RAPPORT ETUDE DE BASE La pépinière

SEPTEMBRE 2016 Dieudonné KAMBALE Syauswa, Assistant Conception, Suivi et évaluation - Bureau de Goma

Gillian COOK Carlotta FASSIOTTI Cheffe de Bureau - DME Manager - RDC

Search for Common Ground Search for Common Ground 5, avenue Bandoma, Quartier GB 104, Avenue de la Corniche, Commune de , Kinshasa Commune de Goma, Goma

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Table des matières

Abréviations ...... 4 Résumé exécutif ...... 5 Méthodologie ...... 5 Limitations ...... 6 Principales conclusions ...... 6 Recommandations ...... 7 1. Contexte du projet ...... 9 2. Méthodologie ...... 12 2.1. Objectifs ...... 12 2.2. Collecte et analyse des données ...... 12 Tableau 1 : Répartition des échantillons selon les zones d’étude...... 13 Tableau 2 : Présentation des répondants atteints par zone et par sexe ...... 13 Tableau 3: Nombre des personnes atteintes par type de collecte des données et par sexe ...... 14 2.3. Limitations ...... 14 3. Résultats ...... 15 3.1. Cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux dans les zones du projet à Kinshasa ...... 15 3.2. Comprendre les habitudes de regarder la télévision dans les zones du projet ...... 25 3.3. La couverture médiatique de SFCG et les risques liés au tissu social de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet ...... 29 3.4. Les données de référence des indicateurs pour informer SFCG sur les changements souhaités pour l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes ...... 34 3.5. Indicateurs du Projet...... 41 4. Conclusions ...... 42 5. Recommandations ...... 43 Les annexes ...... 44 1. Contexte du projet ...... 44 Contexte du projet ...... 44 2. Objectifs de l’étude de base ...... 46 3. Méthodologie ...... 46 3.1 Zones cibles ...... 47 3.2 Collecte des données ...... 47 3.2.1 Données quantitatives ...... 47 Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 2 Baseline | La Pépinière

3.2.2 Données qualitatives ...... 49 3.3 Outil de collecte ...... 49 3.4 Analyse des données ...... 49 4. Ressources humaines ...... 49 5. Coaching des enquêteurs et exécution de l’enquête ...... 50 6. Livrable ...... 50 7. Processus de travail ...... 50 8. Calendrier de la mise en œuvre de l’évaluation ...... 50

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Abréviations

% : Pourcentage AJF : Adolescentes et Jeunes Femmes CEBS : Congo Education Broadcasting System DFID : Department For International Development FG : Focus Groupes GLRU : Girl-Led Research Unit MP : Mini-Pilote RTNC : Radio Télévision Nationale de la République Démocratique du Congo SFCG : Search For Common Ground SIM : Subscriber Identity Module TV : Télévision 3G : 3ème Génération

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Résumé exécutif

Search for Common Ground (SFCG), met en œuvre un projet de 12 mois (de juillet 2016 à juin 2017) dont le but consiste à accroitre le pouvoir d’action et la participation active aux initiatives de développement économique des Adolescentes et Jeunes Femmes (AJF) dans la ville province de Kinshasa spécifiquement dans les communes de Kimbanseke, Maluku, et Limeté dans Kingabwa.

Ce projet financé par DFID sera exécuté dans les 24 municipalités de la ville-province de Kinshasa. Cette large portée sera atteinte principalement grâce à la télédiffusion et les réseaux sociaux. Toutefois, afin d'assurer une mise en œuvre réaliste, SFCG donnera la priorité aux communautés de Selembao, Kingabwa, Kimbaseke et Maluku qui sont ciblées dans le mini-pilote 1 et 2. Cette zone de couverture comprend les zones au-delà de la rivière D’Njili, située en dehors du centre-ville de Kinshasa.

Les attentes du projet sont : (1) les AFJ à Kinshasa sont inspirées et confiantes dans leur potentiel pour le changement, (2) les AJF à Kinshasa utilisent les medias sociaux avec responsabilité et partagent, regardent et participent dans les discussions sur les documentaires et les exemples d'autonomisation économique et (3) les AJF à Kinshasa sont connectés et s’identifient avec les histoires de leurs pairs sur l’autonomisation économique.

Méthodologie

Cette étude de base a pour objectifs principaux d’informer l’implémentation des activités du projet sur la base des données de référence collectées.

D’une manière spécifique, cette étude veut fournir des données sur les questions principales suivantes : 1) Réaliser une cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux à Kinshasa dans les zones du projet ; 2) Comprendre les habitudes liées au visionnage de la télévision dans les zones du projet à Kinshasa - tels que les chaines de télévision et les tranche horaires les plus populaires; 3) Évaluer la couverture médiatique de SFCG et les risques liés au tissu socioculturel de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet; 4) Informer sur les données de références et fixer les cibles pour les indicateurs du projet en vue d’informer SFCG sur les progrès par rapport à l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes.

Les données ont été collectées à travers une approche mixte qualitatif et quantitatif: enquête (approche quantitative), groupes de discussions et entretiens structurés et semi-structurés avec des informateurs clés (approche qualitative).

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L’approche quantitative a été réalisée à travers une enquête par questionnaire individuel à questions fermées et semi ouvertes afin de récolter des données statistiques auprès des filles adolescentes de 12 à 15 ans, jeunes femmes de 16 à 24 ans, jeunes garçons de 12 à 15 ans, jeunes garons de 16 à 24 ans, hommes adultes ainsi que les femmes adultes. Au total 1505 personnes ont été interrogées. Les participants n’ayant jamais fréquenté l’école représentent le 7%, tandis que la majorité (64%) a un niveau d’étude secondaire, ceux qui ont fréquenté l’université représentent le 12%, le 3% ont fréquenté l’école professionnelle et le 14% l’école primaire.

L’approche qualitative a été réalisée à travers des focus groups et des entretiens individuelles. Au total 15 groupes de discussions ont été réalisés auprès des 91 personnes dont : les filles âgées entre 12 et 15 ans, les filles de 16 à 24 ans et les parents (femmes et hommes). Au total 19 entretiens individuels ont été organisés avec des intervenants clés.

Limitations

Il faut signaler que la collecte des données dans la commune de la Gombe, qui n’est pas une zone ciblée par la Pépinière, avait été prévue avec le but de pouvoir comparer les données venantes d’un milieu urbain (Gombe) avec celles des milieux périphériques (commune de Maluku, Selembao, Kimbanseke et Limeté/Kingabwa). Néanmoins faute du temps et des moyens financiers, seulement des focus groupes ont été organisés à la Gombe. Le pouvoir comparatif de ces données avec les données issues des zones périphériques démure donc très faible; de même ces données ne peuvent pas être représentatives de toute la population de la Gombe. Cependant les données collectes à travers les FG à la Gombe sont utilisées pour faire des afférences sur les différences et les similarités entre les milieux péri-urbains.

Principales conclusions Dans tous les sites enquêtés, une grande majorité (80%) des répondants n’utilisent pas les réseaux sociaux, la raison la plus dominante c’est le manque d’intérêt vers les réseaux sociaux. Peu importe le milieu, le sexe ou l’âge, Facebook est le réseau social le plus utilisé, suivi par Whatsapp. Presque la moitié des répondants préfèrent utiliser les réseaux sociaux entre 18 et 22 heures. La majorité des répondants utilisent les réseaux sociaux pour échanger avec les amis et connaissances. L’étude relève que les motivations qui poussent les sondés à utiliser les réseaux sociaux sont le divertissement et l’envoi et la réception des messages pour communiquer avec les autres. Les gens qui sont totalement d’accord et d’accord au fait que les réseaux sociaux peuvent faciliter la mise en place d’une initiative économique d’autonomisation représentent la majorité des répondants.

Près de 75% des répondants regardent la télévision: CEBS, Couleurs TV, Digital Congo et la RTNC, sont les chaines de télévision préférées dans ces zones. Parmi les gens qui ne regardent pas la télévision la raison principale est le manque d’électricité et/ou de moyen pour acheter le gasoil, parmi les autres raisons citées il y a le manque du temps matériel pour suivre la télévision et l’absence du téléviseur dans la maison. Parmi les gens qui regardent la télévision, la quasi-totalité (95%) des répondants le font à la maison. Les tranches horaires préférées sont majoritairement celles entre 18 et

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22 heures. Principalement les gens regardent la télévision pour le divertissement, suivi par ceux qui regardent la télévision pour les informations sur l’actualité du pays. Parmi les différents programmes TV, les films/séries intéressent plus de répondants, suivis par l’actualité et la politique.

La quasi-totalité des répondants (97%) n’a jamais écouté ou regardé des productions de SFCG. Peu importe les sites, la perception des répondants sur la participation des filles dans les groupes de discussions sur les réseaux sociaux et dans les forums vidéo diffuse sur les chaines TV dépend de l’âge. Globalement la participation des filles de 12 à 15 ans n’est pas bien perçue; par rapport aux raisons les résultats de cette étude démontrent une certaine ambigüité: près de la moitié (49%) des répondants ne connaît pas les raisons, le 22% des répondants craignent l’insécurité de la fille, alors que l’l1% parle du risque de la méconduite de la fille. Pour la quasi-totalité des répondants (85%) une fille adolescente de 12 à 15 ans ne peut pas prendre de décision pour son émancipation économique; par contre lorsque l’âge augmente la tendance change: le 68,3% des répondants disent qu’une jeune fille de 16 à 24 ans peut se décider d’une manière autonome sur son revenu et choisir d’initier son activité économique. Cette étude relève deux motivations dominantes qui poussent les filles et les jeunes femmes à être autonomes économiquement notamment la satisfaction de ses besoins personnels et l’appui à la famille. Par rapport aux risques et obstacles liés à l’autonomisation de la fille, près de deux tiers des répondants cite le faible niveau d’instruction et le manque de soutien des parents. Le harcèlement sexuel et l’orgueil/l’arrogance sont les risques majeurs que les filles qui cherchent leur autonomie économique courent selon les répondants à cette étude.

Cette étude montre que le 30% des AJF déclare avoir initié des activités pour leur autonomisation économique et que le 49% des AJF croit pouvoir apporter du changement dans leur vie et leur communauté grâce à leur autonomisation économique. Plus d’un tiers des AJF a déjà écouté/vu des histoires de succès liées à l’émancipation économique des AJF, parmi ces filles, le 47% disent que ces histoires leur ont inspiré des actions à prendre vers leur autonomisation économique.

Recommandations1 Comme l’étude nous montre que les réseaux sociaux sont très peu utilisés pour manque d’intérêt, il est recommandé que le projet intègre les pratiques de réflexion avec les participants et autres encadreurs sociaux pour comprendre les causes derrière ce manque d’intérêt et pouvoir les adresser dans le cadre du projet, d’ailleurs il démure nécessaire envisager une sensibilisation sur l’utilisation des réseaux sociaux en montrant l’intérêt d’utiliser ces réseaux et comme le bon usage de ces réseaux peut faciliter la mise en réseau des AJF et leur permettre de partager les expériences positives.

Étant donné que la méfiance vers l’autonomisation économique des jeunes filles et femmes, surtout pour la tranche d’âge la plus jeune (de 12 à 15 ans), peut miner la réussite du projet, il est souhaitable que le projet développe une stratégie de sensibilisation des communautés au changement des normes sociales négatives vers l’émancipation économique des AJF, pour la viabilisation du projet. Cette stratégie doit être développée en collaboration avec les parents et les encadreurs sociaux, dans

1 Les recommandations suivant ne sont pas exhaustives, toutes autres recommandations se trouvent directement dans le chapitre « résultats»

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 7 Baseline | La Pépinière laquelle on identifie les possibles dangers à l’émancipation économique des adolescentes et jeunes femmes et on explique comment ces dangers seront prévenus.

Il est aussi souhaitable de mettre en œuvre les activités selon les spécificités liées aux deux tranches d’âge identifiées par le projet. À cet effet, une stratégie de communication sensible à la protection et aux droits des mineures, devra être développée.

Comme la majorité des gens qui utilisent les réseaux sociaux sont des adultes/parents et/ou des jeunes garçons, il sera importante de ne pas exclure ces catégories dans le partage des informations et de bons exemples sur l’autonomisation des adolescentes et jeunes femmes; ce qui permettra aussi de développer les activités en toute transparence, appuyer le changement des normes sociaux ciblées et de rassurer les parents sur les types de message que sont partagés dans ces réseaux.

Si on considère que le nombre des sondés qui suit les productions media de SFCG est très limité, il est donc recommandé dans la planification des activités media, de prendre en considération les préférences définies pour les tranches horaires, les chaines TV les plus suivies, les réseaux sociaux les plus utilisés, etc.; ceci pour atteindre la plus grande audience sur la base des habitudes des téléspectateurs identifiées. D’ailleurs il est aussi suggéré d’envisager une campagne de marketing SMS pour pousser les gens des zones ciblées à regarder les productions SFCG dans les chaines TV et tranche horaire prévues.

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1. Contexte du projet

Le projet LA PEPINIERE est financé par le DFID pour une durée de 12 mois, soit de juillet 2016 à juin 2017. Il cible la ville de Kinshasa et spécifiquement dans les communes de Maluku, (Kingabwa), Selembao et Kilbanseke.

Le problème majeur dans ces zones ce que les jeunes filles et les femmes sont susceptibles de se marier tôt et de tomber enceintes au début de leur vie. Le manque d'accès à l'éducation et les soins de santé, ainsi que des niveaux significatifs de violence physique, psychologique et sexuelle, sont étroitement liés à l'inégalité entre les sexes et les normes socio-culturelles néfastes. En outre, les possibilités limitées pour les femmes en termes d'emploi et de revenus sont liées aux idées sur les masculinités, les rôles féminins traditionnels et le statut inférieur des femmes dans les communautés patriarcales. Il existe peu de modèles féminins positifs, en particulier des jeunes femmes, ce qui pourrait aider à transformer les idées préconçues négatives détenues par la plupart des hommes et des femmes congolaises sur les rôles et les responsabilités des femmes dans la société.

Le programme La Pépinière financé par DFID vise à comprendre et à aborder certaines des normes socioculturelles qui bloquent le potentiel des filles et jeunes femmes. L'objectif général du programme La Pépinière est de permettre à DFID et ses partenaires d’obtenir de meilleurs résultats pour les femmes et les filles en RDC, avec un accent particulier sur les adolescentes et l'autonomisation économique. Une phase initiale du projet (2015-2017) concentre les investissements à Kinshasa pour générer des preuves solides pour la mise à l'échelle d’une deuxième phase en établissant ce qui fonctionne et ne fonctionne pas. En s’appuyant sur son expertise en communication pour le changement de comportements, SFCG RDC appuiera le programme La Pépinière de DFID en utilisant une campagne en ligne innovatrice basée sur des échanges et le réseautage réel et virtuel, ainsi que la production et émissions des films documentaires afin d'encourager les jeunes femmes à prendre possession de leur vie à devenir des agents économiques réussis. En accord avec sa mission, son expertise et la vision globale de sa stratégie jeunesse, SFCG propose une intervention dans le cadre du mini-pilote 3 qui couvre la mise en place d’une la plate-forme médiatique pour promouvoir les modèles positifs des jeunes filles et femmes (à Kinshasa). Le but consiste à accroitre le pouvoir d’action et la participation active aux initiatives de développement économique des AFJ. SFCG mettra en œuvre ce projet selon la théorie de changement qui ressort de la stratégie jeunesse de SFCG :

Si les jeunes congolais sont formés et influencés par des modèles positifs, ils seront motivés à se prendre en charge et à devenir acteurs du changement, plutôt que victimes résignées de leur propre destin.

Le projet s’assigne à aboutir aux résultats suivants :

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Effet direct Les AJF à Kinshasa sont inspirés et sont confiantes quant à leurs potentiels de développement personnel and économique.

Produits 1) Les AJF à Kinshasa utilisent les medias sociaux avec responsabilité et partagent, regardent et participent dans les discussions sur les documentaires sur l’autonomisation économique. 2) Les AJF à Kinshasa sont connectés et s’identifient avec les histoires de leurs pairs sur l’autonomisation économique.

La cible directe de ce projet est d’environ 800 jeunes filles et femmes, dont 610 sont les bénéficiaires de mini-pilotes 1 et 2. Les restants 190 bénéficiaires seront un groupe de jeunes filles et femmes qui ne sont pas impliqués dans le programme « La Pépinière » qui viennent des écoles secondaires et des universités de Kinshasa. L’'intérêt et la motivation exprimée par ces dernières lors de sessions préparatoires et de l’étude de base sera crucial pour déterminer leur inclusion – laquelle sera volontaire - dans le projet à travers les réseaux d'échange virtuels et physique.

Spécifiquement, la cible du projet est définie comme suit :

Bénéficiaires directs: 800 AJF âgées de 12-24 ans à Kinshasa, dont 610 filles dans Maluku, Kimbanseke, Kingabwa et Selembao qui font partie de MP1 et MP2. - Mini-Pilot 12 : Maluku – 150 participants (1 WhatsApp group) - Mini-Pilot 2 : Kingabwa et Selembao – 160 participants (1 WhatsApp group) - Mini-Pilot 2 : Kimbanseke - 300 participants (1 WhatsApp group accompanied by video- forums) - Group ne faisant pas partie de La Pépinière – 190 participants des écoles secondaires et du milieu universitaire

Bénéficières indirects : 228 600 AJF vivant dans les zones du projet (Maluku, Selembao, Kimbanseke et Kingabwa)

SFCG mettra en œuvre ce projet dans les 24 municipalités de la ville-province de Kinshasa. Cette large portée sera atteinte principalement grâce à la télédiffusion et les réseaux sociaux. Toutefois, afin d'assurer une mise en œuvre réaliste, SFCG donnera la priorité aux communautés de Selembao, Kingabwa, Kimbaseke et Maluku qui sont ciblées dans le mini-pilote 1 et 2. Cette zone de couverture comprend les zones au-delà de la rivière D’Njili, située en dehors du centre-ville de Kinshasa.

Les principales activités du projet sont : - Distribution des smartphones avec les applications requises ;

2 If MP1 is not confirmed, SFCG will grow the number of other beneficiaries to 340, with a second WhatsApp group.

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- Contrat avec la société de télécommunication pour assurer l'enregistrement des cartes SIM et l'accès à la 3G; - Formation de tous les AJF des mini-pilotes 1 et 2 dans l'utilisation des médias sociaux et les questions de sécurité et de confidentialité – connecter les pages Facebook et WhatsApp avec La Pépinière Virtual Hub, le cas échéant ; - Sélection des messages clés liés aux normes sociales que nous souhaiterons changer ; - Production d’un vidéo-reportage sur la base des histoires les plus regardées (partagé sur les réseaux sociaux et de la télévision) ; - Forums vidéo avec les AJF; - Les focus groups des utilisateurs ; - Lancement du Virtual Hub avec des histoires de chercheurs GLRU - à discuter avec La Pépinière.

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2. Méthodologie

2.1. Objectifs Le département de suivi et évaluation de SFCG a conduit une étude dans les sites de mise en œuvre de ce projet en vue d’informer l’implémentation des activités du projet sur la base des informations de base collectées. D’une manière spécifique, cette étude voulait: 1) Réaliser une cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux à Kinshasa dans les zones du projet ; 2) Comprendre les habitudes liées au visionnage de la télévision dans les zones du projet à Kinshasa - tels que les chaines de télévision et les tranche horaires les plus populaires; 3) Évaluer la couverture médiatique de SFCG et évaluer les risques liés au tissu socioculturel de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet; 4) Informer sur les données de références et fixer les cibles pour les effets directs du projet en vue d’informer SFCG sur les changements souhaités par rapport à l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes.

2.2. Collecte et analyse des données L’étude a été conduite du 01 au 21 aout 2016 dans les Communes de Limeté, Selembao, Kimbanseke et Gombe auprès des filles entre 12 et 24 ans et des parents. Elle a été réalisée par le biais d'une approche mixte y compris l'analyse préalable des études et statistiques existantes sur l'utilisation des différents réseaux sociaux par les jeunes à Kinshasa. L’approche mixte comprenait un sondage par enquête (approche quantitative) et des focus group et des entretiens semi-structurés avec des informateurs clés (approche qualitative). La collecte des données quantitatives a été faite avec l’utilisation des tablettes (Ipad) en utilisant le logiciel Iform. Une fois finalisé le questionnaire pour le sondage, le gestionnaire de la base de données s’est chargé de la saisie sur le logiciel Iform et du téléchargement sur les six tablettes distribuées aux consultants enquêteurs (une tablette par consultant). Le questionnaire sur Ipad a été prétexté par l’assistant DME en étroite collaboration avec le chargé de la base des données avant sa descente sur le terrain pour corriger les erreurs éventuelles. Pour plus des informations sur les outils et l’approche méthodologique, prier de voir les TdR pour l’étude et les outils développes ici en annexe.

Avant de procéder à la collecte des données sur le terrain, des consultations avec la communauté locales ont été faites : cette phase a permis, en partenariat avec la communauté, d'anticiper toutes les conséquences néfastes possibles pour les enfants et les adolescents impliqués et de développer une stratégie de réponse immédiate dans le cas où la recherche aurait créé des effets indésirable pour les enfants et les jeunes. Si la sûreté et la sécurité des enfants et des adolescents ne pouvaient pas être assurées, la recherche aurait eu arrêtée. SFCG a assuré que les enquêteurs soient sensibles aux aspects de protection des enfants et des jeunes et qu’ils aient une expérience de travail avec les enfants. À cet effet les filles chercheuses du projet Pépinière, lesquelles avait déjà une expérience de travail avec les AJF ciblées et une familiarité avec la zone, ont été sélectionnées. D’ailleurs un

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 12 Baseline | La Pépinière deuxième avantage de ce choix était leur acceptation par la communauté, comme elles avaient effectué plusieurs études dans ces zones et étaient plus ou moins connues par les parents, lesquels leur faisaient confiance. Une formation a été organisée avec tous les enquêteurs et une supervision et soutien continus leur ont été fournis. L’accord des enfants et mineurs était la condition préalable à leur participation, ainsi que le consentement des adultes (parents ou tuteurs). Les intervieweurs ont veillé à ce que les enfants savaient qu'ils peuvent arrêter ou se retirer à tout moment. Des informations sur l'activité ont été fournies par les enquêteurs aux enfants et aux adolescents et aussi à leurs parents. Les formulaires de consentement et des outils d'information sur le projet ont été développés avec les membres de la communauté et testé sur le terrain. Aucun document (y compris les notes et rapports de collecte de données) a nommé les individus, mais il a donné plutôt une description générique et non identifiable (ex. fille de 12 ans). Les entretiens et toutes les autres activités liées à la collecte des données se sont déroulés dans des lieux clairs, sûrs et rassurants selon la volonté des répondants

L’approche quantitative a été réalisée à travers des enquêtes individuelles afin de récolter des données statistiques auprès des populations ciblées (les AJF de 12 à 24 ans, les adolescents et jeunes hommes de 12 à 24 ans et les parents). Le questionnaire individuel développé à cet effet est disponible parmi les annexes du présent rapport (Cf. Annexe n°1). Une taille de l’échantillon représentatif a été déterminée sur la base de la population cible. Au total 1536 personnes ont été sondées. L’échantillon aléatoire a été calculé sur base de sample size calculator Roaosoft à partir des paramètres suivants: un seuil de signification de 95%, une marge d’erreur de 5% et une prévalence de 50% par rapport aux questions étudiées. Ainsi, la taille de l’échantillon calculée par site à partir de sample size calculator Raosoft est déterminée dans le tableau suivant

Tableau 1 : Répartition des échantillons selon les zones d’étude Commune Quar Populatio Échant Répartition de l’échantillon tiers n de la illon Adultes Adultes Jeunes Jeunes Jeunes Jeunes commune par femmes homes filles femmes garçons hommes (en 2004) commu 12-15 16-24 ans 12-15 ans 16-24 ans ne ans Selembao 18 335581 384 58 58 96 96 38 38 Limete 14 375726 384 58 58 96 96 38 38 Kimbaseka 30 946372 384 58 58 96 96 38 38 Maluku 19 67450 384 58 58 96 96 38 38 Total 1536 232 232 384 384 152 152

7 consultants locaux repartis entre 5 enquêteurs, 1 rapporteur et 1 superviseur ont été recrutés, et formés avant de procéder aux travaux respectifs dans le cadre de cette étude. Les formulaires remplis dans les Ipads ont été vérifiés et après le nettoyage des données, ces valeurs ont été exportées dans une base des données Excel.

Tableau 2 : Présentation des répondants atteints par zone et par sexe Les personnes Enquête

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 13 Baseline | La Pépinière contactées F M Total atteint Total prévu Différence Maluku 197 202 399 384 +15 Selembao 242 134 361 384 -23 Kimbanseke 202 159 376 384 -8 Kingabwa 228 141 369 384 -15 Total général 869 636 1505 1536 31

La différence de 31 personnes entre l’échantillon et les sondés à travers le questionnaire quantitatif, est dû aux non-réponses.

Tableau 3: Nombre des personnes atteintes par type de collecte des données et par sexe Les personnes Enquête Focus-groupes Entretien Totaux contactées F M Total F M T F M T Maluku 197 202 399 20 3 23 0 3 3 425 Selembao 242 134 376 21 4 25 0 6 6 392 Kimbanseke 202 159 361 18 5 23 1 1 2 401 Kingabwa 228 141 369 19 1 20 4 4 8 397 Gombe 0 0 0 19 1 20 0 0 0 20 Total général 869 636 1505 97 14 111 5 14 19 1635

Au total 111 personnes constituées de 97 femmes et 14 hommes ont été impliquées dans 15 groupes de discussions (3 par zone), les participants aux FG ont été interviewés à travers des guides d’entretien développées pour orienter la conduite des discussions. (Cf. Annexe n°2). Pour identifier ces personnes on s’est servi de la technique de boule de neige. C’est-à-dire que nous nous sommes appuyés à certaines personnes, identifiées préalablement avec l’appui de mobilisateur local, pour identifier les autres personnes appartenant à telle ou telle autre catégorie concernée par l’étude.

Les répondants au sondage quantitatif ont été identifiés au hasard dans chaque commune à savoir Maluku, Selembao, Kimbanseke et Limeté/Kingabwa sauf dans la commune de la Gombe où on n’a réalisé que les groupes de discussion ciblées par le projet. Toute personne parmi les filles entre 12 et 24 ans, les garçons entre 12 et 24 ans, les adultes hommes et femmes était susceptible d’être choisi par les enquêteurs pour fournir des réponses aux questions.

2.3. Limitations En raison de contraintes budgétaires on a limité la quatrième partie du sondage essentiellement aux jeunes filles, pour pouvoir informer sur les données de références des indicateurs du projet. Bien que les indicateurs aient été limités aux opinions des AJF, il aurait été intéressant de collecter aussi ces données auprès des adultes et des garçons pour pouvoir faire une comparaison. Aussi, pour certains

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 14 Baseline | La Pépinière tableaux les données ont été présentées de façon globale avec une désagrégation par sexe et âge, mais pas par commune. Pour les questions à choix multiple, seulement la réponse la plus dominante a été prise en considération dans l’analyse, par exemple les questions pour lesquelles il a fallu donner 1 ou 2 modalités importantes pour une question.

Il faut signaler que la collecte des données dans la commune de la Gombe, qui n’est pas une zone ciblée par la Pépinière, avait été prévue avec le but de pouvoir comparer les données venantes d’un milieu urbain (Gombe) avec celles des milieux périphériques (commune de Maluku, Selembao, Kimbanseke et Limeté/Kingabwa). Néanmoins faute du temps et des moyens financiers, seulement des focus groupes ont été organisés à la Gombe. Le pouvoir comparatif de ces données avec les données issues des zones périphériques démure donc très faible; de même ces données ne peuvent pas être représentatives de toute la population de la Gombe. Cependant les données collectes à travers les FG à la Gombe sont utilisées pour faire des afférences sur les différences et les similarités entre les milieux péri-urbains.

3. Résultats L’étude s’est proposée d’articuler les résultats de la recherche sur les thématiques suivantes, (1) La cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux à Kinshasa dans les zones du projet ; (2) La compréhension des habitudes liées au visionnage de la télévision dans les zones du projet à Kinshasa - tels que les chaines de télévision et les tranche horaires les plus populaires; (3) L’évaluation de la couverture médiatique de SFCG et des risques liés au tissu socioculturel de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet dans les zones ciblées; (4) Les données de références et la fixation des cibles pour les effets directs du projet en vue d’informer SFCG sur les changements souhaités par rapport à l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes.

3.1. Cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux dans les zones du projet à Kinshasa Selon le graphique suivant, l’utilisation de réseaux sociaux varie avec l’âge et le sexe. Le nombre des adolescents entre 12 et 15 ans (10,5%) qui utilisent les réseaux sociaux représente environ la moitié de celui des jeunes femmes entre 16 et 24 ans (21.9%). Le pourcentage le plus élevé parmi les AJF qui utilisent les réseaux sociaux concerne les filles de plus de 16 ans. En général, la proportion reste faible même pour les autres catégories des répondants, parmi lesquels les jeunes hommes de 16 à 24 ans sont celui qui utilisent le plus les réseaux sociaux (39%).

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Figure 1. Le nombre des répondants qui utilise les réseaux sociaux (en porucentage)

Non Oui

Jeunes hommes de 16 à 24 ans 61.0% 39.0%

Jeunes garçons de 12 à 15 ans 78.0% 22.0%

Adultes >24 femme 89.5% 10.6%

Adultes > 24 homme 78.8% 21.2%

Jeunes femmes de 16 à 24 ans 78.1% 21.9%

Jeunes filles de 12 à 15 ans 89.5% 10.5%

Le tableau suivant présente le détail du niveau d’utilisation des réseaux sociaux selon les sites et les catégories des répondants. Ce tableau montre que l’utilisation des réseaux sociaux est globalement très faible, et qu’elle dépend de l’âge et du sexe et, d’une certaine mesure, elle varie également selon les sites. Peu importe le site, les filles de plus de 16 ans et les hommes de plus de 16 ans sont ceux qui utilisent le plus les réseaux sociaux. Globalement, il y a une grande différence entre les participants du sexe féminin qui utilisent beaucoup moins les réseaux que ceux du sexe masculin. Sur le plan géographique, Selembao est la commune où le taux d’utilisation des réseaux est le plus élevé, bien qu’il reste faible. Les jeunes filles de 12 à 15 sont, en général, celles qui utilisent moins les réseaux sociaux.

Tableau 4. Proportions d’utilisation des réseaux sociaux selon les catégories des répondants et les sites

Commune Catégorie de répondant Oui Non Maluku Jeunes filles de 12 à 15 ans 4,8% 95,2% Jeunes femmes de 16 à 24 ans 13,3% 86,7% Adultes > 24 homme 8,0% 92,0% Adultes >24 femme 1,5% 98,5% Jeunes garçons de 12 à 15 ans 21,7% 78,3% Jeunes hommes de 16 à 24 ans 44,1% 55,9% Total 13,5% 86,5% Kimbanseke Jeunes filles de 12 à 15 ans 6,7% 93,3% Jeunes femmes de 16 à 24 ans 21,4% 78,6% Adultes > 24 homme 38,1% 61,9% Adultes >24 femme 0,0% 100,0% Jeunes garçons de 12 à 15 ans 27,6% 72,4% Jeunes hommes de 16 à 24 ans 30,5% 69,5% Total 20,2% 79,8% Selembao Jeunes filles de 12 à 15 ans 13,2% 86,8% Jeunes femmes de 16 à 24 ans 27,0% 73,0% Adultes > 24 homme 33,3% 66,7%

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Adultes >24 femme 23,5% 76,5% Jeunes garçons de 12 à 15 ans 32,0% 68,0% Jeunes hommes de 16 à 24 ans 38,3% 61,7% Total 26,3% 73,7% Limete/Kingabwa Jeunes filles de 12 à 15 ans 15,1% 85,0% Jeunes femmes de 16 à 24 ans 22,6% 77,4% Adultes > 24 homme 14,3% 85,7% Adultes >24 femme 15,4% 84,6% Jeunes garçons de 12 à 15 ans 4,4% 95,7% Jeunes hommes de 16 à 24 ans 45,7% 54,3% Total 19,8% 80,2% Total général 19,9% 80,1%

La raison principale à la base de la non-utilisation des réseaux sociaux est le manque d’intérêt. Près de la moitié des répondants (41%) n’utilise pas les réseaux sociaux car n’est pas intéressée. Le 17% des répondants n’utilisent pas les réseaux sociaux pour manque de smartphone et/ou des autres appareils connectables à l’internet. Cette situation présente de risque pour le projet étant donné que le projet veut mettre les AJF en réseaux et les pousser, à travers les discussions et les partages d’expérience sur les medias sociaux, vers leur autonomisation économique. Comme l’étude nous montre que les réseaux sociaux sont très peu utilisés pour manque d’intérêt, il démure nécessaire envisager une sensibilisation sur l’utilisation des réseaux sociaux en montrant l’intérêt d’utiliser ces réseaux et comme le bon usage peut faciliter la mise en réseau des AJF et leur permettre de partager les expériences positives. Il est aussi suggéré de développer une stratégie de prévention des risques liés à l’utilisation des réseaux sociaux en collaboration avec les parents, laquelle identifie les possibles dangers et explique comment pourrons être prévenus.

Figure 2. Les opinions des répondants sur les raisons pour lesquelles ils n’utilisent pas les réseaux sociaux ?

2% 1% 1% Je ne suis pas interessé 4% Je n’ai pas de téléphone qui se connecte 6% aux réseaux sociaux Je ne sais pas 11% 41% On m’a interdit d’utiliser les réseaux sociaux Je ne sais pas utiliser les réseaux sociaux 17% Autre raison 17% Manque du temps à disposition

Cette étude relève également une proportion non négligeable des personnes qui disent qu’ils n’utilisent pas les réseaux sociaux puisque on lui a interdit de le faire. Cette opinion a été soutenue

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 17 Baseline | La Pépinière par 11% des répondants essentiellement constitués de : jeunes filles de moins de 16 ans, jeunes filles de plus de 16 ans et les jeunes garçons de moins de 15 ans.

Dans les entretiens, dans les sites de Maluku, Kimbanseke, Selembao et Kingabwa, les filles de moins de 15 ans pour la plupart ont dit ne pas savoir utiliser les smartphones, les autres soit n’ont pas de smartphones, soit n’ont pas de crédit pour se connecter. Parmi ces filles, il y en a qui ont dit que leurs parents ne sont pas d’accord qu’elles détiennent des téléphones connectés aux réseaux sociaux. Cette dernière raison a été plusieurs fois citée surtout chez les filles entre 12 et 15 ans. Par ailleurs certains parents ont dit qu’ils n’ont pas encore l’habitude d’utiliser les réseaux sociaux pendant que d’autres ont été méfiants vis-à-vis des réseaux sociaux. Il y a des parents qui ont suggéré que c’est important qu’ils aient aussi accès aux réseaux sociaux pour pouvoir suivre leurs enfants qui sont connectés.

« Dans le quartier Kingabwa il y a des zones très reculées et des zones plus ou moins éveillées, quelqu’un qui a besoin de communiquer par rapport à l’autonomisation économique des filles dans cette zone devrait plutôt recourir aux regroupements des filles qui font de tontines ou qui se connaissent dans leurs différentes zones où elles font le commerce. Dans cette partie de Limeté, il y a des filles qui ont même de très mauvaise perception des réseaux sociaux, elles pensent que le blanc en profite pour transmettre ses envoutements dans les réseaux sociaux….. ». Agent recenseur du quartier de Kingabwa.

Il conviendrait que le projet intègre les pratiques de réflexion avec les participants et autres encadreurs sociaux pour comprendre les causes derrière ce manque d’intérêt vis-à-vis des réseaux sociaux et pouvoir les adresser dans le cadre du projet, pour exemple en envisageant une diversité d’outils de sensibilisation, tel quels les forums communautaires, les projections publiques, l’envoie des messages automatiques à travers le sms marketing qui montrent aux gens une autre image des réseaux sociaux et la valeur ajoutée dans l’autonomisation économique des jeunes filles et femmes.

Figure 3. Les opinions des répondants sur les questions : « Est-ce que grâce à ces réseaux vous avez eu des changements positifs ?»

7%

51% 42%

Oui Non Je ne sais pas

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La majorité des gens interviewées qui utilise les réseaux sociaux déclare avoir eu un changement positif grâce à son utilisation, néanmoins l’écart entre cette majorité et ceux qui déclare que aucun changement positif a eu lieu n’est pas remarquable (9 points en %).

Le graphique suivant nous montrent que les gens qui sont totalement d’accord et d’accord au fait que les réseaux sociaux peuvent faciliter une mise en place d’une initiative économique d’autonomisation pour les adolescentes et jeunes femmes représentent la majorité des répondants soit respectivement 53% et 4%, d’ailleurs ceux qui sont en désaccord et/ou en désaccord total ne sont que le 8%.

Il est donc recommandé au programme de renforcer cette attitude positive envers le rôle des réseaux sociaux existante à travers des activités de plaidoyer au niveau de la société civile des zones ciblées.

Dans les discussions, par rapport au changement apporté grâce aux réseaux sociaux, peu importe les sites périphériques ou urbains les points de vue de filles sont partagés entre celles qui pensent que les réseaux sociaux ont une influence positive et celles qui soutiennent le contraire.

Figure 4. Les opinions des répondants sur les questions : « Est-ce qu’on peut dire que ces réseaux sociaux peuvent faciliter/appuyer une AJF fille/femme à mettre en place son initiative économique et d’être autonome dans ses besoins ?

1%

4% 7% D’accord 10% Je ne sais pas Ni certain, ni incertain

53% Désaccord

25% Totalement d’accord Désaccord total

Dans les sites de Selembao, Kingabwa, Kimbanseke et Maluku, certaines filles disent que les réseaux sociaux constituent un gaspillage du temps, crée «À côté de chez moi il y a un cyber, je vois les l’oisiveté et des besoins pas nécessaires chez les filles qui viennent se connecter et elles passent tout filles. Aussi, certaines filles affirment que les ce temps en train de regarder les films réseaux sociaux sont en train de détruire la pornographiques, les homosexuels et les cohésion dans le foyer. Les parents ont été du lesbiennes » un homme dans le FG à Selembao même avis pour la plupart et ils soutiennent qu’il n’est pas acceptable que les filles de moins de 16 ans utilisent les réseaux sociaux. Par contre, une majeure flexibilité est octroyée aux filles de plus de 16 ans, auxquelles est permis les utiliser à la suite d’un encadrement.

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« Moi j’ai échangé à travers les publications sur le cours de la gestion financière. Dans les discussions que j’avais suscitées, j’ai compris à travers les échanges que je devais commencer à approfondir moi-même les recherches et susciter des discussions pour connaitre à travers les autres » une fille dans le FG à Kingabwa

Par contre les autres filles et certains parents soutiennent que les réseaux sociaux épanouissent les jeunes. Pour ces personnes les réseaux sont un moyen pour les enfants d’être connectés à l’évolution du monde, mais aussi un moyen pour les enfants d’apprendre. Dans les zones urbaines les filles qui soutiennent le changement positif grâce aux réseaux sociaux, déclarent que les réseaux sociaux permettent de retrouver les amis et de créer des connaissances ; elles retiennent aussi que les réseaux sociaux favorisent la détente et permettent de « passer d’un état de nervosité en un étant de soulagement ». D’autres filles soutiennent que dans les réseaux sociaux on peut trouver une solution pour un problème mais aussi en crée des nouveaux.

Figure 5. Les opinions des répondants sur les réseaux sociaux préférés

1% 0% 2%

7% Facebook 2% 6% Whatsapp 2% Twitter Instagarm 51% Viber Immo 29% Skype Pas de réponse Autre

Faceboook est le réseau social le plus préféré par plus de la moitié des répondants qui utilisent les réseaux sociaux (51%), suivi par Whatsapp selon près d’un tiers des répondants (29%).

Le tableau ci-dessous montre les préférences des répondants par rapport aux réseaux sociaux par site. Globalement, on remarque que peu importe les catégories des répondants, le sexe et les sites, Facebook est le réseau le plus utilisé, suivi par Whatsapp.

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Tableau 5. Les proportions des répondants selon les préférences des réseaux sociaux dans le milieu d’enquête

m

Catégorie de a Communes/Sites répondant atsapp

Viber

Autre

Immo

h

Skype

Twitter

Pas de Pas

réponse

Facebook

Instagr

W Maluku AJF de 12 à 15 ans 66,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 33,3 0,0 JF de 16 à 24 ans 76,9 7,7 0,0 7,7 7,7 0,0 0,0 0,0 0,0 Adultes > 24 homme 53,8 38,5 0,0 0,0 7,7 0,0 0,0 0,0 0,0 Adultes >24 femme 50,0 50,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 42,9 14,3 14,3 0,0 0,0 14,3 14,3 0,0 0,0 15 ans Jeunes hommes de 16 à 60,5 18,6 7,0 0,0 0,0 14,0 0,0 0,0 0,0 24 ans Total 60,5 19,8 4,9 1,2 2,5 8,6 1,2 1,2 0,0 Kimbanseke AJF de 12 à 15 ans 71,4 28,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 JF de 16 à 24 ans 68,0 24,0 0,0 4,0 0,0 0,0 0,0 4,0 0,0 Adultes > 24 homme 45,5 25,0 0,0 6,8 6,8 9,1 0,0 4,5 2,3 Adultes >24 femme 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 72,7 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 27,3 15 ans Jeunes hommes de 16 à 72,0 16,0 0,0 0,0 0,0 4,0 0,0 4,0 4,0 24 ans Total 60,7 20,5 0,0 3,6 2,7 4,5 0,0 3,6 4,5 Selembao AJF de 12 à 15 ans 56,3 31,3 6,3 0,0 0,0 0,0 0,0 6,3 0,0 JF de 16 à 24 ans 40,4 28,1 1,8 3,5 10,5 10,5 0,0 5,3 0,0 Adultes > 24 homme 36,5 28,8 0,0 7,7 17,3 9,6 0,0 0,0 0,0 Adultes >24 femme 31,6 36,8 2,6 5,3 10,5 13,2 0,0 0,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 87,5 12,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 15 ans Jeunes hommes de 16 à 69,2 19,2 0,0 0,0 7,7 3,8 0,0 0,0 0,0 24 ans Total 44,7 28,4 1,5 4,1 10,7 8,6 0,0 2,0 0,0 Kingabwa AJF de 12 à 15 ans 57,9 31,6 5,3 0,0 5,3 0,0 0,0 0,0 0,0 JF de 16 à 24 ans 50,0 45,0 5,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Adultes > 24 homme 60,0 40,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Adultes >24 femme 33,3 53,3 0,0 0,0 0,0 13,3 0,0 0,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 100,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 15 ans Jeunes hommes de 16 à 34,8 52,2 0,0 0,0 4,3 8,7 0,0 0,0 0,0 24 ans Total 47,2 44,4 2,8 0,0 1,9 3,7 0,0 0,0 0,0 Total général 51,4 28,7 2,0 2,6 5,6 6,6 0,2 1,8 1,0

La plus grande partie des répondants préfère utiliser les réseaux sociaux entre 20 et 22 heures (27%) et entre 18 et 20 heures (22%). Il faut noter également qu’une minorité non négligeable (17%) préfère utiliser les réseaux sociaux entre 22 et 24 heures.

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Figure 6. Les heures préférées pour utiliser les réseaux sociaux

3% 2% 2% 3% Entre 20h00 et 22h00 Entre 18h00 et 20h00 4% 27% Entre 22h00 et 24h00 6% Entre 06h00 et 08h00 Entre 16h00 et 18h00 8% Entre 14h00 et 16h00 Entre 24h00 et 04h00 8% Entre 08h00 et 10h00

22% Entre 04h00 et 06h00 17% Entre 12h00 et 14h00 Entre 10h00 et 12h00

Plus de la moitié des répondants font des échanges dans les réseaux sociaux avec les amis et leurs connaissances, suivies par ceux qui font des échanges avec les collègues et les membres de la famille. Il est remarquable des noter que les gens que utilisent les réseaux sociaux pour échanger avec leur réseaux est une petite partie des gens sondées. Par ailleurs compte tenu du fait que la majorité des gens qui utilisent les réseaux sociaux sont des adultes/parents et/ou des jeunes garçons, il sera importante de ne pas exclure ces catégories dans le partage des informations et de bons exemples sur l’autonomisation des adolescentes et jeunes femmes; ce qui permettra aussi de développer les activités en toute transparence, appuyer le changement des normes sociaux ciblées et de rassurer les parents sur les types de message que sont partagés dans ces réseaux.

Figure 7. Les opinions des répondants sur la question : « Avec qui principalement partagez-vous les informations à travers les réseaux sociaux ? »

3% 3% 1% 1% 1% Amis (connaissance) 5% Collègues Membres de la famille Frères/sœurs 12% Groupe du reseau Copain/ne 57% 17% Parents Je ne sais pas Autre

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Figure 8. Les opinions des répondants sur la raison la plus importante qui les motive à utiliser les réseaux sociaux

2% 1% 1% Divertissement

5% Envoi et réception des messages pour 6% communiquer avec les autres Créer des connaissances 43% Autre

Recherche de l’emploi

42% Promotion/marketing et découvrir les nouveaux produits et nouveaux marchés Je ne sais pas

Pendant les discussions avec les personnes invitées dans le FG, à Selembao, Kingabwa, Maluku et Kimbanseke il a été remarqué que la grande «Moi je suis très souvent pensive, quand je suis partie des filles rencontrées n’utilise pas les seule dans ma chambre, je me sens consolée réseaux sociaux, parmi celles qui ne les utilisent lorsque je suis en train de naviguer dans les réseaux sociaux » une fille dans le FG à Gombe. pas la majorité a cité comme cause le fait de ne pas avoir des téléphones, d’autres ont déclaré de pas avoir du temps matériel pour entrer dans les réseaux sociaux et enfin d’autres ne savent pas les utiliser; par contre à la Gombe toutes les filles reçues dans les échanges en FG utilisent les réseaux sociaux. Peu importe les zones et l’âge les réseaux sociaux les plus utilisés par les filles sont Whatsapp et Facebook. Cependant dans les zones urbaines en plus de Whatsapp et Facebook les filles utilisent aussi Instagram et Viber. Peu importe l’âge et les milieux les échanges dans les réseaux sociaux pour la plupart se font avec les amis, les familles et les copains. Dans toutes les zones, on recoure aux réseaux sociaux pour communiquer à moindre cout, partager les images, faire des discussions sur divers sujets et des recherches. Une spécificité identifiée à la Gombe est que les réseaux sociaux sont aussi utilisés aussi pour envoyer les vidéos et pour se divertir et se détendre.

Par rapport aux changements positifs induits par l’utilisation des réseaux sociaux, les résultats de cette étude montrent des tendances différentes selon les tranches d’âge et les sites. Les résultats ci- dessus ont été agrégés d’abord par catégorie des répondants (figure 9) et ensuite désagrèges par site (tableau 6) pour montrer cette différence. Globalement le 47.63 % des répondants a déjà eu des changements positifs au niveau de leur autonomisation économique grâce aux réseaux sociaux. Nous remarquons que les jeunes hommes de 16 à 24 ans, suivi par les femmes adultes sont les catégories qui ont plus vécu des changements positifs dans leur autonomisation économique grâce aux réseaux sociaux, alors que ceux qui n’ont pas témoigné ce changement sont surtout les jeunes garçons de 12 à

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15 ans et les hommes adultes. Par rapport à la cible du projet nous notons que le pourcentage des jeunes filles de 16 à 24 ans qui n’ont pas vécu ce changement reste quand même élevé; bizarrement et en contre tendance par rapport aux valeurs précédentes les jeunes filles de 12 à 15 ans ont plus vécu des changements positifs que les AJF de 16 à 24 ans grâces aux réseaux sociaux. Il faut aussi remarquer qu’en général chez les AJF de 12 à 15 ans, il reste quand même une incertitude par rapport à la question posée.

Figure 9. Les opinions des répondants sur la question : « Est-ce que grâce à ces réseaux sociaux vous avez eu des changements positifs au niveau de votre autonomie socioéconomique ? »

80.00 70.00 60.00 50.00 40.00 30.00 20.00 10.00 0.00 AJF de 12 à AJF de 16 à Adultes > 24 Adultes >24 Jeunes Jeunes TOTAL 15 ans 24 ans homme femme garçons de hommes de GÉNÉRAL 12 à 15 ans 16 à 24 ans

Oui Non JNSP

Tableau 6. Les opinions des répondants sur la question : « Est-ce que grâce à ces réseaux sociaux vous avez eu des changements positifs au niveau de votre autonomie socioéconomique ? » ventilés par site

Sites Catégorie de répondant Oui Non Je ne sais pas Maluku Jeunes filles de 12 à 15 ans 33,3 0,0 66,7 Jeunes femmes de 16 à 24 ans 20,0 70,0 10,0 Adultes > 24 homme 33,3 66,7 0,0 Adultes >24 femme 100,0 0,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 15 ans 40,0 60,0 0,0 Jeunes hommes de 16 à 24 ans 96,2 3,8 0,0 Total Maluku 63,0 31,5 5,6 Kimbanseke Jeunes filles de 12 à 15 ans 80,0 20,0 0,0 Jeunes femmes de 16 à 24 ans 50,0 44,4 5,6 Adultes > 24 homme 45,8 50,0 4,2 Adultes >24 femme 0,0 0,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 15 ans 0,0 100,0 0,0 Jeunes hommes de 16 à 24 ans 100,0 0,0 0,0 Total Kimbanseke 57,5 39,7 2,7 Selembao Jeunes filles de 12 à 15 ans 40,0 40,0 20,0

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Jeunes femmes de 16 à 24 ans 25,9 48,1 25,9 Adultes > 24 homme 35,0 40,0 25,0 Adultes >24 femme 68,8 31,3 0,0 Jeunes garçons de 12 à 15 ans 75,0 25,0 0,0 Jeunes hommes de 16 à 24 ans 100,0 0,0 0,0 Total Selembao 53,5 32,3 14,1 Limete/Kingabwa Jeunes filles de 12 à 15 ans 35,7 57,1 7,1 Jeunes femmes de 16 à 24 ans 46,4 53,6 0,0 Adultes > 24 homme 16,7 66,7 16,7 Adultes >24 femme 25,0 75,0 0,0 Jeunes garçons de 12 à 15 ans 0,0 100,0 0,0 Jeunes hommes de 16 à 24 ans 6,3 93,8 0,0 Total Limete/Kingabwa 30,1 67,1 2,7 Total général 50,5 42,5 7,0

3.2. Comprendre les habitudes de regarder la télévision dans les zones du projet

Dans les sites d’enquête près de 74% des répondants regarde la télévision. Parmi les gens qui ne regardent pas la télévision les raisons suivantes ont été évoquées en ordre d’importance: le manque d’électricité et/ou de moyen pour acheter le gasoil, le manque du temps matériel pour suivre la télévision et l’absence du téléviseur dans la maison.

Figure 10. Les opinions des répondants sur les raisons pourquoi ils ne regardent pas la télévision

Manque du temps à disposition pour suivre la TV

3% 5% Pas d’énergie (pas de courant chez nous/Pas de 7% moyen pour acheter le gasoil) 24% Pas de téléviseur chez nous/moi 8% Pas de réponse/Je ne sais pas

9% Autre, à préciser Pas dans mes habitudes 24% C’est interdit pour moi/nous 20% Pas des programmes intéressantes que je peux suivre

Les données collectées dans les entretiens et les groupes de discussion confirment cette tendance : la quasi-totalité des personnes avec qui on a fait des échanges regardent la télévisons. Toutefois il y a des personnes qui ne regardent pas la télévision soit parce qu’ils n’ont pas d’énergie ou car ils ne sont pas intéressés; les parents se plaignent du fait que la télévision est monopolisée par le programme de leurs enfants, surtout les jeunes. Nous avons noté également dans le site de Maluku de zones qui ne sont pas couvertes par la télévision.

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Parmi gens qui regardent la télévision, la presque totalité des répondants le font à la maison selon 95%.

Figure 11. Les opinions des répondants sur l’endroit où ils regardent la télévision

A la maison

Je ne sais pas

Chez les voisins

Aux endroits publiques

Chez les amies/amis

95% Chez des membres de la famille

Autre

Les tranches horaires préférées par la population sondé sont celles de 16 heures jusqu’à 22 heures (56%). La tranche horaire la plus préférée est celle de 20 à 22 heures (24%). Toutes ces préférences définies par les gens sondées doivent impérativement être prises en considération par le département media dans la planification des diffusions TV, si on souhaite faire parvenir nos messages au plus grande nombre de téléspectateurs.

Figure 12. Les opinions des répondants sur les heures préférées pour regarder la télévision ?

2% Entre 20h00 et 22h00 3% 2% 3% Entre 18h00 et 20h00 Entre 16h00 et 18h00 5% 24% Entre 14h00 et 16h00 8% Entre 12h00 et 14h00 Entre 22h00 et 24h00 10% Entre 10h00 et 12h00 17% Entre 6h00 et 8h00

11% Entre 8h00 et 10h00 Entre 4h00 et 6h00 15% Entre 24h00 et 4h00

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Concernant les raisons qui motivent les gens à regarder la télévision, le ¾ des répondants a déclaré regarder la TV pour le divertissement; suivi par le 17% des répondants qui regardent la télévision pour les informations sur l’actualité du pays.

Figure 13. Les opinions des répondants sur la raison la plus importante qui les motive à regarder la télévision

2% 1% 2% 0% 1% Divertissement (film, série, documentaires, sport, musique…) Information sur l’actualité

Suivre les publicités (promotion, marketing) 17% Suivre les prédications 77% Suivre les communiqués

Je ne sais pas

Autre

Figure 14. Les opinions des répondants sur le thème qui les intéresse le plus dans les programmes de la télévision

1% 2% 2% 0% Film/séries 3% 3% Actualité/Revue de presse/Politique 4% Théâtre Sport 35% Musique 10% Je ne sais pas Prédications Documentaire 11% Publicités Autres à préciser 11% 18% Dessins animées Les débats télévisés

Concernant les différents programmes de la télévision, les films/séries intéressent plus de répondants (35%) suivi par ceux qui préfèrent l’actualité/revue de presse/politique (18%), les dessins animées (11%) et le théâtre (11%). Étant donné que la plus grande proportion des répondants s’intéresse majoritairement aux séries et films, il est souhaitable que les productions télévisées qui seront

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 27 Baseline | La Pépinière développées et diffusées dans le cadre de ce projet, captivent les téléspectateurs par des feuilletons et/ou film. SFCG pourra profiter de ces types de productions media pour faire passer les messages du projet et captiver l’intérêt d’un plus grand nombre des gens. Peu importe les sites, la grande partie de filles reçues en focus groupes soutiennent que les thèmes suivis dans les chaines de télévisions divertissent et détendent. Une minorité soutient apprendre à travers les chaines regardées. À la Gombe les filles ont souligné le fait que regarder la TV les aide à être moins stressées, elles ont aussi ajouté qu’à travers la TV elles prennent inspiration pour s’habiller selon les modèles dictés par les défilés de mode, d’ailleurs elles prennent inspiration des séries sur la façon de se comporter devant les hommes.

Globalement dans ces zones CEBS, Couleurs TV, Digital Congo, RTNC, Mirador et Molière TV ont été les chaines TV locales les plus préférées selon respectivement 15%, 14%, 13%, 12%, 11% et 9% des répondants. Dans les échanges avec les filles dans les groupes de discussion, la plupart déclarent écouter et regarder les vidéo musicales sur la chaine CEBS et TRACE Afrique. Les autres filles préfèrent MIRADOR et Réveil TV grâce aux films qui leurs permettent d’apprendre sur la vie sociale. Certaines filles ont découvert comment il faut vivre dans la société grâce à ces films et d’autres renforcent leur éducation chrétienne dans les chansons diffusées chez Réveil TV.

Figure 15. Les opinions des répondants sur les chaines de télévision préférées

6% 15% 8% CEBS Couleurs TV

9% Digital Congo 14% RTNC Mirador

12% Autres Moliere TV 13% Antenne A B-One 11% 12%

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3.3. La couverture médiatique de SFCG et les risques liés au tissu social de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet

3.3.1. Notoriété de SFCG dans les zones d’études

Figure 16. Les répondants qui ont déjà écouté/vu les productions de SFCG

3%

(1) Oui (2) Non

97%

D’une manière globale, dans les zones d’étude à savoir à Selembao, Kimbanseke, Kingabwa et Maluku, le taux d’écoute/ou de visionnage des productions de SFCG est très faible. Seulement 3% des répondants ont déjà écouté/ou regardé les productions de SFCG. Le niveau de visionnage des productions de SFCG dépendent du site, de l’âge et du sexe. Par rapport à l’âge et le sexe, la majorité des téléspectateurs des productions de SFCG sont les jeunes garçons (4%) et les jeunes hommes de 16 à 24 ans (13,5%), contre les filles de 16 à 24 ans (1,9%) et celles de 12 à 15 ans (0,7%) qui représentent les catégories de téléspectateurs les moins fidèles. Par rapport aux sites, le taux le plus élevé est des gens qui ont déjà écouté et regardé les productions de SFCG est enregistré à Kimbanseke suivi de Kingabwa et Maluku 3,6% et 3,5%. Le pourcentage le plus faible est de 1,6% dans la commune de Sekembao.

Tableau 7. . Les répondants qui ont déjà écouté/vu les productions de SFCG ventilés par sexe et âge

Catégorie de répondant Oui Non Jeunes filles de 12 à 15 ans 0,7% 99,4% Jeunes femmes de 16 à 24 ans 1,9% 98,2% Adultes > 24 homme 2,9% 97,1% Adultes >24 femme 0,8% 99,2% Jeunes garçons de 12 à 15 ans 4,0% 96,0% Jeunes hommes de 16 à 24 ans 13,5% 86,5% Total général 3,3% 96,7%

Le nombre des sondés qui suit les productions media de SFCG est très limité, il est donc recommandé de suivre toutes les préférences définies ci-dessous pour atteindre la plus grande

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 29 Baseline | La Pépinière audience selon les habitudes des téléspectateurs. D’ailleurs il est aussi suggéré d’envisager une campagne de marketing SMS pour pousser les gens des zones cibles a regarder les productions SFCG dans les chaines et tranche horaire prévues.

3.3.2. Risques liés au tissu social de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet

Peu importe les sites, l’acceptation de la participation des filles dans les groupes de discussion dans les réseaux sociaux et dans les forums vidéo (certaines des activités du projet) dépend de l’âge. La participation des jeunes femmes de 16 à 24 ans est souvent acceptée aussi bien par la communauté que par les filles elles-mêmes, alors que ce n’est pas le cas quand il s’agit des jeunes filles de 12 à 15 ans.

Tableau 8. Les perceptions des répondants par rapport à l’implication des filles dans certaines activités du projet

Pourcentage Indicateurs Oui Non Je ne sais pas Est-ce qu’il est acceptable pour une jeune fille de 12 à 15 ans d’avoir un 13,7% 83,1% 3,2% téléphone connecté aux réseaux sociaux ?

Est-ce qu’il est acceptable pour une jeune femme de 16 à 24 ans d’avoir 66,9% 28,1% 5,0% un téléphone connecté aux réseaux sociaux ?

Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune fille de 12 à 15 ans de participer 13,9% 82,9% 3,1% à des groupes de discussions sur les réseaux sociaux de façon autonome?

Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune fille de 16 à 24 ans de participer 67,3% 27,1% 5,6% à des groupes de discussions sur les réseaux sociaux de façon autonome? Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune femme de 12 à 15 ans de participer à des forums vidéo diffusé à la télévision de façon autonome 17,7% 77,2% 5,1% (sans supervision)? Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune femme de 16 à 24 ans de participer à des forums vidéo diffusé à la télévision de façon autonome 64,5% 27,3% 8,2% (sans supervision)?

Environs 65% des répondants perçoivent positivement la détention d’un téléphone connecté aux réseaux sociaux par une fille de plus de 15 ans ainsi que la participation autonome des filles de plus de 15 ans dans les discussions dans les réseaux sociaux et dans les forums vidéo à diffuser à la TV. Inversement, cette tendance est opposée lorsqu’il s’agit de la fille de moins de 15 ans: plus de 77% des répondants perçoivent négativement le fait qu’une fille de moins de 15 ans puisse avoir un téléphone connecté dans les réseaux sociaux et qu’elle puisse participer aux discussions dans les réseaux sociaux et les forums vidéo. Étant donné que la méfiance vers l’autonomisation économique des jeunes filles et femmes, surtout pour la tranche d’âge la plus jeune (de 12 à 15 ans), peut miner la réussite du projet, il est souhaitable que le projet développe une stratégie de sensibilisation des communautés au changement des normes sociales négatives vers l’émancipation économique des AJF, pour la viabilisation du projet. Cette stratégie doit être développée en collaboration avec les

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 30 Baseline | La Pépinière parents et les encadreurs sociaux, dans laquelle on identifie les possibles dangers à l’émancipation économique des adolescentes et jeunes femmes et on explique comment ces dangers seront prévenus

Figure 17. Différentes raisons de réticence des répondants pour les filles de s’impliquer indépendamment dans les activités du projet

2% 1% Je ne sais pas

4% Je crains son insécurité pour des questions 7% sensibles qui peuvent être posées Elle peut être motivée à la méconduite 15% 49% Distraction inutile

Autre

22% Elle peut être poussée vers la rébellion contre les parents/les maris/la famille/la coutume Elle peut être motivée à avoir des ambitions pas appropriées à la bonne conduite d’une fille

Les résultats de cette étude démontrent une certaine ambigüité sur les vraies raisons du refus pour une fille de 12 à 24 ans de s’impliquer aux activités comme notamment les discussions dans les réseaux sociaux, la détention de téléphone pour les filles et l’implication dans les forums vidéo. En effet, près de la moitié soit 49% des répondants disent qu’il ne connait pas la raison. Par ailleurs, le 22% des répondants disent craindre l’insécurité de la fille. Une proportion non négligeable (15%) parle d’un risque de la méconduite de la fille.

Tableau 9. Les perceptions des répondants par rapport à l’autonomie de la fille sur son propre revenu et la décision sur son propre destin Pourcentage Indicateurs Oui Non Je ne sais pas Selon vous, est ce qu’une adolescente de 12 à 15 ans peut-elle se décider 12,5% 85,0% 2,5% de façon autonome sur son propre revenu et choix dans une activité économique?

Selon vous, est ce qu’une jeune fille de 16 à 24 ans peut-elle se décider de 68,3% 24,3% 7,4% façon autonome sur son propre revenu et choix dans une activité économique?

Selon vous, est ce qu’une adolescente de 12 à 15 ans peut-elle se décider 28,5% 68,7% 2,8% de façon autonome sur son propre destin de l’avenir?

Selon vous, est ce qu’une jeune femme de 16 à 24 ans peut-elle se décider 12,5% 85,0% 2,5% de façon autonome sur son propre destin de l’avenir?

Sur le plan économique, les opinions données se ressemblent et on n’enregistre pas des grandes différences selon les zones, cecidit les perceptions diffèrent en fonction de la tranche d’âge des filles :

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 31 Baseline | La Pépinière lorsque l’âge est au-delà de 15 ans les perceptions par rapport à l’autonomie économique et sur son avenir sont favorables, ce qui n’est pas le cas pour les filles de moins de 15 ans : pour le 85% des répondants une fille adolescente de 12 à 15 ans ne peut pas se décider sur son propre revenu, de même presque le 69% des répondants ne croient pas qu’une fille de 12 à 15 ans puisse décider de façon autonome sur son propre avenir.

Au regard de ces résultats, il est souhaitable pour ce projet de mettre en œuvre les activités selon les spécificités liées à l’âge selon qu’il s’agit de la catégorie des moins de 15 ans et la catégorie de plus de plus de 15 ans. À cet effet, une stratégie de communication devra être développée avec une forte sensibilité à l’âge et à la protection des mineures.

Figure 118. Les opinions des répondants sur les motivations qui poussent les jeunes filles/femmes à être autonomes économiquement

Satisfaire ses besoins personnels 5% 5% Appui à la famille 8% 37% Etre indépendante dans la 12% construction de son avenir Résister à la manipulation faite par les hommes Pas de réponse/Je ne sais pas

33% Être libre des tous mouvements

Les répondants indiquent deux motivations dominantes qui poussent les AJF à être autonomes économiquement: le fait de satisfaire à leurs besoins personnels et l’appui à la famille. Dans les échanges avec les filles de moins de 15 ans dans la commune de la Gombé, la plupart ont été surprises du fait que les filles de leur âge puissent être autonomes. Aussi dans les sites de Selembao, Kibanseke, Kingabwa et Maluku, la majorité de filles de cet âge ne savent pas pourquoi elles pourraient être autonomes. Par ailleurs, certaines filles ont donné des raisons notamment la pauvreté, l’irresponsabilité des parents, la concurrence et le manque de soutien de parents. Les autres filles ont soutenu faire des économies pour leur autonomie pour confronter les difficultés de la vie. Une fille de 14 ans dans un FG a Selembao decrit la précarité de la vie que la pousse à être autonome : « C’est à cause des chose qu’on est en train de rencontrer dans la vie que je dois chercher ma part, c’est seul Dieu qui connait, je ne sais pas où seraient mes parents, je vis chez avec ma grand-mère, je peux dire qu’elle essaie de prendre en charge un seul enfant, dans la maison, tout ce que je peux avoir c’est une place où dormir ».

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Les points de vue de filles de plus de 15 ans ont corroboré les résultats du sondage en soutenant pour la plupart que ce sont la pauvreté dans la famille et le fait de subvenir aux besoins personnels spécifiques, que les parents minimisent le plus souvent. Et aussi certaines en nombre non négligeable ont cité le fait de préparer leur avenir pour éviter les dangers liés à la mendicité et la prostitution. Quant aux parents, l’autonomisation économique de la fille est souvent bien aperçue : c’est un don pour la famille et un appui selon les focus groupes et les entretiens individuelles qui ont eu lieu dans les sites de Selembao, Kimbanseke, Maluku et Kingabwa; par contre la Gombé, les parents ont soutenu comme facteurs postif la préparation de la fille à la vie future, par contre certains pensent que c’est seulement l’influence des autres enfants qui les pousse à chercher à être autonome.

Figure 19. Les opinions des répondants sur les barrières/obstacles principaux à l’autonomie économique de filles et jeunes femmes à Kinshasa

2% Le bas niveau d’instruction

Manque de soutien des parents 3% 4% 4% Grossesse precoce

33% Manque de moyen de demarrage pour initier une affaire

10% Mariage precoce Manque d’esprit d’initiative et entrepreneuriat

Manque d’appui des amis et des copains 10% Crédit non payé

Vol

Manque de compétence technique en gestion et marketing 31% Interdit de la société et coutumes

Pas de soutien de la loi

Environ deux tiers des répondants soit, 33% et 31%, ont cité le faible niveau d’instruction et le manque de soutien des parents comme les grands obstacles à l’autonomisation économique de la fille. Le poids de ces obstacles varie selon les sites: pour exemple dans les sites de Maluku et de Kingabwa plusieurs répondants ont cité le manque de soutien des parents, alors qu’à Selembao, Kimbanseke le bas niveau d’instruction a été majoritairement cité. Dans les FG et les entretiens, les barrières les plus citées dans les sites de Selembao, Maluku, Kimbanseke et Kingabwa sont : le fait d’engager plusieurs dépenses familiales sur les revenus de la fille, le manque d’engagement des filles dans les activités économiques et le capital de démarrage insuffisant. Les autres barrières relevées sont le manque d’un site stratégique pour initier une activité commerciale, la faible capacité à gérer et la sorcellerie, il y a également des disputes entre les filles liées aux emprunts et crédits rotatifs qu’elles essaient d’organiser entre elles. Dans la commune de la Gombé la plupart des obstacles aperçus comme limitation à l’autonomie ce sont les parents, car ils limitent les filles en leur disant que ce n’est pas

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 33 Baseline | La Pépinière encore le moment de chercher cette autonomie et de prendre des décisions et qu’il faut finir les études d’abord, et parfois certains disent que ce n’est pas la responsabilité de la fille de commencer à chercher des fonds, mais plutôt de son futur mari. D’ailleurs des filles ont dit qu’il n’y a pas moyen de chercher à se rendre autonome lorsque l’encadrement des parents est trop rapproché.

«Dans ce quartier, il y a des filles de moins de 24 ans qui cherchent à être autonomes à travers leurs initiatives économiques mais elles se butent le plus souvent aux obstacles notamment le manque de moyen suffisant pour le démarrage, les faiblesses dans le calcul des intérêts que cela peut générer et les responsabilités précoces, les dettes des membres de famille et leur attaques sur l’initiative de la fille dans les besoins de la famille ». Agent recenseur du quartier de Kingabwa.

Tableau 10. Les opinions des répondants selon les principaux risques liés à l’autonomisation de la fille

Org Manqu ueil Harcèlement e de /Mé Préjugés liés à Je ne sais Sites Vol et agressions mariag pris/ la coutume) pas sexuelles e/l’amo arro ur ganc e

Maluku 12,6 27,2 4,9 12,4 30,8 12,1 Kimbanseke 20,2 24,8 7,5 5,4 24,6 17,5 Selembao 29,2 22,7 4,8 5,0 26,3 12,0 Limete/Kingabwa 30,6 25,0 2,9 6,6 23,8 11,0 Total général 23,2 24,9 5,0 7,3 26,4 13,2

Plus d’un quart des répondants (26,4%) considèrent que le risque principal liée à l’autonomisation économique de la fille est le fait que la fille devient orgueilleuse, arrogante et qu’elle se méprit des autres filles, le 24,9% ont cité le harcèlement sexuels/agression sexuelle comme risque. Cette étude montre également que les poids des risques diffèrent selon les sites. Ces risques aperçus doivent être pris en considération comme thématique sur lesquelles faire un plaidoyer et des sensibilisations chez les parents et les communautés.

3.4. Les données de référence des indicateurs pour informer SFCG sur les changements souhaités pour l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes

Cette partie de l’étude fournit des données de référence pour informer sur les indicateurs du projet. Les questions pertinentes a cette partie du sondage ont été posées seulement à la population cible du projet, c.-à-d. les adolescentes et jeunes femmes de 12 à 24 ans. Ces indicateurs sont les suivants : (1) % d’AJF de Kinshasa qui déclarent être décidées à initier une activité pour leur autonomisation économique (grâce au projet) avant le projet, (2) % d’AJF qui déclarent qu'elles aient la capacité

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 34 Baseline | La Pépinière d’apporter des changements à leur vie et leur communauté, (3) % d’AFJ qui déclarent prendre des mesures (s) lié à leur émancipation économique à la suite de l'écoute/vision des histoires développées par le projet et (4) % d’AFJ qui déclarent être inspirées par les histoires (de succès) et peuvent citer au moins un modèle/histoire d’inspiration.

3.4.1. % d’AJF de Kinshasa qui déclarent être décidées à initier une activité pour leur autonomisation économique (grâce au projet) avant le projet

Figure 20. Les répondants qui ont déjà initié un projet/une activité qui promeut son autonomisation économique

30%

Non Oui

70%

Parmi les filles sondées, seulement le 30% a déjà initié une activité pour son autonomisation économique. Ce qui est une bonne valeur de référence par rapport à la cible finale de 60%.

Tableau 11. Les proportions des filles ayant déjà initié des activités de promotion de leur autonomisation et de celles qui n’en ont pas reparties selon les sites

Sites Catégories des répondants Non Oui Maluku AJF de 12 à 15 ans 54,8% 45,2% AJF de 16 à 24 ans 72,0% 28,0% Total Maluku 64,2% 35,8% Kimbanseke AJF de 12 à 15 ans 77,3% 22,7% AJF de 16 à 24 ans 60,7% 39,3% Total Kimbanseke 68,6% 31,5% Selembao AJF de 12 à 15 ans 61,8% 38,2% AJF de 16 à 24 ans 64,0% 36,0% Total Selembao 63,1% 36,9% Limete/Kingabwa AJF de 12 à 15 ans 95,7% 4,3% AJF de 16 à 24 ans 70,2% 29,8% Total Limete/Kingabwa 81,1% 18,9% Total général 70,3% 29,8%

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Peu importe le site et l’âge, les filles qui ont initié les activités d’autonomisation sont très peu nombreuses par rapport à celles qui n’en ont pas encore initié. Ces données montrent que parmi les zones ciblées la commune de Limeté est celle où il y a moins des filles qui ont initié une activité économique, de même c’est dans cette commune où il y a un plus grand écart entre les filles de moins de 16 ans qui ont initié une activité économique et celle de 16 à 24 ans. D’ailleurs une tendance anomale est enregistrée dans la commune de Maluku où les filles de moins de 16 ans qui ont initié une activité économique sont plus nombreuses de celles de 16 à 24 ans. Dans la Commune de la Gombé les filles ayant d’activités d’autonomisation étaient très peu représentées dans les réunions.

Figure 21. Les opinions des répondants sur les types d’activités réalisées pour leur autonomisation économique 1% 1% 1% Activités commerciales

25% Coupe et couture 41% Esthétique/ Salon de beauté/ Coiffure

Travail de ménager

Elevage et/ou agriculture 31% Bureautique

Les filles qui font des activités commerciales sont majoritaires parmi les filles qui ont des activités économiques d’autonomisation, elles représentent le 41% des filles enquêtées. Presque un tiers fait de la coupe et couture et un quart s’occupe des activités esthétiques/coiffure.

Figure 22. Les opinions des répondants sur la question : « Qu’est-ce qui vous a inspiré/motivée à mettre en œuvre ce projet ?

Histoires des succès des autres AJF 11% Autre 12% 38% Conseils de l’école, églises, famille 16% Émulation des personnages célèbres de la TV/radio 23% Abstention

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Pour mettre en œuvre leur projet d’autonomisation économique, plus du tiers des filles s’est inspiré aux histoires de succès des autres filles. Les filles qui se sont inspirées de l’émulation du personnage célèbre de la télévision ou de la radio représentent le 16%. Il y a d’autres sources d’inspiration selon près du quart des répondants soit 23%. Dans les échanges dans les discussions, certaines filles ont dit qu’elles ont l’initiative grâce à l’influence du voisinage ou soit de soi-même. Les autres filles ont dit qu’elles ont suivi les témoignages de l’église.

3.4.2. % d’AJF qui déclarent qu'elles aient la capacité d’apporter des changements à leur vie et leur communauté

Figure 23. Les opinions des répondants sur la question : « Est-ce que vous croyez pouvoir apporter des changements dans votre vie et dans votre communauté grâce à votre autonomisation économique ? »

2%

Oui 49% Je ne sais pas 49% Non

Les proportions des filles qui disent pouvoir apporter du changement dans leur vie grâce aux activités d’autonomisation économiques sont près de la moitié des filles enquêtées, contre seulement le 2% des répondants qui disent le contraire. Néanmoins le 49% des répondants hésitent à prendre une position concernant le changement à apporter grâce à ces activités économiques. Il est souhaitable que ce projet soit une opportunité pour ces filles d’être rassurée du changement qu’on peut attendre de ses initiatives économiques. Le projet devra faire en sorte que le changement ne soit pas aperçu comme limité à la satisfaction de la fille, mais aussi comme un facteur de croissance économique et d’autonomisation de la fille elle-même qui bénéficie toute la communauté.

Le tableau suivant relève les différents types de changement induit par les activités d’autonomisation économique selon la fille, notamment : répondre aux petits besoins personnels et l’appui à la famille. Ce qui corresponde aux tendances enregistrées dans le cadre du sondage fait près de toute la communauté. Il faut relever tout de même des variations en fonction de l’âge et du milieu. Les filles de plus de 16 ans ont insisté sur leur indépendance et autonomie à Maluku et Selembao, de même que les filles de moins de 16 ans pour Kimbanseke. Dans le site de Limete/Kingabwa, les deux catégories

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de filles ont relevé à près de 50% l’aide à la famille comme changement observé grâce à leur activité d’autonomie économique.

Tableau 12. Les proportions des répondants sur les changements observés grâce aux différentes activités d’autonomisation de la fille Quel est le type de changement observé dans votre vie et dans Sites Catégorie de votre communauté grâce à votre autonomisation économique ? répondant J’ai pu J’ai pu J’ai pu Je suis Autre répondre aider ma étudier/continuer autonome et à mes famille mes études indépendante besoins de façon autonome Maluku AJF de 12 à 15 ans 7,7 69,2 23,1 0,0 0,0 AJF de 16 à 24 ans 33,3 44,4 11,1 11,1 0,0 Total Maluku 18,2 59,1 18,2 4,5 0,0 Kimbanseke AJF de 12 à 15 ans 30,8 23,1 0,0 46,2 0,0 AJF de 16 à 24 ans 53,3 0,0 13,3 33,3 0,0 Total Kimbanseke 42,9 10,7 7,1 39,3 0,0 Selembao AJF de 12 à 15 ans 12,5 12,5 12,5 50,0 12,5 AJF de 16 à 24 ans 36,4 9,1 0,0 54,5 0,0 Total Selembao 26,3 10,5 5,3 52,6 5,3 Limete/Kingabwa AJF de 12 à 15 ans 75,0 25,0 0,0 0,0 0,0 AJF de 16 à 24 ans 33,3 36,4 12,1 18,2 0,0 Total 37,8 35,1 10,8 16,2 0,0 Limete/Kingabwa Total général 33,0 29,2 10,4 26,4 0,9

Dans les entretiens, dans les sites de Selembao, Kingabwa, Kimbanseke et Malulku, la quasi-totalité des filles disent que le changement « Les gens m’ont trouvé différente, les gens étaient surpris car il n’est pas visible et considérable. m’ont vu travailler. Les hommes qui me suivaient ont changé la Les parents pour la plupart ont été manière de m’approcher. Avant c’était : « as-tu un problème de cet avis en soutenant que le d’argent, et prient que ça soit ça le problème pour essayer de m’avoir mais aujourd’hui on dit je vais t’épouser » une fille dans le changement ne peut être visible FG à Gombe que si le capital est grand et si la fille a pris un certain engagement dans la vie par exemple elle a besoin de se marier. L’unique changement c’est au niveau des quelques besoins personnels. Dans les zones périphériques, le changement que les parents ont cité c’est le fait de contribuer à la ration alimentaire de la famille. Par contre, certains parents ont dit qu’on observe un changement négatif sur le comportement et les relations de filles autonomes avec les autres membres de la famille et surtout les parents. Les filles quand elles deviennent autonomes elles deviennent insolentes et très impolies. Dans les zones urbaines, les filles disent que le changement a consisté le plus souvent à retrouver son identité, se sentir responsable et grande. Dans ces zones, selon les filles, les gens des environs sont surpris et perçoivent autrement ces filles : de l’incapacité au dynamisme. Le grand changement signalé c’est la surprise pour les gens qui sont dans les environs.

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3.4.3. % d’AFJ qui déclarent prendre des mesures (s) lié à leur émancipation économique à la suite de l'écoute/vision des histoires (développées par le projet)

Figures 24. Les répondants qui ont écouté/vu des histoires de succès des AJF liées à leur émancipation économique

9%

36% 55%

Non Oui Abstention

Plus du tiers de répondants soit 36% des filles et jeunes femmes a déjà écouté/vu des histoires de succès des AJF liées à leur émancipation économique, contre le 55% qui n’a jamais vu ou écouté les succès de filles dans l’autonomie économique.

Le graphique ci-dessous nous montre que parmi les filles qui ont vu des histoires de succès liées à l’émancipation économiques, le pourcentage des filles qui soutiennent que ces histoires les ont inspirées ou poussées à prendre des actions est le 47% des sondées. Il faut remarquer que cette valeur réfère à toutes histoires confondues et pas seulement aux histoires développées par le projet. Ceci dit cette pour reste importante comme référence du potentiel que les histoires de succès développées avec l’aide de SFCG peuvent avoir sur la population.

Figures 25. Les répondants inspiré ou poussé à prendre des actions par les histoires des succès

2%

Je ne sais pas 47% Non 51% Oui

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3.4.4 % d’AFJ qui déclarent être inspirées par les histoires (de succès) et peuvent citer au moins un modèle/histoire d’inspiration

Tableau 13. Les sources d’inspirations aux activités d’autonomisation économique de la fille

Émulation Histoir Formation/ des Consei es des Sensibilisat Formation/ acteurs/pers ls de Je ne Catégorie de succès ion des sensibilisat Autr Sites onnage/pers l’école, sais répondant des autres ion de e onnes églises, pas autres ONG/acteu SFCG célèbres de famille AJF rs la TV/ radio Maluku AJF de 12 à 15 ans 64,9 24,6 0,0 1,8 0,0 1,8 7,0 JF de 16 à 24 ans 10,4 8,3 0,0 20,8 0,0 16,7 43,8 Total 40,0 17,1 0,0 10,5 0,0 8,6 23,8 Kimbanseke AJF de 12 à 15 ans 40,4 21,1 0,0 17,5 0,0 7,0 14,0 JF de 16 à 24 ans 22,9 27,1 0,0 17,1 0,0 8,6 24,3 Total 30,7 24,4 0,0 17,3 0,0 7,9 19,7 Selembao AJF de 12 à 15 ans 27,8 7,4 1,9 22,2 0,0 13,0 27,8 JF de 16 à 24 ans 40,5 4,1 0,0 13,5 0,0 13,5 28,4 Total 35,2 5,5 0,8 17,2 0,0 13,3 28,1 Kingabwa AJF de 12 à 15 ans 42,3 19,2 7,7 19,2 3,8 0,0 7,7 JF de 16 à 24 ans 20,3 28,8 6,8 23,7 0,0 5,1 15,3 Total 27,1 25,9 7,1 22,4 1,2 3,5 12,9 Total général 33,5 17,5 1,6 16,6 0,2 8,8 21,8

Pour initier les activités d’autonomisation, « C’est à cause des chose qu’on est en train de rencontrer dans la en majorité les adolescentes et jeunes vie que je dois chercher ma part, c’est seul Dieu qui connait, je ne femmes se sont inspirées des histoires des sais pas où seraient mes parents, je vis chez avec ma grand-mère, je peux dire qu’elle essaie de prendre en charge un seul enfant, succès des autres filles et de l’émulation dans la maison, tout ce que je peux avoir c’est une place où des acteurs/personnages célèbres dans les dormir » une fille de 14 ans dans un FG séries de TV et radio. Parmi les personnes qui ont cité d’autres sources d’inspira tions (21.8%) il y en a qui ont insisté sur les initiatives propres suite à la pauvreté des parents et la misère due au chômage, mais aussi les salaires impayés. Certaines filles ont cité des autres motivations tels que le fait de confronter les réalités de la vie, l’irresponsabilité des parents, l’absence des parents, l’invalidité des parents, etc., qui ont comme effet la responsabilisation précoce des filles. Il y a des spécificités à prendre en compte selon le milieu et l’âge. À Maluku, les filles de plus de 16 ans se sont inspirées plutôt des conseils de famille alors que celles de moins de 16 ans des histoires de succès de leurs pairs. À Kimbanseke, c’est l’émulation et les histoires de succès à la fois pour les deux catégories de filles, peu importe l’âge. Dans la commune de Selembao, ce sont les histoires des succès et les conseils de la famille, alors que dans le site de Kingabwa, l’émulation concerne surtout les filles de 16 ans et les histoires de succès les filles de moins de 15 ans. Dans les discussions en focus groupes et les entretiens individuels, la grande partie des filles rencontrées dans les communes cibles ont déjà initié des activités pour leur autonomisation. Les parents ont témoigné que les filles entre 12 et 24 ans vendent des arachides, du jus, de la chikwanga, des œufs, des omelettes, du pain, etc. Elles font aussi la revente en crédit des friperies, le petit commerce des galettes, etc. Il y a plusieurs motivations qui poussent les filles à faire du petit commerce, selon les points de vue des parents rencontrés: une

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motivation qui est revenue plusieurs fois c’est la pauvreté des parents et la misère due au chômage, mais aussi les salaires impayés. Dans la commune de la Gombé il y a très peu des filles qui ont déjà commencé une activité pour leur autonomisation. Et parmi ces filles, la plupart travail soit dans un magasin ou soit au bureau. La grande motivation pour les filles de commencer une activité économique dans les zones urbaines c’est surtout pour satisfaire ses besoins personnels et le loisir. Elle déclare être une fierté pour elles d’avoir quelque chose qu’on s’est dotée par soit même. Dans ces zones (urbaines), certaines filles sont incitées à commencer à être autonome grâce aux échanges dans les réseaux sociaux, lorsque leurs camarades leurs disent qu’elles sont être dans des bureaux en train de travailler.

3.5. Indicateurs du Projet

Le tableau suivant présente les données de références des indicateurs à observer pendant la réalisation du projet :

Tableau 14 : Données de référence sur les indicateurs du projet

Baseline du Cible du Commentaires projet projet

Objectif Global : Le pouvoir d’action et la participation active aux initiatives de développement économique des AFJ est accru % d’AJF de Kinshasa qui déclarent être décidées à initier une activité pour 30% 65% leur autonomisation économique grâce au projet Outcome Les AFj à Kinshasa sont inspirées et confiantes dans leur potentiel pour le changement

% d’AJF qui déclarent qu'elles ont la capacité d’apporter des changements à 49% 80% leur vie et leur communauté

Il faut remarquer que cette valeur réfère à toutes histoires confondues et pas seulement % d’AFJ qui déclarent prendre des aux histoires développées par mesures (s) liées à leur émancipation le projet. Ceci dit cette pour économique à la suite de 47% 50% reste importante comme l'écoute/visionnage des histoires référence du potentiel que les développées par le projet histoires de succès

développées avec l’aide de SFCG peuvent avoir sur la population. Output 2 Les AJF à Kinshasa sont connectées et s’identifient avec les histoires de leurs pairs sur l’autonomisation économique

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De même que ci-dessus, cette valeur réfère à toutes histoires confondues et pas seulement aux histoires développées par % d’AJF qui déclarent être inspirées le projet. Ceci dit cette pour par les histoires et peuvent citer au 42.9% 50% reste importante comme moins un modèle/histoire d'inspiration référence du potentiel que les histoires de succès développées avec l’aide de SFCG peuvent avoir sur la population

4. Conclusions

Cette étude nous montre comment l’utilisation des réseaux sociaux restent très faible, ce qui pose des grands défis au projet qui base sa stratégie sur l’utilisation des réseaux sociaux et de la TV pour transmettre des messages positives d’autonomisation économique de la femme et permettre les dialogue et les échanges autour de ce sujet parmi les AJF et les communautés dont ces AJF vivent.

L’étude relève aussi que les gens qui sont totalement d’accord et d’accord au fait que les réseaux sociaux peuvent faciliter la mise en place d’une initiative économique d’autonomisation représentent la majorité des répondants, ce qui est en ligne avec les objectifs du projet.

Une autre opportunité vient du nombre très élevé des gens que regardent la TV, et donc de l’opportunité d’amener les messages sur l’émancipation économique des AJF venant des vidéo forums directement dans les maisons des téléspectateurs. Le format des vidéo forums choisi sera fondamental, sachant que principalement les gens regardent la télévision pour le divertissement et les films/séries intéressent plus de répondants.

Il est aussi très important à retenir le fait que la plus part des téléspectateurs et utilisateurs des réseaux sociaux préfèrent les tranches horaires de la soirée, spécifiquement à partir du 18 heures ; facteur que sera très importante à retenir pour une bonne réussite du projet.

Les normes sociales contre l’autonomisation économique des AJF se révèlent être très enracinées parmi les communautés des sites cibles, spécialement la participation des filles de 12 à 15 ans n’est pas bien perçue. Néanmoins les raisons de ces barrières sociales restent ambigües. Pour la quasi- totalité des répondants (85%) une fille adolescente de 12 à 15 ans ne peut pas prendre de décision pour son émancipation économique; par contre lorsque l’âge augmente la tendance change: le 68,3% des répondants disent qu’une jeune fille de 16 à 24 ans peut se décider d’une manière autonome sur son revenu et choisir d’initier son activité économique. Un travail de plaidoyer pour le changement de ces normes sociales démurent nécessaire pour la bonne réussite du projet.

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5. Recommandations

Les recommandations suivantes sont à retenir :

1. Comme l’étude nous montre que les réseaux sociaux sont très peu utilisés pour manque d’intérêt, il est recommandé que le projet intègre les pratiques de réflexion avec les participants et autres encadreurs sociaux pour comprendre les causes derrière ce manque d’intérêt et pouvoir les adresser dans le cadre du projet, d’ailleurs il démure nécessaire envisager une sensibilisation sur l’utilisation des réseaux sociaux en montrant l’intérêt d’utiliser ces réseaux et comme le bon usage de ces réseaux peut faciliter la mise en réseau des AJF et leur permettre de partager les expériences positives.

2. Étant donné que la méfiance vers l’autonomisation économique des jeunes filles et femmes, surtout pour la tranche d’âge la plus jeune (de 12 à 15 ans), peut miner la réussite du projet, il est souhaitable que le projet développe une stratégie de sensibilisation des communautés au changement des normes sociales négatives vers l’émancipation économique des AJF, pour la viabilisation du projet. Cette stratégie doit être développée en collaboration avec les parents et les encadreurs sociaux, dans laquelle on identifie les possibles dangers à l’émancipation économique des adolescentes et jeunes femmes et on explique comment ces dangers seront prévenus.

3. Il est aussi souhaitable de mettre en œuvre les activités selon les spécificités liées aux deux tranches d’âge identifiées par le projet. À cet effet, une stratégie de communication sensible à la protection et aux droits des mineures, devra être développée.

4. Vue que la plus part des gens (49%) soutient que les réseaux sociaux peuvent faciliter la mise en place d’une initiative d’autonomisation économique pour les AJF, et que le 25% des répondants s’est abstenu dans ce sens, il est donc recommandé de capitaliser l’opinion positive déjà existante, et montrer aux gens une autre image des réseaux sociaux et la valeur ajoutée dans l’autonomisation économique des jeunes filles et femmes dans les zones ciblées.

5. Comme la majorité des gens qui utilisent les réseaux sociaux sont des adultes/parents et/ou des jeunes garçons, il sera importante de ne pas exclure ces catégories dans le partage des informations et de bons exemples sur l’autonomisation des adolescentes et jeunes femmes; ce qui permettra aussi de développer les activités en toute transparence, appuyer le changement des normes sociaux ciblées et de rassurer les parents sur les types de message que sont partagés dans ces réseaux.

6. Si on considère que le nombre des sondés qui suit les productions media de SFCG est très limité, il est donc recommandé dans la planification des activités media, de prendre en considération les préférences définies pour les tranches horaires, les chaines TV les plus suivies, les réseaux sociaux les plus utilisés, etc.; ceci pour atteindre la plus grande audience sur la base des habitudes des téléspectateurs identifiées. D’ailleurs il est aussi suggéré d’envisager une campagne de marketing SMS pour pousser les gens des zones ciblées à regarder les productions SFCG dans les chaines TV et tranche horaire prévues.

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Les annexes

1. Termes de référence de l’étude de base (Annexe 0)

1. Contexte du projet

Contexte du projet

Les jeunes filles et les femmes en RDC sont susceptibles de se marier tôt et de tomber enceinte au début de leur vie. Le manque d'accès à l'éducation et les soins de santé, ainsi que des niveaux significatifs de violence physique, psychologique et sexuelle, sont étroitement liés à l'inégalité entre les sexes et les normes socio-culturelles néfastes. En outre, les possibilités limitées pour les femmes en termes d'emploi et de revenus sont liées aux idées sur les masculinités, les rôles féminins traditionnels et le statut inférieur des femmes dans les communautés patriarcales. Il existe peu de modèles féminins positifs, en particulier des jeunes femmes, ce qui pourrait aider à transformer les idées préconçues négatives détenues par la plupart des hommes et des femmes congolaises sur les rôles et les responsabilités des femmes dans la société.

Le programme La Pépinière financé par le DFID vise à comprendre et à aborder certaines des normes socioculturelles qui bloquent le potentiel des filles et jeunes femmes. L'objectif général du programme La Pépinière est de permettre au DFID et ses partenaires d’obtenir de meilleurs résultats pour les femmes et les filles en RDC, avec un accent particulier sur les adolescentes et l'autonomisation économique. Une phase initiale du projet (2015-2017) concentre les investissements à Kinshasa pour générer des preuves solides pour la mise à l'échelle d’une deuxième phase en établissant ce qui fonctionne et ne fonctionne pas.

En s’appuyant sur son expertise en communication pour le changement des comportement SFCG / RDC appuiera le programme La Pépinière du DFID en utilisant une campagne en ligne innovatrice basée sur des échanges et le réseautage réel et virtuel, ainsi que la production et émissions des films documentaires afin d'encourager les jeunes femmes à prendre possession de leur vie à devenir des agents économiques réussis.

En accord avec sa mission, son expertise et la vision globale de sa stratégie jeunesse, SFCG propose une intervention dans le cadre du mini-pilote 3 qui couvre la mise en place d’une la plate-forme médiatique pour promouvoir les modèles positifs des jeunes filles et femmes (à Kinshasa).

Le but consiste à accroitre le pouvoir d’action et la participation active aux initiatives de développement économique des AFJ.

SFCG mettra en œuvre ce projet selon la théorie de changement suivante : La théorie de changement qui ressort de la stratégie jeunesse de SFCG est que si les jeunes congolais sont formés et influencés par des modèles positifs, ils seront motivés à se prendre en charge et à devenir acteurs du changement, plutôt que victimes résignées de leur propre destin.

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Le projet s’assigne à aboutir aux résultats suivants :

Effet direct Les AJF à Kinshasa sont inspirés et sont confiantes quant à leurs potentiels de développement personnel and économique.

Produits 1. Les AJF à Kinshasa utilisent les medias sociaux avec responsabilité et partagent, regardent et participent dans les discussions sur les documentaires sur l’autonomisation économique.

2. Les AJF à Kinshasa sont connectés et s’identifient avec les histoires de leurs pairs sur l’autonomisation économique.

La cible directe de ce projet est d’environ 800 jeunes filles et femmes, dont 610 sont les bénéficiaires de mini-pilotes 1 et 2. Les restants 190 bénéficiaires seront un groupe de jeunes filles et femmes qui ne sont pas impliqués dans le programme « La Pépinière » qui viennent des écoles secondaires et des universités de Kinshasa. L’'intérêt et la motivation exprimée par ces dernières lors de sessions préparatoires et de l’étude de base sera crucial pour déterminer leur inclusion – laquelle sera volontaire - dans le projet à travers les réseaux d'échange virtuels et physique.

Spécifiquement, la cible du projet est définie comme suit : Bénéficiaires directs: 800 AJF âgées de 12-24 ans à Kinshasa, dont 610 filles dans Maluku, Kimbanseke, Kingabwa et Selembao qui font partie de MP1 et MP2.  Mini-Pilot 13 : Maluku – 150 participants (1 WhatsApp group)  Mini-Pilot 2 : Kingabwa et Selembao – 160 participants (1 WhatsApp group)  Mini-Pilot 2 : Kimbanseke - 300 participants (1 WhatsApp group accompanied by video-forums)  Group ne faisant pas partie de La Pépinière – 190 participants des écoles secondaires et du milieu universitaire Bénéficières indirects : 228 600 AJF vivant dans les zones du projet (Maluku, Selembao, Kimbanseke et Kingabwa)

SFCG mettra en œuvre ce projet dans les 24 municipalités de la ville-province de Kinshasa. Cette large portée sera atteinte principalement grâce à la télédiffusion et les réseaux sociaux. Toutefois, afin d'assurer une mise en œuvre réaliste, SFCG donnera la priorité aux communautés de Selembao, Kingabwa, Kimbaseke et Maluku qui sont ciblées dans le mini-pilote 1 et 2. Cette zone de couverture comprend les zones au-delà de la rivière D’Njili, située en dehors du centre- ville de Kinshasa.

Les principales activités du projet sont :  Distribution des smartphones avec les applications requises ;  Contrat avec la société de télécommunication pour assurer l'enregistrement des cartes SIM et l'accès à la 3G ;  Formation de tous les AJF des mini-pilotes 1 et 2 dans l'utilisation des médias sociaux et les questions de sécurité et de confidentialité – connecter les pages Facebook et WhatsApp avec La Pépinière Virtual Hub, le cas échéant ;  Sélection des messages clés liés aux normes sociales que nous souhaiterons changer ;  Production d’un vidéo-reportage sur la base des histoires les plus regardées (partagé sur les réseaux sociaux et de la télévision) ;  Forums vidéo avec les AJF ;  Les focus groups des utilisateurs ;  Lancement du Virtual Hub avec des histoires de chercheurs GLRU - à discuter avec La Pépinière.

3 If MP1 is not confirmed, SFCG will grow the number of other beneficiaries to 340, with a second WhatsApp group.

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2. Objectifs de l’étude de base

2.1 Objectif global Cette étude de base a pour objectifs principaux d’informer sur la situation de départ du projet sur la base des informations collectées dans les zones de mise en œuvre. 2.2 Objectif spécifique :

Cette étude de base du projet vise spécifiquement à : - Réaliser une cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux à Kinshasa dans les zones du projet ; - Comprendre les habitudes liées au visionnage de la télévision dans les zones du projet à Kinshasa - tels que les chaines de télévision et les tranche horaires les plus populaires; - Évaluer la couverture médiatique de SFCG et évaluer les risques liés au tissu socioculturel de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet; - Informer les projets sur les données de références et fixer les cibles pour les effets directs du projet en vue d’informer SFCG sur les changements souhaités par rapport à l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes.

2.3 Résultats attendus A l’issue de cette étude des données suivantes seront fournies: - La cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux par les jeunes à Kinshasa; - Les habitudes liées au visionnage de la télévision dans les zones du projet à Kinshasa - tels que les chaines de télévision et les tranche horaires les plus populaires; - La couverture médiatique de SFCG et les risques liés au tissu socioculturels de Kinshasa qui peuvent nuire à la réussite du projet; - Les données de référence et les cibles des indicateurs pour informer SFCG sur les changements souhaités pour l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes liés aux résultats suivants:

o % AGYW who declare having identified projects for their own economic empowerment as a result of the project ; o % AGYW who report believing that they can make changes to their lives and community (link to WEE measure power within) ; o % of AGYW who report taking action(s)4 related to their EE as a result of listening / watching story developed by the project ; o % AGYW who report being inspired by the stories and can recall at least one inspirational role model / story when questioned and explain why it is inspirational / or why they relate to it.

3. Méthodologie L’étude sera réalisée par le biais d'une approche mixte y compris l'analyse préalable des études et statistiques existantes sur l'utilisation des différents réseaux sociaux par les jeunes à Kinshasa. L’approche mixte comprend soit des sondages par enquête (approche quantitative), des entretiens à travers des Focus Group et des entretiens semi- structurés avec des informateurs clés (approche qualitative). Cette étude a des liens avec une series d’études que DFID est en train de financer dans le cadre de la Pepenière, cette fois dans le cadre de projet test dans le mini-pilote 3.

4 Actions will be based on the strategy for message development and linked to the themes of the stories (e.g. doing something different with their income like investing in business, saving, etc., starting a new income generating activity, etc.)

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Les questionnaires et les entretiens seront exécutés sur le principe du consentement libre des répondants. Anonymat et confidentialité des données seront respectés tout au long du processus de collecte des données sur le terrain.

La collecte des données quantitatives sera faite à travers l’utilisation des tablettes (Ipad) en utilisant le logiciel Iform. Une fois finalisé, le chargé de la base de données s’occupera de la saisie du questionnaire sur le logiciel Iform et du téléchargement sur les six tablettes (un par enquêteur). Le questionnaire sur Ipad sera prétexté par l’assistant DME en étroite collaboration avec le chargé de la base des données avant descente sur le terrain pour corriger les erreurs éventuelles.

3.1 Zones cibles Cette étude sera conduite dans la ville province de Kinshasa, spécifiquement dans les communes de Selembao, Kingabwa, Kimbaseke et Maluku y compris les zones au-delà de la rivière N’Djili en dehors du centre-ville de Kinshasa qui sont ciblées dans les mini-pilotes 1 et 2. Dans ces communes, l’étude va concerner les zones visiblement marginalisées. Elle touchera partiellement une population résidente dans le centre urbain, notamment les jeunes élèves et étudiantes qui bénéficieront aux activités du projet essentiellement avec son approche qualitative. Cela permettra au bailleur (DFID) d’apprendre d’avantage aussi sur les effets de ces projets test dans centre urbain auprès d’une certaine catégorie réputée évoluée.

L’echantillon de cette étude est reparti parmi les catégories de personnes suivantes : 1. Dans les zones réputées reculées de Kinshasa - les jeunes filles âgées entre 12 et 15 ans - les jeunes femmes âgées entre 16 et 24 ans - les jeunes garçons âgés entre 12 et 15 ans - les jeunes hommes âgés entre 16 et 24 ans - les adultes hommes et femmes (parents) 2. Dans les zones riches du centre-ville, reputées « les zones évoluées » les jeunes filles élèves âgées entre 12 et 15 ans - les jeunes femmes étudiantes âgées entre 16 et 24 ans - les jeunes garçons âgés entre 12 et 15 ans - les jeunes hommes âgés entre 16 et 24 ans - les adultes hommes et femmes (parents)

3.2 Collecte des données

3.2.1 Données quantitatives

L’approche quantitative sera réalisée à travers une enquête par questionnaire individuel afin de récolter des données quantitatives auprès des jeunes filles et femmes ciblées par l’étude mais aussi auprès de la population des zones ciblées par le projet. De cette approche, une taille de l’échantillon représentative est déterminée sur la base de la population cible par le biais de Sample size calcutor Roaosoft5. Par rapport aux données démographiques (reprises dans le tableau ci-dessous) que nous avons entrées dans le logiciel pour déterminer la taille de l’échantillon minimal, les formules suivantes ont été appliquées :

5 www.raosoft.com

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2 Nx X  Zc  r100  r n  100 N 1E 2  X  Où :

N  La taille de la population r  La fraction de réponse qui intéresse le chercheur. Lorsque le chercheur sonde un échantillon de la population, il ne sait pas s’il est en train de trouver la bonne réponse mais il sait au moins qu’il a une probabilité de 95% d’être toujours dans la marge d’erreur de la réponse correcte. Zc  100 Est la valeur critique pour le niveau de confiance c. Ainsi, la taille de l’échantillon calculée par territoire à partir de Sample size calculator Raosoft est déterminée dans le tableau suivant, selon les règles d’échantillonnage aléatoire simple, avec un seuil de signification de 95%, une marge d’erreur de 5% et une prévalence de 50% par rapport aux questions étudiées. Ceci est la taille représentative minimale recommandée pour mener cette étude.

Commune Quar Populatio Échant Répartition de l’échantillon tiers n de la illon Adultes Adultes Jeunes Jeunes Jeunes Jeunes commune par femmes hommes filles femmes garçons homme (en 2004) commu 12-17 18-24 ans 14-24 ans s ne ans 18-24 ans Selembao 18 335581 384 58 58 96 96 38 38 Limete 14 375726 384 58 58 96 96 38 38 Kimbaseka 30 946372 384 58 58 96 96 38 38 Maluku 19 67450 384 58 58 96 96 38 38 Total 1536 232 232 384 384 152 152

Pour déterminer le nombre des personnes à interroger par catégorie de répondants, nous avons utilisé l’approche suivante: le 50% de gens à sonder seront des filles et jeunes femmes, dont le 25% des jeunes filles âgées de 12 à 15 ans et le 25% de 16 à 24 ans ; le 30 % de notre échantillon seront les adultes (père et mère de la famille) et le 20% les jeunes garçons et hommes.

Tirage des répondants Dans chaque commune ciblée, les répondants seront identifiés au 3ème degré ; au Premier degré c’est le quartier (selon le niveau de vulnérabilité), au deuxième degré, c’est la catégorie et au dernier degré c’est le sexe et la tranche d’âge. Un pas de sondage sera observé pour passer d’un répondant à l’autre. Il sera défini en faisant le rapport entre le nombre d’habitant dans ce site sur le nombre de personne à interroger. Pour assurer la fiabilité, validité et la sensibilité au genre pendant l’enquête, l’équipe des consultants sera composée de 65% des femmes et 35% d’hommes conformément aux clés de répartition de l’échantillon selon qu’il s’agit des jeunes filles/femmes et les autres catégories de répondants. Avant de commencer les collectes des données, une session de formation sera tenue et un pre ptest du questionnaire organisé avec les consultants sur toutes les catégories de l’échantillon. Pour être efficace, SFCG va recourir aux filles chercheuses qui sont dans le programme pepinière et ayant de l’experience dans les recherches précédentes. Ces filles vont être choisies selon leur performance dans le travail passé mais aussi selon leur localisation. Cela va aussi nous aider dans la sécurisation des nos Ipads et des informations.

Pour être sensible à la protection des jeunes, nous allons recourir à ces filles chercheuses qui ont de l’experience passée, ayant aussi de familiarité avec la zone. Comme elles ont effectué plusieurs autres études dans ces zones, elles sont plus ou moins connues par les parents et ont gagné leur confiance. Pour les jeunes de 12 à 17 ans, leurs parents devront être

Search for Common Ground | RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO 48 Baseline | La Pépinière informés sur l’objet de l’étude. Les entretiens se déroulement dans des lieux clairs, sûrs et rassurants selon la volonté du répondant. En outre, cette étude va consacré son caractère confidentiel et user du principe du consentement de répondant avant de participer à l’étude. Les collecteurs de données communiqueront d’une manière transparente l’objet de l’étude et le role de l’Ipad avant de commencer pour d’avantage mettre le répondant en confiance.

3.2.2 Données qualitatives

L'approche qualitative ciblera les jeunes filles et femmes rassemblées dans des discussions de groupe homogènes et des entretiens individuels.

Un total de 15 groupes de discussion aura lieu, 3 par zone ciblée d'intervention plus une zone dans le centre-ville.

Les groupes de discussion et les entretiens semi-structurés seront organisés sur la base d'un guide de discussion et permettront la collecte de renseignements supplémentaires et complémentaires aux données recueillies au moyen d'enquêtes quantitatives.

Pour les FG, au total 3 FG seront tenus dans chaque site : - Focus groupe avec les jeunes filles 12 à 15 ans; - Focus groupe avec les jeunes filles de 16 à 24 ans; - Focus groupes avec les parents des enfants ayant plus de 12 ans

Les cibles des entretiens semi-structurés seront les informateurs clés suivants : la FEC, Opérateur de la téléphonie mobile (technique), service/division affaires sociales, organisations des droits humains, Service/division genre famille et enfant, Organisations féminines, la police et les percepteurs de taxe.

3.3 Outil de collecte

Le questionnaire quantitatif comprend quatre parties : la cartographie des réseaux sociaux, le niveau d’audience de la télévision dans les zones du projet, la couverture médiatique de SFCG et les risques socioculturels dans les zones projet et enfin l’aspect lié aux indicateurs du projet.

Quant aux données qualitatives, deux guides séparées seront développées : un pour les groupes de discussions et l’autre pour les entretiens semi-structurés avec les informateurs clés. Ces trois outils sont disponibles dans les annexes ci-joints. 3.4 Analyse des données

Les données seront analysées par triangulation d’information basées sur les quatre sources: études et statistiques préalables, sondage quantitatif, les focus groups, les entretiens individuels. Les mêmes outils (questionnaire pour le sondage quantitatif, pour focus groups et guides d’entretien) seront utilisés dans tous les sites ciblés par l’évaluation. Le logiciel Excel sera utilisé dans la saisie et le traitement des données quantitatifs à la suite du téléchargement de la base des données collectées via Iform.

4. Ressources humaines

La récolte des données sera sous la charge de l’Assistant DME et sous la supervision de la gestionnaire DME pour la RDC. L’analyse et la rédaction du rapport seront faites par l’Assistant DME avec l’appui et sous la supervision de la Gestionnaire DME pour la RDC, Carlotta FASSIOTTI et avec l’expertise de la spécialiste régionale DME pour l’Afrique centrale, de l’Est et du Sud, Adrienne LEMON.

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5. Coaching des enquêteurs et exécution de l’enquête

Sept consultants (dont 6 enquêteurs et 1 preneur des notes) seront recrutés localement. Pour identifier les participants aux groupes de discussion, nous allons recourir aux mobilisateurs locaux mais aussi aux pairs selon les catégories avec la technique de boule de neige. Cette approche permet de rentabiliser les fonds mais aussi de veiller sur la qualité du travail en utilisant les personnes qui connaissent la culture locale. La phase préparatoire et l’implémentation de l’étude connaitra l’appui technique de la coordination DME, Carlotta FASSIOTTI et de la spécialiste régionale DM&E pour l’Afrique centrale, de l’est et du sud Adrienne LEMON.

6. Livrable

À l’issue de cette étude, un rapport d’environs 30 pages sera partagé au programme après son approbation au niveau du département. 7. Processus de travail

- Les TdR, l’approche et les outils seront développés par le département DME avec l’appui de l’équipe DME régionale; - La version approuvée sera partagée avec le programme pour inputs et présentée dans le cadre de l’atelier avec les partenaires pour validation finale; - Un coaching sur la compréhension des objectifs de l’étude et les techniques de collecte des données sera tenu avec l’équipe de collecte des données. - L’encodage des données sera automatique grâce à l’utilisation des tablettes, le nettoyage et la vérification des données encodées seront faits par l’assistant DME en collaboration avec le charge de la base des données ; - Toutes les données seront compilées, traitées et analyser pour la production d’un draft du rapport avec l’appui de la chargée DME; - Une restitution sera organisée avec les partenaires et programmes puis dans les communautés pour faire une bonne entrée dans les actions projet; - Publication du rapport. 8. Calendrier de la mise en œuvre de l’évaluation

Période Activités Responsable Site Du 19/07/ 2016 Revue des TOR, approches et outils Dieudonné Kinshasa Du 20/07/2016 Correction des outils et du TdR sur base Dieudonné et Kinshasa des observations soulevées dans l’atelier Carlotta et partage avec la Coordinatrice DME

Le 21/07/2016 Correction des outils par DME régional Adrienne Goma Le 22 et 25/07/2016 Coaching des consultants et test du Dieudonné + Kinshasa questionnaire consultants Le 26/07/2016 Développement de masque de saisie sur Dieudonné + Kinshasa les Ipad et corrections éventuelles dans consultants Iform Le 28/07/2016 Début collecte des données Dieudonné Kinshasa

2. Outils de collecte des données a) Questionnaire d’enquête (annexe 1)

PARTIE 1: INFORMATION ENQUETEUR # Questions Réponses

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# Questions Réponses

1 Nom de l’Enquêteur:

2 Date: le…….…./………../……….. 3. Rue :

4 Quartier : 5. Commune :

6 Ville de : 7. Province de :

8 Catégorie de répondant 1. Jeunes de 12 à 15 ans 2. Jeunes femmes de 16 à 24 ans 3. Adultes > 24 homme 4. Adultes >24 femme 5. Jeunes garçons de 12 à 15 ans 6. Jeunes hommes de 16 à 24 ans

PARTIE 2: CONSENTEMENT INFORMEL L’enquêteur doit lire à haute voix la partie 2.1 # Question Réponses et Codes

9 Bonjour. Mon nom est ______et je travaille pour Search for Common Ground, (1) Oui une organisation non gouvernementale qui travaille dans la transformation des conflits. Nous menons une enquête sur le projet « La pépinière », une plate-forme media pour influencer les modèles positifs. (2) Non

La participation à l'enquête est volontaire et tous les résultats seront gardés confidentiels et anonymes. Vous êtes libre de refuser de répondre à une ou toutes les questions, et vous pouvez choisir d'arrêter l'enquête à tout moment. Vous ne serez pas payé pour répondre à ces questions, mais en participant vous contribuerez au développement de votre région. Les Si oui commencer résultats de cette enquête seront uniquement utilisés pour aider Search for Common Ground l’entretien, si non à concevoir de meilleurs programmes dans cette région (entité). remercier la personne et Cette enquête prendra environ 10 minutes. Êtes-vous d’accord de participer ? passer au prochain enquêté.

10 Signature de l’enquêteur

Instructions générales : - Ne lisez pas les réponses, sauf indication contraire dans la colonne indiquant « instructions » - Encercler la réponse qui correspond à ce que la personne interrogée a répondu - Sélectionnez une seule réponse par question, sauf indication contraire dans la colonne à droite « instructions »

PARTIE 3: DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

Question Réponses et Codes Instructions

11 Sexe (1) Homme Une seule réponse (2) Femme possible

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12 Age (1) de 12 ans Une seule réponse (2) 12-15 ans possible (3) 16-24 ans (4) 25-35 ans (5) Plus de 35 ans

13 Quel est votre profession (1) Elève Une seule réponse (2) Etudiant possible (2) Enseignant (3) Cultivateur (4) Eleveur (5) Pêcheur (6) Commerçant (Petit et grand) (7) Négociant (8) Creuseur (9) Chômeur (10) Ménagère (11) Autorités administratives (12) Autorités coutumiers (13) Autorités religieuses (14) Fonctionnaire publique (15) Militaire (FARDC) (16) Policier (PNC) (17) Service de renseignement (ANR) (18) Agent ONG/Association (19) Journaliste (20) Mécanicien (21) Esthéticienne (22) Artiste (23) Chauffeur (24) Bagagiste/porteur (25) Technicien (26) Couturière (27) Hôtelier (88) Pas de réponses/ Je ne sais pas (99) Autre, à préciser………………………………..

14 Quel est votre niveau scolaire (1) Je n’ai pas fréquenté l’école Une seule réponse (2) Ecole primaire possible (3) Ecole secondaire (4) Université (5) Formation professionnelle/technique

15 Est-ce que vous participez au (1) Oui Une seule réponse programme La Pépinière ? (2) Non possible

PARTIE 4: Cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux dans les zones du projet à Kinshasa

Question Réponses et Codes Instructions

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16 Est-ce que vous utilisez les réseaux sociaux ? (1) Oui Une seule réponse (2) Non possible

[si oui aller à 18, si Non aller à 17 puis à 24]

17 Si non (question 16), pourquoi ? (1) Pas d’accès internet dans la zone où Une ou plusieurs j’habite réponses (2) Pas les moyens pour le forfait (3) Pas d’accès car je n’ai pas de (Ensuite passez smartphone/android et autre téléphone directement à la question qui ne se connecte pas aux réseaux 21) sociaux (4) Manque du temps à disposition (5) Pas intéressé(e) (6) Je ne sais pas utiliser les réseaux sociaux (7) On m’a interdit d’utiliser les réseaux sociaux (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

18 Si oui (question 16), quelles sont vos réseaux (1) Facebook Maximum 2 réponses sociaux préférés? (2) Whatsapp possibles (3) Twitter (4) Instagram (5) Viber (6) Immo (7) Skype (8) Médiacongo (9) Blog (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

19 Si oui (question 16), quelles sont les heures (1) Entre 4h00 et 6h00 Maximum 3 réponses préférées pour utiliser les réseaux sociaux ? (2) Entre 6h00 et 8h00 possibles (3) Entre 8h00 et 10h00 (4) Entre 10h00 et 12h00 (5) Entre 12h00 et 14h00 (6) Entre 14h00 et 16h00 (7) Entre 16h00 et 18h00 (8) Entre 18h00 et 20h00 (9) Entre 20h00 et 22h00 (10) Entre 22h00 et 24h00 (11) Entre 24h00 et 4h00

20 Si oui (question 16), avec qui principalement (1) Parents Maximum 2 réponses partagez-vous les informations à travers ces (2) Frères/soeurs réseaux? (3) Membres de la famille (4) Amis (connaissance) (5) Colleagues (6) Copain/ne (7) Groupe du reseau (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

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21 Si oui (à la question 16), quelle est la raison la plus (1) Divertissement Une seule réponse importante qui vous motive à utiliser les réseaux (2) Envoi et réception des messages possible sociaux? pour communiquer avec les autres (3) Promotion/marketing et découvrir les nouveaux produits et nouveaux marchés (4) Recherche de l’emploi (5) Recherche de fiancé(e)/amour (6) Créer des connaissances (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

22 Si Oui, (à la question 16), est-ce que grâce à ces (1) Oui Une seule réponse réseaux sociaux vous avez eu des changements (2) Non possible positifs au niveau de votre autonomie (88) Je ne sais pas socioéconomique ?

23 Si oui (question 16), est ce qu’on peut dire que ces (1) Totalement d’accord Une seule réponse réseaux sociaux peuvent faciliter/appuyer une jeunes (2) D’accord possible fille/femme à mettre en place son initiative (3) Ni certain, ni incertain économique et d’être autonome dans ses besoins ? (4) Désaccord (5) Désaccord total (88) Je ne sais pas (88) Pas de réponse/Je ne sais pas

PARTIE 5: Comprendre les habitudes de regarder la télévision dans les zones du projet

Question Réponses et Codes Instructions

24 Est-ce que vous suivez la télévision? (1) Oui Une seule réponse (2) Non possible [Si oui, aller à 26, si non aller à 25]

25 Si non (question 24), pourquoi ? (1) Pas de TV chez nous/moi Une réponse (2) Pas d’énergie (pas de courant chez (ensuite passez nous/Pas de moyen pour acheter le gasoil) directement à la question (3) Manque du temps à disposition pour suivre 33) la TV (4) Pas des programmes intéressantes que je peux suivre (5) Pas dans mes habitudes (6) C’est interdit pour moi/nous (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

26 Si oui (question 24), quelles chaines vous 1) CNTV Maximum 3 réponses préférez suivre ? 2) NUMERICA TV possibles 3) RTNC 4) B-One 5) Couleurs TV 6) Digital Congo

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7) CCTV 8) TVS1 9) MOLIERE TV 10) Aucune couverture TV 11) RLTV 12) RATELKI 13) RAGA 14) RTGa 15) RTNC 16) SSMalamu 17) RTMV 18) Tropicana TV 19) Télé 50 20) Euro news 21) RTACK 22) RTAE 23) CANALKIN 24) Antenne A 25) RTCE 26) Télé 7 27) CMB 28) MIRADOR 29) RTK (Kitwadi) 30) SILOE TV 31) BARAKA TV 32) DRTV 33) RTP (Puissance) 34) CANAL MERCURE 35) RTVH (voici l’homme) 36) RTVA (voix de l’eagle) 37) RTDV (Dieu vivant) 38) RTKM (Kin Malebo) 39) CEBS (99) Autre, à préciser

27 Si oui (question 24) où est-ce que vous (1)À la maison Maximum 1 réponse regardez la TV ? (2) Aux endroits publiques (Bar, église, hôtel, possible hôpitaux…) (3) Chez les amies/amis (4) Chez les voisins (5) Chez des membres de la famille (6) Dans le véhicule (7) Dans le téléphone (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

28 Si oui (question 24), quelles sont vos heures (1) Entre 4h00 et 6h00 Maximum 3 réponses préférées pour regarder la télévision ? (2) Entre 6h00 et 8h00 possibles (3) Entre 8h00 et 10h00 (4) Entre 10h00 et 12h00 (5) Entre 12h00 et 14h00

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(6) Entre 14h00 et 16h00 (7) Entre 16h00 et 18h00 (8) Entre 18h00 et 20h00 (9) Entre 20h00 et 22h00 (10) Entre 22h00 et 24h00 (11) Entre 24h00 et 4h00

29 Si oui (question 24), est-ce que vous (1) Ensemble Une seule réponse regardez la TV ensemble ou seule ? (2) Seule [si (1) aller à 30, si (2) (88) Pas de réponse/Je ne sais pas aller à 31]

30 Si la réponse est (1) « ensemble » (réponse (1) Parents Max 2 réponses possibles 29), avec qui vous regardez la TV ? (2) Frères/Soeurs (3) Amis/Amies (4) Membres de la famille (cousin, tantes, oncles, etc.) (5) Voisins (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

31 Si oui, (à la question 24), quelle est la raison (1) Divertissement (film, série, documentaires, Une réponses possibles la plus importante que vous motive à sport, musique…) [Ne lises pas des regarder la TV? (2) Information sur l’actualité réponses] (3) Suivre les publicités (promotion, marketing) (5) Suivre les prédications (6) Suivre les communiqués (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

32 Si oui (à la question 24), quel est le thème (1) Publicités Une seule réponse qui vous intéresse le plus dans les (2) Actualité/Revue de presse/Politique possible programmes TV ? (3) Gossip (4) Sport (5) Musique (6) Film/séries (7) Prédications (8) Documentaire (9) Dessins animées (10) TV shows (11) Les débats télévisés (vidéo forum) (12) Théâtre (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autres à préciser…………………………

Partie 6 : La couverture médiatique de SFCG et les risques liés au tissu social de Kinshasa qui peut nuire à la réussite du projet

Question Réponses et Codes Instructions

33 Avez-vous déjà écouté et/ou vu les (1) Oui Une seule réponse productions de SFCG ? (2) Non possible (si non passez à 35)

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34 Si oui (réponse 33), sur quelle télévision ? 1) CNTV Plusieurs réponses 2) NUMERICA TV possibles (3 au maximum) 3) RTNC 4) B-One 5) Couleurs TV 6) Digital Congo 7) CCTV 8) TVS1 9) MOLIERE TV 10) Aucune couverture TV 11) RLTV 12) RATELKI 13) RAGA 14) RTGa 15) RTNC 16) SSMalamu 17) RTMV 18) Tropicana TV 19) Télé 50 20) Euro news 21) RTACK 22) RTAE 23) CANALKIN 24) Antenne A 25) RTCE 26) Télé 7 27) CMB 28) MIRADOR 29) RTK (Kitwadi) 30) SILOE TV 31) BARAKA TV 32) DRTV 33) RTP (Puissance) 34) CANAL MERCURE 35) RTVH (voici l’homme) 36) RTVA (voix de l’eagle) 37) RTDV (Dieu vivant) 38) RTKM (Kin Malebo) 39) CEBS (99) Autre, à préciser

35 Est-ce qu’il est acceptable pour une jeune (1) Oui Une seule réponse fille de 12 à 15 ans d’avoir un téléphone (2) Non possible connecté aux réseaux sociaux ? (88) Je ne sais pas

36 Est-ce qu’il est acceptable pour une jeune (1) Oui Une seule réponse femme de 16 à 24 ans d’avoir un téléphone (2) Non possible connecté aux réseaux sociaux ? (88) Je ne sais pas

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37 Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune fille (1) Oui Une seule réponse de 12 à 15 ans de participer à des groupes (2) Non possible des discussions sur les réseaux sociaux de (88)Je ne sais pas façon autonome (sans supervision)?

38 Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune fille (1) Oui Une seule réponse de 16 à 24 ans de participer à des groupes (2) Non possible des discussions sur les réseaux sociaux de (88) Je ne sais pas façon autonome (sans supervision)?

39 Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune (1) Oui Une seule réponse femme de 12 à 15 ans de participer à des (2) Non possible forums vidéo diffusé à la télévision de façon (88) Je ne sais pas autonome (sans supervision)?

40 Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune (1) Oui Une seule réponse femme de 16 à 24 ans de participer à des (2) Non possible (si oui, passer forums vidéo diffusé à la télévision de (88) Je ne sais pas a 42) façon autonome (sans supervision)?

41 Si non (réponses 35, 36, 37, 38, 39, 40), 1) Je crains son insécurité pour des Une seule réponse pourquoi ? questions sensibles qui peuvent être posées 2) Elle peut être poussée vers la rébellion contre les parents/les maris/la famille/la coutume 3) Elle peut être motivée à la méconduite 4) Distraction inutile 5) Elle peut être motivée à avoir des ambitions pas appropriées à la bonne conduite d’une fille (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

42 Selon vous, est ce qu’une adolescente de (1) Oui Une seule réponse a 12 à 15 ans peut-elle se décider de façon (2) Non possible autonome sur son propre revenu et choix (88) Je ne sais pas dans une activité économiques ?

42 Selon vous, est ce qu’une jeune felle de 16 (1) Oui Une seule réponse b à 24 ans peut-elle se décider de façon (2) Non possible autonome sur son propre revenu et choix (88) Je ne sais pas dans une activité économiques ?

43 Selon vous, est ce qu’une adolescente de 12 (1) Oui Une seule réponse a à 15 ans peut-elle se décider de façon (2) Non possible autonome sur son propre destin de (88) Je ne sais pas l’avenir ?

43 Selon vous, est ce qu’une jeune femme de (1) Oui Une seule réponse b 16 à 24 ans peut-elle se décider de façon (2) Non possible autonome sur son propre destin de (88) Je ne sais pas

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l’avenir ?

44 Selon vous, quelles sont les jeunes (1) Appui à la famille Maximum 2 réponses filles/femmes à être autonome (2) être indépendante dans la construction de économiquement? son avenir (3) Résister à la manipulation faite par les hommes (4) Satisfaire ses besoins personnels (5) Être libre des tous mouvements (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

45 Quelles sont les barrières/obstacles (1) Le bas niveau d’instruction Maximum2 réponses principaux à l’autonomie économique de (2) Manque de soutien des parents filles et jeunes femmes à Kinshasa ? (3) Manque d’appui des amis et des copains (4) Interdit de la société et coutumes (5) Manque de moyen de demarrage pour initier une affaire (6) Mariage precoce (7) Grossesse precoce (8) Manque d’esprit d’initiative et entrepreneuriat (9) Manque de compétence technique en gestion et marketing (10) Pas de soutien de la loi (11) Crédit non payé (12) Vol (13) Harcellement sexuel/agression sexuelle (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

46 Quels sont les risques principaux pour les (1) Vol Maximum 2 réponses filles et jeunes femmes économiquement (2) Harcèlement et agressions sexuelles autonomes à Kinshasa ? (3) Préjugés liés à la coutume (ex. elle n’a pas gagné tout cet argent seulement à travers la vente) (4) Manque de mariage/amour (5) Orgueil /Mépris/arrogance (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

Les questions concernant cette partie doivent être posées seulement à la catégorie des répondants : jeunes filles/femmes de 12 à 24 ans Partie 7: Les données de référence des indicateurs pour informer SFCG sur les changements souhaités pour l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes

Question Réponses et Codes Instructions

% d’AJF de Kinshasa qui déclarent être décidées à initier une activité pour leur autonomisation économique grâce au projet

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47 Avez-vous déjà identifié un projet qui (1) Oui Une seule réponse promue votre autonomisation (2) Non possible (si non, passer à économique ? la question 50)

48 Si oui (question 47), quel type de (1) Étudier/Continuer les études Une seule assertion projet vous implémentez ou vous avez (2) Activités commerciales Lire les assertions aux envie d’implémenter dans le futur ? (3) Esthétique/ Salon de beauté/ Coiffure répondants et les aides à (4) Travail de ménager bien comprendre (5) Élevage et/ou agriculture (6) Coupe et couture (7) Formation professionnelle (8) Bureautique (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre à préciser

49 Si oui (question 47), qu’est-ce qui (1) Histoires des succès des autres AJF Une seule réponse vous a inspiré/motivé à mettre en (2) Émulation des possible œuvre ce projet ? acteurs/personnage/personnes célèbres de la TV/ radio (3) Formation/Sensibilisation des autres ONG/acteurs (4) Conseils de l’école, églises, famille (5) Formation/sensibilisation de HPP (6) Formation/sensibilisation de la pepinière (7) Formation/sensibilisation de SFCG (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

% d’AJF qui déclarent qu'elles aient la capacité d’apporter des changements à leur vie et leur communauté

50 Est-ce que vous croyez pouvoir apporter (1) Oui Une seule réponse des changements dans votre vie et dans (2) Non possible (si 1 passez à la votre communauté grâce à votre (88) Je ne sais pas 51 si non passez à la autonomisation économique ? question 52

51 Si oui (question 50), de quel type ? (1) J’ai pu répondre à mes besoins de façon Une seule réponse autonome possible (2) J’ai pu aider ma famille (3) J’ai pu étudier/continuer mes études (4) Je suis autonome et indépendante (88) Pas de réponse/Je ne sais pas (99) Autre, à préciser

% d’AFJ qui déclarent prendre des mesures (s) lié à leur émancipation économique à la suite de l'écoute/vision des histoires développées par le projet

52 Avez-vous déjà écoutez/vu des histoires (1) Oui Une seule réponse des succès des AJF lié à leur (2) Non possible (si 2 fin du émancipation économique (88) Pas de réponse/Je ne sais pas questionnaire, si 1 passez à la question 53)

53 Si oui, est ce que ces histoires vous ont (1) Oui Une seule réponse inspiré ou poussé à prendre des actions ? (2) Non possible (si 2 fin du

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(88) Pas de réponse/Je ne sais pas questionnaire, si 1 passez à la question 54)

54 Si oui (réponse 53), laquelle ? Réponse ouverte, taper la réponse

Commentaire de l’enquêteur :

La discussion est terminée, remercier la personne enquêtée !

b) Guide d’entretien (annexe 2) Focus groupes

La cartographie sur l'utilisation des différents réseaux sociaux à Kinshasa 1) Est-ce que vous utilisez les réseaux sociaux? 2) Avec qui vous partagez les infos dans les réseaux sociaux ? 3) Quelles sont les raisons qui vous motivent à utiliser les réseaux sociaux ? 4) Est-ce que grâce à ces réseaux sociaux que vous avez eu des changements positifs? Si oui, quel changement ? Si non pourquoi ?

Comprendre les habitudes de regarder la télévision des jeunes filles et femmes à Kinshasa 1) Est-ce que vous regardez la télévision ? 2) Si oui quelle chaine ? et à quelle heure ?, sinon, pourquoi ? et où ? 3) Quelle est la raison la plus importante qui vous motive à regarder la TV? 4) Quel est le thème qui vous intéresse le plus dans les programmes TV ? Pourquoi ?

La couverture médiatique de SFCG et les risques liés au tissu social de Kinshasa qui peut nuire à la réussite du projet 1. Est-ce que l’accès aux réseaux sociaux des jeunes filles/femmes pose des dangers pour ces dernières? Pourquoi ? 2. Est-ce qu’il est acceptable qu’une jeune fille ou jeune femme participe à des groupes des discussions/forums vidéo sur les réseaux sociaux de façon autonome ou indépendante (sans supervision)? Pourquoi ? 3. Selon vous, est ce qu’une jeune fille/femme de 12 à 24 ans peut-elle se décider de façon autonome sur son propre revenu et choix dans une activité économiques ? Pourquoi ? 4. Quelles sont les motivations que poussent les jeunes filles/femmes à être autonome économiquement? 5. Quelles sont les barrières/obstacles principaux à l’autonomie économique de filles et jeunes femmes à Kinshasa ?

SEULEMENT AUX AJF Les données de référence des indicateurs pour informer SFCG sur les changements souhaités pour l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes 1) Avez-vous déjà identifié ou initié un projet qui assurera ou assure votre autonomisation économique ? 2) Si oui, quel type de projet vous implémentez/vous comptez implémenter pour votre autonomie économique? D’où vous avez trouvez l’inspiration pour ce projet? 3) Selon vous, est-ce que vous pouvez apporter des changements dans votre vie/communauté? Si oui, quels types de changement vous pouvez apporter? 4) Selon vous, est-ce vous pouvez apporter des changements pour votre vie/communauté si vous êtes autonomes économiquement? Si oui, quels types de changement pouvez-vous apporter? 5) Est-ce que les messages des réseaux sociaux inspirent et informent des initiatives économiques pour autonomiser les jeunes filles et femmes comme vous?

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6) Est-ce que les jeunes filles/femmes comme vous interagissent dans les réseaux sociaux en partageant leurs expériences et les avis concernant les activités économiques? 7) Est-ce que vous avez déjà entendu une histoire de succès des jeunes filles et femmes sur leur autonomisation économique? Si oui, laquelle? Est-ce que vous pouvez la résumer ? Si oui, est-ce que vous vous sentez inspiré par cette histoire? 8) Si oui, pouvez-vous expliquer pourquoi vous vous sentez inspiré par/vous vous identifié avec cette histoire? 9) Est-ce que grâce à l’inspiration venant de cette histoire vous avez pris des mesurer pour votre émancipation économique ?

AUX PARENTS

Les données de référence des indicateurs pour informer SFCG sur les changements souhaités pour l’émancipation socioéconomique des jeunes filles et femmes 1) Connaissez-vous des jeunes filles et/ou femmes qui sont autonome économiquement? 2) Si oui, quel type de projet elles implémentent pour leur autonomie économique? Comment est-ce qu’elles ont identifié ce projet? 3) Selon vous, qu’est ce qui les motivent à identifier ou à mettre en œuvre ce projet ? 4) Selon vous, est-ce que les jeunes filles/femmes peuvent apporter des changements pour eux même si elles sont autonomes économiquement? Si oui, quels types de changement elles peuvent apporter? 5) Selon vous, est-ce que les jeunes filles/femmes peuvent apporter des changements pour leur communauté si elles sont autonomes économiquement? Si oui, quels types de changement elles peuvent apporter? 6) Est-ce que les messages des réseaux sociaux inspirent et informent des initiatives économiques pour autonomiser les jeunes filles et femmes? 7) Est-ce que les jeunes filles/femmes interagissent dans les réseaux sociaux en partageant leurs expériences et les avis concernant les activités économiques? 8) Est-ce que vous avez déjà entendu une histoire de succès des jeunes filles et femmes sur leur autonomisation économique? Si oui, laquelle? Est-ce que vous pouvez la résumer ? 9) Si oui, est-ce que vous vous sentez inspiré par cette histoire? 10) Si oui, pouvez-vous expliquer pourquoi vous vous sentez inspiré par/vous vous identifié avec cette histoire?

c) Entretiens avec les informateurs clés

1) Selon vous, est-ce vous pensez qu’une jeune fille ou jeune femme peut-elle être autonome ou indépendante ? Si Oui, pourquoi ? Si non pourquoi ? 2) Selon vous, une jeune fille ou jeune femme de 12 à 24 ans peut-elle travailler pour se construire économiquement ? 3) Selon vous, une jeune fille ou jeune femme de 12 à 24 ans peut-elle être impliquée dans les décisions économiques? 4) Comment les jeunes filles/femmes de 12 à 24 ans peuvent être autonomes économiquement ? 5) Comment doit être une fille modèle qui inspire les autres à devenir autonome ou habile à se développer ? 6) Connaissez une jeune fille/femme de moins de 25 ans engagés dans les affaires économiques ? si oui, que fait- elle ? Comment ça évolue ? Est ce qu’elle réussit facilement ? si non, quels sont les obstacles ? 7) Quelles sont les barrières/les obstacles qui bloquent les potentiels de filles et jeunes femmes à Kinshasa ? 8) Est-ce que les réseaux sociaux jouent un rôle dans la promotion de modèles positifs pour l’autonomisation des filles de 12 à 24 ans ? d’une activité économique ? si oui, pourquoi ? 9) Qu’est-ce que vous recommanderiez à une structure ou une organisation qui veut utiliser les réseaux sociaux pour permettre aux jeunes filles de contourner les obstacles socioculturels et libérer leurs potentiels économiques à travers les réseaux sociaux et le media ?

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