France, Cour Administrative D'appel De Nancy, 4Ème Chambre, 26 Janvi
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France, Cour administrative d'appel de Nancy, 4ème chambre, 26 janvi... https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPP... A propos Étendue des collections Partenaires Mentions légales Contact Rechercher recherche avancée Page d'accueil > Résultats de la recherche France, Cour administrative d'appel de Nancy, 4ème chambre, 26 janvier 2021, 20NC00316 Tweeter Type d'affaire : Administrative Type de recours : Excès de pouvoir Numérotation : Numéro d'arrêt : 20NC00316 Numéro NOR : CETATEXT000043161271 Identifiant URN:LEX : 1 sur 28 23/03/2021 à 07:49 France, Cour administrative d'appel de Nancy, 4ème chambre, 26 janvi... https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPP... urn:lex;fr;cour.administrative.appel.nancy;arret;2021-01-26;20nc00316 Analyses : Communautés européennes et Union européenne - Application du droit de l'Union européenne par le juge administratif français - Prise en compte des arrêts de la Cour de justice - Interprétation du droit de l'Union. Nature et environnement. Nature et environnement. Texte : Vu la procédure suivante : Procédure contentieuse antérieure : L'association " Des évêques aux cordeliers ", la société civile d'exploitation agricole et forestière T... de Bécourt, M. A... P..., M. D... L..., M. S... M..., Mme I... M..., M. F... N..., M. D... B..., Mme Q... B... et M. R... T... ont demandé au tribunal administratif de Besançon d'annuler l'arrêté du 16 octobre 2014 par lequel le préfet de la Haute-Saône a délivré à la société Eole-Res une autorisation d'exploiter dix éoliennes sur les territoires des communes d'Andelarre, Baignes, Mont-le-Vernois et Rosey. Par un jugement n° 1500635 du 23 mai 2017, le tribunal administratif de Besançon a rejeté leur demande. Par un arrêt n°17NC01857 du 4 octobre 2018, la cour administrative d'appel de Nancy a rejeté l'appel formé par l'association " Des évêques aux cordeliers " et autres contre ce jugement. Par une décision n° 425451 du 5 février 2020 le Conseil d'Etat, statuant au contentieux, a annulé cet arrêt et renvoyé l'affaire devant la cour. Procédure devant la cour : Par une requête et des mémoires, enregistrés les 24 juillet 2017, 12 février et 26 mars 2018, un mémoire récapitulatif enregistré le 30 avril 2018 et des mémoires après cassation enregistrés les 15 septembre, 3 et 24 décembre 2020, l'association " Des évêques aux cordeliers ", la société civile d'exploitation agricole et forestière T... de Bécourt, M. P..., M. 2 sur 28 23/03/2021 à 07:49 France, Cour administrative d'appel de Nancy, 4ème chambre, 26 janvi... https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPP... L.... M. et Mme M..., M. N..., M. et Mme B... et M. T..., représentés par Me G..., demandent à la cour, dans le dernier état de leurs écritures : 1°) d'annuler le jugement du tribunal administratif de Besançon du 23 mai 2017 ; 2°) d'annuler l'arrêté du préfet de la Haute-Saône du 16 octobre 2014 ; 3°) à titre subsidiaire, en cas d'annulation partielle de l'arrêté du préfet de la Haute-Saône du 16 octobre 2014 ou de sursis à statuer, de suspendre l'exécution des dispositions non viciées de cet arrêté ; 4°) de mettre à la charge de l'Etat et de la société Res une somme de 3 000 euros en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Ils soutiennent que : avant cassation : - leur demande de première instance était recevable, chacun d'entre eux justifiant d'un intérêt pour agir contre l'arrêté attaqué ; - le tribunal a omis de statuer sur les moyens tirés de l'illégalité des dispositions de l'arrêté ministériel du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent et de la méconnaissance des modalités de remise en état du site ; - le tribunal a insuffisamment motivé son jugement sur les moyens tirés du défaut d'impartialité de la commission d'enquête, de l'irrégularité de l'avis émis par le conseil municipal de Mont-le-Vernois et de la méconnaissance des modalités de remise en état du site ; - l'étude d'impact est insuffisante dès lors que les impacts environnementaux de la création de la ligne raccordant le parc éolien projeté au poste ERDF de Vesoul et les éventuelles mesures réductrices et/ou compensatoires envisagées n'ont pas été réellement examinés par le pétitionnaire ; - l'avis de l'autorité environnementale est entaché d'irrégularité, dès lors d'une part, qu'émis sur le fondement de l'article R. 122-6 du code de l'environnement, il méconnaît les exigences découlant de l'article 6 de la directive n° 2011/92/UE du 13 décembre 2011 et de l'article L. 122-1 du code de l'environnement, d'autre part qu'il n'a pas été préparé par un service distinct et disposant d'une autonomie réelle par rapport au service ayant instruit la demande d'autorisation, qu'en outre cette irrégularité a exercé une influence sur le sens de la décision et a privé le public d'une garantie et qu'enfin cette irrégularité n'est pas régularisable sur le fondement de l'article L. 181-18 du code de l'environnement ; - des conseillers municipaux, personnellement intéressés à l'opération au sens de l'article L. 2131-11 du code général des collectivités territoriales, ont pris part à la délibération du 21 février 2014 ; - la commission d'enquête a fait preuve de partialité ; 3 sur 28 23/03/2021 à 07:49 France, Cour administrative d'appel de Nancy, 4ème chambre, 26 janvi... https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPP... - les capacités financières du pétitionnaire ont été insuffisamment justifiées dans le dossier de demande d'autorisation ; - les capacités techniques et financières de l'exploitant ne sauraient être appréciées au regard des dispositions de l'ordonnance et des décrets du 26 janvier 2017 permettant au pétitionnaire d'en justifier lors de l'entrée en service de l'exploitation, dès lors qu'elles méconnaissent tant les dispositions de la directive 2001/42/CE du Parlement européen et du Conseil du 27 juin 2001, faute d'avoir été précédées d'une évaluation environnementale que le principe de non régression issu de l'article L. 110-1 du code de l'environnement ; - à la date de l'arrêté attaqué, les capacités financières du pétitionnaire étaient insuffisamment justifiées ; - en n'imposant pas au futur exploitant le démantèlement de la totalité du réseau inter-éolien, le préfet a méconnu l'article R. 553-6 du code de l'environnement, désormais codifié à l'article R. 515-106 du même code ; - le préfet a méconnu l'article 1er de l'arrêté du 26 août 2011 dans sa rédaction initiale, s'agissant de la remise en état des chemins d'accès au parc éolien ; - le projet litigieux porte atteinte à l'environnement, et en particulier à la protection des chiroptères ainsi qu'aux paysages et au patrimoine historique ; après cassation : - les modalités de démantèlement et de remise en état du site méconnaissent l'article 29 de l'arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement ; - le montant des garanties financières est insuffisant ; - l'arrêté du préfet de la Haute-Saône est illégal en ce que la société Eole Res n'a pas sollicité la dérogation prévue par l'article L. 411-2 du code de l'environnement, alors même que le projet a un impact sur certaines espèces de chiroptères protégées ; - il conviendra de suspendre l'exécution des parties non viciées de l'autorisation en application du II de l'article L. 181-18 du code de l'environnement en cas d'annulation ou de sursis à statuer portant sur certaines de ses dispositions. Par des mémoires en défense, enregistrés les 22 janvier, 1er mars et 4 mai 2018, 14 septembre, 25 novembre et 16 décembre 2020, la société Res, qui vient aux droits de la société Eole-Res, représentée par Me E..., conclut, dans le dernier état de ses écritures, à titre principal, au rejet de la requête, à titre subsidiaire, à ce qu'il soit sursis à statuer en fixant des modalités de régularisation adaptées de l'avis de l'autorité environnementale et en prescrivant de nouvelles modalités relatives au démantèlement de l'installation et au montant des garanties financières ou, à défaut, de surseoir à statuer en enjoignant au préfet de transmettre un arrêté complémentaire sur ces deux points et à ce qu'une somme de 500 euros soit mise à la charge de chacun des requérants au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. 4 sur 28 23/03/2021 à 07:49 France, Cour administrative d'appel de Nancy, 4ème chambre, 26 janvi... https://juricaf.org/arret/FRANCE-COURADMINISTRATIVEDAPP... Elle soutient que : - ni la société civile d'exploitation agricole et forestière T... de Bécourt, ni les personnes physiques requérantes ne justifient d'un intérêt pour agir ; - les conditions dans lesquelles l'avis de l'autorité environnementale a été émis n'ont pas exercé d'influence sur la décision et n'ont pas privé le public d'une garantie ; - à titre subsidiaire, un tel vice peut être régularisé sur le fondement du 2° de l'article L. 181-18 du code de l'environnement ; - le moyen tiré de la méconnaissance de l'article 29 de l'arrêté du 26 août 2011 relatif aux modalités de démantèlement et de remise en état du site, qui a été modifié postérieurement à l'adoption de l'arrêté du préfet de la Haute-Saône, est inopérant pour contester la légalité de l'autorisation d'exploiter litigieuse, n'a privé le public d'aucune garantie, n'a exercé aucune influence sur l'autorisation litigieuse, ce vice ne pouvant être régularisé ; - il en va de même en ce qui concerne le montant des garanties financières ; - aucune dérogation en application de l'article L.