L LE PROJET ISÈRE AMONT Entre et Protéger les zones urbaines et valoriser le territoire

Champ LES TRAVAUX DU PROJET ISÈRE Merlon de d’inondation Digue cantonnement AMONT PERMETTRONT DE PRO- Contrôler contrôlée Zone habitée TÉGER LES ZONES URBAINES DES RISQUES D’INONDATION. l’inondation n 1859, une forte crue rava- • L’approche déve- Egea toute la plaine du Grési- loppée par les ingé- Isère vaudan. Les digues actuelles ont nieurs est novatrice permis de limiter l’impact d’autres avec l’aménagement de crues importantes en 1914, 1928, champs d’inondation contrô- 1948 et 1968, mais elles ont aussi lée (CIC) qui reposeront sur le généré une instabilité du lit de la ri- principe suivant : permettre à l’Isère, Un champ vière. Implantées trop près de en cas de crue, de s’épandre dans des d’inondation contrôlée : l’Isère, ces digues sont régulière- zones agricoles et naturelles réservées en cas de crue de l’Isère, ment déstabilisées par l’eau et pour protéger les zones habitées. l’eau se déverse dans 16 champs s’avèrent de plus en plus fragiles et d’inondation contrôlée • Ce choix permet de diminuer la mal adaptées pour faire face à l’ur- hauteur d’eau dans le lit de la ri- banisation de la vallée. C’est pour- a 1 chance sur 200 de se reproduire vière. En cas de crue, l’eau sera ainsi quoi, le Conseil général a créé le chaque année. stockée dans 16 champs d’inonda- Symbhi (Syndicat mixte des bassins • Ce système de protection n’at- tion contrôlée (CIC) dont la capacité hydrauliques de l’Isère) pour réali- tendra pas la hauteur de la crue totale sera de 35 millions de m 3. ser les aménagements indispensa- bicentennale pour fonctionner. bles pour protéger les habitants • Pour dimensionner ces champs Des déversoirs, construits sur les contre le risque d’inondation. Après d’inondation contrôlée, le niveau digues, permettront d’alimenter les plusieurs années d’études et de de référence maximal adopté est champs d’inondation contrôlée même concertation, les travaux débutent celui de la crue de 1859 qualifiée de en cas de crue moins importante (à par- cette année. “bicentennale”, ce qui signifie qu’elle tir de la crue trentennale).

Les travaux dans DES CONFLUENCES CE QU’IL FAUT 3 RÉTABLIES le lit de la rivière • Lorsque l’Isère atteint son RETENIR débit moyen, elle n’est plus raccor- dée à 7 de ses affluents : les ruisseaux DEUX PLAGES du Fay, du Renevier, d’Alloix et de la Le projet Isère amont concerne 1 DE DÉPÔT CRÉÉES 29 communes et près de Combe de Lancey, les canaux de Bres- 350 000 habitants. Si la crue • L’Isère étant une rivière alpine, son et de Bois Claret, la chantourne de de 1859 se reproduisait au- elle charrie une quantité importante de . Conséquences : les poissons jourd’hui, les dommages matériels attein- graviers, sables et limons. Les apports ne peuvent plus rejoindre les affluents draient 1 milliard d'euros. solides se déposent et encombrent le pour se reproduire. Des marches fran- Les aménagements . lit de la rivière. Ils seront surveillés et chissables par les poissons seront ont pour objectif : . périodiquement prélevés entre le pont donc aménagées. • de protéger les zones habitées contre le de Brignoud et la confluence du ruis- risque d’inondation grâce notamment aux seau de Bresson, ou entre le pont de la champs d’inondation contrôlée (CIC). Bâtie et celui de Domène. DES BRAS MORTS • de valoriser les milieux naturels (confluences, 4 RÉHABILITÉS bras-morts, forêts alluviales, corridors biolo- DES BANCS PLUS BAS giques) • D’anciens bras de l’Isère sont • de développer la fréquentation des berges de 2 • Afin de limiter la hauteur aujourd’hui coupés de la rivière l’Isère grâce à des aménagements paysagers, des digues, il est nécessaire et en voie de disparition à Cha- des haltes-vertes… d’enlever les matériaux déposés au pareillan, , Sainte-Marie- milieu du lit de l’Isère ou le long des d’Alloix, et Meylan. Des Les travaux de la première tranche . berges. Ils forment ce qu’on appelle travaux sont prévus pour les remettre (entre Grenoble et Saint-Ismier) . des “bancs”. 23 sont recensés entre débutent en février. en eau, ce qui permettra de favoriser Pontcharra et Grenoble. la biodiversité des milieux humides.

2 29 COMMUNES DE GRENOBLE À PONTCHARRA CONCERNÉES PAR LE PROJET ISÈRE AMONT LÉGENDE Recul de digues : Régularisation ponctuelle Voie ferrée inondation du lit en aval de la forêt alluviale Zones inondables Confortement de digues e après projet u s en crue bi centennale e r t Aménagement de r plages de dépôt a M h a C GRENOBLE s s i f a d e l Ste Marie- la Buissière d'Alloix Montbonnot- St-Vincent- St Martin St-Nazaire de-Mercuze PPONTCHARRAONTCHARRA Meylan les-Eymes St-Martin- Lumbin d'Hères St-Ismier Crolles A 41 Gières l'Isère Domène e n Villard Bonnot Champ- n près- o Froges d e M l a l s B e s i f d e

Les travaux sur les berges LES ENDIGUEMENTS 1 • L’état des digues est va- riable selon les lieux et leur vulnérabilité à l’érosion de la ri- vière. Plusieurs interventions sont envisagées. Un confortement est né- cessaire quand il y a risque de glisse- ment du talus dans la rivière ou risque de brèche par suite d’infiltration d’eau dans le corps de digue. Partout où la digue est plus basse que le niveau de En aval du Versoud, une plage de dépôt sera créée dans le lit la crue bicentennale, elle sera rehaus- de l’Isère afin de piéger les matériaux transportés par la rivière. sée. Enfin, la digue sera supprimée par endroits pour inonder la forêt al- DES MILIEUX RESTAURÉS UN PAYSAGE ET DES LOISIRS luviale et créer des milieux humides. 2 • Les matériaux récupérés 3 • Les aménagements paysa- dans le lit de la rivière seront gers et de loisirs permettront LES AUTRES OUVRAGES employés pour revaloriser 8 gra- le développement d’activités de dé- 2 • Le bon fonctionnement du vières dans la vallée. Les chantiers de tente respectueuses du caractère nouveau système de protec- terrassement nécessitant un déboise- naturel de l’Isère et de ses digues. tion sera assuré grâce à des ou- ment partiel, des arbres seront plantés Les riverains pourront stationner à proxi- vrages d’alimentation, de régulation sur une surface totale de 20 hectares. mité des endiguements, cheminer dans ou de vidange des champs d’inondation Les corridors biologiques, c’est-à-dire un cadre verdoyant, pique-niquer sur les contrôlée, voire de protection contre le des passages de migrations pour les ani- haltes vertes implantées au niveau des reflux de l’Isère dans certains affluents. maux seront développés. déversoirs et disposer d’accès aux berges situées au bas des talus.

Les travaux dans L 3 tranches de travaux • Budget global du projet Isère amont : 112 millions d’euros la plaine alluviale • Planification : trois tranches de travaux sont nécessaires. DES REMBLAIS Tranche 1 : 2012 - 2016 . 1 DE PROTECTION 52 millions d’euros financés par : • Pour cantonner l’eau dans • le Symbhi (Conseil général et intercommunalités) : 51 % • l’Etat : 43 % les champs d’inondation contrô- • l’Agence de l’Eau : 6 % lée et protéger certaines habi- • 4 communes concernées en rive droite : Saint-Ismier, tations, de petits ouvrages de pro- Montbonnot-Saint-Martin, Meylan, et La Tronche. tection en remblai seront érigés loca- • 6 en rive gauche : Le Versoud, Domène, Murianette, Gières, lement. De hauteur limitée, ils Saint-Martin-d’Hères et Grenoble. joueront le même rôle que ceux des Tranche 2 et 3 : à partir de 2016 . voies ferrée et autoroutière qui for- Elles concernent tous les aménagements prévus en amont de la limite Le Versoud-Saint- meront par endroits la limite de la Ismier. Ce n’est qu’au terme de la réalisation de l’intégralité du projet que toutes les zone inondable. zones urbaines de la vallée seront protégées à hauteur de la crue bicentennale. 3