Permis De Construire Conservés Dans Les Registres Plumitifs Du Bureau De Finances
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Permis de construire conservés dans les registres plumitifs du Bureau de finances. Balcons et portes cochères à Paris. Permis de construire délivrés par les trésoriers de France (1637-1789) Inventaire analytique (Z/1f/192-Z/1f/520) Par D. Gallet-Guerne et M. Bimbenet-Privat Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1992 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_001447 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Avertissement La publication dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales a conduit à une modification de la présentation de l'inventaire initialement proposé sous forme de tableau par Danielle Gallet-Guerne et Michèle Bimbenet-Privat. Chaque opération recensée dans le tableau a donné lieu à la création d'une notice. L'ensemble des notices reste classé chronologiquement. Au sein de ce classement chronologique, les notices concernant un même ouvrage sont présentées successivement afin de permettre une appréhension claire des procédures le concernant. On trouvera en annexes la liste des noms des personnes citées dans l'inventaire ainsi qu'un réertoire topographique des noms de rues, maisons et hôtels concernés. AVANT-PROPOS Le propre des inventaires d'archives est de procurer aux chercheurs la description des fonds qui sont connus pour l'information qu'ils peuvent apporter. Mais il arrive que des archives recèlent une documentation dans des domaines qui paraissent à première vue fort éloignés du propos général. Sans des instruments de recherche appropriés, l'historien risquerait de passer à côté d'un gisement. C'est le cas pour cette documentation sur les balcons et portes cochères qui tient à l'activité des Trésoriers de France. Comme naguère pour les encoignures, il a paru souhaitable d'attirer l'attention sur des sources du plus haut intérêt pour l'histoire de l'habitat parisien. On sait ce que ces éléments de la façade représentent dans la vie sociale. Élément décoratif, le balcon est aussi le lieu d'une relation toute particulière avec l'extérieur. Quant à la porte, elle est moyen de communication et signe d'originalité. Autant qu'une élévation difficilement perceptible par le passant d'une rue étroite, c'est la porte cochère qui caractérise la maison et qui signifie le train de vie de ses occupants. L'historien ne saurait y être indifférent. Il faut donc savoir gré à Mme Danielle Gallet et à Mme Michèle Bimbenet de nous donner aujourd'hui la possibilité d'accéder à une telle information. Je souhaite que leur travail soit utile aux historiens. Jean FAVIER, Membre de l'Institut, Directeur général des Archives de France. 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence Z/1f/192-Z/1f/520 Niveau de description fonds Intitulé Permis de construire conservés dans les registres plumitifs du Bureau de finances . Balcons et portes cochères à Paris. Permis de construire délivrés par les trésoriers de France. Date(s) extrême(s) 1637-1789 Localisation physique Paris DESCRIPTION Présentation du contenu INTRODUCTION Avertissement La publication dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales a conduit à une modification de la présentation de l'inventaire initialement proposé sous forme de tableau par Danielle Gallet-Guerne et Michèle Bimbenet-Privat. Chaque opération recensée dans le tableau a donné lieu à la création d'une notice. L'ensemble des notices reste classé chronologiquement. Au sein de ce classement chronologique, les notices concernant un même ouvrage sont présentées successivement afin de permettre une appréhension claire des procédures le concernant. On trouvera en annexes la liste des noms des personnes citées dans l'inventaire ainsi qu'un réertoire topographique des noms de rues, maisons et hôtels concernés. Liens : Liens annexes : Voir l'index des noms de personnes citées • Z1f_Index_Personnes Liens annexes : Voir l'index des noms de rues, maison ou hôtels cités • Z1f_Index_Topographique "La régularité des édifices, la largeur et l'alignement des rues, l'entretien du pavé et le nettoyement contribuent beaucoup à la beauté d'une ville", écrit l'auteur du Traité de la police des villes" [Le Clerc du Brillet, Continuation du Traité de la police, tome IV, Paris, 1738, p. 349.]. Éléments omniprésents du décor des façades dès le second tiers du XVIIe siècle, balcons et portes cochères eurent leur part dans le prestige de Paris sous l'Ancien Régime. À la fin du XVIIIe siècle, Louis Sébastien Mercier raconte comment les premiers lui ménageaient un excellent poste 4 Archives nationales (France) d'observation du va-et-vient incessant de la rue, décrivant du balcon les équipages de la "laide femme de qualité", du "prélat enfoncé dans ses coussins", du "gros financier au col apoplectique..." [L. S. Mercier, Tableau de Paris, nouvelle éd., Amsterdam, 1782-1784, t. IV, p. 337.]. Et son vigoureux sens critique n'épargne pas les secondes, reflets à ses yeux d'un certain snobisme parisien : "Il est presque ignoble de ne pas demeurer en porte cochère ; fût-elle bâtarde, elle a un air de décence que n'obtient jamais une allée" [ Ibidem, p.268.]. Pour ce qu'ils révèlent des goûts et des besoins des Parisiens d'alors, il a paru utile de relever au fil de plus de deux cents registres plumitifs du Bureau des finances, les permis de balcons et de portes cochères délivrés aux habitants de Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles. Histoire du Bureau des finances de Paris. Mise en place de l'institution . À l'époque médiévale, deux fonctions étaient nettement distinctes, celle des trésoriers de France, gestionnaires du trésor, et celle des généraux des finances, chargés de la répartition des aides. Trésoriers et généraux furent réunis en 1551 dans un corps unique, celui des trésoriers généraux de France. Répartis, aux termes de l'édit de Poitiers (juillet 1577), dans dix-sept bureaux des finances, ils furent chargés de l'administration et de la juridiction des finances et du domaine au sein de chaque généralité [Soit alors à Paris, Châlons, Amiens, Rouen, Caen, Bourges, Tours, Poitiers, Toulouse, Montpellier, Lyon, Aix, Dijon, Bordeaux, Riom, Orléans, Limoges.]. À Paris, le Bureau des finances siégeait au Palais. Son ressort - la généralité de Paris - comprenait les élections de Beauvais, Compiègne, Coulommiers, Dreux, Étampes, Joigny, Mantes, Meaux, Melun, Montfort-l'Amaury, Montereau, Nemours, Nogent-sur-Seine, Paris, Pontoise, Provins, Rozoy, Senlis, Sens, Saint-Florentin, Tonnerre et Vézelay. L'histoire des Bureaux des finances et notamment de celui de Paris étant connue [Voir : Vicomte H. de Grimouard, "Les bureaux des finances de l'Ancien Régime", dans Revue de science et de législation financière, juillet 1905, p. 461- 524 ; et plus détaillé sur les sources et la bibliographie, G. Delaume, Le Bureau des finances de la généralité de Paris, Paris, 1966, 270 p.], on se contentera d'en rappeler les principales étapes. Ils sont supprimés sous Henri IV [entre décembre 1598 et décembre 1608] vingt ans après leur création, lors de la reprise en main financière de Sully ; ils sont rétablis et leurs attributions s'étendent sous le règne de Louis XIII : en 1626, les offices de grand voyer de France et de grand voyer de la généralité de Paris ayant été supprimés, les affaires de ponts et chaussées sont dévolues aux trésoriers de France. Cette année-là, les trésoriers du Bureau de Paris prennent le titre imposant de présidents trésoriers de France généraux des finances et grands voyers en la généralité de Paris. En mars 1693, un édit de Louis XIV modifie sensiblement l'organisation juridictionnelle des finances du royaume en supprimant la Chambre du domaine (tribunal jusque là chargé de la juridiction contentieuse du domaine) au profit du Bureau des finances de Paris [Z/1F/ 300, fol. 43 ; 9 avril 1693 : apport au Bureau d'un "édit portant suppression de la Chambre du trésor et union de la juridiction d'icelle au Bureau des finances".]. La nouvelle institution, intitulée "Bureau des finances et Chambre du domaine de la généralité de Paris", est alors divisée en deux chambres : • la Chambre du domaine, gestionnaire du domaine dans toute la généralité de Paris sous le contrôle de la Chambre des comptes ; • la Chambre des finances et de la voirie, héritière des anciennes attributions du Bureau des finances, notamment, comme son nom l'indique, en matière de voirie. Les compétences . En résumé [Pour plus de détails, voir G. Delaume, op. cit., 2e partie, p. 51-163.], les trésoriers du Bureau des finances exerçaient, dans leur ressort, des fonctions administratives et juridictionnelles en matière financière, domaniale, de voirie et de travaux publics. En matière financière, ils surveillaient les agents financiers, les comptabilités et les caisses, les receveurs des décimes ; ils établissaient les impositions directes et indirectes ; ils veillaient au bon recouvrement des impôts ; ils vérifiaient les finances locales ; ils réglaient les contentieux. En matière domaniale, ils assuraient la vérification du terrier du roi ; l'enregistrement de contrats d'engagement ou de 5 Archives nationales (France) concession du domaine ; l'enregistrement des dons du roi ; l'entretien du domaine, engagé ou non ; le règlement des contentieux. En matière de voirie