RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L’ÉTUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE COINGS DANS LE DÉPARTEMENT DE L’ (36)

ETUDE D’IMPACT

PROJET D’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE COINGS (36) RESUMÉ NON TECHNIQUE

Octobre 2020

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 1 RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L’ÉTUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE COINGS DANS LE DÉPARTEMENT DE L’INDRE (36)

INTRODUCTION

Présentation du contexte du projet et localisation du site d’étude La présente étude d’impact concerne un projet d’aménagement d’une centrale photovoltaïque au sol située sur la commune de Coings, laquelle se localise à environ 7 kilomètres au nord de Châteauroux, dans le département de l’Indre, en région Centre Val de Loire. Le site se situe dans les paysages ruraux de plaine agricole dédiés aux grandes cultures de la Champagne Berrichonne. Le projet de centrale photovoltaïque est situé au niveau d’une ancienne carrière remblayée et remise en état pour l’agriculture. Le site d’étude du projet photovoltaïque est d’environ 12,1 ha dont 7 se situent sur l’emprise d’une ancienne carrière à ciel ouvert et 5,2 concernent des terres labourées.

Vue sur le site du projet

Localisation du site du projet et de la commune de Coings, au nord de Châteauroux, département de l’Indre Localisation du site du projet et de son aire d’étude rapprochée (rayon de 1 km autour du site)

La route départementale 88 passe à proximité du site. L’accès aux parcelles est aisé par le réseau routier existant et les chemins agricoles. L’aire d’étude rapprochée qui permet d’étudier les composantes de l’environnement dans un rayon d’un kilomètre au site du projet est La zone est donc parfaitement desservie et l’accessibilité est garantie pour tout engin nécessaire à la construction et à l’exploitation d’une délimitée au sud-est par l’autoroute A20 et les cours d’eau de la Ringoire et de l’Angolin, au sud-ouest, par la RD77A. Le nord de cette aire centrale. d’étude est constitué d’un vaste espace agricole drainé par des cours d’eau temporaires lesquels sont perceptible par la présence d’une ripisylve.

ADEV Environnement – 2 Rue Jules Ferry – 36300 LE BLANC 2 RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DE L’ÉTUDE D’IMPACT POUR L’IMPLANTATION D’UNE CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE AU SOL SUR LA COMMUNE DE COINGS DANS LE DÉPARTEMENT DE L’INDRE (36)

Justification de l’opération Le projet de centrale solaire photovoltaïque est porté par la société LANGA SOLUTION. Les câbles nécessaires à l’interconnexion des différents éléments de l’installation sont fixés dans les structures le long des rangées pour rejoindre un réseau de tranchées reliant les rangées entre elles ainsi que les postes électriques. Le site du projet présente de nombreux avantages pour l’implantation d’un parc photovoltaïque : Aucun réseau aérien de câble n’est prévu. ◼ Terrain dégagé plat, site d’une ancienne carrière à ciel ouvert remis en culture ; Il est prévu l’implantation d’un poste de livraison au niveau de l’entrée du site (bordure est du site). ◼ Localisation du site dans une zone agricole, éloignée des zones d’habitat ; Des pistes de 4 m de large seront aménagées en matériaux concassés pour accueillir les circulations des camions d’acheminement et de la L’intégration dans ce site d’une future centrale solaire semble donc aisée. grue nécessaire à la mise en place des locaux préfabriqués et des équipements électriques volumineux (onduleurs et transformateurs). Ces Le site d’accueil du projet photovoltaïque est favorisé par un environnement propice d’un point de vue infrastructure et environnemental pistes sont maintenues en phase d’exploitation en prévision des maintenance et remplacements éventuels. et s’inscrit dans une logique de diversification agricole. La sécurisation du site comprendra une clôture passive de 2 m de hauteur, avec portail coulissant de 6 m de large, doublés d’un système de A travers ce projet photovoltaïque, les collectivités et les propriétaires des terrains seront acteur de l’effort national, régional et local pour détection anti-intrusion sur fibre optique (câbles sensitifs) et caméras reliées à une centrale d’alarme. le développement de production d’énergie issue de ressources renouvelables sur leur territoire. Le potentiel solaire étant particulièrement important sur le site identifié, l’opportunité de voir se développer un projet de parc Entretien de la végétation et mise en valeur du site photovoltaïque au sol permettrait de valoriser cette ressource naturelle, abondante et gratuite, sur des terrains agricoles remaniés suite à l’exploitation en carrière. Dès la fin de construction du parc photovoltaïque, la végétation pourra de nouveau librement coloniser le sol. Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé pour l’entretien des espaces verts.

Un fauchage de la végétation sous les panneaux et un entretien mécanique (gyro-broyeur et débrousailleuse) seront réalisés une à deux Document d’urbanisme de la commune d’implantation du projet fois par an. Un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi) a été approuvé le 13 février 2020 par la communauté d'agglomération Châteauroux Métropole. Devenir des installations en fin d’exploitation Selon ce PLUi et le règlement écrit qui lui est associé, une partie du site étudié pour le projet correspondant à 9 ha se trouve compris dans le secteur Npv, qui correspond à des sites dédiés aux énergies renouvelables. A l’issue de la durée initiale, le bail peut être prorogé en cas de volonté de reconduire l’exploitation de la centrale ou de la

rénover (changement de matériel). DESCRIPTION DU PROJET PHOTOVOLTAIQUE Dans le cas contraire, un démantèlement est prévu, aux frais exclusifs de Langa Solution. Cet engagement est assorti d’une Les principales caractéristiques du projet obligation pour Langa Solution de constituer une garantie de démantèlement, qui sera inscrite dans la promesse de bail. La centrale comporte 19 872 panneaux solaires photovoltaïques de technologie cristalline pour une puissance unitaire d’environ 455kWc Dans le cas d’un démantèlement, l’ensemble du matériel sera et une puissance totale d’environ 9 MWc. démonté et évacué de façon à restituer le terrain dans son état La centrale solaire proposée est composée de capteurs (panneaux photovoltaïques) fixes, montés sur des structures métalliques légères et d’origine. Les modules démantelés seront recyclés, grâce au inclinés à 20° et orientés plein sud. programme PV cycle ou au programmes de recyclage spécifiques des fabricants de panneaux. Ces rangées photovoltaïques sont faites par alignement de 1 104 tables photovoltaïques composées de 18 panneaux.

L’emprise clôturée du site est de 78 716 m². La surface totale des panneaux est de 40 477 m². L’arrête inférieure des tables est à 80 cm en moyenne du sol et l’arrête supérieure est à 1,87 m du sol. Les tables photovoltaïques sont installées les unes à côté des autres formant des rangées le long de l’axe est-ouest. L’espacement entre les rangées est optimisé pour permettre la meilleure utilisation du terrain tout en limitant les ombrages inter-rangées.

L’inclinaison des panneaux ainsi que l’espacement des rangées sont le résultat d’une optimisation de la centrale (ces deux paramètres affectant le rendement).

Les structures seront fixées au sol par vis ou pieux battus adaptables en fonction de la topographie.

Exemple de table au pieux battus

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Plan d’implantation du projet

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ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT Le site du projet est localisé sur le bassin versant d’un affluent de la Ringoire : le ruisseau de la Fosse Noire. La Ringoire est un affluent en rive gauche de l’Indre sur la commune de Châteauroux. Elle prend sa source sur le territoire de de Brion et se jette dans l’Indre à Le milieu physique Châteauroux après avoir parcouru 17,8 km. Son bassin versant s’étend sur 97,1 km². Il s’agit d’un cours d’eau de 2ème catégorie piscicole. D’un point de vue des régions naturelles, le site du projet est situé en Champagne Berrichonne. Le relief est peu marqué dans l’aire d’étude. Les grandes cultures se développent sur de vastes étendues légèrement ondulées caractéristiques des paysages de la L’état écologique de cette masse d’eau est globalement moyenne, les paramètres déclassant étant liés à la qualité physico-chimique. champagne berrichonne. En dehors des parties exploitées en carrière, le site repose sur des formations géologiques successives de La masse d’eau présente un risque de non-atteinte du bon état chimique, lié aux paramètres macropolluants, pesticides, morphologie, calcaire et de marne appelés calcaires de supérieurs. obstacles à l’écoulement et hydrologie. Le délai d’atteinte du bon état écologique a donc été décalé en 2027. Le débit moyen annuel pour la Ringoire atteint 0,552 m3/s. Le climat dont bénéficie l’Indre est un climat océanique dégradé, marqué par un ensoleillement moyen de 1 840h/an, soit inferieurs à la moyenne française. La pluviosité y est modérée, les précipitations ne dépassant pas 737 mm par an. Les températures, quant à elles, varient en moyenne de + 7,3°C en hiver à + 16,3°C en été. Les hivers sont pluvieux, mais en été, le climat peut être assez sec, si bien que des épisodes de sécheresse ponctuent certains étés.

Coings

Débits moyens mensuels de la Ringoire entre 2000 et 2018 Source : Banque Hydro

En matière d’eaux souterraines, la zone du projet est concernée par la masse d’eau souterraine FRFG075 « Calcaires et marnes du jurassique supérieur Berry Ouest» identifiée dans le SDAGE Loire Bretagne. Il s’agit d’une vaste masse d’eau majoritairement libre à dominante sédimentaire, qui couvre une superficie d’environ 478 km². La masse d’eau souterraine des calcaires du Jurassique présente un état qualitatif bon (respect des objectifs du bon état pour les paramètres nitrate et pesticides), mais un état quantitatif médiocre. Le forage d’alimentation en eau potable en activité le plus proche est situé au nord du bourgs de Coings, à 1 150 mètres du site du projet au lieu-dit- « les communaux ». Le projet n’est pas concerné par le périmètre de protection de ce captage.

Châteauroux

Contexte hydrographique

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Le milieu naturel

❑ Espaces naturels protégés

Concernant les mesures réglementaires 2 ZNIEFF de type 1 sont présentes dans un rayon de 5 km autour du projet, aucun autre zonage écologique (Natura 2000, APB ...) n’est présent dans ce périmètre. Aucune zone Natura 2000 n’est présente sur le site d’étude et dans un rayon de 5 kilomètre.

Deux ZNIEFF sont situées dans un rayon de 5 kilomètres au projet. La ZNIEFF N°240030149 « Prairie du Marais » à 2.5 km et la N°240031645 « Prairies et pelouses de l’aéroport de Châteauroux » à 2.5 km. La nature du site du projet est marquée par des cultures, qui sont des habitats différents de ceux que l’on peut retrouver au sein des zonages écologiques. Les enjeux de conservation au sein du site sont donc faibles étant la proximité de la ZNIEFF de ces 2 ZNIEFF et des habitats présent sur la zone d’étude qui sont différent de ceux retrouvés sur les ZNIEFF. Aucune ZICO, espaces naturels sensibles, arrêtés de protection du biotope ou réserve naturelle régionale ne se trouve à proximité du E5.14 I1.12 site d’étude. Communautés d’espèces rudérales des sites industriels extractifs Monocultures intensives de taille moyenne Le SRCE localise le site du projet sur un secteur qui constitue un réservoir de biodiversité pour la sous-trame prioritaire des récemment abandonnés bocages et autres structures ligneuses linéaires. La fonctionnalité de la zone d’étude pour cette sous-trame est considérée comme moyenne. D’un point de vue floristique, le site ne recèle pas de forts enjeux. La biodiversité végétale est commune et appartient pour majorité à un cortège d’espèces rudérales. L’enjeu pour la flore peut être considéré comme faible sur la zone d’étude.

❑ Biodiversité sur le site du projet D’un point de vue faunistique, sur les 20 espèces d’oiseaux identifiées sur le site d’étude, 2 sont d’intérêt communautaire (inscrites à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux). Il s’agit du Balbuzard pêcheur et de l’Œdicnème criard. 4 espèces présentent un statut de conservation défavorable à l’échelle nationale et 4 à l’échelle régionale. Au total 2 de ces espèces sont nicheuses ou potentiellement nicheuses au sein de la zone d’étude ou à proximité L’occupation du sol sur l’emprise du projet est formée de deux habitats : E5.14 « Communautés d’espèces rudérales des sites immédiate. Ainsi l’enjeu concernant ce taxon est considéré comme modéré. industriels extractifs récemment abandonnés » et I1.12 « Monocultures intensives de taille moyenne ». Ces habitats présentent un intérêt écologique très faible. D’une manière générale les enjeux écologiques relatifs à la nature des habitats présents sous emprise Pour les chiroptères, sur les 6 espèces identifiées sur le site d’étude, 1 présente un d’intérêt communautaire (inscrites à l’annexe 2 de la du projet sont faibles. Directive Habitat faune flore). Il s’agit de la Barbastelle d’Europe. Cette espèce utilise la zone d’étude uniquement pour leurs activités de chasse. Ainsi l’enjeu concernant ce taxon est considéré comme modéré.

Les autres taxons (mammifères hors chiroptères, amphibiens, lépidoptères, orthoptères, odonates et autres invertébrés présentent

un enjeu nul à faible

La biodiversité animale sur la zone d’étude est relativement faible.

Ainsi, les prospections naturalistes réalisées sur le site durant plus d’une saison indiquent que le site représente un intérêt écologique faible sur l’ensemble de la zone d’étude.

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) Bruant proyer (Emberiza caladra) (Source : PETIT Nicolas, cliché non pris sur site) (Source : PETIT Nicolas, cliché non pris sur site)

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Le paysage et le patrimoine architectural Sur les aires d’étude, le relief présente de légères variations : point haut à 181 m sur la RD77 dans le nord-ouest de l’aire d’étude ; point bas à 142 m dans la vallée de la Ringoire en limite sud de l’aire d’étude éloignée. Cette différence d’environ 40 m forme de La commune de Coings est comprise dans l’unité paysagère de la Champagne Berrichonne. légères ondulations qui donnent un réel avantage à ce paysage jugé monotone aux premiers abords. Le réseau hydrographique A l’échelle de l’aire d’étude éloignée, les paysages de la Champagne sont ponctués de petits boisements, lesquels signalent des zones relativement fourni, orienté nord-sud draine les plateaux pour alimenter l’Indre an rive droite à Châteauroux. C’est lui qui crée les habitées (ancien château ou demeure isolée) ou bien des zones impropres à la culture (affleurement rocheux, zone humide). légères variations du relief. Le point haut est situé sur une ligne allant de Vineuil à Brion au nord-ouest du site : point culminant formant la ligne de partage des eaux entre deux bassins versants : celui de la Trégonce et de la Ringoire. A l’est de l’autoroute, on note la présence de masses boisées étendues : Le Bois de la Ronde, la Coudrière. Tandis qu’à l’ouest de l’autoroute, une densité importante de petits bosquets (2 à 3 ha) ponctue l’espace agricole, offrant ainsi des paysages et des ambiances assez diversifiées aux vues larges souvent arrêtées au plan intermédiaire. L’environnement du site du projet est principalement rural : • Dans l’aire d’étude éloignée, les espaces urbanisés sont principalement répartis au niveau du centre-ville de Châteauroux et sa périphérie (Déols, zone aéroportuaire à l’est de l’A20, Céré, Brassioux…). Le reste de l’habitat se répartit sous la forme de petits hameaux épars. Le paysage de l’aire d’étude éloignée est dominé par la présence de cultures ponctuée d’ilots boisés. • L’environnement paysager à l’échelle rapproché (1km) est composé d’étendues agricoles ponctuées de petits îlots boisés. L’habitat est peu développé dans l’aire d’étude rapprochée, concentré uniquement au niveau de Coings ainsi que des hameaux et fermes isolées caractérisées par un environnement arboré marqué.

La représentation du bâti, au niveau local, par son implantation sur le pourtour à l’est de la zone du projet, ne constitue pas un élément majeur du paysage.

Les enjeux visuels du projet vis-à-vis des axes de communication est qualifié de faible sur l’ensemble du projet à moyen localement puisque des vues directes sont possibles uniquement de manière ponctuelle depuis la RD80 au sud-est de la zone du projet.

Paysage de plaine agricole ponctuée d’îlots boisés

Coupe topographique Ouest-Est

Un paysage de grande cultures ponctués par les boisements et organisé par la ripisylve accompagnant le réseau hydrographique

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Le milieu humain La commune de Coings est caractéristique d’une petite commune rurale sous l’influence d’agglomérations. Sur la commune de Coings, le solde naturel et le solde migratoire sont tous deux négatifs, en effet, de nombreux jeunes adultes et adultes sont obligés de quitter la commune pour trouver des formations et du travail correspondant à leurs souhaits. L’attractivité des grandes villes à proximité telles que Châteauroux ou Bourges y contribue également. L’habitat est peu présent dans l’aire d’étude rapprochée et ne comporte pas de vue directe sur le site du projet depuis les lieux de vie. Aucun site archéologique n’est recensé dans l’emprise du projet. Du point de vue des nuisances, on ne recense aucun établissement classé ICPE ni site pollué dans l’aire d’étude rapprochée du projet.

Une étude préalable agricole du territoire concerné par le projet de centrale photovoltaïque a été réalisée en avril 2019. La superficie du site du projet de centrale photovoltaïque concerne 12 ha parmi lesquels : - près de 7ha concerne une ancienne carrière de calcaire exploitée à ciel ouvert, remise en état mais ne connaissant plus d’usage agricole depuis plusieurs dizaines d’années ; - 1,7ha à l’ouest faisant également partie de l’emprise de la carrière ont été remis en culture ; - 3,5ha à l’est actuellement à usage agricole n’ayant jamais fait l’objet d’exploitation par la carrière.

Localisation des boisements, des ripisylves et des haies dans l’aire d’étude rapprochée

❑ Les éléments de patrimoine architectural

Aucun site inscrit ou classé n’est recensé dans l’aire d’étude éloignée. Aucun édifice classé ou inscrit au titre des Monuments Historiques n’est recensé dans l’aire d’étude rapprochée (1km au projet). En revanche, l’aire d’étude éloignée abrite un édifice partiellement inscrit au titre des Monuments Historiques. Il s’agit de l’ancienne usine Marcel Bloch, située sur la commune de Déols, le long de la RD 920. Cet édifice, de part sa distance importante à la zone du projet, ne présente pas d’enjeu vis-à-vis du futur projet.

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❑ Phase exploitation

IMPACTS ET MESURES Lors de la phase d’exploitation, les sols superficiels ou profonds ne seront pas impactés par l’activité du site. En effet, les travaux de terrassement seront inexistants sur cette phase. Seules des visites occasionnelles sont prévues, estimées à une par mois avec un véhicule léger. L’impact reste donc très faible. Impacts sur le milieu physique Le retour d’expérience sur des centrales photovoltaïques installées depuis plusieurs années a montré que le recouvrement du ❑ Phase travaux (construction et démantèlement) sol par les panneaux photovoltaïques, et l’ombrage qu’il apporte, ne contraignent nullement le développement de la végétation sous les panneaux. Les conditions de sol ne sont donc pas modifiées du fait de la présence des panneaux Lors des phases de travaux (montage et démantèlement du parc), les sols subiront des travaux superficiels : photovoltaïques. La distance qui sépare les tables photovoltaïques est suffisamment importante pour que les eaux de → pour l’ancrage des panneaux solaires ; ruissellement puissent être réparties de façon homogène. Par ailleurs, le volume d’eau pluviale reste identique avant et après projet : seule est modifiée la répartition spatiale de cette dernière. Des espacements entre chaque rangée de modules → pour la mise en place des câbles électriques (tranchées) ; permettent de garantir une répartition homogène des précipitations sur le sol.

→ pour l’installation des locaux techniques. ◼ L’aménagement ne génèrera pas de modification substantielle du sol. L’impact du projet sur le sol et le sous-sol peut donc Ces travaux peuvent avoir des incidences sur les sols et le sous-sol, notamment durant la phase de travaux. Les impacts potentiels sur être considéré comme faible. le sol sont les suivants : tassement, imperméabilisation, érosion du sol, pollution chimique. Dans le cas du projet de Coings, ces impacts potentiels sont réduits par l’état du sol avant-projet. En effet, ce dernier a été remanié, il s’agit de cultures et d’un ancien site exploité En phase exploitation, les panneaux photovoltaïques ne nécessitent pas l’utilisation de matière polluante et ne rejettent aucun en carrière. effluent vers les milieux récepteurs (ni rejet d’eaux industrielles, ni rejet d’eaux usées). Les seuls rejets aqueux identifiés sont ceux liés au nettoyage des panneaux solaires. Cette opération, réalisée uniquement en cas de salissure anormale (au maximum tous les 3-4 ◼ L’impact des travaux sur le sol peut donc être considéré comme faible. ans), sera effectuée avec de l’eau seulement. Aucun produit de lavage ne sera ajouté. Les panneaux ne sont donc pas susceptibles de générer une pollution chronique ou accidentelle pouvant altérer la qualité des eaux superficielles. Les terrassements peuvent entraîner une augmentation de l’apport de matières en suspension (MES) dans les eaux de surface, par la mise à nu de sols rendus ainsi plus sensibles à l’érosion. Toutefois, la fixation des tables supportant les panneaux solaires ne nécessitera Les transformateurs installés seront de haute efficience, immergés dans de l’huile minérale, sans PCB, installés dans les locaux pas de fondations profondes pouvant nécessiter des terrassements importants. techniques au-dessus d’une cuve de cuvelage étanche, permettant de récupérer une éventuelle fuite de diélectrique. Le transformateur d’isolement BT/BT de 10 kVA est un transformateur sec, sans risque de fuite. ◼ Les travaux auront un effet d’érosion du sol faible et peuvent donc être considérés comme ayant un impact faible sur l’augmentation de l’apport de matières en suspension (MES) dans les eaux de surface. ◼ La pollution chronique générée par l’aménagement peut être considérée comme négligeable à nulle. Les incidences qualitatives du projet sont donc considérées comme faibles. Pendant les travaux, une pollution accidentelle des sols peut également survenir, sous la forme d’un déversement de produits dangereux stockés sur site, d’une fuite de liquide hydraulique ou d’hydrocarbures sur des engins de chantier ou de déversements causés par des accidents de circulation. L’impact serait direct, fort et temporaire. Toutefois, le risque que ce genre d’accident survienne Impacts sur le milieu naturel est très faible étant donné les précautions prises par les entreprises de travaux dans l’organisation du chantier. ❑ Phase travaux (construction et démantèlement) Des produits polluants (type hydrocarbures) sont susceptibles d’être utilisés sur le chantier. La libération accidentelle de tels produits chimiques par des engins de chantier pourrait avoir un impact qualitatif sur les eaux souterraines par infiltration ou les eaux La phase de travaux aura probablement pour conséquence une désaffection temporaire du site par la biodiversité faunistique du fait superficielles par ruissellement de surface. de l’effarouchement provoqué par le va-et-vient des véhicules et du bruit occasionné. En période de reproduction, cette situation est susceptible de provoquer des échecs de reproduction et/ou des nichées, engendrant un impact sur les espèces protégées qui se ◼ Afin de limiter l’ensemble des incidences dues à la phase chantier, plusieurs précautions élémentaires seront prises pour reproduisent sur le site ou en périphérie immédiate tels que l’Alouette des champs et le Bruant proyer. La réalisation du projet soulève réduire l’impact des travaux sur les milieux aquatiques superficiels. Des exemples de préconisations sont présentées dans donc un risque de dérangement d’espèces en période de reproduction. Le calendrier des travaux sera adapté en fonction des périodes le guide « Chantier respectueux de l’environnement », transmis au maître d’ouvrage. de reproduction de ces oiseaux.

Les mesures associées : Au regard de l'analyse floristique et pédologique, sur le secteur d’étude a été mis en évidence la présence d’une espèce quasi menacée MPhy-1 Gestion des matériaux issus des opérations de chantier sur la liste rouge de la flore en région Centre-Val de Loire : Cynoglosse officinale. L’impact du projet sur la flore et les habitats est MESURES DE considéré comme faible. MPhy-2 Gestion de la circulation des engins de chantier REDUCTION Les mesures associées : MPhy-3 Prévenir les risques de pollutions éventuelles MNat-1 Évitement des milieux identifiés comme ayant des enjeux écologiques forts. MESURE D’EVITEMENT

MNat-2 Phasage des travaux en dehors des périodes de fortes sensibilités pour la faune. MESURE D’EVITEMENT

MNat-3 Absence d’éclairage permanent sur l’emprise du projet. MESURE D’EVITEMENT

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❑ Phase exploitation Impacts sur le milieu humain

Les impacts potentiels d’un parc photovoltaïque sur la faune sont une modification des conditions d’ombrage du sol, un effet ❑ Phase travaux (construction et démantèlement) d’effarouchement et des effets liés à la réflexion de la lumière. Toutefois, les retours d’expérience ont montré les capacités d’adaptabilité de nombreuses espèces à l’implantation d’un parc photovoltaïque. De manière générale, le projet aura un impact Le projet évite les secteurs non concernés par le zonage en Npv du PLUi. En phase travaux, les impacts sur le milieu humain sont faibles résiduel faible sur la faune. étant donné l’environnement immédiat du site du projet. Il s’agit principalement de risques maîtrisés par les techniques utilisées pour le montage et consignes de sécurité. Le projet n’aura aucun impact direct sur les espaces protégés identifiés, du fait de leur éloignement au site. Parallèlement, le projet aura des retombées positives sur l’économie locale (sollicitation d’entreprises locales, cafés restaurants,…). Concernant la flore, étant donné le passage d’une lumière diffuse sous les panneaux, la recolonisation floristique spontanée sous les Une information sur le déroulement du chantier sera mise en place à destination des populations concernées par le projet (riverains, panneaux par des espèces pionnières, rudérales et/ou opportunistes est envisagée dès la première année et à moyen terme par des usagers des axes situés à proximité du site), elle permettra de minimiser les perturbations engendrées par le chantier. espèces locales en raison de la banque de graines naturellement présentes dans le sol qui aura été conservé en l'état. Les mesures associées : Les mesures associées : MHum-1 Évitement des secteurs non concernés par le zonage Npv du PLUi MESURE D’EVITEMENT MNat-4 Mise en place de clôtures permissives à la petite faune. MHum-2 Information préalable de la population sur le déroulement du chantier REDUCTION MNat-5 Gestion adaptée des espaces verts. REDUCTION MHum-3 Démarche type QSE : Qualité Sécurité Environnement REDUCTION MNat-6 Rédaction d’un Plan d’Assurance Environnement et signature bipartie : guide chantier. ❑ Phase exploitation

Impacts sur le paysage et le patrimoine Le projet n’aura aucun impact sur le développement de l’habitat, étant donné la nature du site d’implantation (zone non urbanisable). En matière de perception visuelle, les incidences paysagères d’une centrale photovoltaïque au sol peuvent être analysées à deux Les risques liés à l’installation (risques liés aux champs électriques et électromagnétiques, risques liés à la foudre, risques électriques…) niveaux : sont maîtrisés par la conception-même du projet.

l’impact paysager : concerne la manière dont l’exploitation et les installations modifient le cadre de vie De manière générale, le projet est à l’origine d’impacts positifs : en termes de développement local (retombées financières pour les ▪ ème (changements d’ambiance, de topographie, etc.…) ; collectivités), en terme environnemental (balance carbone positive au bout de la 2 année).

▪ l’impact visuel : est relatif à la façon dont sont ressenties les modifications précitées ainsi que les points depuis Au regard de ce faible niveau d’impact, aucune mesure n’est nécessaire pour éviter, réduire ou compenser les impacts du projet lesquels les changements sont visibles. en phase exploitation, en dehors des mesures classiques de réduction des risques, notamment le risque incendie. L’impact sur L’analyse des effets sur le paysage consiste à montrer les modifications du paysage suite à la mise en place des installations présentes l’économie agricole est rendu positif avec la mise en place d’une haie fruitière. sur le projet. L’impact paysager est d’ailleurs souvent indissociable de l’impact visuel. Les mesures associées : L’analyse des photomontages montre que l’impact visuel du projet est globalement faible. MHum-4 Mise en place d’une haie fruitière REDUCTION De manière générale, les résultats de ces photomontages montrent que la centrale photovoltaïque sera visible en vue proche depuis MHum-5 Mesures de réduction des risques la RD80 presque exclusivement. En effet, le contexte boisé (boisements ponctuels, ripisylve aux abords du site du projet) empêche les vues plus éloignées du site. Synthèse du coût des mesures Depuis l’aire d’étude éloignée, le projet ne peut être distingué, ceci étant lié à la distance, à l’effet du relief parfois, mais souvent à la densité des boisements. Les dépenses correspondant au coût des mesures en faveur de l'environnement prennent en compte l’ensemble des mesures d’évitement, de réduction ou de compensation/suivi. → Malgré un contexte relativement boisé, le projet est perceptible depuis la RD80 qui longe le site au sud. L’accompagnement d‘une haie fruitière, le long de la clôture est donc nécessaire pour contribuer à réduire l’impact visuel Les coûts les plus importants concernent la démarche QSE et la gestion par fauche des espaces verts du projet qui sont évalués à local du site. 24 000€ sur 20 ans auxquels il faut ajouter les mesures de réduction de l’impact paysager consistant à la mise en place d’une haie fruitière 3 964€. En ce qui concerne la co-visibilité, notamment avec des monuments historiques ou des sites naturels, les parcs photovoltaïques sont soumis aux règles de droit commun dès lors qu’il s’agit d’un site classé au titre du patrimoine ou de l’environnement, sous l’autorité Modalités de suivi de l’efficacité des mesures proposées des Architectes des Bâtiments de ou de la Commission des sites concernée. En l'absence de monuments et sites, le projet n'est Durant la phase d’exploitation, le maître d’ouvrage s’assurera de la bonne mise en œuvre des mesures présentées précédemment. pas concerné. Un suivi post-exploitation sera réalisé en interne par le maitre d’ouvrage, qui consignera ses observations dans un carnet de suivi des Dans le cas du projet de Coings, aucun monument historique protégé recensé dans l’aire d’étude éloignée du projet ne présente de mesures. covisibilité avec la zone du projet du fait d’une distance et d’un contexte boisé bloquant les vues. Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus Les mesures associées : L’analyse des documents disponibles sur le site internet de la Préfecture de l’Indre et de la DREAL Centre Val de Loire n’ont pas permis MPay-1 Mise en place d’une haie fruitière REDUCTION d’identifier de projets susceptibles d’avoir des effets cumulés avec un futur parc photovoltaïque sur la commune de Coings. Compatibilité du projet avec les documents opposables La compatibilité du projet a été analysée avec les différents documents opposables. Il en ressort que le projet est compatible avec ces derniers.

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