Martine Franck Du 20 février au 5 mai 2019

Elysée LausanneLausanne SaveDossier the de date presse Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 2/92/14

Souhaitant mettre en lumière l’œuvre pionnier des femmes photographes au cours du XXe siècle, le Musée de l’Elysée présente une importante rétrospective consacrée à Martine Franck (1938- 2012). Conçue par la Fondation Henri Cartier- Bresson, , et coproduite avec le Musée de l’Elysée, cette exposition, unique par son ampleur, est constituée de près de 140 photographies, dont certaines inédites, en grande partie sélectionnées par la photographe de son vivant.

Au-delà de ce regard inédit d’une photographe sur l’ensemble de son œuvre, ce projet d’exposition et d’édition est fondé sur une étude approfondie des archives de Martine Franck, ce qui lui permet de se démarquer des rétrospectives précédentes.

Figure essentielle de l’art photographique du XXe siècle, membre de l’agence VU en 1970, cofondatrice de l’agence Viva en 1972 et membre de la coopérative Magnum à partir de 1983, journaliste, reporter et portraitiste, Martine Franck vient à la photographie à travers une démarche personnelle liée en grande partie à ses voyages en Asie et en Europe. Lorsqu’elle décide de se consacrer à la carrière de photographe, elle choisit un domaine d’activité comprenant encore peu de femmes. Elle réussit pourtant à trouver sa place en s’attachant à des sujets peu abordés par ses confrères, comme le monde du travail, les femmes, la vieillesse, la solidarité et l’humanitaire. Durant une cinquantaine d’années, indépendamment de tout courant esthétique, elle a ainsi construit une œuvre personnelle principalement consacrée à la condition humaine à travers le monde.

En programmant cette exposition, le Musée de l’Elysée offre au public la possibilité de redécouvrir une œuvre majeure qui, au-delà de la diversité des sujets, porte un regard intense et singulier sur notre époque.

De nombreux documents d’archives, dont certains inédits, viendront enrichir l’exposition conçue par la Fondation Henri Cartier-Bresson. Ils illustreront, dans des vitrines dédiées, les relations étroites entre Martine Franck et Lausanne, en particulier son exposition en 1979 à la galerie Portfolio dirigée par Jean-Pierre et Marlène Vorlet, ou ses liens d’amitié avec Monique Jacot et Jean Genoud.

Commissariat Agnès Sire, directrice artistique de la Fondation Henri Cartier- Bresson, Paris, et Marc Donnadieu, conservateur en chef au Musée de l’Elysée, assisté d’Emilie Schmutz.

Couverture : Martine Franck, Tory Island, Irlande, 1995 © Martine Franck / Ci-dessus : Martine Franck, Exposition « Peintres de l’Imaginaire, Symbolistes et surréalistes belges », peinture de Paul Delvaux, Grand Palais, Paris, avril 1972 © Martine Franck / Magnum Photos Martine Franck, Piscine conçue par Alain Capeillères, Le Brusc, été 1976 © Martine Franck / Magnum Photos Martine Franck, Ballymun, quartier nord de Dublin, Irlande, 1993 © Martine Franck / Magnum Photos Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 3/93/14

« Une goutte d’eau dans la rivière, mais j’y crois. Pour être photographe, il faut un bon œil, le sens de la composition, de la compassion et un sens de l’engagement. »

« L’appareil est en lui-même une frontière, passer de l’autre côté, on ne peut y parvenir qu’en s’oubliant soi-même, momentanément. »

« Ce qui me frappe en photographie, c’est qu’il y a une envie de comprendre, de se comprendre. C’est une quête incessante de la vie. »

« Je me sens concernée par ce qui se passe dans le monde et impliquée dans ce qui m’entoure. Je ne veux pas seulement “documenter”, je veux savoir pourquoi telle chose me dérange ou m’attire et comment une situation peut affecter la personne concernée. Je ne cherche pas à créer une situation et ne travaille jamais en studio; je cherche plutôt à comprendre, à saisir la réalité. J’ai trouvé dans la photographie un langage qui me convient. » Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 4/94/14

Publication

Un ouvrage publié aux Éditions Xavier Barral, reproduisant plus de 300 photographies et documents divers, accompagne l’exposition. Préface d’Agnès Sire, textes d’Anne Lacoste et de Dominique Eddé, biographie établie par Cécile Gaillard avec Aude Raimbault.

Relié 23 x 29,2 cm 300 photographies et documents 238 pages Préface d’Agnès Sire Textes d’Anne Lacoste et de Dominique Eddé Entretien avec Martine Franck Biographie établie par Cécile Gaillard avec Aude Raimbault ISBN 978-2-36511-125-6

Extraits

Entretien de Dominique Eddé avec Martine Franck

Dominique Eddé : Quelle est ta motivation la plus forte en tant que photographe ? L’austérité et la grâce, texte de Dominique Eddé Martine Franck : Mon empathie. J’ai envie de la transmettre. J’aime les gens. Je ne suis pas très critique. La vie est si compliquée : « La personne et l’œuvre de Martine Franck se ressemblent quand quelqu’un réussit à faire quelque chose, je trouve ça beaucoup. Elles sont habitées par la même humanité. La même merveilleux. J’ai toujours été très attirée par les gens qui ont une simplicité. Le même respect de l’autre et de soi. C’est dommage passion pour ce qu’ils font. Et je me suis toujours intéressée à la qu’il n’existe pas de mot pour désigner l’exact contraire de la cause des femmes. J’ai beaucoup photographié les mouvements vulgarité. Ni distinction ni raffinement ne rendent pleinement féministes, toutes les tentatives qui menaient à une libération compte de cette manière qu’elle a d’allier la sobriété à la des droits des femmes, partout dans le monde. J’ai aussi été très bienveillance, le goût de la vie au goût tout court. Quand elle nous attentive à la conquête de leurs droits, la contraception, l’avortement, dit d’Henri Cartier-Bresson qu’il n’aimait pas l’outrance, mais son mais aussi aux jeunes filles marginales en difficulté. contraire – la construction et l’équilibre –, on songe à l’évidence de Et bien sûr à la vieillesse. La vieillesse, j’ai toujours été tendre leur lien : à la beauté de l’équilibre qu’il a trouvé en elle. avec ce qu’elle m’apprend. C’est très important dans mon travail. Je ne cherche pas vraiment à raconter des histoires, mais plutôt à Ce n’est pas un hasard si Martine Franck s’est portée naturellement suggérer des situations, des gens. Pour moi, la photographie vers les portraits et les paysages plutôt que vers les lieux de c’est aussi autre chose qu’un métier. J’ai tant reçu dans ma vie, misère et de conflit. Il y a dans sa vision du monde un constant j’ai eu envie de rendre quelque chose en partageant celles et ceux besoin d’ouverture, d’horizon. Une indulgence contagieuse qui se que j’aime. vérifie, immanquablement, sur les visages qu’elle prend en photo. Les gens sont confiants en sa présence. Ils semblent délivrés du Dominique Eddé : Une bonne photo, tu la sens aussitôt ? devoir de poser. Ils sont comme elle : dedans dehors. Si bien que "l’instant décisif" est rarement implacable dans ses images. » Martine Franck : Oui, on sent très bien quand on fait son maximum. On a très rarement des surprises, après coup. De mauvaises surprises, oui… mais des bonnes ? Presque jamais. Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 5/95/14

Biographie

1938 Martine Franck naît le 2 avril à Anvers, en Belgique. Elle grandit aux États-Unis et fait ses études à Long Island et en Arizona, avant de partir en Grande-Bretagne où son père est engagé dans l’armée.

1956 Commence des études en histoire de l’art, à l’Université de Madrid.

1958 Est admise à l’École du Louvre. Soutenant son mémoire consacré à « Sculpture et Cubisme : 1907–1915 », elle fait la connaissance d’Ariane Mnouchkine laquelle s’affirme comme une figure incontournable du théâtre français.

1963 Commence à photographier les splendeurs et charmes de la Chine, du Japon, de l’Inde, du Cambodge, du Népal, du Pakistan, de l’Afghanistan et de l’Iran au cours d’un voyage initiatique en Extrême-Orient avec Ariane Mnouchkine. « La photographie est apparue par hasard dans ma vie. J’ai obtenu un visa pour la Chine et mon cousin m’a prêté son Leica en me disant que j’avais beaucoup de chance et qu’il fallait que je rapporte des images. », confia-t-elle à Roland Quilici en 2007.

1964 De retour en France, travaille à Paris pour Time-Life où elle devient l’assistante d’Eliot Elisofon et de Gjon Mili avant de devenir photographe indépendante. Collaborant pour les grands magazines américains, ses reportages, ses portraits d’artistes et d’écrivains sont publiés dans Life, Fortune, Sports Illustrated, le New York Times et Vogue. Se lie d’amitié avec Pierre Alechinsky, , Pierre Boulez, , , Michel Leiris, ou Paul Strand. Parallèlement elle devient membre fondatrice du Théâtre du Soleil puis, photographe 1977 officielle de la troupe d’Ariane Mnouchkine, qu’elle ne quittera Exposition Quartier Beaubourg au Centre Georges Pompidou, jamais, révélant spectacles, mises en scène et vie quotidienne Paris. à la Cartoucherie. 1978 1966 Publication de Martine Franck. Les Lubérons aux Éditions Fait la connaissance d’Henri Cartier-Bresson, de trente ans du Chêne. son aîné. 1980 1970 Intègre la coopérative de photographes Magnum Photos. Réalise Épouse Henri Cartier-Bresson. Intègre l’agence VU créée par de nombreux reportages en soutien à des causes humanitaires, Pierre de Fenoÿl. Réalise et produit le documentaire What Has et collabore avec l’association des Petits frères des pauvres. Happened to the American Indians (1970, 17 mn). Publie Le Temps de vieillir, dans lequel elle écrit : « Tout ne se photographie pas. Il y a des moments où la souffrance, la 1972 déchéance humaine vous étreignent et vous arrêtent. D’autres Participe à la fondation de l’agence Viva aux côtés de Hervé situations, intéressantes en termes de sociologie, ne disent rien Gloaguen, Guy Le Querrec, François Hers, Jean Lattès et Richard visuellement. La photographie montre plus qu’elle ne démontre, Kalvar. Réalise Music at Aspen (Viva Films, 1972, 17 mn). elle n’explique pas le pourquoi des choses ». De nombreuses expositions voient le jour dans les années 1980, en Angleterre, au 1976 Japon, en Suisse, en Allemagne, aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Publication de Martine Franck aux Éditions Contrejour. Italie mais aussi en France comme au Musée Nicéphore-Niépce à Chalon-sur-Saône avec Le Temps de vieillir en 1981.

Martine Franck photographiée par Henri Cartier-Bresson, Venise, Italie, 1972 © Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 6/96/14

1983 2005 Jusqu’alors associée à l’agence Magnum, elle en devient membre. Exposition Martine Franck, Fotografa, à la Fondation BBK, Bilbao Poursuit son travail consacré à la cause des femmes et au et Tibetan Tulkus: Images of Continuity au Festival international féminisme. de Rome.

1986 2006 Publication de La BPI en toute liberté aux Éditions du Centre Décorée chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur. Pompidou/BPI. 2007 1992 Publication d’un numéro de la collection Photo Poche qui lui est Une rétrospective lui est consacrée au Museo de Arte dédié aux Éditions Actes Sud, avec un texte d’Annick Cojean. Contemporáneo de Santiago, Chili. La même année paraît Martine Franck aux Éditions Phaïdon, avec un texte de Louise Baring. 1993 Se rend à plusieurs reprises et jusqu’en 1997 sur l’île de Tory, au 2008 nord-ouest de l’Irlande. Elle y photographie le quotidien d’une Exposition Martine Franck au Kahitsukan Kyoto Museum of communauté gaélique traditionnelle vivant en marge du continent. Contemporary Art, Kyoto et d’une publication, Humanistic Eyes: Martine Franck, qui l’accompagne. 1995 Publications de Collège de France. Figures et travaux. Imprimerie 2010 nationale/Paris Audiovisuel, Paris et de Jean Giono. The Man Le Chanel Nexus Hall à Tokyo présente l’exposition Femmes. who planted trees, Limited Editions Club, New York. Réalise avec Publication de Women, Femmes aux Éditions Steidl/Chanel. Robert Delpire un film de 26 minutes intitulé Ariane et Compagnie. 2011 1996 En octobre 2011, l’exposition Venus d’ailleurs présente, à la Maison Voyage en Asie où elle photographie les Toulkus, des enfants européenne de la photographie à Paris, une série de 62 portraits moines tibétains vivant à Bodnath, au Népal, et dans le nord de d’artistes réalisés entre 1965 et 2010, saisis dans leurs ateliers l’Inde. Réalise Tory Island No Treasure Island (Petits frères des parisiens (Michel Barcelo, Marc Chagall, Fernando Botero, Leonor pauvres, 1996, 4 min). Fini, Ousmane Sow, Zao Wou Ki…). Promotion au grade d’officier dans l’ordre national du Mérite et lauréate du Prix Montblanc de la 1998 culture, récompensée pour son travail au sein de la Fondation Henri Exposition et publication des projets D’un jour, l’autre à la Maison Cartier-Bresson. européenne de la photographie, Paris et Tory, Île aux confins de l’Europe à la Gallery of Photography, Dublin et aux Éditions Benteli, 2012 Berne. Publication d’Henri Cartier-Bresson photographié par Exposition d’une centaine de portraits d’artistes à la Galerie Martine Franck aux Éditions Franco Sciardelli Milan/Fnac Paris. Claude Bernard et Pérégrinations présentée à la Howard Greenberg Gallery à New York. 2000 Décède le 16 août 2012 à Paris. Participe à la réalisation d’un film documentaire intitulé Retour en Irlande avec Martine Franck, photographe, réalisé par Fabienne Strouvé-Beckers. Publication du livre Martine Franck, photographies aux Éditions Claude Bernard avec un texte d’Ariane Mnouchkine. Exposition Tory, île aux confins de l’Europe à la galerie Fait et Cause, Paris. Exposition et publication de Tibetan Tulkus: Images of Continuity avec la Rossi & Rossi Gallery, Londres. Expositions dans différentes institutions en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni dont la Howard Greenberg Gallery, New York et la galerie Claude Bernard, Paris.

2002 Expose au Musée de la Vie romantique et crée à Paris, avec Henri Cartier-Bresson et leur fille Mélanie, la Fondation Henri Cartier- Bresson, dont elle devient présidente en 2004.

2003 Suit , scénographe à la Comédie-Française, et photographie notamment sa mise en scène des Fables de La Fontaine. Fables sera publié pour l’occasion, aux Éditions Actes Sud. Publication de Martine Franck, photographe aux Éditions Musées/Éditions Adam Biro. Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 7/97/14

Les photographies figurant dans ce dossier sont libres de droits pour la presse. Contact presse Leur usage est limité à la promotion de l’exposition Martine Franck au Musée de l’Elysée. Julie Maillard Elles ne doivent pas être recadrées, modifiées, et aucune mention ne doit apparaître sur l’image. +41 (0)21 316 99 27 Merci d’utiliser les légendes indiquées. La publication des visuels est limitée à trois par support. [email protected]

Martine Franck, Le peintre Balthus et son chat Mitsuko, le Grand Chalet de La Rossinière, Suisse, 1999 © Martine Franck / Magnum Photos

Martine Franck, Jardin du temple Sanzen-in, Ohara, Kyôto, Japon, 2008 © Martine Franck / Magnum Photos

Martine Franck, Quartier de Byker, Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni, 1977 © Martine Franck / Magnum Photos

Martine Franck, Carnaval de Bâle, Suisse, 1977 © Martine Franck / Magnum Photos

Martine Franck, Toulku Khentrul Lodro Rabsel, 12 ans, avec son tuteur Lhagyel, Martine Franck, Les Eames, famille de pêcheurs, Amagansett, États-Unis, juillet monastère Shéchèn, Bodnath, Népal, 1966 © Martine Franck / Magnum Photos 1983 © Martine Franck / Magnum Photos Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 8/98/14

Partenaires

Le Musée de l’Elysée remercie ses précieux partenaires pour leur soutien en 2019. Martine Franck Elysée Lausanne Dossier de presse 9/99/14

Le Musée de l’Elysée

Reconnu à l’échelle internationale, le Musée de l’Elysée est l’un des plus importants musées entièrement consacrés à la photographie. Depuis sa création, il s’interroge sur l’ensemble du champ photographique et le fait connaître grâce à des expositions innovantes, des publications de référence et des événements ouverts à un large public.

Pôle d’excellence dans la conservation et la valorisation du patrimoine visuel, le musée détient une collection unique de plus d’un million de phototypes et d’une dizaine de fonds et archives complets, dont ceux de Charles Chaplin, René Burri, Nicolas Bouvier, Ella Maillart ou Sabine Weiss.

À l’horizon 2021, la Ville de Lausanne et l’État de Vaud verront trois de leurs institutions culturelles emblématiques réunies sur un seul et même site. Le Musée cantonal des beaux-arts, le Musée de design et d’arts appliqués contemporains et le Musée de l’Elysée prendront leurs nouveaux quartiers à quelques encablures de la gare, sur le site des anciennes Halles CFF aux locomotives. www.plateforme10.ch Informations pratiques

Contact presse Julie Maillard +41 (0)21 316 99 27 [email protected]

Adresse 18, avenue de l’Elysée CH - 1014 Lausanne T + 41 21 316 99 11 www.elysee.ch

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Horaires Ma - Di, 11h - 18h Fermé le lundi, sauf les jours fériés Nocturne jusqu’à 20h le dernier jeudi du mois

Le Musée de l’Elysée est une institution du Canton de Vaud

Musée de l’Elysée © Reto Duriet Un musée deux musées, le bâtiment du Musée de l’Elysée et du mudac à PLATEFORME 10 © Aires Mateus