Autour du monde / iPhil 13–17 ans / Luxembourg Festival 2014 Mercredi / Mittwoch / Wednesday 12.11.2014 20:00 Grand Auditorium

Roberto Fonseca Band feat. piano, keyboards, vocals Joel Hierrezuelo Cuban percussions, coros Ramsés Rodríguez drums Yandi Martínez bass, double bass Omara Portuondo vocals

Dans le cadre de Luxembourg Festival L’éternelle pulsation Roberto Fonseca Band feat. Omara Portuondo Guillaume Bregeras

La main droite attaquant les aigus du clavier. La gauche suspen- due en l’air. Les yeux clos puis grands ouverts, le regard perdu loin. Très loin. Roberto Fonseca accompagne chacune des notes de «Llego Cachaito», hymne pour ses fidèles, par un trait saillant qui jaillit de son visage. Expressif, il l’est. Attachant, tout autant. Suspendu, au-dessus de tout, lorsqu’il s’installe derrière son pia- no, l’icône de la nouvelle génération des maîtres cubains marche sur l’air. La loi de la gravité ne semble pas s’appliquer à lui com- me à ses semblables, c’est aussi simple que cela. Pour compren- dre sa musique, il faut lâcher prise, la laisser infuser dans son esprit comme une évidence. Délicieuse évidence…

Un tempo d’avance Sans en rajouter, il indique la route à suivre avec grâce. Il est de la trempe de ceux qui connaissent instinctivement la voie, la bonne voie. Ceux qui créent le chemin là où personne n’imagine passer. Comme un maître d’échec, il anticipe toujours un coup d’avance. Cette dynamique, aussi inexplicable qu’elle puisse être en musique, se comprend pourtant très bien. Elle est d’abord le fruit d’une réflexion, d’une préparation. Minutieuse. Comme pour l’album «Yo» («Moi» en espagnol) qui le consacre aux oreil- les de la caste de ceux qui font et défont les légendes. De ses pro- pres mots, rapportés lors d’une interview accordée à Walkzine en 2013, il fait des choix tout à fait conscients: «Cet album représente un moment très important de ma vie. Il s’agissait soit de continuer à fai- re ce que j’avais fait jusqu’à présent, soit de changer complétement. Pour les musiciens, c’est toujours un moment très compliqué. On peut rapide- ment être catalogué. C’est délicat, on prend des risques. Je commençais à

2 me sentir à l’aise dans mon répertoire, j’avais besoin d’autre chose…» Et pendant qu’il passe à cette ‹autre chose›, les suiveurs, les peureux, les feignants, les imbus, restent à la traîne…

À la recherche du temps perdu Avoir un coup d’avance, c’est aussi vouloir échapper au temps qui passe. Le précéder n’est-il pas le meilleur moyen de le ralen- tir? En partie. C’est en tous les cas la certitude de ne pas le subir, comme il l’atteste lors d’une autre interview donnée la même année, au site Mondomix: «Je cherche l’atemporalité: c’est pourquoi il n’y a pas de dates sur mes albums.» Pas de dates donc, mais des signaux. Plus ou moins forts, plus ou moins dissimulés, ils ra- content l’histoire de ce fils d’une danseuse de ballet, imbibé de boléro, de rumba, de et de musique classique dès le plus jeune âge. Ils racontent son histoire, mais pas seulement. Sans avoir besoin de le verbaliser ou de le théoriser, il narre une partie de l’histoire de la déportation du peuple africain. À propos de son dernier album, il explique précisément le mélange des genres: «C’était une façon pour moi de mettre un peu plus en avant mes racines, de faire comprendre aux gens d’où je viens. Une sorte de ba- lance entre la tradition et la modernité, les sons acoustiques et électro- niques.» Mais aussi pour que, in fine, il soit entendu. «Compris» diront les plus optimistes. «Reconnus» les plus modestes. Dans son cas, on ressent malgré tout une fougue mal maîtrisée. Un péché de jeunesse encore perfectible qui va avec certaines contra- dictions. «Je ne veux surtout pas qu’on me confine dans un univers en particulier, le jazz ou la musique afro-cubaine, bien que ce soient mes principales influences, raconte-t-il. L’important est de montrer que ces différents styles de musiques peuvent se rejoindre et se mélan- ger.» Très bien. Mais pourtant, il affiche une volonté de s’accapa- rer ces styles, comme s’il devait prouver quelque chose: «Ce qui m’intéresse c’est de capter les différents types de musiques, world, jazz, blues, électronique, etc., pour les faire avancer dans un point où tous les publics peuvent se retrouver.» Au final, seul le son reste. Les mots ne comptent plus. Et cette légèreté se mêle à une conscience for- te de son univers lui permettant d’affirmer son caractère en tou- te circonstance: «Je veux qu’on me voit comme un musicien, un point c’est tout.»

3 Au-delà des notes C’est entendu. Roberto Fonseca est un musicien. Pas de telle ou telle catégorie, mais un musicien, et ce n’est déjà pas si mal, sur- tout lorsqu’on l’écoute sur disque ou en concert. «Pour moi, c’est sans doute une forme de thérapie, mais je ne veux pas le classifier com- me tel car ça doit rester avant tout de la musique, tout simplement!» Pourtant… sa musique ne se limite pas à un effet divertissant. La puissance de sa poésie en droite ligne avec le sentiment mélan- colique qui caractérise les musiciens cubains est libératrice. «Un certain romantisme toujours bien présent», concède-t-il à peine. Ses notes pansent pourtant les plaies. Leur droiture, leur folie par- fois, comme étouffée par trop d’académisme, distille une vérita- ble potion de bon goût, essentielle à la survie dans le milieu ur- bain et hostile du 21e siècle. Sans parler de religion, la spiritualité n’est jamais très loin non plus. Sa manière de roder autour des rythmiques composées aux multiples entrelacements témoigne de son exposition aux religions cubaines issues des descendants africains: « a préservé de nombreux rythmes grâce à la religion santería, et ces rythmes ont parfois même disparu en Afrique. C’est ce qui nous différencie des autres musiciens, car nous avons aussi l’influen- ce des États-Unis et de l’école russe. Nous sommes le fruit d’un très grand mélange qui fait de La Havane une ville vraiment unique dans le mon- de de la musique.» La Havane toujours. Sa référence, son ancrage. Vue de haut et en plein soleil, cette ville livre chacun des secrets du pianiste. Dans les couleurs vives des bâtisses de la fin du 19e siècle, on retrouve toute sa palette. Dans le dédale des ruelles, la moiteur. Celle que l’on ressent aussi dans la profondeur de ses rythmes. Un nouveau lien très direct avec l’Afrique qui se retrou- ve dans la pulsation de ses compositions, viscérales: «Je suis très fan de rythmique, et j’aime bien transposer le rythme au piano, en jouant malgré tout l’instrument avec une grande douceur. Aucun instrument, y compris la batterie, ne mérite d’être maltraité selon moi…»

5 Des racines et des ailes L’Afrique est omniprésente dans ses compositions, dans ses mots aussi. Il s’y accroche comme à une filiation perdue avec la- quelle il faudrait renouer de toute urgence: «Dans mon travail, c’est extrêmement important de trouver un point intermédiaire entre la musique afro-cubaine et l’héritage de l’Afrique.» Ce sont les racines se- condaires. Celles qui permettent à un arbre d’aller puiser des res- sources au-delà de sa terre première. Sans elles, aucune chance de porter son message en dehors de ses propres frontières. Des racines qui s’appuient tout autant sur l’extraordinaire richesse du bassin artistique cubain qu’il a côtoyé au plus près lors de ses années passées avec et le . De son propre aveu, «l’époque la plus jolie de ma vie». Par «jolie», il faut comprendre «élégante».

Lors de ces années de formation, il analyse scrupuleusement, il «étudie» au sein de la meilleure académie qui soit. Dans un deuxième temps, il se forge «une sonorité». Une signature qui lui ouvre les portes d’un nouveau monde où les plus exigeants lui accordent toute leur confiance. «Le troisième temps a représenté beaucoup de pression pour moi, car Ibrahim m’a confié le rôle d’arran- geur et de directeur musical.» Imaginez-vous… Le maître absolu du boléro cubain, célèbre sur le tard mais dans le monde entier, qui vous demande comment arranger telle ou telle partie d’un mor- ceau fredonné par des millions de personnes à travers les con- tinents. «Je cherchais à jouer la musique dans la tradition, comme son groupe pouvait le faire depuis des lustres. Cet exercice m’a beaucoup aidé à réaffirmer mes convictions dans ma carrière solo.»

Jamais vraiment seul Mais de carrière solo il n’est pas vraiment question. Son sens du partage est tel qu’il ne s’est toujours pas uniquement consacré à son propre groupe. Il ne s’est pas coupé des collaborations plus ponctuelles. Comme celle de ce soir avec une autre légende de la musique cubaine et bien plus que ça encore, Omara Portuon- do. Si leur rencontre remonte à l’époque du Buena Vista So- cial Club, leur duo paraît aussi sincère qu’au moment sacré d’un coup de foudre. D’une douceur infinie, celle dont les parents

6 avaient prédit qu’elle chanterait et représenterait «son pays par- tout dans le monde» s’accorde naturellement à la retenue dont Roberto Fonseca sait faire preuve. Plus qu’un simple virtuose, il enlace ses notes avec les mots de sa compagne d’un soir dans un infini souci du détail.

De la juste couleur. De la pertinence des nuances. Il y sera ques- tion de joie, d’amour, de déchirement. Le sentiment est une preuve de l’existence de l’âme humaine avec lequel les deux Cu- bains ne jouent pas. Du plaisir, oui, mais sérieusement, comme l’affirme la chanteuse: «Nous prenons tous du plaisir à communiquer notre joie. Cette combinaison de sensibilité peut transformer une chanson évoquant un amour déçu en titre gai et chaloupé, et inversement.» Et elle ne se contente pas de le scander, mais de le jouer. Actrice dans deux films cubains, elle se glisse dans la peau des person- nages qui vivent les histoires qu’elle met en scène: «Ce qui m’in- téresse, ce sont nos besoins en tant qu’être humain, et ce qui peut toucher l’ensemble des gens lorsque je chante. Les chansons d’amour bien sûr, mais aussi toutes les histoires sentimentales que j’aborde. Je les ressens au plus profond de moi lorsque je les interprète.» Des interprétations qui effleurent les sens. Sans jamais les brutaliser, elles abordent tous les aspects de la vie. De manière brute et sans aucun artifice.

L’idée même d’y penser est un régal. Un infini régal si l’on sait préserver dans ses chairs l’impression que laisse leur musique et les gestes qui l’accompagnent sur scène.

9 «Ich orientiere mich in alle Richtungen» Roberto Fonseca Franz X.A. Zipperer

Roberto Fonsecas kreativer Lebensweg ist durch seine Geburt geradezu vorgezeichnet. 1975 im kubanischen Havanna geboren, ist er sogleich von Musik und Musikern umgeben. Sein Vater, Roberto Fonseca senior, ist Schlagzeuger und Perkussionist. Sei- ne Mutter ist die Sängerin Mercedes Cortes Alfaro, die früher auch im berühmten Tropicana Club von Havanna als Tänzerin auftrat. «Meine Kindheit war dementsprechend durch die Musik bestimmt. Meine Eltern und vor allem einer meiner Bruder un- terstützten mich schon früh in dem Wunsch, selber Musik zu machen», erinnert sich Roberto Fonseca, «ich begann mit dem Schlagzeug, meinem ersten Instrument, als ich etwa vier Jahre alt war. Erst weitere vier Jahre später entdeckte ich das Klavier für mich.»

Nicht wie jemand anders klingen Recht früh – schon als Schlagzeuger – stellt er seine Lauscher weit in Richtung US-amerikanische Radiosender auf. Dort wird aktueller Pop und viel Hiphop gespielt. Aber in Kuba wirken auch noch die Zeiten der sogenannten British Invasion nach, der Zeit also, als britische Beatbands absolut hip waren. Folgerich- tig taucht Roberto Fonseca in einer Beatles-Coverband auf. Und genauso folgerichtig ist er Ringo Starr. Wer sonst?! Doch treibt ihn die Entdeckung des Klaviers in andere musikalische Sphä- ren. «Jetzt wollte ich Jazzmusiker werden», sagt Roberto Fonseca,

10 Roberto Fonseca

«purer Jazzmusiker, so wie Oscar Peterson, McCoy Tyner, Ab- dullah Ibrahim oder Ahmad Jamal.» Aber auch dazu ist es nicht gekommen – zum Purismus. «Schließlich wollte ich dann doch nicht klingen wie jemand anders», fügt er an. Für ihn beginnt da- mit eine Rückschau in die reichhaltige Tradition der Musik Ku- bas, und so stößt er dabei zunächst auf die großen Pianisten Bebo Valdés und dessen Sohn Chucho.

11 Kaum 15 Jahre alt, reift mit Roberto Fonseca ein Virtuose und Schnellfingerkünstler am Instrument heran, der 1990 als die Sen- sation beim Havanna International Jazz Festival auftrumpft. Das ist für ihn das Sprungbrett, um später an Kubas renommiertem Instituto Superior de Arte Komposition zu studieren. Das ist für Roberto Fonseca auch der richtige Moment, mit Temperamento seine erste eigene Formation vorzustellen und mit ihr das Album «En el comienzo» einzuspielen. Mit dieser Platte beweist er, was für ein großer Brückenbauer er für die Zusammenführung unter- schiedlichster Stile und musikalischer Konstellationen ist. Und das schafft er stets zu mit großer Herzlichkeit und Wärme. Denn kaum keiner hat wie er verstanden, welch grandiose Rolle Kuba als Schnittstelle von afrikanischer und europäisch-amerikani- scher Kultur spielt. So verwundert es nicht, dass «En el comien- zo» auf dem Cubadisco-Festival 1999 das Rennen als bestes ku- banisches Jazz-Album macht.

In den Fußstapfen des Buena Vista Social Clubs Parallel zum Aufgehen von Roberto Fonsecas Stern ist Ry Coo- der in Kuba mit der Arbeit am Album «Buena Vista Social Club» beschäftigt. Dabei versammelt er die Altmeister der kubani- schen Musik der 1940er und 1950er, darunter ist auch der Pia- nist Rubén González. Der damals bereits 77-Jährige hat seine ak- tive Karriere eigentlich längst beendet und wird für dieses Projekt reaktiviert. Durch den weltweiten Erfolg des Buena Vista Social Clubs ist auf einmal kubanischer Son, diese Verschmelzung von afro-kubanischen Trommelrhythmen mit der Gitarrenmusik spa- nischer Farmer, in aller Munde und Ohren. «Obwohl Son altmo- dische Musik und damals in Kuba so gut wie vergessen war, er- kannte ich sofort, dass diese Neuentdeckung sehr wichtig war», gibt Roberto Fonseca zu Protokoll, «denn schließlich sind unsere Wurzeln im Son. Und das dürfen wir nie wieder vergessen. Und auch deshalb werde auch ich diese Tradition weiterpflegen.»

So war es dann 2001 auch an ihm, Rubén González im Bue- na Vista Social Club am Piano nachzufolgen, als der aufgrund von Arthrose sowie Lungen- und Nierenproblemen nicht mehr auftreten konnte. Welch eine Aufgabe für einen 26-Jährigen!

12 Schließlich hat Ry Cooder Rubén González als den größten Solopianisten bezeichnet, den er je gehört habe. In welchen Fuß- stapfen sich Roberto Fonseca zukünftig bewegen muss, ist ihm absolut klar. «Rubén González war wirklich einmalig, niemand konnte spielen wie er», reflektiert Roberto Fonseca, «und es war für mich sowohl eine große Ehre als auch eine gewaltige Heraus- forderung, an seiner Stelle zu spielen.»

Doch schnell überzeugt Roberto Fonseca das Publikum, dass die Fußstapfen nicht zu groß für ihn sind, er kann sogar neue, eige- ne Akzente setzen. Und zwar solch großartige, dass Buena Vista Social Club-Sänger Ibrahim Ferrer ihn als Arrangeur und Kopro- duzent für sein letztes Album «Mi sueno» verpflichtet. Es wird 2007 für einen Grammy nominiert. Aus dieser Zeit rührt auch der Kontakt zu Omara Portuondo, der einzigen weiblichen Stim- me des Buena Vista Social Clubs, her.

Präzise Rhythmik und intensive Emotion Wegweisend sind auch die letzten drei Alben Roberto Fonsecas, «Zamazu» (2007), «Akokan» (2009) und «Yo» (2012), auf denen er endgültig mit einzigartiger Klavierkunst beeindruckt. Und seine eigenwillige Kombination aus präziser Rhythmik und intensiver Emotion – die von kindlichen Sentimentalität bis hin zu seelen- tiefen Fragen eines Erwachsenen reicht – weiter kultiviert. Seine Soli gestaltet er zunächst zutiefst nachdenklich, oft fast schwer- fällig, um sich dann, wie Phönix aus der Asche, leicht und voller lyrischer Beschwingtheit in luftige Höhen aufzuschwingen.

Sowohl auf «Zamazu» als auch auf «Akokan» zollt er seiner Mut- ter Mercedes Cortes Alfaro Respekt, indem er sie eingangs einen Text deklamieren lässt. «Ich habe nie vergessen, wem ich es zu verdanken habe, dass ich ein guter Musiker geworden», blickt der Pianist in seine Kindheit zurück, «schließlich war es meine Mut- ter, die immer wieder mit sanftem Druck darauf geachtet hat, dass ich meine musikalische Ausbildung ernst nahm, auch wenn ich manchmal keine rechte Lust zum Üben hatte.» Auf «Ako- kan» gelingt es Roberto Fonseca zudem, die Kraft eines Live- Konzerts in ein Studioalbum zu packen.

15 «Akokan ist ein Wort aus der afrikanischen Yoruba-Sprache und heißt Herz», sagt Roberto Fonseca, «dieses Album entspringt mit jedem Ton meinem tiefsten Herzen. Ich nahm für den Titel noch aus einem weiteren Grund ein Wort der Yoruba, denn die Reli- gion der Yoruba ist der Ursprung meiner Religion, der Santería. Und aus dieser schöpfe ich meine Kraft und Inspiration.» Auf «Yo» verändert sich Robert Fonseca dahingehend, dass er neben seinem angestammten Klavier nun auch das elektronische Key- board einsetzt. Dies tut er mit sattsam bekannter Präsenz und gebündelter Energie. Und so präsentiert «Yo» zwar einen neuen Künstler. Aber nicht, weil er sich verändert hat, sondern weil sei- ne Kunst noch immer unzählige Überraschungen birgt und dies auch in Zukunft tun wird.

Sexier als jede kubanische Zigarre Auch optisch reißt der smarte Roberto Fonseca besonders die Frauen immer wieder zu Begeisterungsstürmen hin. Schließlich modelte er auch nebenher für das französische Modelabel agnès b. Sein gewinnendes Lächeln und seine Art, sich im Konzert zu geben, bringen ihm den Ruf ein, sexier zu sein als jede kubani- sche Zigarre. Vor dem Hintergrund seiner Musikalität kann er es sich leisten, dieser Einschätzung nur eine seiner Lächeleien zu schenken. Robert Fonseca gehört zu einer Generation von Mu- sikern, die jeder Art von Musik zuhören können, egal woher sie kommt, egal ob die Noten ein akustisches, ein elektrisches oder ein digitales Gewand tragen. Und er weiß zudem, was zu tun ist, damit niemand stillsitzen kann, wenn er mit seiner Band auf der Bühne steht. Das werden, neben ihm, beim Konzert in Luxem- burg Joel Hierrezuelo an kubanischer Perkussion, Ramsés Rodrí- guez am Schlagzeug und Yandi Martínez am Kontrabass und am elektrischen Bass sein.

16 Als Sängerin ist die große alte Dame der kubanischen Musik, Omara Portuondo mit von der Partie. Sie verkörpert das Lebens- gefühl ihrer Heimat in ganz besonderer Weise: Wehmut und Ge- lassenheit, aber auch das stets präsente Temperament der Karibik spiegeln sich in ihrem Gesang. Als Gast begrüßt Robert Fonseca die wunderbare Lura von den Kapverdischen Inseln, die ihre Lie- der in tiefstem Kreolisch singt.

Wenn es eine roten Faden gibt, der alle Schaffensperioden von Roberto Fonseca durchzieht, dann ist es sein unerschöpfliches kreatives Reservoir und seine produktive Energie. Einerseits hat er die kubanische Musik wie kaum ein anderer studiert und ver- leugnet an keiner Stelle seines Spiels diese Wurzeln, anderer- seits flirtet er hemmungslos mit improvisiertem Jazz, Jungle, Drum’n’Bass, Klassik oder Soul und integriert diese Klangwelten in sein perkussives Klavierspiel, als wären sie nur für dieses, sein Ansinnen geschaffen worden. «Ich orientiere mich in alle Rich- tungen, habe immer Ohren und das Herz weit geöffnet», gibt er auch als Fingerzeig anderen Künstlern mit auf den Weg, «das ist einfach mein Naturell, ich kann nicht anders.»

19 Interprètes Biographies

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Roberto Fonseca piano, keyboards, vocals Depuis le début de sa carrière musicale au début des années 1990, le natif de Cuba Roberto Fonseca, qui maîtrise plusieurs instruments, a ainsi précisé sa mission: «Je veux que ma musi- que touche des gens qui ne me connaissent pas et je rêve de devenir un jour une référence auprès de mon public.» Bien qu’encore très jeune – selon les normes du jazz, du hip hop, de la world music et de tous les autres genres –, Fonseca main- tient une attention aiguisée sur sa mission, ce qui lui a déjà valu de nombreux témoignages de reconnaissance. Le Guardian est l’une de ces nombreuses voix qui, parmi la presse musicale tout comme dans la presse généraliste du monde entier, ont reconnu le talent immense de Fonseca, le consacrant comme «un pianiste, compositeur et meneur de groupe fabuleusement doué, doté d’un don pour la mélodie, qui éclipse des confrères plus célébrés». The Guardian a proclamé en lui «l’une de ces nouvelles espèces qui peuvent transcender les liens musicaux en une qualité pure». Né dans une famille musicienne de La Ha- vane, à Cuba, en 1975, le jeune Roberto est originellement attiré par la percussion mais a commencé le piano à l’âge de 8 ans (son intérêt pour la percussion a peut-être influencé son style pianistique, du moins c’est ce qu’il paraît aujourd’hui). Son pre- mier emploi musical qui mérite ici d’être cité fut de jouer des percussions dans un groupe qui reprenait des chansons des Beatles. Il commence à composer dès l’âge de 14 ans, tirant inspiration de la musique afro-cubaine. «À l’école, nous consi- dérions le jazz américain comme une référence», souligne Fon-

20 Roberto Fonseca seca. «Je sentais que ma musique serait une fusion des deux genres. J’aimais nombre de musiciens de jazz, tels Herbie Han- cock et Keith Jarrett, mais aussi le vieux funk américain et les classiques de la soul.» Ses concerts au Festival international de jazz de La Havane à l’âge de 15 ans ne furent pas seulement une révélation au public mais une étape importante de sa for- mation musicale, qui a eu pour conséquence un diplôme en composition musicale de l’Instituto Superior de Arte. Mais le diplôme n’était qu’un commencement dans sa formation. Il vit toutes les routes s’offrant à lui à la sortie de l’école comme une occasion de faire fusionner son propre style avec d’autres et créer quelque chose qui puisse transcender la somme de ses parties. À l’âge de 21 ans, il part en tournée en Italie avec le chanteur Augusto Enriquez, ce qui inclut des concerts à la RAI et lui permet de se produire devant un public qui n’est pas celui de ses origines cubaines. Peu après cette tournée, Fonseca re- joint le saxophoniste Javier Zalba pour former Temperamento,

21 un groupe qui devient une plateforme créative pour les 15 pro- chaines années, commençant avec l’enregistrement de «En el comienzo» en 1998. L’album a remporté le prix du Meilleur album de jazz au Cubadisco 1999. «En el comienzo» a été suivi de trois albums en solo qui se sont rapidement suivis – «Tiene que ver» (1999), «No Limit» (2000) et «Elengó» (2001). Au milieu de ces projets, il a aussi composé la bande sonore de Black, film de Pierre Maraval et produit «Un montón de cosas», un album du groupe de hip hop Obsesión. En 2001, il a rejoint la Orquestra de Ibrahim Ferrer pour une tournée mondiale qui s’est concrétisée dans 400 concerts dans le monde entier: Europe, États-Unis, Amérique du Sud, Asie, Australie. Dirigé par Ferrer – un ancien du légendaire Buena Vista Social Club parti à la conquête du monde quelque cinq ans auparavant – la tournée avec la Orquestra a placé Fonseca parmi des figures légendai- res comme Cachaíto López, Guajiro Mirabal, Manuel Galbán et bien d’autres. La tournée a marqué le début d’une relation sui- vie et fructueuse avec plusieurs des membres du Buena Vista Social Club. La relation de Fonseca avec Ferrer s’est accentuée dans les années qui ont suivi la tournée. Quand Ferrer s’est éloigné pour enregistrer son anthologie de boléros, il a deman- dé à Fonseca d’écrire les arrangements et de coproduire les en- registrements. «Mi sueño: A Songbook» est paru début 2005; une tournée mondiale a suivi un an plus tard. Ce projet de Ferrer aura été le dernier – sans conteste l’un de ses plus grands – avant sa mort en août 2005. Fonseca s’est construit une très belle réputation en faisant preuve d’une créativité jetant un pont entre la musique cubaine traditionnelle et les sons d’une nouvelle ère. Omara Portuondo – une ancienne du Buena Vista – l’a invité à la rejoindre, ce qui lui a valu la recon- naissance de Herbie Hancock, Michael Brecker et Wayne Shor- ter. La tournée intensive et l’ouverture multiculturelle ont planté les semences de «Zamazu». L’enregistrement monumental de 2007 de Fonseca rassemblait plus de 20 musiciens et intégrait des éléments issus d’influences variés: l’afro-cubain, le jazz, la musique cubaine traditionnelle et le classique. Parmi les musi- ciens de cet enregistrement foisonnant et ambitieux, Portuondo, Zalba, Carlinhos Brown, Vincente Amigo, Ramsés Rodríguez et

22 bien d’autres étaient de la partie. A suivi la parution de «Zama- zu» – Fonseca a joué en avant-première des extraits généreux de cet album à l’occasion de quelques-uns des festivals les plus prestigieux du monde. «Llegó cachaíto», l’un des titres de «Za- mazu», peut être entendu dans Hancock, film de 2008 avec . La même année, Fonseca a joué dans l’album «Gracias» de Portuondo, un enregistrement qui lui a valu le Latin Grammy for Best Contemporary Tropical Album. «Akokan» est un album en quartette qui fait intervenir les invités que sont la vocaliste capverdienne et le guitariste américain Raul Mi- dón. L’année suivante 2010 ne fut pas moins mouvementée et ambitieuse pour Fonseca. Il a collaboré avec le cinéaste Jorge Fuentes dans Temperamento, un documentaire qui raconte l’histoire de ce groupe que Fonseca avait cofondé plus d’une décennie plus tôt. Fonseca a aussi arrangé et coproduit «Hava- na Cultura» avec le DJ britannique . Ce double- album paru en 2010 rassemble le meilleur d’une nouvelle géné- ration de musiciens cubains – plus de 60 en tout – spécialisés dans l’afro-jazz, le hip hop, le funik, le reggaeton et le R&B. Plus tard, la même année, il fait aussi paraître son «Live at Marciac», enregistrement sur CD et DVD de Fonseca et son groupe en 2009. Fonseca a développé un sens esthétique qui transcende le seul domaine musical. Cela est devenu plus évident encore avec la collaboration qu’il a mise en place avec Agnès B. Fonseca a commencé par porter les créations de cette dernière lors de ses concerts et s’est produit à l’occasion de l’Agnès B. fashion show à Paris en 2006. De plus, la musique de Fonseca a été uti- lisée dans la pub Internet et les campagnes marketing de Marie- Claire. Mais à côté de ses incursions dans le milieu de la mode, Fonseca garde la musique au centre de ses préoccupations. Son dernier travail en studio, «Yo», est sorti en août 2013 chez Concord Jazz. Enregistré à Paris, «Yo» tire son titre du mot es- pagnol qui veut dire «moi». Fonseca est clairement la moelle épinière de l’enregistrement, mais ses sonorités aux multiples facettes existent à l’intérieur d’une mosaïque faite au total de 15 musiciens de Cuba, Afrique, États-Unis et d’ailleurs. Tous ces partenaires de valeur ont aidé Fonseca à continuer d’explorer de nombreuses directions et idées. À son agenda de l’année figu-

23 La culture raient des tournées visant à promouvoir «Yo», en compagnie du a de l’avenir percussionniste Joel Hierrezuelo, du guitariste Jorge Chicoy, du percussionniste Ramsés Rodríguez, du bassiste Yandy Martinez et de Sekou Kouyate au kora et ngoni. Fonseca et son équipe ont dans ce cadre présenté 80 concerts à compter d’avril 2012. Il faut également mentionner un remix d’un nouvel enregistre- ment du groupe français de rock alternatif Mensch. Comme toujours avec Fonseca, il y a de nouveaux univers créatifs à ex- plorer et de nouveaux ponts artistiques à construire, entre la Nora, tradition et l’ère moderne. «Cet album révèle le commence- future premier violon dans un orchestre symphonique ment d’une nouvelle phase plus que la clôture d’une ancienne», dit-il. «Je veux creuser profondément jusqu’à mes racines, à la lumière de mon expérience, en montrant la diversité de ma mu- sique, toutes ces idées que j’avais laissées de côté, sans pou- voir les utiliser avant aujourd’hui.»

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Roberto Fonseca piano, keyboards, vocals Since the beginning of his musical career in the early 1990s, Cuban-born multi-instrumentalist Roberto Fonseca has stated his mission clearly: «I want my music to reach people who don’t know me, and I dream of one day becoming a point of ref- erence for my audience.» Although still very young – by the standards of jazz, hip-hop, world music or any other genre – Fonseca has maintained a sharp focus on his mission that has already garnered him global recognition. The UK Guardian is just one of the many voices in both the music and mainstream press worldwide to have recognized Fonseca’s immense talent by heralding him as «a fabulously gifted pianist, composer and bandleader [with] a gift for melody that outshines more cele- brated peers.» The Guardian further proclaimed him as «one of a new breed who can transcend musical boundaries through BGL BNP PARIBAS sheer quality.» Born into a musical family in , Cuba, in 1975, young Roberto originally gravitated to percussion, but S’ENGAGE POUR PROMOUVOIR LA CULTURE started playing the piano at age 8 (the interest in percussion would eventually inform his piano style, and continues to do so AU LUXEMBOURG to this day). His first musical job to speak of was playing drums for a band that covered Beatles songs. He began composing at bgl.lu 25

BGL BNP PARIBAS S.A. (50, avenue JF Kennedy, L-2951 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg : B6481) Communication Marketing Juin 2014

BGLBNPPARIBAS_062014_Annonce_115X175_Philharmonie.indd 1 6/3/14 11:22 AM age 14, drawing inspiration from Afro-Cuban music. «In school, we used to regard American jazz as a point of reference,» Fon- seca recalls. «I felt that my music would be a fusion of both genres. I liked lots of jazz musicians, such as Herbie Hancock and Keith Jarrett, but also old American funk and soul classics.» His appearance at Havana’s International Jazz Festival at the tender age of 15 was not only a revelation to audiences, but the launching pad for a musical education that resulted in a degree in musical composition from the Instituto Superior de Arte. But the degree was only the beginning of his education process. He saw every road after college as an opportunity to merge his style with other styles and create something greater than the sum of its parts. At 21, he embarked on a tour through Italy with singer Augusto Enriquez, which included performances on RAI, the state TV channel, and introduced him to audiences well beyond his Cuban origins. Shortly after the Italy tour, Fonseca joined saxophonist Javier Zalba to form Temperamento, a group that became his creative platform for the next 15 years, begin- ning with the release of «En el comienzo» in 1998. The album won the award for Best Jazz Album at the Cubadisco 1999 festi- val. «En el comienzo» was followed by three solo albums in rap- id succession – «Tiene que ver» (1999), «No Limit» (2000) and «Elengó» (2001). In between these projects, he also composed the soundtrack for Black, a film by French director Pierre Mara- val, and produced «Un montón de cosas», an album by the hip- hop group Obsesión. In 2001, he joined the Orquestra de Ibra- him Ferrer for a world tour that logged more than 400 perfor- mances throughout Europe, the UK, South America, Australia, Asia and just about every other corner of the globe. Led by Fer- rer – an alumni of the Buena Vista Social Club, the legendary Cuban collective that had taken the world by storm some five years earlier – the tour with the Orquestra positioned Fonseca alongside legendary figures like Cachaíto López, Guajiro Mira- bal, Manuel Galbán and many others. The tour marked the be- ginning of an ongoing and fruitful relationship with various members of Buena Vista Social Club. Fonseca’s relationship with Ferrer strengthened in the years following the tour. When Ferrer set out to record his treasured collection of , he

26 tapped Fonseca to arrange the compositions and co-produce the recording. «Mi sueño: A Bolero Songbook» was released in early 2005, and a world tour followed layer in the year. The pro- ject would be Ferrer’s last – and arguably one of his greatest – before his death in August 2005. Despite the heart breaking loss, Fonseca had established his reputation as a creative bridge between traditional Cuban music and the sound of a new era. As such, he drew the attention of not just enthusiastic audiences but seasoned musicians as well. Omara Portuondo – another Buena Vista alum – invited him to join her on tour, which positioned him onstage with the likes of Herbie Hancock, Michael Brecker and Wayne Shorter. The intensive touring and multicultural exposure planted the seeds for «Zamazu», Fonse- ca’s monumental 2007 recording that assembled more than 20 musicians and integrated elements of his various influences: Afro-Cuban, jazz, classical and traditional Cuban music. Among the musicians on this diverse and ambitious recording were Portuondo, Zalba, Carlinhos Brown, Vincente Amigo, Ramsés Rodríguez and many others. Following the release of «Zamazu», Fonseca showcased generous portions of the recording at some of the most prestigious festivals in the world in front of spellbound audiences. «Llegó cachaíto», one of the tracks from «Zamazu», made an appearance in Hancock, the 2008 film star- ring Will Smith. That same year, Fonseca also played on Portuon- do’s «Gracias», a recording that won a Latin Grammy for Best Contemporary Tropical Album. «Zamazu »was a tough act to fol- low, but Fonseca found a way to bring the magic and energy of his live show into the studio for his 2009 release, «Akokan.» The album is a quartet recording that features guest perfor- mances by Cape Verdean vocalist Mayra Andrade and American guitarist . The following year, 2010, was no less hec- tic and ambitious for Fonseca. He collaborated with director Jorge Fuentes in the filming ofTemperamento, a documentary chronicling the history of the band that Fonseca had co-founded more than a decade earlier. Fonseca also arranged and co-pro- duced «Havana Cultura» with British DJ Gilles Peterson. The two-disc album released in 2010 assembles the best of a new generation of Cuban musicians – more than 60 in all – special-

27 izing in Afro-jazz, hip-hop, funk, reggaeton and R&B. Later that same year, he also released «Live at Marciac», a CD-DVD set that captures Fonseca and his band at a 2009 festival date in France. Along the way, Fonseca has developed an aesthetic sense that extends beyond music. This became most evident when he developed a professional relationship with French fashion designer agnès b. Their rapport first emerged when he began wearing her creations for all of his performances, and deepened when he played live for the agnès b. fashion show in Paris in 2006. In addition, Fonseca’s music has been used in Marie Claire’s internet advertising and marketing campaigns. But aside from his occasional forays into the world of fashion, Fonseca keeps the music at the top of his agenda. His latest studio effort, «Yo», is set for release August 27, 2013, on Con- cord Jazz. Recorded in Paris, «Yo» draws its simple but appro- priate title from the Spanish word for «I» or «me.» Fonseca is clearly the focal point of the recording, but his multidimensional and multicultural sound exists within an intricate mosaic made up of a total of 15 fifteen musicians from Cuba, Africa, the U.S. and elsewhere. All of these valuable partners help Fonseca down new paths that continue to explore countless directions and ideas. Fonseca is scheduled to tour in support of «Yo» in the spring and summer of 2013, accompanied by percussionist Joel Hierrezuelo, guitarist Jorge Chicoy, drummer Ramsés Ro- dríguez, bassist Yandy Martinez and Sekou Kouyate on kora and ngoni. Fonseca and his crew have already touring worldwide in support of «Yo», with more than 80 concerts since April 2012. In the midst of this ambitious schedule, he has also managed to remix a new recording by the French alternative rock band Mensch. As always with Fonseca, there are new creative worlds to explore, and new artistic bridges to build between the traditional and the modern-day. «This album unveils the begin- ning of a new phase more than the closure of an old one,» he says. «I want to delve deep into my roots in light of my experi- ences and show the diversity of my musical universe, all these ideas which I had out aside, unable to use until now.»

28 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Omara Portuondo vocals Omara Portuondo (née en 1930), a commencé la musique à son plus jeune âge. Avant de commencer une carrière dans le chant, un évènement fortuit l’a tout d’abord lancée dans une carrière de danseuse, sur les traces de sa sœur Haydee, alors membre de la compagnie de danse du fameux Cabaret Tro- picana. Un jour de 1945, Omara s’est vue offrir une place va- cante dans la compagnie et a ainsi débuté une carrière de dan- seuse qui l’a conduite à former un duo légendaire avec Rolan- do Espinosa et, en 1961, à devenir professeur de danse popu- laire à l’Escuela de Instructores de Arte. Ce lien particulier qui lie Omara au Tropicana est encore intacte aujourd’hui et jusqu’à 1998, elle s’y produisait encore de temps en temps. Omara et sa sœur Haydee ont également chanté de célèbres titres amé- ricains avec un groupe qui comprenait César Portillo de la Luz, José Antonio Méndez et le pianiste aveugle . Leur style, une version cubaine de bossa nova associée à des touches de jazz américain, est intitulé «feeling». À ses débuts radiophoniques, Omara était présentée comme «Miss Oma- ra Brown, the girlfriend of ‹feeling›», un nom que la plupart des cubains connaissent encore aujourd’hui. En 1952, Omara et Haydee, Elena Burke et Moraima Secada, ont formé un quar- tet vocal dirigé par le pianiste qui est devenu l’un des grands groupes de l’histoire musicale cubaine. Omara est restée 15 ans avec le Quarteto Las d’Aida. Le premier disque d’Omara, «Magia Negra», associant musique cubaine et jazz américain, est paru en 1959. Tout en poursuivant ce projet solo, Omara a continué comme choriste de Las d’Aida. Deux ans plus tard, elle a dû interrompre une série de concerts à Miami et re- tourner à Cuba en raison de la crise des missiles cubains. Oma- ra est restée avec Las d’Aida jusqu’en 1967, lorsqu’elle a pris la décision de poursuivre une carrière en solo. Dès lors, Omara a représenté son pays dans différents festivals internationaux, tout en consolidant sa réputation dans son pays. Ayant rejoint l’orchestre le plus important de Cuba, La Orchesta Aragón, elle a voyagé dans le monde entier et enregistré des albums tels que «Palabras» et «Desafíos», accompagnée sur ces deux al-

29 Omara Portuondo

bums par Chucho Valdés. Mais ce qui a vraiment propulsé Oma- ra Portuondo et contribué à la rendre célèbre est son apparition au cinéma, au milieu des années 1990. Suite à sa participation à l’enregistrement de «Buena Vista Social Club», Omara a mar- qué avec son émouvante interprétation de «Silencio», en duo avec Ibrahim Ferrer. Les années suivantes, elle a voyagé dans le monde entier et enregistré de nombreuses chansons avec un groupe-phare qui comprenait des grands noms de la musique cubaine tels que Rubén González, Orlando «Cachaíto» López et Manuel «Guajiro» Mirabal. Omara était la star de «Buena Vista

30 Social Club presents… Omara Portuondo», un album réalisé en 2000, chaleureusement accueilli par la critique. Dans la foulée, Omara est partie en tournée avec González et Ferrer. Après une tournée mondiale en solo en 2002, elle s’est produite au Japan Jazz Festival, accompagnée de Michael Brecker, Herbie Han- cock, John Patitucci, Wayne Shorter et Danilo Pérez. En 2003, elle est retournée en Europe, juste avant de se produire au Ca- nada et aux États-Unis, à la tête d’un groupe de pointures, tels Papi Oviedo au Tres, Rolando Baro au piano et Fabián García à la contrebasse. La même année, Omara a enregistré «Flor de Amor». De retour en Europe en 2004, elle se produit dans des lieux illustres tels que le North Sea Jazz Festival, Marble Hill House à Londres, l’Olympia à Paris ou le Concertgebouw d’Amsterdam. Ce même été, Omara donne son premier concert au Gendarmenmarkt de Berlin, accompagnée par le Deutsches Filmorchester Babelsberg, en compagnie d’un invité très spé- cial, son ami Ibrahim Ferrer. Cette soirée inoubliable marque le début d’une nouvelle tournée mondiale, «Projecto Especial Sin- fónico», en 2006. Fin 2004, la Croix-Rouge internationale a nom- mé Omara Ambassadeur international. Elle est la première ar- tiste cubaine à avoir obtenu une telle distinction. Après avoir été primé d’un Grammy, «Flor de Amor» a obtenu la récompense Tropical Record of the Year, dans la catégorie féminine des Bill- board Latin Music Awards en 2005. Omara s’est produite avec Chaka Khan, Nina Hagen et Marianne Faithfull à la Wiener Festwoche; avec des ensemble à cordes tels que I Musici à l’International Montreal Jazz Festival; et avec son propre groupe en tournée européenne et en tournée en Asie. En 2006, elle a fondé la Fundación de Amigos de Omara à Cancun pour pro- mouvoir le soutien aux femmes des pays en voie de dévelop- pement, dans le monde entier. Elle a, en outre, poursuivi son intense carrière musicale à travers de nombreux concerts en Amérique latine, en Asie et en Europe. À Barcelone, elle a ren- du hommage à Ferrer, avec lequel elle a enregistré «Casablan- ca» et «Killing Me Softly» sur «». En 2007, elle a rejoint la chanteuse Maria Bethânia avec laquelle elle a travaillé et enregistré à Rio de Janeiro. Omara a débuté l’an- née 2008 par une tournée aux côtés de Bethânia, poursuivie

31 par «Gracias», un enregistrement marquant sa 60e année de carrière. Dans le cadre de la diffusion de l’album, Omara a ef- fectué de nombreuses tournées en Europe, en Amérique la- tine et en Extrême-Orient. Pour la première fois de sa carrière, la chanteuse cubaine s’est rendue à Bahreïn, dans le golfe Per- sique où elle a participé au Spring of Culture Festival. En 2009, Omara était l’une des premières artistes cubaines à jouer aux États-Unis depuis six ans. La même année, «Gracias» a rem- porté le Latin Grammy Award du Best Contemporary Tropical Al- bum. Présente pour y recevoir son prix en mains propres, elle était également la première artiste cubaine à présenter l’un des awards. L’album a été ensuite primé d’un Grammy dans la ca- tégorie Best Tropical Latin Album. À la suite d’une tournée aux USA avec Roberto Fonseca au printemps 2010, elle a repris la route pendant les mois d’été, avec l’Orquesta Buena Vista So- cial Club, pour jouer dans les festivals européens les plus pres- tigieux. À l’automne, Omara était en tournée aux États-Unis. En 2011, elle publiera un nouvel album avec le pianiste Chucho Valdés, «Omara & Chucho». Après être parti en tournée avec la Orquesta Buena Vista Social Club en Europe en 2010, Omara a enregistré «Omara & Chucho» au printemps 2011. Ce n’était pas une moindre performance que de réunir deux exemples brillants de la musique cubaine sur le même projet, Omara et le pianiste Chucho Valdés. 14 ans après leur dernier album com- mun, ils se sont réunis encore une fois pour dérouler le fil du premier projet qu’ils ont mené ensemble, explorant l’intimité de leur relation à deux en enregistrant un florilège de classiques cubains et latino-américains. Omara s’est jointe plus tard à la Orquesta Buena Vista Social Club pour avantage de concerts en Europe, avant de se rendre aux États-Unis avec cet ensemble. À Cuba, elle a enregistré un album pour enfants, «Reír y can- tar», qui a été nominée pour un Latin Grammy dans la catégorie du Best Latin Children’s Album. En octobre, elle s’est envolée pour le sud avec la Orquesta pour une tournée en Amérique la- tine, se rendant au Brésil, en Argentine, au Chili et au Mexique, avant de traverser l’Atlantique en novembre pour se produire après en Europe.

32 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Omara Portuondo vocals Omara Portuondo (*1930) encountered music at a very early age. The future singer and her siblings grew up with the songs which her parents, for lack of a gramophone, sang to them. Some of those melodies still form part of Omara’s repertoire. However, before taking up singing as a career, a fortuitous event led her to first try her hand at dancing, following in the footsteps of her sister Haydee, who was a member of the dance company of the famous Tropicana cabaret. One day, in 1945, Omara was offered the vacant place in the company. «It was a very classy cabaret», Omara recalls, «but I was a shy girl and I was embarrassed at showing my legs». It was her mother who actually convinced her not to let the opportunity go by and so she began a dancing career that led her to form a legendary duo with Rolando Espinosa and, in 1961, to become a teacher of popular dance at the Escuela de Instructores de Arte. The re- lationship between Omara and the Tropicana remains intact to- day and up to 1998 she still performed there from time to time. Omara and her sister Haydee also sang well-known American numbers with a group which included César Portillo de la Luz, José Antonio Méndez and blind pianist Frank Emilio Flynn. Their style, a Cubanised version of the bossa nova with touches of American jazz, was known as «feeling». In their radio debut, Omara was introduced as «Miss Omara Brown, the girlfriend of ‹feeling›», the name by which she is still known by many Cu- bans today. In 1952, Omara and Haydee, together with Elena Burke and Moraima Secada, set up a vocal quartet, directed by pianist Aida Diestro. This group became one of the greatest in the history of Cuban music. Omara stayed with the Quarteto Las d’Aida for 15 years. «We toured the States and, when Nat ‹King› Cole played at the Tropicana, we went on stage to sing with him», she recalls. «Magia Negra», Omara’s debut record, was released in 1959. It combined Cuban music with American jazz. Despite having embarked on this solo project, Omara con- tinued as a core member of Las d’Aida. Two years later, she had to cut short a series of concerts at Miami and return to Cuba

33 due to the Cuban Missile Crisis, which led to a long period of isolation for the Caribbean country. Omara stayed with Las d’Aida until 1967, when she decided to pursue a solo career. From then on, Omara not only took on the role of her country’s representative at different international festivals but also consol- idated her reputation at national level. She joined one of Cuba’s most important orchestras, La Orchesta Aragón, with which she travelled all over the world and also recorded several al- bums, such as «Palabras» and «Desafíos», on which she was accompanied by Chucho Valdés. However, what really catapult- ed Omara Portuondo to her well-earned fame was her appear- ance in the cinema in the mid-1990s. After collaborating in the recording sessions for «Buena Vista Social Club», Omara, in a duet with Ibrahim Ferrer, gave a profoundly moving rendition of «Silencio». The success of the song gave a new impulse to Omara’s career: in the following years she travelled the world and recorded various songs with a star-studded group which included great names of Cuban music such as Rubén González, Orlando «Cachaíto» López and Manuel «Guajiro» Mirabal. Oma- ra was the star of «Buena Vista Social Club presents… Omara Portuondo». Released in 2000, the album was enthusiastically received and, subsequently, Omara went on tour with González and Ferrer. After a solo world tour in 2002, she performed at the Japan Jazz Festival, accompanied by Michael Brecker, Her- bie Hancock, John Patitucci, Wayne Shorter and Danilo Pérez. In 2003, she returned to European soil to take part in the Glaston- bury Festival before going on to perform in Canada and the USA, leading a band which included such heavyweights as Papi Oviedo on the Tres, Rolando Baro on piano and Fabián García on the double bass. That same year, Omara recorded her second solo album. «Flor de Amor» is an album marked by a more sub- tle sound and a richness of texture. Omara brought in a mixture of Cuban and Brazilian musicians for this album, and it is this factor which influences the particular style of the music. She returned to Europe in 2004, where she performed at such illus- trious venues as the North Sea Jazz Festival, Marble Hill House in London, Olympia in Paris and the Concertgebouw in Amster- dam. That same summer, Omara gave the first concert at Ber-

34 lin’s Gendarmenmarkt, accompanied by the Deutsches Film- orchester Babelsberg and escorted by such a special guest and friend as Ibrahim Ferrer. This unforgettable night signalled the start of a new world tour, the «Projecto Especial Sinfónico», in 2006. Before 2004 had come to a close, the International Red Cross appointed Omara International Ambassador, making her the first Cuban artist to achieve such a distinction. After having been nominated for a Grammy, «Flor de Amor» obtained the Tropical Record of the Year award in the female category at the Billboard Latin Music Awards in 2005. Omara performed with Chaka Khan, Nina Hagen and Marianne Faithfull at the Wiener Festwochen; with string ensembles such as I Musici at the In- ternational Montreal Jazz Festival; and with her own band on a European tour and a tour of Asia. In 2006, she established the Fundación de Amigos de Omara in Cancun to provide support to women from all over the world in developing countries. Moreover, she kept up her intense musical activity with con- certs in Latin America, Asia and Europe. The performance in Barcelona brought her together with Mayte Martín and Martirio in the show «Entre Amigas» and in which she paid tribute to Ferrer, whom she also honoured with the songs «Casablanca» and «Killing Me Softly», songs which she and Ferrer sang to- gether on «Rhythms del Mundo». 2007 was the year in which she joined forces with one of the legends of Brazilian music, the singer Maria Bethânia. The two of them worked on record- ings in Rio de Janeiro. In 2008, Omara started the year with the tour alongside Bethânia and continued with «Gracias», the re- cord that marks her 60th year in the music business. With «Gra- cias», Omara’s aim was to relive the songs that she has found most moving and to work with the songwriters she most ad- mires. For album’s release, Omara has toured extensively across Europe, Latin America and the Far East. Also the first time in her career, the Cuban singer travelled to Bahrain in the Persian Gulf to take part in the Spring of Culture Festival. In 2009, Omara was one of the first Cuban artists to play in USA for six years. She performed two wonderful concerts in San Francisco and Los Angeles, which left both the audiences and the critics wanting more. That same year, «Gracias» won the

35 Latin Grammy Award for the Best Contemporary Tropical Al- bum. Omara was there to receive the prize in person and she also presented one of the awards, the first time that a Cuban artist has done this. The album was also later nominated for a Grammy in the Best Tropical Latin Album category. After touring with the Orquesta Buena Vista Social Club in Europe during 2010, Omara released «Omara & Chucho» in Spring 2011. It was by no mean feat bringing together two shining examples of Cu- ban music together on the same project, Omara and the pianist Chucho Valdés. 14 years after their last joint album, they reunit- ed once again to continue unravelling the thread of their first joint project, exploring the intimacy of a duo arrangement re- cording a selection of Cuban and Latin American classics. Oma- ra later joined up the Orquesta Buena Vista Social Club for more dates in Europe before heading to the USA with them. In Cuba, she released a children’s album, «Reír y cantar» which was nominated for a Latin Grammy in the Best Latin Children’s Al- bum category. In October, she flew south with the Orquesta to tour Latin America, visiting Brazil, Argentina, and Mexico before crossing the Atlantic again in November to return to per- form again in Europe.

36 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII AUTOUR DU MONDE Prochain concert du cycle «Autour du monde» Nächstes Konzert in der Reihe «Autour du monde» Next concert in the series «Autour du monde»

Samedi / Samstag / Saturday 13.12.2014 20:00 Grand Auditorium «Cinéma el Mundo» Lo’Jo

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII IPHIL 13–17 ANS Prochain concert du cycle «iPhil 13–17 ans» Nächstes Konzert in der Reihe «iPhil 13–17 ans» Next concert in the series «iPhil 13–17 ans»

Mardi / Dienstag / Tuesday 16.12.2014 20:00 Grand Auditorium «A Little Nightmare Music» Igudesman & Joo

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL Prochain événement «Luxembourg Festival» à la Philharmonie Nächste «Luxembourg Festival»-Veranstaltung in der Philharmonie Next «Luxembourg Festival» event at the Philharmonie

Jeudi / Donnerstag / Thursday 13.11.2014 20:00 Grand Auditorium «L’Inhumaine» David Venitucci accordéon Guillaume Latil violoncelle Aidje Tafial batterie, composition

Film: L'Inhumaine (Die Unmenschliche) Pierre Mac Orlan (d'après une idée originale de Marcel L'Herbier) scénario Georgette Leblanc, Jaque Catelain... acteurs Aidje Tafial (2014) musique 40 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL Prochain événement «Luxembourg Festival» au Grand Théâtre Nächste «Luxembourg Festival»-Veranstaltung im Grand Théâtre Next «Luxembourg Festival» event at the Grand Théâtre

Jeudi / Donnerstag / Thursday 20.11.2014 20:00 Grand Théâtre

«Vortex Temporum» Une chorégraphie d’Anne Teresa de Keersmaeker

BoštjanAntončič, Carlos Garbin, Marie Goudot, Cynthia Loemij, Julien Monty, Michaël Pomero, Igor Shyshko danse (créé avec Chrysa Parkinson)

Ictus Jean-Luc Plouvier piano Michael Schmid flûte Dirk Descheemaeker clarinette Igor Semenoff violon Jeroen Robbrecht alto Geert De Bièvre violoncelle Georges-Elie Octors direction

Gérard Grisey: Vortex temporum (1996)

Anne Teresa De Keersmaeker, Luc Schaltin lumières Michel François conseiller artistique lumières Anne-Catherine Kunz costumes Bojana Cvejić dramaturgie musicale

Femke Gyselinck assistante artistique Mark Lorimer directeur des répétitions Anne Van Aerschot coordination artistique & planning Joris Erven coordination technique Alexandre Fostierson Valérie Dewaele assistante costumes Maria Eva Rodriguez, Tatjana Vilkitskaia couturières

41 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

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© Etablissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2014 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Centrale Tous droits réservés.

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