Roberto Fonseca Band Feat. Omara Portuondo Roberto Fonseca Piano

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Roberto Fonseca Band Feat. Omara Portuondo Roberto Fonseca Piano Autour du monde / iPhil 13–17 ans / Luxembourg Festival 2014 Mercredi / Mittwoch / Wednesday 12.11.2014 20:00 Grand Auditorium Roberto Fonseca Band feat. Omara Portuondo Roberto Fonseca piano, keyboards, vocals Joel Hierrezuelo Cuban percussions, coros Ramsés Rodríguez drums Yandi Martínez bass, double bass Omara Portuondo vocals Dans le cadre de Luxembourg Festival L’éternelle pulsation Roberto Fonseca Band feat. Omara Portuondo Guillaume Bregeras La main droite attaquant les aigus du clavier. La gauche suspen- due en l’air. Les yeux clos puis grands ouverts, le regard perdu loin. Très loin. Roberto Fonseca accompagne chacune des notes de «Llego Cachaito», hymne pour ses fidèles, par un trait saillant qui jaillit de son visage. Expressif, il l’est. Attachant, tout autant. Suspendu, au-dessus de tout, lorsqu’il s’installe derrière son pia- no, l’icône de la nouvelle génération des maîtres cubains marche sur l’air. La loi de la gravité ne semble pas s’appliquer à lui com- me à ses semblables, c’est aussi simple que cela. Pour compren- dre sa musique, il faut lâcher prise, la laisser infuser dans son esprit comme une évidence. Délicieuse évidence… Un tempo d’avance Sans en rajouter, il indique la route à suivre avec grâce. Il est de la trempe de ceux qui connaissent instinctivement la voie, la bonne voie. Ceux qui créent le chemin là où personne n’imagine passer. Comme un maître d’échec, il anticipe toujours un coup d’avance. Cette dynamique, aussi inexplicable qu’elle puisse être en musique, se comprend pourtant très bien. Elle est d’abord le fruit d’une réflexion, d’une préparation. Minutieuse. Comme pour l’album «Yo» («Moi» en espagnol) qui le consacre aux oreil- les de la caste de ceux qui font et défont les légendes. De ses pro- pres mots, rapportés lors d’une interview accordée à Walkzine en 2013, il fait des choix tout à fait conscients: «Cet album représente un moment très important de ma vie. Il s’agissait soit de continuer à fai- re ce que j’avais fait jusqu’à présent, soit de changer complétement. Pour les musiciens, c’est toujours un moment très compliqué. On peut rapide- ment être catalogué. C’est délicat, on prend des risques. Je commençais à 2 me sentir à l’aise dans mon répertoire, j’avais besoin d’autre chose…» Et pendant qu’il passe à cette ‹autre chose›, les suiveurs, les peureux, les feignants, les imbus, restent à la traîne… À la recherche du temps perdu Avoir un coup d’avance, c’est aussi vouloir échapper au temps qui passe. Le précéder n’est-il pas le meilleur moyen de le ralen- tir? En partie. C’est en tous les cas la certitude de ne pas le subir, comme il l’atteste lors d’une autre interview donnée la même année, au site Mondomix: «Je cherche l’atemporalité: c’est pourquoi il n’y a pas de dates sur mes albums.» Pas de dates donc, mais des signaux. Plus ou moins forts, plus ou moins dissimulés, ils ra- content l’histoire de ce fils d’une danseuse de ballet, imbibé de boléro, de rumba, de guaracha et de musique classique dès le plus jeune âge. Ils racontent son histoire, mais pas seulement. Sans avoir besoin de le verbaliser ou de le théoriser, il narre une partie de l’histoire de la déportation du peuple africain. À propos de son dernier album, il explique précisément le mélange des genres: «C’était une façon pour moi de mettre un peu plus en avant mes racines, de faire comprendre aux gens d’où je viens. Une sorte de ba- lance entre la tradition et la modernité, les sons acoustiques et électro- niques.» Mais aussi pour que, in fine, il soit entendu. «Compris» diront les plus optimistes. «Reconnus» les plus modestes. Dans son cas, on ressent malgré tout une fougue mal maîtrisée. Un péché de jeunesse encore perfectible qui va avec certaines contra- dictions. «Je ne veux surtout pas qu’on me confine dans un univers en particulier, le jazz ou la musique afro-cubaine, bien que ce soient mes principales influences, raconte-t-il. L’important est de montrer que ces différents styles de musiques peuvent se rejoindre et se mélan- ger.» Très bien. Mais pourtant, il affiche une volonté de s’accapa- rer ces styles, comme s’il devait prouver quelque chose: «Ce qui m’intéresse c’est de capter les différents types de musiques, world, jazz, blues, électronique, etc., pour les faire avancer dans un point où tous les publics peuvent se retrouver.» Au final, seul le son reste. Les mots ne comptent plus. Et cette légèreté se mêle à une conscience for- te de son univers lui permettant d’affirmer son caractère en tou- te circonstance: «Je veux qu’on me voit comme un musicien, un point c’est tout.» 3 Au-delà des notes C’est entendu. Roberto Fonseca est un musicien. Pas de telle ou telle catégorie, mais un musicien, et ce n’est déjà pas si mal, sur- tout lorsqu’on l’écoute sur disque ou en concert. «Pour moi, c’est sans doute une forme de thérapie, mais je ne veux pas le classifier com- me tel car ça doit rester avant tout de la musique, tout simplement!» Pourtant… sa musique ne se limite pas à un effet divertissant. La puissance de sa poésie en droite ligne avec le sentiment mélan- colique qui caractérise les musiciens cubains est libératrice. «Un certain romantisme toujours bien présent», concède-t-il à peine. Ses notes pansent pourtant les plaies. Leur droiture, leur folie par- fois, comme étouffée par trop d’académisme, distille une vérita- ble potion de bon goût, essentielle à la survie dans le milieu ur- bain et hostile du 21e siècle. Sans parler de religion, la spiritualité n’est jamais très loin non plus. Sa manière de roder autour des rythmiques composées aux multiples entrelacements témoigne de son exposition aux religions cubaines issues des descendants africains: «Cuba a préservé de nombreux rythmes grâce à la religion santería, et ces rythmes ont parfois même disparu en Afrique. C’est ce qui nous différencie des autres musiciens, car nous avons aussi l’influen- ce des États-Unis et de l’école russe. Nous sommes le fruit d’un très grand mélange qui fait de La Havane une ville vraiment unique dans le mon- de de la musique.» La Havane toujours. Sa référence, son ancrage. Vue de haut et en plein soleil, cette ville livre chacun des secrets du pianiste. Dans les couleurs vives des bâtisses de la fin du 19e siècle, on retrouve toute sa palette. Dans le dédale des ruelles, la moiteur. Celle que l’on ressent aussi dans la profondeur de ses rythmes. Un nouveau lien très direct avec l’Afrique qui se retrou- ve dans la pulsation de ses compositions, viscérales: «Je suis très fan de rythmique, et j’aime bien transposer le rythme au piano, en jouant malgré tout l’instrument avec une grande douceur. Aucun instrument, y compris la batterie, ne mérite d’être maltraité selon moi…» 5 Des racines et des ailes L’Afrique est omniprésente dans ses compositions, dans ses mots aussi. Il s’y accroche comme à une filiation perdue avec la- quelle il faudrait renouer de toute urgence: «Dans mon travail, c’est extrêmement important de trouver un point intermédiaire entre la musique afro-cubaine et l’héritage de l’Afrique.» Ce sont les racines se- condaires. Celles qui permettent à un arbre d’aller puiser des res- sources au-delà de sa terre première. Sans elles, aucune chance de porter son message en dehors de ses propres frontières. Des racines qui s’appuient tout autant sur l’extraordinaire richesse du bassin artistique cubain qu’il a côtoyé au plus près lors de ses années passées avec Ibrahim Ferrer et le Buena Vista Social Club. De son propre aveu, «l’époque la plus jolie de ma vie». Par «jolie», il faut comprendre «élégante». Lors de ces années de formation, il analyse scrupuleusement, il «étudie» au sein de la meilleure académie qui soit. Dans un deuxième temps, il se forge «une sonorité». Une signature qui lui ouvre les portes d’un nouveau monde où les plus exigeants lui accordent toute leur confiance. «Le troisième temps a représenté beaucoup de pression pour moi, car Ibrahim m’a confié le rôle d’arran- geur et de directeur musical.» Imaginez-vous… Le maître absolu du boléro cubain, célèbre sur le tard mais dans le monde entier, qui vous demande comment arranger telle ou telle partie d’un mor- ceau fredonné par des millions de personnes à travers les con- tinents. «Je cherchais à jouer la musique dans la tradition, comme son groupe pouvait le faire depuis des lustres. Cet exercice m’a beaucoup aidé à réaffirmer mes convictions dans ma carrière solo.» Jamais vraiment seul Mais de carrière solo il n’est pas vraiment question. Son sens du partage est tel qu’il ne s’est toujours pas uniquement consacré à son propre groupe. Il ne s’est pas coupé des collaborations plus ponctuelles. Comme celle de ce soir avec une autre légende de la musique cubaine et bien plus que ça encore, Omara Portuon- do. Si leur rencontre remonte à l’époque du Buena Vista So- cial Club, leur duo paraît aussi sincère qu’au moment sacré d’un coup de foudre. D’une douceur infinie, celle dont les parents 6 avaient prédit qu’elle chanterait et représenterait «son pays par- tout dans le monde» s’accorde naturellement à la retenue dont Roberto Fonseca sait faire preuve.
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