permet d’échapper en partie aux prédateurs terrestres en se perchant dans les arbres. Ils se dispersent ensuite définitivement début septembre. En cas de destruction, une ponte de remplacement plus réduite est parfois possible. La mortalité intervient en effet essentiellement durant les premiers mois, la survie est par la suite conditionnée par la qualité du milieu (60 à 72% de survie pour respectivement les femelles et les mâles dans le sud des alpes françaises).

Carte 48 : Etat des populations de Gélinotte des bois en France

En France l’espèce est considérée en déclin, elle a disparu de la moitié des communes où elle était signalée dans les années 1960. Aujourd’hui la population est estimée entre 2 000 et 10 000 couples répartis essentiellement dans les Vosges, le Jura et les Alpes. Sur la ZPS Forêts de Thiérache « Hirson Saint-Michel », les derniers contacts de l’espèce datent de 2003 (cf Carte 49 et Carte 50).

5 Rapidement capables de se déplacer voire de se nourrir par leurs propres moyens

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Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Aucune (pas de données)

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) :

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Peuplements d’Aulnes et/ou de Bouleaux et taillis sous futaie ou futaie en régénération et coupes forestières

Menaces Les causes essentielles de régression de l’espèce semblent être la dégradation de ses habitats par modification de la sylviculture. Le vieillissement des taillis feuillus et la conversion des taillis sous futaie en futaie, la monoculture de résineux et le « débroussaillage » des sous étages buissonneux diminuent la stratification des milieux et serait source de prédation supplémentaire de l’espèce. La fermeture du milieu forestier en général et la plantation des clairières intra forestières sont néfastes à la préservation de l’espèce. En revanche les dérangements par l’homme et la chasse (telle qu’elle est actuellement pratiquée) ne semblent pas limiter l’espèce.

Mesures de conservation Veiller à conserver un sous étage arbustif riche en espèces à chatons et à fruits charnus. Limiter les travaux de débroussaillage sur les jeunes peuplements Allonger les durées de régénération des futaies régulières. Ne pas reboiser les « petits »vides intra forestiers. Eviter les plantations monospécifiques de résineux

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EVALUATION

Tableau 57 : Critères d’évaluation de conservation de la Gélinotte des bois Critère Evaluation Population Pas de contact récent fiable Critère D Habitat Caractéristique de Habitat favorable quasi disparu (taillis avec sous l’habitat étage arbustif dense) Eléments en état moyen ou partiellement dégradé Possibilités de Recréation de taillis et fourrés restauration Restauration difficile Synthèse habitat Critère C : Conservation moyenne ou réduite Dynamique Sans objet Facteurs évolutifs Disparition du taillis Isolement Populations les plus proches en Belgique (peu d’individus plus proche observation à 15km environ). Semble disparue des sites ardennais proches Critère C : Population presque isolée Evaluation globale Défavorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 49 : Répartition de la Gélinotte des bois avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 58 : Sources et données de répartition de la Gélinotte des bois sur le site Année Espèce Carrés Source 1988 Gélinotte des bois G9 PICNAT 1989 Gélinotte des bois G9 PICNAT 1990 Gélinotte des bois G9 PICNAT 1991 Gélinotte des bois G9 PICNAT 1992 Gélinotte des bois G9, D14 PICNAT 1993 Gélinotte des bois G9, D14 PICNAT 1994 Gélinotte des bois G9, D14 PICNAT 1995 Gélinotte des bois G9, F18, D14 PICNAT 1996 Gélinotte des bois G9, F18, D14 PICNAT 1997 Gélinotte des bois G9, D14 PICNAT 1998 Gélinotte des bois G9 PICNAT

Carte 50 : Zones de Distribution de la Gélinotte des bois au sein de la ZPS

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Martin pêcheur d’Europe Alcedo atthis (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 59 : Statuts de protection et de conservation du Martin pêcheur d’Europe Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I

Convention de Berne Annexe II Martin pêcheur de retour de la pêche Convention de Bonn - Convention de - Oiseau remarquable par ses couleurs éclatantes, le Washington Martin pêcheur n’est pas plus gros qu’un étourneau Statuts de conservation sansonnet : il mesure entre 17 et 19,5 cm et pèse Statut de conservation SPEC 3 entre 35 et 45g.

en Europe (Birdlife, Son corps trapu présente deux couleurs 2004) dominantes : le bleu et le roux orangé. Plus Eunis D précisément, le dessus de la tête et les ailes se Liste rouge UICN LC parent d’un bleu verdâtre, le dos et la queue Liste rouge nationale Nicheur : LC varient du bleu azur au bleu cobalt tandis que la Hivernant : NA gorge et le cou sont blancs. On retrouve le roux Liste rouge régionale orangé sur les parties inférieures et aussi sous la forme d’une tache sur la joue.

PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE La couleur du bec varie selon le sexe de l’individu : entièrement noir pour le mâle, il est teinté de Comportement rouge ou d’orange à la base de la mandibule Le chant du Martin Pêcheur est discret. Il s’agit inférieure pour la femelle. Les pattes sont petites de plusieurs cris émis sur un rythme haché et irrégulier. Toutefois, le sifflement aigu émis et de couleur rouge. Quant au juvénile, ses teintes souvent en vol est plus connu. sont plus ternes et plus vertes que celles de l’adulte Bien que l’animal présente des couleurs très et ses pattes sont grisâtres. vives, l’observer peut s’avérer compliqué car il est farouche et son vol est rapide. C’est une flèche L’adulte va muer complètement de juin à octobre. bleue qui passe au-dessus de l’eau. La mue partielle du juvénile se déroule d’août à Le Martin pêcheur occupe une partie de ses décembre. journées par la surveillance de son territoire. La pêche s’effectue depuis des perchoirs ou en vol Enfin, la longévité maximale de cette espèce est de stationnaire au-dessus de l’eau. 21 ans.

La densité de l’espèce est d’environ 1 à 3 Habitat couples pour 10km de rivière. Cet oiseau est présent dans les zones aquatiques proches de son site de reproduction que ce soit des plans d’eau, des fossés, des mares ou des rivières, tant qu’il y a de l’eau dormante ou courante. Toutefois, il a besoin d’un autre habitat particulier : des berges sablonneuses comme lieu de nidification. En effet, les berges meubles érodées lui permettent de creuser facilement son terrier.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 113

Régime alimentaire MENACE ET CONSERVATION Principalement piscivore, le Martin pêcheur pêche des petites proies, qui peuvent mesurer Etat des populations jusqu’à 12cm, depuis son perchoir ou en vol stationnaire. Puis il les assomme contre une branche avant de les avaler. D’autres espèces trouvées dans les zones aquatiques peuvent aussi être du menu : insectes, amphibiens et crustacés. Il régurgite les parties indigestes sous forme de pelotes.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion Cet oiseau est un migrateur partiel. Les individus d’Europe du Nord migrent vers le Sud en août et septembre puis le retour est effectué dès Carte 51 : Etat des populations de Martin pêcheur d’Europe février et jusqu’à avril. En France, les individus sont dans le monde majoritairement sédentaires ou alors se dispersent peu. Reproduction

La parade nuptiale observable dès mars, comprend des vols, des cris et des offrandes de Les effectifs européens du Martin pêcheur sont poissons. C’est la période également où la en léger déclin. surveillance et la défense du domaine vital représentent une activité importante. Le nid, terrier creusé par les deux parents dans les berges abruptes et sablonneuses, est généralement situé près de l’eau. Sa profondeur varie de 15 à 130 cm. Occasionnellement, des nichoirs artificiels peuvent être choisis pour la nidification. Le terrier accueille une ponte de 7 œufs en moyenne à partir de la deuxième quinzaine du mois de mars. Puis la période des pontes (jusqu’à 3 pontes annuelles) se poursuit sur cinq mois. Les deux parents se chargent de l’incubation durant 24 à 27 jours puis nourrissent les jeunes qui quittent le terrier au bout de 23 à 27 jours. Ils apprennent alors à pêcher seuls et partent rapidement du Carte 52 : Etat des populations de Martin pêcheur d’Europe territoire car les parents sont occupés par une en France nouvelle nichée. En France, les populations varient fortement en fonction de la disponibilité en ressources alimentaires et des conditions climatiques. Toutefois, une tendance à la baisse a pu être notée, due certainement aux modifications apportées à ses habitats de prédilection. Avec une population française de 10 000 à 30 000 couples, le pays accueillerait le plus grand nombre d’individus en Europe. A l’échelle de la ZPS, le Martin pêcheur occupe prioritairement les queues d’étangs (Pas Bayard, Blangy, la Lobiette) avec un total de 5 à 6 couples

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 114

nicheurs, répartis aussi sur l’Oise, le Gland et la commune de Mondrepuis (cf Carte 53 et Carte 54).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Cours d’eau et plans d’eau sur un linéaire d’environ 3000m de part et d’autre des points d’observations nuptiales Zone de Distribution Potentielle (ZDP) :

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Tous les cours d’eau et plans d’eau

Menaces Sensible à la qualité de l’eau, à l’aspect des berges qu’elle préfère naturelles et sans aménagement, aux hivers rigoureux car le gel complique l’accès à la nourriture, l’espèce est aussi sensible aux dérangements.

Mesures de conservation Pour maintenir les effectifs, il faut donc agir sur la préservation des habitats : eaux claires et poissonneuses, berges potentiellement accueillantes pour les terriers.

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EVALUATION

Tableau 60 : Critères d’évaluation de conservation du Martin pêcheur d’Europe Critère Evaluation Population 5 à 6 couples sur le site Moins de 0,1% de la population nationale Critère C Habitat Caractéristique de Habitat favorable l’habitat Eléments bien conservés Possibilités de Sans objet restauration Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable sur le site Facteurs évolutifs Néant Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 53 : Répartition du Martin pêcheur d’Europe avant et après 2005 au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 116

Tableau 61 : Sources et données de répartition du Martin pêcheur d’Europe sur le site Année Espèce Carrés Source 1974 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1975 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1976 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1977 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1978 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1979 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1980 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1981 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1982 Martin-pêcheur d'Europe I8 PICNAT 1983 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1984 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1985 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1986 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1987 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1988 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1989 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7 PICNAT 1990 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1991 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1992 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1993 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1994 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1995 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1996 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, I4, E8 PICNAT 1997 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 1998 Martin-pêcheur d'Europe I8, I7, E8 PICNAT 2006 Martin-pêcheur d'Europe G8 PICNAT 2007 Martin-pêcheur d'Europe G8 PICNAT 2008 Martin-pêcheur d'Europe G7, D10, C11 SEPRONAT 2009 Martin-pêcheur d'Europe I8, H8, F8 PICNAT, SEPRONAT 2010 Martin-pêcheur d'Europe J13, J10, G8, G14, F8 SEPRONAT 2011 Martin-pêcheur d'Europe H8, E9, D10 SEPRONAT 2012 Martin-pêcheur d'Europe K16, G5 SEPRONAT, PICNAT 2013 Martin-pêcheur d'Europe K15, I13, F13, E9 PICNAT 2014 Martin pêcheur d'Europe K13 NAD

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 117

Carte 54 : Zones de Distribution du Martin pêcheur d’Europe au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 118

Pic mar Dendrocopos medius (Linnaeus 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 62 : Statuts de protection et de conservation du Pic mar Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn - Convention de - Washington Statuts de conservation Statut de conservation Non spécifié Pic mar adulte en Europe (Birdlife, 2004) Le Pic mar est une espèce au plumage dit bigarré Eunis S à dominante blanche et noire, son ventre est Liste rouge UICN LC rosé à la base de la queue et blanchit en Liste rouge nationale LC remontant vers la tête. Les flans sont jaune clair Liste rouge régionale LC striés de noir.

Le Pic mar ne se distingue du Pic épeiche que PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE par une calotte entièrement rouge sur l’arrière de la tête. La femelle est morphologiquement Comportement très proche du mâle, et généralement Le Pic mar est une espèce discrète qui vole difficilement distinguable par un œil non averti. d’arbre en arbre en ondulant à l’instar des autres pics. Son chant, un couinement aisément C’est un oiseau de taille moyenne (19,5 à 22cm identifiable, est lui aussi discret et émis, avec de long pour 34 cm d’envergure) de la Famille parcimonie, surtout en période de reproduction. des Picidés. Les jeunes sont semblables à la femelle, exceptés au niveau du ventre qui est La densité de l‘espèce dans les conditions assombri par des stries noires plus larges. optimales de nidification (cf. § suivant) peut dépasser 3 couples aux dix hectares. Dans les zones Le Pic mar possède une silhouette plus fine que défavorables, cette densité peut chuter à 1 couple les autres pics en raison d’un bec moins pour 20 à 50 ha. développé et d’une corpulence effectivement moins imposante.

Habitat Le Pic mar vit toute l’année dans les forêts de feuillus avec une nette préférence pour les chênaies et les chênaies-charmaies en particulier lorsque les étages sont diversifiés (futaies et taillis- sous-futaie). Il peut cependant fréquenter les milieux bocagers et les vergers de hautes tiges proches des massifs forestiers lors de la période hivernale.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 119

L’espèce évite les résineux et recherche les ou les troncs attaqués par des pourritures derniers stades forestiers où dominent les gros lignicoles. Ils ne sont donc pas fidèles à leur loge de chênes avec un minimum de 20 gros arbres à reproduction ou de naissance. La cavité est l’hectare pour une nidification régulière (l’habitat généralement creusée assez haut (au-dessus de la optimum est de 40 gros arbres à l’hectare avec un moitié de l’arbre) dans un chêne dominant, un diamètre à 1,30m du sol supérieur ou égal à 50cm). arbre mort ou une perche de diamètre supérieur à Le Pic mar est donc spécialiste de la vieille 15-20cm. chênaie de plaine et fréquente par conséquent La femelle pond entre la fin avril et le mois de tous les habitats forestiers où peuvent se mai cinq à six œufs qui incubent durant une développer des gros chênes et des associations douzaine de jours. En cas de destruction (ou de d’essences diverses. Les grands massifs forestiers mortalité de la nichée), une ponte de (>200ha) sont les plus à mêmes d’accueillir des remplacement est parfois observable. Les jeunes populations pérennes de l’espèce. Sur le site de la sont nourris durant une vingtaine de jours avant ZPS « Forêts de Thiérache : Hirson – Saint-Michel », leur envol puis une à deux semaines après. Ils sont les habitats des Hêtraies-chênaies mésotrophiques par la suite chassés du territoire parental. à Luzule des bois (9130-3), des Chênaies-Frênaies acidiclines à Anémone des bois (9160-2) et des Forêts alluviales à Aulne glutineux et Frêne MENACE ET CONSERVATION commun (91E0-1, 91E0-6, 91E0-8, 91E0-9, 91E0- 10) sont favorables à la présence de l’espèce. Etat des populations Régime alimentaire Le régime alimentaire du Pic mar est encore peu étudié mais semble se composer essentiellement d’insectes (larves et imagos) qu’il recherche à la surface des feuilles (chenilles), des branches et des troncs crevassés ou sous les écorces décollées (insectes xylophages et saprophages). Son bec trop fin pour forer le bois est en revanche un excellent outil pour la capture des insectes. Son régime alimentaire semble pouvoir Carte 55 : Etat des populations de Pic mar dans le monde s’étendre aux graines, baies et même à la sève en dehors de sa période de reproduction.

Cycles biologique et phénologique La population européenne de Pic mar est Migration et dispersion considérée actuellement comme stable avec un Le Pic mar reste dans nos contrées pour passer effectif estimé entre 140 000 et 310 000 couples. l’hiver. Il conserve son habitat estival, parfois se déplace vers les lisières forestières et les vergers et L’effectif nicheur français est quant à lui estimé bocages limitrophes. L’erratisme est observable entre 50 000 et 100 000 couples. Le vieillissement mais semble concerner essentiellement les jeunes des forêts du nord de la France serait à l’origine en recherche de territoire. d’une augmentation de la répartition de l’espèce Reproduction tandis que des régressions sont signalées dans l’Est La reproduction du Pic mar est relativement de son aire de répartition (Europe centrale et de précoce. Des couples sont observables dès le mois l’Est). de mars. Les individus se poursuivent et émettent des cris, qui facilitent alors leur détection, afin de consolider leurs couples, de faire fuir les intrus et de s’approprier leur territoire. Le territoire occupé par les couples nicheurs varient entre 10 ha environ, avant nidification, et 3 à 4 ha, durant le nourrissage des jeunes. A la différence d’autres pics, le Pic mar creuse au moins une loge tous les ans dans les branches

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 120

diminuant le succès reproducteur et augmentant le taux de mortalité.

Carte 56 : Etat des populations de Pic mar en France

Une trentaine à une cinquantaine de couples est répartie sur l’ensemble du massif forestier d’Hirson Saint-Michel. Elle semble cependant occuper en priorité la partie est du site notamment au niveau de la forêt domaniale (cf Carte 57 et Carte 58).

Si l’on s’en tient strictement à la bibliographie l’habitat de l’espèce sur la ZPS est plutôt conséquent. La population semble cependant limitée dans son développement par la qualité des milieux présents sur le site (manque de gros arbres, surface de taillis sous futaie limitée).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Peuplements de chênes sur une dizaine d’hectare autour des points d’observations nuptiales Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : Peuplements de chênes gérés en taillis sous futaies et composés d’arbres de plus de 50cm de diamètre Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Chênaies

Menaces Les principales menaces pesant sur le Pic mar sont de l’ordre de la modification même de son habitat. La transformation des taillis-sous-futaie en futaie régulière ainsi que l’enrésinement ou la précocité de l’exploitation des arbres (gros chênes avant 150 ans) diminue la surface forestière exploitable par l’espèce. Parallèlement l’exploitation forestière pendant les périodes de reproduction est source de dérangement

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 121

EVALUATION

Tableau 63 : Critères d’évaluation de conservation du Pic mar Critère Evaluation Population - 30 à 50 couples sur le site soit un couple pour 120 à 200 ha de forêt (biblio 1 couple pour 10 à 20 ha) - 0,1% de la population nationale Critère C Habitat Caractéristique de Zone de distribution théorique importante (40% l’habitat de la surface boisée) Eléments bien conservés Possibilités de Non concerné, habitat en bon état de restauration conservation pour l’espèce Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Disparition des vieux arbres Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 57 : Répartition du Pic mar avant et après 2005 au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 122

Tableau 64 : Sources et données de répartition du Pic mar sur le site Année Espèce Carrés Source 1990 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT, 1991 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1992 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1993 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1994 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1995 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1996 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1997 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, F16, F13, E15 PICNAT 1998 Pic mar J16, I14, H16, H15, G14, G11, F16, F13, E15 PICNAT 2009 Pic mar F8 SEPRONAT 2010 Pic mar I13, G16, E9 PICNAT, SEPRONAT 2011 Pic mar L19, J13, H13, F9, F13, E9 PICNAT, SEPRONAT J16, I17, I15, I14, I13, H17, H14, H13, G17, G16, G15, G13, 2012 Pic mar G12, F17, F16, F13, E15, E14, E13, D15, D13 SEPRONAT, PICNAT I15, I14, H17, H14, H13, G17, G16, G15, G14, F17, F16, E17, 2013 Pic mar E15, E14, D14 PICNAT 2014 Pic mar J16, I10, G13, D13 NAD, PICNAT, NAD

Carte 58 : Zones de Distribution du Pic mar au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 123

Pic noir Dryocopus martius (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 65 : Statuts de protection et de conservation du Pic noir Statuts de protection Directive Oiseaux Annexe I Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn -

Convention de - Adulte venant nourrir ses jeunes Washington Statuts de conservation Grand oiseau de 40 à 46cm, d’une envergure de Statut de conservation Non spécifié 67 à 73cm et pesant 200 à 380g, le pic noir est en Europe (Birdlife, le plus grand des pics. Il a approximativement la 2004) taille d’une corneille. Adulte, son plumage est Eunis S complètement noir avec une tache rouge vif du Liste rouge UICN LC front à la nuque pour le mâle et uniquement sur Liste rouge nationale LC la nuque pour la femme. Les pattes sont grises et Liste rouge régionale le bec blanchâtre. Quant au juvénile, il est plus brun que ses parents.

La longévité maximale relevée est de 14ans. PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE

Comportement

Le Pic noir est un oiseau diurne, discret, solitaire en dehors de la période de reproduction, Habitat craintif mais curieux. Il escalade les arbres avec Pour se maintenir, l’espèce a besoin de grandes agilité toutefois il est possible de l’observer au sol superficies boisées dans lesquelles elle trouvera quand il cherche des insectes dans les souches et le des arbres âgés, c'est-à-dire présentant un gros bois mort. diamètre, qui serviront alors de support pour les Des ébauches de nids prouvent qu’il creuse loges de reproduction. Celles-ci sont creusées souvent le bois même en dehors de la période de généralement à 7-8m du sol. L’espèce apprécie reproduction. Il lui faut environ un mois pour également un accès facile à l’arbre portant le nid. former un nid. Enfin, il est nécessaire que le bois mort soit présent Son chant puissant est surtout émis en vol. en abondance ainsi que les fourmilières. L’autre manifestation acoustique facilement Ainsi, le Pic noir a choisi comme habitats : les audible est le tambourinage qu’il fait avec son bec forêts de résineux et les boisements mixtes ou de contre l’arbre : 35 à 44 coups sont donnés en 2 feuillus avec un traitement en futaie régulière, en secondes et si fort qu’on peut l’entendre à 1km. taillis sous futaie ou en futaie jardinée. Il a une Son vol est irrégulier et moins onduleux que les préférence pour une essence : le hêtre. Il apprécie autres pics. donc particulièrement les vieilles futaies de hêtres. Le domaine vital du Pic noir est très vaste : de Il niche parfois dans des bosquets proches des 150 à 600ha. Mais la défense du territoire se forêts. limitera surtout aux environs du nid, ce qui Lors des coupes à blanc, il n’est pas rare de équivaut à quelques dizaines d’hectares. Par l’observer à la recherche de proies dans les souches ailleurs, certains oiseaux restent fidèles au nid et les troncs abandonnés. pendant plusieurs années.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 124

Régime alimentaire MENACE ET CONSERVATION Son régime alimentaire se compose : - d’Hyménoptères, principalement des fourmis Etat des populations qu’il trouve dans les fourmilières ou en creusant dans les trous des épicéas ou des sapins pour dénicher les galeries des insectes. - de Coléoptères cachés sous l’écorce ou dans le bois.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion Le Pic noir est un oiseau sédentaire, bien que les jeunes, en grandissant, puissent se déplacer jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres du nid. Carte 59 : Etat des populations du Pic noir dans le monde

Reproduction L'espèce, considérée comme monogame, peut se reproduire à partir d’un an. Généralement, il y a une seule nichée annuelle, à moins qu’une ponte de remplacement soit nécessaire. Les études relèvent que les nichées comportent plus de mâles que de femelles. La période de reproduction débute avec les parades nuptiales durant lesquelles les adultes s’expriment par des cris et des tambourinements. Puis le mâle attire la femelle dans la loge qu’il a creusée. Cette cavité est grande – ouverture ovale d’une dizaine de centimètres de haut et un peu moins de large avec un diamètre intérieur de 21- 22cm – et son fond est garni de poussière de bois. Toutefois, l’accouplement aura lieu sur une branche de l’arbre. La loge accueillera en avril-mai une ponte de 2

à 5 œufs qui seront couvés par les deux parents Carte 60 : Etat des population du Pic noir en France (surtout le mâle) durant 12 jours. Puis, après l’éclosion, le nourrissage des jeunes est intensif : 12 à 29 fois par jour. Ils quittent le nid au bout de 27- En Europe, l’espèce n’est pas considérée en 28 jours et sont accompagnés par les parents qui se déclin, son statut de conservation est donc chargent chacun d’une moitié des petits. Vers la fin favorable. du mois de juillet ou en aout, les jeunes sont La répartition française du Pic noir a évolué indépendants. durant les cinq dernières décennies. Présent uniquement dans les régions montagneuses, il est maintenant observé dans presque la totalité des régions. Il est devenu un oiseau de plaine et ses effectifs augmentent depuis 1955. Deux à trois couples ont été observés sur la ZPS Forêt d’Hirson Saint-Michel principalement en marge du site (cf Carte 61 et Carte 62).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) :

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 125

Peuplements de hêtres ou de résineux purs ou en mélange gérés en futaie dans un rayon de 690m autour des points d’observations nuptiales Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : Peuplements de feuillus ou de résineux purs ou en mélange gérés en futaie dans un rayon de 1400m autour des points d’observations Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Futaies de feuillus ou de résineux

Menaces Bien que l’espèce ne soit pas menacée de disparition, certaines activités humaines peuvent impacter les populations : la fragmentation des grands massifs forestiers par les infrastructures, la plantation de résineux, l’élimination des supports de ressources alimentaires et de reproduction (bois mort, arbres à loges, etc...), les dérangements liés à l’exploitation forestière.

Mesures de conservation Quelques mesures peuvent être développées : limiter le dérangement près des loges à la période de reproduction (du 15 mars au 15 juin) et conserver des arbres porteurs de loges, des arbres âgés et des arbres morts. (Facteurs anthropiques à prendre en compte pour la conservation de l’espèce et ses habitats)

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 126

EVALUATION

Tableau 66 : Critères d’évaluation de conservation du Pic noir Critère Evaluation Population - 2 à 3 couples sur le site - 0,01% de la population nationale Critère C Habitat Caractéristique de Zone de distribution théorique importante l’habitat Eléments bien conservés Possibilités de Non concerné, habitat en bon état de restauration conservation pour l’espèce Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Disparation des vieux arbres Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 61 : Répartition du Pic noir avant et après 2005 au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 127

Tableau 67 : Sources et données de répartition du Pic noir sur le site Année Espèce Carrés Source 1996 Pic noir G14 PICNAT 1998 Pic noir F15 PICNAT 2004 Pic noir G14 SEPRONAT 2007 Pic noir J7 PICNAT 2008 Pic noir H8, C11 SEPRONAT 2009 Pic noir G16, F10, E12 SEPRONAT 2010 Pic noir G8, G17 SEPRONAT 2011 Pic noir G5, F13, D9 PICNAT, SEPRONAT 2012 Pic noir H14, G5, G13, F15, E8, E14, D15, D14 PICNAT, SEPRONAT 2013 Pic noir J16, I15, I14, H9, G8, F17, D14 PICNAT, 2014 Pic noir K14, I16, I11, H15, C6, C5 PICNAT, NAD

Carte 62 : Zones de Distribution du Pic noir au sein de la ZPS

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 128

Pie grièche écorcheur Lanius collurio (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET CONSERVATION

Tableau 68 : Statuts de protection et de conservation de la Pie grièche écorcheur Statuts de protection

Directive Oiseaux - Convention de Berne Annexe I Pie grièche écorcheur mâle adulte Convention de Bonn Annexe II

Convention de - La pie grièche écorcheur est un passereau de taille Washington moyenne (corps de 16 à 18 cm de long et Statuts de conservation envergure entre 24 et 27cm). Elle présente un Statut de conservation SPEC 3 dimorphisme sexuel assez marqué : on identifie le en Europe (Birdlife, mâle par une calotte, la nuque et le croupion gris 2004) clair, un large bandeau noir sur les yeux, la gorge Eunis D blanche, le dos brun roux, le dessous blanc rosé et Liste rouge UICN LC la queue noire bordée de blanc à la base. Moins Liste rouge nationale Nicheur : LC colorée, la femelle a un dos brun variable et le Migrateur et dessous blanc jaunâtre maqué de fins croissants hivernant : NA bruns. Son bandeau sur les yeux est moins marqué Liste rouge régionale Vulnérable que le mâle.

Quant au juvénile, il a un plumage proche de celui PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE de la femelle mais présente des croissants bruns plus marqués sur le dessous. Comportement La pie grièche écorcheur est une espèce La longévité de cette espèce est d’environ cinq à six territoriale qui défend une superficie moyenne ans. d’un hectare et demi. Si le milieu est favorable, on Habitat peut trouver jusqu’à 6 couples sur 10 ha. Toutefois, La pie grièche écorcheur affectionne la densité moyenne est d’un couple pour 50ha. particulièrement les milieux semi-ouverts où elle Son insociabilité et son agressivité sont très pourra trouver des buissons bas et épineux, des marquées en début de période de reproduction. arbres isolés, des clôtures c'est-à-dire des perchoirs Les conflits entre mâles sont alors fréquents. naturels ou artificiels. Les prairies de fauche ou de La pie-grièche va concentrer ses déplacements pâture avec des pratiques agricoles extensives et autour du nid. En effet, au milieu de la végétation diversifiées sont donc appréciées car elles offrent basse, elle pratique la chasse à l’affût depuis des ce réseau de végétations hautes et basses perchoirs naturels ou artificiels, et ce dans un rayon nécessaires à l’espèce et ainsi une présence d’une de 30 à 40m du nid. Lorsque la chasse est bonne, ressource alimentaire variée. un garde-manger, appelé aussi lardoir, est La pie grièche évite les milieux ouverts constitué. Pour cela, l’oiseau empale ses proies sur n’abritant aucun ligneux et de même, pour les un buisson épineux ou un barbelé. milieux fermés. Toutefois, elle peut également être

observée en forêt, dans les premiers stades de régénération en cas de futaie régulière ou après qu’une perturbation comme un incendie ait rouvert le milieu

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 129

MENACE ET CONSERVATION Régime alimentaire Ce passereau a un régime alimentaire Etat des populations principalement insectivore. Les hyménoptères, les orthoptères et les coléoptères (carabidés et scarabéidés) sont des proies appréciées. Cependant, elle chasse parfois des petits invertébrés (amphibiens, reptiles et mammifères) qui représentent 5% de ses captures mais 25 à 50% de la biomasse ingérée.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion La pie grièche écorcheur est un migrateur nocturne et solitaire qui parcourt environ 200km par jour. Elle présente également la particularité d’avoir une migration orientale. En effet, cette espèce, lors de la migration postnuptiale qui a lieu principalement en juillet-aout, se dirige vers la péninsule balkanique puis vers l’Egypte pour terminer dans la moitié orientale de l’Afrique (du Carte 63 : Etat des populations de Pie grièche écorcheur sud du Kenya vers le sud et le sud-est du continent). dans le monde Lors du retour au printemps, vers la mi-mars, elle part d’Ethiopie ou de Somalie, passe par la péninsule arabique, le Moyen Orient, la Turquie avant de poursuivre vers le nord. Les trajets aller et retour étant différents, elle réalise finalement une boucle de migration. Les premiers oiseaux, généralement les mâles, arrivent en France vers le fin avril ou le début du mois de mai. Reproduction La nidification a lieu rapidement après le retour de la migration. Le nid est installé généralement dans un buisson épineux d’où l’oiseau veille sur son territoire et dans lequel la femelle dépose une ponte de 4 à 6 œufs entre mai et juin. Il est fréquent que l’échec de la première ponte conduise au Carte 64 : Etat des populations de Pie grièche écorcheur en prolongement de la période de reproduction France jusqu’au début du mois de juillet pour permettre une ponte de remplacement. L’incubation des œufs dure 14 ou 15 jours et est assurée par la Le statut de l’espèce est considéré comme femelle. Puis les deux parents se chargent de défavorable sur le continent européen suite à un nourrir les jeunes durant cinq semaines même si déclin historique. Les effectifs sont estimés entre ces derniers commencent à quitter le nid dès la 6,3 et 13 millions de couples. deuxième semaine. En France également, le statut de l’espèce est Le succès reproducteur est lié d’une part à la déclaré en déclin, même si cela est moins alarmant pression de prédation que les œufs et les poussins que pour d’autres espèces de pies grièches. Son subissent et d’autre part aux conditions aire de répartition a évolué en se déplaçant vers le climatiques qui déterminent la disponibilité en sud-est. Les effectifs régressent dans le nord-ouest, ressources alimentaires. d’ailleurs certaines régions sont désertées (Haute Normandie, Cher, Loir et Cher, Loiret et Sarthe). D’une manière générale, une diminution en basse

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 130

altitude a été notée. Toutefois, en présence de sites favorables, on constate une augmentation localisée des effectifs. Le site compte 3 à 5 couples de Pie grièche écorcheur qui se concentrent sur les prairies bocagères au sud-est du massif (cf Carte 65 et Carte 66).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Zone bocagère dans un rayon de 180m (10ha) autour des points d’observations nuptiales

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : Zone bocagère favorable

Zone de Distribution Théorique (ZDT) :

Menaces La principale menace pour la pie grièche écorcheur réside dans la disparition ou la modification de son habitat par des changements soudains de pratiques agricoles. En effet, durant les quatre dernières décennies, le réseau de haies a extrêmement régressé, la surface de prairie a diminué de 25%, le reste de prairies a vu son exploitation devenir intensive et d’importants remembrements ont entrainé de lourdes conséquences sur les habitats. Le maillage bocager a donc énormément évolué. A cela, il faut également ajouter l’impact de l’utilisation des pesticides et des produits de traitement antiparasitaire rémanents du bétail sur la disponibilité des ressources alimentaires.

Mesures de conservation Afin de maintenir les populations de Pies grièches, il faut intervenir sur son habitat en favorisant la conservation et la restauration de prairies de fauches ou de pâtures, la création de bandes herbeuses et la préservation des éléments fixes du paysage sans oublier le maintien de perchoirs proches du nid. La diminution des quantités de produits chimiques permettraient notamment d’assurer une alimentation riche et diversifiée à la Pie grièche. Enfin, conserver des haies est une mesure intéressante à condition notamment que l’entretien appliqué soit adapté et réalisé hors période de reproduction.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 131

EVALUATION

Tableau 69 : Critères d’évaluation de conservation de la Pie grièche écorcheur Critère Evaluation Population 3 à 5 couples sur le site soit un couple pour 300 à 500 ha (un couple pour 20 à 100 ha) Critère C Habitat Caractéristique de Environ 1 500 ha favorables sur le site. l’habitat Eléments bien conservés Possibilités de Recréation de haies, maintien des prairies restauration Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Disparition des prairies et haies Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable mais avec risque de dégradation dans les années à venir

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 65 : Répartition de la Pie grièche écorcheur avant et après 2005 au sein de la ZPS Tableau 70 : Sources et données de répartition de la Pie grièche écorcheur Année Espèce Carrés Source 1990 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1991 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 132

1992 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1993 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1994 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1995 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1996 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E8, E7, E6, D1, B2 PICNAT, 1997 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1998 Pie-grièche écorcheur M15, L13, K12, K10, I5, I4, H5, H11, G4, E7, E6, D1, B2 PICNAT 1999 Pie-grièche écorcheur I4 PICNAT 2005 Pie-grièche écorcheur G16 PICNAT SEPRONAT, 2008 Pie-grièche écorcheur K15, H6 PICNAT PICNAT, 2010 Pie-grièche écorcheur L14, K16 SEPRONAT PICNAT, 2012 Pie-grièche écorcheur N14, K16, K15, J15 SEPRONAT 2013 Pie-grièche écorcheur L15, K15, J9 PICNAT, 2014 Pie-grièche écorcheur H12 NAD

Carte 66 : Zones de Distribution de la Pie grièche écorcheur au sein de la ZPS

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dépouillant par étapes si elle est lourde. Elle est Espèces migratrices hors Annexe I de la parfois laissée dans un endroit servant de « garde- Directive Oiseaux manger ». Il la prépare sur une souche, une pierre ou à terre avant de l’emporter à l’aire. L’Autour Autour des palombes rejette peu de pelotes et elles sont généralement Accipiter gentilis (Linnaeus, 1758) sans os.

STATUTS DE PROTECTION ET CONSERVATION

Tableau 71 : Statuts de protection et de conservation de l’Autour des palombes Statuts de protection Directive Oiseaux - Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn Annexe II Convention de Annexe A Washington Statuts de conservation Statut de conservation LC en Europe (Birdlife, 2004) Eunis Liste rouge UICN LC Autour des palombes adulte Liste rouge nationale Nicheur : LC Migrateur et Ce rapace diurne est un redoutable chasseur d'oiseaux des régions boisées. Plus grand que hivernant : NA l'épervier d'Europe, il a une longue queue assez Liste rouge régionale large. Le mâle a le dessus du corps gris et le dessous gris pâle strié de bandes noires, ses sous- PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE caudales sont blanches, tandis que les rémiges sont brunes. Il possède une calotte noirâtre et un Comportement sourcil blanc. La femelle est beaucoup plus L’Autour des palombes est un rapace diurne très sédentaire qui demeure toute l’année dans grande que le mâle avec une fois et demi son son territoire. Toutefois, ce territoire sera poids. Elle est de même apparence que le mâle sensiblement plus étendu à la mauvaise saison. mais beaucoup plus terne avec le dessus du corps Durant la seconde moitié de l’année (juillet- gris brun et le dessous plus clair. janvier), l’Autour vit seul et se montre insociable. Durant la période de février-mars, on peut Longueur de 49 à 61 cm et envergure de 100 l’observer planant très haut dans le ciel, à 120 cm. fréquemment par deux, avant de le voir regagner la futaie en piqué. En effet, quand arrive le milieu de l’hiver, les couples se forment et ils resteront alors 6 mois près de l’aire. Habitat La densité de l’Autour dans les régions boisées L’autour vit dans les massifs boisés. Il en de l’Europe occidentale est approximativement de exploite principalement les abords où il trouve une 12 à 13 couples au 100km². alternance de clairières, lisières, bois et bosquets. En période de chasse, le rapace emporte sa Son territoire s’étend également aux champs proie rapidement dans la forêt, en la trainant et la bordés de haies et aux marais. Il désaffectionne les

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grands espaces ouverts et la proximité de rencontre des parents pourvoyeurs de nourriture. l’Homme. Le territoire de chasse d’un couple Puis ils se dispersent à partir de l’âge de 10 nicheur correspond à une surface de 30 à 50 km² et semaines. ne chevauche en principe pas celui d’un autre La mortalité des jeunes est proche de 57%, couple. Pour la chasse, l’Autour peut s’éloigner parfois plus, lors de la première année. Puis, les jusqu’à 5km de son aire qui est située en général en autres années, cela peut fortement varier (entre secteur de haute futaie à proximité de la lisière. 16,7% et 64% la deuxième année, entre 16,4% et Un phénomène d’ « urbanisation » a été 30% la troisième). remarqué dans certaines villes d’Europe (Amsterdam, Riga, Cologne, etc…) suite à l’adaptation de l’Autour au milieu qui, d’après une MENACE ET CONSERVATION étude en Allemagne, exploiterait en grande partie les populations de pies bavardes. Etat des populations

Régime alimentaire L’Autour présente un régime alimentaire composé de proies de grandeur moyenne : des mammifères tels que des écureuils, des lapins, des lièvres, des campagnols, etc… et des oiseaux comme les geais, les pigeons, les perdrix grises, les grives ou encore des rapaces diurnes et nocturnes. Il est donc fréquent de voir l’Autour chasser dans les rassemblements d’oiseaux (dortoirs, groupements, poulaillers parfois). En revanche, les insectes ou les batraciens ne font pas partie de son Carte 67 : Etat des populations d’Autour des palombes dans régime. le monde

Cycles biologique et phénologique La construction de l’aire commence dès le mois de février et occupe principalement le mâle. Le L’espèce est devenue rare et s’est repliée couple peut également reprendre un ancien nid ou dans les régions fortement boisées. En Europe, occuper celui d’une autre espèce (rapaces ou l’Autour des palombes compte 75 000 couples, corvidés). Ce nid est constitué de branches sèches l’Allemagne étant un des pays en accueillant le et garni de ramilles avec leurs aiguilles ou de plus (20 000). En France, le statut d’espèce feuilles vertes. protégée en 1972 a entrainé un accroissement des L’aire est située dans une fourche du tronc à effectifs. A la fin des années 1980, ils étaient une hauteur variant de 10 à 30 m. estimés entre 2 200 et 3 100 couples. L’Autour peut se reproduire dès l’âge de 10 mois. Dès le début du mois d’avril, la femelle pond 3 à 4 œufs, déposés à intervalle de 2 à 4 jours. Durant la période de couvaison, la femelle cesse de chasser et le mâle la ravitaille une à deux fois par jour. Il dépose des proies à terre au pied du nid. Pendant qu’elle s’alimente, il la remplace pour réchauffer les œufs. L’éclosion intervient après environ 35 jours d’incubation. La mère reste toutefois au nid pendant la première semaine durant laquelle elle répartit la nourriture entre les petits, à raison de 3 à 5 fois par jour. A partir de 4 semaines, les jeunes peuvent se nourrir seuls et quittent le nid à l’âge de 40 jours environ (mi-juin). Durant les premiers jours d’envol, on peut les observer venant à la

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populations. Le dérangement et le braconnage des populations sont évidemment à surveiller.

Carte 68 : Etat des populations d’Autour des palombes en France

Deux à trois couples sur le site (cf Carte 69 et Carte 70).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Champs, Forêts, éclaircies et coupes forestières au sein du massif, dans un rayon de 400m (50ha) autour des points d’observation

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) :

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Champs, Forêts, éclaircies et coupes forestières.

Menaces L’Autour a une réputation, non avérée, de destructeur : gibier, volailles… et est devenu alors un « indésirable » aux yeux de certains. Alors cela explique que les principales causes de la diminution de la population soient d’origine humaine : persécutions par le tir, le dénichage et le piégeage mais également impact des pesticides sur les œufs et les jeunes et dérangement en forêt. Le braconnage, bien que l’espèce soit protégée, est toujours d’actualité.

Mesures de conservation Au vu des menaces qui pèsent sur l’espèce, la diminution des pesticides semble être une première mesure de conservation à appliquer, d’autant plus que par le passé l’interdiction de certains produits dangereux dans plusieurs pays européens a eu des effets positifs sur les

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EVALUATION

Tableau 72 : Critères d’évaluation de conservation des populations d’Autour des palombes Critère Evaluation Population 2 à 3 couples sur le site Critère C Habitat Caractéristique de Eléments bien conservés l’habitat Possibilités de Sans objet restauration Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Sans objet Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable sur le site

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 69 : Répartition de l’Autour des palombes avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 73 : Sources et données de répartition de l’Autour des palombes Année Espèce Carrés Source 1990 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1991 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1992 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1993 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1994 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1995 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1996 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 1997 Autour des palombes J7, H16, G14 PICNAT 1998 Autour des palombes J7, G14 PICNAT 2002 Autour des palombes L16, J7 PICNAT 2009 Autour des palombes G16 SEPRONAT 2010 Autour des palombes G16 SEPRONAT 2011 Autour des palombes F16 SEPRONAT 2012 Autour des palombes G16 SEPRONAT 2013 Autour des palombes G16, F14, C11 PICNAT

Carte 70 : Zones de Distribution de l’Autour des palombes au sein de la ZPS

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Cincle plongeur Cinclus cinclus (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET DE CONSERVATION

Tableau 74 : Statuts de protection et de conservation du Cincle plongeur Statuts de protection Directive Oiseaux - Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn - Convention de - Cincle plongeur adulte Washington Statuts de conservation De la famille des passereaux, le Cincle plongeur Statut de conservation Non-SPEC adulte possède un plumage globalement marron en Europe (Birdlife, (variant du chocolat au gris ardoise et au brun 2004) presque roux). Son plastron blanc éclatant en fait Eunis S un oiseau aisément reconnaissable. Liste rouge UICN LC

Liste rouge nationale LC La femelle et le mâle sont sensiblement de la Liste rouge régionale EN même taille (87-98 mm pour le mâle et 82-93 mm pour la femelle pour environ 18 cm de long PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE et 30 cm d’envergure) et sont adaptés,

Comportement notamment anatomiquement (queue courte, Le Cincle plongeur est une espèce diurne, duvet dense, narines obturables,…), à la vie surtout actif le matin et le soir. La nuit il regagne amphibie. Les juvéniles sont moins une cavité (trou dans les racines, grotte formée par reconnaissables, gris sans plastron franc jusqu’à le surplomb des berges, cavités dans un pont) leur première mue, mais possèdent les mêmes proche de son site de nidification. Le domaine vital du Cincle plongeur varie selon caractères physiques, que les adultes, faisant d’eux qu’il est ou non en période de reproduction. de remarquables pêcheurs. L’espèce n’est généralement territoriale qu’en période de nidification. Les mâles cherchant à Les individus adultes ont une longévité maximale s’adjuger le meilleur territoire s’étendant sur un de 10ans mais leur espérance de vie est d’environ linéaire pouvant aller de 800 à 1600 m. Les 2,4 ans. variations de surface vitale sont dues à la qualité du cours d’eau et par voie de conséquence à l’abondance de nourriture, à la présence de La densité de population pour l’espèce varie végétation rivulaire et à la disponibilité des sites de fortement d’une population à une autre. En ponte. plaine, elle peut monter jusqu’à 9 couples pour 10 Hors période de reproduction, il est fréquent km, et est généralement supérieure à 10 couples d’observer plusieurs individus rassemblés, ils se pour les zones montagneuses. Ces densités sont cantonnent cependant généralement sur un extrêmement dépendantes de conditions linéaire de cours d’eau variant entre 200 et 500 m. climatiques et par conséquent fluctuantes d’une année à l’autre. Le Cincle passe une grande partie de sa vie au bord de l’eau voire dans l’eau. Il possède ainsi plusieurs techniques lui permettant de s’immerger

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depuis la terre ferme, les airs ou un perchoir. Le peuplements d’invertébrés benthiques. Les proies Cincle semble capable d’adapter ces techniques à les plus énergétiques (larves d’éphéméroptères, la vitesse du courant (il peut « nager » dans un plécoptères et trichoptères) sont remplacées en courant de 40 à 60 cm/s – 1,4 à 2 km/h), à la cas de conditions médiocres par les Gammares et présence de remous, tourbillons et rapides qu’il Simulies. Les poissons de petites tailles (juvéniles affectionne. de Chabots par exemple) rentrent cependant Le Cincle peut s’enfoncer jusqu’à 1,5m sous la parfois dans le régime alimentaire de l’espèce. surface et ses plongées durent jusqu’à 15 secondes. Il passerait ainsi plus de 2 h par jour sous Cycles biologique et phénologique l’eau à la recherche de nourriture. Dans l’eau, il Régime général de sédentarité utilise sa queue comme gouvernail et ses ailes Le Cincle plongeur est nicheur sédentaire, d’une part comme propulseur pour atteindre le aucune donnée ne permet jusqu’ici d’affirmer qu’il fond, sur lequel il marche par la suite, d’autre part existe des mouvements migratoires globaux chez comme stabilisateur en fonction de l’intensité du l’espèce. Cependant des déplacements locaux ont courant (en les ouvrant ou les fermant). Le Cincle déjà été observés. Ils montrent : marche sur le lit de la rivière, face au courant, le -une expansion hivernale de l’aire de bec prêt à piquer ses proies ou retourner les répartition de l’espèce due aux oiseaux graviers pouvant en dissimuler. altitudinaux et aux jeunes de l’année poussés, les Le Cincle se déplace en suivant le lit des uns par le gel des cours d’eau d’altitudes, les autres rivières. Son vol est rapide et direct, le plus souvent par la recherche de nouveaux territoires (cf. à faible hauteur. Ses adaptations anatomiques, lui dispersion post-natale et dispersion post- conférant une remarquable aisance aquatique, le reproduction). rendent facilement reconnaissable par son vol -une expansion consécutive aux périodes rectiligne. d’étiages ou de crues entrainant les individus à descendre ou remonter les cours d’eau. Habitat Reproduction Le Cincle fréquente les rivières ou ruisseaux Dès janvier en plaine, ou mars avril en rapides aux eaux fraiches, à lits caillouteux entre montagne, la saison de reproduction débute. Le 100 et 2200m d’altitude. Il recherche les secteurs mâle construit un nid en forme de boule, constitué accidentés (rapides, chutes, berges abruptes,...). essentiellement de mousse, en surplomb de L’espèce est présente partout où il existe des falaises rocheuses, derrière une cascade ou sous un rivières et ruisseaux de type montagnard, non pont (entre 10 cm et 7,5 m au-dessus du niveau de pollués avec un courant élevé et riche en l’eau). Les parades nuptiales sont observables dès invertébrés aquatiques. le mois de janvier. Le Cincle plongeur est En hiver, une majorité d’individus se maintient généralement monogame. Les adultes sont fidèles sur le même territoire, certains (cf. cycles à leur site de reproduction (déplacements biologique et phénologique) peuvent cependant généralement inférieurs à 1km) voire même à leur fréquenter des eaux plus calmes voire des eaux nid (qui ressert parfois d’une année sur l’autre). stagnantes (lacs, étangs). Le site de la ZPS « Forêts de Thiérache : Hirson- La femelle pond généralement cinq œufs entre mi- Saint-Michel » possède des habitats favorables à la février et mi-avril selon l’altitude et les conditions présence de l’espèce, et notamment un habitat de météorologiques de fin d’hiver. La couvaison, la Directive Habitats Faune Flore nommé « Rivières effectuée par la seule femelle, dure environ 16 des étages planitiaire à montagnard avec jours après lesquels les oisillons sont nourris durant végétation du Ranunculion fluitantis et du une vingtaine de jours (les petits restent 19 à 25 Callitricho-Batrachion. jours au nid), par la femelle d’abord puis par les deux parents ensuite. Après émancipation de la Régime alimentaire première nichée, la femelle peut effectuer une Le Cincle plongeur se nourrit surtout deuxième ponte (vers mi-mai). Cette ponte est d’invertébrés aquatiques qu’il recueille sur le fond dépendante des conditions climatiques (niveau du lit des rivières. Les proies sont différentes au d’eau suffisant pour assurer la présence de cours de l’année (crues, sécheresses etc…) nourriture) et de la précocité de la première ponte. conditionnent en effet le développement des Les derniers envols ont lieu mi-juillet.

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 140

Le taux de réussite des couvées varie entre 61 et 77%, celui des nichées entre 50 et 68%. Le jeune Cincle plongeur atteindra ensuite sa maturité sexuelle à 1 an, mais la compétition territoriale peut obliger un mâle à différer sa reproduction. Dispersion post-natale Elle concerne les jeunes de l’année âgés d’environ 7 semaines. Elle se fait au hasard le long du cours de la rivière (indifféremment vers l’amont ou vers l’aval) jusqu’à ce que l’individu se fixe sur Carte 71 : Etat des populations du Cincle plongeur dans le un territoire libre et ce dès le mois de juillet (pour monde les jeunes issus de la première couvée). La capacité de dispersion peut être très importante mais généralement de l’ordre de moins de 5km chez les La population européenne du Cincle plongeur jeunes mâles et moins de 10km chez les jeunes semble constante sur le long terme malgré des femelles. Les distances parcourues sont les plus fluctuations annuelles importantes au gré des importantes en plaine qu’en montagne (avec des températures et précipitations. distances de plus de 30km fréquentes). Les juvéniles ne sont donc pas fidèles à leur lieu de naissance mais la dispersion les conduit rarement à plus de 50km de là où ils sont nés. La survie entre 0 et 1 an est estimée à 6 à 8%. Par la suite la survie moyenne annuelle est quant à elle d’environ 50%. Dispersion post-reproduction Elle concerne les individus adultes à partir de la fin de l’été. Il s’agit d’une part pour les individus de déplacements vers des zones à végétation ripicole pour effectuer leur mue automnale, d’autre part d’un erratisme dû à la baisse de la territorialité. Ces déplacements sont de faible amplitude en comparaison des juvéniles. On observe cependant de fréquentes concentrations et mélanges Carte 72 : Etat des populations du Cincle plongeur en France d’individus durant la saison hivernale liés à des déplacements des individus montagnards ou nordiques qui fuient les cours d’eau gelés. La population française de l’espèce était estimée entre 10 000 et 50 000 couples en 2000, cette estimation a récemment été affinée à environ 43 000 couples. Ces effectifs semblent eux aussi constants sur le long terme, les effectifs fluctuants d’une année à l’autre (STOC) ne permettant pas de prouver une éventuelle diminution. Sur le site de la ZPS « Forêts de Thiérache : Hirson – Saint-Michel » les effectifs reproducteurs sont estimés à 7 à 8 couples et n’ont pas évolué depuis vingt ans (cf Carte 73).

MENACE ET CONSERVATION Zone de Distribution Avérée (ZDA) : Etat des populations Cours d’eau rapides sur 400m linéaires vers l’amont et 800 m vers l’aval des observations nuptiales.

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Zone de Distribution Potentielle (ZDP) : sites de nidification, érosion des berges et/ou colmatage du lit par des sédiments fins.

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Mesures de conservation Cours d’eau Préserver les zones de nidification. Améliorer la qualité de l’eau. Menaces Les menaces générales visant l’espèce concernent en particulier son habitat ainsi que sa source de nourriture. La première menace est due aux remplacements de ponts en pierre, à l’enrochement des berges ou à la construction de barrages qui suppriment les emplacements potentiels et avérés de nidification. Parallèlement la vidange des retenues d’eau, les excès de pompage ainsi que l’acidification des cours d’eau et les pollutions diverses impactent l’entomofaune aquatique diminuant ainsi le succès reproducteur du Cincle plongeur directement (diminution de la ressource trophique) ou indirectement (accumulation des polluants). A plus large échelle, la continuité fluviale apparait comme fondamentale pour l’espèce : - d’une part dans sa dimension de circulation de l’eau : le réseau hydrographique se doit d’être continu pour permettre les flux génétiques de l’espèce, parallèlement l’écoulement de l’eau doit être constant afin d’éviter les pertes énergétiques importantes dues aux modifications comportementales liées aux modifications des régimes de débit - d’autre part dans sa dimension de transport sédimentaire : l’accessibilité aux espèces constituant les proies du Cincle est conditionnée par la quantité de sédiment fin présent dans le cours d’eau, des modifications de débit, des surcreusements de lits etc… leur sont donc néfastes La structure paysagère des habitats rivulaires est enfin très importante pour le Cincle. Le défrichement des berges par exemple est source de perte de secteurs d’hivernage. De même la proximité des arbres et les essences utilisées pour la plantation constituent des facteurs influençant l’espèce. Le premier entraine l’appauvrissement des communautés de macro-invertébrés aquatiques par manque de chaleur solaire, le second par l’acidification des eaux. Contrairement aux idées reçues, les cultures et pâtures trop proches des berges peuvent aussi être source de désagréments pour l’espèce par destruction de

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EVALUATION

Tableau 75 : Critères d’évaluation de conservation du Cincle plongeur Critère Evaluation Population 7 à 8 couples sur le site soit un couple pour 13 à 15 km de cours d’eau Critère C Habitat Caractéristique de Eléments bien conservés l’habitat Possibilités de Sans objet restauration Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Sans objet Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable

CARTOGRAPHIE DES ZONES DE DISTRIBUTION

Carte 73 : Zones de distribution du Cincle plongeur au sein de la ZPS

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Epervier d’Europe Accipiter nisus (Linnaeus, 1758)

STATUTS DE PROTECTION ET CONSERVATION

Tableau 76 : Statuts de protection et de conservation de l’Epervier d’Europe Statuts de protection Directive Oiseaux -

Convention de Berne Annexe II Convention de Bonn Annexe II Epervier d’Europe mâle Convention de Annexe A De la taille d’un Faucon crécerelle, l’épervier Washington d’Europe a cependant une silhouette Statuts de conservation caractéristique. Statut de conservation Non- SPEC Le mâle généralement plus svelte est gris bleuté en Europe (Birdlife, (« ardoisé ») sur le dessus et blanc strié de gris- 2004) brun parfois roux sur la gorge et le ventre. Il a la Eunis S queue barrée de gris ou brun foncé. La femelle, Liste rouge UICN LC plus grande que son partenaire, est globalement Liste rouge nationale Nicheur : LC moins grise, les couvertures sont plutôt brun-gris Migrateur et et le dessous strié de brun-roux. Les juvéniles sont hivernant : NA brun foncé sur le dessus, blanc jaunâtre strié en Liste rouge régionale NE long de brun-noir sur la gorge et le ventre. Ils

acquièrent lors de leur première mue un plumage PRÉSENTATION DE L’ESPÈCE quasi identique à leurs parents mais légèrement Comportement plus brun. Vol et technique de chasse caractéristiques, il parcourt les lisières des bois à faible altitude. Les 31 à 38 cm de long pour 60 à 80 cm mâles se postent volontiers à l’affut perché sur les d’envergure, 110 à 170 g pour les mâles, branches d’un arbre. Il traverse les futaies, se généralement 100 g de plus pour les femelles faufile agilement dans les sous-bois, débouche (210 à 280) (environ la taille d’un pigeon). soudain dans les clairières, glisse comme l’éclair sur les taillis et pentes boisées. Il longe les haies de très Les ailes sont courtes avec un arrondi assez larges. près, passe brusquement d’un coté sur l’autre, fonce dans les coupures des chemins et au ras des prairies, descend dans les fossés et côtoie les talus Habitat L’oiseau alterne les planés rectilignes et 3 ou 4 L’activité du rapace se partage entre deux battements vigoureux et rapides, battements qui milieux naturels distincts. coupent souvent aussi les ascensions en cercles D’une part son habitat de nidification, qui doit planés. offrir un couvert assez dense qui n’entrave pas la L’Epervier emporte ses proies à couvert de liberté de vol. L’Epervier s’installe donc dans un préférence dans la forêt pour les plumer et les massif boisé, tantôt près de la lisière, tantôt plus à dépecer. Il travaille sur une souche, un tronc abattu l’intérieur mais toujours à portée du terrain de ou un tas de bois, une grosse pierre ou au bord d’un chasse. Il affectionne particulièrement des chemin ou d’un fossé généralement à proximité de peuplements assez âgés (20 à 50 ans) et denses, à l’aire occupée. sous-bois peu fourni ou nul dont les troncs sont

dépourvus de branches au-dessous d’une voûte de

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verdure sombre qui assure la facilité de circulation l’année, sont généralement limités à un rayon de et une bonne visibilité. Il apprécie la proximité d’un 150 km. ruisseau, d’un sentier, d’une coupe de bois ou de Reproduction quelque autre trouée d’accès. Sa prédilection pour La période complète de reproduction de les conifères est manifeste car les futaies et perchis l’Epervier s’étend de mars à août, des prémices de sont très favorables, cela n’empêche d’observer la parade nuptiale jusqu’à l’émancipation des l’espèce nicher sur des chênes ou des charmes. jeunes. D’autre part son habitat de chasse doit Dès la mi-mars et jusqu’au mois de mai, les présenter un relief assez varié de végétation ou de couples sont observables s’élevant en spirales terrain, dont les compartiments se prêtent bien battues et planées haut au-dessus des bois, aux patrouilles à la dérobée et aux attaques par s’interrompant ponctuellement pour chuter en surprise. Il s’agit donc d’étendues semi boisées où piqué. alternent les bois et les prés, les boqueteaux et les Les deux individus construisent à partir de cultures, où des haies cloisonnent la campagne, où début avril une aire nouvelle, même si le site est les fermes et les villages se nichent dans les occupé années après années avec fidélité. L’aire est vergers. L’Epervier ne chasse pas dans l’intérieur placée au-dessous des branchages serrés, sur des des forêts compactes, ni dans les grands espaces rameaux latéraux et contre le tronc, à une hauteur découverts dépourvus d’arbres. L’étendue du variant de à 4 à 12m, parfois jusqu’à 25m du sol en terrain de chasse d’un couple variant de à 400 à particulier dans les épicéas, ou en priorité dans les 1200 ha mais en général elle est supérieure à 10 chênes lorsqu’il s’agit de forêts de feuillus. Cette km² et le rayon d’action est de 2 à 3 km autour de construction prend 2 à 3 semaines et l’aire l’aire. construite atteint 25 à 40cm de diamètre extérieur, 15 à 20 cm de largeur intérieure et 5 à 7 cm de Régime alimentaire profondeur. L’examen de son régime alimentaire montre Survient ensuite la ponte qui a lieu environ 1 à qu’il se nourrit au dépend des espèces les plus 2 semaines après l’achèvement de l’aire soit abondantes et les plus apparentes. généralement dans la première moitié de mai. Petits passereaux (Moineau domestique, Grive Chaque ponte contient de 3 à 6 œufs qui incubent musicienne, Pinson, Alouette des champs, Bruant 35 jours sous la couvaison de la seule femelle. jaune, Fauvette grisette, Mésange charbonnière, L’éclosion plus ou moins échelonnée (les œufs Hirondelle rustique, Merle noir, Etourneau, Pipit pouvant être pondus à intervalle d’un ou deux des arbres, Verdier, Rouge-gorge, Fauvette des jours) a lieu en général début juin. Les petits sont jardins, Mésange bleue) et petits mammifères ensuite couverts par la femelle qui leur distribue (Campagnol, Muscardin, Mulot, Lapin, Ecureuil, des lambeaux de chairs des proies chassées par le Musaraigne carrelet, Levraut) constituent mâle. l’essentiel du régime alimentaire de l’Epervier A l’âge de 4 semaines (24 à 30 jours), c’est-à- d’Europe. dire fin juin, début juillet, les jeunes sont capables En un an, un adulte capturerait environ de 750 de voler, ils sont cependant encore nourris par à 800 oiseaux, pour un couple avec deux jeunes à leurs parents, ils s’éloignent de plus en plus du nid, nourrir ce total s’élèverait en revanche à 2000 à passent la nuit dans les arbres. Ce n’est qu’au mois 2200 proies. d’août qu’ils prennent alors leur indépendance.

Cycles biologique et phénologique Migration et dispersion En France l’Epervier d’Europe est sédentaire, des individus sont cependant observables en migration. Ils viennent du Nord et de l’Est de l’Europe et migrent jusqu’en Afrique du Nord- Ouest. Ils sont observables dès septembre octobre en migration postnuptiale et entre mars et fin avril en migration prénuptiale. En France les mouvements de dispersion, MENACE ET CONSERVATION semblant concernés en priorité les jeunes de

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Etat des populations Peuplements de feuillus ou de résineux gérés en futaies ou futaies irrégulières dans un rayon de 2km autour des points d’observations nuptiales

Zone de Distribution Potentielle (ZDP) :

Zone de Distribution Théorique (ZDT) : Futaies et futaies irrégulières de feuillus ou de résineux à proximité de trouées forestières (coupes, clairières, ruisseaux) ou en lisière à l’exclusion des zones urbanisées.

Menaces Les principales menaces semblant peser sur l’espèce sont la disparition de ses habitats, aussi Carte 74 : Etat des populations de l’Epervier d’Europe dans bien de nidification que de chasse (disparition du le monde bocage), la raréfaction des proies (due la aussi à la régression des milieux naturels les accueillant) et l’accumulation des molécules issues des pesticides L’Epervier d’Europe niche dans 37 pays du organochlorés dans les organismes. continent avec un total estimé à 156000 couples Les prédateurs naturels de l’espèce ne sont (chiffres datant des années 90). plus nombreux (Autour, Faucon pèlerin et Hibou Grand-Duc) et n’occasionnent que de faibles pertes. Martres, geais et corneilles en revanche ont un impact plus visible notamment sur la mortalité juvénile et la destruction des œufs. L’homme enfin n’est pas étranger à la raréfaction de l’espèce, autrefois utilisé en fauconnerie, l’espèce a été ensuite fortement régulée par la destruction des nids et l’abattage quasi systématique des adultes repérés.

Carte 75 : Etat des populations d’Epervier d’Europe en France

En France l’effectif nicheur est estimé entre 15000 et 25000 couples (chiffres 1985-1989) répartis sur la quasi-totalité du territoire. Les effectifs de l’espèce semblent avoir subi de fortes pertes dans les années 1950 avant de voir la population augmenter entre 1975 et 1990. Sur la ZPS l’espèce est nicheuse certaine en lisière et la population est estimée entre 1 et 5 couples (cf Carte 76 et Carte 77).

Zone de Distribution Avérée (ZDA) :

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EVALUATION

Tableau 77 : Critères d’évaluation de conservation de l’Epervier d’Europe Critère Evaluation Population 1 à 5 couples sur le site soit un couple pour 1400 à 7500 ha Critère C Habitat Caractéristique de Eléments bien conservés l’habitat Possibilités de Sans objet restauration Synthèse habitat Critère A : Conservation excellente Dynamique Stable Facteurs évolutifs Sans objet Isolement Critère C : Population non isolée dans son aire de répartition Evaluation globale Favorable sur le site

CARTOGRAPHIES AU SEIN DE LA ZPS

Carte 76 : Répartition de l’Epervier d’Europe avant et après 2005 au sein de la ZPS

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Tableau 78 : Sources et données de répartition de l’Epervier d’Europe sur le site Année Espèce Carrés Source 2004 Epervier d’Europe I7 PICNAT 2005 Epervier d’Europe I6 PICNAT 2007 Epervier d’Europe I8 PICNAT 2008 Epervier d’Europe D9 SEPRONAT 2010 Epervier d’Europe I8 PICNAT 2011 Epervier d’Europe J16 SEPRONAT, PICNAT 2012 Epervier d’Europe N12 SEPRONAT, PICNAT 2013 Epervier d’Europe N14 PICNAT

Carte 77 : Zones de distribution de l’Epervier d’Europe au sein de la ZPS

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Glossaire des fiches espèces

Statut Birdlife

SPEC 1: Espèces à enjeux de conservation globale, conformément aux dernières évaluations de BirdLife International SPEC 2: Espèces avec un statut de conservation Européen défavorable, et avec plus de la moitié des populations hivernantes ou reproductrices situées en Europe. SPEC 3: Espèces avec un statut de conservation Européen défavorable, mais avec moins de la moitié des populations hivernantes ou reproductrices situées en Europe.

Non-SPEC: Espèces avec un statut de conservation Européen favorable et avec moins de la moitié des populations hivernantes et reproductrice situées en Europe.

Statut de Conservation

NE = Non évalué NA = Non applicable LC = Préoccupation mineure NT = Quasi menacé VU = Vulnérable CR = En danger critique RE = Eteint

Statut Eunis

V = Vulnerable / Vulnérable S = Secure / Non menacé D = Depleted / En danger

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Autres espèces de l’annexe 1 de la Directive oiseaux observées sur le site

Outre les 13 espèces désignées par l’arrêté ministériel, les suivis réalisés sur le site ont permis de contacter 10 espèces inscrites dans l’annexe 1 de la Directive Oiseaux :

Espèce Condition Remarques d’observation Milan royal (Milvus Migration active Nidification connue dans les Ardennes (1 couple, milvus ) décharge d’Eteignières, à 15 km). Suspicion de nidification à 5 km au sud du site. N’utilise pas le site Grue cendrée (Grus Migration active En passage migratoire uniquement sans escale grus) locale. Milan noir (Milvus Migration active Nidification connue dans les Ardennes (10 couples, migrans ) décharge d’Eteignières, à 15 km). N’utilise pas le site Busard cendré (Circus Migration active Nidification connue en dehors du site Natura 2000 pygargus) au sud de la commune de Watigny. Busard des roseaux Migration active En passage migratoire uniquement sans escale locale (Circus aeruginosus) Faucon pèlerin (Falco Migration active En passage migratoire uniquement avec ou sans peregrinus) (une seule escale locale observation) Hiboux grand-duc (Bubo Migration active En passage migratoire uniquement avec ou sans bubo) (une seule escale locale observation) Héron pourpré (Ardea Migration active En passage migratoire uniquement avec ou sans purpurea) (une seule escale locale observation) Pluvier doré (Pluvialis Migration active En passage migratoire uniquement avec escale apricarlia) locale Chevalier sylvain (Tringa Migration active En passage migratoire uniquement avec escale glaréola) locale.

Pour le Milan noir et le Busard cendré, nous disposons de données de la part de Picardie Nature en période de reproduction. L’ensemble des données (migration et reproduction) sont représentées dans les cartes ci-dessous).

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IV. 3. Priorisation des enjeux espèces sur le site : En fonction des données d’observations des espèces au sein de la ZPS et de leur intérêt sur le site, des statuts de priorité ont été définit selon 4 niveaux : fort, moyen, faible et sans objet. Cette priorisation a été définie en groupe de travail et validée en comité de pilotage.

Nom des espèces d’oiseaux d'intérêt Code européen Priorité sur le communautaire identifiées dans le Formulaire Natura 2000 de site Standard de Données l’espèce Balbuzard pêcheur - Pandion haliaetus A094 Faible Bondrée apivore- Pernis apivorus A072 Moyenne Busard Saint-Martin – Circus cyaneus A082 Faible Cigogne blanche – Ciconia ciconia A031 Faible Cigogne noire – Ciconia nigra A030 Forte Engoulevent d'Europe – Caprimulgus europaeus A224 Faible Gélinotte des bois – Bonasa bonasia A104 Forte Martin-pêcheur d'Europe – Alcedo atthis A229 Moyenne Pic mar – Dendrocopos medius A238 Forte Pic noir – Dryocopus martius A236 Forte Pie-grièche écorcheur – Lanius collurio A338 Forte Tableau 79 : Priorisation des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (1er alinéa) du code de l’environnement (annexe I de la directive Oiseaux)

Les espèces suivantes sont inscrites dans l’arrêté de désignation mais ne peuvent plus justifier la désignation d’une ZPS selon la note du MNHN de décembre 2012. Nom des espèces d’oiseaux d'intérêt Code européen Priorité sur le communautaire identifiées dans le Formulaire Natura 2000 de site Standard de Données l’espèce Autour des palombes – Accipiter gentilis A085 sans objet Epervier d’Europe – Accipiter nisus A086 sans objet Cincle plongeur – Cinclus cinclus A264 Moyenne Tableau 80 : Priorisation des espèces d’oiseaux figurant sur la liste arrêtée le 16 novembre 2001 justifiant la désignation du site au titre de l’article L.414-1-II (2ème alinéa) du code de l’environnement (autres espèces d’oiseaux migrateurs)

Concernant le Cincle plongeur, cette espèce reste une priorité pour ce site, au vu de la présence unique en Picardie et son statut d’espèce emblématique.

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IV. 4. Synthèse :

Tableau 81 : Grands milieux Grands Surface, linéaire ou État sommaire Principales espèces Principales menaces ou compatibilités Origine des données/ milieux pourcentage de du grand d’intérêt communautaire en lien avec les tendances naturelles et les activités humaines (4) Structures ressources (1) recouvrement du milieu concernées (4) site (2) (3) Forêts 6065 ha Bon A094 : Balbuzard pêcheur Disparition du taillis pour des bois d’œuvre défavorable à la Gélinotte. Occupation du sol Corine A072 : Bondrée apivore Politique environnementale favorable aux espèces. landcover A082 : Busard Saint-Martin A031 : Cigogne blanche A030 : Cigogne noire A224 : Engoulevent d'Europe A104 : Gélinotte des bois A229 : Martin-pêcheur d'Europe A238 : Pic mar A236 : Pic noir A085 : Autour des palombes A086 : Epervier d’Europe A264 : Cincle plongeur Prairies de 1222 ha Bon A072 : Bondrée apivore Maintien actuel du système prairial bocager sur le site favorable Occupation du sol Corine fauche et A082 : Busard Saint-Martin landcover pâturages A031 : Cigogne blanche A030 : Cigogne noire A085 : Autour des palombes A086 : Epervier d’Europe Haies Bon A338 : Pie-grièche Maintien actuel du système prairial bocager sur le site favorable écorcheur Rivières 105 km Bon A094 : Balbuzard pêcheur Les travaux de restauration de la continuité écologique peuvent BD Carthage A031 : Cigogne blanche améliorer encore la qualité des rivières. A030 : Cigogne noire

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A229 : Martin-pêcheur d'Europe A264 : Cincle plongeur Zones 322 ha Moyen A031 : Cigogne blanche Boisement de prairies humides en cours sur Watigny. Zones à dominance humides A030 : Cigogne noire Les travaux de restauration de la continuité écologique des cours d’eau Humide de l’Agence de peuvent entrainer la disparition de zones humides, notamment au l’Eau Seine Normandie niveau des barrages de l’Oise. Plans d'eau 25 ha Moyen A094 : Balbuzard pêcheur L’application de la réglementation sur la continuité écologique et BD Carthage A229 : Martin-pêcheur l’effacement des ouvrages peut causer des problèmes de disparition d'Europe des habitats pour ces espèces. Cultures 69 ha Sans objet A082 : Busard Saint-Martin En bordure du site et en forêt. Occupation du sol Corine A086 : Epervier d’Europe landcover Zones 42 ha Sans objet Sans objet Le Plan Local d’Urbanisme d’Hirson prend en compte le périmètre de la Occupation du sol Corine urbanisées ZPS. landcover La situation est plus délicate sur la commune de Mondrepuis qui se trouve englobée dans le site. (1) En lien avec les grands milieux décrits dans le FSD (2) Estimation globale en ha, km, % ou mentions « données non disponibles » ou « sans objet » (3) Bon, moyen, mauvais ou mention « sans objet » (4) Liste non exhaustive ou mention « sans objet »

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Tableau 82: Habitats naturels et espèces d’intérêt patrimonial (autres que habitats et espèces ayant justifié la designation du site) Habitats et espèces d'intérêt Quantification Qualification Origine des données/ Structures patrimonial Enjeux par rapport à Natura 2000 ressources

Habitat de l'annexe I de la directive 25 habitats 3130-2 Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux Docob ZSC du Massif d’Hirson 92/43 d’Intérêt 3130-2 Végétation de bord d'étang à Jonc bulbeux et Salicaire pourpier Communautaire 3260-4 Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante identifiés sur la 4030-10 Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche flexueuse Zone de 6230-8* Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore Conservation 6410-13 Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble Spéciale du 6410-13 Pré acidiphile intraforestier à Jonc aggloméré et laîche étoilée Massif Forestier 6430-1 Mégaphorbiaie intraforetière acidiphile à Alpiste roseau et Sphaignes d’Hirson 6430-1 Mégaphorbiaie à Jonc à fleurs aiguës et Reine des prés des vallées atlantiques 6430-4 Roselière riveraine à Iris faux-acore et Alpiste roseau 6430-4 Mégaphorbiaie riveraine nitrophile à Ortie dioïque et Alpiste roseau 6430-4 Mégaphorbiaie mésohygrophile nitrophile à Ortie dioïque et Calystégie des haies 6430-6 Ourlet externe à Elyme des chiens 6430-7 Ourlet hygrophile intraforestier à Balsamine ne-me-touchez-pas et Gaillet gratteron 6510 Prairie maigre de fauche de basse altitude 9110-1 Hêtraie acidiphile à Luzule blanche 9110-2 Chênaie-Hêtraie oligotrophique à Canche flexueuse 9130-3 Chênaie-Hêtraie mésotrophique à Luzule des bois 9160-2 Chênaie-Frênaie acidicline à Anémone des bois 91D0-1* Aulnaie-Boulaie oligotrophe à sphaignes 91E0-1* Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-6* Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91E0-8* Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-9* Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-10* Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré agropastoral

Espèces de l'annexe II de la directive 4 espèces 1096 : Lamproie de planer, Lampetra planeri Docob ZSC du Massif d’Hirson 92/43 1163 : Chabot, Cottus gobio 1065 : Damier de la Succise, Eurodryas aurinia 1337 : Castor d’Europe, Castor fiber,

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Tableau 83 : Espèces d’oiseaux de l'annexe I de la directive 2009/147/CE ciblées sur le site Nom des espèces d’oiseaux Annexe de la Code européen Estimation de Structure Habitat de l'espèce Fonctionnalité du site pour l’espèce Statut de Origine des d'intérêt communautaire directive Natura 2000 de la population et fonctionnalité de la conservation à données/ identifiées dans le FSD l’espèce (préciser population l'issu de Structures (1) l'unité) l'inventaire (2) ressources

Balbuzard pêcheur - Pandion I A094 Quelques individus en grands massifs forestiers à proximité d’eaux courantes ou stagnantes Non estimé SEPRONAT, Office haliaetus migration, de plus en plus National des Forêts réguliers. Bondrée apivore- Pernis I A072 4 à 5 couples Régulière, nicheuse certaine milieux présentant à la fois des zones dégagées ou semi-boisées pour Site favorable à l’espèce (alternance de Favorable apivorus s’alimenter et de vastes massifs boisés, résineux ou feuillus, pour nicher coupes forestières et de boisements âgés) Busard Saint-Martin – Circus I A082 0 Pas de reproduction récente milieux ouverts à végétation peu élevée Espèce plutôt inféodées aux zones de Défavorable cyaneus Plutôt en marge du site, cultures qui sont rares sur le site hivernage dans les cultures Cigogne blanche – Ciconia I A031 0 Migrateur régulier sur les vallées fluviales, les marais ouverts doux ou saumâtres et également les Peu de zones favorables à la Favorable ciconia marges du site coté zones bocagères humides présentant divers habitats (prairies de fauches, reproduction de l’espèce sur le site au Mondrepuis prairies pâturées et cultures) liés à une exploitation extensive regard de la vallée de l’Oise en aval Cigogne noire – Ciconia nigra I A030 3 à 4 couples Nicheur régulier grandes zones boisées à proximité des zones humides Le site semble avoir atteint sa capacité Favorable d’accueil pour l’espèce Engoulevent d'Europe – I A224 0 Disparu depuis le début des friches, les landes, les dunes avec une végétation, les coupes forestières, Le site semble fonctionnel (déclin Défavorable Caprimulgus europaeus années 2000 (à l’époque les terrils, les coupes rases des forêts de plaine traitées en futaie régulière, général de l’espèce) environ 5 couples) dans les parcelles feuillues et résineuses en régénération qui présentent des arbres servant de poste de chant Gélinotte des bois – Bonasa I A104 0 Dernière donnée remonte à Des Aulnaies-Frênaies de plaine jusqu’aux pessières subalpines en passant Disparition des taillis qui sont les Défavorable bonasia 2003. par les taillis de chênes à buis, les friches, les anciennes parcelles agricoles milieux les plus favorables à l’espèce Un peu partout au début des recolonisées par les noisetiers et aubépines ou les tourbières en cours de années 2000. Un contact boisement avec recouvrement important en strate arbustive proche en Belgique Martin-pêcheur d'Europe – I A229 4 à 5 couples Un couple situé à chaque plans d’eau, fossés, mares ou rivières, tant qu’il y a de l’eau dormante ou Site fonctionnel et riche en cours d’eau Favorable Alcedo atthis queue d’étang ainsi qu’un courante et des berges sablonneuses comme lieu de nidification couple sur le Gland Pic mar – Dendrocopos medius I A238 30 à 50 couples Réparti sur l’ensemble de la forêts de feuillus avec une nette préférence pour les chênaies et les Site fonctionnel pour l’espèce Favorable forêt chênaies-charmaies en particulier lorsque les étages sont diversifiés (futaies et taillis-sous-futaie) Pic noir – Dryocopus matius I A236 2 à 3 couples grandes superficies boisées dans lesquelles elle trouvera des arbres âgés Site fonctionnel pour l’espèce Favorable

Pie-grièche écorcheur – Lanius I A338 3 à 5 couples 3 à 4 couples sur milieux semi-ouverts avec buissons bas et épineux Site fonctionnel mais milieux réduits Favorable mais collurio Mondrepuis et 1 couple sur pour cette espèce. avec risque de Watigny dégradation dans les années à venir (1) Nom d’après l'annexe I de la directive 79/409 (2) Favorable, défavorable inadéquat, défavorable mauvais, inconnu Art4.2. de la Directive Oiseaux : Les États membres prennent des mesures similaires à l'égard des espèces migratrices non visées à l'annexe I dont la venue est régulière, compte tenu des besoins de protection dans la zone géographique maritime et terrestre d'application de la présente directive en ce qui concerne leurs aires de reproduction, de mue et d'hivernage et les zones de relais dans leur aire de migration. À cette fin, les États membres attachent une importance particulière à la protection des zones humides et tout particulièrement de celles d'importance internationale.

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Tableau 84 : Autres espèces d’oiseaux ciblées sur le site Nom des espèces d’oiseaux Annexe de la Code européen Estimation de Structure Habitat de l'espèce Fonctionnalité du site pour l’espèce Statut de Origine des d'intérêt communautaire directive Natura 2000 de la population et fonctionnalité de la conservation à données/ identifiées dans le FSD l’espèce (préciser population l'issu de Structures (1) l'unité) l'inventaire (2) ressources Autour des palombes – Non listée dans les A085 1 couple 1 couple sur au nord-est du alternance de clairières, lisières, bois et bosquets Site fonctionnel pour l’espèce Favorable SEPRONAT, Accipiter gentilis annexes (espèce site Office National migratrice citée à des Forêts l’art. 4.2) Epervier d’Europe – Accipiter Non listée dans les A086 1 à 5 couples massif boisé à proximité des lisières ou de zones ouvertes Site fonctionnel pour l’espèce Favorable nisus annexes (espèce migratrice citée à l’art. 4.2) Cincle plongeur – Cinclus Non listée dans les A264 7 à 8 couples 7 couples sûrs, un rivières ou ruisseaux rapides aux eaux fraiches, à lits caillouteux Site fonctionnel pour l’espèce Favorable cinclus annexes (espèce supplémentaire probable. migratrice citée à Grande stabilité depuis 20 l’art. 4.2) ans. (1) Nom d’après l'annexe I de la directive 79/409 (2) Favorable, défavorable inadéquat, défavorable mauvais, inconnu Art4.2. de la Directive Oiseaux : Les États membres prennent des mesures similaires à l'égard des espèces migratrices non visées à l'annexe I dont la venue est régulière, compte tenu des besoins de protection dans la zone géographique maritime et terrestre d'application de la présente directive en ce qui concerne leurs aires de reproduction, de mue et d'hivernage et les zones de relais dans leur aire de migration. À cette fin, les États membres attachent une importance particulière à la protection des zones humides et tout particulièrement de celles d'importance internationale.

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V. Objectifs de développement durable et objectifs opérationnels : Afin d’assurer une cohérence entre les différents Documents d’Objectifs, trois objectifs de développement durable sont préalablement définis : - Objectif 1 : Mener des actions de restauration et/ou de gestion des espèces justifiant la désignation du site et de leurs habitats. - Objectif 2 : Suivre l’évolution des espèces justifiant la désignation du site et de leurs habitats. - Objectif 3 : Sensibiliser et/ou communiquer sur la démarche Natura 2000 et les enjeux de biodiversité associés. Sur cette base, des objectifs opérationnels sont définis à l’échelle du DOCOB. Ces objectifs opérationnels détaillent les objectifs de développement durable, en présentant les types d’action à mettre en œuvre pour les atteindre. Ils sont déclinés par espèce.

V. 1. Objectifs opérationnels par espèce déclinant l’objectif de développement durable n°1 : Mener des actions de restauration et/ou de gestion des espèces justifiant la désignation du site et de leurs habitats. o Objectif opérationnel 1.1 : préserver et améliorer la qualité des habitats forestiers. o Objectif opérationnel 1.2 : préserver et améliorer le bocage. o Objectif opérationnel 1.3 : préserver et améliorer les plans d'eau et cours d'eau. o Objectif opérationnel 1.4 : favoriser la nidification.

Tableau 85 : Actions par espèce pour les objectifs opérationnels de restauration et/ou de gestion des espèces Espèce(s) concernées

Europe

d’

N° Actions

des bois des

Pic mar Pic noir Pic

Cigogne noire Cigogne

grièche écorcheur grièche

Cincle plongeur Cincle

-

Cigogne blanche Cigogne

Bondrée apivore Bondrée

Epervier d’Europe Epervier

Gelinotte Gelinotte

Balbuzard pêcheur Balbuzard

Busard Saint Martin Saint Busard

Autour des palombes des Autour

Pie

Engoulevent

Martin pêcheur d’Europe pêcheur Martin

1.1.1 préserver l’utilisation durable de la forêt X 1.1.2 réouvrir des zones de landes X X X 1.1.3 recréer des zones de fourrés X 1.1.4 ne pas reboiser les petits vides intra forestiers X éviter les plantations mono spécifiques de 1.1.5 X résineux 1.1.6 préserver des peuplements de vieux bois X X 1.1.7 conserver des arbres âgés et arbres morts X conserver/recréer les mares et prairies 1.2.1 X X X humides 1.2.2 conserver un bocage adapté X 1.2.3 recréer des haies X 1.2.4 gérer de façon extensive les prairies humides X X X

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initier une démarche de concertation pour 1.2.5 X une protection réglementaire des haies favoriser la prise en compte des enjeux dans 1.2.6 X X X X X X X X X X X X X X les documents d’urbanisme 1.3.1 conserver les plans d’eau X 1.3.2 conserver la qualité piscicole X X X X X améliorer la qualité de l’eau par la 1.3.3 X X suppression des rejets améliorer la qualité des berges des cours 1.3.4 X X d’eau par la mise en défend gérer de façon pertinente les allées 1.4.1 X forestières (conservation des insectes) aménager des zones de quiétude autour des 1.4.2 X X X nids identifiés préserver de grands arbres en forêt, 1.4.3 X notamment les arbres porteurs de nid 1.4.4 préserver les sites de nidification identifiés X limiter les travaux de débroussaillage des 1.4.5 X peuplements en période de reproduction

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V. 2. Objectifs opérationnels déclinant l’objectif de développement durable n°2 : Suivre l’évolution des espèces et/ou habitats ayant justifié la désignation du site. o Objectif opérationnel 2.1 : mettre en place un état des lieux précis de l’état des populations reproductrices de Pic mar sur le site. o Objectif opérationnel 2.2 : suivre les nids des espèces Cincle, Cigogne noire, Autour des palombes, Bondrée apivore et Busard Saint Martin. o Objectif opérationnel 2.3 : Suivre la présence de l'Engoulevent d'Europe et de la Gélinotte des bois.

V. 3. Objectifs opérationnels déclinant l’objectif de développement durable n°3 : Sensibiliser et/ou communiquer sur la démarche Natura 2000 et les enjeux de biodiversité associés. o Objectif opérationnel 3.1 : Sensibiliser les forestiers sur l’importance de la quiétude en période de reproduction ; o Objectif opérationnel 3.2 : Sensibiliser les forestiers sur l’importance du maintien de peuplements âgés et d’arbres morts o Objectif opérationnel 3.3 : Sensibiliser les agriculteurs sur l’importance du maintien des zones humides, mares et haies. o Objectif opérationnel 3.4 : sensibiliser les autres usagers sur la présence d’un site natura 2000, ses enjeux et les mesures de préservation des espèces.

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Tableau 86 : Actions par objectifs opérationnels de restauration et/ou de gestion des espèces Niveau de Objectifs N° Actions Description Outils Acteurs priorité de opérationnels l'action

Préserver l'utilisation durable de la forêt par : contrats et chartes Natura préserver - des mobilisations de bois raisonnées 2000 propriétaires forestiers, 1.1.1 l’utilisation durable forte - une régénération si possible naturelle et Documents de Gestion gestionnaires forestiers, ONF. de la forêt diversifiée forestière contrats et chartes Natura réouvrir des zones réouvrir des zones de landes de moins de 5000m2 2000 propriétaires forestiers, 1.1.2 moyenne de landes au sein des peuplements forestiers Documents de Gestion gestionnaires forestiers, ONF. forestière recréer des zones de fourrés par exploitation des contrats Natura 2000 recréer des zones de propriétaires forestiers, 1.1.3 arbres et développement ou plantation d'espèces Documents de Gestion moyenne fourrés gestionnaires forestiers, ONF. arbustives et épineuses forestière

Préserver et ne pas reboiser les chartes Natura 2000 propriétaires forestiers, améliorer la 1.1.4 petits vides intra Ne pas replanter les vides intra forestiers Documents de Gestion forte gestionnaires forestiers, ONF. qualité des forestiers forestière habitats forestiers contrats et chartes Natura éviter les plantations Eviter de planter des parcelles mono spécifiques 2000 propriétaires forestiers, 1.1.5 mono spécifiques de forte de résineux Documents de Gestion gestionnaires forestiers, ONF. résineux forestière Préserver les parcelles de vieux bois au sein du contrats et chartes Natura préserver des massif et si possible prévoir leur maintien et 2000 propriétaires forestiers, 1.1.6 peuplements de forte l'augmentation du vieillissement moyen dans Documents de Gestion gestionnaires forestiers, ONF. vieux bois l'exploitation forestière. forestière contrats et chartes Natura conserver des arbres Conserver des arbres âgés et arbres morts dans 2000 propriétaires forestiers, 1.1.7 forte âgés et arbres morts toutes les parcelles forestières du site Documents de Gestion gestionnaires forestiers, ONF. forestière

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contrats et chartes Natura conserver/recréer Conserver et si possible recréer les mares et les 2000 propriétaires, agriculteurs, 1.2.1 les mares et prairies forte prairies humides Mesures Agri- ayant droits humides environnementales contrats et chartes Natura Conserver un bocage adapté à la Pie grièche conserver un bocage 2000 propriétaires, agriculteurs, 1.2.2 écorcheur (bocage dense, haies larges et forte adapté Mesures Agri- ayant droits épineuses) environnementales contrats et chartes Natura 2000 propriétaires, agriculteurs, 1.2.3 recréer des haies Recréer des haies adaptées aux oiseaux faible Mesures Agri- ayant droits environnementales Préserver et Limiter la charge à l'hectare et l'utilisation contrats et chartes Natura améliorer le Gérer de façon d'intrants afin de disposer de prairies diversifiées 2000 propriétaires, agriculteurs, bocage 1.2.4 extensive les prairies forte offrant une nourriture abondante pour les oiseaux Mesures Agri- ayant droits humides (insectes) environnementales Initier une démarche de concertation classement concerté au titre communes, groupements de initier des démarches communales de classement 1.2.5 pour une protection de l'Article L130-1 du code de communes, propriétaires, moyenne des haies les plus importantes pour les oiseaux. réglementaire des l'urbanisme agriculteurs, ayant droits haies Favoriser la prise en communes, groupements de compte des enjeux 1.2.6 Instaurer des PLU, PLUI ou autre communes, propriétaires, moyenne dans les documents agriculteurs, ayant droits d’urbanisme

Conserver les plans d'eau susceptibles d'accueillir contrats Natura 2000 conserver les plans 1.3.1 les espèces d'oiseaux notamment le Balbuzard Aides de l'Agence de l'Eau - Propriétaires et ayant droits faible Préserver et d’eau améliorer les plans pêcheur Programme rivières sauvages d'eau et cours Conserver la qualité piscicole des plans d'eau et contrats Natura 2000Aides de conserver la qualité d'eau 1.3.2 rivières notamment comme source d'alimentation l'Agence de l'EauProgramme - Propriétaires et ayant droits forte piscicole pour les oiseaux. rivières sauvages

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améliorer la qualité communes, groupements de supprimer les rejets directs ou chargés en de l’eau par la aides assainissement de communes, propriétaires, 1.3.3 matières minérales ou organiques provenant des moyenne suppression des l'Agence de l'Eau agriculteurs, industriels, ayant habitations, de l'agriculture ou des industries. rejets droits

améliorer la qualité contrats Natura 2000 communes, groupements de des berges des cours Poser des clôtures le long des berges pour limiter 1.3.4 Aides de l'Agence de l'Eau communes, propriétaires, moyenne d’eau par la mise en la descente des animaux dans les cours d'eau. Programme rivières sauvages agriculteurs, ayant droits défend gérer de façon pertinente les allées Eviter l'entretien des allées forestières en période chartes Natura 2000 communes, groupements de 1.4.1 forestières de floraison et de nidification des espèces (d'avril Documents de Gestion communes, propriétaires, moyenne (conservation des à septembre) forestière agriculteurs, ayant droits insectes) Informer les propriétaires sur la localisation de aménager des zones nids dans leurs parcelles et prévoir avec eux des chartes Natura 2000 communes, groupements de 1.4.2 de quiétude autour zones sans opérations de gestion durant la Documents de Gestion communes, propriétaires, moyenne des nids identifiés période de nidification dans un périmètre autour forestière agriculteurs, ayant droits de ces nids. préserver de grands Favoriser la arbres en forêt, Identifier les arbres porteurs de nids et les chartes Natura 2000 communes, groupements de nidification 1.4.3 notamment les signaler aux propriétaires des parcelles Documents de Gestion communes, propriétaires, forte arbres porteurs de concernées pour éviter leur coupe forestière agriculteurs, ayant droits nid

préserver les sites communes, groupements de Préserver les sites de nidification du cincle chartes et contrats Natura 1.4.4 de nidification communes, propriétaires, faible plongeur 2000 identifiés agriculteurs, ayant droits

limiter les travaux de débroussaillage chartes Natura 2000 communes, groupements de Eviter les débroussaillages au sein des 1.4.5 des peuplements en Documents de Gestion communes, propriétaires, moyenne peuplements du mois d'avril au mois d'août période de forestière agriculteurs, ayant droits reproduction

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Prévoir sur deux ans mettre en place un au moins un état des lieux inventaire précis des Europe, Etat, communes, précis de l’état des populations de Pic communauté de communes, 2.1 Animation Natura 2000 forte populations mar, si possible propriétaires, agriculteurs, reproductrices de accompagné d'un ayant droits Pic mar sur le site descriptif de l'habitat suivre les nids des Suivre les nids des espèces Cincle, espèces pour en Cigogne noire, Europe, Etat, communes, connaitre le nombre Autour des communauté de communes, 2.2 et évaluer Animation Natura 2000 moyenne palombes, propriétaires, agriculteurs, éventuellement les Bondrée apivore ayant droits causes d'échec de et Busard Saint nidification Martin Suivre la présence Suivre la présence Europe, Etat, communes, de l'Engoulevent de l'Engoulevent communauté de communes, 2.3 Animation Natura 2001 forte d'Europe et de la d'Europe et de la propriétaires, agriculteurs, Gélinotte des bois. Gélinotte des bois ayant droits Sensibiliser les Sensibiliser les forestiers sur Europe, Etat, communes, forestiers sur l’importance de la communauté de communes, 3.1 l’importance de la Animation Natura 2000 forte quiétude en propriétaires, agriculteurs, quiétude en période période de ayant droits de reproduction reproduction Sensibiliser les sensibiliser les forestiers sur forestiers sur Europe, Etat, communes, l’importance du l’importance du communauté de communes, 3.2 Animation Natura 2000 forte maintien de maintien de propriétaires, agriculteurs, peuplements âgés peuplements âgés et ayant droits et d’arbres morts d’arbres morts

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Sensibiliser les sensibiliser les agriculteurs sur agriculteurs sur Europe, Etat, communes, l’importance du l’importance du communauté de communes, 3.3 Animation Natura 2000 forte maintien des maintien des zones propriétaires, agriculteurs, zones humides, humides, mares et ayant droits mares et haies haies sensibiliser les sensibiliser les autres usagers sur autres usagers sur la la présence d’un présence d’un site Europe, Etat, communes, site natura 2000, natura 2000, ses communauté de communes, 3.4 Animation Natura 2000 forte ses enjeux et les enjeux et les propriétaires, agriculteurs, mesures de mesures de ayant droits préservation des préservation des espèces espèces

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VI. Mesures de gestion contractuelles. Les cahiers mesures ici présentés devront être adaptés aux cadres fixés par les cahiers des charges nationaux relatifs à la programmation des fonds européens 2014-2020. Une actualisation sera réalisée en phase d’animation après validation du Plan de Développement Rural Régional pour la période 2014-2020.

VI. 1. Mesures de gestion agricoles

Tableau 87 : Mesures de gestion agricole Mesure site Mesure site Ex Code de l’EU Intitulé de la mesure agricole Priorité Oiseaux Habitats Limitation de la fertilisation minérale et organique à HERBE_02 Faible OUI OUI 60 UN sur les prairies et habitats remarquables Absence totale de fertilisation minérale et organique HERBE_03 Moyenne OUI OUI sur les prairies et habitats remarquables Limitation de la fertilisation minérale et organique à HERBE_02_06 60 UN et retard de fauche sur prairies et habitats Moyenne OUI remarquables LINEA_01 Entretien des haies localisées de manière pertinente Moyenne OUI LINEA_02 Entretien d’arbres isolés ou en alignement Faible OUI LINEA_03 Entretien de ripisylves Faible OUI OUI LINEA_07 Restauration et/ou entretien de mares et plans d’eau Forte OUI Création d’un couvert herbacé (bandes ou parcelles COUVER_06 et enherbées) avec limitation de la fertilisation minérale Faible OUI HERBE_02 et organique à 60 UN Mesure de gestion pastorale extensive et bocagère ou Forte OUI engament gestion extensive des prairies humides Mesure de maintien des haies avec une plus-value Forte OUI pour les haies hautes Investissement non productif, Mise en défens des berges Forte OUI OUI mesure 2016

Les cahiers des charges de ces mesures sont détaillés en annexe.

VI. 2. Mesures de gestion forestières Les mesures de gestion forestières sont issues des cahiers de charges types définis dans le Plan de Développement Rural Hexagonal. Une sélection des mesures pertinentes pour le site a été réalisée en groupe de travail puis validé en comité de pilotage.

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Tableau 88 : Mesures de gestion forestière Priorité Mesure Mesure Ex Code Intitulé de la mesure de la site site Eligible en forfait mesure Oiseaux Habitats Création ou rétablissement de clairières ou de F22701 Forte OUI OUI Oui landes Création ou rétablissement de mares F22702 Forte OUI Oui forestières Chantier d’entretien et de restauration des F22706 ripisylves, de la végétation des berges et Faible OUI OUI enlèvement raisonné des embâcles Prise en charge de certains surcoûts F22709 d’investissement visant à réduire l’impact des Faible OUI OUI dessertes en forêt Mise en défens de types d'habitat d'intérêt F22710 Faible OUI communautaire Dispositif favorisant le développement de bois F22712 Forte OUI OUI Uniquement sénescents Opérations innovantes, aménagement des F22713 OUI lisières au profit du damier de la Succise Opérations innovantes, création de zones de F22713 Forte OUI fourrés au profit de la Gélinotte des bois Investissements visant à informer les usagers F22714 Moyenne OUI OUI de la forêt Travaux d’irrégularisation de peuplements F22715 Faible OUI forestiers selon une logique non productive

Les cahiers des charges de ces mesures sont détaillés en annexe.

VI. 3. Mesures de gestion des milieux ni agricole ni forestiers

Les mesures de gestion ni agricole ni forestières sont issues des cahiers de charges types définis dans le Plan de Développement Rural Hexagonal. Une sélection des mesures pertinentes pour le site a été réalisée en groupe de travail puis validé en comité de pilotage.

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Tableau 89 : Mesures de gestion des milieux ni agricole ni forestiers Priorité Mesure Mesure Ex Code Intitulé de la mesure de la site site Eligible en forfait mesure Oiseaux Habitats Chantier lourd de restauration de milieux ouverts par A32301P faible OUI Oui Oui débroussaillage Equipements pastoraux dans le cadre d'un projet de A32303P faible OUI A ajouter génie écologique Gestion pastorale d’entretien des milieux ouverts A32303R faible OUI A ajouter Oui dans le cadre d'un projet de génie écologique Gestion par une fauche d’entretien des milieux A32304R faible OUI A ajouter Oui ouverts Chantier d’entretien des milieux ouverts par A32305R faible OUI A ajouter Oui gyrobroyage ou débroussaillage léger Réhabilitation ou plantation de haies, d’alignements A32306P fort OUI d’arbres, d’arbres isolés, de vergers ou de bosquets Chantier d’entretien de haies, d’alignements d’arbres, A32306R fort OUI Oui d’arbres isolés, de bosquets ou de vergers Décapage et étrépage sur de petites placettes en A32307P OUI milieux humides A32309P Création ou rétablissement de mares fort OUI Oui A32309R Entretien de mares fort OUI Chantier d’entretien mécanique et de faucardage des A32310R moyen OUI Oui formations végétales hygrophiles Chantier d’élimination ou de limitation d’une espèce A32320P et R Oui indésirable Travaux de mise en défens et de fermeture ou A32324P fort OUI d’aménagements des accès Prise en charge de certains coûts visant à réduire A32325P l’impact des routes, chemins, dessertes et autres moyen OUI infrastructures linéaires Aménagements visant à informer les usagers pour A32326P fort OUI limiter leur impact Opérations innovantes, création de milieux sylvo- A32327P pastoraux au profit de la Pie Grièche écorcheur et de faible OUI la Gélinotte des bois Restauration de ripisylves, de la végétation des A32311P faible OUI Oui berges et enlèvement raisonné des embâcles Entretien de ripisylves, de la végétation des berges et A32311R faible OUI Oui Oui enlèvement raisonné des embâcles Curages locaux des canaux et fossés dans les zones A32312P et R faible OUI humides Chantier ou aménagements de lutte contre A32313P moyen OUI Oui l’envasement des étangs, lacs et plans d’eau Restauration et aménagement des annexes A32315P faible OUI hydrauliques Chantier de restauration de la diversité physique d’un A32316P moyen OUI cours d’eau et de sa dynamique érosive Effacement ou aménagement des obstacles à la A32317P moyen OUI Oui migration des poissons dans le lit mineur des rivières A32319P Restauration de frayères moyen OUI

Les cahiers des charges de ces mesures sont détaillés en annexe.

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VII. Charte Natura 2000, proposition commune aux site ZSC et ZPS

PREAMBULE

La loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au Développement des Territoires Ruraux donne la possibilité aux titulaires de droits réels ou personnels (propriétaires et mandataires) des parcelles situées dans les sites Natura 2000 de signer une charte dite « charte Natura 2000 ».

La charte répond aux enjeux majeurs de conservation définis dans le DOCOB. A chaque site Natura 2000 correspond donc une charte qui lui est propre. Son objectif est d’orienter la gestion de manière à favoriser la conservation et éviter la destruction des habitats d’intérêt communautaire inventoriés. Toutefois, ces orientations ne remettent pas en cause les activités économiques existantes sur le site.

La signature d’une charte Natura 2000 marque l’adhésion du propriétaire en faveur d’une gestion courante et durable des milieux naturels. Elle comporte des engagements qui pourront faire l’objet de contrôle par l’administration.

La mise en oeuvre de cette charte n’est pas rémunérée, mais, en compensation, le signataire est exonéré des parts Communales et intercommunales de la TFNB1. La signature de cette charte permet de remplir l’une des deux conditions pour obtenir une garantie de gestion durable des forêts donnant accès à certaines aides publiques et avantages fiscaux (régime Monichon, impôt de solidarité sur la fortune).

Son territoire d’application couvre l’ensemble des parcelles incluses dans le site Natura 2000 sur lesquelles le signataire dispose de droits réels ou personnels.

La charte Natura 2000 porte sur une durée de 5 ans ou 10 ans ; une adhésion de 5 ans (éventuellement renouvelable), est à privilégier puisque l’exonération de la TFNB s’applique pendant 5 ans.

Des contrôles du respect des engagements pris dans la charte seront effectués sur place par les services de la DDDT, l’adhérent étant prévenu au moins 48 heures à l’avance. Lorsque le signataire d’une charte ne se conforme pas à l’un des engagements souscrits, le Préfet peut décider de la suspension de son adhésion pour une durée qui ne peut excéder un an. Il est à noter, cependant, que le non respect des préconisations listées ci-après sous l’entête « Recommandations » ne peut conduire à la suspension de l’adhésion à la charte par le Préfet.

Toute résiliation avant terme doit être officialisée par le Préfet. Elle équivaut à l’arrêt des engagements du signataire et a pour conséquence la reprise de la taxation foncière sur les parcelles engagées. En outre, toute nouvelle adhésion à la charte sera interdite pendant une durée d’un an suivant la résiliation.

Documents à fournir par le signataire :

- une copie de la déclaration d’adhésion, à laquelle est annexée la charte - un plan de situation - un extrait de matrice cadastrale récent - un plan cadastral des parcelles engagées - une copie des documents d’identité. La DDT peut demander ultérieurement à la réception du dossier d’autres pièces (ex : délibération d’un organe compétent).

Documents à fournir par la structure animatrice :

- une carte des grands types de milieux (carte 1) - une carte de localisation des habitats et espèces d’intérêt communautaire (carte 2) - le cas échéant, une carte comprenant d’autres informations nécessaires pour certains engagements (ex : localisation des nids de certaines espèces d’oiseaux pour l’engagement EG-6, localisation des talus et des haies pour l’engagement EG-7…) (carte 3) - une description synthétique des habitats et espèces d’intérêt communautaire présents.

La charte étant commune, il a été décidé d’identifier les mesures spécifiques au site oiseaux et celles spécifiques au site habitats, faune et flore.

Les mesures précédées du logo ne concernent que le site oiseaux.

Les mesures précédées du logo ne concernent que le site habitats faune flore.

Les mesures non précédées par un logo concernent les deux sites.

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GENERALITES (PORTANT SUR TOUT LE SITE)

RECOMMANDATIONS GENERALES

RG-1 : Chercher à s’informer, se former, se faire aider pour connaître, gérer et préserver les habitats et les espèces. RG-2 : Privilégier les produits les moins dangereux pour l’environnement (ex : utiliser des huiles biodégradables pour les engins et matériels, utiliser des allume-feux en bois plutôt que des liquides combustibles ou pneus, recourir aux techniques alternatives comme les traitements thermiques pour le désherbage…). RG-3 : Eviter de déposer des rémanents de coupes de bois ou de produits de fauche sur les habitats ouverts d’intérêt communautaire (cf carte 1). RG-4 : Eviter de contribuer à l’artificialisation du milieu naturel par la pose de clôtures ou l’installation de bâtiments (cabanes), l’utilisation de matériaux extérieurs au site ou l’introduction d’espèces ornementales (ex : haies de thuyas) ; éviter d’utiliser des bois traités pour les piquets de clôture et autres aménagements (seuils, mobilier de signalisation…) et privilégier si possible les bois certifiés PEFC ou FSC2. RG-5 : Eviter de reboucher ou combler tous les trous d'eau créés par l'extraction de souches, sauf s’il existe un risque d’accident. RG-6 : Eviter de laisser à terre ou dans l’eau des déchets et si possible ramasser les déchets existants. RG-7 : Eviter de réaliser des interventions lors des périodes de nidification des oiseaux à moins d’une certaine distance des sites identifiés de nidification d’oiseaux d’intérêt communautaire pour limiter leur dérangement (cf carte 3). Cette distance minimale ainsi que la période de non intervention à respecter seront définis par l’animateur en fonction des espèces et des conditions locales.3 RG-8 : Privilégier une fauche des layons et des accotements de chemins ou de routes après le 1er septembre et avant le 30 mars. RG-9 : Avertir l’animateur Natura 2000 d’éventuelles dégradations constatées des habitats d’intérêt communautaire d’origine naturelle ou humaine. RG-10: Prévenir l’animateur4 en cas d’observation ou de suspection de la présence d’une espèce animale ou végétale invasive (cf liste en annexe I), par exemple la Jussie à grandes fleurs, afin d’étudier au cas par cas les possibilités de lutte et de contrôle. RG-11 : Solliciter, pour toute assistance utile à la bonne application de la charte, l’animateur Natura 2000.

ENGAGEMENTS GENERAUX

 EG-1 : Ne pas utiliser de pneus ou de liquides combustibles pour l'allumage et l'entretien des feux lors des travaux menés. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-2 : Ne pas introduire volontairement d’espèces animales ou végétales invasives (cf liste en annexe I). - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence d’introduction volontaire d’espèces invasives depuis la signature de la charte. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-3 : - Hors activité agricole et forestière : ne pas épandre de produits phytosanitaires ou fertilisants (minéraux ou azotés), sauf traitements spécifiques prévus dans le DOCOB. - Pour les activités agricole et forestière : ne pas utiliser de produits herbicides, phytosanitaires ou fertilisants à moins de 50m des cours d’eau soumis à la conditionnalité des aides PAC et des plans d’eau. (Rappelons qu’en raison de leur toxicité, la réglementation impose que certains produits ne soient utilisés qu’au-delà d’une distance supérieure à 50m ; pour ces produits, il convient évidemment de respecter la réglementation qui est plus stricte que cet engagement.) - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-4 : Ne pas réaliser de travail du sol superficiel ou profond (ni labour, ni retournement, ni mise en culture) sur les habitats ouverts relevant de la Directive Habitats (cf carte 2) sauf travaux d’entretien ou de restauration de milieux naturels. - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence de destruction volontaire des habitats d’intérêt communautaire. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 170

2 Deux certifications basées sur des critères de gestion durable : PEFC (Programme Européen des Forêts Certifiées) et FSC (Forest Stewardship Council ou Conseil de Bonne Gestion Forestière) 3 Cette recommandation générale pourra être complétée par un engagement spécifique portant sur une ou plusieurs espèces d’oiseaux d’intérêt communautaire pour lesquelles l’enjeu de préservation est fort sur un site Natura 2000 donné. 4 L’animateur prendra contact par la suite avec le Conservatoire Botanique National de Bailleul.

 EG-5 : (engagement à compléter selon les enjeux du site Natura 2000) Faucher après le 1er octobre et avant le 30 mars les accotements de chemins ou de routes pour lesquels la présence de l’espèce d’intérêt communautaire, (Damier de la Succise) ou de son habitat d’espèce a été indiqué par l’animateur (cf carte 3), sauf si contraintes de sécurité particulières. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-6 : (engagement à compléter selon les enjeux du site Natura 2000) Ne pas intervenir lors de la période de nidification de l’espèce Cigogne noire afin de limiter le dérangement. Le type d’intervention à proscrire, la distance minimale de non-intervention (rayon de 200m autour des nids) et la période de non-intervention à respecter (1er mars au 1er septembre) sont définis par l’animateur en fonction des espèces et des conditions locales (cf carte 3). - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-7 : Ne pas détruire les talus, haies (sauf les haies de résineux), murets, bosquets, arbres isolés ou autres éléments structurant le paysage sauf s’il y a risque d’accident (cf carte 3). - Points de contrôle : contrôle de l’absence de dégradation de ces éléments. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-8 : Ne pas entreposer ou stocker de matériels, produits ou de matériaux à proximité et à l’intérieur des cavités souterraines (anciennes carrières, grottes, blockhaus…). Ne pas intervenir sur les gîtes d’hivernage ou de reproduction des chauves-souris au cours de périodes à définir dans le document d’objectifs. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-9 : Informer les mandataires, prestataires ou personnels intervenant sur les parcelles concernées par la charte des dispositions prévues dans celle-ci et confier le cas échéant les travaux à des prestataires spécialisés. Modifier si besoin les mandats au plus tard au moment du renouvellement afin de les rendre compatibles avec les engagements et recommandations de la charte. - Points de contrôle : contrôle des mandats, des demandes de devis et cahiers des clauses techniques. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  EG-10 : Autoriser, dans le cadre de l’inventaire du patrimoine naturel, l’accès aux parcelles sur lesquelles la charte a été souscrite afin de permettre que soit menées des opérations d’inventaire et d’évaluation de l’état de conservation des habitats naturels, des espèces et de leurs habitats ayant justifié le classement du site Natura 2000. Le titulaire des droits réels ou personnels sera préalablement informé par courrier de la date de ces opérations ainsi que de la qualité des personnes amenées à les réaliser au moins 3 semaines à l’avance et autorisera l’accès sous réserve que les conditions de sécurité le permettent (chasse, exploitation forestière en cours, troupeaux en place…). La réalisation de ces inventaires de suivi sera réalisée par le personnel habilité des structures légitimes dans le cadre de Natura 2000 (structure animatrice ou son prestataire, services de l’Etat). Les personnes réalisant ces opérations le font sous leur propre responsabilité. - Points de contrôle : contrôle des comptes rendus des opérations d’inventaire et d’évaluation réalisés par l’animateur. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

FORMATIONS HERBEUSES (hors zones humides : prairies permanentes hors prairies humides, pelouses)

RECOMMANDATIONS

R-herb-1 : Favoriser l’entretien et le maintien des pelouses et prairies par pâturage extensif ou par fauche exportatrice. R-herb-2 : Limiter au maximum l’impact sur les sols et la pénétration d’engins dans le cadre de la gestion des parcelles et des aménagements.

ENGAGEMENTS

 E-herb-1 : S’il y a pâturage, ne pas affourager sur les habitats relevant de la Directive sauf autorisation exceptionnelle de la DDT, après avis de la structure animatrice. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-herb-2 : Ne pas planter d’essence arbustive ou arborée sur les habitats d’intérêt communautaire de formations herbeuses (pelouses, landes, prairies) (cf carte 2) sauf dans le cadre d’une reconstruction de linéaire ou d’agroforesterie. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 171

 E-herb-3 : Maintenir les prairies permanentes (carte 3). - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence de destruction des prairies permanentes. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

 E-herb-4 : Ne pas pratiquer d’écobuage sur les habitats d’intérêt communautaire (carte 2) sauf autorisation de la DDT, après avis de la structure animatrice. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

MILIEUX HUMIDES OUVERTS (tourbières, bas-marais, prairies humides, mares, plans d’eau et abords, roselières, rivières…)

RECOMMANDATIONS

R-hum-1 : Favoriser l’entretien des prairies humides par pâturage extensif ou fauche exportatrice. R-hum-2 : Limiter au maximum l’impact sur les sols et la pénétration d’engins dans le cadre de la gestion des parcelles et des aménagements. R-hum-3 : Dans les eaux douces, éviter toute introduction de poissons, quel que soit l'espèce, afin notamment d’éviter les pollutions génétiques. R-hum-4 : En cas de fauche, privilégier la fauche centrifuge. R-hum-5 : Privilégier le faucardage hors période de floraison des espèces présentes et de fraye des poissons (dates à définir par l’animateur). R-hum-6 : Essayer de conserver une végétation rivulaire (entretien doux, maintien de souches d’arbres, conservation des zones de refuge de végétation dense).

ENGAGEMENTS

 E-hum-1 : Ne pas créer de nouveaux aménagements susceptibles de modifier le régime hydraulique ou d’assécher le milieu soit directement (fossés, remblais…), soit indirectement (aval de seuils, digues …) quels que soient les habitats présents sauf si les mesures sont prévues dans le DOCOB ou si la DDT a donné son accord, après avis favorable de la structure animatrice. - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence de nouveaux aménagements. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-2 : Ne pas stabiliser les berges des plans d’eau et cours d’eau par des enrochements ou par un engazonnement sur les habitats d’intérêt communautaire (cf cartes 2 et 3). - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-3 : Utiliser des engins adaptés (par exemple pneus basse pression, chenilles) et intervenir uniquement sur sols portants (sol ressuyé en surface, sol gelé …) afin de ne pas déstructurer les sols ou détruire les habitats d’intérêt communautaire. - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence d’une altération des sols (ornières, décapages superficiels) supérieure à 5% de la surface. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-4 : - Dans les cours d'eau de 1ère catégorie et les plans d'eau situés dans le lit majeur de ces cours d'eau : ne pas introduire de poissons, quel que soit l'espèce, sauf avis favorable du service en charge de la police de pêche. - Dans les cours d'eau de 2è catégorie et les autres plans d'eau (c'est-à-dire les plans d'eau situés en dehors des lits majeurs des cours d'eau de 1ère catégorie) : Ne pas introduire d’espèce de poissons invasive ou jugée comme perturbante pour les écosystèmes aquatiques (cf liste en annexe 1) sauf avis favorable du service de police de pêche. - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence d’introduction volontaire des espèces en question. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-5 : Hors espèces invasives, ne pas arracher d’herbiers aquatiques autres que ceux de Nénuphar jaune. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-6 : Ne pas pratiquer de pâturage hivernal sur les prairies abritant des habitats sensibles au piétinement ou sur les prairies inondables lorsque les conditions climatiques ou l’état du sol sont défavorables (cf carte 3). - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-7 : Ne pas planter d’essence arbustive ou arborée sur les habitats de milieux humides ouverts relevant de la Directive sauf dans le cadre d’une reconstitution de ripisylve, de reconstitution de linéaire ou de projet d’agroforesterie et avis favorable de la structure animatrice. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-hum-8 : Ne pas perturber ou combler les mares, les milieux tourbeux (cf carte 3) ainsi que leurs abords, notamment par le dépôt de rémanents et de matériaux. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 172

MILIEUX FORESTIERS

RECOMMANDATIONS

R-for-1 : Favoriser la diversité des essences. R-for-2 : Faire correspondre essence – provenance – station forestière (lorsqu’un catalogue de référence existe pour la forêt). R-for-3 : Privilégier la régénération naturelle quand elle est de bonne qualité, en essence adaptée R-for-4 : Raisonner l’utilisation des produits phytosanitaires homologués. R-for-5 : Préserver le lierre grimpant. R-for-6 : Conserver les arbres morts sans valeur économique dès lors qu’ils ne présentent pas de risques pour le public (situés à plus de 25 m des cheminements et des zones fréquentées par le public). R-for-7 : Dans les peupleraies, porter une attention particulière au diagnostic de la station et suivre les recommandations définies dans la brochure du CRPF « Milieux humides et populiculture » R-for-8 : Eviter les investissements forestiers (plantations, drainage, desserte…) dans des zones marginales (landes sèches, pelouses, prairies, milieux pierreux et pour les milieux humides : les tourbières, les landes humides) présentant de faibles potentialités forestières. R-for-9 : Privilégier le débardage sur sol ressuyé. R-for-10 : Privilégier les dégagements mécaniques ou manuels hors période de nidification des oiseaux, c’est-à-dire en dehors de la période comprise entre le 1er mars et le 15 juillet. R-for-11 : Privilégier une logique de conservation ou de restauration d’habitats pour les interventions dans les tourbières boisées. R-for-12 : Afin de garantir la préservation des lisières forestières, limiter le dépôt des grumes et produits d’exploitation sur des places circonscrites dans l’espace. Privilégier la gestion par fauche tous les 3 à 4 ans des lisières et si possible, recéper les ligneux régulièrement.

ENGAGEMENTS

 E-for-1 : Présenter un document de gestion durable (code des bonnes pratiques sylvicoles, règlement type de gestion, plan simple de gestion ou aménagement forestier) et mettre en cohérence ce document de gestion avec les engagements de la charte au plus tard au renouvellement de celui-ci. - Points de contrôle : contrôle de la présence d’un document de gestion durable. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-for-2 : Ne pas reboiser les clairières forestières (< à 1500 m2) abritant des habitats d’intérêt communautaire de milieux ouverts à semi-ouverts ou d’habitats d’espèces d’intérêt communautaire (carte 2). - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence de reboisement artificiel des clairières concernées. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-for-3 : Ne pas perturber les mares forestières, les milieux tourbeux ainsi que leurs abords par le dépôt de rémanents, de matériaux ou le passage d’engins. - Points de contrôle : contrôle de l’absence de dépôts et de l’absence de traces de passage d’engins, contrôle le cas échéant des consignes données aux exploitants. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-for-4 : Ne pas réaliser de coupe rase de plus de 4 ha d’un seul tenant (surface modulable selon les sites Natura 2000) dans les zones de forte pente (>30%). - Points de contrôle : contrôle sur place ; le cas échéant, contrôle du programme des coupes. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

ENGAGEMENTS POUR LES MILIEUX FORESTIERS PARTICULIERS

 LES HABITATS HUMIDES : AULNAIES FRENAIES ALLUVIALES, CHENAIES PEDONCULEES A MOLINIES, (CODES HABITAT : 91D0, 91E0)

 E-for-5 : Ne pas introduire d’essences non caractéristiques du cortège floristique de l’habitat. La liste des essences arborescentes que l’on peut introduire est la suivante : Aulne glutineux, Chêne pédonculé, Erable sycomore, Orme champêtre, Saules, Bouleaux. - Points de contrôle : contrôle sur place des essences arborescentes plantées. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-for-6 : Conserver les continuités boisées existantes le long des cours d’eau (sur une bande d’une largeur de 5m de part et d’autre du cours d’eau) lors des coupes définitives, sauf en cas de travaux d’entretien / restauration d’habitats ouverts de ripisylves. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

Document de travail – Zone de Protection Spéciale Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel 173

 E-for-7 : Ne pas engager de nouveaux travaux de drainage (cf carte 3). - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-for-8 : Ne pas réaliser de coupe rase de plus de 1500 m² dans les tourbières boisées intraforestières. - Points de contrôle : contrôle de la surface des coupes, contrôle le cas échéant des consignes données aux exploitants. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

 LES HETRAIES CHENAIES ET CHENAIES PEDONCULEES (CODES HABITAT : 9110, 9120, 9130, 9150, 9160, 9170)

 E-for-11 : En cas de transformation des peuplements d’un habitat d’intérêt communautaire (cf carte 2) par plantation, au moins 80% des essences plantées devront faire partie du cortège floristique caractéristique de l’habitat. La liste des essences composant le cortège caractéristique est la suivante : Chênes pédonculé et sessile, Merisier, Erables sycomore, champêtre et plane, Bouleaux, Saules, Châtaignier, Frêne commun, Aulne glutineux, Charme, Hêtre, Alisier torminal, Alisier blanc, Sorbier des oiseleurs, Cormier, Tilleuls, Tremble, Orme champêtre et de montagne, Poirier sauvage, Pommier sauvage, Noyers commun,. - Points de contrôle : contrôle sur place des proportions d’essences, contrôle le cas échéant du cahier des charges donné à l’entreprise. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

ACTIVITES DE LOISIRS

RECOMMANDATIONS

R-loisirs-1 : informer et sensibiliser les usagers sur les engagements pris dans le cadre de la charte. R-loisirs-2 : Adapter (en fréquence, intensité et modalité) les manifestations induisant un accroissement important de la fréquentation et privilégier les secteurs les moins sensibles pour ces manifestations. R-loisirs-3 : Respecter les chemins et accès balisés sur le site et limiter la circulation des engins motorisés.

ENGAGEMENTS

 E-loisirs-1 : Informer l’animateur des projets de loisirs (du type aménagements, pratique d’activités motorisées ou manifestation de grande ampleur) dont la signataire de la charte a connaissance. - Points de contrôle : contrôle de l’information préalable de l’animateur en cas de constat de la présence d’aménagements et de pratiques postérieurs à la signature de la charte. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-loisirs-2 : Ne pas agrainer pour le grand gibier sur les habitats ouverts ou humides relevant de la Directive (cf carte 2). - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-loisirs-3 : Ne pas introduire de poissons herbivores voraces tels que les carpes amours si herbier de la Directive signalée (cf carte 2). - Points de contrôle : contrôle sur place de l’absence d’introduction volontaire. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………  E-loisirs-4 : Ne pas pratiquer ou faire pratiquer de sports mécaniques (moto-cross, quad, bateau à moteur…) en dehors des circuits autorisées. - Points de contrôle : contrôle sur place. - Mandat* : ………………………………………………………………………………………………………………

Fait à : ………………………………………… le : …………………………………20….

Signature de(s) l’adhérent(s)

* En cas d’adhésion conjointe, pour bien repérer les engagements qui concernent le mandataire, on précisera pour les propriétaires les types de mandats éventuels et la date de leur renouvellement. Pour les mandataires, on précisera le mandat qui permet de souscrire à l’engagement.

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ZPS « FORETS DE THIERACHE : HIRSON SAINT-MICHEL »

ZSC « MASSIFS FORESTIERS D’HIRSON »

Mesures de gestion, mise à jour des contrats ZPS et ZSC

1

TABLE DES MATIERES

Cahiers des Charges des mesures agri-environnementales ...... 4 Limitation de la fertilisation minérale et organique à 60 UN sur les prairies et habitats remarquables ...... 5 Absence totale de fertilisation minérale et organique sur les prairies et habitats remarquables ...... 5 Limitation de la fertilisation minérale et organique à 60 UN et retard de fauche sur les prairies et habitats remarquables ...... 7 Entretien des haies localisées de manière pertinente ...... 7 Entretien d’arbres isolés ou en alignement ...... 9 Entretien de ripisylves en contexte agricole ...... 10 Restauration et/ou entretien de mares et plans d’eau ...... 11 Création d’un couvert herbacé avec limitation de la fertilisation minérale et organique à 60 UN ...... 12 Mesure de gestion pastorale extensive et bocagère ou engagement de gestion extensive des prairies humides ...... 13 Maintien des haies avec plus-value haies hautes ...... 14 Mise en défens des berges ...... 15 Cahiers des Charges des mesures en milieu forestier ...... 16 Création ou rétablissement de clairières ou de landes...... 17 Création ou rétablissement de mares forestières ...... 19 Investissements pour la réhabilitation ou la recréation de ripisylves ...... 22 Chantiers d’élimination ou de limitation d’une espèce végétale indésirable ...... 25 Mise en défens de types d’habitat d’intérêt communautaire ...... 28 Prise en charge de certains surcoûts d’investissement visant à réduire l’impact des dessertes en forêt ...... 30 Opération innovante au profit du Damier de la Succise ...... 32 Opération innovante au profit de la Gélinotte des bois ...... 35 Investissements visant à informer les usagers de la forêt ...... 37 Création ou rétablissement de clairières ou de landes sur forfait ...... 40 Création de mares forestières sur forfait ...... 42 Dispositif favorisant le développement de bois sénescents disséminés sur forfait ...... 44 (sous-action 1) ...... 44 Dispositif favorisant le développement de bois sénescents : îlot Natura 2000 sur forfait (sous-action 2) ...... 47 Méthodes de calcul et coûts de référence des barèmes forfaitaires ...... 49 Cahiers des Charges des mesures milieux ni agricoles ni forestiers...... 52 Chantier de restauration de milieux ouverts par débroussaillage ...... 53 Equipements pastoraux dans le cadre d’un projet de génie écologique ...... 55 Gestion pastorale d’entretien des milieux ouverts ...... 58 Fauche d’entretien des végétations herbacées ...... 60 Chantier d’entretien des milieux ouverts par gyrobroyage ou débroussaillage léger ...... 62

2

Réhabilitation ou plantation de haies, d’alignements d’arbres, d’arbres isolés, de bosquets ou de vergers ..... 64 Chantier d’entretien de haies ou d’alignement d’arbres têtards ...... 66 Création ou rétablissement de mares ...... 68 Entretien de la végétation des mares ...... 70 Faucardage d’entretien des herbiers aquatiques ...... 72 Chantier d’élimination ou de limitation d’une espèce indésirable ...... 74 Travaux de mise en défens et de fermeture ou d’aménagement des accès ...... 76 Prise en charge de certains coûts visant à réduire l’impact des routes, chemins, dessertes et autres infrastructures linéaires ...... 78 Aménagements visant à informer les usagers pour limiter leur impact ...... 80 Opérations innovantes au profit de la Gélinotte des bois et de la Pie grièche écorcheur ...... 82 Restauration de ripisylves de la végétation des berges et enlèvement raisonné des embâcles ...... 84 Entretien de la végétation des berges de cours d’eau et plans d’eau ...... 87 Curages locaux des canaux et fossés dans les zones humides ...... 89 Chantiers ou aménagements de lutte contre l’envasement des étangs, lacs et plans d’eau ...... 91 Restauration et aménagement des annexes hydrauliques ...... 93 Chantier de restauration de la diversité physique d’un cours d’eau et de la dynamique érosive ...... 95 Effacement ou aménagement des obstacles à la migration des poissons dans le lit mineur des rivières ...... 97 Restauration de frayères ...... 99 Décapage et étrépage sur de petites placettes en milieux humides ...... 101 Chantier de restauration de milieux ouverts par débroussaillage sur forfait ...... 103 Gestion pastorale d’entretien des milieux ouverts sur forfait ...... 105 Fauche d’entretien des végétations herbacées sur forfait ...... 107 Chantier d’entretien des milieux ouverts par gyrobroyage ou débroussaillage léger sur forfait ...... 109 Chantier d’entretien de haies ou d’alignement d’arbres têtards sur forfait ...... 111 Entretien de la végétation des mares sur forfait ...... 113 Faucardage d’entretien des herbiers aquatiques sur forfait ...... 115 Entretien de la végétation des berges de cours d’eau et plans d’eau sur forfait ...... 117 Méthodes de calcul et coûts de référence des barèmes forfaitaires ...... 119

3

CAHIERS DES CHARGES DES MESURES AGRI-ENVIRONNEMENTALES

Les cahiers des charges ici présentés sont de grandes orientations qui devront être adaptées aux cadres fixés par les cahiers nationaux de 2014.

Code de l’EU Intitulé de la mesure agricole Priorité Mesure site Mesure site Oiseaux Habitats HERBE_02 Limitation de la fertilisation minérale et Faible OUI OUI organique à 60 UN sur les prairies et habitats remarquables HERBE_03 Absence totale de fertilisation minérale et Moyenne OUI OUI organique sur les prairies et habitats remarquables HERBE_02_06 Limitation de la fertilisation minérale et Moyenne OUI organique à 60 UN et retard de fauche sur prairies et habitats remarquables LINEA_01 Entretien des haies localisées de manière Moyenne OUI pertinente LINEA_02 Entretien d’arbres isolés ou en alignement Faible OUI LINEA_03 Entretien de ripisylves Faible OUI OUI LINEA_07 Restauration et/ou entretien de mares et Forte OUI plans d’eau COUVER_06 et Création d’un couvert herbacé (bandes ou Faible OUI HERBE_02 parcelles enherbées) avec limitation de la fertilisation minérale et organique à 60 UN Mesure de gestion pastorale extensive et Forte OUI bocagère ou engagement gestion extensive des prairies humides Mesure de maintien des haies avec une plus- Forte OUI value pour les haies hautes Investissement Mise en défens des berges Forte OUI OUI non productif, mesure 2016

4

Site Natura 2000 LIMITATION DE LA FERTILISATION MINERALE ET Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et ORGANIQUE A 60 UN SUR LES PRAIRIES ET HABITATS HERBE_02 Saint Michel REMARQUABLES

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et  Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Pie espèces Grièche écorcheur Cet engagement vise à préserver la flore et l’équilibre écologique de certains milieux remarquables (tourbières, prairies humides…) mais également à préserver la qualité de l’eau sur certaines zones très sensibles au lessivage de l’azote et du phosphore, notamment Objectifs en bordure de cours d’eau et sur les aires de captage d’eau potable, limitant la fertilisation minérale et organique Il vise aussi à préserver la biodiversité de la flore prairiale et donc des insectes qui sont la ressource alimentaire des oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des Limitation de la fertilisation minérale et organique à 60 UN sur prairies et habitats engagements remarquables rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

Site Natura 2000 ABSENCE TOTALE DE FERTILISATION MINERALE ET Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et ORGANIQUE SUR LES PRAIRIES ET HABITATS HERBE_03 Saint Michel REMARQUABLES

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et  Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Pie espèces Grièche écorcheur Cet engagement vise à préserver la flore et l’équilibre écologique de certains milieux Objectifs remarquables (tourbières, prairies humides…) mais également à préserver la qualité de l’eau sur certaines zones très sensibles au lessivage de l’azote et du phosphore, notamment

5

en bordure de cours d’eau et sur les aires de captage d’eau potable, limitant la fertilisation minérale et organique Il vise aussi à préserver la biodiversité de la flore prairiale et donc des insectes qui sont la ressource alimentaire des oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des engagements Absence totale de fertilisation rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

6

Site Natura 2000 LIMITATION DE LA FERTILISATION MINERALE ET Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et ORGANIQUE A 60 UN ET RETARD DE FAUCHE SUR LES HERBE_02-06 Saint Michel PRAIRIES ET HABITATS REMARQUABLES

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et  Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Pie espèces Grièche écorcheur Cet engagement vise à préserver la flore et l’équilibre écologique de certains milieux remarquables (tourbières, prairies humides…) mais également à préserver la qualité de l’eau sur certaines zones très sensibles au lessivage de l’azote et du phosphore, notamment en bordure de cours d’eau et sur les aires de captage d’eau potable, limitant la fertilisation Objectifs minérale et organique Il vise aussi à préserver la biodiversité de la flore prairiale et donc des insectes qui sont la ressource alimentaire des oiseaux. Le retard de fauche améliore encore la présence des insectes.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des engagements Limitation de fertilisation à 60 UN et retard de fauche après le 10 juillet. rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

Site Natura 2000 ENTRETIEN DES HAIES LOCALISEES DE MANIERE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et PERTINENTE LINEA_01 Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèce espèces  Pie Grièche écorcheur Cet engagement vise à préserver des haies de qualité pour la Pie grièche écorcheur. C’est- Objectifs à-dire des haies comprenant un minimum de zones hautes et buissonnantes.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés 7

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des Entretien des haies localisées de manière pertinente au moins 2 fois dans le cadre du engagements contrat avec maintien d’au moins 10% du linéaire en haies hautes (réparties assez rémunérés régulièrement sur l’ensemble du linéaire)

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

8

Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et ENTRETIEN D’ARBRES ISOLES OU EN ALIGNEMENT LINEA_02 Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèce : espèces  Pie Grièche écorcheur Cet engagement vise à préserver des arbres isolés ou des alignements favorables à la Pie Objectifs grièche écorcheur.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des Entretien des arbres isolés au moins une fois dans le cadre du contrat. engagements Maintien du lierre rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

9

Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et ENTRETIEN DE RIPISYLVES EN CONTEXTE AGRICOLE LINEA_03 Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats :  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-1*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91EO-6*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-8*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liséré 91E0-10* Habitats et agropastoral espèces  Mégaphorbiaie eutrophe 6430  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4 Espèces :  Lamproie de planer,  Chabot, 1096 1163  Pie Grièche écorcheur Objectifs Entretien de la qualité écologique et fonctionnelle de la ripisylve.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Elaboration d’un plan de gestion de la ripisylve en partenariat et avec l’aide de la structure agrée Descriptif des Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions réalisées engagements Absence de traitement phytosanitaire rémunérés Utilisation de matériel n’éclatant pas les branches des arbres Mise en œuvre du plan de gestion de la ripisylve élaboré selon le cahier des charges défini pour la mesure

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

10

Site Natura 2000 RESTAURATION ET/OU ENTRETIEN DE MARES ET PLANS Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et D’EAU LINEA_07 Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur Objectifs Maintien de la ressource alimentaire pour les oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des Intervention du 1er septembre au 31 mars. engagements Entretien des berges et des bords de mares pluriannuelle. rémunérés Curage léger possible

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

11

Site Natura 2000 Code PDRH CREATION D’UN COUVERT HERBACE AVEC LIMITATION DE Forêts de Thiérache Hirson et COUVER_06 et LA FERTILISATION MINERALE ET ORGANIQUE A 60 UN Saint Michel HERBE_02

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Pie grièche écorcheur Objectifs Reconversion de cultures en prairies

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des Reconversion de culture en prairie engagements Limitation de la fertilisation minérale et organique à 60 UN rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

12

Site Natura 2000 MESURE DE GESTION PASTORALE EXTENSIVE ET BOCAGERE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et OU ENGAGEMENT DE GESTION EXTENSIVE DES PRAIRIES A venir Saint Michel HUMIDES

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur Objectifs Maintien de l’habitat et de la ressource alimentaire pour les oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des engagements Gestion pastorale extensive rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

13

Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et MAINTIEN DES HAIES AVEC PLUS-VALUE HAIES HAUTES A venir Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur Maintien de l’habitat et de la ressource alimentaire pour les oiseaux. Développement des Objectifs haies hautes et larges favorables à la Pie grièche.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Descriptif des engagements Maintien des haies rémunérés

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

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Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et MISE EN DEFENS DES BERGES Mesure 216 Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-1*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91EO-6*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-8*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré 91E0-10* Habitats et agropastoral espèces  Mégaphorbiaie eutrophe 6430  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4 Espèces :  Lamproie de planer 1096  Chabot 1163  Cincle plongeur, Martin pêcheur, Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur Certaines zones identifiées sont ponctuellement dégradées par le piétinement du bétail. Outre la dégradation des berges (perte de zones de nidification), le cheminement du bétail entraîne une dégradation du lit mineur et des conditions d’écoulement dans les petits Objectifs cours d’eau, participe au colmatage du substrat et à la dégradation de la qualité de l’eau (déjections animales) et donc du peuplement piscicole (ressource alimentaire des oiseaux) Par conséquent, il convient de proposer des techniques faciles à mettre en œuvre et efficaces visant à préserver les berges et à aménager des accès à l’eau pour le bétail.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Exploitant agricole contractant Eligibilité Parcelle agricole

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE 1. Mise en place d’une clôture le long des berges : Mise en place de la clôture en parallèle et en retrait de la berge (3 m minimum) pour permettre un développement de la végétation rivulaire. L’objectif est de pouvoir re-créer une protection naturelle du cours d’eau (haie d’épineux par exemple) derrière la protection artificielle. Descriptif des 2. Aménagement d’abreuvoir pour le bétail engagements En fonction des caractéristiques du site, différents types d’abreuvoirs peuvent être rémunérés implantés, à savoir les Pompes de prairies : A implanter dans les situations suivantes : - Berges trop verticales (pas d’accessibilité au cours d’eau) - Secteur à fond uniforme et profond - Secteur où les étiages sont importants - Secteur à grande variation de niveau d’eau

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

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CAHIERS DES CHARGES DES MESURES EN MILIEU FORESTIER

Priorité Mesure Mesure de la site site Code Intitulé de la mesure mesure Oiseaux Habitats Eligible en forfait Création ou rétablissement de clairières ou de F22701 Forte OUI OUI Oui landes Création ou rétablissement de mares F22702 Forte OUI Oui forestières Chantier d’entretien et de restauration des F22706 ripisylves, de la végétation des berges et Faible OUI OUI enlèvement raisonné des embâcles Prise en charge de certains surcoûts F22709 d’investissement visant à réduire l’impact des Faible OUI OUI dessertes en forêt Mise en défens de types d'habitat d'intérêt F22710 Faible OUI communautaire Dispositif favorisant le développement de bois F22712 Forte OUI OUI Uniquement sénescents Opérations innovantes, aménagement des F22713 OUI lisières au profit du Damier de la Sucisse Opérations innovantes, création de zones de F22713 Forte OUI fourrés au profit de la Gélinotte des bois Investissements visant à informer les usagers F22714 Moyenne OUI OUI de la forêt Travaux d’irrégularisation de peuplements F22715 Faible OUI forestiers selon une logique non productive

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Code PDRH CREATION OU RETABLISSEMENT DE CLAIRIERES OU DE LANDES F22701

OBJECTIFS POURSUIVIS  Habitats non forestiers mésophiles à xérophiles ou habitats rocheux mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié* et hébergés sur des clairières forestières de taille réduite ou lisières de bois Habitats ciblés*  Habitats non forestiers hygrophiles mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié et hébergés sur des clairières forestières de taille réduite ou lisières de bois  Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale 2180  Vespertilion de Bechstein 1323 Espèces ciblées*  Pie grièche écorcheur A338  Engoulevent d’Europe A224 La mesure concerne la création ou le rétablissement de clairières ou de landes dans les peuplements forestiers au profit des espèces ou habitats visés par les arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés, ainsi que les travaux permettant le maintien de leur fonctionnalité écologique. Cette mesure peut également concerner la gestion des forêts dunaires, et plus généralement les Objectifs espaces non forestiers à forte valeur patrimoniale (tourbières…) qu’il faut protéger de la reconquête forestière. La création ou le rétablissement de clairières contribue au maintien de certaines espèces végétales et de quelques espèces d'oiseaux. Les chiroptères peuvent également être favorisés par la mise en place d’un réseau de clairières du fait de la présence d’insectes.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire  Surface maximale de la clairière (ou autre espace ouvert) à maintenir ou créer : 1500 m²  Surface minimale de la clairière (ou autre espace ouvert) à maintenir ou créer : 1000 m², Critères sauf mention explicite dans le DOCOB techniques (Le calcul de la surface se fait en prenant la surface de la zone ouverte jusqu’aux troncs des arbres de lisière.) Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Lorsque la concentration de grand gibier peut nuire à l’habitat ou à l’espèce considérée, le bénéficiaire s’engage à exclure, dans et en lisière des clairières, les agrainages et les pierres à sel.  Le bénéficiaire s’engage également à ne pas installer de nouveau mirador dans une clairière Engagements non faisant l’objet du contrat. rémunérés  Si les rémanents sont brûlés sur des braseros, toute utilisation d’huiles ou de pneus pour l’allumage du feu est proscrite.  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)

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 Ouverture/restauration des milieux ouverts par intervention manuelle ou mécanique : coupe d’arbres et de végétaux ligneux, dévitalisation par annellation, débroussaillage, fauche, broyage, nettoyage du sol, élimination de la végétation envahissante.  Entretien à prévoir (périodicité à définir dans l’annexe technique du contrat)  Exportation des produits hors de la clairière en cas de besoin (prise en compte du risque Descriptif des d’incendie, du risque sanitaire, de la sensibilité des habitats). engagements  Réalisation possible d’un brûlage des rémanents sur brasero avec exportation des cendres. rémunérés  Etude et frais d’expert  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. L’entretien de lisières, s’il est jugé pertinent, n’est pas du ressort de cette mesure en raison du peu de savoir-faire dont on dispose à ce sujet. Il pourra être pris en charge dans le cadre de la mesure F22713 « Opérations innovantes au profit d’espèces ou d’habitats ». Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : période de moindre sensibilité pour les habitats et périodes espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 1000 € HT/clairière pour la création ou la restauration et 500 € HT/clairière pour l’entretien.  Pièces justificatives à produire pour le paiement :  Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la surface ouverte (mesurée au GPS)  Contrôle de l’effectivité de l’exportation des produits et cendres si l’exportation est programmée dans l’annexe technique du contrat  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable.  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre et surface de clairières créées ou restaurées sur le site Natura 2000  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de la clairière (habitats et espèces d’intérêt communautaire, dynamique d’évolution de la clairière)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature * Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative18 du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes de l'entreprise ou des barèmes fiscaux). Code PDRH CREATION OU RETABLISSEMENT DE MARES FORESTIERES F22702

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés*  Habitats mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié* et hébergés dans des mares intra-forestières Espèces ciblées*  Triton crêté 1166  Cigogne noire A030 Cette mesure permet de maintenir ou de développer un maillage de mares compatible avec des échanges intra-populationnels (quelques centaines de mètres entre deux mares proches) des espèces dépendantes des mares (triton crêté). Elle permet aussi de maintenir les zones Objectifs d’alimentation de la Cigogne noire. La mesure vise la création de mare, le rétablissement de mare ou les travaux ponctuels sur une mare visant à une remise en lumière. Il est cependant rappelé que d’une manière générale la création pure d’habitats n’est pas une priorité. Les opérations doivent respecter la pérennité des milieux humides remarquables.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire  Surface minimale de la mare à créer : 50 m²,  Surface maximale de la mare à créer : 1 000 m²  La présence d’eau permanente en été n’est pas obligatoire, sauf mention explicite dans le Critères DOCOB (en fonction des conditions géologiques et climatiques locales, des espèces ou techniques habitats considérés et des modalités de contrôle prévues).  Le contractant réalisera les travaux dans le respect de la réglementation, notamment vis-à- vis des régimes de déclaration et d’autorisation liés à la loi sur l’eau. Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Non-utilisation de produits chimiques dans et à proximité de la mare (à moins de 100m de la mare)  Non-introduction volontaire de poissons dans la mare  Non-entrepôt de sel ou dépôt quelconque à moins de 20m de la mare Engagements non  Pas d’agrainage à moins de 100m de la mare rémunérés  Non-introduction de plantes et d’animaux exotiques dans la mare  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)

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 Curage à vieux fond (dans le cas d’une restauration de mare, on conservera intacte une partie de la mare préexistante pour faciliter la recolonisation biologique de l’ensemble)  Colmatage par apport d’argile  Profilage des berges en pente douce sur une partie du pourtour  Dégagement des abords (débroussaillage des abords de la mare dans un rayon de 10m)  Végétalisation  Enlèvement manuel des végétaux ligneux  Dévitalisation par annellation  Exportation des végétaux ligneux et des déblais à une distance minimale de 20m, dans le Descriptif des cas de milieux particulièrement fragiles. Les déblais ne devront être déposés ni en zone engagements humide, ni sur des populations d’espèces végétales protégées ni sur un habitat d’intérêt rémunérés communautaire à caractère humide.  Enlèvement des macro-déchets  Entretien nécessaire au bon fonctionnement de la mare (notamment entretien par débroussaillage des abords de la mare)  Etude et frais d’expert  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Un phasage des travaux peut être envisagé : l’option présentant le moindre degré de perturbation sera retenu. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les opérations de dégagement des abords, de profilage des berges, périodes de curage ou de colmatage : entre le 1er septembre et le 31 décembre (hors période de pleine d’intervention activité biologique de la mare)

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 1500 € HT/mare pour la création ou la restauration de la mare et 500 € HT/mare pour son entretien  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la surface de la mare (mesurée par GPS)  Contrôle de l’absence de dépôt de sel et de l’absence d’agrainage aux distances définies précédemment  Selon les actions programmées dans l’annexe technique du contrat et conformément aux indications (de linéaire, surface ou distance) : contrôle le cas échéant du profilage des berges, du dégagement des abords, de la réalisation d’une exportation  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement dans un cahier d’enregistrement consultable des dates et des surfaces d’intervention  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre et surface de mares créées ou restaurées sur le site Natura 2000  Nombre et montant des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de la mare (habitats et espèces d’intérêt communautaire, dynamique d’évolution de la mare)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le 20

Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes de l'entreprise ou des barèmes fiscaux).

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Code PDRH INVESTISSEMENTS POUR LA REHABILITATION OU LA RECREATION DE RIPISYLVES F22706

OBJECTIFS POURSUIVIS  Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior 91F0 ou Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) Habitats ciblés*  Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion 91E0 incanae, Salicion albae)  Mégaphorbiaie riveraine 6430.4  Aulanie Boulaie oligotrophe à sphaignes 91DO-1 Espèces ciblées*  Lamproie de planer 1096  Chabot 1163 La mesure concerne les investissements pour la réhabilitation ou la recréation de ripisylves et de forêts alluviales dans le but d’améliorer le statut de conservation des espèces des directives communautaires ou la représentativité et la naturalité des habitats de la directive, y compris des investissements mineurs dans le domaine hydraulique, indispensables pour atteindre Objectifs l’objectif recherché. Il s’agit d’améliorer les boisements en place ou de constituer des boisements feuillus au bénéfice des espèces et habitats visés par la mesure. La mesure est particulièrement adaptée pour reconstituer des boisements ou des corridors cohérents à partir d'éléments fractionnés.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Massif forestier d’Hirson (ZSC) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire  Les coupes destinées à éclairer le milieu ainsi que les menus travaux permettant d’accompagner le renouvellement du peuplement peuvent être financés lorsqu’ils sont nécessaires pour la pérennité d’un habitat ou d’une espèce déterminé(e).  L’enlèvement et le transfert des produits de coupe vers un lieu de stockage sûr est éligible lorsque, dans le cas d’une coupe d’arbres, le fait de laisser des bois sur place représente un danger réel pour le milieu (risque de destruction d’une station d’espèce ou d’habitat d’intérêt communautaire, embâcle, incendies, attaques d’insectes…). Le procédé de débardage sera choisi pour être le moins perturbant possible pour les habitats et espèces visés par le contrat.  Les travaux annexes de restauration du fonctionnement hydraulique sont éligibles tant que Critères les coûts correspondants ne dépassent pas un plafond de 5000 € HT, qui doit être au techniques maximum 1/3 du devis global. De plus, il faut veiller à ce que les sources de financement dépendant de la politique de l’eau aient été explorées et que la réglementation soit respectée (déposer un dossier de déclaration ou d’autorisation au titre de la loi sur l’eau si besoin).  Des plantations peuvent être réalisées en dernier recours dans les situations où il y a un besoin de restauration fort à l’échelle nationale pour l’espèce ou l’habitat considéré(e) (cf. la liste de la fiche 11, §3.1.2 de la circulaire DNP/SDEN 2004-3 des habitats et espèces jugé(e)s non prioritaires pour la contractualisation car en bon état de conservation) et où les espèces forestières présentes n’ont pas de dynamique de régénération spontanée avérée après un délai précisé dans le DOCOB et qui sera au minimum de 5 ans après l’ouverture du peuplement. Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires 22

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Interdiction de paillage plastique  Absence de traitement phytosanitaire, sauf traitement localisé conforme à un arrêté préfectoral de lutte contre certains nuisibles (cas des chenilles)  Proscription de l’utilisation d’huiles ou de pneus pour les mises à feu Engagements non  Préservation des arbustes du sous-bois et des lianes (hormis celles qui grimpent sur de rémunérés jeunes plants sélectionnés pour l’avenir).  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)  Structuration du peuplement : selon les modalités de la mesure F22715 « Travaux d’irrégularisation de peuplements forestiers selon une logique non productive »  Ouverture du peuplement à proximité du cours d’eau (dans une bande d’une largeur à définir dans l’annexe technique du contrat) : coupe sélective de bois ou dévitalisation sélective par annellation  Précautions particulières liées au milieu lorsqu’elles sont nécessaires : - Brûlage : Le brûlage des rémanents n’est autorisé que dans la mesure où ils sont trop volumineux pour leur maintien et leur dispersion au sol et où le brûlage s’effectue sur les places spécialement aménagées. Lorsqu’il existe des banquettes alluviales tourbeuses, les rémanents ne pourront être brûlés que sur des braseros ou en dehors de ces banquettes. - Exportation des bois vers un site de stockage en dehors du lit majeur - Utilisation de méthodes de débardage ménageant les sols (financement du surcoût lié à l’emploi d’une technique plus onéreuse)  Reconstitution du peuplement de bord de cours d’eau : Descriptif des - Plantations de Frêne commun, d’Aulne glutineux et de Chêne pédonculé à une densité engagements maximum de 400 plants/ha de 50-90cm de haut munis de protections individuelles rémunérés contre chevreuils. - Protections individuelles contre les chevreuils - Dégagements : 2 dégagements seront réalisés si besoin dans les 5 ans suivant la plantation  La densité minimale à atteindre 5 ans après la plantation est de 200 plants vivants par hectare, affranchis de la végétation adventice et protégés du gibier. La plantation est à réaliser sur une bande d’une largeur maximum comptée à partir de la rive du cours d’eau ou du fossé permanent à définir dans l’annexe technique.  Travaux annexes de restauration du fonctionnement hydrique (ex : comblement de drain, enlèvement de digues…) sous réserve de compatibilité avec la police de l’eau : les petits ouvrages hydrauliques à réaliser seront précisés dans le cahier technique annexé au contrat  Etude et frais d’expert  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : périodes de moindre sensibilité pour les habitats et périodes espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE

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 Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec les plafonds suivants : - 4000 € HT/ha pour tous les travaux sylvicoles (y compris brûlage, exportation, plantation) ; le plafond est majoré de 25% si une opération de débardage est nécessaire - 5000 € HT pour les travaux annexes de restauration du fonctionnement hydraulique Pour le financement du surcoût lié à l’emploi d’une technique de débardage plus respectueuse des sols, les devis devront porter sur les deux techniques (débardage classique et débardage amélioré)  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la largeur et de la longueur de ripisylve faisant l’objet de la mesure (mesurées par GPS)  Selon les actions programmées dans l’annexe technique et conformément aux indications (notamment de surface et de densité) : contrôle le cas échéant de la structuration, de l’ouverture du peuplement, de l’exportation des bois, des essences plantées, de la présence de protection des plants contre les chevreuils, de l’absence de paillage plastique, des caractéristiques des petits ouvrages hydrauliques  Atteinte de l’objectif d’une densité minimale 5 ans après la plantation de 200 plants vivants par hectare, affranchis de la végétation adventice et protégés du gibier (plantation à réaliser dans une bande de largeur définie dans l’annexe technique).  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement dans un cahier d’enregistrement consultable des dates et des surfaces d’intervention  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Surface et longueur de ripisylves restaurées ou recréées sur le site Natura 2000  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi sylvicole (densités, essences) et écologique de la ripisylve (habitats et espèces d’intérêt communautaire)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes24 de l'entreprise ou des barèmes fiscaux).

Code PDRH CHANTIERS D’ELIMINATION OU DE LIMITATION D’UNE ESPECE VEGETALE INDESIRABLE F22711

OBJECTIFS POURSUIVIS  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux 3130-2  Végétation de bord d'étang à Jonc bulbeux et Salicaire pourpier 3130-2  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes 6430 Habitats ciblés*  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-1*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91E0-6*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-8*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré agropastoral 91E0-10* Espèces ciblées* Aucune La mesure concerne les chantiers d’élimination ou de limitation d’une espèce végétale ou animale indésirable : espèce (locale ou introduite) qui limite (ou susceptible de limiter) fortement la représentativité de l’habitat à l’échelle du site. Objectifs Les principales espèces menaçantes sur le site sont : - Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) - Renouée du Japon (Fallopia japonica) - Ecrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) - Ecrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii)

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Massif forestier d’Hirson (ZSC) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire  On peut conduire un chantier d’élimination si la station d’espèce indésirable est de faible dimension, ou s’il semble réaliste de conduire un chantier sur une surface relativement vaste et néanmoins pertinente au regard de l’objectif visé. L’élimination peut être soit d’emblée complète, soit progressive. Pour les ligneux, on recourt alors à la technique d’usure (maintien de « tires-sèves »).  On peut également souhaiter lutter contre une espèce indésirable par la destruction permanente de tous les spécimens rencontrés au fur et à mesure de leur apparition sur une zone présentant une très forte valeur patrimoniale. Il s’agit d’une lutte de sauvetage permanente qui doit réellement se justifier sur le plan patrimonial.  Le recours à la mesure F22713 « Opérations innovantes au profit d’espèces ou d’habitats » ou son association peut être indispensable lorsque la méthode n’est pas maîtrisée. Critères  Dans certains contextes, des essences forestières, dont l’implantation est par ailleurs techniques subventionnée, peuvent entrer localement en concurrence avec des habitats à préserver. Il est alors nécessaire d’examiner la situation globale pour veiller à la cohérence des financements publics.  L’enlèvement et le transfert des produits de coupe vers un lieu de stockage sûr sont éligibles lorsque, dans le cas d’une coupe d’arbres, le fait de laisser les bois sur place représente un danger réel pour le milieu (risque de destruction d’une station d’une espèce ou d’un habitat d’intérêt communautaire, incendies, attaques d’insectes…). Le procédé de débardage sera choisi pour être le moins perturbant possible pour les habitats et espèces visées par le contrat. En particulier, pour les tourbières boisées, des précautions supplémentaires sont nécessaires pour préserver les sols (éviter les ornières de plus de 30cm de profondeur et les surfaces de bourbiers de plus de 100m²). Cumul obligatoire 25

Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Non-utilisation de produits chimiques sauf cas exceptionnel (espèces à forte capacité de rejet ou de drageonnage) pour lesquels on limitera le traitement chimique à des surfaces aussi restreintes que possible.  Engagement à ne pas réaliser d’opérations propres à stimuler le développement des Engagements non végétaux indésirables (exemple : lutte contre le robinier, puis ouverture brutale stimulant rémunérés le drageonnage).  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)  Broyage mécanique des régénérations et taillis de faible diamètre  Arrachage manuel (cas de densités faibles à moyennes)  Coupe manuelle ou mécanique des arbustes ou arbres  Enlèvement et transfert des produits de coupe vers un lieu de stockage sûr  Brûlage possible des rémanents ou des restes des espèces végétales indésirables sur place. En tourbière boisée, l’utilisation d’un brasero est indispensable. Descriptif des  Dévitalisation par annellation engagements  Traitement chimique des semis, des rejets, des souches ou des troncs (par encoche) rémunérés uniquement pour les espèces à forte capacité de rejet ou de drageonnage (Cerisier tardif, ailanthe…) et avec des produits homologués en forêt  Brûlage dirigé (écobuage) lorsque la technique est maîtrisée et autorisée, dans le respect des périodes et conditions fixées par arrêté préfectoral  Etude et frais d’expert (ex : réalisation d’un plan d’intervention)  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : à préciser dans le DOCOB (en dehors des périodes périodes sensibles) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 10 000 € HT/ha  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Selon les actions programmées dans l’annexe technique du contrat et conformément à ses indications : contrôle le cas échéant des surfaces (mesurées par GPS) soumises à broyage, arrachage, coupe, annellation, traitement chimique ou brûlage, de l’exportation des produits, de l’utilisation d’un braséro  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement dans un cahier d’enregistrement consultable des dates et des surfaces d’intervention  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI

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 Surface colonisée par l’espèce indésirable restaurée au profit de l’habitat ciblé sur le site Natura 2000  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi de la dynamique de l’espèce indésirable (densité, surface occupée) et suivi de la représentativité de l’habitat ciblé par l’intervention

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes de l'entreprise ou des barèmes fiscaux).

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Code PDRH MISE EN DEFENS DE TYPES D’HABITAT D’INTERET COMMUNAUTAIRE F22710

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés* Espèces ciblées*  Cigogne noire A030 Cette mesure peut permettre de préserver des espaces au profit d’espèces sensibles au dérangement pendant la période de nidification. Il faut cependant souligner qu’il peut s’agir d’une mesure coûteuse : c’est donc une mesure à ne mobiliser que dans des situations réellement préoccupantes. Objectifs Cette mesure est complémentaire de la mesure F22709 « Prise en charge de certains surcoûts d’investissement visant à réduire l’impact des dessertes en forêt » (détournement des sentiers, renforcement des barrières, mise en place d’obstacles appropriés) et de la mesure F22714 « Investissements visant à informer les usagers de la forêt » (pose de panneaux d’interdiction de passage).

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Critères techniques Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation enregistrements détaillée des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Obturation du sommet des poteaux s’il s’agit de poteaux creux  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des Engagements non parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des rémunérés ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)  Fourniture de poteaux et de grillage, ou de clôture  Pose, dépose saisonnière ou au terme du contrat s’il y a lieu  Rebouchage des trous laissés par les poteaux lors de la dépose de clôtures Descriptif des  Remplacement ou réparation du matériel en cas de dégradation engagements  Création de fossés et/ou de talus interdisant l’accès (notamment motorisé) rémunérés  Création de linéaires de végétation écran par plantation d’essences autochtones  Etude et frais d’expert  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : périodes de moindre sensibilité pour les habitats périodes et espèces (à préciser dans le diagnostic initial annexé au contrat) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE

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 Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 10 000 € HT par aménagement prévu  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Contrôle des linéaires de clôtures, fossés, talus ou haies (mesurés au GPS)  Contrôle le cas échéant de l’obturation du sommet des poteaux, du rebouchage des trous laissés par les poteaux  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Surface cumulée des habitats soustraits à l’abroutissement, au piétinement répété ou au dérangement  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat/espèce d’intérêt communautaire ciblé(e) par l’intervention

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes29 de l'entreprise ou des barèmes fiscaux).

PRISE EN CHARGE DE CERTAINS SURCOUTS D’INVESTISSEMENT VISANT A REDUIRE L’IMPACT DES Code PDRH DESSERTES EN FORET F22709

OBJECTIFS POURSUIVIS  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-1*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91EO-6* Habitats ciblés*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-8*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré agropastoral 91E0-10*  Aulnaie-Boulaie oligotrophe à sphaignes 91DO-1*  Lamproie de planer 1096 Espèces ciblées*  Chabot 1163  Cigogne noire A030 La mesure concerne la prise en charge de certains surcoûts d’investissement visant à réduire l'impact des dessertes forestières non soumises au décret 2001-1216 du 20 décembre 2001 (c’est-à-dire les projets de dessertes qui ne nécessitent pas d’évaluation des incidences sur les habitats et espèces d'intérêt communautaire du site Natura 2000). Ces mesures sont liées à la maîtrise de la fréquentation (randonnées, cheval, etc.) dans les zones hébergeant des espèces d'intérêt communautaire sensibles au dérangement, notamment en Objectifs période de reproduction. C’est particulièrement vrai pour certaines espèces à grand territoire pour lesquelles une mise en défens par clôture (mesure F22710 « Mise en défens de types d’habitat d’intérêt communautaire ») ne serait pas adaptée. Tous les types de dessertes sont visés : piétonne, véhicule, cheval, etc. La mise en place d’ouvrages de franchissement (notamment temporaires) destinés à minimiser l’impact d’interventions sur l’environnement peut également être pris en charge dans le cadre de cette mesure.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire  Concernant la voirie forestière (voies accessibles aux grumiers ou aux véhicules légers) cette mesure ne prend en charge que les éventuelles modifications d’un tracé préexistant et non la création de piste ou de route en tant que telle. Critères  L’analyse de la desserte, de son impact et de son éventuelle modification ne doit pas techniques uniquement être faite au niveau du site considéré mais aussi de manière plus globale au niveau constituant un massif cohérent.  Il faut rappeler que les opérations rendues obligatoires, notamment par la loi sur l’eau, ne peuvent pas être éligibles. Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des Engagements non parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements rémunérés des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)

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 Allongement de parcours normaux d’une voirie existante  Mise en place d'obstacles appropriés pour limiter la fréquentation (pose de barrière, de grumes, plantation d’épineux autochtones…)  Changement de substrat  Mise en place de dispositifs anti-érosifs Descriptif des  Mise en place d’ouvrages temporaires de franchissement (gué de rondins, busage engagements temporaire, poutrelles démontables…) rémunérés  Mise en place d’ouvrages de franchissement permanents en accompagnement du détournement d’un parcours existant  Etude et frais d’expert  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : périodes de moindre sensibilité pour les habitats et périodes espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec les plafonds suivants : - 20 € HT/m² de voirie supplémentaire pour les routes, pistes empierrées et places de dépôts - 5 € HT/m² de voirie supplémentaire pour les pistes non empierrées - 5000 € HT par ouvrage de franchissement ou obstacle.  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Contrôle du linéaire de desserte contractualisé (mesuré au GPS)  Selon les actions programmées dans l’annexe technique du contrat et conformément à ses indications : contrôle de la présence et des caractéristiques des aménagements contractualisés  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement des dates et des travaux effectués, dans un cahier d’enregistrement consultable  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI

 Nombre d’ouvrages et longueur de desserte ayant bénéficié de cette mesure sur le site Natura 2000  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat/espèce d’intérêt communautaire ciblé(e) par la mesure

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps31 passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes de l'entreprise ou des barèmes fiscaux). Code PDRH OPERATION INNOVANTE AU PROFIT DU DAMIER DE LA SUCCISE F22713

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés* Espèces ciblées*  Damier de la Succise 1065 Les lisières sont souvent situées en limite de propriété (pistes, routes,…) et sont exposées à l’entretien des limites, notamment par suppression régulière de la végétation (fauche, plus rarement traitement phytosanitaire) Ces milieux sont très riches en espèces végétales et procurent à la fois un abri (broussailles) et Objectifs une source de nourriture pour la faune. Création de clairière, en contact avec la lisière étagée ou directement avec le layon, augmentant ainsi les habitats potentiels à Damier de la Succise. Maintien, voire amélioration de la diversité biologique. Diversification à l’échelle du paysage

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Massif forestier d’Hirson (ZSC) concernés Les priorités d’ouverture se situent autour de la base militaire, zone où une population de Damier de la Succise a été identifiée.

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Critères techniques Cumul obligatoire Documents et  Protocole de suivi approuvé par le CSRPN enregistrements  Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation obligatoires détaillée des interventions techniques)

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  A définir dans le cahier technique annexé au contrat Engagements non  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des rémunérés parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)

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 Opérations prévues dans le cahier technique annexé au contrat : la trame suivante servira de guide à son élaboration : F1 : Création et entretien de lisières étagées Pour obtenir une stabilité de la lisière, on procédera par : - La fauche annuelle ou bisannuelle d’une bande herbeuse (2m). - Une autre bande (ourlet), fauchée tous les 2 à 3 ans, permettra la mise en place de l’ourlet (2m). - L’éclaircie de la bordure du milieu forestier. Le but est d’augmenter l’éclairement au sol pour favoriser l’installation d’un couvert arbustif (2m). F2 : Ouverture de clairière - Ouverture de clairière de 1500 m² à 2500 m² avec coupe des ligneux en lien avec la lisière étagée. Descriptif des - Le maintien de quelques arbustes est possible. A la fin des travaux, le taux de recouvrement engagements ne doit pas être supérieur à 10 %. rémunérés - Les clairières auront une forme libre. Elles peuvent être localisées de part et d’autre des layons forestiers. - Exportation des produits de coupes et des rémanents hors zone travaillée.  Traitement des rémanents - Les rémanents exportés seront stockés et abandonnés dans une zone située à proximité de la clairière.  Interdictions - Brûlage des rémanents Ne pas utiliser la clairière comme place de dépôt de bois  Etude et frais d’expert, suivi écologique  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement  F1 : Fauche annuelle ou bisannuelle de bandes herbeuses : une intervention tardive est souhaitée (fin août-septembre). Par contre, le stade ourlet sera fauché tous les 2 à 3 ans. La bordure du milieu forestier sera éclaircie tous les 5 à 7 ans. Fréquence et  F2 : Pour chaque restauration de clairière, l’opération sera réalisée en deux passages pour périodes stabiliser la clairière (lutte contre la recolonisation des ligneux) sur les 5 ans de d’intervention contractualisation. L’intervention s’effectuera entre le 1er septembre et 31 mars.  Pour l’élaboration de l’opération innovante dans son ensemble (F1 + F2), un échéancier des périodes d’intervention devra être établi (cf. cadre d’intervention envisagé).

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 10 000 € HT/ha travaillé.  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Points de contrôles techniques à définir dans l’annexe technique du contrat (localisation, surface, nature, calendrier des opérations)  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos) (si pertinent au vu de la nature des actions programmées)  Consignement dans un cahier d’enregistrement consultable des dates et des surfaces d’intervention  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI

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 Surface ayant bénéficié de l’opération innovante en question sur le site Natura 2000 (si l’indicateur est pertinent)  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat ou de l’espèce ciblé(e) par l’intervention

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes de l'entreprise ou des barèmes fiscaux). 34

Code PDRH OPERATION INNOVANTE AU PROFIT DE LA GELINOTTE DES BOIS F22713

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés* Espèces ciblées*  Gélinotte des bois A104 Recréer des zones de fourrés favorables à la gélinotte des bois, notamment dans les zones de Objectifs résineux à reconvertir.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Critères Surface minimale 5000 m2 techniques Cumul obligatoire Documents et  Protocole de suivi approuvé par le CSRPN enregistrements  Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation obligatoires détaillée des interventions techniques)

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des Engagements non parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements rémunérés des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)  Plantation de noisetiers, sorbiers, arbustes à épines et baies en forte densité Descriptif des  Coupe manuelle des arbres au ras du sol pour favoriser le développement du fourré. engagements  Etude et frais d’expert rémunérés  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : périodes de moindre sensibilité pour les habitats et périodes espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 10 000 € HT/ha travaillé.  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE

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 Points de contrôle technique à définir dans l’annexe technique du contrat (localisation, surface, nature, calendrier des opérations)  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos) (si pertinent au vu de la nature des actions programmées)  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Surface ayant bénéficié de l’opération innovante en question sur le site Natura 2000 (si l’indicateur est pertinent)  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat ou de l’espèce ciblé(e) par l’intervention

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

* Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes36 de l'entreprise ou des barèmes fiscaux).

Code PDRH INVESTISSEMENTS VISANT A INFORMER LES USAGERS DE LA FORET F22714

OBJECTIFS POURSUIVIS  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-1*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91EO-6*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-8* Habitats ciblés*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré agropastoral 91E0-10*  Aulnaie-Boulaie oligotrophe à sphaignes 91DO-1*  Lamproie de planer 1096  Chabot 1163 Espèces ciblées*  Cigogne noire A030  *Pic noir  Cincle plongeur La mesure concerne les investissements visant à informer les usagers de la forêt afin de les inciter à limiter l’impact de leurs activités sur des habitats d’intérêt communautaire dont la structure est fragile, ou sur des espèces d'intérêt communautaire sensibles. Elle doit être géographiquement liée à la présence d’un habitat ou d’une espèce identifiée dans Objectifs le DOCOB, et vise l’accompagnement de mesures positives listées dans le présent arrêté (rémunérées ou non) réalisées dans le cadre d’un contrat Natura 2000. Elle ne se substitue pas à la communication globale liée à la politique Natura 2000. Cette mesure repose sur la mise en place de panneaux d’interdiction de passage (en lien avec la mesure F22710), ou de recommandations (pour ne pas détruire une espèce, par exemple).

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Les panneaux finançables sont ceux destinés aux utilisateurs qui risquent, par leur activité, Critères d'aller à l'encontre de la gestion souhaitée. techniques Remarque : L'animation proprement dite ne relève pas du champ du contrat. Cumul Cumul obligatoire avec une autre mesure forestière. obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Engagement à signaler tout vol ou dégradation majeure d’un panneau, en vue d’un remplacement (rémunéré dans le cadre d’un avenant au contrat)  Obturation du dessus des poteaux creux si les opérations prévues impliquent la pose de Engagements non poteaux creux rémunérés  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre)

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 Conception des panneaux  Fabrication des panneaux  Pose, dépose saisonnière ou au terme du contrat s’il y a lieu : les panneaux doivent être positionnés sur le site Natura 2000 à des endroits stratégiques pour les usagers (entrée de piste ou de chemin, parking…), et être cohérents avec d’éventuels plans de communication Descriptif des ou schémas de circulation mis en place par ailleurs et englobant les parcelles concernées. engagements  Déplacement et adaptation à un nouveau contexte dans les 5 ans s’il y a lieu (exemple de rémunérés sites de reproduction qui peuvent changer de localisation)  Rebouchage des trous laissés par les poteaux lors de la dépose  Remplacement ou réparation des panneaux en cas de dégradation  Etude et frais d’expert  Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : périodes de moindre sensibilité pour les habitats et périodes espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 1500 € HT/panneau (conception, fabrication, pose, déplacement, rebouchage des trous).  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la présence de panneaux aux localisations définies dans l’annexe technique du contrat  Contrôle le cas échéant de l’obturation des poteaux, du rebouchage des trous laissés par les poteaux  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos) (si pertinent au vu de la nature des actions programmées)  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de panneaux mis en place  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat ou de l’espèce ciblé(e) par l’intervention

J’atteste avoir pris connaissance des engagements agro-environnementaux a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature * Arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés : Ces arrêtés ont été modifiés par les arrêtés du 13 juillet 2000 et du 19 avril 2007

* Habitats / espèces ciblés : habitats / espèces concernées prioritairement par cette mesure. Le Document d’objectifs précisera éventuellement quels habitats / espèces supplémentaires peuvent bénéficier de cette mesure. Les codes correspondent aux codes Natura 2000 et sont indiqués en gras lorsque l’habitat est prioritaire.

* Rémunération accordée sur devis : L’animateur contactera le service instructeur afin de connaître les exigences actuelles en terme de nombre de devis minimum à fournir selon le statut du contractant potentiel.

* Pièce de valeur probante équivalente :état récapitulatif du temps passé par le personnel, certifié par une personne habilitée (directeur, chef du personnel, président) ou coûts salariaux (attestation nominative du comptable ou bulletin de salaire) ou frais professionnels (déplacements, hébergement, restauration) sur la base des barèmes de l'entreprise ou des barèmes fiscaux). 38

NOTE CONCERNANT LES HABITATS ET ESPECES CONCERNES PAR LES MESURES FORESTIERES :

 Habitats et espèces concernés par les mesures forestières (cf fiche 11 §3.1.2 de la circulaire DNP/SDEN n°2004-3) :

- les habitats forestiers d’intérêt communautaire visés par l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié, auxquels s’ajoute l’habitat 2180 (« Dunes boisées des régions atlantique, continentale et boréale) pour des raisons d’opportunité opérationnelle en forêt - les habitats forestiers identifiés dans le DOCOB comme habitats d’espèces d’intérêt communautaire visées par l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié - les habitats forestiers identifiés dans le DOCOB comme aires de reproduction, de mue, d’hivernage ou de zones de relais, au cours de migrations des espèces d’oiseaux autres que celles figurant sur la liste mentionnée - des micro-milieux associés, mares (ne faisant pas l’objet d’une activité piscicole) et clairières (de surface inférieure à 1500 m²) présents au sein des bois et forêts et identifiés dans le DOCOB comme hébergeant des habitats ou espèces d’intérêt communautaire mentionnés dans les arrêtés du 16 novembre 2001 modifiés.

Pour chacune des 13 mesures de l’annexe, une liste limitative d’habitats et d’espèces pour lesquels la pertinence de l’intervention a été démontrée, définit les habitats et espèces particulièrement visés par ces mesures. Il est néanmoins possible, après accord de la Direction régionale de l’environnement, de faire bénéficier une mesure d’un habitat ou espèce non mentionnés dans les rubriques « habitats ciblés » et « espèces ciblées » si les arguments scientifiques le justifient. Par ailleurs, dans une optique de priorisation pour la signature de contrats Natura 2000, le Muséum national d’histoire naturelle a défini une liste de 5 habitats et 5 espèces considérés en état de conservation favorable au niveau national, qui ne sont pas prioritaires pour la signature de contrats Natura 2000 (liste qui sera périodiquement actualisée) :

 Habitats considérés en état de conservation favorable au niveau national : - 9130 Hêtraies du Asperulo-Fagetum - 9160 Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli - 9110 Hêtraies du Luzulo-Fagetum - 9410 Forêts acidophiles à Picea des étangs montagnard à alpin (Vaccinio-Piceetea) - 9340 Forêts à Quercus Ilex et Quercus rotoundifolia

 Espèces considérées en état de conservation favorables au niveau national : - 1007 : Elona quimperiana : escargot de Quimper - 1083 : Lucanus cervus : lucane cerf-volant - 1337 : Castor fiber : castor - A236 : Dryocopus martius : pic noir - A072 : Pernis apivorus : bondrée apivore

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Code PDRH CREATION OU RETABLISSEMENT DE CLAIRIERES OU DE LANDES SUR FORFAIT F22701

OBJECTIFS POURSUIVIS  Habitats non forestiers mésophiles à xérophiles ou habitats rocheux mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié* et hébergés sur des clairières forestières de taille réduite ou lisières de bois Habitats ciblés*  Habitats non forestiers hygrophiles mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 modifié et hébergés sur des clairières forestières de taille réduite ou lisières de bois  Vespertilion de Bechstein 1323 Espèces ciblées*  Pie grièche écorcheur A338  Engoulevent d’Europe A224 La création ou le rétablissement de clairières contribue au maintien de certaines espèces Objectifs végétales et de quelques espèces d'oiseaux. Les chiroptères peuvent également être favorisés par la mise en place d’un réseau de clairières du fait de la présence d’insectes.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Critères  Surface maximale de la clairière (ou autre espace ouvert) à maintenir ou créer : 1500 m² techniques  Surface minimale de la clairière (ou autre espace ouvert) à maintenir ou créer : 1000 m² Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Lorsque la concentration de grand gibier peut nuire à l’habitat ou à l’espèce considérée, le bénéficiaire s’engage à exclure, dans et en lisière des clairières, les agrainages et les pierres à sel. Engagements non  Si les rémanents sont brûlés sur des braseros, toute utilisation d’huiles ou de pneus pour rémunérés l’allumage du feu est proscrite.  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre) Ouverture/restauration des milieux ouverts par intervention manuelle ou mécanique :  coupe d’arbres et de végétaux ligneux si diamètre > 5 cm Descriptif des  débroussaillage si diamètre > 5 cm engagements - fauche, rémunérés - broyage, - exportation des produits hors de la clairière Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : période de moindre sensibilité pour les habitats et périodes espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

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COMPENSATION FINANCIERE Montant aide : 840 euros / clairière

POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la surface ouverte (mesurée au GPS)  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre et surface de clairières créées ou restaurées sur le site Natura 2000  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de la clairière (habitats et espèces d’intérêt communautaire, dynamique d’évolution de la clairière)

CONTRACTUALSATION …………….. clairière(s)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Code PDRH CREATION DE MARES FORESTIERES SUR FORFAIT F22702

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés*  Triton crêté 1166 Espèces ciblées*  Cigone noire A030 Cette mesure permet de maintenir ou de développer un maillage de mares compatible avec des échanges intra-populationnels (quelques centaines de mètres entre deux mares proches) des Objectifs espèces dépendantes des mares (triton crêté). Elle permet aussi de maintenir les zones d’alimentation de la Cigogne noire.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire  Surface minimale de la mare à créer : 50 m² Eligibilité  Surface maximale de la mare à créer : 1 000 m²  Respect des procédures loi sur eau Cumul obligatoire Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation détaillée enregistrements des interventions techniques) obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Non-utilisation de produits chimiques dans et à proximité de la mare (à moins de 100m de la mare)  Non-introduction volontaire de poissons dans la mare Engagements non  Non-entrepôt de sel ou dépôt quelconque à moins de 20m de la mare rémunérés  Pas d’agrainage à moins de 100m de la mare  Non-introduction de plantes et d’animaux exotiques dans la mare  Maintien, sauf mention explicite dans l’annexe technique du contrat, d’arbres en quantité suffisante autour de la mare - Travaux de création: - Création de mare Descriptif des - Profilage des berges en pente douce sur une partie du pourtour engagements - Dégagement des abords (débroussaillage des abords de la mare dans un rayon de 10m) rémunérés - Enlèvement manuel des végétaux ligneux - Exportation des végétaux ligneux et des déblais à une distance minimale de 20m Durée de 5 ans l’engagement Fréquence et Période d’intervention pour les opérations de dégagement des abords, de profilage des berges, périodes de curage ou de colmatage : entre le 1er septembre et le 31 décembre (hors période de pleine d’intervention activité biologique de la mare)

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l'aide : 1260 euros / mare créée

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POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la surface de la mare (mesurée par GPS)  Contrôle de l’absence de dépôt de sel et de l’absence d’agrainage aux distances définies précédemment  Selon les actions programmées dans l’annexe technique du contrat et conformément aux indications (de linéaire, surface ou distance) : contrôle le cas échéant du profilage des berges, du dégagement des abords, de la réalisation d’une exportation  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos)  Consignement dans un cahier d’enregistrement consultable des dates et des surfaces d’intervention  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre et surface de mares créées ou restaurées sur le site Natura 2000  Nombre et montant des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de la mare (habitats et espèces d’intérêt communautaire, dynamique d’évolution de la mare)

CONTRACTUALSATION …………….. mares

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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DISPOSITIF FAVORISANT LE DEVELOPPEMENT DE BOIS SENESCENTS DISSEMINES SUR FORFAIT Code PDRH (SOUS-ACTION 1) F22712

OBJECTIFS POURSUIVIS Tous les habitats forestiers mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 Habitats ciblés* modifié, et en particulier ceux dont le statut de conservation est défavorable en France.  Vespertilion de Bechstein 1323  Balbuzard pêcheur A094 Espèces ciblées*  Engoulevent d’Europe A224  Pic noir A236  Pic mar A238 La mesure concerne un dispositif favorisant le développement de bois sénescents en forêt dans le but d’améliorer le statut de conservation des espèces des directives communautaires, ou la représentativité et la naturalité des habitats de la directive. En ce qui concerne les habitats forestiers du réseau français Natura 2000, à côté de la réalisation de travaux et autres interventions relativement classiques, des besoins forts ont été identifiés en matière d’augmentation du nombre d’arbres ayant dépassé le diamètre d’exploitabilité, atteint la sénescence, voire dépérissant, ainsi que d’arbres à cavité, de faible Objectifs valeur économique mais présentant un intérêt pour certaines espèces. La phase de sénescence des forêts est caractérisée par trois étapes : étape d’installation des espèces cavicoles (espèces primaires comme les pics, secondaires comme les chouettes, les chiroptères arboricoles), puis processus progressif de recyclage du bois mort par des organismes saproxyliques (insectes et champignons spécialisés) et au final par les décomposeurs (détritivores incorporant au sol les particules ligneuses décomposées dans un processus d’humification). Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Les arbres choisis doivent présenter un diamètre à 1,30 m supérieur ou égal au diamètre moyen d’exploitabilité précisé dans les directives ou schémas régionaux d’aménagement pour les forêts publiques et dans les schémas régionaux de gestion sylvicole quand ils sont mentionnés ou dans les typologies de peuplements – catégorie gros bois – en forêt privée. Ces diamètres tiennent compte de la productivité propre des forêts et des essences retenues. Les arbres devront en outre présenter des signes de sénescence tels que cavités, fissures ou branches mortes. Les arbres contractualisés ne devront faire l’objet d’aucune intervention sylvicole pendant trente ans. Condition L’indemnisation des tiges débutera à la 3e tige contractualisée par hectare en forêt domaniale. éligibilité Mesures de sécurité En cas d’accident lié à la chute de tout ou partie d’un arbre contractualisé, le bénéficiaire pourra prouver l’absence de faute par négligence si les mesures de précaution adaptées ont été prises. Le bénéficiaire doit donc s’engager à respecter une distance de sécurité entre les arbres sélectionnés et les accès ou lieux fréquentés et mettre en place une signalisation à l’entrée du massif si nécessaire. Les arbres sélectionnés devront être situés à plus de 30 m d’un chemin ouvert au public. Il doit également s’engager à ne pas autoriser sciemment la mise en place de nouveaux aménagements ou équipements susceptibles d’attirer du public (bancs, sentiers, pierres à sel, agrainoires) à moins de 30 m des arbres contractualisés.

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Documents et enregistrements obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Le demandeur indique les arbres à contractualiser sur plan pour l’instruction du dossier (le géoréférencement n’est pas obligatoire) Le bénéficiaire s’engage à marquer les arbres au moment de leur identification à la peinture ou Engagements non à la griffe et à entretenir ce marquage sur les trente ans sur les arbres (ou parties d’arbres) rémunérés engagés restant sur pied. Sur le plan de localisation des arbres, le demandeur fait apparaître les accès et sites qualifiés de fréquentés et précise dans la demande d’aide, le cas échéant, les mesures de sécurité prises. - maintenir sur pied pendant trente ans sans aucune sylviculture les arbres correspondant Descriptif des aux critères énoncés précédemment. engagements - Il est admis sur cette durée que l’engagement n’est pas rompu si les arbres réservés rémunérés subissent des aléas : volis, chablis ou attaques d’insectes. Dans ce cas c’est l’arbre ou ses parties maintenues au sol qui valent engagement. Durée de 30 ans l’engagement

COMPENSATION FINANCIERE Le contrat est signé sur une durée de 5 ans. L’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties est applicable pendant cinq ans à compter de l’année qui suit celle de la signature du contrat. L’engagement porte quant à lui sur une durée de trente ans. Les contrôles de respect des engagements peuvent se faire jusqu’à la trentième année de l’engagement.

Montant de l'aide :

Montant indemnité Bonus gros bois Diamètre mini (euros/ tige) (euro): (ref DRA) + de 75 cm de domaniale privée diamètre Chêne 50 140 190 60 Châtaignier 45 110 125 50 Hêtre 45 80 85 40 Frêne, Merisier, érables… feuillus durs 45 55 55 40 Bouleau, tremble … feuillus tendres 30 40 40 20 Pin 35 50 65 40 Le montant total pour cette sous-action est plafonné à 2000 € / ha

POINTS DE CONTROLE Présence des bois marqués sur pied pendant trente ans.

CONTRACTUALSATION

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Montant indemnité Nb tige (euros/ tige) Bonus gros Montant contractualisée bois total* domaniale privée Chêne 140 190 60 Châtaignier 110 125 50 Hêtre 80 85 40 Frêne, Merisier, érables… feuillus durs 55 55 40 Bouleau, tremble … feuillus tendres 40 40 20 Pin 50 65 40

Aide totale : * Pour la sous-action 2, montant total par tige plafonné à 200€ (bonus gros bois compris)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

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DISPOSITIF FAVORISANT LE DEVELOPPEMENT DE BOIS SENESCENTS : ILOT NATURA 2000 SUR Code PDRH FORFAIT (SOUS-ACTION 2) F22712

OBJECTIFS POURSUIVIS Tous les habitats forestiers mentionnés dans l’arrêté du 16 novembre 2001 Habitats ciblés* modifié, et en particulier ceux dont le statut de conservation est défavorable en France.  Vespertilion de Bechstein 1323  Balbuzard pêcheur A094 Espèces ciblées*  Engoulevent d’Europe A224  Pic noir A236  Pic mar A238 Mêmes objectifs que la sous-action précédente. Cette sous-action vise à indemniser l’absence totale d’intervention sylvicole sur l’espace interstitiel entre des arbres qui présenteraient soit des signes de sénescence, soit un diamètre important. Ces arbres sont contractualisés selon les modalités de la sous-action 1 (à quelques Objectifs adaptations près facilitant l’accès à la mesure, voir ci-dessous) et la sous-action 2 permet de contractualiser en plus l’espace interstitiel comprenant le fonds et toutes les tiges non engagées par la sous-action 1. Aucune intervention sylvicole ne sera autorisée à l’intérieur de l’îlot pendant trente ans. Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier d’Hirson concernés (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées bénéficiaire Une surface éligible doit comporter au moins dix tiges par hectare présentant : – soit un diamètre à 1,30 m supérieur ou égal au diamètre moyen d’exploitabilité précisé dans les directives ou schémas régionaux d’aménagement pour les forêts publiques et dans les schémas régionaux de gestion sylvicole quand ils sont mentionnés ou dans les typologies de peuplements – catégorie gros bois – en forêt privée ; – soit des signes de sénescence tels que cavités, fissures ou branches mortes. La surface de référence est le polygone défini par l’îlot, c’est-à-dire la surface sur laquelle aucune intervention sylvicole ne devra être pratiquée pendant trente ans. Ce polygone n’est pas nécessairement délimité par les arbres éligibles. La surface minimale d’un îlot est de 0,5 ha. Condition éligibilité Respect des engagements de l’ONF Les différents types d’îlots (îlot Natura 2000, îlot de sénescence (ONF), îlot de vieillissement (ONF)...) ne pourront être superposés. Mesures de sécurité En cas d’accident lié à la chute de tout ou partie d’un arbre de l’îlot, le bénéficiaire pourra prouver l’absence de faute par négligence si les mesures de précaution adaptées ont été prises. Le bénéficiaire doit donc s’engager à respecter une distance de sécurité entre l’îlot et les accès ou lieux fréquentés et mettre en place une signalisation à l’entrée du massif si nécessaire. L’îlot devra être situé à plus de 30 m d’un chemin ouvert au public. Il doit également s’engager à ne pas autoriser sciemment la mise en place de nouveaux aménagements ou équipements susceptibles d’attirer du public (bancs, sentiers, pierres à sel, agrainoires) dans l’îlot et à moins de 30 m de l’îlot. Documents et enregistrements obligatoires 47

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Le demandeur indique les arbres à contractualiser et les limites de l’îlot sur plan pour l’instruction du dossier (le géoréférencement n’est pas obligatoire). Le bénéficiaire s’engage à marquer les arbres (arbres éligibles et arbres délimitant l’îlot) au Engagements non moment de leur identification à la peinture ou à la griffe. Il s’engage à entretenir le marquage rémunérés pendant les trente ans. Sur le plan de localisation des arbres, le demandeur fait apparaître les accès et sites qualifiés de fréquentés et précise dans la demande d’aide, le cas échéant, les mesures de sécurité prises. Descriptif des Les opérations éligibles consistent en l’absence de sylviculture sur l’ensemble de l’îlot pendant engagements trente ans. rémunérés Durée de 30 ans l’engagement Lorsque l’autorité compétente (le préfet de région ou de département) le juge nécessaire, une Situations intervention, comme le prélèvement après tempête classée catastrophe naturelle par exemple, exceptionnelles peut être autorisée à l’intérieur de l’îlot (à l’exception des arbres éligibles) en cas de risque exceptionnel, type incendie. Dans ce cas, les mesures nécessaires doivent être prises pour éviter toute détérioration de l’îlot (sol et arbres).

COMPENSATION FINANCIERE Le contrat est signé sur une durée de cinq ans. L’exonération de la taxe foncière sur les propriétés non bâties est applicable pendant cinq ans à compter de l’année qui suit celle de la signature du contrat. L’engagement porte quant à lui sur une durée de trente ans. Les contrôles de respect des engagements peuvent se faire jusqu’à la trentième année de l’engagement.

Montant de l'aide :  immobilisation du fonds : 2000 euros / ha  immobilisation des tiges : indemnisation selon les modalités décrites à la sous-action 1 avec un plafond de 200 € par tige sélectionnée (bonus gros bois compris) et de 2000 €/ha pour l’ensemble des tiges sélectionnées. Soit un montant total plafonné à 4000 € /ha.

POINTS DE CONTROLE Présence des bois marqués sur pied pendant trente ans et du marquage des limites de l’îlot sur les arbres périphériques.

CONTRACTUALSATION …………….. ha d’îlot contractualisé

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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METHODES DE CALCUL ET COUTS DE REFERENCE DES BAREMES FORFAITAIRES

Les barèmes régionaux ont été élaborés par un groupe de travail mis en place par la DREAL et constitué de :  Services de l’Etat en charge de Natura 2000 : DREAL Picardie et DDT de l’Oise  Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie  Office National des Forêts  Centre Régional de la Propriété Forestière Picardie / Nord-Pas-de-calais  Fédérations des chasseurs de l’Aisne et de l’Oise  Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard  Syndicat mixte des Marais de Sacy  AMSAT des Marais de la Souche

Actions F22701 et F22702

Les barèmes forfaitaires prennent en compte le coût de la main d’œuvre affectée à l’opération ainsi que le coût du matériel utilisé.

Les coûts sont établis et appliqués hors taxes.

Rétablissement de clairière < 1500 m2 Coupe d'arbre, débroussaillage, exportation des produits coupés Tronçonneuse, Matériel : débroussailleuse Nbre d'heures 24 Cout Horaire 3 €

Nbre d'heure de travail 48 Cout Horaire 16 €

Total : 840 €

Création de mare en forêt Travaux préparatoires Tronçonneuse, Matériel : débroussailleuse Nbre d'heures 16 Cout Horaire 3 €

Création mécanique de la mare Nbre d'heure de travail 32 Cout Horaire 16 € Intervention pelle + évacuation 700 €

Total 1 260 €

Action F22712

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Les barèmes ont été calculés selon la méthode détaillée par la circulaire du 16 novembre 2010 relative à la gestion contractuelle des sites Natura 2000 en application des articles R414-8 à 18 du code de l’environnement : additif-rectificatif à la circulaire MEDAD/DNP/SDEN n°2007-3 du 21 novembre 2007.

Sous-action 1 : arbres sénescents disséminés

Le maintien d’arbres sur pied au-delà de leur terme d’exploitabilité engendre un coût d’immobilisation d’un capital comprenant d’une part les arbres, qui auraient sur le marché une valeur R (dont il ne faut pas oublier qu’en moyenne ce sont des bois de faible qualité économique), d’autre part le fonds qui les porte, de valeur F. Le manque à gagner à la tige par essence est noté M (€). La formule de calcul de M se base sur l’hypothèse qu’un certain pourcentage p des arbres contractualisés aura perdu toute valeur marchande au bout de trente ans (ces arbres sont donc indemnisés dans ce cas à 100 % de leur valeur actuelle estimée et l’immobilisation du fonds correspondant est également indemnisée) et sur le fait que, pour le reste des arbres, le propriétaire réalise un sacrifice d’exploitation en repoussant de trente ans la récolte d’arbres arrivés à maturité et que le fonds se trouve immobilisé pendant une durée de trente ans (l’indemnisation dans ce cas prend en compte l’immobilisation du fonds et la valeur des arbres en début d’engagement modulée par un taux d’actualisation t).

M = pR + [(1 – p) R + FS] x [1 – (1 / (1 + t)30]

Où : p est le pourcentage de perte R est la valeur forfaitaire du bois en début d’engagement (€) FS est la valeur forfaitaire du fonds pour la surface immobilisée par la tige (€) t est le taux d’actualisation (%) avec : R = P x V où P est le prix unitaire moyen de la tige contractualisée, hors houppier (€/m3) et V le volume commercial de la tige contractualisée, hors houppier (m3) FS = F x S où F est la valeur du fonds (€/ha) et S la superficie couverte par la tige (ha) t :

7% 6% 5% 4% 3% 2%

Tauxd'actualisation 1% 0% 0 50 100 150 200 Âge d'exploitabilité (ans)

Relation entre l’âge d’exploitabilité A et le taux d’actualisation : t = 0,006.e-A/100 Moyennant ce barème de fixation du taux d’actualisation, le sacrifice d’exploitation engendré par une suspension de récolte d’un arbre arrivé à maturité peut être évalué aisément.

S = (1 / N) où N est la densité moyenne en arbres qu’aurait un peuplement complet d’arbres identiques répondant aux critères d’éligibilité ayant conduit à sélectionner la tige en question (nb/ha). La valeur de p est fixée régionalement et par essence ; le pourcentage de perte est dans tous les cas supérieur ou égal à 50 %.. Deux forfaits ont été fixés par essence : un forfait de base et un forfait correspondant au forfait de base majoré d’un bonus pour les arbres de très gros diamètre. Ce diamètre est précisé par essence pour la région Picardie.

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Enfin, une distinction a été faite entre forêt publique et forêt privée, l’âge d’exploitation des arbres étant inférieur en forêt privée.

Forêt publique Chêne Chataignier Frene, Erable.. Hêtre Bouleau Tremble Pin Diamètre mini (DRA) 50 45 45 45 30 35 A Age d'exploitabilité mini : 140 60 60 90 50 100 N nombre d'arbres à l'hectare : 70 70 70 70 70 70 P Prix unitaire des tiges concernées : 90 60 40 26 20 30 n nombre d'arbres morts à l'hectare : 1 1 1 1 1 1 V volume des tiges concernées : 4 2,5 2,5 3 1,5 2,5 F Valeur forfaitaire du fonds : 2000 2000 2000 2000 2000 2000

t Taux d'actualisation : 1,48% 3,29% 3,29% 2,44% 3,64% 2,21% R valeur forfaitaire des bois : 360 150 100 78 30 75 S=n/N 0,014285714 0,014285714 0,014285714 0,01428571 0,014285714 0,01428571 Fs = F*S 28,57142857 28,57142857 28,57142857 28,5714286 28,57142857 28,5714286 M Manque à gagner : 138,47 € 111,01 € 79,93 € 54,86 € 38,53 € 49,77 € Arrondi à 140 110 80 55 40 50

Diamètre pour bonus Gros Bois 75 60 60 75 40 50 Bonus Gros Bois 60 € 50 € 40 € 40 € 20 € 40 €

Forêt privée Chêne Chataignier Frene, Erable.. Hêtre Bouleau Tremble Pin Diamètre mini (DRA) 50 45 45 45 30 35 A Age d'exploitabilité mini : 100 40 50 90 30 60 N nombre d'arbres à l'hectare : 70 70 70 70 70 70 P Prix unitaire des tiges concernées : 90 60 40 26 20 30 n nombre d'arbres morts à l'hectare : 1 1 1 1 1 1 V volume des tiges concernées : 4 2,5 2,5 3 1,5 2,5 F Valeur forfaitaire du fonds : 2000 2000 2000 2000 2000 2000

t Taux d'actualisation : 2,21% 4,02% 3,64% 2,44% 4,44% 3,29% R valeur forfaitaire des bois : 360 150 100 78 30 75 S=n/N 0,014285714 0,014285714 0,014285714 0,01428571 0,014285714 0,01428571 Fs = F*S 28,57142857 28,57142857 28,57142857 28,5714286 28,57142857 28,5714286 M Manque à gagner : 186,73 € 123,86 € 84,57 € 54,86 € 42,68 € 64,39 € Arrondi à 190 125 85 55 40 65

Diamètre pour bonus Gros Bois 75 60 60 75 40 50 Bonus Gros Bois 60 € 50 € 40 € 40 € 20 € 40 €

Sous-action 2 : îlot Natura 2000

L’indemnisation correspond, d’une part, à l’immobilisation des tiges sélectionnées pour leur diamètre ou leurs signes de sénescence et, d’autre part, à l’immobilisation du fonds avec absence d’intervention sylvicole pendant trente ans sur la surface totale de l’îlot. L’immobilisation du fonds (autre que le fonds correspondant aux tiges sélectionnées pour leur diamètre ou leurs signes de sénescence) et l’absence d’intervention sylvicole pendant trente ans sont indemnisées à hauteur de 2000€/ha. L’immobilisation des tiges sélectionnées est indemnisée à la tige par un forfait régional selon la même méthode de calcul que celle de la sous-action 1. L’indemnisation des tiges sélectionnées est plafonnée 2 000 €/ha. L’îlot devant compter au moins dix tiges éligibles par hectare, le forfait à la tige doit obligatoirement être inférieur ou égal à 200 €. La surface de référence est le polygone défini par l’îlot.

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CAHIERS DES CHARGES DES MESURES MILIEUX NI AGRICOLES NI FORESTIERS

Priorité de Mesure site Mesure site Eligible en Code Intitulé de la mesure la mesure Oiseaux Habitats forfait Chantier lourd de restauration de milieux A32301P faible OUI Oui Oui ouverts par débroussaillage Equipements pastoraux dans le cadre d'un A32303P faible OUI A mettre projet de génie écologique Gestion pastorale d’entretien des milieux A32303R ouverts dans le cadre d'un projet de génie faible OUI A mettre Oui écologique Gestion par une fauche d’entretien des milieux A32304R faible OUI A mettre Oui ouverts Chantier d’entretien des milieux ouverts par A32305R faible OUI A mettre Oui gyrobroyage ou débroussaillage léger Réhabilitation ou plantation de haies, A32306P d’alignements d’arbres, d’arbres isolés, de fort OUI vergers ou de bosquets Chantier d’entretien de haies, d’alignements A32306R d’arbres, d’arbres isolés, de bosquets ou de fort OUI Oui vergers Décapage et étrépage sur de petites placettes A32307P OUI en milieux humides A32309P Création ou rétablissement de mares fort OUI Oui A32309R Entretien de mares fort OUI Chantier d’entretien mécanique et de A32310R faucardage des formations végétales moyen OUI Oui hygrophiles Chantier d’élimination ou de limitation d’une A32320P et R Oui espèce indésirable Travaux de mise en défens et de fermeture ou A32324P fort OUI d’aménagement des accès Prise en charge de certains coûts visant à A32325P réduire l’impact des routes, chemins, dessertes moyen OUI et autres infrastructures linéaires Aménagements visant à informer les usagers A32326P fort OUI pour limiter leur impact Opérations innovantes, création de milieux A32327P sylvo-pastoraux au profit de la Pie Grièche faible OUI écorcheur et de la Gélinotte des bois Restauration de ripisylves, de la végétation des A32311P faible OUI Oui berges et enlèvement raisonné des embâcles Entretien de ripisylves, de la végétation des A32311R faible OUI Oui Oui berges et enlèvement raisonné des embâcles Curages locaux des canaux et fossés dans les A32312P et R faible OUI zones humides Chantiers ou aménagements de lutte contre A32313P moyen OUI Oui l’envasement des étangs, lacs et plans d’eau Restauration et aménagement des annexes A32315P faible OUI hydrauliques Chantier de restauration de la diversité physique A32316P moyen OUI d’un cours d’eau et de sa dynamique érosive Effacement ou aménagement des obstacles à la A32317P migration des poissons dans le lit mineur des moyen OUI Oui rivières A32319P Restauration de frayères moyen OUI

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Site Natura 2000 CHANTIER DE RESTAURATION DE MILIEUX OUVERTS PAR Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et DEBROUSSAILLAGE A32301P Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche 4030 flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore 6230* Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère 6410 espèces humble  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes 6430 Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe Ouvrir des clairières de plus de 1500 m² et restaurer des habitats ouverts en limitant l’envahissement par les ligneux. Rendre de la lumière au tapis herbacé et limiter l’apport de feuilles mortes qui vient Objectifs rapidement densifier la litière. L’objet n’est pas d’éradiquer tous les arbres mais de permettre le maintien en bon état de conservation d’un certain nombre d’habitats herbacés plutôt héliophiles.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Proprie taire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la dure e du contrat contractant des parcelles concerne es. Eligibilité Cumul Cumul obligatoire avec A32304R et A32305R si l’habitat cible n’a pas un bon état de obligatoire conservation Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont de finies dans une fiche commune a l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impe rativement e tre respecte es.  Pas de contrainte de portance ou de pente  Contrainte de portance ou de pente  Intervention manuelle  Intervention mécanisée  Déboisement  Débroussaillage Descriptif des - Exportation obligatoire : engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  broyage et exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du type périodes d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE  Montant de l’aide: sur devis, avec au maximum 3200 €/ha. 53

COMPENSATION FINANCIERE  Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

 CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

Nombre  Intervention manuelle  Intervention mécanique d’interventions  Contrainte  Contrainte  Pas de  Pas de de de contrainte contrainte portance portance de portance de portance ou de ou de ou de pente ou de pente pente pente  Déboisement ……………..ha ……………..ha ……………..ha …………….. ha

 Débroussaillage ……………..ha ……………..ha …………….. ha …………….. ha

 Exportation ……………..ha ……………..ha ……………..ha …………….. ha

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 EQUIPEMENTS PASTORAUX DANS LE CADRE D’UN PROJET Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint DE GENIE ECOLOGIQUE A32303P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés :  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche 4030 flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore 6230* Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble 6410 espèces  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes 6430 Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur. Entretenir et diversifier les végétations. Restaurer des habitats d’espèces. Objectifs Contenir l’extension de certains habitats. Limiter l’embroussaillement pour maintenir les habitats d’alimentation des espèces.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Période d’autorisation des travaux Engagements de Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés bonnes pratiques par le bénéficiaire) - Temps de travail pour l’installation des équipements - Equipements pastoraux :  clôtures (fixes ou mobiles, parcs de pâturage, clôture électrique, batteries, …)  abreuvoirs, bacs, tonnes à eau, robinets flotteurs… Descriptif des  aménagements de râteliers et d’auges au sol pour l’affouragement, engagements  abris temporaires rémunérés  installation de passages canadiens, de portails et de barrières  systèmes de franchissement pour les piétons Toute autre ope ration concourant a l’atteinte des objectifs de l’action est e ligible sur avis du service instructeur Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné par cette action d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE

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Montant de l’aide : Rémunération accordée sur devis* dans la limite des montants suivants : - Débroussaillement sur un mètre de largeur pour la pose de clôtures avec respect du cahier des charges de la mesure A1 (Restauration des végétations herbacées envahies par de jeunes ligneux): 1 à 3,5 euros du mètre linéaire. Le coût est à évaluer en fonction des contraintes de terrain : - taux d’embroussaillement, - diamètre et la taille des arbres et arbustes, - espèces la constituant, - modalités de traitement des rémanents. - Fourniture et pose de clôtures fixes avec piquet bois et 4 fils de ronce sans débroussaillage : maximum 10 euros du mètre linéaire. - Clôture électrique : - Fourniture : maximum 2 euros du mètre linéaire - Pose et dépose : maximum 1,30 euros du mètre linéaire - Coût de l'électrification (batterie, panneau solaire…) : maximum de 1 500 euros - Aménagement des accès Accès simple sans passage de fossés : - Travaux de terrassement avec ou sans apport de matériaux : maximum 800 euros Accès avec passage de fossés (essentiellement passage de vaches 3 m) : - Petite passerelle : plancher en chêne non traité inférieur à 3 m de longueur (plancher de 80 mm) : maximum de 2 000 euros sans fixation dans le sol, - Passerelle : plancher en chêne non traité de 3 à 5 m de longueur (plancher de 80 mm) : maximum de 3 500 euros sans fixation dans le sol, - Passerelle : plancher en chêne non traité de 5 à 7 m de longueur (plancher de 100 mm) : maximum de 7 000 euros avec fixation simple dans le sol. Mise en place de porte - Porte simple avec balancier : - Installation : maximum de 60 euros - Porte galvanisée : maximum de 200 euros - Installation d’un parc - Parc de contention - Parc démontable 25 m sur 3 m de large avec deux ouvrants (plusieurs sites et en galva) : maximum 5500 euros - Parc fixe en bois de 5 à 15 m de long sur 3 de large (sans porte) : - Acquisition de matériels : de 500 à 1000 euros - Pose : de 500 à 1000 euros - Point d’eau : Utilisation recommandée de pompe à nez ou de mare d’abreuvement - Réalisation d’une mare ou d’un puits avec exportation des produits : maximum 1 200 euros - Système complet pour pompe à nez : maximum de 350 euros - Bac à eau plastique 1000L : maximum 220 euros

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action,  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates d’entrée et sortie des animaux et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée sur la surface éligible (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000). 56

CONTRACTUALISATION  Equipements pastoraux :  km de clôtures posés : ……………..  nb d’abreuvoirs, bacs, tonnes à eau, robinets flotteurs……………………  aménagements de râteliers et d’auges au sol pour l’affouragement, …………………  nb d’abris temporaires ………………..  nb de passages canadiens, de portails et de barrières : ………………  nb de systèmes de franchissement pour les piétons ……………….

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 GESTION PASTORALE D’ENTRETIEN DES MILIEUX Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint OUVERTS A32303R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés :  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche 4030 flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore 6230* Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble 6410 espèces  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes 6430 Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur. Entretenir et diversifier les végétations. Objectifs Restaurer des habitats d’espèces. Contenir l’extension de certains habitats. Limiter l’embroussaillement.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées. - Entretien annuel par pâturage Descriptif des - Surveillance du troupeau et suivi ve te rinaire engagements - Chargement moyen maximum: défini dans l’annexe technique rémunérés - Fauche exportatrice des refus  Pose et dépose des clôtures si clôtures mobiles Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné par cette action d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide : Surface contractualisée < 5 ha max 45 euros / semaine de pâturage Surface contractualisée entre 5 et 10 ha max 55 euros / semaine de pâturage Surface contractualisée > 10 ha max 85 euros / semaine de pâturage  Pose et dépose des clôtures (clôtures mobiles): max 0.85 euros / ml

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

58

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action,  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates d’entrée et sortie des animaux et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée sur la surface éligible (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

Nb semaines de pâturage  Surface contractualisée  pose et dépose de …………….. …………….. ml < 5 ha clôture

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint FAUCHE D’ENTRETIEN DES VEGETATIONS HERBACEES A32304R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats ciblés :  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble espèces  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur. Restaurer des habitats d’espèces Objectifs Entretenir et diversifier les végétations herbacées. Limiter l’embroussaillement.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Proprie taire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la dure e du contractant contrat des parcelles concerne es. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Pas de contrainte de portance ou de pente  Contrainte de portance ou de pente  Intervention manuelle  Intervention mécanisée - Fauche ou broyage des végétations herbacées Descriptif des - Exportation obligatoire des produits issus des travaux: engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l'aide :

Intervention manuelle Intervention mécanique Pas de contrainte de Contrainte de Pas de contrainte de Contrainte de portance ou de pente portance ou de pente portance ou de pente portance ou de pente Max 2400 €/ ha Max 3200 €/ ha Max 1240 €/ ha Max 1520 €/ ha 60

COMPENSATION FINANCIERE Les montants indiqués correspondent à une intervention.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action, factures acquittées des fournitures d’achat, de prestations, de locations, …  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée sur surface éligible pour cette action (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

 Intervention manuelle  Intervention mécanique  Pas de contrainte  Contrainte de  Pas de contrainte  Contrainte de Nombre de portance ou portance ou de de portance ou de portance ou de d’interventions de pente pente pente pente

……………..ha ……………..ha …………….. ha ……………..ha

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

61

Site Natura 2000 CHANTIER D’ENTRETIEN DES MILIEUX OUVERTS PAR Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et GYROBROYAGE OU DEBROUSSAILLAGE LEGER A32305R Saint Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe. Entretenir les végétations de pelouses ou de prairies embroussaillées. Objectifs Eviter la rudéralisation et limiter l’envahissement par les ligneux. Favoriser le déroulement du cycle de vie de certaines espèces d’intérêt communautaire.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul Cumul obligatoire avec A32304R si l’habitat cible n’a pas un bon état de conservation obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Pas de contrainte de portance ou de pente  Contrainte de portance ou de pente  Intervention manuelle  Intervention mécanisée - Débroussaillage ou gyrobroyage des ligneux Descriptif des - Exportation obligatoire des produits issus des travaux: engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide :

Intervention manuelle Intervention mécanique Pas de contrainte de Contrainte de portance ou Pas de contrainte de Contrainte de portance ou de pente de pente portance ou de pente portance ou de pente Max 2400 €/ ha Max 3200 €/ ha Max 1240 €/ ha Max 1520 €/ ha Les montants indiqués correspondent à une intervention.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

62

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

 Intervention manuelle  Intervention manuelle  Pas de contrainte  Contrainte de  Pas de contrainte  Contrainte de Nombre de portance ou portance ou de de portance ou de portance ou de d’interventions de pente pente pente pente

……………..ha ……………..ha …………….. ha ……………..ha

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 REHABILITATION OU PLANTATION DE HAIES, Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint D’ALIGNEMENTS D’ARBRES, D’ARBRES ISOLES, DE A32306P Michel BOSQUETS OU DE VERGERS

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèce : Espèces  Pie grièche écorcheur. Objectifs Restaurer des habitats potentiels pour les espèces de chiroptères et / ou oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont de finies dans une fiche commune a l’ensemble des actions. bonnes pratiques Elles doivent impe rativement e tre respecte es.  Intervention hors période de nidification  Interdiction du paillage plastique : plantation sous paillis végétal ou biodégradable  Utilisation de matériel faisant des coupes nettes  Pas de fertilisation Engagements non rémunérés  Utilisation d’essences indigènes  Interdiction de traitement phytosanitaire, sauf traitement localisé conforme à un arrêté préfectoral de lutte contre certains nuisibles (cas des chenilles) Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire)  Taille de la haie  Reconstitution et remplacement des arbres manquants (plantation, dégagements, protections individuelles contre les rongeurs et les cervidés) Descriptif des  Création des arbres têtards engagements  Exportation des rémanents et des déchets de coupe rémunérés  Etudes et frais d’expert Toute autre ope ration concourant a l’atteinte des objectifs de l’action est e ligible sur avis du service instructeur Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné par cette action. d’intervention Ce projet pourra éventuellement être modifié sur autorisation de la DDT au cours du contrat si des raisons particulières le requièrent.

COMPENSATION FINANCIERE

64

Montant de l’aide :  Taille de la haie, maximum 1,56 € / ml  Reconstitution et remplacement des arbres manquants (plantation, dégagements, protections individuelles contre les rongeurs et les cervidés), maximum 3 € / plan  Création des arbres têtards maximum 100 € / arbre  Exportation des rémanents et des déchets de coupe maximum 3000 € pour le projet  Etudes et frais d’expert

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action,  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre d’arbres engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de ml engagés  Nombre de contrats signés.

CONTRACTUALISATION

 arbre ……….. arbres

 haies …………. ml …… intervention(s)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

65

Site Natura 2000 CHANTIER D’ENTRETIEN DE HAIES OU D’ALIGNEMENT Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint D’ARBRES TETARDS A32306R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèce : Espèces  Pie grièche écorcheur. Objectifs Restaurer des habitats potentiels pour les espèces de chiroptères et / ou oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont de finies dans une fiche commune a l’ensemble des actions. bonnes pratiques Elles doivent impe rativement e tre respecte es.  Utilisation de matériel faisant des coupes nettes.  Pas de fertilisation. Engagements non  Pas de traitement phytosanitaire, sauf traitement localisé conforme à un arrêté rémunérés préfectoral de lutte contre certains nuisibles (cas des chenilles).  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire). Descriptif des  Entretien de haies engagements  Entretien d’arbres têtards une fois pendant la durée du contrat rémunérés - Exportation des rémanents et des déchets de coupe hors du site Natura 2000. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action. d’intervention Ce projet pourra éventuellement être modifié sur autorisation de la DDT au cours du contrat si des raisons particulières le requièrent.

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide : Entretien haie : maximum 1.56 €/ ml de haie entretenu / intervention Entretien têtard : maximum 100 €/ arbre entretenu (pour 5 ans)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES

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 Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action,  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre d’arbres engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de ml engagés  Nombre de contrats signés.

CONTRACTUALISATION

 arbre ……….. arbres

 haies …………. ml …… intervention(s)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

67

Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint CREATION OU RETABLISSEMENT DE MARES A32309P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats Cigogne noire, Cigogne blanche. Cette action tend à créer les zones d’alimentation des espèces, à favoriser la reproduction Objectifs des espèces liées aux mares et à conserver les habitats aquatiques d’intérêt communautaire.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Conformité des opérations avec la loi sur l’eau, la loi pêche et le SDAGE. Taille de la mare supe rieure a 50m² et infe rieure a 1 000 m² Eligibilité Exclusion des zones a faucarder des herbiers comprenant des espe ces ve ge tales prote ge es par la loi. Cumul obligatoire Documents Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des obligatoires interventions techniques) annexés au contrat.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Période d’autorisation des travaux (hors période de reproduction des batraciens)  Ne pas entreposer de sel à proximité de la mare Engagements non  Interdiction d’utilisation de procédés chimiques en cas de lutte contre les nuisibles rémunérés  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire)  Profilage des berges en pente douce  Désenvasement, curage et gestion des produits de curage  Colmatage  Débroussaillage et dégagement des abords  Faucardage de la végétation aquatique  Végétalisation (avec des espèces indigènes) Engagements  Entretien nécessaire au bon fonctionnement de la mare rémunérés  Enlèvement manuel des végétaux ligneux  Dévitalisation par annellation  Exportation des végétaux  Etudes et frais d’expert - Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

MONTANT DE L’AIDE

68

 Montant de l’aide: - maximum 1500 euros /mare

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de mares créées (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

Nombre de mares Nombre d’interventions

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

69

Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint ENTRETIEN DE LA VEGETATION DES MARES A32309R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats Cigogne noire, Cigogne blanche. Cette action tend à maintenir les zones d’alimentation des espèces, à favoriser la reproduction des espèces liées aux mares et à conserver les habitats aquatiques d’intérêt Objectifs communautaire. Cette action est inadaptée à la lutte contre les espèces invasives que sont la Jussie à grandes fleurs et le Myriophylle du Brésil, nécessitant des modalités techniques particulières.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Conformité des opérations avec la loi sur l’eau, la loi pêche et le SDAGE. Taille de la mare supe rieure a 50m² et infe rieure a 1 000 m² Eligibilité Exclusion des zones a faucarder des herbiers comprenant des espe ces ve ge tales prote ge es par la loi. Cumul obligatoire Documents Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des obligatoires interventions techniques) annexés au contrat.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Période d’autorisation des travaux (hors période de reproduction des bactraciens)  Ne pas entreposer de sel à proximité de la mare Engagements non  Interdiction d’utilisation de procédés chimiques en cas de lutte contre les nuisibles rémunérés  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire). - Faucardage me canique ou manuel correspondant a une coupe des ve ge tations aquatiques sur environ 1/3 de la surface de la mare. - Stockage temporaire des produits a des emplacements de finis a l'avance et pre cise s dans le cahier de faucardage puis e vacuation dans la foule e des travaux, au plus tard dans les 3 mois Engagements - Débroussaillage, fauche ou entretien manuel des berges avec exportation des produits rémunérés de coupe - Exportation obligatoire des produits issus des travaux:  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

MONTANT DE L’AIDE

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 Montant de l’aide: - maximum 320 euros /mare / intervention

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de mares engagées (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

Nombre de mares Nombre d’interventions

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint FAUCARDAGE D’ENTRETIEN DES HERBIERS AQUATIQUES A32310R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèce : espèces  Balbuzard pêcheur Cette action vise à limiter l’envahissement des plans d’eau et des fossés par les herbiers aquatiques. Objectifs Cette mesure est inadaptée à la lutte contre les espèces invasives que sont la Jussie à grandes fleurs et le Myriophylle du Brésil, nécessitant des modalités techniques particulières.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Conformité des opérations avec la loi sur l’eau, la loi pêche et le SDAGE. Taille de la mare supe rieure a 1 000 m² Eligibilité Exclusion des zones a faucarder des herbiers comprenant des espe ces ve ge tales prote ge es par la loi. Cumul obligatoire Documents Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des obligatoires interventions techniques) annexés au contrat.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées. Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire). - Faucardage manuel - Enlèvement des produits hors de l’eau au fur et à mesure de l’avancée du faucardage. - Exportation obligatoire des produits: Engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et - Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, facture, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire). MONTANT DE L’AIDE

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 Montant de l’aide : 5,60 euros / m² de mare ou fossé (fossé : 1 ml x m largeur fauchée)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface de mare ou ml de fossés engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION ………………………..m² de mares

………………………..m² de fossés

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

73

Site Natura 2000 CHANTIER D’ELIMINATION OU DE LIMITATION D’UNE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint ESPECE INDESIRABLE A32320P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats :  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux 3130-2  Végétation de bord d'étang à Jonc bulbeux et Salicaire pourpier 3130-2  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes 6430 Habitats et  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91E0-1* espèces  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91E0-6*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-8*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9* 91E0-10*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré agropastoral La mesure concerne les chantiers d’élimination ou de limitation d’une espèce végétale ou animale indésirable : espèce (locale ou introduite) qui limite (ou susceptible de limiter) fortement la représentativité de l’habitat à l’échelle du site. Les principales espèces menaçantes sur le site sont : Objectifs - Balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) - Renouée du Japon (Fallopia japonica) - Ecrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) - Ecrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii)

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Massif Forestier d’Hirson (ZSC) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Cette action est inéligible si elle vise à financer l’application de la réglementation notamment au titre du code de l’environnement et du code rural, les dégâts d’espèces prédatrices et l’élimination ou la limitation d’une espèce est présente sur la majeure partie du site et/ou en dehors du site. L’action de lutte est prioritaire sur les cours d’eau en milieu agricole ou la Renouée et la Eligibilité Balsamine présentent des populations importantes (linéaire envahie supérieur à 25 mètres). Une action de lutte coordonnée à l’échelle du cours d’eau doit être privilégiée. La lutte contre les Ecrevisses peut être envisagée en partenariat avec les associations de pêche. L’objectif est de contrôler la population car les moyens nécessaires à l’éradication sont trop importants et le résultat incertain. Non. En revanche, pour lutter contre la Renouée, le reboisement des secteurs touchés peut Cumul s’avérer efficace. On pourra donc cumuler cette action avec un contrat de restauration de obligatoire la ripisylve Documents et Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation enregistrements détaillée des interventions techniques) obligatoires Localisation des surfaces sur une planche cadastrale et/ou sur un plan d’intervention.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements non  Le bénéficiaire s’engage à ne pas réaliser d’opérations propres à stimuler le rémunérés développement des espèces indésirables

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 Acquisition de moyens de lutte et mise en œuvre  Arrachage, débroussaillage, coupe avec exportation des produits en dehors du site  Traitement chimique exceptionnel si indispensable après accord de la structure animatrice et du service instructeur  Décapage ponctuel, mise en décharge des produits Descriptif des  Etude et frais d’expert pour la mise en place du protocole de lutte et le suivi. engagements  Le suivi pour les espèces végétales sera élaboré en partenariat avec le CBNB. Une rémunérés évaluation globale de la répartition des populations concernées devra être mise en place avant d’engager des actions de lutte. Pour les Ecrevisses, la mise en place d’un réseau de suivi avec pêches électriques sera nécessaire pour mesurer l’efficacité d’une action de lutte.  Toute opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et périodes Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10000 €.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface de mare ou ml de berges engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 TRAVAUX DE MISE EN DEFENS ET DE FERMETURE OU Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint D’AMENAGEMENT DES ACCES A32324P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne noire, Pic noir, Balbuzard pêcheur Cette action permet de préserver des espaces au profit d’espèces sensibles au dérangement comme pendant la période de nidification. Il faut cependant souligner qu’il peut s’agir d’une action coûteuse : c’est donc une action Objectifs à ne mobiliser que dans des situations réellement préoccupantes. Enfin, l'aménagement d'accès existants et créant des impacts négatifs peut être envisagé à partir du moment où il ne s'agit pas simplement d'un moyen pour mettre en place l'ouverture au public.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaires ou titulaires d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité L’ame nagement des acce s n’est pas e ligible dans le but d’ouvrir un site au public Non. Cette action est complémentaire de la l’action A32324P sur les dessertes Cumul obligatoire (détournement des sentiers, renforcement des barrières, mise en place d'obstacles appropriés) et de l’action A32325P (pose de panneaux d’interdiction de passage). Documents Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des obligatoires interventions techniques) annexés au contrat.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Période d’autorisation des travaux Engagements non  Si utilisation de poteaux creux, ceux-ci doivent être obturés en haut rémunérés Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire)  Fourniture de poteaux, grillage, clôture  Pose, dépose saisonnière ou au terme du contrat s’il y a lieu ;  Rebouchage des trous laissés par les poteaux lors de la dépose de clôtures ;  Création de fossés ou de talus interdisant l’accès (notamment motorisé) ; Engagements  Création de linéaires de végétation écran par plantation d’essences autochtones rémunérés  Entretien des équipements  Etudes et frais d’expert (ex : réalisation d’un plan d’intervention) Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et périodes d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, facture, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire). 76

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de zones mise en défens (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION Zones mises en défens :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 PRISE EN CHARGE DE CERTAINS COUTS VISANT A REDUIRE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint L’IMPACT DES ROUTES, CHEMINS, DESSERTES ET AUTRES A32325P Michel INFRASTRUCTURES LINEAIRES

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne noire, Pic noir, Balbuzard pêcheur Cette action est liée à la maîtrise de la fréquentation (randonnées, cheval, etc.) dans les zones hébergeant des espèces d'intérêt communautaire sensibles au dérangement, notamment en période de reproduction. Tous les types de dessertes sont visés : piétonne, motorisée, équestre, etc. La mise en place d’ouvrages de franchissement (notamment temporaires) destinés à Objectifs minimiser l’impact d’interventions sur l’environnement peuvent également être pris en charge dans le cadre de cette action ainsi que l'aménagement de passages inférieurs ou de passages spécifiques pour limiter l’impact des routes sur le déplacement de nombreux amphibiens, reptiles et mammifères. Cette action ne peut avoir lieu que pour des investissements anciens, tout nouveau projet d’infrastructures étant soumis à l’évaluation des incidences Natura 2000.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées.  l’action n’est pas éligible pour les nouveaux projets d’infrastructures Eligibilité  les opérations rendues obligatoires réglementairement Non. Cette action est complémentaire de la l’action A32324P sur les dessertes Cumul obligatoire (détournement des sentiers, renforcement des barrières, mise en place d'obstacles appropriés) et de l’action A32325P (pose de panneaux d’interdiction de passage). Documents obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées. Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire)

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 Allongement de parcours normaux de voirie existante  Mise en place d’obstacles appropriés pour limiter la fréquentation (pose de barrière, de grumes, …)  Mise en place de dispositifs anti-érosifs  Changement de substrat  Mise en place d’ouvrages temporaires de franchissement (gué de rondins, busage temporaire, poutrelles démontables, …) ou permanents  Mise en place d’ouvrages de franchissement permanents en accompagnement du Engagements détournement d’un parcours existant ; rémunérés  Mise en place de dispositifs destinés à empêcher l’accès sur la chaussée  Mise en place de passerelles et aménagement de passages à gué sur des petits cours d’eau  Mise en place de dispositifs d’effarouchement ou de protection sur les lignes électriques  Etudes et frais d’expert Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et périodes d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, facture, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire). MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de zones aménagées (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION Zones aménagées :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 AMENAGEMENTS VISANT A INFORMER LES USAGERS Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint POUR LIMITER LEUR IMPACT A32326P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats : 91E0-1*  Saulaie blanche alluviale à Alpiste roseau 91EO-6*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91E0-8*  Aulnaie-Frênaie à Laîche espacée des petits ruisseaux 91E0-9*  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-10*  Forêt alluviale à Frêne commun et Epiaire des forêts, en liseré Habitats et agropastoral 91DO-1* espèces  Aulnaie-Boulaie oligotrophe à sphaignes Espèces : 1096  Lamproie de planer 1163  Chabot A030  Cigogne noire  Pic noir  Cincle plongeur La mesure concerne les investissements visant à informer les usagers afin de les inciter à limiter l’impact de leurs activités sur des habitats d’intérêt communautaire dont la structure est fragile, ou sur des espèces d'intérêt communautaire sensibles. Elle doit être géographiquement liée à la présence d’un habitat ou d’une espèce identifiée Objectifs dans le DOCOB, et vise l’accompagnement de mesures positives listées dans le présent arrêté (rémunérées ou non) réalisées dans le cadre d’un contrat Natura 2000. Elle ne se substitue pas à la communication globale liée à la politique Natura 2000. Cette mesure repose sur la mise en place de panneaux d’interdiction de passage, ou de recommandations (pour ne pas détruire une espèce, par exemple).

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées.  Les panneaux finançables sont ceux destinés aux utilisateurs qui risquent, par leur Eligibilité activité, d'aller à l'encontre de la gestion souhaitée. Remarque : L'animation proprement dite ne relève pas du champ du contrat. Cumul obligatoire Documents Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation obligatoires détaillée des interventions techniques)

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Engagement à signaler tout vol ou dégradation majeure d’un panneau, en vue d’un remplacement (rémunéré dans le cadre d’un avenant au contrat)  Obturation du dessus des poteaux creux si les opérations prévues impliquent la pose Engagements non de poteaux creux rémunérés  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure mise en œuvre) 80

 Conception des panneaux  Fabrication des panneaux  Pose, dépose saisonnière ou au terme du contrat s’il y a lieu : Les panneaux doivent être positionnés sur le site Natura 2000 à des endroits stratégiques pour les usagers (entrée de piste ou de chemin, parking…), et être cohérents avec d’éventuels plans de communication ou schémas de circulation mis en place par ailleurs et englobant les Engagements parcelles concernées. rémunérés  Déplacement et adaptation à un nouveau contexte dans les 5 ans s’il y a lieu (exemple de sites de reproduction qui peuvent changer de localisation)  Rebouchage des trous laissés par les poteaux lors de la dépose  Remplacement ou réparation des panneaux en cas de dégradation  Etude et frais d’expert Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Fréquence et Période d’intervention pour les travaux : périodes de moindre sensibilité pour les habitats périodes et espèces (à préciser dans le cahier technique annexé au contrat) d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Contrôle de la présence de panneaux aux localisations définies dans l’annexe technique du contrat  Contrôle le cas échéant de l’obturation des poteaux, du rebouchage des trous laissés par les poteaux  Contrôle du respect de la période d’intervention  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos) (si pertinent au vu de la nature des actions programmées)  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 1500 € HT/panneau (conception, fabrication, pose, déplacement, rebouchage des trous).  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de panneaux mis en place  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat ou de l’espèce ciblé(e) par l’intervention

CONTRACTUALISATION Zones aménagées :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le Signature

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Site Natura 2000 OPERATIONS INNOVANTES AU PROFIT DE LA GELINOTTE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint DES BOIS ET DE LA PIE GRIECHE ECORCHEUR A32327P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et  Gélinotte des bois espèces  Pie grièche écorcheur La mesure concerne les investissements visant à créer des zones sylvo-pastorales de type Objectifs pâturage fortement embuissonné. Ces zones sont particulièrement favorables pour la Pie Grièche Ecorcheur et la Gelinotte des bois

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Zones prairiales abandonnées, surface minimale de 5000 m2 Eligibilité Nécessité de retrouver la Gélinotte sur le site ou à proximité avant de mobiliser l’action. Cumul obligatoire  Protocole de suivi approuvé par le CSRPN Documents  Annexe technique du contrat (comprenant le diagnostic initial et la programmation obligatoires détaillée des interventions techniques)

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  A définir dans le cahier technique annexé au contrat  Engagement du bénéficiaire à autoriser (en ayant été averti au préalable) le suivi des parcelles concernées par la structure animatrice (dans le but d’effectuer des Engagements non ajustements des cahiers des charges si besoin et d’évaluer la pertinence de la mesure rémunérés mise en œuvre)  Adaptation de la pression de pâturage (possibilité de bénéficier d’une MAE)  Retard de la fauche (possibilité de bénéficier d’une MAE)  Engagement du bénéficiaire à remplacer les plants en cas de non reprise  Plantation de buissons mixtes composés de saules, bouleaux, aulnes, d’arbres avec un sous étage dense de noisetiers, sorbiers, arbustes à épines et baies. Engagements  Pose de clôtures de mise en défens des buissons en cas de pâturage rémunérés  Etude et frais d’expert Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur. Fréquence et périodes d’intervention

POINTS DE CONTROLE

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 Contrôle de la présence des plants  Contrôle de la présence des clôtures  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action (prévoir un repère fixe comme un arbre singulier sur les photos) (si pertinent au vu de la nature des actions programmées)  Consignement des dates et des surfaces d’intervention, dans un cahier d’enregistrement consultable  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente MONTANT DE L’AIDE  Montant de l'aide : - Rémunération accordée sur devis* et limitée aux dépenses réelles avec un plafond de 10 000 € HT/ha travaillé.  Pièces justificatives à produire pour le paiement : - Sur facture acquittée ou pièce de valeur probante équivalente*

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre d’hectares aménagés  Nombre et montants des contrats concernant cette mesure sur le site Natura 2000  Suivi écologique de l’habitat ou de l’espèce ciblé(e) par l’intervention

CONTRACTUALISATION Nombres d’hectares aménagés :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 RESTAURATION DE RIPISYLVES DE LA VEGETATION DES Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint BERGES ET ENLEVEMENT RAISONNE DES EMBACLES A32311P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats :  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux 3130-2  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91EO-6* Habitats et 91E0-9* espèces  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent Espèces : Balbuzard pêcheur, Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe, Cincle plongeur L’action vise la restauration des ripisylves et de la végétation des berges des cours d’eau mais aussi celles des lacs et étangs, avec en complément l’enlèvement raisonné des embâcles. Au titre de Natura 2000, la gestion de la végétation des berges est utile à divers titres : - L'éclairement d'un cours d'eau est un paramètre important pour la qualité des habitats piscicoles en particulier pour le saumon ; - La ripisylve constitue un milieu de prédilection pour certains mammifères comme le Objectifs Castor ; - Les digues et levées bordant les milieux aquatiques constituent souvent des sites de nidification et des zones refuges pour plusieurs espèces d’oiseaux ; - La ripisylve comprend des habitats associés comme la mégaphorbiaie visée par la directive habitat ; - La ripisylve, les digues et les levées constituent un corridor écologique, élément visé par la directive habitat.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Respect de la réglementation sur les travaux soumis à déclaration ou autorisation (vidange Eligibilité et mise en assec, restauration du fonctionnement hydrique) Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE

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 Période d’autorisation des travaux  Interdiction de paillage plastique  Utilisation de matériel n’éclatant pas les branches  Absence de traitement phytosanitaire, sauf traitement localisé conforme à un arrêté Engagements non préfectoral de lutte contre certains nuisibles (cas des chenilles) rémunérés  Le bénéficiaire prend l'engagement de préserver les arbustes du sous-bois et de ne pas couper les lianes (hormis celles qui grimpent sur de jeunes plants sélectionnés pour l’avenir).  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire) - Ouverture à proximité du cours d’eau :  Coupe de bois  Désouchage  Dévitalisation par annellation  Débroussaillage, fauche, gyrobroyage avec exportation des produits de la coupe  Broyage au sol et nettoyage du sol - Précautions particulières liées au milieu lorsqu’elles sont nécessaires :  Brûlage (dans la mesure où les rémanents sont trop volumineux pour leur maintien et leur dispersion au sol et où le brûlage s’effectue sur les places spécialement aménagées. Toute utilisation d’huiles ou de pneus pour les mises à feu est proscrite.) Descriptif des  Enlèvement et transfert des produits de coupe vers un lieu de stockage. Le engagements procédé de débardage sera choisi pour être le moins perturbant possible pour les rémunérés habitats et espèces visés par le contrat. - Reconstitution du peuplement de bord de cours d’eau :  Plantation, bouturage  Dégagements  Protections individuelles  Enlèvement manuel ou mécanique des embâcles et exportation des produits  Travaux annexes de restauration du fonctionnement hydraulique (ex : comblement de drain, …),  Etudes et frais d’expert Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10000 €.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI

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 Surface de mare ou ml de berges engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION ………………………..m² de mares

………………………..m² de fossés ou cours d’eau

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 ENTRETIEN DE LA VEGETATION DES BERGES DE COURS Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint D’EAU ET PLANS D’EAU A32311R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats :  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux 3130-2  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91EO-6* Habitats et 91E0-9* espèces  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent Espèces : Balbuzard pêcheur, Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe, Cincle plongeur La mise en place de la mesure doit permettre de répondre à plusieurs des objectifs suivants :  maintenir un milieu propice au développement d’une végétation aquatique, amphibie et rivulaire diversifiée, Objectifs  conserver la fonctionnalité entre annexes hydrauliques et habitats connexes,  permettre le développement d’une population de Triton crêté,  offrir des milieux de nourrissage (mégaphorbiaies floricoles) ou de reproduction (végétations à Rumex sp.) au Cuivré des marais,  favoriser la nidification d’oiseaux inscrits à la Directive Oiseaux.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif Forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Respect de la réglementation sur les travaux soumis à déclaration ou autorisation (vidange Eligibilité et mise en assec, restauration du fonctionnement hydrique) Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire). - Débroussaillage, fauche ou entretien manuel des berges ou plan d’eau - Exportation obligatoire des produits: Descriptif des  Brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles engagements surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des rémunérés cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  Broyage et exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

POINTS DE CONTROLE 87

 Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : 2 euro / m² de mare ou fossé (fossé : 1 ml x m largeur fauchée)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface de mare ou ml de berges engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION ………………………..m² de mares

………………………..m² de fossés

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 CURAGES LOCAUX DES CANAUX ET FOSSES DANS LES Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint ZONES HUMIDES A32311R Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe Objectifs Renforcer les zones d’alimentation des oiseaux,

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Respect de la réglementation sur les travaux soumis à déclaration ou autorisation (vidange Eligibilité et mise en assec, restauration du fonctionnement hydrique) Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Période d’autorisation des travaux Engagements non  Le curage doit viser le maintien de berges avec une pente de moins de 60 % rémunérés Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire)  Curage manuel ou mécanique Descriptif des  Evacuation ou régalage des matériaux engagements  Etudes et frais d’expert rémunérés Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : devis, factures, photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 4 euro / m² de mare ou fossé (fossé : 1 ml x m largeur fauchée)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI

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 Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Surface engagée :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 CHANTIERS OU AMENAGEMENTS DE LUTTE CONTRE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint L’ENVASEMENT DES ETANGS, LACS ET PLANS D’EAU A32313P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux 3130-2  Végétation de bord d'étang à Jonc bulbeux et Salicaire pourpier 3130-2  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4 Habitats et  Roselière riveraine à Iris faux-acore et Alpiste roseau 6430-4 espèces  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent 91E0-9*  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois 91E0-6* Espèces : Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe L’envasement des étangs peut conduire à la perte de leur intérêt écologique. Les Objectifs opérations éligibles dans le cadre de cette mesure doivent permettre de lutter contre cet envasement.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Respect de la réglementation sur les travaux soumis à déclaration ou autorisation (vidange Eligibilité et mise en assec, restauration du fonctionnement hydrique) Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements non Pas de traitement herbicide dans et sur les bordures des étangs, pas de fertilisation rémunérés chimique de l’étang  Utilisation de dragueuse suceuse  Décapage du substrat Descriptif des  Evacuation des boues engagements  Pose de moine rémunérés  Vidange annuelle, bisannuelle ou trisannuelle en fonction des cas, avec entretien des ouvrages Fréquence et Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces (à préciser dans le cahier périodes technique annexé au contrat) d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : cahier d’enregistrement des interventions  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

MONTANT DE L’AIDE

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 Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Surface engagée :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

92

Site Natura 2000 RESTAURATION ET AMENAGEMENT DES ANNEXES Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint HYDRAULIQUES A32315P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe Cette action concerne les bras morts et bras annexes (secondaires) des cours d’eau qui he bergent des habitats ou des espe ces justifiant la de signation d’un site. Ces annexes peuvent e tre isole es comple tement du chenal actif pendant l’e tiage et ne plus e tre alimente es que par les relations avec les nappes. Elles peuvent aussi garder un lien avec le Objectifs lit principal. L’action concerne donc des investissements pour la re habilitation ou la reconnexion des annexes hydrauliques dans le but d’ame liorer le statut de conservation des espe ces des directives communautaires ou la repre sentativite et la naturalite des habitats, y compris des investissements le gers dans le domaine hydraulique.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant  Il est rappele les dispositions pre cise es en fiche 6, a savoir qu’il convient de privile gier des interventions collectives a l’e chelle des cours d’eau et de recourir aux financements de veloppe s a cette fin dans les programmes d’interventions des agences de l’eau et des Eligibilité collectivite s territoriales.  Le cou t des travaux de restauration du fonctionnement hydraulique doit repre senter au maximum 1/3 du devis de l’ope ration. Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire)  Travaux de restauration du fonctionnement hydrique (ex : enlèvement de digues, reconnexion, …) sous réserve de compatibilité avec la police de l’eau  Création d’aménagements pour le soutien du niveau de la nappe, barrage-seuil, création de passages busés sous chaussée pour l’alimentation…  Désenvasement, curage à vieux fond, vieux bords et gestion des produits de curage  Modelage des berges en pente douce sur une partie du pourtour Descriptif des  Enlèvement raisonné des embâcles engagements  Ouverture des milieux rémunérés  Faucardage de la végétation aquatique  Végétalisation  Enlèvement manuel des végétaux ligneux et exportation  Etudes et frais d’expert Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces (à préciser dans le cahier périodes technique annexé au contrat) d’intervention

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POINTS DE CONTROLE  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : cahier d’enregistrement des interventions  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Surface engagée :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 CHANTIER DE RESTAURATION DE LA DIVERSITE Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint PHYSIQUE D’UN COURS D’EAU ET DE LA DYNAMIQUE A32316P Michel EROSIVE

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe, Cincle espèces plongeur Cette action favorise la diversité des écoulements, de la nature des fonds et des hauteurs d’eau et privilégie la conservation d’un lit dynamique et varié plutôt qu’un cours d’eau homogène et lent. Des opérations plus lourdes de reméandrement, au besoin à partir Objectifs d’annexes fluviales, peuvent être envisagées. Cette action comprendra donc certains éléments liés à la gestion intégrée de l’érosion fluviale : démantèlement d’enrochements ou d’endiguements ou encore le déversement de graviers en lit mineur pour favoriser la dynamique fluviale.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) Les cours d’eau les plus concernés concernés sont la Marnoise et le Petit Gland

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Il convient de privile gier des interventions collectives a l’e chelle des cours d’eau et de Eligibilité recourir aux financements de veloppe s a cette fin dans les programmes d’interventions des agences de l’eau et des collectivite s territoriales. Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE

Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire)

 Elargissements, rétrécissements, déviation du lit  Apport de matériaux, pose d’épis, enlèvement ou maintien d’embâcles ou de blocs  Démantèlement d’enrochements ou d’endiguements Descriptif des  Déversement de graviers engagements  Protection végétalisée des berges (cf. A32311P pour la végétalisation) rémunérés  Etudes et frais d’expert Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces (à préciser dans le cahier périodes technique annexé au contrat) d’intervention

POINTS DE CONTROLE

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 Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : cahier d’enregistrement des interventions  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Linéaire engagé (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Surface engagée :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 EFFACEMENT OU AMENAGEMENT DES OBSTACLES A LA Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint MIGRATION DES POISSONS DANS LE LIT MINEUR DES A32317P Michel RIVIERES

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et  Lamproie de planer, Chabot, espèces  Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe, Cincle plongeur Les frayères des cours d’eau rapides sur graviers sont parfois dégradées ou absentes et méritent d’être restaurées et entretenues. Le colmatage du substrat est préjudiciable, les Objectifs éléments fins réduisant la percolation et donc l’apport d’oxygène aux œufs ou aux jeunes alevins. Elle permet aussi de garantir la présence de ressources alimentaire pour les oiseaux.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Opération non éligible pour les ouvrages soumis à l’application de l’article L 432-6 du code de l’environnement. Eligibilité Il convient de privilégier des interventions collectives à l’échelle des cours d’eau et de recourir aux financements développés à cette fin dans les programmes d’intervention des agences de l’eau et des collectivités territoriales. Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Présenter le cahier des charges à l’ONCFS pour vérifier la compatibilité des travaux Engagements non envisagés avec la problématique de conservation du Castor d’Europe rémunérés  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire)  Remplacement de passages busés sous réserve de respecter la pente naturelle du cours d’eau et de ne présenter aucun obstacle à la circulation de la faune aquatique. Le remplacement peut se faire selon les cas par un pont en bois, une arche en PEHD Descriptif des ou encore une arche métallique autoportée. engagements  Effacement des ouvrages rémunérés  Ouverture des ouvrages si l’effacement n’est pas possible  Etude et frais d’expert Toute opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et périodes Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces d’intervention

POINTS DE CONTROLE

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 Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : cahier d’enregistrement des interventions  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Nombres d’obstacles engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Nombre d’obstacles effacés :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

98

Site Natura 2000 Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint RESTAURATION DE FRAYERES A32317P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Espèces : Habitats et  Lamproie de planer, Chabot, espèces  Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pêcheur d’Europe, Cincle plongeur Les frayères des cours d’eau rapides sur graviers sont parfois dégradées ou absentes et méritent d’être restaurées et entretenues. Le colmatage du substrat est préjudiciable, les Objectifs éléments fins réduisant la percolation et donc l’apport d’oxygène aux œufs ou aux jeunes alevins. Elle permet aussi de garantir la présence de ressources alimentaire pour les oiseaux.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Il convient de privilégier des interventions collectives à l’échelle des bassins versants et de Eligibilité recourir aux financements développés à cette fin dans les programmes d’intervention des agences de l’eau et des collectivités territoriales. Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire)  Restauration de zones de frayères  Curages locaux Descriptif des  Achat et régalage de matériaux engagements  Etudes et frais d’expert rémunérés Toute autre opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et périodes Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : cahier d’enregistrement des interventions  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

MONTANT DE L’AIDE

99

 Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Nombres de frayères restaurées (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Nombre de frayères restaurées :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

100

Site Natura 2000 DECAPAGE ET ETREPAGE SUR DE PETITES PLACETTES EN Code PDRH Forêts de Thiérache Hirson et Saint MILIEUX HUMIDES A32307P Michel

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats : Habitats et  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux 3130-2 espèces  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante 3260-4 Maintenir une topographie douce des berges de la pièce d’eau afin d’étaler au maximum les gradients spatiaux favorables à la pleine expression et à l’extension des communautés végétales amphibies, ceci afin d’éviter les télescopages et les superpositions. Le but est Objectifs d’obtenir un plus grand nombre d’habitats potentiels. Les habitats à gazons amphibies déjà présents sont d’une telle fragilité qu’il est souhaitable de les laisser évoluer sans intervention.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Massif forestier d’Hirson (ZSC) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Présence d’habitats d’intérêt communautaire ou forte potentialité de constituer un milieu Eligibilité favorable Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE  Utilisation proscrite de produits chimiques à proximité des cours d’eau, absence absolue de tout fertilisant ou amendement destiné à modifier les caractères physico- Engagements non chimiques de l’eau. rémunérés  Présenter le cahier des charges à l’ONCFS pour vérifier la compatibilité des travaux envisagés avec la problématique de conservation du Castor d’Europe  Ouverture ponctuelle pour éclairement des bords d’étangs.  Coupe sélective d’arbres et d’arbustes,  Débroussaillage de la végétation Descriptif des  Dessouchage engagements  Etrepage manuel ou mécanique, adoucissement des berges rémunérés  Enlèvement des produits, mise en décharge  Etude et frais d’expert Toute opération concourant à l’atteinte des objectifs de l’action est éligible sur avis du service instructeur Fréquence et périodes Période de moindre sensibilité pour les habitats et les espèces : du 1er octobre au 31 mars d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : cahier d’enregistrement des interventions  Vérification des factures ou des pièces de valeur probante équivalente

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MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : Maximum 10 000 €

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION Surface engagée :

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

102

Site Natura 2000 CHANTIER DE RESTAURATION DE MILIEUX OUVERTS PAR Code PDRH Région Picardie DEBROUSSAILLAGE SUR FORFAIT A32301P

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble espèces  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe Restaurer des habitats ouverts en limitant l’envahissement par les ligneux. Rendre de la lumière au tapis herbacé et limiter l’apport de feuilles mortes qui vient rapidement densifier la litière. L’objet n’est pas d’éradiquer tous les arbres mais de Objectifs permettre le maintien en bon état de conservation d’un certain nombre d’habitats herbacés plutôt héliophiles. Reconstituer à terme un réseau plus important de clairières de plus de 1500 m². Maintien, voire amélioration de la diversité biologique. Diversification à l’échelle du paysage.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Proprie taire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la dure e du contractant contrat des parcelles concerne es. Contractualisation maximum de 1 ha en milieu humide et de 3 ha pour les autres Eligibilité milieux Cumul Cumul obligatoire avec A32304R et A32305R si l’habitat cible n’a pas un bon état de obligatoire conservation Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont de finies dans une fiche commune a l’ensemble des actions. bonnes pratiques Elles doivent impe rativement e tre respecte es.  Pas de contrainte de portance ou de pente  Contrainte de portance ou de pente  Intervention manuelle  Intervention mécanisée  Déboisement  Débroussaillage Descriptif des - Exportation obligatoire : engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  broyage et exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

103

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide:

Intervention manuelle Intervention mécanique Pas de contrainte Contrainte de Pas de contrainte Contrainte de de portance ou de portance ou de de portance ou de portance ou de pente pente pente pente Déboisement 1000 €/ ha 1400 €/ ha 900 €/ ha 1200 €/ ha Débroussaillage 700 €/ ha 900 €/ ha 120 €/ ha 160 €/ ha Exportation 500 €/ ha 600 €/ ha 500 €/ ha 600 €/ ha Les montants indiqués correspondent à une intervention.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

Nombre  Intervention manuelle  Intervention mécanique d’interventions  Pas de  Contrainte  Pas de  Contrainte contrainte de de contrainte de de

portance ou portance ou portance ou de portance ou de pente de pente pente de pente  Déboisement ……………..ha ……………..ha ……………..ha …………….. ha

 Débroussaillage ……………..ha ……………..ha …………….. ha …………….. ha

 Exportation ……………..ha ……………..ha ……………..ha …………….. ha

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

104

Site Natura 2000 GESTION PASTORALE D’ENTRETIEN DES MILIEUX Code PDRH Région Picardie OUVERTS SUR FORFAIT A32303R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble espèces  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur. Entretenir et diversifier les végétations. Objectifs Restaurer des habitats d’espèces. Contenir l’extension de certains habitats. Limiter l’embroussaillement.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées. - Entretien annuel par pâturage Descriptif des - Surveillance du troupeau et suivi ve te rinaire engagements - Chargement moyen maximum: défini dans l’annexe technique. rémunérés - Fauche exportatrice des refus.  Pose et dépose des clôtures si clôtures mobiles Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

105

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide : Surface contractualisée < 5 ha = 35 euros / semaine de pâturage Surface contractualisée entre 5 et 10 ha = 50 euros / semaine de pâturage Surface contractualisée > 10 ha = 70 euros / semaine de pâturage  Pose et dépose des clôtures (clôtures mobiles): 0,65 euros / ml

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action,  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates d’entrée et sortie des animaux et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée sur la surface éligible (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

Nb semaines de pâturage  Surface contractualisée  pose et dépose …………….. …………….. ml < 5 ha de clôture  Surface contractualisée …………….. entre 5 et 10 ha  Surface contractualisée …………….. > 10 h

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 FAUCHE D’ENTRETIEN DES VEGETATIONS HERBACEES Code PDRH Région Picardie SUR FORFAIT A32304R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats  Lande subatlantique montagnarde à Airelle myrtille et Canche flexueuse  Pelouse acidiphile à Gaillet des rochers et Luzule multiflore Habitats et  Pré acidiphile oligotrophique à Jonc aggloméré et Scorsonère humble espèces  Mégaphorbiaies eutrophes et mésotrophes Espèces : Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe, Cigogne noire, Cigogne blanche, Pie grièche écorcheur. Restaurer des habitats d’espèces. Objectifs Entretenir et diversifier les végétations herbacées. Limiter l’embroussaillement.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Proprie taire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la dure e du contractant contrat des parcelles concerne es. Eligibilité Intervention manuelle limitée à 5 ha Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Pas de contrainte de portance ou de pente  Contrainte de portance ou de pente  Intervention manuelle  Intervention mécanisée - Fauche ou broyage des végétations herbacées Descriptif des - Exportation obligatoire des produits issus des travaux: engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné par cette action d’intervention

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l'aide :

Intervention manuelle Intervention mécanique Pas de contrainte de Contrainte de Pas de contrainte de Contrainte de portance ou de pente portance ou de pente portance ou de pente portance ou de pente 1200 €/ ha 1600 €/ ha 620 €/ ha 760 €/ ha

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COMPENSATION FINANCIERE Les montants indiqués correspondent à une intervention.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action, factures acquittées des fournitures d’achat, de prestations, de locations, …  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée sur surface éligible pour cette action (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

 Intervention manuelle  Intervention manuelle  Pas de contrainte  Contrainte de  Pas de contrainte  Contrainte de de portance ou portance ou de portance ou de portance ou de Nombre de pente de pente pente pente d’interventions

……………..ha ……………..ha …………….. ha ……………..ha

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura CHANTIER D’ENTRETIEN DES MILIEUX OUVERTS PAR Code PDRH Région Picardie GYROBROYAGE OU DEBROUSSAILLAGE LEGER SUR FORFAIT A32305R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Bondrée apivore, Busard Saint Martin, Engoulevent d’Europe. Entretenir les végétations de pelouses ou de prairies embroussaillées. Objectifs Eviter la rudéralisation et limiter l’envahissement par les ligneux. Favoriser le déroulement du cycle de vie de certaines espèces d’intérêt communautaire.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D’ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul Cumul obligatoire avec A32304R si l’habitat cible n’a pas un bon état de conservation obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Pas de contrainte de portance ou de pente Contrainte de portance ou de pente  Intervention manuelle  Intervention mécanisée - Débroussaillage ou gyrobroyage des ligneux Descriptif des - Exportation obligatoire des produits issus des travaux: engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

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COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide :

Intervention manuelle Intervention mécanique Pas de contrainte Contrainte de Pas de contrainte Contrainte de de portance ou de portance ou de de portance ou de portance ou de pente pente pente pente 1200 €/ ha 1600 €/ ha 620 €/ ha 760 €/ ha Les montants indiqués correspondent à une intervention.

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Surface engagée (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION

 Intervention manuelle  Intervention manuelle  Pas de contrainte  Contrainte  Pas de contrainte  Contrainte de Nombre de portance ou de portance de portance ou de portance ou de d’interventions de pente ou de pente pente pente

……………..ha ……………..ha …………….. ha ……………..ha

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

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Site Natura 2000 CHANTIER D’ENTRETIEN DE HAIES OU D’ALIGNEMENT Code PDRH Région Picardie D’ARBRES TETARDS SUR FORFAIT A32306R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèce : espèces  Pie grièche écorcheur. Objectifs Restaurer des habitats potentiels pour les espèces de chiroptères et / ou d’oiseaux

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Eligibilité Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont de finies dans une fiche commune a l’ensemble des actions. bonnes pratiques Elles doivent impe rativement e tre respecte es.  Utilisation de matériel faisant des coupes nettes  Pas de fertilisation Engagements non  Pas de traitement phytosanitaire, sauf traitement localisé conforme à un arrêté rémunérés préfectoral de lutte contre certains nuisibles (cas des chenilles). Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire). Descriptif des  Entretien de haies engagements  Entretien d’arbres têtards une fois pendant la durée du contrat rémunérés - Exportation des rémanents et des déchets de coupe hors du site Natura 2000. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action. d’intervention Ce projet pourra éventuellement être modifié sur autorisation de la DDT au cours du contrat si des raisons particulières le requièrent.

111

COMPENSATION FINANCIERE Montant de l’aide : Entretien haie : 0.78 €/ ml de haie entretenu / intervention Entretien têtard : 50 €/ arbre entretenu (pour 5 ans)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

CONTROLES  Respect du projet issu du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action,  Consigner dans un cahier d’enregistrement consultable : les dates et surfaces d’intervention.

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre d’arbres engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de ml engagés  Nombre de contrats signés.

CONTRACTUALISATION

 arbre ……….. arbres

 haies …………. ml …… intervention(s)

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

112

Site Natura 2000 Code PDRH ENTRETIEN DE LA VEGETATION DES MARES SUR FORFAIT Région Picardie A32309R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèces : espèces Cigogne noire, Cigogne blanche. Cette action tend à favoriser la reproduction des espèces liées aux mares et à conserver les habitats aquatiques d’intérêt communautaire. Objectifs Cette action est inadaptée à la lutte contre les espèces invasives que sont la Jussie à grandes fleurs et le Myriophylle du Brésil, nécessitant des modalités techniques particulières.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Conformité des opérations avec la loi sur l’eau, la loi pêche et le SDAGE. Taille de la mare supe rieure a 50m² et infe rieure a 1 000 m² Eligibilité Exclusion des zones a faucarder des herbiers comprenant des espe ces ve ge tales prote ge es par la loi. Cumul obligatoire Documents Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des obligatoires interventions techniques) annexés au contrat.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées.  Période d’autorisation des travaux (hors période de reproduction des bactraciens)  Ne pas entreposer de sel à proximité de la mare Engagements non  Interdiction d’utilisation de procédés chimiques en cas de lutte contre les nuisibles rémunérés  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux réalisés par le bénéficiaire). - Faucardage me canique ou manuel correspondant a une coupe des ve ge tations aquatiques sur environ 1/3 de la surface de la mare. - Stockage temporaire des produits a des emplacements de finis a l'avance et pre cise s dans le cahier de faucardage puis e vacuation dans la foule e des travaux, au plus tard dans les 3 mois Engagements - Débroussaillage, fauche ou entretien manuel des berges avec exportation des produits rémunérés de coupe - Exportation obligatoire des produits issus des travaux:  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

MONTANT DE L’AIDE

113

 Montant de l’aide: - 160 euros /mare / intervention

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

INDICATEURS DE SUIVI  Nombre de mares engagées (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION Nombre de mares Nombre d’interventions

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

114

Site Natura 2000 FAUCARDAGE D’ENTRETIEN DES HERBIERS Code PDRH Région Picardie AQUATIQUES SUR FORFAIT A32310R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats et Espèce : espèces  Balbuzard pêcheur Cette action vise à limiter l’envahissement des plans d’eau et des fossés par les herbiers aquatiques. Objectifs Cette mesure est inadaptée à la lutte contre les espèces invasives que sont la Jussie à grandes fleurs et le Myriophylle du Brésil, nécessitant des modalités techniques particulières.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Site Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) concernés

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit (bail, convention, location…) couvrant la durée du contractant contrat des parcelles concernées. Conformité des opérations avec la loi sur l’eau, la loi pêche et le SDAGE. Taille de la mare supe rieure a 1 000 m² Eligibilité Exclusion des zones a faucarder des herbiers comprenant des espe ces ve ge tales prote ge es par la loi. Cumul obligatoire Documents Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des obligatoires interventions techniques) annexés au contrat.

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements de Ces bonnes pratiques sont définies dans une fiche commune à l’ensemble des actions. Elles bonnes pratiques doivent impérativement être respectées. Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire). - Faucardage manuel - Enlèvement des produits hors de l’eau au fur et à mesure de l’avancée du faucardage - Exportation obligatoire des produits: Engagements  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles rémunérés surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

POINTS DE CONTROLE  Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

MONTANT DE L’AIDE

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 Montant de l’aide : 2.80 euros / m² de mare ou fossé (fossé : 1 ml x m largeur fauchée)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface de mare ou ml de fossés engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALISATION ………………………..m² de mares

………………………..m² de fossés

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000.

Fait à , le

Signature

116

Site Natura 2000 ENTRETIEN DE LA VEGETATION DES BERGES DE Code PDRH Région Picardie COURS D’EAU ET PLANS D’EAU SUR FORFAIT A32311R

OBJECTIFS POURSUIVIS Habitats :  Gazon amphibie à Eléocharide épingle et Myosotis cespiteux  Herbier à Renoncule en pinceau et Renoncule flottante Habitats et  Aulnaie-Frênaie alluviale à Stellaire des bois espèces  Frênaie-Ormaie atlantique à Aegopode des rivières à cours lent Espèces : Balbuzard pe cheur, Cigogne blanche, Cigogne noire, Martin pe cheur d’Europe, Cincle plongeur La mise en place de la mesure doit permettre de répondre à plusieurs des objectifs suivants :  maintenir un milieu propice au développement d’une végétation aquatique, Objectifs amphibie et rivulaire diversifiée,  conserver la fonctionnalité entre annexes hydrauliques et habitats connexes,  permettre le développement d’une population de Triton crêté,  favoriser la nidification d’oiseaux inscrits à la Directive Oiseaux.

PERIMETRE D’APPLICATION Territoires Sites Natura 2000 Forêts de Thiérache Hirson et Saint Michel (ZPS) et Massif forestier concernés d’Hirson (ZSC)

CONDITIONS D'ELIGIBILITE Nature du Propriétaire ou titulaire d’un droit couvrant la durée du contrat des parcelles concernées contractant Respect de la réglementation sur les travaux soumis à déclaration ou autorisation (vidange Eligibilité et mise en assec, restauration du fonctionnement hydrique) Cumul obligatoire Documents et Diagnostic initial et cahier technique (comprenant la programmation détaillée des enregistrements interventions techniques) annexés au contrat. obligatoires

ENGAGEMENTS DU BENEFICIAIRE Engagements non  Tenue d’un cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre des travaux rémunérés réalisés par le bénéficiaire). - Débroussaillage, fauche ou entretien manuel des berges ou plan d’eau - Exportation obligatoire des produits: Descriptif des  brûlis sur points localisés sur le plan d’intervention sur braseros ou des tôles engagements surélevés de 50 cm minimum au-dessus du sol, suivi d’une évacuation des rémunérés cendres hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier  broyage et exportation des produits hors du site Natura 2000 dès la fin de chaque chantier. Fréquence et Fréquence et période des interventions précisées dans l’annexe technique en fonction du périodes type d’habitat ou espèce concerné(e) par cette action d’intervention

POINTS DE CONTROLE

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 Respect des engagements issus du diagnostic établi avec la structure animatrice et co-signé par le contractant : localisation, nature, calendrier des actions techniques.  Pièces à fournir : photos du site avant et après réalisation de l’action  Existence et tenue du cahier d’enregistrement des interventions (dans le cadre de travaux réalisés par le bénéficiaire).

MONTANT DE L’AIDE  Montant de l’aide : 1 euro / m² de mare ou fossé (fossé : 1 ml x m largeur fauchée)

Durée et modalités de versement des aides : La durée du contrat est de 5 ans - l’aide ne sera versée qu’à la mise en œuvre des interventions – soit de façon annuelle si les interventions doivent avoir lieu chaque année – soit en fonction des années d’intervention

INDICATEURS DE SUIVI  Surface de mare ou ml de berges engagés (sur le site Natura 2000).  Nombre de contrats (sur le site Natura 2000).  Taux de contractualisation (surface engagée / surface du site Natura 2000).

CONTRACTUALSATION ………………………..m² de mares

………………………..m² de fossés

J’atteste avoir pris connaissance des engagements a respecter dans le cadre de mon contrat Natura 2000. Fait à , le Signature

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METHODES DE CALCUL ET COUTS DE REFERENCE DES BAREMES FORFAITAIRES

Les barèmes forfaitaires prennent en compte le coût de la main d’œuvre affectée à l’opération ainsi que le coût du matériel utilisé.

Coûts unitaires de référence

Les coûts sont établis et appliqués hors taxes. - Main d’œuvre : 16,54 € / heure - Matériel : 14,9 € / heure Ces coûts unitaires sont tirés de l’annexe au Plan de Développement Rural Hexagonal 2007-2013 : dispositions spécifiques à la mesure 214.

Calcul des barèmes forfaitaires

Les temps passés ont été estimés à partir du guide d’estimation des coûts de gestion des milieux naturels ouverts (2000) élaboré par Espaces naturels de France. Ils ont également été discutés pour être adaptés au contexte picard par un groupe de travail régional mis en place par la DREAL et constitué de : - Services de l’état en charge de Natura 2000 : DREAL Picardie et DDT de l’Oise - Conservatoire d’Espaces Naturels de Picardie - Office National des Forêts - Centre Régional de la Propriété Forestière Picardie / Nord-Pas-de-calais - Fédérations des chasseurs de l’Aisne et de l’Oise - Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard - Syndicat mixte des Marais de Sacy - AMSAT des marais de la Souche

- Opérations de coupes / débroussaillage (A32301P)

intervention manuelle intervention mécanique homme (heure) machine (heure) coût (€) arrondi à (€) homme (heure) machine (heure) coût (€) arrondi à (€) Déboisement 46 22 1088,64 1000 33 26 933,22 900 portance bonne / Débrousaillage 23 22 708,22 700 5,7 2 124,078 120 pente faible conditionnement 17 0 281,18 8 8 251,52 500 500 Exportation 13 0 215,02 8,5 8,5 267,24 2293,06 1576,058 Déboisement 59 29 1407,96 1400 43 33 1202,92 1200 portance faible / pente Débrousaillage 30 29 928,3 900 7 3 160,48 160 moyenne à forte conditionnement 22 0 363,88 10 10 314,4 600 600 Exportation 17 0 281,18 11 11 345,84

Le temps passé (homme et matériel) est multiplié par un coefficient de 1,3 dans les conditions difficiles (portance faible ou pente forte).

- Pâturage extensif (A32303R)

Surface pâturée Temps passé (heure / semaine de pâturage) Coût (€) Arrondi à (€) < 5 ha 2 33,08 35 5 à 10 ha 3 49,62 50 > 10 ha 4 66,16 70

Pose/dépose de clôture 4 heures / 100 mètres linéaires 66,16 65

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- Opérations de fauche et débroussaillage léger (A32304R, A32305R)

intervention manuelle intervention mécanique homme (heure) machine (heure) coût (€) arrondi à (€) homme (heure) machine (heure) coût (€) arrondi à (€) portance bonne / pente fauche, débrousaillage 40 0 661,6 700 4 4 125,76 120 faible Exportation 30 0 496,2 500 16,5 16,5 518,76 500 Somme: 1200 Somme: 620 portance faible / pente fauche, débrousaillage 60 0 992,4 1000 5 5 157,2 160 moyenne à forte Exportation 35 0 578,9 600 21 21 660,24 600 Somme: 1600 Somme: 760

- Entretien de haies et arbres têtards (A32306R)

homme (heures/ml) machine (heures/ml) coût (€/ml) arrondi à (€/ml) Entretien de haie 0,017 0,017 0,78 0,78

Entretien des arbres têtards : la taille d’un arbre est assimilée à 1 mètre linéaire de haie. Le temps passé à la taille est évalué à 11 minutes, soit 11 x 0,78 = 8,58 € / arbre, soit un barème de 43 € pour un passage par an sur la durée du contrat, arrondi à 50 € / arbre.

- Entretien de la végétation des mares (A32309R)

homme (heure) machine (heure) coût (€) arrondi à (€) fauche, débrousaillage 3 3 94,32 100 Exportation 2 2 62,88 60 Somme: 160

- Faucardage d’entretien des herbiers aquatiques (A32310R)

homme (heures/m²) coût (€/m²) arrondi à (€/m²) faucardage + exportation 0,167 2,76 2,8

- Entretien de la végétation des berges de cours et plans d’eau (A32311R)

homme (heures/m²) coût (€/m²) arrondi à (€/m²) fauche + exportation 0,058 0,96 1

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