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Chapitre 7

LES PAYSAGES RURAUX

Une bonne partie du territoire de la vallée, à côté des agglomérations secondaires, était s occupévillae.de r pa e Quelques traces de centuriations ont été repérées dans la basse vallée, aux abords de la colonie de Valence.

I - Les villae

e réseaL - As villae ude

On a parfois recours à la toponymie pour repérer ces domaines ruraux ( 60:? ', en considérant que " le domaine avait son nom propre ", " le grand domaine devenant paroisse au Moyen Age et commune à l'époque de la Révolution " < &03 . > a vallés l bordle Ainsie e d l'Isèred ser su ,s le , toponymes dérivé e "d s cour " seraien s dérivét de t mo u d s latin " curtis t d'autree " s dériveraien e d "t villa ", comme Villette, dans la haute vallée ( 60X* J. Mais 1'incertitud a méthodl e d ee nous entraînà e a raremen y 1'écarter l i t r concordancca , e entra l e toponymi t l'épigraphie e c 60S >.

602. B. Rémy, " Les limites de la cité des Allobroges ", Cahiersd'histoire,

, 1970XV 3 , . p 197, ; Ghr. Mermet, Carte archéologique,. Savoie,64 . p . 603 C. Jullian, Histoire de la Gaule, t. IV, Paris 1908-1926, réimpr. Bruxelles, 1964, p. 375, cité et discuté par D. et Y. Roman, Histoire de t ne . l0 a348 Gaule,60 . . 709p p , . . 604GrosA . , Dictionnaire étymologique nomss lieuxde e d Savoie, e d Belley, 1935, réimpr. Ghambéry, 1982. 605. Y. Burnand dans J. Boudon et H. Rougier (dir.), Histoire du Dauphiné, , Lyon1 . t , 1992 . 121p , . 231

Gill: 1 2 ; y s MarcheLe Faverge : Arbi: ; s 4 3 ; n; s Cogni: 5 6 ; n Sainte-Marie d'Alloix ; 7 : ; 8 : La Pierr Veurey: eVarce: Gière: 1 0 1 1 9 ; -s; s Voroize ; 12 : -Sermorens ; 13 : Poliénas ; 14 : Saint-Just-de-Claix ; 15 : Saint-Paul-lès-Romans ; 16 : Chatuzange-le-Goube Saint-Marcel-lès-Valence: 7 1 ; t : 18 ; Saint-Bonnet-de-Galaure; 19 : Tain.

Figur1 4 e Carte des villa eue la vallée de l'Isère au Haut-Empire ( établie parRochasG. )

La densité des villas est très variable selon les secteurs de la vallée (Figure 41); dans trois parties elles sont particulièrement nombreuse secteue l a l : s e rd Comb e d Savoie e entre Albertvill t e Arbine e l ; Grésivaudan, depuis Arbin jusqu'à ; la vallée en ava Grenoble d l e jusqu'au confluent ave Rhône.e l c . 232

s villaes Le plule s importante t connon s sde u prospections archéologiques. Une vingtaine est formellement attestée, soir l'archéologiepa t , soir pa t 1'épigraphie, comme dan Royanse l s , autou Saint-Juste d r - de-Claix.

secteue L montagna l ) 1 e rd e e connaîn n So i t aucune villa dan a hautl s e valléei n , dans la montagne, l'ancienneté de l'élevage d'altitude est attestée dan valléa l s l'Isère ed e (60 6 >. Dans les Alpes iséroises, les structures agraires sont mal connues e L larg. e usag u d boie s s danle s constructions a dû faire disparaître la plupart des traces. Il est difficile d'entrevoir la réalité de l'occupation rurale. Toutefois, 1'épigraphie nous fait connaître une limite de propriété dans le massif de la Grande Chartreuse, à Saint-Bernard-du-Touvet, à quelques kilomètres au-dessus de la vallée de l'Isère, dans le Grésivaudan. Au lieu-dit La Crête des lances de Malissard , à près de 2 000 mètres d'altitude, on a retrouvé une inscription, qui mentionne un domaine ( &07 ' : " Ho c us que ? Aveorum " " Jusqu'ici (s'éten e domainel d s Avei)de ".

e autrUn e inscriptio > confirmn e l'existence c e ed

S 60

domaine : ( /c finesHt " / Aviioru m " " Ici finit le domaine des Avei ". L'onomastique du nom Avei est incertaine. La natur e l'agriculturd e e dan a vallél s e l'Isèrd e e

606. S Coupé. Chartreusen E , Vercors,n e t e Grenoble, 1977 . LarondeA ; , " L'époque romaine, " Histoire du Dauphiné, ouv. cit., p. 59-83; E. Verdel, " L'inscription pariétale de Saint-Bernard-du-Touvet ", Archéologie et Histoire du Grésivaudan, catalogue de l'exposition, Archéologie chez vous, n. 3 : cantons de Touvet,u ed t Centre d'Archéologie, Misée Dauphinois, Grenoble, 1984 . ,p 12-13; Archéologie chez Vous, n ° 10, Chartreuse, Saint-Egrève, Saint-Laurent-du-Pont, Centre dArchéologie, Musée Dauphinois, Grenoble, 1992; A. Pelletier, A. Blanc... Histoire et Archéologie de la Ancienne, Rhône-Alpes, Le Coteau, 1988; H. Barthélémy, La Savoie gallo-romaine, ADRAS, ouv. cit. 607. EspérandieuE . , IJ..G.N., . 344n . 608. CIL, XII, 2325. 233

n'a pas été modifiée par la conquête romaine. On rencontre toujours l'opposition entre la montagne, domain prédilectioe ed e l'élevagend zones le st e ,basse s e s développen ù o s culturesle t , essentiellemens le t céréales, même si l'élevage n'y est pas absent, comme le révèlen s fouillele t s grenobloises t livron i é qu ,dan e sd nombreux points de la ville des restes de boeuf, de mouton, de chèvre, de porc, ce qui procurait des matières pour l'artisanat (peaux et laine) c 609 >. Les secteurs forestiers, même de collines, restent peu peuplés, comme les terres inondables et boisées, notamment à proximité de l'Isère, qui divague dans le Bas-Grésivaudane l Hau t te . Les villae sont proches de la rivière, comme le montrent les vestiges mis au jour dans le Grésivaudan. Il semble bien, qu'à partir de la vallée, le territoire des plateaux alentou é exploitét t ai r é régulièrement i l'os , n en juge par l'intensification de l'exploitation forestière. L'augmentatioa l e s d besoinde ns né s multiplication des thermes, gros consommateurs de combustibles e développemenl , e l'urbanismd t e dana l s vallé e d l'Isèree , comm à Grenoble e (échafaudages, coffrages, colombages...) et des industries qui, comme la charronneri a menuiserie-ébénisteriel t e e , utilisene l t bois comme combustible (métallurgie; travai s terrede l s cuites) et sont présentes sur le site de Grenoble, comme l'indiquen s trouvaillele t s archéologiques t livron i é qu , divers objets en bois (un bol en buis, un peigne, un axe de bobine, un tonnelet, une baratte (?)... c 61° >. - Dans le Vercors, les structures sans doute légères construites poue occupatioun r e typec e ,d n n'ons pa t laiss trace d é e ( 611 >. - Dan Chartreusea l s coeue l , massiu rd connua f , comme le rest s Alpes de ee occupatio un , n saisonnière liéà e

609 . Carte archéologique,Isère, p.39, 95 et 135. . DangréauxB . , " Recherch s originele r su e Grenobl d s e d'après 61l'étud0 e du mobilier archéologique- La fouille du parking Lafayette ",Go///a , 198946 , . ,98-100p . 611. A. La ronde, " L'époque romaine, " Histoire du Dauphiné, ouv. cit., p. 59-83. 234

l'exploitation forestière et pastorale. Mais, aujourd'hui, comme dans le Vercors, le couvert végétal et l'érosion très forte dans ces zones montagneuses, rendent difficiles les tentatives de prospection et empêchent de cerner l'ampleur de cette occupation. Un seul site, à 164m d'altitude3 à Saint-Pierre-d'Entremont, é ét a , repéré et interprété comme étant une installation temporaire de bergers ou de bûcherons ( 612 >.

2 ) Dans la vallée

Les villae répertoriées sont toutes situées dans les secteurs où la vallée s'élargit, dans la Combe de Savoie, le Grésivauda t pré e nu confluen d s t ave e Rhônel c a L . concentratio plua l n s important n Combe e Savoiet d e es e . La répartition des villae souffre de la discontinuité des recherches archéologiques. Ainsi, dans le Grésivaudan e a l systèml t villa,davantag es e d e e représenté à proximité du centre urbain de Grenoble (Figure 41). A l'inverse, certaines zones livrenvestigee d u pe tt se semblent vides d'habitats u misepe e n valeul e su o ,r su r plan agricole (secteur en aval de Grenoble entre Poliénas et le Royans; secteur entre La Pierre et le site de Grenoble ville...)a n amonl e , e td ; elles deviennent plus nombreuses autour des villes, comme à Grenoble c &13 >. La faible occupation de l'espace dans certains secteurs du Grésivaudan, compt n erelie so ten e fd u favorablà e l'agriculture, s'expliqu e largl r e pa eusag boiu ed s dans le sn faire constructions u p e a disparaîtr i qu e c ,a l e plupart des traces, dans des zones très boisées. Il en est de même pour les terres inondables, notamment à proximité de l'Isère, car la rivière divague dans le Bas-Grésivaudane l Hau t te . L'archéologie met en avant la présence de domaines ruraux dan secteue l sComba l e Savoiee d ed r e partiun , e

61 . 2 Archéologie chez , Chartreuse, 10 Vous, ° n Saint-Egrève, Saint-Laurent-du-Pont, Centre (f Archéologie, Musée Dauphinois, Grenoble, . 199223 . p , 613 . A. Pelletier, Vienne antique..., ouv. cit., p. 518. 235

du Grésivaudan et la basse vallée de l'Isère. Les sites de villae sont identifiables essentiellement par des structures résidentielles plu moinu so s spacieuses, ayant généralement livré des mosaïques, des enduits peints, des substruction éléments murde e s d u so s d'hypocaustes, sans que l'on ait retrouvé des bâtiments d'exploitation.

villaes Le ) B répertoriées

Combn E Savoi) e 1ed danu environs eo le s s

a s villae)Le u sonnombreusepe t à avoisé ét r réellemen é méthodiquemenét t t fouilléeson x Si t. reconnues : Arbin, Cognin, Faverges, Gilly (2), les Marches (Figure 41). Trois sites sont proches de la vallée de l'Isère : Arbin, Gilly s Marchesle , . Ceu e Faverged x e Cognid t se n en sont un peu plus éloignés (12 à 15 kilomètres à vol d'oiseau) mais présenten s caractèretde s très proches sde sites de la vallée. Deux sites, ceux d'Arbin et de Gilly, comprennent des villae et sont proches d'agglomérations secondaires ( 61A >.

b ) Le site le plus en amont dans la vallée est celui de Gilly, à quatre kilomètres à l'ouest d'Albertville. Ici, deux villae ont été reconnues : - une n 1975e , , ave n bâtimenu c t d'a5 u1 moinX 8 2 s mètres, construit en maçonnerie avec sols pavés et hypocaustes, autour d'une cou à portiquer i devaiqu , e s t rattache à d'autrer s bâtiments privés identifiés tout près de là; - une deuxième, la villa du Grand Verger, fouillée de 197 à 1995 0 (Figur 61< 5 ) >. e42 Implantée à quelque distance de la voie romaine, c'était la résidence ou " pars urbana " d'une propriété agricole identifié nombrr pa e e d'outils abandonnés,

. 8 . . infra614Cf ch . 615. BarthélémyH . Savoiea L , gallo-romaine, ADRAS, ouv. cit.. 13 . ,p 236

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Figure 42 Plan de la v///a du Grand Verger à Gilly (Savoie) ( d'après H. Barthélémy )

d'amas de graines de légumineuses (voisines du pois chiche) carbonisées et de squelettes d'animaux domestiques (chiens, porcs...) ( 616 >. La maçonnerie soigné e joignais e n plau à nt classique et rigoureux de villa à péristyle et à décors abondants - enduits murau couleure d x , placage marbre sd Carraree d e , sols en béton de chaux et surtout deux mosaïques mesurant apparemmen 0 mètre4 X s0 4 taprè s plusieurs remaniements, totalisant vingt-cinq salles. Elle comportait deux états consécutif bâtimente sd s thermaux. Parmi les quatre sols de pavements découverts, deux mosaïques à décor géométrique noir et blanc de 9 X 5 3 mètres X mètre6 , u 1e t d e son srn tfi datéea l e d s siècle ou du début du II ème siècle et représenteraient s premierde n u s exemples n Narbonnaisee , e décod , r

. Carte archéologique, Savoie, p. 168. 237

géométrique noi t blance r , développé dan a citl se d é Vienne, aven u relatic f dépouillemen t e quelque• t s maladresses de dessin c G17 >.

c ) La villa du Thovey à Faverges est un important domain 1eu ed r siècle (Figur () 6r43 es '.

A B.iiriifjli C'.htirainl nord Cf.lilinunl sud

Figur3 4 e La villa du Thovey à Faverges (Savoie) ( d'après H. Barthélémy)

617. H. Barthélémy, " Un site gallo-romain alpin, Gilly (Savoie) ", , 198619 RAN . , 211-244p , . LavagneH ; s mosaïque, Le " e Gilld s y ", ibidem, p. 244-258. Deux ouvrages rendent compte des dernières campagne e d'archéologies fouilled s an 0 1 : Savoie,sn e Association départementale pour la recherche archéologique en Savoie, ADRAS , 1984, site de Gilly, avec plan, . p 101-110 . BarthélémyH ; Savoiea L , gallo-romaine, ADRAS, 1995, ouv. cit., sit e Gillyd e . 12-1p , 3 avec plan. . 618BarthélémyH . Savoiea L , gallo-romaine..., ouv.. cit.14 . p , 238

Les édifices dégagementle t e s s occupent près d'un hectare autour d'une vaste cour centrale de 40 sur 60 mètres, bordée d'un portique imposant. Dans l'aile nord, n autru e péristyle comporte plusieurs colonne e styld s e toscan, mai a constructios s t tardivees n , vers 200. Elle suit celle de thermes privés d'ordonnancement classique (salles chaudes, tiède t e froides s s montéede r pa s pilettes sur dalles encore en place et bordées du foyer) . s élévationsDe , bâtie n moellone s r prèsu s s d'un mètre de hauteur paraissent avoié achevéeét r n e pisés , solution fréquente s seuilde ; s s obturésolde s t e s superposés témoignent de nombreuses reprises de reconstruction, dans un ensemble monumental dont il est difficile de déterminer l'appartenance au domaine privé ou public ( e19 5 .

d ) Aux Marches, au contact de la Combe de Savoie et du Grésivaudan e villa u un ,1ed r siècl à coue r centralea , é sommairemenét t édifiée é reconnu ét n puit U .a l y i s; était en partie comblé par de nombreuses céramiques et objets utilitaires: des anses, des fragments de seaux, une clef; des vases en céramique commune, des sigillées (dont un Drag 45); des noyaux de pêche; le train avant d'une vache d'une race proche de la tarine qui portait une clarine (clochette) en bronze. La villa fut détruite vers n reconstruisio 260 t ,e t alor n nouveu s l habitan e t utilisan matériaue s partiun se t e d e x ( &2° '.

e ) La villa de Cognin, quelque peu à l'écart de l'Isère, à une quinzaine de kilomètres, a livré des vestiges de dimensions importantes, de 120 X 150 mètres (Figur (6 ) 44 e > Un plan à galerie- façade a été dégagé, avec des thermes

619. H. Barthélémy, La Savoie gallo-romaine... , ouv. cit., p. 14 avec plan; . J Serralongue, dans Rém yalii,t e B. Inscriptions latines Haute-Savoie,e d Annecy, . 18 1995 . p , 620. J.-M. Ferber, 10 ans darchéologie... , ouv. cit, p.111-113, avec croqui e synthèsed s . BarthélémyH ; Savoiea L , gallo-romaine..., ouv. cit., p. 12, Carte archéologique, Savoie, p. 177-178. 521. D'aprè . PernonR s , dan . BarthélémyH s , ouv. . cit12 . p . , 239

à deux 5 mètreshypocauste X 5 , e construitd s n e s maçonneri e galetd e s avec élévatio n pise nt sole ée d s béton. Un hypocauste est daté du Ilème siècle par des briques estampillées Cl ariana. De nombreux restes de placages de marbre et de colonnes, également en marbre, proviennen e Viminesd t , dans environsle s n autrU . e marbre vient de plus loin, de Tarentaise, ce qui implique des transports plus longs, le long de l'Isère. D'après les abondantes céramique monnaiest e s , l'occupatioû d a n s'étendre de 50 à 250 < e22 >.

Figure 44 Plan de la villa de Cognin d( après R. Pernon)

Concernant ces cinq domaines agricoles, on ne retient que l'habitation du maître, spacieuse et bien décorée. Elle répond, dans la plupart des cas, à un plan avec

622. J. Pernon, 10 ans d'archéologie..., ouv. cit., p.91-95, avec plan; H. Barthélémy, La Savoie gallo-romaine..., ouv. , cit.ave12 c. ,p plan . 240

péristyl t coue e r centrale bien méditerranéene s t e s tient à l'écart des voies de passage. L'usage des pièces nous est souvent inconnu, tout comme leur mobilier et leurs propriétaires. Des couches de grains brûlés ont été repérées à l'emplacement d'un grenier, mais on connaît mal l'exploitation agricole, le cheptel, ainsi que le personnel de l'exploitation < 623 '.

f ) Le site d'Arbin est composé d'une villa, dans la proximité de laquelle se développe une agglomération secondaire

Deux campagnes de fouilles ont été menées, à un siècle d'intervalle.

Figure 45 Le sit e Méranded à Arbie n (planch) 1 e ( d après J. Pemon )

En 1870, trois corp e bâtimentd s s0 13 aligné r su s

. BarthélémyH . , ouv. . cit15 . p . , 241

mètre e longd s , totalisant soixante-dix pièces, sons mi t au jour. Trois mosaïques sont découvertes et déménagées. s vestigeLe e cettd s e villa disparaissen n 1962e t , lors de l'élargissement de la route.

1

1

• l ____^__———'.--. 5 -. . , — •" '

Kouce d* Arbln à Cruec

Figure 46 Le site de Mérande à Arbin (planche 2) d( après J. Pernon)

En 1980, d'autres fouilles révèlent, dans le i prolongemen s précédentsde t , quatre nouveaux corpe d s

0 mètre16 logi e lonr d s> su s, g ) '(Figure46 t e 5 4 s 4

sans 62 mosaïques , mais avec des remaniements complexes échelonné e siècleèm V I . u 1e u sd a L'originalit r é réside dans l'importance du réseau hydraulique avec ses

. J Pernoé . l clu t be n d'archéologie Vaugela e Chambéryd s s an 0 1 , d624 archéologie en Savoie, ouv. cit., p. 73-74. 242

canalisations maçonnées, bassins et vestiges de thermes. Le développement des différents corps de bâtiments sur 0 mètre30 e lond s g montre l'existence d'une riche villa doublée d'une agglomération secondaire e typd , e village- rue. Les trois mosaïques sont des productions d'ateliers viennoi u Ilèmsd e siècl sone pavements c de t: e motifsà s géométriques polychromes assez denses, agrémentés de petits motifs végétau u figuratifo x s (dauphins, oiseaux, vases...) e travaiC . e qualit d l. J.-C. ap 0 é, 15 dat e d e t d'unes mai l ei s inspiration moyenne, adapté u luxa e e d'une villa de province ( e25 >. L'équipe de mosaïstes est différente de celle de Gilly. Son travail relève d'une esthétiqu e qualitéd e , sans comparaison cependant avec celles de Vienne ( 6Z6 >.

Sumême l r e site e inscriptioun , n dédié . PompeiuT à e s

7 &2 Albinu 's, c duumvir de Vienne sous le règne de Néron, mentionne l'existence d'un notabl i pourraiqu e t bien avoir des liens avec la villa.

Grésivaudan E ) 2 n

a ) Les villas dauphinoises sont nombreuses; certaines é l'objeét t e fouilled on t s archéologique t méritene s t l'attentio d'amon: n n avale t , cellePierrea L a L e sd e d , Terrasse e d Sainte-Marie-d'Alloix, , dane l Hauts - Grésivaudan, sur la rive droite de 1'Isère, peu éloignée de l'axe routier principaa l région e d l, entre Albertville et Chambéry, près de la voie secondaire supposée entre Grenoble et Chambéry. Près de Grenoble certaines villae a villel e sonà d , td su connue u a : s Varces; les restes d'une villa à Veurey-Voroize, à une dizain e kilomètred e n ava e se Grenoble d l i montrenqu , t

625. J. Lancha, " Trois mosaïques découvertes dans une villa gallo- romaine à Mérande ( Savoie ) ", Gallia, t. 32, 1974; J. Prieur, " La villa gallo-romain e Mérandd e à Arbie ( nSavoi ) e" , Mémoires documentst e publiés par f académie salésienne , LXXXVI, 1976, p. 29-36. . BarthélémyH . Savoiea L , gallo-romaine... , ouv . J Perno ; . cit15 n . p .

e626 t alii, Wansdarchéologie... , ouv. cit., p. 72-77, avec plans. 627. CIL, XII, 2327. 243 s niveaude u 1ed u xVèma r e siècle ( s &?<îvillasle e d ; > Gières e Poliénasd , e Sermorend , à Voirons 5 1 à prè, e d s kilomètres de l'Isère; beaucoup plus en aval, la villa de Saint-Paul-lès-Romans t plue , s proche u confluend s t avec le Rhône s villae le ,e Chatuzange-le-Goube d e Saintd t e t- Marcel-lès-Valence.

b ) La villa de La Pierre < 629 >, a livré des thermes En •• • ..V----:-- — ^ . •;.. .^^_~T U \J*MJÇKSPOIAC:"^3 •.>' \V • UMJ (•-• — •.-• "i

LA PIERRE 1981 Plan général de la piscine

Figure 47 Plas thermePierra de nL a villal e e d ed s ( d'après le collectif" Archéologie chez vous " )

La piscin u frigidariumd e possédait deux escaliers d'accès; construite au 1er siècle ap. J.-C., elle a été

628. Archéologie chez vous, n. 6, cantons de et Villard-de-Lans, Centre dArchéologie, Musée Dauphinois, Grenoble, 1987, p. 13. 629. Archéologie chez vous, 9, Grésivaudan : pays d' et de , Centre d'Archéologie, Grenoble, ; 199117 Carte . ,p archéologique,Isère , p. 66. 244 réaménagée au Illème siècle. Un petit bassin, des enduits peintn frontou t é dégagés e se templ ét d n t on e. Diverses décorations : fleurs, rinceaux et un dauphin, ont été découverts. Leur facture d'inspiration italique et de très grande qualit t datéé es Haut-Empir u ed e (Figure 47).

c ) A La Terrasse, on a découvert les traces d'un établissement rural, ave n mobilieu c r céramiqu u Ilèmd e e siècl . t J.-Csituap ees à l proximitéI . s vestigede é s d'un voie romain t e prèe s d'une rampe d'accèà s l'emplacement d'un ancien port sur l'Isère < 63° >.

d ) A Sainte-Marie-d'Alloix, les vestiges d'une villa antique ont été mis au jour au XIXème siècle et une intervention de sauvetage a été conduite en 1981, sur la parti plua l e s menacé s vestigede e s (Figur () &348 e1 >. Elle a permis de dégager des thermes privés pour lesquels des tessons de céramique recueillis permettent de propose e utilisatiorun x Ilèmau n t IIlème e siècless Le . thermes font partie de la pars urbana , résidence du propriétair e l'intendantd u o e i doi e qu poursuivr,s t e sous des bâtiments construits. A Sainte-Marie-d'Alloix, les structures classique s thermede s s (frigidariu m, tepidarium, caldarium) e présentens t selo n agencemenu n t sensiblement différent de ce que l'on rencontre habituellemen e sallun e chauff: d et e (praefurniu n m u ), système de tuyauterie, avec une alimentation provenant de l'extérieur de la salle de chauffe, peut-être d'une citerne, le caldarium et le tepidarium construits sur hypocauste e frigidariumL . était entièrement revête d u marbre et séparé de la pièce tiède par un espace réservé peut-être à un vestiaire ou à une salle de soins. Dans la cave située sous ce niveau, on peut voir un lieu de stockage de matières combustibles ( e32 >.

. 6 3Carte° archéologique, Isère, p. 137. 631. Archéologie chez vous, 3, Archéologie et histoire en Grésivaudan, C.A.H.M.G.I., Grenoble, . 198416 . ,p 632. Archéologie et Histoire du Grésivaudan, catalogue de l'exposition, Archéologie chez vous, n. 3 cantons: Meylane Touvet,d u d t e Centre d'Archéologie, Musée Dauphinois, Grenoble, 1984, 245

Figure 48 a villal Pla e Sainte-Marie-de d d n 1 Alloix d( après collectif"le Archéologie chez vous ")

3 ) Autour de Grenoble

a ) A Varces< &33 >, au sud de Grenoble, on a fouillé une ferme de type indigène datée de la fin du 1er siècle av. J.-C. à la fin du Ilème siècle ap. J.-C. (Figure 49). Les fondations d'un x anglebâtimenX 11,7au 0 , 2 m 0s e d t chaînés, avec des semelles de fondation, reposent sur un radier de pierres bétonnées. Le mobilier est pauvre (un peso e tisserandd n s tessonde , e sigilléed s t date )u d e 1er siècle < 63A > .

b ) A Gières, ont été mis au jour un hypocauste de

5 &3 villa, ' (Figurave( ) c50 e suspensura t bétoe n p. 15-16, ave. 6 c 1 a villa,l pla . e p d n 633. Archéologie chez vous, 4, La vallée de la Gresse, C.A.H.M.G. I. , Grenoble, 1985. 19 . ,p 6 34 . Carte archéologique, Isère, p. 155. . 635BrùhlA . , Informations archéologiques , 2 1958Gallia, , . 16 p , 376-382. 246 supportan n dallagu t e marbred e e briquun , e estampillée Clarianus, e extrémitun e tuyaéd e plomud b <• 636 >.

Figure 49 a ferml Pla e d ne indigèn e Varced e s d'après( collectif"le Archéologie chez vous ")

Figur0 5 e Plan de 1 ' hypocauste de la villa de Gières ( d après A. Briihl )

. Carte archéologique, Isère, p. 172. 247

avan E Grenoble d l) 4 e

a ) A Veurey-Voroize, a été mis au jour une salle sur hypocaustr recouvermu n u deut e e td x couches d'enduits, u appartenip t e quvillaon un i à r romaine. Parme l i mobilier, on note des tesselles de mosaïques, de la céramique commune, des lampes, des briques estampillées, e bouclun e ceintured s ler-IIèmede e siècles c 637 >.

e villagL ) be Poliéna d e s occup e reborl e d d'une petite terrasse fluvio-glaciaire dominan a l plaint e humide''de l'Isère. Le bourg est installé sur le site d'une villa romaine. Pré u sited sé s therme ét de , t on s fouillés (Figur ) ( 51 63eS }, dont trois étate s s succèdent entr a premièrl e e moiti u 1ed ér siècla l t e e première moitié du Illème siècle ( 639 }.

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Figure 51 Plas thermede n e Poliénad s s ( d&près J.-P Jospin, Jf. Moyne )

637. Carte archéologique, Isère, p. 132. 638. J.-P Jospin, J.-P. Moyne, Carte archéologique, Isère, . 139p . 639. J.-P. Jospin, J.-P. Moyne, Poliénas Isère( ),ville,a l balnéaire lae d villa gallo- romaine, rapport de sauvetage, C.A.H.M.G.I., S.A.D.R.A.H., 1990., 248

A Voiron ) c u quartiea , e Sermorensd r n situ ,e d e é reconnvillaét a u (Figur ) c 6e52 * ° >. Il comprend des vestiges d'habitat, un abondant mobilier céramique (sigillée, médaillons d'appliques de ) 1et Ilème r e sièclesa continuit y l I . e peuplementd é , depui s couchele s s plule s s anciennes, livrana l e d t céramique de La Tène finale jusqu'à l'époque augustéenne (vases, jarres, décors ondes, ocellés, estampés...). Dans les niveaux antiques, on a retrouvé des traces d'hypocauste, de colonnettes et de bases de colonne en marbre, de fragments de mosaïque à tesselles noires et blanches, de restes d'enduits peints c 641 >.

-IECÉNDE ',''',"•.

TrOM & polcov-

Soi» COfbonïti

Figur2 5 e a villal Pla e Sermorense d d n à Voiron, . ( d après le collectif" Archéologie chez vous " )

Saint-Just-de-ClaixA ) d site l ,Mannee ed révèls ede tombes, des ossements humains, des fragments d'armes, des monnaies romaines n u aquedu, c romain s stèlede , s funéraires.. . (6 *2 >. L'ensemble n'a pas révélé de villa, de manière certaine, mais l'inscription dédiée à Caius Contessius

640. Archéologie chez vous, 1, Antiquit n payt e e Moyeé e s Ag voirbnnaisn , C.A.H.M.G.I., Grenoble, . 198216 . p , 641 . Carte archéologique, Isère, p. 164-165. 642 . Carte archéologique, Isère, p. 106-107. 249

Laevinus ( 643 > laisse supposer que ce notable possède des propriétés dan régioa l s : n " C(aio) Contessio / V olt(inia) Laevino / f(lamini) Ilvir(o) iur(e) dic(undo) / t(estamenîo) f(ieri) i(ussit) " A Caiu" s Contessius Laevinus a tribl e ud , Voltinia, flamine, duumvir chargé de dire le droit. Monument élevé par testament. "

A Saint-Sauveur ) e n établissemenu , s mi t é ruraét a l au jour. La première occupation du site débute durant la première moiti u d 1eér siècl . J.-Cap e . t Elles e matérialisé grann u r d epa bâtiment rectangulaire, orienté nord-es / sud-ouestt x mur n au matériau,e s x périssables élevés sur des solins de galets montés à sec. A ce bâtiment succède, au cours du Ilème siècle, un édifice de dimensions plus réduites, à cour centrale bordée de salles sur trois côtés, et aux techniques de construction identiques ( &'"* ' .

Dan) bassa 5 l s e vallée

a villaL a plu l ) s a important t celles ee Saintd e - Paul-lès-Romans, dans laquell s piècele e e groupens s t autour d'une cour à portiques (Figure 53). Le site était fréquenté vers 200 av. J.-C., comme le montr n sondagu e e stratigraphique exécut à proximitéé , qui a permis de déterminer la première couche archéologique : elle est datée par des tessons de céramique campanienne de type A, du Ilème siècle av. J.- J.-C. av 0 . Aprè10 e solutio C.à sun continuite nd r ésu le site n o retrouv,a céramiqu l e d e e sigillée sud- gaulois e l'époqued e claudienne (couch dat, 5 e e centrale: 50 ap. J.-C.) puis de la céramique sigillée sud-gauloise daté ver(e 0 &4ed S10 s '.

643. CIL, XII, 2207. . H. de Klijn, " Le site gallo-romain du " Perron " à Saint- 644 Sauveur (Isère) ", RAN, 27-28, 1994-1995 . p 271-282, ; Carte archéologique,

Isère, . 130p . . VignardM . 645 , Informations archéologiques, Gallia, . t XXVI , fasc. 2, 1968 . 595p , . 250

Un hypocauste poteria l e ,d e commune s fragment,de e sd

Figur3 5 e a l villa Plae d n gallo-romain e d Saint-Paul-lèse - Romans. d'après( Vignora)M.

verrerie romaine, des objets en fer, une meule, des marques estampées e sonn ti qu ,rencontrée e dana qu sl s villa révèlen n domainu t e agricol e plained e n bordure , e de la vallée de l'Isère qui utilise les galets de la vallée s matériauLe . x utilisés sont tirés bancde e sd s molass s carrièreede s proches tuiles le ; s sont fabriquées avec l'argile locale. Ainsi, la construction en matériaux périssables ne disparaît pas du paysage avec l'arrivée des Romain t dane s s certains bâtiments d'exploitation, comme dans la villa de Saint-Paul-lès-Romans, on retrouve des cloisons de briques crues entre des poteaux de bois, qui succèdent aux anciens aedificia, de l'époque de 1'indépendance. Des mosaïques recouvrent le sol des pièces d'apparat, où trois pièces contiguës présentaient les saisons, Orphée charman s s travauanimaule le t t e x d'Hercule entouran a figurl t u died e u Hadès, ensemble databls de e années 170-180. Le pavement mosaïque de la villa de Saint-Paul-lès-Romans indiqu e recherchun e e luxed ei qu , 251

ne rentre pas en contradiction avec la nature traditionnell matériaus ede constructio a l e xd n (64 & >. Quelques traits plus originaux concernent des traditions indigène s enduitde : s s peints très soignés revêtent les murs en pisé à Saint-Paul-lès-Romans. Ici, au quartier des Mingauds, les fouilles ont révélé vaste un e demeur mètre0 e plu8 ed e sd e longsd , disposant de nombreux éléments de confort : portique, bassin, piscine revêtue de marbre, thermes. Le contraste est saisissant entre la richesse des sols décorés de mosaïque murs le s t e construits s simplemen n pise t é avec des jambages de bois pour les portes. Les cloisons étaient enduites à la chaux et peintes en rouge et noir (&4 7 5.

b ) D'autres vestiges de villae ont été repérés dans la basse vallé e l'Isèred e à Chatuzange-le-Goubet, s De . traces de constructions romaines, des débris de tuiles et d'amphores s poteriesde , s fragmentde , s d'un doliumt e de mosaïques sont datés du 1er au Illème siècle. Ces vestiges témoignen u périmètrd t e d'une importante villa. Un socl e statuetted e , portan n graffit u ts piècede t e s d'argenterie témoignen richessa l e d ts trouvailles ede . Une autre villa gallo-romaine est signalée à proximité, à Saint-Marcel-lès-Valence deus Le .x sites montrent qu'il y avait, dans ce secteur, de riches domaines agricoles. s domaineCe s étaient traversé a voi l e Valenc d er pa s à e

Grenobl e> . 'L'importanc s relationde e t attestées s e

S 6A

646. Y. Burnand, LesGallo-Romains, Paris, 1996, p. 48. 647. Informations archéologiques, Gallia, t. XXV, 1966, p. 521-522; t. XXVI, fasc , 19682 . . 594-595p , . t XXIX; , fasc , 19712 . . 435p , . M ; Vignard, Rapport de fouilles de la villa de Saint-Paul-lès-Romans, Romans, 1967, 68, 69; M. Vignard, " La villa gallo-romaine de Saint-Paul-lès-Romans, quelque e quotidiennsvi aspect a l e d e snotr d e e régio à l'époqun e gallo-romaine, " Exposition du centre de recherches archéologiques de Romans, 1974; H. Lavagne, " Au dossier des mosaïques Héracléennes (suite) : la mosaïqu e Saint-Paul-lès-Romand e s ", RA,, 2 1979 . p ,269-290 . M ; Vignard, Les mosaïques du Musée de Valence, Dossier collection n.° 2, Valence, Musée, 1982; J.-N. Couriol, Histoire u départementd a Drame,l e s Gallo-Romains,d Le Crest, 1990 . 6-7p , , avec plan. 648 . Chanoine Sautel, Forma Orbis Romani, Carte archéologique de la Gaule romaine, Département Drôme,a l e d C.N.R.S. t , e 1001957 8 9 . . ,p 252

s trésorpale r s monétaire : huis té ét trésor t on s retrouvé a routl e Valencr d e su s à Jaillanse , prèe d s Saint-Nazaire-en-Royans, en bordure de la vallée de l'Isèr à Chatuzange-le-Goubet : e à Romans, à Mours, - Saint-Eusèbe (2), à Saint-Paul-lès-Romans, à Hostun, à Saint-Nazaire-en-Royans, à Jaillans; puis deux trésors dans la plaine du Royans ( &49 >.

c ) A Hostun, une estampille d'amphore montre l'importance d'un site, à l'emplacement probable d'une villa ( 65° >. La marque L.I.T. , portée sur une anse d'amphore de type Dressel 20, s'interprète L(ucius) I(ulius) suivi d'un surnom ( 6S1 '. Elle se rapporte à des ateliers de Bétique, installés dans la vallée du Guadalquivir, entre Cordoue et Italica, et la marque est datée entre 150 et 198 c 652 ). Ces amphores, du type a pansl Dresseà e , sphéroïdale20 l a pointl u à ,pe e développée, aux anses de profil arrondi, contenaient de l'huil t étaiene e t diffusée à a Bétiquepartisl e d r , notamment dans la vallée du Rhône. De nombreuses marques espagnole é retrouvéeét t on s à Vienns t cette e e ville devait servir de relais au commerce de l'huile ( &53 '. Le commerce de l'huile de Bétique est ainsi représenté dans la basse vallée de l'Isère. a rivl er Su gauch ) de l'Isèred e s découvertede , s récentes, montren e continuitun t e l'habitad é t agricole depuis l'époque hallstattienne jusqu'au Haut-Empire romain : à Upie, une fosse et plus de 200 trous de poteaux a céramiquassociél e d à se campaniforme, 1500

649 . B. Rémy, " Les dépôts monétaires antiques de la Drôme, Revue drômoise, t. LXXXIV, n. 435, p. 209-220; H. Desaye, " L'épigraphie romain u Royansd e , ", Revue drômoise, . LXXXIIt , 1981 . 334-346,p . cf ; supra en. 6. 650- H. Desaye, " Découvertes et relectures d'inscriptions antiques," Revue drômoise, . t LXXXVI . 447° n , , mars 1988 . 1-16p , . 65 1. M.-H. Callender, Romanamphorae, Londres, 1965 . 878n . , 158p , . 652. M. Beltran Lloris, Los anforas romanas en Espdfta, Saragosse, 1970, p. 186 et 487. . 653PelletierA . , Vienne antique, Roanne, 1982 . 354-35p , n connaîo : 5 t à Vienne un diffuser olearius ex Baetica, curateur de la corporation : CIL, VI, 29722. 253

tesson u smobilied ainse qu i r céramiqu u débud eu d t u joura Bronzs à Montvendre; mi ed é ét su final t u a on , , de la rivière, on a repéré un habitat hallstattien, avec plusieurs tesson e céramiqued s , deux niveaux augustéens, des trous de piquet et une fosse associée à un ossé de circulation d'eau, ainsi qu'un canal de circulation d'eau; à Chabeuil, une partie d'un bâtiment rural d'époque romaine a été occupée depuis l'époque romaine jusqu'à la fin du Illème siècle ( &5* }.

e ) Au nord de la vallée de l'Isère, dans la vallée de a Galaurel e jetts i equ ,dan e Rhônel s s trouvaillede , s témoignent d'une implantation à l'époque romaine ( &55 '. Prè u villagd s e Saint-Uzed e , environ cent cinquante monnaies d'or furent découverte n 1932-1933e s e sonC . t des monnaies arvernes, présentant une tête d'Apollon, au rever chevan u s l au-dessus d'une lyre ( 656 '. A Saint-Bonnet-de-Galaure a reconn n o n ,u bassi u n d'époque romaine, avec un mur en grand appareil percé d'un trou circulair t revête à ul'intérieu r d'un mortier de tuileau; il y avait un canal en tuiles plates, des céramiques et des monnaies, à la date incertaine ( &57 > .

Pont-d'IsèreA ) f , prè u confluend s t ave e l Rhônec , une villa du Haut-Empire a été mise au jour, livrant des fragment e poteriesd s s tuilesde ,e ans e un bronzed e, , une coupe de terre cuite, des tessons avec des marques de potiera GraufesenqueL e d s . Ell t situées e à proximite é de la voie d'Agrippa, reconnue entre l'Ile de Cillions, sur l'Isère et Le s Sept Chemins < 65S >.

g ) Des traces de centuriation de la colonie de Valence

. 654SegattoE . , " Découvertes archéologique e l trac r TGu d ésu s V ", Revuedrômoise, LXXXX, 483, mars 1997 . p 258-261, . . H. Desaye, " Découvertes antiques de la vallée de la Galaure ", Etudesdrômoises,655 1, 1996 . 5-6p , . 656. Chanoine Sautel, Forma Orbis Romani, Carte archéologique de la Gaule romaine, Département de la Drame, C.N.R.S., 1957, n" 144. 657. Chanoine Sautel, Forma Orbis Romani, ouv 4 bis. cit14 ;° n .Gallia, , XII, 1954 . ,454p . 658. B. Billion, Pont-de-l'Isère, Valence, 1994, p. 7. 254

sont visibles dans la basse vallée de l'Isère. A Châteauneuf d'Isère, à 7 kilomètres au nord-est de Valence, et sur les rives de l'Isère, un axe du cadastre a citl e Valencee d éd A , orient u Nora é d géographiquN à e 12° 30' E, daté de l'époque républicaine, a été repéré. Ce cadastr a conn e A dématérialisatioeun u n poua l r création d'un s l'époqucadastrdè , E , ° orienteB e23 N à é augustéenne. A Chateaudouble, dans la plaine orientale de la plaine valentinoise, on retrouve les orientations du cadastre B. A Châteauneuf d'Isère, on a repéré une exploitation agricol s Ile-IIIde e e siècles, selon l'orientation du cadastre B, qui se superpose à un decumanus du cadastre A, ce qui peut être un simple remembrement e signl u o e, d'une mutation plus profonde d e l'économie et de la société, à cette époque c 659 >. A Châteauneuf d'Isère, on a repéré aussi un bâtiment à vocation agricole, constitué de trois ailes organisées autour d'une cour centrale, précédan e l Illèmt e siècle, durant lequel l'intégralit u sitt d éprogressivemen fu e t abandonné ( 66° . > A Alixan, il est vraisemblable que plusieurs colons ont été installés sur le territoire. Des découvertes archéologique tréson (u s r monétair s Ilèmde et e Illème e siècle . J.-Cap s , plusieurs statuette n bronzee s n u , dolium...) confirment la romanisation de cette région, proche de la vallée de l'Isère c 6&L >.

s marqueDe r ) tuileshsu s , retrouvéea l u nor a se d d vallé e l'Isère a d rives er droitesu , , avan e confluenl t t

659. G. Chouquer, Th. Odiot, " L'évolution morpho-historique de la cit e Valenced é Dossierss , "Le histoire: archéologie,t e , 198410 . ,p 361-396 . G ; Chouquer, " Répertoire topo-bibliographique des centuriations de Narbonnaise ", RAN,, 199326 . ,p 87-98 . RéthoréP ; , " Influencs de e orientations cadastrale a villl r e Valence,d esu s " RAN, . 1993p , 26 , 105-111; A. Allimant, " Les fossés du plateau de Lautagne, Valence (Drôme),".ft47V, 1993, 26, p. 113-116; F. Vaireaux, " Nouvelles données sur l'articulation morphologiqu s cadastrationde e s antiques valentinoises," RAN, . 1993117-124p , 26 , . 660. Bilan scientifique laD.RA.C.e d (Direction Régionale Affairess de Culturelles) Rhône-Alpes, Service l'Archéologiee d ,1991. 45 . p , 661. J.-N. Couriol, Alixan, Histoire et Tourisme, Notices communales, Valence, 1990, p.4. 255

avec le Rhône laissent supposer l'existence de domaines agricoles dans ce secteur de la basse vallée. A Saint-Paul-lès-Romans et à Saint-Didier-de-Margès, des fragments de tegulae, de marbres et des céramiques grossière é recueillisét s t habitatde on s r débuu su d ,s t du 1er sièclee Decimiusd s marquem Le no . u a sPaxantius ou Paxantus ne se rencontrent que dans une zone très limitée, s'étendant, au plus, sur une dizaine de kilomètre l d'oiseavo à s u nor à ul'esa e Romans d dt e t . L'emploi du génitif Paxanti peut être un génitif de

propriété : les tuiles appartiennent à Pay,ant(i)usi propriétaire d'un e ed villae villat e annexes. Plus vraisemblablement l i doi, t s'agir d'un artisan tuilier local < 6&2 >. A Saint-Bonnet-de-Galaure, une tegula et deux fragments portent l'estampille Eribiti ( 6<53 >. Cette marque est n exemplairconnuu r pa e e trouv à Andanceé r l'autrsu , e riv u Rhônd e e ( 6e"i >. Dans cett a l cite eVienned e éd e parti un d ,su e troisième estampille de tuilier est connue dans la villa de Saint-Paul-lès-Romans . IuliusL ù o , Caper t es conn u par une vingtaine d'exemplaires l 66S y. Ces estampille e tuilierd s s sons marquede t s locales, répandue s aire de e diffusio d r s su s n assez étroitesn O . compte seulement une douzaine de kilomètres de Saint- Paul-lès-Romans à Saint-Didier-de-Margès, une quinzaine de Saint-Bonnet-de-Galaure à Andance. On pense à des ateliers artisanaux, plu u moino s s dépendants, done l t nombre s'expliqu a l multiplicit r pa e s gisementde é s d'argile dans tout le secteur c 6&e> 3 .

662. H. Desaye et M. Vignard, " Marque inédite sur tuile romaine du nord de la Drôme ", Revue drômoise, t. LXXXV, n. 444, juin 1987, p. 341-408. 663. Chanoine Sautel, Forma Orbis Romani, ouv. cit 4 bis , n.14 ° ; Gallia, XII, 1954 . ,454p . 664. CIL, XII, 5679. 35 , 665. M. Vignard, Essai déterminatione d caractéristiquess de couverturea l e d portiqueu d e d la villa de Saint-Paul-lès-Romans, Etudes et travaux archéologiques du CRAR, n° 5, 1974, p. 1; G. Fédière, " Tuiles et briques romaines estampillées de la Drôme ", Le pays tricastin, n° 11, 1980, p. 9 et pi. II, 6. . DesayeH . , " Découvertes antique a vallél a Galaur l e d e s d e e ", Etudesdrômoises,666 1, 1996, p. 6. 256

On trouve à côté de ces ateliers locaux, la fabrique de tuil e Clarianus,d e présente dan a l basss e vallée d e l'Isère ù ello , e diffus s productionse e à partis e d r Saint-Clair-sur-Rhône e Viennd d su e u .

- Analys I I a vallés villael de e l'Isèred e d e . s facteurDe - As géographiques déterminent leur implantation.

Les vestige s diversede s s villae montrene un t installation dans des zones fertiles, particulièrement ensoleillées sur des versants exposés au sud, là où la vallée s pentes'élargide ù o s t doucee t s permettenx au t terres agricoles de surplomber les zones humides, marécageuses a valléel e d , . Les villae occupent l'espace situé entre la vallée, là où elle n'est plus inondable s pentele t e s, importantes s massifde s montagneux. Elles sont r conséquentpa , e d , dimensions moyennes, les superficies cultivables étant limitée a largeul a valléel r e pa sd r à l'exceptio, s de n terres inondables; l'aire cultivée s'arrête là où la pente devient trop forte. Les conditions naturelles empêchen a constitutiol t e grandd n s domaines ruraux dans la vallée de l'Isère, qui se rapprochent ainsi, pour ce qui concerne leur superficie, de la moyenne des fundi de a l Gaule ( 66S '. Toutefois e peus n écarte pa n t o a ,l r possibilité que plusieurs villae aient été regroupées e personned entr u s mainle epe e d ss ( 6&9 >. s Danle parties s basses s le villae, devaiene s t rapprocher davantage du lit du fleuve qu'aujourd'hui : le niveau de l'Isère était plus bas à la fin de la

e GlayL . 667M , . Informations archéologiques, Gallia, XXVI, 1968. ,p 587-588. e GlayL . M , a .Gaul L " e romanisée, " Histoire Francea l e d rurale,a L , I 668 formation campagness de françaises originess de XJVeu a siècle, Paris, 1975 . ,p 191- 285. . FerdièreA 66 . 9 , Les campagnes , Paris Gaule86 n e . p ,romaine , 1988I . t , ; D. et Y. Roman, Histoire de la Gaule, p. 602, qui considèrent " comme raisonnable un chiffre de l'ordre de la centaine d'hectares " par exploitation. 257

République romaine et dans la première moitié du 1er siècle ap. J.-C. qu'au Ilème siècle ap. J.-C., comme un certain nombre d'indices semble le prouver : - à Saint-Romain-en-Gal, grand complexe artisanal du travail de la laine, des peaux, des teintureries, face à la cité de Vienne, sur la rive droite du Rhône, les fouilles archéologique e niveat l montron su e d uqu é fleuve était suffisamment bas pour ne pas menacer de ses crue s plainele s s proche. ap s0 . J.-C 5 entrav t e 0 .3 e J.-C. Les deux rives sont colonisées, d'abord par des cultures, puis, à l'époque augustéenne, par l'urbanisation, dont une zone artisanale et plusieurs ateliers de potiers < 67° '. n constato , Or - e qu'à Saint-Romain-en-Ga site l e fait l'objet d'importants aménagements vers 50 ap. J.-C. : une opération d'urbanism n importanu t e e t remblaiement sont

commandé par une remontée du niveau du fleuv> . e

1 &7

a mêmL - e fluctuatio u nivead n u fleuvd u e constats e e ( dans son cours moyen, autour de Châteauneuf- du-Rhône, soit après son confluent avec l'Isère. Dans ce secteur,

un group travaie d e l pluridisciplinair 'constata e é

2 67

une dynamique fluviale ralenti( e du IIlème siècle au milieu du 1er siècle av. J.-C., qui se poursuit de l'époqu e Césad e à cellr s Flaviende e s . J.-C(5av 0 à . 70/10e périod. J.-C.un ap 0 r e calmed epa ) , d'absence d'érosion. Dan e secteuc s u couloid r r rhodanienù o ,

°. J.-P. Bravard, A. Desbat, P. Jacquet, A. Le Bot-Helly, H. Savay- Guerraz67 , " Observations géomorphologiques sur le site alluvial de Vienne (Isère t e Saint-Romain-en-Ga) l (Rhône à l'époqu) e gallo- romaine ", Actes u 1d Ilème Congrès National s Sociétésde Savantes, section Archéologie, Poitiers, 1986, Bulletin Comitéu d Travauxs de Historiques t Scientifiques,e . p 257-270 ; G. Laroche, H. Savay-Guerra t alii,e z Saint-Romain-en-Gal. quartiern U Viennee d antique sua rivel r droite Rhôneu d (département Rhône),u d Paris, 1984 . p 78-91, . L ; Brissaud, E. Deleval, A. Le Bot-Helly, J.-L. Prisset, " Les maisons de l'agglomération viennoise, Vienne (Isère) ", La maison urbaine d'époque romaine, Atlas des maisons de Gaule narbonnaise, Documents darchéologie vauclusienne, Avignon, 1996 . 347-357p , . 671. Savay-GuerrazH . ,e sit L " e archéologiqu e Saint-Romain-en-Gad e l ", Revuedrômoise, LXXXIX, 475, mars 1995 . ,p 352-353 . . Bois672M . , " Quelques résultats d'une opératio e recherchd n e archéologique pluridisciplinair t e diachronique a l moyenn r su ee vallé u Rhônd e e (J.-F. Berger . GhouquerG , . OdiotT , . BelV , . ,M Bois, A. Chartier, G. Jung, X. Tschanz)", Etudes drômoises, 1994, 4, p. 20-25. 258

l'influence méditerranéenn t plues es forte qu'à Saint- Romain- en -a périod Gal i, e d'aridificatio u climad n t e t des basses eaux du Rhône correspondantes, est favorable à la colonisatio s bergende s alluviales. - Dans cette partie de la vallée du Rhône, un épisode de ruissellement anarchiqu t e d'érosioe n incontrôlée entraîn s cruede e s répétées d'affluents secondairess de , inondations dans la basse plaine, et " une crise paysagère " au Ilème siècle ap. J.-C.( G7 3 >. - L'Isère, qui est un de ses principaux affluents, ne s avoipa e rn conn peus s mêmepa tle u s fluctuatione d s niveau .des eaux que celles du Rhône, d'autant plus que leur régim t comparablees e s fluctuationLe . niveau sd e ud l'Isère se rapprochent plus probablement de celles constatées à Saint-Romain-en-Gal que de celles de Châteauneuf-du-Rhône, plus provençales.

Figur4 5 e L'emplacemen u sit d te Châteauneud e f dan a Combl s e d e Savoie r rapporpa , u confluena t t Arc-Isère ( d'après Chr. Mermet)

- D'autres indices, sur le cours de l'Isère elle-même, vont dan e sensc s strouvaille Le . s archéologiquee d s

Bois. S73M . , " Quelques résultats...", art. . cit.25 . p , 259

Châteauneuf (Savoie é effectuée) ét ( &Tt "'on J s dans de s alluvions fluviatiles de plusieurs mètres d'épaisseur, de la même natur e cellea bassl qu e e ed s plain e Saintd e - Romain-en-Gal au début de notre ère. Or le site de Châteauneu n bordure t es fe immédiat a rivièrel e d er su , la rive gauch e l'Isèrd e e < &7S à >deu, x kilomètren e s aval du confluent avec l'Arc (Figure 54) < 676 >.

\ •.^==um==«-- \ ." V- •"-'-'J-'lUVJ.'JJ ' t;u 11ïrrnîïïW-IW^wrr——~_ •*- ——~n—-

Figure 55 Plan cadastral du site de Châteauneuf avec emplacement des zones fouillées (d'après C. Mermet)

Le premier habita à Châteauneut u 1ed rn fi fa l dat e d e siècle av. J.-C. et le théâtre du début du 1er siècle ap. J.-C e siteC .i occup qu ,e petitun e e cuvette, s'allonge

674. Chr. Mermet, " Le sanctuaire gallo-romain de Châteauneuf (Savoie) ", Gallia, , 1993 . 50 95-138p , . n "e rivn no e t 675droitE . e ", comme l'indique Chr. Mermet,e L " sanctuaire gallo-romai e Châteauneuf..."d n , art. cit. . 96p , . 676. D'après Chr. Mermet , e L sanctuair" e gallo-romaie d n Châteauneuf...", art. cit., p. 97. 260

entre deux moraines glaciaires et descend en pente douce vers l'Isères niveaule r O x. archéologiqueé ét t on s dégagés s dande dépôts s post-romains, composés d'alluvions fluviatiles, de sables, de graviers et de galets mêlés d'argile limoneuse, qui ont été déposés sur le flan s morainecde s (Figur ) c 6755 e7 '. s dépôtsCe poseni qu ,x archéologue au t t fouillon i squ é le site n u problèm" n encorno e e résolu c 67S '", s'expliquen e remontéun r s eau pa tde e el'Isèred x e L . matériel de l'état premier du site est daté de façon s graffitiprécisle u fanumr d pa t el'occupatioe n dure jusqu'à l'époque flavienne ( &7>9 >. La période de basses eaux ,e l'époqud daté i ic e e augustéenne, correspona l à d première période de Saint-Romain-en-Gal (fin de la République romaine-5 . e fanumJ.-C.)l ap 0e d r O . Châteauneu t détruies f à l'époqut e flavienn , sane s qu'une reconstructio même e suivel n er emplacementsu , . La raison de cette destruction, pressentie par les foui 1 leur u sitd s e (" inondatio (" 68 ? n ° t bie e J)es un n remontée des eaux, qui est attestée dans la vallée du Rhône à partir de 50 ap. J.-C. a périodL - e bassed e s eau Châteauneuà x f corresponà d l'aménagement de la route dans la Combe de Savoie, sous s règnele e Caligulsd e Claudd t e a e c 6S1 ', ainsi qu'a àl date de l'inscription mentionnant les ratiarii V oludnienses (37-41) ( 68. ' 2 - Deux autres éléments permetten e rapproched t s le r fluctuation u nivead s e l'Isèrd u e celled e u Rhônd s : e les crues torrentielle à Gillà Aims t e ey t e entr 3 16 e t entraînon i s dégât190qu de é, s considérables dana l s vallée c &S3 \ correspondent à la période de la remontée

677. D'après Chr. Mermet ,e L sanctuair" e gallo-romaie d n Châteauneuf...", art. cit., p. 98. 678. Chr. Mermet, " Le sanctuaire gallo-romain de Châteauneuf...", art. cit ., p. 96. 679. Chr. Mermet , e sanctuairL " e gallo-romai e Châteauneuf..."d n , art. cit. . 135p , . 680 . Chr. Mermet, " Le sanctuaire...", p. 135. 681. Sur cet aménagement cf. supra ch. 4. 582. CIL, XII, 2231. 683. CIL, XII, 107; 2343. 261

du niveau du fleuve à Saint-Romain-en-Gal et à la période de crues répétées dans la vallée du Rhône moyen; l'état d'occupatio u sitn d e Châteauneud n2 e° e l'époqu(d f e flavienne au milieu du Illème siècle), qui n'a été qu'effleur a fouillel r pa é , e indiqusitl ee qu doie t s'adapte x modificationau r s s de de niveaus t e x emplacements des rivières proches pendant les importantes

variations climatiques de l'époque romain>. e

4 &8

On peut ainsi avancer l'hypothèse( suivante pour l'évolutio niveau nd e l'Isèrud périod: e bassee ed s eaux a Républiqul e d n depuifi e a romainl s e jusqu'aux années 50-70 ap. J.-C., correspondant aux grands aménagements de la vallée; péjoration climatique et remontée du niveau des eauxi envahissenqu , t davantag s partiele e s inondables de la Combe de Savoie et du Grésivaudan au Ilème siècle ap. J.-C., surtout dans la deuxième moitié du siècle. a misL -n valeue s terrede r s dans partiele s s larges de la vallée a donc été possible de façon plus importante au 1er siècle, les villas pouvant alors utiliser les parties basses de la plaine. C'est certainement à cette s rampele époqu e s qu e d'accè a rivièrl à s e étaient davantage utilisables s dernièrece , s étant immergéesn e , périod cruee d e s ( &85 '. Par contre, dans la basse vallée, dans la plaine de Romans, la montagne et la pente ne limitant pas l'espace cultivable, les villae ont des dimensions plus importantes, comme cell e d Saint-Paul-lès-Romanse , installé n terraie e n parfaitemen n tinondable no pla t e t ; l'occupation des sites ne connaît pas de discontinuité à Républiqua l e d u Haut-Empire a n lt fi ae . On constate que les villae sont fréquemment situées sur des terrasses fertiles, dominant la rivière, en Royans et Grésivaudan par exemple, à proximité de collines boisées ou bien en plaine, près des voies de communication

bordée nécropolee sd monumente d t se s funéraire >. s

6 68 (

684. Ghr. Mermet ,sanctuaire..."e L " . 136-137p , . 685. Carte archéologique, Isère, p. 137 . 686 . Carte archéologique, Isère, p. 38. 262

Une voie passe à courte distance. La villa de Sainte- Marie-d'Alloix est aux abords immédiats du tracé présumé de la voie gallo-romaine c 687 >. L'oppositio t nettes n e entr s zonele e s fertiles le ù o s villae dominent et les zones sans habitat de villae qui correspondent pour la vallée à des passages étroits (basse vallée entre Grenobl t Romans...)e e s zonede sà , marécageuses entre Arbin et Grenoble, à des zones non- céréalières, à faibles densités, davantage tournées vers 1'élevage...< 68S >. Les villae sont nombreuses autour des centres urbains, là où la vallée s'élargit. L'élevage se pratique sur les hauteursforêa l ù to n'esà l ,s tro pa tp dense ( 68S> >.

- L'anciennet B e l'installatioéd s villaede n

l ) On remarque dans certains secteurs, l'ancienneté de l'occupation des sites desv/7/ae.

a ) Les villae dauphinoises sont souvent établies sur des sites qui livrent des vestiges de l'époque gauloise, comme cell e Sermorend e Voiroà s dan: couches n le s s le s plus anciennes de la villa, on a retrouvé de la céramique a TènL e ed finale c &s>0 >, pui e sitl t soccup es e e d é l'époque augustéenne jusqu'aux invasion 275e d s . L'occupation présent s étape de à eSaint-Paul-lès : s - Romansn situ er su ,occup u Ilèma é e siècl . J.-C.av e , l'époque augustéenne bâtit des murs en petit et moyen appareil u débua ; u Ilèmd t e siècle n utiliso , boie l et se le pisé sur soubassement de galets, des niveaux

68 7. Archéologie Histoiret e Grésivaudan.u d , ouv. . . cit. , cart s vestigede e s gallo-romains, p. 11. 588. On retrouve la même opposition entre des secteurs cultivés et des secteurs d'élevage en Gaule Belgique, d'après N. Roymans, " Dynamiques tribales dans une situation de frontière : quelques structure a romanisatiou débul d s e d t a Germanil e d n e Inférieurt e e Gaula dl e e Belgique ", RA,1993, 1 . 179-181,p . 689. Il en est de même sur le Plateau Suisse, le long du lac Léman et a vallél e d u Rhind e , d'aprè . FellmannR s Suissea ,L gallo-romaine, cinq siècles dhistoire, Lausanne, 1993 . 107,p . 6 9 ° . Carte archéologique, Isère, p. 165. 263

d'incendie séparant chaque occupation. A Sermorens, on a reconnu des constructions maçonnées qui ont remplacé, vers la fin du Illème siècle, des construction boin se s antérieures.

) Dan be Grésivaudal s a bassl t ee n valléea l ù o , romanisation est plus précoce qu'en Combe de Savoie et en haute vallée peun o , t dégage conclusions le r s suivante: s e sited u s Pe nouveau - x apparaissent aprè e débul s u d t 1e rs cettsiècldè , e et eépoque t même , e probablement avant, est en place la répartition classique des habitats ruraux; à l'époqu - e suivante, lors invasionde s u Illèmd s e siècle, une partie de l'aristocratie demeure sur ses terres (6g i >. Dans le Grésivaudan et la basse vallée jusqu'à la plain e Romansd e villae,s le , plus rares, sont bâtier su s un substrat indigène et sont proches de routes secondaires, moins stratégiques.

c ) Les traditions indigènes de la construction de bois se maintiennent face aux traditions romaines de la maçonnerie, comm à Voirone , dana ferml se d type e indigèn e Varcesd e u dano , s l'établissement rurae d l Saint-Sauveur n rencontr.O s habitatede s rustiques, comme

à L'Albenc-Le Bivan, où le mur en terre et en bois sur

> 2 fondation de galets roulés remplace la pierr .e 69 < L'empreinte de Rome est moins forte dans certains secteur valléa a romanisatiol l e ù sd o e t plues n s lente; elle s'est développée à partir du Ilème siècle av. J.- C., plus tardivement qu'ailleurs. L'arrivée des Romains n'entraîne pas la disparition des matériaux périssables i perdurenqu , t dan e paysagl s e comme à Saint-Paul-lès-Romans, où on conserve des cloison e briqued s s crues entr s poteaude e e boisd x .

L'archéologie montre que la romanisation s'est appuyée . 691 J. Boudon et H. Rougier, Histoire du Dauphiné... , ouv. cit., p. 120- 122 : mise au point sur les villae dauphinoises, sans plans. 692. Carte archéologique, Isère, p. 38-39. 264

sur un substrat local, les Romains important leurs techniques, permettant des constructions plus rapides et plus solides < e>^3 }.

d ) La continuité du peuplement entre l'époque préromain e Haut-Empirl t e e t nettes e e dans certains secteurs.

Dans certaines zones, comme en aval de Grenoble, la romanisation est très lente auprès de populations installées précocement. Il y a une continuité nette du peuplement entre l'époque préromaine et le Haut-Empire. e villaed u Pe sont connues, soit parce qu'elles sont moins nombreuse t n'auraiene s ts endroitoccuple e qu és intéressants, fertiles, bien exposés, délaissant les secteurs peu propices aux cultures, soit parce que les recherches archéologiques, avec leur part d'incertitude, ne nous permettent pas d'en connaître beaucoup. Peut-être auss e danqu is cette a partivalléel e d e , l'économi t davantages e e tournée vers l'élevag régio: e n plus humide, plus boisée, elle offre moins de possibilités poue culturun r e céréalière à moin, e d s s'éloigne u courd r s immédiaa valléel e d t, commà e Voiron. n CombE e ) Savoied e 2 s vilïaede ,à parti u 1ed rr siècle ap. J.-C.

n peuO t remarque e dan qu e rsecteu l sa Comb l e e d ed r Savoie a densitl , s vilïae de ét plu es s fort e danqu e l s Grésivaudan et la basse vallée jusqu'à la plaine de Romans développemene L . moyens de t communicatioe sd n dans ce secteur à partir du règne d'Auguste et des règnes des empereurs julio-claudiens, a multiplié le nombre des vilïae à proximit a voil e d éromaine s vilïae,Ce . d'après

e l'o cqu en connaîte n , n'on s d'antécédenpa t t indigène . 693 Y. Burnand, Les Gallo-Romains, 1996, p. 48; D. et Y. Roman, Histoire de laGaule, p. 487. 265

connu. Elles semblent correspondr à el'époqu a misl e ed e en valeur du secteur par les Romains et profiter d'une périod e bassed e s eaux. Dans la Combe de Savoie, les paysages naturels permettent une implantation agricole plus dense : exposition, ensoleillement... Ici, les possibilités agricoles sont meilleures (céréalière t viticoles)e s s Le . villae se développent précocement et permettent un mode de production agricole dont le but est commercial, en lien avec l'infrastructure routière et la vallée elle- même; ce mode de production étant contrôlé par une élite romanisée, bien implantée dès le 1er siècle av. J.-C. Ce système implique la transformation sociale des populations locales. Le développement des villae entraîne d'importants changements sociaux < 694 >. Le développement de ce secteur est lié à la mise en valeur stratégique, à l'époque d'Auguste et de Claude. Les villae e s spécialisen t e écoulent s produitde t s agricoles liaison e , n ave a a routvalléel l c t e .

C - L'importance de 1'eau

1 ) Les vestiges

Les divers établissements ruraux utilisent des canalisations diverses, pour évacue s eaude rx usées, pour alimenter des thermes ou pour l'irrigation... Ains s réseaude i x d'égout é repéréét t on sà Gilly-surs - Isère, montran ouvragn u t e déjà important dan a sectios s n (0,50 m X 0,50 m) c 695 >. D'autres trouvailles archéologiques sont explicites : ont été repérés un grand collecteu a rl e villal sit (0,6 e r d 1,1X e su 0m ) 2m e phénomènL . t comparables e à d'autree s région e l'Empird s e 694romain, d'aprè . RoymansN s , qui, dans "Dynamiques tribales...", art. cit.. p 180, , montre comment n Gaule , e belgiqu n Germanie t e e e inférieure , au Haut-Empire, la société s'est transformée de façon différenciée, selon les secteurs agricoles céréaliers, où la romanisation est plus rapide, et les zones d'élevage, où elle est plus lente. . 695H Barthélémy. ctarchéologies an 0 1 , Savoie,n e Association départementale poura l recherche archéologique en Savoie, ADRAS, 1984, p. 100. 266

d'Arbin c 696 >; de multiples canalisations à Saint-Jean- dé- la-Porte à Châteauneu, f ( ô97 \ danu bassa o l s e vallée, à Saint-Bonnet-de-Galaure < &9S >. s bâtimentDe s thermau à usagx e privé sont présents dans des villae à Arbin, à Faverges, à Gilly c &" >.

plae s villaeL de n) t l'importanc e 2 e pris r l'eapa e u sonsignes de t l'influence sd e romaine.

La plupar u d temps ts piècele s , villaede su d Grésivaudan ou de la Combe de Savoie, se groupent autour d'une cou à portiquesr s bassinDe . s ornen s jardinle t s intérieurs. Les thermes occupent une grande place, comme dans villae le se Poliénas d , Gières a PierreL , , Sainte- Marie-d'Alloix...

D - Une " spécialisation " micro-régionale des secteurs valléa l e d e

1 ) Des secteurs où les villae sont rares, et où est présent 1'artisanat

La haute vallée a Tarentaisel , , aves défiléa se cl t e s rareté des domaines ruraux, est tournée essentiellement vers l'élevage y connaîprésence n' d n s .O pa te villa.ed La vallée de l'Isère en aval de Grenoble connaît la présence d'établissements ruraux, de " fermes ", plutôt que de villae. Les sites de L'Albenc, de Saint-Sauveur connaissen n u habitat t continu, depuis l'époque préromaine pou e premierl r à parti, u 1ed rr siècle pour le second. Le plan de l'état I du site de Saint-Sauveur, où la longueur est égale à environ deux largeurs, correspond à un type largement répandu dans la Gaule, en Picardie, en Armorique; le plan à cour centrale de l'état

. J Pernon. , 10 ans darchéologie en Savoie, ouv. cit. . p 75-77, .

697696 . Carte archéologique, Savoie, . p 195-19 6 (Saint-Jean-de-la-Porte. p ); 141-142 (Châteauneuf). 698. Chanoine Sautel, Forma OrbisRomani, ouv .bis4 14 cit ;° Gallia,n . , XII, 1954 . 454p , . 699. Carte archéologique, Savoie, p. 65. 267

IIu Ilèmd , e siècle t celues , i d'une ferm e tailld e e n établissemenu n moyennno t e e e typd t e e l villa. n O rencontre fréquemment en Bourgogne, Bretagne, dans le Centre, dans les Pays de la Loire et le Lyonnais. En bordur u mêm d e l'Isère d e sitet l e es typd ee l qu i e, l'Albenc à côte d l'établissemen, é où , t ruralà , Pacalièrej on a mis au jour les vestiges d'une aire de productio e tuiled n s antique e foss un t rempli : ees s e d e nombreux déchet e d cuissos n (tuiles déformées, partiellement vitrifiées, ou de couleur grise ou noire, résultant d'une surcuisson accidentelle). Les sites de Saint-Sauveur et de L'Albenc sont à proximité immédiate de la rivière, et non en surplomb sur des terrasses fluviatiles qui, dans ce secteur de la vallée, ne sont pas très fertiles ( 70° >. On note la présence, en milieu rural e l'artisanatd , , comme dans plusieurs a sitel e d s basse vallée, à. Saint-Paul-lès-Roman Margesà s t de e s ù o , fabrique e tuilesd s , dont certaines estampillées, sont installéeplusieuru o n u r ssu s domaines ruraux ( 701 >.

2 ) Le domaine des villae céréaliëres est situé surtout en Combe de Savoie, dans le Haut-Grésivaudan, et près du confluent ave Rhônee l c , dans zonede s s particulièrement bien exposées, reliée échanges de à s s commerciaux. C'es n Combe t e Savoid e t dane ee Haut-Grésivauda l s n que les villae les plus tournées vers le commerce sont les plus nombreuses. s céréaleLe s sont cultivée e manièrd s e intensive dans a Combs villael le e Savoiee d ed , entre Gill t Arbie y : n à Châteauneuf n connaîo , s offrandede t n blée sa L . production de vin est présente < 702 ). e Klijnd . H e fosse-dépotoi70, 0. Un "à r Fe u u Premied d r e âg r L'Alben ( cIsèr ) e" , RAN,, 199124 . p 257-265, e Klijnd . H ; , e L " site gallo-romain du " Perron " à Saint-Sauveur (Isère) ", RAN, 27- 28, 1994-1995, p. 271-282; Carte archéologique .Isère, p. 158. . 701. VignardDesayH M . t e e , " Marque inédit r tuilsu e e romainu d e nord de la Drôme ",Revue drômoise, t. LXXXV, n. 444, juin 1987, p. 341- 408. FédièreG ; , " Tuile t e briques s romaines estampilléea l e d s Drôme ", Le pays tricastin, n° 11, 1980, p. 9 et pi. II, 6. 702. Chr. Mermet, " Le sanctuaire gallo-romain de Châteauneuf (Savoie)", Gallia, 50, 1993, p. 95-138; A. Pelletier, Vienne antique... 268

Le mod e productiod e n t commercialagricolbu n u a e l I . est fondé sur le labeur dépendant et contrôlé par une élite romanisée i possèdqu , s domainede e s agricolet e s

exercent des fonctions municipales à Vienne. Ainsi, L.

) 3 Iulius Fronto, quattuorvir a citl e Vienn d ée d , e 70 < t originaires a vallél e e d l'Isèreed e , plus exactement de Fréterive ( 5 1 70kilomètre4 à > , n e avas l d'Albertville. Or, la fonction de quattuorvir étant

remplacée par celle de duovir sous le règne de l'empereur

J 5 70 Caligula u celuo , n peue Claudo ,d i t affirmee( e qu r ce notable est solidement implanté dans la région, dans la première moitié du 1er siècle ap. J.-C. La Comb e zon Savoie un d ee t économiques e e spécifiqu: e les villae sont particulièrement denses à cause de facteurs déterminants : la richesse du terroir, la présence de l'eau et de sols alluviaux, la proximité d'axe e d communicatios n importants (route, rivière). Comm à eSainte-Mari e d'Alloix, dan e Grésivaudanl s a l , présence d'agglomérations secondaires e proched t e s concentrations urbaines plus importantes à distance moyenne (Vienne et Lyon) favorisent l'essor agricole. Les notables de la vallée, très bien représentés à Vienne, par les magistratures exercées, sont aussi très présents dan campagna l s e iséroise. La villa est une trame de tissu rural, un noyau de peuplemen t d'exploitatione t , n environnementreliso à é .

E - Des liens se tissent entre les villae et les

ouv. cit. . 506-514p , . 703. CIL, XII, 2393. 704. CIL, XII, 2333. 705. Cf. supra en. 4; R. Frei- Stobla, " Zum Stadtrecht von Vienna ", Muséum . J Gascou, Helveticum ; 198441 92 , , . ,p " Duumvirat, quattuorvira t e statut t dans citéle se Gaul d s e Narbonnaise, " Epigraphia, Actes du Colloque international dépigraphie latine en mémoire de Attilio Degrassi, Rome (27-28 mai 1988), Rome, 1991, p. 547-563; Y. Burnand, " Personnel municipal dirigean t e clivaget s sociau n Gaule x e romaine soue l s Haut-Empire, " ME.FJL4., 102, 1990, p. 541-571; J. Gascou, " Magistratures et sacerdoces municipaux dans les cités de Gaule Narbonnaise (résumé), " Rapports préliminaires Congrèse X u a international dépigraphie grecque et latine, Nîmes, (4-10 octobre 1992), Nîmes, 1992, p. 28-34; B. Rémy, " Les élites locales et municipales de la colonie de Vienne au Haut- Empire (résumé), " Bulletin de l'Académie Delphinale, février 1996, p. 29-37. 269

agglomérations secondaires c 706 >, ainsi qu'aves le c villes.

Lien) 1 s aveagglomérations le c s secondaires

Dans la vallée de l'Isère, les agglomérations secondaires s villaeprochece e d s bénéficiaiene d t constructions monumentales, que les évergètes offraient. Des liens existaient entre les villae et les agglomérations secondaires. A Arbin, près de la villa de Mérande, un corps de bâtiments se développe sur 300 mètres de long, espace d'une agglomération secondaire A .proximité , dana l s Comb e Savoied e , dan 0 kilomètren rayo1 u s e d n s autour d'Arbin, d'autres sites d' agglomérations secondaires sont connus par des vestiges à Saint-Jean-dé-la-Porte, à Châteauneu 707< . . V .f. Nombr e vestiged e s monumentaux dans agglomérationle s s secondaire Comba l Savoie e d esd e sont situé proximità s é immédiate de villae, comme à Gilly ou à Arbin. L'organisatio e d l'espacn e t ruraes liéà le l'implantation d'un résea e villae,d u d'os élitele ù s urbaines tirent une partie de leur richesse et où elles résident. A proximité, se développent des agglomérations secondaires, dona l densit tt particulièremenes é t important n Combe e Savoied Publicd A : e proch, ans o e ed la villa de Gilly; Saint-Jean-de-la-Porte et Châteauneuf entre Gill t Arbine y . La romanisatio s campagnede n s pass r l'implantatiopa e n d'un réseau de villae où les notables tirent une partie de leur richesse s Il peuven. t participeà r l'embellissement des agglomérations secondaires proches de leurs domaines, ce qui semble être le cas des villae de Gilly et d'Arbin. Ainsi a vallés l villaele ,e e d l'Isèrd e e structurent l'organisation du territoire. La production des domaines

706. Cf. infra ch. 8. . Chr. Mermet, Dix ans d archéologie en Savoie, ouv. cit., p. 85-90; p.

707 115-117. 270

rurau notables s possèdent le t liéele es r xi pa ,qu s x au , marchés urbains de Vienne et de Lyon c 70S '. Aussi, la situation géographique détermin e un orientatioe n économique : vocation exportatrice des villae proches d'un grand axe de communication, comme c'est le cas du secteu Comba l Savoiee e ed rd ; vocatio ravitaillemene nd t de marchés urbains proches, avec le cas de la villa de Voiron, proche de Grenoble, ou de la villa de Saint-Paul- lès-Romans, prochcolonia l e ed Valencee ed . La villa devient ainsi une trame du tissu rural, un noyau de peuplement et d'exploitation rationnellement réparti u détrimena , s anciennede t s structures rurales indigènes.

2 ) L'importance des relations entre les villae et les villes.

L'espace rural, administr s centrede r pa sé civiques, la cit Vienne d é n l'occurrencee centres de u ,o s locaux, étaie ts n u résea occupe n e r d sites pa ui é qu , réduisaien x villae,au s n étaienpa t e maii qu st proches. Dans certains secteurs, comme en Combe de Savoie, ces sites sont plus denses qu'ailleurs et forment un véritable réseau ( 70<3 > . n CombE e Savoied es agglomérations le villaele ,t e s secondaire e développens s t frappane conceres d t l i : tt de constate e dan e qu deuxièmrl s e quar u 1ed tr siècle après J.-C., tous les sites concernés, villae ou agglomérations secondaires, livrent leurs premiers indices chronologiques c 71° >. Ce " modèle " de la Combe de Savoie comporte des analogies avec la basse vallée où la villa de Saint-Paul- lès-Romans profite de la proximité géographique du marché urbaicolonia l e d nValencee d e . Pou Comba l r Savoiee ed ,

é s entrepritravauét De r t 70 l'occupatio8. su on xn e sl so u d n Espagne peuplemene L . t rura t étudies l r zonepa é s économiquer pa u o s zones d'influence par J.-G. Gorges, " Les villas hispano-romaines ", Caesarodumm, vol , .Histoire2 et Archéologie, , 19941 . . t 267-283p , . 709 . Cf. infrach. 8. 710. Cf. supra ch. 4. 271

le marché urbain doit être celui de Vienne, plus accessible ave développemene l c e l'axd t e commercial. s produitLe s agricoles i doivenqu , t être échangés, sont d'abord stockés vestigele : s s archéologiquee d s bâtiments agricoles à Arbin, à Saint-Paul-lès-Romans indiquen s densitéde t s importante populatione d s s locales en bordure de la rivière. L'exploitation des domaines ruraux se fait en relation avec les marchés urbains de la valléù o arrivenu d Rhône s er produitle pa t, s

commerciaux, comme l'huil Bétique ed > . e

1 71

La présenc e mosaïqued e à Saint-Paul-lès-Romans ( à t e s Gilly confirme, au Ilème siècle ap. J.-C., que les influences artistiques dana l vallés e d l'Isère e proviennent de pôles extérieurs. Elle confirme les liens très denses avec les villes proches. a l mosaïquSi e d Saint-Paul-lès-Romane t es s contemporain e l'essod e s atelierde r e Vienne d d s t e e Lyon, il est difficile de dire si elle doit leur être

attaché >. Iel y a quand même des présomptions car

z 7l

le site( n'est qu'e centainun à e kilomètred e e Vienned s , 0 kilomètre15 à s enviro a mosaïqu l e Lyon d nr s Su .de e Jeuu Cirqud x e Lyond e n o trouv, a mêml e e bordure

composée d'autant de triangles à degrés qu'à Saint-Paul-

3 lès-Romans a mosaïqu'L <71 . e Lyod e n dat u dernied e r quart du Ilème siècle. A Gilly, l'influence vient de l'Italie, plus proche et accessibla vallél s col le e r d s epa r ainspa e qu i l'Isère, d'ava n amonte l partià ,valléa l e Rhôneu d rd e .

s deuLe x mosaïque a villa l u Gran d e d s d Verger à ,Gill y

J 71X (Savoie à *déco, )( r géométrique noi t blance r ,

711. Comme dans le cas des marques sur tuiles retrouvées dans la basse vallée, cf supra, vestiges d'Hostun : M.-H. Callender, Roman amphorae, Londres, 1965 . ,n 878 . ,p 158 . Beltra;M n Lloris anforass Lo , romanas Espana,n e Saragosse t e , 487 6 1970 . 18 ;DesayeH . ,p , " Découvertes et relectures d'inscriptions antiques," Revue drômoise, t. LXXXVI . 447n , , mars 1988 . ,1-16p , . 712LavagneH . s , mosaïqueLe " u Muséd se Valencd e e ",Dossiers / Collections du Musée de Valence, N. 2, dir. C. Burgard, p. 15, sans date. . 713LavagneH . ,dossieu A " s mosaïquede r s héracléennes...", art. cit. . . 290p ,69 . ,n 714 . 10 ans darchéologie en Savoie, Association départementale pour la recherche archéologique en Savoie, ADRAS, 1984, site d Gillye , avec plan . p 101-110, . H ; 272

datent de la fin du 1er siècle ou du début du Ilème siècle. Elles représenten s premierde n u t s exemplen e s Narbonnaise e canevad , s venus d'Itali a t repril e e r pa s suite en Viennoise ( 71S >. L'influence serait ici italienne. Les trois mosaïques d'Arbin sont des productions d'ateliers viennoi u d Ilèms e e siècls sonc de t: e pavement motifà s s géométriques polychromes assez denses, agrémentés de motifs végétaux ou figuratifs (dauphins, oiseaux, vases...)- Plus tardives que celles de Gilly, elles datent de 150 ap. J.-C. Elles sont probablement exécutées par un atelier viennois itinérant. Les ateliers de la ville de Vienne avaient un rayonnement géographique et envoyaient des équipes de mosaïstes déployer leurs talents dans des villae comme celle d'Arbin c 716 >. Les mosaïques d'Arbin

témoignent d' une esthétique de qualité diffusée, à

7 parti e Vienned r , dan a vallél s e l'Isèred e> .7l <

Barthélémy Savoiea L , gallo-romaine, ADRAS, 1995, ouv. cit., sit e Gillyd e , . 12-13p , avec plan. 715. LavagneH . ,mosaïques "Le e Gillyd s , " RAN,. 244, 1986p 19 , - 258. 716. CIL, XII, 2327. 717. J Lancha. , " Trois mosaïques découvertes dane villaun s gallo- romaine à Mérande ( Savoie ), " Gallia, t. 33, 1975, p. 63-82. H. Barthélémy, La Savoie gallo-romaine..., ouv. cit., p. 15.