1

MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE REPUBLIQUE DU Un Peuple – Un But – Une Foi

DIRECTION NATIONALE DES PRODUCTIONS ET INDUSTRIES ANIMALES ______Public Disclosure Authorized PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES DU BASSIN DU FLEUVE NIGER

Etudes d’Impact Environnemental et Social du projet d'aménagement et de gestion participative de mares à bourgou et de construction d’installations de conservatoires plus adaptées (hangars)

Site de SEKEMA Commune de Dialloube Cercle de Mopti Région de Mopti Public Disclosure Authorized RAPPORT FINAL Public Disclosure Authorized

Etat de la plaine de Sekema pendant la visite terrain Septembre 2010 PRESENTE PAR Public Disclosure Authorized

Ingénierie pour le Développement au Sahel, Baco-Djicoroni- ACI, Immeuble AFRIBONE Bamako/ Mali, Tél. 228 92 08 ; 637 91 75, Email : [email protected] , [email protected] N°.RCCM du siège : Ma. Bko. 2004 – B -3876 ; NIF : 085104507W ; Capital : 2000000 ; N° compte BOA et BNDA: 2

SOMMAIRE

SIGLES ET ABREVIATIONS ...... 4 RESUME NON TECHNIQUE ...... 6 I- INTRODUCTION ...... 7 1.1. CONTEXTE ET JUSTICATION DU PROJET ET DE L’ETUDE ...... 7 1.2. OBJECTIFS DE L ’ETUDE ...... 9 1.3. RESULTATS ATTENDUS ...... 9 1.4. METHODOLOGIE ...... 10 II- DESCRIPTION DU PROJET ...... 11 2.1. OBJECTIF DU PROJET ...... 11 2.2. ACTIVITES DU PROJET ...... 11 2.3. PRINCIPA LES ACTIVITES LIEES AU BOURGOU ...... 12 III. ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO – ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ...... 13 IV. CADRE POLITIQUE, LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES ...... 22 4.1. CADRE POLITIQUE ...... 22 4.1.1. La Politique nationale de la protection de l’environnement ...... 22 4.1.2. La politique de décentralisation ...... 22 4.1.3. La politique environnementale de la Banque mondiale ...... 23 4.2. CADRE LEGAL ...... 24 4.2.1. Les textes législatifs et réglementaires ...... 24 4.2.2. Les conventions internationales environnementales...... 28 4.3. CADRE INSTITUTIONNEL ...... 29 4.3.1. Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement ...... 30 4.3.2. Le Ministère de l’Elevage et de la Pêche...... 33 4.3.3. Les Collectivités locales et autres structures décentralisées ...... 34 4.3.4. ONG nationales et internationales ...... 35 V. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POTENTIELS DU PROJET ...... 35 5.1. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX PO SITIF S POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET ...... 35 5.2. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX NEGATIF S POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET ...... 36 VI. ANALYSE ET EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX IDENTIFIES DU PROJET ...... 36 VII. MESURES D’ATTENUATION OU DE RENFORCEMENT ...... 46 VIII. PROPOSITION D’UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) .... 50 IX. PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DU PROJET ...... 56 X. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 58 BIBLIOGRAPHI E ...... 59 ANNEXES ...... 60 ANNEXE 1 : PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE ...... 61 ANNEXE 2: PRESENTATION DU BUREAU ET LES LISTES DE PRESENCE ...... 66 ANNEXE 3: TERMES DE REFERENCE DE L ’ETUDE ...... 71

Liste des tableaux Tableau 1: Groupements existants dans le village ...... 18 Tableau 2: Coordonnées du site de Sékéma ...... 20 Tableau 3 : Grille de détermination de l’importance de l’impact ...... 37 3

Tableau 4 : Matrice d'interrelation des activités du projet et les éléments du milieu ...... 39 Tableau 5 : Analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux ...... 40 Tableau 6: Mesures d’atténuation ou de renforcement ...... 46 Tableau 7: Plan de gestion environnementale et social ...... 51 Tableau 8: Programme de surveillance et de suivi environnemental : ...... 56 4

SIGLES ET ABREVIATIONS

AB FN : Agence du Bassin du Fleuve Niger ABN : Autorité du Bassin du Niger ACDS : Appui aux Communautés pour le Développement au Sahel AG : Assemblée Générale APSLD : Appui pour la Sauvegarde du Lac Debo CED : Centre d’Education pour le Développement CCC : Campagne pour le Changement de Comportement CSCOM : Centre de Santé Communautaire DNH : Direction Nationale de l’Hydraulique DNSI : Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat DED : Service Allemand pour le Développement DNACPN : Direction Nationale de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DRA : Direction Régionale de l’Agriculture DRACPN : Direction Régionale de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances DNPIA : Direction Nationale des Productions et des Industries Animales DRPIA : Direction Régionale des Productions et des Industries Animales DRPSIAP : Direction Régionale de la Planification et de la Statistique, de l’Information, de l’Aménagement du territoire et de la Population DR S/CES (Défense Restauration des Sols/ Conservation des Eaux et Sols) DRPC : Direction Régionale de la Protection Civile EPI : Equipement à port individuel FED : Fonds Européen pour le Développement FODESA : Programme Fond de Développement en zone Sahélienne GE : Groupe Electrogène GPS : Global Positioning System HIMO : Haute Intensité de Main d’Œuvre ID Sahel : Ingénierie pour le Développement au Sahel IEC : Information Education Communication IOV : Indicateurs Objectivement Vérifiables IST/ SIDA : Infections Sexuellement Transmissibles / Syndrome Immuno –Déficience Acquise MS : Matière Sèche NEF : Near East Foundation ONG : Organisation Non Gouvernemental OPM : Opération Pêche Mopti OPV : Office de Protection des Végétaux PACY : Projet d’Appui aux Communes de ) PADD : Programme d’Action pour le Développement Durable PDR : Programme de Développement Rural PDREGDE : Projet de Développement des Ressources en Eau et de Gestion durable des Ecosystèmes du bassin du fleuve Niger PGES : Plan de Gestion Environnemental et Social PIV : Périmètre Irrigué Villageois PRODEC : Programme de Développement Economique et Culturel PRODESS : Programme de Développement Socio- Sanitaire SA : Secteur d’Agriculture 5

SACPN : Service de l’Assainissement du Contrôle des Pollutions et des Nuisances SCF : Save Children Found SLPIA : Service Local des Productions et des Industries Animales SSH : Service Sub régional de l’Hydraulique UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature VRES : Valorisation des Ressources en Eau de Surface

6

RESUME NON TECHNIQUE

Le Mali est membre de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) Créée en 1980, qui est une institution internationale sous-régionale comprenant 9 états (Bénin, Burkina Fasso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). Le potentiel de sols irrigables au Mali est estimé à environ 2,2 millions d’hectares dont seulement près de 300 000 hectares sont actuellement aménagés. Le PDRE/GDE envisage de sélectionner un partenaire prestataire expérimenté capable de conduire les travaux dans le cadre de l’aménagement, la restauration et la gestion de cinq bourgoutières de 100ha en moyenne dans cinq cercles du Mali que sont Mopti, , Youwarou, Tenenkou et Djenné car l’exploitation des bourgoutières en zone inondée rythme toutes les activités économique dans le Delta Intérieur du Niger, faisant de ce milieu la principale zone d'attraction des troupeaux, des pêcheurs et des riziculteurs de la sous région et plus d’un million de personnes tirent leurs subsistances et revenus du delta grâce au Bourgou. L’aménagement de bourgoutière et la construction de hangars qui font l’objet de ce projet s’insèrent dans le schéma général du système d’appui agropastoral basé sur une maîtrise de la culture des aliments bétail. La Banque mondiale a demandé que soit effectuée des études d’impact environnementales et sociales en conformité avec la réglementation en vigueur (Décret n° 08-346/P-RM du 26 juin 2008) parce que le projet est classé dans la catégorie A (Aménagements pastoraux). La réalisation d'une Etude Impact environnemental et social (EIES) constitue une étape incontournable afin de bien orienter les études futures à effectuer et d'identifier les outils à mettre en place pour permettre un développement durable dans les secteurs concernés et afin d'en assurer le suivi environnemental.

Cette étude reposera sur l’implication effective des usagers potentiels, des autorités locales, des cadres de la DNPIA et de la DNACPN. Une place importante sera accordée aux femmes dans la mise en valeur des futures bourgoutières.

La démarche méthodologique pour la conduite de la présente étude a consisté en l’exploitation de la documentation existante, l’administration d’un questionnaire d’EIES en vue de la collecte d’information sur les impacts du projet depuis la base, les visites et investigations de terrain et la consultation publique.

L’objectif du projet est l’amélioration de la gestion intégrée des ressources du delta intérieur à travers le développement de la bourgouculture (Echinochloa stagnina) dont la présence est l’élément fondamental régulateur de l’écologie du delta. Malgré les efforts de réduction des impacts à l’étape de la planification, la mise en œuvre et le suivi des aménagements occasionneront certes des impacts sur l’environnement physique et social ; des mesures de renforcement des impacts positifs ou d’atténuation des impacts négatifs ont été proposées dans ce rapport.

Enfin d’études, l’analyse des impacts a montré que les activités du projet n’ont pas assez d’impacts négatifs sur l’environnement physique ou social pouvant entrainer l’arrêt du projet. Les impacts positifs du projet sont nettement dominants et cela est à la base de la motivation de la population pour recevoir ce projet. Un plan de gestion environnemental et un programme de suivi environnemental et social ont été établis pour une durée de cinq (5) ans. Le projet est réalisable du point de vue environnemental et un rapport d’ évaluation sociale a été préparé séparément. 7

I- INTRODUCTION :

Le bureau d’études ID SAHEL a été commis par le PDRE/GDE pour réaliser l’étude d’impact environnemental et social du projet d’aménagement et de gestion participative des mares de bourgou et la construction d’équipements de conservation de foins (hangars), sur cinq sites retenus dans les 5 cercles (Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou) et l’élaboration de plan de réinstallation des populations qui seront contraintes au déplacement lors de la réalisation des travaux d’aménagement.

Il s’agit pour le bureau de déterminer tous les risques environnementaux et sociaux du projet sur la zone, de prendre en compte les préoccupations des bénéficiaires de la zone, d’élaborer un plan de gestion environnemental prenant en charge toutes les parties prenantes, de veiller à ce que le projet soit solide et durable sur le plan environnemental et social, d’élaborer un plan d’action détaillé de réinstallation (PAR) et de compensation des populations pouvant être affectées par la mise en œuvre du projet, de faire une estimation financière des coûts du PAR des populations affectées, d’élaborer un mécanisme institutionnel de mise en œuvre du PAR et de suivi des conditions de vie des populations affectées pendant les phases d’installation et opérationnelles du projet. L’étude doit contribuer au processus d’acquisition du Permis environnemental du projet délivré par le Ministère chargé de l’environnement. Le coût total pour la réalisation du PGES s’élève à 25 160 000 FCFA et celui du suivi environnemental à 2 337 500 FCFA.

1.1. CONTEXTE ET JUSTICATION DU PROJET ET DE L’ETUDE

Cette section présente les principaux éléments qui décrivent le contexte climatique et les conséquences socio économiques justifiant la réalisation de l’aménagement des bourgoutières dans les cinq cercles inondés de la Région de Mopti. Ces éléments justificatifs sont pour l’essentiel tirés ou adaptés des termes de références de l’étude.

La République du Mali est un pays enclavé de l’Afrique de l’ouest, couvrant une superficie de 1,24 million de km² dont 60% de terres dégradées. Pourtant, le Mali compte de grandes disponibilités hydrauliques offertes par le fleuve Niger et ses affluents, ainsi que de vastes zones inondables.

Le potentiel de sols irrigables au Mali est estimé à environ 2,2 millions d’hectares dont seulement près de 300 000 hectares sont actuellement aménagés. Ainsi, pour assurer la sécurité alimentaire du pays, les autorités du pays ne cessent de mettre en œuvre des politiques possibles pour tirer profit de cette disponibilité en eau en privilégiant au maximum la culture irriguée.

Ainsi le Mali est membre de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) Créée en 1980, qui est une institution internationale sous-régionale comprenant 9 Etats (Bénin, Burkina Fasso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). Les 6 ème et 7 ème sommets des chefs d’Etats et de gouvernement ont exigé qu’une vision claire et partagée de l’ABN soit développée avec l’appui des partenaires au développement dont la Banque Mondiale comme tête de fil. L’objectif visé étant de créer un « environnement propice » à la coopération entre Etats membres et les partenaires au développement et d’élaborer un Programme d’action pour le développement durable (PADD) accepté par tous les acteurs du bassin. 8

La vision partagée, lancée en atelier à Abidjan en 2002 a défini 4 axes stratégiques dont l’amélioration de la gestion de l’information et la préparation d’études sectorielles et analyses stratégiques, le renforcement des capacités et le développement institutionnel Pour mettre en œuvre ce processus plusieurs partenaires dont la Banque Mondiale soutiennent le programme de l’ABN. Forte de ces expériences et tête de fil des partenaires la Banque Mondiale a décidé de financer le « Projet de Développement des Ressources en Eau et de Préservation des Ecosystèmes du Bassin du Niger ».

Dans le cadre de l’aménagement, la restauration et la gestion locale de cinq bourgoutières de 100ha en moyenne dans chacune des cinq cercles que sont Mopti, Douentza, Youwarou, Tenenkou et Djenné. Le PDRE/GDE envisage de sélectionner un partenaire prestataire expérimenté capable de conduire les travaux ainsi définis sur l’un ou tous les sites identifiés.

La présence et l’exploitation des bourgoutières en zone inondée rythment toutes les activités économique dans le Delta Intérieur du Niger, faisant de ce milieu la principale zone d'attraction des troupeaux, des pêcheurs et des riziculteurs de la sous région et plus d’un million de personnes tirent leurs subsistances et revenus du delta grâce au Bourgou.

En effet, la valeur exceptionnelle du bourgou ne réside pas seulement dans sa qualité nutritive en tant que fourrage mais aussi et surtout par le rôle déterminant qu’il joue dans la régulation de l’écologie deltaïque en termes de nidation et d’alimentation des poissons, dans la fixation du limon et du sol.

Les aménagements de bourgoutière et les constructions de hangars qui seront étudiés s’insèrent dans le schéma général du système d’appui agropastoral basé sur une maîtrise de la culture des aliments bétail. Suite à une analyse de la situation la Banque a demandé que soit effectuée des études environnementales et sociales ceci en conformité avec la réglementation en vigueur (Décret n° 08-346/P-RM du 26 juin 2008) et la présentation du permis environnemental.

L’étude environnementale de ces aménagements respectera les normes en vigueur au niveau de l’ABN. Elle sera participative et itérative. Ses principes de base reposent sur l’implication effective des usagers potentiels, des autorités locales et des cadres de La DNPIA et de la DNACPN. L’étude accorde une place importante au rôle des femmes dans la mise en valeur des futurs bourgoutières.

L’analyse et le suivi des impacts des travaux sur l’environnement dans des conditions écologiquement précaires et socialement marquées par la pauvreté sont essentiels pour l’atteinte des objectifs du projet d’aménagement des bourgoutières des cinq cercles de la région de Mopti et de la construction des hangars.

Toutefois, au regard des enjeux environnementaux et sociaux de l’aménagement, la réalisation d'une Etude Impact environnemental et social (EIES) constitue une étape incontournable afin de bien orienter les études futures à effectuer et d'identifier les outils à mettre en place pour permettre un développement durable dans les secteurs concernés et afin d'en assurer le suivi environnemental. 9

1.2. OBJECTIFS DE L’ETUDE

Objectif global La présente étude a pour objectif global : • Réaliser l’étude d’impact environnemental, social du projet d’aménagement et de gestion participative des mares de bourgou et la construction d’équipements de conservation de foins (hangars, silos ou fosses à ensilage) sur chaque site retenu dans les 5 cercles (Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou). et le plan de réinstallation possible des populations. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de la présente étude sont :

• Déterminer tous les risques environnementaux et sociaux du projet sur la zone, • Prendre en compte les préoccupations des bénéficiaires de la zone, • Elaborer un plan de gestion environnemental prenant en charges toutes les parties prenantes, • Elaborer un plan d’action détaillé de réinstallation (PAR) et de compensation des populations pouvant être affectées par la mise en œuvre du projet; • Faire une estimation financière des coûts du PAR des populations affectées ; • Elaborer un mécanisme institutionnel de mise en œuvre du PAR et de suivi des conditions de vie des populations affectées pendant les phases d’installation et opérationnelles du projet. • Permettre l’obtention du Permis environnemental du projet délivré par le Ministère en charge de l’Environnement et de l’Assainissement.

1.3. Résultats attendus

Les résultats attendus sont : • le plan de gestion environnementale et sociale du projet est disponible ; • les décideurs savent les risques environnementaux encourus du projet • Les critères d’éligibilité des bénéficiaires au Projet d’exploitation des sites à Bourgou sont définis • le nombre de personnes possibles affectés et éligibles au déplacement (les familles affectées et leurs effectifs) suite aux aménagements des sites et construction des hangars est connu. • Le plan de réinstallation des personnes affectées par le projet s’il ya lieu est élaboré • Un plan de site des populations affectées est élaboré • Le plan de gestion environnemental et social (PGES) du projet est élaboré  Les mesures d’atténuation bien définies  Les responsabilités des acteurs à tous les niveaux connues  Les activités de suivi évaluation définies  Le budget et programme de gestion environnemental connus

• Les Mesures de renforcement de capacités institutionnel sont élaborées

Le Permis Environnemental est délivré par le Ministère Chargé de l’Environnement 10

1.4. Méthodologie

La démarche méthodologique pour la conduite de la présente étude a consisté en l’exploitation de la documentation existante, l’administration d’un questionnaire d’EIES en vue de la collecte d’information sur les impacts du projet depuis la base, la consultation publique et l’élaboration du rapport EIES.

• Phase de Documentation C’est l’exploitation de la documentation existante aussi bien à Bamako, Mopti qu’au niveau du site visité. Elle a permis de collecter les données secondaires sur le milieu biophysique et socio-économique, les impacts potentiels du projet et les mesures d’atténuation et d’amélioration au niveau des services techniques de l’Etat et des Collectivités Territoriales. • Observations et investigations de terrain Les observations et investigations ont porté sur l’observation pratique du milieu biophysique et socio économique et l’écoute des populations de la localité : cela a permis : - d’identifier " in situ " et évaluer les impacts positifs et négatifs sur le paysage, les eaux, le sol, la flore, la faune, la qualité de l’air, l’emploi, la santé et la cohésion sociale; - d’identifier et d’évaluer les éventuels problèmes auxquels les populations sont confrontées par rapport à la gestion des ressources naturelles ; - de réfléchir aux solutions ou mesures d’atténuation des impacts négatifs.

• Administration d’un questionnaire d’EIES Pour mener à bien ces investigations, des outils ont été élaborés et utilisés sur le terrain : il s’agit du guide d’entretien administré auprès du conseil du village, le Comité de gestion, les organisations socioprofessionnelles par focus group. La mission de terrain a été l’occasion d’échanger avec les services techniques, administratifs, politiques et les personnes ressources. Ces informations collectées ont servi de base à la consultation publique.

• La consultation publique Tous les villages concernés ont pris part à la consultation publique organisée sous l’égide des autorités administratives. Les informations recueillies ont été utilisées pour une meilleure prise en compte des préoccupations, inquiétudes, souhaits, suggestions et recommandations des populations. La collecte des informations a été facilitée par les autorités techniques et politiques. • Elaboration du rapport d’EIES La dernière étape a été l’élaboration du rapport d’EIES par une équipe pluridisciplinaire qui a participé à toutes les phases du processus. Par ailleurs une grille a été utilisée pour évaluer les impacts.

11

Photo N°1: Entretien avec maire et préfet de Dialloubé Consultation publique à la mairie de Dialloube

Photo N°2 : Participation des services techniques Photo N°3 : Entretien avec le conseil de à la collecte des données village à Gobé

II- DESCRIPTION DU PROJET

2.1. OBJECTIF DU PROJET

L’objectif du projet est l’amélioration de la gestion intégrée des ressources du delta intérieur à travers le développement de la bourgouculture (Echinochloa stagnina) dont la présence est l’élément fondamental régulateur de l’écologie du delta toutes activités confondues.

2.2. ACTIVITES DU PROJET

Les principales activités concernent : (i) l’étude état des lieux et l’identification des sites d’interventions (ii) la mise en place des organes de gestion des bourgoutières et le renforcement des capacités, (iii) le renforcement des capacités de collecte et de traitement des informations statistiques, (iv) le renforcement des capacités des femmes , (v) l’appui à l’équipement des femmes, (vi) l’appui à la construction d’installations de conservation, de stockage, de commercialisation et de transformation plus adaptées (silos, hangars, fosses, magasins de stockage) et (vii) le renforcement des capacités des services de l’élevage. 12

Les principales activités du volet sont :

- Activité 1 : Renforcement des capacités des acteurs - Activité 2 : Aménagement des bourgoutières et pêcheries - Activités 3 : Organisation de l’exploitation et la gestion des bourgoutières - Activité 4 : Micro crédit et équipement des femmes - Activités 5 : Gestion du projet - Activité 6 : Communication et suivi évaluation. -

2.3. PRINCIPALES ACTIVITES LIEES AU BOURGOU

Les principales activités sont :

Activités avant l’aménagement Information et Sensibilisation Elaboration de la convention Mise en place du comité de gestion Formation Choix et délimitation du site Achat d’équipements (pirogue équipée de moteur hors bord, motopompe, charrue, petits matériels) Choix du site du hangar

Activités prévues pendant la phase aménagement

Information et Sensibilisation Parcellement du site Surcreusement du chenal Mise à eau Préparation du sol (labour, ratissage, hersage, nivellement, mise à boue)

Activités après aménagement Information et Sensibilisation Approvisionnement en bourgou (recherche de bouture) Repiquage (mobilisation des manœuvres en tenant compte du genre) Entretien/faucardage Surveillance, Mise en défens Récolte des graines Fauchage Transport du bourgou Pêche Détermination de la capacité de charge Mise en pâture des animaux Achat des matériaux de construction Construction du hangar Mise à l’air libre des fauches Achat de botteleuse 13

Confection des bottes Approvisionnement du hangar Gestion des stocks Recrutement d’un gérant Commercialisation / Microcrédit Assemblée générale (présentation du bilan et perspectives) Suivi environnemental

III. ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE ET SOCIO – ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Situation géographique de la Commune de Dialloubé

Située dans la zone inondée du cercle de Mopti, la commune de Dialloubé est créée par la loi 96-059 du 04 novembre 1996 portant création des communes. Elle est limitée à l’Est par les communes de , et , au Sud par celle de , au Nord par Guidio Sarré et à l’Ouest par les communes de Toguéré Goumbé et Sossobé. Composée de 21 villages, la commune est administrée par un conseil municipal de 17 membres et un bureau municipal de 4 membres dont le maire et 3 adjoints.

Carte de la Commune de Dialloubé

14

Caractéristiques démographiques

La population de la commune est estimée en 2007 à 26 136 habitants dont 12 933 hommes et 13 203 femmes (Source : Estimation DRPSIAP-M base DNSI (RGPH avril 1998 et Perspective).

Les actifs représentent près de 50% de la population. Celle -ci est essentiellement composée de Peulhs (Rimaibé, Diabé) et Bozos, Bambaras, Soninkés et Tamasheqs qui pratiquent l’islam. Les différentes ethnies vivent en parfaite harmonie dans une atmosphère sereine et conviviale.

Caractéristiques physiques

Le climat est de type sahélien avec une alternance de deux (02) saisons (saison pluvieuse et une saison sèche). L’harmattan, vent chaud et sec souffle en saison sèche et la mousson en saison pluvieuse. Il faut noter que les vents sont violents et accompagnés de poussières de sable d’Avril en Juillet.

Tableau 1: Données pluviométriques

Années Jours mm Normale en mm 1998 39 437.5 440.3 1999 51 586.9 440.3 2000 35 419.4 440.3 2001 53 475.6 440.3 2002 32 280.4 440.3 2003 56 655.5 440.3 2004 45 452.9 440.3 2005 55 420.8 440.3 2006 38 504.9 440.3

Source : Station météorologique de Mopti

Le relief est peu accidenté. Les unités de paysage se composent de glacis d’épandage et de plaines inondées.

La végétation est du type savane arbustive ; la productivité des ligneux est supérieure à la moyenne du cercle de Mopti. Le taux de bois mort sur pied est faible. Les herbacées dont le bourgou poussent dans les plaines inondées. Certaines espèces ligneuses sont en voie de disparition telle que Parkia biglobosa, Vitex spp.

Les sols sont argileux et propices à l’agriculture. 15

Le réseau hydrographique comprend les rivières, le lac Debo, le fleuve Niger et quelques chénaux et mares d’inondation telle que Yelimaka, Nadanki etc.… De part sa situation dans le Delta Central du Niger, la commune de Dialloubé dispose de vastes étendues herbacées arrosées par les affluents du Niger à savoir Dembé, Ranewo, Kakagnan.

La faune : Elle est composée de :

La faune terrestre : Constituée par des espèces telles : chacal, lièvre, écureuil, porc épic….

La faune aquatique est constituée par des hippopotames (surtout dans le fleuve Niger)

La faune aviaire constitue le refuge d’espèces venant d’Afrique, d’Europe et d’Amérique pendant l’hivernage ; ce sont le Cormoran, les martins pêcheurs, les canards armés, les oies de Gambie, les oies d’Europe et les hérons garde bœuf….

Activités économiques de la commune

L’économie de la commune repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et le commerce.

- Agriculture :

L’agriculture demeure la principale activité ; c’est une agriculture de subsistance axée sur la culture du riz dans les casiers, les mares et les vallées. Le riz demeure la principale spéculation.

Les rendements sont relativement assez faibles : 900 Kg / ha pour le riz de submersion libre ; riz irrigué (1 tonne / Ha).

Le rendement des cultures sèches est moyen ; par exemple celui du mais, est de 400 kg/ ha.

Les paysans s’approvisionnent à partir de Mopti, Fatoma et Dialloubé.

- Elevage : Il est aussi important dans la commune et revêt un caractère de prestige social. L’effectif du cheptel pour la commune est de 23 874 bovins, 11 313 ovins, 18 090 caprins, 2 593 asins, 35 équins, 15 camelins, 8 547 volailles. Les éleveurs pratiquent la transhumance et la situation sanitaire est relativement bonne. La production concerne la viande de bovins, caprins, ovins et la volaille.

Le mode d’élevage pratiqué est celui extensif utilisant comme pâturage le bourgou et les pâturages aériens. L’aliment bétail est utilisé dans la commune, les points d’abreuvement sont les mares, les marigots et les fleuves. Aussi la production du lait est très importante, cependant il n’existe aucune unité de transformation ou de conservation de ce produit vital. Les débouchés de ces produits sont Dialloubé, Mopti, Fatoma, Bamako et les pays voisins. 16

- Commerce :

Il est moins développé que les activités précédentes en raison des difficultés de transport liées à l’enclavement pendant la période des hautes eaux. Dans ce secteur, le commerce de poissons et du bétail sur pied est florissant et draine de nombreux commerçants à l’occasion des foires hebdomadaires. Les populations en tirent des revenus substantiels.

- Structures d’appui Ce sont essentiellement:

- UICN intervient dans la conservation des nids d’oiseaux ; - ONG ELEL LEDOU pour la protection de l’environnement.

Les services techniques étatiques sous l’égide de l’Administration encadrent les populations dans les différents secteurs d’activités.

Atouts et potentialités de la commune

La commune rurale de Dialloubé dispose d’énormes potentialités en ressources agro sylvo - pastorales. Les terres cultivables sont caractérisées par une grande diversité de la nature des sols et de leur fertilité. Il existe de terres exploitables en cultures sèches.

Le terroir de la commune est arrosé par des mares qui favorisent le développement de la bourgouculture.

Les ressources en eau souterraine ne sont pas négligeables car la commune dispose d’importantes infrastructures hydrauliques.

La commune constitue une zone de séjour des animaux transhumants pendant la saison sèche.

Les pâturages naturels en zones inondées peuvent supporter pendant au moins six (06) mois de l’année le cheptel de la commune et celui d’autres communes de la région.

Le cheptel, constitué de bovins et de petits ruminants est la principale source de revenu des populations en majorité Peulh.

Le potentiel en ressources forestières est assez important.

Le sous secteur pêche est la deuxième activité de l’économie de la commune. Pendant la décrue, un chapelet de campements de pêche se dresse le long de ces mares. 17

Contraintes de développement de la commune

Les contraintes liées au développement de la commune sont :

- L’insuffisance et l’irrégularité des pluies et de la crue ; l’élévation de la température ; - Le déficit pluviométrique et l’insuffisance permanente de la crue favorisent la dégradation de l’environnement. Cette dégradation a comme conséquence la naissance de nombreux conflits entre les différents utilisateurs des ressources naturelles (éleveurs, agriculteurs, pêcheurs…) et la gestion coutumière des pâturages naturels des zones inondées ; - L’exode rural, le faible taux de scolarisation, l’influence négative des pratiques coutumières sur l’éducation et la santé ; - Les contraintes économiques : le faible niveau d’investissement, la méconnaissance des techniques modernes de productions agricoles, animales et halieutiques, la non présence d’intervenants fiables, l’enclavement de la zone pendant la période des hautes eaux, la non maîtrise des potentialités par les Autorités Communales, le faible niveau des revenus de la population ; - Le faible niveau d’encadrement et d’appui, la superposition des droits coutumiers et modernes dans la gestion des ressources naturelles.

Présentation du village :

Le village de Dialloubé compte 6 844 habitants dont 3 283 Hommes et 3 561 Femmes avec 5 264 ménages.

Dialloubé est limité :

- A l’est par les communes de , Brondounou, et Konna, - Au sud par les communes de Sokoura et Togoro- Kotia ; - Au nord par la commune de Debo, - A l’ouest par la commune de Toguere Coumbe et Binbere Tama.

Les principales ethnies par ordre d’importance sont : les Peulhs, les Malinkés, les Bozos et les Tamasheks.

L’exode rural et la migration concernent la population masculine en majorité jeune non mariée.

Les destinations des migrants sont surtout l’intérieur du Mali (Mopti, Ségou, Bamako) l’Afrique centrale et l’Europe.

Les raisons du départ de la population migrante sont d’ordre économique et climatique.

Il existe une foire hebdomadaire locale chaque Dimanche et un marché à bétail de petits ruminants. 18

- Cohésion sociale :

A Dialloubé, il n’existe pas de conflits fonciers majeurs de nature à entraver le développement du village. L’existence du conseil de village est gage de stabilité dans le village car il règle à l’amiable les cas isolés de différends entre éleveurs autochtones tandis que les cas majeurs sont gérés à la juridiction de Mopti.

- Vie associative :

Les groupements existants dans le village sont :

Tableau 1: Groupements existants dans le village Groupements Date de Nombre Récépissé Activités Observations ou création d’adhérents organisations Deux (02) Sociétés - - Commerce du Appuyée par les coopératives des bétail caisses éleveurs 1997 200 Oui d’épargne - Bourgouculture

- Embouche

- Conduite des animaux Société coopérative - maraîchage, Appuyée par les des femmes : caisses Mouygal Dialloubé 2005 Plus de 50 Oui - commerce d’épargne

-Transformation du lait Société coopérative -Développement Appuyée par les des agriculteurs des activités liées à caisses Plus de 60 Oui l’agriculture d’épargne

En outre, il existe des tons villageois et l’association des agriculteurs. Ces organisations mènent des activités en faveur du développement du village. Quant au ton villageois, il regroupe en son sein tous les actifs du village sans discrimination sexuelle ; il œuvre pour l’épanouissement du village et réalise des travaux d’intérêt collectif.

Activités économiques du village :

Les principales activités économiques sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche, le commerce.

- Agriculture :

Les principales spéculations sont : le riz et le maïs. Environ 3000 hectares sont cultivés avec une production moyenne d’une (01) Tonne à l’hectare. Le maïs est cultivé en zone exondée. La production moyenne est de 0,5 Tonne/ hectare sur les 20 hectares de superficie disponible. 19

Les contraintes liées à cette activité sont : pauvreté des sols, oiseaux déprédateurs, maladies parasitaires, sous -équipement des producteurs, aléas climatiques. Les solutions proposées sont la lutte à grande échelle contre les parasites et les oiseaux granivores.

- Elevage :

Le cheptel est évalué à environ 3077 bovins, 2504 ovins, 4966 caprins, 192 asins, 7 équins, 8 camelins et 817 volailles (Source : Statistiques Service vétérinaire). Le nombre d’animaux transhumants est très important (plusieurs dizaines de milliers). Ils proviennent de Douentza, Tombouctou, Mopti. Les contraintes liées à ce sous secteur sont :

- Insuffisance des pâturages, - Présence des feux de brousses, - Absence d’infrastructures et d’équipements d’élevage (parc de vaccination, puits pastoraux etc.….), - les maladies épizootiques (pasteurellose, péripneumonie contagieuse bovine, charbon symptomatique et bactérien), les maladies parasitaires (tiques, la distomatose…) et les conflits entre éleveurs.

Pêche : - Elle est pratiquée par les Bozos dans les mares. La production atteint 5 tonnes en moyenne par an pendant la période des hautes eaux. Une partie de cette production est consommée sur place à l’état frais, séchée ou fumée et le surplus commercialisé sur place ou sur le marché de Mopti.

Les contraintes liées à l’activité sont : la pression humaine, l’insuffisance de la crue, le manque d’organisation, le sous équipement, l’utilisation d’engins inadaptés…

Les acteurs suggèrent l’aménagement des mares, la dotation en engins de pêche appropriés, le renforcement des capacités des acteurs, l’octroi de crédits…

- Gestion foncière :

A Dialloubé, la terre appartient de manière générale aux Dioros (pâturages des bourgoutières) et au village (bourgoutières communautaires).

L’accès à la terre est libre pour les autochtones (y compris les femmes). Les populations allogènes ont accès à la terre par l’intermédiaire des propriétaires terriens qui leur prêtent une partie du lopin de terre. Cependant l’exploitation de celui -ci de terre obéit au principe de l’usufruit.

- Commerce

Il existe trois marchés hebdomadaires dans la commune : Dialloubé, Kakagnan et Kofel.

Les produits vendus sont, la viande, le lait et les marchandises diverses. 20

L’artisanat est peu développé à cause du sous équipement des artisans, ainsi que le manque d’organisation de la filière.

Réseau de transport et de communication : le village est desservi par l’axe routier Mopti- Youwarou pendant la période de décrue de Mars à Juillet. Pendant la crue, les pirogues et pinasses constituent les moyens de transport les plus utilisés.

La communication est assurée par la téléphonie fixe SOTELMA.

Présentation du site

Le site de « Sekema » est situé sur la longitude 4,29235° et la latitude 15,05675° à 7 km du village de Dialloubé. Il est limité :

- A l’Est par le village de Dialloubé ; - Au Sud par les communes de Sokoura et Togoro- Kotia ; - Au Sud –Ouest par le village de Mino Daga ; - Au Nord par la commune de Debo ; - A l’Ouest par la commune de Toguere Coumbe et Binbere Tama.

Le site présente les caractéristiques suivantes : - Site communautaire; - Site accessible; - Existence de Voscia cuspidata, d’Echinochloa stagnina par endroits ; - Eau disponible avec une lame d’eau d’environ 2 -3 mètres de haut ; - La durée inondation varie de 5 à 6 mois ; - Crue est lente et progressive ; - Pente douce ; - Sol est argileux fissuré avec une pente douce, les espèces rencontrées sont : Voscia cuspidata dominant, présence d’Echinochloa stagnina et « didèré ». - Le site est dégradé.

Tableau 2: Coordonnées du site de Sékéma POINTS LATITUDES LONGITUDES P1 15 03 11, 4 004 17 17,4

P2 15 03 22.9 004 17 04. 7 P3 15 03 37.6 004 17 17.4 P4 15 03 55.0 004 17 45.2 P5 15 03 56.7 004 18 21.7 P6 15 03 24.5 004 18 24.5 P7 15 03 23.4 004 18 02.8 P8 15 03 17.3 004 17 51.9 P9 15 03 09.8 004 17 18.3 21

Carte de site de Sekema dans le 22

IV. CADRE POLITIQUE, LEGAL ET INSTITUTIONNEL DE L’EIES

Le Mali est affecté depuis plusieurs années par des sécheresses successives, la zone du projet n’a pas échappé à ces aspects, et connaît une croissance démographique et une urbanisation qui créent d’importantes pressions sur les ressources naturelles. Dans cette perspective, l’environnement devient un enjeu de plus en plus important au Mali et sa protection revêt un caractère primordial. Au cours des dernières décennies, le Mali s’est donc doté de nombreux textes légaux et de politiques afin d’encadrer la protection de l’environnement naturel et de préserver le cadre de vie des populations.

4.1. Cadre politique

4.1.1. La Politique nationale de la protection de l’environnement

La politique Nationale de protection de l’environnement élaborée en 1998 s’appuie sur ce principe ainsi que sur celui de la décentralisation qui doit permettre de mieux responsabiliser les acteurs à la base. Le but visé par cette politique nationale est de garantir un environnement sain et un développement durable par la prise en compte de la dimension environnementale dans toute décision qui touche la conception, la planification et la mise en œuvre des politiques, programmes et activités de développement par la responsabilité et l’engagement de tous les acteurs. Cette politique nationale s’appuie sur des textes législatifs, accords et traités internationaux visant à favoriser le développement économique et social durable du pays.

La démarche adoptée en matière de politique environnementale présente la particularité de définir les orientations dans ce domaine, non pas comme un ensemble de mesures sectorielles déconnectées des autres secteurs d'activités, mais plutôt comme des lignes d'actions transversales porteuses de synergie, qui permettent d'inscrire les différentes politiques et programmes nationaux dans un cadre global et cohérent d'intervention, en vue d'un développement durable.

4.1.2. La politique de décentralisation Le processus général de décentralisation, a commencé depuis l’indépendance mais de manière timide, en 1991, a conduit à la création de plus de 703 communes sur l’ensemble du pays. La Commune rurale sert d’interface entre les communautés voulant gérer une forêt et les services techniques à mobiliser. Cette prérogative lui est donnée par le décret n° 96-0484/P-RM déterminant les conditions et les modalités de mise à disposition des Collectivités Territoriales des services déconcentrés de l’Etat.

Les orientations sur la décentralisation sont données dans la loi n 93-008 du 11 Février 1993. Cette loi définit les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, c'est le transfert d'un certain nombre de compétences et de moyens de l'Etat à des collectivités locales en les rendant plus autonomes et plus comptables de leurs actions face à elles mêmes.

23

Le code des collectivités territoriales

La loi N°95-034 du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales au Mali définit l’organisation administrative du Mali. Celle-ci est basée sur les régions administratives qui sont divisées en cercles, eux-mêmes subdivisés en communes. Ce type de structure territoriale locale a été instauré avec la décentralisation qui a ainsi donné naissance aux communes. Du point de vue administratif, la commune est dotée d’une grande autonomie, car elle est devenue l’unité territoriale de base pour recevoir, organiser mettre en œuvre des actions de développement. Cependant, du point de vue de la gestion foncière, la commune doit composer avec les autorités traditionnelles (chefs de villages) puisque les droits d’usage et d’occupation acquis dans le cadre coutumier ont été confirmés par la loi N°95-034 du 12 avril 1995.

De plus, la loi N° 96-50 du 16/10/96 portant principe de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales identifie les conditions dans lesquelles ces collectivités peuvent s’approprier et gérer des parties des domaines fonciers nationaux et fixe les responsabilités et droits en la matière. Le domaine des collectivités comprend les domaines forestiers, agricoles, pastoraux, fauniques, piscicoles et les habitats. En vertu de la loi 96-50, la commune peut se doter de conseils spécialisés pour gérer ses ressources naturelles. Cette responsabilité n’est cependant pas généralisée, car la plupart des ressources naturelles (forêts, eaux, sols) font partie du domaine de l’Etat qui en assure la gestion.

4.1.3. La politique environnementale de la Banque mondiale

La Banque mondiale s'est préoccupée de la santé de l'environnement. En 1970 déjà, elle a institué un conseiller pour l'environnement et un bureau sur la santé et l’environnement.

C'est en 1987 que des changements s'opérèrent, incluant des politiques restrictives et des procédures précises. L'objectif à atteindre consistait à développer des stratégies pour intégrer les préoccupations environnementales dans les crédits bancaires de façon systématique, pour éviter que les projets réalisés grâce aux prêts octroyés aux pays en développement aient des conséquences nuisibles sur l'environnement. En octobre 1989, la Banque mondiale établit une véritable procédure d'EIES sous la forme de directives. La Directive Opérationnelle 4.00 fut remaniée et améliorée par la Directive 4.01 de 1991 (OP 4.01) qui instaure un nouveau système de classification selon la nature et l'étendue de l'impact sur l'environnement.

La Banque mondiale n'a pas seulement institué le système de l'EIES La Politique Opérationnelle OP 4.01 précise que l'EIES est un instrument de protection de l'environnement parmi d'autres, comme l'évaluation environnementale régionale ou sectorielle, l'audit environnemental, l'étude des dangers et des risques liés aux projets et le plan de gestion environnemental. Ces différents instruments sont utilisés en fonction des circonstances et de la nature du projet.

24

L'EIES doit se faire au début du cycle du projet. C'est le pays emprunteur qui doit se charger de la réalisation de l'EIES, aidé par les services compétents de la Banque mondiale ; elle lui donne des recommandations relatives au contenu de l'EIES, puis examine si ses exigences ont été respectées et répondent aux conditions d'octroi d'un prêt. Les activités envisagées y sont classées en quatre catégories qui dépendent du type, du milieu concerné, de l'ampleur du projet ainsi que de la nature et l'étendue de ses impacts potentiels.

La catégorie A comprend les projets susceptibles de créer des effets néfastes, multiples et irréversibles, les défrichements, par exemple.

La catégorie B inclut les projets dont les impacts potentiels préjudiciables sur l'environnement ou les populations sont moins importants. Comme dans la catégorie A, il s'agit d'examiner les impacts négatifs et positifs d'un projet et de prendre les mesures adéquates pour les réduire ou les prévenir.

La Politique Opérationnelle 4.01 ne détermine pas le type d'analyse et la méthode précise qui doivent être employés. Elle laisse une marge de manœuvre importante, dans la mesure où cette flexibilité est nécessaire au vu du nombre important de projets susceptibles de rentrer dans cette catégorie. La démarche à adopter doit se faire au cas par cas. Elle dépendra, entre autres, de la demande spécifique du pays emprunteur, des conséquences environnementales et sociales et des leçons du passé des projets similaires

Un projet rentre dans le champ d'application de la catégorie C s'il a des impacts minimes et non préjudiciables. Dans ce cas, aucune évaluation n'est requise.

Enfin, un projet rentre dans la catégorie FI s'il comprend des investissements de fonds bancaires à travers des intermédiaires financiers.

Il faut souligner que la participation d'autres acteurs, comme le public et les ONG locales, est fortement prise en considération. Dans sa Politique Opérationnelle, la Banque mondiale requiert que tous les groupes concernés puissent avoir un accès aux informations qui portent sur le projet et faire des recommandations, en tout cas pour les catégories A et B. Le pays emprunteur doit les consulter le plus tôt possible

La Banque mondiale a été la première institution internationale à avoir établi de façon si précise et méthodique une procédure d'EIES. Elle est appliquée de façon rigoureuse et systématique.

4.2. Cadre légal

4.2.1. Les textes législatifs et réglementaires Plusieurs textes législatifs et réglementaires sont opérationnels dans le cadre de la gestion de l’environnement. On peut citer notamment :

La Constitution Elle affirme dans son préambule l’engagement du peuple Malien à « assurer l’amélioration de la qualité de la vie, la protection de l’environnement et du patrimoine culturel et reconnaît à tous « le droit à un environnement sain ». Elle stipule en son article 15 que « la protection, la défense de l’environnement et la promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat ». 25

Textes législatifs et réglementaires en matière d’étude d’impact environnemental et social

L’obligation de réaliser l’évaluation environnementale est réglementée par les dispositions du Décret N°08-346/P-RM du 26 juin 2008 relatif aux études d’impact environnemental et social. Ce décret sur les EIES apporte une avancée significative et constitue un instrument législatif important de protection de l’environnement applicable aux différents secteurs d’activités touchant l’environnement : ressources naturelles et environnement urbain, activités industrielles et artisanales, activités minières et agricoles, transport électrique etc.

Le décret insiste sur l’obligation de réaliser l’étude d’impact sur l’environnement et le respect de la procédure pour tous les projets, qu’ils soient publics ou privés dont la réalisation est susceptible de porter atteinte aux milieux biophysique et humain. En outre, les dispositions d’application de la législation sur les études d’impacts environnemental et social s’appuient sur les principes suivants : • l’évaluation environnementale fait partie intégrante des projets et programmes et les résultats de l’étude d’impacts sont présentés dans le dossier d’agrément pour l’obtention de l’autorisation administrative ; • le promoteur est responsable de la réalisation de l’étude, de la constitution du dossier d’EIES et en assure les coûts ; • le promoteur assure également la réalisation des mesures de correction, de réduction et/ou de compensation des impacts négatifs du projet ainsi que le suivi/contrôle interne selon les normes requises.

Le Décret précise les éléments importants concernant la portée des études d’impacts, l’obligation de la procédure pour certains types de projet, le contenu des rapports, l’obligation de la consultation publique, l’élaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), incluant les coûts des mesures d’atténuation et de renforcement, le rôle des acteurs et les échéanciers de mise en œuvre. Pour tous les projets soumis à l’EIES, l’exécution des travaux est subordonnée à l’obtention d’un permis environnemental délivré par le Ministre chargé de l’environnement. Le décret 09 -318 / PRM du 26 Juin 2009 portant modification du décret relatif à l’EIES dans son article 1 remplace le cinquième alinéa de l’article 12 du décret du 26 Juin 2008 : « le montant de ces frais est un pourcentage du coût total des investissements corporels du projet fixé par Arrêté conjoint des ministres chargés de l’Environnements, des Investissements et des Finances. Ce même arrêté détermine les modalités de payement et de gestion des sommes perçues.» Textes législatifs et réglementaires à caractère transversal • Loi N°85-40/AN-RM du 26 juillet 1985, relative à la protection et à la promotion du patrimoine culturel national; • Loi N° 92 - 013/AN-RM du 17 Septembre 1991, instituant un système national de normalisation et du contrôle de qualité qui vise à assurer : la préservation de la santé et la protection de la vie ; la sauvegarde de la sécurité des hommes et des biens ; l’amélioration de la qualité des biens et des services ; la protection de l’environnement ; l’élimination des entraves techniques aux échanges ; • Loi N o 01-020 du 30 Mai 2001, relative aux pollutions et aux nuisances institue l’application du principe Pollueur- Payeur qui a pour objet d’inciter les promoteurs à mettre en œuvre de bonnes pratiques environnementales, et à effectuer des investissements de dépollution nécessaires ou à recourir à des technologies plus propres ; 26

• Loi n°1-079 du 20 août 2001 portant code pénal ; • Décret N°07-135/P.RM du 16 avril 2007 fixant la liste des déchets dangereux ; • Décret N° 01-397 /P-RM du 06 septembre 2001 qui définit l’objet de la gestion des polluants de l’atmosphère et les concepts liés à cette forme de pollution; • Décret N° 01-394 /P-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des déchets solides ; • Décret N° 01-395 /P-RM du 06 septembre 2001 fixant les modalités de gestion des eaux usées et gadoues ; • Décret N° 01-396 /P-RM du 06 septembre 2001 qui définit l’objet de la gestion des nuisances sonores, les concepts liés à cette forme de nuisance; • Décret N° 90-355/P-RM du 08 Août 1990, portant fixation de la liste des déchets toxiques et des modalités d’application de la loi N°89-61/ AN-RM ; • le Décret N°01-394 /P-RM du 06 septembre 2001 qui définit l’objet de la gestion des déchets solides et les concepts liés à cette forme de pollution; • Décret N° 06-258 /P-RM du 22 juin 2006 fixant les conditions d’exécution de l’Audit Environnemental.

Textes législatifs et réglementaires en matière de gestion foncière

Le Code Domanial et Foncier détermine les différents types de domaines ainsi que les conditions et le régime de l’expropriation. Ces dispositions sont complétées par la loi N° 95- 034 du 12 Avril 1995, portant code des Collectivités Territoriales au Mali. Les textes essentiels se rapportant au foncier sont donnés ci-dessous:

• Loi n°93-008/AN-RM du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, modifiée par la loi n° 96 056 du 16 octobre 1996 et modifiée par la loi n° 99037 du 10 août 1999 ;

• Loi n°95-034/AN-RM du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales, modifiée par la loi n° 98 010 du 19 juin1998 et modifiée par la loi n° 98 066 du 30 décembre 1998 ;

• Loi n° 96/050 du 16 octobre 1996 portant principe de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales ;

• Loi n° 96-059 du 04 novembre 1996 portant création de communes ;

• Loi n° 035 du 10 août 1999 portant création des collectivités territoriales des cercles et des régions ;

• Loi N°95-034 du 12 avril 1995, portant code des collectivités territoriales en République du Mali, modifiée par la loi N°98-010 du 19 juin 1998 et modifiée par la loi N°98-066 du 30 décembre 1998;

• Loi n° 02-006/AN-RM du 31/01/2006 portant code de l’eau ;

• Loi n° 96-050 du 16 octobre 1996 portant principes de constitution et de gestion du domaine des collectivités territoriales; 27

• Loi N°02-016/AN-RM du 03 juin 2002, fixant les règles générales de l’urbanisme ; • Loi N°01-077/AN-RM du 18 juillet 2001, fixant les règles générales de la construction ; • Ordonnance N°00-027/P-RM du 22 Mars 2000 portant Code Domanial et Foncier, modifié et ratifié par la loi N°02-008 du 12 Février 2002 ; • Décret N°01-040/P-RM du 02 Février 2001 déterminant les formes et les conditions d’attribution des terrains du domaine privé immobilier de l’Etat ; • Décret N°02-111/P-RM du 06 Mars 2002 déterminant les formes et les conditions de gestion des terrains des domaines publics immobiliers de l’Etat et des Collectivités territoriales ;

• Décret N°02-112/P-RM du 06 mars 2002 déterminant les formes et conditions d’attributions des terrains du domaine privé immobilier des collectivités territoriales ;

• Décret N°02-113/P-RM du 06 Mars 2002 fixant les modalités d’organisation et de confection du cadastre ; • Décret N°02-114/P-RM du 06 Mars 2002 portant fixation des prix de cession et des redevances de terrains urbains et ruraux du domaine privé de l’Etat, à usage commercial, industriel, artisanal, de bureau, d’habitation ou autre ; • Décret N°02-115/P-RM du 06 Mars 2002 portant fixation des barèmes généraux de base des prix de cession, des redevances des terrains ruraux appartenant à l’Etat et détermination de la procédure d’estimation des barèmes spécifiques.

Textes législatifs et réglementaires en matière de gestion des ressources naturelles

• Loi N° 95-004/AN-RM du 18 Janvier 1995, fixant les conditions de gestion des ressources forestières; cette loi fixe les conditions générales de conservation, de protection, de mise en valeur et d’exploitation des ressources forestières du domaine forestier national ; • Loi N° 95-003/AN-RM du 18 Janvier 1995 portant organisation de l’exploitation, du transport et du commerce du bois; • Loi n° 95-031/AN-RM du 20/03/1995 fixant les conditions de gestion de la faune sauvage et de son habitat, qui fixe les conditions générales de conservation, de protection de mise en valeur et d’exploitation de la faune sauvage et de son habitat dans le domaine faunique national ; • Loi n°04-005 du 14 janvier 2004 portant création du fonds d’aménagement et de protection des forêts et du fonds d’aménagement et de la protection de la faune dans les domaines de l’état ; • Loi n°95-032 / AN-RM du 20 Mars 1995 fixant les conditions de gestion de la pêche et de la pisciculture ; • Décret N° 97-053/ P-RM du 3& Janvier 1997 fixant les taux de redevances de défrichement dans le domaine forestier de l’Etat et définissant la limite sud officielle de la zone officielle ;

• Décret N° 99-0321/ P-RM du 04 Octobre 1999, fixant les modalités de classement et de déclassement des réserves de faune, des sanctuaires et des zones d’intérêt cynégétiques. Le déclassement d’une partie quelconque du domaine classé de l’Etat nécessite un classement compensatoire de terrains de superficie équivalente à celle déclassée ; 28

• Décret N° 00-022/ P-RM du 19 Janvier 2000, fixant les modalités de classement et de déclassement des forêts, des périmètres de reboisement et des périmètres de protection dans le domaine forestier de l’Etat.

Préservation de l’hygiène et de la santé publique et normes de qualité

La loi N°92-013/AN-RM du 17 Septembre 1991 , instituant un système national de normalisation et du contrôle de qualité qui vise à assurer: - la préservation de la santé et la protection de la vie; - la sauvegarde de la sécurité des hommes et des biens; - l’amélioration de la qualité des biens et des services; - la protection de l’environnement; - l’élimination des entraves techniques aux échanges.

L’ordonnance N° 01-020 P-RM du 20 Mars 2001 portant création de la Direction Nationale de la Santé.

Le décret 01-219 P-RM du 24 Mai 2001 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction Nationale de la Santé.

Le Code du travail

Le travail est protégé, au plan national, par le code du même nom qui définit la nature du contrat de travail (articles 18 et 19) et les conditions requises pour le conclure (articles 14 à 17), l'exécuter (article 20), le suspendre (articles 34 à 38) et le résilier (39 à 56). En plus des règles relatives au contrat de travail, il réglemente les institutions professionnelles et la liberté syndicale (articles 232 à 279).

4.2.2. Les conventions internationales environnementales

Les conventions internationales auxquelles le Mali a souscrit et qui pourraient être concernées par les activités du projet sont les suivantes : • La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause pour certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet du commerce international (adoption 1998 ; ratification 2002) • La Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (adoption 1992 ; ratification 1995) ; • La Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (adoption 1992 ; ratification 1994) • La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (adoption 1994 ; ratification 1995); • La Convention Africaine sur la Conservation de la Nature et des ressources naturelles (dit d’Alger) (adoption 1968 ; ratification 1974) ; • La Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (adoption 1979 ; ratification 1987) ; • La Convention pour la protection du patrimoine culturel mondial et national (adoption 1972 ; non ratifiée) ; 29

• La Convention de RAMSAR sur les zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau (adoption 1971 ; ratification 1987) ; • La Convention Internationale sur le Commerce des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) (adoption 1973 ; ratification 1994); • La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination (adoption 1989 ; ratification 2000); • La convention de Bamako, entrée en vigueur le 20 Mars 1996, adoptée sous l’égide de l’Unité Africaine interdit l’importation en Afrique des déchets dangereux et radioactifs en provenance des parties non contractuelles, elle soumet les mouvements au sein du continent africain à un système proche des procédures de la convention de Bâle ; • La Convention de Vienne pour la protection de la couche d’Ozone (adoption 1985 à Vienne; signature et ratification par le Mali en 1994) ; • La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (adoption 2001 ; ratification 2003) ; • La convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (adoption le 23 /06/1979, ratification 1/10/1979).

4.3. Cadre institutionnel

Il est caractérisé par un nombre élevé d’institutions et structures nationales, régionales et locales, politiques ou techniques. Ces structures peuvent jouer différents rôles en matière de gestion des ressources naturelles et de protection de l’environnement. Les principaux départements impliqués dans les aspects environnementaux et sociaux liés au projet sont les suivantes:

• Ministère de l’environnement et de l’assainissement; • Ministère de l’énergie et de l’eau ; • Ministère de l’agriculture ; • Ministère de l’élevage et de la pêche ; • Ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales ; • Ministère de la santé; • Ministère de l’intérieur et de la protection civile; • Ministère des logements, des affaires foncières et de l’urbanisme;

Les services techniques concernés relèvent de :

• Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances ; • Direction nationale des eaux et forêts ; • Secrétariat technique permanent chargé de l’information et de la gestion des questions environnementales ; • Direction nationale de l’énergie et de l’eau ; • Direction nationale de l’hydraulique ; • Direction nationale de l’agriculture; • Direction nationale du génie rural ; • Direction Nationale des Productions et des Industries Animales; • Direction Nationale de la Pêche ; • Direction nationale des domaines de l’Etat et du cadastre ; 30

• Direction nationale de l’aménagement du territoire ; • Direction nationale des collectivités territoriales ; • Direction nationale de la santé ; • Direction générale de la protection civile.

Les autorités régionales et locales sont : les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets, les maires, les chefs traditionnels et les chefs religieux.

Les acteurs non gouvernementaux sont : les ONG, les projets ; les groupements socioprofessionnels, les associations de producteurs, les associations de la société civile, etc.

4.3.1. Le Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement

Le ministère de l'Environnement et de l'Assainissement élabore et met en œuvre la politique nationale dans les domaines de l'environnement et de l'assainissement. A ce titre, il exerce notamment les attributions ci-après :

• l'amélioration du cadre de vie des populations ; • la conduite des actions de protection de la nature et de la biodiversité ; • la lutte contre la désertification et l'avancée du désert ; • l'élaboration et la mise en œuvre des mesures destinées à prévenir ou à réduire les risques écologiques ; • la prévention, la réduction ou la suppression des pollutions et nuisances ; • la préparation et le contrôle de la mise en œuvre des mesures d'assainissement du milieu ; • la police et la gestion de la chasse ; • l'information et la formation des citoyens dans le domaine de la protection de l'environnement.

Les structures techniques rattachées au Ministère : - Direction Administrative et Financière. - Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales ; - Direction Nationale des Eaux et Forêts; - Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances; - Agence du Bassin du Fleuve Niger ; - Agence Nationale de Gestion des Stations d'Epuration du Mali. - Cellule de Planification et de Statistique du Secteur Eau, Environnement, Urbanisme et Domaines de l’Etat.

31

a) Direction Nationale de l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des Nuisances La DNACPN a été créée par l’ordonnance N°98-27/P-RM du 25 août 1998 et exerce les attributions suivantes :

• suit et veille à la prise en compte des questions environnementales dans les politiques sectorielles, plans et programmes de développement ; • supervise et contrôle les procédures d’EIES • élabore et veille au respect des normes en matière d’assainissement, de pollution et de nuisance ; • contrôle le respect des prescriptions de la législation et des normes et appuie les collectivités territoriales en matière d’assainissement, de lutte contre la pollution et les nuisances ; La DNACPN dispose de services déconcentrés au niveau régional, cercles et communes, qui appuient les collectivités territoriales au niveau opérationnel. b) Direction Nationale des Eaux et Forêts

La Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) a été créée par loi n°09 – 028 du 27 juillet 2009 qui abroge l’ordonnance N°98-025/P-RM du 25 août 1998 portant création de la Direction Nationale de la Conservation de la Nature ratifiée par la Loi N°98-056 du 17 décembre 1998.

Elle a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale en matière de conservation des eaux et des sols, de lutte contre la désertification , de gestion durable des forêts , des zones humides , de la faune sauvage et de son habitat ,de préservation de la diversité biologique des espèces de faune et de flore sauvages , de promotion de valorisation des produits de la forêt et de la faune sauvage et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre . A ce titre, elle est chargée de : - concevoir et veiller à la mise en œuvre des études d’inventaires et de cartographies relatives aux forêts à la faune sauvage et son habitat ; - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les stratégies et programmes nationaux de lutte contre la désertification ; - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les stratégies et programmes nationaux d’aménagement des forêts, des zones humides ,de la faune sauvage et de son habitat ,de promotion et de valorisation des filières du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage et de son habitat ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes de conservation des eaux, des sols et de restauration des zones forestières, des abords des cours d’eau et de leurs bassins versants ; - élaborer la réglementation relative à la conservation et à l’utilisation durable des forêts, de la faune sauvage et de son habitat et en assurer l’application ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes et projets de classement et de déclassement des forêts et d’aires de conservation de la faune sauvage ; - contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des normes nationales en matière d’aménagement et d’exploitation des forêts et de la faune sauvage ,de conditionnement du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage ; 32

- participer aux négociations des Conventions, Accords et Traités Internationaux relatifs à la conservation et l’utilisation durable de la flore et de la faune sauvages et veiller à leur mise en œuvre ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques relatives aux ressources forestières et à la faune sauvage et son habitat.

c) Secrétariat Technique Permanent du Cadre Institutionnel de la Gestion des Questions Environnementales (STP-CIGQE) Le Cadre Institutionnel de la gestion des questions Environnementales a été institué par le Décret N°. 98-415/PM-RM du 4 décembre 1998 et est composé des organes suivants : • Un Comité interministériel, qui fait le point de la situation environnementale au Mali et propose des mesures au Gouvernement ;

• Un Comité consultatif, qui est essentiellement chargé de favoriser la participation des acteurs nationaux et de donner un avis sur toute question relative à l’Environnement (sur demande du ministère de l’environnement) ;

• Un Secrétariat Technique Permanent, qui est essentiellement chargé d’assurer un suivi pour les décisions du Comité interministériel et consultatif et de veiller à la cohérence des mesures à prendre pour la sauvegarde de l’environnement.

Missions du STP :

Le secrétariat technique permanent est responsable du suivi de la mise en œuvre des programmes du plan national d’action environnementale (PNAE). Ses missions prioritaires sont :

 De veiller à la cohérence des mesures relatifs à la sauvegarde de l’environnement ;

 De mobiliser des financements pour la protection de l’environnement et la lutte contre la désertification ;

 D’initier et évaluer les actions de recherche, de formation et de communication relative à l’environnement et la lutte contre la désertification.

d) Agence du Bassin du fleuve Niger : Devant les menaces persistantes de dégradation des ressources de bassin du fleuve Niger, le Gouvernement a crée au sein du Ministère de l’environnement l’Agence pour l’Aménagement du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) à travers l’ordonnance N°. 02-049/P- RM du 29 mars 2002. Elle a pour mission la sauvegarde du fleuve Niger, de ses affluents et de leurs bassins versants, sur le territoire de la République du Mali et la gestion Intégrée de ses ressources. A cet titre, elle est chargée de : • Promouvoir et veiller à la préservation du fleuve en tant qu’entité du pays, protéger les écosystèmes terrestres et aquatiques ;

• Protéger les berges et les versants contre l’érosion et l’ensablement ;

• Renforcer les capacités de gestion des ressources du fleuve, de ses affluents et de leurs bassins versants ; 33

• Promouvoir l’amélioration et la gestion des ressources en eau pour les différents usages ;

• Contribution à la prévention des risques naturels (inondation, érosion, sécheresse), à la lutte contre les pollutions et nuisances et au maintien de la navigation du fleuve ;

• Entretenir des relations de coopération avec les organismes techniques similaires des pays riverains concernés ; et

• Concevoir et gérer un mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes préleveurs et pollueurs d’eau et d’utilisation de ces redevances.

4.3.2. Le Ministère de l’Elevage et de la Pêche Les attributions suivantes :

• le développement durable des ressources animales, halieutiques et aquacoles dans le cadre de la réalisation des objectifs de sécurité et de souveraineté alimentaires ; la participation à la promotion du monde rural par la mise en œuvre de mesures tendant à améliorer les conditions de vie des éleveurs et des pêcheurs ; • la conduite des actions de lutte contre les maladies animales ; • la modernisation des techniques et des méthodes et l'amélioration de la qualité des produits de l'élevage et de la pêche ; • la recherche vétérinaire ; • la police et la gestion de la pêche.

Les services centraux sont :

• Direction Nationale des Services Vétérinaires ; • Direction Nationale de la Pêche ; • Direction Nationale des Productions et des Industries Animales ; • Direction Administrative et Financière.

Les services rattachés sont :

• Projet de Développement de l'Elevage au Sahel Occidental (II) (PRODESO) ; • Projet de Développement Intégré pour la Réduction de la Pauvreté en zone ONDY; • Projet de Développement de l'Aviculture au Mali (PDAM) ; • Centre de Formation Pratique en Elevage (CFPE) ; • Projet d'Appui à la Sélection et à la Multiplication des Zébus AZAWAK de Menaka ; • Projet d'Appui au Développement de l'Elevage au Nord-est du Mali Phase II ; • Projet de Développement des Ressources Halieutiques de Sélingué ; • Projet d'Appui à l'Amélioration des conditions de vie des couches vulnérables en Zone Tonka.

Les organismes personnalisés sont :

• Laboratoire Central Vétérinaire ; • Ordre National de la Profession Vétérinaire.

34

La Direction Nationale des Productions et des Industries Animales La DNPIA a été crée par la loi n°05-008/ AN -RM du 11 Février 2005. Elle a pour mission d'élaborer les éléments de la politique nationale dans les domaines des productions animales et de la valorisation des produits et sous produits animaux et d'assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. A cet effet, elle est chargée notamment de : - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les politiques et stratégies visant à promouvoir la production et les industries animales ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des mesures destinées à améliorer l'alimentation et l'exploitation du cheptel ; - concevoir et suivre la mise en œuvre des actions d'aménagement, de protection et de gestion durable des ressources pastorales ; - développer et moderniser les filières de production animale et participer à la conception et à la mise en œuvre des mesures tendant à améliorer les conditions de commercialisation et de transformation des produits d'origine animale ; - concevoir et suivre la mise en œuvre de programmes et d'actions en matière d'appui conseil, de vulgarisation, de formation, d'information et de communication dans le domaine des productions et des industries animales ; - élaborer la réglementation relative aux productions et aux industries animales et veiller à en assurer l'application ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques en matière de productions et d'industrie animales. - concevoir, suivre la mise en œuvre et évaluer les stratégies et programmes nationaux d’aménagement des forêts, des zones humides ,de la faune sauvage et de son habitat ,de promotion et de valorisation des filières du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage et de son habitat ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes de conservation des eaux, des sols et de restauration des zones forestières, des abords des cours d’eau et de leurs bassins versants ; - élaborer la réglementation relative à la conservation et à l’utilisation durable des forêts, de la faune sauvage et de son habitat et en assurer l’application ; - élaborer et suivre la mise en œuvre des programmes et projets de classement et de déclassement des forêts et d’aires de conservation de la faune sauvage ; - contribuer à l’élaboration et la mise en œuvre des normes nationales en matière d’aménagement et d’exploitation des forêts et de la faune sauvage ,de conditionnement du bois , des produits de cueillette et des produits de la faune sauvage ; - participer aux négociations des Conventions, Accords et Traités Internationaux relatifs à la conservation et l’utilisation durable de la flore et de la faune sauvages et veiller à leur mise en œuvre ; - centraliser, traiter et diffuser les informations et données statistiques relatives aux ressources forestières et à la faune sauvage et son habitat.

4.3.3. Les Collectivités locales et autres structures décentralisées

La loi 95- 034 AN-RM a responsabilisé les organes des collectivités territoriales décentralisée en matière de gestion de l’environnement, des plans d’occupation et aménagement, de gestion domaniale et foncière, politique de création et de gestion des équipements collectifs, d’organisation des activités rurales et des productions agro - sylvo- pastorales et de réglementation en matière de police administrative, etc. 35

Le niveau régional et le niveau local sont dotés de structures de gestion des problèmes de l’environnement qui comprennent les institutions de l’Etat, les collectivités décentralisées ainsi que les structures privées. Il est à noter que certaines directions ne sont pas décentralisées. Les fonctions de protection de l’environnement au niveau local sont exercées par les services régionaux ou en l’absence de ceux –ci par les services nationaux.

4.3.4. ONG nationales et internationales

Depuis certaines années, le pays a vu s'accroître de façon significative le nombre d'ONG. Celles-ci jouent désormais un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des programmes de développement appuyés par la communauté internationale et les bailleurs de fonds, grâce à la participation de plus en plus grande de la société civile. Les ONG ont comme la société civile un rôle très important à jouer. Selon leurs domaines d'intervention, elles permettront d'appuyer les initiatives locales ou la mise en œuvre de certains aspects des programmes élaborés pour la lutte contre la pauvreté ou la protection de l'environnement et que les individus et mouvements associatifs ne peuvent assumer seuls. Elles ont en effet pour vocation de participer à l'appui du monde rural et urbain. Certaines ONG ont une grande expérience dans divers domaines liées, à la sensibilisation, à la formation, au suivi/évaluation et pourront être très utiles lors de la mise en œuvre des activités.

Toutefois, une attention particulière devra être accordée au choix des ONG dans le cadre du partenariat, et ce choix devra être basé en priorité sur les structures ayant une présence effective et durable sur le terrain, disposant d’une expérience avérée dans le domaine avec une ambition de développement local durable.

V. Identification des impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet

L’étude d’impact permet en effet de démontrer que le projet tel que planifié constitue la variante optimale au plan environnemental et socio-économique, notamment la préservation des écosystèmes, la gestion durable des ressources naturelles. Malgré les efforts de réduction des impacts à l’étape de la planification, la mise en œuvre et le suivi des aménagements occasionneront certains impacts sur l’environnement.

5.1. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX POSITIFS POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET

Impacts positifs Adhésion de la population ; Amélioration de la gestion des pâturages ; Responsabilisation des acteurs ; Renforcement des capacités ; Sécurisation du site a toute tentative d’occupation ; Utilisation rationnelle des ressources ; Augmentation de rendement ; Meilleure gestion des bourgoutières ; Submersion poussée et durable du site ; Alimentation des mares ; Création d’emploi ; 36

Humidification du sol et germination des adventices en vue de leur destruction pendant le labour ; Ameublissement du sol ; Elimination des adventices ; Diminution des conflits entre pêcheurs et éleveurs ; Restauration du vrai bourgou ; Fixation du sol ; Amélioration des conditions de vie les poissons ; Création de zone de frayeur pour les poissons ; Multiplication de la faune aviaire très souhaité parles écologistes ; Augmentation de la faune aquatique Elimination du Dideré et d’autres adventices ; Augmentation de la production du bourgou ; Protection du bourgou ; Production d’aliments pour les populations ; Obtention d’aliment de valeur fourragère élevée pour le bétail ; Production de jus ; Augmentation des revenus; Respect de la charge des pâturages ; Pérennisation de l’exploitation ; Amélioration de la production animale ; Renforcement de la cohésion sociale ; Meilleure conservation du bourgou ; Sécurisation des éleveurs par rapport à l’alimentation du bétail ; Sécurisation du bourgou contre les feux, les vols et le bétail ; Réduction de l’exode.

5.2. IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX NEGATIFS POUVANT DECOULER DES ACTIVITES DU PROJET

Risque de conflits ; Empiétement des pêcheries et des exploitations de patates; Risque d’érosion ; Risque d’accident ; Dégradation de la texture du sol ; Destruction de l’habitat de certaines espèces (les rongeurs et les microorganismes) ; Augmentation du taux de paludisme, de MST et d’autres maladies liées à l’eau ; Prolifération du Nénuphar et d’autres plantes envahissantes ; Multiplication de la faune aviaire destructive des cultures qui est négative pour les riziculteurs ; Risque de blessures ; Risque de noyade.

VI. Analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux identifiés du projet

L’analyse des impacts permet d’identifier les incidences éventuelles des diverses actions du projet sur le plan environnemental et social. Les sources d’impacts potentiels se définissent comme étant l’ensemble des activités prévues avant, pendant et après les travaux d’aménagement. 37

Tableau 3 : Grille de détermination de l’importance de l’impact

Importance de l'impact Valeur de la Intensité de la Etendue de Durée de fort Moyen Faib composante perturbation l'impact l'impact e ne le Long terme x Régionale Court terme x Long terme x forte Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x forte Moyenne Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Faible Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x forte Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Moyenne Moyenne Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Faible Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Faible forte Régionale Court terme x Locale Long terme x 38

Importance de l'impact Valeur de la Intensité de la Etendue de Durée de fort Moyen Faib composante perturbation l'impact l'impact e ne le Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Moyenne Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Long terme x Régionale Court terme x Long terme x Faible Locale Court terme x Long terme x Ponctuelle Court terme x Adapté à partir du format Hydro-Quebec, 1995 39

Tableau 4 : Matrice d'interrelation des activités du projet et les éléments du milieu

Éléments du milieu Milieu Biophysique Milieu Socioéconomique Animaux Végé- Domes- Popu- Santé Activités Activités Empl Air Eau Sols tation Faune tiques lation humaine agricoles économiques oi Activités du projet Activités avant l'aménagement Information et sensibilisation X Elaboration de la convention X X X Mise en place du comité de gestion X Formation X Choix et délimitation du site X Choix du site du hangar X X Activités prévues pendant la phase aménagement Parcellement du site X X Surcreusement du chenal X X Mise à eau X X X X X X X X X Préparation du sol X X Activités après aménagement Production du bourgou X X X Surveillance et Mise en défens X Réalisation des étangs piscicoles X Mise en pâture des animaux X X Construction du hangar X X Conservation du bourgou X X Commercialisation / Microcrédit X X X Légende: X = affecté (positivement ou négativement)

40

Tableau 5 : Analyse et évaluation des impacts environnementaux et sociaux

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact 1. Activités avant l’aménagement

Sensibilisation et Adhésion de la Population Moyenne Local Long Moyenne information population terme Mise en place du comité Amélioration de la Population Forte Local Long Forte de gestion gestion Terme Cohésion sociale Responsabilisation des acteurs

Risque de conflits Population Faible Local Cout terme Faible

Formation Renforcement des Population Forte Local Court terme Forte capacités Choix et délimitation du Sécurisation du site a Population Forte Local Long terme Forte site toute tentative d’occupation Utilisation rationnelle des ressources

Risque de conflits Population Faible Local Court terme Faible Empiétement des pêcheries et des zones agricoles

41

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact Choix du site du hangar Cohésion sociale Population Forte Local Long terme Forte

Risque de conflits Population Faible Local Court terme Faible Elaboration de la Meilleure gestion des Population Forte Local Long terme Forte convention bourgoutières 2. Activités prévues pendant la phase aménagement

Surcreusement du chenal Submersion du site Sol Moyenne Local Court terme Forte Alimentation des Population mares Création d’emploi

Risque d’érosion, Population Faible Local Moyen Faible Risque d’accident terme Mise à eau Humidification du Sol Moyenne Local Court terme Faible sol germination des adventices avant le labour Préparation du sol Ameublissement du Sol Moyenne Local Court terme Faible (labour, ratissage, sol hersage, nivellement, Destruction des mise à boue) adventices

Erosion, Sol Faible Local Moyen Faible Dégradation de la terme texture du sol Destruction de Faune Faible Local Moyen Faible l’habitat de terme certaines espèces

42

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact Parcellement du site Diminution des Population Faible Local Court terme Faible conflits entre pêcheurs et éleveurs

3. Activités après aménagement

Repiquage (mobilisation Restauration du vrai Sol Forte Local Long terme Forte des manœuvres en tenant bourgou, fixation du compte du genre) sol Amélioration des conditions de vie Faune Moyenne Local Moyen Moyenne pour les poissons terme Multiplication de la faune aviaire très souhaité parles écologistes Augmentation du Population Moyenne Local Long terme Forte taux de paludisme et d’autres maladies liées à l’eau Prolifération de la Nénuphar et Sol Moyenne Local Long terme Forte d’autres plantes envahissantes

La multiplication de la faune aviaire Faune Moyenne Local Long terme Forte est négative pour les riziculteurs

43

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact

Entretien/faucardage Elimination du Sol Forte Local Long terme Forte Dideré et d’autres adventices Augmentation de la production du bourgou Surveillance, Protection du Population Forte Local Long terme Forte Mise en défens bourgou

Risque de conflits Population Faible Local Court terme Faible Récolte des graines Production Population Forte Local Long terme Forte d’aliments Obtention d’aliment Population Moyenne Local Long terme Forte Fauchage de valeur fourragère élevée, Production de jus

Risque de blessure Population Faible Local Court terme Forte Risque de noyade Transport du bourgou Création d’emploi Population Moyenne Local Long terme Forte Pêche Augmentation des Population Moyenne Local Long terme Forte revenus de la communauté Arrachage du Population Faible Local Court terme Faible bourgou Prise incontrôlée des poissons Mise en pâture des Amélioration de la Population Forte Local Long terme Forte animaux production animale Augmentation des

44

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact revenus (Perception de redevance) Multiplication des Population Faible Local Court terme Faible maladies Dégradation de la texture du sol Construction du hangar Meilleure Population Forte Local Long terme Forte conservation du bourgou Sécurise la production fourragère Dégagement Population Faible Local Court terme Faible d’odeur nauséabonde Mise à l’air libre des Conservation en Animaux Faible Local Court terme Faible fauches évitant la multiplication des microorganismes Confection des bottes Meilleure Animaux Forte Local Long terme Forte conservation du fourrage Risques de Population Faible Local Court terme Faible blessures Surveillance Sécurisation contre Population Forte Local Long terme Forte les feux, le vol et le bétail Commercialisation Augmentation des Population Moyenne Local Long terme Moyenne revenus Réduction de l’exode

45

Sources d’impacts Impacts positifs Impacts négatifs Récepteurs Intensité Etendue Durée Importance de d’impacts l’impact Assemblée générale Renforcement de la Population Moyenne Local Long terme Forte (présentation du bilan et cohésion sociale perspectives)

46

VII. Mesures d’atténuation ou de renforcement

Il est important de rappeler que les mesures d'atténuation sont des actions qui visent à prévenir ou à diminuer l'importance d'un impact négatif appréhendé sur l'environnement physique et le social. Les mesures de renforcement, ont quant à elles comme objectif d'augmenter les effets positifs d'un impact ou compenser l'effet d'un impact qui ne peut être atténué.

Tableau 6: Mesures d’atténuation ou de renforcement

Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

1. Activités avant l’aménagement Information et Adhésion de la Assemblée générale, sensibilisation population Usage des media Mise en place du Amélioration de la Tenue des AG Risque de conflits Choix judicieux comité de gestion gestion Renouvellement du des membres Cohésion sociale bureau Respect des Responsabilisation conformément au règles des acteurs règlement intérieur Respect de la convention

Formation Renforcement des Recyclage capacités Choix et Sécurisation du site à Implication des Risque de conflits Implication de délimitation du site toute tentative acteurs à tous les Empiétement des tous les acteurs d’occupation niveaux pêcheries et des zones Utilisation agricoles rationnelle des ressources

Choix du site du Cohésion sociale Implication des hangar acteurs à tous les niveaux Choix consensuel

Elaboration de la Meilleure gestion des Forte implication des convention bourgoutières acteurs 2. Activités prévues pendant la phase aménagement Surcreusement du Submersion du site Entretien annuel du Risque d’érosion, Fixation des chenal Alimentation des chenal Risque d’accident berges mares Prise en compte Création d’emploi Approche HIMO des mesures de sécurité

Mise à eau Humidification du Respect des quantités sol germination des d’eau et de la période adventices avant le Achat de labour motopompes Augmentation de la Respect de la faune aquatique convention

47

Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

Préparation du sol Ameublissement du Utilisation des outils Erosion, (labour, ratissage, sol (charrues et petits Dégradation de la Prise en compte hersage, Destruction des matériels) et texture du sol de la pente nivellement, mise à adventices technique adaptés, Destruction de l’habitat Utilisation des boue) respect de la pente de certaines espèces techniques Approche HIMO adaptées

Parcellement du Diminution des Entretien annuel des site conflits entre parcelles pêcheurs et éleveurs Sensibilisation des utilisateurs 3. Activités après aménagement Repiquage Restauration du vrai Meilleure sélection Augmentation du taux Mise en place (mobilisation des bourgou, fixation du des boutures de paludisme et d’un programme manœuvres en sol Respect de la d’autres maladies liées à de suivi sanitaire tenant compte du Amélioration des convention l’eau genre) conditions de vie Prolifération du pour les poissons Nénuphar et d’autres Arrachage, Multiplication de la plantes envahissantes Faucardage faune aviaire très souhaité parles La multiplication de la Lutte contre les écologistes faune aviaire est oiseaux négative pour les destructeurs des riziculteurs cultures

Entretien/faucar- Elimination du Multiplication des dage Dideré et d’autres actions adventices Augmentation de la production du bourgou Surveillance, Protection du Motivation des Risque de conflits Meilleur choix Mise en défens bourgou surveillants des surveillants Sensibilisation des Sensibilisation utilisateurs du site des utilisateurs Respect de la convention

Récolte des graines Production Utilisation de bonne d’aliments technique de récolte

48

Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

Obtention d’aliment Améliorer la Risque de blessure Formation en Fauchage de valeur fourragère technique de Risque de noyade technique de élevée, fauchage Risque d’arrachage fauchage Production de jus Utilisation de manœuvre qualifié

Transport du Création d’emploi Utilisation de moyen bourgou de transport adéquat (pirogue équipé de moteur hors bord, charrettes) Pêche Augmentation des Utilisation d’engins Arrachage du bourgou Respect de la revenus de la de pèches adaptés Prise incontrôlée des convention communauté poissons

Mise en pâture des Amélioration de la Respect de la Multiplication des Déparasitage et animaux production animale capacité de charge, maladies vaccination des des dates d’entrée et animaux Augmentation des de sortie et la durée revenus (Perception de pâture Dégradation de la Respect de la de redevance) texture du sol capacité de Sensibilisation des charge éleveurs

Construction du Meilleure Respect des normes hangar type APEX conservation du techniques et de bourgou sécurité Sécurisation de la Approche HIMO production fourragère Mise à l’air libre Conservation en des fauches évitant la multiplication des microorganismes Confection des Meilleure Achat de botteleuse Risques de blessures Formation et bottes conservation du Maitrise de la fourrage technique Surveillance Sécurisation contre Motivation les feux, le vol et le Information et bétail sensibilisation des autres Rotation des surveillants Commercialisation Augmentation des Recrutement d’un revenus gestionnaire Réduction de l’exode Recherche de clients

49

Activités Impacts positifs Mesures de Impacts négatifs Mesures renforcement d’atténuation

Assemblée Renforcement de la Large diffusion de générale (présenta - cohésion sociale l’information tion du bilan et perspectives)

50

VIII. Proposition d’un plan de gestion environnementale et sociale (PGES)

L’objectif principal du PGES est de présenter les prescriptions environnementales dont il faut tenir compte dans la mise en œuvre du projet. Après l’identification et la caractérisation (nature, importance et durée) des impacts positifs et négatifs dans la réalisation du projet et la proposition des mesures d’atténuation, de correction ou de renforcement y afférentes, les mesures suivantes ont été planifiées et estimées sur une période de cinq ans.

51

Tableau 7: Plan de gestion environnementale et social Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier I. Avant aménagement Adhésion de la Usage des media pour Comité de gestion Nombre Diffusions Août 2010 40000 population au projet sensibiliser la population Prestataire, Elus radiophoniques – juillet Préfet/Sous Préfet, 2011 conseil de village Tenue des AG d’information SLPIA, Point focal Nombre d’AG Février 50000 et de sensibilisation Leaders 2011 Amélioration de la Risque de conflits Elaboration d’un règlement Comité de gestion Nombre de conflits Mars – 150000 gestion du projet au intérieur Prestataire, Elus avril 2011 niveau local Mauvaise gestion Renouvellement du bureau Agro éleveurs, conformément au RI pêcheurs, Implication de tous les villages Femmes, jeunes à la gestion Cohésion sociale élaboration d’une convention Comité de gestion Nombre de conflits avril 2011 250000 Responsabilisation locale Prestataire, Elus, des acteurs Respect de la convention Préfet/Sous Préfet, conseil de village Création de la coopérative Agro éleveurs, Février 350000 d’exploitation pêcheurs, Femmes, 2011 jeunes Renforcement des Recyclage sur l’Approche Prestataire Nombre de personnes Janvier 1700000 capacités des HIMO, les techniques de Agro éleveurs, formées 2011 exploitants coupe, le repiquage des pêcheurs, boutures, Femmes, jeunes Conservation/stockage du bourgou, gestions administrative et financière, aménagement Sécurisation du site à Risque de conflits Délimitation et matérialisation Prestataire Nombre de balises Mars 2011 120000 toute tentative Empiétement des des limites Comité de gestion d’occupation pêcheries et des mairie zones agricoles Réalisation d’étang piscicole Comité de gestion Nombre d’étangs Avril-juin 7000000

52

Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier Mairie, pêcheurs réalisés 10 II. Pendant l’aménagement Adhésion de la Usage des media pour Comité de gestion Nombre Diffusions Août 2010 200000 population au projet sensibiliser la population Prestataire, Elus, radiophoniques – juillet Préfet/Sous Préfet, 2011 conseil de village Alimentation de la Risque d’érosion, Surcreusement du chenal Prestataire Nombre de Février 6000000 mare en eau Risque d’accidents d’amené après une étude Comité de gestion Kilomètres de chenal 2011 Création d’emploi Entretien annuel du chenal Mairie, conseil de sur creusé village, SLPIA, point Bassin réception (plate forme) focal, ABN Nombre de bassins Mars – 450000 d’eau de la motopompe réalisés juillet 2011 Fixation des berges Nombre de ml de Prise en compte des mesures vétiver réalisé de sécurité Nombre d’EPI utilisés 1500000 Humidification du Prolifération de la 1er arrosage Comité de gestion Quantité de plantes Avril 2011 - sol élimination des Nénuphar et envahissantes adventices pendant le d’autres plantes arrachées labour envahissantes Ameublissement du Erosion, - sol Dégradation de la Destruction des texture du sol Utilisation des outils et Prestataire, Comité de Nombre d’ha de sol Avril 2011 adventices Destruction de techniques adaptées gestion ameublis l’habitat de certaines espèces Obtention d’un site Lettre d’attribution de la Prestataire, Sous 20mx20 m de Parcelle Juin 2010 - sécurisé pour la parcelle préfet, mairie, conseil mise en défend construction du de village hangar Construction du hangar Comite de gestion, 20mx20 m construit Août 10– - prestataire, SLPIA mars 11

III. Après aménagement Adhésion de la Usage des media pour Comité de gestion Nombre Diffusions Août 2010 300000

53

Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier population au projet sensibiliser la population Prestataire, Elus, radiophoniques – juillet Préfet/Sous Préfet, 2011 conseil de village Création d’emploi Sensibilisation pour la Comité de gestion Nombre de personnes Mars – - mobilisation de la main Mairie, conseil de utilisé dans la localité juillet d’œuvre locale village 2011 Risque de IEC/CCC au niveau de la Agent de santé, Nombre de séances 2010- 600000 prolifération de population DRACPN, relais d’IEC 2011 l’IST/SIDA et des maladies hydriques Restauration du vrai L’augmentation du Meilleure sélection des Comité de gestion Taux des maladies bourgou taux de paludisme et boutures, dotation des Surveillants, hydriques 200000 d’autres maladies surveillants de moustiquaires liées à l’eau imprégnées Amélioration des Respect de la convention conditions de vie Prolifération du (choix strict des engins de 2010- pour les poissons Nénuphar et pèche) Comité de gestion Quantité de plantes 2011 200000 d’autres plantes Mise en place d’un programme Chef de poste envahissantes enlevées envahissantes de suivi sanitaire médical, DRACPN Disponibilité de l’eau Entretien permanents des Comite de gestion à dans la mare La multiplication de parcelles travers les prestataires Nombre d’espèces - Multiplication de la la faune aviaire est observées faune aviaire très négative pour les Lutte contre les oiseaux Agro-éleveurs Bourgou pur obtenu Après le souhaité parles riziculteurs destructeurs des cultures pêcheurs sans adventice repiquage écologistes Nombre d’espèces du identifiées sur le site bourgou Elimination du Faucardage du Didéré Agro-éleveurs Taux de Didéré dans la 2010- - Dideré et d’autres Arrachage du Didéré parcelle 2011 adventices Protection du Risque de conflits Motivation des surveillants Surveillants Nombre de mois de 2010- 100000 bourgou Veiller à l’intégrité morale des Comité de gestion gardiennage (4 à 8) par 2011 surveillants Mairie an Sensibilisation des utilisateurs Conseil de village Niveau d’équipement respect de la convention Agro-éleveurs des surveillants

54

Phase Nature de l’impact Mesures de renforcement ou Acteurs impliqués Indicateurs Période de Coût du Impacts positifs Impacts négatifs d’atténuation mise en estimatif en projet œuvre millier pêcheurs Risque de blessures Former en technique de Surveillants Nombre de personnes Août 2011 fauchage de confection des Comité de gestion formées, bottes prestataire Nombre Gilets de 100000 Agro-éleveurs sauvetage Risque de noyade Doter le comité en gilet de pêcheurs dans bourgoutière sauvetage Augmentation des Arrachage du Vente du bourgou Comité de gestion, Niveau de vente du 2010- - revenus de la bourgou Utilisation d’engin de pèches SLPIA bourgou et du poisson 2011 communauté Prise incontrôlée adaptés prestataire Poids moyen des des poissons Sensibilisation aux Respects Agro-éleveurs poissons des conventions Pêcheurs Amélioration de la Multiplication des Déparasitage et vaccination Agro-éleveurs, agent Charge parasitaire des 2010- - production animale maladies des animaux vétérinaire, animaux 2011 mandataire Risque d’accident Formation et Maitrise de la Prestataire Nombre d’accidents 2011 - - de botteleuse technique Comité de gestion constatés 2014 Perception de Sensibiliser sur le respect de la Comité de gestion, Parcellement, 2010- - redevance capacité de charge SLPIA Montant recouvré 2011 Agro-éleveurs Sécurisation contre Réalisation des pare feux, Comité de gestion, Km de pare feux Juillet 350000 les feux et vols le Motivation SLPIA (perimetral et interne) 2011 bétail Information et sensibilisation Agro-éleveurs, réalisé des autres surveillants, sous Rotation des surveillants préfet Sécurisation des Dégagement Surveillance permanente du Comité de gestion Existence d’un aliment A partir du éleveurs par rapport d’odeur hangar sécurisé pour le bétail stockage à l’alimentation du nauséabonde Respect des normes de du bétail séchage pour une meilleure Changement d’odeur bourgou conservation au voisinage du hangar sur le hangar Total 25 160 000

55

NB : Le montant du PGES est un additif des prévisions du Plan d’Aménagement élaboré lors de l’état des lieux. Ce PGES ne prend pas en compte les prévisions du Plan d’Aménagement. Pour la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnemental et Social, le Comité de gestion, la Mairie, la SLPIA, doivent intervenir en partenariat avec d’autres acteurs du développement rural.

56

IX. Programme de suivi environnemental du projet

Le suivi environnemental a pour but de s’assurer du respect des mesures proposées, mais aussi de vérifier, sur le terrain, la justesse de l’évaluation de certains impacts et l’efficacité de certaines mesures d’atténuation ou de compensation prévues par l’évaluation environnementale et pour lesquelles subsiste une incertitude. Les connaissances acquises avec le suivi environnemental permettront de corriger les mesures d’atténuation et éventuellement de réviser certaines normes de protection de l’environnement. Le Programme de suivi décrit : les éléments devant faire l’objet d’un suivi ; les indicateurs de suivi ; les responsables de suivi ; la période de suivi et les coûts estimatifs. La périodicité du suivi environnemental et social est trimestrielle.

Tableau 8: Programme de surveillance et de suivi environnemental :

Elément de Méthode/ Acteurs Responsables Indicateurs Période Coût suivi dispositifs de impliqués de suivi de suivi de suivi estimatif en suivi millier Implication de Enquêtes / Comité de DRACPN / Niveau Août 10 tous les observations gestion, DNACPN d’implication – juil. villages à la Bureau des acteurs 14 gestion d’études 300 000 Délimitation et Visite de Autorités DRACPN / Nombre de Janvier matérialisation terrain administra DNACPN Km 2011 des limites du tives et matérialisé site coutumièr es / Comité de gestion, Bureau d’études 255 000 Réalisation Visite de Comité de DRACPN / Nombre Avril – d’étang terrain gestion / DNACPN d’étangs juin piscicole DRPIA aménagés 2011 1 050 000 Surcreusement Visite de DRPIA / DRACPN / Nombre de Mars – chenal d’amené terrain DRGR / DNACPN Km sur juil. 11 Comité de creusés gestion 375 000 Entretien Visite de DRPIA/D DRACPN / Nombre de 2010- annuel du terrain RGR / DNACPN Km 2014 chenal Comité de entretenus gestion 90 000 Fixation des Visite de DRPIA / DRACPN / Nombre de 2010- berges terrain Comité de DNACPN Mètres 2014 gestion linéaires fixés 22 500 Prise en Observation DRPIA/ DRACPN / Respect des 2010- compte des s DRPC DNACPN normes de 2014 mesures de sécurité sécurité 15 000

57

Elément de Méthode/ Acteurs Responsables Indicateurs Période Coût suivi dispositifs de impliqués de suivi de suivi de suivi estimatif en suivi millier Dotation des Observation DRPIA / DRACPN / Nombre de 2011 - surveillants de s Comité de DNACPN moustiquair 2014 moustiquaires gestion es utilisés imprégnées 15 000 Respect de la Enquêtes DRPIA / DRACPN / Nombre de 2011 - convention Comité de DNACPN litiges 2014 gestion résolus 15 000 Mise en place Visite de DRPIA/ DRACPN / Nombre de 2011 - d’un terrain DRS DNACPN cas de 2014 programme de maladies suivi sanitaire 90 000 Diversité Visite de DRPIA / DRACPN / Variabilité 2011 - biologique terrain Comité de DNACPN des espèces 2014 gestion, animales et ONG végétales PM Sensibilisatio Visite de DRPIA/ DRACPN / Nombre de 2011 - n à la terrain OPV, DNACPN personnes 2014 protection des DRA, sensibilisées cultures Comité de contre les gestion oiseaux 50 000 Doter le Observation DRPIA, DRACPN / Nombre de Août comité en s DRPC DNACPN gilets 2011 gilet de sauvetage 15 000 Réalisation Visite de DRPIA/D DRACPN / Nombre de Juillet des pare feux terrain NEF DNACPN pare feu 2011 45 000 TOTAL 2 337 500

58

X. Conclusion et Recommandations

Apres les différentes investigations, le bureau d’études ID SAHEL en fin d’études doit aboutir aux résultats escomptés suivants : Le plan de gestion environnementale et sociale du projet est élaboré, les risques environnementaux encourus par le projet sont connus, les critères d’éligibilité des bénéficiaires au Projet d’exploitation des sites à Bourgou sont explicites, le nombre de personnes affectées et éligibles au déplacement suite à l’aménagement des sites et construction des hangars est connu tout en élaborant leur plan de réinstallation, un plan de renforcement des impacts positifs et d’atténuation des impacts négatifs est bien définis, les responsabilités des acteurs à tous les niveaux ainsi que le mode de suivi-évaluation sont définis, le budget et le programme de gestion environnemental sont précisés. Compte tenu de l’importance de l’élevage dans la localité ce projet est très apprécié par les populations. Cet engouement a servi de soutient lors de cette étude impact environnemental par la mobilisation des populations et la fourniture d’information importantes au compte de l’EIES. De tel projet est à encourager car il permet d’obtenir des aliments de valeur fourragère élevée pour le bétail, la sécurisation des éleveurs quand à l’obtention du bourgou en toute année, l’augmentation des revenus des populations par la réduction de la pauvreté notamment des couches les plus vulnérables en impliquant d’avantage les femmes; mais la superficie de 100ha semble être restreinte pour les éleveurs qui souhaiteraient à la longue voire une augmentation de ces superficies au bénéfice de tous les villages impliqués. Il est très nécessaire de susciter la création d’un cadre de concertation entre les différents acteurs, apporter l’appui conseil aux acteurs à tous les niveaux ; faciliter l’accompagnement technique des populations à la base à travers l’expertise des bureaux d’études ; faciliter la collaboration entre les agents de l’Etat et des collectivités territoriales dans la mise en œuvre du projet ; renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles des acteurs impliqués dans le processus par le renforcement de la sécurité foncière au niveau des bourgoutières. Les formations envisagées doivent aboutir à un transfert de compétences aux collectivités territoriales dans le cadre de l’aménagement et la gestion des sites. Ces localités étant la principale zone de convergence des troupeaux, des pêcheurs et des agriculteurs (riziculteurs), une meilleure gestion de ce projet doit être faite en vue de la réduction des conflits, renforçant du coup de la cohésion sociale entre les différents utilisateurs.

59

BIBLIOGRAPHIE

1- Rapport d’état des lieux, indentification des site et d’aménagement de mare a bourgou du projet de développement des ressources en eau et de gestion durable des écosystèmes du bassin du fleuve Niger, DRPIA / ID –SAHEL, MAI 2009 ; 2- Projet de convention locale, ID –SAHEL 2010 ; 3- Rapport sur guide sectoriel relatif aux études d’impact environnemental et social au Mali : AGETIER-MALI, JUILLET 2010 ; 4- Etude de réhabilitation des casiers pastoraux de -Diabi, d’Ibetemi et de Karbaye, PADER MOPTI 2007 ; 5- Rapport d’aménagement pastoral dans le Pondori du Dialloube : projet de régénération d’echinochloa stagnina (bourgou) ; 6- Monographie de la région de Mopti (JUILLET 2006) ; 7- Brochures relatives à l’état des lieux des bourgoutières en vue de l’élaboration de la carte pastorale DED la région de Mopti ; 8- Recueil de textes en droit de l’environnement au Mali, Textes nationaux régissant l’environnement et les ressources naturelles, Tome 1; 9- Rapport définitif des études socio– économiques et environnementales relatives au chenal de Mayel dans le site de la plaine de Seri - cercle de Tenenkou, FODESA / ID – Sahel 2010 ; 10- Rapport final, Etude d’impact environnemental du projet d’aménagement hydro agricole de 2500 ha a Molodo nord, Office du Niger ID –sahel 2009 ; 11- Rapport final, Projet d’aménagement hydro agricole de 2500 ha de Molodo nord, Plan de réinstallation des villages, Office du Niger / ID –Sahel 2009. 12- Charte pastorale en République du Mali, 27 Février 2001 ;

60

ANNEXES

61

ANNEXE 1 : Procès verbal de la consultation publique

Site de SEKEMA commune de Mopti

PROCES VERBAL DE LA CONSULTATION PUBLIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTALE ET SOCIAL DE LA REALISATION DE 100HA DE BOURGOU DANS LA PLAINE DE: SEKEMA , VILLAGE DE: Dialloubé, COMMUNE RURALE DE, Dialloubé CERCLE DE: Mopti, REGION DE : Mopti

L’an deux mille dix et le 26 Juin à 10Heures 25 minutes, a commencé à Dialloubé dans la salle de réunion de la mairie , la consultation publique dans le cadre de l’Etude d’Impact Environnemental et Social du projet d'aménagement, de gestion participative de mares à bourgou et de construction d’installations de conservation plus adaptées (hangars, silos ou fosses à ensilage) conformément à l’article N° 08 du décret 346 P-RM du 26 juin 2008 relatif à l’étude de l’impact environnemental et social sous la présidence de Tahirou Koté Sous/Préfet de la commune rurale de Dialloubé.

ORDRE DU JOUR: 1. Restitution des données collectées auprès des groupes cibles (conseil du village, comité de gestion, groupe d’éleveur, groupe de pêcheur, association des femmes, le conseil communal et les services techniques) 2. Recueil de données complémentaires surtout auprès des services techniques 3. Divers et conclusion

Etaient présents : (cf. liste des participants en Annexe)

Après l’ouverture de la séance, la présentation des participants et introduction des débats par M. Tahirou Koté, la rencontre s’est déroulée comme suit :

Le sous/préfet après les salutations d’usage, a souhaité une grande implication de tous pour que ce projet de développement soit une réussite car dit il, chaque personne présente dans cette salle connait la place qu’occupe le bourgou dans l’économie de la commune. Après l’intervention du sous/préfet, ce fut au tour du 1 er adjoint au maire monsieur Abba Amery Diall de présenter ses salutations et remerciement à l’ensemble des participants, il a ensuite invité le comité de gestion pour une meilleure mise en œuvre du projet compte tenu de l’importance du bourgou dans l’économie de la commune de Dialloubé qui est une zone d’élevage et de pêche par excellence. Le Maire a conclu sa première intervention par un appel pour une grande appropriation des objectifs du projet par la population et la bonne cohésion de tout le monde pour que l’aménagement qui sera fait soit profitable à tous. Après ces deux premières interventions, le consultant Monsieur Fatama Coulibaly a à son tour salué l’ensemble des parties prenantes à cette consultation, il est ensuite revenu sur l’objet de la rencontre qui s’inscrivait en trois points. Le consultant du bureau d’étude ID-SAHEL a commencé par l’exposé du premier point de l’ordre du jour c'est-à-dire les données collectées auprès des groupes cibles (rencontre avec les parties prenantes). Il a précisé que les populations de Mino (village le plus proche du site) ont cité parmi les impacts positifs de cet aménagement la création d’emploi car la main d’œuvre sera fournie par eux les bénéficiaires. Elles ont également parlé de l’augmentation des quantités de poissons, ce qui aura comme impacts positifs, l’augmentation des revenus des pêcheurs. Il ressort également des impacts positifs cités l’augmentation de la production laitière, l’augmentation du nombre de tête, une amélioration de l’embonpoint suite à l’amélioration de la valeur fourragère des herbes appétées ; en un mot l’amélioration

62 des conditions de vie des animaux de la localité. Les populations ont aussi parlé de la diminution des épizooties car l’accès au site aménagé sera réservé aux troupeaux vaccinés. Il y aura aussi la fixation du sol par le bourgou. La crainte de cette population de Mino est la mauvaise gestion des fonds alloués pour la réalisation des travaux. A Gobè les mêmes impacts positifs ont été cités par les populations mais ont souhaité une multiplication des sites afin que chaque village gère son site ; car très souvent en milieu paysan une erreur de mauvaise gestion entre population peut amener des conflits. Pour la population de Kakagnan leur crainte est l’installation d’un barrage sur le site car cela perturbera les relations sociales en leur faisant perdre leur autorité par rapport à la gestion des eaux. Les populations de Kakagnan sont les propriétaires des eaux (chef coutumier des eaux) elles souhaiteraient que le projet renforcent leur position et non le contraire. Par rapport aux groupes cibles du village de Dialloubé, les mêmes impacts positifs ont été cités et les membres de comités de gestion nous ont confirmés qu’une meilleure gestion est la condition sine qua non de la mise en œuvre des activités du projet car les membres ici présents sont choisis par les mêmes groupes cibles sus cités. Après l’exposé des données collectées auprès des groupes cibles la séance s’est poursuivie par la collecte d’informations complémentaires auprès des représentants de ces mêmes groupes cibles, mais aucun amendement n’a été apporté aux données collectées. Egalement des précisions ont été demandées aux représentants des services techniques. Ces derniers ont donné des explications par rapport aux activités à mener pendant la mise en œuvre du projet. Monsieur Acougnon Komounotogo à soulevé un impact négatif de l’aménagement qui serait la destruction des adventices présents actuellement sur le site bien que ces adventices soient de faible valeur fourragère par rapport au bourgou, elles constituent quand même des espèces fourragères couvrant le sol, donc un écosystème déjà présent sur le site avec ses micro organismes. Les débats se sont ensuite poursuivis comme suit :

Abba Ameri Diall (1 er adjoint au maire) : l’idée de barrage que craint les chefs coutumiers des eaux de Kakagnan n’est qu’une mauvaise compréhension d’un tel projet (bien que ce n’est pas à l’ordre du jour), mais je soutien qu’avec une sensibilisation, ces populations finiront par accepter ce genre de projet car cela contribuera à une amélioration de leurs conditions de vie.

Boubacar Bocoum : une interdiction totale doit être faite en ce qui concerne l’arrachage du bourgou pour l’alimentation du bétail, car ce projet doit aboutir à un changement de comportement des populations

Accougnon Komounotogo (chef service local DRPIA) : par rapport à la technique de coupe, le faucardage est indiqué pour le didéré et les adventices mais pour le bourgou il faut le fauchage

Hama Bocoum : nous avons beaucoup de troupeaux alors j’aimerai savoir combien de tête seront admises dans le site?

Fatama Coulibaly : la capacité de charge sera calculée par les services techniques. Ce chiffre vous sera communiqué au moment venu car il est en relation avec la production du bourgou.

Sidi Traoré (service vétérinaire) : quand la superficie et le taux de réussite du bourgou sont connus on a des bases de calcul pour déterminer le nombre de tête et le temps pour paitre les animaux.

Tahirou Koté (s/préfet) : c’est une très bonne question qui vient d’être posée par rapport à la capacité de charge. Moi je pense qu’il est difficile de répondre à cette question tout de suite mais comme vient de dire monsieur Traoré les techniciens apporterons des réponses au moment opportun.

63

Accougnon Komounotogo (chef service local DRPIA) : la convention parle déjà de la capacité de charge, il reste simplement à connaître le taux de réussite pour faire les calculs précis.

Poulo Ameri Diall : je demande qu’on prenne de bonne disposition pour la surveillance du site à aménager. Nana Dirapo (représentante des femmes) : nous sommes parfaitement d’accord avec le projet, seulement nous souhaiterions une gestion autonome de certaines de nos activités par exemple lors de la construction du hangar, on souhaite avoir une part uniquement pour les femmes en vue de stocker nos produits.

Sidi Traoré (service vétérinaire) : je souhaiterai que les femmes laissent leur doléance par rapport à la gestion autonome car le comité de gestion est déjà composé de femmes qui représentent l’ensemble des femmes de la commune.

Abba Ameri Diall (1 er adjoint au maire) : les femmes sont une partie intégrante de ce projet et je peux vous assurer en tant que président du comité de gestion qu’elles seront fortement impliquées aux activités du projet. Les travaux qui doivent être exécutés par les femmes seront suivis des avantages.

Allaye Bocoum : la réalisation de ce projet est bénéfique à plusieurs titres pour la commune, j’aimerai seulement que tout le monde se sente concerné par le projet.

Sidi Traoré (service vétérinaire) : par rapport au choix du site pour les installations de conservation adaptées, je pense que le hangar ne peut pas être installé ailleurs que Dialloubé. Gouro Tamboura : je suis aussi pour le choix de Dialloubé pour l’emplacement du hangar.

Abba Ameri Diall : le comité de gestion et le conseil du village ont déjà choisi le site devant abriter le hangar qui va se trouver à la sortie Ouest du village. Je peux vous assurer que le choix a fait l’unanimité de tous.

Hamada Maiga (service pêche) : je remercie le bureau d’étude pour leurs investigations poussée auprès des groupes cibles dans les villages impliqués à la gestion du site. L’aménagement du site de Sekema est une très bonne chose pour la commune car il va fortement contribuer au développement de la pêche par la création de zone de frayeur pour les poissons avec les aliments disponible et de bonne qualité. La cohésion sociale sera renforcée et chacun tirera profit de tel aménagement.

Sidi Traoré (service vétérinaire) : il faut prévoir les pare-feux intérieurs et périphériques lors de l’aménagement pour faire face aux feux (pendant le retrait des eaux) car nous savons tous que plus de la moitié du Débo à brulé cette année.

Abba Ameri Diall (1 er adjoint au maire) : nous sommes très satisfait de cette rencontre et nous pouvons vous garantir que le projet est le bienvenu à Dialloubé. Toute la communauté est prête pour le démarrage de l’aménagement nous agirons de manière que le projet soit une totale réussite.

A la fin des débats le consultant a posé des questions par rapport aux dommages causales (perte d’activités économiques, perte de terre agricole) suite à l’aménagement du site ; les réponses apportées ont confirmé que le site n’appartient à aucune tiers personne et n’a été octroyé à personne pour l’exécution d’une activité économique quelconque ; alors l’aménagement de ces 100 ha ( superficie insignifiante par rapport à l’espace dans lequel il baigne) ne fera l’objet d’aucune perte d’activités économiques ni de perte de terres agricoles et personne ne s’oppose à ce projet qui sera exécuté sur un site communautaire donc d’utilité publique. Après les différentes réactions, la consultation à pris fin par des souhaits ou doléances des participants par rapport à la bonne gestion des activités par le comité de gestion, l’adhésion parfaite des populations,

64 l’installation et le renforcement de la cohésion sociale, le respect des engagements et le démarrage rapide des activités du projet.

65

66

Annexe 2: Présentation du bureau et les listes de présence

67

Présentation du bureau ID – Sahel et la liste des consultants pour l’étude

ID-SAHEL : Ingénierie pour le Développement au Sahel est crée en 2000 et élargi en 2004, Id – Sahel est un bureau d’études et de formation malien. Son siège social est à Bamako. Il est piloté par quatre (4) spécialistes dont une femme qui ont des expériences diverses de plusieurs années dans la consultation nationale et internationale. Id – Sahel dispose d’autres ressources humaines au niveau de l’Université, des grandes écoles du Mali et recrute des consultants qui ont des compétences variées. Domaine d’intervention du bureau d’études : Id – Sahel offre des prestations dans les domaines du développement économique, social et culturel d’une manière générale, et, en particulier, dans les domaines ci-après : environnement, formation professionnelle, réinsertion professionnel, études socio économiques et d’impacts, suivi des projets et programmes…. Liste des consultants pour l’étude

Sékou Souleymane Traore Ingénieur Agronome chef de Mission ; Mamadou Guindo Géographe Aménagiste ; Mountaga Diarra Technicien des Eaux et Forets ; Bakary Seydou Camara Géographe Aménagiste ; Salia Djire Sociolinguiste Brehima Sow Géographe Développement

Liste des personnes rencontrées

Rencontre avec la DRPIA

PRENOMS NOMS FONCTION Mamadou Traoré Suivi/évaluation DRPIA Oumar Sangaré Chef personnel Acougnon Komounotoga Chef service local DRPIA

Rencontre avec la DRACPN

PRENOMS NOMS FONCTION Kéou Minta Division Formation Salif Diarra Division formation Daouda Traoré Division Assainissement Mamadou Traoré Division contrôle et réglementation

Liste des personnes rencontrées dans le village de Mino

N° Prénoms et Noms Fonction 1 Touma Pamata Cultivateur 2 Mady Koronso Cultivateur 3 Hama Komou Cultivateur 4 Ali Komou Cultivateur 5 Moussa Komou Cultivateur 6 Tiembaly Koronso Cultivateur 7 Bourama Koronso Cultivateur 8 Sekou Koronso Cultivateur 9 Soumana Koronso Cultivateur

68

10 Diadié Konta Cultivateur 11 Marona Koronso Cultivateur 12 Kola Koronso Cultivateur 13 Bourama Koronso Cultivateur 14 Didié Koronso Cultivateur 13 HAmadou Koronso Cultivateur 16 Alaye Koronso Cultivateur 17 Pih Koronso Cultivateur 18 Kadji Koronso Cultivateur 19 Niaka Koronso Cultivateur 20 Mariama Pamanta Cultivateur 21 Kah Koronso Cultivateur 22 Alaye Koronso Cultivateur 23 Amadou Koronso Cultivateur

69

Liste des personnes rencontrées dans le village de Gobè.

N° Prénoms et Noms Fonction 1 Gouro Tamboura Chef de village 2 Agali Lamdouré Conseiller 3 Gouro Daillo Conseiller 4 Barama Lamdouré Cultivateur 5 Baboye Lamdouré Cultivateur 6 Amadou Diallo Cultivateur 7 Haldiou Lamdouré Cultivateur 8 Mamadou Lamdouré Conseiller 9 Moussa KeÏta Cultivateur 10 Oumar Lamdouré Cultivateur 11 Ghalama Lamdouré Cultivateur 12 Hamadia Tamboura Cultivateur 13 Hamadi Tamboura Cultivateur 14 Hassan Diallo Cultivateur 15 Sékou Diallo Cultivateur 16 Hamadou Tamboura Cultivateur 17 Sékou Lamdouré Cultivateur 18 Tyaldi Diallo Cultivateur

Rencontre avec le conseil du village et coopérative des éleveurs de Dialloubé

PRENOMS NOMS FONCTION Amadou yida Diall Chef de village de dialloubé Hamadou Diall Conseiller du village Babourou Samba Diall Conseiller du village Allaye Yero Diall Conseiller du village Nouhoun Bocoum Conseil du village Seydou mahamet Diall Conseiller du village Belco Tiambouca Conseiller du village Dembaré M’bodi Coopérative Yiriwèré Hamnati Diall Eleveur Bonké Allaye Diall Eleveur Amadou Samba Diall Eleveur Hamadoun Bocoum Vice président de la coopérative yiriwèré Moussa Amadou Bocoum Société coopérative Bellohoré Hamadi Diall Société coopérative Koulenori Poulo Diall Membre Koulenori Allahamdou Diall Membre Bellohoré Bara Diall Eleveur Tiamba Kamian Représentant coutumier kakagna bozo

70

Liste des femmes rencontrées à Dialloube

PRENOMS NOMS FONCTION Associations Nana Dirapo Vice Présidente dolage Fatoumata Maiga Secrétaire administratif Mougnal Aminata Diall Trésorière Kolol Mali Koumba Diall Vice Présidente Garda kaoural Youmbourou Bocoum Présidente Garda kaoural Fanta Diall Présidente Mougnal Fatoumata Bocoum Trésorière Kossam dialli

71

Annexe 3: Termes de référence de l’étude

MINISTERE DE L’ELEVAGE ET DE REPUBLIQUE DU MALI LA PECHE Un Peuple – Un But – Une Foi

DIRECTION NATIONALE DES PRODUCTIONS ET DES INDUSTRIES ANIMALES

PROJET DE DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES EN EAU ET DE GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES DU BASSIN DU FLEUVE NIGER

TERMES DE REFERENCES Composante 3 Etudes d’Impact Environnemental et Social du projet (i) d'aménagement et de gestion participative de mares à bourgou; (ii) de construction d’équipements de conservation plus adaptés (hangars, silos ou fosses à ensilage).

Mars 2010

72

I. Contexte et Justification

Créée en 1980, l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) est une institution internationale sous-régionale comprenant 9 états (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). Les 6eme et 7eme sommets des chefs d’états et de gouvernement ont exigé qu’une vision claire et partagée de l’ABN soit développée avec l’appui des partenaires au développement dont la Banque Mondiale comme tête de fil. L’objectif visé étant de créer un « environnement propice » à la coopération entre états membres et les partenaires au développement et d’élaborer un Programme d’action pour le développement durable (PADD) accepté par tous les acteurs du bassin. La vision partagée, lancée en atelier à Abidjan en 2002 à défini 4 axes stratégiques dont l’amélioration de la gestion de l’information et la préparation d’études sectorielles et analyses stratégiques, le renforcement des capacités et le développement institutionnel Pour mettre en œuvre ce processus plusieurs partenaires dont la Banque Mondiale soutiennent le programme de l’ABN. Forte de ces expériences et tête de fil des partenaires la Banque Mondiale a décidé de financer le « Projet de Développement des Ressources en Eau et de Préservation des Ecosystèmes du Bassin du Niger ». Dans le cadre de l’aménagement, la restauration et la gestion locale de cinq bourgoutières de 100ha en moyenne dans chacune des cinq cercles que sont Mopti, Douentza, Youwarou, Tenenkou et Djenné. Le PDRE/GDE envisage de sélectionner un partenaire prestataire expérimenté capable de conduire les travaux ainsi définis sur l’un ou tous les sites identifiés.

La présence et l’exploitation des bourgoutières en zone inondée rythment toutes les activités économique dans le Delta Intérieur du Niger, faisant de ce milieu la principale zone d'attraction des troupeaux, des pêcheurs et des riziculteurs de la sous région et plus d’un million de personnes tirent leurs subsistances et revenus du delta grâce au Bourgou.

En effet, la valeur exceptionnelle du bourgou ne réside pas seulement dans sa qualité nutritive en tant que fourrage mais aussi et surtout par le rôle déterminant qu’il joue dans la régulation de l’écologie deltaïque en termes de nidation et d’alimentation des poissons, dans la fixation du limon et du sol.

II. Objectifs

2.1 Objectif global

La présente mission a pour objectif global :

• Réaliser l’étude d’impact environnemental, social du projet d’aménagement et de gestion participative des mares de bourgou et la construction d’équipements de conservation de foins (hangars, silos ou fosses à ensilage) sur chaque site retenu dans les 5 cercles (Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou). et le plan de réinstallation possible des populations.

2.2 Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de la présente étude sont :

 Déterminer tous les risques environnementaux et sociaux du projet sur la zone  Prendre en compte les préoccupations des bénéficiaires de la zone  Elaborer un plan de gestion environnemental prenant en charges toutes les parties prenantes  Veiller à ce que les projets soit solide et durable sur le plan environnemental et social

73

• Elaborer un plan d’action détaillé de réinstallation (PAR) et de compensation des populations pouvant être affectées par la mise en œuvre du projet; • Faire une estimation financière des coûts du PAR des populations affectées ; • élaborer un mécanisme institutionnel de mise en œuvre du PAR et de suivi des conditions de vie des populations affectées pendant les phases d’installation et opérationnelles du projet. • contribuer au processus d’acquisition du Permis environnemental du projet délivré par le Ministère chargé de l’environnement.

III. Résultats attendus :

Les résultats attendus sont : • le plan de gestion environnementale et sociale du projet est disponible ; • les décideurs savent les risques environnementaux encourus du projet • Les critères d’éligibilité des bénéficiaires au Projet d’exploitation des sites à Bourgou sont définis • le nombre de personnes possibles affectés et éligibles au déplacement (les familles affectées et leurs effectifs) suite aux aménagements des sites et construction des hangars est identifié. • Le plan de réinstallation des personnes affectées par le projet s’il ya lieu est élaboré • Un plan de site des populations affectées est élaboré • Le plan de gestion environnemental et social (PGES) du projet est élaboré  Mesures d’atténuation bien définies  Responsabilités des acteurs à tous les niveaux connues  Activités de suivi évaluation définies  Budget et programme de gestion environnemental connus

• Les Mesures de renforcement de capacités institutionnel sont élaborées

Le Permis Environnemental est délivré par le Ministère Chargé de l’Environnement

IV. Mandat du consultant :

Le consultant doit mener les activités suivantes pendant l’étude : - Réaliser l’EIES avec en particulier la mise à disposition du plan de gestion environnemental et social actualisé du projet ; - Elaborer un plan d’action de réinstallation des populations à déplacer éventuellement.

4.1. Mesures et recommandations

Des mesures doivent être proposées pour améliorer les impacts positifs et éliminer, réduire ou compenser les effets indésirables. Ces mesures (souvent appelées mesures d’atténuation ou de bonification) doivent être techniquement faisables, économiquement appropriées et socialement acceptables (en tenant compte de l’avis des partenaires clés). Les consultants doivent chercher à optimiser ces mesures, de telle sorte qu’aucune mesure ne réduise l’efficacité d’une autre ou, même pire, qu’aucune mesure ne cause elle- même d’autre impact négatif. Les mesures peuvent consister en : • Réduction de l’ampleur, de l’intensité ou de la durée des activités dommageables au profit d’activités aux effets plus favorables. • Renforcement de la protection de l’environnement récepteur par rapport aux pressions issues du projet ou par rapport à d’autres impacts. • Réhabilitation ou restauration de ressources endommagées. • Compensation du dommage, par exemple en améliorant ou fournissant d’autres ressources que celles endommagées.

74

Les impacts résiduels (à savoir les impacts restant après la mise en œuvre des mesures proposées) doivent être identifiés et évalués.

4.2. Elaboration du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) est un document qui identifie les actions requises pour mettre en œuvre les recommandations de l’EIES, y compris le suivi environnemental requis lors de la phase de mise en œuvre du projet. Le PGES devrait clairement traduire les recommandations de l’EIES sous forme de plan opérationnel. Le PGES devrait inclure :

• Un tableau (de type cadre de résultat montrant les objectifs, résultats attendus, IOV, activités (correspondant aux mesures d’atténuation/optimisation), et le partage des responsabilités pour la mise en œuvre de ces activités ; • Des accords institutionnels pour cette mise en œuvre et pour le suivi environnemental : responsabilités, rôle des autorités environnementales, participation des partenaires concernés ; • Des suggestions pour les contrats (clauses environnementales : normes à respecter, besoin éventuel de préparer un PGES propre à l’entreprise dès le début des travaux) et modalités contractuelles (telles que des paiements associés aux résultats) ; • Un plan de suivi et de contrôle (comprenant des indicateurs appropriés, la fréquence des suivis, les moyens de relevé et de traitement des données, système de rapportage ou de communication) ; • Un plan de réponse en cas d’accidents ou de résultats inattendus qui se présenteraient lors du suivi environnemental ; • Un calendrier des activités (de suivi et de mise en œuvre des mesures d’atténuation / optimisation) ; • Une indication des moyens (y compris en personnel et véhicules) et des coûts de la mise en œuvre du PGE.

4.3. Réalisation d’un Plan d’Action de réinstallation des populations déplacées

• identifier les villages possibles à déplacer physiquement en dehors des zones d’emprise du site à aménager; • recenser les populations ainsi que tous leurs biens meubles dans l’ensemble des villages et ou hameaux à déplacer s’li y’a lieu. • Faire l’inventaire, et l’évaluation financière des structures physiques privées, publiques et communautaires (y compris les champs de culture) au niveau de ces villages. • En collaboration avec les communautés possibles à être déplacer et les autorités locales et administratives, identifier les sites d’accueil potentiels et de reconstruction des villages à déplacer si cas y est. • Concevoir une stratégie de déplacement et de compensation des biens des populations victimes possible du déplacement. • En fonction de la taille des nouveaux villages/hameaux et des facteurs sociaux économiques faire des propositions par rapport au niveau d’équipement en infrastructures éducatives, socioéconomiques et sanitaires en cas de déplacement. • Evaluer les coûts des opérations de reconstruction de l’habitat et du transfert des personnes et de leurs biens aux nouveaux sites ainsi que ceux des mesures d’accompagnement et de suivi. • Etablir les plans d’aménagements des nouveaux sites

V. Méthodologie :

Le consultant proposera une méthodologie participative de travail qui impliquera les acteurs concernés dans chacun des 5 cercles identifiés par le projet à savoir Mopti, Djenné, Tenenkou, Douentza et Youwarou.

75

VI. Profil du consultant :

L'équipe de consultant doit comprendre :

 Environnementaliste , expert senior en évaluation d’impact environnemental et social ; Chef de mission disposant d’au moins dix (10) ans d’expérience dans le domaine des système d’organisation et de production en milieu rural et en particulier dans le domaine de l’aménagement pastoral ;

 Spécialiste en Genre et Développement disposant d’au moins 5 ans d’expérience dans le domaine des études et évaluation des impacts sur l’environnement;

 Ingénieur du Génie rural / Hydrologue ayant 5 ans d’expérience professionnelle dans l’aménagement des bourgoutières, la conception et la réalisation des équipements de conservation et de stockage des foins;

 Sociologue : Spécialiste en organisations communautaires et sociologie du milieu rural. Expérience d’au moins 5 ans dans la problématique du développement en zones rurales. Aptitude à déceler les conflits d’intérêts et les particularismes locaux. Très bonne connaissance du terroir et de la zone d’étude. Expérience sur l’aménagement et la gestion des zones pastorales, en particulier et dans la réinstallation des populations déplacées ;

 Ingénieur Agro - économiste: Spécialiste en planification du développement, conception et préparation de projets, ayant des références en analyse économique et financière sur des projets similaires, analyse de sensibilité, évaluation des coûts. Expérience d'au moins 5 ans dans l'exécution de projets et programmes de développement rural et possédant de solides connaissances dans le domaine de l’aménagement et la gestion des zones pastorales ; -  Cartographe ou Ingénieur Topographe : disposant d’au moins 5 ans d’expérience dans le domaine de l’aménagement des zones pastorales.

VII. Durée des études et calendrier de fourniture des rapports :

L'étude doit être réalisée en deux mois comme suit : Quarante cinq (45) jours suivants la notification de l’ordre de service, le consultant soumettra en 10 exemplaires et une copie électronique un rapport comprenant : • Le rapport principal d’EIES présentant de façon compréhensible les résultats obtenus et ses annexes : - Résultats des enquêtes démographiques. - Liste des personnes ayant droit à une compensation et la valeur de cette compensation. • Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) traduisant clairement les recommandations de l’EIES sous forme de plan opérationnel ; • Plan d’Action de réinstallation des populations déplacées avec ses annexes : - L’évaluation immobilière de l’habitat et des équipements existants. - Plans d’aménagements des nouveaux sites. - La DNPIA, l’AGETIER et la Banque disposent de quinze (15) jours pour porter leurs commentaires sur ledit rapport qui sera présenté au cours d’un atelier de restitution et validation. L’organisation de cet atelier est à la charge de la DNPIA. La version finale du rapport sera fournie en dix (10) exemplaires et une copie sur support électronique.