OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ Une Révolution Est En Marche Le Troisième Colloque National Sur Les Objets Connectés Et Applications De Santé Aura Lieu Mardi, À Dijon
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ÉDITION NUMÉRIQUE Samedi 18 novembre 2017 - Supplément - Côte-d'Or OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ Une révolution est en marche Le troisième colloque national sur les objets connectés et applications de santé aura lieu mardi, à Dijon ■ Mardi 21 novembre, à partir de 17 h 30, une conférence, gratuite et ouverte à tous, sera donnée dans les locaux de Dijon Métropole sur la thématique : “À quoi ressemblera l’Homme dans cinquante ans ? Une question d’avenir, d’éthique et de société ”. Photo d’illustration Jérémie BLANCFÉNÉ LE BIEN PUBLIC SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017 02 OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ SANTÉ Professeur François-André Allaert : « Les produits deviennent des réalités » Le professeur François-André Allaert, président du colloque et de Dijon Développement, ré- pond à nos questions à l’occa- sion du troisième colloque natio- nal sur les objets connectés de santé (OCS). u’est-ce qui vous a donné Qenvie de faire la première édition du colloque sur les objets connectés de santé (OCS) ? « C’était une grande nouveauté car cela n’existait pas. Très rapide- ment, dans nos préoccupations, il a été important d’aborder les questions d’évalutation, que ce soit au niveau éthique, technique, scientifique ou encore médical. Les problématiques des recom- mandations et de la responsabilité du défaut de sécurité étaient aussi importantes. » Quel développement connais- sent aujourd’hui les OCS, mis en lumière dans le cadre de la troi- sième édition du colloque que vous présidez ? « Depuis le premier colloque, en simplement trois ans donc, nous constatons que le nombre de pro- duits de ce type explose. Certains arrivent à maturité (inhalation connectée, suivi des patients à domicile, etc.). Concrètement, les produits deviennent des réalités. Ce n’est pas un simple effet de mode. » Les patients arrivent-ils à s’ap- proprier ces technologies ? « Oui, ils s’y sont très familiarisés, malgré quelques questions autour de la sécurité des produits au début. À l’hôpital, on s’oriente notamment vers des échanges d’informations et des dossiers par- tagés ou encore vers la gestion des malades à distance par intelligen- ce artificielle. » Comment se situe la Bourgogne- Franche-Comté en matière de développement des OCS ? « Évidemment, nous n’avons pas autant d’entreprises qu’en région parisienne. Mais, malgré tout, nous n’avons pas à rougir, notam- ment parce que les produits qui sont développés ne le sont pas ■ Le professeur François-André Allaert, président du colloque et de Dijon Développement. Photo archives Jérémie BLANCFÉNÉ uniquement à Dijon et à Besan- çon. La région est dynamique dans le domaine du numérique. » Une conférence gratuite et ouverte à tous sur le thème : Pensez-vous que les OCS vont devenir incontournables dans « À quoi ressemblera l’Homme dans cinquante ans ? » nos vies ? « Oui, cela va de soi. En revanche, Pour clôturer le troisième colloque sur les objets Dijon Métropole sur la thématique “À quoi ressemble- la question des moyens qui seront connectés de santé (OSC), journée destinée principa- ra l’Homme dans cinquante ans ? Une question alloués, entre autres par l’Assu- lement aux professionnels, une conférence grand d’avenir, d’éthique et de société”. Une problématique rance maladie, sera déterminan- public, gratuite et ouverte à tous, se tiendra mardi très ambitieuse qui ne manquera pas de passionner te. » 21 novembre, à partir de 17 h 30, dans les locaux de les curieux qui auront fait le déplacement. Propos recueillis par V. L. www.bienpublic.com W21 - 0 SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017 LE BIEN PUBLIC OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ 03 FRANCE SANTÉ Docteur Jacques Lucas : « Il faut que les OCS soient labellisés » ■ Le docteur Jacques Lucas est vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins. Photo archives DR Le docteur Jacques Lucas, vice- de santé qui peuvent lui être pro- } président du conseil national de posés, comme elle fait, normale- Il n’est pas du tout utopique de penser que l’Ordre des médecins, répond à nos ment, confiance à son médecin. Mais selon moi, cela n’est possible les objets connectés de santé seront un jour questions sur les objets connectés que si la question de la fiabilité de ~ et applications de santé. En parti- pris en charge par l’Assurance maladie. l’objet ne fait aucun doute et les Docteur Jacques Lucas, culier sur les questions d’éthique, données personnelles de santé de vice-président du conseil national de l’Ordre des médecins de fiabilité et de labellisation. la personne, qui sont régies par les règles de droit, sont respectées. » es questions d’éthique et de Pensez-vous que nous arriverons peuvent laisser penser qu’une ré- tifique, pensez-vous que la Fran- Lsécurité reviennent souvent un jour à une labellisation des gulation par le marché suffirait. ce avance assez vite ou non ? lorsque l’on parle d’objets con- OCS ? Si oui, à quelle échéan- Nous, nous estimons que la puis- « Ce qui est sûr, c’est que cela nectés de santé (OCS). Que ré- ce ? sance publique et, en particulier, avance très vite. Les idées de pro- pondez-vous à ceux qui pour- « Les travaux actuels, que nous les ministères de la Santé et de jets sont foisonnantes. Ensuite, je raient avoir des inquiétudes ? avons, tendent effectivement vers l’Économie numérique ont un rôle pense que les usages par les per- « Selon moi, l’éthique doit être une labellisation des OCS. Au sein à jouer. » sonnes seront vraiment détermi- intégrée dans la relation entre les de l’Ordre des médecins, nous C’est-à-dire ? nants du succès des objets connec- professionnels de santé et les per- estimons que c’est une nécessité. « Je pense qu’il faut qu’un cahier tés de santé. Par ailleurs, nous sonnes malades. Le numérique Nous sommes favorables à un la- des charges soit co-réalisé par tous pensons que la prescription par un doit pouvoir permettre de soutenir bel public qui permettrait d’inspi- les différents acteurs concernés. médecin contribuera au dévelop- la relation de prise en charge et de rer une plus grande confiance Ensuite, il serait confié au Comité pement du marché. Ceci sur des soins. D’ailleurs, si les OCS s’ins- auprès des personnes malades. En français d’accréditation (Cofrac) bases éthiques consolidées, com- crivent dans une logique de pres- ce moment, nous nous trouvons qui, lui-même, s’occuperait de faire me je l’évoquais plus haut. » cription, cela signifie que le méde- dans une phase de débats et de les liens avec les organismes certi- Peut-on, un jour, imaginer que la cin s’intéresse au patient. La discussions au sein de l’Ordre, ficateurs. » prise en charge des OCS soit personne malade doit pouvoir fai- mais aussi avec le monde indus- Avez-vous une date programmée assurée par l’Assurance mala- re confiance aux objets connectés triel, les start-up, etc. dont certains pour une labellisation des OCS ? die ? « Nous souhaitons qu’elle soit ef- « Cette question est évidemment fective d’ici le courant de l’année discutée et espérée de notre côté. 2018. Nous aurions même aimé Sachant que les OCS sont déjà } que cela se produise avant mais, intégrés dans le cadre de la télémé- La puissance publique et, en particulier, comme vous le savez, l’année élec- decine, il n’est pas du tout utopi- les ministères de la Santé et de l’Économie torale 2017 a un peu bousculé les que de penser qu’ils seront un jour numérique ont un rôle à jouer. ~ choses… » pris en charge par l’Assurance ma- Globalement, d’un point de vue ladie. » technique et de recherche scien- Propos recueillis par V. L. W21 - 0 www.bienpublic.com LE BIEN PUBLIC SAMEDI 18 NOVEMBRE 2017 04 OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ FRANCE SANTÉ Quelle sécurité pour les objets connectés de santé ? ■ La question de la sécurité des objets connectés de santé (OCS) revient souvent dans les débats. Photo archives Jérémie BLANCFÉNÉ David Pieron, dirigeant de BtoWeb et proportionnées par rapport aux et co-fondateur de Cen Connect, enjeux de la sécurité médicale. Pour } éclaire sur les questions de sécu- comprendre ces enjeux, il faut se Dans tout ce processus, c’est le fabricant qui demander dans quelle mesure l’ap- rité des objets connectés de plication médicale va influencer est directement responsable des choix santé (OCS). techniques, de la sécurité et de la fiabilité une décision prise par l’utilisateur ~ ou son médecin. Naturellement, un de ses applications de santé. a majorité des objets con- système comme un compteur de David Pieron, dirigeant de BtoWeb et co-fondateur de Cen Connect « Lnectés de santé sont four- pas ne sera pas soumis aux mêmes nis avec une application médicale évaluations qu’un lecteur de glycé- réalisée par le fabricant du disposi- mie connecté. Ces procédures vi- tif. L’objet va donc communiquer sent à vérifier que les systèmes of- accès aux données et dans quel but. férentiel des bonnes pratiques à avec le smartphone du patient qui frent bien les garanties nécessaires On comprend donc que dans tout destination des fabricants. Reste à sera chargé de stocker des données pour protéger la confidentialité des ce processus, c’est le fabricant qui trouver une solution simple et effi- médicales et de les sauvegarder sur données, mais également leur inté- est directement responsable des cace pour que le patient puisse un serveur distant (cloud) », expli- grité et leur disponibilité. » choix techniques, de la sécurité et s’assurer à tout moment que ses que David Pieron, dirigeant de n de la fiabilité de ses applications de données sont bien en sécurité et BtoWeb et co-fondateur de Cen « Des obligations santé.