Elle De Paul Verhoeven Une Histoire De La Violence Zoé Protat

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Elle De Paul Verhoeven Une Histoire De La Violence Zoé Protat Document généré le 2 oct. 2021 02:16 Ciné-Bulles Elle de Paul Verhoeven Une histoire de la violence Zoé Protat Volume 34, numéro 4, automne 2016 URI : https://id.erudit.org/iderudit/83504ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Association des cinémas parallèles du Québec ISSN 0820-8921 (imprimé) 1923-3221 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Protat, Z. (2016). Elle de Paul Verhoeven : une histoire de la violence. Ciné-Bulles, 34(4), 4–9. Tous droits réservés © Association des cinémas parallèles du Québec, 2016 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ En couverture Elle de Paul Verhoeven Une histoire de la violence ZOÉ PROTAT 4 Volume 3433 numéro 43 Paul Verhoeven dirigeant Isabelle Huppert — Photos ci-dessus et de la page couverture : Guy Ferrandis Un chat. Un beau chartreux, le poil lustré, l’œil non- nationale a joliment surnommé « le hollandais vio- chalant. Des cris. De plaisir, de peur, de rage? Des lent ». Des épopées du passé aux odyssées du futur, coups. De la vaisselle renversée, une robe déchi- des horreurs de la guerre aux amours torturées, sa rée. Une femme jetée par terre, surplombée par une filmographie cultive en effet une odeur de soufre. figure sombre et masquée qui, rapidement, rajuste Pour le moins éclectique au premier abord, elle est son pantalon et quitte par la porte du jardin. Elle pourtant traversée de grands élans de cohérence. se relève, prend un bain, commande des sushis et Dans tous les cas, on y re- reçoit son fils à dîner. Sa joue tuméfiée? Soi-disant trouve une mise en scène une chute de vélo. Elle vient de se faire violer et sa d’une précision d’horloger, De la vaisselle renversée, une vie continue. une image ultra léchée, robe déchirée. Une femme beaucoup de brutalité, ain- Elle : voilà un film ueq l’on n’attendait pas, ou peut- si qu’un goût certain pour jetée par terre, surplombée être plus, et qui pourtant semble né sous une bonne l’esbroufe, le clinquant et les par une figure sombre et étoile. Paul Verhoeven n’avait rien tourné depuis choses plus grandes que na- 2012 et Tricked, une expérience interactive plus ture : les effets spéciaux, les masquée qui, rapidement, qu’un film, ce qui laissait malheureusement présa- armes, l’angoisse, la beau- rajuste son pantalon et quitte ger une fin de carrière pour le réalisateur de légen- té des femmes — et surtout de maintenant âgé de 78 ans. Mais l’histoire prouve leur force… Une force tita- par la porte du jardin. Elle se encore que les vieux rebelles ont plus d’un tour nesque permettant aux per- relève, prend un bain, dans leur sac! Assurément le plus célèbre nom du sonnages féminins de tra- cinéma hollandais des années 1970, un cinéma dis- verser guerres et humilia- commande des sushis et sipé, nerveux, plein d’énergie et d’éclat, Verhoeven tions ou, comme dans le cas reçoit son fils à dîner. Sa joue avait quitté sa patrie pour Hollywood. Il y avait tâté de Michèle, des expérien ces de grands budgets et de grands succès avant de se hautement traumatiques. tuméfiée? Soi-disant une faire désavouer par le même système qui l’avait por- Elle a subi un viol, elle ne chute de vélo. Elle vient de se té aux nues. Après un petit passage à vide, voilà l’évoquera qu’à peine, elle qu’il annonçait l’année dernière un nouveau projet n’ira pas voir la police. Elle faire violer et sa vie continue. 100 % français avec l’impériale Isabelle Huppert finira cependant par traquer dans le rôle principal. En compétition officielle au son bourreau, par le confronter et le détruire, et ce, Festival de Cannes, Elle a reçu un accueil dithyram- de la plus insolite des manières… Voilà servis sur un bique. plateau d’argent trois piliers essentiels du cinéma de Verhoeven : le sexe, la violence et la morale. Trois Le film est une adaptation de « Oh… », roman de variables qui agissent tour à tour en tant que fin ou Philippe Djian ayant obtenu succès et retentisse- en tant que moyen, avec des effets bien différents, ment à sa sortie en 2012. Écrit sans découpage au- mais toujours aussi perturbants. cun, façon flux de conscience, il relate le terrible mois de décembre de Michèle, la cinquantaine, à Pour le commun des mortels, surtout de ce côté- la tête d’une boîte de production avec sa meilleure ci de l’Atlantique, Verhoeven est d’abord le respon- amie Anna, flanquée d’un ex-mari à la ramasse et sable de grands succès hollywoodiens qui ne font d’un grand dadais de fils dont la fiancée est enceinte pas dans la dentelle : RoboCop (1987), Total Recall d’un autre. Elle a aussi une immense maison et un (1990) et Basic Instinct (1992). Ce serait pourtant voisin qu’elle juge de plus en plus attirant, Patrick. une terrible erreur de négliger sa période hollan- Et puis Michèle s’est fait violer par un inconnu qui, daise où il réalisa des œuvres variées et profondé- depuis, la harcèle périodiquement à coup de textos ment originales. De l’histoire d’amour sublime de et de mises en scène grotesques. En ce même mois Turkish Délices (1973) au « film d’aventures de de décembre, elle va également enterrer sa mère, Seconde Guerre mondiale » — un genre qu’il a qua- une adepte de chirurgie esthétique extrême et de siment inventé à lui tout seul — de Le Choix du jeunes étalons, et son père, un tueur en série der- destin (1977), en passant par la violence sociale de rière les barreaux depuis 40 ans. Spetters (1980) et l’angoisse perverse du Quatrième Homme (1983), il a donné au cinéma néerlan- Qui connaît l’œuvre de Paul Verhoeven compren- dais ses premiers succès et une véritable identité. dra aisément ce qui, dans ce récit atypique, som- Identité qu’il n’a jamais perdue même lorsque le bre et farfelu, a pu attirer celui que la presse inter- grand saut vers les États-Unis fut amorcé avec la Volume 34 numéro 4 5 En couverture Elle de Paul Verhoeven coproduction internationale tournée en anglais que téralement, une enfant de la violence. Son père, bon fut Flesh + Blood (1985). Vingt ans et bien des dé- catholique sans histoire, est parti un soir tuer de boires plus tard, le retour en Europe du cinéaste et sang-froid des dizaines d’enfants dans leurs lits; il la réussite de Black Book (2006) laissaient présa- est ensuite revenu mettre le feu à la maison. La pe- ger, avec raison, le meilleur. tite Michèle, à moitié nue et couverte de cendres, a été photographiée par les journalistes ce soir-là. Le sexe, la violence, la morale : revenons en arrière Aujourd’hui, la femme mature dirige d’une main de pour tenter de saisir l’origine du mal chez Verhoe- fer son entreprise de jeux vidéo spécialisée dans la ven. Le réalisateur tient à un réalisme sans com- fantasy agressive. Soucieuse que le gamer trouve promis, une spécialité hollandaise issue de la pein- dans ses créations ce qu’il est venu y chercher, elle ture de la Renaissance. Avec leurs créatures fantas- galvanise elle-même ses animateurs : « Il faut qu’il tiques et leurs envolées alchimiques, leurs visions sente le sang couler entre ses doigts, tiède et épais d’un monde corrompu par le mal mêlant allégo- si possible. » Michèle est victime de sa filiation de rie, satire et morale, les œuvres de Jérôme Bosch psychopathe. et de Pieter Brueghel l’Ancien sont des références incontournables. La fantaisie et l’outrance y sont Si Verhoeven s’avoue néophyte dans l’univers des couplées à un souci maladif du détail, caractéris- jeux vidéo, ces derniers se sont bien sûrement ins- tiques récurrentes des mises en scène cliniques de pirés de ses films américains. Aux États-Unis, le Verhoeven. Une autre piste se trouve certainement réalisateur a en effet cassé la baraque du box-offic e du côté de l’histoire. Le réalisateur est né en 1938. avec un autre genre, une autre violence : la science- Après une petite enfance à la campagne, il démé- fiction. Le premier de ses projets, la dystopie pur jus nage à La Haye à un jet de pierre du quartier gé- qu’est RoboCop, est certainement le plus intéres- néral nazi. Il y est témoin de scènes atroces qui le sant. Brutalement assassiné par une bande de crimi- marqueront à jamais. Comment digérer une telle nels, l’officier Alex Murphy est réanimé sous forme initiation à l’horreur humaine? de cyborg : il sera désormais « RoboCop », le policier indestructible, voué à nettoyer les rues de Detroit. La Seconde Guerre mondiale sera le décor de deux Terriblement graphique (le film a dû être remon- films, des récits de courage, de trahison, de courses- té 12 fois avant de pouvoir prétendre à la fameuse poursuites et de deuils. Le premier, Le Choix du cote R, acceptable pour la censure), cette satire est destin, suit sur un rythme incroyablement enle- visionnaire dans sa critique de l’Amérique triom- vé un groupe d’amis, issus de la haute bourgeoi- phante, du capitalisme, de l’embourgeoisement et sie, dont les destinées toutes tracées seront cham- de la toute-puissance des médias.
Recommended publications
  • TORONTO INTERNATIONAL FILM FESTIVAL SELEZIONE UFFICIALE 2006 Un Film Di PAUL VERHOEVEN UN KOLOSSAL BELLICO in CUI SUCCEDE DAVVERO OGNI COSA
    presenta un film di PAUL VERHOEVEN TORONTO INTERNATIONAL FILM FESTIVAL SELEZIONE UFFICIALE 2006 un film di PAUL VERHOEVEN UN KOLOSSAL BELLICO IN CUI SUCCEDE DAVVERO OGNI COSA. RITMO DA GRAN SPETTACOLO DI VITA E MORTE. (CORRIERE DELLA SERA) MOLTO SPETTACOLARE (LA STAMPA) GIRATO BENISSIMO, GRANDE RITMO, NON ANNOIA MAI (IL MESSAGGERO) IMMAGINI FORTI E DI GRANDE VALORE FIGURATIVO (IL TEMPO) TRADIZIONALE E INNOVATIVO. BELLO. (IL GIORNALE) VERHOEVEN AUTENTICA FORZA VISIONARIA (IL MANIFESTO) 10 MINUTI DI APPLAUSI AL FESTIVAL DI VENEZIA PREMIO ARCA CINEMAGIOVANI MIGLIOR FILM Dutch Film Festival PREMIO MIGLIOR FILM PREMIO MIGLIOR REGISTA PREMIO MIGLIORE ATTRICE Platinum Award MASSIMO CAMPIONE DI INCASSI IN OLANDA Oscar 2007 MIGLIOR FILM STRANIERO CANDIDATO UFFICIALE PER L’ OLANDA CAST ARTISTICO RachelSteinn/Ellis De Vries CARICE VAN HOUTEN Ludwig Müntze SEBASTIAN KOCH Hans Akkermans THOM HOFFMAN Ronnie HALINA REIJN Ufficiale Franken WALDEMAR KOBUS Gerben Kuipers DEREK DE LINT GeneraleSS Käutner CHRISTIAN BERKEL VanGein PETER BLOK Rob MICHIEL HUISMAN Tim Kuipers RONALD ARMBRUST voci italiane RachelSteinn/Ellis De Vries CHIARA COLIZZI Ludwig Müntze LUCA WARD Hans Akkermans MASSIMO LODOLO Ronnie LAURA BOCCANERA Ufficiale Franken MASSIMO CORVO Gerben Kuipers GINO LA MONICA dialoghi e direzione del doppiaggio MASSIMO CORVO stabilimento di doppiaggio TECHNICOLOR SOUND SERVICES CAST TECNICO regia: PAUL VERHOEVEN storia originale: GERARD SOETEMAN sceneggiatura: GERARD SOETEMAN direttore della fotografia: PAUL VERHOEVEN luci: KARLWALTER LINDENLAUB, ACS,
    [Show full text]
  • Spetters Directed by Paul Verhoeven
    Spetters Directed by Paul Verhoeven Limited Edition Blu-ray release (2-disc set) on 2 December 2019 From legendary filmmaker Paul Verhoeven (Robocop, Basic Instinct) and screenwriter Gerard Soeteman (Soldier of Orange) comes an explosive, fast-paced and thrilling coming- of-age drama. Raw, intense and unabashedly sexual, Spetters is a wild ride that will knock the unsuspecting for a loop. Starring Renée Soutendijk, Jeroen Krabbé (The Fugitive) and the late great Rutger Hauer (Blade Runner), this limited edition 2-disc set (1 x Blu-ray & 1 x DVD) brings Spetters to Blu-ray for the first time in the UK and is a must own release, packed with over 4 hours of bonus content. In Spetters, three friends long for better lives and see their love of motorcycle racing as a perfect way of doing it. However the arrival of the beautiful and ambitious Fientje threatens to come between them. Special features Remastered in 4K and presented in High Definition for the first time in the UK Audio commentary by director Paul Verhoeven Symbolic Power, Profit and Performance in Paul Verhoeven’s Spetters (2019, 17 mins): audiovisual essay written and narrated by Amy Simmons Andere Tijden: Spetters (2002, 29 mins): Dutch TV documentary on the making of Spetters, featuring the filmmakers, cast and critics of the film Speed Crazy: An Interview with Paul Verhoeven (2014, 8 mins) Writing Spetters: An Interview with Gerard Soeteman (2014, 11 mins) An Interview with Jost Vacano (2014, 67 mins): wide ranging interview with the film’s cinematographer discussing his work on films including Soldier of Orange and Robocop Image gallery Trailers Illustrated booklet (***first pressing only***) containing a new interview with Paul Verhoeven by the BFI’s Peter Stanley, essays by Gerard Soeteman, Rob van Scheers and Peter Verstraten, a contemporary review, notes on the extras and film credits Product details RRP: £22.99 / Cat.
    [Show full text]
  • Film Appreciation Wednesdays 6-10Pm in the Carole L
    Mike Traina, professor Petaluma office #674, (707) 778-3687 Hours: Tues 3-5pm, Wed 2-5pm [email protected] Additional days by appointment Media 10: Film Appreciation Wednesdays 6-10pm in the Carole L. Ellis Auditorium Course Syllabus, Spring 2017 READ THIS DOCUMENT CAREFULLY! Welcome to the Spring Cinema Series… a unique opportunity to learn about cinema in an interdisciplinary, cinematheque-style environment open to the general public! Throughout the term we will invite a variety of special guests to enrich your understanding of the films in the series. The films will be preceded by formal introductions and followed by public discussions. You are welcome and encouraged to bring guests throughout the term! This is not a traditional class, therefore it is important for you to review the course assignments and due dates carefully to ensure that you fulfill all the requirements to earn the grade you desire. We want the Cinema Series to be both entertaining and enlightening for students and community alike. Welcome to our college film club! COURSE DESCRIPTION This course will introduce students to one of the most powerful cultural and social communications media of our time: cinema. The successful student will become more aware of the complexity of film art, more sensitive to its nuances, textures, and rhythms, and more perceptive in “reading” its multilayered blend of image, sound, and motion. The films, texts, and classroom materials will cover a broad range of domestic, independent, and international cinema, making students aware of the culture, politics, and social history of the periods in which the films were produced.
    [Show full text]
  • Programme Cinéma De Septembre
    01/09 > 28/09 2021 Cinéma Jacques Tati Calendrier du 1er au 7 septembre mer 1er jeu 2 ven 3 sam 4 dim 5 lun 6 mar 7 Drive My Car 14h - - 17h45 - 17h15 - De bas étage 17h15 14h15 19h 14h 19h - 21h La Terre des hommes 19h 16h 14h30 15h45 17h - 14h La Loi de Téhéran 20h45 18h - 21h 20h45 - - True Mothers - - 16h20 - - - 18h20 Benedetta - - 20h45 - 14h30 - 16h Spetters - 20h30 - - - - - Robocop - - - - - 20h30 - du 8 au 14 septembre mer 8 jeu 9 ven 10 sam 11 dim 12 lun 13 mar 14 Serre-moi fort 16h30 14h 17h15 21h 17h 14h 14h 20h30 18h30 21h - 21h 18h30 19h Une histoire d’amour 18h30 - 19h 19h 19h - 21h et de désir True Mothers - 16h - - - 16h - Benedetta Drive My Car - - 14h - - - 15h50 de Paul Verhoeven Le Genou d’Ahed - - - 15h30 - - - France, 2021, couleur, 2h Benedetta - - - - 14h30 - - avec Virginie Efira, Charlotte Rampling, Daphné Patakia, Basic Instinct - 20h30 - - - - - Olivier Rabourdin, Lambert Wilson Showgirls - - - - - 20h30 - en compétition au Festival de Cannes qFeu aux épîtres La Vie de château 15h15 - - 11h 11h - - du 3 au 27 septembre du 15 au 21 septembre mer 15 jeu 16 ven 17 sam 18 dim 19 lun 20 mar 21 ème Le Genou d’Ahed 16h45 16h30 14h 19h 16h30 18h30 15h50 Au XVII siècle, alors que la peste aux alentours de l’année 1623. Là, sœur 20h45 - 21h - 20h30 - 21h se propage en Italie, la très jeune Benedetta Carlini donnerait du fil à retordre à Serre-moi fort 18h45 14h30 16h 14h15 18h30 16h30 14h Benedetta Carlini rejoint le couvent de ses inquisiteurs, cracherait du sublime et du - 18h30 19h15 21h - - 17h45 Pescia en Toscane.
    [Show full text]
  • Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters
    Journal of Religion & Film Volume 7 Issue 2 October 2003 Article 8 October 2003 Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters Richard S. Ascough Queen's University, [email protected] Follow this and additional works at: https://digitalcommons.unomaha.edu/jrf Recommended Citation Ascough, Richard S. (2003) "Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters," Journal of Religion & Film: Vol. 7 : Iss. 2 , Article 8. Available at: https://digitalcommons.unomaha.edu/jrf/vol7/iss2/8 This Article is brought to you for free and open access by DigitalCommons@UNO. It has been accepted for inclusion in Journal of Religion & Film by an authorized editor of DigitalCommons@UNO. For more information, please contact [email protected]. Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters Abstract This article explores the religious symbolism in the Dutch film Spetters (1980), by controversial director Paul Verhoeven. An examination of the symbolic referents in the film, in particular the use of stereotypical male power symbols, shows how expectations of power dynamics are reversed in the lives of the main characters. The film's embedded message, played out in Verhoeven's later films, concerns the impotence of Christianity in the modern world. Questions concerning theodicy are not satisfactorily answered through traditional religious ideas. God, it seems, has abandoned the human race. This article is available in Journal of Religion & Film: https://digitalcommons.unomaha.edu/jrf/vol7/iss2/8
    [Show full text]
  • Starship Troopers “Le Futurestmaintenant”,Pourraitêtreladevise De CRITIQUE Se Dressecontrel’Espècehumaine
    STARSHIP TROOPERS DE PAUL VERHOEVEN FICHE TECHNIQUE USA - 1997 - 2h15 fi che fi lm che fi fi Réalisateur : Paul Verhoeven Scénario : Ed Neumeier d’après le roman de Robert A. Heinlein Montage : Mark Goldblatt Caroline Ross Musique : Basil Poledouris Au XXIVème siècle, une fédération musclée fait régner sur Terre l’ordre et la vertu… exhortant sans relâche la jeu- nesse à la lutte, au devoir, à l’abnégation et au sacrifice de SYNOPSIS soi. Mais aux confins de la galaxie, une armée d’anarchistes Interprètes : se dresse contre l’espèce humaine. Casper Van Dien (Johnny Rico) CRITIQUE Dina Meyer “Le futur est maintenant”, pourrait être la devise de (Dizzy Flores) Starship Troopers, film de science-fiction extrême qui Denise Richards relègue Le Jour le plus long au rang de promenade cham- (Carmen Ibanez) pêtre. Dans ce monde futuriste, où la Terre est devenue un Jake Busey régime fasciste, des étudiants de bonne famille, tout droit sortis d'un épisode de Beverly Hills, n'ont qu'un seul rêve : (Ace Levy) intégrer la glorieuse armée de la Fédération, chargée de Michael Ironside faire régner l'ordre sur la galaxie. Mais nous ne sommes (Jean Rasczak) pas dans Star Trek, et l'interdiction d'ingérence n'a pas droit de cité. Aussi, quand les dirigeants découvrent qu'une peuplade d'arachnides déverse sur notre planète une horde de météores, il ne leur en faut pasplus pour 1 titiller la fibre ultra-nationaliste si les valeurs morales du « plus à Philip K. Dick, auteur du Maître de leurs compatriotes et déclen- jamais ça » étouffaient toute vel- du haut château, pendant litté- cher une guerre des étoiles parti- léité critique sur la résurgence raire de Starship Troopers, qui culièrement violente, sans passer d'un fascisme bien pensant ? Il imaginait la victoire écrasante de par la case diplomatie.
    [Show full text]
  • Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters Richard S
    View metadata, citation and similar papers at core.ac.uk brought to you by CORE provided by The University of Nebraska, Omaha Journal of Religion & Film Volume 7 Article 8 Issue 2 October 2003 12-14-2016 Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters Richard S. Ascough Queen's University, [email protected] Recommended Citation Ascough, Richard S. (2016) "Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters," Journal of Religion & Film: Vol. 7 : Iss. 2 , Article 8. Available at: https://digitalcommons.unomaha.edu/jrf/vol7/iss2/8 This Article is brought to you for free and open access by DigitalCommons@UNO. It has been accepted for inclusion in Journal of Religion & Film by an authorized editor of DigitalCommons@UNO. For more information, please contact [email protected]. Symbolic Power and Religious Impotence in Paul Verhoeven's Spetters Abstract This article explores the religious symbolism in the Dutch film Spetters (1980), by controversial director Paul Verhoeven. An examination of the symbolic referents in the film, in particular the use of stereotypical male power symbols, shows how expectations of power dynamics are reversed in the lives of the main characters. The film's embedded message, played out in Verhoeven's later films, concerns the impotence of Christianity in the modern world. Questions concerning theodicy are not satisfactorily answered through traditional religious ideas. God, it seems, has abandoned the human race. This article is available in Journal of Religion & Film:
    [Show full text]
  • The Fourth Man] Peter Verstraten, University of Leiden
    The Irony of Irony: On Paul Verhoeven’s Adaptation of Gerard Reve’s De vierde man [The Fourth Man] Peter Verstraten, University of Leiden Abstract: Since the literary increasingly tends to refer to a mode ‘between page and screen’, the so-called adaptation studies are ‘on the move’ again. This article examines the not very recent, but nonetheless too sporadically examined case of ‘Dutch novel into Dutch film’ in order to consider whether there might be some leeway for film to position itself as a viable subject within Dutch studies. Against this background, a film inspired by a book by the renowned post-war writer Gerard Reve is analysed to argue that adaptation studies have the advantage of urging us to address the ‘form/content dilemma’: formal adjustments are required in case content is transferred from one medium to another. Paul Verhoeven’s 1983 adaptation of De vierde man [The Fourth Man] shows that the only way for film makers to work in the spirit of Reve is to insist on ‘the necessity of infidelity to its letter or form’. Opting for a ‘functional likeness’ rather than imitation, Verhoeven privileges the cinematic devices of deep focus and hyper-real colours in order to achieve the effect of an ‘irony of the irony’. Keywords: Irony, Adaptation, Dutch Cinema, Gothic, Femme Céleste If the approach of (Anglo-Saxon) literary studies has been predominantly ‘aesthetic’, Thomas Leitch asserts in his Film Adaptations & Its Discontents, then the approach of cinema studies can be called ‘analytical’.1 When film entered academia as an object of study in the ideologically charged decades of the 1960s and 1970s, scholars were above all interested in ‘mining film after film for political critique’.2 Since adaptation critics, by contrast, were basically preoccupied with aesthetic concerns, they felt more at home within literary studies which had a tradition of regarding artistic value criteria as a touchstone.
    [Show full text]
  • An Ode to Genuine Cinema
    THE MARRAKECH INTERNATIONAL In a few words FILM An ode to FESTIVAL genuine cinema JOURNAL The Festival of Marrakech N°04 cannot be reduced to a mere December 5, 2016 competition. The event’s rich programme features projections of masterpieces in the out-of-competition category, and also in From the Heart. A Wedding, The Eagle Huntress, Heaven Sent, Layla M., Mimosas and Wulu take us on different journeys, but they all delve deep into the chaos prevailing in today’s world. Despite the different approaches, the outlook is underpinned by the same uncompromised honesty. This year’s From the Heart films are also painful stings that draw our attention to the difficulty of making personal choices in a world dominated by conformity and radicalism leaving little space for freedom. Liberty is what the festival demand for an endangered humanity. From the Heart films and their directors serve as the guardians of that humanity. Because here in Marrakech we Zoom Today's Guest A conversation with... Best moments strongly believe that art and ROYAL DINER PAUL VERHOEVEN SHINYA TSUKAMOTO: "I cannot WHAT TO WATCH ON MONDAY humanity are inconceivable PAGE 02 PAGE 02 stop filming" PAGE 04 without creative freedom. PAGE 03 Rejoignez-nous sur PAGE 01 Today's guest Zoom put him under the spotlight triggering Royal Dinner Paul Verhoeven the backlash of the LGBT community because of a scene of a gay gang-rape. President of the Foundation of Verhoeven moves to Hollywood in the the Marrakech International Narrative subversion mid-1980s and quickly makes his place Film Festival, HRH Prince as one of the most successful directors Moulay Rachid presided on and hidden extremes with blockbusters such as RoboCop Saturday at the Palais des (1987), Total Recall (1990) and erotic Congrès in Marrakech over a This year, the Festival pays a career tribute to an thriller Basic Instinct (1992).
    [Show full text]
  • HR 'Elle'/ Cannes Review | Hollywood Reporter
    'Elle': Cannes Review | Hollywood Reporter https://www.hollywoodreporter.com/review/elle-cannes-review-... & ' Heat Vision Box Office Reviews Roundtables $ We have updated the list of services that we support on this site. You can review and update your consent settings, or find out more about the services we support. % MOVIES 'Elle': Cannes Review 3:36 AM PDT 5/21/2016 by Jordan Mintzer ! " # Courtesy of Cannes Film Festival THE BOTTOM LINE A beautiful dark twisted French fantasy. " TWITTER 1 of 5 09/01/2019, 21:05 'Elle': Cannes Review | Hollywood Reporter https://www.hollywoodreporter.com/review/elle-cannes-review-... & ' Heat Vision Box Office Reviews Roundtables Paul Verhoeven directs Isabelle Huppert in his first French-language feature, which premiered in competition in Cannes. To say that Elle is Paul Verhoeven’s classiest work to date is perhaps an overstatement, especially for a movie about a rape victim who gets her rocks off every time she comes face-to-face with her assailant. But we are after all dealing with the director behind such subversive classics as Basic Instinct and Showgirls — both of them powerful women’s movies, despite what the naysayers may claim — so the bar in terms of sophistication and chic is not necessarily all that high. Yet for his first feature film in 10 years, and his first one ever en français, the Dutch auteur has teamed up with the great Isabelle Huppert to craft a tastefully twisted mid-to-late-life crisis thriller that’s both lasciviously dark and rebelliously light on its feet — a story about a 50-something woman who is dealt several blows over the course of a few months and fights back with authority, mockery and a fat can of pepper spray.
    [Show full text]
  • Humour and Irony in Dutch Post-War Fiction Film FRAMING FILM
    HUMOUR AND IRONY IN DUTCH POST-WAR FICTION FILM FRAMING FILM FRAMING FILM is a book series dedicated to theoretical and analytical studies in restoration, collection, archival, and exhibition practices in line with the existing archive of EYE Filmmuseum. With this series, Amsterdam University Press and EYE aim to support the academic research community, as well as practitioners in archive and restoration. SERIES EDITORS Giovanna Fossati, EYE Filmmuseum & University of Amsterdam, the Netherlands Leo van Hee, EYE Filmmuseum Frank Kessler, Utrecht University, the Netherlands Patricia Pisters, University of Amsterdam, the Netherlands Dan Streible, New York University, United States Nanna Verhoeff, Utrecht University, the Netherlands EDITORIAL BOARD Richard Abel, University of Michigan, United States Jane Gaines, Columbia University, United States Tom Gunning, University of Chicago, United States Vinzenz Hediger, Goethe University Frankfurt, Germany Martin Koerber, Deutsche Kinemathek, Germany Ann-Sophie Lehmann, University of Groningen, the Netherlands Charles Musser, Yale University, United States Julia Noordegraaf, University of Amsterdam, the Netherlands William Uricchio, Massachusetts Institute of Technology, United States Linda Williams, University of California at Berkeley, United States PETER VERSTRATEN HUMOUR AND IRONY IN DUTCH POST-WAR FICTION FILM AMSTERDAM UNIVERSITY PRESS This publication is made possible by grants from the Nederlands Filmfonds and the Netherlands Society of Cinematographers. Published by EYE Filmmuseum / Amsterdam University Press Cover illustration: Borgman © Drafthouse Films. Design: Brandon Schaefer. Cover design and lay-out: Magenta Ontwerpers, Bussum Amsterdam University Press English-language titles are distributed in the US and Canada by the University of Chicago Press. isbn 978 90 8964 943 0 e-isbn 978 90 4852 837 0 doi 10.5117/9789089649430 nur 670 Creative Commons License CC BY NC ND (http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0) P.
    [Show full text]
  • Heterolingualism in Paul Verhoeven's Zwartboek (2006)
    Heterolingualism in Paul Verhoeven’s Zwartboek (2006) John O. Buffinga This paper deals with the treatment of foreign languages in Paul Verhoeven’s Second World War/Holocaust film Zwartboek / Black Book (2006). By analyzing four clips that show how the heterolingual environ- ment of the movie participates in the narrative and thematic construction of the film, it concludes that Verhoeven has a well-conceived linguistic strategy. The study not only shows that the presence of several languages in Zwartboek may be a function of it being a Dutch-German-Belgian-UK co-production, but it also ensures a form of authenticity that reflects the reality of the WWII setting, which is typically a combat zone depicting an armed conflict between opponents of different nationalities. The English subtitling of the film for distribution in the North-American market re- duces this linguistic hybridity somewhat, thereby contributing to homo- genization, but it homogenizes it less than dubbing would. Because it is a popular action film, subtitling does not prevent an English-speaking audi- ence from engaging with the film. Given the spatial and temporal con- straints of subtitling, we are nevertheless reminded that not everything can be converted from one language into another, resulting in a reduction in linguistic nuance for the secondary target audience of the North- American market by comparison with the primary target audience, the Dutch viewer. Key terms: Heterolingualism; multilingualism; subtitling; dubbing; Second World War movies; combat movies; Dutch resistance movies; Holocaust movies. Paul Verhoeven’s 2006 movie Zwartboek / Black Book belongs to the well-established genre of the Second World War combat movie (Basinger 2003).
    [Show full text]