Notice Communale ECHALLAT
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Notice communale ECHALLAT 1. Situation La commune est située à 6 km de Rouillac et à 18 km d’Angoulême. Elle fait partie du canton Val de Nouère. 2. Toponymie Même si l’apport de la toponymie a ses limites, il paraît intéressant de noter l’origine probable du nom des communes. On hésite quant à son origine toponymique. Son nom pourrait dériver du latin scalatus, désignant un enclos romain formé de branches disposées en forme d’échelle (scala). On peut lier le nom du lieu aux échallas, pieux de chêne ou de châtaignier servant à soutenir la vigne. Cela fait peut-être référence à la culture de la vigne qui a été développée dans nos contrées par les romains au IIIe siècle. Les Romains introduisirent la culture de la vigne et les Gaulois leur firent connaître le tonneau. Ils contribuèrent chacun à leur manière, à la naissance de la viticulture, qui fait la richesse de cette partie de la Charente. On retrouve aussi dans les textes médiévaux, l’écriture «Eschallatum» et au XIXe siècle «Eschallat». 3. Population 1793 : 1036 habitants 1872 : 872 habitants 1921 : 535 habitants 2006 : 431 habitants 1800 : 1046 habitants 1876: 822 habitants 1926 : 520 habitants 2011 : 494 habitants 1806 : 1043 habitants 1881 : 768 habitants 1931 : 516 habitants 2017 : 503 habitants 1821 : 1059 habitants 1886 : 679 habitants 1968 : 402 habitants 1831 : 816 habitants 1901 : 600 habitants 1975 : 400 habitants 1841 : 843 habitants 1906 : 575habitants 1990 : 426 habitants 1861 : 865 habitants 1911 : 567 habitants 1999 : 423 habitants 4. Superficie La commune s’étend sur 1517 hectares. 1 5. Structure communale Échallat a la particularité d’être une commune très étendue. Son habitat est réparti entre le bourg et une douzaine de villages, qui sont souvent partagés avec une autre commune : La Croizette, Le Fessou, Le Maine Bois, Etandeuil, Sainte-Catherine (partagée avec Saint-Cybardeaux), Puybollier et Fontenelle (partagés avec Saint-Amant de Nouère), l’Habit (partagé avec Douzat et Saint-Amant de Nouère), Villars (partagé avec Mérignac), Puy-Saint-Jean (partagé avec Fleurac et Mérignac), les Rigauds (partagés avec Fleurac et Vaux-Rouillac) et les Brandes (partagé avec Vaux Rouillac). La majorité de ces hameaux existaient au XVIIIe siècle. Leur nom se retrouve plus ou moins avec la même écriture. Les deux hameaux les plus importants sont l’Habit et Sainte-Catherine. La commune était traversée par l’ancienne Route de poste, reliant Paris à Bordeaux jusqu’en 1763-1772, comme le mentionne la carte de Cassini. e Carte de Cassini XVIII siècle 2 Situation géographique Paysage Le bourg est implanté sur une petite colline et se prolonge dans la petite vallée créée par le ruisseau La Sagne. La commune d’Échallat occupe un vaste plateau, recoupé de petites vallées, au sol sec et pierreux convenant parfaitement à la vigne. Elle possède aussi des parcelles boisées. Elles sont les dernières traces de l’ancienne forêt de Marange, qui appartenait jusqu’à la fin du XIIe siècle aux comtes Taillefer et couvrait l’ensemble du territoire de cette commune ainsi que les communes de Douzat, d’Asnières et de Moulidars. Guillaume VI Taillefer, comte d’Angoulême, cède cette forêt à l’abbaye Notre-Dame de La Couronne en 1163. Elle aurait servi aussi de frontière naturelle entre les provinces de l’Angoumois et la Saintonge (de même que la rivière La Guirlande). En grande partie défrichée à partir du Moyen Âge, on identifie l’espace qu’elle occupait encore au XVIIIe siècle (cf. carte de Cassini) et on retrouve sa trace dans la toponymie de certains lieux-dits : Bois- Martin, Bois-Clair, Maine-Bois… Une grande partie de la commune est classée en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique et Faunistique et Floristique de type 1 (la plaine d’Échallat), ce qui signifie qu’elle abrite des espèces de grande valeur écologique, dont douze espèces d’oiseaux présentant un fort intérêt patrimonial au niveau régional. Les cours d’eau Au fond d’un vallon à Vaux-Rouillac, la Guirlande prend sa source. Le nom de ce cours d’eau serait la déformation « d’Aiguerende » qui se compose du mot -aigues, signifiant les eaux, et -rende, qui indiquerait la frontière ou la séparation. Elle a d’ailleurs toujours cette fonction de frontière car elle sépare Fleurac et Vaux-Rouillac d’Échallat. Elle coule au pied du village des Rigauds, dont le nom vient peut-être de rigoles, petits ravins, entourant le village qui déversent leurs eaux vers la rivière La Guirlande. La Sèche est un petit ruisseau intermittent, qu’on ne voit qu’en hiver après de fortes pluies, ce qui lui doit son nom. Il traverse la commune du nord-ouest au sud-est pour se jeter dans le ruisseau le Fontguyon, sur la commune de Douzat. Son vrai nom serait « la Sagne » ce qui veut dire sang. Selon André Audoin, il fut baptisé ainsi à la suite des guerres de Religion1. Altitude Minimum : 50 m Minimum : 134 m (à Sainte-Catherine) 1 AUDOIN (A), Echallat notre village, Echallat, 2003, p 5 3 I. Historique de la commune Chronologie Période de la préhistoire Durant le Néolithique entre -8000 et -4000 av. JC : atelier de taille de pierre au lieu-dit La Frérie (selon la base Patriarche du Service régional de l’archéologie du Poitou-Charentes) Période protohistorique : Âge du bronze/Âge du fer (-3500 à -1000 av. JC) : enclos au lieu-dit Bois Martin (selon la base Patriarche du SRA Poitou-Charentes) Antiquité Aucune trace répertoriée datant de l’époque gallo-romaine Moyen Âge Un souterrain dans le bourg (non situé) pourrait dater du Haut Moyen Âge, selon la base Patriarche du SRA Poitou-Charentes Un silo et un souterrain au hameau Puy-Saint-Jean (non situés) pourraient dater du Moyen Âge, selon la base Patriarche du SRA Poitou-Charentes Fin XIe- début XIIe siècle : fondation du prieuré Saint-Maurice d’Échallat Début du XIIe siècle : Lambert fonde l’abbaye Notre-Dame de La Couronne 1160 : le prieuré Saint-Maurice d’Échallat est donné à l’abbaye de La Couronne par l’évêque d’Angoulême Pierre Laumond 1163 : une charte signée de Guillaume VI Taillefer atteste que le comte d’Angoulême cède la forêt de Marange à l’abbaye de La Couronne, à l’exception des droits de pacages réservés à « leurs hommes de Villars et de Moulidars »2 Fin du XIIe siècle : fondation du prieuré de Sainte-Catherine (côté commune de Saint-Cybardeaux), dépendant de l’abbaye de Bournet (commune de Courgeac) Entre 1245 et 1400 : la famille de Lisle, seigneur de Fonguyon (commune de Saint-Amant de Nouère) exercent leur pouvoir sur la paroisse Échallat La guerre de Cent Ans (1337-1453) a causé d’importants dommages sur les églises XVe siècle : le chœur de l’église Saint-Maurice et les bâtiments conventuels du prieuré ont été reconstruits. C’est probablement à cette période aussi que l’église a été fortifiée. La famille de La Porte, connue sous le nom de La Porte aux Loups, originaire de Lusignac en Périgord s’établit en Angoumois à la fin du XIVe 2 CASTAIGNE (E), Chronique latine de l’abbaye de La Couronne, p.126-128 4 siècle. Le fief leur appartient de 1400 au milieu du XVIe siècle. Leur pouvoir s’étend sur les communes actuelles de Saint-Amant de Nouère, Douzat et Échallat. Aménagement de la route de Paris à l’Espagne ou « route de poste », sur ordre du roi Louis XI, entre 1461 et 1483. Elle traversait Échallat et Villars Epoque Moderne Seconde moitié du XVe siècle : les terres d’Échallat appartiennent successivement aux familles Polignac et Laisné, seigneurs de Fontguyon. Fonguyon est le siège de la seigneurie. Du début du XVIe siècle à la fin du XVIIe siècle : la famille Gandillaud, seigneurs de Fontguyon, exercent leur pouvoir sur les terres d’Échallat. 1545 : une bulle pontificale mentionne que le prieuré n’accueille plus de chanoines et qu’il est mis en commende3 Guerres de Religion (seconde moitié du XVIe siècle) entraînent d’importants dommages sur l’église XVIIe siècle : reconstruction du clocher de l’église 1673 : un mesurage de la forêt de Marange nous apprend qu’elle est alors entrée dans le domaine royal, qu’elle occupe environ 970 hectares et que des chênes noirs ont été recensés4 1681 : le prieur Daigne rachète en rente la dépendance des seigneurs de Fontguyon à Échallat (rue Jean- Jaurés actuellement) pour en faire le logis du prieur et le presbytère car le précédent est en mauvais état 1692 : vente de la dépendance des seigneurs de Fontguyon à Échallat à Louis Boessot, écuyer et seigneur de Vouillac (commune de Champniers) et de Puyrenaud (Asnière-sur-Nouère) 1706 : un état des lieux de visite est réalisé pour l’église et le prieuré. Dans lequel, il est constaté que « tout est démoli, menace de ruine et il y a un risque d’y célébrer la messe » 1711-1760 : le prieur Vacher le Cluzeau effectue pendant le temps où il occupe sa fonction, des travaux dans l’église et le logis du prieur XVIIIe siècle : installation du retable dans l’église 1763-1772 : « la route de poste » est rectifiée sur son parcours au niveau de la traversée de l’Angoumois. Elle prend le tracé de la nationale 10 actuelle. Elle passe par Ruffec, Champniers, Angoulême… Révolution française 3 La commende est au Moyen Âge l’usufruit d’un monastère accordé par le pape à un ecclésiastique ou à un laic. A partir du XVIe siècle, il est courant de voir les abbayes et les prieurés pris en commende par des laïcs seigneurs, qui perçoivent les revenus sans aucune contrepartie. Ce n’était plus le pouvoir ecclésiastique qui confiait les bénéfices, mais le roi lui-même.