Urbanisme

CHAMBERET Elaboration du PLU

Rapport de présentation (juin 2018)

1 – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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SOMMAIRE

Préambule

Partie 1 : Le diagnostic communal

1- CONTEXTE GENERAL ...... 11 1.1 Situation géographique ...... 11 1.2 Coopération intercommunale ...... 12 2- DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE ...... 19 2.1 Population ...... 19 2.1.1 Evolution de la population ...... 19 2.1.2 Facteurs d’évolution ...... 20 2.1.3 Répartition de la population par classes d’âges ...... 21 2.1.4 Structure de la population des ménages ...... 21 2.2 Habitat ...... 24 2.2.1 Evolution du parc de logements ...... 24 2.2.2 Ancienneté du parc de résidences principales ...... 26 2.2.3 Répartition du parc de résidences principales selon le statut de l’occupant ...... 26 2.2.4 Taille des résidences principales ...... 28 2.3 Emplois et activités ...... 29 2.3.1 Zone d’emploi ...... 29 2.3.2 Evolution de la population active et du chômage ...... 31 2.3.3 Les sphères de l’économie locale ...... 32 2.3.4 Zone d’activités ...... 34 2.3.5 Activités de services, commerces et artisanat ...... 34 2.3.6 La situation des déplacements et stationnements ...... 36 2.4 Focus sur l’activité forestière ...... 39 2.4.1 Contexte ...... 39 2.4.2 Exploitations forestières de Chamberet ...... 41 2.4.3 Zones boisées sensibles ...... 41 2.4.4 Règlementation des boisements ...... 44 2.4.5 Charte forestière du PNR de en Limousin...... 45 2.5 Focus sur l’activité agricole ...... 49 2.5.1 Evolution historique de l’agriculture (Recensements agricoles 1979-1988-2000) ...... 49 2.5.2 Contexte agricole (Recensement agricole 2010) ...... 50 2.5.3 Eléments de cadrage (PAC 2011) ...... 57 2.5.4 Enquête agricole communale ...... 59 2.6 Focus sur la structure urbaine ...... 69 2.7 Synthèse des enjeux socio-économiques ...... 74 2.8 Les réseaux et équipements ...... 77 2.8.1 Voirie ...... 77 2.8.2 Eau potable ...... 78 2.8.3 Protection incendie ...... 79 2.8.4 Assainissement ...... 79 2.8.5 Electricité ...... 80 2.8.6 Couverture en TIC (Technologie de l’Information et de la Communication) ...... 80 2.9 Les servitudes, inventaires et contraintes de protection...... 82

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2.9.1 Les servitudes de protections réglementaires : cf. plan des servitudes ...... 82 2.9.2 Les sites archéologiques et sites sensibles patrimoniaux et naturels ...... 83 2.9.3 Les contraintes liées aux bâtiments d’élevage, au plan d’épandage et réseaux agricoles ... 83 3- ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ...... 85 3.1 DONNEES PHYSIQUES ...... 85 3.1.1 Relief ...... 85 3.1.2 Sols, sous-sols et ressources ...... 88 3.1.3 Eaux et ressources ...... 90 3.1.4 Climat, qualité de l’air et ressources ...... 99 3.2 Données écologiques ...... 106 3.2.1 Etat des mesures de protection ...... 106 3.2.2 Zones de biodiversité remarquable (Zones humides) ...... 110 3.2.3 Zone de biodiversité « ordinaire » ...... 113 3.2.4 « Trame Verte et Bleue » ...... 118 3.3 Paysages et patrimoine ...... 124 3.3.1 Ambiances de la « Montagne Limousine » et paysages du « Mont Gargan » ...... 124 3.3.2 Les unités paysagères du PNR de Millevaches en Limousin ...... 125 3.3.3 Site emblématique des « Monts Gargan et Cé » ...... 127 3.3.4 Paysages de Chamberet ...... 131 3.3.5 Patrimoine architectural et archéologique ...... 134 3.4 Risques et nuisances ...... 139 3.4.1 Arrêtés de catastrophe naturelle ...... 139 3.4.2 Risques naturels ...... 139 3.4.3 Autres risques et nuisances ...... 141 3.5 Enjeux environnementaux ...... 144 4- ARTICULATION AVEC LES DOCUMENTS SUPERIEURS ...... 146 4.1 Le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) ...... 146 4.2 Le PCET, PDU, le PLH ...... 146 4.3 Le SDAGE, SAGE et PGE ...... 147 4.3.1 Le SDAGE Adour-Garonne ...... 147 4.3.2 Le SDAGE Loire-Bretagne ...... 148 4.3.3 Le SAGE Vézère-Corrèze ...... 148 4.3.4 Le SAGE Vienne ...... 150 4.4 La Loi Montagne ...... 151 4.5 La charte du PNR ...... 151 4.6 SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) ...... 152 4.7 SRCAE Limousin ...... 153

4 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Table des illustrations

Figure 1 : Plan de situation (source IGN) ...... 12 Figure 2: Périmètre du territoire de la CCVMM ...... 13 Figure 3: Le territoire du PNR de Millevaches en Limousin ...... 15 Figure 4: Le territoire du PETR Vézère Auvézère (source INSEE) ...... 17 Figure 5: Evolution démographique (source INSEE)...... 19 Figure 6: Evolution de la variation de population - Comparaison (source INSEE) ...... 19 Figure 7 : Taux démographiques de Chamberet (source INSEE) ...... 20 Figure 8 : Comparaison des variations de population sur les 15 dernières années (source INSEE) ..... 20 Figure 9 : Evolution de la structure de la population par grande tranche d’âge (source INSEE) ...... 21 Figure 10 : Evolution de la population et de la taille des ménages (source INSEE) ...... 22 Figure 11 : Evolution de la taille des ménages – Comparaison (source INSEE) ...... 22 Figure 12 : Evolution des effectifs scolaires (source données communales) ...... 23 Figure 13 : Evolution du nombre de logements sur Chamberet (source INSEE) ...... 24 Figure 14 : Evolution de la composition du parc de logements (source INSEE) ...... 24 Figure 15 : Evolution du parc de logements – Détail (source INSEE) ...... 25 Figure 16 : Evolution de la vacance sur Chamberet (source INSEE) ...... 25 Figure 17 : Evolution des permis de construire depuis 2000 (source données communales) ...... 25 Figure 18 : Ancienneté du parc de résidences principales (source INSEE)...... 26 Figure 19 : Répartition du parc de résidences principales selon le statut d’occupation (source INSEE) ...... 26 Figure 20 : Part de logement social – Comparaison (source INSEE) ...... 27 Figure 21 : Typologie des résidences principales (source INSEE) ...... 28 Figure 22 : Répartition des résidences principales par taille (source INSEE) ...... 28 Figure 23 : La population active par grande zone économique – Comparaison (source INSEE) ...... 29 Figure 24 : Part des emplois par secteur d’activité – Comparaison (source INSEE) ...... 30 Figure 25 : Evolution de la population active et inactive sur la commune (source INSEE) ...... 31 Figure 26 : Le taux de chômage – Comparaison (source INSEE) ...... 32 Figure 27 : Les établissements actifs par secteur d’activité au 31 décembre 2015 (source INSEE) ..... 32 Figure 28 : Postes salariés par secteur d’activité au 31 décembre 2015 (source INSEE) ...... 33 Figure 29 : Statut et condition d’emploi des 15 ans ou plus selon le sexe (source INSEE) ...... 33 Figure 30: Lieu de travail et de résidence des actifs ayant un emploi (source INSEE) ...... 36 Figure 31 : Taux de boisements du département de la Corrèze (source DDT Corrèze) ...... 39 Figure 32 : Les défrichements en Corrèze (source DDT Corrèze) ...... 40 Figure 33: Localisation des sièges d’exploitation forestière et typologie des espaces forestiers (source : IGN) ...... 42 Figure 34: Les milieux forestiers sur Chamberet (source : PNR ML) ...... 43 Figure 35: Comparaison des données agricoles entre Chamberet et le département de la Corrèze (source : RGA 2010) ...... 51 Figure 36: Orientations technico-économiques des communes du Limousin (source : IGN) ...... 52 Figure 37 : Ilots de culture sur Chamberet (source : RGA 2010) ...... 53 Figure 38: Les plans d’épandage réalisés par la Chambre d’Agriculture sur Chamberet (source : PAC 2011) ...... 59

5 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Figure 39: Localisation des sièges agricoles sur Chamberet (source : étude CREA) ...... 61 Figure 40: Surfaces renseignées lors de l’enquête communale (source : étude CREA) ...... 62 Figure 41: Surface agricole utilie des exploitants ayanr répondu à l’enquête (source : étude CREA) .. 63 Figure 42: Localisation des sièges d’exploitation par type d’activité (source : étude CREA) ...... 67 Figure 43: Pespectives d’évolution des exploitations sur Chamberet (source : étude CREA) ...... 68 Figure 44: Carte des routes départementales (source : PAC 2011) ...... 77 Figure 45 : Carte du débit internet sur la commune (source : observatoire THD) ...... 81 Figure 46 : Cartographie du relief communal (source : CREA) ...... 85 Figure 47 : Le relief de la région Limousine ...... 86 Figure 48 : Carte géologique simplifiée de la région limousine (source : Atlas des Paysages du Limousin) ...... 87 Figure 49: Carte géologique de Chamberet (source : BRGM) ...... 88 Figure 50: Le réseau hydrographique sur Chamberet (source : CREA) ...... 90 Figure 51: Les plans d’eau sur la commune de Chamberet (source : DDT Corrèze) ...... 93 Figure 52: Les masses d’eau sur Chamberet (source : CREA) ...... 97 Figure 53: Zones favorables au développement de l’éolien (source : SRE Limousin) ...... 102 Figure 54: Carte des vitesses du vent en Corrèze (source : Conseil Régional du Limousin) ...... 102 Figure 55: Carte de l’ensoleillement maximal en Limousin (source : CETE) ...... 103 Figure 56 : Plan de l’arboretum de Chamberet (source : données communales) ...... 108 Figure 57 : Périmètre de la ZAD créée le 21 mai 2003 ...... 108 Figure 58 : Synthèse des protections environnementales sur Chamberet ...... 109 Figure 59: inventaires des zones humides sur Chamberet (source : PNR ML) ...... 112 Figure 60: Les régions naturelles du Limousin (source : VILKS - 1991) ...... 113 Figure 61: Réparittion des milieux ordinaires sur Chamberet (source : CREA) ...... 114 Figure 62: Corridors écologiques au sens du SRCE sur Chamberet (source : PNR ML) ...... 120 Figure 63: Réservoirs de biodiversité au sens du SRCE sur Chamberet (source : PNR ML) ...... 121 Figure 64: Carte de la trame verte et bleue (source CREA)...... 122 Figure 65 : Les ambiances paysagères de la région Limousin (source : Atlas des paysages du Limousin) ...... 124 Figure 66 : Les valeurs paysagères clés de la Montagne Limousine (source : Atlas des paysages du Limousin) ...... 125 Figure 67 : Les unités paysagères du PNR de Millevaches à l’échelle de la commune (source : PNR ML) ...... 126 Figure 68 : Les paysages du Limousin (source : Atlas des paysages du Limousin) ...... 127 Figure 69 : Les sites emblématiques du Limousin (source : Atlas des paysages du Limousin) ...... 128 Figure 70 : Le Mont Gargan (source : Atlas des paysages du Limousin) ...... 129 Figure 71: Localisation du patrimoine architectural et historique (source : CREA) ...... 135 Figure 72: Liste des entités archéologiques (source : DRAC Limousin) ...... 137 Figure 73: Localisation des entités archéologiques inventoriées (source : DRAC Limousin) ...... 138 Figure 74: Localisation des exploitations agricoles relevant du régime des ICPE (source : étude CREA) ...... 143 Figure 75: Périmètre du SAGE Vézère-Corrèze (source : DDT Corrèze) ...... 149 Figure 76: Périmètre du SAGE Vienne (source : EPTB Vienne) ...... 150

6 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Préambule

7 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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La commune ne dispose d’aucun document d’urbanisme. Elle a prescrit l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme par délibération en date du 25 janvier 2011.

L’étude a démarré par le bureau d’étude CREA jusqu’en 2015. Ce dernier ayant arrêté son activité, l’étude a été reprise par le bureau JACE au stade du débat du PADD en 2016. Elle a été reprise en 2017 par le bureau d’études Dejante VRD & Construction.

Parallèlement au 1er janvier 2017, la compétence urbanisme et document d’urbanisme a été transférée à la communauté de communes.

Le Contenu du Plan Local d’Urbanisme

Le contenu du Plan Local d'Urbanisme est défini par les articles L 151.1 et suivants du Code de l'Urbanisme.

Article L151-4 : Le rapport de présentation :

« Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement.

Il s'appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricoles, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services.

Il analyse la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme et la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Il justifie les objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain compris dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard des objectifs de consommation de l'espace fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques.

Il établit un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités. »

A l'issue de ce diagnostic, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables est ensuite établi :

Article L151-5 du Code de l’Urbanisme : Le projet d'aménagement et de développement durables :

« Le projet d'aménagement et de développement durables définit :

8 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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1° Les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ;

2° Les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d'énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune.

Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain.

Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs communes nouvelles. »

Le PLU se compose (article L151-2 du Code de l’Urbanisme) des documents suivants : 1° Un rapport de présentation (art L151-4); 2° Un projet d'aménagement et de développement durables (art L151-5) ; 3° Des orientations d'aménagement et de programmation (art L151-6 et L151-7); 4° Un règlement (art L151-8 à L151-42); 5° Des annexes (art L151-43).

Chacun de ces éléments peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques. Ces documents graphiques peuvent contenir des indications relatives au relief des espaces auxquels il s'applique.

Son élaboration

Le Plan Local d'Urbanisme est élaboré à l'initiative et sous la responsabilité de la Communauté de Communes Vézère Monédières Millesources qui dispose de la compétence « Elaboration des documents d’urbanisme »

L'élaboration est régie par l'article L 153-11 du Code de l'Urbanisme, elle se déroule dans les formes prévues par les articles L 153-11 à L 153-26 du Code de l'Urbanisme en ce qui concerne l'association des services de l'État et des personnes publiques, la tenue du débat au sein du Conseil Municipal sur les orientations générales du projet d'aménagement et de développement durable de la commune (L153- 12), la consultation des services, personnes et organismes associés et le déroulement de l'enquête publique (L153-19 et L153-20).

La prescription de l'élaboration du Plan Local d'Urbanisme permet l'application d'un sursis à statuer "sur les demandes d'autorisation concernant des constructions, installations ou opérations qui seraient de nature à compromettre ou à rendre plus onéreuse l'exécution du futur plan". (Art. L 153-11 et L424- 1 du Code de l'Urbanisme). 13 Le Plan Local d'Urbanisme sera soumis à enquête publique après consultation des personnes publiques associées et sera exécutoire après transmission au Préfet de la délibération d'approbation du document par le Conseil Municipal et accomplissement des mesures de publicité conformément aux articles L 123.21 et L123-22 du Code de l'Urbanisme.

9 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Partie 1 : Le diagnostic communal

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1- CONTEXTE GENERAL

1.1 Situation géographique

D’une superficie de 6 985 ha, Chamberet se situe au nord du département de la Corrèze, à 45km de ; en limite départementale avec la Haute-Vienne, à 45km au sud-est de Limoges. La commune est intégrée au Parc Naturel Régional de Millevaches Limousin, créé en 2004, à cheval sur les 3 départements de la Corrèze, Creuse et Haute-Vienne, sur une superficie de 3 143km².

La commune se situe entre 376 et 727 m d’altitude. Son paysage est marqué par le « Mont Ceix », point culminant au nord-est du territoire communal. Le « massif des Monts Gargan et Cé », concernant la partie nord de la commune, a été identifié comme site emblématique au titre de l’Atlas régional des paysages. Chamberet est concernée par les dispositions de la loi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne dite « Loi Montagne ».

Son territoire est traversé par deux affluents rive droite de la Vézère et un affluent de la Vienne :  le Bradascou, qui prend sa source sur Chamberet, au lieu-dit Bellegarde, au nord-ouest de la commune, et rejoint la Vézère en limite d’ ;  la Soudaine, qui prend sa source sur Saint-Hilaire-les-Courbes, passe à l’est du bourg de Chamberet, et rejoint la Vézère en amont du barrage hydroélectrique de ,  la Combade prenant sa source sur la commune de , longe la commune au Nord et rejoint la Vienne à Saint-Denis-des-Murs. Chamberet se situe sur la ligne de partage des eaux entre le bassin du SDAGE1 Adour-Garonne et celui du SDAGE Loire Bretagne.

Déplacement et axes de circulation Le bourg de Chamberet se situe à environ 8km de son chef-lieu de canton, , auquel il est relié par la RD 16, principale voie de transit du nord de la Corrèze, permettant de relier Treignac à Egletons, à la RD 1089 et l’A89, au sud-est. La commune et son bourg sont également traversés par la RD 3 reliant Uzerche à Eymoutiers. La commune est à 20 km de l’axe A 20, mais à 25 minutes de l’accès 43 se situant à .

1 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 11 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Figure 1 : Plan de situation (source IGN)

Bassins de vie et pôles principaux voisins

Avec 1 361 habitants en 2015 (source INSEE), Chamberet est la premère commune du canton de Treignac en poids démographique. Sa population est quasiment équivalente à celle du chef-lieu (1 347 hab.). Ces deux communes regroupaient 55% de la population de l’ex-canton de Treignac. Chamberet est entourée2 :  au nord, par la commune d’Eymoutiers (87), chef-lieu de canton de 2 055 habitants répartis sur 7022 ha ;  au nord-est, par la commune de L’Eglise-aux-Bois (57 hab. sur 1 620 ha) et par la commune de Lacelle (131 hab. sur 2058 ha) ;  à l’est par la commune de St-Hilaire-les-Courbes (147 hab. sur 3 636 ha) ;  au sud-est, par la commune de Treignac (1 347 hab. sur 3 673 ha) ;  au sud par la commune de Soudaine-Lavinadière (174 hab. sur 2 186 ha) ;  au sud-ouest par la commune de (509 hab. sur 4 499 ha) ;  à l’ouest par la commune de Surdoux (42 hab. sur 388 ha) ;  au nord-ouest, par la commune de St-Gilles-les-Forêts (87) (43 hab. sur 828 ha) et par la commune de Domps (87) (124 hab. sur 1 354 ha).

1.2 Coopération intercommunale

La commune appartient uniquement à 3 groupements intercommunaux :

2 Seule la commune voisine de Treignac dispose d’un document d’urbanisme (CC). 12 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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La Communauté de Communes (CC) « Vézères-Monédières-Millesources » (VMM) qui remplace depuis le 1er janvier 2017 la communauté de communes de Vézère-Monédières (créée, elle, le 20 décembre 2002, regroupant les 12 communes du canton de Treignac).

Figure 2: Périmètre du territoire de la CCVMM

La CC «VMM » est formée de 19 communes (cf. carte ci-dessus) pour environ 5 000 habitants. La Communauté de Communes est compétente en matière : 1. Aménagement de l’espace :  Constituer et aménager des réserves foncières d’intérêt communautaire pour l’accueil de projets économiques  Elaborer la politique de gestion foncière  Elaborer un SCOT  Elaborer, modifier et mise en œuvre de PLUI  La Communauté de Communes a dorénavant pris la compétence d’élaboration du PLU de Chamberet.

Dans le cadre de cette compétence, la Communauté de Communes adhérait au Syndicat Mixte d’Aménagement « Portes de la Corrèze », créé en 2007, regroupant le Conseil Départemental, les CCI de la Corrèze et du Pays de Brive, les 5 Communautés de Communes d’Uzerche, Vézère Monédière, Auvezère, Pays de Pompadour et 3A (A20, A89 et Avenir). Le SYMA développe la création de zones le long de l’A20 en valorisant l’opportunité des nombreux accès afin de conforter le développement économique de l’Ouest de son territoire. Elle a ainsi aménagée et équipée une zone de 2,5ha sur la commune de Soudaine-Lavinadière.

2. Actions de développement économique  Création, gestion et aménagement de zones d’activités ;  Promotion du tourisme ;  Création et gestion de l’OTI ;

13 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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 Opérations pour l’accueil et le maintien des activités commerciales d’intérêt communautaire.

3. Collecte, traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés

4. Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage

5. Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI)  Interventions sur les cours d’eau désignés aux dossiers de DIG et réalisation des actions fixées par le plan pluriannuel de gestion ;  Conseils techniques, sensibilisation, suivi de projets relatifs à la gestion de l’eau et de l’espace sur les bassins versants, et aux usages ayant un impact sur la préservation de la ressource en eau et des zones humides.

En compétence optionnelle, elle relève notamment les points suivants :

6. Environnement  Protection et mise en valeur du patrimoine naturel ;  Mise en place d’une politique de développement durable.

7. Logement et cadre de vie  Elaboration des actions visant à améliorer et développer le logement (OPAH) ;  Elaboration de PLH.

8. Actions sociales d’intérêt communautaire  Création, aménagement et gestion de maisons de santé pluridisciplinaires intercommunales ;  Aménagement et entretien de locaux pour un centre éducatif fermé ;  Soutien aux associations et autres structures œuvrant dans le domaine social en faveur des personnes âgées, des jeunes publics et des publics en insertion.

9. Equipements culturels et sportifs d’intérêt communautaire

En compétence facultative, elle relève notamment les points suivants :

10. Développement et soutien aux activités culturelles, sportives et de loisirs  Création, entretien et balisage des sentiers communautaires de petite randonnée, de VTT labellisés, de trail labellisé ;  Soutien aux associations contribuant au développement des sports nature, aux événements sportifs et culturels de niveau supra-communal et aux associations culturelles agissant au niveau supra-communal.

11. Contribuer au développement des liaisons utilisant les nouvelles technologies de communication numérique

12. Création, aménagement et gestion d’un Tiers Lieu en la commune de

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Le Syndicat Mixte de Gestion du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin

Un Parc Naturel Régional est un territoire rural, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère. Ce territoire s’organise autour d’un projet concerté de développement durable. Un PNR a pour objet (article R244 –1 du décret n° 94-765 du 1er septembre 1994) :  de protéger le patrimoine, notamment par une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages ;  de contribuer à l’aménagement du territoire ;  de contribuer au développement économique, social, culturel et à la qualité de la vie ;  d’assurer l’accueil, l’éducation et l’information du public ;  de réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans les domaines cités ci-dessus et de contribuer à des programmes de recherche.

Figure 3: Le territoire du PNR de Millevaches en Limousin

15 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Créé le 18 mai 2004, le PNR de Millevaches en Limousin a révisé sa charte, conformément au Code de l’Environnement (Art. L333-1 à L333-4 et R333-1 à R333-16 du Code de l’Environnement). Cette charte est l’expression des objectifs et des moyens que se donnent les collectivités territoriales concernées par le Parc : la région Limousin, les Départements de Corrèze, Creuse et de Haute-Vienne, les communes et les établissements publics de coopération intercommunale. Elle engage les parties prenantes et constitue le fondement de leurs actions et de l’esprit qui guidera leurs choix.

L’article L131-4 du code de l’urbanisme fixe que « Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales sont compatibles avec : 1° Les schémas de cohérence territoriale prévus à l'article L. 141-1 ; 2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 ; 3° Les plans de déplacements urbains prévus à l'article L. 1214-1 du code des transports ; 4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation ; 5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes conformément à l'article L. 112- 4. »

La commune n’étant pas concernée par un SCOT intégrateur, son PLU devra être compatible avec la Charte du PNR.

La Charte du PNR considère Chamberet comme :  un bourg central ;  un territoire possédant 3 cours d’eau principaux le Bradascou, la Soudaine et la Combade (sur lequel un Plan d’Aménagement et de Gestion des Eaux doit être établi) ;  une commune comprise dans les ensembles paysagers : o des Massifs du Mont Ceix au Mont Gargan, o des Monts et collines de la Vienne autour d’Eymoutiers, o des Piémonts de la Vézère à l’Ouest de Treignac ;  un territoire possédant des objectifs particuliers quant aux milieux naturels et la ressource en eau, sur le secteur de la Combade recensé comme un SIEM (Site d’Intérêt Ecologique Majeur) ;  une commune appartenant à l’entité paysagère « des Monédières », et traversée par un SIEP (Site d’Intérêt Ecologique et Paysager) : du Mont Gargan au Mont Ceix.  un centre d’intérêt touristique à développer et un point d’accueil des visiteurs du PNR ; un territoire traversé par la RD16, principal axe de desserte à valoriser pour le tourisme de découverte au naturel ;  un point de développement des itinéraires « Millemarches » (centre d’accueil équestre, offres de randonnée VTT, bourg de la ligne de partage des eaux à valoriser) ;  une zone d’activités contribuant à l’accueil et au développement économique et un bourg possédant un potentiel d’accueil pour dynamiser le tissu commercial et de services.

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Le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural Vézère-Auvézère

Dans le cadre de la recomposition de l'organisation territoriale, les 3 communautés de communes de Vézère - Monédieres - Millesources (Chamberet-Treignac), du Pays de Lubersac - Pompadour et du Pays d'Uzerche ont choisi d'unir leurs forces en créant un Pôle d'Equilibre Territorial et Rural le 21 mars 2017.

Dénommé Vézère – Auvézère, cette structure a pour vocation d'accompagner les 3 communautés de communes dans leur développement au service de la population.

Fortes de 43 communes, 23.000 habitants pour plus de 1.000 km ², les trois communautés de communes sont situées au cœur d'une zone de partage d'influence entre Limoges, Brive, Tulle et Saint-Yrieix.

Les premiers objectifs du PETR : structurer le territoire Vézère-Auvézère, constituant la porte d'entrée Nord de la Corrèze, autour d'une histoire et d'une dynamique partagées. Affirmer une véritable identité de territoire à vocation essentiellement rurale, avec des complémentarités affichées tant en matière d'agriculture, d'économie que de tourisme.

La gouvernance consensuelle du PETR : placé sous la responsabilité d'un Comité syndical composé de 22 membres représentants les trois communautés de communes, le Pôle d'équilibre territorial et rural Vézère-Auvézère participe à la dynamique nécessaire à la revitalisation des territoires ruraux et à la promotion de la ruralité.

Figure 4: Le territoire du PETR Vézère Auvézère (source INSEE)

17 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Conclusion

La commune est située dans un espace rural. Elle se situe à moins de 30 minutes de l’axe autoroutier et à proximité de Treignac. Son choix de renforcer son intégration intercommunale avec le PETR est important.

 Les principaux enjeux à retenir pour le projet de territoire de la commune :

o La situation rurale et son rôle structurant pour cette partie du territoire

18 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2- DIAGNOSTIC SOCIO-ECONOMIQUE

2.1 Population

2.1.1 Evolution de la population

Figure 5: Evolution démographique (source INSEE)

La commune de Chamberet a connu une perte importante de sa population dans les années 60 (-15%), avant de connaître une période de stabilité, avec une progression notable entre 1975 et 1982. Dans les années 80 et 90, la commune a enregistré une seconde perte importante de population (-11%). Depuis 15 ans, la population communale est stable autour de 1300-1350 habitants. En 2015, Chamberet compte 1361 habitants.

Variation annuelle 1975 à 1982 1982 à 1990 1990 à 1999 1999 à 2009 2009 à 2014 moyenne en % Chamberet +0,5 -0,8 -0,6 +0,1 +0,6 Treignac -1,4 -1,3 -0,8 -0,2 -0,3 CC Vézère Monédières -1,0 -1,1 -0,8 0,0 0,0 Millesources Corrèze +0,1 -0,2 -0,3 +0,5 -0,2 Figure 6: Evolution de la variation de population - Comparaison (source INSEE)

Le recul démographique des années 80-90 est un phénomène général sur le département de la Corrèze. Dans les périodes favorables, Chamberet est une commune qui participe à la dynamique démographique du territoire (+0.5%/an entre 1975 et 1982, +0.1%/an entre 1999 et 2009 et +0,6% entre 2009 et 2014).

19 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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La comparaison avec la commune voisine de Treignac (chef-lieu du canton) permet de modérer le constat sur la faiblesse démographique de Chamberet puisque Treignac a connu une baisse très importante de sa population pour se situer quasiment au même niveau que Chamberet.

2.1.2 Facteurs d’évolution

Taux démographiques (moyennes annuelles) 1975- 1982- 1990- 1999- 2009- 1982 1990 1999 2009 2014 Taux d’évolution global en % 0,5% -0,8% -0,6% 0,1% 0,6% - dû au solde naturel -1,7% -1,9% -1,9% -1,7% -2,0% - dû au solde migratoire 2,2% 1,0% 1,3% 1,8% 2,6% Taux de natalité pour 1000 5,7 6,5 5,5 7,5 6,5 Taux de mortalité pour 1000 22,2 25,1 24,7 24,9 26,4 Figure 7 : Taux démographiques de Chamberet (source INSEE)

L’évolution démographique est liée à deux facteurs :  le solde naturel : la différence entre le nombre de naissances et de décès ; sur Chamberet, ce solde demeure largement négatif depuis les années 60.  le solde migratoire : le solde apparent entre les entrées et les sorties. Le solde migratoire est le facteur essentiel de la dynamique démographique de Chamberet : dès qu’il fléchit, la commune perd des habitants. Le solde maximum (+2.6%/an) a été enregistré sur la commune dans les années 2010.

Le taux de natalité Chamberet apparaît en retrait par rapport au taux moyen départemental mais nettement supérieur au taux de Treignac et de la moyenne communautaire.

Chamberet et Treignac affichent des taux de mortalité élevés, comme la CC Vézère Monédières Millesources, en comparaison du taux moyen départemental. Ces taux sont tout de même à nuancer puisque les deux communes disposent d’une maison de retraite sur leur territoire.

Treignac 1999-2009 2009-2014 Variation annuelle moyenne -0,2 -0,2 en % Due au solde naturel -2,2 -3,0 Due au solde « migratoire » +2 +2,7 Département 1999-2009 2009-2014 Variation annuelle moyenne +0,5 -0,2 en % Due au solde naturel -0,3 -0,4 Due au solde « migratoire » +0,8 +0,2

Figure 8 : Comparaison des variations de population sur les 15 dernières années (source INSEE)

20 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Treignac et Chamberet apparaissent comme des communes attractives du département et de la CC Vézère Monédières Millesources. Excepté entre 1975 et 1982, le solde migratoire de Chamberet est légèrement inférieur à celui de Treignac. Depuis 1982, les deux communes voient leur attractivité se maintenir.

2.1.3 Répartition de la population par classes d’âges

Evolution de la population selon la classe d’âge, entre 2009 et 2014 2009 2014 Taux d’évolution Nombre % Nombre % 2009-2014 Ensemble 1 318 100% 1 356 100% 2,88% 0 à 14 ans 139 10,5% 170 12,5% 22,3% 15 à 29 ans 126 9,6% 130 9,6% 3,2% 30 à 44 ans 210 15,9% 197 14,5% -6,2% 45 à 59 ans 243 18,4% 248 18,3% 2,1% 60 à 74 ans 269 20,4% 288 21,2% 7,1% 75 ans et plus 332 25,2% 323 23,8% -2,7%

Figure 9 : Evolution de la structure de la population par grande tranche d’âge (source INSEE)

La tranche d’âge la plus importante de la population de Chamberet est celle des plus de 75 ans. 45% des habitants ont plus de 60 ans.

Entre 2009 et 2014, on constate :  une augmentation de la proportion des 0-14 ans, à associer à la progression du taux de natalité, noté au chapitre précédent.  une très nette augmentation des 60-74 ans, à associer au vieillissement des arrivants des années 1975-82.

En comparaison, la population de Chamberet (comme plus globalement la population communautaire) apparaît âgée. Les plus de 60 ans représentent 45% de la population de Chamberet contre 30% dans la population départementale. L’indice de jeunesse3 de Chamberet est de 0.35 tandis que celui du département est de 0.65.

2.1.4 Structure de la population des ménages

Un ménage est l’ensemble des occupants d’un même logement (occupé comme résidence principale), quels que soient les liens qui les unissent. Les habitations mobiles ne font pas partie des résidences principales. La population hors ménage comprend celle des habitations mobiles, des communautés et des collectivités (foyers divers, internat et cité universitaire, maison de retraite, des établissements pénitentiaires, etc.).

3 Nombre d’habitants de moins de 20 ans rapporté à celui des plus de 60 ans 21 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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1982 1990 1999 2009 2014 Population communale 1470 1376 1304 1318 1356 Nombre de ménages 598 570 572 608 607 Taille des ménages 2,3 2.2 2.1 2.0 2.0 Figure 10 : Evolution de la population et de la taille des ménages (source INSEE)

En 40 ans, la taille des ménages de Chamberet a diminué régulièrement, passant de 2,3 personnes par résidence principale en 1982 à 2,0 en 2014. On note tout de même une stagnation de la taille des ménages sur la dernière période intercensitaire.

Ce phénomène de « desserrement des ménages » est général et correspond à des évolutions sociologiques (décohabitation des jeunes, célibat ou séparation, diminution de la natalité, allongement de l’espérance de vie…).

Le desserrement des ménages de Chamberet est toutefois moindre que celui enregistré sur les territoires de référence.

Figure 11 : Evolution de la taille des ménages – Comparaison (source INSEE)

22 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Effectifs de l’école

Il existe 1 école primaire sur la commune, composée de 5 classes de double niveau avec maternelle et élémentaire.

Figure 12 : Evolution des effectifs scolaires (source données communales)

Des constats sont à souligner : - Une relative stabilité : en moyenne 109 enfants sont scolarisés à Chamberet à chaque rentrée. - Une forte sédentarité scolaire.

Le maintien de l’école conforte le renouvellement constaté précédemment de la population.

23 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.2 Habitat

2.2.1 Evolution du parc de logements

Figure 13 : Evolution du nombre de logements sur Chamberet (source INSEE)

Entre 1975 et 2014, on constate une diminution générale de la population (-54 habitants) et une augmentation du parc de logements (+344 logements), ce qui est due en partie au phénomène de desserrement des ménages et à l’attractivité communale (mais nous verrons que ce surplus de logements influe sur le taux de vacance). Les périodes de 1975-82 et 2009-14 correspondent également à de fortes périodes de croissance du parc de logements (respectivement +113 logements et +123 logements).

Figure 14 : Evolution de la composition du parc de logements (source INSEE)

24 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Ensemble des logements par type 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Parc de logements 800 100% 913 100% 963 100% 949 100% 1021 100% 1144 100% Résidences principales 555 69,4% 598 65,5% 570 59,2% 572 60,3% 608 59,5% 607 53,1% Résidences secondaires 137 17,1% 232 25,4% 257 26,7% 241 25,4% 329 32,2% 426 37,2% Logements vacants 108 13,5% 83 9,1% 136 14,1% 136 14,3% 83 8,1% 111 9,7% Figure 15 : Evolution du parc de logements – Détail (source INSEE)

Le parc de logements de Chamberet se compose en majorité de résidences principales. Toutefois on constate qu’en 40 ans, le parc de résidences secondaires a été multiplié par 3, passant de 137 résidences secondaires en 1975 à 426 en 2014. La part des résidences secondaires a ainsi fortement progressé. Plus d’un logement sur 3 est une résidence secondaire en 2014. Ce phénomène est en augmentation constante. Cela peut affaiblir la dynamique de la commune, même si l’on constate une augmentation de population depuis 15 ans. Il s’agira de maîtriser ce taux dans les années à venir.

Analyse logement vacants

Chamberet 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Logements vacants 108 83 136 136 83 111 Taux de vacance 13.5% 9.1% 14.1% 14.3% 8.1% 9.7% Figure 16 : Evolution de la vacance sur Chamberet (source INSEE)

En 40 ans, le taux de vacance est passé de 13,5% à 9,7% du parc de logements. Les périodes de 1975- 82 et 1999-09 de forte croissance démographique correspondent également à des périodes de forte diminution du taux de vacance. Le parc vacant a ainsi participé à l’accueil de nouveaux habitants. Le taux de vacances est toutefois reparti à la hausse depuis 2009. Une étude pré-opérationnelle dans le cadre de l’OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) est en cours de réalisation et permettra de mieux appréhender ce phénomène.

Les permis de construire récents et nombre de logements créés (Source : mairie)

Moyenne 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2000-2009 Nbre de PC : total 17 23 14 14 25 19 18 28 21 29 21 Constructions nouvelles 5 6 5 5 12 12 4 20 5 9 8 Rénovation 2 6 5 3 8 5 7 3 10 5 5 Bâtiments d’activités 10 11 4 6 5 2 7 5 6 15 7 Moyenne 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2010-2017 Nbre de PC : total 27 20 25 16 11 10 8 18 17 Constructions nouvelles 11 7 10 3 0 0 2 5 5 Rénovation 6 8 7 2 4 3 2 7 5 Bâtiments d’activités 10 5 8 11 7 7 4 6 7 Figure 17 : Evolution des permis de construire depuis 2000 (source données communales)

25 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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 De 2000 à 2009, en moyenne, 8 permis de construire en habitation nouvelles ont été constatés. Il est à noter que dans les années 2004-2008, certaines opérations n’ont pas abouti.  De 2010 à 2017, la moyenne est de 5 permis neufs. La commune a réalisé 5 lotissements depuis les années 60. Le dernier de 12 lots a été mis en vente en 2016 dans le centre bourg.

2.2.2 Ancienneté du parc de résidences principales

Nombre % RP construites avant 2012 605 100 Avant 1919 149 24,6% De 1919 à 1945 109 18,1% De 1946 à 1970 92 15,2% De 1971 à 1990 181 29,9% De 1991 à 2005 50 8,2% De 2006 à 2011 24 4,0% Figure 18 : Ancienneté du parc de résidences principales (source INSEE)

Le parc des résidences principales de Chamberet apparait ancien en comparaison des moyennes sur le département. Le parc ancien (antérieur à 1945) correspond à 43% du parc total contre seulement 34% à l’échelle du département.

La proportion importante des résidences principales achevées entre 1971 et 1990 est à associer à la forte dynamique démographique. L’attractivité communale a été permise à la fois par une remise sur le marché des logements vacants ainsi que par de la construction neuve.

2.2.3 Répartition du parc de résidences principales selon le statut de l’occupant

Chamberet 1999 2009 2014 Statut de l’occupant Nombre % Nombre % Nombre % Propriétaires 393 69% 450 74% 463 76.3% Locataires 136 24% 145 23,8% 135 22.2% Dont d’un Log. HLM 55 10% 60 9,9% 53 8.7% Logé gratuitement 43 8% 14 2,3% 9 1.5% Ensemble 572 100% 608 100% 607 100% Figure 19 : Répartition du parc de résidences principales selon le statut d’occupation (source INSEE)

Le parc de résidences principales de Chamberet est majoritairement le fait de propriétaires (76,3% en 2014). Cette proportion augmente entre 1999 et 2014. Le taux de locataires est important pour ce type de commune, avec pas moins de 22,2%.

26 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Obligations de logements sociaux

Chamberet compte proportionnellement plus de logements locatifs HLM que les territoires de référence.

La commune n’est pas soumise à l’obligation de disposer sur son territoire d’au moins 20 % de logements sociaux par rapport au nombre total des résidences principales.

En 2014, elle disposait de 53 logements selon l’INSEE. En 2016, 77 décomposés comme suite :  L’OPH de la Corrèze dispose de 53 logements : o Lotissement Font Blanche : 12 o Lotissement Calais appartements : 20 o Maison calais : 3 appartements o Maisons individuelles lotissement Calais : 2 o Appartements St Dulcet : 8 o Maisons individuelles Leblanc : 3 o Appartement Maison Leblanc : 3 o Centre bourg : 2 logements réalisés par Corrèze Habitat. o Il y a une fermeture de 8 logements Impasse de la maison Neuve.  La commune dispose de 2 sites. o 7 à la maison roux et 1 à la Poste  La Coprod dispose de 5 logements.  Un programme de logements est en cours de réalisation, mené par Polygone dans le centre bourg. Il est prévu 12 logements locatifs.

La commune dispose également de 33 chambres en foyers logements pour personnes âgées.

Figure 20 : Part de logement social – Comparaison (source INSEE)

27 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.2.4 Taille des résidences principales

La très grande majorité des logements de la commune est constituée de grandes maisons individuelles (T4 et plus), gagnant plus de 90 unités entre 2009 et 2014. Le nombre d’appartements est également en hausse, passant de 101 à 128 unités entre 2009 et 2014. Ainsi, en 2014, 88,2% des logements sont des maisons tandis que 11,2% sont des appartements.

Figure 21 : Typologie des résidences principales (source INSEE)

Les résidences principales de la commune de Chamberet sont composées principalement de grands logements. En effet :  Près de 73% des résidences principales sont composées de 4 pièces et plus en 2014 ;  Les petits logements (1 à 2 pièces) représentent seulement 6,3% du parc de résidences principales et leur nombre et leur part ont diminué (- 25 logements et -4 point de % entre 2009 et 2014).

Figure 22 : Répartition des résidences principales par taille (source INSEE)

28 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.3 Emplois et activités

2.3.1 Zone d’emploi

Les zones d’emplois sont définies comme des «espaces à l’intérieur desquels la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lesquels les établissements trouvent l’essentiel de la main d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts». Elles jouent donc le rôle de «marchés locaux du travail».

Jusqu’à présent, le périmètre des zones d’emploi limousines correspondait exactement à celui des arrondissements. L’actualisation des zones d’emploi a modifié ces périmètres : désormais, le Limousin compte 5 zones d’emploi. La zone d’emploi de Limoges s’étend sur tout le département de la Haute-Vienne et celle de Guéret sur tout le département de la Creuse. La Corrèze compte trois zones d’emploi : Tulle, Ussel et Brive. Cette dernière s’étend maintenant sur une partie du département du Lot.

Chamberet appartient à la zone d’emploi de Tulle qui concerne un territoire de 118 communes soit une superficie et de 2565 km² et une population globale de 70 512 habitants en 2014, soit 29% de la population départementale.

Le bassin de Brive-Tulle porte la dynamique du département corrézien autour de 2 pôles d’emploi complémentaires : Brive-la-Gaillarde, pôle industriel et Tulle, pôle administratif. Il représente un poids économique équivalent à celui de l’aire urbaine de Limoges, moteur économique de la l’ancienne région limousine.

Si les phénomènes sont globalement positifs, le déséquilibre des pyramides des âges conduit à des projections démographiques défavorables, avec des conséquences importantes sur la population active, en particulier sur le renouvellement des forces de main-d’œuvre. En effet, le départ à la retraite des nombreux « baby-boomers » sera confronté à l’érosion des jeunes générations entrant sur le marché du travail. Cette évolution générale en s’est amorcée plus tôt sur le bassin de Brive-Tulle et la Corrèze où elle est particulièrement accentuée.

Actifs ayant un Indic. Emplois dans la Actifs emploi résidant Concentration zone dans la zone d‘emploi 2009 2014 2009 2014 2009 2014 2009 2014 ZE Tulle 30 610 30 433 29 358 28 324 29 106 28 030 100,9 101,0 ZE Ussel 13 757 13 327 13 494 12 892 12 778 12 128 105,6 106,3 ZE Brive 83 440 82 894 77 163 74 977 77 100 74 847 100,1 100,2 Corrèze 106 852 105 459 100 384 96 847 99 347 95 889 101.0 101.0 Figure 23 : La population active par grande zone économique – Comparaison (source INSEE)

29 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Les évolutions des indicateurs de concentration d’emploi montrent un contexte stagnant pour la zone d’emploi de Tulle (+0,1 point) et pour celle de Brive (+0,1 point) tandis que l’indicateur de la zone d’emploi d’Ussel augmente de façon plus significative (+0,7 point).

Si le poids de l’industrie est resté relativement important sur le bassin de Brive-Tulle, le poids des emplois industriels augmente uniquement sur la zone d’emploi de Tulle. L’administration est le secteur qui augmente dans tous les bassins d’emploi. L’emploi tertiaire est sur le bassin de Brive-Tulle, comme ailleurs, prépondérant : 70% des emplois sont occupés par les commerces et services. Dans le bassin de Tulle, le tertiaire rassemble même trois emplois sur quatre.

Part des Agriculture Industrie Construction Comm., Administration. emplois transp, selon le services secteur 2009 2014 2009 2014 2009 2014 2009 2014 2009 2014 d’activité ZE Tulle 6.0 5.8 12.3 12.7 7.6 6.4 32.1 30.9 41.9 44.1 ZE Ussel 9.2 8.7 15.3 14.5 8.9 8.1 28.4 28.6 38.1 40.1 ZE Brive 6.0 5.2 17.7 16.5 7.9 7.7 40.2 40.7 28.2 29.9 Corrèze 5.9 5.5 15.3 14.4 7.9 7.4 37.0 37.0 33.9 35.9 Figure 24 : Part des emplois par secteur d’activité – Comparaison (source INSEE)

Chamberet se situe à l’extrémité du PNR de Millevaches en Limousin.

Le Parc de Millevaches en Limousin : une économie à dominante résidentielle Extraits du Focal n°18 – INSEE Limousin – Septembre 2005

Ce territoire possède une économie à dominante résidentielle : la population est plutôt regroupée en périphérie du parc et les trajets domicile-travail vers l’extérieur sont en fort développement. Malgré une baisse de l’emploi sur la zone du PNR, de plus en plus d’actifs viennent d’ailleurs pour travailler dans le parc naturel. Les difficultés d’ajustement entre emplois et qualifications peuvent expliquer en partie ce constat, mais l’importance de ces navettes quotidiennes souligne le caractère rural et résidentiel du PNT.

L’artisanat (principalement concentrés dans le sud-ouest) et l’agriculture y demeurent les secteurs clés, alors que le commerce local connaît des fermetures, contraignant les habitants du PNR à effectuer de nombreux kilomètres pour atteindre les équipements et les services de leur vie quotidienne. A titre d’exemple, en 1980, un magasin d’alimentation existait dans 60% des communes ; aujourd’hui un quart d’elles en bénéficie encore. Les métiers de l’artisanat sont variés et répartis en 4 grands secteurs : alimentation, production, bâtiment, transports et services. L’activité la plus représentée est le bâtiment (45% des établissements artisanaux), devant les services (21%), l’alimentation (19%) et la production (15%). Dans la production, le sous-secteur bois et ameublement est le plus important en termes d’effectifs salariés. Au niveau industriel, les entreprises du bois et du papier domine puisqu’elles représentent un quart des effectifs industriels (Ent. Champeau, CGSM, Ozoo France, Bristol Squibb, …).

30 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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L’agriculture y occupe une place importante avec 20% des actifs mais des évolutions importantes sont intervenues. De 1988 à 2000, le territoire a perdu près de 1000 exploitations, soit 35% du stock initial. Cette diminution s’accompagne d’une augmentation régulière de leur taille. Les exploitations de plus de 75ha représentent aujourd’hui 32% de l’ensemble soit 20 points de plus qu’en 1988 et leur part dans la surface exploitée est passé de 31% à 63%/ les productions ont-elles aussi évolué. Les bovins en représentent la part la plus importante : 65% de l’ensemble. En douze ans, leur part a augmenté de plus de 3 points. Viennent ensuite les autres herbivores (22.6%) puis els autres exploitations (10.4%).

Dans le PNR, près d’un logement sur trois est une résidence secondaire. La capacité d’accueil touristique est composée pour les trois quarts par ces résidences secondaires ; les hôtels ne représentent que 2% de l’ensemble et les campings 13%. Les 8% restants correspondent aux autres modes d’hébergement (gîtes, chambres d’hôtes…) qui favorisent les courts séjours hors période estivale. Important, son potentiel touristique ne s’exprime pleinement que pendant les mois d’été. On passe ainsi de 200 emplois liés au tourisme durement le 1er trimestre à 300 au cours des mois suivant. Les 600 emplois sont atteints en juillet en en août, puis on retrouve asse vite le niveau observé en début d’année.

2.3.2 Evolution de la population active et du chômage

Population de 15 à 64 ans. 1999 2009 2014 2009-14 Nombre d’actifs 431 463 429 -34 Proportion d’actifs 67,2 70.0 61.8  dont proportion d’actifs ayant un 62,4 65.7 57,1  emploi dont proportion de chômeurs 4,5 4.4 4.7  Proportion d’inactifs 32.8 30.0 38.2  dont élèves, étudiants, etc. 5,5 3.2 4.8  dont retraités ou préretraités 13,6 11.6 17  dont autres inactifs 13,7 15.1 16.4  Figure 25 : Evolution de la population active et inactive sur la commune (source INSEE)

Suivant la progression de la population totale, la population active de 15 à 64 ans de Chamberet est en diminution. Elle est due à celle des actifs ayant un emploi qui diminue tandis que la proportion de chômeurs augmente légèrement. Le solde apparent d’actifs ayant un emploi entrant et sortant de la commune est donc favorable à Chamberet.

Toutefois, la part des inactifs est en forte hausse avec les retraités qui augmentent inexorablement.

Par comparaison, on constate que la commune de Chamberet possède une proportion plus basse d’actifs ayant un emploi que tous les territoires de comparaison avec 57,1% de la population âgée de 15 à 64 ans. La faible part d’élèves et étudiants (4,8%) ainsi que le fort taux de retraités (17%) sont des points d’explication du taux d’actifs ayant un emploi.

31 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Le nombre de chômeurs dans la population active de Chamberet a peu évolué. On note toutefois une évolution dans le taux de chômage selon le sexe : l’écart entre les hommes et les femmes s’est considérablement accru entre 2009 et 2014. Les femmes ne sont plus majoritaires parmi les chômeurs, ne représentant que 28,1% des chômeurs en 2014.

Part des femmes Taux de Des hommes Des femmes parmi les chômage chômeurs Chamberet 7,5 10,4 4,4 28,1 CC Vézère Monédières 9,2 10,5 7,8 40,9 Millesources ZE Tulle 9,1 9,2 9,0 47,3 Figure 26 : Le taux de chômage – Comparaison (source INSEE)

En comparaison, le taux de chômage de la population de Chamberet est très nettement inférieur au taux moyen de la zone d’emploi de Tulle, notamment chez les femmes, où l’écart est élevé (4,4% contre 9% sur la zone d’emploi et 7,8% sur la CCV2M).

2.3.3 Les sphères de l’économie locale

Les établissements (Source : INSEE)

10 à 19 20 à 49 50 0 1 à 9 Total % salariés salariés salariés salarié salariés et plus Ensemble 161 100 124 29 3 4 1 Agriculture, sylviculture 39 24,2 36 3 0 0 0 et pêche Industrie 24 14,9 20 3 1 0 0 Construction 13 8,1 12 1 0 0 0 Commerce, transports, 66 41,0 47 17 1 1 0 services divers Dont commerce et 19 11,8 12 6 1 0 0 réparation automobile Administration publique, enseignement, santé, 19 11,8 9 5 1 3 1 action sociale Figure 27 : Les établissements actifs par secteur d’activité au 31 décembre 2015 (source INSEE)

L’économie présentielle est dominante avec le commerce et les services. Toutefois, il existe une part d’activité de production non négligeable ainsi qu’une activité sanitaire et sociale importante comme nous le verrons dans le détail des activités de la commune et les emplois. Par rapport à la zone d’emploi de Tulle, la part agricole est plus importante, la part de l’industrie et de la construction sont inversées en %. La part de l’économie type commerce est 10% inférieure à la moyenne de la zone d’emplois, due notamment à la centralité tulliste.

32 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Les emplois selon l’activité (Source : INSEE)

10 à 19 20 à 49 50 à 99 100 1 à 9 Total % salariés salariés salariés salariés salariés et plus Ensemble 332 100 81 40 147 64 0 Agriculture, 5 1,5 5 0 0 0 0 sylviculture et pêche Industrie 23 6,9 12 11 0 0 0 Construction 5 1,5 5 0 0 0 0 Commerce, transports, 92 27,7 49 10 33 0 0 services divers Dont commerce et 26 7,8 16 10 0 0 0 réparation automobile Administration publique, 207 62,3 10 19 114 64 0 enseignement, santé, action sociale Figure 28 : Postes salariés par secteur d’activité au 31 décembre 2015 (source INSEE)

62,3% des emplois se font dans le public et 37,7% dans le privé.

Les caractéristiques de l’emploi (Source : INSEE)

Hommes % Femmes % Ensemble 201 100 197 100 Salariés 131 64,8 161 81,5 Titulaires de la fonction publique et contrats à durée 114 56,8 139 70,3 indéterminée Contrats à durée déterminée 10 5,0 15 7,7 Intérim 2 1,0 4 2,1 Emplois aidés 1 0,5 2 1,0 Apprentissage – Stage 3 1,5 1 0,5 Non-salariés 71 35,2 36 18,5 Indépendants 50 24,6 18 9,2 Employeurs 20 10,1 12 6,2 Aides familiaux 1 0,5 6 3,1 Figure 29 : Statut et condition d’emploi des 15 ans ou plus selon le sexe (source INSEE)

Les contrats à durée indéterminée sont largement dominants dans les salariés notamment avec une nouvelle fois le sanitaire et social qui gonfle le chiffre.

33 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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i2.3.4 Zone d’activités

La compétence de développement économique a été confiée à :  la CC Vézère et Monédières Millesources, qui mène des actions visant à « créer, aménager, entretenir, gérer et promouvoir des zones d’activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale et touristique », « accueillir et maintenir des activités commerciales d’intérêt communautaire » et « promouvoir le tourisme sur le territoire »,  le Syndicat Mixte d’Aménagement « Portes de la Corrèze » pour la création de zones économiques le long de l’A20.

La commune de Chamberet conserve toutefois la compétence d’aménagement et d’extension de sa zone d’activités, créé en 1989, située au nord du bourg, à environ 1km, au lieu-dit Langle – La Malatie, à l’ouest de la RD3.

Elle accueille :  la déchetterie et les ateliers communaux ;  l’entreprise « Corrèze Médical » ;  l’entreprise médical « Synimed » ;  la SA « Parfums et logistique » ;  1 entreprise de travaux publics (Colas Sud-Ouest) ;  1 entreprise paysagiste (Chabenat).

La commune a pour projet l’extension de cette zone artisanale par la création d’un lotissement de 4 lots d’une superficie d’environ 4,5 ha, au nord, sur les parcelles CH 49, 53, 54, 96, 97, 386, 466 (partie) et 476, qui sont actuellement en prés.

La desserte serait organisée en réemployant la voie d’accès du dépôt de l’entreprise de travaux publics (140 m environ). Les lots seront desservis par une voie terminée par une aire de retournement (100 m environ). La gestion des eaux pluviales se ferait par la création d’une noue s’appuyant sur le relief existant. L’extension est limitée au nord par une zone forestière.

2.3.5 Activités de services, commerces et artisanat

Occupant le second rang en poids démographique du canton, Chamberet rassemble des entreprises de commerces, de services (dont une forte activité en médico-sociale) et d’artisanat très variées.

Au niveau jeunesse, médical et social, Chamberet compte :  1 centre de loisir « Le Chamsouri » ;  1 cabinet de 3 médecins ;  2 cabinets d’infirmiers libéraux ;  1 dentiste ;  1 pharmacie ;  1 opticien ;  1 entreprise d’ambulance (SARL Trans’ambulance) ;

34 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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 1 EHPAD de 82 lits d’hébergement, 3 lits d’hébergement de courte durée et 1 lit d’accueil d’urgences, route de Boisse ;  1 école élémentaire et sa cantine ;  1 halte-garderie ;  1 Maison d’Accueil spécialisée de 36 lits d’internat et 1 place d’accueil temporaire ;  1 foyer occupationnel avec 29 lits d’internat et 1 place d’accueil temporaire et 1 place d’accueil de jour, tous administrés par l’association AVEHC qui gère également une entreprise adaptée avec blanchisserie, entretien et surtout une cidrerie.

De plus, un projet de RAM (Relais des Assistantes-Maternelles) est en cours de réalisation.

Plusieurs commerces et services de proximité sont réunis sur Chamberet :  1 boulangerie ;  2 cafés ;  1 quincaillerie ;  1 supermarché ;  1 presse.

Parmi les autres services, sont présents :  1 garagiste ;  1 garagiste / carburants et location de véhicules ;  1 entreprise de taxi – pompes funèbres ;  1 entreprise de marbrerie ;  1 fleuriste ;  1 salon d’esthétique ;  2 salons de coiffure ;  1 commerce d’habillement ;  2 commerces d’électroménager – électricité – chauffage et TV ;  1 hôtel restaurant. Sur le bourg, sont également présents, en services bancaires, La Poste et le Crédit Agricole Centre France, ainsi que l’assureur Groupama.

En matière d’entreprises artisanales, outre les entreprises situées dans la ZAE de L’Angle / La Malatie, Chamberet compte :  1 entreprise de couverture, menuiserie, charpente ;  2 entreprises d’électricité, plomberie, chauffage ;  1 entreprise de peinture ;  1 entreprise de plâtrerie – peinture ;  1 entreprise de construction de maisons en bois ;  1 scierie ;  1 entreprise d’aliments pour bétail (SARL Madrangeas Vialle) ;  1 entreprise de transport ;  1 entreprise de fabrication de pull (SARL Top Maille) ;  2 autres entreprises paysagistes.

35 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Au niveau touristique, la commune de Chamberet compte :  1 hôtel-restaurant (place du marché) ;  4 sites d’hébergements collectifs : le village de vacances des Roches de Scoeux (associant hébergement et activité équestre), le camping du Bois Combet (comptant 10 chalets) et le camping municipal « Le Merle », le village des « Roulottes de Monédières, à l’Arboretum (au sud de la zone artisanale) ;  8 meublés ;  2 centres équestres ;  1 piscine d’été ;  et d’autres équipements publics : o tennis, stade ; o parcours accro-branches « Montoz arbres » ; o city-stade et piste bicross ; o en la matière, il existe aussi l’arborétum avec le sentier botanique et la maison de l’arbre et de la nature.

2.3.6 La situation des déplacements et stationnements

Concernant les déplacements, il y a deux types de déplacements :

Domicile/ travail : il s’agit de la migration pendulaire qui reste forte.

Lieu de résidence - lieu de travail Evolution 2009 - Actif ayant un emploi : 1999 2009 2014 2014 Ensemble 401 438 399 -8,9% Travaillent et résident : *dans la même commune 324 325 295 -9,2% % (évolution en point) 80,8% 74,2% 74,1% 1,7 * dans une autre commune : 77 113 103 -8,8% % (évolution en point) 19,2% 25,8% 25,9% -1,7 Figure 30: Lieu de travail et de résidence des actifs ayant un emploi (source INSEE)

La part d’actifs travaillant sur la commune de Chamberet est restée stable ces dernières années. En revanche, en nombre, il a régressé. Les actifs travaillant sur la commune sont majoritaires. Ce taux est élevé pour une commune rurale (74,1% des actifs ayant un emploi).

On constate sur Chamberet comme sur Treignac, un développement des navettes domicile-travail vers l’extérieur de la commune. En effet, depuis 2009, 1 chambertois sur 4 travaille en dehors de la commune contre 1 sur 5 en 1999.

Il n’existe pas d’étude spécifique sur les migrations domicile-travail. Toutefois, les moyens de transports utilisés pour se rendre au travail sont principalement l’automobile.

36 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Domicile/activités résidentiels : il s’agit de la vie locale : courses alimentaires, nécessités la personne (pharmacie…), écoles…, loisir du week-end.

Il n’existe pas non plus d’étude sur ce sujet pour cette commune. Néanmoins, il peut être constaté que le déplacement est également limité. En effet, les habitations et la commune disposent de tous les commerces et services ainsi que d’autres à proximité avec Treignac.

Concernant les transports collectifs, il existe : o Le transport scolaire qui transite par la commune de Chamberet. o Le transport de personnes : o Une ligne TER existait mais cette dernière a été supprimée. Il ne reste plus que le transport à la demande sur la ligne 6 Treignac – Tulle.

 La commune ne dispose pas de transport collectif et conforme à ce monde rural avec la disparition de ce service (dont elle n’a pas compétence et ne peut influer).

Concernant les stationnements, la commune est une commune rurale. De fait, le stationnement n’offre pas de grandes difficultés sécuritaires ou organisationnelles. De plus, il existe de nombreuses places de parkings sur celle-ci : o une place de la mairie et du marché : 56 places et 1 place PMR ; o une place de l’église : 10 places ; o une place au monument aux morts : 11 places et 1 place PMR ; o des espaces de stationnements au niveau de la maison roux : 28+19 places et 1 place PMR ; o une place du champ de foire- salle des fêtes avec un espace vaste non matérialisé et 1 place PMR ; o un espace de stationnement au niveau de Gamm’ Vert-pharmacie : 16 places et 2 places PMR ; o Un espace de stationnement au niveau de la maison de retraite : environ 42 places ; o Des espaces de stationnement au niveau cimetière : 48 places et 1 place PMR et du stade : 12 places ; o Un espace de stationnement au niveau du cabinet médicale : 10 places et 1 place PMR.

A l’extérieur du bourg et sur des équipements spécifiques, il existe également un stationnement ciblé : o Des stationnements au niveau du camping-chalet-piscine : environ 40 places ; o Des stationnements au niveau de la maison de l’arbre : 23 places et 1 place bus ; o Des stationnements au niveau de la MAS et du foyer : 36 places et 1 place PMR ; o Des stationnements au niveau de l’atelier protégé : 25 places et 1 place PMR ;

 La commune dispose de stationnement aux lieux d’activités publiques ou privées, ce qui est favorable. Pour les zones d’habitat, les espaces privés permettent l’accueil des véhicules dans leurs enceintes.

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Concernant les cheminements piétonniers, il existe : o 4 sentiers PDIPR4 passant par la commune : Ballade chambertoise, le Puy de Fayes, les Roches de Scoeux et le Mont Ceix o Un parcours de santé et des parcours d’orientation autour de l’arborétum

Pour le déplacement piétonnier en centre bourg, il est commun avec les voies communales et les nombreux trottoirs permettent un déplacement facilité au sein du bourg.

Conclusion

La commune de Chamberet a vu sa construction se consolider et la population se maintenir ces dernières années après des baisses. Cette commune dispose d’une activité importante et structurante avec notamment le médico-social qui permet de disposer d’une sphère présentielle importante au vu de sa situation dans le monde rural. Le nombre de retraités augmente inexorablement mais il existe un renouvellement comme le prouve l’effectif de l’école. Concernant le déplacement et le stationnement, la commune est traditionnelle dans ce domaine.

 Les principaux enjeux à retenir pour le projet de territoire de la commune :  Maintien de population  Maintien de l’activité

4 Plan départemental des Itinéraires de promenade et de randonnée 38 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.4 Focus sur l’activité forestière

2.4.1 Contexte

L’activité forestière est essentielle pour alimenter l’industrie du bois et du papier qui est l’un des trois principaux domaines de l’emploi industriel en Corrèze et en particulier sur la zone d’emploi de Tulle. A l’échelle du PNR de Millevaches en Limousin, les entreprises du bois et du papier représentent un quart des effectifs industriels. Le sous-secteur « bois et ameublement » représente le secteur artisanal le plus important en termes d’effectifs salariés sur le PNR de Millevaches en Limousin. Trois entreprises de la commune sont directement affiliées à la filière bois : 1 scierie, 1 entreprise de construction de maisons bois, 1 entreprise de fabrication de parfums (emballage).

Selon l’Institut Forestier National Chamberet possède en 2003 un taux de boisement entre 30 et 50%, ce qui la classe parmi les communes les moins boisées du département sur ce secteur (cf. ci- dessous).

Figure 31 : Taux de boisements du département de la Corrèze (source DDT Corrèze)

39 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Selon la DDT Corrèze, 25 à 35% des forêts de Chamberet sont en gestion durable5 en 2009, ce qui représente une part importante au regard du département où la proportion moyenne est de 15%. Le Plan Forestier National donnait un objectif de 2/3 des forêts en gestion durable d’ici 2015.

Le Document de Gestion des Espaces Agricoles et Forestiers (DGEAF) de Corrèze place Chamberet à cheval entre la région forestière de la « Châtaigneraie limousine » caractérisé par un faible taux de boisement (30%) et une proportion de feuillus atteignant 85% et le « Plateau limousin » caractérisé par un taux de boisement de 27% et une proportion de feuillus de 85%. « La « châtaigneraie limousine » garde le souvenir de « l’arbre à tout faire », jadis omniprésent dans le paysage, dans les haies, les bosquets et les forêts de versant. Les défrichements, les plantations de pommiers et la maladie de l’encre l’ont considérablement fait reculer. La ceinture du « plateau limousin » apparaît comme une zone de transition entre le sud peu boisé et principalement feuillu et le nord, plus densément forestier, domaine des conifères. Dans cette bande qui court du mont Gargan au plateau bortois en passant par les plateaux des gorges de la Dordogne et la Xaintrie, le taux de boisement avoisine déjà les 50% tandis que la proportion de feuillus, chênes et leur cortège, décroît. L’altitude croissante devient plus favorable aux conifères. ». (Source : DGEAF Corrèze).

Figure 32 : Les défrichements en Corrèze (source DDT Corrèze)

De 1991 à 2007, la superficie défrichée après autorisation sur Chamberet a dépassé les 50 ha, ce qui en fait l’une des communes les plus défrichée du département.

5 Le taux de forêt en gestion durable = somme des surfaces gérées avec adhésion au Code de Bonnes Pratiques Sylvicoles (CBPS) ou dotées d’un Plan Simple de Gestion (PSG), divisée par la surface boisée de la commune (IFN2003). 40 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Selon l’article L311-1 du Code Forestier, tout défrichement de terrains inclus dans un massif boisé de plus de 4 hectares doit faire l’objet d’une autorisation administrative préalable.

La majorité des demandes de défrichement recensées en Corrèze concerne l’activité agricole. Deux motifs les dominent. De jeunes agriculteurs s’installent et veulent défricher des parcelles de leur patrimoine afin de disposer du foncier nécessaire pour atteindre la surface minimum requise (ouvrant droit aux aides à l’installation) et d’avoir ainsi une exploitation viable). En second lieu, les demandes de défrichement parviennent d’exploitations en phase de mutation vers un élevage plus extensif ; ce changement dans la conduite du troupeau nécessite une superficie herbagère beaucoup plus grande et justifie la mise en herbe de bois ou de friches de peu de valeur.

Depuis fin 2007, des mesures compensatoires aux défrichements – prévues par l’article L.311-4 du Code Forestier – sont entrées en vigueur en Corrèze, par arrêté préfectoral. Elles consistent pour le demandeur d’une autorisation de défricher : - soit à reboiser un terrain nu au moins équivalent en surface à celui défriché, - soit à verser à l’Etat une indemnité dont le produit servira à acquérir un terrain boisé ou à boiser. Seuls les agriculteurs disposant de moins de 3 SMI (Surface minimum d’installation) en sont exemptés.

2.4.2 Exploitations forestières de Chamberet

La commune compte 4 exploitations forestières : 1 – Fabritti sur Bellegarde ; 4 – Fondeur à Jourgniac Haut / Trassoudaine ; 4 – Laval au Mazeaufroid ; 4 – Cappe à Combelabrot.

2.4.3 Zones boisées sensibles

Bois et forêt relevant du régime forestier

Chamberet est concernée par 9 forêts communales et sectionnales qui relèvent du régime forestier pour une surface totale de 300,8ha :

- Bonnat et Borderies : 34,5 ha ; - Jourgnac : 11,7 ha ; - Laporte : 20 ha ; - Rebeyrolles : 19,6 ha ; - Mazalaigue : 15,1 ha ; - Remenieras : 40,4 ha ; - Chamberet : 56,8 ha ; - Mazaufroid : 19,4 ha ; - Trassoudaine : 83,2 ha.

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Bois et forêts du massif des Monts Gargan et Cé

Le massif des monts Gargan et Cé a été identifié comme site emblématique au titre de l'Atlas régional des paysages.

Bois humides

Un grand nombre de zones humides (cf. état initial de l’environnement) ont été recensées par le conservatoire botanique national du . Parmi les différentes végétations des zones humides, sont identifiées :  les aulnaies marécageuses  les jonçaies et forêts humides

Figure 33: Localisation des sièges d’exploitation forestière et typologie des espaces forestiers (source : IGN)

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Les forêts anciennes selon le PNR de Millevaches en Limousin

Figure 34: Les milieux forestiers sur Chamberet (source : PNR ML)

Les forêts anciennes sont des forêts avec une continuité de plus de 150 ans. Ces forêts ayant conservé leur état boisé dans le temps représentent (sauf si elles ont été transformées) d’importants réservoirs de biodiversité qu’il convient de préserver. Elles sont bien présentes sur Chamberet. Il s’agit notamment de la Forêt des Fayes, d’une partie du massif boisé du Mont Cé et des boisements situés à proximité de Lafarge.

43 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.4.4 Règlementation des boisements

La Loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au Développement des Territoires Ruraux a transféré aux départements la compétence de la réglementation des boisements.

Cette réglementation permet d’équilibrer les surfaces agricoles et forestières en contrôlant le reboisement par zonage. Au niveau environnemental, cette réglementation peut trouver son intérêt (sous certaines conditions) par l’identification en zone réglementée des parcelles non agricoles d’intérêt patrimonial (landes, zones humides). Sur ces périmètres, la distance de plantation en bordure des cours d’eau est réglementée, 5 mètres du haut des berges et pas de limites pour les essences naturelles de ripisylve (par exemple les plantations d’aulnes glutineux, de frêne).

Sur le département de la Corrèze, 172 communes sur 286 sont actuellement réglementées. Sur la partie corrézienne du PNR de Millevaches en Limousin :  13 communes sur 63 bénéficient de réglementations spécifiques (zonage particulier).  8 communes n’ont pas de règlementations de boisements, dont Chamberet.

Néanmoins, Chamberet a participé au Plan de Développement du Massif de La Soudaine entre 2004 et 2006, qui a concerné un territoire de 7243ha, répartis sur les communes de :  Chamberet,  Lacelle,  Saint-Hilaire-les-Courbes,  Treignac.

Les PDM sont établis pendant 3 ans à l’échelle d’un massif forestier cohérent, pour :  la mobilisation du bois des parcelles en déshérence ;  la réalisation de desserte forestière ;  l’augmentation de documents de gestion durable.

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2.4.5 Charte forestière du PNR de Millevaches en Limousin

Les Chartes Forestières de Territoire (CFT) ont été inscrite dans la loi n°2001-602 du 9 juillet 2001 d’orientation sur la forêt (LOF). Les CFT ont pour but de développer la forêt par une approche multifonctionnelle économique, environnementale, sociale et culturelle acceptée par tous. Elles sont des programmes d’actions pluriannuels, basées sur des conventions d’application entre les différents acteurs mobilisés autour de problématiques forestières. Ce sont des outils territoriaux spécifiques à la valorisation de la forêt et des produits forestiers.

La Charte Forestière du PNR de Millevaches en Limousin 2015-2020 est cohérente avec :  le Plan d’Action Européen en faveur des forêts (2007-2011) ;  le Programme Forestier National (PFN) 2006-2015 et Plan d’Action Forêt (PAF) établi à l’échelle nationale ;  la Convention Interrégionale du Massif Central (CIMAC) 2007-2013.

La Charte Forestière du PNR s’appuie sur un état de la ressource forestière montrant :  la domination de la futaie qui représente près des trois quarts de la surface des formations boisées de production, qui s’explique par l’implantation des plantations et replantations, mais aussi par celle des taillis et d’accrus vieillis ;  un relativement fort pourcentage de surfaces momentanément déboisées lié à la tempête du 27 décembre 1999 ;  l’importance des feuillus qui représentent près de 44% du total ;  une grande variété d’essences ; le chêne étant la première essence, devançant le douglas, l’épicéa commun et le pin sylvestre ; le hêtre est également bien présent ;  l’histoire des plantations : les boisements les plus anciens sont en pins ; il ne s’en replante presque plus, hormis quelques pins laricio. Les plantations d’épicéas ont suivi, avec un pic très net entre 1955-1970. Le douglas a été fortement développé depuis la tempête de 1982 ; il représente actuellement la très grande majorité des reboisements. les futaies de chênes sont vieillissantes, celles de moins de 35 ans étant pratiquement absentes ce qui confirme le ralentissement du développement des accrues à partir de cette période. La majorité des futaies de hêtres a plus de 50 ans ;  l’accroissement biologique de la forêt du PNR est proche de 1,4 millions de mètres cubes par an ; le douglas domine avec plus du quart du total, suivi de l’épicéa commun et des chênes ;  la productivité de la forêt du PNR est élevée avec 8,9m3/ha/an, ce qui est une valeur supérieure à la moyenne nationale (7m3/ha/an) ; cela est d’autant remarquable que la tempête de 1999 a eu pour effet de provoquer une diminution temporaire de la productivité de la forêt limousine ;  une accessibilité de la ressource dépendant principalement de 2 paramètres : la pente (seuil de 30%) et la distance de débardage (500m en distance réelle). Des Schémas Directeurs de Voirie et d’Equipement Forestier (SDVEF) et des schémas d’implantation de places de dépôt ont été mis en place (notamment sur le canton de Treignac).

L’état sanitaire des forêts établis par la Charte montre que cet aspect est relativement peu problématique comporté à d’autres secteurs voire régions. Toutefois, parmi la liste des dégâts et pathologies signalés depuis 1998 et référencés par le Département de la Santé des Forêts, certains sont actuellement ou potentiellement dommageables pour le devenir des peuplements : problèmes physiologiques (stress

45 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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hydrique, rougissement touchant le Douglas) ; problèmes entomologiques (le Dendroctone et le Typographe attaquant principalement les épicéas communs et de Sitka, l’Hylobe attentant principalement le Mélèze et le Douglas, etc.) ; problèmes pathologiques (Fomès provoquant la mort des pins et sapins, Rouille suisse concernant le douglas).

L’analyse de l’évolution de l’espace entre 1990 et 2003 montre que la surface totale de la forêt a augmenté de 5 262 ha6 en 13 ans soit une augmentation annuelle d’un peu plus de 400 ha par an. Cette augmentation concerne principalement les feuillus. Ceci tendrait à montrer le développement d’une forêt sans intervention humaine.

La Charte Forestière s’appuie sur un état :  de la filière bois, avec les acteurs de l’amont (pépiniéristes, propriétaires forestiers, coopératives forestières et cabinets d’experts forestiers, entrepreneurs de travaux forestiers et exploitants forestiers), les entreprises de première et seconde transformation notamment le débouché du bois-construction ;  du Bois Energie ; en effet le PNR œuvre au développement de l’utilisation du bois énergie sur son territoire en réalisant notamment des diagnostics énergétiques et des études de faisabilité auprès des communes ;  des formations des métiers du bois ;  des autres utilisations de la forêt (cueillette des champignons, chasse, activités de loisirs).

La Charte Forestière du PNR de Millevaches en Limousin tirent plusieurs constats et fixent plusieurs objectifs qui peuvent entrer en ligne de compte d’un document d’urbanisme :

Constats Objectifs Outils du PLU Manque de places de dépôt Séparation des circuits de Conflits d’usages des voiries et Réaliser une desserte circulation résidentielle des dégradations ponctuelles performante, pérenne et circuits de circulation Mauvaise perception des riverains des intégrée au paysage professionnelle (Choix dégâts occasionnés sur la voirie d’urbanisme) Classement des Espaces Une biodiversité remarquable Boisés (art. L.113-1 du CU – dépendante de la gestion forestière Impliquer un plus grand zonage) sur lesquels les Une ressource forestière importante nombre de propriétaires coupes et abattages sont Une mobilisation difficile des dans la gestion durable de soumis à autorisation sauf s’il propriétaires dans la gestion de leurs leurs forêts est fait application d’un plan forêts simple de gestion Un fort morcellement +Art. L.113-2 du CU Plus de 50% des scieries sont Accompagner les Protection des sites artisanales = difficulté entreprises du territoire artisanaux et des « cônes de d’investissement et risque de dans une valorisation développement » (règlement disparition des scieries locale de la ressource et zonage) Peu de revalorisation du bois

6 L’équivalent de 75% de la surface communale de Chamberet. 46 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Peu de connectivité entre les entreprises de 1ère et 2nde transformation Intérêt de travailler sur les circuits courts et le bilan carbone Arrivée à maturité d’importants volumes de Douglas d’ici 20 ans = Préparer les débouchés futurs « bois construction » nécessaires à son Promouvoir une Favoriser l’usage du bois- utilisation sur le territoire construction bois intégrée construction dans l’aspect des La bois-construction : une opportunité au paysage et issue de constructions, extensions pour le territoire circuits courts (règlement) La rénovation, surélévation : un futur marché de niche essentiel à nos artisans Augmenter la part des collectivités alimentées Favoriser une proximité des par le bois énergie logements et des équipements La plaquette forestière, un atout pour Mettre en place un pour la mise en œuvre de le territoire approvisionnement local réseaux de chaleurs (choix et durable en plaquettes d’urbanisme) forestières Sylviculture peu diversifiée, utilité de développer des alternatives de gestion Accompagner la gestion sylvicoles Classement des hêtraies (art. sylvicole des Régression des hêtraies du PNR L.113-1 du CU - zonage) peuplements Perception paysagère de la forêt souvent négative Bonne qualité chimique et biologique de l’eau Classement des boisements Ensablements et pollutions ponctuelles Préserver la ressource en de pentes et des rives des constatés des cours d’eau eau et les milieux cours d’eau (art. L.113-1 du Impact important des coupes rases aquatiques CU - zonage) dans les zones à moyennes et fortes pentes Peu d’inventaire concernant l’entomofaune et les chiroptères = des enjeux importants en terme de gestion Améliorer notre sylvicole et de préservation de la connaissance du territoire Protection des corridors biodiversité et les possibilités biologiques (zonage et Attente d’expérimentations des sylvicoles qui s’offrent à règlement) propriétaires sur la sylviculture face nous aux changements climatiques Augmentation des populations de cerfs sur certains secteurs = des dégâts

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forestiers importants sur certaines plantations Autoriser les sites et Des sites emblématiques équipements de médiation insuffisamment valorisés = un Développer l’accueil du des paysages et de la forêt ; potentiel important d’attractivité du public en forêt préserver les circuits de territoire lié à la forêt randonnée (règlement et zonage)

48 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.5 Focus sur l’activité agricole

2.5.1 Evolution historique de l’agriculture (Recensements agricoles 1979-1988- 2000)

Entre 1979 et 2000, le nombre d’exploitations est passé de 123 à 65 : la moitié des exploitations ayant leur siège sur Chamberet a disparu en 20 ans. En ce qui concerne les exploitations professionnelles, leur nombre est passé de 66 à 48 en 20 ans : 1 exploitation professionnelle sur 3 a disparu. Parallèlement, la disparition des exploitations s’est accompagnée d’une professionnalisation et d’une augmentation des superficies agricoles utilisées moyennes :  la part des exploitations professionnelles est passée de 53% à 73% des exploitations ;  la surface moyenne utilisée des exploitations est passée de 27 à 49 ha, et de 40 à 64 ha pour les exploitations professionnelles.

En 1979, les exploitations étaient majoritairement tournées vers l’élevage et leurs superficies étaient destinées principalement à une production fourragère, avec environ 20% en terres labourables. Ce profil agricole a été maintenu, toutefois en 20 ans, la part des superficies labourables est passée à 30%.

De 1979 à 2000, si la superficie fourragère principale des exploitations de Chamberet est restée relativement stable, la part de la superficie toujours en herbe a été diminuée de 86 à 64%. En 20 ans, la part des prairies temporaires dans la superficie toujours en herbe est passée de 14% à 50% et la surface en maïs / ensilage passe de 34 à 161ha. En 2000, un tiers des exploitations ont une superficie en maïs et ensilage. De 1988 à 2000, la part des exploitations ayant des surfaces drainées est passée de 30 à 46%.

Le déclin des prairies permanentes résulte des évolutions structurelles de l’activité d’élevage (moins extensif). Parallèlement au déclin des prairies permanentes, se constate une réduction très nette des surfaces des bois et forêts des exploitations : -334 ha en 20 ans (alors que la SAU n’a diminué que de 149 ha) soit près de 17 ha de bois en moins chaque année. Ces modifications amènent des bouleversements paysagers.

La majorité des exploitations conservent une activité d’élevage bovin. De 1979 à 2000, le cheptel moyen est passé de 31 bovins par exploitation ayant un cheptel bovin, à 107 bovins. La densité de bovin par hectare agricole utilisé est passée de 1 à 1,7. Le cheptel total des exploitations atteint 5 558 bovins en 2000. La majorité des exploitations ont une activité d’élevage mixte (bovins et volailles). Le cheptel moyen de volailles est passé de 23 volailles par élevage de volailles à 206. Le cheptel total de volailles des exploitations ayant leur siège sur Chamberet atteint 9 895 volailles en 2000. L’intensification des élevages s’accompagne d’une spécialisation :  la part des exploitations avec un élevage d’ovins est passée de 70% à 48% ; le cheptel d’ovins s’est effondré : comptant 7 433 bêtes en 1979, le cheptel ne compte plus que 994 têtes en 2000 ;  l’élevage porcin est devenu anecdotique, comme l’élevage de chevaux (22 chevaux en moyenne par élevage équin en 1979 contre 7 chevaux en 2000). L’élevage caprin réunit moins d’exploitations en 2000 qu’en 1979, mais les troupeaux se sont fortement agrandis : en 2000, 5 éleveurs réunissent un cheptel de 719 bêtes (contre 25 en 1979).

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En examinant les données sur les moyens de production, on constate :  la dépendance accrue des exploitations agricoles : en 1979, 58% des exploitations avaient la majorité de leur superficie en fermage ; en 2000, cette part est passée à 75%. La part de la superficie en fermage est passée de 31% à 47% sur la superficie agricole utilisée.  le fort niveau d’équipement matériel des exploitations, accompagnant logiquement la professionnalisation

En 2000, les chefs d’exploitation est coexploitants se répartissent pour : 25% dans la classe des moins de 40 ans, 45% dans celle des 40-55 ans et 30% dans celle des plus de 55 ans. La part des moins de 55 ans est passée de 61% à 70%. Cette évolution et l’équilibre constaté en 2000 assurait d’une certaine pérennité de l’agriculture.

2.5.2 Contexte agricole (Recensement agricole 2010)

« Le Visage de l’agriculture en Corrèze en 2010 » Source : MAAPRAT – RGA2010 – Octobre 2011

La Corrèze, même si la surface forestière est supérieure à la surface agricole, est un département où la densité d’exploitations agricoles rapportée à la population est encore élevée. On compte ainsi 21 exploitations pour mille habitants, soit 2,5 fois plus que la moyenne nationale. En plus de son poids économique, le rôle de l’agriculture est particulièrement important dans le département en terme de maintien d‘activité et notamment sur des territoires peu densément peuplés.

Depuis le dernier recensement agricole de 2000, l’agriculture en Corrèze s’est inscrite dans une dynamique de professionnalisation. Elle s’adapte aux nouveaux enjeux du secteur et aux préoccupations de notre société, avec dans le département un apport certain à la dynamique des territoires et des pratiques respectueuses de l’environnement.  La baisse du nombre d’exploitations se poursuit (-21% entre 2000 et 2010), mais ralentit par rapport à la décennie précédente (-38% entre 1988 et 2000), et moins qu’au niveau régional (- 22%) et national (-26%).  Les structures grandissent (44 ha en moyenne contre 36 ha en 2000) tout en restant de taille modeste (57 ha en moyenne pour le Limousin en 2010).  Les formes sociétaires se développent.  Le métier d’agriculteur se professionnalise : 78% des exploitants de moins de 40 ans sont bacheliers, c’est le meilleur taux des départements de la région ; les conjoints qui participent aux travaux sont plus souvent déclarés coexploitants.  L’agriculture façonne près de 40% du territoire corrézien.  La diminution des espaces agricoles se poursuit en Corrèze (-2,1% depuis 2000) soit 485 ha par an7 ou l’équivalent de 700 terrains de rugby ; même si ce taux reste en deçà de celui de la région (-2,7%) et du niveau national (-3,2%),

7 Soit 15% de la superficie communale de Chamberet ; l’équivalent du territoire de Chamberet est retiré de la surface agricole tous les 7 ans. 50 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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La reprise des parcelles agricoles libérables dans les prochaines années, notamment à destination de l’installation des jeunes agriculteurs, sera un enjeu majeur pour le maintien d’une agriculture présente et diversifiée sur le territoire.  42 % des exploitations concourent à la notoriété des races et productions locales par la commercialisation sous signe de qualité.  la commercialisation en circuits courts (11% des exploitations en 2010) et les activités de diversification (9% des exploitations en 2010) sont plus présents en Corrèze que dans les deux autres départements limousins  Terre d’élevage, 91% des surfaces agricoles corréziennes sont des prairies qui contribuent à la qualité écologique et paysagère des territoires.  Une large part est constituée de prairies naturelles jamais retournées, reconnues puits de carbone et réservoirs de biodiversité.  Les pratiques en matière de traitement phytosanitaire sont faibles dans le département (90 % de la surface agricole n’a reçu aucun traitement en 2010 contre 44% au niveau national) et restent localisées sur le secteur arboricole.  Au regard des besoins d’épandage des exploitations et des terres en capacité de les recevoir, les surfaces agricoles absorbent sans peine les déjections des animaux élevés dans le département.  Le bio se développe (2,6% des exploitations) et présente de bonnes perspectives d’essor dans les prochaines années. En effet 3,5% des exploitations corréziennes ont indiqué envisager une conversion en agriculture biologique dans les cinq ans qui viennent en plus de celles déjà engagées dans ce mode de production.

RGA 2010 Corrèze Chamberet Nombre d’exploitations pour 1000 habitants 21 34 Taux d’occupation du territoire par la surface agricoles 39% 46% Taille moyenne des exploitations en 2000 36ha 49ha Taille moyenne des exploitations en 2010 44ha 72ha Réduction du nombre d’exploitations de 1988 à 2010 38% 39% Réduction des espaces agricoles de 1988 à 2010 2.1% <1% Taux de surface agricole occupée par les prairies 91% 87% Taux des productions commercialisées en circuits 11% np courts Taux des productions de diversification 9% np Taux d’exploitation en agriculture biologique 2,6% np Figure 35: Comparaison des données agricoles entre Chamberet et le département de la Corrèze (source : RGA 2010)

Chamberet est une commune où la densité d’exploitations agricoles rapportée à la population est très forte : 34 exploitations pour mille habitants soit 4 fois plus que la moyenne nationale. L’agriculture façonne près de la moitié du territoire communal, tandis que la forêt ne couvre que 40% de la surface communale.

La taille moyenne des exploitations de Chamberet a progressé plus rapidement que la moyenne départementale : +23 ha contre +6 ha au niveau du département. Les surfaces des terres agricoles sont restées globalement stables sur Chamberet.

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Figure 36: Orientations technico-économiques des communes du Limousin (source : IGN)

Chamberet se caractérise, dans la moitié nord-est corrézienne majoritairement tournée vers l’élevage bovin pour la production de viande, par une orientation technico-économiques d’élevage mixte (entre production laitière et production viande). Ce profil est à mettre en relation avec le taux de surface agricole occupée par les prairies plus faible sur la commune que le taux moyen départemental.

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Données communales

Figure 37 : Ilots de culture sur Chamberet (source : RGA 2010)

La surface agricole occupe 46% du territoire communal tandis que la forêt occupe 40%.  87% de la surface agricole correspond à des prairies, dont la majorité reste des prairies permanentes.  Des îlots de culture de maïs et de céréales sont déclarés, la plupart à proximité des villages.

Excepté le village d’Ensenat à l’extrémité Est de la commune, on constate que les différents villages ainsi que le bourg restent cernés par les surfaces agricoles.

Le site « Agreste » du Ministère de l’agriculture et de l’agro-alimentaire propose la visualisation d’indicateurs grâce à une cartographie interactive. « Les données sont localisées à la commune du siège de l’exploitation. Les chiffres d’une commune doivent dont être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes. Certaines données sont le fruit d’une estimation, même si les résultats définitifs sont tous établis. C’est le cas de celles, trop détaillées, que les règles du secret statistique ne permettent pas de diffuser telles quelles. Les valeurs communales correspondantes ont alors été agrégées à des niveaux géographiques aussi cohérents que possible, puis redistribuées selon une méthode de brouillage : il en

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résulte des données estimées qui, prises isolément, n’ont par construction que peu de rapport avec les valeurs réelles. En particulier, il ne peut être fait référence à ces chiffres pour diffuser des résultats communaux. Ce brouillage a pour but de proposer une représentation cartographique continue, « sans trous », et d’en faciliter la lecture. Il s’est fait dans le respect des totaux (cantons, départements, régions) dans la mesure où ces totaux ne sont pas eux-mêmes soumis au secret statistique). Ces estimations sont repérables par une typographie particulière : caractères en italique et en couleur ou encore astérisque ».

En 2010, la Surface Agricole Utile (SAU) moyenne des exploitations ayant leur siège sur Chamberet est de 65ha. C’est une moyenne qui rattache Chamberet au PNR de Millevaches en Limousin

Entre 2000 et 2010, la surface moyenne des exploitations localisées a ainsi progressé de 15 ha. Cette progression apparaît forte.

Cette progression se constate principalement sur les communes du PNR de Millevaches en Limousin.

La Production Brute Standard (PBS) moyenne des exploitations localisées sur Chamberet en 2010 est de 57 000 euros standard, ce qui la place dans la moyenne locale.

54 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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La PBS décrit un potentiel de production des exploitation et permet de les classer en « moyenne et grandes exploitations, quand elle est supérieure ou égale à 25 000 euros, en « grandes exploitations », quand elle est supérieure ou également à 100 000 euros.

Les exploitations de Chamberet peuvent donc être classées parmi les « exploitations moyennes ».

Contrairement à la majorité des communes environnantes, la PBS moyenne a progressé entre 2000 et 2010 sur Chamberet (+7%).

En 2010, le Ministère recense 56 exploitations sur Chamberet, contre 65 en 2000. 63% des exploitations sont individuelles soit une diminution de 17% en nombre de points par rapport à 2000 ; ce qui représente un recul très fort par rapport à d’autres situations communales. Sur les 56 exploitations, 25% ont une SAU supérieure à 100 ha, les classant parmi les « grandes exploitations ». Cela rattache encore une fois la commune au PNR de Millevaches en Limousin.

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Cumulées, les SAU des exploitations de plus de 100 ha, représentent 54% de la SAU totale des exploitations localisées sur Chamberet.

Entre 2000 et 2010, les terres labourables ont progressé de 13%. L’évolution des terres labourables est très variable d’une commune à l’autre et ne permet pas de retranscrire une évolution générale.

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2.5.3 Eléments de cadrage (PAC 2011)

« Au 15 Mai 2010, date limite de déclaration de surfaces pour les aides de la PAC, (la Direction Départementale des Territoires) enregistre 44 exploitations agricoles ayant leur siège sur la commune de Chamberet. La surface agricole utile (SAU) exploitée par ces 44 exploitations est de 3434,11 hectares dont 2980,95 ha pour la seule commune de Chamberet. Ces agriculteurs exploitent également des surfaces sur des communes limitrophes : Treignac, , , Peyrissac, Rilhac Treignac, Meilhards, La Croisille/ Briance, Surdoux, Toy , Saint Gilles, Domps, Saint Hilaire les Courbes, Eymoutiers ».

« Sur ces 44 exploitations agricoles, 20 sont sous forme sociétaire (GAEC, EARL, SCEA) soit 38 exploitants agricoles. Par contre sur les 44 exploitations, 5 ont une superficie inférieure à 12 ha. Elles ne sont actuellement pas économiquement viables ».

« Sur les 62 exploitants agricoles de la commune de Chamberet, 32 ont moins de cinquante ans, ce qui laisse augurer une pérennisation satisfaisante de l'activité agricole sur cette commune. Il faut noter également un bon renouvellement des générations en regard des sept installations réalisées en cinq ans entre 2005 et 2010 ».

« On note une bonne dynamique d'installation de jeunes agriculteurs sur cette commune : entre 2005 et 2010, 7 jeunes agriculteurs se sont installés avec le bénéfice de la dotation jeunes agriculteurs (DJA), soit un taux de renouvellement de 15%. Ce chiffre traduit bien la dynamique de l'activité agricole sur ce territoire sachant que le nombre total d'exploitations agricoles sur la commune de Chamberet n'a diminué que de 10% en cinq ans. ».

Sur les 748 exploitations agricoles recensées par la Chambre d’Agriculture : Rés. de Plans drainage d’épandage Nom/Raison sociale Lieu-dit (ASAFAC) (Ch. Agriculture) EARL J.F. BESSAS Les Borderies x x GAEC GOISSAC Bellegarde x x GAEC MONTEIL Les Ages x x

8 La différence entre les données de la Chambre d'agriculture et la DDT s'explique par le fait que tous les agriculteurs ne font pas nécessairement de déclaration de surfaces. 57 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Rés. de Plans drainage d’épandage Nom/Raison sociale Lieu-dit (ASAFAC) (Ch. Agriculture) MENUET Claude Lachaud x MEZERETTE Marcelle Journiac x CHAPON Serge Les Ages x Didier Le Mazaud x MAZAUD Monique La Gorse x CHAMPEAU François Marlingeas x MARCAILLOUX Maurice La Cipière x Haras Nationaux La Valade x GAEC LELIEVRE Mazalaigue x EARL LA FONT BLANCHE (M. La Font Blanche x LACROIX) CHALARD Albert Le Cheyron x GAEC DES ROCHES (M. MALAVEIX) Marliangeas x EARL BESSAS La Faurie (StHil. les x C.) EARL MADRANGE Cheyron x GAEC DU BOIS COMBET Bois Combet x EARL DES BORDERIES Les Borderies x GAEC MERCIER Rome (Le Lonzac) x SCEA LECOURT VALLADE Joulageix x VACHER Jean Luc Grand Chemin (Soudaine x Lavinadière)

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Figure 38: Les plans d’épandage réalisés par la Chambre d’Agriculture sur Chamberet (source : PAC 2011)

Enjeux pour Chamberet : « La commune de Chamberet ne connait pas de concurrence vive entre le foncier agricole et les utilisations pour la construction d'habitations individuelles, l'implantation d'activités commerciales ou industrielles. Il faudra cependant veiller à éviter le mitage du territoire par une dispersion des constructions. Le maintien d'une agriculture dynamique représente pour ce territoire la seule activité économique pouvant se pérenniser voire se développer par des actions commerciales en circuits courts notamment pour la viande bovine et les productions en diversification ».

La commune de Chamberet est soumise à la loi du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, dite loi « Montagne » qui prévoit que « les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières sont préservées. La nécessité de préserver ces terres s'apprécie au regard de leur rôle et de leur place dans les systèmes d'exploitation locaux. Sont également pris en compte leur situation par rapport au siège de l'exploitation, leur relief, leur pente et leur exposition ».

2.5.4 Enquête agricole communale

Pour compléter les données publiques, la commune a réalisé, sur la base d’un questionnaire, une enquête agricole, qui s’est déroulée en 2012.

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Méthode En prenant en compte le profil technico-économique de la commune établi sur la base des données générales, le questionnaire aborde 5 thèmes : 1. l’identité et le profil de l’exploitant ; les caractéristiques des emplois dans l’exploitation ; 2. le profil de l’exploitation (type et qualité de production, type et la localisation des bâtiments, ...) en appuyant en particulier sur le type et l’importance des cheptels ; 3. les projets à moyen terme ; 4. en cas de cessation le devenir de l’exploitation ; 5. les contraintes rencontrées dans l’activité d’exploitant agricole. Des plans cadastraux étaient joints au questionnaire pour la localisation des informations géographiques (surfaces exploitées, surfaces irriguées ou drainées, habitation, bâtiments d’activités, ...)

La première liste des exploitants agricoles communiquée par la Chambre d’Agriculture a été mise à jour :  43 sièges ont été identifiés sur la commune  4 exploitations non professionnelles (retraités ou double-actif) conservant une activité agricole  8 exploitants dont le siège se situe hors de la commune mais exploitants des surfaces notables sur le territoire ont été ajoutés à la liste des enquêtés  un total de 55 questionnaires envoyés par la commune

Il a été diffusé auprès des agriculteurs en mai 2012, avec une demande de renvoi à la date du 12 juin 2012, date à laquelle s’est tenue une réunion d’information et d’échanges, en présence des élus municipaux et des représentants de la Chambre d’Agriculture et du bureau d’études CREA.

Taux de participation  17 exploitations ayant leur siège sur la commune ont été représentées lors de la réunion du 12 juin, soit 40% des exploitations ayant leur siège sur la commune ;  1 exploitant non professionnel (double actif) a participé à la réunion du 12 juin ;  aucun exploitant ayant leur siège hors de la commune n’a participé à la réunion.

 30 questionnaires d’exploitations ayant leur siège sur la commune ont été retournés soit 70% de taux de réponse ; 1exploitation a été renseignée indirectement.  2 questionnaires d’exploitations non professionnelles ont été retournés ; pour les 2 autres, il a été indiqué que les terrains et une stabulation étaient exploités par 2 autres exploitants professionnels.  4 exploitations hors communes ont retourné leur questionnaire.  37 questionnaires au total ont été retournés (dont 2 seulement, sans localisation d’îlots).

Excepté un agriculteur, les exploitants ayant assisté à la réunion du 12 juin ont tous retournés leur questionnaire.

Globalement, l’enquête a permis de renseigner 65% des exploitations. Parmi les exploitations n’ayant pas répondu, on compte :  6 exploitations individuelles  4 GAEC  les Haras Nationaux

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 le Centre équestre des Roches de Scoeux

Les données concernant les exploitations non professionnelles ont été utilisées pour les cartographies de l’enquête mais n’ont pas été utilisées dans l’exploitation des résultats chiffrés (exploitation des questionnaires des 34 exploitations professionnelles ayant répondu, dont les 4 ayant leur siège hors commune).

Figure 39: Localisation des sièges agricoles sur Chamberet (source : étude CREA)

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Figure 40: Surfaces renseignées lors de l’enquête communale (source : étude CREA)

L’enquête n’a pas permis de renseigner en particulier la zone agricole au sud-ouest du bourg, associée notamment aux exploitations des Haras Nationaux, de Bois Combret et de la Cipière.

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Surfaces agricoles utiles des exploitants ayant répondu à l’enquête

Figure 41: Surface agricole utilie des exploitants ayanr répondu à l’enquête (source : étude CREA)

La distinction des surfaces par exploitation permet de constater des aménagements fonciers cohérents, qui confirment l’analyse de la professionnalisation et de la pérennité des exploitations.

NB : 1 exploitation n’a pas repéré les surfaces exploitées sur le plan joint au questionnaire renvoyé.

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Résultats statistiques

Sur les 34 exploitations professionnelles ayant répondu à l’enquête, la majorité (59%) est organisée en forme sociétaire, qui reflète la professionnalisation générale de l’agriculture

Statut professionnel des exploitations La première forme sociétaire est l’Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée (EARL – 26%). C’est une société civile agréé ; la responsabilité des associés est limitée à leur 24% 41% participation au capital social. Ce statut protège les biens personnels en les séparant du capital de la société. Contrairement aux autres statuts, elle permet de développer des 26% activités autres, telles que des gîtes ruraux. 6% Ce statut concerne 25% des moyennes et grandes exploitations 3% en France en 2010. GAEC EARL SARL SCEA indiv

Le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) est la forme choisie par 24% des exploitations professionnelles. Cette forme permet d’associer les générations dans l’exploitation et facilite la transmission du patrimoine familial.

Les 34 exploitations réunissent 49 chefs d’exploitation et co- Répartition des exploitants par classe d'âge exploitants. Répartis par grande classe d’âge, on constate que la majorité (57%) sont âgés de plus de 50 ans. 18% Seuls 18% des exploitants ont moins de 40 ans.

Seuls 3 exploitants individuels ont indiqué avoir une double 57% 25% activité. Les 34 exploitations réunissent :  un total de 57 permanents moins de 40 40 à 49 ans 50 ans et plus  2,3 salariés agricoles

25% des exploitants se sont installés après 2000, ce qui reste Répartition des exploitants par un taux élevé et traduit une dynamique de la profession ancienneté d'installation agricole. 6%

36% 25%

33% avant 1990 entre 1990 et 2000 après 2000 non renseigné

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Seuls 2 exploitations ont moins de 30ha de surface agricole utile. La majorité (37%) sont des exploitations de taille moyenne qui exploite entre 60 et 90ha.

Chamberet compte 7 grandes exploitations agricoles exploitant plus de 140ha. La plus importante réunit une surface de 267ha (GAEC de Couarives).

16 des 34 exploitations gèrent des surfaces sur Chamberet et au moins une autre commune, pour un total d’environ 685ha. Pour les exploitations ayant leur siège sur Chamberet, ce total représente environ 405ha sur d’autres communes.

L’activité mixte élevage/cultures (avec ou sans activité bois) Répartition des exploitations par type d'activités est largement majoritaire (73%). Sur les 34 exploitations, 15 Elevage déclarent une activité annexe (bois). uniquement

Elevage et cultures Une seule exploitation de la commune ne pratique pas Elevage et 21% d’élevage (petite exploitation de 20ha). bois 41% Cultures et Toutes les exploitations d’élevage élèvent des bovins. bois Quelques exploitations élèvent d’autres animaux : Elevage, bois 35% et culture . 5 élevages des ovins . 1 élevage des caprins (Le Leyris) 3% . 1 élevage des volailles (Bellegarde) . 3 élevages de chevaux Trois exploitations ont une activité d’élevage mixte :  l’exploitation SYRIEIX à la Remeniéras (bovins, moutons, chevaux),  l’exploitation LASACAUX au Cheyron (bovins, moutons, volailles)  l’EARL de St Dulcet, à Tralourieux (bovins, moutons, chevaux + cultures maraîchères ou fruitière) Répartition des exploitations d'élevage par régime déclaratif Sur les 33 activités d’élevage, un tiers déclarent être sous le régime des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), dont 25% en déclaration.

Néant 3 élevages sont sous le régime d’autorisation (ICPE-a) : le 28% RSD 38% GAEC de la Combade et le GAEC du Jarrassou, sur ICPE A Chamberet, et le GAEC Penicaud, sur Saint Gilles Les Forêts. 9% ICPE D 25% 9 exploitations ont établis des plans d’épandage.

Sur les 26 exploitations déclarant une activité de production végétale :

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 les surfaces en céréales ne représentent que 8% des surfaces soit environ 200ha.  les surfaces en maïs représentent 4% soit environ 100ha

L’essentiel des surfaces sont des parcelles toujours en herbe.

Aucun des exploitants ayant répondu n’a indiqué avoir des activités de maraîchage, de culture fruitières, de châtaigneraie ou d’apiculture, à l’exception de l’EARL de St Dulcet (cultures maraichères ou fruitières).

Aucun des exploitants ayant répondu n’a indiqué posséder des terres irriguées. En revanche 14 exploitations possèdent des terres ayant fait l’objet de travaux de drainage, pour une surface totale de 38ha (soit 0.5% de la surface communale).

11 exploitations ont indiqué exploiter des bois, pour une surface totale de 71ha (soit 1% de la surface communale). Interrogés sur l’évolution des surfaces boisées :  7 exploitations ont indiqué des projets de déboisements  3 (peut être 4) ont indiqué des projets de boisement

A la question concernant des activités annexes, sur les 34 exploitations professionnelles ayant répondu :  31 n’ont aucune activité annexe  2 ont une activité de transformation et vente de produits  1 possède une activité d’hébergement touristique

Sur les perspectives, sur les 34 exploitations professionnelles ayant répondu :  19 n’indiquent aucun projet  8 indiquent des projets de développement (augmentation de cheptel, extension de surfaces, constructions de nouveaux bâtiments agricoles ou agrandissement)  2 indiquent des projets de réhabilitation d’anciennes granges (dont 1 gîte rural)  6 exploitations indiquent la cessation d’activité de l’exploitant (dont 3 exploitants individuel)

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Localisation des sièges d’exploitation sur Chamberet par type d’activité

Figure 42: Localisation des sièges d’exploitation par type d’activité (source : étude CREA)

1- Centre équestre ; 2 – Bovin viande et caprin laitier ; 3 – Prairie de fauche ; 4 – Ovin (projet) ; 5 – Bovin et ovin

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Perspectives d’évolution des exploitations de Chamberet

Figure 43: Pespectives d’évolution des exploitations sur Chamberet (source : étude CREA)

68 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.6 Focus sur la structure urbaine

La répartition des zones urbaines

La commune est structurée autour :  D’un centre ancien et son développement moderne autour des voies d’accès, de lotissements et d’activités ou équipements spécifiques,  De nombreux villages dispersés sur la vaste commune de Chamberet. Il structure l’ensemble du territoire allant d’un corps de ferme à un hameau d’une quinzaine de bâtiments.

Les zones urbaines principales

L’habitat et logiquement la population se concentrent majoritairement sur le centre bourg élargi de la commune.

 Et l’urbanisation s’est développée autour du centre ancien : . Ce dernier est dense à l’exception du champ de foire, résultante de son activité. . Il s’est développé autour d’un carrefour de 2 routes départementales en son centre qui le structurent encore. . Le développement du début XXème siècle jusqu’aux années 60 s’est traduit par des constructions le long des voies en jonction immédiate du bourg ancien.

 Le bourg s’est élargi avec un développement à deux niveaux d’urbanisation : o Les activités et les équipements : . Le complexe piscine-camping et l’EHPAD à l’Est Route de Boisse. . L’arborétum et la zone d’activités au Nord. . Les activités avec la MAS et le Foyer au lieu-dit La Valade ainsi que cette voie qui dispose également d’autres équipements comme le stade et plus récemment la caserne des pompiers o L’habitat avec la création des lotissements en fonction des opportunités foncières de la fin des années 60 jusqu’à aujourd’hui : . Le lotissement de Boisse, route de Boisse, au niveau de l’EHPAD, au sud . Le lotissement Calais (chez chapelle) au Nord Ouest . Le lotissement Magnaval –Fontaine blanche à l’est . Et deux lotissements des années 2000 qui eux commencent à combler les interstices vides :  Lotissement le Blanc, Route de Boisse  Lotissement Bardinal de 2016, en cours de cession C’est une urbanisation typique des années 1970 à 2000. Par rapport à d’autres communes, la commune a été motrice dans l’urbanisation. Ces opérations collectives et importantes ont drainé l’extension urbaine de la commune et ont organisé la structure urbaine du centre bourg.

69 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Les entrées de ville

Concernant les entrées de ville, le territoire de la commune dispose d’entrée de villes différentes :

 La RD 3, entrée Sud est une entrée peu structurée avec une construction linéaire alternant avec les vides urbains. La partie économique a commencé à se développer sur cet axe malgré la présence d’une friche peu accueillante.

 La RD 3, entrée Nord est une entrée plus structurée avec les accès aménagés à la ZA et à l’arborétum, une coupure verte et naturelle qualitative avant l’entrée bâtie dans le bourg. Il existe toutefois un bâtiment d’activité en visibilité directe.

Il s’agit d’un axe marqué par la fonction économique.

 La RD 16, entrée Est est une entrée composée d’habitat linéaire de faible densité et de lacets suivant les courbes de niveau. Une entrée peu vouée au développement.

 La RD 16, entrée Ouest est une entrée composée d’habitat linéaire peu dense et plus agricole. Le développement n’est pas important. Il est à noter une « pseudo » zone d’activités qui pourrait être améliorée en termes de visibilité.

Concernant les autres entrées plus secondaires, il s’agit d’entrées à vocation pavillonnaire à l’exception de la Route de Boisse-RD132E4 qui est marquée par la présence d’équipements et de la maison de retraite.

Les hameaux et l’habitat dispersé

Les autres secteurs occupés ou bâtis se répartissent sur l’ensemble du territoire communal. Ils sont formés par l’ensemble des hameaux d’origine agricole voir corps de ferme seul. Plus de 70 lieux dits sont répertoriés.

Il y a peu de maisons modernes dispersées sur le territoire hors des hameaux.

Les évolutions sur les hameaux y sont différentes tout en laissant apparaître de la construction récente ponctuelle. La rénovation reste un point important dans les hameaux. - Le sud et l’est du territoire communal ont connu plus de constructions modernes type pavillons autour des hameaux mais elles restent très faibles : o Marliangeas ; o Bonnat. - Certains hameaux sont devenus des complexes d’activités : o comme Scoeux avec le volet touristique ; o la Valade avec les haras ou le médicosocial. - Les hameaux sont marqués par une importante activité agricole. Il existe donc les bâtiments anciens mais également des bâtiments agricoles plus modernes : o Le Cheyron ;

70 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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o La Nouaille ; o Les Ages ; o Borderie ; o Mazalaigue.

71 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Plan Local d’Urbanisme de Chamberet

STRUCTURE COMMUNALE

LES ZONES d’URBANISATION ET D’HABITAT

La présence d’équipement public structurant La bâtisse de la mairie très visible et structurante dans le centre bourg L’urbanisation du centre ancien

Une friche industrielle et des commerces actifs dans le centre bourg La présence d’équipement public structurant La présence de l’activité médico-sociale marque l’urbanisation

Les équipements touristiques Les différentes périodes et types de constructions sur la commune

Commune de Chamberet – Le rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme

Plan Local d’Urbanisme de Chamberet

STRUCTURE COMMUNALE

LES ZONES VILLAGOISES, AGRICOLES ET FORESTIERES

Le château de La Farge Les constructions agricoles de périodes différentes autour des lieux dits sont toujours existantes

La zone agricole et la zone boisée se partagent le vaste territoire communal

Des activités spécifiques dans les villages : minoterie et village de vacances Des perceptions visuelles longues distances sur le bâti et paysage rural

Commune de Chamberet – Le rapport de présentation du Plan Local d’Urbanisme

2.7 Synthèse des enjeux socio-économiques

Constats Enjeux POPULATION Maintenir le niveau d’équipements urbains et de Une dynamique démographique fragile services Une progression démographique qui permet à Poursuivre la progression démographique dans Chamberet d’occuper un rang comparable au le respect de la hiérarchie urbaine et le niveau chef-lieu de canton des services cantonaux Soutenir l’attractivité du territoire en Une reprise de la dynamique démographique développant les capacités d’habitat et d’emploi liée au solde migratoire et en offrant un cadre de vie de qualité Poursuivre le développement d’une offre de Un taux de natalité élevé et une progression des services attractifs pour les ménages avec enfants classes d’âge des 0-14 ans et des moyens d’installation Une pyramide des âges et un indice de jeunesse Adapter les services et le parc de logements au déséquilibrée vieillissement de la population HABITAT Un desserrement des ménages qui accentue le Développer et adapter le parc de logements au besoin de logements desserrement des ménages Prendre en compte le phénomène des résidences Un phénomène saisonnier qui accentue le besoin secondaires dans les perspectives d’évolution du de logements parc de logements Favoriser les conditions de remise sur le marché Un parc vacant existant mais en baisse des logements vacants en maintenant toutefois un marché immobilier ouvert Favoriser les conditions d’amélioration et 44% des ménages habitant dans un logement d’extension des logements anciens en tenant ancien compte de la qualité architecturale Maintenir des capacités de constructions neuves 39% des résidences principales construites pour soutenir un solde migratoire en faveur de la depuis 1975 commune et le renouvellement des classes d’âges. Un parc locatif social important Stabiliser le parc logement social ECONOMIE/ACTIVITES Une zone d’emploi dynamique en matière Participer à la poursuite de la dynamique socio- démographique économique de la zone d’emploi Une érosion des jeunes classes d’âges Développer l’attractivité du territoire vis-à-vis compromettant le renouvellement de la main- des jeunes actifs et les capacités de formation d’œuvre à l’échelle de la zone d’emploi des entreprises locales Une population active ayant un emploi en légère progression et un taux de chômage réduit Soutenir la dynamique et la diversité Une surreprésentation des personnes ne économique pour le maintien des emplois locaux travaillant pas et ne recherchant pas d’emploi

74 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Maintenir les exploitations agricoles et les terres Un profil agricole encore marqué agricoles Un profil qui se tourne vers les employés et les Permettre le développement d’activités de professions intermédiaires services et artisanales 74% des actifs ayant un emploi habitent et Maintenir les capacités de déplacements et travaillent sur Chamberet développer notamment les modes doux Une progression de 10 points de la proportion Maintenir le rôle de transit des voies des actifs travaillant sur une autre commune du départementales département Organiser l’aménagement de la zone et planifier Une extension programmée de la zone le développement futur de l’accueil d’activités sur plus de 4ha d’entreprises. La présence de plusieurs professionnels de santé Maintenir les capacités d’accès aux soins et aux et d’un établissement d’hébergement médicalisé, secours sur le bourg qui en fait un pôle essentiel du PNR La présence d’un tissu commercial et artisanal Faciliter l’accès et permettre le développement diversifié des activités commerciales et artisanales Une diversité d’offre d’hébergement touristique, Maintenir les structures existantes et permettre associées pour certaines structures à des activités leur développement et leur diversification. de loisirs et de sports AGRICULTURE/AGROFORESTERIE 4 exploitations forestières et des entreprises Maintenir les capacités de développement de la locales affiliées à la filière bois (1 scierie, 1 ent. filière bois et ses débouchés Constructions bois, 1 ent. Emballage) Une des communes les moins boisées du PNR de Millevaches en Limousin et une surface défrichée élevée (50ha) entre 1991 et 2007 (plus de 3ha/an) Assurer le renouvellement du bois en tant que 30% de forêt en gestion durable (contre 15% en ressource économique renouvelable moyenne sur le département (présence de forêts domaniales ?) Une charte forestière du PNR de Millevaches en Limousin Protéger les bois d’intérêt écologiques, Des bois sensibles : les bois humides, les pittoresques et/ou d’intérêt public et préserver massifs des Monts gargan et Cé, les forêts les sites naturels identitaires des plateaux de domaniales Millevaches en Limousin Une surface élevée de forêts de conifères qui

progresse 46% de surfaces agricoles sur Chamberet et une Maintenir la part des surfaces agricoles sur stabilité des espaces agricoles sur 30 ans Chamberet Une disparition de la moitié des exploitations Maintenir les outils de la profession agricole, agricoles de Chamberet en 30 ans mais une secteur clé de l’économie locale baisse qui ralentit

75 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Des exploitations qui se professionnalise et dont Permettre le développement de l’activité la surface est passée de 49 à 72ha en moyenne agricole en favorisant l’extension des en 10 ans exploitations agricoles et l’installation de jeunes Une densité élevée d’exploitations (34 agriculteurs exploitations pour 1000 habitants contre 8 en France) Un profil d’élevage bovin dominant Maintenir les activités traditionnelles Des surfaces en prairies permanentes contribuant à la qualité écologique et paysagère majoritaires (87%) mais en régression en lien des territoires, en particulier les prairies avec les évolutions structurelles de l’élevage naturelles (reconnues puits de carbone et (intensification) réservoirs de biodiversité) 22% des exploitants âgés de moins de 40 ans sur Assurer la reprise et le développement des Chamberet ; 7 nouvelles installations sur les 5 exploitations agricoles dernières années

76 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.8 Les réseaux et équipements

2.8.1 Voirie

Voirie Communale La commune dispose d’un réseau de voiries existantes dans un état divers mais très correct pour une commune de cette taille. Il est à noter que les dimensionnements de ce réseau viaire sont compatibles avec une densification et une extension de l’urbanisation de type actuel et conformément à l’évolution programmée dans ce PLU dans le centre bourg.

Les RD (Route Départementale) La commune est desservie par deux routes départementales qui permettent de distribuer la commune dont le réseau structurant est fréquenté :  La RD 16 est l’axe principal avec 1 150 véhicules/jours ;  La RD 3 est un axe second catégorie qui permet de relier l’A 20.

RD3 RD16

RD 3

Figure 44: Carte des routes départementales (source : PAC 2011)

Il sera fait application du règlement de la voirie départementale datant de 2013.

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2.8.2 Eau potable Cf. plan réseaux en annexe

La commune est en gestion directe et dispose d’un fermier. La Société fermière de Distribution d’Eau est SUEZ Eau France (ex lyonnaise des eaux). Cette société assure le fonctionnement du réseau et de la station de 2014 à 2024.

Concernant la production :  La commune dispose de plusieurs captages : Bellegarde, Germont et Reminieras-Mazalaigue. Le captage des Fayes (115m3/j) a été fermé en 2016.  Elle traite l’eau à la station de la Plantade (500 m3). La station du Leyris (200 m3/j) ne fonctionne plus, remplacée par le raccordement avec Treignac.

Quelques éléments de distribution et de consommation : le réseau d’adduction d’eau potable est de 104.1 km.  Les dimensionnements sont différents selon les secteurs de la commune.  Le rendement des réseaux était de 85%  Elle compte 957 abonnés en 2015 pour 83 533 m3 consommés au total.  Il existe des périmètres de protection rapprochée et de protection éloignée qui s’appliquent aux captages sur le territoire communal au niveau des captages de Bellegarde, Germont et Mazalaigue.  Des réservoirs dispersés sur la commune : o 2 réservoirs de 300 et 150 m3 dans le bourg ; o 1 réservoir de 100 m3 à La Plantade ; o 1 réservoir de 50 m3 de Bellegarde ; o 1 réservoir de 5 m3 route de Limoges ; o 1 réservoir de 200 m3 à Scoeux ; o 1 réservoir de 30 m3 à Reminieras ; o 1 réservoir de 50 m3 à Mazaleigue ; o 1 réservoir de 15 m3 à Trassoudaine.

En 2016, il a été réalisé des travaux d’interconnexion avec Treignac pour remplacer le captage des Fayes et la station de Leyris. De ce fait, une partie de l’eau est désormais achetée à Treignac.

Synthèse :  Les zones constructibles définies au niveau du Plan Local d’Urbanisme devront prendre en compte la situation actuelle du réseau d’alimentation en eau potable. Il s’avère que la taille des réseaux permet d’accueillir les habitants estimés supplémentaires.

78 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.8.3 Protection incendie

Le S.D.I.S (Service Départemental d’Incendie et de Secours) intervient notamment dans les avis relatifs aux autorisations de lotissements ou de certaines constructions. Il juge notamment les accès aux bâtiments et la présence de bornes incendie ou de bassins pouvant fournir des quantités d’eau suffisantes. De fait, la protection incendie est une influence à prendre en compte sur la désignation future des zones de constructibilité.

Selon le plan fourni, les sources de défenses :  24 poteaux d’incendie  Concernant les autres moyens de défense : o Réserve incendie au lieu-dit La Valade ; o Réserve d’eau à la zone d’activités : arborétum ; o Réserve d’eau utilisable au camping.

La commune est très bien pourvue. Cf. plan de réseaux

2.8.4 Assainissement Cf. plan réseaux en annexe

Au niveau du Schéma Directeur d’Assainissement, il est approuvé par délibération du Conseil Municipal en mars 2001 et le zonage adopté le 10 décembre 2002 :  Dans celui-ci, la collectivité avait retenu les zones d’assainissement collectif uniquement sur le centre bourg en englobant la zone d’activités, le secteur la Valade avec la MAS. En conséquence, la zone d’assainissement collectif en place concerne la zone la plus densifiée du territoire. (cf. plan annexe et descriptif de l’étude existant en mairie)

 Le reste du territoire est donc en zone non collective : Ces secteurs doivent disposer et gérer un assainissement autonome individuel règlementaire. Pour ce faire, le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif), service mis en place au niveau de l’intercommunalité, est chargé du contrôle de la mise en œuvre des installations nouvelles et de la surveillance des anciennes. Enfin, le centre de SCOEUX dispose de sa propre station d’épuration de type boues activées.

Au niveau du réseau, la commune dispose d’un réseau de collecte des eaux usées composé comme suit : - 12 400 ml de réseau eaux usées et 1 180 ml de conduite de refoulement lors du schéma en 2002 et à ce jour environ 20 000 ml, - 3 postes de relèvement en 2002.

La commune a veillé à favoriser l’extension de l’urbanisation dans les secteurs où le raccordement au réseau d’assainissement collectif est exigé ou sera étendu. Depuis les années 80, elle a conforté ce réseau.

La station actuelle est de type lagunage naturel avec réseau séparatif en bon état de marche d’une capacité de 1500 équivalents habitants située route de Treignac. Il est raccordé 500

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équivalents/habitants. Mais la présence des activités touristiques et de l’occupation des résidences secondaires amène une saturation de la station en période estivale d’activités.

Synthèse :  Les zones constructibles définies au niveau du Plan Local d’urbanisme s’appuient sur les secteurs disposant d’un réseau d’assainissement collectif. Il s’agira de mesurer le potentiel d’accueil de la station.

2.8.5 Electricité

Le syndicat d’électrification est le Syndicat Intercommunale d’Electrification de Haute Vézère, membre de la FDEE19. Les zones constructibles définies au niveau du PLU prennent en compte la situation actuelle du réseau de distribution électrique basse tension.

 Les extensions seront gérées directement par celui-ci et actuellement pas de problématiques relevées.

2.8.6 Couverture en TIC (Technologie de l’Information et de la Communication)

Téléphonie mobile (ARCEP) Concernant la téléphonie mobile (visite de terrain), la commune ne semble pas bien desservie notamment les espaces les plus éloignés du centre bourg notamment au Nord Est. Selon l’Arcep, elle dispose de deux pylônes sur son territoire autour du bourg : o 1 : Un émetteur 2G/3G orange, o 1 : Un émetteur 2G/3G Free, o 2 : Un émetteur Bouygues 2G/3G/4G et un émetteur 2G/3G o 2 : Un émetteur SFR 2G/3G/4G et un émetteur 2G/3G

L’Arcep considère :  au niveau de couverture Beta (voix et sms) à 98-99% de la population et de 89 à 98 % de la surface selon l’opérateur.  au niveau de la couverture internet mobile en 3G de 98% de la population et de 83 à 96% de la surface selon l’opérateur ; en 3G de 78% à 98% de la population et de 38 à 50% de la surface selon l’opérateur

Internet, Haut Débit, Très Haut Débit (France THD) Concernant les connexions Internet haut débit, la commune disposerait :  69.8 % des locaux disposant de plus de 8 Mbit/s uniquement éligible en DSL  6.5% n’ont aucune éligibilité sur la commune  Il n’existe pour le moment pas d’éligibilité câble ou FTTH (Fiber To The Home)

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Figure 45 : Carte du débit internet sur la commune (source : observatoire THD)

Dans le cadre du programme de déploiement de la fibre menée par le Conseil Départemental de la Corrèze « 100% fibre 2021 », le syndicat DORSAL (Développement de l’Offre Régional de Services et de l’Aménagement des télécommunications en Limousin) a été mandaté pour la conception et la réalisation du réseau de fibre optique sur l’ensemble du département (hors secteur de déploiement privé).

Sur Chamberet, il est prévu de desservir l’ensemble des foyers entre 2018 et 2021.

81 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.9 Les servitudes, inventaires et contraintes de protection

2.9.1 Les servitudes de protections réglementaires : cf. plan des servitudes

Sur le plan patrimonial, la commune est concernée par des sites ouvrant des servitudes réglementaires.

Servitudes de protections des sites et monuments historiques :

MH inscrits à l’inventaire supplémentaire (AC1) : – Château de de la Farge – Parc – Manoir renaissance, autrefois presbytère  D’où deux périmètres de protection de 500 m autour de ces deux bâtiments.

Servitudes relatives à la protection des bois et forêts relevant du régime forestier: La commune est concernée par 9 forêts communales et sectionnales qui relèvent du régime forestier pour un total de 300 ha 81 a 68 ca. - Cf. plan

Sur le plan des servitudes techniques, la commune est concernée par :

Servitude relative à l’instauration de périmètres de protection des captages d’eau destinées à la consommation humaine (AS 1) :  Captage de Bellegarde, de Germont et de Mazalaigue.

Servitude relative à l’établissement des canalisations de transport et de distribution d’énergie électrique (I4) : La commune est concernée par des réseaux électriques. Il s’agit de diverses lignes Moyenne Tension pour lesquelles des conventions amiables ont été mises en place. En effet, ces réseaux bénéficient des servitudes de l’article 12 de la loi du 15 juin 1906 concernant l’ancrage, l’appui, le passage, l’élagage et l’abattage des arbres. En outre, dans toutes les zones où ils empruntent le domaine privé, ils ont fait l’objet, dans la quasi-totalité des cas, de conventions amiables signées avec les propriétaires :  Ligne électrique 400 KV Eguzon-Rueyres  Lignes électrique 90 KV Monceau – la Veytizou

 Il établit une zone de non aedificandi allant de 4 m à 6 mètres de largeur totale selon les secteurs.

Servitude relative à l’utilisation de certaines ressources et équipements :  télécommunication protection contre les obstacles (PT2) :

Une servitude de ce type PT est recensée sur la commune. E l l e est relative aux 2 liaisons hertziennes : – Chamberet - champ de foire – Treignac - Le calvaire – – Mont Bessou – Limoges - Les Cars

82 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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2.9.2 Les sites archéologiques et sites sensibles patrimoniaux et naturels

- Sur le plan des sites, la commune est largement concernée. La partie suivante relative à l’état initial de l’environnement traite ces sujets.

2.9.3 Les contraintes liées aux bâtiments d’élevage, au plan d’épandage et réseaux agricoles

Bâtiment d’élevage

L’élevage extensif induit un certain nombre de nuisances qui peuvent avoir des incidences sur les riverains et sur l’environnement : bruits, odeurs, pollution des eaux… La présence de telles installations induit d’éloigner les zones constructibles pour limiter les nuisances vis-à-vis des riverains. Et inversement, les constructions nouvelles agricoles doivent être éloignées des zones d’habitations et des zones d’eaux (code rural).

Le règlement sanitaire départemental définit les règles d’implantations des bâtiments agricoles en fonction du type de production et de la quantité. Il est demandé généralement une distance de 100 m selon le cas. Cette distance est réciproque pour les habitations et les autres constructions.

Au vu de la situation d’une partie des bâtiments agricoles sur le territoire, ils sont un élément important à apprécier dans la définition des zones constructibles.

- Sur ce sujet, la partie agricole et ICPE traite cette thématique.

Conclusion

Ces éléments de servitudes, d’inventaires ou de zonages rajoutent des limites à la constructibilité de certaines zones. Les servitudes ont un impact règlementaire lors des autorisations d’occupation des sols. De fait, outre l’aspect réglementaire, ces secteurs devront subir des protections en matière d’extensions urbaines.

Concernant les réseaux techniques, la commune est pourvue et envisage l’urbanisation dans les zones urbaines avec une relative stabilité. Il est nécessaire de maîtriser la partie assainissement.

 Les principaux enjeux à retenir pour le projet de territoire de la commune : o Prise en compte des servitudes o Développer la FTTH (Fiber to the Home = Fibre optique jusqu’à l’abonné) o Consolider les réseaux eau potable et assainissement collectif

83 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Plan Local d’Urbanisme de Chamberet

Plan des servitudes d’utilité publique

84 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation 85

3- ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

3.1 DONNEES PHYSIQUES

3.1.1 Relief

Figure 46 : Cartographie du relief communal (source : CREA)

D’une superficie de 6 985 ha, la commune de Chamberet s’étend sur les crêtes nord de la vallée de la Vézère.  Le nord de la commune est marqué par une ligne de crête correspondante à la ligne de partage des eaux entre le Bassin Loire Bretagne et celui d’Adour Garonne. Seuls 3 des villages se placent sur le versant du bassin Loire Bretagne (sous-bassin de la Combade, affluent de la Vienne).  Le point culminant de Chamberet s’élève à 727 m au « Mont Cé », au nord-est de la commune. Le relief est penté vers le sud. Le point bas se situe à 376 m sur la limite sud de la commune, au niveau du talweg de La Soudaine, affluent rive droite de la Vézère. Le dénivelé avoisine ainsi les 350 m.

85 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Le relief général se présente ainsi comme un « fer à cheval » qui rassemble les eaux vers La Soudaine ; il est toutefois très chahuté et marqué par des successions de buttes aux versants adoucis et de vallons parfois encaissés. L’ouest de la commune est marqué par une ligne de crête correspondante à la ligne de partage des eaux entre les sous-bassins des ruisseaux de Bradascou (à l’ouest) et de La Soudaine. Environ les ¾ de la commune se situe ainsi sur les coteaux cernant la vallée de la Soudaine. Il peut être noté que la majorité des villages s’est implantée sur la partie haute des coteaux (aux environs des 500m d’altitude). Le bourg s’est quant à lui développé sur le relief entre le vallon de La Soudaine (à l’est) et celui de son affluent (à l’ouest).

Figure 47 : Le relief de la région Limousine

86 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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Figure 48 : Carte géologique simplifiée de la région limousine (source : Atlas des Paysages du Limousin)

87 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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3.1.2 Sols, sous-sols et ressources

Figure 49: Carte géologique de Chamberet (source : BRGM)

Le territoire de Chamberet est partagé entre deux régions géologiques :  à l’est, une région granitique, créant un modelé collinaire accentué, issu de la longue érosion du socle hercynien du Massif Central. Ces roches granitiques résistantes forment le « complexe granitique du Millevaches », les « hauts plateaux » de La Xaintrie, du et les Monédières. Sur la commune, il s’agit principalement de leucogranites.  à l’ouest, la région des roches métamorphiques, composant des plateaux plus doux. Le tiers nord de la partie occidentale de Chamberet se compose de micaschistes ; les 2/3 sud de série de gneiss (principalement paragneiss). Ces roches ne correspondent pas à des ressources présentant un intérêt économique. Il n’existe pas de carrière exploitée sur Chamberet. Par le passé, ont été exploitées de petits carrière, au lieu-dit Tralourieux, au nord de la RD132E4 (sable), au nord-ouest de Meyrignac, au sud de la RD160 (pierres), au sud du lieu-dit « Arsouze » (granulats). A la surface de ces roches-mères, les sols développés sont peu profonds, sableux et filtrants pour ceux issus des roches granitiques, plus limoneux et argileux9, relativement plus fertiles pour les roches

9 cf. chapitre III-D-3 / Risques naturels

88 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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métamorphiques. Ces sols sont peu propices aux productions agricoles autres que la production fourragère et au pâturage du bétail.

Chamberet se trouve sur la fracture nord-ouest/sud-est, appelée faille d’Argentat, qui explique l’orientation particulière des cours d’eau principaux de la commune. L’altération des roches par le ruissellement des eaux, a progressivement remplis les vallons de colluvions, sableuses, argileuses ou caillouteuses selon la roche-mère. Bien que profonds, ces sols sont peu exploitables pour les cultures en raison de leur caractère hydromorphe.

89 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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3.1.3 Eaux et ressources

Nappes souterraines

Chamberet se situe au droit de 3 aquifères libres :  l’aquifère du Domaine de Socle Sud Ouest Massif Central/Vézère et Corrèze (Code BRDHF1 : 6010r2)  l’anticlinorium de la Vienne (Code BRDHF1 : 611b)  l’aquifère du comple de Millevaches Ouest (Code BRDHF1 :664b)

Il n’existe pas de station de mesures sur ou à proximité de Chamberet.

Eaux superficielles et masses d’eau superficielle

Figure 50: Le réseau hydrographique sur Chamberet (source : CREA)

Le réseau hydrographique de la commune se compose de 3 cours d’eau principaux :  La Soudaine ;

90 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

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 Le Bradascou ;  La Combade, matérialisant la limite nord de la commune avec Domps et la limite départementale.

Il n’existe pas de plans d’eau naturels sur la commune. Trente-quatre étangs d’origine anthropique sont signalés sur la commune (cf. pages suivantes) : près de la moitié ont un statut de pisciculture. Cinq d’entre eux ont une surface de plus de 10 000m² mais près de la moitié correspondant à des étangs de moins de 2000m². En limite nord-ouest, la commune est bordée par l’Etang de Cros, situé sur le cours de la Combade, sur la commune de l’Eglise-aux-Bois.

1. La Soudaine (P30-0400)

D’une longueur de près 26km, la rivière prend sa source sur la commune de Saint-Hilaire-les-Courbes, à l’est de Chamberet, circule vers l’ouest avant que son cours soit dévié vers le sud, par la faille d’Argentat. Elle passe à l’est du bourg de Chamberet et rejoint 3 kilomètres plus au sud, la Vézère en rive droite. De sa source à sa confluence, la rivière emprunte un dénivelé passant de 685m à 345m d’altitude. Son bassin versant représente une superficie d’environ 102km². Les débits caractéristiques de la Soudaine ont mesuré à la station de Soudaine-Lavinadière (P3064010) entre 1990 et 1995. A cet endroit, la superficie du bassin versant est de 78km² et représente ainsi 76% du bassin versant global du cours d’eau.

La Soudaine présente des fluctuations saisonnières de débit, avec une période de hautes eaux caractérisée par un débit mensuel moyen évoluant dans une fourchette de 1,89 à 3,26 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum en janvier). Le débit instantané maximal de crue quinquennale (QIX5) attient 24m3/s et le débit instantané maximal de crue vicennale (QIX20) atteint 32m3.

Il n’existe pas de station de mesures pour la qualité du cours d’eau sur La Soudaine.

La Soudaine traverse la ZNIEFF de type 1 des « Etangs de Saint-Hilaire-les-Courbes »). Une étude menée par la Délégation Régionale Auvergne-Limousin du Conseil Supérieur de la Pêche (brigades départementales de la Corrèze, Creuse et Haute-Vienne) pour la DIREN Limousin en juillet 1998, « Présence de l’écrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes en Limousin, propositions de sites Natura 2000 », a fait état de la présence de cette espèce protégée par la Directive Habitat dans le bassin amont d’un affluent de la Soudaine.

2. Le Bradascou (P31-0400)

D’une longueur de 33km, le ruisseau de Bradascou (également appelé de Vialle) prend sa source sur la commune de Chamberet, au nord-ouest du lieu-dit Bellegarde et rejoint la Vézère en rive droite, en limite des communes d’Uzerche et de Saint-Ybard. De sa source à sa confluence, la rivière emprunte un dénivelé passe de 595m à 278m d’altitude. Son bassin versant s’étend sur 178km². Les débits du Bradascou ont été mesurés sur la période 1990-2011, à la station hydrologique du Pont- Vieux à Uzerche (P3164010), soit moins d’un kilomètre avant sa confluence. A cet endroit, le bassin versant représente la quasi-totalité du bassin global du cours d’eau.

91 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

92

Le Bradascou présente des fluctuations saisonnières de débit, avec une période de hautes eaux caractérisée par un débit mensuel moyen évoluant dans une fourchette de 2,96 à 5,00 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum en janvier). La période des basses eaux a lieu de juin à octobre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 1,24 m3 au mois d'août. Les QIX5 et QIX20 sont respectivement de 38m3/s et de 51m3/s.

La qualité du cours d’eau est mesurée à la station RNDE05056900 située sur la commune de Meilhards, au niveau du pont de la RD132. La qualité des eaux restent globalement de bonne qualité (cf. page suivante).

Le bassin amont du Bradascou accueille des populations de Margaritifera margaritifera (mulette) ; c’est une espèce indicatrice de la bonne qualité des cours d’eau et protégée au niveau national par l’arrêté du 7 octobre 1992 (Cf. Etude de G. COCHET, Inventaire des cours d’eau à Margaritifera margaritifera en Limousin, 1998).

3. La Combade (L00-030-)

D’une longueur de près de 41km, la rivière prend sa source aux environs du bourg de Saint-Gilles-les- Forêts et circule vers l’ouest avant que son cours soit dévié au nord, par la faille d’Argentat. Elle matérialise la limite départementale entre la Corrèze et la Haute-Vienne, la limite communale entre Chamberet et Domps. Elle rejoint La Vienne sur la commune de Masléon. Les débits caractéristiques de La Combade sont mesurés à la station de Roziers-Saint-Georges (code L0093020), qui succède à celle de Masléon (code L0093010) en service entre 1967 et 2002. Il n’y a pas de point du Réseau National de Bassin (RNB) sur la Combade.

La partie aval de la Combade est concernée par les ZNIEFF de la Vallée de la Vienne de Servière à Saint-Léonard-de-Noblat (type II) et par la ZNIEFF de la Vallée de la Vienne à la confluence de la Combade (type I) (cf. chapitre III-B-1, en suivant).

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Figure 51: Les plans d’eau sur la commune de Chamberet (source : DDT Corrèze)

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Evaluation de l’Etat10 2006 2011 Nom de l'altération Indice Libellé classe Indice Libellé classe Oxygène dissous 9 Très bon 7.9 Bon Potentiel min en Hydrogène (pH) 7.2 Très bon 6.95 Très bon Taux de saturation en oxygène 91 Très bon 76.5 Bon Potentiel max en Hydrogène (pH) 7.8 Très bon 7.3 Très bon Phosphore total 0.05 Très bon 0.1 Bon Orthophosphates 0.05 Très bon 0.05 Très bon D.B.O.511 2 Très bon 4 Bon Température de l'Eau 18 Très bon 20.3 Bon Ammonium 0.05 Très bon 0.06 Très bon Nitrates 15 Bon 13 Bon Nitrites 0.03 Très bon 0.04 Très bon Carbone Organique 3.1 Très bon 6.3 Bon Nutriments Bon Bon Acidification Très bon Très bon Oxygène Très bon Bon Physico chimie Bon Bon

Zonages règlementaires

Au plan règlementaire, Chamberet n’est pas classée parmi les communes en :  « Zone sensible » aux pollutions (zones sujettes à l'eutrophisation et dans lesquelles les rejets de phosphore, d'azote, ou de ces deux substances, doivent être réduits)  « Zone vulnérable » aux nitrates et autres composés azotés (zones dans lesquelles la qualité des milieux aquatiques et plus particulièrement l’alimentation en eau potable est menacée à court terme)  « Zone de répartition des eaux » (zone caractérisée par une insuffisance, autre qu’exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins).

Les affluents de la Vézère sont :  des rivières classées pour la protection des poissons migrateurs, en aval du barrage du Saillant (saumon atlantique, truite de mer, anguille et truite fario) et en amont de la retenue de Montceaux-la-Virolle (truite fario seulement), par décret du 20 juin 1989 et par arrêté du 21 août 1989 en application de l’article L 232-6 du code rural  classés en première catégorie piscicole (sauf la Loyre à l’aval d’ et le lac du Causse, sur Couze)

La Combade est :  classée en première catégorie piscicole

10 Des évaluations annuelles sont réalisées selon les critères DCE définis par l’arrêté du 25 janvier 2010. Ces évaluations n’actualisent pas l’état des lieux 2006/2007 du SDAGE mais permettent de connaître l’évolution annuelle des stations de mesures ayant permis de caractériser l’état des masses d’eau en 2006/2007. L’état des masses d’eau ne sera actualisé qu’en 2013. 11 Demande Biochimique en Oxygène en 5 jours

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 parmi les rivières classées pour la protection des poissons migrateurs (truite fario) par décret du 1er avril 1905 et par arrêté du 2 janvier 1986 en application de l’article L432-6 du Code de l’environnement

La Loi sur l'eau et les milieux aquatiques de 2006 a réformé les anciens classements des cours d'eau issus de la loi de 1919 relative à l'utilisation de l'énergie hydraulique et de l'article L432-6 du code de l'environnement pour donner une nouvelle dimension à ces outils réglementaires en lien avec les objectifs de la Directive Cadre sur l'Eau, et en tout premier lieu l'atteinte ou le respect du bon état des eaux. Ainsi, deux listes de cours d'eau ont été établies et arrêtées pour chaque bassin hydrographique par le Préfet coordonnateur de bassin, en application de l'article L214.17 I du Code de l'environnement.

Le classement en liste 1 (1° du § 1 de l’article 214-17 du CE) vise à prévenir la dégradation et préserver la fonctionnalité de cours d'eau à forte valeur patrimoniale. Il empêche la construction de tout nouvel obstacle à la continuité écologique.

Il impose aussi la restauration de la continuité écologique à long terme, "au fur et à mesure des renouvellements d'autorisations ou de concessions, ou à l'occasion d'opportunités particulières". Ces opportunités peuvent être "des travaux, des modifications d'ouvrages, un renouvellement de contrat d'obligation d'achat ou des changements de circonstances de fait (connaissances nouvelles de suivis ou d'études, nouvelle espèce présente au niveau de l'ouvrage, etc.) qui peuvent justifier des prescriptions complémentaires".

Le classement en liste 1 conduit aussi à tenir compte de l'objectif de préservation "dans l'instruction de toute demande d'autorisation relative à d'autres activités humaines susceptibles d'impacter les cours d'eau concernés, notamment en matière d'hydrologie".

Le classement en liste 2 impose dans les cinq ans aux ouvrages existants les mesures correctrices de leurs impacts sur la continuité écologique. Il a donc vocation à accélérer le rythme de restauration des fonctions écologiques et hydrologiques des cours d'eau, sans attendre, le cas échéant, l'échéance des concessions ou autorisations.

Il induit "une obligation de résultat en matière de circulation des poissons migrateurs et de transport suffisant des sédiments", précise le texte. Cette obligation s'impose aussi à tout nouvel ouvrage construit sur un cours d'eau appartenant à cette liste. Le choix des moyens d'aménagement ou de gestion répondant à cette obligation de résultat doit tenir compte "des principes d'utilisation des meilleures techniques disponibles ainsi que de proportionnalité des corrections demandées au regard de l'impact de chaque ouvrage et de proportionnalité des coûts par rapport aux avantages attendus", détaille la circulaire.

La liste 2 (2° du §1 de l’article 214-17 du CE), dérivée de la notion de « rivières classées » au titre du L 432-6 du code de l’environnement, doit permettre d’assurer rapidement la compatibilité des ouvrages existants avec les objectifs de continuité écologique. Elle implique une obligation d’assurer le transport des sédiments et la circulation des poissons migrateurs, amphibiens ou non.

Sur le bassin Loire-Bretagne, la Combade et ses cours d’eau affluents de la source jusqu’à la confluence avec la Vienne sont inventoriés sur la liste 1.

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Elle est également inventoriée sur la liste 2 des cours d’eau, de sa source à la confluence avec la Vienne.

Sur le bassin Adour-Garonne, la Soudaine est inventoriée sur la liste 1, à l’amont du pont du moulin de Lavinadière et à l’aval du pont du moulin de Lavinadière. Le Bradascou est également inventorié sur cette liste, en amont de sa confluence avec le Ganaveix et en aval de la confluence avec le Ganaveix.

Sur la liste 2, on retrouve le Bradascou sur tout son cours.

Masses d’eau et objectifs du SDAGE

La directive 2000/60/CE appelée communément Directive Cadre sur l’Eau (DCE) impose aux Etats membres de définir un découpage de leurs milieux aquatiques en unités homogènes du point de vue du fonctionnement écologique et des pressions dues aux activités humaines. L’unité élémentaire qui résulte de ce découpage est appelée masse d’eau. Il s’agit essentiellement d’un découpage de nature technique, qui sert notamment pour la définition des réseaux de surveillance et pour la définition des objectifs d’état. L’échelon le plus petit est la commune. Ainsi, Chamberet fait partie des communes du bassin Adour Garonne et du bassin Loire Bretagne.

Les Etats membres s’engagent sur des objectifs et un calendrier de réalisation masse d’eau par masse d’eau. L’objectif de la directive cadre sur l’eau est d’atteindre le bon état sur l’ensemble des eaux territoriales de la communauté européenne d’ici la fin de l’année 2021. Les masses d’eau sont des unités d’évaluation ; elles n’ont pas vocation à servir d’unité de gestion. Ce rôle est tenu par les Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) par exemple, établis à l’échelle d’un groupe de masses d’eau qu’on nomme "unité hydrographique". Chamberet est concerné par le SAGE de la Vienne.

Chamberet est concernée : o la masse d’eau superficielle FRFR511 « La Soudaine de sa source à la commune de Soudaine » o la masse d’eau superficielle FRFR513 « Le Bradascou de sa source au confluent du Ganaveix » o la masse d’eau souterrain FRFG005 « Socle du Bassin Versant de la Vézère » (cf. annexe – Plan et Fiche de synthèse FRFG005)

OBJECTIF D’ETAT DE LA MASSE Etat global Etat écologique Etat chimique D’EAU La Soudaine de sa source à la commune BON ETAT BON ETAT BON ETAT de Soudaine FRFR511 2015 2015 2015 Le Bradascou de sa source au confluent BON ETAT BON ETAT BON ETAT du Ganaveix FRFR513 2015 2015 2015 La Combade et ses affluents depuis la BON ETAT BON ETAT source jusqu’à la confluence avec la BON ETAT 2015 2015 Vienne FRGR0370 FRFG005 « Socle du Bassin Versant de BON ETAT BON ETAT BON ETAT la Vézère » 2015 2015 2027

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Figure 52: Les masses d’eau sur Chamberet (source : CREA)

Chamberet est concerné par le programme de mesure de l’Unité Hydrographique de Référence « Vézère » (cf. annexe – Fiche UHR Vézère) du SDAGE Adour Garonne.

Usages de la ressource en eau

Il existe sur la commune de Chamberet 3 prélèvements d’eau potable :

 Le captage de Germont (C19036005) situé sur les parcelles CO204 et 205. La source a un débit variant de 2 (7.2m3/h) à 5 l/s (18m3/h) et l’eau provient de la nappe « Limousin Sud / Socle de Vézère et Corrèze ». L’arrêté préfectoral en date du 27 juin 2005 fixe son débit maximal instantané de prélèvement à 20m3/h et établi autour du captage un périmètre de protection (cf. pièce 6.1 – Servitudes d’Utilité Publique). Le captage est géré par la Lyonnaise des Eaux.  Le captage de Bellegarde (C19036002), situé sur les parcelles CO195, 197 et 1999, mis en service en 1975. Le débit du captage varie de 1,7 à 2,2l/s. L’arrêté préfectoral en date du 27 juin 2005 établi autour du captage un périmètre de protection (cf. pièce 6.1). Le captage est géré par la Lyonnaise des Eaux.

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 Le captage de Mazalaigue (C19036006), situé sur les parcelles AI341, 371, 377 et 380. Le débit du captage varie de 1,0 à 2,2l/s. L’eau provient de la nappe dite « complexe de Millevaches Ouest ». L’arrêté préfectoral en date du 27 juin 2005 établit autour du captage un périmètre de protection (cf. pièce 6.1).

Il n’existe pas de barrages-réservoirs sur le territoire de Chamberet.

Au niveau des rejets, il existe 3 points de rejets recensés sur Chamberet :  la station d’épuration du bourg de Chamberet, mise en service en 1979, d’une capacité de 1500 EqHab, utilisant un traitement par lagunes. Aucun établissement industriel n’y est raccordé. En 2010, la station fonctionne à 91% de son volume, à 37% de sa charge nominale DBO5 (établie à 81Kg/j) et à 55% de sa charge nominale DCO (établie à 162Kg/j).  la station d’épuration du centre équestre, mise en service en 1976, d’une capacité de 300 EqHab, utilisant un traitement secondaire biologique. Elle est utilisée au maximum de ses capacités.  la station d’épuration du centre de vacances de Scoeux, mise en service en 2007, d’une capacité de 300 EqHab, utilisant un traitement par filtres plantés. Elle est utilisée au quasi-maximum de ses capacités.

Le milieu récepteur est La Soudaine de ces 3 points de rejets est La Soudaine. Il n’existe pas d’autre point de rejet, que ce soit en amont ou en aval du cours d’eau.

Il n’existe pas d’ouvrages hydroélectriques sur les cours d’eau de Chamberet (cours d’eau réservés).

98 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

3.1.4 Climat, qualité de l’air et ressources

Climat

Le limousin appartient à la marge occidentale du domaine tempéré océanique français.

Le relief module les aspects océaniques. Les températures moyennes varient de 12°C sur les bassins de Brive et l’extrême sud Corrézien, pour atteindre des valeurs voisines de 9 degrés seulement ou moins sur les sommets de l’est du Limousin (d’Ussel à Felletin du sud au nord, et de Vassivière à La Courtine d’ouest en est). La température minimale moyenne annuelle varie de 2 à 6°C, et celle maximale annuelle de 15 à 20°C. La « montagne » subit les rudesses du climat en hiver avec de longues périodes enneigées et des gels persistants tard au printemps.

Les précipitations sont importantes, avec des hauteurs de l’ordre de 1100mm pour le Limousin, supérieures à la moyenne nationale (800mm environ). Ce chiffre cache des disparités importantes d’un secteur à un autre, là encore lié à l’influence du relief.

Chamberet se situe en altitude sur le rebord du plateau de Millevaches, qui connaît des précipitations moyennes de 1600mm par an. En effet, le plateau de Millevaches forme un obstacle aux flux ouest.

99 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Ces précipitations importantes peuvent ainsi faire varier fortement les niveaux des cours d’eau (cf. chapitre précédent). Les vents dominants sont d’ouest, assez réguliers et d’intensité généralement faible. Leur perception est particulièrement marquée en altitude (Monédières et plateau de Millevaches). Leur circulation est perturbée par les hauteurs, ce qui provoque un assèchement partiel de la masse d’air sur la région d’Ussel (Effet de Foehn). Les vents, bien que souvent calmes, peuvent souffler en tempête. L’analyse historique des tempêtes en France réalisée pour les trois derniers siècles montre que celles-ci sont relativement fréquentes. Cependant, elles ont le plus souvent une étendue restreinte, comme par exemple dans le cas de tornades très localisées. Quelquefois, elles sont plus étendues, comme les 6 et 7 novembre 1982 ainsi que le 27 décembre 1999 (cf. chapitre III-D-2 - Risques Naturels).

Qualité de l’air

La surveillance de l’air en Limousin est réalisée par « LIMAIR », association agréée de surveillance de la qualité de l’air sur le territoire de la région Limousin, créée en 2003 en application de la Loi de 1996 sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE). LIMAIR possède un dispositif de surveillance constitué de 10 sites de mesure permanents, une surveillance par des moyens mobiles et des outils de prévision et de modélisation. Elle communique les indices de qualité de l’air via notamment son site internet www.limair.asso.fr

Les stations les plus proches de Chamberet sont celles de Tulle (station urbaine) et de La Nouaille (station rurale nationale).

Contrairement à Tulle, Chamberet ne fait pas partie des zones dites « sensibles » à la dégradation de la qualité de l’air, devant faire l’objet d’orientations particulières dans les futurs schémas régionaux climat-air-énergie (SRCAE) et les Programmes de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA).

De caractère rural, et en l’absence d’installations impactant sur la qualité de l’air sur Chamberet ou les communes voisines, la qualité de l’air sur la commune de Chamberet se rapprocherait a-priori de celle de La Nouaille, de bonne qualité.

100 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Potentiel éolien

Le potentiel éolien a été évalué dans le Schéma Régional Eolien (SRE) du Limousin établi en 2013. Ce schéma a établi à la fois le potentiel éolien et la compatibilité du territoire à accueillir des projets d’exploitation. Il distingue ainsi 4 zones en fonction d’enjeux qui ont été définis à l’échelle de la région Limousin (paysage, biodiversité, …) :  Zones favorables pour l’implantation d’éoliennes (enjeux faibles) (vert) : favorables à l’accueil de parcs éoliens sous réserve que les expertises complémentaires menées au stade des étapes préalables (ZDE, permis de construire) ne révèlent pas des contraintes et/ou des servitudes Ces zones bénéficient d’un régime de vent supérieur à 5,5 m/s/an(6) en moyenne à 80 m de hauteur et ne contiennent a priori aucun espace sensible ou incompatible. Ces zones sont considérées favorables sous réserve du respect de la règlementation et des engagements contenus dans les chartes.  Zones favorables à contraintes modérées (jaune) correspondant à des espaces potentiellement favorables à l’accueil de parcs éoliens sous réserve que les expertises complémentaires menées au stade des étapes préalables (ZDE, permis de construire) ne révèlent pas d’enjeux rédhibitoires Ces zones bénéficient d’un régime de vent supérieur à 5,5 m/s/an en moyenne et contiennent au moins un espace sensible relatif aux activités humaines, aux espaces naturels ou aux sites et paysages.  Zones favorables mais à fortes contraintes (orange) où l’implantation d’éoliennes est techniquement et/ou réglementairement possible mais où de forts enjeux ou contraintes subsistent ;  Zones défavorables à l’implantation d’éoliennes où de très fortes contraintes existent (gris) Ces zones bénéficient d’un régime de vent inférieur à 5,5 m/s/an en moyenne ou contiennent au moins un espace incompatible avec l’implantation d’un parc éolien, relatif aux activités humaines, aux espaces naturels ou aux sites et paysages.

Le département de la Corrèze est celui le moins favorable en terme de potentiel éolien. En effet, excepté sur les hauteurs du PNR Plateau de Millevaches (Signal d’Audouze) où l’intérêt paysager de son périmètre conduit à apprécier l’impact par une étude détaillée, la vitesse moyenne du vent n’est pas suffisante pour asseoir la faisabilité économique d’un parc éolien.

Sur Chamberet, le relief en « fer à cheval » créé une dépression dans le régime des vents et ses crêtes ne présentent pas un régime de vents suffisamment forts et réguliers.

101 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Figure 53: Zones favorables au développement de l’éolien (source : SRE Limousin)

Figure 54: Carte des vitesses du vent en Corrèze (source : Conseil Régional du Limousin)

102 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Potentiel photovoltaïque

L’ensoleillement moyen annuel du Limousin est de 1906 heures, soit légèrement en dessous de la moyenne en France (1968 heures). Le Limousin ne fait ainsi pas partie des régions de gisement solaire.

L’installation des centrales photovoltaïques au sol est dépendante de la proximité d’un poste source (qui doit se situer à moins de 17km). Il n’existe pas de poste source sur le territoire de Chamberet ; les plus proches sur situent sur les communes limitrophes au sud. Le territoire de Chamberet est traversé par la ligne électrique 400KV Eguzon – Rueyres.

Figure 55: Carte de l’ensoleillement maximal en Limousin (source : CETE)

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L’ensoleillement varie avec les conditions locales (couverture nuageuse, relief, etc.). Chamberet se situe parmi les zones les moins ensoleillées de la région et de la Corrèze. Le gisement solaire est, sur le Limousin, plutôt exploitable par des modes de production décentralisée c’est-à-dire des installations photovoltaïques sur les toitures des bâtiments.

PCT – SRADDET - SRCAE

L’ancien Conseil Régional du Limousin, avec la participation de l’Etat, a lancé en 2006 l’élaboration d’un Plan Climat Territorial (PCT). Ce plan s’est concentré plus particulièrement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Toutefois, les débats provoqués par son élaboration, notamment dans le secteur agricole, n’en ont pas permis l’adoption.

Le SRADDET est le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires que, conformément à la loi NOTRe du 7 août 2015, chaque Région doit élaborer pour réduire les déséquilibres et offrir de nouvelles perspectives de développement et de conditions de vie.

Le SRADDET doit fixer des objectifs relatifs au climat, à l’air et à l’énergie portant sur : 1) l’atténuation du changement climatique, c’est-à-dire la limitation des émissions de gaz à effet de serre ; 2) l’adaptation au changement climatique ; 3) La lutte contre la pollution atmosphérique ; 4) la maîtrise de la consommation d’énergie, tant primaire que finale, notamment par la rénovation énergétique ; un programme régional pour l’efficacité énergétique doit décliner les objectifs de rénovation énergétique fixés par le SRADDET en définissant les modalités de l’action publique en matière d’orientation et d’accompagnement des propriétaires privés, des bailleurs et des occupants pour la réalisation des travaux de rénovation énergétique de leurs logements ou de leurs locaux privés à usage tertiaire ; 5) le développement des énergies renouvelables et des énergies de récupération, notamment celui de l’énergie éolienne et de l’énergie biomasse, le cas échéant par zones géographiques. Ces objectifs quantitatifs seront fixés aux horizons 2021 et 2026 et aux horizons plus lointains 2030 et 2050.

La loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 prévoit l’instauration pour chaque région d’un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), élaboré conjointement par le préfet de Région et le président du Conseil Régional. Le SRCAE est un document stratégique. Les plans d’actions sont les Plans Climat Énergie Territoriaux (PCET) qui doivent être élaborés pour toutes collectivités (région, départements, intercommunalités et communes) de plus de 50 000 habitants avant le 31/12/201212.

Le projet du SRCAE du Limousin a été en consultation du 15 novembre 2012 au 15 janvier 2013. Il fixe des orientations et objectifs régionaux aux horizons 2020 et 2050 en matière de :  adaptation au changement climatique  maîtrise de l’énergie

12 Chamberet (1318 habitants) et la CC de Vézère Monédières (5065 habitants) devront prendre en compte le PCET du département de la Corrèze

104 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

 développement des énergies renouvelables et de récupération  réduction de la pollution atmosphérique et des GES

Le SRCAE sera la nouvelle référence pour les PCET mais également pour les plans de déplacements urbains (PDU), les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) et les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Il a été approuvé le 23 avril 2013.

Cf. articulation avec les documents d’urbanisme

105 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

3.2 Données écologiques

3.2.1 Etat des mesures de protection

Chamberet fait partie des communes :  du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin, créé le 22 mai 2004 dont les objectifs sont de : o protéger le patrimoine naturel et culturel notamment par une gestion adaptée des milieux naturels et des paysages ; o contribuer à l’aménagement du territoire ; o contribuer au développement économique social, culturel et à la qualité de la vie ; o assurer l’accueil, l’éducation et l’information du public ; o réaliser des actions expérimentales ou exemplaires dans les domaines précités et contribuer à des programmes de recherche. Le classement est prononcé pour une durée de 15 ans.  soumises à la Loi Montagne (n°85-30 du 9 janvier 1985) dont les objectifs sont : o la préservation des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières, o la protection des espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard (gorges, grottes, lacs, glaciers, etc.) ; o la maîtrise de l’urbanisation ; o l’orientation du développement touristique et la maîtrise de l’implantation d’unités touristiques nouvelles ; o la préservation des rives naturelles des plans d’eau ; o la limitation de la création de nouvelles routes et la délimitation des zones d’implantation des remontées mécaniques.

Le territoire de Chamberet n’est concerné par aucune protection « Natura 2000 » (Zones Spéciales de Conservation – ZSC – issus de la Directive « Habitat » du 22 mai 1992, ou Zones de Protection Spéciale – ZPS – issus de la Directive Oiseaux » du 23 avril 1979).  La zone « Natura 2000 » la plus proche est la ZSC FR7401109 « Site des Gorges de la Vézère autour de Treignac », sur les communes d’, , St Hilaire, Treignac et Viam (appartenant au PNR de Millevaches en Limousin), gérée par le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) du Limousin et dont le Document d’Objectif a été validé le 7 mars 2002 (révisé en 2009). Le site Natura 2000 se trouve en amont du confluent de la Soudaine avec la Vézère.

Il n’existe pas sur Chamberet de mesure de protection règlementaire telle qu’un site classé ou inscrit, un arrêté de protection de biotope, une forêt de protection ou une réserve..  Le site classé le plus proche est le site des « Hauteurs du Mont Gargan », situé sur la commune de Saint-Gilles-les-Forêts (87 – appartenant au PNR de Millevaches en Limousin), classé le 8 décembre 1983. Il s’agit du point culminant de la Haute Vienne (731 mètres) offrant des vues panoramiques sur la région.

106 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

 Le site inscrit le plus proche est le village d’Affieux. Il n’existe pas de lien paysager entre le village d’Affieux et Chamberet. La ligne de crête nord du territoire de Chamberet participe à la qualité des vues depuis le site classé des « Hauteurs du Mont Gargan ». Il n’existe pas de mesure de protection par la maîtrise foncière (telle que les Espaces Naturels Sensibles du Conseil Général, le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels, etc.) à l’exception de l’arboretum de Chamberet, dont l’acquisition a été permise par une Zone d’Aménagement Différé, créée le 21 mai 2003 sur une superficie de 32 370m². Il est constitué d’une collection de 105 espèces d’arbres.

107 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Figure 56 : Plan de l’arboretum de Chamberet (source : données communales)

Figure 57 : Périmètre de la ZAD créée le 21 mai 2003

108 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Figure 58 : Synthèse des protections environnementales sur Chamberet

109 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

3.2.2 Zones de biodiversité remarquable (Zones humides)

Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique ou Floristiques (ZNIEFF)

L’inventaire national des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique ou Floristiques (ZNIEFF) ne repère aucune zone de biodiversité remarquable sur le territoire de Chamberet.

Les ZNIEFF les plus proches sont celles :  des « Hauteurs du Mont Gargan », ZNIEFF de type 1, (en site classé - cf. page précédente)  des Etangs de Saint Hilaire les Courbes, ZNIEFF de type 1 (n°409), sur le cours d’eau de la Soudaine, en amont de Chamberet  des Gorges de la Vézère autour de Treignac, ZNIEFF de type 2 (« Vallée de la Vézère du barrage de Montceau au Rocher des Folles » - n°437), inclus dans le réseau Natura 2000 (cf. page précédente) rassemblant 2 ZNIEFF de type 1 : o la ZNIEFF de « La Vallée de la Vézère au Rocher des Folles » (n°436) – secteur Ouest o la ZNIEFF de « La Vallée de la Vézère au saut de la Virole » (n°440) – secteur Est

Les Zones Humides

Situées à l’interface des milieux terrestres et des milieux aquatiques, les zones humides, composante majeure du paysage limousin, constituent un patrimoine naturel d’exception, caractérisé par une grande diversité biologique, et jouent un rôle essentiel pour la ressource en eau.

Elles sont des zones de transition entre la terre et l’eau et peuvent être définies par des critères d’hydrologie, de sol ou de végétation. Leur intérêt réside dans la multiplicité de leurs fonctions :  régulation des régimes hydrologiques : laminage des crues et soutien des étiages (rôle d’éponge),  maintien et amélioration de la qualité de l’eau (rôle de filtre épurateur),  réservoir de biodiversité : en France, elles hébergent 50 % des espèces d’oiseaux et 30 % des espèces végétales remarquables à forte valeur patrimoniale comme les orchidées, les plantes carnivores et les carex (rôle écologique),  espace d’activités diverses : auparavant surtout lieux de pâture du bétail en été et accessoirement sources de combustible (tourbe) en hiver, maintenant plutôt lieux d’activités récréatives comme le tourisme vert, la chasse, la pêche, les observations naturalistes et les randonnées (rôle culturel).

Les fonctions écologiques et hydrologiques et les valeurs économiques des zones humides sont intimement liées.

Ce sont par ailleurs des milieux fragiles et menacés. On estime généralement que 2/3 des zones humides nationales ont été perdues en un siècle, dont la moitié dans les 30 dernières années. Leur destruction, qui conduit à la suppression totale de la zone humide, et leur dégradation, qui conduit à la perte d’une ou plusieurs fonctions, sont le plus souvent liées aux actions humaines d’initiative privée (drainages, remblaiements, création d’étangs, ...) ou publique (recalibrage de cours d’eau, création d’infrastructures communales et routières, ...).

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L’article L211-1-1 du Code de l’Environnement (insérée par la loi n°2005-157 du 23 février 2005 sur le développement des territoires ruraux dite « loi DTR ») fixe que « "La préservation et la gestion durable des zones humides définies à l’article L. 211-1 sont d’intérêt général. Les politiques nationales, régionales et locales d’aménagement des territoires ruraux et l’attribution des aides publiques tiennent compte des difficultés particulières de conservation, d’exploitation et de gestion durable des zones humides et de leur contribution aux politiques de préservation de la diversité biologique, du paysage, de gestion des ressources en eau et de prévention des inondations notamment par une agriculture, un pastoralisme, une sylviculture, une chasse, une pêche et un tourisme adaptés. A cet effet, l’État et ses établissements publics, les régions, les départements, les communes et leurs groupements veillent, chacun dans son domaine de compétence, à la cohérence des diverses politiques publiques sur ces territoires. Pour l’application du X de l’article L 212-1, l’État veille à la prise en compte de cette cohérence dans les schémas d’aménagement et de gestion des eaux. »

De 2002 à 2009, le Conservatoire Botanique National du Massif Central (CBNMC) a réalisé un inventaire quasi exhaustif des zones humides sur les territoires des deux Parcs Naturels Régionaux du Limousin et d’autres territoires particuliers soit un total de 5121 km² dont près de 5% est composé de zones humides diverses, caractérisées sur des critères phytosociologiques.

De manière générale, il convient de préserver les zones humides qui remplissent des fonctions hydrologiques, des fonctions au niveau de la biodiversité et des fonctions socio-économiques (tourisme, chasse, pêche, patrimoine paysager).

La ripisylve en particulier assure l'alimentation de la nappe, la filtration des polluants ruisselants, l'autoépuration du milieu, le maintien des berges et la bonne qualité biologique du milieu (diversité des habitats et des espèces).

Leur protection contribue à la réalisation des objectifs de qualité et de quantité des eaux des bassins Adour-Garonne et Loire-Bretagne. Le SDAGE du bassin Adour-Garonne 2016-2021 (dispositions C46 ; C48 ; C50), le SDAGE du bassin Loire Bretagne 2016-2021 (orientation 8A et 8B) et le SAGE Vienne (préconisations 84, 87) préconisent de ne pas porter atteinte ou détruire des zones humides voire de les restaurer et de les entretenir.

La préconisation 51 du SAGE Vienne « Développer les programmes permettant la protection et le maintien des zones naturelles d'infiltration » demande :  le maintien de la ripisylve en bordure de cours d'eau,  la restauration du maillage bocager dans les zones agricoles où les haies et talus ont disparu  la préservation des zones humides.

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Figure 59: inventaires des zones humides sur Chamberet (source : PNR ML)

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3.2.3 Zone de biodiversité « ordinaire »

La diversité biologique « ordinaire » est liée aux activités agricoles et forestières. Essentiellement « herbagère » et consacrée à l’élevage bovin et ovin, l’agriculture entretient un paysage de prairies et ponctuellement de landes ; elle se diversifie localement sur des productions de céréales. Les forêts occupent une large partie du territoire : à dominante feuillue, les milieux forestiers tendent à « s’enrésiner ». La faune et la flore, sans être exceptionnelles, bénéficient de la variété des milieux agricoles et forestiers et de la qualité des cours d’eau et zones humides. L’intervention de l’homme et son caractère plus ou moins extensif, est souvent déterminante pour la biodiversité.

Les plateaux et collines périphériques à la Montagne limousine

Les régions naturelles du Limousin ont été décrites par Vilks en 1991. Chamberet se situe dans le secteur du Massif Central (M) et dans le sous-district des Plateaux et collines périphériques à la Montagne limousine (M3).

Figure 60: Les régions naturelles du Limousin (source : VILKS - 1991)

Le secteur du Massif Central (M) est défi ni par l’importance des espèces d’affinité montagnarde, boréale et dans une moindre mesure circumboréale. Le cortège des espèces d’affinité atlantique est également bien représenté ce qui confère à ce secteur une tonalité originale par rapport au reste du Massif central. Ce secteur occupe la majorité du territoire du PNR de Millevaches en Limousin, mais on y distingue plusieurs sous-districts.

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Dans le sous-district des Plateaux et collines périphériques à la Montagne limousine (M3) : les espèces d’affinité montagnarde se raréfient (disparition de Veratrum album, Meum athamanticum ou Epikeros pyrenaeus par exemple) tout comme les espèces d’affinité boréale (disparition ou raréfaction de Vaccinium oxycoccos ou de Maianthemum bifolium…).

Les milieux « ordinaires »

Figure 61: Réparittion des milieux ordinaires sur Chamberet (source : CREA)

(1) Les bois Les bois sont constitués d’un grand nombre d’essences, à la fois de feuillus (chênes pédonculé, rouvre et pubescent, châtaignier, hêtres, aulnes et frênes en bordure des cours d’eau, etc.) et de conifères associés aux épisodes historiques de plantations (pins sylvestre ou laricio, épicéas communs ou de Sitka, Douglas, sapins pectiné ou américain, etc.), même si les chênes sont dominants. La nature du sol et le climat (exposition, humidité, etc.) influencent sur les essences présentes, tout comme l’action de l’homme.

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La diversité faunistique est forte. Les bois représentent un habitat précieux pour un grand nombre d’espèces notamment de la grande faune (chevreuil, cerf, sangliers, etc.) et de l’avifaune (pics, rapaces, etc.) La diversité biologique s’élève en particulier sur les trouées et ourlets forestiers. Ces espaces sont en effet propices au développement de formations végétales eutrophiles (Rubus idaeus, Epilobium angustifolium, Linaria repens, Digitalis purpurea, Ceratocapnos claviculata….), se mélangeant aux espèces forestières. De nombreuses espèces animales se partagent entre milieux forestiers et milieux ouverts (prairies, cultures...) parmi les mammifères (buses, chouettes, martres, renards, blaireaux, ...), les amphibiens et les insectes en particulier en zones humides. La gestion sylvicole et la pression des activités humaines (chasse, loisirs, etc.) déterminent la richesse biologique.

(2) Les prairies et prés Les prairies pâturées sont des milieux communs sur la commune, avec un cortège floristique d’espèces telles que Cynosurus cristatus, Festuca gr. rubra, Anthoxanthum odoratum, Agrostis canina, Veronica serpyllifolia, Poa annua, Capsella bursapastoris, Plantago major, Bellis perennis…). Les prés de fauche se distinguent des prairies par un cortège d’espèce adaptées telles que le Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), l’Avoine dorée (Trisetum flavescens), le Salsifis des prés (Tragopogon pratensis), la Grande berce (Heracleum sphondylium). Les prairies et les près peuvent voir réunies une trentaine d’espèces végétales en même temps. Ces milieux se distinguent selon l’hydromorphie et la qualité des sols, selon l’abondance des espèces, l’absence ou la rareté des espèces des sols maigres (oligrotrophes) et le mode de gestion (pâturage ou fauche, durée et chargement du pâturage, intensité de la fertilisation). L’intensité du pâturage, la fertilisation ou le drainage conduit à des prairies d’intérêt patrimonial plus limité. Ces milieux accueillent des espèces animales communes : lapin, lièvre, cailles, perdrix, alouettes, pigeons, tourterelles, buses, éperviers, corneille, pie bavarde, mulots, campagnols, etc. La richesse de l’entomofaune peut être particulièrement riche selon la qualité des sols et de la végétation. Une maîtrise du pâturage et une diminution des intrants permet un ré accroissement de la biodiversité.

(3) Les cultures Les cultures regroupent des espèces cultivées et des espèces « adventices » qui correspondent aux espèces non semées qui y croissent. Leur phase de germination requiert des sols dénudés, sarclés ou labourés. L diversité messicole a fortement régressée avec l’évolution des techniques culturales (mécanisation, produits phytosanitaires, engrais). Les espèces des prairies et des prés fréquentent également les cultures. La richesse de l’entomofaune peut être fortement atténuée par les pratiques culturales. Des changements culturaux sont susceptibles de renouveler la biodiversité de ces milieux.

(4) Les espaces urbains Même s’ils ne sont pas à proprement parlé des milieux naturels, les espaces urbains, fortement modifiés par l’homme, constituent malgré tout des micro-habitats où la faune et la flore peuvent s’adapter, notamment dans les espaces de parcs, de jardins, etc. Parmi les végétaux, ce sont surtout les espèces rudérales, des cultures sarclées, des friches et celles adaptées aux interstices entre les murs, pavements et bitume qui vont enrichir la biodiversité. Parmi les animaux, les chauves-souris, les oiseaux dits « troglophiles » (chouette chevêche, mésanges, moineaux...), les hirondelles et les pigeons pourront trouver aux différents recoins des bâtiments des

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sites de refuge ou de reproduction. Les jardins, potagers et parcs seront également utilisés par la faune sauvage : écureuils, hérissons, etc. ; la présence de points d’eau attirera également des amphibiens (crapauds, salamandre...). La sensibilisation des propriétaires et quelques petits aménagements sont susceptibles d’accroître la biodiversité.

Les espèces recensées et protégées

L’inventaire national du patrimoine naturel, établi par le Muséum National d’Histoire Naturelle, répertorie en l’état des études sur la commune de Chamberet :  6 espèces de batraciens : l’Alyte accoucheur, le Triton Palmé, la Grenouille vert, la Grenouille rousse, la Salamandre tachetée, le Triton marbré  2 espèces d’oiseaux : la Bécasse des bois et la Tourterelle turque  l’écrevisse à pieds blancs (observée en 1989)  3 espèces de mammifères : Chevreuil, Lapin de Garenne, Sanglier  214 espèces végétales

Sur ces 227 espèces, 207 sont considérées comme indigènes et 17 introduites (dont 1 envahissante –cf. ci-contre : la Renouée du Japon – Reynoutria japonica).

Parmi ces espèces, sont protégées au titre :  de l’annexe de la Directive 79/409/CEE du 2 avril 1979 dite « Directive Oiseaux » o la Bécasse des Bois (Scolopax rusticola) o la Tourterelle turque (Streptopelia decaocto)  de la Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 dite « Directive Habitats » o l’Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes) o l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) o le Triton marbré (Triturus marmoratus)  de la convention de Berne, signée le 19 septembre 1979 : o le Myosotis des marais (Myositis scorpioides) o l’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) o l’Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes) o Chevreuil (Capreolus capreolus) o Triton palmé (Lissotriton helveticus) o Grenouille verte (Pelophylax kl. Esculenta) o Grenouille rousse (Rana temporaria) o Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) o Bécasse des bois (Scolopax rusticola) o Tourterelle turque (Streptopelia decaocto) o Triton marbré (Triturus marmoratus)  de l’arrêté interministériel du 1er septembre 1989 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Limousin o Petite pyrole (Pyrola minor)

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Bécasse des Bois Tourterelle turque Ecrevisse à pattes blanches Source : Yann Cambon Source : Julien Pinaud Source : L. Paris

Alyte accoucheur Triton marbré Source : Daniel Bourget Source : Jean François Magne

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3.2.4 « Trame Verte et Bleue »

Qu’est que la TVB ?

« Comme l’ensemble du territoire national, le Limousin connaît une certaine érosion de la biodiversité. Elle peut être rapprochée d’évolutions plus ou moins récentes des activités humaines sur les territoires ruraux et participent à une dégradation de la biodiversité : 1. la spécialisation des systèmes de productions agricoles, avec en particulier l’augmentation de la part des prairies temporaires qui entraîne une uniformisation des écosystèmes ; 2. l’intensification des parcelles les plus productives, va de pair avec un moindre entretien des zones difficiles (zones humides, tourbières, prés de fonds..) voire leur disparition ; 3. l’emploi de produits antiparasitaires pour l’élevage ; 4. la quasi disparition des landes sèches soit par transformation en prairies temporaires, soit par boisement naturel ou volontaire ; 5. l’absence ou la rareté de forêts vieilles ou anciennes, et le recul des hêtraies dans les plus hautes terres limousines ; 6. l’avancée des forêts de résineux, due à une politique volontariste de reboisement, dont la couverture est souvent dense ; 7. la forte densité et la mauvaise gestion des étangs ; 8. la rupture des corridors biologiques » (Source : Profil Environnemental du Limousin – DREAL Limousin)

Découlant du constat de l’importante fragmentation des espaces naturels et de ses incidences négatives sur la biodiversité du territoire national, l’engagement a été pris dans le Grenelle de l’Environnement de préserver et restaurer les continuités écologiques par la définition d’une « trame verte et bleue » à l’échelle régionale. La trame écologique correspond à un maillage de milieux naturels (c’est-à-dire aussi bien des milieux agricoles, forestiers que des milieux naturels “non exploités“ par l’homme) qui permet aux espèces d’effectuer leurs déplacements vitaux et de maintenir leurs populations voire de coloniser de nouveaux espaces. Elle est constituée de deux éléments principaux :  les réservoirs de biodiversité, où la biodiversité est la plus riche et la mieux représentée ; une espèce ou un groupe d’espèces peut y exercer l’ensemble de son cycle de vie.  les corridors écologiques qui sont les structures spatiales permettant le déplacement des espèces d’un réservoir à un autre.

Les corridors peuvent être constitués :  D’un espace étendu de déplacement sans obstacle, constituant généralement le plus court chemin entre deux milieux favorables, par exemple une zone de culture entre deux zones forestières.

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 Un espace étroit lié à la présence d’une structure de guidage majeur permettant les déplacements et servant simultanément de repère visuel, de refuge en cas de danger et de ressource alimentaire en cas de nécessité. (haie, bord des cours d’eau, lisières forestières) D’une matrice paysagère riche en microstructures et utilisée extensivement par des activités agricoles ou de loisirs (bocage, zones agricoles extensives en montagne). Source : MEEDAT Il est distingué :  la composante terrestre, la « trame verte », qui comprend les réservoirs de biodiversité (les espaces protégés, les surfaces en couvert naturel permanent, etc.) et les corridors permettant de les relier  la composante aquatique, la « trame bleue », qui correspond aux nappes souterraines, aux cours, aux zones humides.

Les deux composantes sont complémentaires. Leurs interfaces sont d’importance. Les milieux concernés nécessitent une gestion intégrée.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique

Cf. articulation avec les documents d’urbanisme

Contribution des PNR du Massif Central

Depuis 2008, les Parcs Naturels du Massif Central, (dont le PNR de Millevaches en Limousin) au sein de l’IPAMAC, sont engagés dans le cadre d’un appel à projets du Ministère en charge de l’écologie, dans une expérimentation commune de cartographie d’une trame écologique interrégionale. Ce travail d’expérimentation est une contribution à la mise en œuvre de la TVB à travers l’élaboration des futurs SRCE des 6 régions concernées : Limousin, Auvergne, Bourgogne, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Ce projet a permet d’identifier une trame écologique au 1/100 000ème et d’expérimenter des méthodes de traitement de données, d’identifier des écueils méthodologiques et techniques et de proposer certaines pistes.

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Figure 62: Corridors écologiques au sens du SRCE sur Chamberet (source : PNR ML)

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Figure 63: Réservoirs de biodiversité au sens du SRCE sur Chamberet (source : PNR ML)

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Chamberet

Figure 64: Carte de la trame verte et bleue (source CREA)

Même si Chamberet n’est pas concernée par des zones protégées ou des zones d’inventaire de la biodiversité, elle possède plusieurs ensembles forestiers de dimensions importantes qui recèlent un fort potentiel de réservoir de biodiversité, en particulier : le massif du Mont Cé (tiers Est de la commune), la forêt du Puy Saumont (ligne de crête nord-ouest), la forêt des Fayes (au nord du bourg, entre les ruisseaux de Bonnot et de La Farge, affluents de la Soudaine) et les bois de Dulcet-Laporte (au sud- ouest)

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Plusieurs éléments de la commune de Chamberet peuvent avoir un rôle de corridor écologique, en particulier :  les cours d’eau et plus particulièrement la Soudaine et ses affluents qui permettent le déplacement de la faune aquatique et semi-aquatique ainsi que la faune terrestres sur les berges ;  les zones humides principalement composées de jonçaies et de forêts humides, correspondent en grande partie aux cours d’eau traversant la commune ;  les lisières forestières et le réseau de haies, notamment vis-à-vis des espèces sensibles comme la Bécasse des Bois et la Tourterelle turque ;  l’intérieur des massifs forestiers, notamment pour les grands mammifères (Chevreuil, Sanglier, etc.).

L’ensemble de ces éléments contribuent au bon fonctionnement écologique de la commune en participant aux échanges génétiques entre les différentes populations, mais aussi en favorisant les déplacements de la faune, entre les lieux de reproduction, d’hivernage et d’alimentation.

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3.3 Paysages et patrimoine

3.3.1 Ambiances de la « Montagne Limousine » et paysages du « Mont Gargan »

Figure 65 : Les ambiances paysagères de la région Limousin (source : Atlas des paysages du Limousin)

Selon l’Atlas Régional des Paysages du Limousin, établi en 2006, Chamberet fait partie de l’un des quatre secteurs sous influence montagnarde dite « La Montagne limousine ».

« Au cœur de la région, au point de rencontre des trois départements, la montagne limousine apparaît comme la clef de voûte qui tient toute l’organisation des paysages du Limousin. D’où que l’on vienne, l’élévation progressive de la région qui la distingue de ses voisines, converge vers ce point haut. Où plutôt vers ces points hauts, car la montagne limousine est complexe, formée par plusieurs sommets légèrement émergents qui frisent les 1000 mètres d’altitude : en Corrèze, le Mont Bessou et son jumeau, le Puy Pendu, non loin de Meymac, culminent à 977 mètres ; le signal d’Audouze atteint 953 mètres ; la forêt de Châteauvert en Creuse, 932 et les Monédières, 908. Me cœur de cette montagne limousine est en fait un haut plateau (…). A l’échelle de la région, les géologues et les géographes expliquent que l’élévation vers Millevaches s’opère par une série de « plateaux » étagés (…). Cette appellation de plateau est délicate et trompeuse. Elle suppose des étagements de niveaux aplanis et clairement séparés les uns des autres par des marches successives. La traversée du Limousin offre rarement une telle perception. Ce que l’on appelle plateau n’est souvent qu’un ensemble mouvementé en collines et en cuvettes ».

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Les clés paysagères du paysage de la « Montagne Limousine » sont :  les grands espaces dégagés, avec des vues panoramiques, sur les sommets ;  les forêts de hêtres et les forêts de résineux « travaillée » (« forêt cathédrale ») et les alignements d’épicéas ;  les landes humides ;  les landes sèches de bruyères et de fougères ;  les murets de pierres sèches, le granite clair et l’ardoise.

Figure 66 : Les valeurs paysagères clés de la Montagne Limousine (source : Atlas des paysages du Limousin)

L’Atlas Régional des Paysages du Limousin a réalisé une analyse plus fine et établit des unités de paysage de taille plus réduite. Chamberet fait ainsi partie de l’unité n°12 « Le Mont Gargan ».

Cf. carte et fiche « Mont Gargan », pages suivantes.

3.3.2 Les unités paysagères du PNR de Millevaches en Limousin

Le PNR de Millevaches en Limousin identifie 3 unités paysagères sur le territoire de Chamberet :

- Les plateaux de la Vézère sur la moitié sud du territoire communal : il s’agit de plateaux dégagés, à faible altitude, entaillé de quelques grandes vallées. Les zones agricoles ouvertes sont dominantes ; - Les massifs du Mont Gargan et du Mont Cé : cet ensemble de sommets est couvert d’un grand massif de feuillus. Les espaces ouverts sont situés généralement autour des villages et hameaux. - Les monts et plateaux de la Vienne : cette unité se caractérise par des paysages vallonnés, alternant entre mosaïque de beaux ensembles de chênaie et bocage agricole. On note toutefois quelques espaces plus vastes de cultures.

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Figure 67 : Les unités paysagères du PNR de Millevaches à l’échelle de la commune (source : PNR ML)

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3.3.3 Site emblématique des « Monts Gargan et Cé »

Les sites emblématiques du Limousin ont été inventoriés sous l’appellation « zones sensibles » dans les années 1980-1985 à l’initiative de la DRAE du Limousin qui souhaitait à cette époque disposer de données qualitatives sur les paysages naturels et/ou bâtis de la région. Ces informations ont fait l’objet de productions cartographiques départementales au 1/100 000 (cartes du « patrimoine naturel et bâti »).

Ces inventaires définissent des paysages emblématiques qui doivent leur caractère soit à :  une accumulation de valeurs paysagères clés (cours d’eau torrentueux, chaos rocheux, architecture vernaculaire, alignement d’arbres…) ; par exemple, le massif des Monédières ;  une valeur paysagère unique intrinsèque telle que le bocage géométrique des Brandes de Landes (Gouzon, Creuse), le château et parc de la Génerie (Salmon-la-Tour, Corrèze), les Gorges de la Combade (Haute Vienne). Cf. carte page suivante.

La partie nord de la commune de Chamberet fait partie du site emblématique des « Monts Gargan et Cé ».

Figure 68 : Les paysages du Limousin (source : Atlas des paysages du Limousin)

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Figure 69 : Les sites emblématiques du Limousin (source : Atlas des paysages du Limousin)

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Figure 70 : Le Mont Gargan (source : Atlas des paysages du Limousin)

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Source : Atlas des Paysages du Limousin – Université de Limoges

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3.3.4 Paysages de Chamberet

Un paysage de vieilles montagnes, aux multiples collines, passant de forêts de feuillus à des forêts sombres de conifères, et à des prairies aux tons verts répondant au ciel changeant.

Des ambiances variées, entre vallons humides aux paysages fermées, (où la présence de l’eau se signale par la flore hydrophile et des aménagements d’étangs), les paysages ouverts des flancs de collines (domaine des prés) et des plateaux forestiers.

Des cours d’eau et zones humides, dont la préservation est essentielle à l’écologie et à la biodiversité du territoire.

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Les forêts linéaires (ripisylve et haies bocagères), éléments essentiels du paysage traditionnel, menacées par les évolutions des pratiques.

Un paysage rural dessiné par l’agriculture, où la présence des bois restent marquée et où la présence bâtie est le plus souvent discrète. Ardoise et granite clair sont les matériaux traditionnels des constructions anciennes, aux volumes simples.

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3.3.5 Patrimoine architectural et archéologique

Monuments historiques

Deux monuments historiques sont présents sur la commune de Chamberet :

1. le Château de la Farge et son parc, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 29 mai 1991. Edifié entre 1620 et 1666, le château fut la propriété de la famille de Boisse du Moyen Age jusqu’à la Révolution. Le château fut restauré par M. Talamon qui fit appel, pour , à Edouard André, célèbre paysagiste. Structuré en terrasse, le jardin mettait en valeur la façade est du château. Un parc paysager agrémente la colline jusqu’à l’étang au sud-ouest. L'ordonnance paysagère de la terrasse principale du château est construite sur des structures du 17e siècle révélées par le grand canal rectangulaire à l'est qui ouvre sur un vaste paysage champêtre puis sur la chaîne des Monédières. Le parc paysager est constitué d'une large pelouse délimitée par des masses arborescentes variées. Puis un cheminement en sous-bois conduit par des allées courbes à l'étang en contrebas.

2. Manoir renaissance (ancien presbytère) constitué de l’ancien manoir proprement dit (avec tour d’escalier centrale), du logis adjacent et du portail d’entrée, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 27 avril 1992. L’édifice a été construit dans la seconde moitié du 16ème siècle et a dû être partiellement endommagé par l’incendie du bourg de 1590. Il reprend une typologie médiévale (corps de logis rectangulaire avec tour d’escalier centrale en ¾ œuvre) mais son décor est de la première Renaissance, en particulier sur la tourelle où se superposent des pilastres, éléments issus du répertoire classique. L’escalier à vis, à noyau central, desservait les bâtiments Est et Ouest. Le corps de bâtiment Est conserve au rez-de-chaussée, sa cuisine 16ème siècle avec cheminée en arc bombé percée d’un four. Restauré à la fin du 19ème siècle, il fait office à l’époque de presbytère et on lui adjoint un ancien logis.

L’inscription s’accompagne de l’instauration d’une servitude de protection des abords des monuments historiques (cf. pièce 6.1 – Servitudes d’Utilité Publique). Dans un périmètre de rayon de 500m, tous les travaux doivent être soumis à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France.

En application de l'article L 621-30-I du Code du Patrimoine (1), Monsieur l'Architecte des Bâtiments de France propose de modifier le périmètre de protection du Manoir renaissance. Le dossier de modification du périmètre établi par le Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine (STAP), en concertation avec la commune, a été validé par la commune. Il pourra être mis en enquête publique avec le projet de PLU arrêté par le Conseil Municipal.

Edifices d’intérêt historique

Le STAP a réalisé un inventaire général qui identifie plusieurs édifices d’intérêt : 1. l’église paroissiale Saint-Dulcet (édifiée au 12ème siècle puis partiellement incendié en 1590, 1660 (foudre), 1818, 1881, restaurée et agrandie en 1883) ;

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2. la Chapelle Saint-Michel, au Cros (signalée dès le 12ème siècle, détruite et localisation inconnue) ; 3. la Chapelle Saint-Nicolas du Mont Cé (chapelle reconstruire en 1827, sur l’emplacement de la chapelle et du prieuré attestés dès le 11ème siècle) ; 4. la chapelle Saint Dulcet (reconstruite vers le début du 19ème siècle, en lieu et place d’un édifice antérieur, ruiné à la Révolution, puis restaurée en 1827) ; 5. le Château-fort (1145, endommagé lors des guerres de Religion et détruit à la révolution), au bourg ; 6. le Château d’Enval (détruit ; la chapelle et une partie du château étaient encore debout à la fin du 19ème siècle) ; 7. la Ferme de Ceux (2ème moitié du 18ème siècle) ; 8. la Ferme de Cros (logis et ancienne grange – 1757, et grange-étable en1899) ; 9. la Ferme de La Geneste (1840) ; 10. la Ferme de Journiac (1ère moitié du 19ème siècle) ; 11. la Ferme de Lacipière (de la 1ère moitié du 19ème siècle) ; 12. la Ferme de Meyrignac (de la seconde moitié du 17ème siècle) ; 13. la Ferme de la Réserve de Journiac (19ème siècle, communs dont pigeonnier) ; 14. le Monuments aux Morts ; 15. la Croix de La Farge ; 16. les Croix de Mont Cé.

La recherche bibliographique réalisée lors de l’inventaire révèle la destruction de plusieurs châteaux (Boiscombet, Ceux, Chastangeaux, Chaverivière, Cros, Le Leyris, Valade), celle des prieurés de Notre- Dame au bourg et celui du Mont Cé.

Figure 71: Localisation du patrimoine architectural et historique (source : CREA)

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Arbres remarquables

La DREAL Limousin a effectué un inventaire des arbres remarquables du Limousin. Ont été identifiés sur la commune de Chamberet : a- dans la clairière de la chapelle du Mont Cé, un groupe de 3 hêtres (Fagus sylvatica), d’une hauteur d’environ 24m, de 4.8m de circonférence et de 27m de diamètre pour le houppier, dont l’âge est estimé à 200 ans. Le groupe correspond au vestige d’un alignement en bordure du chemin près de la croix et de la chapelle. b- le Séquoia (Sequoiadendron giganteum) de la Maison de l’Arbre, d’une centaine d’années, atteignant une hauteur de 22m et une circonférence de 7.9m. c- un hêtre (Fagus sylvatica) isolé dans le parc du Château de La Farge, atteignant une hauteur de 22,5m et une circonférence de 4,15m, dont l’âge est estimé à 130 ans. Il daterait du parc dessiné par Edouard André vers 1880. Il possède un tronc très court, à partir duquel 5 charpentières se déploient pour finir par toucher le sol. d- un Orme d’Amérique (Ulmus americana) centenaire, d’une hauteur de 15m, essence rare, situé dans le parc du Château de La Farge.

Sites d’intérêt archéologique

La Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) a connaissance de plusieurs sites archéologiques sur Chamberet.

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Figure 72: Liste des entités archéologiques (source : DRAC Limousin)

Les autorisations d'occuper le sol sont soumises à l'application de l'article R 111.27 du Code de l'Urbanisme qui stipule que « Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales si les constructions, par leur situation, leur architecture, leurs dimensions ou l'aspect extérieur des bâtiments ou ouvrages à édifier ou à modifier, sont de nature à porter atteinte au caractère ou à l'intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains ainsi qu'à la conservation des perspectives monumentales ». Cet article est d'ordre public, c’est- à-dire qu’il reste applicable nonobstant les dispositions d’un document d’urbanisme.

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Localisation des entités archéologiques inventoriées

Figure 73: Localisation des entités archéologiques inventoriées (source : DRAC Limousin)

138 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

3.4 Risques et nuisances

3.4.1 Arrêtés de catastrophe naturelle

Chamberet a été concerné par 3 arrêtés de catastrophe naturelle :

Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du Tempête 06/11/1982 10/11/1982 18/11/1982 19/11/1982 Inondations, coulées de boue et 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 mouvements de terrain Inondations et coulées de boue 05/07/2001 06/07/2001 06/08/2001 11/08/2001

3.4.2 Risques naturels

Le risque sismique

Depuis le 1er mai 2011, un nouveau zonage sismique est entré en vigueur. Les avancées scientifiques, de nouvelles données de sismicité instrumentale et historique acquises depuis 1984 ont permis de déboucher sur l’élaboration d’un zonage basé sur une approche probabiliste. Ce nouveau zonage sismique français a été entériné par les décrets n° 2010-1254 et 2010-1255 du 22 octobre 2010, codifiés dans les articles R.563-1 à 8 et D.563-8-1 du Code de l’Environnement. Il divise la France en 5 zones de sismicité : de 1 (sismicité très faible) à 5 (sismicité forte). Le Limousin qui n’était pas concerné par le précédent zonage, l’est depuis le 1er mai 2011. La réglementation parasismique (zones 2 à 5) concerne ainsi presque tout le territoire de la Haute-Vienne et de la Creuse (classés en zone de sismicité 2 – faible).

 Chamberet et la Corrèze dans son ensemble sont classées en zone de sismicité 1 donc très faible

Le risque « Tempête »

Les tempêtes concernent une large partie de l'Europe, et notamment la France métropolitaine. Celles survenues en décembre 1999 ont montré que l'ensemble du territoire est exposé, et pas uniquement sa façade atlantique et les côtes de la Manche, fréquemment touchées. Bien que sensiblement moins dévastatrices que les phénomènes des zones intertropicales, les tempêtes des régions tempérées peuvent être à l'origine de pertes importantes en biens et en vies humaines. Aux vents pouvant dépasser 200 km/h en rafales, peuvent notamment s'ajouter des pluies importantes, facteurs de risques pour l'Homme et ses activités.

Le seuil au-delà duquel on parle de tempête est de 89 km/h, correspondant au degré 10 de l'échelle de Beaufort (échelle de classification des vents selon douze degrés, en fonction de leurs effets sur l'environnement). Une tempête correspond à l'évolution d'une perturbation atmosphérique, ou dépression, le long de laquelle s'affrontent deux masses d'air aux caractéristiques distinctes (température, teneur en eau).

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En France, ce sont en moyenne chaque année quinze tempêtes qui affectent nos côtes, dont une à deux peuvent être qualifiées de " fortes " selon les critères utilisés par Météo-France. Bien que le risque tempête intéresse plus spécialement le quart nord-ouest du territoire métropolitain et la façade atlantique dans sa totalité, les tempêtes survenues en décembre 1999 ont souligné qu'aucune partie du territoire n'est à l'abri du phénomène. Elles ont également démontré l'ampleur des conséquences (humaines, économiques, environnementales) que les tempêtes sont en mesure de générer. Les tempêtes des 26, 27 & 28 décembre 1999 ont en effet été les plus dramatiques de ces dernières dizaines d'années, avec un bilan total de 92 morts et de plus de 15 milliards d'euros de dommages. Leur période de retour a été estimée de l'ordre de 400/500 ans. L'une des caractéristiques de ces tempêtes a été que les vents violents, atteignant près de 200 km/h sur l'île d'Oléron et 170 km/h en région parisienne, ont concerné une très grande partie du territoire métropolitain et pas seulement des secteurs " classiquement " frappés par ce type de phénomène.

Impuissant face à l'occurrence du phénomène, l'Homme peut en prévenir les effets par le biais de mesures d'ordre constructif, par la surveillance météorologique (prévision) et par l'information de la population et l'alerte.

Le risque « Inondation »

« La commune se situe en tête de bassin versant et a la particularité d'être sur la ligne de partage des eaux des bassins de la Vienne au nord et de la Vézère au Sud. Elle est parcourue par de nombreux petits cours d'eau qui ne sont pas couverts par une étude de définition du champ d'inondation. Il s'agit de la Combade (affluent de la Vienne) et de la Soudaine (affluent de la Vézère) avec de nombreux sous- affluents. Il est nécessaire de préserver de l'urbanisation les abords des cours d'eau (lit majeur) afin, d'une part, de conserver leur champ d'expansion de crue pour permettre l'étalement des eaux et réduire ainsi le risque à l'aval et, d'autre part, pour préserver les personnes et les biens de l'exposition au risque d'inondation.

Il est également nécessaire de prévoir une gestion des eaux pluviales qui favorise l'infiltration sur les parcelles ou, en cas d'impossibilité, de réguler les débits de fuite vers le réseau d'eau pluviale afin de limiter au maximum les apports massifs d'eau pluviale dans l'exutoire final qu'est le cours d'eau » (Extrait du PAC de l’Etat – 2011)

 Chamberet n’est pas concerné directement par ce risque.

Le risque « Mouvement de terrain »

Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour).

« Les versants très raides, de nature métamorphique ou plutonique, peuvent être sujets à des phénomènes de coulée de boue. Tout projet d'urbanisme devra donc s'attacher à ne pas modifier l'hydrologie des cours d'eau alimentant ces versants, à limiter ou encadrer la réalisation de pistes

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forestières sur les pentes les plus fortes (>30°) et s'interroger sur la pertinence de créer des zones de boisements classés à proximité des bâtiments et axes routiers les plus exposés aux glissements de terrain et chutes de blocs » (Extrait du PAC de l’Etat – 2011).

Le risque « Cavités souterraines »

Trois cavités souterraines (correspondantes à des ouvrages civils) sont inventoriées sur la commune de Chamberet sur la base BDCavités, gérée et développée par le BRGM :  Souterrain de Montceix (LIMAA0000223)  Souterrain de la Nouaille (LIMAA0000224)  Souterrain de Rotaris (LIMAA0000225) Des dommages peuvent être occasionnés par des mouvements de terrain liés à ces cavités souterraines. Pour prévenir les risques naturels, ces cavités doivent être indiquées et la commune doit veiller à la non- constructibilité des parcelles concernées.

3.4.3 Autres risques et nuisances

Risque routier

Pendant la période d'étude du 01/01/2000 au 31/12/2010, 4 accidents corporels ont été recensés sur routes départementales (sur la commune de Chamberet) occasionnant 4 blessés non hospitalisés.

Sites pollués ou anciens sites d’activité

« La commune a exploité une décharge d'ordures ménagères (propriété communale) au lieu-dit « Arsouze ». Cette décharge est aujourd'hui réhabilitée et au titre du procès-verbal de récolement en date du 16 janvier 2008, la municipalité doit s'assurer de : – la fermeture de la barrière d'accès au site, – la présence de panneaux interdisant le dépôt de déchets sur le site, – l'entretien du fossé de dérivation des eaux de ruissellement. La commune doit veiller à la non-constructibilité de ces parcelles » (Extrait du PAC de l’Etat – 2011).

Le site BASOL du MEEDDAT inventoriant les sites aux sols pollués ou potentiellement pollués ne recense aucun site sur Chamberet.

Des inventaires historiques d’anciens sites industriels et activités de service, pouvant avoir occasionné une pollution des sols, ont été menés au niveau des régions. Ils ont été réalisés à partir de l’examen d’archives. Les résultats sont répertoriés dans la base de données BASIAS, dont la finalité est de conserver la mémoire de ces sites pour fournir des informations utiles à la planification urbanistique et à la protection de l'environnement. Il faut toutefois souligner que l’inscription d’un site dans la base de données BASIAS ne préjuge pas d’une éventuelle pollution du site.

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Le site BASIAS recense sur Chamberet : Identifiant Raison sociale Nom usuel Localisation LIM1900964 Mme DACEUX Abattoir Bourg LIM1900961 SURDOL Jean Etablissements Jean SURDOL Bourg LIM1900965 PRADEAUX Abattoir Bourg LIM1901207 Station d'épuration (Lagunage) Chastangeaux LIM1900501 CHAUMEIL carrière de pierre à ciel ouvert non Etang de la flamme exploitée LIM1900502 CHAUMEIL carrière de pierre à ciel ouvert non Leyrit exploitée LIM1900268 PANTEIX carrière de pierre à ciel ouvert non Peyrissaguet Louis et Roger exploitée LIM1900513 PANTEIX carrière à ciel ouvert Roger LIM1900692 Société des Autobus du Centre LIM1902017 MONTHEIL Station-service

Installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)

Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une installation classée. Les activités relevant de la législation des installations classées sont énumérées dans une nomenclature qui les soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration en fonction de l’importance des risques ou des inconvénients qui peuvent être engendrés :  Déclaration : pour les activités les moins polluantes et les moins dangereuses. Une simple déclaration en préfecture est nécessaire  Autorisation : pour les installations présentant les risques ou pollutions les plus importants. L’exploitant doit faire une demande d’autorisation avant toute mise en service, démontrant l’acceptabilité du risque. Le préfet peut autoriser ou refuser le fonctionnement.  Enregistrement : pour les secteurs dont les mesures techniques pour prévenir les inconvénients sont bien connues (stations-service, entrepôts...), un régime d’autorisation simplifiée, ou régime dit d’enregistrement, a été créé en 2009. La base nationale des ICPE ne recense aucune ICPE sur Chamberet.

Lors de l’enquête communale agricole :  7 exploitations (ayant leur siège sur la commune) ont déclarés être sous le régime déclaratif des ICPE  2 exploitations (ayant leur siège sur la commune) ont déclarés être sous le régime d’autorisation des ICPE : Mazalaigue et Bonnat

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Figure 74: Localisation des exploitations agricoles relevant du régime des ICPE (source : étude CREA)

143 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

3.5 Enjeux environnementaux

RELIEF ET GEOLOGIE Un modelé accentué et un dénivelé important Contrôler le risque de mouvement de terrain Mettre en valeur le paysage des « hauts Le point haut de la commune : le Mont Cé plateaux » Une position sur la ligne de partage des eaux Intégrer les objectifs des SDAGE Adour entre la Vienne et la Vézère Garonne et Loire Bretagne et du SAGE Vienne Gérer les effets de l’urbanisation sur la ressource La majorité du territoire se situe sur le bassin en eau (protection des zones humides, qualité versant de La Soudaine des ruissellements) Protéger les terres exploitables pour assurer Des sols peu profonds orientant l’activité l’équilibre économique des exploitations agricole vers l’élevage d’élevage RESSOURCE EN EAU 3 cours d’eau (La Soudaine, Le Bradascou et La Conserver la qualité écologique du réseau Combade) en 1ère catégorie piscicole et 34 hydrographique (cf. mesures Fonc_4_01, étangs ; des masses d’eau superficielles en bon Fonc_4_02 de l’UHR Vézère) état écologique Un climat océanique faisant varier, par Maîtriser les effets des inondations en d’importantes précipitations, les débits des cours protégeant les zones humides (cf. Fonc_1_04 de d’eau de manière importante l’UHR Vézère) Limiter les risques de pollutions de la ressource Une masse d’eau souterraine en bon état en eau (cf. mesures Conn_3_03, Ponc_1_03, quantitatif et chimique Ponc_01_04) 3 prélèvements d’eau potable : Germont, Protéger les abords des captages Bellegarde, Mazalaigue 3 stations d’épuration : Bourg, Centre équestre, Assurer la performance des réseaux Centre de vacances de Scoeux, rejetant les eaux d’assainissement traitées dans la Soudaine AIR ET ENERGIE Un air de bonne qualité Conserver la qualité de l’air Un site à faible potentiel éolien et solaire pour Permettre les installations domestiques pour l’installation de centrales, exploitable par des l’utilisation des énergies éolienne et solaire modes de production décentralisée) CONTRAINTES REGLEMENTAIRES Protéger le patrimoine naturel et culturel du PNR de Millevaches en Limousin Une commune faisant partie du PNR de Contribuer au développement économique Millevaches en Limousin social, culturel et à la qualité de la vie Assurer l’accueil et l’information du public Préserver les terres nécessaires au maintien et au Une commune soumise à la Loi Montagne développement des activités agricoles, pastorales et forestières

144 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Protéger les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard Maîtriser l’urbanisation Aucune mesure de protections ou d’inventaires Mettre en valeur l’arboretum du patrimoine naturel, excepté l’arboretum Des zones humides constituant un patrimoine Protéger le rôle de « réservoir de biodiversité » naturel caractérisé par une grande diversité et de « continuités écologiques » des zones biologique humides PAYSAGE Une communes appartenant à la région naturelle Connaître et protéger les sites favorables aux des « plateaux et collines périphériques de la espèces d’affinité montagnarde et boréale Montagne limousine » présente dans le Massif central Une diversité « ordinaire » liée aux activités et Protéger les zones agricoles, pastorales et pratiques agricoles et forestières des plateaux et forestières collines périphériques à l Mettre en valeur les « clés paysagères » du grand paysage (des vues panoramiques sur les Un territoire participant au grand paysage de la sommets, des forêts de hêtres et de résineux « Montagne limousine » « travaillée », des landes humides et sèches, des matériaux de construction locaux) Le nord de la commune identifiée dans le site Limiter les dégradations paysagères et mettre en emblématique régional des « Monts Gargan et valeur les sites Cé » TRAME VERTE ET BLEUE Des espèces protégées associées aux zones Protéger les zones humides et forêts humides humides, aux zones et lisières forestières Protéger la trame verte et bleue du territoire Une urbanisation et un réseau routier réduisant communale en particulier les vallons bordant le ou compromettant les continuités écologiques bourg PATRIMOINE 2 monuments historiques (Château et parc de La Protéger les édifices et mettre en valeur leurs Farge et Manoir Renaissance du bourg) et 16 abords édifices d’intérêt historique 4 arbres remarquables Protéger les arbres remarquables 21 sites d’intérêt archéologique identifiés Préserver le patrimoine archéologique RISQUES Des risques d’inondation et de mouvement de Maîtriser l’urbanisation dans les zones de terrain risques Une ancienne décharge et 10 sites identifiés par Contrôler le risque de pollution des sols le site BASIAS 9 exploitations s’étant déclarées sous le régime Maîtriser l’urbanisation aux abords des ICPE en des ICPE au cours de l’enquête communale conservant les capacités de développement des agricole installations agricoles

145 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

4- ARTICULATION AVEC LES DOCUMENTS SUPERIEURS

Comme le prévoit l’article R151-3 du Code de l’Urbanisme, le Rapport de Présentation doit décrire l’articulation du plan avec les autres documents d’urbanisme et les plans ou programmes mentionnés à l’article L. 122-4 du Code de l’Environnement, avec lesquels il doit être compatible ou qu’il doit prendre en considération.

Conformément aux dispositions des articles L122-4 du Code de l’Environnement et L131-4 du Code de l’Urbanisme, le Plan Local d’Urbanisme doit être compatible avec : - le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), - le Schéma de Mise en Valeur de la Mer, - le Plan de Déplacements Urbains, - le Programme Local de l’Habitat, - les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes conformément à l’article L.112-4.

En l’absence de SCOT, comme c’est le cas pour Chamberet, le PLU doit être compatible avec les documents supérieurs suivants (L.131-1 du Code de l’Urbanisme) : - Les dispositions particulières aux zones de montagne (Loi Montagne) ; - La Charte du Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin ; - Les SDAGE Adour-Garonne et Loire-Bretagne ; - Les SAGE Vienne et Vézère-Corrèze (en cours d’élaboration) ;

D’après l’article L.131-2 du Code de l’Urbanisme, le PLU devra prendre en compte le SRCE Limousin.

Lorsqu’un de ces documents est approuvé après l’approbation d’un Plan Local d’Urbanisme, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible dans un délai de trois ans. Ce délai est ramené à un an pour permettre la réalisation d’un ou plusieurs programmes de logements prévus dans un secteur de la commune par le programme local de l’habitat et nécessitant une modification du plan.

L’articulation, la comptabilité et la prise en compte des autres documents d’urbanisme et plans ou programmes sont présentées dans les pages suivantes.

4.1 Le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale)

Le Plan Local d’Urbanisme n’est pas situé dans un Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT). Le PLU devra être compatible à celui-ci lors de sa future réalisation.

4.2 Le PCET, PDU, le PLH

Le PLU devra être compatible avec les trois documents supra communaux mais ils n’en existent pas sur la commune et sur l’intercommunalité.

146 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

4.3 Le SDAGE, SAGE et PGE

4.3.1 Le SDAGE Adour-Garonne Les documents d’urbanisme constituent de fait, pour partie, des documents administratifs qui portent une politique de l’eau et relèvent donc du domaine de l’eau, notamment pour ce qui concerne l’alimentation en eau potable, l’assainissement, la gestion des eaux pluviales, les risques d’inondation, la protection des espaces naturels constitués d’écosystèmes hydriques.

Le SDAGE Adour Garonne 2016-2021, approuvé le 1er décembre 2015 par le Préfet coordonnateur de bassin, fixe pour son bassin hydrographique, dont fait partie le bassin versant des cours d’eau des communes, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l’intérêt général et dans le respect de la loi sur l’eau.

Ce document est basé sur 8 grands enjeux concernant notamment la gestion globale des milieux aquatiques et des vallées et une gestion quantitative et qualitative des eaux superficielles et souterraines :  Une connaissance améliorée de la qualité des eaux.  Un état des eaux stables.  Une pression domestique qui se réduit mais des équipements à maintenir en bon fonctionnement.  Une pression industrielle ciblée.  Une pression liée aux nitrates et aux pesticides toujours forte.  Des perturbations hydromorphologiques toujours présentes.  Une pression de prélèvement toujours présente.  Un risque que les masses d’eau n’atteignent pas l’objectif 2021.

Pour atteindre ces 8 enjeux fondamentaux le SDAGE Adour-Garonne 2016-2021 a défini 4 grandes orientations : 1) Créer les conditions de gouvernance favorables : une politique de l’eau cohérente et menée à la bonne échelle. 2) Réduire les pollutions : les pollutions compromettent le bon état des milieux aquatiques mais aussi les différents usages : l’alimentation en eau potable, les loisirs nautiques, la pêche, l’aquaculture… 3) Améliorer la gestion quantitative : maintenir une quantité d’eau suffisante dans les rivières est primordial pour l’alimentation en eau potable, le développement des activités économiques ou de loisirs et le bon état des milieux aquatiques. 4) Préserver et restaurer les milieux aquatiques (zones humides, lacs, rivières…) : le bassin Adour- Garonne abrite des milieux aquatiques et humides d’un grand intérêt écologique qui jouent un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité, dans l’épuration et la régulation des eaux.

Le SDAGE et le Programme de Mesure (PDM) intègrent les obligations définies par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour atteindre un bon état des eaux d’ici 2021. Il a un objectif principal : - Que 69% des rivières du bassin soit en bon état d’ici 2021. Une eau en bon état permet le maintien de la vie aquatique et la satisfaction des besoins humains. Elle ne contient pas de produits toxiques. Elle est disponible en quantité suffisante pour tous.

147 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

4.3.2 Le SDAGE Loire-Bretagne Le SDAGE Loire Bretagne approuvé le 4 novembre 2015 par le Préfet coordonnateur de bassin fixe pour son bassin hydrographique dont fait partie le bassin versant de la rivière Vienne, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l’intérêt général et dans le respect de la loi sur l’eau.

Ce document est basé sur 5 grands enjeux concernant notamment la gestion globales des milieux aquatiques et des vallées et une gestion quantitative et qualitative des eaux superficielles et souterraines :  Protéger les milieux aquatiques : le bon fonctionnement des milieux aquatiques est une condition clef du bon état de l’eau,  Lutter contre les pollutions : toutes les pollutions sont concernées quelle que soit leur origine,  Maîtriser la ressource en eau : Ressource et prélèvements doivent être équilibrés,  Gérer le risque inondation : Développer la conscience et la prévention du risque,  Gouverner, coordonner, informer : Assurer une cohérence entre les politiques et sensibiliser tous les public.

Pour atteindre ces 5 enjeux fondamentaux le SDAGE Loire Bretagne a défini 15 grandes orientations : 1) repenser les aménagements de cours d’eau, 2) réduire la pollution par les nitrates, 3) réduire la pollution organique et bactériologique, 4) maîtriser et réduire la pollution par les pesticides, 5) maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses, 6) protéger la santé en protégeant la ressource en eau, 7) maîtriser les prélèvements d’eau, 8) préserver les zones humides, 9) préserver la biodiversité aquatique, 10) préserver le littoral, 11) préserver les têtes de bassin versant, 12) faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques, 13) mettre en place des outils règlementaires et financiers, 14) informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

Le SDAGE et le Programme de Mesure intègrent les obligations définies par la Directive européenne sur l’eau (DCE) ainsi que les orientations du Grenelle de l’environnement pour atteindre un bon état des eaux d’ici 2021.

4.3.3 Le SAGE Vézère-Corrèze La commune de Chamberet est incluse dans le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) : Vézère-Corrèze. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère…). Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau et il doit être compatible avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).

148 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

Le SAGE est constitué d’un Plan d’Aménagement et de Gestion Durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques (PAGD) dans lequel sont définis les objectifs partagés par les acteurs locaux, d’un règlement fixant les règles permettant d’atteindre les objectifs, et d’un rapport environnemental.

Une fois le SAGE approuvé, le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et aux actes administratifs. Pour ce qui a trait au PAGD et à ses documents cartographiques, ils deviennent opposables à l’administration.

Le SAGE Vézère-Corrèze s’étend sur 3730 km². Le territoire du SAGE concerne 1 région (Nouvelle- ) et 3 départements (Corrèze, Haute-Vienne, et Dordogne).

Actuellement, il est en cours d’instruction et son périmètre a été validé par l’arrêté inter-préfectoral du 23 juillet 20152. Son élaboration devra intervenir dans un délai de 5 ans. La structure porteuse de l’élaboration est le Conseil Départemental de la Corrèze. Il sera orienté autour de plusieurs enjeux : - l’amélioration ou la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines - la gestion équilibrée et durable des ressources - la lutte contre les risques d’inondations - la préservation et la restauration des milieux et de la biodiversité - le maintien de l’activité économique et des usages

Figure 75: Périmètre du SAGE Vézère-Corrèze (source : DDT Corrèze)

149 CHAMBERET – Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation

4.3.4 Le SAGE Vienne La commune de Chamberet est incluse partiellement dans le périmètre du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Vienne. Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère…). Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau et il doit être compatible avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE).

Le SAGE est constitué d’un Plan d’Aménagement et de Gestion Durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques (PAGD) dans lequel sont définis les objectifs partagés par les acteurs locaux, d’un règlement fixant les règles permettant d’atteindre les objectifs, et d’un rapport environnemental.

Une fois le SAGE approuvé, le règlement et ses documents cartographiques sont opposables aux tiers et aux actes administratifs. Pour ce qui a trait au PAGD et à ses documents cartographiques, ils deviennent opposables à l’administration.

Le SAGE Vienne, qui a été approuvé le 8 Mars 2013, s’étend sur 7 061 km² depuis les sources de la Vienne sur le plateau de Millevaches, jusqu’à la confluence avec la Creuse, le bassin versant du Clain (principal affluent rive gauche de la Vienne) étant exclu.

Figure 76: Périmètre du SAGE Vienne (source : EPTB Vienne)

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4.4 La Loi Montagne

La commune de Chamberet est incluse dans la zone de montagne et de massifs définie dans le titre I (dispositions générales) de la loi n°85.30 du 9 janvier 1985 art. 72 Journal Officiel du 10 janvier 1985, loi n°2005-157 du 23 février 2005 art. 187 Journal Officiel du 24 février 2005 et loi n°2016-1888 du 28 décembre 2016. Ainsi, l’intégralité du territoire communal de Chamberet est concernée par les dispositions particulières aux zones de montagne.

L’arrêté de référence (20.02.1974) aux arrêtés interministériels pris en application de la loi ainsi que la carte, situent la commune de Chamberet en zone de montagne.

La loi montagne prévoit que, sauf exceptions très limitées, les extensions d’urbanisation doivent être effectuées « en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations existants ». La loi Urbanisme et Habitat précise la notion de « hameaux », en l’étendant aux « groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations ». Dans les communes dotées d’un document d’urbanisme, il revient à ces documents de préciser autour de quels hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d’habitations, la commune entend autoriser des constructions.

La loi Urbanisme et Habitat permet aux élus d’organiser un développement de qualité sans que la règle de continuité ne s’applique, si une étude démontre que l’urbanisation qui n’est pas située en continuité de l’urbanisation existante est compatible avec les grands objectifs de protection : agriculture de montagne, paysages, milieux naturels, et risques naturels.

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) devra être compatible avec les dispositions d’aménagement et d’urbanisme contenues dans la loi montagne.

Les articles L.122-1 et suivants définissent les trois principes qui président à la protection et à l’aménagement des zones de montagne : - Préservation des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières ; - Protection des espaces et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard ; - Maîtrise de l’urbanisation.

4.5 La charte du PNR

Chamberet est membre du Parc Naturel Régional du Plateau de Millevaches. A ce titre, le PLU de la commune doit être compatible avec la Charte du Parc, en cours de révision.

La charte d’un Parc naturel régional est le contrat qui concrétise le projet de protection et de développement durable élaboré pour son territoire. Après avoir été soumise à enquête publique, elle est approuvée par les communes constituant le territoire du Parc, la (ou les) Région(s) et Départements concernés, les partenaires socioprofessionnels et associatifs.

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Elle fixe les objectifs à atteindre, les orientations de protection, de mise en valeur et de développement du Parc, ainsi que les mesures qui lui permettent de les mettre en œuvre.

Elle permet d’assurer la cohérence et la coordination des actions menées sur le territoire du Parc par les diverses collectivités publiques. Elle a une validité de 15 ans depuis la loi Biodiversité adoptée en 2016, une procédure de révision de la charte permet, au vu de l’action du Parc, de redéfinir son nouveau projet et de reconduire son classement.

La Charte du PNR de Millevaches en Limousin est constituée de 3 axes décomposés en orientations :

- Axe 1 : Millevaches, territoire à haute valeur patrimoniale – Gérer l’espace en préservant les richesses patrimoniales ;  Orientation 1 : Préserver un haut niveau de richesse des milieux et espèces ;  Orientation 2 : Accompagner la mutation des paysages ;  Orientation 3 : Améliorer la gestion partagée de l’eau ;  Orientation 4 : Connaître, sauvegarder et valoriser le patrimoine culturel ;

- Axe 2 : Millevaches, territoire en transition – Valoriser les ressources en accompagnant les mutations de la société et de son environnement :  Orientation 5 : Stimuler la production et la valorisation des ressources locales ;  Orientation 6 : Devenir un territoire à énergie positive ;

- Axe 3 : Millevaches, territoire participatif et ouvert sur l’extérieur – Promouvoir et partager un territoire attractif et innovant :  Orientation 7 : Transmettre les savoirs du territoire ;  Orientation 8 : Assurer la cohésion des habitants et des acteurs du territoire.

4.6 SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique)

Afin de répondre aux engagements fixés par les différentes conventions internationales sur la biodiversité, et notamment celle du Sommet de la terre de Johannesburg en 2002, la France a défini une stratégie nationale pour la biodiversité (2003-2010), stratégie qui place la biodiversité au cœur des politiques publiques.

C’est dans ce contexte qu’ont été promulguées : la loi n°2009-967 du 3 août 2009 (Grenelle 1) qui impose la constitution d’un réseau écologique national : la Trame Verte et Bleue (TVB) d’ici fin 2012 ; et la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 (Grenelle 2) portant engagement national pour l’environnement, qui introduit quant à elle :

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- La Trame verte et bleue dans le Code de l’environnement (article L. 371-1 et suivants), avec sa définition, ses objectifs, le lien avec les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE), - Les continuités écologiques dans le Code de l’urbanisme (articles L. 121-1, L. 122- 1, L. 123-1 et suivants), avec des objectifs de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques.

Au niveau régional, la Trame Verte et Bleue se définit et se concrétise au travers d’un schéma cadre appelé « Schéma Régional de Cohérence Ecologique » (SRCE), co-piloté par l’Etat et la Région et élaboré avec des acteurs locaux regroupés au sein d’un Comité Régional « Trame Verte et Bleue » (CRTVB). C’est un échelon intermédiaire de la Trame Verte et Bleue, entre les Orientations nationales et les Trame verte et bleue locales. À l’échelle locale, il doit d’ailleurs être « pris en compte » par les documents d’urbanisme communaux et intercommunaux.

Le SRCE Limousin, adopté définitivement par arrêté préfectoral le 2 décembre 2015, identifie notamment les réservoirs de biodiversité et les continuités écologiques d’intérêt régional, les objectifs de préservation ou de remise en bon état qui leur sont assignés, la localisation, la caractérisation et la hiérarchisation des obstacles à ces éléments.

Des enjeux prioritaires ont été retenus :

Enjeu clé A Le maintien et la restauration de la mosaïque de milieux, élément paysager identitaire du Limousin Enjeu clé B Le maintien ou l’amélioration de la qualité et de la fonctionnalité des milieux aquatiques et de la ressource en eau du Limousin, région située en têtes de bassins versants Enjeu clé C L’intégration de la biodiversité et la fonctionnalité des écosystèmes de la région dans le développement territorial Enjeux transversaux Enjeu T.1 L’amélioration et le partage des connaissances liées aux continuités écologiques Enjeu T.2 La consolidation et la création d’outils au service des continuités écologiques Enjeu T.3 La sensibilisation et la valorisation des services rendus par la Trame Verte et Bleue

4.7 SRCAE Limousin

Le Schéma Régional Climat Air Energie de la région limousin comprend 44 orientations réparties en 10 secteurs, dont quatre spécifiques aux zones sensibles pour la qualité de l’air. Ces orientations abordent les thématiques suivantes :  Réduire les consommations énergétiques : Consommations d'énergie par secteur  Réduire les émissions de gaz à effet de serre : émissions de CO2 - Émissions de CH4 - Émissions de N2O

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 Développer la production d'énergies renouvelables : Rapport entre la production d'énergies renouvelables et la consommation d'énergie finale - Production d'énergies renouvelables par source  Réduire les émissions de polluants atmosphériques : émissions régionales de Nox - émissions régionales de PM10 Nombre de jour/an de dépassement des procédures d'alerte - Nombre de polluants dépassant la réglementation européenne - % des jours de bonne qualité sur les agglomérations surveillée

Les objectifs fixés par le scénario de référence du SRCAE sont les suivants :  une réduction de 25% des consommations énergétiques finales d’ici 2020 par rapport à celles de 2012,  une production des énergies renouvelables équivalente à 55% de la consommation énergétique finale en 2020,  une réduction de 18% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) d’ici 2020 par rapport à celles de 1990,

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