Hommage à , le ménestrel de la musique contemporaine

Création 2013 du Cabaret Contemporain

Dates de création :

Fin octobre / début novembre 2013 : création au Lieu unique, Nantes Décembre 2013 : Création à L’Odéon de Tremblay-en-France Fin janvier / début février 2014 : création à l’Arsenal de Metz

Diffusion :

Février 2014, Arsenal de Metz Mars 2014, Lieu unique de Nantes Mars 2014, L’Odéon à Tremblay-en-France

Giani Caserotto, guitare électrique Julien Loutelier, batterie, objets Ronan Courty, contrebasse Simon Drappier, contrebasse Fabrizio Rat, piano préparé Isabel Sörling, chant Linda olah, chant

Musiciens du Cabaret Contemporain

1 Musique originale du Cabaret Contemporain, En se basant sur des pièces de Moondog

Quelques exemples :

Voices of Spring http://www.youtube.com/watch?v=FWw_1 http://www.youtube.com/watch?v=ecIdhc MDKgsc&feature=related NdH-c&feature=related Aska Me Do your thing http://www.youtube.com/watch?v=akPK72 http://www.youtube.com/watch?v=p7Bq_ pdY_c MvkUtU I’m just a hop head Trees against the sky http://www.youtube.com/watch?v=E8ksU http://www.youtube.com/watch?v=mqaycp AttIaA zPqZY&feature=fvwrel Choo Choo Lullaby Maybe http://www.youtube.com/watch?v=xBzU5 1eLukM

Note d’Intention

Les musiciens du Cabaret Contemporain ont souhaité travailler un hommage à celui que l’on nomme le « ménestrel de la musique contemporaine ». Avant de devenir compositeur, Moondog a erré dans les rues de New-York pendant une vingtaine d’années. Ami de compositeurs tels que , ou encore Ph. Glass, Moondog est vite devenu un véritable gourou pour toute une partie de mélomanes. Se positionnant à la frontière entre la musique dite « savante » (terme qu’il fustigeait particulièrement !), et la musique dite « populaire » (dont il s’inspire largement), Moondog est l’un des premiers (et seul !) compositeurs à transcender en permanence les

genres musicaux. Ainsi, bien malin celui qui peut affirmer que

2 Moondog était un compositeur de Il était donc logique que Le , de musique contemporaine Cabaret Contemporain rende ou encore de rock ! hommage à celui que l’on estime être tout simplement notre père spirituel.

Eléments de biographie de « Moondog » / Source : Wikipédia

En 1932, un bâton de dynamite lui explose au visage et l'aveugle de manière permanente2. Il fréquente alors l'école pour aveugles de l'Iowa où il apprend le violon, le piano et l'orgue. Son professeur, Burnet Tuthill, lui donne aussi des cours de musique et d'harmonie.

En 1943, il obtient une bourse et part étudier la musique à Memphis. L'année suivante, il se rend à New-York où il passera les trente années suivantes de sa vie. Il fait la connaissance du compositeur et chef d'orchestre et du chef d'orchestre , il fréquente également des musiciens de jazz brillants comme et . Il assiste pendant un temps aux répétitions de l'Orchestre Philharmonique de New York, mais son style vestimentaire extravagant le coupe peu à peu du monde de la musique « sérieuse ». À l'époque, sa barbe et ses longs cheveux sont la cause d'un rapprochement avec le Christ qui ne lui convient pas. Il décide de ne plus porter que des vêtements qu'il fabrique lui-même, notamment une cape et un casque de viking inspiré par le dieu nordique Thor.

Il commence à et décide, en 1947, de se faire appeler « Moondog »3. À l'automne 1949, il commence à jouer dans la rue, le succès est tel que la foule encombre la rue, l'obligeant à se déplacer. Il finit par s'installer dans le quartier des clubs de jazz sur la 6e avenue4. C'est à cette époque que ses vêtements atypiques et sa présence à cet endroit lui vaudront le surnom de « Viking de la 6e avenue ». Les ambiances de la ville seront intégrées aux morceaux du disque On The Streets of New York (1953) avec des compositions de cette période.

En 1974, il est invité à donner un concert à Francfort et découvre l'Allemagne. Il se sent alors plus proche intellectuellement de l'Europe que des États-Unis et décide de s'installer en Allemagne. Une étudiante en géologie, Ilona Goebel, fait sa connaissance dans les rues de Recklinghausen, une petite ville de la région de Cologne. Intriguée elle apprend rapidement qu'il est compositeur et décide de l'héberger chez ses parents à Oer-Erkenschwick puis à Münster en Westphalie. C'est là que Moondog passera le reste de sa vie.

3 Le talent de ce musicien atypique et marginal fut reconnu tardivement. Un de ses titres connaîtra une célébrité posthume, Bird's lament, un hommage au musicien de jazz Charlie Parker surnommé « Bird », devenu l'échantillon sonore ("sample") du célèbre Get a move on du DJ anglais Mr Scruff.

Style de composition

L'œuvre de Moondog en fait l'un des grands maîtres du contrepoint au XXe siècle, ce qui a priori pourrait sembler incongru, le contrepoint, le canon et la fugue étant réputés être des procédés d'écriture historiques, voire archaïques.

Au début de sa carrière, Moondog était un musicien de jazz un peu farfelu qui a tenté d'ajouter quelqu'influences amérindiennes aux rythmes afro- américains qui sont le corps traditionnel du jazz. Mais il a peu à peu, selon ses propres dires[réf. nécessaire], voulu réemployer les techniques d'écriture classiques : le contrepoint, l'harmonie et la sévérité des règles traditionnelles. Il s'est ingénié à les respecter plus scrupuleusement même que les grands classiques. Techniquement, Moondog est ainsi plus proche de Palestrina et de Monteverdi que de Bach. Cette volonté pour un compositeur de jazz d'assimiler le savoir-faire classique le rapproche à certains égard de Scott Joplin, dont la technique, bien qu'il appartînt au style "Ragtime", était influencée par l'enseignement allemand traditionnel de la musique et le traité de contrepoint de Salomon Jadassohn5.

Moondog a combiné les rythmes du jazz et des procédés extrêmement contraignants comme le canon et le contrepoint renversable à deux, trois, quatre ou cinq voix. Il emploie aussi, assez fréquemment, des mesures à 7/8, 5/4 et autres rythmes impairs. Ses compositions ne laissent aucune place à l'improvisation, chaque partie étant écrite avec précision.

Certaines de ses compositions, comme par exemple Do Your Thing (H´art Songs, 1978 ; édition CD Kopf / Roof Music), peuvent sembler simples et répétitives à la première écoute, avant que ne se révèle une richesse rythmique et contrapuntique étonnante et une imagination mélodique inépuisable. En dépit de son amitié avec Steve Reich et Phil Glass, sa musique n'a que peu de rapport avec le courant de la musique répétitive, dont il nie faire partie. Il a écrit d'innombrables pièces pour orchestre, en général écrites en « parties réelles » (c'est-à-dire qu'il n'y a presque pas de doublure ni d'unisson, chaque pupitre étant une partie contrapuntique). Il affectionne particulièrement les saxophones, le morceau Lament (Moondog, LP Columbia Masterworks MS 7335, 1969) en étant un exemple poignant.

4 Biographie du groupe « Cabaret Contemporain»

Le Cabaret Contemporain est un groupe de musiciens qui réinventent leurs instruments en développant un langage et une syntaxe originale, des techniques et modes de jeu inédits. Ces musiciens qui ont traversé plusieurs genres musicaux, de la musique contemporaine a la techno, du minimalisme au rock a la musique improvisée, développent un langage commun que transforme les sons de chaque dans un véritable et homogène son de groupe. En réinventant également un nouveau rapport interprète/compositeur, musique écrite/musique improvisée, les musiciens du Cabaret Contemporain font entendre une musique éclectique, indépendante qui est capable de parler aux grand public grâce a son pluralisme d'influences et de langages. Pour que la musique dite « contemporaine » retrouve l’idée de « plaisir », nous tentons de mettre en place une approche désinhibée et simple à la musique et sans aucun restriction stylistique. Le Cabaret Contemporain a déjà joué à la Cité de la musique, à la Gaîté Lyrique, au Lieu Unique à Nantes, au festival Musica à Strasbourg, aux « Nuits Sonores » à Lyon, au Centre Pompidou à Metz, à New-York avec Steve Reich, à Londres etc

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