CurieXplore Fiche généré le 22 janvier 2021

Politique d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation Orientation stratégique Enseignement supérieur et recherche :

L’élaboration des politiques liées à ESRI relève de la compétence du gouvernement. Les gouvernements qui se sont succédé ont souhaité donner les priorités suivantes dans le domaine de l’enseignement supérieur et recherche : la parité de genre dans l’accès à l’enseignement supérieur (action positive), les STEM (Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques), l’élargissement de l’accès des jeunes Ghanéens aux études supérieures.

De grands changements dans le secteur de l’éducation ont été opérés depuis 2016 et l’arrivée au pouvoir du président Akufo-Addo : i) Gratuité de l’enseignement dans les lycées publics ghanéens (free SHS) en septembre 2017 qui va générer un afflux important d’étudiants au niveau tertiaire dès 2020, ii) Transformation des instituts polytechniques en universités techniques (2017), iii) Transformation des diplômes délivrés par les Colleges of Education en Bachelor of Education (2018), iv) Exigence du doctorat pour l’enseignement à l’université instauré en 2018.

Toutes ces réformes visent à améliorer la qualité de l’enseignement tertiaire. En juin 2019, le gouvernement ghanéen a lancé une nouvelle réforme de l’enseignement tertiaire ayant pour objectif d’améliorer les résultats académiques, et la gouvernance des institutions tertiaires. Ce document aborde de nombreux aspects comme la gestion et la gouvernance des universités publiques, la liberté d’expression dans la recherche, l’égalité d’accès à l’enseignement supérieur, la répartition et la diversité de l’offre d’enseignement sur le territoire.

La recherche est un élément clé du développement du Ghana et est reconnu comme tel par le gouvernement actuel. Il s'agit notamment de l'un des 10 secteurs clés de réforme identifiés dans le cadre de la vision du "Ghana Beyond Aid" du Président Akufo-Addo, présentée aux partenaires au développement courant 2019. La recherche reste cependant le parent pauvre en termes de moyens octroyés (à quelques exceptions près, seuls les salaires des enseignants-chercheurs sont financés, les projets de recherche devant s'assurer l'obtention de financement externes).

Le gouvernement ghanéen actuel souhaite notamment développer les formations doctorales pour renforcer les compétences des universitaires. Il mène par ailleurs une politique favorable à la recherche appliquée à des fins d’industrialisation et de commercialisation. Il a ainsi créé en décembre 2018 un Conseil présidentiel pour la Science, la Technologie et l’Innovation afin de mieux intégrer ces dimensions dans les politiques mises en œuvre par le gouvernement. Il envisage également la création dans les prochains mois de centres ghanéens d’innovation et de commercialisation de la recherche (GIRC) sur le modèle de la Technology Innovation Agency (TIA) d’Afrique du Sud.

La recherche est actuellement sous la tutelle de deux ministères :

- Le Ministère de l’Education (MoE) pour la partie universitaire : formation, doctorat, post doc, laboratoires universitaires ;

- Le Ministère de l’Environnement, de la Science, Technologie et Innovation (MESTI) assure la tutelle de 20 organismes et agences, dont certains assurent des missions de recherche scientifique, notamment de recherche opérationnelle et appliquée.

L'un des principaux rôles du MESTI, qui reste à développer plus amplement, est le développement de ses liens avec le Ministère de l’éducation, du Commerce et de l’Industrie, de l’Emploi et du Bien-être social, des Communications, des Terres et des Forêts et tous les autres ministères, afin de s’assurer que les ressources humaines qualifiées requises pour la mise en œuvre des politiques STI soient disponibles en nombre suffisant pour atteindre les objectifs de développement économique national. L’un des points d’achoppement récurrents est le manque d’engagement pour la formation de larges cohortes de chercheurs, de scientifiques, d’ingénieurs et de techniciens pour maintenir la capacité scientifique nationale. De plus, le Ghana a perdu de nombreuses personnes qualifiées parties à l’étranger et n’a pas encore envisagé d’inclure les experts étrangers ou de la diaspora dans la planification de l’utilisation de ses ressources nationales. Un troisième aspect important est la nécessité de développer la formation des chercheurs, des scientifiques et des techniciens dans les universités publiques mais aussi dans les universités techniques afin de gagner en qualité et en nombre de personnels compétents formés non seulement à la recherche appliquée mais également à la recherche fondamentale.

Sciences Technologies et Innovation au Ghana

L’engouement du Ghana pour les STI date de son indépendance en 1957. Le gouvernement de Kwame Nkrumah s’intéressait de près à la science et à la technologie et a établi un certain nombre d’institutions de recherche qui sont toujours présentes dans le paysage actuel et qui avaient pour vocation d’établir les bases scientifiques et technologiques des programmes de développement socio-économique du pays, comme l’Académie des Arts et des Sciences du Ghana (GAAS), le Conseil pour la Recherche scientifique et Industrielle (CSIR), la Commission à l’énergie atomique (GAEC), l’université Kwame Nkrumah des Sciences et Technologies (KNUST) de Kumasi.

Après son départ, la STI a été reléguée au second plan en termes d’investissements et de priorité à l’agenda politique ghanéen.

Le président actuel Nana Akufo Addo l’a remise au goût du jour et en a fait l’un de ses fers de lance. En janvier 2019, le président s’est exprimé sur les avancées de la politique dédiée aux STI (2017-2020 Ghanaian STI policy), partie intégrante du programme coordonné de politiques de développement social et économique (2017-2021) qui est la stratégie de développement adoptée par le Ghana en 2017.

Parmi les piliers de cette politique, le président a annoncé

- La mise en place d’un Conseil présidentiel (PACSTI) en décembre 2018, pour lui prodiguer avis et conseils sur les mesures relatives au STI de ses politiques ainsi que sur les évolutions du secteur ;

- Son engagement à augmenter les financements publics dédiés aux STI à hauteur de 1% du PNB ghanéen, à court et moyen terme et de le porter à 2,5% à long terme (actuellement entre 0.3 et 0.5%) ;

- La création d’un conseil interministériel de coordination ;

- La mise en place, en août 2019, de Centres ghanéens de Recherche, d’Innovation et de Commercialisation (GIRC) qui est appuyée par une expertise technique de la Technology Innovation Agency d’Afrique du Sud, qui constitue le modèle de référence du Ghana ;

- L’intégration des STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) à tous les niveaux d’éducation (notamment primaire et secondaire) ;

- Un renforcement de la législation relative aux STI et l’accent mis sur le développement des domaines technologiques stratégiques comme, entre autres, l’agriculture et l’agro-alimentaire, l’intelligence artificielle, l’environnement, le traitement des déchets et l’économie circulaire, le secteur pétrolier et gazier; les bio-carburants, les énergies vertes et les systèmes de stockage de l’énergie, la santé et les produits pharmaceutiques, les technologies de l’information et de la communication, l’intelligence artificielle, la robotique, les microprocesseurs et l’ingénierie logicielle ; la technologie financière (Fintech) ; l’exploitation minière et la transformation des minerais et l’usinage de précision et l’usinage digital ;

- Il est également question de l’établissement d’un fonds pour la recherche et l’innovation qui engloberait les sciences dures et les sciences sociales et impliquerait à la fois le MESTI et le MOE. Cela permettrait plus de transparence dans les financements de la R&I et une meilleure capacité à diriger les ressources vers les secteurs prioritaires.

Financement L’enseignement supérieur ghanéen est financé par plusieurs sources parmi lesquelles :

- Subventions du gouvernement - Ghana Education Trust Fund (GETFund)

- Partenaires de développement

- Fonds autogénérés des institutions

- Contributions des étudiants

- Contributions du secteur privé.

GETFund est une source majeure de financement s’agissant du développement des infrastructures. GETFund est un fonds public créé par le Parlement en 2000 pour appuyer les efforts du gouvernement en matière d’infrastructures et d’équipements dans l’enseignement public, du primaire au tertiaire. Le fonds est alimenté par des contributions équivalent au moins à 2.5% de la TVA provenant de Ghana Revenue Authority via le Ministère de l’Éducation.

Le président Nana Akufo-Addo souhaite donner une forte impulsion au secteur des sciences, technologies et Innovation (STI), ce qui satisfait une communauté d’innovateurs qui dépend essentiellement de l’aide extérieure et qui est florissante.

Cette volonté politique de placer les STI, et plus largement la R&I, dont le calendrier ne correspond pas au calendrier électoral, au cœur du développement national doit encore être traduite en actes, avant ou après les échéances électorales de 2020.

2. Les acteurs du financement de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

Les institutions d’enseignement supérieur reçoivent leur allocation budgétaire par l’intermédiaire du Conseil National pour l’Enseignement Tertiaire (NCTE). Celui-ci a pour mandat de conseiller le Ministre de l’éducation dans l’allocation des fonds aux frais de fonctionnement des institutions tertiaires et l’attribution de subventions pour les dépenses d’investissement. Le montant total des fonds alloués par le Ministère de l’Éducation au NCTE pour l’enseignement supérieur est décidé grâce à la combinaison de plusieurs mécanismes :

- Reconduction du budget précédent et variations mineures ;

- Appels d’offres et négociations : un cas particulier de financement d’une institution tertiaire est présenté chaque année sur la base de la demande annuelle provenant de NCTE ;

- Discrétion : le montant final du budget alloué à l’enseignement supérieur dépend du budget global alloué par le Ministère des finances au secteur de l’éducation.

Le budget dédié à l’éducation représentait environ 20% du budget national (soit 3.62% du PIB) en 2017 dont environ 19% est dédié à l’enseignement supérieur. En 2020, la part du budget dédié à l’éducation dans le budget national est de 15.4%. Les salaires et traitements représentent une part prédominante du budget dédié à l’Éducation.

La part du gouvernement dans le financement de l’enseignement supérieur représente environ 50 à 55% des ressources du secteur et est consacré presque exclusivement (plus de 95% en 2018) aux traitements et salaires. Les revenus autogénérés par les institutions sont la 2ème source de financement (environ 40%) et proviennent notamment des frais de scolarité et des frais d’utilisation. GETFund finance annuellement à hauteur de 8 à 10% le secteur de l’enseignement supérieur notamment les infrastructures, la formation des enseignants et la recherche. Cependant, l’insuffisance ou l’irrégularité des versements a impliqué la mise en attente de nombreux projets. De plus, ces différents financements ne couvrent pas nécessairement la totalité des dépenses du secteur.

En juin 2019, le gouvernement ghanéen a annoncé que l’allocation à l’enseignement supérieur devait être au moins équivalente à 2.5% du PIB et qu’au moins la moitié des fonds de GETFund devaient être consacrés à l’enseignement supérieur

La recherche dans les universités est financée par les universités elles-mêmes, sur leurs fonds propres. La recherche dans les organismes et agences publiques est financée sur le budget du Ministère de l’Environnement, des Sciences, de la Technologie et Innovation (MESTI). La recherche reste cependant le parent pauvre en termes de moyens octroyés : à quelques exceptions près, seuls les salaires des enseignants-chercheurs sont financés, les projets de recherche devant s'assurer l'obtention de financement externes.

En juin 2019, le gouvernement ghanéen a annoncé qu’il se préparait à augmenter le financement de la recherche pour passer de de 0.3% à 1% du PIB pour atteindre, à terme, 3% du PIB. Ceci constituera la principale source de financement de la Science, Technologie et Innovation (STI) pour le pays et servira de support au développement du dispositif STI au niveau national. Ce financement devrait passer par l’établissement d’un fonds dédié sous la tutelle du MESTI.

Sources of Funds for R&D – 2013- 2015

Sources of funds 2013% 2014% 2015% Public sector (Internally Generated 6,4% 6,8% 2,6% Funds)

Public sector (Gov.) 22,1% 24,6% 18,2%

Private sector firms 0,01% 0,00% 0,00%

Private not-for profit organizations 0,01% 0,01% 0,01% Foreign donor agencies 71,5% 68,6% 79,2%

239 474 046 299 458 391 491 320 968 Total GHS GHS GHS

+ 25% + 64%

Source MESTI

Evaluations Le Conseil National pour l’Enseignement Tertiaire (NCTE) et le Bureau National d’accréditation (NAB) travaillent conjointement pour évaluer le statut des établissements d’enseignement supérieur au Ghana.

En réponse à la croissance rapide du secteur de l’enseignement supérieur au Ghana et à l’augmentation du nombre d’établissements d’enseignement supérieur, le gouvernement ghanéen a créé le NAB en 1993 afin de garantir la qualité de l’enseignement proposé.

Toutes les institutions au Ghana, tant publiques que privées, doivent recevoir l’accréditation du NAB qui valide également toute nouvelle création ou installation d’institut d’enseignement supérieur au Ghana. Les 10 universités publiques sont accréditées. Les nouvelles entités doivent solliciter un permis temporaire initial de 3 ans leur permettant de dispenser des programmes sous la tutelle d’une université d’affiliation qui contrôle annuellement la qualité de leur organisation et de leurs programmes. Les universités privées ne peuvent prétendre au statut indépendant leur permettant d’émettre leurs propres diplômes (chartered university) qu’après 10 ans d’exercice en tant qu’University College (c’est-à-dire dépendant d’une université de tutelle) à la condition qu’ils répondent aux critères de qualité exigés par le NAB pour les programmes, les infrastructures et le personnel.

L’accréditation du NAB est accordée pour des périodes de 5 ans sur la base d’inspections sur site du NAB et de critères comme le nombre d’étudiants inscrits, le nombre d’enseignants par étudiant, et la recherche. Les institutions n’ayant pas d’accréditation de NAB ne peuvent offrir des programmes d’enseignement au Ghana mais il y a cependant des institutions non autorisées exerçant au Ghana (50 selon une estimation du NAB en 2018). La liste des institutions accréditées, tout comme celle des institutions exerçant illégalement est disponible sur le site internet de NAB.

Du fait du chevauchement partiel de leurs missions respectives, plusieurs annonces ont été faites, notamment à travers la réforme de juin 2019, indiquant que le NAB et le NCTE allaient être fusionnés en une seule entité.

Politique francophone - Pas d'information - Paysage de l'enseignement supérieur Le Ghana compte 192 établissements d’enseignement supérieur accrédités selon le Conseil National d’Accréditation (National Accreditation Board, Dec. 2019) dont environ la moitié (103) sont des institutions publiques :

10 universités publiques réunies dans une Conférence des Présidents d’Université du Ghana - « Vice Chancellor Ghana » (V.C.G), présidée en 2019-2020 par Prof. Ebenezer Oduro-Owusu, le Vice-Chancelier de UG (), dont les trois premières accueillent entre 30 et 50.000 étudiants chacune :

University of Ghana à Legon, Accra University of Professional studies à Accra Kwame Nkrumah University of Science and Technology à University of Energy and Natural Resources à Sunyani, région Kumasi Brong Ahafo

University of Education à Winneba University of Health and Allied Sciences à Ho dans la région Volta

University of Cape Coast, à Cape Coast University of Mines and Technology à Tarkwa, à l’Ouest

University for Development Studies à Tamale, dans le Nord (4 Ghana Institute of Management and Public Administration à campus) Greenhill, à Accra

8 Institutions professionnelles publiques : Ghana Institute of Journalism, Ghana Institute of Languages, Kofi Annan International Peacekeeping Training Centre, Institute of Local Government Studies, Ghana School of Survey and Mapping, Regional Maritime University, National Film and Television Institute, Command & Staff College.

3 Collèges publics d’Agriculture. Les 3 collèges existants sont actuellement en cours de ré-accréditation par le National Accreditation Board.

5 Chartered Private Tertiary Institutions. Il s’agit d’universités privées autonomes ayant acquis le droit de délivrer leur propre diplôme sans passer par une université publique ghanéenne ; dont Ashesi University, qui mène des actions de partenariat avec la France, Central University, Trinity Theological Seminary, Akrofi-Christaller Institute of Theology, Mission and Culture, Valley View University.

11 instituts polytechniques (un établissement public par capitale régionale) parmi lesquels huit ont acquis le statut d’Universités Techniques à la rentrée universitaire 2017 et une polytechnique privée (Archbishop Porter Girls Polytechnic).

47 Colleges of Education, formant les enseignants de primaire et secondaire. 43 sont publics dont le plus connu “Mount Mary” et 4 sont privés. Six d’entre eux forment les enseignants de français.

42 Nursing Training Colleges formant le personnel infirmier, 29 sont publics dont Military Hospital d’Accra, et 15 privés.

74 universités privées, confessionnelles pour la plupart (méthodiste, pentecôtiste, presbytérienne, catholique, islamique, etc.), mais offrant toutes des programmes en finances, comptabilité et administration. Leur taille varie entre 100 et 4 000 étudiants. Elles sont toutes rattachées à une université publique pour la délivrance de leurs diplômes avec l’autorisation du National Accreditation Board et ont connu un fort développement depuis l’an 2000.

En 2017 l’ensemble de ces établissements d’enseignement supérieur accueillaient 453 000 étudiants, dont 20% étaient inscrits dans des institutions privées.

Le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur au Ghana a explosé entre 2011 et 2017, avec une augmentation de 54% en formations de niveau undergraduate (diploma, HND et bachelor) qui concentre 94% des étudiants dans l’ESR, de 77% en master et de 170% en doctorat. En 2016, 90 000 étudiants sont sortis diplômés des universités ghanéennes dont 40% de femmes. Suite à la mise en place du programme présidentiel de gratuité du lycée (Free SHS) en 2018, le nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur devrait augmenter en septembre 2020, à l’arrivée de la première promotion de diplômés issus de ce programme, estimée à 320 000.

Les undergraduate Studies, regroupent le bachelor (4 ans au Ghana) pour la moitié des étudiants, et les formations courtes : HND et diplomas, de durée variable (1 à 3 ans).

En 2016, les enseignants étaient au nombre de 5 475 (dont 1 493 à temps partiel), dont 468 professeurs ou associés, 1 149 senior lecturers, 2 066 lecturers, 810 assistant lecturers et 234 tuteurs ou autres.

L’Université du Ghana, fondée en 1948 à Legon, forte de 40 000 étudiants, comprend depuis l’année universitaire 2014-2015 quatre collèges, comprenant chacun des écoles, instituts et centres de recherche : le College of Health Sciences (médecine et odontologie, pharmacie, sciences biomédicales), le College of Applied and Basic Sciences (physique, mathématiques, ingénierie, agriculture, études environnementales, biologie), le College of Humanities (droit, arts, langues, sciences sociales, études africaines, économie, statistique, commerce) et le College of Education (information et communication, pédagogie, formation continue). Cette nouvelle répartition a fait suite à une réforme visant à réunir les facultés en collèges, tout en donnant à ces derniers une meilleure autonomie financière et administrative.

L’Université des Sciences et Technologies Kwame Nkrumah (KNUST) de Kumasi, fondée en 1952, comprend 6 collèges (Agriculture et Ressources Naturelles, Arts et Architecture, Sciences Humaines et Sociales, Sciences, Sciences de la Santé, Sciences de l’Ingénieur), eux-mêmes divisés en facultés et départements, avec des instituts de recherche. Elle accueille 37 000 étudiants.

L’Université d’Education de Winneba, fondée en 1958, est devenue une université à part entière en 2004. Elle accueille les étudiants à plein temps sur ses trois campus, dont la majorité sur celui de Winneba, et les autres étudiants dans ses 12 centres régionaux d’enseignement à distance. Elle comprend 13 facultés et 29 départements. Elle forme des professeurs pour l’enseignement secondaire et accueille près de 35 000 étudiants sur l’ensemble de ses campus.

L’Université de Cape Coast (UCC), fondée en 1962, comprend depuis l’année universitaire 2014 cinq collèges, comprenant chacun des facultés, écoles, instituts et centres de recherche : le College of Health Sciences and Allied Sciences (médecine et odontologie, pharmacie, sciences biomédicales), le College of Agriculture and Natural Sciences (physique, mathématiques, ingénierie, agriculture, études environnementales, biologie), le College of Humanities and Legal Studies (droit, arts, langues, sciences sociales, études africaines, économie, statistique, commerce) et le College of Education Studies and College of Distance Education (information et communication, pédagogie, formation continue). Elle accueille environ 20 000 étudiants.

L’Université d’Etudes du Développement (UDS), fondée à l’initiative du Président Rawlings en 1992 pour désenclaver les trois régions du nord, possède quatre campus, à Tamale (médecine, éducation et Graduate School), Navrongo (sciences), Wa (sciences sociales) et Nyankpala (agriculture et agribusiness). Elle accueille près de 19 000 étudiants. UDS est, depuis son adhésion en 2019, la seule université ghanéenne à être membre de l’Agence Universitaire de la Francophonie. Il est à noter que le Ministère de l’Éducation a annoncé sa volonté de scinder UDS en 3 universités (Tamale, Wa et Navrongo) à partir de la rentrée 2020 ou au plus tard à la rentrée 2021.

D’autres universités publiques sont plus spécialisées :

- L’Université des Mines et Technologie/ George Grant University of Mines and Technology (UMaT), fondée en 1952, rattachée à la Kwame Nkrumah University of Science and Technology (KNUST) en 1976, est devenue une université à part entière en 2004. Elle est spécialisée dans les sciences minières, géologiques, pétrole et ingénierie. Elle est située à Tarkwa, à une centaine de kilomètres au Nord de Takoradi, dans une région minière et compte environ 2500 étudiants.

- University of Health and Allied Sciences (fondée en 2011 à Ho, région de la Volta) comprend six écoles (médecine, infirmiers et sages-femmes, sciences de la santé, sciences biomédicales, pharmacie, et santé publique) et un institut pour la recherche médicale. La population estudiantine est d’environ 3 800.

- University of Energy and Natural Resources (fondée en 2011 à Sunyani, région du Brong-Ahafo) offre des programmes en ingénierie des énergies renouvelables, en gestion des ressources naturelles, et en gestion de la faune et de l’habitat qui sont partagés entre les 3 campus (Sunyani, Dormaa, Nsoatre). Il y a environ 4 900 étudiants à UENR.

- Nana Opoku Ampomah University of Professional Studies (fondée à Accra en 1965 et nationalisée en 1978) avec environ 12 000 étudiants forme des professionnels dans les domaines tels que la comptabilité, le marketing ou la finance.

Enfin le Ghana Institute of Management and Public Administration (GIMPA), a un rôle unique dans le paysage universitaire ghanéen. Fondé en 1961 par le gouvernement ghanéen et l’ONU, il a depuis 2004 le statut d’université (il était auparavant un institut public de formation à l’administration). Il remplit une fonction de formation proche de celle d’une grande école française d’administration telle que l’ENA. Il comprend une école de commerce, une école d’administration publique, une faculté de droit et une école de technologie. GIMPA accueille environ 10 000 étudiants.

Ashesi University est une université privée fondée en 1999 par Patrick Awuah. Ashesi offre des programmes Bachelor en Management et sciences de l’ingénieur. Le concept d’Ashesi est unique dans le paysage ghanéen, et met en avant les valeurs personnelles et interpersonnelles de ses étudiants et de son personnel, en favorisant l’éthique, l’innovation et l’entrepreneuriat responsable.

En 2017, Ashesi se voit remettre le prix WISE de l’éducation et en 2018, devient une université autonome. Elle accueille environ 1800 étudiants dont environ 40% sont boursiers.

Organisation des études et enseignements dispensés

Les étudiants qui ont réussi leur diplôme de fin d’études secondaires (WASSCE), commun aux 5 pays anglophones d’Afrique de l’ouest, candidatent pour la rentrée universitaire de l’année en cours. Environ 50 % des candidats éligibles sont admis dans les universités publiques. Les autres s’inscrivent dans les universités techniques ou instituts polytechniques, dans les « Colleges of Education » ou dans les universités privées.

La licence (BA, BSc) se fait en 4 ans, avec une année à l’étranger (Year Abroad) entre la 3ème et la 4ème année pour les cursus de langues. Le master se fait en un an pour le MA/15 à 18 mois pour le MSc, et avec une 2ème année consacrée à un projet de recherche pour le MPhil (conduisant au doctorat). Le doctorat (PhD) se fait en trois ou quatre ans.

En 2016-2017 on comptait dans les 9 universités publiques du Ghana (toutes sauf GIMPA) 181 000 étudiants inscrits en Licence, 17 300 en Master et 1 658 en Doctorat.

Cette pyramide s’explique par le fait que les diplômes ne sont pas dévalués et qu’une licence garantit en général un accès au monde professionnel, même si le nombre d’étudiants s’inscrivant en Master augmente au vu de la concurrence sur le marché du travail national, régional et international. Enfin, il devient impératif d’augmenter aussi le nombre de titulaires d’un doctorat au Ghana, ne serait-ce que pour remplacer les nombreux professeurs et « senior lecturers » partant à la retraite au cours des années 2010-2020. Par ailleurs, le ministère de l’Éducation requiert depuis 2018 que tous les enseignants dans les universités publiques soient titulaires d’un doctorat (actuellement seulement 30 à 40% des enseignants le sont). Les universités ont jusqu’en 2023 pour former leur personnel non-docteur.

Principaux atouts du système d'enseignement supérieur ghanéen

Le Ghana fait partie des pays les plus actifs et attractifs en matière d’enseignement supérieur à l’échelle du continent. Il est d’ailleurs, depuis 2012, excédentaire dans son flux d’étudiants c’est-à-dire qu’il reçoit plus d’étudiants étrangers qu’il n’en envoie étudier à l’extérieur. Ceci s’explique notamment par la stabilité du contexte politique, la langue d’enseignement qu’est l’anglais, ainsi qu’un bon niveau académique.

Les universités publiques ghanéennes, inspirées du modèle britannique, présentent de nombreux atouts.

Elles sont installées sur de vastes campus arborés (2 000 ha pour KNUST ou Cape Coast, 4 000 ha pour l’Université du Ghana à Legon). Les bâtiments sont relativement bien entretenus, grâce au Ghana Education Trust Fund financé par un pourcentage de la TVA (son taux a été fixé à 2,5% en juillet 2018), et de nouveaux bâtiments voient régulièrement le jour, comme récemment à l’Université du Ghana - Legon : centre hospitalo-universitaire (inauguré en juillet 2018 pour accueillir 7 000 étudiants, un centre de conférences ayant une capacité de 1 000 personnes, un nouveau centre de recherche pour la biologie cellulaire et les agents infectieux). Il demeure toutefois une grande disparité de ressources entre les 2 premières universités du pays (UG et KNUST) et les autres universités ghanéennes et le niveau d’équipement et d’infrastructures mis à disposition des étudiants et des enseignants est très disparate selon les cas.

Les bibliothèques universitaires sont en partie informatisées, accessibles aux personnes à mobilité réduite et offrent des sections en Braille à UG-Legon et à Cape Coast.

Les universités sont administrées par un président (Vice-Chancellor) nommé par le Gouvernement, et un Pro-vice Chancellor élu par ses pairs, qui répondent de leurs décisions devant le Conseil de l’Université. Les chanceliers des universités ont quant à eux un rôle purement honorifique : Mme Chinery Hesse est le chancelier de l’université du Ghana - Legon depuis 2018 et le Roi des Ashantis est le chancelier de KNUST. Sir Sam Esson Jonah, l’un des hommes d’affaires les plus influents au Ghana, est le chancelier de UCC et John Agyekum Kufuor, ancien président ghanéen, est chancelier de UMAT.

Il y a parfois des grèves du personnel enseignant ou des étudiants, mais pas « d’années blanches » pour cause de grève. Les examens ont lieu chaque année à la date annoncée, les copies sont corrigées et les cérémonies de remise des diplômes fastueuses. Les étudiants ont généralement l’assurance d’obtenir leur licence en 4 ans (ou 5 ans pour ceux qui étudient les langues). Les universités, très jalouses de leur autonomie, restent largement à l’écart de la vie politique. Elles sont cependant traversées par des débats de société et réagissent de façon appropriée. En 2019 par exemple, à la suite d’un scandale de harcèlement sexuel, l’Université du Ghana a pu diligenter une enquête et mettre à l’écart les enseignants mis en cause le temps de la procédure.

Paysage de la recherche et de l'innovation

Si une grande partie de la recherche a lieu dans les Universités publiques, la recherche, les sciences et l’innovation sont du ressort du Ministry of Environment, Sciences, Technology and Innovation (MESTI).

Au fil des années, il y a eu une complète réorganisation des Ministères en charge des STI avec pour objectif de relever les défis de développement spécifiques. C’est désormais le MESTI, reconfiguré à cette fin en 2014 qui est le Ministère en charge de la gestion et de la mise en œuvre des politiques ghanéennes en matière de science et technologie. Ce ministère a ainsi en charge le Conseil pour la recherche scientifique et Industrielle (CSIR) et ses 13 agences, la Commission ghanéenne de l’Énergie Atomique (GAEC), l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) et le Département de Planification urbaine et rurale (TCPD) ou plus récemment le Ghana Innovation and Research Commercialisation Centre (GIRC) dont la création a été annoncée en 2018 et qui est appuyé par une expertise technique de la Technology Innovation Agency d’Afrique du Sud, qui constitue le modèle de référence du Ghana. Toutes ces agences ont pour mission de développer la Recherche et Développement (R&D) au Ghana.

Le Council for Scientific and Industrial Research (CSIR) compte 13 instituts, dans les domaines de l’agriculture, l’agronomie, la sylviculture, les sciences vétérinaires, l’eau, l’environnement, les sciences et technologies, et le génie civil :

Animal Research Institute (ARI). Building and Road Research Institute (BRRI) Crops Research Institute (CRI) Forestry Research Institute of Ghana (FORIG) Food Research Institute (FRI) Institute of Industrial Research (IIR) Institute for Scientific and Technological Information (INSTI) Oil Palm Research Institute (OPRI) Plant Genetic Resources Research Institute (PGRRI) Savanna Agricultural Research Institute (SARI) Soil Research Institute (SRI) Science and Technology Policy Research Institute (STEPRI) Water Research Institute (WRI).

A travers sa collaboration avec des organismes de recherche internationaux, le CSIR est devenu un pôle de recherche qui accueille sur son campus de nombreuses organisations scientifiques comme

International Water Management Institute (IWMI) The Brazilian Agricultural Research Corporation (EMBRAPA) International Food Policy Research Institute (IFPRI) Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA) Center for Agriculture and Biosciences International (CABI) International Potato Center (CIP) International Institute of Tropical Agriculture (IITA) International Center for Tropical Agriculture (CIAT) The West African Science and Service Center for Climate Change and Adapted Land Use (WASCAL)

La Commission Ghanéenne pour l’Energie Atomique (GAEC) compte un centre des sciences et technologies spatiales : Ghana Space Science and Technology Centre (GSSTC), un centre de formation Graduate School of Nuclear and Allied Sciences (SNAS) et 4 instituts :

National Nuclear Research Institute (NNRI) Radiation Protection Institute (RPI) Biotechnology and Nuclear Agriculture Research Institute (BNARI) Radiological and Medical Sciences Research Institute (RAMSRI)

Les laboratoires universitaires des 10 universités publiques et des 10 universités techniques dans leurs disciplines de prédilection restent sous la tutelle du Ministère de l’Éducation (MOE) :

- L’un d’entre eux est le Noguchi Memorial Institute for Medical Research (Université du Ghana) qui travaille notamment avec l’IRD. Créé en 1979 avec un statut semi-autonome à l’initiative des écoles de médecine de l’université du Ghana et de Fukushima et construit par le gouvernement du Japon qui en a ensuite fait don au Ghana. C’est le centre d’excellence en matière de recherche biomédicale. Il a été nommé en l’honneur du Dr Hideyo Noguchi qui a orienté ses recherches sur la fièvre jaune et qui est mort de cette même maladie au Ghana en 1928. Il a récemment (2018-2019) été agrandi, grâce à la coopération japonaise, et dispose d’équipements aux standards internationaux. Le Noguchi est le centre de référence OMS pour un certain nombre de pathologies.

- C’est également le cas des 8 laboratoires d’excellence africains (ACE) financés par la Banque Mondiale et qui ont été retenus lors du 3ème appel à projet en 2018 et détaillés ci-après.

Les centres d’excellence

Les centres d’excellence sont issus d’un programme de la Banque Mondiale (fonds de l’Association Internationale de Développement) qui vise à octroyer des financements à des centres de recherche basés dans des Universités en Afrique de l’Ouest et Centrale, afin de soutenir des filières d’enseignement spécialisées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, mais aussi de l’agriculture et de la santé. L’objectif est d’offrir aux étudiants africains des compétences scientifiques et techniques de pointe.

Ils dépendent tous d’universités publiques. 4 d’entre eux sont soutenus par l’IRD dans les domaines d’expertise suivants : Santé, Agriculture, Ressources naturelles et environnement.

RWESCK: Regional Water and Environmental Sanitation Centre Kumasi STEM/Environment KNUST

WACCBIP : West African Centre for Cell Biology of Infectious Pathogens Health UG

WACCI: West Africa Centre for Crop Improvement Agriculture UG

ACECOR: Africa Centre Of Excellence In Coastal Resilience Environment UCC

TRECK: Regional Transport Research & Education Centre, Kumasi Applied Social Science KNUST

WACWISA: West African Center for Water, Irrigation and Sustainable Agriculture UDS Agriculture

RCEES: Regional Center for Energy and Environmental Sustainability STEM/Energy/ Environment UENR

WAGMC: West Africa Genetic Medicine Centre Health UG

Les instituts en bleu sont soutenus par l’Institut de Recherche et Développement (IRD)

Quelques instituts de recherche dépendent de deux autres ministères

· Le Ministère de la santé : Center for Scientific Research in Plants Medicine (CSRPM), Mampon,

· Le Ministère de l’agriculture

Le Cocoa Research Institute of Ghana (CRIG), lui-même sous la tutelle de Ghana Cocoa board, appelé Cocobod, dont la vocation est d’être un centre d’excellence pour développer des technologies efficaces, rentables, durables et économiques, socialement et environnementalement acceptables et permettant d’atteindre les objectifs visés dans la culture du cacao et des autres variétés sous son mandat : café, karité, cola et cajou.

La coopération internationale Politique d'attractivité - Pas d'information - Partenariats étrangers - Pas d'information - La mobilité étudiante La mobilité entrante 1. Les politiques en soutien de la mobilité entrante et sortante

Même s’il n’y a pas de politique clairement énoncée de la part du Gouvernement ghanéen concernant la mobilité étudiante depuis et vers le Ghana, le gouvernement ghanéen, à travers GETFund et le Secrétariat des bourses (Scholarships Secretariat), offre des bourses pour des études à l’étranger à un nombre limité d’étudiants. Ces bourses couvrent le transport, les frais de scolarité ainsi que les frais de vie.

Les pays comme la Chine, le Japon, la Russie, l’Allemagne ainsi que le Royaume Uni proposent de nombreuses bourses aux étudiants ghanéens.

Les étudiants Ghanéens restent souvent au Ghana pour la 1ère partie de leurs études et, s’ils en ont les moyens, vont à l’étranger pour le Master.

Le nombre d’étudiants ghanéens partant étudier à l’étranger est de 12 559 étudiants en 2017 et augmente régulièrement (+40% entre 2012 et 2017). Cela représente moins de 3% de la population étudiante ghanéenne. Les pays de prédilection pour les étudiants ghanéens poursuivant leurs études à l’étranger en 2017 sont les Etats-Unis, le Royaume Uni, l’Ukraine, la Chine et le Canada.

Le nombre d’étudiants venant étudier au Ghana augmente régulièrement et depuis 2012, le Ghana est excédentaire dans son flux d’étudiants, c’est-à-dire qu’il reçoit plus d’étudiants étrangers qu’il n’en envoie étudier à l’extérieur.

Le Ghana est en effet un pays d’accueil prisé par les étudiants étrangers et notamment les étudiants africains. C’est le 2e pays de destination en Afrique subsaharienne après l’Afrique du Sud. Les étudiants non africains représentent moins de 3% des étudiants étrangers au Ghana. Parmi eux, nombreux sont les Nord-Américains venant passer un semestre d’échange.

Le Ghana est la 1ère destination pour les étudiants Nigérians qui représentent près de 70% du total d’étudiants étrangers au Ghana même si leur nombre a baissé depuis 2015 (14 000 en 2015, 9000 en 2017).

Le Ghana est une destination très prisée pour les étudiants de la CEDEAO. Bien qu’il y ait une forte connexion entre la langue parlée et la destination d’études choisie, le Ghana semble recevoir de plus en plus d’étudiants francophones de la sous-région et au-delà (Afrique centrale notamment).

Il n’y a pas de politique particulière concernant les échanges étudiants, qui relèvent plus des accords institutionnels entre les universités ghanéennes et étrangères. Toutefois, les universités ghanéennes ont souvent du mal à mettre en pratique la réciprocité des échanges, souvent pour des raisons budgétaires.

La mobilité des enseignants est également sujette aux accords institutionnels entre universités.

Il est à noter que plusieurs programmes Erasmus+ sont à l’œuvre au Ghana, notamment avec des institutions françaises, et qu’ils permettent de faciliter les échanges étudiants mais également au niveau professoral, entre le Ghana et l’Europe.

Le flux d’étudiants ghanéens vers la France a augmenté ces dernières années, passant de 200 en 2016 à 306 en 2019. La France était, selon l’UNESCO en 2017, la 17e destination des étudiants ghanéens. Les étudiants français choisissant le Ghana restaient également peu nombreux (10 en 2017 selon l’UNESCO) mais ce flux a également récemment augmenté à la faveur de coopérations universitaires plus nombreuses et plus structurantes.

2. Les acteurs de la mobilité entrante et sortante

Le fonds ghanéen pour l’éducation (Ghana Education Trust Fund, GETFund) a été établi le 25 août 2000 par l’acte 581 du parlement ghanéen et a démarré ses activités en 2001. Le GETFund est un opérateur public dont la mission est la gestion du fonds et le financement de l’éducation et des affaires connexes à l’échelle nationale.

L’un de ses objectifs est de fournir un financement complémentaire au Secrétariat des bourses pour l’attribution de bourses à des étudiants méritants et nécessiteux pour leurs études secondaires et tertiaires. Ces financements peuvent être utilisés pour le financement d’études à l’étranger.

Le Secrétariat des bourses (Scholarships Secretariat ou ScholSec) a été créé en 1960 en lien direct avec le Bureau du Président. Son mandat est de gérer et d’attribuer des bourses d’études afin de contribuer au développement des ressources humaines du Ghana et à sa croissance. Il est financé en partie par GETFund, par le gouvernement et par le soutien des donateurs. Ses objectifs sont

L’attribution de bourses au mérite et sur critères sociaux aux étudiants de second cycle ; L’attribution de bourses pour des formations à l’étranger de professionnels ghanéens dans les secteurs prioritaires du gouvernement ; L’attribution de bourse pour les étudiants au niveau Master et Doctorat ; Le renforcement des capacités et la mise en place d’un environnement de travail favorable pour le Secrétariat ; L’amélioration vers un accès équitable (notamment en matière de genre) à une éducation de qualité à tous les niveaux ;

Dans le cas de bourses attribuées pour des études à l’étranger, ces structures travaillent conjointement avec les ambassades du Ghana dans les pays concernés pour la gestion des bourses et le suivi des étudiants ghanéens.

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